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N°1242 | IIème éd. vendredi 30 août 2013 | 24 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ à kinshasa PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA
Dernières nouvelles de la ligne de front: n De nouvelles bombes sont tombées sur Goma. n De nouvelles morts au Congo et au Rwanda. n Kigali bloque des sanctions contre le M-23. n Face à l’évident double langage de l’Occident, nos réponses sont-elles vraiment appropriées? n La France appelle à la tenue urgente d’une réunion du Conseil de Sécurité à New York.
(suite en page 2).
Le président Joseph Kabila Kabange lors du sommet à Luanda vendredi 23 août 2013 avec ses homologues angolais Dos Santos et sudafricain Jacob Zuma. présidence. Le soft international est une publication de droit étranger | AUTORISATION DE DIFFUSION en R-dCongo M-CM/LMO/0321/MIN/08 daté 13 janvier 2008
Le Congo joue gros la une du soft |
P
our les Nations Unies, la question ne se pose plus désormais. Le M23 est responsable des tirs sur son allié rwandais. «Le secrétaire général aux opérations de maintien de la paix a confirmé à l’instant que le M23 avait tiré de manière répétée et délibérée sur des civils de Goma et sur la Monusco», a rapporté jeudi au micro de Rfi Alexis Lamek, adjoint de l’ambassadeur français à l’ONU. «Edmond Mulet a également souligné que le M23 tirait sur le territoire rwandais, à partir de positions qu’ils tiennent sur le territoire de la République démocratique du Congo. Edmond Mulet a par ailleurs précisé que les seules observations de tirs qui sont effectués sur le territoire rwandais viennent des positions tenues par le M23». Tout est donc clair
Un blindé onusien dans les environs de la ville de Goma. droits réservés.
comme l’eau de roche. On comprend pourquoi le Rwanda a bloqué mardi ai Conseil de sécurité une proposition franco-américaine de sanctions contre deux responsables du M23. Le Rwanda s’est aussi opposé, rappelle-t-on, depuis une semaine à plusieurs projets de déclaration du Conseil sur la situation à l’est de la RDC, qui dénon-
çaient les tentatives du M23 pour avancer sur Goma et les attaques contre les Casques bleus de la Monusco.
et Tribunaux, demeurent, par la volonté du Constituant, le produit du peuple congolais qui s’exprime par la voie des urnes. L’activité électorale s’impose donc comme le moteur du fonctionnement vital de chacune de ces Institutions, à tel point que la démocratie, dans son essence sociale, ne peut s’exercer en leur sein ni produire des effets à partir d’elles, sans cette référence permanente au Souverain primaire qu’est la population congolaise. Cette activité électorale s’est trouvée profondément viciée et a conduit à des déviations préjudiciables à l’harmonie sociale et à la réalisation des attentes justifiées de la population. Conséquence inévitable: le peuple désespère de plus en plus, une partie importante de la classe politique ainsi que de la Société civile conteste sans cesse tous ceux qui détiennent les rênes du Pouvoir d’état, à travers les Institutions précitées. La crise de légitimité de ces dernières s’est installée et prend les allures d’une cristallisation progressive qui empêche la RDC de s’engager dans un véritable programme de développement de son espace économique, social et culturel. Quelle solution à envisager, face à cette situation dramatique qui
fait du peuple congolais l’otage, le bouc émissaire et la victime de la dualité, maintenue irréductible par les acteurs sociopolitiques, entre la légitimité et la légalité des Institutions? Deux solutions se présentent à la Nation. La première, radicale, nous contraint d’annuler et de reprendre, sans plus tarder, toutes les élections présidentielles et législatives contestées, en vue de rétablir, à la satisfaction de tous, l’égalité mathématique entre la légitimité et la légalité. à l’heure actuelle, procéder ainsi appartient à une illusion assassine qui fait fi du manque manifeste de force morale collective, de moyens humains adéquats, de ressources financières disponibles, et d’une CéNI compétente, dont souffre outrageusement notre pays. La seconde solution, résolument consensuelle, relève le déficit considérable pour la Nation engrangée par notre pratique vicieuse de la démocratie institutionnelle en termes d’intolérance des uns et des autres, de haine suscitée et entretenue par l’appât de l’exercice du pouvoir au sommet de l’état, et de conflits interpersonnels et communautaires. Elle en appelle à l’amour patriotique de tous les Congolais, en vue de sauver notre pays de son état actuel
des blindés rwandais font mouvement. Du côté du Rwanda, on ne l’entendait pas de cette oreille. C’est le Congo qui a tiré des obus sur le Rwanda. «Une ligne a été franchie par le Congo.
Les civils rwandais sont pris pour cibles par les forces armées congolaises. Nous ne pouvons pas tolérer cette provocation plus longtemps, et nous n’hésiterons pas à défendre notre territoire», a déclaré Olivier Nduhungirehe, ambassadeur adjoint du Rwanda à l’ONU. Le maire adjoint de la ville rwandaise de Gisenyi, Ezechiel
OPINION.
Nsengiyumva Buntu, a indiqué qu’une Rwandaise avait été tuée et son enfant grièvement blessé jeudi matin par un obus tiré «volontairement» du Congo. «Cette provocation ne peut plus être tolérée. Nous n’hésiterons pas à défendre notre territoire», a renchéri la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. «Nous avons les moyens de déterminer qui a tiré sur nous et nous n’hésiterons pas à défendre notre territoire. Le Rwanda a la responsabilité de protéger sa population», a-t-elle ajouté, dans un communiqué. Et des véhicules militaires rwandais, dont des blindés, ont été vus jeudi soir sur la route reliant Kigali à Gisenyi, en direction de la frontière avec le Congo. C’est sans doute à la suite de la dégradation de la situation militaire que la France a réclamé la tenue urgente d’une
réunion du Conseil de sécurité consacrée au Congo. Après cette escalade verbale et militaire, une guerre ouverte est donc à nos portes En fin de semaine dernière déjà, la pluie d’obus tombée sur Goma jeudi et dimanche, a fait six morts. Et l’ONU dit avoir des «informations crédibles et cohérentes» sur un soutien de l’armée rwandaise aux rebelles du M23. Pourtant, la communauté internationale paraît toujours aussi désemparée face à Kigali. Aux accusations s’ajoutent des accusations contre le Rwanda. Des troupes rwandaises se sont infiltrées au Congo «durant ces derniers jours», explique l’ONU. Le secrétaire général des Nations unies Ban Kimoon a ainsi contacté le président rwandais Paul Kagame pour «lui demander instamment de faire preuve de retenue». Quand des bombes
de tout un peuple à son bien-être. La démocratie consensuelle, soumise à l’épreuve du feu de nos passions et ambitions respectives lors des assises des Concertations Nationales nous introduit à l’école des concessions mutuelles et des compromis, générés par la dynamique du consensus. Le consensus n’est pas l’unanimité, car celleci se constate après le résultat d’un vote. Il est le point de vue commun partagé par la majorité de chaque composante présente aux assises. Il met chaque fois en exergue l’intérêt supérieur de la Nation. Expression matérielle d’une démocratie vivante déterminée à placer l’intérêt général du peuple au-dessus de ceux égoïstes des individus et groupes particuliers, la prise de décision par consensus ne connaît ni vainqueur ni vaincu. Elle se nourrit du charisme de l’écoute et du respect des interlocuteurs afin d’en dégager ce qui les unit. à un moment aussi critique et difficile que traverse notre pays, la démocratie consensuelle, celle du centre, permet d’analyser les problèmes de la Nation avec détachement, en nous libérant des élans belliqueux provenant de nos extrémismes de droite et de gauche. Elle prépare des solutions minimales idoines sus-
ceptibles de recueillir l’assentiment de tous, de manière à asseoir les conditions optimales pour la pratique d’une vraie démocratie institutionnelle issue des urnes. La démocratie consensuelle, avant d’être une pratique, se veut d’abord un état d’esprit, un comportement politique à acquérir, spécialement lors de ces Concertations Nationales, de manière à élaborer un programme minimum de la Nation qui puisse satisfaire les attentes de notre population. Si nous réussissons, toutes les composantes sociopolitiques ensemble, ce pari de parvenir à concevoir un programme commun de la Nation à réaliser par une équipe gouvernementale ad hoc, l’épineuse question qui devrait se poser à nous est celle de savoir si cette équipe gouvernementale pourrait être issue des différentes composantes sociopolitiques, afin de confirmer la détermination de toute la Nation de s’unir autour de ses leaders politiques et sociaux et de sortir notre pays du marasme dans lequel il se trouve empêtré. C’est une question importante qui mérite un débat de grande facture, digne de la valeur indéniable de la classe intellectuelle congolaise.
La démocratie consensuelle à la rescousse de la démocratie institutionnelle
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n soir, celui du 28 novembre 2011, un séisme électoral, d’une magnitude jamais enregistrée de mémoire d’homme, s’abat sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo: l’organisation désastreuse des élections présidentielles et législatives par la CéNI provoque une hécatombe et une désolation sociales et politiques d’une ampleur telle que toute la vie de la Nation se trouve désormais ébranlée, et plus particulièrement, celle des Institutions de la République. S’incruste alors, dans la conscience du peuple, une lecture des Institutions basée sur une antinomie fondamentale opposant la légitimité à la légalité, avec comme corollaire, un chapelet de malheurs: déficit criant et inacceptable de cohésion nationale, guerre de l’Est, malgouvernance. Chacun de nous fait un constat amer: la démocratie institutionnelle est en panne. DéMOCRATIE INSTITUTIONNELLE EN PANNE Les quatre Institutions majeures de la République, à savoir le Président de la République, le Parlement, le Gouvernement, les Cours
de morbidité lente mais progressive. Cette solution consensuelle se veut dialogue entre toutes les couches sociopolitiques congolaises, dans un cadre thématiquement et géographiquement bien circonscrit. Elle se profile à travers la tenue des Concertations Nationales, au cours desquelles la pratique de la démocratie consensuelle s’accorde à prêter main forte à l’idéal de la démocratie institutionnelle, pour que celle-ci s’instaure progressivement et solidement dans les rouages de l’Appareil de l’état. DEMOCRATIE CONSENSUELLE à LA RESCOUSSE DU MALADE Nous devons tous reconnaître que notre démocratie institutionnelle est profondément malade. Elle est malade de notre culture politique trop marquée par la recherche effrénée du gain individuel au détriment de celui de toute la collectivité nationale. Et dans cette quête pour la survie et le positionnement individuels, des camps se forment, des rivalités se créent, des protagonistes se livrent une guerre sans merci: la guerre des mots et des armes, dont la violence lamine une cohésion nationale indispensable pour le développement de notre pays et l’accès
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michel Bongongo n
continuent de tomber à l’est du pays, à Kinshasa, les hommes politiques s’apprêtaient à se rendre - comme si de rien n’était - aux Concertations nationales qui doivent s’ouvrir le mercredi 4 septembre et chacun exige de s’y rendre. A quoi peut servir cette rencontre qui fait courir à Kinshasa les hommes politiques si elle ne peut régler la question de l’est du pays? Certes, nos jeunes ai front se battent avec bravoure. Le porte-parole militaire au Nord-Kivu des FARDC, le colonel Olivier Hamuli, a assuré que l’armée gardait ses positions depuis le déclenchement des hostilités, à Kibati, à une quinzaine de kilomètres au nord de Goma. Mais face au double langage des Occidentaux, les réponses que nous apportons sont-elles appropriées? Quand les Occidentaux parlent de «solution politique» (lire article page 5, de mal en pis), parlentils d’une rencontre locale dans la Capitale d’hommes politiques ou veulent-ils nous pousser à «mieux entendre» les revendications présentées - en leur nom ? - par le M23 à Kampala? Il est clair - et comme c’est souvent le cas - notre pays connaît une passe délicate de son histoire. Dans cette phase, notre pays mise gros. A lui de bien manœuvrer, en renforçant le front diplomatique qui seul permet de contourner les pièges.
Déloger le M23 des collines
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es affrontements entre FARDC et le M23, qui durent depuis une semaine, se déroulent près des villages de Kibati et Mutaho sur des collines, où «plusieurs centaines» de rebelles tiennent leurs positions et ripostent avec des mortiers. L’opération vise à «dégager le M23 des positions à partir desquelles il tire sur les positions civiles». à Johannesburg, l’armée sud-africaine a affirmé que ses tireurs d’élite avaient visé des postes de commandement du M23, et fait «six morts». Mercredi, l’ONU avait déploré la mort d’un casque bleu tanzanien, et plusieurs civils ont perdu la vie à cause de chutes d’obus sur Goma et la ville voisine de Gisenyi.
communication |
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analyses |
Le débat fait rage sur les concertations
Un nouveau coup de gueule de Nzanga Mobutu, l’Udemo se désolidarise du MLC
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nième coup de gueule de Nzanga Mobutu, son parti - UDEMO, Union des Moibutistes - à l’instar de l’UDPS et de l’UNC, s’est désolidarisé du MLC de son beau-frère JeanPierre Bemba Ngombo en proie à des luttes internes. Le parti de Nzanga Mobutu ne prendra pas le chemin des Concertations nationales. D’autres partis politiques membres du groupe parlementaire MLC et Alliés ont également décidé de ne pas y aller. Dans une déclaration à la presse jeudi 29 août à Kinshasa, l’Udemo, le CRP et le Puna ont dénoncé le fait que la majorité au pouvoir s’est réservé un quota élevé à ce forum «dans le but de faire passer en force son plan machiavélique», accusant en même temps le comité préparatoire de ne pas répondre aux préalables posés par l’opposition. Jean-Lucien Busa, qui fut l’un des ténors du MLC, rappelle-t-on, a été récemment radié de ce parti.
Thomas Luhaka et le MLC ne traînent plus désormais grand monde derrière eux. Déjà Jean-Lucien Busa a été exclu du parti de JPB. droits réservés. «Nous, nous ne pouvons pas aller soutenir quelque chose qui a été déjà flouée d’avance», a déclaré le député national Bernard Biando de l’Union des démocrates mobutistes (Udemo) de Nzanga Mobutu. Il a évoqué les exigences de l’opposition qui ne sont pas prises en considération: «Nous avions demandé par exemple, le rejet de toute tentative de révision constitutionnelle et la sensibilisation de la population
autour du mot «Touche pas à ma constitution». Nous avions demandé que cela soit explicitement écrit au niveau de comité préparatoire. Que la libération de tous les détenus politiques et de ceux d’opinion devrait être un préalable pour apaiser tout le monde, parce que nous recherchons la cohésion nationale. Mais hélas, quand vous voyez le règlement intérieur [des concertations nationales] qui est ressorti
de ce [comité]. Tout de cela n’a pas été pris en compte». Ainsi, les partis du groupe parlementaire MLC et Alliés pensent que ces assises ne donneraient pas solution aux problèmes que connait le pays. «Nous, nous disons: le président Kabila et sa majorité, ils ont été élus [pour être aux affaires] jusqu’à 2016. Ils seront comptables de leur gestion. Le peuple verra qui sont ceux qui le défendent pendant que le mo-
ment est difficile, ou ceux qui profitent de leur dos pour aller chercher des postes ou peut-être chercher des per diem», a poursuivi Bernard Biando. à la veille de l’ouverture des travaux des concertations nationales, la liste des groupes et partis politiques qui boycottent ces assises s’allongent. Outre le CRP du député national Fidel Ntingombay et Puna, l’UDPS d’étienne Tshisekedi et l’Union pour la nation congolaise (UNC)
La ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo. droits réservés. Kagame et congolais de libération du RwanJoseph Kabila à négoda (FDLR), basés dans cier avec les mouvel’est de la République ments rebelles auxquels démocratique du Congo ils sont respectivement voisine et que Kigali confrontés. considère comme des responsables en fuite Investie du génocide de 1994 au d’une autorité Rwanda. morale. Les propos de M. La proposition faite Kikwete avaient délors d’une réunion à clenché une escalade huis clos au sommet verbale d’une viode l’Union africaine lence inédite entre les sur la crise dans l’est présidents tanzanien du Congo le 26 mai, et rwandais qui ont à Addis-Abeba, avait échangé depuis des fait bondir la ministre menaces plus ou moins des Affaires étrangères explicites. Le président rwandaise. Elle avait été Kagame avait déclaré considérée comme un qu’il attendrait Kikwete affront par le gouverne- pour «le frapper». Après ment rwandais qui exquoi, le successeur de clut tout dialogue avec Mwalimu Julius Nyeles rebelles hutus des rere avait promis de Forces démocratiques faire subir le sort d’Idi
Amin Dada à quiconque tenterait de s’attaquer à son pays, la Tanzanie. ce fut à l’occasion de la fête nationale de son pays. Investie quasiment d’une autorité morale sur les pays de la région, la Tanzanie reste le bastion d’où se conçoivent et se mènent toutes les actions progressistes de la sous-région. Des changements majeurs depuis les dernières décennies portent les marques de la Tanzanie ou sa bénédiction. Personne, parmi les dirigeants des Grands lacs africains, ne peut se permettre de nier l’influence tanzanienne dans n’importe quelle lutte. Loin d’être une action isolée, la présence du contingent tanzanien dans les rangs de la Brigade spéciale d’intervention de la Monusco était une démarche savamment réfléchie pour stabiliser la région. Que la RDC soit régulièrement déstabilisée par ses voisins, ces actions impactent négativement également sur la Tanzanie qui héberge des milliers de Congolais avec ce que cela suppose comme effet négatif. Cette instabilité chronique
dans l’Est de la RDC peut infester dangereusement l’ensemble de la sous-région. L’entrée en lice des Shebabs somaliens ne pouvait laisser dans l’indifférence les gouvernements responsables de la sous-région. L’urgence était donc de désinfecter la région. C’est dans ce cadre que Dar Es-Salaam s’est investi pour le nettoyage des forêts, savanes et montagnes de l’Est de la RDC où opèrent les forces négatives voire terroristes. Par ailleurs, faisant foi aux vertus du dialogue, ce pays épris de paix et de stabilité a invité, par la bouche du président Jakaya Kikwete, tous les pays d’où s’organisent, se planifient et sont lancés les mouvements d’instabilité de dialoguer avec leurs rébellions respectives. La Tanzanie a accueilli au cours des deux dernières décennies des centaines de milliers de réfugiés fuyant les conflits à répétition dans les différents pays de la région des GrandsLacs. Elle a déployé un bataillon au sein de la nouvelle «brigade d’intervention» de l’ONU au Kivu.
Museveni va rapprocher Dar es Salaam de Kigali
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e président tanzanien Jakaya Kikwete a demandé à son homologue ougandais Yoweri Museveni de servir de médiateur entre la Tanzanie et le Rwanda, qui ont depuis fin mai des relations conflictuelles, a indiqué jeudi le Premier ministre tanzanien. «Le président Kikwete a demandé au président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, de voir comment aplanir le différend» entre la Tanzanie et le Rwanda, a annoncé jeudi à l’Assemblée nationale le Premier ministre Mizengo Pinda. Le chef du gouvernement tanzanien répondait à une question du chef de l’opposition parlementaire, le député Freeman Mbowe, lors de débats retransmis à la télévision nationale. La Tanzanie «n’a pas la moindre raison d’entretenir des relations conflictuelles avec le Rwanda», a souligné M. Pinda. Les relations entre les deux pays se sont brusquement dégradées fin mai, lorsque le président Kikwete a appelé ses homologues ougandais, rwandais Paul
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de Vital Kamerhe notamment s’étaient déjà prononcées dans ce sens. Mais, le MLC lui-même est toujours représenté au comité préparatoire de ce forum par son secrétaire général, Thomas Lohaka. Devant la presse jeudi à Kinshasa, une dizaine d’ONG des droits de l’homme ont rejeté l’idée de formation d’un gouvernement d’union nationale à l’issue des concertations nationales, tel que préconisé pour la première fois samedi 10 août par le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, l’un des membres du présidium. «Il faut faire échec à ce projet macabre qui risque de déstabiliser les institutions de la République», a déclaré Me Richard Bondo, le porte-parole du collectif d’ONG des droits de l’homme, estimant que la mise en place d’un tel gouvernement signifierait que «la constitution de la République sera suspendue». S’appuyant sur l’article 5 de la Constitution, stipulant que la souveraineté du peuple appartient au peuple congolais qui l’exerce par voie de référendum ou d’élection et indirectement par ses représentants, ce regroupement de 12 associations de défense des droits de l’homme déclare: «Le projet concocté, mijoté, programmé et annoncé par M. Léon Kengo Wa Dondo poignarde le peuple congolais dans le dos et participe d’un schéma putshiste pour accéder et l’exercer en violation de la Constitution». à cet effet, il précise que les délégués concertateurs n’ont
pas mandat de déstabiliser l’institution gouvernement, et en a appelé les Congolais d’exercer son pouvoir constitutionnel en faisant échec à ce projet. Car, Cdh estime qu’au regard des acquis de la stabilisation du cadre macro-économique, la maîtrise de l’inflation, la proximité du gouvernement en place avec les différentes couches sociales de la nation, … qu’il n’y a pas urgence à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Sortir de l’article 2 de l’ordonnance du 26 juin, a souligné Me Bondo, c’est se heurter à l’article 78 de la Constitution. « «Nous ne faisons pas la publicité du gouvernement, mais ce qui est clair est clair est qu’on ne s’oppose pas au réaménagement du gouvernement Matata, mais plutôt à ce que veut Léon Kengo», a souligné un autre activiste. Le Collectif précise par ailleurs qu’il ne participera pas aux Concertations nationales simplement parce qu’il estime que plusieurs points de cette rencontre n’ont pas été préalablement éclaircis par le présidium. Le collectif dit ne pas approuver la procédure appliquée par le présidium dans la mise en place du groupe de contact. Il fustige ce groupe tissé selon les affinités des membres du présidium, et le manque d’un comité préparatoire du forum national, comme cela se fait dans toutes les grandes rencontres. Enfin, le Cdh pense que le budget de cinq millions de dollars américains à ces travaux est exagéré.
De mal en pis analyses |
E
t si les Congolais avaient tout faux? Au tout début de cette guerre, le Président de la République avait posé un triptyque imparable. En vue de venir à bout du turmoil, trois voies sont à explorer: diplomatique, militaire, politique. Si, au plan diplomatique et militaire, les lignes paraissaient il y a peu visiblement avoir un peu migré, au plan politique, à observer attentivement les derniers développements, on est bien loin du compte. Si, lasses d’être tournées en bourrique à Kampala, les équipes congolaises d’écoute parties dans la Capitale ougandaise ont plié bagages et que dans la Capitale congolaise, partis politiques et associations diverses avançaient peu à peu vers la publication de la date de l’ouverture des Concertations nationales an-
noncées par le Chef de l’état l’année dernière aux groupes d’opposants qu’il avait reçus à la Cité de l’Union africaine, puis aux deux Chambres législatives réunies en Congrès lors du discours sur l’état de la Nation et, enfin, dans son allocution de fin d’année, la réponse prorwandaise n’a pas tardé à se faire entendre. Une vraie pluie de bombes lâchées sur la ville martyre de Goma deux jours durant, le vendredi 24 et le samedi 25 août et ce sont des morts civiles congolaises que le Congo pleure... Signe de faiblesse pour les pro-rwandais contraints de se manifester par des tirs désespérés ou message sans équivoque adressé au Congo et au monde que le conflit n’a pas eu une ride - qu’il est aussi intact - quoiqu’en pensent les Congolais à Kinshasa et qu’il faut finir le job politiquement? En attendant, nul ne sait de quoi demain sera fait. D’autres bom-
bes ne sont pas à écarter. Jusqu’à la reprise par le M23 de... la ville de Goma! Les Britanniques qui en savent bien plus que quiconque dans cette région annoncent, rapporte l’Afp, que le Foreign Office (le ministère des Affaires étrangères) a ordonné le retrait dans la nuit de samedi à dimanche de tout son personnel basé à Goma «par mesure de précaution». Vers quel pays? On peut parfaitement l’imaginer. Le Monsieur Afrique du Foreign Office a fait part de son «inquiétude». «Il est vital de réduire rapidement les tensions», a-t-il déclaré, en forme d’avertissement, selon ce qu’en rapporte l’Afp. Quand les bombes nous tombent du Rwanda et que cela est dûment certifié par tous les observateurs neutres, dans les circonstances normales, notre pays aurait dû exercer son droit de réplique en déclarant la guerre. Dans
les conditions présentes, ceci est-il envisageable? En clair, dans les conditions actuelles, le Congo est-il à même de prendre le risque d’une guerre déclarée à un Rwanda surarmé et dont les troupes sont super entraînées et super motivées? On dit qu’il n’existe pas pire commandant en chef que celui qui déclare la guerre sans être sûr de la gagner. De ce point de vue, face aux provocations, il ne faut pas s’attendre à ce que Joseph Kabila Kabange lance son armée contre des cibles au Rwanda même quand la tentation est trop forte d’exercer des représailles quand la ligne rouge est franchie... la force du feu. Cela peut paraître risible mais le pays a été jeté dans un tel gouffre par les régimes précédents que la seule attitude de responsabilité est aujourd’hui celle de prendre le temps de nous organiser, de pren-
dre le temps de nous construire, de prendre le temps de construire notre armée, de prendre le temps de construire notre diplomatie. Car les guerres modernes se gagnent dans l’opinion publique. L’effet que des actes inconsidérés peuvent avoir dans l’opinion publique internationale ne peut être effacé par personne. Et voilà nos Concertations nationales! Si ces Concertations ne peuvent éteindre le feu dans les Kivu, au Katanga et ailleurs, quelle peut en être au fond l’utilité? Depuis que le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo a lancé dans le public l’hypothèse d’une majorité plus ample au sortir des Concertations conduisant à la rédaction d’un programme commun de Gouvernement et à la mise sur pied d’un Gouvernement d’union nationale, le Palais du Peuple a pris feu. Sur le chemin conduisant à la mangeoire po-
pulaire, nul n’hésite. Même ceux qui hier ont fait haro sur le baudet. Voilà les BMW (Beer, Music, Wife) que sont les Congolais qui refont surface de la plus belle manière dans le registre qu’ils maîtrisent le mieux! à supposer que la cohésion - ce bien tant recherché face à une agression extérieure - soit demain au rendez-vous dans la Capitale au sein de la classe politique, si le pays n’a pas apporté les réponses nécessaires au turmoil kivutien, à quoi aura servi un partage du pouvoir à Kinshasa? Le récent exemple malien et centrafricain est tout indiqué. Contrairement à la nôtre, la classe politique de ces deux pays s’était montrée unie et rassemblée face aux djihadistes (au Mali) et aux rebelles de la Séléka (en Centrafrique). L’union sacrée en interne contre la guerre n’a rien fait face à la force du feu. Chassé du pouvoir et de Bangui,
autres gardes du corps aux lunettes fumées. Durant des heures, le ministre de l’Intérieur a reçu «le tout Goma» qui attendait son temps d’audience dans les fauteuils de l’hôtel Ihusi: les représentants de la fédération des entreprises congolaises se sont plaints des taxes, du ralentissement des affaires, de l’embargo frappant les produits miniers. Aux représentants des motards (qui sont souvent des jeunes démobilisés issus des groupes armés), aux étudiants qui s‘en prennent trop facilement à leurs condisciples tutsis, aux représentants de la société civile divisés sur le sort à réserver au M23 (les pro gouvernementaux veulent la fin des négociations de Kampala et préconisent une solution militaire, les autres veulent amener les rebelles à Kinshasa afin qu’ils participent aux «concertations nationales») aux chefs des divers quartiers de la ville, le ministre a tenu un langage ferme. Richard Mueij adjure ses compatriotes: «ne cédez pas à l’ethnisme, à l’intolérance, vous faites le jeu d’éventuels provocateurs. Car des brimades contre les Tutsis serviraient à justifier une intervention rwandaise. Quant aux forces de
l’ONU, pourquoi les provoquer, risquer de susciter le départ de la mission alors qu’enfin, elles ont décidé de se battre?» Plus tard, le ministre nous donnera un point de vue plus politique: «il y a des mois que la délégation gouvernementale et celle des rebelles tournent en rond à Kampala. Or, les sujets désormais mis en avant par le M23, la gouvernance, la lutte contre la corruption, intéressent tout le pays. Pourquoi ne pas venir en discuter lors des concertations nationales? Lors de ces assisses tout le peuple sera représenté, la majorité, l’opposition, la société civile: c’est à ce niveau que sera, éventuellement, signifié la fin du tête à tête de Kampala…» Il nous faudra discuter avec d’éminents représentants des Nations unies pour comprendre que la carotte et le bâton, la solution militaire prônée par le commandant des forces le général Cruz et la solution politique, défendue par l’envoyée spéciale de l’ONU Mary Robinson ne sont pas forcément incompatibles. Dans un premier temps, c’est la solution militaire qui prévaut: chargée de neutraliser tous les groupes armés, la Monusco et la Brigade africaine d’intervention
s’en prennent d’abord au M23, mais comptent bien, ensuite, en finir avec toutes les milices y compris et surtout les combattants hutus FDLR. «Nous avons engagé toutes nos forces», assurent les porte parole militaires de l’ONU à Goma. «Depuis cinq jours, dès le lendemain des bombardements de la ville, nous avons commencé à pilonner Kibati, à 17 km. Nous voulons occuper les deux positions du M23 d’où sont partis les tirs d’artillerie et depuis mercredi, nous avons engagé la bataille terrestre». Autrement dit, les forces gouvernementales congolaises combattent au sol et, selon d’autres sources «elles progressent mètre par mètre». Les forces de la Monusco bombardent les positions rebelles depuis leurs hélicoptères de combat, les militaires tanzaniens et sud africains, sans attendre la venue tardive de leurs collègues du Malawi, sont engagés dans des duels d’artillerie et les tirs de mortiers s’entendent depuis le collège don Bosco au nord de la ville. Le but de l’opération n’est pas, pas encore, de remporter une victoire définitive sur le M23 mais de l’obliger à reculer jusque Kibumba, afin
de desserrer l’étau sur la capitale du Nord Kivu. Mettre Goma hors d’atteinte empêcherait aussi les rebelles d’alléger la pression sur le front en créant, à coups de bombes, des mouvements de panique en ville. Cela étant, la résistance des rebelles surprend tous les observateurs. «Comment expliquer que ce groupe, qui compte 2000 hommes au maximum, résiste aussi bien à une telle armada, oblige cette dernière à se battre pied à pied?», s’interroge un observateur militaire. Aux yeux des civils congolais, la réponse ne fait pas de doute: le M23 n’est pas seul, il est renforcé par d’importants effectifs de l’armée rwandaise qui rapatrie ses morts et ses blessés. Refusant de se prononcer sur la réalité d’éventuels renforts, les Nations unies se bornent à attendre le déploiement de drônes, qui permettront l’observation aérienne de la frontière et photographieront les éventuelles infiltrations. Si les coalisés, malgré les difficultés de l’heure, estiment avoir de bonnes chances de remporter la bataille de Kibati, ils n’oublient pas le volet politique, l’indispensable «carotte». «Lorsque le M23 aura déposé les armes, renoncé à imposer ses
revendications par les armes, le temps sera venu d’examiner ses revendications politiques», estime le représentant de l’ONU à Goma, le Hondurien Virgilio Torres. «Il faudra reconstruire le Nord Kivu, donner des garanties à toutes les communautés, les persuader que nous serons aussi fermes dans la lutte contre les groupes armés, dont les FDLR, que contre les rebelles tutsis. Du reste, sachant qu’ils seront les prochaines cibles certains groupes armés, les Mai Mai Kifwawa ou Raia Mutomboki ont déjà commencé à se rendre». Le fonctionnaire onusien insiste: «il n’entre pas dans le rôle de l’ONU d’anéantir qui que ce soit, nous allons obliger le M23 à déposer les armes mais ensuite nous allons discuter de ses revendications. Contrairement à certains radicaux congolais, nous pensons qu’il faut éviter l’humiliation, ne pas fermer la porte au dialogue. C’est cela, la solution politique dont parle Mary Robinson». En attendant, même s’ils se montrent optimistes, les militaires se gardent bien d’augurer de l’issue finale de la bataille: «la nuit peut réserver bien des surprises et Goma demeure indéfendable…».
Au Nord Kivu, le jeu du bâton et de la carotte
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es obus lancés la semaine dernière sur Goma étaientils aussi des bombes à retardement? Leurs ondes de choc se font lourdement sentir dans la capitale du Nord Kivu.
En effet, les esprits échauffés ont choisi la Monusco comme bouc émissaire, les casques bleus étant accusés de passivité, les Blancs, symboles d’une «communauté internationale» impuissante sont régulièrement pris à partie et les Tutsis, même s’ils sont loin de tous soutenir le M23, se sentent de plus en plus mal à l’aise. Au siège de la mission des Nations unies, les menaces ne sont pas minimisées: «si une autre bombe tombe sur la ville, nos véhicules seront brûlés par une foule en colère, nos maisons assiégées. Et si l’ordre de repli est donné, ce sera la fin de l’intervention onusienne au Congo. Mais peutêtre est-ce cela que d’aucuns souhaitent?» C’est pour endiguer cette radicalisation des esprits que le Ministre congolais de l’Intérieur, Richard Mueij, a fait le voyage de Goma. Imposante délégation, composée aussi de la ministre du genre et de la famille Mme Inagozi, de chargés de mission, porteurs de mallettes et
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Colette Braeckman n
Bozizé est en France en congé dans sa famille… En janvier 2013, la capitale Bamako au Sud du Mali n’avait pu être sauvée des forces djihadistes à ses portes dans la région de Mopti, à 500 kms au nord-est de Bamako, arrivées en convois de pick-up, que grâce à l’intervention aérienne et terrestre de l’armée française. Au Mali, les Français étaient venus se battre, gagner ou mourir. Est-ce le cas pour les hommes de la Brigade d’intervention de la Monusco, tant vantée? Voilà que l’Allemand Martin Kobler, le représentant de Ban-ki-Moon au Congo qui ne paraît pas avoir sa langue dans sa poche, nous avertit dans les termes les plus clairs: «La brigade d’intervention de la Monusco n’est pas une solution magique». Cela ne saurait être plus clair... En mission dans la région des Grands lacs, six sénateurs américains préconisent dimanche une solution politique au conflit kivutien. «La présence des Nations unies ici est très importante mais la solution ne viendra pas des Nations unies. Il doit y avoir une solution politique. Les Nations unies ont maintenant un nouveau leadership. Nous allons solliciter plus d’appuis pour lui mais il doit y avoir une solution entre les peuples de cette région et du Congo entier mais également avec les voisins», a déclaré dimanche 25 août à Goma le chef de délégation des sénateurs, Graham Lindsey. Cela ne saurait être plus clair... Faut-il aller aux Concertations? Sans doute. Mais pour y faire quoi? Faut-il envisager une union sacrée des Congolais? Sans doute. Mais pour quelle finalité? Il faut certainement écouter le M23 et ses souteneurs et répondre une bonne fois pour toutes aux questions. S’ils veulent le morcellement du Congo, la réponse est claire: ils ne l’auront pas. Sauf à nous passer dessus. S’ils le réclament malgré tout - comme cela semble être le cas - c’est signe que les Occidentaux ne sont pas loin... Les Congolais doivent alors changer leur fusil d’épaule et savoir donner des réponses correctes. En envisageant cette guerre du Congo longue qu’avait annoncée Laurent-Désiré Kabila.
Airtel, le poids lourd des opérateurs télécoms, s’arrime à la fibre optique E
Les chiffres clé |
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Le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba se fait présenter les cadres d’Airtel par le DG Louis Lubala lors du lancement de la 3G à Kinshasa. bharti airtel. de la SCPT, expliquant vont goûter à la vitesse non satisfaisantes, entre afférent au Ministère ’est désormais Ce nouveau texte vient que la SCPT réclamait lumière de la fibre oplaisser les opérateurs chose faite. fixer les orientations ayant l’économie Na250.000 dollars améritique. fixer chacun son prix, L’opérateur sur la fourniture des tionale dans ses attribucains par mois pour un Lors de la signature du mobile Airtel services et les modalités ou demander au Goutions pour un contrôle à débit internet de 155 contrat, Godfrey Motsa, pratiques de tarification vernement de pratiquer (de la firme indienne posteriori» (art.5). MB, ce qui était «exorle directeur général de le dirigisme, l’option Bharti Aitel) a signé par les opérateurs des Deuxième principe: la bitant». Vodacom Congo, avait avait été levée d’inviter jeudi 29 août à Kinshatélécommunications. force de la concurrence. eu ces mots: «la signales deux ministères à sa un protocole d’acD’après Tryphon Sont expressément «cascade ture de ce contrat est un Kin-kiey Mulumba, travailler ensemble. cord avec la SCPT, la interdites, aux termes de signature». moyen de montrer que Le ministre Nemoyato Société congolaise des cette signature qui de l’article 9, toutes Des négociations entre l’entreprise croit en la postes et télécommuniintervient un mois après Bagebole s’est félicité actions susceptibles les deux entreprises modernité dans laquelle la connexion du pays du travail accompli par cations, ouvrant la voie d’avoir pour effet d’emavaient été engagées le Congo veut entrer, les experts. Il a insisté à l’arrimage du poids à la fibre optique vise pêcher, de restreindre comme il se doit mais malgré tout ce qui a été sur le caractère stratélourd de la téléphonie à veiller à la traçabilité ou de fausser la concurla lenteur dans leur dit et continue à être dit des opérations des télégique du ministère des mobile congolaise à la rence sur un marché, conclusion a conduit le autour de l’installation fibre optique WACS. coms, et à la véracité de PT&NTIC, de par son même si on est un opéministre Tryphon Kinde la fibre optique dans L’accord a été trouvé leurs prix sur le marché. potentiel exceptionnel, rateur dominant, c’estkiey Mulumba à entrer le pays». Au milieu de ainsi que sur la nécesgrâce aux bons offices «C’est en quelque sorte à-dire déclaré comme en action en convoquant la semaine dernière, sité d’endiguer toutes du ministre Tryphon une réponse du gouvertel par l’Autorité de une série de réunions en les dirigeants de la les pratiques de fraude Kin-kiey Mulumba nement à la guerre des Régulation lorsque son son cabinet de travail. SCPT avaient annoncé qui se pratiquent dans en charge des Postes, prix qui sévit dans le réseau de télécommuniSi le produit fibre opau ministre Tryphon Télécommunications et secteur», a-t-il expliqué. le secteur du fait des cations ou son service tique ne posait aucun Kin-kiey Mulumba une Nouvelles technologies Le nouvel arrêté définit, opérateurs. de télécommunications «cascade de signature». entre autres, les misde l’information et de la problème technique pris individuellement le majeur - un bureau Et, en effet, le troisième sions des services des quelques communication qui en met dans une position conjoint de surveillance opérateur GSM du pays, télécommunications, principes. a présidé la séance de de contrôle de plus de Orange a aussi atteint Il a fait part de son signature en la salle des ayant été institué pour exige des opérateurs de 35% du marché. veiller au respect des un accord avec la SCPT ce secteur qu’ils comespoir que cet arréunions de son cabinet Troisième principe: normes -, le retard et le secteur annonrêté permettra une plus de travail, avenue exmuniquent tous leurs il introduit un régime çait «dans les toutes grande traçabilité des Huileries. Il satisfait les devenait insupportable, tarifs auprès de l’Autode sanctions. Celui-ci a expliqué le ministre prochaines heures» la opérations des télécom- compte plusieurs paliers deux parties, ont-elles rité de régulation des cérémonie de signature munications ainsi que la dont le premier est la expliqué devant la pres- Kin-kiey, entravant le télécommunications, du contrat avec l’opéra- ARPTC. Des sanctions vérité des prix. se. Depuis la connexion climat dans le secteur. mise en demeure de La médiation du miteur français. Il en serait sont prévues contre les Quelques orientations du Congo à la fibre optrente jours prononcée nistre a donc fini par de même pour MItique le 8 juillet et dont récalcitrants. Des amen- sur la tarification. par le ministre ayant porter. CROCOM, le plus gros Premier principe: la lile ruban symbolique a des allant de 500.000 à en charge les télécomfournisseur Internet. béralisation du marché. été coupé à Muanda, au «Bientôt, les 8 millions 1.500 000 FC. L’Automunications ou, le cas d’abonnés Airtel vont Après Standard TéléAinsi, «les tarifs des Bas Congo par le Prérité de régulation se échéant, l’Autorité de goûter au haut débit de com, Global Télécom services offerts au pusident de la République réserve aussi le droit de Régulation. Faute de se la fibre optique», a exet MTN (Congo-BrazJoseph Kabila Kabange retirer les licences d’ex- blic sont fixés librement soumettre, l’opérateur pliqué un représentant zaville), le haut débit par les opérateurs ou les indélicat encourt des en présence des memploitation à tout contrede la firme Airtel, John était en passe de faire fournisseurs de services amendes transactionbres du Gouvernement venant aux dispositions Aluku, qui conduisait le plein de ses clients, de télécommunications, nelles ou des pénalités conduits par le Premier contenues dans le texte une délégation de trois outre les institutionnels conformément à l’Orministre Augustin Made loi. Il faut rappeler allant de cinq cent milcadres d’Airtel, porteurs qui s’annoncent. tata Ponyo Mapon, des que ce texte vient régler donnance-Loi N°83-026 lions à un milliard cinq Mardi 27 août, les miopérateurs GSM contes- des pleins pouvoirs. la concurrence déloyale, du 12 septembre 1983 cent millions de Francs nistres des PT&NTIC, taient l’offre des prix de Airtel rejoint l’autre la publicité mensongère modifiant le Décret-loi Congolais. En cas de opérateur Vodacom, Tryphon Kin-kiey du 20 mars 1961 relatif la SCPT estimant que et la mauvaise qualité récidive, il est procédé à qui a signé le 17 juillet Mulumba et son hoau prix». En d’autres dans certains pays voidu service avaient élu l’application des sanc2013, son contrat mologue en charge de sins tels que la Zambie domicile dans le secteur termes, «les prix des tions graduelles suivand’interconnexion et de l’économie et Commer- alors que les opérabiens et tarifs des servi- tes : la suspension de la ou la Tanzanie, le prix location de capacité de ce, Jean-Paul Nemoyato teurs ne se mettaient ces ne sont pas soumis pour une même capalicence ou de l’autorila fibre optique. Bagebole, ont signé un à une homologation cité, sur une distance toujours pas d’accord sation, la réduction de à eux deux, ce sont arrêté interministériel préalable mais doivent, similaire, variait entre sur la régulation du la durée de la licence en théorie 15 milportant réglementation après qu’ils aient été 15.000 et 25.000 dolprix. Le Gouvernement ou de l’autorisation, le dans le domaine des fixés, être communiqués retrait de la licence ou lars américains, soit dix lions d’abonnés à la s’est donc trouvé face à téléphonie mobile qui télécommunications. avec tout le dossier y fois moins que l’offre plusieurs options toutes de l’autorisation. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1242 | PAGE 6.
thiopian Cargo, filiale fret d’Ethiopian Airlines, lance en septembre son second centre de fret à l’aéroport de Lomé en association avec son partenaire stratégique Asky Airlines. Cette plateforme logistique permettra de manutentionner et d’expédier à l’aide d’un B737-400F des marchandises sur l’international et sur 25 capitales d’Afrique de l’Ouest et centrale. «Alors que l’Afrique poursuit sa croissance économique rapide, nous élargissons notre réseau de fret pour le rendre accessible à plus de pays et plus de gens (…) Au cours des trois dernières années, en ligne avec notre stratégie Vision 2025, nous avons réussi à établir un deuxième hub de passagers à Lomé, en partenariat avec Asky afin de mieux servir la communauté d’Afrique de l’Ouest. Nous étendons maintenant ce partenariat fructueux à l’activité cargo», a expliqué Tewolde Gebre mariam, P-dG du groupe Ethiopian Airlines. Ethiopian se définit le plus grand opérateur de fret en Afrique avec une flotte dédiée de 6 avions cargo. Une étude récente de l’association internationale du transport aérien (IATA) attribue à l’Afrique une part de marché de 1,6% sur le marché mondial.
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our contribuer à l’amélioration de la compétitive de l’économie sénégalaise et valoriser les investissements déjà réalisés, le ministre du commerce et de l’industrie Alioune Sarr a indiqué la création prochaine d’un fonds d’investissement industriel pour accompagner la restructuration et la dynamisation de 100 PME en difficultés. Alioune Sarr a précisé: «Ce fonds, évalué pour le moment à près de 30,4 millions €, pour les trois prochaines années, devrait permettre d’inverser la tendance actuelle et contribuer à améliorer la compétitivité de l’économie du pays». Les entreprises éligibles à ce programme de restructuration seront des PME dotées d’une forte intensité de main d’œuvre ou menant des activités à forte valeur ajoutée. Ce fonds interviendra dans la modernisation des équipements et dans l’octroi de garantie permettant de mobiliser des financements complémentaires.
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Oui à l’impôt sur le petit commerce, à condition qu’il soit revu à la baisse
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a polémique sur l’imposition forfaitaire du petit commerce a pris fin. Le Premier ministre a tranché la question. «Le Premier ministre va faire preuve de son leadership pour que les lois de la République s’appliquent», a déclaré le vice-Premier ministre, ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, au sortir de la dernière réunion de la Troïka stratégique. Décryptage: le gouvernement a remis les pendules à l’heure pour marquer le caractère obligatoire de cet impôt forfaitaire. «C’est par une loi promulguée par le chef de l’Etat que la patente a cessé d’être un support d’un impôt, d’une taxe et est devenue une simple autorisation de commerce. Et qu’en lieu et place, le petit commerce est assujetti à un impôt forfaitaire encadré par la Direction générale des impôts». Cette précisionrappel à l’ordre clôt la polémique provoquée par l’annonce du paiement
de l’impôt forfaitaire annuel (50.000 Fc). Et dans cette perspective, une réunion est projetée entre le gouvernement et les autorités provinciales. Pour rappel, le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta Yango, s’y serait farouchement opposé. Allant à contrecourant de la décision du gouvernement central et apportant de l’eau au moulin des petits commerces qui ont manifesté bruyamment en séchant les marchés de Kinshasa. Appliquer la loi. Il semble que l’Hôtel de ville est pour «la revisitation de ce montant qui, au regard du chiffre d’affaires de nombreux vendeurs, paraît exorbitant». Le chef de l’Etat a promulgué en février 2013 deux lois qui établissent respectivement les impôts, taxes et redevances revenant au pouvoir central et ceux de la compétence des provinces et des entités territoriales décentralisées. Cette affaire relance par ailleurs la polémique sur l’application de la loi relative à l’exercice du petit commerce en
R-dC. Des commerçants étrangers qui sont sous le coup de la mesure, disent qu’ils ne voient pas la différence entre le commerce en gros, demi-gros et détail. Le petit commerce, selon la loi, désigne toute activité commerciale dont le chiffre d’affaires annuel hors taxe varie entre 1 et 10.000 dollars et le nombre des travailleurs compris entre 1 et 5 employés. En pratique, rien ne devrait changer. C’est peut-être pour cela que le décret n°0011/37 du 11 octobre 2011 n’est pas appliqué. Au regard de ce décret, rien ne pourrait empêcher à un étranger de pratiquer la vente en détail. Il suffit de recourir à un prête-nom, à défaut d’acquérir la nationalité r-dcongolaise. C’est ce qui s’observe actuellement sur terrain. Face à la difficulté, le ministre de l’Economie et du Commerce avait mis en place une commission ad hoc ayant en son sein des opérateurs économiques étrangers, des membres de la FEC, de la COPEMECO, des syndicats ainsi que des membres du cabinet du ministre. Cette commission a
La mondialisation économique accentue les inégalités sociales entre riches et pauvres
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l y a quelques semaines, l’analyste de la Banque mondiale, Branko Milanovic, offrait la primeur de sa choquante découverte en matière d’inégalité économique : 8% de la population mondiale concentre 50% des revenus créés sur toute la planète. Pire, alors que 1% des plus riches a vu augmenter ses revenus de 60% entre 1988 et 2008, les 5% les plus pauvres n’améliorèrent leur situation en rien. Conclusion presque inexorable ? La globalisation accentue l’inégalité mondiale : les riches sont chaque fois plus riche et les pauvres, plus pauvres. On sera surpris, dès lors, de voir qu’une des conclusions du rapport Milanovic publié soit la suivante : «[En comparant les chiffres], nous nous trouvons face à ce qui pourrait avoir un fait historique d’importance : probablement pour la première fois depuis la Révolution industrielle, les inégalités sociales ont été réduites entre 2002 et 2008». La Perrette globalophobe voit se briser son pot de
lait : il se trouve que, contrairement aux gros titres manipulateurs, la mondialisation économique a marqué une étape égalitariste importante dans l’histoire du développement humain. En réalité, il n’y a là rien d’étonnant. Bien qu’il puisse paraître scandaleux que 8% de la population perçoive 50% des revenus générés sur tout le globe, nous ferions bien de revoir ses implications : actuellement, l’ensemble des habitants des ÉtatsUnis et de la zone euro représentent 9% de la population mondiale et obtiennent 40% des revenus planétaires. Y a-t-il quelqu’un qui s’étonne qu’en sélectionnant les 570 millions habitants les plus riches de la planète, nous arrivions à une distribution 50% - 8% ? Il se trouve qu’une fois que nous nous sommes rendu compte que chacun de nous - vous aussi, cher lecteur - nous faisions partie de ces 8% de la population la plus aisée, notre centre d’attention cesse d’être le niveau d’inégalité pour passer
à celui du niveau de pauvreté des 92% de la population mondiale. Lutte contre la pauvreté. À savoir que, une fois admis que nous sommes les privilégiés et non pas d’autres, une fois admis que nous ne pouvons éprouver de l’envie envers nous-mêmes, la préoccupation de l’être humain reprend le chemin logique : il ne s’agit pas que les 8% vivent aussi mal que les 92%, mais bien que les 92% créent la richesse suffisante que pour atteindre le niveau de développement des 8%. Et à ce sujet, j’ai de bonnes nouvelles : la globalisation est un très bon cadre institutionnel pour combattre la pauvreté. Lisons, sinon, le rapport de Milanovic : «La surprise réside dans le fait que le tiers le plus pauvre de la population mondiale a également connu d’importants gains dans ses revenus réels, avec des augmentations oscillant entre 40% et 70%. L’exception sont les 5% les plus pauvres de la population, dont le revenu réel est resté stagnant.
JUAN RAMON RALLO n
arrêté la nomenclature qui définit en des termes simples, clairs et précis ce qu’on entend par gros, demi-gros et petit commerce, pour chaque nature des biens. à la publication de cette nomenclature, tout étranger pris en flagrant délit sera expulsé, menace le ministre. Les commerçants accentuent la pression pour le respect de la loi sur l’exercice du petit commerce. La tension n’est pas toujours retombée dans les milieux des petits commerçants nationaux de Kinshasa malgré l’ultimatum donné par le ministre de l’Economie nationale et du Commerce aux étrangers évoluant actuellement dans le secteur du petit commerce et du commerce en détail de
changer d’activité au plus tard le 22 juillet 2012. L’ambiance est toujours délétère au Marché Central de Kinshasa. Les petits commerçants nationaux campent sur leurs revendications. «Cette mesure est conforme aux dispositions de l’article 5 du décret loi n° 0011/37 du 11 octobre 2011, portant mesures conservatoires en matière d’exercice du petit commerce et du commerce du détail». Les syndicats des commerçants accusent les expatriés de pratiquer le commerce en détail au mépris des textes légaux, empêchant ainsi les nationaux de réaliser des bénéfices sur la vente des produits manufacturés. En effet, les petits commerçants nationaux
ont ras-le-bol de voir des étrangers investir dans un secteur qui est censé être réservé aux seuls nationaux. Depuis 2010, le petit commerce est en effervescence. À l’appel des associations du secteur, ils avaient projeté en juillet 2011 une marche de protestation qui allait les conduire au Palais du peuple, siège du parlement, pour y déposer leur mémorandum. Entretemps, le gouverneur de la ville avait réussi à baisser la tension en ouvrant des négociations avec le(s) syndicat(s) des petits commerçants. Dans ce secteur, les problèmes s’accumulent Pour dénoncer les tracasseries administratives, œuvre de différents services de l’État dont
ceux du ministère de l’Économie nationale et du Commerce, des administrations des marchés, du ministère des Finances, de la Direction générale des impôts (DGI), du ministère de l’Environnement, du ministère de l’Industrie et des PME, le RANEECO avait adressé, le 20 juin 2011, une correspondante au premier ministre, lui demandant de prendre en compte les doléances des commerçants de Kinshasa, tout en signifiant qu’en dépit de nombreux recours introduits, la persistance demeure. Pour le RANEECO, l’État r-dcongolais bafoue les droits des commerçants qu’il est sensé pourtant protéger.
l’Economie et du Commerce du 9 août dernier. Pour sa part, le Fonds monétaire international (FMI) considère les subventions du carburant coûteuses, inéquitables et en progression. Il continue sa croisade contre les subventions des produits pétroliers en Afrique. Depuis quelques mois, il exhorte particulièrement chaque Etat africain à suspendre les subventions accordées aux carburants. Pour le FMI, ce soutien des Etats mobilise des fonds qui pourraient être investis de manière plus productive. Les subventions ont pour objectif de maîtriser les prix à la pompe et protéger le consommateur moyen dont le revenu reste faible en Afrique. D’après une étude menée par cette institution financière, ces subventions bénéficieraient à 65% aux classes aisées, à 25% aux classes moyennes et à 10% seulement aux classes pauvres. Les classes aisées sont effectivement les plus gros consommateurs des produits pétroliers et disposent de revenus financiers conséquents pour faire face aux prix du marché. Avec une telle répartition, il est clair que la stratégie n’atteint pas vraiment ses objectifs étant donné que la cible reste les populations à faibles revenus, des classes moyennes ou pauvres. Ainsi les institutions de Bretton Woods considèrent ces subventions coûteuses, inéquitables et malheureusement
en progression. Dans certains pays d’Afrique, elles représentent plus de 3% du PIB. A défaut d’arrêter les subventions, le FMI préconise des subventions ciblées, sur des produits consommés par les classes moyennes et pauvres. A titre d’exemple, le FMI encourage une subvention sur les pétroles lampants, car ceux-ci sont beaucoup utilisés par les familles à revenus modestes dans le continent. D’autre part, au lieu de subventionner les produits pétroliers, les gouvernements pourrait réorienter ces fonds pour accroître les revenus des plus défavorisés. Le FMI propose des structures de stabilisation qui pourront intervenir de manière ponctuelle pour soutenir les consommateurs en cas de forte hausse seulement. Aussi, les spécialistes du FMI pensent que cette politique complaisante creuse les dettes publiques des Etats africains et vampirise des financements qui auraient pu développer les secteurs de productions tels que l’agriculture et les transformations industrielles. On se souvient, le FMI avait formellement recommandé au gouvernement r-dcongolais de renoncer à la politique de subvention des produits pétroliers. En clair, il sera donc difficile pour le gouvernement d’éviter la hausse des prix du carburant à la pompe en raison de l’évolution des cours du baril de pétrole sur les marchés
mondiaux. Pour le FMI, il faut un ajustement graduel du prix du carburant à la pompe. Soit une hausse de 15 Fc par mois et par litre de super et de gasoil à la pompe. L’Etat a jusque-là subventionné les prix du super et du gasoil en essayant de les maintenir constants. Si le cours du brut n’a cessé d’augmenter, les autorités r-dcongolaises n’ont pas répercuté sur le consommateur la différence entre la hausse du prix de l’or noir et du niveau du prix du litre à la pompe. «Ce n’est pas soutenable, avait jugé le FMI. D’autant que des études ont montré que ce genre de subvention non ciblée ne bénéficie pas aux pauvres, mais plutôt aux classes moyennes et aisées. Il faudrait plutôt subventionner le prix du pétrole lampant, qui, lui, bénéficie réellement aux indigents». Ce serait une bonne chose d’avoir une cible pour les subventions et de faire payer les classes aisées et les sociétés, mais un tel ciblage est difficile à mettre en place, relativise un économiste. En ajustant les prix du carburant, l’Etat pourrait économiser jusqu’à 42 millions de dollars. Mais le gouvernement et le comité professionnel des pétroliers ne se mettent pas d’accord sur les prix à appliquer à la pompe. Selon des indiscrétions, les pétroliers voudraient faire passer le litre d’essence à au moins 2.000 Fc à Kinshasa.
ALAIN DIAVITA n
Les subventions des produits pétroliers ne profitent guère aux classes pauvres, estime le FMI
L
e réajustement des prix du carburant à la pompe autorisé par le gouvernement concerne l’Ouest du pays. Mais le Centre et l’Est du pays en ressentent déjà les effets. Si à Kinshasa, le litre d’essence est à 1.400 Fc et celui du gasoil à 1.390 Fc à la pompe, à Mbuji-Mayi, par exemple, les prix sont passés de 2.300 Fc à 2.500 Fc pour l’essence et de 2.200 Fc à 2300 Fc pour le gasoil. Le ministère de l’Economie et du Commerce a procédé, le 9 août 2013, à l’augmentation du prix des produits pétroliers à la pompe pour la zone Ouest (Kinshasa, Bandundu et BasCongo): de 1.370 Fc à 1.400 Fc pour le super, soit une augmentation de 30 Fc; de 1.365 Fc à 1.390 Fc pour le gasoil, soit une augmentation de 25 Fc. «Cette augmentation qui devrait se faire depuis le mois d’avril 2013, n’a aucune incidence ni sur le prix du transport en commun, moins encore sur les prix des biens et services, étant donné que le taux de variation du prix de l’essence est de 2,2% et de 1,8% pour le gasoil, inférieure au seuil de tolérance de 5% qui implique, si c’est le cas, l’augmentation du prix de transport en commun et autres. L’augmentation actuelle s’inscrit dans une nécessité du gouvernement de prendre en charge certains projets à caractère social», précise le communiqué du ministère de
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Le gouvernement prend le pari de doter le pays d’un budget véritablement digne d’un état
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e vote de la loi budgétaire pour l’exercice 2014 sera vraisemblablement la priorité de la session ordinaire de septembre prochain à l’Assemblée nationale. En tout cas, des députés en vacances parlementaires déclarent tout haut que la tâche consistera à doter le pays d’un budget d’Etat. C’est tout dire. Tous les parlementaires ou presque sont à peu près d’accord que le gouvernement doit faire encore un gros effort pour satisfaire aux attentes de la population. A commencer par le nouveau président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoko, qui avait donné la mesure de son action lors de son investiture : sortir l’Assemblée nationale de l’attentisme pour qu’elle devienne le fer de lance de la bonne gouvernance ; renforcer le contrôle
parlementaire ; et surtout doter le pays d’un budget digne d’un Etat. Après des années de sacrifices et de bons résultats macroéconomiques, les R-dCongolais pensaient enfin récolter les fruits de leur abnégation en 2011. Hélas! Les autorités du pays misent sur la réforme de la fiscalité pour alimenter les caisses de l’Etat dans la perspective de rencontrer les attentes sociales de la population. L’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (IPPTE) a été l’objectif majeur du gouvernement en 2010. Cette étape a été franchie mi-2010 et s’est traduite par un allègement de la dette à hauteur de 12,6 milliards de dollars en faveur de la R-dC. Cet effacement de la grande partie de la dette est venu couronner les efforts fournis par les autorités monétaires et budgétaires, mais aussi par la population,
qui a consenti beaucoup de sacrifices. Malheureusement, comme dans de nombreux pays pauvres, les R-dCongolais ont vite déchanté : le jeu d’écritures dans les comptes de l’Etat n’a eu aucune incidence directe dans leurs assiettes. En revanche, les citoyens lambda ont gardé en mémoire les efforts que les autorités leur ont demandés pour parvenir à cet objectif, ainsi que les explications servies pour justifier telle ou telle décision. Et ils ont eu l’impression de s’être fait avoir. L’atteinte du point d’achèvement aurait dû marquer la fin d’un long processus de sevrages successifs. En réalité, c’est à cet instant que tout a commencé. ` «Quand il y a eu allègement, il y a eu seulement effacement dans les livres comptables des créanciers. Il n’y a pas eu apport d’argent frais», fait remarquer un expert du Fonds monétaire international (FMI) à Kinshasa.
En réalité, la R-dC est entrée dans une phase où il lui faut redoubler d’efforts pour repartir. «Des économies ont pu certes être réalisées, mais le gouvernement n’a pas recouvré une grande marge de manœuvre budgétaire.
La TVA de tous les enjeux. En fait, si les recettes intérieures n’augmentent pas, les efforts déjà fournis resteront vains», poursuit-il. D’où la pression exercée par Augustin Matata Ponyo Mapon, alors ministre des Finances, sur les régies financières de l’Etat, à commencer par la Direction générale des impôts (DGI) et la Direction générale des douanes et accises (DGDA). Le gouvernement a, par ailleurs, entrepris de réformer la fiscalité. L’application de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) introduite dès janvier 2012 - en remplacement de l’impôt sur le chiffre d’affaires (ICA) - donne déjà ses premiers fruits : la douane a réalisé 47 milliards de
Fc au mois de février contre 32 milliards de Fc en janvier. Tandis que le fisc a réalisé près de 39 milliards de Fc en février dernier. C’est justement pour faire l’évaluation de l’application de la TVA que les directeurs de la DGI se sont réunis à Kinshasa. Objectif : arrêter des stratégies pour maximiser les recettes fiscales. En parallèle, les taxes pléthoriques qui empoisonnent la vie des entrepreneurs et des commerçants devraient être supprimées. Le gouvernement attend aussi de ce changement un léger accroissement des recettes fiscales. Le FMI, qui suit de près la mise en œuvre des réformes structurelles, l’incite à éliminer davantage les exonérations fiscales et douanières, à élargir l’assiette fiscale et à combattre la fraude imputée souvent aux agents des régies financières de l’Etat. Les exonérations abusives accordées aux sociétés par un agent des impôts ou un douanier engendre
forcément un manque à gagner pour le Trésor public. A en croire le patron de la DGI, Dieudonné Lokadi Moga, les exonérations fiscales sont prévues par le code des investissements ou par le code minier. Il n’empêche, beaucoup de R-dCongolais sont convaincus que c’est par la fiscalité que l’on pourra retenir sur place une partie des richesses produites par les filiales des multinationales. Et notamment par les industries extractives, considérées comme la source du potentiel de croissance de la R-dC à long terme. On dénombre aujourd’hui seulement une trentaine d’entreprises dont l’impôt atteint où excède 1 million de dollars. «C’est peu pour un si grand pays. Mais c’est le reflet de la situation des entreprises. Il faut, dans l’ensemble améliorer leurs performances», fait remarquer cet expert du FMI. Et d’ajouter : «L’Etat a entrepris de transformer le climat des affaires pour attirer des nouveaux
investisseurs. Mais l’Etat doit aussi balayer devant sa porte. Il veut aujourd’hui, privatiser plusieurs grandes entreprises publiques pour, espèret-il, en améliorer la gestion et accroître l’investissement. Or, l’impôt qui sera acquitté ou non plus tard par les heureux acquéreurs dépendra de ce qui aura été négocié maintenant. Leur accorder beaucoup d’avantages aura un coût. Les dossiers doivent, par conséquent, être dès à présent bien ficelés, en privilégiant le long terme». Par ailleurs, en ajustant les prix du carburant, l’Etat pourrait économiser jusqu’à 42 millions de dollars. En supprimant les mesures d’exonérations abusives dans le domaine fiscal et douanier ainsi que les subventions non ciblées, il peut économiser 10 autres millions de dollars. De quoi, par exemple, financer une hausse de salaires des fonctionnaires et d’autres dépenses sociales prioritaires.
d’un point de presse consacré à ce rapport, le 31 juillet 2013, à son cabinet. Pour rappel, les concertations économiques permanentes qui ont été réactivées début 2013, sont déjà opérationnelles. «Nous allons préparer pour bientôt un calendrier des concertations avec des partenaires. Un cabinet professionnel nous a fait un travail clair. Nous allons créer des associations de défense de consommateurs», a lancé, déterminé, le ministre de l’Economie et du Commerce. Qui a levé cette option au regard du rapport Mena-Finance. Ce rapport qui a été remis, le 28 juillet 2013, au gouvernement par le cabinet MENA via le ministre de l’Economie et du Commerce, est un travail de terrain de 8 mois pour un coût global de 400.000 euros, payés par le gouvernement r-dcongolais, a précisé Jean-Paul Nemoyato Beyepoli. Il a été commandé pour faire la situation des prix. Constat : «Les prix des denrées alimentaires de première nécessité sont élevés au détriment du pouvoir d’achat des consommateurs». Le ministre Nemoyato souligne que ce même constat a été fait, le 15 décembre 2012, par le président de la
République, Joseph Kabila Kabange, devant les deux chambres réunies du Parlement. Le chef de l’Etat déclarait ceci : «La croissance économique ne profite pas encore à la population congolaise». Soucieux de cette situation, et sur recommandation du premier ministre, Augustin Matata Ponyo, le gouvernement central doit rendre compte à la population, par le presse qui constitue la courroie de transmission des principales observations faites par Mena, a lancé Jean-Paul Nemoyato. Quelles sont ces observations ? On retiendra utilement qu’il y a des biens de première nécessité qui coûtent cher en R-dC par rapport à d’autres pays africains. Tel est le cas d’un kilo des haricots ou de viande qui revient à 15 dollars au Ghana et en Côte d’Ivoire. Cependant, en R-dC, ces mêmes produits coûtent 23.60 dollars de prix. Le prix en R-dC est donc le double. Que la faible compétitivité du port de Matadi par sa faible profondeur de navigation partant de l’embouchure du fleuve Congo. D’où la rupture et le déchargement à Pointe-Noire. Qu’il y a la manipulation aux frontières, avec le
dédouanement et l’établissement des structures des prix. Qu’il y a l’incohérence des données statistiques en R-dC, notamment à l’Office congolais de contrôle (OCC) et à BIVAC. En aval, il y a la DGDA qui doit aussi procéder à l’évaluation. Qu’il y a l’exposition au risque de change entre le dollar en R-dC et l’euro des pays européens. Pour ce qui est des principales recommandations du cabinet Mena, il faudra organiser l’indépendance alimentaire en renforçant la production nationale du riz, des haricots, des poissons, de la viande, de l’huile de palme, des fruits et légumes… ; multiplier les accords commerciaux sur base de la dynamique de la mondialisation ; réunifier le pays par voie routière ; lutter contre la corruption, les taxes illégales au port de Matadi et ailleurs aux frontières ; interconnecter la DGDA, l’OCC, Bivac et l’Institut national de la statistique (INS). Qui sont appelés à œuvrer en réseau en vue du traitement de la même information ; créer des circuits de distribution à l’intérieur du pays…..
Tous les paiements du Trésor public Le ministre de l’Economie présentera le rapport se feront en Franc congolais MENA sur les prix à l’Assemblée nationale e gouverneur exemple, les Go-Pass très élevé», constatait,
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de la Banque centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, a présenté au gouvernement une série de mesures relatives à la dédollarisation de l’économie r-dcongolaise. Le dossier donne à débat dans plusieurs salons d’affaires de la Capitale. Pour la BCC, le plus important est de s’assurer que ces mesures seront appliquées le plus rapidement possible conformément au chronogramme arrêté. Au sortir de la réunion hebdomadaire de la Troïka stratégique présidée, le 26 août 2013, par le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, le vicePremier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko, a précisé que la réflexion se poursuit sur la matrice des mesures relatives à la dédollarisation de l’économie nationale. Les mesures les plus faciles consistent à payer les résidences, c’est-àdire les personnes qui vivent ici en R-dC et qui bénéficient de paiements du Trésor public en Franc congolais. Le Premier ministre a promis d’adresser aux différents ministres des lettres pour les instruire à ce sujet. Par
qui sont exigés aux aéroports, devront être désormais payés en Franc congolais : «Il n’y a pas de raison que ça soit payé en dollars. Nous sommes en R-dC, notre monnaie, c’est le Franc congolais. C’est un prélèvement décidé par l’Etat et il doit donc être prélevé en monnaie nationale». Maintenant que la R-dC a renoué avec la stabilité monétaire et donc la croissance, remplacer le dollar par le franc congolais dans les transactions économiques est un objectif majeur pour le gouvernement. Le processus de dédollarisation de l’économie amorcé depuis quelques mois fait du chemin. Dans les entreprises publiques, le paiement se fait en monnaie nationale et dans les commerces les prix sont affichés en franc congolais. Mais les autorités préviennent que c’est une réforme longue, minutieusement encadrée et non coercitive pour ne pas faire peur aux opérateurs économiques. «A ce jour, malgré la baisse significative de l’inflation et l’inscription dans la durée de la stabilité du taux de change, le niveau de dollarisation de l’économie congolaise demeure
fin septembre 2012, le vice-Premier ministre chargé du Budget, Daniel Mukoko Samba, devant les représentants de la Fédération des entreprises du Congo (FEC, le patronat r-dcongolais) et de l’Association congolaise des banques (ACB) réunis pour réfléchir sur les «Pistes vers la dédollarisation de l’économie congolaise». L’essentiel des dépôts bancaires en R-dC (89%) est en devises étrangères. Il en est de même pour les crédits bancaires (95,2%) réalisés en devises étrangères. Conséquence : l’économie congolaise est fortement dollarisée. Mais comment en eston arrivé là ? L’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Jean Claude Masangu, intervenant devant la Chambre de commerce belgo-congolaiseluxembourgeoise réunie en atelier à Kinshasa, fin novembre 2012, sur «Le processus de dédollarisation de l’économie congolaise», a fait l’état de la situation. D’abord, il a replacé la situation dans son contexte. Les décennies 1980 et 1990 ont en effet été marquées dans l’ex-Zaïre par une crise économique multiforme.
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e gouvernement a approuvé les conclusions du rapport MENAFinances présenté par le ministre de l’Economie et du Commerce, JeanPaul Nemoyato Beyepoli. Ce rapport porte sur l’audit des prix du commerce triangulaire des denrées alimentaires de première nécessité. Tout en félicitant JeanPaul Nemoyato pour la qualité du travail, le gouvernement recommande néanmoins de réduire le risque statistique en plaçant l’Institut national de la statistique au centre du processus de production de statistiques tant à l’importation qu’à la production de produits de première nécessité. Et le ministre de l’Economie a été encouragé à présenter ce rapport à la prochaine rentrée parlementaire. Le rapport du cabinet d’audit Mena sur la vérité des prix remis au ministre de l’Economie nationale et du Commerce devrait constituer la base des discussions lors de prochaines concertations économiques avec les partenaires. C’est ce qu’a laissé entendre Jean-Paul Nemoyato lors
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Thabo Mbeki encourage les efforts de la R-dC dans la lutte contre le blanchiment d’argent
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ême s’il ne vient pas parler politique, que l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, vienne à Kinshasa, cela n’a rien d’anodin. Arrivé lundi 26 août 2013 à Kinshasa, Mbeki a apporté un seul message aux autorités r-dcongolaises : la R-dC qui s’est engagée dans la voie du redressement de son économie, a le devoir de lutter efficacement contre la criminalité financière. Pour le contrôle des flux financiers en R-dC, la tâche revient à la Banque centrale du Congo (BCC). C’est dans ce cadre que Thabo Mbeki devait avoir un échange de vues avec le Gouv’ de la BCC, Deo Gratias Mutumbo Mwana Nyembo. En R-dC, il y a la circulaire n°282 du gouverneur de la BCC d’alors, Jean Claude Masangu Mulongo, du 5 mars 1999, relative au mouvement des billets de banque en monnaies étrangères
et au transport des fonds sur le territoire r-dcongolais ainsi que la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF) dont le secrétaire exécutif est le 1er avocat général de la République, Katuala Kaba Kashala. Les services publics commis aux frontières ont le pouvoir de saisir des sommes importantes d’argent conformément à l’article 48 de la loi n°04/016 du 19 juillet 2011 portant lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cette loi modifie et complète l’ordonnance-loi n°67/272 relative aux pouvoirs réglementaires de la BCC, en ce qu’elle permet à la CENAREF d’infliger aux contrevenants des peines d’amende dont le maximum est égal à trois fois le montant de la somme blanchie. Cependant, ces dispositions légales ne sont pas parfois bien comprises par les agents de l’État commis à la frontière. C’est ainsi qu’en collaboration
avec l’Association congolaise des banques (ACB), la CENAREF a organisé une campagne de vulgarisation de la circulaire n°282 du Gouv’ de la BCC sur l’exportation et l’importation physiques des billets de banque libellés en monnaies étrangères et au transport des fonds sur le territoire r-dcongolais. En effet, l’ACB se plaint souvent du fait que ses membres se voient saisir l’argent aux frontières malgré les autorisations et les agréments de la BCC. D’où l’importance d’expliquer le vrai sens de cette circulaire. Qui dispose que le transport des monnaies étrangères et nationale à l’intérieur du pays est libre. Il s’agit surtout des fonds dont «la détention est justifiée». Par détention justifiée, il faut entendre les fonds détenus par les banques et les institutions financières agréées par la BCC comme les messageries financières, les bureaux de change, les caisses d’épargne et les sociétés de micro finance. Il faut
aussi entendre par fonds dont la détention est justifiée, non seulement toute somme que l’on peut acquérir par le biais d’une transaction licite, mais également toute somme que l’on détient en vertu ou en raison de sa charge. Katuala Kaba fait remarquer que la détention et la garde par devers soi des fonds honnêtement gagnés ne sont pas infractionnelles car le législateur r-dcongolais n’incrimine pas la thésaurisation : «Cette détention devient infractionnelle en cas de recel présumé ou établi de cet argent, en cas de fraude ou de tentative de fraude fiscale ou douanière établie ou présumée, en cas d’un transport d’argent issu du trafic de drogue, en cas de découverte d’importantes sommes d’argent dans le véhicule du prévenu sans attestation de convoyage». Ou encore en cas de découverte de l’argent dissimulé dans une cache aménagée, en cas de l’omission de déclaration des
un développement plus équitable et une croissance solidaire dans le monde», a fait remarquer Zuma. La force du groupe des BRICS est amplifiée par le fait que ces pays représentent 43% de la population mondiale, environ 18% du PIB mondial et 40% des réserves de devises, dont le montant est estimé à environ mille milliards de dollars. En 2012, le total des échanges au sein des BRICS est monté à 6,1 milliards de dollars, soit 16,8% du commerce mondial. «Ainsi, la présence et l’influence du groupe des BRICS continue à se faire sentir. Nous sommes ravis que le 5è Sommet de Durban ait introduit un élément de partenariat avec l’Afrique et nous comptons bien le faire avancer», a souligné Jacob Zuma.
2011. Le commerce avec la Chine, par exemple, a augmenté de 7%, passant de 188 milliards de rands en 2011 à 201 milliards de rands en 2012. «Il y a clairement un fort potentiel au sein des BRICS et, en tant qu’entreprises, vous devriez profiter des opportunités», a souligné le président sud-africain. Qui estime que le Conseil commercial des BRICS doit être une plate-forme destinée à examiner et faire avancer les questions clés dans les secteurs suivants au sein des BRICS : infrastructures, mines et minéraux, services, fabrication, énergie et services financiers, entre autres. Il souhaite que cette rencontre donne un nouvel élan à la nouvelle banque de développement dirigée par les BRICS. «Une politique coordonnée en matière de change entre les pays des BRICS aidera certainement à réduire la volatilité des devises ainsi que les sous ou surévaluations, ce qui permettra d’améliorer à la fois le commerce et l’investissement», a-t-il souligné. Comparé à la Banque mondiale et à la Banque asiatique de développement, la nouvelle banque des BRICS devrait mieux incarner le principe d’égalité dans les opérations. L’axe
Sud-Sud : vers un nouveau modèle de développement pour l’Afrique ? À la quête d’une coopération SudSud gagnant-gagnant. Telle a été en substance la thématique du 3è sommet multilatéral Amérique du Sud/ Afrique (ASA) de Malabo en Guinée Équatoriale, qui a réuni une vingtaine de chefs d’État de deux continents, en février 2013, c’est-à-dire au lendemain du sommet du G-20 qui venait de clôturer ses travaux à Moscou. Signe des temps ou simple coïncidence, au moment où l’heure est à la recherche des stratégies pour relancer une croissance anémiée en Europe (0% voire même -0,3% dans la zone euro), les perspectives de croissance à long terme – selon les estimations du FMI -, dans les deux continents du Sud seraient reluisantes. Par quelle voie l’Afrique peutelle tirer le meilleur de l’espace ASA ? Depuis 2003 - à l’exception de 2009 - certains États d’Amérique latine enregistrent des taux de croissance accélérés, spécialement l’Argentine, le Brésil et le Chili grâce notamment au boom des matières premières exportables, mais aussi à une politique de distribution de revenus moins inégale.
Les pays africains cherchent à cimenter leur coopération économique avec les BRICS
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es pays africains sont attachés à plusieurs titres à leur partenariat avec les pays des BRICS, a déclaré récemment le président sudafricain, Jacob Zuma. «L’avancement de nos programmes de développement socioéconomiques est très largement soutenu par nos partenariats tournés vers le progrès, tels que le groupe des BRICS», a indiqué Jacob Zuma lors de son discours d’ouverture de la première réunion du Conseil commercial des BRICS à Johannesburg en Afrique du Sud. En plus des pays des BRICS, plusieurs pays africains participent à cette réunion destinée à identifier des mesures et initiatives spécifiques pour accroître le commerce, les affaires, l’industrie manufacturière et les liens d’investissement entre les pays des BRICS, d’une part, et entre les pays des BRICS et l’Afrique, d’autre part. BRICS est un acronyme qui désigne le puissant groupement des principaux marchés émergents de la planète, à savoir le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. «Avec le Conseil commercial des BRICS, notre intention est de fournir une plateforme pour déterminer de nouveaux modèles et approches pour
Influence grandissante. La valeur du partenariat des BRICS pour l’Afrique du Sud en particulier est également immense, comme le rappellent les relations commerciales bilatérales. En 2012, le commerce total de l’Afrique du Sud avec les pays des BRICS est monté à 294 milliards de rands (environ 29 milliards de dollars), soit une progression de 11% par rapport aux 264 milliards de rands de
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ressources, en cas de perception des recettes occultes, en cas de la présence des doses élevées de cocaïne sur tous les billets d’argents, en cas des relations régulières signalées entre le détenteur, les terroristes et les trafiquants de drogue, en cas de l’incapacité pour le détenteur à justifier l’origine d’importantes sommes d’argent trouvées sur lui. Mais dans quels cas, les services de l’État peuvent-ils procéder aux saisies ? «C’est notamment dans le cas où les personnes approcheraient les zones frontalières en possession des sommes d’argent de plus de 10.000 dollars. Ce sont ces personnes qui
peuvent être interpellées et qui doivent ellesmêmes justifier de la bonne origine licite de leurs fonds», soulignet-il. Et de poursuivre : «La saisie ne doit pas se faire tout simplement parce qu’il y a un volume important d’argent. Cette saisie doit se faire plutôt si la personne n’arrive pas à justifier l’origine de cet argent et qu’aux frontières elle n’est pas en possession d’une attestation de convoyage. Dans le Continent, le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (GIABA) ratisse large pour une volonté politique forte dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du
terrorisme. L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) vient d’organiser à Abidjan un atelier sous-régional sur les enquêtes financières, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en vue d’offrir de nouveaux outils dans la lutte contre la criminalité financière en Afrique. L’objectif de cet atelier est de «permettre aux enquêteurs et analystes de se familiariser et de s’approprier les outils modernes d’investigation en matière de criminalité financière, à l’effet d’augmenter leur efficacité dans le traitement des dossiers».
manque de courant. Partout, dans la ville, les unités de production et les services se sont carrément mis aux groupes électrogènes. Et les moins nantis, que deviennent-ils ? Les dirigeants de la SNÉL rassurent que la situation va s’améliorer très prochainement. Les équipements, disentils, pour améliorer la desserte ont été commandés.
monopole en ouvrant l’hydroélectrique à des sociétés privés et/ ou communautaires permettrait de résoudre la question des délestages, poset-il : «Il faut donc qu’une concurrence réelle s’installe dans le domaine de la production de l’électricité, étant donné le potentiel en termes de solaire et surtout d’hydroélectrique. Cette concurrence incitera à mieux servir les consommateurs et elle fera baisser les prix et accroître la consommation. Mais cette ouverture ne pourrait être possible sans un climat des affaires sain dans un Etat de droit solide». La R-dC détient actuellement le taux de desserte électrique parmi les plus faibles d’Afrique, soit 9% pour plus de 60 millions d’habitants, alors que ses voisins ont un taux de 30, 50 ou 60%. Le projet de loi sur la libéralisation du courant électrique a été proposé, en octobre 2012, par le ministre des Ressources hydrauliques et Electricité, Bruno Kapanji. Il a assuré que la SNEL continuera à offrir ses services même si le secteur était libéralisé. L’électricité est un enjeu d’aujourd’hui et demain pour la R-dC. Qui est face à un défi : relever sensiblement son taux de desserte d’ici à 2015 et résorber le déficit de 850 MW qui pointe à l’horizon 2015, face la demande croissante.
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Ici et là, la persistance des délestages mais aussi leur ampleur donnent du tournis
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’émergence de la plupart des pays africains passe par le développement du secteur énergétique. Actuellement, la qualité de la gestion de l’électricité laisse à désirer. A quand la fin des délestages en Afrique ? Ici et là, la persistance des délestages mais aussi leur ampleur donnent du tournis. Point n’est besoin de dire que les sociétés nationales d’électricité offrent un mauvais service à la population. Que faire pour inverser la tendance ? La Société nationale d’électricité (SNEL) est touchée par la vague de réformes des entreprises d’Etat en R-dC. Mais la question de l’efficacité de la gestion de cette société se pose encore. Les délestages font rage et seuls les plus favorisés peuvent s’offrir un groupe électrogène ou un système de plaque solaire pour palier au manque. Des problèmes d’ordre technique, notamment, rendent toujours problématique l’accès à l’électricité dans la Capitale. De nombreux quartiers sont sans courant depuis de nombreux jours, voire de nombreux mois. L’ire populaire a atteint son paroxysme. La SNÉL tente de rassurer la population sans vraiment convaincre. Les Kinois ne savent plus faire des provisions des produits surgelés, ni suivre la télévision, ni encore repasser les habits. Sans compter les incendies enregistrés à Kinshasa du fait de
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Prise au piège. Il est temps de comprendre que la SNEL est devenue une société qui peine à se trouver une vision et qui est prise au piège entre la volonté de se moderniser et la tutelle trop lourde de l’Etat. Conséquence : les pauvres sont sacrifiés. Et si on supprimait le monopole ? Souvent, on a soutenu le monopole public sous prétexte que le secteur de l’électricité n’intéresse pas par le secteur privé du fait de ses investissements qui se feraient souvent à perte. «Cependant, de nouvelles sources d’énergie telles que le solaire (potentiel de 8,3 heures d’insolation par jour) sont des domaines qui pourront renverser la situation actuelle si elles sont exploitées dans un climat d’affaires sain, concurrentiel et libre de tout monopole. Ce qui n’est pas le cas actuellement puisque malheureusement, la technologie solaire est très coûteuse et non encore maîtrisée», avance un expert burkinabé. Par manque de concurrence et de compétences… Supprimer le
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L’économie verte fait désormais tendance, un fonds régional se met en place en Afrique centrale
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’économie verte est un concept qui est à la mode. Elle représente un modèle transformationnel destiné à favoriser une croissance durable et à créer la prospérité. Les pays de l’Afrique centrale veulent s’en approprier. Les ministres de l’Economie et des Finances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) se sont concertés (1-3 juillet 2013) à Brazzaville en vue de la création d’un Fonds pour l’économie verte en Afrique centrale (FEVAC). Ce fonds, approuvé, en mai 2012, toujours à Brazzaville, par la conférence des ministres des Eaux et Forêts, de l’Environnement et du Développement durable de la CEEAC, vise à financer le développement du système de l’économie verte en Afrique centrale (SEVAC). «Le développement de ce dernier constitue avec celui du système de l’économie de
l’artisanat et des petites entreprises en Afrique centrale et du système de l’économie des peuples autochtones d’Afrique centrale, constituent des outils pour transformer la croissance de l’économie des Etats de la CEEAC vers une croissance inclusive et partagée», précise le communiqué de la CEEAC. «Ce fonds vise à financer le Programme d’appui au développement de l’économie verte en Afrique centrale (PADEVAC) et les programmes sectoriels, parmi lesquels figurent, entre autres, le programme d’appui au développement de l’éco-tourisme, le programme de développement de l’économie des déchets et de l’assainissement ; le programme de développement de l’économie des aires protégées», souligne le même communiqué. Ce fonds servira également à financer plusieurs autres activités pour préserver les forêts et la biodiversité en Afrique centrale, notamment la lutte contre le braconnage des espèces fauniques
protégées dans les forêts du Bassin du Congo. De même, l’économie de l’eau et le programme de lutte contre l’assèchement du lac Tchad bénéficieront de ces financements. La conférence de Brazzaville a aussi préparé la table ronde des bailleurs de fonds destinée à lever des fonds additionnels aux apports des Etats.
de l’artisanat attrayant au coeur de sa capitale. Une illustration de l’amélioration des politiques nationales qui favorise l’accroissement de la compétitivité de ce secteur en Afrique. Sur une population de plus de 20 millions d’habitants, environ 4.000 artisans sont recensés dans les dix régions de ce pays d’Afrique centrale par le Corps national des artisans du Cameroun, répartis dans une quarantaine d’organisations et quelque 300 groupes et associations. Une loi votée par l’Assemblée nationale en juillet 2007 encadre le secteur. Le Cameroun est l’un des 26 pays membres du Comité d’orientation pour le développement et la promotion de l’artisanat africain (CODEPA). Au cours de la 6è conférence du CODEPA, les ministres en charge de l’artisanat de 8 pays (Cameroun, Burkina Faso - siège du CODEPA -, CongoBrazzaville, Gabon, Guinée, Madagascar, Mali et Niger) se sont distingués. Pour Rafaël Paniagua, représentant de l’Assemblée permanente des Chambres de métiers et de l’artisanat de France, cette mise en synergie témoigne des liens qui
existent les artisanats du monde de pays différents du monde. «Evidemment, ils partagent tous la même culture de la proximité, la même culture de la transmission des savoir-faire et c’est la même culture aussi de la recherche d’une plus grande qualité pour porter des meilleurs produits à ses clients», explique cet expert français, venu nouer des partenariats avec les participants à la conférence. «On développe au Cameroun et dans d’autres pays africains un programme de compagnonnage artisanal. C’est un gage de l’enrichissement de la diversification, de la qualité et de la finition de l’artisanat africain», poursuit-il. Avec le Cameroun, l’Assemblée permanente des Chambres de métiers et de l’artisanat a établi un partenariat qui vise à améliorer l’offre artisanale camerounaise. «On se rend compte que parfois il manque un effort de créativité, de design et d’adaptation aux tendances du marché contemporain et donc il faut travailler aussi pour enrichir l'offre artisanale et dans les autres pays», justifie Paniagua. Nécessité de formation. C’est un constat qui
Les OMD en vue. La BAD, par exemple, vise une croissance inclusive et verte d’ici à 2023 sur le continent africain. Ses interventions auprès des pays membres reposent sur une croissance verte et inclusive qui préserve les ressources naturelles. La nouvelle stratégie de la BAD pour les dix prochaines années a deux objectifs majeurs : viser une croissance inclusive et chercher à atteindre sur le moyen terme, une croissance verte sur le continent africain. En se penchant vers la croissance verte, la BAD se dit consciente de l’insuffisance de ses moyens et des défis posés par les changements
climatiques et l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en 2015 par les pays africains. «La croissance verte représente un modèle transformationnel destiné à favoriser une croissance durable et à créer la prospérité en Afrique, en adoptant une approche holistique du développement qui valorise le capital humain, social et naturel; exploite de manière efficiente et durable les biens et systèmes écosystémiques ; renforce la résilience dans un monde en mutation et de plus en plus interdépendant», a affirmé Valentin Zongo, représentant de la BAD en République du Congo, lors du forum sur le développement durable organisé à Brazzaville. La BAD abrite un fonds fiduciaire pour les forêts du Bassin du Congo ayant déjà enregistré les contributions de la Grande-Bretagne et de la Norvège à hauteur de 200 millions de dollars. Ce fonds est logé à la BAD à la demande des Etats membres de la Commission des forêts
La CODEPA invite la R-dC à se doter d’une loi pour la promotion l’artisanat national
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es pays africains font prendre conscience à leurs populations que l’artisanat est un secteur très important qui contribue au développement de l’économie nationale. Leurs gouvernements prennent des lois et créent des infrastructures pour permettre aux artisans de travailler dans de bonnes conditions et mettent en place des chambres des métiers et de l’artisanat où tous les artisans des différentes branches vont se retrouver. Le CODEPA invite les autres, notamment la R-dC, à faire autant pour combler le retard. Le Comité d’orientation pour le développement et la promotion de l’artisanat africain (CODEPA) a tenu à Yaoundé sa 6è conférence ministérielle annuelle. Le Cameroun donne un bel exemple de la promotion de l’artisanat national en Afrique centrale. En plus de l’opérationnalisation d’un salon international à Yaoundé qui a tenu ses premières éditions en 2010 et 2012, le Cameroun se dote d’un centre international
s’applique à la plupart des pays africains qui, pour ceux réunis au sein du CODEPA, reconnaissent chacun la nécessité de formation et de renforcement des capacités artistiques et techniques de leurs artisans. «L’artisanat nigérien occupe 20% du produit intérieur brut. Maintenant notre défi, c’est de renforcer les capacités des artisans. Nous sommes en train de mettre en place très bientôt la Chambre des métiers et de l’artisanat où tous les artisans des différentes branches vont se retrouver», a rapporté à Xinhua la ministre nigérienne du Tourisme et de l’Artisanat, Yahaya Baaré Aoua Abdou. La mise en place de cette chambre, explique la ministre, permettra de constituer un répertoire des artisans. Ceux-ci «pourront accéder aussi à des crédits qui vont leur permettre vraiment de bien finir leurs produits, parce qu’aujourd’hui le grand défi, c’est la finition de nos produits». Le Niger dénombre entre 700 et 800 micros et petites entreprises artisanales.
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d’Afrique centrale (COMIFAC). Plus importante institution financière du continent, la BAD soutient à hauteur de 60 millions de dollars, la mise en oeuvre d’un programme d’appui à la conservation des écosystèmes forestiers du Bassin du Congo. Mais qu’est-ce qu’une économie verte dans le cadre du développement durable et de l’éradication de la pauvreté? Une certaine confusion existe aujourd’hui dans l’utilisation des termes d’économie et de croissance vertes. Derrière ces mots, de plus en plus souvent employés tant chez nous que chez nos voisins et dans les instances internationales, se trouvent des définitions encore peu précises et pas toujours partagées.
Loin de vouloir se substituer au concept de développement durable, les acteurs s’accordent à dire qu’il s’agit surtout de transférer dans la sphère économique un débat sur le développement durable, qui s’est jusque là essentiellement tenu dans la sphère environnementale. Le libellé exact tel que défini par la résolution de décembre 2009 de l’ONU est «économie verte dans le cadre du développement durable et de l’éradication de la pauvreté», que nous résumons ici en «économie verte et équitable». Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a publié, en février 2011, un rapport largement diffusé, destiné à alimenter les réflexions en vue de
Rio+20, qui s’intitule «Vers une économie verte». Celui-ci définit l’économie verte comme «une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale, tout en réduisant significativement les risques environnementaux et la pénurie de ressources». L’OCDE préfère utiliser le terme de croissance verte et précise, dans sa stratégie de mai 2011 intitulée «Vers une croissance verte», qu’une politique de croissance verte «consiste à favoriser la croissance économique et le développement tout en s’assurant que les actifs naturels continuent à fournir les services écosystémiques sur lesquels repose notre bien-être».
les réseaux routiers et l’accès à leurs espaces aériens. Les arrivées internationales en Afrique subsaharienne sont passées de 6,7 millions dans les années 1990 à 33,8 millions en 2012, et les revenus de l’industrie du tourisme ont dépassé 36 milliards de dollars en 2012, ce qui représentait 28% du produit intérieur brut (PIB) de la région.
et internationaux en conservation et développement ; où les populations s’assument économiquement sans participer à la chasse et au commerce illicite des espèces animales et végétales ; où le tourisme de vision est florissant autour des espèces animales sans déranger leur santé et quiétude et où l’exploitant forestier, l’exploitant minier, l’agriculteur et l’homme ou la femme d’affaires appuient financièrement les réserves naturelles et le développement respectueux de l’environnement des zones tampons de ces réserves naturelles». Scandale géologique de par ses ressources minières, a dit FrançoisXavier Daunea, la R-dC l’est aussi par son exceptionnelle diversité biologique. L’ICCN, avec l’appui de ses partenaires, possède un programme très vaste et bien réussi de conservation des espèces animales dont les grands singes au parc national de Virunga, en dépit des guerres qui ont sévi ces dernières années. Lobbying tous azimuts auprès des partenaires la relance du secteur du tourisme. Rien qu’avec le tourisme, le parc national de Kahuzi Biega dans le Sud-Kivu faisait entrer dans la caisse de la province 2.800 dollars par mois, rien qu’avec les recettes du tourisme, la R-dC peut devenir la Suisse de l’Afrique, note un ancien ministre de l’Agriculture, Norbert Basengezi.
DM n
L’industrie du tourisme offre des opportunités de lutte contre la pauvreté et le manque d’emplois
L
a Banque mondiale invite les gouvernements africains à prendre l’initiative du développement de l’industrie du tourisme sur le continent. Cet appel est contenu dans un rapport qu’elle a publié à l’occasion de la tenue de l’Assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) à Livingstone, en Zambie. «Il est essentiel que les gouvernements africains prennent le devant dans la création des institutions et mécanismes pour soutenir le développement de l’industrie du tourisme», estime la Banque mondiale. «Il est temps que l’Afrique développe le tourisme en tant qu’une option de développement dynamique», poursuit le même rapport. Un responsable de la Banque mondiale, Eneida Fernandes, en présentant le rapport, a dit que «le taux élevé de pauvreté et le manque d’emplois adéquats sur le continent présentent des opportunités à l’Afrique pour exploiter le potentiel de l’industrie du tourisme». Selon ce rapport, les gouvernements africains devraient comprendre le rôle vital joué par le secteur privé, créer un environnement propice à l’investissement du secteur privé et fournir des infrastructures à des investisseurs. Les gouvernements africains devraient également améliorer la connectivité entre les pays et régions,
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Lobbying. En R-dC, la Belgique veut aider à promouvoir le tourisme de vision dans le parc de Virunga. Selon FrançoisXavier Daunea, ancien ministre d’Etat belge, la Belgique entend soutenir la R-dC dans la protection de sa faune et sa flore dans le parc de Virunga. «Il faut une stratégie qui va contribuer à renforcer la politique nationale de conservation de la nature et du développement durable fondée sur l’utilisation durable des ressources naturelles au bénéfice de l’homme», fait remarquer FrançoisXavier Daunea. Il faudra encore «une vision d’un Congo où les espèces animales dont les grands singes et leurs habitats soient protégés et viables ; où les populations forestières et le grand public assument librement le gardiennage des grands singes et leurs habitats avec l’appui des institutions publiques, du secteur privé, des universités et centres de recherches, des ONG tant internationales que nationales et des partenaires nationaux
ALAIN DIAVITA n
mon porte-monnaie |
Le Gabon s’engage dans la valeur ajoutée locale
à
l’occasion de la célébration du 53ème anniversaire de l’indépendance du Gabon, le chef de l’état a prononcé le 16 août un discours bilan sur son action présidentielle et a indiqué le chemin qu’il envisage de faire du Gabon un pays émergent à horizon 2025. Pour ce faire, l’ambition d’Ali Bongo Ondimba est d’arriver à promouvoir l’émergence d’une nouvelle classe d’entrepreneurs gabonais susceptibles de créer des emplois durables, de dynamiser l’administration publique pour plus d’efficacité et de mettre en place son programme de projets structurants afin de réduire la forte dépendance pétrolière.
opérateurs miniers de la filière manganèse une transformation d’une partie de la production brute exportée. «Je vous annonce donc que pour la première fois, en 52 ans d’exploitation, une partie du manganèse produit au Gabon sera désormais transformée dans notre pays», a-t-il poursuivi.
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a une ambition pour son pays. DR. transformation ne soit première issue de notre Ali Bongo a réaffirmé effectuée sur le sol pays ne sera exportée dans son discours sa gabonais. «Comme sans avoir subi une volonté d’empêcher je l’ai indiqué à transformation locale au toute exportation de l’occasion du TICAD préalable», a déclaré le matière première brute 5, plus aucune matière président. sans qu’une première Le Gabon, deuxième producteur mondial de manganèse a pu imposer aux principaux
Le Kenya signe des contrats de 5 milliards de dollars avec la Chine
À
le rôle moteur des jeunes. Le président Ali Bongo Ondimba a insisté sur le rôle moteur que doivent jouer les jeunes dans sa politique de l’émergence. Pour ce faire, il compte accentuer ses efforts pour leur faciliter l’accès au monde du travail avec le lancement d’un Plan stratégique pour l’emploi et la création d’un Fonds d’investissement dédié au développement des PME. Pour réduire la surpopulation scolaire, le Gabon s’engage
à construire pour la prochaine rentrée d’octobre, 400 salles de classes offrant 20.000 places assises, réparties sur toute l’étendue du territoire avec un effort particulier sur Libreville et Port-Gentil. «Nous renforçons les capacités des structures clés existantes comme nos Universités, l’école Nationale des Cadres Ruraux d’Oyem, l’école Nationale des Eaux et Forêts ou les Centres de Formation Professionnelle». Les futures écoles spécialisées seront localisés au plus près des pôles de production pour favoriser l’interaction entre les entreprises et le mode académique. «Un programme de délocalisation des Grandes écoles est en cours dans le but de rationaliser l’implantation des structures d’enseignement sur l’ensemble du territoire comme
l’école des Mines et de la Métallurgie de Moanda, l’Ecoles des Métiers du Bois de Booué ou l’Ecole des Métiers du Tourisme de Libreville». Le président Ali Bongo Odimba s’est réjoui que, depuis 2009, le Gabon ait construit autant de km que durant les 10 dernières années. Un nouvel axe routier en cours de construction reliant Libreville à PortGentil permettra de désenclaver la capitale de l’Ogooué Maritime et de la relier aux autres localités de notre pays. Parmi les autres projets et mesures annoncées figurent la modernisation et la construction d’hôpitaux, l’augmentation, d’ici un an, de la capacité électrique à 675 MW, l’accélération du programme de construction de logements sociaux, la poursuite de l’élaboration d’une liste électorale biométrique, etc.
L’Afrique tentante, le n°2 mondial de l’habillement H&M va délocaliser en Éthiopie pour fuire la Chine
Uhuru Kenyatta et Xi Jinping lors de leur rencontre mi-août en Chine. DR.
l’occasion de la visite en Chine du président kényan Uhuru Kenyatta, les deux pays ont signé, le 19 août, des contrats d’une valeur de 5 milliards de dollars. Ces contrats portent sur des projets d’énergie ainsi que dans une ligne ferroviaire qui relierait le port de Mombasa à Malaba, à la frontière avec l’Ouganda. Cette liaison devrait permettre un accès plus rapide du port vers les marchés de biens au Kenya, ainsi qu’en Ouganda, au Rwanda, au Burundi et en R-dCongo. Le président chinois a déclaré le 19 août que son pays soutient le projet de mettre en place, à Nairobi une chambre de compensation pour les opérations en yuan. La première économie de l’Afrique de l’Est souhaite devenir un hub financier régional. Le président Kenyatta aurait également invité la Chine à investir dans son secteur pétrolier, dans la production
d’électricité ainsi que dans le port de Lamu, au nord de Mombasa ou encore l’agro-industrie. Uhuru Kenyatta, investi début avril après avoir remporté l’élection présidentielle du 4 mars dans son pays, est poursuivi par la CPI pour son rôle présumé dans les violences qui avaient suivi le précédent scrutin présidentiel fin 2007. appel aux entreprises cellulaires. Son procès doit s’ouvrir le 12 novembre. Lors de sa campagne électorale, le président kenyan s’était engagé à collaborer étroitement avec la Chine L’Union européenne et les états-Unis ont prévenu qu’ils limiteraient leurs relations avec la tête de l’exécutif kényan aux «contacts indispensables». Pékin s’en tient de son côté à sa politique de noningérence dans les affaires intérieures des pays africains, dont les dirigeants apprécient
aussi l’absence, de la part de la Chine, de sermons sur les droits de l’homme et la corruption. à propos de la CPI, le chef d’état, qui clame son innocence a déposé, via ses avocats, une requête devant la Haute cour de justice de son pays demandant à la justice du Kenya d’ordonner aux sociétés de téléphonie mobile Safaricom et Airtel de relever les appels et sms à destination ou en provenance de certains témoins potentiels de l’accusation à partir de 2008. La correspondance requiert le relevé de tous les transferts d’argent à destination de ces témoins, à partir de la même année. D’après la presse kenyane, les avocats d’Uhuru Kenyatta ont besoin de ces informations pour réfuter les allégations de Fatou Bensouda, procureur de la Cour pénale international qui estime que des proches du président de la République ont menacé et suborné des témoins.
s
Après l’enseigne britannique Tesco et le fabricant de chaussures chinois Huaijann c’est au tour du n°deux mondial du marché de l’habillement Hennes & Mauritz (H&M) de s’installer en éthiopie. DR. igne que et pour «augmenter statistiques sont veut attirer les grands l’Afrique la productivité [...] disponibles. En groupes en offrant devient en recherchant de outre, les coûts de une main d’œuvre de plus nouveaux marchés», transport et les peu onéreuse et en plus d’après Camilla délais de livraison des terrains bon tentante, Emilsson-Falk, une pourraient s’en marché, des aides à le groupe suédois porte-parole du trouver réduits, du l’installation, ainsi de prêt-à-porter groupe interrogée par fait de la plus grande que des exonérations Hennes & Mauritz le Wall Street Journal. proximité entre les de charges. (H&M) a annoncé, En réalité, ce côtes africaines et le Plusieurs marques le 16 août qu’il va changement majeur marché européen, mondiales, délocaliser une partie dans la stratégie du principale source de dont l’enseigne de sa production groupe s’explique revenus du groupe. Le britannique Tesco en Éthiopie. H&M surtout par groupe qui concentre ou le fabricant de souhaiterait faire l’augmentation des jusqu’à présent 80 % chaussures chinois fabriquer un million salaires en Chine. de sa production en Huaijan (marques de vêtements par Selon le Wall Street Asie affiche un chiffre Guess et Tommy mois en Éthiopie. Journal, le coût de d’affaires de 15,3 Hilfiger) ont déjà à travers cette production d’un milliards d’euros. implantés des usines implantation, le vêtement fabriqué Le gouvernement dans ce pays de la n°deux mondial actuellement en éthiopien a lancé un Corne de l’Afrique, du marché de éthiopie est moitié vaste plan de soutien qui a une longue l’habillement affirme moins cher qu’un au secteur textile pour tradition dans le chercher à «garantir vêtement fabriqué en faire le moteur de textile, le cuir et la sa capacité à livrer en Chine en 2011, croissance du pays chaussure depuis les produits dans dernière année dans les prochaines l’invasion italienne en tous les magasins» pour laquelle ces années. L’éthiopie 1935.
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notes de conjoncture économique |
évolution de la situation économique et financière
Rubrique
Asie. En Chine, il est noté une contraction de la demande intérieure face à une demande extérieure déjà atone. Cependant, la croissance économique chinoise, bien qu’en léger recul, devrait rester robuste autour de 8 % en 2013. Au Japon, la politique du nouveau Gouvernement qui repose notamment sur un assouplissement de la politique monétaire, une
relance budgétaire et des réformes structurelles, devrait stimuler la croissance économique à court terme, laquelle est projetée à 1,6% pour 2013. Afrique. En marge des Assemblées annuelles du groupe de la Banque Africaine tenues à Marrakech au Maroc, du 27 au 31 mai 2013, il a été organisé différents séminaires de haut niveau sur le thème: «la transformation structurelle de l’Afrique». Il en est globalement ressorti qu’en dépit de l‘atonie de l’économie mondiale, la croissance économique en Afrique reste robuste (6,6 % en 2013). En effet, les performances en matière d’exportation et d’investissements demeurent solides les échanges commerciaux et les investissements
(suite en page 13).
évolution du cours des produits céréaliers 1200
Maïs
Blé
Soja
770,75
800
699,75
531,99
562,13
400 271,75
06/06/13
31/05/13
30/04/13
29/03/13
28/02/13
242,86
évolution du cours du cuivre.
8000,0.00
7310,50
08/03/13
1/03/13
22/02/13
15/02/13
4000,0.00
08/02/13
6000,0.00
évolution DU cours du pétrole brut (londres).
110
103,7
90 70
02/06/13
31/05/13
30/04/13
29/03/13
50
28/02/13
Opérations financières du secteur public. Au 7 juin 2013, le Compte Général du Trésor affiche un excédent mensuel de 3,2 milliards de CDF. Quant à l’exécution du plan de trésorerie de la BCC, on note, au 31 mai, un excédent mensuel de
évolution de l’activité dans les principaux pays et zones économiques. Europe. L’activité en zone euro s’est contractée de 0,2 % au premier trimestre 2013, d’après l’office européen de statistiques Eurostat. La consommation des ménages s’est accrue de 0,1 %, après un recul de 0,6 % au trimestre précédent alors que les investissements des entreprises ont chuté de 1,6 %. En ce qui concerne ta balance commerciale, tes exportations se sont repliées de -0,8 % à la même période et les importations de -1,1 %. à cet effet, la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE du 6 juin
La Reserve Bank of Australia a revu à la baisse, le 7 mai, son taux directeur de 0,25 point, le situant à 2,75 %, et ce, en vue d’encourager la croissance dans les secteurs économiques autres que les mines. En effet, soutenue par l’activité minière, la croissance de ce pays subit les revers des effets de l’atonie de la demande mondiale, particulièrement de ta chine.
L’Australie.
02/01/13
Réserves internationales et budget en devises. L’exécution du plan de trésorerie en devises s’est soldée par un déficit important de 67,4 millions de USD, ramenant ainsi le solde cumulé annuel au 6juin 2013 à un excédent de 30,7 millions de USD. Ce qui a permis de situer le niveau des réserves de change à 1.674,8 millions de USD, correspondant à 8,8 semaines d’importations des biens et services.
une croissance a été observée dans le secteur de l’immobilier résidentiel et de la construction. D’après la Fed, aujourd’hui l’économie des étatsUnis est bien plus forte qu’il y a quatre ans, mais la conjoncture est encore loin d’être celle voulue par tous. Par ailleurs, selon les chiffres publiés le vendredi 7 juin par (le Ministère du travail, les créations d’emplois ont progressé en mai aux états-Unis sur fond d’une progression du taux de chômage officiel; lequel s’est établi à 7,6 %. Le pays a créé 175.000 emplois au mois de mai 2013 contre 149.0000 en avril. Il sied d’indiquer que la hausse du taux de chômage est le fait des coupes budgétaires qui ont occasionné des pertes d’emplois dans l’administration publique.
31/01/13
Secteur extérieur. La stabilité s’est poursuivie sur le marché des changes au 7 juin 2013. En référence au 31 mai 2013, il s’observe globalement des faibles dépréciations de ta monnaie nationale sur les différents segments du marché, soit -0,1 % à l’interbancaire (918,60 CDF/ 1 USD) et -0,2 % au parallèle (924,33 CDF).
Pool Amérique. Aux états-Unis, d’après la Fed, le rythme de croissance de l’économie américaine est resté modéré en avril et mai, impulsé par le secteur manufacturier qui a profité d’un plus grand dynamisme de la construction résidentielle. En effet,
31/12/12
Prix intérieurs. L’inflation demeure sous contrôle à la 1ère semaine du mois de juin 2013. Le taux d’inflation hebdomadaire reste sur la trajectoire en se situant à 0,013 % au cours de la semaine sous analyse contre 0,012 % la semaine d’avant, portant le cumul annuel à 0,32%. Le prolongement de cette tendance à fin décembre 2013 établirait [e taux d’inflation à 0,735 %.En glissement annuel. l’inflation atteint 0,725 % contre une cible de 6,5%.
Secteur monétaire. Le taux directeur reste maintenu à 3 %, soit une marge de positivité de 2,28 points. Le marché interbancaire reste actif, les opérations s’y sont dénouées au taux moyen pondéré de 2,5 %. S’agissant du marché de titres BTR, l’encours s’est situé à 110,69 milliards de CDF. Le taux moyen pondéré du BTR à 7 jours a atteint 1,11 % contre 1,02 % une semaine plus tôt. Le dynamisme de l’activité bancaire, tel que attesté par la progression des dépôts et des crédits bancaires, se consolide. Quant au taux débiteur moyen des banques en monnaie nationale, il est passé de 22,6% à fin janvier à 19,2 à fin avril. La même tendance est observée sur l’évolution du taux créditeur des banques, qui est passé de 6,9 % en janvier à 4,4 % en avril mais reste supérieur au taux du marché reflété par le taux de BTR qui est à 1,11%. La persistance de cette tendance est de nature à permettre [‘accroissement des crédits et des dépôts en monnaie nationale. Tous les objectifs de la politique monétaire demeurent sous contrôle.
2013 a maintenu inchangé son principal taux directeur qui s’établit à 0,50 %. Par ta même occasion, la BCE a revu à la baisse ses prévisions de croissance et d’inflation pour la zone euro. En effet, elle table désormais sur un recul du produit intérieur brut (PIB) de 0,6 % contre 0,5 % précédemment en raison de la persistance des facteurs de risque. En outre, la BCE a également revu à la baisse sa prévision d’inflation pour la zone euro à 1,4 % contre 1,6 %.
31/12/12
Marché des biens. Hormis le statu quo observé pour le cours du cobalt, les cours des autres produits de base intéressant l’économie congolaise ont enregistré des hausses au courant de la semaine sous analyse. cuivre (+0,9 %), pétrole (+1,6 %), soja (+2,2 %), maïs (+0,7 %) et blé (+0,3 %).
0,2 milliard de CDF, portant ainsi le cumul annuel à 0,4 milliard à cette date. Néanmoins, à la clôture provisoire de la journée du 06 juin, le PTR enregistre un déficit de 1,6 milliard de CDF, lié à la survenance des recettes et dépenses de la Banque.
02/01/13
Marchés mondiaux. Le marché des changes. L’euro s’est encore raffermi au cours de la semaine sous analyse par rapport au dollar américain. En effet, la parité entre les deux monnaies s’est située à 1,32 contre 1,31 la semaine précédente. Cependant, le dollar américain pourrait s’apprécier légèrement par rapport à l’euro au regard des statistiques assez mitigées sur l’emploi publiées aux états-Unis vendredi 7 juin (création de nouveaux emplois sur fond d’une légère augmentation du taux de chômage). Quant à la parité entre le dollar australien et le dollar américain, il est noté une légère dépréciation du dollar australien dont la parité s’est établie à 0,95 USD contre 0,96USD,
une semaine plus tôt.
31/12/12
U
n rapport OCDE daté du 6 juin souligne que la production agricole mondiale devrait s’accroître en moyenne de 1,5 % par an, pendant la décennie à venir, contre 2,1 % de 2003 à 2012 en raison: w du manque de superficies agricoles supplémentaires, w de l’aggravation des contraintes de ressources et des pressions exercées sur l‘environnement et w de la hausse des coûts de production. Aussi, le fait que l’offre agricole obéit davantage aux lois du marché, cela pourrait offrir aux pays en développement des possibilités d’investissement et des avantages économiques importants, compte tenu de la hausse de leur demande de produits alimentaires, du potentiel de croissance de leur production et de leurs avantages comparatifs sur de nombreux marchés mondiaux. Par ailleurs, il s’est tenu du 6 au 7 juin 2013 à Kinshasa un forum international sur le thème: «Croissance économique et Gouvernance». Conscients de l’ampleur de l’écart de développement, en dépit des efforts consentis par le Gouvernement de la République, ce dernier a convié les penseurs de tout bord, à réfléchir avec lui sur des solutions innovantes en vue de propulser l’économie nationale vers une croissance soutenue à deux chiffres, inclusive et durable à effet de faire de la RDC un pays à revenu intermédiaire à l’horizon 2015 et émergent vers 2030. Pour l’édition 2013, deux sous-thèmes ont été proposés: w exploiter les ressources naturelles pour un développement accéléré et w exploiter les ressources naturelles pour accélérer le développement humain.
Cours des principaux produits de base (2013).
Déc-12
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
06/06
Var. hebdo (en %)
Produits agricoles Mais USD/T.
271,75
272,33
264,71
269,49
236,67
240,99
242,83
0,76
Blé USD/T.
770,75
782,00
708,00
735,75
703,75
691,75
699,75
0,28
Soja USD/T
531,99
540,26
542,46
534,19
521,60
550,00
562,13
2,20
Produits miniers Cuivre USD/T.
7.914,5
8.168,0
7.825,0
7.569,50
7033,0
7245,0
7.310,50
0,90
Cobalt USD/T.
25.644,21
26.460,0
26.195,41
25.137,00
25.137,0
28998,7
28998,7
0
102,87
102,02
103,70
1,64
Produit énergétique Pétrole USD/baril Londres
111,25
115,72
111,80
109,69
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notes de conjoncture économique |
L’activité économique va poursuivre son sentier d’expansion
Marchés des produits de base intéressant l’économie congolaise. Hormis le statu quo observé pour le cours du cobalt, les cours des autres produits de base intéressant l’économie congolaise ont enregistré des hausses au courant de la semaine sous analyse. Produits agricoles. Blé, Maïs, Soja. Au cours de la semaine sous examen, les cours du soja, du maïs et du
Evolution de la conjoncture intérieure. La production intérieure. w Le taux de croissance. L’activité économique en 2013 va poursuivre son sentier d’expansion, en dépit de l’atonie de l’activité mondiale. En effet, les estimations de la croissance en 2013, tenant compte des réalisations à fin avril 2013, tablent sur une progression du PIB de 7,9 %, soit 3,0 points de plus que la moyenne projetée pour l’Afrique Subsaharienne. Cette croissance serait impulsée essentiellement par les secteurs des mines, du commerce, de la construction et de l’agriculture, d’une part et par l’absorption, d’autre part. Il convient de noter que le système de comptabilité nationale est en pleine migration vers le SN93. Ce nouveau système devrait entraîner une réévaluation des comptes nationaux à hauteur de 58 %. La révision de la méthodologie comporte les avantages suivants: w la mise à jour des informations, w la clarification, w la simplification et
Les prix intérieurs. L’inflation demeure sous contrôle à la 1ère semaine du mois de juin 2013. Le taux d’inflation hebdomadaire se maintient sous ta trajectoire en se situant à 0,013 % au cours de la semaine sous
analyse contre 0,012 % la semaine d’avant portant te cumul annuel à 0,32 %. Le prolongement de cette tendance à fin décembre 2013, établirait le taux d’inflation à 0,73 %.En glissement annuel, l’inflation atteint 0,725 % contre une cible de 6,5 %. Sur la place de Kinshasa, la stabilité demeure de mise avec un taux d’inflation hebdomadaire de 0,016 % venant de 0,014 % une semaine plus tôt.
semestre 2013, la situation financière du Trésor est peu reluisante. L’exécution budgétaire est caractérisée par une tendance contrastée, d’une part, la réalisation d’importants excédents au premier trimestre (104,8 milliards de CDF) et, d’autre part, l’enregistrement des déficits pour les deux premiers mois du deuxième trimestre (-86,5 milliards). Sur la période sous-analyse, cette évolution a eu comme conséquence, la consommation de la réserve ainsi constituée qui, du reste, ramène l’excédent cumulé à 21,5 milliards de
Secteur Public. Exécution des opérations financières de l’état. Au cours de ce premier
(suite en page 14).
évolution du taux d’inflation hebdomadaire 2012-2013 (INS). Cumul janvier
Cumul février
Cumul mars
Cumul avril
Cumul mai
1er sem juin
Taux d’inflation hebdomadaire 2012
1,63
0,50
0,09
0,06
0,06
0,01
Taux d’inflation hebdomadaire 2013
0,07
0,07
0,05
0,06
0,07
0,013
Source : INS
évolution du taux de l’inflation hebdomadaire 2012-2013.
0,035
0,03
0,03
0,026
0,025
Analyse des soldes d’opinions par secteur d’activité économique. L’analyse par secteurs d’activités fait ressortir ce qui suit: w Dans le secteur des industries manufacturières, une tendance haussière expliquée
0,022
0,02
0,015
1ère sem juin
5ème sem mai
3ème sem mai
2ème sem mai
4ème sem avr
3ème sem avr
2ème sem avr
1ère sem avr
4ème sem mar
3ème sem mar
2ème sem mar
1ère sem mar
4ème sem fév
3ème sem fév
2ème sem fév
1ère sem fév
0
0,013
0,011
0,01
0,005
4ème sem mai
0,01
5ème sem jan
Marchés des devises. L’euro s’est encore raffermi au cours de la semaine sous analyse par rapport au dollar américain. En effet, la parité entre tes deux monnaies s’est située à 1,32 contre 1,31 la semaine précédente. Cependant, le dollar américain devrait reprendre quelque peu sa valeur par rapport à l’euro au regard des statistiques assez mitigés sur l’emploi publiées les Etats-Unis ce vendredi 07 juin. De l’autre côté, ta parité entre le dollar australien et le dollar américain s’est établie à 0,95.
te secteur des services, une baisse du solde d’opinions est induite principalement par le pessimisme des entrepreneurs du secteur de transport, sousbranche où il y a une forte perturbation des activités due au dernier mouvement de grève des conducteurs des véhicules poids lourds.
4ème sem jan
Produits énergétiques. Une baisse plus forte que prévue des stocks de brut aux états-Unis observé au courant de cette semaine est notamment à la base d’une majoration de 1,6 % du cours du baril sur le marché de Londres.
Le Baromètre de conjoncture. En mai, le solde d’opinions des chefs d’entreprises accuse une petite poussée, se situant à +11,9 % contre 9,8 % un mois plus tôt. Ce niveau supérieur à la moyenne de 5 % traduit le dynamisme de l’activité économique dans le pays. En moyenne, le solde brut d’opinions pour les 5 mois des années 2013 révèle que les opérateurs économiques maintiennent la confiance qu’ils avaient dans l’évolution de la conjoncture en 2012. En effet, la moyenne en 2013 n’a évolué que de 0,1 point par rapport à 2012, bien que la structure à l’intérieur ait beaucoup changé.
par l’accroissement de la demande et des opportunités d’investissement après s’être libérées de l’échéance fiscale de fin mars. w Dans les industries extractives, la hausse des cours de produits miniers sur le marché international ainsi que la reprise des échanges avec le Gouvernement, ont permis de favoriser la reprise de l’optimisme dans ce secteur. w Quant au secteur de la construction, il est noté une stabilité du solde d’opinions en raison de l’attentisme que connaît la progression des grands travaux. w En ce qui concerne
3ème sem jan
Produits miniers. Le cuivre et le cobalt. Au courant de cette semaine, le cours du cobalt est demeuré statique alors que le cours du cuivre se maintient toujours à la hausse en raison de l’accroissement de la demande des pays émergents.
w l’harmonisation en vue du rapprochement des comptes nationaux avec ceux des pays tiers. Il importe cependant de noter que la mise en œuvre de SN93 devrait induire des modifications majeures des indicateurs qui prennent en référence le niveau du PIB.
2ème sem jan
intra-africains sont en hausse, la mortalité infantile a baissé de moitié en 12 ans et l’espérance de vie est passée de 40 à 60 ans. Cependant, cette croissance non inclusive et non durable. En effet, le tiers de la population mondiale en situation d’extrême pauvreté, avec moins de 1,25 dollar américain par jour, vit en Afrique, soit plus de 400 millions de pauvres. Pour atteindre et maintenir une croissance robuste, inclusive au plan social et durable au plan environnemental, la BAD appelle les gouvernements à tout mettre en œuvre pour développer les trois domaines ci-après: w Infrastructures (énergie, routes, chemins de fer etc.), elles constituent, l’épine dorsale de la diversification économique et gage de la prospérité des Nations. w Intégration économique régionale. Elle devrait accroître les économies d’échelles au regard des avantages comparatifs. w Partenariat avec le secteur privé, sur fond de la bonne gouvernance, tant au niveau de l’Administration centrale qu’aux niveaux des Administrations décentralisées, l’obligation de rendre compte ainsi que la promotion des compétences et de la technologie facteur décisif pour la durabilité de la croissance. Au regard du tarissement des sources de financement traditionnelles à la suite notamment de la crise financière, la transformation structurelle de l’Afrique requiert des financements innovants. à cet effet, l’économie africaine doit agir sur deux fronts: w lutter contre la fuite illégale des capitaux et w développer des marchés financiers en interne en vue de l’émission des obligations d’infrastructures et de la diaspora, intervenir sur le marché financier international, ce qui requiert la notation souveraine et développer le partenariat avec le secteur privé.
blé ont poursuivi leur hausse. Ils ont progressé respectivement de 2,2 %, 0,7 % et 0,3 %. La faiblesse des réserves agricoles aux USA ainsi que les conditions météorologiques non favorables sont notamment à la base de cette hausse.
1ère sem jan
(suite de la page 12).
Evolution trimestrielle comparée des opérations financières de l’Etat entre 2012-2013 (en milliards de CDF) 2012
2013
1er Trim
Avril
Mai
Juin
Cumul
1er Trim
Avril
Mai
Juin
Cumul
Variation en %
Recettes
829,1
247,0
253,0
317,7
1646,8
1024,6
286,4
278,2
37,3
1626,5
1,2
Dépenses
693,9
246,5
218,5
303,5
1462,5
919,7
302,7
348,4
34,1
1605,0
9,7
Solde
135,2
0,5
34,5
14,2
181,4
104,8
16,4
70,2
3,2
21,5
88,3
Evolution trimestrielle comparée du plan de trésorerie de la BCC entre 2012-2013 (en milliards de CDF) 2012
2013 Avril
Mai
Juin
1er Sem
Variation 2013/2012
55,07
19,42
18,32
1,44
94,24
6,77
119,60
54,96
19,36
18,13
3,05
95,49
24,11
18,59
0,1
0,1
0,2
1,61
1,25
17,3
1er Trim
Avril
Mai
Juin
1er Sem 1er Trim
I. Encaissements
47,29
16,07
16,12
21,53
101,00
II. Decaissements
60,17
19,00
19,23
21,20
III. Résultat
12,9
2,9
3,1
0,3
évolution du Plan de trésorerie de la BCC (en millions de CDF) Rubriques
Prév. Mai
Réal. Mai au 31
Taux dexéc en %
Prév. Juin
Réal. Juin au 06
Taux dexéc en %
Encaissements
18 169
18 378
101,2
21 570
1 437
6,7
Dép. BCC Entreprise
13 868
13 707
98,8
17 368
2 079
12,0
- Charges courantes
11 894
12 189
102,5
13 536
2 079
15,4
- Dép. d’investiss.
1 974
1 518
76,9
3 832
0
0,0
Résultat BCC Entrep.
4 301
4 671
108,6
4 202
-642
Dép./ Pol mon et Int Gén.
4302
4 567
106,2
4 203
714
17,0
- Charges dexpl. mon.
3 013
3 458
114,8
3 425
477
13,9
- Charges d’exploit banc.
799
727
91,0
500
2,73
0,5
- Autres charges/intér. Publ.
490
382
78,0
278
234,6
84,4
Débours à récupérer
0
-76
0
256
TVA
0
0
0,0
0
0
0,0
18 169
18 198
100,2
21 570
3 049
14,1
-
180
-
-1 612
II. Décaissements III. Solde
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1242 | PAGE 13
notes de conjoncture économique |
Les banques disposent d’avoirs excédentaires de CDF 59,45 milliards
évolution trimestrielle comparee du plan 0e tresorerie de la bcc entre 2012-2o13 (en milliards de CDF). à la clôture de la journée du 6 juin, le PTR enregistre un déficit de 1,6 milliard de CDF, résultant des encaissements de 1,4 milliard et des décaissements de 3,0 milliards. à cette période du mois, par rapport aux prévisions, les encaissements totalisent 6,7 % et les
Monnaie et Crédit. Marché monétaire. à fin mai 2013, le guichet des prêts à court terme est demeuré inactif et ce, depuis le début de l’année, alors que celui des facilités permanentes reprend peu à peu ses activités. En cumul, les transactions dénouées sur ce marché ont atteint 20,4 milliard de CDF.à l’interbancaire, le volume total des opérations effectuées se chiffre à fin mai 2013 à 114 milliards de CDF contre 11,6
évolution des avoirs libres des banques. Au 6 juin 2013, le compte courant des banques a connu, d’une semaine à l’autre, une diminution de 32,5 milliards de CDF, s’établissant à 227,7 milliards contre 260,2 milliards. La moyenne notifiée des réserves obligatoires
Evolution des facteurs autonomes et institutionnels.
banques dégage les enseignements ci- après:
w l’accroissement du crédit en monnaie étrangère par rapport au mois de mars 2013 et à fin décembre 2012 de respectivement 3,1 % et 8,6 %.
w Les dépôts à terme ont augmenté de 16,3 % en termes annuels. D’un mois à l’autre, ils ont reculé de 1 ,2 %. Cela dénote la confiance du public dans la consolidation de la stabilité économique et monétaire.
évolution des facteurs institutionnels. Les instruments de politique monétaire ont contribué à des ponctions de la liquidité d’un montant de 20,9 milliards de CDF contre une ponction programmée de 39,1 milliards.
Comportement des facteurs de la liquidité bancaire. Le bilan monétaire provisoire de la Banque Centrale indique que tes facteurs de la liquidité bancaire au 6 juin 2013 ont induit une ponction nette de la liquidité de 16,0
w la baisse du crédit en monnaie nationale par rapport au mois de mars 2013 et à fin décembre 2012 de 9,5 % et 16,3 respectivement.
w Les dépôts bancaires ont augmenté de 3,23 % en avril 2013 par rapport à décembre 2012 et ont baissé de 0,40% par rapport à mars 2013.
évolution des facteurs autonomes. Les facteurs autonomes ont injecté 4,9 milliards de CDF contre une injection programmée de 20,3 milliards. Cette situation est liée au comportement des avoirs extérieurs nets.
w les crédits ont été davantage accordés aux entreprises privées. évolution des taux d’intérêt. Banques classiques. L’analyse des taux d’intérêt révèle ce qui suit: w Une baisse du taux en monnaies étrangères de 1,5 point de pourcentage, d’un mois à l’autre pour les banques classiques. w Une hausse du taux en monnaie étrangère de 17 points pour les banques de micro-finance.
w Les dépôts en monnaie nationale ont augmenté de 8,4 % en avril par rapport à fin 2012 contre une baisse de 4,8 % d’un mois à l’autre. Il faut noter:
Dynamisme de l’activité bancaire. Dépôts de la clientèle et crédits à l’économie. L’analyse des dépôts de la clientèle des
w l’augmentation du crédit à la clientèle de 2,6 %, d’un mois à l’autre, et de 7,4 % par rapport à fin décembre 2012.
évolution Evolution du taux de change 930,00
924,33
925,00 919,48
920,00
918,42
915,00 910,00
07/06/2013
31/05/2013
24/05/2013
16/05/2013
09/05/2013
16/04/2013
900,00
02/05/2013
Cours indicatif Cours par parallèle
905,00 09/04/2013
Budget en devises et réserves internationales. Au 6 juin 2013, l’exécution du budget en devises renseigne un déficit de 2,1 millions de USD tenant à un niveau des recettes de 2,1 millions et des dépenses de 4,25 millions de USD. En cumul annuel, le solde du budget en devise demeure excédentaire de 30,6 millions de USD et permet de situer le niveau des réserves de change à 1.674,7 millions de USD, correspondant à 8,8 semaines d’importation des biens et services.
milliards contre une ponction programmée de 18,8 milliards de CDF.
02/04/2013
évolution du plan de trésorerie de la Banque Centrale. L’exécution du plan de trésorerie de la BCC, en date du 06 juin 2013, s’est soldée par un déficit cumulé annuel de trésorerie de 1,2 milliard de CDF contre une prévision de solde zéro. à la faveur d’une gestion budgétaire rigoureuse, il s’observe mensuellement une mobilisation efficace des ressources et une maitrise des dépenses.
SECTEUR EXTéRIEUR. Le marché des changes. La stabilité s’est poursuivie sur le marché des changes au 7juin 2013. Rapproché au 31 mai 2013, il s’observe des dépréciations de 0,1 % à l’interbancaire et de 0,2 % au parallèle. Ainsi, le taux de change s’est situé à 918,60 CDF à l’interbancaire et à 924,33 CDF au parallèle.
Marché des titres BTR. L’encours global du titre BTR a atteint 110,69 milliards de CDF au 06 juin contre 108,3 milliards CDF au 29 mai. Cette situation traduit des ponctions en termes annuel de 15,69 milliards de CDF et hebdomadaire de 2,3 milliards de CDF. Pour la maturité à 7 jours, l’encours a représenté 24,6 % soit un total de 27,3 milliards de CDF face à un encours de 83,4 milliards pour la maturité de 28 jours. Du point de vue de la structure, les souscriptions compétitives ont représenté 51,66 % du total contre 48,34 % pour compte des tiers. Le taux moyen pondéré du BTR à 7 jours a poursuivi son ascension, s’établissant à 1,11 % contre 1,02 % une semaine plus tôt. En termes réels, au regard de l’accroissement du taux nominal, la marge négative observée, depuis plusieurs mois, est redevenue positive. Elle s’est située à 0,39 point. Quant au taux directeur réel, sa marge de positivité s’est établie à 2,28 points. Le coût financier hebdomadaire lié aux BTR à 7 s’est situé à 5,89 millions de CDF contre 4,9 millions de CDF la semaine d’avant.
pour la période du 15 mai au 14juin 2013 se chiffre à 168,25 milliards de CDF. Les banques disposent des avoirs excédentaires de 59,45 milliards de CDF contre 91,3 milliards il y a une semaine. évolution de l’encaisse monétaire. Au 6 juin 2013, l.es émissions nettes cumulées se sont établies à 45,8 milliards de CDF. Le total des billets recyclés s’est établi à 423,6 milliards de CDF. En province, le recyclage a représenté 60,7 % contre 39,3 % pour le siège.
08/03/2013
évolution trimestrielle comparée des opérations financières de l’état entre 2012-2013. Au 7 juin 2013, le Compte Général, du Trésor affiche un excédent mensuel de 3,2 milliards de CDF. La composition des recettes du Trésor reste dominée principalement par les recettes fiscales de la DGDA et les autres recettes, soit respectivement 36,2 % et 60,6 % du total des recettes. Quant à l’exécution des dépenses au cours de la période sous-revue, elle laisse apparaître une prépondérance des charges liées aux frais de fonctionnement (40,3 %) et aux dépenses en capital (43,1 %).
milliards de CDF en 2012. Au 4juin 2013, ce volume atteint 7 milliards de CDF au taux de 2,5 %. En cumul annuel, il est fait état d’un volume de 1.447,2 milliards de CDF.
01/02/2013
CDF. Rapprochée à la période correspondante de 2012, il s’observe une moins-value dans la mobilisation des ressources et une rapide expansion des dépenses publiques.
décaissements se situent à 14,1 %. L’évolution des décaissements est due principalement aux dépenses courantes et celles de politique monétaire et intérêt général, représentant chacune 68,1 % et 23,4 % des parts. En tant qu’entreprise, le plan de trésorerie de la BCC a dégagé à ta période sous-revue un déficit de 0,6 milliard de CDF.
03/01/2013
(suite de la page 13).
Budget en devises 2013 (en millions de U5D). RUBRIQUES
Janv.
Févr.
Mars
avril
31 MAI
06 JUIN
Cumul au 06 JUIN
I. RECETTES
97,05
101,47
193,96
102,37
61,8
2,11
558,82
A. Recettes d’exploitation
2, 83
3. 24
3,44
4,28
4,26
0,66
18,73
1. Redevance de contrôle de chanqe
2.69
2,88
2.96
3,42
3,36
0.59
15,90
B. Opérations de change
94,22
98,23
190,52
98,08
57,59
1,44
540,09
1 . Rachats recettes fiscales et non fisc.
78,22
91,73
169,03
98,08
57,59
1,44
498,11
Recettes pétrolières
40.89
53. 18
111,08
39,60
- 9,25
Recettes minières
36,26
33,22
53.35
57,55
46,54
1,20
228,122
254,00
Variation en milliards de CDF
Programmation 06 juin 2013
Réalisation flux 06 juin 2013
Ecart
3. Achats interbancaires/ Adjudications
16, 00
6, 50
0,50
-
-
-
23,00
1. Fact. autonomes (hors circul fiduc.)
20,3
4,9
-15,4
Il. DEPENSES
116,15
63,77
104,97
109,70
129.30
4,25
520,16
a) AEN
41,4
53,4
12,0
A. Dépenses du Trésor
85,68
59,56
95,97
102,74
123,35
4,12
463,45
b) AIN
-21,1
-48,4
-27,3
- Crédits intérieurs
-8,9
-31,2
-22,3
1. Service de la dette extérieure
7,62
5,55
10,60
9,10
32,75
* CNE
49,7
-23,9
-73,6
2. Paiements diverses créances
16,55
14,32
13,72
14,23
11,43
-
70,25
* Créances sur BCM (RME)
-58,8
-8,4
50,4
* Créances sur secteur privé
0,2
1,1
0,9
3. Fonctionnement
61,51
39,71
71,65
79,40
79,16
4,12
32755
- APN hors BTR
-12,2
-17,3
-5,0
Fournisseurs étrangers
12,25
13,87
41,81
32,99
49,52
2. Fact. Institutionnels
39,1
20,9
-18,2
a) Encours BTR
31,1
15,7
-15,5
B. Dépenses de la BCC
30,47
4,19
9,01
6,96
5,94
b) Réserve Obliqatoire
8,0
17,9
9,9
5. ventes interbancaires
24,00
-
-
-
-
24,00
c) Encours refinancement
0,0
12,7
12,7
-18,8
-16,0
2,8
BALANCE
24,00
-
-
-
-
24,00
Fact. Auton. Fact.Instit. (1-2) (+) injection; (-) ponction
Réserves Internationales
1.625,0
1.661,7
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1242 | PAGE 14.
1.751,7
1.744,3
1.676,9
65,63
148,52 0,12
1 .674,7
56,70
mon porte-monnaie |
Le marché des assurances peine à être libéré
L
e BCECO a été vertement épinglé dans un récent rapport de l’ARMP, Autorité de régulation des marchés publics, pour ses procédures des passations de marché contraires à la loi n°10/010 du 27 avril 2010 relative aux marchés publics.
La réaction officielle du Bureau central de coordination des projets se fait toujours à moins qu’il n’adopte l’attitude « du chien aboie, la caravane passe». En tout cas le BCECO voit loin. Il machine, en effet, sa mutation en établissement public., alors que selon des observateurs, avec la mise en place de l’ARMP, le BCECO devrait être purement et simplement dissous et liquidé. Bernique. Sur l’initiative du ministère des Finances, le BCECO devrait déjà avoir recruté un cabinet de consultants pour évaluer la SONAS, l’assureur public, et élaborer une législation nouvelle devant ouvrir les marchés d’assurances et des réassurances à la libéralisation. Et pourtant, le COPIREP s’y active depuis des années. Il y a peu, le Comité de pilotage pour la réforme des entreprises publiques a semblé
vouloir passer outre l’initiative du ministère des Finances et du BCECO et reprendre ce dossier. Le Comité a, en effet, convié la Société nationale d’assurances à une journée de travail sur la réforme de cette entreprise et la libéralisation prochaine du marché d’assurances et de réassurances en R-dC. Il sied, en effet, de rappeler que depuis plus de 7 ans, le COIPREP, Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques, désormais établissement public, a initié, sur demande du gouvernement, un audit fonctionnel et financier de la SONAS par le canal d’un consultant qui a été payé en dollars et en Francs CFA! Un projet de Code des assurances a, en effet, déjà été transmis au gouvernement par le Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques. Hélas, il n’a intéressé personne. Alors qu’une des innovations qu’apporte cette nouvelle loi est la fin de délocalisation des contrats d’assurance. Les experts qui ont pris part à l’élaboration et aux travaux de validation du projet du Code des assurances, en octobre 2005, ont estimé, non sans raison, que les risques situés en R-dCongo ne pourront désormais être assurés qu’auprès d’une entreprise
d’assurances agréée par les autorités de tutelle du secteur. Outre le Code des assurances, il a été présenté au gouvernement, un projet de texte de loi sur la structuration et mise en place des organes chargés de contrôler le marché.
Le Code des assurances. Car, quoique l’état est appelé à renoncer au monopole de la SONAS - devenue d’ailleurs une SARL depuis le 1 er janvier 2011 -, il doit néanmoins exercer ses responsabilités en ce qui concerne le contrôle du marché et la discipline des opérateurs dans l’intérêt des assurés et de la sécurité financière offerte par les entreprises d’assurances. Le Code des assurances, proposé au gouvernement, explique-t-on au Comité de pilotage de la réforme des entreprise, a pris en compte toutes les particularités du pays afin d’être immédiatement en application par toutes les parties une fois promulgué. Ce projet de loi édicte, en effet, les principes et règles devant régir les contrats d’assurances, les entreprises d’assurances, les intermédiaires (courtiers et agents généraux), les règles prudentielles, consuméristes et le contrôle de la
concurrence (qui contribuent au renforcement de la protection des assurés) ainsi que le cadre de fonctionnement des organes de contrôle et de régulation. Le projet portant Code des assurances est quasiment le copiercoller du Code CIMA mais va au-delà en ce sens qu’il couvre toutes les branches d’assurance y compris les assurances transports. Qui font tant défaut à la R-dC que ce soit sur les fleuves et lacs, sur terre que dans les
E
La police routière à Kinshasa. dr. pas, ne se plaint pas, commandant, faute de bien au contraire, il quoi il sera commis exécute, il sanctionne. sur des artères peu Hélas. Justin Kalumba fréquentées, donc a, récemment, énuméré moins propices à la au cours d’un entretien fripouillerie. Et le avec les éléments de motard peut même se la police de roulage, faire ravir la moto. 5. les 10 fléaux qui Exercice de la fonction gangrènent cette police en état d’ivresse, 6. de circulation. Familiarité inappropriée 1. Le rançonnement avec une catégorie des des usagers. 2. conducteurs délinquants Arrestations arbitraires et Régulation non avec inventions des républicaine du trafic infractions qui parfois routier. Le ministre n’existent pas. 3. met particulièrement à Transformation de l’index ces chauffards bureaux de la PCR en des mini-bus de société commerciale. transport en commun, 4. Pratique dite 25, il généralement de marque s’agit, en fait, code qui Mercedes 205, qualifié enjoint le policier de d’esprit de mort dans circulation à rétrocéder la capitale à cause de 25% de sa rançon au multiplicité d’accidents
textes qui confèrent un monopole quelconque à la SONAS. Monopole que lui conteste, comme du temps de « 1+4 » avec l’assureur rwandor-dcongolais SCAR, ses anciens courtiers, particulièrement NSIA non sans le soutien de certains décideurs. (…) Devant le Congrès, lors de son speech sur l’état de la Nation, en 2009, Joseph Kabila avait, en effet, marqué sans fioriture sa désapprobation face au phénomène de l’expertmania qui caractérise les établissements et les
agences d’exécution du gouvernement qui se complaisent de se lover, pour emprunter l’expression au Chef de l’Etat, « des études en études, des séminaires en séminaires…. » budgétivores qui n’aboutissent à aucun résultat si ce n’est l’éternel recommencement. Il nous revient que ces différents projets inhérents à l’assurance et à la réassurance moisissent dans les tiroirs de la commission ECOFIN de la chambre basse du Parlement.
par les moyens de saisie-conservatoire, saisie-vente, saisieattribution des créances, saisie et cession des rémunérations, saisie appréhension, saisierevendication des biens meubles corporels, saisie des droits et valeurs immobilières, saisie immobilière. Le second acte portant procédures collectives d’apurement du passif organise, en effet, les procédures collectives d’apurement du passif sur décision et sous contrôle judiciaire. Autrement, du règlement préventif, redressement judiciaire, liquidation des biens et définit les sanctions patrimoniales, professionnelles et pénales applicables au débiteur et aux dirigeants de l’entreprise (faillite personnelle et banqueroute). Les procédures collectives s’appliquent aux commerçants, personnes physique et morale, aux personnes morales de droit privé non commerçantes ainsi qu’aux entreprises publiques revêtant la forme de personnes morales de droit privé. Le droit OHADA repose essentiellement sur des actes uniformes comme le droit commercial général. Le statut du commerçant, le bail commercial et le fonds de commerce, les intermédiaires de commerce, de la vente commerciale notamment la rénovation du statut de commerçant et la création du registre du commerce et du crédit mobilier constituent le socle du droit commercial général de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires. Les dispositions du droit commercial général s’appliquent, en effet, à tout commerçant, personne physique ou morale y compris toute société commerciale
dans laquelle un Etat ou une personne de droit public est associé, et à tout groupement d’intérêt économique, dont l’établissement ou le siège social est situé sur le territoire de l’un des Etats-parties au Traité. Le droit des sociétés commerciales et du Gouvernement d’intérêt économique (GIE) qui prévoit les règles de fonctionnement des sociétés commerciales et de gouvernement d’intérêt économique, constitue, en fait, le droit des sociétés commerciales de l’ensemble des Etats-parties. Il est d’application depuis le 1er janvier 2000. Naturellement, il en sera ainsi pour la R-dC censée adhérer à l’OHADA dans les prochains jours. Les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui veulent exercer une activité en société, dans un des Etats parties, doivent obligatoirement choisir l’une des formes des sociétés prévues par l’Acte uniforme. Le droit des sociétés commerciales et du gouvernement d’intérêt économique traite entre autres les règles de constitution et de fonctionnement, la responsabilité des dirigeants, le lien de droit entre sociétés, la transformation, la fusion, la scission, les apports partiels d’actifs, la dissolutionliquidation, la nullité, etc., la publicité. Cet acte uniforme règle également successivement les diverses formes de sociétés commerciales (société en nom collectif, société en participation, société de fait, etc., Pour ce qui est de la succursale appartenant à une personne physique ou morale étrangère, l’acte précise qu’elle a une durée de vie de deux ans à l’expiration de laquelle elle doit être apportée à une société nationale, sauf dispense
ministérielle. L’acte uniforme portant organisation des sûretés appelé également garanties constitue un élément essentiel du droit des affaires en contribuant à l’amélioration de la sécurité et de la confiance dans les relations entre commerçants. Cet acte uniforme distingue, en fait, trois types de garanties à savoir les sûretés personnelles (cautionnement, lettre de garantie et de contre-garantie), les sûretés mobilières (droit de rétention, gage, nantissement et privilèges) et les sûretés immobilières (hypothèques). Autres actes uniformes, celui inhérent à l’organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution et celui relatif à l’organisation des procédures collectives d’apurement du passif. D’autres actes uniformes de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique sont le droit de l’arbitrage, l’organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises ainsi que les contrats de transport des marchandises par route. Pour ce dernier acte, il est question de contrat de transport des marchandises par route lorsque le lieu de prise en charge de la marchandise et le lieu prévu pour la livraison tels qu’ils sont indiqués au contrat, sont situés soit sur le territoire d’un Etat partie à l’OHADA, soit sur le territoire de deux Etats différents dont l’un au moins est membre de l’OHADA. Cet acte ne concerne pas les transports des marchandises dangereuses, les transports funéraires, de déménagement ou encore celui effectué en vertu de conventions postales internationales.
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Comme gage de solvabilité, l’Ohada impose des assurances immobilières à tout débiteur
L
e droit OHADA se fonde sur des actes uniformes comme le droit commercial général applicables à tous les Etats membres dont la R-dC. Dont celui inhérent à l’organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution. Cet acte traite des procédures judiciaires simples à mettre en œuvre par un créancier afin de contraindre son débiteur à exécuter son engagement. Cet acte renforce, en fait, les voies d’exécution destinées à contraindre un débiteur défaillant à exécuter ses moyens, notamment
Vous avez dit police de circulation routière? n ces avantveilles de la rentrée scolaire, rouler (en véhicule) dans les artères principales de la Capitale relève du parcours du combattant. La police de roulage a largement franchi le seuil du tolérable…sur l’échelle des bévues. Aucune autorité ne s’en offusque. Pourtant, en plein centre des affaires de la capitale, des éléments de la police de roulage régulent la circulation …plutôt truandent, rançonnent les automobilistes, armés d’un épieu clouté, -qu’ils ont désignent par Mbasu-, avec lequel ils menacent de transpercer des pneus de tout véhicule dont le chauffeur ne consent pas à verser la rançon exigée. Que vous ayez tous les documents, carte rose, permis de conduire, assurance Sonas, vignette… nenni, ou vous payez le tribut fixé à la tête du client ou l’on vous contraint à prendre la direction du bureau PCR le plus proche. Ces pratiques, le ministre des Transport et Voies de communications les connaît du bout du doigt. Mais un ministre, un exécutif ne dénonce
airs. Aussi le projet de Code des assurances traite-il des assurances portant sur des risques à caractère social et qui sont souscrites par des entreprises d’assurances agréées en R-dCongo sans toutefois renter dans le champ d’application de l’INSS, Institut national de sécurité social. Quant à la SONAS, l’assureur public, le Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques a également offert, en 2006, au gouvernement, un projet de texte de loi abrogeant tous les
qu’ils occasionnent. Concernant la régulation non républicaine du trafic routier, il s’agit-là, du phénomène « Somba [acheter] priorité». Bien souvent des policiers de roulage, puisque soudoyés, s’illustrent par de blocage brusque et inapproprié d’une bande pour ouvrir le passage à un véhicule sinon à toute une file, à une autre bande d’automobiles. 7. Usage de la violence verbale et parfois physique. 8. Abandon irrégulier des postes d’attaches. 9. Pléthore des agents à certains postes. (Delvaux, Kintambo magasin, bifurcations sur le boulevard du 30 juin, etc.,). 10. Complaisance et non respect de la réglementation notamment en matière de chargement des véhicules. Ces 10 fléaux sont, en pratique, un vade-mecum que doivent maîtriser les usagers de routes de la Capitale afin de s’en prémunir sinon de les contester. Selon la constitution de la R-dC, nul ne peut obéir à un ordre manifestement illégal.
POLD LEVI n
LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1242 | PAGE 15.
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La 599 XX, Ultima Machina prestige de l’auto |
C
’est sans aucun doute, la voiture la plus chère qui ait pu exister à nos yeux, une des plus belles aussi. Vivez avec nous l’expérience à bord de la rarissime Ferrari 599XX Evo. Encore plus rapide, puissante et légère que la spectaculaire 599XX, la version evolution repousse encore les limites de la performance pour offrir une expérience de conduite unique. Prise de contact exclusive au Castellet. La 599XX est en fait une ultime déclinaison du programme XX, qui propose à ses clients la quintessence de l’expérience de conduite Ferrari. l’époustouflante Evolution. La case au-dessus, c’est la Formule 1. Apparue en 2009 et dérivée de la 599 GTB Fiorano, la 599XX avait pour objectif de sublimer les performances d’une GT à moteur avant, sans subir la moindre contrainte d’homologation - le bolide roule exclusivement sur piste mais n’est engagé dans aucune compétition. à ceux qui trouveraient la Ferrari 599 de série un peu mièvre et la tonitruante 599XX
Ni la Ferrari 599 de série un peu mièvre, ni la tonitruante 599XX pas assez radicale, mais une époustouflante 599XX Evolution, Ultima Machina. droits réservés. pas assez radicale, le Cavallino Rampante dédie l’époustouflante Evolution, dévoilée à Bologne. Plus explosive encore que la 599XX présentée il y a deux ans à Genève, cette évolution affutée, dont l’impressionnant bloc V12 6.0 gagne 20 pursang pour afficher
750 chevaux à 9.000 tours/minute grâce à un travail assidu sur l’échappement, avoue un couple prodigue de 700 Nm. Pour rendre leur bolide plus exclusif encore que la très efficace 599XX, les ingénieurs de Modène n’ont pas ménagé leurs efforts:
outre les échappements latéraux, inspirés de la Formule 1, le monstre transalpin, allégé d’une quarantaine de kg, adopte une transmission revue à l’étagement raccourci. Surtout, l’aérodynamique a fait l’objet d’une attention extrême: multipliant les appendices
aérodynamiques, comme le diffuseur élargi ou encore l’aileron actif doté de deux volets mobiles, également issu de la Formule 1, la voiture laisse à l’électronique le soin d’adapter en temps réel sa stratégie aérodynamique. La vitesse, l’angle
du volant, ou encore les accélération longitudinales et latérales déterminent ainsi l’angle du fameux aileron. Grâce à ces efforts, la belle italienne, qui affiche un appui de 330 kg à 200 km/h avec les volets mobiles ouverts, et 440 kg avec les flaps
fermés, gagnerait une seconde sur le circuit de Fiorano par rapport à la 599XX, soit 11 secondes par rapport à la 599 de série. Produite au compte-goutte, l’excessive Ferrari 599XX Evoluzione ne sera homologuée ni pour la route ni pour la compétition officielle...
Une bien affûtée Ferrari 458 Speciale
L
a berlinette Ferrari abandonne l’appellation Scuderia que les deux précédentes générations avaient employée pour leur variante la plus sportive. Si les changements esthétiques de cette 458 très spéciale restent relativement discrets, la hausse des performances s’annonce conséquente. Non, une Ferrari 458 Italia ne manque déjà pas d’efficacité. Pourtant, toujours à la recherche du progrès, les ingénieurs Ferrari lui ont concoctée une version aiguisée, nommée 458 Speciale. Visuellement, le spectacle n’est pas garanti. Si on lui enlève le triple trait de peinture centrale très voyant, on pourrait même la confondre avec le modèle de base. C’est que les designers ont veillé à la discrétion des modifications entreprises. Une vraie bête de course. Un bouclier avec deux fentes latérales supplémentaires, un capot avant percé d’une sortie d’air, des petites dérives à l’arrière des bas de caisse, sans parler du diffuseur entièrement retravaillé … toutes ces mesures ont porté leurs
On a vraiment hâte d’essayer cette bête de course qui sera prochainement dévoilée au salon de Francfort, avant de se lâcher sur la voie publique. dréservés. fruits. Selon Ferrari, La berlinette aurait même 35 cavalli rampante de spectaculaire : le sprint de systèmes électroniques, risquer le tête-à-queue. l’aérodynamisme optimisé établi un nouveau record plus qu’auparavant. Ce 0 à 100 km/h serait ainsi avec un nouveau contrôle Bref, on a hâte d’essayer contribue grandement d’accélération latérale, qui permet d’engranger abattu en trois secondes de trajectoire au nom cette bête de course à l’amélioration de avec 1,33 g, mieux un record de plus pour (contre 3,4 s pour la 458 prometteur «Side Slip qui sera prochainement l’efficacité de la 458, qui qu’aucune autre Ferrari. ce 4.5 atmosphérique, de base), et la barre des Angle Control» qui dévoilée au salon de serait désormais capable Mais ce n’est pas tout. qui n’a que 1.290 kg (à 200 km/h serait franchie devrait garantir que les Francfort, avant de de boucler un tour à Les techniciens ont vide) à déplacer, tout en seulement 6,1 secondes Michelin Pilot Sport se lâcher sur la voie Fiorano, le circuit-étalon également retouché le développant 135 ch par après. Les retouches Cup2 mordent toujours le publique. de la marque, en 1 mn et V8, désormais gratifié de litre. du châssis concernent bitume avec le plus grand Alors, bientôt sur les 23,5 secondes seulement. 605 ch à 9.000 tr/mn, soit Le résultat est forcément essentiellement les appétit possible, sans routes kinoises? LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1242 | PAGE 16.
Un moratoire de trois ans pour que la police nationale s’adapte aux dispositions de sa réforme
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n promulguant la loi sur le statut du personnel de la police, le chef de l’Etat accélère le processus de sa réforme. La loi organique portant organisation et fonctionnement de la Police nationale congolaise (PNC) prévoit un moratoire de 3 ans pour que celle-ci s’adapte aux dispositions de sa réforme. Etat des lieux. En termes de perspectives, la Police nationale congolaise (PNC) a l’ambition d’initier ou poursuivre avec l’appui des partenaires, à court et à moyen termes les activités et projets ciaprès : finaliser le plan opérationnel de mise en œuvre ; contribuer à l’élaboration des textes d’application de la loi organique ; parachever la collecte des données des retardataires en provinces ; produire et octroyer les cartes de services sécurisées ; mettre en œuvre le plan de dégagement du personnel ; rajeunir le personnel par le recrutement en tenant compte du genre et de la représentativité provinciale ; mettre en
Des policiers aux entrainements. D.reservés. œuvre le regroupement l’objectif est d’amener de la police judiciaire «le policier à procéder des parquets avec celle à l’interpellation de la PNC ; construire d’un individu de l’Académie de police. façon correcte, Dans le cadre de la professionnelle et mise en oeuvre du respectueuse des droits projet pilote dénommé humains». Pour la mise «Commissariat de en place de cette police référence de police», de proximité, le CSRP le Comité de suivi s’imprègne des modèles de la réforme de français et sud-africain. la police (CSRP) La vision de la nouvelle poursuit sa campagne police nationale à de sensibilisation mettre en place est d’en auprès des autorités faire un service public administratives, régi par les principes policières et judiciaires de transparence et de ainsi qu’auprès de la bonne gouvernance. société civile. Cette La réforme de l’armée, campagne qui est de la police et des organisée avec l’appui services de sécurité est d’EUPOL/R-dC, vise une nécessité de l’État l’appropriation par ces de droit. L’actuelle acteurs le concept de police régie par le «Police de proximité» décret-loi n°002/2002 et de les sensibiliser du 26 janvier 2002 sur leur rôle dans sa est une mosaïque mise en place. Dans la constituée des anciens réforme de la police, éléments et retraités
issus de la Force publique, des Polices urbaines coloniales, de l’ancienne Police nationale (1966), des ex-Gendarmerie nationale et Garde civile, des polices, milices et forces combattantes des exfactions belligérantes du conflit armé, des militaires des récentes dates… Conséquence : la PNC ressemblait à «une police atypique, non professionnelle, qui tient du civil et du militaire, et somme toute, une police porteuse dès sa naissance, des limites quant à son efficacité et ne pouvant assurer correctement la sécurité des personnes et de leurs biens. Mode d’emploi. La R-dC s’inspire des expériences française et sud-africaine de police de proximité en vue de sa mise en place. Le modèle français, par exemple, est basé sur les contrats locaux de sécurité, les instances de concertation avec les partenaires institutionnels et les forums d’échange avec la population. La doctrine de la police de proximité et son cadre de mise en œuvre reposent sur le concept de Commissariat de
Investir en eau et en agriculture pour assurer la sécurité alimentaire à tous
L
a conférence internationale sur la sécurité alimentaire qui vient de se tenir à Nairobi fait une recommandation forte aux pays africains : celle d’«adopter des approches fondées sur les écosystèmes pour faire face au défi croissant de la sécurité alimentaire au milieu des changements climatiques sur le continent». Environ 800 délégués ont pris part à cette conférence et sont favorables aux approches d’adaptation basée sur les écosystèmes comme un outil essentiel pour assurer une alimentation adéquate pour tous. «Une adaptation basée sur les écosystèmes (EBA) fournit des alternatives souples, rentables et largement applicables pour la construction de systèmes alimentaires
robustes avec moins d’intrants et la réduction des impacts du changement climatique», lit-on dans la déclaration des participants. Selon les experts en matière de la sécurité alimentaire, l’investissement en eau et en agriculture, à travers la diversification des cultures, la plantation d’arbres sur les terres agricoles et l’amélioration de la collecte des eaux de pluie, pourrait aider à éviter la pénurie d’eau et à répondre aux besoins alimentaires croissants de la population mondiale. La première réunion sur la sécurité alimentaire et l’adaptation en Afrique intervient dans le contexte de pénuries alimentaires répétitives à travers le continent en raison de problèmes tels que l'épuisement des ressources, la dégradation
des écosystèmes, la croissance démographique, la rareté de l’eau et les catastrophes naturelles. Les délégués ont adopté une déclaration appelant au financement et à la mise à niveau d’une approche des écosystèmes fondée sur l’adaptation afin de construire des systèmes alimentaires résilients et adaptés au changement climatique en Afrique. Ils ont appelé le PNUE et la FAO à demander aux gouvernements et aux organismes régionaux d’institutionnaliser les écosystèmes basés sur des stratégies d’adaptation dans le cadre de leurs politiques nationaux. Les participants, dont des représentants de la FAO, les communautés économiques régionales, les ONG, le secteur privé et d’autres organismes régionaux
africains sont invités à encourager les États membres à élaborer des cadres d’orientation de financement pour soutenir les stratégies d’adaptation basée sur les écosystèmes. L’Afrique fait face à un «défi démographique unique dans l’histoire du monde», relève le directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), Dr Cheikh Omar Bâ, soulignant que cela va entraîner l’arrivée massive de jeunes sur le marché de l’emploi. «Nous vivons un défi démographique unique dans l’histoire du monde. L’Afrique est le seul continent à n’avoir pas terminé sa transition démographique et du coup, il y aura beaucoup de jeunes qui vont arriver dans le marché de l’emploi», soulignet-il.
référence de police. Une étude approfondie a été réalisée par le secrétariat exécutif du CSRP en collaboration avec la PNC sous l’égide du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. «La police de proximité est un mode de fonctionnement de la police qui travaille en partenariat avec la population, qui prend en compte sa demande de sécurité et privilégie les actions de prévention et de recherche de solutions durables aux causes de l’insécurité. Dans ce nouveau mode d’action, la demande de sécurité de la population est prise en compte à travers des projets locaux pour la résolution des problèmes endogènes d’insécurité en partenariat avec la population au niveau notamment des villes, des communes, des secteurs ou des chefferies», expliquent des experts. Ou encore : «L’attitude professionnelle des policiers sera fondée sur des valeurs telles que
l’intégrité, la loyauté, la transparence, la compétence, l’esprit de service et le respect des droits fondamentaux». Le CSRP conduira cette vaste campagne de sensibilisation sur la police de proximité dans toutes les provinces du pays à l’instar de la tournée d’information et de sensibilisation effectuée de janvier à août 2010 sur la vision de la future police. Le profil voulu pour la nouvelle police nationale est fondé sur la professionnalisation. Elle nécessite la réhabilitation et la construction des centres d’instruction, écoles et académies de police, l’acquisition des matériels, équipements et moyens adéquats pour l’exécution des missions de police, le rajeunissement des effectifs… «La Police nationale congolaise ne devra plus être une décharge des rebuts de la société, mais un métier que l’on choisit d’exercer parce que l’on sent que l’on est destiné
à l’exercer en toute fierté et qu’on possède les qualités requises», insiste le secrétaire exécutif du CSRP, le général Elesse. L’idéal est de rapprocher la police de la population. En fait, explique-t-on, il ne s’agit pas d’une nouvelle unité dans le corps, mais d’une police qui doit travailler avec la population. Pour rappel, ce projet est l’un des objectifs du CSRP, qui a été créé dans le but de doter la R-dC d’une police moderne répondant aux normes internationales. La R-dC étant un pays post-conflit, elle devrait appliquer les mécanismes de la justice transitionnelle pour arriver à un État de droit. La réforme de la police fait partie de ces mécanismes ou réformes institutionnelles nécessaires, indiquet-on au CSRP. Ces réformes concernent en premier lieu les services de sécurité et les forces armées.
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ma vie |
La majorité des R-dCongolais n’ont pas 250 dollars pour se sauver de la rage canine
L
e 28 septembre, la communauté internationale célèbre la journée mondiale contre la rage canine. Quel est l’état des lieux en R-dC ? L’alerte est donnée. MSF entreprend des mesures d’intervention d’urgence contre la rage au Sud-Kivu. Dans les autres provinces tout comme à Kinshasa, la rage canine prend de l’ampleur, dans l’indifférence des autorités sanitaires (?). Dans un communiqué Médecins Sans Frontières (MSF) annonce qu’il a commencé, dans le cadre d’une action extraordinaire, à intervenir contre la rage canine dans l’Est de la R-dC après qu’un nombre alarmant de personnes aient été mordues par des chiens infectés. «Vu que l’on a déjà recensé dix morts, cette intervention d’urgence vise à éviter d’autres décès causés par cette maladie négligée. L’intervention cible la zone de santé touchée de Lemera dans la province du SudKivu où une équipe vaccine des personnes mordues ou griffées
par un chien soupçonné d’avoir la rage et administre un traitement post-exposition le cas échéant», indique-t-on dans ce communiqué. Qui poursuit : «Un traitement efficace à la suite d’une exposition au virus rabique peut empêcher l’apparition de symptômes et une mort douloureuse. Sans traitement avant l’apparition de symptômes graves, la rage est presque toujours mortelle». «La rage touche très durement les gens pauvres et vulnérables dont le décès n’est que rarement signalé» fait remarquer le Dr Jantina Mandelkow, qui dirige l’équipe de MSF à Lemera. «Non seulement les vaccins et les immunoglobulines sont difficiles à obtenir en R-dC, mais la majorité des Congolais et Congolaises n’ont pas les moyens de débourser environ 250 dollars pour bénéficier de ce traitement postexposition susceptible de sauver leur vie», précise ce médecin. Après des décennies de conflit et d’instabilité en R-dC, aucune mesure n’a été mise en œuvre pour prévenir la transmission du virus de l’animal à l’homme. La sous-déclaration des
cas de rage empêche par ailleurs la mobilisation des ressources auprès de la communauté internationale pour éradiquer cette maladie évitable. «La situation actuelle frappant à présent des êtres humains à Lemera est exceptionnelle, et il faut y remédier de toute urgence», conclut le Dr Mandelkow. «Nous faisons tout notre possible, mais nous exhortons d’autres parties à reconnaître la gravité de la situation et à débloquer des ressources pour la contrôler et la résoudre».
gouvernement accorde à la santé maternelle en R-dC. A l’occasion de «leur» semaine, les sages-femmes de Kinshasa ont tenu à assurer des prestations gratuites dans quelques formations médicales de Kinshasa, dont justement le Centre mère et enfant de Ngaba. Plus que l’événement lui-même, la célébration d’une semaine de la sagefemme est une occasion qui a été donnée à l’ensemble de la société de s’interroger sur la place qu’occupe cette catégorie socioprofessionnelle en son sein et également sur les conditions de vie et de travail qui sont les siennes. Qui dit sagefemme, dit maternité ou plus globalement santé maternelle ou reproductive. Qu’en est-il de la sage-femme ou de l’accoucheur en R-dC, et de manière générale de la prise en charge de la santé maternelle ? L’accoucheur, selon la définition qu’en donne l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est un professionnel de santé accrédité. Il peut être une sagefemme, un médecin, un(e) infirmier(e) formé et qui a acquis les
compétences requises pour la prise en charge de la grossesse, de l’accouchement et du postpartum immédiat normaux (sans complication) et qui sait identifier, traiter ou, si besoin, prendre la décision de transférer les femmes et les nouveaux nés présentant des complications. Cette décision ne concerne pas les sagesfemmes traditionnelles formées ou non. Quant à la situation de prise en charge de la santé maternelle, il en est de la R-dC comme de la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne.
Sensibiliser. Ailleurs, la rage canine est devenue presqu’endémique dans la ville de Kikwit au Bandundu. C’est depuis octobre 2010 que la rage canine a été déclarée à Kikwit, située à quelque 500 Km de Kinshasa. Cette année là, on a enregistré plus de 150 cas de morsure et 20 décès. D’où l’appel des autorités à la population à faire vacciner les chiens et à abattre tout chien en divagation. Le poliovirus et la rage canine sont apparus presqu’au même moment dans cette ville. Mais la priorité a été
accordée au poliovirus. Pour l’instant, on sensibilise la population à faire vacciner les chiens. «Pour l’heure, la rage canine est un problème de santé publique dans la ville de Kikwit», déclare un médecin de cette ville. Les autorités sanitaires de Kikwit ont envisagé plusieurs solutions pour lutter contre la rage canine. Il s’agit entre autres de la vaccination de tous les chiens, l’abattage des chiens errants dans la ville et la mise en quarantaine des chiens malades afin d’éviter tout contact avec les chiens déjà vaccinés. Cette épidémie de la rage canine sévit également à Matadi au Bas-Congo. Depuis 2009, la ville de Kinshasa connaît une recrudescence de cette épidémie. Au point que l’USAID et la Croix-Rouge se sont impliquées dans la campagne antirabique dans la Capitale. Profitant de la célébration de la journée mondiale contre la rage, le 28 septembre, l’USAID, la CroixRouge et l’Alliance pour le contrôle de la rage ont lancé, en 2009, une campagne de sensibilisation à Kinshasa. En effet, il a été observé que
La lutte contre la pauvreté passe aussi par l’amélioration de la santé maternelle et infantile
I
l y a un lien entre la mortalité (maternelle et infantile) avec la pauvreté. La R-dC ne saurait atteindre, en 2015, les OMD, si elle ne dispose que de peu de pédiatres, que d’équipements de piètre qualité… Sur 1.000 enfants qui naissent en R-dC, 158 meurent chaque jour. Les problèmes sont multiples. L’insuffisance du personnel soignant qualifié, les complications liées à la prématurité et les infections néonatales sont à la base de cette situation. Il n’y a pas à avoir le désespoir. Au contraire, avec plus des moyens, de meilleures politiques et une plus forte volonté politique, il y a lieu d’améliorer les conditions sanitaires pédiatriques en R-dC et sauver des milliers de vies, préconisent les experts. Dans le cadre de la semaine de la sage-femme organisée à Kinshasa, la ministre du Genre, de la Famille et de l’Enfant, Géneviève Inagosi, s’est rendue au Centre mère et enfant de Ngaba pour marquer toute l’importance que le
Prise en charge. En 2008, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a noté qu’en Afrique, seulement 46,5% des femmes sont accouchées par des accoucheurs qualifiés. Ce pourcentage, précise l’UNFPA, concerne prioritairement les quintiles à revenus élevés. Une proportion des femmes qui accouchent avec l’aide d’un accoucheur qualifié est de plus du double dans les classes riches que dans les classes pauvres. En R-dC, pays où
plus de 70% de la population vivent dans les campagnes, et où les centres hospitaliers ne disposent pas de suffisamment d’accoucheurs qualifiés, ce sont plutôt les sagesfemmes traditionnelles qui aident à l’accouchement. Il arrive souvent même que les femmes sont accouchées par des personnes n’ayant aucune formation requise, surtout en milieu rural ou dans les quartiers suburbains situés loin des maternités. Cela comporte des risques qui expliquent le taux relativement élevé des décès maternels. Selon les estimations reprises par l’UNFPA, en 2005, il y a eu 900 décès maternels sur 100.000 naissances en Afrique subsaharienne dont fait partie la R-dC. Ce chiffre qui n’est pas du tout négligeable, confirme le constat fait par l’UNFPA : «Les problèmes de santé reproductive restent au niveau mondial la principale cause de morbidité et de mortalité chez les femmes en âge de procréer».
J-CHRISTOPHE MUYAYA n
les Kinois n’ont pas la culture de faire vacciner leurs animaux domestiques et au besoin de les soigner. Cette campagne de 2009 lancée à Kinshasa a faibli. Les techniciens vétérinaires en ont dénoncé des lacunes. La rage canine a fait plus de 10 morts à Kinshasa. La plupart des cas ont été enregistrés essentiellement dans les communes périphériques : Ngaliema, Mont Ngafula, Kinsenso, N’djili, N’sele… L’Association des techniciens vétérinaires du Congo (ATVCO) souhaite que la vaccination soit un programme et une action de santé publique. Les agents de la CroixRouge sensibilisent la population sur les moyens de lutter contre
la rage. Ils n’ont qu’une seule recommandation : «En cas de morsure, lavez la plaie à l’eau et au savon et consultez immédiatement un médecin». La vaccination n’est pratiquée que dans un centre antirabique. Selon un professeur de l’École de santé publique de l’UNIKIN, la présence répétée de plusieurs maladies et épidémies en R-dC prouve à suffisance que le ministère de la Santé publique n’est pas doté de tous les moyens (financiers, matériels et humains) pour faire face aux différentes épidémies qui (re)surgissent. Le pays fait face ce dernier temps à beaucoup de maladies (polio, variole, paludisme, rage canine, rougeole, etc.). Les techniciens vétérinaires espèrent
que le renforcement de cette campagne dans la Capitale tiendra compte des observations qu’ils ont formulées. Seulement voilà, lors du financement de cette campagne, les autorités de la ville n’ont réservé à cette étude, pourtant capitale, aucune considération. La conduite même de l’opération a été confiée à un non technicien. «Dans le temps, la campagne prévue pour 10 jours n’en a fait que trois. Elle s’est arrêtée à deux communes seulement, à savoir Ngaliema et Mont-Ngafula. Même dans ces communes visitées, seuls 10% des quartiers ont reçu les vaccinateurs. Le nombre d’animaux amenés était important sans infrastructure logistique.
de mortalité global des moins de 5 ans a baissé de 12,5 millions à 8,7 millions par an, entre 1990 et 2010, en R-dC, des dizaines de milliers d’enfants meurent chaque année pour des causes qui sont pour la plupart à éviter, fait savoir l’ANIC. Les disparités dans la survie de l’enfant se sont creusées entre les différentes provinces. Pour ce qui est de la mortalité maternelle, pour chaque décès, des femmes souffrent des blessures, infections, maladies ou infirmité à cause des complications dues à la grossesse ou à l’accouchement: la plupart des décès maternels peuvent être évités si les accouchements sont réalisés par des soignants qualifiés, médecins, infirmiers, sages-femmes et sagesfemmes auxiliaires. Les femmes de ménages les plus riches ont plus des chances que celles des ménages pauvres d’accoucher en présence des soignants qualifiés. La prévalence du sida se réduit peu à peu dans le monde. Où, en 2010, 33,3 millions de personnes vivaient avec le VIH. La grande majorité des infections à VIH survient en Afrique subsaharienne dont la R-dC. Où, au moins 50.000 malades seulement du sida sont sous traitement aux anti-rétroviraux (ARV) sur les 350.000 qui ont besoin de ce traitement, a indiqué le Réseau national des ONG à assise communautaire (RNOAC), lors du défilé de mode des
sidéennes r-congolaises au centre Nganda à Kinshasa/Kintambo. Des milliers de personnes malades du sida sont sur une liste d’attente des patients devant recevoir d’urgence des médicaments au risque de mourir d’ici à 3 ans. Parmi ces patients, figurent bon nombre d’enfants. La prévention du paludisme grâce à l’utilisation de moustiquaires traitées à l’insecticide s’est répandue au cours des dernières années en R-dC. «Nous en appelons à la conscience de tous les infirmiers de la R-dC de se remettre au travail en toute conscience. Et aux pouvoirs publics, organismes d’aide, organisations non gouvernementales et à d’autres partenaires de développement d’épauler l’ANIC. Pour que la campagne des OMD annoncée en septembre 2000 par la communauté internationale trouve gain de cause en R-dC». On ne doit pas attendre le redressement complet de l’économie mondiale pour agir: «Des solutions évoquées dans la collecte des données dont nous disposons au niveau de l’ANIC, prouvent leur efficacité et nous orientent vers la croissance plus durable et équitable. Et les efforts se poursuivront pour déterminer davantage et d’une façon complète un ensemble d’indicateurs clés permettant de mesurer une fois pour toute, les moyens et les résultats complets».
Les professionnels de la santé se mobilisent en vain pour l’atteinte des OMD en 2015
E
n marge de la journée mondiale des infirmiers célébrée, le 12 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé à Kinshasa une campagne de sensibilisation des professionnels de la santé sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), notamment le 4è Objectif qui consiste à réduire la mortalité infantile), le 5è Objectif qui porte sur l’amélioration de la santé maternelle, et le 6è Objectif qui consiste à combattre le VIH/ sida, le paludisme et d’autres maladies d’ici à l’échéance de 2015. Pour le lancement de cette campagne, les délégués sont venus de toutes les provinces. Priorité aux enfants. Et ils ont été chargés de faire la restitution afin que le message atteigne tous les coins du pays. Lors de leur dernière assemblée, en septembre 2011, l’Association nationale des infirmiers du Congo (ANIC) avait levé l’option d’organiser des séances de sensibilisation en rapport avec ce métier. Et ce, en vue de la remise du niveau. Car l’objectif est d’avoir un personnel qualifié et bien formé. C’est ce qui a poussé l’ANIC à faire voir aux infirmiers comment prendre part à la réalisation des OMD. Malgré les avancées dans le cadre de la réduction de la mortalité infantile dans le monde dont le taux
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ALAIN DIAVITA n
NZILA MUNGENGA SENDA n
Froissé lors des funérailles d’Alain Moloto, Félix Wazekwa cherche noise aux musiciens soi-disant chrétiens
F
élix Wazekwa est demandeur d’un débat télévisé, Bible à l’appui, avec les musiciens… chrétiens. Il est très remonté par l’attitude affichée par ces derniers visà-vis des «musiciens du monde» lors des obsèques d’Alain Moloto, l’un des leurs, les 12 et 13 août 2013, au stade des Martyrs. Dans un entretien à sa résidence de Limeté, avant de se rendre dans la ville de Bandundu, où il s’est produit le 24 août 2013, «S’Grave» n’a pas eu sa langue dans la poche : «Qu’on nous donne le verset biblique qui rejette notre musique !».
Que représentait pour vous Alain Moloto et son œuvre au point de vous en prendre à ses collègues ? En tant qu’artiste, c’est quelqu’un qui a beaucoup œuvré dans la musique chrétienne. Disons dans la musique en général parce que ce sont des mélodies, des chansons qui sont souvent reprises par toutes les couches sociales. C’est donc quelqu’un dont je continuerai d’apprécier l’œuvre. D’ailleurs, il a fait des interviews intéressantes, écrit des livres et donc, artistiquement, j’apprécie beaucoup son travail. C’est pour cela que vous avez tenu à être présent à ses obsèques alors que beaucoup de vos collègues de la musique dite profane se sont gardés de faire le déplacement? D’abord, il y a ce texte biblique d’Ecclésiaste, chapitre 7, verset 2, qui dit qu’il vaut mieux être dans la maison du deuil que dans celle d’un festin. C’est là la fin d’une vie et ceux qui sont vivants devraient prendre cela à cœur. Je m’y suis donc rendu parce que c’est là où l’on se rend compte que Dieu à toute la force, qu’il a récupéré finalement toute la solution aux derniers instants de notre vie. J’ai fait un album intitulé «Mémoire ya Nzambe» où je dis que quelle que soit la mémoire des hommes, tout cela n’est plus efficace devant la mort. Ce qui compte finalement, c’est ce qu’on a été dans la mémoire de Dieu. Car vous verrez qu’au deuxième ou au troisième anniversaire de la mort d’Alain Mototo, il n’y aura plus
Félix Wazekwa. Droits reservés. cette marée humaine les autres médias. Nous qu’on a vue à ses devons avoir un débat funérailles. Mais, dans pour éclairer l’opinion la mémoire de Dieu, sur cette question. son souvenir restera Le peuple de Dieu toujours vif. Il faut ne peut pas demeurer soutenir les gens qui dans l’ignorance. La sont en deuil. Bible contient 10% des Je suis donc allé à chansons. Et toutes ces ces obsèques pour sa chansons ne sont pas famille et ensuite pour qu’adoration et louange. tous les chrétiens. Dans les 10%, vous Quelqu’un qui a trouvez des chansons excellé dans l’œuvre d’amour, comme les du témoignage, textes des Cantiques des d’adoration, ne saurait Cantiques, des chansons me laisser indifférent. sur la culture, sur la C’est pourquoi j’ai guerre, même. C’est voulu être là pour dire que Dieu a voulu partager la douleur, en que dans sa Bible, il y tant qu’être humain ait tous les aspects de mais aussi en tant la vie humaine. Il y a que membre de la ainsi des frères qui ont communauté des choisi de ne faire que musiciens. de l’adoration. Mais je ne vois pas pourquoi On vous a vu côte à ils doivent rejeter ceux côte avec Frère Patrice qui chantent autre Musoko. Qu’est-ce que chose parce que ça vous vous êtes dit? se trouve aussi dans Je dois remercier Frère la Bible. Je ne pense Patrice parce que quand pas que ce soient les je suis arrivé, il y a artistes actuels qui ont eu un mouvement de écrit les Cantiques des foule et on m’a fait Cantiques. Si Dieu a asseoir quelque part. voulu ne pas faire la C’est lui qui m’a fait différence entre les venir pour m’installer thèmes à aborder, il y a là où je devais être, malheureusement des parmi les responsables, gens qui prennent leurs à ses côtés. Là, j’ai été ouailles en otage pour plus à l’aise, loin des leur expliquer qu’il ne sollicitations des photos faut pas écouter «la de la part du public car musique du monde». je n’étais pas là pour ça. Il faut qu’il y ait un Mais, je dois féliciter le débat et j’attends public venu nombreux de pied ferme tout à ces funérailles. Il éventuel contradicteur. était différent de celui Voilà ! Est-ce qu’on qui nous dérange va dire aujourd’hui habituellement lors que ce sont ceux qui de nos apparitions sont dans la musique publiques en nous chrétienne qui ont un demandant de l’argent bon comportement ? Ca dans le style «Tozolia m’étonnerait beaucoup. te», «Droit ya mabele». Même ceux qui ont écrit J’ai compris qu’il la Bible, il y en a parmi s’agissait là d’un public eux qui ont déconné. véritablement des chrétiens. Bravo à ce Vous avez été, vouspublic-là. même, victime de cette stigmatisation On observe, comme aux obsèques d’Alain à cette occasion-là, Moloto ? une sorte de «mur Oui. A mon arrivée sur de Berlin» entre les le lieu des funérailles, musiciens chrétiens un pasteur, s’adressant et mondains. Qu’en visiblement à moi au dites-vous? micro, s’en est pris à J’ai toujours médité moi, d’être venu à ces sur cela. La réponse se obsèques pour avoir trouve dans la Bible. de l’impact, récupérer Et à ce propos, moi, la situation. Mais s’il je demande à travers y a eu un mouvement votre journal un débat de foule à mon arrivée, télévisé à relayer dans je n’y pouvais rien.
Cela a aussi été le cas quand le révérend Léopold Mutombo est arrivé. Pourquoi ce pasteur-là n’a pas fait la même remarque totalement déplacée? Heureusement qu’un autre pasteur est intervenu à sa suite pour ramener son collègue sur le droit chemin. C’est dire qu’il y a certains pasteurs qui comprennent que nous sommes tous d’Adam et Eve, donc du même bord. Cette stigmatisation fait que les musiciens dits profanes - à tort du reste - commencent à être gênés par le comportement des artistes chrétiens. S’ils rejettent notre musique, que font-ils du jazz, de la musique classique, de Bach, Wagner, Mozart ? Ce qui importe, en réalité, c’est le thème, ce qu’on dit dans la chanson ? Je profite en tout cas de vos colonnes pour demander avec insistance un débat à la télévision. Qu’on nous donne le verset biblique qui rejette notre musique abusivement appelée profane. Est-ce pour cela fondamentalement que beaucoup de vos collègues ne se soient pas présentés au stade des Martyrs pour les obsèques d’Alain Moloto? Absolument. Je ne sais pas si c’est un problème de jalousie. Si le camp de la musique chrétienne et des pasteurs avait des choses à nous reprocher, ils devaient plutôt profiter de notre présence pour nous
prêcher.
Que vous inspire l’hommage grandissime rendu à Alain Moloto ? Je me dis que la présence de cette marée humaine que sa mort a drainée prouve que ce qu’il avait fait de son vivant, était bon. Et je me demande si ce qu’il a laissé, sera encadré de façon à ce que même les générations futures puissent en profiter. Les artistes ne font pas les choses simplement pour leur époque. Aujourd’hui, quand vous allez au Vatican, vous trouverez une œuvre de Michel Ange. Celle-ci date des siècles. Le problème est celui de savoir si l’œuvre d’Alain Moloto lui survivra pendant des siècles. Il faut une organisation pour cela, ça ne pourra pas se faire fortuitement.
la mort ne devrait plus être un problème pour lui. La difficulté serait qu’il meurt sans avoir atteint son objectif. Le problème, c’est de faire de notre vivant des choses qui nous fassent accepter la mort car la mort s’accepte aussi. La mort n’est plus une punition car Dieu lui-même a trouvé la solution en nous envoyant un rédempteur, JésusChrist, pour payer le péché adamique. Donc, moi, quand j’étais au deuil, je me disais qu’il faut que nous ayons un comportement qui fasse que le jour où il va revenir, Jésus-Christ dise : «Ah, bon! Il avait fait ceci pour moi».
Quelle est votre philosophie de la mort ? Je me dis qu’il ne faut même pas commencer à craindre la mort parce qu’il n’y a que les vivants qui savent que la mort existe. Donc, les morts, comme le dit la Bible, ne se rendent compte de rien. Ils ne savent même pas qu’ils ont été de ce monde. Ce qui compte pour moi, c’est faire de manière à ce que quand la mort viendra, je puisse l’accepter. On aura du mal à accepter la mort si on n’a pas accompli sa tâche. C’est comme un savant déterminé à faire une invention qui profite à l’humanité. Une fois cela réalisé,
A quand votre album «Adam et Eva» ? C’est pour septembre prochain, sauf imprévu. Les travaux ont déjà pris fin. Je suis très content de ce qu’on a réalisé. Je recommande aux mélomanes d’acheter même les yeux fermés; ils ne seront pas déçus. Nous avons travaillé sur la rumba parce que là était le reproche que l’on nous faisait souvent. J’en suis content parce que c’est un album produit par moi-même. Je remercie beaucoup tous ceux qui nous ont soutenus, mon groupe et moi-même, pour la réalisation de l’album et les clips. Je pense à l’Hôtel Emilton d’Emile Ngoy Kasongo à Lingwala, Quick Poulet de Clovis Kabambi, Patrice Missassi de l’Académie des Beaux Arts qui a mis ce lieu à notre
Lamotte, promoteur du festival. Au cours de la conférence de presse qu’il a tenue, le 21 août 2013, au Centre Wallonie Bruxelles (CWB) de Kinshasa, Eric Lamotte s’est voulu rassurant quant à l’organisation de cette activité culturelle qui arrive à point nommé au moment où la guerre sévit à l’Est de la R-dC. Pour lui, le Festival Amani a vocation de s’inscrire dans la durée comme «un élément fédérateur de paix et de réconciliation dans la région des Grands lacs africains». C’est donc non sans raison que des artistes de renom se retrouvent dans la programmation : Lexxus Legal, Youssoupha (R-dCongolais de France), Pitcho
(R-dCongolais de Belgique) et Freddy Massamba (BrazzaCongolais de Belgique), Innocent Balume. Des jeunes et des groupes locaux évoluant dans la région des Grands lacs seront également de la partie. Des groupes traditionnels représentant toutes les ethnies du Nord-Kivu monteront aussi sur le podium. Question de mettre tout le monde dans l’ambiance. «L’objectif, c’est d’attirer l’attention du monde sur ce coin pour que cesse les atrocités. Le festival attend près de 40.000 festivaliers, des villages humanitaires seront érigés pour des ONG locales et internationales. Ces dernières vont
entière disposition. Je remercie beaucoup Saba Super Marché parce que pour moi c’était une expérience inédite de tourner un clip dans un super marché. Mes remerciements vont aussi à l’Hôtel Malebo à Kintambo, où on a fait pratiquement deux clips, dont l’essentiel du générique qui s’intitule «On va vous appeler». Donc, tout s’est bien passé. Mais, je n’oublie pas de remercier aussi l’Honorable Muller Lutelo, l’ingénieur Jaal Kikita, Dread Karulaje Awetshi, l’Honorable et professeur Evariste Boshab pour son soutien, Guy Ngoya à Brazzaville.
Votre message particulier ? Si les artistes chrétiens veulent nous reprocher notre comportement, je le regrette vraiment. Allez, par exemple, au CPRK, l’ex-prison de Makala, ou devant les cours et tribunaux, vous y trouverez des musiciens chrétiens comme ceux de la musique dite profane. Vous y trouverez des pasteurs. Bref, disons, des chrétiens qui ont des problèmes et nous aussi, on a les mêmes problèmes. Le problème doit être celui du message. Qu’est-ce que nous disons par rapport à la religion, par rapport à l’Evangile. Ça, nous tous nous savons le dire. Moi, j’ai déjà lu la Bible de bout en bout. Que cet artiste chrétien qui a déjà fait ça aussi se signale ! Ca veut dire quoi ? C’est que je m’intéresse beaucoup à Dieu autant qu’eux.
DANIEL CASSINON MPOYI n
Le Festival Amani apporte l’espoir de paix et réconciliation à travers la musique et la danse
S
auf imprévu pour des raisons de sécurité, la ville de Goma, cheflieu de la province du Nord-Kivu, abritera (30 août1er septembre 2013) la 1ère édition du Festival international de musique Amani. Les festivaliers et les guest-stars venus de la R-dC, du Rwanda et du BNurundi vont réchauffer l’ambiance autour du thème : «Danser pour changer, chanter pour la paix!». Réconcilier par la culture. «La volonté de tous les jeunes de Goma qui travaillent sur le projet, est que le Festival Amani rayonne pour faire avancer les choses au niveau local», déclare Eric de
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organiser des rencontres d’échange avec le public pour expliquer ou expliciter certains thèmes et points saillants», fait remarquer Eric de Lamotte. Et de poursuivre : «La plupart des artistes internationaux qui sont programmés pour ce show, feront du bénévolat sauf le Prime parolier, le lyriciste bantou Youssoupha qui a reçu un cachet». Pour la sécurité des festivaliers, c’est la MONUSCO qui s’en charge. Le programme prévoit que le festival se terminera par un appel international pour la paix, pour l’améliorer et pour bouger les choses dans cette région.
DANIEL CASSINON MPOYI n
Mettre les gaz en période d’incertitude
C’est ce qui s’appelle une salle noire de monde, que nul n’avait jamais remplie avant où, en pleine période d’incertitude et de reniement, sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila», le Parti pour l’Action refuse du monde sur une terre passant pour hostile, laisssant des grappes humaines traîner dans les dépendances de cette Fikin. lesoft numérique.
Sur les bords de la Luye, sur nos terres bénies de Bandundu, dans Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe).Une histoire vient de commencer qui passera par la matinée politique de rentrée organisée dans la mythique salle de la Fikin sur le thème «Tous ensemble derrière Kabila». lesoftNumérique.
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les sports |
Lionel Messi, ce tyran barcelonais
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Si à Barcelone, Lionel Messi est un Dieu, il est aussi un tyran qui pourrait se montrer très dur avec ses jeunes coéquipiers selon un média espagnol. dr. errière Digital n’a pas hésité jeune espagnol de 22 rait pour en rajouter de Messi Dans le club ches venant de Messi le visage à balancer une affaire ans Cristian Tello se «Passe moi la balle, tu catalan, Messi possède comme «Tu ferais angélique qui risque de faire serait attiré les foues là pour jouer pour un pouvoir de décision mieux de me passer et le comparler d’elle. Selon dres du maître à jouer moi!» à plusieurs reimportant. Bien que la balle plutôt que de portement le média espagnol, barcelonais. Lionel prises, suite à ces proseulement joueur, ses marquer» ou «Vu tout irréprochable face aux le quadruple Ballon Messi se serait en effet pos blessants répétés, dirigeants écoutent le déchet dans ton caméras, se cacherait d’Or ne serait pas très emporté à plusieurs Cristian Tello n’aurait chacune de ses requêjeu, je ne comprends en fait un tyran qui agréable avec certains reprises contre son pu retenir ses larmes. tes. David Villa, que pas comment tu as pourrait se montrer de ses coéquipiers, en coéquipier lui lançant D’autant plus que Messi voulait voir pu coûter si cher». très dur avec ses jeucommençant par les des cinglants «Mais les autres membres partir en a fait les Pour information, nes coéquipiers selon joueurs de la Masia, qu’est-ce que tu fais? influents du vestiaire frais. Le prochain sur Alexis Sanchez avait un média espagnol. le centre de formation T’es nouveau ici et tu barcelonais n’osela liste pourrait être été acheté 37 millions à Barcelone, Lionel du FCB. Cristian Tello n’es rien du tout!». raient pas contredire Alexis Sanchez. Très d’euros à l’Udinese à Messi est un Dieu. en souffre douleur Face à la star, Tello ne leur meilleur buteur peu utilisé depuis son l’été 2011. Et si le proDire du mal de lui est Apparu à 22 repridirait rien et encaiset ignoreraient comarrivée au club, le chain bouc-émissaire un blasphème. Pourses en championnat serait. L’Argentin, de plètement Tello. Alexis Chilien aurait essuyé de Messi se nommait tant, le Confidencial la saison dernière, le son côté, en profiteSanchez aussi victime de nombreux reproNeymar?
Serena William expéditive au 2ème tour de l’US Open
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L’Américaine Serena Williams a encore donné jeudi une leçon de tennis à l’US Open en écrasant la Kazakhe Galina Voskoboeva en deux manches 6-3 6-0 à l’occasion du deuxième tour. REUTERS/Ray Stubblebine. ’Améme tour. laissé filer que neuf Jameka Williams, la d’Australie, 2 Roland- une en simple remricaine Légèrement gênée en points dans la deuxièjoueuse américaine Garros, 5 Wimbledon portée le 4 août 2012 Serena début de partie par me manche face à la a, à ce jour, remporté et 2 US Open) ; à Wimbledon, lors des Williams le vent qui soufflait 77e joueuse mondiale. 31 tournois du Grand 2 en double mixte (1 J.O. de Londres. L’ena encore sur le court ArthurElle affrontera au pro- Chelem: Wimbledon et 1 US semble de ces résultats donné Ashe, la numéro un chain tour une autre 16 en simple (5 Open Open). font d’elle la première jeudi une leçon de mondiale et tenante du Kazakhe, Yaroslava d’Australie, 2 Roland- Elle a également remjoueuse de l’histoire tennis à l’US Open en titre a ensuite survolé Shvedova, qui a élimiGarros, 5 Wimbledon porté quatre médailles à avoir tout gagné en écrasant la Kazakhe la rencontre au point né l’Autrichienne Paet 4 US Open); d’or olympiques : trois carrière, Tournois du Galina Voskoboeva en de remporter dix des tricia Mayr-Achleitner 13 en double dames en double dames avec Grand Chelem et Jeux deux manches 6-3 6-0 onze derniers jeux. (6-2 6-3). avec sa sœur Venus sa sœur aînée Venus olympiques, en simple à l’occasion du deuxiè- L’Américaine n’a De snon nom Serena Williams (4 Open (2000, 2008 et 2012) et comme en double. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE | N° 1242 | PAGE 21.
Les notes clé |
L
es Lions Indomptables locaux football arrivent jeudi à Lubumbashi. La délégation de l’équipe nationale de football des locaux du Cameroun, les Lions Indomptables, après une courte escale à Kinshasa, a foulé jeudi le sol de Lubumbashi, où elle livrera contre son homologue de la RDC, les Léopards, vendredi au stade TP Mazembe de la commune de Kamalondo, le match retour du 2ème tour des éliminatoires du 3ème Championnat d’Afrique des nations, zone Afrique centrale. Les officiels de la rencontre que sont Youssef Essrayrl (arbitre central), Ben Salem Mohsen (assistant 1), Rhouma Majed (assistant 2) et Jaouadi Nasrallad (4ème arbitre), tous de la Tunisie, ainsi que Fernando Rui Costa (commissaire du match) de l’Angola sont attendus également le même jour dans la capitale du cuivre. La manche aller jouée lundi au stade Roumdé Adjia, à Garoua, s’est soldée par la victoire à l’extérieur des Léopards par 0-1, but de Mubele Ndombe (64ème), rappellet-on. Il est à savoir que le Cameroun et la RDC se disputent la 3ème place qualificative de la zone Afrique Centrale, les deux premières sont occupées par le Gabon et le Congo qui avaient gagné au 1er tour. La phase finale aura lieu du 11 janvier au 1er février 2014 en Afrique du Sud. Quant aux joueurs de l’équipe nationale des locaux de football, les Léopards, eux, ont rallié mardi directement Lubumbashi en provenance de Garoua, ville de l’extrême nord du Cameroun, où ils avaient affronté et battu ceux de ce pays, les Lions Indomptables, en match aller du 2ème tour des éliminatoires du 3ème Championnat d’Afrique des nations, zone Afrique Centrale. Comme la manche retour est programmée pour vendredi, les athlètes congolais se sont déjà remis dans l’ambiance du décisif duel lushois. Pour rappel, le Cameroun et la RDC se disputent la troisième place qualificative de la zone Afrique Centrale, les deux premières ayant été occupées par le Gabon et le Congo qui avaient gagné au 1er tour.
Surtout ne vous en empêchez point POURQUOI LA GROSSESSE STIMULE. Fort heureusement, la grossesse agit parfois comme un stimulant de la vie intime. u Le chamboulement
hormonal: les sécrétions vaginales abondent, la vascularisation de la zone du petit bassin augmente, bref tout est fait pour que la future maman ressente le maximum de plaisir sexuel!
La fascination du futur papa: certains hommes admirent la nouvelle silhouette de leur compagne: plus pulpeuse, plus mystérieuse, plus féminine! Le ventre rond en impose. DR.
A
u-delà du tabou, de nombreuses interrogations et appréhensions persistent dans l’esprit des futurs parents: oui, vous pouvez tout à fait continuer à faire l’amour quand vous êtes enceinte! Nos conseils pour une sexualité épanouie en attendant bébé.
ces blocages. Et ne vous privez surtout pas d’une relation tendre - bisous, câlins, caresses, massages - essentielle à l’équilibre de chacun pendant ces neuf mois.
Ne pas S’EN DÉTOURNER. La grossesse peut détourner certains couples des câlins pour des raisons plus ou moins conscientes. u Les tabous: dans la morale judéo-chrétienne, les relations sexuelles «servent» à faire des bébés et non à ressentir du plaisir. Sans compter que la «présence» de l’enfant peut gêner les partenaires dans leur intimité. Et le nouveau statut de mère décontenancer un amant!
u La peur de faire mal
u Les maux de la
grossesse: fatigue, nausées, vomissements, seins douloureux et autres désagréments font chuter la libido de la future maman, surtout au premier et au troisième trimestre. Difficile alors pour le futur papa de suivre les fluctuations du désir. u La transformation du
corps: nombre de femmes peinent à se sentir désirables et bien dans leur peau dans ce nouveau corps tout en rondeurs. Dans tous les cas, dialoguez! C’est le seul moyen de vous comprendre et de réussir à dépasser
u La peur de heurter le bébé
ou de perturber la grossesse complique aussi les relations. au bébé: cette croyance infondée (le bébé est isolé, bien protégé dans sa bulle et entouré de liquide amniotique) est de plus en plus souvent évoquée par les papas, aujourd’hui très conscients de la présence de leur enfant grâce aux échographies. u La peur de perturber
la grossesse: au premier trimestre (quand le risque de fausse couche est élevé) et au dernier trimestre (quand la crainte de l’accouchement prématuré prend le relais), les couples préfèrent s’abstenir. Et pourtant les contre-indications médicales sont rares! Même les contractions provoquées par le plaisir ne présentent aucun danger. Les médecins conseillent de s’abstenir seulement en cas de menace de fausse couche ou d’accouchement prématuré, de grossesse gémellaire ou multiple ou de placenta praevia. Ils rappellent aussi que tout saignement mérite consultation. En cas de doute, demandez conseil à votre gynécologue.
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Le GROUPE RADIO-Télé ACTION.
u L’épanouissement du
deuxième trimestre: les femmes traversent souvent une période d’euphorie: elles se sentent belles, sexy (surtout celles qui se plaignaient avant d’une poitrine menue) et ont très envie de leur homme! u La fascination du futur
papa: certains hommes admirent la nouvelle silhouette de leur compagne: plus pulpeuse, plus
mystérieuse, plus féminine! Et leur libido s’en ressent…
la naissance.
u Le besoin de maintenir
une intimité: les futurs parents confrontés à une foule de questions pour l’avenir apprécient ces moments d’intimité plus que jamais. En évitant une rupture dans leur vie sexuelle, ils mettent aussi toutes les chances de leur côté pour maintenir l’harmonie après
preuve d’imagination… Le ventre rond impose en effet de trouver de nouvelles positions. À partir du deuxième trimestre, difficile de faire l’amour face à face! Mais il reste bien des possibilités… L’un derrière l’autre en «levrette» ou allongés sur le lit en «petites cuillères» par exemple. De la même façon, des tétons trop
ils consomment de la sexualité», s’agace Belinda Cannone. Revendiquer l’érotisme comme doctrine et le baiser comme emblème est presque devenu une posture politique. «Dans notre tempo rapide, on ne peut avoir de rapports aux autres que fonctionnels, développe Alexandre Lacroix. On échange des mails, des infos, du plaisir, c’est l’époque de la performance insignifiante. Donner un baiser, c’est l’occasion de se reconnecter à une action non utilitaire, de retrouver une authenticité».
Et puis, le baiser reste une clé de l’épanouissement sexuel. «Il nous ramène à un stade de régression qui permet le lâcher prise, pendant lequel les peaux se rapprochent, les odeurs se mélangent, explique Ghislaine Paris. C’est la répétition avant la grande scène. C’est prendre le temps de cette respiration avant la montée de l’excitation. Et c’est plus que nécessaire chez les femmes qui ont besoin de plus de temps que les hommes». Alors comment faire quand on est entrés dans le compartiment des
embrasseurs machinaux? «Je conseille aux couples de s’embrasser dans des endroits où ils ne peuvent pas avoir de relation sexuelle», confie Ghislaine Paris. «L’idée, c’est de reprendre conscience du plaisir du baiser, de redécouvrir cette sensation». Les paris sont lancés: à la caisse du supermarché, dans le métro bondé, en attendant la réunion parents profs de Juliette… ou dans un train fantôme? Finalement, en y mettant un peu du sien, il n’est pas si difficile de rejouer ses quinze ans.
Était-ce possible? N’étaitce pas plutôt une blague qu’on me faisait? J’étais face à Alice, une Suisse qui aimait mes livres. Je me suis pincé pour me forcer à quitter ce rêve, cette journée d’été qui prenait l’allure d’un fantasme. Mais non, rien à faire: j’étais toujours là. Bien là. La situation était réelle. Et Alice continuait à dire qu’elle n’en revenait pas de me rencontrer. Elle s’est alors approchée de mon oreille, pour chuchoter quelques mots en Allemand. C’est comme si elle connaissait tous mes fantasmes. Elle a alors rangé son plan dans son sac. Selon ses mots, elle avait enfin trouvé ce qu’elle cherchait. Elle m’a proposé de venir boire un verre avec elle à son hôtel qui se situait juste à côté. Quelques mètres plus loin, pendant lesquels j’ai pu admirer sa démarche (une véritable rhapsodie des rotules), nous étions dans un coin très tranquille d’un hall d’hôtel. Elle s’est alors assise près de moi, m’offrant une vue sur ses seins qui ressemblaient aux terres saintes. Cela faisait très longtemps qu’une femme ne m’avait pas ainsi coupé l’herbe sous les mots. Je ne savais plus que dire. Ma gorge était desséchée. Alice a alors posé une main sur mon genou, et délicatement sa main est remontée. Je voulais que le mouvement ne s’arrête jamais. Que ses doigts me parcourent d’une manière incessante. Que cette jeune femme dérape subitement de sa Suisse pour se vautrer dans la Russie. La Russie, c’est le versant sexuel de la Suisse. Je voulais qu’elle plonge dans quelque chose
de totalitaire et d’effréné: bon, vous me comprenez. Elle me dit qu’il était tout de même préférable de monter dans sa chambre. Je la suivais, pour mieux pouvoir contempler ses courbes. Ce n’était pas humainement possible d’avoir un tel corps. Comment la Suisse lui avait-elle permis de voyager? On limitait bien la fuite des cerveaux. Ils gardaient Polanski et ils libéraient cette fille, quel choix bizarre. Et si vous écriviez votre nouvelle érotique? à vos plumes sur notre forum! Nous avons pris la direction des escaliers. Elle les a montés un à un, énergiquement. Ses mollets ressemblaient déjà à mes plus beaux souvenirs. Plus rien n’existait. Je ne savais plus qui j’étais. Je ne savais pas si j’étais Dieu ou le plus pathétique des hommes. Je ne voulais qu’une chose: la prendre. Nous sommes entrés dans la chambre… et quelle ne fut pas ma surprise! Sur le lit m’attendait… ma femme. Ah oui, j’ai oublié de dire que j’étais marié. Mais attention n’allez pas croire que je suis coureur. Après de nombreuses années conjugales, nous avions décidé de nous octroyer un été libre. De toute façon, entre nous, il y avait toujours eu beaucoup de simplicité. Elle savait que j’aimais les femmes, elle savait que j’aimais les regarder et que les livres naissaient ainsi. J’ai éprouvé une immense gêne. Elle me voyait tout excité, avec cette jeune fille, et j’étais encore plus gêné de voir ces deux femmes rire ensemble. Ma femme m’a dit: «Mon amour, j’ai voulu t’offrir
ton fantasme!». J’ai regardé Alice, et c’est vrai qu’elle correspondait à beaucoup de ce que j’aimais. Ma femme reprit: «Bon, tu vas être déçu, mais Alice s’appelle en vrai Magali… et elle n’était que l’apéritif! Car je suis le plat principal, comme toujours… n’estce pas mon trésor?». Elle s’appelait Magali… ah, quelle déception. Elle était Belge aussi. Une Belge qui détestait mes livres. Enfin peu importe. Et puis c’était quoi ces métaphores culinaires. Qui était le dessert? Je voulais m’insurger, mais je n’étais pas très bon pour m’insurger. Et puis, j’ai assez vite compris toute la beauté d’une telle situation. Il faisait de plus en plus chaud. Nous étions au cœur de l’été. La fausse Alice s’est éclipsée. Oui, j’ai compris la beauté érotique de toute cette machination. Ma femme qui m’avait excité d’une autre femme, mais elle demeurait unique et hiératique dans mon désir (Yoko Ono). C’est ainsi que mon plus beau souvenir érotique est celui de la monogamie. Je me suis approché d’elle, les autres femmes du monde n’existaient pas. J’étais comme un touriste au pays de ma femme. Dans ce cadre inédit, je la découvrais. La mise en scène me propulsait dans un mouvement que je ne connaissais pas. Elle me chuchota: «tu veux qu’on rappelle la fausse Alice?» J’ai dit non. J’ai embrassé ma femme, elle m’a embrassé, nous nous sommes embrassés. Et j’ai fait l’amour à ma femme comme au premier été.
u L’obligation de faire
sensibles poussent souvent à expérimenter d’autres zones de caresses. Bref, adaptezvous aux nouvelles données! À noter: certains médecins conseillent de faire l’amour autour de la date du terme. En effet, le sperme contiendrait des prostaglandines, des hormones capables d’agir sur les fibres musculaires de l’utérus et de provoquer des contractions…
Un baiser, s’il vous plaît
L
’emblème de l’érotisme... Il est loin le temps où, au cinéma, la scène de baiser représentait le climax de la tension sexuelle. Dans notre société de plus en plus trash, le baiser risque la relégation au rang de simple étape pour midinettes. «Dans une époque qui laisse beaucoup de place à la pornographie, il y a une menace sur l’érotisme», estime Alexandre Lacroix. «Dans l’amour, on expérimente le désir de vivre de la façon la plus
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Lauren Bacall et Humphrey Bogart dans «Le port de l’angoisse» de Howard Hawks. DR.
brûlante. Ce qui bouleverse les êtres, ce n’est pas quand
«Mon amour, j’ai voulu t’offrir ton fantasme»
l y a des jours qui ressemblent à des nuits. On se promène dans la rue, et chaque détail nous paraît propice à la rêverie, à la somnolence, à la pénombre. On ne supporte pas de croiser des femmes en position verticale. On voudrait précipiter le monde à l’horizontal. C’est dans cet état d’esprit un peu vaporeux que j’ai rencontré Alice. Nous étions à Paris, car je refuse de partir en vacances l’été. Ou plutôt: j’aime rester à Paris en juillet et en août. J’aime Paris sans les Parisiens. Paris avec tous ses touristes. Si bien que perdu au milieu de tous ces Japonais et ces Suédois, j’ai l’impression d’être moi aussi en vacances. Je flâne à la recherche d’une sensualité étrangère. C’est tellement facile de faire des rencontres à ce moment-là. Il suffit d’aller sur les Champs-Élysées ou au Louvre et de repérer une fille avec un plan. Toutes les femmes paraissent alors perdues. Elles ont des jupes légères, et c’est toujours mieux qu’un short. La chaleur les pousse à relever leurs cheveux, et nous sommes ainsi face à une avalanche de nuques. Elles marchent doucement, elles ne sont pas pressées. Elles adorent Paris, de cette excitation qui les propulse vers un romantisme un peu suranné. J’ai repéré Alice de très loin. Peut-être venaitelle d’un de mes songes? Elle observait son plan, boudeuse comme le sont ces jeunes filles qui font des bêtises et qu’on ne peut jamais punir. Je me suis approché d’elle. Et je lui ai demandé si elle
avait besoin d’aide. Elle m’a regardé fixement, sans répondre. J’ai voulu tenter cette même phrase en anglais. C’est alors qu’elle m’a coupé pour me dire: «Je suis Suisse». Ô merveille! Dans mon panthéon érotique, la Suisse est la nationalité perchée au sommet de mon excitation. Oui, je le redis: la Suisse, c’est érotique. Avec un petit plus pour la Suisse allemande. La journée s’annonçait aussi douce que le soleil brillait. Et cela n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Alice (ah je crois avoir oublié de dire que c’est également mon prénom préféré) a continué de me regarder comme si j’étais une effraction de la réalité, pour finalement me demander: «Vous ne seriez pas David Foenkinos?» Surpris, j’ai machinalement hoché la tête d’une manière positive. David Foenkinos est écrivain. Dernier ouvrage paru: La Délicatesse (Gallimard, 2009). Elle a alors enchaîné: «Oh j’adore vos livres! Surtout La Délicatesse, je trouve cela parfaitement merveilleux!» Elle m’a alors adressé un grand sourire, un de ces sourires capables de prolonger les minutes en siècles. Paniqué, j’ai tourné la tête dans tous les sens. Il me semble que ce n’était pas humainement possible d’avoir un tel corps. DR.
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étranger |
Les vrais motifs du revirement américain
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lors qu’une intervention militaire en Syrie semble être imminente, le revirement brusque observé au cours des derniers jours dans le dossier, en particulier de la part de Washington, laisse de nombreux observateurs songeurs.
Même si ce changement de position intervient au lendemain de l’usage présumé d’armes neurotoxiques qui auraient décimé plusieurs centaines de victimes il y a une semaine - un an jour pour jour après une mise en garde lancée par Barack Obama contre un éventuel recours par le régime syrien aux armes chimiques -, il contraste avec une longue période de silence et de désengagement américains. Les motifs sont-ils réellement liés aux massacres d’innocents et à une volonté de «punir ceux qui ont gazé», comme l’a souligné mercredi François Hollande, ou relèvent-ils plutôt d’enjeux stratégiques? Cette question semble d’autant plus légitime que la tergiversation dans le camp occidental, notamment outre-Atlantique, se conjuguait à une volonté claire de la part de Barack Obama de sortir les états-Unis des guerres au MoyenOrient - une promesse de campagne qu’il avait déjà partiellement honorée à travers un retrait progressif des troupes déployées il y a une dizaine d’années par son prédécesseur en Afghanistan et en Irak. Mais dans le cas syrien, cette politique volontaire de distanciation s’est vraisemblablement heurtée à des considérations d’intérêt national. Pour le politologue libanais Ziad Majed, basé à Paris, si «l’usage
L’USS Ramage, un des destroyers américains déployés en Méditerranée. Va-t-il entrer en action contre la Syrie? reuters. d’armes chimiques n’est pas un prétexte», il n’est pas pour autant le seul motif de ce revirement, d’autant que le régime de Bachar el-assad aurait déjà eu recours à l’usage d’armes chimiques par le passé au moins à trois reprises, à Homs, à Khan el-Assal et près de Ghouta, même si ces attaques étaient d’ampleur moindre et ciblaient essentiellement des combattants. «Les attaques perpétrées dans la nuit du 20 au 21 août ne pouvaient pas laisser les capitales occidentales silencieuses. Il s’agissait d’un crime devant lequel on ne peut rester les bras croisés», ajoute le chercheur. Mais cette cause directe du virage opéré cache d’autres considérations au moins aussi importantes. Terrain libre pour les adversaires. Selon le politologue, les états-Unis et leurs pairs occidentaux espéraient au début du conflit que la Syrie «constitue un
piège pour l’Iran et le Hezbollah. […]. Or, cette hypothèse ne tient plus […]. Aujourd’hui, Téhéran contrôle une partie du pays, tandis que les zones libérées risquent de basculer dans le chaos, avec une présence accrue des djihadistes. […] Cela commence à inquiéter de plus en plus les américains». En effet, au côté de l’armée régulière de Bachar el-Assad, des «brigades internationales» formées de pasdarans, de combattants du Hezbollah et de chiites irakiens sont présentes aujourd’hui sur le sol syrien. En face, les rebelles syriens, soutenus par certains pays étrangers, tentent de se battre sur deux fronts, dont celui interne des groupes jihadistes comme «l’état islamique d’Irak et de grande Syrie» (Al-Dawla al-islamiyya fi al-irak wal-sham) ou encore le front al-Nosra. Pour le politologue, les états-Unis auraient ainsi réalisé que leur politique de neutralité
et de passivité en Syrie «a laissé le terrain libre à des adversaires de longue date qui pourraient mettre à profit leur avancée en Syrie dans les négociations sur d’autres dossiers cruciaux, tandis que l’influence de Washington sur ses alliés stratégiques dans la région avait commencé à reculer», face à une Russie jusqu’au-boutiste dans la protection de ses vieux amis. «C’est le cas notamment de l’Arabie Saoudite, qui a adopté une position contraire à celle de Washington dans le cas égyptien suite à la prise du pouvoir par l’armée». Si les motifs du revirement politique américain vont au-delà de la «ligne rouge» liée à l’usage d’armes chimiques, les considérations propres à la nature ainsi qu’à la durée d’une intervention militaire sont également stratégiques et dépassent la dimension humanitaire de protection des populations civiles. Les étatsUnis seraient toujours
que tente d’expliquer les raisons de ce fossé numérique. La première raison évoquée est l’accès aux nouvelles technologies. Les pays francophones sont beaucoup moins lotis que leurs voisins anglophones. En cause, les disparités de pénétration de la Toile sur le continent. «Les pays anglophones sont plus réceptifs aux évolutions technologiques», explique ainsi Diarra Diakité, conseiller technique auprès de la présidence du Mali et initiateur du compte @presidencemali. D’après lui, la soif de nouvelles technolo-
gies est aussi une question de «prédisposition culturelle». Mais l’argument technologique n’explique pas tout: comment comprendre que Robert Mugabe soit plus actif que Macky Sall avec une pénétration d’internet deux fois plus grande au Sénégal qu’au Rwanda? La, intervient la seconde raison: la culture. Internet et les réseaux sociaux, c’est avant tout culturel. Les pays francophones auraient hérité du pire legs de la France: son esprit fonctionnaire. Les pays anglophones, eux, ont tiré de la periode coloniale, un esprit d’entre-
prise plus marqué. Si l’expression est exagérée, selon le journaliste de Jeune Afrique, elle ne manque cependant pas de sens. La dernière élection présidentielle au Mali montre que les comportements peuvent évoluer parmi les dirigeants francophones. Tout au long de la bataille, les candidats Modibo Sidibé, Soumaïla Cissé ou le gagnant Ibrahim Boubacar Keïta ont animé leur compte Twitter. C’est sur Twitter que le vainqueur IBK a annoncé la visite de son opposant Soumaïla Cissé et le plaisir qu’il a eu de le recevoir en famille.
Les dirigeants africains francophones moins accros sur leurs comptes Twitter
L
es personnalités politiques africaines investissent la Twittosphère, mais de manière inégale. Sur Twitter, tous les dirigeants africains ne se valent pas. Les chefs d’état des pays francophones sont beaucoup moins présents que leurs homologues anglophones. Le Sud-Africain Jacob Zuma, le Kényan Uhuru Kenyatta, le Rwandais Paul Kagamé et le Tanzanien Jakaya Kikwete, tous anglophones, font partie du Top 5. L’hebdomadaire Jeune Afri-
en train d’examiner les différentes options et leur implication sur la sécurité dans la région, le dossier nucléaire iranien ainsi que le processus de paix israélo-palestinien, relancé récemment par l’administration Obama. Opération ciblée ou offensive d’envergure? Washington pourrait ainsi se contenter d’une opération ciblée de quelques jours visant à limiter les dégâts d’une absence devenue de plus en plus coûteuse et à envoyer un message clair au régime syrien comme à ses alliés concernant les limites du jeu militaire et l’avenir d’éventuelles
négociations Genève 2 si celles-ci étaient entravées. Cela se traduirait concrètement par des raids ponctuels contre des dépôts de munitions et de produits chimiques - objet du délit pour lequel l’option coercitive aurait été adoptée sans affaiblir réellement l’armée syrienne ou renverser le régime. Dans le cas d’une offensive de plus grande envergure et de plus longue durée, par voie aérienne ou terrestre, l’objectif serait d’inverser le cours du conflit et de mettre fin au pouvoir du parti baas en Syrie. Les risques d’embrasement régional liés à cette option sont toutefois nombreux. L’hypothèse est néan-
moins tempérée par Ziad Majed, selon qui «les Iraniens seraient prêts à sacrifier Assad si l’intervention en Syrie n’est pas un prélude à une attaque contre eux. [...] Le but ultime de Téhéran est de pouvoir continuer à développer son projet nucléaire. Se lancer dans une aventure militaire dans le contexte actuel les éloignerait de cet objectif et constituerait ainsi un grand risque à prendre». Quant à la Russie qui s’est contentée de qualifier toute éventuelle offensive d’«agression grossière contre le droit» international, son opposition ne devrait pas dépasser le cadre du discours et du chantage politique. Cela ne signifie pas pour autant que les états-Unis n’encourent aucun danger dans le cas d’une offensive de plusieurs mois; outre la capacité de feu non négligeable de l’armée syrienne, avec des forces d’élite d’environ 50.000 hommes et plus de 350 avions de combats, en sus d’un arsenal chimique des plus importants au Moyen-Orient, les Américains et leurs alliés devront faire face, en cas d’engagement de longue durée, à la présence de mercenaires sur le terrain et d’un appui militaire de la part du Hezbollah et de l’Iran, comme de la Russie et de la Chine. Certains agitent déjà le spectre d’un enlisement dans un conflit aussi complexe et mouvant que celui du Liban à partir de 1975.
Bachir El Khoury n
Le désarroi des travailleuses du sexe de Bamako
P
our survivre, plusieurs déplacées maliennes d’entre elles n’ont pas eu d’autre choix que de se prostituer. Les chiffres font du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) font peur. Depuis le début de la crise malienne, il y a quatorze mois, et la guerre au Nord, près de 500 mille personnes ont été contraintes de quitter leurs foyers. Ces déplacés ont fui l’occupation djihadiste et la rébellion touareg pour s’installer, souvent dans des camps, plus au sud, à Bamako, la capitale, ou encore à Sévaré. Avec des conditions de vie précaires et un espoir de retour à la normale plus que fragiles. Dans ce contexte, pour beaucoup, le quotidien est davantage une lutte pour la survie. Le site du réseau d’information humanitaire Irin News, met l’ac-
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cent sur un des effets connexes du problème des déplacés maliens: la prostitution. Irin, qui se fonde sur des statistiques de Danaya So, une ONG locale, explique depuis le début des conflits au Mali, près de 3.800 travailleuses du sexe ont été parmi les populations déplacées à Mopti, Sévaré et Bamako. 2 dollars par nuit. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance confirme ces indications, en soulignant que 41 jeunes filles âgées de 15 à 18 ans ont été enregistrées comme prostituées. «Presque toutes étaient sans leurs parents ou sans leurs maris qui, selon elles, avaient disparu ou avaient été tués pendant les combats», a déclaré à Irin une responsable de l’Unicef-Mali. De fait, souligne Irin, la plupart de ces prostituées sont de jeunes femmes ou
très jeunes filles vivant loin de leurs familles et sans ressources. Le travail du sexe serait donc, d’après leurs propres explications, le seul moyen de survivre. Ce qui a occasionné une explosion des maisons closes à Bamako et dans les villes qui ont connu un afflux de déplacés. Et le business est juteux, pour ainsi dire. «Quand je suis arrivée ici et il y avait beaucoup d’hommes, principalement des soldats maliens qui ont fui lorsque les rebelles ont attaqué les villes du nord», fait savoir une jeune femme qui, avec trois à cinq clients par soir, réussit à gagner 2 dollars par nuit. Je ne veux pas faire cela. Mais c’est la seule solution pour avoir un peu d’argent». D’ailleurs, explique encore Irin, beaucoup de ces femmes ne se considèrent pas comme des prostituées: elles considèrent toutes que leurs clients sont juste des «petits-amis».
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L
es étatsUnis et leurs alliés n’ont aucune preuve que le président Bachar al Assad ait personnellement ordonné l’attaque chimique du 21 août sur une zone rebelle de la banlieue de Damas, ont déclaré jeudi des responsables des services de sécurité américains. Mais il ne fait guère de doute que cette attaque, qui aurait fait des centaines de morts, a été menée par les gouvernementaux et le régime en porte donc la responsabilité, ajoutent-ils. Le secrétaire d’état américain John Kerry, le secrétaire à la Défense Chuck Hagel et l’amiral James A. Winnefeld Jr, vice-président de l’état-major interarmes, devaient informer à partir de jeudi 18h00 (22h00 GMT), lors d’une conférence téléphonique, les dirigeants du Congrès de la situation en Syrie et des éléments recueillis par les services de renseignement. Marie Harf, porte-parole du département d’état, a affirmé mercredi que seul le régime syrien disposait des moyens de mener l’attaque «massive et à grande échelle» du 21 août. «Les états-Unis, en fin de compte, tiennent donc le président Assad pour responsable de l’utilisation d’armes chimiques par son régime contre son propre peuple, d’où que soient venus les ordres», a-telle souligné. Selon des sources proches des services de renseignement américains, la décision de recourir aux armes chimiques pourrait avoir été prise par un commandant militaire sur le terrain, sans qu’il y ait eu un ordre formel venu du gouvernement. Les communications entre le haut commandement de l’armée syrienne et la ligne de front qui ont été interceptées après l’attaque ne mettent pas clairement en cause Assad ou son entourage, ajoute-ton de même source. à Paris, le président François Hollande a plaidé pour une solution politique au conflit syrien tout en appelant la communauté internationale à porter un coup d’arrêt à l’escalade de la violence. Le président Hollande qui a reçu à l’élysée le chef de file de l’opposition syrienne, n’a pas écarté l’idée d’une frappe punitive qu’il avait évoquée mardi et estime que la communauté internationale doit faire preuve de fermeté. Mais il ne ferme pas
Dans la banlieue de Damas, après l’attaque chimique du 21 août, un homme portant un masque pour se protéger du gaz mortel. reuters.
non plus la porte à la diplomatie, au moment où l’imminence d’une intervention occidentale en Syrie semble reculer. «Tout doit être fait pour une solution politique mais elle ne viendra que si justement la coalition est capable d’apparaître comme une alternative avec la force nécessaire, notamment de son armée», a déclaré le président après un entretien avec président de la Coalition nationale syrienne (CNS) des forces de l’opposition, Ahmad Djarba. «Nous n’y parviendrons que si la communauté internationale est capable de marquer un coup d’arrêt par rapport à cette escalade de violence dont le massacre chimique n’est qu’une illustration», a-t-il ajouté, appelant à une solution «appropriée». François Hollande a promis jeudi à l’opposition syrienne le soutien politique, humanitaire et matériel de la France. Il avait fait part mardi de sa décision d’aider militairement les rebelles pour tenter de modifier le rapport de forces sur le terrain. «Nous utiliserons également l’appui que nous avons dans les pays du Golfe pour qu’il y ait justement cette organisation», a-t-il précisé jeudi. Autre signe d’une activité diplomatique intense, le président français s’est entretenu jeudi avec Angela Merkel pour faire avec la chancelière allemande «un point sur les contacts et les échanges au sein de la coalition alliée». Les deux
dirigeants ont étudié ensemble «le meilleur moyen de tirer les enseignements du travail qui sera fait par les inspecteurs de l’Onu», a-t-on rapporté dans l’entourage de François Hollande.
L’ARMÉE FRANÇAISE SE PRÉPARE. Ces inspecteurs sont à l’oeuvre sur le terrain pour tenter de rassembler des preuves de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Une intervention militaire paraît peu vraisemblable tant qu’ils n’auront pas rendu leurs conclusions. Le ministre français des Affaires étrangères a prolongé les propos de François Hollande en qualifiant jeudi l’usage d’armes chimiques en Syrie de «crime contre l’humanité» qui ne devait «pas rester impuni». Laurent Fabius, qui s’exprimait en clôture de la conférence des ambassadeurs à Paris, s’est prononcé pour «une réaction à la fois réfléchie, proportionnée et ferme» avant de se prononcer lui aussi pour une solution politique. L’armée française, pendant ce temps, se prépare à un ordre éventuel du chef de l’état. «Les armées françaises se sont mises en capacité de répondre aux instructions du président de la République s’il prenait la décision d’engager les forces françaises», a déclaré jeudi le porte-parole du ministère de la Défense, Pierre Bayle, lors d’un point de presse.
Un bâtiment de guerre, la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, a quitté le port de Toulon, a confirmé jeudi la préfecture maritime de Méditerranée, en invitant toutefois à ne pas y voir de lien de cause à effet. «On ne va pas faire le détail entre les mouvements normaux
et ceux qui ne le sont pas», a déclaré pour sa part le porte-parole du ministère de la Défense. Le navire amiral de la flotte française, le porteavions Charles-de-Gaulle, reste à quai à Toulon mais il est pleinement opérationnel, apprendon de source militaire. à l’élysée, Ahmad
Djarba a demandé une intervention de la communauté internationale après l’attaque à l’arme chimique commise le 21 août dans la banlieue de Damas. «Il faut qu’il y ait une force pour dissuader ce régime criminel, une force internationale, une force onusienne, une
Le président nord-coréen aurait fait exécuter son ex-petite amie
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rrêtée avec onze autres personnes pour violation de la loi contre la pornographie, la chanteuse nord-coréen Hyon Song-wol ne aurait été mitraillée devant ses proches. Elle avait rencontré l’actuel président Kim Jong-un il y a dix ans. L’ex-petite amie du dictateur nord-coréen et chanteuse du Unhasu Orchestra, a été arrêtée le 17 août avec onze autres artistes de sa troupe et du groupe Wanghaesan Light Music Band, rapporte le journal sud-coréen Chosun Ilbo. Accusés d’avoir violé la loi en vigueur contre la pornographie en diffusant des vidéos d’eux en plein acte sexuel, tous auraient été mitraillés trois jours plus tard, devant leurs proches et d’autres membres de groupes pop nord coréens, contraints d’assister à leur exécution. Le supplice ne s’est pas arrêté là pour ces infortunés spectateurs,
conduits ensuite dans des camps de prisonniers, conformément au principe de la «supposition de culpabilité par association» instauré par le régime. Kim Jong-un aurait rencontré la chanteuse il y a dix ans, avant d’entamer une relation amoureuse avec elle, raconte le journal. Un rapprochement qui n’aurait pas plu à l’époque à son défunt père, Kim Jong-il, qui lui aurait demandé de mettre un terme à leur idylle. La rupture consommée, Hyon Song-wol se serait mariée avec un officier nord-coréen, sans pour autant renoncer à son amant, Kim, selon certaines sources.
Des «raisons politiques». L’épouse actuelle du dictateur, Ri Sol-ju, serait-elle derrière cette exécution? Membre du même orchestre que sa rivale avant son mariage, celle-ci aurait pu contester la place bien en vue de l’ancienne petite amie de son mari, selon une théorie citée
par le Daily Telegraph. De son côté, le professeur Toshimitsu Shigemura, spécialiste des affaires nord-coréennes, penche davantage pour des «raisons politiques». «On peut difficilement croire que des gens, qui ont seulement tourné des vidéos pornographiques, soient condamnés à être exécutés. Ils auraient simplement pu les faire disparaître en les enfermant en prison», explique-t-il au quotidien anglais, suggérant que les victimes pouvaient être proches d’opposants. Le groupe Unhasu Orchestra est à l’origine de nombreux succès patriotiques en Corée du Nord, comme Footsteps of Soldiers (Les pas des soldats), I Love Pyongyang (J’aime Pyongyang), She is a Discharged Soldier (Elle est un soldat réformé) and We are Troops of the Party (Nous sommes les troupes du parti). La troupe n’a pas survécu au scandale, comme le second groupe incriminé Wanghaesan Light Music Band.
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force organisée par les amis du peuple syrien et à leur tête la République française», a-t-il dit. Le Conseil de sécurité de l’Onu, toujours confronté à l’opposition de la Russie et de la Chine, s’est réuni mercredi pour examiner un projet de résolution britannique, sans succès. Les insurgés et plusieurs pays occidentaux accusent l’armée fidèle à Bachar al Assad d’avoir employé des gaz neurotoxiques lors de l’attaque de la semaine dernière. Pour Ahmad Djarba, Bachar al Assad doit être jugé par la Cour pénale internationale. «Ce monsieur et sa famille doivent comparaître à La Haye, être jugés devant la Cour pénale internationale», dit-il dans un entretien publié jeudi par Le Parisien. Le chef de l’opposition dit aspirer à la démocratie et rejeter l’extrémisme islamiste. «Je réitère notre opposition à l’extrémisme qui représente pour nous une ligne rouge». «Nous ne voulons pas nous débarrasser d’Assad pour nous retrouver avec Al Qaïda».
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