Batumona remonté contre les colporteurs de faux bruits
e fut comme un poisson d’avril. Le 1er avril 2023 lorsque des FARDC mènent une opération contre
Cdes assaillants qui avaient envahi le site Kembi, sur le plateau des Batéké, le long de la rivère Lufimi après que ceux-ci venus du Kwamouth où sévit le conflit Téké/Yaka,
eurent attaqué tous les villages environnants et fait quatre morts, faisant fuir la population dans la brousse et que le lendemain 2 avril, l’armée libère deux soldats enlevés par
les assaillants, des réseaux sociaux font état de deux fusils trouvés dans la ferme aussi appelée «Mwanamputu» laissant clairement penser que la ferme, propriété de
Batumona
l'homme politique et DG de la DGDP Laurent
Nkhandi Kham était une cache d'armes. Le 7 avril, Batumona a menacé de traîner devant la justice les colporteurs de ces
fausses nouvelles.
« Je tiens à lever l’équivoque quant à cet élément tendancieux (...). Il me reste à saisir la justice dès que j’aurai des éléments à cet effet». La question qui taraude
nombre de cerveaux est la suivante : des armes de guerre dans sa ferme, à plus de 100 kms de la Capitale ? Que pouvait-on donc en faire Laurent Batumona?
(Lire en pages 4 et 5).
Fayulu, fin de l'histoire
THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER N°1580 | LUNDI 17 AVRIL 2023 | 20 PAGES €7 $8 international S I N C E 1 9 8 9 LE SOFT INTERNATIONAL A ÉTÉ RÉPERTORIÉ À NEW YORK PAR LE QUOTIDIEN THE NEW YORK TIMES COMME UNIQUE NEWSPAPER EN ZONE AFRIQUE CENTRALE.
Connu pour son arrogance sinon son intransigeance, dépourvu désormais de tous ses mentors d'hier, Martin Fayulu Madidi est en mode fin de l'histoire DR.
Fayulu, fin de l'histoire
Nul doute. La vie est faite d'occasions et d'opportunités. Quand les occasions apparaissent, il faut encore attendre les opportunités si l'on veut avancer. « C’est un grand art que de savoir juger et savoir saisir les occasions».
« Rien n’est plus coûteux qu’une opportunité manquée ».
Qui avait pu prévoir l'apparition sinon l’irruption à un si haut niveau de la politique congolaise d'un ancien pétrolier, Martin Fayulu Madidi dont l’existence sociologique continue de faire le buzz.
Il avait suffi qu'au dernier cycle électoral en 2018, Joseph Kabila décide d'effacer des listes électorales trois candidats à la présidence de la République.
« À quelque chose malheur est bon ».
« Un mal pour un bien».
D'abord Moïse Katumbi Chapwe (interdit à tort ou à raison de remettre les pieds au pays et, du coup, de se faire inscrire sur les listes électorales) ; JeanPierre Bemba Gombo (à qui des juristes du régime à tort ou à raison ont fait voir sa condamnation par la Cour Pénale Internationale) ; l'ancien premier ministre
Adolphe Muzito Fumutshi (qui s’est précipité à tort ou à raison dans la course à la présidentielle sans l'accord de son parti). Des occasions et des opportunités.
Moïse Katumbi Chapwe est un ancien gouverneur du Katanga. Il y a amassé une fortune colossale dans les mines de la Gécamines.
Jean-Pierre Bemba Gombo est fils d'un ancien patron des patrons du régime Mobutu. Il fut l'un des Vice-présidents
de la République du régime 1+4 après qu'il eût passé par la rébellion, ce qui le conduisit sur le chemin de La Haye où il séjourna 10 ans avant d'être relâché. Ancien ministre du Budget sous le gouvernement Gizenga, Adolphe Muzito Fumutshi succède, le 10 octobre 2008, à son mentor miné par le poids de l'âge comme Premier ministre quand Antoine Gizenga Fundji est poussé à la sortie par une coalition kabiliste remontée et en attente des résultats. Battu aux Législatives de 2006 à Kinshasa, Muzitu s'est, en 2011, déployé dans la province du Kwilu, dans la ville de Kikwit, évitant, pour des raisons stratégiques, de se présenter dans le territoire qui l'a vu naître en 1957, Gungu.
QUI EST MARTIN FAYULU MADIDI?
À ces trois noms viennent s'ajouter plusieurs autres. Le plus connu est un ancien chef rebelle de l'Est, le puissant Nande, Antipas
Mbusa Nyamwisi mais aussi l'ancien fonctionnaire du Fonds Monétaire International, FMI en sigle, depuis réin-
tégré, l'économiste
Freddy Matungulu
Mbuyamu Ilankir.
Candidat à la présidentielle de 2018, guère invalidé dans la course à la présidentielle, Matungulu fait le voyage de Genève et prend part aux négociations de l’opposition qui conduisent le 11 novembre 2018 à la naissance de la coalition électorale Lamuka («réveilletoi» en Lingala) et à l’incroyable désignation du plus faible de tous, Martin Fayulu Madidi, comme candidat commun de l'opposition à la présidentielle du 30 décembre 2018.
Qui est Martin Fayulu ? Selon Wikipédia, Fayulu est né à Kinshasa, le 21 novembre 1956. Ses parents sont Ngamiaka Gérard Fayulu et Marie Nsaka Makuya. Ancien de l'Université de Paris-XII (maîtrise en Économie générale), Fayulu passe à l'Institut supérieur de gestion de Paris, puis à l'European University of America à San Francisco (maîtrise en administration des Affaires). En septembre 1984, il rejoint à Kinshasa le groupe pétrolier Mobil qu'il quitte en 2003 alors qu'il
dirige en Éthiopie ExxonMobil. Fayulu bourlingue ensuite dans diverses positions, Fairfax, aux États-Unis, siège de Mobil ; Paris, siège de Mobil Africa ; dans d'autres succursales d’ExxonMobil, Côte d'Ivoire, Kenya, Nigeria, Mali. En clair, pas une réelle existence congolaise. En 1990, Fayulu embrasse la politique. Il est président du FDD, le Forum pour la Démocratie et le Développement, structure membre de l'Union sacrée de l'opposition animée par historiquel'opposant Étienne Tshisekedi wa Mulumba qu'il admire et approche. En 1991, il est membre de la Conférence Nationale Souveraine, CNS et occupe le poste de vice-président d'une commission, la Commission Économie, Industrie et PME. En 1993, il est élu par ses pairs de la CNS membre du Haut Conseil de la République Parlement de Transition, HCR-PT. En 2006, il se présente comme candidat aux législatives dans la ville de Kinshasa. Il est élu député provincial mais doit se battre à la Cour Suprême pour se faire recon-
naître comme député national. Pour y arriver, il met en œuvre certaines affinités fraternelles… Pourtant, il choisit le parlement de la ville Kinshasa, offrant le mandat de député national à un suppléant. Certains le soupçonnent d’avoir l’œil sur le poste de gouverneur de la ville mais Fayulu négocie et passe la main à un plus fort que lui, André Kimbuta Yango. En mars 2009, Fayulu crée son parti, Engagement pour la Citoyenneté et le Développement, ECiDé. Aux législatives de 2011, il est élu député national et obtient deux mandats pour son parti. En janvier 2017, Fayulu renonce à son mandat. Il proteste contre l'opération glissement des élections.
IL N'EST «PAS GOURMAND». À la réunion de Genève, Fayulu est désigné candidat à la présidentielle de fin décembre 2018 mais s'engage, s'il est élu Président, à n’exercer le pouvoir que pendant deux ans, puis à organiser au terme de cette période une élection présidentielle ! Comment pourrait-il écourter un mandat prévu par la Constitution pour durer cinq ans? En novembre 2018, lorsque cette question lui est posée, devant témoins, par un candidat président qui s'étonnait qu'il ait pris un tel engagement devant les signataires de l’accord de Genève, la réponse est hallucinante. «Je ne suis pas gourmand». «Gourmand» de quoi? Candidat Président, ayant présenté et vanté un programme de Gouvernement, quel aspect de ce programme parviendrait-il à réaliser en deux ans ? Fayulu se tait. Tout est clair.
Le seul rôle que ses mentors visibles et invisibles avaient décidé de lui faire jouer est celui de faire entrer dans le jeu politique les trois personnalités invalidées par Joseph Kabila. Soit Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzitu décidés de devoir prendre leur revanche en s'octroyant le pouvoir sur un plateau d'argent. «La revanche est un plat qui se mange froid... voire surgelé». En clair, le mot est de saison : ils en ont fait un vassal. Qu'importe ! Manipulé à souhait par des politiques ne jurant que sur leurs intérêts immédiats et donc pour des postes, le Bandundu qui n'a jamais donné à ce jour un Président de la République, se prend à rêver. Lors de la campagne, ce discours est délivré. Partout, «c'est votre sang qui coule dans ses veines». Quand dans l'espace swahiliphone, l'envie de revanche anti-Kabila est poussée au paroxysme... Sauf que l'accord de Genève est un mort-né. Le jour de son annonce, deux des sept signataires, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et Vital Kamerhe Lwa-Kanyinginyi Nkingi, mis sous pression par leurs bases, retirent leurs signatures et créent à Nairobi une coalition électorale CACH, Cap pour le Changement qui désigne son candidat, FélixAntoine Tshisekedi Tshilombo. Dès la proclamation, le 10 janvier 2019, par la CÉNI de la victoire de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et la confirmation des résultats dans la nuit du 19 au 20 janvier 2019 par la Cour constitutionnelle, les rangs de Lamuka
commencent à se vider. Le premier à s'en aller est le pragmatique fonctionnaire international Freddy Matungulu. L'homme qui introduisit Fayulu dans le Bandundu comme son «frère» est désigné administrateur à la Banque Africaine de Développement, BAD par le nouveau président quand Antipas Mbusa Nyamwisi, qui avait amené Fayulu dans le Grand Nord Nande, a pris ses clics et ses clacs (ses cliques et ses claques) de la lutte pour « la vérité des urnes ». Pour Fayulu, rien n'est plus désormais comme avant. Bemba et Katumbi prennent part aux consultations du président de la République au Palais de la Nation, rallient l'Union sacrée de la Nation, présentent des ministres au Gouvernement. Le dernier des Mohicans à rester aux côtés de Fayulu est son autre «frère», Muzitu. Les deux hommes passent et repassent comme larrons en foire. Mais, depuis peu, rien ne va. Muzitu fait chanter et danser des dames qui insultent, injurient publiquement son «frère». En juillet 2022, Fayulu est investi candidat de l'ECiDé à la présidentielle annoncée pour le 20 décembre 2023.
À quoi le président auto-proclamé « président élu » peut s'attendre sans l'espace swahiliphone apporté par Katumbi et Nyamwisi, sans l'espace lingala- phone, Équateur et Kinshasa, offert par Bemba désormais Vice-premier ministre à la Défense, sans l'espace kikongophone où il fut présenté par le couple MatunguluMuzitu ? La fin de l'histoire… T. MATOTU n
international LA UNE | LE SOFT INTERNATIONAL | N°1580 | PAGE 2.
Connu pour son arrogance sinon son intransigeance, dépourvu de ses mentors d'hier, Martin Fayulu en mode fin de l'histoire DR.
La répétition générale pour un candidat commun de l'opposition, Moïse Katumbi Chapwe
ls étaient quatre au Katanga. Quatre opposants, tous candidats déclarés à la présidentielle de décembre prochain mais aussi rejoints par d'autres personnalités de l'opposition. Jeudi 13 et vendredi 14 avril, ils ont organisé à Lubumbashi, Haut-Katanga, la répétition générale d'une scène qui va conduire, sans nul doute, à une candidature commune de l'opposition à la présidentielle mais en attendant, seule l'annonce d'actions communes contre le pouvoir du président Félix-Antoine
Tshisekedi Tshilombo a été faite.
« Nous décidons d'unir nos idées et forces pour mener des actions communes en vue d'obtenir l'organisation dans les délais constitutionnels d'élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées », affirment les quatre hommes dans une déclaration commune. Les signataires
Ide cette déclaration
?
Martin Fayulu Madidi (ECiDé, Engagement pour la Citoyenneté et le Développement), déjà candidat à la présidentielle de 2018 qu'il affirme avoir remportée, l'ancien gouverneur du Katanga multi-millionnaire en $US Moïse
Katumbi Chapwe (Ensemble pour la République qui a quitté récemment la coalition Union sacrée de la Nation), l'ex-Premier ministre
Augustin Matata
Ponyo Mapon (LGD, Leadership et Gouvernance pour le Développement) qui traîne nombre de casseroles, le député et ancien ministre du Plan Delly Sesanga
Hipungu Dja Kaseng
Kapitu (Envol de la RDC) autrefois proche de Jean-Pierre
Bemba Gombo, puis de Moïse Katumbi Chapwe qu'il avait quittés avant de se rapprocher du président Félix-Antoine
Tshisekedi Tshilombo dont il est devenu très critique.
L'annonce de ce conclave au Katanga a été interprétée comme les prémices d'une possible nouvelle plate-forme voire, à terme, d'une candidature commune face au candi-
dat de l’Union sacrée de la Nation, le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, candidat à sa réélection. À ce jour, plus d'une dizaine de personnes ont annoncé leur intention de se présenter à la présidentielle, qui est un scrutin à un seul tour.
« PAS DE VIE. IL NOUS FAUT RENAÎTRE ». Les quatre hommes ont, pour l'heure, évité d'aller jusquelà. Mais, dans leur déclaration commune très dure à l'égard du pouvoir, ils ont annoncé leur intention de mener ensemble « une série d'actions », «au nom de la population congolaise meurtrie, qui se sent abandon-
née dans des conditions de plus en plus intenables face à des autorités congolaises qui s'enrichissent de manière scandaleuse». « La première activité sera une grande marche le 13 mai prochain à Kinshasa », ont-ils indiqué, destinée à « dénoncer l'insécurité grandissante, la vie chère et la misère du peuple, le processus électoral chaotique ». Que ces quatre candidats se déplacent pour Lubumbashi, au Haut-Katanga, résidence principale de l'ancien gouverneur du Katanga n'est pas fortuit : c'est signe d'allégeance à sa candidature, selon tous les observateurs. « Les congolais souffrent. Dans l’Est et même ici, il n’y
a pas de vie. Nous devons nous oublier. Nous devons tuer le moi qui est en nous et renaître. Si nous renaissons, nous allons bâtir un Congo réellement libre, fort et prospère », a déclaré Martin Fayulu Madidi à l'issue de ces deux jours passés au Katanga. Mêmes propos sortis de la bouche de Moise Katumbi Chapwe. « Nous devons oublier le passé. Nous devons voir l’avenir, la souffrance de la population. Sinon, j’aurais pris ma retraite. Le grand problème, c’est la population. Si nous sommes ici, ce n’est pas pour nous. C’est pour défendre notre population », a déclaré l'ancien gouverneur multi-
millionnaire en $US du Katanga. Ces deux hommes qui étaient ensemble dans la coalition Lamuka née à Genève en novembre 2018 avant que l’ancien gouverneur ne rejoigne l’Union sacrée ont donc décidé de passer l'éponge à nouveau à quelques mois des élections dans une énième dynamique. L'ancien Premier ministre Matata Ponyo a sorti ces mots : «Les mots de l’archevêque ont été clairs. C’est un souhait ardent de l’ensemble de la population congolaise. Que la signature de ce document par les quatre personnalités ne puisse pas conduire à une mésaventure, mais plutôt à la sauvegarde des
intérêts de l’ensemble de la population (...) Pour moi, c’est une interpellation qui s’adresse à l’ensemble des signataires pour que cet engagement que nous avons pris solennellement devant le peuple à travers cette représentation dans cette salle. Que cette signature soit porteuse d’espoir et qu’elle soit aussi la matérialisation d’une conviction d’une noble et patriotique». Les quatre hommes étaient «de cœur» avec deux autres, Franck Diongo Shamba et le Dr Denis Mukwege qui n'avaient pu effectuer le déplacement de Lubumbashi pour assister à cette rencontre.
D. DADEI
n
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LA PRÉCISION DU FAIT LA RECHERCHE DU DÉTAIL LA PUISSANCE DU VERBE LA FORCE D'UN MÉDIA. THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER international S I N C E 1 9 8 9
À Lubumbashi, 14 avril 2023. De g. à dr., Sesanga, Fayulu, Katumbi, Matata, réunis lors d'un conclave pour la présidentielle annoncée pour le 20 décembre 2023. DR.
Batumona déclare ne pas avoir de cache d'armes à sa ferme du plateau des Batéké
Il dispose Il dispose d'une ferme à perte de vue sur le site dit Plateau des Bateke. À près de 120 kms de l'aéroport international de N'Djili, à l'entrée de la localité de Dumi, à 20 kms de la nationale n°1 en direction de l'ex-espace Grand Bandundu, depuis quarante ans, l'homme politique et Directeur Général de la DGDP, la Direction Générale de la Dette Publique, Laurent Batumona
Nkhandi Kham
cultive arachide, manioc, patate douce, etc. Il compte des têtes de bétail (250 bovins, des chèvres, des porcs), fait de la pisciculture outre un lac artificiel qu'il a érigé et un centre hospitalier mis à la disposition de ses 45 travailleurs mais qui reçoit également des habitants du coin.
S'il lui arrivait un jour à céder ce site, Laurent Batumona
Nkhandi Kham, déclare-t-il au Soft International, le lâcherait à près de 15 millions de $US.
Dans cette ferme qu'il a nommée Kembi, dans le village Talangaï, le long de la rivière Lufimi, à 4 kms du grand village Kibirika, Laurent Batumona compte des voisins parmi lesquels des Sœurs des Pauvres, une congrégation italienne des Pères
Cuneo, le professeur émérite Justin Okana
N'Siawi Lubin, le Directeur Général de la DGM, la Direction Générale de Migration, Roland Kashantuale qui y disposent des fermes.
Depuis qu'il est implanté sur ce Plateau des Bateke,
Homme politique et Directeur Général de la DGDP, la Direction Générale de la Dette Publique, Laurent Batumona Nkhandi Kham menace de traîner en justice tout colporteur de fausses rumeurs en lien avec la soit-disante découverte d'une cache d'armes dans sa ferme Kembi sur le plateau des Batéké DR.
Batumona n'a jamais eu vraiment à se plaindre ni de ses voisins, ni des habitants sur cette terre qui, à l'en croire, appartient aux Yaka dont le chef coutumier est Kiamfu.
IL S'Y RENDAIT LES WEEK-ENDS.
L'homme politique et Directeur Général de la Direction Générale de la Dette Publique s'était même habitué à se rendre des weekends en compagnie de sa famille sur ces terres où se mêlent des populations de diverses origines ethniques, environ 15% sont des Téké, des Yaka, des Mbala, des Suku (provinces du Kwilu-Kwango), des Bakongo (Kongo Central), des Baluba (Kasaï), des Bangala (Équateur), etc.
L'activité principale ici est la déforestation dont l'exploitation reste malheureusement non réglementée mais qui permet de produire le bois de chauffage, source d’énergie très prisée dans la capitale où la fourniture de l'électricité pose
problème dans les ménages. Mais c'est au deuxième semestre de 2022 avec l'éclatement des affrontements entre communautés Téké et Yaka intervenus dans le territoire de Kwamouth, province de Maï-Ndombe, qui se sont étendus dans le Kwilu, principalement dans les territoires de Bagata et de Masimanimba, puis, plus tard, dans le Kwango, avec des personnes armées se réclamant membres de ces deux tribus
Kwango. « Nous sommes en état d'alerte. Les services de sécurité ont été dépêchés et nous surveillons la situation 24 heures sur 24. Les dispositions prises ne peuvent être divulguées dans les médias. Elles sont telles que nous sommes en état d'alerte, les services de sécurité sont sur place. Ils veillent et contrôlent le mouvement de la population. C'est difficile de les identifier puisqu'ils sont déjà dans la population, surtout qu'ils parlent la langue locale », avait déclaré l'administrateur du territoire. Il allait être surenchéri par le président du cadre de concertation de la société civile locale, Lucien Lufutu.
dons au Gouvernement de tout mettre en œuvre pour que la sécurité soit renforcée davantage afin de protéger la population », avait déclaré Lucien Lufutu. Mais, depuis, ces violences intercommunautaires se sont rapprochées davantage de la RN1 au point d'atteindre voire de quadriller le site de Laurent Batumona Nkhandi Kham également appelé Mwanamputu (l'enfant d'Europe) provoquant la fuite en brousse des travailleurs et des membres de famille Batumona qui assuraient la garde de la ferme.
depuis plusieurs années pourtant calme hormis les massacres de Yumbi en 2018, dans le MaïNdombe. Mi-décembre 2022, une déclaration de l'administrateur du territoire de Kenge, Placide Kazundu est vécue comme un choc dans le pays et dans la capitale toute proche. Placide Kazundu venait de signaler la présence des hommes armés dans le village Batadilwasa, à une soixantaine de kilomètres de la RN1 au
DANGEREUX POUR LA VILLE. «Il n'y a aucune entrée, aucune sortie dans ce village à cause de la présence des assaillants qui sont venus de Kwamouth il y a près de cinq jours et qui essaient de se préparer pour attaquer. Nous pensons déjà que c'est une menace, si jamais les attaques des assaillants de Kwamouth se généralisaient dans la partie Ouest au point de toucher la RN 1. Notre crainte est à ce niveau. Voilà pourquoi nous deman-
Or, ce site est proche de la Nationale n°1 par où passent jour et nuit des véhicules de particuliers et de transport de matériels et de vivres allant de la capitale dans l'arrière-pays et vice-versa. Et, du coup, dangereux pour la sécurité d'une métropole de près de 20 millions d'habitants.
Début décembre, l'alors Vice-premier ministre de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières Daniel Aselo Okito wa Nkoy avait annoncé que les violences opposant les ethnies Téké et Yaka dans le territoire de Kwamouth avaient
s'attaquant mutuellement, égorgeant des chefs coutumiers que la vie est devenue invivable sur le plateau des Batéké. Selon toutes les informations qui demandent encore à être confirmées, ces affrontements entre Téké et Yaka qui auraient fait à ce jour des centaines de morts dont des militaires, des policiers et des chefs coutumiers, ont pour origine un conflit foncier de longue date dans un espace géographique qui était réputé (suite en page 5).
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PRÉCISION
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LA
DU FAIT
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Batumona menace de traîner en justice des colporteurs de faux bruits sur la découverte d'une cache d'armes dans sa ferme des Batékés
(suite de la page 4).
atteint la périphérie de la capitale, dans la commune de Maluku où, au moins, 12 personnes avaient été tuées.
Tout récemment, le président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso N'Kodia Pwanga a poussé plus loin le bouchon. Devant la plénière, il avait « espéré » que le changement intervenu au ministère de la Défense, lors du dernier remaniement ministériel, apporte un changement.
QUAND SONNE
LE TOCSIN.
« Je crois que l'affaire
Kwamouth, nous devons nous investir tous. L'armée et la police ne doivent pas travailler seules. Elles doivent travailler avec notre concours.
Mais seulement, il y a des gens qui s'improvisent un peu, gênent la situation. Moi, je voulais venir à Kwamouth. Mais malheureusement il y a... Bon ! J'ai dit bon ! J'attends. L'affaire est vraie ; l'affaire est grave. Tout près de la ville de Kinshasa, nous n'avons plus le contrôle du fleuve. Des militaires! On a assassiné des jeunes marins. Tous ont péri. Et c'est à Kinshasa. Maluku.
J'espère qu'avec l'arrivée d'un nouveau ministre de la Défense, les choses vont changer. J’espère...
J’espère…» (Le Soft International, n°1579, daté 3 avril 2023).
À la ferme de Laurent Batumona, tout s'est précipité le 1er avril 2023 lorsque des soldats des FARDC ont lancé l'attaque contre des assaillants qui avaient occupé le site
Mwanamputu après avoir attaqué tous les villages environnants et fait quatre morts.
Et, la famille proche de Batumona, qui assurait la garde des lieux et était restée longtemps sur le site, a dû ce jour-là se réfugier en brousse. Lors de l'opération menée par les
Le deuxième semestre de 2022 a vu s'éclater des violences armées entre communautés Téké et Yaka intervenues dans le territoire de Kwamouth, province de Maï-Ndombe, qui se sont étendues dans le Kwilu, puis, dans le Kwango et désormais le plateau Batéké a été déserté par la population enfouie à Kinshasa ou partie dans la brousse. DR.
FARDC, deux soldats furent enlevés par les assaillants et, le lendemain, raconte Laurent Batumona au Soft International, «un négociateur dépêché sur le lieu parvient le
lendemain à obtenir la libération de ces hommes en insinuant avoir trouvé deux armes de guerre sur place». Or, Batumona, déclare-t-il au Soft International, ne dispose ni d'armes,
ni d'une cache d'armes.
COMMUNIQUÉ
BATUMONA. C'est à la suite de ces déclarations que que l’homme politique etDirecteur Général
de la DGDP a pris vendredi 7 avril un communiqué dont copie a été remise au Soft International. Ce communiqué dément que Laurent Batumona Nkhandi Kham ait disposé
d'une cache d'armes dans sa ferme du plateau des Batéké. Il y est écrit notamment:
« En rapport avec ce que les réseaux sociaux viennent de diffuser sur la ferme Kembi, au village
Talangai, je tiens à informer l’opinion publique ce qui suit:
1. La ferme Kembi se trouve sur la nationale n°1, à 100 kms de la ville de Kinshasa, la capitale du pays, sur la rive droite de la rivière Maï-Ndombe ; 2. depuis quarante ans, cette ferme Kembi s’occupe de l’agriculture, de l’élevage de bovins, de porcs, de la pisciculture; elle dispose d'un centre hospitalier ; 3. hélas, voilà quelques semaines, en marge du conflit qui oppose les tribus Yaka et Téké dans le territoire de Kwamouth, des individus ont commencé à semer le désordre, pour finir par tenter de piller la ferme Kembi, après avoir pille, enlevé et même tué dans des concessions voisines. Suite à des coups de feu des soldats des FARDC intervenus au matin du 1er avril 2023, les membres de famille qui gardaient les lieux et les travailleurs se sont enfuis en brousse. Depuis, je n’ai de contact avec eux que par des messages SMS ; 4. Le 2 avril 2023, les réseaux sociaux ont diffusé un élément montrant la libération de deux militaires en uniforme ainsi que deux fusils, comme pour dire que des armes étaient cachées à la ferme ». De conclure : « Je tiens donc à lever l’équivoque quant à cet élément tendancieux, réalisé depuis ces événements. Je signale enfin, particulièrement à l’intention des voisins qui m’ont alerté que les autorités politiques et militaires de même que la sécurité ont été saisies. Il me reste à saisir la justice dès que j’aurai des éléments à cet effet ». Reste à savoir ce que Batumona aurait pu faire d'une cache d'armes dans sa ferme. Une affaire (une rumeur) qui en rappelle bien d’autres malheureusement.
D. DADEI n
lactu | international LE SOFT INTERNATIONAL | N°1580 | PAGE 5.
LA PRÉCISION DU FAIT LA RECHERCHE DU DÉTAIL LA PUISSANCE DU VERBE LA FORCE D'UN MÉDIA. THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER international S I N C E 1 9 8 9
Le Gouvernement Sama II
Membres du Gouvernement Sama II et appartenances politiques
Suite à l’ordonnance (n°23/030 du 23 mars 2023, modifiant et complétant l’ordonnance n°21/012 du 12 avril 2021 portant nomination des vice-premiers ministres, des ministres d’État, des ministres, des ministres délégués et des viceministres) publiée dans
la nuit du 23 au 24 mars 2023 sur la chaîne nationale Rtnc, ci-après la liste des membres du Gouvernement dit Sama II (du Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge). Au total, la nouvelle équipe gouvernementale comte cinq vice-premiers ministres (Peter Kazadi Kankonde, Intérieur ; Jean-Pierre
Primature
Bemba Gombo, Défense nationale ; Vital Kamerhe Lwakanyigi- nyi Nkingi, Économie Nationale ; Jean Pierre Lihau Ebua Ebua Kalokola Monga Libana, Fonction publique ; Christophe Lutundula Apala Pen’Apala, Affaires Étrangères. Onze ministres d’État, Eve Bazaiba Masudin, Environnement et Conserva-
Vice-Premiers Ministres
N° NOM FONCTION PARTI
1. Peter Kazadi Kankonde Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur UDPS
2. Jean Pierre Bemba Gombo Vice-Premier Ministre en charge de la Défense Nationale MLC
3. Vital Kamerhe Lwakanyiginyi Vice-Premier Ministre en charge de la Économie Nationale UNC
4. Jean Pierre Lihau Ebua Vice-Premier Ministre en charge de la Fonction publique ex-PPRD
5. Christophe Lutundula Vice-Premier Ministre en charge des Affaires Étrangères Ensemble pour la République
Ministres d’État
N° NOM FONCTION PARTI
6. Eve Bazaiba Masudi Ministre d’État en charge de l’Environnement et Conservation de la Nature MLC
7. Rose Mutombo Kiesse Ministre d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux CAFCO
8. Alexis Gisaro Muvuni Ministre d’État en charge des Infrastructures et Travaux publics UDPS
9. Antipas Mbusa Nyamwisi Ministre d’État en charge de l’Intégration Régionale RCD-M
10. Aimé Boji Sangara Ministre d’État en charge du Budget UNC
11. Adèle Kayinda Mayina Ministre d’État en charge du Portefeuille ALDEC
12. Judith Tuluka Sumwina Ministre d’État en charge du Plan
13. Guy Loando Mboyo Aménagement du Territoire AREP
14. Eustache Muhanzi Mubembe Ministre d’État en charge de la Décentralisation UNC
15. Pius Mwabilu Mbayu Mukala Ministre d’État en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat AAA/a
16. François Rubota Masumbuko Ministre d’État en charge du Développement Rural MSR/ADRP
Ministres
N° NOM
FONCTION PARTI
17. Serge Nicolas Kazadi Kadima Nzuji Ministre en charge des Finances UDPS
18. Roger Kamba Mulamba Ministre en charge de la Santé MLC
19. José Mpanda Kabangu Ministre en charge de l’Agriculture ADRRP
20. Tony Mwaba Ministre en charge de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique UDPS
21. Marc Ekila Lukombio Ministre en charge des Transports -
22. Adrien Bokele Ministre en charge de la Pêche et élevage MIP
23. Julien Paluku Kahongya Ministre en charge de l’Industrie AABC
24. Claudine Ndusi N’Kembe Ministre en charge de l’Emploi et Prévoyance Sociale AFPC-A
25. Désiré Nzinga Bilihanzi Ministre en charge de l’Entreprenariat UDPS
26. Muhindo Nzangi Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur et Universitaire Ensemble pour la République
tion de la Nature ; Rose Mutombo Kiesse, Justice et Garde des Sceaux ; Alexis Gisaro Muvuni, Infrastructures et Travaux publics ; Antipas Mbusa Nyamwisi, Intégration Régionale ; Aimé Boji Sangara, Budget ; Adèle Kayinda Mayina, Portefeuille ; Judith Tuluka Sumwina, Plan ; Guy Loando Mboyo, Aménagement
du Territoire ; Eustache Muhanzi Mubembe, Décentralisation; Pius Mwabilu Mbayu Mukala, Urbanisme et de l’Habitat ; François Rubota Masumbuko, Développement Rural. Bon nombre de ministres ont été maintenus et reconduits à la tête de leurs ministères. C’est le cas de Serge Nicolas Kazadi Kadima Nzuji aux
Ministres
Finances, Tony Mwaba, à l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Julien Paluku Kahongyaà l'industrie, Muhindo Nzangi, à l’Enseignement Supérieur et Universitaire, N’Samba Kalambayi aux Mines, Didier Budimbu Ntubuanga aux Hydrocarbures, Augustin Kibasa Maliba aux PTNIC, etc.
27. Gilbert Kabanda Kurhenga Ministre en charge de la Recherche Scientifique -
28. N’Samba Kalambayi Ministre en charge des Mines
29. Didier Budimbu Ntubuanga Ministre en charge des Hydrocarbures Autre Vision du Congo
30. Augustin Kibasa Maliba Ministre en charge des Postes, Télécommunications, NTIC UDPS
31. Désiré Cashmir Eberande Kolongele Ministre en charge du Numérique
32. Aimé Molendo Sakombi Ministre en charge des Affaires Foncières UNC
33. 33. Olivier Mwenze Mukaleng Ministre en charge des Ressources Hydrauliques et Electricité
34. Jean Lucien Busa Tongba Ministre en charge du Commerce Extérieur
35. Albert Fabrice Puela Ministre en charge des Droits Humains
36. Mireille Masangu Bibi Muloko Ministre en charge du Genre, Famille et Enfants UNAFEC
37. Didier Mazenga Makanzu Ministre en charge du Tourisme PALU
38. Patrick Muyaya Katembwe Ministre en charge de la Communication et Médias PALU
39. Modeste Mutinga Mutushayi Ministre en charge des Affaires Sociales Ensemble pour la République
40. Antoinette Kipulu Kabange Ministre en charge de la Formation Professionnelle ex-PPRD
41. Yves Bunkulu Zola Ministre en charge de la Jeunesse et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté UDPS
42. Claude François Kabulo Mwana Kabulo Ministre en charge des Sports
43. Cathérine Katungu Furaha Ministre en charge de la Culture -
44. Anne-Marie Karume Bakaneme Ministre en charge des Relations avec le Parlement Alliance
45. Nana Manwanina Kihimba Ministre près le Président de la République
46. IIrène Esambo Diata Ministre délégué en charge des Personnes vivant avec Handicap UDPS
Vices-Ministres
N° NOM FONCTION PARTI
47. Jean Claude Molipe Mandongo Ministère de l’Intérieur MLC
48. Chrispin Mbadu Phanzu Ministère des Affaires Etrangères CNC
49. Lau Mambu Ministère de la Justice CRD
50. Pascal Betika Ministère du Plan AAB
51. Élysé Bokumwana Maposo Ministère du Budget PUNA/UDPS
52. Samy Adubango Awotho Ministère de la Défense Nationale CNC
53. O’Neige N’Sele Ministère des Finances RENOVAC
54. Godard Motemona Ministère des Mines EMP
55. Serge Holenn Ministère de la Santé Publique
56. Aminata Namasia Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique PCD
57. Wivine Moleka Ministère des Hydrocarbures
58. Séraphine Kilubu Ministère des Transports
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N° NOM FONCTION PARTI
I. Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge Premier Ministre ACO
N° NOM FONCTION PARTI
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Week-end pascal à la cité de Masimanimba
À la paroisse Saint Maurice à Masimanimba à la fin de la messe célébrée par l'abbé curé Guillaume Mukwanga qui reçut au presbytère le prof Kin-kiey Mulumba DR
Un weekend pascal rempli comme sans doute jamais à ce jour au Parti pour l'Action. À l'occasion de la fête de la résurrection d'entre les morts du fils de Dieu Jésus Christ de Nazareth, une haute délégation du Parti pour l'Action conduite par le Président National Historique, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, a passé une nuit à Masimanimba, siège social du P.A, sur la nationale n°1, à califourchon entre la ville de Kenge, la capitale de la province du Kwango et celle de Kikwit, la grande métropole de l'espace Grand Bandundu.
POUR LA LIBERTÉ PROVISOIRE ACCOR-
DÉE À DARIUS.
Partie par la route de Kinshasa samedi 8 avril aux petites heures, la délégation a regagné
Kinshasa le lendemain dimanche 9 avril peu avant minuit mais pas avant d'avoir déployé nombre d'activités et effectué plusieurs visites.
Comptant dans ses rangs le 1er Vice-président du Conseil Politique National, Crispin
Miyambi Mwana Pambi, le Secrétaire Général du P.A, Me Alain Kihanda Tamfumu, les conseillers du Conseil Politique National, Me Bienvenu
Bakomba Muzama, Mme
Angèle Miaka Ntom
Woy et Yerkis Muzama Muzinga, la délégation avait fait une première
escale peu avant 10:00' à la cité de Masamuna, la porte d'entrée du Kwilu. Un meeting d'une heure mais était programmé au siège du Parti pour l'Ac-
tion après une marche de démonstration des forces d'une heure sur la nationale n°1 imposée par la ligue des Jeunes du Parti pour l'Action/Masamu-
na qui voulait, à sa manière, célébrer la liberté provisoire accordée par la justice au jeune Darius Maba Mukika.
« POUR LES VALEURS QUE NOUS INCARNONS ».
Arrêté le 8 février à Kinshasa, mapé le 9 mars dans la rocambolesque affaire de cartes vierges d'électeurs de la Commission Électorale Nationale Indépendante en sigle CÉNI, volées dans la circonscription de Masimanimba et dont un dossier est ouvert au parquet, Masamuna a voulu témoigner de sa reconnaissance au professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba qui s'est personnellement impliqué, pour des raisons humanitaires, dans ce processus aidé par l'avocat au barreau de Kinshasa-Matete, Pacôme Kivunda Mbala. Cap peu après sur le chef-lieu du territoire où le Comité Exécutif de la Fédération conduite par son président Ruphin Lubu Mboma et la présidente de la Ligue des Femmes du P.A,
Adrienne Mandungu
Muyolo avait prévu une immense activité dans la soirée.
Le lendemain dimanche, jour de Pâques, la délégation se rendit dès 9.00 à la paroisse Saint Maurice pour la messe célébrée en kikongo et en français par l'abbé curé Guillaume Mukwanga avant d'être reçue au presbytère. La messe coïncida avec le baptême d'une vingtaine d'enfants de tous âges. Mais le clou politique de ce week-end fut l'assemblée qui avait réuni la veille 8 avril trois mille membres du Parti pour l'Action au siège du Parti pour l'Action. Ici et là, le même engouement, le même message présenté par le président National Historique, le professeur Kin-kiey dans l’une des langues locales, le «Kikongo ya l’État», q'il maîtrise à la perfection. « Battons-nous pour la vérité, contre le mensonge, contre le montage; pour les valeurs. Nous sommes en démocratie, vous habitants de Masimanimba, du Kwilu, du
Bandundu, vous avez l’obligation d’être représentés par des dignes fils, les plus légitimes, qui vous incarnent, portent votre parole aux instances de décision pour la transformation de la vie.
C’est le combat de votre parti, le Parti pour l’Action. Je vous ai appelé en décembre 2018 à voter pour le Candidat Président du CACH, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Je savais, après observation et analyse de la situation, qu’il serait le Président de ce pays ; que toute autre hypothèse serait une catastrophe pour le pays. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo n’est-il pas le Président de ce pays ? Il ne haut jamais prêter votre oreille aux menteurs. Nous sommes l’espace appelé Quartier latin pour la formation, l’éducation reçues de nos Prêtres, nos Jésuites, nos Joséphites. Tenons-nous à ça, chers frères et sœurs, papas et mamans. Ayons foi en notre Dieu, pour le devenir de cet espace ».
ALUNGA MBUWA n
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Le PPRD-FCC a-t-il (encore) une existence?
Les Congolais ont tout renié à Joseph Kabila. Son père n’est pas son père. Sa mère n’est pas sa mère. Ses enfants ne sont pas ses enfants. Horreur ! Jusqu’où ira le pays ? Jusqu’où ira cette escalade du reniement ? Last but not least, Kabila n’est pas congolais. Certes, par ces temps de la société de l’information, où, sur la planète Terre, l’information circule à la vitesse lumière, où tout le monde est devenu cameraman, cinéaste, écrivain, journaliste, le texte ou le visuel inventé, approche parfois la pertinence. Encore que Kabila lui-même n’a jamais fait montre d’un quelconque effort. Il n’a jamais été visiter les siens dans son (ses) village (s), ne s'est jamais mêlé à eux, communié avec eux. Ce qui aurait coupé court à tout. Aucune fois, il n’a fait l’effort de faire ou de laisser témoigner les médias sur sa vie.
Finalement, ce qui lui arrive n’est-il pas en lien avec ces doutes sur son existence ? D’où est-il ce président ? Comment être, exister, se maintenir comme leader quand ceux qui vous entourent ne se reconnaissent pas en vous, quand vous ne les incarnez nullement ? Tout ça ne peut pas ne pas avoir une incidence sur un avenir politique.
Au départ, c’est un proche de Mobutu, Honoré Ngbanda Nzambo ko Atumba. Ministre de la Défense, patron des services secrets, homme formé en Israël, Ngbanda tisse des liens, maîtrise des réseaux, se jette, à la chute de son mentor, dans la communication par sa chaîne YouTube. En 1996, à l’invasion de l’ex-Zaïre par les armées rwandaise, ougandaise, burundaise, etc., Ngbanda parcourt la sous-région : l’Ouganda, le Rwanda, le Kenya, la Tanzanie, la Zambie, l’Afrique du Sud, etc. En mai 1997, il est à l’ultime rencontre du navire de guerre sud-africain Outeniqua aux côtés de Mobutu avec le président Nelson Mandela et Laurent-Désiré Kabila.
À la chute de Mobutu, Ngbanda s'exile en Europe, crée un mouvement APARECO, l’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo, organise des conférences, mobilise la diaspora, publie des livres dont « Crimes organisés en Afrique Centrale », mais, «pour des raisons de sécurité», cache son lieu de résidence.
Ses thèmes de prédilection : Tutsiland, Paul Kagame, James Kabarebe, Joseph Kabila qui en serait issu. Des propos à prendre avec prudence ?
Survient «le scandale Karel de Gucht». En février 2005, dans l’avion qui l’amène à Kinshasa en visite officielle, le ministre belge des Affaires étrangères fait circuler aux médias belges qui l’accompagnent une bio-
graphie tenue secrète par le gouvernement belge. Le texte indique que Joseph n’est pas le fils de Laurent-Désiré. Si Joseph n’est pas le fils de son père, ce document officiel belge accrédite la thèse de la fausse identité du jeune président.
KABILA ISOLÉ ?
Dire ça c’est vouer ce président aux gémonies. C'est exacerber les tensions dans le pays. Quel intérêt a Karel de Gucht à accabler de mépris le président ?
En octobre 2004, le même de Gucht, en atterrissant à Kigali, en provenance de Kinshasa, a ces mots à la bouche : « J’ai rencontré au Congo peu de responsables politiques qui m’ont laissé une impression convaincante ».
Puis : « En politique, il faut être diplomate mais il est également important qu’un homme politique dise ce qu’il pense. La diplomatie ne suffira pas pour faire avancer les af- faires au Congo». À son escale à Kinshasa, ce ministre avait rencontré Kabila. Le président n’aurait-il pas été, à ses yeux, à la hauteur de sa charge ?
Plus tard, apparaît une personnalité katangaise de tout premier plan. Ancien gouverneur du Katanga, député sous deux législatures, Aimé Ngoie Mukena diffuse un enregistrement vidéo sur une chaîne de télévision katangaise révélé le 22 mai 2022 et largement relayé sur les réseaux sociaux.
À sa nomination à la tête du Katanga, déclare haut et fort Ngoie Mukena, il avait « reçu mission de créer, avec tous les Katangais, une paternité à Joseph Kabila». Ce Katangais finit par être ministre six ans durant. Il voit défiler quatre premiers ministres. Il est ministre aux Hydrocarbures de 2015 à 2019 sous les premiers ministres Augustin Matata Ponyo, Samy Badibanga Ntita et Bruno Tshibala Nzeze ; à la Défense
nationale de 2014 à 2015 sous Matata Ponyo ; de 2019 à 2021, sous Sylvestre Ilunga Ilunkamba.
Cette exceptionnelle longévité gouvernementale est-elle en lien avec la compétence ou avec le rôle joué dans la reconnaissance identitaire du président ? (...) Vendredi 17 février 2006, à 08:00', à mon retour à Kinshasa, après une absence de plus d'une décennie, je rencontre Joseph Kabila pour la toute première fois de ma vie. Dans son bureau du Palais de la Nation, siège de la présidence, mille questions me taraudent l'esprit. En premier, celle-ci: pourquoi ses compatriotes lui refusent la reconnaissance identitaire ? Je me dis peut-être me dira-t-il la vérité et ne cherchera-t-il pas à m'enfumer. Réponse du Président : « Je ne comprends pas pourquoi on me conteste à moi d’être Congolais alors que personne n’a jamais rien contesté à ma sœur jumelle ! J’ai lu sur l’Internet - parce qu’il m’arrive de passer du temps sur l’Internet - que quelqu’un voulait que je fasse un test ADN. Non, un Chef d’État ne descend pas si bas ! À supposer que je passe ce test, que répondraient ceux qui m’y auraient poussé si ce test se révélait positif ? Ceux qui m’auraient lancé ce défi, il faut bien qu’ils aient à en répondre, non ? » Tel un assiégé dans un camp retranché, Kabila s’interroge, ne sachant pas où donner de la tête ! Il a botté en touche! Mensonge. Plus il est gros, plus il est crédible ?
J'ai le courage de lui proposer de m’ouvrir les portes de ses racines. Je serais prêt à parcourir l’arrière-pays afin de voir, écouter, retracer, témoigner sur son arbre généalogique. Que ceci pourrait donner lieu à une série d’articles de presse au national et à l'international voire à un livre. Il me dit qu'il ne voit aucun inconvénient et
que cela pourrait se faire dès le lendemain. Il ne m’en a plus jamais reparlé. Le doute toujours le doute. Il est réel. Il est profond. Hélas ! Comment, dans ces conditions, être et demeurer à la tête d’un pays qui ne vous reconnaît pas, un pays qui vous conteste ? Comment, dans ces conditions, mobiliser les foules, même en y déversant des fonds, si on n’incarne pas ces foules ? (...) S'il est vrai que le pays a tout contesté à Kabila, son entourage immédiat en a fait pire. Ne connaissant pas le pays, ne connaissant pas ses forces sociologiques, le président s'est laissé entourer par une caste dont chaque membre rendait compte à un mentor tapis dans l’ombre qui l’avait placé sur des listes de nomination comme parlementaire, comme ministre, comme mandataire public, etc., et qui le rétribuait en retour. Avec du cash mais aussi avec des contrats. Chacun de ces multiples mentors ne se souciait que d’une chose : amasser assez d’argent, se constituer un cercle de fidèles avec mission de détruire ce président à qui nul ne reconnaissait un seul mérite et, à terme, lui succéder puisque «chance eloko pamba». Le sort futur de Joseph Kabila tient de là.
Tout ce cercle formé de fondateurs du parti présidentiel PPRD, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie - même les membres qui lui furent très proches, soit qu’ils furent premiers ministres, soit vice-premiers ministres, soit directeurs de cabinet, soit chefs des institutions - va l’abandonner sans autre forme de procès. Isolé, Kabila ne semblait plus avoir d’avenir politique dans ce pays. Une page semble s'être définitivement fermée.
Le premier à quitter la barque est Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi. Tout premier secrétaire général de l'alors parti présidentiel PPRD, il est en 2006, directeur de campagne du candidat Président Kabila lors de l’élection présidentielle. Il publie, en février de la même année, un livre «Pourquoi j’ai choisi Kabila». Était-il si important pour cet homme, qui tient tant à son image publique, de justifier ce choix de cette manière ?
Kamerhe fut aussi le président de l’Assemblée nationale de la toute première législature dont les députés furent, pour la toute première fois dans l’histoire du pays, directement élus par le peuple. Sur la radio onusienne Radio Okapi, il critique l’entrée au Congo des troupes rwandaises venues à la demande du président de la République pour l'aider à combattre les groupes armés à l'Est sans requérir l’autorisation préalable du parlement.
Kamerhe invoque l'article 86 de la Constitution : « Le Pré-
sident de la République déclare la guerre par ordonnance délibérée en Conseil des ministres après avis du Conseil Supérieur de la Défense et autorisation de l’Assemblée nationale et du Sénat conformément à l’article 143 de la présente Constitution ». Pour Kabila, présenté aux Congolais comme Rwandais, la coupe est pleine. En contestant cette décision, le président de l'Assemblée nationale a franchi la ligne rouge. Mis des semaines durant sous forte pression - Kabila tenant des réunions sans arrêt, dans la capitale comme dans l'arrièrepays -, Kamerhe finit par lâcher. Dans un discours prononcé le 25 mars 2009 devant la plénière de la Chambre basse, il s’en explique : « Je ne voudrais pas inscrire mon nom dans l’histoire du blocage des institutions chèrement acquises par notre peuple au prix de son sang ». Mais très vite, l'ex-secrétaire général du PPRD crée son propre parti politique, l’UNC, l'Union pour la Nation Congolaise.
Le second à s'en aller est le tout puissant gouverneur du Grand Katanga. Moïse Katumbi Chapwe dont le mentor fut l’autre tout puissant du dernier carré de Kabila, l'ambassadeur itinérant Augustin Katumba Mwanke qui fut aussi le tout premier secrétaire général de la majorité présidentielle avant, à la plus grande surprise, d'abandonner cette fonction. Peu avant, à son domicile, sur l'avenue longeant l'ex-GB, Augustin Katumba Mwanke m'explique longuement la décision qu'il a prise et qu'il s'apprêtait à annoncer. Il déteste l'entourage politique de Kabila, n'accepte plus de continuer de regarder en face ces hommes et ces femmes qui composent le Bureau politique de la Majorité Présidentielle, MP, en qui il n'a aucunement confiance et qu'il préfère s'occuper de la sécurité de Kabila. La sécurité de Kabila alors qu'il n'en a aucune compétence ? Il n'est ni militaire, ni expert des questions sécuritaires ! Un discours qui me parut politiquement incompréhensible. S'il était si soucieux de la sécurité de son mentor, c'est, au contraire, au sein de cette structure où siégeaient toutes les personnalités fortes du régime qu'il allait être, rester, écouter, comprendre, parler, agir. Après la mort suspecte le 12 février 2012 de cet homme dans le crash d’un jet, propriété de Moïse Katumbi Chapwe à l'atterrissage à l'aéroport de Kavumu à Bukavu, le gouverneur du Katanga sent que ses liens avec le cercle de Kabila n'avaient jamais réellement existé. Devenu multi-millionnaire grâce à des opérations dans les mines au Katanga, Katumbi qui a pris la tête d’un
(suite en page 9).
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Joseph Kabila. Il n'a jamais voulu communiquer. DR.
Le PPRD-FCC a-t-il une existence?
(suite de la page 8).
puissant club de football, le FC Mazembe qui multiple des victoires à l’échelle continentale, s'est laissé convaincre que son heure a sonné de chercher à prendre, lui aussi, à son tour, la tête du pays. En stratège, il procède par se construire un groupe de fidèles autour de Kabila notamment au Bureau politique de la MP qui lui doivent tout dont des ministres influents qu’il convainc finalement le 25 septembre 2015 de quitter le navire avant, à son tour, de claquer la porte, quatre jours après, le 29 septembre 2015, à la fois du parti présidentiel dont il fut fondateur et celle de gouverneur. Moïse Katumbi réalise même l'incroyable exploit qui laisse le monde sans voix : il débauche le conseiller spécial du président de la République en matière de sécurité, Pierre Lumbi Okongo. Dans une déclaration publique, l'ex-gouverneur dénonce «les dérives anticonstitutionnelles du régime, le recul de l’État de droit et des libertés individuelles». Kabila dont il devient la proie lui en fera longtemps avaler des couleuvres.
KABILA RENAÎTRA-T-IL ?
La troisième vague de départs se déchaîne au lendemain des élections de décembre 2018. Empêché par la communauté internationale de briguer un troisième mandat, Kabila tarde à en prendre acte, ne parvient pas à se décider en présentant un dauphin. Il tente au contraire un forcing mais sent le risque trop grand d’être banni à l’étranger, à commencer par les pays de la sous-région.
Alors que chacun de ses proches se convainc d’être celui sur qui il a porté le choix en le désignant candidat à sa succession, et que chacun apprête, grâce aux moyens amassés, par le recrutement, une machine électorale, oubliant même de déposer la candidature aux législatives, Kabila surprend en nommant un homme sinon inconnu à l'échelle nationale et internationale, tout au moins celui à qui personne n'aurait jamais pensé. Un ancien vicepremier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, Emmanuel Ramazani Shadari qui a pris, entre-temps, la direction du parti présidentiel.
Au départ, Kabila avait pensé à l'ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon, l'un des quatre rescapés du crash de Kavumu, mais des originaires de la province du Maniema dont il est issu, ont opposé un refus catégorique. Malgré des millions de $US engloutis dans la campagne électorale, le choix de Shadary marque le déclin de l'ex-parti présidentiel.
Si, à la veille des élections de décembre 2018, le PPRD a constitué une coalition électorale, le Front Commun pour le Congo, FCC, conduite par des personnalités sans véritable ancrage sociologique, si le parti présidentiel a fait proclamer ses hommes par la centrale électorale en s'octroyant une majorité de type stalinien dans presque toutes les assemblées, cette majorité ne résiste pas aux réalités sociologiques.
du PPRD, directeur de campagne de Kabila, président de l'Assemblée nationale. DR.
Ci-haut, Évariste Boshab Mabudj-ma-Bilenge. Il fut directeur de cabinet de Kabila, Secrétaire Général du PPRD, VPM de l'Intérieur et de la Sécurité, président de l'Assemblée nationale.
Ci-contre, Adolphe Lumanu Mulenda Mwana N'sefu. Il fut directeur de cabinet de Kabila, VPM de l'Intérieur et de la Sécurité, ministre des Relations avec le Parlement. DR.
Vice-premier ministre en charge de la Justice. Le second fut ministre des Affaires étrangères et ambassadeur en Chine. DR.
Au terme des consultations du Palais de la Nation initiées et conduites par le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à qui l’ancien régime avait refusé des élus pour éviter toute perspective de coalition gouvernementale mais en installant une cohabitation qui lui permet de s'assurer la réalité du pouvoir, cette majorité de façade s'écroule comme un château de cartes. L'échafaudage se désintègre dans les mains du président qui en ramasse quelques miettes.
Le 13 avril 2021, un gouvernement est constitué avec ces transfuges.
L’un d’eux, Jean-Pierre Lihau Ebua Kalokala Monga Libana, est nommé ministre de la Fonction publique avec rang de Vice-premier ministre. Plusieurs autres se retrouvent ministres d'État ou ministres. Dans cette incroyable opération, quatre personnages clés paient cash les frais. Ils ont été défenestrés.
Le président de la Cour constitutionnelle Benoît Lwamba Bindu ouvre la série. Le 27 juin 2020, il remet sa lettre de démission au Président qui l'aide à obtenir un visa belge pour raison de maladie. Frappé par des sanctions européennes à la suite de l'organisation chaotique des élections, il ne pouvait se rendre autrement dans
l'espace Schengen.
Vient après, la présidente de l’Assemblée nationale Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi. Le 10 décembre 2020, l'effondrement de la majorité dans le camp du président de la République conduit à la destitution du bureau de la chambre basse et, le 27 janvier 2021, la nouvelle majorité chasse le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Le dernier à clôturer cette série est le président du Sénat Alexis Thambwe Mwamba. Touché par plusieurs scandales, il comprend vite que son tour est le suivant. Plutôt que d'être humilié, il choisit de sauver la forme : le 5 février 2021, il dépose sa démission. Parmi ceux qui ont fait leurs adieux au PPRD-FCC, il y a Augustin Matata Ponyo Ma- pon, Évariste Boshab Mabudjma-Bilenge, Adolphe Lumanu Mulenda Mwana N'sefu, Léonard She Okitundu Lundula, Célestin Tunda Ya Kasende, Jean-Charles Okoto, etc. Ils ont été soit Premier ministre (Augustin Matata Ponyo Mapon), soit Vice-premiers ministres (Évariste Boshab Mabudj-maBilenge, Adolphe Lumanu Mulenda Mwana N'sefu, Léonard She Okitundu Lundula, Célestin Tunda Ya Kasende), soit à la tête des ministères souveraineté. L'un d'eux,
Évariste Boshab Mabudj-maBilenge, a aussi été président de l'Assemblée nationale et nombreux ont été directeur de cabinet du président de la République. Un autre proche de la famille Kabila est Théophile Mbemba Fundu. Gouverneur de la ville de Kinshasa à la chute de Mobutu en 1997 et à la prise du pouvoir par Kabila, directeur de cabinet de Joseph Kabila après l'assassinat en 2001 de Kabila père, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité et de l'Ordre public (30 juin 2001-10 octobre 2006), ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire en décembre 2014, mis au ban par le nouvel entourage de Kabila, ce docteur en Chimie spécialiste des questions agricoles, de recherche et de vulgarisation des aliments à fort potentiel nutritionnel pour lutter contre la faim, tel le «Kikalakasa», se réfugie longtemps dans le silence par précaution. Après le basculement des plaques tectoniques, Mbemba trouve le moment opportun de s'afficher en public. Le 30 décembre 2021, il annonce la création de son parti politique, l'Alliance pour l'Alternance et le Progrès, AAP. Tout en disant n'appartenir «ni à l’opposition ni au pouvoir», déclarant «militer depuis toujours pour le chan-
Ci-haut Léonard She Okitundu Lundula. Il fut directeur de cabinet de Kabila, ministre des Affaires étrangères. Ci-bas, Théophile Mbemba Fundu. Premier gouverneur de la ville de Kinshasa à la chute de Mobutu, directeur de cabinet de Kabila, ministre de l'Intérieur, Sécurité et Ordre publi et ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire. DR.
gement dans l'intérêt de la population congolaise». (...). S’il y a eu une guerre au Congo-Zaïre appelée « la première guerre mondiale africaine », l'histoire retiendra une trahison intervenue dans ce pays qu'elle pourrait nommer «la première trahison politique mondiale africaine». Jamais, dans l’histoire démocratique du monde, une majorité parlementaire n’avait changé aussi totalement sans élection anticipée au cours d'une législature. Il faut aller chercher à une autre époque le cas d’un leader de premier plan, aussi abandonné, aussi isolé, aussi trahi par ceux dont il avait forgé l’existence politique (...). Kabila renaîtra-t-il sur scène? Rien n'est impossible ! Dans quel pays ira-t-il lever les équipes de combat, lui qui, en une décennie, n'avait su trouver 15 personnalités pour l'aider à reconstruire le Congo?
La nouvelle herbe ? « Il nous faut absolument nourrir la nouvelle herbe qui pousse, la gent féminine... sauf qu’on ne gagne qu’avec des hommes et des femmes qui incarnent la population, en qui la population se reconnaît », mercredi 8 février 2023 @kkmtry (...).
Extraits du livre, Une Histoire du Congo. KKM n
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Ci-haut, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi. Il fut le premier Secrétaire Général de l'histoire
Ci-haut, l'ex-gouverneur multi-millionnaire du Katanga Moïse Katumbi. DR.
Ci-haut, Augustin Matata Ponyo Mapon. Il futministre des Finances et Premier ministre DR.
Ci-haut, de g. à dr., Célestin Tunda Ya Kasende et Jean-Charles Okoto Lolakombe. Le premier fut
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Rendez-vous le 22 avril à l'Union Sacrée
Plus que jamais, le Congo a mis le cap vers les élections qui doivent se tenir le 20 décembre 2023. Il s'agit précisément de l'élection présidentielle, des législatives et des locales. La Commission Électorale Nationale Indépendante et son président Denis Kadima Kazadi n'ont jamais, à ce jour, changé de discours. Pour eux, les élections auront lieu à la date prévue par la Constitution de la République et le Gouvernement n'en dit rien d'autre. Bien au contraire.
Du coup, les partis de la majorité présidentielle dite Union Sacrée pour la Nation, USN, au total plus de 400, ont adopté et signé le mercredi 5 avril la charte constitutive de cette plate-forme. La cérémonie a eu lieu à l'hôtel Pullman. Il ne reste désormais que la sortie de cette plate-forme dont la Haute Autorité Politique est le Président de la République
Félix Antoine Tshisekedi
Tshilombo et qui se déroulera le 22 avril au Stade des Martyrs, a-t-on annoncé. L'USN a mission de soutenir la candidature de Félix-Antoine Tshisekedi à la présidentielle de décembre 2023. « Les organes de l’USN sont : le Congrès ; la Haute Autorité Politique ; le Présidium et la Conférence des Présidents des partis, des Regroupements politiques et des Personnalités désignées par la Haute Autorité Politique » (art. 18). « Il est créé au sein de chaque Chambre parlementaire, un cadre de concertation qui comprend les élus issus des partis et regroupements politiques membres de l’USN », écrit le texte, qui poursuit : « Ce cadre est convoqué et présidé par le président de chaque chambre parlementaire. Les membres du Présidium y prennent part». Ci-après le texte intégral de cette charte élaborée en février 2023.
Préambule
Nous, Membres des partis et regroupements politiques, signataires de la présente Charte; Mus par le souci de matérialiser la vision de Son Excellence
Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, Chef de l’État, qui place le peuple au cœur de sa gouvernance politique et de ses préoccupations, traduites par le credo «le Peuple d’abord» ; Considérant sa volonté exprimée dans le message à la Nation du 23 octobre 2020 appelant à l›Union Sacrée de la Nation les Congolais et la classe politique autour d›une vision partagée sur des valeurs fondamentales en vue de pacifier l'Est de la République
Démocratique du Congo, d›améliorer la gouvernance politique, économique, sociale, culturelle et environnementale, de lutter contre la corruption et les antivaleurs, de placer les intérêts du Peuple congolais au centre de l›action de toutes les institutions et d›impulser la reconstruction du pays afin d›en faire un État puissant et prospère au cœur du continent africain ; Considérant la reconfiguration de la Majorité parlementaire au niveau tant national que provincial; Mus par la ferme volonté d’accompagner le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans sa vision pour la refondation de l’État et la consolidation de la Nation ;
Conscients de la nécessité de constituer un grand rassemblement politique cohérent, avec une direction politique capable d’intégrer la diversité des forces politiques et sociales afin de faire face aux enjeux électoraux futurs, de coordonner avec plus d’efficacité notre action au service de la Nation ; Partageant les valeurs fondamentales notamment :
1. La JUSTICE;
2. La PAIX;
3. La LIBERTÉ;
4. L’ÉGALITÉ;
5. La VÉRITÉ;
6. L’INTÉGRITÉ MORALE;
7. La FRATERNITÉ;
8. La PARTICIPATION;
9. La REDÉVABILlTÉ ;
10. Le PATRIOTISME;
11. L’UNITÉ NATIONALE;
12. La SOLIDARITÉ. Déterminés à consolider la nouvelle gouvernance politique et démocratique ;
Conscients de nos responsabilités devant Dieu, le Peuple et l’histoire ; Déclarons solennellement constituer, sur initiative de la Haute Autorité Politique, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’Union Sacrée de la Nation dont la Charte se présente comme suit: Chapitre 1er : DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES.
Section 1ère: De la création, de la dénomination, du siège et de l’emblème.
Article 1er.
Il est créé une plateforme politique dénommée: «Union Sacrée de la Nation», en sigle USN.
Article 2.
L’USN est un Rassemblement patriotique regroupant les Congolaises et Congolais partageant la même vision et mus par la volonté de refonder l’État congolais, d’assurer son développement et sa défense.
Article 3.
L’USN est constituée des partis et regroupements politiques signataires de la présente Charte ainsi que des personnalités.
Article 4.
Le siège de l’USN est situé à Kinshasa et peut être transféré à tout autre endroit du territoire national sur décision de la Haute Autorité Politique.
Article 5.
Son emblème est composé des initiales de trois lettres de l’Union Sacrée de la Nation, un ensemble de trois personnes représentant des Congolaises et Congolais qui se tiennent main dans la main, à l’unisson, afin de bâtir un Congo uni, indivisible, fort, prospère
et émergent; le tout dans un cercle symbolisant l’Unité, la Concorde et le Bonheur. Les trois barres, l’étoile et le fond bleu dans la carte de la RDC représentent les couleurs du drapeau national.
Devise : Unité - ProspéritéDéveloppement.
Slogan: Tous pour le Congo, unis pour la défense de la Patrie ! Section 2 : Des objectifs.
Article 6.
L’Union Sacrée de la Nation poursuit un seul objectif qui vise la matérialisation de la vision de Son Excellence Monsieur Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de le République, Chef de l’État, sur les plans: politique, économique, social, sécuritaire, diplomatique, culturel et éthique ainsi que des droits humains.
A. Sur le plan politique:
1. rassembler les forces politiques et sociales acquises à la cause de la Patrie, en vue de sauvegarder et de consolider la paix, l’intégrité territoriale, l’unité nationale, la souveraineté et d’accélérer le développement de la RD Congo et d’assurer son rayonnement à travers l’Afrique et le monde;
2. œuvrer sans relâche pour l’unité des Congolaises et Congolais, dans un élan de justice et de vérité, en vue de renforcer la cohésion nationale, gage du développement intégral et de l’émergence de notre pays dans le concert des Nations;
3. promouvoir et consolider l’émergence d’un État de droit, républicain, laïc et social, pratiquant la bonne gouvernance, respectueux des valeurs démocratiques et du principe de la
séparation des pouvoirs;
4. soutenir le bon fonctionnement des institutions locales, provinciales et nationales ainsi que tous les services publics de l’État;
5. désigner et assurer la victoire du candidat de l’USN à l’élection présidentielle et lui assurer une majorité parlementaire stable et cohérente;
6. garantir un traitement équitable à toutes les forces politiques membres de l’USN, pour leur participation aux élections présidentielle, législatives, provinciales, sénatoriales, urbaines, municipales et locales;
7. assurer une répartition équitable des responsabilités entre les forces politiques membres de l’USN, au prorata de leur poids politique ou sociologique;
8. constituer une task force électorale pour obtenir le plus de voix possibles, dans les différentes circonscriptions, à travers tout le pays;
9. mettre en commun les ressources politiques et stratégiques nécessaires pour maximiser les chances de remporter les élections à tous les niveaux.
B. Sur le plan économique :
1. élaborer et mettre en œuvre, sur l’ensemble du territoire national, un programme de reconstruction de l’État dans le domaine de l’éducation, de la santé et de la culture, de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, des infrastructures routières, hospitalières, scolaires, de l’énergie, de l’environnement, de la mise en valeur des ressources naturelles;
2. instaurer une société d’égalité de chances et de justice distributive par un partage juste et équitable des richesses nationales ainsi que des fruits de la croissance économique;
3. promouvoir l’entreprenariat congolais en facilitant la création des petites et moyennes entreprises dans tous les domaines;
4. œuvrer à la création de l’industrie de transformation de nos matières premières et inciter la population à consommer les produits locaux pour booster le marché local;
5. œuvrer davantage pour les facilitations en vue de l’incitation des financements et investissements directs étrangers;
6. consolider les efforts tendant à la matérialisation de la revanche du sol sur le sous-sol en vue de la diversification de l’économie;
7. soutenir les efforts déployés en vue de la numérisation et la digitalisation des régies financières et tous les autres services de l’Administration;
8. soutenir les actions menées pour lutter contre les pratiques tendant à favoriser le coulage des recettes et la fraude fiscale ou parafiscale.
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Le présidium de l'Union sacrée de la Nation est composé des présidents des deux Chambres, du Premier ministre, du S-G de l'UDPS et du président de l'UNC. DR.
L'USN reçoit mission de faire réélire le président Tshisekedi
C. Sur le plan social :
1. offrir aux jeunes congolais une égalité de chance pour l’accès à l’emploi et au travail, à l’éducation, à la santé, à travers la gratuité de l’enseignement de base et la couverture de la santé universelle;
2. veiller à la satisfaction des droits sociaux de la population notamment: droit à l’éducation, droit à la santé, droit à l’alimentation, droit au logement décent, droit à l’emploi et au travail, droit à un salaire convenable, droit d’accès à l’eau potable et à l’énergie électrique.
D. Sur le plan sécuritaire :
1. placer la sécurité et le bien -être du Congolais au centre de l’action des institutions de la République ;
2. lutter contre toute forme de violences en vue de l’éradication de toutes les forces négatives et la pacification de la partie orientale de notre pays ;
3. œuvrer pour la réforme de l’armée, de la police et de tous les services de sécurité pour les rendre capables d’assurer correctement la protection des personnes et de leurs biens, la défense de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale.
E. Sur le plan diplomatique :
1. promouvoir la politique d’ouverture de la RDC au monde sur les plans politique, économique et commercial, social, culturel et scientifique, tout en respectant la souve- raineté de chaque État, les principes d’intangibilité de frontières et de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États ;
2. œuvrer pour une bonne politique de bon voisinage et promouvoir la vocation africaine de la République Démocratique du Congo ;
3. œuvrer pour une véritable union africaine capable de promouvoir une Afrique souveraine, libre, prospère et plus forte.
F. Sur le plan culturel et éthique :
1. combattre énergiquement et éradiquer toutes les formes d’antivaleurs dans tous les milieux et à tous les niveaux. Il s’agit notamment de la cupidité, l’égoïsme, la corruption, l’injustice, l’impunité, la concussion, le détournement des deniers publics, le clientélisme, le népotisme, le tribalisme, l’intolérance politique, le banditisme, la criminalité et la dépravation des mœurs ;
2. promouvoir la recherche scientifique, la culture et les arts ;
3. promouvoir le respect des valeurs morales admises par l’ensemble de la communauté nationale et universelle ;
4. promouvoir la culture de
l’amour et la non-violence pour garantir une paix durable dans notre pays et dans d’autres pays africains ; 5. promouvoir la culture citoyenne, la culture politique et l’éthique politique.
G. Sur le plan des droits humains :
1. Respecter, promouvoir et protéger les droits et libertés fondamentaux notamment le droit à la vie; la liberté de pensée, de conscience, de religion, liberté d’expression, liberté d’information; le droit de propriété individuelle; le droit à l’éducation ; le droit à la santé et sécurité alimentaire; le droit à la sécurité des investissements privés nationaux et étrangers, la garantie de l’exercice du commerce, de l’art et de l’artisanat; la liberté d’association, la liberté syndicale; le droit au développement scientifique; le droit d’accès à l’eau potable, à l’énergie électrique; le droit à la paix, à la sécurité; le droit à un environnement sain et propice à l’épanouissement intégral; le droit à une redistribution équitable des richesses nationales ;
2. rejeter tout recours à la violence et aux autres voies antidémocratique comme moyens d’expression et de revendication politique; la liberté de culte à tous les Congolaises et Congolais selon leurs convictions religieuses, conformément à la Constitution et aux lois de la République;
3. promouvoir la participation citoyenne dans le fonctionne- ment des organes de l’État;
4. promouvoir les droits et la dignité de la femme, à travers la consolidation de la parité dans la gestion des institutions tant au niveau provincial, national, qu’international ;
5. assurer la protection de la famille, cellule de base de la Nation;
6. garantir et assurer les droits de l’enfant dont le premier est celui d’avoir une famille comme foyer d’amour et d’épanouissement.
Section 3 : Des engagements. Article 7. Les partis et regroupements politiques, ainsi que les personnalités membres de l’USN s’engagent à :
1. soutenir et défendre le leadership de la Haute Autorité Politique ;
2. s’abstenir de toute initiative susceptible de compromettre la réalisation de la vision et de l’action politique de la Haute Autorité Politique;
3. cultiver et entretenir une atmosphère d’entente cordiale, d’harmonie, de solidarité et de cohésion entre les membres en n’entreprenant aucune action délibérée de déstabilisation d’un autre membre;
4. accepter la liste des candidats retenus par les organes compétents de l’USN et la soutenir, selon les modalités pratiques arrêtées;
5. contribuer financièrement
au fonctionnement de la plateforme ;
6. mobiliser le peuple pour son adhésion aux idéaux de la structure et au programme du Gouvernement qui en est issu;
7. promouvoir et appliquer les valeurs morales, éthiques, républicaines et démocratiques ainsi que le respect du bien commun, dans la gestion de la chose publique;
8. observer le cadre juridique régissant la plateforme ;
9. œuvrer pour le rayonnement de l’USN ;
10. respecter les orientations, les recommandations, les résolutions et décisions des organes de la structure.
Chapitre 2 : DE LA CATÉGORIE DES MEMBRES.
Article 8.
L’USN est constituée des membres effectifs, des membres d’honneur et des membres sympathisants.
Section 1ère : Les membres effectifs.
Article 9.
Sont membres effectifs de l’USN:
1. Les partis politiques dûment enregistrés au Ministère de l’Intérieur, signataires de la présente Charte ;
2. Les regroupements politiques également signataires de la présente Charte ;
3. Les personnalités désignées intuitu personae par la Haute Autorité Politique.
Section 2 : Les membres d’honneur et sympathisants
Article 10.
Sont membres d’honneur, les personnes physiques ou morales qui contribuent à la mise en œuvre de l’idéal de l’USN à travers leurs apports moral, matériel, financier ou scientifique.
Article 11.
Sont membres sympathisants, toutes les personnes physiques ou morales, non membres effectifs ou d’honneur qui, par leurs apports et leurs contributions, aident l’USN à assurer son épanouissement.
Chapitre 3 : DE L’ACQUISITION ET DE LA PERTE DE QUALITÉ DE MEMBRE DE l’USN.
Section 1ère: De l’acquisition.
Article 12.
La qualité de membre de l’USN s’acquiert par :
◗ La signature de la présente Charte ;
◗ La décision de la Haute Autorité Politique ;
◗ La manifestation d’intérêt.
Article 13.
La qualité de membre effectif de l’USN s’acquiert par la signature de la présente Charte pour les membres effectifs.
Article 14.
La qualité de membre d’honneur est accordée par décision de la Haute Autorité Politique, à toute personne qui s’engage à aider volontairement l’USN à réaliser ses objectifs et à assu-
rer son rayonnement.
Article 15.
Les membres sympathisants acquièrent cette qualité par la manifestation d’intérêt et le soutien apporté à l’USN.
Section 2 : De la perte de qualité.
Article 16.
La qualité de membre de l’USN se perd par:
1. décès ;
2. retrait volontaire ;
3. démission ;
4. non-paiement des cotisations ;
5. exclusion;
6. dissolution du parti ou du regroupement politique;
7. tout manquement grave aux valeurs prônées par l’USN et aux obligations incombant aux membres.
Article 17.
La perte de la qualité de membre de l’USN entraîne celle des droits y attachés.
Chapitre 4 : DE L’ORGANISATION. L’USN dispose des organes aux niveaux national et provincial.
Section 1ère : Au niveau national
Article 18.
Les organes de l’USN sont :
1. Le Congrès ;
2. La Haute Autorité Politique ;
3. Le Présidium ;
4. La Conférence des Présidents des partis, des regroupements politiques et des personnalités désignées par la Haute Autorité Politique.
Article 19.
Il est créé au sein de chaque chambre parlementaire un cadre de concertation qui comprend les élus issus des partis et regroupements politiques, membres de l’USN.
Article 20.
Ce cadre est convoqué et présidé par le Président de chaque chambre parlementaire. Les membres du Présidium y prennent part.
Article 21.
Le règlement intérieur fixe l’organisation et le fonctionnement de cette structure.
Article 22. Outre les organes, l’USN dispose d’un Secrétariat Permanent.
Section 2 : Au niveau provincial.
Article 23.
L’USN comprend, au niveau provincial, un seul organe: Le Conseil provincial Outre, le Conseil provincial, elle dispose d’un Secrétariat exécutif provincial.
Chapitre 5 : DU FONCTIONNEMENT DES ORGANES.
Section 1ère : Des organes nationaux.
Paragraphe 1er : Du Congrès.
Article 24.
Le Congrès est l’organe suprême de l’USN. Il dispose des pouvoirs les plus étendus, inspire et oriente les organes de la plateforme. Article 25.
Le Congrès est composé de tous les membres effectifs de l’USN représentés par leurs délégués, dûment mandatés. Article 26.
Les membres d’honneurs et les membres sympathisants peuvent être invités, par la Haute Autorité Politique, à prendre part aux assises du Congrès, sans voix délibératives.
Articles 27.
Les attributions du Congrès sont:
1. désigner et investir solennellement le candidat de l’USN à l’élection présidentielle;
2. adopter la vision de l’USN telle que présentée par la Haute Autorité Politique;
3. adopter la Charte de la plateforme;
4. donner des orientations à la structure;
5. garantir les valeurs prônées par la structure;
6. évaluer les actions de l’USN en rapport avec ses objectifs; Article 28.
Le Congrès est convoqué et présidé par la Haute Autorité Politique, en session ordinaire tous les cinq ans et en session extraordinaire, chaque fois que l’intérêt de l’USN l’exige.
Paragraphe 2 : De la Haute Autorité Politique.
Article 29.
La Haute Autorité Politique assure la haute direction de l’USN. Les autres organes de la plateforme fonctionnent sous son leadership. Elle donne l’impulsion aux activités de l’USN.
Elle dispose du pouvoir discrétionnaire de désignation de certaines personnalités qu’elle juge à même de contribuer au rayonnement de la structure.
Article 30.
La Haute Autorité Politique est le garant du bon fonctionne- ment de l’USN. À ce titre, elle :
1. assure l’arbitrage, en dernier ressort, de tout différend résultat de l’application ou de l’interprétation de la Charte et du règlement intérieur ;
2. veille à l’unité d’action de l’USN et à l’exécution des résolutions et/ou recommandations du Congrès ;
3. supervise la participation des Partis et regroupements politiques ainsi que des Personnalités politiques membres aux échéances électorales ;
4. fait respecter les dispositions statutaires et réglementaires régissant l’USN ;
5. maintient la discipline et la cohésion au sein de la plateforme ;
6. organise un cadre de concertation permanente au sein de la structure en vue d’harmoniser les divergences des vues entre les membres ;
7. consulte les membres de l’USN sur toute question de nature à influencer directement ou indirectement la marche de la structure ;
8. procède à une répartition équitable des responsabilités
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À l'USN, le Président Tshisekedi devient la Haute Autorité Politique
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entre les membres au sein des institutions, en tenant compte des mérites et apports, des critères de la géopolitique, de poids politique ou sociologique et d’équité ainsi que de la représentation de la femme et des jeunes.
Paragraphe 3 Du Présidium.
Article 31.
Le Présidium est l’organe de conception, de coordination et de décision de l’USN.
Article 32.
Le Présidium est composé de:
1. la Haute Autorité Politique, Haute Autorité de l’USN;
2. responsables des institutions politiques nationales, membres de la plateforme;
3. Personnalités politiques cooptées par la Haute Autorité Politique.
Article 33.
Le Présidium est chargé de:
1. délibérer sur toutes les questions de la vie nationale et internationale ;
2. donner des orientations et suggestions aux membres de l’USN œuvrant au sein des institutions politiques nationales, provinciales et locales ;
3. évaluer périodiquement les activités de la plateforme et celles des membres exerçant les charges d’État ;
4. veiller à l’unité et à la cohésion des membres de la structure ;
5. proposer à la décision de la Haute Autorité Politique l’adhésion de nouveaux membres;
6. approuver le budget du fonctionnement et les programmes politiques de l’USN;
7. veiller à la discipline au sein de la plateforme ;
8. contrôler la bonne application du programme d’action de l’USN au Parlement, au Gouvernement de la République et au niveau de toutes les institutions provinciales et locales ;
9. veiller au respect de la vision et valeurs partagées;
Article 34.
Le Présidium est convoqué et présidé par la Haute Autorité Politique en réunions ordinaire et extraordinaire.
En son absence, il est convoqué et présidé par le membre désigné, à cet effet, par la Haute Autorité Politique.
Article 35.
Le Présidium peut, en cas de besoin, inviter à ses réunions toute personne dont il estime l’expertise nécessaire.
Paragraphe 4 : De la Conférence des Présidents.
Article 36.
La Conférence des Présidents est l’organe de représentation des partis et regroupements politiques ainsi que des personnalités.
Article 37.
La Conférence des Présidents est composée de :
1. Présidents des partis et des regroupements politiques ainsi que des groupes parlementaires de l’USN à l’Assemblée nationale et au Sénat;
2. Personnalités désignées par la Haute Autorité Politique.
Article 38.
Comme organe de concertation, de réflexion et de la mobilisation de l’USN, la Conférence des Présidents est chargée de discuter de toutes les questions de la vie nationale et internationale intéressant l’USN, à soumettre au Présidium pour délibération.
Article 39.
La Conférence des Présidents est convoquée et présidée par la Haute Autorité Politique de l’USN en sessions ordinaire et extraordinaire. En son absence, elle est convoquée et présidée par le membre désigné par la Haute Autorité Politique.
Paragraphe 5 : Du Secrétariat Permanent.
Article 40.
Dans l’exercice de leurs missions, les organes bénéficient de l’assistance technique, administrative et logistique d’un Secrétariat Permanent de l’USN.
Article 41.
Le Secrétariat Permanent comprend :
1. Un Secrétaire Permanent;
2. Des Secrétaires Permanents adjoints chargés notamment de :
◗ questions politiques, administratives et juridiques ;
◗ questions électorales ;
◗ questions économiques et financières ;
◗ la communication ;
◗ questions sociales, culturelles et scientifiques ;
◗ la logistique ;
◗ protocole et relations publiques ;
◗ études et prospective ;
◗ questions des genre, femme et enfant ;
◗ questions de la jeunesse ;
◗ relations avec les partis politiques ;
◗ questions des congolais de l’étranger.
3. Des secrétaires nationaux dont les attributions sont précisées dans le règlement intérieur.
Article 42.
Sur demande du Présidium, les jeunes et les femmes membres des partis politiques de l’USN peuvent se rassembler en vue de contribuer aux manifestations politiques de l’USN et ce, avec l’autorisation de leurs partis politiques.
Article 43.
Le Secrétaire Permanent, les Secrétaires Permanents Adjoints et les Secrétaires nationaux sont désignés et relevés de leurs fonctions par la Haute Autorité Politique.
Article 44.
Le Secrétaire Permanent de l’USN fait office du Rapporteur de toutes les réunions des organes de l’USN au niveau national.
Article 45.
Le fonctionnement du Secrétariat permanent et des services d’appoint est régi par le Règlement Intérieur.
Section 2 : De l’organe provincial.
Article 46.
Au niveau provincial, l’USN comprend le Conseil provincial disposant d’un Secrétariat Exécutif Provincial. Paragraphe 1er. Du Conseil provincial.
Article 47.
Le Conseil provincial constitue le cadre de concertation, de mise en œuvre de la vision et d’évaluation des actions de l’USN au niveau provincial.
Article 48.
Le Conseil provincial comprend :
1. les représentants provinciaux des formations politiques, ayant au moins un élu à l’Assemblée provinciale, signataires de la présente Charte;
2. des personnalités désignées intuitu personae, par la Haute Autorité Politique;
3. le Président de l’Assemblée provinciale, membre de l’USN;
4. le Gouverneurs et Vice-gouverneurs, membres de l’USN.
Article 49.
Le Conseil provincial est dirigé par le membre de l’USN désigné par le Présidium.
Article 50.
Le Conseil provincial se réunit une fois par mois en session ordinaire et en session extraordinaire, chaque fois que de besoin.
Paragraphe 2.
Du Secrétariat Exécutif Provincial
Article 51.
Le Secrétariat Exécutif Provincial est un service mis à la disposition du Conseil provincial de l’USN par le Présidium.
Article 52.
Le Secrétariat Exécutif Provincial est un service de gestion administrative quotidienne de l’USN, sous la supervision du Conseil Provincial.
Article 53.
Le Secrétariat Exécutif Provincial comprend, outre le Secrétaire Exécutif, dix Secrétaires Exécutifs-Adjoints chargés notamment de :
1. des questions politiques, administratives et juridiques ;
2. des questions électorales ;
3. des questions économiques et financières ;
4. des questions de la communication et ;
5. des questions sociales et culturelles et scientifiques ;
6. la logistique ;
7. protocole et relations publiques ;
8. des questions des genre, femme et enfant ;
9. des questions de la jeunesse;
Article 54.
Le Secrétaire Exécutif Provincial exerce mutatis mutandis les attributions du Secrétaire permanent.
Article 55.
Le Secrétaire Exécutif et les Secrétaires Exécutifs Adjoints sont désignés par le Présidium de l’USN.
Article 56.
Les Secrétaires Exécutifs-Adjoints assistent le Secrétaire Exécutif dans l’accomplissement de ses tâches.
Article 57.
En cas d’absence, le Secrétaire Exécutif Provincial est remplacé par le Secrétaire ExécutifAdjoint chargé des questions
politiques, administratives et juridiques.
Chapitre 6 : DES RESSOURCES ET DU PATRIMOINE.
Section 1ère: Des Ressources.
Article 58.
Les ressources de l’USN proviennent de :
1. cotisations des membres;
2. dons et legs;
3. subventions.
Article 59.
Les cotisations sont mensuelles. Le montant de cotisation est fixé par le Présidium.
Section 2 : Du patrimoine.
Article 60.
Le patrimoine de l’USN est constitué des biens meubles et immeubles affectés à son fonctionnement.
Article 61.
Tous les membres de l’USN sont tenus de gérer son patrimoine en bon père de famille et de le protéger.
Chapitre 7 : DU RÉGIME DISCIPLINAIRE.
Section 1ère: Des fautes disciplinaires.
Article 62.
Constituent une faute disciplinaire les faits, actes et comportements suivants:
1. Le non-paiement des cotisations;
2. Le fait d’entreprendre des initiatives institutionnelles, médiatiques isolées susceptibles de créer la confusion et/ ou de compromettre l’atteinte des objectifs définis dans la présente Charte;
3. Le non-respect des engagements souscrits;
4. L’incohérence politique dans le comportement général;
5. Toute déclaration de nature à remettre en cause les actions de l’USN;
6. Tout comportement ou acte de nature à nuire à l’USN ou à sa Haute Autorité Politique.
Section 2 : Des sanctions disciplinaires.
Article 63.
Le membre fautif encourt, selon la nature et la gravité des faits, l’une des sanctions suivantes:
1. l’avertissement;
2. le blâme;
3. la suspension;
4. l’exclusion.
Article 64.
L’avertissement, le blâme et la suspension sont prononcés par le Présidium. L’exclusion d’un membre relève de la compétence de la Haute Autorité Politique après avis motivé du Présidium.
Article 65.
Tout membre de l’USN peut dénoncer une faute disciplinaire dans le chef d’un autre membre, en saisissant le Présidium au niveau national et le Conseil provincial au niveau provincial. Celui-ci ou celui-là en prend acte et constitue une Commission ad hoc qui effectue une enquête à charge ou à décharge.
L’incriminé est obligatoirement entendu pour présenter ses moyens de défense. Si la faute est avérée, le Présidium ou le Conseil provincial délibère, selon le cas, sur la mesure à prendre, en tenant compte de la gravité des faits et de la notoriété de l’incriminé.
Article 66.
Pour les membres du Présidium, la dénonciation est faite auprès de la Haute Autorité Politique qui décide de la suite à réserver.
Chapitre 8 : DE LA RÉVISION ET DE LA DISSOLUTION.
Section 1ère : De la révision de la charte.
Article 67.
L’initiative de révision de la présente Charte appartient à la Haute Autorité Politique.
Article 68.
Le Présidium peut, moyennant avis motivé à la majorité absolue de ses membres, proposer à la Haute Autorité Politique, la révision de la présente Charte.
Section 2 : De la dissolution.
Article 69.
La dissolution de l’USN relève de la compétence de la Haute Autorité Politique.
Article 70.
La dissolution de l’USN ne peut intervenir que dans les cas suivants :
1. atteinte des objectifs qui sous-tendent la création de l’USN ;
2. décision de la Haute Autorité Politique ;
3. décision du Congrès.
Article 71.
En cas de dissolution, le sort du patrimoine de l’USN, est réglé par la Haute Autorité Politique.
Chapitre 9 : DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES.
Section 1ère: Des dispositions transitoires.
Article 72.
En attendant la tenue du Congrès, le Présidium élargi à la Conférence des Présidents adopte la Charte de l’USN ainsi que son Règlement intérieur, sauf si un Congrès extraordinaire est convoqué.
Article 73.
En attendant la mise en place des organes de l’USN, les membres qui forment actuellement le Présidium assurent la gestion des affaires courantes.
Section 2 : Des dispositions finales
Article 74.
Les matières non prévues par la présente Charte sont prises en charge par le Règlement intérieur de l’USN.
Article 75.
La présente Charte est exécutée de bonne foi.
Article 76.
La Charte de l’USN entre en vigueur à la date de sa signature par les parties contractantes. Elle est ouverte aux nouveaux adhérents.
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Au 7 avril 2023, la BCC note une solidité de la confiance des patrons
Au plan intérieur, il s’observe le maintien de l’accalmie tant sur le marché des changes que sur celui des biens et services. Ce tassement des indicateurs conjoncturels procéderait tant des anticipations favorables de la conjoncture à l’approche et pendant l’échéance fiscale que de la coordination des politiques conjoncturelles. En effet, le taux de change sur les deux segments du marché des changes s’est maintenu à son niveau de la semaine passée.
L’inflation est ressortie à 0,277 % au cours de la première semaine du mois d’avril 2023 contre 0,242 % la semaine précédente.
S'agissant du regard de la confiance des chefs d’entreprises quant aux perspectives à court terme, l’économie congolaise devrait demeurer résiliente au plan de la
croissance, en dépit d’un environnement international difficile. Après le ralentissement observe ces deux dernières semaines, le rythme de formation des prix intérieurs a légèrement augmenté au cours de la première semaine du mois d’avril 2023, à en croire la Direction des Analyses économiques de la Banque Centrale du Congo dans son document intitulé Évolution récente de la conjoncture Économique au 7 avril 2023.
D’après les estimations faites dans le cadre du programme avec le Fonds Monétaire International, l’activité économique de notre pays devrait légèrement ralentir en 2023 par rapport à 2022. Elle devrait progresser de 8,0% contre 8,5% l’année précédente. Ce niveau de croissance demeure néanmoins nettement supérieur à celui projeté pour les pays d'Afrique au Sud du Sahara, soit 3,8%.
Cette évolution procède essentiellement de l’expansion de l’activité des industries extractives (notamment le secteur minier), dont la valeur ajoutée devrait croître de 15,7% en 2023 contre 20,8% en 2022.
EXCÉDENT DE TRÉSORERIE DE CDF
1.570,3 MILLIARDS. En revanche, les activités hors mines se relèveraient de 4,2% contre 3,2% l’année précédente. L’activité du secteur non minier serait soutenue par la poursuite de la réalisation de grands travaux d’infrastructures, à la faveur du projet de développement de 145 territoires, d’une part, et de la relance du secteur agricole, d’autre part. Mais ce léger ralentissement de l’activité productive serait consécutif à un environnement international marqué par la baisse de la demande mondiale des produits miniers.
En février, le baromètre
de conjoncture renseigne la solidité de la confiance des chefs d’entreprises quant à l’évolution de la conjoncture économique à court terme au Congo. Cette situation est attestée par un solde global brut d’opinions établi à +31,5 en février après +31,2% le mois précédent. Cette évolution tient notamment de l’optimisme affiché par les chefs d’entreprises évoluant dans les secteurs extractifs et de l’énergie. L’inflation hebdomadaire s’est établie à 0,277% à la première semaine d’avril contre 0,242% réalisé une semaine auparavant. En cumul et en glissement annuel, l’inflation atteint respectivement 6,0% et 16,7% face à une cible annuelle de 9,7%. Toutefois, en dépit d’une très légère augmentation d’une semaine à l’autre, le marché des biens et services reste globalement stable attesté par des faibles variations de l’indice des prix à la consommation.
L’évolution de principales fonctions de consommation renseigne qu’en termes de contribution à l’inflation, le poste «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées» a principalement influencé le niveau des prix, avec une contribution de 74,8%.
Les composantes « Biens et services divers », «Restaurants et hôtels» et «Meubles, articles de ménage et entretien courant de la maison» ont contribué respectivement à hauteur de 7,7%, 4,7% et 4,1%.
Le plan de trésorerie prévisionnel renseigne un excédent de trésorerie 1.570,3 milliards de CDF pour le mois d’avril 2023, globalement similaire au résultat de la période correspondante de 2022 avec les paiements de l’impôt sur les bénéfices et profits en ce mois d’échéance fiscale.
Aux sept premiers jours du mois d’avril 2023, la balance des opérations financières de l'État
affiche un déficit de 35,3 milliards de CDF, résultant des recettes de 118,3 milliards et des dépenses de 153,6 milliards.
Ces recettes mobilisées proviennent principalement de la DGRAD et la DGDA, lesquelles ont atteint respectivement 52,2 milliards de CDF et 46,9 milliards de CDF. Quant aux recettes collectées par la DGI, elles se sont chiffrées à 19,2 milliards de CDF. Pour rappel, les recettes totales attendues pour ce mois seraient de 4.290,4 milliards de CDF. S’agissant des dépenses exécutées, elles ont principalement concerné les charges courantes, soit 79,8% du total de dépenses exécutées, chiffrées à 153,6 milliards de CDF, alors que les dépenses en capital ont atteint 23,5 milliards. Pour rappel, au 31 mars 2023, l’exécution des opérations financières de l’État s’est clôturée par un déficit mensuel de
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ÉMISSION MONNAITAIRE RUBRIQUE JANVIER FÉVRIER MARS AVRIL CUMUL/AN Émission autorisées 113.490,00 104.400,00 119.350,00 90.572,50 427.812,50 Émissions réalisées 45.699,76 26.686,55 133.307,39 22.130,75 227.824,45 Destructions réalisées = 19.100,00 16.514,50 8.663,25 -00 44.277,75 Émissions nettes (C) = (A) - (B) 26.599,76 10.172,05 124.644,14 22.130,75 183.546,70 Recyclage 507.261,50 373.842,96 392.155,79 46.662,65 1.319.922,91 dont du Siège 191.249,33 117.799,58 120.645,92 8.286,99 437.981,83 dont en provinces 316.012,17 256.043,38 271.509,87 38.375,66 881.941,08 Source: Banque Centrale du Congo. ÉVOLUTION DU TAUX DE CHANGE À KINSHASA Taux indicatif Taux parallèle Taux indicatif Taux parallèle Ecart parallèle moyen - indicatif acheteur vendeur moyen acheteur vendeur moyen en % en CDF 31-décembre-21 1999,97 2040,00 2049,33 2044,67 31-décembre-22 2016,91 2126,67 2150,00 2138,33 -0,84 -4,08 -4,68 -4,38 6,02 121,42 Taux de change CDF/USD Var. en % fin 2022 Ecart parallèle moyen - indicatif 31-janvier-23 2032,50 219850,33 2220,00 2209,17 -0,77 -3,26 -3,15 -3,21 8,69 176,67 28-février-23 2036,23 2291,67 2311,67 2301,67 -0,95 -7,20 -6,99 -7,10 13,04 265,44 24-mars-23 2036,95 2307,50 2321,25 2314,38 -0,98 -7,84 -7,38 -7,61 13,62 277,43 27-mars-23 2036,25 2307,50 2325,75 2316,63 -0,95 -7,84 -7,56 -7,70 13,77 280,37 28-mars-23 2036,53 2310,00 2323,76 2316,88 -0,96 -7,94 -7,48 -7,71 13,77 280,35 29-mars-23 2036,49 2310,00 2327,50 2318,75 -0,96 -7,94 -7,63 -7,78 13,86 282,26 30-mars-23 2036,32 2312,50 2330,75 2321,63 -0,95 -8,04 -7,76 -7,89 14,01 285,30 31-mars-23 2036,70 2312,50 2330,75 2321,63 -0,97 -8,04 -7,76 -7,89 13,99 284,93 7-avril-23 2037,38 2310,00 2330,00 2320,00 -1,00 -7,94 -7,73 -7,83 13,87 282,62 Variation hebdo au 31 mars 2023 -0,03 0,11 0,03 0,07
Banque Centrale du Congo international conjoncture économique | (suite en page 16).
Source:
international conjoncture économique |
EXÉCUTION DES OPÉRATIONS FINANCIÈRES DE L’ÉTAT EN AVRIL 2023 ET 2022 (EN MILLIARDS DE CDF)
RUBRIQUES MOIS D’AVRIL 2022 AU 07 AVRIL 2023 Programme Réalisation Tx Exéc. en % Programme Réalisation Tx exéc. en % Douanes et accises (DGDA) 374,4 292,1 78,0 407,3 46,9 11,5 Impôts directs, indirects (DGI) 1207,4 2858,1 236,7 3544,2 19,2 0,5 Recettes non fiscales (DGRAD) 199,8 219,9 110,0 279,3 52,2 18,7 Pétroliers Producteurs 40,0 59,1 147,7 59,5 0,0 0,0 Dons et autres recettes 73,3 13,4 0,0 0,0 0,1 0,0 Total revenus et dons 1894,9 3442,5 181,7 4290,4 118,3 2,8 Dépenses courantes 1026,2 1297,2 126,4 1464,7 122,6 8,4 Salaires 515,7 519,0 100,6 568,3 90,1 15,98 Intérêt sur la dette 14,5 17,3 118,8 33,6 5,6 16,6 Dont dette extérieure 6,5 9,3 141,9 19,2 0,0 0,0 Frais de fonct. Inst. et Min. 174,9 364,6 208,4 400,1 21,7 5,4 Institutions Politiques 82,8 175,1 211,5 164,0 12,9 7,8 Ministères 92,2 189,6 205,7 236,0 8,9 3,8 Dépenses en capital 471,4 123,3 26,2 546,3 23,5 4,3 Amortissement de la dette 160,7 16,5 10,2 46,5 0,0 0,0 Autres dépenses 154,3 87,2 56,5 662,7 7,5 1,1 Dont Élections - - - 220,0 0,0 0,0 Total dépenses (+amort. dette) 1812,7 1524,2 84,1 2720,1 153,6 5,6 Solde de trésorerie 82,2 1918,3 2333,6 1570,3 -35,3 -2,2 Source: BCC sur base des données PTR produit par la Direction du Trésor et de l'Ordonnancement du Ministère des Finances. ESTIMATION DE CROISSSANCE DU PIB RÉEL (Approche par la production) BRANCHES D’ACTIVITÉS Fin décembre 2020 Fin décembre 2021 Fin décembre 2022 VAR (%) Contr. Crois. PIB Reel % Contrib en point de croiss VAR (%) Contr. Crois. PIB Reel % Contrib en point de croiss VAR % Contr. Crois. PIB Reel % Contrib en point de croiss Secteur primaire 7,1 178,1 3,1 7,5 54,9 3,4 14,8 80,0 6,8 Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche 2,5 22,5 0,4 2,4 5,9 0,4 2,4 4,2 0,4 Agriculture 3,1 26,1 0,5 2,8 6,8 0,4 2,4 4,0 0,3 - Vivrière 3,1 25,5 0,4 3,1 7,2 0,4 2,6 4,3 0,4 - Rente 3,8 0,5 0,0 -10,2 -0,4 0,0 -9,7 -0,2 0,0 Sylviculture -9,2 -3,6 -0,1 -9,9 -0,9 -0,1 2,7 0,2 0,0 Élevage, pêche et chasse 3,0 0,0 0,0 3,0 0,0 0,0 2,6 0,0 0,0 Extraction 9,7 155,5 2,7 10,1 49,0 3,0 20,8 75,8 6,5 - Extraction des Hydrocarbures -7,9 0,0 0,0 1,8 0,1 0,0 6,3 0,1 0,0 - Extraction des minéraux, pierres... 9,7 155,5 2,7 10,2 49,0 3,0 20,9 75,6 6,5 Secteur secondaire -4,9 -47,4 -0,8 3,2 8,1 0,5 2,8 4,9 0,4 Industries manufacturières. -7,2 -47,6 -0,8 4,1 6,9 0,4 2,4 2,9 0,2 - Industrie alimentaires, boissons et tabac -6,6 -36,3 -0,6 4,6 6,5 0,4 2,5 2,5 0,2 - Autres industries manufacturières -10,1 -11,2 -0,2 1,4 0,4 0,0 2,2 0,4 0,0 Électricité, gaz, vapeur et eau 1,5 0,6 0,0 3,9 0,4 0,0 3,3 0,2 0,0 Bâtiment et Travaux publics -0,1 -0,4 0,0 1,1 0,8 0,1 3,5 1,8 0,2 Secteur tertiaire 0,2 4,6 0,1 5,6 34,1 2,1 3,2 14,1 1,2 Transports et Télécommunication 10,0 67,0 1,2 9,8 19,7 1,2 4,5 6,9 0,6 - Transports -3,5 -14,1 -0,2 4,1 4,4 0,3 2,7 2,0 0,2 - Télécommunication 30,8 81,1 1,4 16,2 15,4 1,0 6,5 4,9 0,4 Commerce -3,3 -27,5 -0,5 3,9 8,7 0,5 2,7 4,3 0,4 Autres services marchands -4,5 -24,7 -0,4 3,4 4,9 0,3 2,6 2,6 0,2 - Banques et assurances -3,9 -3,5 -0,1 3,2 0,8 0,0 5,9 1,0 0,1 - Autres services -4,7 -21,1 -0,4 3,5 4,1 0,3 1,9 1,6 0,1 Services d’administration publique -5,9 -11,9 -0,2 2,0 1,1 0,1 2,0 0,7 0,1 - Éducation -5,0 -0,3 0,0 2,0 0,0 0,0 3,0 0,0 0,0 - Santé 8,0 0,1 0,0 4,0 0,0 0,0 4,0 0,0 0,0 - Autres services non marchands -6,0 -11,7 -0,2 2,0 1,0 0,1 2,0 0,7 0,1 SIFIM -3,9 1,7 0,0 3,2 -0,4 0,0 5,9 -0,5 0,0 PIB au prix de base 2,4 135,3 2,3 6,1 97,1 6,0 8,6 99,0 8,5 Taxe sur les produits -37,0 -35,3 -0,6 17,3 2,9 0,2 7,7 1,0 0,1 PIB aux prix constants 1,7 100,0 1,7 6,2 100,0 6,2 8,5 100,0 8,5 PIB hors mines -1,3 -55,5 -0,1 4,5 51,0 3,2 3,0 24,2 2,1 Source: BCC. LE SOFT INTERNATIONAL | N°1580 | PAGE 14.
ÉVOLUTION COMPARATIVE DE LA BALANCE DES BIENS 2022-2023 (En millions de USD)
Banque Centrale du Congo sur base des données de la DGDA, l’OCC et la Commission Interministérielle d’Harmonisation des Statistiques Minières et autres. ÉVOLUTION DU TAUX D’INFLATION HEBDOMADAIRE
COURS DES PRODUITS MINIERS ET ÉNERGÉTIQUES 31-décembre-21 31-décembre-22 31-janvier-23 28-février-23 23-mars-23 30-mars-23 5-avril-23 Pétrole (brent) $/baril 78,36 86,00 82,84 84,10 75,88 78,38 84,94 Variation (en %) Cuivre LME $/tm 9.710,00 8.379,00 9.087,00 8.843,35 9.064,00 8.963,00 8.855,00 Variation (en %) Cobalt (Cathode 99,80) $/tonne. 66.556,29 56.026,49 51.434,88 51.434,88 34.172,19 34.172,19 34.172,19 Variation (en %) Or New York $/o.t. 1.818,18 1.824,82 1.926,78 1.831,50 1.976,28 1.960,78 2.008,03 Variation (en %) Source: Les échos. COURS DES PRODUITS AGRICOLES 31-décembre-21 31-décembre-22 31-janvier-23 28-février-23 23-mars-23 30-mars-23 5-avril-23 Riz Chicago $/tonne 322,96 405,96 393,93 328,34 387,20 389,91 368,76 Variation (en %) Blé Chicago $/tonne 283,36 290,81 279,04 259,41 244,45 252,06 248,35 Variation (en %) Maïs Chicago $/tonne 218,11 249,45 250,37 236,07 232,68 238,27 236,76 Variation (en %) Source: Les échos.
international conjoncture économique |
MOIS FÉVRIER 2022 2022 Variations (%) EXPORTATIONS 4.758,75 5.351,64 12,46 IMPORTATIONS 3.278,94 2.818,27 -14,05 SOLDE 1.479,81 2.533,37 71,20 Source:
0,000% 0,200% 0,400% 0,600% 0,800% 0,1000% mars 22 avril 22 mai 22 juin 22 juil 22 août 22 sept 22 oct 22 nov 22 déc 22 jan 23 fév 22 mars 23 avril 23 0,1200% 0,1400% 0,1600% Source: Banque Centrale du Congo Croissance extraction mines Croissance hors mines Croissance économique 0 5 10 15 20 25 2022 2023 20,8 3,2 8,5 15,7 4,2 8,0 ÉVOLUTION DE LA
Source: FMI LE SOFT INTERNATIONAL | N°1580 | PAGE 15.
CROISSANCE DU PIB RÉEL, HORS MINES ET BRANCHE EXTRACTION
Au 7 avril 2023, la BCC note une solidité de la confiance des patrons
166,0 milliards de CDF contre celui programmé de 837,9 milliards. Ce déficit a été entièrement financé par des marges de trésorerie antérieurement constituées, dans un contexte d’émission nette négative des titres publics. En cumul annuel, au 7 avril 2023, la balance des opérations financières de l’État est déficitaire de 771,9 milliards, résultant d’un niveau des recettes de 3.476,9 milliards et celui des dépenses de 4.248,8 milliards. S'agissant des bons et obligations du Trésor, pour le deuxième trimestre de l’exercice 2023, le calendrier d’émission des titres publics prévoit un montant total de 660,0 milliards de CDF à lever sur le marché intérieur. Concernant particulièrement le mois d’avril courant, le Trésor entend lever 320,0 milliards de CDF au titre des Bons du Trésor, indexés (maturité de 182 jours) et Obligations du Trésor indexées (pour une maturité de 4 ans).
DES RÉSERVES DE 4,063 MILLIARDS DE $US.
Pour rappel, au cours du mois de mars dernier, les adjudications des titres publics ont permis à l’État de couvrir ses besoins de financement:
◗ Au 7 mars : sur un montant attendu de 100,0 milliards de CDF au titre d’obligations indexées pour une maturité de 2 ans, le total de soumissions des banques a été de 35,0 milliards contre un montant retenu de 15,0 milliards de CDF au taux de 10,0 %. Le taux de couverture a été de 35,0%;
◗ Au 21 mars : sur un montant attendu de 60,0 milliards de CDF au titre de Bons du Trésor indexés, le Trésor a levé la totalité des soumissions des banques, soit 72,0 milliards de CDF au taux moyen pondéré de 9,201%. Le taux de couverture a été de 120,0%.
Concernant les remboursements effectués en mars 2023, le Trésor a décaissé globalement un montant de 118,0 milliards de CDF, dont 40,4 milliards de CDF pour les Bons du Trésor et 77,6 milliards de CDF les Obligations du Trésor échus. Le marché des changes a été caractérisé
par une légère dépréciation de la monnaie nationale sur le marché officiel, alors qu’au marché parallèle, cette dernière légèrement raffermie. Les réserves se sont établies à 4,06 milliards de $US au 5 avril 2023, représentant une couverture d’importations de 2,2 mois. Par ailleurs, les cours mondiaux des principaux produits de base intéressant l’économie congolaise ont été caractérisés par une contraction principalement au niveau des produits agricoles.
Au 7 avril 2023, le taux de change s’est situé à 2.037,38 CDF le $US à l’indicatif et à 2.320,00 CDF au marché parallèle. Il en résulte respectivement une très faible dépréciation de 0,03% et une légère appréciation de 0,07% par rapport à fin mars 2023. Dans les grandes villes des provinces, le taux de change moyen s’est situé à 2.269,73 CDF le $US, enregistrant une dépréciation hebdomadaire de 0,20%. En ce qui concerne le budget en devises, son exécution au 4 avril 2023 s’est traduite par un excédent de 2,51 millions de $US, découlant des recettes de 8,96 millions de $US et des dépenses de 6,45 millions. Pour rappel, ce budget s’était soldé par un déficit de 147,36 millions à fin mars 2023. Les réserves se sont établies à 4,063 milliards de $US au 5 avril 2023, soit, une légère consommation des devises de 4,04 millions de $US par rapport au stock à fin mars 2022, et une couverture d’importations des biens et services sur ressources propres de 2,20 mois. Au 5 avril 2023, le prix du baril de pétrole s’est fixé à 84,94 $US, en hausse de 8,37% par rapport au 30 mars 2023. Cette situation est expliquée par la décision prise, depuis le dimanche 2 avril 2023, par huit pays membres de l’OPEP+ de réduire drastiquement la production journalière de plus d’un million de barils, provoquant ainsi une flambée des prix dès le lundi 3 avril, sous l’effet du maintien de la demande notamment des pays asiatiques. Le prix de la tonne de cuivre a baissé de 1,20%, au 5 avril, après une chute de 1,11% au 30 mars. Il s’est fixé à 8.855,00 $US sur le Lon-
don Metal Exchange (LME) contre 8.963,00 $US, une semaine auparavant, sur fond de l’accord signé entre le Panama et le groupe Canadien First Quantum Minerals pour ouvrir la plus grande mine de l’Amérique Centrale. Le prix du cobalt poursuit son maintien à son niveau enregistré depuis le 1er mars 2023, soit 34.172,19 $US la tonne. L’once d’or a enregistré une hausse de 2,41%, par rapport à la semaine précédente, se situant à 2.008,03 $US. Cette évolution tient principalement des incertitudes résultant de la réduction de la production pétrolière par les pays membres de l’OPEP.
Les prix du riz, du blé et du maïs se sont établis, respectivement à 368,76 $US, 248,35 $US et 236,76 $US la tonne, affichant des contractions respectives de 5,42%, 1,47% et 0,63%. Ces évolutions s’expliquent par des conditions d’exploitations favorables, dans certains pays producteurs, sur fond de la pression de surfaces américaines (agricoles) plus élevées qu’anticipé.
En effet, le département américain de l’agriculture a annoncé des surfaces US 2023 à 49,85 millions d’acres, en nette progression par rapport aux surfaces exploitées l’an dernier (45,74 millions d’acres).
À fin février 2023, le volume des échanges des biens entre le Congo et le reste du monde a progressé de 1,65%. En effet, la balance de ces échanges affiche un excédent de 2.533,37 millions de $US contre celui de 1.479,81 million enregistré à la ‘période correspondante de 2022. Rapproché au PIB, cet excédent représente 3,35% contre 2,33% l’année précédente. Cette évolution résulte de la bonne tenue des cours mondiaux des produits d’exportations, à savoir le cuivre, le cobalt et l’or.
43,9 MILLIARDS DE CDF DE HAUSSE HEBDOMADAIRE.
La Banque Centrale du Congo à travers son Comité de Politique Monétaire a décidé de procéder au relèvement de 75 points de base de son taux directeur en date du 22 mars. 2023. Ce dernier passe de 8,25 % à 9,00 % l’an. Quant aux four-
chettes d’appels d’offres des Bons BCC, elles continuent à connaître des ajustements délibérés guidés par la nécessité d’une modulation maximale de la liquidité. Au 7 avril 2023, la monnaie centrale a enregistré une hausse hebdomadaire de 99,8 milliards, pour se situer à 7.420,6 milliards de CDF. Cette hausse est localisée principalement au niveau des actifs intérieurs nets à hauteur de 106,1 milliards de CDF alors que les actifs extérieurs nets ont baissé de 6,3 milliards de CDF. S’agissant des composantes, l’augmentation de la base monétaire est consécutive à des hausses enregistrées par la circulation fiduciaire et les engagements envers les autres institutions de dépôts respectivement de 56,1 milliards et 43,7 milliards de CDF. De même, les passifs monétaires au sens large ont enregistré une hausse hebdomadaire de 56,1 milliards de CDF pour s’établir à 26.823,3 milliards. Cette augmentation de l’offre de monnaie est localisée au niveau des actifs intérieurs nets à hauteur de 62,4 milliards de CDF tandis que les actifs extérieurs nets ont baissé de 6,3 milliards de CDF. Pour ce qui est des composantes, la progression des passifs monétaires au, sens large résulte de la hausse des numéraires hors institutions des dépôts à hauteur de 56,1 milliards de CDF. Le marché en banque n’a enregistré aucune opération depuis le début de l’année 2023. Cette situation est expliquée par la surliquidité en monnaie nationale observée dans les banques commerciales. A ce sujet, la dernière opération enregistrée sur le guichet des prêts à court terme date du 19 octobre 2022. Durant l’année écoulée, les volumes des opérations enregistrées sur ce marché et celui des facilités permanentes se sont respectivement situés à 4.015,5 milliards de CDF et à 687,5 milliards. Pour ce qui est du marché interbancaire, il a enregistré un volume mensuel d’opération, au mois de mars, de 45,0 milliards de CDF, situant le volume annuel à 95,0 milliards de CDF. Pour rappel, en 2022, le volume des transactions
s’était situé à 1.306,0 milliards de CDF. Quant aux taux d’intérêt appliqués sur les différents guichets, ils se situent à 8,0%, 9,0% et 10,0%, respectivement sur le marché interbancaire, des prêts à court terme et celui des facilités permanentes. Au 7 avril 2023, les avoirs des banques commerciales en monnaie nationale en compte courant à la Banque Centrale du Congo ont enregistré une hausse hebdomadaire de 43,9 milliards de CDF, pour se situer à 3.061,1 milliards. La réserve obligatoire en monnaie nationale notifiée étant de 2.375,6 milliards, il se dégage une position nette des avoirs en monnaie nationale des banques commerciales positive de 685,5 milliards de CDF contre un niveau de 641,5 milliards une semaine auparavant. Ce niveau élevé de la position nette peut favoriser l’expansion du crédit et monnaie nationale mais aussi comporter les germes des pressions sur le marché des changes. Par ailleurs, la réserve obligatoire en devises se situe à 370,5 milliards de CDF.
2,6% DE HAUSSE MENSUELLE DE DÉPÔTS CLIENTS. À fin février 2023, les dépôts de la clientèle ont connu une hausse mensuelle de 2,6%, pour s’établir à 11.690,4 millions de $US. La structure de dépôts reste dominée par les dépôts des entreprises privées qui représentent 33,4% du total, suivis de ceux des ménages et des entreprises publiques qui atteignent respectivement 31,1% et 12,6%.
De même, les crédits bruts ont enregistré une croissance mensuelle de 2,8%, s’établissant à 5.102,37 millions de $US contre un niveau de 4.961,65 millions à fin janvier 2023. Cet accroissement résulte principalement des crédits octroyés aux entreprises privées, publics ainsi qu’aux ménages. Quant à la ventilation par monnaie, les crédits restent dominés par ceux en devises. Au 5 avril 2023, l’émission monétaire nette cumulée s’est établie à 183,5 milliards de CDF, tenant d’une mise en circulation fiduciaire de 227,8 milliards et des destructions de 44,3 mil-
liards de CDF. Les billets recyclés se sont établis à 1.319,9 milliards dont 66,8% en provinces. En 2023, la Banque Centrale du Congo à travers son Comité de Politique Monétaire a décidé de procéder au relèvement du taux directeur de 75 points de base, le faisant passer de 8,25 à 9,0% en date du 22 mars 2023. Cette hausse vise à éviter l’ancrage des anticipations inflationnistes dans les chefs des agents économiques. Les coefficients de la réserve obligatoire ont été maintenus inchangés, par rapport à leur niveaux de 2022, à savoir: 0,0% pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme, 13,0% et 12,0% respectivement pour les dépôts à vue et à terme en monnaies étrangères. Pour rappel, il importe de préciser que l’année 2022 a été marquée par l’entrée en vigueur de la réforme portant sur la levée de la réserve obligatoire en monnaie des dépôts. Cette devrait favoriser le financement de l’économie en monnaie et poser les jalons de la dédollarisation.
La Banque Centrale du Congo a procédé à un nouvel élargissement des fourchettes d’appels d’offres de ses titres afin d’éponger la surliquidité bancaire susmentionnée.
Lors de la séance d’adjudication du 05 avril 2023, il a été proposé de porter les adjudications des Bons BCC à 210,0 milliards de CDF, répartis à travers les bornes supérieures des fourchettes des titres suivants: Bon BCC à 7 jours: 130,0 milliards de CDF, Bon BCC à 28 jours: 50,0 milliards de CDF et Bon BCC à 84 jours à 30,0 milliards de CDF.
Par rapport aux résultats, il sied de noter que la BCC a retenu 110,0 milliards de CDF pour le Bon à 7 jours et 10,0 milliards pour celui à 28 jours. Les taux moyens pondérés des titres à 7 et 28 jours se sont situés à 9,0% correspondant au niveau du taux directeur de La Banque Centrale du Congo.
Ainsi, l’encours des Bons BCC est passé de 280,0 milliards de CDF à 250,0 milliards, soit une injection hebdomadaire de 30,0 milliards. En cumul annuel, au 05 avril 2023, Les charges des Bons BCC se sont situées à 5.463,23 millions de CDF.
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international conjoncture économique | (suite de la page 13).
Mettre les gaz en période d’incertitude
CECI s’appelle certainement une salle noire de monde qu'aucun auparavant n’avait jamais remplie mais où, en pleine période d’incertitude, le Parti pour l’Action-le Parti du Crabe refuse du monde. DR.
Sur les bords de notre LuIe, sur nos terres bénies du Bandundu, dans le Masimanimba, des villages entiers se vident et entrent en transe à l’apparition de Ya Khala (le Grand Crabe). Une histoire vient de commencer. DR.
international LE SOFT INTERNATIONAL | N°1580 | PAGE 17.
Deux SUV qui se ressemblent
Deux SUV qui se ressemblent. Aux abois en 2009, la marque américaine Jeep a surfé avec succès sur la vague des SUV et des crossovers. La désormais filiale et tirelire de Stellantis élargit sa clientèle aux citadins et aux familles et met maintenant le cap sur le tout électrique.
Après l'arrivée de l'Avenger, Jeep va introduire un nouveau modèle électrique pour faire face au Land Rover Defender.
La guerre des 4x4 robustes se poursuit entre Jeep et Land Rover. Chacun réputé dans le monde entier pour ses modèles capables de gravir des montagnes, les deux marques amorcent doucement le virage électrique.
Depuis son rachat par Stellantis, Jeep n'a d'autre choix que de se plier aux volontés européennes et d'électrifier sa gamme. La marque a pour objectif de proposer uniquement des véhicules «zéro émission » à compter de 2030.
Après l'Avenger électrique, qui rejoindra les nouveaux modèles hybrides rechargeables Renegade 4xe et Compass 4xe dans les showrooms, le tout nouveau Grand Cherokee 4xe hybride rechargeable va arriver au catalogue de la marque en Europe.
D'ici 2025, Jeep lancera également le Wagoneer S, un grand SUV sportif. L'autre modèle très attendu,
c'est le Recon, un rival de taille pour le Defender. Les deux nouveaux modèles de Jeep seront basés sur la nouvelle plateforme STLA
Large de Stellantis réservée aux modèles branchés.Selon la patronne européenne de Jeep, Antonella Bruno, le Recon sera introduit aux côtés du Wrangler.
D'abord réservé au marché nord-américain, le nouveau 4x4 électrique devrait donc être proposé en Europe. Les deux modèles auront des tailles et des positions légèrement différentes dans la gamme. «La Recon en Europe sera une voiture pour les grands espaces», a déclaré Antonella Bruno.
«C'est un modèle unique, très carré et très performant. Il se situera dans juste en dessous Wrangler» «Au niveau mondial, nous voulons être le leader 4x4 de l'électrification», a déclaré Bruno. La P-dg a expliqué que malgré l'héritage et le positionnement 4x4 de Jeep, il ne ciblait pas forcément Land Rover comme un rival en Europe, citant plutôt des marques comme Volkswagen et Mini.
En l'espace de quelques mois, la marque américaine a enregistré près de 10.000 précommandes pour l'Aven- ger. Élu véhicule de l'année 2023, le SUV urbain devrait relancer les ventes de la marque en Europe après plusieurs années compliquées.
Qu'en est-il de Evoque ? Dans le segment des VUS souscompacts de luxe, il est facile d’oublier l’existence du Land Rover Range Rover Evoque.
DIFFICILE DE LE RECOMMANDER.
Pourtant, il est encore bien présent et affiche une allure toujours aussi charmante, empreinte du luxe attendu des véhicules de ce segment. Pourquoi évolue-t-il dans l’ombre de ses rivaux ? Curieux de mieux comprendre, j’ai mis l’Evoque à l’essai durant une période d’une semaine.
L’argument principal qui pousse à choisir un Evoque au lieu d’un BMW X1, d’un Mercedes-Benz GLA ou, encore, d’un Volvo XC40, c’est évidemment le design. De tous les angles, l’Evoque est absolument magnifique et s’affiche comme un VUS sportif, profilé, moderne et sophistiqué. J’ai personnellement toujours adoré la bouille de ce petit utilitaire, et la mise à jour apportée en 2019 ne fait qu’accentuer ce design. On dirait un mini Velar, et ça, j’adore !
L’année 2022 a apporté quelques améliorations à la gamme, l’ajout de la version HST plus sportive, notamment. Toutes les versions reçoivent désormais de série les sièges chauffants, un plateau de recharge sans-fil du téléphone et un hayon électrique.
L’exemplaire à l’essai est un P250 de la
Collection Bronze, soit la quatrième de cinq déclinaisons proposées ; il affiche un prix de 68.280 $US. De fait, les produits Land Rover ne font aucun cadeau ! Un habitacle hautement attrayant mais toujours aussi étriqué.
L’habitacle d’un Evoque séduit par sa présentation haut de gamme, la qualité de ses matériaux et son design qui rappelle les autres produits du constructeur. La qualité générale de l’assemblage est sans reproche. En réalité, on n’a jamais l’impression qu’il s’agit d’un modèle d’entrée de gamme de Land Rover, car l’habitacle concorde très bien avec le prix exigé.
Là où l’Evoque déçoit, c’est dans son usage de l’espace intérieur. Le problème ne provient pas nécessairement de sa petite taille, mais de son design. Son toit fuyant et son gros pilier A très incliné rendent l’accès à bord complexe aux grands gabarits. Et une fois assis dans le siège du conducteur, je me sentais à l’étroit, sans compter une visibilité périphérique handicapée en raison, encore une fois, du design du véhicule.
Je n’ai toutefois rien à redire sur le confort général de ses sièges ni de la présentation globale de l’instrumentation numérique. Malgré une petite police de caractères qui peut parfois se révéler difficile à lire, l’instrumentation de l’Evoque se comprend aisément. Il en
est de même pour le système multimédia qui nous permet de facilement compléter des tâches simples. La connexion Android Auto sans fil (dans mon cas) s’est effectuée rapidement et sans tracas. En revanche, dans l’Evoque, il y a toujours cette impression de manque d’espace de rangement en raison d’une console centrale mal conçue et de compartiments dans les portières inutiles. Cette sensation étriquée est accentuée à l’arrière par un accès à bord difficile causé par l’ouverture étroite de la portière. Une fois à bord, une grande personne n’y trouvera pas son compte. Le dégagement pour la tête et les jambes dans un Evoque est carrément nul. Ce petit Land Rover se débrouille toutefois bien au chapitre de l’espace de chargement total. Quand on replie le dossier des sièges arrière, il propose pas moins de 1.430 litres d’espace, ce qui lui permet de se positionner entre un Volvo XC40 (1 328 litres) et le plus polyvalent de la catégorie, le BMW X1 (1 620 litres). Toute la gamme de l’Evoque fait appel à un moteur à 4 cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui est bien connu chez Jaguar Land Rover. La puissance et le couple varient en fonction des déclinaisons. Dans le cas présent, la puissance est chiffrée à 246 chevaux, et le couple,
à 269 livres-pieds. Cette motorisation est jumelée à une boîte de vitesses automatique à 9 rapports, et le rouage intégral est offert de série. Dans cette configuration, l’Evoque peut remorquer 1.814 kilos (4.000 livres), ce qui lui permet de dominer la catégorie à ce chapitre. Ceux qui désirent un peu plus de piquant sous le capot peuvent opter pour la version P300 HST dont la puissance et le couple grimpent à 296 chevaux et à 295 livres-pieds respectivement. Cette motorisation permet de réduire le temps du sprint de 0 à 96 kilomètres/heure de 7,6 à 6,8 secondes. Dès que j’enfonçais la pédale d’accélérateur de l’Evoque, j’étais étonné par le rendement de la motorisation. Ce petit moteur réagit rapidement avec un délai très court du côté de la turbocompression. J’ajoute que la boîte de vitesses rétrograde très rapidement sur les rapports inférieurs. J’ai beaucoup apprécié cette réactivité, surtout en zone urbaine quand vient le temps de rapidement solliciter la motorisation après un arrêt obligatoire ou lors d’un dépassement. Malgré une telle réactivité, l’Evoque n’est jamais vraiment rapide. Dans les faits, on constate que sa masse nette de 1.848 kilos (4 075 livres) se révèle beaucoup trop élevée pour la pauvre motorisation qui fait tout ce qu’elle peut pour
faire avancer le véhicule.
Heureusement, ce poids à la hausse n’affecte pas trop le comportement routier, même que l’Evoque P250 s’est montré plutôt agile en conduite sportive ; il est bien ancré au sol et réagit rapidement aux commandes.
Bref, on apprécie le conduire, malgré des accélérations timides. Sur une période d’une semaine, sur une distance de 850 kms, j’ai enregistré une consommation moyenne de carburant de 8,3 litres/100 kms, ce qui me semble tout à fait raisonnable pour le segment. Le Land Rover Range Rover Evoque P250 2022 m’a agréablement surpris. Je m’attendais à un VUS de luxe sous-compact incapable de se mesurer aux ténors de la catégorie. Dans les faits, il s’affiche comme un modèle hautement capable au chapitre du remorquage, du rendement mécanique, de la consommation de carburant et de la sensation de luxe qu’il procure, outre ses problèmes d’espace et ses performances timides. Toutefois, malgré de si belles qualités et une mécanique solide, il ne s’agit pas d’un modèle fiable ni d’un véhicule qui vieillit particulièrement bien. C’est d’ailleurs ce qui explique, en partie, pourquoi il est si méconnu des consommateurs et pourquoi nous ne pouvons pas le recommander.
rêve d'Auto |
international
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L'un américain, l'autre britannique. Si au niveau du graphisme, ils attirent, le second ne paraît pas être un véhicule fiable ni qui vieillit particulièrement bien. DR.
Le pic du plaisir féminim provient du cerveau pas d'ailleurs
Les récentes avancées en neuroscience suggèrent que l’orgasme n’est pas seulement un réflexe, mais aussi la résultante de toute une alchimie neurofonctionnelle.
L’ensemble de ces résultats tend à déplacer le centre de l’orgasme féminin du clitoris et du vagin vers le cerveau comme coordinateur du plaisir et du désir. Pendant longtemps considéré comme une énigme du genre humain, l’orgasme féminin a intéressé de nombreux philosophes, anatomistes et psychiatres. Bien que bon nombre d’entre eux aient à ce jour apporté des réponses certaines quant à la compréhension de l’orgasme, l’arrivée récente des neurosciences a permis d’envisager son origine sous un autre jour. La mise en évidence de réseaux neuronaux spécifiques au plaisir féminin a en effet permis de concevoir l’orgasme non plus uniquement de manière périphérique mais également de manière centrale. Ici, nous exposons les évidences cliniques et expérimentales du rôle épicentral du cerveau dans la réponse sexuelle.
«L’amour est une intellectualisation des sens», disait la prêtresse Diotima, préceptrice de Socrate. Qu’en est-il de l’orgasme ?
En ces temps où chacun revendique le droit au bonheur et à l’orgasme, il est difficile de concevoir que l’orgasme féminin soit resté pendant longtemps réprimé.
Ce n’est qu’à partir du XVIIIe siècle qu’a émergé le droit au plaisir féminin. Mais ce droit a vite été endigué par les siècles suivants qui ont nié la nécessité de l’orgasme féminin dans la procréation et fait du sexe une «im-
mondemaladiemortifère». Au début du XXe siècle, l’orgasme féminin était même considéré comme un signe «d’hystérie» ou de «perversion». Il a fallu attendre le dernier tiers du XXe siècle pour que les choses changent.
«PLAISIR VENU D’AILLEURS».
De nombreux philosophes, anatomistes et psychiatres ont tenté de résoudre son énigme. Durant ces cinq dernières décennies, jamais autant d’écrits n’ont en effet été réalisés sur l’orgasme que sur d’autres phases de la réponse sexuelle féminine.
Cependant, bien que certains auteurs aient permis de comprendre l’organisation structurelle de l’orgasme féminin, les conceptions en sexologie clinique divergent encore quant à l’origine de ce «plaisir venu d’ailleurs». Une des principales controverses porte sur la distinction entre orgasmes vaginal et clitoridien.
Selon Masters et Johnson, peu importe la source de stimulation et la façon dont sont perçues les sensations, l’orgasme féminin provient toujours du clitoris.
Cependant, d’autres auteurs, intéressés au rôle de l’utérus dans l’orgasme féminin, ont identifié trois
types d’orgasmes : le vulvaire, l’utérin et le combiné.
En 1982, Ladas, Whipple et Perry ont d’ailleurs précisé que la zone érogène, initialement décrite par Ernest Grafenberg en 1953 et qui se situe sur la paroi antérieure du vagin (point G), peut provoquer un type d’orgasme neurophysiologiquement différent de l’orgasme clitoridien. Néanmoins, malgré l’apport considérable de l’ensemble de ces travaux, l’origine «neuro-psycho-physiologique» des différents types d’orgasmes reste floue. D’une part, les orgasmes clitoridien et vaginal suivent les mêmes étapes physiologiques pendant la réponse sexuelle et, d’autre part, de récentes recherches anatomiques ont révélé l’existence de connexions nerveuses entre les tissus intravaginaux et le clitoris. Par ailleurs, l’origine uniquement périphérique des différents types d’orgasmes a également été remise en cause. Ici, nous présentons les évidences neuroscientifiques tant cliniques qu’expérimentales du rôle épicentral du cerveau dans l’orgasme féminin. Du grec orgasmos, lui-même d’orgâo et du verbe orgän, le terme orgasme signi-
fie: « je suis entièrement agité » ; « bouillonner d’ardeur ». Sa racine fondamentale « varg » signifie «bouger», «agir». Dérivé de urg’as, il signifie aussi exubérance de force, énergie et jus. Phénoménologiquement, la phase orgasmique suit les phases d’excitation et de plateau et précède la phase de résolution. L’orgasme correspond au pic du plaisir sexuel avec déclenchement de la tension sexuelle et des contractions rythmiques des muscles périnéaux et des organes pelviens liés à la reproduction. Au sens physiologique, l’orgasme survient au plus fort de l’excitation et reflète l’expression d’un plaisir intense. Chez la femme, lorsque l’excitation érotique s’intensifie et que la tension sexuelle et musculaire augmente, le premier tiers du vagin se gonfle, resserre l’ouverture et les deux tiers du fond du vagin s’arrondissent. Le pic de l’orgasme féminin est caractérisé par contractions involontaires du troisième externe du vagin, et de fortes contractions de l’utérus et des sphincters interne et externe de l’anus. Ces contractions se produisent à des intervalles de 0,85 seconde. Au pic de
l’orgasme, d’autres manifestations périphériques peuvent aussi apparaître, telles que l’augmentation de la tension artérielle (+20-40 mmHg ; systolique et diastolique), de la fréquence cardiaque qui peut atteindre 160 b/min ou encore la dilatation des pupilles. Des contractions volontaires et involontaires des grands muscles, comme des muscles faciaux et un spasme carpo-pédal sont aussi souvent associés. Cependant, l’ensemble de ces réactions physiologiques est très variable d’une femme à l’autre. Une même femme peut également ressentir des orgasmes différents selon le partenaire et le moment, soulignant ainsi le rôle fondamental de la pensée dans le ressenti de l’orgasme. Ces variations interet intraindividuelles peuvent être en fonction de l’âge (à partir de 40 ans, les femmes ont plus d’orgasmes qu’entre 18 et 29 ans), du degré d’excitation, du partenaire, du contexte, de l’éducation et de la culture. La durée d’un orgasme est généralement de quelques secondes (3 à 25 secondes), mais peut aussi aller jusqu’à deux minutes. De nombreuses femmes (de 16 à
taux d’ocytocine et l’intensité de chaque orgasme a également été montrée. Les taux de norépinéphrine sont aussi connus pour être au maximum lors de l’orgasme.
42%) peuvent également éprouver plusieurs orgasmes de suite pendant le même rapport sexuel et cela sans faire de pause. Des chercheurs britanniques ont démontré que cette aptitude à atteindre l’orgasme dépendrait en partie (à hauteur de 34 à 45%) de la génétique. Selon leur étude, les jumelles monozygotes montrent une fréquence d’orgasmes plus importante que les jumelles dizygotes, que ce soit pendant un rapport sexuel avec un partenaire (31% versus 10%) ou en masturbation (39% versus 17%).
L’ORGASME FACTEURS DÉCLENCHANT. L’ensemble de ces résultats montre que partager un contexte environnant et un patrimoine génétique peut avoir des influences sur la capacité d’atteindre un orgasme. D’un point de vue neuroendocrinologique, l’orgasme n’augmente pas seulement la pression sanguine, le rythme cardiaque et le taux de noradrénaline, mais aussi les taux de prolactine pendant 60 minutes chez les femmes et 30 minutes chez les hommes. Chez les femmes multiorgasmiques, une corrélation positive entre l’augmentation du
En général, l’orgasme est induit par la stimulation du contact érotique des parties génitales. Selon le rapport Hite, réalisé entre 1972 et 1976 aux États-Unis, 88% des femmes déclarent avoir des orgasmes contre 11,6% qui déclarent ne jamais en avoir. Parmi les femmes ayant un orgasme: 52% l’ont grâce au coït ; 29% n’ont pas d’orgasmes dus au coït ; et 19% ont des orgasmes pendant le coït avec stimulation manuelle du clitoris. Cependant, étant donné que tout orgasme se fait sur un mode stimulus/ réponse, toute stimulation érotique peut théoriquement induire un orgasme. En dehors des zones érogènes bien connues, il a été démontré que bien d’autres parties du corps peuvent provoquer une excitation sexuelle. Mais, toutes les zones érogènes ne répondent pas de la même façon. L’essentiel de la réponse sexuelle n’est donc pas seulement liée à la zone érogène qui est stimulée mais aussi aux substrats neuronaux qui la sous-tendent. Ce qui renforce le rôle fondamental du traitement central (cognitif) de l’information reçue au niveau périphérique dans le sens où il élargit le concept classique des zones érogènes à tout le corps. En d’autres termes, l’orgasme ne dépendrait pas uniquement des mécanismes ascendants (bottomup) de traitement de l’information reçue au niveau périphérique pendant la stimulation sexuelle mais également de mécanismes associatifs cognitifs descendants (top-down) pouvant inhiber ou activer la réponse sexuelle.
international Côté Rose |
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Chez la femme, lorsque l’excitation érotique s’intensifie et que la tension sexuelle et musculaire augmente, le premier tiers du vagin se gonfle, resserre l’ouverture et les deux tiers du fond du vagin s’arrondissent. DR.
Ce jeune qui fait trembler l'Amérique
Jeudi 13 avril dans l'après-midi, un jeune homme a été appréhendé dans le Massachusetts par la police fédérale, dans l'affaire des documents secrets du Pentagone qui ont fuité. Jack Teixeira, 21 ans, est suspecté d'en être à l'origine.
Il s'agit d'un jeune militaire à l’origine de la fuite de documents militaires confidentiels et classifiés sur des sujets variés, la guerre en Ukraine, des évaluations et des rapports des services de renseignement américains, sur les alliés des États-Unis, révélée par le quotidien The New York Times. Voilà qui « inquiète les Américains, leur vulnérabilité», confie le général Michel Yakovleff, ancien vice-chef d'état- major du Shape, le commandement suprême interalliés pour les opérations de l'Otan. Le suspect était attendu pour comparaître vendredi 14 avril devant un tribunal du Massachusetts, dans le nord-est des États-Unis. Jack Douglas Teixeira a grandi à North Dighton, dans le Massachusetts, près de la ville de Providence. Il a été interpellé dans le nord-est américain, à une bonne heure de route de la base aérienne où Jack Teixeira exerçait en tant que spécialiste informatique et communication. Il a été interpellé sans violence, mais à grand renfort de moyens, au domicile de sa mère. La maison était apparemment surveillée par le FBI depuis un moment déjà. C’est ce qui lui a permis de constater que des journalistes du New York Times s’étaient déjà rendus sur place pour poser des questions. C’est une constante dans cette affaire : la presse américaine est allée au moins aussi vite que les enquêteurs. La veille au soir, le Washington Post avait pour la première fois identifié le groupe d’amateurs d’armes et de plaisanteries racistes auquel le jeune homme avait posté des documents classifiés. La police, qui attendait un moment plus favorable, a donc décidé de précipiter son intervention. Sur les images, on voit le jeune homme en short et en teeshirt reculer, les mains sur la tête,
près d’un véhicule blindé avant d’être menotté.
CES RÉSEAUX SOCIAUX...
Fin 2019, Jack Douglas Teixeira s’engage dans l’armée américaine et rentre dans le service actif en octobre 2021, dans la Garde Nationale Aérienne du Massachusetts. Le jeune homme est aviateur de première classe, un des rangs les plus bas de la hiérarchie. Mais selon les sources du Washington Post, Jack Teixeira avait accès à un réseau interne lui permettant de consulter des documents classifiés du même niveau que ceux qui ont « fuité » sur Internet. Pendant la pandémie de Covid-19, il crée sur le réseau social Discord un groupe, «Thug Shaker Central», rassemblant une vingtaine d’adolescents et de jeunes adultes de son âge coincés chez eux, avec lesquels il partage sa passion
des jeux vidéo de guerre, des armes, de la religion. Ils échangent aussi des messages, parfois racistes. Certains membres sont originaires de Russie et d’Ukraine. Jack Teixeira communique sous le pseudonyme « OG » et demande aux membres de « Thug Shaker Central » de ne pas diffuser les documents qu'il leur montre. Selon un des membres de ce groupe, interrogé par le quotidien The Washington Post, Jack Teixeira était très critique envers l’État, dont il dénonçait « l’abus de pouvoir », et particulièrement les forces de l’ordre et la communauté du renseignement, qu’il voit comme « une force sinistre qui tente de maintenir les citoyens dans l’ignorance ». Et c’est à partir d’octobre 2022 - peut-être avant - qu’il aurait commencé à partager des informations classifiées avec son groupe. Selon le Pentagone,
le ministère américain de la Défense, le suspect a fait courir un «risque très grave» aux États-Unis en divulguant des documents classifiés. Il doit désormais faire face à la justice américaine. Discord, la plate-forme sur laquelle Jack Teixeira aurait communiqué des documents classifiés de l'armée américaine, est un réseau social créé au départ pour les amateurs de jeux vidéo, en 2015. La plateforme permet aux utilisateurs de connecter leur console tout en discutant en ligne. Discord compte à peu près 150 millions d'utilisateurs réguliers, la plupart arrivés sur la plateforme pendant la pandémie de Covid-19.
L'application permet, comme d'autres réseaux sociaux, de rejoindre des communautés regroupées par thématiques, mais aussi de former des groupes privés. Les forums
peuvent être hébergés directement par les utilisateurs, et non sur un seul serveur centralisé, ce qui plaît à ceux qui cherchent à protéger la confidentialité de leurs échanges. C'est sur un petit groupe privé que Jack Douglas Teixeira aurait commencé à publier des photos de documents confidentiels, dès la fin de l'année 2022. Des documents partagés ensuite sur d'autres groupes, puis sur d'autres réseaux sociaux par différents utilisateurs, avant d'être repérés au début du mois par les médias américains.
AGENCES n
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Jack Douglas Teixeira, le jeune de 21 ans, à l'origine des fuites de documents secrets de l'armée américaine. REUTERS - SOCIAL MEDIA WEBSITE.