LE SOFTINTERNATIONAL 1502

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international THE INTERNATIONAL DRC LEADING NEWSPAPER

SINCE 1989 N°1502 | LUNDI 5 OCTOBRE 2020 | 20 PAGES €7 $8 CDF 10500

Yesu

Kitenge

musclé recadre

et cogne C

ela aurait pu être une rencontre ordinaire au stade Vélodrome de Kintambo, sans une saillie d’annonces, n’eussent été les réseaux sociaux qui ont fait part la veille d’annonces prêtées

au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de passage à Bruxelles. Une vidéo diffusée le lendemain a fait entendre des propos autres que ceux rapportés sur des sites belges à contenu congolais. Mais le feu avait pris. L’homme à la

courtoisie des rois qui dégouline sur son corps, se mettant debout pour saluer ses visiteurs même des plus humbles, inspirant respect et confiance au point que la plus grande banque du monde lui ferait crédit sans garantie, qui inspire la peur en même temps

qu’il séduit, Yezu Kitenge Nz s’est senti interpellé, a revu le programme de cet événement au grand bonheur d’une foule qui avait envahi, dès 9:00’ le cœur de cette commune populaire et sans bouger jusqu’à 17:00’, sans avoir écouté et entendu celui qui n’est pas dans

la cabine passagers du vol Congo mais dans le cockpit, informé des détails du vol, ce qui va, ce qui l’est moins, où va le vol, les contraintes météo, comment les contourner, poursuivre ou pas le vol. Uniquement Le Soft International. Pages 5, 6 et 7.

LE SOFT INTERNATIONAL A ÉTÉ RÉPERTORIÉ PAR LE SITE DU THE NEW YORK TIMES COMME UNIQUE NEWSPAPER EN ZONE AFRIQUE CENTRALE.


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l’actu

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Pris à son propre piège, Matusila paie lourd le prix de son extrémisme au Kongo Central

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Les trois acteurs du fratricide combat du Kongo Central : Jean-Claude Vuemba (ci-ht à gauche), candidat donné grand gagnant à la succession du président de l’Assemblée provinciale destitué Pierre-Anatole Matusila Malungeni (ci-bas) adversaire résolu du gouverneur Atou Matubuana (ci-ht à droite). DR.

inalement cela aura été à malin malin et demi. Mieux, à s’y être trop compromis allant jusqu’à oublier les intérêts de la cohésion de sa propre province, ceux de ses électeurs, trop engagé politiquement face à ses mentors kinois du FCC, perdant la tête, il a fini par se faire piéger lui-même dans cette guerre où les vrais protagonistes s’affrontaient loin dans l’ombre et voilà, si le processus entamé par un groupe de 25 députés provinciaux du Kongo Central sur un total de 38 est conduit à son terme - ce qui est une autre affaire, ce n’est jamais très sûr au Congo habitué à des retournements de situations même de dernière minute - alors l’imagériste Ne Kongo Pierre-Anatole Matusila Malungeni Ne Kongo aura creusé sa propre tombe et perdu par KO technique accidentel. En clair, un KO inattendu. Ces derniers jours en effet, il semblait mener la guerre en tête. Des cours de justice ayant été saisies dans la Capitale - la Cour constitutionnelle et le Conseil d’État, les juges congolais sont connus pour être eux-mêmes au-dessus des lois - semblaient s’orienter en sa faveur donnant des maux de tête voire des troubles intestinaux à ses protagonistes, l’Exécutif provincial et le groupe de députés déterminés à l’éjecter. Mais voilà, après déjà avoir suspendu sinon gelé les travaux de l’Assemblée provinciale - pendant toute une session - prétextant de la pandémie de Covid-19, il n’a pas rouvert les travaux début octobre, comme l’y contraint la Constitution de la République, faisant lire un communiqué, alors que des députés iden-

tifiés étaient interdits de se rendre à la plénière au risque de se faire arrêter, le chef de la police locale de connivence. Vendredi 2 octobre, le 51ème Conseil des ministres s’est saisi du dossier et le ministre de l’Intérieur en a fait rapport dans un dossier portant sur «le fonctionnement des institutions provinciales». DU COUP, LES ÉVÉNEMENTS SE SONT PRÉCIPITÉS. «Rentrée parlementaire effective au 30 septembre au sein des 25 provinces sur les 26 et ce, sans incident majeur; à l’Assemblée Provinciale de la Tshopo, la session s’est ouverte sans la présence du Gouverneur de Province qui n’a pas été invité tandis que le Maire de la Ville et les Bourgmestres n’ont pas pris part à cette cérémonie d’ouverture, par solidarité au Gouverneur;

à l’Assemblée Provinciale du Kongo Central, la rentrée n’a pas eu lieu, le Président ayant ordonné la fermeture de l’enceinte de l’Assemblée. Après le constat de cette fermeture des portes de l’hémicycle, 22 députés provinciaux ont fait une déclaration donnant un ultimatum de 48 heures au Président de l’Assemblée Provinciale, d’ouvrir la session parlementaire faute de quoi ils en tireront les conséquences. Le Gouvernement de la République qui a été saisi, a pris les dispositions appropriées», a déclaré le porte-parole du Gouvernement, l’UNC-CACH David Jolino Diwampovesa Makelele. Le Président de la République a invoqué l’article 69 de la Constitution qui lui donne les prérogatives d’assurer «par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des Institutions ainsi

que la continuité de l’État» (al. 3). Du coup, les événements se sont précipités à la vitesse lumière. La guerre, au Kongo Central, a donc pris fin par défaut. Invoquant précisément «la nécessité de la continuité des services publics de l’État», une commission spéciale et temporaire de l’Assemblée provinciale a été constituée, chargée d’organiser, toutes affaires cessantes, «le vote en remplacement du président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central et de son viceprésident qui ont manifesté ardemment le souhait de nous laisser orphelins et dans un abandon de poste», a déclaré l’un des membres de la commission. Jeudi 1er octobre, les députés provinciaux avaient lancé un ultimatum de 48 heures à leur président aux fins de le pousser à convoquer une

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plénière sinon il serait destitué. L’ultimatum a expiré vendredi quand à Kinshasa, le Conseil des ministres présidé par le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, se saisit du dossier et annonce avoir «pris des dispositions appropriées». on peut supposer l’instruction à la Commission électorale nationale indépendante d’accompagner le groupe des députés anti-Matusila alors que le Conseil d’État sortait un arrêt sur un dossier à rebondissement qualifiant de «non fondée et irrecevable» l’action introduite par Matusila contre ses députés et l’Exécutif provincial. Puisque la procédure de dépôt des candidats a été vidée samedi et dimanche, la validation des candidats aura lieu lundi 5 octobre suivie, le même jour, par la campagne électorale, l’élection se déroulant dès le lendemain mardi 6 octobre et le nom du nouveau président de l’Assemblée provinciale et de son vice-président seront connus le même mardi à la clôture du scrutin. Dimanche 4 octobre dans la matinée, une seule candidature avait été enregistrée en remplacement du président radiologue, ancien ministre national de l’Énergie et Ressources hydrauliques de l’éphémère gouvernement Samy Babibanga Ntita. Il s’agit du député de Kasangulu, le MPCR Jean-Claude Vuemba Luzamba jadis proche de l’exgouverneur multi-millionnaire du Grand Katanga, Moïse Katumbi Chapwe et donc de la coalition Lamuka dont il se serait cependant éloigné, se rapprochant du président de la République félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Lors d’une conférence de presse mi-avril 2019, Vuemba Luzamba avait déclaré s’être «rangé derrière Félix Tshisekedi et preneur d’un poste ministériel. « S’il y a un Premier ministre qui (suite en page 4).


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LA UNE du Soft

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Le Kongo Central pourrait se À nos remettre sur la voie des jours heureux lecteurs (suite de la page 2). répond à l’idéologie du MPCR et qui a le profil d’un serviteur du pays, je ne vois pas pourquoi je priverais le parti d’un poste ministériel, dès lors que moi-même je serai député provincial cinq ans au Kongo Central». Ajoutant : « Le plus grand obstacle à l’avancement du pays était la «Kabilie». Cette page tournée, il faut désormais prêter main forte au nouveau régime». Selon des informations circulant à Matadi, cheflieu de la province, un député aurait été joint par des proches du FCC pour qu’il se porte candidat. Il s’agirait de Thomas Yobila mais aux dernières nouvelles, cet élu de Madimba, originaire du territoire de Kinvula, dont le fils serait membre du cabinet du gouverneur Atou Matubuana Nkuluki, aurait repoussé l’offre. TOUT EST PARTI DE L’AFFAIRE DU SEXTAPE MIMI. Si cette procédure de destitution de Matou est menée à terme, que le président du bureau est remplacé et que s’il l’est par le MPCR Jean-Claude Vuemba Luzamba connu pour être non seulement un anti-Matou convaincu mais un Atou compatible, c’est le gouverneur du Kongo Central qui sera sorti le grand gagnant d’une guerre déclenchée contre le successeur de Jacques Mbadu Nsitu di Mavungu. L’Exécutif et le législatif provincial pourront ouvrir une nouvelle page et couler des jours heureux après que ces deux élus - le premier de l’Ouest, le second du centre dans les Cataractes - aient partagé ces

derniers mois les mêmes travées, les mêmes allées et venues et affronté les mêmes murs d’incompréhension... Cette guerre remonte à l’affaire du sextape Mimi ou «MimiGate » (du nom d’une assistante clivante du gouverneur, Mimie Mathy Muyita Ankieta) dont au FCC, on a vu un piège politique tendu à Matadi au jeune vice-gouverneur Yombe, Justin Luemba Makoso. Aussitôt la vidéo virale éclatée sur les réseaux sociaux, tout le leadership FCC-PPRD soudé monte au créneau, cogne communiqué sur communiqué, court plus vite que le vent, «retire sa confiance» au duo de l’exécutif provincial, appelle le Président de la République - s’il ne lui intime pas l’ordre - de prendre acte de cette déchéance morale publique. Ils n’attendaient que ça. Les mots sont durs, très durs ce 30 août 2019. Le lendemain 1er septembre, la déclaration de presse est une déclaration de guerre. Elle emprunte ailleurs les éléments de langage. Elle frappe fort, parle d’indignité, d’immoralité, d’anti-valeurs «auxquelles l’Autorité Morale du FCC est foncièrement opposée», puis, last but not least, d’un «ordre intimé de démission sans délai» adressé au duo gouvernoral, invoquant une légitimité, une «réunion de la conférence des présidents des partis et regroupements politiques du FCC». À Matadi, l’Exécutif prend peur. La ville ne s’y était pas préparée. Pour éloigner l’ogre, on précipite des embrassades publiques entre le gouverneur et son vice; on déclare haut et fort

vouloir passer l’éponge, engagés tous les deux au maintien du cap de la province en faisant revivre entente et cohésion historiques ayant notamment conduit un homme de l’Est à passer à un homme de l’Ouest, Joseph Kasavubu, le flambeau de l’ABAKO, qu’importe ! Le PPRD-FCC n’en a cure. Décision déterminée est prise d’en découdre avec au moins le titulaire de l’exécutif. De lui briser les couilles... L’homme à la manœuvre n’est autre que l’ex-opposant anti-Kabila, le célèbre radiologue du 13, rue Dibaya, commune de Kasavubu, le président de l’Assemblée provinciale Pierre-Anatole Matusila Malungeni Ne Kongo. Cet imageriste qui dirigea un mouvement des laïcs catholiques aux ordres du clergé et dont la première véritable entrée en politique datée de 2006 comme candidat Président de la République fut marquée par un affaissement au bas de son micro au moment où il allait prendre la parole, mitraillé par une crise inconnue, avait pris congé de la politique quand il fut évacué vers un centre médical dans une ambiance de fin du monde. Le choc était tel que le médecin qui a tenté depuis de s’arrimer sur les rives Yombe en tentant de reprendre à son compte l’appellation ABACO et en s’affublant le prestigieux prénom Ne Kongo, n’avait jamais communiqué sur cette attaque perpétrée à la Place YMCA, là d’où partit le mouvement de l’Indépendance avec à la tête le Ne Kongo «Mbuta Kasavubu». Pour Matu-

sila, le débat électoral et politique était clos... C’est pourtant entre les mains de ce radiologue Muntandu que se joue désormais le sort du gouverneur Mundimbu après qu’il a reçu en appui et en renfort le 22 septembre pour une semaine une forte délégation officielle dépêchée depuis Kinshasa par le PPRDFCC conduite par un jeune député Constant Mutamba Tungunga qui n’a pas sa langue dans sa poche et dont le côté vestimentaire tissus kaki vert militaire a valeur, voulant étrangement ressembler à son modèle au propre comme au figuré, l’ancien Président de la République. L’annonce en fut faite, avec toute la solennité d’État, de Pouvoir en majuscules qu’affectionne l’ex-parti présidentiel, par le chef de l’exécutif du très puissant regroupement politique, l’exdirecteur de cabinet du président de la République honoraire, Néhémie Wilanya Wilondja. Objet de la mission publiquement déclaré : «s’enquérir de la situation politique du gouvernorat du Kongo Central». Tiens ! Carrément ! C’est pourtant ce gouverneur Atou qui, selon toutes les sources, dans le souci de resserrer les liens de la province, face aux velléités de séparatisme, qui fit la proposition à cet homme à la chevelure très tôt blanchie - signe apparent de sagesse - de prendre le marteau de l’organe délibérant. N’ayant obtenu aucun résultat après l’appel à la «démission immédiate» et la grosse claque réservée à Matadi à ses missi dominici, le PPRD-FCC

va activer le mécanisme de passage en force via des élus stipendiés convoqués cette fois dans la capitale. Sauf que le retour vers la ville de la roche, le jour du débat parlementaire, ne se fait pas sans peine. La nationale n°1 est hérissée de vertueux manifestants, de dénonciations de corruption, d’obstacles dressés par le peuple Ne Kongo au point où des députés se mettent à s’interroger si le jeu en valait la chandelle. Entre-temps, après un début de plénière chahuté suivi de crépitement de balles, Matusila suspend - «pour quatre minutes chrono», précise-t-il - la séance mais c’est pour la délocaliser dans une chambre d’hôtel, propriété d’un député, ce qui aggrave le cas, aux dires de certaines dispositions du règlement intérieur de l’organe délibérant. Dans cette chambre de Bilolo Flavor, Matusila bien traité, n’a invité qu’une poignée d’élus de son obédience associés, sélectionnés, triés sur le volet quand d’autres naïvement attendaient à l’hémicycle la reprise de la plénière. C’est dans cet hôtel que la destitution du gouverneur commandée et bouclée à Kinshasa, a été votée ! Comme on pouvait s’y attendre, s’ensuit, à l’annonce de ce vote, une levée de boucliers précurseuse d’une montée de sympathie pour le gouverneur harcelé par des officines de Kinshasa. Plus les jours passaient, plus sur cette roche de Matadi, les digues PPRDFCC cédaient consolidant les positions d’Atou, depuis toujours en place et que clairement rien ni personne à ce jour ne paraissait inquiéter. À Kin, dans des cercles restreints PPRD-FCC, le niveau de tension a grimpé de plusieurs niveaux. Pierre-Anatole Matusila Malungeni Ne Kongo qui avait déserté la roche, avait regagné Kinshasa, était confiné dans sa villa de Mont-Ngafula sur les hauteurs de la capitale, n’avait finalement plus jamais voulu mettre ses pieds à Matadi. Craignait-il finalement la répétition de cette attaque de la Place YMCA à Kinshasa qui l’avait sorti de la campagne pour la Présidentielle sans l’avoir jamais engagée? Il reste que c’est le Kongo Central qui gagne véritablement cette bataille dans la mesure l’Exécutif va enfin se mettre à fonctionner et le législatif provincial s’adonner enfin à sa fonction première : doter la province des édits... T. MATOTU n

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evonsnous l’écrire ? Qui l’ignore qui sache lire quand l’identité de ce journal est écrite à la première comme à la dernière des 20, 24, 32 pages voire plus de ce journal en lettres capitales et en gras ? «Le journal Le Soft International est une publication de droit étranger propriété de Finpress Group».

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nternational Le Soft ou Le Soft International, ditesle comme vous voulez, est un journal de droit étranger, enregistré à l’AMP, Agences et Messageries de la Presse belge SIP-AFRIMAGES, à l’adresse B-1410 Belgique, tél +32488205666 Fax 00322-3548978, eFax 00-1-707-313-3691, présent sur le territoire r-dcongolais suite à un accord conclu avec le ministère de la Communication et des Médias sous forme d’autorisation de diffusion délivrée par le ministre de la Communication et des Médias Lambert Mende Omalanga à la date du 13 janvier 2008 (M-CM/LMO/0321/ MIN/08). International Le Soft (ou Le Soft International) à ne pas confondre ni avec FINPRESS ni avec une identité quelconque, n’est pas de droit congolais.

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l n’a aucune carte, n’est membre d’aucun syndicat ni d’aucune organisation professionnelle congolaise, ne participe à aucune activité d’aucune organisation patronale ou professionnelle avec toute conséquence juridique que cela implique mais le monde étant ce petit village planétaire de Mac Luhan, la publication se dit solidaire avec la corporation d’ici et d’ailleurs.


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LA UNE du Soft

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Musclé, Kitenge Yesu recadre et cogne fort

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Samedi 3 octobre, au meeting du parti MSC de Laurent Batumona Nkhandi Kham, Haut Représentant et Envoyé Spécial, Yesu Kitenge Nz, annoncé a fait le grand déplacement et a été la grande attraction par les annonces faites et un discours musclé pour cet homme qui déteste la lumière mais qui passe pour un redresseur de torts. Ci-bas, à la tribune d’honneur, à la première rangée, deux Mulumba (Tryphon Kin-kiey au milieu) et Gérard dit Gecoco (à dr). DR.

l l’avait dit, un dimanche 3 février 2019, 19 heures, au dîner offert par le Président de la République à du beau monde voire du très beau monde, trié sur les volets, élégant de pied en cape. Ils étaient tous là venus de tous les horizons politiques, n’ayant pas forcément voté pour lui - le vote est secret ou n’ayant pas publiquement, officiellement appelé à voter pour lui. Cathérine Nzuzi wa Mbombo, Évariste Mabi Mulumba, Évariste Boshab Mabudj, Adolphe Lumanu Mulenda Bwana Nsefu, Léonard She Okitundu, Jacques Tshimbombo Mukuna, etc. Des personnalités politiquement diverses mais qui se reconnaissaient une origine et une âme communes : Kasaï,

Grand Kasaï. L’homme qui les a mis ensemble : Yesu Kitenge Nz, les a conduits en cette grande salle de la Cité de l’UA, à un jet de pierre de la trop

modeste résidence du Président de la République. Un extrait de son mot prononcé à ce dîner résonne encore et toujours, d’où il tire existence

et légitimité : «Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Je cite le nom, j’appuie sur le sur-

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nom et ensuite le prénom (...). C’est cette répétition que les Ancêtres aiment entendre en écho». (suite en page 6).


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LA UNE du Soft

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Dans la totale liesse, il fait l’annonce attendue: «Félix va faire deux mandats»

Samedi 3 octobre, au meeting du parti MSC de Laurent Batumona Nkhandi Kham, l’annonce attendue et délivrée, reçue dans une ambiance de liesse totale. DR. bout du monde. Monsieur le lieux sans doucher quiconque, rencontre annoncée de longue le moins que l’on puisse dire. (suite de la page 5). Président de la République, l’homme qui parle vrai mais date avec une base tshisekeLe Président est-il fatigué mais avant, Vous aviez Votre base, affectionne la parabole, a ces diste mobilisée et conduite si tôt et à quel âge ? (intellec«Je m’adresse à celui qui nous Vos militants. Aujourd’hui, mots à la bouche : «Ce soir, la par le parti MSC allié du parti tuellement, physiquement ? permet de nous retrouver en République ne se trouve ni à présidentiel UDPS, de Laurent fête ce soir. Celui sans qui nous Vous avez tout un pays, toute une Nation dont le Grand la Cité de l’Union Africaine Batumona Nkhandi Kham YESU KITENGE ne serions pas ici en train de - la résidence provisoire du nommé le 10 juin Directeur PREND LE TAUREAU PAR savourer cette victoire, ce bon- Kasaï qui célèbre ce soir Votre succès, mais aussi une réussite Président de la République, Général de l’Office de gestion LES CORNES. heur. Rien qu’à nous regarder, collective». (...) ni - encore moins - à Kingakati. de la dette publique, OGEDEP. Serait-il malade, encore qu’il les visages en disent plus que «Nous Vous savons à l’écoute La République se trouve ici, Désormais, il s’agit d’un «mee- se rend souvent à l’étranger... les mots». de l’opinion. «Un chef, disait avenue Kananga, à Binza Ngating de vérité». serait-ce pour des soins...) à «Puisque suivant nos Paul Valéry, est un homme qui liema, autour de nous, avec Certes, le 2 octobre au matin, moins de deux ans du début croyances ancestrales, les a besoin des autres». «Un chef nous, parmi nous. Le Président les événements se sont précide son mandat ? La charge de morts ne sont pas morts, puisécoute les avis d’un imbécile». de la République sait que tous, pités. l’État serait-elle trop lourde je vous demander, en lieu et «Vous êtes celui qui ne court vous êtes ici... ». À Bruxelles où le Président de au point qu’il aurait décidé de place de l’habituelle minute pas derrière la chance, mais Yesu Kitenge Nz n’exagère la République venait de ters’en aller au terme de son mandu silence, de vous mettre qui l’appelle. Vous êtes aussi pas. Il montre ce qu’un entouminer une visite privée d’une dat actuel et, peut-être avant le debout et d’applaudir notre un homme de surprises qui rage d’un Chef de l’État peut semaine, Félix-Antoine Tshiterme de ce mandat ? Est-il en héros national, Patrimoine de représenter, le rôle qu’un ensekedi Tshilombo a rencontré train de donner raison à ceux la RDC et, aussi, pourquoi pas, a pratiqué cet adage : «Votre sort ne doit pas être entre vos tourage est appelé à jouer dans un groupe de journalistes qui disent qu’un accord de du Grand Kasaï, le très estimé la réussite ou l’échec d’une belges d’origine congolaise et type Poutine-Medvedev avait Étienne Tshisekedi wa Mulum- mains, mais dans votre cœur, action à la tête d’un pays. la rencontre a donné lieu à des été signé à Kingakati avec l’anba, d’heureuse mémoire. Nous afin qu’il ne passe d’une main à l’autre»». «Vous avez rêvé N’a-t-on pas entendu dire que compte-rendus de presse. L’un cien et le nouveau Présidents souffrons de votre absence. mais haut : «Il faut rêver très ce Chef est bon hormis son d’eux publié dans la nuit de comme le laissent entendre Mais, nous avons retenu de haut pour ne pas réaliser trop entourage qui lui fait échouer jeudi 1er à vendredi 2 octobre, des réseaux sociaux et que ce vous une grande leçon : dans bas». des politiques publiques ? Par est diversement commenté départ ouvrirait le chemin au l’obscurité, une étincelle ses mots, Yesu Kitenge Nz, à Kinshasa et dans diverses retour du Président Kabila, pourrait être ta lumière. Mais PAR LUI PASSE voulait mettre ces hommes et autres capitales du monde qui pourtant sénateur à vie ? sachez, très respecté Président LA PAROLE POLITIQUE DU ces femmes face à leurs ressuivent la politique congolaise. Vient le momentum choisi. Étienne Tshisekedi, comme CHEF DE L’ÉTAT. ponsabilités. Le Congo ira ou Selon un extrait, le Président Est-il le bon? Quel message enje vous l’avais promis, il y Bis repetita samedi 30 mars n’ira pas ; il marchera ou ne de la République a déclaré voie-t-on aux électeurs - pour a deux ans, tous désormais 2019. Personnage clé du rémarchera pas. Tout dépend de qu’il n’entend nullement la suite des combats politiques nous sommes autour de Félix. gime Mobutu, Jacques Tshimceux qui étaient rassemblés là, s’éterniser au pouvoir. -, à l’économie, à des candidats Ne craignez donc rien, nous bombo Mukuna a décidé de ce soir-là, autour de lui, aveSi cela ne devrait pas doninvestisseurs qui pourraient ne tenons et nous maintiendrons recevoir chez lui, en sa mainue Kananga... ner lieu à polémique - nul ne plus vouloir se risquer dans un notre promesse (...). Les enson, sur les hauteurs de la Ce samedi 3 octobre, une saurait s’éterniser au pouvoir pays sans miser sur la durée? fants d’une même famille se année après, toujours dans la - c’est la suite qui surprend, Au fond, l’annonce de ce ressemblent comme des jeunes ville, avenue Kananga, cette même crème kasaïenne en y Capitale mais en pleine cité rebute, donne lieu à une levée retrait n’est-il pas trop prémabananiers, impossible de disassociant des membres d’une populaire, en ville basse au de boucliers. turé ? Qu’est-ce qui vraiment tinguer la banane plantin de la élite issue d’autres provinces, propre comme au figuré - dans Le journaliste a mis une phrase cloche, a cloché ? banane pomme». pour célébrer la nomination la commune de Kintambo, sur dans la bouche du Président Il y a, sans aucun doute, «Le Grand Kasaï est ici réuni de celui dont les relations avec la pelouse du stade vélodrome, de la République : «Il est huurgence, extrême urgence. dans sa diversité et dans son le Président de la République, Yesu Kitenge Nz en remet une mainement épuisant d’accomCelui qui ne cesse de répéunité pour vous exprimer son Chef de l’État, se resserrent couche. Cette fois une grande. plir deux mandats à la tête de ter qu’il est bien au cockpit appui, non pas du bout des jour après jour, faisant de Certainement une très grande. l’État...». et non en cabine dans ce vol lèvres, mais du fond du cœur. lui l’homme par qui passe la La veille, 2 octobre, en se Ces deux phrases mises Congo Fatshi et qu’il assiste Henry de Montherlant disait, parole politique publique du réveillant, il a décidé, lui, Yesu ensemble - «Je n’entends pas voire participe à tous les moula fidélité n’est pas dans les Président de la République. Kitenge Nz, de requalifier m’éterniser... Il est humainevements de vol, aux risques actes mais dans le cœur. Et le En se levant, après une rafale son discours du lendemain, ment épuisant d’accomplir fond du cœur, dit un proverbe (suite en page 7). de pluie qui a rafraîchi les de recadrer son meeting, sa deux mandats ...» - troublent, chinois, est plus loin que le LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1502 | PAGE 6.


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LA UNE du Soft

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Face à la foule, il assène sans arrêt de coups lourds, sachant que les mots peuvent tuer plus que tout

Un discours musclé, très musclé, un discours d’apaisement de la base tshisekediste, délivré du haut d’une tribune en métal au cœur d’une cité populaire. DR. (suite de la page 6). devons en finir avec ça; nous devons combattre la famine, qu’il pourrait courir, aux ceci est dans son programme, petites et grosses tempêtes qui tout comme la gratuité de l’enpourraient arriver et faire ou seignent»; «FCC-CACH c’est non des dégâts au vol, décide d’abord du respect mutuel, précisément ce jour de prendre l’égalité de traitement, ce n’est le taureau par les cornes et de jamais le rapport du cheval et foncer droit en allant distiller du cavalier quand «chaque cades vérités au public et, au valier trouve cheval à sa botte, passage, en tonnant fort voire mais peu de chevaux trouvent très fort afin qu’il soit sûr qu’il de cavalier à leurs sabots» a été entendu et bien entendu, («CACH aza Mpunda te»). en appelant les troupes à se Puis en vient à la présentation ranger derrière lui, derrière le du Président de la République Président de la République, : «Le petit du léopard reste un derrière le commandant de léopard; Félix a 90 % de son bord, à n’avoir aucune peur père, et 10 % de lui-même». car les commandes sont tenues En clair, il est comme son et bien tenues. Un discours père, l’opposant historique, musclé, très musclé, le moins l’opposant de tous les temps, que l’on puisse dire, un dis« avec une détermination sans cours d’apaisement de la base, limite». En clair, «que l’on fasse délivré du haut d’une tribune gaffe… ». Mais, poursuit-il, en métal dressée au cœur du les crocs du Léopard, c’est ce stade Vélodrome. tshiluba - la langue qu’il maîTshisekedi ira jusqu’à la fin de Friand d’anathèmes, il écorche qui fait la force du carnivore. En pointe pour tout recadrer Or, ces crocs, c’est vous le trise le mieux - Yesu Kitenge son mandat en cours qui prend encore plus ceux qui veulent systématiquement quand il peuple». Reste Minembwe - le Nz décidé d’éventrer le boa, fin en 2023 et se succédera à et planifient la chute de Félix. s’agit de l’image écornée ou village sur les hauts plateaux replace ce jour comme un lui-même, en 2023, «Nous, on est au pouvoir, eux en voie de l’être du Président du Sud-Kivu désormais érigé «grand jour», attaque sur En clair, «Félix fera deux manles impeachmentois sont et de la République, étant dans en commune, célébré par une l’harmonie et la cohésion qui dats et pas un seul, contraidemeureront sous un arbre, la droite ligne des promesses cohorte de ministres et autres ne sont pas au rendez-vous - « rement à ce que disent les sous le soleil, en train de se faites au père Sphinx de Liofficiels membres d’institutions les relations ne marchent pas réseaux sociaux» alors que la faire piquer par des abeilles». mete et de l’engagement pris nationales au centre d’une » - au sein de la coalition au version de cette interview cirD’aligner sa vingtaine de et qu’il a rappelés le dimanche pouvoir CACH-FCC avant de polémique. cule parlant de «plus de deux vérités : « Dieu a choisi Félix 3 février, devant toute la colodemander à la foule de donner mandats», ce qui est différent et vous l’a donné pour l’élire»; Sur cette question, il promet nie kasaïenne, l’homme préà la foule de s’informer d’une son avis sur la question, et de et règle la question... «il n’y a pas deux Présidents senté à la foule réunie, samedi prendre acte de la réaction du Il n’empêche ! Yesu Kitenge Nz de la République (au Congo); il manière responsable auprès au Stade de Kintambo, tout des instances responsables. public, citant, pour cet homme le répète deux fois (« il ne fera n’y en a qu’un : C’est Félix. Le logiquement, comme «l’œil, Cela ne l’empêche pas d’anqui n’écrit rien ou n’ouvre pas trois mandats car cela n’est Président c’est Félix» ; «Félix l’oreille, la bouche du Chef de noncer un tweet ravageur... jamais la bouche, sans une cita- pas constitutionnel, encore a l’impérium et nul autre l’a»; l’État», ce redresseur de torts, tion, asiatique ou occidentale, que trois mandats ça fatigue») «c’est lui et lui seul qui détient Et, «Beni (où il y a des morts est bien dans son élément. chaque jour), Tokolemba te en l’espèce celle du Français avant de lancer un appel à le bic bleu et le bic rouge» (en Afin que nul n’ignore rien, il (nous sommes Beni)...» Charles De Gaulle : «Je vous ai la foule: «Soyons prêts pour clair, lui seul peut nommer et tient, d’entrée de jeu, à préciTrès actif et très suivi sur la compris». 2023». révoquer); «Félix est le comser à haute et intelligible voix, plateforme sociale Tweter avec Puis, il en vient à la situation mandant des Forces armées»; la légitimité de sa parole : «Le « trouble » du pays. «À l’Est «LES IMPEACHMENTOIS «Félix est combattu nuit et jour des postings atteignant voire Président sait qu’il se tient ici dépassant les 1600 likes, cet (groupes armés), au Sud à LuSOUS UN ARBRE, SOUS LE pour sa politique anti-corrupun meeting du MSC de Laubumbashi (Bakata Katanga), à SOLEIL». tion, anti-impunité, pro-peuple homme discret qui répugne rent Batumona. Au moment où Kinshasa (Kuluna), à nouveau, Puis la phase de coups et de lumière et mondanités est mais sachez que ce combat ne je prends le micro, le Président le Représentant personnel du coups durs assénés, des upper- s’arrêtera pas »; «l’État de droit désormais poussé à la lumière sait que je vous parle». du jour et plonge dans la Président de la République et cuts multipliés quand on sait va se réaliser»; «Félix n’a peur Encore que le Haut Représennostalgie d’une vie passée son Envoyé Spécial veut écoula courtoisie des rois qu’il de rien, lui seul fait peur»; tant et Envoyé Spécial tient, à heureuse quand son ami et ter la base. «En l’espèce, que coule sur le corps, se mettant «tout est makelele ya wenze»; la main, une feuille de papier complice politique Baudouin demandez-vous au Président toujours debout pour saluer «la loi Minaku et Musakata blanc sur lequel il a couché des de la République?» Banza Mukalayi Nsungu, né ses visiteurs même des plus (Sakata), eza Mangungu ya mots auxquels il se réfère. le 2 janvier 1953 à Mbandaka, Puis, s’arrête, laisse la foule modestes, inspirant respect et Kalamu (du chantage)», signe Annoncé à pour 10:00’, le prodécédé à Kinshasa le 14 mai tout ouïe un peu surprise , confiance au point que la plus que Kalamu ne saurait nulgramme a commencé à 15:00’ 2016, l’appelait révérencieuses’exprimer. Elle parle du coût grande banque du monde lui lement inquiéter Kinshasa ; sous un soleil d’aplomb mais ment «l’homme aux phrases de la vie, évoque le dollar ferait crédit sans garantie mais «le peuple est le patron de qu’importe ! Le meeting tire assassines». Les mots peuvent américain systématiquement qui inspire aussi la peur quand Félix, lui, Félix est au service jusque peu avant 17:00’ sans tuer plus que la mort... à la hausse, les sauts de mouil séduit. du peuple, à votre service à que le public attendant les Puis, s’adressant à la foule, ton dont l’inauguration avait «Ceux qui disent que Félix vous peuple»; «Félix est prêt annonces, qui voit défiler sur avant de prendre congé d’elle, été annoncée, avec assurance, a échoué, c’est eux qui ont jusqu’au sacrifice suprême, le podium, plusieurs intervele patriarche a ces mots à la pour décembre et qui n’a pas échoué. Qu’ils sachent que si pour son peuple»; «l’unité nants du parti de Batumona, eu lieu, le service de l’eau et la passation de pouvoir a été nationale, l’intégrité nationale, bouche : «tout ce que vous ne se lasse. m’avez dit va arriver aux de l’électricité que lui, Yesu calme, dans quel état le pays c’est à cela qu’il se bat, nuit et S’adressant dans les quatre Kitenge Nz, n’a pas en permaétait, après une soixantaine jour»; «la corruption - ce credo oreilles du Président de la langues du pays avec certes République». nence à son domicile. d’années de mal gouverde Fatshi - doit prendre fin. un accent tout particulier en T. MATOTU n Puis la grande annonce : «Félix nance?». Il nous faut arrêter ça; nous LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1502 | PAGE 7.


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L’immense

Nyembo Shabani

« S’il ne dit rien, on imagine tout »

«Il faut appuyer le Président»

S

ans aucun doute c’est un immense homme connu pour sa totale indépendance d’esprit, septième gouverneur de l’histoire de la Banque Centrale du Congo au lendemain de l’indépendance - appelée Banque du Zaïre dans

une vie passée - après le mythique Albert Ndele Mbamu (1961–1970) et d’autres tout aussi inscrits dans la mémoire collective des Congolais, Jules-Fontaine Sambwa Pida N’Bagui (1970– 1977), Charles Bofossa Wambea Nkosso (1977– 1979), Jules Croy Emony Mondanga (1979–1981), Jules-Fontaine Sambwa Pida N’Bagui (second mandat, 1981-1985), Pierre Pay-Pay wa Sya-

kasighe (1985- 1991) appelé familièrement «Triple P», puis son tour à lui, Jean-Gualbert Nyembo Shabani (30 mars 1991-2 avril 1993) avant de céder la place à Joseph Buhendwa bwa Mushasa (1993–1994) qui passera la main, en pleine crise politique à Godefroid Ndiang Kabul (1994) puis arrive Djamboleka Lona Okitongono (1994-1997) auquel succède, à l’arri-

vée des Kabila en 1997, Jean-Claude Masangu Mulongo (1997-2013, 16 ans, la plus longue présence à la tête de la Banque Centrale) et, en 2013, l’actuel Deogratias Mutombo Mwana Nyembo. Cet homme est d’abord un scientifique, un professeur d’Université. Il parle peu, ne s’adresse pas aux médias. Depuis son départ de la Banque Centrale en avril 1993, il se tient

«à l’écart» de la politique préférant s’occuper de ses affaires. Si ce patriarche fut consulté par l’ancien président Joseph Kabila Kabange et, particulièrement, par celui qui, jadis, on appelait «Vice-Président de la République», l’ambassadeur Augustin Katumba Mwanke disparu le 12 février 2012, dans le crash d’un jet privé à l’aéroport de Kavumu, à Bukavu,

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venu de Kinshasa via Goma à destination de Lubumbashi, au Katanga, il ne s’est jamais publiquement affiché aux côtés des caciques du PPRD, encore moins enfilé la longue étole de l’ex-parti présidentiel, revendiquant publiquement toute sa liberté. Celui qui a formé en Sciences Éco plusieurs générations d’étudiants (suite en page 9).


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«Il faut appuyer le Président», nous confie Nyembo Shabani (suite de la page 8). qui ont dirigé et dirigent ce pays, a impressionné Mobutu après sa thèse sur le copperbelt africain (la ceinture africaine du cuivre), publié en 1975, éd. La Renaissance du Livre, Place du Petit Sablon, 264, Bruxelles. Né le 5 août 1937 à Kayanza, territoire de Kongolo au Nord Katanga, il fait ses études primaires et secondaires à l’Institut Saint Boniface de Lubumbashi. Il entame ses études universitaires de propédeutique et de candidature en sciences économiques à l’Université Lovanium à Kinshasa (1959-1962), les poursuit en Belgique à l’Université Catholique de Louvain où il décroche en 1964 une licence en sciences économiques. De 1964 à 1965, il exerce les fonctions de Directeur Adjoint au Bureau de Coordination économique et de Conseiller économique auprès du Premier ministre Moïse Tshombe. Puis s’exile en Belgique en 1966 où il défend en 1975 une thèse de doctorat en sciences économiques. EN DIX ANS, DE 1977 À 1987, IL EST TOUT À KINSHASA. À son retour au pays, il est nommé Professeur à la Faculté des Sciences économiques et fait son entrée, l’année d’après, au Gouvernement. En dix ans, de 1977 à 1987, il est tout, occupe tous les portefeuilles ministériels à caractère économique et financier certains à plusieurs reprises (Économie nationale, Portefeuille, Agriculture et Développement rural, Industrie et Commerce Extérieur, Finances et Budget), puis, après être passé en avril 1985 à la tête de l’entreprise d’État Gécamines Holding comme Président DéléguéGénéral, revient au Gouvernement cette fois comme VicePremier ministre en charge des secteurs économique et financier. À la Banque Centrale où il entre à 53 ans, entouré de deux Vice-Gouverneurs, chargés de la gestion courante et des questions de politique monétaire, Jean-Gualbert Nyembo Shabani introduit en avril 1992 de nouvelles structures organiques, redynamise l’Audit du Gouverneur qui, outre sa vocation initiale, conduit des réflexions et fait des propositions face aux problèmes économiques, financiers et monétaires du pays. Il vient de marquer de son empreinte un forum sur la Performance dans la gouvernance de la Nation, organisé dans la Capitale, du 21 au 24 septembre 2020 à l’hôtel Fleuve Congo, par l’ACAJ, l’Association congolaise pour l’accès à la justice, l’APLC, l’Agence de prévention et de la lutte contre la corruption et la CCM, la Coordination pour le changement de mentalité, ces deux structures relevant de la Présidence de la République. Ouvert par le Premier ministre

À l’auditorium de l’ Hôtel Fleuve Congo à Kin, du 21 au 24 septembre 2020. Là où la sortie de Nyembo Shabani séduit le Président de la République, l’élite politique congolaise réunie. DR. vécu quotidien des congolais» tions minières est la très faible Sylvestre Ilunga Ilunkamba par un adage populaire : « il y contribution des sociétés pridevant des membres du goua loin de la coupe aux lèvres». vatisées aux recettes fiscales vernement, des gouverneurs Extraits. de l’État, au pool des devises de provinces, des ambassa«Cet adage décrit exactement fortes et à l’économie dans deurs et diverses autres perles réalités des mesures de son ensemble. C’est dire que, sonnalités, le sujet développé les initiateurs des mesures de par le professeur Jean-Gualbert privatisation de l’industrie cuprifère sur l’économie natio- privatisation du secteur minier Nyembo Shabani : « Mobilisanale. En effet, en moins de doivent être conscients de la tion des ressources financières contreperformance des entreet humaines : États des lieux et deux décennies, les sociétés bénéficiaires de ces mesures de prises privatisées, et particuperspectives d’avenir ». Devant l’élite politique congoprivatisation jouissent d’une lièrement leur contribution au laise réunie, il a les mots forts abondance insolente de dolTrésor public et au budget des qui séduisent le Président lars. Elles croulent sous les devises fortes sont nulles. Félix-Antoins Tshisekedi richesses. Leurs biens dispoPreuve à l’appui, les statisTshilombo. «Les mesures nibles et ceux de leurs partetiques congolaises révèlent que de privatisation du secteur naires nationaux dépassent de l’augmentation substantielle minier, mises en œuvre par les plusieurs centaines de fois les de la production du Cuivre, Autorités de la IIIème Répubesoins incompressibles des depuis sa privatisation, n’est blique. Elles n’ont pas eu, sur Congolais». De citer le cas des pas du tout perceptible dans l’économie nationale, l’impact éboulements des mines (d’or le budget de l’État. Autrement financier positif escompté. En de Kamituga, «l’illustration la dit, le surplus gagné cuivre effet, elles n’ont pas impulsé plus horrible de ces décisions à la suite de la performance l’industrie locale, ni contribué de privatisation des mines» réalisée par la privatisation à l’amélioration de l’agriculmais aussi les incidents mordes sociétés minières ne se ture, de l’habitat, de l’enseitels dans les mines du Katanga traduit pas au sein de l’écognement, et encore moins à (...) qu’on ne compte pas) ou nomie nationale ni en termes la construction de nouveaux les nombreux cas de radiation de contribution aux recettes réseaux ferroviaires. Malgré ne sont même pas recensés». fiscales et ni celle des renl’augmentation impression«Les victimes de ces effets trées en devises fortes. À titre nante de la production du nocifs sur la santé souffrent et de comparaison, en 2013, la cuivre par les entreprises disparaissent dans le silence production cuprifère de la privatisées, les recettes fiscales de leur misère, quand elles ne Zambie voisine s’élevait à versées au Trésor public et les viennent pas grossir les rangs 820.000 tonnes. Cette producrevenus destinés au pool des des mendiants de la pitance de tion a assuré la même année à devises fortes n’ont pas pris de survie qui écument les villes la Zambie quelques 65% des l’ascenseur, bien au contraire. katangaises. On aurait espéré recettes budgétaires et 80% des La réalité et l’observation des plus de prospérité partagée et revenus d’exportation. Or, la faits mettent en évidence que donc plus de chance pour nos même année, les entreprises la privatisation du secteur enfants de profiter de nos resprivatisées congolaises ont réaminier a laissé sur les bords de sources minières pour se donlisé une production de près de la route du bien-être social les ner les moyens de rêver d’un 1.000.000 de tonnes de cuivre, couches de la population qui meilleur avenir. Mais hélas, les plus exactement 920.000 vivaient encore de la prospénouveaux riches des mines pri- tonnes. Cette production deux rité de l’État. Ainsi, assistonsvatisées nous font regretter le fois plus élevée que celle de la nous à un phénomène paraparadis perdu que fut le Congo Gécamines n’a rapporté qu’à doxal d’asservissement des de la colonie ! On peut donc se peine 7% aux recettes fiscales populations soixante ans après rendre compte par ces résultats de l’État. Quel gâchis ! Un l’indépendance. Plus clairemitigés que la grande faiblesse tel coulage des recettes doit ment, la population des rédu processus de privatisainterpeller la conscience des gions minières vit aujourd’hui tion du secteur minier reste le initiateurs de la privatisation moins bien qu’elle ne vivait manque de transparence donc des exploitations minières. À du temps de la colonie ou du l’opacité qui l’accompagne. titre illustratif, lisons ensemble temps du monopole de l’État. Cette absence de transparence les chiffres de 2014 pour nous En témoigne la ruée massive a permis le bradage des resfaire une idée de l’étendue des enfants vers l’exploitasources communes au profit de du gâchis. Le secteur privé a tion minière artisanale avec nouveaux acquéreurs privés et produit 1.065.000 tonnes de tout ce que cela comporte de de leurs pistons congolais». cuivre contre 76.000 tonnes de conséquences en termes de Sur la contreperformance cobalt. Au prix de 7.000 dollars déscolarisation et de déperdifinancière des industries miaméricains la tonne, le cuivre tion scolaire, donc de délinnières privatisées : «La réalité a rapporté 7.455 milliards de quance juvénile ». Il a résumé des faits montre que le prodollars. Le cobalt à 30.000 dol«l’impact des sociétés minières blème que posent les mesures lars américains, a rapporté privatisées sur le social et le de privatisation des exploita2.280 milliards de dollars LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1502 | PAGE 9.

américains. Les deux minerais cumulés ont rapporté 9.765 milliards. La contribution de ces mêmes privés au fisc à l’exportation n’est que de 11,7%, soit un peu plus de 1 milliard de dollars américains, selon l’ITIE (Initiative pour la Transparence des Industries Extractives). Même la Banque Mondiale s’est indignée lors de la révision du Code minier en dénonçant l’État congolais de ne pas assez maximiser la valeur de sons sous-sol. Il tombe sous les sens que la volonté délibérée des Autorités de laisser la quasi-totalité des devises fortes entre les mains des bénéficiaires des mesures de privatisation sous prétexte d’attirer davantage de nouveaux investisseurs a largement contribué à la contre-performance financière. Autre raison de la contreperformance financière des sociétés minières privatisées : le manque de transparence dû à l’absence d’un cadre légal contraignant pour tous. En outre, les exonérations de complaisance ont d’avantage ruiné les maigres recettes de l’Etat qui ne sait plus se donner les moyens de sa politique visant à accéder au club des nations à économie émergente. Pourtant il n’en était pas ainsi à l’époque coloniale. En effet les faits montrent que si le surplus économique distribué aux actionnaires privés blancs de l’Union Minière du Haut-Katanga était régulièrement important, la part de l’État colonial était de loin la plus élevée. Ainsi, l’exercice 1956 - année la plus prospère de l’industrie du Cuivre à l’époque coloniale avait permis de distribuer aux actionnaires privés un revenu net de 1.900.000 francs belges. Le Trésor public congolais par contre avait dû encaisser une somme de 4.500.000 francs belges soit plus du double des revenus gagnés par les actionnaires privés. La hausse de la production du Cuivre de cette année 1956 a représenté un bonus de recettes pour le Congo-Belge de 25 millions de livres sterling. Or, les dividendes de l’Union Minière du Haut-Katanga pour 1956 n’ont dépassé que de 900.000 livres sterling ceux de 1955 et 7 millions de livres sterling ceux de 1957. On peut donc retenir le fait selon lequel l’augmentation de la production cuprifère revenait pour une part assez importante à l’État colonial par le canal du Trésor public». Sur l’élaboration d’un Plan décennal sur l’inéluctable principe de la théorie des avantages comparatifs. «Tout ce qui précède montre que le pays navigue à vue et ne sait pas où il va. Pour mobiliser des ressources financières à la croissance du pays nous proposons l’élaboration d’un Plan Décennal de développement destiné à engager la nation congolaise dans le processus de la croisade de développement et de la croissance au bénéfice de la nation et à celui de (suite en page 10).


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L’immense Katangais Nyembo Shabani séduit Félix Antoine Tshisekedi

(suite de la page 9).

l’Afrique toute entière. Notre fil d’Ariane est le principe de la théorie des avantages comparatifs. On sait que ce principe enseigne que chaque pays pour se développer, a intérêt à se spécialiser dans les activités pour lesquelles il possède l’avantage le plus marqué. C’est pour avoir scrupuleusement fait foi à ce principe que le Nigéria s’est hissé au rang de la première puissance économique africaine. L’exploitation et l’exportation de son or-noir est la principale source de cette performance économique de l’ancienne colonie anglaise. Ils ont eu des effets bénéfiques sur tous les autres secteurs économiques, ont stimulé la croissance, favorisé l’afflux massif des investissements directs étrangers et amorcé, progressivement s’entend, le processus de la diversification de l’économie nationale. Sur le continent noir, la croissance alimentée par l’envol des activités extractives ne se limite pas seulement au Nigéria. Il faut aussi citer la Guinée Équatoriale, qui grâce au pétrole vient de faire un bond économique en sortant du moyen-âge au XXIème siècle. Le succès de ce pays est dû à la mise en place d’un excellent cadremacroéconomique et à une politique sociale adaptée notamment via la construction d’un grand nombre de logements sociaux de qualité. Un grand accent est mis également sur l’éducation et l’enseignement particulièrement chez les jeunes censés devenir rapidement des nouvelles élites de leur pays et de leur continent. Les revenus issus du pétrole sont donc utilisés pour le financement des projets importants, que ce soit dans l’agriculture, l’industrie, l’éducation ou la nouvelle technologie. En d’autres termes, grâce à la bonne gestion de la manne pétrolière, la Guinée Équatoriale représente effectivement, aujourd’hui, un nouveau modèle pour l’Afrique. Il en résulte que bien gérée, l’industrie extractive peut-être l’élément moteur de la croissance économique. Elle peut constituer le principal appui de la monétarisation de l’économie nationale. Elle peut même être

Depuis qu’il a quitté la BZ en avril 1993, il se tient «à l’écart» de la politique s’occupant de ses affaires. DR. appelée à entraîner des modifications profondes dans les structures économiques, mentales et sociales. Plus que le Nigéria et la Guinée Équatoriale, la RDC a l’ambition dans le cadre de son Plan Décennal non plus d’exploiter et d’exporter ses ressources minières sous forme de produit brut. Tout le monde sait que notre pays est un coffre-fort des réserves du monde en ressources minérales. Nous vous donnerons ici quelques minerais que le Plan Décennal traitera pour les transformer en produits industriels. Nous citons en autres le coltan, le cobalt, le cuivre, le pétrole et le gaz méthane». Sur l’exploitation industrielle du coltan. «Une des principales préoccupations du Plan décennal est la création d’une industrie du coltan à l’intérieur de nos frontières nationales. La RDC détient à elle seule plus de 80% des réserves mondiales de ce métal. De toutes les façons, sans le xoltan les nouvelles technologies qui sont en train de changer le monde sont impensables. L’intérêt que revêt la présence d’un tel métal en RDC, est que l’on peut lui faire subir sur place la transformation industrielle et de le vendre sous forme d’un produit

semi-fini à la valeur ajoutée pratiquement élevée. À partir de ce moment, notre pays aura le monopole de la vente d’un produit industriel indispensable à la croissance des industries modernes. Il va donc de soi pour la RDC de disposer d’une ou plusieurs unités de raffinage appelées à donner au coltan exporté une valeur ajoutée très importante. Tout compte fait, la RDC est à même de contrôler la plus grande partie du commerce du coltan, produit industriel indispensable à l’industrialisation et à la marche industrielle du monde. De là à penser à la volonté de jouir d’un monopole en la matière, il n’y a qu’un seul pas qui sera vite franchi. Aujourd’hui, la Russie dicte la loi aux pays de l’Union Européenne pour ce qui concerne le commerce de son gaz. Pourquoi la RDC ne peut-elle pas jouer le même rôle en ce qui concerne son coltan. Mais il est important à ce niveau de négocier avec les organes spécialisés des Nations Unies pour que tout minerai du coltan vendu dans le monde ait une attestation certifiée propre, Comme il en est du Diamant pour lequel il faut le certificat de Kimberley. De la sorte, des pays dont le sous-sol ne renferme aucun gramme de col-

tan, ne pourront plus se hasarder sur les marchés mondiaux pour vendre les produits acquis frauduleusement». Sur l’exploitation et la valorisation du cobalt. «À quelque chose malheur est bon. C’est pratiquement le cas pour notre pays. En effet, pour lutter contre les effets néfastes du réchauffement climatique, les décideurs politiques et les puissants groupes industriels d’Europe, d’Amérique et du Japon, se sont engagés à abandonner la fabrication des véhicules à essence à l’horizon 2030 – 2040 et de les remplacer par des véhicules électriques. La construction des véhicules électriques est impensable sans le cobalt. Or, celui-ci est un métal pour lequel la RDC répond environ 60% de la demande mondiale. Il revient donc que les voitures de demain dépendront largement de l’approvisionnement en Cobalt venant de la RDC. Le cobalt, c’est donc le futur de l’automobile. A l’heure actuelle, la Chine est la plus grande production des batteries électriques. Elle s’arroge 80% du cobalt congolais. Grâce à ce monopole sur le cobalt, la Chine se prépare à devenir la capitale mondiale de l’automobile. Le Premier ministre chinois se vante

même que l’arrivée des véhicules électriques est un moyen de renforcer la croissance de son pays. Déjà aujourd’hui, la Chine a la capacité de produire 4 batteries électriques sur 5 commercialisées dans le monde. Fidèle à sa logique de remontée de la chaîne des valeurs, ce pays ne se contentera pas de vendre des batteries au monde entier mais de produire des batteries en Chine et de vendre des voitures électriques au monde. Cet avènement appelle le gouvernement congolais à changer le paradigme économique actuellement en vigueur. Il s’agira de faire du cobalt un élément moteur de l’industrialisation du pays. C’est dans cet ordre d’idées que le Plan Décennal devrait prévoir de mettre en place une politique sur trois piliers. Le premier pilier consiste à ouvrir les négociations avec les entreprises chinoises engagées dans l’exploitation de notre Cobalt. Il leur sera exigé de céder une partie importante de leur capital aux entreprises congolaises, particulièrement la Gécamines. Cette politique est réaliste puisque depuis 1994, les groupes étrangers qui s’installent en Chine doivent constituer des co-entreprises dans lesquelles ils ne peuvent détenir plus de

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50% des parts. Pourquoi peut-on refuser à la RDC ce que la Chine fait ? Le deuxième pilier visera à exiger que ce cobalt soit valorisé à l’intérieur de nos frontières nationales afin d’augmenter très sensiblement la valeur ajoutée du produit exporté. Ce qui fait appel à la construction des usines de raffinage dans les provinces du HautKatanga et du Lualaba. Le troisième pilier consistera à négocier avec les producteurs chinois des batteries électriques afin qu’ils ouvrent une part de leur capital aux entreprises congolaises, plus particulièrement la Gécamines. Cette revendication est justifiée dans la mesure où grâce à notre cobalt avec près de 20% de la population mondiale, la Chine totalisera plus de 60% des véhicules à l’horizon 2030. En cette matière, la République Démocratique du Congo ne fera que suivre le modèle chinois qui exige aux entreprises étrangères de céder aux co-entreprises chinoises plus 50% de leurs participations. En 2015, «le plan Made in China 2025» a fait des batteries des voitures électriques une priorité industrielle. Pour amener ce plan à bon port, la Chine s’appuie sur l’avantage du monopole qu’elle a sur le cobalt congolais. La RDC ne peut plus se contenter de donner presque gratuitement le combustible de demain, le cobalt. Elle doit, au contraire, participer la construction de tout produit qui en dépend, des batteries entre autres. Il est révolu le temps où la bombe atomique fabriquée à partir de l’uranium du Congo n’a eu aucun impact sur l’économie congolaise et sur le vécu quotidien des congolais. Et pourtant, elle a permis aux alliés de gagner la seconde guerre mondiale et aux américains de régenter une grande partie du monde tant politiquement, économiquement financièrement et diplomatiquement. Ce que nous venons de dire du cobalt vaut autant pour le cuivre, les ressources pétrolières qui gisent abondamment dans le sous-sol de la RDC. En parlant du pétrole, nous pensons aussi au gaz Méthane qui gît dans les profondeurs du Lac Kivu..

T. MATOTU n


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L’immense sortie de Nyembo

«S’il ne dit rien, on imagine tout» Rencontre avec un baobab Jean Gualbert Nyembo Shabani

«Il faut appuyer le Président»

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l se rappelle tout comme si c’était hier. Masque bucconasal jetable qu’il n’a pas quitté - «le COVID-19 existe bel et bien», affirme-t-il, même dans son vaste salon du premier étage au sofa de grande marque. Car il a vécu ça autour de lui, a vu deux personnalités majeures s’en aller, devant lui. Il refuse de parler politique. Il insiste qu’on écrive rien. Qu’on ne mentionne rien, même pas son nom… Il y a eu pourtant une conférence majeure dans l’auditorium du Fleuve Congo Hotel où il a marqué les esprits, profondément. Tout Kinshasa y était. Des commentaires ont fusé et fusent… Dans cette énorme villa blanche plantée au cœur d’un jardin latifundiaire, juchée sur les hauteurs de la ville, restée intacte bien que réaménagée dans certaines parties avec un spectacle idyllique de cascades, l’immense baobab à la même allure me reçoit dans son même pool house face à la géante piscine type olympique. Toujours aussi aimablement entouré et assisté des siens bienveillants, qui répondent au moindre appel, il raconte ses relations contrastées avec Mobutu – « mais vers la fin » - précise-til, qui a gagné à le faire revenir au pays après sa brillante thèse de doctorat à la très réputée Université catholique de Louvain en Belgique sur le thème de l’industrie du cuivre dans le copperbelt africain. Il réclame un tas de ses livres et me les remet. « Il faut les lire…». Sa thèse avait fait un tel bruit dans les milieux des organisations financières internationales notamment du système des Nations Unies que celles-ci le réclament mais Mobutu briefé par son veilleur belgo-congolais, l’ambassadeur JeanPierre Kimbulu Moyanso wa Lokwa, décédé en novembre 2019 à Bruxelles, réussit à lever la mise. Reparti dans l’ex-Zaïre, le Katangais ne lève pas le pied à Kinshasa même s’il n’en parle aucune langue. À Mobutu qui aimait le titiller quand il était de bonne humeur et

À l’Hôtel Fleuve Congo, face à l’élite politique congolaise réunie, Nyembo séduit le Président. DR. qui constate qu’il ne go, seize ans - pour qui il parle pas le Lingala, a de l’estime. l’homme à la parole libé- « Écoutez ces hommes», rée l’aguiche, à son tour: s’adresse d’un ton un «Mais vous, vous ne brin condescendant au parlez pas le Swahili...». tout jeune président Et Mobutu, comme à celui qui périt un jour son habitude, redevient de février 2012 dans un sérieux, passe à un autre crash aérien non élucidé sujet. Ce Swahilphone et au lendemain duquel est l’un des ceux qui s’est l’Amérique du démole mieux intégré dans ce crate Barack Obama pays de l’Ouest. reconnaît le président congolais élu. « RÉVEILLER Que pense-t-il du PréLE LÉOPARD QUI sident, le fils du Sphinx DORT ». de Limete, Félix-Antoine Aussitôt après avoir Tshisekedi Tshilombo? quitté le poste de GouQu’a-t-il à lui dire ? verneur à la Banque Si Jean-Gualbert NyemCentrale, le 2 avril 1993 bo Shabani ne dit rien, après avoir tout été, faisant certainement occupé tous les postes prévaloir la théorie de ministériels du secteur l’occasion et de l’opporéconomico-financier, été tunité, on imagine tout. Il patron de la Gécamines, avoue l’avoir rencontré, il décide de se mettre «à avant et après l’élection l’écart de la politique», et la proclamation par sa sans l’abandonner dès Cour Constitutionnelle, lors qu’il est constamet lui avoir remis un ment consulté par le texte fondateur « Réveilnouveau Président, le fils ler le Léopard qui dort », Kabila qui a succédé à daté de novembre 2018 son père assassiné un 16 qu’il insiste que je lise janvier 2001 par un « Ka- «avant tout et tu y verras dogo» et qu’il rencontre, tout...», me dit-il. encouragé et accompaEt comme toujours, gné par l’homme fort du Jean-Gualbert Nyembo régime, l’ambassadeur Shabani n’a pas signé ce Augustin Katumba texte de 41 pages correcMwanke, le seul qui tement assemblé comme savait dire des vérités au un mémoire d’étudiant. Raïs. Il y vient avec l’anIl ouvre des pages qu’il cien président du Sénat, me lit à haute voix, deLéon Kengo wa Dondo, mande et comme insiste, plusieurs fois ministre à ne rien publier. et Premier ministre de Il n’a rien perdu Nyembo Mobutu et avec son jeune Shabani. Il n’a pris aufrère « Triple P » - Pierre cune petite ride qui n’ait Pay-Pay wa Syakasighe, été il y a dix ans. Il s’est plusieurs fois ministre étonnamment conservé. de Mobutu et GouverChemise sport de grande neur de la Banque cenmarque bien nette, frais trale comme lui, qui lui comme lors des années a cédé en 1911, l’institut «Banque du Zaïre», il d’émission après un long est le même, confié aux mandat de six ans battu petits soins d’un coiffeur à ce jour par le seul Jean- méticuleux ne divulClaude Masangu Mulon- guant rien sur son âge.

« Quand tu avances en âge, c’est à ce moment que tu ne dois guère arrêter ton cerveau de fonctionner », m’a conseillé un sage africain venu me voir à Kinshasa. Et Nyembo Shabani n’a rien arrêté. Il me présente sa cité à Bibwa, un quartier de l’interland de l’Est de Kinshasa - The Bibwa City of Kinshasa - d’une surface de 80 ha qu’il aide son épouse ophtalmologue à réaliser. Une vraie Smart City. Au Katanga dans son village de Mombwe, il achève d’ériger un Centre hospitalier Feza et Fatuma Ya Kahinga, inauguration prévue imminement. Il me brandit deux autres documents, numérotés 1 et 2 d’une centaine de pages. C’est la Fondation Feza et Fatuma Ya Kahinga. Tout y est : tracteurs, université, logements, eau, services de santé. Il insiste sur l’œuvre de sa vie, son eau minérale «Ma Vie», la seule eau minérale naturelle qu’il est le seul à produire dans le pays, à 800 mètres du Pont Maréchal, à Matadi, au Kongo Central, via sa société Sogemil, le seul Congolais à entreprendre dans le secteur, une eau vantée sur son site comme «une eau minérale rdcongolaise 100% naturelle; acquise au contact des roches millénaires, enfouie durant son long parcours dans les profondeurs de la terre ; émerge de sa source à Thimpi sur un flanc des Monts de Cristal, dans le Kongo Central ; jouit d’un très haut degré de pureté originelle ; n’est traitée ni au chlore ni encore moins à aucun quelconque élément chimique. Sa particularité essentielle est significative est son parfait équilibre entre les deux grands classiques des sels minéraux : le calcium et le magnésium. Ce qui lui confère d’évidents effets pour la santé. Consommez-la sans modération ! Chaque jour, à chaque instant, à la maison, à l’école, sur le terrain de sport, etc.». Dans ce Kongo Central où il s’est implanté, il annonce la production en décembre de gallons d’eau par sa firme Congo Plas mais aussi de boissons sucrées, une verrerie cette fois à Kisantu,

à Kayivemba, dans le même Kongo Central, en avril 2021. Quand on s’étonne qu’il fasse la verrerie plutôt que le plastic dans un pays où l’arachide se vend à même le sol, il a une bonne raison. « Au Congo, voire même en Afrique Centrale, aucun Africain n’a su se lancer dans ce secteur de verrerie. J’entends m’y installer si Dieu me prête vie dans un pays où toutes les banques et toutes les maisons d’alimentation appartiennent aux étrangers ». « Il faut l’aider. Il faut aider le Président. Il faut qu’on puisse aider le Président...». Avec récurrence, il répète en haute et intelligible voix. « Il y a des vrais enjeux dans ce pays. Il existe des plans... Ce mois de septembre avait été retenu, arrêté... pour ça ! C’était : «advienne que pourra..». Dieu nous a préservés...» Puis : « C’est lui qui a la signature... Il ne doit pas avoir peur ». Certes, pas facile le Congo. Il faut écouter Nyembo Shabani et voir le sens. Pour l’instant, s’il dit beaucoup, il n’engage rien. Ne franchit rien. Du moins, pas encore. Officiellement... Il admire ceux qui, un jour, ont su se mettre debout, se sont dressés face à des redoutables monstres. Ce sont des modèles adulés. Il monte la voix, me perce du regard. Pas de doute, il croit dur comme fer. Il a les yeux rivés vers Luanda en Angola, Kigali au Rwanda, Ankara en Turquie et s’impressionne de l’œuvre de João Lourenço dont le coach fut Dos Santos, Kagame, Recep Tayyip Erdogan. Je rappelle sa présentation au récent Forum du Fleuve Congo. «Vous avez tiré à boulets rouges...», lui dis-je. Je pense à ces phrases puissantes boules puantes : «Les mesures de privatisation du secteur minier, mises en œuvre par les Autorités de la IIIème République. Elles n’ont pas eu, sur l’économie nationale, l’impact financier positif escompté. En effet, elles n’ont pas impulsé l’industrie locale, ni contribué à l’amélioration de l’agriculture, de l’habitat,

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de l’enseignement, et encore moins à la construction de nouveaux réseaux ferroviaires. Malgré l’augmentation impressionnante de la production du cuivre par les entreprises privatisées, les recettes fiscales versées au Trésor public et les revenus destinés au pool des devises fortes n’ont pas pris de l’ascenseur, bien au contraire. La réalité et l’observation des faits mettent en évidence que la privatisation du secteur minier a laissé sur les bords de la route du bien-être social les couches de la population qui vivaient encore de la prospérité de l’État. Ainsi, assistons-nous à un phénomène paradoxal d’asservissement des populations soixante ans après l’indépendance. Plus clairement, la population des régions minières vit aujourd’hui moins bien qu’elle ne vivait du temps de la colonie ou du temps du monopole de l’État». «J’ai tiré à boulets rouges sur tous ceux qui ont fait ça. Si c’est lui qui se sent visé, je ne sais pas. Moi, ce n’est pas lui. C’est le régime que j’ai visé...». Après cette sortie, il a reçu une pluie de coups de fil. On en imagine le contenu. Des cas comme quoi ça ! Bukanga Lonzo au Bandundu ! Les étudiants doivent être encouragés à y travailler et à en comprendre le sens. Pourquoi les miniers du Katanga iraient-ils lancer une Université à ce nom ailleurs? Les étudiants peuvent/doivent élucider ce mystère quand des leçons de gouvernance sont administrées à longueur de journée... Une phrase de Mobutu revient : « L’erreur de Kasavubu a été de croire qu’on pouvait gouverner le Zaïre, Bible à la main». « Mon texte est le message. Que le Président en fasse un programme décennal », ne cesse-t-il de répéter refusant toute déclaration formelle. « Il n’est pas encore temps. De ma bouche, ce n’est pas encore le temps. Je suis en train de gérer moi-même mon temps...». Je parie. Si le Président réussit, s’il prend les bonnes décisions, ce baobab ne sera pas loin. KKM n


international

divers

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Pour une métamorphose de la coalition CACH-FCC pour l’intérêt de la Nation

E

par Honorable TSHIMBOMBO MUKUNA Jacques

Sénateur honoraire. xpérience inédite en RDC, la coalition CACH-FCC reste marquée blique ? Je conseille au FCC de se montrer moins glouton. Cela me semble être par des déchirures internes interminables. Les décisions de SEM la condition sine qua non de survie, de durabilité et d’efficacité de la coalition. le Président de la République, Chef de l’Etat, sont systématiqueEn matière de la gouvernance du pays, je salue le fait que la boussole pour le ment contestées par ses partenaires du FCC au point que certains Président de la République, a toujours demeuré la Constitution et les lois de la esprits en ont ras-le- bol et n’hésitent plus à prôner la rupture de République, contrairement aux allégations mensongères distillées par certains l’alliance. Au départ, plateformes électorales, le CACH et le FCC de ses partenaires. Il importe que le Chef de l’Etat maintienne absolument ce ont été condamnés à s’allier à la faveur du verdict populaire à la cap. L’Accord conclu entre le CACH et le FCC ne peut servir d’aucune manière présidentielle et aux législatives nationales de décembre 2018, de guide à Sa gouvernance du pays comme veulent L’y contraindre certains lequel donna la présidence de la République à l’un et la majorité parlementaire apparatchiks du FCC qui tiennent à recouvrer leurs privilèges en 2023. à l’autre. Coalisés, les deux partenaires étaient supposés regarder désormais En s’installant dans sa posture actuelle, le FCC fait courir au pays le risque de dans la même direction et se ranger derrière la première institution du pays, le revivre la crise connue en 1960 entre le Premier Ministre Patrice Emery LuPrésident de la République, Chef naturel de la coalition. mumba, majoritaire au parlement et le Président de la République Joseph KaHélas ! Après plusieurs mois d’existence, la coalition est loin d’incarner cette sa-Vubu, minoritaire dans cette Institution. Bien que disposant de la majorité posture. Le climat reste toujours tendu entre les alliés. Les nominations dans parlementaire, le Premier Ministre n’avait pas réussi à faire tomber le Président les entreprises publiques, la petite territoriale et dans la diplomatie en sude la République. C’est le contraire qui s’était produit. bissent le contrecoup. Du coup, la vitesse du changement attendu par le peuple Leçon morale : il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir du Président de la est ralentie. Le pays devient exposé aux éventuelles tempêtes politiques, écono- République, Chef de l’État. miques et sociales. Et pour cause essentielle ? La coalition est un monstre bicéphale. La préséance qui revient au premier e FCC a intérêt à se départir de son attitude au risque de faire d’entre les partenaires ne Lui est pas reconnue par le camp allié. Faut-il pour basculer le pays vers une crise similaire dont il devra assumer autant asséner un coup fatal à la coalition ? Tel n’est, ni l’avis de ses deux autotoutes les conséquences néfastes. rités morales, ni celui des sages de notre pays. Les intérêts de la Nation comNotre peuple n’a pas besoin de connaître à nouveau une expémandent de mettre la coalition à l’abri de la déflagration. Pour y arriver, il me rience aussi douloureuse. Le FCC doit renoncer à son exigence semble nécessaire que soit opérée une métamorphose de la coalition. Il faut d’abrogation des ordonnances prises par le Président de la Répuune convergence des intérêts de deux Regroupements politiques partenaires. blique qu’ils déclarent nulles et de nul effet. A mon humble avis, Les coalisés doivent partir d’une vision critique de l’alliance pour lui assigner cette exigence est non négociable. Annuler les ordonnances préde nouveaux objectifs, redéfinir de nouvelles méthodes de travail et de procésidentielles en question reviendrait à ôter tout le prestige et toute la sacralité à dures de prise de décisions, ainsi que de mise en œuvre et de suivi des mesures la fonction présidentielle, ainsi que tout crédit à la personne du Chef de l’Etat. arrêtées. En particulier, le FCC doit passer d’une attitude de condescendance, Aux juristes instrumentalisés qui appellent à la mise en accusation du Préde scepticisme, de sectarisme, de méfiance, de critique virulente et de désaffecsident de la République, je voudrais dire qu’ils jouent avec le feu. Je les invite tion à l’égard du Président de la République, Chef de l’Etat, à une attitude de à mesurer leur lourde responsabilité devant la Nation et à cesser d’exposer le soutien massif et systématique à Sa personne et à Son action politique. Le FCC pays à l’implosion. se doit de reconnaître le Président de la République comme le leader naturel de Je termine mon propos en rappelant que l’alternance pacifique du pouvoir est la coalition au pouvoir. un acquis qui est intégré par la majorité des Congolais. Il est un devoir pour Concernant le partage des postes, peut-on comprendre qu’après avoir obtenu la chacune et chacun de la préserver. Que le FCC et le CACH marchent et foncpart belle au Gouvernement de la République, le FCC puisse réclamer l’identionnent en tandem pour l’intérêt général. La RDC a un bel avenir. tique dans les entreprises publiques, la diplomatie et la territoriale ? FinaleQue Dieu bénisse la RDC. ment, qui répondra devant le peuple en 2023, si ce n’est le Président de la RépuFait à Kinshasa, le 2 octobre 2020.

L

Trou géant et béant piégeant les véhicules et odeur irrespirable empêchent de faire un achat au Swiss Mart

I

ncroyable mais vrai. Une alimentation qui distribue des produits de consommation courante et dont les rayons sont remplis de produits d’importation, exposée à des odeurs nauséabondes et à un jet de pierres de la Gombe, la fameuse chic commune de la Capitale. Cela ne serait donc possible qu’à Kinshasa... Une action d’envergure ou de grande cause Santé est-elle impossible ? À qui en revient la responsabilité? À la ville (certainement) mais cette alimentation Swiss Mart, sur Libération (ex-24 Novembre), aux noms toujours soignés, appartient à des... Libanos qui ont déserté leur pays en voie de disparition et ont bien besoin d’appellations sexy pour exister et écouler leurs produits dont certains sont fabriqués dans des arrièreboutiques de Matonge ou de Limete sur lesquelles on colle des étiquettes EU ou.... Telles ces eaux faussement minérales qui sortent de nuit des forages le long de la rivière

C’est devant cette alimentation libanaise, avenue Libération (ex-24 Novembre) qu’un trou géant et béant, le long de l’avenue, piège continuellement les véhicule et où la clientèle vient s’approvisionner en respirant une odeur impossible sortant des eaux crasseuses. DR. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1502 | PAGE 12.

nauséabonde de la Gombe et qui portent des appellations occidentales pour se faire écouler. Mais voilà qu’alors que la législation urbaine rend responsable tout propriétaire d’établissement face à tout sinistre qui interviendrait devant son immeuble, que cette alimentation laisse géant et béant, un trou, le long de l’avenue, face à son parking sans s’inquiéter le moins du monde. En hiver, sous d’autres cieux, tout commerçant est appelé à assurer un passage en toute sécurité devant son commerce en dégageant, par exemple, la neige par le dessalement afin qu’aucun sinistre n’intervienne dont il porterait seul la responsabilité. Ce qui marche en Occident ne marcherait pas au Liban et sans doute encore moins au Congo ! Selon des témoins, ce trou géant et béant a déjà endommagé nombre de véhicules de passage de jour comme de nuit mais cela n’a jamais inquiété le patron libanais de l’alimentation. ALUNGA MBUWA n


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porte-monnaie

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En septembre, l’IGF booste de 20% les réalisations des régies financières

S

ur le front des enquêtes ouvertes à l’IGF, l’Inspection Générale des Finances, quelques frémissements de nouvelles positives. Peut-être plus que des simples frémissements. La première et grande qui donne le tempo sur tout : c’est l’action disciplinaire ouverte contre le Directeur Général a.i de la DGDA Jean-Baptiste Nkongolo Kabila Mutshi par son ministre de tutelle José sele Yalaghuli qui a été rapportée. On l’a appris le week-end «de sources sûres» même si la preuve est réclamée par des Saint Thomas... Ceux qui, comme Saint Thomas, rapporte la Bible, «ne croient que ce qu’ils voient» et s’ils ne voient pas dans ses mains l’empreinte des clous, s’ils ne mettent pas le doigt dans la place des clous et s’ils ne mettent pas la main dans son côté, ils ne croiront pas». Le ministre des Finances Sele réagissait contre un messagephonie (n°DGDA/ DG/DGA.T/DRF/ DG/2020/179 daté du 4 septembre 2020) - soit le jour même d’une décision en l’espèce du Conseil des ministres - adressé aux Directeurs provinciaux de la DGDA et aux directeurs généraux (Tous), dans lequel le Directeur Général a.i de la DGDA tenait informés «de la suspension des avantages accordés dans le cadre du régime de partenariat stratégique, jusqu’à nouvel ordre». Puis : «Je vous demande de prendre des dispositions, chacun en ce qui le concerne, pour l’exécution du présent messagephonie». Puis, afin que nul n’en ignore rien : «Il y a extrême urgence». À la même date, le 5 septembre 2020 (n°447/PR/IGF/IGCS/JAK/SMI/2020), une lettre de Jules Alingeti Key adres-

Le couple à la tête de l’IGF, Jules Alingete Key, à dr., Victor Batubenga Mbayi, à g. DR. sée «à Messieurs les Inspecteurs Généraux des Finances, Chefs de mission des équipes d’encadrement des recettes au niveau des Régies Financières (Tous) à Kinshasa/Gombe» avec ampliation au Président de la République, Chef de l’État, au Premier ministre Chef du Gouvernement, au VicePremier ministre en charge du Budget, au ministre des Finances, au Directeur Général de la DGDA, au Directeur Général de la DGI, à Mme la DG de la DGRAD, à l’Inspecteur Général de la Police Judiciaire des Parquets, au Coordonnateur-Inspecteur Général des Finances, «instruit» - c’est l’expression choisie, comme en l’espèce dans une armée en guerre - tous les inspecteurs généraux des Finances, chefs de mission des équipes d’encadrement des recettes au niveau des Règles financières, «de veiller à la stricte application de cette mesure (gouvernementale) étant entendu que l’illégalité entachant les actes à travers lesquels ces exonérations ont été obtenues, rend ces dernières inéligibles au bénéfice de la clause transitoire prévue notamment dans les dispositions préliminaires du tarif douanier». Autre nouvelle, conséquence sans aucun doute de ce

report d’une action disciplinaire, elle porte précisément sur l’encadrement des Régies financières, la DGDA, la Direction Générale des Douanes et Accises bien sûr - la plus grosse des trois - mais aussi la DGI, la Direction Générale des Impôts et la DGRAD. la Direction Générale des Recettes administratives et domaniales. «LIBÉRÉES DES PESANTEURS NÉGATIVES». Selon l’Inspection Générale des Finances, « les recettes de l’État sont, peu à peu libérées des pesanteurs négatives » et, du coup, ont connu au mois de septembre 20% d’augmentation au niveau des recettes encaissées au Compte général du Trésor public. « Au 30 septembre, il n’y a pas de déficit public mais, au contraire, un solde positif de CDF 87 milliards a été constaté », rapportent les mêmes sources. En tête de performances vient la DGDA (205 milliards) contre 174 milliards un mois auparavant). L’annulation des exonérations et des compensations porte déjà les fruits escomptés, note-ton, avenue du Haut Commandement, à l’Inspection Générale des Finances. En août 2020, les recettes publiques réa-

lisées étaient de CDF 567 milliards et sont passées à 676 milliards en septembre, soit une augmentation de 20%. Les effets économiques souvent prêtés dans un passé encore récent à la pandémie de COVID-19 « ne se sont pas faits sentir suite à la stratégie d’encadrement des Régies financières en vue de mobiliser les recettes, initiative forte du Président de la République confiée au Patron en Chef de l’Inspection Général des Finances, Jules Alingete Key. « Les efforts seront engagés de manière que le Trésor public soit en mesure de payer les salaires des fonctionnaires de l’Etat et autres mais aussi les frais de fonctionnement des Institutions publiques et de dégager un surplus pouvant être affecté aux projets de la République», expliquet-on à l’IGF. Deux missions en province ont été ou sont en train d’être exécutées. La première est celle que venait de conduire dans l’espace Katanga l’Inspecteur Général des Finances, la seconde est en train d’être exécutée au Kongo Central par l’adjoint de l’Inspecteur Général des Finances-Chef de Service. Victor Batubenga Mbayi est donc en train de «visiter» la route des importations. Il s’est ainsi rendu notam-

ment dans les différents ports, à Matadi et à Boma mais a effectué aussi une descente, samedi 3 octobre, dans la localité de Lufu en vue de se rendre compte du système de travail du bureau de la Direction Générale de Douanes et Accises à certaines portes d’entrée terrestres ou fluviales avec l’Angola voisin. Victor Batubenga Mbayi s’est dit très préoccupé particulièrement du phénomène «Bilanga» (la voie de brousse) vrai système de coulage des recettes dues au Trésor public. Il s’agit d’un système qui consiste à faire passer des produits d’exportation par des moyens ou des portes illicites mais pour marcher, il nécessite la connivence de différents services aux frontières, la Direction général de Migration et la PNC, la Police Nationale Congolaise. Accompagné d’une délégation d’inspecteurs dépêchés à l’encadrement des régies financières au Kongo Central et le directeur provincial de la DGDA, l’adjoint à Jules Alingete Key, a vu, de ses propres yeux, sur place, comment «Bilanga, fait perdre à l’État de bonnes recettes, notamment avec la complicité des services de sécurité. Victor Batubenga Mbayi a marché le long de la fameuse

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rivière qui sépare le Congo de l’Angola par où des jeunes trafiquants se risquent jour et nuit mais parviennent, par diverses manœuvres, à faire passer frauduleusement des produits d’importation sans payer les frais dus aux services des douanes. Il ne reste plus qu’à frapper. Entre-temps, l’érection d’un mur serait notamment envisagée. La DGDA qui confirme la récurrence de la fraude à Lufu, avoue avoir réalisé plus de 250 procès-verbaux en moins d’une année, et salue le mécanisme de contrôle instauré par l’IGF consistant à bloquer le fonctionnement des fossoyeurs des finances publiques. Cette mission au Kongo Central comme celle au Katanga, vise à permettre à l’État congolais de renflouer ses caisses par le respect des circuits des finances publiques. Il est vrai qu’il fout la trouille à l’annonce de sa venue, sème panique et terreur chez les argentiers de la République après le passage de ses «forces spéciales», comme il nomme ses différentes brigades. Il a fait Sciences Eco et n’affiche aucun complexe quand il parle finances publiques. Dès mars, peu après le retour du Président de la République d’une tournée des voisins où il écoute et entend, Jules Alingete Key est reçu à la Cité de l’UA, convainc certainement le Chef de l’État qui le coopte et qui reçoit cet homme au moins une fois la semaine, pour s’enquérir des avancées de la traque et de la filature des chemins du coulage et de pillage des richesses du pays. Condisciple à l’Unikin en Sciences Eco de l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon qu’il connaît, avec lui, plusieurs autres membres des Gouvernements actuel et passés, Jules Alingete Key connaît la ville Capitale et maints des services

de l’État où il a travaillé comme le fond de sa poche. Son modèle - sa référence - c’est un homme des années Mobutu, l’immense Kazumba, né Léon KazumbaLuaula, originaire de l’actuel Kasaï Oriental, qui a laissé ses marques à un service resté depuis les années Mobutu intact comme si ce corps de l’élite financière de l’État, avait été laissé à l’abandon afin qu’il n’ose pas empêcher de faire tourner en rond le pays. Comme Kazumba, Jules Alingete Key s’emploie à marquer son territoire. Après trois dossiers, dont deux majeurs - celui des fonds Covid-19 (sur 6 millions de $US mobilisés par le Gouvernement, 2 millions de $US manquent à l’appel, soit 30% du financement total qui ont pris une destination inconnue) qui risque de faire perdre son poste au ministre de la Santé Eteni Longondo moqué même par des Chefs de mission diplomatiques de retour d’un voyage en province de l’Équateur, les fonds Ebola se seraient également volatilisés - vient un deuxième dossier, les exonérations. Clairement, Jules Alingeti Key dont le service dépend directement du Président de la République et du Président de la République lui-même, doit encore livrer des combats, cette fois au sein des plateformes interministérielles avant de culminer vers le Conseil des ministres. Cette question des exonérations et des compensations est donc instruite au sein des commissions - celle de l’ECOFIN et celle des Lois... Comment quoi, si Jules Alingeti Key et son adjoint Victor Batubenga Mbayi sentent les choses bouger, nul, en l’espèce, face à eux, n’a encore dit le dernier mot. Il faut bien plus que pour que le système de sous-développement «programmé, planifié du Congo», appartienne au passé. D. DADEI n


international

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conjoncture économique

ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE 2019-2020 Fin décembre 2019

Fin Juin 2020

VA

VAR (%)

Contrib. en pts de Croissance

VA

VAR (%)

Contrib. en pts de Croissance

Secteur primaire

5477,3

1,7

0,77

5533,9

1,0

0,45

Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche

1 956,7

3,1

0,49

1 991,7

1,8

0,28

Agriculture

1868,8

3,1

0,47

1 925,1

3,0

0,44

Sylviculture

84,4

3,5

0,02

63,1

-25,2

-0,17

Elevage, pêche et chasse

3,5

3,0

0,00

3,6

3,0

0,00

Extraction

3 520,6

1,0

0,28

3 542,2

0,6

0,17

Secteur secondaire

2111,8

9,8

1,55

2029,4

-3,9

-0,65

Industries manufacturières

1 450,0

6,1

0,69

1 402,8

-3,3

-0,37

Electricité, gaz, vapeur et eau

79,6

1,5

0,01

84,9

6,7

0,04

Bâtiment et travaux publics

582,2

21,6

0,85

541,7

-6,9

-0,32

Secteur tertiaire

4862,0

5,6

2,12

4725,2

-2,8

-1,08

Transports et Télécommunications

1 468,2

4,7

0,54

1 539,1

4,8

0,56

Transports

889,8

3,2

0,22

827,0

-7,1

-0,50

Communication

578,4

7,1

0,31

712,2

23,1

1,06

Commerce

1 852,7

4,0

0,59

1 731,1

-6,6

-0,96

Autres services hors admin. publique

1 192,0

8,3

0,75

1 133,5

-4,9

-0,46

Services d’administration publique

443,5

9,0

0,30

417,3

-5,9

-0,21

SIFIM

-94,4

10,6

-0,07

-95,8

1,5

-0,01

12 451,0

4,5

4,44

12 288,5

-1,3

-1,28

Taxes sur les produits

209,6

-3,0

-0,05

161,9

-22,8

-0,38

PIB aux prix constants

12660,6

4,4

4,38

12450,4

-1,7

-1,66

PIB hors mines Source CESCN.

9139,99

5,8

4,10

8908,13

-2,5

-1,83

PIB au prix de base

ÉVOLUTION DES FINANCES PUBLIQUES (EN MILLIARDS DE CDF) RUBRIQUES

CUMUL AOÛT 2019

Exéc. en %

VARIATION 2020/2019

Program

Réalisation

Program

Réal. 18/09

Exéc. en %

Douanes et accises (DGDA)

1349,9

1169,6

1243,3

106,3

-7,9

129,0

109,9

85,2

Impôts directs et indirect (DGI)

2497,0

2638,1

2001,9

75,9

-19,8

502,6

215,6

42,9

Recettes non fiscales (DGRAD)

837,0

835,5

769,5

92,1

-8,1

91,7

48,7

53,1

Pétroliers Producteurs

205,2

142,9

108,1

75,7

-47,3

14,9

-

-

-

-

1,8

-

-

-

-

-

Total revenus et dons

4889,1

4918,6

4124,6

83,9

-15,6

738,2

374,2

50,7

Dépenses courantes

4348,7

4607,1

4347,5

94,4

-0,0

615,1

460,3

74,8

Dont Salaires

2219,6

3122,6

3039,9

97,4

37,0

402,2

261,3

65,0

Intérêt sur la dette

40,1

63,4

18,8

29,7

-53,1

14,0

-

.

dont dette extérieure

16,1

19,4

14,8

76,3

-8,1

6,0

-

.

Frais de fonct. Inst. et Min.

1182,0

631,6

722,3

114,4

-38,9

75,0

93,5

124,7

Institutions Politiques

456,1

226,3

285,6

126,2

-37,7

28,2

42,1

149,4

Ministères

725,8

405,3

436,8

107,8

-39,8

46,8

51,4

109,8

Dépenses en capital

488,8

217,7

56,2

25,8

-88,5

38,9

44,4

114,3

Autres dépenses

239,8

301,9

270,2

89,5

12,7

34,1

12,5

36,5

Elections

47,7

16,6

-

-

-100,0

4,2

-

-

Total dépenses

5077,4

5126,7

4674,0

91,2

-7,9

688,1

517,2

75,2

Amortissement de la dette

115,2

204,3

170,9

83,6

48,3

69,9

-

-

Total dépenses(+amort. dette)

5192,6

5 331,1

4 844,9

90,9

-6,7

758,0

517,2

68,2

1. Solde global

-188,3

-208,1

-549,4

264,0

-191,8

50,1

-143,0

-285,4

2. Solde courant

540,3

179,1

-224,7

-125,5

-141,6

123,1

-86,1

-69,9

3. Solde primaire

-148,1

-144,7

-530,6

366,8

-258,1

64,1

-143,0

-223,1

4. Solde (intégr. Amort.dette

-303,5

-412,4

-720,3

174,6

-137,3

-19,8

-143,0

721,0

Dons et autres

CUMUL AOUT 2020

Source: BCC, sur base des statistiques du PTR du secteur public (Ministère de Finances/DTO). LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1502 | PAGE 14.

MOIS DE SEPTEMBRE 2020


international

porte-monnaie

|

Des immeubles de l’État spoliés, le conseil des ministres donne la chasse

I

l y a, à observer de près, de la revisitation d’actes posés par des pouvoirs publics précédents. Qui s’en plaindrait ? État de droit oblige ! Des phrases récemment sorties de la bouche de Jules Alingete Key, confiées au Soft International, vous glacent le sang. «Il y a eu une planification du sous-développement du Congo. La mafia a eu comme objectif : hypothéquer l’avenir du pays. On pourrait à la limite faire table rase du passé mais on ne peut hypothéquer l’avenir du Congo». L’inspecteur en chef des Finances faisait allusion au secteur des finances publiques particulièrement en épinglant des cas d’exonérations, d’allégements fiscaux et de compensation consentis à des opérateurs économiques voire à des institutions en violation de la loi en vigueur. Le n° 1 de l’IGF va plus loin. Il accuse : ces exonérations ont été tarifés et monnayés. Même l’État, assuret-il, citant des textes de lois, «n’est pas exonéré sauf dans des cas d’importations liées à la défense nationale». Ajoutant : «cela est du domaine - et du seul domaine - du ministère qui a le Budget dans ses attributions». Il faut s’attendre à des débats houleux en Conseil des ministres en commençant par des affrontements entre ministres et le patron de l’IGF dans des plate-formes interministérielles, commission ÉCOFIN, de même que celle en charge des lois et textes réglementaires, par exemple. C’est du moins ce qu’en a décidé le Conseil des ministres à l’issue de sa réunion de vendredi 25 septembre dernier. Mais voilà qu’à la même réunion, un autre dossier a fait jour : celui en lien avec de «nombreux

Des caciques de l’ex-parti présidentiel PPRD & Alliés se sont installés, ont installé les leurs, parents, oncles ou multiples épouses dans des maisons spoliés de l’État. DR. cas de spoliation des biens de l’État, terrains et immeubles» dans les grandes villes du pays, Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Bukavu, Goma, etc. À en croire le compte -rendu qui en a été fait par le porte-parole officiel du Gouvernement, le ministre de la Communication et des Médias, l’UNC David Jolino Diwampovesa Makelele, «à l’initiative du Président de la République, le Conseil des ministres a décidé de l’interdiction par voie de décret ou d’arrêté, en particulier des terrains et des immeubles et ce, avec effet rétroactif à la date de l’acte incriminé». Selon toute vraisemblance, dans ce dossier de spoliation des biens de l’État comme dans celui des exonérations fiscales, non fiscales et douanières et dans des cas d’allégements fiscaux et des compensations, c’est certainement au cas par cas, à en croire une source proche d’un ancien ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, que la question sera réglée. Dans un passé lointain, il y a eu des ministres qui ont désaffecté des biens de l’État par simple arrêté «jusqu’à 100 maisons de l’État», les mettant en vente sans autre procès. Ministre des Infrastructures du Gouvernement Matata, Fri-

dolin Kasweshi avait déjà, en avril 2014, devant l’Assemblée nationale en plénière, avoué des cas de «spoliation à grande échelle» du patrimoine immobilier de l’État sans que rien n’ait pu être fait. Expliquant que ce sont des agents de l’administration publique ainsi que des cadres de l’armée et de la police qui étaient à la manœuvre. CACIQUES DE L’EX-PARTI PRÉSIDENTIEL. «S’il se trouve qu’un bénéficiaire n’a pu payer ce qu’il doit à l’État - une désaffectation se déroulant toujours à titre onéreux sauf si elle est faite par le Président de la République ou qu’une opération de désaffectation s’est faite dans l’illégalité, alors là, à chacun d’en tirer des conséquences», a expliqué un proche du dossier. Or, en l’espèce, le lanceur d’alerte est précisément le haut fonctionnaire du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat. Dans une «plainte contre inconnu» (datée du 14 juillet 2020, réf. MIN. URB.HAB/SG/DIV. UN/440/JBB/2020) que Le Soft International a pu consultée, l’ingénieur Adolphe Mabulena-Massamba alerte la justice et réclame une enquête «sur le Partenariat Public-Privé signé par l’autorité ministérielle de l’Urba-

nisme et Habitat de l’an 2000 à 2007 avec les partenaires privés concernant les immeubles du Domaine Privé de l’État congolais situés dans les communes de Limete et de la Gombe en vue de rétablir l’État congolais dans ses droits selon les clauses conclues dans lesdits partenariats ». Et il ne s’agit pas d’une mince affaire. Interrogé en août par un magistrat du parquet général à Kinshasa qui lui demandait s’il confirmait sa plainte, le haut fonctionnaire du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat na va pas par quatre chemins. «Le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat gère plusieurs immeubles privés appartenant à l’État congolais et ce, au travers tout le pays. Il s’avère que certains de ces immeubles donnés en location ont été spoliés par les locataires. Nous demandons à la justice de mener des enquêtes afin de rétablir l’État dans ses droits». Tout part d’une «convention de partenariat» signé le 09 décembre 2005 entre une société, la Société générale de l’immobilier sise boulevard Tshatshi au n°36, dans la commune de la Gombe, représentée par un sujet étranger certainement un libanais du nom de Rachid El Chaer au titre de

gérant statutaire et le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat John Tibasima Mbogemu Ateenyi, représentant la République et aujourd’hui sénateur et 2ème vice-président de la Chambre haute. Dans ce texte en huit articles, la convention est justifiée par «l’état de dégradation très avancée des unités de logement du domaine privé de l’État dû au défaut d’entretien rendant dérisoire et insignifiant le taux de loyer» conduisant à une situation généralisée de «défaut de paiement de loyers» et aux «difficultés éprouvées par l’État de recouvrer les loyers échus». Dès lors que l’État a voulu «sécuriser juridiquement et matériellement» ses biens, en les rentabilisant, les entretenant et les sauvegardant et qu’un Libanais s’est offert pour «accompagner l’État dans l’effort de protection, de sécurisation, d’entretien et de rentabilisation» de ces immeubles, il n’y avait donc guère de choix. En clair, l’État congolais failli s’est délesté de son patrimoine au bénéfice d’un sujet libanais qui avait ainsi la charge de «réfectionner les immeubles à ses frais mais remboursables par le biais des frais de loyer» en ayant soumis au préalable pour approbation le devis des travaux et,

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1502 | PAGE 15.

en même temps, de «concourir à la sécurisation juridique et matérielle» de ces immeubles, «par l’obtention des titres de propriété au nom de l’État, de «rentabiliser par le biais de la sous-location, ces immeubles, de verser à l’état une garantie locative équivalente à six mois de loyer mensuel avant toute occupation des lieux, de payer régulièrement à l’État pour chaque unité de logement son loyer, de répondre des dégradations du bien loué qui subviendraient pendant le bail et pour lesquelles il serait responsable, de ne pas céder tout ou partie de son droit de bail, de souscrire personnellement une police d’assurance obligatoire contre l’incendie, les explosions et autres sinistres. Outre cela, «les parties conviennent que la durée de bail (...) ne pourra être inférieure à cinq ans». À l’annexe 1, le ministre John Tibasima Mbogemu Ateenyi mettait dix villas à la disposition de la Société générale de l’immobilier, toutes dans la commune de la Gombe, trois avenue de la Gombe (n°4, 38, 40), deux avenue Lubefu (n°23, n°33), une avenue des 3Z (n°21), une avenue Goma (n°27), une avenue Uvira (n°56), une Place des Acacias (n°2), une avenue des Cocotiers (n°13). S’il est acquis que l’État congolais est un État failli dans ses obligations, on peut considérer cette convention avec un privé comme une tentative de sauver ce qui peut l’être sauf qu’il s’agit d’un accord obtenu sans appel d’offre outre que l’État semble s’être offert pieds et poings liés au ressortissant d’un pays dont la réputation établie est la recherche des opportunités des opérations de mafia. Le Soft International a cherché sur Google l’existence de cette Société générale de l’immobilier, sise boulevard Tshatshi au n°36, en vain et n’a trouvé qu’une vidéo de virée blingbling avec partie de

cigares d’un Rachid Al Chaer présenté comme «patron d’Afri Food ex-Congo Futur». S’agit-il du même homme ? Reste que les listes des immeubles et villas de l’État spoliés finit par convaincre qu’il s’agit d’une opération pensée, réfléchie, planifiée. Deux des listes consultées par Le Soft International recense une cinquantaine de biens privés l’État spoliés, dans les communes de la Gombe et de Limete essentiellement mais aussi dans les communes de Mont Ngafula (S.U. 1984), à Barumbu (S.U. 1557). À Limete, on trouve des biens sur la 7ème rue place commerciale (S.U. 378), avenue Canas (S.U. 498), 11ème rue (S.U.123), 1éème rue (S.U. 674), rue du petit boulevard, 8ème rue (S.U. 473). Dans la commune de la Gombe, avenue Cocotier (S.U. 3260), avenue Okito, n°60 (S.U. 760), avenue des 3 Z (S.U. 3087), immeuble Ruwenzori (S.U. 4837), immeuble Moanda (S.U. 1478), Galerie Albert (S.U. 2201), immeuble Mungul Diaka (S.U. 4007), avenue Marinel (S.U. 3129), immeuble Bata (S.U.88), immeuble Vodacom (S.U. 109), etc. Sur une autre feuille, des noms sont cités. Tels Augustin Kitakia (16 ème rue, Limete S.U. 107), Mme Gracia Matawa, Limete (S.U. 1921), Léonard Batende Ruganga (S.U. 571 Limete), Ngoma Masangi (S.U. 3096 Limete), Sabine Mingomba Limeme (S.U. 850 Limete), Mme Bandele wa Elikya (11ème rue Limete, S.U. 712), Tumba Blanco (6ème rue, Limete, S.U. 206), Katchelewa Zakayo (Limete, S.U. 5123), Tambi Tangelo, Minda Yakera, Zola NzezaKatshekwa Chakayo, etc. Dans nombre de ces immeubles, des caciques de l’ex-parti présidentiel PPRD & Alliés se sont installés, ont installé les leurs, parents, oncles ou multiples épouses dans des maisons spoliés de l’État. D. DADEI

n


international

vie

|

L’apaisement des douleurs par la réflexologie plantaire

M

Le point associé à la vessie se situe au début du talon le long interne de la plante des pieds. ◗ Le nerf sciatique. La ligne représentant le nerf sciatique parcourt la largeur des 2 talons presque au bout des 2 talons. ◗ Les hémorroïdes. La ligne représentant le nerf sciatique parcourt dans leur largeur le bout des 2 talons.

asser ses pieds ou se faire masser les pieds procure un bien-être et une détente étonnante. Mais pas seulement car les pieds renfermant des centaines de terminaisons nerveuses, en les massant, on peut stimuler certaines zones du corps et apaiser des tensions. Comment doit-on faire ce massage? Le massage des pieds c’est tout un art. RÉFLEXOLOGIE PLANTAIRE. Cette médecine douce consiste par des pressions sur le pied, représentation miniaturisée du corps humain. à apporter un véritable soulagement au stress, aux maux de tête, de gorge ou de dos et à apaiser les troubles digestifs, du sommeil... ZONES DE LA PLANTE DES PIEDS CORRESPONDANT À UNE PARTIE DU CORPS. ◗ La colonne vertébrale. À la base du gros orteil (cervicale) jusqu’au talon (coc-

Le pied représente des parties miniaturisée du corps humain. DR. cyx) la colonne vertébrale correspond à tout le long de la plante intérieure des pieds. ◗ La gorge et la thyroïde. Le point représentant la gorge et le point représentant la thyroïde se situent sous le gros orteil. ◗ Les yeux. Les points qui correspondent aux yeux se situent à la pointe

Comment récupérer d’une nuit blanche

L

es capacités de récupération après une nuit blanche varient d’un individu à un autre. Elles dépendent de nombreux paramètres. L’âge, la qualité de sommeil durant les nuits précédentes, les besoins personnels en sommeil peuvent faire varier nos capacités. SOMMEIL ET RYTHME CIRCADIEN. Les spécialistes s’accordent à dire que, pour être de la meilleure qualité possible, le sommeil doit respecter le rythme circadien. En effet, notre organisme produit des hormones qui interviennent dans le déclenchement du sommeil, à l’image,

par exemple, de la mélatonine, produite essentiellement en fin de journée et le soir. Celle-ci nous aide à trouver le sommeil lorsque l’obscurité survient. Ainsi, après une nuit blanche, il est souvent bien difficile de trouver un sommeil de qualité au petit matin. L’idéal reste de s’accorder une courte sieste (30 minutes) pour compenser (un peu) la dette de sommeil. Toutefois, la meilleure récupération sera surtout liée à un coucher précoce le soir suivant. L’erreur à ne pas commettre est de prolonger la sieste. Le risque est alors d’interférer sur la qualité du sommeil de la nuit suivante et de conserver une «dette» conséquente.

YVES DAUVILLIERS n

des orteils. ◗ Les épaules. Les épaules correspondent à un point situé à la base des 2 petits orteils ◗ Les sinus. Les sinus se situent à la pointe des orteils. ◗ Les poumons. La zone associée au poumon se situe en triangle sous la pointe des 2 pieds.

◗ Le foie. La zone correspondant au foie se situe en dessous de la zone représentant les poumons sur le pied droit. ◗ La vésicule biliaire. Le point représentant la vésicule biliaire se situe à dans la zone du foie, presque à la moitié du pied droit. ◗ La rate.

Le point correspondant à la rate se situe au milieu du pied gauche sous le quatrième orteil. ◗ L’estomac. En dessous du gros orteil, au centre, mais sur le long interne de la plante des pieds, se situe le point correspondant à l’estomac. ◗ La vessie.

COMMENT MASSER LES PIEDS? 1. Lavez les pieds dans de l’eau un peu chaude. 2. Commencez par le pied gauche, terminez le massage, puis passez au pied droit. 3. Opérez avec des mains propres, sans huile de massage, 4. Tout d’abord effleurez la cheville puis étirez-la en poussant doucement le pied vers l’arrière puis vers l’avant. Ensuite, en douceur, faites-la tourner deux fois environ dans chaque sens. 5. Lissez chaque pied avec vos deux mains afin de détendre la voûte plantaire et étirez un à un les

orteils. 6. Pressez le pied avec des mouvements lents en cercle puis, en déplaçant les doigts progressivement, massez le talon en petits cercles pour remonter vers les coussinets. 7. A la recherche ses zones à traiter, puis en les stimulant, avec des mouvements de va-et-vient, en palpant doucement mais de manière appuyée les pieds, repérez les organes en dysfonctionnement. 8. Le pied entre vos mains, avec le pouce et l’index, en déplaçant les doigts progressivement, appuyez quelques secondes sur les zones douloureuses puis relâchez votre pression pour les détendre et relancer la circulation énergétique. 9. Terminez par une pression générale du pied, en massant rapidement par de grands lissages du talon vers les orteils, toutes les zones sur lesquelles vous avez opéré. 10. Passez à l’autre pied.

E. CLAUDINE n

Les facteurs qui guident les moustiques vers nous

S

i vous pensiez encore que la lumière émise par vos lampes, ordinateurs et autres appareils était la raison pour laquelle les moustiques parvenaient à vous trouver, il est temps de faire le deuil de cette idée reçue et de regarder de plus près ce que nous dit la science. Trois facteurs semblent guider les moustiques jusqu’à nous: les émissions de CO2, nos odeurs corporelles et la chaleur que nous dégageons. Ce petit insecte utilise, concomitamment ou indépendamment, une combinaison de signaux olfactifs, visuels et thermiques pour localiser ses victimes. Son mode

Les moustiques piquent les humains à proximité pour se nourrir. DR. opératoire a été démontré dans cette étude du California Institute of Technology (Caltech). ◗ Les émissions de CO2. L’envol du moustique (femelle) est déterminé par une augmentation du taux de dioxyde de carbone dans l’air (dû à nos émissions et à celles des autres mammifères). C’est grâce à ce signal précis que le moustique

se met en chasse afin de trouver une proie dans le but de pomper les nutriments nécessaires pour la ponte des œufs. ◗ Les œstrogènes. La sécrétion d’œstrogènes pourrait également jouer un rôle dans le « choix » du moustique concernant la personne à piquer. Les femmes seraient plus sujettes aux piqûres au milieu de leur cycle menstruel

LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1502 | PAGE 16.

et lorsqu’elles sont enceintes. ◗ La transpiration et la température corporelle. Une transpiration abondante et une température corporelle élevée sont des signaux attractifs pour le moustique. Évitez donc les activités physiques intenses car l’humidité l’attire et vous pouvez avoir la certitude alors de constituer un repas de choix. À

l’inverse, les personnes transpirant peu semblent moins sujettes aux piqûres. ◗ Et nos propres odeurs. Des odeurs particulières propres à l’hôte ou la prise de certains médicaments ou compléments pouvant modifier légèrement l’odeur corporelle (stéroïdes, acides aminés) sont un indicateur phare du moustique pour savoir qui piquer comme le souligne ce groupe d’étude et de recherches en dermato-allergologie dans cet ouvrage. Il semble que nous ne puissions guère faire le poids face au moustique car l’être humain sécrète une vingtaine d’odeurs en mesure d’alerter l’odorat du moustique.

J. HERNANDEZ n


international

véhicules d’exception

|

Prenez le volant de la nouvelle

berline Rolls-Royce Ghost

D

ix ans après la sortie de la première Ghost, RollsRoyce étrenne en nous prodiguant une nouvelle version du véhicule. Les enjeux sont titanesques pour le constructeur, il ne s’agit pas uniquement de poser une nouvelle brique à l’héritage de la gamme légendaire, mais il est surtout question de marquer d’une pierre blanche le monde automobile post-confinement.

La Ghost 2020 a tous les attributs du full-size tape-àl’oeil tout en étant insufflée d’une contemporanéité élégante. Car, pour sa conception, Goodwood et Rolls-Royce ont joué la carte du minimalisme intelligent: «less is better» défendaient-ils dans un communiqué de presse. Découvrez la nouvelle Ghost dans cet article. INÉDITE QUE VERTIGINEUSE. Si l’ossature des Ghost précédentes se fondait sur la BMW Série 7, la nouvelle édition jouit d’un soubassement inédit développé par les usines Goodwood. Elle partage tout de

Les intérieurs vous accueillent dans un cocon hors du temps. Le plafonnier, peut reproduire une nuit étoilée. DR. même quelques éléments avec les Phantom et les Cullinan: entre autres l’architecture en aluminium flexible, mais aussi le groupe moteur V12 biturbo de 6.75 litres capable de développer jusqu’à 571 ch. Rolls-Royce, par ailleurs, l’atteste : leur poulain peut atteindre son couple maximal dès 1600 tr/ min. Or, la berline n’est pas qu’un monstre de puissance : elle est, sans équivoque, intelligente. Un système assisté par GPS permet de prévenir les virages dangereux. L’amortissement, quant à

lui, est épaulé par les caméras de sécurité qui réajustent le véhicule selon l’ondoyance de la route («Flagbearer»). Tout ce package technologique n’est que la partie immergée de l’iceberg : ◗ Quatre roues directrices pour une boîte automatique ZF à huit rapports et un système de transmission assistée; le tout géré par le logiciel Planar. ◗ Freinage à séchage automatique. ◗ 100 kg de matériaux insonorisants. LE LUXE À SON PAROXYSME. Et ce n’est pas fini!

La Ghost puise toute sa singularité dans son large éventail de compléments fastueux. Notons de prime abord que la berline est plus large que ses grandes soeurs: elle gagne 9 cm pour une longueur totale de 5.54 mètres. Esthétiquement parlant, vous remarquerez que la silhouette de la Ghost est bien plus épurée. Les ingénieurs de Rolls-Royce s’étaient fixé l’objectif de créer un bolide «pur» et élégant, sans perdre en ostensible. À l’extérieur, ses feux à laser éclairent jusqu’à 600 mètres

tandis que sa calandre est illuminée par une vingtaine de LED. En pénétrant dans le véhicule, par des portes antagonistes automatiques,

les intérieurs vous accueillent dans un cocon hors du temps. Le plafonnier, par exemple, peut reproduire une nuit étoilée. Petit bonus:

chaque Ghost est vendue avec un parapluie aux couleurs de Rolls-Royce intégré dans un étui annexe à la porte-passager. Alors, ça vous tente?

Une rarissime Rimac Concept one à vendre 1,35 million d’euros

A

lors que Rimac Automobili est en train de développer la C-Two, un exemplaire de Concept One est en vente de l’autre côté de l’Atlantique. C’est probablement l’une des autos les plus rares du moment. A notre connaissance, il n’y a que 7 ou 8 exemplaires de la Rimac Concept One, sans que l’on sache vraiment si l’unité que Richard Hammond a détruit fasse partie du stock. La

newyorkaise Manhattan Motorcars dispose d’un exemplaire dans son showroom. Si vous ne savez pas quoi faire de votre argent et que vous avez 1,6 millions de dollars US à dépenser, cela peut-être un placement assez intéressant.

Bon placement pour qui ne sait pas quoi faire de son 1,6 millions de $US à dépenser. DR. LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1502 | PAGE 17.

UNE VRAIE HYPERCAR. L’exemplaire en vente chez Manhattan Motorcars est peint en «Riviera Blue» et dispose d’une sellerie intérieure «Cognac Gold». Mais ce n’est pas sa configuration ethétique qui est la

plus importante mais bien ce qu’elle cache sous son capot. Cette hypercar 100% électrique développe 1224 chevaux et 1600 Nm de couple grâce à ses quatre moteurs électriques. De quoi lui permettre de rivaliser avec certaines autos au nom beaucoup plus prestigieux. D’ailleurs rappelons que la firme croate serait sur le point de racheter Bugatti au groupe Volkswagen, même si pour le moment rien n’est officiel. Affaire à suivre.

HUGO QUINTAL n


international

côté rose

|

Savoir dire que le plaisir n’était pas au rendez-vous

E

lle n’ose pas avouer à son nouveau petit ami que la façon dont il stimule son corps est loin de lui faire marquer des points. Céline Croizé, sexologue, donne les clés pour communiquer malin avec son/sa partenaire de jeux coquins. La peur de blesser l’autre. «Nous sommes ensemble depuis un mois et à chaque fois que nous couchons ensemble c’est la même chose. On s’embrasse, on se caresse un peu, et on passe très vite à la pénétration. Une fois que Romain a joui, le rapport s’arrête…». Face à cette situation, Paula, 27 ans, est de plus en plus frustrée, voire inquiète. «S’il ne se rend pas compte que j’ai besoin de plus, que j’ai envie qu’il s’occupe davantage de moi, je ne suis pas sûre que notre histoire va marcher». Son incapacité à dire clairement les choses à son partenaire est compréhensible et plutôt fréquente, nous explique la sexologue Céline Croizé. Et si, dans son cabinet, elle reçoit davantage de femmes dans ce cas-là, on aurait tort de croire que les hommes ne sont pas concernés par le problème. «Tout le monde a peur de blesser, détaille-t-elle, parce qu’en face il y a des personnes qui vont être en capacité d’entendre et auront envie de faire évoluer les choses, et d’autres pour qui ça va être douloureux, qui vont avoir une réaction assez vive sur le moment». La sexualité n’est pas quelque chose d’inné. Sidonie a 31 ans, elle est célibataire et se retrouve fréquemment face à des partenaires qui ne sont pas très à l’écoute. Pour autant, elle reste muette. «Je ne leur dis pas parce que je trouve ça hyper gênant et, de manière générale, j’ai du mal à faire des remarques

En parler le plus tôt possible pour ne pas laisser s’installer de mauvaises habitudes. DR. désagréables aux gens, je suis du genre à encaisser pendant longtemps jusqu’à exploser». Selon elle, leur attitude est révélatrice d’un manque d’éducation: «Je me dis que si à nos âges ils ne sont pas capables de savoir qu’une relation sexuelle ce n’est pas prendre son sexe pour un marteaupiqueur, alors je n’ai même pas envie de leur expliquer ce qu’ils font mal, c’est à eux de se renseigner sur le fait que le porno ce n’est pas la vraie vie. Quand je me retrouve avec quelqu’un comme ça, je m’épargne de la gêne, et j’en conclus juste que je ne le reverrai pas». Selon Céline Croizé, cette réaction est un peu radicale. «Beaucoup de gens partent du principe que la sexualité est quelque chose d’inné, et notamment qu’un homme qui a des orgasmes saura forcément faire jouir sa partenaire. Mais non, la sexualité se comprend, s’apprend, et se pratique. D’autant plus que l’orgasme masculin a été très étudié alors que l’orgasme féminin reste encore mystérieux. Pour que les deux partenaires prennent du plaisir, il faut avant tout communiquer!» «Si tu veux, je t’explique ce qui me fait du bien». Communiquer, c’est ce qu’a toujours fait Julie, 30 ans. Dès sa

première relation sexuelle, elle a pris l’habitude de systématiquement dire ce qui lui plaisait ou ne lui plaisait pas, qu’elle soit en couple ou dans une relation plus ponctuelle avec un homme. «Je pars du principe que chacun a développé des goûts propres en matière de sexualité mais que certaines bases sont communes à tous, précise la jeune femme. Pour moi, «un bon coup» n’est pas forcément celui qui va avoir le plus d’expérience, mais celui qui va être le plus à l’écoute des réactions du corps de l’autre. Je me rappelle d’un plan d’un soir à qui j’ai sorti: «écoute, je ne sais pas si on t’a déjà dit ça, mais ce n’est pas en écrasant mon clitoris avec trois doigts que ça va marcher. Si tu veux, je t’explique ce qui me fait du bien». Et là, on s’est prêté à un cours... D’abord surpris et je pense, un peu vexé, il a fini par comprendre que ça allait dans les deux sens et qu’il pouvait aussi me dire ce qu’il aimait et comment je devais m’y prendre. Quand je reprends un homme qui n’est visiblement pas à l’écoute, je me dis toujours qu’avec un peu de chance, il aura entendu mes conseils pour la suivante! Plus facile de s’exprimer quand on est en couple? Pas sûr! Comme en témoigne Julie, il n’est pas plus difficile de s’expri-

mer avec un.e partenaire d’un soir. «Au contraire, je pense qu’on se confie davantage auprès d’un partenaire envers lequel/laquelle elles ne sont pas engagé. es, commente Céline Croizé, car avec un plan d’un soir, on a moins peur que l’autre le prenne mal». Le problème que la sexologue rencontre fréquemment, ce sont des couples qui n’ont pas eu de conversations dès le début de leur relation à propos de

leur sexualité. «Dans ces cas-là, ils laissent s’installer des habitudes qui ne vont pas convenir et, sur le long terme, cela peut causer des troubles de la libido, des douleurs, une perte du désir…». Alors, pour éviter les non-dits et multiplier les «oh oui», voici les conseils de notre spécialiste: Comment lui dire que je n’ai pas pris de plaisir: les conseils d’une sexologue. ◗ En parler le plus

tôt possible. Pour ne pas laisser s’installer de mauvaises habitudes. ◗ Ne pas simuler pour faire plaisir à son(sa) partenaire. «Si l’autre pense qu’il est en train de bien faire - parce qu’on simule - et qu’ensuite on lui dit qu’on n’a jamais pris de plaisir, ça devient compliqué ! Simuler crée une incompréhension et peut vraiment empêcher la sexualité d’évoluer». ◗ Valoriser ce qu’on aime plutôt que dévaloriser ce qu’on n’aime pas. «Si l’on ne parle que du négatif, notre partenaire risque de se braquer». ◗ Oser dire clairement la façon dont on aime être caressé(e). «Cela nécessite de le savoir, de s’être exploré(e). Aussi, je conseille souvent d’utiliser les gémissements pour faire passer le message. Qu’on soit un homme ou une femme, je propose de ne rien dire, de ne pas faire de bruit si on est à 2/10 sur l’échelle du plaisir. Mais si l’on est à 6 ou 7, on peut en rajouter un peu - attention, il ne s’agit pas de simuler, mais de se

faire entendre. Si votre partenaire entend que ce qu’il/elle fait vous procure des sensations agréables, cela lui donnera envie de continuer dans cette direction». ◗ Poser des questions. «Si l’on a des doutes sur ce qui fonctionne ou pas, on demande: est-ce que tu peux me dire si je m’y prends bien? Quand je fais ça, tu apprécies? Tu préfères quoi?». ◗ Ne pas rester bloquer sur ces ancien(ne)s partenaires. «On a parfois tendance à penser que ce qui plaisait à notre ex plaira à la personne avec qui l’on est désormais. Mais il ne faut surtout pas généraliser ! Le fonctionnement d’un homme ou d’une femme n’est pas le fonctionnement de tous les hommes et de toutes les femmes. La compétence la plus précieuse en sexualité, c’est la curiosité! Il ne faut pas hésiter à explorer et réexplorer. Chacun est différent, chacun a des attentes et des souhaits qui lui sont propres».

CHLOÉ THIBAUD n

Elle déteste quand la lampe reste allumée ou lorsqu’il fait jour

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aire l’amour dans l’obscurité ou lumière allumée est une question qui se pose très souvent dans les couples. Interrogez-vous sur vos limites à vous.Commencez par vous demander pourquoi vous préférez vivre votre sexualité dans le noir. Vous sentezvous complexée? Et si oui, par quoi? Par votre physique, vos seins, vos kilos, certaines zones de votre corps? Avezvous peur de le laisser voir l’excitation qui se lit sur votre visage? Craignezvous son regard sur votre corps? Ou’estce que vous n’aimez pas regarder le sien? Comprenez ses désirs à lui. Pourquoi

votre compagnon a-t-il envie de faire l’amour dans la lumière. Qu’est-ce que cela va lui apporter? Il est probable que la réponse sera, tout simplement, qu’il trouve votre corps très beau et désirable et que, pour lui, le regarder sera un plaisir supplémentaire. LA VUE CHEMIN D’EXCITATION. Faites un pas l’un vers l’autre. Avant de lui répondre directement non et de clore la discussion, essayez de dialoguer… Efforcez-vous de mettre vos désirs et vos peurs respectives à la lumière. Parfois, cela rapproche encore plus que le simple fait de se trouver physiquement nus au grand jour tous les deux!

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La vue est un chemin de l’excitation masculine. C’est pour cela qu’un homme a plus souvent envie de lumière, simplement pour que son excitation, et donc son érection, vienne facilement. Chez les femmes, plus auditives, cela passe plus souvent par les mots tendres ou qui disent le désir. Elles ressentent donc moins le besoin de voir leur partenaire lorsqu’elles font l’amour. Mais vous pouvez trouvez un compromis. Après cet effort de compréhension mutuelle, recherchez des solutions concrètes. Peut-être pourriez-vous porter une chemise de nuit un peu transparente? Ou bien accepter une lumière très douce, comme celle d’une

bougie, plus flatteuse pour la peau? Ou accepter un peu de lumière dans certaines positions et pas dans d’autres? Ou pourquoi ne pas commencer par lui bander les yeux? Ou encore bander vos yeux à vous! En tout cas, souvenez-vous que l’esthétique du corps n’est pas ce qui compte le plus dans la sexualité. Quand un homme désire une femme, il la voit différemment, avec un œil qui la rend belle, quels que soient ses petits défauts. Et qui n’en a pas? Ce qui est excitant, ce n’est pas la perfection, mais la présence de votre corps, sa sensualité, sa chaleur, sa douceur, son intimité… CATHERINE SOLANO n


international

étranger

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Ce virus redoutable et imprévisible

I

l a longtemps minimisé la dangerosité du coronavirus. Donald Trump a annoncé jeudi soir avoir été testé positif au Covid-19 et s’est rendu le lendemain vendredi dans un hôpital de la banlieue de Washington. Ce que l’on sait de cette infection, qui bouleverse la campagne présidentielle. Le milliardaire républicain a annoncé jeudi soir que sa femme et lui avaient été testés après le résultat positif du test d’une proche collaboratrice, Hope Hicks. Quelques heures plus tard, son propre résultat est revenu positif. Cela ne signifie pas pour autant que Hope Hicks lui a transmis le virus, la conseillère ayant peut-être eu une période d’incubation plus rapide. La Maison Blanche a annoncé procéder au suivi des cas contacts, pour déterminer avec qui les personnes positives au sein de l’exécutif avaient été en relation. En plus des Trump et de Hope Hicks, un sénateur républicain, Mike Lee, et le président de la prestigieuse université de Notre Dame ont annoncé vendredi être positifs au Covid-19. Ces deux derniers se trouvaient samedi à la Maison Blanche pour la présentation de la juge Amy Coney Barrett, nommée à la Cour suprême par Donald Trump. La cérémonie s’est tenue en plein air, mais les invités ne portaient pas de masque et ne respectaient pas les règles de distanciation physique. DONALD TRUMP A-T-IL DES SYMPTÔMES? Le président se fait tester régulièrement, mais lui et son entourage se déplacent souvent sans masque. Son fils Barron, qui vit avec ses parents à la Maison Blanche, a pour sa part été testé négatif, tout comme le vice-président Mike Pence et son épouse. Hope Hicks était à bord de l’avion présidentiel Air Force One avec Donald Trump lorsqu’il s’est rendu mardi dans l’Ohio pour participer au débat face à Joe Biden. Elle a également voyagé avec lui mercredi lorsqu’il a effectué un déplacement dans le Minnesota pour un meeting de campagne. Donald Trump s’est également rendu jeudi dans le New Jersey pour une levée de fonds, mais il n’a pas pris la parole publiquement. Son chef de cabinet Mark Meadows a confirmé vendredi matin que le milliardaire présentait des «symptômes légers» mais qu’il gardait «bon moral». Le président a dit penser aller «très bien» dans une courte vidéo, diffusée au moment où il arrivait à l’hôpital militaire Walter Reed à Bethesda. «Je veux remercier tout le monde pour l’incroyable soutien (...). Je pense que je vais très bien, mais nous allons nous assurer que les choses se passent bien», dit-il dans ce message. La Première dame, Melania Trump, a confirmé qu’elle présentait également

Donald Trump a construit sa personnalité politique sur sa vitalité, raillant en 2016 comme en 2020 le manque d’énergie de ses adversaires ne portant que rarement le masque. Mais le coronavirus qui l’a infecté est un ennemi redoutable et imprévisible. DR. des symptômes légers mais a microbes et a toujours revengens qui toussent ou éternuent la maladie», ajoute le médecin. assuré qu’elle se sentait «glodiqué une santé de fer. Donald près de lui. Mais il a attendu le «Il n’est pas rare que des gens balement bien». Trump a construit sa person11 juillet pour porter le masque d’un âge avancé et avec des Selon le New York Times, un nalité politique sur sa vitalité, en public pour la première facteurs de risque s’en tirent journal anti-Trump, le préraillant en 2016 comme en 2020 fois de la pandémie. On ne lui bien». sident américain se serait le manque d’énergie de ses ad- connaît aucun problème médi- Les phases de l’infection par le montré fatigué jeudi pendant versaires. Mais le coronavirus cal majeur: les médecins de la coronavirus sont bien connues sa levée de fonds et se serait qui l’a infecté est un ennemi Maison Blanche, dans des bul: la première semaine est la endormi mercredi au retour redoutable et imprévisible. letins plus ou moins vagues, phase virale, avec les sympde son meeting dans le Minne- En campagne des primaires ont toujours certifié qu’il était tômes tels que la fièvre, la sota. En mai, Donald Trump a républicaines, l’un de ses soen bonne santé, physiquement toux, les douleurs musculaires, révélé prendre de l’hydroxybriquets favoris lancés contre et mentalement. etc. La deuxième semaine est chloroquine, un médicament un rival, Jeb Bush, était que Mais il est techniquement critique, c’est là que peut comcontre le paludisme, à titre l’homme était «low energy» obèse, avec un poids officiel de mencer le crash de la décompréventif contre le coronavirus, («batterie faible»...). Hillary 110 kilos pour 1,90 mètre. Il fait pensation, la flambée inflamun traitement non recommanClinton avait encore moins un peu de tension artérielle, et matoire qui fait plonger les dé par les services de santé d’énergie, a-t-il ensuite asséné. a un faible pour la malbouffe malades et nécessite souvent américains. Le président aime «Elle n’a pas l’endurance et les hamburgers. une oxygénation. vanter sa vigueur et sa force physique et mentale» pour Et un mystère continue de physique, lui qui multiplie les être présidente, disait-il. Et de planer sur une visite improviLE VIRUS CLOUE déplacements de campagne, tweeter alors: «Où est Hillary? sée, un week-end de novembre AU LIT DES ATHLÈTES. souvent longs et éprouvants Elle dort!!!!!» 2020, à l’hôpital militaire WalOn ignore quand Donald dans un pays de près de 10 Rebelote en 2020 : il traite ter Reed près de Washington : Trump a été contaminé mais, millions de km². Mais il n’en Joe Biden d’«endormi», et lui a-t-il souffert d’un mini-AVC? au plus tard, il faudra attendre reste pas moins un homme de reproche de faire campagne «Peut-être font-ils référence à deux semaines, jusqu’à mi-oc74 ans, cliniquement obèse. depuis le sous-sol de sa maiun autre candidat, d’un autre tobre, pour être certain qu’il Quelle suite pour la camson et de porter «le plus grand parti!», avait rétorqué le sepest tiré d’affaire, selon Daniel pagne? Tout dépendra de la masque que j’aie jamais vu». tuagénaire. Griffin. In fine, c’est «un jeu gravité de ses symptômes. «Il ne sait même pas qu’il est Donald Trump a toutes les de probabilité», dit à l’Afp Mais à 32 jours de l’élection, en vie!» s’est moqué un jour chances de s’en sortir : environ Gregory Poland, professeur le temps presse. Si sa santé ne Donald Trump. 5% des plus de 70 ans contade médecine à la Mayo Clinic, se détériore pas, le président Paraître vigoureux lui est si minés par le virus en meurent, qui rappelle que le virus a pourra reprendre les meetings cher qu’il était allé jusqu’à selon des estimations citées terrassé, certes très rarement, d’ici deux semaines, une fois dicter une lettre à son médecin par les Centres américains des enfants en bonne santé, sa quarantaine effectuée. en décembre 2015 assurant au de lutte contre les maladies. et cloué au lit des athlètes de grand public qu’il serait «sans Mais le risque de développer haut niveau. LE VIRUS ENNEMI REDOU- équivoque» la «personne en une forme grave n’est pas Le milliardaire sait bien que TABLE ET IMPRÉVISIBLE. meilleure santé jamais élue anodin, en raison du poids les gens de son âge sont les La Maison Blanche a logiqueprésident». Mais le dirigeant de M. Trump : sans doute de plus vulnérables. Le 21 sepment annoncé que tous les de 74 ans depuis juin, est un l’ordre d’une chance sur cinq, tembre, en meeting, il avait dit événements de campagne du paradoxe ambulant pour son dit à l’Afp Daniel Griffin, chef à ses partisans: «Cela n’affecte républicain seraient pour l’ins- rapport à la santé. C’est un des maladies infectieuses du presque personne (...) Cela tant «virtuels» ou «repoussés». germophobe assumé depuis groupe médical ProHEALTH à affecte les personnes âgées, Sur la vitalité de Trump, certes, des décennies. Il déteste serrer New York. celles qui ont des problèmes de le président ne fume pas, ne les mains, se lave fréquemment «L’état de santé général d’une coeur et autres». boit pas. Il est obsédé par les les siennes et ne tolère pas les personne affecte l’évolution de avec AFP n LE SOFT INTERNATIONAL | ÉDITION NATIONALE N° 1502 | PAGE 19.


international SINCE 1989

Donald Trump pourrait sortir de l’hôpital lundi I l pourrait sortir de l’hopital lundi 5 octobre, annoncent ses médecins. Le Président des États-Unis, atteint de Covid-19, et hospitalisé, va mieux. Ses médecins ont donné dimanche 4 octobre des nouvelles plutôt rassurantes de l’état de santé du président américain. Le chef d’État va mieux, en dépit de quelques signaux inquiétants aperçus depuis son test positif au Covid-19. Et le corps médical a bon espoir de le voir sortir de l’hôpital dans les prochaines heures. TESTÉ POSITIF, HOSPITALISÉ QUELQUES HEURES APRÈS. Testé positif au Covid-19 et hospitalisé quelques heures après, le 2 octobre, Donald Trump était dimanche toujours suivi à l’hôpital militaire Walter Reed, dans la banlieue de Washington. Les médecins en charge de son traitement ont communiqué de nouvelles informations sur son état de santé, dans la matinée de ce dimanche 4 octobre. Et si une source avait donné des nouvelles alarmantes la veille, l’équipe médicale a été bien plus rassurante cette fois. Sean Conley, le médecin de la Maison Blanche a pris la parole, en compagnie d’autres praticiens, depuis l’établissement Walter Reed. Selon son point médical, le niveau d’oxygène de Donald Trump a baissé à deux reprises depuis l’apparition des symptômes. Une information qu’il avait volontairement cachée samedi afin de préserver une image «optimiste » de l’état de santé du président. Alors que les médecins s’étaient montrés évasifs 24 heures plus tôt, en déclarant que Donald Trump n’était pas sous oxygène sans dire clairement s’il l’avait été pré-

Garibaldi se veut optimiste : « Notre espoir est de le faire sortir de l’hôpital dès demain (lundi) et qu’il poursuive ses traitements depuis la Maison Blanche». Les médecins sont, toutefois, restés muets à propos d’éventuelles séquelles du Covid-19 chez le républicain, âgé de 74 ans et candidat à sa réélection le 3 novembre face au démocrate Joe Biden, âgé de 77 ans.

Le journal Le Soft International est une publication de droit étranger propriété de FINANCE PRESS GROUP en abrégé FINPRESS Groupe ou FPG. FONDATEUR Tryphon Kin-kiey Mulumba. kkmtry@lesoft.be Twitter @kkmtry FINANCE PRESS GROUP RCCM KIN/RCCM/15-A-27926 Id. Nat. 01-93-N00932M

Le Président américain Donald Trump atteint du Covid-19 s’est exprimé dans une vidéo fournie par la Maison Blanche et tournée le 3 août 2020 depuis l’hôpital militaire Walter Reed. THE WHITE HOUSE HANDOUT RTR. cédemment, Sean Conley a n’a plus de fièvre. « Comme sivir, Donald Trump a reçu un bien reconnu dimanche qu’un avec toute maladie, il y a des troisième traitement, révèlent apport en oxygène avait été hauts et des bas », a synthétisé ses médecins : de la dexaménécessaire vendredi pendant Sean Conley. Un autre médethasone, un corticoïde efficace environ une heure. L’état de cin, Brian Garibaldi, a ajouté contre les formes graves du santé du président s’était dimanche : «Aujourd’hui, il se Covid-19. Face à l’amélioration dégradé avant son hospitalisent bien, il est debout et en de l’état du patient, une sortie sation. «J’étais inquiet d’une activité. Notre objectif pour la de l’hôpital est envisagée pour progression potentiellement journée et de le faire manger, lundi 5 octobre. rapide de la maladie. J’ai boire et de le garder en dehors Via des vidéos et des messages recommandé au président une du lit autant que possible, postés sur Twitter, le président supplémentation en oxygène», pour qu’il soit mobile et contis’est lui-même montré rassua-t-il expliqué. nue de se sentir bien». rant et actif. Robert O’Bien, son Et s’il a eu une autre baisse de En plus d’un cocktail expéconseiller à la sécurité natiosaturation en oxygène dans la rimental développé par la nale, a même décrit à la chaîne matinée de samedi, désormais, société Regeneron, et d’une CBS un président « fermement Donald Trump va mieux et injection de l’antiviral Remdeaux commandes ». Le docteur

La crise institutionnelle s’enlise en Côte d’Ivoire

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epuis la validation d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat et le rejet de celles de Guillaume Soro et Laurent Gbagbo, l’opposition

n’entend pas rester silencieuse face à ce qu’elle qualifie de « forfaiture ». Samedi, le PDCI a dénoncé la situation politique et organiser les prochaines mobilisations de «désobéissance civile ».

C’est un conseil technique qui a très vite pris des allures de meeting. La crise institutionnelle s’enlise un peu plus dans le pays avec la décision du IIème vice-président de la Commission électorale indé-

pendante, le FPI Alain Dogou, de suspendre ses activités au sein de l’organe centrale de l’institution. Il en est de même pour le LMP (Ligue du mouvement pour le progrès) Yapi Yapo Daudet).

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