Entre 2017 et 2018, je vivais entre l’Italie et la France. J’étais régulièrement amenée à effectuer des trajets en bus et à traverser la frontière entre Clavière (IT) et Briançon (FR). Lors de ces déplacements, j’ai été témoin à plusieurs reprises de personnes forcées à descendre du bus par la police aux frontières. Ainsi, ces hommes, femmes et enfants se sont vu interdire l’entrée sur le territoire français. Ces hommes, femmes et enfants n’ont eu d’autre choix que de traverser la frontière clandestinement.
Dans ce paysage occidental, leurs corps sont rendus invisibles, relégués au statut de non-entités, leur sort étant soumis aux décisions de l’Etat souverain. Poussés à la marge, ils se retrouvent contraints de s’engager dans des situations périlleuses. Entre Clavière et Briançon, ce qui pour nous ne serait qu’une randonnée de quelques kilomètres est pour eux une longue marche clandestine et périlleuse de vingt-six kilomètres. Ces hommes, femmes et enfants sont obligés de traverser le col de Montgenèvre dans des conditions météorologiques difficiles, sous le couvert de la nuit, perpétuellement en proie à la crainte d’être découverts par la police et la menace d’être renvoyés en Italie. Dès lors, ils évitent autant que possible d’utiliser des lampes souhaitant volontairement rester invisibles afin de s’octroyer un droit dont on les prive, un droit civique qui nous est alloué à nous européens : le droit de passer librement la frontière.
C’est de ce privilège dont j’ai pu jouir en traversant la frontière en bus, alors que d’autres ont été stoppés net dans leur parcours. C’est de ce même privilège dont il s’agit ici lorsque je traverse la frontière à pied, de jour, parcourant les vingt-six kilomètres que d’innombrables exilés empruntent toutes les nuits.
J’ai souhaité capturer les chemins traversés par celles et ceux qui, dépossédés de tout droit civique, sont soumis à une vulnérabilité permanente.
La marche, documentée sous la forme d’une planchecontact, retrace une chronologie, inscrit une continuité temporelle. Dans un même temps, elle y révèle les marges, les frontières des images. Tout ce que nous pourrions pressentir mais qui reste pourtant caché dans ses replis. À travers la planche-contact nous traversons une frontière imperceptible, inconnue, et presque inexistante pour nous Européens.
Nous la scrutons et nous tentons d’apercevoir les minuties, les fragments de détails : des traces au sol, des objets abandonnés par celles et ceux qui parcourent ces chemins dans la souffrance, sous le couvert de l’obscurité. Et puis il y a ces pierres, ces rochers hostiles qui émergent de ce paysage, une présence redoutable qui surplombe la traversée. Tous ces éléments restent imperceptibles lorsque l’on parcourt ces sentiers de nuit, sans autre lumière que celle offerte par la lune.
Chaque année, près de 5000 exilés empruntent le col de Montgenèvre pour atteindre Briançon.
Between 2017 and 2018, I lived between Italy and France. I regularly travelled by bus and crossed the border between Clavière (IT) and Briançon (FR). During these crossings, I witnessed people being forced off the bus by the border police on several occasions. Men, women and children were banned from entering France. These men, women and children had no choice but to cross the border clandestinely.
In this Western landscape, their bodies are out of sight, relegated to the status of non-entities, their fate subject to the decisions of the sovereign state. Pushed to the margins, they find themselves forced into perilous situations. Between Clavière and Briançon, what for us would be a hike of a few kilometers is for them a long, clandestine and perilous walk of twenty-six kilometers. These men, women and children are forced to cross the Montgenèvre pass in difficult weather conditions, under cover of night, constantly prey to the fear of being discovered by the police and the constant threat of being sent back to Italy. As a result, they avoid using lights as much as possible, deliberately remaining invisible in order to grant themselves a right that they are being denied, a civic right that we Europeans are entitled to: the right to cross the border freely.
This is the privilege I was able to enjoy when crossing the border by bus, while others were stopped dead in their tracks. It’s the same privilege I experienced when I crossed the border by foot, during the day, covering the twenty-six kilometers that countless exiles walk every night.
I wanted to capture the paths crossed by those who, stripped of all civic rights, are subject to permanent vulnerability.
The walk, documented in the form of a contact sheet, follows a chronology, inscribing a temporal continuity. At the same time, it reveals the margins, the boundaries of the images. All that we might have sensed but which remains hidden in its folds. Through the contact sheet, we cross an imperceptible, unknown and almost non-existent border for us Europeans.
We scrutinize it and try to catch a glimpse of the minutiae, the fragments of detail: traces on the ground, objects abandoned by those who walk these paths in suffering, under the cover of darkness. And then there are the stones, the hostile rocks that emerge from the landscape, a formidable presence that overhangs the journey. All these elements remain imperceptible when you walk these paths at night, with no light other than that provided by the moon.
Every year, almost 5,000 exiles use the Montgenèvre pass to reach Briançon.
La rondes des hirondelles
Florence Cuschieri
Ils s’appellent Mohamed, Youcef, Mustapha, Ahmed, Ali, Tierno, Khalid. Originaires du Maghreb et d’Afrique Subsaharienne, ils ont été contraints de fuir leur foyer, laissant derrière eux tout ce qui leur était familier et cher. Après des mois, voire des années, à endurer les tribulations de l’exil, ils arrivent finalement à Briançon après avoir franchi les Alpes qui séparent l’Italie de la France. Ici, à Briançon, ils sont contraints de survivre aux marges de la société, aux seuils des frontières du droit, là où l’exception devient la norme. Ces hommes y sont dans un état latent. Isolés.
J’ai rencontré Mohamed, Youcef, Mustapha, Ahmed, Ali, Tierno, et Khalid entre 2021 et 2023, à la suite de mes différents séjours sur ce territoire. Territoire où, de 2018 à 2021, j’ai entrepris un service de bnévolat au Refuge Solidaire. Tous vivent sur les hauteurs de Briançon, dans une maison pittoresque, autogérée par eux-mêmes, qu’ils ont surnommée Chez Marcel, en l’honneur de son défunt propriétaire. Certains y restent quelques mois, le temps de trouver un emploi, tandis que d’autres sont dans l’attente d’une réponse à leur demande d’asile. Et puis il y a ceux qui ont été déboutés, qui se sont résignés à cette vie d’errance.
A mesure que le temps passe, ils en viennent à embrasser cette terre comme la leur.
Au fil des semaines passées ensemble, un fort lien d’amitié s’est tissé entre nous. Les corps et la parole se déliaient. L’appareil photographique n’était alors plus vécu comme un élément intrusif, il est devenu un outil qui nous a permis de nous connecter les uns aux autres et de partager de vrais moments de vie. Nos vies s’entrelaçaient dans un rythme quotidien. Ces hommes me confiaient des récits à la fois intimes et faits d’anecdotes. Je me retrouvais souvent sans voix, abasourdie par la profondeur des histoires que ces hommes me racontaient. J’étais à l’écoute de leurs histoires, de leurs parcours de vie. Chaque récit était coloré de chagrin et de traumatisme, mais leurs voix ne tremblaient plus, comme s’ils avaient appris à masquer leurs émotions. Comme s’ils étaient détachés de leurs propres histoires. Comme si les histoires qu’ils avaient à raconter étaient universelles.
Ensemble nous avons parcouru les vastes étendus des monts briançonnais. J’ai accompagné des corps fatigués, fragmentés. Des corps en attente, soumis aux décisions, autorisations et obligations des autorités étatiques. Chacun était habité par ses traumatismes, alourdi par cette peur, ce poids d’être à tout moment obligé de quitter le sol français. La fragilité de l’être et du corps est une réalité omniprésente pour ces hommes en exil.
Mohamed, Mustapha, Youcef, Ahmed, Ali, Khalid et Tierno se trouvent comme piégés dans cette situation. Ils tournent en rond, dessinant des cercles dans le paysage, semblables au vol des hirondelles. Mais contrairement aux hirondelles, eux ne retourneront peut-être jamais en arrière. Sans d’autre endroit où aller, ils ont fait leur nid à Briançon et passent le temps comme ils peuvent. Leur relation à la nature, à cette terre à la fois hostile et majestueuse, devient alors leur seul sanctuaire. Celui du repos et de l’abandon, que seuls leurs souvenirs douloureux peuvent venir perturber.
Their names are Mohamed, Youcef, Mustapha, Ahmed, Ali, Tierno and Khalid. Originally from the Maghreb and sub-Saharan Africa, they have been forced to flee their homes, leaving behind everything that was familiar and dear to them. After months, even years, enduring the tribulations of exile, they finally arrived in Briançon after crossing the Alps that separate Italy from France. Here, in Briançon, they are forced to survive on the margins of society, on the thresholds of the frontiers of the law, where the exception becomes the norm. These men are in a latent state. Isolated.
I met Mohamed, Youcef, Mustapha, Ahmed, Ali, Tierno and Khalid between 2021 and 2023, following my several visits to this land. Territory where, from 2018 to 2021, I undertook a voluntary service at Refuge Solidaire. They all live on the heights of Briançon, in a self-managed house that they have nicknamed Chez Marcel, in honour of its late owner. Some of them stay there for a few months until they find a job, while others are waiting for a reply to their asylum application. And then there are those whose applications have been rejected, who have resigned themselves to a life of wandering.
As time passes, they come to embrace this land as their own.
Over the weeks we spent together, a strong bond of friendship grew between us. Bodies and words began to flow. The camera was no longer seen as an intrusive element; it became a tool that allowed us to connect with each other and share real moments of life. Our lives were intertwined in a daily rhythm. These men confided in me stories that were both intimate and full of anecdotes. I often found myself speechless, stunned by the depth of the stories these men told me. I listened to their stories, their life paths. Each story was coloured by grief and trauma, but their voices no longer trembled, as if they had learned to mask their emotions. As if they were detached from their own stories. As if the stories they had to tell were universal.
Together we roamed the vast expanses of the Briançonnais mountains. I accompanied tired, fragmented bodies. Bodies on hold, subject to the state authorities’ decisions, authorisations and obligations. Each of them was inhabited by their own traumas, weighed down by the fear and weight of being forced to leave French soil at any moment. The fragility of being and of the body is an omnipresent reality for these men in exile.
Mohamed, Mustapha, Youcef, Ahmed, Ali, Khalid and Tierno find themselves trapped in this situation. They go in circles, drawing circles in the landscape, similar to the flight of swallows. But unlike the swallows, they may never go back. With nowhere else to go, they have made their nest in Briançon and are passing the time as best they can. Their relationship with nature, with this hostile and majestic land, becomes their only sanctuary. A place of rest and abandonment, disturbed only by painful memories.
Il y a dans les images de cette Ronde des hirondelles un calme qui envoûte. Quelque chose comme un silence, un vide. Une vacance, à tous les sens du terme. Désœuvrement. Trouée dans le temps. Béance. Temps suspendu des visages contraints d’attendre, de la nature immobile, des saisons qui s’installent et durent. Stase indéfiniment étirée des arbres et des montagnes et de ces hommes dont nous découvrons les heures et les jours immobiles malgré eux. Pures silhouettes immobiles au milieu des arbres. Purs corps déposés dans le paysage.
Que font ces hommes parmi ces arbres, au bord de ces rivières ? Quels sont ces rares gestes que nous leur voyons faire (allumer un feu, ouvrir une main remplie de chanterelles, boire une gorgée d’un torrent, se tenir le visage) ? Quels sont leurs projets ? Qui sont-ils pour demeurer dans ce silence au milieu de cette nature sauvage ? Nous ne savons rien d’eux, n’avons que leurs prénoms : Ahmed, Youcef, Mustapha, Mohamed, Ali, Tierno, Khalid. Ce pourraient être des randonneurs. Des botanistes à la recherche d’espèces de mousses inconnues. Des chercheurs de champignons. Des amoureux de la forêt. Des dormeurs venus retrouver le temps d’une sieste parmi les arbres un arrachement à la violence d’en bas.
Les hirondelles sont des oiseaux qui nichent et tournoient tout le jour dans le ciel, reviennent le soir dormir sous les tuiles. Ceux-là ont le projet de continuer leur route, de passer d’autres frontières, de trouver un jour enfin leur place quelque part en Europe. En attendant cette hypothétique issue, ils passent le temps comme ils peuvent. Trompent de leur mieux l’anxiété du lendemain. Privés d’autre endroit où aller, ils ont fait leur nid là, dans ces paysages, près de ces rivières. Sont devenus les habitants de cette forêt et de ce pan de montagne. Ses arpenteurs quotidiens, familiers, intimes.
C’est d’ordinaire le lot des « migrants » que de se voir réduits, par une déformation maladive de notre regard et de ce monde, à leur condition d’êtres en fuite, perpétuellement renvoyés à l’urgence d’un sauve-qui-peut, d’un point de départ tendu vers un point d’arrivée : êtres-trajets, êtres-routes, tout entiers enfermés à nos yeux dans cette modalité d’être-au-monde, la fuite, la course clandestine, l’urgence de survivre. Assignés quoi qu’ils fassent au récit d’un passé douloureux, d’un voyage traumatique, d’un avenir incertain.
Ici se passe l’exact contraire. C’est comme si tout le passé et tout l’avenir étaient abolis. Comme si ne demeurait que le présent. Un pur présent, fait d’attente, de vide. Sortes de limbes où tout, pour le meilleur comme pour le pire, attend. Les visages. Les corps. Les membres lourds de journées d’efforts. Les vêtements qui sèchent. La cafetière sur le poêle. Les trouées dans la forêt qui du détour d’un sentier se laissent contempler.
Photographies qui refusent d’assigner, d’enfermer, de plaquer. Images à l’opposé du spectaculaire, du sensationnel, du médiatique, du bruyant. Puissance d’une intensité calme, paisible, patiente. Repos des corps fatigués, affalés. Douceur des visages pareils à tous les visages d’hommes épuisés. Âpreté d’une attente qu’on devine traversée de désarroi, de vertige – mais qui oblige aussi le temps à se rouvrir, les yeux à se dessiller, les corps à s’abandonner à la nature, à la verticalité des arbres, à la pente des torrents.
Ahmed, Mustapha, Ali et les autres, ici, ne sont plus d’abord des clandestins en galère. Ils sont Ahmed, Mustapha Ali et Youcef au milieu des arbres et des rivières. Ahmed, Mustapha, Ali et Youcef au contact de la forêt, continuant de vivre dans son écrin majestueux leur vie de vivants pareils à tous les autres. Ahmed, Mustapha, Ali et Youcef à la fois fatigués et présents au monde, le regardant, s’y promenant, s’y mouvant, en faisant usage, cuisant du poulet, ramassant du bois, faisant de la gym.
Je regarde à nouveau et je m’arrête sur cette image qui depuis le début me frappe plus encore que toutes les autres : un homme affalé à même l’herbe rase, vu de loin, seul dans l’immensité de la montagne. Un homme abandonné au sol, de tout son long, de tous ses membres tombés d’épuisement, en vrac. Corps d’homme au milieu du monde. À la verticale du ciel et de la terre – comme de son propre destin, comme de la vie tout entière, ainsi que nous le sommes tous. Bref : un homme, tout simplement, ainsi que l’indique la légende, laquelle n’a plus que faire de qualifier, et dit simplement les mots qui suffisent : Ahmed, Barrage du Baldy, 2021.
L’attente, Sylvain Prudhomme
There’s an enchanting calm in the images of Ronde des hirondelles. A kind of silence, an emptiness. A vacancy, in every sense of the word. Idleness. A gap in time. Hollow. Suspended time of faces forced to wait, of motionless nature, of seasons that settle and last. Indefinitely stretched stasis of trees and mountains, and of these men whose motionless hours and days we discover. Pure, motionless silhouettes among the trees. Pure bodies dropped into the landscape.
What do these men do among these trees, besides these rivers? What are the rare gestures we see them making (lighting a fire, opening a hand full of chanterelles, taking a sip from a stream, holding their faces) ? What are their plans ? Who are they to remain silent in the midst of this wilderness ? We know nothing about them, only their names : Ahmed, Youcef, Mustapha, Mohamed, Ali, Tierno, Khalid. They could be hikers. Botanists looking for unknown species of moss. Mushroom hunters. Forest lovers. Sleepers seeking a nap among the trees, a reprieve from the violence below.
Swallows are birds that nest and circle in the sky all day, returning to sleep under the roof tiles in the evening. They plan to continue their journey, cross other borders, and one day find their place somewhere in Europe. While waiting for this hypothetical outcome, they pass the time as best they can. Cheating as best they can the anxiety of tomorrow. Deprived of anywhere else to go, they have made their nests here, in these landscapes, near these rivers. They have become the inhabitants of this forest and this mountain. Daily, familiar, intimate surveyors.
It is usually the fate of «migrants» to be reduced, by a sick deformation of our gaze and of this world, to their condition of beings on the run, perpetually referred to the urgency of a sauvequi-peut, of a point of departure stretched towards a point of arrival: beings-trajectories, beings-roads, entirely enclosed in our eyes in this modality of being-in-the-world, the flight, the clandestine race, the urgency to survive. Assigned, whatever they do, to the story of a painful past, a traumatic journey, an uncertain future.
Here, the exact opposite is happening. It’s almost as if all the past and all the future have been abolished. As though all that
remains is the present. A pure present, made of waiting and emptiness. A kind of limbo where everything, for better or worse, is waiting. The faces. The bodies. The heavy limbs from days of effort. The clothes drying. The coffee pot on the stove. Gaps through the forest which, from the bend in the path, can be contemplated.
Photographs that refuse to assign, to enclose, to pin down. Pictures that reject the spectacular, the sensational, the media-driven, the noisy. Power of calm, peaceful, patient intensity. The restfulness of tired, slumped bodies. Soft, gentle faces, similar to all exhausted men’s faces. Harshness of a wait that we can only guess is fraught with dismay and vertigo - but which also forces time to reopen, eyes to open, bodies to surrender to nature, to the verticality of trees, to the slope of torrents.
Here, Ahmed, Mustapha, Ali and the others are no longer primarily stowaways in distress. They are Ahmed, Mustapha, Ali and Youcef in the midst of trees and rivers. Ahmed, Mustapha, Ali and Youcef in contact with the forest, continuing to live their lives in its majestic setting as living beings like all others. Ahmed, Mustapha, Ali and Youcef at once tired and present in the world, looking at it, walking in it, moving in it, making use of it, cooking chicken, gathering wood, doing gymnastics.
I look again and stop at this image, which has struck me from the beginning even more than all the others: a man slumped on the bare grass, seen from afar, alone in the immensity of the mountain. A man abandoned on the ground, his whole body, all his limbs fallen from exhaustion, in a heap. Body of a man in the middle of the world. Standing between heaven and earth - to his own destiny, to the whole of life, as we all are. In brief: a man, plain and simple, as the caption indicates, which has no need to qualify, and simply says the words that suffice : Ahmed, Barrage du Baldy, 2021
The wait, Sylvain Prudhomme
1. Youcef Puy-Saint-Pierre. 2022
2. Sans titre. Villar-Saint-Pancrace. 2022
3. Youcef. Puy-Saint-Pierre. 2022
4. Sans titre. Fort des trois têtes. 2021
5. Sans titre. Pont de Cervière. 2022
6. Mustapha. Pont de Cervière. 2022
7. Sans titre. Fort des Salettes. 2022
8. Ahmed. Lac Pont Baldy. 2021
9. Sans titre. Puy-Saint-Pierre. 2022
10. Sans titre. Col du Montgenèvre. 2022
11. Sans titre. Puy-Saint-Pierre. 2022
12. Mustapha. Pont d’Asfeld. 2021
13. Sans titre. Chez Marcel, Le Pinet. 2022
14. Khalid. La Croix de Toulouse. 2022
15. Sans titre. La Cerveyrette. 2021
16. Youcef. Villar-Saint-Pancrace. 2022
17. Sans titre. Lac Pont Baldy. 2021
18. Mustapha. Lac Pont Baldy. 2021
19. Sans titre. La Cerveyrette. 2021
20. Mustapha. La Cerveyrette. 2021
21. Sans titre. Pont de Cervières. 2022
22. Sans titre. Pont de Cervières. 2022
23. Sans titre. Col du Montgenèvre. 2022
24. Sans titre. Chemin des Fontaines. 2022
25. Le poulailler. Chez Marcel, Le Pinet. 2022
26. La terasse. Chez Marcel, Le Pinet. 2022
27. Les outils. Chez Marcel, Le Pinet. 2022
28. La caravane. Chez Marcel, Le Pinet. 2022
29. Sans titre. Fort des trois têtes. 2021
30. Youcef. Chez Marcel, Le Pinet. 2022
31. Sans titre. Chez Marcel, Le Pinet. 2022
32. Sans titre. Chez Marcel, Le Pinet. 2022
33. Khalid. Chez Marcel, Le Pinet. 2022
34. Carte du col du Montgenèvre. Fort des trois têtes. 2021
35. Mohamed. Chez Marcel, Le Pinet. 2022
36. Le piano. Chez Marcel, Le Pinet. 2022
37. Le babyfoot. Chez Marcel, Le Pinet. 2021
38. Tierno. Chez Marcel, Le Pinet. 2021
39. Ahmed. Pont de Cervières. 2021
40. Youcef. Puy-Saint-Pierre. 2022
41. La Cerveyrette. Pont de Cervières. 2021
42. Mustapha. Pont de Cervières. 2022
43. L’aile de glace. Barrage du Baldy. 2022
44. Sans titre. Col du Montgenèvre. 2022
45. Mohamed et Khalid. Croix de Toulouse. 2022
46. Mohamed. Puy-Saint-Pierre. 2022
47. Sans titre. Villar-Saint-Pancrace. 2022
48. Mustapha. Lac Pont Baldy. 2021
49. Mohamed. Croix de Toulouse. 2022
50. Sans titre. Cité Vauban. 2022
51. Ali. Puy-Saint-Pierre. 2021
52. Sans titre. Pont de Cervières. 2022
53. Mohamed. Puy-Saint-Pierre. 2022
54. Ahmed. Barrage du Baldy. 2021
55. Briançon. Cité Vauban. 2022
La Ronde des Hirondelles, Florence Cuschieri, 2023
conception graphique graphic design
Lia Pradal
textes
texts
Florence Cuschieri & Sylvain Prudhomme
traduction anglaise english translation
Florence Cuschieri
traduction arabe arabic translation
Chaimae Mahi
Je tiens à remercier chaleureusement
Mustapha, Mohamed, Youcef, Brahim, Ali, Tierno, Khalid et tous ceux qui ont rendu ce projet possible. Un merci tout spécial à Lia et Sylvain pour leur confiance et leur sagesse, et à Alexis pour m’avoir guidé tout au long de ces années.
Mywarmestthanksto
Mustapha, Mohamed, Youcef, Brahim, Ahmed, Ali, Tierno, Khalid, and all those who made this project possible. Special thanks to Lia and Sylvain for their confidenceandwisdom,andtoAlexisfor guidingmethroughtheseyears.
LA RONDE
FLORENCE CUSCHIERI