Le Suricate Magazine - Quinzième numéro

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Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

Le Suricate N° 15

Bi-mensuel

3 avril 2013

Magazine À la une

La saison théatrâle se termine Les pièces à aller voir avant la fin de l’année

Mais aussi...

IAmX à l’AB Les sorties cinés Hallucinations collectives

Le Prénom aux Galeries Une pièce devenue mythique sublimée par un excellent Stéphane De Groodt



Sommaire

Kine-pressif Sur la route des festivals

p. 5

Littérature

p. 6 p. 7 p. 8 p. 9

Entretien avec Cécile Guillot La voie de la sorcière Les livres jeunesse À l’ombre du convoi/la prophétie Christ dans Bruxelles/confessions Une seconde chance Avant toi/1001 livres avant...

Cinéma Les enfant-loups, Ame & Yuki Inch’allah Au nom du fils/Histoire d’amour Blancanieves/Des gens qui... Sorties ciné du 3 avril Sorties ciné du 10 avril Hallucinations Collectives Actualités cinéma

p. 13

Happy Birthday Mr Suricate X-Men 2 Seventh son of a seventh son

p. 14 p. 16 p. 17 p. 18 p. 20 p. 21 p. 22 p. 23 p. 24

Cotations Rien à sauver Mauvais Mitigé Bon Très bon Excellent

Scènes Le Prénom Rencontre avec Charlotte Gabris Kohlhaas Avril 2013 en Théâtre

p. 37 p. 38 p. 39

p. 10 p. 11 p. 12

Musique IAmX à l’AB I Am Kloot au Botanique Actualités musicales Long distance calling Vulcain - V8 Gamma Ray - Skeletons Charles Bradley/The Strokes Black Rebel/David Bowie Kath Jenkins/Christophe Maé

p. 32 p. 34 p. 35 p. 36

p. 26 p. 28 p. 29 p. 30

Contrairement au lapin de Pâques, ne pond pas d’oeuf

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3 avril 2013

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Le terrier du Suricate Kine-pressif, le cinéma en souffrance La culture bouge à Bruxelles et c’est tant mieux ! Sans investissements conséquents et systématiques, ce monde deviendrait très vite monotone. Le projet immobilier Néo, si louable soit-il, entend quelques peu bousculer ce dernier sur le plateau du Heysel. Après avoir éjecté Mini-Europe (parc aussi minuscule que désuet) et Océade (complexe aquatique pour enfants envahis par les vieux ados), c’est au tour de Kinepolis de se battre pour sa survie au milieu d’un projet ambitieux. Et oui, le complexe cinématographique dérange les promoteurs et la ville de Bruxelles. Cette dernière invoque de nombreux problèmes de respect des clauses contractuelles comme la concurrence illégale en matière d’organisation de séminaires et autres réunions professionnelles afin d’expulser le cinéma. Cet acharnement sonne comme un abus de pouvoir des autorités compétentes qui, il faut bien l’admettre, n’ont jamais remis cette présence en question par le passé. Mais au final, estce vraiment dérangeant de voir disparaitre cette enceinte « mythique » de Bruxelles ? Peut-être pas. Dans les chiffres, Kinepolis est une machine à faire de l’argent par le rêve. Cotée en bourse, la société pèse 254 millions de chiffre d’affaire, tous produits confondus, avec un bénéfice net de 35,7 millions d’euros en 2012. Même si le nombre de spectateurs a chu à la même période, près de 20 millions de cinéphiles ont fréquenté les salles du géant belge. Un modèle économique

Une publication du magazine

Le Suricate ©

Edito

qui force l’admiration en ces temps de crise. Pourtant, en tant que spectateur du Kinepolis Bruxelles, la mine se fait plus grise. Si les salles sont relativement propres comparées à celles d’UGC, l’environnement dans lequel baigne le complexe l’est beaucoup moins. Bruparck devait être à l’époque un centre de loisirs pour tous mais avec le temps et surtout la fréquentation du lieu, « le village » a perdu de son aura pour être qualifié par beaucoup d’endroit malfamé. De fait, aucune présence policière n’est visible à cet endroit. La désertification du lieu a laissé la place à des groupes errants dont les bruyantes promenades ont vite fait de semer l’insécurité auprès des familles. Les restaurants peuvent être aujourd’hui assimilés à des snacks où la nourriture n’est pas des plus variées. Enfin, que dire des quelques lieux festifs présents sur le plateau dont la clientèle n’inspire que la morosité. Bref, l’endroit vieilli mal, semble vide d’intérêt et souffre d’une fréquentation inadéquate avec un esprit festif, familial et chaleureux. Alors oui, Kinepolis a certainement le droit de rester à sa place mais cela en vaut-il réellement la chandelle ? Néo est un projet ambitieux qui sera construit sur une terre stérile. Redynamiser ce quartier ne sera pas une sinécure et le rendre attractif relèvera probablement du miracle.

Sur la route des festivals Avril, c’est le début du printemps et la fin des représentations théâtrales. Par logique, les températures clémentes que devrait connaitre la Belgique à cette période de l’année sont synonymes d’une désertification significative des salles de spectacles. On ne pourrait fustiger les belges de préférer les rares rayons de soleil aux néons froids des antres culturels. Cependant, le printemps est également synonyme du retour tant attendu des festivals en tout genre. Ces rendez-vous incontournables sont de plus en plus nombreux dans nos contrées. Aux côtés des traditionnels rendez-vous que sont le BIFFF, le Brussels Film Festival, Rock Werchter, Les Francofolies, et autres, de nouveaux évènements s’invitent à la fête. En bouclant ce numéro, nous apprenions la création de la «Lucarne», premier festival de films de foot qui aura lieu du 4 au 7 avril à Paris. Bref, ce dernier prouve bien que chacun peut trouver festival à son pied. Pour nous, c’est l’occasion de prendre notre paquetage et de sillonner les routes de Belgique et d’ailleurs pour vous relater l’expérience. En outre, nous partirons, par le biais de ces festivals, à la rencontre des talents de demain ou des stars déchues grattant encore les scènes de leurs longues dents.

M.M.

M.M.

Crédits Ont collaboré à ce numéro :

Directeur de la rédaction : Matthieu Matthys Rédacteur en chef : Loic Smars Directeur section littéraire : Marc Bailly Directeur section musicale : Christophe Pauly

Webmaster : Benjamin Mourlon Secrétaires de rédaction : Pauline Vendola, Maïté Dagnelie, Adeline Delabre

Relation clientèle : redaction@lesuricate.org

Régie publicitaire : pub@lesuricate.org

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Véronique De Laet, Julien Sterckx, Elodie Kempenaer, Céline Poissonnier, Baptiste Rol, Roxane de Quirini, Emilie Lessire, Lise Francotte, Frédéric Livyns, Stellina Huvenne, Julien Fontignie.

3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

Cinéma

Les enfants loups, Ame & Yuki Magnifiant le manga comme personne, Momoru Hosoda signe un récit touchant, émouvant et incroyablement réaliste. Un film d’animation qui a enchanté le dernier festival Anima.

©Eurozoom

La critique

La musique de Masakatsu Takagi enveloppe le film d’une aura poétique et douce qui capte le spectateur, l’emporte et le garde bien ancré dans le conte. Joli conte sur la destinée et sur les choix de la vie. Mais aussi sur la différence et sur l’amour maternel. Le début semble un peu longuet mais reste émouvant et soigné. On suit Hana rencontrant son Homme-Loup, on la suit dans ses décisions et ses doutes. L’histoire atteint des sommets lorsque Hana et ses deux enfants partent s’installer en campagne. Mamoru narre subtilement les doutes et les difficultés d’Hana à éduquer ses enfants-loups, à les nourrir et à protéger leurs secrets.

Pas d’apitoiement, pas de pathos. Mamoru donne à son film d’animation la retenue et la pudeur des sentiments propres à la culture asiatique. On compatit avec Hana, on ne la plaint pas.

Il a trouvé son maître, un renard régnant sur toutes les montagnes alentour. Il a trouvé l’animal en lui, l’a apprivoisé et accepté. Et Hana voit ses enfants grandir sans pouvoir les aider comme elle le veut. Elle doit les laisser vivre leurs vies, elle doit les laisser suivre leur destinée. L’inévitable envol du fruit de ses entrailles.

« Souris même dans les pire situations, cela aidera toujours ». Alors Hana ne cesse de sourire. Les enfants-loups grandissent. Les situations amusantes et cocasses (la petite Yuki qui se transforme en loup lorsqu’elle est en colère) du début se complexifient. Et bientôt, c’est inévitable, l’adolescence approchant, les enfants se mettent à s’interroger sur leur nature, sur ce métissage étrange qu’ils sont. Sur ce qu’ils vont devenir, sur ce qu’ils doivent devenir. Deux lignes de vies qui vont se croiser, s’inverser puis s’éloigner. Ame, fragile, apeuré par ce qu’il comprend. Les hommes fuyant et tuant les loups. Yuki, forte, libre, profitant pleinement de sa nature de louve. Puis l’adolescence arrive et il n’est plus de temps de continuer à être en demi-teinte. Ame et Yuki doivent choisir leur nature, si elle sera humaine ou animal. Les choix qui semblaient clairs deviennent flous. Ils se font moins évidents. Yuki tombe amoureuse d’un camarade de classe. Ame lui, se renferme, devient taciturne et part de plus en plus en forêt.

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Ce film d’animation est léger tout en étant poignant. Alchimie délicate que Mamoru réussit entièrement. Film d’animation intelligent, drôle et émouvant à voir pour adultes et enfants.

Elodie Kempenaer

3 avril 2013

Hana (Fleur), étudiante de 19 ans, rencontre un étudiant solitaire qui lui avoue être un homme-loup. De cette rencontre naît deux bébés. Peu de temps après meurt l’homme-loup. Hana vit désormais seule avec ses deux enfants en ville, paisiblement, faisant tout pour ne pas se faire remarquer. Un jour, ils doivent partir. Hana choisit une maison reculée à la campagne. Elle tente de se construire et d’élever ses deux enfants, Yuki (Neige) et Ame (Pluie). L’installation est un peu rude mais à force de courage, Hana y arrive. Tout va bien… sauf que Yuki et Ame sont des enfants-loups comme leur père.

Les enfants loups Ame & Yuki Animation de Mamoru Hosoda Avec Kumiko Aso, Megumi Hayashibara Hana et ses deux enfants, Ame et Yuki, vivent discrètement dans un coin tranquille de la ville. Leur vie est simple et joyeuse, mais ils cachent un secret : leur père est un homme-loup. Quand celui-ci disparaît brutalement, Hana décide de quitter la ville pour élever ses enfants à l'abri des regards. Ils emménagent dans un village proche d'une forêt luxuriante.


Inch’allah, l’aspect humain d’un conflit Anaïs Barbeau-Lavalette entre au coeur d’un conflit israelo-palestinien et nous fait vivre la vie de ses acteurs du quotidien. Un film sobre et intelligent.

©Happiness Distribution

La critique

Inch’allah… Si dieu le veut. Un char arrive dans le camp, un garçon se jette sur le char, tombe. Le char l’écrase et repart. C’est cet événement qui marque le changement de ton du film. La première partie suit le personnage de Chloé. On la voit vivre entre deux mondes. Tranquillement installée de l’autre côté du Mur, en Israël, travaillant en Cisjordanie, avec les Palestiniens. La situation ne choque pas mais il faut attendre une dispute entre Ava et Chloé ou entre elle et

Rand pour s’apercevoir de l’étrangeté de la situation. L’étrangère s’accommodant de côtoyer le peuple juif et le peuple palestinien, côtoyant des ennemis et les considérant en « égal » l’un et l’autre. Mais ce n’est pas le cas. Et très vite, Chloé se voit contrainte de choisir son camp. Malgré elle, malgré la neutralité que lui demande sa profession.

à de très belles scènes où tout le paradoxe de la situation de Chloé éclate. Notons que le jeu de l’actrice Evelyne Brochu est magistral. Dans la finesse tout au long du film.

Un film caméra à l’épaule, rendant le film très nerveux et réaliste. Œuvrant pour que l’histoire soit vécue à chaque instant de l’intérieur. Qu’aucun œil objectif ne vienne pointer son nez. Un film tellement subjectif que la position de la réalisatrice s’en ressent. Sans équivoque, dans ce conflit israélo-palestinien, on sait vers quel camp le cœur d’Anaïs BarbeauLavalette penche. Ce n’est pas une tare. C’est un choix de réalisation. Les films ne sont pas toujours fait pour être objectifs, ils sont aussi là pour faire entendre une voix.

Si l’on fait abstraction du parti pris qui pourra déranger quelques-uns, ce film vaut plus que le coup d’être vu.

Les dialogues n’épargnent pas la vulgarité, la rancœur et la colère. Il n’est pas question de poétiser les sentiments de ceux qui subissent cette guerre. Ce qui fait que parfois, le ton pourrait choquer. D’autant plus qu’il peut se trouver dans la bouche de tout le monde. La tension dramatique s’essouffle parfois ce qui fait que le climax de fin ne réussit pas totalement à serrer les cœurs. Il n’empêche, que l’on assiste

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Inch’allah offre, à l’instar d’Incendies par exemple, une vision intime du conflit, plongeant le spectateur dans les méandres des émotions humaines.

Elodie Kempenaer Inchʼallah 3avril 2013

Dans un camp de réfugiés palestiniens situé en Cisjordanie, la jeune obstétricienne québécoise, Chloé, travaille dans une clinique sommaire pour aider les femmes enceintes. Elle travaille sous la tutelle de Michaël, médecin français. Chloé, habitant en Israël, doit tous les jours passer un checkpoint pour franchir le Mur, chaque jour elle fait ce que des milliers de palestiniens ne peuvent plus faire, circuler librement. Chloé finit forcément par voir la guerre et par côtoyer ceux qui la font et la portent au quotidien. Rand, une future maman; Faysal, le frère ainé engagé dans la résistance; Safi le cadet autiste touchant; Ava, une jeune militaire travaillant au checkpoint et voisine de palier de Chloé. Le drame et le quotidien de ces gens, Chloé s’en rend compte et se voit bientôt dans l’impossibilité de les nier.

Drame de Anaïs Barbeau Lavalette Avec Evelyne Brochu Sabrina Ouazani Dans un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, Chloé, jeune sage femme québécoise accompagne les femmes enceintes. Entre les check points et le mur de séparation, Chloé rencontre la guerre et ceux qui la portent de chaque côté : Rand, une patiente avec qui elle va rapidement se lier d'amitié et Ava, jeune militaire, voisine de palier en Israël. A leur contact, Chloé va progressivement remettre ses repères en question.

3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

jouissif.

Au nom du fils de Vincent Lannoo sortie le 3 avril 2013 Comédie dramatique (80ʼ)

Avec Zacharie Chasseriaud, Astrid Whettnall, Achille Ridolfi, Philippe Nahon

Au nom du père, du fils et du

Elisabeth est une catholique convaincue. Fervente chrétienne et mère de famille, elle vit sa religion de manière dévouée et servile. Animatrice d’une émission sur une radio chrétienne, elle vient en aide aux personnes par le biais d’une libre antenne. Ce qu’elle croit être une vie idyllique va très vite tourner au cauchemar. Se retrouvant confrontée de plein fouet à la réalité de la vie mais surtout à la face sombre de l’Eglise, elle décide de partir en croisade afin de mener son propre combat. Ne vous fiez pas aux apparences, ce film n’est en rien un drame social ayant pour origine un fait d’actualité sordide. Au contraire, celui-ci s’érige comme un pamphlet imaginaire à l’encontre du mutisme de l’institution ecclésiastique que nous connaissons aujourd’hui. Ce mutisme d’un autre âge qui apparait comme inflexible face aux exigences de transparence du monde moderne. Dans une société en constante mutation et en constante évolution, Vincent Lannoo et Philippe Falardeau Ce film français au titre à priori simple est le premier long métrage de Hélène Fillières en tant que réalisatrice.

Une histoire dʼamour de Hélène Fillières sortie le 3 avril 2013 Drame (80ʼ) Avec Benoît Poelvoorde, Laetitia Casta, Richard Bohringer

Pour son premier film, Hélène s'est inspirée d'une lecture qui l'avait passionnée, celle du roman Sévère écrit pas Régis Jauffret. L'auteur avait choisi de partir d'un fait divers qui avait fait couler beaucoup d'encre, celui du banquier qui s'est fait tuer à sa demande par sa maîtresse. Selon la réalisatrice, le meurtre passionnel est vieux comme le monde. Avec sa problématique du dominant/dominé, l'histoire de ces deux amants fascine parce qu'elle bouscule la moralité et embarrasse les frustrés. Hélène Fillières ne pense pas que le cinéma, ni la fiction en général, ne doivent apporter des réponses mais plutôt que le cinéma doit poser des questions, dérouter voire déranger et laisser le spectateur libre de choisir son point de vue. Si elle s'intéresse aux failles humaines, ce n'est pas pour les normaliser en leur donnant une explication rationnelle. Le fait divers à l'origine du roman raconte

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(le co-scénariste) ont voulu pointer du doigt un phénomène de société qui semble aussi inoxydable qu'inaccessible. Pour ce faire, le réalisateur belge a souhaité présenter un récit humoristique sur fond de drame. Un paradoxe pour certains, une toile de maître pour les autres. Le film de Vincent Lannoo nous a plu par son côté résolument décalé et subversif. Malgré le thème, la réalisation nous projette un film jouissif où les protagonistes ne s'apitoient pas sur leur sort. Et pour cause, ce long métrage belge nous emmène dans une vendetta politiquement incorrecte menée par une mère devenue assassin. En résumé, il est difficile de classer ce film, de le résumer, de l’expliquer car la réalité n’y est que superficielle et ne sert qu’à introduire un récit fantastique. Au bilan, on se surprend à rire, à se moquer, à jubiler face à des scènes volontairement absurdes ou dénuées de toute logique. Un film belge choquant et déjanté signé Vincent Lannoo.

Matthieu Matthys

l'histoire de deux être fragiles engagés dans un jeu sexuel au dénouement mortel. Au niveau de la mise en scène, la réalisatrice voulait s'éloigner le plus possible de toute forme de réalisme par respect et par goût. Elle a décidé de créer une lumière toute en semi-obscurité où les visages ressortent dans la pénombre à la manière d'un thriller. Avant sa projection, le film m'avait interpellée quant au sujet qu'il traite à savoir les rapports complexes et parfois sadomasos que peuvent entretenir les hommes et les femmes. Après l'avoir visionné, j'étais d'une part secouée par certaines scènes et par certains dialogues ainsi que par le dénouement mais d'autre part, j'étais très satisfaite par le jeu des acteurs (un choix excellent) et le côté thriller psychologique qui traite d'un sujet très à la mode en ce moment (cf le roman Fifty Shades of Grey). Je vous le conseille, si vous avez lu le livre ou si vous aimez les thrillers et drames psychologiques.

Céline Poissonnier


L’histoire se déroule dans le sud de l’Espagne des années 20. Antonio Vilalta est un des toreros les plus réputés et les plus admirés. Suite à une défaite sur un taureau, sa femme, une célèbre danseuse espagnole, accouche prématurément et ne survit pas à l’opération. C’est là que débute la vie de Carmen, leur enfant, qui évoluera dans trois entourages différents : sa grand-mère, sa belle-mère acariâtre et une troupe ambulante de nains toreros.

Blancanieves de Pablo Berger sortie le 10 avril 2013 Drame (104ʼ) Avec Maribel Verdu, Angela Molina, Daniel Gimenez

Bien que cette histoire nous évoque celle portant le même nom, elle ne se limite pas à ce conte-ci. Le Petit chaperon rouge, Cendrillon, Alice et bien d’autres s’y côtoient. Pablo Berger a « tout mis dans un shaker et cela a donné Blancanieves. » Après le succès de son premier long métrage Torremolinos 73, Pablo Berger et Kiko de la Rica ont opté pour la prise de risque : Blancanieves, un film muet en noir et blanc. « Nous nous disions: C’est le plus difficile, (…) mais nous savions que si ce n’était pas maintenant ce serait impossible plus tard. J’étais très confiant. »

Zef perd sa femme à cause d’un sandwich au pastrami et rapatrie son corps en France au même moment où Roni, son frère, marie sa fille. D’un côté, Zef, juif orthodoxe et de l’autre, Roni, qui a totalement laissé tomber la religion. Seuls leurs deux filles et leur père assurent un lien très faillible. S’en suit un chassé-croisé amoureux entre Londres, New York, Paris et Saint-Tropez. Après les trahisons, les disputes, ... la famille pourra-t-elle se réconcilier et laisser vivre une ou deux histoires d’amour. Des gens qui sʼembrassent de Daniele Thompson sortie le 10 avril 2013 Comédie dramatique (100ʼ) Avec Eric Elmosnino, Lou de Laage, Monica Bellucci, Kad Merad, Max Boublil

Des gens qui s’embrassent est le nouveau film de Danièle Thompson à qui l’ont devait déjà La Bûche, Décalage Horaire, Fauteuils d’orchestre ou encore les scénarios (co-écrits souvent avec son père) des grands succès comiques français de la deuxième partie du 20ème siècle (La Grande Vadrouille, La Folie des grandeurs, La Boum, Le Coup du Parapluie, L’As des as, ...). Avec un tel pedigree, on espère évidemment un nouveau film choral où se mêleront légèreté et qualité.

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Après huit ans de travail, le résultat est très convaincant. En plus d’être une reconstitution minutieuse de l’Espagne des années vingt, une adaptation intelligente et originale d’un conte mainte et mainte fois repris, c’est également et tout simplement un très beau film. Le choix esthétique n’a pas pour but d’être une réflexion sur le muet et le parlant au cinéma tout comme l’est par exemple le récent The Artist. C’est dans ce film une réinterprétation et un hommage au langage cinématographique de l’ensemble des films muets des années vingt qui ont marqués le réalisateur. Outre le jeu des acteurs qui colle parfaitement à la forme, il y a évidemment la musique d’Alfonso de Vilallonga. Une musique qui nous offre des moments très forts en agrémentant chaque séquence. En résumé Blancanieves est un beau et agréable moment de cinéma que nous vous recommandons vivement de vivre.

Baptiste Rol

Malheureusement toutes nos illusions seront bien vite perdues. Car, même si l’effort est visible à l’écran, rien ne décolle vraiment. L’enchaînement des situations est mal calibré, les acteurs sous-jouent ou surjouent et personne ne sort véritablement du lot si ce n’est la jeune Lou de Laâge. Cependant, la piètre prestation de cette flopée de vedettes vient surtout de l’écriture hyper caricaturale qu’on leur a imposé. Malgré quelques scènes plus ou moins drôles, on se prend surtout à rire de l’énormité des gags. On rit contre le film et pas à cause de lui. De plus, la morale du film est assez étrange et légèrement malsaine. Finalement, on sort déçu et énervé contre Danièle Thompson qui, pourtant, nous a habitué à bien mieux qu’un film en roue libre, déjà vu et revu, aux gags souvent ridicules, aux personnages caricaturaux et à la morale douteuse. Oublions bien vite celui-ci et passons sans attendre à la suite.

Loic Smars

3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

Films à l’horizon (sorties du 3/4) G.I. Joe : Conspiration

The place beyond the pines

Action de John Chu

Policier, Drame de Derek Cianfrance

Avec Bruce Willis

Avec Ryan Gosling

Pas

vus

! Perfect Mothers Drame de Anne Fontaine Avec Naomi Watts, Robin Wright

Après avoir été trahie et décimée par une organisation terroriste, l’équipe des GI Joe réalise que le gouvernement a été infiltré et que notre monde est au bord de la destruction.

Cascadeur à moto, Luke est réputé pour son spectaculaire numéro du «globe de la mort». Quand son spectacle itinérant revient à Schenectady, dans l’État de New York, il découvre que Romina, avec qui il avait eu une aventure, vient de donner naissance à son fils.

Inséparables depuis le premier âge, Lil et Roz vivent en parfaite osmose avec leurs deux enfants, deux jeunes garçons à la grâce singulière et qui semblent des prolongements d’elles-mêmes.

L’avantage d’une sortie différée dans le monde nous apporte parfois la possibilité de lire les critiques de la presse étrangère. Pour ce film d’action dont le premier volet était tout sauf intéressant, le pitch n’a pas plu à la presse spécialisée française qui n’a vu dans ce film qu’une succession de scène d’action sans grand intérêt.

Ryan Gosling et Bradley Cooper dans une production ne peut qu’attirer le regard (des femmes). Outre cela, le film est probablement digne d’intérêt avec un Ryan Gosling se muant en pilote de moto après avoir excellé dans Drive de Nicolas Winding-Refn. Au vu de la bande-annonce, un film assez noir sur l’Amérique profonde et ses habitants.

Anne Fontaine continue sa route dans le pays de l’Oncle Sam. Après avoir réalisé Chloé, le remake de Nathalie, elle signe un film franco-australien qui est destiné au marché américain. Au menu, le pseudo inceste entre des enfants se partageant leurs mères respectives. Avec Naomi Watts et Robin Wright, vive les cougars.

Dead man down Action, Thriller de Niels Arden Oplev Avec Colin Farrell, Noomi Rapace, Terrence Howard

Victor est le bras droit d’Alphonse, un caïd new-yorkais. Quelqu’un s’en prend à leur gang, dont les hommes sont abattus les uns après les autres, et l’assassin multiplie les messages de menace.

Si le pitch ne semble pas des plus extraordinaire, ce film signe néanmoins le retour d’Isabelle Huppert sur les écran américains depuis La porte du paradis en 1981. Avec l’incontournable Colin Farrell et la non moins pétillante Noomi Rapace, le film devrait être agréable à regarder pour les fans d’action.

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Films à l’horizon (sorties du 10/4) Parental Guidance Comédie de Andy Fickman Avec Billy Crystal

Pas

vus

!

The guilt trip

Oblivion

Comédie de Anne Fletcher

Science-Fiction de Joe Kosinki

Avec Seth Rogen, Barbra Streisand

Avec Tom Cruise, Morgan Freeman

Artie Decker était le seul maître chez lui, jusqu’à ce que sa femme Diane accepte de garder leurs trois petits-enfants pendant l’absence professionnelle de leurs parents.

Un jeune inventeur propose à sa mère de l'accompagner faire un tour du pays. Son but: la jeter dans les bras d'un de ses anciens amants.

Après des décennies de guerre contre la terrible menace dénommée les Scavs, les humains ont quitté la Terre. Jack Harper, qui vit sur une station située dans les nuages, a pour mission d’extraire des ressources vitales nécessaires aux humains expatriés.

Andy Fickman n’est pas vraiment connu pour ses chefs-d’oeuvres. En ayant réalisé des daubes comme Encore toi! ou Hellcats, il ne faut pas demander au réalisateur de nous sortir un film cinq étoiles. Cependant, le film aura au moins l’originalité de nous prouver que Billy Crystal peut encore faire des films. Film calqué sur sa propre vie qui plus est.

Rien qu’à voir le pitch et le casting, on n’a pas envie de le voir. Même si le printemps est propice aux légèretés cinématographique, ce n’est pas pour autant que l’on doit s’obliger à assister à un long métrage mortellement ennuyeux comme risque de l’être celui-ci. Le plus décevant, c’est que le film a plus ou moins bien fonctionné aux USA.

Présenté lors du BIFFF la semaine prochaine à Bruxelles, ce film a le mérite d’exister et de titiller notre curiosité. Ecrit par Joseph Kosinski luimême, ce film devrait ravir les amateurs de science-fiction pure et dure. Aidé par un budget de 120 millions de dollars, le réalisateur devrait nous épater.

Le mur invisible Drame de Julian Pölsler Avec Martina Gedeck, Wolfgang Maria Bauer, Karlheinz Hackl

Effets secondaires

Mariage à lʼanglaise

Thriller de Steven Soderbergh

Comédie de Dan Mazer

Avec Rooney Mara

Avec Simon Baker

Une femme se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s’être pétrifiée durant la nuit.

Jon Banks est un psychiatre ambitieux. Quand une jeune femme, Emilie, le consulte pour dépression, il lui prescrit un nouveau médicament.

Depuis qu’ils se sont rencontrés dans une soirée, Nat, jeune femme ambitieuse, et Josh, apprenti romancier, nagent dans le bonheur, malgré leurs différences.

Pour son premier long métrage, le réalisateur ne s’est pas facilité la tâche. De fait, cette histoire de Robinson des temps modernes est assez complexe. Le tournage a duré très longtemps pour un film de cette envergure, 14 mois dans l’ensemble. Un film intéressant à voir.

Steven Soderbergh reste un maitre presque incontesté du septième art. Même si Magic Mike et Contagion n’avaient pas convaincu tout le monde, on doute que le réalisateur se laisse aller à la facilité. Ce thriller devrait tenir toutes ses promesses plus que probablement. À voir.

Avant de réaliser ce premier film, Dan Mazer a travaillé principalement sur les films de Sacha Baron Cohen (Borat, Ali G et Brüno). Ici, le scénario se veut plus traditionnel dans l’esprit même des comédies romantiques à l’anglaise, dixit le réalisateur. Un film qui passera inaperçu comme tant d’autres.

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3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

Hallucinations collectives Blancs, sales et méchants. L’ article Situé à Lyon, Hallucinations Collectives, du 22 mars au 1er avril, est bien différent de tous les festivals que nous avons pu croiser. Ici, il n’y a pas que des avant-premières, qu’elles soient régionales, nationales ou internationales. Non. Ici, nos yeux ont le bonheur de découvrir à la fois des œuvres récentes, mais également une rétrospective de films qui ont marqué, chacun à sa façon, le monde cinématographique. Nous avons ainsi le bonheur de retrouver des monuments du cinéma de genre sur grand écran. De Requiem pour un Massacre à Bad Taste le tout en 35mm, Hallucinations Collectives a de quoi attirer l’amateur et le passionné. Bien sûr, comme tous festivals, Hallucinations Collectives organise une compétition internationale reprenant certaines œuvres qui ont déjà marqué l’année cinématographique (Citadel, The Body, Modus Anomali… ) ainsi que d’autres qui foulent pour la première fois le sol français (Home Sweet Home, The Collection…). Une compétition qui rassemble dés lors un jury qui, il faut bien l’avouer, a de la gueule ! Tout d’abord Bruno Forzani, un de nos compatriotes, diplômé de l’I.A.D, qui, en 2010, réalisera avec Hélène Cattet, l’étrange et savoureux Amer. Adoubé par la critique, Amer sera cité dans la liste des 20 meilleurs films de 2010 par Quentin Tarantino, excusez du peu. Ensuite Gérard Kikoïne qui fut d’abord monteur puis réalisateur de « films d’amour » comme il aime le dire. Il réalisa notamment Dans la chaleur de Saint Tropez qui était proposé par le festival en 2009. Fin des années 80, il réalise également Dr. Jeckyll et Mr. Hyde dirigeant ainsi Anthony Perkins et Glynis Barber. Par la suite, il se tournera vers la télévision et signera plusieurs épisodes du Commissaire Moulin. Christophe Lemaire, journaliste passionné, est le troisième membre de ce jury. Ayant une culture « bisseuse » qui en impressionnera plus d’un, Christophe est né en Belgique (décidé-

ment !). Débutant sa carrière dans un vidéo club, il se gave tant qu’il peut de cinéma, arpentant les salles de quartier parisiens. Ses amis, membres du comité de direction de Starfix, lui proposent de s’associer à la publication en tant que journaliste. Rapidement, il en devient une plume emblématique. De Nulle Part Ailleurs à Brazil en passant par Mad Movies, Christophe varie les supports et les publications allant jusqu’à écrire des blagues pour Carambar ! Enfin, le dernier membre du jury n’est autre que Frédérick Raynal, figure majeure du jeu vidéo français. Considéré comme père du genre Survival Horror, il dit s’être inspiré des films d’horreur des années 70/80 lors de la création de Alone in the Dark. En 2006, il reçoit, en compagnie de Michel Ancel et Shigeru Miyamoto, l’insigne du Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Tout ce beau monde se retrouve pour un peu moins d’une semaine de cinéma comme on en voit peu. Passionnés qu’ils sont, il n’est pas rare de les croiser dans les couloirs de la Comœdia, en pleine discussion sur l’œuvre à laquelle ils viennent d’assister. Zonebis peut donc se vanter d’avoir donné naissance à un événement qui attire les foules par l’originalité de sa programmation mais également par son ambiance relax et accueillante. Ci-dessous retrouvez la critique des deux avant-premières auxquels nous avons eu la chance d’assister : The Collection de Marcus Dunstan présenté en avant-première européenne et Home Sweet Home de David Morley présenté en avant-première internationale. Nous avons bien sur assisté aux rétrospectives et eu la chance, notamment, de voir l’excellent Gods and Monsters de Bill Condon que nous recommandons à tous nos lecteurs.

Roxane de Quirini

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The Collection

Un homme, The Collector, kidnappe des innocents et les enferme dans son hôtel abandonné afin d’agrémenter sa « collection ». Pas de chance pour lui, il kidnappe la fille d’un homme richissime qui mettra tout en œuvre pour la retrouver. Du sang, du sang partout et, de ci de là, des acteurs. Marcus Dunstan signe un film gore à souhait et pourtant peu original. Scénariste de certains Saw, il n’a pu malheureusement se détacher de l’esprit torture-gore qu’a promu la franchise. Un pitch qui sent le déjà vu à plein nez avant même d’avoir vu le film, ce n’est jamais bon signe. Et malheureusement, en sortant de la séance, c’est ce sentiment qui prédomine. Cependant l’intro du film en ravira plus d’un ! A la fois ambitieuse et audacieuse, cette scène est sans doute la meilleure du film ou du moins celle que l’on retiendra. Toujours mieux que les derniers Saw, The Collection reste quand même un cran en dessous du premier opus, The Collector.

Home Sweet Home

Un jeune couple s’apprête à passer une soirée tranquille dans sa jolie villa. Malheureusement un homme masqué en a décidé autrement… David Morley, réalisateur de Mutants, nous présentait, dimanche après-midi, son nouveau film. A peine le générique lancé, nous voici propulsé dans une villa bon chic bon genre, à suivre un homme méticuleux qui remet de l’ordre dans cette grande maison. Les œuvres d’Home Invasion commencent à devenir légion. Tous festivals de genre en projettent une ou plusieurs et plus le temps passe moins ces films parviennent à convaincre un public sans cesse plus connaisseur. Scénario prévisible, tension inexistante et rebondissements plats… Home Sweet Home ne parvient pas à capter l’attention de son public. L’image, épurée, est très bien maitrisée et la bande son n’est pas mal du tout mais cela ne suffit pas à sauver une œuvre qui semble être le copier coller d’une dizaine de films.


©Djida Tazdait

l’actu cinéma

Nabil Ben Yadir tourne en France

©The Sentinel

Kiefer Sutherland dans « Pompeii »

Kiefer Sutherland, alias Jack Bauer dans la série à succès 24 heures chrono, incarnera un personnage dans la prochaine réalisation de Paul W.S. Anderson (Resident Evil), Pompeii. Après avoir incarné le rôle de John dans le film Melancholia de Lars Von Trier, l’acteur canadien s’est vu offrir le rôle d’un riche sénateur. À ses côtés, on pourra retrouver au casting le jeune anglais Kit Harington (Le trône de fer) et l’australienne Emily Browning (Sleeping Beauty). L’histoire, quant à elle, s’axera sur l’amour impossible entre un esclave et la fille de son maître alors que survient l’éruption du Vésuve qui engloutira la cité de Pompéi. Sous la houlette de Paul W.S. Anderson, on imagine que ce péplum ne sera pas des plus riches. Le tournage de ce long métrage commencera en avril à Toronto, ville d’adoption de Kiefer Sutherland. La sortie en salle est prévue pour l’année prochaine. M.M.

Box office Belgique 1. Jack le chasseur 2. Le monde dʼOz 3. Spring Breakers 4. Beautiful Creatures 5. Hapiness Therapy 6. Jappeloup 7. Die Hard 5 8. Boule & Bill 9. Broken City 10. Cloud Atlas Source : Box Office Mojo

DVD - Blu ray

Luc Jacquet dans la forêt tropicale En 2005, Luc Jacquet allait devenir une star du film documentaire pour sa réalisation époustouflante, La marche de l’empereur. Cette production française nous emmenait à la rencontre du manchot empereur qui vit sur les rives de l’antarctique. La beauté des images et le coté attendrissant de ces petites bêtes à l’apparence inoffensive avait séduit le monde entier et rapporté 130 millions de dollars.

©Eric Caro / Bonne pioche

Du 20 au 24 mars 2013

Aujourd’hui, le réalisateur semble avoir repris son sac de baroudeur pour s’arrêter dans la forêt tropicale. Avec l’aide du botaniste Francis Hallé, ce nouveau film nous montrera l’évolution de la forêt humide depuis plus de sept siècles. La sortie du film Il était une forêt est prévue pour la fin de l’année. M.M.

Le cinéma belge francophone est en pleine ascension ces cinq dernières années avec des productions de qualité remarquées aux quatre coins de l’Europe mais surtout en France. L’avantage non négligeable du tax shelter est en grande partie responsable de cette montée en puissance, mais a eu le mérite de donner une chance à des réalisateurs talentueux. Nabil Ben Yadir, à qui l’on doit le film Les Barons, va profiter de cette aura cinématographique pour tourner son second long métrage dans l’hexagone. Considéré comme une grosse production (10,7 millions d’euros de budget), La Marche s’inspirera de la marche pour l’égalité et contre le racisme, plus communément appelée «marche des Beurs», qui s’était déroulée en France en 1983. Cette marche entendait dénoncer une société encore trop raciste envers les populations d’origine immigrée. La première du genre dans le pays. La Marche devrait sortir sur nos écrans aux alentours du 3 décembre prochain pour fêter les trente ans de ce rassemblement populaire. Au casting, le public pourra retrouver Jamel Debbouze, Lubna Azabal (Goodbye Morocco), Hafsia Herzi (La source des femmes) mais aussi le belge Olivier Gourmet (L’exercice de l’Etat). M.M.

Twilight 5.2 de Bill Condon

Après la naissance de sa fille Renesmée, Bella s’adapte peu à peu à sa nouvelle vie de vampire avec le soutien d’Edward. Se sentant menacés par cette naissance d’un nouveau genre, les Volturi déclarent la guerre à la famille Cullen. Pour préparer leur défense,

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les Cullen vont parcourir le monde pour rassembler les familles de vampires alliées et tenter de repousser les Volturi lors d’un ultime affrontement.

3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

Musique

IAmX à l’Ancienne Belgique Chris Corner et sa bande étaient ce 28 mars à l’Ancienne Belgique pour présenter leur cinquième album (The Unified Field). Sa prestation n’a pas déçu ses fans qui étaient venus nombreux pour admirer le dandy britanico-allemand.

Il est un peu plus de 21h lorsque les lumières de l’Ancienne Belgique s’éteignent pour que le concert de ce soir commence. Le public est nombreux et l’ambiance électrique avant que n’entre en scène Chris Corner. La scène est plongée dans l’obscurité. Seul un paravent est éclairé.

Viendront ensuite Kiss + Swallow, Kingdom of Welcome Addiction ou My Secret Friend qui permettront à ceux qui le connaissent moins de découvrir la discographie de Corner. Bien entendu, le chanteur reviendra aussi sur son nouvel album avec Walk the Noise ou The Unified Field. Ce titre qui sonne plus « club » semble bien fonctionner à en juger par les déhanchés de la foule.

Derrière, se dresse une ombre. Celle d’un homme coiffé d’un chapeau qui verse le contenu d’une bouteille dans un verre et le boit. Il avance ensuite vers nous. Le public reconnait de suite Chris Corner qui sous ses airs de dandy vient nous interpréter Animal Impulse, premier extrait de son nouvel album. Les fans semblent déjà conquis et chantent les paroles qu’ils connaissent déjà. Ce morceau comporte des mélodies assez déjantées et une rythmique très carrée.

On revient à une ambiance plus menaçante avec Music People, qui finit sur un tempo accélérant à l’infini. Les fans sont alors survoltés! Puis d’autres succès comme President ou Nightlife. Le public, bien rassasié, sort conquit de ce show sombre et envoûtant. Corner s’est une fois de plus montré sombre et mystérieux. Comme une ombre d’où sort cette voix à la fois touchante et envoûtante.

Après cette mise en bouche, on aura droit à Sorrow, une deuxième nouveauté. Plus électrique que le précédent, ce morceau prend des airs plus dramatiques et Chris Corner est désormais moins statique. Il va trouver le public .

Texte et photos par Christophe Pauly

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3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

Concert

I Am Kloot au Botanique Ce 22 mars, le groupe groupe britanique mené par John Bramwell était venu rendre visite à son public belge dans la salle de l’Orangerie du Botanique, à Bruxelles. Lise Francotte nous raconte cette soirée...

Le concert Il y a 10 ans, lors du dernier passage de I am Kloot chez nous, on ne pouvait s’empêcher de penser à Oasis. Aujourd’hui, à part leur fort accent de Manchester et la coupe de cheveux à la Liam Gallagher du chanteur, la comparaison s’arrête là. La première chose qui m’est venue à l’esprit lorsqu’ils sont apparus sur la scène de l’Orangerie au Botanique ce vendredi 22 mars, c’est “Ouah ! Ils ont vielli !”. Mais après le premier morceau, ce qui était surtout évident, c’est qu’ils avaient muri. Positivement. Le très talentueux chanteur–guitariste John Bramwell pose sa voix profonde sur des morceaux pop-folk tantôt mélancoliques, tantôt aigre-doux, aux mélodies très efficaces (au hasard : To You, These Days Are Mine, I Still Do, Over My Shoulder, …). Tout autour, les musiciens encadrent le leader avec panache et virtuosité. Mention spéciale au guitarsite-trompettiste moustachu qui était absolument incroyable ! Sur scène, le groupe est très pro mais détendu. Quelques vannes du chanteur, une musique qui coule de source, pas de prise de tête, mais un résultat extrêmement bon et envoûtant… I am Kloot jouit d’une certaine notorité en Angleterre, mais reste assez peu connu chez nous.

Le sixième album studio du groupe, Let It All In est sorti le 21 janvier dernier. Produit par Guy Garvey et Craig Potter, tous deux membres de Elbow, ce nouvel opus marque un retour aux sources par ses chansons dépouillées, mais avec la qualité d’un groupe qui a plus de 10 ans d’expérience… À découvrir d’urgence et à suivre, assurément !

Dommage, car il s’agit selon beaucoup (et j’en fais partie) d’un groupe incontournable.

Texte et photo par Lise Francotte

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actu musicale IAMX

How To Destroy Angels

Le projet de Chris Cooper est de retour avec un nouvel album prévu pour le 25 mars! En attendant, vous pouvez voir le clip de son nouveau single: «Unified Field»

Trent Reznor, le leader de Nine Inch Nails (plus connu sous le nom de NIN) est de retour avec How To Destroy Angels. Ce projet réuni sa femme Mariqueen Maandig, Atticus Ross (avec qui il a collaboré pour la musique du film Millénium et Rob Sheridan. Leur nouvel album vient de sortir et s’appelle: Welcome Oblivion.

Notez qu’il viendra le 28 mars à l’AB.

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3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

Entretien

Long Distance Calling : atmosphère électrique Les allemands de Long Distance Calling étaient venus ce 17 mars au Magasin 4 de Bruxelles pour présenter The Flood Inside, leur quatrième album. Nous avons rencontré Florian Füntmann (guitare) et Martin Fischer (chant) pour nous parler de ce nouveau disque.

La rencontre Bonjour, Merci pour cet interview Parlez-moi du nom du groupe «Long Distance Calling»... Florian: En fait, nous étions au festival Rock Am Ring il y a quelques années, et il y avait cette publicité sur la Mainstage pour le nouveau single du groupe français Phoenix : Long Distance Call. On s’est dit que ça ferait un chouette nom de groupe ! Et donc, on a choisi Long Distance Calling. Parlons de The Flood Inside, votre nouvel album. Vous étiez habitués à faire des morceaux plutôt instrumentaux auparavant. Le nouvel album semble comporter plus de chants... Oui. Sur les précédents albums, il n’y avait qu’une chanson avec du chant. Mais depuis l’arrivée de Martin (Fischer) dans le groupe, nous avons mit plus l’accent sur le chant.

En fait, la plus grande difficulté fut de nous rassembler. Mais une fois ensemble, nous avons travaillé très vite. La majorité des chansons était déjà faite lorsque nous sommes entré en studio. Pour le prochain album, nous allons pouvoir interagir plus avec les paroles puisque nous les écrirons en même temps que la musique lors des jam sessions. Martin, où avez-vous trouvé l’inspiration pour les paroles? Martin: Le thème de l’album est le flux d’émotions que l’on a en soi. J’ai essayé de m’inspirer de cela et j’ai tenté d’exprimer ce que cela signifiait pour moi au travers de ces textes. Certains sont parfois abstraits, j’ai d’abord écouté les chansons et puis essayé quelques idées jusque’à trouver celles qui collaient le plus à la musique.

Vos chansons sont assez particulières. Comment composez-vous en général ? Est-ce que vous faites des jam sessions ? Oui, nous écrivons principalement durant ces jam sessions. On n’a pas vraiment de compositeur. Tout le monde propose des idées. On enregistre une première séance dans laquelle on rassemble des idées. Puis on enregistre tout de suite après en triant pour retirer les mauvaises idées et ne garder que les meilleures. Avez-vous rencontré des difficultés lors de l’enregistrement de cet album?

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Comment décririez-vous votre style musical? Florian: Et bien disons qu’il a évolué. Nous ne faisons plus uniquement de l’instrumental à présent. Je dirais qu’il y a un mélange de rock progressif et atmosphérique, quelque chose dans ce goût-là. Mais c’est vrai que c’est difficile à décrire. Martin: Les gens essaient de nous coller une étiquette de rock progressif. D’autres disent que nous ne sommes pas de ce genre-là. En tant que groupe de musique, on n’est pas comme ces groupes fermés dans un style particulier, avec son public attitré.


Nous avons un public très large qui rassemble les fans de rock, de heavy, de prog, ... Et ils n’ont pas l’air de se soucier de notre style. Quels sont les groupes ou les genres qui vous ont inspirés? Florian: Je dirais que j’ai été inspiré par tout ce que j’écoute. Cela va du métal, à la soul, de la musique acoustique. Même le hip-hop! Je pense que chacun à son bagage musical et contribue ainsi à sa manière. On ne veut pas sonner comme un groupe en particulier. Martin: Moi j’écoute aussi du blues et de la musique élecro. Et donc on fait un mélange des genres. On a beaucoup de liberté et cela nous permet d’explorer davantage d’autres horizons. Vous avez tendance à écrire de longues chansons en général... Florian: Oui! (rires), nous essayons de les réduire progressivement. Je ne sais pas si nous sommes capable d’écrire des chansons courtes. Nous avons essayé à maintes reprises et toujours échoué.

Peut-être est-ce à cause de cette partie atmosphérique. Il faut prendre le temps pour arriver enfin à ce moment-clef où tout explose. Vous avez déjà fait de nombreuses dates avant de venir jouer ce soir au Magasin 4. Quelle a été la réaction du public par rapport aux nouveaux morceaux? Très bonne! Bien entendu, les gens sont toujours très contents d’entendre nos anciens morceaux. Mais pour ce qui est des nouveaux, ils ne les connaissent pas encore et sont donc plus attentifs et plus curieux. Pour cette tournée, vous êtes accompagnés de deux autres groupes (Solstafir et Sahg). Comment avez-vous fait ce choix? Lorsque nous avons pensé à organiser cette tournée, nous avons cherché après des groupes intéressants pour nous accompagner. Nous avons donc demandé à Solstafir et Sahg de nous rejoindre car nous aimons ce qu’ils font. De plus, les groupes n’ont pas le même style musical, ce qui apporte de la diversité. Votre pochette d’album est assez intéressante. Qui l’a réalisée?

Quels sont vos projets? Nous allons encore faire quelques festivals. Puis, nous continuerons à promotionnel l’album en automne tout en écrivant de nouvelles chansons. Merci beaucoup, à très bientôt en concert ! Merci, au revoir!

Interview et photos live par Christophe Pauly

C’est Martin Grossmann, un de nos amis. Il avait déjà fait d’autres choses pour nous auparavant. Alors, on lui a soumis l’idée et on s’est réunis pour réfléchir à une idée en commun. Est-ce qu’il y a quelque chose que vous aimeriez faire et que vous n’avez pas eu l’occasion jusque’à présent? Martin: Disons que l’on essaie toujours de nouvelles choses. Lorsque l’on compose, on ne veut surtout pas se répéter.

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3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts Genre Vulcain Métal

«V8»

Desperado

Quelle ne fut pas ma joie d’apprendre la reformation de Vulcain, ce groupe mythique qui portait haut l’étendard du métal hexagonal dans les années 80-90 aux côtés de Warning, Satan Jokers ou encore Sortilèges. Ce band qui, dès la sortie de Rock ‘n roll secours en 1984 fut surnommé le Motorhead français en raison de la voix caractéristique de Daniel Puzio et des rythmiques plombées de leurs morceaux. Le groupe nous revient aujourd’hui, près de 15 ans après la sortie de leur dernier album studio, sous forme de trio. Et que nous apporte cet opus poétiquement surnommé V8? C’est bien simple, on dirait que le temps s’est figé en même temps que leur discographie. Vulcain nous revient avec de purs brulots de rock made in France ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les fans de la première heure devraient sans problème y trouver leur compte !

Avec vous ouvre l’album sur un rythme infernal que n’aurait pas renié la bande à Lemmy. Guitares nerveuses, basse survoltée, rythme plombé, tout y est.

Personnellement, je suis conquis et heureux d’avoir retrouvé un groupe que j’adorais.

Sur la ligne enchaîne continue sur le même rythme effréné avec, dans la foulée, un Call of Duty de derrière les fagots inspiré au niveau des paroles par le jeu vidéo éponyme. Limite et son ouverture à la ligne de basse grasse et lourde ralentit un peu le rythme, histoire de reposer nos cervicales. Et tant mieux car Lâchez-nous et Go fast reprennent le flambeau jusqu’au bluesy cradingue Croix de bois. Mention spéciale à Sale temps pour les cons qui fait penser à la gouaille de Bernie Bonvoisin en moins revendicatif. Rien à voir et Dans mes rêves clôturent l’album comme il s’est ouvert : dans le feu !

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Frédéric Livyns


Genre Gamma Ray Métal

«Skeletons & Majesties»

ear Music

Skeletons of Majesties LIVE est le nouveau double DVD livre de Gamma Ray. Que vaut-il réellement ? D’entrée de jeu, je peux affirmer que le deuxième disque n’a d’intérêt que pour ses bonus. Il comporte six titres live déjà présents sur le premier disque, la seule chose qui change étant la salle de concert. Un peu maigre quand même. Mais il est amusant de suivre le groupe depuis ses début jusqu’à nos jours à travers des footages et des interviews.

Revenons au premier disque, celui qui nous intéresse vraiment. Les plus grands titres du groupe s’y trouvent. De ce côté-là, rien à redire. Du magnifique Rebellion in Dreamland au jouissif Anywhere in the galaxy qui débute le concert, les fans ne pourront être que satisfaits. Toute l’histoire du groupe est visitée au travers de ces classiques.

Il faut reconnaître que Kai Hansen peine un peu sur les anciens titres tels que Gamma Ray ou encore Money mais remplacer Ralph Scheepers, parti pousser la chansonnette dans Primal Fear, n’est pas une chose facile et tout le monde peut s’en rendre compte en live.

devrait néanmoins faire quelques heureux parmi les fans.

Un petit plus qui ravira les fans de la première heure du Sieur Hansen : Michael Kiske, frontman du temps de Helloween, vient donner de la voix sur trois morceaux. Et on peut dire que le bougre n’a rien perdu de son bel organe. Les cheveux en moins mais la sagesse en plus, il entonne notamment et pour notre plus grand plaisir le légendaire Future World comme à la grande époque. Bref un DVD live qui n’apporte pas grand-chose de plus que Hell Yeah! The Awesome Foursome qui, à mon sens est bien plus intéressant mais qui

Frédéric Livyns

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3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts Soul

Rock Charles Bradley

The Strokes

«Victim of Love»

«Comedown Machine»

Daptone Records

RCA

Charles Bradley est un chanteur de soul/funk/ R&B, né en 1948. Il a passé la majeure partie de sa jeunesse dans les rues. Il a commencé sa carrière assez tard. Fan de James Brown, il a débuté en chantant les chansons du grand James, qu’il a découvert en 1972, dans les clubs de Brooklyn avec son groupe Black Velvet vivant de nombreux petits boulots, surtout comme cuisinier. Il a finalement été découvert par Gabriel Roth. Son premier single Take it As It Comes lui permet de faire ses preuves. Il continua à faire partie de différents groupes. Son premier album No Time for Dreaming voit le jour en 2011, alors que Charles Bradley a 63 ans… Comme quoi il faut parfois avoir de la persévérance dans la vie.

En publiant à la surprise quasi-générale un premier titre, One Way Trigger le 25 janvier dernier, le groupe avait été l’objet de moqueries plutôt vives sur l’internet musical. (Un internaute allant jusqu’à faire mash-up plaçant la musique par dessus la scène de danse du film Rabbi Jacob et avait été accusé de plagiat, la mélodie étant étrangement proche de celle de En el Muelle de San Blas du groupe mexicain Maná.) Quant à l’album dans son intégralité, il a été plutôt bien accueilli par la presse spécialisée. Leur précédent album, Angles, avait reçu un accueil plutôt mitigé notamment par la surprise que créait le changement de style du groupe New yorkais. Alors, qu’en est-il? À la première écoute, Comedown Machine est plutôt entrainant. Le groupe continue clairement sur la même lancée que le précédent album, avec des sonorités électro-niques, clairement pop, et une voix parfois très aigüe (objet de moquerie cité précédemment). L’album alterne ce type de morceaux avec d’autres évoquant plutôt les premiers albums comme c’est le cas de All the time.

Victim of Love, son deuxième opus est la digne suite de son histoire. Un opus placé sous le signe de l’amour. L’amour de son public, de la vie, l’amour de Dieu, l’amour tout court, tout simplement. C’est de la soul des années septante, qui fait références aux célèbres Temptations et à la Motown. Le producteur dit qu’il a poussé les musiciens dans cette voie-là afin de surprendre le public. Du rythme, du gospel, du groove… Charles Bradley y exprime toute sa gratitude envers le monde.

80’s Comedown Machine fait partie des morceaux «sans précédent», pour parler comme les journalistes. La mélodie m’évoque personnellement Amélie Poulain, toutefois, cette impression vient peut-être d’un problème qu’il me faut régler.

Si vous aimez des chanteurs comme The Temptations, The Pointer Sisters, Marvin Gaye, Smokey Robinson et tous les chanteurs qui ont fait vivre la Motown, vous serez conquis par Charles Bradley. Sa voix profonde et mélodieuse vous séduira sans aucun doute. Onze titres pour vous ramener dans les années septante tout en gardant un son actuel bien évidemment.

Pour que la première écoute soit agréable, il faut toutefois se mettre en tête que ce ne sont plus es Strokes du début. Mais, même après avoir fait cet effort, l’album dans son intégralité devient très vite lassant aux écoutes suivantes et, au mieux on se repassera un des titres accrocheurs de temps en temps.

Ne ratez pas un bon moment d’écoute…

Marc Bailly

Baptiste Rol

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Rock

Rock

Black Rebel Motorcycle Club

David Bowie

«Specter At The Feast»

«The Next Day»

Vagrant Records

Sony Music

Rock

Avant de me pencher sur cet album, j’avais entendu parler de ce groupe mais n’avait jamais écouté, et cela fait maintenant deux semaines que j’écoute ce nouvel album en boucle jusqu’à près de trois fois par jour. N’allez pas pour autant penser que Specter At The Feast est le chef d’œuvre de ce début d’année, l’album n’a pas un caractère très exceptionnel. Seulement il est très bien produit et très construit. Il débute par un morceau lent et planant puis devient de plus en plus énergique jusqu’à en arriver à des morceaux plus énergiques faisant penser à des groupes comme Lords of Altamont. L’équilibre de l’album est très bien maitrisé de par une alternance réfléchie et efficace des morceaux, de manière à ce que les moments plus violents arrivent en douceur et que les moments planants ne soient pas soporifiques. Les chansons les plus planantes ont des sonorités très proches de celles du groupe américain The Brian Jonestown Massacre ce qui après recherches n’est pas étonnant puisque Peter Hayes, le leader du Black Rebel Motorcycle y a un temps été guitariste. Specter At The Feast est le sixième album studio de ce groupe créé en 1998 mais dans une formation légèrement différente. «Ça nous a pris beaucoup de temps pour faire cet album», explique Robert. “Je pense qu’on est arrive à un point de craquer entre nous pendant notre tournée et il fallait prendre un peu de recul. Ces morceaux nous on donné un second soufflé et donné une autre chance. Je n’avais jamais été aussi impatient de jouer un album en live, avec ces morceaux il s’agit de puissance.”

Baptiste Rol

Le pape du rock a commis un nouvel opus ! Alors que les rumeurs le donnaient gravement malade, ou mort, la sortie du 24e album dix ans après Reality (passé inaperçu sauf pour les fans) fait un tabac. Ziggy Bowie Stardust balance son Where are you now sur le web le 8 janvier, jour de son 66e anniversaire. Puis la sortie de son album le projette dans le top 3 des préventes de CDs… Bref, l’homme aux yeux verrons est revenu par la grande porte dans la pop. De la pop mais plus celle des années 80-95, la musique commerciale de Let’s Dance ou China Girl. Depuis Black Ties, White Noises (déjà 20 ans, 1993), Bowie est plus dans l’acoustique, dans la subtilité. Il ne hurle plus : il susurre. Il ne chante plus de longues notes, il raconte. Il joue avec les instruments, introduit des sonorités parfois légères parfois lourdes. Et ce clown triste qui joue avec son image (de Ziggy Stardust, personnage déguisé et drogué à cette couverture où il se cache littéralement derrière le titre) a toujours été un précurseur, en musique comme en cinéma, avec ses fréquentations amicales ou professionnelles comme David Lynch ou Iggy Pop. The Next Day reste un album qui déroutera le grand public, un ouvrage que les fans vont apprécier car si on lit les paroles, si on écoute bien les sonorités, on trouve un peu des années 60, un peu de la folie des années 70, du Bowie des ’90 et surtout du Bowie « réfléchissant sur lui-même », en introspection. Un album homogène, un peu son défaut car aucun morceau ne semble être un hit évident, mais cela fait 20 ans que Bowie a abandonné l’évidence comme approche de sa création.

Veronique De Laet

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3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts Classique

French

Katherine Jenkins

Christophe Maé

«LʼAmour»

«Tombé Sous Le Charme»

Universal Music

Warner Music

La chanteuse, Katherine Jenkins, venue du pays de Galles, vient de sortir son dernier album L'Amour chez Universal Music. Après une carrière de mannequin, c'est en 2000 qu'elle décide de revenir à sa passion pour la musique. Elle signe rapidement un contrat chez la maison de disque Universal Classics & Jazz qui lui propose un contrat pour six albums. Depuis Katherine Jenkins enchaine les albums et sa popularité ne cesse de croitre dans le monde de la musique classique.

Tombé sous le charme est le premier single extrait du prochain album de Christophe Maé : Je Veux Du Bonheur. Bien entendu, le chanteur est revenu avec un titre sur le thème de l’amour. Mais, au delà des paroles, les sonorités que l’on peut retrouver dans sa musique sont toujours riches et originales. La chanson commence donc avec une guitare acoustique et quelques paroles. Puis la batterie et les autres instruments entrent en action. On retrouve toujours des références à l’Afrique aussi bien au niveau de la musique que des paroles.

Dans son dernier disque, elle propose un répertoire classique de reprises connues, telles que Time To Say Goodbye de Francesco Sartoni et Lucio Quarantotto, ou encore Le Cose Che Sei Per Me de Rolf Lovland et Brendan Graham. Katherine Jenkins propose un album hypnotique et sensuel grâce à sa voix enivrante. L'Amour est une vibrante performance sur des mélodies intemporelles.

Le timbre de voix est aussi très particulier et accrocheur. Le morceau prend une tournure plus festive vers la fin avec des cuivres très prononcés et l’on imaginerait presque le chanteur accompagné d’une troupe de saltimbanques et leurs trompettes.

Katherine Jenkins réalise un album de caractère qui plaira à un public averti. Son dernier disque est comme son nom l'indique dédié à l'amour. Les chansons sélectionnées sont des hymnes à l'amour, des mélodies riches en émotions, qui viendront pimenter les soirées romantiques.

Christophe Maé nous emmène donc dans un univers particulier et coloré. Ce nouvel album promet beaucoup d’autres surprises. Mais il faudra attendre le mois de juin pour les découvrir. Ne ratez donc pas cet extrait disponible dès à présent en digital et sur Youtube.

L'Amour est un album à découvrir si l'on aime les voix de type soprano et la musique classique. Katherine Jenkins sera en tournée en Europe avec Il Divo, le quatuor international durant le mois d'avril. Une date est prévue le 1er avril 2013 à Bruxelles.

Stellina Huvenne

Christophe Pauly

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Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

Scènes

Le Prénom aux Galeries

La critique Vincent, la quarantaine triomphante, va être père pour la première fois. Invité à dîner chez Elisabeth et Pierre, sa sœur et son beau-frère, il y retrouve Claude, un ami d'enfance. En attendant l'arrivée d'Anna, sa jeune épouse, on le presse de questions sur sa future paternité. Mais quand on lui demande s'ils ont déjà choisi un prénom pour l'enfant à naître, sa réponse plonge la petite assemblée dans le chaos... Avec "Le Prénom", Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière s'en sont donnés à cœur joie ! Dans un environnement conjugal assez banal, traversé de tensions quotidiennes, quelques amis réunis pour un dîner convivial en viennent à se dire leurs quatre vérités, quitte à oser faire de surprenantes révélations... Et quelles révélations ! Tout ça à cause du prénom du futur fils de

Vincent. Mais est-ce que ce sera vraiment son prénom ? « Le prénom, fortement controversé, sera la base d’une discussion animée puis d’un quiproquo. » Vincent, c’est le frère d’Elisabeth. Il a très bien réussi dans la vie : bel homme, intelligent, riche, agent immobilier à succès, propriétaire d’un 4x4 de m’as-tu-vu, habitant les beaux quartiers, marié à une belle femme… Il a une grande gueule, et n’hésite pas à se vanter de tout ce qu'il possède, de son bon goût. Ce qui énerve tout naturellement son beau-frère, Pierre, qui est, lui, un bourgeois-bohème, prof de Philo à l’université, qui passe son temps à théoriser (mais qui n’en fout pas une), et qui se dit détaché de tout ce paraître. Mais Vincent se moque allègrement, et ouvertement, des idées de Pierre.

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Elisabeth, c’est la femme du prof d’unif, la sœur du beau-gosse. Elle, elle élève les enfants, fait à manger, range, et essaye que tout le monde se sente bien. D’ailleurs, c’est elle qui a invité son frère (et sa femme Anna, toujours en retard, enceinte et superactive) et Claude, son meilleur ami (à elle), ami d’enfance, qui a toujours été « dans » la famille. Claude, il est joueur de trombone dans un orchestre. Il vit de sa passion, et ne fait pas de vague. Il est célibataire, toujours d’accord, jamais vraiment contre, il aime tout le monde, et ne se prononce sur rien… Il est neutre, Claude. Vincent, donc, bientôt papa, annonce fièrement le choix du prénom. Le prénom – vous le saurez en allant voir la pièce –, fortement controversé, sera la base d’une discussion animée puis d’un quiproquo.


De là, les esprits s’échauffent et expriment ce que la politesse taisait, les 5 amis lâchent tout ce qu’ils avaient sur leur cœur, se déchirent, se défendent, en rajoutent ou tentent de calmer le jeu. Et ces disputent sont… à mourir de rire ! Le texte intégral est déjà particulièrement drôle, et Martine Willequet a affiné la mise en scène pour nous faire passer près d’un heure et demie de fous rires.

« Le texte intégral est déjà particulièrement drôle et Willequet a affiné la mise en scène pour nous faire passer près d‘une heure et demie de fous rires » Bien sûr, ce ne sont pas n’importe quels comédiens, la pièce est emmenée par l'excellent Stéphane De Groodt, dans le rôle de Vincent, qu’il joue à merveille : sa nonchalance et ses airs d’innocents, ponctués d’une mauvaise foi toujours juste, et des tirages tenant la course, donnent une dimension supplémentaire au personnage. Pour ceux qui ont vu le film, le jeu de Bruel est très largement dépassé par la souplesse de De Groodt. En face de lui, les autres peinent à prendre de la place, notamment du côté des dames, dont le jeu n’est pas toujours au rendezvous (c’était la première, je leur laisse ça), mais sans pour autant être

dérangeant. Le plus exposé par De Groodt et second rôle en ordre d’importance, est Steve Driesen, qui tient le ton sans se démarquer. Jamais faux, d’un naturel exemplaire, il est rentré dans le rôle de cet homme intelligent, de gauche, d’apparence convaincu mais pourtant rempli de doutes.

u j Nicolas Buysse est sans aucun doute

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celui qui révèle la vraie saveur de la représentation. Il tient le personnage de Claude, aux facettes multiples, au double jeu permanent, ce gentil qui n’a l’air de rien, et donne un relief particulier à la pièce. Sa belle carrière parle pour lui, mais le choix de Martine Willequet est gagnant : il est incroyablement émouvant et, par ses subtilités, ses détails, aide à faire de ce spectacle une magnifique œuvre.

A noter également, le travail de décoration de Lionel Lesire, qui est vraiment impressionnant. Le loft parisien bobo est reconstitué à merveille et on oublie très vite la salle pour se retrouver parmi les convives, tantôt assis dans le fauteuil, tantôt à table… J’ai apprécié la soirée et passé un moment très agréable. Je recommande vivement, même à ceux qui auraient vu le film…

Julien Fontignie

Le Prénom Théâtre des Galeries

de Mathieu Delaporte et Alexandre de la Patellière Mise en scène de Martine Willequet Avec Catherine Claeys, Steve Driesen, Stéphane De Groodt, Christel Pedrinelli, Nicolas Buysse Photos de Fabrice Gardin

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3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

Charlotte Gabris, la perle venue de Suisse Tout droit venue de Suisse où elle se sentait à l’étroit, elle est vite repérée à Paris. Elle collabore en télé et en radio avec, notamment, Laurent Ruquier et Michel Drucker, intègre le Jamel Comedy Club et tourne actuellement avec son second one woman show «Comme ça, c’est mieux !»

La rencontre Bonjour Charlotte. Tu as écrit ton premier spectacle J’en ai marre en 2005 à l’âge de 17 ans. Tu l’as joué à Lausanne d’où tu es originaire. Pourquoi avoir choisi, depuis lors, de te tourner vers la France et la Belgique ? Depuis mon plus jeune âge j’ai toujours voulu faire de la comédie et j’adore faire rire les gens mais en Suisse, il n’y a finalement que très peu de scènes où l’on peut faire de la comédie. La culture du comique est beaucoup plus présente en France et en Belgique. Le personnage que tu incarnes sur scène est une femme forte et déterminée. Est-ce que Charlotte Gabris lui ressemble dans la vie ? Oui, je lui ressemble assez. Au début de ma carrière j’étais très timide mais au fur et à mesure des spectacles, cette timidité s’est atténuée et je me sens beaucoup plus à l’aise sur scène. J’écris moi-même les textes de mes sketches et ils sont inspirés de situations de ma vie quotidienne. Justement, ton premier spectacle s’appelait J’en ai marre, celui que tu as écrit en 2012 et que tu joues maintenant du jeudi ou samedi au théâtre de Dix Heures s’intitule Comme ça, c’est mieux !. En lisant

ces deux intitulés, peut-on s’attendre à un spectacle où tu as résolu tes problèmes ? (Rires) Oui en effet on peut le voir comme cela. Quand j’ai écrit le premier spectacle, je débutais et je me posais pas mal de questions. Pour le second, j’ai pris de l’aplomb, j’ai entretemps rencontré beaucoup de gens qui m’ont guidé et aidé, et cela m’a permis de faire mon chemin et d’être plus sûre de moi.

« Je serai en Belgique le 29 avril dans le cadre du Juste pour Rire Brussels, au Théâtre 140, avec plusieurs autres humoristes pour le Gala de Houlala Production. »

Prévois-tu de venir en Belgique avec ton spectacle ? Et si oui, à quelles dates ? Oui, j’aime beaucoup la Belgique et j’aimerais y faire une tournée l’année prochaine. L’année prochaine, c’est loin… Mais d’ici là, nous pourrons toujours

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venir te voir le 29 avril, n’est-ce pas ? Oui oui, dans le cadre du Juste Pour Rire Brussels pour le Gala de Houlala Production, je serai sur la scène du Théâtre 140 accompagnée de Baptiste Lecaplain, Mustapha El Atrassi, Willy Rovelli et Joffrey Verbruggen. Tu travailles également en radio et à la télévision, pourrait-on admirer Charlotte Gabris au cinéma ? Est-ce en projet ? Oh oui, j’aimerais beaucoup faire du cinéma. Même si rien n’est concret pour l’instant, c’est néanmoins une idée qui est très présente… Merci beaucoup Charlotte pour cette agréable interview et rendez-vous le 29 avril !

Propos recueillis par Emilie Lessire


Kohlhaas de Heinrich von Kleist au Marni

© Willi Filz

La critique Une famille d’artistes voyage avec son théâtre itinérant à travers le pays et raconte des histoires. Les cinq acteurs et actrices sont des saltimbanques et des chanteurs ambulants qui présentent leurs histoires à faire frémir, généralement sur la place publique et juste pour divertir les gens. Ils racontent ces histoires et ils les jouent pour le peuple, ils font du théâtre populaire. Sur un ton simple, direct et effronté. Avec plein d’humour et parfois du grotesque. Aujourd’hui ils jouent "Kohlhaas", l’histoire du marchand de chevaux qui possédait avec sa femme une ferme à Brandebourg, qui se consacrait paisiblement à sa profession et qui élevait ses cinq enfants dans la crainte de Dieu, dans l’amour du travail et de la loyauté. Jusqu’au jour où un petit incident a fait basculer sa vie et celle de beaucoup d’autres et c’est son sens de la justice qui a fait de lui un bandit et un meurtrier. Apprêtez-vous à changer d'univers. Vous voici dans l'Allemagne du 16ème siècle. Ou alors sommesnous dans les coulisses d'un petit théâtre ? Les deux en fait ! L'histoire de Kohlhaas est racontée par 5 comédiens, et déclinée sous de multiples formes: de la comédie, du

chant et de la musique, de la tragédie, du cirque, des marionnettes, des ombres chinoises... A certains moments, la participation du public est requise pour aider le héros et permet d'alléger un texte et des sketchs qui tirent un peu en longueur mais vous entraînent gaiement à la suite du gentil Kohlhaas et de ses déboires. « L’accent germanique est particulièrement délicieux mais implique que certaines tirades soient incompréhensibles, mais ce ne sont que des détails qui ne bouleversent pas le fil du long et compliqué recit. » Jouée par une troupe mixte (germano-francophone), l'accent germanique est particulièrement délicieux, mais implique que certaines tirades soient incompréhensibles... Ce sont souvent des détails qui ne bouleversent pas le fil du long et compliqué récit. Par contre, l'histoire est souvent écrasée par l'épaisse mise en scène : un spectacle dans un spectacle, de nombreuses simagrées des personnages... Ce qui relaie à mon avis la morale de l'histoire à des degrés peu

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perceptibles par le public visé (entre 14 & 18 ans). Notez que le spectacle est à la fois drôle et triste, que les comédiens s'en donnent à cœur joie pour foutre le bordel sur la scène, et font tomber même le plus sérieux des spectateurs dans l'ambiance légère de la troupe. Les nombreux changements de type de spectacles sont reliés de manière transparente et font découvrir les multiples facettes du théâtre. La morale de l'histoire est évidemment la Justice, que ce pauvre Kohlhaas tente - désespérément - de rétablir... Le théâtre Agora est en tournée européenne et passera à Mouscron le 3 mai et à Fosses-la-Ville le 30 juin. Pour d'autres pièces "jeunesse" à Bruxelles, contactez le Théâtre Pierre de Lune contact@pierredelune.be Prix de la Ministre de la Culture et coup de cœur de la presse aux Rencontres de Huy 2012.

Julien Fontignie

3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

Avril 2013 au théâtre Retrouvez un large choix de pièces à retrouver en avril sur Bruxelles !

10 janvier 2013 - 20h TTO

ciao ciao bambibo de Sébastien Minestru mise en scène de Nathalie Uffner avec Laurence Bibot, Anna Cervinka, Antoine Guillaume, Alexis Goslain, Aurelio Mergola et Frédéric Nyssen

Ils sont tous là pour la veillée funèbre de Ciccio, son jules, sa famille, le professeur de zumba, etc.

12 janvier 2013 - 20h riches-claires

like a virgin de Sophie Landresse mise en scène de Michel Wouters avec Odile Matthieu, Sophie Landresse, Aurélie Frennet, Pierre Lognay Après son superbe Une soeur de trop, récompensé plusieurs fois, nous nous réjouissons d’accueillir le nouveau texte de Sophie Landresse : Like a virgin, un thriller familial où se bousculent les «Confessions on the dance floor».

rien à signaler

poche

de Martin Crimp mise en scène de Georges Lini avec Allan Bertin, Denis Carpentier, Tony d’Antonio, Benoît Janssens, Valérie Lemaître, Bernadette Mouzon, Jacqueline Nicolas A l’instar de Lucas Belvaux dans 38 témoins, Martin Crimp nous plonge dans un suspense hitchcockien pour dénoncer avec un humour teinté de cruauté l’hypocrisie d’une société prête à tout faire pour protéger son bien-être.

le mystère de sherlock holmes

15 janvier 2013 - 20h 14 janvier 2013 - 20h

théâtre du parc

de Thierry Janssens mise en scène de Jasmina Douieb avec Nicolas Ossowski, Othmane Moumen, Jo Deseure, Gérald Wauthia, Thierry Janssen, Dider Colfs, Ana Rodriguez Passionné par le personnage de Conan Doyle, Thierry Janssen nous entraîne à la suite du célèbre détective dans une enquête inédite, revisitant pour l’occasion le théâtre Grand Guignol. Frissons et humour garantis.

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tout ce que je serai

martyrs

d’ Alan Ball mise en scène de Christine Delmotte avec Philippe Jeusette, Soufian El Boubsi, Mathilde Rault, Benjamin Boutboul, Jean-François Breuer La pièce d’Alan Ball est un conte sombre et drôle sur la provocation culturelle et la recherche éternelle de notre appartenance, vues à travers la relation amoureuse entre deux hommes jeunes à Los Angeles aujourd’hui.

10 janvier 2013 - 20h martyrs

karl marx, le retour d’ Howard Zinn mise en scène de Fabrice Gardin avec Michel Poncelet Dans un lieu improbable débarque un homme barbu. Il ressemble un peu à... Il a soif, il a faim. Il bénéficie d'une permission de l'au-delà pour laver son nom.Il raconte.Il raconte l'exil, sa vie à Londres avec femme et enfants, bonheurs et malheurs familiaux, débats d'idées et rivalités entre révolutionnaires réfugiés comme lui.

12 janvier 2013 - 20h varia

adultères de Woody Allen mise en scène de Marcel Delval avec Bernard Cogniaux, Marcel Delval, Pierre Dherte, Joséphine de Renesse, Alicia Frochisse, Marie-Paule Kumps, Valéry Massion, ... Marcel Delval, le metteur en scène, y ajoute, avec l’aide d’une belle bande d’acteurs et d’actrices aux rôles quelque peu fous furieux, le grain nécessaire : le théâtre qui nous fait rire.

discours à la nation

national

de et mis en scène par Ascanio Celestini avec David Murgia et Carmelo Prestigiacomol Cela raconte la relation entre la «classe dominante» et la «classe dominée» en partant cette fois du point de vue des dominants, qui pour ça doit être visible, s’exposer. Ce qui la rend souvent grotesque.

peur de rien - richard ruben

15 janvier 2013 - 20h 14 janvier 2013 - 20h

magic land théâtre

de Sophie Landresse mise en scène de Michel Wouters avec Odile Matthieu, Sophie Landresse, Aurélie Frennet, Pierre Lognay A moins de trois semaines de son dixième Cirque Royal, Richard Ruben débarque avec son tout nouveau one man show au Magic Land…pour une représentation exceptionnelle !

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3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

Littérature La rencontre avec Cécile Guillot

Elle est née en 1982 mais ne prend la plume qu’en 2009. Elle est diplômée en psychologie et psychanalyse. Elle aime les histoires où se mêlent folie, surnaturel et merveilleux. Elle est publiée aux Editions Argemmios, Cauchemars ou du Chat Noir. Elle est aussi graphiste pour plusieurs maisons d’éditions. Bonjour Cécile. Pourrais-tu te présenter en quelques mots ? Bonjour, je suis une jeune femme de 30 ans, passionnée d’univers fantastiques qui aime lire, écrire, écouter de la musique et créer des petites choses. Tu es l’auteure d’un recueil de nouvelles, À l’ombre des pleurs, aux éditions Cauchemar. Peux-tu nous en parler ? Sera-t-il réédité ? Y aura-t-il d’autres nouvelles ? Oui, ce recueil est sorti en 2011 et comprenait 7 nouvelles fantastiques aux thématiques assez diverses (magie, vampire, fantôme, folie, folklore jamaïcain etc.). Ce recueil vient de ressortir en version e-book aux éditions du Chat Noir et nous y avons ajouté 3 nouveaux textes (2 déjà publiés, mais désormais épuisés et 1 inédit). Tu as collaboré avec la talentueuse Anna-Marine pour ce recueil. D’autres projets communs sont-ils prévus ? Nous avons préparé ensemble le recueil de nouvelles illustrées Là où s’élèvent les sorcières disponible chez Thebookedition et elle s’occupe des couvertures de ma série Fille d’Hécate. D’ailleurs, petite info exclusive : mon tome 2 comprendra aussi des croquis

représentant les personnages principaux ! Je lui ai également confié la couverture d’un projet steampunk sur lequel je travaille. J’ai d’autres textes en préparation, mais je pense collaborer avec d’autres artistes, car même si j’adore le travail d’Anna, il y a plein d’illustrateurs avec qui j’aimerais travailler.

« Oui, je m’intéresse depuis très longtemps à la wicca (culte de la nature) que je considère plutôt comme une philosophie de vie. »

Tu as également à ton actif la saga Fille d’Hécate dont le premier tome est paru aux éditions du Chat Noir en juillet 2012. Le second sortira en juin 2013, toujours auprès du même éditeur. Peux-tu nous parler un peu de cette saga ? C’est une série qui parle de wicca. Je voulais vraiment présenter ce courant néo-païen de manière un peu plus approfondie que ce qu’on peut déjà trouver dans les œuvres de fiction. Le premier tome est un roman initiatique, le lecteur découvre en même temps que Maëlys le monde de la magie blanche. Le côté psychologique y tient

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une grande place et on va pouvoir suivre l’évolution du personnage à travers ce volume, mais aussi à travers les 3 tomes prévus. Le tome 2 Le Parfum du mal sera un peu plus sombre. L’intrigue principale est plutôt policière, mais c’est en fait l’occasion de se poser plus de questions sur la wicca et sur la déesse Hécate. Une fois la trilogie entièrement publiée, je sortirai également un recueil de nouvelles qui mettra à l’honneur les personnages secondaires. La sorcellerie, la wicca, est très présente dans tes écrits. Es-tu attachée personnellement à ce mode de vie ? Oui, je m’intéresse depuis très longtemps à la wicca que je considère plutôt comme une philosophie de vie. Le lien à la nature, le concept de cycle, la recherche d’harmonie sont des choses qui me semblent très importantes. Je suis aussi très sensible à la notion de féminin sacré. Dans une société très patriarcale, je pense que toute femme peut se sentir touchée par la pensée wicca. En tout cas, moi je le suis. Tu es également illustratrice. Ton site permet d’ailleurs de voir certaines de tes œuvres. Parle-nous de cette passion.


J’ai toujours aimé dessiner et peindre, mais n’ai jamais été satisfaite du résultat. Il y a quelques années j’ai découvert la photomanipulation (montage photos) et j’ai commencé à m’amuser… J’ai gagné des concours et de fil en aiguille, je me suis retrouvée à réaliser des pochettes de cd pour des groupes de métal puis plus tard des couvertures de romans. J’ai eu beaucoup de chance, car il faut bien l’avouer la plupart de mes productions étaient abominables (rire), mais au moins mes progrès semblaient plus rapides qu’avec les outils traditionnels… Cela ne m’a pas empêchée de continuer de crayonner et j’ai même essayé le dessin digital, mais je manque de temps pour réellement m’exercer. En ce moment je ne fais donc que des montages pour des commandes de couverture.

se sont enchainées. Nous avons pu sortir plusieurs livres. En fait, tout allait si bien que nous avons décidé il y a peu de faire évoluer notre structure. Nous avons prévu de sortir plus d’ouvrages, d’améliorer notre diffusion et éditrice n’est plus une occupation bénévole pour moi, mais le métier qui occupe toutes mes journées. Concernant nos projets, nous avons un planning de publications bien rempli, je ne peux vous en dire plus, mais sachez que nous sommes très impatients de vous dévoiler nos prochains titres, vous n’allez pas être déçus ;)

Tu es également active au sein de la maison d’édition « Editions du Chat noir ». Quelle est l’histoire de cette maison et ses projets ?

Nous sommes très exigeants : nous recherchons des histoires originales écrites d’une jolie plume. Et bien sûr que cela colle avec notre ligne éditoriale (gothique, steampunk, ya ou bitlit).

J’ai créé la maison d’édition en juin 2011 sous statut d’association. Je venais d’avoir certaines déconvenues avec les Editions Cauchemar et j’avais une anthologie à sortir. J’avais eu l’occasion de voir en quoi consistait le métier d’éditeur et je me suis dit « Pourquoi pas ? ». Georgia Caldera a eu vent de mon projet et m’a proposé sa série Les larmes rouges. Nous avions alors toutes les cartes en main pour nous lancer ! Les lecteurs ont tout de suite répondu présents et les choses

Y sont publiés, entre autres, les talentueux Mathieu Guibé, Georgia Caldera (lauréate du Prix Merlin 2012), Marianne Stern… Qu’attendez-vous exactement d’un manuscrit ?

commencer à travailler sur une commande. J’ai aussi réalisé une nouvelle couverture pour les Éditions du Petit Caveau qui devrait bientôt être dévoilée. En tant qu’éditrice, après avoir évalué pas mal de manuscrits, je vais continuer à faire des corrections pour les futures publications. Merci d’avoir répondu à ces quelques questions. Un petit mot avant la route pour nos lecteurs ? Merci à tous pour votre soutien ! Sans vous, les Editions du Chat Noir n’existeraient pas !

Propos recueillis par Frédéric Livyns

Quels sont tes projets futurs en tant qu’auteure, éditrice et illustratrice ? En tant qu’auteure, j’ai plusieurs projets : quelques nouvelles pour des AT, le tome 3 de ma trilogie, un roman sur l’univers du cirque, un recueil steampunk assez « particulier » ainsi qu’un roman à 4 mains. En tant qu’illustratrice, je vais bientôt

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3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts !

La Voie de la sorcière Les Filles d’Hécate - T1 de Cécile Guillot Editions du Chat Noir

La critique « Je croyais n’être qu’une étudiante ordinaire et sans doute trop renfermée. Et puis, il a eu cette expérience étrange, la découverte de mon don... Maintenant je dois apprendre à m’accomplir en tant que sorcière, développer mes pouvoirs et trouver ma place en ce monde. Tout aurait été parfait s’il n’y avait pas eu ces cauchemars et ces malaises. Quelqu’un cherche à me nuire ! Mais qui pourrait bien me harceler ainsi ? Et, pour ne rien arranger, j’ai aussi un mémoire à écrire pour valider ma dernière année de psycho. Ma vie n’est vraiment plus de tout repos ! » Maëlys nous ouvre les portes d’un univers étrange et déroutant, celui de la wicca. La quête spirituelle qui est sienne va l’exposer à des menaces insoupçonnées. Surtout que le destin pourrait bien placer sur son chemin les clés qui l’aideront à résoudre les mystères d’une existence parsemée d’ombres… Car, une sorcière peutelle s’épanouir coupée de ses racines, ignorante d’un passé dont pourrait dépendre l’avenir ? Déjà fort séduit par le recueil de nouvelles A l’ombre des pleurs paru aux éditions Cauchemars, c’est donc avec une joie non dissimulée que je me suis plongé dans la lecture de ce premier tome de la saga Filles d’Hécate de Cécile Guillot. Le titre, La voie de la sorcière, est assez explicite pour se rendre compte dès le départ que nous aurons droit au parcours initiatique d’une sorcière en devenir.

A noter au passage que le présent roman est préfacé de manière magistrale par la très talentueuse Vanessa Terral à qui on doit le génial L’aube de la guerrière. Nous faisons donc la connaissance de Maëlys, étudiante en psychologie, qui s’est toujours sentie à part des autres. Elle fréquente assidument la Fac car n’ayant ni amis ni famille, à peu de choses près, elle se noie dans les études. Un jour, elle croise dans un couloir un jeune garçon qui lui demande si elle accepterait de se soumettre à une expérience sortant quelque peu de l’ordinaire dans le cadre de sa thèse. Maëlys accepte et les résultats sont positifs.

« Sinon que dire de ce premier tome si ce n’est qu’il est très séduisant ? » Elle apprend donc de la sorte qu’elle possède le don d’empathie. Intriguée, elle se rend les jours suivants dans une boutique spécialisée. Elle est servie par Dorine, elle-même sorcière, qui sent en sa cliente un grand potentiel. Du coup, et de manière un peu trop rapide à mon goût, Maëlys change presque toutes ses habitudes pour embrasser sa nature révélée. Voilà pour le tout petit point noir qui n’en pas vraiment un. Disons que j’aurais aimé que l’acceptation de Maëlys quant à sa nature profonde se fasse un peu plus lentement mais cela n’engage que moi.

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Sinon que dire de ce premier tome si ce n’est qu’il est très séduisant ? L’écriture de Cécile est, comme à chaque fois, fine et délicate. Un vrai régal. Elle ne cherche pas à en mettre plein la vue par ses connaissances et, pour un lecteur qui est un parfait néophyte en matière de wicca, l’introduction des différents aspects se fait en douceur, ce qui est fortement appréciable. On n’a aucun mal à s’attacher à l’héroïne tant Cécile a su la rendre vivante, réelle, avec ses joies, ses interrogations, ses peurs… Tout est parfait à ce niveau. L’histoire en elle-même propose une intrigue propre à ce premier volume à l’intérieur d’une autre qui, elle, s’étalera sur les autres tomes de la saga. Je tenais à saluer ce fait car, trop souvent, l’auteur laisse son lecteur purement et simplement dépité à la fin d’un tome. Ici, nous avons droit à une histoire complète, cohérente, subtile, au sein d’une plus vaste que l’on a envie de découvrir. Fille d’Hécate : Tome 1 : La voie de la sorcière est un roman assez court d’environ 140 pages mais qui se lit d’une traite tant l’histoire est bien menée. Une lecture très agréable et je découvrirai le tome 2, dont la parution est prévue en juin 2013, avec grand plaisir.

Frédéric Livyns


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Les critiques

La Vallée des moulins de Noelia Blanco et Valéria Docampo EDITIONS ALICE JEUNESSE

Les Deux vieux & l’Arbre de vie de Patrick Fischmann et Martine Bourre EDITIONS DIDIER JEUNESSE

Les deux vieux sont un vieux couple vivant près d’un bois. Un jour, le vieil homme découvre une graine sous la table de la salle à manger et ordonne à sa compagne ne de plus passer le balai. C’est alors qu’au fil du temps, la graine va pousser et se transformer en un très bel arbre... L’arbre prend tellement d’ampleur que le vieux monsieur décide de couper la table afin que l’arbre puisse croître librement. Il devra ensuite faire un trou dans le toit pour que l’arbre puisse se développer à sa guise. Le plus important pour le couple, c’est que l’arbre se sente bien. Après tout, pourquoi se compliquer la vie ! Les branches furent tellement grandes que les deux vieux s’installèrent au-delà des étoiles. Les deux vieux & l’arbre de vie est une très belle histoire pleine de poésie. On entre dans l’existence d’un couple de personnes âgées qui voit la vie sans aucun souci. Les illustrations réalisées par Martine Bourre sont originales car elles sont faites à base de collage de différentes matières. Cela rappelle les bricolages réalisés par les enfants. Le carton est très présent dans les réalisations ainsi que certaines couleurs. L’impression de 3D est innovante et cela sort de l’ordinaire.

Un jour les machines parfaites débarquent pour remplacer les gens normaux. Avec les machines parfaites, tout est parfait ! Les habitants du village oublient les choses simples de la vie sauf Anna, la couturière. Malgré l’avancée de la technologie, Anna a conservé ses rêves. Elle va faire la rencontre de l’Homme Oiseau qui rêve d’arriver à voler un jour. Elle fera en sorte de réaliser un costume pour que l’Homme Oiseau puisse voler. Le village connaitra alors un changement, un retour au passé, le retour des rêves de tous les habitants. La vallée des moulins est un livre pour enfants qui entraine le lecteur dans un univers intime et chaleureux. L’histoire est pleine de promesses et montre l’importance de croire en ses rêves et surtout de ne pas les perdre. Les illustrations sont de grande qualité et elles créent l’ambiance du livre. Les couleurs sont chaudes et les dessins très précis engendrant une atmosphère particulière. Noelia Blanco & Valéria Docampo forment un beau duo et elles conçoivent un livre très séduisant pour les enfants.

Stellina Huvenne

Ronde de nuit de Simon Hureau EDITIONS DIDIER JEUNESSE

Ce livre est très plaisant et mérite le détour !

Stellina Huvenne Gris de Anne-Gaëlle Balpe et Jess Pauwels EDITIONS ALICE JEUNESSE

Gris c’est l’histoire d’un petit garçon qui observe les adultes dans leur monde de stress et d’ennuis. Le gris est partout dans la vie des adultes et il efface la couleur qui correspond à la joie de vivre des enfants. Ce petit garçon a un jour une idée ingénieuse, il prend une boite de craies de couleur et décide avec l’aide de ses amis de réaliser des dessins sur les murs des habitations. C’est alors que la couleur va avoir un effet bénéfique sur les adultes et les rendre heureux. Gris est un petit livre sympathique qui plaira aux enfants en bas âge. L’histoire est simple, teintée de douceur. Les illustrations sont sous forme de dessins aux crayons de couleur rappelant les coloriages des enfants. Anne-Gaëlle Balpe et Jess Pauwels réalisent ensemble un livre qui a pour but de remettre de la couleur dans la vie !

Stellina Huvenne

Quand le soleil se couche, c’est le petit monde de la nuit qui entre en effervescence ! Il ne faut pas croire que parce qu’il faut aller se coucher tout le monde dort... Les chauves-souris sont de sortie, une fête bat son plein au dernier étage, les chats se livrent à une véritable chasse aux rats, un gardien veille sur son musée, le camion-poubelle fait le ménage dans la ville... Au fil des pages, on entre dans un univers très personnel. L’ambiance nocturne confère un charme particulier aux illustrations. L’auteur a un véritable don pour la réalisation de l’ambiance de son livre. Le lecteur est directement propulsé dans la pénombre de la nuit. Les illustrations ne sont pas surchargées de détails, elles permettent à l’œil d’avoir une belle vue d’ensemble à chaque page. La particularité du livre est qu’il a été imprimé sur du papier composé de fibres naturelles renouvelables, fabriquées à partir de bois issus de forêts gérées durablement. Simon Hureau réalise un livre de A à Z, de l’histoire aux illustrations pour le plus grand plaisir de son lecteur. Ronde de nuit n’est pas réellement une histoire, mais plutôt une observation sur ce qui se passe dans les rues lorsque la lune pointe le bout de son nez.

Stellina Huvenne

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3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

On traite maintenant de tous les sujets en BD et c’est tant mieux. Casterman a sorti fin mars le deuxième tome d’A l’ombre du convoi.

A l’Ombre du convoi L’espoir d’un lendemain - T2 de Beroy et Toussaint

Après avoir suvi l’histoire de Olya Van Horn, jeune juive allemande, la deuxième partie se concentre sur l’histoire de Théo, son jeune amant belge. Théo est le jeune homme qui se fiche de tout et profite de la vie malgré un père suicidé plusieurs années auparavant après la Première Guerre mondiale. Il refuse de s’impliquer dans quoi que ce soit contre l’envahisseur allemand jusqu’au jour où il tombe amoureux d’Olya, jeune juive qui un jour se fait capturer par la Gestapo. A l’aide de deux de ses amis passés à la résistance, ils vont échafauder un plan audacieux au moyen de tenailles, d’une lampe et d’un papier rouge.

Beroy et Toussaint, avec tout leur talent, décide de s’intéresser à un passage peu connu de l’héroïsme belge pendant la Deuxième Guerre mondiale : le seul convoi juif attaqué par la résistance et qui permis à 231 personnes de fuir. Mais bien sûr, tout n’est pas rose, la méthode et le résultat n’en sont que plus triste. Quoiqu’il en soit, cet ouvrage est un achat essentiel pour toutes personnes passionnées d’histoire de cette période. C’est bien documenté et très réalistement dessiné.

Loïc Smars

Editions Casterman 48 p.

Après Le Testament des Templiers, Glenn Cooper explore les arcanes secrets du Vatican et tisse une toile machiavélique autour de l’un des textes les plus controversés de l’histoire de l’Église catholique, La Prophétie des papes. 1148, nord-est de la France. Malachie, archevêque d’Armagh et légat d’Irlande, meurt dans les bras de Bernard de Clairvaux, père spirituel des Templiers. Il laisse derrière lui un texte ésotérique, la fameuse Prophétie des papes, dans laquelle il énumère 111 devises qui s’appliqueront aux 111 papes successeurs de Célestin II (1143-1144). Selon la prophétie, le 112e pape sera le dernier. La Prophétie des Papes de Glenn Cooper Cherche Midi Editeur 411 p.

2013, Rome. À la mort du pape, 111e successeur de Célestin II, un conclave se tient au Vatican. Au même moment, on extrait des catacombes romaines un surprenant témoignage des premières heures du christianisme. Une telle découverte, si elle était rendue publique, mettrait en péril les fondements mêmes de l’Église. Au cœur du secret, Elisabetta Celestino, une jeune et brillante archéologue devenue nonne, va tenter, au péril de sa vie, de déjouer une conspiration millénaire, ourdie par une mystérieuse confrérie occulte J’ai volontairement repris le résumé de l’éditeur, car il me semble à la fois assez

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alléchant (en tout cas, il m’a décidée à le mettre sur le sommet de la pile à lire) et reste assez flou pour garder l’énigme intacte. Alors que le conclave se préparait dans la réalité, que partout on parlait de l’élection du successeur de Benoît XVI, le moins qu’on puisse dire c’est que l’actualité est un énorme avantage : on a l’impression d’être vraiment au cœur de l’Histoire. De plus entre la Rome de Néron, la France du XIIe siècle et la Rome d’aujourd’hui, on voyage dans un monde d’arcanes où plusieurs fois, on se demande s’il s’agit d’un reportage ou d’une fiction. Ce thriller ésotérique taquine aussi le fantastique mais… voilà pourquoi je ne veux pas en dire de trop… c’est énorme et tellement crédible. Ce livre est plus que passionnant, j’ai été fascinée par l’imagination de l’auteur et comment il arrive à nous faire penser que ses théories sont crédibles. Et je ne peux toujours pas me sortir de la tête ce doute qui trotte : « Et si c’était vrai ? ».

Véronique De Laet


Par une journée grise et ordinaire, une brève nouvelle apparaît sur Internet : Jésus-Christ va bientôt faire son entrée à Bruxelles. Les Belges accueillent l’information avec sérieux et sérénité. Leur pays est une destination favorite de la Sainte Famille et la Vierge y est plus d’une fois apparue. Les questions se posent cependant : qui aura le privilège d’accueillir le Christ ? À qui donnera-t-il ses premières interviews ? En quelle langue ? Une fièvre de préparatifs s’empare des habitants de la ville, toutes communautés et religions confondues.

L’Entrée du Christ à Bruxelles de Dimitri Verhulst Editions Denoël et D’ailleurs 160 p.

Seuls les catholiques paraissent inquiets... En quatorze « stations » qui sont autant d’humoristiques examens de soi, de la Belgique et finalement du monde contemporain, Dimitri Verhulst nous embarque dans une fable d’une irrésistible drôlerie. Inutile de vous le dire, mais nous ne verrons pas le Christ apparaître dans ce livre, Heureusement diront certains… Moi je dis que ça aurait pu être amusant,

Comment un jeune écrivain doitil s’y prendre pour s’atteler à son premier roman ? Par quel chemin de ruse passer pour séduire son lecteur ? Et quel tour de magie doit-il accomplir ? S’il en a le talent ? Pour persuader le monde que ses fictions sont des morceaux de réalité ? Telles sont, parmi d’autres, les questions auxquelles Umberto Eco (lui-même romancier octogénaire) tente de répondre ici en rassemblant ses propres souvenirs et son expérience. Des confessions ? Des conseils pratiques ? Une liste de choses à faire (et surtout à ne pas faire) quand on débute. Ce livre est tout cela à la fois. Confessions d’un jeune romancier d’ Umberto Eco Editions Grasset 240 p.

Umberto Eco a publié son premier roman, Le Nom de la Rose, en 1980, alors qu’il approchait de la cinquantaine. Aujourd’hui âgé de 81 ans, il dresse dans ces « confessions » le bilan de sa longue carrière de théoricien au regard de ses travaux, beaucoup plus récents, de romancier. Il nous invite ainsi à le suivre dans les coulisses de ses mondes imaginaires et à prendre part à ses réflexions sur la création littéraire.

Enfin bref ! Dimitri Verhulst, connu déjà pour son livre précédent La Mertitude des choses, utilise Jésus pour s’en prendre à la Belgique, Jésus n’est que le déclencheur pour parler de la Belgique et de ses « particularités »... L’auteur s’en prend, en vrac, à la météo, à la religion, au gouvernement, aux Flamands et aux Wallons, au Manneken Pis, aux immigrants, etc. Tout y est prétexte à discussions. Petit livre qui se lit facilement, parfois drôle et pertinent, sarcastique toujours. Dimitri Verhulst, qui est né en 1972, a trempé sa plume dans la moquerie. Dimitri Verhulst est connu en Flandres pour ses prises de position qui lui ont valu de nombreuses inimitiés. On sent qu’il baigne totalement dans ce bouillon de culture linguistique qu’est la Belgique. En tous cas son sixième roman est intéressant à plus d’un titre.

Marc Bailly

texte et ses interprètes. Umberto Eco est un maître, il a tout lu, des livres du Moyen âge jusqu’à aujourd’hui. Et il a tant à nous apprendre sur l’art de la fiction et le pouvoir des mots. Comment l’auteur parvient-il à impliquer le lecteur ? Comment identifier les qualités qui feront croire qu’un personnage de fiction existe vraiment ? Pourquoi sommes-nous émus aux larmes par le destin de certains personnages ? Cependant, ce livre a été écrit pour un public averti et ne se lira donc pas comme un roman. Si vous ne connaissez pas l’auteur ou que vous souhaitez lire certains classiques tels qu’ Anna Karenine, ne lisez pas tout de suite cet ouvrage parce qu’en décortiquant sa manière d’écrire et de concevoir un récit, l’auteur nous dévoile bien des secrets dont certaines fins…

Emilie Lessire

Pour répondre à cette question, il examine la relation entre un auteur, son

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3 avril 2013


Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts Musicien, comédien, plasticien, circassien… Et si on parlait de votre projet artistique ?

Communiquer son projet artistique de Jérome Ramacker EdiPro 128 p.

Cet ouvrage s’adresse aux artistes en création, qui sortent d’une école supérieure artistique ou qui se lancent dans un nouveau projet. Il entend donner une série d’outils concrets pour dépasser le seuil de la page blanche, papier et numérique. Cet ouvrage parlera donc pour eux. Ou encore mieux : il leur donnera la parole, enfin, pour qu’ils puissent pleinement communiquer (sur) leur art. Parmi les sujets traités, on retrouvera notamment comment le secteur s’organise, comment convaincre et oser le marketing culturel, comment traduire sans trahir, se créer une identité visuelle ou construire son argumentaire ou encore quels sont les outils à concevoir… Positionner sa singularité, se forger une identité et inventer ses propres moyens d’expression... Communiquer, c’est inviter à la rencontre. Diplômé en journalisme et gestion culturelle, Jérôme Ramacker s’est spécialisé dans la communication socioculturelle depuis une dizaine d’années. Ce n’est pas un artiste, même s’il a pratiqué puis enseigné le trapèze volant pendant 17 ans. Il accompagne également depuis Nicholas Spencer, directeur d’un centre de recherche médicale, disparaît dans un mystérieux accident d’avion. Peu après, le vaccin anti-cancéreux sur lequel travaillaient ses laboratoires se voit refuser l’autorisation de mise sur le marché et Spencer est soupçonné d’avoir détourné des sommes considérables, ruinant les petits actionnaires de sa société.

Une seconde chance de Mary Higgins Clark Editions Retrouvées 428 p.

Carley, une jeune journaliste - et bellesœur de Spencer - chargée de couvrir l’enquête, se trouve rapidement confrontée à des questions troublantes. Et si Spencer était la victime d’un coup monté ? Si son accident d’avion n’était qu’une mise en scène ? Pourquoi les autorités médicales, favorables à la sortie du vaccin, ont-elles brusquement changé d’avis ? Et surtout, qui est ce personnage qui lui envoie des e-mails emprunts de menace de mort ? Carley se rapproche alors de la vérité. Dangereusement...

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ses débuts une compagnie de cirque de rue. Ce n’est pas un théoricien de la communication, il observe les pratiques médiatiques et partage ses propres expériences. Que ce soit avec des étudiants d’une Haute École de Communication à Bruxelles, lors d’interventions dans des formations et ateliers thématiques ou pour des projets associatifs et culturels. Dans cet ouvrage, l’auteur prolonge la rencontre, entre création artistique et communication, qu’il a développée à travers son parcours engagé. Un livre clair et vachement intéressant divisé en quatre parties : « Le constat d’un manque », « Positionner sa singularité », « Se forger une identité », « Inventer ses moyens d’expression ». Et comme le dit si bien l’auteur : « Communiquer son projet artistique, c’est transmettre le message qu’un artiste veut faire passer par sa création ; traduire ses intentions pour les partager avec autrui et faire don de son existence ; c’est inviter à la rencontre ».

Marc Bailly

Une seconde chance est le 44e opus des 58 romans qu’a écrit la romancière à succès de bientôt 84 ans, Mary Higgins Clark. Sorti en 2003, il vient d’être réédité par les éditions Retrouvées au mois de mars. Globalement, Une seconde chance est assez décevant. Même si Carley est attachante, les autres personnages, l’intrigue, le déroulement et jusqu’à la chute, tout est relativement prévisible. Il n’y a pas réellement de suspense, ni de retournement de situation et encore moins de rebondissements, en plus d’être loin d’original. On apprécie néanmoins le mystère planant autour de Nicholas Spencer, tantôt adoré, tantôt haï, on ne sait plus très bien quelle hypothèse semble la plus plausible. L’auteur de La Nuit du renard, de Recherche jeune femme aimant danser et de La maison du guet nous a habitués à bien mieux… Attendons donc le suivant, il sera très certainement bien meilleur.

Emilie Lessire


Lou, 27 ans, n’a jamais quitté la petite ville de son enfance. Elle n’a jamais changé de travail ni de petit ami. Un jour, le café où elle travaille ferme et elle se retrouve devant une situation plus que délicate : toute sa famille compte sur son salaire pour vivre. Elle se voit donc contrainte d’accepter un nouveau job qui va changer sa vie : tenir compagnie à Will, un tétraplégique d’une trentaine d’années qui n’a qu’un seul but, mettre fin à ses jours.

Avant toi de Jojo Moyes Editions Milady Romance 480 p.

1001 livres qu’il faut avoir lus dans sa vie de Collectif Editions Flammarion 960 p.

La trame de fond ressemble fortement à celle du film Intouchables : tout oppose Lou et Will. Elle vient d’une famille sans le sou qu’elle doit aider financièrement, elle a son caractère et ne connait pas grand-chose à la musique classique. Lui adore le cinéma, la littérature et sa famille est des plus aisées. Elle n’a jamais quitté l’Angleterre, il a déjà fait plusieurs fois le tour du monde, avant d’être handicapé. Elle est joyeuse, il est malheureux et taciturne. Leur relation change au fur et à mesure de l’histoire, elle le fait rire, il l’intrigue et les barrières tombent. Elle tente de lui faire

reprendre goût à la vie, il voudrait qu’elle puisse comprendre ce qu’elle aime et qu’elle le vive. Drôle et émouvant, Avant toi exprime de manière simple et fluide de nombreux sujets délicats auxquels chacun peut faire face, à un moment ou à un autre : la perte d’un emploi, la nécessité d’en retrouver un pour nourrir les siens, la complexité des liens entre les hommes, la lutte contre la dépression, l’amour, le handicap, l’impact du regard des gens… Et le droit à la mort, le plus grand intérêt du livre, auquel chacun peut choisir de s’intéresser ou non, et définir sa position sur la question, car c’est celle-ci qui a poussé Jojo Moyes à écrire ce livre : « Comment faire face à une existence qui n’a plus rien à voir avec celle qu’on s’était choisie ? »

Pauline Vendola

Voici la nouvelle édition des 1001 livres qu’il faut avoir lus dans sa vie. Mis à jour avec les derniers livres marquants de ces dernières années et des tous derniers mois, cette nouvelle édition permet d’appréhender dans toute sa diversité les productions littéraires, du monde entier, et à travers toutes les époques. Cela va du IXe siècle à nos jours. De nombreuses couvertures sont ici présentées, ainsi que les portraits des grands auteurs. De Philip Roth à Murakami, de Louis Aragon à Stefan Zweig, l’ouvrage propose une sélection de romans qui peuvent certainement marquer une vie. Jean d’Ormesson en signe la préface.

probablement liée à la relation entre la nationalité et les textes retenus. (…) un corpus littéraire, un choix établi de textes essentiels, naît-il d’un contexte national ou parvient-il d’une manière ou d’une autre à transcender la nationalité, à s’élever au-dessus du contexte qui le génère ? »

Il est évident que ce livre peut être soumis à discussion. Pourquoi tel livre et pas un autre ? Manque-t-il tel ou tel livre ? Pourquoi y avoir intégré tel ouvrage alors que… ? Il est évident que le directeur de l’ouvrage, Peter Boxall, et ses collaborateurs ont dû se poser pas mal de questions. Et comme le dit Peter Boxall dans sa note en début de livre : « La plus pressante d’entre elles est

Un ouvrage incontournable pour tous ceux qui aiment lire…

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Sont présents ici des titres qui n’ont jamais été traduits en français mais qui sont importants au point des vue de la littérature mondiale. Un index des œuvres et un index des auteurs vous faciliteront la navigation dans ce livre qui compte quand même près de 1000 pages.

Marc Bailly

3 avril 2013


Happy Birthay Mr. Suricate X-Men 2 fête ses 10 ans

©UFD

2003

Profitons de cet anniversaire pour se replonger dans le monde de ces super-héros qui font parler d’eux depuis 50 ans ! L’histoire : dans l’univers des XMen, les mutations génétiques sont monnaie courante et octroient des « super-pouvoirs » à certains adolescents. Afin de les aider à maîtriser et à utiliser leurs dons et à vivre en harmonie avec les humains, le professeur Charles Xavier a créé une école spécialisée. Mais d’autres mutants se sont égarés sur la voie du mal et veulent réduire les êtres humains en esclavage. C’est là que commence l’histoire et que se pose ainsi le problème du rapport de l’homme à son évolution et de l’intégration des différences. C’est en 1963 que le scénariste Stan Lee et le dessinateur Jack Kirby publient pour la première fois, dans le Comic Book édité par Marvel Comics, les aventures des X-Men. A l’origine les X-Men sont au nombre de cinq plus le professeur et Magneto. Au gré des épisodes, les personnages vont et viennent essayant d’apporter un peu plus de piment à la série mais les méchants n’étant pas assez méchants et les super-héros pas assez « super », la série n’a pas beaucoup de succès. À tel point qu'elle devient la série la moins lue des éditions Marvel et s’arrête finalement en 1970. Il faut attendre 1975 avec les « nouveaux » X-

Men, une équipe de super-héros beaucoup plus fournie et redoutable avec, entre autres, Wolverine, pour que la série connaisse l’engouement du public. Au début des années 80, la popularité grandissante des X-Men et le développement de l’activité de Marvel conduit la société à créer des séries dérivées telles que Les nouveaux mutants (1983), XFactor (1985), Les aventures de Wolverine (1986), qui seront suivies par beaucoup d’autres durant les vingt années suivantes. En 1992, le premier dessin animé tiré de la série et produit par la Fox voit le jour. A partir de cette époque, les super-héros d’X-Men ne cesseront plus d’occuper le petit écran. Après le dessin animé, l’ère du film. Et là encore succès total pour cette série envoutante et palpitante. La première tentative pour réaliser un film basé sur l'univers des XMen date de la fin des années 1980. James Cameron est alors pressenti pour la réalisation. Mais le projet n'aboutit pas. C’est en 2000, grâce au réalisateur Bryan Singer muni de 75 millions de dollars, que le premier épisode de cette saga X-Men sortira. Le succès est phénoménal et relance la mode des films de super-héros de Marvel, bien d'autres suivront très vite : Spider-Man (2002), Hulk (2002), Daredevil (2003), The Punisher (2004), Les 4 Fantas-

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tiques (2005), Ghost Rider (2007), Iron Man (2008), Thor (2011), Captain America: First Avenger (2011), etc. Le film X-Men a, depuis lors, été complété par X-Men 2 (2003), X-Men : l’affrontement final (2006), X-Men Origins : Wolverine (2009) et X-Men : Le commencement (2011). Et pour les fans voici une excellente nouvelle, la série est loin d’être terminée puisque deux long métrages sont en préparation : The Wolverine (sortie prévue juillet 2013) et XMen : Days of Future Past (sortie prévue pour 2014). Mais le monde des X-Men ne se limite pas aux pages et au petit écran, la dimension « jeux » a, elle aussi, été explorée. Le premier jeu de la saga est sorti en 1989 sur NES et, depuis lors, un à deux jeux sur ces super-héros mutants sortent chaque année sur les différentes plateformes : Commodore 64, Mega drive, Game Boy, Game Gear, Sega Saturn, Playstation, Xbox, etc. Quel que soit le support, les acteurs, les pouvoirs, c’est toujours une joie de se laisser emporter dans les nouvelles péripéties de ces super-héros, alors rendez-vous en juillet pour la suite de l’aventure !

Emilie Lessire


1988

Iron Maiden : Seventh Son of a Seventh Son

En 1988, après le succès de Somewhere in Time, Iron Maiden, groupe phare de la scène Heavy Metal anglaise est au sommet de son art. Steve Harris (le bassiste et principal compositeur du groupe), à la recherche d'une idée pour un nouvel album, trouve soudain l'inspiration en lisant Seventh Son de l'écrivain Orson Scott Card. Un septième opus traitant du concept folklorique et mystique du 7ème fils ? Harris se dit qu'il tenait là une super idée. Il parle de son projet à Bruce Dickinson qui est également immédiatement conquis. Et c’est ainsi que naquit l’album qui est souvent, de nos jours, considéré comme l’album le plus abouti d’Iron Maiden. Cet album concept se différencie assez nettement des premiers disques du groupe par son côté

plus progressif et surtout par la présence très marquée des synthétiseurs. De telles instrumentations étaient déjà présentes sur certains anciens morceaux du groupe, mais pas en telle quantité. Dans un premier temps, ce côté progressif est mal accepté par une partie de leurs fans, ne comprenant pas pourquoi leur groupe fétiche s’inspire autant de groupes comme Genesis et Yes. Mais ceux-ci changent vite d’avis en entendant le résultat : un album complexe et extrêmement riche musicalement. On reconnait directement la patte Iron Maiden, tout en sentant le souffle nouveau apporté par les nouvelles sonorités. Dès sa sortie, Seventh Son of a Seventh Son se classe numéro 1 dans les charts britanniques, une première depuis Number of The

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Beast. Les 4 singles issus de l'album, et plus particulièrement Can I Play with Madness et The Evil That Men Do, connaissent également un succès retentissant. Depuis lors, ces deux derniers sont d'ailleurs présents sur quasi toutes les setlists des tournées de « La Vierge de Fer ». La suite du groupe sera beaucoup moins rose, avec un Fear of the Dark en demi-teinte et le départ de Bruce Dickinson, mais ça, c’est une autre histoire !

Julien Sterckx

3 avril 2013



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