Le Suricate Magazine - Special Cannes 2013

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Le Suricate Magazine

spécial cannes 2013






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Spécial Cannes 2013 Suri-Cannes de Roxane de Quirini

Le Premier Jour Le réveil sonne. 6 heures. Nous sommes le 14. Des mois que toute cette aventure se prépare doucement et ça y est, nous y sommes. Jour-J du grand départ. Pas le temps de rêvasser, je saute dans la voiture direction Bruxelles midi afin de monter dans mon Thalys. Arrivée à la gare, il me faut trouver le stand Air-France, ce qui revient à prendre 102 ascenseurs, marcher 6 km, monter et descendre les escaliers, demander 4 fois mon chemin… Quand enfin, j’arrive sur le quai, armée de mes différents tickets, le stress finit par retomber. Un bisou à l’homme qui m’a gentiment accompagné et me voilà partie pour Paris.

Le trajet d’une heure passe assez vite pour ne pas me permettre de travailler de façon productive. Soit, « j’aurai tout le temps sur place » me dis-je, naïve que je suis. Arrivée à Charles de Gaulle, il me faut maintenant trouver le bus qui me conduira jusqu’à Orly. Quel labyrinthe, je m’égare dans les méandres et couloirs de l’aéroport avant d’enfin trouver la minuscule aubette dans laquelle j’ai la chance d’attendre une heure durant l’autocar. Quand enfin celui-ci arrive, j’ai l’impression d’atteindre enfin mon but, 30 minutes de route et 1 heure d’attente à Orly plus tard, je grimpe dans l’avion petit et moche qui me conduira à Nice. Vol ponctué par des cris de bébé. La

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joie. L’orgasme auditif que voilà. Atterrissage. Retrouvailles avec mon bagage. File. La première d’une longue lignée. Oui, Cannes n’est qu’une file. Bus encore. Et la réalité me frappe. 12 heures de trajet pour ce festival. Je n’en peux plus. 45 minutes (oui c’est l’heure de pointe à 18h, quel hasard) plus tard, me voilà à 100m du palais. Je découvre l’appartement avec une joie dissimulée derrière des heures de fatigue et ni une, ni deux je me mets à écrire. Je suis là pour ça.


Bienvenue à Cannes !

Le deuxième jour passons au stand San Pellegrino pour recevoir une bouteille d’eau. Je démens ici le premier constat que mes collègues, amis… ont pu m’infliger avant mon départ : Non à Cannes, on ne boit pas que du champagne.

La grosse machine qu’est Cannes m’ouvre ses portes pour la première fois aujourd’hui, et même si c’est l’excitation qui prévaut, un sentiment d’appréhension m’envahit alors que je me dirige vers ce palais qui deviendra mon « chez moi » durant les 12 prochains jours. Je fais mes premiers pas dans le bureau de accréditations, sorte d’immense hall de gare dans lequel s’alignent une dizaine de guichets. « Voici votre badge mademoiselle, ainsi que votre bon pour un sac que vous trouverez au fond. Bon festival ! » me lance le guichetier, je retrouve mon amie qui vit elle aussi, ses premiers moments cannois. Sac en bandoulière pesant une tonne (rempli de cadeaux), nous

Je ne le sais pas encore mais finalement, me concernant, Cannes rimera plus avec café qu’avec toutes autres sortes de boisson. Le temps est gris alors que nous nous dirigeons vers la salle Debussy où a lieu notre projection de Gatsby. Une amie dont c’est la 4ème édition nous accompagne et elle a donc tout le loisir de nous guider dans les méandres de couloirs du palais. Labyrinthe dédié au cinéma, celuici est immense. Constitué de 5 étages, il nous perd facilement.

Comme dans les films, la foule hurle à ses idoles de regarder ici ou là. Nous, petites belges, nous nous contentons d’assister à la scène, neutres, passives. Une fois le calme revenu, nous allons retrouver les sièges que nous ne quitterons presque plus durant les quatorze prochains jours, ceux de la salle Debussy. À peine le film terminé et l’arrière goût amer de la daube cinématographique avalée, nous quittons le palais afin de visiter les alentours et découvrir la ville de Cannes. Quelques heures plus tard, je file à l’appartement, saute sur la zappette et m’installe confortablement afin d’assister à la séance d’ouverture.

Nous faisons un bref arrêt devant la foule présente au troisième, juste le temps d’apercevoir l’équipe de Gatsby, Leonardo Di Caprio et Tobey Maguire en tête.

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Boum Boum ...

La cérémonie d’ouverture

19h15 tapante, la séance d’ouverture commence et devant nos yeux étincelants s’avance la douce Audrey Tautou. Premiers battements de cœur, les siens qui résonnent au sein du Palais, rythmant ce début du festival comme le tambour de la passion qui nous anime tous, spectateurs. Ses premiers mots seront pour le président du jury, évoquant ses premiers pas de cinéphile devant E.T.. 5 ans et déjà un questionnement, une étincelle. « Le cinéma ne vous laisse jamais partir comme vous êtes arrivés » lance-t-elle timidement. « Son rôle n’est pas uniquement de nous offrir du rêve mais également de nous faire voir la vérité, même si elle porte des costumes extraordinaires ».

Avant d’inviter le président du jury sur scène, elle termine cette magnifique introduction par cette phrase qui déchainera les réseaux sociaux : « Si le festival est la liberté d’expression, il est aussi la liberté d’opinion ».

plus grands réalisateurs de notre époque, que demander de plus ? Les bandes annonces et extraits des différents films de la sélection 2013 sont présentés à un public qui, tout comme la rédaction du Suricate Magazine, salive à l’idée de ces dizaines d’œuvres qui seront projetées durant ces 12 prochains jours.

La rétrospective de l’œuvre de Spielberg se lance. Les frissons nous parcourent l’échine. Une frissonnante impression de déjà-vu alors que devant nous défilent les images de Jurassic Park, d’Indiana Jones, de Tintin, d’E.T., de Catch me if you can,… Devant nos yeux se déroule le travail de ce grand homme et nous réalisons à nouveau à quel point cet artiste, ce passionné, a su marquer l’histoire du Cinéma. Le public se lève alors que se termine ce court résumé de 40 ans de chefs-d’œuvre. Acteur, réalisateur, producteur, techniciens de tous pays, de tous talents, tous se hissent sur leurs deux jambes afin de saluer durant près de 5 minutes (montre en main) le réalisateur et producteur américain. « J’ai grandi avec Cannes, j’ai 66 ans et le festival fête ses 66 ans », un événement cinématographique né en même temps que l’un des

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Les célèbres 23 marches ont, cette année encore, vu passer les plus grands artistes du cinéma d’hier et d’aujourd’hui. Entre Leonardo DiCaprio, Steven Spielberg ou encore Isla Fisher, les photographes et autres journalistes se sont déchainés aux abords du tapis rouge.

!

Enfin, ce sont Leonardo di Caprio et Amitabh Bachchan qui viendront déclarer la 66ème édition du Festival International du Film de Cannes ouverte, le tout après une reprise live de Miss Celie’s Blues, chanson phare de The Color Purple (de Steven Spielberg, devons nous le préciser ?). La cérémonie d’ouverture s’avéra donc plus touchante que simplement Bling Bling, se terminant sur le rythme envoutant du cœur de notre maitresse de cérémonie. Battements qui faisaient échos à ceux de nos poitrines.


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The Great Gatsby de Baz Luhrman Pas si magnifique que ça ...

La critique

1922, aux abords de New-York. Nick Carraway, jeune écrivain fraichement débarqué du Middle West, rejoint sa cousine Daisy sur les rives d’un lac embrumé. Il embarque alors pour un voyage un peu fou aux pays des milliardaires, des fêtes mondaines et des désillusions que ce monde peut apporter. L’affaire eut pu être facile et festive. C’était sans compter la présence de l’étrange voisin de Nick, un mystérieux dandy nommé Gastby. Baz Luhrmann revient, après de longues années d’absence, avec une œuvre qui, à la différence des précédentes, ne convainc pas. Pire. Elle tend à ennuyer, voire à dégouter. Tombant rapidement dans une vulgarisation hollywoodienne sans scrupule de l’œuvre de Fitzgerald, le film use et abuse de l’écran vert et de la lumière bleutée au point de transformer l’œuvre en un éloge dithyrambique d’un parc Disney, voire du pays des Bisounours. La première partie, axée sur la relation qu’entretiennent les per-

sonnages et sur le contexte festif dans lequel elles évoluent est d’un ennui rébarbatif.

Pourquoi un film sur l’Amour, la Passion, la jalousie, sur les mensonges, la tromperie a été adapté en 3D ?

Et lorsqu’on se souvient, des étoiles plein les yeux, de ce que le roman avait su développer en nous, en terme d’émotions et de sentiments. Lorsqu’on se rappelle avec émoi à quel point Gatsby, personnage mystérieux, séduisant mais brisé par l’Amour, le vrai, avait su nous emporter dans son pénible tourbillon de délires. Lorsqu’on se rappelle tout ça, on ne peut que se désoler et penser à ce romancier de génie que fût Fitzgerald. À l’heure qu’il est, le pauvre doit se retourner dans sa tombe. Luhrmann offre à voir une escroquerie, un film vide de sens qui attirera le public uniquement sur le crédit qu’il apporte aux têtes d’affiche. Que dire à ces gens qui paieront cher et vilain leur place de cinéma, pensant en avoir pour leur argent ? Quelles paroles rassurantes leur prodiguer lorsqu’ils réaliseront que de Gatsby, le film n’en a que le nom ?

Est-ce que l’on a eu la chance de voir le Passé ou la Vie d’Adèle en 3D ? Pourquoi ne voit-on que DiCaprio et jamais Gatsby à l’écran ? Pourquoi la bande originale ressemble plus à une heure d’MCM qu’à une musique de film ? Pourquoi le film a des allures de (mauvais) clips de rap ?

5 juin 2013

Le dernier Luhrmann, qui était plus qu’attendu et présenté en ouverture de Cannes, aura déçu plus qu’il ne marquera les esprits. Détails d’une descente aux enfers.

!

Ce film est une abominable boite vide présentée dans un emballage doré. Un mensonge honteux et vexant pour ceux qui ont eu la chance de lire les mots de Fitzgerald et qui s’attendent à retrouver, en son et en images, les émotions qu’ils ont pu éprouver lorsque la dernière page de leur livre fut tournée.

Et qu’en plus, ils le verront en 3D. Peut-on expliquer au monde pourquoi ?

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28 mai 2013


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Le troisième jour il pleut !

Il pleut. Je sais, c’est vexant. Dans ma valise, des robes d’été et des sandales. Super, merci Cannes. Je sors de l’appartement et me retrouve trempée. La journée commence tellement bien. Heureusement, un jeune sénégalais me fonce dessus et me propose un parapluie à 15 euros que je négocie et achète au tiers du prix. Il est 7h45, il fait froid, nuageux et pluvieux et je monte pour la première fois le tapis rouge. Bien sûr, celui-ci est vide de photographes et personne n’est la pour m’admirer dans mon jeans et mon pull « haute couture ». Les séances de presse du matin se font dans la grande salle. Je pose donc mon joli petit derrière dans un des fauteuils moelleux et m’apprête à assister à ma première séance de compétition officielle, Jeune et Jolie, me voilà ! Je découvre un élément qui fut et est toujours très important à ce jour : les séances de 8h30 sont les plus dures. L’heure influence très fort notre jugement à tous. Peu réveillés pour certains, complètement endormis pour d’autres, la difficulté grandira au fur et à mesure des jours. Après avoir partagé un déjeuner entre journalistes, nous allons chacun de notre coté, écrire nos articles et commentaires sur ce premier film et nous nous retrouvons dans la file pour The Bling Ring. Les files à Cannes sont dures. Surtout s’il pleut. Séparée de certains de mes amis, j’attends patiemment que la barrière s’ouvre pour les accréditations bleues. 2 heures de patience. Et la barrière ne s’ouvrira pas. Trempée. Gelée. Je rentre dépitée de cet échec.

les sénégalais

Jeune et jolie

Il pleut sur la croisette et évidemment, tu n’as pas pris de parapluie. Qu’à cela ne tienne, tu cherches une boutique qui pourra t’en vendre un à bon prix. À peine tu fais quelques pas vers la rue commerçante qu’un jeune sénégalais te harponne et t’en propose un. « 15 euros mademoiselle ! »

Isabelle a 17 ans et découvre peu à peu sa sexualité. Isabelle a 17 ans et elle commence à se prostituer. Sous des faux airs de Rhomer (dans les premiers plans), Ozon se précipite la tête la première dans un sujet cassegueule. La prostitution par plaisir, testée par une mineure au visage d’ange et au compte en banque bien alimenté.

Tu le reconnais, tu l’as déjà vu hier. Mais hier, il ne pleuvait pas, il faisait gris et venteux mais pas une goutte n’a pointé le bout de son nez. Hier ce même parapluie était en vente à 5 euros. Il fait superbe sur la croisette et évidemment, tu as oublié tes lunettes de soleil. Qu’à cela ne tienne, tu vas surement en trouver une paire dans un des nombreux magasins qui peuplent Cannes. Mais voilà, tu n’as pas fait 100 mètres que déjà, tu retrouves ton ami sénégalais. « 15 euros la paire de lunette, monsieur ! » Cette paire de lunettes, tu la reconnais, elle était à 5 euros hier. Hier, il n’y avait pas de soleil. Ils sont des centaines à arpenter la Croisette, une vingtaine de parapluie au bras ou de lunettes dans leur sac. Ces sénégalais ont trouvé LE marché intéressant de Cannes. Changeant de marchandises avec la météo, ils trouvent des clients tous les 4 ou 5 mètres et font évoluer leur prix avec le temps. Ce petit marché est impressionnant, vraiment. Et après une semaine de festival, on remarque que tout le monde sur la Croisette a le même parapluie. Ou les mêmes lunettes.

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Si le film se laisse voir, il se laisse tout aussi vite oublier. Le nombre de piste qu’Ozon suit sans vraiment les creuser laisse le spectateur sur sa faim. L’exploration des relations entre Isabelle et les autres protagonistes est à peu de choses près inexistante. Sujet risqué mais cependant traité avec des gants de velours. Tant qu’à faire un film sur la prostitution, est-ce qu’il ne serait pas plus pertinent d’y aller à fond ? De prendre de vrais risques ? Ozon se transforme en funambule ayant la phobie du vide et nous offre un film en demi teinte. L’apparition de Charlotte Rampling vient combler quelque peu le vide mais son jeu n’est pas exploité de façon très creusée et cela gène à nouveau. Pour agrémenter le tout, le réalisateur divise son œuvre en quatre parties (suivant les quatre saisons) et saupoudre le tout d’ellipses qui viennent entacher la compréhension. Quand à Marina Vacht, elle interprète à merveille l’adolescente froide et mystérieuse, ce qui finalement n’est pas un pari très risqué à nouveau puisqu’elle possède le physique de l’emploi. Il est 10h du matin, je viens de voir un film neutre.


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Le quatrième jour, des histoires vraies comme s’il en pleuvait... Il tombe des cordes. Encore. L’enfer au dessus de nos têtes.

La critique : Fruitvale Station

Prenez le métro.

amour pour sa famille, pour sa fille, pour son existence. Témoin d’une œuvre que Ryan Coogler rend dramatique, révoltante et touchante.

Une injustice qui avait remué le peuple et la presse à l’époque des faits, en 2009, portée à l’écran avec pour seule envie, celle de dénoncer. Oscar Grant a 22 ans et vous conte les derniers jours de sa vie. Témoin. Le spectateur est témoin. Témoin de la vie de cet homme, fraichement sorti de prison, de son

Bien sûr, on pourrait reprocher au réalisateur de ne se pencher que d’un coté de la balance, préférant faire entrer le spectateur dans l’intimité du personnage principal plutôt que de le faire voyager d’un coté et de l’autre de ce fait divers qui opposa les forces de l’ordre à ce jeune afro-américain. Cet unique point de vue le rend immédiatement subjectif par rapport à l’affaire traitée, ce qui ne lui permet pas de se forger une opi-

La critique : The Bling Ring

Présenté en ouverture de la section Un Certain Regard du Festival de Cannes, Bling Ring est un film qui dénote complètement de la filmographie de Sofia Coppola de par sa superficialité. Volonté artistique de rester dans la lignée du sujet traité ou erreur totalement involontaire ? L’adolescente continue de faire parler d’elle. D’abord exploitée dans Spring Breakers d’Harmony Korine, ensuite dans Jeune et

Coogler va plus loin, tirant sur la corde sensible du début à la fin du film, tentant d’arracher les larmes à celui qui assiste impuissant à cette démonstration d’injustice. Malheureusement, à force de s’égarer durant une heure sur la vie sans histoire d’Oscar, Coogler lasse un peu. Il est cependant vrai qu’à la fin du film, l’impression d’avoir été happé envahit le spectateur, il en ressort changé, bouleversé.

Donnez-moi du Chanel.

Jolie d’Ozon et maintenant dans le nouveau de S. Coppola. Peut-on cependant comparer l’impressionnante et déroutante œuvre de Korine à ce film sans profondeur qu’est Bling Ring ?

5 juin 2013

Inspiré d’un fait divers amusant, The Bling Ring relate l’histoire de cette bande d’adolescents qui, profitant de leur passion pour la planète people, consultait l’emploi du temps de leurs idoles grâce à Internet et visitait leur villas durant leur absence afin d’y chaparder quelques vêtements, bijoux, chaussures…

nion pertinente face à ce qui révolta la population des banlieues de San Francisco durant plusieurs mois.

Certaines images font preuve d’une photographie et d’une mise en scène à couper le souffle. Malheureusement tout le film ne suit pas cet exemple.

Certains clins d’œil sont malgré tout amusants, la visite de la maison de Paris Hilton qui a gentiment prêté sa demeure pour les besoins du tournage, la présence de Kirsten Dunst, star qui fut découverte dans une œuvre de Sofia Coppola (souvenez-vous Virgin Suicide).

ris Savides, directeur de la photographie, décédé durant le tournage. Emma Watson déçoit énormément, surjouant à tout bout de champs un personnage qui aurait pu être si pas plus au moins aussi intéressant que les deux protagonistes principaux. Ce film tous publics est finalement peut être un peu trop simpliste pour ceux qui sont habitués à cette réalisatrice.

The Bling Ring est également un film hommage. Hommage à Har-

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28 mai 2013


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Jour 5, Un père, un fils et une centrale nucléaire... IL PLEUT TOUJOURS. Quel est ce mensonge que tout le monde m’a sorti ? NON, je ne vais définitivement pas prendre des couleurs dans le Sud de la France. Entre le temps passé dans les salles et la pluie je ne vois pas trop comment je pourrais bronzer. Et pour ne pas changer, je me remets dans une file pour mieux apprécier la pluie. 2 heures de file et malheureusement les gens se battent pour rentrer. Je n’aurai pas de place cette fois-ci. Qu’à cela ne tienne, je m’en vais retrouver une amie (et ancienne merveilleuse maitre de stage) et nous allons diner avec plusieurs de ses amis dans un charmant petit restaurant. La soirée se terminera noyée sous des trombes d’eau et dans les mojitos, j’ai moi aussi droit à un moment de vacances !

La critique : Tel père, tel fils

La révélation en plein coeur.

Avec un scénario qui fait vaguement penser à La Vie est Un Long Fleuve Tranquille, le film de Kore-Heda est bouleversant de beauté, tant dans la mise en scène que dans la photographie, le jeu des acteurs ou encore la bande origi-nale. L’opposition de ces deux familles différentes de par leur milieu social, leur philosophie de vie et leur éducation est riche et emporte le spectateur dans le calvaire de ces gens sans histoire. Relaté avec une certaine poésie, l’histoire permet un attachement voire une identification aux personnages. L’émotion est donc omniprésente au sein de ce drame complexe

La critique : Grand Central Un thème un peu spécial, une ambiance très glauque et des acteurs terriblement doués, tels sont les ingrédients qui font de Grand Central un film bien différent de ceux que l’on retrouve dans les salles. Gary, jeune, beau et issu d’un milieu bien difficile, est embauché dans une centrale nucléaire. Au cœur du campement dédié aux travailleurs, il rencontre une famille réunie autour de ces réac-

Au coeur d’un monde triste et désolé.

teurs radioactifs mais surtout, il rencontre Karole, la femme de son supérieur hiérarchique. Amour et radioactivité envahissent le corps de Gary, faisant de chaque jour une nouvelle aventure bien plus risquée qu’il n’y paraît. Le trio amoureux est malheureusement un sujet bien trop exploité pour étonner. Cependant, s’armant d’une photographie incroyable et d’un scénario basé sur la tension et le danger, Grand Central parvi-

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Toute l’attention du spectateur est menée par le fait qu’il n’y ait aucune « bonne » solution pour résoudre le problème des protagonistes. Comment terminer un film dont chaque fin possible décevra l’une ou l’autre partie ? Et bien, Kore-Heda a, semble-t-il, trouvé la recette parfaite.

5 juin 2013

Ryota a tout pour être heureux, une famille parfaite, un job qui lui plait et un appartement avec une vue imprenable. Ryota avait tout pour plaire, tout, jusqu’à ce que l’on lui annonce que son fils n’est pas le sien, que son enfant biologique a été échangé à la naissance et que cela fait 6 ans qu’il élève la descendance d’un autre.

dont l’interprétation est individuelle et personnelle. Le rôle de la femme est central et exploité de façon recherchée et intéressante tandis que le questionnement sur la figure paternelle au sein d’une famille est transfigurant de vérité.

ent à nous entrainer dans ce monde si peu connu.


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Jour 6, l’O.V.N.I. de la sélection officielle Le réveil est difficile, surtout qu’il… oui il pleut encore. Je me hâte pour aller voir LE film que j’attends depuis la révélation de la sélection, Borgman.

La critique : Borgman

Comment réunir Théorème, Funny Games et l’Invasion des profanateurs de sépultures dans une seule œuvre ? Alex Van Warmerdam en a le secret et nous offre à voir un film complètement barré. Lorsque Camiel, figure du SDF inoffensif, débarque dans le quartier résidentiel d’une famille tout ce qu’il y a de plus normale, il

Viens, regarde tout ce qu’on peut faire !

agit soudainement de façon bien étrange… Extraterrestre ? Démon ? Cauchemar ? Warmerdam a le don de perdre son spectateur, l’emmenant dans les contrées lointaines du doute, du questionnement en le lançant sur de multiples pistes. S’ajoute à cela une photographie surprenante, des dialogues écrits de main de maitre et une bande originale inquiétante.

Tout l’intérêt de Borgman réside dans le doute, le sentiment dérangeant d’avoir assisté à des actions inexpliquées et inexplicables. Le fantastique s’insinue discrètement dans l’œuvre sans toutefois percer de façon claire et annoncée. Un joli tour de passe passe.

Et le reste de la journée ? Je sors époustouflée et me prend le chou avec les autres journalistes qui pensent que le film est vide. Après leur avoir exposé mon point de vue, ils m’avouent vouloir y réfléchir afin de mieux percevoir ma position et l’intention du film. (Je vous rassure ils ont changé d’avis dans l’après midi) Je dévore un sandwich et entre dans la salle pour Death March. Salle que je quitterai 30 minutes plus tard n’ayant pas réussi à comprendre le but du réalisateur, ou du moins l’empreinte artistique qu’il a voulu donner à son œuvre. N’ayant pas vu les ¾ du film je ne vous écrirai aucune critique à son propos (si malgré tout, vous

voulez en parler, n’hésitez surtout pas). Le soir venu, nous nous rendons au Petit Majestic, bar très réputé pour ses prix démocratiques (entendez que la bière ne vaut QUE le double du prix belge). Soirée finalement bien calme où nous avons le loisir de discuter entre journalistes de nos coups de cœur, de nos déceptions et de nos projets cannois.

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28 mai 2013


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Jour 7, des films, du strass, des paillettes.... Le septième jour Grande nouvelle. Première grasse matinée. Et il y a du soleil. La journée s’annonce jolie et mon humeur s’annonce merveilleuse. Les projections se suivent et ne se ressemblent pas, nous permettant de découvrir quelques petites perles ou de tomber dans les abîmes de la déception…

Entre le long métrage de James Franco et le Sorrentino, notre journée s’avère être une réussite cinématographique emplie de découverte. Loin de nous douter de tous ce que ces oeuvres pouvaient développer en nous en terme d’émotions, nous sortons de la salle bouleversés par le sens et la profondeur de ces oeuvres. Le soir venu et après avoir vu La Grande Bellezza et sa critique du monde de la nuit et des mondanités, nous partons à la soirée Belge sur le toit de l’hôtel Radisson. Mondanités, serrages de main et retrouvailles de certains amis fraichement débarqués sur la croisette. La soirée file à une allure incroyable et les rencontres sont nombreuses et enrichissantes. Je finis par rentrer, perchée sur mes talons aiguilles « pas du tout douloureux » vers 3h30 du matin et m’effondre lamentablement dans mon lit. Je suis debout dans 3h30 pour le Soderbergh. Grand Dieu, ça va être difficile.

La soirée belge Vue à 360°C, champagne et petits fours. Bienvenu à la soirée Belge ! Ici les gens se croisent et se sourient, comme si le toit de l’hôtel avait été colonisé et que, depuis ce point de vue magnifique, nous nous retrouvions un peu chez nous. On discute, on rigole, on va au bar, on danse. La soirée belge est bonne enfant et on y fait des rencontres de tous types de tous genres. Il y a même des français, c’est dire ! Loin des fausses stars plus hautaines que célèbres, ici tout le monde

se connaît que ce soit de loin ou de près. Je rencontre des producteurs, des journalistes, des attachés de presse, des acteurs. On discute de films, de la vie, du boulot, des opportunités que Cannes peut faire naître. Les conversations vont bon train et le temps passe à une vitesse incroyable si bien que lorsque la musique se stoppe, nous pensons à un bug plutôt qu’à un semblant d’au revoir. Il est 3h30, bonne nuit Croisette. Cannes et sa magie assortie à la Belgique et sa sympathie. On s’éclate et c’est peu dire.

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Entre Franco et Sorrentino... La critique : As I lay dying Franco devant, Franco derrière... La caméra prend son pied ! la défunte dans son village natal. Chacun vivra ce décès à sa façon durant le long périple. Et alors que les effluves malodorantes du cadavre putréfié les plongent dans une ambiance malsaine, les esprits s’échauffent, les langues se délient et les tourments de chacun referont surface. James Franco, acteur qui nous a démontré, cette année encore, son talent tant dans Spring Breakers que dans Oz, revient ici en tant que réalisateur. Original, Franco l’est et le revendique réalisant un film en splitscreen. Oui, réellement. Bien sûr le pari est osé et dés les premières minutes, le public semble ne pas

apprécier. Mais Franco parvient à embarquer le spectateur dans ce monde aux deux visions. Le film est malgré tout fatiguant parce que l’attention est divisée entre deux écrans, deux informations qui se succèdent rapidement.

Des acteurs qui mettent leur talent au service d’un scénario plutôt ambitieux (basé sur l’œuvre de Faulkner) permettent à As I lay Dying de plonger le spectateur au fin fond de ce qui semble être une virée vers les enfers.

Après le décès de leur mère, les 5 enfants de la famille Bundren partent avec leur père afin d’enterrer

La critique : La Grande Bellezza

Sorrentino livre ici une tragédie bien réelle, un portrait dur et nostalgique de notre société. Car Jep Gambardella est le visage de ce monde creusé, essoufflé par la crise. Très inspiré de la Dolce Vita, La Grande Bellezza a quelque chose de sublime, d’impressionnant dans sa façon d’offrir la vérité. Des plans incroyables, une photographie à couper le souffle, l’œuvre enchaine les plans de la ville éternelle qu’est Rome rappelant étrangement le travail de Fellini ou encore celui de Terrence Malick.

il y déverse également un trop plein de prétention. Les sujets sont nombreux et portent à débat, ce qui sans enrichir réellement le film, ne le dessert pas non plus. On sort de la Grande Bellezza avec un regard changé. Surtout lorsqu’on le voit à Cannes et qu’à

la sortie du palais ce sont les pseudos mondains habillés de lumière qui nous bousculent sans un regard. 5 juin 2013

La vie. Celle d’un écrivain qui n’écrit plus. Celle d’un homme mondain qui découvre que la vie ne se résume pas qu’à cela.

«C’est seulement un truc !»

Le monde qu’offre Sorentino est tellement beau et triste à la fois. Il bouleverse, change les mentalités et la vision que l’on peut avoir sur le monde un peu vide des soirées et des mondanités.

Si Sorrentino sort ici un film touchant, révoltant, bouleversant,

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28 mai 2013


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Si les bateaux pouvaient chanter... Le huitième jour La torture d’une nuit trop courte et d’un réveil à 6h45. Je rampe plus que je ne marche jusqu’à la grande salle pour le Soderbergh. En plus il n’y a plus de café. Je vais mourir. La journée se déroule plutôt calmement et nous la terminons tranquillement devant l’affreux Grigris. Dévastés par le peu de bonnes choses présentes dans l’œuvre, nous décidons, avec les rédacteurs en chef de ClapMag, d’aller déguster une coupe de glace avant de filer se coucher. Nous choisissons un petit restaurant le long du port, commandons chacun la coupe de nos rêves et discutons tranquillement de l’horreur à laquelle nous venons d’assister. Soudain, alors que rien ne laissait présager la chose, un feu d’artifice se lance à seulement quelques dizaines de mètres de notre table. Le spectacle est incroyable et c’est comme si nos yeux ne pouvaient suivre ce flot de lumière. Lorsque l’artificier termine son travail, un concert se lance. Celui des cornes de bateaux. Leur musique est époustouflante et nous rentrons tous sur un petit nuage après un tel show.

La critique : Behind the Candelabra L’amour n’a ni sexe, ni visage. La vie de Liberace, grande figure du Music Hall dans la fin des années 70, ses amours, ses partenaires, ses lubies…

beaucoup plus sérieuse dans la seconde partie. En effet, la seconde moitié du film est ancrée dans le drame, la solitude et la tristesse des deux protagonistes. La gestion de ces deux styles cinématographiques est malheureusement inégale. Soderbergh semble beaucoup plus à l’aise dans l’humour que dans la tragédie rendant l’œuvre très partitionnée. 5 juin 2013

Sous les traits de Michael Douglas, Liberace reprend vie et quelle transformation ! L’homme sévère qui campait Gordon Gekko dans Wall Street se retrouve ici en smoking à paillettes aux cotés d’un Matt Damon plus folle que Vincent McDoom.

Le film semble pourtant bien abouti dans son ensemble, les décors et costumes sont magnifiques et la bande originale est très entrainante.

Deux hommes qui nous ont déjà montré leur coté viril mais qui, ici, vont à l’inverse de leur réputation et ce, avec brio.

Il est à regretter que Soderbergh ait voulu jouer sur les deux tableaux à la fois.

L’étonnement a d’ailleurs été de mise lorsque le prix d’interprétation masculine leur a échappé. L’œuvre, divisée en deux parties bien distinctes, entraine le spectateur dans ce monde de strass et de paillettes, dans le showbiz américain et les lumières de Las Vegas. La première de ces parties est tournée autour de la comédie. Humour et second degré sont de mise, permettant aux spectateurs de s’immiscer dans l’intimité de ce couple original. Soderbergh parvient à traiter d’un sujet aussi sensible que l’homosexualité de façon légère dans la première heure et de façon

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La critique : Grigris Grigris est un danseur handicapé qui anime les soirées branchées de son village. Malheureusement, son beau père est souffrant et il faut que Grigris se procure une somme importante d’argent dans les plus brefs délais afin de lui prodiguer les meilleurs soins. Il s’associe alors à une bande de trafiquants d’essence peu recommandable… La seule question que le spectateur se pose lorsqu’il sort de la salle Debussy est probablement : Que fait ce film en compétition ? Grigris avait de bonnes intentions mais est un foirage complet. Entre des acteurs aux talents discutables, des incohérences aussi grosses que nombreuses et une histoire qui laisse indifférente tant elle fait penser à un mauvais téléfilm d’AB3, Grigris ne séduit pas. À peine la première moitié du film passée, une seule envie prend le spectateur, celle de se sauver de cette salle sombre.

Jour 9 : Soleil, pluie et autres caprices... Devinez quoi ! Il ne pleut pas ce matin. Après le Refn, je déjeune en compagnie de ma tante, de mon oncle, de tous mes colocataires et des conservateurs de la cinémathèque de Paris. Un déjeuner intéressant où se confrontent différents points de vue.

La critique : Only God Forgives

5 juin

Alors que je quitte l’appartement pour assister à La Vie d’Adèle – Chapitre 1 et 2, mon amie la pluie refait une apparition et je fais la file sous des trombes d’eau insupportablement glacées. Soudain, la barrière se referme juste devant nous. Plus de place pour moi, je décide donc avec une pote d’aller faire un bon restaurant ensemble et de profiter malgré tout de notre soirée.

Espérons en effet que Dieu lui pardonnera. Après la consécration publique et critique de Drive, Refn était attendu au tournant. Bien sur, l’accueil fut aussi mitigé que le film était surprenant. Retraçant l’histoire fort classique d’une vengeance, l’œuvre met en scène un Ryan Gosling en demi teinte dont le visage est la plupart du temps inexpressif ou tuméfié. Choix artistique ou erreur de direction, la sauce ne prend pas et Ryan ne parvient pas à attirer l’empathie du spectateur.

Cependant, il est à noter que l’image est sublime et que la symbolique est exploitée de façon très approfondie et très fine. L’histoire est malheureusement plus du ressort d’un court métrage et le film traine donc en longueur à certains moments, transformant l’immersion en Thaïlande en un voyage au pays du sommeil pour certains spectateurs (la séance de presse ayant lieu à 8h30, on leur pardonnera).

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28 mai 2013


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Jour 10 : Entre histoire et voyage... La critique : Nebraska Embarque avec Payne dans une thérapie road movie.

Après The Descendant, Payne revient avec une thérapie familiale basée sur la relation père-fils et sur les complications qu’elles peuvent prendre lorsque l’un des deux protagonistes perd pied dans la réalité. Une comédie émouvante et amusante dévoilée en noir et blanc. Ce choix artistique, s’il est surprenant, s’avère très judicieux au fur et à mesure que l’intrigue se dé-

voile. L’absence de couleur rajoute au ton de l’humour un coté beaucoup plus dramatique qui donne à l’œuvre toute sa profondeur et permet au spectateur d’une part de s’identifier aux personnages et d’autre part de se sentir témoin et acteur de l’action qui se déroule à l’écran.

quin comme la quête de cet homme qui semble se voiler la face du début à la fin du film. Quête vaine des rêves brisés, Nebraska est une réelle bouffée d’oxygène dans cette compétition et dénote complètement du reste de la sélection. Beaucoup plus léger que tout ce que le public a pu voir, il laisse la sensation agréable d’avoir participé à une aventure humaine.

Le noir et blanc apporte une vision très fataliste quant au sort des Etats-Unis du peuple. Vide, mes-

La critique : Michael Kohlaas 5 juin 2013

En route pour l’histoire... ou pour la sieste?

Michael Kohlaas est vendeur de chevaux et vit paisiblement avec sa femme et sa fille dans les terres encore inhabitée des Cévennes. Il sera malheureusement la victime d’une injustice qui le menace de tout perdre…

Arnaud Des Pallières nous offre ici un film surprenant mais malgré tout loin d’être un chef d’œuvre. S’armant du prix d’interprétation masculine de l’année passée, Madds Mikkelsen, il nous emmène dans ces plaines et ces villages moyenâgeux avec assez

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bien de talent. Malheureusement, si Des Pallières parvient à pallier le manque de budget par quelques tours de passe passe, les incohérences sont trop nombreuses et trop visibles que pour permettre au spectateur de réellement entrer dans l’histoire.


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C’est décidé, ce soir, je sors ! Cela fait une dizaine de jours que j’ai débarqué et n’ai toujours pas eu la chance de voir le strass et les paillettes de Cannes ! Je reçois deux invitations à la Soirée Jaws, nous nous y rendons, une amie et moi-même afin d’assister au concert privé d’Eric Serra ! Danse, mojito, glaces à gogo (plage magnum oblige), la soirée est formidable. Malheureusement, nos journées sont trop emplies pour espérer faire la fête toute la nuit, nous quittons donc l’ambiance déjantée vers 2 heures du matin afin d’être en forme pour le Gray de demain…

Les soirées cannoises Strass, paillettes, champagne et glaces... Si comme moi il y a quelques semaines, tu n’avais pas la moindre idée de ce à quoi ressemble une soirée cannoise, alors cet article est pour toi.

Et encore, tu n’as pas tout vu ! Dans quelques minutes va commencer le concert privé d’Eric Serra. Concert très privé, vous n’êtes qu’une cinquantaine à en profiter…

La plupart de ces soirées (pas toutes) ont lieu sur la plage le long de la croisette. Pas une plage comme celle de Knokke ou de Blankenberg, je te rassure. Ici chaque plage appartient à une grande marque, Martini, Magnum, Carlton…

Incroyables soirées.

À l’entrée les gens se pressent, se bousculent et se poussent dans une file immense. Si tu as une invitation, ne t’immisce pas dans cette file. A peine arrivée à ma première soirée, tu entends même un homme dire « Regardes, c’est la file des loosers là ». Charmant. Le sorteur te remarque. Enfin, il remarque l’invitation dans tes mains « Mademoiselle, par ici. » Incroyable moment que celui où tu passes devant une centaine de personnes et que tu rentres en 30 secondes. Tu descends les quelques marches jusqu’à la plage et tu observes. Tu réalises très vite que, non, ici personne ne paye ses consommations et que, oui, c’est du champagne Laurent Perrier qui coule à flots dans les verres. Mais qu’est ce que c’est que ces soirées ? Mojito, champagne, bière, soft, vin… et si tu es à la plage Magnum tu as même accès à un bar à glaces ! Choisis ton parfum, ton enrobage… Incroyable. Tout le monde est bien entendu en tenue de circonstance, smoking pour les uns et robes longues pour les autres. Voici Cannes, ses strass, ses paillettes.

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28 mai 2013


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Jour 11: Le bleu nous a donné chaud. La critique : The Immigrant

Son dernier film, The Immigrant n’arrive pas à la cheville de ses précédentes œuvres. Dans le décor

d’une Amérique des années 20, Marion Cotillard campe une jeune polonaise fraichement débarquée à Ellis Island avec sa sœur. Le rêve américain semble s’éloigner lorsqu’elles sont séparées, la première étant sur le point d’être renvoyée en Pologne tandis que la seconde restera en quarantaine pour risque de tuberculose.

Tout est mystère dans l’amour.

ments si forts qu’ils touchent le spectateur en plein cœur, ils le laissent figé par la représentation si réaliste de ce qu’est l’amour. Pas celui qui transparait dans les comédies à l’eau de rose. Non. L’amour comme chaque personne l’a vécu ou le vivra un jour. L’amour que l’on croise au coin de la rue, dans le métro, au cinéma.

Car, après 30 minutes, ce ne sont plus deux femmes qui apparaissent à l’écran, mais bien deux personnes unies par des senti-

Finalement, le film se laisse voir sans pour autant laisser une forte impression ou un souvenir impérissable aux spectateurs qui s’attendaient à un spectacle beaucoup plus prenant et bouleversant.

Le scénario est bien fichu et la présence de Joaquin Phoenix en maquereau au grand cœur n’est pas pour déplaire. Malheureusement Marion Cotillard, personnage central de ce récit, est à

La critique : La Vie d’Adèle

Jamais l’homosexualité n’a pu être traitée aussi bien au cinéma. Loin des préjugés, des avis, des aprioris, des jugements, de l’actualité, loin des manifestations, des mariages pour tous, des protestations et des enjeux politiques, bien loin des critiques, des chuchotements dans le dos et de toute cette mascarade qu’a pu provoquer l’acceptation de l’homosexualité en France, la Vie d’Adèle raconte une histoire d’Amour. Une vraie histoire d’Amour.

nouveau mono-expressive laissant peu de place à l’identification ou à l’empathie. Elle, qu’on a vu se dénuder et se livrer corps et âme dans De Rouille et D’os, lors de la précédente édition du festival, a plutôt l’air d’une débutante cherchant sa place dans les scènes.

La Vie d’Adèle ouvre les yeux à ceux qui condamnent l’homosexualité, l’œuvre leur montre à quel point le sexe du partenaire n’a pas d’importance, du moment que les sentiments sont là. C’est un cri d’espoir et de désespoir à la fois, une fenêtre sur nos vies à tous. La vie d’Adèle, c’est la palme d’or du jury, c’est également celle de la rédaction du Suricate Magazine. Le cinéma n’est ni juge, ni témoin. Il n’est ni homophobe, ni raciste, il est ce qu’on en fait et Kechiche a créé ici une œuvre qui

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est tout simplement belle à en pleurer (d’ailleurs les reniflements dans la salle furent nombreux).

5 juin 2013

Gray is back. Et malheureusement pour ses fans, il a un peu perdu ses bonnes habitudes.

Au pays du cinéma sans expression.

Parce que la vie, ce ne sont pas des bimbos en mini jupe, des beaux gosses au regard ténébreux, la vie, ce sont des filles normales qui croisent des garçons normaux, des couples qui s’aiment. Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos sont bluffantes de réalisme et leur amour paraît si réel qu’il parvient à faire souffrir le spectateur avec lui. Au début de ce festival, Audrey Tautou disait : « Le Cinéma ne vous laisse jamais repartir comme vous êtes arrivés. » Il est clair que chacun sera reparti changé de la séance de 14h ce vendredi 24 mai. Changé, bouleversé, abattu par tant de beauté.


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Last but not least... Le douzième jour Dernier jour cinématographique au bord de la mer. Le réveil se fait sous un soleil radieux et je me précipite, un pitch en poche pour ma première séance de la journée et dernière séance du matin, le Polanski ne m’attendra pas ! Un petit repas plus tard, un bisou à une amie qui s’en va, je vais vite acheter des petits cadeaux pour mes bienfaiteurs cannois, Zoé et Noël d’une part pour le logement et Blanche Aurore ensuite pour ses jolies petites intentions.

Un concours de circonstance fera de ma dernière soirée un moment assez incroyable. D’abord je reçois des invitations pour la Queer Palm mais surtout, je reçois deux invitations pour la séance de Only Lovers Left Alive avec passage par le célèbre tapis rouge et ses 23 marches. Description d’une journée pas comme les autres...

La vénus à la fourrure

Polanski livre une oeuvre... Polanskienne !

2 acteurs, un seul décor et une histoire aux multiples rebondissements. Polanski s’attaque à une œuvre théâtrale qui mériterait d’être vue… au théâtre. Le pari risqué est cependant réussi et le spectateur se verra embarqué dans ce voyage aux multiples personnalités. S’armant d’Emmanuelle Seigner et de Mathieu Amalric, il nous plonge dans cette pièce aux allures schizophrènes et au rythme effréné. Le jeu des acteurs est remarquable, époustouflant, bouleversant de vérité. Passant du meneur au mené et inversement, les rôles se succèdent et ne se ressemblent pas. Malheureusement, comme précédemment dit, ce type de scénario convient beaucoup mieux à l’art théâtral et fatigue le spectateur après une heure d’action plutôt répétitive.

La prostitution sur invitation Ce soir, La Venus à la Fourrure passe en présentation officielle en présence de l’équipe du film. Les gens se bousculent et te bousculent et déjà tu entends de tous cotés « Vous n’auriez pas une invitation mademoiselle ? » « Je vous échange mon invitation pour tel film contre la vôtre pour ce film, mon-sieur ! »

Et le pire dans tout ça ? Et bien, c’est que ça marche et qu’il n’est pas rare de croiser dans la file, le mec qui 5 minutes plus tôt te demandait une invitation.

Des dizaines de personnes, en tenue de soirée (smoking pour les uns, robes longues pour les autres) se pressent devant le palais. Aucune n’a d’invitation pour ce soir, mais toutes ont une pancarte invitant le passant à leur offrir une invitation. Plus le festival avance et plus ces personnes sont désespérées et durant les derniers jours, la prostitution commence, « 1 invitation = 1 hug » « Un bisou si tu me donnes ton invit’ ! »

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28 mai 2013


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Si les marches pouvaient parler... La montée des marches J’ai mes talons aiguilles aux pieds (la douleur est indescriptible mais passons) et ma jolie robe sur les épaules. Je me lance dans la file pour personne pas-stars (c’est à dire moi, désolée maman), le sorteur me regarde, regarde mon badge, me regarde, je le regarde, il regarde mon invitation, je regarde mon badge, il me regarde, je le regarde, duel de regard… « Vous pouvez y aller ». Ok, premiers pas sur le tapis rouge. Plein de photographes, tous en smoking. Deuxième pas sur le tapis rouge, un flash (une erreur probablement). Troisième pas, un sorteur « Dépêchez-vous mesdemoiselles, vous devriez déjà être en haut ! » Quatre-cinq-six-sept pas, nous voilà en bas des marches. Je me retourne. Tilda Swin-

Ca y est, maman, je suis une star !

ton. Derrière moi. Genre, Tilda Swinton à 20 mètres. Avec Jim Jarmush. Et Tom Hiddleston.

prioritaires ». J’ai des fauteuils numéroté (Alleluia !) Je passe devant une centaine de personnes (deuxième fois, je vais finir par m’habituer) et entre dans une salle encore bien vide. L’ouvreuse nous guide jusqu’à nos sièges. Voilà, nous y sommes. A l’écran, les images du tapis rouge où Tilda lance des sourires éblouissants aux caméras.

Ok, je peux mourir maintenant. Je monte les marches. Diva que je suis, pas un photographe ne me prend en photo. C’est pas grave, je sors le smartphone, sourit à l’objectif et HOP ! C’est dans la boite. Nous arrivons au sommet des marches, dernier regard en arrière. Vue sur des centaines de photographes et cameramen, des milliers de gens qui se pressent pour voir leurs idoles. Punaise, j’ai fait la montée des marches.

La salle se remplit, l’équipe du film entre en dernier sous des applaudissements interminables et soudain, le film commence. Je regarde un film dans la même salle que Tilda Swinton.

Je rentre dans le palais et entend au loin un des stewards crier « Que ceux qui ont des fauteuils numérotés passent devant, ils sont

Cannes, parfois tu es vraiment magique.

La critique : Only lovers left alive Une maitrise de la caméra qui mérite d’être soulignée et qui devrait en inspirer plus d’un. La bande originale est très entrainante et rend par moment un peu nostalgique. Quant au scénario, il permet au spectateur de pénétrer dans l’intimité de ce couple bien étrange et de se sentir happé au centre de leur relation si différente et pourtant aux airs de déjà-vu.

La Queer Palm Qu’est ce que c’est la Queer Palm ? C’est un prix remis par un jury de journalistes, d’organisateurs de festival de cinéma LGBT, d’artistes et de professionnels du cinéma. Le prix récompense une œuvre « pour ses qualités artistiques et son traitement des questions gays, lesbiennes, bi ou trans ».

5 juin 2013

De Detroit à Tanger, une histoire d’amour immortelle entre deux êtres plus morts que vivants. Une histoire vampirique dont on ne voit pratiquement aucune goutte de sang et qui, pourtant, arrive à nous transporter dans l’univers intemporel d’Adam et Eve (campé par Tom Hiddleston et Tilda Swinton, époustouflants l’un comme l’autre). Les images sont lourdes de sens et de symbolisme mais elles sont surtout sublimes.

demoiselles. » (je commence très sérieusement à m’habituer à cette manie de passer devant tout le monde). A peine arrivées, nous nous voyons offrir un cocktail bien corsé et allons nous déhancher sur une piste de danse bondée. L’ambiance de cette dernière soirée est dingue, ici les gens dansent comme des fous, crient, rient. On s’éclate !

Alors que nous étions encore en salle, le prix Queer Palm 2013 fut remis à l’Inconnu du Lac qui était en compétition Un Certain Regard.

Alors que les verres se vident, une chariotte réfrigérée se poste à coté de nous. Elle est remplie de bouteilles de Martini. Tu as soif ? Tu te sers ? Blanco ? Rosso ? Tu choisis.

Nous débarquons après la remise des prix sur la plage Martini, lieu choisi pour célébrer cette dernière soirée. Devant nous, une file immense. Nous nous démenons pour arriver jusqu’à la barrière et, surprise, nos noms sont bien sur la liste. « Laissez passer les

Cannes, parfois, tu es vraiment trop Cannois.

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LE TOP DE LA REDACTION CANNES 2013 LA VIE D’ADELE: CHAPITRE 1 ET 2 Un film d’Abdelatif Kechiche Pour sa finesse, sa beauté, les émotions qu’il a su développer en chacun de nous.

BORGMAN Un film d’Alex Van Warmerdam Pour son mystère, ses pistes inexplorées, ses doutes, ses questionnements. Pour l’impression que nous avons ressenti lorsqu’il s’est terminé...

LA GRANDE BELLEZZA Un film de Paolo Sorrentino Pour son message, ses idées, sa mise en scène époustouflante, ses images incroyables et ses acteurs bluffants.

TEL PERE, TEL FILS Un film d’Hirokazu Kore-Eda Pour ses vérités, son message, son traitement de ce sujet si peu banal, ses représentations de la famille et de l’enfance.

ONLY LOVERS LEFT ALIVE Un film de Jim Jarmush Pour son esthétique, sa photographie, sa mise en scène, son atmosphère.

NEBRASKA Un film d’Alexander Payne Pour sa justesse, son humour, ses émotions, sa façon de représenter la banalité, le malheur et l’enfer de la vieillesse.

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le palmarès de cannes 2013

10 janvier 2013 - 20h A touch of sin

Prix du scénario de Jia Zhangke Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de le voir.

12 janvier 2013 - 20h Bérénice béjo

Prix d’interprétation féminine Le Passé de Asghar Farhadi

Epoustouflante et hystérique du début à la fin du film, Bérénice Bejo reçoit le prix de l’interprétation féminine et on ne peut s’empêcher de penser à Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos à qui nous aurions bien remis ce prix.

Prix d’interprétation masculine

Bruce dern

Nebraska de Alexander Payne

Surprise générale. Car si Bruce Dern est très impressionnant dans Nebraska, notre coup de cœur allait à Michael Douglas pour Behind the Candelabra dans lequel il interprétait avec une justesse rare les dernières années de la vie de Liberace.

Prix de la mise en scène

15 janvier 2013 - 20h 14 janvier 2013 - 20h

Amat escalante

Heli Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de le voir.

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Prix du jury

Tel père, tel fils

de Hirokazu Kore-Eda

On le sentait venir, Tel Père, tel fils était l’un de nos favoris. La mise en scène y est maîtrisée à la perfection, le scénario possède une réelle âme et le film transporte le spectateur du début à la fin.

10 janvier 2013 - 20h

Grand prix

Inside llewin davis

des Frères Coen

12 janvier 2013 - 20h

Palme d’or

la vie d’adèle

de Abdelatif Kechiche avec Léa Seydos, Adèle Exarchopoulos, ...

Ça y est. La palme est annoncée et dans nos cœurs plus que n’importe où ailleurs, les applaudissements retentissent. Car peu importe la nationalité, l’âge, le sexe, l’éducation ou la religion, La vie d’Adèle nous a tous un peu chamboulé. Dans les files, c’est le film qui fut le plus cité, dans le palais celui qui fut le plus murmuré. L’œuvre d’Abdellatif Kechiche aura lancé des débats, des réflexions comme aucun autre film de la sélection officielle. Favori de la rédaction du Suricate Magazine, mais pas seulement. Partout on le pressentait comme étant LA révélation de cette année.

15 janvier 2013 - 20h 14 janvier 2013 - 20h

Et malgré les différents articles en rapport avec les conditions de travail sous la direction de Kechiche, malgré les critiques, les commentaires jaloux ou malveillant, nous pensons que le jury officiel a fait le bon choix. Le choix de l’émotion et de la beauté.

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28 mai 2013


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Les Thèmes de la sélection officielle Il ne nous a pas fallu trois jours pour comprendre et mettre en évidence les différents thèmes que la sélection officielle et un Certain regard ont en commun.

La femme, au centre de toutes les attentions Déjà dans le film d’ouverture, la femme tient une place prédominante. Sujet de tous les tourments, elle se trouve être la cause des discordes, des sacrifices, des disputes. Ensuite exploitée dans Jeune et Jolie, elle revient sous la forme d’une adolescente perturbée par une première expérience de l’amour peu convaincante. Dans Fruitvale Station, elle est la cause de tous les malheurs tandis que dans The Bling Ring, elle devient manipulatrice et dominante.

Et dans la Vie d’Adèle, elle est le tout.

Dans Borgman, elle est victime, dans Tel Père, Tel Fils, elle est mère incomprise et dans As I lay Dying, elle est le départ de tous les conflits. Dans Grand Central, elle créé l’envie, la jalousie, l’amour.

Ou bien est-ce tout le cinéma qui se féminise ?

Maitresse, épouse, mère, enfant, victime, bourreau, sauveuse, manipulatrice ou manipulée, dans chacun des films présents à Cannes, la femme trouve une place prépondérante. Est-ce en réaction aux critiques acerbes de l’année passée qui traitait le Festival de Cannes de machistes ?

La Grande Belezza la représente en bouffée d’oxygène, Only Gods Forgive en fait un monstre et The Immigrant en fait une pute. Only Lovers Left Alive et La Venus à la Fourrure, quant à eux, la voient comme la moitié d’un tout.

Ca va la famille ? Père, mère, enfants, grand père, grand mère… Car même si elle n’est pas le centre de l’intrigue, elle tient une place très importante. Qu’elle se fasse lien ou barrière, qu’elle soit soutien ou abandon, la famille est représentée dans chaque œuvre. Parfois comme élément principal du scénario (As I lay dying ou Tel Père, Tel Fils) et d’autres fois comme élément complémentaire à l’intrigue (La Vie

d’Adèle ou The Bling Ring), la famille et sa représentation émouvante qu’ont pu en faire certains réalisateurs est un élément central dans le cinéma, certes, mais plus encore dans nos vies.

Chaque amour est différent ... L’amour vu différemment. Le dernier thème abordé par ce festival de façon plus que visible. L’amour entre les membres d’une famille, entre deux amis, entre deux vampires, entre deux hommes, entre deux femmes, l’Amour.

comme thème, il y a dans cette sélection certains films qui le traitent d’une toute nouvelle façon. Dans Behind the Candelabra, il est dévorant alors que dans la Vie d’Adèle, il est dévastateur et dans Tel Père, tel Fils il se fait dilemme.

Représenté de tous temps et en tout lieu, l’amour aura encore une fois fait parler de lui. Mais s’il n’est pas neuf

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Au final ... cannes 2013 Et voilà, c’est fini En cette fin de festival, que retenir de cette expérience ? D’abord que ce n’est pas parce qu’on en dit partout que ce n’est qu’un lieu de débauche et de m’as-tu-vu que c’est vrai. Non, Cannes, comme tant d’autres festivals, c’est du cinéma. Pas dans les rues, ni sur les marches, non. Cannes, ce sont des films. Des beaux films. Des grands films.

Retenir qu’il pleut. Souvent. Surtout ne pas oublier ces quelques films époustouflants que je ne verrai peut être plus jamais. Retenir que les stars y sont monnaies courantes, j’y ai croisé Nicole Kidman, Tilda Swinton, Loyd Kaufman et j’en passe…

Retenir que certaines personnes que j’ai pu rencontrer dans les salles obscures sont incroyables, que d’autres furent imbuvables.

Cannes, cette toute petite ville qui le temps de deux semaines devient le centre du monde cinématographique. Cannes, ses petites ruelles, ses jolis restaurants. Cannes et son palais, Cannes et son festival. Au final, l’expérience de Cannes est indescriptible tant on a l’impression de la vivre à cent à l’heure. Cannes, c’est le cinéma. Ni plus. Ni moins.

Retenir aussi que Cannes c’est une énorme machine gérée d’une main de maitre par une équipe dévouée à l’art. Que même si certains parlent de festival vulgaire, moi j’y ai vu un festival bon enfant où chacun a le sourire.

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Remerciements L’aventure Cannoise n’aurait pu être possible sans Zoé Zurstrassen et Noël Véry qui m’ont logé deux semaines dans leur appartement de rêves. Elle n’aurait pas été aussi réussie sans Blanche Aurore Duault qui m’a permis de découvrir Cannes by night. Enfin, Cannes n’aurait pu être possible sans Christine Aimé, Gérald Duchaussoy, Anne Pampin et toute l’équipe des attachées de presse du Festival qui ont su garder le sourire du début à la fin malgré la charge de travail immense. Cette aventure n’aurait pu être possible sans beaucoup de monde, qu’ils se sentent concernés ou non, ils reçoivent mes remerciements.

A quand des palmes au suricate ?


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