La plus grande partie de nos concitoyens est réduite par l'indigence à ce suprême degré d'abaissement où l'homme, uniquement occupé de survivre, est incapable de réfléchir aux causes de sa misère et aux droits que la nature lui a donnés. Robespierre 1788 Cité par Henri Guillemin, " La révolution française " 1970
N° 06 janvier février 2014 Direction de la publication Direction de la rédaction
intro ÉDITO N° 06
EcrAns Mixtes
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les nouvelles
médias Pierre cArles
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histoire MaRYLèNE PaToU-MaTHIS
théâtre Paroles, paroles
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Musique TaNGo DE SoIE
Littérature reset
Séb Pascot / Studio Cosmos
Publication
Les Sons Étranges - ISSN 2268-6886 Dépôt légal à parution Nous contacter
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la nouvelle littéraire
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PlEÏAd
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art MaUVaISE FoI
hypnOs
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Ex-b
enlarge your monster
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La galerie des pentes
Extras sélection incontournable
Contribution
Rudy Boissy, Christophe Ramain, Cindy Legrand, Hugues Berard, Alejandra Adeikalam.
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lincontournable-magazine.fr L'Incontournable Magazine est une marque déposée. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle des textes et des créations graphiques est interdite.
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Bizarre! party
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Philippe Deschemin Direction artistique Design graphique
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LES Inattendus
Horoscope !
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Édito N° 06
( ) év●luti●n Inaccessible au découragement En astronomie, une révolution est un mouvement périodique d'un astre autour d'un autre astre. La période de révolution étant le temps que met cet astre pour effectuer une révolution complète autour d'un autre, la Terre accomplit cette période autour du soleil en 365,242 jours. L'incontournable Magazine fête sa première année. Nous avons en quelque sorte accompli notre première révolution autour de la planète culturelle. Toutefois, douze mois après notre lancement nous ne sommes pas revenus au même point. À l'image d'une spirale ou d'un brin ADN, nous avons évolué, prenant désormais position un niveau au dessus. Notre périmètre géographique de diffusion s'est agrandi, et désormais, nos amis des deux Savoie et du Doubs peuvent se procurer L'incontournable Magazine. C'est une grande fierté, une victoire face aux déclinologues. Nous avons également appris nombre de choses relatives à la survie d'une revue. En effet nous évoluons dans un monde ou l'axiologiquement neutre n'a pas vraiment de raison ni d'existence. De notre côté nous demeurons droit dans nos bottes, fidèles aux promesses que nous vous avions faites il y a maintenant une année. Nous vous souhaitons une excellente année 2014, en notre compagnie. Soyez inaccessible au découragement, toujours.
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pays au-dessus de certains états des États-Unis. Du côté des politiques, ce fut la joie, une allégresse non dissimulée. Sur un plateau de télévision, on pouvait voir Daniel Cohn-Bendit justifiant sa satisfaction face à la disparition de Chavez avec un argument très intéressant. Hugo était proche de l'ancien président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, donc il était forcément un petit diablotin maléfique car Mahmoud en était un, un pur diablotin de compétition reconnu internationalement. Bon, jusque là, cela se tient et nous évoque quelque peu ce qu'il se passe lorsqu'on joue au jeu de société Risk, ou encore, ce que l'on peut voir dans les feuilletons étasuniens mettant en scène des guerres de gangs. Les alliances créent les camps et sans forcément savoir pourquoi, on se fait des ennemis : l'ami de mon ennemi étant mon ennemi. Là, pas de doute ça tient la route, surtout pour des néophytes en relations internationales comme nous. Cette règle est simple et très efficace pour comprendre la géopolitique.
n avril dernier la Dame de fer passait l'arme à gauche, Margaret Thatcher mourrait. On assistait à d'immenses scènes de liesses populaires partout dans le monde, notamment au Royaume-Uni où la politique économique et sociale menée par l'ancienne premier-ministre britannique avait fait des ravages. Ce qui nous frappa, c'est cette étonnante ambivalence qui laissait apparaître un biais idéologique entre les classes dirigeantes et les peuples. De manière homogène les dirigeants saluaient la mort de la Dame de fer alors que les milliers de victimes de la politique libérale qu'elle avait conduite ne pouvaient cacher leur joie. Quelques jours auparavant, on apprenait la mort de son antithèse : Hugo Chavez. On garde les mêmes et on recommence, sauf que là… les rôles s'inversent. Les peuples, notamment en Amérique du sud, ne purent cacher leur émotion face à la disparition de celui qui éradiqua l'analphabétisme au Venezuela et fit monter le niveau de vie du
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Édito N° 06 Jusqu'au 5 décembre 2013 tout allait bien. Jusque là seulement. Nous nous étions faits à cette réduction dialectique géopolitique avec les " gentils " d'un côté, les " méchants " de l'autre. Nous avions relégué Descartes et son " doute " comme chemin vers la vérité ( dans son sens philosophique ) aux oubliettes, au diable les philalèthes, et autres rationalistes! Les " gentils " versus les " méchants ", cela fonctionne très bien, c'est médiatiquement sexy, et l'on est obligé d'adhérer car les ressorts mis en jeu sont, pour majorité, d'ordre affectif. Cela ne vous aura certainement pas échappé, mais au fond de nos corps charpentés par le labeur quotidien, bat un cœur qui ne demande qu'à aimer son prochain. Donc, le 5 décembre le royaume de nos certitudes fut le théâtre d'un putsch sans précédent. La confiance était brisée, les repères abolis et les lianes de la connaissance révélée sur lesquelles nous nous adonnions à la brachiation ( déplacement de branche en branche, à l'instar de nos cousins simiesques ) ne nous semblaient plus si solides que cela. Nos tarzaneries devenaient casse-gueules. Madiba s'en allait et avec son départ un monde s'écroulait. Nelson Mandela était et restera à nos yeux un symbole et surtout un exemple. Il représente la quintessence de l'être inaccessible au découragement, chemin par lequel arrivent les révolutions. C'est incontestable, Mandela est un symbole planétaire. S'il fallait le classer selon la typologie en vigueur aujourd'hui, Nelson serait sans aucun doute dans le camp des gentils. Toutefois c'est là que les choses se compliquent. Car si l'on utilise le critère cité plus haut et utilisé par Daniel Cohn-Bendit, à savoir, celui des amis ( le fameux reproche fait à Chavez à propos de ses liens étroits avec L'Iran ), et bien Nelson serait dans le camp des " méchants ". N'était-il pas un proche de Muhamar Kadhafi, de Yasser Arafat et Fidel Castro ? De la même manière si Nelson Mandela est un " gentil ", le régime d'Apartheid sud-africain était le " méchant ". Là-dessus de toute manière aucun doute n'est possible. Un gouvernement qui traite une partie de sa population comme des citoyens de seconde zone ne peut être que l'incarnation d'un mal qui rappelle les heures les plus sombres de notre histoire. À la mort de Nelson, nous avons fait quelques recherches biographiques, et là ce fut stupeur et tremblement. Nous découvrions avec effroi qu'il était considéré comme un terroriste, notamment par Mme Thatcher qui considérait l'A NC de Mandela comme " une organisation terroriste " ( propos confiés à un journaliste et cité par Robin Renwick, ancien ambassadeur de Grande-Bretagne en Afrique du Sud, dans son ouvrage A Journey With Margaret Thatcher ). Est-il possible d'être l'icône planétaire de la lutte contre l'oppression aujourd'hui et être terroriste le jour d'avant ? Il y a là un renversement dialectique qui pourrait faire
rougir tout adepte du matérialisme historique. Mais nos découvertes allèrent encore plus loin et là ce fut l'effarement total. Nous découvrîmes que dans le camp des " gentils ", reconnaissables au fait qu'ils ont autorité à nommer les " méchants " de terroristes, il y avait des gouvernements très proches de ce fameux état ségrégationniste. Durant les années soixante-dix, le régime d'Apartheid, qui affirmait que les blancs constituaient une race supérieure, développait un programme nucléaire en coopération avec l'état d'Israël, appuyé par la France et la GrandeBretagne. John Vorster, sympathisant nazi durant la Seconde Guerre mondiale, alors premier ministre sud-africain, était accueilli en Israël en avril 1976 en raison de la coopération nucléaire. Il y fut accueilli comme un " défenseur des libertés au nom des valeurs communes aux deux États ". Nelson Mandela était à ce moment-là en prison. Tout cela devenait véritablement trop compliqué et nous donnait l'impression d'être dans la peau de ce bon vieux Winston Smith dans 1984 comprenant que l'Océania, tantôt en guerre contre l'Estasia ou l'Eurasia s'efforçait de donner à l'instant présent une valeur d'intemporalité, comme si le présent avait toujours été là. Comme si la guerre en cours avait toujours existé. Comme s'il n'y avait de passé que ce qui est utile à l'instrumentalisation et la construction du factice présent. Pourtant, n'est-ce pas comme cela que l'on rend impossible à l'histoire de se générer, d'être évolutive, de se nourrir de son passé pour se transcender ? Cela ne nous condamne-t-il pas à répéter nos erreurs inlassablement ? Le devoir de mémoire ne doit-il pas se lire à l'orée des causes qui constituent les faits qui l'ont engendré ? Après cette interrogation à laquelle nous n'arrivions à trouver de réponses, nous jetions l'éponge. Il était temps de trinquer avec nos amis sans-abris hollandais qui désormais peuvent avoir un job payé ( en partie ) en bières. Ces messieurs sont payés six canettes de bière et dix euros par jour pour nettoyer les rues d'A msterdam. Fred Schiphorst, sans abri " vivant " à Amsterdam s'est confié au New-York Times en décembre dernier : " Je ne suis pas fier d'être alcoolique, mais je suis fier d'avoir à nouveau un emploi ". Vraiment, c'est chouette le progrès. Philippe Deschemin Sources : ▷ Frères en armes, le pacte secret d'Israël avec Pretoria, article publié dans le journal britannique The Guardian le 7 février 2006. ▷ A Journey With Margaret Thatcher. Robin Renwick ▷ New-York Times : www.nytimes.com/2013/12/05/world/europe/amsterdam-has-adeal-for-alcoholics-work-paid-in-beer.html?ref=international-home&_r=2&
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Annecy & Chambéry
les nouvelles d u m o nde l i b r e
© Éric Rodriguez
Sommes-nous en Démocratie ? ( Conférence Théâtralisée ) Un patient, en visite chez son médecin psychanalyste cherche à comprendre et soigner sa pathologie. C'est le prétexte pour nous interroger, ensemble, sur le régime politique dans lequel nous vivons. " Sommes-nous en démocratie ? " se présente sous la forme d'une conférence théâtralisée ou un dialogue socratique. Un régime de gouvernement représentatif oligarchique où le pouvoir des citoyens est confisqué ou bien une démocratie comme on l'entend constamment. Suivi d'une discussion. Mercredi 22 janvier 2014 à 20H30, Théâtre Le Scarabée à Chambéry. Sur réservation au 06 30 16 71 02. scoplacatalyse.org
Zombie Circus Show Stanislas de la Funèbrillère est un magicien sans scrupule. Pour s'enrichir à moindre coût, il a tiré d'outre-tombe une bande de cadavres pas très frais afin de les exploiter dans son grand Freak Show, le Zombie Circus Show. Son cabaret a fait plusieurs fois le tour du monde et connaît un succès inégalé. Pourtant ce soir, malgré tous ses efforts pour feindre le bon déroulement du spectacle, Stanislas ne tient plus les rênes de son cirque et les freaks sont bien décidés à prendre le pouvoir sur leur maître. Lorsque l'on joue avec le feu, il arrive que l'on finisse carbonisé, et Stanislas va bientôt apprendre à ses dépens que les forces occultes auxquelles il a fait appel ne sont pas sans danger. Un spectacle hors norme où s'entremêlent musiques, cirque, arts de rue, théâtre et performances burlesques. Samedi 30 novembre à 20h30 au Théâtre Le Scarabée à Chambéry. mjc-chambery.com
Blues, folk et rock Mama Rosin, Bjørn Berge, Marc-André Leger. Belle affiche placée sous le signe de la guitare. On se rappellera du passage magistral de Bjørn Berge à L'espace Albert Camus de Bron en novembre dernier. Affiche incontournable. Vendredi 24 janvier 2014 à 21 00 au Brise Glace d'Annecy. le-brise-glace.com H
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Guerre et paix Orchestre des Pays de Savoie Au cœur de ce programme, la Symphonie n° 2 d'A rthur Honegger, composée sous l'Occupation. Une œuvre toute de tension dramatique jusqu'à son dénouement salvateur confié à la longue mélodie d'une trompette, annonciatrice de liberté. La sérénade du compositeur libanais Bechara El Khoury, écrite pendant les heures sombres de conflit à Beyrouth, rend compte de sa profonde aspiration à la paix. • Joseph Haydn Symphonie n°59 en la majeur " Le Feu ". • Arthur Honegger Symphonie n° 2 • Bechara El Khoury Sérénade pour orchestre à cordes n°2, op.20 • Direction : Nicolas Chalvin Samedi 8 février à 17H00 au Théâtre Charles Dullin. espacemalraux -chambery.fr
1,2,3, soleil… Cerise ! Le duo Soleil-Cerise vous propose un panorama de musiques françaises des XXe et XXIe siècles, articulé autour des créations de personnalités attachées au Conservatoire d'A nnecy : Jean-Pascal Chaigne et Boris Clouteau, tous deux compositeurs et professeurs au CRR. Deux pièces incontournables du répertoire à deux pianos viendront compléter ce moment musical : Scaramouche de Milhaud, aux accents de samba, et L'apprenti sorcier de Dukas, fable musicale bien connue… Vendredi 7 février 2014 à 12h30, Auditorium du Conservatoire d'Annecy. crr.agglo-annecy.fr
Exposition " Pierre Leloup " L'exposition Pierre Leloup retrace, à travers de nombreuses œuvres prêtées par des collectionneurs privés, la carrière riche et créative d'un artiste dont l'œuvre foisonnante et insolite questionne sur les problèmes de la représentation du réel et de sa figuration. Pierre Leloup joue en permanence avec tout le théâtre de la peinture. Il peint, sculpte, grave, curieux de toutes les expériences, de toutes les rencontres et de toute l'histoire qui l'a précédé. Son œuvre officielle est augmentée depuis 1983 d'une œuvre demeurée discrète : la réalisation d'environ 7000 dessins traités à la gouache et à l'aquarelle dans 260 carnets à spirale datés et de différents formats, qui sont l'expression véritable de sa pensée. Exposition Pierre Leloup au musée des Beaux -Arts de Chambéry, du 9 novembre 2013 au 24 février 2014. chambery.fr
gr and lyon
les nouvelles d u m o nde l i b r e
Musée Africain Jusqu'au 2 mars, au Musée Africain de Lyon, découvrez la saisissante exposition " Le refus de Rosa Parks ", l'artiste Ndary Lo présente une vingtaine de portraits d'hommes et de femmes qui ont changé l'histoire. L'artiste présente par ailleurs une installation faite d'os et de fer autour de ses célébres " Hommes qui marchent ". musee-africain-lyon.org
Musée des moulages Du 23 au 25 janvier, la promotion Master 2 Pro TLEC de l'Université Lyon 2 présente les premières rencontres interculturelles de l'édition étrangère et de la traduction autour de la thématique " L'émoi de l'autre ". Conférences et rencontres sont au programme de cet événement qui aura lieu au musée des moulages. museedesmoulages. univ-lyon2.fr
MJC Aragon à bron La MJC Aragon de Bron fait peau neuve et se dote d'une salle de concert le " Jack Jack " qui proposera une programmation orientée vers les musiques actuelles, de box de répétition, d'une salle MAO et d'un studio d'enregistrement. mjcbron.fr
Les Abattoirs de Bourgoin La programmation de ce début d'année s'annonce incontournable : les légendaires Soft Machine accompagnés de Post image & John Greaves fouleront les planches de la Smac le vendredi 14 février. Nos amis de Scampi y seront le 20 février. Le 1er mars la salle accueillera Michael Gira, leader des Swans ( l'un des groupes les plus influents des ces trente dernières années ). Ce soir-là vous pourrez découvrir un ciné concert d'Un Chien Andalou de Luis Buñuel par le groupe de post rock Ulan Bator. Incontournable ! Toutes les infos ainsi que celles relatives au festival Electrochoc 9 sont disponibles sur le site Web. lesabattoirs.fr
Félicitations ! au quartet Uptake, lauréat du tremplin Emergence de Jazz(s)RA ainsi qu'à Le Migou, lauréat du Prix Jeune Public Emergence Jazz(s)RA. Retrouvez toute l'actualité du Jazz en Rhône-Alpes sur le site internet : jazzsra.fr
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du Graphisme À Chaumont ! Jusqu'au 15 mars, le Centre International du Graphisme de Chaumont (52) propose l'exposition " Droit de citation ". Le CIG présente le travail de graphistes contemporains autour d'affiches issues de sa collection afin de mettre en avant les interprétations radicalement différentes d'un même message par des artistes d'antan et d'aujourd'hui. cig-chaumont.com
Les chœurs et solistes Lyon tétu Vivez une expérience unique et accompagnez le Requiem de Fauré ( 12/01/2014 ) en chantant depuis votre fauteuil ! Téléchargez dès à présent votre partition ( Libera me de Gabriel Fauré ) pour répéter chez vous. Puis, 10 minutes de répétition sont prévues avec Bernard Tétu à 16h00, au début du concert. La pièce chantée sera jouée en bis. Dimanche 12 janvier à 16h00 à l'Auditorium de Lyon.
Retrouvez également les Chœurs et Solistes les 7 et 8 février à l'Auditorium de Lyon, pour le Roméo et Juliette de Berlioz ( Chœurs et Solistes de Lyon-Bernard Tétu ( Chœur d'oratorio de Lyon : Marion Lebègue, Julien Behr, Frédéric Caton. Préparation des chœurs : Catherine Molmerret. Orchestre national de Lyon, direction : Leonard Slatkin ) Et enfin les célèbres Carmina Burana d'Orff : 250 chanteurs sur scène les vendredi 14 mars 20H00, samedi 15 mars 18h00 et dimanche 16 mars 16h00 à l'Auditorium de Lyon ( Chœurs et Solistes de Lyon-Bernard Tétu, Chœur Britten, Chœur Éole, Chœur Arpège, Chœur Vocalise, Chœur Polyphème, Chœur Ultreïa, Maîtrise du CRR de Lyon, Chef de chœur coordinatrice : Nicole Corti, Orchestre national de Lyon. Direction : Yutaka Sado )
solisteslyontetu.com
Compagnie le lien théâtre Du 14 au 26 janvier, la compagnie Le Lien Théâtre propose deux pièces autour du personnage du Gilgamesh, où sont programmées l'adaptation du texte classique ainsi qu'une réécriture contemporaine du mythe qui met en exergue la démesure de la société capitaliste. Au théâtre de l'Iris. lelientheatre.com theatredeliris.fr
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les nouvelles d u m o nde l i b r e
Nico Muhly
Bijoux de Famille Coup de projecteur sur Julie Pasquet et ses Bijoux de Famille. " Nos bijoux, issus de petites séries, sont fabriqués à Paris par des artisans aux savoir-faire reconnus par les plus grandes marques de luxe. La broderie est ensuite faite main par les meilleurs spécialistes indiens et chaque pièce est finalisée dans notre atelier parisien. " bijouxdefamille-paris.com
CompaGNie etC Retrouvez-les en février dans le cadre du festival Super Eros avec Trois fois Rien, une installation de 3 cabines de peep-show pour 3 monologues au Croiseur. Puis avec Peau, une création 2013, cette fois-ci au NTH8. Le spectacle se présente sous la forme d'un duo voix-guitare électrique.
Festival Super Eros
Aire de jeu N° 3
Du 17 au 23 février aura lieu la 3e édition du festival Super Eros au Croiseur. Au programme du théâtre bien sûr mais aussi de la danse, des projections et autres créations autour de l'amour et de l'érotisme. Infos et réservations :
Festival international des chorégraphes et des musiciens se rencontrent aux Subsistances autour d'une grande figure de la musique contemporaine. Un compositeur invité, Nico Muhly et quatre chorégraphes : Yasmeen GoDder, Yuval Pick, Laurent Chetouane, Kyle Abraham et des musiciens sur le plateau afin de vous offrir 4 créations de danse et musique contemporaine.
scene-7.fr
MODJU Par la Compagnie Utopia D'après Écoute, petit homme ! de Wilhelm Reich, qui fut le collaborateur en psychiatrie de Freud à Vienne, il s'engagea davantage en politique que son collègue et adhéra au parti communiste afin de mieux soigner les plus démunis. Sur le plan des idées et de la philosophie il s'avère humaniste de grande sincérité, d'absolu désintéressement et de franche générosité. Son texte Écoute, petit homme ! en témoigne. Écoutons son discours, prenons-en acte et tâchons d'en devenir meilleurs. Mardi 28 janvier à 20H30 au Théâtre Astrée de Villeurbanne. theatre-astree. univ-lyon1.fr
SCene-7.fr nth8.Com
Du 28 au 1er février 2014 les-subs.com
Sex, Beer and Rock'N'Roll telle est la devise du quatuor d'Atlanta Nashville Pussy. Leurs paroles sont provocatrices, au deuxième degré, voire au delà… Quelque part entre Motörhead et AC/DC, Nashville Pussy se situe à la croisée du hard rock et du rock sudiste. Mercredi 19 février au Kao, Lyon. mediatone-lyon.net
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Régénérez-vous ! Du 11 au 17 Janvier, le TNG organise le festival RéGénération une programmation variée autour de la danse, des marionnettes et du théâtre dès 3 ans. Onze compagnies françaises, italiennes, espagnoles, allemandes et québécoises sont programmées pour un festival qui ravira les tous petits comme les plus grands ! Le théâtre Nouvelle Génération offre à nos lecteurs : ▶ 5 pass ( 1 adulte + 1 enfant ) pour le spectacle de théâtre Après Grand c'est comment ? dès 7 ans, le samedi 11 janvier à 20H00. ▶ 5 pass ( 1 adulte + 1 enfant ) pour le spectacle de théâtre Notre Quichotte, dès 12 ans le mardi 14 janvier à 14H30 ou 19H30. Grâce au pass chaque spectacle supplémentaire est au tarif de 3 € lors du festival. ▶ 10 invitations pour 2 personnes pour la création théâtrale Autour du Chaperon Rouge le 21 Mars à 20H00. Pour en bénéficier merci d'envoyer un email à contact@lincontournable-magazine.fr
avec en objet le nom du spectacle. Information complète sur la programmation : tng-lyon.fr/Festival
Art Numérique Du 20 au 24 janvier, Aadn accueille la performance live immersive à 360° Dromos au Planétarium de Vaulx-en-Velin. La performance nous immerge dans univers sonore et visuel qui pose la question de la vitesse et des interactions entre accidents esthétiques et mouvements poétiques. Présentation au public le 24 janvier à 18h30. aadn.org planetariumvv.com
gr and lyon
les nouvelles d u m o nde l i b r e
Excess and Overdrive À l'occasion de la sortie de Excess Overdrive, le nouvel album de Radium ( membre du mythique groupe Micropoint ), Audiogenic et Mediatone présentent la soirée " Hard Electronic " qui s'annonce forte en émotions et en vibrations sonores. L'occasion de découvrir le nouveau set de Radium, un concentré de BPM survitaminés et de boucles mélodiques implacables conçues pour le dancefloor. Radium sera accompagné de 10 artistes français et internationaux : The Sickest Squad, sans nul doute le live le plus populaire de la scène hardcore du moment, The Speed Freak, la légende vivante du genre tout droit venue d'A llemagne ou encore Braindrillerz, duo italien en pleine ascension. Samedi 25 janvier au Double Mixte. mediatone-lyon.net
BURLESQU'O'RAMA N° 5
The Doors alive
Nées à l'initiative du collectif burlesque lyonnais Reservoir Girls, les soirées Burlesqu'O'rama, fortes déjà de quatre éditions, figurent au peloton de tête des événements burlesques français. Se succèderont sur scène artistes internationaux et talentueux artistes locaux. Dix performances ponctuées d'interludes de gogo dance retro, deux groupes de musique live, plusieurs stands de créateurs, coiffure et disquaire, photographies scénarisées du public, etc… Dans un esprit rock'n'glamour, il ne restera au public qu'à sortir ses plus beaux atours !
Tribute band britannique, The Doors Alive est largement considéré comme la représentation la plus parfaite et la plus passionnante du groupe légendaire des années 60. Le groupe a su recréer le son, le look, la présence scénique et la magie des concerts des Doors, un voyage dans le temps avec les grands classiques : Light My Fire Riders On The Storm, The End…
Samedi 22 février au Transbordeur. machinavapora.com
LES IROQUOIENS DU SaintLAURENT, PEUPLE DU MAÏS Une exposition qui propose une expérience unique à la découverte de l'histoire du Québec. " Iroquoiens du Saint-Laurent, peuple du maïs " est consacré à la population amérindienne qui a habité les rives du SaintLaurent jusqu'au XVIe siècle. Quelques 130 artefacts provenant de sites archéologiques du Québec, de l'Ontario et de l'État de New-York font revivre ce peuple d'horticulteurs qui a introduit la culture du maïs dans la vallée du Saint-Laurent. Des objets de la vie quotidienne des iroquoiens, retrouvés récemment, viennent compléter les témoignages écrits d'une rencontre qui a eu lieu en 1534-1535 avec l'explorateur Jacques Cartier. Du 8 octobre 2013 au 15 avril 2014. musees-gallo-romains.com
eldorado.fr
Antinoë, à la vie à la mode Il est toujours temps d'aller au Musée des Tissus et Arts décoratifs profiter de cette magnifique exposition qui prend fin le 28 février. Elle présente un ensemble exceptionnel de vêtements et fragments issus des fouilles archéologiques effectuées au XIXe siècle dans la ville d'A ntinoé. mtmad.fr
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TARTUFFE 2012 Luca Théâtre / Vercelletto Un Tartuffe " 2012 " à la lumière de la montée des intégrismes. Le Tartuffe est annoncé comme une comédie (…) Pour autant, le Tartuffe est une pièce violente ; mariage forcé, pudibonderie, ordre moral, toute puissance masculine, maison recluse, trahisons et abus de confiance, enfants déshérités… le tout dans un contexte de domination absolue du religieux. Vendredi 28 février à 20h30 au Théâtre Jean Marais de Saint-Fons. theatre-jean-marais.com
Percussions et Claviers de Lyon Inspiré par la féerie des contes pour enfants, Maurice Ravel a écrit Ma Mère l'Oye, délicieuse suite pour piano à quatre mains. Les Percussions Claviers de Lyon explorent cette voie et inventent une forme, où des œuvres du compositeur croisent des histoires légendaires, pour toujours fascinantes. Cette rencontre, élégante et inédite des contes de Charles Perrault et de la musique de Maurice Ravel est portée par le charme d'une présence virtuelle qui raconte et illustre les récits à l'aide de créations vidéos inventives et imaginatives. Un traitement vif, contemporain, audacieux de deux auteurs incontournables, pour de grandes émotions. Samedi 1er mars à 15H00 à l'Auditorium de Lyon. lespcl.com
les nouvelles d u ma r c h é de l'a r t
Aldo SOARES Carnac, autour de Guillevic
Bernard Plossu De l’Atlantique à la Méditerranée, du Portugal à la Grèce
Aurélien Durier Galerie sans-titre N° 42
Aldo Soares rend hommage au poète breton Eugène Guillevic disparu en 1997. Carnac (Éd. Gallimard, 1961) est une œuvre poétique dépouillée et incisive qui interroge la présence mystérieuse des objets et des êtres qui nous entourent. " Une poésie comme un rocher libre ", disait un critique littéraire. Cette exposition originale présente une série d’images en noir et blanc aux accents oniriques, réalisées en 2008 à Carnac, ville natale du poète. Une modeste contribution avec cette libre interprétation en images de la poésie de Guillevic, dans un univers où le monde est toujours extérieur et dérobé à l’homme.
Bernard Plossu est né au Vietnam en 1945, nourri de la contre-culture américaine et de l’esthétique de la Nouvelle Vague. Cinéphile averti, il sera dans les années 1960 photographe. De 1960 à 1965, il fréquente la Cinémathèque où il voit les classiques de Dreyer, Bergman, Buñuel, Eisenstein, Bresson et bien sûr Truffaut, Godard, Jessua. Il s’intéresse également au Néoréalisme italien, au western et apprend l’image à travers le cinéma. C’est en photographe atypique, inclassable, qu’il trace ainsi depuis le début des années 1960 son parcours en solitaire, en marge du reportage, de la photographie plasticienne et des modes, pour être, nous dit-il, " de plain-pied avec le monde et ce qui se passe. " Pour ce cinéaste de l’instant donné, photographe du mouvement, la photographie est le moyen d’arrimer la pensée à une connaissance personnelle et physique du monde.
Aurélien Durier, peintre lyonnais, expose pour la première fois ses toiles à Lyon. Autodidacte, ses œuvres peintes à l'huile sont des portraits intimistes et mélancoliques emprunt de style postimpressionniste.
Vernissage et signature samedi 18 janvier de 15 00 À 20 00. Galerie Le Réverbère, 38 rue Burdeau 69001 Lyon. galerielereverbere.com H
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Du 2 Au 25 janvier 2014 à la Galerie sans-titre n°42 42, rue burdeau, 69001 Lyon
MOTOPOÉTIQUE MAC Lyon " Motopoétique " présente, avec plus de 200 oeuvres, l’art contemporain dans sa relation à la culture moto et une poétique de la moto, une culture visuelle. C'est aussi la relation qu’entretiennent l’homme et la machine. Du 21 février au 20 avril 2014 Musée d'art contemporain de Lyon 81, quai Charles de Gaulle, Lyon 6. mac-lyon.com
Du 9 janvier au 15 mars 2014. Regard Sud Galerie, 1/3, rue des Pierres Plantées, 69001 Lyon. regardsud.com
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Les objets s’exposent FRAC Besançon L’exposition " Les Choses " met en avant le fond acquis par le FRAC Franche Comté autour la place de l’objet dans l’art contemporain. Ce sera l’occasion d’explorer la place de l’objet en tant que partie, support ou œuvre en soi et de réfléchir sur sa place dans notre société de plus en plus consumériste. FRAC Franche-Comté, Besançon. Du 21 décembre 2013 au 13 avril 2014 Frac-franche-comte.fr
Bizarre ! party jeudi 16 janvier au cluB transBo
raistlin Festival Uncivilized N° 3 Galerie des Pentes Apéritif artistique le mercredi 15 janvier à partir de 18H30. Dans le cadre du festival Uncivilized n ° 3 et de l'exposition de Raom&Loba, le collectif Beam'A rt proposera une installation interactive d'art numérique. Vivez l'aventure à la Galerie des Pentes ! Mercredi 15 janvier à partir de 18H30, exposition de Raom&Loba jusqu'au 25 janvier. Galerie des Pentes, 35, Rue René Leynaud 69001 Lyon. uncivilized.fr
andy kayes flore & wsk "ritual"
prés.
gratuit sur invitation / 10€ sur place
ouverture des portes à 20h
www.projetBizarre.fr
Paul Jamin ( 1853 † 1903 ) Le rapt ( Âge de la pierre ),1888, huile sur toile, 279,5 x 200 cm. © Photographie : C. Devleeschauwer
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P r é h i s t o i r e & an t h r o p o l o g i e
M▲RYLèNE P▲T●U-M▲THIS Préhistoire de la Violence et de la Guerre Née à Paris, Marylène Patou-Mathis est, depuis 1989, directrice de recherche au CNRS, responsable de l'Unité d'Archéozoologie du Laboratoire de Préhistoire du Muséum, responsable des collections ostéologiques ( faune ) de l'Institut de Paléontologie Humaine et vice-présidente du Conseil Scientifique du Muséum National d'Histoire Naturelle. Grande défenderesse de l'homme de Néanderthal, elle est l'une des plus grandes spécialistes françaises de cet hominidé. L'auteur vient de publier aux éditions Odile Jacob un ouvrage absolument fascinant : Préhistoire de la violence et de la guerre. Croisant les données de l'archéologie et de l'anthropologie, Marylène Patou-Mathis montre que si l'on trouve des traces de violence, notamment de cannibalisme, dès 800 000 av. JC, la guerre, elle, est bien plus tardive et liée aux grands changements qui ont accompagné le passage du Paléolithique au Néolithique. Cette étude incontournable est une plongée fascinante dans notre passé qui nous permet de comprendre que la guerre, contrairement à ce que la Doxa nous impose, est une invention toute récente dans l'histoire de l'homme. Les présupposés théoriques de Rousseau sont ici, et pour partie, validés archéologiquement.
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P r é h i s t o i r e & an t h r o p o l o g i e
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Pour commencer, qu'est-ce qu'un préhistorien et quels sont les événements qui vous ont menée a cette discipline scientifique ?
apparition des inégalités, des castes – notamment celles des guerriers et des esclaves - et des élites, … ). Ils deviennent fréquents à partir de 6 500 ans avant le présent. Mais ce n'est qu'à partir de l'Âge du Bronze, avec l'apparition des armes en métal, que la guerre s'institutionnalise.
Un préhistorien est un chercheur qui s'intéresse à l'origine de l'Homme et aux comportements de nos lointains ancêtres ( période sans écriture ). Pour les retrouver, il effectue des fouilles archéologiques et analyse les objets qu'il exhume ( outils en pierre, os humains, os d'animaux, … ). Dès mon plus jeune âge, je ramassais et collectionnais les fossiles. Plus tard, pour comprendre pourquoi je trouvais des fossiles d'animaux marins en plein champ dans le Bassin parisien, j'ai entrepris des études de géologie. À l'université, j'ai rencontré des professeurs qui m'ont parlé des Hommes préhistoriques et de leurs modes de vie. C'était passionnant ! J'ai décidé que j'en ferai mon métier. La période d'avant la domestication des plantes et des animaux m'attirait ( celle que l'on nomme Paléolithique ), mon intérêt se porta donc sur les sociétés de chasseurscueilleurs préhistoriques. Il fut renforcé par un séjour chez les San ( Bushmen ) du Kalahari au Botswana, un des derniers peuples chasseurs-cueilleurs actuels.
Pour revenir au cannibalisme, vous distinguez exo et endocannibalisme. En tant que pratique violente elle peut apparaître comme en être au stade ultime. Toutefois il apparaît que cette forme de violence disparaît peu à peu avec l'avènement de la violence " moderne ", est-ce le cas ? Le cannibalisme, surtout l'endocannibalisme, a perduré longtemps dans de nombreuses sociétés. Il est vrai cependant qu'il disparaît avec l'avènement des sociétés modernes ( à quelques rares exceptions ). La guerre a peut-être remplacé cette pratique, bien qu'actuellement certains groupes en conflit pratiquent le " cannibalisme de terreur ".
Vous êtes une spécialiste de Néanderthal. Brièvement, qui était-il ? Est-ce un autre "Nous" ? Comment a-t-il disparu ? Les Néanderthaliens, peuples de chasseurs-cueilleurs nomades, ont vécu en Europe ( jusqu'en Sibérie du Sud ) et au Proche-Orient durant près de 300 000 ans. Ils ont connu des périodes tempérées et glaciaires entre 350 et 30 000 ans. Ils étaient de grands chasseurs de bisons, de chevaux, de rennes et autres grands mammifères et d'habiles artisans de la taille du bois et de la pierre. Ils enterraient leurs morts et avaient de l'empathie comme l'attestent des squelettes qui montrent qu'ils prenaient soin des personnes handicapées et subvenaient à leurs besoins. Lointains dans le temps, ils sont pourtant proches de nous, une autre humanité ni inférieure, ni supérieure à la nôtre. En outre, le génome des Eurasiatiques comporte entre 1 et 4 % de gènes néanderthaliens. Ce qui implique que nous nous sommes croisés, il y a 70-80 000 ans probablement au Proche-Orient. Leur disparition, en tant que " civilisation ", résulte probablement d'un problème démographique. Il est à noter que notre espèce n'a que 200 000 ans d'existence !
Vous venez de publier un ouvrage sur la préhistoire de la violence et de la guerre dans lequel vous expliquez que contrairement à ce qu'on peut imaginer, la violence et surtout la guerre sont récentes dans l'histoire de l'homme et semblent surgir à un moment clé de la préhistoire. Comment en êtes-vous arrivée à cette conclusion ? Lors de mes recherches, j'ai constaté que très peu d'ossements humains du Paléolithique portaient des marques de violence contrairement aux squelettes plus récents du Néolithique. En outre, aucune peinture ou gravure pariétalene ne représentait des scènes de combats. Les premières traces de violence apparaissent vers 800 000 ans et sont associées au cannibalisme. Pratique qui peut être alimentaire, mais aussi liée à un rite funéraire ( endocannibalisme ) ou à un rituel sacrificiel particulier ( exocannibalisme ).
Loin de faire de l'angélisme naïf, vous faites également la distinction entre agressivité et violence. En quoi est-ce important ?
Comment selon vous les peuples " pacifiques " du Paléolithique se sont mués en société guerrière ?
Pour faire écho à votre Le sauvage et le préhistorique, pourquoi faut-il forcément que nos ancêtres ( des plus lointains aux plus récents ) soient archaïques et violents ? Il suffit de regarder la production artistique sur le sujet ( films, romans, bandes dessinées ) ou encore se référer aux dogmes religieux ou scientifiques ( en psychanalyse par exemple : l'homme et son animalité refoulé ) pour comprendre que cette idée a envahi tous les champs de la réflexion.
Les conflits semblent apparaître durant la période où les Hommes se sédentarisent, domestiquent les plantes et les animaux et changent de structures non seulement économiques ( de la prédation à la production, avec apparition de surplus et de biens ) mais aussi sociales ( hiérarchisation,
Cette image d'un Homme préhistorique violent est une construction de la seconde moitié du XIXe siècle qui perdura jusqu'au milieu du XXe siècle. Forgée par les anthropologues, elle fut popularisée à travers les magazines illustrés, les musées, les expositions universelles. Elle
L'agressivité est présente chez tous les animaux, dont l'Homme. Elle est nécessaire à la survie, c'est une émotion innée. Par contre la violence est construite, culturelle.
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servait à justifier le concept " d'une évolution unilinéaire et progressive des sociétés " – les plus anciennes étant considérées comme plus archaïques que les plus récentes. La " violence primordiale " chère à Freud ( théorie du meurtre du père dans la horde primitive ) et René Girard sert encore d'alibi à nos débordements.
En 2007, Nicolas Sarkozy disait à Dakar " Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire ". Qu'est-ce que cela évoque à la préhistorienne que vous êtes ? J'ai du mal à saisir la pertinence de cette phrase. Les données archéologiques et historiques attestent clairement que l'A frique a été le berceau d'importantes innovations et de grandes civilisations. En tant que préhistorienne, je me dois de rappeler que nos origines sont en Afrique, notre espèce y est apparue. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que durant plusieurs siècles " l'homme africain " a été réduit en esclavage, puis colonisé par " l'homme européen ".
Lors de votre récent passage sur le plateau de Frédéric Taddeï, une scène nous a littéralement glacé le sang. Assis à vos cotés, M. Joffrin du Nouvel Observateur, que l'on aurait pu penser capable de bon sens et de discernement, lança un " si je comprends bien… pour avoir un socialisme démocratique dans la liberté il faudrait que l'on retourne tous dans l'âge de pierre ". Comme si cette violence était inéluctable, comme si il n'y avait pas d'alternative. Alors que nous savons tous, du moins nous l'espérons, que la guerre n'est pas une fatalité. Qu'en pensez-vous ? Pour moi, la guerre n'est pas inéluctable car, d‘après mes recherches et celles en neurosciences, la violence n'est pas inscrite dans nos gènes. Elle est induite par les valeurs sur lesquelles les sociétés se fondent. Si celles-ci valorisent les comportements altruistes envers l'Autre – avec l'acceptation de ses différences –, l'empathie ( probablement à la base de l'hominisation ) et le dialogue se substituent à la violence.
marylène
Patou-Mathis Bibliographie —
2013
Préhistoire de la Violence et de Guerre Édition Odile JacoB
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2011
Le sauvage et le préhistorique, miroir de l'homme occidental : de la malédiction de Cham à l'identité nationale Édition Odile JacoB
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2009
Mangeurs de viande : de la préhistoire à nos jour Édition Perrin
Entretien — Philippe Deschemin
la Petite histoire du tableau ( P. 16 ) Membre de la Société d'anthropologie de Paris, Paul Jamin était amateur d'histoire et de préhistoire, en 1887 il peint Le rapt ( Âge de la pierre ), une scène de conquête des femelles par les mâles. Conservé au Musée des beaux-arts de la ville de Reims, ce magnifique tableau est actuellement en restauration. Pour plus d'infos : www.reims.fr
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2008
Néanderthal : une autre humanité Édition Perrin
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2008
La préhistoire Édition Fleurus
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2008
Lascaux, histoire d'une découverte Édition Fleurus
Littérature
reset. une contrehistoire de Lyon L'incontournable Magazine est partenaire d'un excellent, courageux et audacieux projet initié par la maison d'édition lyonnaise Le Feu Sacré : RESET. En voici le communiqué officiel suivi d'un entretien avec son maître d'œuvre, Fabien Thevenot ; ainsi que les deux premiers auteurs concernés, Ludovic Villard pour le mois de janvier et Alexandre Simon pour février.
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abiter Lyon, c'est vérifier chaque jour l'écart qui sépare la vie quotidienne du Lyon-carte postale que nous déclinent chaque année les successifs plans com' de la ville et de la communauté urbaine. Toute campagne de communication est une histoire qu'on nous raconte. Pour le communiquant comme pour l'écrivain, Lyon est le réservoir de fictions potentielles. La seule différence c'est que la fiction littéraire cherche à révéler quelque chose du monde que nous habitons, alors que la " fiction publicitaire " cherche au contraire à le masquer. Nous ne vivons pas dans une " vitrine culturelle " destinée à attirer les investisseurs et les touristes. Notre quotidien dans cette ville ne ressemble en rien à une promenade touristique balisée, pas plus qu'elle ne s'écrit dans les pages publi-rédactionnelles d'une énième galerie marchande. Notre vie à nous grouille dans les interstices, là où se niche l'existence, la vraie, celle qui sue et racle. Le temps de douze nouvelles, la littérature prend sa revanche sur le règne sans partage de la communication et nous parle de notre ville telle qu'on la vit, telle qu'on l'habite, l'exècre ou la glorifie.
Durant toute l'année 2014, Le Feu Sacré vous offrira le 05 de chaque mois une nouvelle inédite, signée par un auteur Lyonnais, sans restrictions de genre, et publiée sous diverses formes ( ebooks, audiobooks, streaming sur diverses plateformes ). Durant toute l'année les auteurs présenteront leur texte dans L'incontournable Magazine.
www.lefeusacre-editions.com/reset Entretien — Philippe Deschemin
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Littérature
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Comment est née l'idée de ce projet ?
Comment expliquez-vous la mutation qu'a subie la ville ces quinze dernières années ? De la disparition de la pluralité des expressions artistiques vers une hégémonie de quelques événements dominant médiatiquement le paysage ?
Reset est né du bilan des rapports affectifs que j'entretiens avec la ville de Lyon depuis mon installation en 2001. C'est bien simple, en douze ans je suis passé d'un fort sentiment de bien-être à une impression de quasi totale dépossession. J'ai cherché les causes de ce malaise et je les ai vite trouvées dans la colonisation de plus en plus manifeste du moindre espace public par la sphère privée. En dix ans, j'ai pu observer une multiplication hallucinante des centres commerciaux, une transformation progressive des événements culturels en produits culturels ( la fête du 8 décembre devenue l'odieuse Fête des Lumières), la gentrification progressive des derniers quartiers populaires, sans parler de la banalisation du regard inquisiteur des programmes de télésurveillance. Bref, est née une impossibilité de projeter ma petite histoire dans ce nouvel et écrasant récit social. J'ai travaillé un temps sur un livre d'inspiration psychogéographique sur le sujet. Puis, sans laisser tomber le projet, j'ai pensé qu'il serait tout aussi intéressant de demander à des auteurs Lyonnais de nous raconter ces récits qui résistent et grouillent en marge de l'histoire accréditée.
Autrefois, les institutions politiques subventionnaient la culture comme on pratique un devoir vertueux. Je pense surtout à l'après-guerre où circulait cette idée que la culture démocratiquement partagée pouvait être un rempart contre la barbarie. Aujourd'hui, la plupart des grandes villes européennes ne subventionnent plus que ceux qui leur promettent de faire rayonner médiatiquement la ville sur le plan national/international. Le talent et les bonnes intentions ne suffisent plus, il faut avoir un concept et le savoirfaire pour le vendre. On ne soutient plus des spectacles, on soutient le spectacle du spectacle. On ne vit pas pour autant le stade terminal de la société marchande selon Debord, mais plutôt son cauchemar. Pour le supporter, il nous reste heureusement les " exorcismes spirituels " de Philippe Muray et son étincelante critique de ce " temps devenu pur et simple éloge de notre temps et qui ne veut plus être rien d'autre ".
La ville est gouvernée par un maire prétendument socialiste depuis une dizaine d'années, n'y a-t-il pas une antinomie idéologique entre le prétendu socle idéologique de M. Collomb et la politique culturelle et sociale de ville ?
Pourquoi multiplier les supports de disponibilité ( texte, audio, etc. ) ? Par jeu. Le Feu Sacré est avant tout une maison d'édition de livres papier, il nous fallait donc trouver des formes qui s'adaptent mieux à ces récents modes de lecture plus frivoles. Le texte à lire en ligne et l'ebook se sont évidemment imposés. L'audiobook est quant à lui un médium passionnant puisqu'il propose en même temps le texte et son interprétation. Je voulais absolument travailler ce format, autant par jeu avec les auteurs qu'avec les auditeurs.
Depuis l'abandon du programme commun en 1983, je ne suis pas sûr qu'il reste grand chose des racines gauchisantes qu'on continue d'attribuer à tort au PS. Alors pourquoi tant de gens continuent de s'accrocher à cette histoire du Roi Lyon qui aurait le cœur à gauche ? Il faudrait demander à son talentueux scénariste et aux organes de presse qui relaient cette œuvre de fiction.
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Littérature
J▲nvier Entretien avec Ludovic Villard
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Pouvez-vous vous présenter ?
Ludovic Villard, auteur et travailleur précaire. Trente ans. Bibliophile. On me connait essentiellement sous le nom de Lucio Bukowski pour mes activités de rappeur indépendant.
Quels sont les aspects de la ville dans lesquels vous vous reconnaissez et ceux dans lesquels vous ne vous reconnaissez pas ? J'aime le Lyon mystérieux et silencieux, le Lyon révolté du XIXe siècle, le Lyon spirituel. Cette ville possède dans son essence une identité tellement à part dans ce pays… Néanmoins il faut admettre que cette puissance historique de la ville se meurt depuis déjà quelques temps…
Comment expliquez-vous la mutation de la ville ces quinze dernières années ? Cette ville n'est plus qu'un attrape-touristes. Une vitrine libérale à ciel ouvert. Aucune politique sociale digne de ce nom, un essoufflement culturel et créatif assez effroyable ( sauf évidement pour les " arts subventionnés " ) et un mépris total pour les hommes et les femmes qui y vivent… et qui l'acceptent en général, tant qu'on projette de belles couleurs sur la façade de l'Hôtel de Ville trois jours par an.
Pensez-vous que le phénomène soit lyonno-lyonnais ? J'ai la sensation que ce schéma se répète aujourd'hui à peu près partout…
Pouvez-vous présenter votre nouvelle ? Une journée, une traversée, une vision venue d'endessous. Elle s'intitule Notes prises dans le désert .
Février Entretien avec Alexandre Simon
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Brun, Bertoyas, Julien Dupont ), des maisons d'édition ( Terrenoire, Le Feu Sacré, Arbitraire ), ou des groupes de musique, trop nombreux pour être cités. Je ne me reconnais pas dans la façon dont la ville donne du fil à retordre à une partie de ce beau monde, notamment en expulsant sans relâche les lieux défendant une culture vraiment hors-norme. Lyon semble se rêver en Paris miniature, ce qui n'augure rien de bon pour la suite.
Comment expliquez-vous la mutation de la ville ces quinze dernières années?
Pouvez-vous vous présenter ?
Alexandre Simon, récent trentenaire dont le cœur balance entre intérim, chômage et RSA. J'ai commencé à écrire adolescent, en me mettant en scène dans des fanzines, puis à force de peaufiner la forme, j'en suis venu à explorer la fiction. Ces temps-ci je travaille à des nouvelles, ainsi qu'à l'éternel premier roman. J'écris tous les mois dans Maximum Rock'n'roll, vénérable magazine punk américain, et je publie mes textes et ceux d'autres auteurs via Ratcharge, hybride entre fanzine et micro maison d'édition.
Elle s'inscrit dans une démarche globale, avec une volonté de transformer les grandes villes en marques afin d'attirer les touristes, tout en renvoyant les plus précaires à la périphérie, dans un but d'agrandissement et de sécurisation du centre. D'ici quelques années, j'imagine que la Guillotière sera aussi pacifiée que la Croix-Rousse, et que les choses intéressantes se passeront hors des limites actuelles de la ville.
Pensez-vous que le phénomène soit lyonno-lyonnais ? Je pense que l'on trouve des mécanismes similaires dans la plupart des grands centres urbains d'Occident : une volonté de transformer la ville en hypermarché doublé d'un parc d'attractions, tout en mettant en avant un " capital culturel " soigneusement sélectionné, au détriment des initiatives jugées trop marginales.
Quels sont les aspects de la ville dans lesquels vous vous reconnaissez et ceux dans lesquels vous ne vous reconnaissez pas ? J'apprécie une certaine frange de l'underground lyonnais – quelques individus et projets épars qui donnent à la ville une autre identité, en marge du cirque officiel et de ses concepts Only Lyon, Nuits Sonores et autres Fêtes des Lumières. On pourrait citer en vrac des lieux ( squats éphémères, La Luttine, Grrnd Zero, Le Bal des Ardents, quelques bars de quartier ), des dessinateurs ( Ivan
Pouvez-vous présenter votre nouvelle ? Une histoire d'isolement, à proximité du vieux cimetière de la Guillotière.
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La n o u v e l l e l i t t é r a i r e
EN SÉRIE… hector degossen L
a population et les boutiques de la rue Sainte-Catherine contrastaient avec les six mois passés à sillonner l'A mérique du sud. J'avais toujours voulu venir à Montréal. Et au bout d'une semaine, je commençais à prendre mes marques et me réjouissait de ce séjour. Ma dernière escale. Assis à une terrasse, je profitais du soleil qu'offrait la période estivale au Québec. Dans cette immense cité à moitié américaine et française, serait écrit mon prochain best-seller. Et quand Hugo Dessentier écrit un nouveau roman, il est préférable que le lieu de son séjour lui soit le plus agréable possible. Mais avais-je eu le choix ? Bien sûr que non. Tout n'était que le fruit du hasard. Non, je me corrige. Maintenant que je suis auteur je me devais de prendre des bonnes habitudes et de choisir les bons mots. Et le mot Destin était plus approprié. Confortablement assis, je ne griffonnais aucune note, je ne me forçais pas à prendre l'air pensif. Je ne faisais pas comme tous ces simili-artistes qui cherchaient à se rendre intéressants. Voilà tout ce à quoi je ne m'adonnais pas car j'étais Hugo Dessentier. Je profitais simplement de l'instant présent. Et comme une revanche à cette trop longue période hivernale qui s'était abattue sur Montréal, les filles, de court-vêtues, arboraient le moindre centimètre de peau en quête des rayons du soleil. Les contempler tout en sirotant un cocktail de fruits était un doux délice. Le synopsis de mon livre était déjà défini. Il fallait que j'enquête et me documente sur ce tueur en série qui avait officié l'été dernier à Montréal.
© Alexis Gautheron
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La n o u v e l l e l i t t é r a i r e acerbe, Hugo Dessentier a pour coutume de clamer haut et fort qu'une personne sans imagination est un sous-homme. Cette pensée me fit sourire alors que j'arrivais déjà à proximité de l'université du mont Royal. Le lieu du troisième meurtre était un simple immeuble d'habitations, pas du tout décrépit, mais on était loin des résidences des quartiers chics. L'appartement était bien entendu encore vacant. Louer un logement qui avait été le lieu d'un homicide si médiatisé était un véritable défi, même pour le plus déshonnête des agents immobiliers. Il était environ quinze heures. L'après-midi restait le moment idéal si on devait forcer un appartement, la majorité de la population étant au travail. C'était la seule fois que le domicile d'une des victimes avait été visité par "l'exécuteur du non-monde", comme l'avait appelé les journalistes en référence au "non-monde" d'Helen Keller, cette femme sourde-muette et aveugle. Personne n'avait réussi à le comprendre réellement. Pour ma part, je commençais à le cerner. Sa symbolique était bien sûr la privation sensorielle. Mais pourquoi faisait-il cela ? Une théorie s'échafaudait lentement dans mon esprit et monopolisait toute mon attention. Et cette piste devait être la bonne. Les pressentiments d'Hugo Dessentier ne le trahissent jamais. Mais il me fallait encore des preuves, et j'espérais que cet appartement me les apporterait. Je me mis alors à fouiller. Aucune trace de drogue mais la présence d'une pipe à eau et divers accessoires que seuls des fumeurs réguliers utilisaient, étayait un peu plus mon hypothèse. Mon tueur semblait souffrir de désafférentation sociale. Il s'ennuyait ferme. Les filles ne devaient plus l'exciter. Le soleil devait le déprimer. Son boulot devait être rébarbatif. Il n'avait aucune motivation. Sauf peut-être pour le meurtre. La seule activité qui le poussait encore à vivre. Ses victimes étaient toutes droguées et dépressives. Il ne supportait pas qu'elles puissent se shooter pour changer leurs perceptions. Pour lui c'était comme si leur environnement social ne les stimulait pas suffisamment. Il avait l'impression de se voir en eux. Et le dégoût qu'il s'inspirait lui-même, il le reportait sur ses victimes. Leur ôter cette vie qui n'apportait plus son lot d'excitations et leur supprimer tous leurs sens étaient le moyen d'exorciser son mal-être. Ne correspondant pas au profil de ses victimes, ferait-il une exception pour moi ? J'avouais que je nourrissais l'espoir de ne pas trop attirer son attention et de faire mon bouquin tranquillement. Mais il ne fallait pas rêver. Hugo Dessentier a une destinée et on n'y échappe pas. Je pris de nombreuses photos de l'appartement, puis partis discrètement pour rejoindre ma mustang que j'avais garé à quelques rues d'ici.
Mon histoire devait s'appuyer sur ses faits. Chaque roman d'Hugo Dessentier avait été engendré ainsi. Mon verre fini, je laissai un billet sur la table accompagné d'un petit papier plié en quatre. Je fis signe à la serveuse que j'avais reluquée durant la dernière heure. Elle répondit à mon clin d'oeil par un sourire franc tout en finissant de s'occuper de ses clients. Avant qu'elle ne puisse s'approcher je m'étais déjà levé et me dirigeais vers ma voiture. Une Mustang Shelby GT 500 décapotable. Etre un auteur à succès cela avait de nombreux avantages, je disposais d'une telle débauche d'argent que je ne pourrais jamais le dépenser entièrement dans ma vie. M'asseyant au volant, je jetais un coup d'œil à la terrasse, vit la serveuse qui encaissait mon billet et dépliait mon petit mot. Je surpris son sourire quand elle s'aperçut que j'avais laissé mon numéro de téléphone, tout en prenant soin de signer Hugo Dessentier bien sûr. J'avais vite appris à profiter et abuser de mon statut. Me détournant de cette charmante créature, mes oreilles purent enfin succomber au charme du vrombissement du V8 surboosté lorsque je mis le contact. Il faut dire que cela en jetait. On se sentait un autre homme au volant de ces engins. Mais maintenant je devais travailler. Cette enquête sur ce tueur était réellement passionnante. Il me faisait même flipper. Il était réellement inventif, son mode opératoire me fascinait. M'appliquant à respecter la pointe d'humour propre à Hugo Dessentier, je l'avais d'ailleurs introduit dans mon livre à la manière d'une recette : " - Etranglez d'abord votre victime. - Arrachez délicatement les yeux et posez-les sur ses paumes ouvertes. - Découpez proprement ses oreilles et mettez-les de côté. - Ouvrez la bouche de votre victime et tranchez avec soin la langue pour la stocker à côté des oreilles. - Munissez-vous de votre marteau et explosez-lui le nez sauvagement. - Le sang aura irrémédiablement souillé le visage de votre victime, ne bâclez pas le travail et prenez le temps de nettoyer son visage. - Disposez les oreilles sur les orbites vides. - Clôturez enfin ce cérémonial en déposant la langue sur les lèvres fermées de votre victime. " Il y avait, en effet, de quoi en effrayer plus d'un. Mais il subsistait une symbolique derrière tout ça, une raison que je commençais à toucher du doigt et qui avait échappé à la police et aux journalistes. Ces derniers avaient fait des théories toutes plus minables les unes que les autres. Ce qui, d'ailleurs, me convainquait de plus en plus que l'imagination était en voie de disparition. Et de son naturel
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La n o u v e l l e l i t t é r a i r e quelques années, je n'aurais jamais imaginé devenir cet écrivain à succès. Mais il fallait relativiser, je n'étais qu'une part de cette réussite. Une part de cette œuvre. J'avais joui du succès du précédent bouquin, mais je savais que pour ce livre, cela serait différent. Et mon tueur allait bientôt l'apprendre. Je sortais juste des "foufounes électriques" quittant sa population de gothiques attirés par le concert de Marilyn Manson qui avait eu lieu à quelques pâtés de maison de là. A minuit, j'avais déjà bien bu, mais j'étais loin d'être ivre mort. Le froid glacial me saisit et je me pressai vers ma voiture. A une dizaine de mètres, j'activais le démarrage à distance pour commencer à faire chauffer le moteur et l'habitacle. J'avais bien profité de la période estivale et de l'été indien. Mais l'hiver à Montréal, c'était autre chose. Pourtant je voulais quand même le vivre. Quand vos jours sont comptés, vous vous délectez de n'importe quelle sensation ou expérience. Voilà enfin ma voiture, une Aston Martin blanche que j'avais louée il y a deux jours. À peine assis, je sursautai en m'apercevant de sa présence. Je ne l'avais pas vu. La peur aurait dû me gagner, mais je savais qui il était. Cela ne servait à rien d'essayer d'échapper au destin. C'était la première fois que je le voyais, mais il n'y avait aucun doute. Mon tueur me faisait face. Il me regardait et me dit : − Hugo Dessentier. Quel personnage mystérieux vous êtes. Je n'ai guère réussi à trouver de renseignements sur vous. Je m'installais confortablement dans mon siège me remettant de mes émotions, puis soupirais en souriant. Tout en prenant négligemment en main le volant, je pris mon temps avant de lui répondre : − Et moi je n'ai pas réussi à trouver votre véritable nom. Je vous retourne le compliment. − Vous m'intriguez, vous semblez presque m'avoir guéri. M'intéresser à vous m'a donné une nouvelle motivation. Je sentais qu'il était sincère. Il n'était pas le dépressif auquel je m'attendais, il rayonnait même. Je continuai alors : − Content de vous avoir redonné le goût de vivre, mais je vais continuer à vous aider. Pour cela je vais être direct. Le tueur aux quatre couteaux, vous avez déjà dû en entendre parler ? − Bien sûr c'est le personnage central de votre précédent roman. − Et bien c'est moi. Il rit et dit : − Je ne sais pourquoi mais je ne suis pas étonné. Pourtant c'est complètement fou. − Ce qui est fou, c'est l'épée de Damoclès que vous allez avoir au-dessus de votre tête maintenant. − C'est vous qui êtes en danger. Je sais que votre livre est
Putain mais quelle classe cette caisse ! Je restais là quelques minutes à la regarder. Les deux bandes blanches coupant en deux le bleu électrique du capot et du coffre. Elle était tape-à-l'œil. Et c'était ce dont j'avais besoin. Cracher au monde la réussite d'Hugo Dessentier. Ce soir, je devais écrire. Mais pour cela il fallait que je " m'arrondisse ". Il était à peine seize heures quand je m'arrêtais dans un pub pour enquiller deux pintes de Kilkenny. Mes deux breuvages expédiés, je m'enquis à la recherche d'un dépanneur pour faire mes provisions. Le room service de ma suite avait beau répondre à toutes mes exigences, je prenais un malin plaisir à aller acheter moi-même mes canettes de bières pour m'afficher avec dans cet établissement luxueux. Arrivé à l'hôtel, je confiais ma mustang au voiturier, tout en lui laissant un généreux pourboire. Mon pack de bières à la main, beaucoup de gens me regardaient alors que je pénétrais " La Grande Dame de la rue Sherbrooke ". Quand le pingouin de service me salua et me proposa de porter mon " bagage ", je ne pus retenir d'arborer un large sourire. Lui laissant avec joie mon pack, il m'accompagna jusqu'à ma suite au dixième étage. Je lui donnai deux billets puis refermai la porte. Profitant de la vue sur la rue, je m'ouvris une première cannette d'une bière fortement alcoolisée et alluma mon ordinateur portable. Cinq chapitres que j'allais certainement remanier au fur et à mesure de mon enquête étaient déjà couchés sur le papier. Mais j'avais préféré me lancer directement dans l'écriture. J'avais besoin d'entrainement après tout. Ce livre devait rester digne des autres œuvres d'Hugo Dessentier. Puis je me mis à écrire toute la nuit, m'autorisant quelques pauses à regarder des clips sur les chaines musicales ou pour me soulager devant un porno. Les jours et les semaines passèrent ainsi, jouissant du luxe de l'hôtel, de ma fortune et des filles qu'elle attirait. Je ne gardais jamais la même voiture plus d'une semaine. Parfois je prenais le métro, me baladais avec tout le monde, me mêlais au public des festivals. Souvent, je me prenais une cuite et me réveillais parfois dans un autre appartement en bonne compagnie. Et malgré toutes ces distractions, mon bouquin avançait rapidement. Trop vite à mon goût. Mais une force invisible me poussait à écrire et à être productif. Je n'avais guère le choix. Quant à mon tueur je le connaissais parfaitement maintenant. Ma théorie s'avérait exacte. Puis vint le jour que je redoutais. Le froid glacial de l'hiver québecois était maintenant bien installé en ce mois de décembre. Comment avais-je fait pour écrire aussi vite un bouquin de trois cent pages ? Pour certains ça leur prenait toute une vie. Mais tout cela n'avait rien à voir avec le talent, c'était ce cycle infernal qui avait sa propre âme. Sa propre façon de penser, d'agir. Je n'étais qu'un catalyseur. Il y a
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La n o u v e l l e l i t t é r a i r e terminé. J'attendais ce moment car je suis flatté de devenir le personnage principal de votre prochain roman et de passer à la postérité. Mais je ne peux vous garder en vie. − Je le sais. Mais vous ne semblez pas tout saisir. Ce livre n'est pas tout à fait terminé. Il reste ce dernier meurtre et cela sera à vous d'écrire ce chapitre final. − Moi ? − Oui. J'ai écrit la fin du précédent livre d'Hugo Dessentier. Et avant moi, un autre tueur en série avait écrit sa propre fin puis avait commencé mon histoire jusqu'à ce que je l'élimine. Vous allez devenir Hugo Dessentier. On ne lutte pas contre cela. C'est une malédiction ou une bénédiction, je ne saurais dire. − Cela n'a aucun sens. − Je ne vous demande pas de me croire. Puis presque dans un souffle comme pour moi-même je dis : " Vous le ferez, c'est tout. "
ensuite dans le creux de ses paumes. Il n'y a rien d'animal, je respecte uniquement la cérémonie et ma victime aussi. Mais pour lui c'est différent, car il avait le goût de vivre, il avait un but, une motivation. Il ne se cachait pas dans la drogue. Mais je dois respecter le cérémonial. Je ne peux pas gâcher cela. Je lui coupe ensuite les oreilles que je dépose sur un plastique en attendant la mise en scène finale. Je tranche ensuite sa langue que je mets de côté avec les oreilles. Puis je saisis mon marteau et lui fracasse son nez de plusieurs coups. Je m'applique ensuite à essuyer le sang de son visage, puis place l'oreille sur ses orbites vides et sa langue sur ses lèvres fermées. Pour lui et uniquement pour lui, des larmes troublent ma vue, comme si je perdais un ami très cher, voir une part de moi-même. Je peux enfin disparaître de ce monde. Plus aucun méfait ne portera ma signature. " Mais voilà ce que je pourrais rajouter si ce livre n'avait pas vocation à être édité : " Maintenant j'ai un but. Cette dernière victime m'a guéri, j'ai repris goût et l'envie de vivre. Je suis maintenant motivé. Il m'a fait don de sa vie. Je lui en serais éternellement reconnaissant. Mon espérance de vie a certes une durée déterminée. Mais je suis la part d'une entité immortelle. Hugo Dessentier. C'est moi, c'est nous. Nous avons tué et héritons d'une vie de rêve pour une année. Je préfère cela qu'être en cavale ou en prison. Hugo Dessentier me protégera. "
Il devint blême. Il savait très bien au fond de lui que c'était la vérité. Hugo Dessentier était comme une entité qui nous possédait. En tant que tueur en série, notre vie risquait d'être courte dans tous les cas. Et cette entité nous offrait une fin glorieuse. Même si j'allais mourir, j'étais content de ce sort. J'avais bien vécu malgré les horreurs que j'avais commises. Je devais prendre les devants et alors que je passais la première, et me mis à rouler, la neige se mit à tomber. Je lui dis alors : − Nous allons faire un tour et je vais vous expliquer ce que vous devez savoir sur Hugo Dessentier. Sur votre future vie. Il resta là sur le siège passager à m'écouter sans dire un mot. Dur d'imaginer que cet homme docile allait bientôt m'assassiner. Mais j'avais agi de la même façon au début. On était comme sous le charme de quelques sorcelleries. J'allais mourir, mais j'étais calme. Je lui expliquais tout. Comment accéder au compte bancaire. Comment gérer sa nouvelle identité. Ne jamais rencontrer la maison d'édition. Ne jamais aller à quelque interview télé ou radio. Juste fournir un livre tous les ans. Il lui restait un an d'espérance de vie. Mais quelle année ! Une fois tout cela terminé, je devais faire face à mon destin. Le moment était arrivé.
Je prends mon passeport au nom d'Hugo Dessentier. Sur la photo, c'est bien moi. Il m'attend sur la table près de mon ordinateur portable. Je ne m'interroge pas de savoir qui l'a fait. Il ne faut pas se poser ce genre de questions. Puis je quitte la suite du Hilton et monte dans ma Porsche pour me rendre à l'aéroport. J'allais profiter des six prochains mois pour découvrir l'Europe. Et ensuite direction Séoul pour écrire l'histoire de ce tueur qui fait actuellement les gros titres. Il sert à ses futures victimes la chair des ses précédentes proies. Mais comment avait-il fait pour la première ? Cette question me travaille. J'aurai la réponse bien assez tôt. Certainement trop tôt à mon goût. Je mets le contact et saisis fermement le volant. Je donne de légers coups d'accélérateur pour entendre le moteur s'emballer et satisfaire mes oreilles. Putain j'avais toujours rêvé de conduire une Porsche, c'est vraiment la classe !
Je respecte le style d'Hugo Dessentier. Au dernier chapitre on change de narrateur. Et on bascule du passé au présent pour le récit. On entre alors dans la peau du tueur en série. Je comprends maintenant d'où vient cette habitude. Et en tant que nouveau Hugo Dessentier, j'ai la charge d'écrire ce chapitre. Voilà les derniers mots qui le concluent : "… J'ai tout fait comme d'habitude. Je l'ai tué par asphyxie. Puis une fois le corps allongé sur le sol, j'enlève méticuleusement ses yeux de ses orbites, les déposant
hector degossen
www.cerclelaboetie.fr
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M▲UV▲ISE F●I esprits malins ! Il était une fois cinq artistes ( Manuel, Benjamin, Hugo, Chloé et Rémy ) qui s'associèrent dans le but de publier leurs œuvres, celles de dessinateurs et autres artistes partageant leur goût du livre artisanal et du " fait main ". Certainement habités par quelque esprit maléfique, ils se réunirent aussi autour de Laurence 666, une revue graphique et scénarisée à l'humour décalé. 666, le nombre du malin… On les imagine alors remplis de mauvaises intentions. Mais leur démarche se révèle pourtant saine, honnête et authentique. Et c'est en toute irrationalité qu'ils se nommèrent Mauvaise Foi.
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Mauvaise Foi, qu'est-ce donc ?
Pouvez-vous nous donner un avant-goût du prochain numéro de Laurence 666 ?
À l'origine, on a créé la revue collective Laurence 666. C'est une revue d'illustrations et de bandes dessinées où chaque auteur interprète d'une manière personnelle une partie d'une histoire dont les grandes lignes ont été écrites en amont. Depuis le numéro 3 c'est une vingtaine d'artistes qui gravitent autour du projet. D'ailleurs c'est dans le but de développer le concept et de se regrouper pour travailler ensemble qu'on a monté le collectif Mauvaise Foi, il y a à peu près un an. Nous sommes cinq à gérer la structure : Chloé, Manu, Rémy, Ben et Hugo. Depuis peu, on a un local dans le 1er arrondissement de Lyon. On y a installé un atelier de sérigraphie et on accueille la fanzinothèque de feu le Cri de l'Encre. L'atelier nous permet de faire évoluer le collectif, de continuer à produire des livres objets, des posters, des impressions textiles et plus si affinité.
Tu sais, Laurence c'est toujours plus de pages, plus d'auteurs, plus de sueur. Dans ce numéro 4 on vous entraîne dans les territoires arctiques où un homme en colère essaye de trouver les réponses à la disparition d'un être cher. Amour, violence, banquise et zoophilie, les ingrédients d'un récit réussi!
Quelles sont les actuelles et prochaines sorties des artistes de Mauvaise Foi ? On est en train de préparer une série d'affiches et de t-shirts pour janvier. On souhaite aussi développer le côté édition de la structure, avec plusieurs projets de livres, un de photo, un recueil de BD psychédéliques sur lequel Rémy travaille en ce moment et un autre avec des patients d'un hôpital psychiatrique qui devrait aussi déboucher sur une expo. Comme d'habitude en 2014 on sillonnera les festivals de France, histoire de prendre l'air et de présenter notre travail. Sinon on s'entraîne à mort pour devenir champions de yoyo.
Quelles sont vos références et influences ? Même si nos univers personnels sont assez différents, on est tous influencés par les livres des maisons d'édition indépendante et alternative comme l'Association, Atrabile, le Dernier Cri, les Requins Marteaux, etc. En ce qui concerne la revue, l'inspiration vient surtout de Métal Hurlant, Lapin, Nobrow et Mickey Parade. Bien sûr il y a l'équipe d'Arbitraire qu'on a rencontré à l'école, qui nous a montré de manière concrète comment construire ce genre de projet éditorial.
www.mauvaisefoi-editions.com Entretien — Rudy Boissy
Outre les publications, vous organisez aussi des événements. Pouvez-vous nous en dire plus ? Déjà, on organise des expos, trois depuis la création du collectif. Mais là où on se marre le plus c'est pour les lancements de la revue. On fait venir des groupes de musique ( Lovgun, Garmonbozia… ) et des Djs ( Kapäk ) dans un bar, on organise des petites attractions ( match de boxe, fresque… ), y'a d'la bière et des copains, c'est bath. Dernièrement, on a fait le lancement d'une BD de Manu en association avec The Experimental Boulangerie. Et cette année nous organisons une extension de la Rue de la Sérigraphie, plus orientée vers la micro-édition. Finalement, ce qui nous intéresse c'est investir des lieux différents et toucher un public nouveau à chaque événement.
Laurence 666 ? Qui est Laurence et a-t-elle prêté allégeance au Malin ? Pour dire vrai, quelques sacrifices, l'abandon de nos âmes et un titre racoleur sont les conditions requises afin de pouvoir compter tonton Lucifer au rang de nos actionnaires et précieux mécènes.
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Laurence 666 n° 4 www.mauvaisefoi-editions.com
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Laurence 666 n° 4 www.mauvaisefoi-editions.com
E x pé r i m e n t a t i o ns a r t i s t i q u e s
Ex-b en plein boOm Keith Haring aurait dit " L'art n'est pas une activité élitiste réservée à l'appréciation d'un nombre réduit d'amateurs, il s'adresse à tout le monde ". On ne traitera pas de cet artiste, là n'est pas le sujet, mais on rebondira sur cette citation pour présenter Ex-b " The Experimental Boulangerie ". Derrière ce nom se cache un projet dont la volonté est de proposer des expériences artistiques dans des lieux qui ne sont pas dédiés à l'art. En transformant un lieu du quotidien en espace d'art expérimental et éphémère, Ex-b amène l'art au public et détourne l'œuvre. Par ce fait l'art devient-il non-art ? Voilà une des questions soulevées par Ex-b. Mais ne vous prenez pas trop la tête non plus. Il faut certainement juste profiter des soirées Ex-b qui sont un très bon moyen de découvrir des artistes et de passer un bon moment. Entretien avec Joséphine Grunenwald.
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Pouvez-vous présenter Ex-b et l'association Boom Out Of Music ?
artistique entre des acteurs culturels uniques et parfois contradictoires. Nous regroupons les artistes et artisans dans des lieux de vie et de travail, qui restent des lieux de proximité, afin de faciliter la création et de la sortir de ses lieux de prédilection. Au final, notre souhait est de montrer qu'un nouveau système de production artistique, plus simple et plus accessible, est possible.
Ex-b. est le projet phare de boOm out Of music. Pour faire simple, boOm out Of music est une structure associative de loi 1901 dont le but est de favoriser l'émergence d'artistes, peu ou prou reconnus, dans le domaine des musiques actuelles et des cultures urbaines. L'idée étant de créer des connections entre des lieux de diffusion typiques et atypiques, des collectifs ou acteurs du milieu et des artistes émergents, pour ainsi participer à la diversité des esthétiques artistiques et musicales. Ex-b. s'est avéré être le tout premier projet soutenu et développé par boOm. Un projet hybride qui cherche à faire figurer des expériences artistiques atypiques dans des lieux non dédiés à l'art. L'idée étant de proposer une culture, un courant artistique, un langage en transformant un lieu de consommation quotidienne en un lieu d'art expérimental et éphémère. Notre mission est de fédérer des artistes et des artisans, des artisans et des commerçants, des commerçants et des artistes. Ceci dans le but de favoriser une dynamique de travail, de synergie et d'expérimentation
The Experimental boulangerie. Pourquoi ce nom ? À l'origine, Ex-b. a été créé pour s'installer dans des boulangeries, c'est toujours son ambition d'ailleurs. Cependant, venant de Paris et n'ayant fait aucune école d'art, il était important d'acquérir une légitimité et surtout un réseau qui nous suivrait où qu'on aille et qui rassurerait les boulangeries plus tard quand on leur soumettrait le projet. Pour nous, Ex-b. se résumait au départ en ces quelques mots : " De l'A rt, du Pain et de la Vie ". Toutefois, l'idée de la boulangerie est le fondement même de notre démarche, dans notre ambition de ne pas choisir notre public car tout le monde y va et peu à peu nous y arriverons.
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E x pé r i m e n t a t i o ns a r t i s t i q u e s
Quels sont les différents types d'art que vous abordez lors de vos soirées ? Essentiellement toutes formes d'art ayant trait à de l'expérimental, que ce soit dans la performance réalisée pour le vernissage ou bien dans le concept d'exposition. Par exemple, de la cuisine sonore, un défilé sauvage, ou du graffiti en live… Nous sommes surtout attachés à défendre les cultures urbaines ( graffitis, sérigraphies sur skateboard, street-photo… ) et les musiques actuelles ( hip-hop, musiques électroniques… ), mais aussi d'autres formes plus marginalisées sans qu'on ne sache pourquoi comme de la bande dessinée indépendante…
Finalement vous amenez l'art au public. Mais le public participe-t-il aux expériences artistiques ? Oui et non, en tout cas c'est ce qu'on essaie de réaliser à chaque fois. Lors d'Ex-b#2 – A taste of Chile, on avait programmé un blog photo-fiction entre le photographe Pilar aka Sans Foi Ni Loi et sa compagne qui fait partie de notre collectif. Pour l'occasion, ils avaient fait pendre des toiles en petit format depuis le plafond où ils avaient collé
derrière le QR code du blog. L'idée étant que les spectateurs puissent avoir la tête en l'air sur le moment à regarder les photos et se décollent de leurs appareils technologiques, pour les retrouver par la suite en scannant le QR et lisant les textes du blog en retournant chez eux. Aussi, l'idée est de faire des expositions accessibles à tout le monde, d'où l'envie d'organiser des ateliers comme sur Ex-b#3, où des créatrices de bijoux confectionnaient avec les acheteurs potentiels leur propre accessoire. Enfin, sur les dernières performances, certes les graffeurs ou peintres réalisaient la majeure partie du travail, autant personne ne fut interdit de participer, à notre plus grand bonheur. L'art et l'expérience sont des choses qui se partagent !
facebook.com/ExbTheExperimentalboulangerie Entretien — Rudy Boissy
Š Abel Azcona
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A RT
l▲ g▲lerie des pentes espace contemporain “
Un an d'existence, premier bilan pour la Galerie des Pentes ?
Vos choix artistiques sont à la fois singuliers et pointus mais accessibles, avec toujours cette envie de proposer des œuvres qui donnent l'impression de percuter notre temps et le questionner. Comment choisissez-vous les artistes ?
Oui, bientôt un an ! Nous n'avons pas vu le temps passer , le bilan est 100% positif. Nous avons su dès les premiers mois capter l'attention du public, ce qui n'était pas gagné d'avance. Nous sommes partis de rien, avec un réseau de collectionneurs infime ( mais de grands artistes ). La seule certitude était que nous nous sentions capables d'apporter un regard neuf aux propositions traditionnelles des galeries d'art contemporain, mais aussi ( surtout ) ouvrir un chemin vers une nouvelle forme de diffusion de l'art, je pense à l'espace Art pour Tous, notre Art-shop, nombre d'amateurs qui n'avaient jamais acheté une œuvre originale ont fait un premier pas vers la collection, mais aussi des collectionneurs se pressent vers des œuvres qui viennent compléter leurs collections. Nous avons trouvé des appuis importants. La Boutique d'art contemporain du MAC en particulier, vend depuis le début de la Biennale de Lyon nos éditions de cartes postales sur 3 points de vente dont la Sucrière et le MAC. Nous cherchons aujourd'hui des partenariats sous forme de mécénat ou de sponsors pour pérenniser définitivement notre lieu.
L'art, pour quoi faire ? C'est une des questions que nous nous sommes posé. Nous ne croyons pas que l'artiste soit là pour avoir le poing levé ou pour brandir un drapeau rouge, par contre, nous sommes convaincus qu'il est là pour exprimer des valeurs. L'humour, la beauté ou son contraire, la joie ou la tristesse font partie de la vie, l'artiste fait partie de la vie et en conséquence son œuvre aussi. Il ne donne pas de réponses, il pose des questions. Quand Abel Azcona reste neuf jours au fond d'une poubelle, les questionnements fusent ! Notre perception de ce qui est une œuvre d'art est chamboulée. Nous voyons quelque chose de plastiquement très beau mais qui nous évoque la laideur d'un monde plein de laissés-pour-compte. Ce n'est pas pointu, je ne suis même pas sûr que ce soit accessible au sens où on l'entend, ce n'est pas de l'art prémâché, c'est tout. L'engouement du public pour cette œuvre fût une réussite incroyable ! Plusieurs centaines de visiteurs et autant de réactions différentes ! Nous avons vu du rire, des larmes ( plusieurs fois ! ), des cadeaux, des chansons… et des débats que le public a ramené chez lui, au boulot, au bar du coin. Nous choisissons nos artistes pour ce qu'ils ont à dire, et pour la forme qu'ils donnent à leurs propos.
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A RT En se baladant souvent dans certaines galeries et en traînant l'oreille on entend souvent " Ça, ça marche " à propos de certaines œuvres. Qu'est-ce que cela veut dire ? Djan Silveberg a écrit cela pour sa performance Red District que nous avons présenté à la Fête des lumières 2013 : " Pour survivre, l'artiste est bien souvent condamné à répondre à la demande des consommateurs selon des standards esthétiques et des critères de qualité érigés comme tels par quelques acteurs phares du monde de l'art, au risque de perdre ce qui fait sa réelle substance et son originalité ". À la Galerie des Pentes, nous présentons des artistes qui osent être eux-mêmes, notre travail est de convaincre amateurs et collectionneurs de nous aider dans cette quête d'honnêteté.
Selon vous le marché de l'Art est-il compatible avec l'Art ? (Rire) Je suis un commerçant ! L'œuvre d'art est un produit, que nous le voulions ou non. À la Galerie des Pentes nous voulons de l'art sans OGM et sans conservateurs avec un bilan carbone proche de zéro car pas mal d'œuvres arrivent à pied ou en vélo ! Nous annoncerons prochainement la venue d'un artiste d'envergure se trouvant dans les plus belles collections publiques et privées du monde (Pompidou, Moma, Mamco…). Le succès n'est pas synonyme de mauvaise qualité bien au contraire ! Il faut trier, c'est tout.
Vous donnez la part belle à l'Art que l'on pourrait qualifier de "vivant" à travers les performances, on pense à Abel notamment. La Galerie des Pentes est plus qu'une galerie d'art contemporain, c'est une galerie d'art contemporaine. La performance ne date pas d'hier, mais souffre d'un regard pas toujours bienveillant de la part des cercles de l'art. Pourtant, les plus grands artistes comme Beuys, Yves Klein, Journiac ou Orlan ont fait les lettres de noblesse de cette forme d'expression. Nous croyons qu'elle a sa place à la galerie.
Pouvez-vous nous parler de l'exposition actuelle ? LANDscapeING de Raom&Loba, brièvement, c'est toute la naïveté juvénile qui est concentrée dans ces œuvres. Elles montrent des enfants, comme parachutés dans un monde où tout est à construire. Dans une société où tout semble écrit d'avance, ces enfants donnent de l'espoir. À la fin janvier, c'est Miguel-Ángel Concepción et Rocio Lopez Zarandieta que nous recevrons. Ils travaillent auprès du littoral andalou de l'Atlantique. Ils vont nous présenter l'exposition " Bipolart ". Couple dans la vie, partenaires le temps de cette exposition, ce sera une confrontation bipolaire entre la terre pour Rocio et la mer pour Miguel. Cette exposition présentera de la photographie, du dessin et une installation vidéo.
www.lagaleriedespentes.com Entretien — Philippe Deschemin Image 1 ( p. 34 ) — Abel Azcona Image 2 — Vidéo Bipolart Image 3 — Manos, Miguel Ángel Concepción Image 4 — espace " Art pour tous ", art-shop
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CINÉMA
LES IN▲TTENDUS Vous allez être surpris Depuis 1997, le festival de cinéma Les Inattendus défend une programmation cinématographique éclectique dans les formes, les genres et les thématiques. L'ambition affichée est de témoigner de la vie actuelle des images cinétiques, mues par les changements technologiques comme l'abandon progressif du support argentique. L'objectif fondamental : aller à la recherche d'un cinéma engagé — socialement, politiquement, esthétiquement — d'un cinéma qui sait prendre des libertés, pour ensuite le proposer au public.
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CINÉMA
LES IN▲TTENDUS
ESP▲CES DU CINÉM▲ INDÉPEND▲NT
Fondée fin 1995, l'association Les Inattendus est un lieu de pratique et de diffusion audiovisuelle. Elle travaille et interroge les liens qui se tissent au sein de la ville entre les réalités sociales et culturelles qui la fondent et leurs représentations visuelles et sonores. L'association développe ce questionnement au sein d'ateliers de création, espaces d'expérimentation cinématographique ou d'initiation audiovisuelle adaptés à différents contextes : milieu carcéral ou scolaire, monde du travail, habitants des quartiers Monplaisir, Guillotière, Gerland, etc. Mais aussi à travers différentes actions de diffusion et de rencontre comme un festival biennal consacré aux films hors normes et des projections régulières de documentaires, de cinéma et vidéo expérimentales.
Soucieux de la diversité des formes que peuvent développer le cinéma et la vidéo, Les Inattendus entendent développer une réflexion générale à ce sujet. Par le biais de la rencontre, nous souhaitons susciter des réflexions sur le cinéma lui-même ( ses méthodes de production, ses différentes esthétiques ), mais aussi, au-delà, sur des questions plus larges, tantôt sociales, tantôt culturelles, tantôt politiques. Mettre de l'échange et du débat au cœur de la salle de cinéma, c'est une préoccupation du festival Les Inattendus depuis plusieurs éditions maintenant. Ainsi, nous organiserons plusieurs matinées de travail rassemblant les cinéastes et structures présents à Lyon à cette occasion, pour dialoguer et échanger sur nos expériences récentes, dans la perspective de poursuivre la mise en place de nouveaux outils fédérateurs. Cette année nous proposons des discussions autour de trois thèmes : les écritures du cinéma, les lieux du cinéma et diversité cinématographique.
L▲ MJC M●NPL▲ISIR Après plusieurs éditions à l'Elysée, le festival Les Inattendus investit, cette année, la maison des Jeunes et de la Culture Monplaisir. Lieu précurseur de diffusion d'une culture libre et indépendante, la MJC a vu naître la première édition du festival en 1997. Un retour aux sources dans une salle propice aux nombreuses rencontres et aux échanges qui font vivre chaque festival au-delà des temps de projection.
LE F▲NZIN●BUS Vous trouverez cette année, en partenariat avec l'association Le cri de l'encre, une fanzinothèque à roulettes. Un cocon idéal pour découvrir l'univers de la micro-édition et des journaux alternatifs et libres. Cet espace de consultation sera ouvert au public uniquement les week-ends les 24, 25, 26 janvier et le 30 janvier et le 1er février.
24 J▲Nvier 1er FÉVrier 9 + 1 J●URS DE CINÉM▲ Pour cette 9e édition du festival, ce n'est pas moins de neuf jours de programmation qui attendent les spectateurs du 24 janvier au 1er février 2014. Neuf jours permettant un rythme de diffusion souple et favorisant les temps d'échanges autour des films pour le plus grand confort du public. Des ingrédients essentiels à une découverte approfondie des œuvres proposées. Une limitation des projections simultanées assure une visibilité de l'ensemble du programme et satisfait ainsi la curiosité du public chaque fois renouvelé, mais aussi les nombreux réalisateurs qui accompagnent leurs projections ( près de 70 en 2010 ) et pour lesquels la rencontre avec le public demeure un moment privilégié.
www.inattendus.com Philippe Deschemin Image 1 — La Lybie Morale, Camille Lotteau Image 2 — Byker, Collectif Amber
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C i né m a
Ecr▲ns Mixtes trans-culture Le festival Écrans Mixtes revient à Lyon pour sa 4e édition et se place sous l'égide du sulfureux maître du cinéma underground Kenneth Anger. L'équipe du festival nous à concocté une programmation transculturelle qui ravira les cinéphiles avisés comme les curieux qui voudraient découvrir les racines et l'actualité du cinéma Queer. Entretien avec Ivan Mitifiot, directeur du festival.
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De retour pour la 4e édition du festival, quel regard portezvous sur votre parcours et comment s'annonce cette édition ?
Est-il facile de s'imposer, en tant que festival indépendant, dans la ville qui a vu naître le cinéma et qui pour autant peut donner l'impression de ne miser que sur un festival qui tente de s'imposer comme concurrent au festival de Cannes ?
Un festival existe réellement s'il passe le cap de sa troisième édition. Notre identité et nos objectifs ont été clairement définis dès la première édition en 2011 : multiplier les lieux de projection, proposer un grand nombre de séances gratuites, une ligne éditoriale portée sur le patrimoine cinématographique et la Mémoire homosexuelle. Mettre l'accent sur des auteurs par des rétrospectives ou à un courant spécifique du cinéma Queer, ainsi que de grands hommages à des personnalités homosexuelles. S'imposer comme nouveau festival dans une ville déjà très riche en festivals de cinéma et en grands événements n'était pas gagné. Et pourtant, tout a coulé de source très naturellement, grâce notamment au soutien indéfectible de la Ville de Lyon, de ses institutions et de ses bibliothèques. Cette année, nous annonçons un retour aux fondamentaux du cinéma Queer, avec un focus sur Kenneth Anger, cinéaste essentiel qui a eu une influence considérable sur le cinéma homosexuel et moderne. Des hommages, notamment au cinéaste anglais Derek Jarman pour les 20 ans de sa disparition. Un marathon féministe de 6 séances pour le 8 mars. Nous donnerons le ton du festival dès la soirée d'ouverture, avec la projection en avant-première du film I am Divine, documentaire sur Divine, artiste transgenre, égérie de John Waters. Une soirée de clôture avec l'artiste Bambi, une des premières femmes trans françaises, qui a mené un parcours de vie exemplaire, que nous découvrirons dans le beau Bambi de Sébastien Lifshitz.
Nous avons la chance de vivre dans une ville dont le premier budget est la culture. On peut parler d'exception culturelle lyonnaise. Le festival Lumière en est une des illustrations, et contribue au rayonnement de la ville. Nous considérons son développement bénéfique pour l'intérêt que l'on porte à la ville de Lyon, et donc par résonance, à tous les festivals lyonnais. La naissance du festival Lumière en 2009, n'a en rien gêné la naissance du festival Écrans Mixtes en 2011. Au contraire, l'équipe de l'Institut Lumière est particulièrement bienveillante avec nous et accueille régulièrement une soirée du festival. C'est bien la preuve qu'un festival - qui plus est, de patrimoine cinématographique comme le nôtre - peut exister de manière complémentaire avec le festival Lumière sur le territoire du Grand Lyon.
Cette année le festival fait la part belle à Kenneth Anger, pourquoi ce choix? L'influence de Kenneth Anger sur le cinéma moderne est absolument considérable. Il réalise son premier film Fireworks à l'âge de 20 ans, un film séminal pour tout cinéma homosexuel, qui influencera également Jean Genet avec son superbe Un chant d'amour ( 1950 ). Il est l'inventeur d'une esthétique et d'une symbolique Queer que l'on retrouvera notamment dans les œuvres de Pierre et Gilles, John Bidgood ( Pink Narcissus ) ou
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John Waters. On peut aussi retrouver sa marque chez des auteurs comme David Lynch ou Martin Scorsese. Anger a toujours œuvré dans le cinéma underground et expérimental. La totalité de sa création ne doit pas dépasser les 5 heures de projection. Mais chacun de ses films a, d'une manière ou d'une autre, révolutionné le cinéma. Il est l'archétype de l'artiste absolu, créateur de mondes, mais aussi de l'artiste underground. Cette quatrième édition sera placée sous sa bonne étoile. Outre une soirée où nous programmerons ses œuvres les plus importantes, nous projetterons des films de John Waters et Derek Jarman, deux de ses fils spirituels.
Vous organisez un marathon de films féministes pour le 8 mars, journée internationale des femmes, comment la culture Queer s'articule-t-elle avec le féminisme et que réservez-vous à vos spectateurs ? Pour faire court, la culture Queer se différencie d'une certaine forme de féminisme, dans le sens où elle prône une déstructuration du genre et/ou de la sexualité. En revanche, Queer et féminisme se rejoignent dans l'idée que la sexualité est partie intégrante de la construction de soi et combattent tous deux un modèle de société patriarcal. Le 8 mars tombera cette année un samedi, cela nous donnera l'occasion de proposer des séances dès le matin, qui se poursuivront jusque tard le soir. Un vrai marathon de 6 séances suivies de rencontres, 6 films très différents, documentaires, classiques, avant-premières, traitant d'homosexualité féminine et ce, sur 4 lieux ! Prévoyez de bonnes chaussures ! Nous sommes convaincus que le cinéma est avant tout une affaire de désir. On espère à nouveau susciter ce désir auprès du public.
5 11 m▲rs divers lieux à lyon www.Festival-em.org Entretien — Christophe Ramain Image 1 — Hollywood Babylon in London. Kenneth Anger Image 2 — I am divine, affiche
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Pierre c▲rles ( ren ) contre Considéré par certains comme un trublion, ou encore un fouille-merde, Pierre Carles est certainement ce qui se fait de mieux en matière de journalisme. Avec ce monsieur, point de complaisance. On se rappellera non sans joie de son équipe remettant le laquais d'Or au contre-exemple de la profession, l'inénarrable David Pujadas. La force de Pierre Carles est de mettre, à travers l'ensemble de ses documentaires, les journalistes devant leurs contradictions. M. Carles fait exploser
les apparats derrière lesquels se bunkerisent nos confrères. Il suffit de visionner l'incontournable Pas vu pas pris pour s'en rendre compte. On nous demande souvent ce qu'il faut faire pour devenir journaliste, la réponse est toujours la même : oubliez donc les écoles et les stages dans les rédactions, achetez les documentaires de Pierre Carles et surtout, posez-vous une question, une seule. Voulez-vous servir le pouvoir ou servir de contre-pouvoir ?
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Méd i as
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Vous avez commencé à travailler " pour " la télévision en réalisant des sujets et documentaires. Comment en être arrivé à travailler " sur " la télévision ?
question des engagements politiques du PDG de la chaîne lors des élections municipales, sachant qu'il soutenait une liste d'extrême-droite à Bron. Mon sujet a déplu et je me suis fait licencier.
Après avoir raté le concours d'une école de cinéma - la FEMIS - j'ai intégré une école de journalisme à Bordeaux qui formait des JRI, des journalistes reporteurs d'images. On était peu nombreux à l'époque à avoir cette double qualification - journaliste et caméraman - et l'on trouvait facilement du travail à la télévision. Une fois que j'ai mis le pied dans cet univers, j'ai pu observer de près son fonctionnement. Rapidement, j'ai trouvé intéressant de faire part de ce que je voyais, de ce que j'entendais, de ce que j'observais de l'intérieur. Voilà comment je me suis retrouvé à travailler "sur" la télévision ou plutôt sur le monde du journalisme télévisé.
En 1992 vous avez réalisé un reportage au sujet de la fausse interview de Fidel Castro faite par PPDA et Régis Faucon. Pouvez-vous nous remémorer l'affaire et nous dire selon vous comment des actes d'une telle gravité ont pu rester sans conséquences sur la carrière des deux hommes ? Tout a déjà été dit sur cette affaire. Je n'ai pas envie de radoter ou de jouer une fois de plus les anciens combattants.
Vous avez réalisé plus d'une dizaine de documentaires, aujourd'hui comment se passent la réalisation et les financements ? Difficilement.
Certains peuvent s'imaginer qu'il s'agit d'une vendetta contre une corporation dans laquelle vous n'auriez pas trouvé votre place. Qu'en est-il ?
Pour en revenir à nos confrères, comment expliquez-vous la mauvaise foi étonnante dont ils font preuve lorsque vous leur posez des questions concrètes sur les choix éditoriaux. Je pense à Pas vu pas pris, ou plus près dans le temps à Hollande, DSK, etc. Jean Michel Apathie et Nicolas Demorand dans ce documentaire sont époustouflants.
Il ne faut pas renverser l'ordre des choses : si vendetta il y a, c'est de la part de la télévision à mon encontre et non pas de mon fait ! Depuis 1998, depuis que je suis persona non grata à la télévision, après la sortie au cinéma de "Pas vu pas pris", mon premier long-métrage critiquant la télévision, j'ai toujours proposé mes projets de documentaires - sur Bourdieu, sur la critique du salariat - aux gens de télévision. Mais ils n'en ont pas voulu. Et ils m'en ont voulu d'avoir mordu la main qui me nourrissait. Aujourd'hui encore les gens qui commandent les documentaires ne voient pas d'un bon œil mon travail. Gilles Perret, le réalisateur des Jours heureux, le film qu'il vient de réaliser sur l'histoire du Conseil National de la Résistance, me racontait que lorsqu'il avait présenté son projet à la chaîne Public-Sénat, la responsable des documentaires lui avait dit qu'elle pourrait être intéressée mais à condition de ne pas faire " du Pierre Carles ". Il y a deux ans, un membre de l'équipe de l'émission de Frédéric Taddeï " Ce soir ou jamais ", me disait que la simple évocation de mon nom dans les réunions de préparation de l'émission provoquait une gêne ou un grand silence. De fait, je suis persona non grata dans cette émission. Bref, l'omerta ou la vendetta, c'est le petit écran qui le pratique, pas l'inverse.
Ou plutôt pathétiques, non ?
Qu'est-ce qui cloche avec les médias ? Vous voulez dire "dans les médias" ? Beaucoup de choses. Mais je ne vais pas le détailler ici, ça prendrait des heures. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai réalisé plusieurs films sur le sujet. Le dernier en date : Hollande, DSK, etc.
Si plus personne ne parle de la lutte des classes, est-ce parce que c'est un combat dépassé ? Vous rigolez ? Entretien — Philippe Deschemin
Votre page Wikipédia indique que vous avez travaillé pour Télé Lyon Métropole en début de carrière et que vous auriez été licencié pour faute grave en raison de votre impertinence. Qu'en est-il ? J'avais réalisé un sujet sur la convalescence d'une skieuse française mais où il était également
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Festival
p▲r●les, p▲r●les pas de bla-bla Du 6 au 14 février sera le temps des paroles avec le festival " Paroles, Paroles. " Le quatorze en repère, ce festival qui se décline sous la forme de contes, récits, ciné-concerts et théâtre prendra place dans plusieurs lieux de Saint-Genis-Laval (69) et permettra à la parole de se muer sous différentes formes. Six spectacles, deux rencontres, une carte postale, soit autant de moments à partager à travers la cité. Car c'est bien de cela dont il est question : partager. Transmettre via la parole. Le quatorze comme fil conducteur, cette nouvelle saison nous propose de voyager de 1914 à 2014 en passant par 1974. Un voyage à travers le temps à ne rater sous aucun prétexte. On a volé le château de sable © Fred Tousch
Récit Théâtre
Théâtre
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Procès, récit musical ▼
Inventaire 68, un pavé dans l'histoire
L'étourdissement
MAÎTRE FENDARD (ah, ah, ah)
" Un cabaret politique et clandestin " Nicolas Bonneau
" Une errance à deux roues, absurde et poétique " Joel Egloff & Denis Deon ( 2013 )
" On a volé le château de sable " Fred Tousch
Jeudi 6 février — 19h00
Lundi 10 février — 19h00 — FLPA le Colombier
Jeudi 13 février — 19h00
Lieu à définir
Mardi 11 février — 19h00 — L'observatoire
Lycée Descartes
Ciné récit concert
Conte
Théâtre
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▼
▼
Ali 74, le combat du siècle
Les petseurs (7 peurs)
Carte blanche à la compagnie Cassandre
" Un combat mythique, un spectacle haletant " Nicolas Bonneau ( 2013 ) vendredi 7 février — 20h30
" Un conte initiatique, épique et gothique " Cie Izidoria Mercredi 12 février — 19h00
" Quatorze, un grand massacre peut commencer ! "
Centre Culturel et Social des Barrolles
Vendredi 14 février 19h00
La Mouche
Maison de quartier des Collonges
www.la-mouche.fr
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Philippe Deschemin
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Mus i q u e & dans e
T▲NG● DE S●IE au pays des canuts Apparu dans le Rio de la Plata à la fin du XIXe siècle, le Tango fascine tout autant par l'engouement quasi fanatique qu'il suscite auprès de ses pratiquants que par l'expansion qu'il a connu ces dernières années à travers le monde. Nous avons tous aperçu un jour les danseurs de l'association Tango de Soie sur la place des Terreaux ou sur le plateau de la Croix-rousse s'adonner avec passion à cet Art.
" Le tango est une pensée triste qui se danse " Enrique Santos Discépolo
© Tango de Soie
A
u départ difficile de comprendre vraiment de quoi il retourne, mais au fil des recherches, le voile finit par devenir translucide et on parvient peu à peu à comprendre le sens énigmatique de cette phrase. La découverte des origines de cette culture finira par nous faire toucher l'essence de cette discipline, autant qu'on le puisse, sans la pratiquer. Car nous dit-on, si l'on ne pratique pas, on ne peut comprendre véritablement la magie et la puissance du Tango. Il faut savoir que le Rio de la Plata de la fin du XIXe, dont est issu cet art global, est un bouillonnement incandescent de culture qui se découvre, se mélange et parfois s'entrechoque. Un proverbe sud-américain nous apprend que " Les Mexicains descendent des Aztèques, Les Péruviens descendent des Incas, et les Argentins descendent… du bateau ". Si les Argentins descendent du bateau, le Tango en vient aussi d'une certaine manière. Les origines " noires " ne font plus débat aujourd'hui. À l'époque, la communauté noire issue de l'esclavage représente un poids important dans la société portègne du Río de la Plata tout au long du XIXe siècle et jusqu'au début du XXe siècle. La fin du régime de Juan Manuel de Rosas en 1852, marque le début du lent déclin de cette population noire jusqu'à sa quasi-disparition de l'A rgentine dans le début du XXe siècle. Le terme tango circule déjà depuis longtemps dans toute l'A mérique atlantique, du golfe du Mexique au Río de la Plata. Le terme, incontestablement d'origine noire, connaîtra différents sens, qui tous, sont marqués du sceau
de l'esclavage. En langue kongo, il signifierait " lieu fermé ", lieu dans lequel il faut être initié pour entrer et où se pratiquent les rituels et les tambours. Par antonomase, le terme aurait ensuite désigné les tambours eux-mêmes, puis la musique produite par ces tambours. Le négrier appelait tango l'endroit où il parquait les esclaves avant l'embarquement. Plus tard, en Amérique, on appela tango le lieu où on les vendait. Divers sens apparaissent ensuite comme le lieu clos où l'on entreposait les tambours, puis enfin " Bailes de tangos ", les danses et les jeux de tambours des noirs. Mais, avant la fin du XIXe siècle, le tango ne renvoie pas encore à une forme musicale ou dansée définie, mais à des musiques et des danses très diverses, plus au moins ritualisées, pratiquées par les populations d'origine noire. Au tournant du siècle, les danses de salon venues d'Europe, mazurkas, scottishs, valses… subissent l'influence des Noirs. Danses de Blancs, danses de Noirs, habaneras cubaines, s'influencent et s'imitent mutuellement. Le tango dansé prendra peu a peu la forme qu'on lui connaît aujourd'hui. Le tango est tout à la fois une danse, une musique, une littérature, une vision et bien plus encore. Un art solitaire qui ne peut se vivre qu'à plusieurs.
pour découvrir le tango à Lyon
www.tangodesoie.net Philippe Deschemin Sources : Michel Plisson, Tango, du noir au blanc, 2e édition, éditions Actes Sud, 2004.
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graphisme : Frédéric R. / Alphastudio - image : Isabelle Fournier
8 Festival è
Et que vive la Reine ! Tout public ou comment ne pas perdre la tête… Cie des Gentils / France
Ssst !
Théâtre-poésie-musique
+3
Cie Florschütz & Döhnert / Allemagne Théâtre d’objets musical
Après grand c’est comment ? + 7 Collectif7 / France
Ode à la vie
Théâtre
+6
Cia Rodisio / Italie
Théâtre
Notre Quichotte + 12
Cie Les Yeux Grand Ouverts / France
Théâtre Création
République La Libre (en partie brisée) + 10 BlÖffique théâtre / France
Consonant
Spectacle déambulatoire
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Ré-génération 11 au 17 janvier 2014 Théâtre marionnette danse
Maduixa Teatre / Espagne Danse-théâtre-ombres-arts plastiques
Vertiges + 8
Cie CombatsAbsurdes / France
Pomme
Enfants ados adultes
Théâtre
+3
Théâtre des Petites Ames / Québec Cie Garin Trousseboeuf / France Théâtre d’objets
La Belle et la Bête + 7 Il Baule Volante / Italie
Replay
tél : 04 72 53 15 15 www.tng-lyon.fr
Théâtre-danse
Tout public
Cie Rythm’A Corps / France
Danse-percussions 47
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Biz▲rre! p▲rty on the dance flore Le 16 Janvier à Lyon aura lieu la soirée Bizarre ! Party organisée par l'Association Bizarre! au Club Transbo, l'occasion de découvrir certains artistes accompagnés par l'Association en résidence sur la période 2012-2013. Cette année seront présents Raistlin, Andy Kayes et Flore accompagnée de WSK.
Tu as travaillé sur ce projet avec le collectif WSK, c'est une première, comment s'est passée la collaboration ?
L'association Vénissiane soutient depuis 2006 les artistes émergents issus du hip-hop et des musiques électroniques en les accompagnant par le biais de résidences tout au long de l'année. Le 16 janvier, trois projets pour vous faire bouger toute la soirée : Raistlin, Andy Kayes et enfin Flore. Dj lyonnaise souvent comparée à Diplo ou M.I.A., Flore propose en avant-première une création accompagnée par le collectif WSK au vjing ( image et mapping ), une performance mêlant musique électro et arts numériques. Entretien avec Flore :
“
Très bien. Il s'agit en effet d'une première pour eux et pour moi, puisque eux ont surtout l'expérience de l'événementiel, travaillant pour des salles ou des festivals. Là il s'agissait de créer une scénographie qui ait une forte identité, transportable et adaptable, ainsi qu'un contenu graphique original. On a travaillé ensemble sur les directions à prendre, et moi qui ai l'habitude de travailler toute seule, j'ai trouvé ça terriblement exaltant. Lorsque l'on travaille en équipe on est obligé de formuler et d'intellectualiser son travail, ça m'a beaucoup appris, moi qui travaille habituellement de façon intuitive.
Le projet que tu présentes se nomme Ritual, un nom qui promet un set sauvage et mystique, à quoi peut s'attendre le public du Club Transbo ?
Que nous prépares-tu pour la suite ?
Oui sauvage et mystique sont deux bons adjectifs pour définir ce projet ! Ce spectacle comprend principalement un nouveau répertoire de morceaux, qui, même s'ils restent dans la lignée des morceaux métissés que j'ai pu faire auparavant, est beaucoup plus dark et radical que toute ce que j'ai pu réaliser. J'avais envie de travailler sur un spectacle pour lequel je me soucierais le moins possible du coté " clubbing " ou " grand public ", mais où je pourrais prendre le temps d'imposer une certaine vision, une atmosphère qui serait propre à ce spectacle. D'où cette envie de travailler avec le collectif WSK, qui s'est occupé de la partie vidéo. J'ai ensuite eu l'opportunité de présenter le projet à Projet Bizarre! qui a tout de suite été sensible à notre démarche et nous a filé un gros coup de pouce, leur soutien est arrivé à point.
J'ai très envie de défendre ce spectacle et ces nouveaux morceaux sur scène maintenant. Nous sommes en ce moment en discussion avec des labels concernant leurs sorties. Pour l'instant ça reste encore très flou, est-ce que ce sera un second album, ou une série de EP? Je ne le sais pas encore. Mais on va vous préparer quelque chose de beau.
www.projetbizarre.fr Entretien — Christophe Ramain Bizarre! Party le 16 Janvier 2014 au Club Transbo — 20H00. Entrée gratuite sur invitation à la demande par mail : bienvenueauclub@transbordeur.fr (valable pour 2 personnes). 10 € sur place : billetterie le soir du concert.
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Mus i q u e
PlEÏ▲d sept à quatre
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L'histoire de la pléiade tourne autour du chiffre 7, à l'origine groupe de sept poètes grecs. Pourquoi ce nom ?
et un logiciel. D'un point de vue artistique, il y a encore des nouveautés qui attirent l'oreille… ça bouge beaucoup et très vite. Marty : Mal, pourquoi les gens dépenseraient-ils de l'argent dans le loisir et la culture alors qu'ils peinent à se loger et manger ? Il n'y a aucune raison pour que la musique se porte bien d'un point de vue financier, autant du côté des entrepreneurs que des artistes. Au niveau artistique, oui on peut faire plein de choses très vite et tout seul, mais il y a tellement de choses à écouter ! Je pense qu'en fin de compte la musique se tourne vers du quantitatif mainstream plutôt que du qualitatif / créatif léché. Slashy: L'industrie musicale ? Je ne sais pas trop. La musique. On n'a jamais eu autant accès à autant de types de musiques. Les frontières géographiques et culturelles deviennent de plus en plus floues, on a une sacrée chance d'être nés dans cette période. Si je veux écouter Bach, j'écoute Bach, je veux écouter Eminem, j'écoute Eminem. Je peux même écouter du Shamisen (instrument de musique japonais traditionnel) sans même jamais être allé au Japon.
Cyril : Au départ, rien à voir avec la pléiade d'artistes, mais plutôt dans le sens générique du terme. On retrouve la notion de " groupe " dans chaque exemple de Pléiade ( artistes, étoiles ), et dans notre cas, un groupe de personnes différentes, avec un passé différent mais dans un objectif commun de création artistique. Tom : Pas tant qu'on se prenne pour des étoiles, mais comme l'a dit Cyril, des personnes artistiquement différentes qui se sont réunies autour d'un projet artistique commun.
Comment décrire votre musique ? Cyril : Rock serait le mot le plus approprié… alternatif pour compléter. Une musique à partager. Marty : Sans parler du genre, je pourrais décrire la musique de Pleïad comme : variée, barrée, émotionnelle, légèrement complexe, mélodique. Tom : Rock, rock alternatif. Un rock coupé, cassé, qui suit nos émotions du moment. Pas une seule émotion mise en avant sur une chanson, mais un véritable cheminement sur chaque composition. Slashy : C'est vraiment la bande-son de l'aventure humaine qu'est Pleïad.
Quel regard portez-vous sur les télé-crochets ? Cyril : Pas ou peu de regard dans tous les sens du terme. C'est marrant… Marty : Ces émissions se limitent pour la plupart à l'interprétation d'œuvres existantes. Il manque la création et l'inspiration… J'aimerais bien voir des œuvres originales à la télé !!!! On peut toujours rêver ! (Faudrait déjà avoir une télé et avoir envie de la regarder pour ça…) Tom : Aucun réel intérêt. Ça chante bien, c'est sûr mais on se cantonne à des reprises, très peu réarrangées dans la plupart des cas. Slashy: Je ne regarde pas la télé donc je ne vois pas trop à quoi ça ressemble.
Vous avez sorti en novembre dernier un 2 titres et auparavant plusieurs EP. Pourquoi le choix du format court ? Selon vous l'album a-t-il un avenir ? Cyril : Le choix du format court est dans l'idée d'une preview du format long. Une étape avant le format plus long. Une manière aussi d'avoir une certaine actualité en temps que groupe émergent. Marty : Pour moi l'album n'est pas synonyme d'accomplissement d'un groupe, surtout à l'ère du numérique… Aujourd'hui il faut mettre le paquet sur la com - faire un EP c'est un bon support de communication d'actualité moins onéreux et plus rapide à sortir. En plus, on prend moins le risque de se retrouver avec de la musique "obsolète" par rapport à ce qu'on peut donner sur scène. On se fait un statut en jouant sur scène et en faisant une bonne com : pour moi l'EP est adapté à ce mode de fonctionnement… du moins pour les groupes émergents comme le nôtre, ou chacun a un travail, une famille. Il n'est pas forcément évident de trouver du temps pour s'enfermer en studio pendant de longues périodes en mettant le reste "de côté". Par contre quand on fait un EP, il faut le faire bien!
Quels sont les projets 2014 ? Cyril : Une sortie d'un 8-10 titres, résidences et surtout des lives, c'est d'ailleurs pour ça qu'on fait de la musique. En parallèle on continue de composer au jour le jour. Marty : Un maxi voire un album. Pour moi l'album n'étant pas une priorité, je dirais comme Cyril, surtout des lives, créer, partager.
www.myspace.com/pleiad Entretien — Philippe Deschemin Photographie — Julien C. © MiuZik
Comment se porte la musique en ce moment d'après vous ? Cyril : D'un point de vue pécuniaire, elle est représentative des inégalités sociales selon moi. L'argent appelle l'argent ! Il y a plusieurs vitesses dans la grosse machine… Et paradoxalement, elle est plus accessible pour tous, on peut créer de la musique aujourd'hui avec un simple clavier
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hypn●s envoie le bois “
Fraîchement formé mais déjà bien lancé, pouvez-vous nous parler de votre tout premier album ?
Hypnos, d'où vient ce nom ? Dans la mythologie grecque il est la personnification du sommeil éternel " car le sommeil, ayant fermé leurs paupières, fait oublier à tous les hommes les biens et les maux ". C'est un nom choisi non pas par fruit du hasard, le dieu Hypnos et surtout le monde qu'il régit est un domaine infini où tout s'entrecroise, un monde où tout est possible et où rien n'existe vraiment, un monde où l'on s'échappe et s'envole mais où l'on peut également être à la fois acteur et spectateur de ses pires angoisses, il correspond donc bien à notre vision de la musique…
Il est composé de six morceaux, mélangeant mélancolie, pesanteur et puissance, un album sombre donc, intégrant vécu et une certaine vision de notre monde… Enregistré par nos soins en janvier-février 2013 dans une atmosphère assez sombre elle aussi, et mixé/ masterisé par Matthieu Romarin d'Uneven Structure.
Le post-métal que vous revendiquez jouer, qu'est-ce donc ? Un son écrasant, rythmé efficacement et chargé d'une riche émotion. Plutôt qu'une revendication, c'est bien l'expression de nos sentiments, de nos troubles et états d'âme extériorisés à travers notre musique. Autant par les mots que par l'instrumental. Enfin ça c'est notre définition…
Les projets 2014 ? Quelques tournées en prévision ainsi que l'enregistrement du successeur de The Fall.
Quelle place pour ce style dans le paysage musical hexagonal ?
Quels sont les deux ou trois groupes que l'on peut entendre dans votre bus de tournée ?
C'est une bonne question, on peut se demander, même si une jeune scène se développe dans notre pays, quelle est sa place en France ? Au vu de l'expérience de notre groupe, pas certain qu'il y en ait vraiment une, la plupart des retours que nous avons se font outre-Atlantique, et ailleurs en Europe….
Ça va de Jacques Brel à Meshuggah, en passant par Massive Attack ou Jeff Buckley !
www.hypnos.fr Entretien — Philippe Deschemin Photo — Matias Antoniassi
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enl▲rge y●ur m●nster hear it ! “
Comment l'histoire a démarré ?
Au départ nous faisions du son à deux ( Philippe et Jean-Pierre ), puis, au fur et à mesure, nous avons eut l'envie de monter un véritable groupe en incorporant une basse et une batterie. Dans notre recherche de musiciens, et par concours de circonstances, nous avons rencontré Lucien et Axel qui jouaient déjà ensemble. Les deux énergumènes ont intégré le projet en septembre 2011. Et ce fut la naissance de Enlarge Your Monster. L'optique, dès le début, était de monter un projet sérieux et abouti.
Que s'est-il passé par la suite ? Nous avons enregistré une première démo chez Sol Fm en mars 2012, pour la communication de notre premier concert, et pour démarcher les acteurs de la scène musiques actuelles. Jean-Charles ( Gourmets Rec ) avait eut de bons échos de nos concerts, et il a eu la démo. Par la suite, il nous a proposé de rejoindre son écurie. Cela nous a permis de bénéficier d'une belle visibilité sur Internet à la sortie du premier EP en juin, et d'apparaître rapidement au Top 50 rock des radios indépendantes. Je pense que JC cherchait à ouvrir son catalogue sur le monde du rock à guitares, car nous avons bien conscience que nous sommes un peu à part dans son roster.
Justement, pourquoi faire du rock, à une époque dominée par la musique électronique ou encore des simulacres " Rock " ?
par exemple. Il n'y avait pas de calcul ou de préméditation. Nous avons souvent l'impression qu'il y a une forme d'automarketing dans les groupes, qui se choisissent un " créneau sonore ", et s'y conforment en pensant que c'est dans l'air du temps. Dans Enlarge on ne cherche pas à " faire joli ", on
On ne s'est pas posé la question, on avait envie de jouer le son qui nous convient et que l'on a construit ensemble. On n'a jamais voulu jouer autre chose, même si nous ne sommes pas fermés à d'autres apports, comme des sons électros
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cherche à créer des sensations physiques, intellectuelles, émotionnelles, en priorisant souvent les tessitures sonores. On se pose souvent la question de savoir " à quoi ça sert ", en espérant que ce que l'on fait apporte quelque chose.
Le rock d'aujourd'hui, subversif ou complaisant ? Dans Enlarge, on a une sorte d'exigence de non compromission. On ne cherche pas l'esthétisme, là où, à notre avis, la pop est souvent dans la flatterie. Nous ne sommes pas naïfs pour autant, tout le monde est dans la séduction de son public. Mais on essaie d abord de se plaire au sein du groupe, en évitant de faire intervenir des considérations extérieures dans le processus de création. Nous ne sommes pas dans des logiques de couplets/refrains… et on s'en fout. Ni sur un standard pop ou rock marketé ni dans une position radicale. D'ailleurs, cette ambiguïté nous définit assez bien.
Le futur ? Un album de prévu début 2014, enregistré dans le studio de Villeurbanne où nous avons fait le EP. Nous travaillons aussi sur un clip qui sortira en février. Nous jouons à la Marquise fin janvier pour inaugurer l'ouverture de notre site Web et la sortie des remix et covers de certains de nos morceaux par quatre groupes locaux. Nous pensons qu'il est important de se fédérer et de s'organiser avec d'autres groupes.
Vous êtes basés à Lyon. Alors, Lyon : vassal parisien ou identité propre ? À cette heure, Lyon n'a pas une identité forte pour sa musique. À partir du moment où il y a peu d'accompagnement institutionnel, les structures locales sont affaiblies et les groupes sont obligés d'aller à Paris pour progresser. Sans compter le contexte économique : pour un café concert, une salle, le coût d'un groupe de rock est bien supérieur à celui d'une formation electro ou d'un dj, ce qui rend les choses plus difficiles pour cette forme de musique.
L'avenir du disque ? C'est le vinyle.
www.facebook.com/EnlargeYourMonster Entretien — Philippe Deschemin
l a sé l e c t i o n i nc o n t o u r na b l e Voici notre sélection incontournable, une nourriture pour l'esprit et les sens. Un florilège de bonnes choses à lire, à écouter et voir. De belles et bonnes choses au sens athéniens du terme : le Beau est ce qui accomplit au mieux sa fonction. Une sélection pour vous proposer d'autres perspectives et vous fêler amoureusement le crâne afin d'y laisser entrer la lumière. Nous avons fait le choix d'inclure dans cette rubrique des ouvrages et créations sans pour autant y adjoindre de notes. Au fond, il nous semble superficiel de vouloir expliquer notre choix. La présence de ces œuvres dans ces pages est une explication qui selon nous se suffit à elle-même. À vous de faire le reste du chemin pour découvrir cette sélection, sans oublier que ce ne sont là que des propositions. Philippe Deschemin
livres
Que faire ? Nicolaï Tchernychevski R oman
Qui est Dieu ? Jean Soler E ssa i
Éditions de Fallois
L'Ève future Villiers de l'Isle-Adam R oman
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l a sé l e c t i o n i nc o n t o u r na b l e
livres
Pourquoi est-ce un chef-d'œuvre ? Tableaux & sculptures Éditions Eyrolles
Pourquoi est-ce un chef-d'œuvre ? Photographies Éditions Eyrolles
Les Intellectuels Faussaires Pascal Boniface Éditions Jean-Claude Gawsevitch
Une Imposture Française Nicolas Beau & Olivier Toscer Éditions Les Arènes
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l a sé l e c t i o n i nc o n t o u r na b l e
bd & revue
AAARG Revue bimestrielle de bande dessinée & culture(s) populaire(s) www.aaarg.fr
Diagnostics Diego Agrimbbau & Lucas Varela Éditions Tanabis
Piège sur Zarkass Yann & Didier Cassegrain Éditions Ankama
Burlesque Girrrl François Amoretti Éditions Ankama
LES SUBSISTANCES l a sé l e c t i o n i nc o n t o u r na b l e
AIRE DE JEU / NICO MUHLY
Du 28 janvier au 1er février 2014
disques
1 COMPOSITEUR Nico Muhly + 4 CHORÉGRAPHES Kyle Abraham Laurent Chétouane Yasmeen Godder Yuval Pick + DES MUSICIENS SUR LE PLATEAU = 4 créations DANSE ET MUSIQUE CONTEMPORAINE
Afterglow Shades of life R oc k g run g e www.afterglow.fr
Lodz Something in us Died P ost M etal facebook.com/lodzthebannd
War anyway Dissenssus Ep M us i q ue de propa g ande N éol i bérale facebook.com/waranyway
THOMAS LEBRUN LES YEUX OUVERTS + 3 DÉCENNIES D’AMOUR CERNÉ
Du 25 février au 1er mars 2014
Taïni & StroNgs Bang !
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photos © Bernard Duret et Romain Etienne / item
POP facebook.com/tainiandstrongs
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jeudi 16 janvier
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pass ( 1 adulte + 1 enfant ) pour la création théâtrale Après Grand c'est comment ? dès 7 ans, le samedi 11 janvier à 20H00 au TNG ( Lyon 9 ).
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pass ( 1 adulte + 1 enfant ) pour la création théâtrale Notre Quichotte, dès 12 ans le mardi 14 janvier à 14H30 ou 19H30 au TNG ( Lyon 9 ).
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Invitations ( 2 pers. ) pour la création théâtrale Autour du Chaperon Rouge le 21 mars à 20H00 au TNG ( Lyon 9 ).
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x 2 places pour la création théâtrale Brassens n'est pas une pipe, vendredi 10 janvier à 20h30 Au théâtre Jean Marais de Saint-Fons (69) .
Recrute ! Chargé(e)s de developpement
Dans les régions suivantes : Savoie • Haute-Savoie • Paris Région parisienne • Isère • Doubs
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D i v i na t i o n
h●r●sc●pe garanti ! Bélier Vous vous sentez pousser des ailes. Tout
Capricorne Natifs du premier décan, vous êtes
comme la ville de Lyon avec l'aéroport Lyon Satolas qui fut inauguré le 12 avril 1975 par Valéry Giscard d'Estaing.
certes habitués au grand froid, mais par pitié, couvrezvous ! Nous rappelons que la température minimale record sur Lyon a été de - 24,6 °C le 22 décembre 1938.
Taureau Évitez les trajets en voiture sur Lyon. Préférez le métro dont les lignes A et B furent inaugurées le 28 avril 1978.
Verseau La fatigue se fait sentir, il faudrait se relaxer. Il y a deux siècles, nous aurions pu vous proposer de vous détendre en pêchant à la Part-Dieu. Un lac s'y était en effet formé suite aux inondations du 17 février 1812 pour ensuite disparaître en 1864.
Gémeaux Vous brûlez d'un feu intérieur. Normal si vous êtes né dans la nuit du 25 au 26 mai 1880, nuit pendant laquelle le théâtre des Célestins brûla. Construit par Gaspard André, ce dernier s'occupera aussi de la reconstruction.
Poisson Vous êtes un peu déprimé, vous auriez
Cancer Votre vie professionnelle va être
besoin d'une luminothérapie. Pour ça, rien de plus simple, sortez et profitez de l'éclairage public dont les premiers essais ( au gaz ) eurent lieu à Lyon en mars 1835.
mouvementée. Vous avez une profonde envie de changer d'activité. Prenez exemple sur la Manufacture des Tabacs qui arrêta toute fabrication le 30 juin 1987 pour ensuite héberger des services administratifs.
Divination — Rudy Boissy Illustration — Capricorne, Carolina Espinosa
Lion Tout vous réussit ! Comme pour Julie-Victoire Daubié qui fut la première femme à obtenir le droit de présenter le baccalauréat en 1961 à Lyon et qui l'obtiendra le 17 août. Vierge Vous êtes libre ! Tout comme Lyon qui retrouva sa liberté le 3 septembre 1944.
Balance Un tigre sommeille en vous. Ne le laissez pas s'enfuir comme le 27 septembre 1995 où une tigresse s'échappa de sa cage au parc de la Tête d'or.
Scorpion Dormez sur vos deux oreilles et arrêtez de penser à la catastrophe de Fourvière. Ce glissement d'une partie de la colline de Fourvière détruisit plusieurs immeubles dans la nuit du 12 au 13 novembre 1930. Sagittaire Le froid et la neige vous donnent envie de ressortir vos skis. Vous regarderez alors certainement avec nostalgie la piste de ski artificielle de la Sarra inaugurée le 19 novembre 1964. 62
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LA Souffleuse ™ Spécial théâtre Ses atouts sont nombreux : mode multi-langues ( occitan, corse et breton inclus ), fonction éclairage, taille revue à la baisse, autonomie de 2 mois en lecture. La présence du Wi-Fi, qui permet notamment l'accès au site lincontournable-magazine.fr et aux archives des articles stockés dans le Cloud. La souffleuse contribue au confort de l'acteur de théâtre qui pourra également partager ses extraits favoris sur les réseaux sociaux. La mémoire extensible jusqu'à 32 Go autorise un bon stockage de revues.
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