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Sommaire
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L’incontournable Magazine est une revue culturelle gratuite bimestrielle. Ce numéro est un hors-série d’été.
Rendez-vous de l’été
Les canuts
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Muzz en fête 34
Tony Garnier
dans les étoiles
Le saviez-vous ?
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Étienne de la Boetie
Costumes de légendes
Jeux
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Archéologie du vin
Jazz à Vienne
Horoscope !
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cou v ertu r e
Infos
Baraques de la crique bleue Tang, 2014. Tangworks.blogspot.com —
Direction de la publication et de la rédaction : Philippe Deschemin ◆ Publicité : contact@lincontournable-magazine.fr ◆ Publication : Les Sons Étranges, ISSN 2268-6886, Dépôt légal à parution ◆ Contact : contact@lincontournable-magazine.fr ◆ Contribution : Rudy Boissy, Christophe Ramain, Cindy Legrand, Hugues Berard, Alejandra Adeikalam, Sébastien Pascot, Loriane Bouhier ◆ Design graphique : Studio Cosmos
" Je propose avec ces tableaux des vues de villages fictifs inspirés par le voyage. Petites bourgades pittoresques qui pourraient être Croates, Andalouses ou de Ligurie. Tantôt côtiers tantôt montagnards ces nids humains complexes et colorés sont des labyrinthes sympatiques ou je l’espère chacun aura envie d’aller flâner. "
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lincontournable-magazine.fr L’Incontournable Magazine est une marque déposée. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle des textes et des créations graphiques est interdite. 3
L'ĂŠtĂŠ arrive, et la vie devient facile Ira Gershwin
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l e s r e n d e z - v o u s d e l' é t é
Laisser les sons aller là où ils vont
FestBouc, festival Eco-Responsable
Ce sont ces mots de John Cage qui donnent son titre à l’exposition qui se tiendra cet été au FRAC Franche-Comté. Reprenant à leur compte cette citation les artistes évoquent leur rapport à la nature, au son et au silence. Une belle occasion de découvrir le travail du FRAC FrancheComté sur son extraordinaire fond d’art sonore.
Le Festival de l’Ouest Lyonnais se tiendra cette année encore à Mornant autour d’une programmation musicale variée allant du hip-hop à l’electro en passant par le rock et les musiques du monde. Une bonne occasion de fêter l’été et d’en apprendre plus sur comment protéger l’environnement.
FRAC Franche-Comté. Du 21 juin au 21 septembre à Besançon. frac-franche-comte.fr
Festival FestBouc. Du 4 au 6 juillet à Mornant. festbouc.com
ave circus à vienne 10 jours de festivités autour du cirque et du patrimoine : spectacles, ateliers et récitals de chansons ( Duo Bonito le 10 juin ), entraîneront les petits et les grands à la découverte des arts du spectacle et du formidable patrimoine culturel de la région de Vienne. Biennale Ave Circus. Du 31 mai au 10 juin à Vienne. theatredevienne.com
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NuitS de Fourvière Les grosses machineries lyonnaises sont décidément en perte de vitesse et de clairvoyance en termes de programmation. La faute à une offre artistique d’été difficile ? Peu probable au vu des budgets exorbitants dont dispose l’événement… La vérité est certainement ailleurs. Cette année, on retient tout de même la présence des Pixies ( 2 juillet ) Mogwai ( 6 juillet ), Robert Wyatt ( 12 Juillet ), ou encore Portishead ( 15 juillet ). nuitsdefourviere.com
uzz en fêtes Le festival phare de juillet à Lyon tient place les 4, 5 et 6 juillet en plein cœur du quartier des États-Unis dans le 8e. Musique, théâtre, animations festives seront au rendez-vous… le tout gratuit ! muzzenfetes.eu
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l e s r e n d e z - v o u s d e l' é t é
le théâtre belge à Avignon
Autour de l’Origine Le Vodou à Lyon du Monde à besançon Le Musée Africain de Lyon
Durant le Festival d’Avignon, le Théâtre des Doms proposera une programmation exigeante et accessible autour des talents de Belgique. Au programme, du théâtre bien sûr ! Mais également de la danse, du cirque et de la musique. Une belle occasion de découvrir le regard de nos voisins sur le monde qui nous entoure.
L’Origine du Monde, l’œuvre tant décriée de Gustave Courbet revient en terre Franc-Comtoise au sein de la collection du Musée Courbet à Ornans ( 25 ). Pour l’occasion, la Galerie Jean Greset propose une exposition collective à laquelle participera notamment Isabel Bralet. L’artiste proposera une performance et 4 pièces qui rendent hommage à ce tableau, œuvre phare du XIXe siècle qui questionne encore aujourd’hui le regard porté sur le corps de la femme et la question du corps dans l’art et plus généralement dans la société.
Festival d’Avignon Off. Le Théâtre des Doms, du 4 au 27 juillet. lesdoms.be
ACORdanse à lyon Pour sa 6e édition, le festival Acordanse proposera une programmation centrée sur les arts en mouvement et la danse urbaine à la fois pointue et accessible. Ouverte aux professionnels, aux amateurs et à tous les curieux. Festival Acordanse, les 2 et 3 juillet à la MJC Mermoz. Maison de la Danse Lyon 8e. maisondeladanse.com/ festival-acordanse
L’Origine du Monde, une proposition contemporaine. Jusqu'au samedi 5 juillet, Galerie Jean Greset, Besançon. jeangreset.com
vous propose cet été une exposition sur le thème du Vodou béninois. Retrouvez des photographies et des objets liés à cette religion encore répandue en Afrique de l’ouest. Une occasion d’entrer dans la mystique des mondes invisibles et découvrir les pratiques de ce culte encore méconnu. Vodou, du visible à l’invisible Jusqu’au 31 juillet 2014 au Musée Africain - Lyon 7e. musee-africain-lyon.org
Jazz à vienne 34e édition. Le meilleur du Jazz ! Ça se passe de commentaire et c’est incontournable comme chaque année. 27 juin — 12 juillet 2014 jazzavienne.com
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Voies Off à arles
Woodstower
Conçue comme un Off aux Rencontres d’Arles, le festival Voies Off soutient depuis 19 ans les photographes émergents en leur proposant une tribune en marge des Rencontres. Ne manquez pas cet événement festif et engagé en faveur de la création.
16e édition pour Woodstower. Cette année, à l’image des Nuits Sonores qui s’enfoncent d’année en année, la programmation n’est pas enchanteresse. Néanmoins le dimanche est gratuit !
Festival Voies Off - du 7 au 12 juillet Cour de l’Archevêché à Arles ( 13 ) voies-off.com
Sylak Festival Le festival rock et métal de la région Rhône-Alpes. Cette année retrouvez Turbonegro, Redfang, Gogira, Coroner, Moonspell ou encore Hypnos. Plus de 25 groupes !
Fêtes Escales à Vénissieux Pour la 16e année consécutive le festival Fêtes Escales met en valeur des artistes émergents de la région et invitent des groupes de dimension nationale. Cet événement incontournable de l’été se terminera le 14 juillet par un pique-nique républicain et un grand bal dans la tradition de la Fête Nationale. Festival Fêtes Escales. Du 11 au 14 juillet à Vénissieux. ville-venissieux.fr/ fetesescales
Les 8, 9 et 10 août au stade Régis Perrin à Saint-Maurice-de-Gourdans sylakopenair.com
23 et 24 août. Grand Parc Miribel Jonage, Lyon. woodstower.com
Cordes en ballade Festival itinérant sous la direction du Quatuor Debussy. Le métissage et les richesses de l’entrecroisement des cultures s’exprimeront au travers de la rencontre, musicale, évidemment, mais aussi humaine, de formations classiques, traditionnelles et de solistes tels que l’accordéoniste Richard Galliano, le violoniste vénézuélien Alexis Cardenas et le guitariste Juan Carmona. En Ardèche du 3 au 14 juillet. cordesenballade.com
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architecture
tony garnier
sur les traces d’un bâtisseur Tony Garnier naît le 13 août 1869 à Lyon dans le quartier de la Croix-Rousse. Fils de canuts, son père, Pierre Garnier, est dessinateur en soierie. Anne, sa mère, est tisseuse. Tony Garnier sera très tôt en contact avec nombre d’ouvriers de la soie. Très vite curieux et ouvert aux autres, il ne restera pas insensible aux conditions de travail des ouvriers. Cette période de son enfance aura une influence majeure sur la manière dont il abordera son travail. Tony Garnier gardera toujours en mémoire ces souvenirs et fera de son rôle d’architecte une fonction de bâtisseur de meilleures conditions de vie et de travail. Il évoluera dans le sillage des utopies urbanistes du XXe siècle créées pour répondre aux problèmes des conditions de logement et de travail d’une époque où la ville grandissait de manière tentaculaire. Il commença ses études à l’école de la Martinière aux Terreaux ( 18831886 ), qu’il poursuit à l’école des beaux-arts de Lyon ( 1886-1889 ). Puis c’est à Paris qu’il se rend en 1889 pour tenter le Grand Prix de Rome. C’est seulement dix ans après, en 1899, qu’il est enfin lauréat, après six tentatives.
À l’instar de Le Corbusier ou de Haussmann à Paris, Tony Garnier a laissé une marque indélébile dans l’histoire de Lyon, notamment par la dimension sociale de son travail. Il a sculpté et gravé dans la pierre le destin d’une vie dédiée à la recherche de la cité parfaite. Une cité qui respecterait autant la pierre et la nature que l’homme.
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architecture
Ce prix lui permet de devenir pensionnaire de la Villa Médicis pendant quatre ans et d’y étudier les monuments antiques. Tony Garnier se démarquera très rapidement des autres élèves. Peu discipliné, il ne réalisera pas les travaux demandés par l’Académie. La plupart de ses travaux visent l’étude de simples monuments isolés. Tony Garnier voit grand et comprend que c’est le tout qui a un sens. Que tous les monuments s’articulent et que c’est l’ensemble qui détermine les particularités. Il préférera travailler sur un projet de ville entière : Tusculum. Sur les quatre années passées à la Villa Médicis, il ne travailla que six mois sur les monuments antiques. Il consacra le reste de son temps à la création
d’une ville nouvelle, une ville moderne : la Cité Industrielle. Son étude sera publiée pour la première fois en 1917. Tony Garnier décide, à la fin de son séjour romain, de revenir au sein de sa ville natale : Lyon. Un premier chantier lui est confié, en 1904, par le Maire Victor Augagneur pour la réalisation de la Laiterievacherie municipale 04 du Parc de la Tête d’Or. iconographie 1 — Portrait de Tony Garnier, vers 1899, anonyme. 2 — Abattoirs de la Mouche ( actuelle halle Tony Garnier), mis en service le 1er octobre 1928. © Bibliothèque municipale de Lyon.
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architecture
la cité industrielle, une utopie urbaniste Tony Garnier a exercé une influence durable sur l’architecture contemporaine. Son œuvre est celle d’un précurseur, car elle contient en puissance les bases de l’urbanisme actuel et les idées qui seront développées par Le Corbusier. Dans Une Cité Industrielle , Tony Garnier imagine aussi bien le plan de verre que les fenêtres en largeur, le toit terrasse, les pilotis, les porte-à-faux et des innovations techniques comme le bloc-eau, le chauffage collectif électrique, le contrôle thermique, il adopte le béton armé pour tous ses édifices. Avec deux décennies d’avance, il définira ce que l’on appelle le style international.
Marier les besoins de l’homme vivant à l’ère industrielle tout en se conformant aux règles de la nature et de l’environnement… Tony Garnier imagina ainsi une ville de 35 000 habitants.
Durant son séjour à la Villa Médicis, Tony Garnier travailla à l’élaboration d’une cité idéale qu’il nommera Une Cité Industrielle. Cette étude, publiée en 1917, aura une influence considérable, tant du point de vue de l’urbanisme que celui de l’architecture. En effet, Tony Garnier ne se contente pas de décrire l’organisation fonctionnelle d’une ville, mais il conçoit un grand nombre d’innovations architecturales avec comme moteur un fonctionnalisme toujours respectueux de la nature. Tony Garnier situa son agglomération en bordure d’un fleuve, dans un endroit imaginaire du sud-est de la France, sur un site que l’on pourrait localiser dans la région de Saint-Étienne, fortement industrialisée en ce début de siècle. Construite suivant un principe de zoning, la cité ne comprend ni caserne ni église mais une multitude d’équipements collectifs comme des parcs, terrains de sport, des hôpitaux, un centre social…
Philippe Deschemin
Cité Industrielle, 1917. © Musée Beaux Arts Lyon.
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l i t t é r at u r e
Étienne de la Boetie
la servitude volontaire La Boetie dresse un portrait sociologique de la société, il en étudie les rouages et finit par se questionner sur le penchant historique que le genre humain a pour sombrer inexorablement dans la servitude. En réponse il développe le concept de malencontre : " […] quel malencontre a été cela, qui a pu tant dénaturer l' homme, seul né de vrai pour vivre franchement [ librement ] ; et lui faire perdre la souvenance de sona premier être, et le désir de le reprendre ? ". Ce texte ouvre la voie à Gustave Le Bon La psychologie des foules, à Bernays Propaganda , à Stanley Milgram Soumission à l'autorité, à Thoreau La désobéissance civile… la liste est sans fin. Dans cet ouvrage Étienne décortique les mécanismes qui entretiennent le Pouvoir. Partant de cette question simple : comment peut-il se faire que " tant d' hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n'a de puissance que celle qu'ils lui donnent ? ". En filigrane on comprend facilement qu'il vise la monarchie française qui à cette époque renforce considérablement son pouvoir. La Boetie ne citera jamais ouvertement le Roi mais usera d'analogie en prenant des exemples de tyrans issue de l'époque antique.
La justesse du Discours de la servitude
volontaire, écrit au XIVe siècle par Étienne de la Boetie tout juste âgé de dix-huit printemps, résonne encore aujourd'hui de manière éclatante et percute une réalité à la fois effrayante et si palpable : celle d'une servitude quotidienne devenu légitime. Soyez résolu à ne plus servir et vous serez libre. Cela paraît simple dit comme cela. Mais il n'est pas si facile d'appliquer ce conseil avisé. Le texte transcende les époques et constitue une œuvre de référence sur la question de la légitimité du pouvoir politique. De prime abord on peut s'imaginer qu'il est seulement question d'une remise en cause du pouvoir mais l'étude de La Boetie est bien plus complète.
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l i t t é r at u r e
description qui pourrait être celle d'une époque que nous connaissons si bien. " […] Il y établit des bordels, des tavernes et des jeux publics, et publia une ordonnance qui obligeait les citoyens à s'y rendre. Il se trouva si bien de cette garnison que, par la suite, il n'eut plus à tirer l'épée contre les Lydiens. Ces misérables s'amusèrent à inventer toutes sortes de jeux si bien que, de leur nom même, les Latins formèrent le mot par lequel ils désignaient ce que nous appelons passe-temps, qu'ils nommaient Ludi, par corruption de Lydi… Le théâtre, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, le prix de leur liberté ravie, les outils de la tyrannie. Ce moyen, cette pratique, ces allèchements étaient ceux qu'employaient les anciens tyrans pour endormir leurs sujets sous le joug. " Nous donnant quelques indices qui selon lui nous permettraient de briser les chaines de cette servitude il lâche : " Or ce tyran seul, il n'est pas besoin de le combattre, ni de l'abattre. Il est défait de lui-même, pourvu que le pays ne consente point à sa servitude. Il ne s'agit pas de lui ôter quelque chose, mais de ne rien lui donner. Pas besoin que le pays se mette en peine de faire rien pour soi, pourvu qu'il ne fasse rien contre soi. Ce sont donc les peuples eux-mêmes qui se laissent, ou plutôt qui se font malmener, puisqu'ils en seraient quittes en cessant de servir. C'est le peuple qui s'asservit et qui se coupe la gorge ; qui, pouvant choisir d'être soumis ou d'être libre, repousse la liberté et prend le joug ; qui consent à son mal, ou plutôt qui le recherche… " Ce sont les monarchomaques protestants qui les premiers, face aux persécutions,
" […] Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l'élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. Ceux qui ont acquis le pouvoir par le droit de la guerre s'y comportent — on le sait et le dit fort justement comme en pays conquis. Ceux qui naissent rois, en général, ne sont guère meilleurs. Nés et nourris au sein de la tyrannie, ils sucent avec le lait le naturel du tyran et ils regardent les peuples qui leur sont soumis comme leurs serfs héréditaires. Selon leur penchant dominant — avares ou prodigues, ils usent du royaume comme de leur héritage. Quant à celui qui tient son pouvoir du peuple, il semble qu'il devrait être plus supportable ; il le serait, je crois, si dès qu'il se voit élevé au-dessus de tous les autres, flatté par je ne sais quoi qu'on appelle grandeur, il décidait de n'en plus bouger. Il considère presque toujours la puissance que le peuple lui a léguée comme devant être transmise à ses enfants. Or dès que ceux-ci ont adopté cette opinion, il est étrange de voir combien ils surpassent en toutes sortes de vices, et même en cruautés, tous les autres tyrans. Ils ne trouvent pas meilleur moyen pour assurer leur nouvelle tyrannie que de renforcer la servitude et d'écarter si bien les idées de liberté de l'esprit de leurs sujets que, pour récent qu'en soit le souvenir, il s'efface bientôt de leur mémoire. Pour dire vrai, je vois bien entre ces tyrans quelques différences, mais de choix, je n'en vois pas : car s'ils arrivent au trône par des moyens divers, leur manière de règne est toujours à peu près la même. Ceux qui sont élus par le peuple le traitent comme un taureau à dompter, les conquérants comme leur proie, les successeurs comme un troupeau d'esclaves qui leur appartient par nature. " Lorsqu'il nous parle de Cyrus, le tyran Lydien, on ne peut être qu'interloqué par une 18
décidèrent de publier ce texte en 1574 sous le nom de Contr'un car, après le massacre de la Saint-Barthélemy se posa légitimement pour eux la question de leur relation au tyran et de la nécessité de s'en libérer. Ce texte fût un véritable condensé de la pensée antiabsolutiste qui commença à se diffuser dans le royaume. Cette édition hâtée empêcha Montaigne alors grand ami de La Boetie d'en inclure le texte dans ses Essais. Philippe Deschemin
Cyrus II ( 559 à 530 av. J.-C. ), dit Cyrus le Grand. Fondateur de l’Empire perse ( qui correspond grossièrement à l'Iran actuel ). Son règne a été marqué par des conquêtes d'une ampleur sans précédent historique. Après avoir soumis les Mèdes, il a placé sous sa coupe le royaume de Lydie et les cités grecques de Ionie, puis l'Empire babylonien ( comprenant la Mésopotamie, la Syrie, les cités phéniciennes et la Judée ). Il trouva la mort au cours d'une campagne militaire contre les Massagètes. Son règne marque donc un tournant dans l'histoire du monde antique. ← Maison de La Boetie à Sarlat ( Dordogne ).
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histoire & gastronomie
Archéologie du vin in vino veritas
Intimement liés à l'histoire de l'humanité, le vin et la vigne ont vu naître et mourir des civilisations entières. Le vin est certainement l'un de breuvages les plus anciens de l'histoire humaine, et nous ne rentrerons pas dans les polémiques d'antériorités qu'il suscite face à la bière. Là où cette dernière boisson est représentée par la déesse mésopotamienne Ninkasi, le vin est connu pour être l'un des attributs de Bacchus ( Dionysos ) dans le Panthéon gréco-romain. La Bible en revanche fait de Noé le premier viticulteur. Un Noé qui est sensé avoir planté la première vigne en Arménie, " Il planta une vigne et il en but le vin. " Ancien Testament, Genèse, 9, 20/21. Ce qui est certain c'est que les deux breuvages ont pour berceau la Mésopotamie.
de vinification les plus anciennement attestés. " Plus près de nous dans l'histoire, mais il y a tout de même 5000 ans, l'épopée de Gilgamesh, un conte philosophique et religieux mésopotamien faisait déjà mention du Vin. L'Épopée de Gilgamesh est le plus ancien texte littéraire connu de l'ancienne Mésopotamie, écrit en cunéiforme sur douze tablettes d'argile et découvert au XIXe siècle lors de la fouille de la bibliothèque du roi Assurbanipal, à Ninive. Dans la douzième tablette, Gilgamesh arrive au royaume du soleil et découvre une vigne enchantée dont le vin assure l'immortalité.
Au stade de nos connaissances de l'histoire du vin, et d'après un article paru dans le journal du CNRS, l'une des premières traces de vinifications attestées a été découverte en Iran, au nord des monts du Zagros. C'est André Tchernia, archéologue et spécialiste des vins de l'Antiquité, qui rapporte dans le même article les propos suivants : " Les restes d'un résidu jaunâtre déposés sur la paroi d'une jarre néolithique, vieille de 7 000 ans, trouvée au Hajji Firuz Tepe, en Iran, se seraient révélés être un mélange d'acide tartrique et de résine. Il y aurait là, du même coup, le vin et le procédé 21
histoire & gastronomie
Dans l'Avesta, recueil des textes sacrés du Zoroastrisme ( le premier véritable monothéisme ? ), religion toujours présente en Iran, voici comment la légende explique la naissance du vin : le Shah Jamshid , grand monarque perse, sauva un jour un bel oiseau en proie à un horrible serpent. L'oiseau sauvé le remercia en lui offrant une graine qui une fois plantée donna naissance à la vigne primordiale. Les baies de raisin furent stockées dans des jarres. La chimie faisant son travail, le raisin fermenta et une étrange odeur ne tarda pas à émaner des jarres. La mixture fut alors supposée toxique et les jarres mises à l'écart, marquées comme poison. La légende raconte que l'une des femmes du Shah Jamshid, voulut se suicider, car délaissée, en buvant la mixture contenue dans l'une des jarres. Contre toute attente, le breuvage ne la tua point mais lui redonna la gaitée. Ayant fait goûter au Shah le nectar, elle retrouva les faveurs du roi. Ce dernier décrètera que toutes les vignes de Persépolis seront dorénavant dédiées à la fabrication du vin. En référence à cette légende, le vin en Iran est encore appelé Zeher-i-khos, le " poison agréable ". Les Mazdéens Zoroastres d'Iran vénèrent encore le Shah Jamshid pour cette découverte. Actuellement en Iran, la production de Vin est toujours autorisée, et la plupart des producteurs sont d'origine arménienne ou de confession mazdéenne. C'est en Égypte ancienne que l'on trouve la première représentation d'un procédé de vinification, celui-ci date du IIIe millénaire avant notre ère. Sur des bas-reliefs on trouve des représentations de scènes de pressurage et de vendange, datant de 2500 av. notre ère. Des amphores emplies de vin blanc furent retrouvées dans la nécropole d'Oumm El-Qaab
à Abydos, où fut inhumé Sémerkhet, le septième pharaon de la 1re dynastie Thinite. En gaule romaine, la plus grande unité vitivinicole de l'antiquité, la villa du Mollard a été mise à jour au sud de Donzère dans la Drôme. Elle s'étendait sur deux hectares. L'exploitation, qui a été datée entre 50 et 80 de notre ère, produisait 2 500 hectolitres de vin par an. On suppose que la majorité de la production était expédiée par le Rhône en tonneaux, à l'exemple de la scène représentée sur la stèle de Saint-Pierre-ès-Liens de Colonzelle (1er siècle) toute proche. Située sur le porche d'un prieuré clunisien, elle représente le levage de quatre tonneaux et leur embarquement sur un navire marchand. Philippe Deschemin
sources & bibliographie Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose – Les Paradis artificiels, 1869. Cnrs.fr / Inrap.fr. Jacqueline Ponton, Cépages Magazine N°13, juin 1988. Matthieu Poux, Michael Dietle, Le Vin, nectar des dieux, génie des hommes, Infollio, 2004.
iconographie Mosaïque de l'ivresse de Bacchus © Christian Thioc, Jean-Michel Degueule. Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière.
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histoire
les canuts
bistanclaque pan !
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Histoire
un coup de revient relativement faible. Dès les années 1811-1812 les rancœurs des couches populaires anglaises et des tisserands, sont surtout connus pour avoir marqué l’histoire de France, et plus artisans se cristallisent. La crise économique, les mauvaises récoltes et la famine sont particulièrement celle de l’émancipation présentes et ces années marquent la fin des des hommes. Leur épopée constitue politiques paternalistes qui protégeaient les un exemple universel de la marche artisans. L’Angleterre rentre progressivement inexorable vers l’équité et la justice dans l’ère de la politique du " laissezque l’homme a entamé au début de la révolution industrielle. Une époque où cet faire ", qui s’apparente aujourd'hui au libéralisme économique jetant les ouvriers essor combiné à un exode rural de plus à la merci des impératifs du marché. en plus massif précipita dans les villes Dans les années 1811-1812, menés grandissantes un nombre croissant de par John Ludd, les luddistes, des artisans personnes pauvres en quête de travail. tondeurs et tricoteurs sur métier à bras, C’est tout un monde rêvant d’une vie entrent en conflit avec des employeurs et meilleure qui s’entasse alors dans les manufacturiers qui favorisaient l'emploi quartiers miséreux et les bidonvilles. de machines dans le travail de la laine et du coton. La lutte des membres de ce Bien avant la révolte des canuts, la révolution mouvement clandestin s'était caractérisée industrielle transforma l'A ngleterre. Les par le " bris de machines " ou sabotage, avancées technologiques y bouleversent responsables selon eux de leur paupérisation. l’organisation du travail. C’est une époque où À Lyon, dès les années 1830 le sort des l’homme se libère de certaines contraintes physiques, où la machine permet des prouesses ouvriers se dégrade peu à peu suivant le destin des ouvriers anglais. On pourrait facilement en termes de productivité, mais c’est aussi penser que les échos de la révolte des luddistes une époque où le progrès technique menace étaient arrivés jusqu'à la Croix-Rousse. Si les emplois. Ainsi, trois professions du milieu ce fut le cas, les nouvelles ne furent pas très textile sont particulièrement menacées bonnes car en 1812, une loi instaurant la par l'apparition de métiers mécaniques : les peine capitale pour le bris de machine fut tondeurs de drap, les tisserands sur coton et entérinée en Angleterre. Treize luddistes les tricoteurs sur métier. Ceux qui pratiquent furent pendus. Face à la répression, certains ces professions sont des artisans relativement choisissent le chemin de la révolte " légale " puissants, et malgré les lois de 1799 en recourant à des avocats chargés de faire interdisant toute association en Angleterre du lobbying auprès du gouvernement afin ( Combination Act ), ils sont bien organisés et que ce dernier entérine des textes de loi en mieux lotis que les ouvriers des usines. Ces leur faveur : l’échec est total. Le mouvement métiers à tisser mécaniques permettaient se radicalise, les actes de destruction d’atteindre une qualité remarquable dans deviennent de plus en plus désespérés. Les la confection des draps et des tissus pour Même si leurs cervelles ont été déclinées
en dessert à Lyon, les canuts, ces fameux
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Histoire
luddistes disparaîtront dans les années 1820 avec la disparition de leurs professions. Le paupérisme, terme importé d’Angleterre, s’installe donc en France. Les plus riches s’enrichissent et les plus pauvres s’appauvrissent. Ce qui pose problème aux tisserands lyonnais, c’est que les riches, les fameux soyeux, patrons négociants s’enrichissent sur le fruit de leur travail. Le revenu des canuts, dix-huit sous environ pour quinze heures de travail par jour, ne permet qu'une vie de misère. Les canuts décident de faire appel au préfet du département, Louis Bouvier-Dumolart, et obtiennent qu'une commission paritaire fixe un tarif minimum. Certains soyeux refusent d'appliquer le tarif minimum en prétextant de la concurrence internationale et des contraintes du marché, ah… le marché ! Les canuts se mettent immédiatement en grève le 20 novembre 1831. Quelques jours plus tard, au cœur de la CroixRousse, ils font face à la garde nationale. Des coups de feu claquent et la révolte gronde. Les canuts descendront de leur colline, drapeau noir en tête, et occuperont le centre de Lyon. On dénombrera une centaine de morts après quelques altercations avec les forces de l’ordre. Ne sachant que faire de leur victoire, les canuts et la garde nationale, qui s'est finalement ralliée à eux, constituent un comité insurrectionnel. Ils s'abstiennent soigneusement et intelligemment de tout pillage. Le Président du Conseil Casimir Perier en profite pour envoyer vingt mille soldats sous les ordres du maréchal Soult aux portes de Lyon. Ils attendent patiemment que les insurgés se lassent. Le 5 décembre 1831, les troupes peuvent entrer dans la ville sans effusion de sang. La garde nationale est désarmée et
dissoute, le tarif minimum abrogé et le préfet, jugé trop conciliant, révoqué. Une dizaine de canuts seulement sont traduits en justice… et bientôt acquittés. Les canuts se soulèvent à nouveau en 1834, après que les meneurs aient été traduits en justice pour avoir dénoncé des baisses de salaire et fait grève. Cette fois, ils trouvent en face d'eux le ministre de l'Intérieur Adolphe Thiers, beaucoup moins accommodant que Casimir Perier. Il laisse les manifestants ériger des barricades puis fait donner l’assaut. Il va méthodiquement reconquérir la ville et massacrer les lyonnais tisserands. On compte environ six cent morts et dix mille arrestations au cours de la " Sanglante semaine " du 9 au 15 avril 1834. La répression a pour effet de rassurer les possédants sur la détermination du gouvernement à les protéger contre les " barbares " des faubourgs. Cet épisode est un prélude à la " Semaine sanglante " de 1871 par laquelle le même Thiers mettra un terme à la Commune de Paris. Philippe Deschemin
iconographie Horrible massacre à Lyon. J-P Clerc, lithographie, Belfort, 19e siècle. Révolte des Canuts de 1834. Inv (9)54.458 © Musées Gadagne.
Le Bistanclaque ( ou Bistanclaque-pan ) est une onomatopée du parler lyonnais. Il désigne le métier à tisser ( souvent un métier Jacquard ) des ouvriers Canuts ( quartier de la Croix-Rousse ) d’après le bruit qu’il produit en fonctionnant.
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Jeux
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science
la tête dans les étoiles
les pieds sur terre Créé en 1995, le planétarium de Vaulx-en-Velin a fait peau neuve. Là où il serait réducteur de considérer le planétarium comme un simple parc d'attractions ou de loisirs dédié à l'espace, c'est un véritable musée de l'histoire de l'homme et de l'univers qui s'offre à nous. Un musée où l'on comprend que l'homme est à la fois si peu de choses dans l'immensité spatiale et à la fois tout. Nous étions en quelque sorte déjà là il y 4 milliards d'années. Présents, mais sous une autre forme. Le présocratique Anaxagore disait déjà, au Ve siècle avant JC, " Rien ne naît
ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ". Lavoisier reprendra la maxime à son compte au XVIIIe siècle. Dans sa nouvelle version le planétarium a été restructuré en gardant le meilleur, pour proposer un lieu à la fois ouvert sur le monde et accueillant. Un moyen de s'élever et de perpétrer l'un des plus beaux gestes de l'humanité, celui de lever les yeux vers le ciel et contempler les étoiles.
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science
Dans sa nouvelle version, le planétarium a pour ambition de développer et cultiver le goût de la science auprès du grand public en donnant accès aux connaissances scientifiques actuelles par des dispositifs immersifs, interactifs et ludiques. C'est-à-dire qu'il est dorénavant possible grâce à des procédés mettant en jeu les technologies actuelles de tirer pleinement profit du sujet : l'univers. La science, les loisirs et la technologie entrent enfin en collision. Ces lieux seront aussi le théâtre de rencontres entre le grand public et les acteurs de la science, de la philosophie et des arts autour de questions liées à l'activité scientifique. Nous serons, public, invités à prendre part à des projets participatifs et collaboratifs. Nous ferons mentir Galilée et serons au centre de l'univers. Le nouveau planétarium s'étend sur 4000 m2 dans lesquels on tentera de répondre aux questions telles que : De quoi est fait l'Univers ? Sommes-nous seuls dans l'Univers ? Pourquoi les planètes sont-elles rondes ? Y a-t-il de nouvelles galaxies qui se forment aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'un trou noir ?
Fort de plus de 50 000 visites par année, le planétarium de Vaulx-en-Velin est aujourd'hui le 9e équipement le plus fréquenté de l'agglomération lyonnaise, et il y a fort à parier que malgré une sous-représentation médiatique qui nous l'espérons s'inversera, le nouveau planétarium se hissera plus haut au sein de ce classement. Dans cette nouvelle configuration ce sont 80 000 visiteurs qui sont attendus chaque année. Peut-être que sur un malentendu, la presse people régionale et nationale pourrait se ruer à Vaulx-en-Velin si on laissait entendre : " Venez voir les plus grandes stars de l'univers à nu dans une exposition unique en France ! ". Ou bien " Toutes les stars sont au planétarium ". En tout cas, ces étoiles là sont les seules qui à l'échelle d'une vie humaine demeurent éternelles. Philippe Deschemin
PLANÉTARIUM DE VAULX-EN-VELIN Place de la Nation 69120 Vaulx-en-Velin
www.planetariumvv.com
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exposition
costumes de légende
vingt ans de création Des costumes parmi les plus marquants de la programmation de l’Opéra de Lyon et les plus représentatifs du travail de son atelier de costumes depuis ces vingt dernières années ont été sélectionnés pour cette exposition. Au fil des salles du musée des Tissus, on découvre la diversité et la richesse de ce patrimoine, dans une mise en scène qui projette le visiteur à l’opéra. La grande Salle des Tapis est elle-même métamorphosée en théâtre à l’italienne, pour présenter des costumes des trois versions de La flûte enchantée.
Décidément le musée des Tissus et Arts décoratifs de Lyon n'aura de cesse de nous enchanter. Jusqu’au 21 septembre, entrez dans un univers où le costume d’opéra rime avec haute couture. En 130 costumes légendaires dans une scénographie époustouflante, ce sont les écrivains, chorégraphes, couturiers, metteurs en scène, compositeurs et spectateurs de ces vingt dernières années à l’opéra de Lyon qui vont vous regarder les regarder en déambulant dans les couloirs de ce magnifique musée
Philippe Deschemin
qui fête les 150 ans de son ouverture.
La scénographie s’organise autour de thématiques phares — ◆ Les figures de l’autorité Theseus et Hippolyta, Arkel… ◆ Héros, héroïnes Pelléas et Mélisande, Roméo et Juliette, Cendrillon et le Prince…
◆ Les femmes fatales Carmen, Médée, Lulu… ◆ L’ailleurs Lady Sarashina, Trois Soeurs, Mazeppa ◆ Le fantastique La Dame de Pique, Sancta Susanna, Atvakhabar Rhapsodies… ◆ La vision du metteur en scène 31
Trois Flûtes enchantées sur les vingt dernières années. ◆ L’envers du décor Reconstitution d’une loge, espace emblématique. Musée des Tissus & Arts décoratifs Du 15 avril au 21 septembre. 34, rue de la Charité – 69002 Lyon
www.mtmad.fr
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festival
Jazz à vienne free jazz !
Du 27 juin au 12 juillet 2014 aura lieu la 34e édition de Jazz à Vienne. Le Théâtre Antique, lieu mythique de l’événement, édifié au 1er siècle, pouvait dans l’Antiquité accueillir jusqu’à 13 000 personnes. Aujourd’hui, ce sont 7 500 amoureux de jazz qui peuvent venir y écouter ou réécouter, découvrir ou redécouvrir leurs artistes préférés. Depuis les années 1980, le festival permet au Théâtre Antique de retrouver son effervescence d'antan durant 15 jours. Mais Jazz à Vienne ce n’est pas seulement le Théâtre Antique, ce sont également des circuits alternatifs au cœur de la ville où l’on peut découvrir et profiter différemment du jazz, de ses univers et des musiciens qui lui donnent vie. Le premier événement culturel rhônalpin s’articule cette année autour de quatre scènes dont trois facilement accessibles et gratuites :
La scène de Cybèle Où l’on pourra retrouver les musiciens de l’Académie, les orchestres et conservatoires régionaux… Les jardins de Cybèle constituent le cœur du festival.
Le club de Minuit Conformément aux années précédentes, le Club de Minuit propose des soirées acoustiques privilégiant la découverte et l’écoute dans une ambiance feutrée.
Jazz Mix On retrouve ici les nouvelles tendances du jazz et des musiques actuelles. Cette scène est un endroit incontournable pour les noctambules amateurs de nouveautés.
Ù The Steady Rollin’ Men Vendredi 4 juillet
Infos & programe complet : www.jazzavienne.com
Lise Garnier
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festival
Muzz en fête
festival héroïque L'équipe organisatrice a choisi de nous proposer une thématique ludique et singulière en explorant la fabuleuse figure des héros / héroïnes à travers des expositions, du théâtre, de la musique et des projets participatifs. Durant 3 jours, ce sont des dizaines de rendezvous qui sont proposés et qui permettent d'être à la fois acteurs et spectateurs.
Les 4, 5 et 6 juillet, l’aventure du festival Muzz, en plein coeur du quartier des États-Unis à Lyon, reprend de plus belle ! Durant trois jours, Place du 8 mai 1945, les arts sont à l’honneur avec une programmation riche et ambitieuse. Un moment de convivialité et d’échange incontournable.
Vendredi 4 juillet 16h & 18h — Arts aux États Visite ( télé )guidée 19h30 — Damky Scène Découverte 20h45 — Around the world DJ Mistafly Concert 21h — Nulle part où se mettre Anaïs-Marie Mazan. Théâtre 22h15 — Trio Bassma & Chems Concert Samedi 5 juillet 16h & 18h — Arts aux États Visite ( télé )guidée 17h — Bitume éphémère Initiation aux pratiques urbaines
20h30 — Urban Show Jump’ in city, La Rage, Action Basket Citoyen. Démo pratiques urbaines 21h15 — Groupe Mû Concert 22h30 — Les jeunes HipHopeurs du Centre Social Scène découverte 23h30 — Electro Swing Night Fever DJ Mistafly. Concert Dimanche 6 juillet 14h30 — La Légumerie Atelier Culinaire 16h — Le Parcours du Héros Centre Social États-Unis. Animations & Ateliers en famille
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16h — Et si c’était vrai ? Théâtre 16h30 — Sous l’arbre à palabre Joël Toussaint, Cie Les 3.8. Conte 17h — Mon(de) Doisneau Waaldé Déambulation théâtrale 17h30 — Pinocchio, ses premiers pas Bis & Compagnie Théâtre jeune public 19h — L’équipe du 9 janvier Collectif les Divers Gens. Théâtre 20h — Pique-nique 20h30 — Bal Super Héros & Héroïnes Fanfare Pistons + DJ Mistafly www.muzzenfetes.eu Photo : © Jump’ in city
Sciences
le saviez-vous ?
nous avons seulement exploré 5% des océans
L’être vivant le plus brillant de toute la planète est un fruit
L'océan est si immense que nous avons à peine effleuré sa surface quand il s’agit de l’exploration. En effet, l’océan représente 70% de notre planète et nous n’avons exploré que 5%, donc 65% de la terre n’ont pas été explorés jusqu’à aujourd’hui et cela veut dire que les cartes topographiques de Mars, de la Lune et de Vénus sont plus avancées que celle de la terre. La raison pour laquelle nous avons vu si peu de nos océans est l’extrême difficulté de s’y rendre. Dans l’océan profond il est presque impossible de survivre sans équipement spécialisé conçu pour résister à des différences de pression et de température démesurées.
Ce fruit originaire d’Afrique centrale s’appelle Pollia Condensata et se dote d’une brillance unique au monde. Bizarrement, ce fruit n’a pas de pigments. En effet, sa couleur découle d’un phénomène appelé la coloration structurelle, et ce type de coloration irisée est censé être réservé à certains animaux, comme par exemple les plumes du paon. La structure des cellules de ce fruit réfléchit la lumière pour donner la couleur la plus intense de tous les tissus vivants étudiés à ce jour.
Selon la mythologie grecque, la Voie Lactée vient du sein de la déesse Héra Une légende de la mythologie grecque explique que notre galaxie a été créée par Héraclès quand il était bébé. En effet, Zeus a eu Héraclès d’une humaine, Alcmène. Ce qui fait qu’Héraclès n’était pas immortel, et Zeus voulait le contraire, il avait donc décidé de lui faire téter le sein de son épouse, la déesse Héra, alors qu’elle dormait. Lorsqu’Héra s’est réveillée, elle a réalisée qu’elle allaitait un enfant inconnu, elle l’a donc repoussé violemment et du lait fut projeté dans le ciel créant ainsi la Voie Lactée. www.lesaviezvous.net
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Jeux
horoscope
garanti Bélier Profitez des beaux jours pour voguer sur la Saône, où les bateauxmouches reprirent du service le 4 avril 1926 après avoir été interrompus en 1913.
Sagittaire Vous ressentez le besoin de prendre de la hauteur tout comme Armand Zipfel qui vola en biplan près du parc de la Tête d'or le 27 novembre 1908. Une première pour Lyon.
Taureau Contrôlez le déliquant qui sommeille en vous. Il aurait pu profiter de la grève des gardiens de la paix du 19 mai au 24 mai 1905.
Gémeaux
Vierge Aviez-vous
Vous avez toujours un air qui trotte dans la tête. Serait-ce le kiosque à musique de la place de Monplaisir à Lyon, mis en service en juin 1912, qui aurait une mystérieuse influence ?
remarqué que vous ne tombez jamais malade ? La raison en est simple, vous êtes du même signe que la penicilline, découverte le 3 septembre 1928 par Alexander Fleming.
Cancer Vous êtes lyonnais et un habitué de la ligne de bus C3. Alors rappelez-vous qu'il remplace une vieille ligne de tramway ouverte le 9 juillet 1981 partant de Cordeliers vers Villeurbanne.
Balance Tout comme
Lion Vous avez besoin d'envoyer un télégramme ? Rendez-vous à la station radiotélégraphique qui avait été créée à La Doua, à Villeurbanne, en août 1914.
Scorpion Nul besoin d'être un vampire pour avoir besoin de sang. Aussi le centre de transfusion sanguine à l'Hôtel-Dieu de Lyon fut inauguré le 6 novembre 1948.
vous, la ville de Lyon est du signe de la Balance. La cité de Lugdunum fut fondée par Munatius Plancus proconsul de Gaule le 10 octobre de l'an 43 av JC.
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Capricorne Au contraire de vos amis lion, vous avez abandonné les télégrammes. Mais rappelons-nous que la première démonstration du télégraphe par Samuel Morse eut lieu le 6 janvier 1838. Verseau Votre portable est en panne... Heureusement des kiosques équipés de téléphones ont été installés dans les rues de Paris le 4 février 1913. Poisson Vous êtes d'humeur nostalgique. Alors replongez dans le passé et faites un tour au théâtre romain de Fourvière à Lyon, ouvert au public depuis le 4 mars 1939. Divination — Rudy Boissy Illustration — cancer, Carolina Espinosa
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