" VOTRE HONNEUR, IL Y A DES ANNÉES DE CELA, J'AI RECONNU MON AFFINITÉ AVEC TOUS LES ÊTRES VIVANTS, ET JE FUS CONVAINCU QUE JE N'ÉTAIS PAS MEILLEUR D'UN IOTA DU PLUS MISÉRABLE SUR TERRE. JE DIS ALORS, ET JE LE DIS MAINTENANT, QUE TANT QU'IL Y AURA UNE CLASSE INFÉRIEURE, J'EN SUIS, ET TANT QU'IL Y AURA UN ÉLÉMENT CRIMINEL, J'EN SUIS, ET TANT QU'IL Y AURA UNE ÂME EN PRISON, JE NE SERAI PAS LIBRE. " EUGE N E DEBS 16 juin 1918
N° 10 NOV / DEC 2014
INTRO ÉDITO N° 10
ÉMANCIPÉES TEMPS FORT #1
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LES NOUVELLES
LITTÉRATURE RESET
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ART GOIN
CRISPATION ÉDITIONS
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MACHINA VAPORA
PRIX BARJAVEL 2014 LA BOIFOUILLE
Direction de la publication Direction de la rédaction
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Philippe Deschemin
MUSIQUE PURPLE SHEEP SESSIONS
Direction artistique Design graphique
Sébastien Pascot Studio-cosmos.com
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Les Sons Étranges - ISSN 2268-6886 Dépôt légal à parution Nous contacter
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NOUVELLES VOIX EN BEAUJOLAIS
Couverture
Blood dices — GOIN — 2013
lincontournable-magazine.fr
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VOYAGE RENDEZ-VOUS À BRUXELLES 46
LOVE IN PRAGUE
EXTRAS SÉLECTION INCONTOURNABLE
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THÉÂTRE LES PRÉCIEUSES RIDICULES
LE SAVIEZ-VOUS ?
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CIAO NINO
HOROSCOPE !
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Contribution
Julie Dubout, Rudy Boissy, Christophe Ramain, Cindy Legrand, Hugues Berard, Alejandra Adeikalam
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JEUX
ÉDITO N° 10
TH▲TCHÉR●P●UTINISME C●NTRE PLÉBÉISME CULTUREL À quoi peut bien servir la culture ? Nous sommes en droit de nous poser la question, à l'époque où l'on entend beaucoup parler de politique culturelle. Mais, cette culture est-elle politique dans son essence, là où l'observateur éclairé y voit un moyen pour une fin, une volonté de puissance ? La culture est-elle humaine dans son universalité ? Est-elle le fil d'Ariane qui nous relie aux générations passées ? Dans la poussée identitaire qui accompagne la société de classes, n'est-elle pas finalement confondue avec ce que l'on appelait autrefois les us et coutumes ? Baldur Von Schirach, le chef des Jeunesses hitlériennes, dira, dans un discours que l'on retrouve dans le film De Nuremberg à Nuremberg : " Quand j'entends le mot " culture ", je sors mon revolver ". Ce ne sont finalement pas les nazis qui l'ont fait, mais leurs acolytes. Ceux qui bataillent pour accéder au trône de la pyramide, les tenants de la gestion du capital, ceux qui se battent comme des monarques d'Ancien Régime, les
faux ennemis, véritables frères idéologiques. Ce sont eux qui ont sorti le revolver, eux qui nous tiennent en joue. Ils ont réussi le hold-up. Dans le monde, en Europe, en France et dans la capitale des Gaules. Ils nous aliènent, ici en France et à Lyon, dans une forme inédite d'organisation politique : le Thatchero-Poutinisme ; lorsque le libéralisme le plus sauvage côtoie un jacobinisme et un affairisme ploutocratique nauséeux.
L
à, où à partir de la révolution industrielle et de l'avènement du fétichisme marchand, la société de classes a commencé à considérer les loisirs et les divertissements comme émanation culturelle majoritaire, le secteur est devenu l'un des vecteurs idéologiques de la pensée dominante. La force oppressive ne fut plus solide et verticale. L'autorité supérieure, se manifestant autrefois par le coup de bâton, est devenue liquide, s'exprimant sur nous, en nous et par nous. Elle nourrit ainsi deux but principaux : contrôler la pensée ( on parle communément d'hégémonie culturelle ) et assouvir le désir morbide de liquidité comme le disait Keynes
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ÉDITO N° 10
( plus, plus, toujours plus d'argent ). Tout cela au profit d'intérêts particuliers, au détriment de l'intérêt général, toujours. Si la société occidentale a remis au travail forcé les anciennes colonies par la délocalisation des infrastructures de production, nous avons gagné une nouvelle fonction de production qui est concentrée dans notre pouvoir de consommation. Une nouvelle aliénation prenait le pas, toujours inféodée au fétichisme marchand : la consommation de masse, génératrice des points de croissance que les habitants des derniers étages de la pyramide aiment tant. La culture, telle que l'entendent ces hommes, ne nourrira plus que ces noirs desseins. L'occident et ses populations consomme, et le reste du globe, produit nos biens de consommation.
magiciens de l'invisibilité de la conscience du peuple, de la conscience du réel plèbéiste, fruit du plébéisme lumineux. " Nous estimons que la dette s'analyse d'abord de par ses origines. Les origines de la dette remontent aux origines du colonialisme. Ceux qui nous ont prêté de l'argent, ce sont ceux-là qui nous ont colonisés, ce sont les mêmes qui géraient nos États et nos économies, ce sont les colonisateurs qui endettaient l'A frique auprès des bailleurs de fonds, leurs frères et cousins. Nous étions étrangers à cette dette, nous ne pouvons donc pas la payer. La dette, c'est encore le néo-colonialisme où les colonisateurs se sont transformés en assistants techniques ". Plus loin, dans le même discours, il rajoutera : " La dette ne peut pas être remboursée parce que si nous ne payons pas, nos bailleurs de fonds ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre, si nous payons, c'est nous qui allons mourir. Soyons-en sûrs également… Les masses populaires en Europe ne sont pas opposées aux masses populaires en Afrique mais ceux qui veulent exploiter l'A frique, ce sont les mêmes qui exploitent l'Europe ; Nous avons un ennemi commun. " Thomas Sankara finira par : " Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine conférence. " L'Histoire lui donnera raison, quelques mois après ce discours, le chef d'état burkinabé mourra assassiné le 15 octobre 1987. Le plébéisme connaît l'Histoire et en est le devenir. Le malencontre que nous vivons depuis environ sept mille ans : la civilisation de classes, ne fut que succession de massacres et malheurs. De sauts qualitatifs en régression, le récit de cette séquence historique touche à sa fin. Une fin inéluctable, et contrairement à ce qu'en disent certains, ce ne sera pas le gouvernement mondial des ploutocrates ou la guerre. Ce sera le plébéisme ou la guerre. La Culture en son centre, celle qui est un outil de l'émancipation et du vivre ensemble, non pas celle qui divise et nous conditionne à un rôle social mortifère.
Dans le plébéisme, la culture brûle d'un autre feu. La culture embrasse l'Histoire. L'Histoire comme science, comme outil de compréhension des événements. Et justement parce qu'elle connaît l'Histoire et qu'elle en tire les leçons, elle est le devenir. Un devenir où l'intérêt général est au-dessus des intérêts particuliers. Le plébéisme conduit les hommes à se comporter comme des individus interconnectés, là où la société de classes et le libéralisme vous demandent de vous comporter comme des individus mus par des besoins individuels, particuliers qui conduisent à la guerre de tous contre tous. Il y a vingt-sept ans et quelques jours, l'un des émancipateurs de l'A frique, l'un des hommes qui tenta d'amener les états africains à la possibilité effective de l'autodétermination, mourrait, froidement assassiné par un ancien frère de lutte, corrompu par la monnaie de l'ancien colonisateur. Il y a moins de trois décades, le 15 octobre 1985, Thomas Sankara, président de l'ancienne Haute-Volta devenue le Burkina Faso, nous quittait. Le nom " Burkina Faso ", qui est un mélange de moré et de dioula, signifie " pays des hommes intègres ", à l'image de l'homme. Fidèle à ses idées, des idées ancrées dans le sol, nourri par l'amour de son prochain, la volonté de partage et l'élévation au rang de valeur première de l'intérêt commun, qui, bien compris et authentique, ne s'oppose pas à l'épanouissement individuel. Contrairement à ce que matraque à coup de balivernes et de sornettes le camp des fétichistes de la marchandise, apôtres et ouvriers des intérêts particuliers,
Lyon, 28 vendémiaire 223 — Philippe Deschemin Visuel — The Council of monkeys, GOIN ( en entretien dans ce numéro )
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LES NOUVELLES DU MONDE LIBRE
Entre / Mondes Laurent Mulot et Thierry Stolarczyk ont revisité pendant près de 6 mois les rayons cosmiques venant du fin fond de l'Univers avec 10 familles de Vaulx-enVelin. Celles-ci les ont traqués depuis leur domicile grâce à des électroscopes artisanaux. L'exposition imaginée à partir de cette expérience interroge deux mondes : celui de l'infiniment petit et celui de l'infiniment grand. Jusqu'au 4 Janvier 2015. PLANETARIUMVV.COM
Quatorze Au Théâtre Jean Marais de Saint-Fons, la compagnie Cassandre nous propose une comédie documentée qui relate les 38 jours qui précédèrent la première guerre mondiale afin de tenter de comprendre comment les français de l'époque s'y sont pris pour participer à cette guerre et si elle aurait pu être évitée. Mardi 25 novembre — 20h30 — Théâtre Jean Marais de Saint-Fons. THEATRE-JEAN-MARAIS.COM
Lives of Performers
Masterclass et dédicace à La BD
Une exposition qui rend hommage à la légendaire danseuse, chorégraphe et cinéaste américaine Yvonne Rainer. Films, photographies, sculptures, peintures et performances viennent questionner la notion de " live ".
La librairie La BD reçoit Régis Loisel et Jean-Louis Tripp pour une masterclass et une dédicace. Le tout animé par Jean-Christophe Fi Deveney et Jérôme Jouvray, à l'occasion de la sortie du tome N° 9 de Magasin Général.
Du 25 octobre 2014 au 8 février 2015 au Centre d'art contemporain de la Ferme du Buisson ( Noisiel, 77 ). LAFERMEDUBUISSON.COM
Jeudi 13 novembre 2014. Librairie La BD, 57 grande rue de la Croix-Rousse. LABD.NET
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Le voyage égaré Fidèle à un vieux rêve d'enfance, une jeune femme part dans la forêt amazonienne pour rencontrer et vivre un temps avec les Indiens. Mais rien ne sera comme elle l'a imaginé… Plongée dans une nature inhospitalière, menacée de mort, son voyage prend des allures de cauchemar. Texte : Aurélie Namur. Mise en scène : Félicie Artaud. Jeudi 20 novembre - 19h30 - Espace Albert Camus de Bron. ALBERTCAMUS-BRON.FR
Die Pod Die Un petit frère des Incontournables du 7e Art arrive à Lyon. Die Pod Die organise des sessions d’écoute attentive de vinyles dans leur intégralité, avec du matériel de qualité. Alternative assumée à la tendance d’écoute zapping proposée par les sites de streaming, cette initiative mérite toute notre attention. Le 27 novembre — Prochaine Session au Kraspek Myzik, Lyon 1. DIEPODDIE.FR
LES NOUVELLES DU MONDE LIBRE
Les Disques Rubicon
© Tabspace
Les Guitares 2014
Nouvelle signature pour le label indie/rock avec Human Job qui nous offre l'excellent Between chaos and theorie. Le groupe sera en concert avec Divine Shade au Raspoutine ( rue Imbert Colomès, Lyon 1 ) le 22 novembre. Un must electro-rock. FACEBOOK.COM/DISQUESRUBICON
Cette année, le festival incontournable dédié à la guitare blues, rock, classique, pop, jazz… c'est 29 concerts, 15 lieux, 11 villes, 1 masterclass, 1 stage, plusieurs luthiers, des concerts jeune public, des concerts en scolaire, 3 rencontres musicales, 1 lecture et de nombreuses découvertes ! Du 20 novembre au 13 décembre. Toutes les infos sont sur : LESGUITARES.ORG
Les Jeudis de la Bombarde
L’improvisation à Lyon
La Compagnie des Zonzons propose les conditions d'une réflexion collective autour d'un héritage lyonnais, le théâtre de Guignol. Rendez-vous tous les 3e jeudis du mois autour d'une thématique précise : " L’imaginaire du vin dans le théâtre de Guignol " — le 20 novembre. " Jouer Guignol, les dessous du métier de marionnettiste " — le 18 décembre.
Un nouveau théâtre 100% dédié à l’improvisation a ouvert ses portes à Lyon, il s’agit du premier du genre en France. Proposant plus de 250 représentations par an, l’équipe du théâtre, composée de professionnels de l’improvisation, affiche avec brio sa volonté d’être le nouveau leader d’un genre théâtral trop souvent mal considéré.
Galerie de la Bombarde 66 bis rue Saint-Jean, Lyon 5. GUIGNOL-PATRIMOINE.NET
Improvidence, 6 rue Chaponnay, Lyon 3. IMPROVIDENCE.FR
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Ma maison à Lugdunum En 2010, au sommet de la colline de Fourvière, les archéologues ont mis au jour les vestiges d'un quartier urbain sur une surface de près de 1000 m². Les résultats restituent l'histoire d'un îlot, du 1er au 3e siècle après J.-C. et permettent de découvrir tous les aspects de la maison romaine à Lugdunum. Jusqu'au 5 janvier 2015 au Musée gallo-romain de Fourvière. MUSEES-GALLO-ROMAINS.COM
La Sibylle de Cumes © MBAA Besançon
Besançon : Les Musées s’invitent à la Planoise Durant sa période de fermeture pour travaux, le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon s’installe dans le quartier de Planoise pour un ambitieux projet culturel de territoire. L’antenne du musée est implantée au centre Nelson Mandela ( Maison de quartier de Planoise et médiathèque ) et au théâtre de l’Espace ( Les 2 scènes, Scène nationale de Besançon ) avec des reproductions et des œuvres originales. MBAA.BESANCON.FR
LES NOUVELLES DU MONDE LIBRE
Cabaret brise-jour Ensemble québécois, l'Orchestre d’Hommes-Orchestres explore le répertoire de Kurt Weill, les musiciens créant eux-mêmes leurs instruments à partir d'objets du quotidien. Drôle et émouvante à l’image des spectacles de rue, la représentation émerveillera les petits et les grands. Théâtre de Vénissieux - le 28 novembre. Théâtre de la Croix-Rousse - du 2 au 4 décembre. CROIX-ROUSSE.COM
Dub Addict, à la maison ! De retour du côté de Lyon, avec leurs enceintes et amplis inspirés des sound systems traditionnels tels Jah Shaka ou Aba Shanti, le crew lyonnais livrera ses dernières créations inédites reggae, steppa et dubwize avec une formation composée de trois lives machine, un selecta et un chanteur. Ils feront assurément vibrer Ô Totem jusqu’au bout de la nuit ! 1ère partie avec Selector Abal, vjing par Mir 941 project. Vendredi 23 janvier, de 22h30 à 04h30 à la Mjc Ô Totem — 69140 Rillieux-La-Pape - 12€ en prévente / 14€ sur place. FACEBOOK.COM/AXIOME.EVENTS
Sol’en Films
Papiers Raclés Le festival Papiers Raclés, c’est le grand rendez-vous annuel des fans de rock qui tache et qui bouge en Franche Comté. Quoi de plus naturel que de mêler concerts noise et workshops avec ceux qui les mettent en image sur les murs de nos villes, les graphistes spécialistes du poster ?
Le festival associé à la Semaine de la solidarité internationale aura lieu à la fin du mois de novembre dans les salles du GRAC. Sol’en Films, c'est une quinzaine de films, mais aussi des échanges avec des associations liées à la solidarité internationale, dans une ambiance toujours plus conviviale. Un rendez-vous à ne pas manquer !
Du 31 octobre au 28 novembre. PAPIERSRACLES.ORG
Du 25 novembre au 2 décembre. GRAC.ASSO.FR
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© Tobia Aldini — BNF
Éloge de la rareté Qu'est-ce qu'un livre rare ? Comment comprendre la notion de rareté lorsqu'elle est appliquée au livre imprimé ? Tel est le propos de cette exposition qui présente les plus belles collections de la Réserve des livres rares de la BNF à travers une centaine d'ouvrages remarquables, du XVe siècle à nos jours. Jusqu'au 1er février 2015. BNF François-Mitterrand, Paris. BNF.FR
Angelique Ionatos Angélique Ionatos est une artiste grecque mais pas seulement. Elle est de la patrie des poètes. De passage au Polaris de Corbas ( 69 ) pour le festival Les Guitares, sa voix rauque vous transporte dans un monde d’utopies. C’est comme le chant d’espoir d’une femme nomade et révoltée. Le 28 novembre - Festival Les Guitares - Polaris de Corbas ( 69 ). LEPOLARIS.ORG
LES NOUVELLES DU MONDE LIBRE
François Maspero
© X. Schwebel / Musées Gadagne
La recherche de l'excellence Le compagnonnage à Lyon, des ses origines mythiques à nos jours. Apparus avec les grands chantiers des cathédrales à la fin du Moyen Âge, les Compagnons du Tour de France demeurent, aujourd'hui encore, des passeurs de savoir-faire et des artisans innovants.
Le film François Maspero, Les chemins de la liberté, documentaire témoignage sur l’œuvre du célèbre éditeur et écrivain humaniste, sort en ce mois de novembre. Produit par les Films du Zèbre et co-écrit par la Maison des Passages, ce film retrace sa vie et son combat pour un monde meilleur. MAISONDESPASSAGES.ORG LESFILMSDUZEBRE.FR
Visites, rencontres, conférences et concerts accompagnent la découverte de cette exposition jusqu'au 4 janvier 2015 au musée Gadagne à Lyon. GADAGNE.MUSEES.LYON.FR
Documental L’association Espaces Latinos, qui fête ses 30 ans, propose à l’AmphiOpéra de Lyon la 8e édition de Documental, le rendez-vous annuel des films documentaires sur l’Amérique latine. Au menu : projections et rencontres avec des auteurs et des réalisateurs qui ont travaillé sur ces thématiques.
POLAAR Le label
Du 24 au 29 novembre AmphiOpéra Lyon 1. ESPACES-LATINOS.ORG
Le 19 décembre - Soirée POLAAR - La Marquise, Lyon. POLAARSOUNDS.COM
Un nouveau label nommé POLAAR fait son apparition dans le paysage musical français. Entre techno sombre et bass music roots, le label Polaar est bien parti pour remuer un peu un milieu qui a un peu tendance à s’endormir sur ses acquis.
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Festival Instances à Chalon Le festival Instances est l’un des grands temps forts de cette fin d’année dans le domaine de l’art chorégraphique. Avec neuf spectacles dont deux créations, le festival réjouira tous les amateurs de danse avides de découvertes. Du 18 au 22 novembre. Espace des Arts Scène Nationale de Chalon-sur-Saône. ESPACE-DES-ARTS.COM
Le film du dimanche soir La compagnie Annibal invente un nouveau genre : le cinéma contem-forain ! 8 bobines, 9 intermèdes, 90 minutes de western théâtro-cinématographique burlesque et décapant ! Les 8 comédiens réalisent la totalité de la bande-son : dialogues, musique et bruitages ! Dimanche 21 décembre - 17h00. Théâtre Jean Marais de Saint-Fons. THEATRE-JEAN-MARAIS.COM
LES NOUVELLES D U M A R C H É D E L'A R T
Jannis Kounellis L’artiste grec Jannis Kounellis est exposé jusqu’au 4 janvier au musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Étienne Métropole. Pour son retour en France, l’artiste est invité à s’emparer de l’histoire du territoire stéphanois en créant une œuvre dans la salle centrale du musée. Jusqu'au 4 janvier 2015. MAM-ST-ETIENNE.FR
Auguste Baud-Bovy Dans le cadre de la " Saison Courbet " en Suisse, le musée Gustave Courbet d’Ornans présente une exposition consacrée au peintre suisse, ami et soutien très efficace de Gustave Courbet après les événements de la Commune de Paris. Auguste Baud-Bovy (1848-1899) chantre de la montagne - Musée Courbet d’Ornans (25). Du 13 décembre au 20 avril. MUSEE-COURBET.FR
Vestiges et Traces
Mémoire d’un Itinéraire
La galerie Regard Sud accueille le travail d’Ilies Issiakhem. Ce jeune peintre travaille tant la matière que le mouvement et nous livre des œuvres sombres et organiques : empilement de formes figuratives qui tirent l’œuvre jusqu’à l’abstraction, toiles comme des palimpsestes qui toujours racontent une histoire.
La maison de ventes GuillaumotRichard proposera une extraordinaire exposition suivie d’une vente aux enchères, reflet de trente années de passion pour l’art de Georges Verney-Carron, le tout dans un lieu unique. À ne pas manquer ! Parking P0 Cité Internationale, niveau -2, Lyon 6. Du 12 au 15 novembre - Vernissage le 15 novembre à midi, et vente à partir de 15h00.
Du 6 novembre au 21 décembre. Vestiges et Traces - Regard Sud, Lyon 1. REGARDSUD.COM
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Souffle, 2014, cristal © Susanna Fritscher
Frac Franche Comté : Promenade Blanche/ Weisse Reise et Biographie Les deux artistes présentés en ce moment au FRAC Franche Comté posent la question de l’espace. Susanna Fritscher propose une " Promenade Blanche " qui redéfinit le volume du bâtiment de Kengo Kuma. Le bisontin Jean-Christophe Norman, connu pour couvrir graphiquement l’espace de mots, se voit proposer quant à lui sa première monographie. Jusqu’au 25 janvier 2015. FRAC-FRANCHE-COMTE.FR
© Arab image foundation
Puisqu’on vous dit que c’est possible La Saline royale d’Arc-et-Senans, cité idéale de l’architecte Thomas Ledoux près de Besançon, accueille l’exposition qui tire son nom du film de Chris Marker sur l’affaire Lip. L’exposition, proposée par l’ISBA (Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon), aborde le thème du regard de l’artiste sur le travail et les luttes sociales. Jusqu’au 4 janvier 2015, Arc-et-Senans (25).
ART
G●IN
ARTIVISME
Fukushima Flowers — Bristol — 2011
GOIN, à prononcer " go in " dans la langue de Shakespeare, nous fait l'honneur de répondre à nos questions, suite à une exposition très remarquée mise en place par Spacejunk à Lyon, Bayonne et prochainement à Grenoble. La force de l'artiste réside dans sa capacité à questionner notre société en utilisant les archétypes de la pop culture comme s'ils étaient les paravents cachant une effroyable vérité. Là où le MAC de Lyon nous propose une exposition, dont on cherche toujours le sens, compilant les clichés pop-art, dans une posture adolescente avec l'exposition Erró, Spacejunk redonne avec GOIN des lettres de noblesse à l'A rt et l'inscrit dans un bloc historique en créant la jonction entre la superstructure et la réalité matérielle de notre époque.
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ART
Peace unleashed — Matonge, Kinshasa, RD Congo — 2014
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Les surréalistes, Magritte en premier, disaient que l'art vivant doit être hors des musées où, selon eux, l'art est mort. N'y a-t-il pas un peu de cela chez vous ? Je ne fais pas de l'art vivant selon la définition. Je ne fais pas d'art du tout selon la mienne. Évidemment, hors des musées et des lieux d'expositions, toutes les choses deviennent plus vivantes, plus vibrantes, plus passionnantes, plus excitantes ! C'est ce que je cherche en posant mes images et messages à l'extérieur, dans la rue, dans cet espace commun où l'échange, l'interaction et la communication redéfinissent en permanence ce que sera le monde de demain… Il s'agit pour moi d'une propagande humaniste, reprenant les règles du jeu des pires tyrans et dictateurs que l'humanité n'ait jamais connus. Une sorte de manipulation mentale, mais cette fois-ci retournée
à l'envoyeur, essayant non pas de fausser la vision des choses, mais au contraire de faire éclater la vérité au grand jour, de remettre en question ce que nous prenons comme acquis, mais qui en fait est parsemé de mensonges et de manipulations. Chacune de vos œuvres semble être la mise en scène d'une dénonciation. Pensez-vous que cela soit perçu par tous et de quelle manière ? Vous avez raison, mon travail de dénonciation n'est pas toujours perçu comme il le devrait. La faute à l'abrutissement de masse par les médias et autre gouvernement. L'ironie et la satire ne sont-elles plus comprises au point que les gens ne voient plus que du rouge à la place du bleu ? L'esprit critique est de nos jours mis en péril par cette ordonnance du système totalitaire marchand qui guide les gens vers des réponses prémâchées, erronées,
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détournées, faussées, où les légendes des images deviennent l'absolue vérité qui ne doit en aucun cas être remise en question. L'asservissement des masses et de leurs pensées est un travail de longue haleine que le pouvoir a toujours pratiqué. C'est à nous le peuple de changer la donne en renversant ce courant d'analphabétisme, de destruction du sens des mots, d'abrutissement et de manipulation. Ce chemin n'est pas facile, il faut réinventer le sens commun, rééquilibrer les puissances, rendre aux choses leur vrai sens et pour cela nous devons nous réveiller, sortir de cette sombre léthargie psychologique dans laquelle nos sociétés " modernes " sont plongées… Il y a quelques temps un slogan avait le vent en poupe, " Art is Resistance ". Qu'en pensez-vous ? Je pense que le slogan " Creation is Resistance " serait plus juste. Le
ART
BP Dead fish army — Demeure du Chaos, France — 2010
Obey the rules of the game — Demeure du Chaos ( Lyon, France ) — 2013 Ainsi soit-il ! — Demeure du Chaos, France — 2010
Cocktail molotov — 2011
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ART
Athina VS Europa — Athens — 2013
I spray for you — Genève — 2009
Obey the rules of the game — Demeure du Chaos, France — 2013
Tenebras lux — Demeure du Chaos, France — 2011
simple fait de créer quelque chose de soi-même est un acte de résistance contre ce monde capitaliste ou tout, y compris l'humain, devient une marchandise. Plus les gens créeront, moins ils auront besoin de consommer les marchandises des autres. Créer c'est résister, mais la résistance est un art !
ont un écho fort et puissant. C'est un moyen simple et rapide de renverser les rôles et de changer les règles du jeu…
Quel regard portez-vous sur le marché de l'art ? Je n'ai rien contre vendre et acheter de l'art, mais quand des œuvres atteignent des prix hallucinants, hors de toute limite et logique, celles-ci Comment est venue l'idée de détourner les deviennent simplement une nouvelle symboles de la société du fétichisme marchand ? monnaie. C'est triste de penser qu'une C'était pour moi une évidence de œuvre sera stockée dans un coffre-fort prendre mes ennemis à leur propre à l'abri des regardeurs sans lesquels jeu, de leur renvoyer l'ascenseur en une œuvre d'art n'en est plus une… utilisant leurs symboles, leurs codes, Le sens de l'art se dilue pour ne plus leurs images, leurs messages et en rien signifier d'autre que toujours les détournant, les remixant, les plus de profit ! Il y a un juste milieu parodiant, les transgressant pour à garder entre artisanat et art et finalement leur donner une nouvelle c'est en cela je me considère plus vie, un nouveau sens, évidement comme un artisan, au sens originel, bien différent et bien piquant. Le qui dit que " l'artisan est celui qui détournement et la satire d'images met son art au service d'autrui ". ancrées dans l'inconscient collectif
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Lipstencil — 2012
Un message à faire passer ? Des messages à faire passer j'en ai plein. Il suffit d'observer mes peintures, elles le disent bien mieux que moi…
GOINART.NET Entretien — Philippe Deschemin
ART & SPEC TACLE
M▲CHIN▲ V▲P●R▲
STEAMPUNK & PLUS Œuvrant depuis quelques années déjà et brillant par le professionnalisme de leur approche, la raison nous commandait de nous entretenir avec l'équipe de cette structure qui bouscule les frontières artistiques, avec pour point central le courant steampunk. Entretien avec Aymeric Langlois.
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Pouvez-vous présenter Machina Vapora et ses membres ? Machina Vapora est une structure de création et de production artistique fondée fin 2010. Son activité la plus visible est l'organisation de soirées à thèmes, aussi bien concepts originaux que pérennisation de thématiques préexistantes ; mais l'exposition artistique, la diffusion de créateurs, ou encore la production audio-visuelle entrent aussi dans nos vocations. À l'origine, le projet est une création du Professeur Wiktor Plitz, artiste graphiste, et de moi-même, Aymeric Langlois, issu du monde universitaire et du commerce culturel. Actuellement, le Professeur s'étant éloigné faute de temps, nous formons une équipe avec Jean-Yves Nicolaï, gestionnaire de l'organisation et de l'administration,
Clément Gaillard, notre graphiste, en charge de la communication et des aspects visuels, pendant que j'assure les paramètres artistiques. Vous dites : " Machina Vapora s'inscrit dans un propos pédagogique visant à faire connaître au public une esthétique ainsi qu'une culture savante ou populaire, nouvelle et originale. " Pouvez-vous nous parler de cette esthétique et culture ? Cette formulation date un peu, mais reste toutefois valable. Originellement, l'esthétique steampunk, qui, début
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2011, n'avait guère de représentation régionale importante, nous avait séduits. Toutefois, ayant pris une ampleur imprévue, il fallut diversifier nos centres d'intérêt, afin de ne pas s'enfermer dans un propos réducteur. Nous avons donc ouvert nos thématiques à de nouveaux horizons, mais conservé une image de marque identifiable à laquelle cette phrase fait référence. L'identité Machina Vapora est un mélange d'esthétique surannée et de décalage référentiel. Une mixité de genres, dotée de liens au passé,
ART & SPEC TACLE
élégante et déroutante. Le propos pédagogique, lui, exprime la volonté d'apporter un contenu constructif au public, lequel recherche dans nos créations un pur divertissement ou d'authentiques éléments culturels. Vous êtes à l'origine de plusieurs événements en Rhône-Alpes, pouvez-vous nous les présenter ? Prenez-vous également part à d'autres manifestations ? Avec plus d'une vingtaine d'événements, je vais tâcher de ne pas tomber dans le simple catalogue ! Le projet qui a permis à Machina de se doter de son identité fut le Lugdunum Steampunk Imaginarium, en juin 2011. C'était un projet incroyablement ambitieux pour notre baptème du feu, mais aussi un réel succès. Je crois qu'il s'est agi de ce qui est, encore à l'heure actuelle, la plus grande soirée steampunk à l'échelle française. L'ambition, toutefois, avait vraiment consisté à proposer un événement durant lequel pouvaient s'exprimer le plus grand nombre possible de médias, sans s'enfermer dans un dogmatisme de genre : concerts, expositions, performances, littératures, etc. De la même ampleur, Burlesqu'O'rama 5, que nous avons monté en tandem avec Atanith Del Hammer, l'une des créatrices du concept, fut l'occasion de présenter l'un des plus importants – tant en termes d'affluence que de programmation – événements burlesques français. À ces projets de poids, s'ajoutent bon nombre de prestations plus intimistes : expositions, conférences, production d'un groupe, Frrnt et ses chiens galeux, et quelques belles réussites de soirées plus modestes, dont trois éditions consacrées au thème Belle Époque/ époque victorienne, dans le cadre très 1900 du Monkey Club, ainsi qu'une soirée fifties à l'occasion des Quais du Polar 2014. Nous sommes par ailleurs toujours partants pour apporter notre contribution à des projets extérieurs :
c'est ce qui nous a permis de présenter une installation/performance dans le cadre d'une Borderline Biennale à la Demeure du Chaos, une exposition lors d'une convention de tatouage à Lyon, quelques conférences et interventions radiophoniques, la scénographie de la soirée Born to Be Freak 2 au Transbordeur ou encore une participation au gala de l'École Normale Supérieure. Quels sont les prochains rendez-vous ? Lorque l'article paraîtra, les prochaines manifestations auxquelles nous allons participer auront sans doute déjà eu lieu : nous seront présents en compagnie de Marquis Tattoo Piercing et la Demeure du Chaos au Salon du Vampire, puis nous serons en charge une nouvelle fois de la programmation scénique de la Born to be Freak, soirée d'Halloween au Transbordeur. Mais selon toutes probabilités, ce sera lors d'événements aujourd'hui encore en pré-production que la plupart nous reverront… D'autres projets en cours ? Bon nombre, en effet ! Sans vendre la mèche prématurément, on peut déjà annoncer la préparation d'un événement steampunk à l'ampleur d'une commune entière, hors RhôneAlpes, proche du format d'un festival. En complicité avec leurs organisateurs, nous envisageons d'implanter à Lyon certaines soirées à concept, issues d'autres villes, ainsi qu'une nouvelle soirée dont le format et la thématique seraient une création complète de notre part. Enfin et surtout, nous travaillons actuellement à l'ouverture d'une galerie d'art, qui puisse unifier en un lieu unique nos goûts artistiques alternatifs et notre ambition de sérieux académique.
MACHINAVAPORA.COM Entretien — Philippe Deschemin
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MUSIQUE
PURPLE SHEEP SESSI●NS
MUSIQUE, ON TOURNE ! Portés par l'association Un&Neuf, les Purple Sheep Sessions sont parmi ce qu'il se fait de mieux en matière d'aide et soutien à la création artistique. Complètement ancrée dans son époque et dotée d'un sens de l'analyse aiguisé, l'équipe d'Un&Neuf a réussi à créer un outil que beaucoup d'acteurs majeurs de l'accompagnement d'artistes musiciens devraient envier. Ce fut ainsi une évidence pour L'incontournable Magazine que de s'associer à la structure. Entretien avec deux formations bénéficiant du soutien des Purple Sheep Sessions, Nève et Carina Salvado.
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MUSIQUE
NÈVE “
Comment décririez-vous votre musique? Notre musique se nourrit fortement du rock anglo-saxon des années 90, avec des textes en français. Mais nous aimons bien d'autres styles et restons très libres pour teinter nos mélodies et ambiances.
le dispositif d'accompagnement de la SMAC Les Abattoirs. Désormais, nous souhaitons composer encore, et qui sait, peut-être qu'un jour l'album deviendra une évidence ?
Comment s'est passée la rencontre avec les Purple Sheep Sessions ? Antoine Levallois ( d'Artist'UP et Deux EP à votre actif, et toujours pas Honey Pie Records ), que nous avions d'album : hasard objectif ou pure coïncidence ? rencontré lors d'un tremplin, a eu Nève est finalement un groupe la bonne idée de venir nous voir au relativement jeune dans sa structure festival " Les Abattoirs se mettent actuelle, et qui a croisé plusieurs en trans ", en compagnie de l'équipe chemins sonores et humains avant d'Un&Neuf. Visiblement, ils ont d'en arriver là. Du coup, l'EP a été le accroché et nous ont sélectionnés pour meilleur support pour cristalliser participer à leurs sessions d'enregisrapidement chacun de ces contextes. Et trement, une aubaine pour nous, qui puis, pendant cette genèse, nous nous cherchions à développer nos outils de sommes aussi beaucoup concentrés communication. Nous nous sommes sur notre rendu scénique en intégrant donc retrouvés dans ce superbe studio
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(le Purple Sheep Studio) dans un cadre magnifique et avec une équipe très compétente. L'exercice n'était pas forcément facile mais nous sommes très contents du rendu et nous ne remercierons jamais assez Lola et Jean ( d'Un&Neuf ) pour cette production. Les projets ? Dans l'immédiat, nous souhaitons exploiter au mieux les vidéos des Purple Sheep Sessions, voir où tout cela nous mène en terme de scènes, de bonnes sensations… et de belles rencontres !
FACEBOOK.COM/NEVE.ROCK Entretien — Philippe Deschemin
MUSIQUE
CARINA SALVADO Votre style musical est nourri de nombreuses influences. Comment passe-t-on de King Crimson au chant klezmer ? Il est vrai que dans notre répertoire, il y a une reprise de King Crimson et un chant klezmer. Ils sont là car ce sont tout simplement des morceaux que j'aime beaucoup. Il était vital que leur mélodie me serve de témoignage dans cet univers ibérique. J'y ai raconté une histoire et nous nous sommes ainsi parfaitement mélangés. Comment s'est passée la rencontre avec les Purple Sheep Sessions ? Il n'y a pas de hasard si l'on suit sa trame, quelle qu'elle soit. Lola Prat ( qui fait partie de l'équipe d'Un&Neuf, à l'initiative des Purple Sheep Sessions ) et moi-même avons croisé nos routes vocalement, autour d'un thé, puis nos
arts se sont rencontrés. Les gens qui composent cette équipe et qui ont mis une très belle énergie à produire ces vidéos méritent beaucoup plus d'attention que les médias ne leur en accordent. Ils travaillent de manière passionnée en plus de toute la logistique rigoureuse que cela implique. Merci à eux et à vous aussi d'ailleurs. Les projets à venir ? Ils sont incertains. Je souhaite encore chanter pour un large public si le système me le permet. Sinon, soyez les bienvenus dans mon salon.
CARINASALVADO.COM Entretien — Philippe Deschemin
© Robin Pogorzelski
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Pour commencer, qu'est-ce que le fado ? Le fado est avant tout, pour moi, quelque chose qui ne se choisit pas. Ce chant, dont la naissance serait datée autour de la fin du XIXe siècle, s'est emparé de moi dès les premières secondes de notre rencontre. Plus que nostalgique, il est empreint de l'essence du mouvement de la mer, des choses que l'on tient fermement entre nos mains et qui nous échappent sans même bouger d'un millimètre… C'est une poésie à travers laquelle le monde m'est accessible. Une vibration qui parle à beaucoup de gens qui ne comprennent d'ailleurs pas forcément le portugais, mais qui partent volontiers dans cet amour insoluble.
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MUSIQUE
NOUVELLES VOIX EN BEAUJOLAIS Frànçois and The Atlas Mountains © Mathieu Demy
La programmation du Théâtre de Villefranche n'a de cesse de se renouveler et de proposer différents spectacles et événements. Du 18 au 23 novembre, vous retrouverez en calade de nombreux artistes soutenus par l'Incontournable Magazine, lors de la 10e édition de l'excellent festival Nouvelles Voix en Beaujolais. Un coup d'œil sur la programmation très rock de cette année :
WE JUST HAD SEX, PETHROL, ELEPHANZ, TALISCO
JOE BEL
Feu ! Chatterton © Richard Schroeder
Klô Pelgag © Benoît Paillé
Électro/pop/folk rock Vendredi 21 novembre au Théâtre de Villefranche à 19 H 00
SAMMY DECOSTER Folk rock ( gratuit ). Samedi 22 novembre à l'Auditorium de Villefranche à 17 H 00. Dimanche 23 novembre à l'Église d'A rnas à 17 H 00. HollySiz © Dimitri Coste
Pop folk. Mardi 18 novembre au Théâtre de Gleizé à 20 H 00.
JACINTHE Pop jazz. Mercredi 19 novembre au centre culturel de Jassans à 20 H 00.
KID WISE, FEU ! CHATTERTON, FRÀNÇOIS AND THE ATLAS MOUTAINS, HOLLYSIZ Pop folk électro/new wave. Samedi 22 novembre au Théâtre de Villefranche à 19 H 00
LIOR SHOOV, KLÔ PELGAG, FÉLOCHE Musique du monde - Chanson orchestrale et électro. Mercredi 19 novembre au centre culturel de Jassans à 20 H 00.
THEATREDEVILLEFRANCHE.ASSO.FR
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MUSIQUE
LOVE IN PRAGUE
Vous officiez dans un style musical plutôt confidentiel, votre musique étant imprégnée d'influences post-punk, coldwave. Est-ce difficile de se faire une place au sein de la scène hexagonale ? En fait, les genres post-punk et coldwave au sens large bénéficient ces dernières années d'un regain d'intérêt et on assiste à l'émergence de nouveaux groupes dans une esthétique sombre et électronique proche de la nôtre. En revanche, il est vrai que ce style de musique est relativement boudé par les salles en France, mais néanmoins, des organisateurs privés et de petits clubs essayent de changer la donne en sortant du conformisme ambiant. En effet, la rentabilité immédiate
© Lucas Grenier
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Après deux EP, vous avez livré votre premier album il y a quelques mois " Ghost Note " qui fut plutôt bien accueilli outre-Rhin. Comment s'est passée la promotion du disque ? Effectivement, Ghost Note, sorti en avril 2013 sur le label allemand Kalinkaland Records, a été bien accueilli outre-Rhin. Nous avons bénéficié d'une interview et d'une chronique dans le magazine allemand Orkus et de diverses mentions dans des webzines dont le renommé Side-Line. De plus, notre musique a été diffusée sur des webradios et a notamment été soutenue par l'Eko du réseau Férarock. Nous avons également une fan base grandissante en Amérique centrale et en Amérique du Sud et commençons à susciter de l'intérêt en Europe de l'Est et en Russie.
est malheureusement devenue un impératif dans la musique ( comme ailleurs ) et entraîne une certaine frilosité quant aux décisions en termes de programmation de spectacles. Il est donc parfois difficile pour de jeunes formations comme la nôtre d'aller à la rencontre du public. Cependant, il semble que les gens aspirent à entendre autre chose que ce qui fait consensus. Le groupe a la particularité d'être un duo. Quels sont les avantages et inconvénients de ce type de formation ? Clairement, une organisation plus simple dans le travail, mais nous ne serions pas contre le fait d'avoir un musicien additionnel pour jouer du clavier sur scène. Qu'est-ce qui vous relie à Prague ? Pour nous Prague évoque l'émer-
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veillement du voyage mais aussi l'éloignement donc le mystère et la solitude. Nous avons voulu donner un côté ambivalent au nom de notre groupe mais nous avons aussi choisi ces termes pour leur sonorité une fois liés. Les projets ? Notre deuxième album est en préparation et devrait sortir en 2015. Nous pouvons d'ores et déjà dire qu'il sera assez différent du premier. Nous travaillons également à la réalisation de nouveaux supports visuels et sommes soutenus par une nouvelle équipe technique dans une SMAC ( Scène de Musiques Actuelles ) pour la mise en place de nouveaux sets…
FACEBOOK.COM/LOVEINPRAGUE Entretien — Philippe Deschemin
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THÉ ÂTRE - BURLESQUE
LES PRÉCIEUSES RIDICULES PLUMES & PAILLETTES
Nul n'a pu échapper à la déferlante burlesque de ces dernières années, le succès d'artistes musicaux comme Marilyn Manson y est sans doute pour quelque chose. L'artiste fut fortement influencé par son ancienne épouse, égérie du genre : Dita Von Teese. La parenthèse " people " refermée, il est temps de laisser la parole aux Précieuses Ridicules.
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THÉ ÂTRE - BURLESQUE
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Qui sont Les Précieuses Ridicules ? C'est Bettina Corleone et X'tatix Doll… Bettina est une artiste pluridisciplinaire avec une grande sensibilité théâtrale et une expression des extrêmes féminins, poussés à leur paroxysme. Illustratrice et modéliste, elle réalise elle-même ses costumes. X'tatix Doll est un clown trash et poétique qui vous envoûte grâce à sa gestuelle pointue, acquise au cours de ses années de danse, et par son humour irrésistible. Sa technique et son œil affuté en font un excellent professeur d'effeuillage burlesque – exigeant et drôle – au contact addictif. Vous soufflerez dans quelques jours votre troisième bougie. Quel regard portez-vous sur ces premières années ? Nous avons découvert la discipline en tant que spectatrices, lors de la première Burlesqu'O'rama. L'activité, commencée comme un jeu, en intégrant les cours des Réservoir Girls, a rapidement pris une ampleur insoupçonnée. Nous avons fait nos premiers pas sur scène, parrainées par Atanith del Hammer et Pom cannelle. Une demande de plus en plus régulière, et des rencontres variées et enrichissantes nous ont donné l'envie de créer le collectif Les Précieuses Ridicules en janvier 2012. Animées par l'envie de faire découvrir notre art et de fédérer les performeurs de tous horizons, nous avons ainsi créé nos propres soirées en mêlant effeuillages néo-burlesques, sets de DJ rockabilly ou électro-swing, magiciens, spectacle vivant et déambulations de créatures fantastiques. Ces soirées ont permis, d'ailleurs, à des artistes maintenant reconnus, comme Zouzou Beretta ou Soa de Muse, de faire leurs premiers pas burlesques. Ces trois années écoulées, faites de rencontres et de partages, nous ont permis de nous structurer, d'enrichir nos propres créations, de faire débuter
d'autres artistes, de s'attacher un public, et surtout d'y prendre plaisir. Afin d'éclairer la frange profane des lecteurs, qu'est-ce que le néo-burlesque ? L'effeuillage néo-burlesque est un digne descendant des spectacles de cabaret des années 30 et des numéros des danseuses exotiques des années 50. Il fait évoluer ces codes pour représenter la diversité des femmes d'aujourd'hui. Reprenant les bases de l'effeuillage, le néo-burlesque y introduit d'autres disciplines, telles que le cirque, le théâtre, les danses actuelles, ou la liberté d'autres performances. Cette ouverture a également permis la naissance du " Boylesque ", l'effeuillage burlesque masculin. Le mouvement a le vent en poupe, comment expliquez-vous le phénomène ? C'est une expression assumée et épanouie de toutes les féminités – loin des stéréotypes réducteurs – qui permet à chacune d'exprimer sa singularité sur scène. Le public, majoritairement féminin, peut s'y reconnaître et partager des moments d'humour et de séduction. Au-delà de votre propre organisation d'événements, vous collaborez avec d'autres structures. Pouvez-vous en dire plus ? Suite à notre collaboration avec le collectif BeBop Swing, nous partageons actuellement la scène du Ninkasi avec les Symphomix qui nous ont confié la programmation du plateau burlesque lors des soirées Electro Swing Cabaret. Nous avons auparavant collaboré avec le Transbordeur en première partie des Puppini Sisters et lors du Bal, performé aux Nuits Sonores, dansé aux soirées Prohibition d'AOA Production, lors du festival Quais du Polar, dans les éclectiques événements organisés par Machina Vapora, et également avec le collectif BBB (Grenoble), ou
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au festival Dièse ( Dijon ). Nous avons aussi eu l'immense plaisir de fouler la scène des délirantes soirées Burlesqu'O'rama, dont la 5e édition a mis le feu au TransClub en février dernier. Les Précieuses Ridicules donnent aussi des cours ! Nous souhaitons faire partager notre passion, diffuser la culture néo-burlesque dans une ambiance bon enfant et décomplexée, au cours d'ateliers dédiés à l'attitude, aux techniques d'effeuillage, à l'histoire du mouvement, et à la mise en beauté. Chaque participante peut ainsi cultiver sa féminité dans un but d'épanouissement personnel, ou envisager de monter sur scène. Depuis la rentrée 2014, nous donnons des cours mensuels à Lyon et à Saint-Etienne. Les prochains rendez-vous ? Notre rendez-vous bimestriel au Ninkasi Kafé aura lieu pour Halloween, puis le 19 décembre pour une soirée placée sous le signe du soleil. Nous ferons une apparition à la Fête des Lumières le 8 décembre, et une soirée entièrement dédiée au burlesque se tiendra en avril 2015, dans un théâtre qui nous est confié pour l'occasion. Entretien — Philippe Deschemin
THÉ ÂTRE
CI▲● NIN●
ÇA BOUGE AU THÉÂTRE NOUVELLE GÉNÉRATION ! L'année 2014 a été particulièrement riche en mouvements à la tête des principaux établissements culturels de la ville de Lyon. Après avoir passé dix ans à la direction du Théâtre Nouvelle Génération, Nino d'Introna s'en va vers de nouvelles aventures. Remplacé par Joris Mathieu début 2015, le metteur en scène nous offre en cette fin d'année un rappel de ses plus belles créations au TNG.
N
ino d'Introna a mené, il y a dix ans, la transformation du Centre Dramatique National Théâtre des Jeunes Années vers le Théâtre Nouvelle Génération. Un changement de nom qui porte en lui le sens que l'artiste a donné à sa mission de directeur de CDN. Le théâtre pour enfants est devenu un établissement qui a réussi le tour de force de réunir petits et grands autour de spectacles qui s'adressent à l'enfant qui est en nous tous.
Depuis sa Sardaigne natale en passant par Turin, Las Vegas, Montréal et jusqu'à Lyon, Nino d'Introna a développé un théâtre ouvert sur le monde et porteur de sens, dans lequel il explore des thématiques qui lui sont chères. Parmi celles-ci nous retiendrons le plus volontiers celle du cheminement. Via les aventures de ses personnages, Nino d'Introna nous présente sa vision du monde, la vie comme un chemin semé d'embuches et ( parfois ) de belles rencontres.
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THÉ ÂTRE
— QUAND ON PARLE DU LOUP —
Retour aux origines du célèbre Petit Chaperon rouge. Dans cette création, le metteur en scène explore les thématiques fondatrices de l'enfance et du mythe et, à l'instar de Bettelheim, nous propose une lecture de cette traversée des bois et de la crainte du prédateur. Une fois encore Nino D'Introna affirme son attachement au théâtre intergénérationnel. Il signe une œuvre exigeante à la portée universelle.
DU 22 AU 29 NOVEMBRE 2014 Création 2014 au CDN TNG Lyon - Reprise Dès 6 ans
— LES DERNIERS GÉANTS —
Le metteur en scène est seul pour jouer Les derniers géants, seul avec les illustrations de François Place et la musique de Claudio Mantovani. Il narre l'histoire d'un explorateur, parti en quête d'un monde dans lequel vivent des géants, afin de révéler leur existence. Un récit sensible et intense, une occasion de redécouvrir le Nino d'Introna comédien.
DU 25 AU 29 NOVEMBRE 2014 Création 2010 au CDN TNG Lyon - Reprise Dès 8 ans
WWW.TNG-LYON.FR Par Christophe Ramain
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— YAËL TAUTAVEL, OU L'ENFANCE DE L'ART —
Gaëtan et Yaël sont deux frères inséparables qui vivent sur une île désertée par les animaux à cause de la pollution. Désespérés par la situation, ils décident de partir sur la Grande Terre afin de chercher une vie meilleure. Mais sur place, Gaëtan va rencontrer l'amour et laisser Yaël seul se jeter à cœur perdu dans la peinture. Pourquoi crée-t-on et comment devient-on artiste ? A-t-on d'autres choix lorsque l'on est seul au monde ?
DU 12 AU 21 DÉCEMBRE 2014 Création 2007 au CDN TNG Lyon - Reprise Dès 9 ans
THÉ ÂTRE
ÉM▲NCIPÉES
TEMPS FORT #1
JEUDI 13 NOV. FEMMES & BEAUX-ARTS 18 H 30 : Les femmes comme objets d'art. 19 H 00 : Mademoiselle Else. 20 H 20 : Femmes sujets de l'art contemporain. Rencontre avec Guillaume Thouroude : philosophe, chercheur et écrivain. 21 H 00 : Une chambre à soi.
VENDREDI 14 NOV. EXIL COMME SOURCE D'ÉMANCIPATION ? 18 H 30 : Introduction à l'exil 19 H 00 : Mademoiselle Else. 20 H 20 : Exil comme source d'émancipation ? Rencontre avec Nadia Lakehal, Nancy Venel, et Géraldine Bénichou. 21 H 00 : Fille de…
Fille de… © Denis Couvet — Studio Les boîtes noires.
Le Centre Culturel Charlie Chaplin de Vaulx-en-Velin ( 69 ) a choisi d'organiser la programmation de sa saison autour de trois temps forts qui aborderont chacun une problématique sociale contemporaine. Le premier de ces temps forts sera consacré à l'émancipation des femmes. Trois jours sur une thématique essentielle, trois propositions théâtrales pour essayer de faire le point à l'heure où les questions d'émancipation sociale, culturelle et politique sont au cœur des enjeux du vivre ensemble.
SAMEDI 15 NOV. EGALLI'SCIENCE VIRGINIA WOOLF
MADEMOISELLE ELSE 13, 14, 15 novembre à 19h. Cie Mala Noche.
16 H 30 : Goûter sociologique. 17 H 00 : Fille de … De 17 H 00 à 18 H 30 : Egalli'science. Toutes et tous des scientifiques ! 19 H 00 : Mademoiselle Else. 20 H 20 : Virginia Woolf : au-delà du féminisme ? 21 H 00 : Une chambre à soi. Après spectacle, les conditions concrètes de l'indépendance féminine Rencontre avec Anne Verjus.
Else, une ado – presque femme – apprend de sa mère qu'elle doit soutirer de l'argent à Dorsday, vieil ami de la famille, pour sauver son père coupable de malversations. Cet homme lui fait alors une proposition singulière. UNE CHAMBRE À SOI
deviendra un véritable texte de référence pour le droit des femmes à l'égalité et à la liberté intellectuelle. FILLE DE… Théâtre du Grabuge Leïla Anis 14 novembre à 21h. 15 novembre à 17h.
Le récit d'un exil en même temps que celui d'un devenir, celui d'une jeune femme emportée, adolescente, loin du pays où elle a grandi.
13, 15 novembre à 21h. Cie Les Trois-Huit, mise en scène Sylvie Mongin-
MERCREDI 19 NOV. SOIRÉE CONCERT
Algan. En 1929, Virginia
Woolf publie Une chambre à soi, essai passionnant et énergique, plein de lucidité et d'humour qui
20 H 30 : Juliette. Chanson française.
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CENTRECHARLIECHAPLIN .COM
7€ IQUE F UN TA R I CLE E C TA P S PA R
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LIT TÉR ATURE
RESET E-
R T N O C E U N ST O I R E H I Y ON DE L
12 MOIS | 12 AUTEURS 12 NOUVELLES INÉDITES À LIRE | À TÉLÉCHARGER | À ÉCOUTER
L'incontournable Magazine est partenaire d'un excellent, courageux et audacieux projet initié par la maison d'édition lyonnaise Le Feu Sacré : RESET. En voici le communiqué officiel suivi par les entretiens des deux auteurs concernés par ce numéro.
touristique balisée, pas plus qu'elle ne s'écrit dans les pages publi-rédactionnelles d'une énième galerie marchande. Notre vie à nous grouille dans les interstices, là où se niche l'existence, la vraie, celle qui sue et racle. Le temps de douze nouvelles, la littérature prend sa revanche sur le règne sans partage de la communication et nous parle de notre ville telle qu'on la vit, telle qu'on l'habite, l'exècre ou la glorifie. Durant toute l'année 2014, Le Feu Sacré vous offrira le 5 de chaque mois une nouvelle inédite, signée par un auteur lyonnais, sans restrictions de genre et publiée sous diverses formes ( ebooks, audiobooks, streaming sur diverses plateformes ). Durant toute l'année les auteurs présenteront leur texte dans L'incontournable Magazine.
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abiter Lyon, c'est vérifier chaque jour l'écart qui sépare la vie quotidienne du Lyon-carte postale que nous déclinent chaque année les successifs plans com' de la ville et de la communauté urbaine. Toute campagne de communication est une histoire qu'on nous raconte. Pour le communiquant comme pour l'écrivain, Lyon est le réservoir de fictions potentielles. La seule différence c'est que la fiction littéraire cherche à révéler quelque chose du monde que nous habitons, alors que la " fiction publicitaire " cherche au contraire à le masquer. Nous ne vivons pas dans une " vitrine culturelle " destinée à attirer les investisseurs et les touristes. Notre quotidien dans cette ville ne ressemble en rien à une promenade
LEFEUSACRE-EDITIONS.COM/RESET
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NOVEMBRE ENTRETIEN AVEC GAËL DADIES
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Pouvez-vous vous présenter ? Gaël Dadies. Bientôt 35 ans, dont 8 passés à Lyon d'où je suis reparti en janvier dernier pour retourner vivre à Sète. J'écris depuis de nombreuses années et ai sorti un premier livre, en juin 2013, co-écrit avec un ami illustrateur/bourlingueur, Alexandre Verhille. Je travaille comme rédacteur et suis en train de m'atteler à l'écriture d'un roman. Quels sont les aspects de la ville dans lesquels vous vous reconnaissez et ceux dans lesquels vous ne vous reconnaissez pas ? J'entretenais – et entretiens sans doute toujours – une sorte d'attraction/ répulsion pour cette ville dans laquelle j'ai passé pas mal de temps à errer. Lors de mes balades, se révélaient
les deux visages de Lyon : le Lyon bourgeois, clinquant et orgueilleux et le Lyon populaire, absent de toutes les campagnes destinées à vendre la ville. C'est pourtant dans ce Lyon populaire que je me sentais le plus à l'aise, car pour le reste, Lyon est une ville dure qui est parfois inaccessible à ceux qui, comme moi, n'en sont pas originaires.
UNESCO et où de grands événements institutionnels écrasent tout le reste.
Comment expliquez-vous la mutation de la ville ces 15 dernières années ? N'étant pas lyonnais, je n'ai pas une vue d'ensemble sur le sujet. Par contre, au fil des années, j'avais le sentiment que Lyon, avec son slogan " Only Lyon ", se vendait de plus en plus comme un produit marketing, en essayant de briser son image bourgeoise. Un produit estampillé
Pouvez-vous présenter votre nouvelle ? Dans ma nouvelle, j'ai voulu parler de Sergio, un SDF rencontré lors de mon arrivée à Lyon et qui représente ceux que la ville ne voit pas ( ou refuse de voir ), broie et laisse de côté.
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Pensez-vous que le phénomène soit Lyonno-Lyonnais ? Je pense que ce phénomène est plus ou moins généralisé dans les grandes villes, à l'image d'une société où tout est uniformisé.
Photographie — Octo Kunst
DÉCEMBRE ENTRETIEN AVEC JOCELYNE ROTHSTEIN
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Pouvez-vous vous présenter ? Bonjour, je m'appelle Jocelyne Rothstein. Je suis libraire à la Fnac depuis bientôt 30 ans. Depuis 5 ans, je participe à des ateliers d'écriture. Quels sont les aspects de la ville dans lesquels vous vous reconnaissez et ceux dans lesquels vous ne vous reconnaissez pas ? Je me reconnais dans le Lyon d'autrefois, dans ses ruelles étroites, encore pavées, dans les vieux immeubles des Canuts tout en hauteur, si typiques de la Croix-Rousse, dans ses arrières cours débouchant sur un jardin ou une allée ombragée, dans ses pentes, ses enfilades d'escaliers, ses ponts et ses passerelles, ses vieilles églises et ses petits bouchons.
Comment expliquez-vous la mutation de la ville ces 15 dernières années ? La ville est devenue cosmopolite – je suis fière de voir des touristes s'extasier – et c'est un vaste chantier. Elle a changé en bien : suppression des parkings sur les quais du Rhône, de la prison Saint-Paul. Mais elle a perdu un peu de son âme en voulant être moderne à tout prix. Le phénomène est européen et irréversible. Cependant, je porte en moi ce Lyon des années 60 ; une ville noire, secrète et pleine de brouillard, un peu sordide mais qui avait du cachet. Pouvez-vous présenter votre nouvelle ? Ma nouvelle a pour cadre une petite partie du quartier de la Guillotière. C'est le parcours d'un homme
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seul qui parle à son chien, qui va changer de vie et qui ne parviendra jamais de l'autre côté du pont. Photographie — Octo Kunst Entretiens réalisés par la rédaction
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LIT TÉR ATURE
CRISP▲TI●N ÉDITI●N PASSION DU LIVRE
Rencontrée lors des soirées de lancement de l'Incontournable Magazine, que nous organisons à chaque parution, le dialogue s'est progressivement installé entre nous et cette courageuse maison d'édition. Nous partageons beaucoup de choses et connaissons les difficultés rencontrées chaque jour par nos confrères du livre, la rédaction de votre magazine est en effet composée pour partie d'écrivains. Entretien avec David Laurençon un exemple de force, de courage et de talent.
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Pour commencer, pourquoi avoir choisi " Crispation " comme nom de maison d'édition ? Pour évoquer la pression nerveuse et la tension, celles avant la naissance par exemple ; celles avant l'instant – divin ou diabolique, ça dépend – de la réconciliation après la dualité. Il s'agit bien de tension, pas de déplaisir ou de mortification. Pour prétendre à la joie et à la volupté, il faut bien que les muscles se tendent d'abord.
Est-il possible de dresser un historique et de nous parler de ce qui a motivé la création de la structure ? Il y a longtemps de ça, j'ai écrit un roman. Œuvre de jeunesse. Ce n'était pas si mal, mais personne n'en a voulu. Alors j'ai fait ce qui me paraissait plus facile et rapide : des courts-métrages. Je les ai réalisés en pellicule super 8.
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C'était expérimental. Je n'avais pas d'histoire à raconter, ce qui m'intéressait c'était les atmosphères, les climats. J'ai convaincu des amis musiciens de former un groupe, des peintres de sortir leurs œuvres de chez eux. Les films étaient projetés dans des endroits improbables, des greniers, des caves, des espaces abandonnés,
LIT TÉR ATURE
des appartements privés. Si le public n'aimait pas les films, il y avait du rock à écouter, des tableaux à regarder. Le public, c'était les amis, les amis d'amis, etc. Les performances étaient de plus en plus intéressantes. Nous avons organisé nos soirées dans des lieux officiels, et l'on nous a imposé une technique compliquée, des timings et autres exigences plus graves, d'ordre artistique. Nous n'étions plus maîtres chez nous : fin de la spontanéité, fin de l'aventure. Un soir que je rêvassais à tout ça, je me suis retrouvé dans un bar, tenu par Michel Karpinski. L'on ne s'était pas vu depuis une vingtaine d'années ; l'on se donne des nouvelles. Lui avait publié deux romans chez Gallimard et Quidam Éditeur. Moi, rien de spécial. La suite, c'est la pure magie du hasard. Le soir même j'ai croisé Thierry Girandon, un ami rencontré à la fac. Je me souvenais de ce que nous nous faisions : lire nos textes, qui rivalisaient de provocations et de violences littéraires. Je lui ai demandé s'il écrivait toujours. " Oui, pourquoi ? – Parce que je monte ma propre maison d'édition. Crispation Édition. " Nous avons d'abord publié les passages de Karpinski que Gallimard avait censurés. La maison d'édition vient de là. J'étais passé de mon " fameux " manuscrit, à un besoin d'images et de sons, de musique, pour revenir à la chose écrite : l'édition, la littérature que l'on peut imaginer tout à la fois comme films, concerts et galeries d'art. Vous dites, je vous cite " Si chacun pourra se féliciter de ce que la culture est partout, nous constatons aussi (de fait) que de nombreux talents se retrouvent perdus dans une foire monstrueuse. " Pouvez-vous expliquer le propos ? Tout le monde peut publier un bouquin et le mettre à la disposition du public. La qualité, l'intérêt littéraire n'ont pas d'importance. C'est ça, la grande foire.
Le lecteur ne peut pas s'y retrouver. L'écrivain, encore moins. Le travail d'un écrivain consiste à écrire des histoires et à les donner à lire. Considérer la mission accomplie, du simple fait d'avoir son nom sur la couverture d'un livre, c'est se moquer du monde. Mais bon, des gens font de l'argent avec ça. Les bons écrivains sont là, mais difficiles à trouver. Auteurs, éditeurs, lecteurs, auto-éditeurs, bloggeurs, critiqueurs, ça fait peur. Si le talent est refusé par un grand éditeur, il n'a pas d'autre choix que de laisser son manuscrit dans un tiroir, ou de signer un contrat avec un éditeur sans le sou, mais sincère. Il n'en tirera aucune célébrité, pas d'argent. Mais il fera l'expérience d'une aventure humaine et littéraire qui, elle, n'a pas de prix. Selon vous, quels sont les enjeux cruciaux du monde du livre que l'on dit souvent en crise ? Ce qui, par ailleurs, est une réalité qui objectivement ne s'observe pas chez tous. Je ne sais pas… Vraiment, je ne sais pas. Est-ce vous voulez parler de la surproduction de livres, de la mort des éditeurs indépendants, de celle des librairies dites de quartier ? Si oui, c'est beaucoup de questions. Chacun doit faire son travail en connaissance de cause. On ne peut pas passer son temps à déplorer tout ce qui cloche. Quelle est l'actu de Crispation Éditions ? Amuse-Bec doit avoir toujours plus de lecteurs. Cet ouvrage est notre actualité. Le reste relève des programmes, des projets, et il est beaucoup trop tôt pour en parler. Je réponds donc clairement à votre question : l'actualité de Crispation Édition, et il n'y en a pas d'autre, c'est Amuse-Bec. Thierry Girandon est… comment dire… incontournable.
CRISPATION-EDITIONS.FR Entretien — Philippe Deschemin
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PRIX BARJAVEL 2014
L▲ B●IF●UILLE ÉRIC VIALBONACCI
L
a boifouille s'était dissimulée derrière l'immense tronc verruqueux d'un corénoptère à feuilles grasses dont les pousses arrivaient au terme de leur floraison. Par malchance elle s'était trompée de chemin et il ne lui restait que vingt minutes soleil-soleil pour reprendre son souffle et déguerpir au plus vite des basses-régions. L'atmosphère était sereine, accueillante même. Les tapis éclataient de feuilles d'artifices aux couleurs plus que vives, les fleurs éphémères n'avaient cesse d'ouvrir leur corolle et s'étiraient comme si chaque journée s'étalait en milliers de matins, les racines couraient sous le sol résineux et les parterres de mousse s'étageaient en grelots. Mais dans cet écomonde qui filait lentement à travers le temps et l'espace en symbiose parfaite, l'harmonie était sur le point d'être brisée.
Ces pollueurs de mondes avaient quitté FricheTerre et s'étaient posés non loin de la boifouille lorsqu'elle avait émergé, la fritelle au vent. Elle hoqueta en silence. Se glissant sous un déluge de plumes, elle grippa ses plantepattes dans le sol résineux et s'ébouriffa comme si elle venait d'émerger d'un étang de saur. L'avaient-ils repérée ? Allaient-ils la chasser pour piller son domaine et se délecter des œufs de chaque nid ? On disait que ces terragraffeurs de misère épuisaient toutes les ressources naturelles qu'ils dénichaient, sans sourciller. Frétillant de l'ailufon au bec à grades, elle se lança tête baissée à travers la clairière changeante. Tous les dix sautillements elle devait affronter un paysage nouveau. La clairière devenait aléatoirement nuit d'Iloë, glace, rouge sable d'Ezomar, jour comme le jour, tompe, bleit, frise de polaire, ce qui, on s'en doute, n'enchantait pas la boifouille qui n'appréciait que la douce mollesse d'un lissougnou à feuilles plates.
Méfiante, la boifouille étira son tronchelin par dessus les premières branches laiteuses, renifla au passage l'écorce parfumée d'un jeune pamûr puis écouta. Le rythme apaisant de la forêt la rassurait. Pas de flap-flap, ni de flip-flop que ses petites zoureilles allaient renvoyer en signe d'alerte. Ne vivant qu'une seule journée soleil-soleil, elle ne s'était encore jamais aventurée aussi loin de son souterre. Non pas que cette forêt fût plus désagréable qu'une autre, elle n'était tout simplement pas un endroit de délectations et de soiferies. Tout y poussait et dépoussait avec une frénésie enivrante dont l'ambiance parfois chaotique lui donnait la tourniole et surtout accentuait son hoquet. Car la boifouille hoquetait, et hoqueter elle s'en serait aujourd'hui bien passé. Il y avait deux heures soleil-soleil que l'odeur néfaste des zoms-à-deux-pattes s'était répandue au granterre.
Aussi, pour se donner du courage, elle pétorait, grattait et enfilait des lagagnes autant qu'elle en pouvait. Soudain, elle cliqueta d'étonnement. Elle se redressa dans une vocalise plaintive et crépita 87 fois des zeuilles sans se retourner. L'odeur férue d'un zoms-à-deux-pattes l'agressa subitement. Dans un geste de survie élémentaire, l'arbre aux panards sur lequel elle était montée pour gober quelques nids de moustillons bien jaunes, se coucha et fit le mort. Cette espèce commune dont l'étroite silhouette peuplait les champs de malt à l'aurore n'agissait de la sorte qu'en présence d'un grave danger. L'alerte était donnée. Inutile de rester plus longtemps à découvert. La boifouille se sentit alors plus
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NOUVELLE
vulnérable. Pourtant, tout au fond d'elle, quelque chose lui disait de ne pas avoir peur. Son long cou vira prudemment sur la gauche près de la grappe bigarrée d'une léthuse mâle, puis elle se mit en boule et sa perdelle enveloppa son bec à grades pour masquer un hoquet grandissant. La vie hors de souterre n'était pas si vivreureuse au final.
les plumes sur la tête, il se mit étrangement à courir comme un fou et s'embourba dans un marais glouton. Dissimulée derrière un arbre aux panards, la boifouille hoqueta. Comment ces êtres pouvaient-ils comprendre aussi peu leur environnement ? Etre aussi éloigné de la nature ? Sans l'aide de l'arbre ensommeillé, le zom-à-deuxpattes ne pourrait franchir le marais sain et sauf et s'engoufrirait en un quart de soleil-soleil. Pauvre zom, se dit-elle, même s'il n'est pas le bienvenu et n'est que porteur de désagrément, je ne peux laisser faire cela. Aussi, dans un geste de compassion, elle décida de l'avertir du danger tout proche.
Non loin de là, le zom-à-deux-pattes avançait prudemment. A première vue il n'était pas très grand, à peine plus haut que la boifouille et ne semblait pas attiraillé pour la chasse. Une peau d'orifan le couvrait en partie et ses cheveux, courts comme le pistil d'une pissolette avant la saison des grainages, étaient d'une blancheur inhabituelle. Il fit une demi-pause, renifla net et recracha de l'infâme sur une branche d'un jeune ectépore. Comme s'il se moquait du monde sur lequel il venait de gravitailler, il attrapa au passage une aigrette eucalyptus, la fit rouler entre ses doigts d'un air dubitatif, puis l'écrasa en grognant entre ses deux rangées de dents. La boifouille se redressa. Un sentiment de tristesse l'envahit. Elle reconnaissait bien l'attitude égoïste d'un zom-à-deux-pattes. Savait-il au moins que cette aigrette était essentielle à la coloration des marélacs ? Que sans cette couleur apaisante, les pétillons aveugles ne pourraient se reproduire et assurer leur survie ? Et surtout qu'elle seule pouvait fifuler en présence d'airpoisonné ou de cougrisou ? Les zoms-à-deux-pattes n'avaient jamais rien respecté. FricheTerre n'étaient plus qu'un amas de caillasse rouilleuse et de gazo si épais qu'ils avaient fini par être les seuls vivants à grouiller sur leur tristemonde. Plus de douceterre. Plus de calmemer. Plus de couleurs nuageuses où se prélassaient en chantant les plus belles zelvolantes de l'univers. Dans ce monde terrible où ne régnaient que malodeur, verbrisé et longues zones de silence, tout s'était déréglé par négligence.
Le coeur joyeux et confiant, elle s'égosilla, grabotta à grands coups de bec à grade, fritta l'écorce de l'arbre pour qu'il se réveille et se lève enfin pour secourir le deux-pattes. Rien de rien. L'arbre ne remua pas d'une scorce. Mimant la pourriture et la moisissure, il paraissait aussi têtu qu'un coco d'Orion à plat ventre. Englué jusqu'à la taille, le deux-pattes réalisa rapidement ce qu'il lui arrivait. Son visage devint étrangement pâle. Le sac à parlottes entre les dents, il floqua nerveusement des deux mains dans la boue stagnante puis il s'agrippa aux tigerolles d'un faux-fougarus pour se hisser au sec. Nom d'une triculette ! hoqueta la boifouille. Pas le faux-fougarus ! Seul un inconscient agirait ainsi ! Elle imagina un instant cette liane chantante pénétrer dans les paumes et remonter à travers les bras pour grignoter le coeur du pauvre zom-à-deux-pattes. Que faire ? se dit-elle. Même si son ingratitude devrait l'enfouir au plus bas de souterre, ce zom est certainement utile à notre île-étoile. Lorsqu'il aperçut la boifouille qui courait vers lui, hoquetant à qui mieux mieux, le tronchelin étiré vers l'avant et le bec à grades pétorant comme une cascade de météores de la Trouée de Miranda, le deux-pattes se mit à crier et gigoter encore plus. Tant de vieilles légendes entouraient les boifouilles qu'il valait mieux les éviter et ne pas avoir à les affronter. Les égosiller de loin et leur arracher les fritelles d'un coup de main était la meilleure solution. Un court instant, le zom-à-deuxpattes en saliva d'impatience, oubliant le faux-fougarus qui grapinait en chantant le long de ses bras. C'est en ouvrant la bouche que son sac à parlottes était tombé et il en sortit des mots que de mémoire de boifouille on avait jamais entendus : " ne t'approche pas corne de freluquet, tertre de poil ras renflé, va t-en d'ici boursouflure d'élytre, grattopode sous-développé. Au secours ! Au secours ! Sauvez-moi de cette baveuse de plume de rissole, si je sors, je t'escargouille de mes propres mains ! Ramassis de saute furoncle, plétouillard de mauvaise haleine, trainepleu-
La boifouille émergea de sa cauchemardie. Le granterre ne semblait pas l'accommoder. Pourtant, à mesure que le zomà-deux-pattes approchait, elle gagnait en réconfort. Son regard furtif, son pas imprécis traduisaient une certaine angoisse et le sac à parlottes qu'il tenait entre ses dents montrait qu'il n'était pas à l'aise dans cet écomonde serein. On le sentait perdu au milieu de cette clairière changeante et sa présence sur l'île-étoile devait être un pur hasard. Cet écomonde l'intriguait plus qu'il ne le rassurait et il venait à peine de sortir d'une tempête de frizzard qu'il se figea subitement. Le climat et la vie harmonieuse de cette île-étoile commençaient vraiment à irriter ce prédateur à deux-pattes. Sautant sur les allosores à feuilles crispées, hurlant plus fort que les lunaires pour leur faire dresser
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NOUVELLE
rotte, accroche-pignattes, larve de crache-bois aux poils creux, loroglosse à odeur de bouc, séchouillarde sans ergot, plagiat de dodo, bleurb de blumette (à force de gigoter, le deux-pattes commençait à manger du marais gluant), blespèce de bloutte à blalonge (il en mangeait même beaucoup). Frappée par la verve du sac à parlottes qui ne faisait que transcrire les ignobles pensées du zom-à-deux-pattes, la boifouille se grippa net et fourailla dans ses plumes. Qu'a t-il dit ? pensa-t-elle pour elle même, plétouillard de mauvaise haleine ? C'est bien ça ? BLLL BLL de BL entendit-elle vaguement. Quelqu'un a parlé ? Puis, sous un soleil brusquement avalé par l'horizon elle fit demi-tour et s'esquiva entre le fouillis d'un hâtrelais épineux. Derrière elle tout était redevenu calme. Ces deuxpattes sont vraiment la pire espèce connue dans l'univers. Et dire que j'ai failli m'attendrir. L'air était agréable. La boifouille se pinça les fritelles pour s'assurer qu'elle était toujours en vie, étira son tronchelin bien à l'avant et hoqueta trois fois de suite, droite sur ses plantepattes. Au fond d'elle-même, elle n'était pas peu fière d'avoir sauvegardé la sérénité de son monde. Elle se sentait plus zomaine que ces deux-pattes qui se croyaient supérieurs à tout être vivant et dont l'unique raison de vivre était de se gaver et d'exploiter les écomondes. L'heure de s'affriander approchait. Le sol grondait. De souterre surgissaient des millions de boifouilles, ivres de lissougnous et de pétoncles effarinés. Folles d'envie, elles se jetèrent sur cette nourriture abondante, conscientes qu'un jour celle-ci viendrait à manquer. Elles dévorèrent et ingurgitèrent jusqu'à la tombée de la nuit. Puis, gavées jusqu'à déformer leurs tronchelins et après un dernier hoquet, leurs zeuilles s'éteignirent. Car la boifouille ne vivait que du matin au soir. Mais dans ce fragile écomonde, le plaisir d'un jour n'était-il pas le plus important ? Vous commenterez ce texte de Darwinia 4 (2700-2957 après GoogleWorld) en répondant à ces questions : 1- Un écosystème non virtuel est-il possible ? 2- Envisagez une vie biologique et ses possibilités d'évolution vers une intelligence primaire. 10 000 points. Diffusion et résultats instantanés sur RézoRob, CyberBots et NetVirtualLife.
Nouvelle lauréate du Prix Barjavel 2014, en partenariat avec L'incontournable Magazine.
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VOYAGE & DÉCOUVERTE
BRUXELLES
RENDEZ-VOUS Conspuée et haïe par certains, Bruxelles est devenue la Némésis responsable de tous les maux de la France et de l'Europe. Il n'y a pas un jour sans que l'on n'entende dans les médias " C'est la faute de Bruxelles… Tout est décidé à Bruxelles… Nous n'y pouvons rien, ce sont ceux de Bruxelles qui décident. " Les eurosceptiques, aussi bien que les europhiles utilisent la dame à des fins politiques. Les phobiques l'érigent en déesse de leurs malheurs, et les autres n'hésitent pas à la poignarder dans le dos lorsque les circonstances les arrangent. Il nous fallait alors rencontrer la dame.
“
Un musée est une institution permanente sans but lucratif au service de la société et de son développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l'humanité et de son environnement à des fins d'études, d'éducation et de délectation… " Voilà ce que se plaît à nous rappeler Michel Draguet, directeur général des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, en reprenant le fameux défi défini par le Conseil international des musées. Ce que l'on peut retenir de nos visites est que la ville possède de sacrés atouts. Un journal gratuit, le Museum Life, nous éclaire sur l'ensemble des expositions
Halles Saint-Géry © Jean-Pol Lejeune
des Musées royaux. Le Musée Magritte valant son pesant d'or permet de se replonger dans l'univers du surréalisme si présent chez nos cousins belges. L'un des passages obligés sera sans le moindre doute le Centre belge de la Bande Dessinée. On ne vous fera pas l'affront de vous rappeler que la BD francophone est pour grande partie belge ! La ville brille d'un cosmopolitisme vertueux, l'hospitalité est présente à chaque endroit et les flâneries nocturnes vous feront passer de quartiers médiévaux en quartiers à l'architecture récente. La GrandPlace est un émerveillement. La vie nocturne y est à l'avant-garde européenne. Les tendances du vieux
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continent démarrent pour beaucoup à Bruxelles, que ce soit dans l'univers électronique ou électrique, si bien que les Londoniens viennent y chercher leurs influences. Bruxelles est un carrefour de culture, un bouillon dans lequel cohabitent les genres, sans perdre de sa convivialité. C'est une immense cité qui nous donne l'impression d'évoluer dans un village, sans le sentiment d'exclusion, de pré carré, de clocher. Bruxelles est une capitale dans laquelle vous trouverez des pubs où la mousse vous sera servie en échange d'un malheureux euro ( rendez-vous au Celtica, rue du marché aux poulets ). Bruxelles n'a rien à apprendre de nous
Centre Belge de la Bande Dessinée © Daniel Fouss
VOYAGE
en matière de gastronomie. Nous ne vous ferons pas l'insulte de vous conseiller les frites et les gaufres. Toutefois, le passage obligé sera le restaurant Pin-Pon. Vos papilles n'ont qu'à bien se tenir. La cuisine y est simple et raffinée, alléchante et à la hauteur des espérances. Installé dans une ancienne caserne de pompier, c'est un point incontournable. Prévoyez de venir dans l'après-midi afin de profiter du quartier : antiquaires et brocantes vous y attendent. Le restaurant se situe à proximité de la place du Jeu de Balle ou plus de cinq cents échoppes et magasins se dressent pour le plus grand bonheur des chineurs.
Musée Instruments musique © Ricardo de la Riva
Botanique © Latinis
Et si vous cherchez un endroit où dormir ? Le Bloom Hotel – situé contre le Jardin Botanique et la mythique salle de concert du même nom – vous accueillera. Chacune des chambres de l'hôtel est décorée d'une fresque unique, réalisée par un illustrateur. Et si l'avenir de la France était à Bruxelles ?
BELGIQUE-TOURISME.FR BRUSSELSKITCHEN.COM MARCHEAUXPUCES.BE Par Philippe Deschemin
SÉLECTION INCONTOURNABLE
Voici notre sélection incontournable, une nourriture pour l'esprit et les sens. Un florilège de bonnes choses à lire, à écouter et à voir. De belles et bonnes choses au sens athénien du terme : le Beau est ce qui accomplit au mieux sa fonction. Une sélection pour vous proposer d'autres perspectives. Nous avons fait le choix d'inclure dans cette rubrique des ouvrages et créations sans pour autant y adjoindre de notes. Au fond, il nous semble superficiel de vouloir expliquer notre choix. La présence de ces œuvres est une explication qui selon nous se suffit à elle-même. À vous de faire le reste du chemin pour les découvrir, sans oublier que ce ne sont là que des propositions. Philippe Deschemin
REVUES
JEF KLAK jefklak.org
AAARG aaarg.fr
FREAKSOUND freaksound.fr
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SÉLECTION INCONTOURNABLE
DOCUMENTS
SE RÉVOLTER SI NÉCESSAIRE HOWARD ZINN Éditions Agone
LE SOURIRE D'HOMÈRE JEAN SOLER Éditions de Fallois
SOCIOLOGIE DES ÉLITES DÉLINQUANTES CARLA NAGELS ET PIERRE LASCOUMES Éditions Armand Colin
EDITOCRATES SOUS PERFUSION SÉBASTIEN FONTENELLE Éditions Libertalia
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SÉLECTION INCONTOURNABLE
P R É S E N T E
ARTS GRAPHIQUES BD
TINTIN, BIBLIOGRAPHIE D'UN MYTHE OLIVIER ROCHE ET DOMINIQUE CERBELAUD Les Impressions Nouvelles
+ SELECTOR ABAL + MIR 941 PROJECT
VEN 23 JANVIER
SCOTTSBORO ALABAMA LIN SHI KHAN ET TONY PEREZ Éditions l'Échappée
À CORPS PERDU YANN LEGENDRE Éditions Textuel
Ô TOTEM RILLIEUX ( 69 )
MONA SÉVERINE VIDAL ET MATHIEU BERTRAND.
De 22h30 à 04h30 P.a.f. en prévente : 12 € P.a.f. sur place : 14 € ( Bus TCL C5 )
Éditions Les enfants rouges
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SÉLECTION INCONTOURNABLE
DISQUES
P/RN NO DOMINION Rock indus
NÈVE Rock
HUMAN JOB Rock indus
WORMS Rock - trip hop
LES INCONTOURNABLES DU 7E ART Retrouvez ces films et bien d'autres en projection au Korova Bar, dans le cadre des Incontournables du 7e Art, tous les lundis. Korova Bar, 12 rue imbert colomès, Lyon 1er .
LE CUIRASSIER POTEMKINE SERGUEÏ EISENSTEIN 1925
LA NUIT DES MORTS VIVANTS GEORGE A. ROMERO 1968
LES LUMIÈRES DE LA VILLE CHARLES CHAPLIN 1931
UN CHIEN ANDALOU LUIS BUÑUEL 1929
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DÉCOUVERTE
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le premier enregistrement Le premier son enregistré de l'histoire fut la chanson Au clair de la lune. La célèbre chanson française fut enregistrée le 9 avril 1860 par Édouard-Léon Scott de Martinville avec un phonautographe, le premier dispositif destiné à enregistrer des sons sous forme d'ondes sonores modulées par un stylet vibrant sur papier.
Aryen qui es-tu ? Le mot Aryen est la forme française du mot sanskrit Arya ( fidèle, noble ). Les aryens authentiques, seraient originaires d'Inde et/ou Iran. Plusieurs thèses confirment également la théorie d'une origine Rom des aryens, qui auraient migré il y a plusieurs millénaires de la vallée de l'Indus.
Qui était M. Nobel ? Qui à composé Au clair de la lune ? La mélodie de cette chanson enfantine est parfois attribuée à Jean-Baptiste Lully, compositeur du XVIIe siècle. Cependant, en l'absence de sources fiables étayant cette thèse, l'œuvre est actuellement considérée comme une chanson anonyme du XVIIIe siècle. La version la plus courante évoque des personnages issus de la Commedia Dell'arte ( Pierrot et Arlequin ).
Alfred Bernhard Nobel, né le 21 octobre 1833 à Stockholm ( Suède ) et mort le 10 décembre 1896 à San Remo ( Italie ), est un chimiste, industriel et fabricant d'armes suédois. Inventeur de la dynamite, il possédait l'entreprise d'armement Bofors. Dans son testament, il légua son immense fortune pour la création du prix Nobel. La légende veut qu'il découvrit un article sur sa mort présumée, titré : " Le marchand de mort est mort ! ". Ne souhaitant pas laisser cette image au monde, il fonda les Prix Nobel… tout en continuant à vendre de la dynamite. Par la rédaction
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CADEAUX !
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ALBUMS digipack Between Chaos and Theory de Human Job ( Indie/ rock/indus )
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PLACES ( 2 x 5 ) pour le Cabaret Brise-Jour, le 3 décembre au Théâtre de la Croix Rousse, Lyon 4e.
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PLACES ( 2 x 4 ) pour Yaël Tautavel, ou l'enfance de l'art, le dimanche 21 décembre à 16H00 au Théâtre Nouvelle Génération, Lyon 9e.
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ENTRÉES ( 3 x 2 ) pour l'exposition " Ma Maison à Lugdunum " au Musée gallo-romain Lyon-Fourvière.
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JEUX
ANAGRAMME Un mot en cache un autre, saurez-vous les retrouver en replaçant les lettres dans l'ordre ?
IMAGINER : _ _ _ _ _ _ _ _
CREATION : _ _ _ _ _ _ _ _
TRESORS : _ _ _ _ _ _ _
LA 3e FLÈCHE En seulement 2 coups de crayon supplémentaires il est possible de faire une 3e flèche, formée d'un seul bloc, sur le dessin ci-dessous.
JEUX
ÉNIGMES
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Dans un lointain pays, la justice était rendue étrangement. En effet, lorsque quelqu'un était condamné, on lui présentait un sac avec 2 papiers : il devait en tirer un au sort. L'un était marqué d'une croix et signifiait la prison ; l'autre était blanc et signifiait la liberté. Or, ce jour-là, le condamné apprend que les papiers sont truqués : les deux portent une croix. Comment peut-il éviter la prison ?
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Nicolas est dans une prison et a 4 fenêtres pour s'enfuir. La 1ère a des gardes armés, la 2e des chiens enragés, la 3e un grand trou sans issue, et la 4e un soleil de plomb. Laquelle doit-il choisir ?
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Réponse anagramme : Imaginer/migraine ; création/canotier ; trésors/ressort. Réponse dessin : Réponse énigme 1 : Le prisonnier pioche un papier, le roule en boule et l'avale. Ensuite, il demande à regarder celui qui reste pour savoir celui qu'il a pioché. Le juge peut donc croire que le condamné a pioché et avalé le papier blanc de la liberté ! Réponse énigme 2 : Il attend la nuit jusqu'à qu'il n'y ait plus de soleil et s'enfuit ! Réponse énigme 3 : Hier, on était le 31 décembre, elle a eu 18 ans. Cette année, elle va avoir 19 ans et l'année prochaine, 20 ans.
Avant-hier, Catherine avait 17 ans ; l'année prochaine, elle aura 20 ans. Comment est-ce possible ?
DIVINATION
HOROSCOPE GARANTI ! Bélier Le 21 mars, la loi Waldeck-Rousseau autorisant les syndicats est adoptée. L’entraide ça aide, unissez-vous !
Taureau C’est un 25 avril que dans un article publié dans la revue Nature en 1953, James Watson et Francis Crick établissaient la structure en double hélice de l’ADN. Belle journée en perspective !
Gémeaux Vous êtes d’humeur poétique aujourd’hui et partagez le même signe que Gérard de Nerval. Une bonne raison de se replonger dans la poésie française.
Scorpion Natifs du mois d’octobre ( les autres aussi ! ), il est temps d’arrêter de fumer. C’est en octobre 1492 que Christophe Collomb mit le pied à Cuba, dont les fameux cigares sont si prisés.
Sagittaire En 1891, Otto Dix, peintre allemand, natif de décembre tout comme vous, naissait. Une bonne raison de se plonger dans l’œuvre magistrale de cet artiste incontournable.
Capricorne Demain sera un jour meilleur !
Cancer Visez les étoiles comme
Verseau La lumière finit toujours
Jean-Loup Chrétien qui en juin 1982 fut le premier astronaute français envoyé dans l'espace.
par percer les ténèbres obscurantistes. En janvier 1905, Mr Gran, d’origine africaine, accède à la haute fonction publique aux États-Unis, soutenu par Roosevelt mais contre l’avis du sénat.
Lion Il est temps d’accomplir un exploit. En juillet 1909, la première traversée de la Manche en avion est effectuée par Louis Blériot, de Calais à Douvres en seulement 37 min !
Vierge Vous ne supportez aucune entrave, tout comme Paris lorsqu’elle fut libérée en août 44. Libérez-vous !
Balance N’y allez pas par quatre chemins ! Natifs du mois de septembre, c’est en 1920 de ce même mois que fut construite, en Allemagne, la première autoroute du monde.
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Poisson Allez ! Un peu de courage, c’est bientôt dimanche ! L'empereur romain Constantin 1er fit, par décret, du " jour du soleil " - c’est-à-dire le dimanche - le jour du repos hebdomadaire, en mars 321 ! Divination par la rédaction
Un roman de Philippe Deschemin Préfacé par Normand Baillargeon " Contoyen prend un chemin de traverse aussi intéressant que réussi. Philippe Deschemin nous donne uniquement le point de vue de Dimitri au gré d'un pseudo monologue fascinant mais de plus, il le projette – à partir de cette rencontre avec Simon – tout bascule pour Dimitri. Dimitri se sent tiraillé entre sa vie en zone Contoyenne et son envie de découvrir le monde et l'humanité. " france net infos " Contoyen est un roman haletant écrit comme un scenario de film. Les ambiances sont posées et les personnages attachants. On prend du plaisir à suivre le héros. " lyon première " Un roman réussi comme l'est justement celui-ci présente de remarquables similitudes avec ce que les philosophes appellent des expériences de pensée. " normand baillargeon - Essayiste, professeur en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal.
" Contoyen est un livre essentiel, un roman d'anticipation sociale qui met en évidence les dérives de nos sociétés occidentales. Une réussite. " christophe ramain - Écrivain et journaliste. " Suivre Dimitri, antihéros solitaire dans ce troupeau de consommateurs, est une véritable jubilation. Malheureusement, il est trop facile de s'identifier à ce personnage, preuve que Philippe Deschemin a su cerner avec maîtrise tout un pan de notre société. Contoyen est l'utopie de ceux qui " préfèrent ne pas savoir " hector degossen - Écrivain et journaliste. " Cette fable est résolument intéressante, usant de leviers déployés en sciences humaines, à leur manière, par Noam Chomsky ou Michel Clouscard, pour explorer la radicale absurdité d'un mode de vie promu par la marchandise elle-même, pour le profit de quelques-uns et la molle satisfaction de beaucoup d'autres, questionnant aussi la possibilité d'une résistance qui ne soit pas uniquement futile…" charybde 2 - le blog.
" Philippe Deschemin embarque le lecteur dans une histoire de révolte personnelle avec un personnage attachant et déroule un décor qui ressemble diablement à quelque chose que l'on connaît, il démontre là les vertus du conte, du récit philosophique qui suggère plus qu'il n'assène et permet d'éviter de longs discours ennuyeux. " quatresansquatre.com
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