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vertu international masculin & singulier
n° 8 - Septembre/Octobre 2008
www.vertu.fr
agenda
expos:
spectacle
cinéma
manifestations concerts soirées
Zaragoza 2008: l’expo internationale de l’eau
Theâtre de Nice: Rock’n Roll
Venise: la 65ème Mostra en revue
Porto : Red Bull Air Race
sorties cinéphiles
Cannes Malmaison: Antonio St Sylvestre
8 EXEMPLAIRE
GRATUIT FREE SAMPLE France € 6,50 - Suisse CHF 10,50 Exemplaire GRATUIT
lynnsha du zouk au RnB
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0,50 euros par envoi + prix d’un SMS
Service professionnel édité par TELEMAQUE - RCS 403427701
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destinations
le PortuGal:
le luxe de son auThenTiciTé
Toute observation concernant le contenu du magazine doit parvenir par écrit à la rédaction pendant la période de diffusion de ce numéro. Les documents envoyés à la rédaction ne sont pas retournés, même non parus.
Editeur : CGA - BP 57 06403 CANNES Cedex Tél : 04 93 68 03 00
e-Mail 8@infoazur.com
Ont collaboré à ce numéro: Roland Abele, Jacques Alos, Yannick Tallarida, JP Woillard, Saverio Nocentini, Caroline Boudet-Lefort, Manuel Franco, Bernard Pesanty
Publicité : +33 603 42 1333
Imprimé en UE Redacteur en Chef: Jacques Alos. Dépôt Légal : à parution N° ISSN 1255-8559
Edition Octobre 2008 contenant un cahier spécial voyages «destination Portugal», réalisé grâce au concours de l’office du tourisme du Portugal.
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Porto
Nazaré Lisbonne
un écrin naturel très prisé Le Portugal est globalement assez mal connu des habitants du sud-est, qui n’ont d’echo de ce magnifique pays que les colibets habituels entre pays voisins. Mais débarassés de ces préjugés profondément réducteurs, et mettant de côté pour quelques jours l’objectif baignade, c’est un vrai paradis qui s’offre à vous, fait de merveilles architecturales, de beautés sauvages, mais aussi, et c’est là le plus important, d’un peuple admirable qui sourit avec amitié aux sonorités françaises de votre voix. Cet enchantement, il est à votre portée en seulement trois heures… Arrêt dans un village balnéaire véritable coup de cœur, Nazaré. Une vraie sensation de bonheur et dépaysement s’empare de vous à peine arrivés dans ce village, à mi chemin entre Porto et Lisbonne, donc assez loin de la furie urbaine. Les puissances de la nature ont ici trouvé leur pendant de sérénité. Une plage, des bungalows au charme ravageur, mais qui curieusement laissent place rapidement à une envie de visite, de mixité et de découverte. Si le premier émoi se détecte à la vue des alignements parfaits de ses toits anciens, les ruelles aussi étroites qu’intimidantes
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par Roland Abele & Jacques Alos
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se chargent très vite du reste, vous amenant ça et là, comme guidés par une entité vivante, jusqu’au Sitio, qui culmine la baie avec un panorama vertigineux. Le lieu est effectivement empreint d’une histoire dense et symbolique, liée à la dévotion pour Marie. On trouve sur la place principale les fameuses femmes aux 7 jupes, ce n’est donc pas une lé-
gende! C’est avant tout un village de pêcheurs, et les Praia (Plages) laissent vite leur place aux allées de séchage du poisson, à l’origine des meilleures méthode de conservation. La principale tradition de Nazaré vous l’aurez compris c’est la gastronomie, et il est vrai, mieux vaut aimer les produits de la mer, qui sont exquis, de la gargotte au cinq étoiles. RA
Gastronomie ****
La tradition patissière portugaise est sensiblement différente de la France; elle veut également que chaque région ait sa petite patisserie locale, mais la frivolité n’y existe pas, restant dans des plats sensiblements équivalents, souvent en portions individuelles. Le «gâteau» façon richelieu c’est pas pour eux. On craquera aisément pour les Pasteis de nata de Lisbonne, ou le bolo de nata ou encore le Pão de Lo, délice aux amandes, un must ici à Alfeizerão références www.marbravo.com - www.bicadosapato.com - www.casinhavelha.com
Autour de Fatima (Mar Bravo) : José (Hotel Praia) Antonio (chef du complexe Bica do Sapato à Lisbonne) et Jacques & Roland des éditions CGA
On dit à Nazaré qu’il existe une recette de Bacalhau pour chaque jour de l’année. On aurait presque envie d’y rester ne serait-ce pour toutes les goûter! C’est en tout cas le sentiment qui vous gagne lors d’un dîner au Mar Bravo, (petit hôtel charmant, très design , majestuseusement placé face à la mer et dont le restaurant réserve des merveilles); sur les conseils amicaux du très réputé Antonio Alexandre (Bica do Sapato à Lisbonne), les recettes les plus goûteuses y prennent forme; redonner le goût des traditions simples, avec le zeste de fantaisie de la cuisine moderne, c’est l’objectif brillamment rempli. Un loup sauvage cuit en croûte de sel, un homard braisé… simplicité mais optimisation des combinaisons, font de ces plats des authentiques plaisirs profonds et simples. Il faut dire qu’à Nazaré (comme assez souvent
dans tout le Portugal), la qualité des produits de la mer est exceptionnelle, et permet ces prouesses aussi techniques que gustatives. Chez Céleste, également sur le front de mer, vous aurez le plaisir de découvrir la Caldeirada, recette typique dans un cadre plus familial. Plat autrefois «des pauvres pécheurs», il est devenu de nos jours un délice recherché. Tout près de Nazaré, dans le village de Lleira (qui abrite une cathédrale absolument somptueuse), nous avons pu découvrir le réputé Casinha Velha, sorte d’auberge gastronomique qui outre sa cuisine racée et locale, a le bon goût de connaître les vins et spiritueux; accorder ainsi les plaisirs gustatifs avec les productions vinicoles y est un vrai jeu de plaisir. N’hésitez pas à y demander assiettes de charcuterie et fromages d’une finesse incensée, fierté de la maison. JA OCTOBRE 08
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design
modernisme audacieux
DE COUPR
CŒU
Un village de pêcheurs, c’est intimidant niveau architecture pour tout propriétaire désireux de voir le modernisme côtoyer l’histoire. Défi relevé avec brio à l’Hôtel Praia par un trio d’architectes urbanistes et decorateurs dont le dévouement aux racines du village se lit dans chaque recoin le plus innatendu. C’est en effet un projet époustouflant que Dante de Macedo, N&T Leonidas et Sofia Courtefeuille ont réalisé, dans un travail de concertation minutieux. Le résultat semble issu d’un rêve. Le choix de matériaux terriblement tendance donne une atmosphère luxe à cet hôtel balnéaire. Sa particularité? Vous ôter le stress du voyage de façon quasi instantanée. Tout est maîtrisé: du code couleur acidulé des chambres spacieuses, aux ambiances feutrées minimalistes des salons restauration. Sans compter le toit qui offre une piscine & terasse au panorama inoubliable, vous obtenez sans doute l’adresse que nous vous recommandons en priorité sur la côte, (à un prix défiant tout!). JA
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www.hotelpraia.com
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De superbes promenades en bois ont été construites afin de préserver les plages et améliorer leur accès
C’est un adorable petit funiculaire qui vous conduit en quelques secondes de la promenade à Sitio, une sorte de petit village annexé en surplom de Nazaré qui est le centre de pélerinage. C’est là le sanctuaire tant visité, offert au diocèse par D. Fuas Roupinho, miraculé sur son cheval. Une atmosphère étrange, calme malgré la foule en visite, à la luminosité particulièrement éblouissante qui séduit bon nombre d’artistes. Nazaré est aussi un paradis de surfeurs, l’océan offrant par moments un terrain de jeu des plus excitants, même si jugé comme dangereux. Le meilleurmoment pour l’apprécier, c’est en fin de journée, lorsque le petit vent frais éloigne le touriste, et rend à la nature ce lieu préservé avec magnificence.
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Autour de Nazaré
Les cathédrales portugaises ont des rapports architecturaux extrêmement audacieux: hauteurs, longueurs; chacune a sa particularité dans son exagération.Batalha et Leira sont les plus remarquables avec Jeronimo de Lisbonne
Les trésors de l’art Gothique offrent au Portugal des variantes dites «manieristes» à profusion. A quelques kilomètres de Nazaré, les Monastères de Alcobaça et Batalha, la cathédrale de Leiria en sont des exemples somptuaires. Plus émouvant, le phare de Saudade, et plus sobre, le chateau de Porto de Mos, avec ses toits en céramique verte. Enfin les célèbres Azulejos portugais omniprésents sur les murs
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Lisbonne, telle qu’on aimerait qu’elle ne change jamais
Porto
Lisbonne
en avant, générations!
par Roland Abele & Jacques Alos
C’est une véritable ville de contrastes qu’est Lisbonne. Tradition en conflit réel avec la modernité, elle semble vouloir s’accrocher à son passé, et ne pas lâcher une miette de ses traditions populaires assez exceptionelles. Si le touriste est vite lassé de l’insécurité ambiante, il tombe assez rapidement sous le charme presque villageois de ses ruelles, de ses bâtiments, de son tramway. Etonnant pour une capitale, mais la configuration même de la ville, étalée sur plusieurs collines, dispatche assez naturellement ses activités. Une idée weekend, avec des possibilités infinies de loisirs festifs, du Bairo Alto aux quais réaménagés. C’est du point de vue culturel que la ville a le plus d’atouts pour nous séduire. Outre ses constructions architecturales évidentes (Bélem, Jeronimo…), la ville dispose de musées moins connus mais stupéfiants: le Musée des Arts Décoratifs par exemple, (on le trouve en se dirigeant vers le chateau São Jorge): une pure merveille associée à des ateliers d’artisanat, résumant à lui seul bon nombre de catalogues. Le nouveau visage
de la ville est cependant tourné vers l’Est, où depuis l’exposition universelle de 98, une agitation incessante reconfigure de façon pas toujours réussie la déambulation touristique. Les passionnés d’architecture que nous sommes seront cependant ravis de découvrir la gare de L’Oriente, vaste programme de l’architecte Calatrava, ou encore le complexe Vasco de Gama. Lisbonne surprend, agite, déconcerte, pour finalement séduire JA
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Loin du luxe minimaliste ambiant, c’est une atmosphère incroyablement agréable qu’offre l’Hôtel Heritage; d’une sensualité incroyablement masculine, il séduit au premier coup d’œil
Lisbonne chic & tendance
www.heritage.pt
Il est un terrain sur lequel tout le monde s’entend, c’est sur le luxe portugais. Avec un infini respect pour son passé, il sait se moderniser sans choquer, avec en tête l’idée de maintenir la qualité de vie, la qualité des relations humaines qu’impose l’environnement. C’est dans cet esprit que ce situe l’Hôtel Héritage, betit bijou d’hôtellerie que nous avons découvert avenue de la Liberdade… DE COUPR
CŒU
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C’est une expérience sensuelle, dénuée de tous critères empiriques qui vous attend dans cette demeure d’exception. Oublions les étoiles, le service est evidemment premium; ici c’est le délice qui vous innonde, dès la porte franchie; raffinement, design, dans un cadre historique feutré et remarquable. Ce petit batiment aux facades bleutées se trouve dans l’avenue la plus chic de Lisbonne; il cache discrètement dans son lobby un salon de thé (ex-herboristerie), et un espace relaxation-sport très contemporain avec piscine jet pool. Tout ça
ne serait rien sans le service hors pair donné dès le réveil, avec un véritable chef aux commandes du petit déjeuner, attaché à la finesse autant qu’à la tradition portugaise. On se prend rapidement à changer ses habitudes dans cette ambiance terriblement zen. Un véritable honneur rendu à l’hôtellerie. JA/RA
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Gastronomie à Lisbonne :
www.restauranteleven.com Le grand challenge de cette ville face aux autres capitales du monde, c’est de se
«recentrer», autant géographiquement que spirituellement. Et c’est par la gastronomie et la qualité générale de la restauration qu’elle gagne ce pari. Nombreux chefs partis dans d’autres pays y sont revenus,
www.bairroaltohotel.com enrichis de connaissances et saveurs qu’ils ont apporté à leur cuisine traditionelle déjà savoureuse. Il s’en suit une montée en flèche de la qualité, chaque restaurant ayant
compris que l’enjeu était fort. C’est ainsi que Lisbonne
Hôtel Bairo Alto ***** Lisbonne
Bica do Sapato, Eleven, Flores, …
www.bairroaltohotel.com
abrite avec une certaine fierté nonchalance ce temple de la restauration haut de gamme qu’est le Eleven; ultra branché, cher et art-concept;
le chef Joachim Koerper y officie avec volupté, risque et rigueur. Un moment unique de délices. Mêmes observations pour l’incontournable Bica do Sapato, où l’enfant
chéri portugais Antonio Alexandre offre dans un complexe ultra branché sans
doute la cuisine la plus intéressante de Lisbonne. Mais c’est du côté découvertes, au restaurant Flores (de l’hôtel Bairo Alto) que notre coup de cœur va, pour un déjeûner flamboyant d’inventivité et de fantaisies gustatives. JA/RA
Cet hôtel très haut de gamme occupe un espace historique de la ville de Lisbonne, situé dans le quartier qui porte le même nom. Histoire d’artistes, mais aussi de promoteurs de spectacles, ce lieu magique connu de tous se redécouvre depuis quelque mois sous des airs de luxe festif. Outre la qualité irréprochable de ses chambres et du service, c’est sur le toit terrasse que l’on y trouve son petit plus, unique, un bar qui domine le Tage avec majesté
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Hotel Ritz, un escalier surréaliste
Centre-ville Lisbonne
Tours Sao Gabriel et Sao Rafael - Parc des Nations
La tour Vasco de Gama / Parc des Nations
Gare metro / Parc des Nations 12
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Monastère San Geronimo, XVème et XVIème siècles
Immeuble centre-ville
Ascenseur de Santa Justa, construit en 1901
Téléphérique du Parc des Nations
Château Castello Sao Jorge
Tour de Belèm, achevée en 1521
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Cascais, un phare qui préserve les marins et illumine vos rêves. Tout près d’ici, le monde vous envie
Porto
Cascais Estoril
raffinement & détente
par Roland Abele & Jacques Alos
Lisbonne offre toute une panoplie d’activités culturelles, festives et touristiques. Mais non loin de là, à seulement quelques kilomètres, se détachent juste avant le plein océan deux petits villages d’une classe folle, où la douceur de vivre va de pair avec les propriétés et complexes de toute beauté. Pas de doutes: Cascais et Estoril sont les banlieues richissimes de Lisbonne, où l’influence internationale est encore plus présente. Elles offrent le spectacle de la réussite sociale jusque dans les pavés de ses rues. Découverte de ce coin privilégié, juste avant la flambée immobilière que l’on est en droit de craindre… C’est bien simple, tout y est parfait. Les rues, les aménagements, le port. On a l’impression que tout a été décidé sans règles de coût, mais plutôt de goût. Pas de compromis avec les choses disgrâcieuses, pas de désir évident d’y éloigner la jeunesse, ni d’en faire une ville dortoir. Ce sont des villes en mouvement, qui investissent massivement sur le déployment touristique, qu’il soit business ou vacancier. Cascais chante au bruit des
vagues et de l’océan, étant le symbole marin le plus luxueux; Estoril, elle vibre au son des meetings et colloques, comme Cannes le fait face à sa baie majestueuse. Une baie qui réunit les plus beaux hôtels du Portugal, les plus convoités aussi. Non loin de là, on ne parle que de Golf dans des resorts toujours plus imposants; mais est-ce bien raisonnable, alors que l’environnement à lui seul offre de quoi se divertir à l’infini. JA/RA
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Gastronomie à Cascais :
Belvedere, The Mix, Rocca
www.granderealvillaitaliahotel.com
C’est à Cascais que les grands groupes hôteliers ont bâti ou racheté leur «produit phare». Loin du tourisme de
masse que connaît l’Algarve, cette partie de la côte se distingue par des décorations recherchées, avec exagéra-
tion parfois, mais toujours dans un esprit haut de gamme, dans l’idée d’offrir des services premium à leurs
Farol Design Hôtel ***** Cascais
www.farol.com.pt
Entièrement redesigné, l’hôtel Farol est sans doute un must dans sa catégorie: luxe branché, design stupéfiant, chambres sur mer spacieuses. Ajoutez-y un personnel des plus soigneux et attentifs, un restaurant gastronomique , et un emplacement idyllique: vous obtenez un lieu étonnament convivial. Le petit déjeuner au restaurant «The Mix» est un enchantement.
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hôtes. Et la gastronomie, nous l’avons vu plus haut, fait partie de cette vision séductrice du tourisme. Il y en a
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pour tous les goûts aussi, dans le haut de gamme; le client plutôt branché, un soupçon ‘gay-friendly’ sera plus attentif au cadre et au service qu’offre le Farol dans son superbe retaurant The Mix, un dîner inoubliable vous y attend, où l’esthétique est reine, y compris dans son illustration musicale. Suffisamment rare dans le haut de gamme pour le si-
gnaler. Le luxe classique s’orientera plus volontiers vers le Belvédère, ce temple de la gastronomie où Paul Pinto concentre ses efforts sur le goût, sur sa cinétique, et les influences des vins sur sa perception. Unique et franchement délectable. Enfin, le complexe Quinta da Marinha offre des services equivalents, à destination des groupes et familles.
Hôtel Quinta da Marinha ***** Cascais
www.quintadamarinha.com
C’est dans le complexe luxueux de Quinta da Marinha que l’on trouve cet hôtel remarquablement modernisé. Ce qui frappe avant tout, c’est le calme qui y règne, malgré sa forte occupation. Son positionnement haut de gamme le destine surtout à des vacances entre amis, via les touropéator, ou le plus souvent, des séjours business, étant à proximité de lisbonne.
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Il y a la richesse del’émotion, du privilège. Et il y a celle de l’inclinaison, de l’humilité face à ces folies de nos ancêtres, qui au prix des vies ont bâti ce qui fait ce bonheur aujourd’hui… Classé en 1995 Patrimoine mondial de l’UNESCO Sintra Estoril
symphonie artistique Il y la la banlieue chic de Lisbonne, avec ses hôtels luxueux, ses yachts, et il y a aussi l’arrière pays, véritable trésor architectural, historique et culturel. Aux confins d’une réserve naturelle exquise, se trouvent rassemblés tout ce que le voyageur en quête de culture peut attendre. Châteaux, monuments, manoirs improbables, routes, palais et aussi couvent. La région de Sintra est sans doute un concentré de ces instants magiques, que vos yeux ne sont pas prêts d’oublier. Quitter Lisbonne et ses joies architecturales et festives pour s’enfoncer dans les montagnes verdoyantes est à priori une folie. Mais après le passage obligé le long de la côte, (où l’on regrette presque de ne pas y avoir prévu plus de temps pour s’y installer), c’est un autre paradis qui s’offre à vous: celui du domaine de Sintra. Il vous comblera, que ce soit dans une visite d’une humilité infinie au Cou-
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vent des Capucins, à l’assommant Palais de Pena, la richesse et la diversité émotionelle qu’il vous procure n’a pas d’égal. Symbole des excès des monarques et de leur proches, c’est aujourd’hui un concentré artistique sans précédents. Prévoyez au minimum 3 jours pour apprécier chacun de ses lieux insolites, avec absolument l’aide d’un guide français que l’office de tourisme dépêchera.
Lisbonne
par Roland Abele & Jacques Alos
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Hôtel Inglaterra **** Estoril
www.hotelinglaterra.com.pt
Idéalement placé au centre d’Estoril, cet hôtel récemment redesigné offre tous les avantages de l’hôtellerie haut de gamme, avec ce petit air de côte d’azur. Ses prix attractifs en font un QG fort sympathique pour aller visiter l’arrière pays, quitte à délaisser la splendide piscine résrvée aux séjours estivaux
A ne pas manquer le clou de la visite à Sintra: le manoir Quinta da Regaleira, simplement magique
Gastronomie à Sintra : Central Sintra, Palacio de Seteais
Il n’est pas toujours évident de se restaurer lorsque l’on a tant de choses à visiter. La solution la plus courante se
résume toujours au snack à emporter, sur place dans une sorte de self pas très glamour, ou encore un repas ex-
pédié à une terrasse de café payé plutôt cher. Nous ne saurions que vous conseiller de prendre une 1/2 heure de
plus, et d’apprécier un vrai petit délice gastro, par exemple sur la terasse de l’Hôtel Central Sintra. JA/RA OCTOBRE 08
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Porto
Obidos Lisbonne
«Le» charme méditerranéen Après les dérives festifs de Lisbonne, les fastes de Sintra et les charmes du luxe de Cascais, nous remontons vers le point de départ de ce circuit improvisé, qui sur sa route nous impose un arrêt obligé: au loin, une muraille nichée sur sommet d’une petite colline, nous attire irrésitiblement. La visite de la pointe de Péniche, aussi unique soit-elle, est ainsi écourtée… Péniche est un petit village de pêcheurs légèrement surélevé par de petites falaises, qui offre dès son arrivée une senation de clarté unique. Normal, il n’y existe aucune construction à étage…A l’exception des fortifications abritant anciennement une prison à l’histoire mouvementée. Très connue des surfeurs et plus précisément Kite-surfeurs, ses alentours offrent des plages uniques, devenues depuis quelque années le paradis de vacanciers. Mais au loin, Obidos nous appelle. Fierté
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médiévale du Portugal, il serait incensé de ne s’y arrêter. C’est un de ces villages hors du temps, où l’on aimerait que rien ne change à jamais. Les couleurs qui entourent chaque facade de maison, d’un bleu ou ocre exquis, rappellent à quel point les habitants sont liés avec les forces de la nature, mais aussi croyances et dictons. Un calme étrange y règne, pourtant théâtre d’une belle agitation touristique. Oubliez votre voiture à l’entrée du village, il faut y vagabonder. De toutes façons, il n’y a pas le choix. C’est le >>
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Estalagem do Covento
Obidos www.estalagemdoconvento.com
Il règne dans cet ancien couvent du XIXème une atmosphère qui se marie admirablement à la visite de ce village fantastique d’Obidos: calme, sérénité. La salle de restauration est une pure merveille dans laquelle on prend plaisir à ralentir le rythme des vacances, devant des prépartions hors norme pour son prix.
tistes. Et l’on distingue nettement, ça et là, leurs traces qui font désormais le bonheur de nombreux musées: municipal, Parish, Abilio, il y a même un musée
du design, démontrant les possibilité de modernisme au sein même d’un lieu aussi romanesque et ancestral. Poussez la porte de la Pousada, et admirez,
>> rythme du hasard qui s’installe, dès la porte franchie; c’est ainsi que l’on appréciera le mieux Obidos, dans ses imperfections, mais aussi dans nos propres hésitations. La vue de l’une des nombreuses cheminées (véritable originalité de Obidos) vous fera changer de direction, presque involontairement. Un village qui vit toujours d’un artisanat intense (je vous l’accorde, principalement touristique). Mais en pénétrant dans certaines boutiques de breloques, ce sont de véritables joyaux artistiques que vous y découvrez, principalemnt sur les murs. Car Obidos et Peniche ont été depuis toujours fortement appréciées des ar-
(outre son resto gastronomique), l’incroyable dimension esthétique donnée aux moyens de protection des têtes couronnées, et leur paradoxale exiguité. La gestion de ce site aux contrastes évidents est exemplaire. Entre les habitants persiste l’idée de communauté; nous sommes bien restés en terre médiavale, et pour sceller cette découverte, rien de tel qu’une bonne dégustation de Ginjinha, ce délicieux alcool de griotte traditionel (que l’on déguste dans un verre en chocolat). Pour la pause déjeuner, un petit délice gastronomique à la Cozinha, histoire de donner à cette visite une saveur perpétuelle. JA/RA
Gastronomie à Obidos : Cozinha, Pousada do Castelo
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Tomar Lisbonne
Le QG de l’ordre des templiers Cette facade relativement inquiétante n’est qu’un aperçu de la diversité architecturale de Tomar, cette petite ville des terres intérieures qu’il est fort interessant d’aller visiter. Si l’essentiel de votre séjour y restera la visite obligée du Castelo dos Templarios, le centre ville urbain, lui, occupera sans souci vos esprits tant son histoire est passionante, avec en filigrane la persecution mais aussi les efforts de protection du peuple juif. Tomar, carrefour des incertitudes… Il est relativement important de garder la visite de Tomar pour la fin d’un séjour au Portugal, tant son histoire est complexe, imbriquée de toutes parts non seulement du côté de la couronne, mais aussi du clans de l’ordre des templiers, qui ont laissé peu d’informations, mais participé à l’élaboration des
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constructions les plus démentielles. Chassés par les nouveaux ordres vers le XVème, ils y ont laissé une bonne dose de mystère. Cette visite en est un témoin fondamental, livrant au touriste d’aujourd’hui l’émerveillement sans limites, devant tant de références artistiques, mais aussi curiosités ar-
chitecturales inexpliquées. Une succession de fresques, sculptures, voûtes, qui vous assomme d’audace, de finesse et aussi, il faut bien le dire, d’inquiétude face à tant de questions. C’est sans doute pour cela que l’on mange plus à Tomar qu’ailleurs! Et diable, quelle gastronomie
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gargantuesque. On n’a plus l’impression d’être au Portugal, mais dans une sorte de conte, où notre seul recours serait de manger. C’est en tout cas le souvenir de notre passage chez «Chico Elias» où la magie de Céu restera la complice ultime de cette délicieuse abondance. En tout cas, une fois remis et déambulé le long de l’aqueduc, on apprécie davantage le calme du centre ville. Dévoué à l’art, plus qu’ailleurs, avec une certaine fierté d’être si pointu dans un coin aussi paumé. (On y trouve du reste un superbe bistrot pur Bauhaus!) Un musée d’art contemporain, mais aussi Luso-hébraïque, acquis par Samuel Schwarz et offert à la ville. Une ville de culture, ouverte, tourmentée, mais sincère. A voir absolument. JA/RA
Hotel dos Templários**** Tomar www.hoteldostemplarios.pt
Un véritable accent sur le confort est mis dans cet hôtel issu de l’extension d’une bâtisse ancienne; l’emplacement y est idyllique, à deux pas du centre historique.
… à vous maintenant! Quinta do Covenco Alenquer www.quintadocovanco.com
L’endroit idéal en espace rural pour démarrer la visite de la «Route des Vins», ou bien des randonnées dans le magnifique parc naturel de Montejunto, et plus généralement de la région Oeste
Nous avons réalisé ce reportage sur une idée top-level, vous conduisant aux endroits les plus luxueux que le Portugal puisse offrir. C’est un luxe désormais un peu plus abordable sachant que Ryanair, le célèbre transporteur LowCost opère entre Marseille et Porto, à coût presque ridicule. Le grand loueur National c’est Guérin pour un service parfait.
Remerciements particuliers aux offices de tourisme de chaque ville (et surtout à leurs guides), particulièrement attachés et dévoués à leurs sites exceptionnels. Merci donc à Ilda Cruz qui veille sur Obidos, Cristina Luz sur Nazaré et alentours, Antonio Belo, pour qui Tomar n’a aucun secret, et Vitor Carico, véritable annuaire vivant de Lisbonne!
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Guimaraes, c’est historiquement le berceau de la nation portugaise, fondée au XIIème siècle à l’issue d’une bataille au sein d’une même famille. C’est une ville fortifiée au charme d’influence nordique indéniable. Elue capitale européenne
de la culture 2012, c’est avant tout dans son avantage universitaire qu’elle se démarque, avec une créativité dense et permanente. A découvrir de oute urgence si vous suivez notre conseil: loger à la fameuse Pousada Santa Marinha.
à l’origine du Portugal Pousada Santa Marinha Guimaraes www.pousadas.pt
portugalby
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ı straightgayfriendly ı ı Lisbonne - Cascais - Nazaré ı
Un véritable hôtel (ex-monastère) d’exception, où vous passerez un séjour inoubliable de qualité, de raffinement, à un prix impensable pour sa catégorie. A recommander si vous circulez en voiture aux alentours de Porto, c’est unique et légendaire. A noter : les Pousadas sont contrôlées par l’état portugais.
‹ Lux Fragil Avenida Infante Dom Henrique
‹ Trumps Rua da Imprensa Nacional,104-B
‹ Bric-A-Bar Rua Cecílio de Sousa
‹ Estado Liquido Largo de Santos, 5a
‹ Kremlin Rua das Escadinhas da Praia
‹ The Loft Rua do Instituto Industrial, 6
‹ Paradise Garage Rua João Oliveira Migueis
culture nocturne La liste des activités nocturnes est longue; Lisbonne est un véritable QG noctambule, qui permet toutes les fantaisies. Mais attention: la sécurité est toujours sur le fil du rasoir, surtout aux heures avancées des night clubs; ne rentrez pas à pied, mais en taxi, peu cher. Prévenus, la fête sera grandiose…
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des soirées aux endroits les plus improbables, des fêtes de rues aux décibels incensés, le portugais vit dehors et le fait savoir
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H O T E I S
Heritage L I S B O A
Charme et Tradition dans le Centre Historique de Lisbonne
As Janelas Verdes Heritage Av. Liberdade Hotel Britania Hotel Lisboa Plaza Solar Do Castelo www.heritage.pt
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interview
Un pont artistique zouk > RnB
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Quatre ans après la sortie de son premier album éponyme, Lynnsha revient à ses premières amours : la chanson. Ce deuxième opus suit les deux grandes directions musicales du précédent : garder un pied dans ses racines antillaises avec le zouk et faire un grand écart vers le R’n’B, style qu’elle affectionne particulièrement. Dans la lignée de ses tubes « Ma rivale » ou « Hommes … Femmes », elle conserve ses grands thèmes de prédilection : décrypter les relations amicales et amoureuses entre les sexes (amour, infidélité, trahison…). Elle a tenu à appeler
son disque « Elle & Moi », évoquant sa double vie : Sophie, la simple jeune fille, et Lynnsha, la chanteuse Diva. Après Diam’s, elle fait aujourd’hui appel à Zaho (tube « C’est chelou ») pour lui écrire 4 titres ainsi qu’à Singuila qui a écrit et composé le premier extrait : « Je Veux Que Tu Me Mentes ». Mais on retiendra surtout les tueries urbaines dancefloor à l’américaine que sont l’intro, « L.Y.N.N.S.H.A », dans laquelle elle parle au second degré et avec autodérision d’elle-même, et « Comme un poison », véritable tube de l’album.
par Thierry Calmont
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Pourquoi avoir attendu quatre ans pour sortir un nouvel album ? Sur mon premier album éponyme, il y a eu des titres forts : « Ma rivale » a fait un carton, « Rendez-vous » a bien pris et le duo avec D. DY, « Hommes … Femmes », est devenu un tube. Pendant deux ans, j’ai donc fait de la promo et des concerts. En octobre 2005, j’ai sorti un mini album concept, puis je suis passée à la conception de « Elle & Moi ». Ce qui m’a pris le plus de temps, c’est de trouver l’équipe. Je ne voulais pas faire les erreurs du premier album : on avait enregistré très rapidement, je n’avais pas pu aborder tous les thèmes que je voulais… Il était donc primordial de trouver la bonne équipe que ce soit au niveau des compositeurs que des auteurs. Je coécris et j’écris aussi, mais j’aime m’entourer de professionnels. Pour l’écriture du premier album, j’avais fait appel à Diam’s. Là, Zaho m’a écrit quatre titres. J’ai choisi les thèmes et donné le squelette des textes, mais je ne les ai pas formulés. Est-ce un concept album à la fois féminin et féministe ? Pas forcément féministe, mais plutôt féminin ! Je n’ai pas choisi le titre de l’album par hasard. Mon véritable prénom est Sophie. Elle c’est plutôt Lynnsha et moi c’est Sophie. Je parle de ce que Sophie ou n’importe quelle jeune femme peut vivre. Et Elle, c’est ce que vit Lynnsha en tant que chanteuse. Il est donc normal que ce soit un album féminin. Pas spécialement féministe, mais il est vrai que des fois j’ai mes petits coups de gueule et il y a des rapports hommes-femmes tendus, donc je milite pour la femme. Mais cet album est aussi masculin dans le sens où il pourra aider certains hommes à comprendre les femmes : femmes, sœurs, mères… Cet album est dans la continuité de ton tube « Hommes … Femmes », il y a un duo avec Thierry Battery, « Je promets », qui aborde encore ces relations. On aborde les problèmes d’entente, de communication et de compréhension entre un homme et une femme. On a vraiment beaucoup de mal à communiquer entre les sexes : on s’entend, mais on ne s’écoute pas ! Beaucoup de relations sont donc vouées à l’échec… Les relations sont basées sur des concessions, donc s’il n’y a pas de communication, il n’y aura pas de concession, d’où l’échec. Forcément cela fait aussi partie de ma vie !
Penses-tu que cette non communication soit la clé de voûte de tous ces divorces et séparations ? 90% en tout cas ! Quand on voit cet aspect des relations humaines et amoureuses hommesfemmes, ça me conforte dans l’idée d’être homosexuel ! (Enormes rires). C’est vrai ? Il faudrait que j’y pense moi aussi, j’irais peut-être mieux dans mes relations si je change de bord, qui sait ! (Rires). Mais dans les relations homosexuelles, c’est la même chose. Pratiquement tout mon entourage est homosexuel et j’en entends des vertes et des pas mûres sur des histoires de couples... Elles ont toujours un rapport avec la communication ! (Rires). C’est toujours le même problème, que ce soit en amitié ou même en amour. Combien y a-t-il de part autobiographique dans cet album ? Tout, absolument tout ! Sauf un titre, « L’amour l’emportera… », où je parle de quelqu’un qui m’est très proche. Il y a une phrase bouleversante : « L’amour
transmet la mort ». Cette jeune femme est atteinte du Sida, elle a aimé fort, elle a fait confiance et l’homme qu’elle a aimé a trahi sa confiance d’une part en la trompant, il a été infidèle, mais il a aussi été inconscient en ne se protégeant pas ! Je respecte cette jeune femme car elle garde toujours le sourire, elle est battante et c’est elle qui te motive pour que tu profites de la vie en te disant : « bouge-toi, réveille-toi, la vie est trop courte, il faut en profiter ! ». Elle est remplie de sagesse, car elle a pardonné à l’homme qui lui a fait ça ! Pour moi, c’est une leçon de vie et c’est pour cela que cela me paraissait important de le chanter et de lui tirer mon chapeau. Ce qui est juste censé être un échange d’amour, peut aussi aujourd’hui devenir un échange de mort !
Il y a deux directions musicales dans l’album : une partie zouk et une plus urbaine R’n’B orientée dancefloor. À partir de « I’m readex (Outro) », cela part dans le zouk. Depuis toujours, j’ai un pied dans mes racines antillaises et un autre dans la musique R’n’B. C’est
« J’ai eu l’étiquette d’une chanteuse R’n’B avec une image forte et rien dans le crâne ! »
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lynnsha
« Le racisme et l’homophobie vont de paire, pour moi c’est pareil! »
ma génération, donc j’aime beaucoup ce style musical. Mais on m’a souvent étiquetée chanteuse R’n’B. C’est faux, je suis une chanteuse tout court ! J’adore Brandy, Janet Jackson, Faith Evans, Beyoncé… J’aime les grandes voix comme Stevie Wonder, James Brown, Michael Jackson, Prince… Le R’n’B, j’ai ça dans la peau et ça va avec mon style. J’aime aussi la nouvelle vague comme Britney Spears : « Slave » et « Toxic » m’ont parlé et j’écoute son dernier album en boucle avec les tubes « Gimme more »… Mon titre « Comme un poison » est dans la même lignée.
L’intro de ton album, « L.Y.N.N.S.H.A », me fait penser aux intros américaines des artistes qui veulent se présenter : qui ils sont, d’où ils viennent… Il y a beaucoup d’autodérision et de second degré quand tu chantes : « On a dit que j’étais obsédée par mes jeans et mes décolletés ». C’est clair que je suis coquette, mais je ne le suis pas parce que je suis chanteuse. Au collège déjà, j’étais une 26
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fashion victim. J’aime la mode et j’aime être présentable, je le fais pour moi, pas pour les autres. Mais il n’y a pas que cela qui compte, je suis très proche de ma famille aussi. Il y a des choses qui me tiennent vraiment à cœur dans la vie. Ce n’est pas parce que je suis bien habillée que je n’ai rien dans le crâne !
D’où t’est venue l’idée du titre parce que tu n’y règles pas tes comptes, mais tu remets les choses à plat ! As-tu également été victime des étiquettes ? J’ai voulu remettre les points sur les i et les barres sur les t. J’ai eu l’étiquette d’une chanteuse R’n’B qui a une image forte, mais rien derrière. C’est vrai qu’il y a des codes dans le R’n’B, ce n’est pas français, donc on se cale un petit peu sur les Américains. On est influencé par eux côté visuel, clip, maquillage… Autant des personnes de la presse vont te dire : « T’es très chatte, t’assures ! » autant d’autres vont critiquer en disant que je suis inaccessible et sur papier glacé, pensant que j’ai une certaine distance par rapport aux gens. On est dans l’en-
tertainment, la musique doit faire rêver. Je suis au contraire quelqu’un de très sociable. J’ai proposé ce thème à Zaho qui l’a écrit. Je me suis beaucoup amusée !
Le premier single, « Je Veux Que Tu Me Mentes », c’est un peu ce que l’on aimerait tous entendre ! Il est écrit et composé par Singuila. Je ne veux pas qu’on me mente, ce ne sont pas de vrais mensonges, je prône la vérité, mais ces petites paroles nous font du bien et on a besoin de les entendre car cela nous rassure et nous permet d’avancer. Le titre est pertinent et accrocheur. Je me suis beaucoup amusée sur le clip, on a tiré une phrase du single : « Arrête de m’énoncer toutes les femmes sur qui tu fantasmes - Car en mon absence j’imagine avec qui tu me remplaces » et de là est parti tout le concept du clip. J’ai donc fait un petit sondage auprès de mes potes masculins leur demandant quels étaient leurs fantasmes. J’ai gardé les quatre plus récurrents et j’ai essayé de les représenter. En disant à mon homme : tu veux une femme un peu glamour, mais je peux l’être, tu préfères la femme-enfant à la Tokyo girl, mais c’est moi ! La femme de caractère à poigne, mais c’est moi…. Bref, je peux être toutes les femmes que tu veux, alors pourquoi aller voir ailleurs… (Rires). Si tu m’aimes, je peux être tout ça ! Je me suis donc déguisée, c’était génial. Dans « Comme un poison », tu incarnes la garce, la peste qui est en chacun de nous. Dans mes relations, je suis très exigeante. J’ai vécu une histoire impossible, dès le départ, elle était vouée à l’échec ! Mais tu veux y croire, tu penses que l’amour peut changer les gens, tu penses que si on aime véritablement la personne, elle va changer. Dès le départ, tu sais que cette relation est un poison pour toi, pire, une drogue. Tu ne peux pas t’en passer, quand tu y as goûté c’est la fin. Tu ne peux plus t’en défaire… La personne est toi, elle coule dans tes veines. Je suis encore en désintox de ce poison ! (Enormes rires). Finalement tu as abordé un peu tous les thèmes : l’amour, la trahison, l’infidélité… Cet album, c’est un peu la vie ! C’est ma vie ! Il y a toutes les étapes, par exemple dans « Vie (Je n’attends que toi) », je veux fonder une famille et avoir un bébé. Il y a des femmes qui ne veu-
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lent pas en avoir, moi je me sentirai complète à ce moment-là ! Cela se prépare.
Appréhendes-tu la sortie de cet album? Il y a un mélange de tout : une excitation de dingue, une appréhension, une peur... Est-ce que les personnes qui ont aimé ma musique vont toujours l’aimer ? Estce que j’aurai la fidélité des personnes qui me suivaient auparavant ? Est-ce que je vais pouvoir toucher un plus large public parce que j’ai grandi, j’ai mûri ? Comme je parle de sujets féminins, je voudrais que les femmes partagent ma musique. Tu as des relations très proches avec les gays, tu as même fait un showcase au Queen. Qu’est-ce que tu aimes et recherches chez eux ? C’est une communauté qui m’accepte telle que je suis : c’est vrai que je suis très maniérée, c’est vrai que je suis très coquette et que ça saoule certaines personnes, j’ai plein de manières quand je parle… Je suis très chatte, très femme et dans la communauté gay tu peux assumer à fond ta féminité. Chez les hétéros, cela m’a apporté beaucoup de problèmes et de préjudices ! Mes amis gays sont très francs, il n’y a pas de demi-mesure : ils t’aiment ou ils ne t’aiment pas. Ca c’est cash, tu sais à quoi t’en tenir, au moins il n’y a pas d’hypocrisie. Cette communauté me tient à cœur car elle m’a prise telle que j’étais ! Je ne me suis jamais entendue avec les filles, je m’entendais plus avec les garçons car je suis un vrai garçon manqué, mais cela m’a posé des problèmes car quand tu fréquentes des garçons, cela dévie vers l’amour… alors que tu veux juste être pote. J’ai trouvé la solution : les gays ! T’es pote, il n’y a aucune ambiguïté, il ne peut pas se passer autre chose et tu peux aller faire du shopping avec eux… (Enormes rires).
sent mieux et épanouie comme elle est, ce n’est pas moi qui vais la juger. Je vois le mariage comme quelque chose de sacré, une institution. Ca ne m’intéresse pas si tu es marié à un homme ou à une femme, si tu as un enfant et que tu es homo… c’est plus comment tu vas élever l’enfant et si tu vas lui donner de l’amour ou pas.
On dit souvent que les milieux zouk et Hip-Hop sont homophobes. Quel est ton avis, as-tu entendu des positions antigays ? Alors là, ma position est claire et sans ambiguïté, je suis contre l’homophobie. On va en citer un : le chanteur Krys avait un souci par rapport à Vincent McDoom (NDLR : Krys a écrit le titre « McDoom dead »). Ca m’a beaucoup choquée ! Krys a beaucoup de talent et je respecte ce qu’il fait, mais sur ce point j’étais contre. Influencer les gens et les amener à avoir un esprit de haine, je suis to-
talement contre ! Je le dis haut et fort. Vincent m’a demandé de signer une pétition et je l’ai fait. Le racisme et l’homophobie vont de paire, pour moi c’est pareil ! On peut dire qu’on est contre l’homosexualité, chacun son avis, mais inciter à la haine, c’est autre chose. Il y a des gens qui sont influencés par ces titres et qui vont ensuite passer à l’action. Album : « Elle & Moi » (UP Music/Warner Music France) Extrait : « Je Veux Que Tu Me Mentes »
Site Internet : www.myspace.com/lynnshaofficial © Photographies : Slam/Slam Photography.
interview
Tu as des pensées particulières justement sur l’homoparentalité? C’est très intime ! Je n’ai pas spécialement de position par rapport à cela. Concernant le mariage, j’ai été élevée dans une famille très religieuse, pratiquante et stricte. Si tu m’avais posé cette question auparavant, je ne connaissais aucun gay et dans la Bible, c’est pas mieux… Mais après, tu grandis, tu évolues. Je prends les gens tels qu’ils sont, je ne me prends pas la tête. Pour moi, chacun a le droit de vivre ce qu’il a envie de vivre ! Si la personne se OCTOBRE 08
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I ballet I la grâce helvetique
Ballet Béjart à Nice Reconnu, apprécié, adulé sur tout le globe, Maurice Béjart a poursuivi une fulgurante carrière aux quatre coins de l’univers, mêlant sa sincérité et son ardeur de vivre davantage pour son art que pour lui-même. Peu de chorégraphes ont autant sillonné le monde que Maurice Béjart que ce soit pour des tournées à la tête des divers ballets qu’il dirigea ou pour se placer là où il se sentait le mieux: au carrefour des civilisations. Rien d’étonnant que pour son ultime création Le tour du Monde en 80 minutes, Béjart ait repris l’idée du voyage autour du globe cher à Jules Verne. S’il s’en éloigne c’est pour y insérer ses propres souvenirs de multiples pays qu’il a lui-même parcourus. Jusqu’à sa mort, Béjart est resté un maître incontesté de la Danse où il avait débuté dès ses 14 ans tout en continuant scolarité et études universitaires. En 1954, il avait créé son Ballet de Paris et monté, en 1955, sa célèbre ”Symphonie pour un homme seul” qui révolutionna le monde de la Danse, avant qu’il ne se soit frotté aux cultures du monde entier, ce qui ne fit alors qu’ajouter à l’universalité de son œuvre. Il faisait avec la danse un véritable travail d’imagination: chaque création, et même chaque représentation, a toujours été un moment unique touché par quelque magie indicible. Il a renversé d’infranchissables bar28
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rières et bravé des préjugés étouffants, tout en offrant une œuvre considérable. Béjart ne cherchait pas à plaire, à séduire, mais il plaisait, il séduisait. Il suivait le fil de l’émotion à travers les rythmes comme s’il étaient inventés dans l’instant, comme si chaque danseur(se) se mouvait, se déplaçait en déplaçant des sensations. Jamais mieux que dans ses ballets, on aura vérifié combien la danse est le vecteur le plus authentique et le plus puissant de la sensibilité. Il a donné un extraordinaire pouvoir émotif par l’expressivité des mouvements poétiques, le rythme de la danse et la modulation de la musique. Avec lui ce n’était pas la grâce qui était mise en avant, mais la force. Et tout devenait beauté. En présentant son dernier ballet Le tour du Monde en 80 minutes, Nice rend hommage au chorégraphe disparu en novembre dernier. Avant sa disparition, Béjart a suivi les dernières répétitions, mais il n’a pu assister à la création de ce magnifique ballet. Il en a choisi luimême les musiques d’une diversité incroyable, passant de musiques traditionnelles de Chine au Séné-
gal, de Corée à Tahiti, du Brésil à la Cordillère des Andes. A cette multitude géographique s’ajoutent des extraits de Stravinsky, Vivaldi, Mozart, Strauss, Oum Kalthoum, et d’autres… auxquels il a encore joint des compositions originales et des percussions. Avec son fanatisme qui datait de ses vingt ans , il avait toujours su s’emparer d’une musique pour y trouver l’essentiel, la restructurer, la retraduire en gestes et en mouvements vrais et décisifs. .La danse se fait spatiale. Au mystère de la musique répond le mystère de la danse, mais la musique donne la couleur des sentiments. Des surprises permanentes et des choix audacieux ont fait du Béjart Ballet Lausanne une compagnie disponible et vivace autant intellectuellement que techniquement : de la danse en prise directe sur la danse, qui la réfléchit, l’excite, la bouscule dans ses habitudes, la projette sans ménagement entre espace et temps par un foisonnement de propositions corporelles. On succombe à ce charme et à cet extraordinaire pouvoir d’envoûtement qui induit des mouvements
émotionnels particulièrement intenses. Béjart, qui n’a cessé, avec une belle opiniâtreté, de confronter danse contemporaine et ballet classique, a retrouvé son talent de passeur qui abattait les cloisons et les murs qui séparent les êtres humains et les cultures. Et nous voilà les proies d’un spectacle enchanteur ! CBL
Béjart Ballet Le tour du monde en 88 minutes
27 & 28/10/2008 Palais Nikaïa / Nice [06]
12 & 13/10/2008 Dôme / Marseille [13]
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I concerts I girls power
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C'est sa rencontre avec le compositeur et producteur Mike Batt, venu à la Brit School rechercher des musiciens pour former un groupe de Jazz, qui permet à Katie Melua de signer son premier contrat, sous le label Dramatico. La beauté des textes de Mike Batt chantés par une jeune artiste à la voix exceptionnelle ne restent pas inaperçus très longtemps. Depuis la sortie de son 1er album ”Call off the seach” en 2003, cette jeune chanteuse a connu un succès fulgurant. En 2004 et 2005, elle a été l’artiste féminine ayant vendu le plus d’albums dans le monde. Un exploit pour une chanteuse indépendante qui accomplit son métier dans la discrétion et la dignité. Le parcours extraordinaire de Katie se poursuit avec la sortie de son 3ème album Pictures, un hommage musical touchant et poétique rendu à Mary Pickford une grande actrice de l’époque du cinéma muet. A la fin du mois sortira son premier best-of intitulé ‘Collection’ dans le quel on retrouve ses plus belles chansons, des titres inédits, ainsi qu’un DVD live de la tournée. Connue et apréciée donc pour ses ballades sincères aux mélodies captivantes, la ravisante Katie ensorcellera, le temps d’une nuit, le Palais Acropolis à Nice.
Katie Melua à Nice
Katie Melua Pictures Tour
23/10/2008 Palais Acropolis / Nice [06]
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Ysa Ferrer à Marseille Album
Pictures
[ Collection sortie le 28/10 CD Best of + inédits et DVD Live
Sous ses airs de gamine effrontée, Ysa Ferrer est un caméléon qui s'est bâti, en moins de dix ans, un univers unique aux sonorités électroniques, aux textes forts et à l’esthétisme impeccable. Auteur, compositeur et interprète, elle aime vagabonder et créer, à l'envie, au gré de ses voyages et de ses rencontres. Tokyo et le Japon lui ont inspiré le single "Made in Japan", véritable carton à l’heure actuelle en Russie (20 semaines dans le Top 30). Mais c'est en France que le phénomène prend toute son ampleur avec des fans toujours plus nombreux et fidèles. C’est à l’occasion de la sortie de son troisième album "Imaginaire Pur", qu’Ysa montera pour la première fois sur scène. Pour ce spectacle, la kosmic girl a vu les choses en grand, afin d’offrir à ses fans un spectacle riche en créativité musicale et mis en image par le vidéaste Alain Escalle qui a collaboré à la dernière tournée de Mylène Farmer. Un rendez-vous à ne pas manquer!
Ysa Ferrer Imaginaire Tour
26/10/2008 Parc Chanot / Marseille [13]
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Album Imaginaire
Pur
YSA FERRER Imaginaire Pur Tour 24/10 GRENOBLE Agora / St Ismier 25/10 LYON Tonkin / Villeurbanne 26/10 MARSEILLE Palais des Congrès 28/10 TOULOUSE Altigone / St Orens 29/10 BORDEAUX Rock School Barbey 31/10 NANTES L'Odyssée / Orvault 2/11 LILLE Le Colisée / Roubaix 3/11 NANCY Azimut 854 / Nancy 7/11 PARIS La Nouvelle Eve / Paris 8/11 PARIS La Nouvelle Eve / Paris
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La Mirande
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Avignon
C’est en naviguant entre les théâtres éphémères de son célèbre festival, qu’Avignon nous offre ses plus belles surprises. Les plus éllitistes aussi, discrètement dévoilées lors d’un jeu de curiosité artistique, architectural ou romanesque. C’est ce qui vous attend en franchissant la porte de La Mirande, ce lieu si séduisant dont les pierres anciennes semblent vous accrocher, vous susurrant les mots doux de la bienvenue. L’antipode de la dominance austentatoire et de la démesure cliquante, c’est ce qu’offre La Mirande à ses hôtes, clients de l’hôtel, mais aussi convives d’un soir, ou âmes vagabondes attirées par une essence artistique. Un musée, un monument, un hôtel particulier? Nul ne saurait dire ce qui caractérise le mieux sa fonction. Elle change au gré de votre humeur, au gré des saisons, ou encore de la luminosité. On aime y entrer, mais aussi en resortir, pour renouveler cet instant, à différents moments de la journée, jusqu’à la tombée du jour où tout son art de vivre se révèle. Petit
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jeu facilité par son emplacement idéal au pied du Palais des Papes, qui prolonge cet envoûtement délicieux. On aime à y flâner, lire, que ce soit dans les chambres somptueusement décorées dant le respect total des exigeances hitoriques, ou dans les nombreux salons, patios, ou autre petit coins de villégiature. Les chambres elles, ont cette particularité du luxe assez rare: on s’y sent chez soi dans la minute où l’on y entre, effaçant le stress d’un nouvel espace. On pourrait en faire l’éloge en rapport avec ses soies extraordinaires, boiseries authentiques, et toutes autres
par Jacques Alos & Roland Abele
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considérations de collectionneurs conservateurs (c’est le cas des propriétaires), mais c’est l’atmosphère qui prime sur tout. Paisible, un brin urbain, l’accent y est mis sur l’art de vivre, et c’est ce qui y fait son succès. C’est sans doute la raison pour laquelle le chef étoilé Julien Allano, y a installé son âme et son savoir
faire au grand plaisir des convives. Car la gastronomie y est également une institution, étant le lieu d’un formidable atelier de convivialité, autour d’un table d’hôte prestigieuse, et de cooking-class aussi détendus qu’instructifs. Une parfaite harmonie règne entre tous ces différents espaces, reliés d’escaliers tortueux, mais également avec l’extérieur, pour peu que le goût des belles et bonnes choses soit le liant de ces rencontres. Une alternative exemplaire au «total design» devenu internationalement courant. Le prix de ce rêve? Celui du luxe, donc du vrai plaisir. JA/RA
Si la vente aux enchères des Hospices de Beaune est de renommée mondiale, nous connaissons en France assez mal le terrain du luxe charitable. La vente aux enchères qui aura lieu au célèbre Marqués de Riscal à la fin octobre est de ces événements privilégiés, auquel seuls quelques happy few auront le bonheur d’assister, sous la présidence des commissaires de chez Christie’s. C’est en effet pour célébrer les 150 ans du vignoble que depuis la fin Juin, l’Hôtel Marques de Riscal -ce temple magique imaginé par Franck Ghery- multiplie les événements uniques et éphémères, afin de fêter avec pétillance la magie et les plaisirs du vin. Le point d’orgue de cette vente
Eric Sapet - le Gibier Jean Pierre Novi - légumes Christian Etienne - les Fables Christian Peyre - Langoustines Jon Chiri - Chèvre Julien Allano - Tous au Marché JJ Prévôt - Saint Jacques Gaëtan Orlando - Patisserie Les cours de cuisine sont donnés en groupe, le prix variant de 80 à 140 euros selon la tranche horaire, et doivent se réserver à l’avance, la demande étant très forte.
étant un lot comprenant des cuvées uniques dont certaines datant de1862, conservées avec soin dans sa célèbre cave. Tout a été pensé et imaginé afin que cet événement soit assorti de services du même ordre: un chef étoilé (Francis Paniego), un partenaire de prestige (Bentley), Un espace Spa (Caudalie), l’absence de stress doit être totale afin d’apprécier au mieux ces instants de délice. Un week-end d’extrême luxe, certes, mais auquel les interessés peuvent également se joindre le temps du dîner de gala. Incontestablement le «place to be» de cet automne se tient au pays basque. JPW/SN www.luxurycollectionpromotions.com/events
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I musique I albums
par Roland Abele
Clare & the Reasons The Movie
! Paul Bryan Listen of…
DE COUPR
DE COUPR
CŒU
Coralie Clément de la douceur éspiègle Spleen Comme un enfant
Lauréat de l'édition 2005 du concours CQFD organisé par les Inrocks, Spleen revient avec son deuxième album aux compositions truffées de mélodies douces et de textes empreints d'amour et d’amertume. En compagnie de quelque invités de choix, à savoir Pauline Croz, CocoRosie et Yael Naïm, des artiste qu’il apprécie particulièrement, Spleen dévoile un univers personnel et poétique. Des chansons funky-pop aux allures racées, ponctué par des passages plus sensuels comme l’émouvant ‘Peter Pan’, en duo avec CocoRosie. Voici un chanteur instinctif, doté d’une voix rude et soul à la fois, qui mérite le détour. www.spleenspace.com
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Remark / Mercury / Universal
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Sept ans après l’avoir découvert dans ‘La salle des pas perdus’, son très beau premier album, puis dans un détour pop-power non déplaisant avec ‘Bye bye beauté’ (son second, sorti en 2005) la benjamine de la famille Biolay est de retour avec un disque acoustique, écrit, composé et produit par Benjamin Biolay, son grand frère protecteur. Déjà acclamée comme une grande star au Japon et en Allemagne, Coralie s’est entourée pour ce nouvel opus d’Etienne Daho, qui l’accompagne sur ‘Je ne sens plus ton amour’, une ballade d’une tendresse frissonante et de Chiara Mastroianni dans ‘Sono io’, chanté en italien. Un album tout en douceur, avec de véritables bijoux comme ‘Paris dix heures de soir’ ou encore ‘Reine des pommes’, une reprise du vieux tube de Lio. Dommage que ça se termine trop vite. www.coralieclement.fr
© Clarisse Canteloube
CŒU
Fille du chanteur folk Geoff Muldaur, Clare compose des chansons qui semblent sortir tout droit d’un livre de contes. Sévèrement influencé par un style plutôt rétro allant des années 30 à 70, les chansons qui composent ce premier album sont d’une douceur désarmante. Habillées d’orchestrations féériques nappées de cordes et de cœurs angéliques, la délicate voix de Clare se pose sur des airs enchanteurs, comme le très beau ‘Alphabet City’ et ‘Sugar in my hair’, sans oublier l’étonnante reprise de ‘Everybody wants to rule the world’. www.myspace.com/claremuldaur
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Fargo / Naïve
Fredrika Stahl Tributaires
Thievery Corporation Radio Retaliation
Deux ans après ‘A Fraction Of You’, son premier album , la pétillante suédoise revient avec un second opus aux mélodies saisissantes, bercée d’une ambiance Gerschwinesque à souhait. Sur la trace de Norah Jones et Diana Krall, c’est surtout sa compatriote Lisa Ekdhal qui lui a donné envie de faire de la musique. Même si la jeune auteur-compositeur ne bouleverse pas le genre, elle a le mérite de nous faire passer un moment vraiment délicieux. www.fredrika-stahl.com
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Coralie Clément Toystore •••••
Bambi Rose / Discograph
Lancement remarquable avec ‘Travel Guide’, une nouvelle collection du label Sonar Kollektiv qui consiste à rééditer des albums méconnus ou disparus. Pour cette première, l’équipe des Jazzanova nous dévoile le chanteur et compositeur brésilien Paul Bryan aka Sérgio Sa, avec son somptueux album ‘Listen of…’. Véritable collector, initialement sorti en 1973 et vendu à plus de 150’000 exemplaires rien qu’au Brésil, ce disque pop-folk au doux parfum flower-power n’a pas pris une ride et s’écoute avec une béatitude idyllique! Sonar Kollektiv / Nocturne •••••
Tortures, guerres, famine, le cinquième album du duo américain est sans tout le plus politisé de tous. Bossa, reggae, afro, indou, les ingrédients de leur compositions aussi se sont fortement multipliés, sans pour autant estomper leur patte électro-lounge aussi reconnaisable qu’appréciable. Un album électroworld sans fausses notes avec des invités de circonstance, comme Femi Kuti et Seu Jorge. www.thieverycorporation.com
JiveEpic / ony-BMG
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ESL Music / Naïve
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I musique I compilations Karen P… Broadcasting
Villa Rouge 5
Secret Love 5
Pour ce 5e opus de la compilation officielle de la Villa Rouge, Lorent Air, le DJ résident du club nous à concocté un tracklisting pointu ponctué par des tubes électro irrestistibles, dont le monstre de la techno Felix da Housecat épaulé par la ravisante Miss Kittin, Surkin, le son furieux de Monosurround ou encore Fukkk Offf, un petit nouveau qui va faire un malheur. Mixé par Monosurround, un duo germanique signé sur le label Citizen, ce nouveau volume confirme une fois de plus son statut de meilleur club électro du sud de la France. Citizen / Nocturne ••••• •
Après Jazzanova puis Offrack aka Dirk Rupff, c’est au tour de Karen P de prendre les commandes du 3e volet de Broadcasting, la nouvelle série de compilation folk-chic du label allemand Sonar Kollektiv. Productrice d’émissions radio, DJ et consultante media, Karen produit ce mix à la manière d’une réelle émission de radio, en y incluant des jingles et des interludes inédits. Une ballade inventive et inspirée à travers une pop-folk paresseuse, avec entre autres Mocky et son excellent ”Sweet Music”. Sonar Kollektiv / Nocturne ••••• •
Great Summer Games Stuff
Nobody Knows Anything
2 CD
Soigneusement séléctionnée par Jazzanova, chaque sortie de Secret Love, apporte son flot de perles soul-folk raffinées et sensueles, paré d’une subtile pointe d’électro. Après le succès légitime du précèdent volume, vendu à 30’000 exemplaires, cette suite est tout aussi splendide, si ce n’est pas plus! Elle commence tout en beautée avec une formidable réprise accoustique de ‘The first picture’ par Nikolaj Grean Jean, suivi par Brent Cash qui nous propose un moment bossa-folk ensoleilé avec ‘The sea, these waves’, le tout ponctué par des artites déjà renommés tels que Quiet Village, Recloose, Thief ou encore Clara Hill. Le bonheur quoi!
Space Oddities
Secret Love 5 •••••
Sonar Kollektiv / Modulor
DE COUPR
CŒU
Elaste 2
Life Beyond Mars Bowie Covered
2 CD
A Tribute to Human rights
24 hymnes électro par 24 artistes vanant de 24 pays différents. Le premier CD contient un grand nombre de très bons titres, alors que le second disque est d’une pauvreté affligente, à part ”Tokyo Black Star” du Japon et ”OK Corral” de Roumanie. Great Stuff / Nocturne ••• •••
par Roland Abele
Pour la première fois disponible sur CD, cette double compilation réunit une collection de maxis sortis durant les 2 premières années d’existence du label berlinois Supersoul. Italo disco, électro-rock, Chicago house, techno, un son destiné aux plus pointus des clubbers. DFA / Modulor / Differ-Ant •••• ••
Collectée par les français Alexis Le-Tan et Jess, la nouvelle compilation du label Permanent Vacation met à jour une vingtaine de perles sonores, utilisées principalement pour des films, séries télé ou encore publicités datant de 1975 à 1984. Très recherché par les producteurs et DJ’s pour ‘étoffer’ leurs compositions, ces enregistrements ultra rares n’ont jamais été disponibles en commerces. Du disco cosmique avec une joyeuse dose de funky. ••••• • Permanent Vacations / Nocturne
Voici la 2e compilation nommée d’après le légendaire magazine allemand des années 80 Elaste. Compilé par Tom Wieland, ce second volet fait la part belle au coté osbcur du disco des années 80. On y découvre des curiosités rares et inédites, pour la plupart d’entre elles ignorées à l’époque, mais qui sonnent terriblement tendance de nos jours. Un voyage space disco ultra frais avec de véritables bijoux comme le sublime ”Que tal America” du duo belges Two Man Sound. Compost / Nocturne ••••• •
Après le succés mérité de ‘Exit Music’ (compilation hommage à Radiohead, avec des artistes contemporains, comme Matthew Herbert et Mark Ronson, dont la version de ‘Just’ est devenue un de ses titres les plus demandés), voici la nouvelle révérence du label Rapster à un autre géant éternel, à savoir David Bowie. Une série de ré-interprétations fascinantes, dont la très belle reprise ‘organique’ de ‘Sweet Thing’ par Drew Brown. bbe / Pias •••• ••
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I agenda I octobre 2008
COMMENT ANNONCER VOS SOIRÉES Pour en savoir plus, contactez la rédaction au
Concert Alexandre Kinn…
VENDREDI 3 OCTOBRE
VENDREDI 24 OCTOBRE
au Théâtre Denis à Hyères [83]
Concert Micky Green…
COMPLET
et Jess Skyes
21h, 7-13 €
Concert Benoit et la Lune
à Théâtre Lino Ventura à Nice [06] et Emilie Satt
20h30, 15 €
à l’Atelier 402 à Nice [06]
Festival de la chanson française d’Aix
20h30, 8 €
Concert Suzanne Vega
21h, ainsi que 18/10
19h, 20-23 €
Showcase Julien Doré à la Fnac Centre Bourse à Marseille [13]
Concert Asian Dub Fundation… au Doks des Suds à Marseille [13]
au Château de la Pioline Denis à Aix en pce [83]
…et Beat Assailant
et Ariel Wizman et BamBam
Concert Patrick Fiori
22h-6h, 25 €
19h, 32-37 € avec Herbie Hancock, Nneka et Omara Portuondo
Humour Patrick Timsit
Concert Michel Fugain
Humour Laurent Gerra
au Palais Stéphanie à Cannes [06] 20h30, 22-28 €
Festival de la chanson française d’Aix
20h30, 8 €
à la Palestre au Cannet [06]
20h30, 42 €
Festival Monaco Live Festival
Concert Michel Jonasz au Théâtre Toursky à Marseille [13]
21h
SAMEDI 25 OCTOBRE Concert Claire Diterzi > reporté au 21 Juin 2009 au Palais des Festivals à Cannes [06] 20h30, 24 €
à la Salle du Canton au Monaco [98] 20h30, 15 €
JEUDI 9 OCTOBRE
avec Pauline Croze et GRI&CO
DIMANCHE 26 OCTOBRE
Concert Mauss
Tournée RFM Party 80 au Dôme à Marseille [13]
20h30, 40 € Lio, Emile et Image, Desireless, Début de Soirée, Sabrina, Jean-Pierre Mader, Rose Laurens, Raft…
Concert Ysa Ferrer
au Espace Culturel Altitude 500 à Grasse [06] 20h30, 10-12 €
VENDREDI 10 OCTOBRE
Concert Jenifer
Tournée RFM Party 80
au Pasino à Aix en Provence [13]
au Zénith Oméga à Toulon [83]
20h30, 41,80 € Lio, Emile et Image, Desireless, Début de Soirée, Sabrina, Jean-Pierre Mader, Rose Laurens, Raft…
au Forum de Nice Nord à Nice [06]
au La Halle de Martigues à Martigues [13] 20h30, 39 €
LUNDI 27 OCTOBRE
MARDI 21 OCTOBRE
Concert Ysa Ferrer
au l’Usine à Marseille [13]
Concert Martha High…
21h, 21,70 €
et Shaolin Temple Defenders
21h, 10 €
Festival Monaco Live Festival
Concert Patrick Fiori au Pasino à Aix en Provence [13]
20h30, 15 €
Concert Bumcello… au Théâtre Lino Ventura à Nice [06]
20h30, 40 €
20h30, 19 €
JEUDI 23 OCTOBRE !
à l’Acropolis à Nice [06]
20h, 45 €
Concert Patrick Fiori au Pasino à Aix en Provence [13]
20h30, 40 €
Festival Monaco Live Festival
Concert Michel Jonasz
au Salle du Canton à Monaco [98]
au Théâtre Toursky à Marseille [13]
avec Idir + Soha
20h30, 15 €
Humour Laurent Gerra au Dôme à Marseille [13]
43,50 €
Humour Patrick Timsit au Palais de Congrès à Marseille [13]
20h30
Ballet Béjart Lausanne
!
au Palais Nikaïa à Nice [06] ”Le tour du monde en 88 minutes” 20h30, 45,50-89,50 €
20h, 22-17 € avec BazBaz, Ibrahim Maalouf et Moussu T e lei Jovents 21h30, 12-18 €
20h, 31,50 €
avec Alain Bashung
sur Docs des Suds à Marseille [13]
Concert Bumcello
MARDI 28 OCTOBRE sur Docs des Suds à Marseille [13]
Festival Fiesta des Suds
VENDREDI 17 OCTOBRE
!
Festival Fiesta des Suds Concert Katie Melua
et Merakhaazan
21h
Ballet Béjart Lausanne
”Le tour du monde en 88 minutes” 20h30, 45,50-89,50 €
au Salle du Canton à Monaco [98] avec Benoît High et Chinaski
au Poste à Galène à Marseille [13] au Palais Nikaïa à Nice [06]
MERCREDI 22 OCTOBRE
au Cedac de Cimiez à Nice [06]
21h, 17 €
Humour Anne Roumanoff
Concert The Herbaliser
JEUDI 16 OCTOBRE
!
au Palais des Congrès à Marseille [13]
Showcase Daphné
DIMANCHE 19 OCTOBRE
au Cargo de Nuit à Arles [13]
20h, 21,50 €
au Palais de la Méditerranée à Nice [06] 20h, 40 €
au Dock des Suds à Marseille [13]
SAMEDI 4 OCTOBRE à la Salle du Bois de l'Aune à Aix en pce [13]
Concert Quidam… …The Subways, Jennifer Cardini e Seb Bromberger
Festival Fiesta des Suds
17h30, entrée libre
!
dès 23h30
sur Cabaret Aléatoire à Marseille [13] 20h30, 19 €
SAMEDI 18 OCTOBRE Clubbing Room Service
à l’Usine à Marseille [13]
Clubbing Ouverture du Cleopatra à Antibes [06]
Concert Berry à la Salle du Bois de l'Aune à Aix en pce [13]
04 93 68 03 00
JEUDI 30 OCTOBRE Concert Luz Casal : Vida Toxica au Pasino à Aix en pce [83]
21h
10e Rencontres Cinéma & Video au Volume à Nice [06] Soirée d’ouverture, apéro, courts métrages…, entre libre
VENDREDI 31 OCTOBRE Clubbing Crash Test DJ au Studio 88 à Aix en pce [83]
22h
Le tremplin des Dj en herbe…
Concert Dionysos à l’Usine à Marseille [13]
21h, 26,80 €
Les Programmes ne sont donnés qu’à titre indicatif - Voir les Pubs pour plus de détails - Le Link décline toute responsabilité en cas de changement ou annulation
Mieux se comprendre pour mieux vivre sa vie et son couple • Dialogue face à face • Médiation pour couples • Psychothérapie Systémique Marc Abdon : 06 61 89 02 94 CANNES 34
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I manifestations Théâtre Un Mariage Follement Gay à l’Antidote à Marseille [13]
du 30/09 au 11/10
Théâtre Les bonnes de Jean Genet avec la compagnie Athéna Théatre au Théâtre le Bocal de Monaco [98] 21h
du 26/09 au 04/10
Théâtre Les Chaise de Eugène Ionesco au Théâtre Le Bocal à Nice [06] 12-15 €
du 10 au 19/10
Théâtre Le Fétichiste Chaise de Michel Tournier, au Théâtre Le Bocal à Nice [06] 12-15 €
du 24 au 26/10
Théâtre Le cri de la Feuille
de F. Galula et F. Feltzinger au Théâtre Le Bocal à Nice [06] 12-15 €
du 30/10 au 09/11
Théâtre Le mois de Marie
!
au Théâtre en Dracenie à Draguignan [83]
le 04/10 au 05/10
Théâtre Rock’N’Roll de Tom Stoppard, mise en scène Daniel Benoin
!
au Théâtre National de Nice / Salle Brasseur à Nice [06] du 26/09 au 23/10
Théâtre Labyrinthe de Marion Coutris, mise en scène Serge Noyelle au Théâtre Nono à Marseille [13] 8-15 €
du 06 au 25/10
www.theatre-nono.com
Théâtre Asoiffes au Théâtre de Grasse [06] à l’Espace François Mitterand à Lorgues [83]
le 16 et 17/10 le 23/10
Théâtre Yvette Leglaire
!
u Théâtre Le Village à Nice [06]
du 28/10 au 01/11
Théâtre Les Chaussettes - Opus 124 au Théâtre de Grasse [06]
avec Michel Galabru et Gérard Desarthe
le 18 et 19/10
de Kettly Noël et Rokia Traoré
le 23 et 24/10
Danse Chez Rosette au Théâtre de Grasse [06]
Théâtre Enfin Libre Textes et mise en scène Michel Boujenah au Théâtre National de Nice / Salle Simon à Nice [06]
Théâtre Testament Provisoire
!
du 22 au 26/10
de et avec Manuel Pratt
au Théâtre des Oiseaux à Nice [06] du mer au dim
du 01 au 12/10
Expo Fun Art & Japon au Musée des Beaux-Arts à Monton [06]
jusqu’au 31/10
Expo Raymont Peynet, Cent pour Cent au Musée Peynet à Antibes - Juan les Pins [06]
jusqu’au 16/11
Expo Antonio Saint Sylvestre Le monde est fou, j’adore ! à La Malmaison de Cannes [06]
!
jusqu’au 30/11
Expo Hans Hartung 250 œuvres [peintures, dessins…] de 1922 à 1989 à Fondation Maegh à St Paul [06]
jusqu’au 16/11
Expo Les photographes de Matisse : leur art, leur œuvre au Musée Matisse des Festivals à Nice [06]
du 23/10 au 15/01
Expo Nathalie Decoster : Passage du temps à la Villa Ephrussi de Rothschild à St Jean Cap Ferrat [06]
jusqu’au 05/11
Expo Biennale Internationale Vallauris à Vallauris [06]
!
du 28/06 au 17/11
Marché TFWA World Exhibition sur Palais des Festivals à Cannes [06]
du 27 au 31/10
Salon 10e Salon de la Voyance au Casino Ruhl à Nice [06]
du 05 au 09/10
Festival Les Fourres de Rires 2008 au Théâtre Françis Gag à Nice [06]
du 15 au 18/10
Festival de la Chanson française du pays d’Aix à la Salle du Bois de l'Aune à Aix en pce [13]
du 25/09 au 04/10
Festival 6e Monaco Live Festival à la Salle du Canton au Monaco [98]
du 16 au 18/10
Festival Fiesta des Suds sur Docs des Suds à Marseille [13]
du 17 au 31/10
Festival des Musiques Insolentes à Barjols, Salernes, Lorgues et Draguignan [83] www.mdlc-lef.com
du 10 au 21/10
Ballet Béjart ”Le tour du monde en 88 minutes” au Dôme à Marseille [13] au Palais Nikaïa à Nice [06]
!
le 12 et 13/10 le 27 et 28/10
La Semaine du Gout 2008 dans toute la région PACA
www.legout.com
du 13 au 19/10
Foire Internationale de Marseille au Parc Chanot à Marseille [13]
du 26/09 au 06/10
Humour Anthony Jubert à l’Antidote à Marseille [13]
!
du 14 au 25/10
Humour Plus court, plus cher, plus rentable de et par Topick à l’Antidote à Marseille [13]
du 28/10 au 08/11
Festival 10e Rencontres Cinéma & Video au Mercury et Théâtre Trimage à Nice [06]
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festival
Le tour du monde en 10 jours Le voyage commence par Venise où la magie du lieu ne s’émousse pas. De « palazzo » en « palazzo », on s’égare dans ce fascinant labyrinthe de canaux et de ponts. Comme à chaque fois, on reste stupéfait devant l’invraisemblance architecturale de cette ville aux palais de guingois et maisons biscornues, de méandres et de ruelles… Le vaporetto descend le Grand Canal jusqu’au Lido où se déroule la « Mostra internazionale d’arte cinematografica »… Là, le voyage continue sur les écrans des diverses sections. Sans doute à cause d’une certaine difficulté, cette année, à rassembler les grands noms du cinéma mondial, - faible présence américaine due à la grève des scénaristes, et certains films non prêts pour la Mostra – les sélectionneurs ont été tenus de faire la part belle à des cinéastes inédits ou peu connus. Le nombre écrasant de films proposés et leur diversité avaient de quoi exciter mais aussi affoler n’importe quelle boussole festivalière face à des découvertes. Marco Müller a du parcourir le monde pour proposer cette sélection riche en films intéressants, et en voyages cinématographiques pour les spectateurs. Restons d’abord en Italie représentée par quatre films. Deux auraient suffi, car Il seme della discordia de Pappi Corsicato et Un giorno perfetto de Ferzan Ozpetek n’étaient pas faits pour affronter une compétition internationale. Bien que très classique, Il papà de Giovanna de Pupi Avati était assez émouvant pour permettre à Silvio Orlando d’obtenir le Prix d’in36
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terprétation masculine pour son rôle de père d’une jeune criminelle au temps de Mussolini. C’est au Brésil que nous a amené BirdWatchers de Marco Bechis, un italien né au Chili et élevé en Argentine. Tourné dans le Mato Grosso, le film raconte l’affrontement de gros propriétaires avec une tribu indienne qui revendique la terre de ses ancêtres : le suicide
semble la seule issue à l’exploitation et à la misère. Le Nordeste, autre région fragile du Brésil, le Français Jean-Pierre Duret a tourné avec sa compagne Andrea Santana Puisque nous sommes nés. Ce documentaire sur deux enfants pauvres retrouve les accents bunueliens de « Los Olvidados ». D’autres films français se déroulent dans l’hexagone : L’Autre a réuni à la réalisation Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic (comme dans l’incomparable Dancing). En adaptant très librement « L’occupation » d’Annie Ernaux, ils ont magnifiquement filmé la banlieue parisienne, et, pour son rôle de « jalouse-
un sympatique trio que l’équipe du film Jerichow, du réalistaeur allemand Christian Petzold
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folle », Dominique Blanc a reçu le Prix d’interprétation féminine que chacun lui accordait. La banlieue encore dans le très beau 35 Rhums de Claire Denis,
oeuvre malicieuse, drôle, pleine de joie et d’émotion. Italo-français, PA-RA-DA de Marco Pontecorvo se passe en Roumanie, où un clown (Jalil Lespert) lutte contre la délinquance et la prostitution infantiles. Entreprise difficile sinon impossible, puisque la Police, corrompue, reste complice du mal dans ce pays. Les bonnes intentions ont provoqué une salve d’applaudissements. Werner Schroeter a reçu un Lion Spécial pour l’ensemble de son œuvre, ce qui compense les sifflets au cours de la projection de Nuit de Chien, une sorte de cauchemar qui se déroule dans une ville portuaire non identifiable, peut-être
écrivain français qui tente de sauver une belle geisha des griffes d’un romancier japonais pervers. Puisque nous sommes déjà au Japon, Takeshi Kitano nous montre avec humour, dans Achille et la Tortue, sa hantise de la perte d’inspiration. Ce qui pourrait pousser à la tentation de l’imitation, jusqu’à devenir fou comme son personnage de peintre raté qu’il incarne en partie. Certains réalisateurs ne méprisent pourtant pas l’imitation. Dans Two lines, le Turc Selim Evci suit les traces de son compatriote Nuri Bilge Ceylan, qui luimême marche dans les pas d’Antonioni : victime d’incommunicabilité, un couple se déchire lors d’une virée amoureuse. Un autre film turc Milk de Semih Kaplanoglu conte la difficulté de passer à l’âge adulte pour un jeune poète tenu à faire un travail rural.
Claire Denis, présentait son dernier film «35 Rhums» hors compétition
présenté hors compétition. C’est l’arrière-pays niçois que l’on reconnaît dans Parc d’Arnaud des Pallières. Malgré quelques scènes réussies, le film semble nébuleux, inabouti, voire égaré dans la prétention ! Très simple, au contraire, L’Apprenti de Samuel Collardey montre la vie à la campagne d’un jeune garçon de ferme et la relation paternelle de son patron. Par sa simplicité même, le film est une réussite. C’est toujours dans la France profonde, de la Bretagne à Sète, que l’on voyage avec Les Plages d’Agnès. Pour ses 8o ans, Agnès Varda donne un des films les plus jeunes de la Mostra, avec la transposition au cinéma de ce qu’elle vit. Une
en Amérique Latine, ou pourquoi pas en Corse. La mise en scène nimbe le film d’une lumière glauque créant une atmosphère si prenante qu’on en oublie les impasses du scénario. Cerné par un monde inhospitalier, un homme (le très convaincant Pascal Greggory) recherche la femme aimée pour fuir avec elle. Signé Barbet Schroeder, Inju, la bête dans l’ombre est un polar sanglant, pimenté d’ingrédients sado-masochistes. Benoît Maginel y incarne un
La télé-réalité est un mal généralisé qui occupait deux films. L’un venait des Philippines, Jay de Francis Xavier Pasion sur une histoire de meurtres entre gays, où un producteur sans scrupules cherche à faire monter l’audience de sa
Jalil Lespert est venu défendre Pa Ra Da de Marco Pontecorvo
José María Yazpik, brillant acteur de ‘Burning Plain’, réalisé par Guillermo Arriaga
Benoit Magimel et I. Imamoto venus présenter Inju, la bête de l'ombre
Pascal Greggory, pour Nuit de chien, de Werner Schroeter
ve _fo ve
le réalisteur Guillermo Arriaga
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tan avec Kabuli Kid de Barmak Akram où la recherche d’un chauffeur pour retrouver la mère de l’enfant abandonné dans son taxi nous permet de nous balader dans l’agitation effervescente de Kaboul. La Russie était représentée par Alexeï German Jr qui a obtenu le Lion d’argent pour Paper Soldier : un film rêveur et envoûtant sur un médecin préparant les cosmonautes à la conquête spatiale. Tout aussi envoûtant Inland, de Tariq Teguia, a été apprécié malgré sa lenteur - ou grâce à sa lenteur - qui laisse le temps à des clandestins de traverser le désert algérien avec ses étenCharlyze Theron, devenue aussi productrice
chaîne en filmant les émotions de la famille en deuil. L’autre film Sell Out ! de Yeo Joonhan, produit par la Malaisie, abordait la même sujet avec des chants et des danses incongrues et beaucoup d’humour, quoiqu’il soit aussi question de présentateurs cyniques magouillant pour filmer, cette fois, la mort en direct. D’autres grands voyages nous sollicitent : l’Ethiopie avec Teza, un splendide film de Haile Gerima qui porte cette histoire touchante depuis 18 ans. De retour d’un long exil en Allemagne, un médecin espère pouvoir aider son pays, mais il se frotte à la dictature de Mengistu. Le Prix du scénario était fort mérité pour ce portrait d’un pays magnifique, supplicié par les guerres et les famines. L’Afghanis-
Hayao Miyazaki est venu présenter son dernier animé: "Ponyo on the cliff by the sea"
nage qui crée le suspens tout au long du film d’action de Kathryn Bigelow, Hurt Locker : des jeunes américains sont shootés aux émotions fortes (l’héroïsme, l’armée,…) Autres films américains Rachel getting married, cette histoire impitoyable et déjantée d’un mariage signale le retour en grande forme de Jonathan Demme. Avec Vegas : Based on a True Story, Amir Naderi donne une image très surprenante de la ville des néons et des casinos, en s’intéressant à des gens ordinaires dont l’aventure « philosophique » sur l’attrait de l’argent laisse à chacun sa propre réflexion. The Burning Plains de Guillermo Arriaga se situe à la frontière mexicaine. La présentation du film était l’occasion de fouler le tapis rouge pour Charlize Theron et Kim Basinger provoquant une exaltation hystérique de la foule vénitienne. Cependant moindre que pour la venue de Brad Pitt et George Clooney accompagnant le film d’ouverture de la Mostra, Burn After Reading des frères Coen qui nous a donné l’occasion de bien rire avec cette parodie de film d’espionnage. Reste à signaler le Lion d’Or dé-
dues de dunes filmées en tremblées. De l’Iran, nous ne verrons rien, sinon des visages de femmes regardant le spectacle d’une légende suivi en voix off uniquement. Avec ce parti pris, Shirin, le dernier opus d’Abbas Kiarostami, est décidément trop conceptuel. En Irak, c’est l’élite de soldats de démi-
e-
Brian Geraghty, venu soutenir le film qui rafle finalement le lion d’Or «The Wresler»
croché par The Wresler de Darren Aronofsky et interprété par un Mickey Rourke saisissant en catcheur vieilli, malade et ruiné, qui refuse de raccrocher les gants. Pour finir un petit bijou de 7 minutes : Du visible à l’invisible de Manoel de Oliveira, où deux hommes qui se rencontrent ne savent plus « communiquer » que par portables : un commentaire très savoureux sur notre époque. Même si Venise demeure en soi la plus belle des errances, nous nous sommes réjouis de tous ces voyages cinématographiques vus en seulement 10 jours ! Eva Herzigova était à tomber sur le tapis rouge, à côté de Valentino venu soutenir son film/docu 38
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CBL
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Wim Wenders, membre du jury 2008
Gabriel Garko, acteur italien
Anne Hattaway foule le tapis rouge vénitien pour «Rachel Getting Married»
C’est la première exposition au monde consacrée à Georges Barbier (18821932), artiste et illustrateur de mode scénographique et figure de proue du mouvement Art Déco. Plus de 200 pièces sont réunies, toutes œuvres confondues : tableaux, dessins, articles pochoirs, photographies, livres, manuscrits et films provenant de collections privées italiennes et françaises et de multiples musées dont celui des Arts Décoratifs de Paris. Cet artiste renommé, mais très controversé de son vivant, a été rapidement oublié après sa mort, quoiqu’il soit l’auteur d’images fort célèbres dont la fameuse panthère noire de Cartier.
Bonne occasion de comprendre toute la complexité de sa production grâce à cet ensemble, à la fois riche, étonnant, exhaustif, qui permet d’illustrer l’évolution de l’œuvre de Georges Barbier. Citons ses collaborations à des journaux humoristiques dont on voit quelques spirituels dessins, des costumes pour le théâtre et le cinéma, et des illustrations de mode qui constituent l’expression la plus aboutie et raffinée de sa créativité. Il écrivait :« Venise est une ville absurde et ravissante…. A Venise plus qu’ailleurs le temps pare et embellit ce qu’il détruit. » Voilà, c’est délicat, exquis, le ton est donné ! CBL (jusqu’en janvier 09) OCTOBRE 08
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Fermez les yeux, vous verrez mieux! Le pays est frappé par une épidémie de cécité qui se propage à une vitesse fulgurante.Les premiers contaminés sont mis en quarantaine dans un hôpital désaffecté où ils sont rapidement livrés à eux-mêmes, privés de tout repère. Ils devront faire face au besoin primitif de chacun : la volonté de survivre à n'importe quel prix.Seule une femme n'a pas été touchée par la "blancheur lumineuse". Elle va les guider pour échapper aux instincts les plus vils et leur faire reprendre espoir en la condition humaine.
Blindness de Fernando Meirelles Avec Julianne Moore, Mark Ruffalo, Alice Braga
Blindness est avant tout l’histoire d’une passion: celle du réalisateur Fernando Meirelles pour l’écrivain portugais José Saramago, prix nobel de littérature. Son désir de porter à l’écran «L’Aveuglement» fut sans limites, et ses concessions aussi! Il faut dire que le sujet est lourd: parler de l’être humain sur son registre animalier n’a pas de quoi éveiller la bonne humeur. C’est justement dans l’abandon des codes de société que le réalisateur excelle: il les filme avec une légèreté invraisemblable, rappelant la simplicité avec laquelle la décadence, les rapports de force, l’humiliation et l’asservissement peuvent s’installer. Comme si nous étions «naturellement» prédisposés à l’accepter. Blindness n’est pas agréable en ce sens: il 40
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est un miroir de nos plus grandes faiblesses faces à l’adversité. Un film étrange, éveillé, et pourtant terriblement enfermé sur la laideur de l’âme humaine. Rien de bien positif, mais ça et là quelques lourdeur métaphoriques redonnent à ce sentiment invisible, impalpable, les couleurs que la société nous enlèvent à tous. De l’aveuglement nait aussi l’éveil, c’est en somme un curieux détour. On l’aura compris, Blindness a plusieurs lectures, de la plus simpliste, alarmante, sur les dangers de la surpopulation, jusqu’aux origines de l’espoir, un virus tout aussi facile à transmettre, qu’il est présent en chacun de nous. Rares sont les cinéastes qui osent parler de l’instinct, bravo donc pour ce remarquable jeu équilibriste. RA
Julianne Moore offre une performance exceptionelle en tenant le film à elle seule
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Vicky Cristina Barcelona
le 08/10 de Woody Allen avec Scarlett Johansson, Rebecca Hall
Barcelone est le personnage principal avec ses monuments de Gaudi et ses mélodies espagnoles. A cette Espagne de carte postale s’ajoute une agitation amoureuse entre un séducteur ibérique et deux copines américaines en goguette : une blonde (Scarlett Johansson) et une brune (Rebecca Hall). C’est déjà compliqué ! Encore plus quand apparaît une troisième jouée par la tumultueuse Penélope Cruz. Bien accueilli au Festival de Cannes, le nouveau Woody Allen est pétillant, drôle, sexy, jeune et joyeux, surfant avec volupté sur tous les clichés espagnols. Au programme : de l’amour, de l’humour, beaucoup de
machisme et un brin de saphisme. Le réalisateur semble très à l’aise dans cette « comédie à l’américaine des années 50 » où l’Europe libertine a retrouvé sa place de choix auprès des américains trop tranquilles. Fini la psychanalyse et le double de Woody Allen qui habitait tous ces films. Depuis Match Point, il a pris un virage et une certaine distance avec lui-même. Mais son humour est toujours là dans les chassés croisés amoureux d’une Penélope Cruz explosive, un Javier Bardem torride et une Scarlett Johansson plus sensuelle que jamais. CBL
La Vie moderne le 29/10 documentaire filmé en 35 mm de Raymond Depardon Avec un profond attachement à l’esthétique photographique, Raymond Depardon rend à l’écran, avec une richesse émotionelle intense, le résultat parfois très nostalgique de ses rencontres avec le monde rural. Dans ce troisième volet sur le sujet paysan, il s’attarde sur les lourdeurs et les non-dits, les complications quotidiennes de ceux qui ont pour seule horloge les constantes de la nature. Ils sont plus libres que dans la vie urbaine, mais ne le savent pas. Libres d’agir, de penser, mais quelque part enfermés aussi:
lorsqu’il s’agit d’aborder des thèmes douloureux tels que la vie amoureuse, la succession, le partage ou simplement les responsabilités, le silence s’installe, attendant la suggestion, l’autorisation pour s’exprimer. Une fois acquis, les mots deviennent brefs, mais durs, appuyant ce que l’on pressentait en un regard, en un acquiescement. Un film-documentaire assez inhabituel sur le sujet, un soupçon dénonciateur, qui approche une certaine forme idéaliste, pour finalement s’en détourner, avec une certaine amertume. JA
Tokyo! le 15/10 Trois films de Michel Gondry, Leos Carax, Joon-ho Bong Présenté dans la section « Un certain regard » au dernier Festival de Cannes, le film est composé de trois courts métrages impertinents. Tokyo vu par trois réalisateurs dans le coup : Michel Gondry, ex-petit génie du clip et réalisateur de films branchés, Bong Joonho auteur de l’inclassable The Host, et Leos Carax qu’on n’avait pas vu sur la Croisette depuis l’échec de Pola X. Pour s’en sortir l’homme doit muter : s’enterrer vivant comme chez Bong Joon-ho, devenir l’avatar parodique d’un monstre japonais pour Leos Carax, ou, à la manière inattendue et poétique de Michel Gondry, devenir …une chaise ! Ce dernier échafaude, dans Interior Design, un conte kafkaïen où une jeune fille,
après sa transformation en pièce de mobilier, se réjouit d’être enfin utile, puisque délestée du poids de la condition humaine. Dans Shaking Tokyo, Bong Joonho s’intéresse aux hikikomori, ces Japonais qui choisissent de se retirer du monde et ne sortent plus jamais de chez eux. Enfin dans Merde, Leos Carax enfouit dans les égouts son cher Denis Lavant, transformé en clochard anarchiste – œil de verre et patte folle – qui monte agresser les riches consommateurs sur de luxueux trottoirs. Quoique excentrique, cette œuvre collective propose une vision cohérente et bien articulée, alors que généralement les films à sketches sont disparates. CBL
La Frontière de l’Aube
le 08/10 de Philippe Garrel, avec Louis Garrel, Laura Smet Poétique et surnaturel, parfois flirtant avec le fantastique, La Frontière de l’aube est encore plus un film d’amour que tous les autres films de Philippe Garrel. Un photographe prend des clichés d’une jeune star. Au déclic d’un flash s’ajoute le déclic d’un coup de foudre. S’installe une passion destructrice qui conduit les amants vers la traversée du miroir, la quête de l’image derrière l’image, l’immersion dans ce qui relève d’un fantasme, Suicidée, elle va venir le hanter alors qu’il s’apprête à s’installer dans un « bonheur bourgeois ». Rêve, réalité, parfois cauchemar, celui de
la force du lien amoureux, d’aimer à tout jamais, de garder une femme pour mémoire même dans son sommeil. Le fantôme de l’actrice va le réveiller, Et la mort est toujours là qui rôde. La frontière de l’aube, c’est après la nuit, avant le jour, entre la vie et la mort. Librement inspiré de « Spirite » une nouvelle de Théophile Gautier La Frontière de l’aube est filmé dans un noir et blanc épais, avec un éclairage qui magnifie les visages. Cet amour fou est irradié par la présence de Laura Smet, exceptionnelle, à la fois vive et morte, star incandescente et fille paumée CBL OCTOBRE 08
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I dvd I dans les bacs les Promesses de l’Ombre
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de David Cronenberg
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Crash de David Cronenberg
Attention, ce film n’est pas destiné à un public sensible. A premiere vue, il semble faire l’apologie de blessures profondes, dans une espèce de délire sado masochiste qui met profondément mal à l’aise. Mais c’est aussi d’art et de séduction dont il parle, les blessures que nous voyons pouvant aussi être la projection de blessures intérieures. D’une complexité harassante, c’est une œuvre sublime sur les attractions. Sublime
No Country for old Men
Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier
de Frères Cohen
de Pedro Almodovar
Si le film est reparti bredouille de la scène cannoise, ce film des frères Cohen est un remarquable succès public. S’ils flanquent l’écran de scènes d’une violence inattendue, la véritable angoisse c’est celle des discussions sur lesquelless nous sommes en attente. Pas de place au sursis, au compromis, Bardem incarne le mal avec une conviction jouissive. C’est bien là le meilleur Cohen depuis «Fargo». A voir absolument, en VO
C’est avec un plaisir fou que nous revoyons ce premier film d’Almodovar enfin édité en DVD. Toute la puissance du géant espagnol, sans aucune barrière financière, avec une nonchalance légendaire, une exhortation à vivre ses vies sans brides ou autres jugement moral. La vie à 100%, qui suit ses humeurs, ses instincts, avec ici vous vous en doutez bien, une prédilection pour les paumées et les interdits. Jubilatoire.
de Gavin Hood
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David Cronenberg n’est pas venu à Cannes avec ce film et c’est bien dommage. Un merveille de finesse, qui n’hésite pas les détours incensés pour arriver à flanquer au spectateur une leçon sur les relations humaines des plus subtiles. Une prouesse qui va jusqu’à glorifier Vincent Cassel pour ce rôle inattendu. Une puissance narrative sans égal, qui lui permet d’user les clichés pour mieux les détruire. Pur chef d’œuvre.
Detention Secrete
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par Jacques Alos
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Le Bannissement de Andreï Zviaguintsev
Anwar El-Ibraim, scientifique canadien d'ascendance égyptienne, monte dans un avion en Afrique du Sud en tant qu'homme d'affaires, il en descend à New York comme terroriste. Arrêté, menotté et emmené, il se retrouve nu, seul dans une étroite cellule. Ses ennuis ne font que commencer... Il fait l'objet du programme "extraordinary rendition". Un beau casting qui ça et là emprunte des pistes interessantes, mais pas très nouveau
Un homme, sa femme et leurs deux enfants, quittent une cité industrielle pour la campagne d'où est originaire le mari et s'installent dans la vieille maison du père de celui-ci. On n’est pas loin de Tarkovsky dans ce méandre de mysticisme, de questionnement. Pour ce second film, le réalisateur russe n’hésite pas à user (presque avec humour) de la métaphore et du cliché, dans une beauté contemplatoire exemplaire.
Ce que mes yeux ont vu
August Rush
de Laurent de Bartillat
de Kristen Sheridan
Si le film en lui même n’a pas un côté inoubliable, les intentions du réalisateurs (qui figurent dans les bonus du DVD) sont nettement plus attrayants. L’idée en effet d’une enquête peu probable ne serait qu’un habillage, une fantaisie imaginée pour transposer à l’écran un amour pour la peinture sans limites. La description du «vrai-faux» Watteau est de plus franchement instructive et amusante. Un moment éducatif agréable
Peu importe qu'il ait grandi dans un orphelinat : August Rush est persuadé que ses parents n'ont jamais voulu l'abandonner. Le jour où il découvre son talent inné pour la musique, August y voit même le moyen de retrouver ceux qui l'ont mis au monde : il est sûr que ses parents, s'ils entendent la symphonie qu'il a composée pour eux, sauront le reconnaître au travers de sa musique…
La Leon
California Dreamin’
de Santiago Otheguy
de Cristian Nemescu
Un premier film particulièrement envoûtant, sombre et lumineux à la foix, à l’image de ces plans fixes noir et blanc qu’il revendique dans leur lenteur. La Leon est une œuvre imaginaire mise en images, qui vous invite à appréhender la nature et ses imperfections, que ce soit du point de vue végétal ou humain. Dans une eau qui aurait tendance à tout lisser, subsiste un doute, un contraste qui brise l’image et l’espoir. Sublime
Un acceuil des plus enthousiastes au Film de Cristian Nemescu qui malheureusement décéda avant même la fin du tournage. On y lisait une originalité, un humour inconnu pour nous, avec une lecture des conflits armés si légère qu’on a du mal dans les premières minutes à s’autoriser le sourire. Et pourtant, le film va assez loin dans la satire tout en se permettant une audacieuse frange d’émotion. Bravo et encore bravo!
Garage
Modern Love
de Lenny Abrahamson
de Stéphane Kazandjian
Considéré par ses voisins comme un marginal inoffensif, Josie a passé toute sa vie d'adulte à tenir une station service délabrée à la périphérie d'une petite ville du fin fond de l'Irlande. Il est limité, solitaire, irréductiblement optimiste et à sa manière, heureux. Garage raconte son besoin d'être aimé au cours d'un été qui verra sa vie changer du tout au tout. Un film diversement perçu, mais qui mérite qu’on s’y «installe» patiemment.
le grand saut pour Alexandra Lamy qui tient enfin son grand rôle sans son mari, et qui plus est, face à un autre chouchou Stéphane Rousseau. C’est une comédie musicale sans prétention, un genre qui peut en rebuter certains on le sait. Mais pour les autres, quel régal! Simple, drôle, speed, le spectateur vit avec les acteurs une aventure certes improbable, mais dont l’unique ambition est de distraire en souriant. Réussi.
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zaraGozA 2008 : leau en peril
arT populaire
Toute observation concernant le contenu du magazine doit parvenir par écrit à la rédaction pendant la période de diffusion de ce numéro. Les documents envoyés à la rédaction ne sont pas retournés, même non parus.
Editeur : CGA - BP 57 06403 CANNES Cedex Tél : 04 93 68 03 00
e-Mail 3@infoazur.com
Ont collaboré à ce numéro: Roland Abele, Jacques Alos, Yannick Tallarida, Martine Gregorio Marc Abdon, Caroline Boudet-Lefort
Publicité : +33 603 42 1333
Imprimé en UE Redacteur en Chef: Jacques Alos. Dépôt Légal : à parution N° ISSN 1255-8559
Un cahier spécial réalisé grâce au concours de l’office du tourisme de la région Aragon. Remerciements au service presse de l’expo, à Hertz services, Merci à Serafin Doñate pour son précieux accueil, et aux pavillons visités pour leur patience, ainsi que RyanAir pour ses lignes low cost depuis Marseille.
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C’est avec une fierté presque nonchalante que l’expo fait face à la somptueuse cathédrale, en trait d’union avec le passé
l’eau dans tous ces états Il y a une tradition internationale de l’art éphémère. Les expositions universelles en sont les plus grands témoins éternels. Vivre et ressentir tant de créativités et prouesses artistiques en un temps record, est une ivresse que chacun d’entre nous devrait s’offrir. Cette année, après Séville, Lisbonne puis Hanovre, c’est la ville de Zaragoza (Saragosse), en plein désert espagnol, qui a ouvert ses portes à une exposition unique. Son thème central est une véritable polémique d’actualité : l’eau et le développement durable. Vaste sujet qui a séduit grand nombre de scénaristes et architectes internationaux, afin d’offrir ce qu’il existe de mieux pour éduquer. Il fallait une bonne dose de volonté pour se rendre à cette exposition, Zaragoza n’étant pas la destination la plus simple qui soit, surtout lorsqu’on habite la côte d’azur. C’est donc à coup de train, avion et voiture louée, que nous arrivons péniblement devant un nouvel empire: un Las Vegas ibérique. L’eau y manque, c’est net. Mais c’est sans doute dans un tel contraste que l’on saisira le mieux la notion de disparité entre les pays, face à son abondance ou son absence. Dure tache pour tous ces pavillons éphémères: parler de son rapport à l’eau, cela revient à parler de notre essence même. C’est sans doute pourquoi la problématique de l’eau a laissé quasiment sa place à celui de la communication. Chaque pays, ti-
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raillé entre sa promotion touristique autour de l’eau, et sa réelle implication face au problème universel, a tenté de résumer, parfois avec délice, parfois émotion, ce qui fait son unicité. Certains sont allés très loin dans la suggestion; la surpopulation (syndrôme tabou des civilisations fondées sur la croissance) pointe son nez, tout comme l’urbanisation et les modes de vies qui s’y développent. Eclairer les gens sans les offusquer, c’était le vrai défi. Et comme toujours, il y a les pays, discrets, qui œuvrent dans l’interêt de tous, et ceux qui, coincés dans leur développement touristique, ne peuvent que tenter de minimiser les ravages. Visions d’avenir, ou plus passéistes, opportunités touristiques ou plus humblement
par Roland Abele & Jacques Alos présence sans grands moyens, l’exposition se révèle telle une no man’s land où les conflits ne seraient que la couleur du passé. Sous une chaleur écrasnte, la visite fût épuisante, mais ô combien chargée d’émotions et sensations. JA/RA La Tour de l’eau
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Ce pont suspendu qui s’érige fièrement en direction de la ville ancienne, invoque une volonté de la ville de s’élever symboliquement, en supprimant les attaches terrestres que sont les piliers d’ordinaire disgrâcieux. Celui-ci, à quelques enjambées seulement de la version très imposante proposée par Zaha Hadid, offre une composante originale par son désaxement. Désignée comme Passerelle du «volontariat», elle fut imaginée par Javier Manterola, et construite dans le contexte de l’expo 2008. Elle enjambe l’Ebre dans une sompteuse courbe, qui dès la nuit tombée offre un spectacle des plus ravissants. Chaque câble est en effet éclairé de façon progressive, laissant s’échapper une insoupçonnable structure aérienne. Zaragoza, en pleine terre désertique, et traversée par des fleuves à l’avenir incertain, brille désormais par une excellence d’influence gothique magnifiée par un futurisme sans précédents, faisant d’elle une ville à ponts, d’un intérêt non négligeable pour le tourisme.
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a grande surprise de cette exposition vient de son implication artistique, parfois surréaliste, tel ce pavillon dédié à l’eau à travers le monde. Des formes urbaines aux formes aquatiques l’auteur n’y voit qu’un mot: reflet. Reflet de ce que nous sommes, ce que nous consommons, et aussi malheureusement ce que nous rejetons. Un désir de consommation qui nous engloutit chaque jour davantage, emportant avec nous la vision éclatée d’un monde sens dessus dessous, et qui n’a pour vocation que la reproduction. Un petit retour en arrière s’imposait, nous rappelant la simplicité mais surtout l’humilité. Tout est question d’accoutumance à ce que l’on voit, que les choses soient spontanées ou follement audacieuses.
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au, bulles, terre. Un trio insécable qui sert de trait d’union entre ces pavillons, cet engorgement d’émotions face à ces œuvres éphémères, mais aussi face à nous mêmes. Notre place face à l’eau devient indécise, à l’image de cet aquarium géant. Qui observe qui? Sommes nous sûrs que ce ne sont pas ces poissons qui observent ces hommes en cage? Certes, ils dépendent de nous dans ce contexte. C’est donc la place idéale pour une approche surréaliste, presque apaisante. L’eau dépréciée lorsqu’elle est abondante, devient sacrée lorsqu’elle manque. En bon dosage, elle reste amie. En d’autres cas, elle est à redouter, c’est tout là l’embarras dans lequel nous sommes. Eduquer pour économiser, nous comprenons bien que c’est un acte fortuit. D’autant que le problème essentiel
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n’est pas dans son économie, mais dans le réchauffement climatique, qui engendrera des conflits bien autres. Apprendre à dominer nos constructions, ainsi que nos démographies, c’est là le problème déliquat que seuls certains pays osent soulever. La question essentielle qui en ressort est finalement un peu décevante: le réchauffement climatique, les conséquences sur les migrations de l’eau et donc des personnes ne seraient finalement que des questions géopolitiques? Quand on connait la réticence à engager des moyens sur des effets à long ou très long terme, il est peu probable, même à l’issue de colloques interminables et variés, que l’ensemble des nations envisage une réduction globale de la croissance. c’est à l’opposé de ces pavillons, le côté alarmiste ambiant de l’expo.
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’eau: son circuit, son stockage et tous les mécanismes terrestres qui assurent la transformation des êtres vivants, leur évolution mais aussi leur disparition; tous ces éléments sont repris dans chacun des 103 pavillons internationaux, qui mêlent tradition, tourisme et éco-participation. Par leur géographie, ils appréhendent tous le thème de façon différente. Car l’eau s’y trouve de plusieurs façons; glaciers, fleuves, réserves ou encore déserts, confrontés à des obligations, parfois de contraintes telles que seules les technologies pas toujours complaisantes opèrent. C’est aussi un lieu où les tendances s’échangent.
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Zaha Hadid signe cet audacieux pont reliant la vieille ville et l’expo, qui une fois close, sera reconvertie rapidement en quartier d’affaires
une émotion 100 % zaragossaise Son nom commence à raisonner dans les oreilles de tous les esthètes de la planète. Elle receuille les demandes, -pour ne pas dire les supplications- des instances internationales, des villes, des expos, croisant secrètement les doigts afin que ce soit son projet qui l’emporte. Son nom? Zaha Hadid, magicienne des courbes, des audaces architecturales inimitables: elle crée cette imperceptible raccordement entre l’architecture et l’émotion, celle que la vie urbaine oublie souvent, et qui pourtant ne demande que plus de sensualité. Visite de son pont à Zaragoza. Sensualité, c’est le maître mot de son œuvre. Et c’est sans doute la principale raison qui fait baisser les boucliers, face à la réussite fulgurante de tous les espaces qu’elle a créé. Si à l’origine ses créations n’étaient que visionnaires, le succès de Zaha Hadid s’est envolé avec une évolution technologique sans précédent, usant de fibres de verre et carbone, et autorisant ainsi les courbes les plus audacieuses. Mais son art ne se limite pas à une occupation de l’espace. Il est quelque chose de profondément similaire dans chacune de ses œuvres, c’est le ressenti intense qui s’en dégage, y compris dans une simple chambre d’hôtel (Puerta America à Madrid), ou au Mobile Art de Chanel. Alors quoi de mieux que d’allier ces propriétés intrinsèques architecturales, à celles de l’expo de Zaragoza, dédiée au problèmes de l’eau sur terre. Toute une symbolique, dans cette ville au confluent des 3 principales rivières, que l’on retrouve dans ce «tunnel»; on y trouve trois sorties, chacune C1/8
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véhiculant un esprit différent. La thématique générale de l’eau y est plus directe, mais aussi plus interactive que dans les autres pavillons. Le visiteur, sans doute marqué par cette ampleur visionnaire, se
laisse pénétrer par le discours un soupçon alarmiste qui s’en dégage. Mission accomplie, le devoir de sensibilisation de l’expo y fait son chemin, laissant une certaine amertume lorsqu’on doit le quitter. Le visiteur, assommé en quelque sorte, peut amorcer sa visite et comprendre ce défi sur l’avenir qu’il a observé. Un pont que l’on prend plaisir à ne pas traverser d’une traite, où l’on se prend à flâner, dans sa fausse froideur. A t-il une âme? Sans doute, au vu des personnes allongées dans ses recoins, visiblement heureuses d’y être emprisonnées. Géant.
Les premières constructions signées Zaha Hadid en France seront livrées prochainement, la première d’entre elles la fameuse tour d’acier et verre sur le port de Marseille, juste avant la librairie de Montpellier, Pau y ayant renoncé.
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Florilège touristique, l’expo 2008 de Saragosse a par moments échappé à son thème, transformant cette prise de conscience soit en culpabilisation profonde, soit en théâtralisation spectaculairement inutile. Mais le visiteur ne s’y est pas trompé, heureusement. Certes avide de sensations et de spectacle, il appréhende ces pavillons en entrant avec des yeux d’enfants, mais en ressort toujours avec son jugement adulte, discernant le concret de l’illusoire, l’illustration artistique de la fumisterie. Le grand réconfort vient de l’avis général de ses visiteurs: ils en ressortent généralement renversés de leurs préjugés, souvent en direction de pays considérés à tort comme archaïques, alors qu’ils détiennent souvent le savoir et les méthodes ancestrales efficaces. Une exposition donc aussi utile pour la communion des peuples, appelés à vivre de plus en plus en symbiose, dans le respect de ses traditions et choix. Une bien belle image d’avenir, qui souhaitons-le ne soit pas qu’une exigeance de carte postale!
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De l’imprévu au jamais vu, Zaragoza offrait une palette de spectacles jamais offerte par aucune expo précédente…
renversants
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L’exception Zaragoza fut sans conteste sa programmation exceptionnelle de spectacles en tous genres, avec ou sans thème. Qu’ils soient chanteurs, danseurs, metteurs en scène, nous pouvions sentir cette joie suprême d’offrir dans une telle notion éphémère, les joyaux de la création ultime. Comme si l’univers devait s’arrêter et que l’expo en serait l’ultime témoin. C’est dans cet esprit que les créations audacieuses, parfois sur le fil du rasoir de la sécurité que nous avons assité à quelques compositions spécifiques de l’expo. Voici nos coups de cœur.
la construction de l’expo. De la rigueur à la décadance pure, le réalisteur offrait au spectateur une multitude de clins d’œil historiques et cinématographiques dans le but d’opposer la rigueur à la fantaisie. Belle composition, qui conclut admirablement cette chevauchée espagnole, pour une closing cérémonie le 14/09
«L’Homme Versant» de l’argentin Pichõn Baldinu était sans conteste la plus intriguante des ouvres présentées; chargée de nostalgie, d’amours interdites, mais aussi de regards inquiets sur l’avenir, il a transgressé certains codes classiques pour nous offrir un spectacle mêlant divers arts tels que la dramaturgie, la danse mais aussi un jeu de rideaux et
projections digne des meilleures installations. Un regard en 6 tableaux sur l’eau, de sa surabondance partagée à son manque conflictuel. Visuellement et musicalement époustouflant, on regrette un peu par moment son côté «bercy». Pour l’irrévérence et la satire, quel plaisir que le spectacle «75xCiente», qui nous conviait à une farce historique autour de
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night2008 ı straightgayfriendly ı ı Zaragoza city ı
‹ OASIS Boggiero, 28 ‹ VERSUS Dr. Horno, 25 ‹ FANGORIA C Fita ‹ URANO C Fita ‹ BUNKER C Fita ‹ KITSCH Fernando el Católico, 70
la musique n’a pas été oubliée sur les «quais» de l’expo, avec tous les soirs un DJ…jusqu’au petit matin: voilà l’Espagne!
après diner
loin d’être une foudre de guerre des nuits branchées, Zaragoza a, comme dans toute l’Espagne ce petit côté sympathique qui vous fait apprécier ses bars et clubs dès le premier «round»!
où loger à Zaragoza? Autant lorsqu’une expo a lieu les prix s’enflamment et rendent inabordables les chambres ou appartements les plus indignes, autant lorsque celle-ci se termine tout redevient normal, avec parfois même de réelles et interessantes opportunités. Peu importe les disponibilités, nous avons fait notre choix qui s’est tourné vers ces deux établissements de catégories supérieures, un hôtel et une résidence hôtelière, toutes deux tenues par un personnel hors pair vous faisant oublier tous les critères habituels. Codes renversés, mais pas pour celui de la propreté, de la finesse dignes d’un 5*, avec en must une véritable relaxation qui offre sans supplément des espaces de détente franchement différents des lobbys traditionnels. Ajoutant un health center des plus incroyables pour cette catégorie de prix, vous obtenez la perle d’un séjour réussi. Classe, design, et restaurant savoureux, ils dénotent de l’ensemble un peu vieillissant dans cette ville. réservation online sur : http://www.eizasahoteles.com SEPTEMBRE 08
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les coups de cœur d’Avignon Cette année encore le festival d’Avignon a laissé des empreintes indélébiles, de l’ordre de l’émotion; parfois dans une salle grande comme une salle de bains, parfois dans une foule de plusieurs centaines de personnes. Le «in», le «off», qu’importe! Aucun critère ne permet de classification. Il suffit d’aimer la scène, les acteurs, les scénaristes, et c’est une porte du bonheur qui s’ouvre à vous. Une espèce de folie s’empare de vous, prend le dessus sans que vous puissiez lutter; la boulimie peut commencer, seul le temps vous arrêtera. Retour sur quelques coups de cœur, dont le succès public ne fait aucun doute. Il ne peut y avoir de résumé, ou de tendance. Ce sont plus de 900 spectacles différents qui sont donnés, aussi seul le hasard des rues, des rencontres, des horaires nous conduit dans une salle plutôt qu’une autre. Il y a aussi ceux que l’on tient à voir à tout prix, et qui nous déçoivent. Dans cet éventail, quelques specta-
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cles sont particulièrement remarquables. Ils nous ont peut-être fait rire à en crever (l’inimitable Chantal Ladesou, ou les Chevaliers du Fiel, ou encore Jules, ce jeune comédien qui tient ses personnages hors limites avec une drôlerie et audace incroyables; on a applaudi à 4 mains le délire de la possession de Claire Maïro; le
Les Rustres
must satirique revient à Régis Mailhot, dans «a Poil Marianne», un vrai chroniqueur irrévérencieux et farceur; enfin, n’oublions pas la bonne humeur et fantaisie des cinq interprètes de «Les Homos préfèrent les blondes», satirique, caricatural, cliché: tout l’univers gay y est, dans sa plus pétillante version). Même reamrque pour « Les Rustres» de Goldoni joué par le Déménageurs Associés; un spectacle enjoué, complet, drôle et original. Ils nous ont aussi parfois ému; Harold et Maude dont la douceur d’interprétation apaise son propos difficile, Cinq filles couleur Pêche, un spectacle d’une subtilité infinie, drôle et grave, jouissant d’une mise en scène véritablement créative), ou encore le survol spleen de «La
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Charlie Encore…rire sans réfléchir
Philippe Katherine: un grand moment d’Avignon
mélancolie des Dragons», véritable ôde à la créativité, au sens artistique, et aussi à la marginalité. La véritable petite surprise fut le spectacle «Le Prix de la Viande», qui a succité de nombreux débats; on aimerait bien d’ailleurs que cette formidable idée -les tribunaux populaires- soit développée, car derrière son cynisme se cache une réalité pas si inenvisageable! Un autre bonheur nous a été
No Limites : danse et acrobaties; jeune et dynamique
livré tout simplement par le spectacle «Le Bonheur», une illustration scénique autour de la projection d’un classique du cinéma muet russe. N’oublions pas «Impudique», ce petit spectacle michanté, mi-érotique donné par une troupe au charme fou. Un charme aussi d’un style totalement opposé s’est dévoilé dans les joutes verbales de «Hugobert et Michelin», tendre, poétique et impossi-
Les Homos préfèrent les Blondes
ble séparation. Le côté musical n’est pas en reste avec l’ultrakitsch Philippe Katerine dans «2008 Vallée » qui a dépoussiéré le In avec une nonchalance époustouflante. Un moment phare, juste avant la clôture d’un mois de frénésie. Rv cet automne, période où il fait bon se retrouver dans une salle, un rare espace qui vit, quelque soit le côté de la scène où l’on on se trouve. JA/RA/CBL
Jules dans «Jules aime son Prochain»; sur Wat.tv et Donc.fr SEPTEMBRE 08
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expo
5 juillet - 30 novembre Malmaison 47 bd de la Croisette 06400 Cannes 04 97 06 44 90
antonio st sylvestre - la malmaison Avec des statuettes a priori rigolotes, Antonio Saint Silvestre utilise son art pour pousser un cri d’alarme et pointer un doigt accusateur sur la société d’aujourd’hui et le malaise actuel. A Cannes, sur la Croisette, le Centre d’Art de la Malmaison consacre à cet artiste une passionnante exposition d’été qui se prolongera jusqu’à la fin novembre D’origine Portugaise, né en 1946 au Mozambique, cet artiste entier et atypique gratte là où ça fait mal et ne mégote pas sur l’audace et la fougue de son inspiration. Antonio Saint Silvestre crée un monde de petits personnages qui, sous leurs couleurs vives et leurs airs enfantins, disent des choses graves et tristes sur la douleur du monde. Réalisées entre 1985 et 2008, soixante sculptures de matériaux parmi les plus légers – papiers mâchés et résines synthétiques, avec des couleurs aux pigments vifs – donnent un ensemble qui ironise sur la société d’un monde déshumanisé, « un monde vraiment fou », dit-il. Chaque pièce est une véritable petite séquence d’une poignée de bonhommes grotesques, présentés sous un jour qui semble constitué d’histoires faussement distinctes. Nous regardons ces personnages de bande dessinée comme s’ils sortaient d’un album baignant tout entier dans l’abjection et la cruauté. Certains, de prime abord énigmatiques, semblent surgir d’un univers qui semblerait irrationnel, mais ils dénoncent toujours des C1/16
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aberrations politiques du monde actuel. D’autres sont plus rapidement compréhensibles, criant d’évidence comme un slogan dans une manif’. C’est l’exploitation d’enfants, le marasme écologique,
les nourritures transgéniques, le trafic d’organes, la prostitution infantile, la chaîne alimentaire, le football élevé au rang de religion, le terrorisme, la torture au Tibet, et d’autres… Les termes sont définis dès les premières « séquences » où chacun comprend le terrain critique, idéologique. Si, sous l’effet de la sidération, on s’interroge , la réponse est fournie par le « sketch » suivant. Car, ces sujets – créés d’après d’anciennes poupées en celluloïd auxquelles est ajouté de la pâte en plastique – donnent un portrait du mal à la fois pop et métaphysique. Avec un aplomb superbe qui exige que l’on prenne au sérieux chaque situation représentée, l’artiste porte son œuvre aussi près qu’il le peut de la tragédie, sans craindre le risque d’un ridicule outrancier. Ce travail de sociologue engagé est aussi un beau travail sur la texture, avec un côté kitch qui embellit les choses les plus morbides pour pousser un gros coup de gueule par rapports aux faits de société et aux ignominies de l’humanité. Forcer à fond les traits de la réalité sert de carburant au jeu du message pour cette évocation de crise tous azimuts. C’est sans doute là qu’il faut chercher la vraie singularité de l’exposition, dans l’intensité et la qualité uniforme de l’interprétation de la situation mondiale actuelle. CBL
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26 septembre - 3 octobre TNN NICE 04 93 13 90 90
une rentrée théâtrale rock’n roll Au Théâtre National de Nice, le festin s’annonce succulent ! Daniel Benoin a préparé un opulent menu de spectacles théâtraux pour la saison 2008-2009, avec en ouverture dès la fin septembre « Rock’n’roll » de Tom Stoppard qui sera créé pour la première fois en France et mis en scène par Daniel Benoin lui-même. Le dramaturge britannique d’origine tchèque a écrit cette pièce sur l’écrasement du Printemps de Prague en 68, en se basant sur un court essai de Vàclav Havel « Le Procès » écrit en 76 et sur un interview que celui-ci avait accordé en 85. La pièce introduit deux personnages qui vont traverser les événements qui suivent les événements de 68 en se confrontant à tous les bouleversements politiques et sociaux et particulièrement à l’affaire Plastic People où un groupe musical fut arrêté. La cause a fait grand bruit et le régime totalitaire dut reculer. C’est là que commence la chute du communisme ! Considéré comme le symbole d’un espoir de liberté, le groupe
musical a donc un rôle de catalyseur sur l’évolution des événements. Vàclav Havel estimait que leur arrestation était une atteinte à l’intégrité et à la liberté humaine. Et une attaque contre la culture et la vie en soi : le rock’n’roll représentait alors la vie même. Les deux comédiens principaux qui s’affronteront seront un vieux professeur s’arc-boutant aux idéaux qui ont construit sa vie et un jeune étudiant qui a participé activement au printemps praguois et n’a aucune illusion sur le communisme. Les rôles sont tenus par Pierre Vaneck – souvenons-nous de lui dans Celui qui doit mourir et dans Marianne de ma jeunesse ! – et par Frédé-
par Caroline B-L.
ric de Goldfiem qui en novembre reprendra par ailleurs son excellent spectacle Dissonances Mozart. Une multitude d’excellents interprètes les entourent : Maruschka Detmers, Paulo Correia, Paul Chariéras, et d’autres…. Nous pouvons compter sur l’humour english de Tom Stoppard et sa virtuosité à manier les références historiques et po-
litiques. Daniel Benoin s’est emballé pour cette pièce sur l’Europe, « une rencontre rare », dit-il. Elle l’a d’autant plus intéressé qu’il prend l’initiative de « lancer » un Forum de Théâtre Européen qui se déroulera du 11 au 14 décembre. Nous reviendrons sur ce grand projet, audacieux et passionnant, d’une Europe qui abolit les frontières, du moins pour la culture. CBL SEPTEMBRE 08
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Ce sont les délicieuses courbes du Douro dans l’estuaire de Porto (Portugal) qui ont acceuilli ce grand rendez vous festif de la voltige.
Porto - sept 2008 Les plus grands défis d’aujourd’hui pour les «nouvelles» marques sont devenus, au delà d’une course à la notoriété, de véritables casse-tête de positionnement. Le mécénat, sponsoring ou parfois même la production de spectacles ou événement devenant les meilleurs atouts de crédibilisation internationale. Red Bull n’a pas attendu son autorisation tardive en France pour créer l’événement; c’est en effet en 2001 que l’idée de rapprocher la célèbre boisson énergisante du domaine de la voltige est née, donnant sept ans plus tard cette course follement excitante qu’est la Red Bull Air Race, et qui parcourt le monde… Stop-over à Porto, été 2008. Quelle démesure! La tortueuse ville historique du Portugal acceuillait cet été la plus speed des compétitions, dans un enchantement total. C’est en effet depuis les berges sinueuses du Douro que le public venait assister en masse (plus de 600 000 personnes) à la Red Bull Air Race, la nouvelle compétition de voltige qui parcourt le monde en ses endroits les plus convoités. Etalée en huit manches, Porto fut l’hôte de la septième, juste avant la finale à l’autre bout du monde à Perth en Australie. Nul besoin d’être connaisseur en avionique ou aficionados des moteurs pour apprécier cette ambiance des plus toniques, qui, il est vrai, colle à merveille avec la boisson. Contrairement à l’habillage sonore du site web qui pourrait rebuter, c’est sur une ambiance techno house des plus branchées musicalement que se sont déroulés ces passages fulgurants de 10 concurrents. Leur parcours est délimité tels une compétition de ski, C2/2
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par des structures côniques gonflées; une autre audace technique époustouflante. La conception même des avions, tout autant que leur pilotage leur confèrent des atouts et inconvénients incroyablement différents de l’un à l’autre; cela
par Roland Abele & Jacques Alos explique la disparité des résultats, leur fluctuation aussi d’une course à l’autre. Porto offre une réelle excitation supplémentaire aux pilotes, qui disent pouvoir ressentir l’ivresse de la foule. Où que vous posiez vos yeux l’enchantement est total, y compris sur les écrans haute def qui retransmettent en live les images des caméras embarquées. Un week-end de folie donc qui a vu le sympathique autrichien Hannes Arch (p. de droite) remporter sa seconde victoire consécutive, et où, pour une fois, les français ne sont pas derniers! Le tout trempé dans un cocktail de soirées et temples de l’electro: la magie, quoi. JA
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Dans le Championnat du Monde Red Bull Air Race World Series, les meilleurs pilotes du monde s’affrontent, à base altitude, sur un parcours composé de pylônes gonflables d’une hauteur de 20 mètres (65 pieds) connus sous le nom de «Air Gates », à des vitesses atteignant les 370 km/h (230 mil/h) et sous l'effet de forces allant jusqu'à 12 g (12 x le poids du corps)
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Noirceurs et lumières, infinies Maloin mène une vie simple et sans but, aux confins de la mer infinie; c'est à peine s'il remarque le monde qui l'entoure. Il a déjà accepté la longue et inévitable détérioration de sa vie, et son immense solitude. Unique témoin d'un meurtre, sa vie bascule le confrontant au péché, à la morale, au châtiment, écartelé à la frontière de l'innocence et de la complicité. Et cet état de scepticisme l'entraîne sur le chemin de la réflexion, sur la signification de la vie et du sens de l'existence.
L’Homme de Londres de Bela Tarr avec Miroslav Krobot, Tilda Swinton, Erika Bok
L’homme de Londres de Béla Tarr est l’adaptation d’un roman de Simenon, quoique nous penserions plutôt à Dostoïevski , à l’enchevêtrement du crime et du châtiment. Résigné à son immense solitude, un aiguilleur de gare maritime mène une vie simple, sans but, aux confins de la mer infinie. Le rythme lent du film est assorti à la monotonie d’un quotidien routinier fait d’habitudes mécaniques, de détails minutieux et d’événements sans importance. Usé par son travail, il ne voit rien du monde qui l’entoure. Mais le calme de sa vie se trouble lorsqu’il devient témoin d’un meurtre et qu’il s’approprie une valise remplie de billets volés. Saura-t-il résister au miroitement d’une vie supposée meilleure ? Ne seraitC2/4
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elle qu’illusion ? Vivre reste une épreuve du fait de son incapacité à toute tentative de nouvelle destinée. Il s’interroge alors sur la morale et le sens de l’existence. Malgré le port, la mer, l’infini, le film provoque un sentiment d’asphyxie consentie et d’enfermement lié à une brume perpétuelle et aux ombres déambulant dans les lumières mates d’un noir et blanc magnifique. Le temps semble suspendu en un étirement qui nourrit un implacable suspens, quoique l’identité du coupable soit révélée bien avant le dénouement. Aussitôt reconnaissable par une lenteur hypnotique, le style de Béla Tarr est à nul autre pareil. Brillant, âpre et difficile, il touche profondément. CBL
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Entre les murs
le 24/09 de Laurent Cantet avec François Bégaudeau, Nassim Amrabt, Laura Baquela… Entre les murs a rapporté la Palme d’or (à l’unanimité!) au cinéma français, ce qui était attendu depuis plus de 20 ans. Palme qui récompense un cinéaste attentif aux mouvements de la société, un prof-écrivain provocateur, un brin narquois, et des « djeunes » remarquables. Mais sera-t-on intéressé, voire captivé, par cette chronique d’une année scolaire dans une salle de 4ème à travers les incompréhensions, les drames et les imprévus d’un cours de français ? Le langage et les problèmes de communication entre enseignants et élèves de quartiers en difficulté sont le sujet de ce film qui s’inspire de l’ordinaire tragi-comique d’un professeur. Mais très vite, il apparaît qu’au-delà de la figure
paternelle qu’il représente, se jouent entre l’adulte et les adolescents des tensions insoupçonnées de l’ordre du sexuel. Aussi, face à de jeunes rivaux, l’homme doit prouver ses valeurs viriles ( se montrer performant au foot, …), jouer de son charme, se mettre en valeur devant les filles. Une scène est significative : un jeune Malien lui demande s’il aime les hommes (tout intellectuel n’est-il pas « un pédé » en puissance?) Dans ce semi-documentaire le prof Bégaudeau (auteur du livre, dans son propre rôle) et Laurent Cantet (réalisateur) captent des moments de vérité et restent partagés entre l’envie d’en découdre avec l’autorité et le sentiment que ce n’est pas si simple que ça. CBL
Christophe Colomb, l'énigme le 03/09 de Manoel de Oliveira avec Ricardo Trepa, Manoel de Oliveira, Leonor Baldaque Manoel de Oliveira aura 100 ans à la fin de l’année, mais il tourne toujours avec le même rythme fou, ce qui implique une inspiration en dents de scie. Christophe Colomb, l’Enigme, son dernier opus, n’est sans doute pas un de ses chefs-d’œuvre, mais c’est néanmoins un film passionnant et très personnel. La nationalité de Colomb reste une énigme. A l’aide d’une thèse largement controversée, Oliveira tente de prouver qu’il était Portugais. Qu’importe ! L’essentiel est la découverte de l’Amérique. Ni costumes d’époque, ni
caravelle, ni tempête. Tout au plus un bateau, la mer, la statue de la Liberté, un couple qui voyage et raconte une histoire. Oliveira situe le récit aujourd’hui, sous forme d’autoportrait déconstruit, où il enregistre rien moins que son propre vieillissement à travers l’enquête pseudo-historique menée toute sa vie par son personnage principal, dont il endosse lui-même la dernière incarnation. Filmer c’est enregistrer la vie, et c’est aussi par là même enregistrer la fin de vie. CBL
Rumba le 10/09 de et avec Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy On n’a rien vu de pareil : du pur cinéma tel qu’on peut l’imaginer avant le parlant, tant les dialogues sont parcimonieux. Mais les phrases et les pensées, les deux comédiens les ont dans leurs yeux pour relater l’univers heureux d’un couple d’enseignants qui ont une véritable passion pour la danse latino. Leur voiture rentre dans le décor : elle perd une jambe et lui la mémoire. Dès lors leur vie conjugale, balayée par un burlesque enchaînement de catastrophes, s’avère difficile. En illustrant les maladresses humaines avec un sens évident de l’autodérision, « Rumba » raconte une histoire simple pour dire que tout est éphémère. Tel le bonheur : on court après, on l’a, on le perd et on le retrouve… Le film ne manque pas d’émotion, les larmes sont toujours proches du rire. Réalisé par un cerveau tricéphale – écrit à trois, mis
en scène à trois, avec peu de moyens qu’ils compensent par une foutue imagination affinée d’inventions touchantes – « Rumba » est interprété par Dominique Abel et Fiona Gordon. Tous deux ont un physique poétique qui garde la candeur de l’enfance : leurs yeux sont pleins de mots et leurs corps parlent avec des danses sensuelles, loin de toute vision réaliste du quotidien. Pas de mode, pas d’époque, pas d’inscription sociale, mais des décors aux couleurs minimalistes et pimpantes. Leur boîte de production s’appelle « Courage mon amour ». Cela leur va très bien ! Avec leur humour poético-burlesque, les voilà propulsés au rang de Tati et Keaton. Bref ce film franco-belge, comique et déglingué, est un petit bijou à découvrir ! Il a fait un tabac à la Semaine de la Critique au dernier Festival de Cannes CBL
C'est dur d'être aimé par des cons le 17/09 documentaire de Daniel Leconte Le documentaire de Daniel Leconte, consacré au « procès des caricatures » attenté par la Mosquée de Paris à Charlie Hebdo, tient davantage de l’enquête télévisée que du cinéma. Mais ce film, drôle, est essentiel concernant la liberté de la Presse et les frontières entre le politique et le religieux. Il revient sur les origines de la discorde et tout le déroulement du procès : après la parution au Danemark des dessins qui firent scandale, une couv’ dessinée par Cabu a fait
exploser la marmite. En légende on peut lire « Mahomet débordé par les intégristes ». Le prophète se cache les yeux en disant : « C’est dur d’être aimé par des cons ». Bien qu’il laisse la parole à l’adversaire, Daniel Leconte prend clairement parti en faveur du journal satirique, car les rédacteurs et dessinateurs de Charlie Hebdo se sont battus pour la liberté d’expression. Leur victoire devant la justice est une bonne nouvelle! CBL SEPTEMBRE 08
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I livre I au masculin
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Qu’il soit prononcé au mexique, au chili ou tout près de chez nous en espagne, le mot «Chulo» signifie des choses bien différentes. Depuis la simple allusion à l’allure sympathique de quelque chose jusqu’à la profonde excitation qu’elle peut dégager, la nuance est en effet longue. Elle peut être même péjorative désignant quelqu’un de profondément vulgaire, au sens inculte. Ce n’est pas trop loin de l’esprit des modèles présentés ici; c’est de beauté simple qu’il s’agit; beauté d’un corps, oui, mais pas uniquement cela. Beauté d’une attitude, l’aisance qu’elle suggère qui vous met immédiatement à l’aise. Le sens de la proximité mais aussi de l’abandon, de la solitude de cet état plastique donne lieu à des clichés aussi sensuels que répulsifs, selon l’humeur du jour. C’est pourquoi ce livre se feuillete puis se reponse, sans conséquences. Puis, au hasard d’une pensée, l’envie de s’y replonger
corps & flammes vous reprend, vous permettant d’approcher le temps de l’observation cette fascination masculine. C’est en 2006 que le célèbre photographe Joan Crisol a fait ses débuts dans la sphère gay avec l’ouvrage Visions. Ici, il recale son goût immodéré pour les marginaux, les beautés interdites, celles qui vous font chavirer à jamais. Superbe et très divers. RA
Chulo Joan Cristol 120 pages - 21,5 x 28,6 cm - 32,95 € BRUNO GMÜNDER
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I lifestyle I tattoo Fini l'époque où le tatouage était un signe de rébellion, où il était la marque de la marginalité. Votre expert-comptable porte peut-être une jeune vierge qui chevauche un dragon orange sous son costume trois pièces… Allez savoir!
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A l'origine c'était le signe d'une appartenance tribale, puis c'est devenu un symbole de virilité. Aujourd'hui, les femmes se font tatouer aussi, jusque dans les recoins les plus intimes de leur anatomie. Si le tatouage est un art, c’est aussi un acte quasi-médical qui consiste à injecter de l’encre à 1 millimètre sous la peau. Une machine à tatouer, ça pique jusqu’à 3500 fois par minute. Il paraît que lorsqu’on y a goûté, on a souvent envie de recommencer. Le tatouage relève aujourd’hui d’une culture plutôt que d’une mode. Le tatouage, comme le piercing, ce sont des nouveaux bijoux qui ont envahi notre société. Ce sont des manières d’embellir son corps comme il y a des manières d’apprêter ses cheveux ou d’avoir des
boucles d’oreilles. On peut dire que le tatouage date du début de l’histoire de l’humanité. La parure du corps pour des raisons religieuses, rituelles, esthétiques ou autres a fait son apparition dès l’origine de la condition humaine. Le vrai retour à large échelle du tatouage en Occident s’est fait dans les années 60 et 70. D’abord chez les motards avec les Hell’s Angels, il a été recyclé par le mouvement hippie, les punks l’ont complété avec le piercing et, enfin, presque tout un chacun s’y est mis joyeusement. Le tatouage, aujourd’hui, est une affirmation d’individualité mêlée à une petite goutte de tribalisme, un petit rêve qui ne nous quitte plus.
LES STYLES DE TATOUAGES Tribal : Style abstrait purement esthétique fait à partir d'aplats noirs. Le plus répandu Polynésien : Style traditionnel Maori que portaient les guerriers afin d'impressionner les ennemis. Flash : images couvrant les murs des studios de tatouages Custom ou Personnalisé : tatouage sur-mesure, il peut être conçu par le client, collaboration avec un artiste pour donner un tatouage unique Réaliste : motifs exécutés de la manière la plus réaliste qui soit Old school : motifs d'inspiration rock'n'roll, pin-up, années 50 etc. Occidentaux : contours épais, fortes ombres noires, usage de couleurs primaires vives Celtique : rappelle l’art celtique (entrelacs, croix celtiques, créatures mythologiques, etc.) Asiatique : inspiré de l'art asiatique (dragons, poissons, bouddha, kanji, etc.) Biomécanique : tatouage abstrait incorporant des composants mécaniques
Martine Gregorio Profession: Tatoueuse Freehand
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Depuis 12 ans, Martine tatoue à Antibes, et elle dessine les projets de ses clients tous les soirs. ”Je me réalise dans ce métier artistique, qui fait la synthèse de mes passions: l’amour du corps humain, les autres, et le graphisme. J’ai une prédilection pour le recouvrement, et j’aime tatouer les vieux tatouages qui
me servir plus tard”. Autodidacte, mais chanceuse, elle rencontre Lauro Paulino lors d’une convention à Cannes, qui l’aide à comprendre les subtilités du matériel et de la technique. ”En tant que femme, je trouvais que cela était un handicap dans ce métier réputé masculin”. Martine dessine depuis sa petite enfance, comme tous les mem-
”La pratique intensive, la patience et la minutie sont capitales à mes yeux..”
ont une histoire. Je suis amoureuse du détail et du trait”. Venue au tatouage par un rencontre, elle assistait une amie tatoueuse, et a été encouragée par son entourage à la remplacer lors de sa disparition soudaine en 1995. ”Je ne savais pas que l’observation régulière de son travail allait
bres de sa famille; après des études d’art plastique, devenue artiste-peintre, elle ouvre tout de même un institut de beauté, car la beauté est une histoire de famille. Très vite, elle dessine sur les clientes pour les soirées branchées de la Côte d’Azur, et continue de peindre régulièrement des
portraits pour ses amis. ”Le tatouage, c’est vraiment la rencontre de Magali qui cherchait un point de chute sur Antibes”. Elle commença à tatouer les amis de son fils Romain puis très vite la ”moitié d’Antibes”. En 2000, la notoriété arrivant, elle change de locaux pour pouvoir mieux accueillir une clientèle plus nombreuse, venant souvent de régions éloignées. ”J’aime bien faire de grosses pièces, et privilégie les relations humaines. J’aime le tribal, le réalisme, mais je n’ai pas de style de prédilection”. Son vécu d’artiste peintre lui permet de revisiter les classiques, et de s’en inspirer pour l’élaboration des ”flashes” (Frazetta, Luis Royo, Vallejo pour les peintres, et Bob Tirell, Anil Gupta et Renshaw pour les tatoueurs sans oublier Tintin et tous les artistes du SNAT). ”J’envisage dans un futur proche de voyager, comme j’ai commencé à le faire, pour nourrir et élargir mon imaginaire.” Pour les tendances, on lui demande le plus souvent du tribal, du polynésien, ou des pièces figuratives, mais elle s’emploie à mettre sa patte et personnaliser
le plus possible le résultat final. L’entretien préalable est déterminant pour la suite des évènements. Elle s’interdit de tatouer les mineurs et distribue des prospectus de conseils et mise en garde. Elle applique les règles d’hygiène et recommandations du SNAT dont elle fait partie. C’est bien dans l’échange entre tatoueur et futur tatoué que le tatouage prend tout son sens . Le futur tatoué confie à chaque fois un peu de son histoire et de son corps à Martine. Cette artiste met sa créativité et sa sensibilité au service d’une réalisation unique et originale. RA / MG
Martine Gregorio Centre de Beauté & Salon de Tatouage
6 avenue Thiers - ANTIBES 04 93 74 31 88 www.martine-tatoo.com
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I musique I albums
© Renaud Corlouer
par Roland Abele
Donna Summer Crayons
Edu Del Prado la bande son des frères Grimm Edu est un acteur et musicien né en 77 à Valence en Espagne d’une mère andalouse et d’un père guinéen. Excellent danseur à la plastique irréprochable, il s’est fait connaître grâce à la série espagnole ‘Un Dos Tres’ et la participation au groupe ‘UPA Dance’ formé par Miguel Angel Muñoz et Elisabeth Jordan. Mais c’est surtout en tant que professeur de chant dans
la Star Ac 7, qu’il a su séduire le public français. Son nouvel album, mélange de soul, r’n’b et d’électro, est bourré d’énergie positive et de rythmes ennivrants. Le premier extrait ‘Don’t you think’, un clin d’œil à Rod Stewart en témoigne à merveille, suivi par ‘J’ai le feeling’, un titre électro-dance tout aussi efficace.
Edu Del Prado Ma Chance •••••
www.myspace.com/edudelprado
Warner
Kid Loco
Nightmare on Wax
Recloose
Lützenkirchen
Party Animals & Disco…
Thought so…
Perfect Timing
Pandora Electronica
2 CD
Après 17 années de silence, la reine du Disco annonce son retour, avec un album coloré et justement intitulé ‘Crayons’. Entourée de quelque producteurs très en vogue dont Greg Kurstin (Pink), JR Rotem, Lester Mendez (Shakira) et Evan Bogart à l’origine du tube ‘SOS’ de Rihanna. Accordez-lui au moins 2 écoutes pour apprécier l’ensemble et même en découvrir quelque tubes potentiels, tels que ‘Fame’ et ‘Crayons’ en duo avec Ziggy Marley. www.donnasummer.com
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Sony-BMG
Lil Mama Vyp, Voice of the young… Musicien électro actif depuis plus de 10 ans, JeanYves Prieur aka Kid Loco, livre un nouvel album sombre et mouvementé, avec beaucoup de claviers psychédéliques et chœurs féminins, à michemin entre chanson pop et lounge vaporeux. Ecoutez le fabuleux ‘Theme from the Graffiti Artist’ et mattez le clip de ‘Pretty Boy Floyd’!
Souvent assimilé au chillout, la musique de George Evelyn est un mélange stylé et irrésistible de sons électroniques et de rythmes hip hop, jazz et reggae. Ce sixième album innove guère, mais c’est toujours un bonheur de retrouver cet univers langoureux aux grooves profonds et fiévreux, comme sur le sublime ‘Calling’ et ‘Hey ego!’.
Matthew Chicoine aka Recloose revient avec un troisième album studio aux sonorités rafraîchissantes. Il s’inspire une nouvelle fois du passé pour réinventer la musique électronique, avec un alléchant penchant pour le funk alienesque. Du revival funk donc, avec des influence tropicales, ska, jazzy, soul, house, hip-hop et dub.
www.kidloco.com
www.nightmaresonwax.com
www.recloose.com
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Village Vert / Pias
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Warp / Discograph
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Sonar Kollektiv / Discograph
Tobias Lützenkirche est un DJ électro allemand très respecté. Prêt à dévaster les dancefloors avec des grooves terrorisants et un son infectieux qui piège le clubbeur à coller inéluctablement sur la piste, ce premier album comporte ses dernières productions ainsi qu’un second CD MP3, sur lequel on retrouve un mix ravageur de 25 titres, sortis entre 2005 et 2008. Great Stuff / Nocturne ••••• •
Voici le premier album de la nouvelle sensation rap américaine. Y a pas à dire, niveau son ça balance grave, tout comme du coté vocal, qui par moment frôle le pénible. www.lilmamaonline.com
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Zomba / Nocturne
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I musique I albums
© Pascal Grandmaison
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Pierre Lapointe la bande son des frères Grimm Julien Doré Ersatz
Plus d’un après avoir explosé l’audimat de ‘La Nouvelle Star’ Julien Doré sort enfin son premier album. A l’image des animaux sur la pochette, ce disque contient des chansons assez variées voire inégales, mais attendions nous vraiment autre chose de ce caméléon? Des chansons jazzy avec ‘First Lady’, électro sur ‘Piano Lys’, pop dans ‘Figures Imposées’, une reprise de Gainsbourg avec ‘SS in Uruguay’, il faut attendre le slow ‘Pudding Morphina’ pour savourer sa voix particulière. Paris relevé donc pour cet élève hors du commun. www.juliendoreofficiel.com
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Jiveepic / Sony-BMG
Encore méconnu en France, Pierre Lapointe est déjà une mégastar au Québec, son pays natal. Après un magnifique premier album sorti en 2004, il revient avec un second opus aux mélodies savamment orchestrées et aux envolées lyriques fascinantes. Sorti en 2006, puis apparu en France fin 2007, cet album fait partie des rares œuvres francophones à écouter en boucle. Véritable virtuose des mots et des mélodies, il nous offre avec une générosité sans pareille, sa poésie enchanteresse sur des compositions flamboyantes, joué par des musiciens somptueux et interprété par la voix unique et particulièrement attachante de Pierre. A découvrir sans tarder ! www.pierrelattine.coma
DE COUPR
CŒU
dbClifford
The Shortwave Set
Recyclable
Replica Sun Machine
Né en France d’un père anglais et d’une mère français, Daniel a commencé dès le plus jeune âge à maîtriser plusieurs instruments. D’ailleurs, ce jeune et charmant prodige de 27 ans a eu nul besoin d’aide extérieure pour réaliser son premier album. Ecriture, arrangement, production, instruments, chant… tout est de lui! Une voix tendre et chaleureuse, des chansons pop, soul et jazzy, aux mélodies intemporelles et inlassables, ce disque est un pur bonheur! Déjà un carton au Japon et en Angleterre notamment avec le premier extrait ‘Simple Things’, le second single ‘Don’t Wanna’ va encore faire des ravages.
La fôret des mal-aimés •••••
www.the shortwaveset.com
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Wall of Sound / Pias
Bang Gang Ghosts from the past
www.dbclifford.com
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Sony-BMG
Sara Bareilles Little Voice
Durant tout l’été, la jeune et jolie chanteuse américaine Sara Bareilles a squatté toutes les radios et chaines musicales avec son tube planétaire ‘Love Song’. Tout comme sa voix, à la fois délicate et déterminée, les titres de son nouvel album naviguent entre ballades folk et chansons pop avec une petite pointe de funk limite groovy, quelque part entre Fiona Apple et Norah Jones. www.sarabmusic.com
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Pierre Lapointe
Imbibé de sons psychédéliques venant des années ‘60/’70 et influencé par les grands stars de l’époque comme les Beach Boys, les Beatles, Gainsbourg et même un peu ABBA, le trio londonien propose avec ce second album, un voyage intemporel, insouciant et jovial. Onzes chansons pop-folk un peu nostalgiques, boostées par des arrangements électro sucré. Ecoutez tout, mais attardez vous surtout sur ‘Hous of lies’ et le sublime ‘The downer song’.
Sony-BMG
Il auras fallu attendre cinq longues années pour que le musicien de génie islandais Bradi Johannsson, nous livre un nouveaux joyau sonore, le troisième sous son pseudonyme Bang Gang. Une délicate collection de chansons pop-folk, remplies d’émotions humbles mais intenses, aux mélodies angéliques et cristallines, ponctué par des frissonnantes envolées de chœurs. Figure majeure de la mélancolie musicale, Bradi est sans doute le plus raffiné des songwriters contemporains, à écouter de préférence avec un bon casque. www.banggang.net
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Audiogram / Warner
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I livre I évasion
par Roland Abele
White Wonder Iporanga Brazil © Photo: Reto Guntli/zapaimages.com
Pureté infinie
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Les maisons en bord de mer sont sans doute celles qui nous font le plus rêver. Mais pour rêver de façon plus abordable, je vous conseille l’acquisition de ce très bel ouvrage, qui ouvre les portes des plus belles demeures et jardins des cinq continents, histoire d’en apprécier au moins l’esthétique. De superbes et reposantes images de villas luxueuses, provenant des cinq continents, avec entre autres un cottage de Martha’s Vineyard, une demeure Knokke conçue par l’architecte Van Duysen, la Résidence Kjaerholm au Danemark, la maison de Fiona Swarovski à Capri, la maison Arango conçue par Lautner, au Mexique, et une demeure réalisée à Ipanema, à São Paulo, par l’architecte Isay Weinfeld. En feuilletant ses pages aux photos idylliques, on s'imagine déjà allongé sur ces terrasses incroyables, sirotant un doux cocktail fruité, caressé par la douce brise marine. Chaque page est une surprise et chaque prise de vue une invitation au voyage. Minimalistes ou luxueux, traditionnels ou modernes, ces intérieurs on tous un point en commun, l’amour de la mer.
Long Island
© Photo: Thomas Loof
New York
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SEPTEMBRE 08
Nouveaux Intérieurs de la côte Angelika Taschen 300 pages - 24 x 31,6 cm - 29,99 € TASCHEN
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I livre I création Motorola Pebl Design: Kornick Lindsay team / 2005
par Roland Abele
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Pratiquement tout ce que vous achetez est emballé d’un manière ou d’une autre. certains emballages sont purement fonctionnels, mais d’autres sont innovants, élégants et accrocheurs tels des diables. Cet ouvrage vous révèle le dur travail realisé pour décupler le pouvoir de séduction des produits, avec des études de cas détaillées qui vous donneront un aperçu des différents phases de conception et de production des emballages. Il est divisé en chapitres par catégories (boissons, électronique, alimentation, santé et beauté, entretien et hygiène, luxe, produits pharmaceutiques et grandes distribution), et explore le travail des milliers d’agences de design et de stratégie de marque du monde. Ce livre exceptionnel est indispensable pour les professionnels du design et du marketing, ainsi que pour tous ceux qui aiment contempler de beaux objets et qui veulent savoir ce qui se cache derrière un emballage qui «marche».
Package Design Now ! Gisela Kozak & Julius Wiedemann 416 pages - 19,6 x 24,9 cm - 29,99 € TASCHEN
i Motorola Claro Design: GAD Design / 2004
Dancing Deer - Baking Compagny Design: slover [AND] company / 2005
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I agenda I septembre 2008
COMMENT ANNONCER VOS SOIRÉES Pour en savoir plus, contactez la rédaction au
VENDREDI 5 SEPTEMBRE
VENDREDI 19 SEPTEMBRE
Ciné-Quartier Spiderman 3
Concert Orchestre Régional de Cannes
au Place ste-Jeanne - La Frayère à Cannes (06)
au Salle Juliette Greco à Cannes (06)
VENDREDI 26 SEPTEMBRE Festival Marsatac 21h
sur l’Esplanade St Jean à Marseille (13) 20-27 €
19h
Patrice, Bauchklang, De la Soul, Hocus Pocus, Benga & Skream, TC, Platinum Pied Pipers,Dj Netik, Saul Williams, Foreign Beggars, LoopTroop Rockers,
entrée libre, 21h30
Concert N.E.M.E.SYS au Théatre du Rocher à La Garde (83)
SAMEDI 6 SEPTEMBRE
Concert Thomas Dutronc
Théâtre 3 Z'EN 1
Fête des Vendanges à Antibes / Juans les Pins (06)
dès 18h
au Palais des Festivals à Cannes (06)
au Théâtre Francis Gag à Nice (06) avec Richard Cairaschi & Martine Pujol
21h, 15 €
Théâtre Le mois de Marie
1ère partie : Les Enfants de Django
20h30, 20-28 €
Théâtre L’aigle a deux têtes
au Auditorium des Arlucs à Cannes (06) de Thomas Bernhard avec l’autre compagnie
21h
SAMEDI 20 SEPTEMBRE
au Espace Miramar à Cannes (06) les 26,27 et 28/09 à 20h30, le 28 à 15h
Concert Orchestre Régional de Cannes
MERCREDI 10 SEPTEMBRE
au Salle Juliette Greco à Cannes (06)
21h
Théâtre Marius au Théâtre Antibea à Antibes (06) 20h30, 15-12 €
Cinéma La visite de la Fanfare au Théâtre de la Licorne à Cannes (06) 5 €, 20h
Théâtre 3 Z'EN 1
ainsi que le Samedi 27, Compagnie la Cigale
au Théâtre Francis Gag à Nice (06) avec Richard Cairaschi & Martine Pujol
21h, 15 €
SAMEDI 27 SEPTEMBRE Concert Iggy Pop & the Stones
SAMEDI 13 SEPTEMBRE
au Palais des Festivals à Cannes (06)
DIMANCHE 21 SEPTEMBRE
Fête des Vendanges à Sainte Maxime (83)
défilé dès 9h30
Fête des Vendanges
1ère partie : Eon Megahertz
au Théâtre La Semeuse à Nice (06)
Festival Marsatac
compagnie Théâtre du Fou
sur l’Esplanade St Jean à Marseille (13) 20-27 €
20h30 et 22h15, 15 €
Think Twice, Polysics, The Willowz, Ebony Bones, James Holden, Laurent Garnier, Nevchehirlian, The Notwist, Chloé, Minitel Rose, Boys Noize et Goose
Théâtre Mistero Buffo Show Mode
au Théâtre Antibea à Antibes (06)
sur la Place de Gaulle à Antibes - Juan les Pins
de Dario Fo, mise en scène Björn Granath
20h
défilés à 15h, 16h et 17h
sur la Place de l’Opéra à Paris
Présentation de la saison Automne 2008 du Théâtre Antibea à Antibes (06) 19h, entrée libre
8e édition Les Bains d’Art sur la Plage du Fort Carré à Antibes (06) Réunion de sculptures flottantes d'Art Mobil
dès 12h
JEUDI 18 SEPTEMBRE
dès 12h
Théâtre de Moscou ”Sovremennik”
au Showcase à Paris avec SomethingALaMode, Clara Moto, Ellen Allien, Modeselektor et Jennifer Cardini 22h, 15-20 €
Concert Thomas Dutronc dans la Salle Polyvalente à Montfavet (84)
JEUDI 25 SEPTEMBRE
DIMANCHE 28 SEPTEMBRE
Concert Thomas Dutronc
Concert Suzanne Vega
au Théâtre de la Passerelle à Gap (05)
au Palais des Festivals à Cannes (06)
sur l’Esplanade St Jean à Marseille (13) 20-27 €
Théâtre Marius
Manu Dibango & the Soul Makossa, Seun Kuti & Fela's Egypt 80 feat. Tony Allen, Mix-Up Bamako, Gilles Peterson et Selecter the Punisher
ainsi que le 27 et 28, Compagnie la Cigale
au Palais de Festivals, Debussy à Cannes (06) 30-35 €, 20h
Cinéma Présentation Cannes Cinéma au l’Espace Miramar à Cannes (06)
Concert Marie-So
et Yves Simon
à l’Espace Culturel à Ramatuelle (83)
5€ 18h30 présentation du programme de la nouvelle saison 19h30 avant-première ‘Comme une étoile dans la nuit’ 21h00 rencontre débat avec le réalisateur René Féret
17h30, 34 €
au Le Clos des Magnans à Aix en Prc. (13) 21h
Soirée officielle Techno Parade
Festival Marsatac
Spectacle Marianne Sergent
ainsi que le 20/09
Spectacle Le Soldat Rose au Dôme à Marseille (13)
Techno Parade - les 10 ans
DIMANCHE 14 SEPTEMBRE
20h30, 20-28 €
Théâtre Arlequin, serviteur de deux maîtres
sur la Place du Safranier à Antibes (06) dès 18h
Cocktail de présentation
04 93 68 03 00
au Théâtre Antibea à Antibes (06)
20h
19h30, 20-28 €
16h, 15-12 €
Café Théâtre La scène sur mer
VOUS SOUHAITEZ ANNONCER VOTRE ÉVÉNEMENT ?
du 03/09 au 13/09 sur la Place Nantionale à Antibes (06) ”Drogue Ilicite” par les Zéros Tiquent
:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::: Pour cela, contactez la rédaction au préalable :
04 93 68 03 00 ::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
MARDI 30 SEPTEMBRE Concert Mauss dans la Salle du Bois de l'Aune à Aix (13) 20h30, 8 €
Les Programmes ne sont donnés qu’à titre indicatif - Voir les Pubs pour plus de détails - Le Link décline toute responsabilité en cas de changement ou annulation
NOUVEAU SUR LA CÔTE Agence
Agence de Rencontres Gays Lesbiennes
Pour faire des rencontres de qualité contactez nous au 04 93 88 69 64 ou lagencelrc@gmail.com C2/12
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I autres manifestations Expo Miss Liberty du 01/07 au 29/09 au Musée de la carte postale à Antibes (06) Exposition de cartes postales du début du 20ème Siècle sur la Statue de la Liberté
Festival Photographique de Cannes 2008 du 25/08 au 30/09 au Palais Auber à Cannes (06)
Expo Internationale Féline du 13/09 au 14/09 au Espace Fontvielle à Monaco de 10h - 19h
Expo Sculptures : Bruno Lucchi du 12/06 au 14/09 au Espace Culturel à Mougins
Cirque Arlette Gruss - Mirages du 11/09 au 28/09 sur l’esplanade de Lattre de Tassigny à Nice
Rencontres Théâtre et Méditerranée
20 - 22 SEPTEMBRE 2008
du 15/09 au 21/09 au centre ville à Valbonne
Festival Marsatac du 25/09 au 27/09 sur l’Esplanade St Jean à Marseille (13)
Salon des Antiquaires du 04/09 au 07/09 sur Parc du Château à Mouans-Sartoux (06)
Festival Etoiles de Mougins du 19/09 au 22/09 dans le Village de Mougins (06) 3e festival International de la gastronomie
Journées Européennes du Patrimoine du 20/09 au 21/09
Théâtre Ma colocatrice est une garce jusqu’au 20/09 au Théâtre le Bocal de Monaco avec la compagnie Athéna Théatre, 21h
Théâtre Les bonnes de Jean Genet du 26/09 au 04/10 au Théâtre le Bocal de Monaco avec la compagnie Athéna Théatre, 21h
Biennale Internationale Vallauris du 28/06 au 17/11 à Vallauris
Expo Jean Cocteau, le méditerranéen jusqu’au 22/09 au Musée Jean Cocteau à Menton
Expo Fun Art & Japon jusqu’au 31/10 au Musée des Beaux-Arts à Monton (06)
Expo Reine d’Egypte du 12/07 au 10/09 au Grimaldi Forum, Espace Ravel à Monaco
Expo Raymont Peynet, Cent pour Cent jusqu’au 16/11 au Musée Peynet à Antibes - Juan les Pins
Régates Royales - Trophée Paneraï du 21/09 au 28/09 dans la Baie de Cannes
Expo Antonio Saint Sylvestre Le monde est fou, j’adore ! jusqu’au 30/11 à La Malmaison de Cannes
Expo Photo Israël Borderline jusqu’au 28/09 à Espace Miramar de Cannes photographies de Julien Chatelin, de 11h à 20h
Expo Hans Hartung jusqu’au 16/11à Fondation Maegh à St Paul (06) de 11h à 20h 250 œuvres (peintures, dessins et œuvres sur papier) de 1922 à 1989 de Hans Hartung
Expo Instantanés - Regards au quotidien sur le Fort jusqu’au 15/09 à Fort-Carré à Antibes(06) Photographies numériques d’Eric Planet, de 10h à 16h
Grande Braderie de Juan les Pins du 26/09 au 28/09 à Antibes - Juan les Pins (06)
Café Théâtre La scène sur mer du 03/09 au 13/09 sur la Place Mantionale à Antibes (06) ”Escort Boy” avec Geneviève Gil & Christophe Zinc
Café Théâtre La scène sur mer du 03/09 au 13/09 sur la Place Nationale à Antibes (06) ”Des hématomes dans la chaufferie” avec Delphine Orléac
Expo Richard Long jusqu’au 16/11 au Musée d'Art moderne et contemporain Nationale à Nice photographies issues de ses derniers voyages
Expo Van Gogh et Monticelli jusqu’au 12/09 au Centre de la Vieille Charité à Marseille (13) une soixantaine d’œuvres de van Gogh et Monticelli
Théâtre Le Fétichiste du 02/09 au 28/09 au Théâtre du Cours à Nice (06) de Michel Tournier, du mardi au samedi à 21h, le dimanche à 16h et 20h30, 12-15 € COMMENT ANNONCER VOS SOIRÉES Pour en savoir plus, contactez la rédaction au
04 93 68 03 00
Les Programmes ne sont donnés qu’à titre indicatif - Voir les Pubs pour plus de détails - Le Link décline toute responsabilité en cas de changement ou annulation SEPTEMBRE 08
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frenchriviera
été2008
ı funspécialsmilephotos ı Palais Cannes - ViProom Saint Tropez - Nice Jazz Festival
* plus belle la nuiT *
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Adressesg Cluétébb20i0n8
VIP Room rés. du nouveau port I ST TROPEZ I 04 94 97 14 70 www.viproom.fr
La Réserve prom. René Coty I ST RAPHAEL I 04 94 95 02 20 www.la-reserve.fr
Minimal 2 av. Guy de Maupassant I JUAN LES PINS I 06 16 24 45 27 www.minimal-club.com
Milk av. Gallice I JUAN LES PINS I 04 93 67 22 74 www.milk-discotheque.com
High Club 45 prom. des Anglais I NICE I 04 94 95 02 20 www.la-reserve.fr
Le Klub 6 rue Halevy I NICE I 06 60 55 26 61 www.leklub.net
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I livre I aussi futile que utile
par Roland Abele
Alizée - Instant-mag 2
Mais où est encore passée Mylène Farmer ?
Pierre-Alexandre Bescos 96 pages - 19,5 x 27 cm - 15 € K&B
I. Beuh, Antoine T. Bioy et N. Tudor 154 pages - 15,7 x 24 cm - 12,95 € K&B
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Ceux qui cantonnaient Alizée à la lolita qui a marqué l’an 2000 révisent leur jugement! Après avoir connu un succès phénoménal dans le monde entier sous la houlette du tandem Mylène Farmer / Laurent Boutonnat, la jeune fille qui chantait des textes ambigüs sur des mélodies pop acidulées a su tourner la page. La lolita est devenue femme, l’adolescente est devenue mère, la jeune Corse est devenue une chanteuse qui est, plutôt qu’une chanteuse qui incarne un personnage. Retour sur le parcours phénoménal d’une si jeune femme qui a déjà eu mille vies. Cet Instant-Mag2 spécial Alizée vous propose un entretien fleuve avec l’artiste, une biographie complète et détaillée, ainsi que des interviews de ses proches et/ou collaborateurs. Le tout illustré par de superbes photos en grand format.
À l’aube de son retour discographique, Mylène Farmer disparaît de façon inquiétante. La police ne rend l’affaire publique qu’au bout de trois semaines, car elle ne dispose d’aucun indice. Votre sang ne fait qu’un tour et vous, lecteur, fan de la première heure, n’avez plus qu’une idée en tête: retrouver votre rousse idole et la sauver des griffes de ses kidnappeurs. Mais attention, c’est vous qui choisirez les chemins qui vous mèneront à la star et ils seront parfois semés d’embûches. Conçu par l’ancienne équipe de la revue culte consacrée à la star, Instant-Mag, ce jeu dont vous êtes le héros vous embarque dans une aventure délirante et parodique. Votre quête vous emmènera autour du monde, et vous croiserez au hasard de vos pérégrinations collaborateurs de la chanteuse, fans prêts à tout, personnages improbables et hommes de main patibulaires. Fous rires et clins d’yeux à l’univers de Mylène garantis! Un livre pour les fans, bien sûr, mais qui plaira également à tous les amateurs de jeux et de prose décapante.
Ce livre vous propose une véritable méthodologie pour accéder à plus de sérénité et de bien-être. Le bonheur n’est pas qu’un concept philosophique, c’est avant tout une perception, une sensation corporelle et mentale. Les auteurs vous proposent des conseils simples et des exercices pratiques qui développeront votre propre lucidité et vous aideront à progresser vers le bonheur. Equilibrer sa vie, gérer ses émotions et son stress, vivre l’instant présent, sont autant de pistes qui vous sont ouvertes.
Un concept unique pour les adultes, qui propose de repasser son Bac de façon ludique et décalée. Chaque ouvrage regroupe toutes les matières d’un même niveau, avec pour chaque discipline un quiz de 30 questions présenté avec humour, le ”vrai” sujet du brevet tombé en 2007 (l’énoncé est repris tel quel), un QCM qui permet au ”candidat” de répondre au sujet, les corrigés du quiz et du sujet et en fin d’ouvrage un relevé de note avec les coefficients à remplir par le ”candidat” et une interprétation amusante des résultats. Pour les nostalgo des notes!
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Exercez-vous au bonheur ! Alain Chevalier-Beaumel & Marie-Claire Religieux 288 pages - 15 x 21 cm - 24 € EDITIONS DU PUITS FLEURI
Heinz Tomato Ketchup Paul Hartley 80 pages - 16,5 x 16,5 cm - 9,90 € K&B
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Repassez votre… BAC sciences éco ! BAC Scientifique ! BAC Littéraire ! 21 x 29,7 cm - 7,95 € EDITIONS BORDAS
Vous pensiez que le ketchup était inexorablement condamné à accompagner des frites ? Détrompezvous ! Heinz Tomato Ketchup – Un fabuleux destin, des recettes savoureuses vous prouve que le ketchup peut se révéler bien plus qu’une simple tache rouge sur le côté de votre assiette et vous livre les secrets pour réaliser 40 succulentes recettes. Heinz Tomato Ketchup – Un fabuleux destin, des recettes savoureuses vous dévoile aussi les dessous de cette sauce mythique, grâce à des images d’archive, des publicités d’époque et des anecdotes pittoresques. Une délicieuse façon de plonger au cœur de la légende !
VT3 de COUV
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Service édité par TELEMAQUE - RCS 403427701
0,50 euros par envoi + prix d’un SMS
1,50 euros par envoie + prix d’un SMS
1,50 euros par envoie + prix d’un SMS
1,50 euros par envoie + prix d’un SMS
VT4 de COUV
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HÔTEL RESTAURANT TABLE D’HÔTE ECOLE DE CUISINE SALON DE THÉ BAR
LA MIRANDE 4 place de l’Amirande - 04 90 14 20 20 84000 Avignon www.la-mirande.fr