Lou Verdun Jakub Ejsmont Nathan Monza Mehdi El Jaalli
01 Sommaire 02 Introduction
Nouveaux modes de travail 03
Le travail collaboratif ou crowdsourcing Definition et origine 06 Fonctionnement et avantages 05 Évolutions et limites 06 Outils du crowdsourcing
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Le travail coopératif ou coworking Définition 14 Origine & fonctionnement 15 Les outils, les logiciels et les supports utilisés
17 Nouveaux modes d'économie Le financement participatif ou crowdfunding Historique 18 Domaines d'application et fonctionnement 20 Avantages et inconvénients
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La consommation collaborative ou Shared economy (collaborative consumption) 23 Fonctionnement et domaines d'application 24 Exemples 25 Monétisation des acteurs 26 Conclusion 27 Sources
01 LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL ET D’ÉCONOMIE.
SOMMAIRE
02 LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL ET D’ÉCONOMIE.
Introduction Dès les années 1990 et avec l’apparition d’internet pour le grand public, les règles de l’échange ont été boulerversées. D’abords réservée aux industriels et militaires, internet s’est ensuite vite démocratisé et a touché un plus large public. Plusieurs formes de partage sont alors apparues. mais quelque soit la manière d’utiliser cet outil, c’est avec surprise et curiosité que nous avons tous abordés le WEB. En évoluant, celui-ci s’est modernisé et a mûri pour aujourd’hui fournir des outils juridiques et économiques viables. Aujourd’hui tout professionnel se doit d’être sur-connecté. Les méthodes de travail se sont adaptées aux besoins de vitesse et de réactivité que necessite notre époque, notre ère, celle de l’information. Dans les pages qui suivent, un aperçu de l’étendue de ces changements et de la facilité d’accès aux outils qui nous seront à tous bientôt necessaires vous sera présenté. Dans un premier temps nous explorerons deux nouvelles méthodes de travail que sont le Crowdsourcing et le coworking. Puis nous verrons deux modes d’économies plus que prometteurs. Je parle bien sûr du crowdfunding et de la consommation collective.
Bonne lecture
LE CROWDSOURCING
Le crowdsourcing, travail collaboratif ou production participative, un des domaines émergents de la gestion des connaissances, consiste en l'utilisation de la créativité, de l'intelligence et du savoir-faire d'un grand nombre de personnes, en sous-traitance, pour réaliser certaines tâches traditionnellement effectuées par un employé ou un entrepreneur. Ceci se fait par un appel ciblé (quand un niveau minimal d'expertise est nécessaire) ou par un appel ouvert à d'autres acteurs. Le travail est éventuellement rémunéré. Il peut s'agir de simplement externaliser des tâches ne relevant pas du métier fondamental de l'entreprise, ou de démarches plus innovantes. Il existe de nombreuses formes, outils, buts et stratégies du crowdsourcing. Le travail peut être collaboratif ou au contraire s'effectuer purement en parallèle. Dans une approche économique, il peut s'agir de remplir une tâche au moindre coût, mais des approches plus collaboratives, sociales ou altruistes existent, faisant appel à des réseaux spécialisés ou au grand public. Certaines démarches de sciences participatives et sciences citoyennes l'utilisent, pour acquérir un plus grand nombre de données, à des échelles géographiques qui seraient autrement inaccessibles à des chercheurs insuffisamment nombreux ou ne pouvant faire preuve d'ubiquité (par exemple dans le domaine de l'astronomie ou des sciences environnementales). Le crowdsourcing peut être « actif » (des
Il peut s’agir de remplir une tâche au moindre coût, mais des approches plus collaboratives, sociales ou altruistes existent, faisant appel à des réseaux spécialisés ou au grand public
gens collaborent à trouver une solution à un problème) ou « passif » (on peut par exemple déduire du nombre de recherches sur un thème sur internet la popularité d'un sujet et en faire une information d'intérêt.
Les deux critères distinctifs du crowdsourcing sont ainsi posés : d’une part, l’externalisation de masse vers la plus large communauté possible d’internautes et d’autre part, l’appel à projet ou appel d’offres ouvert, mettant chacun sur un pied d’égalité.
03 LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE CROWDSOURCING
Definition & origine
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LE CROWDSOURCING
LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE CROWDSOURCING Jeff Howe à son bureau chez Wired magazine pour BBC News
Le terme crowdsourcing est une dérive du mot outsourcing (externalisation du travail). La traduction littérale de crowdsourcing est “approvisionnement par la foule, ou par un grand nombre de personnes”, mais l’expression ne reflète pas vraiment le sens anglo-saxon du terme “externalisation distribuée à grande échelle” ou “externalisation ouverte” sont d’autres traductions plus précises. Le concept de crowdsourcing semble avoir été conçu en 2006 par Jeff Howe et Mark Robinson, rédacteurs à Wired magazine dans un article intitulé “The rise of crowdsourcing” (la montée du crowdsourcing). Jeff Howe y explique que les sauts technologiques et la diffusion des outils informatiques bon marché ont fortement réduit certains écarts entre professionnels et amateurs. Cela permet à des entreprises de pro-
fiter du talent de la population, ce qui, selon Howe, n'est pas de l'externalisation, mais du crowdsourcing. Des projets faisant appel à une intelligence collaborative et à Internet existaient depuis plusieurs années avant que le terme existe, et certains étaient de grande ampleur ! Pour le projet Stardust@home, la NASA demande l'aide du public pour chercher des impacts de poussières spatiales dans un bloc d'aérogel à l'aide d'un microscope virtuel. Le projet Galaxy Zoo, projet astronomique en ligne invitant les internautes à collaborer à la classification de plus d'un million de galaxies à partir d'images fournies par le programme Sloan Digital Sky Survey. Il n'etait pas nécessaire d'être expert pour contribuer. Le projet Wikipédia et de nombreux “wikis” associent un très grand nombre de participants qui s'auto-organisent autour de quelques principes fondamentaux. Le projet Tela Botanica, qui fait appel aux botanistes francophones pour améliorer et compléter les connaissances en botanique. Dans ce cas, les participants ont une certaine expertise, voire sont des botanistes confirmés ou experts. Le terme est rapidement devenu populaire auprès de certaines entreprises, auteurs et médias, comme raccourci pour désigner une tendance émergente à utiliser une certaine collaboration de masse permise par les technologies dites Web 2.0, pour atteindre des objectifs économiques, culturels, sociaux ou scientifiques.
05 LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE CROWDSOURCING
Un peu d’histoire
LE CROWDSOURCING
06 Fonctionnement LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE CROWDSOURCING
& avantages Dans le système de crowdsourcing, tous les acteurs sont égaux. Certains sites proposent des solutions gratuites afin d’accéder à leurs bases de données, d’autres proposent des solutions payantes. Chacun des acteurs peut poster une requête, que ce soit de l’information ou de la recherche et les autres membres de la communauté peuvent aider à en agrémenter le contenu ou à faciliter son déroulement (dans le cas par exemple d’une recherche statistique ou scientifique). Mais prenons quelques exemples afin d’illustrer ces propos :
son téléphone mobile ou internet, générant une archive temporelle et géospatiale de l’évènement. Innocentive est une plateforme de résolution de problèmes et de projets d’innovation créée en 2001 par Alpheus Bingham. Il met en relation des innovateurs (solvers) généralement des individus ou parfois des groupes constitués, avec des demandeurs (seekers), généralement des entreprises.
Illustration de la pertinence et de l’intérêt du crowdWikipédia est une encyclosourcing, la démarche auLe bénéfice de son pédie collective crée en 2001 entreprise à la suite de dacieuse du propriétaire par Jimmy Wales et Larry des mines d’or Goldcorp fait Sanger établie sur Internet, ce concours est estimé à figure de cas d’école… Romuniverselle, multilingue et 3 milliards de dollars en pant avec les traditions de fonctionnant sur le principe son secteur d’activité, Rob une seule année ! du wiki (site web dont les McEwen décida en 1998 de pages sont modifiables par faire appel au grand public les visiteurs). Wikipédia a pour objectif d’of- pour découvrir les prochains gisements aufrir un contenu librement réutilisable, objec- rifères à prospecter. Il organisa donc une vétif et vérifiable, que chacun peut modifier et ritable "Ruée vers l’or en ligne", en rendant améliorer. publiques toutes les données géologiques dont disposait son entreprise, ce qui susciUshahidi est un site internet créé après la ta à la fois la confiance et l’engouement des crise au Kenya en 2007 à la suite de l'élec- internautes. tion présidentielle, pour collecter les té- Résultat des courses : moyennant une rémoignages de violence envoyés par email compense de 500 000 $ pour le contributeur et SMS, et les placer sur Google Maps. Il est le plus méritant, Rob Mc Ewen reçut une donc une plateforme de téléphones mobiles montagne d’informations et de données, qui au service de la cartographie sociale. Com- lui permit de découvrir quelques 110 noubinaison d’activisme social, de journaliste veaux sites de prospection exploitables. Le citoyen et d’information géographique, bénéfice de son entreprise à la suite de ce Ushahidi fournit un mécanisme à un obser- concours est estimé à 3 milliards de dollars vateur local pour soumettre un rapport via en une seule année !
La création de contenu (d’information, d’art, de science) S’il y a bien une forme de crowdsourcing connue dans le monde entier, c’est bien celle-ci ! Car oui, au delà de Wikipédia (cité précédemment), cette création de contenu peut également être plus multimédia : de la photo de qualité peu chère comme sur iStockPhoto, ou de la vidéo (les chaînes d’information qui font appel aux téléspectateurs comme sources d’images – ex BFM TV avec temoins.bfmtv.com). Le crowdsourcing, notamment par le biais du serious game, peut permettre de résoudre des problématiques complexes, comme des énigmes scientifiques. Le jeu en ligne Foldit a ainsi permis de trouver la structure d’une enzyme liée au sida, notamment avec le concours d’un jeune de 13 ans, alors que les scientifiques butaient sur cette énigme depuis 10 ans.
Le crowdsourcing produit (biens commerciaux) Le crowdsourcing produit consiste lui à partir de la communauté pour créer un produit ou offrir un service. L’entreprise bénéficie ainsi d’un nombre d’idées conséquent, qui ont une légitimité d’autant plus accrue qu’elles proviennent souvent de consommateurs finaux (les ménages). Le distributeur français Casino, qui a récemment lancé son site de brand-networking “C’vous”, offre ainsi aux internautes la possibilité de proposer et de voter pour des articles qu’ils souhaiteraient voir en rayon. Autre exemple, plus fondamental, de l’entreprise Quirky fondée par Ben Kaufman, qui repose en grande partie sur le crowdsourcing produit : des inventeurs peuvent déposer leurs idées sur le site internet et ces dernières sont soumises au vote et à la collaboration de la communauté, à la fois pour choisir le nom du produit, son esthétique et son design, et pour financer sa production.
Le crowdsourcing publicitaire Avec le crowdsourcing publicitaire, l’entreprise fait appel à la communauté pour mettre en place une campagne publicitaire. Souvent par le biais d’un jeu concours. L’entreprise sollicite les internautes afin de créer des supports picturaux, vidéos… et leur demande de choisir la création qu’ils aiment le plus par le biais d’un vote. On peut
citer l’exemple de Doritos, qui à l’occasion du Superbowl de cette année, a proposé à ses fans de créer eux-mêmes le spot vidéo et de voter pour leur préféré, après une pré-sélection effectuée par l’entreprise. Le vote s’effectuait directement sur le site crashthesuperbowl.com. Résultat : près de 500 000 votes et 80 000 partages !
07 LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE CROWDSOURCING
Différents types de crowdsourcing
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LE CROWDSOURCING
LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE CROWDSOURCING
Les avantages
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La réduction de coûts. Le crowdsourcing est un moyen pour l’entreprise d’avoir accès à une grande quantité de ressources de qualité et à moindre coût. Doritos a ainsi pu créer sa publicité en échange de récompenses dont le montant total est sans doute bien inférieur à une campagne publicitaire traditionnelle. Quirky s’évite des frais de recherche et développement (Research & Development) en l’échange de royalties sur les produits commercialisés.
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La légitimité. Comment coller au mieux aux attentes et goûts des consommateurs ? En les écoutant, et en puisant directement au cœur de leurs envies, c’est là probablement, le plus important des avantages.
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La viralité et l’engagement. Quand une publicité, un produit ou un service sont le fruit d’une communauté, et sont soumis à son approbation, ils sont d’avantage sujet à la viralité, au buzz. La raison en est le nombre important d’agents jouant le rôle de relais, d’autant plus enthousiastes à partager qu’ils sont parties prenantes et associés au projet de l’entreprise.
Le Crowdsourcing, aujourd’hui ? Aujourd’hui le crowdsourcing s’est organisé autour de plateformes et de sites proposant de faire les intermediaires entre les créateurs et les commanditaires ou acheteurs. Récemment interviewé au sujet de ces plates-formes collaboratives, Sébastien Ropartz, associé conseil chez Deloitte, résume bien l’intérêt que représentent ces sites pour les contributeurs et les entreprises : «ces plates-formes sont d’autant plus précieuses qu’elles sécurisent une partie de la relation d’échange entre entreprises et contributeurs et permettent de prendre en charge les questions qui se posent sur la protection intellectuelle, le traitement des données personnelles ou les droits d’auteur». Ces plateformes permettent aussi de répondre au prochain grand défi des marques : celui de l’industrialisation du crowdsourcing. Déjà conquises par les deux vertues majeures de la co-conception et du travail collaboratif (le faible coût de la ressource, car les contributeurs travaillent en général pour une rémunération nulle ou faible, et
la capacité à accéder à des ressources pointues disséminées à travers le monde), les entreprises qui recourent au crowdsourcing veulent aujourd’hui aller encore plus loin et plus vite dans leurs projets. Et quel meilleur moyen d’y parvenir que d’utiliser des plateformes déjà fiabilisées et reconnues par des millions d’utilisateurs ? Le crowdsourcing ne s’adresse donc aujourd’hui plus à une bande de geeks et aux curieux, les firmes multinationales en font leur cheval de bataille, que ce soit en terme de communication et de rentabilité. Certaines plateformes ne proposent plus d’ailleurs que de travailler pour de grands groupes. Ce mode de travail soulève tout de même des problématiques adjacentes que sont celles de la propriété intellectuelle et du droit d’auteur.
09 LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE CROWDSOURCING
Évolutions & limites
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LE CROWDSOURCING
LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE CROWDSOURCING
Limites & controverses Bien que ce nouveau modèle de travail soit plébiscité et encouragé par les entreprises, une partie de plus en plus importante de professionnels et juristes posent des questions. Qu’en est-il du remplacement presque gratuits des acteurs par une masse d’intermediaires non qualifiés ? Le fait de faire travailler des acteurs pour un coût quasi nul ne serait-il pas une forme de concurrence déloyale contre des travailleurs qui, en leurs compétences seules, ne pourront jamais atteindre le rendement que peut rendre les partisans du crowdsourcing ? Des questions d’ordre juridiques se posent aussi. Quelles sont les responsabilités d’un acteurs malveillants, faussant les résultats d’une étude basée sur le crowdsourcing ? Sur le plan de la propriété intellectuelle et du droit d’auteur, quelles sont les limites données par le droit aux entreprises profitant de ce système pour accélérer leurs rendement ou leur profit ? Bien des acteurs ont essayé de donner un cadre à ces pratiques mais pour l’instant il reste un grand vide juridique à assumer et donc autant de questions et de dérives possibles. Ce vide juridique est donc encore très problématique, mais petit à petit les activités du travail liées à internet tendent à devenir encadrées. On atteint là une des limites du crowdsourcing : pour que la démarche puisse être industrialisée de façon pérenne et viable, il faudra nécessairement que son cadre juridique et le statut des contributeurs soient beaucoup plus encadrés qu’aujourd’hui… Moyennant quoi ce nouveau mode de travail a de beaux jours devant lui !
CrowdSpirit Une jeune entreprise Grenobloise, a fait le pari de développer des produits électroniques grand-public en misant sur le réservoir à idées, mais aussi sur les compétences que représente une communauté afin de faciliter le développement de produits novateurs, depuis l'idée originelle jusqu’à la fabrication et la distribution.
Les plates-formes collaboratives R&D (Research & Development) américaines sont misent en place par des entreprises, universités ou centres de recherche afin d’aider au développement d’idées ou de projets économiques ou scientifiques.
Les bibliothèques, les archives et les musées Recourent également au crowdsourcing pour enrichir leurs catalogues et ajouter des métadonnées aux documents numérisés. Dès 2008, la Bibliothèque du Congrès permet aux utilisateurs de rajouter des tags sur les photographies numérisées. De même, la Bibliothèque nationale australienne propose aux utilisateurs de corriger les transcriptions automatiques de journaux australiens obtenues par la reconnaissance optique de caractères.
Les SIG (Systèmes d'Information Géographiques) collaboratifs et de nouveaux outils tels que OpenStreetMap ou WikiMapia, la cartographie s'ouvre aussi au crowdsourcing notamment via la cartographie citoyenne citizen mapping.
LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE CROWDSOURCING
Quelques outils du Crowdsourcing
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LE COWORKING
LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE COWORKING
Definition & origine
Le coworking peut être défini comme un mode de travail fondé sur le partage des tâches entre les individus, afin d’atteindre un objectif commun, ou une coopération entre plusieurs personnes qui interagissent dans un but commun mais se partagent les tâches .
tion qui interagit. Le modérateur d’un blog détermine à l’avance le thème de discussion et peut à tout moment supprimer un commentaire qui n’entre pas dans ses objectifs !
WIKIPEDIA est un mode de travail collaboratif, tandis qu’un BLOG est un mode de travail coopératif
Exemple pratique : un blog (site de parole), permet à l’internaute de donner son avis, ainsi qu’à d’autres de lui répondre. Mais derrière cela il y a tout une organisa-
On parle de coordination dans le travail coopératif mais dans un travail collaboratif on ne trouve pas cette notion.
Chacun est libre de rédiger un commentaire ou proposer un thème de conversation ainsi que de corriger ceux des autres, exemple Wikipédia !
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La coopération additive (ajoutement) Coopération de plusieurs personnes sur une tâche, qu’un individu seul ne serait pas en pouvoir de faire !
3 La coopération de débat
Coopération de plusieurs personnes sur une tâche en collectant des points de vue différents dans le but de trouver une solution
2 La coopération intégrante
Coopération de plusieurs personnes sur une tâche, mais chaque individu est spécialisé dans son domaine et ne doit pas réalisé d’autres tâches qui ne lui appartiennent pas ! On parle généralement de coopération intégrante pour les salariés
LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE COWORKING
DifférentES MÉTHODES DE COWORKING
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LE COWORKING
LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE COWORKING
14 Origines & fonctionnement L’idée à l’origine est de permettre aux travailleurs indépendants de ne pas rester isolés chez eux et de pouvoir trouver, dans ce lieu et à travers ce réseau, un espace de socialisation comparable à une entreprise. Les espaces de coworking sont nés à San Francisco en 2005. Ces espaces de travail partagés, lieu entre travail à domicile et travail en entreprise, s’étendent rapidement. Ils ont pour eux à la fois le confort du travail à domicile et la richesse sociale du travail en entreprise. On compte aujourd’hui près de 1800 espaces de coworking répartis sur les 5 continents. C’est en Europe qu’ils sont les plus nombreux avec près de 760. L’Allemagne en comprend à elle seule 167. Et le développement des autres pays européens reste très soutenu avec une progression annuelle de 97 % d’août 2011 à août 2012. Les États-Unis, qui ont été les initiateurs, restent dynamiques. Mais ce sont maintenant les pays d’Afrique et d’Amérique du Sud qui créent aussi ce type d’espaces.
À l’heure actuelle, certaines entreprises favorisent cette forme de travail pour des raisons évidentes d’économie, de flexibilité, mais aussi pour dynamiser la créativité de leurs employés à travers les contacts et rencontres facilités dans un tel espace. Ces espaces de coworking répondent, à l’origine, à l’accroissement rapide du nombre de travailleurs indépendants, qu’ils soient développeurs, concepteurs, blogueurs, architectes web, consultants en marketing ou auto entrepreneurs. Cette communauté potentiellement précaire (faible/instable) a besoin d’un réseau fort de solidarité et de partage pour pouvoir se maintenir et partager des outils dédiés à cette forme de travail. Les espaces de coworking, en tant qu’espace de travail, ont joué en ce sens un rôle central en favorisant la structuration d’un véritable réseau de cotravailleurs facilitant échanges, coopération et créativité.
Les logiciels : synergiciels – collecticiels...
Les outils : L’ordinateur, ses composants et ses périphériques L’ordinateur doit être choisi en fonction de l’utilisation qui va en être faite. Certains ordinateurs sont qualifiés de « PC de bureau », d’autres de « PC multimédia »... Dans une entreprise, l’ordinateur non relié au réseau utilisé dans un bureau pour un travail de simple bureautique (Word, Excel, Powerpoint...) ne nécessite pas des composants performants. En réseau et pour un travail coopératif, les composants doivent être suffisamment puissants (processeur, mémoire, carte graphique...) notamment pour un travail en multimédia (son, vidéo, images, transfert de données, travail multitâches...) Au-delà de l’ordinateur et de ses composants, il faut également s’intéresser aux périphériques. Un périphérique est un objet qui se connecte par un port (filaire, infrarouge, wifi ou Bluetooth) afin d’apporter à un ordinateur une fonction supplémentaire. (Webcam, microphone, tablet PC, souris, imprimante...) Dans le domaine du travail coopératif, certains périphériques sont indispensables : pour une vidéoconférence par exemple, il est nécessaire de posséder une webcam.
Ce sont des programmes qui sont au cœur du fonctionnement d’un ordinateur et de ses périphériques. Ils commandent des opérations plus ou moins complexes, calculent et affichent des données. Chaque logiciel est classé selon sa spécialité. Au rang des premiers se trouvent les systèmes d’exploitation (Windows, Linux...) sans lesquels l’ordinateur ne serait qu’un amas de composants électroniques. Ensuite, viennent les logiciels de traitement de texte, les tableurs, les logiciels de gestion et autres logiciels professionnels (progiciels). Dans le cadre du travail coopératif, de plus en plus de logiciels (appelés synergiciels ou encore collecticiels) apparaissent sur le marché. Certains sont à installer sur les ordinateurs de l’entreprise ou le serveur, d’autres sont proposés par accès à internet (dans ce cas une simple connexion suffit car le logiciel est installé sur le serveur internet). Définition synergiciels : Logiciel permettant à un groupe de personnes de partager des documents à distance pour favoriser le travail en mode collaboratif
15 LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE COWORKING
Les outils & supports utilisés
LE COWORKING
16 Les outils & LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE COWORKING
supports utilisés
Les supports : Internet – Blog – Wiki – Extranet – GPRS – PDA – Intranet – GEIDE... Différents supports utilisés généralement pour d’autres fonctions sont totalement adaptés au travail coopératif. D’une manière générale, Internet semble être le support de référence ; celui qui permet de mettre en relations les personnes sur de longues distances. Ainsi, les blogs qui sont plutôt connus pour leur utilisation ludique dans un cadre privé ont peu à peu gagné la sphère professionnelle. Tout d’abord comme des forums de discussion puis comme des plates-formes de travail coopératif. L’extranet ne demeure pas en retrait et semble même se développer de plus en plus sous la forme connue du télétravail. Ainsi, la technologie du GPRS et le développement des téléphones portables et des PDA (Personal Digital Assistant) autorisent des travaux coopératifs à distance. Enfin, l’intranet qui se distingue par sa caractéristique professionnelle originelle est un support évident pour le travail coopératif sur des liaisons de courtes distances. S’appuyant sur ce support, un autre est venu se développer : la GEIDE (gestion électronique d’informations et de documents en entreprise). Extranet (ou réseau interne étendu) est un réseau de télécommunications de type internet conçu pour faciliter les échanges entre une organisation sociale et ses correspondants extérieurs.
LE CROWDFUNDING
Le financement communautaire et participatif est né au XVIIIe siècle dans le domaine des actions de charité. Il a donc en quelque sorte été inventé par les associations. Il s’est diversifié avec l’apparition d’internet dés le milieu des années 90. Le principe n’est pas nouveau, il est appliqué depuis des dizaines d’années par les organismes humanitaires. Mais la méthode a radicalement changé avec la généralisation des NTIC*. Le mouvement s’est accéléré et s’est élargi aux particuliers avec l’émergence des blogs et des réseaux sociaux, ainsi que l’amélioration des services de micro-financements type Paypal. Lancée en 2004, la première opération de crowdfunding artistique avait permis à la
production de « Demain la Veille » de couvrir une partie de la production et de la promotion du film. Il s’agit désormais d’une solution fréquemment utilisée pour lever des compléments de fonds : en musique et en cinéma, bien sûr, mais aussi en spectacle vivant et en édition. Le domaine des sciences citoyennes, qui ne bénéficie pas d’accès aux finances publiques ou aux fonds privés pour les projets jugés non rentables, se tourne également vers la solution du crowdfunding, ainsi que le domaine des sports, qui s’y engage petit à petit. * Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
17 LES NOUVEAUX MODES D’ÉCONOMIE LE CROWDFUNDING
Un peu d’histoire
LE CROWDFUNDING
18 Le financement partiLES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE CROWDFUNDING
cipatif : pour qui?
Les plateformes de financement participatif hébergent des projets correspondant aux activités et secteurs suivants (certains étant spécialisés) : • Activités de création (design, arts, musique, projets cinématographiques) • High-Tech et E-commerce (plus particulièrement les concepts d’e-boutique innovants) • Web (développement d’applications, réseaux sociaux thématiques) • Mode • Sport • Edition (presse, presse en ligne, bandes dessinées, documentaires etc.) • Services innovants aux personnes • Projets associatifs et à vocation sociale ou humanitaire • Voyages • Environnement
Dans tous les cas, les critères de sélection de projets se fondent généralement sur trois critères : • Leur caractère innovant • Leur utilité • Leur aspect collectif ou « communautaire » (pouvant bénéficier au plus grand nombreux)
Plusieurs plateformes de financement participatif existent en France. Nous vous en présentons ci-dessous une liste, en indiquant pour chacune d'elle le type de financement possible, la spécialité éventuelle de la plateforme, les besoins de financement et les conditions de réussite de la collecte (si connus).
19 LES NOUVEAUX MODES D’ÉCONOMIE LE CROWDFUNDING
LE financement participatif en France
LE CROWDFUNDING
20 Les avantages du LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL LE CROWDFUNDING
crowdfunding
Pour les porteurs de projets • Investissements pas ou peu coûteux (intérêts faibles pour les prêts) • Droit à l’erreur : les projets qui « échouent » (généralement par manque d’internautes « financeurs ») peuvent être recommencés (en modifiant le descriptif, ou le business plan s’il y a lieu) • Accès direct à une communauté impliquée dans le processus de création (ce qui facilite la recherche de prospects, permet d’obtenir des recommandations, etc.). Le marketing peut donc débuter avant la mise en oeuvre réelle du projet (ex : mise en place d’une campagne de « story-telling » pour tenir les internautes informés de la maturation du projet). • Le support web pré-existant permet de relayer son projet transversalement sur les réseaux sociaux (Fan Page Facebook, Twitter). • Possibilité de financer des « side projects » (projets parallèles) liés à un projet plus global.
Pour les investisseurs • Pas de risque si le projet n’est pas collectivement soutenu (celui-ci n’est validé que sur la base d’un montant global atteint, qui est la somme des apports individuels). • Possibilité de diversifier ses initiatives de soutien à des projets innovants. • Investissement dans des actifs non liés aux marchés financiers. • Le projet étant « co-produit » avec d’autres internautes investisseurs, il est (en principe) possible de suivre de manière transparente son évolution. Un risque existe néanmoins que le projet échoue après la collecte des fonds (sachant que le capital investi peut être faible, il est fixé par chaque participant). • Certaines plateformes (soutien aux startups) mettent en place des outils de reporting permettant aux entreprises de donner des informations aux investisseurs ayant décidé de les soutenir. • Grande variété de contre-parties généralement corrélées au montant de l’investissement (intérêts, services, etc.)
Pour les projets qui disposent déjà de leur propre réseau, les sites de financement participatif ne sont pas toujours utiles car la commission prélevée par ces nouveaux intermédiaires peut être importante. Ainsi par exemple la plate-forme MyMajorCompany prélève auprès du porteur de projet 10% TTC des montants collectés. Certaines plate-formes spécialisées proposent néanmoins des modèles alternatifs et gratuits, en laissant par exemple aux contributeurs la possibilité de donner un pourboire volontaire et optionnel. Il est néanmoins compliqué de comparer les différentes plate-formes de crowdfunding.
21 LES NOUVEAUX MODES D’ÉCONOMIE LE CROWDFUNDING
LES Inconvénients DU CROWDFUNDING
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COLLABORATIVE CONSUMPTION
LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL COLLABORATIVE CONSUMPTION
Definition & origine
Le terme «shared economy», ou consommation collaborative, désigne un modèle économique où l’usage prédomine sur la propriété . L’usage d’un bien, service, privilège, peut être augmenté par le partage, l’échange, le troc, la vente ou la location de celui-ci. Cette optimisation de l’usage est une réaction à la sous-utilisation des biens, services et privilèges. Principalement permise par l’échange d’informations via Internet et à l’essor du WEB 2.0, il permet dans un cadre légal et sécurisé mais aussi dans la transparence, d’effectuer de plus en plus d’échanges en ligne. La «shared economy» s’étend aujourd’hui des immenses places de marchés publiques, telles qu’eBay, aux secteurs émergeants comme :
- la location entre particuliers - le prêt entre particuliers - service d’hébergement - l’autopartage - l’échanges de savoirs entre particuliers La consommation collaborative bouscule les anciens modèles économiques en changeant non pas ce que les gens consomment mais la manière dont ils consomment. Elle est donc une réponse directe à la surconsommation pratiquée par notre société et la crise actuelle qui touche la population. Internet et les places de marchés ‘’Peer to peer’’ ont rendu possible la connexion d’internautes intéressés par les mêmes types d’échanges en permettant la rencontre entre ceux qui possèdent et ceux qui recherchent (des biens, services, argent, ressources, …).
Les systèmes de réputation ont permis de créer et de maintenir la confiance nécessaire entre utilisateurs de ces systèmes d’échanges. Derrière ces plateformes d’échanges se trouvent des systèmes de réputation (références, notation). Bien qu’offrant de plus en plus de garanties, la confiance reste une des dernières barrières à l’explosion de la consommation collaborative. Les «product service systems» permettent de transformer un produit en service : l’auto-partage, les vélos en libre-service ou encore la location. C’est le principe des plateformes de location de voiture entre particuliers comme Drivy ou Buzzcar. Ces plateformes s’inscrivent dans le cadre plus général de l’économie de fonctionnalité. Les systèmes de redistribution organisent le passage de biens d’une personne les possédant à une personne les recherchant. C’est le principe du C to C et des plateformes comme PriceMinister, LeBonCoin mais aussi du troc, du don (Freecycle), de l’échange… Plus des trois quarts des consommateurs considèrent que le progrès serait de consommer mieux, et non pas de consommer plus. Aujourd’hui, les consommateurs ont conscience que le partage, plutôt que la possession, pourrait aider à vivre mieux. Et, à l’heure où les restrictions budgétaires sont dans toutes les conversations de famille, la consommation collaborative apparaît bel et bien comme une solution pour faire des économies. Ce nouveau système qui fait parler de plus en plus de lui pourrait être une réponse pour
préparer le futur. 56% des consommateurs considèrent que le modèle économique actuel ne fonctionne plus. Ce mode de consommation serait plus positif d’un point de vue économique ou écologique. Qu’il s’agisse de troc, de don, de location, de vente ou d’échanges de biens et de services divers, les sites internet et les applications mettant en relation des particuliers, à un niveau local ou international, se multiplient désormais dans tous les domaines : alimentation, transport, tourisme, habitat, finances, énergies, tous les secteurs de la consommation sont concernés. La consommation collaborative n’est donc, en soi, qu’un bouillon d’anciennes pratiques d’échanges et de partages qui ont pris, grâce à internet et aux réseaux sociaux, des formes nouvelles et a des proportions impensables auparavant. Reste à voir si cette économie du partage sera un levier suffisamment puissant pour transformer nos rapports aux objets et aux autres choses en quelques chose de positif. Un mouvement dont les formes évoluent rapidement, comme le montre le secteur automobile par exemple, où nous sommes passés de la vente de voitures par les constructeurs au partage de voitures (Zipcar, StreetCar, GoGet… et Autolib bientôt à Paris), au covoiturage (Nuride qui est plutôt un système de compensation pour inciter les gens à prendre d’autres types de transports, Zimride, Goloco ou Covoiturage en France) et la location de voiture en P2P.
23 LES NOUVEAUX MODES D’ÉCONOMIE COLLABORATIVE CONSUMPTION
SYSTèmes de fonctionnement
COLLABORATIVE CONSUMPTION
24 QUELQUES startups LES NOUVEAUX MODES DE TRAVAIL COLLABORATIVE CONSUMPTION
MONTANTES TaskRabbit, a créé une plateforme qui permet à ses utilisateurs de faire appel à d’autres pour réaliser des tâches de la vie quotidienne contre une commission de 15%. Actuellement présent dans 10 grandes villes américaines, TaskRabbit offre l’opportunité aux étudiants et autres d’arrondir leurs fins de mois. Le français eWorky permet à n’importe quelle société de mettre un bureau, une salle de réunion ou même un centre d’affaires en sous-location. A ce jour, la plateforme référence près de 4 000 lieux qu’il est possible de partager ou de privatiser. Les bailleurs sont libres de mettre leurs bureaux en location au mois, à la semaine ou à la journée. Et pour contractualiser la relation de sous-location entre les partis, eWorky suggère d’utiliser des contrats de prestation de service. Lending Club qui grâce à sa plateforme dédiée aux prêts entre particuliers estime s’attaquer à un marché de 850 milliards de dollars, et elle n’en est qu’à ses débuts. Elle permet à des investisseurs de prêter leur argent à des emprunteurs qualifiés. Jusquelà, plus de 1,65 milliard de dollars ont été prêtés sur la plateforme. Un succès sans précédent qui séduit les plus grands : Google est entré au capital de Lending Club, menant un tour de table d’un montant total de 125 millions de dollars. En France, seul Prêt d’union est positionné sur ce marché. La start-up française a déjà levé plus de 8 millions d’euros. Airbnb : en janvier, le site de location de lo-
gement à courte durée entre particuliers référençait des logements dans plus de 19 000 villes et 192 pays. Grâce à plus de 120 millions de dollars de financements, la start-up dispose aujourd’hui de bureaux dans neuf pays. Née à Brooklyn en 2010, Snapgoods est une place de marché qui s’adresse aux particuliers et qui leur permet de mettre tout type d’objet en location sur la plateforme. Car si acheter une perceuse pour percer deux trous est dispendieux, Snapgoods permet de trouver celle qui se trouve le plus près de chez soi. Etant la plus connue aux EtatsUnis, la place de marché s’est largement inspirée de NeighborGoods dont les objectifs financiers sont bien moindre puisque cette plate-forme est principalement dédiée au partage d’objets et non à la location. L’économie du partage s’applique à tous types de marchés, comme celui de l’éducation à l’image de ce que propose Skillshare, qui permet à tout le monde de devenir enseignant, en ligne grâce à des vidéos, ou physiquement. Cuisine, entrepreneuriat, mode, photographie et littérature sont au rendez-vous. Le prix moyen d’un cours est de 20 dollars par personne et Skillshare revendique permettre à ceux administrant leurs cours en ligne en vidéo de pouvoir se faire jusqu’à 1 000 dollars par séance. La start-up a levé plus de 4,6 millions de dollars auprès de fonds comme Union Square Ventures et Spark Capital et a inspiré d’autres plateformes comme le français Leeaarn.com, qui adresse les entrepreneurs.
Les start-up de la consommation collaborative sont nombreuses. On ne peut pas en dire autant de leurs moyens de s'enrichir. Aujourd'hui, c'est AirBnB, une plateforme de réservation de nuitées chez les particuliers, valorisée 2,5 milliards de dollars, qui est érigée en symbole de ce mode de consommation. Malgré la croissance de son taux de fréquentation, AirBnB n'a pas encore atteint la rentabilité. C'est le cas de la plupart des start-up qui ont investi le créneau de la consommation collaborative. Beaucoup d'entre elles en sont encore à lever des fonds plutôt qu'à gagner de l'argent. Monétiser la notion de partage n'est pas chose aisée. Le plus souvent les acteurs de la «shared economy» se rémunèrent via des commissions. Pour sa part, AirBnB prend un pourcentage compris entre 9% et 15% du montant de la location. Même procédé chez Blablacar, le spécialiste français du covoiturage aux 3 millions d'inscrits. Le site prélève de 5% à 15% du montant de la réservation pour couvrir les frais de service et de TVA. D'autres, comme Carpooling, son concurrent européen aux 4,5 millions d'utilisateurs, tablent sur des revenus publicitaires. Enfin, les acteurs traditionnels s'y jettent eux aussi. Le groupe Wal-Mart encourage ses clients à livrer des courses à leurs voisins, que ces derniers ont faites sur Internet, moyennant un rabais sur leur propre facture. De son côté, Citroën a lancé la plateforme Multicity, en partenariat avec
Zilok, site de location entre particuliers. Même Boulanger, le géant de la distribution, a développé un service dédié à la location d'électroménager, baptisé Lokéo. Les modèles économiques de plateforme cherchent, pour assurer leur rentabilité, à conquérir la communauté la plus large, soit parce qu’elles se rémunèrent peu sur chaque transaction, soit parce qu’elles utilisent la communauté des utilisateurs pour générer un revenu publicitaire. La consommation collaborative forcent les entreprises classiques à réinventer leur mode de distribution. Ce nouveau genre de consommation va bouleverser l’offre des acteurs économiques. Ce système peut apporter tout simplement un lien social du consommateur au consommateur et rendre au particulier le contrôle de sa propre «économie. Ce système n’est pas nouveau mais connait une expansion importante grâce à internet et aux réseaux sociaux. Il permet de faire des économies, de vendre, partager ou louer un objet, service ou habitation. Il a aussi un impact important sur l’environnement par le biais du recyclage des objets, le covoiturage ou la diminution de la production. Du côté de la vente, il permet au particulier de gagner un peu d’argent pour les fins de mois difficiles, de rentabiliser un bien dont il n’a plus besoin ou de donner une deuxième vie à un objet.
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Monétisation des acteurs
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CONCLUSION Un économiste Américain a donné un nom au rassemblement de tous les nouveaux modes de travail et d’économie que nous venons d’explorer. Ce sont les “communaux collaboratifs”. Mais que signifie l’expression «communaux collaboratifs» ? Avant de répondre à cette question, il faut savoir que Jeremy Rifkin est d’après les médias, un brillant essayiste, conseiller politique et professeur. Dans son ouvrage « La Nouvelle société du coût marginal zéro », il déclare « Un nouveau système économique est en train d’émerger sur la scène mondiale, ça s’appelle l’économie du partage et les communaux collaboratifs, c’est le premier système économique qui émerge depuis l’instauration du capitalisme et du socialisme au XIXe siècle ». Pour répondre à notre question, ce professeur évoque par l’expression « communaux collaboratifs », un mode d’organisation remontant à la société féodale qui permettait aux paysans de mettre en commun leurs ressources. Par extension, Rifkin l’emploi pour désigner toute forme d’association où l’intérêt général prend le pas sur la satisfaction des besoins individuels et où la culture du partage supplante la propriété privée. Une économie collaborative remise au goût du jour par les nouvelles technologies qui ont permis l’émergence de nouvelles pratiques comme le crowdfunding, l’auto-partage ou le couchsurfing.
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SOURCES