David Carson : design, découverte & humour

David

Carson Carson : design, dĂŠcouverte et humour

Ideas worth spreading

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J’avais réclamé des diapositives sans vraiment leur laisser le choix depuis quelques jours, mais on m’a refusé l’accès à un projecteur de diapositives. (rires) Je les trouve, en fait, beaucoup plus émouvantes (rires) et personnelles, et ce qui est chouette avec un projecteur de diapositives c’est qu’on peut effectivement se focaliser sur le travail, contrairement à avec PowerPoint et d’autres programmes. Alors, j’admets qu’il faut faire certaines concessions et, vous savez,

si vous utilisez un projecteur de diapos, vous ne pouvez pas faire en sorte que la mauvaise typographie apparaisse du fond ou du coté, ou du haut ou du bas, mais peut-être que c’est un compromis acceptable que de compromettre cela au profit de la focalisation. (rires) C’est une pensée. Juste une pensée. Et il y a un côté sympa avec les diapositives qui se coincent. La chose que vous espérez réellement c’est qu’occasionnellement elles prennent feu, ce que nous ne verrons pas ce soir.

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Sur ce, affichons la première diapositive... Ceci, comme bon nombre d’entre vous ont probablement deviné est une cannette de bière récemment vidée au Portugal. (rires) Ici – je venais d’arriver à Barcelone pour la première fois, et j’ai pensé –, « j’ai volé toute la nuit, j’ai levé les yeux, et je me suis dit, waouh, quelle pureté ». Vous arrivez dans ce grand aéroport, et ils ont juste un B. N’est ce pas vraiment cool ? Tout est

devenu plus simple en design, et là on a ce méga aéroport – et mon Dieu – J’ai juste pris une photo. J’ai pensé, mon Dieu, c’est la chose la plus cool que je n’ai jamais vu dans un aéroport. Jusqu’à quelques ce que, quelques mois plus tard, je retourne dans le même aéroport – même avion – je pense, et j’ai levé les yeux, et il était écrit C. (rires) Ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai réalisé que c’est tout simplement la porte dans laquelle j’allais débarquer. (rires)

« Le design graphique est devenu beaucoup plus simple dans les cinq dernières années. »

J’ai une grande croyance concernant les émotions du design, et le message qui est transmis avant que quelqu’un ne vienne à lire, avant qu’ils ne reçoivent le reste, l’information ; quelle est la réponse émotionnelle qu’ils ont au produit, à l’histoire, à la peinture ? Peu importe ce que c’est. C’est ce domaine du design qui m’intéresse le plus, et je pense que ceci est pour moi une version vraiment claire et très simplifiée

de ce dont je suis en train de parler. Voilà quelques portes de garage peintes de manière identique, situées l’une à côté de l’autre. Voici la première porte. Vous avez compris, le message est passé.

C’est assez clair. Regardez la seconde porte, y a-t-il un quelconque autre message ?

OK, devant laquelle vous gareriez-vous ? (rires) À gauche : Canette de bière bu au Portugal.

Ci-contre : Aéroport de Barcelone à l’arrivée.

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Deux portes de garages portants la mĂŞme inscription.

Haut : Billboard en Californie.

Bas : Panneau de signalisation en Italie.

Même couleur, même message, mêmes mots.

La seule chose qui soit différente est l’expression que le propriétaire individuel de la porte a ici ajouté à l’ouvrage ou encore une fois, lequel est le tueur psychopathe ? (rires) Pourtant, ce n’est pas ce qui est écrit ; ce n’est pas la peine que ce soit écrit. Je me garerais probablement devant l’autre.

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Je suis sur qu’un grand nombre d’entre vous sont au courant que le design graphique est devenu beaucoup plus simple dans les cinq dernières années environ. C’est devenu tellement simple que c’est déjà en train de revenir, d’une certaine manière, à l’ancienne vision et à devenir un petit peu plus expressif.

J’étais à Milan quand j’ai vuce panneau, et j’ai été très heureux de voir qu’apparemment cette idée de minimalisme avait été traduite par le street artist. (rires) Ce graffeur est passé, a amélioré ce panneau

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Ci-contre : Travaux sur l’intuition À droite : Travail sur la lisibilté et l’effort de lecture.

et a continué son chemin. (rires) Il n’en a pas trop fait comme ils ont tendance à faire. (rires) Ceci est pour un livre édité par Metropolis.

J’ai pris des photos, et ceci est un panneau d’affichage en Floride. Soit ils n’avaient pas payé la location, soit ils n’ont plus voulu continuer à payer la location du panneau ou les gens s’occupant du panneau d’affichage étaient trop radins pour enlever la totalité de l’affiche donc ils en ont juste arraché quelques sections.

Et j’argumenterais que c’est probablement même plus efficace que le panneau

d’affichage pour ce qui est de la capacité à capter votre attention, vous faire regarder dans cette direction.

Et avec un peu de chance vous ne vous arrêterez pas et n’achèterez pas ces immondes trucs de Pécan... Stuckey’s !

Ceci est tiré de mon deuxième livre. « The End of Print » qui a été réalisé en même temps qu’un film, produit avec William Burroughs. « The End of Print » en est à sa cinquième impression. (rires) Lorsque j’ai contacté William Burrows pour la première fois au sujet de sa participation, il a dit non ; il a dit qu’il ne pensait

pas que c’était la fin de l’impression. Et j’ai dit « bien, ça me va, j’aimerais juste avoir tes idées sur ce film et ce livre », et finalement il a accepté. À la fin du film, il dit avec sa formidable voix que je n’arrive pas à imiter, mais je vais en quelque sorte essayer, mais pas vraiment...

Il a dit « Je me souviens être allé à une exposition intitulée, Photographie : La Fin de la Peinture » et ensuite il dit, « Et, évidemment, ce ne l’était pas du tout. » Donc, apparemment quand la photographie était en train d’être perfectionnée, il y avait des gens qui allaient partout

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« Les nouveaux médias ne sont pas des ponts entre l’Homme et la Nature ; ils sont la Nature. » en disant voilà : vous venez de détruire la peinture.

Les gens ne vont plus prendre que des photos maintenant.

Et bien sûr, ce n’était pas le cas.

Ceci est tiré de « 2nd Sight » un livre que j’ai écrit sur l’intuition. Je pense que ce n’est pas le seul élément en design, mais probablement le plus important.

C’est quelque chose que tout le monde possède.

Le problème n’est pas de l’enseigner ; en fait, la plupart des écoles ont tendance à négliger l’intuition en tant qu’élément de votre processus de travail, car ils ne peuvent pas le quantifier : il est très difficile d’enseigner les quatre étapes du design intuitif aux gens, mais nous

pouvons vous apprendre les quatre étapes de la belle carte de visite ou du communiqué.

Donc elle a tendance à être négligée. Ceci est une citation d’Albert Einstein, qui dit, « L’intellect n’a pas grandchose à faire sur la route qui mène à la découverte.

Il se produit un bond dans la conscience – appelez ça intuition ou ce que vous voulez – et la solution vous vient, et vous ne savez ni d’où ni pourquoi. » C’est un peu comme quand quelqu’un dit : « qui chantait cette chanson ? » Et au plus vous essayez d’y penser, au plus la réponse s’éloigne de vous, et à la minute où vous arrêtez d’y penser,

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votre intuition vous donne la réponse, dans un sens.

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J’aime cela pour plusieurs raisons. Si vous avez eu des cours de design, on vous a enseigné que vous ne pouvez pas lire ceci...

Je pense qu’au final vous pouvez et, surtout, je pense que c’est vrai. « Ne prenez pas la lisibilité pour de la communication. » Le fait qu’une chose soit lisible ne signifie pas que cela communique.

Surtout, cela ne signifie pas que cela communique la bonne chose. Donc, quel est le message transmis avant s’intéresse à la substance ?

Et je pense que c’est un domaine qui est souvent négligé.Ceci est un travail réalisé à propos de Marshall McLuhan.

Je suis resté lui et j’ai travaillé avec sa femme et son fils, Eric, et nous avons trouvé près de 600 citations de Marshall qui sont juste incroyables dans l’avance qu’elles ont sur leur temps, prédisant tellement

de ce qui s’est passé dans la publicité, la télévision, le monde des médias, ce livre s’appelle « Probes ».

Qui est un autre mot pour citations. Un grand nombre d’entre elles n’ont jamais été publiées avant, et en gros, j’ai interprété les différentes citations. Donc, ceci était le sommaire original.

Quand j’en ai eu terminé il faisait 540 pages, et ensuite l’éditeur, Gingko Press, a fini par le réduire considérablement, il fait un peu moins

de 400 pages maintenant.

Mais j’ai décidé que j’aimais ce sommaire – j’aimais son apparence – donc je l’ai gardé. (rires) Il n’a plus aucun rapport avec le livre quel qu’il soit, mais je pense que c’est une belle image. (rires) Donc, quelques images du livre. Ici McLuhan dit, « Les nouveaux médias ne sont pas des ponts entre l’Homme Ci-dessus : Sommaire réalisé pour le livre Probes avec Marshall Mc Luan.

Version non éditée.

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et la Nature ; ils sont la Nature. », « L’invention de l’impression supprima l’anonymat, soutenant des idées de renommée littéraire et l’habitude de considérer l’effort intellectuel comme une propriété privée. », ce qui n’avait jamais été fait avant l’impression. « Quand les nouvelles technologies s’imposent à des sociétés habituées, de longues dates à des technologies plus anciennes des craintes de tous genres en résultent. », « Alors que les gens sont lancés dans la création d’un monde totalement différent, ils créent toujours des images vives du monde précédant. », je déteste ce truc. C’est dur à lire. (rires)(applaudissements) « Les gens de l’âge électronique n’ont d’autre environnement possible que le globe, et pas d’autre occupation possible que le recueil d’informations. » Voilà, c’est tout ce qu’il voyait comme options. Et il n’était pas très loin de la vérité.

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Ceci est un projet pour Nine Inch Nails. Et je le montre seulement parce qu’il semble être devenu pertinent tout à coup, c’était juste après le 11 septembre. Et j’avais récemment découvert un abri antiaérien dans le fond d’une maison que j’avais acheté à Los Angeles que l’agent immobilier ne m’avait pas montré. (rires) Il y avait un abri, apparemment construit pendant la crise des missiles à Cuba, pendant les années 60. Et j’ai demandé à l’agent immobilier ce que c’était quand nous passions à côté, et il me dit : « C’est quelque chose en rapport avec le système d’évacuation des eaux usées. » J’ai dit, « OK ! C’est bon. » Finalement j’y suis descendu, et c’était un vieux truc circulaire avec deux lits rouillés et très horrifiant et étrange.

Aussi, étonnamment, c’était fait dans une sorte de métal de mauvaise qualité, et ça avait complètement rouillé de part en part, avec de l’eau partout, et des araignées.

Publicité pour Quicksilver

Pochette de DVD pour le groupe Nine Inch Nails

« j’ai aussi réparé l’abri avec du ruban adhésif, et c’est bon, je pense que je suis prêt. »

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David Carson parlant à un congrès contre le tabac à New York.

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Poster pour le Atlantic Center for the Arts en Floride.

Produit pour s’éclaircir la peau vendu dans les Caraïbes.

« Si les compagnies de cigarettes peuvent mentir, alors nous aussi. » J’ai pensé, à quoi ont-ils pensé ?

On penserait à du ciment, probablement, ou quelque chose. Peu importe, je m’en suis servi pour un couverture du DVD des Nine Inch Nails, et j’ai aussi réparé l’abri avec du ruban adhésif, et c’est bon, je pense que je suis prêt.

Ceci est une vrai expérience, pour un client, Quicksilver, dans laquelle nous prenions ce qui était une séquence de six prises et nous essayions d’utiliser l’impression comme medium pour inciter les gens à aller sur internet.

Donc, c’est une séquence de six prises. J’ai pris une prise, que j’ai ajustée de différentes manières.

Et là une petite ligne de texte dit : Si vous voulez voir la séquence entière – comment ce ride était – allez sur le site web. Et j’imagine qu’une grand nombre d’enfants surfeurs

sont allé sur le site pour avoir la séquence complète. Je n’ai aucune manière de vérifier, donc je pourrais avoir tout faux. (rires) Je n’ai pas le site.

C’est juste cette partie.

Ceci est un groupe de New York appelé la Coalition pour un Environnement sans Fumée qui m’a demandé de faire ces posters. Ils ont été affichés de manière sauvage à travers New York City. En fait vous ne pouvez pas réellement le voir en entier, mais la deuxième ligne est la plus gratifiante d’une certaine manière. Elle dit, « Si les compagnies de cigarettes peuvent mentir, alors nous aussi. » Mais – (rires) (applaudissements) – je l’ai fait.

Elles ont littéralement été affiché de manière sauvage dans New York en une nuit, et il y avait certainement des gens qui se retournaient,

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« Quand les nouv s’imposent à des de longues dates plus anciennes d de tous genres e

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vous savez, des gens qui fument et, « Urgh ! ». (rires) L’intention était bien de donner une apparence sérieuse. Ce n’était pas une typographie grunge ou autre ; cela donnait l’impression de pouvoir être vrai. Bref.

Des posters pour le Atlantic Center for the Arts, une école en Floride.

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Ceci m’étonne. C’est un produit que je viens de découvrir. J’étais dans les Caraïbes pour Noël, et je suisjuste soufflé qu’à notre époque ils essayent encore de le vendre – ils ne vendront pas – qu’ils aient pensé que les gens avaient besoin d’éclaircir la couleur de leur peau.

C’était soit un ancien produit avec un nouvel emballage,

ou un produit tout neuf, et j’ai juste pensé, Ouch !

Comment cela peut-il encore se produire ?

les bars et les restaurants ce soir-là, et j’ai toujours cette image de ce couple âgé qui va utiliser les toilettes... (rires)

Je fais de nombreuses séances de travail partout dans le monde, vraiment, et cette tâche particulière était de proposer un nouveau symbole pour les portes des toilettes. (rires) J’ai eu l’impression que cette solution était l’une des plus efficaces. Les étudiants les ont en fait découpé et placé dans

J’ai fait quelques travaux pour Microsoft il y a quelques années. C’était une campagne mondiale de marketing.

À gauche : Étude réalisée lors d’une scéance de travail.

Ci-contre : Publicité pour la campagne mondiale de Microsoft

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Et c’est ce qui a été intéressant pour moi – ma formation est la sociologie – je n’ai pas eu de cours de design, et parfois les gens disent que ça explique pas mal de choses, mais c’était très intéressant, car je n’avais pas à vendre de produit ; ils essayaient juste d’améliorer l’image de Microsoft.

Ils pensaient que certaines personnes ne les aimaient pas. (rires) J’ai découvert que c’était très vrai, en travaillant sur cette campagne dans lemonde entier.

Notre but était de les rendre un peu plus humains, et ce que j’ai fait c’était de rajouter du texte et des gens dans la pub, ce que la campagne précédente n’avait pas, et personne ne se souvenait d’eux, personne ne les avait référencés.

Ce que nous essayions de faire passer c’était, « Hey ! quelquesuns des gens qui travaillent là sont en fait des gens bien ; certains ont même des amis et une famille, et ce ne sont pas des personnes horribles »».

La campagne du parapluie était « Dieu merci, nous sommes lundi » nous avons donc essayé de prendre ce qui était perçu comme négatif : leur esprit de compétition sur développé, leurs heures de travail interminables pour le tourner en quelque chose de positif et ne pas essayer de s’en dissocier. Vous savez : Dieu merci c’est lundi j’ai le droit de retourner à mon petit bureau, entouré de faux murs gris et d’entendre les conversations de tous les autres pendant 10 heures et ensuite retourner à la maison.

Mais peu importe, c’est une des pubs dont je suis le plus satisfait, parce qu’elles étaient toutes dirigées vers l’art d’une manière élaborée, et j’ai pensé que celle-ci faisait en fait penser que la fille était en train de regarder l’ordinateur. Il est écrit, « Émerveillez-vous partout ».

Et il y a ce morceau du software.

C’est sous cette forme que cette pub a fait le tour du monde.

Publicité Allemande pour Microsoft.

« Je pense que c’est une approche très mesquine, le monde est certainement beaucoup plus global. »

Publicié mondiale pour Microsoft.

« J’ai eu la chance de trouver une photographie d’une prof assise sur des livres. » En Allemagne, ils ont fait un petit changement sans me demander – ils n’avaient pas à le faire, parce que c’était fait à travers des agences – mais on va voir si vous arrivez à trouver la différence.

C’est ainsi que la pub a fait le tour du monde l’Allemagne a fait un léger changement à cette pub. (rires) Bon, il y a en quelque sorte deux problèmes ici. Si vous mettez un enfant dans la pub, choisissez-en un qui à l’air vivant. (rires) J’ai la sensation que cet enfant est là depuis des semaines. Il espère juste que ça redémarre... (rires) Ensuite, comme me l’a expliqué l’agence, ils ont dit, « Ecoutez, nous n’avons pas de petits hommes verts

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dans notre pays ; pourquoi mettrions-nous des petits hommes verts dans nos pubs, par exemple ? » Je comprends leur logique. Je suis en désaccord total avec celle-ci. Je pense que c’est une approche très mesquine, le monde est certainement beaucoup plus global, et je suis sûr que les personnes d’Allemagne auraient pu supporter une petite fille noire assise devant un ordinateur, pourtant nous ne saurons jamais.

Ceci est un travail de Ray Gun. Et l’idée de ce magazine était de lire les articles, écouter la musique, et essayer de l’interpréter. Il n’y a pas de quadrillage, il n’y a pas de système, il n’y a rien de prévu.

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DiffĂŠrents travaux collaboratifs

« Je suis très intéressé par la manière dont les grands magazines gèrent les grandes histoires et j’étais très curieux de voir comment Time et Newsweek allaient gérer le 11 septembre. »

« Il me semble que probablement même une page blanche aurait été plus appropriée. »

Pages intérieures du magazine People

Ceci est un layout pour Brian Eno, et c’est simplement mon interprétation personnelle de la musique. Ça, c’est des rockstars qui parlent des profs qu’ils ont eus à l’école. Il y a beaucoup de bons articles dans Ray Gun. Et j’ai eu la chance de trouver une photographie d’une prof assise sur des livres. (rires) Un article sur Brian Ferry – vraiment ennuyeux – j’ai donc mis tout l’article en Dingbat. (rires) On pourrait le faire ressortir ; le mettre en Helvetica ou quelque chose : ça, c’est l’article.

J’imagine que vous pourriez finir par le décoder, mais ce n’est vraiment pas bien écrit ; cela n’en vaudrait vraiment pas la peine. (rires) Ayant fait de nombreux magazines, je suis très intéressé par la manière dont les grands magazines gèrent les grandes histoires et j’étais très curieux de voir comment Time et Newsweek allaient gérer le 11 septembre.

Et j’ai été fondamentalement

très déçu de voir qu’ils avaient choisi de montrer la photo qu’on avait déjà vu un million de fois, qui était en fait le moment de l’impact.

C’est People magazine, qui pour moi, avait pris la meilleure photo. C’est un peu une typographie de cheval, mais la texture – le second avion qui est sur le point de percuter : c’était plus aguicheur, si on peut dire – même si ce n’est pas le bon mot – pour cette couverture ni pour Time ou Newsweek.

Mais une fois que je me suis plongé dans le magazine, il y avait quelque chose de dérangeant, et ça a continué.

Sur la gauche on voit des gens mourir ; on voit des gens qui courent pour sauver leur vie. Et sur la droite on apprend qu’il y a une nouvelle façon de soutenir ses seins.

La page de droite tant désirée n’a pas été abandonnée au profit du sujet. Regardez l’image de cette femme, qui peut imaginer ce qu’elle est en train de vivre?

Et la parallèle dit : « Il sait parfaitement comment me donner la chair de poule. » Oui, il saute d’un immeuble.

Malheureusement, cet exemple fonctionne en quelque sorte en double page.

Et ça continuait à travers tout le magazine. Cela ne s’en allait pas. Ceci dit : « Un propre convient à tous. » Ce jour là a fait de nombreux orphelins et on voit ici un corps sans vie être évacué.

Il me semble que probablement

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même une page blanche aurait été plus appropriée.

Et celle-ci est sûrement la pire : deux femmes, regardant dans la même direction, portant des jeans. Une des personnes ne peut imaginer ce qu’elle endure ; l’autre est préoccupée par sa pose de mannequin et le lait.

J’ai donné une conférence quelques mois après ceci à New York, et après des gens sont venus me voir et m’ont dit – en fait ils m’ont envoyé un mail – Ils ont dit qu’ils

avaient apprécié la conférence, et que lorsqu’ils sont retournés à leur voiture, ils ont trouvé un mot sur leur voiture qui leur faisait penser que peut-être New York était en train de redevenir New York après cet évènement.

Ceci est ce qu’ils ont trouvé sur leur voiture.

Il n’y a que quelques rares occasions où vous seriez content de trouver ceci sur votre voiture, (rires) mais cela semblait indiquer que nous étions en train de se remettre.

Ceci est le bureau de mon ordinateur. Quelqu’un m’a dit aujourd’hui que des trucs appelés dossier existaient, mais je ne sais pas ce que c’est. Voilà les notes pour le discours, il pourrait y avoir un lien de corrélation ici. On termine.

J’ai vu ceci dans l’avion, en arrivant, pour de nouveaux produits tendance.

Je ne suis pas sur que ce soit une amélioration, ou une bonne idée parce que si vous ne passez pas

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Ci-contre : Message laissé sur une voiture à New York À droite : Notes et bureau de David Carson

déjà assez de temps devant votre ordinateur vous pouvez maintenant avoir une assiette intégrée dans le clavier et là plus besoin de faire semblant que vous ne passez pas vraiment vos journées assis à votre bureau et que vous mangez et travaillez en même temps ; maintenant, il y a une assiette, et ce serait vraiment, vraiment pratique de prendre une part de pizza, puis taper un petit peu, puis...

Je ne suis simplement pas convaincu du progrès.

Si vous avez un jour douté de la puissance du design

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graphique, ceci est un signe assez générique qui signifie littéralement, « Votez pour Hitler », rien d’autre. Pour moi c’est une illustration extrême du pouvoir de l’émotion du design graphique même si en fait c’était un poster assez générique à l’époque.

La suite ? La suite ce seront les gens. L’augmentation de l’attrait de la technicité renforce l’importance des personnes à un point jamais atteint auparavant.

On doit se servir de qui on est dans notre travail.

Personne d’autre ne peut le faire : personne d’autre ne peut se servir de l’origine de vos parents, de votre éducation, de votre expérience de la vie.

Si vous laissez cela arriver, c’est vraiment la seule façon de faire un travail unique et vous apprécierez aussi beaucoup plus votre travail.

J’adore le ready-made ; l’écriture manuscrite revient en force, et j’ai pensé que ceci

était un très bon exemple des deux. La dame fait de la pub pour le pit-bull qu’elle a perdu.

Il est gentil - elle a souligné gentil - c’est probablement pour cela qu’elle l’appelle Hercules ou Hercles.

Elle ne sait pas l’écrire. (rires) Mais plus important encore, elle est prête à vous donner 20 dollars pour chercher son pit-bull. Oui, c’est ça, je vais partir à la recherche d’un pit-bull perdu pour 20 dollars.

J’ai l’image des gens entrant

« Quelqu’un m’a dit aujourd’hui que des trucs appelés dossier existaient »

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dans des petites allées appelant Hercles, et se faisant charger par ce truc en courant...

S’il te plait Hercles, soit gentil. (rires) Je suis sûr qu’elle n’a jamais retrouvé le chien parce que j’ai pris l’affichette. (rires) On m’a demandé de faire un discours à une conférence à Sacramento il y a quelques années. Le thème était le courage, et on m’a demandé de parler du courage que ça demande d’être un designer graphique. Je me suis rappelé avoir vu cette photographie de mon père qui était pilote d’essai, il m’avait dit que quand tu t’engageais à devenir pilote d’essai, ils te disaient qu’il y avait 40 à 50 % de chances que tu meures au travail.

C’est plutôt élevé par rapport à la plupart des emplois. (rires) Le gouvernement fait un avion et vous dit, « on va voir si celui-là vole » vous iriez ?

Certains volaient, d’autres pas.

Alors que moi je réfléchis aux décisions que je dois prendre

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entre, par exemple, sérif ou sans-sérif. Et pour la plupart, ce ne sont pas des décisions qui mettent en péril ma vie. (rires) Pourquoi ne pas faire des expériences ?

Pourquoi ne pas s’amuser un peu ? Pourquoi ne pas mettre un peu de vous même dans le travail ? Quand je donnais des cours, je demandais toujours aux étudiants quelle est la définition d’un bon travail ?

En tant que prof, après avoir reçu toutes les réponses, on aime leur donner la réponse juste.

Et la meilleure que j’ai entendue – je suis sûr que certains d’entre vous l’ont déjà entendue – la définition d’un bon travail est : si vous pouviez vous le permettre et que l’argent n’était pas un problème feriez-vous le même travail ?

Si oui, vous avez un super travail. Si non, qu’estce que vousfoutez ? Vous aurez le temps de vous ennuyer quand vous serez mort.

Merci beaucoup.

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