Enquête exclusive : les plats les plus chaotiques de ta région C’est avec une pensée émue pour Philippe Etchebest qu’une véritable enquête d’investigation est lancée par le Louvr’boîte (enfin par moi) pour découvrir et comprendre les plats les plus chaotiques de nos cuisines. Lire cet article, c’est embarquer pour un aller simple pour les montagnes russes des plats les moins cohérents, déjà que l’expression « montagnes russes » est assez expressive en termes de chaos et de manque de cohérence. Commençons par poser les bases : qu’est-ce qu’un plat chaotique ? Un plat chaotique c’est quelque chose qui n’a pas de sens, pas de logique propre. Le résultat peut être plus ou moins bon (on ne juge pas) mais le plus important c’est que tout est possible. Je ne citerai pas l’abominable sandwich à la moutarde cuit au micro-ondes que mon frère a pu réaliser fut un temps, vous n’êtes pas prêt et le traumatisme est encore trop présent pour que je sois capable d’en parler. A la place, parlons du riz cantonais. Oui, le riz cantonais. Désolée, mais personne ne mélange du riz, de l’omelette, des lamelles de porc, des carottes, des
petits pois et autres légumes en se disant « mmmh ça va être super bon ! ».
Certes c’est bon mais là n’est pas la question, ce que l’on doit se demander c’est : pourquoi ce plat dont les premières traces remontent au VIe siècle en Chine et en Asie du Sud-Est a-t-il connu autant de succès ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un plat très économique. En prenant les restes de la veille et en les mélangeant avec du riz, il est possible de constituer un plat très nourrissant à moindre coût. Je vous avais promis de l’enquête d’investigation, non ? Le chaos c’est aussi partir de quelque chose de bon et en faire quelque chose d’infâme. Oui, je parle bien de la moussaka. Sur le papier on a clairement affaire à un copié-collé de lasagnes où la pâte est remplacée par des
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