Mobilisation historique contre la réforme des retraites : le Président et le gouvernement doivent retirer leur projet
La très forte mobilisation dans les rues de la préfecture des Landes ce matin, comme cela peut se vérifier au niveau national, atteste d’un rejet général de cette réforme. Les milliers de landais, et les millions de femmes et d’hommes qui ont manifesté et sont entrés dans la grève, demandent à être entendus.
On ne peut gouverner contre le peuple aussi massivement rassemblés. Il faut donc que le mécontentement soit entendu et cela passe par le retrait de la réforme de la retraite à 64
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ans.
Nous appelons le Président de la République et son gouvernement à prendre la mesure du mouvement politique que vit notre pays.
Ils doivent retirer leur réforme ou la soumettre à référendum pour que le peuple décide de son propre avenir.
Dans cette situation particulière, nul ne comprendrait que le gouvernement et le Président de la République restent sourds à la demande du peuple.■
Malgré un temps pluvieux et froid, ils étaient plus de 6.500 dans les rues de Mont-de-Marsan pour dire Non à cette réforme et en demander le retrait. Sous un cortège de parapluie, rien de fait flancher le mouvement, et la détermination est grande pour faire battre en retraite le gouvernement Borne/Macron. Au soir de ce 7 mars, dans un communiqué de presse, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, « appelle le Président de la République à retirer sa réforme face à une mobilisation historique »
Il a également « salué l’intersyndicale et le rôle déterminant de tous les militant(e)s des syndicats qui organisent ces mobilisations. Par leur unité et leur détermination, ils font une démonstration exceptionnelle de leur force. Ils redonnent de la dignité et de l’espoir au monde du travail et font preuve de responsabilité dans une situation grave pour le pays ».
Le lundi 27 février s’est tenue une session du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. En plus des dossiers inscrits à l’ordre du jour, l’actualité politique s’est invitée dans les débats des élus régionaux. A l’initiative des élus de gauche, divers vœux et motions ont permis un échange et une prise de position.
Un vœu, à l’initiative des élus du groupe Communiste Ecologique et Citoyen, PS et apparentés, du PRG, et EELV a été présenté et adopté. Ce vœu portait sur le débat national sur les retraites.
« Le Gouvernement veut réformer le système des retraites. Loin d’être une réforme « d’équilibre, de justice et de progrès », c’est une réforme inutile, injuste et impopulaire. Une autre réforme des retraites, progressiste est urgente. Elle doit être accompagnée d’une réforme révolutionnant le travail afin de le rendre épanouissant, de réduire sa durée, d’augmenter les salaires, de prendre en compte ses impacts sur la santé et d’imposer une démocratie sociale effective.(…) De plus il n’y actuellement aucune évaluation de la précédente réforme (retraite à 62 ans) et que d’ores-etdéjà il est constaté que beaucoup notamment les femmes - ne la prenne pas à cet âge-là parce qu’elles n’ont pas suffisamment de trimestres cotisés et une retraite prévue trop basse. Avec un âge légal de départ à 64 ans, 1/3 des plus pauvres seront déjà morts. Ce sont ces travailleurs qui exercent les métiers les plus difficiles et les plus pénibles qui vivent quotidiennement les difficultés et les contraintes de la pauvreté.(…)
Favoriser la retraite par capitalisation, c’est augmenter le financement des énergies fossiles. Le système de capitalisation représente 250,6 milliards d’euros d’actifs pour l’épargne retraite en 2020.(…)
Nous pensons qu’il est possible de mettre en place une autre réforme qui garantisse les droits, notamment en recherchant de nouveaux financements. Ils permettraient un nouvel équilibre du système par répartition. C’est le cas par exemple de l’égalité salariale femmes/hommes qui pourrait rapporter 6 milliards d’euros ou de la réduction du temps de travail. Considérant que cette réforme des retraites aura aussi un impact important pour la Région Nouvelle-Aquitaine, ses agents et agentes, ses habitants et habitantes, qu’au sein de notre collectivité un certain nombre de métiers entraîne d’ores et déjà des départs à la retraite précoces pour invalidité, ou des absences prolongées que les collectivités devront donc choisir entre remplacer les agents malgré leur budget déjà contraint ou impacter le service public rendu à la population Pour toutes ces raisons, le Conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine demande au Gouvernement de retirer son projet de réforme des retraites qui fragilise la cohésion sociale, de considérer les propositions portées par les syndicats et de nombreux acteurs de la société civile concernant l’accès pour toutes et tous à une retraite digne, apporte son soutien à la mobilisation syndicale, politique et citoyenne contre ce projet, et affirme son attachement au système de protection sociale issu du Conseil National de la Résistance et de l’améliorer en vue d’y intégrer l’ensemble des travailleurs du territoire national, quels qu’ils soient. »
Un autre vœu, ayant trait au label rouge, a été également adopté.
« Protégeons les élevages de volailles en plein-air/en
liberté
La Commission européenne mène actuellement des discussions avec les experts des États membres pour élargir les normes de commercialisation des volailles de chair. Ces discussions visent à permettre l'ajout de nouvelles expressions en plus des cinq existantes depuis 2008, afin de permettre aux producteurs de valoriser d'autres caractéristiques liées au mode d'élevage de la volaille, notamment liées au bien-être animal, et en informant de manière transparente le consommateur sur le contenu des indications. Dans le cadre de la feuille de route Santé , le Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine s’est doté d’une feuille de route Santé qui envisage la santé dans tous ses aspects, aussi bien humaine qu’environnementale et animale. Dans notre Région les premières volailles à avoir reçu le Label Rouge, étaient celles des Landes et du Périgord grâce au travail des é leveurs.
En Nouvelle-Aquitaine, les éleveurs de volailles, qui ont œuvré au développement d'une agriculture paysanne sont au bord du gouffre à cause de ces mesures de confinement, alors que ce mode d'élevage est plébiscité par la population. Il est essentiel de sauvegarder les élevages de volailles de chair label rouge ou bio en plein air / en liberté . Il convient de rappeler l'importance de la filière avicole en France, qui représente plus de 10.000 emplois directs et indirects. Il s'agit également de défendre les valeurs de qualité, de transparence et de durabilité, qui sont des enjeux importants pour la santé publique et l'environnement.
Dans ce contexte, la Région Nouvelle-Aquitaine formule la demande que l'État et la Commission Européenne poursuivent leur travail en concertation avec les acteurs de la filière pour trouver des solutions qui permettent de valoriser les élevages de volailles en plein air / en liberté, tout en garantissant la qualité et la transparence de l'information pour les consommateurs.(…)
La Région Nouvelle-Aquitaine souhaite que la Commission européenne prenne en compte les préoccupations des acteurs de la filière volaille, en particulier les producteurs, les transformateurs et les distributeurs, ainsi que les consommateurs, en ce qui concerne la clarté et la véracité de l'information sur les modes d'élevage des volailles.
La Région Nouvelle-Aquitaine invite le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation à s'opposer à toute mesure qui mettrait en danger la filière volaille, en particulier les élevages fermiers élevés en plein air, labellisés ou non, en France, en Europe et dans le monde. »
La question du repas à 1€ pour les étudiants, vœu proposé par le groupe Communiste Ecologique et Citoyen, a été également adopté.
« Pour l’extension universelle des repas universitaires à 1€
La situation sociale des étudiant.e.s ne cesse de s’aggraver. La précarité alimentaire en est une composante majeure. Ce ne sont pas moins de 47 % d’étudiant.e.s qui sautent régulièrement un repas pour des raisons financières. Quant à l’accès à une alimentation diététique, elle est loin d’être assurée : 97 % se restreignent quotidiennement sur la qualité de leurs repas. Le salariat étudiant est une conséquence funeste qui en résulte : près d’un étudiant sur 2 se salarie durant ces études. Ce chiffre atteint les 70 % sur les périodes estivales. Pourtant, 3 millions d’étudiants.es se trouvent hors de la tarification sociale
L’actualité s’invite dans les débats du Conseil Régional