Les Landes Républicaines N° 2 410

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Mobilisation historique contre la réforme des retraites : le Président et le gouvernement doivent retirer leur projet

La très forte mobilisation dans les rues de la préfecture des Landes ce matin, comme cela peut se vérifier au niveau national, atteste d’un rejet général de cette réforme. Les milliers de landais, et les millions de femmes et d’hommes qui ont manifesté et sont entrés dans la grève, demandent à être entendus.

On ne peut gouverner contre le peuple aussi massivement rassemblés. Il faut donc que le mécontentement soit entendu et cela passe par le retrait de la réforme de la retraite à 64

RÉPUBLICAINES RÉPUBLICAINES

ans.

Nous appelons le Président de la République et son gouvernement à prendre la mesure du mouvement politique que vit notre pays.

Ils doivent retirer leur réforme ou la soumettre à référendum pour que le peuple décide de son propre avenir.

Dans cette situation particulière, nul ne comprendrait que le gouvernement et le Président de la République restent sourds à la demande du peuple.■

Malgré un temps pluvieux et froid, ils étaient plus de 6.500 dans les rues de Mont-de-Marsan pour dire Non à cette réforme et en demander le retrait. Sous un cortège de parapluie, rien de fait flancher le mouvement, et la détermination est grande pour faire battre en retraite le gouvernement Borne/Macron. Au soir de ce 7 mars, dans un communiqué de presse, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, « appelle le Président de la République à retirer sa réforme face à une mobilisation historique »

Il a également « salué l’intersyndicale et le rôle déterminant de tous les militant(e)s des syndicats qui organisent ces mobilisations. Par leur unité et leur détermination, ils font une démonstration exceptionnelle de leur force. Ils redonnent de la dignité et de l’espoir au monde du travail et font preuve de responsabilité dans une situation grave pour le pays ».

S.A.R.L. « LES LANDES RÉPUBLICAINES » 6-8 rue des Forgerons – BP34 40001 MT DE MARSAN Cedex Tél. 05.58.46.41.41 Directeur de la publication : Alain BACHE e-mail : landes.rep@wanadoo.fr Site : http://pcf40.free.fr Abonnement annuel 25€ Imprimé : L.R. MONT-DE-MARSAN C.P.N° 0621P11523 – N° 2410 – Jeudi 9 mars 2023
LL
HEBDOMADAIRE DE LA FÉDÉRATION LANDAISE DU P.C.F.
EES S LLANDE ANDES S

Le lundi 27 février s’est tenue une session du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine. En plus des dossiers inscrits à l’ordre du jour, l’actualité politique s’est invitée dans les débats des élus régionaux. A l’initiative des élus de gauche, divers vœux et motions ont permis un échange et une prise de position.

Un vœu, à l’initiative des élus du groupe Communiste Ecologique et Citoyen, PS et apparentés, du PRG, et EELV a été présenté et adopté. Ce vœu portait sur le débat national sur les retraites.

« Le Gouvernement veut réformer le système des retraites. Loin d’être une réforme « d’équilibre, de justice et de progrès », c’est une réforme inutile, injuste et impopulaire. Une autre réforme des retraites, progressiste est urgente. Elle doit être accompagnée d’une réforme révolutionnant le travail afin de le rendre épanouissant, de réduire sa durée, d’augmenter les salaires, de prendre en compte ses impacts sur la santé et d’imposer une démocratie sociale effective.(…) De plus il n’y actuellement aucune évaluation de la précédente réforme (retraite à 62 ans) et que d’ores-etdéjà il est constaté que beaucoup notamment les femmes - ne la prenne pas à cet âge-là parce qu’elles n’ont pas suffisamment de trimestres cotisés et une retraite prévue trop basse. Avec un âge légal de départ à 64 ans, 1/3 des plus pauvres seront déjà morts. Ce sont ces travailleurs qui exercent les métiers les plus difficiles et les plus pénibles qui vivent quotidiennement les difficultés et les contraintes de la pauvreté.(…)

Favoriser la retraite par capitalisation, c’est augmenter le financement des énergies fossiles. Le système de capitalisation représente 250,6 milliards d’euros d’actifs pour l’épargne retraite en 2020.(…)

Nous pensons qu’il est possible de mettre en place une autre réforme qui garantisse les droits, notamment en recherchant de nouveaux financements. Ils permettraient un nouvel équilibre du système par répartition. C’est le cas par exemple de l’égalité salariale femmes/hommes qui pourrait rapporter 6 milliards d’euros ou de la réduction du temps de travail. Considérant que cette réforme des retraites aura aussi un impact important pour la Région Nouvelle-Aquitaine, ses agents et agentes, ses habitants et habitantes, qu’au sein de notre collectivité un certain nombre de métiers entraîne d’ores et déjà des départs à la retraite précoces pour invalidité, ou des absences prolongées que les collectivités devront donc choisir entre remplacer les agents malgré leur budget déjà contraint ou impacter le service public rendu à la population Pour toutes ces raisons, le Conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine demande au Gouvernement de retirer son projet de réforme des retraites qui fragilise la cohésion sociale, de considérer les propositions portées par les syndicats et de nombreux acteurs de la société civile concernant l’accès pour toutes et tous à une retraite digne, apporte son soutien à la mobilisation syndicale, politique et citoyenne contre ce projet, et affirme son attachement au système de protection sociale issu du Conseil National de la Résistance et de l’améliorer en vue d’y intégrer l’ensemble des travailleurs du territoire national, quels qu’ils soient. »

Un autre vœu, ayant trait au label rouge, a été également adopté.

« Protégeons les élevages de volailles en plein-air/en

liberté

La Commission européenne mène actuellement des discussions avec les experts des États membres pour élargir les normes de commercialisation des volailles de chair. Ces discussions visent à permettre l'ajout de nouvelles expressions en plus des cinq existantes depuis 2008, afin de permettre aux producteurs de valoriser d'autres caractéristiques liées au mode d'élevage de la volaille, notamment liées au bien-être animal, et en informant de manière transparente le consommateur sur le contenu des indications. Dans le cadre de la feuille de route Santé , le Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine s’est doté d’une feuille de route Santé qui envisage la santé dans tous ses aspects, aussi bien humaine qu’environnementale et animale. Dans notre Région les premières volailles à avoir reçu le Label Rouge, étaient celles des Landes et du Périgord grâce au travail des é leveurs.

En Nouvelle-Aquitaine, les éleveurs de volailles, qui ont œuvré au développement d'une agriculture paysanne sont au bord du gouffre à cause de ces mesures de confinement, alors que ce mode d'élevage est plébiscité par la population. Il est essentiel de sauvegarder les élevages de volailles de chair label rouge ou bio en plein air / en liberté . Il convient de rappeler l'importance de la filière avicole en France, qui représente plus de 10.000 emplois directs et indirects. Il s'agit également de défendre les valeurs de qualité, de transparence et de durabilité, qui sont des enjeux importants pour la santé publique et l'environnement.

Dans ce contexte, la Région Nouvelle-Aquitaine formule la demande que l'État et la Commission Européenne poursuivent leur travail en concertation avec les acteurs de la filière pour trouver des solutions qui permettent de valoriser les élevages de volailles en plein air / en liberté, tout en garantissant la qualité et la transparence de l'information pour les consommateurs.(…)

La Région Nouvelle-Aquitaine souhaite que la Commission européenne prenne en compte les préoccupations des acteurs de la filière volaille, en particulier les producteurs, les transformateurs et les distributeurs, ainsi que les consommateurs, en ce qui concerne la clarté et la véracité de l'information sur les modes d'élevage des volailles.

La Région Nouvelle-Aquitaine invite le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation à s'opposer à toute mesure qui mettrait en danger la filière volaille, en particulier les élevages fermiers élevés en plein air, labellisés ou non, en France, en Europe et dans le monde. »

La question du repas à 1€ pour les étudiants, vœu proposé par le groupe Communiste Ecologique et Citoyen, a été également adopté.

« Pour l’extension universelle des repas universitaires à 1€

La situation sociale des étudiant.e.s ne cesse de s’aggraver. La précarité alimentaire en est une composante majeure. Ce ne sont pas moins de 47 % d’étudiant.e.s qui sautent régulièrement un repas pour des raisons financières. Quant à l’accès à une alimentation diététique, elle est loin d’être assurée : 97 % se restreignent quotidiennement sur la qualité de leurs repas. Le salariat étudiant est une conséquence funeste qui en résulte : près d’un étudiant sur 2 se salarie durant ces études. Ce chiffre atteint les 70 % sur les périodes estivales. Pourtant, 3 millions d’étudiants.es se trouvent hors de la tarification sociale

Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine
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L’actualité s’invite dans les débats du Conseil Régional

La petite histoire du siège du PCF – 6

Première phase de la construction

Oscar Niemeyer aura carte blanche pour la construction du siège du PCF. Comme en écho du Comité central d’Argenteuil (mars 1966) sur la liberté de création : « Les communistes sont plus quejamaisconvaincusquelacréationartistique,le partage de l’imaginaire et de la sensibilité sont indispensables à tous pour faire vivre la démocratie, penser l’avenir et construire le changement.»

Bien que Niemeyer fasse cadeau de ses honoraires, l’opération reste coûteuse. La vente d’immeubles anciens, un prélèvement sur le budget pendant quelques années, une première souscription qui avait déjà rapporté 1.500.000 francs vont permettre de lancer les travaux.

Un prétendu plan d’élargissement du boulevard de la Villette, qui n’a jamais eu lieu en fait, oblige Oscar Niemeyer à resituer entièrement son projet sur un espace amputé de 1.200 m2.

Il décide d’implanter le bâtiment dans la partie haute du terrain « ...qui, situé à côté de son voisin (immeuble HBM), libère le terrain, et sa propre architecture ». Les lignes courbes du bâtiment dégagent l’espace nécessaire aux accès verticaux (ascenseurs, gaines, fluides, etc.). Et son projet répond « à l’exigence d’un immeuble bien protégé avec des entrées discrètes et facilement contrôlables ».

Ici Oscar Niemeyer innove : « J’ai situé alors le bâtiment à 1,50 m au-dessus du sol, en créant le système de

plans inclinés... qui a permis le grand hall enterré, facilement accessible (…), le foyer de la classe ouvrière. » L’un de ses compatriotes parlera d’une « architecture samba qui veut se détacher du sol, envahir les airs... un message brésilien. »

alimentaire garantissant les repas du CROUS à 1 euro. En effet, cette dernière ne concerne que les 38 % d’étudiant.e.s boursier.e.s. C’est pourquoi, un projet de loi visant à étendre les repas en restaurant universitaire à 1 euro pour tous les étudiant.e.s a été débattu, approuvé puis rejeté lors de la séance parlementaire du 9 février dernier, à l’Assemblée nationale. Ce refus d’un accès égalitaire à de s repas CROUS peu coûteux est inacceptable au vu de l’extrême précarité existante. La Région et d’autres collectivités ont par le passé pris des mesures pour faire face à ce fléau de la difficulté d’accessibilité alimentaire, notamment durant la période du Covid. Nous défendons une vision émancipatrice et égalitaire de l’enseignement supérieur. Afin de garantir des conditions matérielles d’existence permettant aux étudiant.e.s de travailler convenablement durant leurs années universitaires, nous nous positionnons pour une gratuité totale et universelle des repas en restaurant universitaire. Nous pensons toutefois que la proposition de loi telle qu’elle a été présentée le 9 février à l’Assemblée nationale (et refusée à une voix près) constitue une avancée sociale majeure pour tous les étudiant.e.s. C’est pourquoi nous la considérons comme une mesure d’urgence temporaire justifiée, devant servir de transition dans une perspective de gratuité effective le plus rapidement possible. Par ce vœu, le Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine demande à la représentation nationale de débattre à nouveau et d’approuver à ce qu’une tarification sociale ne pouvant excéder 1 euro soit inscrite dans le code de l’éducation et que celle-ci soit étendue à l’ensemble des étudiant.e.s. »■

La construction commence en février 1968. Dès les premiers travaux de terrassement, le chantier est interrompu. En creusant, les ouvriers découvrent un tunnel qui passe sous l’immeuble voisin. Une entreprise est diligentée : le sous-sol est littéralement inventorié. Plus de peur que de mal, tout danger est écarté, le chantier peut reprendre. Mais aux élections législatives de juin 1968, alors que le PCF récolte 20,14 %, il n’a que 7 % des sièges en raison du découpage électoral, perdant 39 député·e·s et un apparenté. C’est une perte financière sèche de trois millions de francs par an puisqu’à l’époque le PCF conservait 4/5e du traitement de ses parlementaires, principe toujours en vigueur sous des formes différentes.

Le Parti ne peut renoncer à la poursuite des travaux « au risque d’une mutilation artistique ». Oscar Niemeyer fait des ajustements pour réduire les coûts ; décision est prise de scinder le projet initial en deux étapes.

Les travaux durent environ dix-huit mois, et le 2 août 1971, année du centenaire de la Commune de Paris, en l’absence de Waldeck Rochet, malade, c’est Georges Marchais qui inaugure le bâtiment.

La direction du Comité central, la documentation et les différents secteurs de travail s’y installent. Oscar Niemeyer fait cette remarque : « En France, on respecte davantage le travail de l’architecte. Quand le siège du PCF a été terminé, Jacques Duclos est venu me voir pour me demander s’il pouvait conserver, dans le nouvel édifice, un vieux bureau auquel il tenait beaucoup. »

Le premier Comité central dans les nouveaux locaux se tiendra les 30 novembre et 1er décembre 1971, dans ce qui est aujourd’hui la « salle des conférences ».

Une souscription de masse est lancée à la Fête de l’Humanité de 1971. « Elle devrait encore nous procurer de trois à quatre millions de francs » selon Georges Gosnat. Des rendez-vous de la souscription se tiennent dans le bâtiment et chaque adhérent à la possibilité de souscrire en achetant un timbre à l’image du siège. Les travaux de la seconde étape reprendront en 1978.■

Suite de l’article du Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine

Section de Tyrosse/Soustons :

Samedi 11 mars de 9 h à 17h, salle de Burry à SaintVincent-de-Tyrosse

Section du Seignanx :

Samedi 11 mars à 9 h (journée), local de la section à Tarnos

Section Amou, Montfort, Mugron :

Lundi 13 mars à 19 h, salle du hall des sports de Castelnau-Chalosse

Section Mimizan, Haute-Lande, Parentis : Jeudi 16 mars à 15 h, au Forum de Mimizan

Section du Pays Tarusate

Jeudi 16 mars à 18 h, salle communale de CarcenPonson

Section de Mont-de-Marsan : Mercredi 22 mars à 18 h (lieu à déterminer)

Congrès départemental Samedi 25 et dimanche 26 mars à partir de 8 h. Salle du Temps Libre - SAINT-PAUL-LES-DAX

SOUSCRIPTION

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CP……………… VILLE………………………………………….

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Conformément à la loi, un reçu ouvrant droit à une réduction d’impôt vous sera adressé (uniquement pour les dons en chèques).

elle devait participer aux travaux des champs, chez elle, ou chez les autres pour les plus pauvres d'entre elles, pour des salaires bien inférieurs à ceux des hommes. Son domaine, c'était d'ordinaire la maison avec les enfants, le jardin et la basse-cour. Grâce au petit élevage des volailles, dont elle allait porter les produits au marché, elle pouvait faire “bouillir la marmite” mais l'argent issu de la production agricole et du gros bétail est reversé dans l'exploitation et sert à couvrir les gros besoins. La situation des femmes à la ferme s'est cependant peu à peu améliorée depuis 1945. Avec la mécanisation de l'agriculture, elles participent de moins en moins aux gros travaux. Plus instruites, elles s'investissent dans la gestion de l'exploitation et peuvent participer à des activités extérieures. Néanmoins, les mentalités ont bien du mal à évoluer et le partage des tâches au sein de l'entreprise familiale se fait bien souvent à leur détriment. A leur domination presque exclusive dans la sphère domestique (enfants, repas, ménage...) s'ajoutent des travaux à l'extérieur, mais tout aussi contraignants. Un statut pour les agricultrices était alors nécessaire, mais a-til changé vraiment leur situation réelle ? La polyvalence de leurs activités demeure et leurs responsabilités augmentent. Elles conduisent le tracteur et gèrent les finances de la ferme, mais continuent à s'occuper des enfants, de la cuisine et du ménage. Seul un changement profond des mentalités, lent à se dessiner, peut faire évoluer cette situation. Le salon de l'agriculture de Versailles n'en parle pas et la «réforme des retraites» c'est pire. Lo ueit de març qu'es toustem d'actualitat (Le 8 mars est toujours d'actualité). ■

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