Livre des règles Bushido - Premier chapitre by LUDOPATHES

Bienvenue dans Bushido

ushido est un jeu de bataille de figurines de fantasy orientale prévu pour deux joueurs. Chaque joueur commande une force ne comprenant pas plus d’une poignée d’individus, représentés par des figurines en métal de trente-deux millimètres. Ces forces se rencontrent sur le champ de bataille tandis que les commandants (à savoir les joueurs) tentent de se montrer plus malins, plus forts et plus résistants que la force adverse et de remplir leurs objectifs de bataille tout en s’opposant à ceux de l’ennemi.

petit groupe de personnages uniques plutôt que d’une grande armée anonyme.

Si vous avez déjà joué à des jeux de figurines, Bushido appartient à la catégorie des « jeux d’escarmouche » : chaque figurine représente un individu et vos forces se constituent d’un

Une partie de Bushido dure généralement entre une et deux heures, voire plus si vous découvrez le jeu ou moins si vous êtes un vétéran chevronné..

Les parties de Bushido se caractérisent par la rapidité des mouvements, par une certaine flexibilité et par un ajustement incessant de stratégie et de contre-stratégie. S’il est important de faire preuve de perspicacité tactique, les dés ajoutent une part de hasard et il est tout aussi important de savoir réagir rapidement.

Un jeu de GCT Studios Ltd. Historique Alasdair Cunningham Henrik Örnebring Odin Mentlak Toby Nathan

Concept art Andy Yoon Geoff Trebs Lia Perrone

Tom Hutchings

Partenaires d’infinie patience Alice Mentlak Cara Stone Vicky Cunningham Zoe Wangler

Greg ‘CrazyFish’ Leonard Henrix Gudmundson Mick ‘Greeny’ Green Richard ‘Ridmasta’ Bowker Sam ‘Rudders’ Rudland

Sculpture

Conception du jeu

Alison Edgar Denise Nathan Henrix Gudmundson Kevin Dowsett Siobhan Fairbrass

Adam Grabowski Alan Carasco Christian Hardy David Aryal Gautier Giroud Israel Gonzalez Joaquin Palacios Juan Diego Iglesias Leonardo Escobar Maxime Penaud Mohand Olivier Nkweti Sergio Alonso Vladd Junger Zak Valentin

Gordon Cunningham Toby Nathan

Acolytes

Terrain

Andy ‘Moosh’ Marshall Carl ‘DeathJester’ Packham Christoph ‘Keladryel’ Schrage David ‘AdvanceOp’ Capon

Gordon Cunningham

Création de Carlos Pinelo Gordon Cunningham Odin Mentlak Toby Nathan

Conception de l’environnement Jack Eaves Lia Perrone

Conception graphique Joakim Bjelkås Odin Mentlak

Peinture Adrian Walters Alberto ‘Suou’ Gil Alex ‘Jinn’ Rosini Gaby Gonzales Gautier Giroud Luke ‘Atacam’ Wilson

Relectures

Webmaster Rogue Marechal

Table des matières La Vie dans les îles Jwar ��3 Les Règles ��71 Carte du monde �� 4 Évènements et lieux d’importance �� 10 Les Clans et les natifs �� 20

Carnets de voyage ��23

Ryu �� 24 Ataka �� 28 Jima �� 31 Okyo �� 37 Jyoto �� 39

Termes et concepts �� 72 Les Cartes �� 74 Les Actions et les Conditions �� 76 Les Tests �� 80 Les Capacités spéciales �� 86 Les États des figurines �� 88 Les Pouvoirs Ki �� 90 Les Caractéristiques �� 91 Le Terrain �� 97 Préparation et tours de jeu �� 98

Les Factions de Bushido ��45 Les Scénarii ��99 Les Joueurs-clés �� 46 La Préfecture de Ryu �� 48 La Vague sauvage �� 52 Le Temple du Ro-Kan �� 56 Le Culte de Yurei �� 60 Le Clan Ito �� 64 L’Éveil (nouvelle) �� 67

Les Règles de scénario �� 100 Les Scénarii ��102

Les Extras �� 109 Tutoriel du bambou ��110 Tactiques des factions ��112 Une Mort glorieuse (nouvelle) �� 122 Index ��125 Fiche de référence �� 126 Marqueurs �� 127

www.bushido-thegame.com Copyright © Mars 2014 Légion Distribution sous licence GCT Studios Tous droits réservés. Toute repoduction de ce livre ou d'une partie de ce livre ne peut être entreprise sans l'autorisation écrite expresse de l'éditeur excepté dans le cas de citations ou d'extraits à des fin publicitaires ou de communication. Imprimé en Espagne. Mars 2014. ISBN : XXX XXXXXXXXXX

La Vie dans les ĂŽles de Jwar

La Vie dans les îles de Jwar Les Cycles lunaires

ans les îles de Jwar, on mesure désormais le temps en fonction des cycles de Dame Lune, chaque année étant divisée en douze cycles. Les Jwariens sont un peuple très superstitieux accordant beaucoup d’importance à ces différents cycles. Prenez, par exemple, le neuvième cycle de l’année, celui de la Lune sanglante, ainsi nommé en raison de la conjonction des évènements astrologiques qui donne sa couleur rouge à la lune pendant la période la moins propice de l’année. Depuis la nuit

des temps, ce cycle est attribué à la malchance et à la mauvaise fortune, le neuf étant ainsi considéré comme le chiffre le plus malheureux. C’est au point que les familles abandonnent traditionnellement aux éléments les bébés nés pendant ces périodes plutôt que de garder des enfants nés pendant le cycle de la Lune sanglante. Cette pratique a depuis été bannie par le troisième empereur de la dynastie du Soleil d’or, même si la rumeur persiste à dire que, dans les régions les plus reculées des

Parchemin décrivant les douze cycles de l’année tels qu’ils furent établis pendant le règne du premier Empereur divin, Takawa Shiro.

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îles de Jwar, les populations violent ces lois : mieux vaut avoir à affronter la colère d’un empereur que celle des kami ! Cela dit, tout n’est pas tout noir dans les îles de Jwar : on voit les choses du bon côté quand vient le cycle de la Moisson dorée. Ce cycle est une bénédiction pour son climat favorable, pour l’abondance de ses récoltes et pour le caractère un peu plus doux que prend la vie des familles ouvrières. Il est ainsi nommé pour satisfaire le kami de la Chance et de la Moisson. En raison de sa correspondance avec ce cycle, le chiffre sept est tenu en très haute estime dans les îles de Jwar. À Jima, beaucoup ont essayé de faire appel à la chance du chiffre sept en jouant au Mah Jong et sur les tables de « 37 ». Beaucoup ont échoué. Pour certains cycles, le choix des noms n’est pas aussi clair, comme c’est le cas pour le Ciel pleureur. La raison la plus évidente en est qu’il s’agit d’une saison incroyablement humide correspondant à cette période de l’année où les cieux se déchirent tandis que la terre et les rivières, assoiffées, s’abreuvent à nouveau. Le Sune-Kudansu porte particulièrement bien son nom pendant le cycle du Ciel pleureur. Pour certains, ce cycle a néanmoins un sens différent dans la mesure où il marque la fin des campagnes en temps de guerre. « Pleureur » ne ferait pas référence aux pluies mais aux larmes des veuves qui pleurent leurs maris, des mères qui pleurent leurs fils et des enfants qui pleurent leurs pères quand on sait avec certitude quels sont les hommes qui ne rentreront pas. Chaque cycle lunaire dure vingt-huit jours : lorsqu’approche le cycle suivant, il est annoncé par une nouvelle lune et ce jour est généralement marqué d’un repas spécial partagé en famille, sauf quand vient la Lune sanglante. Une année dans l’Empire du Soleil d’or fait donc trois cent trente-six jours.

D’Ankoku Jidaï à Saïsho Kara

n est actuellement en l’an 294 SK. SK ou Saïsho Kara (Depuis les Origines) marque la transition faisant suite à la période que l’on appelle l’Ankoku Jidaï (Les Âges sombres). L’année 0 SK débuta à l’ascension du premier Empereur divin, Takawa Shiro. Le calendrier lunaire fut alors établi et, depuis, le temps est enregistré. L’unification des clans, la création de l’Empire et la montée au pouvoir de Takawa Shiro sont bien reportées dans les ouvrages des Bibliothèques Bleues de « Sen no Machi », capitale de l’Empire et centre du monde connu. Tous les clans de l’Empire en possèdent également une copie mais, chaque année, leur contenu bascule un peu plus dans le royaume des mythes et légendes. On n’a pas toujours mesuré le passage du temps de manière aussi rigoureuse que maintenant. Pendant les Âges sombres, l’Ankoku Jidaï, on ne le mesurait pas en années mais à partir de l’histoire familiale : les gens se référaient à l’époque de leurs pères ou de leurs grands-pères. On se souvient de cette période comme un temps de chaos et de ténèbres qui balayaient les terres. Les anciens contes parlant de bêtes de la nuit qui parcouraient la terre et de yokaï qui, sous leurs différents déguisements, s’attaquaient aux clans divisés, trouvent tous leurs origines dans cette période.

Les deux cent quatre-vingt quatorze années de l’Empire ont été, pour l’essentiel, relativement clémentes aux populations et seuls les habitants des territoires les plus éloignés des îles de Jwar nourrissent encore quelque amertume d’avoir été contraints de jurer allégeance à un enfant empereur vivant sur l’ouest du continent, à des milliers de lieues.

« À Jima, beaucoup ont essayé de faire appel à la chance du chiffre sept en jouant au Mah Jong et sur les tables de « 37 ». Beaucoup ont échoué. »

La Monnaie

a monnaie dans les îles de Jwar est un concept relativement récent. Le principe de troc de biens et de services en échange d’autres biens et services existe depuis longtemps au sein de l’Empire. Une forme de monnaie dominante s’est néanmoins implantée dans les îles de Jwar, que l’on appelle la lune. Cette devise est ainsi nommée à cause du trou qu’elle présente en son centre et qui dessine un croissant de lune, une demi-lune ou une pleine lune, indicatif de sa valeur croissante, puis elle est réévaluée en fonction de son taux de cuivre, d’argent ou d’or. C’est le Syndicat commercial de la Lune d’argent qui crée, entretient et soutient cette devise. Il s’agit d’un établissement bancaire qui opère depuis la cité de Jima, sur l’île de Wakasu. Le Syndicat commercial de la Lune d’argent intervient dans de nombreux domaines et toutes les dettes finissent par remonter jusqu’à Jima : il utilise ces débiteurs comme des instruments pour atteindre les courtiers qui, à leur tour, lui permettent de poursuivre ses affaires toujours plus crapuleuses à travers les îles de Jwar et, peu à peu, au-delà. Cette source de puissance cachée est également soutenue par la présence plus visible et imposante de l’armée de guerriers Buto, au service du Syndicat commercial de la Lune d’argent.

Les Unités de mesure

es distances dans le monde des îles de Jwar sont mesurées en lieues, une lieue correspondant à ce qu’un homme peut parcourir en une heure de marche, c’est-à-dire environ 6,4 kilomètres. L’archipel des îles de Jwar fait grossièrement cinq cent quatre-vingt lieues d’est en ouest d’après le vol de la grue, qui quitte « le Crochet », au nord-est, pour rejoindre l’archipel des Épices, au sud-ouest. Jwar est la plus grande de ces îles, faisant quatre cent quatrevingt lieues du « Crochet » à la « Forêt d’Atsuta. »

L a Vie dans les îl e s d e J wa r

Les Religions et les croyances

l existe de nombreuses religions et de nombreux systèmes de croyances dans les îles de Jwar. On trouve les plus diverses et variées de ces croyances à Okyo, dynamisées par des générations d’immigrés. Toutes les régions du monde ne se montrent pas aussi tolérantes, les différences religieuses entraînant souvent des conflits au sein des îles. Voici les religions les plus importantes ou les plus intéressantes en raison de leur popularité croissante.

Michi La religion principale que pratiquent les clans et les peuples des îles de Jwar est appelée le Michi (La Voie), qui se définit surtout comme une façon de comprendre et de diriger sa vie en opposition à toute institution religieuse établie. Le Michi enseigne la quête de l’acceptation, de la vérité et du bonheur par l’accomplissement de ses objectifs personnels. Plutôt que de croire en une seule divinité, les adeptes du Michi pensent que chacun peut trouver sa voie dans la vie en écoutant les messages de ses ancêtres. Ces messages peuvent venir de l’intérieur comme ils peuvent se dissimuler dans le monde alentour, et c’est la recherche perpétuelle de la compréhension de soi dans le Michi qui conduit l’individu sur sa voie, ce qui le mène ensuite au bonheur et à l’illumination. Bien qu’il n’y existe pas de lieux de culte à proprement parler, les îles de Jwar grouillent de honden, sanctuaires en l’honneur des ancêtres qui nous guident dans la vie et tentent de nous maintenir sur la bonne voie. Chaque individu a sa propre voie et beaucoup à travers les îles et l’Empire interprètent cette croyance différemment. L’acceptation de sa voie est essentielle à la compréhension du fait que, lorsque l’on meurt en ayant pris conscience de la vérité de son existence, on

traverse Hantaïsoku, où on passe une éternité à guider les générations suivantes dans leur Michi. Quand un individu atteint sa maturité, en général aux alentours de treize ans, on l’encourage à se renseigner sur les différentes voies. Pour les classes nobles, il en existe trois principales : Le Samouraï : c’est la recherche de l’illumination à travers la maîtrise d’une compétence, qu’il s’agisse de l’arc, de l’épée ou de la tactique. Le Shisaï : c’est la compréhension des messages des ancêtres et la maîtrise de la communion avec les membres du passé qui permettent au Shisaï de mieux guider ceux qui l’entourent sur leur voie pour le futur. L’Artisan : c’est la maîtrise d’un art, qu’il s’agisse de la manipulation d’un élément, de l’écriture, de la peinture ou des gens. Les clans majeurs comptent souvent des maîtres de différentes voies, sinon toutes. Historiquement, les clans mineurs se spécialisent dans une voie donnée, et la maîtrise du domaine choisi augmente les chances d’alliance avec un clan de plus haut rang. Sa domination sur la voie du Shisaï a permis au clan de la Chouette de sortir de son anonymat relatif pour s’élever à une véritable position de pouvoir : depuis les deux cents dernières années, les empereurs écoutent très attentivement ses conseils. Les membres des classes les plus pauvres suivent souvent la voie de leurs parents.

Subarashï Baransu Les moines et les disciples du Subarashï Baransu pensent que le monde existe en équilibre, que la vie est une lutte permanente pour maintenir cet équilibre en nous-mêmes

Duel final du Festival zénithique du Dragon, 293 SK, disputé par les champions des clans du Dragon et du Loup.

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et, par extension, dans notre entourage et dans le monde. Ils pensent que tout arrive pour une raison et a rapport à ce « Grand Équilibre. » On peut en voir la manifestation dans la nature tout comme il s’incarne dans les éléments composant le monde et tout ce qui s’y trouve. Cette religion enseigne à ses disciples qu’il est possible de comprendre jusqu’aux caractéristiques des êtres et de leurs actions à travers les éléments. Les six éléments, quant à eux, sont une représentation des caractéristiques et des émotions fondamentales qui gouvernent nos actions.

Les Cinq Fortunes Les Cinq Fortunes sont une interprétation plus moderne des croyances du Michi : leurs partisans ont la sensation que nous sommes guidés par nos ancêtres, que nous créons nos propres voies et que nous pouvons écrire notre propre destinée à travers nos actions. Cette croyance est très répandue parmi les habitants de Jima et les classes marchandes mais elle est très mal considérée parmi les plus fervents disciples du Michi.

Les Festivals et les fêtes

Métal Résolution et persévérance

Eau

Le Festival zénithal du Dragon

Feu

Passion, colère et action

Calme, prévenance et souplesse

Terre Confiance et obstination Air

Compassion, sagesse et développement

Vide

Vie et mort

Les disciples pensent que cet équilibre est essentiel et qu’il est nécessaire de maîtriser les éléments pour le maintenir. Ils savent que les catastrophes naturelles telles que les tsunamis, les séismes, les volcans, les tornades et les épidémies sont une manifestation de l’univers exprimant son déséquilibre.

« Historiquement, les clans mineurs se spécialisent dans une voie donnée, et la maîtrise du domaine choisi augmente les chances d’alliance avec un clan de plus haut rang. » Shugenja Les pratiquants du Shugenja ayant quelque pouvoir réel sont tout nouveaux dans le monde des îles de Jwar. On les voyait auparavant comme des charlatans et des prestidigitateurs de pacotille victimes de la risée de tous. La dégradation des barrières du Temple du Ro-Kan coïncida avec le moment où quelques rares individus se retrouvèrent doués de la capacité d’accomplir de grands exploits. Ils ont appris à voir le monde comme les disciples du Temple le voient mais, plutôt que de lutter pour maintenir l’équilibre, ils ont choisi de plier à leurs propres fins les éléments résonnant en eux, ce qui est en opposition directe avec les enseignements du Subarashï Baransu.

l existe d’innombrables festivals dans les îles de Jwar, tout au long de l’année. Voici une sélection de quelques-uns des plus couramment observés.

Cet évènement annuel se déroulant dans la banlieue d’Eddo est un tournoi martial rassemblant tous les clans mineurs et majeurs : un océan de bannières hautes en couleurs arborant le mon des différents clans entoure chaque évènement. Sur plus d’une semaine, les clans observent leurs champions s’affronter dans une grande variété de défis culminant avec les duels au katana. Les clans inférieurs voient ce festival comme une occasion de gagner en prestige auprès de leurs plus illustres voisins tandis que les clans dirigeants y voient l’occasion d’affirmer leur domination. Les écoles martiales traditionnelles, les koryu, y assistent toutes avidement dans l’espoir de voir un ancien élève prouver la prédominance de leur style. En plus de cette dimension physique, les participants ont également l’opportunité de faire étalage de leurs talents tout aussi raffinés dans d’autres domaines comme la calligraphie, l’art et la poésie entre autres.

Saïsho no ippo no Matsuri Quand un enfant issu d’une famille prestigieuse (s’étant fait un nom) atteint sa maturité, alors sa famille et son entourage élargi célèbrent « le Festival de la Première Marche ». Il débute lors de la fête suivante de l’enfant et dure vingt-et-un jours, c’est-à-dire sept jours d’étude et de contemplation pour chaque voie. La veille du vingt-et-unième jour, à la septième heure, l’enfant se présente devant toute sa famille (qui est fonction du statut de l’enfant au sein de sa famille : pour un enfant de rang inférieur, moins de parents seront présents quand, pour le fils d’un daimyo, tout le monde sera là) dans son château/bastion et offre au membre de plus haut rang présent dans l’assistance un témoignage de son engagement sur sa voie. Ce gage est propre à chacune des nombreuses voies qui existent : ce peut être une épée en bois pour la voie du daimyo, un pinceau pour celle de la littérature, un bandeau en soie pour les yeux pour celle du Shisaï, un burin pour celle de l’Artisan, etc. L’enfant se voit alors assigner un mentor ou senseï qui l’instruira pendant les sept prochaines années.

Atarash¯ï Toshi Il s’agit du festival de la Nouvelle année que l’on célèbre davantage dans les villages et les hameaux ruraux. Le festival de la Nouvelle

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année était à l’origine un festival Subarashï Baransu sous sa forme la plus pure et il en est toujours ainsi dans les régions les moins peuplées où ses enseignements ont encore beaucoup d’influence sur les paysans. Le festival commence à la sixième heure du dernier jour du cycle de la Lune solitaire et, quand il est célébré par les plus pieux, consiste en six heures de contemplation et de réflexion sur les actions que l’on a faite au cours de l’année passée. Douze bougies sont allumées et, toutes les trente minutes, on en éteint une pour illustrer le passage de chaque cycle de l’année, ce qui donne au participant le temps de réfléchir sur cette période et d’en tirer des leçons. Puis, quand la dernière bougie est éteinte, moment coïncidant avec le commencement du premier jour du cycle de l’Aube blanche, un grand feu de joie est allumé et la célébration de la Nouvelle année commence, à l’image même de la vie qui, des ténèbres, apporte la lumière.

Görudensaïkuru Le Cycle d’or est une fête plus récente, particulièrement populaire parmi les disciples et les adhérents des Cinq Fortunes. Ils pensent que tout au long du cycle de la Moisson dorée, les kami de la Chance, de la Prospérité, de la Bonne fortune et de la Santé sont plus actifs et bénissent quiconque cherche à les apaiser. À Jima, où cette pratique fut observée pour la première fois, les rues sont parées de grandes effigies des kami, les murs des Maisons de jeu sont couverts de toutes sortes de décorations et de tissus jaune et or. Chaque rue est éclairée de lanternes et, la nuit venue, la ville donne l’impression que le Soleil-même s’en est venu la visiter. On raconte que cela attirerait les kami jusqu’aux patrons de la ville et, pendant le Cycle d’or, il est très courant que les gens portent sur eux un objet de couleur jaune, ou un objet en or pour les plus aisés.

Évènements et lieux d’intérêt Les Lanternes d’Akira

Ataka

Cet ensemble d’énormes bûchers commence à la pointe la plus à l’est du Crochet et couvre l’arête des montagnes du Ro-Kan en une chaîne ininterrompue jusqu’au dernier bûcher, le plus grand d’entre eux, situé à la Vue d’Akira. Depuis deux cent quarante-cinq ans, à savoir depuis le règne très bref de l’Empereur divin Takawa Akira, les soldats de la Préfecture de Ryu occupent les garnisons des Lanternes d’Akira, bien que cette pratique soit menacée du fait de la difficulté à réapprovisionner les garnisons à cause de la présence de plus en plus affirmée du Culte de Yureï et des rebelles Shiho à l’est. Néanmoins, ils tiennent encore debout, prêts à envoyer le premier signal d’alarme à l’Empire en cas de menace imminente venue de l’est.

Ataka se situe au carrefour des routes commerciales centrales de Jwar. Jyoto, au nord-est, envoie tous ses riches minerais, extraits dans les Montagnes de Fer, directement jusqu’à Ataka par ce que l’on appelle très justement la Route du fer. Les maisons marchandes d’Ataka grouillent de commerçants cherchant à faire des affaires avant que leurs marchandises ne soient expédiées par bateau. Ataka est décrite plus en détail dans les journaux de Nido Yaki-Tobi.

Amakusa Masse de terre gelée, l’île la plus au nord de l’archipel de Jwar compte très peu de terres cultivables et les températures y dépassent rarement le zéro. Ses montagnes accueillent des yaks blancs, les plus résistants des animaux, qui offrent au petit clan Yoshido une subsistance plus qu’essentielle ainsi que la chaleur de leur pelage épais. Les arbres qui poussent là-bas sont également réputés pour leur bois robuste et souple, qui ferait l’objet d’une demande importante s’il n’était pas aussi cher en raison des difficultés de son transport jusqu’aux marchés.

« Seuls les pirates de Jung savent par quel miracle cette forteresse demeure un secret. »

Le Col du sang Situé dans les Montagnes de Fer, le Col du sang tient son nom de la teinte rouille de sa surface et du minerai de fer qu’il fournit. Ses parois à-pic impressionnantes percent le ciel et rendent redoutable la perspective de sa traversée. Le clan Minimoto est impatient de s’y enfoncer plus avant et d’accéder aux minéraux qui y sont directement accessibles. Les tribaux

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rentes, décrivent une anse retirée pouvant accueillir une armée de dix mille hommes dans les grottes profondes qui se découpent sur les parois de la falaise et pouvant abriter une armada que tous les clans majeurs combinés ne sauraient égaler. Seuls les pirates de Jung savent par quel miracle cette forteresse demeure un secret.

Le Croissant Il tient son nom de la forme que ses montagnes dessinent sur les bordures d’Izu, rendant tout accostage impossible sauf par les quelques plages du nord-ouest. Les pics de cette chaîne de montagnes alimentent les grands lacs d’Izu à partir desquels les fleuves se jettent dans la vallée et poursuivent leur course jusqu’à la mer. On raconte que se baigner dans les grands lacs d’Izu apporte longue vie et prospérité, mais rares sont ceux qui en sont revenus pour confirmer ces légendes.

Les Guerres du Dragon Les guerres débutèrent il y a quinze années de cela, en l’an 279 SK, et durèrent cinq ans. Le clan Takashi, du Dragon, entraîna l’Ours dans une rébellion contre l’Aigle du Shiho. Le Shiho lutta vaillamment dans de nombreuses batailles mais ne put se défendre contre le clan de l’Ours venu des Montagnes de Fer, à l’ouest, ni contre le Dragon, venu de l’est. Le Shiho se trouva accablé par cette double attaque et par la trahison de ses propres alliés tandis que son dernier espoir de soutien, en la personne des moines du Ro-Kan, au nord, ne se résuma qu’à des paroles d’équilibre et de paix vides de sens. Les forces réunies sous la bannière du clan de Takashi optèrent pour une solution ultime et brutale et écrasèrent complètement le Shiho. Le Shiho s’en trouva éclaté et fut banni de toutes les mémoires dans les cours de Jwar. Voici les principales batailles des guerres du Dragon.

Le Col du sang, site important pour le clan de l’Ours et les tribaux des Collines des Montagnes de Fer.

des Collines vivant dans les montagnes lui ont cependant opposé une résistance tenace et inexpliquée, ayant entraîné de nombreuses escarmouches. Le col commence vraiment à mériter son nom, mais pour les mauvaises raisons.

Le Rocher de Chikyü Se dressant dans les Plaines d’Ataka, le rocher de Chikyü apparaît désolé par rapport à ses environs. On ignore comment cet énorme rocher plat est arrivé là, mais il constitue depuis longtemps un site important de pèlerinage pour les moines vivant sur l’île.

La Crique des Carillons La position de cette crique reste un mystère pour les autorités des îles de Jwar. Les seules informations qu’elles ont été en mesure de glaner proviennent de seigneurs qui ont été libérés sur rançon et dont les folles déclarations, néanmoins récur-

La bataille de Segwan fut la première. Une petite force du clan Minimoto fut vaincue par les forces combinées des Seigneurs du Cheval d’Ataka et du clan Shiho, au nord d’Ataka. Le clan Minimoto était dirigé par le fils aîné de la famille Takashi : Takashi Akira. Bien qu’il ne s’agissait que d’une escarmouche quand la guerre éclata, Akira y trouva la mort. Même si le clan Takashi connaît l’importance décisive qu’il y a à rester allié au clan Minimoto, il le tient secrètement responsable de la mort de son aîné. La bataille de Hendaï fut la plus grande des guerres du Dragon. Tous les clans majeurs des îles de Jwar ainsi que la plupart des clans mineurs y prirent part. L’armée de l’Aigle partit de Ryu et marcha en direction du nord-ouest tandis que les samouraïs et les domestiques du Shiho, d’Ito et de nombreux clans mineurs devaient retrouver les forces des Seigneurs du Cheval à Ataka. En chemin, ils croisèrent l’armée du clan Takashi, composée du Dragon, de la Carpe et de nombreux autres clans qui s’étaient ralliés sous la bannière des usurpateurs, au sud de Hendaï.

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Les Marais de Sagoya sont une étendue étroite de marécages traversant l’île de Jwar depuis Sagoya, au nord, jusqu’à Eddo, au sud. La bataille n’était pas favorable aux Takashi puisque la supériorité numérique du Shiho s’avéra décisive. Les Takashi se replièrent dans les rues de Hendaï mais l’armée du Shiho les suivit sans relâche. Il n’en demeure pas moins que le cours de la bataille bascula, comme l’avaient prévu les Takashi, quand les Minimoto arrivèrent en renfort. La force brute de ce clan, maître du tetsubo, fut dévastatrice dans les rues étroites de la ville. Comme le Shiho ne s’attendait pas à devoir affronter les Minimoto, il n’avait pas élaboré de plan de secours. Les Minimoto auraient du disparaître dans les Plaines d’Ataka, dispersés par la charge de cavalerie des Seigneurs du Cheval. Quand Takashi Hiroshi tua le général Shiho Hideo de l’Aigle, il signa la fin de la bataille. Cet évènement marqua le tournant des guerres du Dragon et le Shiho se retrouva dès lors en bien mauvaise posture.

« On raconte que les esprits de ceux qui ont perdu un être cher s’y attardent encore. »

La seconde bataille de Segwan vit la défaite des Seigneurs du Cheval et de leurs alliés quand ceux-ci furent contraints de se battre à pied. Les ninjas du Kage Kaze Zoku avaient en effet empoisonné les chevaux du clan un cycle plus tôt. Le rôle des Seigneurs du Cheval et de leurs alliés dans les guerres du Dragon s’arrêta là.

Le siège de Ryu fut la dernière grande bataille des guerres du Dragon. La puissance combinée des Takashi, des Minimoto, de la Carpe et de beaucoup d’autres clans mineurs vint à bout de la garnison du Shiho. Mais il fallut bien davantage que des probabilités écrasantes pour que Ryu ne tombât et le facteur le plus important de sa chute tient à la trahison du clan Ito qui, de l’intérieur, s’empara du contrôle des deux portes de Ryu et ouvrit la cité aux ennemis du Shiho. La bataille des marais de Sagoya fut marquée par le dernier sursaut du Shiho, qui prit place à l’extrême nord de Ryu, dans les marais de Sagoya. Les vestiges du clan, une petite force de deux cents hommes incluant tous les survivants mâles du Shiho, à l’exception de l’Aigle Noir, y participèrent. Le Shiho fut défait et dispersé sur les contreforts des montagnes du Ro-Kan. Avec une cruauté implacable, Takashi Hida, chef du clan du Dragon, fit exécuter tous les prisonniers du Shiho, acte peut-être dédié à la mémoire d’Akira, qui avait trouvé la mort cinq ans plus tôt lors de la première bataille de Segwan, et qui mit un terme définitif aux guerres du Dragon, établissant fermement le clan à la tête de la Préfecture de Ryu.

La Forêt de la Mélancolie Cette forêt doit son nom à la fleur bleu profond qui semble s’épanouir sur ses terres. En plus de cela, l’épaisse canopée, aussi ancienne que la forêt, crée un sombre sentiment de mélancolie pour quiconque la traverse. On raconte que les esprits de ceux qui ont perdu un être cher s’y attardent encore. Leur chagrin serait à l’origine de ces fleurs bleues et pousserait ceux qui y demeurent trop longtemps à s’y allonger pour ne jamais se relever, emportés par une tristesse profonde et inexorable, perdant simplement toute envie de vivre.

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La Mer Gelée Ses eaux sont dangereuses, même pour les marins les plus courageux et les plus expérimentés. Les cruels kami du Vent, qui veillent sur ces eaux tumultueuses, sont réputés pour apparaître sans crier gare et exceptionnellement vite. Leur rage se manifeste de bien des manières mais elle est toujours fatale : elle peut envoyer un marin non-averti dans les eaux gelées que les profondeurs emporteront à jamais, comme elle peut attiser la fureur des anciens kami des Profondeurs au point de transformer les navires en petit bois et de livrer leurs cargaisons aux crabes et aux poissons. Les êtres de courage tels que les chasseurs de baleines du Yoshida lancent encore des expéditions dans ces eaux afin de s’en approprier les richesses. La viande issue des seigneurs des profondeurs est une source de nourriture essentielle pour le clan Yoshida et la graisse de ces créatures gargantuesques, très prisée, sert à la fabrication de nombreux objets, remèdes et traitements.

La Folie de Fukata Fukata était autrefois le plus riche marchand des îles de Jwar et sa fortune fit même sa réputation parmi les chefs de clans les plus puissants. Aujourd’hui, son nom n’est plus synonyme que d’erreur monumentale. Pendant le règne du second empereur, Fukata parvint à transformer son commerce d’import-export, occupant un étal de marché sur les docks d’Okyo, en une entreprise très prospère, comptant autant de bric-à-brac qu’un clan dirigeant et que les entrepôts des cités majeures des îles de Jwar. Malgré son

talent pour le commerce, il ne fut jamais capable de se débarrasser de son statut de marchand et d’atteindre la reconnaissance politique qu’il méritait, ce qui le conduisit à sa ruine. Il se battit pour acheter le pouvoir qu’il convoitait, engageant des clans mineurs et des mercenaires à chaque fois qu’il en avait l’occasion. Sa richesse lui permit de s’attirer une énorme foule, mais il sous-estima ses adversaires et le « pouvoir » de l’ordre établi. Si Fukata remportait la bataille, il offrirait richesse et butin mais, s’il devait perdre, les clans offriraient des titres légitimes et la richesse qui allait de pair avec. À l’aube de la bataille, l’armée que Fukata avait réunie fut dispersée comme le petit matin dissipe une brume légère. On fit de lui un exemple à l’attention de quiconque s’opposait à la puissance des clans. Aujourd’hui, les gens des îles de Jwar prenant des décisions inconsidérées ou ayant des ambitions trop élevées sont souvent qualifiés de Fukata, en souvenir de la folie du marchand.

La Garnison des Damnés Cette garnison se trouve à l’entrée du seul réseau de grottes connu de bakemono et doit son nom aux soldats qui y sont stationnés. Cet avant-poste des Montagnes de Fer accueille les membres les plus robustes des Minimoto puisqu’ils doivent affronter les assauts réguliers des hordes de la Vague sauvage. Au départ, les Minimoto lancèrent une attaque sur le repaire des bêtes. Mais ils n’ont jamais plus recommencé. Les tunnels longs et étroits ne firent

Un conflit opposant le bien et le mal éclate tandis que maître Ekusa, du Temple du Ro-Kan, prend Kato, du Culte de Yureï, de front.

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qu’entraver leur progression tandis que les Bakemono s’illustrèrent en défendant farouchement leurs demeures. Les Minimoto envisagent la possibilité de provoquer une chute de pierres qui scellerait l’entrée et mettrait un terme aux incursions de la Vague sauvage sur les territoires de l’Ours. Mais ils font l’objet de pressions de la part de la Préfecture de Ryu et ont même eu vent de rumeurs venues du continent, selon lesquelles l’entrée doit rester ouverte « à tout prix. »

Goto Vieux volcan endormi, on raconte que cette île serait hantée alors qu’en réalité, elle n’a rien à offrir à de potentiels colons. Inlassablement battue par les vagues impitoyables de l’océan, cette terre à peine arable est difficile d’accès. Les seuls habitants que l’on y trouve se résument à un monastère solitaire et secret de moines qui y construisent leur vie, même si l’on sait très peu de choses sur eux.

Le Golfe des Trois frères Sur ce golfe se croisent des marchands transportant des biens entre Eddo, Ryu, Okyo et Jima. Les origines de son nom sont encore source de querelles pour les savants. Certains prétendent que les îles de Jwar, d’Izu et de Wakasu étaient autrefois, du temps de la création, trois frères irritables que les kami, qui ne supportaient plus de les voir et d’entendre leurs chamailleries, transformèrent en pierre. D’autres affirment que le nom du golfe vient tout simplement de la prédominance des échanges commerciaux entre Eddo, Ryu et Okyo. Les tenants de la première hypothèse se moquent bien de ces derniers et les tournent en dérision en suggérant qu’avec l’émergence de Jima, il faudra bientôt le rebaptiser le « Golfe des Quatre frères. »

Les Montagnes de Fer Ces montagnes doivent leur nom à leurs riches gisements de minerai de fer ainsi qu’à leurs nombreuses autres ressources exploitables. Elles constituent le foyer historique des tengu et des tribaux des Collines mais tombent également sous la juridiction du clan Minimoto.

Le Pic d’Itsiro Cette chaîne de montagnes doit son nom à son plus haut sommet qu’est le Pic d’Itsiro. Là, au milieu des nuages, les moines du Temple du Ro-Kan viennent contempler l’élément de l’Air. Le Pic d’Itsiro est également un lieu de pèlerinage pour ceux qui suivent le Michi et qui, au cœur des vents hurlants, pensent se rapprocher de la voix de leurs ancêtres et sont capables de se réaligner avec leur véritable voie.

Jima Située sur l’île de Wakasu, à l’extrême est des îles de Jwar, Jima accueille le Syndicat commercial de la Lune d’argent. On l’appelle

Le Pic d’Itsiro est un lieu important de pèlerinage pour les disciples du Michi et du Subarashï Baransu. communément « Fuku Shi, » ou cité du vice, nom sous lequel elle est le plus connu. Il s’agit d’une cité libre n’appartenant à nul clan, mais elle ne doit sa liberté qu’à la puissante organisation qui s’y est établie.

Jyoto Située dans le nord de Jwar, dans le coin le plus à l’ouest, Jyoto est le bastion des Minimoto, les « Intendants de l’ouest ». Ce titre leur fut décerné par le clan Takashi pour le soutien qu’ils lui ont apporté pendant les guerres du Dragon. Le clan Minimoto se caractérise par son honneur du service et est très réputé pour la résistance de ses membres, qui se battent avec beaucoup d’enthousiasme sous la bannière de l’Ours.

« Entraînés dès leur plus jeune âge, très peu survivent à ce processus éreintant du passage à l’âge adulte et ceux qui y parviennent sont alors considérés comme les tueurs parmi les plus redoutables au monde. » Jwar Il s’agit de l’île la plus grande et la plus prospère de l’archipel de Jwar. Elle accueille à elle seule de nombreux clans, dont les plus célèbres sont ceux du Dragon, du Cheval, de l’Aigle et de l’Ours.

Val de Jorogumo Ces jungles, partant des marais de Sagoya, s’étendent de l’est jusqu’à la côte. Incroyablement denses, il est pratiquement impossible de les traverser à pied. Ceux qui y sont contraints empruntent le réseau de voies navigables qui les traverse. Beaucoup pensent

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Vue depuis l’entrée cachée de la grotte conduisant à Kage Kaze Zoku. que les derniers survivants du Shiho s’y réfugièrent après les guerres du Dragon et que leur résistance débuta dans cette jungle.

Kage Kaze Zoku Située quelque part dans les montagnes du « Crochet », la position exacte de la maison du clan du Vent d’ombre est un secret très bien gardé. Qui sait où chercher trouvera le domaine du clan en passant par une seule grotte. Ses tunnels finissent par s’ouvrir sur un profond bassin que dissimulent les parois à-pic et impénétrables de la montagne, dont cette grotte est l’unique accès. Des poches de végétation similaire à de petites jungles s’accrochent encore audacieusement aux parois du bassin dont l’un des massifs en dissimule l'accès. Il n’est possible d’en connaître l’emplacement que lorsque l’on a été initié et introduit dans le clan. Tout en bas, au creux du bassin, se dresse en son centre la forteresse que le clan protège si ardemment, entourée de terrains d’entraînement et bordée, sur un côté, d’un

grand lac qu’alimentent des cascades déchaînées. On ne sait pas tout du processus d’intégration au clan mais on pense que ses membres ne sélectionneraient que les orphelins n’ayant aucune attache dans ce monde pour rejoindre leurs rangs. Entraînés dès leur plus jeune âge, très peu survivent à ce processus éreintant du passage à l’âge à adulte et ceux qui y parviennent sont alors considérés comme les tueurs parmi les plus redoutables au monde. Leur talent inégalé et leur dévotion indéfectible pour le Grand Maître du clan forment une terrifiante combinaison. Les objectifs de l’organisation ne sont connus que du Grand Maître mais il n’est pas rare que les clans jwariens majeurs fassent appel à ses services uniques. De nombreuses guerres ont pris fin avant même de commencer grâce à la rapidité d’action des ninjas du clan. Il est important de noter que le Kage Kaze Zoku n’est pas reconnu comme un clan par l’Empire. Son existence n’est tolérée que dans la mesure où l’empereur lui-même ne peut rien faire pour l’arrêter.

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Kiri et Kiza Ces îles-sœurs sont particulièrement célèbres pour le grand nombre d’espèces d’oiseaux tropicaux qui les peuplent. Y vivent également beaucoup d’animaux étranges et fabuleux et, au cours des dernières années, les gumis du Syndicat ont fait de jolis profits en piégeant et en expédiant ces merveilles exotiques hors des îles de Jwar pour peupler les jardins de nombreux clans parmi les plus riches. Ils gardent souvent les spécimens les plus dangereux et les entraînent pour les fosses de combat de Jima, remplissant un peu plus les poches du Syndicat.

Les Koryu Ces écoles d’entraînement sont très répandues dans l’Empire et Jwar en compte de nombreuses très réputées. À Jwar, le koryu de Mikato a récemment pris une grande importance, qui est à relier à l’ascension du clan Takashi au pouvoir et à ses traditions, que tous les Takashi apprennent auprès des maîtres de Mikato. Le koryu basé à Kita, est en train de devenir une destination très prisée pour la plupart des bushi errants qui espèrent parfaire leurs talents et, un jour, maîtriser la Frappe Imparable.

Le Lac de la Sérénité Ce grand lac niché dans les montagnes du Ro-Kan est un site d’une beauté naturelle pratiquement sans égal. Cela dit, son nom est quelque peu ironique puisque le torrent des « Chutes du Tenshi no Namida » se déverse sur une demi-lieue en un seul flot avant de rejoindre le lac en grondant. La puissance brute de l’eau apparaît évidente à quiconque la contemple et l’entend. Le lac faisant partie des cinq grands lieux de pèlerinage du Temple, les moines s’y rendent dans le but d’aligner véritablement leur nature sur l’élément de l’Eau. Selon les rumeurs, le lac de la Sérénité accueillerait une race de créatures mi-humaines mi-poissons mais, comme ils ont coutume de le faire quand on leur pose des questions sur ces choseslà, les moines n’y répondent généralement que par énigmes.

« Ce ne fut donc pas une armée mais bien le cœur corrompu de sa société qui mit à genoux la grande Sagoya, avec ses quatre murs d’enceinte si élégants. »

ceux qui peuplaient la terre. Imoogi, dupé, fouille encore les mers et les océans à la recherche de Mireu. Les jwariens pensent que ses recherches sont à l’origine des grands courants et que, partout où ils débordent, Mireu, la bienveillante dragonne du ciel, accourt dans un espoir fou, condamnée à ne jamais pouvoir le rattraper. Pourtant, de son chagrin naissent les pluies de la vie dont les peuples dépendent.

La Pagode des larmes de Suijin Cette modeste petite pagode baigne dans le soleil du sud de Jwar. Construite sur une petite île située au centre d’un lac, elle n’a rien d’exceptionnel à l’exception du fait que les eaux entourant son île sont gelées. La pagode vit dans un hiver perpétuel, comme si elle était piégée dans le cycle de la Lune solitaire. Aujourd’hui quasiment abandonnée de tous ceux que ses particularités surnaturelles effraient, elle a longtemps été un lieu de pèlerinage discret pour les Yuki no Maio du clan Minimoto, révérant le kami qui fut piégé là par leurs pairs il y a bien longtemps. Ces sorcières des neiges quittent rarement leur demeure dans la montagne mais les récits de leur ordre racontent que les larmes de Suijin autoriseront, un jour, le retour de Suijin, qui leur apportera, à elles comme au grand ours du Minimoto, un grand pouvoir.

Pagode des larmes de Suijin.

Okyo Cette cité abrite le clan Ito. Elle fut construite sur l’île d’Izu bien avant d’être remise au clan Ito par le Shiho alors que celui-ci régnait sur les îles de Jwar. Il s’agissait, à cette époque, d’une jungle riche mais d’une terre pauvre en ressources et ce don fut perçu comme un affront à l’honneur du clan Ito.

Grand-père l’Ancien Mireu et Imoogi Ces deux dragons sont à l’origine des variations climatiques et des phénomènes météorologiques spectaculaires qui touchent les îles de Jwar. La légende raconte qu’ils étaient autrefois amants mais que leur union finit par emplir le monde de tempêtes et d’inondations d’ampleur cataclysmique. Ils furent séparés par les kami, qui les arrachèrent l’un à l’autre à regret mais pour le bien de

Cet arbre, situé à la pointe la plus au nord des bois du Crépuscule, est considéré comme le plus sacré qui soit pour les moines des îles de Jwar. Se dressant au centre de sa propre clairière, Grand-père l’Ancien est le plus grand et le plus gros des arbres, comme si tous les autres lui montraient leur respect en inclinant le baldaquin de leur cime en une sorte de révérence, laissant ainsi la lumière des cieux illuminer son tronc. Il est considéré comme un grand honneur de pouvoir s’asseoir et méditer à ses côtés.

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Grand-père l’Ancien fait partie des cinq grands lieux de pèlerinage de la plus haute importance pour les moines du Temple du Ro-Kan.

L’Atoll d’Onikitori C’est un ensemble unique de conditions qui a créé cet atoll géant. Les températures maritimes constantes et les substances nutritives riches qu’offrent les Plaines de Larmes ont permis le développement de cet organisme gigantesque. Cette masse de coraux repose pour l’essentiel juste en-dessous de la surface et, là où elle crève les eaux, s’épanouissent les tortues jwariennes géantes. Avec les années, cet atoll a causé la perte de nombreux navires marchands et, pour cette raison, le littoral s’étendant entre Ugo et le Pic d’Itsiro a été interdit d’accès, ses eaux étant trop dangereuses pour quiconque ne les connaît pas aussi bien que les pêcheurs locaux. S’ils n’en risquent pas moins leur vie, ces pêcheurs les sillonnent dans leurs bateaux à fond plat afin de profiter des avantages qu’offre l’abondante vie marine qui fait de l’atoll d’Onikitori leur foyer. Des rumeurs courent selon lesquelles il existerait des voies navigables secrètes traversant l’atoll et dont seuls les pirates de Jung, qui vivaient autrefois à Ugo, auraient connaissance.

se passe pour le mieux, est toujours un mois de mauvais augure, l’observation de Kairaï, des morts-vivants. Les paysans qui pêchaient dans les marais reportèrent que le Shiho était revenu d’entre les morts pour semer ses ravages sur tous ceux qui lui avaient tourné le dos mais ils furent largement ignorés et on les accusa de boire trop de saké et de ne pas travailler assez. Puis, alors que ce type d’évènements devint de plus en plus courant, une énorme rumeur s'éleva parmi les gens du peuple, selon laquelle les kami les auraient maudits et les puniraient. Si, à l’époque, on ignorait comment ces rumeurs avaient pu germer et se répandre aussi rapidement, on suspecte aujourd’hui le Culte de Yureï d’en être à l’origine. Toujours est-il que sous le poids du doute, les familles s’en allèrent pour reconstruire leur vie ailleurs. Il ne s’écoula pas beaucoup de temps avant que cette cité autrefois altière se retrouvât à moitié désertée. Le commerce s’immobilisa peu à peu à mesure que la rumeur se propageait à l’ensemble des îles de Jwar et qu’il ne se trouva bien vite plus personne avec qui marchander. En conséquence, la disette toucha bien davantage que les classes les plus modestes de Sagoya, le sentiment de panique latent se transforma en hystérie collective, les voisins se piétinèrent les uns les autres en essayant de fuir alors que la foule prenait le contrôle. Certains décidèrent de rester et profitèrent de ce nouveau souffle de liberté, enfin libérés des chaînes de toute bienséance et du Bushido. Ce ne fut donc pas une armée mais bien le cœur corrompu de sa société qui mit à genoux la grande Sagoya, avec ses quatre murs d’enceinte si élégants.

La Cité des morts, anciennement cité florissante de Sagoya.

La Chaîne du Ro-Kan Couvrant toute la côte nord de Jwar, cette grande région montagneuse est peuplée de nombreuses créatures sauvages et merveilleuses tout comme elle constitue le foyer spirituel des moines du Ro-Kan.

Ryu La capitale de la Préfecture de Ryu, qui est aussi le foyer du clan Takashi, est la forteresse historique du clan dirigeant des îles de Jwar, même si tous les clans majeurs y ont une résidence. Elle sera présentée plus en détail dans les journaux de Nido Yaki-Tobi.

Sagoya La « Cité des morts » se dresse aux pieds de la chaîne du Ro-Kan. Comme son nom le suggère, elle est complètement déserte et les locaux l’évitent obstinément à cause de vieilles superstitions, faisant ainsi preuve de beaucoup de bon sens. En l’an 286 SK, deux ans après le dernier sursaut du Shiho dans les marais de Sagoya, à l’époque des guerres du Dragon, on reporta pour la première fois, pendant le cycle de la Lune sanglante qui, même quand tout

Seishin na Goeï Secte guerrière et néanmoins essentiellement pacifique du Michi, les guerriers aveugles du Seishin na Goeï sont réputés pour leur courage et pour leur foi inébranlable dans la défense et la conduite de leur clan.

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Shimogamo Endroit dangereux, même pour les natifs qui y vivent depuis des générations, cette jungle ancienne grouille de toutes sortes de menaces, de la faune à la flore, chaque chose étant capable de dévorer les voyageurs non-avertis, et ne s’en privant pas, en l’espace de quelques instants dès que se présente la moindre occasion. Les insectes y sont aussi gros que des petits chiens, les fleurs affichent toutes les couleurs possibles et imaginables dans la lumière du soleil et plus encore, rendant cet environnement aussi magnifique qu’il est dangereux. Cette jungle recouvre la majorité du territoire d’Izu et les rivières déchaînées prenant leur source au Croissant menacent constamment d’inonder le nord de l’île comme elles l’ont fait au sud.

Le Sanctuaire du Dragon céleste Ce sanctuaire se dresse au nord-est de Ryu, sur les bords du SuneKudansu. Il s’agit du lieu de naissance spirituel du clan Takashi dont le pèlerinage annuel est également marqué à travers Jwar par une journée de festin dans les maisons battues par la pluie, pendant le cycle du Ciel pleureur.

Maître Ekusa s’occupant des bonsaïs du jardin privé de son temple, lieu et activité qui l’aident à vraiment comprendre l’élément du Vide.

Le Sanctuaire du Dragon céleste : les disciples du Michi y sont les bienvenus pour écouter la voix de leurs ancêtres.

L’Archipel des Épices Ensemble de petites îles du sud-ouest, son nom suggère que de nombreuses épices raffinées y sont récoltées, constituant la principale source de commerce pour les habitants. Le clan de la Carpe s’est vu confier le contrôle et la réglementation de la population et du commerce de l’archipel des Épices. L’archipel fait fortune grâce à la demande de plus en plus importante pour ses fleurs de pavot à partir desquelles est raffiné l’opium, très prisé pour ses vertus médicinales. Pour autant, le clan du Cygne, réputé pour sa dimension académique, et le Temple du Ro-Kan s’interrogent sur les effets à long terme que cette drogue peut avoir sur le bienêtre physique, pour les premiers, et spirituel, pour les seconds, des consommateurs.

La Flotte engloutie de Miyakomo Il y a bien longtemps de cela, alors que l’Empire n’en était qu’à ses balbutiements, les daimyos de Jwar refusèrent de s’incliner devant l’empereur. L’Empire mobilisa une flotte impressionnante dans le but d’écraser toute résistance sur les îles reculées de Jwar. Les populations

de ces îles y répondirent en envoyant toute la puissance de leurs clans marins. Les deux forces se rencontrèrent dans la Mer de Chrome où s’ensuivit une bataille terrible : les seigneurs de guerre locaux connaissaient leur mer et ses criques par cœur mais la seule puissance du nombre qui pesait sur eux s’avéra trop grande. Leurs forces furent dispersées et leur plus grand chef, Miyakomo, décida de confier son destin à la mer plutôt que de se rendre à l’ennemi, ce petit parvenu du continent. Ses hommes le suivirent dans les eaux. Pour tous, ils s’étaient noyés et ne reviendraient plus jamais. Les légendes locales racontent qu’ils furent sauvés par les fantômes de leurs ancêtres puis transformés en créatures hybrides avec les crabes qu’ils avaient pêchés dans ces eaux. Il existe des prophéties selon lesquelles ils finiront par revenir pour prendre leur revanche sur les clans inférieurs des îles de Jwar qui les abandonnèrent à leur sort et firent même fortune en leur absence, sous le règne impérial. Si beaucoup ne voient en ces contes que de vieilles histoires infondées, on continue de renvoyer en hâte à la mer tous les crabes à tête de samouraï. Ceux qui exercent leur commerce dans ces eaux évitent ce site tandis que ceux qui s’y aventurent de plus près reviennent avec toutes sortes de récits fabuleux sur des hommes ayant des pinces à la place des mains et une carapace de crabe à la place du dos. Depuis le Pic d’Itsiro, il est toujours possible de contempler les vestiges de cette grande bataille, des mâts usés par le temps et la mer crevant, ici et là, la surface des eaux salées comme en signe de défi.

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Parchemins des Bibliothèques Bleues de « Sen no Machi » : la plus grande compilation de connaissances au monde, véritable joyau de l’Empire.

La Serre de Takawa Colossales, ces falaises étroites et vertigineuses s’élancent dans le ciel sur une lieue et demie et s’incurvent en trois pointes acérées, semblables à une serre d’oiseau, s’extrayant des eaux rageuses en contrebas. On raconte que ces eaux tumultueuses seraient le dernier point de repos des Tengu. Ils se fraieraient un chemin jusque là, loin de leurs demeures des Montagnes de Fer, quand leurs ailes ne peuvent plus les porter. Ainsi, leur dernier pèlerinage les emmènent jusqu’au pic-même de la Serre. On raconte que là, ils méditeraient sur la vie qu’ils ont vécue avant de prendre le dernier envol des Tengu.

insuffle la vie aux kami du feu, est une merveille à contempler. Depuis quelques années, les moines qui viennent visiter le site s’opposent aux aspects les plus infâmes des opérations commerciales de la Lune d’argent, qui passerait des marchandises en contrebande par les montagnes et, pire encore, maltraiterait les animaux, attisant ainsi la colère des moines même les plus placides.

Wakasu

Cette ville de taille moyenne se trouve sur la côte sud-ouest de Jwar. Elle était autrefois le berceau du clan Jung qui, grâce à ses connaissances inégalées de l’atoll du coin, pouvait transporter des quantités toujours plus importantes de marchandises directement jusqu’au continent, sans passer par les ports de Ryu. Mais cette décision finit par lui coûter aussi cher que la folie de Fukata. Le clan Jung fut mis à genoux et réduit à la vie de pirate et, depuis, plus personne n’a le courage d’expédier des navires marchands au départ d’Ugo.

Cette île volcanique accueille la chaîne du « Koun no Yama », couronnant le nord du territoire, des forêts denses et luxuriantes au sud et dans le centre, ainsi que la grande cité-état de Jima, enchâssée dans une baie à l’ouest. Le volcan du mont Fuja n’a, de mémoire d’homme, jamais connu d’éruption mais il n’est pas la seule force de la nature à occuper l’île. Le peuple des Buto s’est installé à Wakasu bien avant que les premiers colons venus du continent n’y posent le pied. Bien que la plupart des peuples de l’île vivent à Jima, ou autour, et que la plupart des habitants soient maintenant des populations non-indigènes, il existe encore quelques tribus isolées de Buto, éparpillées dans les régions le plus profondes des forêts, qui résistent à l’attraction de Jima.

Le Volcan du mont Fuja

Les Bois du kami-qui-murmure

Les immenses mares de laves qui reposent dans les cratères volcaniques les plus actifs des îles de Jwar ne cessent de bouillonner et de s’agiter. Perchées dans les montagnes de « Koun no Yama », au nord de Jima, ces lacs chaotiques et destructeurs attirent les moines du Ro-Kan, qui peuvent y méditer sur l’élément du Feu. Cette superbe force de la nature, qui

Ces bois, parmi tous les bois et toutes les forêts qui peuplent les îles, se trouvent au centre de Jwar. Ils sont chargés d’histoire et de folklore local. Si les voyageurs s’y sentent suffisamment en sécurité pour les traverser quand il le faut, beaucoup ont fait état d’une étrange impression d’y être observés. À l’heure actuelle, nombre des secrets de ces bois n’ont toujours pas été percés.

Ugo

Les Clans et les natifs Les Clans majeurs

ous trouverez ci-dessous un bref aperçu des six clans jwariens majeurs.

Le clan du Dragon Dirigé par Takashi Hida de la famille Takashi, le clan du Dragon est le plus important des îles de Jwar, reconnu à la fois par l’empereur et la Préfecture de Ryu. Son bastion est établi dans la cité de Ryu et il contrôle aujourd’hui le sud de Jwar, même s’il tire originellement ses forces de la cité tentaculaire d’Eddo.

Le clan de l’Ours Dirigé par Minimoto Hiroki, « le Vieil Ours », de la famille Minimoto, le clan de l’Ours est membre de la Préfecture de Ryu bien que son allégeance au clan du Dragon fasse désormais quelques doutes. Les membres du clan jouissent toujours du titre d’ « Intendants de l’Ouest » que leur décerna le Dragon à l’issue des guerres du Dragon. Depuis Jyoto, ils contrôlent le nord-ouest de Jwar, appuyés par les richesses des Montagnes de Fer.

Le clan de l’Aigle Dirigé par Shiho Hiroto, « l’Aigle Noir », il n’est affilié à personne et le clan du Dragon lui a arraché tout droit à être considéré comme un clan majeur. Il constitue néanmoins une famille chargée d’histoire et aux loyautés très anciennes, dont les alliances semblent avoir la vie dure, même si le clan ne les affiche pas ouvertement à la cour. Si l’on devait considérer un seul endroit tombant sous leur contrôle, il s’agirait de l’est de Jwar bien que ce territoire soit, pour l’essentiel, une jungle dense et inhabitable.

Le clan du Serpent Dirigé par Ito Takuya de la famille Ito, le clan du Serpent soutint ardemment le clan du Dragon lors de son ascension au pouvoir. Grâce à la bénédiction du kami que le clan s’est choisi, Orochi, les Ito se sont néanmoins transformés et sont désormais en rébellion ouverte contre la Préfecture. Ils ont établi leur bastion dans la cité d’Okyo, sur l’île d’Izu.

Le clan de la Carpe Il est dirigé par les « Trois Ouragans » que sont les triplettes Satsuko, Shigeko et Shizuka de la famille Fujiwaro. Ces trois sœurs règnent sur les eaux du sud des îles de Jwar et sont réputées pour leurs talents de marins. Elles ont établi leur cour à Kanazawa, la plus

grande cité portuaire, et vivent sur leur propre archipel, composé de petites îles, que sont les îles des Épices.

Le clan du Cheval Il s’agit de l’unique clan majeur des îles de Jwar qui ne soit pas dirigé par une seule famille. Au lieu de cela, le clan du Cheval est dirigé par les Seigneurs du Cheval d’Ataka qui appartiennent au Conseil des Plaines. S’ils ont ardemment soutenu le clan de l’Aigle pendant les guerres du Dragon, ils continuent de prêter allégeance à la Préfecture, sous la direction du Dragon. Ils contrôlent les Plaines d’Ataka, au centre de Jwar, mais ont perdu beaucoup de leur pouvoir après les dégâts dévastateurs qu’ont subi leurs élevages de chevaux.

« Ils occupent rarement leur place à la cour, sauf pour les occasions les plus importantes, quand leur absence pourrait être perçue comme une insulte. »

Les Clans mineurs

oici une petite sélection des nombreux clans mineurs qui peuplent les îles de Jwar.

Le clan du Lièvre Dirigé par Satou Makoto de la famille Satou, la loyauté du Lièvre pour le clan du Dragon et, de ce fait, pour la Préfecture de Ryu ne fait aucun doute, leurs relations reposant sur les liens familiaux et la proximité géographique. Son siège est installé à Kobè.

Le clan du Paon Dirigé par Ikeda Nobu de la famille Ikeda, le clan du Paon est basé à Kita, dont la proximité avec la cité de Ryu l’a souvent poussé à suivre ouvertement le clan au pouvoir. Néanmoins, le mariage entre l’héritier du clan Ikeda et la fille du « Vieil Ours » a assuré au Paon le soutien du clan de l’Ours sur la côte sud mais témoigne également de ses hautes ambitions. Le fait que la famille Takashi a récemment rappelé ses membres des koryu urbains n’est pas passé inaperçu.

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Le clan du Cygne Dirigé par Suzuki Osamu de la famille Suzuki, il ne s’agit pas à proprement parler d’un clan jwarien mais, s’il intègre cette section, c’est qu’il possède de grandes bandes de terre aux frontières est du continent de l’Empire, faisant directement face aux îles de Jwar. Le clan du Cygne fait partie de la Préfecture de Nara. Le mariage entre Takashi Hiro et la fille d’Osamu a précédé les guerres du Dragons. Les intérêts politiques du Cygne dans les îles de Jwar restent un mystère.

Le clan du Jaguar Dirigé par Mori Yuuma de la famille Mori, le Jaguar est un nouveau clan que la Préfecture de Ryu n’a pas reconnu : le Serpent mit donc les autres clans majeurs en colère quand il accorda le statut de clan à la famille Mori. Lors de leur ascension, les Mori optèrent pour le Jaguar des forêts tropicales, dont ils ont fait leur mon. Leur loyauté à l’égard des Ito est évidente : ils comptaient parmi les derniers partisans et défenseurs d’Orochi avant l’arrivée des Ito sur Izu.

Le clan de la Baleine La famille Yoshida règne sur l’île d’Amakusa depuis des siècles et se vit accorder le statut de clan par le clan dirigeant de la Préfecture de Ryu en 123 SK, après que le premier Yoshida mena une petite flotte aguerrie de navires pour défendre les îles contre les barbares venus de l’est. S’ils étaient inférieurs en nombre, leur connaissance des eaux et leur ténacité donnèrent le temps nécessaire aux cités de Jwar pour constituer des réserves de nourriture et ériger des défenses afin de repousser l’envahisseur. Depuis lors, les Yoshida ne côtoient plus que les leurs, commerçant à l’occasion avec Jwar pour des ressources. Ils occupent rarement leur place à la cour, sauf pour les occasions les plus importantes, quand leur absence pourrait être perçue comme une insulte.

Les Natifs des îles de Jwar

ien avant que les premiers clans ne débarquent du continent, il y a d’innombrables années de cela, avant la formation de l’Empire, les îles de Jwar étaient loin d’être vides. Y vivaient divers groupes d’hommes, très différents les uns des autres en raison des climats extrêmement changeants et des exigences physiques des différentes îles.

Les Pygmées de la jungle d’Izu Peuple miniature, les pygmées vivent depuis des générations à l’écart des clans qui se sont succédés sur leur île d’Izu. Chez eux dans les jungles de Shimogamo, ils mènent une vie de nomades, ne restant jamais suffisamment longtemps au même endroit pour avoir un quelconque impact sur les habitants qui les entourent. À chaque fois que les clans ont tenté de remédier au problème des terres inondables d’Izu, les pygmées les ont observés, aux frontières de leur territoire, sans trop en comprendre l’intérêt. Mais l’arrivée des Ito a radicalement changé leur style de vie. La plupart des clans avaient rejeté les pygmées quand la famille Mori avait patiemment cherché à les comprendre. Maintenant, les Mori ont pour instruction de les chasser et les années qu’ils ont passées à gagner la confiance de ce peuple indigène leur ont apporté une compréhension unique des modes de vie que suivent les pygmées. Les Mori ont bien essayé de convaincre les Ito que les pygmées n’étaient pas une menace mais les Ito refusent de mettre en danger la sécurité des secrets d’Orochi, cachés dans les profondeurs de la jungle, de quelque manière que ce soit. Le tout nouveau clan du Jaguar a appris, depuis, qu’il est bien plus difficile de trouver les pygmées quand ceux-ci ne souhaitent pas être découverts.

Le clan du Loup Il est dirigé par Tanaka Nobuo de la famille Tanaka. Malgré son inébranlable loyauté à l’égard de l’Aigle, Nobuo n’en a pas moins souffert de s’incliner devant le Dragon, maintenant ainsi la position de son clan à la Préfecture. Officieusement, les sympathies du Loup iraient encore à la cause du Shiho et il lui offrirait même son soutien quand il le peut. Évidemment, le Dragon se méfie de voir l’allié probable d’un ennemi si proche de lui, la cité-mère du Loup, Tsumaga, se trouvant juste au sud-ouest de Ryu.

« Il est bien plus difficile de trouver les pygmées quand ceux-ci ne souhaitent pas être découverts. »

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Les Tribaux des Collines de Jwar

Les Buto de Wakasu

Formant un contraste saisissant avec les pygmées, les tribaux des Collines sont exceptionnellement grands et néanmoins très fins et longilignes, ce qui s’explique par les conditions de vie difficiles qu’ils mènent dans les montagnes de Jwar. Ils se caractérisent également par une attitude nettement plus agressive à l’égard de ceux qu’ils voient comme des intrus pénétrant sur leur territoire, chose qui, au fil des générations, les a souvent mis en conflit avec les clans. La richesse des montagnes qu’ils occupent obligent les clans à courir le risque d’offenser de nombreuses tribus. Les clans les considèrent comme des barbares mais, en réalité, ils présentent une société très structurée, les chefs se réunissant chaque année avec leurs tribus afin de prendre diverses grandes décisions pour l’ensemble de leur peuple, même si les festivités, placées sous le signe de la débauche et du combat, qui accompagnent ces rassemblements pourraient soulever quelques doutes. C’est néanmoins du fait de leur unité que les clans n’ont jamais pu les éliminer, sans compter que leur talent légendaire pour le combat leur est également d’un grand secours. Les tribaux des Collines vivent depuis longtemps en symbiose et en harmonie avec les Tengu des montagnes, et les secrets du combat armé que ces derniers partagent avec les élus des tribus leur ont permis de défendre ce qui leur appartient contre tous ceux qui ont l’audace de vouloir s’en emparer.

Les Buto de Wakasu s’apparentent beaucoup aux géants, leur grande taille n’ayant d’égale que leur corpulence. Race de guerriers, ils ont toujours contrôlé l’île de Wakasu, d’aussi loin que l’on s’en souvienne. Ils défendent leurs terres en combinant la force brute aux compétences qu’ils ont développées pour leur discipline martiale du jumo. Même sans arme, les Buto restent impressionnants et peuvent affronter un samouraï en armure. Cela dit, les Buto ont toujours aimé boire et manger à l’excès. Avec le temps, ils ont autorisé quelques petites colonies à s’implanter en échange de certains articles de luxe qu’ils n’avaient jamais rencontrés auparavant. Le Syndicat commercial de la Lune d’argent fut prompt à s’inspirer de l’affinité naturelle des Buto pour le commerce. Il prit alors le parti de recruter des Buto dans sa ville grandissante de Jima en leur offrant un style de vie dont, d’après lui, les Buto avaient toujours rêvé. Désormais, les Buto sont divisés, le développement de Jima les ayant engloutis. Cette race autrefois si fière n’apparaît plus aujourd’hui que comme une force de police sous contrat, une armée à louer. Ils se battent dans les arènes de Jima pour offrir aux foules venues de tout Jwar l’occasion de s’amuser et de prendre les paris. Il ne reste plus qu’une poignée de tribus adhérant encore aux traditions autrefois glorieuses des Buto. Est-il possible qu’un peuple qui était autrefois si majestueux ait complètement oublié ses racines ?