Dossier de presse Contact presse : Alix Vic Dupont 01 42 76 49 61 | service.presse@paris.fr
ANDRÉE Ambassadrice du style
PUTMAN EXPOSITION GRATUITE À L’HÔTEL DE VILLE
10 novembre 2010 | 26 février 2011 TOUS LES JOURS SAUF DIMANCHES ET JOURS FÉRIÉS I 10 H-19 H
andrée PUTMAN Ambassadrice du style
Sommaire /// Informations pratiques page 3 /// Édito page 4 /// Introduction page 5 /// Andrée Putman page 6 /// Biographie page 10 /// Andrée Putman évoque son travail page 11 /// Catalogue de l’exposition page 12 /// Documents jeune public page 13 /// Nespresso, mécène de l’exposition page 14 /// Visuels libres de droit page 15
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andrée PUTMAN Ambassadrice du style
INFORMATIONS PRATIQUES Une exposition proposée par
Le Département des Expositions, Direction de la Communication de la Ville de Paris Anne-Sylvie Schneider Isabelle Cohen
Direction artistique Isabelle Cohen Commissariat Olivia Putman Scénographie Renaud Piérard Textes Michèle Champenois Recherches documentaires, relations prêteurs Carole Benaiteau
Contact presse Alix Vic Dupont Tél. : 01 42 76 49 61 E-mail : service.presse@paris.fr
EXPOSITION gratuite du 10 novembre 2010 au 26 février 2011 Salle Saint-Jean, 5 rue lobau, 75004 Paris Tous les jours sauf dimanches et jours fériés, de 10 h à 19 h Informations : tél. 39 75 (prix d’un appel local depuis un poste fixe) ou www.paris.fr
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andrée PUTMAN Ambassadrice du style
edito Andrée Putman a marqué l’imaginaire en aménageant dans le monde entier des espaces harmonieux et sobres. Née à Paris, elle s’est inspirée de la ville au point d’en devenir l’ambassadrice infatigable. Sa silhouette à nulle autre pareille, sa voix, son langage, son allure, sa bienveillance sont connus de New York à Tokyo. Femme d’exception, curieuse des générations précédentes comme des générations suivantes, elle a initié d’une main de maître une production sensible et rigoureuse, avec le souci constant d’améliorer le quotidien. On connaît d’elle le damier noir et blanc, les espaces ouverts dégageant la structure originelle des lieux, ainsi que quelques chantiers majeurs : la salle de bains de l’hôtel Morgans à New York en 1984, l’aménagement du CAPC, musée d’Art contemporain de Bordeaux en 1990, le supersonique Concorde en 1994. D’autres lieux, d’autres approches sont dévoilés ici. Il était juste que Paris consacre une exposition à cette ambassadrice dans le monde entier d’un certain goût français. Que cette manifestation soit l’occasion de rendre hommage à cette artiste iconoclaste et libre. Bonne visite à tous !
Bertrand Delanoë, Maire de Paris
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andrée PUTMAN Ambassadrice du style
INTRODUCTION Sa signature est unique. Fidèle à son exigence personnelle d’harmonie, Andrée Putman épouse les attentes secrètes d’une époque prise dans le tourbillon des formes et l’abondance des objets. Reconnue internationalement, la créatrice parisienne, née en 1925, a su concevoir, à son image, un style fait de retenue et de fantaisie, d’austérité et de douceur, pour l’aménagement d’espaces publics, des hôtels, des magasins, des musées et quelques bureaux ministériels, en même temps qu’elle réalisait de nombreuses résidences privées. Amie des artistes d’avant-garde, figure de la vie nocturne dans les années 1980, elle a redonné vie à des créateurs oubliés des années 1920 et 1930, des architectes et designers engagés dans le mouvement moderne comme Robert Mallet-Stevens, Jean-Michel Frank ou Eileen Gray, en éditant des sièges et des luminaires, que son œil infaillible a su remettre en scène. Nimbée du succès de l’hôtel Morgans, à New York, où elle instaure, en 1984, une ambiance originale et raffinée, avec des matériaux pourtant modestes, elle devient « la grande dame du design », à un moment où les Français se passionnent pour cette discipline. Andrée Putman dessine le bureau de Jack Lang, ministre de la Culture, puis aménage à Bordeaux le Centre des arts plastiques contemporains. De grands noms de la mode, Azzedine Alaïa, Karl Lagerfeld ou Balenciaga, des marques de prestige, Guerlain, Louis Vuitton, Pleyel, Christofle ont fait appel à elle au cours de sa carrière. Pour cette voyageuse infatigable, les hôtels sont un refuge où le luxe doit s’inscrire dans une réserve monacale : au Japon, en Allemagne, à New York, à Hongkong, à Paris et à Roissy, Andrée Putman exerce son art de l’épure. Et c’est à elle que l’on confie, en 1994, la rénovation de la cabine du Concorde, avion mythique. À l’Hôtel de Ville de Paris, l’exposition est présentée dans un espace dépouillé, en référence au travail d’Andrée Putman. Un long podium noir laqué accueille les créations emblématiques de sa carrière. La salle de bains à damier de l’hôtel Morgans est reconstituée et fait écho au piano Pleyel de 2008. Le divan Crescent Moon côtoie des meubles pour le Stade de France et différentes demeures privées. Trois grands diaporamas font défiler les principaux lieux aménagés depuis trente ans. Andrée Putman reste un personnage à la fois éclatant et mystérieux. Affirmant un goût marqué pour le noir et blanc, puis pour les teintes en camaïeu de beige et de gris, elle a imprimé son style dans des lieux très différents. Admirée par ses amis artistes et photographiée par les plus grands portraitistes, elle apparaît toujours, droite et sculpturale, à l’image de ses créations. L’exposition évoque sa jeunesse, sa formation musicale et les années passées à définir un style, qui n’est autre qu’un regard fort sur l’époque et l’affirmation d’une originalité, fondée sur les classiques de la modernité, à la recherche de l’intemporel.
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andrée PUTMAN Ambassadrice du style
ANDREE PUTMAN Une jeunesse monastique
De son enfance, Andrée Putman retient le meilleur, un goût artistique précoce, et aussi le rejet des conventions bourgeoises. C’est une jeunesse entre Paris, dans le quartier de Saint-Germain-desPrés, et la Bourgogne, l’été, dans une propriété familiale, l’abbaye cistercienne de Fontenay, datant du xiie siècle. Les hauts murs de pierre, le jeu de la lumière naturelle et la force des espaces vides, où s’exprime le génie de la géométrie, l’ont impressionnée. Fille d’une excellente pianiste, Andrée obtient à 19 ans le premier prix d’harmonie au Conservatoire national de Paris. Elle en garde l’esprit d’analyse, de la structure des choses. Mais à vingt ans, elle refuse de s’enfermer dans l’étude exclusive de cette discipline et se passionne pour la peinture, l’architecture.
Compositions insolites
Après avoir fait ses gammes dans divers magazines dont Femina, Andrée devient rédactrice pour plusieurs publications. À L’Œil, prestigieuse revue d’art, elle imagine des séries de doubles pages composées d’objets d’époques et d’origines différentes qu’elle assemble avec son goût de l’insolite par des rapprochements subtils et inattendus.
Un milieu artiste
La rencontre avec Jacques Putman, éditeur d’art et critique, qu’elle épouse à la fin des années 1950, ouvre une période d’intense fréquentation des artistes du moment, comme Niki de Saint Phalle ou Pierre Alechinsky, et surtout le peintre néerlandais Bram Van Velde, adepte de l’abstraction lyrique, qui devient un familier de la rue des Grands-Augustins, de même que l’écrivain irlandais Samuel Beckett.
Le style « prisu »
Pour la génération du baby-boom, le décor de la maison, au milieu des années 1960, rajeunit d’un coup. Denise Fayolle engage Andrée Putman dans son équipe et lance « le style Prisu » : des meubles de designers, en plastique ou en couleur, vendus sur catalogue. Grâce à elle et à son mari Jacques Putman, éditeur d’art, Prisunic propose également une collection de lithographies signées d’artistes connus pour la somme modique de 100 F (15 euros), à raison d’une par mois. L’art à la portée de chacun.
Mode et maison
En 1968, elle rejoint l’agence Mafia fondée par Denise Fayolle et Maïmé Arnodin, qui donne le ton en matière de création visuelle et de communication. Repérée en 1971 par Didier Grumbach qui vient de lancer Créateurs & Industriels, elle aménage, au croisement de la mode et de la maison, un lieu d’exposition et de vente, dans un ancien dépôt de la SNCF, rue de Rennes. Thierry Mugler, Jean-Charles de Castelbajac, Issey Miyake y feront leurs premiers pas.
La redécouverte des années 1920 et 1930
En 1978, Andrée Putman s’engage, à 53 ans, dans une véritable carrière en son nom. Avec l’agence Ecart, qui se lit « trace » à l’envers, elle édite des meubles, des sièges et des luminaires d’architectes et de créateurs des années 1920 et 1930 : une petite chaise de Mallet-Stevens, qui n’existe plus qu’à quelques exemplaires ; ou encore un lampadaire de studio de Mariano Fortuny. Spectaculaire et simple, la lampe devient un signe de reconnaissance dans les locaux industriels devenus « lofts »
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ou les appartements dénudés où le noir et blanc s’impose. Surtout, Ecart redécouvre Eileen Gray, Irlandaise installée à Paris dès les années 1920, amie de Le Corbusier, alors âgée, recluse et oubliée : Andrée Putman fait fabriquer la chaise transat en cuir et bois, de 1927, et le miroir Satellite, qui avec la lampe Fortuny deviennent les emblèmes préférés des photographes de mode.
Paris – New York – Paris
L’effervescence créative du début des années 1980 trouve son répondant et son élan dans la vie nocturne, au Palace à Paris comme au Studio 54 à New York. Les connexions et les influences croisées sont variées : entre le publicitaire Jean-Paul Goude, et son mannequin-muse Grace Jones, le couturier Karl Lagerfeld, le peintre Gérard Garouste et sa femme Elisabeth, designer, en présence des chroniqueurs de la presse de mode ou de l’underground, se fonde une tribu festive et déjantée, d’où les plus ardents vont tirer une force de création et de travail. Entre Paris et New York, elle fait de fréquents allersretours. C’est Didier Grumbach, président de Saint Laurent USA de 1980 à 1984, avec qui elle avait travaillé dès 1971, qui l’introduit aux États-Unis et lui commande plusieurs boutiques pour la marque.
Le coup d’éclat du Morgans, 1984
Salle de bains de l’hôtel Morgans, 1984.
Bureau de ministre, 1985
Hôtel Morgans, 2008.
En accord subtil avec le décor Empire du ministère de la Culture, rue de Valois, et en contraste par le choix d’un bois clair, le sycomore, le mobilier conçu pour Jack Lang réussit à concilier autorité et douceur, par une forme simple, ample et accueillante, un arc de cercle de trois mètres de diamètre, assorti de fauteuils à dossier bas.
Morgans 1984 © Deidi Von Schaewen ; Morgans 2008 © Nicolas Koenig, courtesy of Morgans Hotel group.
L’hôtel Morgans, sur Madison Avenue, à New York, consacre Andrée Putman, ambassadrice du design à la française. Du hall aux chambres, elle a tout dessiné : l’Amérique la croyait célèbre à Paris, elle le devient grâce à Manhattan. Avec la salle de bains « sans marbre », entièrement couverte d’un damier de grès cérame 10 × 10 cm, le matériau le moins onéreux, avec les deux vasques de métal, façon cabine de bateau, de part et d’autre de la baignoire, elle lance la tendance des hôtels qui séduisent le monde de la mode et de la publicité par l’originalité d’un décor total, à la fois simple et sophistiqué.
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andrée PUTMAN Ambassadrice du style
L’aménagement intérieur du Concorde, 1994
Comme un symbole de la liaison rapide Paris-New York qu’elle a incarné par son travail et sa réputation, Andrée Putman se voit confier le réaménagement du Concorde : par petites touches, une frise art déco pour le tapis, des housses blanches sur les sièges, un éclairage plus nuancé, elle apporte un peu de douceur dans l’allure austère du supersonique.
Une voyageuse infatigable
Pour Andrée Putman, les hôtels sont un refuge, une halte de calme et d’harmonie. Après l’hôtel Le Lac, au Japon, on lui confie l’aménagement de l’hôtel Im Wasserturm, à Cologne (Allemagne) dans un ancien château d’eau, puis le Sheraton de Roissy, lové au sein de l’aéroport, et le Pershing Hall, rue Pierre Charron, près des Champs-Élysées où elle installe un mur de verdure avec Patrick Blanc. En 2007, à Hongkong, un hôtel de trente et unes suites porte son nom : « The Putman ».
La ligne claire : Préparation meublée, 2003
Canapé Crescent Moon.
Mobilier © Archives Andrée Putman.
Après avoir longtemps édité avec Ecart les meubles de créateurs des années 1930, Andrée Putman lance, en 2003, sa propre collection Préparation meublée. On y retrouve son sens des lignes pures, comme le canapé Crescent Moon avec sa demi-ellipse élégante, mais aussi son goût du jeu avec la table ronde-carrée qui, d’un simple mouvement de plateau, change de forme.
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ANDRÉE PUTMAN Ambassadrice du style
Une écriture des espaces
Appartement privé, san sebastian.
Appartement d’Andrée putman.
guerlain, Champs-élysées, paris, 2005.
Piano de gala : Voie lactée, 2008
Présenté en 2008 à Paris, le piano demi-queue Voie lactée, créé pour Pleyel avec Stephen Paulello, est orné d’une constellation à l’intérieur du couvercle. Pour cet instrument d’exception, le pupitre affiche le damier noir et blanc, signature d’Andrée Putman. Elle renoue ainsi avec sa mère grande musicienne, à l’appel de la prestigieuse marque française bicentenaire.
piano pleyel Voie lactée.
Appartement privé, San Sebastian © Deidi Von Schaewen ; Appartement d’Andrée Putman © Deidi Von Schaewen ; Guerlain Champs-élysées, 2005 © éric Laignel . Piano Voie Lactée © marc Abel.
Ayant défini une mise en valeur des espaces par la soustraction des détails inutiles, Andrée Putman apporte sa touche de distinction et d’harmonie dans les espaces les plus variés. Des magasins pour balenciaga, Azzedine Alaïa, Anne fontaine, bally ou Guerlain. Des bureaux pour le ministre des finances, le siège social d’Arte à Paris, Total à La Défense ou le conseil régional d’Aquitaine à bordeaux. De nombreuses résidences privées lui sont confiées : Jean-Paul Goude, le publicitaire, à Karl Lagerfeld, le créateur de mode, Arielle Dombasle et bernard-Henri Lévy, pour une maison à Tanger, font appel à son savoir-faire.
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andrée PUTMAN Ambassadrice du style
BIOGRAPHIE 23 décembre 1925, naissance d’Andrée Christiane Aynard. Son père, normalien, est issu d’une famille de banquiers lyonnais, sa mère est pianiste. Vacances à l’abbaye cistercienne de Fontenay, en Bourgogne, qui a abrité les papeteries Montgolfier. /// 1944 : premier prix d’harmonie au Conservatoire national de musique à Paris. Elle renonce toutefois à étudier la musique. /// Fin des années 1950 : avec son mari Jacques Putman, éditeur d’art, père de ses deux enfants, Cyrille et Olivia, elle reçoit rue des Grands-Augustins, à Paris 6e, de nombreux artistes, dont le peintre néerlandais Bram Van Velde, ami du couple. /// Années 1960 : rédactrice pour la revue d’art L’Œil, elle est engagée par Denise Fayolle qui lance le « style Prisu », meubles de designers et objets pour la maison, puis chez Mafia, agence de communication visuelle. /// 1971 : avec Didier Grumbach, qui fonde Créateurs & Industriels, elle aménage, rue de Rennes, le magasin-loft où l’on découvrira de jeunes talents de la mode comme JeanCharles de Castelbajac ou Thierry Mugler. /// 1978 : Andrée Putman crée l’agence Ecart, dans une boutique du Marais, rue Pavée. Encouragée par Michel Guy, ami de longue date, fondateur du Festival d’automne, elle édite des meubles et des lampes des années 1930, dont ceux de Robert Mallet-Stevens ou Eileen Gray, ainsi que de jeunes designers. Elle devient l’une des égéries du Palace, haut lieu de la nuit « branchée », où se croisent les milieux des arts, de la mode et de la publicité. /// 1980-1984 : voyage beaucoup aux Etats-Unis où Didier Grumbach lui confie des magasins pour Saint Laurent. Elle devient l’ambassadrice du goût français. /// 1982 : appartement à Rome pour Karl Lagerfeld, qu’elle rencontre dès1968. Y apparaît pour la première fois la salle de bains à damier. /// 1984 : ouverture à New York de l’hôtel Morgans, signé Putman, par les fondateurs du Studio 54, la boîte de nuit en vogue à Manhattan. /// 1985 : bureau pour le ministre de la Culture, Jack Lang, rue de Valois. /// 1988 -1990 : ameublement de la Villa turque de Le Corbusier, en Suisse, pour les montres Ebel ; bureau pour le ministre des Finances (Paris) ; hôtels au Japon et en Allemagne ; aménagement des entrepôts Lainé à Bordeaux pour le CAPC. /// 1991 : nouveau show-room et bureaux d’Ecart, 111 rue Saint-Antoine, Paris. Nombreux projets d’architecture intérieure. /// 1994 : rénovation du musée des Beaux-Arts à Rouen ; intérieur de l’avion Concorde ; hôtel Sheraton à Roissy. /// 1995 : grand prix national de la création industrielle. /// 1998 : sa nouvelle société, le Studio Andrée Putman, s’installe avenue Denfert-Rochereau, Paris 14e. /// 2000-2003 : collection Vertigo pour Christofle ; hôtel Pershing Hall, près des Champs-Elysées ; collection de meubles sous son nom. /// 2005 : Blue Spa à Munich (Allemagne) ; magasin Guerlain, Champs-Elysées (Paris) ; maison d’Arielle Dombasle et de Bernard-Henri Lévy à Tanger. /// 2007 : hôtel The Putman à Hongkong ; spa Anne Fontaine à Paris. /// 2008 : exposition à New York ; rénovation de l’hôtel Morgans ; piano Pleyel Voie lactée ; salons VIP du Stade de France. /// 2010 : le Studio Andrée Putman, dirigé par sa fille Olivia, s’installe rue Chauchat, Paris 9e.
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andrée PUTMAN Ambassadrice du style
Andrée Putman évoque son travail Comment avez-vous commencé votre carrière ? Depuis ma naissance, j’avais été « surexposée » à l’art. Mes parents étaient ouverts, exceptionnellement cultivés, excentriques, un peu les « moutons noirs » de leurs familles, mais ils faisaient tout de même partie d’un milieu très français, très autosatisfaits, très « comme il faut ». Avec leur ambition artistique, ils me destinaient à une carrière de musicienne. Mais, depuis l’enfance, mon besoin de liberté et ma capacité à dire « non » étaient les principaux traits de mon caractère. Ainsi, quand j’ai eu 15 ans, je suis devenue « le mouton noir des moutons noirs » en décidant de vider ma chambre de tous les objets que je trouvais trop marqués de signes du passé, de signes du statut social et de l’arrogance d’un milieu qui m’étouffait. Moi, je voulais un lit en fer, une chaise contemporaine et une affiche de la galerie qui exposait Miro. Avec ce vide, vide de ma chambre, j’ai rejeté les diktats du bon goût, de l’élitisme et de la bourgeoisie « éclairée ».
Comment définiriez-vous votre travail ? C’est un travail qui est parfois presque invisible, presque en apesanteur. Je dis souvent qu’il doit être omniprésent mais frôle la disparition. Mes lieux sont simples, mais pas dépersonnalisés, sereins mais pas froids, séduisants mais pas opulents, doux mais pas nostalgiques, épurés mais pas restrictifs.
Comment abordez-vous un projet d’architecture d’intérieur ? Je n’aime pas les gestes trop puissants, je leur préfère une séduction assez peu bavarde, assez peu lisible. Que l’on se sente bien, c’est cela qui compte. Pour un espace privé, il faut d’abord comprendre la démarche des personnes qui viennent nous voir. Pour elles, il s’agit toujours d’un changement de vie, vécu comme un rêve; ce qui est touchant et flatteur pour moi. Il est important que nous respections et aimions ce que nous entendons et ceux qui parlent, qui se confient.
Quels matériaux aimez-vous utiliser ? Tous. Le choix des matériaux est essentiel, c’est la clef du succès. J’aime les oppositions entre le simple et le précieux. Je suis toujours attirée par l’insolite. Au fond j’ai toujours cherché à réconcilier les matériaux pauvres et riches. C’est une idée anti-ghetto et anticonformiste sur l’aménagement de l’espace, sur la lumière et sur l’élégance dans le détail ; parfois l’humour s’y glisse.
Ecart est l’anagramme de Trace. Quelle trace laissez-vous ? Des empreintes dans la vie des gens, je crois. Une impression humaine, rien d’esthétique.
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ANDRÉE PUTMAN Ambassadrice du style
CATALoGUE DE L’ExPoSiTioN
Parution novembre 2010 Prix (TTC) 19,90 € 120 pages 110 photographies couleur Format 22,7 × 22,7 cm Relié plein papier pelliculé
Cet ouvrage témoigne de la créativité intemporelle d’une artiste qui a travaillé pour les plus célèbres enseignes du luxe ou de l’hôtellerie. À travers ses réalisations les plus emblématiques, l’on redécouvre l’aspect pionnier de l’œuvre d’Andrée Putman, comme l’on perçoit la pleine mesure de son talent. Icône du goût français, l’architecte d’intérieur et designer est mondialement reconnue pour son élégance et la singularité de son style. Ses réalisations, telles que l’hôtel morgans, la boutique Guerlain ou le ministère de la Culture, qui comptent parmi ses plus célèbres, portent toutes la marque d’une forte personnalité, qui s’est imposée au fil des années comme une figure incontournable du design contemporain. Le design par Andrée Putman, c’est aussi l’intérieur du Concorde, les loges VIP du Stade de france, le piano Voie lactée dessiné pour Pleyel france...
Contact presse éDitions fLAmmArion béatrice mocquard responsable Communication livre d’art Tél. : 33 (0) 1 40 51 31 35 fax : 33 (0) 1 43 26 57 65 E-mail : bmocquard@flammarion.fr
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ANDRÉE PUTMAN Ambassadrice du style
DoCUMENTS JEUNE PUBLiC Les documents ci-dessous (gratuits) sont à la disposition des enseignants et des jeunes visiteurs.
Dépliant Visite-Jeu pour les enfants (8-12 ans)
Affiche 40 × 60 cm
Parcours -Jeu à compléter
Dépliant Livret pédagogique pour les enseignants
Livret 8 pages
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mécène de l’exposition Nespresso soutient la rétrospective consacrée à Andrée Putman, figure emblématique du design et de l’architecture intérieure à la française Si cette année Nespresso a souhaité être mécène de l’exposition Andrée Putman, Ambassadrice du style, c’est surtout pour célébrer le talent visionnaire de cette grande dame internationalement reconnue, qui a ouvert une voie singulière dans le design français. Mais c’est aussi parce que cette rétrospective exceptionnelle prolonge la collaboration unissant le Studio Andrée Putman à Nespresso. De cette alliance de deux univers différents au savoir-faire unique est née Ritual Collection. Avec cette toute nouvelle collection d’accessoires, Andrée et Olivia Putman réinterprètent l’environnement café pour en dessiner de nouveaux contours. L’esprit mesuré du classique et du beau, allié au goût démesuré du raffinement et de la sobriété, donnent toute sa grâce, son esprit et son style à Ritual Collection. L’art de la dégustation des Grands Crus Nespresso, est ici portée à son apogée.
Nespresso, l’art du café réinventé Depuis plus de 25 ans, Nespresso, pionnier et leader mondial du café portionné haut de gamme, a à cœur de promouvoir l’excellence. Grands Crus de café parmi les plus fins au monde, machines ingénieuses aux lignes contemporaines, services personnalisés et exclusifs, Nespresso, signe l’exception. Ainsi, la marque ne cesse de bouleverser les codes établis et de réinventer l’univers du café, de la cerise à la tasse. Véritables esthètes, les Membres du Club Nespresso, sont sensibles à l’art sous toutes ses formes. C’est pourquoi, en s’associant à cette rétrospective unique, qui rend hommage à la conception du design si particulière d’Andrée Putman, Nespresso, est heureux d’offrir aujourd’hui son œuvre aux yeux du grand public.
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andrée PUTMAN Ambassadrice du style
Visuels libres de droits
Andrée Putman, 1992 © Jean-Baptiste Huynh
Crescent Moon © Archives Andrée Putman
Andrée Putman © Xavier Béjot / TRIPOD AGENCY
Croqueuse de diamants © Archives Andrée Putman
Salle de bains de l’hôtel Morgans, 1984 © Deidi Von Schaewen
Banc Éléphant © Archives Andrée Putman
Hôtel Morgans, 2008 © Nicolas Koenig courtesy of Morgans Hotel group
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andrée PUTMAN Ambassadrice du style
Visuels libres de droits
Piano Voie lactée © Marc Abel
Appartement privé, San Sebastian © Deidi von Schaewen
Guerlain © Eric Laignel
Appartement d’Andrée Putman © Deidi von Schaewen
Graphisme du dossier de presse Alice Leroy
Le Concorde © Deidi Von Schaewen
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