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LA VIE GASTRONOMIQUE
LA BRASSERIE DES MONTS D’OR
REPRISE PAR THIBAUT GAUDIN
Exclusif. Véritable institution depuis sa création dans les années 1900, la Brasserie des Monts d’Or entame un nouveau chapitre de sa riche histoire.
On savait que la Brasserie des Monts d’or faisait l’objet, ces derniers mois, de toutes les convoitises. On savait également que Thibaut Gaudin et ses partenaires étaient dans la short-list face à Olivier Maurin et Guillaume Mahon. L’enjeu ? La reprise de l’iconique bâtisse bourgeoise nichée sur la place du marché à Saint-Cyr-au-Mont-d’Or. Fin du suspense, mi-octobre. C’est Thibaut qui a récupéré les clefs de l’établissement. Un sacré rebond pour l’ancienne tête d’affiche de la Brasserie de l’Ouest, alter ego de Marco Chopin à l’Est. « C’était une belle opportunité », avoue-t-il, à quelques jours d’entamer ce nouveau défi. Thibaut Gaudin compte « dynamiser » cette institution très réputée de l’ouest lyonnais qui dispose d’une centaine de couverts (70 à l’étage, 30 en bas, ndlr).
« ON VEUT REDONNER UNE ÂME AU VILLAGE AVEC UNE VRAIE CUISINE DE BRASSERIE »
Une nouvelle aventure donc pour la Brasserie des Monts d’Or, rachetée et rénovée avec goût en 2017 par Serge Digonnet. « On a revu la déco, un peu de peinture sur le bar », décrit le nouveau maître des lieux, conscient du potentiel de l’établissement placé entre ses mains. Résultat, la brasserie est ouverte de 8h à 23h du lundi au samedi, avec notamment une formule du jour à 28 €*. L’après-midi, Thibaut Gaudin, épaulé de temps et temps en salle par son épouse Sandrine entend pousser l’esprit brasserie à son paroxysme, avec une carte de charcuteries et autres terrines à déguster. Une manière d’initier l’esprit « tapas » que le restaurateur souhaite tester les prochains dimanches de décembre de 10h à 14h. Le challenge est lancé, chaud devant ! MC
Brasserie des Monts d’Or 3, place de la République - 69450 Saint-Cyr-au-Mont-d’Or - Tél. 04 78 47 20 14 Ouvert du lundi au samedi 8h à 23h. Service restauration de 12h à 14h30 et de 19h30 à 22h30. Ouverture exceptionnelle le dimanche, en décembre, de 10h à 14h. *Tarifs : Formule du jour, 28€. Plat du jour : 14€. Entrée et plat : 7€ chacun.
Textes : Morgan Couturier et Marco Polisson – Photos © Alexandre Moulard et Archives Lyon People
Après Cambet et le Petit Train Bleu, La Tassée est la dernière institution de la rue de la Charité à fermer ses portes
Haut lieu de la vie lyonnaise LA TASSÉE contraint de fermer ses portes
Créé en 1951 par Roger et Gabrielle Borgeot, ce restaurant du quartier d’Ainay est une pépite du patrimoine gastronomique lyonnais. Il est aujourd’hui en pleine tourmente depuis sa mise en liquidation judiciaire, le jeudi 9 novembre 2022. « Nous vivons un moment triste » a déclaré le président de la chambre en ouvrant la procédure. « Mes conseils m’ont préconisé d’arrêter plutôt que de risquer de tout perdre en m’acharnant » nous explique Jean Paul Borgeot, très ému, que nous avons retrouvé, place Bellecour, à l’heure du café dans sa Brasserie L’Espace. « J’ai donc décidé, la mort dans l’âme d’arrêter cette belle histoire dans laquelle je suis impliqué quotidiennement depuis 1972 ». La maison est fermée. Les 7 collaborateurs de La Tassée en procédure de licenciement. Gageons qu’ils n’auront aucun mal à trouver un nouvel emploi. MP
> Article complet à retrouver sur lyonpeople.com / Rubrique Bar Restaurants
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Brasserie FRATELLI PARISI
LE CHARME À L’ITALIENNE
Retour aux sources un an après. L’enseigne familiale se plaît à développer son activité au cœur du 6ème arrondissement de Lyon.
La cuisine italienne est à la mode, ce n’est pas nouveau, mais trouver une véritable enseigne respectant les codes et traditions italiennes, voilà le véritable pari de la fratrie. Quand on rentre dans ce restaurant installé en lieu et place de la Maison de l’entrecôte cours Vitton, on est tout de suite séduit par l’ambiance chic décontractée. Les trois frères (Maxime, Alexandre et Julien) tiennent à respecter les codes d’une brasserie authentique tout en s’inscrivant dans l’époque actuelle. Dès l’accueil, le personnel en tenue vous souhaite la bienvenue. Malgré la crise covid les propriétaires restent optimistes. « Nous continuons notre développement et conquérons une nouvelle clientèle » nous explique Maxime, le maître d’hôtel. Le chef Julien est quant à lui diplômé de l’Institut Paul Bocuse depuis maintenant une dizaine d’années. Son diplôme en poche, le jeune chef monte à Paris pour parfaire sa formation auprès de Christian Le Squer célèbre chef triplement étoilé de la maison Ledoyen, puis il revient à Lyon, terre de ses premiers amours culinaires pour travailler dans le groupe Bocuse avant de se lancer à son compte au restaurant Le Casse Museau (maison fondée en 1947 par la mère lyonnaise Tante Paulette connue pour son mythique poulet à l’ail). Il nous explique que Bocuse est et restera une référence pour lui. « J’ai voulu mixer trois univers dans cette brasserie, celui des brasseries Bocuse pour leur dynamisme, le soigné et la qualité d’une maison étoilée, la gourmandise des plats savoureux de mes grands-mères. La qualité du service et la générosité des plats sont notre principale préoccupation au quotidien. » La qualité des produits sélectionnés soigneusement par Alexandre et Julien, est irréprochable. Le sourcing produit est très important pour eux, 99% des produits de leur carte provient directement d’Italie ce qui leur a permis de recevoir le label de la QUALITA OSPITALIANA décerné par le Ministère de l’agriculture italien et remis par la Chambre de commerce italienne à Lyon. Plusieurs fois par an, les trois frères partent en Italie pour rencontrer les fournisseurs, mais aussi différents artisans (vaisselle, verrerie...) « Nos origines nous ramènent systématiquement à la ville éternelle » précise Julien. « Rome est une ville qui nous inspire, car là sont nos racines ». Bonne nouvelle, l’établissement est désormais ouvert 7j/7, le dimanche uniquement pour un brunch à l’italienne sur deux services. Vous y trouverez tout ce que l’Italie propose de mieux : Antipasti, fromages, charcuteries, sans oublier une farandole de douceurs, de viennoiseries à l’italienne et quelques surprises concoctées par le chef. Lorsque cette expérience se termine, on pense déjà au plaisir de revenir se faire chouchouter par toute la squadra avec son charme à l’italienne. Un conseil, foncez, vous ne serez pas déçus. A presto Ragazzi !
Brasserie Fratelli Parisi 67B, cours Vitton – Lyon 6 Tél. 04 78 89 61 13
Photos DR
LE MERCIÈRE
“Au XIXe siècle, le premier marché de gros déballait ses denrées aux pieds des immeubles du quai Saint-Antoine. Forains, cuisiniers et maraichers se restauraient rue Mercière, notamment sur le site actuel du « Mercière » de Jean-Louis et Pascale Manoa. Un bel héritage qui a fructifié... jusqu’ à ce Prix 2022 de meilleur «authentique bouchon lyonnais »”. Patrick Deschamps
Jean-Louis et Pascale Manoa, César Ponsonnet (Le Mercière) en compagnie de Patrick Deschamps
Patrick Deschamps, Philippe Vorburger, Edith Simonnet, Joris Hadj (Cercle de l’Union) et Laurent Gerra
Du (beau) monde rue Mercière, ce mardi 22 novembre. À l’heure de l’apéro, il s’agissait de fêter les heureux lauréats du Meilleur authentique bouchon lyonnais 2022.
Texte : Marco Polisson – Photos © Saby Maviel
Authentique ». Ce mot revêt une importance toute particulière à l’heure de la mondialisation de la mal bouffe et de la multiplication, surtout dans le VieuxLyon, de restaurants plus ou moins bien bouchonnés. Non galvaudée, cette distinction n’est attribuée que tous les deux ans, preuve de son sérieux. Et pour la décerner, la fine fleur des vieux grognards du tablier de sapeur, de l’andouillette à la fraise de veau et du saint marcellin. Du lourd, vous dis-je ! Impossible, vu leur tour de taille, de les rentrer ensemble dans un ascenseur. Après deux ans de délibérations matinales et 24 tours de tables bien arrosés, le bureau de l’association de Défense des Bouchons Lyonnais* a enfin distingué son lauréat. Ne restait plus qu’à choisir un parrain. Pas question de faire appel à un bobo parisien de de passage ou à un vertmoulu en transit. Le profil intestinal de Laurent Gerra, bien connu pour son veganisme refoulé et son amour inconditionnel de la carafe d’eau correspondait tout à fait au cahier des (sur) charges : « Je suis heureux de célébrer la bonne bouffe, la bonne chère et surtout l’amitié » a-t-il déclaré en battant le pavé de la rue
« Mercière. Notre humoriste bressan, à la crète toujours aussi alerte, a longtemps eu son rond de serviette chez Chabert. Il nous a prouvé ces trois dernières années que son amour de la gastronomie lyonnaise n’était pas à ranger dans la catégorie « danseuse ». Posant plusieurs millions d’euros sur la table pour s’offrir Léon de Lyon, le Chanteclair et autres mirages, au point d’y risquer sa chemise de saltimbanque, avant l’intervention de Jérôme Bocuse.
LE VIKING DE LA RESTAURATION ADOUBÉ PAR LE FLIBUSTIER DE LA RADIO
Et le lauréat dans tout ça ? Bien connu de nos lecteurs pour avoir, à plusieurs reprises, fait la couverture de Lyon People, Jean-Louis Manoa a délaissé les planches d’Albigny pour celles de Saint Rémy, au bras de sa muse Pascale. Laissant au fils de cette dernière, le bg César, le soin de prendre soin du Mercière, son bouchon créé il y a 44 ans. Quelle belle longévité, dans les pas de Madame Camille et des forains du quai Saint Antoine ! (lire encadré). Quid du journaliste Florent Dessus qui a donné, par contumace, son nom à cette biennale ? C’est l’artiste Edith Simonnet qui en parle le mieux : « Florent Dessus m’a donné ses clés de Lyon lors de mon arrivée, en tant que journaliste pour Lyon Figaro, rue de la Charité. Et m’a sauvée avec élégance quand la direction du groupe Hersant a fermé le journal. Droiture, exigence et bienveillance le caractérisaient. »
L’association
Créée en 1997 par le journaliste Pierre Grison et le restaurateur Louis Chabanel (Le Pasteur), sous le parrainage de Raymond Barre alors maire de Lyon, l’association de Défense des Bouchons Lyonnais est animée par des Lyonnais amoureux des bouchons lyonnais, éléments de notre Patrimoine. Elle décerne son label « authentique » en toute indépendance et sans contribution financière des établissements.
Arlette Hugon, présidente d’honneur Patrick Deschamps, président Philippe Vorburger, vice-président Henri Junique, trésorier Bureau : Chantal Plasse, Daniel Abattu, Marc Fraysse, Michel Godet, Joris Hadj, Bruno Thibaut
