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LA VIE CULTURELLE
LA GALERIE DEZA
ANNONCE LA COULEUR
Fervent défenseur de l’accessibilité de l’art, Axel Plasse a posé ses valises au cœur du Triangle d’Or. De Roanne à Lyon, la Galerie Deza nous immerge dans un nouvel univers de peintures et sculptures contemporaines, réunies autour d’une même ligne artistique : la couleur...
Texte : Jocelyne Vidal – Photos © Alexandre Moulard
Poussez la porte de la Galerie Deza et la grisaille urbaine s’efface devant une profusion de formes et couleurs. Constituée au coup de cœur, comme une succession de chocs esthétiques et de rencontres avec des créateurs de tous bords, la collection d’art contemporain de la Galerie Deza se lit comme une ode à la formidable liberté des artistes. « Nous connaissions la clientèle lyonnaise par le biais des salons mais il nous a semblé important d’ouvrir à Lyon, après Roanne, confie Axel Plasse, un nouvel espace de dialogue entre artistes permanents et émergents, pour faire découvrir au public et aux collectionneurs lyonnais, un nouvel univers de peintures, sculptures et photographies entremêlées autour d’une même ligne artistique : la couleur. »
Avis aux amateurs. Agent artistique depuis 2013, Axel Plasse a tissé des liens privilégiés avec les artistes, au fil des foires et salons d’art contemporain parcourus en France et à l’étranger. A la fois collectionneur et marchand d’art, il pose ses valises en 2016, à Roanne, sa ville natale. Des sculptures pleines de poésie et des coups de pinceau d’une grande liberté investissent les volumes généreux de cette galerie roannaise de 100 m2. Son succès incite Axel Plasse à ouvrir en août dernier rue Thomassin, au cœur du triangle d’or lyonnais, un lumineux espace de 60 m2 aux belles hauteurs sous plafond, idéales pour les grands formats : « Les deux galeries se complètent au niveau des expositions et des événements ouverts aux amateurs, collectionneurs comme aux simples curieux des visions du monde exprimées par les artistes d’aujourd’hui. » Gros plan sur les petits formats. Franchir le seuil de la Galerie Deza doit être un acte totalement décomplexé, souligne Axel, fervent défenseur de l’accessibilité de l’art contemporain. D’où l’exposition « Petits Formats » présentée à Lyon jusqu’au 31 décembre. Moyennant un budget de 100 à 500 €, on verra s’engouffrer chez soi ou dans les demeures amies, de belles bouffées d’art pur. Les géniaux tableauxsculptures où Bernard Saint-Maxent revisite les univers de Basquiat, Miro et Keith Haring, les miroitements de la lumière dans le papier froissé sublimé par Eric Robin, les envolées de couleurs célébrant l’enfance sur la palette poétique de Christine Barrès, les joyeux coups de foudre visuels de Géraldine Bandiziol ou encore les belles « Vies de Haut » captées aux quatre coins du monde par Perrine Vilmot... Autant de cadeaux Arty à glisser sous le sapin, avant de découvrir les prochaines expos consacrées en janvier aux fougueux « Introportraits » pops de David Jamin, à l’Amour sublimé par l’art en février et au printemps, à Eric Robin et à la thématique « Icônes et matières.» L’achat d’œuvres d’art en leasing. Accompagné de sa collaboratrice de galerie Lucie Attard, chargée notamment de l’activité digitale de la Galerie Deza, en plein développement à l’international, Axel Plasse incite par ailleurs les entreprises à valoriser leur image en exposant les œuvres d’artistes de la scène contemporaine dans leurs espaces d’accueil. Autre moyen de démocratiser l’art : l’achat d’œuvres en leasing, grâce à un financement sur mesure, aux mensualités étalées sur plusieurs mois ou années. Ajoutez le bénéfice d’avantages fiscaux liés à l’acquisition d’œuvres d’art, pour offrir ou s’offrir, un investissement-plaisir haut en couleurs ! EXPOSITION « PETITS FORMATS »
du 22 novembre au 31 décembre 2022
Galerie Deza 7, rue Thomassin - Lyon 2 Ouverture du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 18h et sur rendez-vous Ouverture les 3 derniers dimanches des fêtes de Noël Tél. 06 86 16 94 59 contact@galeriedeza.com www.galeriedeza.com Relations publiques : Super Merci
Fauve
Artiste permanente de la galerie, Fauve élabore ses œuvres à partir de couleurs intenses, posées spontanément sur la toile. Des formes, scènes atypiques s’esquissent ensuite pour donner naissance à des paysages vacillants, à des personnages féminins énigmatiques. Ses créations vibrent sur tous les spectres de couleurs sublimées d’ambiances festives. Admirative d’Edvard Munch, Egon Schiele et Jean Dubuffet, Fauve n’a de cesse de partager et transmettre un savoir qui illumine sa palette généreuse.
“Le salon orange” - 100x100 - 2022 DAVID JAMIN
Le cœur de l’œuvre de l’artiste réside dans sa série de portraits figuratifs : appelée « Introportraits », elle nous plonge dans l’âme des sujets représentés. Peintre de l’humain, ses toiles sont lumineuses, emplies de sérénité.
FRANÇOISE ABRAHAM
Françoise fait danser ses sculptures. Exigeante, rigoureuse, elle obtient des formes tendues pleines de sensualité. Ses personnages féminins se propulsent dans l’espace avec vitesse et énergie. Et curieusement, bien qu’elle plaise à cultiver ses rondeurs, ses sculptures font preuve d’une stupéfiante légèreté, avec en plus, un brin d’élégance, une once d’humour en rupture d’équilibre, qui leur sied à merveille.
“F1 Rouge” - Tole soufflée
IGLESIS
Une des œuvres les plus marquantes d’Henri Iglesis est « Petit Bonhomme », une sculpture qui prend les traits d’un Mannele traditionnel alsacien, rappelant aussi les frises qui peuplaient notre enfance. Ses œuvres épurées sont empreintes d’une légèreté caractéristique : légèreté visuelle, mêlant le poids du métal patiné à la souplesse de l’air ; mais surtout légèreté d’un monde onirique, coloré et insouciant.
LAURENT BOURO
Laurent expérimente les techniques, repousse les limites des matériaux, joue avec les transparences pour créer ses peintures. Inspiré par de nombreux voyages dans le monde entier (Europe, Afrique, Asie du Sud Est, Australie, Nouvelle Zélande, Amérique du Sud, Amérique Centrale, Caraïbes…), il s’est tourné ces dernières années vers des paysages stylisés, épurés et colorés tout droit sortis de son imagination.
SAINT-MAXENT
Son inspiration vient des scènes burlesques de Buster Keaton et Charlie Chaplin, de l’actualité à la publicité, des contradictions de la vie moderne et de ses propres délires. Même si les sujets qu’il aborde ne font pas toujours sourire, ils sont néanmoins traités avec humour et joie de vivre. Chaque sculpture est différente et « unique » car il n’y a pas de moulage. Ils sont créés avec une structure métallique autour de laquelle il modèle avec de la résine puis applique un vernis.
“ I LOVE YOU BLA BLA BLA”
NOLWENN SAMSON
Mises en scènes saturées d’impacts, chromies décentrées pour yeux écarquillés… In progress et sans-cesse en mouvement, l’œuvre de Nolwenn Samson évoque Basquiat, Keith Haring, Warhol mais également les meilleures saillies issues du street-art ou les rythmiques cinématographiques de Tarantino et Kitano, influences directes de la peintre.
“PROM NIGHT”
PIANO À LYON
NIKOLAÏ LUGANSKY EN VIRTUOSE
Al’heure où la salle Molière prévoit à nouveau de fermer ses portes pour de longs mois de travaux, Richard Brunel, directeur de l’Opéra, et son équipe, accueillent Jérôme Chabannes et la saison Piano à Lyon pour un premier rendez-vous à marquer d’une pierre blanche. Le 17 décembre, l’immense virtuose Nikolaï Lugansky interprète dans la grande salle de l’institution lyonnaise Franck et Rachmaninov. Né de parents scientifiques, le pianiste aurait pu s’orienter vers une carrière d’astronaute ou de joueur d’échecs, une discipline d’ailleurs dans laquelle il excelle. Ce passionné de littérature, francophile qui parle notre langue et savoure « À la recherche du temps perdu », a pourtant préféré s’adonner aux délices du piano abordé dès l’âge de cinq ans. Ce prince du clavier devient vite l’un des représentants les plus éminents de l’Ecole russe, et Rachmaninov occupe sans exclusive une place privilégiée dans son panthéon. Il fait aussi son miel de la musique française qu’il défend avec constance au concert ou au disque. Les 11 et 12 janvier, la pianiste Martha Argerich et le violoncelliste Mischa Maisky, deux monstres sacrés dont la complicité depuis près d’un demi-siècle ne s’est jamais démentie, font étape salle Molière. Par la chaleur et l’empathie de leur talent respectif, ils se loveront avec le même bonheur dans des partitions dont ils ont étonnamment percé tous les secrets, signées Debussy, Beethoven et Chopin. Réservations au 04 78 47 87 56 et sur www.pianoalyon.com Lieux des concerts : Opéra National de Lyon 1, place de la Comédie – Lyon 1er (17/12) Salle Molière 20, quai de Bondy – Lyon 5 (11 & 12/01)
À LIVRES OUVERTS Texte : Jacques Bruyas
de Kate McAlistair
Nous l’avons déjà écrit et dit et redit, Kate Mcalistair est une auteure exceptionnellement douée, qui de sa thébaïde lyonnaise d’adoption enthousiasme, réjouit et entraîne dans le sillage de ses personnages une foultitude de lecteurs car elle est, sans conteste, une des auteures régionales les plus lues et que ses aficionados se comptent par dizaines de milliers. Ce tome 2 de sa nouvelle saga « Le Palais des Mille Vents » nous entraîne à Saint-Pétersbourg sur les traces d’une relique ayant appartenu à Gengis Kahn... et ceci est écrit en un style limpide, évocateur à souhait et basé sur une documentation et des recherches exhaustives... Kate McAlistair fait honneur à la littérature dite descriptive et magnifie le genre populaire des sagas romanesques.
Éditions l’Archipel / 416 pages / 23 €
“Vivre vite” de Brigitte Giraud
Un sacré livre basé sur la superposition des hypothèses les plus hasardeuses comme les plus catégoriquement mathématiques... La vie est ainsi faite de décisions aléatoires et comme le disait Stéphane Mallarmé, « jamais un coup de dé n’abolira le hasard »... Et la mort se joue du mektoub, de l’imprévisible comme de l’attendu et de chapitres en chapitres Brigitte Giraud, styliste sans égal(e), décline chaque moment précédant la mort accidentelle de son compagnon... allant des mots non dits sur le fils de ce dernier, sur l’acquisition semblant précipitée d’un bien immobilier dont la vente deux décennies plus tard déclenche cette série d’interrogations en chute calculée de dominos comme de flash- backs catalyseurs. Un excellent Prix Goncourt qui honore la littérature en notre région.
Éditions Flammarion / 208 pages / 20 €
de Bernard Basse et Bruno Benoît
Lyon People a consacré un de ses numéros horssérie à la richesse architecturale des nombreuses et somptueuses villas et demeures dites de maîtres de Caluire et Cuire et aussi à l’Histoire de cette commune aux portes du Franc-Lyonnais et Bernard Basse y a déjà apporté toutes ses connaissances et son talent d’historien comme de conteur. Avec le concours de l’émérite professeur de Sciences Politiques et agrégé d’Histoire Bruno Benoît, voici qu’ils signent de concert un ouvrage qui fera référence et qui nous rappelle vraiment que Caluire et Cuire n’est pas une simple station de métro ou un terminus de bus, ou quelqu’annexe de la Croix-Rousse voisine ou de Rillieux si proche mais bel et bien, un foyer de vie, une commune riche de son passé et, justement au nom de ces siècles révolus, très prometteuse de son avenir. Un très bon et bel ouvrage !
Éditions du Poutan / 224 pages / 25 €
“Subtile rancœur” de Jean-Pierre Chiron
L’auteur est un vrai et pur écrivain de polars... Il sait poser son intrigue, décrire sublimement ses paysages, user et jouer des images et de la syntaxe pour vous entraîner dans son intrigue et son univers singulièrement noir et glauque où se complaît son héroïne Lou Grimaud, capitaine à la brigade criminelle. Nous découvrons au gré de ses publications un grand auteur et un conteur né, ce qui nous change des récurrentes livraisons des « San Antoniesques » en pantoufles et des « Simenonniens » en robe de chambre... Du grand art et, pour le plaisir, une petite phrase incipit pour poser le climat : « La nuit est si noire. Les nuages bombent le torse comme s’ils devaient nous convaincre encore qu’ils sont les plus forts. »
