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n°89
SEPTEMBRE 2011
MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR
EMMANUEL PETIT LA VIE BASCULE TRES RAPIDEMENT
À QUOI SERT L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE SI ELLE NE DÉRANGE PERSONNE ? AVESNOIS, TERRE DE LÉGENDES
ÉCOLO L'OREILLER ? MOTS CROISÉS, SUDOKU, BD BONUS LECTE GAGNEZ UR L’AUTO BIO DE PAT GRAPHIE RICIA K A L’OMBR E DE M AS, A VOIX. VOIR PA GE 9
S A A K A I C I R PAT
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E L P M I S N U E R I R SOU R E D I A T U PE
»
Macadam mensuel [édition septembre 2011] www.macadamjournal.com contact@macadamjournal.com distribution nationale Les Artisans du Macadam, association loi 1901, reconnue d’intérêt général Président : Gabriel Gaudillat, siège : 84 quai de Jemmapes, 75010 Paris. Renseignements : 04 78 97 26 73. agences Paris : le Secours Populaire, 13 rue Froissard, 75003 Paris, lundi, mercredi et vendredi de 10h à 12h Clément au 06 86 41 64 20 Lyon : Secours populaire : Bernard au 06 73 52 61 90. directeur de la publication François Fillon rédactrice en chef adjointe Caroline Charron rédaction Sophie Baqué, Marie-Pierre Charneau, Caroline Charron, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Raymonde Prades, Thierry Quintry-Lamothe, Saïd Mahrane, Frédéric Ravenne, Mélanie Rembert, Danièle Rudel-Tessier, Hélène Seingier, Catherine Selden, Anne-Marie Thomazeau, Bruno Usannaz-Joris révision Marie Dominique Bergouignan partenariats Micheline Perrin partenaires@macadamjournal.com couverture © Mehmet Turgut illustrations Dominique Goubelle, Philippe Tastet, Le Cil Vert photographie Mohamed Khalfi graphisme beau fixe, manufacture d’images site web Véronique Guérin édition sarl Media Compagnie impression Imprimerie Chirat, Saint-Just-la-Pendue Dépôt légal à parution / ISSN : 1954-166X CPPAP : 1209 I 89259 partenaires Courrier International, Fondation Macif, Fondation Carla Bruni-Sarkozy, Fondation Nicolas Hulot, Fondation Seb, Fondation Crédit Coopératif, France infos, Habitat et Humanisme, Price Minister, Secours Catholique, Secours Populaire, Tour de France Humanitaire...
L’ É D I T O
Donner un sens Plages et loisirs estivaux ne sont déjà que souvenirs. L’heure de la rentrée sonne et la vie active reprend ses droits. À Macadam, aussi on s’active. Après un numéro spécial détente, vous retrouverez vos rubriques habituelles avec des invités prestigieux : Patricia Kaas, Barbara Morovich, Emmanuel Petit. Mais Macadam ce n’est pas seulement un magazine, c’est beaucoup plus. Nous travaillons aujourd'hui à la mise en place de « chantiers d'insertion ». Vendre un journal pour améliorer les conditions de vie des plus démunis c’est bien, donner un sens à nos actions c’est mieux. Et ceci ne peut se faire que grâce à votre fidélité et votre soutien. Fin juin, les vendeurs ont été chaleureusement reçus au sein de l’entreprise Seb à Lyon. Ainsi ils ont pu présenter le magazine, expliquer le métier de vendeur de presse de rue mais aussi dialoguer avec des personnes dites « insérées ». Merci à tous et bonne rentrée ! par Gabriel Gaudillat, président de l'association « les Artisans du Macadam »
DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSE Les vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse (statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérer socialement et économiquement.
COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal. > 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.
er ulez aid Vous vo sonne r une pe lté? u en diffic devenir de i lu z Propose de Macadam. r u e vend : Contact 76 4 3 6 9 06 31
UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF La diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont le conseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnes vendant ou ayant vendu le journal Macadam. L’association a rec ̧u l’agre ́ment d’association d’inte ́re ̂t ge ́ne ́ral. Les personnes offrant des dons ̀ a Macadam peuvent de ́duire 66% des montants des dons de leurs impo ̂ts. Renseignez-vous : 04 78 97 26 73.
UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS Ponctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisation de Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création ou maquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure.
UN RÉSEAU INTERNATIONAL Macadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network of Street Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour sa qualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situé à Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journaux chaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale".
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L’ I N V I T É
on ne résout pas les problèmes sociaux
en rasant des tours ‘ BARBARA MOROVICH Née en Italie, Barbara Morovich est archéologue et docteur en anthropologie. Passionnée par la politique de la ville et optimiste forcenée, elle décortique le rôle de l’espace urbain sur les hommes. Elle enseigne à l’École d’Architecture de Versailles et de Strasbourg.)
Vous observez les hommes et la ville depuis toujours. Que
Quel avenir pour la politique de la ville ?
vous inspirent les grands ensembles ?
Actuellement, on est dans un statut quo. On démolit, on
Barbara Morovich : Les média les comparent sans cesse à
reconstruit, on déplace les individus, mais ça ne résout pas
des no man’s land. J’en ai marre de ces généralités ! Je
les problèmes sociaux. Ce n’est pas en rasant des tours
travaille beaucoup sur le terrain et il s’y passe aussi de
que le miracle aura lieu. Pour moi, l’enjeu est économique,
jolies choses. Regardez le festival Chorus dans les Hauts-
pas urbanistique : il faut d’abord redonner aux habitants
de-Seine, le quartier Hautepierre à Strasbourg… Certaines
un travail, un rôle dans leur ville, pour faire bouger les choses.
banlieues deviennent des pôles d’attraction et de convivia-
Quand l’emploi, qui faisait l’unité d’un groupe, s’effondre,
lité, dès lors que les solutions sont adaptées à leurs habitants.
que reste-t-il comme lien social… le supermarché ?
Stigmatisation, insécurité, ségrégation...d’où vient ce re-
Ces espaces ont-ils un type d’urbanité à nous enseigner ?
gard négatif ?
Bien sûr ! Les quartiers populaires ont une sociabilité à la
Il reflète notre propre peur du déclassement. Certes, les ha-
vie extérieure qui n’existe pas ailleurs. Pourtant, depuis les
bitants des quartiers populaires sont pauvres ou issus de
années 1990, les enjeux sécuritaires changent la donne :
l’immigration, mais tous ne sont pas délinquants. Quand
on remplace les logements sociaux par des pavillons ou
on identifie un individu à sa ville, on le résume
des résidences de plus en plus fermées (digicodes,
à une différence culturelle, religieuse
grillages, sas...), d’où une convivialité à géométrie variable.
ou physique. C’est toujours plus simple de mettre quelqu’un
© DR
dans une case que d’aller à
S’approprier collectivement un espace créé artificiellement, est-ce encore possible?
sa rencontre. Je crois que
Oui ! L’association Horizome, par exemple, anime près de
tout le monde devrait
Strasbourg tout un quartier populaire avec des projets
visiter ces quartiers
artistiques et multiculturels (htp40.org). Pourtant, l’équilibre
populaires pour se
est parfois délicat à trouver. Installer un barbecue ou une
forger une opinion
table de ping-pong dans une cour d’immeuble ne suffit pas
personnelle !
pour créer une dynamique de groupe… Enfin, n’oublions pas que les habitants peuvent alterner entre envie de rencontres et évitement. Passer l’après-midi dans un jardin partagé avec ses voisins, c’est bien…à condition de pouvoir aussi ne pas le faire. On ne peut jamais instaurer une convivialité forcée ! Sophie Baqué
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ACTU
LE MONDE EST FOU Il fabrique une pizza à 1 800 euros ! Depuis quelques semaines, un restaurant de Naples, en Italie, est devenu une véritable attraction. Et pour cause, il propose à sa clientèle une pizza à 1 800 euros ! Le restaurateur, Claude Camilleri, souhaitant rentrer dans le Guinness Book, il a en effet décidé d’imaginer une recette de cette spécialité italienne à la hauteur de sa réputation et de son coût. À ce prix là, vous aurez droit à une pâte recouverte de truffes blanches, de feuilles d’or de 24 carats, et de mozzarella Di Buffala. Mais si Claude Camilleri a affiché son fameux plat sur la carte de la pizzeria Margo’s, ne comptez pas commander «l’œuvre» sur place. En effet, il faut une semaine au restaurateur pour récupérer tous les ingrédients de la pizza, qui ne se fait que pendant la saison des truffes, soit de mai à octobre.
Il devient père à 94 ans ! Le paysan indien Ramajit Raghav, âgé de 94 ans, est devenu le plus vieux papa du monde. Pour ce croyant, aucun doute, ce nouveau-né en parfaite santé est « un don de dieu ». Il affirme que ce sont ses prières qui auraient été exaucées. Si les probabilité d’avoir un enfant à cet âge sont rare, la science n’exclut la possibilité. Tout ce dont on a besoin, c’est d’ « un spermatozoïde pour féconder
l’ovule», explique le Dr Paramjeet Singh. Mais si Ramajit Raghav ne compte même plus combien d’enfants qu’il a, il est sûr que ce dernier bébé fait de lui le plus vieux papa du monde. Nanu Ram Jogi, l’homme qui détenait ce record, avait en effet eu en 2007 le dernier de ses 22 enfants à l’âge de 90 ans. Ramajit Raghav explique quant à lui qu’il n’est pas l’abri de faire un autre bébé. Mieux, il envisage même déjà cette option. Il invite d’ailleurs tous les journalistes à revenir dans 10 ans afin de constater que son état de santé ne s’est pas dégradé, et qu’il est toujours aussi robuste.
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ACTU
en partenariat avec www.zigonet.com
Page de gauche : illustrations de Philippe Tastet, dessinateur de presse, a l’œil collé à la radio, les oreilles sur la Tv et la presse et l’esprit tourné vers la vie. www.philippetastet.com
Page de droite : Dominique Goubelle est dessinateur de presse et illustrateur. Il collabore à Bakchich Hebdo, La Mèche, la Charente Libre… et avec diverses agences de communication. www.goubelle.net
France : le champagne désormais plus écolo Si une bouteille de vin pèse en général entre 450 et 500 grammes, une bouteille de champagne est plus lourde, aux alentours de 900 grammes. Et le porteparole du CIVC d’expliquer à l’AFP : «Le champagne nécessite une bouteille
21 000 invités pour la fête d’anniversaire d’une adolescente La jeune Rebecca Javeleau, 14 ans, souhaitait connaître le nombre de ses amis souhaitant se rendre à la fête
plus résistante que les autres vins du fait du dégagement de gaz qui exerce une pression de 6 kilogrammes au centimètre carré […]. En fait, on demande aux verriers de réaliser des flacons pouvant résister jusqu’à 20 kg par centimètre carré». Mais face à l’urgence climatique et à la volonté de ne pas faire de la filière champagne une filière polluante, il a été décidé de prendre des mesures pour réduire son empreinte carbone. Une bouteille de 835 grammes a ainsi été mise au point explique Le Parisien. Cette baisse de quelques dizaines de grammes du poids de la bouteille pourrait permettre une réduction carbone équivalente aux émissions actuelles de près de 4 000 voitures.
d’anniversaire qu’elle organisait chez elle. Elle a donc créé un événement sur Facebook, précisant son adresse, son numéro de téléphone et invitant les éventuels participants à se manifester. Problème, elle a rendu l’événement public, au lieu de le limiter à son cercle d’amis. Conséquence, l’adolescente qui prévoyait d’inviter une quinzaine de personnes pour son quinzième anniversaire, a vu le nombre d’intéressés augmenter de manière exponentielle. Au bout de quelques heures, 21 000 personnes avaient manifesté leur intention de venir à la fête d’anniversaire de Rebecca. Parmi ceux-ci on pouvait d’ailleurs relever quelques faux profils de personnalités, comme Justin Bieber, Stevie Wonder ou encore Susan Boyle.
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RENCONTRE
DANS UNE AUTOBIOGRAPHIE ÉCRITE SANS FAUX-SEMBLANTS, PATRICIA KAAS REVIENT SUR SA CARRIÈRE INTERNATIONALE EXCEPTIONNELLE MAIS AUSSI SUR LE CORTÈGE DES COUPS ET BLESSURES QUI ONT ACCOMPAGNÉ SON ASCENSION FULGURANTE. FORTE ET FRAGILE À LA FOIS, PATRICIA SE CONFIE AVEC GÉNÉROSITÉ ET HONNÊTETÉ. ELLE ÉVOQUE LES RELATIONS FAMILIALES, LA MALADIE ET LA PERTE DE SES PARENTS, SON ENVIE DE S’ENGAGER DAVANTAGE, L’ISOLEMENT ET LE DÉCALAGE QUE PEUT CRÉER LA RÉUSSITE.
© Mehmet Turgut
PATRICIA KAAS page 6 - M A C A D A M 8 9
RENCONTRE
Vous venez de sortir votre autobiographie, est-ce que ça a été difficile de vous livrer ainsi ? Un peu car on raconte sa vie à une personne qu’on ne connaît pas vraiment, en l’occurrence la journaliste qui a été la plume de ce livre. Une fois qu’elle a eu fait l’ébauche, c’est là qu’a commencé le gros travail pour moi. Il fallait que cette autobiographie me ressemble. Je ne voulais pas juste raconter mes voyages et les salles dans lesquelles j’ai joué. Je voulais donner plus et, jusque-là, je ne me sentais pas prête à le faire. Ces derniers temps, il m’est arrivé des choses, dans ma vie, qui m’ont fait avancer. Dans un travail comme celui-là, on ne sait jamais au départ ce que l’on va donner. Je ne voulais pas trop appuyer sur des choses que certains journalistes ont tendance à dramatiser. Même quand je vivais des moments difficiles, j’ai toujours été quelqu’un de battant et positif. Que vous a apporté ce travail autobiographique ? Ça a été comme une thérapie. Ce n’est pas que j’ai appris des choses sur moi mais, quand tu vois ta vie déroulée devant toi, par écrit, tu comprends mieux certaines choses. Ça m’a permis de mieux m’accepter, de mieux comprendre certains choix. Et puis 2010 a été une année assez difficile. J’ai appris que je ne pouvais plus avoir d’enfants… Quand j’ai eu quarante-trois ans, je me suis dit qu’il fallait vraiment y penser et c’est là que j’ai appris que je ne pourrais plus en avoir. Au début j’ai bien sûr pensé que c’était très injuste. Mais peut-être que je n’en n’aurais jamais eu de toute façon si je ne m’étais pas posé la question franchement. C’est arrivé au moment où je travaillais sur le livre, donc j’en ai parlé. Vous venez d’une famille modeste ; benjamine de six frères et sœurs, vous arrivez à garder le lien ? C’est vrai que nous étions une famille nombreuse, mais il y a quand même vingt ans d’écart entre mon frère aîné et moi, donc c’est surtout les trois derniers qui étaient proches. Ensuite, ma passion puis mon métier ont créé un certain isolement, car eux sont toujours dans l’Est, alors que je suis tout le temps à voyager un peu partout… Ça crée une espèce de solitude. Ils ont aussi chacun leur famille. Quand je prends ma voiture pour aller les voir à Noël, il faut que je fasse le tour de chacun et, quand j’essaie d’organiser un dîner avec tout le monde, ils se disent que, évidemment, pour moi, c’est plus facile, alors que je veux juste recréer ces réunions de famille de mon enfance. Au début surtout, c’était difficile : j’étais gênée de les inviter chez moi, par exemple, parce que je me disais qu’ils allaient penser :
“
UN SIMPLE SOURIRE PEUT AIDER
« Oh, elle a un bel appart’ ! », j’avais peur qu’on me voie comme différente. Pour l’été 2000, j’ai voulu organiser des vacances en Corse avec tout le monde, mais ça a été un vrai casse-tête. J’avais peur. Je me disais : « Est-ce que la maison n’est pas trop grande ? Est-ce que le fait que j’aie quelqu’un pour faire les courses et la cuisine, ça ne va pas les choquer ?… » J’avais besoin de vacances après ça, car j’avais vraiment peur de ne pas faire les choses comme il faut ! Mais c’est très con en fait ; il faut arrêter de se poser des questions, et faire les choses comme on le sent ! Je pense que, maintenant, ils ont compris mais, chez nous, on n’exprime pas ses sentiments et c’est très difficile de savoir ce qu’ils pensent. De la même façon, j’ai du mal à exprimer les miens, à dire je t’aime. Quand j’ai été dans des relations, on me l’a souvent reproché… Le livre a dû changer le regard qu’ils portent sur vous ? Ils sont étonnés de certaines choses car ils ne se rendent pas compte. Comme tout le monde, ils ont des clichés dans la tête. On se dit que les gens qui sont riches n’ont pas de problèmes, ce qui est faux. Les problèmes sont différents. On n’a pas celui de comment on va payer son loyer à la fin du mois, mais on en a d’autres. On est isolé. La solitude peut être recherchée au début, car on est tellement entouré qu’on en a besoin, mais on passe d’un extrême à l’autre : sur scène, on a une foule de gens devant soi qu’on rend heureux et, le lendemain, vous êtes seule dans la rue avec votre chien et vous vous demandez ce que vous allez faire… J’ai souvent essayé de faire venir ma famille vers moi mais je ne peux pas les forcer. Ma sœur m’a dit, après avoir lu le livre : « Tu sais, on pense souvent à toi. » Je le sais, mais il n’empêche que j’aimerais avoir ma frangine près de moi, comme tout le monde, pour aller prendre un café…
L'argent est un plus car il enlève beaucoup de soucis mais ce n'est pas le bonheur M A C A D A M 8 9 - page 7
© Jacques Peg et Alexandre Barthet
RENCONTRE
Patricia Kaas sera à l’Olympia à partir du 26 février 2013 avec un nouveau spectacle : « Kaas chante Piaf ». Retrouvez des extraits filmés de l’interview de Patricia Kaas sur La chaîne du cœur www.lachaineducoeur.fr, la Web TV de la solidarité.
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Dans votre livre, vous parlez très honnêtement de l’argent et comment cela peut monter à la tête au début. À partir du moment où l’on gagne de l’argent, on croit qu’il faut certaines marques, car c’est le cliché qu’on a de la richesse, et peut-être qu’il faut passer par là. Je le vois aussi avec des amis qui gagnent leur vie normalement et qui rêvent de s’acheter le sac de telle marque. Mais ce n’est pas ça la richesse. La richesse, c’est l’amour, c’est être heureux. Se faire un cadeau, ça rend heureux au moment où on l’achète, c’est tout. L’argent est un plus, car il enlève beaucoup de soucis, mais ce n’est pas le bonheur et l’argent peut créer aussi des distances comme je le disais avec ma famille. Il n’y a pas de jalousie mais ça crée des décalages et puis, lors de rencontres, on se pose parfois des questions : est-ce qu’on est là pour ma notoriété, pour l’argent ? Beaucoup de choses sont faussées par l’argent et la notoriété. Cela crée de la méfiance et encore plus
d’isolement. Le livre m’a permis d’en prendre conscience et de dire « Stop, je ne veux pas m’enfermer là-dedans », et de tenter d’éviter ce que d’autres artistes ont vécu. Les rapports avec les fans peuvent se révéler dangereux. Vous en avez fait la cruelle expérience. C’est difficile car j’aime être proche des gens mais ils ne se rendent pas compte et, parfois, quand on donne ça, ils veulent plus et plus et tu te perds là-dedans. Cette histoire de fan, c’était au début de ma carrière, en 1990. En écrivant le livre, je me suis rendu compte que les dix premières années — qui ont été très fortes sur le plan professionnel car j’ai eu d’énormes succès dans le monde entier, des récompenses, etc. — ont aussi été celles où j’ai perdu mon papa, ma maman, j’ai eu cette histoire avec ce fan, qui a duré deux ans, où il voulait me protéger mais ça a très mal tourné, une histoire avec un homme avec qui je
RENCONTRE
voulais vivre et au bout de six ans je me suis rendu compte qu’il n’était qu’intéressé… J’ai réalisé que, alors que je vivais des choses merveilleuses au niveau de ma carrière, il se passait tout cela et, du coup, je n’ai pas vraiment profité de mon succès. Vous participez au spectacle des Enfoirés depuis dix-neuf ans. Que vous apporte cet engagement ? La première fois, c’était en 1992. À l’époque, on était cinq ou six artistes sur scène ; maintenant on est quarante-cinq ! C’est une cause très importante. C’est aussi un rendez-vous, et c’est très flatteur de faire partie de cette bande. Je suis contente qu’ils m’appellent chaque année et que cela puisse aider même si le problème existe toujours. Je me sens nécessaire. À travers une chanson, un sourire. Je ne suis pas quelqu’un qui s’engage en allant taper du poing sur une table, mais par le biais d’une chanson ou d’un spectacle, que ce soit pour le Sidaction, le Kosovo, Tchernobyl, l’association Ela… J’essaie d’amener quelque chose par ma présence. Mais il n’y a pas que ça non plus, ça peut m’arriver aussi quand je suis dans la rue. Je me souviens d’une fois où un SDF m’avait arrêtée et dit « Oh, Patricia ! Je te regardais à la télé, j’avais acheté ton premier album… » C’est très troublant et je n’ai jamais oublié, car on se dit que c’est une personne qui avait une vie « normale » et qui a tout perdu… C’est dramatique et ça m’a beaucoup touchée. Quand je croise des gens comme ça, je donne un petit billet ; moi, ça ne change pas ma vie mais, pour eux, ça leur apporte quelque chose. Je ne sais pas si ça change leur vie, mais ça donne de l’espoir je pense. C’est un encouragement, ils ne se sentent pas rejetés. Ce n’est pas parce qu’ils vivent dans la rue qu’ils ne sont rien. Ils sentent la main tendue, des fois juste un sourire peut aider. C’est ça qui est aussi important : de savoir que des gens sont là et peuvent vous aider ; que l’on n’est pas diminué par cette situation. Vous seriez prête à vous engager davantage auprès d’une association ? Oui, sûrement. Tout est une question de temps, de confiance. Peut-être qu’il faut avoir vécu des choses, en prendre plein la gueule pour pouvoir aider et comprendre les autres. Je viens d’une famille modeste, je me suis battue dans la vie et, aujourd’hui, je suis qui je suis et ça fait rêver plein de gens. Maintenant, si je m’engage, ce n’est pas dans dix associations ; il faut choisir. Je ne sais pas ce que je choisirais car tout est important. Il y a bien sûr le cancer, qui me touche particulièrement parce que ma maman est morte d’un cancer et que, pendant trois ans, j’ai vécu l’évolution de cette maladie. Mais je n’ai pas envie de m’engager à la légère et je suis souvent en tournée ou en spectacle. Je fais ce que je peux. Il y a parfois des choses difficiles. Je me rappelle une visite aux enfants malades du cancer à l’hôpital Necker, qui m’avait perturbée car cela me faisait trop penser à la maladie de maman. Les années suivantes, on avait donné un concert dans la cour de
l’hôpital avec les familles, les enfants, les médecins et les infirmières, c’était différent. Pour s’investir, il faut aller sur le terrain. Autrefois, je ne donnais pas de temps à ma vie personnelle. Aujourd’hui, je veux me donner un peu plus de temps. Et cela passe aussi par le partage et apprendre à comprendre les autres. Vous écrivez « je chante pour panser les blessures »… Celles de votre public ou les vôtres ? La scène, pour moi, existe depuis que j’ai huit ans. Au début, c’est un jeu car c’est rigolo de chanter pour des gens. Mais c’est aussi se battre car, quand je chantais dans les fêtes de la bière, les gens ne venaient pas pour moi. Je voulais qu’ils me regardent et je me battais jusqu’à ce que quelqu’un tourne la tête. Là, je me disais : « Tu as réussi. » Quand je monte sur scène, je sais que je vais amener les gens dans autre chose que leurs problèmes de la journée ou du moment. Mais c’est toujours différent car, sur la même chanson, certains ont un sourire jusque-là, d’autres pleurent ou me tendent la main et c’est super de pouvoir amener cela. Pour moi, c’est aussi une façon de sortir des choses de moi, de gueuler, de m’exprimer. Souvent, les gens me trouvent assez différente sur scène et dans la vie. C’est vrai que vous semblez avoir deux personnalités : très à l’aise sur scène et beaucoup plus réservée, parfois mal à l’aise, dans la vraie vie. Est-ce que ce livre vous a permis de réconcilier ces deux facettes ? Oui, tout à fait, parce que c’est lié à un manque de confiance dû à mon enfance : l’accent allemand que j’avais, mon vocabulaire simple, ma culture qui n’était pas forcément étendue… C’est pas parce qu’on n’a pas une culture dans plein de domaines qu’on n’est pas intelligent, sauf qu’on se ferme un peu sur cela. Quand j’étais sur scène, je me trouvais plus intéressante, plus belle même ; parce que je savais que je pouvais apporter quelque chose. Dans la vie, je ne savais pas si je pouvais apporter autre chose. Comment veux-tu quand tu doutes de toi ? Il faut déjà s’aimer pour pouvoir aimer et ce n’était pas forcément le cas. En finissant ce livre, pour la première fois de ma vie, je me suis dit : « Tu es une belle artiste. » Je ne m’étais jamais dit cela avant, pourtant j’ai vendu beaucoup de disques, j’ai eu des foules de personnes qui sont venues me voir, mais cela ne suffisait pas ; même si on me le disait, ça ne rentrait pas. Là, j’ai réalisé et je me suis surtout dit : « Maintenant, tu n’as plus rien à prouver. Fais ce dont tu as envie sans te préoccuper de si ça va être compris, si ça va plaire, etc. » Je n’ai plus cette angoisse ; je dis ce que je pense, après cela on m’aime ou on ne m’aime pas, c’est pas grave, j’ai fait tellement de choses que je dois être fière de ce que je fais et ne pas toujours douter. Je pense qu’on a tous en soi des qualités et c’est cela qu’il faut mettre en avant. Il faut aimer ce que l’on est. C’est comme cela que l’on peut mieux se défendre et mieux vivre les choses car, quand on est bien dans sa peau, on vit tout de manière différente. Caroline Charron
Je me souviens d'une fois où un SDF m'avait arrêté et dit "oh, Patricia ! Je te regardais à la télé, j'avais acheté ton premier album...". C'est très troublant...
BONUS
LECTEUR
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UN JOUR DE MARCHÉ COMME LES AUTRES
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à quoi sert
l’économie sociale si elle ne dérange © DR
personne ? Ce devait être un jour de marché comme les autres. Du moins c’est ce que Imad pensait, jusqu’à ce qu’il se fasse interpeller au milieu des étalages par deux officiers. Il devra s’expliquer quant à sa conversion au christianisme. En Afrique du Nord, de nombreuses familles doivent faire face à la persécution parce qu’elles se sont converties à la religion chrétienne. Portes Ouvertes met tout en œuvre pour encourager ces familles dont la liberté d’expression est bafouée.
« J’ai rencontré une chrétienne que je connaissais déjà, elle avait besoin de s’exprimer, d’être entendue, de savoir que ce qu’elle vivait avait de l’importance pour moi. Assises l’une en face de l’autre, les mains dans les mains, elle savait que je l’écoutais vraiment, que j’allais prier pour elle et qu’elle n’était pas oubliée», explique Fatima, qui participe à un projet d’entraide. Portes Ouvertes regroupe une trentaine de bureaux qui œuvrent dans plus de 60 pays dans le monde, où les minorités chrétiennes sont victimes de persécution. L’ONG apporte une aide humanitaire, en mettant en place des programmes de développement socio-économique pour ceux qui se retrouvent en situation de détresse et de misère à cause de la persécution. Elle dispense aussi une assistance juridique, pour aider les minorités à défendre leurs droits. Depuis 1997, Portes Ouvertes produit chaque année un index qui recense les 50 pays du monde où les chrétiens sont le plus persécutés.
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POUR SORTIR DE LA MARGE, L’ESS DOIT ENGAGER ET GAGNER, AVEC D’AUTRES, LA BATAILLE DES IDÉES. Ces dernières années, l’ESS connaît une vraie montée en puissance auprès des médias, des acteurs académiques (grandes écoles, universités), des décideurs politiques locaux, nationaux et européens – de gauche et fait nouveau, de droite aussi. Des réseaux patronaux (Entreprendre, Centre des jeunes dirigeants d’entreprise...) s’y intéressent également sous un jour nouveau. Mais cette reconnaissance, sous sa forme actuelle, peut s’avérer contreproductive. Car si la musique a changé, en bien - on est passé de « vous êtes de la concurrence déloyale » à « c’est très bien ce que vous faites, continuez les gars ! » -, il demeure quand même un sentiment persistant : celui de ne pas être vraiment pris au sérieux, d’être toujours considérés comme étant « à côté », en périphérie, en marge. L’ESS semble ainsi passer du village d’irréductibles Gaulois à une sorte de parc Astérix formidable, de ceux que vous allez visiter le week-end à la campagne, en famille, pour vous divertir. La semaine, elle, reste réservée à des sujets réputés « sérieux » et « importants ». De vrais plats de résistance : le G20, le business, les grandes entreprises, la fiscalité, l’industrie, la dette, le pouvoir d’achat, etc. Pour le « social et le solidaire » on verra cela au dessert, si on a encore un peu faim... Bien sûr, le trait est forcé mais l’idée est bien là.
NE PLUS RÉFLÉCHIR EN « MINORITAIRES » Surtout que, pendant ce temps-là, le « business as usual » revient en force, les marchés financiers imposent leur loi aux États et le spectacle des sommets internationaux - de Copenhague au G20 - amuse la galerie sans aboutir à rien de décisif. Dans ce contexte, et à l’aube d’une année électorale chargée, l’ESS ne peut se contenter politiquement de défendre et de proposer seulement des mesures pour favoriser son propre essor. Être citée dans les programmes des candidats est bien sûr indispensable, mais aussi largement insuffisant. Cela cantonne en effet l’ESS au rôle de groupement catégoriel, comme il en existe déjà des centaines en France. Il faut aussi chercher à peser sur la ligne économique globale des programmes des candidats à la présidentielle, dans un sens plus social et plus solidaire. À l’heure d’une crise systémique, l’objectif de l’ESS ne peut en effet se réduire à faire grandir sa « part de marché », îlot de vertu dans un océan de vice économique… Il doit être aussi et surtout d’irriguer et de changer, avec d’autres, l’ensemble de l’économie. La crainte, exprimée par certains, que ce second objectif, par son ambition globale, amène à diluer l’ESS, résulte d’une vision étroite et court-termiste. C’est en fait exactement le contraire : se positionner comme force de changement, avec d’autres, de toute l’économie permettra de développer significativement l’ESS. Pourquoi ? Parce qu’avant de gagner la bataille du réel, il faut gagner la bataille des idées (chère à Gramsci) et faire évoluer en profondeur l’imaginaire collectif sur l’entreprise, le profit, l’économie. Pour créer alors les conditions d’un
SOCIÉTÉ
chômage de longue durée et la précarité s’étendent, ceux des jeunes s’aggravent. L’environnement n’est plus une priorité. La rente étouffe l’innovation et l’initiative. L’État, surendetté pour sauver le système, n’arrive plus à répondre à l’intérêt général. Le risque systémique est toujours là. Tout cela n’est pas acceptable et nous indigne. Si nous ne disons rien, ne faisons rien, ne nous étonnons pas que les extrêmes et que l’abstention montent ! Une insurrection des consciences est nécessaire et possible. Car il n’y a pas de fatalité. Nous pouvons changer la donne. Et remettre l’économie au service de la planète et des hommes, notamment des 80 % qui estiment ne pas pouvoir faire bouger les choses dans la société. L’ESS peut et doit être à la pointe de ce combat. Elle ne doit pas seulement parler politiquement aux inclus, aux bobos, aux militants, aux citadins des grandes métropoles, mais aussi à ceux qui souffrent, sont déstabilisés et fragilisés par la mondialisation, menacés par le déclassement social et territorial, et qui paradoxalement… sont souvent des bénéficiaires de l’action des initiatives de l’ESS ! L’ESS doit se faire entendre d’eux. Être populaire sans être populiste. Porter sa voix dans le débat public, en tant que mouvement social,
reconnaissance comme «minorité visible» - à qui on doit accorder des avantages spécifiques liés à des revendications identitaires - à une posture d’inspiration pour l’avenir de l’ensemble de l’économie. En démontrant davantage sa capacité à apporter des réponses anticipatrices à des défis qui se posent à toutes les entreprises, l’ESS sera alors vraiment prise au sérieux, reconnue comme un des leviers clés pour sortir de la crise par le haut. Pour gagner cette bataille des idées, il ne faut pas craindre de bousculer, de déranger. Diogène disait de Platon: « À quoi sert un philosophe qui n’a jamais dérangé personne ? ». Paraphrasons-le : « À quoi sert une ESS qui ne dérange personne ? » Nous sortons de la crise dans un état pire qu’avant. Les grandes régulations promises ne parviennent pas à s’imposer. Les bonus repartent de plus belle, les écarts de salaires aussi. Le
en tant que force politique, crédible et audible. Une force capable de proposer une vision globale de l’économie et pas seulement de se regarder le nombril. Une force capable de créer des rapports de force favorables et de peser face aux décideurs. Une force à même de faire mouvement et de bousculer l’ordre établi. Pour cela, l’ESS institutionnelle doit retrouver le goût du débat, de l’audace, de la confrontation, au sens noble du terme. Et sortir des exercices classiques, désormais éculés, alternant autocongratulations primaires (« nous sommes l’Alternative ») et jérémiades plaintives (« nous ne sommes pas assez reconnus »). Un sursaut est donc nécessaire. Sinon, l’indifférence méfiante (village gaulois) ou l’enthousiasme décalé (parc Astérix) s’imposeront durablement… Tarik Ghezali, délégué général du Mouvement des entrepreneurs sociaux.
© Adrian Brugge / dreamstime.com
réel changement d’échelle de l’ESS et, plus largement, de toutes les initiatives entrepreneuriales plus solidaires et plus démocratiques. Plus concrètement : tant que ne s’imposera pas l’idée que la fragilité humaine doit être au cœur du modèle économique et du management des entreprises, les structures d’insertion et les entreprises adaptées resteront considérées comme de simples rustines. Tant que ne s’imposera pas dans l’opinion et le débat public la pertinence et la nécessité d’avoir des salariés au sein des conseils d’administration des entreprises, le modèle Scop continuera à être vu comme intéressant mais marginal. Tant que ne s’imposera pas l’idée que les banques doivent à leurs clients la transparence sur l’impact social de leurs dépôts et leur traçabilité (notamment au regard des paradis fiscaux et du réinvestissement local), les banques éthiques seront vues comme utiles mais périphériques. Tant que ne s’imposera pas l’idée que l’entreprise ne se réduit pas à un instrument de profit propriété des actionnaires, le modèle des «sociétés de personnes» (associations, coopératives, mutuelles) sera regardé avec autant de sympathie que de condescendance. On pourrait multiplier les exemples… L’ESS gagnerait ainsi à passer d’une demande de
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SOCIÉTÉ
e c n a La Fr ueilli a acc pe u o C a l
e d n o du m i
dans le cambouis pour changer les choses, les mentalités, prescrit le champion de la Coupe du monde de 1998, qui avoue œuvrer dans le milieu carcéral depuis ses dix-huit ans. Chacun, à son niveau,
doit apporter sa petite pierre à l’édifice. Trop de SDF se font déloger uniquement parce qu’ils dérangent les riverains. Les gens doivent prendre conscience qu’eux-mêmes peuvent se retrouver dans la rue du jour au lendemain. La vie bascule très rapidement. » S’il reconnaît le « côté bling-bling » de l’évènement, l’ancien footballeur se dit toutefois près à « suivre la Homeless World Cup jusqu’au bout, y com-
pris tout ce qu’il y a derrière. La situation changera grâce à l’union de tous : des collectivités locales, des entreprises et des gouvernements, mais aussi, et surtout, des détenteurs
r b a s n des sa
des clés de la finance »… À tous ceux qui douteraient de la vocation sociale du business footballistique, Emmanuel Petit répond en deux temps : « Le foot, en lui-même, rem-
plit toujours sa mission d’insertion sociale. Seulement, le foot professionnel est une micro-économie à l’intérieur d’un pays. » Selon lui, le déclin de la notion d’insertion par le sport au sein du football professionnel s’explique par le contrôle exercé par la Ligue* sur ce dernier. « Le foot © Carpiquet/Mohamed Khalfi
professionnel est dans sa bulle. Il faudrait y introduire un fair-play moral et y mener des réformes profondes. Le monde professionnel est conscient des dérives, mais le train est tellement parti qu’on ne peut pas faire marche arrière. » L’idée d’un décalage entre foot professionnel et foot amateur prend tout son sens avec la Lorsqu’on l’interroge sur la Coupe du monde des sans-abri, qui s'est
Homeless World Cup, comme en témoigne Patrick Mbeu. Pour cet
tenue à Paris du 21 au 28 août à Paris, Mel Young, fondateur de
ancien international rwandais, dégoûté du football professionnel, la
l’évènement, résume son engagement par trois mots : l’obscurité,
Coupe du monde des sans-abri s’est présentée comme l’occasion de
l’invisibilité et la lumière.
redécouvrir le sport en tant que moyen d’insertion. Alors qu’il résidait
L’obscurité car, comme nous le rappelle cet entrepreneur écossais de
lui-même dans un logement social lors de sa première participation
cinquante-six ans, on dénombre actuellement plus d’un milliard de
au tournoi (Copenhague, 2007), Patrick Mbeu, qui a ensuite
sans-abri à travers le monde. Si cette situation est effectivement très
entraîné l’équipe de France en 2009 (Milan), est aujourd’hui ambas-
sombre, pour Mel Young, elle est avant tout insoutenable. « Il y avait
sadeur de la Homeless World Cup et représentant du comité des
déjà beaucoup de sans-abri avant la crise financière, tient-il à pré-
joueurs. « La Homeless World Cup doit permettre de changer le
ciser. La crise a accentué le phénomène, mais la plupart des gens
regard des gens sur les sans-abri », précise-t-il. Pour cela, « le foot
se moquent de la situation. » La cause de cette indifférence géné-
est un moyen très fort, conclut Mel Young. C’est une langue univer-
rale ? Si l’on en croit Mel Young, elle réside dans l’invisibilité qui af-
selle. Avec la Homeless World Cup, chacun est gagnant ; aussi bien
fecte les personnes sans abri. « Une étude réalisée à partir de
les bénévoles qui s’efforcent de changer la situation, que les sans-
photographies a montré que la plupart des gens pouvaient recon-
abri eux-mêmes. Ce sont toutes ces personnes qui apportent de la
naître les logos des entreprises qu’ils voyaient tous les jours, mais
lumière au monde ».
pas les sans-abri qu’ils croisaient quotidiennement… » Et la lumière
Mélanie Rembert
comme premier antidote… Pour Emmanuel Petit, parrain de la Homeless World Cup, il est donc largement temps d’ouvrir les yeux. « Chacun doit mettre les mains
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LA FONDATION SEB SOUTIENT : L’ANJE DIJON
EMMANUEL
« Pour les jeunes des quartiers, créer son entreprise ce n'est pas seulement une réussite économique. C'est © Mélanie Rembert
PETIT
aussi une formidable valorisation sociale. » Amar Titraoui est le directeur de l'antenne dijonnaise de l'ANJE, l'Association Nationale des Jeunes Entrepreneurs, qui accompagne les jeunes de quartiers défavorisés vers la création d'entreprise. L’activité de
LA VIE BASCULE TRÈS RAPIDEMENT
l’association commence par la sensibilisation : par des« thés citoyens » ou encore des matches de foot, elle favorise la rencontre entre des jeunes et des chefs
Alors que le coup d’envoi de la Coupe
gouvernements, mais aussi, et surtout, des
du monde de foot des sans-abri, qui a
détenteurs des clés de la finance…
eu lieu à Paris au mois d’août, venait tout juste d’être lancé, Emmanuel Petit est
Comment expliquez-vous le déclin
revenu sur son engagement en tant que
des valeurs sociales au sein du football
parrain de l’évènement. Loin de réclamer
professionnel ?
la gloire et les lauriers, le champion
Le foot, en lui-même, remplit toujours
de la Coupe du monde de foot de 1998
sa mission d’insertion sociale. Seulement,
se révèle plutôt en héros très discret…
le foot professionnel est une microéconomie à l’intérieur d’un pays.
Vous êtes parrain de la Homeless World
La Ligue* contrôle l’ensemble du foot
Cup, à Paris au mois d’août 2011.
professionnel, qui est dans sa bulle.
Pourquoi cet engagement ?
Il faudrait y introduire un fair-play moral
C’est ma première apparition médiatique
et y mener des réformes profondes, mais
dans une œuvre caritative. Je pense
c’est très difficile de changer les choses.
qu’on ne peut plus fermer les yeux sur
Le monde professionnel est conscient des
la situation des sans-abri. Chacun doit
dérives, mais le train est tellement parti
mettre les mains dans le cambouis
qu’on ne peut pas faire marche arrière.
pour changer les choses, les mentalités. Chacun, à son niveau, doit apporter
Vous dites que c’est votre première
sa petite pierre à l’édifice. Trop de SDF
apparition médiatique dans une œuvre
se font déloger uniquement parce qu’ils
caritative. Agissez-vous pour d’autres
dérangent les riverains. Les gens doivent
actions de ce type ?
prendre conscience qu’eux-mêmes peuvent
Oui, mais je n’en parle jamais. Ça ne
se retrouver dans la rue du jour au
m’intéresse pas qu’on parle de moi,
lendemain. La vie bascule très rapidement.
je préfère agir dans l’ombre. Par exemple,
d’entreprise. « L'objectif est qu’ils aient des modèles, qu’ils se disent, malgré les discriminations : ‘Moi aussi je peux monter ma boîte.’ », résume M. Titraoui. En 2010, 111 jeunes ont franchi le cap et contacté l’ANJE. Parmi eux, plus de 40 ont déjà créé leur activité. « Ça va des services aux personnes âgées à la plomberie en passant par le cabinet de conseil, s'enthousiasme M. Titraoui. Ces jeunes manquent de réseau et de conseils mais ils ont une ‘gnaque’ impressionnante ! » Sabrina, par exemple, voulait se lancer dans l’immobilier. Pour pallier son manque de réseau, l’ANJE lui a conseillé de commencer par le logement étudiant. "Ca lui a permis d’entrer dans le domaine, de se faire reconnaître par ses confrères et aujourd'hui elle gagne plutôt bien sa vie », se réjouit M. Titraoui. Le directeur vient d’ailleurs de la mettre en relation avec un expert comptable, bénévole dans l’association, pour qu’il l'aide à gérer le développement de son entreprise.
Comment concevez-vous votre rôle par
mes dix-huit ans, et j’ai participé
rapport à la Homeless World Cup ?
au lancement d’un fauteuil de parachute
C’est vrai que cette compétition a un petit
ascensionnel pour les non-valides.
côté bling-bling. Mais je vais suivre le truc
Dans tous les cas, on ne peut pas
jusqu’au bout, y compris tout ce qu’il y a
se permettre de rester les bras croisés.
derrière. J’essaye de m’appuyer sur ma
Mélanie Rembert
popularité pour apporter ma petite pierre à l’édifice, car la situation changera grâce à l’union de tous : des collectivités
* La Ligue de football professionnel (LFP) rassemble
locales, des entreprises et des
les clubs français à statut professionnel.
© DR
j’œuvre dans le milieu carcéral depuis
Créée en 2007, la Fondation Groupe SEB a pour objet la lutte contre l’exclusion. * La Fondation Seb est partenaire de Macadam www.fondation.groupeseb.com
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E U R O P E / C A R N E T D E V O YA G E S
avesnois
SAN SEBASTIAN CAPITALE EUROPÉENNE DE LA ...
terre de légendes
POLÉMIQUE
Difficile de faire plus sobre que Jean-Jacques Gary. Un pantalon gris, un simple pull-over de la même couleur. Pas d’accessoires superflus, tout vient de la voix, de la proximité avec le public. Une ressemblance physique avec le grand Henri Gougaud, le même désir de partager la vertu profondément révolutionnaire du ployés, Jean-Jacques Gary revisite des récits sans âge. Et c’est dans une narration à un auditoire attentif qu’il redonne une vie à la création de la ville de Bavay — en souvenir du roi Bavo, venu d’Asie Mineure, accostant à Boulogne, bien avant l’arrivée des Romains au Ier siècle av. J.-C. C’est toujours un hymne à l’énergie et à la vie qu’entonne ce conteur, enseignant le yoga par ailleurs, puisant son inspiration dans des écrits à dimension universelle. Celui de Wakan Tanka appartient à la tradition des Indiens d’Amérique du Nord. Dans l’Avesnois, devenu son
Cathédrale du Bon Pasteur de Saint-Sébastien
lieu d’adoption, Jean-Jacques Gary se sent bien, la nature y est très présente. « J’ai trouvé ici, dit-il, un espace-temps, dans lequel les vibrations, la sensibilité
que je porte en moi, qui se sont construites sur les bords de la Garonne, ont
À l’échelle de l’Espagne, le suspense était aussi vif que celui qui précède habituellement le choix de la prochaine capitale
trouvé un écho et de quoi les nourrir. Des points d’ancrage, aussi, pour mes his-
olympique. L’une des villes du pays devait devenir, à côté de la
toires. » Dans un champ surgit, isolé, un mégalithe lié au culte solaire. Plus loin,
polonaise Wroclaw, capitale européenne de la culture en 2016.
un menhir traversé d’ondes cosmiques. Au détour d’un chemin, un vestige pré-
Les candidatures étaient nombreuses et les espoirs élevés. Le
historique révèle une étrange voie rectiligne. Terre de légendes, comme l’histoire,
28 juin, un jury d’experts indépendants a finalement choisi San
sortie de l’imagination d’un troubadour, qui fit de Brunehaut la mère de Jules
Sebastian, à la fureur des autres villes, qui n’ont pas manqué
César, auquel on attribue la paternité de nos voies romaines. Car, de Bavay par-
de le faire savoir. Le maire de Saragosse, Juan Alberto Belloch,
taient en étoile sept voies routières, alors que les villes de cette région du Nord
a parlé de « grave erreur » et a même annoncé un recours, une
à desservir étaient bien modestes en comparaison des autres cités de la Gaule
première dans l’histoire des capitales culturelles européennes.
romaine. En souvenir de cette femme extraordinaire, il reste la colonne Brunehaut,
D’autres ont vivement critiqué une décision « politique ». La ré-
sur la place centrale de la cité, avec un socle à sept faces. Le lieu des sept chaus-
putation culturelle de San Sebastian n’est pourtant plus à faire :
sées, dit « Roue d’or », projection des signes zodiacaux sur la terre.
cette ville du nord de l’Espagne accueille un festival de cinéma prestigieux, un grand événement de jazz et est connue dans le monde entier pour l’inventivité de sa cuisine. Alors, pourquoi cette colère ? C’est que San Sebastian, située en plein cœur du Pays basque, vient d’élire à sa tête un nouveau maire issu de la liste indépendantiste Bildu, supposée proche de l’ETA. Juan Karlos Izaguirre, c’est son nom, « ne le mérite pas », a persiflé son concurrent de Saragosse. Il faut dire que M. Izaguirre ne fait pas l’unanimité en Espagne. Quelques jours avant la décision du jury européen, l’homme avait fait enlever le portrait du roi Juan Carlos des murs de la mairie, un choc dans un pays où le souverain reste très respecté. Dans la foulée, son parti a réclamé que l’armée, la gendarmerie et la police espagnole quittent le Pays basque. Autant de symboles qui plaisent peu dans une certaine Espagne castillane, où l’on juge hypocrite le thème de la paix choisi par San Sebastian (Donostia en basque) pour promouvoir sa candidature… Frédéric Ravenne
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© F. Poche
© Álvaro Germán Vilela / dreamstime.com
conte de sagesse. Campé sur le sol piqueté de fleurs printanières, les bras dé-
ValJoly
© Marc Grzemski /Parc naturel régional de l'Avesnois
C A R N E T D E V O YA G E S
Bavay - cryptoportique du Forum de Bavay
Forêt de Mormal
© F. Poche
© Marc Grzemski /Parc naturel régional de l'Avesnois
Wallers-en-Fagne - façade
© Marc Grzemski
© Pepite Photography
© Pepite Photography
Trélon - Atelier-musée du verre / soufflage
Promenade équestre à ValJoly
L’OISEAU INCONNU À deux pas de Lille et de la Belgique, l’Avesnois apparaît comme un bocage décalé, avec une poignée de souffleurs de verre, de tourneurs sur bois, de vanniers et de tailleurs de pierre — à Wallers-en-Fagne, la pierre bleue prend entre leurs mains, des formes plutôt contemporaines. On appelle aussi « Petite Suisse du Nord » cette micro-région où s’éparpillent des maisons de brique et de bois, pas trop éloignées des sources des rivières et des champs ondulant d’herbes folles. Qui est la « chevêche d’Athéna » ? Une petite chouette qui niche dans les arbres creux, dans les vergers avesnois. Ce thème de l’oiseau a été choisi par Jean-Jacques Gary pour son dernier spectacle à l’école communale de Feignies, le village ou il habite. « Au
plus fort de l’orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer, nous rappelle René Char, c’est l’oiseau inconnu, il chante avant de s’envoler. » Devant un auditoire mêlé d’enfants, le conteur peut déployer son répertoire. Ce jeune public justifie ses choix de textes car, avec eux, la réaction est spontanée, l’énergie déborde et la narration peut prendre un chemin inattendu. Thierry Quintrie Lamothe
RENSEIGNEMENTS L’Avesnois, c’est aussi plus de mille kilomètres de promenades et randonnées à découvrir, la station touristique du ValJoly, au bord d’un lac de 180 hectares et au cœur d’une vaste nature forestière et bocagère. C’est aussi la terre du maroilles, ce fromage à pâte molle, bénéficiant du label AOC. Autre structure d’accueil pour les familles, couples ou individuels, à quelques minutes de la Belgique : Le Bol vert, avec un hôtel, un restaurant, une ferme pédagogique, ouvert toute l’année, à Trélon, tél. : 03 27 60 84 84. Nombreuses possibilités d’accueil dans le parc naturel régional de l’Avesnois, tél. : 03 27 77 51 60. www.parc-naturel-avesnois.fr www.tourisme-avesnois.com Pour un séjour dans le Nord, beaucoup d’idées originales, chaque saison. Contacter le comité départemental du tourisme du Nord, tél. : 03 20 57 59 59 ou contact@cdt-nord.fr
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PLANÈTE
en partenariat avec la web TV de la solidarité et de l’environnement
l’été au jardin
AGENDA SOLIDAIRE SEPT 2011 ‘ 8 septembre : Journée international de l’alphabétisation Son objectif est de souligner l’importance de l’alphabétisation auprès des citoyens, des collectivités et des associations. Aujourd’hui, près d’une personne sur sept est illettrée, et sur les 860 millions d’illettrés, 500 millions sont des femmes.
© Ryan Jorgensen / dreamstime.com
‘ 10 septembre : Journée mondiale des premiers secours L’objectif général de cette journée consiste à faire mieux comprendre le rôle crucial des premiers secours, tant dans la vie courante que dans les situations d’urgence, pour la prévention des accidents et des maladies, ainsi que pour l’intégration des groupes marginalisés de la société.
À ÉVITER
QUELQUES CONSEILS
• Bien sûr, gaspiller l’eau, devenue notre très chère...
Les cornichons se récoltent tous les 2 jours, après ils sont
eau. Récupérateur ou divers récipients feront l’affaire.
énormes. Les courgettes tous les 2, 3 jours si vous désirez
Arrosez tard le soir ou très tôt le matin. Un goutte-à-
une courgette digne de ce nom. Par contre pour les
goutte est également devenu indispensable et demande
haricots, il faut un calendrier précis et un « timing » d’en-
peu de travail pour l’installer. Aux pieds des plantes, la
fer : tous les 2 jours. Les pommes de terre sont prêtes
cuvette d’arrosage n’est malheureusement pas toujours
quand le feuillage est jauni, ce qui n’empêche pas d’en
créé, elle est pourtant un des meilleurs moyens de mettre
ramasser quelques pieds lorsque qu’elles sont minus-
en une seule fois la quantité d’eau suffisante pour une
cules. Côté fleurs laissez les tranquilles, ôtez les roses
bonne croissance. L’aération à la griffe permettra à l’eau
fanées, quelques tiges sèches mais globalement entre
de bien s’infiltrer.
canicule et gros orages , laissons-les souffler. Un beau
• Tailler tout et n’importe comment. Pour les arbustes la
jardin doit être un peu folichon. On nous répète que nous
taille dépend de la période de floraison. En été, ne cou-
nourrir coûtera de plus en plus cher, notre potager doit
pez que ceux dont la floraison est printanière et termi-
devenir notre garde-manger le plus précieux alors
née. Mais laissez tranquille les cerisiers et les rosiers. Ne
bichonnons-le pour nous nourrir, entretenons-le sans le
devenez pas le « coupeur fou » qui prend soudainement
tuer, sans pesticide aucun en n’oubliant pas tous ses auxi-
l’envie de faire une coupe au bol à tout ce qui dépasse.
liaires : les abeilles notamment qui travaillent pour nous,
Par contre vous pourrez tailler après la récolte, framboi-
sans qui aucun légume ne serait pollinisé.
siers, cassissiers et groseilliers.
Raymonde Prades
• Récolter n’importe comment. Impatient de tout déguster, vous êtes tentés de cueillir des légumes qui n’ont pas fini de mûrir, ou alors impossible de récolter à temps.
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‘ 24 septembre : 17e « Pyramide de chaussures », dites non à l’horreur des mines et des bombes à sous-munitions ! Depuis 1995, l’association Handicap international organise des pyramides de chaussures dans plusieurs villes en France et à l’étranger comme symboles contre les mines anti-personnelles et les bombes à sous-munitions (BASM), et par solidarité avec les victimes de ces armes www.pyramide-de-chaussures.fr ‘ 26 septembre : Journée mondiale du cœur Une journée de prévention et de sensibilisation pour une meilleure hygiène de vie afin de lutter contre les risques d’infarctus. ‘ 30 septembre : Lancement officiel à Paris d’Autolib’, le système de voitures électriques en libre-service À l’heure où la préservation de la couche d’ozone est à l’honneur, le système de voitures électriques en libre-service débute à Paris. Rangez vos voitures et limitez vos émissions de CO2 en adoptant l’Autolib’ attitude.
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courte et sont plus petits que les canards landais. Or, pour le haut de
POUR UN SOMMEIL DE PLOMB SANS PLOMBER LA PLANÈTE,
gamme, il faut une plume et un duvet arrivés à maturité », dévoile
C’EST LA PLUME. NATURELLE, PRODUITE EN FRANCE, ELLE
Stéphane Martin, qui précise que le prix de l’oreiller peut alors
CONSTITUE UN RÊVE DE LITERIE, QUI A SON PRIX.
quadrupler. Et côté plumes, la France peut faire le coq. « Après la crise de la vache
« Allez hop ! Aux plumes ! » L’expression de nos grands-mères a pris
folle, les consommateurs de viande se sont rabattus sur le canard », se
un sacré coup de vieux. Car aujourd’hui, la plume se fait rare. Sur les
réjouit Pierre Capellot, président du Syndicat national des duvets et
13 millions d’oreillers vendus chaque année, le Français moyen choisit
des plumes. En conséquence, la production de plumage a doublé en
plutôt un carré farci de fibres synthétiques. « Depuis la fin des
vingt ans, pour atteindre 12 000 tonnes annuelles, soit le second rang
années 1960, c’est devenu la règle dans les pays occidentaux. Les
mondial. Le recyclage de la vieille literie en fournit, lui, 7 500 tonnes.
garnissages naturels ne représentent que 20 % des oreillers », soupire
Chez le leader européen de la production de plumes et de duvet,
Stéphane Martin, directeur commercial de l’entreprise Dumas, qui
Pyrenex, installé au milieu des fermes d’élevage landaises, une partie
fabrique couettes, oreillers, édredons…
de la plume de garnissage est exportée, l’autre transformée : 1,5
La vénérable maison bourguignonne s’est mise au diapason. Elle
million d’oreillers prennent forme chaque année. Sélection, lavage et
propose notamment une série d’oreillers en polyester, destinés à la
triage scandent la fabrication. La manufacture assure afficher, depuis
grande distribution, qui représente plus de la moitié de ses clients. Et
quelques années, une croissance à deux chiffres et clame que le naturel
ces fibres issues de la pétrochimie pèsent lourd dans le bilan carbone
revient au galop.
de la société. Les matières premières concentrent les deux tiers des
« Nous sommes à mille lieues de la literie de nos grands-parents : les
émissions de l’entreprise, qui produit 2,5 millions de couettes et
normes et les contrôles d’hygiène sont désormais drastiques », assure
oreillers à l’année. Pour proposer des produits à 15 euros dans les
Eric Bacheré, directeur général délégué de Pyrenex. Car si les Français
grandes enseignes d’ameublement, la dite fibre est acheminée d’Asie
se sont détournés de la plume, c’est par phobie des rhumes et des
du Sud-Est, tout comme le coton de la housse !
allergies. Or, on estime que la majorité des oreillers vendus aujourd’hui
Et difficile, malgré des efforts, de rapprocher les approvisionnements,
sont traités contre les acariens, les bactéries ou les moustiques.
avoue Stéphane Martin. « On essaye d’utiliser des fibres issues du
Il y a dix ans, pour répondre à la demande croissante, Dumas s’est
recyclage de bouteilles en plastique, produites en Europe, mais ce
penché sur la question. A l’époque, ses laboratoires lui proposent de
matériau est trop cher pour l’instant. » La solution pour piquer un somme
traiter les textiles à l’aide d’acaricides, issus de la chimie de synthèse.
carbo-light ? Se coucher sur du canard. Chez Dumas, pour fabriquer
« Pour un oreiller contenant 1 kg de garnissage, il fallait 50 g de
un oreiller haut de gamme, on achète du duvet français. Un cocorico
produit chimique, qui se diffusait comme du Baygon dans l’atmo-
qui se justifie par la qualité de la plume, directement liée à l’âge et à
sphère ! Or, un oreiller, on y pose sa tête entre six et huit heures par
la taille du palmipède. « Les canards chinois ont une durée de vie plus
jour ! », se souvient Stéphane Martin, dont la société décide alors de se tourner vers d’autres solutions. Ce principe de précaution a-t-il été appliqué par tous les fabricants ? Plusieurs d’entre eux n’ont pas donné suite à nos demandes d’inter view. Depuis 1998, la famille de substances utilisées pour les traitements d’oreillers est certes encadrée par un règlement européen, la directive Biocides. « Mais
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quelle dose reçue quotidiennement est acceptable ? On ne sait pas ! Il y a un flou artistique sur ces limites », alerte le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures. Nos arrières grands-mères envoyaient les petits au plumard d’un « Au lit canailles ! La puce a faim ! » Plus de danger de ce côté-là…
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C’EST MALIN
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enfants. Alimentation, vêtements, jouets, puériculture ou cosmétiques : tout est bio, sain et sûr grâce aux dénicheurs des Bio Gosses, 4, rue Notre-Dame-de-Lorette, 75009 Paris. Vous pouvez également vous approvisionner sur la boutique en ligne. www.lesbiogosses.com
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inconscient d’exprimer passivement une colère refoulée envers lui, efforcez-vous de communiquer ouvertement plus fréquemment avec lui. Quant à votre espace de vie, il
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faut repartir de zéro et tout vider avant de créer un cadre et une structure auxquels il
rapports entre ces deux univers. Du mouvement d’émancipation des débuts au lobbying de Bono, en passant par le Live Aid ou les plus grandes protest songs, l’auteur dissèque sans concessions soixante ans de rock engagé. Rock & Politique, l’impossible cohabitation, par Julien Demets, Autour du livre/les Cahiers du rock, 14 e.
faudra vous tenir avec un peu de discipline quotidienne. Commencez par découvrir le plaisir de jeter. Partez à la chasse à l’inutile armée d’un sac poubelle à la voracité impitoyable. Ne négligez aucun recoin. Cela prendra du temps. Les choses qui ne sont ni belles ni utiles ne doivent pas avoir droit de séjour chez vous. Une fois le passé domestiqué, établissez en collaboration avec votre mari une organisation fonctionnelle pour le couple et sachez profiter de votre espace présent. Dr Catherine Selden
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C’EST MALIN
LA GUERRE DES BOUTONS
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POLLUANTS INTÉRIEURS : BIENTÔT UNE ÉTIQUETTE
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L’acné, les parents d’ados la connaissent bien, même si cela ne concerne pas que les collégiens et lycéens. Excès de sébum, pores dilatés, points noirs et autres boutons peuvent survenir à tout âge ; on parle alors de peau à tendance acnéique. Pour venir à bout de ce dérèglement très commun, il faut une hygiène impeccable, c’est-à-dire un nettoyage doux matin et soir. Surtout, éviter de se décaper la peau, notamment avec des produits contenant de l’alcool, cela ne fait qu’amplifier le problème par effet rebond. Privilégier les produits sans savon, huile ou parfum et, bien sûr, non comédogènes. Bonne nouvelle, la marque Yves Rocher vient de lancer une gamme de six produits sans parabène, à base d’acide salicylique et d’aloe vera bio, entièrement dédiée aux peaux à tendance acnéique. Au choix : un nettoyant désincrustant (9 e les 125 ml), une lotion clarifiante pour affiner le grain de peau (9 e les 150 ml), un soin Stop imperfections matifiant (12 e les 40 ml), des patchs à appliquer la nuit sur les boutons pour qu’ils ne soient plus qu’un mauvais souvenir au matin (13 e les 24 patchs) et un masque désincrustant en monodose (1 e les deux doses) ou en tube (11 e les 50 ml). Yves Rocher, gamme Pure System, en boutique ou par correspondance au 0892 02 61 62 ou sur www.yves-rocher.fr
Décoration, rénovation, construction… à partir du 1er janvier 2012, chacun pourra choisir les produits induisant le plus faible impact possible sur l’air intérieur. Tous devront en effet, afficher une étiquette santé environnementale. Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Lagarde et Xavier Bertrand, ministres respectivement en charge de l’Écologie, de l’Économie et de la Santé, ont signé un décret en ce sens. Les produits concernés seront, par exemple, les peintures, les isolants, les cloisons, les revêtements de sols, les vernis, les colles et autres adhésifs, qui émettent quantités de polluants présentant des risques pour la santé, formaldéhyde et toluène en tête. De A+ pour les produits les plus écologiques à C, le visuel indiquera le niveau d’émission des polluants volatils. « Pour la première fois, une étiquette va permettre d’informer les consommateurs et donc d’orienter leurs achats vers des produits moins nocifs pour l’air intérieur, explique Nathalie Kosciusko-Morizet. La publication de ce texte constitue un signal fort vis-à-vis des industriels, afin de les inciter à faire évoluer leur production vers une offre plus respectueuse de la santé. » Information de Destination santé.
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L A PA G E D E S V E N D E U R S
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FILET DE CABILLAUD GRATINÉ À LA MOZZARELLA Les vendeurs de Macadam ont testé cette recette pour vous : facile et délicieux ! PRÉPARATION ‘ Laver, sécher et effeuiller le basilic ‘ Laver et couper les tomates en tranches épaisses
G
‘ Trancher la boule de mozzarella ‘ Recouvrir la plaque du four de papier d’aluminium, y poser le filet de cabillaud. Saler, poivrer et arroser d’huile d’olive. CUISSON ‘ Enfourner et laisser cuire 15 minutes (240° ou th 8) ‘ En fin de cuisson, sortir la plaque du four ‘ Recouvrir le filet de cabillaud de tranches
‘ Enfourner à nouveau, assez haut dans le four, (position grill) et poursuivre la cuisson 5 minutes. Bon appétit !
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LES 23 ET 24 JUIN, MACADAM A ÉTÉ INVITÉ PAR LE GROUPE SEB, DANS LE CADRE DES « JOURNÉES DÉFIS MÉCÉNOVA », A PRÉSENTER LEUR ASSOCIATION ET LEUR MAGAZINE
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de mozzarella et de tomate en les alternant ‘ Parsemer de feuilles de basilic
DÉTENTE
JOUER
par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.com
mots fléchés ENNUYEUX
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EXPRIME LE DÉGOÛT
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MANIER LE BISTOURI HAUSSE SOUDAINE LANGUE VERTE
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POILU SALAIRE DOMINER
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ROUGE OU VERT
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HOMME DE LETTRES STUPÉFAIT
SOLUTION DU DERNIER PROBLÈME : BRONCHE
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DÉTENTE
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sudoku niveau difficile
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Avoir 20 ans en 2010
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sudoku ?
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Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres allant
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de 1 à 9, en partant de certains chifres déjà disposés dans la grille. La grille est composée de régions de neuf carrés 3x3 formant une grille de 9x9. Chaque ligne, colonne et région
1 8 9
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ne doit contenir qu’une fois chaque chiffre… bon courage !
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mots croisés 1 Horizontalement 1. Crainte morbide de la lumière. 2. Concurrente – Pris sur le fait. 3. Grasse – Écorce de chêne. 4. Mal à l'aise – Dépassé. 5. Poussé – Chose sans valeur – Division d'une pièce. 6. Orienta – Mussolini – Utile aux chimistes. 7. Plante insectivore – Lien. 8. Sacrifier – Prénom. 9. Sans perversion – Lac italien. 10. Croque – Défalquer – Bout de robe. 11. Époque – Construction. 12. Principe odorant de la racine d'iris – Assemblée.
Verticalement 1. Attitude pratique. 2. Affreux – Peuple de Nouvelle-Zélande. 3. Mouton – Contempler avec ravissement. 4. Cogner – Comme une bille. 5. Sort de l'arène – Vedette – Bout d'endive. 6. Craintive – Monnaie. 7. Franchise. 8. Compétition sportive – Infinitif – Dépourvus de chaleur. 9. Préfixe – À moitié sénile – Vif. 10. Vierge – Une victime de la jalousie – À la mode. 11. Éloignées – Serpent. 12. Fait de devoir de l'argent.
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Chaque jeudi, l’essentiel de la presse du monde du monde entier chez votre marchand de journaux
en japonais ce mot signifie chiffre unique.
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C BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL)
g LION (23 JUILLET - 22 AOÛT)
K SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE)
AccaparÊ par votre activitÊ professionnelle, vous devrez vous battre aussi pour rattraper un projet qui menace de tomber à l’eau. Le milieu du mois est propice pour les chercheurs d’emploi. En couple, n’envoyez pas balader votre partenaire : il a besoin de votre soutien. CÊlibataire, une rencontre est possible dans le cadre de vos activitÊs. Maux de tête dus au stress.
Vous devez faire face à des changements que vous n’aviez pas prÊvus. Votre sens de l’organisation et votre dÊsir de progression vous aident à affronter ces imprÊvus. Si vous êtes en quête d’un emploi, c’est le moment de mettre en avant vos capacitÊs. À deux, vous formez des projets pour l’avenir. CÊlibataire, un mois très calme. Votre corps supporte mal vos excès.
Vous avez l’impression d’être mis au placard et il vous faut prouver votre motivation à vos supÊrieurs. CôtÊ finances, redoublez de vigilance et ne laissez pas traÎner quelques affaires en cours. En couple, vous n’êtes pas à prendre avec des pincettes. Gare aux disputes. CÊlibataire, une amitiÊ peut se transformer en sentiment amoureux. Dosez vos efforts.
h VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE)
l CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER)
Une rentrÊe animÊe avec quelques contretemps la première semaine. À partir du 10, vos interlocuteurs sont à votre Êcoute. Si vous avez un projet à prÊsenter, vous avez toutes vos chances. Attention à quelques excès d’autoritÊ. En couple, vous êtes en phase avec votre partenaire. CÊlibataire, VÊnus est de votre côtÊ : une rencontre fait battre votre cœur. GÊrez votre stress.
Cette rentrÊe est excellente pour dÊmarrer une nouvelle formation ou pour solliciter un entretien d’embauche. Quelques problèmes de communication avec un collègue, mais tout devrait s’arranger en fin de mois. En couple, le dialogue rÊsout des divergences d’opinions. CÊlibataire, une rencontre devient importante. Un peu de lassitude en dÊbut de mois.
D TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI) Vous abordez cette rentrÊe avec des envies de rÊamÊnager votre emploi du temps. Et même d’envisager une formation afin de vous spÊcialiser dans votre secteur d’activitÊ. CôtÊ finances, la chance est de votre côtÊ. En couple, vous êtes amoureux comme au premier jour. CÊlibataire, n’hÊsitez pas à vous dÊclarer. Quelques sÊances de relaxations vous aident à relativiser.
E GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN) Vous n’avez pas la tête au travail et cette rentrÊe s’avère laborieuse. À partir du 15, vous retrouvez la forme et votre ambition est à la hausse. Il vous faudra nÊanmoins composer avec les autres. En couple, votre conjoint vous reproche vos sautes d’humeur. CÊlibataire, estce vraiment une bonne idÊe de renouer avec votre ex ? N’abusez pas des excitants.
j CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET) Grâce à votre tÊnacitÊ, vous viendrez à bout des tâches les plus difficiles. MaÎtrisez votre impulsivitÊ, vos propos risquent de dÊpasser votre pensÊe. Une affaire d’argent se conclut à la fin du mois. En couple, vous êtes très attentif à la rentrÊe scolaire de vos enfants. CÊlibataire, vous avez toutes les chances de croiser l’âme sœur. Vous êtes en forme.
I BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE) Vous avez l’impression que rien n’avance comme vous le souhaitez, au dÊbut du mois. Profitez-en pour faire du tri dans vos dossiers. Vous devez vous mettre en avant pour obtenir satisfaction. En couple, il vous faut calmer le jeu. CÊlibataire, vous hÊsitez entre une aventure et votre dÊsir de stabilitÊ. La colère est mauvaise conseillère.
F SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE) Il vous faut compter avec les autres alors que vous envisagiez de faire cavalier seul. À partir du 10, votre nouveau projet prend forme. Vers le 20, vous avez un dÊfi financier à relever. En couple, votre partenaire vous prouve son amour. CÊlibataire, une rencontre vous fait rêver, mais peut s’avÊrer dÊcevante. Consultez, si vous avez des douleurs lombaires.
A VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER) C’est le moment de prendre des contacts pour vos nouveaux projets. Vos rapports avec vos collègues sont excellents : profitez-en pour faire valoir vos idÊes. CôtÊ finances, faites preuve de prÊvoyance. En couple, quelques crises dues à la jalousie. CÊlibataire, ne soyez pas si nÊgatif. Vous manquez de sommeil et cela rejaillit sur votre humeur.
b POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS) Vous pourriez signer un contrat et prendre des engagements professionnels. Vous consolidez votre position. En dÊsaccord avec certains de vos collaborateurs, privilÊgiez le dialogue afin de vous faire entendre. En couple, vous avez besoin de la tendresse de votre partenaire. CÊlibataire, vous ne savez plus trop ou vous en êtes. Surveillez votre alimentation.
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