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AIDER N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE À LIRE

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l ’invité L’AMOUR ET L’IMAGINATION PAR YANN ARTHUS-BERTRAND

Richard Branson

+

RECETTE, JEUX, BD, MOTS CROISÉS

LE BUSINESS SERA HUMANISTE OU NE SERA PAS

INITIATIVES L’ARBRE À VENT OU L’ÉOLIEN DE PROXIMITÉ

- ÉDITO -

www.macadamjournal.com

Bernard s’en est allé

MACADAM

mensuel [édition janvier 2014] LES ARTISANS DU MACADAM

association loi 1901, reconnue d’intérêt général Président : Philippe Muyard 22 rue des Vinaigriers 75010 Paris contact@macadamjournal.com COORDINATION DES VENTES

Christine : 06 41 91 02 01 christine@macadamjournal.com AGENCE DE PARIS

22 rue des Vinaigriers 75010 Paris Permanences le lundi et le mercredi de 11 h à 12 h 30 le vendredi de 14 h à 15 h 30 paris@macadamjournal.com AGENCE DE LYON

Locaux motiv 10 bis rue Jangot 69007 Lyon Permanences le lundi, mercredi, vendredi de 8 h à 9 h lyon@macadamjournal.com DIRECTEUR DE PUBLICATION, RÉDACTEUR EN CHEF

François Fillon RÉDACTION

Philippe Albanel, Marie-Pierre Charneau, Emmanuel Daniel, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Vincent Juilliard, Clémence Lambard, Bruno Lapierre, Sophia Metz, Thierry Quintry-Lamothe, Mélanie Rembert, Danièle Rudel-Tessier, Claire Veyriras, Éric Walravens redac@macadamjournal.com RÉVISION

Marie Dominique Bergouignan COUVERTURE

© Nic Serpell-Rand Courtesy of Virgin GRAPHISME

beau fixe, manufacture d’images SITE WEB

Véronique Guérin ÉDITION

Media Compagnie IMPRESSION

Imprimerie Chirat, Saint-Just-la-Pendue, France Dépôt légal à parution ISSN : 1954-166X CPPAP : 1209 I 89259

Bernard, responsable de notre dépôt de Lyon durant de nombreuses années vient de nous quitter. Stéphanie, coprésidente de l’association « Locaux motiv’ » qui l’a bien connu, témoigne. « Les funérailles de Bernard ont été à son image : délicates, pleine d’humanité, de richesses révélées et de mots simples pleins de sens. Il faisait beau cet après-midi et le cortège s’est dirigé vers le funérarium dans une jolie lumière d’après-midi d'automne. Beaucoup de monde, des gens d’ATD quart Monde, des vendeurs de Macadam, des collègues et amis de son fils. La salle de cérémonie était pleine. Après une évocation par ATD, puis une par une personne du Musée des Beaux-Arts, Patrick collègue de Macadam a lu le texte qu’il avait préparé. Ému et concentré. Je crois qu’il a été écouté avec recueillement.

Une chanson de Johnny, une autre de Jacques Dutronc ont marqué cette cérémonie.

Bernard est parti entouré, en pensées et en présence d’une belle assemblée...

Stéphanie

Macadam, c’est qui ? C’est quoi ?

DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSE Les vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse (statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal.

Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérer socialement et économiquement.

COMMENT ÇA MARCHE ?

Sur les 3 euros du prix de vente 2 euros minimum, en fonction des villes et du coût de transport, va directement au vendeur.

Cela représente son bénéfice sur la vente du journal.

1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF La diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont le conseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnes vendant ou ayant vendu le journal Macadam. L’association a recu l’agrément d’association d’intérêt general. Les personnes offrant des dons à Macadam peuvent déduire 66 % des montants des dons de leurs impôts.

Renseignez-vous : 01 40 38 25 20.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS Ponctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisation de Macadam.

Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création ou maquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de cœur pour cette belle aventure.

Retrouvez toute l’actualité de Macadam sur www.facebook.com/macadamjournal

Ils nous soutiennent

page 2 - M A C A D A M 1 1 1

UN RÉSEAU INTERNATIONAL Macadam est membre – et son unique représentant en France – de l’International Network of Street Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour sa qualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs.

Le réseau, dont le siège est situé à Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journaux chaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale".

i Vous voulez aider une personne en difficulté ? Proposez-lui de devenir vendeur de Macadam.

Contact : 06 43 70 68 67

- L’INVITÉ -

d n a r t r e B s u h t r A n n a Y

T E R U O E R LL’’AAM MOU ION T: NAT LL’I’IMMAAGGIINATION : SOURCES

DDEEUUXXRREESSSOURCES ELABLES

© Erwan Sourget

110000%%RREENNOOUUVVELABLES

La surface de la Terre reçoit en l’espace d’une heure plus d’énergie du soleil que l’humanité n’en consomme sur une année entière.

Si nous trouvions le moyen d’exploiter cette ressource, alors les problèmes énergétiques auxquels nous sommes confrontés seraient réglés. Bien entendu, c’est loin d’être le cas. Mais, l’irruption du solaire et de l’éolien dans l’équation énergétique mondiale constitue une transformation essentielle.

C’est encore trop peu de choses, et en ces temps de débat sur la transition énergétique, il est légitime de s’interroger sur l’importance que pourront prendre ces énergies dans les décennies à venir. Mais une chose est sûre, une révolution prend place sous nos yeux. En 20 ans, entre 1992 et 2012, l’électricité produite à partir d’énergie solaire a été multipliée par 300, celle à partir d’énergie éolienne par 30. Quant aux agrocarburants, qui sont également une forme d’énergie renouvelable dépendante du soleil, ils ont été multipliés par 3000. (Je ne discuterai pas ici des problèmes qui leur sont

associés). Les raisons d’une telle croissance sont multiples, mais tiennent en partie à une baisse considérable des coûts, liée à de très nombreux progrès technologiques.

En d’autres termes, c’est grâce à la créativité humaine. Je suis loin d’être un technophile béat ou un avocat inconditionnel de la science.

Mais force est de constater que ces progrès sont considérables. Et cela me permet d’en venir à mon point : il est une ressource dont nous disposons en abondance sur Terre mais qui est souvent mésestimée : la créativité. La créativité n’est pas seulement technologique, elle est aussi aussi sociale, politique, culturelle, artistique, etc. Elle constitue aussi l’une des caractéristiques fondamentales de notre société ouverte et démocratique. Nous avons besoin d’elle pour inventer un nouveau modèle de société et le faire advenir.

Elle est la clé de notre temps, celle qui permettra l’émergence des nouvelles formes politiques et sociales que nous attendons.

La créativité n’est pas la seule ressource renouvelable dont nous

disposons en abondance. Il en est une autre, non moins importante : l’amour. Comme la créativité, l’amour est inépuisable : Plus on en donne, plus on est capable d’en donner et plus on est capable d’en recevoir. C’est vrai au niveau personnel, mais c’est également vrai au niveau social. Ce n’est pas parce que vous vous sentez concerné par la protection de la biodiversité que vous ne vous intéressez pas à la famine en Afrique, par exemple, ou inversement. L’amour, entendu au sens large, c’est-à-dire comme une forme d’empathie et de bienveillance, est le ciment de toute vie sociale, la pierre de voûte d’un « vivre ensemble ». C’est aussi une force de transformation immense.

Allié à la créativité, l’amour est révolutionnaire. Ensemble, ce sont les ressources renouvelables les plus importantes de notre société.

Il faut apprendre à les recueillir et à les utiliser comme on le fait pour l’énergie solaire. C’est - aussi - l’enjeu de la transition écologique à venir.

Yann Arthus-Bertrand, président de la fondation GoodPlanet M A C A D A M 1 1 1 - page 3

- ACTU -

le monde

Dominique Goubelle, dessinateur de presse - illustrateur, collabore chaque semaine à VSD, au Point et dessine pour le quotidien La Charente libre... Il dessine également régulièrement pour des agences de communication. www.goubelle.net

est fou Top 10 des objets insolites oubliés dans les hôtels Que contiennent les réserves d’objets trouvés des hôtels du monde entier ? À partir d’une étude insolite menée auprès de 500 hôteliers à travers le monde, l’agence de voyage en ligne Lastminute.com dévoile les objets oubliés les plus inattendus. Découvrez

10. Des milliers de dollars.

Le service de chambre d’un hôtel de Washington a découvert « dans plusieurs endroits de la chambre 10 000 dollars en liquide », a déclaré un employé de l’établissement.

D’autres hôteliers ont eux aussi trouvé d’importantes sommes d’argent laissées par inadvertance par leurs clients. De jolis pourboires, en somme.

notre top 10 des oublis plus ou moins vraisemblables. Certains d’entre nous

9. Une bague de fiançailles en diamants.

se sont déjà mordu les doigts de ne pas

À Milan, « un client a oublié une bague

avoir pris le temps de vérifier si toutes

de fiançailles en diamants. Elle a été

leurs affaires avaient été bien rassemblées avant de quitter la chambre d’hôtel. L’agence de voyages Lastminute.com s’est intéressée à ce que ses voyageurs pouvaient bien laisser derrière eux. De Barcelone à Las Vegas, en passant par Istanbul, les 500 hôteliers interrogés ont ainsi confié leurs incroyables anecdotes.

Outre des objets, ce sont parfois des animaux, et même des humains, qui ont été oubliés !

page 4 - M A C A D A M 1 1 1

mise en sécurité au bureau des objets trouvés de l’hôtel quand le client a téléphoné pour vérifier s’il avait oublié la bague à l’hôtel. Le personnel a pu la lui expédier juste à temps pour le mariage ! » rapporte l’hôtelier, chargé de renvoyer l’anneau en colis exprès.

D’autres objets de valeur ont été recensés dans divers hôtels : des bijoux de prix à Paris, une bague en diamants à Édimbourg, un collier en diamants hors de prix à Athènes. A New York, des clients ont même laissé une robe de mariée sur place.

en partenariat avec www.zigonet.com

8. Des pistolets à foison.

De Las Vegas à Milan, les hôteliers ont retrouvé des armes à feu, dont celle d’un officier de police, qui avait aussi oublié son insigne. À New York, ce sont des balles qui ont été retrouvées, et à Barcelone, une autre plaque de police. Mais que fait la police ?

- ACTU -

a réglé sa note, sauté dans un taxi… avant de se rendre compte, une fois arrivé à l’aéroport, qu’il avait oublié son ami. Ce dernier, qui devait prendre le même avion, était toujours endormi dans leur chambre. Ils avaient tous les deux la plus grosse gueule de bois de leur vie. » Morale de l’histoire : prendre l’avion en fin de journée.

4. L’homme n’est pas le meilleur ami du chien.

Retour à Milan, en Italie, où, dans un hôtel 4 étoiles, « un chien a été oublié dans la chambre que son maître occupait. Ce dernier avait déjà quitté l’Italie sans la pauvre bête ».

2. Un serpent lové dans les draps d’une luxueuse chambre d’hôtel.

Dans un hôtel de Washington, la capitale

3. Le pire des fils.

des États-Unis, « un serpent avait été

En revanche, à Dublin, en Irlande,

abandonné dans l’une des chambres, où il a été trouvé par un client assez surpris de cette découverte ».

un client est revenu sur ses pas lorsqu’il s’est rendu compte qu’il avait oublié sa… mère. « Ce client était parti sans

sa mère. Il était déjà arrivé à l’aéroport quand nous l’avons appelé. Afin de réparer sa bévue, il a dû rebrousser chemin pour récupérer sa maman », explique l’hôtelier.

7. De cape et d’épées.

Dans un hôtel d’Istanbul, en Turquie,

« un client japonais avait déjà oublié une vieille et traditionnelle épée yakuza.

Aujourd’hui, c’est notre tour : une épée a été oubliée dans la chambre d’un de nos clients », a relayé l’employé d’un hôtel de Budapest, en Hongrie.

1. Il oublie sa femme à l’hôtel.

Le pompon : un hôtelier de Prague, en République tchèque, raconte qu’« un client a oublié sa femme qui

l’avait rejoint pendant son voyage d’affaires. Le dernier jour de son séjour, après sa journée de travail, il est allé directement à l’aéroport, oubliant sa tendre moitié à l’hôtel ».

6. Un sac d’escargots.

Toujours à Budapest, un hôtelier raconte : « Notre équipe de nettoyage

a trouvé un sac plein d’escargots vivants.

Le personnel a d’abord pensé qu’il s’agissait d’ordures à jeter, mais il s’est avéré que les clients étaient en fait à la recherche de ces petites créatures. » 5. Un nouveau Very Bad Trip aux îles Baléares ?

L’histoire se passe à Majorque, dans un bel hôtel 4 étoiles : « Un client était en retard pour prendre son avion.

Il s’est dépêché de libérer la chambre, M A C A D A M 1 1 1 - page 5

- RENCONTRE -

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© DR - Courtesy of Virgin

le business sera humaniste ou ne sera pas

- RENCONTRE -

Richard Branson

Sir Richard Branson est réputé dans le monde entier pour ses projets audacieux, cet entrepreneur britannique

Amy MacKinnon : Vous étiez très jeune lorsque vous avez fondé Virgin [Virgin a été créé en 1970, il y a 43 ans comme Branson le dit lui-même, lequel est né en 1950 (NDLR)] – comment décririez-vous cette expérience ?

Richard Branson : Excitante. À seize ans, j’ai d’abord lancé le magazine Student car je souhaitais donner la parole aux jeunes sur les grandes questions de l’époque. Environ un an plus tard, voyant que l’industrie musicale avait grand besoin d’être secouée, nous avons décidé de créer Virgin et nous nous sommes lancés làdedans. Nous avions à cœur de faire évoluer les choses et d’avoir un impact positif sur la vie des gens, et c’est cette motivation qui nous anime depuis maintenant quarante-trois ans.

D’où vous viennent votre motivation et toute cette énergie ?

On peut puiser sa motivation dans différents endroits. Je suis à un moment de ma vie où je consacre énormément de temps et d’efforts à notre fondation à but non lucratif, Virgin Unite, qui aide énormément de gens. Nous avons également tant de projets excitants en cours ! L’idée d’aller un jour dans l’espace grâce à Virgin Galactic me motive certainement à me lever le matin.

Parlez-nous de l’avancée de Virgin Galactic ; irez-vous bientôt dans l’espace ?

C’est une aventure incroyable, car nous sommes vraiment les pionniers en la matière. Nous avons rassemblé une équipe exceptionnelle au cours des dernières années, et nous avons le sentiment d’avoir vraiment bien avancé. Si tout

est connu pour le lancement de son magazine étudiant à l’âge de seize ans, sa conquête de l’industrie musicale ou encore sa tentative de tour du monde en montgolfière. Interviewé par Amy MacKinnon, d’INSP*, Sir Richard Branson a évoqué son projet d’aller dans l’espace l’année prochaine, ainsi que son ambition de faire un jour construire un hôtel Virgin sur la Lune.

se passe comme prévu, nous devrions aller dans l’espace l’année prochaine ; ensuite, nous nous pencherons sur notre prochain objectif. J’adorerais voir un jour un hôtel Virgin sur la Lune ; on pourrait accomplir tant de choses maintenant que ces fondements ont été posés.

Dans un récent article (« Five steps to happiness », 4 juin) de votre blog , vous citez les cinq étapes vers le bonheur de votre ami Ray Chambers. Quelle est votre recette du bonheur ?

Avoir un travail que l’on aime, consacrer du temps à sa famille et à ses amis, et faire le bien autour de soi. Si vous accomplissez tout cela, vous aurez toutes les clés en main pour être heureux.

Retrouvez toute l’actualité de Macadam, les lieux de vente de nos vendeurs, des photos et bien plus encore sur notre page Facebook macadamjournal

M A C A D A M 1 1 1 - page 7

« Les journaux de rue ont eu un réel impact positif. C ’est merveilleux de voir qu’ils ont permis d ’aider tant de gens. » Selon vous, quels sont les plus gros problèmes auxquels le monde fait face à l’heure actuelle ?

J’ai longuement discuté de la politique internationale en matière de drogue. La croisade contre la drogue est un véritable désastre et il serait bon d’y mettre fin au plus vite. Si un membre de ma famille avait un problème avec la drogue, je voudrais qu’on l’aide à se soigner, pas qu’on le mette en prison.

En juin 2011, vous avez été invité à vous glisser dans la peau du rédacteur en chef du Big Issue Afrique du Sud. Que pensez-vous des journaux de rue et de l’impact qu’ils peuvent avoir ?

Les journaux de rue ont eu un réel impact positif. Ayant moi-même été à la tête d’une publicapage 8 - M A C A D A M 1 1 1

tion avec le magazine Student, j’ai beaucoup d’estime pour ce procédé. C’est merveilleux de voir qu’il a permis d’aider tant de gens. La distribution de journaux de rue dans 40 pays à travers le monde leur donne une portée et un impact global incroyables.

Nous considérons les vendeurs de journaux de rue comme des petites entreprises – comme le résume si bien la devise du Big Issue UK, « A hand up not a hand out » (« un coup de main, pas l’aumône »). Les vendeurs achètent leur stock – le magazine – avec leur propre argent et le revendent ensuite pour faire du profit. Quel conseil donneriez-vous à ceux qui se lancent dans l’entrepreneuriat ?

Faites une différence dans la vie des gens. Ren-

© REUTERS / Hans Deryk

- RENCONTRE -

- RENCONTRE -

Le titre de votre dernier livre, Le business sera humaniste ou ne sera pas, semble être devenu votre devise. Qu’est-ce que cela signifie exactement ?

De nombreuses entreprises ont trop peur de prendre des risques de nos jours, alors elles préfèrent jouer la carte de la sécurité. Certes, tout le monde a besoin de comptables, mais je ne suis pas particulièrement pour leur implication au démarrage d’une activité. Il faut avoir le courage de ses idées et s’affirmer. Fiez-vous à votre instinct et à votre bon sens, et vous irez loin.

Vous avez déjà accompli énormément, de vos tentatives de record du monde à l’exploration spatiale, en passant par les 84 sociétés du groupe Virgin listées sur votre site Internet. Quelle est la prochaine limite à franchir pour vous et votre société ?

Nous avons des projets réellement excitants en

cours. Avec Virgin Galactic, notre but est de créer une société pionnière et prospère, et de lancer un nouveau secteur qui pourrait définir le XXIe siècle, de la même manière que l’aviation commerciale a défini le siècle d’avant. Le lancement de satellites dans l’espace pourrait nous permettre de faire tant de choses, comme réduire l’intensité du rayonnement solaire sur la Terre ou encore apporter une aide humanitaire.

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Dans les années à venir, quel jugement aimeriezvous que le monde porte sur vous et sur ce que vous avez accompli ?

J’aime à croire que les gens verront ce que l’ensemble des employés de Virgin – anciens et actuels – ont accompli plutôt que mes réussites personnelles. Nous avons bousculé tant de secteurs, et on ne compte pas s’arrêter là. Nous voulons avoir un impact positif sur la vie des gens, et nous amuser en cours de route.

Amy MacKinnon - Texte traduit par C. Kirbach www.street-papers.org - INSP * International Network of Street Papers : Réseau international des journaux de rue.

« Fiez-vous à votre instinct et à votre bon sens, et vous irez loin. »

© REUTERS / Suzanne Plunkett

seignez-vous sur le marché sur lequel vous vous lancez et démarquez-vous de la concurrence. Il faut donner une raison aux gens de choisir vos produits ou vos services. Il y a tant de secteurs qui présentent un fort potentiel d’amélioration ! Si vous parvenez à les identifier, vous aurez une opportunité en or de faire bouger les choses.

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- CHANGER LE MONDE -

r e n n do e i e v i v e d n o c e une s s t s e j b o aux Collecter des objets destinés à la poubelle, les remettre en état et les revendre à bas prix dans un magasin solidaire, tel est le quotidien des anciens squatteurs de La Petite Rockette. Mais cette activité de ressourcerie n’est qu’un prétexte au départ pour resserrer les liens sociaux dans leur quartier.

Octobre 2005. Ils entrent par la petite porte, par effraction. C’est alors la naissance du squat La Petite Rockette (rue Saint-Maur à Paris) et le début d’une aventure solidaire et collective qui durera plus de cinq ans. Pour les occupants, le squat, ou plutôt la réquisition citoyenne, n’est pas une fin mais un moyen. Un moyen d’offrir « logement et atelier aux artistes et de pallier les problèmes d’espace auxquels sont confrontés un grand nombre de citoyens », comme l’indique leur site Internet1 .

Hébergements d’urgence, mise à disposition des locaux aux artistes, organisation d’ateliers et de cours ouverts au public… Pendant ces années précaires mais festives, La Petite Rockette sera le théâpage 10 - M A C A D A M 1 1 1

tre d’expérimentations sociales et artistiques foisonnantes. Mais voilà. La municipalité, qui jusqu’alors avait, bon gré mal gré, laissé un peu de répit aux squatteurs, frappe à la porte et propose un deal que l’on peut résumer ainsi : « Vous quittez les lieux, qu’on veut transformer en centre social, et nous vous mettons à disposition un autre local, un peu plus loin. » Les tensions qui commençaient à apparaître, aléas inévitables de la vie en collectivité, ainsi que la peur d’être expulsés de force en cas de refus poussent les occupants à accepter la proposition.

CRÉER DES BIENS COMMUNS En 2011, La Petite Rockette se délocalise donc au 62 rue Oberkampf sous contrat de convention d’occupation précaire2 avec la mairie. « Le but de la réquisition citoyenne est de prendre un bâtiment pour créer du bien commun, pas d’empêcher l’État de faire de l’action sociale. Et puis, nous avions envie de capitaliser sur ce qui avait été fait », justifie Dimitri, qui me reçoit dans son bureau au sous-sol des nouveaux locaux.

- CHANGER LE MONDE -

Fini, donc, l’illégalité, mais l’esprit de départ est préservé. « Nous avons arrêté notre activité de squat mais nous avons conservé notre mode de gouvernance collectif, notre côté alternatif », précise Dimitri.

« RIEN NE SE PERD, RIEN NE SE CRÉE, TOUT SE TRANSFORME » Une fois les objets récoltés, ils sont revalorisés ou, quand ce n’est pas possible, envoyés dans des filières de retraitement appropriées. Au final, sur les 110 tonnes collectées, seulement 10 finissent au rebut. « La majorité de ce qu’on collecte ne part pas à la poubelle », assure Dimitri. Entre les mains de l’équipe, les objets reviennent à la vie. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », aurait dit Lavoisier.

Les anciens squatteurs reconvertis à l’écologie n’en oublient pas pour autant le caractère social de leur action. Les objets réparés et recyclés sont vendus dans une des deux boutiques solidaires de l’association à des prix dérisoires. « C’est un vrai bonheur de voir les gens repartir avec le sourire parce qu’ils ont dégoté un petit trésor pour quelques euros », s’enthousiasme Cédric, un des salariés de l’association.

Du matériel est également prêté ou donné à des squatteurs ou à des artistes des alentours.

que, s’ils peuvent acheter ici, c’est parce que d’autres ont donné, que les objets peuvent avoir une deuxième vie », indique Cédric.

Lui qui « ne s’intéressait pas du tout à l’écologie » admet être revenu sur ses positions. « Quand on voit tous ces objets jetés, ça vaccine. On se rend compte que, si on continue à consommer de la sorte, on ne peut que détruire la planète. » Et il semble ne pas être le seul à avoir intégré la contrainte écologique dans son raisonnement. « Chez les jeunes, la pratique du recyclage est vraiment ancrée, quand ils viennent à nos animations, ils y sont déjà sensibles.

LE CUL ENTRE DEUX CHAISES Et l’absence de discrimination par le porte-monnaie ne nuit pas aux affaires. Sur les 200 000 euros de budget annuel, plus de la moitié provient des recettes de la boutique et environ 20 000 euros sont issus des prestations annexes (location de salle, animations, cours…). Le reste vient des 8 emplois en contrats aidés. « Grâce à la boutique, on permet à des habitants du quartier d’accéder à des biens et à d’autres d’avoir un emploi », résume Dimitri.

Mais, bien qu’ils soient fiers du travail accompli depuis l’ouverture du premier magasin en janvier 2012, la remise en question est permanente. Passer d’un squat à un bâtiment fourni par la municipalité, aussi précaire soit-il, n’est pas sans conséquences.

L’institutionnalisation qui en a découlé n’a pas été évidente à gérer pour ces anciens squatteurs, qui se retrouvent le cul entre deux chaises : « Pour les plus radicaux, nous sommes des vendus, et pour les institutions, nous sommes des alternatifs, ironise Dimitri.

Pourtant, nous pensons toujours que les squats sont nécessaires. Ce n’est pas parce qu’on a des locaux à notre disposition qu’on a changé d’état d’esprit. »

Mais il faudrait au moins une ressourcerie par arrondissement. Dix ans après, on verrait les conséquences bénéfiques en termes de relocalisation de l’économie, de consommation raisonnée, de prise de conscience », prophétise Dominique.

En choisissant de s’investir dans l’action solidaire de proximité, La Petite Rockette œuvre, à son échelle, pour faire faire bouger les lignes. Et ce n’est pas Dominique, le sculpteur, bénévole de l’association, qui s’en plaindra. Car, pour lui, « l’action locale, c’est l’action maximale ».

Emmanuel Daniel Journaliste, Emmanuel Daniel s’est lancé dans un « Tour de France des alternatives ». Il part à la découverte des nouvelles initiatives concrètes dans des domaines aussi variés que l’économie, l’écologie, l’éducation, la politique ou la culture. Au fil de ses reportages, des solutions alternatives au système actuel émergent. Ces projets ont pour point commun d’être à la fois locaux, concrets et reproductibles.

DONNER UNE SECONDE VIE AUX OBJETS De par leur activité de ressourcerie et grâce aux animations qu’ils organisent, notamment auprès des jeunes, ils espèrent, tranquillement, amener les gens à réfléchir. « Il est important qu’ils comprennent

1. www.lapetiterockette.org/lasso/presentation.html 2. Plus d’infos sur les conventions d’occupation précaire : www.anil.org/analyses-et-commentaires/analyses-juridiques/analysesjuridiques-2010/les-conventions-doccupation-precaire.

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- CHANGER LE MONDE -

L’ARBRE À VENT OU L’ÉOLIEN DE PROXIMITÉ

LA NAISSANCE DE L’ARBRE À VENT L’idée de l’arbre à vent est d’abord née dans l’un de ses romans, pur produit de son imagination.

L’auteur était en effet intrigué par le mouvement continu des feuilles des arbres, agitées par une énergie irrégulière indépendamment de la présence ou de l’absence de vent. C’est donc de cette invention fictive où les arbres seraient une source d’énergie qu’est né l’arbre à vent de Jérôme Michaud-Larivière quelques années plus tard. À l’heure où la demande en électricité ne cesse de s’accroître dans le monde entier, s’accompagnant d’une augmentation continue des prix du kilowattheure (kWh) – plus de 25 % d’ici à 2016 selon la Commission de régulation de l’énergie –, l’arbre à vent présente une solution alternative intéressante aux actuels principes de production énergétique.

© DR

Jérôme Michaud-Larivière n’a rien d’un entrepreneur classique. Étranger tant au monde de l’entreprise qu’à celui des ingénieurs, le fondateur de New Wind est pourtant parvenu à créer un produit technologique particulièrement innovant, résultant du principe « think global, act local ».

Après une longue carrière d’écrivain et de scénariste, c’est âgé de cinquante ans que Jérôme décide de bousculer sa vie professionnelle. Désireux de se rendre utile et d’essayer d’apporter sa contribution positive et durable pour l’environnement, Jérôme se lance dans une reconversion professionnelle inattendue.

À cinquante ans, Jérôme Michaud-Larivière,se lance un pari fou : créer un arbre composé de mini-éoliennes pour apporter une solution alternative au problème éolien.

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L’association Inspiring Through Initiative, à l’origine de cet article, est une association collaborative destinée à faire découvrir des initiatives porteuses d’espoir et des histoires sources d’inspiration en France et à l’international. Contact : http://asso-iti.com ou www.facebook.com/ InspiringThroughInitiative

En effet, si l’éolien souffre d’intermittence et nécessite des vents puissants (5 mètres/seconde), uniquement accessibles en hauteur, le concept de l’arbre à vent part d’un postulat inversé pour pallier les contraintes de l’éolien. Véritable pari technologique, l’arbre à vent est ainsi pensé pour être, a contrario, « petit, relativement bas et avec une multitude de miniéoliennes ».

LES AVANTAGES DE L’ARBRE À VENT • Performances. Rendement annuel important grâce à un seuil de démarrage faible, à 2 mètres/seconde (contre 5 mètres/seconde pour l’éolien classique). Conséquence directe, l’arbre à vent est actif en moyenne deux cents jours par an (contre cent dix). « Un arbre peut ainsi produire 2,5 kW et couvrir les besoins électriques d’un foyer de quatre personnes hors chauffage (avec deux arbres, tous les besoins sont couverts). » Il peut avoir d’autres fonctions : éclairer des réverbères ? 25 réverbères à LED, alimenter des bâtiments publics, etc.

• Adaptabilité. Le rendement est plus élevé grâce à la capacité de l’arbre à capter tous les types de vents (laminaires, plats ou de traîne), même les turbulences liées au déplacement des véhicules par exemple.

• Facilité de maintenance. Au vu de l’indépendance de fonctionnement des turbines, le risque de panne de l’arbre à vent est minime. Chaque « feuille » peut en effet être remplacée sans que l’activité de l’ensemble de l’arbre en soit affectée.

• Esthétique et silencieux. Imaginée par le designer Claude Colluci, l’apparence de l’arbre à vent a été pensée pour être à échelle humaine et permettre ainsi de créer « un lien de sympathie entre le consommateur et l’arbre », explique Jérôme.

L’objectif étant que l’arbre à vent devienne une source d’économie et de production énergétique adoptée par chacun, le dispositif est silencieux en plus d’être esthétique.

UN POTENTIEL IDENTIFIÉ En plein essor, New Wind bénéficie désormais d’un capital social de plus de 360 000 euros et le projet a bénéficié de 280 000 euros de subventions d’investissement publiques.

Tout en investissant dans la recherche et développement depuis près de deux ans, l’entreprise a pour objectif à court terme de trouver des fonds supplémentaires afin de consolider les équipes de commerciaux et d’installateurs pour pouvoir répondre à la demande.

Ambitieux, le projet vise, à long terme, à favoriser l’indépendance énergétique des consommateurs, tant les particuliers que les collectivités ou les entreprises, à un prix raisonnable.

Cela grâce à une énergie durable, qui réconcilie nature et technologie. Heureux de la concrétisation de son projet et des perspectives futures, Jérôme se veut encourageant avec les entrepreneurs de demain : « Il ne faut pas hésiter à se lancer, à faire des paris et à remettre en question les modèles qui nous entourent, sans attendre d’avoir cinquante ans pour oser. » Vincent Juilliard / asso-iti.com Retrouvez les avancées de l’Arbre à vent sur www.arbre-a-vent.fr

la Fondation Seb soutient : ASSOCIATION PRADO RHÔNE ALPES Le Prado Rhône Alpes agit depuis 150 ans en faveur des enfants et des jeunes en danger. Elle les accueille pour leur assurer une insertion sociale et professionnelle réussie. L’association apporte des solutions adaptées à environ 1 000 enfants par an âgés de 4 à 18 ans au sein de ses 17 établissements.

Depuis plus d’un an, la Fondation Groupe SEB soutient le Prado Rhône Alpes au niveau matériel et financier. La Fondation a d’abord participé à un projet : La Piste des Droits et des Devoirs, une piste de prévention routière pour vélos et rollers grandeur nature à la Maison d’Enfants du Nid en Isère inaugurée le 1er octobre 2013 (photo ci-dessous).

La Fondation Groupe SEB « a fait figure de locomotive en étant le premier soutien financier en mécénat du projet » selon Faustine Waeckel, la responsable partenariats.

L’initiative sensibilise les enfants au respect des règles et leur fait prendre confiance en eux lorsqu’ils se déplacent dans l’espace. Portée conjointement avec la mairie de Saint Etienne de St Geoirs, elle est également destinée aux 150 enfants des écoles alentours, favorisant la mutualisation et la mixité sociale.

Au-delà de ce soutien, la Fondation fournit des « kits de prise d’autonomie » pour les jeunes qui quittent Le Prado vers une vie en appartement, plus indépendante. Les kits permettent aux jeunes de bénéficier d’électroménager de qualité (casseroles, poêles, fers à repasser) malgré leurs moyens limités ce qui les aide à s’approprier leurs nouveaux « chez soi ».

Claire Veyriras

Créée en 2007, la Fondation Groupe SEB a pour objet la lutte contre l’exclusion. * La Fondation Seb est partenaire de Macadam www.fondation.groupeseb.com M A C A D A M 1 1 1 - page 13

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Haïti

Il faut construire autrement Trois ans après le séisme qui fit plus

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© Concetta Zingale / Dreamstime

de 200 000 morts, le monument à la mémoire des victimes n’est pas terminé, et les normes de construction sismiques ne sont pas appliquées.

Ici on ment. Aux vivants comme aux morts.

Aux morts encore plus. Et de manière éhontée, à ceux fauchés par goudougoudou [mot utilisé par la population pour désigner le séisme du 12 janvier 2010]. A la mémoire de ces disparus, plus de 200 000, le monument promis il y a un an par le président Michel Joseph Martelly [élu en mai 2012] est encore dans les limbes. Sur le site où il devait être érigé, à Titanyen, il n’y a que la grosse pierre. Celle estampillée “Nou pap jan m bliye w” [Nous ne vous oublierons pas], posée sur une estrade, presque au centre d’une fosse commune, en contrebas d’un monticule parsemé d’herbes sauvages ondulant sous les bourrasques.Profil bas ? Possible. Le président a un impayé : le monument non encore construit. Et une promesse sans engagement, sans action concrète pour “déconstruire bien

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- CHANGER LE MONDE -

des habitudes” afin de “construire autrement”, d’“habiter le pays autrement” [selon une déclaration du 12 janvier 2012]. Le chef de l’Etat, un an après, ne peut se vanter d’avoir “travaillé pour que les descendants de ceux qui sont partis en ce jour fatidique ne connaissent pareil sort par la faute des carences des hommes”.Une illustration. A quelques kilomètres de là, vers Bon-Repos, à l’entrée nord de Port-au-Prince, un bidonville s’étire de tout son long : Canaan.

Habitant de cette nouvelle agglomération, Listène Fleuriot, 57 ans, a fait la transition au cours des derniers mois. Avec ses sept enfants, ce tailleur au chômage ne vit plus sous une tente, mais dans une maisonnette en blocs [parpaings] recouverte de tôles. Pour lui, comme pour Poupette Clervil, “c’est une victoire”. Mais, comme d’autres, il redoute l’effet de nouveaux séismes. “Ma maison n’est pas trop solide”, reconnaît Poupette Clervil, le visage couvert de poussière, assise sur la carcasse d’un réfrigérateur au bord de la route nationale numéro 1, à l’entrée de Canaan 1.Ici et ailleurs, on n’habite pas nécessairement le pays autrement afin de réduire la vulnérabilité face aux aléas sismiques, comme le souhaite le chef de l’Etat.

L’ingénieur au Bureau des mines et de l’énergie d’Haïti, Claude Prépetit, la voix qui criait “attention séisme”, le déplore. “Collectivement, rien n’a été fait. Mais, individuellement, suivant leurs moyens, des gens ont fait ce qu’il faut,

explique-t-il. Le respect des normes parasismiques n’est toujours pas une obligation fixée par l’Etat. Aucune loi n’a été imposée à personne.” Claude Prépetit souligne que la publication des codes de construction et de réparation des maisons est utile mais pas suffisante.

“Il faut un programme soutenu sur dix, quinze ans afin de changer les mentalités”, insiste-t-il.

Une gageure ? Oui. L’oubli taraude et les vieilles pratiques ont la vie dure. “Nous ne sommes pas des hommes et des femmes de conviction”, déplore le sociologue Hérold Toussaint. Ce déficit de conviction est aussi imputable à l’absence de réflexion des politiques, qui ne s’accordent pas “le temps de creuser les choses”. “Il faut aujourd’hui une articulation entre le dire et le faire”, souhaite M. Toussaint. En guerre contre l’oubli, favorable à un devoir de mémoire, il croit que “le 12 janvier est le temps de l’évaluation, de l’autocritique”. “C’est, poursuit-il, le temps d’un questionnement sur le sens de la dignité humaine ici en Haïti. Est-ce qu’on peut se permettre de mourir en Haïti ? Est-ce que l’on peut accepter que nos concitoyens meurent dans la honte ?” s’interroge Hérold Toussaint face à l’obstination des Haïtiens à habiter le pays comme avant le séisme en remettant tout à la Providence.

Alphonse Roberson Le Nouvelliste / Courrier international

CHIFFRES Le bilan du tremblement de terre du 12 janvier 2010 fut terrible : plus de 200 000 morts, 2,3 millions de sansabri, 105 000 maisons détruites, 208 164 habitations gravement endommagées. Avant le tremblement de terre, 67 % de la population urbaine vivait dans des bidonvilles construits dans les zones qui ont été les plus touchées par le séisme.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations et les représentants des Nations unies en Haïti, il y avait encore, fin octobre 2012, 357 785 personnes déplacées (90 415 familles) vivant dans 496 camps disséminés dans le pays.

Note : * Le journaliste est suisse lui aussi.

AGENDA SOLIDAIRE - JANVIER 4 JANVIER

27 JANVIER

Journée mondiale du braille Depuis 2001, on célèbre chaque année, le 4 janvier, la Journée mondiale du braille. Cette date symbolique est celle de la naissance de Louis Braille, l’inventeur de l’écriture braille pour les aveugles.

Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste Cette Journée internationale de commémoration a été créée par les Nations unies en hommage aux victimes de l’Holocauste, et pour qu’on se souvienne d’elles. Pourquoi le 27 janvier ? Le 27 janvier 1945, l’armée soviétique libérait le camp d’Auschwitz.

24 JANVIER Dîner de la mode du Sidaction Chaque année, à la fin du mois de janvier, a lieu le dîner de la mode contre le sida. Organisée par Sidaction, cette soirée permet de récolter des fonds grâce à la vente des tables et à la tombola.

25-27 JANVIER Journée mondiale des lépreux Chaque année, lors de la Journée mondiale des lépreux, une collecte de dons est réalisée. La somme recueillie permet de soigner les malades, former les agents de santé, prévenir et prendre en charge les invalidités.

La lèpre fait chaque année près de 250 000 nouveaux cas dans le monde.

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- PLANĂˆTE -

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Š Jennifer Stone / Dreamstime

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- PLANÈTE -

Döner, grec ou chiche-kebab, le sandwich multiplie les noms autant que les sauces, mais, pour savoir ce qu’il a dans le ventre, c’est en Allemagne qu’il faut chercher. Et ça n’est pas très ragoûtant.

« Salade, tomate, oignon ? » Un hochement de tête. Toufik empoigne son couteau et tranche des lambeaux de l’énorme brochette qui grille à la verticale devant lui. Puis il sort un pain rond du grill, l’ouvre, le bourre de légumes et de viande. Scène ordinaire au kebab du coin, à Strasbourg.

Même scène, 350 kilomètres plus à l’est, à Munich. Au Sindbad, Fatou n’arrête pas. En semaine, il écoule plus de 200 sandwichs par jour !

Les Allemands raffolent plus que les autres peuples européens de ce sandwich, probablement inventé à Berlin dans les années 1960, et qui reprend les éléments d’un plat turc connu depuis le XIXe siècle : de la viande grillée à la verticale et de la verdure.

Si 14 % des sandwichs mangés en France sont des kebabs, la baguette y reste la reine de la restauration rapide. Rien de tel de l’autre côté du Rhin. Le kebab y caracole depuis belle lurette en tête de la liste des repas pris sur le pouce. Plus de 3 millions de kebabs y sont mangés chaque jour – contre 770 000 en France, selon le cabinet Gira Conseil. L’Allemagne couvre à elle seule les deux tiers de la consommation européenne de döners.

10 000 POINTS DE VENTE EN FRANCE L’Allemagne domine ce marché européen. Statistiquement, 90 % de la viande que l’on va manger dans des kebabs français est fournie par des entreprises installées en Allemagne.

Ce sont 153 tonnes qui sont avalées chaque jour sous forme de döners en France. Remontons donc la filière là où elle est la plus importante, côté allemand, avec une interrogation lancinante : toute cette barbaque estelle de bonne qualité ? Le patron

du Sindbad s’approvisionne chez D. Döner. À 9 heures, l’entreprise livre chaque matin 20 kilos de viande fraîche, non congelée. Mais, dès que l’on veut en savoir plus, les réponses se tarissent. Le nom du fournisseur ?

Secret commercial. Est-ce un producteur direct ou un grossiste ? Motus.

De quel pays vient la marchandise ? « De Turquie. » C’est l’unique réponse que l’on obtiendra. Un détail permet cependant de remonter la filière d’un niveau : il y a, au nord de Munich, un centre de stockage de brochettes à kebabs. Dans ce hangar, rien n’est produit, explique une employée qui souhaite rester anonyme. Chaque semaine y transitent 7 à 8 tonnes de brochettes congelées à destination de la centaine de clients finals qu’ils ont dans la région de Munich.

Origine ? Le centre de transformation de l’entreprise, situé à Hof, à 290 km au nord-est de Munich. Mais à Hof, le patron refuse l’interview, car il ne veut pas que son entreprise soit nommée dans les médias. Lui n’aurait jamais eu de problèmes avec sa marchandise, mais il y a eu trop de mauvaise presse au cours des dernières années. « Vous savez bien, l’affaire de la viande moisie… » Nous y voilà.

Il y a six ans éclatait le scandale qui continue aujourd’hui de faire trembler la filière. Le 23 août 2007, un routier remarque qu’un grossiste en boucherie arrache de ses caisses une étiquette indiquant « Matériel K3 ». « K3 », cela signifie que la viande n’est plus consommable par les êtres humains. L’étiquette en moins, c’est beaucoup d’argent en plus. La viande pourrie atterrit dans des döners.

Derrière se cachait une mafia. Les bas

morceaux venaient d’une entreprise italienne. Celle-ci les vendait à une société berlinoise qui les revendait à des fournisseurs de brochettes pour kebabs. Ceux-ci les mélangeaient à d’autres viandes, puis congelaient le tout, de façon que l’odeur et la couleur de la volaille n’éveillent pas les soupçons.

400 TONNES DE VIANDE Pas moins de 400 tonnes de viande de mauvaise qualité auraient été vendues en 2006-2007. Le doute plane depuis sur toute la branche en Europe.

En France se développent les chaînes à kebabs sur le modèle des fast-foods américains, en réaction notamment à ces affaires peu ragoûtantes.

L’enseigne la plus importante est Nabab Kebab. Tout comme chez le pionnier français en la matière, O’Kebap, l’idée est d’assurer une qualité irréprochable pour rassurer les consommateurs.

Les autorités sanitaires, elles, peinent à avoir tous les grossistes à l’œil.

Leur travail est compliqué par l’absence de loi européenne : préciser l’origine d’une viande sur un emballage n’est obligatoire que s’il s’agit de bœuf vendu frais. La dinde, elle, n’a pas besoin d’être tracée.

L’année prochaine va toutefois marquer un tournant sur ce point.

D’ici au 13 décembre 2014, l’origine de toutes les viandes devra être indiquée sur tous les produits, et ce, qu’elles soient crues ou non.

Mais le manque de personnel est criant. En Allemagne, un inspecteur y surveillait, en 2012, entre 700 et 2 000 entreprises. Cela rend impossible tout contrôle strict.

Isabelle Hartmann M A C A D A M 1 1 1 - page 17

- SAVEURS -

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POUR 6 PERSONNES Ingrédients 3 kg de poisson comprenant : 1 gros grondin, 1 rascasse, 500 g de merlu ou de congre, 1 rascasse, 500 g de lotte, 1 saint-pierre, quelques vives.

1 litre de moules, 6 langoustines.

Pour le fumet 2 belles têtes de merlu Demander à son poissonnier le plus d’arêtes et de parures possible, le fumet n’en sera que meilleur.

2 gros oignons, 2 poireaux, 3 gousses d’ ail, 2 cuillerées à soupe de concentré de tomate, 1 litre de vin blanc, 1 bouquet garni (thym, laurier, persil), 1 pointe de safran, piment fort, sel.

Soupe de poissons à la Rochelaise 1. Écailler, vider les poissons, couper les nageoires. Passer les poissons à grande eau, les essuyer. Tailler en tranches le merlu et le grondin. Prélever les filets des autres poissons. Réserver.

2. Dans un grand faitout, verser trois cuillères à soupe d’huile d’olive, incorporer les oignons émincés, l’ail haché menu, les poireaux coupés en petits morceaux. Laisser étuver les légumes ½ heure environ, en remuant souvent.

3. Ajouter le grondin, la rascasse, la lotte, le merlu (ou le congre), le saint-pierre, ainsi que les 2 têtes de merlu, les arêtes brisées en morceaux, le bouquet garni. Remuer constamment jusqu’à ce que les arêtes deviennent blanches. Mouiller avec le vin blanc et 1 litre d’eau, incorporer la tomate, saler et pimenter.

4. Porter le bouillon à ébullition, laisser mijoter pendant 1 heure à couvert. Ôter au fur et à mesure l’écume qui se forme.

5. Pendant ce temps, laver les moules à grande eau, les gratter et les égoutter. Dans une cocotte placée sur feu vif, jeter les moules et remuer continuellement jusqu’à ce qu’elles s’ouvrent. Les enlever alors de leur jus de cuisson.

6. Passer le fumet au tamis et le verser dans un autre faitout. Y ajouter tous les morceaux de poisson récupérés dans le tamis, ainsi que les moules et les langoustines cuites avec les moules.

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- LA PAGE DES VENDEURS -

Des PHOTOS POUR CHANGER LEs REGARDs La Fondation Abbé Pierre organisait, au début de l’hiver, une exposition de photographies, « Un sourire, svp » qui rassemblait une quinzaine de clichés sur le thème de la mendicité, met les pancartes de cartons des sans-abri à l’honneur, sur un ton décalé et plein d’humour.

Elle est le fruit de la collaboration entre deux artistes, Luigi Li et Little Shao. Tous deux sont partis à la rencontre des personnes à la rue, que l’on finit pourtant par ne plus voir, en leur proposant de troquer leurs pancartes contre celles écrites par l’artiste. « Je sors avec Rihanna... et ça coûte cher d’entretenir une fille comme ça », « À l’époque où j’ai parié sur le PSG il n’y avait pas Zlatan Ibrahimovic »... Autant de messages imaginés par l’humoriste pour attirer l’attention sur ces bouts de carton, mais aussi pour recréer du lien social le temps d’un sourire échangé.

Avec son appareil photo, Little Shao a immortalisé ces rencontres. À l’heure où la France compte plus de 140 000 personnes sans domicile permanent, la Fondation Abbé Pierre — qui accueille, accompagne, soutient des publics en grande précarité depuis plus de 20 ans — estime que la lutte contre le mallogement passe également par le changement de regard sur les personnes à la rue.

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OUTILS : UN MOT DE 7 LETTRES

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SOLUTION DU DERNIER MOT MYSTÈRE : PANDORE

Par Le Cil Vert / www.lecilvert.com

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HORIZONTALEMENT Il y règne une grande agitation.

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8. Sorte de sponsor Dans l’alphabet hébreu.

9. Superpose - Glander.

10. Ratisser - Partie d’une amphore.

11. Époque - Roche sédimentaire d’origine éolienne.

12. Capitale.

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Horoscope

par Marie-Pierre Charneau www.mariepierrecharneauastrologie.com

BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL)

VIERGE (23 AOÛT – 22 SEPTEMBRE)

VERSEAU (21 JANVIER – 19 FÉVRIER)

Bien déterminé à accomplir tout ce que vous aurez en tête, vous aurez envie de tout rénover.

Vous devrez néanmoins composer avec votre entourage professionnel et personnel. En couple, vous réagirez au quart de tour, ce qui présagera de quelques tensions. Célibataire, vous devrez faire preuve de patience. Faites du sport pour libérer votre énergie !

Vous reprendrez le collier avec détermination et avec encore plus d’ambition. Capable de détachement devant les problèmes au travail, vous saurez imposer vos points de vue avec tact et pertinence. En couple, votre priorité sera la stabilité avec votre chéri. Célibataire, l’amour est en chemin. Laissez vos peurs de côtés : qui ne tente rien n’a rien. Votre humeur sera sereine.

La souplesse vous sera recommandée aussi bien pour réagir aux vents contraires que pour vous faufiler entre les pièges. N’opposez pas une attitude rigide à vos interlocuteurs.

En couple ou célibataire, une certaine instabilité s’inscrira dans votre ciel. Attendez-vous à traverser une zone de turbulences. Vous aurez à cœur de maintenir votre forme.

TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI)

BALANCE (23 SEPTEMBRE – 22 OCTOBRE)

POISSONS (20 FÉVRIER – 20 MARS)

Si vous avez envie de développer de nouvelles activités ou de pratiquer un nouveau hobby, lancez-vous. Ecoutez vos intuitions profondes pour aller de l’avant. En couple ou célibataire, si vous avez des doutes sur l’amour que l’on vous porte, ce ne sera pas le moment de forcer les choses. Ayez confiance en la vie.

Vous maintiendrez vos bonnes résolutions.

Vous serez dans une période plutôt agitée.

La concurrence s’annonçant plus rude que prévu, vous devrez bien vous positionner. Mais il ne sera pas question de vous faire manger par les requins.

En couple, vous aimeriez bien que votre chéri s’épanche davantage. Célibataire, vous pourriez vous laisser séduire. Vous aurez pas mal de carburant en réserve.

Vous serez réactif face aux impondérables et souple dans vos négociations. Stimulé par votre imagination débordante, vous exprimerez votre différence dans votre vie professionnelle.

En couple, ne soyez pas exigeant avec votre conjoint. Célibataire, faites preuve de discernement dans vos choix affectifs.

En forme, les virus ne passeront pas par vous.

GÉMEAUX (22 MAI – 21 JUIN)

SCORPION (23 OCTOBRE – 22 NOVEMBRE)

Vous adorerez les challenges et vous vous lancerez des défis tout azimuts. Vous compenserez une certaine solitude affective par votre travail.

Vous serez très performant dans votre boulot.

En couple, la grisaille de votre quotidien vous donnera des envies d’ailleurs. Célibataire, vous ne direz pas oui à n’importe qui et n’importe comment. Malgré vos soucis, vous irez plutôt bien.

Vous aurez l’impression de donner des coups d’épées dans l’eau car rien n’avancera aussi vite que vous le souhaiteriez. Profitez de ce temps imparti pour bien définir ce qui est valable ou pas. En couple, vous pourrez vous réjouir d’un bel équilibre affectif. Célibataire, aguicheur, vous aurez envie de nouer des liens inédits.

Belles réserves d’énergie en perspective.

CANCER (22 JUIN – 22 JUILLET)

SAGITTAIRE (23 NOVEMBRE – 21 DÉC.)

Vous vous investirez à fond dans votre travail, mais vous n’aurez pas toujours les mains libres pour avancer comme vous voudrez. Vous devrez composer avec des avis contraires et des retards.

En couple, vous aspirerez à l’harmonie, mais cela ne sera pas évident. Célibataire, vous réfléchirez sérieusement à vos priorités. Ecoutez votre corps et faites des pauses.

Grâce à votre ténacité, vous serez à même de donner une meilleure assise à votre situation professionnelle. Il faudra néanmoins maîtriser votre impatience. A trop bousculer vos collègues, vous ne parviendrez pas à faire avancer les choses.

En couple, la routine vous semblera dure à supporter. Célibataire, une rencontre risquera d’être décevante. Un tonus en dent de scie.

LION (23 JUILLET – 22 AOÛT)

CAPRICORNE (22 DÉCEMBRE – 20 JANVIER)

Déterminé à obtenir ce que vous voudrez, les refus ne vous arrêteront pas. Attention à ne pas prendre vos rêves pour la réalité. Un petit job supplémentaire pourrait vous aider à boucler votre fin de mois. En couple, vous aurez du mal à communiquer avec votre conjoint. Célibataire, une personne vous subjuguera, mais cette relation sera compliquée. Vous aurez un gros déficit de sommeil.

Si quelque chose ne tourne pas rond, vous saurez mettre le doigt dessus et trouver des solutions adéquates. N’hésitez pas à renouveler vos méthodes de travail. A la recherche d’un emploi, mettez vos compétences en avant.

En couple, vous vibrerez de concert. Célibataire, votre charme agira comme un filtre d’amour.

Prenez soin de votre corps.

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UNE IDÉE DE CADEAU !

AU COIN D’MA RUE Une pièce de théâtre de Jacques Lerb Une publication « Les Artisans du Macadam » aux éditions Gabriel Gaudillat Format 14,8 X 21 cm, 52 pages / 4,50 € à acheter à votre vendeur ou à commander à : contact@macadamjournal.com Dans cette pièce, l’auteur nous plonge dans la vie de ceux que l'on nomme « les marginaux ». Réalité et rêves se mêlent et s'entremêlent dans des dialogues parfois poétiques, parfois tendres et parfois crus.

L’AUTEUR Jacques Lerb a connu pendant de longues années la vie de SDF. Fin 1993, il se lance dans l’aventure Macadam et devient vendeur de journaux de rue. Cette activité lui a permis de reprendre confiance et de renouer avec la société et enfin de quitter le monde des « sans abri ».

- L’INTERLUDE / THIRTY DIRTY FINGERS -

macadam vu par

Monsieur

florian DESSINATEUR

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