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MACADAM Bimestriel (édition mai-juin 2014) ALTERNATIVE MACADAM Association loi 1901, sans but lucratif Président : Claude Malletier www.macadamjournal.com SIÈGE NATIONAL 6 place Louis Jouvet, 79000 Niort T. 05 17 40 07 74 Permanences le lundi de 9 h à 11 h et le mercredi et vendredi de 8 h à 9 h contact@macadamjournal.com AGENCE DE PARIS 22 rue des Vinaigriers 75010 Paris Permanences le lundi et le mercredi de 11 h à 12 h 30 le vendredi de 14 h à 15 h 30 paris@macadamjournal.com COORDINATION DES VENTES 06 73 75 63 61 DIRECTEUR DE PUBLICATION, RÉDACTEUR EN CHEF François Fillon RÉDACTION Philippe Albanel, Marie-Pierre Charneau, Emmanuel Daniel, Gabriel Gaudillaut, Michel Hannequart, Vincent Julliard, Clémence Lambard, Bruno Lapierre, Sophia Metz, Thierry Quintry-Lamothe, Mélanie Rembert, Danièle Rudel-Tessier, Claire Veyriras, Éric Walravens redac@macadamjournal.com RÉVISION Marie-Dominique Bergouignan COUVERTURE Elena Schweitzer, Shutterstock GRAPHISME Janro SITE WEB Véronique Guérin ÉDITION Media Compagnie IMPRESSION Imprimé dans la communauté européenne Dépôt légal à parution ISSN : 1954-166XCPPAP : 1209 I 89259
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Chers lecteurs, Je suis le nouveau président de l’association qui distribue Macadam et qui prend le nom de « Alternative Macadam ». Moi-même, je vends Macadam depuis de nombreuses années et étais membre du conseil d’administration. Je tiens à remercier tous les membres du nouveau bureaux pour leur détermination et leur disponibilité. Un grand merci à tous les bénévoles qui se sont mobilisés depuis de nombreuses années et aux journalistes qui permettent de réaliser le journal que vous trouvez auprès de votre vendeur préféré. Longue vie à Macadam. Claude Malletier
Macadam, c’est qui ? C’est quoi ? DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSE Les vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse (statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérer socialement et économiquement. UN RÉSEAU INTERNATIONAL Macadam est membre – et son unique représentant en France – de l’International Network of Street Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour sa qualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situé à Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journaux chaque année. Macadam a reçu le label « Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale ».
COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 3 euros du prix de vente 2 euros minimum, en fonction des villes et du coût de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal. 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal. UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS Ponctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisation de Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création ou maquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure. UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF La diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Alternative Macadam dont le conseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnes vendant ou ayant vendu le journal Macadam. Renseignez-vous : 06 73 75 63 61.
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Et si on habitait
AUTREMENT ? Vivre ensemble en préservant l’intimité de chacun tout en réduisant son impact écologique. Tel est le pari que se sont lancé les membres de l’habitat groupé Habiterre qui a vu le jour en mai 2011 dans la Drôme. Au sommet d’une colline, un hameau en bois baptisé Habiterre fait face aux vertes montagnes du parc naturel du Vercors. C’est ici, sur les hauteurs de Die, dans la Drôme, qu’une dizaine de foyers, des gens qui pour la plupart ne se connaissaient pas, ont décidé de concrétiser leur envie de vivre autrement. Depuis mai 2011, ils sont une trentaine, du retraité au nouveau-né en passant par l’adolescent, à cultiver l’art de vivre ensemble et l’entraide dans ce que l’on appelle un habitat groupé. Cette forme de logements, avec à la fois des parties privatives et des parties communes, est très répandue au Canada et en Allemagne et commence
à se développer en France. Et pour cause, les avantages de cette résidence partagée sont nombreux. En plus d’offrir un cadre de vie convivial et d’éviter l’isolement, ce lieu favorise la mutualisation des moyens et des idées. Chauffage et tondeuse en commun Ainsi, les habitants ont mis en commun une tondeuse, leur outillage et même une chaudière à bois qui leur permet, en plus de limiter leur impact sur l’environnement, de réduire considérablement leurs dépenses énergétiques. Le hameau est composé de 11 logements indépendants, afin que chacun préserve son intimité, mais c’est dans la maison
commune, placée au centre du hameau, que bat le cœur d’Habiterre. Les membres peuvent s’y retrouver pour cuisiner, se répartir un demi-cochon, prendre l’apéro, faire leur lessive ou profiter de la bibliothèque commune. C’est également dans cette grande salle, qui a déjà accueilli près de 80 personnes, que sont discutées toutes les deux semaines les décisions à prendre concernant cette grande colocation. À l’occasion d’un petit déjeuner, les habitants se mettent d’accord sur la couleur du crépi, la construction d’une dalle pour le garage à vélos ou encore l’organisation d’activités ouvertes sur l’extérieur (voir encadré). « Nous fonctionnons dans une démocratie qui n’a pas besoin d’être surformalisée », note Joël, un des cofondateurs, qui a quitté le Québec pour cette aventure humaine. Néanmoins, quand un sujet divise, notamment quand il a des conséquences financières, des assemblées plus formelles sont réunies. Dernièrement, c’est l’installation d’une antenne satellite qui a suscité le débat. « Ça crée une contrainte. On n’a pas la même liberté que si on était MACADAM #113 • 5
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chacun chez soi. Mais les décisions se prennent tous ensemble », plaide cet entrepreneur social. Difficile, donc, de se sentir seul dans ce hameau qui déborde d’activité. « En matière de vie sociale, c’est presque le tropplein. Il est difficile d’aller quelque part sans croiser 3 ou 4 personnes », s’amuse Joël. Il compare le quotidien du hameau à une « vie de village », moins contraignante que la cohabitation au sein d’une communauté : « Chacun est libre de rester chez lui et personne n’entre chez les autres sans frapper. » Plus que de simples voisins Mais Habiterre n’est pas seulement une solution alternative au mode d’habitat dominant dépourvu d’humanité, où, comme le souligne Joël, « les voisins ne se parlent pas » et sont séparés par des murs. C’est aussi un exemple vivant de notre capacité à coopérer. Joël et Marc ont planché sur le montage du projet. Pascale a travaillé sur l’aspect comptable et d’autres se sont occupés du jardin. Les connaissances d’Alain, le bricoleur de l’équipe, ont permis d’accélérer les travaux. Ainsi, les compétences de chacun sont-elles mises au service du collectif. « Quand 10 cerveaux réfléchissent, ça
donne beaucoup de bonnes idées », assure Joël. C’est grâce à cette addition de matière grise qu’un four à pain, des bacs en bois pour les fleurs, ou des toilettes sèches ont émergé sur le site. En effet, les membres d’Habiterre sont attachés à faire les choses eux-mêmes. Gros œuvre mis à part, l’ensemble des habitations ont été construites par les habitants eux-mêmes avec une volonté de minimiser leur impact sur l’environnement. Ouate de cellulose, chanvre, chaux, tuiles en terre cuite… « 90 % des constructions sont faites à partir de matériaux écologiques », explique Joël. Ovni juridique Curiosité architecturale, Habiterre est aussi un ovni juridique. Les habitants ne sont pas propriétaires de leur logement mais détenteurs de parts. Afin d’éviter ce qu’ils considèrent être des écueils du modèle coopératif, ils ont opté pour une société civile immobilière (SCI). Car le problème des coopératives, c’est que « le capital ne peut jamais être valorisé. C’est une bonne chose en général mais pas dans l’immobilier », argue Joël. En effet, une personne qui voudrait déménager et donc revendre ses parts aurait du mal à acheter un autre logement, la valeur des
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parts n’étant pas corrélée au prix du marché de l’immobilier. Ils ont donc créé un indice qui permet valoriser les parts. Il prend en compte le prix du marché, l’inflation et l’indice des constructions. Un moyen selon eux d’assurer aux membres la possibilité de se reloger en cas de départ sans pour autant participer à l’envol des prix du foncier. Néanmoins, la SCI s’est dotée d’une charte coopérative afin de mettre en place une « gouvernance partagée » et pour qu’Habiterre ne devienne pas « une simple copropriété ». Contrairement aux SCI classiques, le nombre de voix en assemblée générale ne dépend pas de la somme d’argent investie mais du nombre de personnes par foyer, en vertu du principe « 1 personne = 1 voix ». Le caractère solidaire de cet habitat groupé à également été entériné par la charte. Ils insistent notamment sur la notion d’équité, « chacun en fonction de ce qu’il peut », indique Joël. « Nous ne voulions pas que seules les personnes capables d’acheter une maison puissent nous rejoindre. Au moins deux familles ici n’auraient pas pu obtenir de prêt en banque pour acheter leur part », illustre-t-il. La salle commune Alors, pour favoriser l’accès à la propriété pour les moins aisés, un système d’entraide a été mis en place. Les échéances de remboursement sont échelonnées en fonction des moyens financiers de chacun. « Ceux qui peuvent rembourser tout de suite le font, les autres paieront plus tard », explique Joël. De plus, les habitants ont la possibilité de régler une partie de leur part en temps de travail sur la construction du hameau afin de réduire la facture. Heureux d’avoir réussi à mettre leurs actions en cohérence avec leurs principes, les initiateurs d’Habiterre, issus du monde de l’économie solidaire, voulaient également que le projet ait « valeur d’exemple ». En construisant cet habitat groupé écologique et solidaire, ils voulaient non seulement améliorer leur cadre de vie mais aussi montrer qu’il était possible d’habiter autrement, sans pour autant disposer de millions d’euros en banque. Un pari pour l’instant réussi.
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Habiterre, un lieu ouvert sur l’extérieur Afin de faire de leur lieu de vie alternatif un hameau ouvert sur l’extérieur, les résidants d’Habiterre ont vu grand. Chaque logement comporte une chambre d’amis et mariages et fêtes sont régulièrement organisés. « Il n’y a pas beaucoup d’endroit où on pourrait se permettre d’inviter toute notre famille », lance Joël, un des initiateurs du projet. Mais ils ne se contentent pas de recevoir leurs proches. La salle commune accueille aussi des conférences-débats et sert d’espace de réunion aux associations locales aussi bien qu’aux conseils d’administration de banques. La participation est libre mais l’idée est que ceux qui ont les moyens paient pour permettre aux petites structures de pouvoir disposer des lieux gratuitement. En outre, pour financer la construction de la maison commune, les membres d’Habiterre ont fait appel à l’épargne solidaire et plus précisément au « capital patient », c’est-à-dire à des investisseurs qui ne sont pas guidés par le profi t immédiat et qui sont prêts à attendre avant de revoir la couleur de leurs euros. Des chantiers participatifs ont également contribué à la naissance de ce lieu en réduisant le prix de la construction.
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LA BOULANGERIE qui n’avait pas de patron Dans les milieux libertaires, l’autogestion est souvent discutée mais trop peu appliquée.
Pas de chef, des salaires égaux et des décisions prises par tous en assemblée générale, l’équipe de « La conquête du pain » met en pratique depuis trois ans les principes autogestionnaires. Ils voient leur boulangerie comme un expérimentation au service de la transformation sociale. En vitrine, du pain bio, des sandwichs, des viennoiseries et quelques produits
fermiers. Aux yeux du client distrait, « La conquête du pain » ne se distingue pas beaucoup des 35 000 boulangeries françaises. Mais, en jetant un œil au menu, on comprend que la production de baguettes de qualité n’est pas la seule préoccupation de la maison. Leurs sandwichs portent les doux noms de Marx, Bakounine ou Rosa Luxembourg et leurs formules sont
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baptisées « La Commune » ou « Sortie de l’euro ». Si l’engagement des salariés se limitait à ces quelques références historiques, on pourrait croire que l’établissement a parfaitement rodé sa stratégie marketing pour attirer les habitants de Montreuil, ancien fief communiste. Mais il va plus loin, beaucoup plus loin. « La conquête du pain » fait partie des entreprises qui tentent de donner corps à l’autogestion, forme d’organisation qui implique que les employés gèrent eux-mêmes leur entreprise et que les revenus soient partagés équitablement. Concrétiser l’autogestion « L’autogestion est très théorisée dans les milieux libertaires mais rarement mise en pratique. On voulait expérimenter un truc dont on parlait régulièrement, voir les problèmes posés par le système politique de remplacement que je défends et s’en servir comme appui aux luttes », explique Pierre, initiateur du projet. Le système en question n’est autre que le communisme libertaire, théorisé par Pierre Kropotkine, l’auteur de l’ouvrage La Conquête du pain… Le nom de la boulangerie était donc servi sur un plateau. Le caractère politique de cette Scop (société coopérative et participative) n’est pas dissimulé. Il est même inscrit noir sur blanc dans les brochures que l’on trouve dans le magasin : « Communisme, parce que nous voulons “mettre en commun”, partager. Libertaire parce que nous refusons l’idéologie autoritaire et pensons que l’égalité sans la liberté n’est rien. » Du clavier au fournil Un engagement qui a attiré Thomas, ancien informaticien, passé du clavier au fournil « pour le projet politique ». « J’aurais pu faire de la cordonnerie de la même façon », ironise-t-il. Pour autant, tous ne sont pas des idéologues. Florence, arrivée il y a un an, ne se revendique pas du communisme libertaire. Elle a rejoint l’aventure pour observer comment l’utopie autogestionnaire se confronte au réel. « On parle souvent de l’autogestion comme d’un truc génial, où tout est
rose. Certes, je veux montrer que ce n’est pas seulement un truc de militants et que c’est transposable pour tout un chacun. Mais je voulais voir quelles étaient les difficultés sur le long terme », explique-t-elle. Et, depuis son arrivée, elle a été servie. « Déjà, on a plus de travail que dans une entreprise classique, s’amuse-t-elle. Car, au-delà de notre poste, on se répartit les tâches administratives. Ici, personne ne te dit quoi faire, on fait collectivement. » Et, pour régler les questions qui dans les entreprises capitalistes échoient à la direction, les six coopérateurs de la boulangerie se réunissent toutes les deux semaines pour parler de la répartition des tâches, de la gestion de l’approvisionnement ou du lancement de nouveaux produits. Discussions qui se poursuivent pendant la semaine, non sans heurts. Pas facile, en effet, de tomber d’accord à six. Car, ici, pas de chef – ni même de petits chefs – qui décide pour tout le monde. Les rôles et les responsabilités sont répartis entre tous et les salariés touchent le même salaire, peu importe leur ancienneté. Le prix de la liberté Malheureusement, le fonctionnement démocratique d’une entreprise ne suffit pas à garantir sa réussite commerciale. « Au départ, on ne gagnait pas assez, on a dû bosser énormément pour y arriver, au détriment de nos conditions de travail, se rappelle Pierre. C’est une constante dans l’autogestion : on bosse comme des tarés pour que l’entreprise tienne et puisse embaucher afin de diminuer le temps de travail. » Mais, là encore, ce choix a impliqué des sacrifices : « On a décidé de baisser nos salaires pour pouvoir financer la dernière embauche », indique Florence. Surtout que, autogestion ou pas, les salariés n’ont pas le droit à l’erreur. « Le pain doit être prêt à 8 heures, quoi qu’il arrive », lâche Thomas. « Les clients trouvent le projet sympa, mais si le pain est dégueulasse, ils ne reviendront pas », ajoute Pierre. Les coopérateurs se sont donc concertés pour « trouver la bonne équation entre produits bio, locaux et prix abordables », comme le résume Florence. MACADAM #113 • 9
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Louis Adelle génération, sans que nos plus jeunes s’en rendent compte… Je doute que mes petits-enfants puissent jouir du mode de vie que j’ai connu étant jeune. Jusqu’en 2005, notre caravane parcourait les champs et nous n’interrompions son avance incessante que pour nous retrouver entre familles et fêter le chemin parcouru. « Il y a trois jours, mon fils était introuvable Ces moments de repos résonnaient dans le campement. Nous avons appris que Gina de la voix rauque et émue de nos l’était également. Mon fils va donc se marier ! guitares et des violons que nos enfants Nous ne savions pas s’il respecterait la tradition : maniaient déjà avec habileté. Nos chez nous, lorsque deux jeunes désirent s’unir, soirées étaient léchées par les flammes ils s’éloignent des caravanes pendant quelques du feu qui nous rassemblait. Cela fait jours sans que personne ne se doute de leur lien, déjà huit ans que j’ai perdu la saveur goûtent à la vie itinérante à deux, mûrissent leur d’une telle liberté et d’une choix et reviennent pour l’annoncer. telle vie communautaire. C’est lors de ce genre d’événements Louis Adelle, Ce sens de la famille et cet que nous savourons à nouveau tout le le sens de la famille insolent besoin de liberté faste et la profondeur de notre culture. et un indispensable marquent encore nos viscères Au quotidien, les choses se perdent besoin de liberté aujourd’hui, mais mon petitimperceptiblement, de génération en
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fils naîtra dans notre aire d’accueil où sont alignées vingt-six caravanes. Il ne connaîtra l’itinérance qu’un mois par an pour ne pas risquer de perdre les quelques mètres carrés que nous louons à la commune de Colombes. Et pourtant je ne peux pas en vouloir à cette mairie : c’est la seule des Hauts-de-Seine qui est aménagée pour nous recevoir. Car, si la loi portée par Louis Besson entre 1990 et 2000 stipule que les communes de plus de 5 000 habitants doivent prévoir une aire d’accueil, 23 % seulement des 2 000 communes concernées en France respectent leur obligation, ce qui cristallise de facto la marginalité des 22 000 foyers sans emplacement. 350 000 citoyens français Si les aires d’accueil avaient fleuri de Louis Besson, nous oserions cultiver notre itinérance, mais le nombre de refus déjà essuyés nous décourage. Les responsables locaux ne peuvent pas être seuls blâmés ; leurs décisions sont politiques : il faut ménager l’électorat, qui perçoit dans notre mode de vie un danger pour sa sécurité. Lors de la construction de notre aire à Colombes, les riverains ont par exemple organisé une manifestation pour ne pas nous recevoir. Mais la maire de l’époque a tenu bon. J’ai toujours fait ce que j’ai pu pour être utile aux communes par lesquelles ma caravane est passée : sur les marchés, au moment des vendanges… Nous sommes plus de 350 000 citoyens français qui prenons part au contrat social. Notre situation est souvent confondue avec celles des Roms. L’itinérance de ce peuple est subie puisqu’ils fuient les persécutions dont ils sont l’objet en Roumanie, en Bulgarie et en ex-Yougoslavie. Ils sont citoyens européens et aspirent à la sédentarité. La nation française doit bien sûr porter attention à leur détresse au nom de la solidarité internationale et de l’asile qu’elle doit à “toute personne devant la persécution”. Mais elle doit également résoudre les problèmes qui subsistent en son sein, notamment au sujet des gens du voyage, au nom de l’égalité et de la fraternité.
Trouver des solutions Mon engagement à la Fnasat [Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les gens du voyage] me permet d’être un intermédiaire entre les responsables politiques et les gens du voyage : la police est souvent plus réactive que les maires. Je milite ainsi pour que la répression ne supplante pas le dialogue dans un pays démocratique. Il serait dommage d’en arriver là à cause de droits encore non respectés. Je veux simplement pouvoir trouver, en accord avec les maires et préfets français, des solutions dont toutes les parties puissent bénéficier. J’essaie également, dans cette association, de mieux faire connaître notre envie d’intégration autant que les traditions et valeurs auxquelles nous tenons. Nous choisissons le risque, la liberté et la non-accumulation de biens pour savoir accueillir et être accueillis, donner et accepter de recevoir. C’est notre interdépendance volontaire, à l’opposé de l’autosuffisance et de l’individualisme, qui nous permet d’être solidaires. Nous aimerions pouvoir proposer ces valeurs à la nation à laquelle nous appartenons afin de permettre à mes petits-enfants et à ceux des autres Français d’apprécier la diversité et d’apprendre de chaque mode de vie. Si notre culture se délite et si l’on enracine nos caravanes, le patrimoine français ne pourra plus être enrichi des expressions évoquées par le pinceau de Torino Zigler, ni battre la mesure au rythme de nouveaux Django Reinhardt. » Philippe Albanel, Servane Thibaud r
L’association Inspiring Through Initiative, à l’origine de cet article, est une association collaborative destinée à faire découvrir des initiatives porteuses d’espoir et des histoires sources d’inspiration, en France comme à l’international.
www.asso-iti.com
www.facebook.com/InspiringThroughInitiative
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Génération “Y EN A MARRE” En janvier 2011, un collectif de rappeurs, d’étudiants et de journalistes lançait le mouvement « Y’en a marre ». Malgré la défaite du président Wade en 2012, les raisons de s’indigner restent nombreuses, explique Fadel Barro, l’un de ses fondateurs. Au départ, un désespoir. Un désespoir que nous avons voulu transformer en une action utile. Un rêve. Le rêve de bâtir un citoyen modèle capable de porter les changements que nous estimons indispensables pour l’émergence d’un Etat démocratique, d’une nation développée plus juste et plus libre. Nous fondions ainsi le 18 janvier 2011 le mouvement Y en a marre pour engager notre génération à se déprendre des idoles politiques à qui nous avons confié nos destins depuis plus de cinquante ans et qui ne nous ont pas sortis du sous-développement.
On ne va pas trop s’épancher sur les causes de ce ras-le-bol généralisé. Il est juste important de rappeler de quoi on discutait, mes amis et moi, la nuit de la création du mouvement Y en a marre. Nous parlions « des nuits passées dans le noir et des journées de travail perdues, des enfants qui rendent l’âme dans les hôpitaux, dans les salles d’opération, des cadavres qui se décomposent dans les morgues à cause des coupures d’électricité ». Nous constations l’échec des politiques agricoles et le monde rural abandonné à luimême. Les scandales financiers avec ces milliards détournés, la corruption érigée en système de gouvernance. Et nous, on en avait marre de voir toutes ces frustrations accumulées et refoulées à longueur de journée. Ces maux que nous avons tant décriés constituent, en réalité, le quotidien de bon nombre d’Africains, pour eux l’avenir n’existe plus. Que faire ? Continuer à se morfondre dans l’opium de la fatalité et laisser les MACADAM #113 • 13
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C A L E N D R IE R Mai du 3 au 18 mai
Quinzaine du Commerce Equitable Pour trouver les évènements organisés près de chez vous, rendez-vous sur www.quinzaine-commerce-equitable.fr du 31 mai au 1er juin
Festival We Love Green La musique se met au vert ! Rendez-vous au parc de Bagatelle, concerts, art en plein air, restaurants bio, locaux et autres surprises home made au programme ! Prenez vos billets sur www.welovegreen.fr
Juin 1er juin
Journée Internationale des Enfants 4, 5, 6 juin
Ateliers de la Terre Conférence internationale qui réunit annuellement les décideurs engagés du développement durable. Près de 900 acteurs de 65 pays y articipent chaque année. Infos pratiques : www.futur-en-seine.fr 12, 13, 14 juin
Salon des Solidarités. Le rendez-vous incontournable des acteurs de la solidarité internationale, des professionnels et du grand public. Infos pratiques sur : www.salondessolidarites.org 22 juin
Course des Héros de Paris Le principe est simple : chaque Héros, pour pouvoir courir, marcher ou voler 6 km, doit relever le défi de collecter auprès de son entourage (amis, famille, collègue,…) un minimum de 250 € de dons pour l’association qu’il a choisi de soutenir. Rejoignez la communauté des Héros www.coursedesheros.com 27, 28, 29 juin
Solidays Festival. Solidarité Sida vous donne rendez-vous sur les pelouses de Longchamp pour faire reculer la maladie. Toutes les informations sur : www.solidays.org
politiques pérenniser ce même système ? Se contenter de dénoncer, comme on sait si bien le faire avec les journaux ou la musique ? Non. « Il n’y a pas de destin forclos, il n’y a que des responsabilités désertées », avons-nous dit pour affirmer que notre situation n’est pas une fatalité, qu’elle est le résultat de notre inertie. « Y’en a marre » un slogan bien sénégalais Nous avons dit « Y’en a marre » pour susciter un mouvement populaire, une convergence des forces de la jeunesse sénégalaise, une synergie de réflexions et d’actions précises et ciblées, pour amener les autorités à faire des préoccupations du peuple leurs urgences et à arrêter d’ériger des futilités au rang de priorités. Nous avons dit « Y’en a marre » pas juste par un mouvement d’humeur, comme l’expression peut le laisser croire, mais pour forger un état d’esprit. Nous avons dit « Y’en a marre » pour rompre avec les statuts tutélaires, et ne compter que sur nous-mêmes afin d’exiger le respect de notre peuple, de notre existence et de nos aspirations légitimes de démocratie et de liberté, seul gage d’un développement. Nous avons dit « Y’en a marre » pour enterrer les icônes honteuses de l’Afrique, ses soi-disant pères de l’indépendance pour que définitivement renaissent en nous les Africains de valeur. Nous avons dit « Y’en a marre » pour susciter l’émergence d’un nouveau type de Sénégalais, d’un nouveau type d’Africains porteurs des valeurs du changement. Enfin, bâtir le « y-en-a-marrisme » comme une philosophie d’action fondée sur une citoyenneté active et constructive. Par l’abnégation et la « positive attitude », se positionner comme une sentinelle de la démocratie et un acteur du développement. Bref, il nous faut déconstruire et rompre avec toutes ces tares qui nous empêchent de décoller. Ressusciter et revaloriser toutes nos valeurs et nos efforts longtemps étouffés et brimés par les forces qui nous prennent en otages depuis des siècles. Nous avons estimé qu’il y a des Sénégalais comme nous qui n’ont pas épuisé leur capacité d’indignation et nous avons fait appel à eux et particulièrement à la jeunesse, qui constitue plus de 60 % de la population, pour tenter de bâtir un
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LA CRÉPIDULE fait la nique à la moule bretonne De Saint-Brieuc à Cancale, ce gastéropode se reproduit à la vitesse de l’éclair. Petit mais glouton, il cause des sueurs froides aux conchyliculteurs. Un entrepreneur a donc eu l’idée d’ouvrir une usine transformant la bête lubrique en mets de choix.
René-Primevère Lesson
Indéniablement, la crépidule copule. Qui eût cru que la vie sexuelle débridée d’un gastéropode mettrait un jour les Bretons en émoi ? Entre Côtes-d’Armor et Illeet-Vilaine, Crepidula fornicata, dans le nom de laquelle se lit la magistrale capacité de reproduction, commence pourtant à leur chauffer les gonades. D’abord, ils n’avaient rien demandé. Alors que, sur nos côtes, on ramassait benoîtement des coques à pied les jours de grandes marées, Crepidula fornicata traversa d’abord l’Atlantique, à la faveur d’un transfert d’huîtres, et s’installa dans la luxure de l’autre côté de la Manche. Puis, en 1944, il fallut bien que les Alliés débarquent. Et la perfide Crepidula en profita, cramponnée à la coque des navires qui circulaient entre l’Angleterre et les ports français libérés, pour pénétrer en Normandie. Arrivée comme un morbac à Cherbourg (Manche), elle n’eut plus qu’à se laisser porter par les courants pour proliférer. Sans compter que nous lui donnâmes un généreux coup de main. À force que l’homme 16 • MACADAM #113
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De la rue
À LA GLOIRE OIRE Sean Kavanagh
de la Coupe du Monde Joseph Farrell est un footballeur talentueux qui a représenté l’Irlande à la Coupe du monde des sans-abri. Une enfance instable, l’abus d’alcool, la toxicomanie et une vie Joe rencontre le président de l’Irlande
de délinquance pour soutenir sa dépendance le conduisirent finalement à devenir sans-abri.
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Nous ne devrions pas sous-estimer l’engagement de nos joueurs pour la Coupe du monde des sans-abri chaque année. Nous ne devrions pas non plus sous-estimer les parcours personnels très importants qu’ils effectuent lors de leur lutte contre l’itinérance, la toxicomanie ou le chômage de longue durée pour représenter l’Irlande sur la scène internationale avec fierté. Pour certains de ces hommes, ce parcours de réintégration dans la société « conventionnelle » sera la chose la plus difficile qu’ils aient jamais effectuée.
Jamais trop tard pour changer L’histoire de la vie de Joseph Farrell prouve qu’il n’est jamais trop tard pour changer, et comment, avec de la détermination et du soutien, tout peut arriver. Déclaré « homme du match » pour sa performance exceptionnelle lors du premier match de la Coupe du monde des sans-abri, aujourd’hui il est en chemin pour un avenir meilleur, quelque chose qu’il n’aurait pas pu imaginer, piégé dans le cercle vicieux de la dépendance. Né à Ringsend, Joseph était le deuxième de six enfants. Son enfance a été marquée par l’alcoolisme de son père et la violence qui l’accompagnait. « Mon papa entrait et sortait de prison régulièrement, dit Joseph, qui a tout, aujourd’hui, d’un homme de quarantetrois ans, amical et remarquablement sain. Il était alcoolique et il y avait de la violence mais, comme beaucoup de buveurs, quand il n’avait pas bu, il était le plus mec le plus sympathique que vous pouviez rencontrer. » Quand il a sept ans, il voit son existence bouleversée par un déménagement en Angleterre avec le nouveau compagnon de sa mère. Moins d’un an plus tard, ils reviennent, Joseph vivant avec ses grands-parents bien-aimés pendant que sa mère s’installe à Ballymun. « J’étais dans mon école avec mes vieux amis et mes grands-parents. C’était génial, comme à la maison », raconte-t-il en souriant. Six mois plus tard, la mère de Joseph – avec qui il avait une relation difficile – a voulu le reprendre. « Mon grand-père m’a dit : “Écoute, tu dois à retourner vivre avec ta momman.” J’ai pleuré tout le long du chemin de Ringsend à Ballymun dans le bus, et quand j’ai vu l’appartement, j’ai été encore plus triste. » Il avoue qu’il « [se] conduisait mal » mais dit qu’il se débrouillait bien à l’école, principalement en raison de son intérêt pour le sport le football gaélique et la course à pied pour l’équipe de l’école. C’est quand il est arrivé au collège qu’il a vraiment « déraillé » : le tabagisme, l’école buissonnière pendant un an, dérobant des fruits MACADAM #113 • 19
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Sean Kavanagh
Joe déclaré homme du match par l’arbitre Henry Milas
dans les vergers et « provoquant » les vaches. Quand il a eu seize ans, expulsé de l’école, son comportement, qui avait été assez innocent, a empiré. « J’ai commencé à fumer du cannabis et à boire, dit-il. J’ai quitté la maison de ma mère, laissant un mot disant que je ne pouvais plus vivre avec elle. » Encore un enfant lui-même, il est cependant devenu père, mais le bébé a été pris en charge par les services sociaux, ce qui l’a considérablement bouleversé. « Ma sœur a essayé de prendre le bébé, mais ils ne l’ont pas permis, se souvient-il. C’était vraiment traumatisant, je devais aller voir ma fille dans la Eastern Health Board, avec un travailleur social. C’était vraiment triste. Un moment très difficile. » Des trophées qui aident En jouant au foot avec la ligue de Big Issue, Joseph a également eu un objectif dont il avait besoin. « Quand j’ai commencé à gagner des trophées – surtout à mon âge –, ça m’a beaucoup aidé, dit-il en souriant.
Cela m’a donné de la motivation et j’avais hâte de rencontrer les gars chaque semaine et de faire une partie. » Le point culminant de tout cela a été de représenter son pays à la Coupe du monde des sansabri. « Ma sœur m’avait donné un grand drapeau irlandais et, lors de notre match d’ouverture contre la République tchèque, nous l’avons mis sur le terrain, dit-il avec un sourire. Ça a vraiment été un moment fort, debout, là, pour représenter mon pays pendant l’hymne national. » Comment se sent-il quand il regarde dans le miroir maintenant ? « Un de mes ouvriers m’a dit, le jour de mon quarantième anniversaire : “Écoutez, Joe, vous êtes en bonne voie de rétablissement, vous avez quarante ans aujourd’hui et vous allez courir un marathon, n’oubliez pas de vous donner une tape dans le dos pour vous rappeler que vous revenez de loin!” » Jennifer May, article traduit par Caroline Ferguson
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V D É T E N TE V MOTS FLÉCHÉS GRAPHIQUE
ÉLÉGANT
DIVISÉE EN STROPHES
JOLIE FLEUR
PIÈCE D'ARTILLERIE
SANS RÉACTION
PREND PARTI
QUI AGIT AVEC FORCE ACIDITÉ
DIEU SCANDINAVE CRI SOURD REPORTE AU POUVOIR
FOURREAU
EST PERSUADÉ
PROJETÉ
ACTIONS MÉCHANTES CHASTE
DRAME NIPPON
MOUVEMENT D'ÉQUIDÉS
RADON
IL RONRONNE
NÉCROSE CUTANÉE
PERDUES TENUES SECRÈTES IL EXPLOSE
DENT POINTUE
PUITS NATUREL
FRÈRE D'ABEL ÊTRE SOUMIS
SERT À DÉSIGNER DIVIN BREUVAGE
UN PEU FOU
IVAN LE TERRIBLE FAIRE TOMBER
CIRCULE EN SUÈDE
AIGRES
FÊTE DU VIETNAM
PLANTE LACUSTRE ILLUSION D'OPTIQUE
CONCRET
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H HOROSCOPE H
Par Marie-Pierre Charneau www.mariepierrecharneauastrologie.com
Taureau (21 Avril - 21 Mai)
Vierge (23 Août -22 Septembre)
Capricorne (22 Déc. - 20 Jan.)
Si vous recherchez un travail, on pourrait vous proposer un emploi qui collera à vos attentes. Dans la seconde partie du mois, vos efforts porteront enfin leurs fruits. En couple, vous supporterez difficilement que votre conjoint vous mette la pression. Célibataire, vous refuserez de vous engager sur le long terme à de stade de votre relation. Méfiez-vous des excès.
Vous négocierez avec vos supérieurs pour décrocher un nouveau projet qui vous donnera davantage d’envergure. Ne sautez pas les étapes qui pourraient être essentielles dans votre évolution professionnelle. En couple, dissipez les zones de fl oues. Célibataire, vous profi tez du moment présent sans vous projeter dans l’avenir. Le grand air vous ressourcera.
Vous n’aurez pas le temps de souffler avec tous ces changements qui se profileront à l’horizon. Vous aurez du mal à garder le cap entre une activité qui se terminera et une autre qui commencera. Financièrement, vous marcherez sur des œufs. En couple, offrez-vous un week-end à deux pour vous retrouver. Célibataire, la chance vous sourira avec une jolie rencontre. Pratiquez une activité sportive.
Gémeaux (22 Mai -21 Juin)
Balance (23 Septembre -22 Octobre)
Quelque soit votre situation professionnelle, n’hésitez pas à solliciter une personne de confiance pour vous aider à y voir plus clair dans un dossier. Mutation ou formation, une période d’adaptation s’imposera. En couple, vous devrez mettre de l’eau dans votre vin. Célibataire, une rencontre changera positivement votre vision de l’amour. Accès de nervosité.
Votre entourage vous communiquera l’énergie dont vous aurez besoin pour vous motiver au travail. Un échange fructueux avec vos collaborateurs pour permettra d’avancer sur un dossier compliqué. En couple, une mise au point sera salutaire pour votre évolution. Célibataire, ne laissez pas votre imagination dominer la réalité. Maux de têtes possibles dus à la digestion.
Cancer (22 Juin - 22 Juillet)
Scorpion (23 Oct. - 22 Nov.)
Vos idées feront mouche et trouveront un écho favorable auprès de votre patron qui reconnaîtra votre vraie valeur. Et si vous en profi tiez pour demander une augmentation ? En couple ou célibataire, vos amours seront compliqués. A deux, quelques anicroches en prévision. Seul, vous pourriez être déçu par quelqu’un qui ne tiendra pas ses promesses. Vous serez plus vulnérable aux microbes.
Des obstacles et des contretemps pourraient gêner votre essor. A moins que vous n’assistiez à des modifications de vos conditions de travail. A la recherche d’un emploi, vous devrez être encore patient. En couple, le romantisme vous va bien au teint. Célibataire, ouvrez l’œil, la passion vous guettera. Une cure de vitamine et de lâcher-prise pour une meilleure forme.
Verseau (21 Janvier - 19 Février) Vous aurez de la ressource dans votre travail, pour agir ou saisir une opportunité qui se présentera, mais aussi pour rencontrer du monde et activer vos réseaux. En couple, ce mois devrait vous permettre de redonner de jolies couleurs à votre relation conjugale. Célibataire, vous aurez tendance à vivre dans l’imaginaire. Petite baisse de moral.
Poisson (20 Février - 20 Mars) Vous aurez du pain sur la planche. Vos activités risqueront de tourner au ralenti et vous devrez trouver des solutions pour y remédier. Le tout sera de savoir rebondir correctement. En couple, le climat Vénusien ravivera votre désir d’agrandir la famille. Célibataire, si vous voulez rencontrer l’amour, tout vous sourira. Prenez des temps de pauses méditatives.
Sagittaire (23 Nov. -21 Déc.) Lion (23Juillet - 22 Août)
sudoku facile 1 7 8 9 4 2 6 3 5
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sudoku moyen 2 3 1 7 9 8 5 6 4
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4 9 6 8 7 5 1 2 3
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3 2 1 5 4 7 9 6 8
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Bélier (21 Mars - 20 Avril)
Vous prendrez le dessus sur les évènements afin d’avancer concrètement dans votre vie professionnelle. Vos efforts seront récompensés. On vous accordera des responsabilités qui conviendront à vos ambitions. En couple, il y aura du tangage avec votre partenaire. Célibataire, ne vous engagez pas, si vous êtes indécis. Votre sommeil pourrait être perturbé.
Il vous faudra faire preuve de tact pour faire passer vos idées auprès de vos partenaires professionnels. Gardez votre sang-froid en toutes circonstances pour booster votre popularité. En couple, vous miserez sur la douceur et la communication pour protéger votre relation. Célibataire, n’allez pas trop vite et laissez du temps à cette histoire pour évoluer. Soignez votre alimentation.
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Ne vous découragez pas si vos dossiers prennent du retard. Evitez de bâcler votre travail pour parer au plus pressé. Des erreurs d’étourderies pourraient vous être préjudiciables. En couple, vous ne serez pas toujours d’accord sur l’éducation de vos enfants. Célibataire, vous n’aurez aucune envie d’une aventure sans lendemain. Ne négligez pas votre sommeil.
mots fléchés
sudoku difficile 2 7 4 3 6 1 8 9 5
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1 8 9 4 7 5 3 2 6
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3 2 4 7 8 1 5 6 9
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1 8 2 4 7 3 9 5 6
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