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AIDER N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE À LIRE
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RUSSIE, CES VACANCES POLITIQUEMENT ACTIVES
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SUR LE CAFÉ ÇA POUSSE COMME DES CHAMPIGNONS
N O T A N E AKH
NUMÉRO 101 - OCTOBRE 2012
« JE VEUX QUE
JEUX, BD, MOTS CROISÉS...
S E S O H C S » E L X U E I M T N E L AIL
Macadam mensuel [édition octobre 2012] www.macadamjournal.com contact@macadamjournal.com distribution nationale Les Artisans du Macadam, association loi 1901, reconnue d’intérêt général Président : Gabriel Gaudillat siège : 22 rue des Vinaigriers – 75010 Paris Renseignements : 01 40 38 25 20 agences Paris : 22 rue des Vinaigriers – 75010 Paris Anne-Claire : 07 62 82 31 12 Lyon : 10 bis rue Jangot – 69007 Lyon Bernard : 06 73 52 61 90 Permanence du lundi au vendredi de 8h à 9h30. directeur de publication, rédacteur en chef François Fillon rédactrice en chef Caroline Charron rédaction Sophie Baqué, Christine Bergougnous, MariePierre Charneau, Caroline Charron, Philippe François, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Margot Loizillon, Saïd Mahrane, Raymonde Prades, Thierry QuintryLamothe, Valérie Regembal, Mélanie Rembert, Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Anne-Marie Thomazeau, Bruno Usannaz-Joris, Éric Walravens révision Marie Dominique Bergouignan partenariats Micheline Perrin partenaires@macadamjournal.com couverture © Chanana Nadia et Buddah Kriss illustrations Philippe Tastet, Le Cil Vert graphisme beau fixe, manufacture d’images site web Véronique Guérin édition sarl Media Compagnie impression Imprimerie Chirat, Saint-Just-la-Pendue Dépôt légal à parution / ISSN : 1954-166X CPPAP : 1209 I 89259 Ils nous soutiennent : Fondation Carla Bruni-Sarkozy, Fondation Crédit Coopératif, Fondation Macif, Fondation Seb, France infos, Habitat et Humanisme, Secours catholique, Secours populaire...
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L’ÉDITO
nouveau départ Leïla, Marcel, Olivier, Carole, Marco, Philippe, Bernard, Mickaël, Christine... Ils sont trop nombreux pour tous les citer mais la liste est longue des vendeuses et vendeurs Macadam qui ont poussé notre porte depuis cinq ans. Ils sont arrivés plus ou moins cabossés par la vie et ses accidents, parfois dramatiques qui vous envoient par le fond. Mais tous avaient la farouche envie de s’en sortir. Ils sont allés puiser au plus profond d’eux-mêmes pour remonter la pente avec succès. Les premiers signes ne trompent pas : une attitude plus ouverte, un sourire, une confiance qui s’installe... Pour les bénévoles de Macadam, c’est le signe que la greffe a pris. Nos vendeurs, vous les connaissez et vous les reconnaissez à ce sourire, cette politesse, cette manière de vendre leur journal sans rien imposer. Ils font leur travail avec sérieux et persévérance, par tous les temps. Un travail difficile qui est de plus en plus reconnu puisque plusieurs de nos vendeurs se sont vu proposer des contrats de travail. Une vraie réussite pour Macadam bien sûr, mais avant tout pour eux et leur courage. Bon vent aux vendeurs qui nous quittent et bienvenue aux nouveaux, notre porte leur est toujours ouverte.
par Caroline Charron, rédactrice en chef / c.charron@macadamjournal.com
DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSE Les vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse (statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérer socialement et économiquement.
COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal. > 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.
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UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF La diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont le conseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnes vendant ou ayant vendu le journal Macadam. L’association a rec ̧u l’agre ́ment d’association d’inte ́re ̂t ge ́ne ́ral. Les personnes offrant des dons ̀ a Macadam peuvent de ́duire 66 % des montants des dons de leurs impo ̂ts. Renseignez-vous : 04 78 97 26 73.
UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELS Ponctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisation de Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création ou maquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de cœur pour cette belle aventure.
UN RÉSEAU INTERNATIONAL Macadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network of Street Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour sa qualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situé à Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journaux chaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale".
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en partenariat avec www.youphil.com
L’ÉCONOMISTE AMÉRICAIN, PRIX NOBEL D’ÉCONOMIE EN 2001, NOUS LIVRE SON ANALYSE SUR LA CRISE ET SUR LES MOYENS D’Y FAIRE FACE. Youphil : Les banques refont des profits et les bonus augmentent, mais nous sommes toujours dans un marasme économique. Pourquoi ? Joseph Stiglitz : C’est parce que le problème fondamental n’était pas seulement un problème qui vient du secteur financier. En 2007, l’économie avait une maladie qui a été masquée par la bulle immobilière qui a permis aux gens de consommer au-delà de leurs moyens. Si on n’avait pas eu cette bulle, on aurait eu un déficit en demande agrégée et l’économie aurait été faible. Revenir à un système bancaire réparé nous laisse donc quand même avec les problèmes d’une économie faible. Renflouer les banques était nécessaire, mais pas suffisant. Et c’est là que le gouvernement d’Obama et ceux qui étaient proches du système bancaire se sont trompés. Les banques se sont très mal comportées et elles ont agravé la crise. En passant beaucoup de temps à s’occuper des banques, on en a oublié les problèmes de fonds. Quels sont ces problèmes de fond ? J.S. : Ceux qui ont causé la bulle. Il faut comprendre pourquoi nous avons eu besoin de diminuer les taux d’intérêts à ce point.
L’AUSTÉRITÉ NE MARCHERA PAS
C’est dû, entre autres, à la compétition avec les marchés émergents, la productivité croissante dans l’industrie qui se serait traduite par plus de chômage, le système monétaire international qui a amené les pays à épargner de plus en plus, les prix élevés de l’énergie qui transfèrent l’argent aux pays producteurs de pétrole. Voici certaines de ces causes auxquelles nous n’avons pas fait face. Vous parlez souvent de fétichisme du déficit. Qu’est-ce donc ? J.S. : C’est cette idée que la plus importante chose que nous devons faire est de se débarasser du déficit et que, si nous ne faisons que cela, l’économie sera saine. C’est évidemment incorrect. En ce moment, diminuer le déficit affaiblira l’économie. L’austérité n’est pas la solution ; cela aggravera nos problèmes. Vraiment, ce que nous devons faire est trouver comment remettre les Etats-Unis au travail. Or cela requerra plus de dépenses et une augmentation du déficit. Quelles sont les solutions concrètes qu’il faudrait appliquer maintenant ? J.S. : Au niveau mondial, nous avons besoin d’une stratégie de croissance orientée. Ce qui implique de répondre à cette question : comment peut-on stimuler l’économie pour qu’elle crée des emplois ? Le second problème de l’Europe est la résolution de la crise de l’euro. Comment soutient-on les pays qui ont des difficultés en préservant l’euro ? Voilà pour le court terme. Sur le moyen terme, il y a deux défis qui ne seront pas résolus vite mais dont il faut se soucier: d’abord, les inégalités croissantes dans la plupart des pays et, ensuite, la réforme du système monétaire et de réserve international. Qu’en est-il du problème de l’inégalité croissante ? J.S. : Sur le court terme, il faut renforcer la taxation progressive, les filets de sécurité et la protection sociale. Sur le long terme, le plus important est de s’assurer que tout le monde ait accès à l’éducation qu’il mérite. Penser aussi à la manière dont les politiques industrielles peuvent augmenter la demande de main d’oeuvre au bas de l’échelle. Jusqu’à présent, le secteur privé a mis l’accent sur des innovations qui créent du chômage, au lieu d’innovations qui protègent notre environnement par exemple. Si on réquilibre ces innovations, notre économie sera plus saine. Une de mes inquiétudes est que les taux d’intérêts de plus en plus bas encouragent les entreprises à choisir des robots qui remplaceront la main d’œuvre. Nous sommes en fait en train de créer les fondements d’une économie sans emploi. Anita Kirpalani / Youphil
Joseph Stiglitz à l’opéra de Sidney - © Daniel Baud
PAR JOSEPH STIGLITZ
L’ I N V I T É
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ACTU
LE MONDE EST FOU Le « fail » de la RATP amuse Twitter
Un site belge de rencontre de félins
Pour le moment, seules les lignes 1, 4,
Sur Catroulette, vous naviguez au gré
12 et 13 possèdent un compte officiel
de vos envies et de vos coups de cœur
sur le réseau social. Mais la société
dans une galerie de photos de chats, tous
de transports en commun a commis
à adopter. Pour ceux qui ne vous plaisent
une grave erreur de débutant : elle n’a pas
pas, vous faites « Next » ; si l’un d’eux
réservé auprès du site de microblogging
vous plaît, vous pouvez le sélectionner
les autres comptes à venir. De ce fait,
et cliquer sur « Adopt ». À l’initiative
nombreux ont été les internautes à ouvrir
de quatre refuges belges, le projet
de faux comptes pour le restant des
vient répondre au délicat problème
lignes. Twitter a donc été envahi de faux
des nombreux chats placés en refuges
messages concernant ces lignes non
animaliers : près de 12 000 ont été
officiellement ouvertes sur le réseau social.
euthanasiés cette année, explique RTL. Les associations en viennent même à regretter les trop peu nombreuses
La polygamie bientôt légalisée au Brésil ? Claudia Do Nascimento Domingues, notaire, a juridiquement validé le premier contrat de mariage entre trois personnes, un homme et deux femmes. Le document établi par la notaire stipule qu’il s’agit d’« une union affective et multiple ». « Ma fonction n’est pas de juger si cette situation est correcte ou pas. Ma fonction est de décrire une situation qui existe. » Les trois conjoints arguent qu’ils vivent ensemble depuis longtemps et se partagent les dépenses quotidiennes et les factures, explique Le Progrès. Ils souhaitent maintenant faire reconnaître leur union devant les tribunaux et les autres institutions brésiliennes. « Mais, comme dans la majorité des pays, c’est à la justice de décider », souligne la notaire. Grâce à elle, le trio dispose désormais d’« un document qui prouve qu’ils vivent comme une famille, pour lutter pour leurs droits, demander des assurances, etc. C’est quelque chose de nouveau mais je ne l’aurais pas fait si la loi l’interdisait explicitement », ajoute Claudia Do Nascimento Domingues.
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stérilisations des petits félins… Les experts, quant à eux, souhaitent que le Plan chat déjà mis en place concerne davantage de félins : jusqu’ici seuls ceux vendus ou donnés par les refuges peuvent être stérilisés.
ACTU
en partenariat avec www.zigonet.com
Dominique Goubelle, dessinateur de presse - illustrateur, collabore chaque semaine à VSD, au Point et dessine pour le quotidien La Charente libre... Il dessine également régulièrement pour des agences de communication. www.goubelle.net
Il dépense tout l’argent gagné à la télé pour éviter de le partager avec sa femme Ayant gagné la somme de 50 000 livres, soit 63 000 €, au jeu télévisé « Deal or no Deal », l’équivalent du « À prendre ou à laisser » français, le Britannique Scott Brown a choisi de dépenser ses gains pour ne pas avoir à les partager avec sa femme, avec qui il est en instance de divorce. Après le tournage de l’émission, Scott Brown savait disposer de quatre mois pour dépenser ce joli pactole comme il l’entendait avant la diffusion. Car sa femme, qui avait entamé une procédure
États-Unis : il est licencié pour 10 cents… volés 49 ans plus tôt À soixante-huit ans, Richard Eggers se retrouve au chômage du jour au lendemain pour une fraude anecdotique vieille de quarante-neuf ans. Décrits par Slate, les faits qui lui sont reprochés datent de 1963, il n’a alors qu’une vingtaine d’années. Cet Américain, qui doit maintenant regretter jour et nuit son erreur de jeunesse, a eu la triste idée de remplacer une pièce de dix cents par un morceau de carton dans une laverie automatique. Employé de la banque Wells Fargo en Iowa depuis sept ans, l’homme a été licencié en juillet dernier à cause d’une loi fédérale qui stipule qu’« une banque doit
protéger ses clients de salariés malhonnêtes ». En épluchant le casier judiciaire de chacun, la banque s’est rendu compte du petit impair de Richard Eggers. Il a été renvoyé sur-le-champ. « C’est gênant, mais c’est une loi à laquelle on doit obéir. Nous avons la responsabilité d’éviter d’employer ou de continuer à employer quelqu’un dont nous savons qu’il a un casier judiciaire », explique une source proche de la banque, relayée par Slate. Désemparé, le vétéran de soixante-huit ans s’est expliqué sur la chaîne ABC5. Il estime notamment que ladite loi ne concerne que les cadres. « Là où je travaille, nous n’avons pas suffisamment d’autorité et nous ne prenons pas de décisions financières qui feraient une vraie différence », se défend-il.
de divorce quelques mois auparavant, allait forcément prendre connaissance de l’argent gagné par son futur ex-mari, explique le Daily Mail qui révèle l’histoire. Le Britannique de trente-trois ans n’a donc pas tardé à dépenser l’argent gagné durant l’émission. Il a rapidement épongé ses dettes, estimées à 15 000 livres (19 000 €). Il a ensuite mis de côté 2 000 livres (2 500 €) pour la procédure de divorce, avant de se faire plaisir en s’achetant des vêtements, une Jaguar d’occasion à 4 000 livres (5 000 €), un voyage au Mexique et un iPad. Il a également offert de nombreux cadeaux à ses enfants. Scott Brown a même consacré une partie de son butin à se payer des cours, afin d’entamer une nouvelle carrière, d’électricien.
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RENCONTRE
© Briag Courteaux
DANS SES CHANSONS, AKHENATON NE MÂCHE PAS SES MOTS. ENTRE DEUX SESSIONS D’ENREGISTREMENT AVEC IAM, IL A ACCEPTÉ DE REVENIR AVEC NOUS SUR SES ENGAGEMENTS, SA MUSIQUE ET SES VOYAGES AVEC CETTE MÊME HONNÊTETÉ. MERCI AKH ! PAR SEDERA RANAIVOARINOSY
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RENCONTRE
AKHENATON JE VEUX QUE LES CHOSES AILLENT MIEUX Vous avez prêté votre voix à un spot d’Action contre la faim durant leur campagne contre la sous-nutrition au Sahel. Comment cela s’est-il organisé ? D’une manière très simple. C’est bien tombé car c’était une période où j’enregistrais en studio. Quand le timing nous le permet et qu’il y a des actions dans lesquelles on se reconnaît, avec IAM on n’hésite pas à participer. On l’avait fait dans l’opération « carton rouge au mal-logement » avec la Fondation Abbé-Pierre. Moi je suis un peu mal à l’aise parce que je me retrouve là à être interviewé alors que c’est eux qui devraient l’être. C’est eux qui font le beau travail, moi je prête ma voix et mon image à une campagne parce que j’estime que c’est en totale cohérence avec ce que je pense. Ça fait partie de votre rôle en tant que personne publique de faire ça ? En tant que citoyen. Par exemple, l’accès à l’eau potable et toutes les actions qui sont menées pour que certaines populations puissent se nourrir d’une manière pérenne, c’est ça qui est important. Donc, pour moi, c’est une démarche générale de la part d’un citoyen. Bon, un citoyen connu, mais je veux que les choses aillent mieux. On est vraiment interconnectés maintenant. Pour les mauvaises choses et aussi pour les bonnes. Dans vos chansons, vous portez beaucoup de messages forts. Le rap est-il forcément engagé ? Au risque de surprendre, non. Le rap a commencé comme une musique de fête. Le rap a toujours eu cette double nature. La nature « engagement » est très bien comprise en France, la nature « club » l’est beaucoup moins. Dans la proportion de ce qu’on fait avec IAM, on fait plutôt des paroles écrites et engagées mais ça m’arrive parfois d’écouter des groupes qui rappent pour rien.
Pourquoi le rap est-il le meilleur moyen que vous ayez trouvé pour vous exprimer ? Très jeune, j’ai lu des tas de livres, de Cheikh Anta Diop à Malcolm X, beaucoup de livres historiques, et de la poésie. Je trouve que le rap est un bon moyen d’exprimer ce qu’on ressent. Ça peut être des voyages introspectifs mais aussi de l’engagement. On l’a fait dans un morceau qui s’appelle « La fin de leur monde ». Il n’a pas été joué, ni à la radio ni à la télé, mais il a fait vraiment le tour d’Internet. J’ai vu des débats super intéressants de la part de fans américains qui postaient ce morceau en disant que le rap américain devait être là ; des gens qui discutaient de la musique elle-même, parce qu’elle n’était pas dans l’air du temps. C’était intéressant de voir les arguments des uns et des autres. Le rap est une musique mobile. Elle se régénère, elle peut faire des retours aux sources mais elle doit créer, casser des barrières. Avec IAM, vous avez maintenant plus de vingt-cinq ans de carrière. Comment fait-on alors pour rester innovant ? On s’amuse. Bien sûr il y a des contraintes liées au métier, mais il faut toujours garder le plaisir au centre. Entre 1998 et 2004, on n’est plus montés sur scène parce qu’on enregistrait des albums. En 2004, on s’est juré de ne plus jamais redescendre. C’est là qu’on s’amuse le plus. Parfois, quand on enregistre, c’est très tendu, très concentré sur les morceaux. La scène, ca peut ramener au basique. C’est très important, de conserver les choses simples qui ont fait qu’on a voulu faire de la musique. La solidarité et l’engagement, ça fait partie de ces basiques ? Oui, depuis les débuts d’IAM, c’est quelque chose qu’on fait à différents niveaux. Imhotep est vraiment la personne la plus engagée. Moi je suis plus « rentré », je ne suis pas dans les manifs. En 1995, un petit qui traînait avec nous s’est fait assassiner par un colleur d’affiches du Front national. À la suite de son enterrement, il y a eu une manif pacifique dans la rue. Les gens prenaient des photos et me demandaient des autographes et, depuis ce jour-là, je me suis juré de ne plus jamais aller à une manif. Je me suis senti très mal à l’aise.
On est vraiment interconnectés. Pour les mauvaises choses et aussi pour les bonnes.
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RENCONTRE
© Briag Courteaux
IAM et vous êtes rattachés très fortement à Marseille mais New York est aussi une ville importante pour vous… J’ai souvent dit que Marseille, c’est le brouillon et New York la version finale. New York, c’est l’aboutissement de ce qu’une ville comme Marseille aurait pu devenir si… Après le « si », je peux écrire 28 pages. Et ça commence par les Marseillais… Marseille, c’est un New York qui n’a pas décollé. Ce n’est même pas Barcelone. Même la Barcelone des années 80, qui était un enchaînement de bars à prostituées, de places à toxicomanes, est devenue une ville où il fait bon vivre. Marseille, c’est Barcelone jusqu’à 22 heures. Si tu fais du bruit après 22 heures, on appelle les flics !
ACTION CONTRE LA FAIM La sous-nutrition tue un enfant toutes les sept secondes. À l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, le 16 octobre, Action contre la faim s’installe sur les grandes places de France : le 16 octobre au matin à Paris et le 20 octobre dans 30 autres villes françaises. Pour marquer les esprits, l’association va créer la plus grande scène de crime du monde : 10 000 silhouettes d’enfants victimes de sous-nutrition entourées de policiers, médecins légistes, enquêteurs, journalistes et photographes, pour dénoncer le manque de soins disponibles pour vaincre la sous-nutrition. Pour connaître le lieu de l’évènement dans votre ville : www.action contrelafaim.org ou 01 43 35 82 21.
Comment voyez-vous votre statut de « mentor » du rap français ? Mentor, non ! À la limite, pionnier, oui, mais… On s’inspire toujours de quelque chose. La création ex nihilo n’existe pas. C’est pour ça qu’on défend le sampling dans le rap. Ce n’est pas uniquement parce que les rappeurs ne savent pas faire de musique. Le sampling, c’est quelque chose qui est magnifique. Prendre quelque chose qui existe et le recomposer, c’est ce que font tous les musiciens. Sauf qu’ils ne le disent pas. Ça, c’est un peu l’hypocrisie de la variété et du rock. La différence d’avec nous, c’est que eux ne déclarent pas les droits. Vous avez créé un label de musique, Me-Label. C’était important pour vous ? C’était ma mission. Dans le rap, il y a véritablement une forme de culpabilité qui s’installe quand tu réussis. Ce sont des sentiments négatifs et positifs, parce qu’il y a une réelle volonté de pousser les autres mais on se dit : « J’en ai laissé 10 000 sur le carreau ». Alors il faut que je partage ça. À ce niveau-là, je suis très pointilleux. C’est une question de feeling, il faut que les choses soient simples. Il arrive que sur le terrain les choses changent. Je voyage en Asie assez souvent, et surtout en Asie du Sud-Est. Pour moi, les gens y sont plus proches de comment les hommes devraient vivre. Il y a une profondeur. Voilà ce qui fait que je peux m’inscrire dans des actions sur le terrain là-bas. Il y a des choses à faire. À chaque région du monde ses problèmes.
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Quels sont vos projets ? L’album d’IAM. On est en enregistrement jusqu’à la fin du mois de janvier. Une année pour enregistrer et sortir l’album, l’autre année sur la route. On va essayer de mettre le plaisir au centre des choses avec une tournée en France-SuisseBelgique, qui nous fait gagner notre vie, mais aussi des endroits où l’on va sans forcément gagner d’argent mais qui font des souvenirs incroyables. On a joué à Bangkok au pied du Bouddha d’émeraude devant 6 000 personnes. On a joué à Hongkong, à New York… L’album, c’est le projet basé sur les musiques d’Ennio Morricone ? C’est compliqué parce que demander les droits d’utilisation des masters est problématique vu qu’ils sont éparpillés chez 10 000 labels et studios différents. On reçoit des réponses fantasques de leur part, qui ne sont pas réalisables. Je ne sais pas si le concept restera. On va essayer de garder quelques morceaux, c’était l’idée première. On voulait vraiment faire cet hommage. Enfin, vous avez eu une émission de cuisine, « Cosca Cook », en 2009. Quand on vient chez vous, quel est votre plat phare ? J’en ai plusieurs. Je cuisine énormément thaïlandais. En général, je fais une soupe qui s’appelle « tom yum goong », qui est faite à base de crevettes, de pâte de piment, de citronnelle, de galanga, et de feuilles de kombava. Je fais aussi une recette malaise : du crabe sauté à la sauce au poivre noir pilé avec des oignons nouveaux. Mais c’est assez fort, ça arrache !
MONDE
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RUSSIE
DE PLUS EN PLUS DE JEUNES PRENNENT DES CONGÉS POUR CONVERGER VERS LES “POINTS CHAUDS” DU PAYS. ILS VISITENT LES LIEUX MYTHIQUES ET/OU PARTICIPENT AUX MANIFESTATIONS DE L’OPPOSITION. Chez les jeunes, l’ébullition sur la scène politique a donné naissance à une nouvelle forme d’activité pour les vacances : le tourisme politique. À présent, n’importe quel coin du pays peut devenir un endroit à visiter. A la mi-juin, c’était Moscou. « J’ai pris mes congés de façon à pouvoir venir à Moscou pour la Marche des millions (manifestation anti-Poutine qui a eu lieu le 12 juin, jour de fête nationale) », explique Tatiana S., originaire d’Oulianovsk, éducatrice dans une crèche. À ses côtés défile Alexeï T., un Moscovite qu’elle a rencontré deux mois auparavant à Astrakhan. « C’est grâce à lui que j’ai pu faire ce séjour, déclare-t-elle. Il me loge. » Le but d’Alexeï n’est pas d’héberger une jeune fille, mais de montrer au monde entier que la solidarité des protestataires est une réalité : un pour tous, tous pour un ! (Comme dit un slogan actuel des opposants). La veille de la manifestation, il a montré à son invitée les lieux emblématiques de la contestation, comme les Étangs Purs [où un campement avait été installé]. Tatiana a voulu voir ce qui se passait sur le parvis de la Douma pendant que les députés se livraient à une bataille d’amendements (les députés de Russie juste en avaient déposé plus de 350 pour tenter de saboter l’adoption d’une loi antimanifestants). Pour elle, ce genre d’excursion fait partie intégrante d’un “séjour politique” : « C’est ainsi que nous concevons nos vacances ». Sur le chemin de la place Pouchkine (autre lieu de manifestation, dans le centre de Moscou), les jeunes gens ont croisé d’autres provinciaux venus prendre part à la marche. Pour bien marquer leur présence, ces gens de Stavropol avaient apporté le drapeau de leur région. Les premiers touristes politiques sont arrivés à Moscou au début du printemps, mais
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des vacances politiquement actives le véritable afflux a commencé au mois de mai. Selon la Direction générale de l’intérieur, sur les trente opposants qui campaient près du métro Barrikadnaïa et qui ont été arrêtés le 16 mai, “près de la moitié n’étaient pas de Moscou”. La Marche des millions du 12 juin a été une nouvelle occasion pour les militants de province de venir dans la capitale. Selon Alexeï Makarkine, vice-président du Centre des technologies politiques, « les militants de province apportent leur force, c’est-àdire leur nombre, à la capitale. Pour eux, c’est l’occasion de rencontrer des Moscovites et la possibilité de donner une résonance nationale à des sujets très locaux, en attirant l’attention des grands médias. Mais l’opposition moscovite, souvent accusée d’être coupée du reste de la Russie, a aussi besoin d’accéder à la province. » Alexandre Blinov, de Tver, paraît beaucoup moins que ses 21 ans, ce qui ne l’empêche pas de se considérer comme un vieux routier du tourisme politique. Dans le milieu du tourisme politique, on s’échange intensément les bons plans. Sur les réseaux sociaux, les groupes « Je cherche un toit le temps d’une manif » voient logeurs et logés débattre avec passion des conditions offertes, comme la distance entre le toit et le cœur de l’événement, le nombre de couchages disponibles, la question fumeur ou nonfumeur… Outre le gîte, les logeurs proposent souvent à leurs invités de leur servir de guide à travers la ville. Sur les forums, on trouve aussi de bons conseils sur la façon de se comporter une fois embarqué au commissariat, ou sur la pratique de l’auto-stop. Certains voient dans ce mode de loisir une menace. Alexeï Moukhine, le directeur du Centre d’information politique, n’y va pas de main morte : « En politologie, on qualifie cette technique de ‘révolution de velours’. On peut parler de virus révolutionnaire. » La Russie fait indéniablement face à un nouveau phénomène. Maria Portniagina, Ogoniok / Courrier International
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UNE HEURE
solutions pour
10 JOURS POUR COMPRENDRE
en crise
POUR VOIR
générosité LE BAROMÊTRE FRANCE GÉNÉROSITÉ-CERPHI VIENT DE PUBLIER DES RÉSULTATS PRÉOCCUPANTS SUR L’ÉTAT DE LA GÉNÉROSITÉ EN 2012 : LA CRISE ÉCONOMIQUE AFFECTE DÉSORMAIS LE DON DES PARTICULIERS, QUI AVAIT JUSQU’ALORS ÉCHAPPÉ À LA CONJONCTURE NATIONALE.
Vingt jeunes Français traversent la petite ville de Kustendil, en Bulgarie, où vivent la plupart des jeunes Bulgares qu’ils sont venus rencontrer. Le silence se fait dans le groupe français. Nous sommes dans un autre monde, dans une autre dimension. Est-ce que nous venons bien de traverser une ville moderne, à l’occidentale ? Et puis la rencontre a lieu avec les jeunes Bulgares, comme si nous nous connaissions de toute éternité : simple, franche, amicale. Aucun ne se plaint de sa situation. Ils vivent juste intensément chaque instant de notre échange. Et nous nous mettons à parler de leur rêve dans ce quartier déshérité : construire une grande salle polyvalente. Avec une partie sport pour ne pas rester dans la rue à la merci des petites mafias locales et une partie cuisine pour que les familles puissent se rassembler et manger correctement une fois par semaine. Les dix jours de cet échange n’ont pas effacé les images de la ville, les jeunes Bulgares, Roms – oui ils sont roms –, ont juste changé notre regard sur cette communauté. Nous reviendrons pour participer, un peu, à leur rêve.
Adra œuvre dans 125 pays pour le développement des populations les plus vulnérables sans considération philosophique, religieuse ou ethnique, et organise l’été des camps solidaires de jeunes en Bulgarie et en Albanie. www.adra.fr
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LA GÉNÉROSITÉ DES PARTICULIERS TOUCHÉE PAR LA CRISE Depuis 2011, on assiste à une stagnation des dons des particuliers (+0,4% entre 2010 et 2011) alors que leur montant baisse par ailleurs de 7 à 8%, même chez les foyers les plus aisés. 41% de l’échantillon testé par cette étude se déclarait non donateurs. Selon une étude précédente de TNS Sofrès de 2009, l’âge est un des premiers facteurs : si les personnes de plus de 75 ans sont à 95% donateurs, seulement 53% des 25-34 ans le sont. Le revenu en est un second : 48% des personnes gagnant moins de 1000€ par mois, ne donnent pas. France générosité a ainsi manifesté son inquiétude concernant les perspectives d’avenir de la générosité en France, d’autant plus que ce baromètre montre que ce sont toujours les mêmes donateurs qui soutiennent les associations et fondations de plus en plus nombreuses à solliciter la générosité du public.
IMPLIQUER DE NOUVEAUX ACTEURS : LE RÔLE CLÉ DES ENTREPRISES ET COLLECTIVITÉS Suite aux résultats annoncés par France Générosité, toucher de nouvelles catégories de donateurs apparaît comme une réelle nécessité. Pour relever ce défi, deux pistes pertinentes s’offrent à nous : celle des financements innovants d’une part et l’implication de nouvelles parties prenantes sur ces problématiques sociales et sociétales d’autre part. Le nombre de donateurs stagne, les techniques habituelles de collecte sont de plus en plus coûteuses. Pour progresser, les organismes qui font appel à la générosité du public vont devoir développer leur collecte sur de nouveaux fronts. L’utilisation d’outils innovants constitue une voie majeure pour élargir leur public et augmenter leurs revenus en réduisant les coûts de collecte. La mise en œuvre de ces outils résulte toujours d’une co-construction impliquant des acteurs de cultures différentes : entreprises ou collectivités. Le contexte sociétal français semble favorable à ce type de partenariats. D’après la récente étude menée par GoodPurpose, « 78 % des Français pensent important que les entreprises aient un rôle dans la prise en charge des questions sociétales ». Les entreprises multiplient les partenariats avec le secteur non marchand pour assumer leur Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) et jouent donc un rôle de plus en plus conséquent dans la sensibilisation de nouveaux donateurs : salariés et collaborateurs. Ainsi, cette prise de conscience citoyenne incitent de plus en plus les entreprises et leurs collaborateurs à devenir acteurs de projets de solidarité au moyen d’outils innovants : l’arrondi sur salaire, le mécénat de compétences, les congés solidaires…
SOCIÉTÉ
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en partenariat avec www.youphil.com
De même le secteur public et les organismes bénéficiaires tendent à se rapprocher du privé pour inventer de nouveaux modèles concernant le financement d’actions d’intérêt général. En effet, les collectivités territoriales ont dorénavant un rôle de pivot à jouer. Plus que d’accorder des subventions, elles peuvent intervenir sur le terrain de la création de liens en favorisant la rencontre entre les associations, les entreprises et les citoyens et encourager de nouvelles collaborations. Le Conseil Général des Yvelines et la Mairie du 2e arrondissement de Paris avec sa Maison des Associations ont d’ailleurs su jouer ce rôle essentiel lors des opérations locales de générosité en caisse carte microDON. Si auparavant, les partenariats et les dynamiques de co-production comme Danone Communities étaient des exceptions, il apparaît clairement que le futur de la collecte de fond réside dans des partenariats innovants pour répondre à l’augmentation croissante des besoins des associations. Il ne reste plus qu’à prendre le train en marche ! Un fond d’investissement dédié à l’innovation dans la collecte de fonds en Angleterre. Il arrive parfois que nos voisins Anglais soient à l’origine de dynamiques ou d’innovations qui contaminent l’Europe. Effectivement, l’Angleterre développe depuis plusieurs années de nombreux programmes citoyens tels que BIG Society, Giving White Paper en Mai 2011 ainsi que le principe
de l’embedded generosity (générosité embarquée que microDON a d’ailleurs introduit en France). Plus récemment, en Février 2012, le gouvernement anglais et l’entreprise NESTA se sont associés pour créer le programme Innovation in giving fund (Février 2012). Ce fond d’investissement de £10 millions permet de financer une quinzaine de projets innovants. Parmi eux, Blue Dot propose une nouvelle monnaie qui permet de récompenser les bonnes actions (volontariat ou donation) avec des produits exclusifs et de l’expérience au travail qui se révèle être une valeur ajoutée au CV. On retrouve aussi The Good Gym, une entreprise communautaire qui permet aux personnes désirant perdre du poids ou se muscler, de se dépenser physiquement en participant à des activités qui bénéficient à l’ensemble de la communauté tels que planter des arbres. On peut également citer The Amazings, qui soutient et recrute des personnes retraitées ou en pré-retraite afin qu’ils partagent leurs expériences et leurs connaissances avec leur communauté locale. Avec un cran de retard, il est temps pour la France de se jeter à l’eau... Un article du blog microdon / Youphil Pour en savoir plus sur Innovation in giving fund : http://giving.nesta.org.uk Etude France Générosités-Cerphi 2012 : « la générosité des particuliers touchée par la crise».
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SOCIÉTÉ
des dispensaires pour soigner les animaux des plus démunis
BORDEAUX… C’EST DANS CETTE VILLE QUE LA FONDATION ASSISTANCE AUX ANIMAUX VIENT D’OUVRIR SON CINQUIÈME DISPENSAIRE. LE BUT : PROPOSER DES SOINS VÉTÉRINAIRES AUX PLUS DÉMUNIS, EN ÉCHANGE D’UNE PETITE PARTICIPATION.
« Mon chien n’arrive plus à poser la patte au sol. Sans le dispensaire, je ne pourrais pas le faire soigner parce que les vétérinaires sont trop chers pour moi », raconte Xavier, sans emploi, trente-deux ans, accompagné de Rosy, son labrador de six ans. Comme eux, une vingtaine de personnes et leurs animaux de compagnie vont prendre place tout au long de la journée dans la modeste salle d’attente du dispensaire de la Fondation assistance aux animaux de la rue Judaïque à Bordeaux. « Ce lieu a pu être créé grâce à une généreuse donatrice, souligne Stéphane Lamart, porte-parole de la Fondation. C’est le cinquième de ce type qui voit le jour en France, après ceux de Paris, Toulon, Marseille et Nice. » La particularité : ces dispensaires sont réservés aux plus démunis. « Il s’agit des sans-abri bien sûr, mais aussi des familles qui n’ont pas les ressources suffisantes pour faire soigner leurs animaux chez un vétérinaire », précise le porte-parole.
UNE AIDE VÉTÉRINAIRE ET SOCIALE Afin d’apporter une aide efficace, chaque dispensaire dispose d’un vétérinaire, d’une assistante et d’une collaboratrice. « En moyenne, nous traitons une vingtaine de cas par jour », recensent
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les professionnels du dispensaire de Toulon qui ont de nombreuses années d’expérience à leur compteur. Ici, les plus démunis viennent sans honte pour faire tatouer, stériliser, castrer ou encore soigner leurs petits compagnons. « Il faut bien voir que l’on apporte une aide d’un point de vue vétérinaire mais aussi social », reconnaissent les professionnels. Parfois, les personnes sont en détresse. Il faut leur redonner du courage et les aider pour éviter qu’ils ne soient contraints d’abandonner leurs compagnons. » En échange de ces soins, les patients donnent la somme qu’ils souhaitent. « C’est symbolique, souligne Stéphane Lamart. Souvent, on leur dit combien le soin aurait coûté chez un vétérinaire et ils établissent la somme en fonction. » Pour éviter que des gens sans scrupule ne profitent de ce dispositif, la Fondation demande une attestation sur l’honneur. Cela n’arrête pas toujours les malhonnêtes… D’ailleurs, loin d’être du goût de tout le monde, l’installation de ces dispensaires est souvent vue d’un mauvais œil dans le milieu vétérinaire. Dans les années 2000, le Syndicat national des vétérinaires libéraux et le Conseil de l’ordre des vétérinaires ont intenté une action en justice contre la Fondation. Pour eux, ces dispensaires représentent une concurrence déloyale. « Faux », réaffirme la Fondation. « Il est clair que les patients qui viennent dans nos dispensaires ne pourraient jamais payer les soins de leurs animaux chez des vétérinaires libéraux », insiste Stéphane Lamart. Loin de se laisser décourager, la Fondation tient bon sur ses engagements et envisage même d’ouvrir dans les années à venir deux nouveaux sites, dans le Nord de la France et en Bretagne. Un peu plus tard, Xavier ressort du dispensaire un papier à la main. Rien de grave, mais il devra revenir dans une semaine pour vérifier que la patte de Rosy est totalement remise… Clémence Lambard Dispensaires Fondation assistance aux animaux : Bordeaux : 3, rue Judaïque, tél. 05 56 06 54 15 • Nice : 27, avenue Georges-Clemenceau, tél. 04 93 82 34 59 • À Marseille : 11-13, rue Marx-Dormoy, tél. 04 91 85 23 53 • Toulon : 85, avenue du Maréchal-Foch, tél. 04 94 91 09 70 • Paris : 23, avenue de la République, tél. 01 39 49 18 18. www.fondationassistanceauxanimaux.com
MAROC, OCT. 2012 LE RALLYE DU CŒUR ALLIER SPORT ET HUMANITAIRE, C’EST LE PROGRAMME DU TROPHÉE ROSES DES SABLES, QUI SE DÉROULE AU MAROC DU 11 AU 21 OCTOBRE 2012, EN PARTENARIAT AVEC L’ASSOCIATION ENFANTS DU DÉSERT. L’OCCASION POUR PATRICIA, CINQUANTE ET UN ANS, DE REVOIR MOHAMMED, SON FILLEUL, ÂGÉ DE QUINZE ANS.
Patricia (en bas au centre) parraine 5 enfants, dont 3 au Maroc et 2 au Mali.
Il y a celles qui se musclent les bras et celles qui se musclent le cœur. Patricia Schroeter fait plutôt partie des secondes. Si cette mère de famille passionnée de course automobile participe pour la e 5 fois au rallye-raid Roses des sables, c’est certes pour se surpasser au volant de son 4 x 4 sur les pistes de l’Atlas… Mais c’est surtout pour aller rencontrer son filleul, Mohammed, qui vit dans un village accroché à flanc de montagne dans la région de Rissani. À cinquante et un ans, cette mère de famille qui vit dans le sud-est de la France se souvient de leur première rencontre comme si c’était hier. « Pour lui comme pour moi, c’était un mélange de timidité et de curiosité. Mohammed ne parlait que le berbère. Du coup, pour communiquer, il ne restait que nos yeux et nos mains. Il m’a souri, on a joué, on a dessiné, on a ri ! » se souvient-elle. Quatre ans plus tard, leur relation est solide et se tisse aussi par écrit, tout au long de l’année. Dans les lettres qu’il envoie à Patricia, Mohammed raconte son quotidien, l’école, les notes, les copains, les parties de foot. « Il a décidé d’apprendre le français pour qu’on puisse échanger… C’est vraiment touchant de voir les efforts qu’il fait, je suis impressionnée, il parle vraiment bien maintenant », raconte la marraine, pas peu fière. Venir sur place est aussi l’occasion pour Patricia de prendre du recul sur sa vie en France. Elle explique : « La famille de Mohammed vit dans une pauvreté extrême. Son père est en prison, sa mère ne travaille pas, sa grande sœur, mariée très jeune, a été répudiée par son mari et vit à la charge de la famille. À eux trois, Le trophée Roses des sables ils ne gagnent aucun revenu. Alors, franchement, 23 euros est partenaire, depuis sept par mois, qu’est-ce que c’est pour financer la scolarité d’un ans, avec l’association adolescent, lui permettre de se nourrir, de s’habiller ? » Ce Enfants du désert, dédiée sens de l’action et de l’entraide, Patricia l’a également transau parrainage et à l’équipement d’écoles. Il rassemble mis à ses trois enfants, âgés de vingt-huit, vingt-six et vingt et 300 concurrentes, qui un ans. « Chez nous, on fait des maraudes en famille dans parrainent 47 enfants. les rues de Nice depuis des années. J’ai toujours voulu que Chaque équipage achemine mes enfants prennent conscience de leur chance… Quand au minimum 50 kilos ma fille aînée m’a annoncé, cet été, qu’elle avait décidé de de matériel à destination des enfants (scolaire, parrainer un enfant à son tour, j’étais aux anges. Je me suis médical…). Il faut compter dit “c’est bon, là j’ai rempli mon rôle de maman” », sourit la 23 euros par mois pour concurrente. Bon vent sur les routes du Maroc ! parrainer un enfant. Sophie Baqué www.enfantsdudesert.org
LA FONDATION SEB SOUTIENT : DES SIGNES POUR LE DIRE Mais qu’est-ce qui se cache derrière le pictogramme « S3A » que l’on aperçoit parfois dans les grandes surfaces, les banques ou les mairies ? Erik Peeters, directeur de l’Ésat (établissement et service d’aide par le travail) des Andelys et responsable du développement de ce pictogramme dans l’Eure, nous éclaire : « Ce symbole est à destination d’un public ayant des problèmes de repérage dans l’espace ou dans le temps. Il désigne des lieux où les personnes qui souffrent de ce genre de déficience pourront trouver une aide humaine ou une technique adaptée. » Le picto est désormais apposé sur le site de production Seb de Vernon ; les salariés sont donc habilités à accueillir un public fragilisé, avec une bienveillance toute particulière. « Les personnes concernées par ce pictogramme souffrent généralement de handicap mental, mais il peut également s’agir de personnes âgées ou d’étrangers ne maîtrisant pas le français. Cette attention des personnels d’accueil encourage les plus vulnérables à oser demander certains services », précise Erik Peeters. Formés par des membres de l’association Papillons blancs, qui regroupe une vingtaine d’entreprises adaptées dans l’Eure, les salariés du site de Vernon accueillent également dans leurs locaux une exposition de photographies. « Jeu de miroir » rassemble 50 clichés réalisés, entre autres, par des personnes souffrant de déficience intellectuelle. Quand l’art permet de sensibiliser au handicap… Pour en savoir plus : www.papillons-blancs.com Si vous souhaitez accueillir l’exposition (acteurs privés ou publics), contactez Erik Peeters : 02 32 54 73 40.
Créée en 2007, la Fondation Groupe SEB a pour objet la lutte contre l’exclusion. * La Fondation Seb est partenaire de Macadam www.fondation.groupeseb.com
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C A R N E T D E V O YA G E S
le renard
en islande
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C A R N E T D E V O YA G E S
J’ai pris l’avion le premier jour de la nouvelle saison, celle des feuilles rousses et des marrons éclatés dans les cours d’école. Je voulais relire Le moindre des mondes, écrit par le jeune poète Sjon, dont les textes sont chantés par Bjork en Islande. Je suis partie avec Gaspard, mon petit renard, qui m’avait soufflé à l’oreille : là-bas, les renards sont bleus, ils sont peureux et il y en a si peu. J’avais craint que les douanes ne m’interpellent, mais en arrivant à Reykjavik personne ne m’a demandé ni passeport ni « qu’est-ce que vous avez dans votre sac ». Je n’ai rien dit, j’ai rejoint le cours de ma vie, direction Gunnuver, le phare des sorcières, au sud de Reykjavik. J’ai dormi près des sources de la vie, dans l’odeur du souffre et le bouillonnement de la terre. Je relisais dans un rêve éveillé Sjon et Jules Vernes et m’impatientais de toucher les volcans. L’Islande était sous une nouvelle menace, le Mogilshöfdar pouvait cracher sa furie d’un instant à l’autre. Sur les pistes noires de lave en graviers, Jules Verne et Gaspard couraient devant moi, je les rattrapais dans les bain chauds de Landmannalaugar, où je décidais de rester plusieurs jours, malgré des conditions météorologiques catastrophiques. Les flaques débordaient, les volcans dégoulinaient, mais couchée sur les cailloux noirs qui descendaient de nulle part, je commençai à dialoguer avec les diables en rocher qui m’encerclaient. Pépites d’or, les bouleaux nains en brèche de lumière venue de nulle part, sous des déluges d’eau, qu’un arc en ciel venait fragmenter, je n’étais plus rien. Ma vie n’était qu’illusion, face à la beauté du monde. Tout près de moi, Gaspard méditait. Ici, au milieu de tant de trésors engloutis, les chants du silence envahissaient les champs de bataille de mon coeur transi de froid. Alors, je me rapprochais de l’océan, allant à la rencontre des mémoires brûlées, filles endeuillées de l’Islande, roches se jetant au seuil de l’océan. Islande, pays de toutes les tourmentes, et de toutes les grâces. Lorsque la lumière anéantit les supplices des vivants déchirés, et que les eaux bleues des glaciers se mélangent au souffre, les âmes libérées des corps brûlés s’évaporent dans un ciel infiniment gris, puis rose, puis bleu, puis à nouveau gris, et noir enfin. Seules les aurores boréales, chorégraphie de glace en cristaux, se détachent de l’uniformité de ce tout. Tout renaît, et tout se réécrit, cycle incessant du temps qui pourtant semble s’être figé. On m’avait dit, l’Islande est un pays peuplé d’êtres magiques. J’ai eu la chance de rencontrer le vieux Kjartan. Si vous voulez goûter sa délicieuse soupe de homard, il faut aller sur le port de Reykjavik, dans un minuscule bistrot de bois, quelque part entre le musée du volcan et les embarcadères des pêcheurs. Dites lui que je n’oublierai jamais son sourire. Christine Bergougnous
Christine Bergougnous parcourt le monde. Arthur, son renard, est avant tout un vecteur de sociabilité. Elle aime les rencontres qu’elle fait, elles la font rêver d’un équilibre et d’une harmonie possible entre les hommes et les animaux, sur une planète un peu dévastée... Au fil des numéros de Macadam, Christine partage un bout de ses voyages : à Pékin avec le jardinier de la poste, à Lisbonne avec le clochard qui chantait Brel, à Londres, à Marseille, à Paris, à Nkobongo... L’aventure de Gaspard a reçu le soutien la Fondation Antoine de Saint-Exupery. Tout le monde peut participer à l’aventure en envoyant crayons, gommes, ou autre petit cadeau utile. Contact : christineb.fr@gmail.com
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PLANÈTE
en partenariat avec
la famille chou
AGENDA SOLIDAIRE OCT. 2012 ➔ 6 : course Odysséa Courez au profit de la lutte contre le cancer du sein avec Odysséa. www.odyssea-paris.com
© Andrey Zametalov / dreamstime.com
➔ 6 : Congrès de l’autisme Il se déroulera à Paris, au Collège de France. L’objectif est de montrer les résultats et connaissances au niveau international et les perspectives, tant en matière de recherche que de traitements. ➔ 8 : concert des « Prêtres » au profit des soins palliatifs Les Prêtres chanteront au théâtre Marigny à Paris. Les bénéfices permettront la création d’une bourse de recherche pour les soins palliatifs et d’une autre pour le développement des soins palliatifs dans le champ de la gériatrie. On croyait que le chou était passé aux oubliettes ? Il l’était il y a peu mais, aujourd’hui, plus question de s’en passer, ni au jardin ni sur nos tables. On peut remercier le régime « soupe au chou » d’avoir propulsé ce légume délicieux et bienfaisant sur le devant de la scène. Rêvons plutôt, avec ce petit morceau d’anthologie (Henri Leclerc, Les Légumes de France, paru en 1927 chez Masson) : « Les choux m’ont toujours fait penser à ces familles nombreuses où l’on voit représentés les types les plus variés de l’humanité. Il en est de géants et de nains, de ventrus comme des financiers et de grêles comme des poètes incompris ; certains s’adornent de frisures aux boucles robustes, d’autres ont la calvitie des vieux savants, apitoient par la teinte chlorotique de leurs tissus ou par les gibbosités qui, tels des engorgement strumeux, déforment leur anatomie. Si la plupart portent l’habit vert des académiciens, quelques-uns, les privilégiés de la famille chou, arborent le violet épiscopal ou la pourpre cardinalice… » Quelle poésie ! Plus pragmatique, je vanterai les multiples facettes de nos Brassica oleracea, dont il existe un nombre invraisemblable de variétés. En comptant les choux pommés, avec les choux cabus ou de Milan, de Bruxelles, verts (ne pommant pas), brocolis, -fleurs, -raves, -navets, chinois… nous pouvons cultiver et manger du chou presque toute l’année. Le meilleur pour la santé reste le chou vert. Frais et cru, il apporte 25 kcal pour 100 g de partie comestible. Il contient : eau (90 %), fibres alimentaires (3 %), glucides (3 %), protides (2 %), lipides (0,1 %) ; ainsi que des subs-
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tances minérales et des oligoéléments : calcium, chlore, cuivre, fer, iode, magnésium, phosphore, potassium, sodium, soufre, zinc ; sans oublier les vitamines : A, B1, B2, B3 ou PP, B5, B6,B9, C, E et K et de la provitamine A. Le chou est remarquable par sa teneur élevée en minéraux et en vitamines ainsi qu’en substances soufrées (glucosinolates), auxquelles il doit notamment ses propriétés antimicrobiennes. Ses effets calmants (antalgiques et anti-inflammatoires) seraient liés à sa richesse en glutamine. Appliquée en compresse, la feuille de chou est désinfectante, cicatrisante, tonifiante et calmante. Elle soulage les douleurs articulaires (arthrose, entorses…) mais soigne également les écorchures et les plaies simples, non ulcéreuses, ainsi que les brûlures légères, les crevasses, engelures et gerçures. Voici une recette ancienne mais qui fonctionne : Faites cuire ensemble, pendant dix à vingt minutes, 3 ou 4 feuilles de chou et 2 oignons, le tout bien haché, avec 4 poignées de son et un peu d’eau. Après évaporation de l’eau, mettez cette préparation dans une gaze et appliquez bien chaud sur la région douloureuse. Laissez en place deux à trois heures, et toute la nuit si le cataplasme est mis au coucher. Trop chou, le chou ! PS : Octobre est le mois des balades, n’oubliez pas la récolte des cynorrhodons sur l’églantier, à faire sécher pour une infusion (5 à 10 cynorrhodons par tasse) diurétique, riche en vitamine C. Raymonde Prades
➔ 11-13 : à table avec les « Chefs solidaires » Les restaurants participants reversent 10 % de leur recette au Sidaction. ➔ 12-21 : le bonheur est dans le prêt ! Le site babyloan.org de microcrédit solidaire lance un grand défi pour faire découvrir le prêt solidaire. Objectif : parrainer 500 microentrepreneurs en dix jours ! ➔ 17 : Journée internationale du refus de la misère Les œuvres de La Mie de pain inaugurent leur centre d’accueil de jour, L’Arche d’avenirs, dans le XIIIe arrondissement de Paris et ouvrent pour la journée ses portes à tous : riverains, partenaires, bénévoles, accueillis, élus... ➔ 20 : 2e édition des Feuilles d’automne Laure Adler, journaliste à France Culture et écrivaine, est la marraine de cette journée dédiée aux livres et au handicap. Cette année, la lumière est mise sur l’accès des enfants à la lecture et sur la sensibilisation des plus jeunes à la singularité au travers d’ouvrages traitant du handicap.
PLANÈTE
en partenariat avec www.terraeco.net
, é f a c e l sur e s s u o p ça
s e d e m com
s n o n g i p m cha
Le marc de café est ensuite confié à l’Établissement de service et d’aide par le travail de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines), qui emploie 58 personnes handicapées. Quelques-unes d’entre elles assurent, à la main, le mélange du marc, déjà pasteurisé et imbibé d’eau par les percolateurs, avec le mycélium. Le terreau résultant est mis dans des sacs qui quittent la vallée de Chevreuse pour finir à Paris, suspendus dans un conteneur récupéré sur les docks du Havre. Un mois de noir complet, puis un peu de lumière et d’humidité font le reste. Les sacs bourgeonnent et voient pousser toutes sortes d’excroissances étonnantes. En moins de six semaines, les pleurotes pointent leurs corolles et peuvent alors être ramassées. Non seulement elles ressemblent à 100 % à leurs cousines cultivées en caves, mais elles ont également le même goût. Seules différences, le producteur réalise 80 % d’économies d’énergie – la pasteurisation, étape de la culture traditionnelle, est très énergivore – et les champignons sont ultrafrais car récoltés en ville même. Quant
DES PLEUROTES QUI S’ÉPANOUISSENT SUR LE MARC DE VOTRE ARA-
au substrat, il sert plusieurs fois et termine sa course dans les
BICA ? DE PARIS À SAN FRANCISCO, LES INITIATIVES ESSAIMENT.
champs, pour leur amendement. « Les premières études montrent
Cédric Péchard, agroéconomiste fondateur de la société UpCycle,
engrais naturel », se félicite l’agroéconomiste. Le prototype est faci-
est un adepte de l’économie circulaire appliquée à l’agriculture.
lement duplicable, d’autant qu’il existe des conteneurs en fin de
Un disciple de Lavoisier selon lequel « rien ne se perd, tout se trans-
vie disponibles dans le monde entier.
que les déchets des chambres de culture constituent un magnifique
forme ». En d’autres termes, un déchet peut aussi être une ressource. Et le marc de café usagé, un formidable substrat pour faire
DE LA COLOMBIE AUX USA
pousser des champignons. Il vient d’installer un conteneur de 30 m2
Cédric Péchard n’est pas le seul à pratiquer cette culture singulière
de culture de pleurotes près du stade Louis-Lumière, dans le
du champignon. Il affirme d’ailleurs n’avoir rien inventé et a solli-
XXe arrondissement de Paris. Les premières récoltes ont vu le jour
cité le Belge Gunter Pauli, fondateur de Zeri (Zero emissions
cet été. Comment ça marche, la culture de champignons sur fond
research and initiatives, initiatives et recherche pour la pollution
d’arabica ? « Un partenariat avec la marque Jacques Vabre per-
zéro), un réseau de scientifiques et d’entrepreneurs en quête de
met de récupérer le marc de café, explique Cédric Péchard. L’ob-
nouveaux modèles économiques basés sur le biomimétisme. Il y a
jectif de cette filière est d’assurer la collecte des 100 tonnes
quelques années, Gunter Pauli cherchait les moyens de rendre plus
annuelles de marc nécessaires à la culture de 10 tonnes de
stable l’activité des producteurs de café colombiens, trop dépen-
champignons. À l’avenir, elle
dants des cours mondiaux. Le commerce équitable est une piste,
fournira bien plus, car
la valorisation des déchets de café en est une autre. Zeri accom-
l’idée est de multiplier
pagne alors le travail d’une jeune femme au Zimbabwe, Chido
des
microfilières locales. »
Govera, qui cultive des champignons sur les déchets de café. Aujourd’hui, elle est devenue la VRP mondiale de cette pratique. Par la formation, elle essaime la technique partout dans le monde : Inde, Colombie, Allemagne, France… Parmi ses élèves, Nikhil Arora et Alejandro Velez. Ces deux diplômés de l’université de Berkeley, aux États-Unis, sont aujourd’hui à la tête de Back to the Roots, une entreprise qui emploie 22 personnes, a recyclé 450 000 kg de marc de café depuis 2009 et enregistre un chiffre d’affaires proche du million d’euros. Leur projet cartonne tellement qu’ils vendent leurs trouvailles dans plus de 300 magasins bio Whole Foods. Aujourd’hui, les champignons
© Myroha / dreamstime.com
poussent aussi sur les restes de café hollandais, espagnol et australien. « On estime à 7 millions de tonnes le volume de marc de café
généré chaque année dans le monde, explique Cédric Péchard. Si nous “upcyclions” la totalité de cet or noir, nous aurions une production totale de 700 000 tonnes de champignons : de quoi couvrir les besoins en calories et protéines de 70 millions de personnes, localement et quasiment sans énergie ni eau. »
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MACADAM ACTUALITÉS
Macadam numéro 100 en haut de l’affiche
LE MOIS DERNIER, LA PARUTION DU NUMÉRO 100 DE MACADAM BÉNÉFICIAIT D’UNE GRANDE CAMPAGNE DE PUBLICITÉ DANS LES RUES DE PARIS ET DE LYON, PLACÉE SOUS LE SIGNE DE LA SOLIDARITÉ. SARAH BEN HADJ, BÉNÉVOLE, RACONTE CETTE BELLE CAMPAGNE...
Grâce à un partenariat unique avec les Villes de Paris et de Lyon et avec les créatifs de Publicis Activ Paris, Macadam a bénéficié de sa première campagne d’affichage. Les premières ont fourni gratuitement les espaces publicitaires, les seconds ont conçu bénévolement une affiche que les Lyonnais et les Parisiens ont rencontrée au détour de chaque rue durant la seconde quinzaine du mois d’août. Fiers et boostés par cette initiative, les vendeurs de Macadam se sont largement mobilisés pour vendre « leur » journal avec l’aide de jeunes bénévoles. Parmi ceux-ci, une dizaine venaient de la ville d’Aubervilliers, via le dispositif Auber+ d’aide au financement de projets de jeunes. La direction de la jeunesse et des sports, touchée par le travail d’insertion de Macadam, a accepté de collaborer avec le journal, car son dispositif suit également une logique de promotion sociale.
DE JEUNES BÉNÉVOLES ENTHOUSIASTES Depuis 2009, la ville d’Aubervilliers s’engage pour sa jeunesse en proposant des bourses de 100 à 2 000 euros (dans la limite de 50 % du budget prévu pour le projet). Chaque année, 175 jeunes (à raison de 5 commissions de sélection par an) bénéficient d’un financement Auber+ en contrepartie d’une ou de plusieurs missions effectuées au sein d’associations, telle celle menée avec Macadam. « Auber+ a une vocation sociale et éducative puisqu’il permet aux jeunes Albertivillariens de mieux connaitre les associations présentes près de chez eux et aux associations de trouver des forces vives pour leurs actions. C’est aussi un moyen de développer des liens intergénérationnels », affirme la proactive Saloua Djafri, responsable du dispositif. Dans le cadre d’Auber+, les jeunes Albertivillariens ont reversé l’intégralité des fruits de leurs ventes à Macadam. Un véritable coup de pouce pour l’association et pour ses vendeurs, très reconnaissants de la mobilisation des bénévoles à leurs côtés. Pour les jeunes d’Auber+, la campagne Macadam fut une réelle expérience professionnelle grâce à une formation à la vente dispensée par l’équipe du journal et une expérience de terrain de vente de rue. La rencontre avec les salariés fut également un grand moment de la campagne. « Ils ont été très accueillants et compréhensifs, je me sentais comme en famille », relate une bénéficiaire d’Auber+. Une attestation de stage a été remise à chaque participant à l’issue de la campagne. L’occasion pour certains de renforcer leur CV ou de s’ouvrir à un secteur qu’ils ne connaissaient pas. Aubervilliers soutient sa jeunesse, qui a apporté sa vitalité à Macadam, promoteur d’insertion de personnes en situation de précarité grâce à la vente du journal que vous lisez avec plaisir. Vous souriez ? Mission accomplie ! Sarah Ben Hadj, bénéficiaire du programme Auber+
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C’EST MALIN
psycho
bons plans par Caroline Charron
☛ Des jeux et des jouets pensés pour les enfants porteurs de handicap, c’est ce que propose le nouveau site d’Ôterciel avec plus de 400 objets pour stimuler les sens de tous les enfants. www.oterciel.com ☛ La marque branchée de vêtements Obey a créé une
© Victor Zastol`skiy / dreamstime.com
ligne de tee-shirts baptisée « Jail Guitar » dont l’intégralité des bénéfices des ventes sera reversée à la fondation Jail Guitar Doors. Cette dernière travaille à l’amélioration des conditions de détention et à une meilleure réhabilitation des détenus. www.obeyclothing.com
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DÉTENTE
JOUER
par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.com
mots fléchés VIE DE SAINTS BAIN TURC
mot mystère VÊTEMENTS : UN MOT DE 8 LETTRES
PERTE DE MÉMOIRE UNE BONNE POIRE
ANIMAL UNI-CELLULAIRE
SANS COMPAGNIE PETIT AMPHIBIEN
INSTRUMENTS À VENT
ONÉREUSES
ACTINIUM AIGUË ÉTOILE DU BERGER
AUTOUR DES DENTS
MOITIÉ DE FILS
AMAS FOYER FAMILIAL BÊTES À BOIS INDÉCENT
PATRONNE
AMUSE
DIVISION DU TEMPS DÉFORMÉ ÉCRASÉ
INHABITÉ
ANCIEN OUI
DIEU DES BERGERS
CIRCULE À PRETORIA
DIVINITÉ GRECQUE RIEN DU TOUT
CHOC DEUX PLUS QUATRE
SERT À APPELER
COSTUME DE SCÈNE
BOIT COMME UN CHAT
C'EST LE PARADIS ARTICLE
FAIT DES BULLES
EST GRAND OUVERT
TORRIDE
CONCERT EN PLEIN AIR
JOUER UN RÔLE OBSTINÉS
SANS VIVACITÉ
SOLUTION DU DERNIER PROBLÈME : HALTÈRE
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DÉTENTE
sudoku niveau facile
4
sudoku niveau difficile
7
8
1 5 3 8 2 1 6 4 1 7 4 4 6 5 9 1 5 1 6 4 3 4 9 6 9 8 2 3 8 5
5 2 7 9
1 7 9
8 1
5
3 2 1 5 4
4 4 9 7 8 6 8
7
7
3
4
sudoku niveau moyen
sudoku ?
4 2 7 5
7
en japonais ce mot signifie chiffre unique.
3
Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeu
2
est de remplir la grille avec des chiffres allant
8
1
7 2 5 4
7 8 6 3 8 3 7 9 5 2 1
de 1 à 9, en partant de certains chifres déjà disposés dans la grille. La grille est composée de régions de neuf carrés 3x3 formant une grille de 9x9. Chaque ligne, colonne et région ne doit contenir qu’une fois chaque chiffre… bon courage !
9
1
mots croisés 1 Horizontalement 1. Éteignoir. 2. Saisir – Baie du Québec. 3. Excite le désir – Tuer. 4. Dieu – Bout de terrain. 5. Possessif – Déshonorer – Cale. 6. Percent le cuir – Crier. 7. Remorque – Arbrisseaux. 8. Note – Elle tourne tout en ridicule. 9. Sa tenue est soignée – Jules. 10. On y rôtit – Banale. 11. Du vent – N'a plus vingt ans. 12. Qui ne manque pas d'argent – Couleur de robe.
Verticalement 1. Fait des miracles ! 2. Musique – Désigne – Difficile à percer. 3. Mettre vis-à-vis – Lieu de conservation. 4. Poison – Huile essentielle. 5. Spécialité de Cambrai – Morceaux de dinde. 6. Lawrencium – Peut éliminer les favoris – Lettre. 7. Vieil accord – Marques. 8. Copies conformes. 9. Fin de liste – Bousculade – Potion magique... 10. Domicile – Petite boule dans un liquide. 11. Se sert de pinces – Pascal. 12. Rendre un texte moins touffu – On y met de l'argent.
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
2
3
4
5
6
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9
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11
12
HOROSCOPE
HOROSCOPE
SOLUTIONS
9 2 4 6 7 3 1 8 5
1 5 6 2 9 8 7 3 4
8 6 7 4 2 5 1 9 3
4 1 5 9 6 3 2 7 8
2 1 8 9 6 5 4 3 7
8 7 3 1 5 4 9 2 6 3 2 9 7 1 8 4 5 6
8 6 2 3 5 1 7 4 9
4 3 7 2 9 6 5 8 1
6 9 7 4 8 2 5 1 3
5 9 1 7 8 4 2 6 3
5 3 1 9 6 7 8 4 2
5 3 6 8 7 1 9 4 2
4 8 2 5 3 1 6 9 7
2 8 1 3 9 4 7 6 5
7 9 4 2 5 6 8 3 1
3 2 6 5 1 8 9 7 4
7 5 9 4 2 3 6 1 8
2 6 5 8 4 9 3 7 1
1 8 4 6 7 9 3 2 5
7 4 8 3 1 6 2 5 9
6 7 3 1 4 2 5 8 9
3 1 9 7 2 5 4 6 8
1 4 8 5 3 9 6 2 7
9 5 2 6 8 7 3 1 4
sudoku difficile
9 7 3 8 4 2 1 5 6
sudoku moyen
6 4 5 1 3 7 8 9 2
sudoku facile
BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL) Évitez les conflits d’autorité avec un supérieur. Vous n’en sortiriez pas gagnant(e). Si vous envisagez de changer de boulot, c’est le bon moment pour poser vos jalons. Vous avez des soucis financiers à régler. En couple, faites des efforts de compréhension vis-à-vis de votre conjoint(e). Célibataire, vous rêvez d’une personne non accessible. Couchez-vous de bonne heure.
par Marie-Pierre Charneau www.mariepierrecharneauastrologie.com
mots croisés T OBSTINÉS JOUER UN RÔLE
C TORRIDE FAIT DES BULLES
T
E
N
I
A
H
E
P
T U
SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE) Actif(ve) et dynamique, vous ne comprenez pas que les autres ne suivent pas votre rythme de travail. À trop vouloir imposer vos idées, il y a un risque de tensions avec des collègues. Soyez plus tolérant(e). En couple, votre besoin de dominer les situations crée des conflits. Célibataire, vous dites non à une aventure sans lendemain. Un rhume vous fatigue.
TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI) Il y a des ralentissements dans votre sphère d’activité… À moins que vous n’ayez des difficultés pour joindre vos interlocuteurs. Ne mettez pas vos factures ou vos papiers au fond d’un tiroir. En couple, quelques tensions dues à une mauvaise communication entre vous. Célibataire, vous ressentez un coup de cœur. Surveillez votre tension artérielle.
VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE) Méticuleux(se) et organisé(e), vous allez au fond des choses. Peut-être envisagez-vous de reprendre des études ou de suivre une formation. Si vous cherchez un travail, l’entretien se déroule positivement. En couple, vous êtes soudés et vos amours sont au beau fixe. Célibataire, en approfondissant cette relation, vous serez agréablement surpris(e). Vous êtes en pleine forme.
CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER) Vous serez remarqué(e) pour vos compétences et votre sens des responsabilités, ce qui va vous permettre soit d’asseoir votre réputation soit de jouir d’une promotion assez importante. En couple, votre chaleur réconforte votre conjoint(e), qui est en proie à des doutes intérieurs. Célibataire, une belle amitié prend forme. Faites de la marche à pied pour évacuer votre stress.
GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN) Vous ne pourrez faire cavalier seul et il vous faudra composer avec les autres. Ne fuyez pas la confrontation. Elle sera bénéfique si vous faites preuve de diplomatie. En couple, votre partenaire est aux petits soins pour vous. Célibataire, ce mois n’est pas folichon pour une rencontre. Une petite baisse de régime, usez et abusez de la pensée positive.
BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE) Vous sollicitez votre réseau relationnel afin d’augmenter vos chances de trouver un partenariat ou une formation professionnelle. Ne jouez pas les cigales, sur le plan financier. Les lendemains risquent d’être difficiles. En couple, vous êtes très peu disponible pour votre conjoint(e). Célibataire, vos amours sont en berne. Des maux de gorge sont possibles.
VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER) Vous n’obtenez pas le succès que vous espériez. Ne baissez pas les bras et persévérez. Vos compétences finiront par être remarquées. Si vous cherchez un travail, un déplacement hors de votre région est à envisager. En couple, votre partenaire ne sait plus quoi faire pour vous remonter le moral. Célibataire, vous êtes très exigeant(e) et personne ne trouve grâce à vos yeux. Maîtrisez votre impulsivité.
CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET) Vous montez au créneau pour augmenter vos revenus ou négocier des heures supplémentaires. Grâce à votre intuition, vous vous sortez d’une situation complexe. Si vous prêtez de l’argent, il n’est pas certain que vous soyez remboursé(e). En couple, quelques nuages, dus à votre susceptibilité. Célibataire, ne vous laissez pas aveugler par ce flirt. Quelques soucis digestifs.
SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE) Votre esprit perspicace vous permet de tirer au clair une situation complexe avec un de vos collègues. Vous avez du mal à avancer dans votre travail. Ne vous découragez pas pour autant, c’est passager. En couple, à trop critiquer votre partenaire, vous plombez l’ambiance. Célibataire, vous doutez de vous et de votre capacité à séduire. Votre hypersensibilité vous fragilise.
POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS) Vous consolidez votre position. Une crise avec votre entourage professionnel se révèle salutaire, malgré les apparences. De la prudence avec ce nouveau collègue, ne vous confiez pas spontanément à lui. En couple, vous partagez votre bonheur en toute simplicité. Célibataire, vous êtes déçu(e). Des troubles oculaires vous préoccupent.
I
R
A
G
B
O
INDÉCENT
L
I
P
E
G
AUTOUR DES DENTS AMAS
M M
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H
A
H
VIE DE SAINTS
PERTE DE MÉMOIRE UNE BONNE POIRE
D V
E BAIN TURC
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DIEU DES BERGERS
DIVINITÉ GRECQUE RIEN DU TOUT
S
DEUX PLUS QUATRE COSTUME DE SCÈNE
A
P AMUSE
N
U E I S E N
R E C BÊTES À BOIS FOYER FAMILIAL
C A ANIMAL UNI-CELLULAIRE ACTINIUM
SANS VIVACITÉ
R CONCERT EN PLEIN AIR
L I O ANCIEN OUI DÉFORMÉ
E B I M A
E P A L BOIT COMME UN CHAT SERT À APPELER
S U N E V ÉTOILE DU BERGER AIGUË ONÉREUSES
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LION (23 JUILLET - 22 AOÛT) En vous imposant, vous devriez voir votre situation professionnelle considérablement s’améliorer. Vous pourrez compter sur le soutien de personnes influentes pour vous aider à faire avancer vos projets. En couple, votre chéri(e) voit d’un très mauvais œil votre besoin de liberté. Célibataire, votre charme magnétique fait des ravages. Attention aux excès alimentaires.
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