debout.fr
les solutions pour vivre mieux No 9 oct.-nov.-dec 2016
art, Culture et patrimoine
Découvrir, aimer, pratiquer… BUDGET P.20
Se cultiver sans se ruiner
© Brigitte Cheminade-Couvreur
éduquer
P.35 Mozart au pied des tours
EMplOI
P.45 Restauration de patrimoine, un tremplin vers un job
Magazine trimestriel • ISSN : 2271 – 5916
va plus A
près deux ans de succès au service de l’insertion et de la cohésion sociale, debout franchit une nouvelle étape.
La situation économique et sociale de la France accroît les rangs des millions de gens qui, avec ou sans emploi, ont du mal à joindre les deux bouts. C'est pour leur apporter des informations claires et utiles au quotidien que nous avons créé ce magazine. Comprendre ses droits, mieux gérer ses dépenses, savoir comment chercher un emploi, créer sa propre activité professionnelle, se loger, bien manger, faire des économies d'énergie, se cultiver, se divertir à moindre coût… voilà ce dont chacun a besoin pour faciliter et adoucir sa vie. Pour y répondre, debout livre des informations concrètes, efficaces, des astuces, des conseils clairs, des outils simples, précis et immédiatement opérationnels. 64 pages ouvertes sur la vraie vie. Journalistes fortement engagés dans la lutte contre toutes les formes d’exclusion, nous assurons l’accessibilité de l’information dans le respect de trois exigences : • Une proximité géographique : le magazine est proposé aux lecteurs près de chez eux, par leurs interlocuteurs habituels, dans le cadre d’un moment de partage ; • Une charte éditoriale adaptée : debout adopte un ton résolument positif. Coloré, il propose des articles courts et rythmés, des visuels dans lesquels chacun peut s’identifier et des contenus immédiatement utilisables dans son quotidien pour l’améliorer ; • Un magazine de qualité ET gratuit pour le lecteur final.
loin
À en juger par les milliers de témoignages que nous recevons, tant des lecteurs que des partenaires et des distributeurs du magazine, debout a gagné son quadruple pari : • Rendre l’information accessible, donner des solutions pour faire face aux difficultés, favoriser l’insertion et l’autonomie des lecteurs. • Soutenir la mission d’accompagnement des acteurs du social et de la solidarité qui le distribuent à leurs usagers et bénéficiaires. • Relayer les initiatives locales, sociales et solidaires, et permettre leur essaimage. • Valoriser l’engagement des institutions publiques, des collectivités territoriales et des entreprises auprès des cibles du magazine.
debout a rencontré son public, il répond à un
besoin qui n’était pas satisfait jusqu’à présent. La preuve du concept est faite. Dans le cadre de sa mission d’intérêt général et en accord avec ses parties prenantes, l’association Debout fait évoluer son modèle économique pour aller plus loin au service de l’insertion et de la cohésion sociale, maintenir la qualité du fond et de la forme du magazine, élargir sa diffusion, mieux accompagner ses cibles, et leur proposer des outils numériques adaptés. Les entreprises, les organismes sociaux et les institutions publiques achètent le magazine au prix de 1,5 €. À partir de 2017, les distributeurs, qu’ils soient associations, mairies ou structures d’action sociale, contribueront aux services rendus en le payant 0,50 € par exemplaire. debout restera toujours gratuit pour le lecteur final, celui qui, sans cette information, ne peut trouver de quoi rebondir et vivre mieux. Avec et pour vous, partenaires et distributeurs, l’association Debout va plus
loin !
9 • octobre-novembre-décembre 2016
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Pour recevoir debout chez vous, abonnez-vous ! RDV en page 8.
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La rencontre François a quitté son pays pour demander l'asile en France. Il a confié sa douloureuse histoire à Seven, un artiste qui passe par le street art pour parler de l'exil.
découvrir
éduquer 35
Danser le hip hop et parler anglais
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Mozart au pied des tours
38
Après l'école, je vais au théatre
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Lire, j'aime !
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Le théâtre, mettre des mots sur des émotions
culture & loisirs 44
Loisirs créatifs, la culture s'affiche
Musées, émotions et culture garanties
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L’art s'invite chez vous
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À chaque région son offre culturelle
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Le Service Civique fait son cinéma
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Photographie, pour éduquer le regard de tous
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Journaliste, pourquoi pas vous ?
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Restauration de patrimoine, un chemin vers l'emploi
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Développer ses talents d'acteur
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Faites un DON, abonnez-vous, faites passer
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regard sur… ◊ Le MuMo
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JEUX
20
Se cultiver sans se ruiner
22
Culture à la carte
s'épanouir
fiche n°18 ◊ Le contrat de rééducation professionnelle en entreprise
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budget
4
29
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Alors, on danse ?
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À Lille, le théâtre pour que le corps parle
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Ateliers d'écriture, la liberté de s'exprimer
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Retrouver confiance en soi avec l'art thérapie
9 •octobre-novembre-décembre 2016
scolarité
Son coup de main : « je suis heureuse d'être la marraine de la 5ème édition du festival Le Classique C'est pour les vieux !, car j'apprécie la démarche courageuse de présenter des morceaux classiques en dehors des sentiers battus ».
fiche n°17 ◊ Combien de temps conserver ses papiers
impôts
Les trois coups de… Catherine Frot Catherine Frot a une passion pour la scène et tient à la faire partager au plus grand nombre.
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assurance
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Les fiches Debout
ça bouge ◊ Actus, bons plans…
Ba nq ue
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emploi
9 •octobre-novembre-décembre 2016
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actus, bons plans…
actus, bons plans…
par Marie Lémot et Xavier-Éric Lunion
par Marie Lémot et Xavier-Éric Lunion
Mes-aides.gouv.fr Ce site fonctionne comme un simulateur. Vous renseignez votre situation (familiale, logement, ressources, etc.) et le site liste toutes les aides de l’État dont vous pouvez bénéficier en précisant leur montant. Pour obtenir les aides en question, il suffit ensuite de cliquer sur le lien adéquat qui vous oriente sur le site du prestataire de chaque aide (Caf, Pôle emploi…).
À partir du 1er octobre, l’Allocation de Solidarité aux Personnes Àgées (ASPA) passera à 800 € par mois pour une personne seule et à 1 242 € pour un couple. Plus de 550 000 personnes sont concernées en France.
Besoin d’un toi et un site internet pour mettre en relation ceux qui ont besoin d’aide avec ceux qui en ont à offrir : un toit bien-sûr, mais aussi un café, un repas, un coup de main… Cet « Airbnb » de la solidarité est sur le point de voir le jour. À suivre sur la page Facebook du collectif Merci pour l’invit’.
PATTACINI J.C.
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C'est quoi demain ?
C’est le nouveau montant du Revenu de Solidarité Active (RSA), au lieu de 524,66 €. Une revalorisation de 2 % depuis le 1er septembre 2016. Cette petite hausse a été appliquée aux allocations dues au titre de septembre 2016 et des mois suivants.
Tu es né au XXIème siècle et tu veux comprendre les changements en cours sur ta planète et imaginer ce que sera demain ? Elyx, petit bonhomme joyeux, t’accompagne tout au long de ce voyage dans le futur dans un livre très illustré. Tu pourras tout explorer : les voitures autonomes, la réalité virtuelle, les robots, les énergies renouvelables, les nouveaux métiers, la médecine du futur… En librairie au prix de 10,90 €.
Linky, le compteur intelligent D’Ici 2021, 35 millions de compteurs électriques Linky seront installés chez les particuliers, les entreprises et les collectivités disposant d’une puissance souscrite inférieure ou égale à 36 kVA (kiloVoltAmpère). Lynky reçoit et transmet des données via le réseau électrique. Plus besoin de l’intervention d’un technicien ; le relevé des consommations et la facture correspondante se feront automatiquement. De même, la mise en service, la résiliation d’un contrat ou une modification de puissance pourra se faire à distance. Aucune donnée personnelle n’est échangée, seules les données concernant votre consommation sont transmises. Avec la généralisation de ces compteurs intelligents, les fournisseurs d’énergie (EDF, Engie, Direct Energie, etc.) envisagent de développer une tarification horaire plus fine que le tarif « heures pleines-heures creuses ».
100€ de plus pour les retraités
« En France, 30 000 SDF dorment chaque nuit dans la rue. Cela fait 10 millions de nuitées par an. Si un tiers des foyers jouait le jeu juste une nuit par an, plus personne ne dormirait dehors », explique Pascal Pistone pour résumer son idée. Besoin d’un toi est une application smartphone
535,17 €€
Le compte que l’on ouvre très simplement (une carte d’identité et un numéro de téléphone suffisent) dans les bureaux de tabac, connaît une ascension fulgurante. Depuis son lancement en 2014, plus de 390 000 clients ont choisi le compte Nickel pour retirer de l'argent ou régler des achats en magasin ou en ligne. Aujourd'hui, près de 2 000 buralistes, répartis sur tout le territoire, le proposent.
Une aide pour chercher son premier emploi Destinée aux jeunes diplômés de l'enseignement supérieur et à ceux qui ont fini leur apprentissage, qui entrent sur le marché du travail, l'ARPE (Aide à la Recherche d’un Premier Emploi) est versée pendant 4 mois pour les accompagner dans la recherche de leur premier job. Le montant de l’aide aux jeunes diplômés est égal à celui de la bourse perçue lors de la dernière année d'études (de 100 à 550 € par mois). Pour les apprentis, il est de 300 € par mois. Rendez-vous sur etudiant.gouv.fr
Peur d’être pauvre Selon la dernière enquête Ipsos/Secours populaire, plus d’un Français sur deux voit son quotidien menacé par la pauvreté. Ils sont également 83 % à penser que leurs enfants ont plus de risques de connaître une situation de pauvreté que leur génération. L’accès à la santé est particulièrement touché. Parmi les Français les plus pauvres (revenu mensuel net du foyer inférieur à 1 200 €), la moitié a déjà renoncé ou retardé une consultation chez le dentiste, et 4 sur 10 un rendez-vous chez un spécialiste ou un ophtalmologiste.
9 • octobre-novembre-décembre 2016
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debout
Une boîte à outils de 64 pages pour faire face à ses difficultés, comprendre ses droits, entreprendre des démarches et des projets. Des infos accessibles à tous pour permettre à chacun de rebondir. D’intérêt général à but non lucratif, l’association Debout met l’information au service de l’insertion et de la cohésion sociale. (1) O ffre valable en France métropolitaine jusqu’au 31/12/2016 dans la limite des stocks disponibles. Le tarif indiqué est garanti pour un an d’abonnement. Au-delà de la première année d’abonnement, il est susceptible d’être modifié. En cas de cessation d’activité, l’association Debout se réserve le droit d’interrompre votre abonnement ; aucuns frais ne pourront être remboursés. Le 1er numéro de votre abonnement vous sera adressé dans un délai maximum de 3 mois. Vous disposez d’un délai de 14 jours à compter de la réception de votre magazine pour exercer votre droit de rétractation en notifiant, clairement et par courrier simple, votre décision à l’Association Debout, 10 rue Vergniaud, 92300 LEVALLOIS-PERRET. Vos données sont traitées par l’association Debout pour l’adhésion et la gestion de votre abonnement. Les champs marqués d’un* sont obligatoires ; à défaut votre demande d’abonnement devient caduque. Conformément à la loi du 6 janvier 1978 modifiée, vos droits d’accès, de rectification ou de suppression, pour motifs légitimes, peuvent être exercés par courrier recommandé avec accusé de réception à l ’Association Debout, accompagné d’une copie de votre pièce d’identité. Vous pouvez également, pour des motifs légitimes, vous opposer au traitement des données vous concernant. (2) P our être éligible à la réduction d’impôt prévue par l’article 200 du CGI, le montant de votre don doit être au moins 4 fois supérieur à celui de la contrepartie (ici l’abonnement). Ainsi, à partir de 40 € (10 € pour l’abonnement + 30 € ou plus de dons en soutien à l’Association Debout), et si vous êtes imposable, le montant total de votre versement est déductible de votre impôt sur le revenu à hauteur de 66 % de son montant, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable. Autrement dit, un montant total (abonnement + don à l’association Debout) de 50 € ne vous coûtera réellement que 17 €, un montant de 90 € que 30,60 €, un montant de 120 € que 40,80 €, etc.
Les 3 coups de… bault Grabherr ©Thi
Catherine Frot César de la meilleure actrice pour son rôle dans Marguerite, un film de Xavier Giannoli sorti fin 2015, et Molière de la meilleure comédienne pour la pièce de théâtre Fleur de Cactus, Catherine Frot a une passion pour la scène et tient à la faire partager au plus grand nombre. √ Marie Lémot
SON COUP De GUEULE L’élitisme de la culture. « Les salles des grands théâtres ou opéras devraient avoir un quota de places réservées aux personnes qui ont des difficultés financières. Les bénéficiaires du RSA et leur famille par exemple. Cela permettrait déjà de démocratiser la culture. Mais surtout, au-delà de l’apport pédagogique que représentent de tels spectacles, c’est pour ces familles un moment privilégié qui les sort de leur quotidien parfois très dur ».
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SON COUP De COEUR Et pourtant ça tourne… « C’est le nom de l’association dont je suis la marraine. Installée à l’Ile Rousse, petite ville de Haute-Corse, elle se démène pour que le cinéma soit accessible à tous, en particulier au jeune public. Pour faire face à la pénurie de salles, Et pourtant ça tourne organise des projections pour tout public et des séances scolaires pour les enfants. Ce type d’initiatives est trop rare quand on sait que dans le milieu rural ou dans les coins reculés, les jeunes souvent désœuvrés trouveraient là de quoi s’épanouir. »
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SON COUP De MAIN « Le Classique c’est pour les vieux ? Non bien-sûr ! Il faut changer les mentalités de ceux qui pensent que les musiques dites "savantes" sont destinées à un public vieillissant. Je suis heureuse d’être la marraine de la 5ème édition du festival Le Classique c’est pour les vieux ! car j’apprécie la démarche courageuse de présenter des morceaux classiques en dehors des sentiers battus. Ouvrons les portes de la musique, de l’art et de la liberté, parlons aux générations futures. Il faut savoir provoquer les ruptures car, après elles, il y a des renaissances. Pour valoriser le travail des talents naissants du monde de la musique classique, le festival sélectionne a des ensembles ou des solistes dont la notoriété est en devenir, Le Classique c’est pour les vieux ! révèle ainsi une pépinière d’artistes. » leclassiquecestpourlesvieux.org
9 • octobre-novembre-décembre 2016
© Henri Galeron
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La rencontre de debout François a quitté son pays pour demander l'asile en France. Comme de nombreux exilés, il a confié sa douloureuse histoire à Seven, un artiste qui passe par le street art pour parler de l'exil.
Repères Novembre 2015 François arrive en France. Avril 2016 Seven et François se rencontrent à Paris. Juillet 2016 Le mur des exilé-e-s paraît dans Street Art Magazine.
◊ Texte et photo : Rouguyata Sall
SEVEN « Je suis street artiste depuis des années. Un jour, j'ai rencontré des exilés afghans, érythréens et congolais qui vivaient sur la place de la République à Paris. L'un d'eux m'a dit : " si tu veux nous comprendre, reste avec nous ". Alors j'ai vécu avec eux sous les tentes, puis dans d'autres camps et au lycée Jean-Jaurès du 19ème arrondissement, où j'ai rencontré François. Il m'a raconté son histoire, violente, comme celle de nombreux exilés. J'ai compris qu'il avait besoin de parler, que c'était important de dire pourquoi il avait quitté son pays. Ça lui a remonté le moral de pouvoir se confier. À République, avec plusieurs graffeurs, on a fait une fresque, Le mur des exilé-e-s, à partir de leurs histoires. Le dessin, ça peut avoir un impact. Dans mon dernier tableau, je me suis inspiré de Guernica, le tableau de Picasso qui représente une ville après un bombardement en Espagne. Ça rappelle que l'atrocité de la guerre existe toujours. Mon travail est double : je transmets l'histoire de l'art quand j'explique à l'exilé que son parcours est dans un tableau de Picasso. Celui qui connaît Picasso apprend sur la vie d'un migrant à travers l'art. On a parlé de la fresque dans Street Art, un magazine vendu dans toute la France, ça peut faire évoluer les mentalités. Il y en a même qui se sont impliqués auprès des réfugiés en découvrant ce travail. L'aboutissement de ce projet, ce serait que les exilés puissent un jour parler dans les musées pour expliquer mes œuvres. Maintenant, je ne travaille que pour eux. Je vais tout faire pour porter leur message le plus loin possible.»
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9 • octobre-novembre-décembre 2016
Un morceau de la fresque Le mur des exilé-e-s.
FRANÇOIS « J'ai rencontré Seven dans un lycée parisien inoccupé où on s'est installés avec d'autres migrants sans-abri. Nous avons beaucoup discuté. Je lui ai raconté ma vie, ça m'a fait du bien d'expliquer pourquoi je suis venu en France. Dans mon pays, la République Démocratique du Congo, les massacres durent depuis 20 ans dans l'Est. Je viens de Kinshasa, la capitale. En janvier 2015, j'y ai manifesté pour dire non à la nouvelle loi électorale qui allait repousser les présidentielles. J'ai été arrêté, j'ai passé trois mois en prison. À ma sortie, j'étais recherché par les autorités. Alors mon père a tout fait pour que je vienne en France. Je suis arrivé en novembre 2015 pour demander l'asile. J'étais vraiment mal quand j'ai rencontré Seven. J'avais besoin de parler. De ce qui se passe en Afrique, de ce que les gens vivent là-bas. De ceux qui meurent noyés en essayant de traverser la Méditerranée sur de vieux bateaux surchargés pour une nouvelle vie en Europe. Seven, c'est la première personne à qui j'ai raconté tout ce que j'ai vécu. Avec nos histoires, à travers ses dessins, il peut montrer au monde entier ce qui se passe dans nos pays, sur la route pour venir ici. C'est un beau travail. C'est important, car il y a des gens qui ignorent totalement ce que l'on vit. Cela m'a soulagé de me confier à lui. Alors je vais dire à tous les autres réfugiés que, s'ils ont besoin de parler, ils peuvent aller voir Seven. »
9 • octobre-novembre-décembre 2016
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Découvrir
Musées : émotions et culture garanties ◊ Texte : Anne Daubrée // photos : Brigitte Cheminade-Couvreur
« On dirait une histoire kabyle… , »
Naït, Penawessonme, Dhiman, Lamine… C'est en visitant le Louvre, à Paris, qu'ils apprennent le français avec Ourida, leur formatrice. Pour elle, l’art, la culture et le patrimoine font partie de l’apprentissage de la langue. Reportage.
s’étonne Naït. Tout le monde regarde l’étrange statue de femme. Ourida raconte son histoire : Psychée est très amoureuse. Mais « son homme » a failli partir parce qu’elle n’avait pas tenu une promesse. Une histoire grecque qui parle à tous !
« Avant, le Louvre était un château, raconte Ourida. Il y a plus
de 800 ans, les rois ont construit cette demeure pour y habiter. Plus tard, ils l’ont transformée en musée. Au sous-sol, on passe à côté d’un mur de pierres énormes, présent depuis l’origine.»
Louvre, mode d’emploi Le musée est gratuit pour les bénéficiaires de minima sociaux, les demandeurs d’emploi et les jeunes de moins de 18 ans. D’octobre à mars, l’entrée est gratuite pour tous le premier dimanche de chaque mois.
« C’est un enfant ?
Dans la salle tactile, on ferme les yeux. Après, on touche les sculptures et on essaie de comprendre ce qu’elles représentent… Pas facile, mais très drôle !
»
Même pour les tout petits. Le Louvre-
Lens organise des visites pour les tout petits. Ici Agathe, 2 ans, et Victoire, 1 an, découvrent Le PiedBot de Jusepe de Ribera, et à travers le tableau, le voyage (son baluchon), le handicap (son pied)…
Œuvre du célèbre architecte Leoh Ming Pei, la pyramide du Louvre est la troisième œuvre la plus appréciée des visiteurs, après la Joconde et la Vénus de Milo.
Créer du lien autour de l’art
Visite à la Star du musée.
Sur le parcours proposé par Ourida, médiatrice culturelle formée par le Louvre pour guider des groupes, la Joconde - Mona Lisa, peinte par Léonard de Vinci, est un grand moment. Son sourire est connu dans le monde entier. « J’avais déjà vu cette image à la télévision, mais je ne savais pas que c’était un tableau », raconte Penawessonme. « Avant de commencer ces visites avec Ourida, je restais chez moi. Maintenant, j’ai pris goût à venir au musée. Ici, je me sens bien », explique la jeune femme. 12
9 • octobre-novembre-décembre 2016
avec Napoléon. Lamine pose
devant l’immense tableau Le sacre de Napoléon, peint par David. « Napoléon Bonaparte est célèbre dans mon pays. Ici, dans une conversation, je peux en parler. C’est ma fierté. Pour s’intégrer, il est important de connaître », dit Lamine qui vit en France depuis trois ans. En plus du Louvre, il a beaucoup aimé le Château de Versailles.
Des associations comme Mieux Lire, Mieux Ecrire, qui aident les adultes étrangers à maîtriser la langue française, organisent des visites dans les lieux culturels. Certaines (la Croix-Rouge par exemple) participent à la mission Vivre ensemble, mise en place par le Ministère de la Culture et de la Communication. Elle forme les bénévoles aux collections des musées pour y accompagner leur groupe.
9 • octobre-novembre-décembre 2016
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Découvrir Serge, l’un des responsables de Cultures du Cœur. « Quand on vit une situation difficile, il ne faut pas s’interdire les moments de plaisir et de culture. Pourquoi ? Parce que l’art est un vecteur de bien-être. D’abord, il fait émerger un point de vue personnel. Vous discutez d’une œuvre. Et en échangeant, vous commencez à sortir la tête de l’eau. Ensuite, dans toutes les créations, il y a une dimension poétique. L’art active votre imaginaire. Il réenchante le monde. Il vous permet de mieux respirer dans la vie quotidienne. »
Dans les quartiers de l'Essonne, le Theatrobus propose des ateliers de sensibilisation à l'art
L’art s'invite chez vous plante. La compagnie possède également un Théâtrobus qui propose des spectacles et des ateliers de sensibilisation à l’art dans les quartiers.
Dans les quartiers et les banlieues, comme à la campagne, c'est l'art qui vient à votre rencontre. Cultures du Cœur, Théâtrobus…, debout a sélectionné pour vous plusieurs initiatives originales d'artistes. ◊ Texte : Paul-Luc Monnier
L'art a des vertus apaisantes
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à tout le monde. La tarification est libre. Selon vos envies et vos moyens, vous choisissez ce que vous souhaitez donner. Vous pouvez aussi apporter un livre, une boisson ou une
Dans les Hauts-de-France, vous avez la possibilité d’emprunter un tableau dans une artothèque, comme on emprunte un livre dans une bibliothèque. Pendant quelques semaines, vous pouvez exposer l’œuvre chez vous, dans votre chambre ou votre salon. « Tous les jours, on découvre des petits détails
« Je souffre de troubles psychiques. Un jour, tout est rose, j’aime tout le monde. Un autre, tout est noir, je déteste les autres. Avec Cultures du Cœur, je me change les idées et je vois d’autres choses. J’ai visité un musée d’art moderne. J’ai aussi vu le film The Artist, avec les musiciens de l’Orchestre National de Lille qui jouaient en direct pendant la projection. Après chaque sortie, je me sens plus sereine. J’apprends des choses. En plus, j’échange avec les autres.» qui nous font voyager », confie Myriam, une adepte. « Installée dans ma chambre, la toile apporte de l’apaisement », ajoute Frédérique. La Philharmonie de Paris a lancé le dispositif Démos : depuis 2010, plus de 2 000 jeunes des quartiers et des campagnes ont découvert la musique classique grâce à cette opération. « Mon fils a complètement changé, témoigne Jamila, habitante des Hauts-de-Seine (92). Plus ouvert, il a appris à se concentrer. » Pour finir, en Bourgogne, une autre initiative a vu le jour : l’orchestre des quartiers. Animé par des musiciens professionnels, il enchante le mercredi après-midi des enfants. © ODB
t si vous assistiez gratuitement à un concert ? Ou à un spectacle ? Depuis 20 ans, Cultures du Cœur offre, chaque année, 250 000 sorties, partout en France. Pour en bénéficier, il faut se rapprocher des partenaires locaux de l’association (centres sociaux, missions locales, Secours populaire…). De la découverte d’un château à la visite d’un opéra, les sorties sont variées. Et souvent inoubliables. À Viry-Châtillon, dans l’Essonne (91), la compagnie Amin ouvre son théâtre, la Friche,
Anne, 45 ans, de Loos (près de Lille), participe aux sorties organisées par Cultures du Cœur Nord.
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Dans le Nord, Odette a exposé une peinture de Romain Van De Louw dans son salon.
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© Julien Mignot
• culturesducoeur.org, rubrique Relais sociaux • amin-theatre.fr • linventaire-artotheque.fr • projetdemos.fr • orchestredijonbourgogne.fr
© Didier Knoff
liens
En fin d’année, les jeunes du dispositif Demos se produisent à la Philarmonie de Paris.
En Bourgogne, l’orchestre des quartiers se réunit tous les mercredis après-midi pour répéter.
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Découvrir
À chaque région son offre culturelle Associations et mairies se plient en quatre pour vous offrir une vie culturelle et artistique palpitante et enrichissante. Loin des lieux traditionnels, un autre monde reste à explorer. ◊ Texte : Xavier-Eric LUNION
Plusieurs parcours à Paris et en banlieue pour découvrir le street art.
À Toulouse, le Centre des Arts du Cirque du Lido propose des stages d’initiation à l’art du cirque à petit prix : « c’est une possibilité originale d’expression qui utilise le mouvement, le corps et l’esprit. Au-delà d’une pratique amateur, les participants viennent au Lido pour vivre une expérience citoyenne, collective, partagée, où l’autre est tout aussi important que soi-même », explique la direction de l’école. Presque toutes les villes de France permettent à leurs habitants de pratiquer une activité artistique ou culturelle à la portée de toutes les bourses. Pour le savoir, rendez-vous au service culture de la mairie. Au-delà de l'aspect artistique, c'est un moyen de rencontrer de nouvelles personnes.
© Frédéric Bisson
Un mix culturel
Abbatiale Saint-Ouen vue depuis la Cathédrale Notre-Dame de Rouen…
L
’idée d’aller au théâtre ou de parcourir les allées d’un musée vous rebute ? Pas de panique, l’art et la culture peuvent prendre des formes multiples. debout vous trace un petit tour de France des initiatives culturelles. À Rouen, la municipalité offre une myriade de spectacles vivants et d’évènements gratuits tout au long de l’année. Par la même occasion. c'est une façon de découvrir le patrimoine de la ville. Adressez-vous au service culture de la mairie pour connaître les futures dates. À Paris, une petite association, Fresh street art tour, propose une balade dans les rues de la capitale et en banlieue. Plusieurs parcours à la carte pour découvrir le street art et Paris. « On veut montrer comment les parisiens, et plus généralement les franciliens, se sont appropriés l’espace urbain, précise Laurent Fouquet, co-fondateur de l’association. Les participants se rendent compte que Paris est un véritable musée vivant. Il y a partout des œuvres permanentes et de nouveaux
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…Et le Gros-Horloge et la rue commerçante
graffs apparaissent régulièrement. D’autres disparaissent. Ça bouge tout le temps. » Les balades durent environ 2h30 et coûtent 10 € par personne, mais le prix est négociable. Et depuis le 1er octobre, le premier musée du street art a ouvert ses portes à Paris 17ème, dans les locaux de l'école 42, cours d'informatique. Il est ouvert le mardi de 19 à 21 h et le samedi de 11 à 15 h avec, toutes les demi-heures, des visites gratuites menées par des étudiants d'une école d'art.
Passage à l’action Et si, au lieu d’être simple spectateur, vous deveniez acteur ? L’école des Beaux-Arts de Sète par exemple, a mis en place des ateliers pour toute la famille. Le choix est grand : photographie, dessin, céramique et ateliers d’écriture. Il suffit de vous inscrire. La cotisation annuelle est calculée selon votre quotient familial (voir article page 15, debout n° 1).
9 • octobre-novembre-décembre 2016
La culture et les arts peuvent favoriser le mélange des cultures. À Lyon par exemple, l’espace AfriLyon est un lieu de diffusion et de partage de la culture africaine. Des dégustations culinaires, des animations musicales et des projections sont régulièrement organisées. Vous y trouverez également un bar associatif et un espace de travail où chacun peut s’installer. De nombreuses communautés possèdent des centres culturels de ce type sur tout le territoire. N’ayez pas peur de franchir la porte. Les adresses des différents centres sont disponibles en mairie.
La nuit aussi La nuit n’est pas en reste. Des collectifs se sont constitués ces dernières années. Ces fêtards organisent des soirées et des concerts dans des endroits improbables : des parcs, des hôpitaux désaffectés, des usines abandonnées. Un exemple : cet été, la bande de potes trentenaires de Microclimat a organisé des fêtes en journée au beau milieu du bois de Vincennes. Des cours de danse, des stands de maquillage et, bien-sûr, de la musique de qualité étaient à l’honneur. Pour connaître l’endroit de la prochaine soirée, allez sur la page Facebook de Microclimat.
Toulouse, centre des Arts du Cirque du Lido
Il ne vous reste plus qu’à vous laisser porter par vos envies et, surtout, rester informés. Il se passe toujours quelque chose autour de vous, renseignez-vous. Dernière chose, la culture n’est pas élitiste, contrairement à ce que l’on peut penser. Pour paraphraser une célèbre enseigne de fast-food : « allez-y comme vous êtes ! »
Liens utiles • rouen.fr • beauxarts.sete.fr • circolido.fr • freshstreetarttourparis.com • art42.fr
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Découvrir
photographie, pour Éduquer le regard de tous Le jeu "Pause Photo Prose" et la plateforme numérique "l’Atelier des photographes" sont deux outils ludiques d’initiation à la lecture de l’image. Ils sont utilisés dans de nombreux contextes, pour petits et grands. Trois exemples.
Plan Job, dispositif mis
◊ Texte : Marie Lémot
L
es Rencontres de la Photographie se tiennent tous les étés à Arles (13). Ce rendez-vous mondial est à l’origine de la création d’outils pédagogiques comme le jeu Pause Photo Prose et l'Atelier des photographes, utilisés dans plus de 800 établissements ou associations en France. « On s’interroge sur l’histoire et le sens des images, on voyage et on partage », raconte Isabelle Saussol-Guignard, responsable des projets pédagogiques des Rencontres.
Mairie d’Arles (13).
Les Rencontres d'Arles
"Clic clac" est un stage d’une semaine proposé aux enfants de 6 à 11 ans par Môm’Arles (voir page 38). Christelle, animatrice artistique, s'enthousiasme : « Ils imaginent avec une rapidité extraordinaire le contexte dans lequel la photo qu'ils voient a été prise ». À partir des expositions et des outils des Rencontres de la Photographie, les enfants réalisent des prises de vue, des collages, des dessins… • Site : momartre.net • Email : momarles@momartre.com
Fédération Léo Lagrange Ouest
en place par la Fédération Léo Lagrange Ouest, propose aux jeunes de la région nantaise de courtes missions rémunérées sur des chantiers. Nettoyage et aménagement d’espaces verts, organisation de manifestations sportives, culturelles et citoyennes… « Une occasion de travailler tout en étant encadré par des professionnels, un moyen de gagner un peu d’argent et des temps de pause citoyenne pour rencontrer, échanger, s’informer », explique Aurélie Rouault, la coordinatrice du dispositif Plan Job. Pendant une heure, le jeu Pause Photo Prose a égayé une de ces pauses sur le chantier de nettoyage d’un camping. • Site : infos-jeunes.fr, taper Plan Job Nantes dans le moteur de recherche sur la page d'accueil. • Email : planjob.nantes@leolagrange.org
Le service animation du Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) de la Ville invite ses retraités à découvrir la photographie. Projections, visites guidées des expositions, rencontres avec des photographes professionnels et moments de partage autour de l’Atelier des photographes et du jeu Pause Photo Prose. Marine Marion, salariée des Rencontres de la Photographie, incite les participants à observer, écouter, s’exprimer sur la photo et... sur eux. • Email : animationccas@ville-arles.fr
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latelierdesphotographes.com
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Les Rencontres d'Arles
Môm’Arles
LIEN
Debout ¤ SP FU ¤ 200 x 280 mm ¤ Visuel:PATES ¤ Parution= ¤ Remise le=28/sept./2016
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DOI A
652 014 051 RCS Nanterre – Crédits : Kerdudo – Rauzier Rivière – Septembre 2016
près une catastrophe, il faut agir vite. Comme en Chine, de magnitude 6 a secoué la province montagneuse du Yunnan. terre de t où un tremblemen une dotation d’urgence, et les équipes Dès les premières heures, la Fondation Carrefour a débloqué 57 000 bouteilles d’eau minérale iné achem des hypermarchés de Kunming et de Qujing ont les distribuer aux victimes. pour ène, d’hygi et de la nourriture, ainsi que des kits P
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Budget
© Joël Lumien
À Cabourg, pour la "Journée des oubliés des vacances", le Secours populaire a offert des tas de livres aux enfants.
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ller au cinéma, au théâtre, lire un bon bouquin ou suivre un atelier peinture : autant d'occasions de se nourrir l'esprit en s'évadant du quotidien. Pour vous aider à y accéder, de nombreuses associations organisent des sorties et des actions culturelles. ATD Quart Monde propose, dans certains quartiers, des bibliothèques de rue. Des bénévoles arrivent en bas des immeubles avec des caisses de livres, pour lire avec les enfants et créer des échanges autour des bouquins. Renseignez-vous auprès d'une antenne d'ATD Quart Monde pour savoir si ça existe près de chez vous. La Croix-Rouge vous permet
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© Joêl Lumien
© Secours populaire
◊ Texte : Claire Caillard.
En juillet, pendant le festival d'Avignon, des jeunes participent à des séjours d'éducation artistique organisés par le Secours populaire.
de découvrir les expositions d'une trentaine de musées en Ile-de-France et en Picardie. Des bénévoles de l'association sont formés par ces établissements pour vous présenter leurs collections. Elle prend en charge tout ou partie du billet d'entrée, parfois offert par le musée en question. Contactez l'antenne locale de la Croix-Rouge.
Le Secours populaire monte des actions ponctuelles : par exemple, il emmène des groupes de jeunes au festival d'Avignon. Pour en savoir plus, rendez-vous à l'association de votre ville. Le Secours catholique organise aussi des animations, des ateliers et des temps de loisirs pour les familles, les enfants et les personnes isolées. L’association
Des liens utiles Les associations : atd-quartmonde.fr; croix-rouge. fr; secourspopulaire.fr; restosducoeurs.org; culturesducoeur.org. Les sites de réservation : billetreduc.com; theatreonline.com; ticketac.com; billetnet.fr; francebillet.com; kiosqueculture.com.
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Ciné, livres, ateliers et spectacles Les Restos du Cœur organisent régulièrement des séances privées de cinéma. Elles sont souvent suivies d'échanges avec des bénévoles et des professionnels du cinéma. Beaucoup de centres ont des espaces où vous pouvez lire tranquillement, participer à des ateliers lecture, dessin ou peinture ou des débats autour d'œuvres. Les Restos proposent aussi des sorties dans des musées, des châteaux, des salles de spectacles et parfois au cirque. Renseignez-vous dans le centre que vous avez l'habitude de fréquenter. L'association Cultures du cœur, présente dans plusieurs régions en France, distribue des invitations pour des spectacles et des ateliers de pratiques amateurs, par le biais d’associations ou structures sociales. Renseignez-vous auprès de votre travailleur social ou de votre CCAS pour savoir si Cultures du Cœur organise quelque chose près de chez vous.
Quelques astuces pour sortir Si vous êtes inscrit à Pôle emploi, demandez un avis de situation : ce document vous permet d’avoir accès à des réductions intéressantes, voire à la gratuité de certains lieux et activités culturelles.
Les Restos du Cœur proposent des animations autour de la lecture.
«Je vais au cinéma d'art et d'essai de ma ville parce que les séances sont à 2,50 € pour les chômeurs », témoigne Aïcha, qui s'achète aussi des livres à moins de 1 € dans les vide-greniers. Pour que vos enfants pratiquent des activités culturelles à moindre coût, contactez votre Caisse d'allocations familiales (Caf)pour demander quelles aides propose votre département. Par exemple, la Caf de Haute-Saône finance en partie les frais d’inscription et d’adhésion de vos enfants à une activité de loisirs culturels ou sportifs. Pour les jeunes, de nombreuses régions proposent des pass culture. Dans les Pays de Loire, le Pass culture sport (8 €) est un mini-chéquier, composé de neuf pass, offrant jusqu’à 160 € d’entrées gratuites et de réductions pour aller à des concerts, au cinéma, pour s’inscrire à un atelier artistique, etc. Pour en bénéficier, les jeunes doivent contacter leur mission locale, une Maison des Jeunes et de la Culture (MJC), un centre socio-culturel... Dans certaines villes, l'entrée
des musées est gratuite pour tous les premiers dimanches du mois. Pour les écoliers et les collégiens, les centres communaux d'action sociale (CCAS) participent souvent au paiement d'activités extrascolaires et de stages artistiques pendant les vacances, en fonction du quotient familial. Contactez votre CCAS.
Des tarifs réduits sur Internet Plusieurs sites proposent de réserver ses places sur Internet en bénéficiant de réductions, voire d'invitations à des spectacles de théâtre, de cirque, des concerts, des soirées, des sorties pour les enfants. Par exemple sur zepass.com, des particuliers revendent les billets des spectacles auxquels ils ne peuvent plus assister. Même principe sur passetonbillet.fr et trocdesplaces.com. À Paris, trois kiosques proposent, pour une grande majorité des spectacles, des places pour le jour même avec 50 % de remise et des réductions pour la découverte de la capitale : Paris Museum Pass, croisières sur la Seine, bus touristiques... Une idée pour votre prochain voyage !
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Cet article a été rédigé par la journaliste de debout avec le soutien de La Banque Postale.
Comment s'offrir des sorties culturelles quand on a peu de moyens ? De nombreuses associations, collectivités locales et sites internet proposent des places pas chères, voire gratuites.
© Picasa
se cultiver sans se ruiner
favorise l’accès à la culture. Par exemple, l'été, il organise des stages de théâtre pour les jeunes dans le centre social d'Epinal, dans les Vosges.
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Budget
Culture à la carte
Prix de la création littéraire étudiante, autour du thème « faire société ».
Vous êtes étudiant et aimeriez profiter de la vie culturelle et artistique à petits prix ? Les facs, les écoles, les villes et les établissements culturels regorgent d’offres. © Mathieu Massaviol
◊ Texte : Julien Lainé-Pradines
Le Crous de Montpellier soutient des projets culturels (ici un atelier photo).
Les plus mordus d’écriture peuvent participer au prix de la création littéraire étudiante (voir encadré). Rendez-vous sur le site de la Fage.
lES Fac À LA CARTE
© Fabien Pio
La plupart des universités proposent des cartes culture qui portent différents noms selon la ville où vous habitez. À La Rochelle par exemple, avec une carte d’étudiant et une photo d’identité, on peut se procurer gratuitement le Pass’Culture Étudiant auprès de la Maison de l'Étudiant (MDE). Ce sésame donne accès à des spectacles à tarifs spéciaux : théâtre, danse, exposition… Dans cette MDE rochelaise, il est aussi possible de participer à des mini-stages de pratique artistique. Nicolas,
Le Trioletto est la salle de spectacles pluridisciplinaires du service culturel du Crous à Montpellier.
LES villeS AIMENT LES JEUNES Certaines villes chouchoutent leurs jeunes. Bordeaux, par exemple, propose la carte jeune pour les moins de 26 ans. Elle donne accès à des tas de sorties culturelles. Il faut pour cela un justificatif de domicile (facture EDF, GDF), 22
une photo et une pièce d’identité. Renseignez-vous sur le site web de votre mairie pour savoir ce qu'elle propose aux jeunes.
LES AGORAé, POUR Partager La Fage (Fédération des Associations Générales Etudiantes) a créé les AGORAé, des lieux d’échange, d’écoute et de solidarité, installés dans les campus universitaires. Les 14 AGORAé existantes en France proposent toutes des offres pour se cultiver à bas prix. À Lyon, des tarifs réduits pour le théâtre ou l’opéra. Dans une librairie d'Amiens,
d e s a te li e r s c u lt u re l s sont organisés avec une li b ra i r i e. S o f i a , f i d è le participante, raconte : « L’écriture et la lecture sont perçues comme des moments de solitude. C’est plus sympa de partager cette activité avec d’autres personnes. On a passé un vrai moment ensemble. »
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Achat du Pass'Culture dans l'un des Micro-Kiosques répartis sur les campus de Montpellier.
Le CROUS, un puits de culture Il existe des Crous un peu partout en France. Leur mission : améliorer les conditions de vie des étudiants. À Montpellier, le Crous propose par exemple un Pass’Culture. Pour 9 € par an, vous profitez de bons plans et d’un accès à plus de 40 salles et festivals du coin. Vous pouvez l'acheter dans l'un des kiosques répartis sur les campus. Et si vous voulez diffuser votre création dans des conditions professionnelles, rendez-vous
au Trioletto, une salle de spectacle très convoitée par les montpelliérains. En plus, comme beaucoup d’autres, ce Crous vous aide à réaliser vos projets artistiques et culturels. Le programme Culture ActionS, dispositif national, peut les soutenir financièrement. Pour en bénéficier, contactez le service culturel de votre Crous départemental.
Les AGORAé sont des lieux d'échange installés dans des campus universitaires.
Liens utiles
© ACE
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niversités, campus, collectivités locales, Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires), établissements culturels…, tous proposent régulièrement des sorties et une pratique artistique aux jeunes et aux étudiants.
étudiant en licence de Lettres, témoigne de son expérience au Théâtre la Coursive : « J’ai participé à un stage de théâtre. L’acteur-intervenant nous a mis à l’aise, je me suis retrouvé à parler non-stop, c’était génial ! »
Adrien Pislard a reçu le prix dans la catégorie Nouvelle, pour son œuvre « Violette sombre », dont voici quelques lignes : « Violette n'a pas honte. Elle n'a pas à en avoir, à l'entendre. L'impertinente, elle croit que l'on peut dire aller bien quand on n'a rien ! La folle se croit même spirituelle en affirmant que ça lui convient, que rien de mieux ne peut lui être donné. Mais Violette voit les gens : ils regardent, ils jugent, ils pensent à tout ce que n'est pas, à tout ce que n'a pas Violette. Et ils ont un peu de chagrin, et ils ont un peu honte pour elle. On est toujours malheureux en voyant la misère des autres. De là à les en sortir, il n'y a qu'un pas... que l'on franchit rarement... la peste est contagieuse... la misère aussi, visiblement. »
• etudiant.gouv.fr, rubriques vous détendre, puis culture, puis initiatives étudiantes. • crous-montpellier.fr, rubriques culture, puis trioletto. • fage.org, rubriques innovation sociale, puis solidarité étudiante. • univ-larochelle.fr, rubriques se repérer, puis culture, puis Pass-Culture-Etudiant. • bordeaux.fr, rubriques pratique, puis démarches et formalités, puis cartes de la ville.
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S'épanouir
La danse, c’est la fête, le partage. C’est aussi une façon de se réconcilier avec son corps pour mieux vivre une période difficile. Focus sur des initiatives qui permettent de profiter de ces moments d’échange en toute liberté…
© Barbara Mai
◊ Texte : Laure Espieu
Pour y participer, renseignez-vous auprès de l’association ou bien via les structures sociales que vous avez l’habitude de fréquenter.
© Barbara Mai
Dépasser les différences
Des femmes éloignées de l'emploi participent à la création d'un spectacle de danse.
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aisser son corps se libérer en musique : quelle meilleure manière de s’exprimer et de se divertir ? Danser permet déjà de se maintenir en forme à tout âge. C’est aussi un excellent moyen de sortir de la routine du quotidien, de lui redonner des couleurs. « C’est une pratique qui apporte un regain d’énergie, améliore la confiance et l’estime de soi, selon Fanny Lambert de l’association bretonne Danse à tous les étages. La danse favorise la rencontre avec d’autres personnes, tout en baignant dans une atmosphère de bien-être ».
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Depuis 12 ans, l’association propose aux femmes éloignées de l’emploi une aventure, baptisée Créatives. Durant 3 mois, elles participent à la création d’un spectacle de danse avec un chorégraphe.
Une bulle « C’est une bulle, un moment de répit pour prendre du recul, avec un accompagnement social en parallèle », explique Fanny Lambert. L’expérience est renouvelée chaque année à Rennes, à Brest, à Morlaix et à Saint-Malo.
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À Paris, c’est aux enfants que l’association Danse en Seine offre de se réaliser. Depuis trois ans, les danseurs professionnels accompagnent les élèves de l’école des Amandiers, dans le 20ème arrondissement. Cette année, ils les ont invités à créer une chorégraphie avec l’un de leurs parents. « La danse permet de rassembler les générations et de gommer les barrières de la langue », souligne Orianne Vilmer, la présidente de l’association. Pour les enfants, c’est un moyen de canaliser leur énergie. Chacun son style, mais un objectif : s’évader et oublier les soucis.
des prix mini et des rencontres Handicapés-valides L’association bordelaise « hand to hand » propose des cours à des tarifs très avantageux. Pour 10 € par mois, vous pourrez vous initier à toutes les danses de salon. Les ateliers mêlent personnes valides et handicapées.
« Je me suis installée à Rennes il y an 4 ans, seule avec mon fils. Bien qu’ayant fait de la danse plus jeune, je m’en étais éloignée depuis longtemps. Je n’avais pas de travail, et un jour, ma référente en insertion professionnelle m’a proposé de participer à la création d’un spectacle de danse avec le projet Créatives. Au début, j’étais un peu réticente. Je ne voyais pas vraiment l’intérêt. Mais je me suis dit que 6 heures d’atelier par semaine m’aideraient à rythmer mon quotidien. La première fois, ça a été difficile de danser en public. Puis je me suis rapidement prise au jeu, et c’est devenu un plaisir. Il y a eu énormément d’échanges. C’est très agréable de rencontrer des professionnels qui prennent le temps de nous pousser à créer quelque chose. J’ai retrouvé beaucoup de confiance en moi. Je me suis ouverte à la vie culturelle dans ma ville et je continue à faire des sorties avec certaines filles que j’ai rencontrées là-bas. Je compte également poursuivre une activité de danse ou de théâtre, et j’ai proposé d’être bénévole au sein de l’association. Sur le plan professionnel, j’ai décidé de m’inscrire à une formation car je souhaiterais entamer une carrière sociale. Je ne sais pas encore où ça me mènera, mais j’ai retrouvé de l’énergie pour avancer. »
© DR
© Barbara Mai
Alors, on danse ?
»
Alexie : « Participer à la création d’un spectacle de danse a complètement bousculé mon quotidien
Liens Utiles • danseatouslesetages.org • danseenseine.org
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S'épanouir
À Lille, le théâtre pour que le corps parle Chaque année, dans un quartier de Lille, la Compagnie du Tire-Laine construit une pièce de théâtre avec une vingtaine d’allocataires du RSA.
© DERVAUX Arnaud
◊ Texte : Paul-Luc Monnier
Avec le théâtre, les participants oublient les soucis du quotidien
acteurs du projet De A à Z « Ils sont acteurs du projet à tous les niveaux, souligne Claire. Ils jouent. Certains créent les décors. D’autres confectionnent les costumes. D’autres encore élaborent l’affiche du spectacle. » L’atelier théâtre de la Compagnie du Tire-Laine a été créé il y a 12 ans. Gratuit, il fait l’unanimité chez les participants. « C’est une parenthèse dans le quotidien, glisse Claire. Ils se vident la tête et oublient les soucis de la maison. On les voit s’émanciper. À la fin, ils sont rayonnants. » 26
Nicolas, 36 ans, bénéficiaire du RSA « Avant, j’étais très timide. Avec l’atelier, j’ai beaucoup changé. Le théâtre a canalisé mes angoisses. Je m’exprime plus. Je vais vers les autres. Et ça fait un bien fou ! Je me suis aussi lié d’amitié avec les membres de la troupe. On organise des sorties ensemble. » Contact : 03 20 12 19 72 • tire-laine.com
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© Dabit Joe
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e jeudi après-midi, de novembre à mai, une vingtaine de comédiens amateurs se retrouvent à Moulins, un quartier populaire de Lille. Ils pointent au chômage, perçoivent parfois le RSA… « Au début, on y va doucement, raconte Claire Des Lyons, la coordinatrice du projet. On fait des ateliers. On travaille sur le corps, la respiration, la mobilité, la souplesse et la voix. » Ensuite, les comédiens en herbe expriment leurs idées, leurs envies. Puis, avec un metteur en scène, ils montent une pièce de théâtre.
fiche n°17
Combien de temps scolarité
impôts
assurance
Banq u
Factures, relevés de compte, fiches de paie... Au fil des années, les papiers s’accumulent. Mais tous ne doivent pas être conservés. Que doit-on garder et jusqu’à quand ? Comment les stocker ? Voici quelques règles à suivre.
e
conserver vos papiers ?
◊ Marianne Martin dit Neuville
Comment conserver vos documents ? Les documents papier La plupart du temps, les documents sont envoyés par les entreprises ou les administrations au format papier. Ces originaux ont une valeur juridique. Pour les retrouver facilement, rangez-les dans un classeur ou dans une chemise par catégorie. Les documents électroniques De plus en plus de documents sont adressés par mail par les sociétés. Si vous créez un accès à internet, vous pouvez les trouver sur les sites des banques, des opérateurs téléphoniques, des assureurs... Ils ont, dans ce cas, la même valeur juridique que les documents papier et vous devez les conserver pendant la même durée.
Les coffres-forts numériques Certaines banques ou fournisseurs d’accès à internet proposent des coffres-forts numériques pour stocker vos documents importants (papiers d’identité, contrats, factures, photos...). Digiposte est le coffre numérique de La Poste, qui vous permet de sauvegarder gratuitement et à vie 5 Go de données personnelles. Il faut d’abord les numériser, c’est-à-dire coder les informations en langage informatique grâce à un scanner. Beaucoup de boutiques en mettent à votre disposition. Si vous avez un smartphone ou une tablette, l'application Digiposte vous permet de scanner vos documents papier pour les classer et les conserver avec les autres. Vous pouvez ensuite récupérer tous vos documents importants (factures, relevés...) pour effectuer des démarches par exemple.
Bon à savoir Vous pouvez aussi scanner les documents papier pour les conserver sur votre ordinateur. Sachez que, contrairement à un original, ces copies n'ont pas de valeur juridique. Vous devez conserver l'original, s'il s'agit de papiers officiels, au format papier.
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la suite laau suite dosau dos
Les documents de la vie courante (contrats d’assurance, quittances de loyer, avis d'imposition, relevés de banque, attestation Pôle emploi, factures...) doivent être conservés un minimum de temps. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils représentent une valeur juridique et qu' ils vous serviront si vous voulez faire une réclamation par exemple, ou engager une action en justice. Selon la nature des documents, les délais varient (voir au dos de la fiche).
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Les principaux papiers à conserver (liste non exhaustive)
Assurance
Quittances et primes
2 ans
Contrat habitation et auto
Durée du contrat + 2 ans
Sinistre avec dommages corporels
10 ans
Contrats d'assurance vie
Durée du contrat + 10 ans
Amende
3 ans
Factures (achat, réparation)
Tant que vous êtes propriétaire
Chèque à encaisser
1 an et 8 jours
Prêt à la consommation ou immobilier
2 ans après avoir fini de payer
Relevés de compte, talons de chèque
5 ans. Un débit frauduleux peut être contesté dans un délai maximum de 18 mois.
Tickets de carte bancaire
Jusqu’à ce que votre compte soit débité
Actes d'état civil
Toute la vie
Avis de versement d'allocations familiales
5 ans
Jugement de divorce, d'adoption
Toute la vie
Acte de reconnaissance d'un enfant
Toute la vie
Mariage, PACS
Toute la vie
Livret de famille
Toute la vie
Quittances de loyer
5 ans
Contrat de location
Durée de la location + 5 ans
Titre de propriété
Toute la vie
Factures de travaux
10 ou 30 ans selon les travaux
Factures de téléphone
1 an
Factures d'électricité, de gaz
5 ans
Factures d'eau
4 ans pour un prestataire public, 2 ans pour un prestataire privé
Impôt sur le revenu
3 ans
Impôts locaux
1 an
Preuve de paiement des impôts
4 ans
Travail Chômage
Bulletins de salaire
Jusqu’à la retraite
Allocations chômage
2 ans pour faire une réclamation. Pôle emploi peut réclamer un trop-perçu pendant 3 ans.
Retraite
Titres de paiement des pensions de retraite Toute la vie
Voiture Banque
Famille
Logement
Impôts
Santé
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Durée de conservation
Remboursements d’assurance maladie
2 ans
Ordonnances
1 an
Carnet de vaccination, carnet de santé, examens médicaux...
Toute la vie
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Cette fiche a été réalisée par la journaliste de debout avec le soutien de La Poste.
Document
fiche n°18 CRPE : pour ne pas perdre
votre emploi à cause d’un problème de santé
Vous ne pouvez plus exercer votre ancien travail à la suite d’une maladie ou d’un accident ? Le contrat de rééducation professionnelle en entreprise (CRPE) peut vous aider à reprendre une activité professionnelle. ◊ Marianne Martin dit Neuville Qu’est-ce que le CRPE ?
Quelle rémunération ?
C’est un contrat qui permet à une personne reconnue handicapée d’être formée pour se réadapter à son ancien travail, apprendre un nouveau métier ou changer de poste dans son entreprise d’origine. Cette formation pratique en entreprise peut être complétée par une formation théorique à l’extérieur. Le CRPE est mis en place entre la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), l'employeur et le salarié.
Pendant la durée du contrat de rééducation professionnelle, le travailleur handicapé est payé. C’est l’employeur qui rémunère son employé, mais 50 % de son salaire brut est pris en charge par la CPAM, dans la limite du montant de l’Indemnité Journalière versée lors du dernier arrêt de travail.
Qui peut en bénéficier ? Le CRPE s’adresse aux personnes qui ne peuvent plus exercer leur emploi à la suite :
Combien de temps dure le contrat ?
◆ d’une maladie, ◆ d’un accident du travail, ◆ d’une maladie professionnelle.
Le CRPE est un contrat à durée déterminée (CDD), allant de 3 à 18 mois selon les besoins. Il est renouvelable une fois.
Faire reconnaître son handicap permet de bénéficier d’aides et de dispositifs avantageux pour trouver un emploi et pour le conserver. La qualité de travailleur handicapé est reconnue par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
© Fotolia - garrigues vila
la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (rqth) présente des avantages
la suite au dos
Pour en bénéficier, il faut avoir obtenu la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) ou en faire la demande.
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4 étapes pour bénéficier du contrat de rééducation professionnelle en entreprise
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Prenez contact avec le médecin du travail et avec l’assistante sociale de l’Assurance Maladie.
Dans la ie vraie v
Si vous n’avez pas encore la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), le médecin du travail peut faire une demande accélérée auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).
David, 46 ans, maçon, travaille dans une petite entreprise familiale du bâtiment. Depuis plus de six mois, il est en arrêt maladie à cause de problèmes de dos et de genoux. David connaît bien son métier et est apprécié de l’équipe. Son employeur lui propose un poste de chef de chantier qui lui demandera moins d’efforts physiques. David pourra occuper ce poste après une formation. Grâce au CRPE, il est formé en tutorat dans son entreprise. Trois mois après, il prend son nouveau poste, content d’être resté dans son entreprise. Son employeur aussi, car il a pu garder David grâce à l’aide financière de la CPAM.
Une rencontre est organisée avec le médecin du travail, le salarié, l’employeur et le représentant de l’Assurance Maladie pour mettre en place le contrat : type de formation, durée, etc. Le contrat est signé par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM), l’employeur et le salarié, puis soumis pour accord à la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).
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Bon à savoir Où se renseigner ? Caisse Primaire d’Assurance Maladie au 3646 (0,06 €/min + prix de l’appel) ou auprès de votre médecine du travail.
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La plupart du temps, le CRPE démarre à la fin de l’arrêt de travail. Si vous pensez que vous ne pourrez pas reprendre le travail suite à une maladie ou un accident, contactez la médecine du travail le plus tôt possible.
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S'épanouir
Ateliers d'écriture, la liberté de s'exprimer
Ahdiyé et son proverbe iranien : « Les paroles des gens stupides sont comme un feu brûlant :
Apprendre à écrire un petit récit, un poème ou un article, c'est l'occasion d'améliorer son expression et de se sentir fier de soi ! debout vous présente quelques ateliers d'écriture.
« Si une organisation ne fonctionne pas bien, c’est que son président ne fait pas son travail. Si, dans un pays, les gens sont malheureux, c’est que le gouvernement n’est pas bon. Le mal commence par en-haut. »
»
« Quand tu parles avec quelqu’un de stupide, cela ne t’apprend rien, ne te fait que du mal. »
»
Haikowi et son proverbe russe « Un bâton a deux extrémités
:
◊ Texte : Claire Caillard pas de cours de français, nous sommes des accoucheurs d'expression. » Chacun écrit un petit texte, le lit devant le groupe qui écoute sans juger. Ces personnes, venues par exemple de Syrie, du Rwanda ou encore de Chine, ne trouvent pas forcément les bons mots en français. Mais « cela créé un renouvellement délicieux et poétique de la langue.»
Progresser en français
© Christian Garrabos
Cela n'empêche pas de corriger certaines expressions, toujours avec bienveillance : « Si on comprend mal ce qu'a voulu dire la personne, on cherche avec elle quel mot serait plus adapté, et tout le monde s'y met ! » Une façon de progresser en français, l'air de rien. « Parfois, au bout d'un mois, ils arrivent à écrire une belle page pleine d'émotions ! », se réjouit Marie-Lise. Leurs textes sont valorisés lors d'expositions ou dans des livrets distribués aux participants.
Extrait de "ma plume" :
« Le Rêve et la Plume », atelier d'écriture à Pau, propose des séances régulières ou des stages pour tous publics au sein de son association, mais aussi en prison et dans des centres sociaux.
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es ateliers d'écriture sont nombreux en France : dans les centres sociaux et de loisirs, les maisons d'arrêt, les accueils de jour... Leur but : permettre à chacun de s'exprimer à l'oral et à l'écrit, de laisser libre cours à sa créativité, quel que soit son niveau de maîtrise du français. À Villeurbanne, l'association « E dans A »
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anime des ateliers multilingues pour des réfugiés politiques qui apprennent le français. « On commence la séance en apportant une piste d'expression, comme un morceau de musique, un tableau ou un proverbe. Et on aide les participants à exprimer leurs idées et leurs émotions sur ce thème, explique Marie-Lise, l'animatrice. Nous ne donnons
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« Tout comme un tourbillon L'attitude change, mes écrits prennent de l'ampleur À mon allure cela m'apaise La plume, j'en abuse, je l'ADORE Avec elle, je suis à l'aise Comme mon grand César-Fossoyeur C'est un peu comme mon amour. (...) » Texte paru dans un livret rassemblant les productions au cours de l'atelier d'écriture animé par « Lire c'est Vivre » en 2013 à la prison de Fleury-Mérogis.
« On a publié un recueil de proverbes : chaque participant a apporté un proverbe de son pays et l'a expliqué en une ou deux phrases. »
En prison aussi Martine Lagardette, elle aussi animatrice d'ateliers d'écriture, intervient à la prison de Fleury-Mérogis (91), pour l'association « Lire c'est vivre » qui gère et anime les huit bibliothèques de la maison d'arrêt et celle du centre de semi-liberté de Corbeil-Essonne (91). Elle organise des ateliers autour du livre et de la lecture, animés par des professionnels. « Ces séances sont des parenthèses dans le quotidien carcéral, un temps privilégié dans un lieu particulier. Les personnes présentes, avant d'être des détenus, y échangent et écrivent comme tout participant d'atelier d'écriture. » Martine leur permet de s'évader dans l'écriture, « d'explorer des horizons divers en ouvrant un large champ à l'imagination de chacun. » Autre exemple : à Roubaix, la compagnie de théâtre « Les Chiens Têtes en haut » intervient dans le local de l’Étape, lieu d’accueil, d'écoute et d'orientation des personnes en difficulté, avec qui elle a créé un journal, le P'tit Coucou. Des jeux d'écriture sont organisés pour amener les participants vers la rédaction. Les usagers de l’Étape distribuent des exemplaires de leur journal dans les boîtes aux lettres du quartier !
Contacts • lirecestvivre.org, 01 69 72 30 45 • edansa.fr • L’Étape : 03 20 73 35 35
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S'épanouir
retrouver confiance en soi avec L’art thérapie Et si peindre soignait ? Tel est le pari de l’art thérapie, une sorte de traitement reposant sur la pratique artistique pour aider les malades à reprendre confiance en eux. ◊ Texte : Amandine Pilaudeau
Toucher les sens Visiter une exposition, écouter un concert, dessiner… autant de possibilités auxquelles les malades d’Alzheimer (voir encadré) n’ont plus accès. Pour leur permettre de renouer avec l’art, des musées leur dédient un peu partout en France des ateliers pratiques et théoriques visant à toucher leurs sens : le Louvre, la Piscine de Roubaix…
Une pratique qui s’ouvre aux enfants L’art thérapie s’adapte tout à fait aux enfants en difficulté. Essentiellement encadrée par des structures médicales, elle s’offre peu au grand public. À Bourg-la-Reine (94) par exemple, les Petits Lutins de l’art proposent des ateliers de création ouverts à tous les enfants pour les soutenir lors de périodes difficiles (divorce, deuil…). On paye à la séance selon son quotient familial (minimum 25 €). Dans certains centres médico-psycholgiques, des art thérapeutes organisent des ateliers à destination des plus jeunes pour leur 34
© Olivia Fryszowski
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einture, musique… des thérapies qui n’entendent pas guérir un patient mais l’aider à mieux vivre sa maladie et à dépasser ses souffrances. Parmi elles, l’art thérapie et la musicothérapie sont les plus connues. Aujourd’hui, si ces pratiques restent encore mineures et du domaine médical privé, des associations œuvrent pour qu’elle soit étendue et accessible à tous.
Retrouver confiance en soi et en ses capacités grâce à l’art. Ici, un atelier réalisé en partenariat avec l’association France Alzheimer.
permettre de s’exprimer grâce à la création (dessin, arts plastiques…). Pour trouver un centre près de chez vous, allez sur annuaire. action-sociale.org, rubrique « Organismes gestionnaires du social ».
Alzheimer, kesako ? Souvent liée au vieillissement, la maladie d’Alzheimer est une pathologie incurable qui résulte de la dégénérescence des neurones. En évoluant, elle entraîne différents troubles cognitifs et de l’humeur. Les patients deviennent confus, s’irritent facilement et peuvent devenir agressifs.
Liens utiles À Paris, • actionculturellealzheimer.org, 09 54 61 12 79 En Province, la fondation France Alzheimer possède une antenne dans chaque région • francealzheimer.org, 01 42 97 52 41 • lespetitslutinsdelart.com ou au 01 84 19 22 44
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Éduquer
Danser le hip hop et parler anglais
Les participants des ateliers en voyage à New York en avril 2016.
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'un côté, beaucoup de jeunes ont du mal à apprendre l'anglais. De l'autre, ils aiment le rap et la culture anglosaxonne. Nous faisons le pont entre les deux », explique Hatoumata Magassa, la présidente de One Two Three... RAP ! Lancée en 2012 par des étudiants, l'association propose cinq ateliers gratuits par semaine, à Paris et dans sa banlieue. Elle intervient également dans des collèges et lycées d'Ile-de-France. Pendant deux heures, les participants, accompagnés par des "hip hop éducateurs"
bénévoles, traduisent des textes de rap de l’anglais vers le français, découvrent le contexte dans lequel ils ont été composés (culture, histoire, problèmes de société…), puis prennent le stylo pour écrire leurs propres paroles, avant.... de les raper ! Des concerts, des sorties, des rencontres avec des artistes sont organisés. « On met les gens sur scène, on leur tend le micro et on leur dit : vas-y ! raconte Hatoumata. Il y a des timides que l'on n'arrive plus à faire taire ! » En plus de perfectionner leur anglais, les jeunes acquièrent
de la confiance, s'expriment et s'affirment. Chaque année, ils composent un album et un clip vidéo. Ils ont même la chance de vivre un séjour inoubliable à Londres ou à New-York. Pour participer, il suffit d'être motivé et d'avoir envie d'apprendre l'anglais ou le rap (ou les deux !). Pour rendre sa méthode accessible au plus grand nombre, l'association a lancé le Mooc "#Pimpmonanglais" : un cours en ligne à base de vidéos, où les profs sont... des stars du rap ! Contacts onetwothreerap.com
Thomas, 14 ans, participant « Il y a toujours du mouvement : des concerts, des voyages, des rencontres. On ne s'ennuie jamais ! Et j'ai fait de gros progrès en anglais. En cours, je suis beaucoup plus à l'aise à l'oral. »
Cours d’anglais / english lesson → À Rennes, l’association English Party dispense des cours pour jeunes et adultes (moyennent 39 € l’année) www.englishparty.fr/cours-danglais → Les Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC) offrent des cours à des tarifs modérés (ex : à partir de 210 € par an à Lyon).
→ À Toulouse, grâce à l’association P.A.R.L.E ! et à ses Cafés linguistiques, on peut apprendre ou améliorer son anglais et plein d'autres langues gratuitement. → Sur You Tube, les Tutos de Huito sont un bon moyen de se (re)mettre à l’anglais, avec une bonne dose d’humour.
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Apprendre l'anglais par le hip hop, il fallait y penser ! One Two Three... RAP ! propose des ateliers gratuits. ◊ Texte : Clarisse Briot
MOOC signifie « Massive Open Online Course », que l'on peut traduire par « cours en ligne pour tous ». 35
Éduquer
Mozart au pied des tours 200 enfants issus de tous les quartiers de Pau ont formé un orchestre de musique classique. Mixité garantie ! ◊ Texte : Laure Espieu
Dans cette école de musique pas comme les autres, pas de solfège. « Notre pédagogie repose sur le groupe, explique le chef d’orchestre Fayçal Karoui. Les enfants apprennent par mimétisme, ils reproduisent
les gestes du professeur. Puis très vite ils participent à un concert pour monter sur scène ensemble, ce qui est une expérience centrale ». Le projet a été proposé à neuf écoles, dont plusieurs au sein des quartiers populaires de Pau. Aucune sélection, tous les enfants de 8 à 11 ans peuvent participer. Ils doivent suivre les règles de vie de l’orchestre : respect des musiciens, des instruments
Cécile, mère de Fémi : « Mon fils a fait de grands progrès de comportement
et des professeurs. Et le succès est au rendez-vous : les effectifs ont doublé cette rentrée, avec des enfants passionnés et assagis par la musique.
»
La base, c’est le groupe
Photos : © El Camino / S.Laillet
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ouer d’un instrument en groupe peut transformer la vie des enfants. À Pau, depuis un an, 200 élèves de 8 à 10 ans apprennent la musique gratuitement avec les musciens de l’Orchestre de Pau Pays de Béarn (OPPB). Baptisé « El Camino », ce projet est très exigeant : chaque écolier s’engage à assister à une répétition par jour, soit 7h30 de musique par semaine. Chaque soir, un bus spécial vient les chercher à la sortie desclasses, pour les amener travailler leur instrument. Et le vendredi, ils se retrouvent tous ensemble en formation d’orchestre.
Un tremplin pour s'epanouir La pratique de l’orchestre facilite la réussite scolaire et le lien social. D'autres que la ville et l’orchestre de Pau ont déjà eu la même idée. Les enfants consacrent 7h30 par semaine à l’apprentissage de la musique.
Une initiative près de chez vous Même principe à Rouen, avec l’Ecole Harmonique, qui a vu le jour en septembre 2014 à l’école élémentaire Debussy, au cœur de la zone urbaine sensible du Plateau.
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Les Maisons passeurs d’arts font un travail similaire en Bretagne, en région parisienne et à la Réunion. Enfin, à Villeurbanne, dans la région lyonnaise, des classes
orchestres ont été ouvertes en partenariat avec les écoles. • poemeharmonique.fr • passeursdarts.org • enm-villeurbanne.fr
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Le projet est associé à Démos (Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale). Porté par la Cité de la Musique - Philharmonie de Paris, il amène également la musique aux enfants qui y ont le moins accès. Il est en plein développement
depuis son lancement en 2010 : 3 000 enfants ont fait une trentaine d’orchestres sur le territoire. Un véritable tremplin vers l’excellence et l’épanouissement personnel. • projetdemos.fr • elcamino-pau.org • poemeharmonique.fr/
« Lorsque Fémi a participé au lancement du projet El Camino, l’an dernier, il rentrait en CM2. Il a voulu faire de la contrebasse. C’était un enfant très agité, qui avait des difficultés de concentration. Rajouter 7h30 de musique par semaine me paraissait un défi énorme. Fémi l’a relevé et a vécu cette expérience comme une véritable révélation. Le déclic a eu lieu lors du premier concert, au moment de Noël. Après la représentation, il n’arrêtait pas de pleurer et nous a dit qu’il voulait faire ça toute sa vie. À partir de ce jour, nous avons assisté à une transformation. Son institutrice a elle aussi très vite constaté qu’il était plus posé et plus à l‘écoute. Les progrès qu’il a faits sont impressionnants. C’est une excellente leçon de vie pour tous ces enfants et une chance extraordinaire. »
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Éduquer
Après l’école, je vais au théâtre
Le BAFA avec Môm’Formation
Depuis un an, le réseau Môm’artre et le théâtre des Bouffes du Nord proposent aux parents un mode de garde artistique pour leurs enfants. Leur volonté ? Favoriser l’accès au théâtre et à la musique dès le plus jeune âge. ◊ Texte et reportage Photos : Amandine Pilaudeau
Pour pouvoir travailler en centre de loisirs, il faut un diplôme : le BAFA, le Brevet d'Aptitude aux Fonctions d’Animateur. Le réseau Môm’artre propose de former ceux qui le souhaitent à cet examen. En petits groupes, les apprentis animateurs apprennent, au travers de trois stages théoriques et pratiques, à élaborer des activités, principalement artistiques et culturelles. Pour tout renseignement, contactez Emilie ou Amélie au 09 72 44 46 64 ou à contact@mom-formation.com
C’est avec un peu de stress et beaucoup d’envie que les enfants visionnent leur spectacle de fin d’année.
en théâtre. Au cours de l’année, les enfants rencontrent les musiciens et les comédiens jouant aux Bouffes du Nord pour en apprendre plus sur leur métier. Même les équipes techniques (régie, lumière) sont de la partie. De quoi leur permettre de créer et gérer de A à Z leur spectacle de fin d’année, chacun ayant été ouvreur, comédien, technicien… Nicolas, directeur de l'antenne Môm'artre au théâtre des Bouffes du Nord, échauffe les enfants avant qu'ils ne montent sur les planches.
«À
quoi on joue aujourd’hui ? » lance Nicolas, directeur de l’antenne Môm’artre au théâtre des Bouffes du Nord, à Paris. « Au capitaine ! » s’écrit Youba. En un rien de temps, la quinzaine d’enfants envahit
Les artistes sont les bienvenus à Môm’artre
à la sortie de l'école
Vous êtes artistes et souhaitez participer aux projets Môm’artre ? Rendezvous sur www.momartre.net, rubrique « Rejoignez-nous » pour consulter les offres ou déposer votre candidature.
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la place du théâtre, prêts à recevoir les ordres de Nicolas, capitaine de leur navire fictif. « Cette activité est un excellent exercice d’échauffement de théâtre. Il permet aux enfants d'être à l'écoute, d’aiguiser leur concentration, de travailler leur réactivité et leur coordination », explique Nicolas.
Comme tous les lundis soirs et les mercredis après-midi, Nicolas et son équipe sont allés chercher les enfants à la sortie des écoles des environs. Au programme :
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atelier musique (le lundi) et atelier théâtre (le mercredi), goûter, activités collectives et aide aux devoirs avant l’arrivée des parents. Maïwen, 8 ans, s’exclame : « j’adore le théâtre, j’en fais aussi le mardi et le jeudi à l’école. J’aime bien me mettre dans la peau de quelqu’un d’autre, parler et bouger sur la scène. Mon petit frère entre cette année en CP. Il va pouvoir venir à l’atelier Môm’artre lui aussi. » Le prix abordable des ateliers (voir encadré) n’empêche pas l’exigence. Chaque groupe est encadré par des artistes professionnels, Emmanuelle de Boissoudy en musique et François Pain-Douzenel
à la découverte des artistes Dans les autres ateliers du réseau Môm’Artre, la formule reste la même : des artistes viennent faire découvrir leur art aux enfants (peinture, sculpture…) tandis que les animateurs s’occupent des devoirs et des activités manuelles. Si vous habitez Marseille, un partenariat entre Môm’artre et le théâtre de La Criée vient de voir le jour sur le même modèle. D’autres formules d’ateliers sont aussi disponibles dans les villes d’Arles (voir page 18) et de Nantes. Alors n’hésitez pas à chercher s'il en existe dans votre région sur le site momartre.net ».
Antoine, aidé de son animatrice Aude, prépare des pompons qui serviront d’accessoires lors d’une improvisation.
Renseignements
Youba et Madeleine, en plein jeu d’échauffement théâtral pour être à l’écoute de l’autre.
À Môm’Artre, chacun participe en fonction de ses revenus. Pour le partenariat aux Bouffes du Nord, cela va de 0,10 à 10€ de l’heure pour le soir après l’école et de 1 à 22,50€ pour la journée du mercredi. Pour en savoir plus sur les conditions d’inscription de votre enfant et les tarifs, rendez-vous sur momartre.net, rubrique lieux d’accueil ou téléphonez au 09 72 44 46 64.
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Éduquer
Lire rend heureux, tous les amoureux de la lecture vous le diront ! Non seulement c’est bon pour le moral, mais cela booste le cerveau. En France, nous avons beaucoup de chance : la lecture est à notre disposition presque partout. ◊ Texte et photos : Marie Lémot
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a lecture est bourrée d’atouts. Elle entraîne nos méninges, elle enrichit en plus notre vocabulaire. D'où l’importance de lire des contes à nos enfants dès leur plus jeune âge. Lire nous rend aussi plus altruiste : en nous plongeant dans les émotions et les pensées des personnages, les histoires nous aident à mieux comprendre celles des autres. Elle a une action bénéfique sur le stress :
Fotolia-Ballabeyla
lire, J’aime !
ouvrir un bon livre permet de faire une pause et d’oublier nos soucis pendant un moment.
Relaxation garantie Le neuropsychologue, David Lewis, estime que la lecture permet de réduire le stress de 68 %, ce qui est mieux que la musique (61 %) ou une tasse de thé (54 %).Si vous avez du mal à trouver le sommeil,
Lire pour apprendre le français. L'association Mieux Lire, Mieux Ecrire aide les habitants de Noisy-le-Grand (93) et des environs à se perfectionner dans l'apprentissage et la maîtrise
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de la langue française. « Qu’ils parlent le français ou une langue étrangère, qu’ils aient oublié ou pas encore appris, ils ont besoin de parler, de lire et d'écrire plus facilement. C’est ce que nous leur apportons : le plaisir de découvrir la lecture, la fierté de faire des progrès en français et de pouvoir échanger avec leur entourage, explique Claudine Jouët, la présidente de l’association. Nous utilisons régulièrement debout dans nos ateliers : c'est un outil formidable pour apprendre à lire et à vivre ! ».
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prenez un bouquin avant d'éteindre la lumière. En lisant chaque soir, on instaure un rituel et on envoie un signal à notre corps pour lui faire comprendre qu'il est temps de dormir. Attention, pas de lecture sur ordinateur, tablette ou smartphone ! La lumière bleue (LED) de ces appareils électroniques altère notre sommeil et peut même dérégler notre horloge biologique.
Partout pour tous Les structures qui œuvrent en faveur de la lecture sont nombreuses. A commencer par les mairies qui, pour la plupart, proposent des médiathèques. Vous vous abonnez et vous empruntez livres, CD, films, BD… pour 2 à 4 semaines en fonction des villes. Celle de Bordeaux, par exemple, compte pas moins de 11 bibliothèques. Au-delà de leur collection impressionnante, elles vous offrent un accès à internet pour toutes vos démarches en ligne, des ateliers d’initiation au multimédia pour apprendre
LIRE pour s'en sortir Plusieurs associations œuvrent pour l'insertion par la lecture. • Lire pour s’en sortir propose à tout détenu en prison une réduction supplémentaire de sa peine pour la lecture d’un cycle de livres et la rédaction de fiches de lecture, quel que soit son niveau d’éducation ou de français. • Lire et faire lire s'appuie sur des centaines de bénévoles, âgés de 50 ans et plus, pour intervenir dans les écoles et autres lieux d'accueil d'enfants pour favoriser l'apprentissage de la lecture et stimuler l'envie de
lire de la jeune génération. • Chaque année, Lire c’est partir distribue plus de 2 millions de livres jeunesse dans les écoles, à 80 centimes pièce ! Consultez la sélection de Vincent Safrat, le président de cette association, dans debout N°4 (page 52). • ATD Quart Monde anime plus de 80 bibliothèques de rue dans toute la France. On lit, on bavarde, on reste 10 minutes ou deux heures, peu importe, ce sont de vrais moments de partage autour du livre et en bas de chez soi.
Une des nombreuses boîtes à lire de Bordeaux.
Faites voyager vos livres Et, pour finir, le site qui fait du monde une bibliothèque : le BookCrossing. Vous avez lu un bon bouquin et avez très envie de le partager ? Enregistrez-le sur le site bookcrossing.com (avec vos commentaires si vous le souhaitez), collez-lui l'étiquette avec le numéro d'identification que le site vous aura attribué et abandonnez-le n’importe où, dans la rue, un café, une gare… Vous recevrez un email à chaque fois que quelqu’un aura trouvé votre livre, l'aura lu et rédigé un commentaire !
Recyclivre
Bibliobus de Bordeaux.
DENIS GENDRE
à créer une boîte mail ou à utiliser un logiciel de bureautique. Il y a aussi un espace d’autoformation pour parler une langue ou réviser des cours, etc. Et pour permettre l'accès à tous, un bibliobus abrite plus de 4 000 supports. Certaines villes proposent aussi des boîtes à lire : au coin d’une rue ou dans un jardin public, vous trouvez des petites bibliothèques de rue où chacun peut déposer et emprunter des livres gratuitement.
Philippe anime une bibliothèque de rue d’ATD Quart Monde.
Liens utiles
Vous avez des livres à donner ? Recyclivre vient les chercher gratuitement chez vous si vous habitez à Paris, Bordeaux, Lyon, Lille ou Nantes. Faible émission de carbone oblige, il se déplace en véhicules électriques. Ils sont revendus à petit prix sur la boutique en ligne. Vous pouvez en trouver plein à moins de 4 €, frais de livraison compris. Et cela ne s’arrête pas là ! 10 % du prix de vente est reversé à des associations menant des actions concrètes en faveur de l'éducation et de l'écologie.
• recyclivre.com • bibliotheque.bordeaux.fr • boite-a-lire.com • bookcrossing.com • lirepourensortir.org • lireetfairelire.org • boutique-lirecestpartir.com • atd-quartmonde.fr
Et aussi :
• echange.consoglobe.com
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Éduquer
Jouer la comédie redonne sourire et assurance. Les initiatives fleurissent pour sortir, partager et jouer.
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© Studio 6 - Sandrine Marichal
© Studio 6 - Sandrine Marichal
◊ Texte : Clarisse Briot
La pièce "Je ne suis pas seule" montée par le Théâtre du Grain à Brest.
“I
ls ont un talent fou ! » s'enthousiasme Serge Sandor. Ce metteur en scène porte une adaptation de l'oeuvre de Shakespeare, "Roméo et Juliette", avec une centaine de jeunes venus des
La compagnie Zéotrope et le projet Quartiers de Lune.
centres sociaux, foyers, centres éducatifs et maisons d'arrêt de Bourgogne. « Sur scène ou en coulisses, nous voulons les éveiller à une culture classique, explique-t-il, et les amener à croire en leurs capacités ».
Après plusieurs mois d'ateliers, arrivent les représentations en Bourgogne, à Paris, puis en tournée. « J'ai l'impression de les faire avancer et de changer le regard porté sur eux », se félicite l'artiste.
Le programme "Artistes à l'école" permet aux élèves éloignés de la culture de découvrir l'art théâtral pendant deux ans aux côtés de leur enseignant et de professionnels, avec une création collective finale. Sept académies départementales participent en 2016 - 2018. "Mes élèves ont découvert un milieu qu'ils ne connaissaient pas, se sont investis à fond et ont oublié un temps leurs problèmes scolaires et de comportement, témoigne Dorothée Blard Masbou, professeure de français au collège Aliénor d'Aquitaine de Salles (33).
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© Agathe Poupeney
Le théâtre à l'école
Au rez-de-chaussée d'un HLM de Villeurbanne, près de Lyon, la compagnie Zéotrope développe ses créations avec les habitants. « Le quartier est excentré, il y a beaucoup de chômage et des personnes très seules, explique Sandrine Cubier, directrice artistique. En impliquant les habitants, nous tissons des liens entre eux. » Anne, mère de trois ados, y participe chaque année. « Chacun s'investit selon ses capacités dans les costumes, l'écriture ou la musique. Tout le monde apprend à se connaître et l'on partage des moments joyeux ». La culture est aussi un moyen pour les femmes migrantes de s'insérer et d'apprendre le français. À Strasbourg, une quinzaine d'entre elles vont monter un projet artistique aux côtés de professionnels, grâce à l'association Plurielles. « Ces femmes pourront valoriser cette expérience sur leur CV, indique Marina Martinez, de l'association. En plus, cela leur permettra de s'ouvrir
Répétitions du projet Roméo et Juliette de Serge Sandor
À Brest, Eileen, 23 ans, a fait le plein d'énergie grâce au théâtre
aux autres et de trouver leur place dans le quartier ». À Brest, avec le Théâtre du Grain, des bénéficiaires des minimas sociaux écrivent et jouent un spectacle, avec des artistes professionels. "Je ne suis pas seul-e" est leur dernière création, sur un thème qui les touchent : la recherche d'emploi.
« C'est valorisant d'apporter sa brique à un projet et de monter sur scène. Je suis impressionnée par la force du groupe, alors qu'au départ, on avait peu de choses en commun, à part être au RSA. Cette aventure m'a aussi donné l'énergie d'avancer, en m'inscrivant à la fac. »
Le théâtre est source de confiance en soi Gérard Gallego, metteur en scène et formateur, anime des ateliers théâtre pour les personnes en difficulté, notamment les demandeurs d'emploi. « Quand on est au chômage, on se replie sur soi. Participer à un atelier permet de se resocialiser, en créant des liens concrets avec d'autres personnes. Le jeu amène aussi à retrouver le plaisir
corps, des autres. Cela donne confiance en soi et crée des électrochocs, car on met des mots sur des émotions et on les partage. »
© Philippe Besnard
Le théâtre, mettre des mots sur des émotions
et la naïveté que l'on perd face aux difficultés du quotidien. Et faire du théâtre, c'est être en mouvement. Cela invite à l'écoute de soi, de son
À Paris, atelier gratuit •“Cultiver la confiance
et l’estime de soi par le théâtre pour (re)trouver un emploi”, en partenariat avec la Cité des métiers. theatreinstantpresent.org
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Loisirs créatifs
La culture s'affiche Grâce à la technique du collage, de simples photocopies de partitions musicales, de tableaux, de photos ou de pages de romans font coup double : rénover et décorer... Création et photographies : Marine Dérien 2 heures (hors temps de séchage) 7 € (hors prix du meuble et de la peinture) un pinceau plat large une paire de ciseaux un mètre
un crayon
un petit pinceau plat
un compas (facultatif)
MATÉRIEL : ◊ un meuble à rénover ◊ de la peinture acrylique (fond de pot) ◊ des photocopies (papier standard 80 gr) ◊ un flacon de vernis-colle 1 Repeindre le meuble si besoin de deux couches de peinture, en laissant sécher au moins deux heures entre chaque couche. 2 Tracer et découper, dans les photocopies, des morceaux correspondant aux surfaces du meuble à recouvrir. Ici, les partitions sont découpées en bandes de longueur identique au côté du meuble. S'il s'agit d'une reproduction de tableau ou de photographie, il suffit de découper l'image en plusieurs morceaux réguliers.
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3 Les morceaux de papier sont collés les uns à la suite des autres, en respectant le motif s'il y en a un. À l'aide du petit pinceau plat, appliquer du verniscolle sur la surface du concernée meuble, puis sur l'envers d'un morceau découpé. 4 Placer le morceau encollé à l'endroit voulu et repasser du vernis-colle dessus en appuyant bien sur le pinceau pour chasser l'air au fur et à mesure de son application. Renouveler l'opération jusqu'à recouvrir toutes les surfaces, puis repasser une couche de vernis-colle uniforme sur l'ensemble du meuble. Laisser sécher. 5 Pour égayer certaines surfaces, des ronds de différents diamètres peuvent être découpés dans les photocopies et collés de la même façon.
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Emploi
le service civique fait son cinéma Unis-Cité, l’association pionnière du Service Civique en France, inscrit le 7ème art au cœur de ses missions avec le programme Les volontaires Cinéma & Citoyenneté. ◊ Texte : Marie Lémot
Loïc ambassadeur de 19 ans « Comme au cinéma, on est tous acteurs de la société, on y a tous une place. Je suis fier d’être ambassadeur pour Unis-Cité. »
Des volontaires en Service Civique organisent des projections de films suivies de débats qu'ils animent.
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urant l’année scolaire 2016/2017, 1 000 jeunes ambassadeurs du cinéma en Service Civique organisent et animent des séances ciné-débat dans les établissements scolaires pour encourager le dialogue citoyen et partager des instants d’ouverture sur le monde et ses grands enjeux. Soutenu par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), le programme Cinéma & Citoyenneté d’Unis-Cité est déployé aux quatre coins de la France. Dans des lycées, des CFA ou des collèges, des volontaires en Service Civique proposent aux élèves un film suivi d’un débat sur des thématiques en lien avec leur programme. Pauses très appréciées après les cours, ces séances cinéphiles sont l’occasion de renforcer leur culture cinématographique et d’échanger sur des sujets de société et de citoyenneté. « Après Billy Elliot de Stephen Daldry par exemple, on a discuté de l’égalité hommes-femmes et de l’homophobie », dit Loïc, ambassadeur.
En binôme ou trinôme, les volontaires, outillés d’une mallette d’une trentaine de films, sont accompagnés d’un coordinateur. Loïc raconte : « Ce sont des moments fabuleux de découverte, d’écoute, de partage et de bienveillance. On apporte un petit bout de culture aux jeunes et on en apprend autant d’eux lors des débats que nous animons ».
cinéma Recherche jeunes ambassadeurs Unis-Cité recrute des volontaires en Service Civique pour déployer le programme Cinéma & Citoyenneté. Pour réussir leurs missions en milieu scolaire, l’association leur propose des
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formations. Les jeunes bénéficient aussi d’un accompagnement individuel dans la construction de leur projet d’avenir personnel et professionnel. Renseignements sur uniscite.fr
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Emploi
journaliste, pourquoi pas vous ?
Les élèves de la formation Act Pro Jaris en plein tournage.
L'association "Sur les pas d'Albert Londres", créée en 2012, permet aux jeunes qui ont déjà une petite expérience du reportage, de recevoir une formation complémentaire d'une durée de 15 jours à 3 semaines, dispensée par des professionnels.
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i vous habitez en Ile-de-France, vous pouvez vous inscrire à L’Ecole du Blog. La rédaction du Bondy Blog organise, pour les journalistes en herbe, une master class dans ses studios en Seine-Saint-Denis, un samedi sur deux. Elle leur propose de participer à un cours de journalisme, dispensé par de grands professionnels de l'information. Autres solutions : • L’Académie de journalisme de la BBC offre des cours en ligne gratuits. Le site délivre de nombreux conseils pratiques et techniques
sur les métiers et techniques du journalisme. • L’association Act’Pro propose un accompagnement gratuit dans l’apprentissage des métiers du journalisme, de l’audiovisuel et du numérique, et forme des Jaris (Journalistes Apprentis Reporters Interviewers Solidaires) . À destination des jeunes adultes en difficulté et des travailleurs handicapés, ce centre de formation, unique en France, est un tremplin d’insertion pour les bénéficiaires du projet. • Avec Street Press, le magazine urbain, vous pouvez contribuer à la réalisation d'articles
D'autres pistes de formations Les formations universitaires, les contrats en alternance et les contrats de professionnalisation peuvent également être de bonnes alternatives aux formations initiales.
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Si vous cherchez des financements pour payer votre formation, vous pouvez contacter des organismes comme le Pôle emploi qui propose une aide individuelle
à la formation (IAF), les instances régionales ou départementales ou encore les structures spécialisées dans le soutien à la formation telles que le Fongecif ou l’AFDAS.
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et de reportages sur l'information autour de chez vous. Ceux qui veulent aller plus loin ont la possibilité de candidater pour la Street School, un programme gratuit de formation au journalisme digital pour les 20-30 ans. • Si la radio vous tente, participez aux Ateliers des médias sur Radio France International (RFI). Emission de radio, mais aussi réseau social traitant des évolutions et révolutions dans le monde de l’information, l’Atelier des médias offre la possibilité aux auditeurs de proposer des billets d’information sur leur vision de l’actualité et les nouvelles techniques de communication.
S’entraîner aux concours des grandes écoles Et pour les plus motivés, tentez la Chance aux concours (CAC). Chaque année, elle met en place une classe préparatoire gratuite, permettant aux étudiants boursiers de moins de 26 ans, titulaires d’un BAC+2, de se préparer aux concours d'écoles de journalisme. Tous les samedis, pendant 8 mois, des sessions de préparation sont organisées par l’association. Des journalistes bénévoles accompagnent
Lloyd Chery, 27 ans, en Master de journalisme à Gennevilliers « Au Bondy Blog, ce qui est bien, c’est que tu viens comme tu es. En plus, tu peux proposer les sujets de ton choix. En un an, j’ai publié 17 articles sur le site. »
Liens utiles • bondyblog.fr, rubrique « l’Ecole du blog » • jaris.fr • streetpress.com, rubrique « contribuez »
• school.streetpress.com • atelier.rfi.fr • la-chance-aux-concours.org • lemonde.fr/monde-academie/
A visiter également : • fondationfrancetelevisons.fr, journalisme.com et snj.fr
9 • octobre-novembre-décembre 2016
Cet article a été rédigé par la journaliste de debout avec le soutien de La Fondation France Télévision.
© Sur les pad d'Albert Londres
© Sur les pad d'Albert Londres
© Act Pro Jaris
Des étudiants boursiers planchent sur les épreuves de la Chance aux concours.
© Mathieu Chatonnier
◊ Texte : Daphnée de Morand
© La chance aux concours
Vous voulez devenir journaliste, mais n'avez pas le budget pour vous former ? Voici quelques programmes où vous pourrez apprendre gratuitement les bases du métier.
les élèves dans leur projet personnel. Le dossier de candidature, pour les pôles de Paris, Toulouse, Clermont-Ferrand, Strasbourg et Grenoble, est disponible sur la page « s’inscrire » de la-chance-aux-concours.org Intégrez Le Monde Académie. Tous les ans, Le Monde lance un concours sur son site internet pour ouvrir les portes du journal à des jeunes de 18 à 25 ans, avec ou sans diplôme. Enfin, en partenariat avec le Bondy blog, la Prépa Egalité des chances, ESJ à Lille, vous entraîne gratuitement aux concours d’entrée dans les grandes écoles de journalisme. Plus d'infos sur esj-lille.fr
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Emploi
restauration de patrimoine, un chemin vers l’emploi Participer à un chantier d’insertion permet de retrouver le goût de l'effort et l’envie de faire. Quand le travail consiste à rendre sa beauté au patrimoine architectural, cela profite à tout le monde. Rencontre avec l’association Acta Vista sur le chantier de restauration du Fort Saint-Nicolas à Marseille. ◊ Texte et photos : Julien Lainé-Pradines Fort Saint-Nicolas à Marseille
Les salariés alternent les semaines d’apprentissage et de travail. Une semaine (17h) de formation en « plateaux techniques » pour apprendre, et d’accompagnement pour travailler son projet professionnel et sur sa sortie du parcours d’insertion. « On travaille beaucoup sur la capacité à s’intégrer dans une équipe. On s’assure qu’ils comprennent bien le travail qu’ils ont à faire sur le chantier, et qu’ils aient la capacité de tenir le rythme, d’être à l’heure, respectueux vis à vis des collègues et de la hiérarchie… On leur transmet un savoir-être et la fierté du travail bien fait ». Puis une semaine de 35 heures sur le chantier, comme dans la vraie vie professionnelle. Pour Anne, « c’est un vrai plus pour leur futur employeur de savoir qu’il ont déjà travaillé dans les conditions réelles du monde de l’entreprise classique »
Apprendre un métier
D
epuis 15 ans, l’association Acta Vista rassemble des femmes et des hommes éloignés de l’emploi pour « redonner vie aux pierres et valoriser le territoire ». Elle développe des chantiers de formation et de qualification professionnelles aux métiers du patrimoine dans le sud de la France.
Mathilde cherchait à s’orienter vers la rénovation de bâtiments, elle est venue à Marseille et a trouvé Acta Vista. « Quand je suis arrivée ici, je me suis dis que ça me correspondait vraiment. Moi, je veux passer un CAP pour devenir tailleur de pierre. » Georges est à Acta Vista depuis 7 mois, à la fin de son contrat d'insertion, il passera le diplôme
Un vrai plus pour après Après un entretien d’embauche plus axé sur la motivation du candidat que sur son expérience ou ses qualifications, l’association définit avec lui un projet professionnel dans lequel il devra fortement s’impliquer. « On ne fait pas à leur place les prises de contacts et les démarches. Le but de notre accompagnement est de les amener à être le plus autonome possible », explique Anne, une des chefs de projet de l’association. Sur dix personnes salariées, six sortent vers un emploi ou une formation. 48
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Georges
Mathilde
Sharif
Mohcine
Vincent Nicollet, directeur d’Acta Vista « Ma conviction, c’est que plus les gens sont dans la galère, plus ils sont loin de l’emploi, plus il faut leur mettre quelque chose de beau entre les mains pour qu’il se passe quelque chose. »
de maçon du bâti ancien. « Ce que j’aime dans ce que je fais ici, c’est la diversité du travail. Chaque jour, on fait quelque chose de différent ; aujourd’hui on taille une pierre difficile, demain on remplace des pierres anciennes, après-demain on fait les joints… Il faut être concentré sur le travail que l’on fait pour bien le faire, c’est ce que nous dit tout le temps le formateur. Moi j’aime ce que je fais ici, je contribue à quelque chose de grand. » Il y a un réel esprit d’appartenance commune à Acta Vista, « Ici, on est tous dans le même bateau, on travaille tous pour la même association » continue Georges. « En fait j’ai l’impression qu’on a tous quelque chose à s’apprendre ici, on s’entraide et on grandit grâce à ça » complète Mathilde. Acta Vista emploie plus de 400 personnes par an. Tous sont dans le cadre d’un parcours d’insertion et participent activement à la rénovation du patrimoine français. Après une année chez Acta Vista, les salariés peuvent passer un examen qui leur donne un titre professionnel de niveau 5 (ce qui correspond à un CAP) auprès de l’AFPA (Association pour la Formation Professionnelle des Adultes). Acta Vista forme aux métiers suivants : maçon du bâti ancien, couvreur-zingueur, menuisier, métallier, ferronnier et agent d’entretien des bâtiments. Sur dix personnes présentées au titre professionnel, neuf obtiennent une qualification.
CONTAcT • actavista.fr
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Emploi
1er acte : Pour développer ses talents d’acteur Vous faites du théâtre en amateur et souhaitez intégrer une troupe de professionnels, mais vous avez du mal à faire votre place dans le milieu ? Découvrez 1er Acte et montez sur scène. ◊ Texte : Daphnée de Morand de théâtre. Tous les cours sont dispensés par des professionnels qualifiés et des artistes de renom (metteurs en scène, acteurs, comédiens, danseurs et chorégraphes).
Les jeunes de moins de 26 ans font leurs armes sur les planches grâce à 1er Acte
© Jean-Louis Fernandez
Sur de grandes scènes
M
is en place en 2014 par le théâtre national de la Colline à Paris, le programme 1er Acte, développé à l’échelle nationale, lutte contre la discrimination dans les métiers du spectacle et s’adresse à tous les jeunes âgés de moins de 26 ans, passionnés par le théâtre et souvent issus de milieux défavorisés. Il leur permet de faire leurs armes sur les planches et d’accéder aux grandes écoles de formation d’acteurs et aux plateaux
Découpées en trois sessions de 5 à 10 jours, les masters classes 1er Acte se déroulent dans les théâtres nationaux de Strasbourg, de Grenoble et de Paris. Elles permettent aux jeunes d’acquérir les clés pour s’insérer dans le milieu du spectacle, tout en construisant leur propre parcours. Au cours de leur formation, les participants bénéficient d’un accès privilégié aux représentations des théâtres partenaires.
Hiba, comédienne
Tuong-Vi Nguyen
« J’ai appris à ouvrir mes horizons sur différentes méthodes de travail, à aiguiser les outils que j’ai acquis dans mon école de théâtre.»
Medhi, comédien
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LIENS Tuong-Vi Nguyen
« 1er Acte permet de faire du théâtre, entouré de gens différents de ceux que j’ai l’habitude de voir dans ce milieu, avec qui j’ai des points communs et que je ne retrouve pas dans mon conservatoire »
• Page Facebook de 1er Acte • colline.fr/fr/page/ateliers/ier-acte
9 • octobre-novembre-décembre 2016
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(1) Études de lectorat et d’usage du magazine, menée en juin/juillet 2015 par le Cabinet Iligo auprès des distributeurs (aidants) et de leurs publics bénéficiaires (aidés). Un exemplaire est lu en moyenne par 3,7 personnes. (2) Debout est une association d’intérêt général, créée en mai 2013. Le 1er numéro de debout est paru en septembre 2014. Vous tenez entre les mains le n° 9.
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Regard sur…
« J’ai plusieurs vies : ma famille, mes amies, mon business dans les cosmétiques et cette aventure que j’ai lancée il y a 5 ans. Pourquoi le MuMo ? Parce qu’on a tous besoin d’émotions et de rêves ! À un âge où on apprend à lire et à compter, l’art est un outil d’échange, de partage et d’éveil au monde. Il relie les cultures et les générations. Les enfants reviennent souvent une deuxième fois avec leurs parents ou des voisins. 80 000 visiteurs, petits et grands, en 5 ans, c’est bien, mais il faut voir plus loin, alors nous mettrons bientôt un deuxième camion sur les routes. »
L’ART SILLONE LES ROUTES Depuis 2011, le MuMo, premier musée mobile et gratuit d'art contemporain, va à la rencontre des enfants sur les routes de France, d’Europe et d’Afrique. ◊ Texte : Marie Lémot
© Anthony Lycett
Ingrid Brochard, fondatrice du MuMo
Deux œuvres du MuMo commentées par Ingrid Brochard Baisers#1, Ghada Amer, 2011
© Isabelle Auzas
Baisers#1 est une sculpture en résine peinte. À première vue, on dirait un œuf d'autruche ou une planète multicolore. Il faut quelque temps pour s'apercevoir que les vides et les pleins qui la composent cachent des dessins. Des formes végétales, animales et humaines apparaissent. Des yeux et des bouches mêlés dévoilent la présence d'amoureux. « La sculpture, elle s’appelle le "Baiser". C’est peut-être parce que quand on s’embrasse, ça nous fait des sensations et on ressent plein de couleurs », a dit un jour un enfant.
© Marc Josse
Untitled (Sans-titre), James Turrell, 2011
L
e Musée Mobile, dit le MuMo, est un musée itinérant d’art contemporain qui va à la rencontre des enfants âgés de 6 à 12 ans, en particulier ceux qui se trouvent géographiquement ou socialement éloignés de l’accès à la culture. Ecoles, centres de loisirs ou parkings de quartiers…, le camion s’installe sur leurs lieux de vie. Pour mettre sur roues ce projet, Ingrid Brochard, passionnée d’art contemporain, a réuni une quinzaine d’artistes internationalement reconnus et leur a demandé de réaliser des œuvres spécialement pour les enfants. « Pas de tableaux poussiéreux,
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des œuvres contemporaines qui leur parlent et les plongent dans l’imaginaire », insiste Ingrid. Elle s’est rapprochée de l’architecte Adam Kalkin, spécialiste de la transformation des conteneurs, pour concevoir la structure, déployable grâce à un système hydraulique et tractée par un semi-remorque. Sur deux étages, le MuMo propose 60 m2 d’exposition et accueille 15 personnes par séance d’une heure. Lancé sur les routes de France en octobre 2011, le MuMo a parcouru plus de 40 000 km et accueilli à son bord 80 000 personnes à travers 7 pays d'Europe et d'Afrique.
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© André Morin
L'art sur 8 roues stationne à Rennes.
Il s'agit de l'œuvre la plus magique du MuMo… Au départ, on ne voit d'elle, cachée derrière un rideau, que les rayons de lumière qui passent en-dessous. En le tirant, on découvre un œuf en résine à l'intérieur duquel sont diffusées, chacune à leur tour, les couleurs de l'arc-en-ciel. Un siège permet au spectateur de se plonger dans la sphère. En fonction de la couleur, l'espace semble s'agrandir ou rétrécir. La lumière peut apaiser, réveiller, rendre heureux ou triste. Léa, 9 ans, raconte : «Je flottais dans l’air, des pétunias volent, je me perds ». Une vraie expérience !
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À vous de jouer !
7 erreurs se sont glissées entre ces deux dessins. Sauras-tu les retrouver ?
par Michel Duguet D’après la liste donnée, rayez tous les mots de cette grille qui y figurent dans huit sens différents. Une lettre peut être commune à plusieurs mots. Avec les 4 lettres restantes, retrouvez le mot qui correspond à la définition suivante :
S S U E R D A C T S
S G N L C X O S P R
E E U A P N I E T U
H R A O D T I M O E
C V N E R N U P I L
I U C A T S P R L U
L'expérience œufs rebondissants
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R O E R E R V U E O
E L E E R U T L U C
Lieu culturel
ARTISTE
NUANCE
CADRE
ŒUVRE
COULEURS
PEINTRE
CULTURE
PHOTO
DANSE
PINCEAU
JOCONDE
RICHESSES
LOUVRE
ROUGE
MODERNE
SCULPTURE
MUSÉE
TOILE
par Michel Duguet
de Jérémy C., 13 ans 2
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Matériel Des œufs Du vinaigre blanc ou d'alcool Un récipient
ŒUVRE D’ART
T
LIEU D’EXPOSITION
OUTILS DE maçon
T
previens
comment faire ?
4
1 Je remplis le récipient de vinaigre blanc, je mets les œufs et je laisse 24 h. 2 Je les retire et les nettoie à l'eau (en faisant attention qu'ils ne se cassent pas). Résultat : ils ont doublé de taille et leur coquille s'est dissoute pour laisser place à la membrane qui s'est rigidifiée. 3 Je peux les faire rebondir (dans un endroit protégé) entre 10 et 20 cm de haut (pas plus, car ils risquent d'éclater). 4 Bonus : je peux mettre une lampe torche ou un laser sous l'œuf (attention aux yeux !).
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par Gérard Mathieu
E C A O P H O T O E
• Une mèche de cheveux manque sur l’avant • La barre de la note est coupée • Un nombril est ajouté • Il manque un doigt • Il manque un lacet • Le pantalon ne dépasse pas derrière la note • Il manque une strie sur le bout de la chaussure
S U E N R E D O M J
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ACQUISE
T
VÉHICULE ROUTIER
COURANTS
Y A
par Michel Duguet
NOTRE PLANÈTE
E
Faibles LUMIÈRES
Y
A A
NI VÉGÉTAL, NI ANIMAL
E
POUFFE
DIEU DU SOLEIL
AE
PRONOM RÉFLÉCHI
LE MOIS DU MUGUET
Y
buts en RUGBY
E
Complétez cette grille avec les chiffres de 1 à 9 de façon à ce qu’un même chiffre ne f igure qu’une seule fois par ligne, par colonne et par carré délimité de 9 cases.
A
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Pour accompagner les jeunes vers l’autonomie Parce que l’accès à la culture dès le plus jeune âge est une clé de la confiance en soi et du respect des autres, parce quelle est aussi un facteur d’insertion sociale, la Fondation Total appuie de nombreuses initiatives destinées à favoriser l’éducation artistique et culturelle et les chantiers d’insertion dans la rénovation du patrimoine. Môm’artre, Mumo, les rencontres d’Arles, le théâtre de la Colline, Acta Vista… les initiatives mises en valeur dans ce numéro de debout sont accompagnées par la Fondation Total. En 2016, les programmes culturels soutenus par la Fondation Total ont bénéficié à plus de 100 000 enfants et jeunes.
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