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Mondes rêvés – Hiver 2020 www.magazine-flash.com
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Création 2012 Numéro #25 Saison Hiver 2020 Éditeurs Thomas Chauvin & Robin Santus Contributeur Caroline Flornoy GraphisteS Florian & Julian Santus COUVERTURE Flowers blooming par Mei Sa Guo
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ÉDITO Mondes rêvés Quels que soient les interdits, le photographe part pour découvrir de nouveaux mondes. Ses voyages intérieurs, hors du temps, hors des frontières sont sans limite. Son esprit vagabonde et à son retour, il partage ses rêves...
Caroline FLORNOY, décembre 2020
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SOMMAIRE
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FLOWERS BLOOMING
LA FETE EST FINIE Par Robin Santus
Par Mei Sa Guo
34 WHEN I WAS YOUNG ... Par Rob Bremner
46 QUAND PASSENT LES OISEAUX Par Caroline Flornoy
58 LA MAISON ASSASSINEE Par Thierry Cuvillier
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PROMENADES
EAUX NOIRES
Par Philippe Schalk
Par Véronique Durutty
FLOWERS BLOOMING Sounds intermingled that black prolongable breath as if because of an exceedingly distant memory tenderly truly helpess this is an exception withholding these words yet did not feel the continuity of the language not even his breath at first it was quiet and obscure like flowers blooming.
Livre en vente chez : debacleediciones.com
MEI SA GUO —
flickr.com/photos/msguo99 - flickr.com/photos/ 8
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LA FETE EST FINIE ... Les rires, les cris, les bousculades, le joyeux tumulte des manèges, l’odeur des frites et de la barbe à papa se sont évanouis au petit matin : la fête est finie. Les derniers badauds, en quête d’instants à jamais inachevés, traversent une dernière fois ces allées sans vie avant de retrouver leur quotidien. La magie a disparu, la fête est bien finie.
ROBIN SANTUS —
www.robinsantus.com
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WHEN I WAS YOUNG (part 2) Rob BREMNER n’a pas communiqué de texte pour accompagner ses photographies, considérant que ce médium est un moyen d’expression qui se suffit à lui-même. Démarche que FLASH! valide bien évidemment. Est présentée ici, la seconde partie en noir et blanc de la série de Rob BREMNER qui fait suite au travail couleur publié dans le numéro précédent de FLASH!.
Rob BREMNER —
https://www.facebook.com/robbremners 34
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QUAND PASSENT LES OISEAUX Un bruissement d’ailes Une ombre filante Quand passent les oiseaux, Je m’envole.
Caroline FLORNOY —
laly.flornoy@free.fr
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LA MAISON ASSASSINEE Comme hantée par son désir de survivre, de résister au temps qui passe et érode les pierres de faîtes, la demeure se dresse à ligne d’horizon. Un bloc de cailloux brut au cœur des champs et de la végétation sauvage. Là, le silence est parole. Même les oiseaux ont déserté les lieux. Le craquement du bois fait écho au pas de l’étranger qui franchit le seuil. On s’y invite comme on passe une frontière, celle du temps et de l’oubli. La mémoire est figée dans les murs, elle dégouline comme de longues langues d’humidité et les objets abandonnés sont des fossiles fixés dans l’espace. Le sol est gras. Les plafonds sont fissurés, les vitres accueillent le souffle léger du vent tel un soupir désespéré. Les meubles sont vivants, ils vous fixent, vous épient de leur présence massive. Ici on parle bas, de peur de déranger l’ordre établi de l’absence, de la mort qui s’est posée en oubliant les hommes. Puis vient le temps où doucement on découvre comme une présence, une trace de ce qui fût… On ne se l’approprie pas, on en est juste témoin. On se méfie des gestes qui ne seraient pas ceux du respect. On devine bien, on le ressent, qu’à un moment ou un autre une malédiction pourrait se poser sur vous… Alors on marche doucement, on découvre peu à peu ce que fût le vivant de cet endroit. Parfois un frisson parcourt l’échine ou fait se dresser quelques poils sur les bras. A n’y pas douter, ce lieu garde la trace et la présence de ce qu’il fût ou de ce qui s’y est déroulé. Le passé délaissé, oublié, offre ses traces, son témoignage. Vient alors le temps de fixer ce moment, de le capturer avant de voir celui-ci s’évaporer tel un rêve. La légère angoisse se métamorphose en un moment précieux de découverte où l’on devient le témoin anonyme qui ne laissera aucune trace de son passage. C’est l’image, la photographie qui fixe dans l’instant l’ombre et le souvenir des vivants…
THIERRY CUVILLIER —
thycuvillier.wixsite.com - thycuvillier.wixsite.com/wag-gallery 58
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PROMENADES J’aime me promener, l’appareil photo en bandoulière. Emprunter une rue, déboucher sur une place, longer un quai, traverser un pont, sans itinéraire défini. Je me laisse guider par mon instinct qui me rapproche des gens et qui me permettra, parfois, de capter une situation, un geste, un regard, un instant de vie, la plupart du temps en une fraction de seconde. J’aime ces moments qui racontent une histoire, qu’ils mettent en scène une femme, un homme, un animal ou, même, un objet.
PHILIPPE SCHALK —
www.facebook.com/Schalkphilippe 70
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LES EAUX NOIRES Black, c’est sous la surface, un caisson d’isolation sensorielle, une grotte, un terrier, une cabane, on peut s’y lover en foetus et flotter hors du temps. Car Black, c’est la grande soupe initiale, celle d’avant le premier jour, d’avant que la lumière soit, d’avant que les terres fermes surgissent de dessous les océans, qu’on puisse y tenir debout, avoir la sensation de maîtriser son corps. Black, c’est le lieu clos du ventre de la mère où l’on se tient blotti, pelotonné, replié sur soi-même et pleinement satisfait de ce repliement-là, abrité de tout, des regards, des menaces, du Temps même. On resterait bien là, dans ce cocon obscur. Se fondre dans la pénombre, devenir l’ombre, sans proie ni loi, être la mère, être le monde, être le temps et la matière, l’atome et le suprêmement géant, mais même l’infini a une fin. Alors, ce sont les dernières instants de Black, avant de s’arracher à soi-même, avant que la mère nous lâche, qu’elle nous crache à l’air et à la lumière qui nous brûlent, d’un coup. 1 ( l’origine ) / 2 ( les remous ) / 3 ( la vague douce ) / 12 ( le mont Fuji ) / 15 ( l’oiseau ) : 17 ( the black tube ) / 23 ( l’appel de la lumière ) / 24 ( volcan ou danse flamboyante ) / 25 ( forêt phénix )
« si vous êtes intéressés par ces photographies, les tirages sont vendus par la VOZ’Galerie (https://www.vozgalerie.com/artistes/veronique-durruty/serie/les-eaux-noires/ ) et distribuées en exclusivité par VOZ’image ( https://www.vozimage.com )». Livre Black, limité à 100 exemaplaires numérotés et signés, 20 euros le livre seul 320 euros le livre accompagné d’un tirage 14 cm x 20 cm signé et numéroté limité à 5 exemplaires
VERONIQUE DURUTTY —
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