N째10
Mai - Juin - Juillet 2013
MAGIQUE
magazine
L’EDITO Mai - Juin - Juillet
BMF RCS BOBIGNY 414 749 200
2013
’APPELLATION DU COCKTAIL MARTINI ROYALE EST UNE RÉFÉRENCE À LA MAISON ROYALE D’ITALIE, QUI AUTORISA L’APPOSITION DE SON BLASON SUR LA BOUTEILLE MARTINI. **COCKTAIL FRAIS.
*L
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION
SOMMAIRE mai - juin - juillet 2013
11 Edito // 12 L’envie //
36 Convoitise //
46 Vue d’interieur LA MAISON BLANCHE // 48 Zoom CANNES CONFIDENTIAL // 50 Rencontre ALBANE CLERET // 52 Créateur d’ailleurs MICHAEL KORS //
// 60 New face Spécial boutiques // 64 Culture // 72 Mode // 108 Crédits Mode // 111 English Text //
KILIAN HENNESSY // François-Régis Laporte
Robe en mikado de soie Valentino Couture // Coiffe en plumes Moulin Rouge // Les danseuses portent les costumes du Moulin Rouge //
Centre d’amincissement, spécialisé dans le remodelage de la silhouette & anti-âge visage et corps!
I
Assisté par Madlein Ritch Rédactrice en chef Camille Martin camille@leditomagazine.fr Secrétaire de rédaction Lorena Chisacci Responsable mode Ilona Glapa Responsable du casting Loïc-Kevin Biyiha Anne Carole B Chargée de communication Sarah De la Cova Chargée de développement Ophélie Hassett
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92 avenue Victor Cresson 92 130 Issy-les-Moulineaux Directeur commercial Patrick El Koubi 01 40 95 57 46 / 06 20 31 23 84 pelkoubi@gspresse.fr
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Directrice de publicité Aurore Michaud 01 40 95 57 57/ 06 81 25 95 59 aurore@gspresse.fr Distributeur Imperial Pub Ont collaboré à ce numéro : Alyssa Makni - Chahrazed Methenni - Olivier Henry@ Ymikoto Agency - Thomas Clodin-Florent - Jonathan Saguez - Emma Reynaud@Marilyn Agency Urivaldo lopes - Theramene Tysal - Cynthia Rebeiz - Lucie Lemétais - Tullio Damiani - Sophie Faucillon - Gaetan Kondzot - Elsa Lévy - Cedric Indra Audrey Taillée - Giordano@agence Carole - Nat@agence Yumikoto - Tristan Bernabé - Marina Massocco - Maroussia Sampsidis
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EDITO
« Le génie est une forme de magie, et le propre de la magie, c'est qu'on ne peut l'expliquer. » - Margot Fonteyn
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L'envie de...
Par Cynthia Rebeiz
enchantez votre vie
montres parfums EVASION DRINK RESTAURANT DESIGN HIGH-TECH beauté CHAUSSURES BOUGIES BIJOUX
www.o-fee.com
L’envie //
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15 Breguet Type XXII… la nouvelle version en or rose
L’envie... de montres
L’emblématique montre Breguet Type XXII, connue en acier, est cette année complétée par un modèle inédit en or rose dix-huit carats. Un matériau noble qui sublime l’aspect de ce garde-temps doté d’un boîtier rond à carrure cannelée. Son diamètre est de 44 mm, ses attaches sont arrondies et sa couronne vissée. Un vrai bijou qui renferme un mouvement chronographe Breguet avec échappement et spiral plat en silicone avec une fréquence de 10 Hz. Une telle fréquence lui apporte une précision avec une aiguille des secondes qui effectue une rotation complète en 30 secondes. Un bijou en or rosé qui ne manquera pas de faire beauté à votre poignet. www.breguet.com
La Star Classique de Montblanc La nouvelle collection Star Classique de Montblanc est une série complète de montres bracelets qui conjugue l’esthétique avec les nobles traditions de l’horlogerie suisse. Un design à la beauté intemporelle et une mécanique de qualité en font des garde-temps d’exception. Plusieurs modèles sont disponibles, à savoir : un duo de montres pour femmes et hommes serti de diamants en acier inoxydable et en or ; ou encore la Lady Automatic, un cadran en nacre blanc, des appliques et aiguilles plaqués en or rouge, le tout associé aux scintillements de soixante-douze diamants. Des bijoux qui en séduiront plus d’un au premier regard, surtout mesdames, car comme nous le savons bien, « Diamonds are a girl’s best friend » ! www.montblanc.com
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17 L’envie... de parfums
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Yves Saint Laurent, son Manifesto Le nouveau parfum d’Yves Saint Laurent manifeste l’audace au féminin. C’est un hommage à la féminité telle qu’elle a été représentée en couture, à savoir une femme éclatante, pleine de vie, qui provoque le désir et l’admiration. Manifesto est un parfum pour la femme indépendante qui crée ses propres codes au-delà des conventions. C’est une ode à la femme moderne qui aime l’excès et la passion. Bien plus qu’une fragrance : une manière de s’affirmer, de s’imposer, de s’affranchir. La rencontre de trois éléments (notes vertes, jasmin et fèves tonka) apporte modernité, proximité et une sensualité pleine d’éclat. Avec sa silhouette ceinturée à la taille par une améthyste, le flacon révèle des courbes féminines. Le cabochon en or ciselé, comme une pièce de joaillerie, donne un style luxe et distingué. Très couture, l’ensemble est très Saint Laurent.
Hypnotic Poison est l’eau secrète de Dior, créée par François Demachy, parfumeur-créateur de la marque. Une composition unique, mélange de mandarine de Sicile, d’orange, de bergamote, de Calabre, de jasmin Sambac, de néroli de Tunisie et de vanille, pour un sillage oriental. Le mystère du fruit défendu subsiste dans ce filtre qui allie féminité et audace. Le parfum attire sa proie, le pouvoir puissant d’une eau forte en séduction. Photographiée par Steven Meisel, l’icône d’Hypnotic Poison est Mélanie Laurent. Jeune femme douce et souvent perçue comme discrète, elle s’affirme et est plus troublante que jamais. L’Hypnotic Poison ne manque pas de faire son effet, elle semble dorénavant plus affirmée. Sensuelle, elle nous ensorcelle par sa beauté.
www.ysl.com
www.dior.com
Dior : Hypnotic Poison, son eau secrète
L’envie //
18 L’envie... d’évasion
Clé Privée, conseils d’experts dans l’art de vivre Clé Privée est un site qui donne des recommandations qualifiées d’experts dans l’art de vivre, en matière de restauration, d’hôtellerie et de culture. On a tous besoin de conseils pour trouver un hôtel, un restaurant, une activité, un parcours shopping. Mais on veut aussi se faciliter la vie et avoir des démarches concrètes pour des réservations ou encore des négociations pour de meilleurs prix. Où se diriger pour tout cela ? La solution, c’est Clé Privée. Une inscription est demandée sur le site internet et hop, c’est la clé du bonheur ! Plus de tracas, plus de longues et ennuyeuses recherches pour trouver ce que vous recherchiez. Le service est accessible toute l’année sur le site officiel. Clé Privée est un site haut de gamme riche en lieux rares qui saura répondre à toutes vos demandes, ponctuelles ou annuelles.
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www.cleprivee.com
Le Shangri-La Hotel, un engagement en faveur de l’environnement Avec ses 78 hôtels, le Shangri-La Hotels and Resorts est la plus importante chaîne hôtelière d’Asie. Depuis son ouverture en 1986 à Bangkok, en Thaïlande, le Shangri-La Hotel a mis un point d’honneur à développer l’intégration des responsabilités sociétale, environnementale et économique dans ses activités. L’établissement met l’accent sur cinq domaines : le changement climatique, la protection de la couche d’ozone, la gestion de la consommation d’eau, la gestion des déchets et la qualité de l’air intérieur. Le 17 janvier 2012, l’hôtel annonce son engagement de ne plus servir d’ailerons de requin dans aucun de ses restaurants. Le thon rouge et le bar chilien, quant à eux, ne seront plus exploités. Le groupe a établi sa marque de fabrique, à savoir « l’hospitalité du cœur». Un bon exemple à suivre. www.shangri-la.com
L’envie //
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20 L’envie... de drink Martini Bitter… un retour éclatant Créé en Italie il y a 150 ans par le maître herboriste Luigi Rossi, Martini Bitter est un produit 100 % naturel. Riche de ses nombreux arômes, il allie des ingrédients venus des quatre coins du monde : un subtil mélange d’armoise italienne, de rhubarbe chinoise, de rose de Bulgarie, de gentiane et d’agrumes. Produit phare de la marque, cette boisson considérée comme « vintage » a su conserver un esprit intemporel. Sa couleur rouge éclatante révèle son intensité qui ne manquera pas de donner vie à tous vos cocktails au moment de l’apéritif. Symbole du parfait équilibre entre amertume, douceur et fraîcheur des agrumes, cette liqueur est un indispensable pour booster vos soirées ! www.bacardi-martini.fr
Evian… l’eau naturelle légendaire
Tous les cocktails Martini seront à la carte de la Terrazza Martini Cannes pendant toute la durée du Festival International du Film 2013.
Retour aux sources pour la marque de bouteille d’eau la plus vendue en France ! Forte de son succès depuis des années et marque transgénérationnelle qui a su plaire aux plus grands comme aux plus petits, symbole de jeunesse du corps et de l’esprit, Evian lance une opération spéciale. C’est ainsi qu’une réédition d’une bouteille unique datant de 1925 est disponible en vente en série limitée, exclusivement sur Evianchezvous.com depuis le 11 février 2013. Cette bouteille vintage, véritable objet de collection, est présentée dans un coffret premium. Pour tous les fans de la marque, voilà le moment de s’inscrire dans l’histoire et d’acquérir un objet unique et original. www.evianchezvous.com
L’envie L’envie //
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23 L’envie... de restaurant Le restaurant Lartigue, une arrivée très remarquée Depuis maintenant trois ans, le restaurant Lartigue possède une capacité d’environ 50 personnes à l’intérieur et 25 en terrasse (idéalement ensoleillée l’été et sous les chauffages l’hiver). Les habitants et habitués du quartier aiment y trouver une ambiance conviviale et chaleureuse. En famille, pour un déjeuner d’affaires ou pour un dîner entre amis : il a su s’adapter à toutes les envies. Avec sa cuisine typiquement française, Héloïse Lartigue s’imprègne des saisons pour confectionner une carte dynamique et appétissante qui change tous les mois. Les « best of » (tels que la côte de bœuf grillée à la moelle ou le pavé de thon rouge snacké au sésame) restent, sans oublier une spécialité végétarienne pour convenir à toutes les faims. Des plats généreusement servis, composés de produits frais et cuisinés sur place, que vous dégusterez tout en observant l’exposition-vente des photos de Jacques Henri Lartigue, qui résidait non loin de là. Restaurant Lartigue. 18 rue Dufrenoy, Paris XVIe. 01 45 03 45 67. www.restaurant-lartigue.fr
La Maison de la Truffe fête ses 80 ans La maison familiale est devenue, à travers le temps, l’adresse incontournable de passionnés exigeants et de gourmets amateurs pour découvrir la subtilité de la truffe sous toutes ses formes. Pour fêter ses 80 ans, la Maison de la Truffe a convié 14 des plus grands chefs français pour créer des plats qui sauront enjoliver la truffe. C’est en un même livre que nous sont dévoilées 80 recettes. De page en page, la découverte de saveurs, de plats salés et sucrés créés par des passionnés. Des chefs de renom tels Philippe Labbé, Pierre Hermé ou encore Yannick Alléno, partagent avec vous leur amour pour ce champignon. Magnifique ouvrage, tant par la qualité d’écriture de Catherine Guérin (qui, par sa plume passionnée, sublime les nombreux plats) que par l’esthétisme des photos d’Arturo Zavala-Haag, spécialiste de la photographie artistique. L’occasion, à travers cet ouvrage, de découvrir l’histoire de la Maison de la Truffe et de cet ingrédient précieux. La Maison de la Truffe. 19 place de la Madeleine, Paris VIIIe. 01 42 65 53 22. www.maison-de-la-truffe.com
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L’envie... de design Christian Lacroix Maison, l’art de la table La toute première collection de porcelaine Christian Lacroix Maison éditée par la manufacture portugaise Vista Alegre fait son entrée pour 2013. La maison Lacroix ajoute aujourd’hui une série exclusive d’art de la table construite autour de quatre thèmes principaux : « Sol y Sombra » (un graphisme de rayures aquarellées), « Forum » (une gravure des monuments de la ville d’Arles au XIXe siècle), « Picassiette » (un trompe-l’œil d’une mosaïque d’assiettes brisées « à la Gaudí ») et « Butterfly Parade » (un envol de papillons réels ou imaginaires). La porcelaine, un objet raffiné qui entre sans détour dans l’univers de la décoration tout en étant, pour chaque pièce, filetée d’or et de platines mêlés. www.christian-lacroix.fr
Chantal Thomass pour Rometti Une rencontre inattendue entre la manufacture italienne Rometti et la célèbre créatrice parisienne Chantal Thomass. De cette union est née une série d’objets originaux qui mettent en valeur le savoirfaire et la créativité de Chantal Thomass au service de la manufacture Rometti. C’est ainsi qu’il est possible de trouver tabourets, appliques, vases, coupes, miroirs et flacons sous forme de corsets, rubans, boucles, nœuds ou encore escarpins. Côté couleur, du noir et du blanc, incontournables chez Rometti, et du rose, du métallisé et de l’argent pour la sensualité, l’impertinence et le chic. Des objets qui ne manqueront pas de décorer et de féminiser vos appartements. www.rometti.it
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L’envie... de high-tech Vertu… le début d’une nouvelle ère Vertu, leader mondial des téléphones mobiles de luxe lance son nouveau produit le Vertu TI, smartphone fonctionnant sous Android. Objet moderne, s’inscrivant dans l’air du temps, il perpétue néanmoins la tradition unique de Vertu en matière de sélection de matériaux et d’élégance. Sa structure est en titane, choisi pour sa solidité, et son écran en cristal de saphir, le rendant entièrement résistant aux rayures. La nouvelle fonctionnalité ? La Vertu Key, qui permet un accès instantané à un monde d’avantages et de services exclusifs, disponibles grâce à une équipe de professionnels à la disposition des clients 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Chaque téléphone Vertu TI est réalisé à la main par un unique artisan et signé du nom de l’assembleur artisan. L’appareil est plus qu’un bijou, c’est un réel produit technophile. Son style moderne et élégant, son poids léger et ses matériaux de luxe font de Vertu TI un produit d’exception. www.vertu.com
Zikmu Solo… une enceinte monobloc stéréo Révolution dans les codes de l’audio sans fil ! Parrot lance une seule enceinte dessinée par Philippe Starck, qui recrée une image musicale stéréo avec une puissance totale de 100 W. Zikmu Solo offre une comptabilité universelle en proposant une multitude de possibilités d’écoute de la musique avec une application dédiée aux smartphones. Les caractéristiques principales : du son sans fil, tout en pouvant être très connecté grâce, entre autres, au bluetooth ou au wi-fi. Une enceinte unique, puissante et intemporelle qui saura plaire à chacun. Parrot ne manque pas de confirmer, grâce à sa nouvelle enceinte, son statut de leader mondial des périphériques sans fil pour téléphones mobiles et d’entreprise à la pointe de l’innovation. www.parrot.com
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Nuxe, la Prodigieuse
L’envie... de beauté
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L’Huile Prodigieuse est la numéro un des huiles en raison de sa caractéristique majeure et sa multifonctionnalité. Adaptée pour les cheveux, le visage et le corps, elle a su conquérir des milliers de femmes. L’année 2013 sera un tournant pour la marque Nuxe, avec l’apparition d’une nouvelle égérie sur les flacons de 100 ml. Glamour, féminine et stylée dans sa robe légère, cette jeune femme aux allures de pin-up nous ressemble. Des éditions spéciales sont à venir : en mai, pour la fête des mères, retrouvez cette égérie sur deux flacons de 50 ml, l’un pour dire « Maman je t’aime » et l’autre pour lui rappeler que « Maman, tu es Prodigieuse ». En juin, l’édition pour l’été ne manquera pas d’hâler votre corps tout bronzé. Composée de six huiles végétales précieuses, elle nourrit, répare et adoucit la peau tout en sentant bon le bonheur, les vacances et la féminité avec ses notes de fleur d’oranger. www.nuxe.com
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Yves Rocher, la couleur est beauté Un univers végétal s’ouvre à vous, offrant une palette de nuances des plus riches et des plus extraordinaires. Couleurs flamboyantes et lumières chaudes sauront faire ressortir votre beauté. La gamme Retropical regroupe neuf produits : du mascara au vernis à ongles en passant par le gloss, vous voilà parée pour un look paradisiaque. Une eau colorée pour le teint enrichie en eau florale d’hamamélis procure, quant à elle, un hâle naturel avec une texture fluide non collante. Une bonne alternative à l’autobronzant et à la poudre, qui ne manquera pas de vous donner bonne mine. Cet été, osez la couleur et soyez « Retropical » ! www.yves-rocher.fr
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30 L’envie... de chaussures
Roland Mouret, sa première collection de souliers Pour cette ligne, Roland Mouret a conçu des escarpins aux talons « t-strap » et des bottines. Discret mais remarqué, chaque modèle est articulé autour de la lettre « r », un effet architectural en trompe-l’œil qui se dessine entre l’union du talon et du plateau. Les chaussures sont disponibles dans un mélange de matières : on y trouve du cuir stretch, du daim ou encore du cuir d’agneau. Couleur unie, duo ou trio, une large palette de nuances est proposée. Trois couleurs pour ces bottines : du vert, du noir et une touche de doré. Un trio gagnant pour une paire de chaussures féminine qui, malgré ses talons hauts, se laisse porter tous les jours. Élégants, ces souliers restent néanmoins très confortables. www.rolandmouret.com
Escada, un look très hissé Pour la nouvelle collection de chaussures automne/hiver, Escada est allé puiser son inspiration dans l’architecture de trois villes du monde : Milan, New York et Chicago. L’œuvre de Richard Neutra, architecte réputé qui a principalement travaillé en Californie, est devenue le point de départ de cette collection. Imprimés, formes et couleurs apportent la touche moderne de cette collection. Pour embellir ces nouvelles chaussures, Escada a utilisé des matériaux nobles, tels que le velours imprimé de type léopard, et des cuirs souples pour souligner la silhouette. www.escada.com
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L’envie... de bougies
Cire Trudon et Arquiste Parfumeur, une collaboration franco-mexicaine La plus ancienne manufacture de bougies au monde, Cire Trudon, s’est associée à Arquiste Parfumeur pour la création d’une nouvelle senteur. C’est une première pour la maison française que de s’associer à une autre maison. En est née une collaboration franco-mexicaine. Pour la célébrer, Arquiste a choisi de recréer les effluves sentis par l’impératrice du Mexique Charlotte, en 1865, à Mérida. Un soir, elle s’attarde dans la majestueuse cour de la Quinta et savoure une douce sérénité quand un goyavier chargé de fruits mûrs adoucit l’arôme velouté des bois tropicaux et exalte les parfums de la nuit. Le parfum de la bougie Mérida n’est donc autre que fruits mûrs, fleurs enivrantes, feuillages et écorces embrassées par des notes boisées de mahogany et de « palo primavera ». Cette harmonie fruitée est une première dans l’éventail de parfums Cire Trudon. Un écrin de couleur blanc cassé a été spécialement réalisé pour célébrer cette collaboration.
La Maison RPL, créée par Rupert Peter Landendinger, est une nouvelle marque de fragrances pour la maison, le bain et le corps aux senteurs exclusives et raffinées pour une ambiance élégante. Cette collection exclusive de fragrances a également été conçue pour les hôtels, les spas et les boutiques. Les ingrédients choisis sont tous naturels : ainsi, les senteurs sont légères, relaxantes et discrètes. Un mélange d’arômes qui évoquent la nostalgie et nous transportent à nos souvenirs d’enfance. Les produits sont tous fabriqués en France par des parfumeurs des plus talentueux : Pierre Bourdon et Philippe Bousseton. Ils nous offrent une large palette de choix, à savoir : bougies, diffuseurs, parfums d’ambiance, savons ou encore Eau de Cologne. Des bougies parfumées, Bois de Rêve, Lys Blanc ou encore Mûre Sauvage… autant d’escapades promises qui sauront nous séduire.
www.ciretrudon.com
www.rplmaison.com
Maison RPL, un nouveau-né déjà très remarqué
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L’envie... de bijoux
O fée : la joaillerie comme art de vivre
Eternamé : une femme, une envie, un bijou
« Le bijou comme supplément d’âme, discret mais essentiel », cette phrase résume parfaitement l’esprit de la marque O Fée, qui propose des bijoux en toute discrétion pour sublimer vos tenues. Chaque année, quatre collections sont présentées et articulées autour d’un thème, d’un mot. Par exemple, la collection « Idole » reprend le logo de la marque en le déclinant en bracelets, colliers, bagues et boucles d’oreilles. Chaque bijou est proposé en deux versions – entièrement pavé de diamants ou en or jaune ou blanc – et se décline en cinq tailles pour toutes les envies.
Il y a cinq ans, Sarah Besnainou a voulu créer des boutons de manchettes uniques pour celui qu’elle aimait. De cette histoire d’amour est née une marque : Eternamé, qui signifie « rends toi éternelle » en grec. Trois gammes vous sont ainsi proposées : une gamme prêt à porter, une gamme couture avec des pièces plus exceptionnelles telles que des manchettes, et une gamme haute couture avec des pièces créées sur mesure. Ainsi, Eternamé répond aux envies de chacune, toutes les pièces comportant une petite améthyste cachée dans la monture. La marque se différencie par un réel travail sur le micro serti, avec des pierres de couleur et parfois des matériaux peu courants, tels que le titane ou le bois.
www.o-fee.com
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GRAFF DJULA PASQUALE BRUNI ROEDERER Par Alyssa Makni
Convoitise // Graff
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39 Papillon de lumière
■ Collier « Papillon », diamants et rubis.
L’expert des diamants made in London dévoile ses plus belles parures pour éblouir les vedettes de la Croisette. Pour sa nouvelle collection, la maison Graaf met à l’honneur sautoirs et colliers spécialement créés pour jouer avec les reflets et offrir à ses détentrices une allure de déesse.
Véritable hymne à la nature, le collier « Papillon » éblouit par sa grâce et sa féminité. Ses vingt-trois rubis délicatement taillés permettent de révéler au grand jour son raffinement délicat, grace au sertissage d’une cinquantaine de diamants blancs. Un travail minutieux entièrement prémédité pour permettre de révéler la véritable star de ce collier. Car sous ses ailes, le papillon dévoile un magnifique rubis taillé en forme de cœur. Une touche romantique discrète qui séduira les éternelles amoureuses.
GRAFF,
ODE À LA HAUTE JOAILLERIE
Magie enchantée
Comme par enchantement, ce collier s’adresse à toutes les femmes qui ont su garder leur âme d’enfant. En son cœur, il révèle un carrosse d’une valeur inestimable, à faire pâlir Cendrillon de jalousie. Surplombé d’une couronne, clin d’œil à la famille royale d’Angleterre, il révèle tout le savoir-faire joaillier par ses détails minutieux, ses rangs doublés et ses vingt émeraudes taillées en gouttes, telles les aiguilles d’une montre, pour sonner minuit et la fin du bal. ■ Collier en diamants et émeraudes.
Rayon de soleil
Digne de l’épouse d’un célèbre Maharaja, ce collier rayonne tel un soleil. Il est l’incarnation même de tout le savoir-faire de la maison Graff. D’une valeur inestimable, il s’impose comme une pièce joaillière unique. L’association des diamants jaunes et blancs permet de jouer avec les différentes sources de lumière pour le faire scintiller de mille feux. Les diamants s’entrelacent en son centre, d’autres adoptent la forme de cristaux ou de formes géométriques telles que le carré, le cercle, le losange. Le tout accompagné d’une goutte qui vient sublimer le décolleté. ■ Collier multirang, diamants jaunes et blancs.
Danse florale
Accessoire emblématique des Années folles, le sautoir est devenu la pièce incontournable du Festival de Cannes. Et la maison Graaf l’a transformé en allié idéal des robes de soirées. Décliné sous toutes ses coutures, il peut se porter de multiples façons : à deux rangs, le long du décolleté, dans le dos... Et on adore la touche florale apportée par les saphirs qui se mêlent à merveille aux diamants. Le must ? Transformable à l’infini, ce sautoir peut même se détacher pour se transformer en deux sublimes colliers ras du cou. ■ Sautoir en diamants et saphirs.
www.graffdiamonds.com
Convoitise // djula
Résolument audacieuse, absolument élégante et farouchement indépendante, telle pourrait être la définition de la femme Djula. Son créateur Alexandre Corrot offre une collection de bracelets à l’image de la gent féminine : à multiples facettes, très audacieuse et délicate. La preuve en images.
DJULA
L’ART DE LA DÉLICATESSE JOAILLIÈRE
41 Bracelet « Serpent »
Si l’adage confirme que la femme choisit sa garde-robe pour affirmer son caractère, alors elle ne pourra pas résister au bracelet « Serpent » imaginé par Alexandre Corrot. Provocateur, avec ses fines ondulations autour du poignet qui sera pris au piège sous une rivière de diamants étincelants, il apportera une touche légèrement rock’n’roll à une silhouette trop sage. Effet garanti sur la Croisette. ■ Bracelet « Serpent », or blanc et diamants.
Bracelet « Dentelle »
Inspiré des broderies des années 20, le bracelet « Dentelle » séduit par son allure graphique. Il est l’incarnation même d’un nouveau luxe, celui d’une discrétion remarquable, digne de l’audace joaillière des collections Djula. Émancipé des modèles classiques avec sa forme à la fois géométrique et épurée, il habille le poignet d’une touche résolument moderne. Un vrai travail d’orfèvre avec des diamants taillés en maille ultrafine, révélateur de sobriété et d’élégance naturelle. ■ Bracelet « Dentelle », or blanc et diamants.
Bracelet « Magic Stone »
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Hommage vibrant à la nature, le bracelet « Magic Stone » révèle tout le savoir-faire de la maison Djula : le travail de l’or ciselé, la brillance des diamants sertis délicatement le long du jonc et le chatoiement de la pierre de jade qui invite à la caresse délicate. Glissé délicatement autour du poignet, ce bracelet est à l’image de la nature : à la fois organique, sensuel et imposant par sa taille. Un bijou très inspiré du courant Art déco, qui ensorcèle par sa forme et sa légèreté. Le tout réhaussé, au centre, par une pierre de jade magistrale qui lui procure une allure résolument moderne. ■ Bracelet « Magic Stone », or jaune, diamants et pierres.
Bracelet « Seconde Peau »
Tel un tatouage dessiné à même la peau, la collection « Seconde Peau » envoûte par la poésie qui émane de ses lignes diamantées. Ici, deux forces opposées semblent s’attirer pour mieux se sublimer. Parfaitement symétriques, ses motifs s’entrelacent pour créer une unité parfaite. Tel un porte-bonheur aux allures de talisman, il veillera sur ses détentrices pour les protéger du mauvais œil. ■ Bracelet « Seconde Peau », or blanc et diamants.
www.djula.fr
PASQUALE BRUNI, L’ARTISAN DES RÊVES
Convoitise // pasquale bruni
Depuis sa création en 1976, la maison italienne prône une fabrication joaillière 100 % artisanale et transporte ses créations dans le monde des mille et une nuits. Fruit d’une collaboration entre un père et sa fille, Pasquale Bruni offre une collection de bagues synonyme de créativité et de séduction, où se mêlent tradition et innovation.
43 Bague « Bon ton »
Cet autre modèle de la gamme charme par sa forme plus subtile. Ici, la bague prend l’aspect d’un anneau double surplombé d’une fleur en pierre nacrée rose pâle qui se marie à merveille avec l’or rose. Une bague idéale à assortir sur une robe dans les tons « nude ». Quant à la couronne de diamants blancs, elle permet de redonner à la fleur qu’elle entoure ses lettres de noblesse. L’alliance parfaite pour les femmes adeptes de discrétion et de naturel… ■ Bague « Bon Ton », diamants et or rose.
Bagues « Bon Ton » duo
Telles de véritables hymnes au printemps, les bagues « Bon Ton » séduisent par leur aspect champêtre. Couleurs pastel dans les tons mauve/rosés qui se marient à la perfection avec les diamants blancs et le quartz, afin d’apporter une touche originale et colorée à une tenue un peu trop guindée. Hommage à Chloris, la déesse des fleurs dans la mythologie grecque, on retrouve sur les extrémités des anneaux en or jaune des quartz de couleur verte pour rappeler les feuilles de ces fleurs qui viennent tout juste d’éclore. ■ Bagues « Bon Ton », diamants, or jaune et quartz.
Bague « Madame Eiffel »
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Hommage à l’architecture made in France, et plus précisément à notre irremplaçable « Dame de fer », cette bague révèle toute la virtuosité des créations d’Eugenia et Pasquale Bruni. Imposante par sa taille et la luminosité qu’elle dégage, elle incarne à elle seule une véritable œuvre d’art contemporaine. La Tour Eiffel se retrouve totalement déstructurée : elle est montée à l’envers pour laisser entrevoir le trésor qu’elle renferme secrètement sous ses pieds depuis plus de 120 ans : une améthyste d’une valeur inestimable aux reflets scintillants. Fascinant. ■ Bague « Madame Eiffel », or, diamants et améthyste.
Bagues « Mandala »
Inspirée d’une déesse indienne, cette collection joue avec les couleurs. Serties d’améthyste, d’iolite, de rhodolite de topaze bleue et de spinelle noire, les bagues « Mandala » offrent une lumière unique avec de multiples facettes de couleurs aux reflets inédits : du rose, du violet, du bleu ciel, évocateurs de l’amour, du mystère et de la paix. Envoûtantes, elles épouseront à merveille les phalanges de leurs détentrices pour mieux traduire leurs émotions. Bagues « Mandala », diamants, iolite, rhodolite de topaze bleue et spinelle noire. ■
www.pasqualebruni.com
Maison Roederer 2002 est l’année phare de la Maison Roederer, qui propose cette année un jéroboam d’exception de sa célèbre cuvée Cristal. À cette occasion, nous sommes allés à la rencontre du célèbre designer Philippe Di Méo.
Par Camille Martin
Convoitise // Roederer
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Philippe Di Méo a toujours été attiré par l’histoire de la Maison Roederer, dont le secret est de « créer de l’intimité, de la rareté, avec la volonté de réaliser une pièce unique d’exception. » Cette année marque un tournant dans l’histoire de cette maison, qui a voulu allier le sublime d’un vin qui n’a plus rien à prouver à une bouteille de très haut de gamme. Le Cristal 2002 : une cuvée à part
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2002 a été une année extraordinaire pour les récoltes, donnant une maturité idéale aux raisins et une très belle concentration des saveurs. Le Cristal renferme une composition de 55 % de pinot Noir, 45 % de chardonnay et 20 % de vins vinifiés sous bois. Tout ces grands crus sont issus de la montagne de Reims et bénéficient en moyenne de cinq ans de maturation en cave et de huit mois de repos afin d’obtenir une parfaite maturité. Philippe Di Méo s’est alors lancé le défi de créer une pièce, comme une œuvre d’art en série limitée. Mais le Cristal possède une transparence qu’il faut savoir contourner, comme il l’explique: « Je devais habiller le flacon en grand format sans cacher la lumière du vin, en jouant avec ses reflets dorés. » C’est alors que lui est venue l’idée d’un maillage enrobant, « une sorte de bijou à fleur de peau. »
Une bouteille d’exception
Pour cette année particulière, il fallait une bouteille à la hauteur du Cristal 2002. Des médaillons inspirés du monogramme ont donc été « sertis à même le verre pour en créer une monture précieuse ». Philippe Di Méo nous raconte l’histoire de cette création dont « chaque geste est unique, sa réalisation étant une véritable prouesse technique basée sur un savoir-faire extrême, inspiré de la tradition joaillière. Le médaillon emblématique de la Maison Roederer se déploie telle une maille aérienne et protectrice. » Une réalisation minutieuse
Pour ce nouveau flacon « médaillon », la Maison Roederer a décidé de faire appel à des artisans d’art composés de deux maîtres orfèvres et douze corps de métiers, pour une réalisation « 100 % manuelle nécessitant quatre jours de travail ». Plus de soixante-dix mètres de ruban de laiton dans un bain d’or 24 carats et cent cinquantehuit points de soudure d’argent ont été nécessaires à la réalisation de quatre cents Jéroboams 2002 dans le monde. Ce sont donc quelques privilégiés qui auront la chance d’obtenir cette bouteille en édition limitée et d’en découvrir les saveurs fruits rouges, chocolat blanc et caramel dans une texture soyeuse.
Vue d'intérieur // La maison blanche
47 La maison blanche À l’occasion d’événements privés, la Maison Blanche peut être semi-privatisée, que ce soit pour une marque de luxe qui fête la sortie d’un nouveau produit, l’ouverture d’une boutique ou pour un anniversaire. C’est même dans ce lieu que s’est déroulée la soirée d’ouverture de la boutique Chanel avenue Montaigne. Et afin de compléter la magie de l’endroit, « le faisceau de la tour Eiffel est détourné vers l’immeuble de la Maison Blanche lors de grandes soirées ».
Au-delà du restaurant qu’elle abrite, la Maison Blanche est aussi un bar et une boîte de nuit qui accueille de nombreuses célébrités, reflétant l’ambiance parisienne en plein cœur du VIIIe arrondissement. Pour en savoir plus, nous sommes allés à la rencontre de Bruno Franck, le chef de l’établissement. Par Camille Martin Au 15 avenue Montaigne, sur les toits de Paris, la Maison Blanche se dresse sur l’un des plus beaux théâtres parisiens, réalisé par Auguste Perret : celui des Champs-Élysées. Ces deux lieux incontournables de la scène parisienne offrent un savant mélange entre l’architecture française du XXe siècle, et la structure toute de verre vêtue que l’on doit à Imaad Rahmouni, ancien collaborateur de Philippe Starck. Classé monument historique, le théâtre ne pouvait supporter une charge supplémentaire, malgré sa structure de béton armé. C’est pourquoi la Maison Blanche fut construite tel un pont suspendu au-dessus de l’édifice. Cet établissement révèle un décor exceptionnel, tant par la vue imprenable qu’il donne sur Paris que par son intérieur.
Le restaurant et son personnel vous accueillent chaleureusement avec un service rythmé et discret. L’endroit compte parmi ses habitués quelques stars de la chanson et du cinéma, mais on peut aussi y apercevoir quelques personnalités du monde de la politique ou de la finance. Sharon Stone, Bill Gates, les Black Eyed Peas y sont venus et Hillary Clinton y a passé un déjeuner mémorable : « Elle devait venir une heure, nous avions été prévenus par l’ambassade sans savoir qui venait mais on savait qu’ils seraient 7 à dîner. Ils sont arrivés à 57 en raison de la sécurité. »
Le restaurant s’investit aussi dans l’art, en organisant des expositions d’artistes ou des événements en partenariat avec le théâtre des Champs-Élysées, qui marque d’ailleurs cette année le centième anniversaire de sa création, en 1913. Un timbre ainsi qu’un livre seront édités. Et afin de compléter la magie de ce lieu, « le faisceau de la tour Eiffel est détourné vers notre immeuble lors de grandes soirées ». Installé autour d’une table, vous pourrez déguster la cuisine des frères Pourcel, à la fois surprenante et délicate, et qui suit le rythme des saisons : « Quand la fraise est espagnole, on commence doucement ; quand la fraise est française, on accélère un peu. » Avec une carte renouvelée tous les trois mois, vous êtes assurés de découvrir de nouvelles saveurs. Cependant, on peut se rassurer de voir au dessert le célèbre fondant au chocolat. Le sommelier saura vous conseiller un vin en vous proposant un panier, « dans lequel nous associons trois rouges et trois blancs servis au verre, que l’on fait déguster ». Mais au-delà des défis culinaires que se lance régulièrement l’équipe, Bruno Franck souhaiterait développer la marque à l’étranger. En ce moment, il travaille d’ailleurs sur un projet à Singapour. « À l’avenir, il faut qu’on continue à faire ce que l’on sait faire et surtout, prendre garde aux détails, le diable s’y cachant. » La Maison Blanche est, tout autant que le théâtre, chargée de souvenirs et d’émotion. Plus qu’un symbole gastronomique parisien, c’est un symbole romantique. C’est autour d’un dîner que plusieurs demandes en mariages ont été formulées et qu’un couple, si charmé par le moment vécu, a décidé d’appeler son enfant « Blanche ». Bruno Frank nous confie même y avoir demandé sa femme en mariage autour d’un dîner. La Maison Blanche, 15 avenue Montaigne, Paris VIIIe. 01 47 23 60 54.
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Fin XVIIIe, les arbres de la forêt de Marly se courbent sous le souffle des furieux désirs jaillissants du désert aux dixhuit folies : celui de Retz, créé par François-Nicolas-Henri Racine de Monville, l’homme aux idées lumineusement décadentes. Sang-bleu, écrivains, compositeurs et favoris s’inclinent, s’offrent et s’accouplent, s’inféodant en soubrettes, bergères ou valets pour s’enflammer dans la soumission lutine. À l’aube, seuls leurs visages demeureront voilés. À Paris, dans le Quartier latin, des carabins masqués, adeptes de François Villon, brusquent, grisent et agitent les rues aux pavés estampillés de turbulents ou sombres fantasmes.
Cannes
confidential ! Par Sophie Faucillon
Deux ans déjà… Seule, je me promène sur la Croisette et chantonne « J’aurais voulu être un artiste », le tapis rouge du Palais des festivals se refusant à éterniser les empreintes, pourtant carmin, de la semelle de mes Louboutin. Mais jamais la réalité ne m’affecte ! D’ailleurs, je n’y crois pas, préférant l’imaginaire décadent des folies de FrançoisNicolas-Henri Racine de Monville, l’audace des bals costumés des Noailles, fantasmée par le génie de Christian Dior ou Gabrielle Chanel, ou le faste du Festival de Cannes ! Parce que la nuit enfin se dévoile et que les étoiles me portent un regard intensément ludique !
1915, Granville. Le casino est en banqueroute, le carnaval chahute le vert hautain de ses tapis. À la roulette, les jeux sont faits ! Rien ne va plus ! Le rouge s’emballe et le noir est maussade. Au baccara, le banquier boit des scotches et fume des cigares. Les joueurs se sont envolés, éclipsés, tentés par les hurlements de démiurges fantasques aux yeux cernés de loups. Aux Rhumbs, dans la villa familiale s’emparant des bords de mer, Christian Dior anime les étoffes de coquillages, lichens ou algues. La plage ne peut se refuser au futur Neptune de la haute-couture. À Paris, Jeanne Lanvin rayonne sur mesure et Coco s’acharne à chambouler le « trop rigide » ! 1925, « Paris est une fête ». Le comte de Noailles et de Beaumont réinterprète l’aristocratie en s’acoquinant avec le monde de l’art et de la littérature. La volonté de briller lors des soirées mondaines et des bals costumés stimule l’exubérance de l’imagination : « Valentine se décida pour le manège de la foire. Autour d’une jupe en forme d’abatjour, elle accrocha les silhouettes en carton découpé d’un cheval, d’une vache, d’un traîneau, d’un vélocipède, d’un cochon et d’une sirène : un corsage en velours rouge à franges d’or s’ouvrait sur un moule à pâtisserie qui figurait l’orgue ; un chapeau chinois orné de boules de verre couronnait l’édifice… »*1 Rue Cambon, les aiguilles d’or de Chanel s’emballent et chemine « Le Train Bleu » ; les maisons Lanvin et Poiret ne cessent d’embellir l’ennuyeux quotidien par de surprenants froissements d’étoffes. Hermès, de son côté, ne cesse de galoper ! 1939, Louis Lumière accepte la présidence de la première édition du Festival de Cannes, devant se dérouler du 1er au 20 septembre. Une sélection onirique, un tour du monde mystérieusement mystique et magique : « L’Enfer des anges », « La Charrette fantôme », « La Piste du nord », « L’Homme du Niger », « Le Magicien d’Oz », « Au revoir Mr. Chips »… Des « movies » aux silhouettes raisonnantes ! Dès le mois d’août, les vedettes affluent de la Metro-GoldwynMayer dans la paisible de Provence-Alpes-Côte d’Azur, un transatlantique est affrété exclusivement pour les stars d’Hollywood. Une évidence ! Seule l’unique sublimation des maisons de couture « made in Paris » pourra – confidentiellement – les glorifier et les fantasmer : Tyrone Power, Gary Cooper, George Raft. Les folles nuits seront titrées Victor Hugo ! Leur insolite matrice : Quasimodo ! Les studios de L.A. vont jusqu’à projeter une réplique de Notre-Dame-de-Paris sur le sable sacré de Cannes. Le 1er septembre, jour J de l’ultime cérémonie, les troupes allemandes noircissent la Pologne ! Le Festival est annulé ! Le tapis rouge ensanglanté, les ateliers de couture sombrent en berne et la place Vendôme affiche un sombre éclat ! La haute marée du fascisme tapisse la France, Paris et Cannes dans une nuit de brouillard.
1946, Cannes. La marée est à l’étale, la vie reprend son cours et s’élance dans l’exubérance ! Au Casino, se dévoile le premier Festival. Le monde entier se hâte pour se montrer et se démontrer ! L’avenue Montaigne astique ses dés à coudre et ses aiguilles, pendant que leurs épingles sculptent les courbes impatientes des étoiles de la Grande Ourse hollywoodienne. Place Vendôme, Cartier, Van Cleef et Chaumet passent et repassent en boucle « A diamants are a girl’s best friend » ! Ils n’ont pas tort, les rivières sont sans retour ! 1947, Christian Dior fonde sa propre maison de couture, influencé par les salles obscures de l’astre balnéaire. Il devient le centre de ce fructueux et turbulent tourbillon artistique. Sa présence s’impose désormais aux soirées du comte de Beaumont et des autres mécènes. De tous les bals masqués, costumé ou costumier, Dior s’emballe et s’évertue dans la transformation identitaire. En Barbey d’Aurevilly au château de Versailles, en Roi lion au « Bal des Rois et des Reines », en domino serti des quatre géants, imaginés avec Dalí et sa muse Gala, au palais Labia ; la simplicité et l’extrême surréalisme sont au goût du jour. Aujourd’hui, la Méditerranée – mer soit disant morte – déclare chaque année une marée du siècle… Pendant une douzaine de jours, Cannes est alors absolument chamboulée par le Festival. La Croisette est assaillie par plus de 4 500 journalistes, par des stars et starlettes des cinq continents et par des milliers de doux rêveurs. Quelques Cannois évoquent le Festival d’antan avec nostalgie. D’ailleurs, Marina Vlady avouera dans le documentaire « Cannes, 60 ans d’histoire » qu’avant, les starlettes venaient à Cannes pour un rendez-vous d’amour et d’amitié, que les célébrités pouvaient parler aux passants dans la rue. Tandis qu’aujourd’hui, elles blâment les voitures blindées, les gardes du corps... L’actrice dira que le Festival de Cannes vient de perdre un rapport social. D’ailleurs, une tenue stricte est exigée lors de la montée des marches. Les hommes sont tenus traditionnellement au smoking et les femmes à une robe de soirée cousue à même le corps par des couturiers de renommée mondiale (Chanel, Vivienne Westwood, Lanvin…) ou des créateurs audacieusement effrontés (Comme des Garçons, Martin Margiela, Alexandre Vauthier…), ce qui n’a bien sûr pas empêché Pablo Picasso de monter les marches avec une veste en peau de mouton. So chic ! Le Festival a acquis une notoriété fondée sur le savant équilibre entre la qualité artistique des œuvres projetées et l’impact commercial de l’ultra luxe. De nombreuses étoiles filantes souhaitent venir pour la sanglante montée des vingt-quatre marches, et se créer ainsi une image de marque redoutablement inaccessible. Attaqué bien sûr par la presse, le Festival garde pourtant son sublime prestige et son influence grandissante. Au cours des heures précédant l’ouverture du Festival, l’aéroport et la gare de Cannes sont bouleversés. La ville est entièrement rénovée pour la célébration internationale du film, rendant la Croisette rayonnante. Un conseil : contentez-vous luxueusement du bar du Majestic, en vous remémorant ces quelques mots de Dior : « J’ai dit (…) ma répugnance à sortir de notre de jardin, ce qui n’empêcha pas les premiers bals d’enfants, les carnavals – charmants en province à cette époque – de m’impressionner oisivement. Tout ce qui était brillant, orné, fleuri, léger, suffisait pendant des heures à me distraire. »* 2 1 - Jean Hugo 2 - Christian Dior
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l’organisation avant tout Albane Cléret accueille depuis trois ans quelques privilégiés sur la terrasse du JW Marriott durant le Festival de Cannes, rebaptisé cette année le Bulgari Rooftop. Rencontre avec une femme devenue une référence. par Camille Martin
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Albane Cléret est depuis onze ans la reine des fêtes cannoises durant le Festival. Elle en a même tiré le titre de « grande prêtresse de la nuit », mais beaucoup oublient qu’en parallèle, elle s’attache aussi à gérer les relations publiques de la plage Orange et a mis en place une plateforme de networking dédiée à de nombreux projets en relation avec les grandes maisons de couture, notamment. C’est d’ailleurs à travers l’univers de la mode qu’elle évoluera pendant dix ans à différents postes, de la vente à la création jusqu’aux défilés de mode. Albane Cléret a même travaillé durant cinq années aux côtés d’Hubert Boukobza. C’est finalement dans le milieu de la nuit qu’elle élargira son réseau aux côtés des Guetta, aux Bains Douches. C’est cette dernière expérience qui la poussera à monter son agence de relations publiques. Si Albane Cléret n’était pas devenue si douée dans le monde de la nuit, c’est dans la musique qu’on aurait pu la retrouver. C’est une passion qu’elle a et à laquelle elle s’est consacrée durant dix ans au travers de la pratique du piano. Il y a également la mode : au-delà des relations publiques, Albane se serait bien vue dans la création. Une soirée réussie Pour réussir dans ce métier, Albane Cléret s’est appuyée sur quatre notions qu’elle considère essentielles pour réussir : être toujours de bonne humeur, être patiente, être pugnace et avoir de la volonté : « Je suis persévérante, je vais jusqu’au bout. Il faut penser sur le long terme. » Cette femme a toujours eu le don de gérer les situations difficiles : un invité qui ne vient plus, se retrouver en manque d’alcool… Rien ne la fait paniquer. « Afin d’organiser la meilleure soirée, il faut trois éléments indispensables : [Albane, ses] collaboratrices et de bonnes vibes », nous confie-t-elle d’un air amusé. Avec sa musique préférée dans les oreilles (« Ain’t No Mountain High Enough ») pour lui donner la pêche, Albane reste certaine qu’il n’existe aucun lieu idéal, mais a « une préférence pour les lieux desquels on peut voir la mer ». Et s’il n’y a pas non plus d’invité par excellence, il y a en revanche un type d’entre eux qu’elle déteste recevoir : « transpirant, chaussettes blanches, arrogant, avec en prime le chewing-gum dans la bouche ». Cannes, mon amour Si c’est pendant le Festival qu’Albane Cléret réalise des soirées auxquelles tout le monde veut être invité, c’est parce qu’elle y met tout son cœur. Elle confie qu’il y a trois « temps » qu’elle ressent systématiquement. La première mesure est celle de l’effervescence qui précède l’ouverture du Festival et toute l’organisation. La deuxième se déroule pendant les festivités : « La magie opère : on a l’impression de faire partie d’une grande famille, c’est magique ». Enfin, il y a l’après-tempête qui se mêle avec la nostalgie des quinze derniers jours. « Pour conclure, je dirais que le plus gros paradoxe de l’ambiance cannoise est d’être à la fois énergisante et épuisante. » Même si chaque Festival connaît ses bons et ses mauvais moments, il reste toujours un merveilleux souvenir. Mais il y a cinq ans, la veille du début des festivités, le toit n’était pas aux normes et Albane apprend qu’on veut l’empêcher d’ouvrir : « L’ouverture n’a tenu qu’à un fil mais heureusement, tout s’est bien terminé. » Albane aimerait devenir une organisatrice, à l’image de Barack Obama ou de la personne qui gère le Super Bowl : « Les Américains savent en mettre plein les yeux. » Elle se souvient même avoir été très impressionnée par le show de Madonna au moment de la mi-temps du championnat de football américain, avec le travail des danseurs, des choristes et bien sûr de l’artiste. C’est le genre de shows qu’elle aimerait organiser à l’avenir, à Los Angeles durant les Oscars ou les Golden Globes, à l’image du dîner qu’elle a réalisé pour la maison Dior et Harvey Weinstein en 2011, pendant les Oscars.
© Ben Dauchez
Rencontre // Albane Cléret
Albane Cléret
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Cannes représente le plus beau festival cinéma du monde et de merveilleux souvenirs d’enfance.
Créateur d’ailleurs // michael kors
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MICHAEL KORS entretien avec un grand nom de la mode
C’est en 1981 que la marque Michael Kors fait son apparition avec une première collection pour femmes chez Bergdorf Goodman. En 1999, il obtient le prix Womenswear Designer of the Year du Council of Fashion Designers of America (CFDA) et depuis, son nom ne cesse d’être sur toutes les lèvres. En trente ans, Michael Kors a su conquérir le monde de la mode mais aussi celui de l’accessoire, du parfum… Portrait de celui qui habille et sublime les dressings les plus chics.
Inez and Vinoodh
Par Camille Martin
©
La femme et l’homme Michael Kors
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© Jason Schmidt
Becoming fashion designer emerged as the natural choice.
Pour Michael Kors, l’idée de devenir créateur de mode n’a pas été très surprenante. Il est en effet issu d’une famille passionnée par la mode et lui-même a toujours aimé réaliser des croquis de modèles. Détestant les mathématiques et écartant de plus en plus la possibilité de devenir architecte, l’idée de faire de la mode et de devenir designer dans ce secteur lui est venue naturellement. Alors en 1984, il fait son premier défilé. Pourtant, avant de se consacrer pleinement à sa marque, c’est pour Céline qu’il travaille en premier lieu, en tant que directeur artistique.
Un seul mot d’ordre lui suffit à décrire le message qu’il souhaite donner à ses lignes : le glamour, un peu à l’image d’un designer de mode qu’il admire, Halston. « Il a pris l’idée d’un vêtement glamour et luxueux et en a fait quelque chose de moderne, sexy et intemporel. » Une pensée que l’on pourrait très bien adapter au travail de Michael Kors, qui crée en pensant à des femmes qui savent ce qu’elles veulent et n’ont pas peur de l’exiger, tout en ayant une vision très pointue de la mode. « Elles attendent le meilleur, et elles le méritent ». La femme Michael Kors est une femme moderne, qu’il imagine en train de jongler entre sa famille, ses amis et son travail, tout en restant très chic. Michael Kors désire plus que tout que la femme qu’il habille se sente toujours belle dans des vêtements hauts de gamme et qui lui confèrent une certaine allure. L’une de ses plus grandes peurs étant qu’un jour, les survêtements deviennent des vêtements de tous les jours. Peu de créateurs réussissent le pari de susciter autant intérêt auprès des femmes que de leurs alter ego et pourtant c’est chose faite pour Michael Kors. En 2002, la ligne masculine fait son apparition et un an après, elle reçoit la distinction Menswear Designer of the Year du CFDA. Ce sont donc de nombreux vêtements tout en sobriété et délicatesse qui sont proposés pour les hommes, et là encore le succès est au rendez-vous. Prêt-à-porter et accessoires
« Le parfum, le maquillage font partie du style, de la démarche pour être glamour et féminine. Les femmes qui viennent chez moi aiment cela. Je dois donc être à même de leur offrir. » Michael Kors a décidé d’habiller les femmes et les hommes, mais aussi de leur proposer des accessoires afin de sublimer leurs tenues : sacs, chaussures, parfums… Deux démarches artistiques un peu différentes en termes de création, mais qui se rejoignent tout de même : « Le prêtà-porter m’est inspiré par ce que je ressens lors de mes voyages, ou quand je suis à Los Angeles ou sur la côte Ouest, tandis que les accessoires me sont inspirés par l’architecture de l’immeuble starlet. » Depuis 2004, la marque propose donc de nombreux accessoires et notamment des montres en collaboration avec la maison Fossil. Avant de se lancer un an plus tard dans les chaussures et les lunettes. À travers une place, une personne, Michael Kors crée notamment des parfums, comme Island par exemple, qui se réfère à une odeur de vacances dans une simple bouteille. Il y a aussi Very Hollywood, qui lui a été soufflé par Audrey Hepburn et Elizabeth Taylor, ou encore la nouvelle version, tirée cette fois de l’immeuble Starlet.
L’inspiration à chaque coin de rue
Michael Kors en quelques mots
Il faut dire que l’inspiration lui vient n’importe où, au cours de ses voyages et même au théâtre. « Si vous êtes ne serait-ce qu’un peu ouvert au monde qui vous entoure, vous aurez toujours de l’inspiration », nous confie-t-il. La musique lui donne aussi des idées : amateur de nombreux genres musicaux, il avoue tout de même un petit penchant pour trois artistes en particulier : Barbra Streisand, Frank Sinatra et Rufus Wainwright. Michael Kors est un homme discret. Souvent entre deux pays, c’est pourtant au cœur de son atelier et entouré de son équipe qu’il préfère travailler. Il peut ainsi immédiatement sentir s’ils sont dans le meilleur état d’esprit possible pour le processus de création.
Sur une île déserte, vous prendriez ? Mon mari Lance, une paire d’Aviators, mes meilleurs amis, un pull en cachemire.
Vos plus grands soutiens ? Ma mère, qui a toujours été
présente à mes côtés, et mon mari Lance, qui me soutient depuis plus de vingt ans.
Vos deux meilleurs souvenirs ? Mon premier défilé, et mon
trentième anniversaire, avec une performance live exclusive de Mary J. Blige.
Votre plus grand rêve ? Je le vis. Si vous n’aviez pas été créateur de mode, quel aurait été votre métier ? Probablement quelque chose à Broadway.
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Ma rencontre avec Calice Becker reste un souvenir inoubliable quand je lui ai présenté à l'époque ce qui n'était qu'un projet sur une feuille A3! La confiance...Cela ne s'oublie pas!
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Mais qui aurait prédit que ce serait à travers le parfum que Kilian Hennessy s’exprimerait ? Tout a commencé alors qu’il était encore sur les bancs de l’école, écrivant son mémoire. Le thème, très évocateur, était « L’univers sémantique du parfum : entre création et discours, la nécessité d’une évolution du langage olfactif ». Pour comprendre les tenants et les aboutissants du monde de la senteur, Kilian Hennessy décide de suivre une formation à l’école Cinquième Sens. La révélation fut immédiate : « Quand j’ai commencé à sentir les matières premières, j’ai immédiatement su que le parfum deviendrait un “tout” pour moi. » Du cognac au parfum
Avec en mémoire les effluves de son passé, Kilian Hennessy crée le parfum tout comme il a vu sa famille faire du cognac : « Ce sont deux alcools qui se mélangent pour arriver au produit final. Dans le monde du cognac, on appelle cela la “coupe” (...). Le travail est exactement le même : des milliers d’essais pour arriver à l’harmonie souhaitée, imaginée, voulue. » Pour exercer ce métier, il faut trois qualités essentielles selon lui : la culture olfactive, le don de sentir son époque, la capacité à raconter des histoires emplies de sens. Pour ses futures fragrances, il voit un retour aux sources, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, comme une œuvre d’art, tout en restant sur l’idée que suivre les tendances permet d’offrir aux clients quelque chose qu’ils attendent, alors que Kilian Henessy préfère ne pas être dans la mouvance afin d’imaginer et proposer quelque chose « qu’ils n’imaginaient même pas vouloir ». Toute l’histoire de création de Kilian Hennessy passe par son envie de rester dans une démarche afin de raconter une histoire, et si le parfum est « grand », elle prendra aussi de l’ampleur, avant même d’être une réelle harmonie olfactive. « Mon objectif est de parler à la sensibilité des hommes et des femmes sans me laisser emprisonner dans une catégorie particulière. » Kilian Hennessy : une histoire de femmes... et d’hommes
KILIAN HENNESSY
Toutes les fragrances de ce créateur sont mixtes. Leur pouvoir de persuasion résidant dans leur nom et ce qu’ils évoquent chez les clients, l’émotion qu’il peut traduire. Pour Kilian Hennessy, d’autant que c’est ce dernier qui établit le premier contact avec l’homme ou la femme. Le créateur cherche donc toujours à s’approcher au plus près de ce qu’il appelle cette « vérité » : celle du nom. Une valeur dont il aurait peut-être pu s’approcher au travers du métier d’architecte, vocation qu’il aurait suivie si le monde merveilleux des senteurs ne s’était pas ouvert à lui.
l’art du parfum
Kilian Hennessy est né en 1972 au sein d’une famille d’industriels qui s’est fait connaître en commercialisant du cognac. Mais ce créateur est aussi le petit-fils du fondateur de l’un des plus grands groupes de luxe au monde : LVMH. Et c’est grâce à ce dernier que le désir de travailler dans le secteur du luxe est né chez lui. Par Camille Martin
© Shoky Van Der Horst
Créateur d’ailleurs // kilian hennessy
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Kilian Hennessy en quelques dates :
1972 : naissance 2007 : première collection, « L’Œuvre noire » 2010 : lancement d’une collection de sacs du soir 2012 : lancement de la collection anniversaire des 5 ans de la marque
François-Régis Laporte
pour l’amour du savoir-faire français
C’est après treize ans d’expérience dans la mode que François-Régis Laporte s’est lancé dans l’aventure des accessoires indispensables : cravates, nœuds papillon, pochettes. Pour concrétiser son rêve, il fonde en 2011 Maison F : première et unique maison dédiée uniquement aux accessoires. Rencontre avec un créateur passionné par le savoir-faire français.
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Il y a un réel manquement dans ce secteur pourtant c’est quand même Louis XIV qui l’a inventé.
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© Julie Reggiani
Créateur d’ailleurs // François-Régis Laporte
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L’histoire des cravates est née il y a longtemps chez FrançoisRégis Laporte ; à l’époque, il travaille avec Alain Gossuin pour la marque du même nom qu’ils ont créée ensemble. Dédiée à l’homme, la maison cherche un atelier made in France de fabrication de cravates, mais se retrouve contrainte de se rendre en Italie. En quittant cette collaboration, François-Régis Laporte décide de reprendre ses recherches. Il trouve trois ateliers dans l’Hexagone, dont celui de Paris qui le séduira. La rencontre avec la femme qui dirige cet atelier (une équipe plutôt jeune d’une vingtaine de femmes – « elles sont très méticuleuses et ont l’œil pour les détails ») se fait dans une valeur commune : « faire perdurer ce métier. » L’histoire de la cravate commence avec Louis XIV, qui fait de cet art un réel métier. Pourtant, cet artisanat semble se perdre, selon François-Régis Laporte : « Il y a un réel manquement dans le secteur de la cravate et très peu de pièces dans le luxe. » Audelà de l’histoire française, il y a aussi la volonté de François Régis Laporte d’apporter à la gent masculine un réel choix dans les seuls éléments qui peuvent différencier un homme en costume d’un autre, sur une photographie : pochette, cravate, foulard… Alors, pour créer ce petit plus, chaque produit est revisité comme la cravate classique pour laquelle il a fait une réelle étude de marché : « savoir ce qui existe, là où les chaînes font de l’économie. » François-Régis Laporte a toujours voulu défendre une idée : la qualité avant tout, en créant une réelle plus-value, mais aussi avec ses indissociables : « Chaque cravate est vendue avec sa pince, à la taille de celle-ci. » Il a appliqué le même principe à la pochette, avec un gabarit à pochette pré-détachable permettant à chaque homme de savoir quelle mesure de moulure il lui faut et d’obtenir ainsi un carré parfait. Enfin, il y a le nœud papillon, généralement vendu pré-noué avec une agrafe et un gros-grain : « Je bénéficie d’un brevet d’attache aimantée constituée de fibres de porcelaine, qui fonctionne en un seul geste. » Ainsi,
Par Camille Martin
chacun peut nouer, dénouer, mélanger les nœuds. Il y a quelques jours, afin de rendre l’achat accessible à chacun, il a ouvert une boutique en ligne, mais rêve déjà d’ouvrir des enseignes en propre « de 10 à 15 m² dans des villes clés. » En attendant, il a été appelé par certaines marques telles que Bonpoint. Il crée ainsi des nœuds papillon pour enfants avec un système très ludique : « un tour du cou en satin réglable vendu avec trois nœuds : un pour le jour, un pour le soir et un pour le week-end, que chacun peut clipper selon ses envies. » La collaboration est un tel succès que Bonpoint lui a demandé de renouveler l’opération avec une nouvelle collection prévue pour juin prochain. Il y a aussi une rencontre avec Michael Bastian – directeur artistique de la marque Gant, mais qui a aussi sa marque propre –, qui a demandé à François-Régis Laporte de créer des robes de chambre, caleçons, foulards et nœuds papillon présentés lors de son défilé. Quand on lui demande avec qui il aimerait nouer un nouveau partenariat, François-Régis Laporte, un peu perdu tant il y a de personnes avec qui il aimerait collaborer, finit par répondre : « Il nous faudrait quelqu’un qui nous aide à développer la notoriété de la marque, donc quelqu’un comme Marc Jacobs serait très bien. » François-Régis Laporte se sert également de sa marque pour aider des associations. En 2012, il crée pour le Festival de Cannes « Monsieur Tête de Cravate », dont les fonds sont reversés à Unicef. Par ailleurs, sur chaque vente, un euro sera dorénavant reversé au nom de l’acheteur à une association. Le choix n’est pas encore arrêté, mais ce sera certainement au profit de la recherche contre le cancer, de la protection de l’enfance ou de l’écologie. « Je trouve cela simple et logique. » Alors, que pourrions-nous souhaiter à François-Régis Laporte, dont l’avenir semble bien tracé ? « Des fans, des clients, de la curiosité et surtout de jolis produits plus créatifs et encore plus beaux. » Une belle promesse d’avenir. www.maisonf.com
New face // boutiques
ANDREA CREWS OU LA PHILOSOPHIE DU « MORE THAN FASHION »
Par Gaëtan Kondzot
Vendredi 5 avril, une foule d’happy few prenait d’assaut le numéro 83 de la rue de Turenne pour célébrer l’ouverture de la boutique Andrea Crews, collectif d’artistes performeurs, stylistes, musiciens et DJs. Une boutique à la fois studio de création et galerie d’exposition, qui clame son désir et sa volonté d’être « la plus cool de Paris ». Andrea Crews. Un label qui, depuis dix ans, et sous l’orchestration de Maroussia Rebecq, sa directrice artistique, réussit ce crossover où « art contemporain, mode et activisme » dialoguent de concert. Retour sur un parcours atypique dans l’univers ultracodifié de la mode.
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Dans une époque saturée de signes de la modernité, où les éléments de la contreculture – la subversion, par exemple – sont recyclés ad nauseam par l’industrie du divertissement, mais aussi dans l’art contemporain, le cinéma et bien sûr la mode, Andrea Crews revendique depuis ses débuts l’utopie d’une vision de la mode débarrassée de son nombrilisme congénital. Une utopie, donc, pour porter au cœur même du style une « bataille de la résistance et de la liberté », afin d’offrir ce que la marque nomme « more than fashion ». La nouvelle boutique, ouverte dans l’épicentre de ce Marais saturé d’histrionisme bon genre se veut le fer de lance de cette bataille, le tout bien entendu avec la dérision qui caractérise le label. Apparu en 2002 avec la création d’une première ligne de vêtements recyclés du Secours Populaire présentée au Palais de Tokyo, Andrea Crews frappait fort avec ses pièces vintage ou de seconde main détournées, réinterprétées et retravaillées pour devenir enfin des pièces uniques qualifiées d’« upcyclés » ; un style à mi-chemin entre l’underground et le mainstream. Un succès confirmé plus tard par une invitation conjointe de la Mairie de Paris et des Galeries Lafayette à organiser, durant la Nuit Blanche 2005, un défilé populaire à Belleville, où le public présent était relooké. En 2010, Andrea Crews, désormais adoubé, rentrait dans l’establishment culturel lors du festival « Hors Pistes », manifestation ultratendance du Centre Pompidou mettant en lumière et dans un dialogue les liens et les formes singulières qui s’opèrent aujourd’hui dans l’art contemporain, le cinéma, la musique mais aussi la mode et la gastronomie. « Hors Pistes » se révéla le catalyseur du style Andrea Crews : une grammaire de la mode débridée, sauvage et joyeuse. Une allure qui résisterait à ce bon goût parisien qui aime l’uniforme et le gris. La dernière collection automne-hiver, sans être sage, laissait effleurer une certaine maturité : une silhouette plus élaborée, des finitions précises et d’équerre. Une collection hommage au tartan. Le collectif Andrea Crews, fort de ses collaborations avec des marques, boutiques institutions ou personnalités venus du la musique (parmi la longue liste, on peut citer Colette, agnès b. ou Metronomy) peut aujourd’hui savourer un succès confirmé aussi bien en France qu’à l’étranger Mais passée la porte de la nouvelle boutique, l’esprit débridé et pluriel d’Andrea Crews n’a rien perdu de sa vigueur, au contraire. On le retrouve sur ces 100 m2 répartis sur trois niveaux. Un premier niveau donnant sur la rue et qui saisit par ses tons éclatants avec, au fond, le nom de la marque écrit en lettres de néons. Un espace shop tout en longueur qui propose deux lignes de vêtements : la première composée de pantalons, vestes et vêtements vintages « upcyclés » ; la seconde, plus « streetwear créateur », propose un choix judicieux de teeshirts Crying Star et de foulards réalisés par des artistes invités, tels le sculpteur Théo Mercier, connu pour ses fantômes et têtes de mort, ou le protéiforme Jonas Delaborde. Enfin, bureaux et atelier de couture, au premier étage, complètent ce nouvel espace. Un lieu d’utopie fashion au cœur de « Boboland », drivé avec humour et dérision par Maroussia Rebecq, entourée de sa bande en majorité féminine. Andrea Crews, 83 rue de Turenne, Paris IIIe www.andreacrews.com
New face // boutiques
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STONE
PETITE FICTION ET HISTOIRE VRAIE, ACTE III Au cœur de Saint-Germain-des-Prés, la créatrice de bijoux Marie Poniatowski a imaginé un écrin confidentiel et délicat, où l’éclat du diamant-roi brille des feux de l’envie pour une cliente chic qui sait faire preuve d’un esprit rock. J’habite à Saint-Germain-des-Prés et, aujourd’hui, Paris bruisse d’un vent frais revigorant, interrompu par l’apparition d’un soleil timide qui tarde à s’imposer en ce printemps encore balbutiant. Tandis que nous déambulons d’un pas léger et amoureux dans la discrète et délicate rue Visconti, je songe à cette rive gauche d’un autre temps, puits de jouvence intellectuel, territoire de beaux esprits animé d’un souffle épique. « Gabrielle, tu ne trouves pas que Saint-Germain a changé ? C’est fou ! Parfois, je ne reconnais plus rien, tellement il est loin, le vrai Saint-Germain-des-Prés. – Trêve de nostalgie mortifère. Aujourd’hui, point de mélancolie, mon petit sucre ! Nous sommes attendus chez Stone, au 60 rue des Saints-Pères. Puis elle se tait, visiblement satisfaite de son effet. Je marque un temps d’arrêt. L’étonnement se lit sur mon visage. – C’est qui, Stone ? lui demandé-je. Manifestement,je ne le connais pas. – C’est une boutique, mon gros bêta ! Un boudoir dédié au diamant-roi, imaginé par Marie Poniatowski et réalisé par sa sœur, la décoratrice Sarah Lavoine. Ferme les yeux et imagine. Tu pénètres dans un espace intime et chaleureux tout de sol blanc, avec des appliques en laiton d’où perce une lumière rassurante et enveloppante. Très peu de meubles, sinon un fauteuil de velours noir, une petite table et des étagères où sont rangés des livres d’art. Et puis le reste ! Un mur de miroirs délicatement piqué, où s’encastrent des niches en cuir. À l’intérieur, le divin bijou qui révèle tout son éclat est magnifiquement interprété par Marie Poniatowski, la créatrice et désigner de la marque. Là, dormeuses, joncs, bagues, pendentifs, le tout d’inspiration victorienne serti d’un esprit rock, s’offrent au regard dans leur moindres détails, comme par exemple lorsqu’ils sont rehaussés de grains d’or entre les diamants ou bien de perles. Tu vois, Marie Poniatowski a créé, pour nous les femmes modernes, des bijoux faciles à porter, démocratiques sans verser pour autant dans la fantaisie. Ses bijoux sont fabriqués avec tout le savoir-faire que réclame une pierre précieuse. Après Colette, à Paris, qui lui donna sa chance, puis Barneys, à New-York, qui va assoir sa crédibilité, Stone ouvre enfin sa propre boutique, après neuf ans d’existence. J’ai hâte d’y être ! Bigre ! Je ne la soupçonnais pas à ce point fanatique du brillant et du strass ! J’ose une timide réserve : – Mais je n’y connais rien en bijoux, moi. Tu veux y aller maintenant ? – Et pourquoi pas, mon ignorant sucré ! Laisse-moi faire et une fois là-bas, mon doux ronchon, tu pourras crier autant que tu veux que “le monde est Stone” ! » Stone, 60 rue des Saints-Pères, Paris VIIe. 01 42 22 24 24. www.stoneparis.com
Par Gaëtan Kondzot
Marie Poniatowski et sa sœur, Sarah Lavoine.
LIVRES MUSIQUE EXPOSITIONS Par Lucie Lemétais
Culture // Livres
66 LE MODERNISME.
L’ART ABSTRAIT BELGE ET L’EUROPE (1912-1930)
Johan De Smet est le conservateur du département peinture du Museum Voor Schone Kunsten de Gand. C’est sous sa direction qu’un groupe de spécialistes belges et étrangers étudie la spécificité du modernisme belge. Le modernisme regroupe un ensemble de mouvements culturels comme l’art, la musique, l’architecture ou encore la littérature. Ce mouvement s’illustre par des formes nouvelles, plus simples ; les éléments décoratifs se font plus rares. Le modernisme porte une attention toute particulière aux matériaux et préserve le naturel. En Belgique, ce mouvement prend son envol en 1919, avec l’architecture. À cette période, de nombreuses cités-jardins voient le jour, comme la Cité Moderne ou encore la Cité du Kapelleveld. L’ouvrage « Le Modernisme. L’Art abstrait belge et l’Europe (19121930) » est une étude artistique et historique
approfondie. « L’avant-garde historique belge des années 20 est pour la première fois située dans une perspective européenne plus large. »
« Le Modernisme. L’Art abstrait belge et l’Europe (1912-1930) », de Johan De Smet, Éditions Fonds Mercator, sortie le 3 avril 2013.
GENESIS : UN HOMMAGE
PHOTOGRAPHIQUE À NOTRE PLANÈTE DANS SON ÉTAT NATUREL
Sebastião Ribeiro Salgado est un photographe brésilien. Jeune, il est un élève brillant et obtient sans souci une maîtrise d’économie. Son avenir est tout tracé. Pourtant, en 1973, il change brutalement de carrière et s’intéresse à la photographie. Très vite, il se passionne pour cet art. Successivement, il intègre de grandes agences photographiques comme Sygma, Gamma ou encore Magnum. Sebastião Salgado est un amoureux de la nature. Cet économiste de profession est aussi très sensible aux conditions socio-économiques dans lesquelles vit une partie de l’humanité. En 2000, son ouvrage « Exodes » témoigne de l’immigration massive de certaines populations en raison de la famine ou de catastrophes naturelles. « Genesis », quant à lui, est une ode à la nature. Ce nouvel opus résulte de huit années d’expédition à travers le monde. Salgado est ainsi parti à la redécouverte d’une nature pure où la société moderne n’a pas encore laissé d’empreintes. Sebastião Salgado a d’ailleurs déclaré : « Dans “Genesis”, mon appareil photo a permis à la nature de me parler. Écouter fut mon privilège. »
« Genesis », de Sebastião Salgado, Éditions TASCHEN, sortie en avril 2013.
CONFESSIONS D’UN COMPOSITEUR : JOHN CAGE
John Cage (5 septembre 1912-12 août 1992), est un compositeur de musique contemporaine expérimentale. Son œuvre la plus connue est certainement « 4’33 », un morceau interprété et joué en silence. L’enjeu de cette œuvre est l’écoute des bruits environnants, dans une situation de concert. Selon John Cage, le silence n’existe pas. Deux sons persistent : les battements de son cœur et le son aigu de son système nerveux. Yoko Ono analysait : « John Cage considérait que le silence devenait une véritable musique. » Ce livre, « Confessions d’un compositeur », est une retranscription de la conférence que John Cage donna à New York en 1948. Le compositeur dévoile son parcours, ses embûches et ses découvertes. Avec humour et émotion, John Cage développe aussi la découverte de ce territoire musical inconnu. En voici un court extrait : « Un son isolé n’est en lui-même ni musical, ni non musical. C’est simplement un son. Et, peu importe sa nature, il peut devenir musical en trouvant sa place dans un morceau de musique. (…) Pour moi, elle était désormais l’organisation du son, plus précisément l’organisation par n’importe quel moyen de n’importe quel son. Cette définition présente l’avantage d’être large, au point d’inclure toute musique qui n’a pas recours à l’harmonie, soit, sans doute, la majeure partie de la musique composée sur cette planète… »
« Confessions d’un compositeur », de John Cage, Éditions ALLIA, mars 2013.
Culture // Musique
68 « BLANKRUPT »
DE PHOENIX
« FLOATING COFFIN » DE
Quatre ans après leur quatrième album « Wolfgang Amadeus Phoenix » (et dans la foulée, un Grammy Award du meilleur album indépendant), les quatre Versaillais reviennent avec dix nouveaux titres pour le moins alléchants ! Ce nouvel opus sera produit et mixé une nouvelle fois par Phillipe Cerboneschi, alias « Zdar », l’un des deux DJ du talentueux duo de la french touch Cassius. C’est la troisième collaboration entre Phoenix et « Zdar », qui avait déjà travaillé sur les albums « United » et « Wolfgang Amadeus Phoenix », et ce n’est pas pour nous déplaire ! Au vu de la qualité de leurs précédents albums et des récompenses obtenues, on ne risque pas d’être déçu une seconde par les nouvelles compositions du groupe. Thomas Mars (chant lead) et ses « musicos » savent faire planer le suspense… Ils nous ont, pendant deux mois, proposé un seul un extrait, intitulé « Entertainment », le premier d’une série de dix. À l’écoute de celui-ci, on reconnaît immédiatement les sonorités et le style de Phoenix avec, en prime, des tonalités asiatiques ! Ces talentueux frenchies savent nous faire saliver, patienter… En quelque sorte, ils savent nous fidéliser !
« Blankrupt » de PHOENIX, sortie le 22 avril, www.wearephoenix.com
« TOKYO POP »
D’ AMIAYA
Le premier album des deux sœurs japonaises Ami et Aya, très « J-pop » !
« TOMORROW’S WORLD » DE
TOMORROW’S WORLD
Arrivée du premier album éponyme d’un duo envoûtant ! Après avoir publié un premier EP intitulé « So Long my Love » en octobre 2012, le duo Jean-Benoît Dunckel (la moitié du groupe Air) et la chanteuse-musicienne londonienne Lou Hayter (ancienne claviériste de New Young Pony Club et au chant/lead chez The New Sins) nous propose un album élégant, très proche du courant darkwave, et produit par le célèbre label Naive (Katie Melua, Benjamin Biolay, Jil Is Lucky). Au cours d’une pause avec son groupe Air en 2010, Dunckel propose une collaboration à Lou après avoir écouté ce qu’elle produit avec son groupe. De là naît « Tomorrow’s World », une parfaite combinaison de leur deux groupes principaux : l’électro transe-pop, amenée par les claviers analogiques, est perturbée par la voix de Lou, grave et singulière, qui nous transporte… Voilà un album aux arrangements chaleureux et aux sons hyper propres, qui nous amène vers les grands duos atypiques de la chanson…
« Tomorrow’s World » de TOMORROW’S WORLD, sortie le 8 avril, www.tomorrow’sworld.fr
Depuis l’âge de 15 ans et leur emménagement dans la capitale nippone, ces deux sœurs rêvent d’être artistes. Deux ans plus tard, après être passées par le monde de la mode en tant que mannequins pour des revues et des marques de vêtements, les deux jeunes tokyoïtes réalisent enfin leur rêve : une carrière musicale. S’ensuit un premier tube, « Dreamer’s Dream », sorti en juillet 2012, qui laisse envisager l’accent de leurs prochains morceaux : très pop ! Mises à part les paroles et leurs voix très « nippones », les tonalités rythmiques du morceau restent internationales. Les autres titres de l’album suivent le style définitif des sœurs nippones, avec quand même quelques tonalités électro insufflant une légèreté dans leur musique, comme les titres « Time » ou « Twinkle Twin Star ». Voilà une musique venue tout droit du pays du Soleil-Levant qui en fera chavirer plus d’un !
« Tokyo Pop » d’AMIAYA, sortie le 10 avril, www.tokyo-pop.com
THEE OH SEES
Après une dizaine d’albums sortis depuis 2007, voici l’arrivée d’un énième opus du célèbre groupe de rock garage californien. Sonorités nasillardes, tonalités sombres et psychédéliques aux influences d’AC/DC : voilà la marque de fabrique des Thee Oh Sees. Créé en 1997 par le prodigieux mélodiste et chanteur John Dwyer, ce groupe aux multiples dénominations (The OhSees, OCS : Orange Country Sound) a vite été rejoint par les trois autres membres qui le composent aujourd’hui : Brigid Dawson au chant, Petey Damnit à la guitare et Mike Shoun à la batterie. Les Thee Oh Sees sont toujours produits par Castle Face Records, leur fidèle label en provenance de la « West Coast », qui est aussi le label du célèbre album « The Velvet Underground and Nico », joué par le groupe du même nom. Avec leur dix nouveaux titres, les californiens nous entraînent encore dans leur univers rétro de musique progressive des années 60 et leur son très « lofi ». « Minotaur », dernier titre de l’album, propose une guitare rythmique lente et un fond de violoncelle nous propulsant sur les plages californiennes des sixties… et qui nous rappellera un certain « Goodnight Baby » du précédent album (« Putrifiers II »). « Toe Cutter - Tumb Bluster », le deuxième titre est, sans équivoque, la chanson qui reste la plus fidèle à l’empreinte légendaire du groupe : le rock garage ! Un album à se procurer les yeux fermés pour tous les amateurs du genre !
« Floating Coffin » de THEE OH SEES, sortie le 16 avril, www.theeohsees.com
Culture // Expositions
MURANO : CHEFS-
1931 : FACE-DOS-PROFIL
D’ŒUVRE DE VERRE DE LA RENAISSANCE AU XXIe SIÈCLE
La mode française des années 30 est à l’honneur du 28 mars au 6 juillet 2013, au Crédit Municipal de Paris.
Le musée Maillol abrite, du 27 mars au 28 juillet 2013, les œuvres de Murano. En 1201, la ville de Venise oblige les verriers à installer leurs fours sur l’île de Murano. Les artisans spécialisés dans le soufflage du verre se retrouvèrent par centaines sur cette île. La convoitise de ces nouveaux voisins scella au sein des familles les secrets de fabrication du verre, transmis de père en fils. Au fil du temps, la légende de l’île de Murano parcourut le monde. Aujourd’hui, la renommée des souffleurs de verre de Murano est internationale. Cette exposition met en exergue le savoirfaire des artisans. Chaque forme, chaque couleur est le symbole d’une maîtrise parfaite. La mise en scène épurée et élégante du musée offre une dimension toute particulière à ces chefs-d’œuvre. Petit clin d’œil tout particulier à la salle « Art Moderne », où se dévoilent des œuvres surprenantes. C’est la première fois qu’une exposition réunit en France autant de chefs-d’œuvre de Murano. Plus de deux cents pièces retracent avec aisance et grâce la majestueuse aventure
Petite amphore à deux ansesen verre rouge verre médicéen Fin XVIe - début XVIIe siècle Collection particulière Giuseppe Maranghi Photo ©Delmagno
du verre de cette île vénitienne, qui dure depuis plus de sept siècles. Le visiteur fait connaissance avec les grandes familles de verriers, telles que la famille Gonzague, Médicis ou encore la famille Este. Il côtoie aussi le mouvement « Studio Glass », ces artistes modernes qui ont choisi de faire du verre leur seul moyen d’expression. Un voyage au pays du verre à ne pas manquer…
Murano : chefs-d’œuvre de verre de la renaissance au XXIe siècle, du 27 mars au 28 juillet 2013, Musée Maillol, 61 rue de Grenelle, 75007 Paris.
1931 : Face-Dos-Profil est une exposition unique en son genre. Elle a été préparée et réalisée par le musée Galliera avec l’aide des Archives de Paris, sans qui cette exposition n’aurait pas pu voir le jour. Cette rétrospective met en lumière des dessins et des photographies de mode uniques. L’ensemble provient d’ « un fonds de plus de trois millions de dépôts de modèles conservés aux Archives de Paris ». C’est la première fois que ces archives sont dévoilées au public. Ces manuscrits rendent compte de l’obsession des maisons de haute couture de protéger leurs créations des imitateurs. Les photographies et les dessins témoignent, eux, de l’incroyable créativité des maisons de haute couture parisienne. L’année 1931 est, si l’on peut dire, le symbole de cette exposition. Cette année-là, les dépôts de photographies et de dessins de mode ont été très nombreux, plus de dix mille. 1931 est aussi une année phare, qui marquera l’ensemble des années 30. À partir de cette date, la mode se transforme. Les tissus et les vêtements deviennent plus fluides. La géométrie s’immisce même dans les lignes de vêtements. Cette rétrospective fera le bonheur de toutes les fashionistas amatrices de la mode des années 30.
1931 : Face-Dos-Profil, du 28 mars au 6 juillet 2013, Crédit Municipal de Paris, 55 rue des Francs-Bourgeois, 75004 Paris.
UNE PASSION FRANÇAISE. LA COLLECTION
MARLENE ET SPENCER HAYS Le Musée d’Orsay accueille, du 26 mars au 30 juin 2013, la collection du couple Hays. Originaires des États-Unis, Marlene et Spencer Hays sont des amateurs d’art et des globe-trotteurs assidus. En plusieurs années, le couple a réuni une collection du XIXe et du XXe siècle grandiose. Ils possèdent des œuvres réalisées par les plus grands maîtres, tels que Matisse ou Modigliani. Le couple Hays est tout particulièrement passionné
Bonnard Pierre Paravent à trois feuilles avec grue, faisans et oiseaux, canards et papillons, 1889 © ADAGP, Paris 2013
par un mouvement des années 1980, le mouvement nabi. Les nabis, terme qui signifie « intellectuel » en hébreu, seraient « les premiers peintres modernes avec une recherche contemporaine vers l’art nouveau ». Paul Sérusier, sous la coupe de Paul Gauguin, est le précurseur de ce mouvement. Paul Gauguin « conseille d’ailleurs « de se débarrasser de la contrainte imitative de la peinture, de lui donner sa propre logique décorative et symbolique ». Ce concept, le couple Hays semble l’avoir adopté au fil des années. La collection Spencer et Marlene Hays détient des œuvres célèbres comme le septième panneau des ` « Jardins publics » d’Edouard Vuillard. Cette collection compte aussi de nombreuses œuvres moins connues qui dévoilent la sensibilité de ses propriétaires, Spencer et Marlene Hays. Ces « chefs-d’œuvre de l’art français » ont quitté pour quelques mois leur pays d’adoption afin de renouer avec leur pays d’origine. Chaque peinture, chaque livre et chaque dessin sont ainsi des empreintes de la culture française, avec ses cafés parisiens, ses théâtres et ses rues survoltées.
Une passion française. La collection Marlene et Spencer Hays, du 26 mars au 30 juin 2013, Musée d’Orsay, 5 quai Anatole France, 75007 Paris.
Dépôt de modèle Philippe & Gaston, Robe du soir « Sirène » 16 septembre 1931, Encre et gouache sur papier © Archives de Paris / DU1210 392
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RUE DE BERRY Photographe // Urivaldo Lopez Styliste // Christian Biyiha
82 BD de Clichy
Photographe // Urivaldo Lopez Styliste // Christian Biyiha
CRéDITs SERIE MODE
82 BD de Clichy Nos remerciements au Moulin Rouge
Photographe // Urivaldo Lopes Stylisme // Christian Biyiha Assistantes styliste // Ilona Glapa, Chahrazed Methenni Make-up // Laure Dansou Hair // Olivier Henry @ Yumikoto Agency Lumière // Thomas Clodin-Florent Assistants lumiére // Theramene Tysal & Jonathan Saguez Capture numérique // Stéphane Barbier Retouche // Florent Vaille Mannequin // Emma Reynaud @ Marilyn Agency Danseuses du Moulin Rouge // Ashley et Claudine
Robe à manches longues, décolleté plongeant et traîne fluide en dentelle or Zuhair Murad Couture // Boucles d’oreilles en or gris, diamants noirs et blancs, collier en or gris, diamants noirs et blancs et bague en or gris, sertie d'améthystes, diamants blancs, émeraudes, péridots et saphirs roses de Grisogono //
Robe-manteau longue en jersey blanc brodé d’organza et sandales Stéphane Rolland // Boucles d’oreilles en or gris, diamants noirs et blancs et bague en or gris sertie d'améthystes, diamants blancs, émeraudes, péridots et saphirs roses de Grisogono //Pendentif « Reflet dans l'eau » en saphirs et diamants Van Cleef & Arpels // Les danseuses portent les costumes du Moulin Rouge //
Robe longue en jersey et satin Alexandre Vauthier // Escarpins Christian Louboutin pour Alexandre Vauthier // Masque Phylea // Manchettes Poggi // Boucles d’oreilles en métal doré et strass Fried Paris. Minaudière avec chaînes Corto Moltedo // Boucles d’oreilles en or gris, diamants blancs et noirs de Grisogono. Masque Phylea // Manchette en métal doré Poggi // Masque Phylea // Boucles d’oreilles en métal doré et strass Fried Paris //
Combinaison avec décolleté plongeant Yiqing Yin Couture // Collier « Fontaine » en or blanc et diamants Chanel Joaillerie // Bottes en veau velours Giuseppe Zanotti Design // Robe longue en crêpe mousse noir et blanc et demi-veste en gazar blanc brodé Stéphane Rolland //
Robe bustier transparente avec boléro manches longues et épaulettes en plumes d'aigrette Serkan Cura Couture // Sandales Giuseppe Zanotti Design //
Longue robe à manches transparentes avec épaulettes Clarisse Hieraix Couture // Collier avec perles Manish Arora for Amrapali //
Robe bustier bicolore « candy fur », bottes en cuir, masque et bibi Maison Martin Margiela Couture // Sautoir « Baroque » en or blanc, perles et diamants Chanel Joaillerie //
Longue robe sirène à haut col en tulle nacre entièrement brodée d’arabesques baroques, croisée dans le dos et sandales Zuhair Murad Couture // Montre « Fil de diamants » en or blanc et diamants et boucles d’oreilles en or blanc et perles Chanel Joaillerie //
Veste bustier en crêpe à col Nehru, décolleté oiseau-lyre et pantalon en crêpe Gaultier Paris // Collier « Fontaine » en or blanc et diamants et montre « Fil de diamants » en or blanc et diamants Chanel Joaillerie // Les danseuses portent les costumes du Moulin Rouge //
Robe en mikado de soie et escarpins en soie Valentino Couture // Boucles d’oreilles en métal doré et strass Fried Paris // Coiffe et costume en plumes Moulin Rouge // Robe en mikado de soie Valentino Couture // Coiffe en plumes Moulin Rouge // Les danseuses portent les costumes du Moulin Rouge //
CRéDITs SERIE MODE
7 rue de berry Photographe // Cedric Indra Styliste // Audrey Taillée Hair stylist // Giordano, agence Carole Make-up artist // Nat, agence Yumikoto Assistant photographe // Tristan Bernabé Assistantes styliste // Marina Massocco et Maroussia Sampsidis
GRAFF, ODE TO THE HIGH END JEWELRY T-shirt en viscose Dsquared // Robe en satin Dolce & Gabbana // Boucles d’oreilles et bracelet en diamants ronds Van Cleef & Arpels // Bracelet en diamants et bracelet « Panthère » Cartier // Bague « Maure » et bague twin « Maure » pavée de diamants Repossi // Manchettes scoubidous Caroline Baggi //
The expert in made in London diamonds is revealing his most beautiful work in order to dazzle the stars of the Cannes Croisette. For its new collection, house Graff is honoring long collars and collars especially created to reflect and play with the light thus offering its wearers the look of a goddess.
Top Jean Colonna // Soutien-gorge Wolford // Jupe imprimée en satin duchesse Christian Dior // Basket Converse // Escarpin Valentino // Bracelet en diamants et bracelet « Panthère » Cartier // Bracelet platine et diamants ronds Van Cleef & Arpels // Bague « Maure » Repossi //
Sunray Worthy of the famous Maharaja spouse, this collar radiates like a sun, it is the incarnation of all the knowhow of the house Graff. Of an incalculable value, it is a unique piece of jewelry. The combination of yellow and white diamonds allows a play on the different light sources and makes it shine and scintillate like the light of a thousand fires. The diamonds embrace themselves at the collar’s center whilst others resemble crystals and take on geometric shapes such as the square, the circle or the lozenge. All of this topped off with a water drop that embellishes the low cut neckline… Multiple ranged necklace, yellow and white diamonds Robe en crêpe de soie fuchsia à volants Gucci // Collier « Fontaine » Chanel Joaillerie // Lunettes de soleil Dsquared // Broche « Camélia blanc » Chanel // Bague en diamants et bague « Love » or et diamants Cartier //
Harnais en laiton Nicolas Theil // Jupe en python Dsquared // Perfecto en cuir Schott // Bracelet en diamants et bague en diamants « Panthère » Cartier // Bagues or jaune et bague « Maure » pavée de diamants Repossi //
Robe à manches longues, décolleté plongeant et traine fluide en dentelle or Zuhair Murad Couture // émeraudes, péridots et saphirs roses De Grisogono //
Light Butterfly A true ode to nature, the « butterfly » necklace dazzles with its grace and femininity. Its 23 delicately sculpted rubies reveal its subtle refinement, thanks to a setting of over 50 white diamonds. A meticulous work entirely imagined in order to allow the reveal of the true star of this necklace. Beneath its wings, the butterfly reveals a magnificent heart shaped ruby; a discrete but romantic touch that will appeal to the eternally in love. << Butterfly >> Necklace, diamonds and rubies.
Enchanted magic
Robe en maille Azzedine Alaïa // Collier en résine et métal noir Gucci // Manchettes scoubidous Caroline Baggi // Ceinture dorée en cuir et sacoches « Dan + Dean » en cuir noir Dsquared //
Blouson Teddy Redskins // Top « Point d’esprit » et jupe zippée Nina Ricci // Sautoir en or et collier en argent « Épines » en biscuit blanc Patrick Moulin // Bracelet platine et diamants ronds Van Cleef & Arpels // Bagues « Berbère » en or jaune Repossi // Bracelet en diamants et bracelet « Panthère » Cartier // Manchettes scoubidous Caroline Baggi //
Blouson Teddy Schott // Culotte en satin Cadolle // Collier « Fontaine » et bague « Broderie de Camélia » Chanel Joaillerie // Montre « J12 Joaillerie » Chanel Horlogerie // Manchettes scoubidous Caroline Baggi // Bague « Love » or et diamants, bague et bracelet « Panthère » en diamants Cartier // Bracelet et collier « Takayama » Aurélie Bidermann //
As if under a spell, this necklace is destined to all those women who have kept their child at heart spirit. At its core, it reveals a horse drawn carriage that even Cinderella would be jealous of. Over hooked with a crown, an ode to the royal British family, it gives away all the knowhow of the jeweler with its meticulous details, its double lines and twenty water drop shaped emeralds; like watch hands that inevitably come close to ringing midnight and thus the end of the bal. Diamond and emerald necklace
Floral dance An emblematic fashion accessory of the French 1920s, the long collar has become an unavoidable piece of the Cannes Festival. The House Graff transformed it into the perfect evening gown ally. Developed and presented in many cuts, it can be worn in multiple ways: Double lined, along the neckline, on the back… we also love the floral touch that is brought on by the sapphire that flawlessly mingles with the diamonds. The must have? Infinitely transmutable, this long collar can even be detached and transformed into two short collars. Long collar in diamonds and sapphire www.graffdiamonds.com
Robe Tony Yaacoub // Escarpins Stuart Weitzmann // Bague « Love » or et diamant et bague collection « Panthère » en diamants Cartier // Sautoir en or et collier en argent « Épines » en biscuit blanc Patrick Moulin // Bracelet platine et diamants ronds et boucles d’oreilles Van Cleef & Arpels // Bagues « Berbère » en or jaune Repossi //
Veste en jean Levi’s // Jupe en python Dsquared // Harnais en laiton Nicolas Theil // Manchettes scoubidous Caroline Baggi // Bague « Maure » pavée de diamants Repossi // Couronne de fleurs Murmure By Spirit //
Longue robe à manches transparentes avec épaulettes Clarisse Hieraix Couture // Collier avec perles Manish Arora for Amrapali //
L’envie //
Djula, the art of jewelry finesse.
Audacious, absolutely elegant and fiercely independent, this is how the Djula woman is defined. Its creator, Alexandre Corrot offers a collection of bracelets made after the image of women: Multi faceted, very audacious and delicate. Proof in Images.
“Magic Stone” Bracelet. A vibrant homage to nature, the “Magic Stone” bracelet reveals all of the knowhow of the house Djula: the fine work of the chiseled gold, the brightness of the delicately threaded diamonds along the sedge and the caress inducing the shimmer of the Jade rock. Delicately placed around the wrist, this bracelet is made in nature’ image: Organic, sensual, and imposing with its size. It is a piece of jewelry inspired by the Art deco movement which bewitches with its lightness and shape. This ensemble is finally enhanced by a Jade roc in the center which gives it a modern allure.
Pasquale Bruni, Dream crafstman
Ever since its creation in 1976, the Italian house promotes a 100% hand crafted jewelry and transports its creation to the world of a thousand and one nights. Born from the union between a father and his daughter, Pasquale Bruni offers a collection of rings that rhyme with creativity and seduction where tradition and innovation rub shoulders.
« Mandala » Rings Inspired by an Indian goddess, this collection plays on colors. Set with Amethyst, Rhodolite, Iolite, Blue Topaz and black spinels, the “Mandala” rings offer a unique multi faceted color with never seen before sparkle: Pink, Purple, Sky blue, all of which fall under the sign of love, mystery and peace. Enthralling, they will closely hug the fingers of those lucky enough to have them.
<< Mandala >> Rings, diamonds, Iolite, Rhodolite, blue Topaz and black Spinels
<< Magic Stone >> Bracelet, yellow gold, diamonds and precious rocks
« Serpent Bracelet » If the saying that a woman chooses her outfit in order to affirm her character
is true, then she would not be able to resist to the “Serpent” bracelet imagined and conceived by Alexandre Corrot. Provoking with its subtle undulations and rippling around the trapped wrist; beneath a river of scintillating diamonds. It will add a touch of rock n roll to an often gentle silhouette. Guaranteed effect when strolling around the Croisette.
« Bon Ton » Duo rings Like a spring anthem, the « Bon Ton » rings seduce with their pastoral look. Purple and Pink Pastel colorings are perfectly moulded together with the white diamonds and the Quartz in order to add a hint of originality to a contrived outfit. It is also homage to Chloris, the flower deity in Greek mythology. On the rings’ extremities, we can see greenish quartz reminiscent of those freshly bloomed flowers. << Bon Ton >> Rings, diamond, gold and quartz
<< Serpent >> bracelet, white gold and diamonds
« Dentelle » Bracelet
Inspired by 1920s embroideries, the “Dentelle” bracelet seduces with its graphic appearance, it is the embodiment of renewed luxury, that of a remarkable discretion, worthy of the bold jewelry present in the Djula collection. Emancipated from classic trends with its geometric and uncluttered shape, it dresses the wrist with a touch of modernity. A real goldsmith’s work with finely trimmed diamonds that form a superb mesh, revealing of sobriety and natural elegance.
« Bon Ton » Ring This other model charms with its subtle form. The ring here is shaped like a double
halo with a pale pinkish pearl over hooking it, a perfect match for the pink gold. A perfect ring that will suit a “nude” styled robe. As for the diamond crown, it renders the flower surrounding it nobler. The perfect ring for the discrete and natural woman. << Bon Ton >> ring, diamond and pink Gold
<< Dentelle >> Bracelet, white gold and diamonds
« Seconde Peau » Bracelet Similar to a skin tattoo, the « Seconde Peau » (or Second Skin) collection subjugates with its exuding poetic diamond linings. Here, two opposite forces seem to be attracted to each other in an effort to sublimate the ensemble. Perfectly symmetric, the patterns intertwine to create a perfect unity. Worn like a lucky charm or as some might say a talisman, it will watch over its owners and will protect them from the evil eye. « Seconde Peau » bracelet, White gold and diamonds www.djula.fr
« Madame Eiffel » Ring Homage to the made in France architecture and more precisely refers to the irreplaceable “Dame de fer” (or Iron Lady), this ring reveals all of the virtuosity behind the creations of Eugenia and Pasquale Bruni. With an imposing size and luminosity, it represents a contemporary work of art. The Eiffel tower is thus unstructured: it is mounted in reverse in order to reveal the well hidden secret at its base for over 120 years: an invaluable Amethyst with sparkling reflections. Simply fascinating. << Madame Eiffel >> ring, gold, diamond and amethyst www.pasqualebruni.com
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