1. Une forteresse de frayeurs Enfermé, confiné, plongé, dans les doutes et les craintes les plus absurdes.
Shakespeare, Macbeth III.IV
La peur est une voleuse. Elle ronge notre foi, pille nos espoirs,
nous prive de notre liberté et de la joie d’éprouver l’abondance de la vie en Christ. Il en est des phobies comme des anneaux d’un serpent :
plus on s’y abandonne, plus elles resserrent leur étreinte. Lassés de lutter, nous ne résistons plus à la tentation de succomber à nos peurs.
Dès lors, ce qui nous semblait une solution de facilité devient en fait une prison d’incrédulité, une forteresse de frayeurs qui nous retient captifs.
Le directeur de l’Institut national de la santé mentale, Steven E.
Hyman, docteur en médecine, déclare : « L’angoisse maladive est de-
venue l’affection la plus répandue aux Etats-Unis, et pourtant ceux qui en souffrent gardent le silence et en font un secret, affligés qu’ils
sont d’une honte injustifiée ou inconscients des excellents traite-
ments dont ils pourraient bénéficier. »1 Selon les chiffres de l’association américaine contre l’angoisse maladive, presque 20 millions
d’Américains (1 sur 13 environ) souffrent de phobie à un moment 1 National Institute of Mental Health, Anxiety Disorders Most Common U.S. Mental Illness (octobre 1996), p. 1. Une forteresse de frayeurs
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