Belgique-België P.P. Bruxelles X BC0452
FRANCITé
REVUE DE LA MAISON DE LA FRANCITÉ TRIMESTRIEL NUMéRO 67 3e trimestre 2011 18 RUE JOSEPH II 1000 BXL
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L’alphabétisation dans la Région de Bruxelles-Capitale
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La fête de la communauté française
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Les Quartz de la Chanson Exposition « Jeux de langage »
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Recensions
Brèves
La revue Francité est écrite en nouvelle orthographe
ÉDITO
Le sens de la communauté Le 27 septembre, nous fêterons les Francophones de Belgique. Mme Fadila Laanan, Ministre de la Culture, nous a adressé à cette occasion le message qu’on lira dans ce numéro. Nous l’en remercions vivement. Il n’est pas inutile, en effet, de rappeler une fois de plus la signification que nous voulons donner à cette fête et, à travers elle, à cette « communauté » créée il y a plus de trente ans. C’est en effet la loi spéciale du 8 aout 1980 qui a mis en place les trois Régions et les trois Communautés, marquant ainsi un tournant décisif dans l’évolution du pays.
L’alphabétisation
dans la Région de Bruxelles-Capitale
À l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation du 8 septembre 2011, l’UNESCO a dressé le bilan de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes dans le monde. Mais qu’en est-il en Communauté française Wallonie-Bruxelles ?
En 2005 est conclu l’Accord de Coopération sur l’alphabétisation des adultes entre la Communauté française, la Région wallonne et la Commission communautaire française de la Région de BruxellesCapitale (Cocof). Afin de mener à bien ce projet, un Comité de pilotage permanent sur l’alphabétisation des adultes a également été mis en place. En 2010, ce Comité de pilotage a publié son 4e État des lieux annuel de l’alphabétisation en Communauté française WallonieBruxelles, sur base des données de 2007-2008. Par ailleurs, ce rapport est enrichi des résultats de l’enquête menée en 2008 par Lire et Écrire dans laquelle on retrouve des informations relatives aux opérateurs des milieux associatifs, aux apprenants et aux formateurs.
Quels sont les besoins en alphabétisation ? D’après les acteurs de l’alphabétisation, une personne sur dix en
Communauté française est en situation d’illettrisme. À ce constat alarmant, s’ajoute celui révélé par l’enquête de 2008 sur les Forces de travail : environ 260.000 adultes résidant dans la Région bruxelloise, soit 10% des hommes et 16% des femmes, ont quitté l’enseignement sans diplôme. Parmi ces adultes Une personne non diplômés, la proportion sur dix en de personnes de Communauté nationalité étranfrançaise est gère à Bruxelles atteint presque la en situation moitié. Il va sans d’illettrisme. dire qu’ultérieurement un parcours scolaire inachevé engendre des difficultés quant à l’insertion socioprofessionnelle. De fait, seulement 16% des Bruxellois n’ayant pas obtenu de diplôme parviennent à trouver un emploi. Les opérateurs attirent également l’attention sur la demande croissante
Les compétences de la Communauté française se groupent en trois grandes catégories : les matières culturelles, dont la liste a été souvent modifiée, mais où « la défense et l’illustration de la langue française » a toujours conservé la première place ; l’enseignement, département dont le caractère névralgique n’est plus à démontrer ; enfin, les matières personnalisables, à savoir la politique de la santé et l’aide aux personnes. Il faut rappeler ici, car c’est sans doute l’essentiel, que la Communauté est une institution politique fonctionnant selon le régime de la démocratie parlementaire : les élus du peuple composent le Parlement, dont émanent les ministres qui formeront le Gouvernement. Les francophones de Wallonie et de Bruxelles sont donc démocratiquement représentés par des mandataires qui, dans toutes les matières énumérées ci-haut, prennent les décisions et les mesures qui leur paraissent les plus appropriées dans l’intérêt de la population qu’ils représentent. C’est dire que le rôle de l’institution communautaire est double. Il est technique, puisqu’il s’agit de faire fonctionner au mieux un certain nombre de services indispensables ou utiles à la population. Il est symbolique, car cette population se trouve réunie dans le partage de préoccupations communes, dans la nécessité de définir collectivement sa vision sociétale et son avenir. La culture, l’enseignement et l’aide sociale sont précisément des matières qui concernent de très près le sens que chacun de nous donne à son existence et à celle de ses proches. Des matières où s’expriment de la façon la plus directe et la plus explicite nos valeurs humaines et nos choix de vie. Ce que nous fêterons le 27 septembre, c’est donc moins une structure institutionnelle que la manière dont nous, Bruxellois et Wallons, envisageons notre destinée commune, dans le respect des droits de l’Homme, des valeurs démocratiques et citoyennes. Bonne fête à tous les Francophones de Belgique !
Ridouane CHAHID, Président
de formation en alphabétisation émise par les jeunes. Les raisons sont diverses : absence de scolarisation dans le pays d’origine, scolarité dans une autre langue que le français ou encore décrochage scolaire chronique. Bien que l’enseignement soit obligatoire jusqu’à l’âge de 18 ans en Belgique, force est de constater que 8% des jeunes en Communauté française quittent l’école primaire sans avoir obtenu de diplôme. Quant à l’origine des demandeurs d’une formation en alphabétisation, l’enquête de Lire et écrire révèle qu’à Bruxelles 73% des apprenants sont étrangers, 25% belges d’origine étrangère et 1,5% belges.
Comment se présente l’offre de formation destinée aux apprenants ? En 2007-2008, on recense 121 écoles de Promotion sociale et opérateurs associatifs à Bruxelles et 167 en Wallonie. À noter que, par rapport au précédent état des lieux, le nombre d’organismes actifs est en augmentation à Bruxelles (+4) et surtout en Wallonie (+11). Ces 288 organismes sont répartis sur 463 implantations : 162 en Région bruxelloise et 301 en Wallonie. Mais l’offre est en réalité plus importante, car cet inventaire n’est pas ex-
haustif. Il exclut, en effet, les organismes non subventionnés par les administrations membres du Comité de pilotage (les CPAS, par exemple), les organismes fonctionnant avec des bénévoles et des volontaires sans subvention publique ainsi que les organismes n’ayant pas répondu au questionnaire de Lire et écrire. Les différents types de formations proposés par les écoles de Promotion sociale et les opérateurs associatifs sont au nombre de sept : alpha, alpha FLE, FLE de base, formation de base, remise à niveau, CEB, compétences générales de base et FLE scolarisé. En outre, une soixantaine d’organismes bruxellois déclarent organiser également des activités hors champ alpha comme l’aide à la recherche d’emploi, l’école de devoirs, l’aide au logement, la formation professionnelle,…
Comment l’offre de formation en alphabétisation est-elle répartie ? L’analyse des cartes fournies par le rapport du Comité de pilotage révèle que plus les zones géographiques sont peuplées et les communes urbanisées, plus l’offre augmente. Ainsi, les zones offrant le plus de formations sont, dans
Malgré un besoin et une volonté de la part des organismes d’accroitre leur offre en matière de formation, les moyens manquent pour y parvenir.
l’ordre, la Région de Bruxelles-Capitale, la Province du Hainaut (surtout Charleroi, Mons et La Louvière) et l’arrondissement de Liège (surtout Liège ville). L’offre de formation augmente également là où le taux de chômage est particulièrement élevé.
Quant à l’évolution de l’offre au cours des deux dernières années, elle est croissante en Wallonie avec 5 nouveaux lieux de formation mais décroissante dans la Région de Bruxelles-Capitale qui a perdu 8 lieux de formation. Quant à savoir si l’offre est suffisante, l’enquête de Lire et écrire signale qu’à Bruxelles 3.087 demandeurs ne peuvent pas être accueillis. Les raisons principales de ce refus de l’accès à une formation sont une absence de place au sein du groupe déjà complet, un manque de formateurs ou des locaux ayant atteint leurs limites en termes de capacité d’accueil. Ces indices
Exposition
« Jeux de langage »
démontrent donc que malgré un besoin et une volonté de la part des organismes d’accroitre leur offre en matière de formation, les moyens manquent pour y parvenir.
Qui sont les professionnels du secteur Alpha ? L’enquête Lire et écrire recense 1.254 personnes travaillant dans le secteur de l’alphabétisation dans la Région de Bruxelles-Capitale et en Wallonie. Parmi le personnel, on compte 780 personnes rémunérées et 474 bénévoles. À noter : 55% des emplois rémunérés le sont grâce aux subventions ACS à Bruxelles et APE en Wallonie.
Quels sont les pouvoirs subventionnaires ? Sur les 121 organismes bruxellois de formation, 68 sont en situation de monosubventionnement tandis que 26 sont financés par plusieurs secteurs ou administrations ; la situation des 27 autres organismes n’a pas pu être identifiée. Plus précisément, 51 organismes reçoivent des subventions uniquement de la Cocof, 21 uniquement de la Communauté française et 21 sont financés à la fois par la Cocof et la Communauté française.
Catheline Fedurski
Tables de conversation
Les tables de conversation française ont repris à la Maison de la Francité avec une ponctualité parfaite, le jeudi 1er septembre. Horaires et conditions
sont restés les mêmes qu’en 2010-2011. On peut les consulter, ainsi que le calendrier 2011-2012 (avec les thèmes de conversation), sur notre site Internet www. maisondelafrancite.be
Il n’est pas trop tôt pour le mettre à l’agenda : en novembre-décembre, la collection « Jeux de langage » de la Maison de la Francité sera, comme les années précédentes, présentée aux Riches-Claires. L’occasion de (re)découvrir un monde varié et passionnant… FRANCITé 67 3e trimestre 2011 page 2
Lieu Centre culturel des Riches-Claires,
24, rue des Riches-Claires, 1000 Bruxelles Ouverture au public du lundi 28 novembre
au vendredi 9 décembre 2011 inclus Heures du lundi au vendredi de 9h à 12h30
et de 13h30 à 17h, le samedi de 9h à 12h Classes et groupes uniquement sur réserva-
tion au n° 02/219.49.33 Démonstrations pédagogiques pour les pro-
fessionnels (instituteurs, ludothécaires,
logopèdes, écoles de devoirs, etc.) et les étudiants, six séances de démonstration pédagogique auront lieu du mercredi 23 au samedi 26 novembre. Programme détaillé sur www.maisondela-
francite.be à partir du 17 octobre. Réservation au 02/219.49.33 à partir du
24 octobre. En collaboration avec le Secteur Ludothèques de la Commission communautaire française
Il est rappelé qu’une connaissance élémentaire du français est indispensable pour participer aux tables de conversation. Les tables, en effet, ne sont pas des cours de langue, mais des exercices d’entrainement oral par la pratique. La première séance, dite « d’observation » (gratuite), permet notamment de vérifier si le niveau de l’apprenant est suffisant.
La fête
de la communauté française
La date du 27 septembre fait écho à une page de l’histoire de l’indépendance belge : la retraite, dans la nuit du 26 au 27 septembre 1830, des troupes hollandaises qui, sous la conduite du prince Frédéric, deuxième fils de Guillaume Ier d’Orange, étaient entrées dans Bruxelles le 23 septembre. La Fête de la Communauté française commémore donc les journées révolutionnaires de septembre 1830. Rappelons que, le 25 aout 1830, l’opéra d’Auber « La Muette de Portici », qui évoque l’insurrection des Napolitains contre Philippe IV
d’Espagne en 1647, est représenté au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles à l’occasion de l’anniversaire du Roi des Pays-Bas. Dès la fin du spectacle, échauffés par les tirades patriotiques des chanteurs, les spectateurs envahissent les rues, appelant la population à se révolter et suscitant une véritable émeute. Le mois qui suit, l’opposition à la « colonisation » hollandaise qui dure depuis quinze ans va s’amplifiant. Entre le 23 et le 27 septembre 1830, des soldats hollandais sont retranchés avec six canons dans le Parc de Bruxelles. La population, aidée par des volontaires wallons, s’organise alors en une milice armée, forte d’environ quatre mille hommes originaires de tous groupes sociaux. Les Hollandais sont assiégés pendant quatre jours et, dans la nuit du 26 au 27 septembre, se retirent du Parc. Leur fuite consacre la victoire du peuple sur l’occupant. Grâce à la participation déterminante des Bruxellois et des Wallons, la Belgique vient de gagner son indépendance. C’est en 1975 que la date du 27 septembre est choisie par la Communauté française de Belgique pour célébrer sa fête annuelle, la première de ces fêtes ayant lieu cette même année. Le choix de la date est donc doublement symbolique. D’abord, il s’agit de rendre hommage à des combattants déterminés et coura-
geux qui ont libéré leur pays d’un joug extérieur, lui permettant enfin de devenir maitre de son propre destin. Ensuite, les insurgés comportent certes une majorité de Bruxellois, mais de nombreux Liégeois, des Tournaisiens, des Hennuyers, des Brabançons sont venus les épauler. C’est la solidarité entre tous ces patriotes qui fut la clé de la victoire. L’on sait d’autre part que la Communauté française a choisi Bruxelles pour capitale et siège de ses institutions. C’est ainsi que, chaque année depuis 1981, Bruxelles accueille notamment la partie officielle de la Fête du 27 septembre, tandis que des dizaines d’évènements gratuits – concerts, spectacles, sport, cinéma, théâtre – sont organisés à cette occasion dans les régions wallonne et bruxelloise. Unis par l’histoire, par la langue, par la culture, les habitants de ces deux régions sont voués à développer entre eux, chaque jour davantage, les synergies et les échanges. C’est ici que les institutions culturelles jouent un rôle essentiel, comme pôles d’attraction interrégionaux et même internationaux dans certains cas. Par le biais du théâtre, de la danse, de la musique, sans oublier la littérature et les expositions, s’opère un véritable brassage géographique des différents publics, qui ont ainsi l’occasion de partager les mêmes émotions, les mêmes interro-
Les Quartz de la Chanson :
gations, les mêmes enthousiasmes. La bruxelloise Maison de la Francité joue dans ce concert une partition modeste mais exemplaire. Que ce soit par son site Internet, par la revue Francité, le service téléphonique S.O.S. langage, le prêt de la collection « Jeux de langage », le concours de textes annuel, son rayonnement s’étend bien au-delà des dix-neuf communes. On est frappé de constater, par exemple, que les écoles wallonnes sont les plus nombreuses à emprunter les « jeux de langage », ou que la majorité des participants du concours viennent de Wallonie. La Maison, d’autre part, s’est toujours fait un devoir de collaborer aux campagnes de la Communauté française en matière de langue, par exemple en ce qui concerne la réforme de l’orthographe ou la féminisation des noms de métier. Tous ces signes, et bien d’autres, témoignent d’un esprit d’ouverture qu’il est impératif d’encourager, pour permettre aux uns et aux autres de se fréquenter davantage encore, de mieux se connaitre, de prendre pleinement conscience de tout ce qui les unit. À la réflexion, le vocable « francité » n’est-il pas le mot idéal pour désigner le plus profond commun dénominateur entre les Wallons et les Bruxellois ?
Fadila LAANAN Ministre de la Culture de la Communauté française
la Maison de la Francité collabore
« Les Quartz de la Chanson » : tel est le titre d’un concours organisé par le Ministère de la Communauté française (Cellule Culture-Enseignement) et destiné aux classes de 3e, 4e, 5e et 6e années secondaires. La première édition s’est déroulée l’année scolaire 2009-2010, la deuxième aura lieu en 2011-2012.
Le Prix « Quartz pochette » récompensera
une classe pour le meilleur projet de pochette destiné au CD qui reprend les quinze titres présélectionnés. Le Prix « Quartz pédagogique » concerne
l’enseignant ou l’école qui aura développé la meilleure exploitation pédagogique du concours. Mille CD contenant les quinze chansons seront distribués aux classes participantes (1 CD pour 5 élèves, 5 CD maximum par classe). Les cinq artistes en compétition sont : Akro, Balimurphy, Daniel Hélin, Mièle, Monsieur Dupont. Tous les renseignements relatifs au concours sont en ligne sur :
Le concours vise à décerner trois prix bien distincts : Le Prix « Quartz de la Chanson » sera attribué
à un chanteur-interprète élu par les élèves (sur base d’une présélection de cinq artistes, à raison de trois titres par artiste).
FRANCITé 67 3e trimestre 2011 page 3
www.culture-enseignement.cfwb.be La Maison de la Francité a décidé d’apporter sa collaboration au concours « Les Quartz de la Chanson ». En effet, la chanson est pour la langue française un vecteur d’une grande importance, notamment à
l’égard du public jeune, et il importe d’encourager les auteurs-interprètes à user du français, dans ce secteur où l’anglais se fait très envahissant… D’autre part, la chanson joue un peu le rôle d’un laboratoire linguistique, par la créativité dont elle fait preuve en matière de formulation et par le reflet qu’elle donne du langage « jeune » ou « branché ». La collaboration de la Maison de la Francité consiste en une Boite à outils qui offre aux élèves et à leurs professeurs une dizaine de pistes de travail de difficulté variable, à partir des quinze textes de chanson. Cette Boite à outils, tout comme les quinze textes, fait partie d’un copieux dossier pédagogique dont un exemplaire sera envoyé à chaque professeur qui désire participer au concours. La clôture des inscriptions est fixée au 31 décembre 2011. Pour toute question complémentaire :
sandra.preudhomme@cfwb.be
Recensions L’interculturel dynamique
Le français, quelle histoire !
Mohammed Belmaïzi et Michel Cornélis sont les fondateurs de l’ASBL « Plumes croisées – Dialogue Interculturel » qui, en mars 2009, a organisé à La Hulpe le colloque « Rencontre, Culture et Interculturalité ». Sous le titre L’interculturel dynamique, ils ont publié en 2010, aux Éditions Modulaires Européennes, les contributions des 22 auteurs invités. L’intérêt du recueil tient au fait que ces auteurs sont d’origine très diverse, principalement africaine et européenne, mais aussi que les textes de réflexion alternent avec des textes poétiques, narratifs, ou encore de l’analyse littéraire, ce qui donne au lecteur une grande variété d’approches.
Jean-Benoît Nadeau et Julie Barlow, un Québécois francophone et une Canadienne anglophone, s’étaient déjà fait connaitre avec un livre intitulé Pas si fous, ces Français ! (édit. du Seuil). Ils viennent de publier aux éditions SW Télémaque une édition revue et augmentée de leur ouvrage paru en 2006 sous le titre The Story of French, et dont la 1ère traduction en français s’intitulait La grande aventure de la langue française (2007).
La troisième séance Écrivain et essayiste, Daniel Simon est aussi un animateur chevronné d’ateliers d’écriture. Dans La troisième séance. Un atelier d’écriture en chantier (édit. Couleur livres, 2010), il évoque son expérience non sous la forme d’un guide méthodologique, mais par un ensemble de souvenirs, de réflexions et d’interrogations d’une grande perspicacité. Par là, il éclaire d’un jour original le processus complexe et multiforme de l’écriture.
Le français, quelle histoire ! est une relecture irrévérencieuse de l’histoire du français, d’une lecture très agréable – un atout rare dans ce genre de matière… Au passage, plusieurs préjugés en prennent pour leur grade, tandis que de nombreuses informations ont un caractère soit peu connu, soit franchement inédit. Le volume s’achève sur une série de tableaux chiffrés et sur une sélection bibliographique qui témoignent du sérieux avec lequel les auteurs ont travaillé, aidés par les conseils de Mme Henriette Walter.
Le Robert illustré 2012 avec clé Dixel Les Éditions Le Robert viennent de publier le Robert illustré 2012, un véritable exploit de compacité… Qu’on en juge : en un volume 58.000 mots, 28.000 noms propres, 900 notices encyclopédiques,
4.000 illustrations, le tout dans un ordre alphabétique unique, ce qui facilite grandement la consultation et en fait un ouvrage bien adapté à l’usage familial. De nombreux mots nouveaux font leur apparition : body art, bronchodilatateur, composteur, daron, post-traumatique, smartphone, tweeter, etc. Sans oublier les noms de personnalités, parmi lesquelles notre chatoyant Philippe Geluck ! Parallèlement est mis en ligne sur Internet le Dixel, dont l’accès est simplifié grâce à la clé insérée dans la couverture du Robert illustré 2012. Ce prolongement numérique démultiplie les modes d’utilisation du dictionnaire. On y retrouve le contenu intégral de l’édition imprimée, mais aussi un « conjugateur », un répertoire de citations, des notices sur des œuvres littéraires ou artistiques, une banque de 6.000 photos, des cartes géographiques, etc. Le tout est mis à jour régulièrement. Précisons que le Dixel est réservé aux acheteurs du Robert Illustré pendant 4 ans à partir de la date d’achat.
La communication avec le citoyen En novembre 2009, le Service de la langue française et le Conseil de la Langue française et de la Politique linguistique (Communauté française), en association avec les organismes similaires du Québec, de la France et de la Suisse romande, organisaient à Liège un colloque sur le thème : La communication avec le citoyen : efficace et accessible ? Les actes de ce colloque viennent de paraitre
sous le même titre aux éditions De Boeck Duculot, dans la collection Champs linguistiques (224 p.). Au point de départ du colloque, une question qui n’est certes pas neuve et qui a suscité, dans les quatre pays concernés, un certain nombre d’études : de nombreux documents émanant des pouvoirs publics ou parapublics sont partiellement incompréhensibles du citoyen ordinaire, car ils utilisent un jargon connu des seuls spécialistes. Il en résulte un déficit communicationnel qui peut avoir des conséquences graves, dans la mesure où le contenu de ces documents est crucial pour le citoyen. Ce déficit est donc lui-même source de frustration, de perte de temps, de gaspillage, de conflit. Il aboutit à creuser le fossé entre l’individu et les pouvoirs publics, avec tous les effets négatifs qui résultent d’un tel éloignement. De nombreuses initiatives ont été prises pour dénoncer cette situation et pour y remédier. Elles émanent des administrations elles-mêmes, de collectivités locales, d’associations, de chercheurs universitaires, et concernent des secteurs aussi variés que l’administration, le journalisme, la justice, la formation, les finances, etc. Des pressions ont ainsi pu être exercées sur les responsables politiques et les hauts fonctionnaires, afin d’améliorer la clarté rédactionnelle des textes. Cependant, la bataille est loin d’être gagnée, comme le démontre Jean-Marie Klinkenberg dans son excellente Synthèse des actes : le « droit de comprendre » (nom d’une association française) devrait être officiellement reconnu comme un droit démocratique fondamental, et les moyens pour l’appliquer devraient être mis en œuvre de façon volontariste.
Brèves
Le Larousse 2012 intègre la nouvelle orthographe Grand jour pour l’orthographe rectifiée du français : le Petit Larousse illustré 2012 intègre enfin l’orthographe rectifiée. Si vous y cherchez un mot concerné par les rectifications de l’orthographe, vous aurez directement sous les yeux la graphie rectifiée, en première ou deuxième position, avant la définition. Quand l’orthographe traditionnelle est donnée en premier, elle est immédiatement suivie de la forme nouvelle recom-
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mandée, laquelle est signalée par un symbole spécifique d’équivalence. En reconnaissant des graphies comme bruler, boursoufflé, aigüe, pizzéria, il ruissèle, un compte-goutte, etc., le Petit Larousse rejoint plusieurs autres dictionnaires dont le Hachette, le Nouveau Petit Littré (éd. Garnier), Orthographe et difficultés du français (Le Robert). Certes, l’intégration aurait pu être plus poussée. Est-il justifié, par exemple, de présenter en premier événement, et ensuite évènement, alors que la seconde forme, plus rationnelle et conforme à la prononciation standard, est aujourd’hui largement répandue ? Mais enfin, l’essentiel est que la bonne direction soit prise…
le 223, rue Royale à Saint-Josse (métro Botanique). La ludothèque offre plus de 1.500 jeux et jouets pour tous les âges, dont des collections spécialisées : jeux de langage, jeux mathématiques, jeux géants. Catalogue et informations utiles sont disponibles sur :
www.cocof.irisnet.be/site/fr/ludo Les heures d’ouverture sont inchangées :
mercredi de 13h à 17h, jeudi de 12h30 à 15h, samedi de 14h à 18h (clôture du prêt à 17h). Accueil de groupes et animations à thème : sur réservation au n° 02/800.83.48. Téléph. de la ludothèque :
La ludothèque de la Commission communautaire française déménage Depuis de longues années, la ludothèque de la C.C.F. était installée dans le Musée du Jouet, rue de l’Association. Voilà qui est désormais fini. Dès le 15 septembre, elle sera accessible dans un tout nouvel espace :
02/218.81.25 – En dehors des heures d’ouverture : 02/800.84.89
quatrains à rimes embrassées suivis de deux tercets, chacune de ces strophes étant généralement composée en alexandrins. Son déclin remonte à la fin du 19e siècle. Il fallait donc une certaine audace pour lancer aujourd’hui un concours grand public basé sur un tel modèle… C’est pourtant ce que fait la Maison de la Poésie et de la Langue française (Namur), avec le « Concours International de Sonnets 2012 : Prix Pierre Anselme ». L’épreuve est ouverte à tous sans distinction, du 1er septembre 2011 au 31 janvier 2012. Les caractères techniques du sonnet classique doivent être respectés, mais aucun thème n’est imposé. Règlement complet sur le site :
www.maisondelapoesie.be
Un concours de sonnets Le sonnet est une forme de poème apparue à la Renaissance et qui a joué un rôle très important dans la littérature française. Illustré par des auteurs comme Ronsard ou Baudelaire, il comporte deux
La Maison de la Francité TÉLÉPH. 02/219.49.33 TÉLÉCOP. 02/219.67.37 mdlf@maisondelafrancite.be www.maisondelafrancite.be Éditeur responsable Daniel LAROCHE, 18 rue Joseph II à 1000 Bruxelles BUREAU DE DÉPÔT : BRUXELLES X P 101012 Conception graphique Marmelade - www.marmelade.be Tirage 6.500 exemplaires Avec l’aide de la Commission communautaire française