paperJam economie & finances novembre 2008

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Novembre 2008 | économie & finance

M o n

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7 edito

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Et maintenant?

Après la classe politique, victime d’un déficit général d’image, ce sont désormais les grands financiers qui sont dans le collimateur des citoyens lambda. Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef paperJam

Entre le moment où ces quelques lignes sont écrites et le moment où elles seront lues, il est probable que beaucoup de choses auront encore changé. Les bourses auront sans doute vécu encore quelques chaudes heures de yo-yo, certains actionnaires et épargnants se seront fait prescrire moult doses de calmants supplémentaires et bon nombre de dirigeants, d’entreprises ou d’Etats, se seront encore creusé la tête pour trouver des solutions aux problèmes qui, chaque jour, succèdent aux précédents. A quelque niveau qu’ils soient, les acteurs, directs ou indirects, multiplient les diagnostics et les propositions d’ordonnance pour soigner le grand malade qu’est la finance mondiale. La mobi­li­sation est générale, mais le mal est tellement protéiforme que la riposte ne peut évidemment pas être monothérapeutique... La première question qui vient à l’esprit est pour le moins basique: «Et maintenant? On fait quoi?» Mais les questions les plus simples soient-elles n’appellent jamais des réponses du même acabit. «Le monde va changer»… «Plus rien ne sera jamais comme avant»… Tels sont les discours les plus souvent répétés, un peu comme une grande séance d’autosuggestion collective. Une méthode Coué en guise de bouée de sauvetage, promulguée par les pourfendeurs de la globalisation à outrance, les partisans des contrôles répressifs, les chantres de la modération, ceux qui répètent à l’envi «Je vous l’avais bien dit», ceux qui répondent que «On ne pouvait pas le prévoir» et tous les

autres, majoritaires, qui ont un avis se voulant autorisé. Au soir du 11 septembre 2001, alors que la fumée et la poussière du World Trade Center déchiraient encore le paysage de Manhattan, tout le monde se persuadait que le monde allait changer dans le sillage d’un rééquilibrage Nord Sud. Sept ans plus tard, oui, le monde a changé, mais pas forcément dans le sens imaginé. La mondialisation s’est davantage accélérée, ses opportunités l’ont accompagnée, mais ses dangers aussi. L’effet papillon a été démultiplié et c’est tout le grand jeu de l’économie mondiale qui menace de s’effondrer à chaque carte qui tombe. Il est évidemment trop tôt pour mesurer les impacts réels qu’aura la crise financière que nous traversons aujourd’hui, la première raison étant que nul ne sait, aujourd’hui, si la lumière que certains aperçoivent au bout du tunnel est celle de la sortie, ou bien le signe qu’un autre convoi arrive en sens inverse et qu’un nouveau choc est imminent. En attendant que les historiens, un jour, débattent du sujet, l’heure est, avant tout, à sauver ce qui peut encore l’être. Après la classe politique, victime d’un déficit général d’image, ce sont désormais les grands financiers qui sont dans le collimateur des citoyens lambda. Redonner la confiance à ces derniers apparaît comme le plus colossal des défis, bien plus gigantesque, en tous les cas, et certainement plus urgent, que réformer les réglementations de contrôle, les normes comptables, les critères de notation des agences spécialisées... Messieurs les grands argentiers du monde, la balle est dans votre camp.

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9 sommaire

Luxembourg 13

Bilan Compétitivité 2008

La chute 14

Législation

Équilibrer simplification et protection de la vie privÉe

entreprises 27

Entrepreneuriat

Luxembourg, terre d’accueil 28

Nomination

Karin Riehl: “We are living in historic times”

44

Assurances

Swiss Life aime le Luxembourg 46

Immobilier

Taux variables ou taux fixes? 48

Investissements

Cap sur l’Italie 50

Conférence

Quand la crise s’invite 51

ALFI & NICSA

17 Conférence e

52

Mécénat dans l’art

Regarder plus loin 54

16

Languages

Lëtzebuergesch offensive 18

Lobbying

the chambers speak out 20

Urbanisme

BELVALPLaza ouvre ses portes 22

Bibliothèque

Retour dans la Cité 24

Médias

Cadres: trois supports clÉs

Investment

Luxembourg as an art financial cluster? 30

Entrepreneurship

Encouraging the risk takers 31

paperJam Business Club

Entrepreneurship 32

Documentation services

half A dozen for euroscript 33

Synergiums

Donner de la voix à la voix… 34

industrie 57

Energies renouvelables

Bon vent À Wandpark Burer Bierg! 58

Automobile

Une crise, de l’espoir et des solutions

Media

Repositioning online 36

th   7 EBAN Winter University

Business Angels meet in Luxembourg 38

1,2,3 Go

Passion et crÉation 60

place fiNAncière 41

Insurance

Reassuring customers and restoring confidence 43

60 bougies pour Goblet Lavandier

Philippe Goutière (AIG)

«Nous n’avons pas perdu d’affaires» 42

Anniversaire

paperJam Business Club

Does INsurance have a future?

grande région 63

Coopération belgo-luxembourgeoise

formation et ­c omplé­ment chômage 64

Développement économique

Structure unique

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11 sommaire

coverstory

off the record

BGL renaît de la crise Quelques jours auront suffi pour rayer le nom de Fortis du paysage bancaire luxembourgeois. Renflouée une première fois par l’Etat, à coups de milliards d’euros, Fortis Banque Luxembourg est finalement tombée dans les mains de BNP Paribas, qui a, par la même occasion, ressorti le nom de BGL, disparue un soir de novembre 2005. Pendant ce temps-là, Dexia BIL s’interroge sur son avenir, tout comme les trois banques islandaises Glitnir, Landsbanki et Kaupthing, placées en sursis de paiement. Retour en détails sur ce fou début d’automne marqué, dans le même temps, par un dépôt du budget de l’Etat 2009 qui ignore superbement ces récents événements…

Vers une hausse des tarifs nationaux?

66

94

L’actualité économique du Luxembourg vue des coulisses.

paperjam tv dernières interviews en ligne 96

Les

playtime

luxembourg en chiffres   le tableau de bord de l’économie luxembourgeoise 124

Tribune libre   PrÉserver le marchÉ de la spÉculation folle 126

Pour endiguer les spéculations malsaines, il faudra imposer aux marchés non pas des règles temporaires, mais des règles définitives très strictes.

les dernières tendances et actualité à luxembourg 98

Shopping, gastronomie, culture, accessoires, mode, intérieurs, technologie... Et l’interview passion de Jacques Demarques avec Pierre Decock: informaticien et écrivain.

paperJam novembre 2008 management

portfolio   LES MéTIERS DU CINéMA L’industrie cinématographique luxembourgeoise ne vaut certainement pas celle d’Hollywood. Mais le secteur n’en est pas moins très actif. Près d’une quarantaine de sociétés de production existe, employant une soixantaine de personnes (dont près d’un tiers sont des employés engagés sous contrat à durée déterminée). 84

Dans le cahier «Management» de cette édition, retrouvez des sujets de réflexion dans les domaines des ressources humaines, du marketing, de l’IT et du management, et un entretien avec Ralph Hababou (PBRH Conseil). En dossier central: l’assurance, avec un état des lieux sur un secteur moins touché par la crise financière que celui des banques.

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Urban planning

Research

Luxembourg City mayor Paul Helminger has outlined broad plans for the future of the Centre Hamilius. Following a council meeting, he revealed that talks are being held with international retailers interested in moving into the ­Hamilius building, which used to house several city administration departments. Fnac and Galerie Lafayette have both been mentioned as possible tenants, and an architectural competition will be launched to redesign the building. Further plans include moving the bus terminus to the boulevard Royal, once the city tram is operational, and creating a new plaza in front of the Post Office.

The national agency for innovation and research, Luxinnovation, has signed a new three-year convention with the state, Chambre de Commerce, Chambre des Métiers and the Fedil Business Federation Luxembourg. The contract is worth 9,650,000 for the 2008-2010 period and obliges Luxinnovation to intensify its innovative R&D activities as well as enhance the environment in Luxembourg for the promotion of R&D in a variety of sectors.

Photo: Ville de Luxembourg

Retail future for Centre Hamilius?

Il s’agit du pourcentage de résidents luxembourgeois qui considèrent que la qualité de service de l’administration publique s’est améliorée au cours des cinq dernières années. Pour 43% d’entre eux, elle est restée stable tandis que 8% estiment qu’elle s’est dégradée. Ces résultats émanent d’un sondage réalisé en mai et juin 2008 par TNS-Ilres, pour le compte du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative.

Luxinnovation signs new convention

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au alité

Bilan Compétitivité 2008

Serge Allegrezza (Statec)

La chute

«Plus de compétitivité pour plus de pouvoir d’achat»: tel est l’intitulé du bilan 2008, dressé par l’Observatoire de la Compétitivité et présenté début octobre par le ministre de l’Economie, Jeannot Krecké, et le directeur du Statec, Serge Allegrezza. Un bilan morose, basé sur 86 indicateurs (retenus par le professeur Fontagné et les partenaires sociaux) et qui établit que la position globale du Luxembourg s’est détériorée: parmi les 27 Etats membres de l’UE, le Luxembourg se place en neuvième position en 2007 et perd ainsi trois places par rapport à l’année précédente. Si sa performance macroéconomique lui permet d’occuper la 2e position du classement, le résultat global est plombé par ses mauvaises performances en matière d’emploi (17e), de fonctionnement des marchés (18e), d’entrepreneuriat (18e) et d’environnement (20e). Les observateurs soulignent la nécessité d’accroître la productivité structurelle au Luxembourg, sans

Photo: Etienne Delorme

Le Luxembourg se classe au neuvième rang parmi les 27 états de l’Union Européenne  et perd trois places entre 2006 et 2007.

laquelle le pouvoir d’achat ne saurait être assuré à long terme. D’où l’intérêt, plus que jamais, de poursuivre les objectifs de la Stratégie de Lisbonne en soutenant l’innovation et la R&D, et ce, particulièrement dans les PME, a souligné Jeannot Krecké. Dans son avis spécial, le Pr. Fontagné insiste également sur la propension inflationniste du Luxembourg, par rapport à ses principaux concurrents, et paperjam  | Novembre 2008 | ÉconomIE & Finance

encourage les dispositions de la Tripartite de 2006 en matière d’indexation automatique des salaires, qui ont permis, selon lui, «d’éviter les effets de second tour au Luxembourg». Pour le ministre de l’Economie, le soutien au pouvoir d’achat se traduira l’an prochain par les allègements fiscaux prévus dans le projet de budget de l’Etat 2009. F. M.


14 Luxembourg

Législation

Équilibrer simplification et protection de la vie privÉe Les projets de loi sur l’identification numérique et les registres des personnes sont suivis de près  par la Commission nationale pour la protection des données.

Alain Ducat (texte), Luc Deflorenne (photo)

Le 4 septembre dernier, le gouvernement approuvait le projet de loi relatif à l’identification des personnes physiques, au registre national des personnes physiques et à la carte d’identité, ainsi que l’avant-projet de loi relatif aux registres communaux des personnes physiques. Un sujet sensible. Car le numéro d’identification de chaque citoyen constitue une clé informatique qui, disponible sans garde-fou, pourrait aussi bien permettre consultations ou interconnexions injustifiées des fichiers publics. «Vu la complexité de la matière, nous avons signalé que notre avis prendrait un peu de temps. Nous souhaitons suggérer, le cas échéant et de façon constructive, des amendements», souligne Gérard Lommel, le président de la Commission nationale pour la protection des données (CNPD), qui rappelle que sa commission a déjà été consultée, au préalable, via le groupe de travail inter­ ministériel rassemblant l’Intérieur, la Fonction publique, la Justice, la Sécurité sociale, les Classes moyennes et l’Economie. «Après la loi sur la publicité foncière (mention du numéro national des parties dans les actes de propriété, ndlr.), certaines pratiques étaient en contradiction avec les principes de la loi de 1979 qui règle l’usage restrictif du matricule national. Et le secteur privé était de plus en plus tenté de recourir aussi à cet identifiant unique», constate M. Lommel. Il fallait donc repenser tout ça. L’objectif est triple: apporter des garanties législatives claires, tenir compte de la volonté de simplification et d’efficacité administrative et, enfin, lever l’insécurité juridique par rapport à l’accès aux données des registres de population. Le Conseil d’Etat a encore rappelé récemment sa volonté de voir la loi régler de manière restrictive l’interconnexion de données personnelles. «Le système actuel peut être modernisé. Il faut néanmoins entourer le dispositif de règles qui évitent la multiplication des échanges de renseignements. Tout ne doit pas être accessible à tout le monde, même au sein de l’administration. Des solutions technologiques existent». La clé du système, c’est donc le numéro d’identification, basé sur la date de naissance, complété par

«Tout ne doit pas être accessible à tout le monde, même au sein de l’administration». Gérard Lommel (CNPD)

un code. En Europe, il y a des pays où l’on utilise des identifiants différents suivant le domaine d’intervention de l’administration, et d’autres, comme le Portugal, où tout matricule unique reste un tabou. «Identifier les personnes de façon uniforme et non équivoque, cela se fait depuis près de 30 ans chez nous. Mais il serait souhaitable qu’à l’avenir, ce numéro soit neutre et ne révèle pas l’âge et le sexe». Là où les garanties apportées par la nouvelle loi doivent être en béton, c’est sur le point de savoir qui peut travailler avec ce numéro, et comment.

Les modèles autrichiens et belges La CNPD voit dans le système autrichien une approche astucieuse. En gros, doté de numéros d’identification différents pour le secteur de la santé et pour différents autres domaines administratifs, le citoyen s’identifie au moyen d’une même carte à puce qui génère le numéro d’identification applicable. Les passerelles entre fichiers ne sont

possibles qu’à travers une «boîte noire» informatique, qui permet de contrôler et de tracer les flux. L’exemple belge intéresse aussi la CNPD: basé sur un numéro national comparable à celui du Luxembourg, il offre, via des «banques carrefours», des sécurités pour l’échange des données, sous le contrôle d’une autorité spécialisée. Le citoyen qui le désire peut vérifier qui a eu accès à ses données. Chacun de ces deux systèmes comporte des avantages intéressants aux yeux de la CNPD, qui souhaite avant tout éviter que, de proche en proche, on puisse reconstituer le puzzle qui rendrait un citoyen transparent sous toutes ses coutures. «Le projet actuel, dans un souci de simplification, recherche l’interopérabilité des banques de données via le numéro d’identification. C’était un des objectifs. Mais si les risques augmentent, les garanties doivent être renforcées aussi», prévient M. Lommel.

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Luxinnovation

Communiqués

Onze entreprises, quatre laboratoires privés et 20 laboratoires de recherche publics pratiquent des activités de R&D au Luxembourg, dans le domaine des sciences et technologies de la santé. Une masse critique suffisante pour créer un cluster et encourager par ce biais les coopérations, dans différents domaines. C’est désormais chose faite, avec le lancement de «Biohealth» par Luxinnovation, l’agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche. Cette création s’inscrit dans le plan national d’action des sciences et technologies de la santé, mis en place en 2007, qui vise à promouvoir le Luxembourg comme terre d’accueil pour des investissements et activités à contenu technologique élevé.

(12/09) Avec 70.000 auditeurs fidèles, Eldoradio reste, selon la dernière étude TNS-Ilres, la radio la plus écoutée par les moins de 35 ans. 45% des personnes écoutant le programme sont des résidents non luxembourgeois.

Photo: CRP Gabriel Lippmann

La santÉ a son cluster

Express (1/2)

(16/09) Le Technoport, incubateur d’entreprises technologiques et innovantes du CRP Henri Tudor et la Fiduciaire Générale du Luxembourg signent une convention de partenariat pour soutenir les jeunes entreprises hébergées au Technoport. (17/09) Le Parlement Européen lance sur Internet sa propre chaîne télévisée: Europarltv.

Languages

(18/09) MusicMakesFriends, la première plateforme de musique en streaming qui affirme proposer plus de 95% de la musique distribuée en Europe, dans neuf pays, lance son nouveau site Internet (www.musicmakesfriends.com).

Lëtzebuergesch offensive The CSV wants to promote the Luxembourg language by securing  its place in the constitution.

Photo: Luc Deflorenne

Written in stone: Luxembourgish should be a language that unites.

CSV party president, François Biltgen, has launched a new offensive to promote the local language. The party has published a four-point plan that will not only reinforce the significance of Luxembourgish as a language of national identity, but also encourage workers in specific sectors to learn the language. Firstly, the CSV wants to “anchor” the Luxembourg language in the constitution, by giving it the same weight as the other two official languages, French and German, whilst maintaining the multilingual characteristic of the country and its people. It was only in 1984 that “Lëtzebuergesch” was legally recognized as an official language. The CSV has also reiterated its insistence that some knowledge of Luxembourgish should be a requirement of taking up Luxembourg nationality – even as part of the dual-nationality scheme that the government hopes to introduce into legislation

before the next election. Luxembourgish should not be a language that separates Luxembourgers from foreigners, but rather a language that unites those who live in Luxembourg, the party says. And finally, the party wants the learning of Luxembourgish to be fully encouraged. It should not only be introduced formally as a part of the primary school curriculum, but courses should also be offered to workers without them losing any holiday or free time. This would be achieved by the introduction of so-called “congé linguistique”, allowing employees to take up to 200 hours of paid leave to attend Luxembourgish courses. Businesses would be compensated by the state for the lost man hours. Biltgen particularly wants the language leave to be encouraged in the sectors where Luxembourgish is not commonly used, such as the construction and financial services industries. D. R. paperjam  | Novembre 2008 | ÉconomIE & Finance

(18/09) La première émission 100% WebTV au Luxembourg est lancée le 19 septembre, sur www.eveant.com. Produite par des professionnels et en haute définition, l’émission hebdomadaire en langue luxembourgeoise présente un contenu développé pour une exploitation exclusive sur Internet. (24/09) Le Film Nuits d’Arabie de Paul ­Kieffer est sélectionné à l’unanimité par les sept membres de la Commission nationale de sélection pour les Oscars pour représenter le Luxembourg à la 81e édition des Academy Awards, dans la catégorie «Best foreign language film award».

of residents in Clervaux, Heinerscheid and Munshausen have voted overwhelmingly in favour of a fusion of the communes. The yes campaign received 1,619 of 2,112 votes. The three communes are home to 4,173 inhabitants. When the fusion comes into force, in 2012, the new commune will be the second largest in the Grand-Duchy in terms of geographical area.


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rg

er of

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Lobbying

the chambers speak out

Three foreign chambers of commerce in Luxembourg present their activities. Far from only playing a commercial and business role,  they serve lobbying and networking purposes, primarily for their own members but also for the expats as well. Marc Auxenfants (text), Etienne Delorme (photos)

Amcham (the American Chamber of Commerce in Luxembourg), the BCC (the British Chamber of Commerce for Luxembourg) and Nobelux (the Belgian-Luxembourg Nordic Countries Chamber of Commerce) are certainly among the most active foreign chambers of commerce in the country, with some influence on what is going on in the Grand Duchy’s business and social issues. With 275 members (all being companies) and three full-time employees (Margot Parra, Tatjana Schaefer and Dilek Ayaydin, respectively marketing director, communications director and office manager), Amcham is the largest of all three, in terms of membership. Founded in 1996, the institution is not only an international voluntary association, nor merely a non-profit-making organisation, which only fosters business relations between the United States and Luxembourg. “It also serves as a neutral promotion platform for its members and aims at enhancing the quality of life of Americans and other expatriates who live and work in the Grand Duchy,” Paul-Michael Schonenberg, its chairman and CEO clarifies. Likewise, if the British Chamber of Commerce for Luxembourg puts a more specific focus on British companies and citizens, it also serves the whole of the international English-speaking community. “The BCC’s main aim is to promote business, by organising forums, which provide practical information on current business issues. It also facilitates networking by bringing business people together and providing their members an opportunity to meet government figures and industry opinion leaders,” Robert Deed, its chairman explains. The BCC employs two full-time staff – Sophie Kerschen (manager) and Liz Main (secretary) – and counts 240 members (also companies). Compared to its Anglo-Saxon counterparts, Nobelux’s missions and activities appear more commercial and trade-oriented. For Jörgen Oldensand, the new appointed chairman, if the Belgian-Luxembourg Nordic Countries Chamber of Commerce provides a complementary resource to the governmental organisation, its objectives neverthe-

Robert Deed (BCC) and Paul Schonenberg (Amcham)

less remain. “Our main mission is to provide support to the businesses and to contribute to strengthen the trade and commercial development between the countries where we are active. We also offer high quality and tailor-made services to companies through quality meetings and networking platforms for our members,” he says. Founded in Stockholm in 1997 by Mathilde Nankwaya, the current managing director, Nobelux established a branch office in Luxembourg in 2002 in order to cover the Luxembourg and Belgium markets. Nobelux counts over 100 companies in its membership.

Lobbying and promotion Besides these activities, the three business network institutions have dedicated themselves to promoting and lobbying Luxembourg as a place to develop and do business, as well as a country it is good to live in. For Robert Deed, the BCC’s role is to sensitise its membership to issues, to provide a forum for

addressing these issues and to provoke lobbying by member companies. “The approach to lobbying that we favour is to open our forum to the influence of government, by inviting representatives of government to speak at our events. This opens communication channels and provides an opportunity for dialogue,” he says. More concretely, the British Chamber of Commerce frequently invites local and national government figures to speak at their events. They also engage in issues where the shared interest with government can help in shaping the agenda. Amcham, which started its lobbying activities eight years ago, by launching the concept of public-private cooperation, serves, according to PaulMichael Schonenberg, as a neutral lobbying platform: “The main objectives of our lobbying acti­ vities are to encourage the economic expansion of Luxembourg, to make Luxembourg a better environment for international businesses to operate in, and to promote quality of life activities for expatriates and other employees,” he says.

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Amcham’s main lobbying activities in the field include, among other topics, general taxation, education or work permits. The chamber is also active in issuing publications regarding the Grand-Duchy’s economic business, legal and social specificity, with the third edition of the handbook “Working in Luxembourg”, and the recent update of the “Why Luxembourg” a presentation sponsored by PricewaterhouseCoopers, which promotes the country and its various advantages for conducting business. A Turkish translation of the publication for the Economic Mission to Turkey has been available since last September. Amcham is also issuing “Connexion” a quarterly magazine, which covers the activities of Amcham’s committees, also featuring articles and interviews on economic developments in the Grand Duchy, the Greater Region and the U.S. Nobelux’s lobbying activities may appear more discrete. “So far we do not experience that there is a need among our members for lobbying, for instance, towards the authorities. Therefore, we concentrate our efforts on the networking and business services. However, should our members request lobbying in Luxembourg, we will certainly discuss that within the board of directors of Nobelux,” its chairman says.

“If we are first of all a networking platform or a meeting place, we do also provide business services to the companies (members and non-members), for instance assistance in finding new business partners/contacts, assistance in establishing a business in the various markets we are working with (Nordic countries and Belgium and Luxembourg),” Jörgen Oldensand says. In this context of financial turmoil and globalisation, what would be the actual chambers’ main challenges? For Paul-Michael Schonenberg, it will definitely be “Ensuring growth and providing relevant information and activities to our membership.” Robert Deed sees the perspective more globally. “In a globalised world of multi-national companies one of the challenges for locally-based chambers is to remain relevant to its specific membership. The BCC tries to meet this challenge by addressing a very wide audience drawn from diverse businesses which are not purely rooted either in the British or Luxembourg economies.” A challenge in an environment where there are many chambers and other networking organisa-

tions is to identify the issues and events related to them that match the chambers’s profile and will really help our members’ businesses. For Jörgen Oldensand, high quality is the priority: “We need to provide high-quality, tailor-made business services to companies interested to find new business contacts or develop their businesses in the markets we are working with,” he says. Since the financial turmoil has deepened and led to a systemic crisis, which might affect foreign subsidiaries and branches in Luxembourg, the three chambers of commerce will certainly have to review and/or adapt their objectives. Some are already awaiting a withdrawal of their members. Hence, the challenge will be less: how to keep these members, but more: how to address business, entrepreneurship or management solutions in order to face and exit the crisis.

www.amcham.lu. www.bcc.lu www.nobelux.lu

Members’ expectations What are the members’ expectations and what motivates them more particularly to join these institutions? Neutrality and a common language (e.g. English) seem to be one of the main reasons. “The chamber provides an international, Englishspeaking, neutral platform for achieving various objectives (networking, lobbying...),” Paul-Michael Schonenberg explains.

“We concentrate our efforts on the networking and business services.”

Jörgen Oldensand (Nobelux)

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Culture

Communiqués

Excellente mise en route pour le Centre National de l’Audio­visuel (CNA) qui a dressé un bilan des neuf premiers mois passés dans son nouveau bâtiment de Dudelange. Pour Jean Back, le directeur des lieux – désormais ouverts en permanence au public –,la fréquentation a dépassé les espérances. Depuis janvier, la médiathèque a accueilli plus de 3.200 usagers et les salles de cinéma, plus de 16.500. Dans un bâtiment enfin digne de ses missions, la part belle peut être faite à la photographie, grâce à l’installation d’un atelier de restauration, des salles d’exposition mais aussi avec la reprise des stages photo. Le prochain est prévu du 3 au 7 no­vembre, sous la houlette de Lise Sarfati, membre de l’agence Magnum.

(24/09) Avec 9.374 demandeurs d’emploi, soit 104 de plus que le mois précédent, le taux de chômage au 31 août atteint 4,2% au Luxembourg.

Photo: Luc Deflorenne

La nouvelle vie du CNA

Jean Back (CNA)

Renseignements: communication@cna.etat.lu Voir aussi: www.cna.lu

Urbanisme

BELVALPLaza ouvre ses portes Avec l’ouverture de Saturn (Mediamarkt), le 23 octobre, Belval vit à un nouveau rythme. Les autres commerces du BelvalPlaza ouvriront le 3 novembre. Les premiers résidents s’installeront en décembre.

Express (2/2)

(25/09) 1.000 postes d’apprentissage restent vacants; les organisations patronales, en collaboration avec l’ADEM, lancent une campagne de sensibilisation à destination des entreprises. (29/09) L’indicateur de confiance des consommateurs, établi par la Banque centrale du Luxem­bourg, s’est amélioré en septembre, pour le deuxième mois consécutif. L’enquête a été réalisée durant la première quinzaine du mois. (02/10) Le LCGB se félicite de la signature du nouveau contrat signé entre la FLEAA (Fédération luxembourgeoise des exploitants d’autobus et d’autocars) et le gouvernement, qui règle le service du transport en commun sur le réseau RGTR (liaisons communales) pour les dix prochaines années. (08/10) L’indice des prix à la consommation, établi par le Statec, a connu une hausse modérée de 0,11% en septembre. Le taux d’inflation sur douze mois, qui avait atteint un pic à 4,9% en juillet, se stabilise à 4%.

Illustration: Multiplan

(13/10) La Fedil, Business Federation estime que la crise actuelle ne doit pas donner lieu à des scénarios catastrophistes, mais nourrir la réflexion sur les pistes à suivre afin de préparer l’économie nationale aux défis du 21e siècle.

«L’ouverture du BelvalPlaza constitue une troisième étape importante dans le développement de Belval, explique Vincent Delwiche, directeur de la société Agora, derrière le projet de développement des friches de Belval. Nous avions déjà un pôle de recherche, un pôle culturel et un pôle de bureaux. Avec l’ouverture de BelvalPlaza, nous allons accueillir des commerces et les premiers résidents». Cette ouverture se déroule en plusieurs phases. La première a eu lieu le 23 octobre, avec l’ouverture du Saturn. Connu par ailleurs sous le nom de Mediamarkt, le géant de l’électroménager ouvre là sa première succursale au Luxembourg. Le complexe, pour sa partie commerciale, sera ouvert dans sa totalité à partir du 3 novembre. «Il comprendra 22.500 m2 pour 28 magasins et cinq resto-

bars», explique Monique van den Berg, chargée de la communication pour le promoteur Multiplan. Un complexe cinématographique devrait aussi ouvrir ses portes. «Mais pas avant le 18 décembre, poursuit-elle. Il sera constitué de sept salles de cinéma et pourra accueillir jusqu’à 1.500 personnes». Plus tard, alors que se profileront les fêtes de fin d’année, les premiers résidents de Belval s’installeront dans les 91 appartements, tous vendus, du complexe. Pour faire face à l’afflux de visiteurs, Agora et ses partenaires ont mené une opération de coordination des dispositifs d’accessibilité au site. Un parking d’un millier de places a été aménagé. Les lignes de bus prioritaires desserviront le site à intervalles très réguliers, comme les trains. S.L. paperjam  | Novembre 2008 | ÉconomIE & Finance

(13/10) La croissance du PIB luxembourgeois, pour le 2e trimestre 2008, a été de +1,1% par rapport au 1er trimestre 2008 et de +2,8% par rapport au 2e trimestre 2007, selon les estimations du Statec. Retrouvez l’intégralité des communiqués de presse sur www.paperjam.lu

L’Année culturelle n’a pas vraiment dopé l’activité touristique au Luxembourg en 2007. Selon le Statec, si le nombre d’arrivées touristiques total s’est accru de 1,1% par rapport à 2006, le nombre de nuitées, lui, a chuté de 3,4%. Un tiers (32%) des visiteurs au Grand-Duché sont des Néerlandais.


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22 luxembourg

Commerce

En centimes, c’est le prix maximum (hors TVA) exigé par la commissaire européenne Viviane Reding pour un SMS envoyé depuis l’étranger. Actuellement, le prix moyen facturé par les opérateurs de téléphonie mobile dans l’UE est de 29 centimes. Cette réglementation, qui prévoit également la facturation des appels à la seconde près, pourrait entrer en vigueur à l’été 2009.

Une mesure à 12 millions Levée de bouclier de la Chambre des Métiers contre le projet de règlement communautaire visant à rendre obligatoire l’étiquetage de la valeur nutritionnelle des produits emballés, ainsi que l’indication des ingrédients allergènes dans les aliments non emballés. Elle affirme ainsi que, selon une étude qu’elle a réalisée au ­Luxembourg et «basée sur une méthodologie européenne», le coût total lié à l’étiquetage nutritionnel, pour les 250 entreprises artisanales de l’alimentation, s’élèverait à quelque 10,7 millions d’euros par an. S’y ajoute 1,2 million d’euros pour l’affichage des ingrédients allergènes des denrées non préemballées. «Il est évident que ce coût sera à supporter par les consommateurs», affirme la Chambres des Métiers qui réclame la mise en place de «solutions simples tenant compte des réalités du terrain».

Revenus des ménages

4.760 EUROS

Le revenu moyen des ménages luxembourgeois est de 4.760 euros mensuels en 2007 (+ 1,6% par rapport à 2006), selon le Statec, tandis que le revenu médian passe à 3.992 euros. 5% des ménages dépassent le seuil des 10.000 euros.

Bibliothèque

Sur une surface de 3.500 m2, la nouvelle bibliothèque proposera un catalogue de 73.000 ouvrages, 1.000 DVD et de 500 livres-audio.

Retour dans la Cité Peut-on mesurer le degré de développement d’un pays ou d’une cité, à l’état et aux catalogues de leurs bibliothèques publiques? Si, depuis 1968, la Ville de Luxembourg comptait un local de dépôts et de prêts d’ouvrages, y consulter et emprunter des livres étaient plutôt source de tristesse et de frustration que de plaisir. Alors que l’UNESCO, dans un «Manifeste sur la bibliothèque municipale», compare ces collections publiques à «une force vive au service de l’éducation, de la culture et de l’information», on peut se demander comment la capitale luxembourgeoise aura pu attendre si longtemps avant de se doter enfin de ce que l’institution spécialisée des Nations Unies considère comme une porte locale ouverte à la connaissance, remplissant les conditions fondamentales «nécessaires à l’apprentissage à tous les âges de la vie, à la prise de décision en toute indépendance et au développement culturel des individus et des groupes sociaux». Le projet aura finalement duré six ans, entre son lancement en 2002, le début des travaux de gros œuvre en 2006, et sa concrétisation ce 26 septembre 2008. C’est donc une nouvelle bibliothèque municipale, moderne et plus conviviale, qui a enfin ouvert ses portes, dans les nouveaux bâtiments du Cité, un complexe socio-culturel conçu par l’Atelier d’Architecture Beng (Esch-sur- Alzette),

Photo: Luc Deflorenne

La capitale se dote enfin d’une véritable bibliothèque municipale, dépoussiérée, moderne et digne d’une grande ville. Elle  a ouvert ses portes le 26 septembre dernier.

sur les ruines de l’ancien Cinéma Cité, dans le cœur piétonnier de la ville. D’une surface de 3.500 m2, répartis sur sept niveaux, le nouveau bâtiment de forme parallélépipédique et de verre, inclut, outre les 1.000 m2 dédiés à la bibliothèque-médiathèque, un espace d’activités pour les plus jeunes notamment, une salle d’exposition de 225 m2 et un amphithéâtre prévu pour 140 personnes. Le tout s’articulant autour d’un patio ouvert sur un plan d’eau. Avec un catalogue de quelque 73.000 ouvrages, 1.000 DVD et 500 livres-audio, la bibliothèque comprend un espace de presse de 80 quotidiens, périodiques et magazines, ainsi qu’une douzaine de postes Internet en accès libre. Autres nouveautés de taille, hormis l’inscription et l’emprunt désormais gratuits, des horaires d’ouverture un peu plus flexibles, de 10 à 19 heures en semaine, et de

10 à 18 heures le samedi, en attendant, un jour peutêtre, des nocturnes jusqu’à 21 ou 22 heures... Pour l’occasion, la bibliothèque, qui compte maintenant onze employés, s’est aussi dotée d’un nouveau nom («Cité bibliothèque») et d’un visuel (un visage, dont l’œil, la bouche et l’oreille évoquent la diversité écrite, linguistique et audio du nouveau catalogue), bien consensuels comme on les affectionne, et qui ne marqueront pas les esprits outre mesure. Ce centre se veut enfin un lieu de dialogues et d’échanges avec les autres institutions culturelles, tant nationales que grand-régionales. De plus, il intégrera davantage les enfants, en proposant, les samedis matin, des ateliers spécialement conçus et organisés pour eux. M. A. www.vdl.lu/bibliothèque

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Airlines

BSB

LuxairGroup acquires two new planes

Au Bourmicht BSB Luxembourg, le prestataire de services informatiques et éditeur de logiciels financiers, déménage avec ses 55 personnes dans la zone d’activités de Bourmicht. Les nouveaux bureaux regroupent les équipes de développement du logiciel Solife, les experts en assurance, les commerciaux et le personnel administratif, sur un espace d’environ 1.400 m².

Photo: Luxair

LuxairGroup has announced the acquisition of a fifth Bombardier Q400 for its airline operation and a further Boeing 737-800, to replace a 737-500, for its Luxair Tours fleet. CEO Marc Hoffmann says that despite the financial crisis, which has hit the airlines industry as hard as anyone, the decision to take up the options on new aircraft, which provide supplementary capacity, is part of LuxairGroup’s strategy of controlled growth. The Q400, which will replace an Embraer ERJ, is due for delivery in the spring of 2010 and will allow the airline to develop its new routes to Hamburg, Munich, Vienna and Milan.

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C’est le nombre de lauréats, au Luxembourg, du 9e Prix européen des bonnes pratiques en matière de sécurité et de santé au travail. Il s’agit du STI (Service de santé au travail de l’industrie, asbl), de Cargolux, Delphi, de la SEO (Société électrique de l’Our), de Peintures Robin et de Husky. La remise du prix a eu lieu le 22 octobre, dans le cadre de la Semaine européenne de la santé et de la sécurité au travail, placée sous l’égide de l’ITM.

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Entrepreneuriat

Andrey Kolishchak (GentleSecurity) et Stéphane Ledermann (Smart Air)

Luxembourg, terre d’accueil Création, passion… Deux mots clés qui ont accompagné la fastueuse soirée finale du 8e parcours interrégional de parcours d’affaires 1,2,3 Go, le 19 septembre dernier. Sur un nombre total de 88 projets qui ont intégré le «circuit» tout au long d’un long parcours de neuf mois, ils n’étaient plus «que» 45 à avoir satisfait aux rigoureux critères établis par le consultant Mc Kinsey et à être soumis à l’appréciation d’un jury international. Au final, il n’en est plus resté que neuf à avoir atteint la barre minimale de 70% des points, ce qui leur a valu de se partager une enveloppe globale de quelque 60.000 euros, soit 6.500 euros chacun. Avec un «bonus» de 6.500 euros supplémentaires pour le concept «Sacroche», développé par deux jeunes Français, qui ont conçu, fabriqué et commercialisé un anneau «design» pour accrocher des sacs à

Photo: Emmanuel Claude

Deux projets «luxembourgeois» ont été  primés par 1,2,3, Go. Mais leurs porteurs ne sont pas des «locaux»…

main. Il est à noter que trois des neuf lauréats étaient des femmes… Côté luxembourgeois, deux projets ont été récompensés, portés par un Russe et un Français. Le premier, LeakWall, est un produit de la société GentleSecurity, créée par un ingénieur russe, Andrey Kolishchak, hébergée au Technoport, et qui a développé un logiciel permettant d’éviter des fuites d’informations confidentielles paperjam  | Novembre 2008 | ÉCONOMIE & FINANCE

dans les systèmes informatiques ou les réseaux des entreprises. Le second n’est pas un inconnu pour paperJam, puisque nous lui avions consacré, en juillet dernier, notre coverstory: Smart Air, la compagnie d’aviation d’affaires, basée sur le concept de la propriété partagée, créée par ­Stéphane Ledermann, qui a notamment bénéficié d’une levée de fonds de la part de BIP Investment Partners en début d’année. J.-M. G.


28 entreprises

Nomination

Karin Riehl: “We are living in historic times”

The new managing partner of KPMG Luxembourg talks about her new missions,  the European strategy of her company, as well as the impacts of the crisis on the financial centre. Marc Auxenfants (interview), Luc Deflorenne (photo)

Karin Riehl, you have been appointed new managing partner of KPMG Luxembourg. What will be your objectives and programme for the four years to come? “I have already been a partner for a couple of years in this firm. Therefore, I want to continue the trend that we have been setting over the last years. My vision is to be recognised as the best firm, giving great advice to clients, being evaluated for that, and also having a team of people who are highly motivated to deliver the services to our top clients. This is clearly my vision. There is an existing European network of KPMG in the UK, Germany and Switzerland. When will the Luxembourg branch join this network? “Like all other European countries, in Luxembourg we are already part of the KPMG EMA network, which includes the European, Middle East and African regions, the biggest of these remaining the European one. The countries you are talking about have already agreed to merge and form one single entity, KPMG Europe LLP. This follows the changes occurring in the legal environment. There are other countries, which are stepping into this structure. And we are also seriously looking forward to joining it, but taking this further step into this trans-country legal environment has some impacts that need to be analysed in a very deep way. We shall hence make sure that we are still in a position to deliver all these services, to all countries. Eighty-five per cent of our business is socalled referred business coming from different countries. Two of these main countries are part of the EMA-LLP legal entity that has been created, but we are also working for France and other countries, which are not part of it. Big business also comes from the US. In the advisory and tax areas, we also need to do a thorough analysis. On 1 October, KPMG Luxembourg published their results for 2007-08. What are their main highlights? “We passed the 100 million euro-turnover figure, with a 116.5 million euro result. The biggest part still comes from auditing, with 57% of the total results at 65.9 million euros, 29% comes

“I want to continue the trend that we have been setting over the last years”. Karin Riehl (KPMG Luxembourg)

from the tax business, at 34 million euros, and 14% from the advisory segment, at 16.6 million euros. In 2007-08, we also strengthened our capacities and abilities in the advisory field, and we are going to continue to do so, because the regulatory environment is getting stricter and stronger. The EU 8th Directive, permitting cross-border ownership of audit firms, will be implemented on 1 January, and we are preparing for it. What could be the impact of the recent financial turmoil evolution on KPMG activities, both worldwide and for Luxembourg? “The origin of the decision and the crisis within the ­clientele is not necessarily to be found in the Luxembourg entities. And the Grand-Duchy companies, for general market perspectives, have been very profitable and they still are. If you look at Fortis, for example, which was in the press a few days ago, it also created about 400 million euro results last year. However, I think that we will indirectly be affected. There will be a signifi-

cant change in the market. We are a country which heavily lives from the financial services sector, and that is impacting severely the banking sector, the investment funds sector. The value of assets has decreased significantly. Therefore, I guess that there will be more to come and we will have to watch that very carefully. I assume that over the next two to three years the number of banks will be down in ­Luxembourg. Also the number of funds will be reduced, so there will be a lot of regulatory requests and work to be done, so we will have to adapt quickly, like the full profession will too. However, I find it very challenging because we are living in historic times, and in five years time, we will see that then in the press. And it is great to be part of it, for all of us.”

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Entrepreneurship

Encouraging the risk takers Luxembourg needs more entrepreneurs and must improve the efficiency and accessibility  of the instruments in place to assist them. Duncan Roberts (text), Luc Deflorenne (photo)

The paperJam Business Club’s Management and Strategies Cycle continued with a Breakfast Talk on Entrepreneurship in Luxembourg at Mudam on 2 October. In the midst of two packed weekends that he would spend negotiating the rescue of Fortis and Dexia banks, Minister for the Economy and Foreign Trade, Jeannot Krecké, took time out to deliver the opening address. Krecké linked the current financial crisis to the theme of the meeting by talking of the “calculated risk” taken by the government in bailing out the stricken banks. “The situation is not resolved yet, but we have shown we are prepared to take the decisions required,” the minister said. Prescient words, indeed, given the events that unfolded just days later with the BNP Paribas takeover of Fortis Luxembourg. The tax cuts announced in the budget were another “calculated risk” by the government in an effort to “re-boost the economy,” Krecké explained. The minister said that entrepreneurs and ­bankers would have to take similarly tough decisions if progress is to be made. “Now is the time to have ideas, to be innovative and reactive,” the minister urged. Krecké wants to encourage more people to become entrepreneurs and start their own business. The minister laments the fact that independents make up just 6.5% of the workforce in Luxembourg. “That is not even half of the European average.” He listed the various state aid instruments available to help with both financing projects and developing contacts outside the Grand Duchy, but said that they were still not being fully exploited by local entrepreneurs. “We have a superb ‘guichet unique’ in enterprise.lu.” While he acknowledged there were weaknesses with some local structures, the minister said that several recent legislative reforms had dramatically improved and helped speed up procedures such as obtaining work permits for staff hired from outside the European Union. But he also urged local businesses to “play the game” and not to abuse the system. The round-table discussion that followed, hosted by paperJam chief editor, Jean-Michel Gaudron, featured the participation of Xavier Buck from

“The situation is not resolved yet, but we have shown we are prepared to take the decisions required.” Jeannot Krecké, minister for the Economy and Foreign Trade

EuroDNS, Emmanuel Vivier from Vanksen Group and Charles-Louis Ackermann from Poudrerie de Luxembourg. All three had some form of grievance with the state administration and instruments. Emmanuel Vivier was incensed by a refusal of visas for foreign employees he wished to hire. Xavier Buck complained of a perceived lack of cooperation in helping promote Luxembourg abroad as a place of business. Charles-Louis Ackermann was frustrated at the snail’s pace at which authorisation has proceeded to allow the conversion of an industrial production site to other business activities. It was not just the Luxembourg authorities that were the target of criticism. The European Union’s instruments for helping entrepreneurs and business development were broadly decried for their bureaucratic complexity and for discriminating in favour of economically poorer regions. Nevertheless, all three guests agreed that the advan-

tages of setting up business in Luxembourg probably outweighed the negatives. The pool of multilingual human resources, the size of the country and the accessibility of public authorities (and their general efficiency) were all praised. Attitudes towards risk also diverged. Charles-Louis Ackermann, for instance, said that he felt every day he was faced with new risks. “Each morning at work there are surprises and decisions to be made, and each one is a calculated risk,” he said. Xavier Buck, on the other hand, said that although he felt a certain risk was involved in launching EuroDNS eight years ago, it was a risk carefully calculated to have only one winner. “If you are a good entrepreneur it is not really a risk, because you should know your market,” Buck explained.

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paperJam Business Club

Entrepreneurship Our first Breakfast Talk at the Mudam  on Thursday 2 October attracted a wide audience who enjoyed a round table  discussion on entrepreneurship as well  as a guided tour of art work at the museum.

Nicolas Hurlin (Schneider Consulting) et Vincent Ulens (Euroscript)

Luc Deflorenne (photos)

Jean-Claude Bintz (Voxmobile) et Michel Greco (Michel Greco)

Emmanuel Vivier (Vanksen Group), Xavier Buck (Euro DNS) et Charles-Louis Ackermann (Accumalux)

Philippe Corbard (KPMG Audit), Artur Sosna (Berlitz Language & Business Trading) et Victor Gallavardin (JCI Luxembourg)

Loïc Bertoli (ministère de l’Economie et du commerce extérieur), Carole Tompers (Luxembourg for Business) et Yuriko Backes (ministère des Affaires étrangères et de l’Immigration)

Thierry Reisch (avocat) et Martin Heyse (Atisreal Luxembourg)

Stéphane Ledermann (Smart Air) et Xavier Buck (Euro DNS) Thierry Borceux (Alter Domus) et Cyril Lamorlette (Audit & Compliance) Daniel Sahr (IFCC), Carlo Thelen (Chambre de Commerce) et Thierry Reisch (avocat)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Jean-Michel Gaudron (paperJam) et Mike Koedinger (Mike Koedinger Editions)

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Documentation services

half A dozen for euroscript Following the news that it has won six vital EU contracts, the Bertrange  company says it is not resting on its laurels. High tech and innovation continue  to play an important role at euroscript. Duncan Roberts (text), Julien Becker (photo)

The recent unveiling of the winning tenders for nine publishing services contracts by the Office for Official Publications of the European Communities was greeted with cheers in Bertrange, home to the headquarters of euroscript. The document services company won six of the nine lots up for grabs. The contracts, which came into effect on 1 October, are worth some 45.5 million euros over a maximum period of five and a half years. “We work intensively with the European institutions, so the Publications Office is a very important customer for euroscript. The contract is essential for our company,” says Brigitte Hennemann, euroscript International’s Vice-President Sales Public Sector. “We have very good contacts with the Publications Office and have proven our reliability over the years. But the tenders are judged solely on written submissions and prices, so whether you are located in France or Belgium or in central Europe it makes no difference.” The Bertrange company, which employs some 179 of euroscript International’s total of 1,400 staff, scored the highest marks on quality in six of the seven lots to which it submitted a tender.

Investing in R&D Vincent Ulens, Managing Director of euroscript Luxembourg, explains why he thinks their tender was so successful. “The enormous expertise of the people working here, whether in publication services, translation or documentation management, is what helped with the points we received for the technical side.” But, Ulens says euroscript is not resting on its laurels, and is permanently looking to hire new specialised staff. “We invest a lot in research and development, trying to improve systems so that we can better serve our clients, but also so we can maximise our chances for the next tender,” he explains. Indeed, Hennemann emphasises the contribution made by euroscript’s “highly motivated and excellent” IT and document management specialists. “Without their efforts we would not have won the tender. High-tech and innovation play an important

Brigitte Hennemann and Vincent Ulens (euroscript): “A company like ours has to challenge itself permanently.”

role in our company.” Contracts such as the production, in 22 or 23 languages, of the official daily L (Legislation) and C (Information and Notices) journals published by the EU mean that euroscript has to perform to the highest level every day, which is why, says Ulens, quality control and systems management are so vital. As well as ISO 9001: 2000-Quality Management System (QMS) certification, euroscript also has PSF certification, which means it can work with the banks in Luxembourg. “But it also means we have all the structures required for working with external companies and banks, because we have the various processes in-house.” “A company like ours has to challenge itself permanently,” says Ulens. “We have to rethink our processes, our way of selling, our way of thinking, because the world is changing around us and competition is always there.” So, while the public sector remains euroscript’s core business, the managing director says that a focus on improving its B2B presence is also important. Diversifica-

tion means not only entering new sectors such as the airlines business, manufacturing, telecoms and even healthcare, but also expanding the services euroscript offers. The merger in 2007 with eurodoc/syselog, to create euroscript International, has also helped the company break into the French market and develop more specialised skills. “For us it was complimentary to euroscript Delt services, which focuses on system integration and consulting,” explains Hennemann. Partnerships forged with EMC | Documentum and PTC:Arbortext, as well as the use of machine translation and memory tools, have also helped euroscript maintain quality and output quantity, but also assist the company in finding tailor-made solutions for clients. “People will always need better systems, better processes and better document flows in their company. But it is important to remember the goal of implementing such processes,” says Ulens. “It should be to make life easier, not the contrary.”

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paperJam Business Club

Jeannot Krecké premier Membre d’Honneur Photo: Luc Deflorenne

Jeannot Krecké, ministre de l’Economie et du Commerce extérieur a été nommé membre d’honneur du paperJam Business Club, à l’occasion du Breakfast Talk organisé par le 2 octobre dernier et dont il était l’invité d’honneur. Désormais invité «à vie» à toutes les manifestations organisées par le Club, il a reçu un diplôme symbolique des mains de Mike Koedinger, directeur des Editions du même nom. «C’est bien la première fois que je reçois un diplôme sans avoir rien fait», a souri le ministre.

Synergiums

Donner de la voix à la voix… Spécialisée dans la commande vocale, la société Synergiums vient de s’installer  au Technoport, à Esch-sur-Alzette.

Photo: Luc Deflorenne

«Il faut que cela se fasse de la manière la plus naturelle possible». Alain Lefèvre (Synergiums)

Votre GSM et votre PDA (Personal digital assistant) disposent d’une commande vocale. Que vous n’utilisez pas. Pour l’excellente raison que le résultat est mauvais. D’où d’ailleurs la très faible disponibilité de cette technologie dans la vie quotidienne. «Cette mauvaise qualité s’explique par une raison majeure», explique Alain Lefèvre, administrateur-directeur de Synergiums, qui vient de s’installer au Technoport. «Si l’on veut mettre en œuvre une application par la voix, il faut que cela se fasse de la manière la plus naturelle possible, comme dans un réel dialogue entre l’homme et la machine». C’est là toute l’innovation et la richesse de Synergiums dont les projets de recherche se sont aujourd’hui concrétisés par l’offre d’un système de commande vocal simple, convivial, efficace et adaptable aux besoins spécifiques de qui que ce soit. «Les dispositifs actuels ont une reconnaissance vocale insuffisante et, surtout, n’ont pas la grammaire générique et le vocabulaire qui per-

mettent d’avoir ce réel dialogue avec la machine», souligne Ludmila Mangelinck, directrice de la recherche chez Synergiums. Car l’entreprise, créée en 2006, a mis au point cette technologie, qui lui a rapidement valu l’appui de Voice-­Insight. Et pour cause puisqu’elle est révolutionnaire – le mot n’est pas trop fort – tout en cumulant plusieurs marchés. Bien sûr, les équipementiers – surtout fabricants de GSM et autres PDA – ne peuvent qu’être intéressés à intégrer cette technologie dans leurs appareils. Viennent ensuite les opérateurs télécom, avides de services à valeur ajoutée et de nouveaux revenus. Puis tous les détenteurs d’information, quels qu’ils soient et pour tout type d’information, depuis une chaîne de TV jusqu’à des services internes d’une entreprise, pour son personnel. Appuyée par le Technoport et Voice-Insight, l’équipe de Synergiums commence maintenant ses démonstrations chez les opérateurs. Qui ne cachent pas leur intérêt. M. V.

Communiqués

Express 1/2 (23/09) RTL Group has signed an agreement to acquire a 66.6% majority shareholding in the Greek broadcasting company Alpha Media Group for EUR 125.7 million and will occupy five of the nine seats on the new Board of Directors and will nominate the CEO and COO. (25/09) voipGATE, the Luxembourg-based Voice over Internet operator and provider for worldwide customers, launches new website (www.voipgate.com) with a new user forum which will in the long term establish a real community. (26/09) Tempo-Team est désormais le nouveau nom de la structure commerciale commune aux sociétés Vedior, Vedior HR Services et Rowlands Travail Temporaire, concrétisant ainsi la stratégie de la maison mère, le groupe Randstad Holding, de positionner une deuxième marque forte dans des pays présentant une part de marché élevée, notamment dans le Benelux. (29/09) L’opérateur slovaque de télécommunications et de chaînes de télévision, Towercom, a doublé sa capacité sur le satellite Astra et signé un contrat pour un répéteur supplémentaire à la position orbitale 23,5 degrés Est. (01/10) RTL et la plate-forme d’écoute de musique en ligne légale MusicMakesFriends ont signé un partenariat exclusif permettant aux auditeurs des stations du groupe de radio (RTL, Fun Radio et RTL2) d’écouter sur Internet l’intégralité du catalogue musical de MusicMakesFriends, soit plus de 95% de la musique distribuée en Europe. (01/10) Cegedel Net joined six other Transmission System Operators in Belgium, France, Germany, and The Netherlands in joint cross-border service company called CASC-CWE, incorporated under Luxembourg Law, in order to integrate the five electricity markets into a regional electricity market for Central-West Europe. Retrouvez l’intégralité des communiqués de presse sur www.paperjam.lu

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34 entreprises

Market research

WPP on verge of TNS takeover

Louis Mevis (ILReS)

WPP Group, having acquired more than 80% of the share capital of Taylor Nelson Sofres (TNS), says its takeover of the market research company should soon be completed at an expected cost of 1.2 billion pounds. TNS will be placed under the management of WPP Group’s Kantar subsidiary. In Luxembourg, TNS has been in partnership with ILReS since 1999. “As Kantar already has two research companies, Milward Brown and Research International, we expect to continue to operate under the TNS name. In Luxembourg not much will change on an operational level, as neither of the other Kantar companies is present on the market,” says TNS-ILReS general director Louis Mevis.

Media

Repositioning online RTL and the Luxemburger Wort have both launched new-look websites

Photo: Luc Deflorenne

Alain Berwick (RTL): “Better than a traditional newspaper”

RTL has used its traditional autumn “rentrée” this year to place emphasis firmly on its new media products. This has been most marked in a major revamp of its website, which RTL NewMedia editorin-chief, Luc Marteling, says arose from the company’s desire to be an innovative market leader. Significant changes to the website include the launch of the Sonndeszeitung (Sunday paper), which is aimed at filling a gap in the market on a day when Luxembourgers have to rely on the television or radio for their local news. It includes regular Lifestyle, Panorama, Entertainment and Technology sections as well as features such as computer games and photos of topless models. RTL director Alain Berwick explains that the Sonndeszeitung is aimed at a multicultural audience and therefore the site is not only in Luxembourgish but also contains articles written in French and German. Berwick says the new Sunday edition should further strengthen RTL’s relationship with its audience.

“Better than a traditional newspaper, this resolutely innovative Internet paper focuses on information and entertainment,” says Berwick. It is all part of RTL’s mission to meet public demand to have “information where I want, when I want.” Other additions to the daily RTL website include a live sports ticker, readers’ letters and the launch of a daily electronic newsletter, which RTL claims has a potential readership of 50,000. “RTL is the number one website in Luxembourg,” says Berwick. The Luxemburger Wort has also freshened up its website under the stewardship of Fern Mohrbach. Its content is technologically more traditional than RTL’s, but also aims to provide readers with fresh information that cannot wait for the following day’s newspaper. Recent stories about the financial crises for example, have been updated on the site before going to print. The Wort has also targeted reader feedback as a priority, providing registered users with an opportunity to comment on stories. D. R. paperjam  | Novembre 2008 | ÉCONOMIE & FINANCE

Communiqués

Express 2/2 (01/10) SES Astra a signé, via sa filiale Astra Broadband Services, un contrat avec le câblo-opérateur espagnol TeleCable en vue de la commercialisation, dans les Asturies (nord de l’Espagne) de la plate-forme Astra2Connect d’Internet à haut débit bidirectionnel, basé sur le satellite. (08/10) C’est le 31 octobre que devrait être lancé, depuis la base kazakhe de Baïkonour, le satellite Astra 1M (produit par EADS Astrium), le 7e lancé par une fusée Proton, et qui sera positionné à la position orbitale 19,2 degrés Est. (09/10) SES a passé commande à Space Systems/Loral d’un nouveau satellite, Sirius 5 (avec 36 répéteurs en bande Ku pour l’Europe du Nord, la région baltique et les marchés africains et 24 répéteurs en bande C pour une couverture globale et hémisphérique), dont le lancement est prévu pour le second semestre 2011. (10/10) Depuis le 16 octobre, l’opérateur de téléphonie Tele2Tango propose une nouvelle offre d’Internet mobile, comprenant un laptop ultra portable Acer Aspire One, un modem et une souscription mobile ADSL 2GB, le tout pour moins de 30 euros par mois. (13/10) Numericable lance, au Luxembourg, la Video On Demand, avec plus de 3.000 programmes disponibles, dont près d’un millier de films, et annonce l’ajout de plusieurs milliers d’autres titres dans les mois à venir. Retrouvez l’intégralité des communiqués de presse sur www.paperjam.lu

Construction specialist Coljon has cele­brated its 100 anniversary. The family business, began by Etienne Coljon in 1908, has a 200m2 manufacturing facility in Steinfort and a 500m2 showroom in Arlon. Coljon employs 33 staff and has recently started developing solutions for low-energy and passive housing.


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36 entreprises

Retail

million euros is the sum Kuehne + Nagel is to invest in expanding its Contern logistics centre. The new building, due for completion by 2010, will give the company 43,500m2 of storage space. In addition, ­Kuehne + Nagel will create between 100 and 150 new jobs over the next three years.

Top Vision shuts down Photography retailer Top Vision Luxembourg has been proclaimed bankrupt by the Luxembourg district tribunal, which has designated Maître Alexandre Dillmann as the administrator. Reports suggest the retailer had problems meeting customer orders. Indeed, Top Vision’s online store was the subject of an investigative report by RTL Television in Germany, which claimed some 800 customers had paid for, but not received, goods ordered via the company’s website. Its three retail outlets have since closed, and employees say they are owed four months’ salary.

Telecoms

Alternet bankrupt Internet solutions company Alternet is bankrupt. The company provided a range of packages using Cegecom’s technical platform. Cegecom guaranteed Alternet customers connectivity for two weeks after the bankruptcy.

7th EBAN Winter University

Steve Glangé: “The Winter University will position Luxembourg on the map.”

Business Angels meet in Luxembourg The European Business Angel Network (EBAN), together with Early Stage Funds in Europe, is hosting its 7th Winter University in Luxembourg on 31 October. The event, the first of its kind to be held in the Grand-Duchy, is organised in association with the local Luxembourg Business Angel Network (LBAN). “It is an exchange of information and best practices, but also an opportunity to see what other Business Angel Networks are doing,” says Steve Glangé, LBAN Finance Director. Representatives come from such luminary groups as the Barcelona chapter of Keiretsu Forum, the world’s largest angel investor network, and the Sophia Business Angels, based in the high-tech centre of Sophia Antipolis in France and presided over by Candace Johnson, who is a familiar face on the Luxembourg new technologies scene. The one-day event provides Luxembourg with an opportunity to showcase its entrepreneurial sector – for example, Voxmobile CEO Jean-Claude Bintz will be the keynote speaker at the event. “It will look at how we can really position Luxembourg on the map in terms of entrepreneurship and private investments – because Business Angels take on investments the banks would not usually do.” Nevertheless, one of the topics under scrutiny at the Winter University is the way in which Business Angels and banks can work together. “In Luxembourg we have been in talks with several banks to see what we can offer each other, for

Photo: Fabrizio Maltese

A one-day showcase event  for entrepreneurs

example setting up a one-stop point for entrepreneurs or how to introduce projects to wealthy customers,” Glangé explains. One session at the meeting will be dedicated to “the role of banks in leveraging angel activity.” The Winter University will explore a range of other topical issues such as syndication, which is becoming a popular way of allowing Business Angels to invest and spread their risk. Indeed, as Glangé reveals, one of the projects currently in the due diligence stage at LBAN is being explored as a possible investment for syndication, with two members already interested in taking a stake. A special focus will also be placed on the clean technologies sector, which has been attracting a lot of interest from Business Angels throughout Europe. Glangé says that although Luxembourg has made huge strides in encouraging entrepreneurs over the last seven or eight years, there are still too many potential investors – Virgin Angels as he calls them – who are not fully aware of what a paperjam  | Novembre 2008 | ÉCONOMIE & FINANCE

Business Angel actually does. It is not just about investing money, but about utilising all their resources, he says. An Angel’s experience, market entrance and expertise should all be utilised to make a difference to a project. If that all sounds familiar, Glangé is not afraid to draw comparisons with the renowned BBC television series Dragon’s Den. Business Angels works on a different level, of course, and the LBAN is run by a close-knit team centred around Glangé, Chairman Karl Horsburgh and CEO Chris Vigar who all volunteer their time to the organisation. “After four years in Luxembourg, we have reached a tipping point and potential investors are coming to us. So we have been able to turn the focus around,” says Glangé. D. R.

More information about Business Angels and the 7th Winter University at: www.lban.lu


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38 entreprises

Céline Lhuillier et Yacine Chouieb (Sacroche, coup de cœur du jury)

Régis Drujont (Luxanimation)

123Go

Passion et crÉation La soirée finale du parcours interrégional d’affaires 1,2,3 Go, le 23 septembre  à la Chambre de Commerce, a couronné neuf projets. Emmanuel Claude (photos)

Laurent Kratz (Jamendo)

Francis Langenfeld (ArcelorMittal), Marco Barnich (Entreprise des P&T) et Marco Walentiny (Luxinnovation)

Robert Dennewald (Fedil) et Luc Henzig (PricewaterhouseCoopers Luxembourg) Rachel Gaessler (1,2,3 Go)

Sylvain Dartoy (Les arômes de Saba) et Salvatore Arrigo (Switch’In) Jean-Claude Lucius (Interfiduciaire) et Franck Friedrich (Mocom) Isabelle Schlesser (Luxinnovation) et Robert Centner (Tetraktis)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Charles Couraud (NAHO) Samuel Paulus (1,2,3 Go) et Salvatore Arrigo (Switch’In)

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41 place financière

Clearstream

Fusion

Le 16 octobre dernier, la Cour d’Appel de Paris a condamné à 1.500 euros de dommages et intérêts chacun, l’écrivain Denis Robert, la chaîne Canal Plus et l’éditeur Les Arènes pour «diffamation envers Clearstream». L’arrêt concerne les deux ouvrages (Révélation$ et La Boîte Noire, pour lequel M. Robert avait eu gain de cause en première instance), ainsi que le documentaire TV Les Dissimulateurs. Manque de circonspection, insinuations, raccourcis rapides, manque de prudence et autres interprétations trompeuses font partie des griefs énoncés par la Cour. Après sept années de procédure, le dossier n’est pas refermé pour autant, Denis Robert ayant l’intention de se pourvoir en cassation.

Mercuria Services fusionne avec The ­Directors’ Office, pour former le PSF MDO Services. Mercuria Management Company s’allie de son côté avec TDO Management Company et devient MDO, une société de gestion UCITS III. Cette nouvelle alliance sera active notamment dans les métiers de gouvernance de fonds, de compliance, du risk management, et offrira également des services de sociétés de gestion pour compte de tiers.

Photo: Archives paperJam

Triple couronne

C’est le nombre de valeurs dans la composition de l’indice LuxX de la Bourse de Luxembourg, depuis le retrait de Fortis, le 14 octobre dernier. Avec un poids de 37,95%, SES est le titre dominant, loin devant ArcelorMittal (21,19%) et KBC Group (maison mère de KBL European Private Bankers, 13,66%). Aucune des autres valeurs (BIP Investment Partners, Cegedel, Dexia, Foyer, Luxempart et RTL Group) ne dépasse un «poids» de 8%.

Philippe Goutière

AIG Luxembourg revendique  sa bonne santé.

MDO

c i è r e m.T V n a n e perja niqu ce f i

l a .lu et pa r électro p a l e de erjam slett

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Philippe Goutière (AIG Luxembourg)

Les apparences ont pu tromper. Si le géant mondial de l’assurance AIG (90.000 employés dans le monde) a failli être rayé de la carte, c’est uniquement pour s’être compromis, aux EtatsUnis, dans des activités «produits financiers», qui ne représentaient que 1% de leurs actifs, mais qui ont généré des pertes abyssales (61 milliards de dollars) ayant nécessité une mise sous perfusion par les autorités américaines. Vu du Grand-Duché, les déboires de la maison mère ont été suivis avec attention, quand bien même la situation d’AIG Luxembourg – succursale d’AIG Europe – est parfaitement saine. «Avec 17,3 millions d’euros de primes nettes d’annulation en 2007, nous figurons dans le Top 10 des assureurs», indique Philippe Goutière, mandataire général et responsable du développement d’AIG à Luxembourg. Il a donc vu, avec satisfaction, que le plan de recentrage des activités défini par AIG n’a pas concerné les activités «de cœur», c’est-à-

Photo: Julien Becker

«Nous n’avons pas perdu d’affaires»

dire l’assurance dommage, le sien depuis sa création en Chine en… 1919. De quoi rassurer aussi clients et courtiers. «A ma connaissance, nous n’avons pas perdu d’affaires. Mais nous avons fait des efforts de communication en allant de manière proactive vers les courtiers, les autorités et les clients, de la part de qui nous avons reçu, parallèlement, des messages de soutien». Présent au Luxembourg depuis 1994, AIG a une structure très allégée au Luxembourg (deux paperjam  | Novembre 2008 | ÉconomIE & Finance

personnes), le plus gros du back office étant ‘outsourcé’ sur Bruxelles. Mais M. Goutière ne cache pas que la situation pourrait évoluer prochainement. «Je souhaite rapatrier au Luxembourg ce qui fait du sens et allouer les ressources là où elles sont le mieux utilisées en termes de coûts et de qualité de services. Ce dernier point est plus que jamais crucial, car si la taille et la force financière ne sont plus un atout, le service le restera». J.-M. G.


42 place financière

François Tesch (Foyer): “This crisis has

shown the difference between bankers and insurers.“

Insurance

Reassuring customers and restoring confidence Insurers are quietly confident they can weather the financial crisis storm,  but recognise the need to bolster customer relations. Duncan Roberts (text), Luc Deflorenne (photo)

The paperJam lunch talk at the Banque de Luxembourg on Thursday 9 October, led by Editor-in-chief, Jean-Michel Gaudron, could not have been better timed. The subject of the round table discussion, “Is the Future of Insurance in the Finance Industry?” may have been, in the words of Le Foyer’s François Tesch, “provocative”, but it could hardly have been a more relevant question. But Pit Hentgen of La Luxembourgeoise immediately turned the tables and suggested that maybe the question should have been, “Does insurance have a future?” The answer, Hentgen argued, is a resounding “yes”. The very nature of the regulations governing the activities of insurance companies distinguishes them from the banks, Hentgen explained. The control mechanisms themselves are much tighter than those under which banks are allowed to operate, especially regarding solvency and liquidity. Insurers are, nevertheless, not underestimating the seriousness of the current crisis. JeanPhilippe Balon of ING Life said he had not witnessed times as difficult during his 13 years in Luxembourg. Balon even cited a French economist who suggested that the financial crisis had enjoyed investment banks as its starter, private banks as its main course and would devour insurance companies for dessert. But he dismissed

this notion and his message was that insurance companies would suffer little or no direct repercussions from the bank crisis fallout, even though results are affected by the performance of assets. The highly experienced François Tesch said he believed the crisis would soon start having an impact on sectors outside the financial markets, such as industry, as hedge funds begin to unload assets. He thinks the crisis will last at least another year. But he also agreed that the insurance sector would be unlikely to suffer significant problems. “We have been prudent,” he told the audience. “I find the title provocative because this crisis has shown the difference between bankers and insurers.” The speakers did warn, however, that insurers would have to reduce risks even further by diversifying investment placements. “We must reinforce lines of regulation and manage risk,” said Balon. One of the principal questions insurance companies, like other financial institutions, have to address in the current climate is a crisis of confidence. “We have to make clients aware that guarantees are in place,” said Balon. “Explain that the guarantees are real.” This will require ensuring that the intermediaries who deal directly with customers are fully briefed. Essentially, the long-term nature of insurance investment products, unlike the short-termism employed by many banks, has helped. On the

other hand, as François Tesch pointed out, insurance companies abroad – he cited AIG in particular – have often acted like banks. “AIG is not what we want on the continent,” he said. Indeed, the very high complexity of products offered by banks and financial institutions came in for criticism from Pit Hentgen. Jean-Philippe Balon said he saw the crisis as an opportunity for insurance companies to reposition themselves with their customers, to recognise that they wanted simpler products. However, he also acknowledged that insurance companies that have been developing new products might have difficulty in launching them in the current economic climate. While stressing the differences between the banking and insurance sectors, all three speakers also acknowledged there were distinct links between the two, in terms of crossover products, such as banks selling insurance products such as life insurance for mortgages. Many customers want to be able to have bank and insurance products available at the same point of sale, said Hentgen. “But do we have to be the provider of both? They are two different metiers with very different cultures.”

See interviews with the three panellists on: www.paperjam.tv

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paperJam Business Club

Does INsurance have a future? Members and guests gathered at the  Banque de Luxembourg on Thursday  9 October to hear Insurance industry experts discuss the future of their sector.

Pit Hentgen (La Luxembourgeoise), Jean-Philippe Balon (ACA) et François Tesch (Foyer)

Luc Deflorenne (photos)

Jean Demuth et Claude Have (Banque de Luxembourg) et Christian Penning (Penning, Biermann & Bach)

Carlo Jung (Foyer), Roland Hermes (Agence Hermes), Roland Hack (Alpha Assurances) et Romain Funk (Banque Raiffeisen)

David Dentini (AON Luxembourg) et Hélène Turquey (Axis)

Patrick Van Landeghem (Assura),Sonja Mathias (Foyer) et Roland Hermes (Agence Hermes)

Jérôme Maurice (KMC Finance), Greta Ide (Kredietrust Luxembourg) et Martial De Calbiac (Camca Assurance) Paul Hauffels (Bureau de courtage Hauffels) et Alain Biren (AON Luxembourg) Eric Hiéronimus (Mike Koedinger Editions) et Caroline Vandermeeren (Crédit Agricole Luxembourg)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

Xavier Linder (Foyer), Patrick Labranche (Kremer Associés & Clifford Chance) et Cyril Fradin (Foyer)

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44 place financière

Cotation

athanor, le pionnier Photo: Bourse de Luxembourg

Le 15 juin 2004, le Luxembourg adoptait une loi créant les Sicar (Sociétés d’investissement en capital à risque). Un peu plus de quatre ans plus tard, la Bourse de Luxembourg a admis à la cotation, sur son marché Euro MTF, le premier de ces véhicules d’investissement: Athanor Equities Sicar-SCA. Sa politique d’investissement, couvrant l’Europe et des pays en voie de développement, porte notamment sur des sociétés actives dans le secteur de l’eau, les énergies renouvelables, l’immobilier et le tourisme. En quatre ans, plus de 200 Sicar ont été établies au Luxembourg.

Communiqués

Express (1/2) (19/09) Après 22 ans de présence au Grand-Duché, EFG Private Bank (Luxembourg) a changé de nom et d’identité visuelle pour devenir Eurobank EFG Private Bank ­Luxembourg, afin de mieux affirmer le rôle principal joué par la filiale luxembourgeoise dans l’activité banque privée internationale du groupe EFG, présent dans dix pays en Europe avec plus de 1.700 succursales et agences employant près de 24.000 personnes. (24/09) AlliA, le deuxième plus grand courtier d’assurances belge au service des entreprises a racheté FB Brokerage Luxembourg, une filiale de Fortis et devient Allia Luxembourg, avec un encaissement estimé, pour l’exercice en cours, à 4,5 millions d’euros de primes et un revenu de 0,7 million d’euros en honoraires et commissions.

Assurances

Swiss Life aime le Luxembourg Le Grand-Duché s’inscrit au cœur de la stratégie de développement du groupe. Tanguy Polet, le nouveau CEO de Swiss Life au Luxembourg.

(29/09) PricewaterhouseCoopers Luxembourg a édité Luxembourg Real Estate Vehicles, un guide pratique qui décrit l’environnement légal et fiscal entourant les véhicules d’inves­ tissement immobiliers (régulés ou non) et souligne l’attractivité du Luxembourg dans ce domaine.

Photo: Luc Deflorenne

(06/10) Le PSF Victor Buck Services, spécialisé dans le reporting des fonds d’investissement, débarque sur le marché asiatique avec VBS Asia, filiale à 100% qui sera opérationnelle en janvier 2009, sous la direction de Pierre Fauchereau.

Depuis le début de l’année, Swiss Life (­Luxembourg) cherchait un nouveau CEO pour succéder à Patrick Schols (parti chez Dexia). L’heureux élu s’appelle Tanguy Polet (lire en pages Carrières, partie «Management») et aura pour principale mission de mettre en œuvre la nouvelle organisation du groupe en trois lignes de métier distinctes: assurances de groupe, solutions pour clientèle privée fortunée et «variable annuities». Etablie depuis 1985, Swiss Life (Luxembourg), dédiée aux solutions pour entreprises (assurances de groupe) et pour clientèle privée fortunée (assurance vie de gestion privée) est désormais accompagnée par Swiss Life Products (Luxembourg), l’«usine à produits» du groupe, support de développement de la branche «variable annuities», ces contrats en unités de compte, sur lesquels est offerte une garantie financière gérée avec des méthodes de risques sophistiquées. «Cette

nouvelle approche met l’accent sur le développement des activités transfrontalières. Le Luxembourg est présent sur ces trois activités et se positionne en tant que principal pôle de développement pour le groupe», explique Tanguy Polet. Au Grand-Duché, Swiss Life, qui emploie une centaine de personnes, est leader du marché assurances de groupe, avec un tiers de part de marché en local et 50% à l’international. «Nous souhaitons consolider cette position de leader en local, mais également nous étendre à l’international, avec une nouvelle offre en termes de fonds de pension, en plus des activités traditionnelles d’assurance vie», précise M. Polet. Swiss Life au Luxembourg a également investi massivement dans le développement de ses activités liées aux solutions pour clientèle privée fortunée. Une dizaine de recrutements ont été effectués dans l’équipe commerciale, avec une expertise recherchée dans le domaine de la banque privée. J.-M. G.

(07/10) Japan Wealth Management Securities, Inc., un distributeur de fonds japonais, est devenu le premier client nippon de Central Facility for Funds (CFF), la solution de Clearstream pour rationaliser les processus post-marché des OPCVM transfrontaliers qui, en un an d’existence, a séduit 31 membres et donne accès à plus de 24.000 catégories de fonds. (08/10) Le PSF SIT Group s’est associé à VoiceCyber Europe (aux Pays-Bas), fabricant et fournisseur de systèmes voicelogging et screenrecording, pour déployer des solutions et des services aux banques, courtiers et établissements financiers, notamment via le développement de la solution IP Trade dédiée aux salles de marchés, départements internes des institutions financières et courtiers. Retrouvez l’intégralité des communiqués de presse sur www.paperjam.lu

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Immobilier

Taux variables ou taux fixes? Les crédits hypothécaires à taux variables sont ancrés dans la culture grand-ducale.  Keasy et HK Conseil veulent faire évoluer les mentalités.

Nicolas Raulot (texte), Luc Deflorenne (photo)

Vous avez un projet immobilier et vous cherchez le meilleur financement possible? Sachez qu’il n’y a pas que les emprunts à taux variables dans la vie. La gamme des produits de prêts hypothécaires est en train de s’étendre au Grand-Duché, sous l’impulsion d’acteurs étrangers qui offrent désormais des crédits compétitifs... à taux fixes. Les ménages les mieux informés n’ignoraient pas que certaines caisses d’épargne-logement allemandes proposaient déjà ce type de prêts à partir de leurs succursales grand-ducales. C’est le cas de la Wüstenrot-Bausparkasse ou de la BHW-Bausparkasse qui travaille en partenariat commercial avec la Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat (BCEE), leader incontesté du marché local. Aujourd’hui, les particuliers peuvent aussi profiter de l’arrivée de deux courtiers spécialisés, Keasy et HK Conseil, en provenance de Belgique et de France. Leur besace est pleine d’établissements étrangers, prêts à en découdre avec les banques locales. Comme son nom l’indique, le taux fixe est déterminé lors de la signature du contrat pour toute la période du crédit. Le montant des remboursements est donc connu jusqu’à l’échéance, ce qui permet à l’emprunteur d’être protégé contre une éventuelle hausse des taux, mais le prive des bénéfices d’une éventuelle baisse. Il se distingue du taux variable, qui évolue en fonction des taux d’intérêt. Bien que minoritaire en France, en Allemagne et en Belgique, les trois pays limitrophes, le taux variable est de loin le plus courant au Luxembourg. «Les banques locales proposent généralement un crédit à taux variable sans limite à la hausse (non capé) et sans indice de référence universel comme l’Euribor 3 mois ou 12 mois», indique Yannick Flavien, consultant en financement chez HK Conseil. «Le marché luxembourgeois, c’est environ 5.000 prêts hypothécaires par an, dont 70% à 80 % sont accordés à taux variable. Cela tient sans doute aux habitudes des ménages, à la culture du pays et aux méthodologies de refinancement des établissements luxembourgeois», tente d’expliquer Benjamin de Seille, gérant de Keasy. Pour cet ancien de Fortis Banque ­Luxembourg, les turbulences actuelles et les fortes tensions

«Nous avons dû batailler avec le régulateur pour avoir accès au marché». Benjamin de Seille (Keasy)

monétaires sont propices au choix du taux fixe. «Il est plus sécurisant de savoir ce qu’on doit payer chaque mois. Si au Luxembourg, beaucoup sont capables d’encaisser une hausse de 800 euros de leurs mensualités, certains ménages étranglés par les conditions de marché nous ont demandé de racheter leurs prêts à taux variable», poursuit Benjamin de Seille. Même si l’incertitude économique ne facilite pas les prises de décision: «Il y a trois mois, les gens ne voulaient plus que du taux fixe. Aujourd’hui, c’est le variable qui revient à la mode. Tout cela est lié à la psychologie ‘subprime’».

Montrer patte blanche Si ces courtiers d’origine étrangère proposent une gamme de produits étendue, ils doivent aussi s’adapter au contexte grand-ducal et montrer patte blanche pour s’imposer. HK Conseil tra-

vaille pour l’instant en libre prestation de service (LPS) depuis la France, mais espère obtenir son agrément du ministère des Classes moyennes dès le mois prochain. Quant à Keasy, domiciliée à Bertrange, elle se revendique déjà comme la première société de courtage en prêts immobiliers à 100% de droit luxembourgeois. «Nous avons dû batailler avec le régulateur pour avoir accès au marché. Nous avons fait valoir que les actionnaires de Keasy sont présents au GrandDuché depuis plus de dix ans et que notre activité de courtage cadre avec l’environnement luxembourgeois. Il est en effet difficile de retraiter des informations dans un environnement étranger et dépourvu de secret bancaire», indique Benjamin de Seille. Keasy insiste également sur la nécessité de comprendre l’environnement fiscal et juridique local et propose un bilan fiscal gratuit à ses clients emprunteurs.

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LUXEMBOURG

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AMSTERDAM

CYPRUS

JERSEY

NEW YORK

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48 place financière

Marc Stevens (Vitis Life) et Edward Ipekdjian (UBS)

Investissements

Cap sur l’Italie Première conférence d’un cycle organisé par Vitis Life sur l’assurance-vie en libre prestation de service. Le 24 septembre ­dernier, ce sont les investissements onshore en Italie qui étaient à l’honneur. Luc Deflorenne (photos)

Niccoló Parigi (Dexia Bancassurance) et Serge Cammaert (Banque Delen)

Massimo Gilotti (Parfinindus), Andrea Caraceni (SIM) et Nicolas Limbourg (Vitis Life)

Fabio Martinuzzi (Crédit Agricole Private Bank) et Giancarlo Danieli (Dresdner Bank)

Marcel W. Verhasselt (Foyer Patrimonium) et René Van Den Bosch (Vitis Life)

Serge D’Orazio (KBL European Private Bankers) et Vittorio Castellani Pastoris (SG Private Banking)

Renate Josten (Felten & Associés)

Norbert Houet-Dutruge (SG Private Banking)

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Lorenzo Stipulante (Vitis Life), Sylvie Zanatta et Serge d’Orazio (KBL European Private Bankers)

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50 place financière

Le 17e forum ALFI & NICSA s’est pour la première fois tenu dans le nouveau Centre de conférences du Kirchberg.

Teresa Hamacher

«Redoubler d’efforts» La nouvelle présidente de NICSA revient  sur ses nouvelles fonctions et mission  à la tête de l’association américaine. «La mission de NICSA est de faciliter les conversations et les échanges entre les acteurs de l’industrie, pour accompagner notamment la naissance et la mise en place de ces meilleures pratiques du marché. Malgré la crise, nous allons continuer et redoubler d’efforts dans cette voie». M. A.

Conférence

Quand la crise s’invite

Les 23 et 24 septembre derniers se tenait le traditionnel forum sur les fonds d’investissement, conjointement organisé par l’ALFI et NICSA. Contre toute attente, la récente évolution  de la tourmente financière a quelque peu occupé le devant de la scène.

Marc Auxenfants (texte), Etienne Delorme (photos)

Cette année, ce sera moins le nouveau Centre de conférences du Kirchberg qui hébergeait le 17e forum annuel dédié aux fonds d’investis­ sement, ou les thématiques d’actualité (opportunités asiatiques, fonds souverains, finance isla­mique, web 2.0) qui auront retenu l’attention des quelque 800 visiteurs et intervenants, mais bien les derniers développements de la crise du «subprime». «Cette conférence annuelle s’ouvre dans un con­ texte de marché inusuellement difficile», a expliqué Claude Kremer le président de l’ALFI (Association de l’industrie des fonds luxembourgeois), qui a par ailleurs reconnu l’impact de la crise sur l’industrie des fonds au Grand-Duché. «Ce n’est plus une surprise que l’industrie des fonds luxembour­ geois a été touchée par ces conditions du marché», a-t-il indiqué. Cette situation marquera-t-elle la fin d’une croissance exceptionnelle pour le secteur? En 2007, l’industrie luxembourgeoise des fonds enregistrait un montant d’actifs sous gestion de 2,1 trillions d’euros. Mais fin juillet 2008, il plafonnait désormais à 1,9 trillion d’euros, soit le niveau atteint au début de l’année précédente.

Communiquer Autre effet de la crise, la perte de confiance au sein des marchés financiers, cette dernière devant être restaurée au plus vite. «La commu­

nauté a besoin d’une communication transpa­ rente», a-t-il martelé. Aussi, cette communication doit-elle, selon lui, venir avant tout des décideurs politiques et des régulateurs, non seulement pour renforcer la prise de conscience des acteurs face à la crise, mais aussi pour rassurer ceux qui n’ont pas toutes les ressources ni les informations en main pour avoir un jugement serein de la situation. Claude Kremer a par ailleurs rappelé les mesures prises dans ce sens au sein de l’ALFI, avec la mise en place d’un groupe de travail dédié à la crise des liquidités, ainsi que d’une «hotline» ouverte depuis décembre à tous les membres de l’association, afin de recevoir une information et une communication actualisée sur le sujet. Teresa Hamacher, la nouvelle présidente de l’association américaine NICSA (National Investment Company Service Association), co-organisatrice avec l’ALFI de cette 17e conférence bi-annuelle, est elle aussi revenue sur les récents événements. Pour elle, cette nouvelle donne nécessite des adaptations et des changements en profondeur, que ce soit en termes de régulation, de création de nouveaux fonds, ou de développement des meilleures pratiques au service aux investisseurs. Concernant la crise et ses récents développements, les leçons à tirer sont simples: «Ni personne, ni aucun pays ne connaît vraiment les meilleures actions à engager face à cette crise. On doit vraiment se concerter globalement et réfléchir

ensemble, quant à la situation actuelle de l’industrie des fonds et aux meilleures pratiques à mettre en œuvre», insiste-t-elle. De son point de vue, les solutions de sortie de crise et les actions les plus importantes à prendre dans ce domaine sont triples: «commu­ niquer; agir sereinement et pas trop vite; être conscient qu’un certain nombre d’acteurs restent confiants dans l’avenir et tentent de la restaurer sur les marchés». Pour Camille Thommes, le directeur général de l’ALFI, il est évident que les événements de ces deux dernières semaines marquent les discussions et les discours des 800 participants à la conférence. «Pour nous organisateurs, il est important d’entendre les avis des experts et acteurs des marchés local et international, sur les récentes turbulences, confie-t-il. Pour ce qui est de notre industrie, nous suivons évidemment de près ces événements. Au sein de notre association, nous avons mis un groupe de travail dédié, qui est à l’écoute de nos membres. Dans l’ensemble, à l’heure actuelle, notre activité est impactée de façon limitée par tous ces événements. Mais notre association reste en relation étroite avec les auto­ rités de surveillance». Retrouvez l’intégrale des interviews de la Conférence ALFI & NICSA sur www.paperjam.tv

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51 place financière

ALFI & NICSA

17 e Conférence Le forum qui se tenait les 23 et 24 septembre derniers a réuni 800 personnes autour  de la thématique des fonds.

Karine Hirn (East Capital, Stockholm), Kira Lukiyanova (Glenic, Moscou) et Andrey Ganin (Deloitte, Moscou)

Etienne Delorme (photos)

Abdel-Maoula Chaar (Financial Management Institute, Beyrouth)

Siobhan Roche et Camille Thommes (ALFI)

François Golbery (MGI Suisse) François Honoré (Dexia BIL)

Theresa Hamacher (NICSA)

E. Willem Van Someren Gréve (Robeco, Rotterdam) Geoffroy Bazin (BNP Paribas Securities Services Luxembourg)

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Romain Flammang et Michel Grevesse-Sovet (Imprimerie Centrale)

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Financial markets

C’est en euros le nouveau seuil minimal de garantie des dépôts bancaires au Luxembourg, auparavant fixé à 20.000 euros. Non rétroactive, la mesure a été annoncée le 17 octobre par Luc Frieden, ministre du Trésor et du Budget. Un projet de loi est en cours d’élaboration, a-t-il précisé.

Luxembourg NEARS Tokyo The Luxembourg Stock Exchange and Tokyo Stock Exchange (TSE) Group have signed a Memorandum of Understanding (MOU) that commits them to foster relationships and explore opportunities to exchange information and develop the listing of financial products. Management at both exchanges believe the MOU will facilitate the development of securities markets in Asia and Europe and help produce a more efficient and active circulation of capital in global markets. “We are pleased to formalise our relationship with the signing of this MOU, which reinforces the already existing ties between our two exchanges,” said Michel Maquil, President and CEO of the Luxembourg Stock Exchange. His sentiments were echoed by Atsushi Saito, President and CEO of the TSE Group. MOUs between the Luxembourg Stock Exchange and the Hong Kong Exchanges & Clearing Limited and the Shanghai Stock Exchange were signed in 2001 and 2006 respectively.

Stratégie

Expansion suisse La banque privée Sal. Oppenheim jr. & Cie ouvre une filiale à Lugano. Le nouvel établissement compte six conseillers de clientèle.

Investment

Adriano Picinati de Torcello (Deloitte): “Luxembourg has a unique opportunity to develop new financial activities for art and collectible investments.”

Luxembourg as an art financial cluster? In the opinion of Dr. Paul Beaulieu (professor of management sciences at the University of Quebec and visiting expert at the Luxembourg School of Finance) and Adriano Picinati de Torcello (Senior Manager ERS-Investment Management at Deloitte Luxembourg), a growing global trend for art as a new asset class could serve as the catalyst to establish Luxembourg as a centre for a new service niche. At Deloitte’s Art & Finance Conference, they presented a strategic discussion paper examining the challenges and implications of such a development. “In a climate of competition between financial centres for a central position within this new service niche, it seems clear that, given the financial activity and expertise already existing in Luxembourg, these new financial services would offer an interesting opportunity for growth,” the authors say. There now exist some 50 art investment funds located around the world, among them two with Luxembourg connections. Olivier Maman manages Société Générale Asset Management Alternative Investments’ Art Fund from Paris, while brothers Micky and Serge Tiroche, the former a London gallery owner, the latter a former Citibank manager, are behind ArtPlus. Adriano Picinati de Torcello believes Luxembourg already has a number of strengths that would help position it as an art financial cluster, among them its proven expertise in wealth management, an attractive and flexible approach to

Photo: Etienne Delorme

Deloitte has unveiled a strategy to develop Luxembourg as a global centre of expertise for art investment funds.

taxation and its geographical location right in the heart of the biggest art market in the world. He also points out that the new sector could even be expanded to include other so-called “passion investments”, such as the Nobles Crus wine fund established by Luxembourg’s Elite Advisors. Picinati de Torcello has also identified several strategic issues that would need to be addressed before Luxembourg could establish itself as a leader in this new niche market. Among them a reform of customs and tax legislation to suit the demands of the art market, the development of storage facilities combining Freeport benefits and specialised handling services, as well as an efficient sales and purchase network of auction houses, dealers and galleries. Secretary of State for Culture, Octavie Modert, gave her approval for the conference initiative. She argued that art should not just be an expense, but also a generator of employment and income and could bring added value to Luxembourg. This will encourage Deloitte as it seeks the sponsorship of paperjam  | Novembre 2008 | ÉconomIE & Finance

the government before setting up a steering committee with representatives of key stakeholders. The steering committee will examine the objectives and methodology of an eight-month study phase, which, when completed, will see the roll-out of a development proposal by October 2009. Picinati de Torcello believes the benefits would be far-reaching. Not only would the development of the country as an art cluster provide more diversification, it would also boost the country’s image as a tourist destination and attract more High Net Worth Individuals to Luxembourg. “Luxembourg has a unique opportunity to develop new financial activities for art and collectible investments matching perfectly with its current business model,” he concludes. Thierry Hoeltgen, Partner, Business Consulting at Deloitte, admitted that the plans are ambitious. “But should Luxembourg succeed in creating this global centre of expertise, an additional high value activity would strengthen the country’s competitive position.” D. R.


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57 industrie

Satellites

Sidérurgie

Astra 1M, le nouveau satellite de SES Astra (groupe SES) sera lancé le 31 octobre depuis le site de Baikonur au Kazakhstan sur une fusée Proton Breeze M, fournie par International Launch Services (ILS), une joint-venture russo-américaine. «Le satellite, construit par EADS Astrium (...), sera positionné à la position orbitale clé 19,2 degrés Est d’où il assurera une couverture paneuropéenne. Le lancement d’Astra 1M permettra à SES Astra de redéployer d’autres satellites à 23,5 degrés Est, position orbitale en pleine évolution», précise SES.

L’euphorie n’est plus de mise chez le numéro un mondial de l’acier. Après une vague d’acquisitions, ArcelorMittal a annoncé un plan d’économies de quatre milliards de dollars (2,9 milliards d’euros) à réaliser au cours des cinq prochaines années. «Ce plan visera à améliorer la productivité du personnel, à réduire la consommation d’énergie et à baisser les coûts de production...», indique le groupe. L’action ArcelorMittal a reculé de plus de 55% entre le 1er janvier et le 10 octobre avant de rebondir.

Photo: Luc Deflorenne

Astra 1M sera lancÉ le 31 octobre

C’est le nombre de stations-service fournissant du gaz naturel implantées au GrandDuché. La troisième, située à Schifflange, a été inaugurée le 9 octobre par Aral ­Luxembourg, Soteg SA et Sudgaz SA. Les deux premières sont situées à Luxembourg-Findel et à Luxembourg-Merl. En Allemagne, il y a aujourd’hui plus de 165 stations Aral offrant du gaz naturel. Le prix d’achat d’une voiture roulant au gaz naturel est environ 3.000 euros plus élevé qu’une voiture à essence.

Plan d’Économie chez ArcelorMittal

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Energies renouvelables

La genèse du parc éolien remonte à 1999, il y a près de dix ans.

Bon vent À Wandpark Burer Bierg! Le parc éolien du Burer Bierg a été inauguré le 23 septembre dernier à Mompach dans l’est du pays: une initiative stratégique pour le gouvernement, alors que le Grand-Duché importe encore 97% de son électricité. Aux côtés d’Irma KrippesDahm, bourgmestre de Mompach, le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, le ministre de l’Environnement, Lucien Lux, et le ministre de l’Intérieur, Nicolas Schmit, ont exhorté tous les acteurs à faire des efforts afin de soutenir davantage les énergies renouvelables. «Le Burer Bierg à lui seul apporte 6% d’énergie renou­ velable supplémentaire, ce qui témoigne du bon ren­ dement de l’énergie éolienne», a déclaré Jeannot Krecké. Le ministre a précisé que le Luxembourg dépasserait les 4% de production d’énergies renouvelables grâce à ce parc de quatre nouvelles éolien-

Photo: SEO

Le parc éolien a été inauguré le 23 septembre en présence de trois ministres. Le gou­ver­ nement veut poursuivre les efforts dans  ce domaine.

nes de 2.000 kW chacune, un seuil encore très éloigné de l’objectif de 11% fixé par la Commission Européenne dans le cadre d’une directive de 2001. Les responsables ont également insisté sur la nécessité de réduire les procédures et les délais de réalisation de ce type de projet écologique alors que la genèse du parc éolien du Burer Bierg remonte à 1999, il y a près de dix ans. La société Wandpark Burer Bierg a été constituée le 29 juillet paperjam  | Novembre 2008 | ÉconomIE & Finance

2003 avec un capital social de deux millions d’euros. Ses actionnaires sont Cegedel Participations SA (36,25%), Wickler Frères SA (25%), Société Electrique de l’Our SA ou SEO (36,25%) et l’Agence de l’Energie SA (2,50%). Fabriqués par la société allemande Enercon, les quatre aérogénérateurs ont coûté 12,4 millions d’euros au total. Les travaux de montage avaient démarré en avril dernier, pour une mise en service le 13 août. N.R.


58 industrie

Automobile

Une crise, de l’espoir et des solutions

L’industrie automobile emploie 140.000 personnes dans la Grande Région,  dont 9.000 au Grand-Duché. En pleine tourmente, les acteurs locaux  doivent innover, se spécialiser sur les métiers d’avenir et s’entraider.

Nicolas Raulot (texte), Julien Becker (photo)

Jamais l’automobile n’aura essuyé une telle tempête dans les pays occidentaux. Crise financière, crise économique, hausse du prix des carburants, délocalisations vers les pays à forte croissance et à faible coût, contraintes environnementales et réglementaires, effondrement de la demande: les éléments se déchaînent contre un secteur clé qui emploie deux millions de personnes en Europe (dont 772.000 en Allemagne et 296.000 en France) et même dix millions de façon indirecte. Au point que certains redoutent que l’automobile des années 2000 ne devienne la sidérurgie des années 1970-1980, avec les conséquences que l’on sait pour des centaines d’entreprises sous-traitantes. Carlos Ghosn, le patron de Renault, n’a-t-il pas déclaré récemment au sujet de la situation actuelle: «Cela ne ressemble à rien de ce que nous avons connu ces 20 dernières années». Or, cette industrie représente pas moins de 140.000 emplois dans la Grande Région, dont 35.000 en Lorraine, 42.000 en Sarre, 52.000 en Rhénanie-Palatinat et 9.000 au Grand-Duché, qui héberge des entreprises aussi prestigieuses que Accumalux, Delphi, Faurecia, Guardian, Good­year, International Electronics and Engineering (IEE), Hitec, Dupont de Nemours, tous membres de l’ILEA (Industrie Luxembourgeoise des Equipementiers de l’Automobile). Lors d’une conférence ILEA organisée le lundi 29 septembre sur le thème de l’avenir de cette industrie, Robert Dennewald, le président de la Fedil, a rappelé que l’automobile pesait 15% à 20% de la production industrielle au Grand-Duché. Les sous-traitants établis au Luxembourg peuvent desservir une vingtaine d’unités de production dans un rayon de 300 kilomètres et une cinquantaine dans un rayon de 600 kilomètres. Si les projecteurs médiatiques sont d’abord tournés vers l’usine Renault de Sandouville, le ralentissement des cadences de travail affecte

donc le Grand-Duché. Dès le 3 septembre, Goodyear publiait un communiqué pour annoncer que la production de pneus à Colmar-Berg «sera considérablement réduite jusqu’à la fin de l’année». «A Colmar-Berg, Goodyear Luxembourg limitera la production à partir du 7 septembre 2008 à six jours par semaine et rallongera la fermeture à Noël à un total de dix jours», indiquait le groupe, qui précisait vouloir éviter tout licenciement. Quant à l’usine de Batilly en Meurthe et Moselle, qui emploie 2.500 personnes, elle devrait être concernée par les suppressions de postes.

Perspectives de croissance Quelques couleurs parviennent pourtant à égayer ce sombre tableau: des raisons d’espérer et des solutions à mettre en œuvre pour limiter les effets de la crise. Du côté des raisons d’espérer, les professionnels mettent en avant les perspectives de croissance du marché mondial, qui devrait résister à une conjoncture difficile grâce à l’augmentation du pouvoir d’achat des classes moyennes dans les pays émergents. Le parc automobile global devrait ainsi passer de 750 millions de véhicules à un milliard dans quelques années. «Avec les pays émergents dont la Chine, il va falloir produire 20 millions d’automobiles en plus chaque année. C’est une chance pour l’Europe et le Luxembourg», a déclaré Jeannot Krecké, ministre de l’Economie, lors de la Conférence ILEA. La hausse des carburants a aussi du bon, l’augmentation des coûts de transport réduisant l’intérêt d’une délocalisation vers les pays émergents. Sur le plan des solutions, l’on s’accorde vers davantage de spécialisation, d’innovation et de coor­ dination entre les acteurs locaux et de la Grande Région. Intervenant également lors de la conférence ILEA, le professeur Raymond Freymann, managing director de BMW Forschung und Technik, filiale de BMW spécialisée dans la recherche et la technologie, a avancé deux mégathèmes qui

feront l’automobile de demain et sur lesquels les acteurs de la région doivent miser et investir: l’énergie et la sécurité. «Si on rate le coche, on ne pourra pas continuer, a-t-il résumé. Entre 2010 et 2060, la demande énergétique va être multipliée par trois. Les énergies fossiles vont complètement disparaître et il faut nous concentrer vers d’autres sources, comme l’hydrogène sur lequel nous travaillons depuis déjà 30 ans», a-t-il indiqué. Nul doute que le domaine de la sécurité va également offrir des opportunités, tant les gouvernements et les assureurs mettent la pression sur les constructeurs pour réduire un énorme coût économique et social. «Chaque année, les accidents de voiture font 360.000 blessés et 40.000 morts en Europe. Si le marché ne fait pas assez de lui-même pour réduire ces chiffres, les directives et les règlements obligeront les constructeurs à faire des efforts», estime le président de l’ILEA, Paul Schockmel, également directeur stratégique marketing et communication chez IEE. «Nous devons réduire les sorties de route, accroître l’information et l’attention des constructeurs. Il nous faut innover pour que les véhicules deviennent plus intelligents», a recommandé le professeur Raymond Freymann. IBEO, une PME de Hambourg, est justement venue sur place présenter un impressionnant système de capteurs dont les voitures peuvent être équipées pour accroître la sécurité du conducteur et des voyageurs. De son côté, Pierre Mangers, advisory director chez PricewaterhouseCoopers, suggère un positionnement original pour le Grand-Duché: «Il faut inciter les multinationales à procéder à leurs essais ici. Le potentiel du Luxembourg est extraordinaire en ce domaine avec des jours de pluie en nombre suffisant». Une idée à laquelle Paul Schockmel souscrit entièrement: «Nous disposons déjà des infrastructures nécessaires avec plusieurs circuits peu ou pas utilisés. Nous pourrions aussi créer un centre de tests communs qui ven-

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«L’automobile de la Grande Région devrait se repositionner vers l’électronique». Paul Schockmel, ILEA

drait ses services à l’ensemble des entreprises. Le CRP Gabriel Lippmann pourrait d’ailleurs y être associé en formant des ingénieurs aux techniques de tests». En règle générale, Paul Schockmel prône davantage de concertations entre les différentes parties prenantes: «Nous devons nous demander où sera le secteur dans dix ou 20 ans et chercher ensemble à atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé, avec le gouvernement, les instituts de recherche».

Clusters L’ILEA a aussi mis en place des sessions d’échanges entre les entreprises: «Trois ou quatre fois par an, nous organisons des après-midi chez l’un de nos membres pour apprendre les uns

des autres sur les approches commerciales, juridiques ou organisationnelles». Cette concertation doit d’ailleurs selon lui dépasser les frontières: «Le Luxembourg est petit. Nous devrions travailler au niveau de la Grande Région». Paul Schockmel regrette d’ailleurs que la conférence ILEA n’ait pas été organisée conjointement avec Proceed, le salon de la sous-traitance en Grande Région, qui a consacré une journée entière à l’automobile et s’est tenu seulement quelques jours avant à Luxexpo. «Aujourd’hui spécialisée dans la mécanique, l’automobile de la Grande Région devrait se repositionner vers l’électronique, le segment qui va croître le plus», recommande Paul Schockmel. Les acteurs lorrains semblent d’ailleurs disposés à dialoguer, au vu des structures d’échanges et de coopération qui existent déjà. Outre les pôles

de compétitivité, la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Lorraine a ainsi mis sur pied un cluster, baptisé Autoessor pour permettre aux industriels locaux de faire face aux défis, de faire émerger des projets en commun, de mettre en place des groupes de travail, des formations, une veille. «Nous sommes dans une zone géo­graphique dotée d’un grand savoir-faire industriel. Il est possible de fabriquer une voiture complète avec les entreprises présentes en Grande Région. Les forces sont à exploiter», explique Vincent Carel, coordinateur d’Autoessor. Le cluster Soluplast regroupe quant à lui une dizaine d’entreprises complémentaires dans le domaine de la plasturgie de façon à s’associer pour réduire leurs coûts et proposer des produits clé en main aux donneurs d’ordre.

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Anniversaire

60 bougies pour Goblet Lavandier Le château de Sept Fontaines  (Villeroy & Boch) a accueilli, le 26 septembre dernier, les festivités du 60e anniversaire  de la société d’ingénieurs-conseils.

Joseph Baustert (Soludec)

Etienne Delorme (photos)

Paul Helminger (Bourgmestre de la Ville de Luxembourg)

André Lavandierr (Goblet Lavandier & Associés), Raymond Weydert (Bourgmestre Commune Niederanven)

Roby Eischen, (Goblet Lavandier & Associés) Jos Dell, (M3 Architectes)

Martin Lammar (Ordre des Architectes et des Ingénieurs du Luxembourg)

Jeannot Krecké (Ministre de l’Economie)

Marc Ketter (Banque de Luxembourg)

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63 grande région

Programme Interreg

Sommet de la Grande Région

24 projets viennent de s’ajouter aux sept premiers sélectionnés dans le cadre du programme de coopération territoriale Interreg IV A Grande Région, pour 2007-2013. Ils totalisent une aide financière européenne de 25,2 millions d’euros. Des opérateurs luxembourgeois s’investissent dans 23 projets et recevront une contribution totale de 4,1 millions d’euros. Parmi ces projets, l’établissement et la promotion en commun du parc scientifique TriLux (Trêves/Esch-sur-Alzette) et Regiowood, un programme transfrontalier de développement de la filière forêt-bois.

Le Comité économique et social de la Grande Région (CESGR) a décidé d’accorder une attention toute particulière aux obstacles rencontrés par les PME: complexité des formalités administratives, divergences des systèmes fiscaux et difficultés d’accès aux zones industrielles notamment. Dans l’optique du XIe Sommet des exécutifs de la Grande Région qui se tiendra en mai 2009, sous présidence luxembourgeoise, un groupe de travail prépare une conférence de haut niveau sur les PME, qui aura lieu en avril prochain.

Photo: www.lutgen.wallonie.be

Territoires en marche

C’est, en euros, la somme moyenne dépensée pour des achats transfrontaliers par les consommateurs luxembourgeois, en 2007. Ils furent 68% l’an dernier à faire des emplettes outre-frontières, ce qui en fait les champions d’Europe, selon un récent Eurobaromètre (moyenne UE: 25%). Les Luxembourgeois sont également les plus grands consommateurs en ligne, puisque 45% de leurs achats à distance en 2007 étaient transfrontaliers (moyenne UE: 9%).

PrioritÉ aux PME

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Coopération belgo-luxembourgeoise

François Biltgen (ministre du Travail)

formation et ­complé­m ent chômage Lors d’un débat récent à Arlon, organisé par les syndicats chrétiens frontaliers, le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, a relancé des pistes de coopération avec la Belgique. Il a notamment insisté, avec le chef de cabinet de son homologue fédérale belge, Joëlle Milquet, sur l’importance des langues, de la formation. «Une institution financière luxembourgeoise collabore directement avec une haute école d’Arlon, qui forme notamment des comptables et des profils financiers. Il s’agit de donner une assise concrète aux besoins de main- d’æuvre qualifiée du secteur. C’est le genre de chose que nous ne pouvons qu’encourager». Autre idée, soutenue par le ministre Biltgen: «Le Luxembourg a collaboré avec les voisins allemands, pour créer le lycée Schengen. Ce type d’établissement frontalier serait un signe fort. Mais il est parfois délicat de trouver le bon interlocuteur en

Photo: David Laurent / Wide

A quelques semaines des élections sociales, les enjeux frontaliers sont au cœur  des discussions.

Belgique», où les niveaux de pouvoir et de décision sont parfois diffus. Le Luxembourg souhaite aussi rediscuter avec le gouvernement belge d’une convention en matière de chômage. «Nous sommes prêts à mettre en æuvre un système qui prenne en charge une compensation. Quand un frontalier perd son emploi chez nous, il émarge au chômage belge, par exemple. On manque de données à ce sujet mais le Luxembourg a une respaperjam  | Novembre 2008 | ÉconomIE & Finance

ponsabilité et ne veut pas l’éluder. Nous voulons discuter des modalités, qui permettraient par exemple de verser un complément, pendant une période donnée, à des chômeurs belges. Nous avons déjà évoqué la question. Il faudrait y revenir». Il se pourrait que le sujet revienne, soit lors d’entretiens directs entre les deux ministères, soit lors de la prochaine rencontre entre les gouvernements, début 2009 sans doute. A.D.


64 grande région

Reconversion économique

310 emplois créés

Photo:: JB Presse

Au cœur de l’espace central lorrain (entre Nancy et Metz), l’ancienne base de l’OTAN de Chambley et ses 482 hectares vont démarrer une nouvelle ère. Le conseil régional de Lorraine, propriétaire depuis septembre, a en effet annoncé l’implantation de GECI International. L’avionneur français (650 salariés, chiffre d’affaires de 40 millions d’euros) va y développer une nouvelle gamme d’avions biturbopropulsés baptisés Skylander et positionnés sur les marchés du fret, de l’humanitaire et du transport de courte distance. 310 emplois directs seront ainsi créés, pour fabriquer 72 exemplaires par an à l’horizon 2012. Cette bonne nouvelle va renforcer le pôle aéro­ nautique lorrain articulé autour du cluster Aériades. Et constitue par ailleurs une belle bouffée d’oxygène après un été noir en Lorraine, marqué par l’annonce des restructurations militaires.

Développement économique

C’est, en hectares, la surface du premier parc d’activités «écolo» de Moselle, inauguré le mois dernier à Norroy-leVeneur. Baptisé Ecoparc Val Euro Moselle, il répond aux enjeux environnementaux actuels. Ainsi, sur l’emprise totale, seuls 34 hectares seront cessibles aux entreprises. Voir aussi: www.ccmaizieres.com

Thierry Jean (adjoint au maire de Metz)

Structure unique Thierry Jean, adjoint au maire en charge de l’économie et vice-président de la CA2M, avec les mêmes délégations, devrait, en toute logique, en prendre la présidence. Interview. M. Jean, quelles sont les raisons qui expliquent la création de cette agence de développement économique, Metz Métropole Développement? «Lorsque nous sommes arrivés aux affaires au printemps dernier, nous avons hérité d’une situation pas très claire. Les frontières entre les compétences de la ville et de l’agglomération en matière de développement économique étaient floues. Le Technopôle, par exemple, était une compétence communautaire, tandis que la zone Sébastopol, qui touche le Technopôle, relevait de la compétence de la ville tout comme l’espace Metzanine… A Metz, personne ne s’occupait vraiment du commerce, chasse gardée du maire. Ce n’était pas insurmontable, mais pas évident non plus. A l’extérieur, cette séparation des compétences était difficilement lisible et c’est pour cette raison que nous avons pris la décision de clarifier la situation. Avec cette agence, nous souhaitons aussi simplifier les démarches à la fois pour les équipes en interne qui délivreront désormais le même message, et pour les porteurs de projets économiques. L’annonce des restructurations militaires qui vont toucher Metz et son agglomération ontelles accéléré le processus? «La création d’une

Photo: Olivier Minaire / Wide

La Ville de Metz et le conseil communautaire de l’agglomération de Metz  Métropole (CA2M) vont créer une agence  de développement économique commune.

agence de développement commune figurait dans le programme du candidat Dominique Gros. Bien que le maire de Metz ne soit plus le président de la CA2M et vice versa, il y a eu entente sur ce point entre les deux hommes. Pour une fois, le bon sens l’a emporté, ce qui n’est pas toujours le cas en politique! Les mauvaises nouvelles liées à l’armée n’ont fait qu’accélérer le mouvement. Quelles sont les missions de cette agence? «Metz Métropole Développement est organisée en deux pôles. Le premier porte la responsabilité de promouvoir l’espace de la CA2M à travers des actions de marketing territorial, le second est orienté animation et développement du tissu économique. Pour l’heure, MMD s’appuie sur les moyens issus de la ville et de la CA2M qui avaient déjà en charge le développement économique. Il ne s’agit pas d’ajouter des services et de générer des coûts supplémentaires, mais bien de rationapaperjam  | Novembre 2008 | ÉconomIE & Finance

liser. En année pleine, MMD disposera d’un budget de 1,8 million d’euros et sera dirigé par Valérie Schwarz, qui managera une équipe de onze personnes. Pour le symbole, l’agence est située rue Lafayette et comme lui, nous partirons de Metz pour conquérir le monde. Avez-vous fixé des objectifs aux équipes de MMD? «Bien sûr, nous travaillerons avec des indicateurs pour connaître la plus value apportée par l’agence. Mais surtout, et c’est le plus important, nous allons enfin avoir une stratégie commune et lisible par tous. Quand je vois que le boulevard de Trèves va accueillir 3.000 m2 de commerces, que le quartier de l’Amphithéâtre en a prévu 30.000, que d’autres projets comme celui porté par le FC Metz affichent 20.000 m2 de surfaces commerciales, je pense que l’arrivée d’une agence disposant d’une vision globale nous permettra d’éviter un certain nombre d’erreurs». Propos recueillis par J. B./JB Presse


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BGL renaît de la crise  Quelques jours auront suffi pour rayer le nom de Fortis du paysage bancaire luxembourgeois. Renflouée une première fois par l’Etat, à coups de milliards d’euros, Fortis Banque Luxembourg est finalement tombée dans les mains de BNP Paribas, qui a, par la même occasion, ressorti le nom de BGL, disparue un soir de novembre 2005. Pendant ce temps-là, Dexia BIL s’interroge sur son avenir, tout comme les trois banques islandaises Glitnir, Landsbanki et Kaupthing, placées en sursis de paiement. Retour en détails sur ce fou début d’automne marqué, dans le même temps, par un dépôt du budget de l’Etat 2009 qui ignore superbement ces récents événements…

Sauvetages

Retour vers le futur

En prenant le contrôle de Fortis Banque Luxembourg, BNP Paribas a ressuscité la Banque Générale du Luxembourg et jeté les bases de la création du plus grand groupe bancaire du pays. L’Etat, dont l’engagement a été décisif dans l’opération, s’est aussi porté garant pour Dexia BIL, l’autre géant du secteur, fragilisé au plus fort de la crise financière. Et la vie continue…

Jean-Michel Gaudron et Nicolas Raulot (texte), Olivier Minaire / Blitz (photo)

«Tout va bien. Le boulot, la santé, l’amour. Commencez à vous inquiéter». S’il existait un prix de la publicité la plus prémonitoire, la campagne de Fortis Banque Luxembourg, publiée dans nos colonnes le mois dernier, gagnerait haut la main… «Le genre de mauvaise campagne au mauvais moment», nous concédait Carlo Thill, président du Conseil d’administration de la banque, alors que son établissement venait d’être sauvé des eaux par une intervention étatique, à peine 72 heures avant que BNP Paribas n’entre en jeu. En l’espace de quelques jours, le paysage bancaire au Luxembourg a donc profondément été bouleversé. Et le choc a été d’autant plus remarquable qu’il a concerné deux monuments historiques de la Place financière, Fortis Banque Luxembourg et Dexia BIL. Outre leur poids historique loin d’être anecdotique (89 ans pour la première et 152 ans pour la seconde), le poids

dépôts soient assurés et que les nombreux emplois dans le secteur bancaire soient garantis», a expliqué le ministre luxembourgeois du Trésor et du Budget, Luc Frieden, le 6 octobre dernier, lors de la révélation du plan de sauvetage de Fortis Banque Luxembourg, reprise par le groupe BNP Paribas. Une opération décidée au cours du week-end précédent, et qui faisait suite à une première intervention de l’Etat, à hauteur de 2,5 milliards d’euros, une semaine plus tôt (correspondant à une prise de participation de 49% dans le capital de la banque luxembourgeoise), dans le cadre d’un vaste plan visant l’ensemble du groupe au Benelux et portant sur un montant total de 11,2 milliards d’euros. L’occasion fait le larron Cela faisait un moment que BNP Paribas lor«En dépit du stress ambiant et des moments  gnait avec appétit sur Fortis, en Belgique et au d’incertitude, la volonté du gouvernement et des Luxembourg, dont le modèle est particulièrement acteurs concernés a toujours été très claire: assurer complémentaire et le réseau d’agences pour le la solidité du système bancaire européen et, donc, moins attirant (Près de 1.100 sur les deux pays luxembourgeois, faire en sorte que les citoyens puis- pour 3,3 millions de clients). L’occasion a fini par sent avoir confiance dans leurs banques, que leurs faire le larron. «C’est un dossier que nous connais- }  68 économique est également sans pareil, les deux groupes totalisant quelque 6.500 employés au Grand-Duché, autant qu’ArcelorMittal. Et si la déroute des trois banques islandaises Glitnir, Landsbanki et surtout Kaupthing Bank, ex-fleurons d’un Etat en décomposition, a peut-être suscité une émotion moindre, elle ne s’en est pas moins apparentée à une réplique tellurique du séisme initial. A la différence près, et non des moindres, que ni Fortis Banque Luxembourg ni Dexia BIL n’ont été rayées de la carte. Une issue dont évidemment il est bien difficile d’en imaginer les conséquences réelles si elle avait dû avoir lieu.

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{ sions bien, reconnaît Alain Papiasse, membre du

comité exécutif du groupe BNP Paribas, en charge de l’asset management et des asset services, mais aussi président du conseil d’administration de BNP Paribas Luxembourg. Nous savons combien Fortis Banque Luxembourg est une maison qui, dans le cadre de ses activités opérationnelles, fonctionnait très bien, même si sa taille et son rating ne sont pas les nôtres. Quand nous avons constaté à quel point la situation était critique pour Fortis, nous nous sommes positionnés en considérant que cela complèterait parfaitement les activités de notre groupe en termes géographiques. Avec Carlo Thill, nous sommes arrivés à la conclusion que nous avions des cultures d’entreprise très proches». Et d’expliquer, dans la foulée, que le volet industriel de l’opération a constitué l’élément clé des réflexions. «Quels que soient les prix, si la vision industrielle n’est pas cohérente à la base, on ne peut pas y arriver. A ce titre, il convient de remercier l’ensemble du management de Fortis Banque Luxembourg». Et c’est ainsi que va naître le plus gros groupe bancaire de la Place. Et c’est ainsi que va disparaître tout aussi radicalement le nom de Fortis et le «retour en grâce» de BGL, dont le nom sera désormais associé à celui de BNP Paribas, après avoir disparu de la circulation pendant près de trois ans.

Dans le Top 3 mondial de S&P On se souvient qu’en 2000, le groupe belgonéerlandais avait pris le contrôle à 97,73% de la Banque Générale du Luxembourg, établissement fondé en septembre 1919 et coté en Bourse depuis

Photo: Olivier Minaire / Wide

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1984. Fin 2005, la page avait été «définitivement» tournée, la BGL devenant alors Fortis Banque Luxembourg, nantie de la certitude que l’identification à un groupe internationalement reconnu constituait une formidable opportunité de développement. En 2000, la banque, qui employait 2.731 personnes au Grand-Duché, avait réalisé un résultat net consolidé de 8,3 milliards de francs luxembourgeois (205,2 millions d’euros) pour une somme de bilans de 1.433 milliards de francs (35,5 milliards d’euros). Fin 2007, son résultat net s’est élevé à 676,8 millions d’euros pour une }  70

«Fortis correspondait au modèle que nous recherchions», explique Alain Papiasse, ici en grande discussion avec Luc Frieden, sous le regard de Carlo Thill. BNP Paribas et l’Etat luxembourgeois ont réglé ­ensemble le sort de Fortis Banque ­Luxembourg.

Islandaises

En sursis

Photo: Luc Delfroenne

Début octobre, les trois filiales bancaires islandaises au Luxembourg, Kaupthing, Landsbanki et Glitnir – qui comptent respectivement 270, 147 et 42 employés – étaient tour à tour placées en sursis de paiement par la CSSF. Au cours de cette situation transitoire, les administrateurs désignés par le Tribunal d’Arrondissement de Luxembourg auront pour mission de contrôler la gestion du patrimoine des établissements concernés, puis de déterminer dans quelle mesure un redressement ou une restructuration est possible. Les trois maisons mères scandinaves qui avaient naguère profité du crédit facile pour investir massivement à l’étranger – et accru de ce fait leur dépendance extérieure – ont été parallèlement nationalisées d’urgence, par un Etat islandais lui-même en faillite. Pour les trois filiales luxembourgeoises, l’incertitude demeure, quant à la poursuite

de leurs activités, ou a contrario, leur fermeture pure et simple. Même inquiétude chez les clients de ­Kaupthing Bank Luxembourg, qui compte une branche en Belgique et en Suisse. Dès avril dernier, la banque avait en effet lancé un produit d’épargne en ligne à taux attractifs, Kaupthing Edge, dont les avoirs ont été gelés jusqu’à nouvel ordre. Le véhicule étant soumis au contrôle de la CSSF, il tombe sous le coup de la loi luxembourgeoise, au grand dam des souscripteurs belges; la garantie de l’Etat grand-ducal, en cas de défaut de remboursement de la banque, ne se monterait pour le moment qu’à 20.000 euros, contre 50.000 euros en Belgique. M. A.

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Rabobank, et sa fidélité à un business model inchangé ces dernières années. «Nous avons bien sûr souffert de la crise des marchés financiers, comme tout le monde, mais nous bénéficions d’un effet confiance qui nous a permis de maintenir des flux en très forte hausse, analyse M. Papiasse. Depuis un an, nous sommes la seule banque qui a dit qu’elle ne ferait pas d’augmentation de capital et qui n’en a effectivement pas fait. Nous ne tombons pas dans les effets de mode, ce qui explique pourquoi nous n’avons eu aucun trimestre négatif dans nos résultats. Dans notre business model, la banque de détail représente entre 45 et 55% de nos activités. Nous avons donc un socle de revenus récurrents assez important». Une situation qui lui a permis de s’offrir, il y a deux ans, BNL Banca Commerciale en Italie, et cet automne, Fortis au Belux.

Photo: Olivier Minaire / Wide

Gaston Reinesch à la présidence?

Luc Frieden (ministre du Trésor et du ­Budget): «Les cours de bourse finiront par refléter la santé des établissements ­financiers».

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{ somme de bilans de 60 milliards d’euros et 2.608

employés. Dans le même espace temps, BNP Paribas a doublé ses effectifs, passant de 80.000 collaborateurs au niveau mondial (dont 55.000 en France) à 170.000, dont 130.000 en Europe. Si BNP Paribas a pu se permettre une telle opération, qui sera assez limitée quant à l’engagement en cash (5,5 milliards sur les 14,5 milliards que représente l’ensemble de l’opération en Belgique et au Luxembourg), c’est avant tout en raison de sa bonne santé générale, assortie du plus haut rating de Standard & Poor’s (AA+), seulement partagé, au monde, par Wells Fargo et

Aux côtés du groupe français, l’Etat luxembourgeois joue évidemment un rôle clé, avec une minorité de blocage de 33% (supérieure, d’ailleurs, à celle détenue par l’Etat belge – 25% – dans ­Fortis en Belgique), qu’il s’engage à conserver, à concurrence de 50%, pendant un an, et un représentant qui sera nommé à la tête du conseil d’administration – en principe Gaston Reinesch, actuel administrateur général au ministère des Finances, mais aussi vice-président du Conseil d’administration de la BCEE, une fonction qu’il devra abandonner –, la vice-présidence étant destinée à un représentant de BNP Paribas que l’on peut supposer être M. Papiasse. D’ici à la réalisation concrète du deal, qui devrait être finalisé pour le début 2009, la nouvelle équipe va travailler sur les plans de développement métier et l’établissement des équipes communes, sachant que très peu d’activités des deux banques se recoupent à la base. «Nous allons voir les points forts de chacun et les regrouper intelligemment, prévient M. Papiasse. De là découlera la structure définitive du tout nouvel ensemble, étant entendu que nous ne garderons pas deux banques au Luxembourg. Cela prendra un peu de temps». Mais le très faible empiètement des activités de ces deux banques devrait permettre à cette intégration de se faire sans trop de casse. «Le personnel de Fortis doit avoir confiance dans le futur de sa banque», a assuré Baudoin Prot, CEO du groupe BNP Paribas, lors de la présentation de l’opération à Bruxelles le 6 octobre dernier. Du reste, de l’autre côté de la frontière, contrairement au Luxembourg, le nom de Fortis ne disparaîtra pas du paysage. Dans le même temps, l’autre géant bancaire du pays, héritier de la Banque Internationale à Luxembourg, est resté suspendu au sort réservé à sa mai- }  72

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Isolétanche consolide sa position concurrentielle grâce à une nouvelle infrastructure IT Des bureaux en désordre, des armoires pleines de classeurs, des post-its collés sur les écrans d’ordinateurs... Les bureaux d’Isolétanche à Dudelange sont typiques d’une société active dans le secteur de la construction. Mais en tant que grand lauréat luxembourgeois du concours Microsoft Ultimate PME Makeover, les choses vont radicalement changer. Le gain de ce concours lui permettra notamment d’acquérir de nouveaux meubles et de nouvelles machines à café, de rafraîchir ses locaux et surtout de s’équiper d’un système informatique à la pointe de la technologie.

Profil Fondée en 2003 par M. Cavelier et Monsieur Vieira, Isolétanche est spécialisée dans les techniques d’isolation thermique et acoustique, et mène à bien des projets de construction et de rénovation. Parmi ses références figurent des noms aussi prestigieux que la Banque centrale de Luxembourg, la Clinique SainteElisabeth, le bâtiment Dexia à Belval, l’Immeuble Président du Kirschberg et les tours de la cour européenne de justice et l’usine Luxlait. L’entreprise emploie aujourd’hui une quarantaine de personnes et 6 collaborateurs pour la partie administrative. Mais l’infrastructure IT n’a pas suivi l’évolution fulgurante de l’activité d’Isolétanche. Tout est encore consigné sur papier, les classeurs s’empilent jusqu’au plafond de la cave et lorsqu’un nouveau produit arrive, il faut en introduire les données en 4 endroits différents - un processus long et sujet aux erreurs. Le stock est géré avec Microsoft Excel, un bon programme en soi, mais qui nécessite des adaptations manuelles, la réimpression des résultats mis à jour, etc. Une cure de jouvence informatique offerte par Microsoft, HP, Systemat, Nerea et bien d’autres En tant que lauréat du concours Ultimate PME Makeover, Isolétanche va être équipée par Systemat d’une nouvelle infrastructure dont le matériel sera fourni par HP et les logiciels par Microsoft. Microsoft Small Business Server centralisera toutes les données des utilisateurs. Ce serveur, parfaitement adapté aux PME, sera complété d’une application Unified Communications permettant aux utilisateurs

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Photo: Jelle Van Seghbroeck

Baudoin Prot (BNP Paribas) ici à droite: «Le personnel de Fortis doit avoir confiance dans le futur de sa banque».

Effets collatéraux

EN DOUCE

La crise du «subprime» aura précipité les mouvements de consolidation et d’écrémage, dans le secteur bancaire allemand notamment. Certaines filiales de banques étrangères envisageaient déjà des compressions de personnel, bien avant les récents emballements financiers. Le désordre ambiant des marchés pourrait les inciter à accélérer leurs plans sociaux. En toute discrétion, bien évidemment. Tout d’abord avec le récent rachat de Dresdner Bank par la Commerzbank, en septembre dernier; la filiale luxembourgeoise de cette première (366 employés) devrait très certainement faire les frais de cette fusion. Acquisition, ensuite, de Postbank par Deutsche Bank, en septembre dernier. Deutsche Postbank International, la filiale au Luxembourg de la banque postale allemande, occupe un effectif de 140 employés, qui devrait être lui aussi réduit. Rachat aussi, en 2005, du Bavarois HVB par l’Italien Unicredit, qui peine à finaliser son augmentation de capital de plus de six milliards d’euros. Une fusion des deux entités au niveau luxembourgeois pourrait être finalisée au printemps 2009, et toucher les 350 personnes travaillant à HVB Banque Luxembourg. WestLB ensuite, qui compte quelque 160 employés au Luxembourg, dont la maison mère de Dusseldorf fait l’objet d’une enquête approfondie de la Commission européenne sur les aides d’État. Sous la pression de cette dernière, l’Etat allemand a mis en place un plan de restructuration de WestLB, qui par ailleurs recherche un partenaire. Des discussions seraient en cours avec Dekabank. M. A.

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{ son mère, le groupe franco-belge Dexia, victime

d’un grave problème de refinancement lorsque le marché interbancaire s’est totalement asséché, plus personne ne voulant prêter à personne…

«Comportements irrationnels» La première intervention combinée des Etats français, belge et luxembourgeois, fin septembre, avait porté sur une augmentation de capital d’un montant global de 6,4 milliards d’euros (dont 376 millions apportés par le seul Luxembourg). Les spéculations et les discussions ont ensuite été menées bon train dans l’éventualité d’une opération ressemblant à celle de Fortis. La Société Générale, voire ING, faisaient figure de favorites… Et BNP Paribas? «Fortis correspondait au modèle que nous recherchions, explique Alain Papiasse. Nous nous sommes uniquement concentrés sur ce dossier. On n’achète pas une banque comme on avale un petit four». Au final, les trois gouvernements n’étaient parvenus, le 9 octobre, qu’à une solution intermédiaire, consistant en une garantie inconditionnelle, jusqu’au 31 octobre 2009 (avec une option pour une année supplémentaire en cas de besoin), de tous les financements interbancaires et institutionnels, ainsi que les nouveaux financements obligataires à destination d’investisseurs institutionnels, de maturité maximale de trois ans. Une garantie qui donne l’assurance aux clients que Dexia disposera du cash nécessaire pour faire face à ses engagements. La Banque Internationale à Luxembourg, alors dirigée par André Roelants, était devenue Dexia

BIL en mai 2000, quelques mois après une OPE menée par le groupe Dexia sur la BIL, opération au terme de laquelle elle avait acquis 99,3% du capital. Son bénéfice net part de groupe était, en 2000, de 246,1 millions d’euros pour un total de bilan de 42,8 milliards d’euros. Impossible, en revanche, de détailler le résultat 2007 de Dexia BIL, le groupe ne communiquant plus que par entités nationales. Au dernier pointage, le nombre d’employés était de 2509 (au 30/09) pour une somme de bilans de 62,22 milliards (au 31/12/07). L’action Dexia, elle, qui cotait encore onze euros début septembre 2008, était tombée à sept euros le lundi 29 septembre, à la veille de l’annonce de l’injection des premiers capitaux, et même l’annonce des garanties étatiques n’a pas été en mesure d’enrayer la chute d’un cours tombé à 5,30 euros le 15 octobre. A l’heure où nous clôturions cette édition, l’incertitude sur Dexia et Dexia BIL demeurait donc entière. Et l’impossibilité d’obtenir un entretien avec Frank Wagener, le président du comité de direction, témoigne de l’agitation constante qui régnait autour de la banque. «Je n’ai jamais compris ces comportement irrationnels, commente Luc Frieden. Il suffit parfois de rumeurs, mêmes fausses, pour influer sur les cours. Le fait que nous soyons entrés dans le capital de Dexia BIL est un signe que nous croyons dans ce projet. Les marchés le réaliseront plus tard et les cours de bourse finiront par refléter la santé des établissements financiers». Un point de vue qui tient davantage, aujourd’hui, du vœu pieux.

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Crise

Des golden boys fonctionnaires Les Etats emploient les grands moyens pour régler la crise mondiale du «subprime». Retour sur les raisons d’un désastre historique.

ÉVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICES BOURSIERS EN 2008

Nicolas Raulot (texte)

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de plusieurs piliers de Wall Street: Bear Stearns, Merrill Lynch, Wachovia, Washington Mutual... Un peu partout dans le monde, les gouvernements (au Japon, en Nouvelle-Zélande, en Australie...) ont suivi le mouvement en s’engageant à sauver des établissements à caractère systémique, ou en garantissant les dépôts des épargnants.

Conséquences économiques et sociales Personne n’aurait pu imaginer, il y a seulement quelques mois, qu’un tel arsenal de mesures soit nécessaire. Ni qu’aux pays du libéralisme, Washington et Londres nationaliseraient les banques, ou transformeraient les golden boys de New York et de la City en fonctionnaires. Avant un nouveau Bretton Woods et la refonte du système économique et financier, on n’a pas fini de s’interroger sur l’enchaînement des évènements qui ont conduit à ce désastre. Un désastre qui a secoué durement le Luxembourg, avec le sauvetage précipité de deux des principaux employeurs du pays, Fortis et Dexia, et la chute de trois ban-

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Près de 4.000 milliards de dollars. C’est le montant que les Etats ont pour l’instant mis sur la table pour enrayer la spirale dans laquelle la finance mondiale sombre, entraînant les entreprises et l’économie tout entière. Si elles n’ont pas mis un terme immédiat à la crise, ni stoppé l’hémorragie, l’action conjointe du G7 et les initiatives concertées de l’Eurogroupe, lors du week-end des 11 et 12 octobre, ont au moins redonné un peu de la confiance qui s’était étiolée au fil des mois, pour disparaître à partir de la mi-septembre. Quelques jours plus tôt, la baisse simultanée des taux directeurs des principales banques centrales, si impressionnante soit-elle, avait été aussi efficace qu’un coup d’épée dans l’eau. En Europe, où le credit crunch avait atteint son paroxysme, les 15 Etats de la zone euro et le Royaume-Uni ont garanti les prêts interbancaires à court terme jusqu’à fin 2009. Certains pays, dont la Suisse, sont aussi entrés au capital des établissements de crédit qui menaçaient de tomber en engloutissant l’épargne des déposants. Au total, un package de près de 2.000 milliards d’euros (plus de 2.700 milliards de dollars), qui ne coûtera rien aux contribuables, «sauf si on avait un accident majeur du système financier qui aurait des conséquences incalculables sur l’économie», a averti François Fillon, le Premier ministre français. Aux Etats-Unis, et malgré les hésitations du Congrès, la Maison Blanche consacre 700 milliards de dollars au plan Paulson ou Emergency Economic Stabilisation Act. Objectif: permettre aux banques d’isoler dans une structure publique de cantonnement leurs actifs toxiques et invendables, les fameux crédits subprime. A l’approche des élections du 4 novembre, l’administration Bush a aussi décidé de prendre des participations dans les banques en difficulté, pour un montant de 250 milliards de dollars. Elle était déjà venue au secours du numéro un mondial de l’assurance AIG, des agences hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac, clés de voûte du système de financement de l’immobilier résidentiel, et avait organisé le rachat

(base 1000 au 01/01/08)

15 Septembre Faillite de Lehman Brothers

ques islandaises, Glitnir, Landsbanki et Kaupthing, bien représentées au Grand-Duché. Sans parler des conséquences économiques et sociales, qui s’annoncent déjà lourdes. «Cette crise majeure figurera encore dans les manuels scolaires dans 150 ans», prédit Roger Hartmann, associé chez Ernst&Young et ancien administrateur délégué chez UBS Luxembourg. Le problème est né aux Etats-Unis, d’une croissance économique reposant sur le crédit et la sophistication financière. Tous les experts tombent d’accord sur ce socle d’explication. «Cette crise vient d’une bulle immobilière, en partie causée et alimentée par la titrisation», résume le professeur Jean-Pierre Danthine, managing director du Swiss Finance Institute. Des organismes non réglementés ont accordé des prêts résidentiels à des ménages insolvables. L’octroi de ces crédits dits «subprime» ne dépendait pas des revenus de l’emprunteur, mais de la valeur du bien acquis et hypothéqué. Lorsque le marché s’est retourné et que les taux d’intérêt ont grimpé, les particuliers

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La Bourse de New York

n’avaient plus les moyens de rembourser leur emprunt, dont le seul principal dépassait la valeur du bien lui-même. Ils ont abandonné leur maison aux banques, qui ne pouvaient s’en défaire qu’avec une décote, alimentant ainsi un cercle vicieux et causant leur propre perte. Le problème serait resté cantonné aux établissements de crédit américains, si ces derniers n’avaient pas transféré leurs engagements grâce à la titrisation, c’est-à-dire en transformant leurs crédits en obligations (en titres). «Il y a eu une faille au départ, car les originateurs des hypothèques ont pu se débarrasser de tout le risque qu’ils créaient», poursuit le professeur Danthine. Ils pouvaient ainsi consentir d’autres prêts à risque, puis s’en séparer de nouveau...

Les véhicules de transfert se sont fait de plus en plus complexes, avec des instruments tels que les CDO (collateralised debt obligations), divisées en plusieurs tranches plus ou moins risquées et placées auprès d’investisseurs avides de rendements. Le tout avec le label parfois bienveillant des agences de notation, lesquelles sont accusées de porter une lourde responsabilité dans cette crise. Le professeur Danthine pointe un excès de confiance dans les modèles mathématiques utilisés et dans la capacité à gérer les risques avec des produits incompréhensibles et dépourvus d’historiques de performance. Un excès de confiance, mais aussi un appât du gain à court terme, avec des volumes sans cesse croissants et des leviers d’endettement démesurés. Au-delà de ces mécanismes de crédit et de titrisation, c’est la banqueroute de Lehman Brothers qui a précipité la dégringolade des marchés et détruit la confiance à partir de mi-septembre. Christine Lagarde, ministre française de l’Economie, a qualifié d’ «erreur dramatique, la décision des Etats-Unis de laisser s’enfoncer la banque ­Lehman Brothers». Une analyse partagée par Jacques Chahine, président de Chahine Capital et de la sicav luxembourgeoise Digital Funds: «C’est la faillite de Lehman Brothers et ses 600 milliards de

Photo: MK

Excès de confiance

dollars de bilan qui est à l’origine de la panique et de la perte de confiance dans tout le système. Ben Bernanke (le président de la Réserve fédérale américaine) et Henry Paulson (le secrétaire au Trésor) ont reconnu leur erreur et volé au secours immédiat de AIG. Des sicav monétaires exposées à Lehman ont subi des retraits massifs... Une véritable ruée a été observée vers les emprunts d’Etat à court terme, alors que les taux interbancaires s’envolaient». Cette accélération brutale de la crise a fait tomber Dexia et Fortis, déjà en proie à des difficultés de refinancement puis aux retraits de leurs déposants: le coup de grâce. Impossible à ce stade de dire que le pire est derrière nous. «Il n’y a pas de raison de déclarer la fin de la crise financière et de verser dans l’opti-

misme exagéré», a d’ores et déjà averti Jean-Claude Juncker, le Premier ministre luxembourgeois et président de l’Eurogroupe. Intervenant le 7 octobre à l’occasion des 20 ans de l’ALFI (Association Luxembourgeoise des Fonds d’Investissement), Hamish McRae, journaliste économique de The Independent, a estimé qu’il ne fallait pas s’attendre à un scénario en V ou en W, synonymes de rebond rapide de l’économie, mais plutôt en U: un U asymétrique avec un creux prolongé et une reprise très lente. Lors de la Grande Dépression, l’indice Dow Jones n’a retrouvé son pic de septembre 1929 qu’en...1954. En conclusion de son discours, Hamish McRae a comparé les marchés financiers à un miroir. Un miroir qui reflète l’opinion que l’être humain se fait de lui-même.

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Budget de l’État 2009

Quel impact la crise va-t-elle avoir sur le budget de l’Etat? Eléments de réponse avec le rapporteur du projet de loi de finances 2009, le député chrétien-social Norbert Haupert.

«Pas de risques non calculÉs» Frédérique Moser (interview), Etienne Delorme (photo)

C’est un projet de budget «responsable» et reposant sur la «confiance», que le gouvernement a présenté début octobre à la Chambre des députés, alors que les Bourses du monde entier étaient en plein dévissage. Le texte est actuellement entre les mains des membres de la commission parlementaire des Finances et du Budget, qui attendent de nouvelles prévisions économiques pour analyser dans quelle mesure il sera possible de maintenir l’équilibre des comptes publics. M. Haupert, les hypothèses économiques sur lesquelles a été construit le projet de budget 2009 sont-elles toujours pertinentes? «C’est difficile à dire. Le projet de budget a été bâti sur une croissance de 3% du PIB. Tout dépend de l’envergure qu’auront les événements actuels. Vous vous refusez à employer le terme de ‘crise’? «Je crois qu’il vaut mieux ne pas dramatiser l’affaire, on risque d’augmenter encore les problèmes. C’est pourquoi je dis qu’avec les turbulences que l’on connaît, et surtout parce qu’une grande partie de la recette budgétaire dépend du secteur financier, on peut se poser la question de savoir si une croissance de 3% peut encore être réalisée en 2009. Dans ce contexte, était-il judicieux de présenter le projet de budget si tôt? Doit-on s’attendre à une nouvelle mouture dans un mois? «Le directeur du Statec présentera les dernières données dans la deuxième quinzaine d’octobre à la commission parlementaire des Finances et du Budget. Nous verrons à ce moment-là. Si les chiffres ne sont pas favorables, il faudra se pencher sur le volet des recettes. Et qui dit volet des recettes, dit aussi celui des dépenses. Ce qu’il faut toutefois souligner, c’est que ce budget a une forte composante anticyclique. Sont prévus des réductions d’impôts pour les classes moyennes, des crédits d’impôt pour les salariés les plus modestes, un taux d’investissement élevé, ceci pour renforcer le pouvoir d’achat des

«Ce budget a une forte composante anticyclique». Norbert Haupert

particuliers et soutenir la compétitivité des entreprises. Tout cela a pour objectif d’atténuer les effets de la crise financière. Si vraiment nous ne pouvions atteindre le niveau de recettes prévu, nous avons une possibilité d’ajustement, en agissant au niveau des dépenses d’investissement. Il faut également noter que le solde de l’Administration publique est excédentaire. Le budget traditionnel de l’Etat demeure ainsi parfaitement en équilibre, et présente même un excédent de 13,2 millions d’euros (+ 1,1% du PIB, ndlr). Toutes les dépenses d’investissements courants sont couvertes à 80% par les excédents du budget courant, et les investissements supplémentaires sont couverts par les fonds d’investissement, c’est-à-dire les réserves créées au cours des dix dernières années. Le problème est qu’il faut présenter un budget répondant aux critères de Maastricht, donc qui ne soit pas trop en déficit. Or, selon ces critères, les dépenses des fonds de réserve sont considérées

comme des dépenses courantes de l’Etat. C’est un peu la perversité du système. S’il fallait réduire les dépenses d’investissement, quels seraient les secteurs les plus touchés? «Ceux qui dépensent le plus, les fonds des routes et du rail. Mais il est évident que si on freine de ce côté-là, on risque de perturber fortement les objectifs nationaux en faveur du transport en commun, notamment au niveau ferroviaire. Le Premier ministre a annoncé qu’il s’agissait d’un budget de la ‘confiance’. Etes-vous d’accord avec lui? Sur quoi repose cette confiance? «La confiance repose d’abord sur une estimation prudente des recettes budgétaires. Il n’a pas été prévu d’augmentation des recettes provenant de l’imposition sur les sociétés - nous avions anticipé la crise et le fait que les banques allaient faire des provisions, diminuant ainsi leurs bénéfices. Le poids de la confiance a été mis sur les

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A quel moment les engagements financiers de l’Etat pour soutenir les banques aurontils un impact sur les finances publiques? «L’objectif immédiat de ce soutien était de faire renaître la confiance des gens dans les banques, mais aussi de soutenir le système interbancaire. Evidemment, les objectifs à long terme sont aussi de sauver les emplois sur le marché luxembourgeois et de préserver les épargnants. Quand cela aura-t-il un impact sur les finances publiques? Pas sur le budget de 2009 et sans doute pas sur celui de 2010. Ce qui est prévisible, c’est qu’une fois que les banques auront digéré les turbulences actuelles et qu’elles se seront stabilisées, elles ne réaliseront plus les mêmes bénéfices que les dernières années. Les effets de la crise actuelle devraient se faire sentir encore pendant plusieurs années. Mais à quel moment les échéances de remboursement de la dette souscrite pour le plan de ‘sauvetage’ des banques seront-elles inscrites dans le budget de l’Etat? «M. Frieden (ministre du Budget, ndlr.) dit toujours qu’il ne s’agit pas d’une opération budgétaire, mais de trésorerie. L’Etat va souscrire un emprunt de 3 milliards d’euros et obtenir, dans une première phase, des obligations qui seront converties en actions, lorsque les banques auront décidé d’une augmentation de capital. Mais l’Etat n’a pas intérêt à devenir actionnaire à trop long terme. Il va certainement conserver une partie des actions — pour garder un œil sur le fonctionnement de ces banques — mais au fur et à mesure que le marché va se calmer, il va les céder. De toute façon, l’emprunt sera souscrit par l’Etat à un taux d’intérêt de 5%, et M. Frieden a annoncé que les obligations auraient un rendement de 10%. Cette opération ne comprend donc pas un risque qui ne serait pas calculé.

Ce budget prévoit une réduction de la pression fiscale, donc une diminution des recettes liées à l’impôt. Sur quelles ressources nouvelles l’Etat peut-il s’appuyer pour compenser cette baisse? «Les recettes n’auront effectivement pas la même croissance que les années précédentes, notamment en raison de la baisse de l’impôt sur les collectivités et l’abandon du droit d’apport (qui génère une perte sèche de 100 millions d’euros). Mais le grand effort du gouvernement réside dans la maîtrise des dépenses de fonctionnement de l’Etat. De quel type d’économies s’agit-il? «Elles seront réalisées sur tous les ministères. Il s’agit d’économies de fonctionnement, donc du point de vue des recrutements de l’Etat. Ne seront opérés que ceux qui ont été prévus depuis plusieurs années, dans les secteurs de l’enseignement, de la sécurité sociale, de la justice. Dans les autres secteurs, les engagements seront très limités, de façon à réduire progressivement la masse des fonctionnaires. Quels aspects du projet de budget seront, selon vous, le plus sujets à débats à la Chambre? «Les discussions à la tribune porteront essentiellement sur les recettes, j’imagine. Vu la conjoncture économique, peut-on encore s’attendre au volume de recettes inscrit dans ce budget? D’ici là, nous aurons plus de précisions sur les paramètres économiques. Le Luxembourg a toujours eu une croissance supérieure à celle de ses pays voisins, mais

quand une économie repose aussi largement sur un secteur qui traverse une crise (et bien que les efforts de diversification commencent à porter leurs fruits, que les classes moyennes et l’industrie se portent toujours bien), il est clair que le fait que 90% des recettes fiscales proviennent de l’impôt sur les collectivités constitue un réel problème pour le budget luxembourgeois. Quelles mesures particulières ont été prévues pour soutenir la compétitivité des entreprises? «Outre les mesures mentionnées précédemment, tous les crédits prévus dans les lois-cadres de l’industrie et des classes moyennes ont été maintenus à un niveau élevé. Par ailleurs, il est prévu une forte augmentation des crédits dans les domaines de l’éducation, de la recherche et développement ainsi que pour l’Université du Luxembourg. Ce sont des dépenses qui s’inscrivent dans une perspective à plus longue échéance. Ce projet de budget, optimiste et à l’équilibre, est-il taillé sur mesure pour affronter l’échéance électorale de juin 2009? «Je ne dirais pas qu’il a été ‘taillé sur mesure’ pour se présenter devant les électeurs. Il a été taillé en vue de confronter les difficultés du moment, puisque le gouvernement est parvenu à avoir un budget en équilibre et qui inspire confiance. C’est une politique budgétaire à la hauteur des besoins de notre pays et des problèmes qui peuvent se poser».

Les chiffres clés du projet de budget 2009

Budget total

Recettes Dépenses Excédents

En millions d'euros

Variation 2008/2009

Solde UEM*

(en % du PIB)

9.056,9 9.043,8 +13,2

+7,3% +1,8%

Administration publique Administration centrale Administrations locales Sécurité sociale

+1,1% -1,8% +0,2% +2,7%

Dépenses d’investissement

4,5%

Source: Ministère des Finances

allègements fiscaux, ce qui devrait engendrer une relance de la consommation pour les particuliers et la réalisation d’économies par les entreprises, qui pourraient dès lors procéder à de nouveaux investissements.

*UEM : Union Economique et Monétaire

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Analyse

Carlo Thill: «Notre banque est saine»

Le président du comité de direction de Fortis Banque Luxembourg défend la qualité intrinsèque de sa banque, victime collatérale de la crise vécue par sa future ex-maison mère. Jean-Michel Gaudron (interview), Etienne Delorme (photo)

Monsieur Thill, comment vous êtes-vous senti après l’annonce de la reprise de Fortis Banque Luxembourg par BNP Paribas? «Je me suis évidemment senti soulagé et plus serein. Après dix jours de stress intense, nous avons vécu le dénouement qui devait arriver. Cette reprise était-elle la seule issue possible? «On peut toujours imaginer qu’il y avait plusieurs issues. Mais dans la situation actuelle des marchés et du manque de liquidités entre banques, la seule solution viable dans un scénario de stress pareil est de s’adosser à un grand groupe. Lorsque, dans une première étape, les gouvernements néerlandais, belges et luxembourgeois, ont injecté un total de 11,5 milliards d’euros, les ratings des trois banques ont été revus à la baisse. C’était contraire à ce à quoi tous les non-initiés pouvaient s’attendre. Pourquoi cette dégradation de la notation? Parce que les analystes se disaient que si l’Etat a dû sauver ces banques, c’est qu’elles étaient moins bonnes. Aujourd’hui, les banques ont besoin d’un partenaire qui a accès à ces liquidités. BNP est ce partenaire. C’est l’une des banques les plus sûres du monde. Aurait-on pu vivre un scénario de nationalisation comme celui vécu aux Pays-Bas? «Je ne pense pas qu’au Luxembourg un tel scénario eût été viable. Il n’est pas dans les intérêts de l’Etat, ni dans ceux des clients, de n’avoir que des banques étatiques. Il y a déjà la BCEE au Luxembourg et, à un degré moindre, la SNCI. Que va-t-il se passer concrètement désormais, pour Fortis Banque Luxembourg? «Rien ne va changer dans l’immédiat, le management restant le même. Nous ne sommes pas encore dans la mise en œuvre du scénario de fusion et nous sommes toujours en présence de deux banques séparées. Nous allons voir ce qui fait du sens de regrouper et de quelle façon. Que ce soit pour Fortis ou Dexia, des têtes sont tombées et les principaux dirigeants ont quitté leurs postes. Votre position à la direction de Fortis Banque Luxembourg est-elle remise en cause? «Ceux qui sont partis se trouvaient au plus haut de l’ensemble du groupe. Au Luxembourg,

«Est-ce que démissionner aurait constitué un bon signal? Je ne le pense pas». Carlo Thill

nous n’avons rien fait qu’il ne fallait pas faire. Notre banque fonctionne à merveille, elle est saine et dispose de bons collaborateurs et de bons clients. Cela ne veut pas dire que la question ne s’est pas posée à un moment donné, mais il faut aussi penser aux collaborateurs qui ont confiance dans ce qu’on dit. Est-ce que démissionner aurait constitué un bon signal pour les collaborateurs et les clients locaux? Je ne le pense pas. Quelles leçons peut-on tirer de tout ce qui vient de se passer ? «La première leçon est qu’il faut tendre vers une transparence absolue sur les différents instruments financiers mis sur le marché. Il convient également de mettre en place ou de renforcer les mesures renforçant la crédibilité des agences de notation… N’oublions pas que les instruments financiers que les banques ont achetés avaient des ratings très élevés. Il y a là manifestement un problème. Je relève encore les problèmes liés aux normes IFRS et aux publications trimestrielles des résultats pour les sociétés cotées. Il faudra aussi qu’il y ait clairement davantage de régulation. Nous savons tous que dans une

économie libérale, la plupart de gens sont contre les régulations. Mais ici, dans le domaine de la finance et de la banque, tout est construit sur la confiance. Et cette confiance, on ne peut l’assurer sereinement que lorsqu’il y a des instances qui contrôlent et qui ont de la crédibilité. Davantage de contrôle n’est pas forcément fait pour me gêner… Il faut également que tout le monde soit sur un pied d’égalité en ce qui concerne les contrôles. Les banques d’investissement américaines, par exemple, ne sont pas soumises aux mêmes réglementations que les banques traditionnelles. Cela créé aussi un décalage. On le sait, la crise actuelle est aussi une crise de confiance. Quand pensez-vous que cette confiance va revenir? «D’une manière générale, je pense que la crise n’est pas terminée. Et lorsqu’elle le sera, il faudra certainement attendre plus de deux ans pour rétablir cette confiance».

Retrouvez l’interview complète sur www.paperjam.lu

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Analyse

Marc Hoffmann: « Un ordre nouveau va devoir se profiler» L’ancien président du comité de direction de Dexia BIL, désormais à la tête de la Compagnie de Banque Privée qu’il a lui-même créée, ne doute pas que le monde de demain va adopter un nouveau visage.

Jean-Michel Gaudron (interview), Etienne Delorme  (photo)

Etait-il possible de faire autre chose pour Fortis Banque Luxembourg et Dexia BIL? «Pour Fortis Banque Luxembourg, qui appartient à un des groupes bancaires les plus sains en Europe, c’était la seule solution possible. La question n’était pas de savoir quel était le prix de la BGL, mais quelle était l’étendue de la garantie à apporter pour lui assurer des liquidités. Mais à l’origine, sans l’acquisition d’ABN Amro, sans doute Fortis aurait-elle passé la crise dans trop de dégât. Pour Dexia BIL, une autre voie a été privilégiée, en laissant le groupe intact, mais en lui donnant des garanties par les Etats. Les problèmes de Dexia viennent de son premier métier, le financement des collectivités publiques, pratiqué partout en Europe. Dexia joue un rôle clé dans l’organisation des marchés des capitaux dans beaucoup de pays. La problématique Dexia est vraiment transnationale. Et puis le démantèlement des entités de Dexia n’était pas réellement envisageable à cause de sa filiale américaine FSA. A quelle entité du groupe céder quelque chose qui a un passé gigantesque et un avenir très incertain? Quelles leçons peut-on tirer de tout cela? «Le monde de demain adoptera un nouveau visage. Et le monde de la finance ne sera pas le seul con­ cerné. On note déjà l’importance de l’Etat en tant que tel dans une activité économique. La crise a pris une ampleur telle que les Etats ont été les

(Archives paperJam)

Monsieur Hoffmann, au Luxembourg, Dexia BIL et Fortis Banque Luxembourg, deux banques a priori très saines et de bonne qualité, ont été entraînées dans la spirale par leur appartenance à de grands groupes internationaux. Cela est-il de nature à remettre en cause ce genre de modèles transnationaux? «Je pense au contraire que le mouvement de globalisation et de concentration du monde financier va aller en s’accélérant. Il n’y a pas encore de vue précise sur l’issue probable de la crise. Mais la notion de ‘too big to fail’ a été vérifiée en Europe, dans la mesure où les gouvernements n’ont pas laissé couler une banque importante. Toutefois, la notion de ‘Je suis grand donc je suis compétent’ est complètement passée à la trappe. La taille n’est plus un critère de qualité.

«Aujourd’hui, la nécessité d’une régulation plus forte a été démontrée de manière indiscutable». Marc Hoffmann

acteurs de derniers recours, seuls capables de sauver les meubles. De quoi démentir ceux qui revendiquaient un poids toujours plus limité des Etats dans les questions économiques. La crise a mis en évidence ce rôle et l’on assistera certainement à une mainmise beaucoup plus forte de l’Etat. Que cela plaise ou non, c’est une réalité. La régulation va aussi devoir être revue et repensée. Les chantres de la dérégulation ont eu matière à déchanter. Aujourd’hui, la nécessité d’une régulation plus forte a été démontrée de manière indiscutable. Il faut encore mentionner une autre conséquence de la crise dont les médias parlent très peu. Une redistribution des cartes au niveau de l’équilibre des forces mondiales. Ceux qui volent au secours des grandes banques occidentales, ce sont les fonds souverains de Chine, de Singapour, du Moyen-Orient. Ils entrent dans le capital d’institutions sacro-saintes. Aujourd’hui, les banquiers font la queue devant les fonds souverains du Koweït ou du Qatar pour renflouer leurs caisses. Cela aura des conséquences. L’Islande est un autre exemple de cette redistribution.

Voilà un petit pays européen acculé par la crise financière à la quasi-faillite, avec une monnaie au plus bas et un système bancaire qui tombe en morceaux. Après avoir frappé à la porte des Etats-Unis puis de l’Europe, et ayant trouvé porte close, ils ont fait appel à la Russie. D’un point de vue géopolitique, c’est tout à fait nouveau, même si l’Islande ne remet pas en cause ses relations privilégiées avec l’Europe, ni sa présence au sein de l’Otan. Pour les banques, plus précisément, on entend à l’heure actuelle également beaucoup de débats autour de la rémunération des dirigeants. C’est donc tout un système de valeurs qui est remis en question. Une crise qui secoue certains fondements du capitalisme. Une crise inédite, car, contrairement à la crise de 1929, ce n’est pas l’économie qui a précipité la finance dans la tourmente, mais c’est l’inverse qui se produit. Un ordre nouveau va devoir se profiler. Mais pour l’heure, il est bien difficile de prétendre en cerner les contours précis». Retrouvez l’interview complète sur www.paperJam.lu.

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Analyse

Alain Georges: «La banque n’est pas un mÉtier pour visionnaires» L’ancien président du comité de direction de la BGL (qui est aujourd’hui président de BIP Investment Partners) porte un regard sans concession sur la crise financière actuelle.

Jean-Michel Gaudron (interview), David Laurent / Wide (photo)

Vu, ensuite, de l’extérieur, avez-vous senti venir, d’une façon ou d’une autre, les événements qui viennent de se dérouler ? «Le modèle Fortis était fragile. Une structure complexe, un assemblage d’une dizaine d’entreprises disparates, un processus décisionnel alambiqué, une attribution de responsabilités biaisée souvent par des choix ayant peu à voir avec la compétence professionnelle ou l’expérience de banquier. La banque n’est pas un métier pour visionnaires. C’est un métier dangereux et difficile, exigeant un esprit d’entreprise affirmé, mais tempéré par ailleurs par une très grande prudence, un jugement réfléchi et un ensemble de normes et de valeurs résistantes aux modes du jour. Cet ensemble de vertus forme la culture d’entreprise qui prend des années à mûrir et des années à apprendre. Le temps a manqué, le bon modèle manquait et la crise financière a précipité les choses. Comment jugez-vous le rôle de l’Etat dans ce dossier? «BGL-BNP, l’ancienne Fortis Banque Luxembourg est la plus grande banque du Luxembourg, principale banque de l’artisanat, du commerce et de l’industrie, très importante aussi pour le marché des particuliers et le private banking. Sa chute (…) aurait provoqué des perturbations systémiques graves au Luxembourg. L’intervention de l’Etat a permis d’éviter cette catastrophe.

Photo: Archives paperJam

Monsieur Georges, vous avez vécu, de l’intérieur, la montée en puissance de Fortis dans BGL, avant de tirer votre révérence. Etait-ce déjà, en 2000, la fin de sa «luxembourgisation»? «Il n’est pas très utile de reconstruire le passé, même si l’on peut ressentir quelque tristesse en constatant que les solutions d’aujourd’hui auraient été possibles hier, et auraient ainsi évité un coût humain et financier considérable. Il semble clair, aujourd’hui comme en 2000, qu’une banque importante comme la BGL doit travailler dans un groupe international, à moins d’atteindre rapidement une taille suffisante par fusion, pour pouvoir offrir un service complet et de qualité à sa clientèle locale et internationale. Le rattachement à la BNP semble être ainsi la meilleure solution, offrant un partenaire solide et compétent. (...)

«L’action claire, déterminée et rapide du gouvernement mérite respect et considération». Alain Georges

Il était donc absolument dans son rôle (…). L’action claire, déterminée et rapide du gouvernement mérite respect et considération. Le plus dur est-il passé ? «Je crois que pour la nouvelle BGL-BNP, les craintes existentielles apaisées, clients et collaborateurs peuvent respirer. Le management actuel, gardien de la continuité depuis l’ancienne Banque Générale du Luxembourg et sa culture d’entreprise saine, est bien placé pour continuer le développement de la banque après la rupture avec Fortis. Après 90 ans, la BGL, pour la première fois, n’aura pas de lien direct avec son partenaire historique belge! Il faut maintenant définir une nouvelle stratégie ensemble avec la BNP et l’Etat luxembourgeois. (…) Très généralement, se dirige-t-on désormais vers une ‘nouvelle donne’ en matière de pratiques financières, capitalistiques et de globalisation, une fois que le calme sera revenu? «L’économie évolue en cycles. (…) Notre mémoire

étant courte, nous croyons, lors de chaque période de croissance, à sa pérennité. Quand la récession arrive, destinée à corriger les excès accumulés (cette fois-ci surtout dans l’évaluation des actifs), nous croyons volontiers que c’est la fin d’un monde ou d’une époque. L’économie de marché se maintiendra comme le modèle le plus efficace pour favoriser la croissance de la prospérité, stimulée par une pro­ ductivité croissante, appuyée par le progrès technologique et l’extension de la globalisation. Il est certain qu’il faudra revoir la copie de la règlementation bancaire. Pléthorique et minutieuse, elle passe parfois à côté de l’essentiel, telles que les contraintes de liquidité. Les Etats-Unis doivent discipliner leur système financier alors que les Européens doivent aller vers un système mieux coordonné et concerté s’ils veulent faire l’euro et devenir le marché de référence et le pilier du système financier mondial. Il y a du pain sur la planche des gouvernants et régulateurs. Il faut une meilleure règlementation, en évitant d’en faire simplement davantage».

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Portfolio LES MéTIERS DU CINéMA L’industrie cinématographique luxembourgeoise ne vaut certainement pas celle d’Hollywood. Mais le secteur n’en est pas moins très actif. Près d’une quarantaine de sociétés de production existe, employant une soixantaine de personnes (dont près d’un tiers sont des employés engagés sous contrat à durée déterminée). A cela s’ajoutent aussi trois studios d’animation, forts d’une centaine d’employés. Le tout est encadré par une vingtaine de sociétés de service spécialisées, liées directement au secteur de la production audiovisuelle. Mais les travailleurs de l’audiovisuel, ce sont aussi quelque 250 techniciens indépendants, résidents et frontaliers, qui exercent une activité régulière sur le territoire luxembourgeois. Au total, donc, près d’un demi-millier de personnes vit actuellement de ces métiers au Grand-Duché. Gros plan sur un secteur parfois méconnu, sous l’œil d’un autre professionnel de l’image…

Fabrizio Maltese (photos)

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Olivier Pesch, director and animation specialist. Olivier won the “Lëtzebuerger Filmpräis, Prix du Jeune Espoir” with his animated short “Le Gardien du Nid”. The director is the principal creative artist on a movie set. A director is the driving artistic source behind the filming process, and communicates to actors and director of photography the way that he/ she would like a particular scene played. A director’s duties might also include casting, and editing and screenplay collaboration. paperjam  | Novembre 2008 | ÉconomIE & Finance

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Claude Waringo, producer and partner of Samsa Film one of the major Luxembourg production companies. The producer is the chief of staff of a movie production in all matters save the creative efforts of the director. A producer is responsible for raising funding, hiring key personnel, and arranging for distributors.

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Carlo Thiel, Director of Photography and (mirrored in the camera’s lens) Fabrizio Maltese, Still Photographer. The Director of Photography is a cinematographer who is ultimately responsible for the process of recording a scene in the manner desired by the director. He has a number of possible duties including designing and selecting lighting. The Still Photographer takes photographs of the action (often alongside the camera) to be used in publicising and marketing the movie. paperjam  | Novembre 2008 | ÉconomIE & Finance

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Cristina Schaffer, Production Designer. Cristina has worked on several international productions and she is currently working with Max Jacoby, a young Luxembourg director who won the Prix UIP Venice (European Short Film) for a short film, on his first feature Dust. An artist responsible for designing the overall visual appearance of a movie. paperjam  | Novembre 2008 | ÉconomIE & Finance

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Isabelle Dickes, Costume Designer. Isabelle has worked on several productions including the Luxembourg box office hit Perl oder Pica. A Costume Designer designs the costumes for a movie and is in charge of choosing and preparing them for use and making sure they are accurate and faithful to the film design.

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Katja Reinert-Alexis, Makeup Designer. Katja has a long track record of international productions, including the next Luxembourg Oscar submission, Nuits d’Arabie. A Makeup Designer is responsible for designing and preparing the decorations placed directly on the skin or hair of an actor for cosmetic or artistic effect.

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Amine Jaber, Film Editor. Amine, from his fully equipped editing suite facility, is currently working on several projects, including Max Jacoby’s first feature Dust. A Film Editor is the person who performs editing (in consultation with the director) on a movie reconstructing the sequence of events in a movie.

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Patrick Blocman, First Assistant Director. A First Assistant Director is responsible for the preparation of the shooting schedule and script breakdown used to plan the shooting of a film. The AD works directly with the Director to manage the minute-to-minute operations on the set during the process of filming.

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David Grumbach, Line Producer for PTD. The Line Producer is a producer who is responsible for managing every person and issue during the making of a film. Line producers only work on one film at a time.

Yann Wirthor, Sound Engineer. The Sound Engineer works on a movie’s soundtrack being responsible for designing and creating the audio component of a movie.

Paul Thiltges, Producer and Distributor. Paul manages PT Distribution, a company that has participated as producer, co producer or sales agent in over 30 productions. A distributor is the organization responsible for coordinating the distribution of the finished movie.

Boyd van Hoeijj, Film Critic. Boyd is an international film critic and writer working for several international publications, including the trade “bible” Variety. A critic is a person who publishes a review of a movie from either an artistic or entertainment point of view. Trade papers like Variety can directly influence the sales and the distribution of a film, determining its commercial destiny.

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off the record  L’actualité économique du Luxembourg vue des coulisses…

r ée pa se h c u to is plus re. La ba a l t s è ci oe s». Carg ise f inan x chif fre é t i v r c . eu ent cti «L’a fets de la té est à d n ralentissesmque tourisme u i i es ef les nnage tra constate auoslss, tant busin i v u o s q t du re de Luxair ervations de

Photo: Luc Deflorenne

ré s cad U n ra l i s é d e s é n gé

Téléphonie

Vers une hausse des tarifs nationaux? Les opérateurs y ­réfléchissent. La politique de la commissaire européenne Viviane Reding en matière de tarification des appels téléphoniques internationaux, destinée à rendre de moins en moins chers les appels en roaming, est loin de plaire aux opérateurs luxembourgeois. Surtout, elle les place dans une position très inconfortable qui pourrait avoir comme conséquence directe une hausse des tarifs nationaux, pourtant les plus bas d’Europe actuellement. Et le Luxembourg est loin d’être un cas isolé sur le Vieux Continent. Les coûts incombant aux opérateurs pour entretenir leurs bases de clients sont de plus en plus élevés, en même temps que les prix «opérationnels» (terminaison d’appels, roaming…) diminuent. Pour garantir le maintien de leur rentabilité, bon nombre d’acteurs européens – en particulier aux Pays-Bas – en sont donc à discuter d’augmentations de prix des communications nationales, en particulier vers les clients générant un faible chiffre d’affaires moyen, c’est-à-dire les clients prépayés ou ceux bénéficiant d’abonnements à prix bas ou gratuits. Vodafone l’a déjà ouvertement annoncé fin septembre par la voix de Jonathan Sandbach, head of regulatory economics du groupe. Le mouvement ne devrait donc pas épargner les opérateurs au Luxembourg, encore plus touchés que d’autres par la problématique du roaming, dont les revenus représentent entre 25% et 30% de leur chiffre d’affaires total.

Incident

Mudam

Non, ce n’était pas un exercice. Début octobre, les locataires de l’immeuble Laccolith à la Cloche d’Or ont été priés de quitter leur poste de travail pour se retrouver à l’extérieur. Il ne s’agissait pas d’un simple exercice d’évacuation, mais bel et bien d’un petit incident technique: une surchauffe du système de climatisation qui a fini par produire non pas de l’air chaud, mais de la fumée…

Contrairement à ce que nous pensions, le mois dernier, le successeur de MarieClaude Beaud à la tête du Mudam n’est toujours pas connu. Des quatre candidats retenus par le comité scientifique, il n’en reste plus que trois, mais il n’est actuellement pas exclu qu’un nouvel appel à candidatures ait lieu! Du coup, le navire Mudam pourrait rester sans commandant pendant le premier semestre 2009. Quant à Mme Beaud, nos confrères du Woxx, dans leur édition du 10 octobre, annoncent d’un ton sévère sa prochaine arrivée chez Puma («bosser pour une multinationale ne fait donc pas peur»). Rien d’étonnant, pourtant, dans le choix de l’équipementier allemand, lorsqu’on connaît l’engagement de la marque pour l’art contemporain. Du reste, depuis mars dernier, l’artiste et créateur de mode Hussein Chalayan n’occupe-t-il pas le poste de directeur créatif de la ligne Sportsfashion de Puma?

Surchauffe au Laccolith

Crise

Cherche capitaux désespérément

Un appel à souscripteurs a été lancé auprès des membres de la Chambre de Commerce des pays nordiques, pour trouver «urgemment» une banque ou un gestionnaire d’actifs intéressé à la reconstruction d’une banque au Luxembourg. La Nobelux compte sur son propre réseau et celui de ses membres pour atteindre le maximum de personnes susceptibles d’être partantes…

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Suite… et pas encore fin


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paperjam.tv  Retrouvez, sur www.paperjam.tv, toutes nos interviews vidéo.

«We are here in historic times and it’s great   to be a part of it, for all of us». Karin Riehl (KPMG Luxembourg), september 29th

« Je m’attends pour le 4e trimestre à un   retournement de la situation et à un retour   vers une croissance des profits des sociétés,   sauf bouleversement, atteinte grave   à toute l’économie, etc». Jacques Chahine (Chahine Capital), le 8 octobre

« Je suis plutôt partisan de dire   que le modèle de bancassurance pourra   rebondir de manière encore plus intensive   dans le futur».

« A l’heure actuelle, notre activité est impactée   de façon limitée par ces événements». Camille Thommes (ALFI), le 25 septembre

Jean-Philippe Balon (ACA), le 9 octobre

« The Luxembourg financial sector is really   special in terms of its enthousiastic support   for the LSF. I think we have   to cherish that». Christian Wolff (Luxembourg School of Finance), october 2nd

« Aujourd’hui, la finance islamique prouve   que l’on peut faire de la finance éthique   en faisant de très bons résultats. Dans les  marchés du Golfe ou de la Malaisie, les   résultats des banques islamiques généralement  dépassent de loin les résultats des banques   conventionnelles: 25% contre 11%». Abdel-Maoula Chaar (Ecole Supérieure des Affaires, Beyrouth), le 25 septembre

www.paperjam.tv

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Playtime Les dernières tendances et actualités à Luxembourg: shopping, gastronomie, culture, accessoires, mode, intérieurs, technologie... Et l’interview passion de Jacques Demarque avec Pierre Decock, informaticien et écrivain. Céline Coubray, assistée de Laura Lopez (textes)

City news

a Découvrir ce mois-ci LUXEMBOURG ON THE ROCKS bars and lounges

Un livre qui donne envie de sortir

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luXemBourg on the rocKs

les sens De marraKech

Les Sens de Marrakech propose toute une gamme de produits de soins et accessoires corporels (crème, mousse, masques, gants de gommage) et de quelques produits pour la maison (huiles essentielles, bougies parfumées, brûle-parfums), utilisant des matières premières traditionnelles de la culture marocaine, comme l’huile d’argan qui est au cœur de la composition de nombreux produits. Un soin particulier est apporté à l’emballage, réalisé dans la tradition de l’artisanat marocain. 18, rue du Fort Wallis, Luxembourg.

Brand New Heavies

live at vauBan Keziah Jones, Mike Mainieri & Steps Ahead, Brand New Heavies, Klaus Hoffmann, Tribute to the Beatles, Eddie Turner & Solomon Burke se partagent l’affiche du Festival Live at Vauban jusqu’au 30 novembre. Détails des dates et des lieux sur www.liveatvauban.lu

Photos: David Laurent / Wide, Tina Gillen, galerie Serge Le Borgne, Paris, Chris Van der Burght, Arthur Stammet

Les bars tendances, lounges confortables et clubs branchés de Luxembourg se partagent les pages de cette nouvelle publication qui présente une trentaine d’établissements sur l’ensemble du pays. Mélange de bars chic, sympas et uniques dont le style va de l’oriental à l’avant-garde, cette sélection est illustrée par plus de 200 photos, complétées par de brèves descriptions, les cocktails maison, et les informations pratiques. Luxembourg on the rocks, de Kyra Colbach & Lena Coleen Klages, Editions Schortgen.

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e piscine Un concert dans un ginale pour une soirée ori

Rainy days Le festival très excitant des Rainy days propose cette année d’essayer de nouvelles façons d’écouter la musique: couché, en nageant, en marchant, en état d’ivresse… modifiant ainsi nos habitudes d’écoute et nous invitant à vivre le moment du concert comme un véritable moment d’échange, de partage actif et sensuel, comme lors d’un concert donné dans une piscine proposé le 21 novembre. Des passes permettent d’assister à l’ensemble des spectacles, du 21 au 30 novembre, www.philharmonie.lu 2004 Tina Gillen, Jockey,

Mudam Marathon Le Mudam présente pas moins de sept expositions tout au long de cet automne: Elo se penche sur l’épineuse question de la création contemporaine luxembourgeoise, RRRIPP!! PaperFashion est le résultat d’années de recherches sur le vêtement en papier, Ena Swansea présente dans ses peintures des points de vue inhabituels de New York, le design d’Ettore ­Sottsass est mis à l’honneur dans une présentation d’une série de 18 vases en céramique et de 14 objets architecturaux réalisés en Corian®; l’exposition de John Lurie dévoile un pan méconnu de cette forte personnalité; Go East, réalisée avec le soutien de la KBL, dresse des passerelles vers la création d’Europe de l’Est et les Nouvelles Formes de Pierre Charpin, réalisées en collaboration avec la Manufacture de Sèvres, sont délicatement dévoilées. Des univers artistiques très différents, dans lesquels il ne faut pas hésiter à plonger! www.mudam.lu

l’occasion Cet événement est rs du vin. isi pla x au r de s’initie

B. Les Ballets C. de la ia on ag tch Pa e rèt erp int

Patchagonia Les Ballets C. de la B. reviennent au Grand Théâtre avec une nouvelle création, Patchagonia de Lisi Estaràs. Cinq personnages en manque de repères sont en quête d’un «état de bonheur» dans un paysage du bout du monde, là où il n’y a plus rien à perdre. Studio du Grand Théâtre, les 18 et 19 novembre à 20h. www.theatres.lu

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Fête des vins et crémants Comme traditionnellement depuis maintenant quelque cinq années, les vignerons et viticulteurs luxembourgeois donnent rendez-vous aux amateurs de vin du 27 au 30 novembre place Guillaume II sous un grand chapiteau où les meilleures bouteilles de chaque producteur sont présentées avec passion et envie de les faire découvrir. www.vins-cremants.lu

Décrire le reste Le Casino Luxembourg présente la première monographie rétrospective des artistes Anne-Marie Jugnet et Alain Clairet qui questionnent l’image et l’explorent par des procédés mettant en jeu différents médias. Leur regard s’attarde sur les marges de l’image, la périphérie, là où l’information est rare, voire absente. Jusqu’au 7 décembre, www.casino-luxembourg.lu.

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Cosmétiques

Les couleurs de l’automne Le choix de l’or Peter Philips, le nouveau directeur International de la création maquillage propose pour la nouvelle collection de maquillage de Chanel des produits conçus autour de l’or, emblème de la maison de couture au côté du noir laqué. Cette couleur est un or légèrement vieilli et miellé, qui s’applique en petites touches sur les zones bombées du visage ou sur les ongles pour obtenir une fine couche dorée.

on Conseils d’applicati ra du nouveau masca Givenchy Phenomen’Eyes de

Collection Automne el Facettes d’or, Chan

Nouveau geste de beautÉ La nouveauté est de taille: Givenchy propose une toute nouvelle brosse pour son dernier mascara. De la forme allongée, on est passé à une brosse toute ronde qui implique de modifier également la gestuelle d’application. La brosse sphérique permet un maquillage simplifié et peut être utilisée à la verticale, à l’horizontale ou à l’oblique. Grâce à cette nouvelle forme, aucun cil n’est oublié et le maquillage est déposé de façon précise et uniforme sur toute la longueur du cil. Disponible en noir et brun.

mes, KissKiss Jeu de Da Guerlain

Sur l’Échiquier de la sÉduction Ce coffret pour les lèvres réinterprète le célèbre rouge à lèvres Jeu de Dames de 1929, clin d’œil à la longue histoire de la maison Guerlain qui fête cette année ses 180 ans. Il contient trois craies métalliques beige, rose, rouge, accompagnées d’un porte-craie, d’un taille-mine et d’un gloss pour une application en top coat. Edition limitée.

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Mode Femme

Haute fourrure Lumière d’hiver Cette tenue citadine, légèrement rétro, est composée d’un manteau en fourrure rousse flamboyante, au volume généreux, qui enveloppe la silhouette, sur une tenue complémentaire et près du corps, composée d’un haut au décolleté plongeant et d’un pantacourt à revers d’un vert anglais légèrement brillant et largement ceinturé.

étole du soir Remplaçant le traditionnel manteau, ce châle en laine généreusement bordé de zibeline habille cette tenue composée d’un chemisier en crêpe Georgette noir porté sur un pantalon de smoking gansé de paillettes. Une façon élégante de se protéger du froid sans renoncer à la féminité. Barbara Bui

Elie Saab

Douce opposition Ce manteau ceinturé uniquement dans sa partie avant, est en vison de couleur taupe. Le pantalon droit en stretch et dont le bas est resserré par des guêtres ton sur ton, contraste avec la veste volumineuse et très joliment plus longue derrière que devant. Les escarpins sont à plateaux gris acier et renforcent l’allure urbaine et moderne de cette silhouette.

élégance exotique Rappelant les tenues des chamanes amérindiennes, cette silhouette est composée d’un pantalon gris métallique fluide et d’un manteau violet brodé de motifs exotiques, hautement ceinturé et dont la fourrure à poils longs du col recouvrant largement les épaules et des manchettes est exhibée comme un trophée. Celine

Jean-Paul Gaultier

écrin de douceur Parodie des années 1960, ce manteau est marqué par les quatre gros boutons ronds et la coupe en A avec manches trois-quarts, caractéristiques de la mode de ces années. La silhouette est féminine et habillée. Sans oublier l’accessoire tendance: le sac Hobo bleu nuit aux anses de métal.

Glamour raffiné Ce cache-épaules en lapin aux couleurs pastels permet de se protéger du froid avec raffinement et originalité. La taille est marquée par une ceinture qui affine la silhouette dans un jeu de formes, de volumes et de couleurs, tout en permettant de conserver une grande liberté de mouvement des bras. Le pantalon reprend ici, en version féminine, les lignes typiquement masculines dans une coupe élégante.

Dior

Patrizia Pepe

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Accessoires

Jusqu‘au bout des gants Louis Vuitton

Marion Godart

Petits pois Toujours dans l’air du temps et charmants, les pois habillent ces paires de gants qui allient finesse, qualité et originalité. Décliné en trois couleurs, ce même modèle se marie aisément à toutes les tenues et aux envies de l’hiver.

Gris précieux Le cuir d’autruche est en vedette avec cette paire de gants gris clair très raffinés, réalisés sur le dessus de la main en cuir granuleux et à l’intérieur de la main en cuir lisse. Ils se marient à merveille avec des tenues aux manches trois quarts. Les poignets sont resserrés par un élastique recouvert de cuir froncé. Cette belle matière, la couleur poudrée et la forme classique apportent incontestablement une touche féminine et élégante. Paul Smith Sonia Rykiel

Noir et perles Cette paire de gants noirs très classique est rehaussée par d’étonnants bracelets de perles blanches qui apportent un raffinement tout particulier à cet accessoire indispensable de l’hiver avec une touche d’humour, très anglais.

Couleurs rayées Composés des indémodables rayures caractéristiques de la marque, ces gants longs en cuir d’agneau multicolores sont un clin d’œil aux 40 années de richesse artistique de la marque. On aime particulièrement le détail humoristique du motif des ongles vernis.

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Consommation mixte : 6.9 l/100 Km. Emissions de CO2 : 183g/Km.

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Gastronomie

news et recette Frédéric Chupin, 1 and Only, nous propose…

Réouverture rue du Curé

SAINT-JACQUES POÊLÉES, LÉGUMES À LA NAGE DE SAFRAN, ÉMULSION VANILLÉE

Il vient de s’installer dans les murs d’Am Pays, qui ont successivement abrité de prestigieuses cuisines, les dernières étant celles d’Yves Radelet et de Jan Schneidewind, pas moins! Mike Jordao, le nouveau chef propriétaire, a fait ses classes dans les meilleurs restaurants du Grand-Duché. Il veut relever le défi en offrant une cuisine classique ponctuée d’un brin d’inventivité. Restaurant Jordao 20, rue du Curé, Luxembourg (Centre-ville) Tél.: 24 20 31 74, Fax.: 26 20 31 75

Rincer les Saint-Jacques, les égoutter sur un papier absorbant, les réserver au réfrigérateur. Faire tremper la gélatine dans l’eau froide. Cuire à l’anglaise, dans l’eau bouillante salée, vos mini-légumes séparément. Les refroidir dans l’eau glacée pour fixer la chlorophylle. Préparer le fumet de poisson. Eplucher les rattes, les cuire dans 0,5l de fumet plus la capsule de safran. Dans le reste de fumet, faire infuser la vanille, ajouter la crème, porter à ébullition et ajouter la gélatine pour obtenir une belle mousse. Poêler les Saint-Jacques à l’huile d’olive. Faire chauffer les légumes et les rattes dans le bouillon safrané, les dresser dans une assiette creuse avec le bouillon, y déposer les Saint-Jacques. Emulsionner au batteur la sauce vanillée et la déposer délicatement à la cuiller. Accompagnez ce plat avec le riesling Les Terrasses Domaine Alice Hartmann.

Il relève le défi

es Spécialités japonais

Au pays du soleil levant Tomo et son épouse, Yven, semblent bien partis pour attirer une clientèle friande de ces succulentes spécialités japonaises, occasion de goûter une de ces bières nippones. Le point d’orgue de l’artiste est le Tomo sushi bar Moriawase, à ne pas rater! A noter que les différents plats chinois confectionnés au wok sont fort bien réussis. A midi en semaine, le plat du jour est à 9,50 euros. Tomo Sushi-bar 287, route de Longwy Luxembourg (Merl) Tél.: 26 44 15 31

Une jeune équipe

Ingrédients pour 4 personnes: 12 noix de Saint-Jacques, 12 mini-carottes, 8 mini-courgettes, 8 mini-fenouils, 8 mini-poireaux, 12 pommes de terre ratte du Touquet, 0,7 l fumet de poisson, 100 g de crème fraîche, 1 feuille de gélatine, ½ gousse de vanille et une capsule de safran, huile d’olive, sel, poivre du moulin. Son vin préféré: Maury mas Amiel Son restaurant préféré: La Pomme Cannelle (Chef Anthony Péan) 1 and Only, Aéroport International de Luxembourg, Luxembourg-Findel, Tél.: 24 64 76 09

Adresse innovante rue Louvigny Un nouveau venu et un concept inédit de cuisine italienne familiale revue aux standards actuels. L’équipe est jeune, le patron a 22 ans et ses collaborateurs, tant en salle qu’en cuisine, sont souriants et dynamiques. Soulignons l’accueil et l’efficacité du service. Effort bio pour la carte des vins conçue par Alexandre Proudhon, et pour le choix des matières premières. Belucci 7, rue Louvigny, Luxembourg (Centre-ville) Tél.: 22 88 66

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Mode Homme

La dÉferlante Écossaise Carreaux vibrants Cette veste propose un écossais bleuté à fort effet optique, jouant sur des transitions vibrantes et contrastées. Elle est portée sur un haut original, drapé et croisé sur le ventre, dont les longues manches dépassent largement et confèrent une allure nonchalante et dégagée, tout comme le pantalon gris rentré dans les chaussures de montagne. Une association fidèle à l’esprit du styliste.

Accords parfaits! Ce costume trois pièces est composé d’une veste en tartan orangé gansé de velours beige sur un costume faussement coordonné, du plus bel effet. Une manière élégante de porter l’écossais sans trop en faire, en parfait accord avec la tendance de la saison tout en restant dans un style très anglais.

John Galliano

Paul Smith

Tout en tweed Cette silhouette est marquée par un jeu de superpositions de motifs en tweed. Apposé sur le pantalon au niveau des genoux qui sont comme rapiécés, le motif quadrillé régit totalement le haut composé d’un manteau et d’une étole réalisés dans le même tissu aux motifs similaires dans les tons beige et bleu, mais légèrement différent puisque la trame est plus petite pour l’accessoire.

Total look Inspiré du mouvement Punk et Glitter and Doom de la fin des années 1970, ce costume se caractérise par sa coupe près du corps et ses motifs à carreaux noir, blanc, gris et ses lignes rouges. Une silhouette étonnante signée du duo belge Notte-Vandenbosch.

Y-3

Les Hommes

Savante déconstruction Ce manteau cache bien son jeu puisque sous son allure stricte et sa couleur sombre, se cache une doublure écossaise qui peut prendre le dessus grâce à la fermeture Eclair qui permet de dévoiler les pans intérieurs de ce vêtement qui tient toute son originalité du principe de la déconstruction et du déséquilibre.

Intérieur-Extérieur Les traditions se bousculent et la robe de chambre, vêtement d’intérieur par excellence, est portée avec humour sous une veste de costume, avec un nœud papillon et des pantoufles. Une transgression et un non-conformisme tout aussi britanniques que le tartan!

Yohji Yamamoto Hackett

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Presents The Ultimate Stage Spectacle On screen the Met Live in HD Anthony minghella’s production of madama butterfly. Photo: ken howard/ Metropolitan Opera

Schedule Oct 11 Richard Strauss Salome Nov 8 John Adams Doctor Nov 22 Berlioz La

Atomic

Damnation de Faust

Dec 20 Massenet Thaïs Jan 10 Puccini La

Rondine

Jan 24 Gluck Orfeo

ed Euridice

Feb 7 Donizetti Lucia

di Lammermoor

Mar 7 Puccini Madama Mar 21 Bellini La May 9 Rossini La

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Butterfly

Sonnambula Cenerentola

The Met: Live in HD series is made possible by a generous grant from the Neubauer Family Foundation. In association with PBS, the HD broadcasts are supported by Toll Brothers, America’s luxury home builder.®

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Accessoires

Le sac au masculin

n.d.c.

Sport chic Ce sac bowling en cuir marron glacé est réalisé dans des matières de qualité et est composé de plusieurs poches zippées, très pratiques pour y glisser ses affaires personnelles ou ses affaires de sport. On apprécie le côté souple du cuir et l’aspect fonctionnel de ce sac qui peut vite devenir un accessoire indispensable.

Hugo Boss

Weekend in the City Paul Smith

Ce sac reprend le style architecturé cher à Bruno Pieters, actuel directeur artistique de la marque. Il est caractérisé par de grandes anses qui permettent de le porter aussi aisément à la main qu’à l’épaule. Réalisé en cuir lisse avec des détails sophistiqués, il arbore un design classique et épuré.

Louis Vuitton

Touche artistique Ce grand sac à anses en cuir reproduit un imprimé géométrique pour un effet en trois dimensions des plus audacieux. Il est également composé d’un dégradé de couleur, ce qui en fait une création vraiment originale et témoigne une fois de plus de la grande maîtrise de cette marque dans l’utilisation et la juxtaposition des couleurs.

Damier urbain Ce sac de ville en toile affiche le célèbre motif en damier, emblème de la marque depuis 1888, mais en version masculine puisque transposé dans un élégant coloris de gris et noir graphite. Un accessoire fonctionnel adapté aux modes de vie modernes et aux styles urbain, chic et masculin.

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Le 12 décembre 2008 à la Coque

E NITE D U T R O E P REPRIS LLE OP T E N N E N E O CEPTI R VOTR UNE EX ATION » POU IC REL « PUBL

Un show époustouflant:

Une sélection des meilleurs moments du plus célèbre des spectacles sur glace au monde : le Cirque

de Moscou on Ice associé à de nombreux artistes luxembourgeois

de renom tels que Pascal Schumacher, Thorunn, Marc Demuth & Sofia Riberio Duo, John Rech, Brass Machine. Maître de cérémonie : Dan Spogen

Un somptueux buffet gastronomique ravira gourmets et gastronomes. Pour toutes informations et réservations : +352 /43 60 60 320


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Technologie

Sous le signe de la nouveauté Omnia, Samsung

Appareil D-SLR em, de la gamme E-Syst . Olympus

Tactile surpuissant

Nouveau chapitre Olympus a mis au point un nouvel appareil photo D-SLR compatible quatre-tiers à objectifs interchangeables. Ce modèle se positionne en milieu de gamme et s’adresse à un large public, de l’amateur avisé au professionnel. Il se situe entre les E-520 et E-3. On retrouve le système AF grande vitesse faisant appel à un capteur 100% croisé à 11 points et le mécanisme intégré de stabilisation de l’image. On peut citer comme nouveauté une nouvelle fonction destinée à remplacer le design anti-éclaboussement et antipoussière de l’E-3. Cet appareil a été présenté lors du salon de la photographie et de l’imagerie Photokina à Cologne du 23 au 28 septembre et son lancement est prévu pour le premier trimestre 2009.

Que ce soit pour un usage particulier ou professionnel, le dernier modèle de Samsung présente de nombreux atouts techniques en plus de ses attraits esthétiques, comme le profil ultrafin de 12,5 mm parachevé par une apparence platine. L’écran 3.2 pouces permet une navigation strictement tactile et une qualité visuelle et sonore hors du commun. Cet appareil est équipé d’une batterie longue durée de vie, d’un appareil photo CMOS 5 mégapixels proposant les toutes dernières options à valeur ajoutée, telles que la mise au point automatique, la détection des visages et sourires, de même que le mode panoramique automatique. La mémoire interne généreuse (disponible en 8 GB et avec sortie extensible pour ajouts) garantit un espace de stockage suffisant pour les contenus numériques. Les aléas de conversion de formats de fichiers appartiennent au passé grâce au support MultiCodec pour DivX, Xvid et autres formats vidéo. Il permet aussi de passer, en un seul toucher de doigt, de la lecture des mails sur Microsoft Outlook à d’autres applications de MS Office telles que PowerPoint, Excel et Word. Et pour parachever cette palette d’options, cet appareil propose également la fonction GPS.

Design épuré Cette radio au design épuré est réalisée en collaboration avec l’entreprise américaine Etón. Parmi les fonctions, on trouve une radio classique FM/AM, ondes courtes Radio P’9120, complétée par la fonction DAB-Digital Audio Broadcasting, Porsche Design une station pour iPod surmonté de trois haut-parleurs et d’un subwoofer. Une télécom­mande au design tout particulièrement travaillé accompagne l’ensemble. En ce qui concerne le design, la radio est contenue dans un coffrage en aluminium dont les lignes sont épurées, atemporelles et masculines, signature esthétique de la marque.

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Intérieurs

Idées lumineuses Athene TL es, de Herbert H. Schult ClassiCon

tta Lampe Sui de Carlo ide De Bevilacqua, Artem

Equilibrisme

Techno-design

Cette lampe de bureau arbore un style très épuré. Articulée en deux endroits, elle est avant tout fonctionnelle, ce qui ne l’empêche pas de présenter un équilibre des proportions remarquable et une esthétique atemporelle appréciable.

Cette lampe de table est un mélange réussi de design et de technologie. La traditionnelle ampoule est remplacée par des Leds qui sont alimentées grâce à une batterie rechargeable au lithium. Ceci permet d’éviter les encombrants et inesthétiques fils électriques, tout en rendant la lampe nomade et peu gourmande en énergie. Grâce à son bras coudé, elle est ajustable et orientable pour un plus grand confort lumineux.

el P’7112 par Zumtob n pour Porsche Desig r, Leaf par Yves Béha Herman Miller

Artistique Porsche Design et Zumtobel se sont associés pour créer des luminaires domestiques, dont cette lampe de bureau P’7112, alliance du design et d’une technologie de pointe. Elle utilise des matériaux de haute qualité et les dernières innovations technologiques permettant d’optimiser la consommation électrique, et évite les fils électriques. Le bras extensible offre un grand confort d’utilisation.

Illumination Concentré d’esthétisme et de technologie, la lampe Leaf permet de créer une ambiance lumineuse personnalisée puisqu’il suffit de régler sa partie supérieure et inférieure pour modifier la diffusion de la lumière selon ses désirs. Cette lampe se prête donc aussi bien à un éclairage d’ambiance que de travail.

Bourotte, Paranoid de Swann set Ro Ligne sawa, Itis par Naoto Fuka Artemide

Innovation

Serpents lumineux Cette étrange liseuse est entourée d’une gaine tressée noire, identique à celle utilisée pour protéger les câblages des avions supersoniques. Tel un serpent, la lampe semble s’animer une fois allumée.

Elégante et fonctionnelle, cette lampe de bureau à technologie diode fournit une lumière intense, chaude et à faible consommation d’énergie. Articulée, elle peut s’incliner à 90° et la tête à 180° afin de régler le flux lumineux de manière maximale.

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Intérieurs

Les tables, version basse r Mini Bottle par Barbe ini & Osgerby, Cappell

CuriositÉs Ces tables d’appoint dessinées et conçues par les talentueux Edward Barber et Jay Osgerby interpellent par leur forme, leurs couleurs, leur volume original et leur aspect satiné. De plus, elles sont fabriquées en terre glaise, ce qui les rend très légères.

, Bellato Rotor de Bertoncini

Plateaux tournants S’adaptant aussi bien dans les grands ou les petits espaces, cette table basse possède des panneaux qui tournent autour d’un axe, permettant ainsi d’augmenter les surfaces utiles. Trois des quatre plateaux pivotent à 360°, permettant ainsi de multiples combinaisons.

coire, Maui par Alexis Tri e ng Va

n, Bond par Marc Brau Sintesi

Table araignée Fabriquée en une seule plaque d’acrylique colorée, cette table basse présente un design qui allie minimalisme et sensualité grâce aux mouvements ondulants et très doux des pieds conçus dans la continuité du plateau. Disponible en blanc, bleu, rose et orange, elle peut être complétée par deux bibliothèques, une large et une plus étroite, ainsi que par une console.

Japonaiseries Fonctionnelle, cette table basse est accompagnée de deux plateaux qui reprennent la même esthétique de fine plaque pliée et découpée, minimaliste et élégante. Les deux accessoires adoptent un style japonisant qui se marie parfaitement au design épuré de la table.

ylor, Styx d’Alexander Ta n Co Classi

Table d’acier Cette table, au design industriel, arbore un piètement composé de bandes d’acier noir. Sur le dessus, la plaque de verre semble flotter tout en légèreté, malgré ses dimensions généreuses (120 cm de diagonale) et est ingénieusement retenue par des aimants puissants qui sécurisent le plateau. Disponible avec un piètement chromé et en verre clair.

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Pilates Personal Training, 6/14

Roll-Over et Leg Circles Lucile Risch (cours), David Laurent / Wide (photos)

2. Le Roll-Over est un exercice d’articulation et d’étirement de la colonne vertébrale, de renforcement des muscles abdominaux et fessiers. L’exercice Hip-Up est une préparation du Roll-Over qui est une version avancée dans le répertoire des exercices Pilates. Les Leg Circles sont des cercles effectués avec la cuisse dans l’articulation de la hanche. Cet exercice aide à renforcer les muscles de la hanche tout en stabilisant le bassin et donc le bas du dos. Comme chaque exercice Pilates, la qualité du mouvement et la respiration sont déterminantes. Des mouvements fluides, contrôlés et précis et une respiration en parfaite harmonie avec la contraction et le relâchement des muscles sont nécessaires pour ressentir l’exercice en profondeur et faire travailler les couches musculaires profondes. Ces exercices peuvent être faits à domicile. Si vous ressentez des difficultés, paperJam vous recommande l’accompagnement d’un professeur.

1.

Leg Circles Couché sur le dos, les deux jambes pliées, bassin en position neutre. Inspirez, puis expirez et rentrez le nombril, contractez votre plancher pelvien, pour ensuite lever la jambe pliée au-dessus de la hanche. L’expiration sert surtout à stabiliser votre bassin en contractant les muscles transverses (abdominaux) ainsi que les muscles profonds de la colonne vertébrale. Ne levez pas trop vite votre jambe, il faut absolument que votre bassin ne bouge pas et soit isolé du mouvement de la cuisse dans la hanche. Votre genou devrait être aligné à votre hanche et le pied en ligne avec votre genou. Inspirez et commencez à faire un cercle de la cuisse en croisant votre jambe en direction de la hanche opposée, puis continuez le cercle en expirant et en passant par le côté. Imaginez qu’un pinceau est attaché à votre genou et que vous dessinez des cercles sur le plafond. Répétez l’exercice cinq fois, en faisant des cercles ronds, fluides et en contrôlant la stabilité de votre bassin en position neutre. Enchaînez avec cinq cercles dans l’autre sens. Si vous avez mal au dos, plaquez le bas du dos au sol et évitez la position neutre.

3.

4.

Hip-Up, exercice préparatoire du Roll-Over Position de départ: couché sur le dos, les deux jambes en l’air, les pieds entrecroisés. Le dos est plat au sol et non pas en position neutre. Les deux bras allongés le long du corps et les mains au sol. Les épaules relâchées. Inspirez afin de préparer le corps à l’exercice. Expirez, puis enroulez votre bassin au-dessus de l’estomac en contractant les abdominaux et les fessiers. Prenez appui sur vos mains et bras sans pour autant crisper les épaules. Inspirez, puis expirez et déroulez le dos et le bassin au sol. Cet exercice aide à étirer le bas du dos, il est donc important d’enrouler le bassin et de ne pas le lever comme une planche. Répétez cet exercice cinq fois. Evitez cet exercice si vous avez des problèmes de nuque. Puis pliez les jambes sur la poitrine et posez un pied après l’autre au sol en gardant les jambes pliées. Basculez en position neutre du bassin.

Étirement des jambes

Shoulder Bridge

Lorsque vous avez terminé vos cinq cercles dans un sens et dans l’autre, tendez votre jambe, et étirez-la en la tirant vers vous avec vos mains. Il est important de laisser votre hanche au sol et de veiller à ce que les deux hanches soient sur une même ligne. Continuez à respirer et étirez les muscles à l’arrière de la cuisse, pendant sept respirations. Vous pouvez essayer de croiser légèrement la jambe tendue au-dessus de votre corps afin d’intensifier l’étirement, avant de descendre la jambe tendue jusqu’au sol.

C’est un exercice d’étirement des muscles de la hanche. En position couchée sur le dos, les deux jambes pliées en position neutre du bassin. Inspirez puis expirez et levez votre bassin en position neutre tel un ascenseur en ligne droite (sans creuser le dos) vers le plafond. Prenez appui sur vos deux pieds et contractez les fessiers et les abdominaux. Ne dépassez pas le niveau des omoplates et relâchez la nuque et la tête. Inspirez, puis expirez et redescendez lentement une vertèbre après l’autre en posant à la fin le bassin en position neutre, tel qu’il a été au départ. Répétez l’exercice cinq fois. Evitez cet exercice si vous avez des problèmes de nuque.

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Littérature

PIERRE DECOCK: « …JE SUIS FASCINÉ PAR LA RELATION ENTRE LE PASSÉ ET LE PRESENT… …nous sommes l’aboutissement d’une longue histoire…»

Jacques Demarque (texte), Andrés Lejona (photo)

Attachante personnalité que celle de Pierre Decock. Licencié en histoire contemporaine, c’est dans le domaine de l’informatique qu’il exerce sa carrière professionnelle, notamment comme consultant pour les services financiers de grandes entreprises luxembourgeoises. Son métier est d’ailleurs aussi sa passion, au même titre que la peinture, le dessin, la lecture. C’est aussi un écrivain à la veille d’éditer son second roman. Sa plume, bien rythmée, décrit l’environnement luxembourgeois à travers les pérégrinations de personnages hauts en couleur évoluant dans une atmosphère parfois mystérieuse, voire ésotérique. Votre premier ouvrage, Toccata, vient de recevoir le prix 2008 des lecteurs de la Grande Région. De l’informatique au thriller… Expliquez-nous ce surprenant chemin! «Mais ce n’est pas tellement étonnant, je travaille dans le domaine de l’informatique, consulting, finances depuis presque 20 ans, c’est assez prenant, assez stressant. On a donc besoin de se changer les idées, voyager, se dépenser, sublimer les petits soucis quotidiens. Certains font du golf, d’autres partent aux îles Canaries. Moi, je voyage sur le papier. Mais en informatique, tout est logique, rationnel, cartésien, alors que l’écriture fait la part belle à l’imagination! «Amusant ce que vous dites, car c’est un des thèmes du livre. Le personnage principal de mon livre est ingénieur en télécommunications, et le monde qui l’entoure est fait d’histoire, de magie et de réminiscences d’un passé mystérieux qui est en contradiction avec le caractère carré de ce que nous faisons, ce qu’il fait tous les jours comme travail. Votre héros, l’avez-vous inventé de toutes pièces, reprenezvous traits et caractère de quelqu’un que vous connaissez ou alors est-ce un peu vous? «Peut-être un peu moi mais, dans chacun des personnages, je trouve quelqu’un de mon entourage, que j’ai rencontré. Cela me permet d’avoir un fil conducteur, d’imaginer comment il va réagir dans telle situation, de le visualiser dans son environnement. Les descriptions en sont d’autant plus enrichies et donc d’autant plus réalistes. C’est donc en fait une personne qui existe, que j’ai pu rencontrer dans mon travail, dont je reprends les traits physiques et un peu du comportement. Certains pourraient se reconnaître? «Oui, mais c’est évidemment un peu aussi moi-même puisqu’on ne peut accompagner un personnage sur plus de 200 pages sans éprouver une certaine accointance et certaines affinités avec lui. A la lecture de Toccata, on apprend que le personnage central du roman possède une curieuse caractéristique morphologique? «Oui, en effet, cela s’appelle la polydactylie, il a

donc douze doigts. C’est important dans le cadre du récit, car il hérite d’une partition qui ne peut être jouée sans faire des accords de douze doigts. C’est surprenant, mais cela existe et beaucoup de choses étonnantes décrites dans le livre se basent sur des faits réels. Pour le roman, je suis parti sur la découverte d’une partition oubliée de Jean-Sébastien Bach, cela semblait un peu fantaisiste… En effet, cela se saurait! «Eh bien, six mois après la parution de mon livre, une université allemande a annoncé avoir trouvé une partition inconnue pour orgue de Jean-Sébastien Bach! On peut appeler cela de la prévision, de la prémonition, c’est un peu étrange! Est-ce un monde qui vous est familier? «Certains aspects ont été introduits dans le roman, on ne les retrouvera sans doute pas dans d’autres histoires. Mais oui, c’est vrai, je suis fasciné par la relation entre le passé et le présent, notre rapport à l’histoire. Vous parliez tout à l’heure de l’environnement professionnel; alors, plonger dans les bilans ou les comptes de résultats, c’est aussi utiliser cette relation. On oublie parfois que nous sommes l’aboutissement de la longue histoire de gens qui ont été là avant nous, qui ont vécu bonheurs et malheurs, voyagé. On regarde derrière soi, les vieilles photos de famille, et on comprend qu’on est à la fois au bout d’un long chemin et au début d’une grande histoire. C’est un état d’esprit que j’aime traiter dans mes romans. Vos romans… Auriez-vous un nouvel ouvrage en route? «Il est prêt à être édité. C’est une nouvelle! Quel en sera le titre? «Il n’est pas encore choisi mais il l’est rarement par l’auteur, essentiellement pour des problèmes de droits et aussi pour des raisons d’intégration dans la collection. Ce sera donc mon second roman publié, car j’en ai écrit plusieurs autres. Et l’intrigue? «Elle se déroule à nouveau au Grand-Duché. La dimension fantastique est présente, mais très atténuée. Un jeune policier d’origine portugaise blessé lors d’une arrestation apprend que le tueur qu’il avait arrêté s’est évadé de Schrassig. Il part à sa recherche et des événements curieux et inexplicables vont alors se produire. Est-ce qu’il va rencontrer une belle héroïne? «Comment l’avez-vous deviné? Je vous dévoile aussi que Madame ­Welschbillig est de la partie dans ce nouveau polar (rires!). La peinture et le dessin, particulièrement la BD, font aussi partie de votre vie quotidienne? «Oui, c’est vrai. J’ai travaillé pendant une dizaine d’années pour le Zack, revue qui malheureusement n’est plus éditée. J’ai fait toute une série de bandes dessinées, les aventures de Tun et Frunnes, scénario et dessin, que les petits Luxembourgeois de l’époque n’ont sans doute pas } oubliés. Je continue à faire du graphisme et de la peinture.

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«Je voyage sur le papier» paperjam  | Novembre 2008 | économie & Finance

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QUATRE COUPS DE CŒUR:

Jean-Sébastien Bach le temps… Quelque part dans

Un génie... Et le maître avant l’heure de la musicothérapie! Ce grand homme est l’auteur de près de 2.000 compositions musicales. Plusieurs centaines se sont volatilisées… J’ai rêvé dans mon roman de retrouver l’une de ses «Toccatas». Une université allemande l’aura fait pour moi quelques mois après la parution de mon livre!

Somewhere in Time, produit en 1980. Richard Collier (Ch. Reeve), est un petit bijou de sensibilité et de romantisme. Esprits trop cartésiens s’abstenir

Loti à Rochefort La maison de Pierre

Cet officier de marine, brillant auteur et original passionné, a ramené de ses voyages tant de souvenirs qu’il en transforma sa maison en un véritable musée… Une pagode japonaise, un pavillon chinois, un salon renaissance, une salle de banquet médiéval... La maison est ouverte au public!

Photos de famille

Dans ces photos, je retrouve certains traits de mon père ou de l’un de mes frères... Et je me retrouve moi-même.

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{ Vous m’avez dit aimer la lecture, quel genre? «Je suis un

lecteur compulsif, je lis tout le temps et tout! Sur ma table de nuit, un Science et Vie est ouvert, dessous un roman de sciencefiction et, dans la pile d’attente, un policier et un roman historique. Je lis en moyenne un livre ou deux par semaine en période de travail, un ou deux par jour en vacances. Laissez-vous vos passions à la porte du bureau? «Pas tout à fait, mais il faut dire que le travail est aussi une de mes passions. Je m’y donne à fond et je peux vous parler de comptabilité analytique avec autant de ferveur que quand je vous décris ce casque à pointe datant de 1913. En effet, nous avons autour de nous une collection d’une quarantaine de casques de toutes origines? «Je l’ai commencée lorsque j’étais adolescent, ayant trouvé celui-ci par hasard. J’ai pensé qu’il avait un passé, quelque chose de lourd, de grave. On parlait d’histoire tout à l’heure; je fus fasciné à l’idée que, sous ces casques, des hommes avaient passé quatre ans dans les tranchées, certains étaient morts, d’autres avaient fait la campagne de Russie. Je me suis pris de passion, non seulement pour le côté historique et humain mais aussi pour l’évolution technique. Vous êtes titulaire d’une licence d’histoire. Quel était le sujet de votre mémoire? «La Dame Blanche, rien à voir avec le dessert! C’était un réseau de renseignements que personne ne connaît. Pendant la première guerre mondiale, en 14-18, il y avait en Belgique, dans le nord de la France et aussi un peu au Luxembourg, un réseau de 1.200 personnes. Ils notaient tous les passages de trains, wagon par wagon d’artillerie ou d’infan-

terie. Ces informations étaient notées sur du papier à cigarette finement enroulé et passaient la frontière hollandaise pour être transmis aux services secrets britanniques. Ces gens ont travaillé pendant quelques années dans le plus grand secret. Les Allemands n’en ont rien su jusqu’à la fin de la guerre où il y eut plusieurs arrestations et fusillés. Mais rien de commun avec l’ampleur du travail qui avait été réalisé car, en fait, les Alliés furent parfaitement mis au courant des mouvements de troupe des Allemands de l’autre côté du front. Comment avez-vous trouvé ces informations? «J’ai retrouvé des témoins et, merveille, sur indication d’un de mes professeurs, un fonds d’archives d’un mètre de large avec toutes les notes administratives et techniques de tout ce qui s’était passé dans le réseau pendant toutes les années de guerre. C’était très bien organisé par des ingénieurs en télécommunications, avec un certain sens de la méthode. J’ai donc eu accès à tous ces documents. Il y a là matière à écrire un roman! «Ce serait passionnant et ça me trotte dans la tête! Il y a parfois une fenêtre qui s’ouvre et je vois un paysage, des personnages, une intrigue et là, il y a un flash. Je sens que je vais pouvoir retirer, de mon imaginaire, toute une histoire. C’est un peu comme cela qu’est est né Toccata. J’étais en voiture, écoutant à la radio un morceau d’orgue. Je suis parti dans un rêve qui a duré le temps du trajet, je tenais le fil de l’histoire! Jouez-vous d’un instrument? «Du piano, à une certaine époque et en amateur, déchiffrant environ une ligne à l’heure (rires)! C’est peut-être un peu par frustration que j’ai imaginé cette histoire, mais plus sérieusement, la musique d’orgue a pour moi une dimension difficile à trouver avec d’autres instruments».

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International Newsstand

In Luxembourg, the specialist for international press is located in the center of Luxembourg city, at the Place d’Armes. Here you will find all the national and international newspapers as well as your favourite magazines and a great selection of English books. This offer is unique in Europe. From the store you have a direct access to the PressKafé, where you can read you paper in a relaxed atmosphere with a drink and finger food.

International titles available at:

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Partytime at Kochhaus

club des neuf cépages luxembourgeois Retour sur la soirée du 23 septembre dans les caves voûtées d’une maison seigneuriale baroque de Schengen.

Nathalie Reckinger (Promotion Des Vins & Crémants) et Ton Van Loenen (Caves Krier Frères)

Gérard Till (Haras Till), Lydie Beuriot (Wildgen, Partners in Law) et Marc Schellens (Deutsche Bank)

Sébastien Pierson et Ludwig Balmer (IDS Scheer), Vincent Ulens (Euroscript) et Martine Schumacher (Domaine Schumacher-Knepper)

Olivia Cadiet et Valérie Pailloncy (ArcelorMittal) et Eric Hieronimus (Editions Mike Koedinger)

Jacques Demarque (texte), Luc Deflorenne (photos)

Les vendanges viennent de commencer, de Schengen jusqu’à Wasserbilig tout au long de de la Moselle luxembourgeoise. C’est la date idéale pour ce PaperJam Business Club, Wine & NetWorking d’octobre, consacré à la dégustation des neuf cépages du vignoble. Ils ont tous leur originalité, leur style incarnant les caractéristiques de ce terroir varié, coteaux dolomitiques ou pentes douces et collines arrondies. Nathalie Reckinger, commission de promotion des vins et crémants et Benjamin Fanuel, excellent sommelier du restaurant Speltz interviennent et donnent la parole aux vignerons présents. Les caves Bernard-­Massard, Henri Ruppert, Krier Frères et le domaine Schumacher-Knepper vont alors présenter avec ferveur, leurs flacons fétiches dans une ambiance très conviviale. Le catering assuré par le restaurant Speltz prouve à l’envi les belles possibilités d’accords mets-vins expliqués et commentés par Benjamin. Les verrines et délicatesses proposées soutien-

nent le rythme crescendo de la dégustation commençant par l’elbling 2006, vif et léger de Krier frères. Le rivaner 2007 Wintrange Felsberg de Schumacher-Knepper, déjà plaisamment parfumé est suivi par l’auxerrois 2006, château de Schengen du domaine Thill qui en surprend plus d’un. Il faut le garder en cave! Aussi des coteaux de Schengen, le pinot blanc 2006 des caves Henri Ruppert exprime son caractère généreux. Intrus ou invité d’honneur, le chardonnay 2004 Schengen Markusberg, domaine privé de Krier frères, prouve à chacun l’influence majeure du terroir et de la technique sur ce cépage quasi universel! Le riesling 2007 Wintrange Felsberg de Henri Ruppert, est «l’aristocrate» de la soirée, suivi par le seul rouge, un pinot noir 2004 Rubis de Krier et par un original pinot gris vendange tardive 2005 Schumacher-Knepper, plutôt féminin. Le gewürztraminer 2007, moelleux et épicé du domaine Clos des Rochers clôture cette intéressante soirée qui s’est déroulée sous les voûtes plusieurs fois centenaires de la Kochhaus de Schengen.

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Benjamin Fanuel (Restaurant Speltz), Jacques Demarque (paperJam/Explorator) et Carlo Speltz (Restaurant Speltz) Henri Ruppert (Caves Henri Ruppert)

Gewuerztraminer

Darren Robinson (FaradayClark), Francis Gasparotto (Tempo)et Andrew Notter (FaradayClark)

Elbling Rubis

Eric Hieronimus (Mike Koedinger Editions) et Berglind Fridriks (Linklaters LLP)

Jos Gloden (Mouvement luxembourgeois pour la Qualité), Harald Beck (Caves Bernard-Massard) et Martine Schumacher (Domaine Schumacher-Knepper)

Géraldine Henning (Robert Half International) et Jonathan Lyddon (Caves Bernard-Massard) Pinot blanc

Rivaner Olivia Cadiet (Human Ressources)

Retrouvez toutes les photos sur www.paperjam.lu

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INsIDE

cahier «Économie et finance» Cover Alain Papiasse photo Olivier Minaire

cahier «Management» illustration INgrid

paperJam – édition NOVEMbre 2008 Ce numéro est paru le 24 octobre à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.

Directeur de la publication Mike Koedinger

rÉdaction tÉlÉphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Web www.paperjam.lu courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

rÉdacteur en chef Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperjam.lu rÉdaction Marc Auxenfants (-46) marc.auxenfants@paperjam.lu Céline Coubray (-44) celine@mikekoedinger.com, Laura Lopez (stagiaire) Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Nicolas Raulot (-45) nicolas.raulot@paperjam.lu Duncan Roberts (-49) duncan.roberts@paperjam.lu

Éditeur téléphone (+352) 29 66 18 Fax (+352) 29 66 19 E-mail info@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com courrier BP 728, L-2017 Luxembourg bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie CEO Mike Koedinger coo Rudy Lafontaine administration Sandra Barba, Sylvia Leplang, Laurren Prieur RC B95211 Tva intracommunautaire LU 197 914 67 issn 1992 - 4275

collaborateurs rÉdactionnels Jérôme Bergerot (JB Presse), Jacques Demarque,

Alain Ducat, Emily Hanson, Sébastien Lambotte, Jean-Marc Streit, Joseph Tripodi (JB Presse), Marc Vandermeir correction Nathalie Lemaire (-26) nathalie@mikekoedinger.com photographie Julien Becker, Emmanuel Claude Eric Chenal (Blitz), Luc Deflorenne, Etienne Delorme, David Laurent (Wide), Andrés Lejona, Fabrizio Maltese, Olivier Minaire (Wide) Illustrations INgrid

LAYOUT directEUR artistique Guido Kröger CRéATION Vera Capinha Heliodoro, Emilie Mottet, Maxime Pintadu COORDINATION Monique Bernard Mise en page Monique Bernard, Thomas Aubinet, Nathalie Petit, Stéphanie Poras, Claire Ramos

pour INgrid (www.INgrid.eu) impression Qatena

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paperjam  | Novembre 2008 | ÉCONOMIE & FINANCE

Dans le prochain numéro paperJam Décembre 2008

Dossier Immobilier Etat des lieux du marché de l’immobilier de bureaux et du résidentiel. Gros plan sur les aspects énergétiques et écologiques des bâtiments.


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126

tribune libre Retrouvez sur www.paperjam.lu votre nouvelle rubrique «Tribune libre» qui vous permet de vous exprimer librement sur un sujet en relation avec l’économie au Luxembourg. Les meilleurs extraits de ces textes, publiés sur le site, seront repris chaque mois dans le magazine. Envoyez vos contributions originales à press@paperjam.lu en précisant «Tribune libre» dans l’objet de votre message.

Energie

PrÉserver le marchÉ de la spÉculation folle

Pour endiguer les spéculations malsaines, il faudra imposer aux marchés non pas  des règles temporaires, mais des règles définitives très strictes.

Robert Goebbels, député européen

Le 2 janvier 2008, Richard Arens, courtier au NYMEX, le marché new-yorkais des matières premières et du pétrole, offrit 100.000 dollars pour un lot de 1.000 barils de pétrole. Pour la première fois, le prix du baril atteignait 100 dollars. Pour réaliser cette transaction, le courtier avait déboursé 5.000 dollars. Il a de suite revendu son lot, acceptant une perte de quelque 800 dollars. Perte légère qu’il a dignement fêtée avec ses collègues pour avoir franchi en premier la barrière psychologique des 100 dollars pour un baril de pétrole. Dans les mois qui suivirent, les traders de New York ont souvent fêté des records. Le 4 juillet dernier, le prix du baril atteignit 148 dollars. Même si le prix du pétrole est actuellement sur le reflux, le mal est fait. La flambée des prix du pétrole fut accompagnée par une orgie de spéculation sur pratiquement toutes les matières premières, y compris les denrées alimentaires. L’économie mondiale ne pourra pas se passer des marchés. Mais il est inacceptable que le monde de la finance organise des paris fous dignes des jeux de casino. Avec un levier de seulement 5.000 dollars, le trader de New York a pu mettre en marche une

vague spéculative sur le pétrole qui laisse des traces sanglantes dans l’économie mondiale. Les autorités boursières viennent enfin de mettre un petit frein à la spéculation pure, en interdisant – temporairement – la «vente à découvert», donc la vente à la baisse d’actions non détenues par les traders. Ce qu’on appelle dans le jargon imagé de la profession le «naked short selling». Pour endiguer ce genre de spéculations malsaines, il faudra imposer aux marchés non pas des règles temporaires, mais des règles définitives très strictes. Il faut ainsi exiger une couverture plus conséquente des «paris» engagés par les spéculateurs. (…) La fixation des prix n’est plus déterminée par l’offre physique et la demande effective des matières premières, mais par les mécanismes spéculatifs des marchés financiers. Les six premiers mois de l’année 2008, 60% des opérations sur le marché américain du pétrole portaient sur du pétrole virtuel, vendu et revendu à répétition. Les bourses ne servent plus à ajuster le jeu complexe entre l’offre disponible et la demande réelle, mais font des paris sur des produits financiers dont la complexité échappe même aux dirigeants des entreprises financières. (…) Les seuls contribuables américains vont devoir assumer plus de mille mil-

paperjam  | Novembre 2008 | ÉCONOMIE & FINANCE

liards de dollars afin d’éponger les crédits pourris de la finance internationale. C’est l’équivalent de sept budgets de l’Union Européenne. Mais pour les Européens, la note s’annonce également salée. Tandis que les gouvernements viennent à la rescousse de la haute finance autrefois donneuse de leçons sur la conduite de la politique économique et financière (laissez faire les marchés; le moins d’étatisme possible…), l’Européen de base constate la baisse de son pouvoir d’achat, le resserrement d’un crédit devenant plus cher, la pression sur l’emploi et une récession économique qui guette au tournant! La Commission, les gouvernements de l’Union se sont toujours refusé à trop réglementer des marchés financiers réputés efficaces. Mais avec la déconfiture totale des génies financiers, les pouvoirs publics doivent imposer d’urgence des règles plus strictes, des freins efficaces contre la spéculation folle sur tous les marchés. Ce sera le prix à payer pour rétablir la confiance dans les marchés, incontournables en soi, mais qui, livrés à eux-mêmes, engendrent régulièrement des bulles spéculatives. Le marché sans règles devient la jungle. L’économie de marché mérite mieux.


127 Tribune Libre

Propriété intellectuelle

Analyse

Relations d’affaires

Santé

Romain Jeblick, secrétaire général de Luxorr

Paul Hammelmann, conseiller juridique à l’ACA

Jérôme Turquey, Consultant en éthique des affaires

Armand Drews, membre du comité directeur (LSAP)

(…) Les «artistes de la comptabilité», qui sont favorisés par un environnement soi-disant pragmatique aux erreurs de management et de gouvernance banalisées, portent un tort très important aux experts-comptables qualifiés et aux réviseurs d’entreprises par les montages qu’ils organisent avec des juridictions exotiques, voire le recours à un commissaire aux comptes exotique, non contrôlé par l’IRE ou l’OEC. (…) Et, au-delà du Luxembourg dans son ensemble, l’industrie des fonds d’investissement peut parfaitement être victime collatérale d’un montage douteux trouvant sa source au Luxembourg dans un monde de transparence exigeant en matière d’éthique dans les relations d’affaires et de plus en plus concurrentiel. (…) Pris aujourd’hui en sandwich entre, d’une part, la lutte contre les paradis fiscaux exacerbée par des gouvernements en situation de crise qui manquent de moyens pour leurs politiques publiques (USA, France, Allemagne...) et, d’autre part la crise financière internationale et ses conséquences, le Luxembourg va devoir nolens volens prendre en considération le changement de paradigme et faire son aggiornamento, alors que l’Irlande naguère montrée en benchmark vient d’entrer en crise. (…)

L’entrée en vigueur au 1er janvier 2009 de la loi du 13 mai 2008 portant introduction du statut unique présente des opportunités inégalées pour l’économie luxembourgeoise, pour les salariés et pour les entreprises, pour nos systèmes de santé et de sécurité sociale. (…) Cette réforme, qualifiée de “centenaire”, à juste titre à mon avis, et prometteuse à maints égards, signifie non seulement la fin d’une distinction, voire discrimination séculaire et désuète entre «ouvriers» et «employés». (…) La charge des conséquences de ces développements est imposée non seulement aux personnes et aux familles; elle se traduit pour l’économie par une facture lourde par la maladie et l’invalidité. (...) Dans le domaine préventif, il y a clairement une responsabilité partagée entre patients, entreprises, professionnels de la santé, le législateur, les organismes de sécurité sociale. Il faudra se doter des moyens et outils pour permettre aux acteurs de prendre leurs responsabilités. (…) Et les entreprises dans tout ça? A elles incombent non seulement une part des charges, mais aussi une part des responsabilités. (…) Pour conclure, j’aimerais citer l’Organisation mondiale de la Santé donne cette définition de la santé: «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas en une absence de maladie ou d’infirmité». Il y a du travail sur la planche: relevons les défis!

L’Épine dorsale de la sociÉtÉ cognitive En ce qui concerne le diagnostic de la métamorphose, nous commençons tendrement à réaliser que la société de l’information dans laquelle nous vivons et que l’Union européenne a placée sous l’égide très ambitieuse de la «stratégie de Lisbonne fondée sur la connaissance» ou encore de «i2010», constitue en fait une société caractérisée par un recul rapide et continué des limites de la pensée traditionnelle, alors que démographiquement, géographiquement et technologiquement, l’espèce humaine est en quelque sorte de plus en plus «concentrée» d’une manière qui la force à réagir globalement. (…) L’information et le savoir deviennent ainsi le générateur essentiel de nouvelles richesses, a priori inépuisables et inoffensives écologiquement, de sorte que la part de l’économie de l’information au produit intérieur brut de l’Union européenne approche déjà actuellement 6% et devrait atteindre d’ici l’an 2030 entre 30 et 40%! (…) Voilà pourquoi le respect de la propriété intellectuelle, le respect, donc, de l’effort immatériel de l’auteurcréateur et de son éditeur, est devenu une condition sine qua non de la société du savoir et en constitue en quelque sorte l’épine dorsale. Or, c’est précisément ce respect de la propriété intellectuelle qui a beaucoup souffert ces derniers temps, de sorte qu’il devient urgent que les autorités publiques et les auteurs et éditeurs eux-mêmes fassent entendre leur voix, afin de faire réussir la fameuse «stratégie de Lisbonne». (…)

L’impact de la crise financiÈre sur le secteur de L’ASSURANCE L’épicentre de la crise n’est pas l’assurance, mais le système bancaire. (…) L’assurance subit la crise de manière indirecte, elle ne l’a pas créée. (…) AIG est un cas d’école: toutes les aberrations de la finance contemporaine s’y concentrent et s’y donnent en spectacle. (…) Les métiers sont différents et doivent le rester. Alors que les banques investissent dans les capitaux en vue d’une perspective de maximisation de retour sur investissement, les compagnies d’assurances investissent dans l’économie intégrale en vue de couvrir les obligations envers leurs preneurs d’assurance. (…) Entrepreneuriat

Lettre ouverte au ministre KreckÉ Claude Jonniaux A l’heure où j’écris ce courrier, nous venons d’apprendre que Fortis a été sauvée des eaux grâce aux milliards des contribuables luxembourgeois, belges et néerlandais. Combien de dizaines de milliers d’entreprises aurait-on pu créer avec de tels montants? Monsieur le ministre Krecké indique: «une société où personne ne prend de risques n’avance pas»! Oui bien sûr, mais pourquoi tous les risques doivent-ils être concentrés sur une seule personne, le créateur à qui on demande de l’argent (les prêts ne viennent qu’après les fonds propres), des idées novatrices, un risque dans la carrière, 35 heures par jour et des semaines de sept jours…? (…) Force est de constater, Monsieur le ministre, que les aides pour créer une activité au Luxembourg aujourd’hui, sont conçues pour Amazon, AOL, SES, etc. Mais pas pour les centaines de jeunes diplômés qui pourraient créer autant d’emplois.

Une exigence d’Éthique et de transparence

Les dÉfis du nouveau statut unique

Retrouvez l’intégralité de toutes ces contributions sur www.paperjam.lu/tribune/index.php

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128

Index entreprises 369 entreprises et organisations ont été citées sur les 132 pages de ce cahier «Économie & Finance».

A

ABN Amro 80 ACA 43, 96, 126 Accumalux 31 Administration des Bâtiments Publics 60 Agence de l’Energie 57 Agence Hermes 43 Agora 20 AIG 74, 126 AIG Luxembourg 41 ALFI 96 AlliA 44 Allia Luxembourg 44 Alpha Assurances 43 Alpha Media Group 33 Alter Domus 31, 47 Alternet 36, 54 Amazon 126 Amphithéâtre (Metz) 64 AOL 126 AON Luxembourg 43 Aral Luxembourg 57 ArcelorMittal 38, 41, 57, 66, 120 ArtPlus 54 Assura 52 Astra Broadband Services 34 Atag Asset Management Luxembourg 54 Atelier d’Architecture Beng 22 Athanor Equities Sicar-SCA 44 Atisreal Luxembourg 31 Audit & Compliance 31 Autosdiffusion Losch 35 Axis 43

Commission nationale de sélection pour les Oscars 16 Commission parlementaire 76 Commune de Niederanven 60 Compagnie de Banque Privée 80 Conseil communautaire de l’agglo­ mération de Metz Métropole 64 Conseil régional de Lorraine 64 Cortal Consors - BNP Paribas 45, 52 Cour d’Appel de Paris 41 Crédit Agricole Luxembourg 43 Crédit Agricole Private Bank 48 CRP Henri Tudor 16 CSSF 66 CSV 16 CTG 53

B

E

D

Dekabank 66 Deloitte 54 Delphi 27 Deutsche Bank 66 Deutsche Postbank International 66 Dexia 30, 41, 66, 74, 131 Dexia Bancassurance 48 Dexia BIL 66, 80, 82 Digital Funds 74 Dow Jones 74 DP 24 Dresdner Bank 48, 66

Banque centrale du Luxembourg 20 Banque de Luxembourg 42, 43, 60 Banque Delen 48 Banque Internationale à Luxembourg 66 Banque Raiffeisen 43 Barreau de Luxembourg 24 BCEE 46, 66, 78 Bear Stearns 74 Berlitz Language & Business Trading 31 BGL 66, 80, 82 BGL-BNP Paribas 66 BHW-Bausparkasse 46 Bijouterie Molitor 10 BIP Investment Partners 27, 41 BMW 4, 5 BNL Banca Commerciale 66 BNP Paribas 30, 52, 66, 78 Boeing 27, 33 Bombardier 27 Bourse de Luxembourg 41, 44, 52 Bourse de Tokyo 52 Broadcasting Center Europe 34 BSB Luxembourg 27 Bulthaup 115 Bureau de courtage Hauffels 43 Buro Trend 97

E+A 24 EADS Astrium 34, 57 Ecole Supérieure des Affaires, Beyrouth 96 Editions Guy Binsfeld 24 Editions Saint-Paul 24 Editpress 24 EFG Private Bank (Luxembourg) 44 Eldoradio 16 Elite Advisors 54 Embraer 27 EMC | Documentum 32 Enercon 57 Entreprise des P&T 38, 132 Ernst & Young 74 Etat luxembourgeois 13, 76, 82 Eurobank EFG Private Bank Luxembourg 44 EuroDNS 30, 31 Eurogroupe 74 Europarltv 16 European Business Angel Network 36 Euroscript 31, 32 Eveant.com 16 Explorator 120

C

Fannie Mae 74 FB Brokerage Luxembourg 44 FC Metz 64 Fédération luxembourgeoise des exploitants d’autobus et d’autocars 20 Fedil 13, 20, 38 Felten & Associés 48 Fiduciaire Générale du Luxembourg 16 Fnac 13 Fortis 28, 41, 44, 66, 74, 126 Fortis Banque Luxembourg 30,46, 66, 78, 82 Foyer 41, 43, 52 Foyer Patrimonium 48 Freddie Mac 74 FSA 80 Fun Radio 33 Fund Market 6

Camca Assurance Canal Plus Cargolux CASC-CWE Caves Krier Frères Cegecom Cegedel Cegedel Net Cegedel Participations Central Facility for Funds Centre Hamilius Centre National de l’Audiovisuel CEPL Chahine Capital Chambre de Commerce Chambre des députés Chambre des Métiers Cinéma Cité CLC Clearstream CNPD Codex Coljon Comité économique et social de la Grande Région Commerzbank Commission européenne

43 41 27, 33 33 120 36, 54 41 33 57 44 13 20 79 74, 96 13, 31 24, 76 13, 22 22 24 41, 44 14 129 27 63 66 66

F

G

H

Haras Till Hermes HK Conseil Honeywell’s UOP Hong Kong Exchanges & Clearing Limited Husky HVB HVB Banque Luxembourg

I

IFCC Ilnas Imprimerie Mil Schlimé ING ING Life Inspection du Travail et des Mines Interfiduciaire International Launch Services (ILS) IRE

54 27 66 66

31 24 95 66 42 27 38 57 126

J

Jaeger Lecoultre 15, 17 Jamendo 38 Japan Wealth Management Securities 44 JCI Luxembourg 31

K

Kantar 34 Kaupthing 74 Kaupthing Bank 66 KBC Group 41 KBL 52 KBL European Private Bankers 41, 48, 52 Keasy 46 Keiretsu Forum 36 KMC Finance 43 KPMG Audit 31 KPMG Europe LLP 28 KPMG Luxembourg 28, 96 Kredietrust Luxembourg 43 Kremer Associés & Clifford Chance 43 Kuehne + Nagel 36, 54 Kyocera 65

L

L’essentiel 24 La Coque 109 La Luxembourgeoise 42, 43 Landsbanki 66, 74 LCGB 20 Le Foyer 42 Le Jeudi 24 Leaseplan 49 Lehman Brothers 74 Les Arènes 41 Les arômes de Saba 38 Les Verts 24 LSAP 126 LTG Breitling 25 Luxair 94 LuxairGroup 27, 34 LuxairTours 34 Luxanimation 38 Luxembourg Business Angel Network 36 Luxembourg for Business 31 Luxembourg School of Finance 54, 96 Luxembourg Stock Exchange 54 Luxemburger Wort 24, 34 Luxempart 41 LuxGSM 29 Luxinnovation 13, 16, 38 Luxorr 126

M

G7 74 Galerie Lafayette 13 GECI International 64 Glitnir 66, 74 Goblet Lavandier & Associés 60 Gouvernement belge 63 Gouvernement luxembourgeois 20, 76 Groupe EFG 44

120 21 46 33

M3 Architectes 60 Magnum 20 Management & Accounting Services 73 Mc Kinsey 27 MDO 41 MDO Management Company 44 MDO Services 41, 44 Mediamarkt 20 Mercedes Benz 103

Mercuria Management Company 41, 44 Mercuria Services 41, 44 Merrill Lynch 74 Metz Métropole Développement 64 Michel Greco 31 Microsoft 71 Mike Koedinger Editions 24, 31, 33, 43, 120 Milward Brown 34 Ministère de l’Economie et du Commerce extérieur 14, 30, 31 Ministère de l’Intérieur 14 Ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative 13, 14 Ministère de la Justice 14 Ministère de la Sécurité sociale 14 Ministère des Affaires étrangères et de l’Immigration 31 Ministère des Classes moyennes du Tourisme et du Logement 14, 46 Ministère des Finances et du Budget 76 Mocom 38 MPK 119 Mudam 31, 52, 94 Multiplan 20 MusicMakesFriends 16, 33

N

NAHO Nobelux Nord Europe Private Bank Numericable NYMEX

38 94 54 34 126

O

Observatoire de la Compétitivité 13 OEC 126 Office de Publications des Communautées européennes 32 Optique Moitzheim 111 Ordre des Architectes et des Ingénieurs du Luxembourg 60 Ortis Banque Luxembourg 80 Otan 64, 80

P

paperJam 24, 31, 33, 43, 120 Parfinindus 48 Parlement européen 16 Peintures Robin 27 Penning, Biermann & Bach 43 Postbank 66 Poudrerie de Luxembourg 30 PricewaterhouseCoopers Luxembourg 22, 24, 38, 44, 52 Promotion Des Vins & Crémants 120 PTC:Arbortext 32 Puma 94

R

Rabobank Randstad Holding Reed and Simon Research International Restaurant Speltz Ricoh Rosport Rowlands Travail Temporaire RTL RTL Group RTL Television RTL2

S

66 33 105 34 120 103 37 33 33, 34 33, 41 36 33

Sacroche 38 Sal. Oppenheim jr. & Cie 54 Samsa Film 86 Saturn 20 Schneider Consulting 31 Science et Vie 116, 118 Service de santé au travail de l’industrie 27 SES 34, 41, 57, 126 SES Astra 34, 57 SG Private Banking 48 Shanghai Stock Exchange 54

SIM 48 SIT Group 44 Smart Air 27, 31 SNCI 78 Société Electrique de l’Our 27, 57 Société Générale 54, 66 Soludec 60 Sophia Business Angels 36 Soteg 57 Space Systems/Loral 34 Standard & Poor’s 66 Statec 13, 20, 22, 76 Sudgaz 57 Swiss Finance Institute 74 Swiss Life (Luxembourg) 44 Swiss Life Products (Luxembourg) 44 Switch’In 38 Synergiums 33

T

TAG Heuer 23 TDO Management Company 41, 44 Technoport 27 Tele2Tango 34 TeleCable 34 Tempo-Team 33, 69 Tetraktis 38 The Directors’ Office 41, 44 The Independent 74 TNS-ILReS 13, 16, 34 Toccata 116, 118 Tokyo Stock Exchange Group 54 Top Vision 36 Towercom 33 Tribunal d’Arrondissement de Luxembourg 66 Twentieth Century Fox Television Distribution 34

U

UBS UBS Luxembourg UNESCO Unicredit Union Européenne Université du Luxembourg University of Quebec Utopia

V

Valorlux Vanksen Group VBS Asia Vectis Vedior Vedior HR Services Victor Buck Services Ville de Luxembourg Ville de Metz Vision IT Vitis Life VLM Airlines Vodafone VoiceCyber Europe voipGATE Voxmobile

W

Wachovia Wandpark Burer Bierg Washington Mutual Wells Fargo WestLB Wickler Frères Wildgen, Partners in Law Woxx WPP Wüstenrot-Bausparkasse

Z

Zack

48 74 22 66 13, 22, 63 24, 76 54 107

61 30, 31 44 81 33 33 44, 55 22, 24, 60 64 83 48 123 94 44 33 2, 3, 31

74 57 74 66 66 57 120 94 34 46

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Index décideurs 216 personnalités ont été citées dans les 132 pages de ce cahier «Économie & Finance».

A  Ackermann Charles-Louis Allegrezza Serge Arens Richard Arrigo Salvatore

b  Bach Jean-Sébastien Back Jean Backes Yuriko Balmer Ludwig Balon Jean-Philippe Barnich Marco Baustert Joseph Beaud Marie-Claude Beaulieu Paul Beck Harald Bernanke Ben Bertoli Loïc Berwick Alain Beuriot Lydie Biltgen François Bintz Jean-Claude Biren Alain Blockman Patrick Borceux Thierry Buck Xavier Bush George

30, 31 13 126 38

116, 118 20 31 120 42, 43, 96 38 60 94 54 120 74 31 34 120 16, 63 31, 36 43 92 31 30, 31 74

c  Cadiet Olivia

120 Cammaert Serge 48 Caraceni Andrea 48 Castellani Pastoris Vittorio 48 Centner Robert 38 Chaar Abdel-Maoula 96 Chahine Jacques 74, 96 Chouieb Yacine 38 Clément Minighetti 52 Collier Richard 116, 118 Corbard Philippe 31 Couraud Charles 38

d  D’Orazio Serge Danieli Giancarlo Danthine Jean-Pierre Dartoy Sylvain De Calbiac Martial de Seille Benjamin Decock Pierre Dell Jos Delwiche Vincent Demarque Jacques Demuth Jean Dennewald Robert Dentini David Dickes Isabelle Dillmann Alexandre Drews Armand Drujont Régis

48 48 74 38 43 46 116, 118 60 20 120 43 38 43 89 36 126 38

e  Eischen Roby

60

i  Ide Greta Ipekdjian Edward

f  Fanuel Benjamin Farcy Marie-Noëlle Fauchereau Pierre Fillon François Flavien Yannick Fontagné Lionel Fradin Cyril Fridriks Berglind Frieden Luc Friedrich Franck Friob Norbert Funk Romain

120 52 44 74 46 13 43 120 54, 66, 76 38 24 43

g

Gaessler Rachel 38 Gallavardin Victor 31 Gasparotto Francis 120 Gaudron Jean-Michel 30, 31, 42 Georges Alain 82 Gillen-Snyers Marie-Paule 52 Gilotti Massimo 48 Glangé Steve 36 Gloden Jos 120 Goebbels Robert 126 Goutière Philippe 41 Greco Michel 31 Gros Dominique 64 Grumbach David 93

h  Hack Roland Hammelmann Paul Hartmann Roger Hauffels Paul Have Claude Helminger Paul Hennemann Brigitte Henning Géraldine Hentgen Pit Henzig Luc Hermes Roland Heyse Martin Hiéronimus Eric Hoeltgen Thierry Hoffmann Marc Horsburgh Karl Houet-Dutruge Norbert Hurlin Nicolas

43 126 74 43 43 13, 60 32 120 42, 43 38 43 31 43, 120 54 27, 80 36 48 31

j  Jaber Amine Jacoby Max Jean Thierry Jeblick Romain Johnson Candace Jonniaux Claude Josten Renate Juncker Jean-Claude Jung Carlo

43 48

91 88 64 126 36 126 48 74 43

k  Ketter Marc

60 Kieffer Paul 16 Knudson Géraldine 24 Koedinger Mike 33 Kolishchak Andrey 27 Kratz Laurent 38 Krecké Jeannot 13, 30, 33, 57, 60, 126 Krippes-Dahm Irma 57

l  Labranche Patrick Lagarde Christine Lammar Martin Lamorlette Cyril Langenfeld Francis Lavandier André Ledermann Stéphane Lefèvre Alain Leyder Jean Lhuillier Céline Limbourg Nicolas Linder Xavier Lommel Gérard Lucius Jean-Claude Lux Lucien Lyddon Jonathan

m  Maltese Fabrizio Maman Olivier Mangelinck Ludmila Maquil Michel Marteling Luc Martinuzzi Fabio Mathias Sonja Maurice Jérôme McRae Hamish Melvisse Louis Milquet Joëlle Modert Octavie Mohrbach Fern

43 74 60 31 38 60 27, 31 33 60 38 48 43 14 38 57 120

87 54 33 54 34 48 43 43 74 34 63 54 34

n  Norbert Haupert

76 24 120

Nothum Thierry Notter Andrew

p  Pailloncy Valérie Papiasse Alain Parigi Niccoló Paulson Henry Paulus Samuel Penning Christian Pesch Olivier Picinati de Torcello Adriano Pierson Sébastien Polet Tanguy Prot Baudoin Putz Jean-Luc

r  Reckinger Nathalie Reding Viviane Reeve Christopher Reinert-Alexis Katja Reinesch Gaston Reisch Thierry Riehl Karin Robert Denis Robinson Darren Roelants André Roman Ondák Ruppert Henri

s  Sahr Daniel Sarfati Lise Schaffer Cristina Schellens Marc Schlesser Isabelle Schmit Nicolas Schols Patrick Schumacher Martine Schwarz Valérie Sosna Artur Speltz Carlo Stevens Marc Stipulante Lorenzo

120 66 48 74 38 43 84 54 120 44 66 24

120 22, 94 116, 118 84 66 31 28, 96 41 120 66 52 120

31 20 84 120 38 57 44 120 64 31 120 48 48

t  Tesch François Thelen Carlo Thiel Carlo Thill Carlo Thiltges Paul Thommes Camille Till Gérard Tiroche Serge Tompers Carole Turquey Hélène Turquey Jérôme

u  Ulens Vincent v  van den Berg Monique Van Den Bosch René van Hoeij Boyd Van Landeghem Patrick Van Loenen Ton Vandermeeren Caroline Verhasselt Marcel W. Vigar Chris Vivier Emmanuel

w  Wagener Frank Walentiny Marco Waringo Claude Weydert Raymond Wirthor Yann Wolff Christian

z  Zanatta Sylvie Zilvinas Kempinas

42, 43 31 87 66, 78 84 96 120 54 31 43 126

31, 32, 120

20 48 95 43 120 43 48 36 30, 31

66 38 86 60 93 96

48 52

paperJam – édition novembre 2008 Ce numéro est paru le 24 Octobre à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg. Directeur de la publication: Mike Koedinger Régie publiciaire: TEMPO, www.tempo.lu Éditeur: Mike Koedinger Éditions, www.mikekoedinger.com

paperjam | Septembre-Octobre 2008 | ÉconomIE & Finance

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