Paperjam Architecture + Real Estate 2024 - Volume 1

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Un secteur en souffrance

Au moment de clôturer cette édition, une partie des acteurs du secteur de l’architecture et de l’immobilier sont dans une situation difficile. La forte remontée des taux d’intérêt sur les prêts bancaires a porté un coup d’arrêt au secteur de l’immobilier résidentiel, obligeant les particuliers à revoir drastiquement leurs ambitions d’achat de logements, ce qui a entraîné l’arrêt de la majorité des ventes en l’état futur d’achèvement. Cette situation financière, qui a radicalement changé en seulement quelques mois, a de lourdes répercussions sur l’économie du secteur de la construction, qui compte parmi les plus importants du pays. Les conséquences ? En haut de la pyramide, les promoteurs ne parviennent plus à vendre leurs projets et donc à lancer les chantiers, ce qui a un effet sur les entreprises de construction qui voient leur carnet de commandes diminuer. Les agents immobiliers sont en difficulté, car même si les locations se portent bien, les (conséquentes) commissions obtenues sur les ventes n’existent plus. Les bureaux d’études commencent, eux aussi, à voir rouge. L’enquête menée par l’Ordre des architectes et des ingénieurs-conseils, et dont les résultats ont été dévoilés le 20 octobre, montre que la situation économique actuelle et à venir de ces entreprises est sur une pente descendante à en croire plusieurs indicateurs (recul de la marge bénéficiaire, stagnation à un faible niveau du remplissage du carnet de commandes à court et moyen termes, maintien voire réduction de la masse salariale dans les 12 prochains mois…). Bientôt, ce sera au tour des entreprises de parachèvement d’être, elles aussi, impactées par cette réaction en chaîne… Tout le pays attend la formation du nouveau gouvernement et la stratégique nomination du ministre du Logement. Une chose est sûre, le défi est de taille et sa mission devra être plus transversale que jamais, avec une obligation de réunir autour de la table un panel élargi d’acteurs qui devront travailler main dans la main pour sortir de cette situation. Que sera-t-il décidé au sujet de l’investissement ? Est-ce qu’un retour de l’amortissement accéléré favorable aux investisseurs pourrait être de nouveau d’actualité ? Est-ce qu’une TVA super-réduite pourrait être appliquée plus généreusement aux projets immobiliers ? Il semble donc plus que jamais d’actualité que le secteur public puisse intervenir pour redonner confiance aux différents acteurs, alors que le nombre de faillites dans les entreprises du bâtiment commence à augmenter et que nombre de petites sociétés cherchent à se faire racheter par les grands acteurs. Et pendant ce temps-là, le nombre de nouveaux logements construits n’augmente toujours pas…

Céline Coubray, rédactrice en chef

Édito

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En couverture Vue du bâtiment Icône et du haut fourneau à Belval

Éditeur

Brand Studio Téléphone 20 70 70-300

Photo : Guy Wolff (Maison Moderne)

Director Business development Pierre-Alexis Quirin www.maisonmoderne.com Téléphone 20 70 70 E-mail publishing@maisonmoderne.com Courrier : BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux : 10, rue des Gaulois Luxembourg-Bonnevoie Fondateur, CEO Mike Koedinger COO Etienne Velasti DRH Nathalie Bourdeau

Rédaction

Head of markets Florence Christmann Assistante commerciale Céline Bayle (-303) Directeur de création Jeremy Leslie Studio manager Sandrine Papadopoulos Mise en page Juliette Noblot (coordination) Louna Mayer Marielle Voisin

natureOffice.com | DE-261-JYACEBD

Maison Moderne s’engage à réduire son empreinte écologique. Le magazine Paperjam Architecture + Real Estate a bénéficié d’une impression neutre en CO2, d’un papier recyclé Blauer Engel pour sa couverture et d’un papier intérieur durable, tous deux certifiés Ecolabel et FSC�. Please recycle. Vous avez fini de lire ce magazine ? Archivez-le, transmettez-le ou bien faites-le recycler !

Téléphone 20 70 70-100 Fax 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Courrier : BP 728, L-2017 Luxembourg Directeur de la publication Mike Koedinger Rédactrice en chef Céline Coubray

Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media SA. (Luxembourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media SA. ISSN 2354-4619 Conformément à l’article 66 de la loi du 8 février 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au premier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de Paperjam Architecture + Real Estate est détenue directement à 100 % par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière relèvent de sa responsabilité.

Journaliste Catherine Kurzawa Photographes Romain Gamba, Guy Wolff Relecture et fact-checking Pauline Berg, Lisa Cacciatore, Sarah Lambolez, Manon Méral

Ours

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 Excellent

Le 1er bâtiment de bureaux en bois à la Cloche d’Or Découvrez le projet sur www.ikorealestate.eu  Permis de construire obtenu

Gold

Smart Ready


Sommaire Bureaux

11

Wooden, bâtiment en bois à Leudelange 63

Helix, siège de Post Luxembourg

43

Commerces

Specto, un des restaurants du nouveau G.A.N.G.

85

98

7


Plus de 140 employés à votre disposition pour vos projets

Rénovations

Plafonds tendus Peinture

© BOEN

Parquet Meubles design

Votre plan. Notre savoir-faire. Peinture | Façade | Isolation thermique | Murs secs

Showroom:

Revêtement de sol | Éclairage et plafonds tendus

7, rue de Godbrange

Photovoltaïque | Installations électriques | Menuiserie

L–6118 Junglinster

Fenêtres, portes et portails | Rideaux et protection

T. 42 64 95 – 1

solaire | Jardinage et d’aménagement paysager

www.phillipps.lu


Hall sportif de l’école au Cents

Master plan du HE:AL Campus

Collectivités

121

Urbanisme

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Real Estate

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Transaction d’envergure pour Kronos au Kirchberg

Sommaire

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Bureaux Icône, bâtiment 12 emblématique à Belval Foster + Partners, BFF… Chantier d’envergure à la BEI 18 « Les espaces de travail 20 sont des réponses spatiales à des comportements » Stefano Moreno Le bâtiment Nova livré 24 place de l’Étoile BFF... Nouveau siège pour 26 LSC Engineering Group Jonas Architectes Associés Alchemy, transformer 30 pour mieux continuer M3 Architectes Siège d’ArcelorMittal : 32 la première pierre posée Wilmotte & Associés Architectes 12 Liberty, retour vers le futur 36 Rodolphe Mertens Architects Helix, le nouveau siège 38 de Post Luxembourg Metaform Architects Transformation et extension 44 du bâtiment Rocade BFF… Biotech 3 pour accueillir 46 le futur de la science Bureau d’architecture Lambert The Nest, entre durabilité 48 et récupération Maison Édouard François, Assar Architects

Projets

Cité de la sécurité sociale, 52 livraison de la phase 1 A.M. BLK2 Architekten – Architecture et Environnement Le Landewyck 54 Building est achevé Belvédère Architecture Stairs, nouvelle perspective 56 de coin Hollerich voit se construire Unicity 58 architectesassoc+ Nouvelles vagues au Kirchberg 60 Valentiny hvp architects Wooden, un bâtiment 62 en bois de haute catégorie ArtBuild Des bureaux à la place 66 de l’Hôtel International iPlan by marc gubbini architects The White House 68 et The Emerald sortent de terre Arsenal prêt à être occupé 70 Georges Reuter Architectes Innovation pour la construction 74 en bois Yves Weinand, Valentiny hvp architects Carat va briller à la Cloche d’Or 76 BFF… La SNHBM revisite son siège 78 EL’LE Architects Le Centre administratif 82 Nordstad en travaux BFF…

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Icône, bâtiment emblématique à Belval

La façade du bâtiment Icône est conçue en réponse à l’environnement post-industriel dans lequel elle s’inscrit.

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Projets


Photos : Guy Wolff – Maison Moderne, Nigel Young – Foster + Partners

Le bâtiment administratif Icône développé par Besix Group et conçu par Foster + Partners avec BFF… fait partie des livraisons de bureaux les plus remarquables de ces derniers mois. Les équipes de Société Générale Luxembourg ont pris en location ces espaces. Non loin de l’imposant vestige du haut fourneau, c’est à Belval que Besix Red a choisi de développer, avec LuxTP, un nouvel immeuble de bureaux dont la conception architecturale a été confiée aux Anglais Foster + Partners (également auteurs du centre Hamilius à Luxembourg), avec la collaboration du bureau luxembourgeois BFF… D’une surface de 18.800 m², il est comparable à une grande bulle d’air enveloppée par des murs en verre structurés par le béton, tant les espaces intérieurs sont largement ouverts et la lumière naturelle omniprésente.

Un bâtiment fait pour la collaboration Conçu en 2016, avant le Covid, le bâtiment est toutefois parfaitement adapté aux nouvelles façons de travailler. « Nous avons beaucoup observé le marché et les différentes conceptions de bâtiments administratifs avant de nous lancer dans ce projet, explique Geoffroy Bertrand, directeur de Besix Red Luxembourg. Dès le départ, nous souhaitions mettre l’accent sur la collaboration, le travail informel et le bien-être des employés. » C’est ainsi que le projet a pris la tournure d’un campus professionnel. « Nous avons pensé le bâtiment de l’intérieur vers l’extérieur, explique Darron Haylock, associé de Foster + Partners. La relation à la nature, les connexions visuelles avec l’extérieur, la grande flexibilité des espaces étaient des éléments pivots. Le Covid n’a finalement fait que confirmer et assoir

ces intuitions, ce qui nous a confortés dans nos choix. » Le bâtiment est initialement prévu pour accueillir jusqu’à 40 entreprises. Deux accès principaux et piétons le desservent, complétés par un accès par le parking souterrain (237 places). Le locataire final ne sera pas un ensemble d’entreprises, mais une seule, Société Générale Luxembourg, qui rassemblera ici différents départements. Une structure lisible Le bâtiment se compose de deux blocs de six niveaux reliés par un atrium central couvert. Les plateaux des étages peuvent être aménagés avec des bureaux classiques, mais aussi des espaces de coworking et des zones flexibles permettant une variation dans le nombre de postes de travail allant jusqu’à 1.235 postes. Au total, on compte 17.303 m² de bureaux.

Les plateaux de bureaux sont vitrés vers l’atrium.

La rue intérieure permet d’absorber la déclivité du terrain.

Bureaux

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CONSULTANT ÉCLAIRAGE

Greisch

PROPRIÉTAIRE

CONTRÔLE TECHNIQUE

AG Real Estate

Secolux

LOCATAIRE

CONSULTANT ACOUSTIQUE

Société Générale Luxembourg

Venac

ARCHITECTES

CONCEPTION

Foster + Partners, BFF…

2026

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

DÉBUT DE CONSTRUCTION

Ney & Partners

Janvier 2020

INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

LIVRAISON

Greisch

Janvier 2023

PROJECT MANAGEMENT

SURFACE DU SITE

QBuild

5.500 m²

CONSULTANT POUR LES COÛTS

SURFACE TOTALE

QBuild

18.747 m²

CERTIFICATION BREEAM

SURFACES NETTES INTÉRIEURES

PwC

13.000 m² + 3.800 m² d’espaces communs

PAYSAGISTE

SURFACE DU SITE

MDP

5.500 m²

À cela se rajoutent 1.444 m² de commerces et restaurants qui sont développés au rez-de-chaussée. Les cellules commerciales sont accessibles depuis la rue et positionnées dans les coins du bâtiment. Elles sont occupées, entre autres, par des commerces de bouche. Entre les deux ailes, un vaste atrium agit comme espace de liaison. Le rez-de-chaussée se présente comme une rue intérieure, donnant accès aux différents espaces de restauration et de services. Cette artère permet aussi d’absorber la différence de niveau entre la place de France et la place de l’Académie, ce qui explique la présence des escaliers. Il est couvert par un ensemble de velux dont le design est aussi signé Foster + Partners. Des passerelles permettent de circuler d’une aile à l’autre. À plusieurs endroits, elles s’élargissent en terrasses suspendues, qui peuvent être à usage privé ou collectif. Elles sont autant d’occasions de lieux de rencontre et d’espaces de travail informels, favorisant la créativité et la collaboration. Partout des vues obliques sont possibles et des connexions visuelles peuvent se faire dans toutes les directions et vers tous les étages. Cet espace est aussi aménagé de manière paysagère, avec plus de 450 plantes et arbres plantés dans des pots amovibles, ce qui crée une autre ambiance. Un design le plus calme possible « Le design du bâtiment est très simple, éclaire Darron Haylock. Il s’agit de deux ailes de plateaux de bureaux desservies par deux fois deux cages d’ascenseurs et reliées par un vaste atrium couvert. Dans cet atrium, on circule d’une aile à l’autre par des passerelles et des terrasses suspendues. » Cet atrium est, par ailleurs, marqué par la forte présence de la trame en béton, réalisée avec beaucoup de soin dans les détails d’exécution, et qui vient structurer l’espace avec franchise et honnêteté. Par sa grande rigueur, elle apporte aux utilisateurs un repère visuel et permet de ne pas se sentir perdu ou oppressé par ce grand espace vide. « Nous avons par ailleurs veillé à garder une palette de matériaux la plus petite et calme possible, ajoute Darron Haylock. Le béton pour la structure, le verre pour les façades et le bois pour certains revêtements intérieurs. » Ce dernier élément apporte d’ailleurs un caractère chaleureux et, parce qu’il est microperforé à plusieurs endroits, améliore très sensiblement la réverbération acoustique.

La structure en béton placée en avant de la façade sert de protection solaire.

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Projets

Photo : Guy Wolff – Maison Moderne

DÉVELOPPEURS

Besix Red et LuxTP


Photos : Guy Wolff – Maison Moderne, Nigel Young – Foster + Partners

Depuis les bureaux, les grandes surfaces vitrées offrent un panorama sur le quartier et les bâtiments alentour.

Les revêtements intérieurs en bois apportent chaleur visuelle et confort acoustique.

Bureaux

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Les façades sont, quant à elles, entièrement vitrées. Elles sont subdivisées en de petites fenêtres horizontales avec une menuiserie métallique qui rappelle, dans une référence très consciente, les architectures industrielles. « Nous sommes à Belval, un ancien lieu de production sidérurgique. Aussi, une référence au passé industriel du site nous semblait nécessaire », confirme Darron Haylock. Pour éviter la surchauffe solaire, une trame en béton de 1,35 m de profondeur agit comme un pare-soleil.

Inauguré mercredi 25 janvier 2023, le bâtiment a été précédemment vendu par Besix Red à AG Real Estate en mars 2022, pour le compte de la société mère AG Insurance, qui a acquis 100 % des parts de la société propriétaire du bâtiment, B-9 SA. Il est désormais occupé en location par Société Générale Luxembourg, qui a signé en avril 2021 un BEFA (bail en l’état futur d’achèvement), pour une durée de 15 ans. Deux tiers des équipes sont logées ici, le siège social de la banque restant à Luxembourg (voir notre article sur le bâtiment Arsenal). Notons par ailleurs qu’Icône a été lauréat de la catégorie Best Office Building lors des Luxreal × Paperjam+Delano Real Estate Awards 2023.

Photo : Guy Wolff – Maison Moderne

Une architecture post-industrielle Pour BFF…, c’est un travail dans la continuité à Beval. Tom Beiler, architecte et partenaire du bureau BFF…, est en effet aussi intervenu sur la rénovation des hauts

fourneaux, et le bureau a également livré en 2022 la rénovation de la Möllerei. Donc après être intervenu sur les éléments patrimoniaux du site, BFF… écrit aussi l’histoire de Belval avec des bâtiments contemporains. « Au cours de cette collaboration exceptionnelle et respectueuse avec Foster + Partners, nous avons réussi à créer un bâtiment au design épuré et à l’esthétique industrielle dans un espace lumineux, transparent et pertinent », déclare Tom Beiler. Soulignons également que cette construction est un smart building, ce qui facilitera à la fois la gestion dans la durée de l’immeuble et l’utilisation des espaces au quotidien pour les utilisateurs. Très respectueux de l’environnement, il a reçu la certification Breeam Excellent.

Partout, les vues croisées sont possibles au sein de l’immeuble.

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Projets


Le point de vue de l’utilisateur

Société Générale Luxembourg a pris en location le bâtiment Icône. Olivier Blanc, directeur autorisé en charge des ressources, et Laetitia Carrière, responsable de l’immobilier et des moyens généraux, nous expliquent les motivations de leur choix. Quels sont les atouts d’Icône pour vos équipes ? O. B. – Ce qui nous a plu dans ce projet est le grand nombre d’espaces collaboratifs et la flexibilité des locaux. Plus de 30 % des surfaces sont consacrées au travail en commun et peuvent convenir à un travail en mode projet. Nous avons aussi beaucoup apprécié le fait que le bâtiment soit entièrement vitré en façade. D’un point de vue symbolique, c’est très fort pour une banque. À l’intérieur de l’immeuble aussi les vues longues et croisées sont partout. C’est une architecture qui incite à la communication et à la rencontre, un environnement qui favorise l’esprit d’équipe et le travail collaboratif. Le bien-être est aussi un élément important. Cela passe par la qualité lumineuse, de l’air ou acoustique, et la présence des végétaux dans l’atrium.

Icône est un smart building, avez-vous déjà eu l’occasion d’occuper ce type d’immeuble ? O. B. – C’est une première pour nous au Luxembourg, mais nous avons déjà occupé ce type de bâtiment au niveau du groupe. Cela nous permettra une gestion plus agile du bâtiment et de ses consommations, ainsi qu’une facilitation de son utilisation pour nos équipes. Cela répond bien aussi au besoin d’adaptabilité et de flexibilité des espaces qui va de pair avec le télétravail. Avoir une certification Breeam Excellent répond aussi à nos objectifs RSE, car cette certification garantit une faible empreinte carbone et un bâtiment peu énergivore. Nous avons aussi veillé à ce que les matériaux mis en œuvre soient le plus possible issus du réemploi ou du recyclage, comme les moquettes réalisées à partir d’anciens filets de pêche ou des isolants réalisés à partir de bouteilles en plastique recyclées.

Photo : Guy Wolff – Maison Moderne

Avez-vous pu intervenir dans la conception du bâtiment et de ses installations techniques pour qu’il réponde au mieux à vos besoins spécifiques ? L. C. – Effectivement, comme nous avons été associés très tôt au projet, nous avons

pu faire adapter quelques éléments techniques par rapport à nos besoins. Nous avons aussi travaillé main dans la main avec les architectes pour mettre en place par exemple un work café, un espace de restauration alternatif qui offre du clic & collect ou de la restauration traditionnelle sur place. Nous avons aussi intégré un espace fitness et un lieu pour faire des répétitions de musique.

L’intérieur de l’atrium abrite de nombreuses passerelles et terrasses.

Bureaux

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Chantier d’envergure à la BEI

Un bâtiment « nearly zero energy » La BEI se voulant être la banque européenne du climat, elle se devait d’avoir une nouvelle construction à la hauteur de ses ambitions. Werner Hoyer, président de la BEI, a déclaré : « Ce nouveau bâtiment reflète les engagements climatiques de la BEI et souligne sa mission principale en tant que banque européenne du climat à l’échelle mondiale. Il nous permettra de regrouper notre personnel dans des espaces de travail fonctionnels, modernes et respectueux de l’environnement. » Le bâtiment, conçu par Mecanoo and BuroHappold, est construit par Rizzani de Eccher / Ballast Nedam. Il est nearly zero energy. Un tour de force quand on sait qu’il se compose d’une tour de 16 étages, complétée par un bâtiment-socle de 6 étages au sein duquel se trouveront trois patios ouverts en plein air. La totalité des surfaces construites atteint 63.500 m², dont 45.000 m² hors-sol, avec 32.000 m² dédiés aux bureaux. Pour cela, les architectes ont imaginé un bâtiment reposant sur l’utilisation des énergies renouvelables. Plus de 1.600 m² de panneaux solaires seront posés sur les toitures plates et en façade, et participeront à la production d’électricité nécessaire pour le bâtiment (environ 25 % des besoins). Les eaux de pluie seront collectées à partir de la toiture. La production de chaleur sera assurée par le réseau urbain, qui fonctionne avec la combustion de pellets. L’efficacité thermique est bien évidemment un sujet-clé, avec une isolation thermique de très haute performance.

Des bureaux, mais pas seulement En plus des postes de travail, on trouvera une salle des marchés, un centre de conférence et une salle multifonction pouvant servir pour les assemblées de conseil, comme d’auditorium ou de salle de formation. Les employés pourront par ailleurs profiter d’un restaurant et d’une cafétéria, tout comme d’une salle de sport, de vestiaires et de douches. À cela s’ajoutent des espaces de stockage et archivage, un centre de courrier et de copies, ainsi qu’un pôle de sécurité. En ce qui concerne la mobilité, le site est bien desservi par les transports en commun et les pistes cyclables.

Par conséquent, une large place est consacrée aux vélos, e-scooters et trottinettes électriques avec un parking dédié de 180 places. Pour les véhicules individuels, 250 places de stationnement seront créées, et 65 bornes de recharge pour les voitures électriques sont au programme afin de favoriser l’électromobilité. Au niveau de la certification, le projet atteint un niveau Excellent au stade du design. L’exécution du projet et le project management ont été confiés à Idom. Le calendrier de construction est prévu sur 36 mois (2022-2025), et l’inauguration du nouveau complexe est envisagée en 2026.

Derrière la palissade, c’est un impressionnant chantier qui est en cours pour la troisième extension de la BEI.

Le futur bâtiment se composera à la fois d’une tour de 16 étages et d’un socle de 6 étages.

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Bureaux

Photos : Guy Wolff ­­– Maison Moderne / Illustration : Mecanoo and BuroHappold

La Banque européenne d’investissement a lancé un impressionnant chantier pour la construction de sa troisième extension. La BEI s’est lancée dans un chantier d’envergure en construisant, pour ses propres besoins, un nouveau bâtiment au Kirchberg. La pose de la première pierre a été célébrée le 26 septembre 2023. Le nouveau bâtiment accueillera 1.500 postes de travail. Au total, la BEI compte 4.800 employés. Présente au Luxembourg depuis 1968, elle n’a cessé de grandir. Les équipes sont actuellement logées sur plusieurs sites, dont certains sont loués et décentralisés. L’objectif avec ce projet est de pouvoir rassembler toutes les équipes au Kirchberg, quartier qui accueille la BEI depuis les années 1980, dans trois bâtiments : le bâtiment Ouest de Sir Denys Lasdun (en construction de 1974 à 1980) et son extension (opérationnelle en 1995), le bâtiment Est livré en 2008 par le bureau d’architectes Ingenhoven Architects, et ce nouveau bâtiment.


New living

TRANSFORMER • DÉVELOPPER • VALORISER • accOmpagner

des lieux en mieux

Nhood Luxembourg 43 Avenue John F. Kennedy 1855 Luxembourg nhood.lu


« Les espaces de travail sont des réponses spatiales à des comportements »

Stefano Moreno, dans ses bureaux rue de Hollerich à Luxembourg, le 6 novembre 2023.

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Projets


En prélude à l’interview sur scène organisée à l’occasion de la sortie du hors-série Paperjam Architecture + Real Estate, l’architecte Stefano Moreno, fondateur du bureau Moreno Architecture & Associés, nous parle de son activité architecturale en lien avec les espaces de bureaux.

Photo : Romain Gamba

La conception des espaces de travail a évolué ces dernières années. À quoi ressemblent nos bureaux aujourd’hui ? Paradoxalement, le poste de travail en lui-même n’a pas beaucoup changé. Dans la posture, il n’y a pas de grande révolution mis à part que la table est désormais réglable en hauteur et légèrement plus petite, 140 cm de long au lieu de 160. De nouvelles typologies d’espaces ont toutefois émergé, comme les espaces de concentration, les zones de rencontre, les cellules pour téléphoner ou se rencontrer à deux ou trois. Ces micro-espaces complètent la posture de travail traditionnelle, mais cela depuis déjà environ une dizaine d’années. Les grandes conquêtes se passent plutôt du côté de l’analyse du comportement d’une personne au travail. C’est là que se trouvent les innovations. Quelles sont-elles alors ? Il existe des consultants spécialisés qui réalisent des screenings de sociétés et en dégagent des comportements, des interactions entre les membres d’une société. Cela relève aussi un peu de la psychologie et de la sociologie. Ces analyses, propres à chaque entreprise, mettent en exergue les différents besoins d’espaces pour répondre aux différents types de comportements et d’interactions en équipe : travail solitaire, travail en groupe, travail concentré, travail en situation de crise… À partir de ces analyses, nous, architectes, recevons des lignes directrices, un guide sur les besoins en espaces et de ce point de départ, nous développons des outils spatiaux pour répondre à ces besoins variés. Aujourd’hui, il faut aussi prendre en compte que le travail ne se fait plus seulement aux headquarters, mais dans une constellation de lieux qui sont la maison, les bureaux satellites, les transports en commun… Nous devons alors nous poser la question suivante : comment ces personnes vont-elles se regrouper pour partager leur travail, en période normale, ou en situation exceptionnelle ?

Le Covid a quand même beaucoup changé notre rapport aux espaces, surtout avec la généralisation du télétravail. Oui, et cela se voit plus nettement sur les headquarters qui deviennent par excellence le lieu de l’échange, du rassemblement, qui doit être stimulant et participe à la réussite d’un projet. Le travail de concentration se fera plus volontiers à la maison. Les HQ doivent donc être un espace différent de ce que l’on a à la maison ou en coworking. C’est là où les employés retrouvent leur groupe et son identité, ce qui permet de développer un sentiment d’appartenance. Et ce sentiment d’appartenance se conforte surtout à travers la qualité sociale du groupe. Des éléments comme la convivialité prennent alors une dimension plus importante. Aussi, en plus de l’espace de bureau traditionnel, tous les espaces d’un siège social doivent devenir work-friendly. C’est-à-dire que peu importe où l’on se trouve dans le bâtiment, on doit pouvoir y travailler. La cafétéria devient un work café où l’on se retrouve en groupe dans un cadre plus stimulant qu’une simple salle de réunion… On réduit au maximum les espaces inutilisés ou monofonctionnels. Mais cela demande, au niveau de l’aménagement, d’avoir des espaces pensés pour être plus flexibles. Comment y parvenir ? On peut envisager certains espaces avec du mobilier mobile. Il faut avoir partout une connectique efficiente, des dimensions de tables qui permettent de manger, mais aussi de travailler… Ce n’est souvent pas grandchose, mais ce phénomène et ces analyses amènent un activity-based working, c’est-à-dire que les espaces de travail sont créés autour de l’activité, ce sont des réponses spatiales à des comportements. Vous avez évoqué la question de l’identification qui passe à tra­vers le lien social. Mais cela passe aussi par l’architecture, non ? Oui, et on a remarqué que pour avoir une identification, il faut pouvoir s’approprier des

Bureaux

territoires pour une durée minimale. Le flex desk total, par exemple, ne fonctionne pas du tout. On a aussi remarqué que les groupes jusqu’à 10-12 personnes sont des groupes qui arrivent à créer une identité qui vient du groupe lui-même. Au-delà, on perd cet esprit collectif et ce sentiment d’appartenance. La notion de taille est donc très importante. On attribue à ce groupe un espace de travail qui regroupe les postes de travail, mais aussi des espaces neutres ou partagés qui sont des zones de concentration, des bureaux individuels, des salles de réunion. Comment interprétez-vous la notion de confort au bureau ? Cette question est complexe, car il y a autant de confort que de personnes. Il faut prendre en considération, entre autres, la lumière, la qualité de l’air ainsi que l’acoustique dans le bureau. Si l’on reprend cet ensemble de 12 personnes, on remarque que ce groupe s’autorégule sur la question des nuisances sonores. Au-delà, cela devient un problème subit, et donc qui revient dans la main de l’entreprise et ne reste plus à l’échelle du groupe. Comment faire pour optimiser ce confort acoustique ? En plus des possibilités liées aux matériaux comme le bois perforé ou les mousses absorbantes, on réfléchit au chemin de la marche en avant pour arriver jusqu’à son poste de travail. Une fois la circulation verticale réalisée, on entre sur un plateau de bureaux par un espace interactif qui est une zone d’échange créatif, dans lequel on peut parler. Très rapidement, on accède à des salles de réunion qui permettent aussi de recevoir des personnes extérieures au service sans déranger l’ensemble de l’équipe. Après ces deux espaces tampons, on accède à ces ensembles d’une douzaine de personnes, à l’intérieur desquels on trouve aussi des zones de concentration. On va donc du plus bruyant au plus calme et pour chacun de ces espaces, des règles parfois spontanées se mettent en place. Par exemple, sur la zone

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interactive, on part du principe que chacun peut interpeller l’autre, peu importe son grade hiérarchique. Mais dans la zone de concentration, c’est une zone de silence total. Toutefois, en cas de besoin, la salle silence peut devenir une salle projet. Tout ceci se passe à l’intérieur même d’un territoire. Si le groupe utilise bien ces espaces qui lui sont attribués, il n’a pas nécessairement besoin d’aller chercher un espace ailleurs et de mobiliser d’autres surfaces. Cette approche permet, sur une surface relativement restreinte, de répondre à un grand nombre de besoins et de comportements, de trouver une certaine forme de flexibilité sans avoir recours à beaucoup d’espaces partagés à plus grande échelle. Mais il reste toujours possible de sortir de ce territoire, pour des raisons de dynamisme d’équipe notamment. Toutes ces constellations sont gérées avec des systèmes intelligents, des booking tools. Quelle place donnez-vous aux espaces extérieurs ? Certaines entreprises donnent en effet beaucoup d’importance aux aménagements extérieurs quand elles en ont la possibilité. Le projet que nous avons conçu avec A2M pour Atenor, et qui sera occupé par PwC Luxembourg, est dans cette perspective de projet paysager avec beaucoup d’espaces extérieurs couverts. On s’est rendu compte que quand les gens passent trop de temps à l’intérieur, même si la qualité de l’air est bonne, ils ont envie de sortir. Cela permet de se reconnecter à d’autres sensations. Il y a aussi un rapport à la nature qui est important. Ce besoin-là a été amplifié par la crise Covid. Les espaces verts ne sont plus nécessairement des espaces résiduels, mais vraiment des espaces conçus comme des aménagements paysagers et qui peuvent devenir des zones de travail. Ce rapport à l’extérieur est important aussi pour la santé, physique et mentale. On sait qu’être en contact avec la lumière naturelle avant 11 h du matin est bénéfique pour l’organisme. L’extérieur n’est pas uniquement dédié aux fumeurs. Il s’adresse à tout le monde. Pour les headquarters, il a été important pendant de nombreuses années que les espaces reflètent la marque de l’entreprise. Est-ce que cela se pratique encore ? Aujourd’hui, je ne crois pas du tout que l’espace intérieur doit reprendre les codes couleurs du logo d’une marque par exemple. Beaucoup d’agences bancaires ont été réalisées ainsi il y a 15 ans, mais cette époque est révolue. Je crois beaucoup plus en du mobilier intemporel, qui supportera les changements de branding et évitera la pression psychologique de la marque au quotidien. Par contre, la marque peut se refléter dans la signalétique,

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des écrans interactifs. C’est plutôt, à mon sens, à travers une culture d’entreprise et une attitude que l’on crée de l’identité. On dit que le succès d’un projet se mesure à son degré d’appropriation. Qu’en pensez-vous ? C’est tout à fait juste, et c’est pour cela que l’on aime réaliser, quand on en a la possibilité, des zones tests pour que les équipes essayent différents types de mobiliers et d’aménagements. Le déploiement général se fera alors selon les choix opérés par les utilisateurs eux-mêmes. En faisant cela, on ne crée pas de l’identité, mais de l’appropriation. Ceux qui ont choisi le mobilier deviennent des ambassadeurs de l’aménagement déployé. Cela peut sembler peu, mais cette participation est une preuve de consi­ dération de l’avis des employés de la part de l’entreprise. C’est un bon signal donné par l’entreprise envers ses collaborateurs. Donc, pour moi, déployer une identité se manifeste plus dans un état d’esprit que dans une forme, une couleur, une matière ou une texture. Il y a des espaces comme les lieux de réception clientèle qui sortent un peu de ce schéma, car ils doivent répondre à une expérience client spécifique, mais dans l’ensemble, c’est cette approche que je défends. Venons-en à un projet précis, celui du siège d’ING à Bruxelles sur lequel vous travaillez en collaboration avec A2M. Quelle a été votre attitude face à ce bâtiment historique ? Il s’agit effectivement d’un bâtiment des années 1960 qui a été classé pendant la procédure de développement du projet, y compris l’intérieur. Ceci implique que pour tous les aménagements que nous réalisons à l’intérieur, nous devons retrouver cette ligne des années 1960. La matérialité et le choix des textures sont cadrés par l’équivalent belge de l’INPA, qui donnent leur avis. Au début, nous avons vécu ce classement inopiné de manière négative, car nous ne nous attendions pas à avoir une contrainte de ce niveau-là. Mais après coup, cette contrainte s’est révélée être un grand avantage, même si ni le board ni les employés n’ont eu voix au chapitre, car la ligne stylistique était par définition intemporelle. On a ainsi dessiné une ligne de mobilier dans l’esprit de cette esthétique des années 1960, mais qui répond aux besoins d’aujourd’hui. Cela nous donne l’occasion de développer un aménagement qui est en parfaite adéquation avec le bâtiment tout en répondant au principe de l’agility-based working. Un bon aménagement se distingue par un bon niveau d’analyse avant d’être une réponse formelle. La biophilie est aussi un élément qui a pris récemment beaucoup plus d’ampleur dans la conception des espaces de bureaux.

Projets

Que pensez-vous de cette attitude de ramener de la nature à l’intérieur des bâtiments ? La présence des plantes dans les bureaux est un sujet qui existe depuis longtemps. À la demande d’un client, il y a déjà une quinzaine d’années, nous avions imaginé des paravents visuels réalisés à partir de végétaux placés au-dessus des armoires basses entre les bureaux. La présence de plantes apporte indéniablement un effet positif. Mais cela implique la mise en œuvre de vraies plantes, ce qui nécessite un entretien. Idéalement, pour que l’introduction de végétaux fonctionne vraiment, il faut que la demande vienne des employés eux-mêmes afin qu’ils en assurent l’entretien spontanément. Pour Secolux, nous avons déve­loppé une autre approche avec des terrasses plantées en continuité avec les espaces de travail. Les employés ont un rapport visuel avec les plantations, mais celles-ci restent dans leur milieu naturel, en extérieur, ce que je trouve préférable. Toutefois, en intérieur, il est intéressant d’introduire de la végétation à certains endroits spécifiques comme les atriums ou dans les quiet rooms, car la plante peut alors amener un certain calme intérieur. Dans un tout autre registre, une autre appropriation que j’ai trouvé intéressante récemment est celle de l’art. ING possède une très grande collection d’art et a proposé à ses employés de devenir parrains d’une œuvre. Ainsi, lorsque quelqu’un souhaite en savoir plus sur une des œuvres présentées, il peut s’adresser à son parrain. C’est aussi un excellent moyen d’appropriation de son espace de travail. La question de la réhabilitation des bâtiments de bureaux existants est une question très importante aujourd’hui, car la meilleure manière de pouvoir économiser des émissions carbone est de pouvoir utiliser l’existant. Quelle expérience pouvezvous partager à ce sujet ? La question s’est effectivement posée pour le bâtiment ING, et elle est en fait très simple : est-ce que le bâtiment a un avenir pour accueillir les aménagements futurs et les nouvelles façons de travailler ? Si la réponse est oui, se pose alors la question des coûts qui peut faire pencher la décision finale d’un côté ou de l’autre, ou alors c’est non, le bâtiment est totalement obsolète. Quand on décide de conserver un bâtiment existant de la période des années 1960, on a souvent de mauvaises hauteurs sous plafond, car trop basses parce que les besoins techniques étaient plaqués en façade plutôt que dans des faux planchers ou faux plafonds. Et il manque aussi les complexes techniques. Mais ce sont des contraintes qui peuvent être dépassées. Par ailleurs, il faut


Bureau satellite de PwC à Mondorf.

Photo : Christophe Bustin

rendre le bâtiment plus performant. Pour cela, il faut travailler activement sur l’enveloppe du bâtiment, calculer les besoins en chaud et froid, analyser les apports externes, notamment solaires, tout en développant la volonté de réduire au maximum les ponts thermiques. Une fois ces études de physique du bâtiment menées, on peut réduire l’empreinte thermique du bâtiment. Et après, on doit réfléchir à comment et où mettre la technique. Le premier objectif est de la réduire au maximum et de la déployer le plus astucieusement possible. Si l’on arrive à mener à terme tout ceci, alors presque tous les bâtiments des années 1960 ont une deuxième vie potentielle. Pour le bâtiment d’ING, nous sommes même parvenus à lui donner une empreinte carbone neutre et une capacité partielle à régénérer l’environnement. Il y a beaucoup de solutions dans la reconversion des bâtiments de la seconde moitié du 20e siècle qui peuvent être apportées. L’une d’elles est de conserver une ossature existante et de retravailler le reste du bâtiment. C’est ce que nous faisons par exemple pour le bâtiment Arcades développé par le groupe Patrizia. Parmi la constellation des espaces de travail, il y a les bureaux satellites. Comment envisagez-vous ces espaces qui se conçoivent encore différemment d’un siège social ? On a eu l’occasion de travailler sur deux projets de bureaux satellites pour PwC, l’un à Mondorf, l’autre à Dudelange. Ce qui ressort de ces expériences est que le satellite ne doit pas être une copie des headquarters

et doit offrir ce que l’on ne trouve pas à la maison. Cet espace doit proposer également toutes les fonctionnalités déjà évoquées telles que l’espace de concentration, les espaces partagés, interactifs… Mais on s’est rendu compte que les satellites qui fonctionnent le mieux, au-delà de la question de l’emplacement qui est le premier critère à étudier, sont ceux qui offrent des espaces qui portent une identité architecturale forte et différenciante de l’espace des headquarters ou du home office. Dans le cas de Dudelange, c’est un ancien bâtiment de l’industrie sidérurgique des années 1950, avec un caractère vintage très sympa. À Mondorf, on est dans les greniers de l’ancien domaine thermal. L’espace est tellement décalé que l’adhésion est immédiate. Ce qui veut dire que ce type de programme peut redonner vie à des bâtiments qui n’intéressaient pas ou peu les investisseurs jusqu’à présent. Tout à fait. Mais ce n’est pas forcément un bâtiment historique. Un bureau satellite peut aussi trouver sa place dans un bâtiment récent, mais il doit avoir un caractère différenciant. Ce type de projet peut être porté par les entreprises elles-mêmes ou par des investisseurs qui ont envie de se lancer dans quelque chose d’inattendu. Et ce sont aussi des lieux qui peuvent être partagés par plusieurs entreprises et qui ont donc un potentiel locatif. Reste la question de la circularité. Comment un immeuble

Bureaux

de bureaux peut-il être durable et circulaire ? Il peut l’être dans son mode constructif bien évidemment, et c’est pour cela qu’on voit de plus en plus d’immeubles de bureaux en bois. Et on peut l’envisager aussi d’un point de vue programmatique. C’est pour cela que quand on conçoit des immeubles de bureaux aujourd’hui, on envisage toujours la capacité de reconversion de cet immeuble en logements, hôtel ou résidence services… Dans les projets de reconversion, cela n’est pas facile à faire. Mais pour une construction neuve, cette transformation fait partie des éléments à intégrer. Pour le projet d’Atenor, par exemple, nous avions fait l’exercice sur l’une des ailes pour voir comment le projet résiste et réagit. Cette approche amène certains types de postures au niveau de la technique pour anticiper ces changements. Il faut trouver des dénominateurs communs entre les deux univers. C’est une approche de modules, notamment en façade, qui peuvent être potentiellement démontés et transformables. On réfléchit alors les bâtiments comme un oignon, avec une série de couches qui ont chacune leur durée de vie. Celle que l’on doit remettre le moins en question est la structure, puis la technique, les façades, les aménagements intérieurs et le mobilier. Il faut tout de fois signaler que cette réflexion a un surcoût, mais cela permet d’améliorer la résilience de l’immeuble. Et ce point dans les investissements devient central, notamment avec les nouvelles normes européennes, dont la taxonomie qui va imposer de plus en plus ce type de réflexion.

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Le bâtiment Nova livré place de l’Étoile MAÎTRE D’OUVRAGE

Immobel PROPRIÉTAIRE

Monceau Assurances ARCHITECTE

BFF... INGÉNIEUR STATIQUE

TPF Luxembourg INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE

CES Luxembourg BUREAU D’ÉTUDES ENVIRONNEMENT

Énergie et Environnement CERTIFICATION BREEAM

PwC COORDINATION SÉCURITÉ ET SANTÉ

SGI Ingénierie CERTIFICAT DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE

Ides ACOUSTIQUE

Immobel a livré à Monceau Assurances le bâtiment de bureaux Nova situé place de l’Étoile à Luxembourg. C’est le bureau d’avocats DLA Piper Luxembourg qui a pris en location les 4.200 m2 de cet immeuble conçu par BFF… . Le nouveau bâtiment Nova est situé à un point stratégique au cœur du CBD (central business district) de Luxembourg, à savoir à un coin de la place de l’Étoile, en face de l’arrêt de tram et avoisinant le parc de la ville. Cet immeuble, datant des années 1980, a connu plusieurs transformations, dont la dernière remontait à 1992. Racheté par Immobel en 2016, ce bien a entièrement été revalorisé, tout en conservant autant d’éléments existants que possible afin de s’inscrire dans la politique environnementale du groupe. Pour réduire les émissions de carbone intrinsèque, le projet de rénovation a été mené dans une approche pragmatique, impliquant la maximisation de la réutilisation des éléments structurels. La conservation de l’ossature et des niveaux de sous-sol existants du bâtiment

a permis de limiter les déchets et émissions superflues, d’optimiser les coûts et délais, tout en préservant l’intégrité structurelle et la silhouette d’origine. Pour cette opération délicate, le promoteur s’est fait accompagner par le bureau BFF… , qui a aussi réalisé une surélévation et une ouverture maximale sur l’extérieur. Haut de sept étages, complétés par trois niveaux de sous-sol qui abritent 28 places de parking, le bâtiment a été conçu pour offrir un maximum de confort et de flexibilité. En plus des plateaux de bureaux, on trouve également un espace auxiliaire de 200 m2 pouvant servir de salle de fitness, de bibliothèque, de cafétéria ou encore de salle de conférence en fonction des souhaits du locataire. À l’arrière, les usagers peuvent profiter d’une cour et d’un patio, ainsi que de deux terrasses panoramiques au dernier étage qui s’ouvrent à l’avant du bâtiment. Le bâtiment a été racheté en 2019 par Monceau Assurances, qui en est désormais le propriétaire. Il a été livré le 25 avril 2023.

Venac SURFACE

4.200 m2 LIVRAISON / LOCALISATION

Photo : Immobel

Avril 2023 / place de l’Étoile à Luxembourg

L’immeuble marque un des coins de la place de l’Étoile à Luxembourg.

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POUR UNE VILLE DURABLE, ATTRACTIVE & INCLUSIVE Atenor est une société de promotion immobilière urbaine, durable, d’envergure internationale et cotée sur le marché continu d’Euronext Brussels. A ce titre, son activité vise à générer des plus-values au terme d’un cycle achat-développementvente de projets immobiliers. Le cœur de la stratégie est le développement de grands projets mixtes urbains, principalement de bureaux et de logements. Atenor est aujourd’hui présente dans 10 pays européens avec un portefeuille de 34 projets représentant 1.200.000 m2. Pour poursuivre cette démarche et asseoir la pertinence de son action sur le marché, Atenor a décidé, dès 2022, d’aligner ses nouveaux développements aux critères techniques fixés

par la taxonomie européenne pour le secteur immobilier. Ceci implique la contribution substantielle à un des 6 objectifs sans porter significativement préjudice aux 5 autres, tout en respectant les garanties minimales en matière de droits sociaux. Ces critères exigeants, émanant des autorités européennes, ouvrent la voie à la réalisation de l’objectif de neutralité carbone fixé par le Pacte Vert. 92% des développements d’Atenor sont alignés à la taxonomie européenne avec, pour les projets en cours de conception, des conditions applicables lors de leur construction. L’alignement de 100% du portefeuille, aux critères techniques de la Taxonomie européenne, est visé pour 2024.

www.atenor.eu


Nouveau siège pour LSC Engineering Group

Un escalier monumental est placé au cœur de l’atrium.

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Projets


MAÎTRE D’OUVRAGE

LSC Engineering Group ARCHITECTE

Jonas Architectes Associés INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Simon-Christiansen & Associés INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

BSC SURFACE BRUTE

11.566 m² INAUGURATION

21 septembre 2023 LOCALISATION

4, rue Albert Simon à Contern

C’est à Contern que LSC Engineering Group a construit son nouveau siège social, un bâtiment qui permet de réunir les équipes de toutes les entités du groupe et de montrer leurs divers savoir-faire. LSC Engineering Group est devenu un acteur de poids dans le marché des bureaux d’études au Luxembourg. Le groupe rassemble en effet désormais les entités Luxplan, Simon-Christiansen & Associés, Géoconseils, BSC, Mersch Ingénieurs-Paysagistes, InterAlia, Luxsense, Zilmplan, Devolux et LSC Environmental Engineering. Afin de répondre à leurs nouveaux besoins, il a été décidé de réunir toutes les équipes (à l’exception des bureaux de Thionville, Trèves et en Afrique), soit plus de 300 personnes, sous un même toit.

Photos : Moritz Leg

Un travail collaboratif Le bâtiment a été conçu par les architectes du bureau Jonas Architectes Associés, ainsi que, bien évidemment, grâce aux différentes compétences de LSC Engineering Group, qui rassemble plusieurs bureaux d’ingénieurs-­ conseils. Ensemble, ils ont construit un nouveau siège social à l’image du groupe. Le développement du projet s’est fait dans une approche collaborative autour de la conception, avec une forte attention portée au compromis, permettant de trouver le bon équilibre entre les idées du bureau d’architecture, les besoins en ingénierie et les souhaits du client.

Le nouveau siège de LSC Engineering Group a été construit à Contern.

Bureaux

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Les employés disposent d’un espace de restauration au rez-de-chaussée.

Une construction circulaire Le bâtiment a été conçu selon les principes de l’économie circulaire : les éléments de construction sont fixés mécaniquement, l’utilisation d’énergie renouvelable est privilégiée et l’adaptabilité a été favorisée. Il est composé d’une ossature en béton, complétée par une structure en bois. La façade est réalisée à partir d’éléments en bois modulables préfabriqués et montés sur place. L’isolation est réalisée à partir de laine de mouton, une première pour un bâtiment de cette taille (11.550 m2 de surface brute). En plus de ses qualités isolantes, ce matériau contribue à réguler l’humidité et la température intérieure. Un principe de sobriété est appliqué à l’ensemble des matériaux. De ce fait, un maximum d’éléments sont laissés bruts (comme le béton) et ne sont pas peints, ou l’installation de faux plafonds est évitée, par exemple.

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Le concept de la façade mélange des éléments hétérogènes avec des fenêtres de deux formats différents et des bandes longitudinales au niveau du rez-de-chaussée qui confèrent une certaine dynamique à ce volume plutôt statique. La trame intérieure peut être de 2,70 m ou 1,35 m et les fenêtres sont placées en conséquence. Cela a été un défi pour les architectes de trouver le juste équilibre entre une façade permettant un bon éclairage naturel sans avoir une façade rigide, tout en assurant une flexibilité intérieure. Des espaces intérieurs conçus pour le bien-être Le bâtiment conçu par et pour les employés du groupe offre des espaces intérieurs sobres, favorisant le bien-être. Le cœur de la construction est articulé autour d’un grand atrium qui permet des vues transversales entre les étages. Cet espace est habité par un escalier ouvert métallique

Projets

monumental. Ainsi, les équipes qui étaient jusqu’à présent réparties sur plusieurs sites disposent désormais d’un outil de travail favorisant la communication interne. Cet escalier relie l’espace de restauration du rez-de-chaussée aux espaces plus informels des étages. Les espaces intérieurs sont conçus pour être modulables. La technique est laissée apparente, valorisant aussi les savoir-faire des ingénieurs du groupe. Les murs intérieurs sont en bois, ce qui présente à la fois l’avantage d’être facilement démontables et offre une qualité acoustique. La construction s’est déroulée en deux phases. La première, achevée le 31 décembre 2021, a permis aux équipes d’aménager environ les deux tiers des surfaces totales. La phase 2, quant à elle, a été achevée le 31 juillet 2023. Le déménagement est désormais achevé. Le bâtiment a reçu une double certification : BREEAM et DGNB de niveau Gold.


Ihr Spezialist für Gebäudetechnik Votre spécialiste en techniques du bâtiment


À la Cloche d’Or, juste à côté de l’hôtel Innside et non loin de deux immeubles en construction (The Nest et Prism), le projet Alchemy est en train de sortir de terre. Il s’agit d’un projet de transformation et d’extension opéré par Maison Worms en tant que maître d’ouvrage délégué pour le compte d’un club deal de familles propriétaires. La conception architecturale est confiée à M3 Architectes. L’immeuble de bureaux, situé au 10, rue Henri Schnadt à Luxembourg, a été développé par IKO en 2004 avec les architectes du bureau Schemel Wirtz. En janvier 2019, il est racheté par Maison Worms (après avoir appartenu à Kanam puis Baltisse), tout comme la parcelle voisine. Le projet Alchemy consiste à réunir ces deux parcelles en un même projet immobilier cohérent. Il s’agit donc, d’une part, de remettre techniquement à niveau le bâtiment existant (5.150 m²) et, d’autre part, de construire une nouvelle aile attenante (4.150 m²), constituant ainsi une extension au bâtiment existant. « Ce projet s’inscrit dans une logique de sobriété, explique Arnaud Decrulle, directeur de Maison Worms. En optimisant le bâtiment existant, on utilise au mieux la substance déjà bâtie. Le bâtiment ‘poteaux-poutres’ développé par IKO a de réelles qualités qui font que ce bâtiment est toujours un bon produit immobilier aujourd’hui. Aussi, en lui offrant une nouvelle technique, on prolonge sa durée de vie et évite le gaspillage immobilier. Cette intervention permet par la même occasion d’améliorer le confort des utilisateurs et l’efficience du bâtiment, le remettant à un bon niveau sur le marché. » Une nouvelle aile attenante En plus de la remise à niveau technique du bâtiment existant (qui concerne la production de chaud et de froid, la régulation d’air, le système d’éclairage et les sanitaires), la construction d’une nouvelle aile est également au programme. Elle prend place sur la parcelle voisine qui accueillait précédemment un data center

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désormais démoli. La surface libérée permet de construire un nouveau bâtiment en utilisant au mieux les ressources foncières puisque les reculs de voisinage ne sont ici plus nécessaires. Le nouveau projet architectural est conçu par M3 Architectes qui a imaginé un nouvel ensemble cohérent. En plus de concevoir un immeuble dont les façades s’inscrivent dans la continuité du bâtiment existant, les circulations internes sont adaptées. L’entrée dans le futur complexe immobilier se fera par un lobby unique placé dans la nouvelle aile. En plus des espaces de bureaux, les locataires pourront aussi, à l’avenir, profiter d’espaces de restauration communs et bien équipés, ainsi que d’un auditorium. « Le bâtiment est aussi situé à proximité des pistes cyclables et d’espaces verts. Nous avons donc prévu des vestiaires avec douches, ainsi que des espaces de parking dédiés à la mobilité douce, précise Stéphane Terver, head of real estate investment and management pour Maison Worms. Cette approche permet d’offrir plus de confort et un meilleur niveau d’équipement aux utilisateurs, tout en créant de la convi­ vialité puisque les différentes équipes sont amenées à se croiser dans ces espaces partagés. Il permet aussi d’optimiser les frais liés aux espaces communs. » Le parking en sous-sol, ­desservi par une rampe commune aux deux ailes, accueille 68 places et est équipé de bornes de charge rapide et lente, ainsi que de places de covoiturage. Le nouvel ensemble de 9.300 m² vise une certification Breeam Excellent et Well de niveau Gold. L’ensemble immobilier est conçu pour être occupé par plusieurs locataires. Le nouveau locataire principal sera la banque UBP Luxembourg, qui prendra en location les surfaces de la nouvelle aile. La banque regroupera ainsi toutes ses équipes, qui quitteront donc les locaux actuels de la route d’Arlon. La fête du bouquet a été célébrée le jeudi 5 octobre 2023 et la livraison est attendue pour novembre 2024.

Projets

Photos : Janusch, M3 Architectes

Alchemy, transformer pour mieux continuer


MAÎTRE D’OUVRAGE

HS10 MAÎTRE D’OUVRAGE DÉLÉGUÉ

Maison Worms ENTREPRISE GÉNÉRALE

Soludec PILOTAGE / COORDINATION

Argest ARCHITECTE

M3 Architectes BUREAU D’ÉTUDES STABILITÉ

ICB BUREAU D’ÉTUDES TECHNIQUES SPÉCIALES

Soludec CONCEPTION PAYSAGISTE

Green Surf SURFACE TOTALE

9.300 m² OBTENTION DU PERMIS

Décembre 2022 LIVRAISON

Novembre 2024

Une terrasse sera installée sur le toit, au niveau R+3.

La nouvelle aile conçue par M3 Architectes s’inscrit dans la continuité du bâtiment existant.

Bureaux

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Siège d’ArcelorMittal : la première pierre posée Le chantier de construction du futur siège mondial d’ArcelorMittal est lancé au Kirchberg. La pose de la première pierre de ce bâtiment qui se veut être un exemple pour la construction durable en acier a été organisée le 21 juin 2023. Le bâtiment est construit sur un terrain de premier choix au Kirchberg, grâce à la générosité de l’État luxembourgeois qui offre un usage gracieux de la terre à cette entreprise de premier rang. Un geste que le Premier ministre Xavier Bettel a justifié en rappelant « qu’avant, le Luxembourg était pauvre, un pays dont on s’exilait, et que c’est l’industrie sidérurgique qui a permis au Luxembourg de devenir un pays riche. Nous connaissons nos racines et nous sommes très fiers d’avoir cette grande industrie au Luxembourg. »

MAÎTRE D’OUVRAGE

ArcelorMittal ARCHITECTE

Wilmotte & Associés Architectes PAYSAGISTE

Vogt Landscape STRUCTURE

Illustrations : Wilmotte & Associés / Photo : Romain Gamba

Egis FAÇADES

Arcora FLUIDES CVC

Enegie HL-PP ENVIRONNEMENT

Elioth ACOUSTICIEN

Lamoureux SCÉNOGRAPHE

Scenevolution ÉCONOMISTE

Mazet & Associés SURFACE

89.000 m2 LOCALISATION

Avenue Kennedy à Luxembourg Un vaste atrium abritant des arbres occupera le cœur de l’immeuble.

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Projets


Depuis le boulevard, le futur siège aura une forme de prisme.

Bureaux

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Le bâtiment s’imposera comme un nouveau landmark sur l’avenue Kennedy, qui est encore en cours de transformation avec l’arrivée prochaine du nouveau quartier mixte Kennedy-Sud. Il représente une occasion unique pour l’entreprise internationale de démontrer toutes les possibilités et qualités qu’offre la construction en acier, ainsi que de souligner son inscription dans l’économie circulaire. Pour concevoir un tel vaisseau amiral, ArcelorMittal avait lancé en 2016 un concours d’architecture, concours remporté en 2017 par l’équipe menée par le bureau Wilmotte & Associés. Ce bâtiment, dont la livraison est attendue d’ici fin 2025, sera aussi grand que « 9 terrains de foot et utilisera autant d’acier que pour trois tours Eiffel », a précisé le CEO d’ArcelorMittal Real Estate, Pierre Engel. Soit 90.000 m2 bruts répartis sur 22 étages et 3 sous-sols, un vaste atrium central de 1.000 m2 et 1.200 m2 de jardins. Le projet est conçu pour pouvoir être démonté, et les poutres en acier ne seront pas seulement recyclées mais entièrement réutilisées. Les poutres en acier XCarb® mises en œuvre dans le bâtiment seront produites dans les usines luxembourgeoises. Il s’agit de poutres issues d’acier recyclé et dont l’empreinte carbone est sept à huit fois inférieure à celle de l’acier conventionnel, ce qui représente une économie de plus de 10 tonnes de CO2 par poutre. « Nous avons beaucoup travaillé avec nos équipes de recherche et développement pour améliorer l’acier utilisé afin de réduire l’empreinte carbone et de diminuer au maximum le poids du bâtiment, tout en gardant de grandes portées de 20 m », complète Pierre Engel. Par ailleurs, les dalles de béton seront réalisées avec du ciment de laitier, « qui a un taux de carbone inférieur de 40 à 50 % du ciment normal », a-t-il poursuivi. Un bâtiment cristallin L’acier sera valorisé à travers une structure d’exosquelette qui restera visible dans les espaces intérieurs et qui s’élancera en spirale pour s’ouvrir vers la ville par une façade végétale. Depuis les premières études, le projet a aussi un peu évolué. « Les volumétries ont été retravaillées dans une volonté d’affinement et une nouvelle ouverture vers la ville a été créée. Dans cette nouvelle verticale, un jardin suspendu sera installé et la façade sera traitée avec un verre non réfléchissant, une première pour ce type d’utilisation, ce qui permettra de très bien voir le végétal depuis l’extérieur », a expliqué Jean-Michel Wilmotte. Cet atrium aura la fonction particulière aussi de servir de tampon thermique en toute saison. « Nous avons aussi changé tout le système de climatisation, qui n’est plus soufflée mais rayonnante. Le seul flux d’air

Dans le lobby, les poutres produites par ArcelorMittal sont laissées apparentes.

qui entre dans le bâtiment est de l’air neuf », assure Pierre Engel. Par ailleurs, les espaces intérieurs ont aussi évolué. D’abord ­envisagés pour accueillir des bureaux cloisonnés, les plateaux sont aujourd’hui aménagés de manière à pouvoir mettre en place des espaces beaucoup plus libres et plus ouverts, qui s’adaptent mieux à différentes fonctions. Les bureaux sont également dessinés par les équipes de Wilmotte & Associés. Trois certifications viennent accompagner ces efforts : BREEAM de niveau Outstanding, DGNB de niveau Platinium et Well de niveau Gold. Rappelons enfin qu’une partie des surfaces de bureaux sera occupée par les services de l’État, qui sera copropriétaire de l’immeuble. Vue du chantier en juin 2023.

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Projets


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12 Liberty, retour vers le futur

Des décisions concertées L’immeuble étant protégé au niveau de sa façade, les travaux de transformation ont été discutés avec le service de l’architecte de la Ville de Luxembourg et l’Institut national pour le patrimoine architectural (INPA). « Le dialogue a été constructif, et des solutions intéressantes ont été trouvées, notamment pour répondre aux exigences des pompiers tout en préservant l’harmonie de

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la façade principale », soutient Rodolphe Mertens. C’est ainsi qu’un des châssis du premier étage sera entièrement pivotant pour laisser l’accès aux brigades du feu. Cette façade principale fait d’ailleurs l’objet d’un travail important qui permet de lui redonner sa silhouette originelle. Le socle sera remis en pierre naturelle et l’entrée ne se fera plus par le centre mais par une porte latérale, comme c’était le cas au début du siècle dernier. À l’arrière, la façade est aussi retravaillée de manière importante pour lui redonner une composition de baies plus cadrée, une répartition en gradins harmonieuse et introduire la création de terrasses dans la toiture. « L’immeuble est orienté plein sud à l’arrière. Les utilisateurs de l’immeuble peuvent donc bénéficier d’une exposition remarquable qu’il s’agit de valoriser par l’offre de terrasses et jardins suspendus en cœur d’îlot », précise Paul Huberlant. En plus des étages hors-sol, l’immeuble dispose également de deux niveaux en sous-sol. Ces derniers serviront pour huit places de parking, les espaces techniques et les espaces de réserve. D’un point de vue techniques spéciales, la plus grande efficacité énergétique est recherchée. L’immeuble sera désormais équipé d’une pompe à chaleur et l’isolation en façade sera renforcée de l’intérieur. La considération acoustique est aussi un point d’attention important. « Au-delà du confort et de la fonctionnalité, nous souhaitons vraiment réintroduire de l’émotion à travers cette réhabilitation », souligne Paul Huberlant. C’est pourquoi le lobby et la cage d’escalier feront également l’objet d’un aménagement intérieur soigné, dans un esprit en lien avec la période de création de l’immeuble. « Nous aimerions amener un peu de l’esprit de l’avenue de la Liberté jusqu’à l’intérieur de l’immeuble, jouer avec la porosité de la façade pour y trouver un écho dans l’aménagement du vestibule et des espaces communs », dévoile Rodolphe Mertens. Actuellement, le curetage de l’immeuble est en cours et devrait durer environ jusqu’à la fin de l’année 2023. La livraison finale est envisagée pour le début de l’année 2025.

Projets

MAÎTRE D’OUVRAGE DÉLÉGUÉ

Kairos Advisors PROJECT MANAGEMENT

QBuild ARCHITECTE

Rodolphe Mertens Architects INGÉNIEUR-CONSEIL STATIQUE

ICB INGÉNIEUR-CONSEIL TECHNIQUES SPÉCIALES

Buildtec BUREAU DE CONTRÔLE ASSURANCE DÉCENNALE

OGC SURFACE

1.334 m² bruts hors-sol LIVRAISON

Début 2025 LOCALISATION

12, avenue de la Liberté à Luxembourg

Illustrations : Rodolphe Mertens Architects

L’immeuble situé au 12, avenue de la Liberté à Luxembourg va connaître une nouvelle vie. Racheté par un family office, il a confié à Rodolphe Mertens Architects la mission de repenser l’immeuble, dans son ensemble, pour le remettre sur le marché de la location avec des surfaces de bureaux complétées par des surfaces résidentielles. L’immeuble, construit en 1922, a été occupé initialement par la société Soclair qui y avait ses espaces d’exposition et des bureaux. « À l’époque, Soclair ­disposait d’un immeuble qui traversait tout l’îlot jusqu’à la rue Sainte-Zithe », dévoile R ­ odolphe Mertens. À partir de 1989, la banque Intesa Sanpaolo avait choisi cette adresse pour y loger une partie de ses équipes. Cette occupation a engendré des travaux d’aménagement, réalisés par le bureau Cavallini, assez éloignés de la conception architecturale initiale. Bien que l’immeuble soit assez moderne au niveau de sa structure, les nouveaux propriétaires ont choisi de reprendre l’immeuble dans son ensemble. « Notre approche est d’être créatif par la soustraction », a souligné Rodolphe Mertens. En procédant ainsi, le programme évolue et comprend désormais 635 m2 nets de bureaux et des logements (155 m²) dans les deux derniers étages. « La volonté des propriétaires est de replacer ce bien sur un segment haut de gamme, à la hauteur de la qualité de localisation – une des plus belles avenues de la ville de Luxembourg et du plateau Bourbon, explique Paul Huberlant de Kairos Advisors, maître d’ouvrage délégué. Ils envisagent cette réhabilitation comme un investissement à long terme, durable, avec la volonté de le conserver en portefeuille. »


La future façade principale retrouvera son aspect d’origine.

Vue arrière de l’immeuble, après les travaux de transformation.

Bureaux

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Helix, le nouveau siège de Post Luxembourg

La façade du bâtiment est composée de lamelles verticales de différentes profondeurs.

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Projets


CLIENT

Post Luxembourg ARCHITECTE

Metaform Architects INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE CIVIL

T6 – Ney & Partners INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE TECHNIQUE

INCA, Goblet Lavandier & Associés FAÇADE

Annen MOBILIER

Burotrend MENUISERIE

Tischlerei Hubert Schmitt AMÉNAGEMENT PAYSAGER

Isogreen SURFACE TOTALE

29.825 m2 NOMBRE DE PLACES DE TRAVAIL

900 DÉBUT ASSAINISSEMENT ET DÉMOLITION

Septembre 2017 LIVRAISON

2023 LOCALISATION

Avenue de la Gare à Luxembourg

Helix, le nouveau siège de Post Luxembourg Le groupe Post Luxembourg a emménagé début 2023 dans son nouveau siège, Helix, en face de la gare centrale à Luxembourg. Un bâtiment conçu pour la communication, le bien-être des employés et qui est très performant. En face de la gare à Luxembourg, les échafaudages ont laissé place au nouveau siège de Post Luxembourg. Un bâtiment de 27.700 m2 hors-sol conçu par Metaform Architects, projet que le bureau luxembourgeois a remporté en 2017 à la suite d’un concours. Entre-temps, ni la crise du Covid ni les aléas géopolitiques ou économiques n’auront eu raison de l’avancée du chantier et les équipes ont pu déménager dans cette toute nouvelle construction selon le planning initialement prévu. « Helix est notre siège pour les décennies à venir, a déclaré Pierre Zimmer, directeur général adjoint de Post Luxembourg. Il nous importait de rester dans ce quartier de la gare, où nous sommes déjà depuis de nombreuses années, et où tout le monde passe. Avec ce nouveau bâtiment, nous apportons de la valeur aux 850 collaborateurs, mais aussi au quartier dans son ensemble. En ayant de hautes exigences de durabilité, nous avons réussi à la fois à avoir un nouveau bâtiment certifié DGNB Platinum – le plus haut niveau de cette certification – et à préserver le patrimoine en incluant et intégrant le bâtiment historique d’Accinauto dans le projet. »

L’escalier monumental a été la source d’inspiration pour le nom du bâtiment.

Bureaux

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Photos : Steve Troes Fotodesign, Romain Gamba (Maison Moderne) En plus du mur végétal, la végétation est aussi présente dans l’atrium aux différents étages.

« C’est un projet symbolique pour Post Luxembourg, ainsi que pour Metaform et pour le développement architectural du pays, a déclaré Shahram Agaajani, cofondateur du bureau Metaform Architects. C’est la victoire du pluralisme sur l’individualisme, grâce à une main-d’œuvre locale compétente et impliquée. C’est un bâtiment qui prône l’art du bâti plutôt que la standardi­ sation, une réponse sur mesure à des besoins et un contexte, tout en respectant le budget donné. » Une façade et un hall remarquables Le bâtiment se distingue en premier lieu par le travail de sa façade, avec ses lamelles en pierre naturelle de différentes profondeurs qui permettent de rythmer la surface et jouer avec la lumière. Posées à la verticale sur le nouveau bâtiment, elles prennent doucement une nouvelle inclinaison pour faire la liaison avec le bâtiment historique d’Accinauto et ainsi donner l’impression de ne faire qu’un seul et même corps de bâtiment.

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À l’intérieur, le hall d’entrée, un vaste atrium baigné de lumière naturelle grâce aux nombreuses baies vitrées, s’ouvre dans un grand geste généreux. Au cœur de cet espace largement ouvert dans sa hauteur, un escalier sculptural en métal blanc attire tout de suite le regard. Sa forme elliptique évoque une hélice ou des brins d’ADN, ce qui a inspiré le nom du bâtiment : Helix. Pièce maîtresse gigantesque et spectaculaire, on n’ose imaginer les complications liées à son installation… Juste à côté, une immense paroi végétalisée de 84 m2 introduit de la verdure au cœur de l’espace. Un peu sur la gauche, un lustre architectural a été conçu spécialement pour le projet et pensé comme un fil de l’histoire de Post déployé dans l’espace. « C’est un bâtiment qui vit et qui a beaucoup de transparence, énonce Pierre Zimmer. Nous souhaitions que les contacts à l’intérieur soient facilités et la communication entre nos différents services améliorée. Notre groupe compte beaucoup

Projets

de métiers différents qui travaillaient auparavant de manière relativement isolée. Notre objectif était que les échanges interpersonnels prennent plus de place et que l’ensemble des équipes, dont celles qui sont sur d’autres sites, comme à la Cloche d’Or, soient également les bienvenues ici. » Dans ce sens, le cœur du bâtiment est conçu comme un hub de communication, avec un escalier ouvert, des façades intérieures entièrement vitrées, plusieurs espaces communs orientés vers l’atrium et, partout, des vues transversales possibles. Des surfaces variées et flexibles Au premier étage, on trouve les salles de réunion pour les personnes externes, ainsi qu’une vaste salle de 300 m2, dont l’aménagement est flexible pour s’adapter à toutes sortes d’activités et de configurations de travail en groupe. Cette salle XXL d’atelier s’ouvre sur une grande terrasse prochaine-


Ici, une terrasse intérieure est venue remplacer des surfaces de bureau.

ment végétalisée qui, aux beaux jours, peut devenir espace de travail en plein air. Depuis certaines des salles de réunion, on a vue sur l’espace de vente de Post. « Nous avons ici une véritable connexion entre les clients de Post et les employés du groupe », confirme GG Kirchner, architecte partner chez Metaform et responsable du projet. C’est aussi à cet étage que l’on trouve l’Helix Café, une cafétéria ouverte de 7 h à 17 h et qui rencontre depuis son installation un véritable succès. « Les collaborateurs aiment se retrouver ici, prendre un café, s’installer dans les canapés et discuter ou travailler de manière plus informelle », affirme Sébastien Pons, chef du service Architecture, génie civil & technique chez Post Luxembourg. Depuis cette terrasse intérieure, on peut voir l’ensemble des étages. Une grande partie de la communication de l’entreprise passe par ici. Un peu plus haut, au troisième étage, une autre terrasse intérieure offre une nouvelle zone de rencontre et de détente, également

ouverte sur l’atrium. Les vues transversales sont toujours de mise et la présence de plantes vertes sur les façades intérieures de l’atrium apporte de la sérénité et du bien-être aux usagers. Des bureaux confortables Les espaces de bureau à proprement parler sont relativement classiques, organisés en petites cellules ouvertes et partagés par plusieurs collaborateurs. Les postes de travail sont positionnés près des façades pour profiter de la lumière naturelle. Les salles de réunion interne et les espaces communs (kitchenette, W.-C., silent room…) sont positionnés au centre. « Chaque employé profite d’un mobilier ergonomique, avec des tables ajustables électriquement en hauteur, un double écran, des panneaux acoustiques, un caisson… », détaille Isabelle Faber, directrice des ressources humaines, des relations publiques et de la RSE chez Post Luxembourg. En plus de ces espaces de travail, les employés peuvent profiter d’une

Bureaux

salle où de confortables fauteuils les attendent pour faire la sieste, derrière un voile que l’on peut refermer pour plus de discrétion et d’intimité. Le bois présent sur les parois améliore l’acoustique et l’atmosphère intérieure. Au sol, les architectes ont choisi de la moquette pour les espaces de travail et du parquet pour les zones communes. Au sixième étage se trouve désormais une impressionnante board room. « Au cours de la construction, il nous a été demandé de déplacer cet espace. Cela a été un véritable challenge, mais nous y sommes arrivés », précise GG Kirchner. Une table pour 26 personnes est équipée des plus hautes technologies de communication. Les parois noires mates donnent un caractère très contemporain et élégant à l’espace. Adjacent à cette salle de réunion, un salon peut servir de salle de préparation où des discussions en plus petit comité peuvent être initiées.

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Des derniers étages spectaculaires Contrairement à d’autres projets, les derniers étages ne sont pas réservés à la direction, mais bien à l’ensemble des équipes. On trouve en effet au septième étage une autre grande salle de travail en groupe, avec une terrasse adjointe. Au huitième étage se logent The Cloud, une salle de conférence avec vue sur la ville, et la très impressionnante D’Kantin qui, en plus de ses 300 places et 600 m2 de surface, offre un panorama à presque 360° sur les différents quartiers de Luxembourg. Des terrasses filant tout autour du bâtiment promettent des déjeuners inoubliables dès les premiers rayons de soleil. Le bâtiment est conçu selon des idées innovantes et novatrices, ce qui a permis

aux équipes conceptrices d’en faire un bâtiment zéro carbone. Sur les toitures, 800 m2 de panneaux photovoltaïques ont été installés. L’eau de pluie est récupérée dans un bac de 270 m3 (soit l’équivalent de 1.000 baignoires) et utilisée pour arroser les plantes et pour les eaux grises. Un bac à glace de 2.763 m3, un des plus grands de la Grande Région, permet de stocker de l’énergie et de la restituer quand nécessaire. « Nous nous sommes aussi servis du data center voisin pour récupérer de la chaleur », précise GG Kirchner. Aussi, les fondations de l’ancien bâtiment ont été conservées, ainsi que les sous-sols sur quatre niveaux, ce qui a permis de sauver 8.600 m3 de béton, ce qui équivaut à 10.600 tonnes de CO2 qui n’ont pas été rejetées. Le système de lamelles verticales en façade a permis aux architectes de faire la jonction entre le nouveau bâtiment et l’ancien immeuble, dont la toiture est à double pente.

La board room peut accueillir jusqu’à 26 personnes et est équipée des plus hautes technologies de communication.

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Projets


Au dernier étage, l’espace de restauration offre une vue spectaculaire sur la ville.

La façade intérieure a été travaillée dans le même esprit que la façade extérieure.

Bureaux

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Transformation et extension du bâtiment Rocade

MAÎTRE D’OUVRAGE

Ville de Luxembourg PROJECT MANAGER

HBH ARCHITECTE

BFF… INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE CIVIL

InCA Ingénieurs Conseils Associés INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE TECHNIQUE

Jean Schmit Engineering BUREAU D’ÉTUDES FAÇADE

Elioth ÉTUDES ACOUSTIQUES

Pan Akustik ÉTUDES ÉNERGÉTIQUES

Énergie & Environnement SURFACE

5.219 m² BUDGET

53,4 millions d’euros LOCALISATION

3, rue du Laboratoire à Luxembourg LIVRAISON

Printemps 2027

La Ville de Luxembourg doit construire, pour ses propres besoins, une extension du bâtiment administratif Rocade. Le budget estimatif de ce projet, évalué à plus de 53 millions d’euros, a été adopté par le conseil communal. La population de la capitale ne cesse d’augmenter puisqu’on comptait 128.500 habitants à Luxembourg début 2023. Et il en va proportionnellement de même avec les équipes de la Ville de Luxembourg qui administrent cette population. Aussi, le bâtiment administratif Rocade doit être transformé et agrandi par l’ajout d’une extension. Ce nouveau bâtiment, d’une surface brute de 4.705 m², sera construit sur la parcelle perpendiculaire adjacente à la parcelle de l’immeuble existant, sis 3, rue du Laboratoire à Luxembourg. Actuellement, la parcelle est occupée par un parking de surface. Le projet architectural a été confié au bureau BFF…, qui avait déjà réalisé le bâtiment Rocade dans les années 2000. À l’occasion de cette construction, des travaux de mise à niveau des éléments techniques arrivant en fin de vie dans l’ancien bâtiment doivent également être effectués. Avec la nouvelle extension, le futur complexe administratif pourra accueillir presque le double d’employés par rapport à maintenant, soit environ 390 personnes. Le budget prévisionnel de l’ensemble de ces travaux s’élève à 53,4 millions d’euros TTC.

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Un bâtiment dans la continuité Le traitement de la façade de l’extension reprend les grandes lignes du bâtiment existant tout en s’en différenciant, car elle répond à un contexte urbain plus calme, moins exposé à la circulation routière. Aussi, l’idée de la saillie vitrée lisse portée par des éléments horizontaux est poursuivie, mais conjuguée cette fois-ci à un volume principal en briques. Entre le bâtiment existant et l’extension, une coupure franche assure la transition. À l’extrémité de la parcelle, une zone de façade plus minérale, moins vitrée et moins haute assure la liaison avec le tissu urbain existant. Les briques sont travaillées selon un appareillage décoratif, reprenant le jeu de lignes horizontales ou introduisant un effet de moucharabié. La construction de l’extension permet de revoir la zone d’accueil du rez-de-chaussée et d’améliorer les circulations intérieures. L’entièreté du rez-dechaussée est également repensée pour accueillir un nouvel espace de formation et une salle d’exposition. Un garage à vélos et scooters est aussi prévu. L’ensemble des étages de l’extension sont dédiés aux espaces de travail de l’administration communale, à l’exception du dernier étage, qui abrite une salle polyvalente et une terrasse attenante. En plus des six étages hors-sol, deux niveaux de sous-sols sont prévus pour les locaux techniques, les archives, du stockage, des vestiaires et des locaux pour vélos. Le bâtiment existant et l’extension seront pourvus au total de 287 panneaux solaires.

Projets


Illustrations : BFF...

Le parachèvement en briques permettra des effets décoratifs.

L’extension du bâtiment Rocade se fera dans la continuité du bâtiment existant, tout en tenant compte du contexte urbain plus calme.

Bureaux

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Biotech 3 pour accueillir le futur de la science MAÎTRE D’OUVRAGE

Technoconsult ARCHITECTE

Bureau d’architecture Lambert PILOTAGE CHANTIER

PM Architecture INGÉNIEUR STATIQUE

LUX CEC Ingénieurs-Conseils INGÉNIEUR TECHNIQUE

Jean Schmit Engineering CONSEILLER EN ÉNERGIE

Jean Schmit Engineering COORDINATION SÉCURITÉ-SANTÉ

Areatech Sàrl BUREAU DE CONTRÔLE

Socotec GROS-OEUVRE

Le bâtiment Biotech 3 est en construction à Belval. Il fait partie des bâtiments dédiés à la recherche et rattachés à l’Université du Luxembourg. Il accueillera à la fois des bureaux et des laboratoires. Biotech 3 est un élément important pour le développement du Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB) et du Department of Life Sciences and Medicine (DLSM) de l’Uni. Le bâtiment est conçu par Technoconsult, avec l’aide du Bureau d’architecture Lambert. Cette nouvelle construction accueillera à la fois des laboratoires et des espaces de bureaux. Ce nouveau bâtiment se situe boulevard du Jazz, à Belvaux, dans la commune de Sanem. Il entre donc dans le développement du Square Mile. Il est construit juste à côté du bâtiment Biotech 2 qui a été inauguré en 2016. Le Biotech 1 se situe quant à lui sur le plateau de la Cité des sciences. Par sa proximité géographique avec l’Université du Luxembourg, de nombreuses synergies sont envisageables.

La forme du bâtiment et son organisation tiennent compte de la volonté de créer une passerelle au deuxième étage pour communiquer avec le bâtiment Biotech 2 voisin. Le bâtiment se développe sur un rez-de-chaussée et six niveaux. On trouvera quatre étages réservés pour des surfaces de bureaux, un étage pour des laboratoires et un étage pour la technique du bâtiment. Le deuxième et cinquième étages disposeront d’une terrasse en toiture pour les employés du bâtiment. Le rez-dechaussée sera, pour sa part, réservé au public. Aux niveaux -1 et -2, le parking est prévu pour les besoins du LCSB et du DLSM. L’ensemble des surfaces répond aux critères de performance énergétique B / B / B. L’autorisation à bâtir a été délivrée le 3 mai 2022 et les travaux ont débuté en octobre de la même année. La durée estimée des travaux est de 27 mois.

Brevaco Exploitation SURFACE BRUTE

7.369 m2 PREMIER COUP DE PELLE

29 novembre 2022 LIVRAISON ESTIMÉE

Début 2025 LOCALISATION

Illustration : Bureau d’architecture Lambert

Sanem

Ce bâtiment accueillera des bureaux et des laboratoires.

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Bureaux


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The Nest, entre durabilité et récupération

The Nest est un nouvel immeuble de bureaux développé à la Cloche d’Or.

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Projets


PROMOTEUR

Eaglestone Luxembourg ARCHITECTES

Maison Édouard François, Assar Architects INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Simon-Christiansen & Associés INGÉNIEUR-CONSEIL TECHNIQUES SPÉCIALES

Felgen INGÉNIEUR-CONSEIL CPE, THERMIQUE ET CERTIFICATIONS

Énergie et Environnement CONTRÔLE SÉCURITÉ

Secolux BUREAU DE CONTRÔLE

OGC COORDINATEUR SÉCURITÉ

Lux CEC BUREAU D’ÉTUDES FAÇADE

Seco Expert ARCHITECTE PAYSAGISTE

La Compagnie du Paysage SUPERFICIE

10.324 m2 NIVEAU DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE

AAA LIVRAISON

2026 CERTIFICATIONS PRÉVUES

BiodiverCity Construction, Carbon Footprint Neutral, Well Building Gold, Breeam Outstanding LOCALISATION

5, rue Henri M. Schnadt à Luxembourg (Cloche d’Or)

Eaglestone s’est lancé, à la Cloche d’Or, dans le développement d’un immeuble de bureaux qui marquera très certainement le paysage du tertiaire au Luxembourg. En confiant la conception architecturale à Maison Édouard François, il s’assure d’un projet avec une vision. C’est dans l’ancienne partie de la Cloche d’Or à Luxembourg qu’un parking de surface va laisser place à la construction d’un nouvel immeuble. Pour cela, le développeur Eaglestone a organisé un concours qui a désigné comme lauréat pour la conception architecturale Maison Édouard François, qui s’est associé, pour cette première expérience luxembourgeoise, au bureau Assar Architects. « On dit de moi que je suis un architecte avec une vision, déclare Édouard François. Aussi, lorsque je propose un projet, j’essaie de le développer le plus loin possible. Et si je sens qu’il est possible de pousser encore un peu le curseur, alors nous y allons, avec le client, en suivant son rythme afin d’entrer collectivement dans une phase d’apprentissage. » Cela a été le cas pour The Nest puisque, depuis le concours, le projet a déjà évolué. D’un bâtiment initialement orienté vers la biophilie et la biodiversité, Édouard François a ajouté une autre dimension au projet, celle du recyclage et de l’ornementation.

À l’intérieur de l’immeuble, l’atrium abritera des arbres plantés en pleine terre.

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de 447 m2 aménagée et verdurisée permettra de profiter d’un bel espace extérieur tout en conservant un contact visuel avec l’intérieur grâce à la toiture vitrée. L’ensemble de ces éléments liés à la biodiversité participeront à une certification spécifique, le label BiodiverCity, qui sera mis en œuvre pour la première fois au Luxembourg avec ce projet. Par ailleurs, la construction est envisagée en 100 % bois, que ce soit pour les planchers, les poutres, les poteaux ou les façades. Le choix de ce matériau de construction favorise une approche zéro carbone, recherchée dans le développement du projet. L’atrium central sera aussi partiellement recouvert de panneaux photovoltaïques. Une réutilisation sophistiquée Un autre thème très important est celui du recyclage. Cette approche concerne aussi

bien les aménagements intérieurs que la construction en elle-même. En effet, les façades en bois seront habillées de gabions dont les éléments de remplissage seront issus de la récupération. « Toutefois, il ne s’agit pas de n’importe quels matériaux de récupération. Ce seront des éléments que nous aurons été sélectionner et choisir préalablement avec soin et dont la traçabilité sera fièrement montrée. Pour chaque élément récupéré, nous allons produire une petite médaille, comme une étiquette, qui indiquera la provenance et la nature des matériaux », explique Édouard François. À l’intérieur, les plateaux resteront flexibles et deviendront des lieux de convivialité pour les employés. Le caractère domestique sera privilégié, car les espaces seront meublés à l’aide d’objets anciens ou mettant en valeur le savoir-faire artisanal, créant un tout autre univers que celui que l’on croise régulièrement dans les

Illustrations : Maison Édouard François

La biodiversité à l’honneur La biodiversité sera fortement présente grâce à l’introduction de nombreux éléments végétaux, à la fois autour et à l’intérieur du bâtiment. Les abords de l’immeuble seront plantés afin de recréer des microcosmes favorisant le développement d’une faune locale (oiseaux, lézards…). Les façades en gabions offriront des refuges pour la nidification des oiseaux (moineaux, rougesgorges, hirondelles, mésanges…). Ainsi, d’une surface initiale totalement scellée, le nouveau projet accueillera 30 % de surfaces dédiées à la verdure. Les espaces intérieurs compteront aussi beaucoup d’éléments végétaux. L’atrium central de 900 m2 comprendra des arbres plantés en pleine terre, recréant l’impression d’une forêt à l’intérieur. Les nombreux balcons (218 m2) permettront de conserver le lien avec l’extérieur tout au long de la journée. Sur le toit, une terrasse

Dans l’atrium, on aura l’impression d’une forêt intérieure.

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Projets


espaces de bureaux. « Je souhaite revenir à l’ornementation, à la chair, oser le gras qui se patine et ne pas avoir que du lisse anorexique, explique Édouard François. Je prône le réutilisable qui s’installe dans le temps, que l’on aime regarder, des objets qui portent en eux une humanité. Je souhaite intégrer des éléments de notre histoire et quitter la normalisation de l’industrie. » Il veillera toutefois à toujours garder le ton juste pour ne pas tomber dans l’extrême ou le pastiche. En plus d’être des matériaux de réemploi, ce sont des éléments sélectionnés pour leur qualité, leur couleur, leur texture. « Ce ne sont pas juste des déchets, des éléments issus de la déconstruction ou du réemploi, mais de la matière que l’on peut utiliser une nouvelle fois, qui conserve des qualités intrinsèques », confirme l’architecte. Le programme, développé sur six niveaux, compte également des espaces

communs, dont un auditorium, une salle de fitness ou encore un local à vélos avec un atelier de réparation (une « bicyclerie ») et une station de recharge pour les batteries. Un travail différenciant les façades « Les façades feront l’objet d’un travail d’ornementation qui a été totalement oublié ces derniers temps », poursuit Édouard François. Les gabions des façades seront disposés et remplis de différents matériaux agencés selon une composition qui relève de l’ornementation par la mise en œuvre d’un appareillage. Le nez de l’immeuble sera réalisé avec des éléments métalliques, conférant un caractère brillant à l’entrée et au parvis. La façade principale agira « comme un plastron, accrochera le regard » et créera une hiérarchie entre la façade avant et les façades arrière ou latérales. Les façades latérales seront « un complé-

ment symphonique aux autres façades, avec un ornemental plus coloré », détaille Édouard François. Une minéralité chic s’en dégagera grâce à une maille sophistiquée et délicatement intégrée. « Ce qui me distingue du passéisme, c’est cette évolution hélicoïdale. On repasse sur le passé, mais en s’élevant. Cette élévation s’obtient grâce au développement du recyclage, à l’ornementation qui est portée dans un autre registre, à l’utilisation du bois qui est liée au bilan carbone. C’est un bâtiment qui a une performance tournée vers le futur. Il n’est en rien passéiste ou conservateur. » Pour Eaglestone, cet immeuble est un développement qui répond aux exigences de la prochaine taxonomie européenne et aux besoins du marché en placements verts. La commercialisation de l’immeuble est confiée à JLL Luxembourg. La livraison de l’immeuble est prévue pour 2026.

Dans les bureaux, le bois sera largement présent.

Bureaux

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Photos : Romain Gamba / Maison Moderne

Cité de la sécurité sociale, livraison de la phase 1

Le premier bâtiment de la nouvelle Cité de la sécurité sociale a été livré à ses utilisateurs.

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Projets


La phase 1 du vaste chantier de la Cité de la sécurité sociale a été livrée par le Fonds de compensation à ses locataires. C’est dans le quartier en mutation de la gare, juste à côté du nouveau siège de Post Luxembourg, que se trouve la Cité de la sécurité sociale. Ce projet est divisé en trois phases et, depuis le 7 janvier 2023, les clés du premier bâtiment ont été remises à ses locataires, marquant la fin de la phase 1. Il s’agit d’un vaste bâtiment de 52.197 m2 bruts, construit le long de la rue de Hollerich, avec une entrée au niveau de la rue Mercier, à l’initiative du Fonds de compensa­ tion commun au régime général de pension (FDC) qui reste propriétaire du bâtiment. Ce nouveau bâtiment abritera 1.200 postes de travail et accueillera dans les semaines à venir les employés de l’Adminis­ tration d’évaluation et de contrôle de l’Assu­ rance dépendance (AEC), le Contrôle médical de la sécurité sociale (CMSS), la Caisse nationale de santé (CNS), le Centre commun de la sécurité sociale (CCSS) et l’Association d’assurance accident (AAA). C’est aussi le résultat d’une consultation rémunérée initiée par le Fonds de compensation en 2015 et remportée par le groupement Architecture et Environne­ ment, BLK2 Böge Lindner K2 Architekten, Scheuvens + Wachten et Breimann & Bruun GmbH & Co. KG Landschaftsarchitekten. Du côté des ingénieurs, on trouve Jean Schmit Engineering, Énergie et Environnement, et Luxconsult pour le project management. Plus grand, plus confortable, plus moderne La construction de ce nouveau bâtiment permet de regrouper les différents services qui étaient auparavant à plusieurs adresses. La flexibilité des espaces intérieurs a été un mot d’ordre dans la conception architecturale et le développement des techniques du bâtiment. « Cela permettra de répondre aux besoins de demain pour les utilisateurs dont les méthodes de travail et les besoins ne cessent d’évoluer », explique Alain Reuter, président du Fonds de compensation. En plus des surfaces doublées, le nouveau bâtiment permet de bien mieux accueillir les assurés avec notamment 18 guichets plus grands et confidentiels, une salle d’attente calibrée pour 220 places assises et des cabinets de consultation plus modernes. La proximité avec la gare centrale, le tram et les différents bus qui ont

un arrêt dans le quartier facilite l’accessi­ bilité de ces administrations publiques fréquentées par des personnes qui viennent de l’ensemble du territoire national. Pour les employés administra­ tifs, le bâtiment offre des espaces de travail confortables, bien éclairés, dans un bâti­ ment parfaitement isolé et bien ventilé. La nouvelle construction a d’ailleurs reçu une certification BREEAM Excellent. En plus des 1.200 places de travail, on trouve des cabinets de consultations médicales, un auditorium de 150 places, une cantine, une cafétéria, des espaces de collaboration… « Des discussions ont été menées avec chacun des organismes locataires pour adapter au mieux les espaces intérieurs aux besoins et aux habitudes de travail de chacun », explique Marc Wagner, architecte et administrateur délégué du bureau Architec­ ture et Environnement. À plusieurs endroits, l’acous­ tique a été renforcée pour assurer une meilleure confidentialité. Au cœur du bâtiment, une cour intérieure permet d’apporter de la lumière naturelle dans les bureaux placés au centre. Dans les sous-sols, on trouve 185 places de parking, ainsi que de nom­ breux espaces d’archives et de gestion courante du bâtiment. Sur les toits, une large installa­ tion photovoltaïque et une installation solaire thermique sont prévues. Un système KNX permet de gérer aisément les tech­ niques du bâtiment tout comme les diffé­ rents accès pour les locataires et les flux avec le public extérieur.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Fonds de compensation ARCHITECTES

A.M. BLK2 Architekten – Architecture et Environnement INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

InCA Ingénieurs Conseils Associés INGÉNIEUR-CONSEIL INFRASTRUCTURES

Schroeder & Associés INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Jean Schmit Engineering CONCEPT ÉNERGÉTIQUE

SORANE EXPERT FAÇADES

Emmer Pfenninger Partner AG EXPERT SÉCURITÉ INCENDIE

PhönixConsult EXPERT ÉCLAIRAGE

Andres + Partner CONTRÔLE TECHNIQUE

OGC ORGANISME AGRÉÉ

Secolux COORDINATION SÉCURITÉ SANTÉ

D3 Coordination CONSTRUCTION

Mars 2019-décembre 2022 LIVRAISON

Juin 2023 SURFACE TOTALE BRUTE

52.197 m2 CERTIFICATION

BREEAM Excellent

Des phases 2 et 3 à venir Maintenant que la phase 1 est achevée, la seconde est enclenchée. La démolition du bâtiment qui abritait l’Office des publica­ tions de l’Union européenne laissera place à la construction d’un second bâtiment. Ce chantier devrait se terminer en 2028 et le nouveau bâtiment pourra alors accueillir la Caisse nationale d’assurance pension, la Caisse pour l’avenir des enfants et le Fonds de compensation. S’ensuivra une troisième phase qui consistera en la construction en tête d’îlot de deux bâtiments, l’un pour l’État, l’autre pour la SNHBM, et voit son calendrier orienté vers 2030. Le Fonds de compensa­ tion garde la coordination des espaces publics qui relieront l’ensemble de ces nouveaux édifices.

Bureaux

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Le Landewyck Building est achevé

MAÎTRE D’OUVRAGE

Landimmo Real Estate ARCHITECTE

Belvédère Architecture INGÉNIEURS-CONSEILS

HLG, Enerventis ENTREPRISE GÉNÉRALE

Soludec ARCHITECTURE PAYSAGÈRE

AREAL Landscape Architecture SURFACE

5.500 m2 INAUGURATION

11 mai 2023

Entièrement rénové par Landimmo Real Estate, le Landewyck Building a retrouvé sa façade originelle et est devenu un bâtiment administratif paré pour l’avenir. Certains bâtiments marquent le paysage d’un quartier et le Landewyck Building est de ceux-là. Construit en 1937, il est un des plus beaux exemples du style Bauhaus à Luxembourg. Une fois l’activité industrielle de production de cigarettes déplacée, les 5.500 m2 du bâtiment protégé à l’échelle nationale ont été entièrement rénovés avec l’aide du bureau Belvédère Architecture, des ingénieurs-conseils HLG et Enerventis, et de Soludec pour la mission d’entreprise générale. L’architecture paysagère est signée par AREAL Land­ scape Architecture. Plus de deux ans de travaux ont été nécessaires pour transformer ce qui était autrefois les bureaux et la halle de production de Landewyck Group en un bâtiment administratif correspondant aux critères de confort actuels. Première étape d’un développement de quartier La reconversion de ce bâtiment est la première étape du développement du futur quartier Parc Landewyck qui fait partie du projet Nei Hollerich. « Nous allons développer dans les années à venir un terrain d’environ 21 hectares, en collaboration avec notre voisin Paul Wurth, un quartier urbain d’environ 400.000 m2 de surface brute au sol. Nous en avons prévu la moitié pour l’habitat, 170.000 m2 sont destinés à des bureaux et nous avons réservé environ 20.000 m2 pour le commerce et la restauration », détaille Jürgen Primm, directeur général de Landimmo Real Estate. Le tram passera également dans le quartier, non loin du bâtiment Landewyck.

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À l’intérieur, le bâtiment a été vidé et la technique entièrement revue pour correspondre aux standards actuels demandés pour des espaces de bureaux. Deux ascenseurs ont été ajoutés et desservent tous les étages. Par contre, plusieurs éléments anciens ont été préservés, tels que l’escalier historique, certaines portes et quelques sols. Les cinq étages sont réaménagés dans un esprit industriel, en droite continuité avec l’histoire du bâtiment. C’est pourquoi toute la technique reste apparente, que les menuiseries ont été choisies en métal noir et que les allèges sont en métal perforé. La façade étant protégée, une isolation a été ajoutée par l’intérieur. Toutes les fenêtres ont été remplacées, mais elles ont été refaites selon les dessins historiques. Aujourd’hui, le bâtiment est occupé par 11 entreprises, dont Mediahuis Luxembourg et plusieurs entreprises du secteur financier. « Notre objectif était d’offrir un environnement où il fait bon travailler à tous points de vue », a déclaré Jürgen Primm, lors de la cérémonie d’inauguration. C’est ici aussi que Landimmo Real Estate a installé ses bureaux. Les anciens bâtiments industriels qui se trouvent dans le quartier Parc Landewyck sont démolis ou réhabilités au fur et à mesure avant de laisser place à la nouvelle zone d’habitations, de bureaux et de commerces à venir. Actuellement, le quartier Parc Landewyck est en phase d’utilisation intermédiaire avant d’être cédé à la Ville de Luxembourg et de devenir un parc ouvert au public. Pour la parcelle située à côté du Landewyck Building, Landimmo a lancé un concours pour concevoir les futurs immeubles qui l’occuperont.

Projets


Photos : Landimmo Real Estate, Romain Gamba (Maison Moderne)

Côté cour, le pied de l’immeuble a été retravaillé et une nouvelle extension construite.

Le bâtiment a retrouvé sa splendeur d’antan, avec ses longs bandeaux horizontaux de fenêtres.

Bureaux

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Le bureau Moreno Architecture et Associés va réaliser, pour Grossfeld PAP, un nouvel immeuble de bureaux à la Cloche d’Or, à l’angle du boulevard Raiffeisen et du boulevard de Kockelscheuer, vis-à-vis du centre commercial Cloche d’Or et de l’immeuble de bureaux pour Intesa Sanpaolo. Dénommé Stairs, sa surface sera de 8.000 m2. Il comptera 11 niveaux et aura la particularité de développer une silhouette articulée et progressive, tel un escalier. Les plateaux de l’immeuble offriront la flexibilité nécessaire demandée par les occupants aujourd’hui afin de correspondre au mieux aux nouvelles habitudes de travail. La modularité des espaces permet d’envisager tout type d’aménagement intérieur. 450 m2 sont par ailleurs dédiés aux espaces multifonctionnels. En sous-sol, 50 places de stationnement seront aménagées.

Le socle sera signifié en façade par des colonnes sur une double hauteur. Derrière cette colonnade, le bâtiment sera largement vitré, permettant une perméabilité visuelle depuis la rue. Ce système de colonnes en façade se poursuit dans les étages, mais avec une scansion plus intense, tout en conservant une répartition horizontale qui regroupe deux niveaux à chaque fois. Là où les doubles étages se décalent, des espaces verts seront aménagés dans les retraits. Par sa position centrale dans le quartier mixte de la Cloche d’Or, les futurs occupants de l’immeuble pourront profiter d’un grand nombre de services, que ce soient des commerces, des restaurants, mais aussi des zones vertes ou même des logements pour ceux qui souhaitent habiter à proximité de leur travail. La livraison du projet est envisagée pour 2026.

Illustration : Moreno Architecture et Associés

Stairs, nouvelle perspective de coin

Stairs est un nouvel immeuble de bureaux qui sera développé à la Cloche d’Or.

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Bureaux


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Hollerich voit se construire Unicity

PROMOTEURS

IKO Real Estate, Thomas & Piron Luxembourg ARCHITECTE

architectesassoc+ INGÉNIEUR-CONSEIL STATIQUE

ICB INGÉNIEUR-CONSEIL TECHNIQUE

Betic SURFACE DE BUREAUX

7.195 m2 SURFACE RÉSIDENTIELLE

3.015 m2 SURFACE COMMERCIALE

730 m2 LIVRAISON

Dernier trimestre 2025 LOCALISATION

Le projet mixte Unicity, dans le quartier de Hollerich à Luxembourg, commence à sortir de terre sous l’impulsion d’IKO Real Estate et de Thomas & Piron Luxembourg. Ce projet, qui associe patrimoine et nouvelle construction, participe au renouveau du quartier qui, d’ici quelques années, aura un tout autre visage avec Nei Hollerich. L’îlot, qui se situe au coin de la rue Joseph Heintz et de la rue de Hollerich, va accueillir des logements, des surfaces de bureaux et des commerces. Le concept architectural est réalisé par architectesassoc+. La construction est assurée par Thomas & Piron Bau (TP Bau). Il est prévu que les travaux soient finalisés pour le dernier trimestre 2025. Une partie historique préservée La parcelle du 21, rue de Hollerich accueillait un bâtiment historique dont la façade date de 1935 et est protégée par la Ville de Luxembourg. Le bâtiment initial abritait à l’époque l’entrepôt de Courthéoux, grossiste alimentaire qui est devenu par la suite la chaîne de supermarchés Match. La parcelle a été acquise il y a près de six ans par Thomas & Piron, qui s’est associé à IKO Real Estate. « Le site profite d’une situation exceptionnelle. Mais construire du bureau n’est pas notre core business, a expliqué Louis-Marie Piron, CEO de Thomas & Piron. C’est pourquoi l’association avec IKO Real Estate est une véritable situation gagnant-gagnant, où chacun des partenaires peut exprimer pleinement son savoir-faire et son expertise. » Architectesassoc+ a remporté la conception architecturale suite à un concours d’idées qui a mis en concurrence 12 bureaux d’architectes. « Le projet retenu n’est pas celui qui a maximisé les surfaces construites, bien au contraire. C’est celui qui a présenté la meilleure intégration urbanistique,

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a précisé Eric Lux, CEO d’IKO Real Estate. Un projet compliqué, qui inclut la préservation de la façade historique qui doit être intégrée à la nouvelle construction. » Une écriture en rupture C’est le parti pris de la rupture de style qui a été privilégié par les concepteurs pour la surélévation contemporaine, tout en assumant un certain nombre de clins d’œil au style art déco. « Nous avons conservé cette écriture des angles arrondis, le recours à la même palette chromatique avec le doré et le noir, tout comme l’introduction de toits-terrasses, dont une très grande au 5e étage », a détaillé Sébastien Zigrand, architecte du projet. Ainsi, la nouvelle construction, dont le volume bâti est bien plus important que les éléments de façade historiques, affiche une façade revêtue d’une peau métallique dorée. Deux bâtiments et une placette Le projet Unicity se déploie en deux bâtiments : un premier en fond de parcelle avec la façade historique ; un deuxième entièrement nouveau, positionné en front de rue dans la prolongation de l’immeuble voisin du Fonds du logement. Le coin de la parcelle est laissé libre, de manière à créer un passage vers le cœur de l’îlot où se déploie une placette. Le terrain étant en déclivité, quelques volées d’escaliers, avec une rampe astucieusement associée, permettent de rejoindre progressivement l’esplanade centrale. Les commerces sont desservis par les différents paliers créés. L’immeuble en front de rue est développé par Thomas & Piron. On y trouve 35 appartements, principalement de petite surface, et quatre unités commerciales en rez-dechaussée. Sa façade est recouverte de briques vernissées blanches, avec un liseré doré qui marque discrètement les étages

Projets

et des encadrements de fenêtre également dorés. La toiture à versants s’inscrit dans la continuité de l’immeuble voisin et présente quelques découpes pour y accueillir des terrasses. L’immeuble en fond de parcelle est quant à lui développé par IKO Real Estate. On y trouve 8.600 m2 de surface de bureaux, mais aussi quelques unités de logement qui vont jusqu’au R+1 et se situent du côté de la façade historique. Les logements ont une entrée séparée et autonome par rapport au reste de l’immeuble, placée au niveau de l’entrée historique. Cet immeuble présente en fait deux faces : l’une sur la rue de Hollerich, où le caractère patrimonial est encore bien lisible ; l’autre sur la nouvelle rue qui sera créée à l’arrière de la parcelle et dans laquelle circulera le tram qui aura un arrêt juste à ce niveau. Cette face du projet présente un caractère très contemporain, la liaison avec les éléments historiques ne se faisant qu’au niveau latéral. Le cœur de l’immeuble abritera un atrium couvert. L’immeuble sera également équipé d’un auditorium. La nouvelle façade servira aussi de protection solaire, grâce à des éléments mobiles, des sortes de volets motorisés habillés d’une maille métallique composée de câbles ronds et de câbles plats qui créent une surface bien plus profonde et subtile qu’une simple tôle perforée. Unicity vise par ailleurs une double certification : Well Building Standard de niveau Gold et Breeam de niveau Excellent. De plus, le bâtiment se veut Smart Ready, offrant ainsi une infrastructure technologique avancée pour une connectivité optimale. Ce point fait d’ailleurs l’objet d’études très poussées en interne chez IKO Real Estate, qui a développé une application permettant d’optimiser l’utilisation d’un bâtiment. Celle-ci pourrait être utilisée pour ce projet si les ­utilisateurs futurs le souhaitent.

Illustration : architectesassoc+ / Photo : Romain Gamba (Maison Moderne)

21, rue de Hollerich à Luxembourg


Le projet comprend un immeuble en front de rue pour les logements, une placette et un immeuble de bureaux en fond de cour.

Vue du chantier le 23 juin 2023, au moment de la pose de la première pierre.

Bureaux

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Nouvelles vagues au Kirchberg MAÎTRE D’OUVRAGE

Félix Giorgetti ARCHITECTE

Valentiny hvp architects INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Schroeder & Associés INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Goblet Lavandier & Associés SURFACE

14.000 m2 LIVRAISON

2025 LOCALISATION

avoir un poste de travail dans cet immeuble. L’entrée est placée en retrait, à la jonction des deux bâtiments sur la façade nord-est. L’accès aux 100 places de parking réparties sur deux niveaux se fait par la façade sud-ouest. On trouvera également, pour le confort des usagers, 55 emplacements pour vélos, 55 casiers et six douches. La cour intérieure de 320 m2, laissée à ciel ouvert, permettra une entrée de lumière naturelle dans les bureaux situés en cœur d’îlot. La cour sera également aménagée avec des pergolas en acier Corten qui serviront de support à des plantes grimpantes. Une certification Breeam Excellent est envisagée. La livraison est prévue pour la première moitié de l’année 2025. Vers 2035, l’immeuble devrait être desservi par la seconde ligne de tram qui devrait passer au pied de l’immeuble.

Illustration : Valentiny hvp architects

Boulevard Pierre Frieden à Luxembourg

Un nouveau bâtiment administratif est en construction à côté de RTL au Kirchberg : The Waves, conçu par Valentiny hvp architects pour Gio, abritera à terme 14.000 m2 de bureaux. Situé sur le domaine Media Bay, l’immeuble de bureaux The Waves est en construction depuis janvier 2023. Développé et construit par Félix Giorgetti, la conception architecturale revient au bureau Valentiny hvp architects. Sa façade se distingue par des lignes incurvées et l’usage de l’acier Corten. L’immeuble de bureaux se déploie en deux volumes articulés autour d’une cour intérieure centrale de 320 m2. La hauteur des deux volumes est asymétrique, ce qui apporte un dynamisme supplémentaire à l’ensemble. D’un côté, on trouvera un volume de quatre étages, et de l’autre, sept étages, pour un total de surface de plancher de 14.000 m2. Environ 950 personnes pourront

Les façades présentent des plans inclinés qui apportent un dynamisme à l’ensemble.

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Bureaux


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06/09/2023 11:05


Wooden, un bâtiment en bois de haute catégorie

Le bâtiment Wooden, majoritairement loué par Baloise, est une construction en bois codéveloppée par BPI Real Estate et IKO Real Estate qui va certainement marquer un jalon dans le paysage architectural au Luxembourg. Leudelange, dans la zone industrielle Am Bann. C’est dans cette commune périphérique à Luxembourg que le bâtiment Wooden a été construit. Vaste de 9.600 m², c’est actuellement

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le plus grand bâtiment tertiaire en ossature bois au Luxembourg. Il a été développé par BPI Real Estate et IKO Real Estate, et vendu à l’investisseur suisse Acron au moment de sa livraison fin 2022. Il a été réalisé selon la conception architecturale du bureau ArtBuild, avec l’aide des ingénieurs-conseils des bureaux Ney & Partners WOW et Jean Schmit Engineering. Pour réaliser ce bâtiment, les développeurs ont pu compter sur le travail

Projets

de CLE (Compagnie luxembourgeoise d’entreprises) et Wood Shapers, deux sociétés du groupe CFE – qui détient également BPI Real Estate – et spécialisées dans la construction bois et bas carbone. Il est actuellement occupé par trois locataires : Baloise (470 personnes), CLE (42 employés) et BPI (18 personnes), qui y ont emménagé au début de l’année 2023.

Photos : Baloise

Le bâtiment s’inscrit sur un site en pente et tient compte de cette topographie particulière pour les circulations intérieures.


Sur chaque plateau de bureaux, des espaces de rencontre informelle sont proposés aux employés.

Bureaux

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Les escaliers ont fait l’objet d’un design spécifique pour une meilleure intégration dans l’espace.

Une structure en bois remarquable Ce que l’on remarque tout de suite quand on regarde le bâtiment depuis la rue est l’exosquelette en bois de la structure portante qui est entièrement visible. De larges poutres d’épicéa montées en W se déploient d’étage en étage, sans aucun contreventement. Les architectes ont ici travaillé dans une économie de moyens, pour que chaque matériau choisi soit utilisé le plus efficacement possible. Fini le système poteau-poutre-plancher pour lui préférer une structure portante en bois préfabriquée, ce qui accélère le chantier, optimise la matière et l’esthétique, et permet de construire de manière réversible, dans un souci d’évolutivité et de circularité. Les différents niveaux sont marqués par un fin bandeau continu métallique. Le reste de la façade est entièrement vitré, ce qui offre une grande transparence vers l’intérieur, mais aussi dans la profondeur de l’immeuble. On note par ailleurs que le bâtiment suit la pente naturelle du terrain, qui est fortement marquée. Aussi, une forme composée de plusieurs ailes ­imbriquées et de différents niveaux a été choisie pour que le bâtiment s’adapte harmonieusement au site.

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On entre dans le bâtiment depuis un accueil qui se trouve au niveau de la rue, mais qui correspond au niveau +2 de l’ensemble des étages. Le hall est généreux, avec une double hauteur sous plafond, ce qui donne de la majesté à l’entrée. Dès le seuil, on ressent la présence du bois, à la fois visuellement et au niveau de la qualité de l’air et de l’acoustique. Immédiatement, on a une sensation de confort et de bien-être. Puis on se retrouve rapidement face à une volée d’escaliers et on comprend vite que ceux-ci vont servir de fil conducteur pour se déplacer entre les différents plateaux. « À cause de la configuration qui suit la déclivité, la hiérarchie des espaces intérieurs est un peu différente. La distribution horizontale et verticale est plus tridimensionnelle qu’habituellement », explique Steven Ware, architecte et senior partner d’ArtBuild. On note par ailleurs que le garde-corps a fait l’objet d’un grand soin et d’un dessin sur mesure. « Il n’était pas aisé de mélanger les essences de bois et nous y avons prêté une grande attention. Pour l’escalier, nous avons décidé de réaliser un garde-corps en chêne avec des lamelles verticales aux lignes arrondies et dynamiques », précise Steven Ware.

Projets

Un grand confort intérieur Quand on explore les plateaux, on est saisi par une impression de déplacement dans un espace ouvert, connecté aux espaces extérieurs grâce à la façade vitrée et à la transparence des parois intérieures. Les percées visuelles sont nombreuses et longues, ce qui apporte du confort aux usagers. Ce choix permet également un apport de lumière naturelle maximal. Aussi, grâce aux cages d’escalier ouvertes, les contacts visuels entre les étages sont nombreux et profonds, et font presque oublier qu’il s’agit d’un immeuble de six étages. Les postes de travail sont naturellement aménagés le long de la façade pour profiter de la lumière naturelle et de la vue. Dans les angles du bâtiment, Baloise a choisi d’installer des espaces informels et de rencontre : cuisine, salons, salle de réunion ouverte… Les équipes travaillent en flex desk et peuvent se servir d’un système numérique pour les réservations de salle. Dans le niveau bas, en rez-dejardin, se trouve « le village », un vaste espace ouvert prévu pour faire une pause autour d’un café ou d’une petite restauration, venir travailler dans une ambiance de coworking ou organiser une réunion d’équipe de manière conviviale.


L’acoustique dans l’ensemble de l’immeuble est aussi très soignée. « Les points sensibles pour la transmission du bruit dans les immeubles en bois sont les connexions, explique Steven Ware. C’est pourquoi, avec le bureau d’études D2S International et le constructeur, nous avons particulièrement travaillé ces points pour réduire les nuisances. » Pour éviter la surchauffe intérieure, des stores extérieurs, orientables et automatiques, ont été installés. « Nous avons aussi veillé à bien orienter la façade pour éviter trop d’apports calorifiques », poursuit Steven Ware. Le système de ventilation est par ailleurs placé au pied de la paroi vitrée de la façade, ce qui limite la surchauffe. « Toute l’introduction de la technique a dû faire l’objet d’études poussées en amont de la construction, précise l’architecte. Nous avons réalisé un mock-up à l’échelle réelle pour avoir une bonne compréhension de toute la technique et du système constructif. En plus, beaucoup d’éléments ont été préfabriqués, donc l’anticipation a dû être forte et le niveau de précision des détails très élevé. » Les fenêtres ne s’ouvrent pas, mais les employés peuvent prendre l’air dans des loggias qui sont aménagées à chaque étage. Elles sont aussi orientées vers ce qui deviendra d’ici quelques mois une coulée verte. Trois niveaux de sous-sol viennent compléter les étages supérieurs et accueillent 178 places de parking.

Un immeuble démonstrateur Au Luxembourg, Wooden va certainement devenir un jalon en matière de nouveaux immeubles. Le travail et la recherche réalisés pour l’exosquelette sont tout à fait remarquables et seront très inspirants pour les autres développeurs du pays. L’intégration du principe de la biophilie est aussi présente à plusieurs niveaux. « Nous avons envisagé ce bâtiment comme un exemple pour la décarbonisation dans le secteur du bâtiment. Il est conçu selon la philosophie du cradle-to-cradle, utilise des matériaux sains et biosourcés, et est entièrement démontable », assure Steven Ware. « Tant mieux si Wooden ouvre la voie aux modes constructifs alternatifs au Luxembourg, a déclaré Arnaud Regout, administrateur délégué de BPI Real Estate. J’espère que cette initiative privée, impulsée conjointement avec notre partenaire IKO Real Estate, inspirera le secteur public afin que la construction bois devienne la norme. » Christophe Herrmann, directeur général de l’entreprise de construction CLE, conclut : « C’est une grande fierté pour CLE d’avoir réalisé une telle construction avec nos propres équipes. Aujourd’hui, notre siège est une formidable vitrine du savoir-faire de notre groupe. Il symbolise tout à la fois l’attention que nous portons au bien-être de nos collaborateurs et à notre empreinte environnementale. » L’immeuble est en cours de certification Breeam Excellent et Well Gold.

CO-DÉVELOPPEURS

IKO Real Estate et BPI Real Estate Luxembourg ARCHITECTE

ArtBuild CONSTRUCTEURS

CLE et Wood Shapers PROPRIÉTAIRE

Acron LOCATAIRES

Baloise Luxembourg, CLE et BPI Real Estate Luxembourg PROJECT MANAGER

QBuild BUREAU D’ÉTUDES TECHNIQUES

Jean Schmit Engineering BUREAU D’ÉTUDES STATIQUES

Ney & Partner WOW CONTRÔLE TECHNIQUE

Seco Luxembourg CONTRÔLE RÉGLEMENTAIRE

Seco Safety ASSESSEUR WELL ET BREEAM

Énergie et Environnement ACOUSTIQUE

D2S International COORDINATION SÉCURITÉ SANTÉ

D3 Coordination GÉOMÈTRE-EXPERT

Geotop SUPERFICIE DU TERRAIN

48,42 ares SURFACE DE BUREAUX

9.600 m2 SURFACE DE FENÊTRES

3.000 m2 SURFACE DES TERRASSES

508 m2 PLACES DE PARKING

178 NOMBRE D’EMPLOYÉS DANS LE BÂTIMENT

530 PERMIS DE BÂTIR

Octobre 2019 TERRASSEMENT

Mai 2020 LIVRAISON

Novembre 2022 INAUGURATION

5 juillet 2023

Le bois est laissé apparent dans les espaces intérieurs.

Bureaux

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Des bureaux à la place de l’Hôtel International

Sur la place de la Gare à Luxembourg, un nouvel immeuble est en construction, là où se tenait auparavant l’immeuble occupé par l’Hôtel International. La nouvelle construction abritera des bureaux, un commerce et quelques appartements. L’emplacement est très visible, puisqu’il est situé juste en face de l’entrée principale de la gare centrale. Autrefois, cet hôtel familial, dont l’architecture a évolué au fil des ans, faisait partie du paysage du quartier de la gare avec une exploitation qui a duré près d’un siècle. L’immeuble ancien a été démoli, et un nouveau bâtiment de coin est en train d’être construit. Le propriétaire, Immobilière Place de la Gare sàrl, a confié au bureau iPlan by marc gubbini architects la conception architecturale de ce projet. Rappelant l’architecture paquebot des années 1930, sa façade s’inscrit comme un parfait contrepoint à l’immeuble Kons voisin, occupé par ING et conçu par M3 Architectes : de longs bandeaux horizontaux, un coin arrondi, et un parachèvement de teinte claire. Le rez-de-chaussée sera occupé par une cellule commerciale très largement vitrée, permettant une grande transparence depuis la rue. Les étages supérieurs (du 1er au 6e) seront réservés pour des bureaux. Dans les deux derniers étages (7e et 8e), des appartements seront développés. L’entreprise générale en charge de la construction est Willemen Construction. L’immeuble devrait être achevé en 2024.

CLIENT

Illustration : iPlan by marc gubbini architects

Immobilière Place de la Gare sàrl ARCHITECTE

iPlan by marc gubbini architects INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Simon & Christiansen INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

BSC SURFACE BRUTE

Environ 3.400 m2 LIVRAISON

2024 LOCALISATION

20-22, place de la Gare à Luxembourg Le coin de l’immeuble est traité de manière arrondie, avec de belles baies vitrées.

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The White House et The Emerald sortent de terre Le toit accueille la technique, qui est dissimulée derrière des lamelles en béton (la toiture est visible depuis les immeubles voisins), et le reste est végétalisé pour la rétention des eaux de pluie. À l’intérieur, une qualité de flexibilité est avant tout recherchée. Chaque étage est subdivisible en deux unités locatives. L’immeuble se développe sur six niveaux (6.836 m2 bruts hors-sol) et dispose d’un parking en sous-sol (40 emplacements). L’entrée dans l’immeuble se fait par un espace en retrait de la façade sur deux étages, ce qui permet également un accès latéral depuis la place en face du bâtiment voisin. Un niveau de certification Breeam Excellent est visé. La livraison est attendue pour début 2024. Sa prise en occupation se fera au premier trimestre 2024 par Intertrust qui a signé un bail de 9 ans.

Quant à l’immeuble voisin, The Emerald, son architecture est signée par le bureau d’Andrew Phillips. Il doit son nom à la couleur verte de sa façade. Il présente sensiblement les mêmes caractéristiques programmatiques : des plateaux très flexibles dans leur aménagement et divisibles en deux unités. La large cage d’escalier permet d’entrer en profondeur dans l’immeuble et d’offrir un espace généreux pour la circulation. La trame de 1,35 m se retrouve tout au long des 6.841 m2 de surface brute hors-sol développés sur six étages. Au sous-sol, on trouve 40 places de parking et 458 m2 d’espace de stockage. Un niveau de certification Breeam Excellent est également visé. Il sera livré en cette fin d’année 2023 et sera occupé par les avocats du cabinet Stibbe à partir de janvier 2024.

Illustrations : Grossfeld PAP

Deux immeubles de bureaux sont sur le point d’être livrés dans le quartier de la Cloche d’Or (îlot E) à Luxembourg. Développés par Grossfeld PAP, ils sont tous deux réalisés à risques. Situé le long du boulevard F. W. Raiffeisen, en face du centre commercial Cloche d’Or, The White House a été confié à Valentiny hvp architects. La façade de l’immeuble se définit par une forte verticalité, avec un socle de deux étages et des colonnes en béton, blanches et étroites, qui confèrent au bâtiment une allure élancée, qui se termine par des éléments en saillie au niveau de la toiture. Elles suivent une trame structurelle de 2,70 m, mais se densifient au rez-de-chaussée et au premier étage dans une trame de 1,35 m. Derrière ce parement de façade (non structurel) se trouve une façade en verre et aluminium.

Les immeubles The Emerald et The White House se jouxtent le long du boulevard F. W. Raiffeisen.

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The Emerald, de l’architecte Andrew Phillips, se distingue par sa façade de couleur verte.

L’immeuble The White House est signé par le bureau Valentiny hvp architects.

Bureaux

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Arsenal prêt à être occupé MAÎTRE D’OUVRAGE

Société Immobilière de l’Arsenal ARCHITECTE

Georges Reuter Architectes MAÎTRE D’ŒUVRE

Artelia ENTREPRISE GÉNÉRALE

Tralux SURFACE

9.700 m² LIVRAISON

Octobre 2023 LOCALISATION

Luxembourg

L’espace du business center dévoile un panoramique dont le dessin reprend la façade historique d’une annexe du Louvre.

Le nouveau siège de Société Générale Luxembourg est désormais achevé et prêt à être investi par les équipes de la banque. Ce nouveau bâtiment a été conçu par le bureau Georges Reuter Architectes, un bâtiment fait pour répondre aux défis contemporains en matière de construction et d’aménagement de bureaux, tout en offrant une identité architecturale propre à la banque. Société Générale Luxembourg occupait initialement les immeubles situés aux 11, 13 et 15, avenue Émile Reuter. Après avoir écarté l’option de réhabiliter

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les bâtiments existants, la banque a choisi de faire construire un nouvel immeuble qui lui permet d’exploiter pleinement les parcelles (gagnant ainsi 2.000 m² supplémentaires) et de concevoir un environnement de travail parfaitement adapté à ses besoins tout en diminuant significativement son empreinte énergétique. Environ 700 postes de travail sont assurés, tout comme un accueil pour la clientèle. De nombreux espaces communs « Le confort des utilisateurs est placé

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au cœur de notre démarche. Nous souhaitions pouvoir mettre en place des espaces communs qui incitent à la rencontre entre les collaborateurs, que ces derniers ne restent pas isolés à leur bureau », a expliqué Laetitia Carrière, directrice des moyens généraux et de l’immobilier chez Société Générale. C’est pourquoi plusieurs espaces communs sont réalisés : un business center, un auditorium, un work café, des cafétérias d’étage, une salle de fitness et une salle de répétition de musique. À l’arrière, le bâtiment se déploie en profondeur ainsi qu’en


La façade est un jeu d’avant-corps irréguliers qui sculptent le volume en lui donnant un caractère tridimensionnel.

sous-sol, tout en conservant un accès à la lumière naturelle par un système de cour anglaise. C’est ici que plusieurs espaces communs ont trouvé leur place. Pour le lobby, le business center et le work café, la volonté était de proposer une solution architecturale lumineuse et intemporelle. « Les matériaux employés, à savoir le bois et la moquette bordeaux, rappellent les codes utilisés dans la décoration de nos salons clients du bâtiment Carrefour, créant ainsi le lien avec l’existant, précise Laetitia Carrière.

Le marbre rappelle notre origine haussmannienne et le laiton donne une touche d’élégance et de raffinement. » Au niveau du business center, on découvre un papier peint panoramique qui reprend en dessin une ancienne façade d’une annexe du Louvre. « L’idée était de ramener de la dynamique dans un espace qui se trouve en rez-de-jardin », éclaire Laetitia Carrière. Quant au work café, l’ambiance est directement inspirée des codes des brasseries parisiennes, avec du bois, du marbre, des miroirs et des petites tables rondes.

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des chaises et des bureaux ont été réutilisés et 90 % du mobilier des espaces collaboratifs ont été réimplantés. Une façade pour une vue de biais Par ailleurs, la façade a été travaillée par les architectes pour que sa perception soit optimale de biais, la rue étant étroite et ne permettant pas ou peu de recul. C’est pour cela qu’ils ont choisi de développer un jeu d’avant-corps irréguliers qui sculptent le volume en lui donnant un caractère tridimensionnel, sans tomber dans l’écueil de la façade tramée. Du côté des matériaux, on retrouve la pierre, associée à l’acier et au verre. Des terrasses végétalisées poursuivent la présence de végétation du parc voisin jusqu’à l’intérieur de la parcelle. En plus d’être un bâtiment intelligent, il est certifié HQE Excellent et Breeam Very Good. La prise en occupation de ce bâtiment est conjuguée avec le déménagement des équipes dans le bâtiment Icône à Belval (voir également notre article à ce sujet).

Photos : Guy Wolff (Maison Moderne)

Flex desk, collaboration et lumière Dans les étages, les plateaux sont prévus pour accueillir les espaces de travail, avec des aménagements modulaires qui permettent de répondre aux nouvelles habitudes de travail basées sur la mobilité et le flex office. Une app accompagne d’ailleurs la gestion de ces espaces et permet de savoir si un poste de travail est libre ou non. Les espaces collaboratifs et collectifs représentent désormais 30 % de la surface des bureaux. Partout, les larges baies vitrées laissent passer la lumière naturelle. « La forme irrégulière des volumes est aussi adaptée à la course du soleil, pour profiter des apports solaires sans que cela devienne un inconvénient en été », explique Tobiasz Lebkowski, architecte en charge du projet et gérant technique associé pour le bureau Georges Reuter Architectes. L’ambiance sur les plateaux met en avant un concept contemporain et élégant avec une combinaison de gris et camel. Le bois ajoute un caractère convivial et chaleureux. Pour le mobilier, une démarche d’économie circulaire a été mise en place, basée sur le réemploi. Ainsi, 100 %

Le lobby, largement ouvert sur la rue, conjugue marbre et laiton travaillé en formes courbes, pour un esprit à la fois raffiné et contemporain.

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Projets


Unicity L’immeuble de bureaux dédié au bien-être et à la santé de ses occupants. Contacts

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Innovation pour la construction en bois

Photos : Romain Gamba (Maison Moderne), Annen

La société Annen, spécialisée dans les façades et fenêtres complexes en bois, fait construire une halle de production pour ses propres besoins. Que cette dernière soit construite en bois n’a rien de très étonnant au vu de l’activité de l’occupant. Mais ce qui est plus surprenant, c’est qu’elle met en œuvre des arches grandes de plus de 50 mètres, d’une seule portée, et sans liant chimique ou mécanique. Une prouesse technique qui est rendue possible grâce à une invention conjointe d’Annen et de l’ingénieur Yves Weinand. C’est à la Moselle, à ­Manternach, qu’Alois Annen a choisi de développer, au début des années 2000, son entreprise artisanale sur le territoire du Grand-Duché. Au fil des années, cette entreprise d’origine allemande a su gagner la confiance des architectes et des ingénieurs. C’est Annen qu’on appelle pour les chantiers complexes, tels que la construction des Thermes à Strassen ou, plus récemment, pour Helix, le nouveau siège de Post. Lorsque le projet de construction d’une halle de production a germé, la construction en bois tombait sous le sens. « Alois Annen est venu nous voir avec comme référence un projet de l’ingénieur uruguayen Eladio Dieste, qui développe de très grandes et complexes arches à double courbure, explique Axel Christmann, partner et CEO de Valentiny hvp architects, en charge de la partie architecturale de la halle. Sauf que ces arches sont réalisées en brique, un élément modulaire qui s’assemble, alors que les arches en bois se travaillent avec des poutres, qui sont une seule grande pièce. » Un obstacle qui ne freine pas pour autant Alois Annen : « Nous aimons les défis et avons donc choisi pour notre propre usine une structure porteuse unique. Avec ce projet, nous voulons montrer les possibilités variées et uniques de notre métier et enthousiasmer les gens. On commence toujours là où les autres abandonnent. » Une association fructueuse Pour concevoir cette structure, il s’associe à l’architecte et ingénieur civil Yves Weinand, spécialiste de la construction bois et directeur du Laboratoire des constructions en bois Ibois de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Ensemble, ils développent une « brique » en bois d’un nouveau genre : un module composé de six faces qui s’assemble par emboîtage. L’atout de cette « brique » est qu’elle peut être ajustée pour répondre aux besoins d’une architecture paramétrique.

À l’intérieur, le bois est omniprésent et la structure des arches clairement lisible.

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Projets

MAÎTRE D’OUVRAGE

ENTREPRISE BOIS

Annen

Annen

ARCHITECTES

TRANSFERT TECHNOLOGIQUE

Yves Weinand, Valentiny hvp architects

Laboratoire des constructions en bois Ibois, EPFL

INGÉNIEUR STRUCTURE BOIS

SURFACE

Bureau d’études Weinand

5.800 m2

INGÉNIEUR STRUCTURE BÉTON

LIVRAISON

AuCarré

2025


« Dans le cadre de notre collaboration, nous nous sommes surtout concentrés sur la mise en œuvre pratique, avec la commande automatique de la machine par transmission de données paramétriques, ainsi que sur divers essais en laboratoire en termes de déformation et de résistance », explique Alois Annen. Cette invention a reçu le Prix de l’innovation dans l’artisanat de la Chambre des métiers en 2017, mais n’avait pas encore été mise en œuvre. C’est désormais le cas. L’enveloppe de construction, à la fois structurelle, spatiale et thermique, consiste en une série de 23 voûtes en panneaux de hêtre, dont les portées s’étendent entre 22 et 53 mètres et sont d’une hauteur constante de 13 mètres. Une construction en plusieurs étapes D’un point de vue architectural, une harmonie du bâtiment avec l’environnement naturel est recherchée. « Il n’était pas question de construire un grand bloc industriel qui ne correspondrait en aucun point au profil de la vallée, explique Axel Christmann. C’est pour cela que nous avons développé cette forme articulée avec des sheds pour une entrée de lumière naturelle généreuse. » La construction du bâtiment se fait en plusieurs phases. Les éléments en bois sont préfabriqués par Annen, transportés et assemblés sur le chantier. Les arches sont montées sur leur flanc, puis relevées à l’aide de grues. Actuellement, une première partie est déjà en activité. Il s’agit de la section

qui accueille les espaces de bureau, un parking couvert, une partie production et les salles de service, telles que les sanitaires, la cantine, la cuisine et le restaurant. La présence de ce dernier s’explique ainsi : « J’ai terminé ma formation de menuisier au monastère, où il y avait un déjeuner chaud tous les jours, se remémore Alois Annen. Depuis lors, j’ai voulu poursuivre ce rituel dans ma propre entreprise, car un déjeuner sain fait partie d’une alimentation équilibrée, et je considère cela comme un investissement durable pour mes employés. Après avoir planifié la cuisine pour la cantine de la maison, il est rapidement devenu clair qu’il serait dommage d’utiliser cette cuisine très bien équipée seulement pour les quelque 150 employés de notre entreprise. De cette situation est né en 2022 le restaurant Kachatelier, géré par Harald Rüssel et moi-même. » Le reste de la construction se poursuit progressivement. La plus grande salle aura des dimensions impressionnantes : 40 m sur 50 m, sans aucune colonne, avec une hauteur sous plafond de 13 m (hauteur constante sous toutes les arches). Pour cela, une arche de 53 m sera construite. Au total, plus de 35.000 pièces uniques et ne pouvant aller qu’à un emplacement spécifique sont assemblées pour obtenir les arches. « Cette conjugaison entre la technologie et l’artisanat, c’est l’avenir, assure Alois Annen. Les détails de l’architecture et de l’ingénierie sont souvent trop théoriques. Le point de vue de l’artisan sur une mise

en œuvre pratiquement simple me semble tout aussi essentiel, sinon plus essentiel. » Un transport facilité Cette méthode présente aussi un autre atout indéniable : la facilité du transport. « Auparavant, pour construire de grandes portées en bois, nous devions forcément passer par la mise en œuvre de grandes poutres préfabriquées, explique Alex Christmann. Or, le transport nous limitait à 35 m de longueur. Avec ce système d’assemblage, cette question est totalement obsolète. Nous pouvons monter des arcs de plus de 50 m avec des éléments transportés en camionnette. Et nous ne sommes plus dépendants d’une usine se trouvant en Autriche ou en Suisse, là où se trouve actuellement le savoir-faire, mais pouvons fabriquer les modules directement chez Annen. On économise en transport et en matière première, car les caissettes utilisent aussi beaucoup moins de bois que des poutres. C’est donc aussi beaucoup mieux pour l’environnement. » « Notre curiosité pour la nouveauté et le défi que cela représentait nous ont poussés à oser ce projet, assure Alois Annen. Le passé nous a montré que des projets de construction complexes avec de grands défis ont propulsé notre propre force d’innovation et ont influencé positivement notre succès sur le marché. Grâce à des projets innovants comme l’usine de Manternach, nous voulons montrer que notre artisanat n’a pas de limites. »

La halle est une succession d’arches en bois.

Bureaux

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Carat va briller à la Cloche d’Or

Le bâtiment se situe dans le quartier de la Cloche d’Or à Luxembourg.

MAÎTRE D’OUVRAGE

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plafond très importantes, tandis que le deuxième étage accueille les bureaux et offre des terrasses de chaque côté pour une double exposition et un double accès extérieur (côté nord-est et côté sud-ouest). Le sous-sol prévoit des emplacements de parking et des locaux techniques. Autour du bâtiment, l’aluminium tubulaire est mis en œuvre de manière décorative en trois dimensions, agrémenté de panneaux en métal déployé. La trame de 1,35 m de la ceinture décorative lie visuellement les étages entre eux, tout en servant de brise-soleil au sud. Si, à l’avenir, le locataire devait changer, le bâtiment peut être divisé en deux unités locatives pour plus de flexibilité. Les aménagements extérieurs sont conçus pour deux zones de déchargement destinées aux camions de livraison, avec des espaces végétalisés au sud et des espaces carrossables au nord pour une visibilité maximale depuis la rue principale.

Avensis MAÎTRE D’OUVRAGE DÉLÉGUÉ

Codic ARCHITECTE

BFF… INGÉNIEURS GÉNIE CIVIL

AuCarré Ingénieurs-Conseils INGÉNIEURS GÉNIE TECHNIQUE

Felgen Engineering INGÉNIEURS-CONSEILS EN PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE

Energie et Environnement BUREAU DE CONTRÔLE

Socotec SURFACE

3.385 m2 bruts SURFACE DU SOUS-SOL

1.640 m2 AUTORISATION À BÂTIR

31 août 2023 LIVRAISON PRÉVISIONNELLE

Fin 2025 LOCALISATION

Luxembourg-Gasperich

Bureaux

Illustration : BFF…

La société Avensis redéveloppe son hall industriel situé à Gasperich. Pour cela, elle a fait appel aux architectes de BFF…, à AuCarré Ingénieurs-Conseils pour le génie civil et à Felgen Engineering pour le génie technique. Le nouveau projet, dénommé Carat, présente une nouvelle identité architecturale, avec une façade métallique décorative anodisée qui reprend la taille du diamant. Le bâtiment est loué au groupe Van Marcke pour sa filiale CFM – Van Marcke. L’immeuble mixte de 3.350 m2 abrite à la fois un commerce, un showroom, des bureaux et du stockage. La volumétrie reste minimaliste avec un accent mis sur la fonctionnalité et la modularité. La structure est basée sur une trame d’axes de 8,10 m, offrant des espaces intérieurs spacieux pour une grande flexibilité d’aménagement. Le rez-de-chaussée et le premier étage présentent une volumétrie rectangulaire avec des hauteurs sous-­


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La SNHBM revisite son siège

Pour le mobilier, c’est le réemploi qui a été privilégié autant que possible.

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Projets


CLIENT

SNHBM ARCHITECTE

EL’LE Architects SURFACE

3.000 m2 LIVRAISON

2022 LOCALISATION

Photos : Patty Neu

2, rue Kalchesbruck à Luxembourg

La Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM) a confié au bureau d’architecture intérieure EL’LE Architects la mission de réaménager ses espaces de travail pour créer un cadre plus en adéquation avec ses besoins actuels. La SNHBM est logée dans un bâtiment à fort caractère architectural, dont la forme est un quart de cercle, conçu par Tetra Kayser en 1984 dans le quartier de Neudorf à Luxembourg. Un réaménagement intérieur avait déjà été réalisé en 2000 par Valentiny hvp architects au 1er étage. Ce bâtiment a précédemment servi de bureaux pour la société Cimalux, puis pour la Société nationale de circulation automobile (SNCA). La SNHBM a acquis ce bâtiment en 2011, en prévision de pouvoir accueillir une équipe que le directeur Guy Entringer savait grandissante. Après des travaux de rénovation (avec une mise à jour technique, des sanitaires et du chauffage), la SNHBM a déménagé en 2015. Au début, une partie des locaux étaient sous-loués, mais aujourd’hui l’équipe compte plus de 150 personnes et l’ensemble de l’immeuble est désormais occupé pour les besoins de la SNHBM. C’est dans ce contexte que le bureau EL’LE Architects est intervenu. « Nous avions besoin de retrouver un espace qui soit cohérent sur l’ensemble des étages, explique Guy Entringer, directeur de la SNHBM. Nous avons pris la décision de ne pas réaliser ces travaux en interne, mais de les confier à un bureau extérieur. Après avoir auditionné quelques bureaux, nous avons choisi de travailler avec EL’LE Architects. » Ses missions ont été d’intervenir ponctuellement sur les espaces de réception clients, notamment pour leur orientation et la circulation entre le niveau R+1 – qui est celui de l’entrée principale – et le rez-de-chaussée. Pour cela, un escalier a été créé.

Au troisième étage, une bibliothèque a été installée pour le personnel.

Bureaux

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Une nouvelle cuisine aménagée est à la disposition des équipes.

Le reste du projet consistait principalement à rénover et transformer les plateaux dédiés aux équipes, répartis sur quatre étages. « Nous avions besoin de revoir la répartition des équipes et de les regrouper par étage, dans un environnement plus adéquat, explique Miguel Raimundo, architecte en chef à la SNHBM. EL’LE Architects a reçu carte blanche pour travailler, mais l’équipe avait comme objectif de mettre en œuvre des matériaux bon marché, dans un esprit de continuité avec notre activité de création de logements à bon marché, d’améliorer l’acoustique des espaces de travail et de créer des salles de réunion supplémentaires. » Pour ce faire, l’ensemble des espaces de travail ont été décloisonnés tout en respectant la forme et la trame du bâtiment. De nouvelles salles de réunion ont été créées à l’aide de claustras, ainsi que de petits espaces cloisonnés pour des conversations téléphoniques au calme. Des matériaux

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bruts issus du monde de la construction, comme des panneaux de coffrage, sont utilisés pour l’aménagement intérieur. Au rez-de-chaussée, les châssis en bois mis en œuvre lors de la précédente intervention par le bureau Valentiny hvp architects ont été conservés et mis en valeur par l’apport d’une structure en bois moderne et légère qui permet, par un jeu de pivot, d’ouvrir ou de fermer visuellement l’espace. Un nouvel espace de restauration a été installé au dernier étage. « Avant, les équipes n’avaient qu’une petite salle de restau­ration située au sous-sol, sans lumière naturelle, explique Miguel Raimundo. Désormais, ils ont à leur disposition une nouvelle cuisine très bien équipée et une grande salle conviviale au dernier étage du bâtiment, avec accès à des terrasses aménagées. » C’est d’ailleurs la plus grande salle de l’immeuble et elle permet d’y organiser les réunions avec l’ensemble de l’équipe. À côté de cette salle

Projets

de restauration dénommée « Elmen » (toutes les salles portent un nom de projet de la SNHBM, ndlr) se trouvent aussi une bibliothèque et un espace de détente avec des baby-foot. Un esprit industriel parcourt tout l’aménagement à la fois à travers le choix des matériaux mis en œuvre ainsi qu’à travers le mobilier choisi. Un esprit d’économie de moyen se ressent aussi, sans pour autant négliger l’esthétique, le confort d’usage ou la fonctionnalité. « Un maximum du mobilier existant a été réutilisé dans le nouvel aménagement, précise Miguel Raimundo. Nous n’avons racheté que le nécessaire, comme de nouveaux bureaux réglables en hauteur, et recyclé ou donné à nos collaborateurs ce dont nous n’avions plus usage. » Grâce à cette approche globale, le budget a été respecté et le coût de ce nouvel aménagement est revenu à la moitié du prix habituellement pratiqué pour les aménagements de bureaux.


Un nouveau siège social pour LSC Engineering Group Maitre d’ouvrage : L.S.C. Immo

Aménagements extérieurs : Luxplan

Architecte : Jonas Achitectes Associés

Monitoring de chantier : Luxsense

Génie civil : Simon-Christiansen & Associés

Surface brute : 11.550 m²

Génie technique : Building Solutions & Consulting

Isolation : Laine de mouton luxembourgeoise

Project Management : Devolux

Certifications environnementales : LSC Environmental Engineering

Études géotechniques et géologies : Géoconseils

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Le Centre administratif Nordstad en travaux

Le Centre administratif Nordstad abritera 600 postes de travail, des commerces et de la restauration à l’entrée sud d’Ettelbruck.

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accueillera environ 600 postes de travail, dont la plupart seront occupés par des administrations publiques (une maison médicale, le Planning familial, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, l’Université populaire, l’Administration du cadastre et de la topographie, l’Administration des douanes et accises, l’Administration des contributions directes). Ce nouvel ensemble entre dans une politique de décentralisation des services de l’État. Par ailleurs, le bâtiment est à proximité du centre-ville, bénéficie d’un accès aisé à l’autoroute A7, est relié à la gare par le bus et des pistes cyclables sont à proximité. En novembre 2023, le processus de planification est achevé et les appels d’offres pour les travaux sont lancés. « Pour de nombreux appels d'offres, nous avons trouvé les partenaires directement sur place, et nous avons pu attribuer les autres marchés à des entreprises de la région. Cela nous tient à cœur compte tenu de la situation économique actuelle, tant dans le secteur de la construction que de manière générale », a déclaré Jürgen Primm, directeur général de Landimmo Real Estate.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Landimmo Real Estate ARCHITECTE

BFF… INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Schroeder & Associés INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Jean Schmit Engineering

Bureaux

SURFACE

20.000 m² bruts LOCALISATION

Ettelbruck LIVRAISON

Fin 2025

Illustrations : BFF…, WEIDart

Landimmo Real Estate a lancé les travaux de construction du Centre administratif Nordstad à Ettelbruck. Ce projet se développe sur le site de l’ancienne manufacture de cigarettes Heintz van Landewyck. La conception architecturale a été confiée à BFF…, avec la collaboration des ingénieurs-conseils des bureaux Schroeder & Associés et Jean Schmit Engineering. En plus des surfaces de bureaux, le Centre administratif Nordstad accueillera, à l’entrée sud d’Ettelbruck, des commerces, de la restauration, une offre de loisirs et d’autres services. Il s’élèvera entre 4 et 7 niveaux hors-sol et sera complété par deux nouveaux parkings en sous-sol. Ce projet s’inscrit dans la continuité de la transformation du groupe Landewyck qui a choisi d’investir un nouveau site de production au Fridhaff, libérant ainsi ses sites à Luxembourg et à Ettelbruck. Le projet est réalisé en collaboration avec le Fonds de compensation en tant qu’investisseur, et vient diversifier son portefeuille immobilier dans la Nordstad, jusque-là axé sur le logement. Le futur complexe, d’une surface de 19.000 m2,


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Commerces Un nouveau gîte signé 2001 86 2001 Une Chef’s Table 90 pas comme les autres NJOY (Lisa Rukavina) Saharchitects remporte 92 le concours des « glamping cabins » Saharchitects Schou sort de terre 96 WW+ architektur + management La Brasserie de l’écurie livrée 102 Tom Simon Architectes La vie en vert pour De Coiffer 104 Novantatre Architecture & Design Les Roses dans leur nouvel écrin 106 Renouveau du hall des locomotives 108 Christian Bauer & Associés Architectes Kazakiwi, un boutique-hôtel 110 né d’un fonds d’investissement Sohoo Vers un nouvel hôtel à Lultzhausen ? 114 La Grappe d’Or, 116 une décoration récompensée Milkshake Beefbar, inspiration de « diner » 118 Cédric Capron

Projets

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Photos : Ludmilla Cerveny

Un nouveau gîte signé 2001

À l’occasion d’Esch2022 – Capitale ­européenne de la culture, un nouveau sentier de randonnée a été mis en place. Le Minett Trail passe par 11 communes du sud, qui bénéficient chacune d’une nouvelle structure hôtelière conçue à la suite d’un concours d’architecture. Pour la commune d’Esch-surAlzette, c’est le bureau 2001 qui a remporté le concours avec une structure mobile et nomade, un gîte « pop-up » pouvant s’implanter dans la grande diversité de paysages et de lieux caractéristique de cette région, allant de la réserve naturelle aux friches industrielles en passant par des milieux urbains denses. « Ce gîte peut ainsi se confronter à toute la diversité de paysages que l’on peut rencontrer sur le territoire de la ville d’Esch-sur-Alzette, a expliqué Philippe Nathan, architecte du projet et fondateur de 2001. Notre ambition n’était pas de faire un eye catcher, mais une structure qui puisse être mobile et déplaçable, qui puisse offrir une structure d’hébergement pour six personnes. » Dénommée E22SSPIU!, cette unité d’hébergement est tractable par véhicule. Une fois positionnée sur le site choisi, elle trouve sa stabilité dans des poutres latérales rétractables. Puis, des pistons se déploient et permettent de déplier et soutenir des plateformes sur lesquelles se gonfle un hémisphère. « Avoir un hébergement pour six personnes demande une certaine surface. De là est venue l’idée d’une structure gonflable. Comme l’air se répartit bien dans une forme ronde, nous avons choisi de réaliser une forme de sphère gonflée sur un véhicule rectangulaire. » À l’étage, la plateforme dégage un important volume sous la structure gonflable.

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Projets


On accède au gîte par une rampe amovible.

Commerces

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MAÎTRE D’OUVRAGE

Ville d’Esch-sur-Alzette ARCHITECTE

2001 INGÉNIEUR

Form TL ARCHITECTE D’INTÉRIEUR

NJOY SURFACE

92 m2 LIVRAISON

2023

La remorque – de 10 x 2,5m en inox vibré – est accessible depuis une rampe extérieure. Elle accueille en son cœur une entrée, un espace cuisine, une salle de douche et un coin repas. Un escalier intérieur (également équipé d’une plateforme élévatrice pour PMR) permet d’accéder à la plateforme supérieure. « Nous avons un espace très introverti dans la partie inférieure et très extraverti dans la partie supérieure, explique Nathalie Jacoby, fondatrice de NJOY et architecte d’intérieur du projet. Mais l’ensemble est d’une extrême finesse, qui permet à la structure de réagir à son environnement. Un des grands challenges de ce projet a été de faire tenir toutes ces fonctions dans un espace de 2,30 m de largeur. » Une structure gonflable La structure gonflable a demandé une importante partie de recherche et développement aux architectes. Elle est soutenue par deux demi-plateformes circulaires. Tout l’étage fait environ 9 m de diamètre. Il est recouvert de liège et surmonté d’un hémisphère pneumatique à double paroi dont certaines parties sont translucides, permettant un lien visuel avec l’extérieur et le ciel.

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Projets

Le couchage des randonneurs se fait à ce niveau, sur des matelas gonflables. Jusqu’à six personnes peuvent dormir dans cet espace. Tout l’équipement à cet étage est évidemment amovible et peut être rangé dans un compartiment spécialement prévu à cet effet. La structure est entièrement autonome. Elle ne dispose ni de fondation ni de raccordements. Son caractère architectonique prononcé lui confère un attrait tout particulier. Son espace compact, sa faible emprise au sol et sa structure gonflable interpellent et questionnent la thématique des ressources en architecture. L’eau y est disponible en quantité limitée (rationnement de la douche et du lavabo à deux minutes par personne par 24 heures) soulignant la rareté de ce bien commun qui doit être préservé et consommé avec grande parcimonie. Les eaux grises sont récupérées et utilisées pour les toilettes. Il s’agit là d’une proposition avec une prise de position forte, une réflexion à la fois sur l’hébergement temporaire et l’utilisation de nos ressources. Une architecture qui fait réfléchir, mais aussi une architecture qui laisse une grande place au rêve et à l’imaginaire.

Photos : Ludmilla Cerveny / Illustration : 2001

À l’étage, la plateforme dégage un important volume sous la structure gonflable.


Plan du niveau inférieur

L’hébergement est équipé d’un espace cuisine.

Commerces

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Photos : Loris Romano

Une Chef’s Table pas comme les autres

Le comptoir se distingue par un revêtement en pierre verte, très singulier au toucher.

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Projets


Aline Bourscheid et Clovis Degrave tiennent depuis 2017 l’Hostellerie du Grünewald à Luxembourg. Mais, depuis plusieurs années, le chef Degrave avait comme projet d’ouvrir un comptoir où il pourrait réaliser une cuisine gastronomique tout en ayant une proximité très forte avec ses clients. Lorsque le cafetier situé en face de leur hôtel-restaurant décide de vendre ses murs, ils n’hésitent pas une seconde et acquièrent la maison. L’espace du café en bas est parfait pour y installer le comptoir gastronomique, et les étages pourront accueillir sept chambres supplémentaires pour l’hôtel. Pour aménager l’espace du rez-de-chaussée, ils font appel à Lisa Rukavina du bureau NJOY. « Les maîtres d’ouvrage souhaitent développer un lieu unique, intime et chaleureux, explique l’architecte d’intérieur Lisa Rukavina. Toutefois, le lieu est assez petit, et introduire un comptoir pour 16 personnes, une cuisine professionnelle et les espaces de circulation nécessaire a été un défi en soi. » La pièce principale de l’aménagement étant le comptoir, c’est ce dernier qui a servi de fil conducteur pour l’ensemble de l’aménagement. « Nous avons choisi de travailler cette magnifique pierre verde granite pour le dessus du comptoir. C’est à

partir de cet élément que j’ai décliné l’aménagement pour le reste de la salle. » Pour contrebalancer la miné­ ralité du comptoir, Lisa Rukavina travaille le bois de noyer aux murs. « Afin de préserver l’intimité depuis la rue, nous avons mis en place des volets intérieurs qui sont une maille métallique que l’on retrouve également au-dessus du bar. Ce bandeau permet de cadrer le comptoir tout en travaillant sur l’échelle pour rapporter de l’intimité. » L’ambiance générale est assez sombre, dans les verts et gris foncés, complétés par des miroirs noirs qui permettent de créer un effet de profondeur. Au centre est placée la cuisine ouverte où la brigade officie sous les yeux des clients. La cuisine, tout en inox, contraste avec le comptoir. Au sol, la moquette participe, avec les éléments en bois, à la bonne acoustique du lieu. Une table sur le côté permet d’accueillir jusqu’à huit personnes qui souhaitent dîner ensemble autour d’une table, et non au comptoir. À l’arrière, un espace de service est caché derrière une porte automatique. C’est là que se font une partie des préparations et la plonge.

CLIENT

Hostellerie du Grünewald ARCHITECTE D’INTÉRIEUR

NJOY (Lisa Rukavina) LIVRAISON

Septembre 2023 LOCALISATION

10-14, route d’Echternach à Luxembourg

Le cœur de l’îlot est occupé par la cuisine professionnelle où la brigade officie sous les yeux des clients.

Commerces

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Saharchitects remporte le concours des « glamping cabins » L’OAI et la Direction générale du tourisme ont organisé un concours d’architecture, dont le thème était la conception de cabanes touristiques en milieu rural avec une forte valeur architecturale. Le premier prix revient au projet Glamping Tuurm/ Tiermchen de Saharchitects. Ces hébergements insolites de haute qualité architecturale sont destinés à une implantation dans des lieux touristiques existants, des campings par exemple. Pas moins de 26 dossiers ont été soumis aux avis du jury présidé par l’architecte ­Michelle Friederici, également présidente de l’OAI. C’est le projet conçu par l’équipe de Saharchitects qui a remporté la première place. Les deuxième et troisième prix ont respectivement été décernés au projet Yook (bureau Sideshore Architecture + Urbanism) et Schauteng (bureau Paul Mathey Architecture & Design). Outre les trois prix, les projets Assemblage (bureau Études F) et ready MADE (bureau YO Studio) ont été récompensés d’un prix spécial chacun. Par ailleurs, les projets Le Shed (bureau Aeco Atelier d’Architecture), Den Polyreflekt (Joni Da Cruz), 3^Eck (bureau Medinger Architecture), Den Buergi (bureau Niche(s) Atelier d’Architecture) et De Minett (Alban Wagener) ont chacun reçu une mention.

Illustrations : Saharchitects

Un concours anonyme et ouvert Le concours était un concours anonyme et ouvert aux bureaux membres de l’OAI ayant un effectif de maximum cinq personnes. Cela était donc pour une fois l’occasion de mettre en avant les petites équipes, ainsi que les bureaux plus jeunes. L’objet du concours était de réaliser une structure modulaire hors réseau pouvant accueillir deux à quatre personnes sur une emprise au sol ne dépassant pas 25 m2. Les coûts de construction (hors frais de transport, terrassement, ameublement) ne devaient pas dépasser 80.000 €. Le lit, dans la version de la cabane accessible pour tous, est au même niveau que le coin repas. Dans la version standard, il est placé sur une mezzanine.

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Projets


La version standard repose sur une structure en acier haute et l’on accède au logement par un escalier.

À l’intérieur, tout est prévu pour vivre un séjour dans l’esprit minimaliste.

Commerces

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Par ailleurs, le jury devait examiner plus particulièrement l’originalité du concept, la qualité architecturale et la fonctionnalité, le respect de l’identité régionale et le principe d’une construction durable. Tourelle nouvelle génération Le projet lauréat s’inspire des différentes régions du Luxembourg. Le bureau étant installé dans la vallée des Sept Châteaux, les architectes se sont inspirés de l’architecture médiévale de cette région, dont la tour de guet (Tirmchen en luxembourgeois, le nom du projet). De la Minett, ils ont retenu l’utilisation de l’acier pour les pieds qui supportent la cabane. Le bois des nombreuses forêts du territoire est mis en valeur dans le système constructif qui est laissé apparent. « Nous avons voulu réduire au maximum l’emprise au sol, explique Sahar Azari, architecte fondatrice du bureau Saharchitects. C’est pour cela que nous avons surélevé la cabane sur une structure en acier, ce qui permet aussi de dégager la vue depuis l’intérieur. » Le projet est en outre pensé en modules scindables pour faciliter son transport et son implantation. Ces modules sont ainsi empilés, afin de limiter l’impact au sol et laisser celui-ci intact. Au niveau énergétique, le projet peut être off the grid ou utilisé en plug and play. « Nous avons prévu une tour de production énergétique avec un poêle à bois pour la production de chaleur, un panneau solaire pour la production électrique et un réservoir

d’eau de pluie avec un système de filtre pour l’utilisation dans la douche et pour la vaisselle », explique Maude Rentmeister, du bureau Saharchitects. Les architectes ont par ailleurs prévu plusieurs versions de leur projet. Ainsi, à côté de la cabane standard, a été envisagée une cabane dont l’accès est facilité pour tous, avec une rampe légèrement inclinée et un espace intérieur plus vaste permettant d’accueillir une personne à mobilité réduite ou une famille avec des enfants en bas âge. Cette approche permet de répondre au concept du tourisme pour tous. « Nous avons aussi anticipé l’installation de plusieurs cabanes les unes à côté des autres. Ces rampes d’accès permettent de créer des chemins de promenade et de travailler l’implantation des différents habitats comme un petit village », poursuit l’architecte Paolo Palomba.

CLIENT

Ministère du Tourisme, OAI ARCHITECTE

Saharchitects INGÉNIEUR-CONSEIL STRUCTURE

Desa INGÉNIEUR-CONSEIL TECHNIQUE

BuildTec CONSEIL EN ÉCONOMIE CIRCULAIRE

Lee Franck

Encore des étapes à franchir À l’heure actuelle, les plans d’exécution sont en cours d’élaboration. Des investisseurs intéressés dans la mise en œuvre de ces habitats innovants doivent encore être trouvés. C’est d’ailleurs peut-être le point faible de ce dossier, à savoir que le concours a été lancé sans réels clients, mais uniquement des clients potentiels. Il revient donc aux équipes du ministère du Tourisme de convaincre les différents acteurs professionnels et communaux de l’intérêt d’avoir de tels logements sur leurs terrains pour que le projet voie le jour.

Les cabanes sont conçues pour fonctionner seules ou regroupées comme en un petit village.

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Projets


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Schou sort de terre

Le nouveau pavillon est implanté dans le parc, juste à côté des aires de jeux.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Administration communale de Dippach ARCHITECTURE ET PROJECT MANAGEMENT

WW+ architektur + management INGÉNIEUR-CONSEIL STATIQUE ET INFRASTRUCTURES

TR-Engineering INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Betic CONCEPT GASTRONOMIQUE

Sandra Leidner – Conceptstudio SIGNALÉTIQUE ET DESIGN

A Designers’ Collective SURFACE BRUTE TOTALE

1.352 m2 SURFACE DU RESTAURANT

295 m2 CAPACITÉ

49 places assises LIVRAISON

Automne 2023 LOCALISATION

Parc communal de Schouweiler Photos : Linda Blatzek

WW+ a réalisé, pour l’administration communale de Dippach, un pavillon dans le parc de Schouweiler. Cette nouvelle construction dénommée « Schou » est née d’une réflexion sur l’aménagement paysager du parc. Située à l’entrée du parc, elle abrite un restaurant, une buvette et des WC publics. La structure portante et les façades sont réalisées en bois. La charpente se prolonge à l’extérieur afin d’offrir une protection solaire à une partie de la terrasse. De larges surfaces vitrées permettent une connexion fluide entre l’intérieur et l’extérieur. Des volets en accordéon protègent l’intérieur du pavillon de la chaleur ou de la vue, si besoin. Toutes les fonctions fixes, telles que la cuisine, le bar, les sanitaires et les espaces techniques, sont regroupées pour former un seul volume et constituent le mur extérieur nord. Une baie vitrée permet une interaction entre la cuisine et l’espace repas. Les convives peuvent ainsi participer visuellement à la préparation des repas. Au sud, la façade inclinée s’ouvre sur une terrasse orientée vers les aires de jeux. Les livraisons sont déportées côté nord où il existe déjà une servitude, libérant ainsi la promenade piétonne de toute circulation.

De grandes baies vitrées permettent une liaison fluide entre intérieur et extérieur.

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Commerces


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G.A.N.G. vu de l’intérieur

Au Specto, une moquette murale de MOOOI habille les murs.

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Projets

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L’espace de restauration du centre commercial de la Belle Étoile a connu une profonde transformation sous la direction de Véronique Witmeur qui a conçu un nouveau food hall complété par deux restaurants et un bar. Présentation de G.A.N.G. à la lumière de son architecture intérieure. Le défi était de taille : l’espace de restauration du centre commercial Belle Étoile, créé en 1996, n’avait pas été exploité depuis environ quatre ans et était principalement resté dans son jus. Les 2.000 m2 étaient marqués par une esthétique dépassée et une technique obsolète. Aussi, les restaurateurs Stéphanie Jauquet (Um Plateau, Cocottes, La Baraque) et Salvatore Barberio (Le Grand Café) ont choisi de confier l’ensemble du remodelage de cet espace à Véronique Witmeur (WV Concept Architecture) à qui l’on doit déjà l’aménagement intérieur de plusieurs Cocottes, d’Um Plateau et de La Baraque. Dénuder pour mieux reconstruire La première étape a été de partir de l’existant et d’imaginer ce que devait devenir ce lieu. « Stéphanie Jauquet et Salvatore Barberio souhaitaient développer un grand food hall, comme on en voit souvent

à l’étranger, mais encore peu au Luxembourg, explique Véronique Witmeur. Aussi, ils souhaitaient importer tout ou partie de leurs restaurants déjà existants, à savoir Cocottes, Um Plateau et Le Grand Café et un espace plus gastronomique où officierait le chef Morris Clip. » Pour cela, le premier geste a été de tout dénuder pour dépolluer le site et le remettre aux normes, avec un nouveau système de ventilation, de désenfumage et d’éclairage. « Nous avons fait le choix aussi de retirer les faux plafonds et de laisser la technique apparente. Pour le chauffage, il y a un chauffage au sol uniquement au niveau des restaurants, car ce sont les zones où l’on reste assis le plus longtemps », complète Véronique Witmeur. Par ailleurs, un important travail a été réalisé sur les circulations, car dans un lieu de cette taille et avec cette capacité (500 places assises), les contraintes de chemins de fuite sont importantes. Une grande allée centrale permet donc de desservir l’ensemble de l’espace de l’entrée jusqu’au fond, et des allées secondaires complètent l’axe principal. Un grand cube structure et articule l’espace, complété par

des éléments autoportants autour desquels des zones d’assises sont distribuées. Recréer de l’intimité Afin de restructurer l’espace, Véronique Witmeur a dessiné des structures métalliques autoportantes. « Ces structures permettent de rabaisser la hauteur sous plafond, de recréer des espaces plus intimes. » On trouve l’une de ces structures dès l’entrée, qui abrite un vaste comptoir carrelé de blanc : un comptoir de barista qui propose boissons chaudes, viennoiseries et pâtisseries pour le petit déjeuner ou la pause goûter. Les assises sont reportées sur le côté, avec une préférence pour l’utilisation de banquettes, tout le centre étant occupé par le comptoir. « Cet espace est volontairement plus clair que le reste. Le comptoir blanc et l’éclairage soutenu permettent d’attirer le regard depuis le fond de la galerie commerciale. » Sur la structure autoportante, les luminaires, étagères et tables hautes viennent s’accrocher. En plus d’être un élément structurant de l’espace, c’est donc aussi un élément qui devient part du mobilier.

CLIENT

xxx ARCHITECTE

xxx DIRECTION ARTISTIQUE

xxx MAÎTRISE D’ŒUVRE D’EXÉCUTION

xxx INGÉNIEURS GÉNIE CIVIL

xxx Photo : Romain Gamba (Maison Moderne), G.A.N.G.

INGÉNIEURS GÉNIE TECHNIQUE

xxx CONCEPT ÉNERGÉTIQUE

xxx ÉTUDES ACOUSTIQUES

xxx SUPERFICIE CONSTRUITE

xxx

Ce grand cube qui accueille à la fois les comptoirs et une partie des cuisines structure et articule l’espace.

Commerces

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En plus des espaces de restaurant, un espace partagé est à disposition pour consommer sur place les commandes passées aux différents comptoirs.

On retrouve ces structures à plusieurs endroits stratégiques dans le hall. Une diversité homogène Après le comptoir de barista, on arrive sur un espace articulé autour d’un arbre central, avec des tables disposées tout autour, comme sur une place de village. De là, on accède à un comptoir à bières, asiatique, pizzas, burgers, pâtes. Chaque comptoir a son propre code couleur, mais toujours dans les mêmes matériaux. Cela permet d’apporter à la fois une identité spécifique pour chaque type de cuisine, tout en restant dans une certaine homogénéité. Contrairement à d’autres food courts où il faut aller au comptoir pour commander, ici, la commande se fait à table via un QR code. Inutile aussi de débarrasser, des runners, en combinaisons « brandées » G.A.N.G. (et customisées par le créatif Jacques Schneider), le font pour les clients. À différents endroits au niveau de la circulation, Véronique Witmeur a dessiné et placé des meubles de service où sont mis à disposition les couverts, serviettes, condiments… Une brasserie et rôtisserie Au fond du food court se trouve l’espace du restaurant Le Grand Café. On y retrouve les codes traditionnels de la brasserie : miroirs,

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lampes de table, banquettes en cuir… De grandes rôtissoires animent le comptoir qui est dans les couleurs orangées / terre cuite. Dans cet espace ouvert, l’entrée de restaurant est marquée par un meuble avec une lampe. C’est là que les clients se présentent pour avoir une table et réaliser le paiement. Le personnel y trouve aussi le matériel nécessaire au dressage des tables. Pour optimiser l’espace et pour ne pas gêner la circulation, les assises qui se trouvent dans le couloir sont placées côte à côte et non face à face. À l’arrière se trouve une grande table VIP surplombée par un papier peint panoramique de Pablo Piatti. Il y a aussi un espace privatisable à l’ambiance chaleureuse (velours de couleur rouille, moquette, rideaux et miroirs tout autour). On trouve par ailleurs une autre salle, plus à l’écart, avec de la mosaïque au sol. Un bar pour la fête Dans la continuité, se trouve l’espace réservé au bar à cocktails Um Plateau. Ici, l’ambiance peut devenir plus festive. La boule à facettes y est même présente, mais réinterprétée par les artistes du collectif Rotganzen. Les banquettes sont montées sur roulettes pour les déplacer plus aisément et des rideaux servent à cloisonner l’espace sans le fermer complètement.

Projets

Une cabine de DJ est aussi au programme. À plusieurs endroits, on trouve des éléments végétaux (aménagés par la société About Green), dont des murs végétaux et compositions de plantes placés au-dessus des bars. Une autre entrée a été aménagée à l’arrière afin d’avoir accès aux restaurants et au bar le soir indépendamment de la galerie commerciale. De ce côté se trouvent aussi des fenêtres qui permettent une entrée de lumière naturelle en journée. Un restaurant de cuisine créative Pour le restaurant Specto (« regarde » en latin), toute l’attention est portée vers le comptoir derrière lequel le chef exerce. Ici, l’atmosphère est plus feutrée et raffinée : une grande moquette habille l’un des murs, des chaises en velours sont installées autour des tables en marbre marron. La vaisselle est en partie signée Bordallo Pinheiro. Le personnel, à l’attitude cool et chic, porte des Birkenstock et de grands tabliers. Des éléments bas de séparation sont réalisés en Claylime de couleur rose. Afin d’assurer une excellente acoustique, tous les murs sont recouverts de panneaux en bois perforés. Il convient aussi de saluer le travail réalisé par la société libanaise PSLab en ce qui concerne lumière, tout à fait remarquable.


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La Brasserie de l’écurie livrée

Une volonté de conserver le patrimoine Le bureau est déjà intervenu sur le site pour concevoir la porte d’entrée du parc et reconstruire un bâtiment de bureaux en respectant son ancien gabarit. Ces deux dernières années, Tom Simon a travaillé avec sa collaboratrice Anne-Sophie Faber à la réfection et à la transformation des anciennes écuries en un espace de restauration. « Le propriétaire du site tient beaucoup à conserver ce qu’il est possible de préserver de la substance bâtie, précise Tom Simon. C’est ainsi que les écuries et la grange étaient restées en l’état. Il nous a donc été demandé de retravailler cette construction ancienne en préservant le plus possible l’existant tout en permettant une exploitation contemporaine des surfaces. »

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Pour cela, les architectes ont choisi de conserver les plafonds voûtés en briques et les poutres métalliques qui soutiennent la structure. « Nous avons toutefois dû ajouter de nouvelles poutres réalisées à l’identique pour des raisons de statique », complète Anne-Sophie Faber. Une partie des murs a également pu être conservée. L’un d’entre eux est d’ailleurs visible en face du bar. Des aménagements substantiels Mais des transformations substantielles ont aussi été réalisées à l’intérieur. « La grange offrait un très beau volume sous plafond. Mais pour éviter un effet ‘cathédrale’ et optimiser l’utilisation de l’espace, nous avons choisi d’exploiter l’étage et d’introduire une mezzanine supplémentaire », explique Tom Simon. Pour autant, l’impression de volume et de hauteur n’est pas perdue puisque la dalle de l’étage ne court pas jusqu’au mur de façade, permettant de garder la sensation d’espace et de hauteur, renforcée par un haut rideau qui descend sur les deux niveaux. « Nous avons aussi travaillé un escalier ouvert métallique qui passe par une nouvelle ouverture dans le plafond et contribue à maintenir cette sensation de grand volume », souligne Anne-Sophie Faber. La cuisine, quant à elle, est implantée au rez-de-chaussée, derrière une baie horizontale qui permet de voir la brigade en action. Deux petits volumes ont été ajoutés à l’arrière pour accueillir des annexes. L’aménagement intérieur du restaurant est réalisé par Milkshake. Une terrasse vient compléter l’ensemble.

Projets

Photos : Tom Simon Architectes

C’est sur le parc Luxite, à Kockelscheuer, que le bureau Tom Simon Architectes a transformé une ancienne écurie en un nouveau restaurant, la Brasserie de l’écurie. À partir de 1906 se trouvait, à Kockelscheuer, dans un environnement boisé, une ancienne poudrerie qui fabriquait des explosifs utilisés pour l’exploitation des mines et carrières au Luxembourg et à l’étranger. Aujourd’hui, ce site est en reconversion pour devenir un parc d’activités sur lequel se trouvent déjà les bureaux de Schroeder & Associés ou ceux de Mabilux. Quelques bâtiments anciens ont été maintenus et sont en cours de transformation. C’est le cas de l’ancienne écurie et de la grange attenante qui ont été transformées par le bureau Tom Simon Architectes en une nouvelle brasserie.


Un nouvel escalier a été introduit dans cette ancienne écurie transformée aujourd’hui en brasserie.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Poudrerie de Luxembourg ARCHITECTE

Tom Simon Architectes INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

Schroeder & Associés ARCHITECTURE D’INTÉRIEUR

Milkshake EXPLOITANT

Brasserie de l’écurie SURFACE DU RESTAURANT

275 m2 SURFACE CONSTRUITE BRUTE

590 m2 LIVRAISON

2022 LOCALISATION

Kockelscheuer La hauteur sous plafond a été conservée pour lire encore l’ancien volume.

Commerces

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La vie en vert pour De Coiffer

Photo : Dylan Back

Un nouveau salon de coiffure a ouvert avenue de la Liberté, à Luxembourg. Son gérant, Daniel Machado, a demandé à Novantatre Architecture & Design de l’accompagner dans l’aménagement intérieur de ce salon. Il s’agit de la troisième adresse pour De Coiffer, mais pour le moment, chaque salon développe sa propre identité. Pour cette nouvelle adresse dans le quartier de la gare, c’est le vert du marbre présent sur le pied de la vitrine du local pris en location qui a donné la ligne directrice de l’aménagement. « Le client souhaitait par ailleurs conserver une ambiance minimaliste à l’intérieur, avec du mobilier sur mesure pour s’adapter le plus possible à l’espace existant », explique Yannick Altmann, architecte et fondateur de Novantatre Architecture & Design. De l’aménagement commercial précédent, rien n’a été conservé, pas même les faux plafonds. Il a été décidé par la suite d’associer le brun foncé et une teinte claire au mur au vert bronze. Pour le revêtement de sol, le choix s’est orienté vers le parquet. Côté barbier, le mur est recouvert de céramique vert foncé. Le reste des surfaces murales est recouvert d’une peinture à la chaux. Le mobilier, comme la banque d’accueil, le vestiaire ou les rangements, a été dessiné sur mesure, et l’architecte a également participé au choix des fauteuils, miroirs et accessoires. Enfin, un film vert a été déposé sur la vitrine pour rappeler le vert du marbre. Côté barbier, des carreaux de céramique habillent les murs.

CLIENT

De Coiffer ARCHITECTE

Novantatre Architecture & Design MENUISERIE

Select Line PEINTURE

Bray Décors VITRINE

Lettrage Grillo LIVRAISON

Automne 2023 BUDGET GLOBAL

Environ 90.000 € LOCALISATION

11, avenue de la Liberté à Luxembourg Le marbre vert de la vitrine a été le point de départ des choix chromatiques de l’aménagement intérieur.

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Commerces


©Jason-Briscoe

Votre rêve

Notre objectif. 22, rue du Commerce | Esch-sur-Alzette Tél.: 00352 27 07 59 10 • info@immosp.lu • www.immosp.lu


Les Roses dans leur nouvel écrin

Un espace central a été créé à l’aide de parois courbes.

Le long du mur vitré, un espace périphérique se déploie en arc de cercle.

Photos : Eric Chenal

Le restaurant gastronomique Les Roses, du Casino 2000 à Mondorf-les-Bains, a refait la décoration de sa salle. Dans la continuité du travail réalisé pour les salles de jeux et certains autres espaces de restauration et d’accueil du public de l’établissement, le Casino 2000 a confié la mission architecturale à EL’LE Architects. Changement radical d’ambiance : on passe du rouge saumoné, de la rotonde dorée à pampilles et du marbre brillant au sol à une ambiance feutrée, plus exclusive, tout en tons sourds. Un rideau fait le tour du mur vitré pour assurer la discrétion tout en filtrant délicatement la lumière du jour. Le soir, ce rideau apporte un caractère plus domestique et chaleureux à la salle. La vaste salle a été restructurée avec l’ajout de parois courbes qui permettent de créer un espace central et un espace périphérique, deux ambiances qui communiquent entre elles tout en se différenciant. Les tables sont largement espacées pour garder les conversations discrètes. Leur teinte de bois sombre est associée à des assises grises, marron ou vertes. La moquette est composée de taches colorées dans les tons de brun, gris et vert, comme aquarellées, affirmant le caractère contemporain de l’aménagement. Le plan lumière a aussi été finement étudié. Dans l’espace central, des suspensions dorées de formes organiques, tel un vol d’oiseaux, apportent élégamment la touche qu’il faut d’ornementation. Dans l’espace périphérique, des suspensions minimalistes arrivent au centre des petites tables, assurant un éclairage ciblé pour mieux découvrir et apprécier les plats servis. L’architecte a aussi pu participer au choix des arts de la table, permettant d’accorder la vaisselle et la verrerie au reste de la décoration.

Les suspensions minimalistes éclairent la table de manière ciblée.

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Commerces


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Renouveau du hall des locomotives L’ancien hall de réparation des locomotives de la friche industrielle Neischmelz, à Dudelange, a été restauré pour accueillir le concept de microbrasserie et restaurant Kantin. Du côté de l’architecture, ce hall industriel classé a pu être remis en état et en conformité pour accueillir du public grâce aux architectes du bureau Christian Bauer & Associés Architectes et aux ingénieurs du bureau Siegel Schleimer. Le bâtiment étant inscrit sur l’inventaire supplémentaire, la réhabilitation a été faite en concertation avec l’Institut national pour le patrimoine architectural (INPA). L’exploitation du site a fait l’objet d’un appel d’offres lancé par la Ville de Dudelange, et c’est le groupe Mama’s Boys qui a remporté la mise. Ce groupe,

qui possède déjà huit autres adresses (dont les Urban, le Paname, le Bazaar, le Mamacita…) a choisi d’y développer un nouveau concept, Kantin, centré autour du thème de la bière. On y trouve par conséquent une micro­brasserie, un brew pub, une brasserie et un espace avec une scène pour accueillir des événements. Le grand volume du hall en briques et métal permet d’accueillir toutes ses fonctions sous un même toit. C’est donc à la fois un lieu de production, de dégustation et de culture. L’aménagement intérieur poursuit cet esprit industriel à l’origine du lieu. Les poutres métalliques sont laissées apparentes, tout comme la technique. Les grands vitrages ont conservé leur menuiserie métallique. Afin de redonner

Le hall a conservé tout son caractère industriel.

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Projets

une échelle humaine à ce vaste et haut ensemble, une structure réalisée en containers de transport a été positionnée au centre de l’espace. On y trouve les cuisines et les sanitaires, et une terrasse intérieure a été installée au sommet. Tout autour, un long comptoir permet de servir et de déguster les nombreuses bières proposées. Au fond du hall se trouvent les fûts de brassage et l’espace de production de bières. Cet espace est distinct du reste du hall et fermé par une paroi vitrée. Des aménagements extérieurs provisoires viennent compléter la proposition. Le réaménagement de ce lieu est une étape supplémentaire vers la transformation de la friche industrielle qui deviendra, dans les années à venir, un nouveau quartier de Dudelange.


Photos : Leonard Alexander

Au centre de l’espace, un comptoir a été aménagé autour des containers empilés.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Ville de Dudelange ARCHITECTE

Christian Bauer & Associés Architectes INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Siegel Schleimer SURFACE

1.010 m2 COÛT DE LA CONSTRUCTION

3,1 millions d’euros HTVA LIVRAISON

Juin 2023 LOCALISATION

Place Thierry van Werveke à Dudelange Depuis l’intérieur, on a vue sur l’ancien château d’eau aujourd’hui transformé en espace d’exposition.

Commerces

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Kazakiwi, un boutique-hôtel né d’un fonds d’investissement

La salle du petit déjeuner présente un mémorable plafond de fleurs.

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Projets


CLIENT

Ream ARCHITECTE D’INTÉRIEUR

Sohoo NOMBRE DE CHAMBRES

31 LIVRAISON

Printemps 2023 LOCALISATION

13, rue de Strasbourg à Luxembourg

Le quartier Gare, à Luxembourg, accueille l’établissement hôtelier Kazakiwi. Au-delà de son caractère urbain et convivial qui plaît à un grand nombre de voyageurs, c’est aussi le produit d’un fonds d’investissement, Ream, qui mise sur l’hébergement de qualité, quelle que soit sa forme. Ce nouveau boutique-hôtel est venu se glisser dans la peau d’un ancien hôtel de la rue de Strasbourg à Luxembourg et a de nombreux atouts pour séduire la clientèle : une décoration chaleureuse, des lieux pour se rencontrer, des espaces extérieurs, un point de restauration, une connexion internet optimale, une literie de haute qualité et une situation urbaine au cœur de la ville. « Avec Kazakiwi, notre idée est de proposer le confort de l’habitat mêlé à la sécurité du monde hôtelier », explique Mandela Gaye Verdeau, à l’initiative de ce projet. Mais Mandela Gaye Verdeau est aussi, et surtout, cofondatrice d’un fonds d’investissement dénommé Ream.

Photos : Guy Wolff (Maison Moderne)

L’hôtellerie, développement naturel du fonds Un fonds d’investissement ? Qu’est-ce que cela a à voir avec cet hôtel ? Et bien tout, car le fonds Ream, créé en 2017 par Mandela Gaye Verdeau et Jean-Marc Dame, est spécialisé dans « l’immobilier papier », c’est-à-dire l’investissement dans un fonds dédié à l’immobilier. Le fonds investit dans la promotion immobilière et la gestion d’un portefeuille locatif diversifié. D’ancrage belgo-luxembourgeois, il possède des biens à Bruxelles, à Namur, à Luxembourg… Ream investit dans le coliving à travers la marque Flexiroom, la promotion de projets résidentiels via Devlop et l’investissement opportuniste dans l’immobilier à haut rendement locatif via Invest.

Les chambres sont aménagées simplement, mais avec une attention au confort.

Commerces

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L’hôtel dispose d’une salle de restaurant qui sert à la fois pour les petits déjeuners et pour boire un verre.

« Je mets un point d’honneur à ce que notre fonds propose des solutions concrètes, basées sur une valeur réelle, explique Mandela Gaye. Ce n’est en rien un fonds spéculatif. Nous avons un juste équilibre entre la valeur et le risque, avec une partie plus risquée du côté de la promotion, mais une plus grande prévisibilité de rendement assurée par le coliving. Le développement de cet hôtel est la suite logique et le développement naturel pour notre fonds d’investissement. » Leur objectif d’investissement est basé sur une durée de 6 ans, avec un objectif de rendement annuel de 7 %. « Nous travaillons des fonds semi-ouverts pour avoir une vision à long terme, et notre stratégie d’allocation des actifs se fait au cas par cas. En procédant ainsi, nous ne sommes pas forcés par une échéance à fermer et vendre. Nous pouvons par conséquent mieux respecter les phases de vie des actifs », assure Mandela Gaye. Un hôtel pour des cours et longs séjours En plus de la vente des chambres à la nuitée

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pour des personnes de passage au Luxembourg, l’hôtel propose aussi ses chambres pour des séjours à plus long terme, cette offre venant compléter celle du coliving. « Nous nous sommes glissés dans les murs d’un ancien hôtel qui était caractéristique des hôtels de l’ancienne génération : un petit établissement familial, d’une trentaine de chambres, dans lequel les clients restaient parfois plusieurs semaines. Aujourd’hui, ce type d’établissement est de moins en moins présent et laisse la place à des hôtels appartenant à de grands groupes hôteliers. Kazakiwi est juste entre les deux. Ce n’est pas une structure familiale, mais ce n’est pas non plus un grand groupe international. Nous visons, à terme, une soixante de chambres, avec un restaurant et une ­réception. Actuellement, nous disposons de 31 chambres, réparties dans quatre catégories : mini, standard, supérieur et cosy. Mais l’immeuble voisin nous appartient aussi et nous sommes en train d’y faire des travaux pour ouvrir de nouvelles chambres. » Le confort est un point très important pour Kazakiwi. Ainsi, la literie est digne d’un

Projets

cinq étoiles, il y a un menu d’oreillers et le linge de lit est de haute qualité, tout comme les produits de beauté mis à disposition qui sont de la marque Ortigia. Dans les chambres, les clients ont aussi à disposition de l’eau filtrée, du café et du thé de qualité. Le check-in se fait en ligne et l’ouverture des portes via le téléphone mobile. « Nous sommes un petit établissement, mais avec une grande attention portée à tous les détails, assure Mandela Gaye. Tout est pensé avec amour et est bien fait. » Pour cette raison, l’hôtel a été aménagé avec un bureau d’architecture intérieure : Sohoo (Carole Guyot). Une partie événementielle est également proposée à la clientèle, comme des cours de yoga qui sont organisés sur le toit-terrasse aux beaux jours, ou des afterworks. L’hôtel propose aussi un service Bed & Bike pour ceux qui souhaitent découvrir Luxembourg à vélo et il est même possible de commander des pique-niques pour les excursions.



Vers un nouvel hôtel à Lultzhausen ?

de protection des eaux du lac de la HauteSûre, ce projet doit faire l’objet d’un engagement sans faille sur sa durabilité et le respect de l’environnement, aussi bien dans sa construction que dans sa gestion et son exploitation ultérieure. La gestion de l’eau devra par conséquent faire l’objet d’une préoccupation majeure : collecte et récupération des eaux pluviales pour réduire la consommation d’eau potable, dispositifs d’économie d’eau – pour les sanitaires par exemple –, aménagements paysagers qui favorisent l’infiltration des eaux de pluie dans le sol, traitement spécifique des eaux grises en vue de leur réutilisation… Cette étude, présentée en mai 2023, a montré que le site possède un fort potentiel et que ce projet s’inscrit dans les priorités de la politique touristique luxembourgeoise visant à soutenir des hébergements touristiques durables en régions rurales. L’analyse de marché, de l’environnement et du site ont souligné la rentabilité économique du projet ainsi que le caractère naturel du site de Lultzhausen. Un appel à projets en direction des investisseurs doit être lancé.

WW+ a mené, pour la Direction générale du tourisme, une étude de faisabilité sur la possibilité d’implanter un nouvel hébergement touristique durable à Lultzhausen. L’objectif est de valoriser la région d’Eschsur-Sûre, dont le potentiel en hébergement touristique est sous-développé, tout en créant un hébergement remarquable en accord avec le site naturel d’implantation. Le terrain choisi pour ce développement présente une forte déclivité, ce qui constitue à la fois une contrainte, mais aussi un atout pour les vues panoramiques. Il se trouve en pleine nature, à proximité du lac de Lultzhausen et non loin du village qui pourra être rejoint par une passerelle piétonne à construire, passant au-dessus de la N27. Le respect de la nature et du site est au cœur du développement de ce projet. L’étude de faisabilité montre que le nouvel hôtel pourrait accueillir 12 chambres (32 personnes) et 24 lodges (88 personnes) sur la parcelle faisant 1,1 ha. Le tout représenterait une surface brute de 3.562 m². À cela, viendraient s’ajouter 50 places de stationnement semi-enterrées et un local pour vélos de 50 m².

En plus de la partie hôtel, les lodges offriraient une expérience indépendante tout en bénéficiant des services de l’hôtel adjacent (petit-déjeuner, table d’hôte). Ces logements de différentes tailles seraient particulièrement bien adaptés pour les rassemblements familiaux, familles avec jeunes enfants ou adolescents, ou encore groupes d’amis. À ce jour, une telle offre est plutôt rare au Luxembourg. Entre les lodges, des espaces communs extérieurs (aire de jeux, zone pour feu de camp…) pourraient être aménagés. L’ensemble du site est réservé aux piétons et aux flux de service.

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Commerces

Une intégration paysagère optimale Pour WW+, il est primordial que ces hébergements soient conçus spécifiquement pour le site afin d’assurer une intégration paysagère optimale et une identité unique. Il convient ainsi d’écarter l’implantation de cabanes préfabriquées disponibles sur le marché. Par ailleurs, il est conseillé que ces nouvelles constructions soient réalisées selon des techniques de construction durable. Le site étant situé en zone Natura 2000 et dans la zone

Illustrations : WW+

L’étude de faisabilité montre que la déclivité du terrain peut devenir un atout pour l’implantation des lodges.


Une Une liberté liberté de de création création et et un un apport apport maximal maximal de de lumière lumière ConceptWall ConceptWall50 50est estun unsystème systèmede demur-rideau mur-rideauetetde detoiture toiture qui quioffre offreune unevitesse vitessede deconstruction constructionincroyable, incroyable,une uneliberté liberté de deconception conceptionillimitée illimitéeetetdes desperformances performancesexceptionnelles. exceptionnelles. Les Lesvariantes varianteshautement hautementisolées isoléesde delalafaçade façadegrille grille permettent permettentd’atteindre d’atteindreune uneefficacité efficacitéénergétique énergétiqueallant allant jusqu’au jusqu’auniveau niveaude delalaconstruction constructionavec avecpasseport passeport énergétique énergétiqueAAA. AAA.

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Quatuor Quatuor- ©Jaspers-Eyers - ©Jaspers-Eyers& &Philippe Philippevan vanGelooven Gelooven

Fenêtres Fenêtres

Portes Portes

Murs MursRideaux Rideaux


La Grappe d’Or, une décoration récompensée

CLIENT

La Grappe d’Or ARCHITECTES D’INTÉRIEUR

Milkshake LIVRAISON

2022 LOCALISATION

317, route de Luxembourg à Arlon

Elle a choisi de travailler avec des couleurs pastel de sa propre marque de peinture Smo Human Colors, des matières qui éveillent les sens comme les tables en bois de merisier et des formes chaleureuses aux bords arrondis, des fauteuils enveloppants. Au plafond, des structures en forme de nuages participent à créer ce caractère aérien, tandis qu’un rideau ondulant sépare sans cloisonner. « Nous avons aussi toujours veillé à ce que les matières utilisées correspondent bien à l’usage qu’il en est fait : résistance et facilité de nettoyage étaient des critères importants », souligne Sandrine Monteiro. Certains éléments du mobilier, comme les banquettes ou le grand comptoir, sont dessinés sur mesure par Clotilde Filipucci. Pour la vaisselle, cela a été le choix aguerri de l’équipe du restaurant. Certains espaces sont plus libres, comme le lounge ou les toilettes – « un espace à ne pas négliger », souligne Clotilde Filipucci – et qui sont dynamiques et colorés.

Lors du Gault&Millau Belgique 2023, le restaurant La Grappe d’Or a remporté le prix du Plus Beau Restaurant design. Un aménagement intérieur signé par le bureau luxembourgeois Milkshake. « Je suis architecte d’intérieur de formation, mais je viens d’une famille de restaurateurs, indique Clotilde Filipucci, co-fondatrice de Milkshake. Je connais donc bien ce milieu professionnel et comprends aisément leurs besoins. » C’est aussi un peu parce qu’elle est originaire de Florenville, tout comme le chef Clément Petitjean du restaurant La Grappe d’Or, qu’elle a pu avoir ce projet. Le chef travaille en effet dans un esprit de mettre en valeur les produits et les talents locaux, que ce soit dans sa cuisine avec une sélection de produits de la région, qu’avec les prestataires avec qui il travaille. Pour cette nouvelle adresse, l’équipe du restaurant souhaitait un esprit plus contemporain que le cadre qu’ils avaient à Torny, leur précédente adresse. « Le chef vise l’obtention d’une étoile, mais

Comme dans un cocon « Le mot-clé pour cet aménagement a été ‘cocon’, précise Sandrine Monteiro, cofondatrice du bureau. Le client doit pouvoir se concentrer sur ce moment de découverte culinaire. Le cadre l’accompagne et doit être propice à la dégustation, mais ne doit en aucun cas voler la vedette à l’assiette. »

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Commerces

il ne souhaite pas avoir un cadre guindé, poursuit Clotilde Filipucci. Il recherchait plutôt une ambiance jeune, avec un haut niveau de finition, à l’image de sa cuisine. Nous avons travaillé avec l’équipe du restaurant sur la distribution de l’espace, la répartition des tables, mais aussi beaucoup sur l’acoustique de la salle, car dans un tel restaurant, le service se fait avec des chariots et de grands plateaux. Il faut donc à la fois de la place pour circuler, sans bruit, et des endroits pour déposer ce matériel. C’est pourquoi nous avons choisi de mettre de la moquette au sol par exemple, ce qui atténue aussi les nuisances liées aux conversations. »

Photos : Graphisterie Générale

La salle de restaurant est aménagée dans des tons doux et pastels.


PARTNER CONTENT

Dentons Luxembourg 33 rue du Puits Romain L-8070 Bertrange

Martine Gerber-Lemaire, Managing Partner and Head of Luxembourg Real Estate

IMMOBILIER

SECTEUR IMMOBILIER EN MODE « PAUSE »

Photo > Dentons Luxembourg

Le Luxembourg suit la mouvance européenne, la hausse des taux d’intérêts et les incertitudes géopolitiques ont mis un coup de frein aux développements et aux investissements.

Le secteur résidentiel surtout neuf n’a plus le vent en poupe, pour les primo-accédants les taux d’intérêts élevés et un apport en capital plus conséquent aboutissent à un report de leur achat. Pourtant les fondamentaux sont là : (i) un nombre d’actifs grandissant, (ii) un arrêt de certaines constructions creusant le déficit entre offre et demande, et, (iii) des loyers très élevés. Dès lors, si en plus un coup de pouce de la nouvelle coalition politique était donné, ce secteur pourrait redémarrer plus vite et plus fort que les autres pays européens. Quant au secteur de bureau, le Luxembourg est moins affecté par le télétravail que l’Europe et l’Angleterre. Pour l’heure, le point d’interrogation reste la valorisation des actifs et les nouveaux yields qui vont s’appliquer. L’inflation semble avoir atteint son pic, les investisseurs institutionnels ont levé des fonds

mais ils sont plus sélectifs : localisation, impact environnemental, bâtiment innovant pour les utilisateurs. De fait, ce type de biens est attractif dans un pays connu pour sa résilience, sa stabilité politique et financière. L’obsolescence des actifs étant un enjeu majeur pour les investisseurs, au minimum un lifting permettant l’upgrade de certifications, la diversification et mixité des affectations devra être apporté. Cette question est clef pour tous les immeubles de bureaux et mixtes érigés ces 10 dernières années, afin de séduire les futurs acquéreurs et les occupants. Comparé aux années ayant suivi la crise financière de 2008, si les marchés européens de la dette immobilière connaissent un fort ralentissement, le mot « crash » n’est pas de mise. Les grands institutionnels de l’immobilier pourraient même refinancer via de la dette mezzanine certains immeubles core et d’envergure. Le Luxembourg attire quinze à vingtmille nouveaux arrivants chaque année, qui viennent pour y travailler et doivent se loger, la grande région ne pourra pas tous les absorber, l’économie de notre pays repose sur eux et le secteur immobilier scrute le gouvernement pour que notre pays reste incontournable pour tous les acteurs : locaux, entrants et internationaux et ce dans tous les domaines. Avec 20 ans d’expérience passés à négocier des transactions immobilières aux côtés des investisseurs et promoteurs Martine Gerber-Lemaire s’investit également au sein de Dentons comme Managing Partner à Luxembourg et Responsable Européen du Secteur Immobilier mais aussi localement en tant que membre du board de LuxReal.


Beefbar, inspiration de « diner »

Les assises sous forme de banquettes sont privilégiées.

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Projets


Au sein du concept-store Smets, le restaurant Beefbar a ouvert ses portes. Cet établissement, dont il existe plusieurs adresses à travers le monde (Monaco, Saint-Tropez, Mykonos, Santorin, Doha…), a comme spécialité les viandes d’exception. Pour l’aménagement intérieur de la salle, c’est l’architecte Cédric Capron qui est intervenu. Ce dernier, qui avait déjà ­collaboré avec le groupe de Riccardo Giraudi pour les Beefbar de Saint-Tropez et Santorin, a été libre d’imaginer une am­biance propre à cette adresse, les Beefbar ne développant pas particulièrement de concept d’aménagement au sein du groupe. « J’ai voulu développer pour ce restaurant une adresse qui évoque les diners américains des années 1950 », explique l’architecte. De ce point d’ancrage, il retient les assises sous forme de banquettes et la disposition en U autour d’une table. À cette idée première, il ajoute des inspirations venant de l’Orient Express. On retrouve aussi un comptoir de bar, pour une assise plus informelle devant le mur rétroéclairé mettant en valeur les bouteilles d’alcool. « Je suis artisan et compagnon du devoir, aussi, l’artisanat, le fait sur mesure et le travail des matières nobles m’importent beaucoup. » On ne s’étonnera donc pas de retrouver dans les matériaux utilisés du marbre, du laiton, de l’albâtre… Le bois est une matière que l’on retrouve également partout, que ce soit sur les murs, le plafond ou pour les chaises. « Les caissons au plafond sont une structure en bois dont le centre est rempli de liège, un matériau naturel et très chaleureux », assure l’architecte. En associant ces différentes inspirations, il parvient à créer une salle conviviale, chic et chaleureuse. Au niveau de la technique, les éléments en place n’ont pas eu besoin d’être changés. « Nous avons juste revu quelques positionnements de prise d’air pour correspondre au nouvel aménagement, mais rien de plus », confirme Cédric Capron.

CLIENT

Beefbar Smets ARCHITECTE D’INTÉRIEUR

Cédric Capron NOMBRE DE PLACES ASSISES

60 places SURFACE

160 m2 LIVRAISON

Photos : Guy Wolff (Maison Moderne)

Octobre 2023

Un comptoir permet de prendre un apéritif au son de la musique du DJ, qui dispose d’une cabine.

Commerces

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MERCRE DI

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10 x 6 New European Bauhaus

La Commission européenne a lancé l’initiative New European Bauhaus, à laquelle le Luxembourg participe. L’ambition de cette action est de créer des lieux, des produits et des modes de vie esthétiques, durables et inclusifs. La dimension culturelle et créative doit venir soutenir ces volontés liées à l’innovation, la technologie et l’économie durable. Ce 10×6 est l’occasion de découvrir plus en détail cette initiative et les projets qui sont développés dans ce cadre. En collaboration avec l’OAI, cette soirée a lieu dans le cadre du lancement du salon Architect@Work qui se déroule à Luxexpo The Box les 24 et 25 avril 2024. Elle marque également le lancement du hors-série Paperjam Architecture + Real Estate.

��h�� - ��h�� | Luxexpo The Box | Luxembourg-Kirchberg

General partner

REAL-TIME TRANSLATION

Inscription sur paperjam.lu/club


Collectivités Le Findel bien équipé 122 pour les pompiers AM Kplan – Architecture & Environnement Le centre pénitentiaire d’Uerschterhaff 126 Christian Bauer & Associés Architectes Le crématorium de Hamm s’agrandit 130 Architectes Perry Weber & Associés L’ISL transforme ses bibliothèques 132 WW+ architektur + management La Ligue HMC relogée dans 134 trois nouveaux bâtiments Planet+ Architectes et Urbanistes Livraison du campus 138 scolaire à Echternach WW+ architektur + management Un hall polyvalent démontable 142 FAT Architects Extension du campus 144 Op de Fréinen à Junglinster Jim Clemes Associates École nouvelle génération à Strassen 148 BFF… Équipement scolaire 150 et sportif renforcé au Cents Association momentanée Auer Weber Assoziierte, Georges Reuter Architectes, Gesswein Landschaftsarchitekten

Projets

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Le Findel bien équipé pour les pompiers

Un contexte intense Du fait que l’aéroport de Luxembourg relève de la catégorie 9 selon les seuils fixés par l’Organisation de l’aviation civile internationale, les pompiers doivent assurer un niveau minimal de réponse opérationnelle garantissant à tout moment la mobilisation de trois véhicules d’intervention mousse (FLF). En cas d’incident sur la piste, les pompiers ont par ailleurs un maximum de trois minutes afin de rejoindre le lieu d’intervention et de débuter leur intervention. Les pompiers assurent dès lors tout au long de l’année une présence continue 24 heures sur 24, sur base de gardes alternées de 12 heures. Une équipe de garde se compose de sept pompiers sous le commandement d’un chef de section. En 2022, ce sont pas moins de 4.600 sorties qui ont été assurées par cet effectif. Outre les missions de sauvetage et d’ordre technique, les pompiers du Findel ont assuré 230 secours à personne (urgences médicales) sur le site de l’aéroport et garanti à 4.300 reprises la sécurité lors d’opérations de ravitaillement d’avions en kérosène (« stand-by »).

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MAÎTRE D’OUVRAGE

Lux-Airport UTILISATEUR

Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS) ARCHITECTES

AM Kplan – Architecture & Environnement PILOTAGE

Schroeder & Associés INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL

AuCarré INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE

Jean Schmit Engineering AMÉNAGEMENT EXTÉRIEUR

TR-Engineering BUREAU DE CONTRÔLE

Vinçotte COORDINATEUR SÉCURITÉ ET SANTÉ

HBH DÉBUT DES TRAVAUX

2021 INAUGURATION

20 septembre 2023 LOCALISATION

4, rue de Trèves au Findel BUDGET TOTAL

22,8 millions d’euros

Photos : Julien Swoll

Un nouveau centre d’incendie et de secours a été construit à l’aéroport du Findel. Cette nouvelle infrastructure permet aux pompiers aéroportuaires de répondre de manière adaptée aux besoins opérationnels croissants de la zone couvrant l’aéroport et ses alentours. Cette nouvelle installation marque pour eux un développement important et est le fruit d’une collaboration étroite entre l’opérateur de l’aéroport, Lux-Airport, et le Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS). La brigade des pompiers aéroportuaires existe en effet depuis 1950 et la construction de la caserne remontait à 1952. Le bâtiment n’était donc plus adapté aux besoins actuels et à la complexité des interventions toujours plus nombreuses.

Projets


Les pompiers doivent intervenir à l’aéroport en moins de trois minutes.

Le bâtiment se développe selon une géométrie simple et solitaire, profitant de la déclivité du terrain.

Collectivités

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Dans les vestiaires, le rouge des pompiers a été choisi pour le mobilier.

Aujourd’hui, le CIS Findel compte 54 personnes et une flotte de 13 véhicules d’intervention. Un nouveau bâtiment adapté Le bureau Architecture & Environnement n’en est pas à son premier coup d’essai pour le CGDIS, puisque c’est ce même bureau qui est aussi intervenu pour la réalisation du nouveau Centre national d’incendie et de secours (CNIS) à la Cloche d’Or. Il a développé pour le CIS Findel un nouveau bâtiment qui répond à une double attente et est ainsi divisé en deux parties stratégiques : une zone « airside » (environ 4.000 m²) réservée aux interventions dans l’enceinte de l’aéroport et sur le tarmac, et une zone « urbanside » (environ 1.800 m²) pour les interventions vers la ville et les alentours de l’aéroport.

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Les architectes ont mis à profit la déclivité du terrain pour positionner le bâtiment le long de la rue de Neudorf, selon une volumétrie simple et solitaire, et créer deux zones extérieures distinctes, l’une pour l’« urbanside », en lien direct avec la circulation urbaine, l’autre pour l’« Airside », en liaison directe avec le tarmac. À l’intérieur, les zones fonctionnelles de la caserne sont réparties sur quatre niveaux, desservis par deux cages d’escalier et des doubles toboggans. Le programme comprend des salles techniques, des salles de repos, des salles administratives et de formation, une cuisine et un réfectoire, un salon, une salle d’entraînement, des ateliers, une buanderie, des garages, des vestiaires, des salles de bain… Les chemins courts ont bien évidemment été privilégiés pour les équipes d’intervention.

Projets

La construction est en béton, avec une façade ventilée de panneaux stratifiés haute pression. L’isolation thermique est assurée par la laine minérale en façade. Les fenêtres sont en aluminium triple vitrage et l’isolation acoustique a été particulièrement soignée pour les salles de séjour. Les escaliers sont soulignés par de grands éléments en verre. Le concept de sécurité a été renforcé afin d’éviter toute intrusion intempestive. Le nouveau bâtiment, en plus de répondre aux besoins spécifiques de la brigade, présente également la particularité d’être durable, avec l’introduction de panneaux photovoltaïques en toiture et un bassin de rétention couplé à un réservoir d’eau de 430 m³ qui permet de remplir les réservoirs d’eau des véhicules d’incendie.


Outil de planification Schindler Digital Plan Concevez votre ascenseur en quelques minutes Notre outil convivial de planification en ligne simplifie la recherche de la configuration de transport vertical la mieux adaptée à votre immeuble. L’outil Schindler de planification et de conception vous aidera à déterminer les spécifications requises dès les phases initiales du cycle de vie de votre projet d’immeuble. En quelques clics de souris, vous aurez accès à nos recommandations, aux spécifications complètes du produit et à des plans d’aménagement détaillés. Il vous suffira de télécharger, dans votre répertoire de conception de projet, ces fichiers de données au format DWG ou PDF. La solution est susceptible d’être élaborée dans le respect des normes de modélisation des données de bâtiments. Par ailleurs, notre Project Cloud facilite le partage de vos projets avec nous.

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We Elevate


Le centre pénitentiaire d’Uerschterhaff

Le centre pénitentiaire a une forme d’hexagone.

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Projets


MAÎTRE D’OUVRAGE

Ministère du Développement durable et des Infrastructures, Administration des bâtiments publics ARCHITECTE

Christian Bauer & Associés Architectes INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL

TR-Engineering INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE

Goblet Lavandier & Associés BUREAU DE CONTRÔLE TECHNIQUE

Vinçotte Luxembourg EXPERT EN SÉCURITÉ

BULL Ingenieurplan ORGANISME AGRÉÉ

Luxcontrol COORDINATEUR SÉCURITÉ-SANTÉ

D3 Coordination CONCEPT ÉNERGÉTIQUE

Ernst Basler + Partner TRAVAUX DE TERRASSEMENT ET DE GROS ŒUVRE

A.M. Soludec / Poeckes / Karp-Kneip SURFACE NETTE D’EXPLOITATION TOTALE

23.100 m2 SURFACE BRUTE TOTALE

45.300 m2 VOLUME BRUT CONSTRUIT

170.000 m3 BUDGET

171 millions d’euros TTC VOTE DE LA LOI

24 juillet 2014 DÉBUT DE CHANTIER

Mai 2017 MISE EN SERVICE

Décembre 2022

À Sanem, le nouveau bâtiment du Centre pénitentiaire d’Uerschterhaff (CPU) a été livré en décembre 2022. Il peut héberger jusqu’à 400 hommes en détention préventive. Il a été conçu par Christian Bauer & Associés Architectes, en collaboration avec les bureaux d’ingénieurs-conseils TR-Engineering (génie civil) et Goblet Lavandier & Associés (génie technique), pour le compte de l’Administration des bâtiments publics. Ce projet s’inscrit dans le contexte d’une modernisation du système pénitentiaire et contribue à l’amélioration des conditions de détention. Il permet en effet de séparer les personnes en détention préventive des détenus condamnés, et met l’accent sur le détenu et sa réinsertion sociale, avec une forte attention portée sur le maintien des liens familiaux. Pour créer ce centre pénitentiaire, de nombreuses études ont été menées, ainsi que des voyages d’études dans d’autres centres en Belgique, en Allemagne, en France et en Suisse. La conception a également été le fruit d’une discussion collaborative soutenue entre l’équipe de maîtrise d’œuvre et l’administration pénitentiaire. Il en résulte un bâtiment dont la conception permet de disposer d’unités de vie plus petites, ce qui garantit davantage de liberté de mouvement au sein de celles-ci. Afin de répondre aux besoins des familles, le centre pénitentiaire dispose d’une grande salle de visite, de parloirs séparés, ainsi que de chambres pour visites familiales.

LOCALISATION

9, rue d’Uerschterhaff à Sanem

Le Centre pénitentiaire d’Uerschterhaff a été inauguré mercredi 30 novembre 2022.

Collectivités

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Photos : Administration pénitentiaire Les détenus peuvent circuler librement dans cette cour qui se trouve sur le toit des unités d’hébergement.

Un schéma organisationnel strict Le centre se répartit sur un terrain vaste de 8,6 ha et son architecture prend en considération la topographie naturelle du site, ce qui a permis de limiter son impact en hauteur. De forme hexagonale, il est ceint d’un mur haut de 6 m et long de 800 m. Au total, il peut héberger 400 hommes en détention provisoire et 350 membres du personnel, qui sont présents sur le site en roulement. Dans l’enceinte, le CPU est composé de deux parties aux fonctions bien distinctes. La première est un bloc longitudinal de deux bâtiments parallèles dans lesquels se trouvent les espaces administratifs, l’institut de formation pénitentiaire, l’espace visiteur, l’espace des admissions, les espaces d’audition, le centre médical, la cuisine, l’espace religieux, le hall sportif et un terrain de sport extérieur… Entre ces deux bâtiments parallèles se trouve un espace paysager comme on pourrait plus classiquement en trouver dans l’enceinte d’immeubles de bureaux.

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La seconde partie est composée de quatre bâtiments en forme de Y accolés se déployant en anneau. Ils sont réservés au séjour des personnes détenues. Ces bâtiments sont hauts de trois étages et hébergent jusqu’à 100 personnes. À chaque niveau, trois unités d’hébergement sont organisées autour d’un pôle central de surveillance. Dans chacune des ailes d’hébergement, on trouve trois types de cellules (individuelle de 11 m2, double de 15,8 m2 ou double pour PMR de 18 m2). Ces espaces de cellules sont complétés par des douches, une kitchenette équipée, des salles d’activités, une cabine téléphonique, une buanderie, des bureaux. Ne pas punir par l’architecture « Notre volonté était de ne pas punir les détenus avec l’architecture, explique Frank Murawski, architecte et managing partner chez Christian Bauer & Associés Architectes. Nous avons développé le projet dès le début, main dans la main avec l’utilisateur et l’Administation des bâtiments publics,

Projets

ce qui a permis une collaboration étroite et fructueuse pour trouver les meilleures solutions possibles. » On peut souligner par exemple que les cellules disposent toutes d’une grande fenêtre avec un ventail pour l’aération naturelle et un rideau, et que les barreaux ne sont pas disposés de manière verticale mais horizontale, ce qui est moins agressif pour le regard et se rapproche plus, esthétiquement parlant, d’un store ou d’un pare-soleil fixe, sans pour autant être moins sécurisant. « Les murs sont laissés en béton brut, mais sont associés à un sol en résine et à un plafond peint, ce qui induit une certaine qualité architecturale à l’intérieur des cellules. » Au niveau du mobilier, on trouve dans chaque cellule un lit 1 personne, un bureau, une armoire ouverte, une télévision, un frigo, un lavabo et un WC. Des espaces de promenade sur le toit Sur la toiture plate de ces unités de logement se trouve une cour à l’air libre acces-


Vue d’une cellule pour un détenu.

sible par une cage d’escalier située à l’extérieur de l’unité d’hébergement. D’une surface de 150 m2, elles sont grillagées, ouvertes à l’air libre et équipées d’une zone couverte pour se protéger des intempéries. « Le fait que chaque Y dispose de sa cour permet aux détenus de pouvoir passer plus de temps à l’air libre que s’il n’y avait qu’une seule grande cour pour l’ensemble des détenus », explique Frank Murawski. De plus, les architectes ont proposé d’ajouter des « puits » ouverts au sein de chaque bâtiment, permettant à tous les détenus d’avoir une relation avec l’extérieur et de la lumière naturelle, même lorsque leur cellule est située au centre du bâtiment. Des défis inhabituels Mais ce projet n’a pas été sans défis. Certains éléments qui d’habitude ne présentent que peu de difficultés prennent dans ce projet une autre dimension. C’est le cas par exemple de la gestion de la sécurité

contre le feu. « Nous avons dû prévoir un système qui assure la sécurité, mais prévient de la fuite. Cela a demandé beaucoup de réflexion technique et une coordination intense avec les ingénieurs du bureau Goblet Lavandier & Associés », précise Frank Murawski. Autre défi peu courant : le nombre de portes. « Il y a 2.300 portes dans l’ensemble du centre, avec de nombreuses caractéristiques et spécificités différentes », détaille l’architecte. Au cours de la conception, une grande vigilance était également de mise : l’ensemble des plans ne pouvaient pas être transmis aux différents corps de métier, les prestataires devaient se déplacer au bureau des architectes pour consulter les plans et les brouillons étaient détruits par un déchiquetage certifié. Une zone dédiée aux transports Une dernière zone est placée à l’extérieur de l’enceinte. Il s’agit des espaces réservés à l’Unité de garde et de réserve mobile

Collectivités

de la police grand-ducale, qui assure le transport des prévenus entre la Cité judiciaire à Luxembourg et le centre pénitencier. Ils sont situés à l’extérieur du périmètre, sans lien direct avec le service du centre pénitentiaire. En complément, un vaste parking surveillé de 301 places se déploie devant la zone d’entrée. 80 places supplémentaires sont réservées au personnel. Par ailleurs, l’ensemble de ce nouveau complexe est conçu pour répondre aux exigences énergétiques que s’impose l’Administration des bâtiments publics : efficacité de l’enveloppe extérieure, réduction des pertes énergétiques, activation thermale des dalles et optimisation des installations techniques en vue d’une consommation d’énergie réduite. Aussi, la production d’eau chaude est assurée par des capteurs solaires thermiques et celle d’électricité par des panneaux photovoltaïques.

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Le crématorium de Hamm s’agrandit

Une infrastructure devenue trop petite Le crématorium de Hamm est la seule infrastructure de ce type dans le pays. Face à l’augmentation constante des besoins, des modifications ponctuelles, de nature technique et à l’intérieur du bâtiment, ont régulièrement été apportées dans la construction existante. Aujourd’hui, le crématorium dispose de deux fours crématoires qui incinèrent 12 personnes par jour, soit 60 par semaine. Un four a déjà été remplacé en 2018 et il est prévu de changer le second entre septembre de cette année et juillet de l’année prochaine. Ceci va permettre d’augmenter la capacité d’incinération de 60 à 75 personnes par semaine. Ces nouveaux fours, plus modernes, répondent à des exigences techniques et écologiques plus puissantes. En plus de l’équipement pour l’incinération, le crématorium est aussi un lieu d’accueil et de recueillement pour les familles. Actuellement, il dispose d’une salle d’attente, d’une salle de cérémonie (100 places assises), ainsi que de deux jardins du souvenir pour la dispersion des cendres. Toutefois, cette infrastructure n’est plus suffisante à présent et une augmentation des capacités est devenue une priorité. Une extension dans la continuité Pour cela, le Sicec a demandé au bureau Perry Weber et Associés de poursuivre la conception des lieux, puisque c’est

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ce même bureau qui, en association avec l’entreprise JP Becker, Gehl Jacoby & Associés et RMC, avait remporté le concours d’architecture à l’époque de la construction du crématorium. Ils avaient alors conçu un projet compact pour répondre à des exigences liées au site : un terrain coincé entre une voie ferrée, une route, un rond-point, un cimetière et des avions volant à basse altitude… Le volume encastré dans le terrain ne se prête pas vraiment à la possibilité d’une extension. Toutefois, une partie de la parcelle, située au niveau et à côté du cimetière, est laissée inoccupée, notamment à cause de sa grande différence de niveau avec l’étage dédié au public et aussi du fait qu’elle se trouve le long de l’accès de la logistique et des véhicules des pompes funèbres. Or, au vu des différentes contraintes à la fois topographique et de fonctionnement du site, l’extension ne peut se faire que de ce côté, qui est aussi celui de l’entrée principale. Aussi, les architectes ont choisi de réaliser un nouveau volume qui reprend à la fois la hauteur et les caractéristiques architecturales du bâtiment existant. Haut de quatre étages, il est relié à ce dernier par un volume en verre légèrement plus bas, qui sert d’articulation entre les deux volumes. L’extension sert donc de nouvelle entrée de plain-pied à l’ensemble depuis l’allée des Châtaigniers. Elle intègre également des locaux techniques et administratifs en partie basse, partiellement enterrés. Au rez-de-chaussée, on trouve les espaces accessibles au public, comme une nouvelle salle de cérémonie et une salle d’attente. Le niveau supérieur est un étage administratif. Le volume en verre facilite par ailleurs l’accès depuis le rez-de-chaussée aux deux aires de dispersion, l’une située à l’arrière du rez-de-chaussée, l’autre en contrebas du site (au niveau -2), qui devient accessible grâce à une nouvelle passerelle et un ascenseur. Un changement de l’existant La conséquence directe de cette extension est un changement d’orientation du rez-de-

Projets

chaussée dans la partie existante. L’ancienne façade principale devient un mur intérieur et des fenêtres doivent être condamnées pour assurer la confidentialité des locaux contigus. Par ailleurs, afin d’introduire plus de lumière naturelle et d’offrir des vues de qualité, certaines fenêtres doivent être agrandies et d’autres ajoutées. Le bâtiment doit faire également l’objet d’une mise en conformité au niveau technique et incendie, et le projet prévoit aussi des modifications d’organisation fonctionnelle, avec, entre autres, l’aménagement d’une unité légiste, l’agrandissement de la chambre froide, ainsi que le remplacement de la chaudière. De nouveaux aménagements extérieurs En plus de la partie bâtie, les alentours doivent également être retravaillés. Toutefois, un maximum d’éléments existants sera conservé. Au niveau du rez-de-chaussée, le réaménagement de l’entrée prévoit le déplacement du monument existant et la création de deux nouvelles allées en « S » qui font la liaison avec le jardin du souvenir. Au niveau bas, l’aire de dispersion est renforcée avec l’introduction d’un pavillon couvert pour les cérémonies qui s’intègre dans la pente du terrain. La construction de l’extension implique un réaménagement complet de la partie sud-est du site, avec une réorganisation des réseaux souterrains, l’intégration d’un nouvel escalier extérieur et le déplacement du parking du personnel. Cette zone étant jusqu’à présent le lieu d’une végétalisation intense, une compensation sensible et in situ est à réaliser. Cela passe par la plantation de nouveaux arbres, de haies d’agrément, d’une pelouse fleurie et de toitures végétalisées extensives pour les nouvelles structures bâties souterraines. Afin de perturber le moins possible l’activité du crématorium, le chantier est prévu en différentes phases qui se poursuivront jusqu’en début d’année 2025. Un budget de 10,5 millions d’euros est prévu pour l’ensemble des travaux.

Illustrations : Architectes Perry Weber et Associés

La population croît, les us et coutumes évoluent : la crémation en 2021 concerne 70 % des décès au Luxembourg et les besoins du crématorium de Hamm ont sensiblement augmenté ces dernières années. Tant et si bien qu’une rénovation et une extension des infrastructures ouvertes en 1995 sont devenues nécessaires. Afin de garder la cohérence du projet architectural, le Sicec (Syndicat intercommunal ayant pour objet la construction, l’entretien et l’exploitation d’un crématoire) a confié les travaux à l’équipe de conception d’origine, à savoir le bureau d’architectes Perry Weber et Associés.


Vue de la future nouvelle entrée du crématorium.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Sicec – Crématorium de Luxembourg ARCHITECTE

Architectes Perry Weber et Associés INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE CIVIL

InCA Ingénieurs Conseils Associés INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE TECHNIQUE

RMC Consulting PILOTAGE

Paul Wurth Geprolux BUREAU DE CONTRÔLE

Vinçotte ORGANISME AGRÉÉ

Seco COORDINATION SÉCURITÉ-SANTÉ

SGI Ingénierie LOCALISATION

Luxembourg-Hamm BUDGET PRÉVISIONNEL

10,5 millions d’euros La partie basse, où se trouve un des jardins du souvenir, sera accessible par une passerelle qui relie un nouvel ascenseur.

Collectivités

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L’ISL transforme ses bibliothèques

La moquette verte, des tables et des bancs… tout est fait pour se sentir comme dans un parc.

L’International School of Luxembourg a demandé à WW+ de réaménager ses bibliothèques scolaires, aussi bien pour le niveau primaire que secondaire. L’élément-clé de ce réaménagement a été de suivre le précepte cher à l’école : le bien-être par le design. Les architectes ont aussi voulu créer un univers dynamique, flexible, centré sur l’apprentissage tout en favorisant la collaboration et l’interaction. Des ateliers ont été menés avec le personnel de la bibliothèque et la direction pour mieux comprendre les besoins et les usages. De là a découlé le principe d’aménagement des bibliothèques. Pour l’enseignement secondaire (11-18 ans), l’objectif a été de fondre en un même espace les rayonnages de livres, l’espace digital et l’espace média. La rénovation concerne aussi bien la bibliothèque qu’une partie de l’atrium qui se trouve devant la bibliothèque pour en faire un lieu de rencontre. Le fil conducteur choisi est celui du paysage urbain pouvant accueillir différents types d’activités simultanément. Pour cela, la création de différentes zones s’est imposée : une zone pour étudier seul ou en groupe, une zone pour enseigner, une salle de conférence, une salle de lecture confortable et un espace multifonctionnel. Le narratif pour articuler ces espaces est celui de la ville, dans laquelle on retrouve des « rues » qui connectent les

différentes zones, des « squares » pour la lecture, une « place principale » où l’on étudie, des « parcs » où l’on enseigne. Enfin, les rayonnages sont les « bâtiments ». Différentes typologies d’aménagement (ouvert, semi-­ ouvert ou fermé) et d’assises (comme dans un café, tabourets hauts, des tables et bancs de parc, assises informelles) permettent une variété de comportements, d’échanges et d’attitudes d’apprentissage. Certains éléments du mobilier sont mobiles afin que les élèves trouvent la meilleure configuration pour eux au moment voulu. Des tableaux, tables de travail collaboratives ou écrans sont également à leur disposition. Des zones de calme sont aussi disponibles. Pour soutenir cette idée de paysage, des plantes et l’usage de matières naturelles sont favorisés. L’acoustique est améliorée par des éléments suspendus au plafond et le recours à la moquette. La bibliothèque de l’enseignement primaire, quant à elle, offre des espaces de lecture et de travail en petits groupes, ainsi que pour des activités en classe entière. Les assises peuvent être à table, sur des bancs, des podiums ou sur le sol. Des espaces pour la concentration sont aussi prévus. Le narratif, ici, est orienté vers le changement des saisons, avec des éléments stylisés issus de la nature. On trouve aussi du mobilier mobile permettant de moduler l’agencement de l’espace.

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Collectivités

MAÎTRE D’OUVRAGE

International School of Luxembourg (ISL) ARCHITECTE

WW+ architektur + management MENUISERIE ET AMEUBLEMENT

Unikat Interior, Inside Group SIGNALÉTIQUE

Designer’s Collective SURFACE POUR LA PARTIE PRIMAIRE

425 m2 SURFACE POUR LA PARTIE SECONDAIRE

630 m2 SURFACE POUR L’ATRIUM

52 m2 LIVRAISON

Avril (secondaire) et novembre (primaire) 2023 LOCALISATION

Photo : Linda Blatzek

36, boulevard Pierre Dupong à Luxembourg


PARTNER CONTENT

ICN development 19-21 rue des Bains L-1212 Luxembourg

Printzipal, 2 rue Henri Schnadt – Luxembourg Cloche d’Or.

DÉVELOPPEMENT IMMOBILIER

FLEXIBILITÉ & BIEN-ÊTRE, LES BUREAUX D’AUJOURD’HUI

Photo > Panoptikon

En réponse à la dynamique changeante du monde professionnel, Printzipal incarne une réflexion profonde. L’importance étant de façonner un espace qui embrasse et anticipe les défis d’aujourd’hui.

Olivia Burg, Sales manager chez ICN revient sur la réflexion menée pour optimiser au mieux l’immeuble de bureaux, Printzipal. « Le paysage professionnel Luxembourgeois a connu des bouleversements majeurs, notamment avec la montée du télétravail. Les entreprises et leurs collaborateurs ont réalisé que le cadre de travail influence directement la productivité, la créativité, et même le bienêtre général. Ainsi notre principale mission était de concevoir des espaces de travail modulables pour répondre aux besoins des professionnels d’aujourd’hui. Les pauses, souvent négligées par le passé, sont maintenant vues comme essentielles : le barista corner n’est pas qu’un simple lieu de détente, mais un catalyseur de nouvelles idées. L’ajout d’espaces extérieurs, tels que le rooftop ou le square paysager, montre une compré-

hension profonde de la valeur du renouveau et de la déconnexion. Le besoin de se défouler et de se recentrer est également reconnu avec des installations comme la salle de fitness. Le télétravail a révélé l’importance de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.. Cela a déclenché une révolution silencieuse dans la conception des espaces de travail, valorisant autant la santé que la fonctionnalité. La transition vers une mobilité plus verte avec des stations de chargement électrique s’aligne sur cette vision globale du bien-être : prendre soin de soi tout en pensant à l’avenir de la planète. Face à ce paysage professionnel en mutation, la volonté de Printzipal est de se positionner comme une solution réfléchie et de proposer une approche moderne du travail en mettant en avant la flexibilité et le bienêtre. C’est dans cette optique que les certifications BREEAM Excellent, DGNB Gold et Well Gold sont visées pour ce bâtiment. » Clémence Lett, Senior consultant chez CBRE Luxembourg confirme : « Printzipal répond en tous points aux tendances recherchées actuellement par les employeurs et les employés dans leur nouvel environnement de travail. Un immeuble alliant confort et flexibilité, avec une offre de services sur site qui favorise le bien-être et la créativité. »Julien PILLOT, Head of Agencies chez INOWAI, confirme que Printzipal incarne parfaitement les besoins actuels en matière de flexibilité, de bien-être, de services apportés aux occupants et de respect de l’environnement. Il précise que Printzipal à créer un cadre qui incite à être au bureau. Grâce à la collaboration entre ICN et les architectes, ce projet redéfinit l’espace de travail en trouvant un équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, répondant ainsi aux attentes des utilisateurs qui travaillent au sein de cet immeuble.

CBRE officelux@cbre.com Tel : 26 26 12 cbre.lu INOWAI info@inowai.com +352 25 03 39 inowai.com www.printzipal.lu


La Ligue HMC relogée dans trois nouveaux bâtiments La Ligue HMC accompagne depuis 1963 les personnes en situation de déficience intellectuelle et les épaule dans leur inclusion sociale, professionnelle et culturelle. Elle est accueillie depuis 1968 dans la Villa Bourg, à Capellen, où se trouve son siège social. Les autres activités étaient précédemment logées dans divers bâtiments datant des années 1970 dispersés dans un parc de 3 hectares attenant à la villa. Mais ces bâtiments étaient devenus vétustes et n’étaient plus adaptés à l’activité quotidienne de la Ligue HMC. Aussi, il a été décidé de construire trois nouveaux bâtiments, toujours dans le parc, pour offrir un meilleur accueil aux 200 personnes en situation de handicap, ainsi qu’à l’équipe encadrante d’environ 60 personnes.

Les bâtiments sont des volumes simples, dont les façades sont recouvertes d’un bardage en bois. 08_legende xxxxx

Photos : Christof Weber

Des pavillons dans le parc L’Administration des bâtiments publics a confié le projet architectural des nouvelles constructions au bureau Planet+, qui a travaillé en collaboration avec les ingénieurs-conseils de Simon-Christiansen & Associés et Jean Schmit Engineering. Afin d’assurer une continuité de l’activité pendant les travaux, le chantier a été réalisé en deux phases. Depuis mars 2018, la Villa Bourg et le parc sont classés comme monument national. Le site était donc à considérer dans son ensemble, et les nouvelles constructions devaient par conséquent tenir compte des arbres existants. L’équipe de la maîtrise d’œuvre a par ailleurs travaillé en concertation avec l’Institut national pour le patrimoine architectural (INPA) et l’Administration de la nature et des forêts (ANF). Le projet des nouvelles constructions a été aussi l’occasion d’effectuer un travail de revalorisation du parc. Les personnes en situation de handicap sont accueillies à Capellen au cours de la journée. Afin de favoriser l’inclusion des membres de la ligue, tout en respectant les besoins liés à son activité, des lieux de rencontre et d’échange sont au programme et orientés aussi bien pour permettre un échange avec l’environnement direct – à savoir la nature – qu’avec le reste de la société dans une volonté d’acception sociale.

La mezzanine, au-dessus de l’espace boutique, devient un espace pour se rencontrer.

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Projets


08_legende xxxxx Les ateliers sont conçus pour être généreusement éclairés par les sheds.

Collectivités

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Pour cela, le programme de construction a été réparti dans trois bâtiments autonomes, principalement à un seul niveau pour en faciliter leur accès. Ces bâtiments suivent la topographie naturelle du terrain et s’articulent autour d’une placette qui sert à la fois pour la circulation (zone de dépose-­ minute pour les bus), de lieu de rencontre et d’espace pour des fêtes publiques. Un programme clairement réparti Lors de leur séjour, les membres de la Ligue sont invités à prendre part à des activités au sein d’ateliers protégés ou à participer à des formations. En plus de ces ateliers, la Ligue dispose d’une boutique pour mettre en valeur et vendre les produits réalisés par ses membres, un service pour les entreprises avec des salles polyvalentes et un centre propédeutique et professionnel. À cette structure de travail et de formation s’ajoutent un centre d’activités de jour (salles d’accueil et fonctionnelles, espace de détente et cuisine pédagogique) et un centre d’activités sociopédagogiques et thérapeutiques (salle de musique, espa ce d’ergothé­rapie et de kinésithérapie, salle de gymnastique...). Le parc est aussi un lieu où le séjour et l’échange social sont possibles grâce à des endroits destinés à l’arrêt. Une conception adaptée et durable L’objectif de conception devait répondre à un double enjeu : permettre une orientation claire et aisée au sein du site et des bâtiments, ainsi qu’une recherche de durabilité et de simplicité d’utilisation des locaux. Pour cela, l’expression architecturale se base volontairement sur une clarté de lignes. Les nouveaux bâtiments sont construits avec une structure en béton qui offre une bonne inertie thermique. Les cloisons intérieures sont réalisées à l’aide de briques en ciment. Le bois est aussi généreusement utilisé dans l’aménagement intérieur pour apporter de la convivialité. Les façades sont recouvertes d’un bardage en bois non traité pour ­répondre à l’environnement du parc. Le concept énergétique des nouvelles constructions se base sur une enveloppe extérieure très performante. Les installations techniques sont le plus possible réduites. L’entrée de lumière naturelle est favorisée par l’usage de grandes baies vitrées. La ventilation mécanique avec récupération de chaleur est complétée par une ventilation naturelle et par des ouvrants motorisés permettant une ventilation nocturne. La production de chauffage est assurée par un système hybride de chaudière à pellets complétée par une chaudière à condensation au gaz pour les périodes de pointe. Des panneaux photovoltaïques contribuent à la production d’électricité. Les toitures plates accueillent une végétation extensive.

Le site dispose d’une boutique où sont vendus les articles produits au sein des ateliers.

MAÎTRE D’OUVRAGE

SUPERFICIE DU SITE

Ministère de la Mobilité et des Travaux publics, Administration des bâtiments publics

3,3 ha

ARCHITECTE

SURFACE BRUTE

Planet+ Architectes et Urbanistes

8.050 m2

INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL

VOLUME BRUT

Simon-Christiansen & Associés

40.000 m3

INGÉNIEUR GÉNIE TECHNIQUE

COÛT D’INVESTISSEMENT

Jean Schmit Engineering

31 millions d’euros

BUREAU DE CONTRÔLE TECHNIQUE

DÉBUT DES ÉTUDES

Secolux

Septembre 2012

ORGANISME AGRÉÉ

DÉBUT DES TRAVAUX

Socotec

Septembre 2016

COORDINATEUR SÉCURITÉ ET SANTÉ

MISE EN SERVICE DE LA PHASE 2

D3 Coordination

Septembre 2022

CONCEPT ÉNERGÉTIQUE

EBP Schweiz

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SURFACE NETTE

7.250 m2

Projets



Photos : Linda Blatzek

Livraison du campus scolaire à Echternach

Le bâtiment présente un socle en béton et des façades en bois.

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Projets


La construction d’un nouveau campus scolaire à Echternach s’inscrit dans le cadre plus large du réaménagement du quartier de l’ancienne gare routière. Le masterplan de ce nouveau quartier a été confié à Schroeder & Associés. Ce projet a aussi été l’occasion pour la commune d’Echternach de revoir l’ensemble des réseaux d’infrastructures. Le projet étant situé le long de la Sûre, une attention particulière a été portée aux questions de protection contre les inondations. La conception architecturale du nouveau bâtiment scolaire a été réalisée par WW+ architektur + management. Le bureau a remporté ce projet à l’issue d’une procédure de négociation avec le bureau néerlandais Atelier Pro. Le nouvel immeuble est construit le long de la promenade de la Sûre, sur le terrain rendu disponible par le déplacement de la gare routière. Il s’inscrit dans la prolongation du bâtiment existant et qui accueille les cycles 1 et 2, ainsi que l’accès à la zone piétonne. Afin d’assurer une bonne intégration urbaine, le bâtiment présente quatre niveaux pour correspondre aux bâtiments avoisinants côté est, et descend progressivement en allant vers la place.

Ces différences graduelles offrent la possibilité de développer des terrasses sur les toitures plates avec des vues dégagées. Un programme complet, une approche participative Le campus scolaire est conçu selon le principe du « modèle intégré », c’est-à-dire que le bâtiment comprend les fonctions d’enseignement, l’accueil périscolaire et le Centre pour le développement intellectuel (CDI). Le nouveau bâtiment peut accueillir jusqu’à 480 enfants. Afin d’exploiter au mieux les espaces avec ces différentes fonctions, la planification a été réalisée selon un processus participatif incluant le corps enseignant, les animateurs, les éducateurs, les parents et les représentants de l’administration communale. Des consultations ont également régulièrement eu lieu avec les différents ministères impliqués dans ce projet. Ce modèle intégré doit permettre de rendre plusieurs locaux, dont des salles de classe, accessibles aussi bien à l’école qu’à la maison relais. Pour ce faire, les architectes ont proposé du mobilier intégré permettant de conjuguer les différents besoins et attentes des équipes encadrantes et enseignantes.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Administration communale d’Echternach GESTION DE PROJET ET INFRASTRUCTURES

Schroeder & Associés ARCHITECTURE ET DIRECTION DES TRAVAUX

WW+ architektur + management PARTENAIRE ARCHITECTURE

Atelier Pro INGÉNIEUR-CONSEIL STRUCTURE

SGI Ingénierie INGÉNIEUR-CONSEIL TECHNIQUE

Goblet Lavandier & Associés PAYSAGISTE

Ernst + Partner DÉBUT DE LA PLANIFICATION

Décembre 2018 LIVRAISON

Mai 2023 SURFACE BRUTE

9.299 m2 BUDGET TOTAL

31,7 millions d’euros LOCALISATION

1, place Isidore Comes à Echternach

L’atrium est un espace ouvert qui offre des vues croisées.

Collectivités

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Les salles de classe ont de grandes baies vitrées pour une entrée de lumière naturelle maximale.

L’atrium, cœur du bâtiment Le complexe scolaire étant très long (plus de 100 m), deux entrées se font face au centre du bâtiment, l’une au nord pour un accès par le chemin le long de la Sûre, l’autre au sud par la cour de l’école. Ces entrées desservent un vaste hall qui est le cœur du bâtiment. C’est ici qu’on trouve l’escalier principal, implanté dans un atrium vitré en toiture. Ainsi, on a une vue traversante dans le bâtiment grâce aux accès vitrés et des vues transversales depuis les étages à travers l’atrium. Cet espace sert de liaison et d’articulation entre l’école, la maison relais et le CDI. L’escalier sert à la circulation verticale, mais est aussi un espace de jeux et un gradin pour des représentations théâtrales. De là, on accède au rez-de-chaussée à des pièces partagées, un local d’exercice, une salle d’Airtramp, des salles de restauration et des cuisines d’enseignement. C’est aussi le trait d’union entre les salles de classe, celles de la maison relais et les ateliers. Depuis la cage d’escalier ouverte, les enfants ont aussi accès

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à des « boxes » qui créent des zones de mouvement tout en laissant des passages ouverts. Dans la continuité, les espaces de couloir sont mis à profit pour y ajouter des lieux de jeux, d’exposition et de séjour. Faire face aux risques d’inondation Le bâtiment a été construit selon la méthode de construction hybride bois/béton afin de répondre à une double exigence, statique et écologique. Le socle est traité en béton en raison de la proximité de la Sûre et du risque d’inondation. Ce risque a des conséquences dans la statique du bâtiment : le bâtiment est érigé sur 180 pilotis en béton. La dalle de fondation du bâtiment semble ainsi flotter au-dessus du terrain et permet à l’eau, en cas d’inondation, de passer entièrement sous le bâtiment. Le reste du bâtiment est construit en ossature bois pour tous les avantages écologiques et de durabilité que ce matériau présente. Les éléments massifs en bois lamellé-collé sont préfabriqués en usine avec les ouvertures, fenêtres et connexions, ce qui permet de réduire le temps d’installation sur site.

Projets

La façade dans les étages supérieurs est aussi traitée en bois, en mélèze grisé. Pour répondre à la structure en bois du bâtiment, l’aménagement intérieur met en œuvre du bois d’épicéa (murs, fenêtres, plafonds) et des matériaux chauds. Ces matériaux sont agrémentés de sols en parquet ou en caoutchouc naturel. Afin de réduire l’effort technique et la consommation d’énergie, l’enveloppe du bâtiment est optimisée en termes d’épaisseur d’isolation et de ponts thermiques. La planification du bureau Goblet Lavandier & Associés comprend un système de ventilation central avec récupération de chaleur. Un système de stores à lamelles extérieurs est contrôlé en fonction de l’irradiation, ce qui protège du rayonnement solaire et de l’éblouissement. Un système de contrôle de la lumière artificielle en fonction de la lumière du jour assure un éclairage optimal avec des temps d’allumage minimaux. Sur la toiture, on trouve de nombreux panneaux photovoltaïques. Le chauffage est assuré par le réseau urbain. Le bâtiment a une certification DGNB de niveau or.



Un hall polyvalent démontable

En toiture se trouve une partie de la technique, dont les panneaux solaires.

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Projets


MAÎTRE D’OUVRAGE

Ville de Dudelange ARCHITECTE

FAT Architects INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

DESA Ingénieurs-Conseils INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Dal Zotto et Associés DÉVELOPPEMENT DURABLE

E3 Consult CONSTRUCTION BOIS

Pirmin Jung STRUCTURE

Icone Ingénieurs-Conseils SURFACE

Environ 650 m2 INAUGURATION

20 septembre 2023 BUDGET

6,94 millions d’euros LOCALISATION

Photo : Ville de Dudelange-Marc Lazzarini

8, route de Bettembourg à Dudelange

La Ville de Dudelange a demandé à FAT Architects la conception d’un hall polyvalent d’un nouveau genre puisque ce dernier est entièrement démontable. Il est construit en lieu et place d’un ancien bâtiment dont certains éléments ont été conservés. C’est le cas, par exemple, d’une chaudière au gaz située au sous-sol. Sa particularité est d’être construit selon le principe de l’économie circulaire : il met en œuvre des matériaux respectant les critères du développement durable, peut être entièrement démonté et remonté ailleurs. C’est d’ailleurs ce qui est prévu d’ici quelques années, puisque le hall polyvalent aura pour prochain lieu d’implantation le quartier Neischmelz. Ce hall sert à l’accueil des clubs et associations de Dudelange. Il se compose de plusieurs modules qui abritent un espace hall et foyer de réception avec buvette (80 m²), quatre bureaux, une salle de réunion et des surfaces de dépôt et rangement. La grande salle polyvalente a une surface de 220 m² et est modulable puisqu’elle peut être subdivisée en deux tiers-un tiers. L’ensemble de la conception du bâtiment est pensé pour répondre à sa démontabilité. C’est pourquoi l’équipe de maîtrise d’œuvre s’est orientée vers l’utilisation de modules préfabriqués. Ces derniers reposent sur une ossature métallique d’une hauteur de 1,80 m, elle-même posée sur une fondation en béton. Les modules sont constitués d’une ossature en bois et d’une isolation en fibre de bois, recouverte par un parachèvement lui aussi en bois. La préfabrication a eu lieu en Allemagne et en Suisse, avant que les modules ne soient acheminés sur site où les finitions intérieures ont été apportées. Les aspects techniques comme l’électricité, l’aération, les sanitaires ou encore le chauffage font partie de la construction et sont raccordés sur place. Le bâtiment est en outre doté d’un toit plat végétalisé et d’une installation photovoltaïque. Pour son premier site d’implantation, la production de chaleur est assurée par l’ancienne chaudière déjà existante, mais à Neischmelz, le bâtiment sera chauffé grâce à la géothermie.

Collectivités

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Extension du campus Op de Fréinen à Junglinster Le bureau Jim Clemes Associates est en train de réaliser l’extension du campus Op de Fréinen à Junglinster qui comprend la construction d’une nouvelle école de musique et d’une « naturcrèche ». Ce projet, remporté suite à un concours, porte une attention toute particulière au sujet écologique. Dans cet objectif, la construction s’est orientée vers une construction en bois, accompagnée par une analyse poussée des matériaux par un expert. Dès la proposition du concours, le projet portait dans son ADN une simplicité de mise en œuvre et une réutilisation future des matériaux dans une volonté de circularité. L’école de musique et de danse Le corps de bâtiment de l’école de musique et de danse se développe dans un volume compact sur trois niveaux qui suivent la forte déclivité du terrain. Ainsi, on a un niveau rue haut et un niveau jardin bas. Il réalise le tour de force de dialoguer avec le hall sportif voisin, tout en accompagnant la déclivité du terrain et en retrouvant les gabarits plus bas de la zone résidentielle. Le bâtiment présente en son centre un atrium qui est aménagé sous forme de jardin planté. On accède à l’école de musique et de danse par un nouveau parvis qui sert de dépose-minute et d’espace de rencontre pour l’école. Le hall d’entrée, largement vitré, accessible depuis le niveau de la rue est placé au centre de la façade. Il se caractérise par une double hauteur, ce qui lui apporte une certaine prestance. De là, on accède à une grande salle d’audition et aux fonctions subordonnées (loge de concierge, sanitaires, comptoir). Les deux ailes latérales qui se développent à l’arrière sont occupées par des salles d’enseignement et de répétitions, et des espaces réservés à l’administration. À l’étage supérieur se trouvent la salle de danse et ses vestiaires qui sont desservis par une passerelle qui enjambe le hall d’entrée. De là, les vues sont lointaines et préservées des vis-à-vis.

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MAÎTRE D’OUVRAGE

Commune de Junglinster PILOTAGE

LuxStrategy ARCHITECTE

Jim Clemes Associates INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE CIVIL

TR-Engineering INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

SGI AMÉNAGEMENT PAYSAGER

Ernst + Partner PLANIFICATION DE LA CUISINE

Schaller ACOUSTIQUE

A-Tech PROTECTION INCENDIE

Phönix Consult CERTIFICATION ET ÉCOLOGIE DES MATÉRIAUX

E3 Consult INVENTAIRE DES MATÉRIAUX

+Impakt SURFACE BRUTE POUR L’ÉCOLE DE MUSIQUE

3.380 m2 CAPACITÉ D’ACCUEIL DE L’ÉCOLE DE MUSIQUE

500 enfants CAPACITÉ D’ACCUEIL DE LA CRÈCHE

100 enfants SURFACE BRUTE POUR LA « NATURCRÈCHE »

2.658 m² LOCALISATION

Junglinster

Projets


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Les enfants de la crèche peuvent jouer dans un environnement sauvage, avec des jeux réalisés à l’aide d’éléments naturels.

Collectivités

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La façade principale de l’école de musique et de danse est marquée par une grande partie vitrée donnant sur le hall d’entrée.

L’étage inférieur, articulé autour du jardin intérieur, est majoritairement dédié aux salles d’enseignement. On y trouve aussi des locaux techniques. Les fondations et les cages d’escalier sont réalisées en béton. Le reste du bâtiment est une construction bois. L’acoustique y a été particulièrement travaillée. De généreuses surfaces vitrées permettent l’entrée de lumière naturelle, ainsi qu’un contact visuel avec l’espace paysager environnant. Une « naturcrèche » La crèche suit également la topographie du terrain et doit en plus proposer des accès directs à l’extérieur pour toutes les salles puisqu’il s’agit d’une « naturcrèche », c’est-à-dire une crèche qui privilégie les activités en extérieur et en contact avec l’environnement naturel. La crèche se répartit dans trois ailes, disposées comme un trèfle. Son accès se fait par la passerelle en forme de pont, reliée à la rue Op de Fréinen avec la zone « Kiss & Go ». Dans la partie sud, on trouve les locaux administratifs et pour le personnel,

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le local à poussettes, les toilettes, deux salles de séjour avec des espaces dortoirs et l’escalier principal doublé d’un ascenseur. Le niveau inférieur est identique dans sa distribution que l’étage supérieur. Seule une partie du corps du bâtiment est enterrée. Les espaces sont dédiés à l’accueil des enfants. Au niveau le plus bas se trouvent la cuisine de production et les locaux techniques. La crèche répond au même type de construction que l’école de musique, à savoir une structure béton-bois. Les espaces extérieurs ont une importance toute particulière dans le concept pédagogique de la crèche. Aussi, les saillies de toit sont utilisées comme des coursives et deviennent des espaces supplémentaires pour les activités en extérieur. Elles servent aussi de protection solaire en été, en complément des stores extérieurs. La crèche profite par ailleurs d’un vaste jardin avec arbres, arbustes et arbrisseaux de tailles et de natures diverses, participant à la curiosité et l’éveil des jeunes enfants tout au long des saisons. Les enfants peuvent aussi s’amuser

Projets

sur des jeux extérieurs réalisés avec des éléments naturels (troncs, plantes…). Le parachèvement des façades est réalisé à l’aide de lamelles en bois colorées positionnées sur une façade ventilée isolée à l’aide de la fibre de bois. Une approche de construction écologique Pour la structure, les architectes ont souhaité avoir recours au bois massif. À l’intérieur, une certaine flexibilité est possible grâce aux cloisons légères qui peuvent être aisément modifiées. Dans l’ensemble du projet, la volonté a été de réduire le plus possible la diversité des matériaux et de toujours privilégier des matériaux naturels et écologiques. Du côté de l’énergie, les bâtiments utilisent un bac à glace couplé à une pompe à chaleur, ce qui permet de rendre les bâtiments autonomes pour leurs besoins en production de chaud et de froid. En toiture, des panneaux photovoltaïques sont installés pour la production d’électricité. Une certification DGNB de niveau or est visée.


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École nouvelle génération à Strassen

Le nouveau bâtiment dialoguera avec des zones de rencontres et des espaces verts.

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Projets


Le bureau BFF a remporté, à la suite d’un concours, la conception d’une nouvelle école à Strassen. Ce nouveau bâtiment accueillera de tout jeunes enfants puisque le programme concerne des classes des cycles précoce et préscolaire. La maison relais est ­également intégrée au projet. Le nouveau bâtiment doit trouver sa place dans un contexte urbain déjà construit, qui va être amené à évoluer dans les prochaines années pour devenir plus vert, avec des zones de repos, des aires de jeux et des espaces de rencontre et d’échange. L’ouverture des aires de jeux du futur bâtiment, en dehors des heures d’ouverture de l’école, permettra d’introduire un concept multi-usage des espaces extérieurs et de renforcer le rôle de l’école en tant qu’élément fondamental du centre villageois. Afin de répondre aux exigences et objectifs pédagogiques, l’aménagement intérieur sera fait sous forme de clusters. Sont également prévus des espaces multifonctionnels et flexibles qui favorisent les échanges visuels. Un fil conducteur écologique accompagne le concept global du bâtiment : les matériaux biosourcés, naturels, durables, respectueux de la santé et chaleureux pour l’ensemble du complexe scolaire sont privilégiés, tout comme les éléments choisis pour leur facilité d’entretien, ce qui permettra des économies d’énergies et de coûts.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Administration communale de Strassen ARCHITECTE

BFF… PROJECT MANAGER

Paul Wurth Geprolux DÉBUT DES TRAVAUX

2025 OUVERTURE PRÉVISIONNELLE

Été 2028 SURFACE BRUTE

6.929 m2 COÛT NET DE LA CONSTRUCTION

Illustrations : BFF…

13,6 millions d’euros HTVA

Les jeunes enfants pourront profiter de nombreuses aires de jeux.

Collectivités

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Équipement scolaire et sportif renforcé au Cents de renouveler les équipements sportifs qui dataient. Ces travaux permettent également de repenser les espaces publics avec la création d’une nouvelle petite place et d’une aire de jeux. Ce nouvel ensemble a été inauguré le 16 décembre 2022. De nouveaux équipements pour le sport Développé sur un terrain en pente permettant de construire 1.000 m2, la rue Léon Kauffman coupe le site en deux parties, avec le hall sportif et la piscine d’un côté et l’école de l’autre. L’ancien hall sportif avec piscine datant des années 1960 et le terrain extérieur ont été démolis dès 2016 dans une phase préparatoire.

Photos : Aldo Amoretti

Le quartier du Cents à Luxembourg dispose désormais d’un nouveau centre scolaire et sportif. Initié en 2019, il a été progressivement mis en service et est désormais entièrement livré. Situé au 51, rue Léon Kauffman à Luxembourg, le nouveau centre sportif et scolaire donne un nouveau souffle au quartier. Le concept architectural a été confié par la Ville de Luxembourg au bureau allemand Auer Weber Architekten (qui était déjà intervenu, entre autres, pour le centre sportif à Belair) en collaboration avec Georges Reuter Architectes et les paysagistes du bureau Gessweinlandschaftsarchitekten. L’objectif de ce projet était d’agrandir l’école fondamentale et

Dans la cour de l’école, les enfants peuvent profiter de jeux et de zones ombragées.

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Projets


Plan de situation du site.

La place qui dessert l’école et le centre sportif a été entièrement refaite.

Collectivités

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Depuis le hall d’entrée, on accède à la salle multifonctionnelle.

Le nouvel équipement consiste en la reconstruction d’un centre sportif avec un hall sportif de 45x30 m, divisible en trois sections avec des gradins pour 186 personnes. Légèrement enterré, il peut aussi être utilisé en salle multi­ fonctionnelle qui peut alors accueillir 460 personnes. Une piscine de 25x15 m est située au niveau du plafond du hall sportif. Au niveau supérieur de la piscine se trouvent une salle de musculation

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et un dojo. À l’extérieur, un nouveau terrain clôturé est accessible au public. L’école agrandie L’école fondamentale bénéficie par ailleurs d’une nouvelle extension qui abrite les salles du foyer scolaire, des salles de classe pour l’enseignement précoce et préscolaire, une salle multifonctionnelle, une bibliothèque, une cuisine pédagogique et des bureaux pour le personnel.

Projets


Le site dispose également d’un nouveau parking souterrain de 95 places accessible au public. Il se situe sous le bâtiment scolaire et la place publique.

MAÎTRE D’OUVRAGE

Ville de Luxembourg MAÎTRE D’OUVRAGE DÉLÉGUÉ

InCA ARCHITECTES, PAYSAGISTE

Un espace public amélioré En surface, une nouvelle place publique a vu le jour. Dégagé de la circulation automobile, le tronçon entre les rues Arthur Knaff et Robert Bruch accueille une nouvelle aire de jeux entre les nouveaux bâtiments et le centre sociétaire. Un maximum d’arbres a été conservé, tout comme le caractère de parc du terrain. Les façades des nouveaux bâtiments sont en béton architectonique et un rythme homogène entre ouvertures vitrées et pleins est mis en œuvre. Les baies vitrées sont subdivisées par des éléments verticaux à lamelles en bois qui permettent également le refroidissement nocturne des pièces. L’ensemble du projet est conçu pour répondre à une optimisation de l’efficacité énergétique globale des bâtiments. Aussi, la géométrie des volumes est volontairement compacte, les parois extérieures sont hautement isolées et il existe des séparations claires entre les espaces chauffés et non chauffés. Pour le chauffage du campus, les besoins sont garantis par une chaudière à pellets, installée dans la centrale technique de la piscine. La production d’eau chaude est assurée en partie par les panneaux solaires thermiques qui sont installés sur le toit de la piscine. Grâce aux différentes mesures prises, les classes énergétiques BBB sont atteintes.

Association momentanée Auer Weber Architekten, Georges Reuter Architectes, Gessweinlandschaftsarchitekten INGÉNIEURS-CONSEILS GÉNIE CIVIL

Association momentanée TR-Engineering, Knippershelbig INGÉNIEUR-CONSEIL GÉNIE TECHNIQUE

Goblet Lavandier & Associés SURFACE UTILE TOTALE

12.000 m2 DEVIS ESTIMATIF

51,8 millions d’euros MISE EN SERVICE COMPLEXE SCOLAIRE

Janvier 2021 MISE EN SERVICE HALL SPORTIF

Août 2021 MISE EN SERVICE DE LA PISCINE

Septembre 2022

L’établissement scolaire est équipé d’un hall sportif pouvant être divisé en trois sections.

Collectivités

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JEUDI

�9 FÉV. ����

Table ronde

Mipim 2024 Le salon et la conférence du Mipim rassemblent chaque année la communauté internationale des professionnels de l’immobilier dans le but de créer des projets plus durables et plus prospères. Développeurs, fonds d’investissement immobiliers et avocats partageront leurs visions et stratégies lors de cette table ronde.

Comment les nouvelles technologies renforcentelles le marché immobilier ? Quelles sont les opportunités offertes par la réalité virtuelle et la réalité augmentée pour les architectes et les agents immobiliers ? Quelles sont les nouvelles façons d’investir avec la technologie blockchain ?

��h�� - ��h�� | Chambre de commerce | Luxembourg-Kirchberg

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Urbanisme

Projets

Le futur des abattoirs d’Hollerich 2001, Civic

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A2M et Effekt lauréats pour le masterplan du HE:AL Campus A2M, Effekt

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La Cité militaire largement dédiée aux logements abordables SNHBM

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Le futur des abattoirs d’Hollerich

En ajoutant cette super-structure, les architectes portent ce projet à l’échelle métropolitaine.

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Projets


La Ville de Luxembourg, propriétaire des anciens abattoirs du quartier d’Hollerich, a organisé, en août 2022, un concours européen d’architecture pour déterminer la reconversion et transformation de ce site aujourd’hui en partie désaffecté. Une consultation citoyenne avait été organisée pour orienter le programme de ce site. Il en est ressorti le souhait de préserver l’identité architecturale, de conserver l’activité d’art urbain déjà sur place et de l’ouvrir à la création culturelle et aux sports urbains. Suite à cela, la Ville de Luxembourg a rédigé un cahier des charges qui a servi de base pour le concours d’architecture. Vingt-sept dossiers ont été remis, et le concours s’est tenu en deux phases. La session finale du jury s’est déroulée le 28 juin 2023 et les membres du jury ont désigné, à l’unanimité, le projet s^^^h,

mené par le groupement d’architectes 2001-Civic et Mersch Ingénieurs-Paysagistes, comme lauréat. Le deuxième prix revient au projet du groupement Francisco Aires Mateus Arquitectos-Moreno Architecture & Associés, et le troisième prix au projet D’Schluechthaus porté par Metaform et MVRDV. « Ce n’est que le début d’une nouvelle aventure, a déclaré la bourgmestre de la Ville de Luxembourg, Lydie Polfer, visiblement enthousiasmée par la proposition. C’est un projet respectueux du site et des bâtiments existants, ainsi qu’une proposition engagée sur les questions d’énergie et d’écologie. Toutefois, le projet n’est pas constructible tel quel et il reste de nombreuses questions à solutionner. Mais j’ai confiance dans les équipes choisies et j’espère que l’année prochaine nous pourrons

travailler sur un projet définitif.» Une attitude assez nouvelle pour la Ville de Luxembourg, qui accepte donc un projet qui n’est pas clé en main, mais plutôt avec une importante partie de recherche et développement. Un site patrimonial Le site, dit Schluechthaus, représente une surface de 2,5 hectares située à proximité immédiate du campus scolaire Geesseknäppchen et est au croisement des quartiers Gare, Merl et Belair. Il s’inscrit aussi en continuité du projet de développement urbain Porte de Hollerich, qui deviendra à terme un écoquartier. L’activité d’abattoir du site s’est arrêtée en 1997. Depuis, les bâtiments ont servi à différents usages : garages, bureaux pour l’administration communale, entrepôts et lieux de stockage, skatepark et murs autorisés pour les graffitis.

L’architecte Philippe Nathan présentant son projet au bourgmestre Lydie Polfer et au premier échevin Serge Wilmes.

Plan d’implantation.

Urbanisme

157


Un double défi Le groupement doit faire face à un double défi : à la fois conserver un maximum du bâti existant – puisque patrimonial – tout en intégrant une programmation multiple, mais aussi éviter l’effet îlot de chaleur créé par cette surface scellée. Il est par ailleurs de sa responsabilité de concevoir un projet qui puisse répondre aux défis actuels et futurs de la ville, notamment ceux liés au dérègle­ ment climatique. C’est pour ces raisons que le groupement a opté pour une architecture proactive. Plutôt que de concevoir une architecture ou un morceau de quartier, il imagine un équipement métropolitain. Au lieu de raser, ignorer ou simplement rénover l’existant, une approche englobante de réécriture du site est entamée.

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Pour cela, le groupement décide de cons­ truire une très vaste toiture vitrée protectrice qui couvre l’ensemble du patrimoine bâti. Telle une nouvelle canopée, cette hyper-­ structure unifie le site tout en permettant l’activation de la diversité en dessous. Elle intervient aussi comme un écran prenant en compte le programme et les nouvelles conditions climatiques avec la création d’un microclimat. Un programme divers La stratégie du groupement est de révéler le patrimoine existant en le désencombrant des éléments non classés. Des modifications ponctuelles (création d’accès extérieurs dans le respect des baies, retrait des cloisons pour permettre plus de flexibilité, suppres­ sion des allèges pour apporter de la lumière naturelle…) seront réalisées pour permettre l’accueil du nouveau programme (espaces de création, de répétition, de présentation, parc des sports urbains, lieux de rencontres multi-usages, activités commerciales avec concept-store, marchés, restauration…). Les espaces libres entre les bâtiments, couverts, éclairés et sécurisés par la toiture, peuvent être activés pour accueillir des activités variées. Ils offrent une autre qualité d’espace qu’à l’intérieur même des bâtiments et qu’en dehors de la zone couverte par la toiture. Ainsi, en activant tous les types d’espaces disponibles, aucune construction additionnelle n’est nécessaire pour répondre à l’ensemble du programme. Cela crée aussi un ensemble de surfaces adaptables aux futurs usages du site, rendant l’intervention durable et résiliente.

Projets

Illustrations : 2001 et Civic. Photo : Romain Gamba (Maison Moderne)

Aujourd’hui, le site est en occupation transitoire, avec le maintien du skatepark et des arts urbains, auxquels s’ajoutent régulièrement des activités et animations ponctuelles en vue de la nouvelle réaffecta­ tion du site. Plusieurs bâtiments sont classés au patrimoine national et sont donc à conserver. De plus, le cahier des charges rédigé par la Ville de Luxembourg pour la réaffectation du site demande de conserver l’art urbain comme fil rouge identitaire, d’accueillir des activités culturelles, sportives et commerciales, de favoriser les rencontres et la convivialité, d’avoir des espaces verts et de devenir un nouveau pôle pour le quartier, tout en maintenant les ouvertures vers les quartiers voisins.


Une vaste toiture en verre recouvrira les abattoirs.

Urbanisme

159


Cette diversité programmatique est aussi traduite dans s^^^h, le nom du projet lauréat. « Schluechthaus est un nom luxembourgeois difficile à prononcer qui ne correspond plus à la population cosmopolite de la ville, expliquent les concepteurs. De plus, sa définition est rétrospective, limitée, voire négative. Aussi, nous avons imaginé un acronyme qui permet un euphémisme stratégique qui recouvre plusieurs utilisations: skate hall, spray haus, stad hall, solar hall, super hangar… », est-il précisé dans les documents de présentation du projet. Activer une trame verte et bleue En libérant le terrain grâce à la démolition d’une partie du bâti existant, ces surfaces peuvent devenir de nouvelles zones vertes ayant un impact positif sur l’effet îlot de chaleur. De plus, cela permettra de faire le lien entre le parc de Merl, la vallée de la Pétrusse et le futur réaménagement vert

du campus scolaire voisin. Le parking au nord du site, la rue de l’Abattoir et le futur parvis sud seront par conséquent transformés pour devenir des zones vertes. Pour la trame bleue, une noue de rétention est envisagée du nord au sud pour récolter les eaux pluviales et créer un climat plus confortable sur le site. Une super-structure climatique Cette structure, qui s’élève au-dessus du site et le recouvre dans son ensemble, a plusieurs fonctions. Elle agit comme une toiture protectrice qui couvre le patrimoine. Elle externalise ainsi l’isolation nécessaire des bâtiments anciens, évitant une intervention invasive sur le patrimoine. Elle permet aussi d’utiliser les espaces extérieurs avec un moindre souci des conditions météorologiques. Sous la canopée, on est à l’abri du soleil, de la pluie, de la neige… La hauteur de l’enveloppe permet de créer un effet de tirage vers le

haut, ramenant dans l’enceinte un courant d’air rafraîchi par la présence de végétation et de plans d’eau. Par le vitrage teinté, de l’ombre peut être créée. La toiture permet également de récupérer les eaux de pluie qui seront stockées dans un bassin latéral. Elle devient aussi une zone de production d’énergie par l’intégration de panneaux photovoltaïques. Le jury a choisi ce projet à l’unanimité, estimant qu’il s’agit d’« un projet pour la ville de demain, notamment dans les domaines des écologies, des énergies ou encore dans la culture, et se veut être un véritable landmark dédié à la culture urbaine sur le territoire de la capitale ». Toutefois, ce projet, à ce stade, demande encore la réalisation de nombreuses études supplémentaires « afin de répondre entièrement aux demandes de la Ville de Luxembourg, en particulier pour ce qui relève des aspects techniques ».

MAÎTRE D’OUVRAGE

Ville de Luxembourg ARCHITECTES

2001, Civic PAYSAGISTE

Mersch Ingénieurs-Paysagistes INGÉNIEUR-CONSEIL STATIQUE

Greisch INGÉNIEUR-CONSEIL TECHNIQUE

Greisch ACOUSTIQUE

Simon Christiansen CONCEPT

Bamhaus

Plan du site

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Projets


Toutes les activités sont regroupées et protégées par cette super-structure.

Urbanisme

161


Illustrations : A2M, Effekt

A2M et Effekt lauréats pour le masterplan du HE:AL Campus

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Projets


Suite au concours organisé pour le masterplan du HE:AL Campus, c’est le groupement composé par A2M et Effekt qui en sort lauréat. Le HE:AL Campus a pour vocation d’accueillir des start-up et entreprises qui développeront la médecine de demain. Situé dans la zone d’activité Sommet à Esch-sur-Alzette, il se trouve à proximité du futur Südspidol et de l’actuelle House of Biohealth. Afin de déterminer l’urbanisme de cette zone qui est développée en public -private partnership avec le ZARE et le ministère de l’Économie, et en étroite

collaboration avec le ministère de la Santé et le ministère de l’Intérieur, un concours a été organisé. Une conception collaborative Pour ce concours, 12 équipes ont été invitées à remettre leur candidature. Sur ces 12 équipes, seules quatre ont été retenues pour la suite du processus qui a été collaboratif. Au final, c’est le projet de l’équipe composée par A2M et Effekt, assistée du bureau d’études Best, qui a été nommé lauréat par le jury. Mais cela a été le fruit d’un intense travail.

En effet, les quatre équipes du second tour ont dû participer à des workshops, présentations et échanges avec les parties prenantes du projet (représentants politiques, ministères, administration communale, voisins et futurs occupants). Cette approche a permis aux participants de s’immerger dans les thématiques-clés du projet, à savoir la médecine du futur, l’économie circulaire à impacts positifs, le concept d’un campus phygital interactif et un plan d’aménagement flexible dans le temps.

Les bâtiments sont répartis de manière à dialoguer avec leur environnement.

Urbanisme

163


La trame verte et bleue est au cœur de l’aménagement de cette zone.

Ces équipes, rémunérées pour ce travail, ont pu travailler en collaboration avec le maître d’ouvrage et les parties prenantes et en transparence puisque les dossiers n’étaient pas anonymes. Des retours ont été donnés régulièrement aux candidats sur leurs propositions, permettant ainsi une amélioration constante et continue. Un résultat adapté et ambitieux Par conséquent, le résultat obtenu est parfaitement calibré pour les besoins des futurs utilisateurs. Par ailleurs, il porte une ambition certaine en ce qui concerne son impact environnemental et écologique. La base de l’aménagement de la zone consiste en effet en l’intégration de la nature en tous points : à la fois dans l’expansion des zones extérieures existantes et par l’intégration de la biophilie à l’intérieur des bâtiments. Le campus sera connecté avec la trame verte et bleue existante. La biodiversité sur le site sera renforcée par l’introduction de nouveaux types de paysages et de nouvelles espèces. Tout ceci contribuera à une meilleure résilience climatique. Le social, autre pilier Le facteur social est aussi très important dans ce masterplan et les rez-de-chaussée

164

sont activés en ce sens. Le programme intérieur et extérieur mis en place facilitera le sentiment d’appropriation des lieux et de communauté. Plusieurs installations communes (food hub, visitor center, fitness, auditorium, espace d’exposition) seront stratégiquement implantées, permettant une synergie et une bonne fluidité. Les hauteurs de bâtiments répondent à l’environnement et aux lignes de survol liées à l’hôpital. Leurs différentes typologies permettent un campus diversifié et une orientation facile pour les utilisateurs. Une architecture évolutive Le masterplan envisagé a une capacité minimale de 83.585 m2, mais différentes options peuvent le faire varier, comme les choix liés à la densité, aux gains de construction ou aux stratégies de stationnement. Bien évidemment, le projet sera construit en différentes phases permettant une croissance organique. Les bâtiments devront être construits en ayant comme objectif la réduction de carbone pour le campus, jusqu’à devenir un campus « régénérateur », c’est-à-dire qu’il absorbe plus de carbone qu’il n’en émet. Tous les bâtiments devront être démontables et réalisés à partir de

Projets

matériaux durables, dans l’idée que les bâtiments deviennent des banques de matériaux pour les projets futurs. Les bâtiments pourront être conçus en utilisant les principes de la construction passive et du parametric design, ainsi que des simulations qui prennent en considération les données climatiques. À l’intérieur, les immeubles s’adapteront aussi aux différents programmes et besoins des utilisateurs, y compris au niveau des hauteurs sous plafond. Ainsi il est proposé un principe de stratification avec des rez-de-chaussée de 7 mètres de hauteur sous plafond maximum, puis deux niveaux d’une hauteur de 5,25 m pour accueillir certains types de laboratoires, et des niveaux supérieurs de 3,5 m sous plafond pour les bureaux et certains types de laboratoires qui ne nécessitent pas de pièce plus haute. Ce principe de stratification est modulable, permettant de nombreuses configurations. L’architecture répondra également à une structure modulaire avec une trame de base de 1,35 m/5,40 m. Le résultat devrait donc être un campus avec une très large présence de la nature, résilient et répondant aux objectifs de décarbonisation.


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CONCEPTEUR DU MASTER PLAN ET DU PAP

WW+ architektur + management INGÉNIEUR-CONSEIL POUR LA CIRCULATION

Best Ingénieurs-Conseils CONCEPT PAYSAGER

Bureau d’architecture du paysage MDL BUDGET

190,5 millions d’euros LOCALISATION

Diekirch

09_credit xxxxxxxxxxx

La Cité militaire largement dédiée aux logements abordables

MAÎTRE D’OUVRAGE

SNHBM

Le quartier de la Cité militaire sera relativement dense avec 90 logements par hectare.

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Projets


L’ancienne Cité militaire de Diekirch va être transformée en un nouveau quartier rési­dentiel, dont une grande partie sera dé­diée aux logements abordables. La SNHBM est aux manettes de cette transformation, qui comptera à terme 184 nouveaux logements et un bâtiment mixte. Annoncé en 2017, le projet de transformation de l’ancienne « Cité militaire » à Diekirch va pouvoir entrer dans sa phase de développement. Le projet de loi autorisant l’État à participer au financement du développement de ce nouveau quartier a été adopté par le conseil de gouvernement le 31 mars dernier, ouvrant ainsi la voie au développement concret du quartier.

Le terrain sur lequel est développé le nouveau quartier a le grand avantage de se trouver en position centrale dans la ville, faisant la liaison entre la zone piétonne du centre-ville et la zone récréative aménagée le long de la Sûre. Aussi, la Ville de Diekirch a choisi dans son nouveau schéma directeur d’affecter ce terrain en zone mixte urbaine, soumise à un PAP « nouveau quartier » qui a été réalisé par le bureau WW+. Il est ainsi prévu que cet ensemble soit redynamisé en quartier des chemins courts et sans voiture, la Cité militaire bénéficiant de la proximité des arrêts de transports publics, d’infrastructures publiques et scolaires, de services et d’espaces verts. Dans la construction des 184 logements, la priorité est donnée aux habitations à coût modéré. Ils seront complétés par des services et commerces de proximité. La construction a été confiée à la Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM). 184 logements, dont 124 abordables Avant que l’armée luxembourgeoise investisse ce terrain, il se trouvait dans ce quartier de Diekirch le Grand Hôtel des Ardennes, qui fut exploité par la famille Heck jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Le bâtiment fut par la suite occupé par l’Administration des contributions directes, puis une partie de la bâtisse fut détruite. En 1953, la Ville de Diekirch racheta les vestiges et le terrain pour les revendre à l’État, qui y installa des logements pour l’armée luxembourgeoise. Avec la transformation de ce quartier, la création de 184 logements, dont 124 abordables répartis dans six bâtiments, va être possible. L’armée luxembourgeoise pourra également profiter de la création de 60 logements dans un nouveau bâtiment à usage mixte qui accueillera aussi des surfaces commerciales et administratives, ainsi qu’une crèche. Ce bâtiment mixte remplacera l’ancien bâtiment administratif, qui sera démoli afin de garantir la qualité urbanistique du site, pensé comme un ensemble.

Vue de l’ensemble du projet.

Urbanisme

167


90 % des logements abordables sont destinés à la location abordable et 10 % à la vente abordable : c’est-à-dire 113 logements en location et 11 en vente abordable. Les logements destinés à l’armée sont prévus pour accueillir de jeunes militaires de carrière. La surface des appar­tements variera de 67 à 75 m2. La proximité avec la Caserne Grand-Duc Jean au Herrenberg est un critère essentiel en cas de rappel rapide des militaires en disponi­bilité opérationnelle en cas de crise. À terme, le nouveau quartier permettra d’accueillir un peu plus de 420 habitants.

La circulation automobile ne sera pas in­ter­dite, mais limitée à 20 km/h. Le concept de circulation a été élaboré par Best Ingénieurs-Conseils. Selon le concept paysager réalisé par le bureau d’architecture du paysage MDL, une promenade verte centrale marque l’entrée du site depuis la rue Alexis Heck, ponctuée d’arbres en alignement guidant les usagers de la rue piétonne vers les bords de la Sûre. Cet espace minéral, bordé par des bandes plantées et du mobilier urbain, assure la transition progressive entre l’espace urbain et les espaces plus naturels.

Un quartier prévu pour les rencontres Le quartier est conçu pour répondre aux exi­gences d’un quartier durable. Les par­kings de voitures sont regroupés au sous-sol du lot 1, permettant ainsi de libérer les surfaces publiques pour les piétons et la mobilité douce afin de favoriser les espaces de rencontre.

Un chantier progressif En 2022, les habitants des pavillons encore occupés par l’armée ont été relocalisés dans d’autres logements à Diekirch mis à disposition par la SNHBM. La démolition, la dépollution, le désamiantage des pavillons existants, ainsi que le débroussaillage et l’abattage d’arbres, ont ainsi pu com­ mencer et dureront jusqu’en 2025.

Plus de 190 millions d’euros sont dédiés à la reconversion de cet ancien ensemble ayant servi à l’armée.

168

Projets

Certains logements habitables, et pour lesquels la démolition est prévue au courant de l’année 2023, ont été mis à dispo­sition de la Croix-Rouge luxembourgeoise jusqu’en juillet 2023 pour y loger temporairement des réfugiés. L’actuel bâtiment administratif sera vidé fin 2025, ce qui permettra d’entamer les travaux de désamiantage, de dépollution et de démolition de ce bâtiment. Opération qui se poursuivra jusqu’en 2027. En parallèle, les travaux de dépollution des sols et de création des infra­ structures seront lancés (2025-2026). À compter de 2027, les premières constructions débuteront. L’achèvement des travaux est prévu pour 2031. L’enveloppe financière du projet global s’élève à 190,5 millions d’euros, dont 53 millions (pris sur le Fonds spécial de soutien au développement du logement) sont réservés au développement de logements abordables et 137,5 millions (à charge des crédits du ministère des Finances) au bâtiment à usage mixte.


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Real Estate

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Projets

Entre luxe et gourmandise, le retail se déploie

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Kronos pour le futur siège de KPMG

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Op Heidert, un écolotissement autonome en énergie

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Sept lauréats pour les Real Estate Awards 2023

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Entre luxe et gourmandise, le retail se déploie La demande des marques internationales grandit au Luxembourg, mais tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. La virée shopping à Luxembourg est-elle toujours d’actualité ? Plus que jamais, oui. Tout d’abord, l’e-commerce n’a pas mis KO les boutiques physiques. S’il tire son épingle du jeu en matière de quantité de références proposées et d’offres promotionnelles, l’achat en ligne ne permet ni de se procurer immédiatement le produit souhaité ni de le tester et le toucher. « L’e-commerce connaît actuellement une stagnation », pointe Virginie Chambon, directrice Investor Leasing Retail

chez CBRE. L’agence mesure le passage en Ville Haute et a observé, mi-2023, « un plus haut flux en 18 mois », selon Audrey ­Chantereau, retail consultant. Son dernier rapport retail publié en septembre 2023 souligne aussi un intérêt prononcé des enseignes actives dans la restauration, le low cost et le luxe. En ligne de mire, la rue P ­ hilippe II et sa brochette d’enseignes haut de gamme. Celles-ci s’enrichissent, ces derniers mois, de prestigieuses marques horlogères et au croisement avec la Grand-Rue, un véritable carrefour de la montre de luxe se profile dès la fin de l’année 2023 avec l’arrivée annoncée de la boutique monomarque de Breitling,

Le grand écart des loyers

qui complète ainsi l’offre formée par Omega et Rolex dans cette zone. « La demande des marques de luxe cible la rue Philippe II, mais elle n’est pas extensible », observe Virginie Chambon. Cet effet d’attraction s’explique par plusieurs facteurs. Il y a tout d’abord l’effet « capitale » de Luxembourg-ville : beaucoup de maisons de luxe construisent leur maillage sur ces villes et cet effet de rareté permet d’élargir considérablement la zone de chalandise des points de vente, qui peut monter jusqu’à 150 km selon Romain Muller, président de l’association des professionnels de l’immobilier LuxReal, mais aussi managing director de Firce Capital, ­gestionnaire du complexe Royal-Hamilius.

Ville Haute* (Luxembourg)

Kirchberg Shopping Center (Kirchberg)

Loyers « prime » observés dans les principaux pôles et centres commerciaux du Luxembourg au premier semestre 2023 (loyer en euros / m2 / an).

Cloche d’Or (Gasperich)

Belle Étoile (Bertrange)

Belval Plaza (Esch-sur-Alzette)

Topaze (Mersch)

Source : CBRE

Knauf Shopping Center (Pommerloch)

Knauf Shopping Center (Schmiede)

0

400

800

1.200

1.600

2.000

*Pour l’hyper-centre marqué par la rue Philippe II.

Real Estate

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Fréquentation annuelle des principaux centres commerciaux du Luxembourg. Données exprimées en millions de visiteurs par an. 8

7

6

5

Topaze (Mersch)

0

Opkorn (Differdange)

1

Knauf* (Schmiede et Pommerloch)

2

Belle Étoile (Bertrange)

3

Cloche d’Or (Gasperich)

4 Belval Plaza (Esch-sur-Alzette)

Le moyen de gamme suffoque Si les indicateurs économiques du Luxembourg échappent à la tornade européenne avec une croissance positive et – certes – une inflation, mais de moindre ampleur, tout n’est pas pour autant rose. L’accroissement de la charge financière liée à l’habitat, par exemple, ronge le pouvoir d’achat des classes moyennes, ce qui n’est pas sans conséquence pour les dépenses qualifiées d’extras. Les enseignes moyen de gamme en font les frais, elles qui connaissaient déjà des difficultés avant le Covid-19 sur fond de recul des ventes. La pandémie a accéléré la tendance et a été suivie d’autres écueils : difficultés d’approvisionnement, et donc de l’offre disponible en magasins, hausse des prix de l’énergie, de l’inflation, sans oublier les enjeux sociaux qui influent la consommation. « Le passage (appelé dans le jargon footfall, ndlr) augmente dans les centres commerciaux, mais le taux de conversion (la dépense réelle, ndlr) est nettement inférieur à avant », résume Romain Muller. Ce dernier relève une spéci­ ficité typiquement luxembourgeoise : la tendance pour les enseignes à recourir à des franchisés pour leur éviter la création d’une structure trop coûteuse sur ­ arché aussi petit. un m « Les marques sont à la ­recherche de franchisés, mais n’en trouvent pas. Cela a un impact très important sur le renouvellement de l’offre commerciale », abonde notre interlocuteur. À ses yeux, les quelques entrepreneurs ayant adopté ce modèle atteignent la fin de cycle des enseignes de fast fashion et peinent à se renouveler. Sa solution ? Un suivi et des aides adaptées du côté de la House of Entrepreneurship par exemple. Force est de constater que les cellules commerciales disponibles ne sont pas difficiles à trouver au Luxembourg. Mais le marché connaît des divisions marquées entre, d’une part, la Ville Haute – et en particulier son cœur axé sur le luxe qui ne désemplit pas – et, d’autre part, les autres quartiers comme celui de la Gare où la vacance est élevée. La césure est aussi palpable au niveau des loyers, qui

Kirchberg Shopping au sommet

Auchan Kirchberg (Kirchberg)

Il admet même que « si l’on pouvait transformer une autre rue du centre-ville en artère de luxe, cela serait une opportunité pour Luxembourg. » Ces boutiques captent un public venu de l’ensemble de la Grande Région, qui consomme aussi dans l’horeca et ailleurs en ville, souligne-t-il. Bien que les points de vente de Luxembourg aient souvent la particularité d’être plus petits en termes de superficie, et donc d’offre, ils permettent aux marques de se positionner sur l’échiquier et de capter une clientèle qui – à défaut de cette offre – irait la chercher dans une autre capitale. Car, indéniablement, le luxe est et reste une affaire d’expérience vécue en boutique physique.

*Pour Knauf, le passage fluctue entre 2,2 et 2,4 millions, selon les centres.

varient du simple au quintuple. Si le loyer « prime » pointe à 350 € / m2 / an au centre commercial Knauf à Schmiede, il atteint 1.800 € / m2 / an en Ville Haute. Nouvelle ère pour City Concorde Du côté des centres commerciaux, le marché est également disparate et les comparaisons peuvent parfois s’avérer risquées, tant leur positionnement varie sensiblement. Par exemple, le passage annuel atteint 7,5 millions d’unités au Auchan Kirchberg, que l’on sait bien rempli en semaine à midi. Le Belval Plaza (6,8 millions de visiteurs) bénéficie pour sa part du flux pendulaire de la gare de Belval-­ Université. Quant aux centres commerciaux Knauf Shopping, ils bénéficient d’une ouverture dominicale toute l’année, ce qui influe ­logiquement sur leurs chiffres. Dans son étude annuelle, CBRE dit ne pas avoir obtenu de données chiffrées de la part du City Concorde, qui est pourtant

Projets

l’un des plus vastes complexes du pays avec 50.000 m2 de surfaces commerciales. « La direction nous a parlé de pics allant de 35.000 à 40.000 voitures comptabilisées dans leur parking les samedis », glisse Audrey Chantereau. Le centre bertrangeois s’apprête à vivre un nouveau chapitre de son existence avec l’arrivée de E.Leclerc en lieu et place de Cora. L’enseigne de grande distribution a en effet racheté, l’été dernier, les 27 magasins du groupe Louis Delhaize au Luxembourg (Match, Smatch et Cora) et devrait finaliser en 2024 le rebranding de cet imposant parc de magasins qui lui permettra de devenir, en une opération, le numéro trois de la grande distribution au Luxembourg. Le complexe commercial, positionné en lifestyle center depuis son extension en 2018, s’articule autour d’univers distincts que sont la mode (avec son navire amiral Bram), la beauté, le sport, les services et la gastronomie.


Une faim d’enseignes Globalement, la restauration a été particulièrement dynamique sur le marché du retail au premier semestre. Le segment a représenté un tiers des surfaces louées entre janvier et juin au Luxembourg, selon Inowai. L’agent a comptabilisé une petite quarantaine de transactions sur la période, marquée par une légère remontée selon son managing director, Marc Baertz. « Nous sentons qu’il y a vraiment une demande. Et, doucement, la vacance va se résorber », avance-t-il. CBRE, de son côté, a listé les enseignes les plus proactives ces deux dernières années. Elle est dominée par les marques de streetwear New Yorker (2.744 m2) et Foot Locker (1.238 m2), mais aussi

Un premier semestre 2023 calme

Source : CBRE

Évolution de la prise en occupation – en superficie et en nombre d’opérations – dans l’immobilier commercial au Luxembourg durant le premier semestre de chaque année.

la restauration avec L’Osteria (800 m2) et Pokawa (329 m2). En Ville Haute, les ouvertures s’enchaînent dans la restauration, ces dernières semaines, avec l’arrivée des enseignes du groupe Come, rue du Curé et Grand-Rue. Le Pain Quotidien a pris ses quartiers rue Aldringen, tandis qu’en face, le Royal-Hamilius ajoute les enseignes Starbucks et Lloyd Coffee Eatery à son offre déjà composée de l’Atelier Steffen, de Prêt A Manger et du barista Do for Love situé à deux pas de l’entrée du restaurant panoramique SixSeven. Voilà qui pousse Romain Muller à rappeler l’importance de cibler les besoins des consommateurs.

Pyramide de Maslow à l’appui, le dirigeant de Firce Capital rappelle que sa base répond aux besoins physiologiques et de sécurité. Dans le commerce, cela correspond aux ­supermarchés, aux pharmacies et aux ­opérateurs télécoms. Ce recentrage de l’offre commerciale semble donc logique, d’autant plus dans le contexte difficile que connaît le marché. Les prises en occupation ont atteint 12.793 m2 de surfaces au premier semestre 2023, selon CBRE. C’est quatre fois moins que sur l’ensemble de l’année précédente qui avait connu 70 transactions pour 62.000 m2 de surfaces occupées.

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Real Estate

2022

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Kronos pour le futur siège de KPMG

Le bâtiment Kronos va être déconstruit pour laisser place à un nouveau complexe de plus de 55.000 m2.

Un projet sur mesure Le bâtiment sera développé en build-to-suit, c’est-à-dire selon les besoins de ses futurs utilisateurs, puisque dans ce cas précis, le futur occupant principal est connu. Cela permettra de concevoir des espaces de travail parfaitement adaptés aux besoins de KPMG et de ses 1.800 collaborateurs, donnant la priorité aux personnes, avec un bâtiment exemplaire en termes de performances énergétiques et intégrant de nombreux éléments naturels. « Nous ne nous contentons pas d’annoncer nos intentions, mais nous

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concrétisons notre ambition, déclare le managing partner de KPMG Luxembourg, David Capocci. Ce projet nous permettra de façonner l’environnement de travail de demain. Personnellement, je suis impatient de voir le nouveau visage de KPMG, conçu entièrement pour répondre aux besoins et aux attentes croissantes de nos collaborateurs et de nos clients. Nous prévoyons de créer un lieu de travail moderne, flexible et durable qui favorisera la connexion, la collaboration et l’innovation. » La volonté d’une architecture iconique Afin de concevoir un bâtiment iconique, un concours européen d’architecture sera organisé, en collaboration avec le Fonds Kirchberg et la Ville de Luxembourg. Il est prévu que le bâtiment soit construit en ossature bois, ce qui en fera un des plus grands bâtiments en bois du pays. Pour relever ce défi audacieux, BPI Real Estate s’adjoindra l’expertise du promoteur français WO2, spécialisé dans le développement de grands projets tertiaires en bois et reconnu pour être le premier maître d’ouvrage bas carbone en France. « Nous partageons avec KPMG Luxembourg le même engagement en

faveur de la durabilité et de l’innovation, nous sommes donc ravis de développer leur futur siège, a déclaré le managing director de BPI Real Estate Luxembourg, Arnaud Regout. Ce bâtiment répond à toutes les conditions préalables de notre stratégie de développement durable, garantissant que nous livrerons un lieu de travail de nouvelle génération qui résistera à l’épreuve du temps. » Une troisième extension pour la banque Quant aux employés de la banque qui travaillaient jusqu’à présent dans le bâtiment Kronos, ils pourront déménager dans la troisième extension de celui-ci, qui est actuellement en construction aux côtés des immeubles oKsigen et eKinox (architecte : M3 Architectes). La livraison de ce nouveau bâtiment est prévue pour fin 2025 et répondra à des certifications très ambitieuses : Breeam, HQE International, DGNB, mais aussi BBCA (bâtiment bas carbone), OsmoZ (qualité de vie au travail des utilisateurs) et R2S (bâtiment connecté, bâtiment solidaire et humain). La déconstruction de Kronos pourra donc débuter en 2026 pour laisser place à la construction du futur immeuble qui pourrait être achevé en 2029.

Real Estate

Photo : BPI Real Estate

KPMG Luxembourg annonce avoir racheté, avec BPI Real Estate, le bâtiment Kronos au Kirchberg pour y développer son futur siège d’ici la fin de la décennie. Ainsi, le siège historique de BGL BNP Paribas depuis 1995 va être entièrement redéveloppé pour atteindre 55.658 m2 de surface construite brute pour l’ensemble de l’îlot de 3,28 hectares, tout en conservant le parc existant. KPMG y occupera 31.000 m2, incluant un espace de coworking et un food court. 24.658 m2 supplémentaires, uniquement développés par BPI Real Estate, seront à usage mixte.


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Illustrations : Commune de Wiltz

Op Heidert, un écolotissement autonome en énergie

Maisons en bande ou individuelles, plusieurs options sont possibles.

La commune de Wiltz a lancé un projet où elle propose 102 terrains à bâtir, à prix abordable et dans l’objectif d’y réaliser un quartier écologique et construit selon l’économie circulaire. Fait rare, les terrains sont sans contrat de construction. Avec ce projet, la commune entend apporter sa contribution pour trouver des solutions permettant de réaliser des logements abordables. Les potentiels futurs acquéreurs doivent se manifester auprès de la commune avec un dossier de candidature qui sera par la suite analysé par cette dernière et leur permettra, selon un système de points donnant un ordre de priorité, d’avoir accès à un terrain. Des terrains abordables pour un écoquartier En 2018, la commune de Wiltz a acquis ce terrain de 5,5 hectares dont elle a confié le développement du plan d’aménagement particulier à CO3, en collaboration avec de nombreux autres intervenants. Le site présente les caractéristiques d’être à la fois proche de la forêt des Ardennes, tout en étant non loin du centre-ville de Wiltz et voisin du futur Wunne mat der Wooltz, qui regroupera commerces, équipements scolaires, sportifs et culturels. Les terrains, allant de 2 à 13 ares, sont vendus entre 130.000 et 575.00 €. La volonté de la commune étant de créer un écoquartier, les maisons devront être bâties selon les principes de l’économie circulaire et de manière écoresponsable. Les futurs acquéreurs s’engagent par exemple à ne pas utiliser de polystyrène PSE/EPS ou PSX/XPS et à mettre en place une citerne de collecte d’eau de pluie de 3.000 litres minimum pour alimenter l’eau des WC et l’irrigation des jardins. Elles auront toutes des toitures plates verdurisées. Les maisons s’inscrivent dans un quartier où la circulation automobile sera réduite pour favoriser la mobilité douce

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(marche, pistes cyclables, arrêts de bus) avec des espaces verts, des arbres et des plans d’eau. Profitant d’une topographie dont la pente est orientée sud, les constructions devraient permettre d’extraire un minimum de terre et faire en sorte qu’aucune terre excavée ne doive être éliminée. Des bassins de rétention ouverts en cascade permettront de gérer les fortes pluies et ainsi d’éviter les problèmes d’inondation. Vers une autonomie énergétique Par ailleurs, la réflexion sur les énergies est approfondie. Ainsi, les maisons seront toutes reliées à un réseau géothermique. L’énergie de chauffage nécessaire pour ces maisons sera en effet fournie par un réseau de chauffage de proximité froid autonome. Ce système s’appuie sur un fluide thermique à température constante (8-10 °C) qui circule dans le réseau sur lequel sont reliées les pompes à chaleur de chaque maison. Ces pompes à chaleur permettent de faire monter la température jusqu’à 35 °C pour le chauffage ou 60 °C pour l’eau hygié­­ni­que. À noter que les pompes à chaleur resteront propriétés de la commune, qui en assurera également l’entretien. Ce système offre aussi la possibilité de refroidir les maisons lors des fortes chaleurs en été. Ainsi, aucun combustible fossile n’est consommé. En ce qui concerne l’électricité, elle sera produite en partie par Energie Cooperative Wooltz SC. Tout acquéreur d’un terrain devient en effet automatiquement membre de cette coopérative, dont l’objectif est de fournir le quartier en électricité. Ainsi, la toiture de chaque maison est mise pendant 20 ans à la disposition de la coopérative, qui préfinance et exploite l’installation de panneaux photovoltaïques. Cette démarche permet de réduire significativement l’achat d’électricité sur le réseau. La construction devra être achevée au plus tard en septembre 2026.

Projets


Les maisons seront construites en suivant la pente naturelle du terrain.

À Wiltz, le lotissement Op Heidert offre 102 terrains à construire pour des maisons unifamiliales.

Real Estate

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Sept lauréats pour les Real Estate Awards 2023 La cérémonie de remise des prix des LuxReal × Paperjam+Delano Real Estate Awards 2023 s’est déroulée le mercredi 27 septembre devant un public de 550 i­nvités au Casino 2000, à Mondorf. Sept lauréats ont été primés à cette ­occasion, dont Eric Lux, élu Personnalité

de l’année. Le jury était composé de Jean-François Trapp (président), Vincent Bechet, Céline Coubray, ­Tatiana ­Fabeck, Edouard François, J ­ ulien ­Licheron, Sala Makumbundu, Shaaf Milani-Nia, Romain Muller, ­Romain Poulles et Laurent Ternisien.

Catégorie Personality of the Year : Eric Lux

Vincent Bechet (Inowai), Eric Lux (Iko Real Estate) et Geoffrey Castagna (Inowai).

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Projets


Catégorie Best Offices Building : Icône, développé par Besix Red

Céline Coubray (Paperjam Architecture + Real Estate), Geoffroy Bertrand (Besix Red) et Tehdi Babigeon (Inowai).

Catégorie Sustainable Building : Wooden, développé par Iko Real Estate et BPI Real Estate

Tatiana Fabeck (Fabeck Architectes), l’équipe ­représentant le bâtiment Wooden (Iko Real Estate et BPI Real Estate) et Tehdi Babigeon (Inowai).

Catégorie Best Retail & Mixed Use Building : Infinity, développé par Immobel

Edouard François (Maison Edouard François), l’équipe du projet Infinity (Immobel) et Tehdi Babigeon (Inowai).

Real Estate

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Catégorie Best Residential Building : Les Charmes, développé par Bauer Group

Julien Licheron (Liser), l’équipe du projet lauréat Les Charmes (Bauer Group) et Geoffrey Castagna (Inowai).

Catégorie Best Special Project & Other Usages Building : Mama Shelter, représenté par M3 Architectes pour Anama (Batipart Immo).

Sala Makumbundu (Christian Bauer & A ­ ssociés Architectes), l’équipe du projet lauréat Mama Shelter (Batipart et M3 Architectes) et Geoffrey Castagna (Inowai).

Catégorie Best Fund : Catella Elithis Fund

Laurent Ternisien (BNP Paribas Real Estate), l’équipe ­lauréate du Catella Elithis Energy Positive Fund (Catella Residential) et Geoffrey Castagna (Inowai).

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Projets


Picture report

Michel Knepper (Grossfeld PAP) et Sala Makumbundu (CBA Architectes).

Pierre Thomas (Eurocom Networks), Simône van Schouwenburg (Spuerkeess) et Vincent Bechet (Inowai).

Henri Kox (ministre du Logement).

Céline Coubray (Paperjam Architecture + Real Estate), Julien Licheron (Liser), Sala Makumbundu (Christian Bauer & Associés Architectes), Laurent Ternisien (BNP Paribas Real Estate), Florence Christmann (Maison Moderne), Vincent Bechet (Inowai), Tatiana Fabeck (Fabeck Architectes) et Edouard François (Maison Edouard François).

La soirée s’est déroulée au Casino 2000 à Mondorf.

Real Estate

Thibaud Dellarosa (Supereal) et Max Biwer (Property).

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+1.600

entreprises membres

+17.000

participants aux événements en 2022

+300 événements et formations par an

Se rassembler

S’inspirer

Depuis 1998, le Paperjam+Delano Business Club rassemble des entrepreneurs, des dirigeants de TPE, de PME et de grandes firmes internationales et d’autres décideurs influents issus des principaux secteurs économiques, notamment la place financière, la technologie (ICT), l’immobilier et des métiers qui les supportent, telles la commu­ nication et les ressources humaines.

Chaque année, le Paperjam+Delano Business Club organise une centaine d’événements où chaque membre peut puiser de l’inspiration, sur scène ou dans le contact direct avec les dirigeants de plus de 1.600 entreprises membres.

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Se former Le Paperjam+Delano Business Club, c’est aussi une Academy – un centre de formation agréé par l’État – qui offre plus de 200 modules de formation par an, hard et soft skills, cours avancés et autres workshops.


S’associer Être partenaire événementiel du Paperjam+Delano Business Club, c’est profiter de ses audiences hautement qualifiées, avant, pendant et après un événement pour promouvoir votre entreprise, vos atouts et vos marques. Paperjam’s 3rd Real Estate Seated Dinner Party 27.09.2023

Se faire connaître, communiquer Développez votre image de marque via l’écosystème Paperjam+Delano et profitez d’une welcome interview, d’une carte blanche, des e-News, des communiqués de presse. Améliorez votre visibilité via le Business Guide et recrutez vos futurs talents en plaçant vos offres d’emploi sur le Job board.

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Devenir membre ? Le Paperjam+Delano Business Club est ouvert à toutes les entreprises et institutions luxembourgeoises ou en rapport avec le Luxembourg, quels que soient leur secteur d’activité et leur taille.

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Talks, Shows & Awards

+200

Social

Academy

événements par an

29.02.24 Mipim 2024 18:30 à 21:30 Chambre de Commerce Développeurs, fonds d’investissement immobiliers et avocats partagent leurs visions et stratégies lors de cette table ronde : comment les nouvelles technologies renforcent-elles le marché immobilier ? Quelles sont les nouvelles façons d’investir avec la technologie blockchain ? 24.04.24 10x6 New European Bauhaus 18:30 à 22:30 LuxExpo The Box La Commission européenne a lancé l’initiative New European Bauhaus, à laquelle le Luxembourg participe. L’ambition de cette action est de créer des lieux, des produits et des modes de vie esthétiques, durables et inclusifs. Ce 10×6 est l’occasion de découvrir en profondeur cette initiative et ses projets. En collaboration avec l’OAI. 25.09.24 Paperjam’s 4th Real Estate Seated Dinner Party 18:30 à 22:30 Luxembourg-ville Découvrez le rendez-vous annuel de la communauté Real Estate et Finance. Un keynote speaker, un dîner de gala et des conversations.

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+100

12.01 Déjeuner Carrousel 12.01 Thank-God-It’s-Friday: Leadership Lunch Thank-God-It’s-Friday: 19.01 HR Lunch 25.01 Let’s Taste: WOW! (Women-On-Winetasting) Thank-God-It’s-Friday: 26.01 Marketing Lunch Thank-God-It’s-Friday: 02.02 Under 50 Lunch Déjeuner Carrousel 09.02 Thank-God-It’s-Friday: 16.02 HR Lunch 22.02 Let’s Taste: Exquisite wines from Luxembourg’s Moselle Thank-God-It’s-Friday: 23.02 Marketing Lunch

formations par an

10.01 Webinar Employer branding 17.01 Advanced Trainings • Développer sa stratégie commerciale • Booster son middle management • Développer et conduire une stratégie RH • Devenir un recruteur efficace et engager ses collaborateurs • R enforcer le développement durable au sein de votre organisation • Legal toolbox • Public Speaking • Réussir la digitalisation de votre entreprise Webinar • Scale up : construire une équipe gagnante Webinar 24.01 • Relations presse 25.01 Journée de workshops Off the record 06.02 • Leadership Consultez l’offre de formations

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