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MICHEL RECKINGER

« L’indexation des salaires n’est pas le remède à la crise »

Interview THIERRY LABRO et NICOLAS LÉONARD Photo GUY WOLFF

Pour Michel Reckinger, au Luxembourg, on attend trop souvent d’avoir le nez contre le mur pour enfin agir.

Président de l’UEL, Michel Reckinger a les épaules solides et le cuir épais. Une chance pour lui, car, au cours des prochaines semaines, entre négociations sociales et gestion de(s) crise(s), il sera sur tous les fronts pour défendre les entreprises et les salariés.

Cette interview a été réalisée le lundi 12 septembre 2022, quelques jours avant les dernières réunions bilatérales entre les partenaires sociaux et le gouvernement, et en amont des négociations en tripartite.

Inflation, hausse des prix des matières premières et des taux bancaires, difficultés de recrutement… tout cela, en plus de tensions au niveau social. Qu’est-ce qui vous préoccupe et vous occupe le plus, ces dernières semaines ? La préparation des discussions, notamment via la tripartite, sans aucun doute. Nous passons beaucoup de temps à récolter les chiffres qui doivent appuyer nos positions. Avec cela, on espère trouver des solutions aux difficultés qui se succèdent. Sans avoir encore ensuite des commentaires sur l’interprétation de ceux-ci.

Comment expliquer ces discussions autour de « bons » chiffres qui devraient être une base officielle ? Ce n’est pas tant le fait d’obtenir de « bons » chiffres qui pose problème, mais plutôt leur interprétation. Lors de la dernière tripartite, au printemps, malgré ce qui a été dit, nous étions dans le bon, car notre vision des choses a été confirmée ensuite. Nous étions même plus pessimistes que le Statec, car l’entreprise ressent le marché beaucoup plus finement. À sa décharge, on ne voyait encore que le spectre de la guerre en Ukraine, pas son impact.

De votre point de vue, les chiffres vous ont donné raison, et vos prédictions d’évolution de la situation socioéconomique se sont révélées exactes. Ce qui signifie que… Nous maintenons que nous avons un accord suite à une analyse qui a été menée en son temps, et que cette analyse n’est pas différente aujourd’hui. Même si c’est bien le scénario le plus défavorable de tous qui s’est réalisé, et qu’il faut évidemment en tenir compte.

Cette dégradation de la situation vous met dans une meilleure position pour négocier, à l’avenir, notamment avec les syndicats ? La première chose sera, une nouvelle fois, de voir si on a une compréhension identique des chiffres. S’il y avait déjà de l’inflation et que l’on voyait des prix grimper avec inquiétude, les difficultés des ménages sont maintenant différentes. Ils sont frappés de plein fouet par BIO EXPRESS

Une entreprise de 111 ans Michel Reckinger a intégré l’entreprise familiale Reckinger Alfred SA en 1993, puis en est devenu le directeur en 2001. Spécialisée en chauffage, sanitaire, ventilation et climatisation, elle a été fondée en 1911.

Ingénieur et gestionnaire Diplômé en tant qu’ingénieur en mécanique, il a fait ses études à l’EPF de Zurich. Il dispose aussi d’un diplôme en gestion d’entreprise.

Plusieurs mandats Depuis 1995, il est membre du comité de la Fédération des installateurs en équipements sanitaires et climatiques (Fiesc), devenue la Fédération du génie technique (FGT). En janvier 2021, il est élu président de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), et, en juillet 2021, il devient viceprésident de la Fédération des artisans.

les augmentations, beaucoup plus graves que voici six mois. Du coup, le gouvernement se voit dans l’obligation de faire quelque chose.

Le patronat comprend cette nécessité d’agir ? Oui, évidemment. Mais au cours des réunions bipartites, nous avons rappelé que nous sommes tous dans le même bateau : les entreprises ont les mêmes problèmes que les ménages. Elles ressentent aussi de plein fouet la hausse des prix de l’énergie, subissent également l’inflation. Je ne peux pas imaginer que le cheminement qui a été défini auparavant varie maintenant, alors que la situation s’est encore dégradée, et qu’on fasse payer aux entreprises du pays, par des indexations supplémentaires en rafales, les conséquences d’une guerre en Europe, d’une guerre de l’énergie, de problèmes d’approvisionnement en matières premières et de l’inflation.

Vous sentez que c’est le scénario qui se dessine ? On voit très bien que les syndicats mettent tout en œuvre, en effet, pour obtenir cela.

L’OGBL sans doute plus que les autres ? Je n’ai pas parlé avec eux. Mais on devine les choses. Le gouvernement veut agir pour les ménages. Avant une année électorale, une rapide indexation des salaires est évidemment la mesure la plus facile et la plus populaire à mettre en place.

Pour les entreprises, c’est inimaginable ?

« Je ne comprends pas pourquoi les syndicats ne descendent pas dans la rue contre l’indexation. »

Voici quelques mois, décision a été prise de reporter l’indexation attendue en juillet 2022 à avril 2023. Heureusement qu’on l’a fait, car, grâce à cela, la situation est moins pire pour les entreprises que si nous avions dû assumer cette indexation ! Mais on voit clairement ce qui va arriver avec l’augmentation des taux d’intérêt : pression sur les prix, moins de chiffre d’affaires, donc moins de bénéfices et moins d’impôts. Il va falloir une sérieuse discussion autour de cela. Honnêtement, aujourd’hui, je ne sais pas encore où tout cela va nous mener.

Est-ce qu’une des clés n’est pas que l’interlocuteur politique oublie l’année électorale ? [Il sourit.] Je serais un peu dupe d’espérer cela. On sait très bien qu’il y aura les élections et que tout le monde doit se positionner. Les prochaines discussions seront donc très politiques. Qui a quels intérêts, et qui a des intérêts communs, voilà le nœud du problème. Mais le temps presse, et plus les élections approchent, plus la situation deviendra compliquée. Je ne vois en tout cas pas comment on peut s’en sortir si certains gardent les mêmes lignes rouges qu’au printemps dernier, notamment l’OGBL, qui ne voulait déjà pas du premier accord. Le scénario le plus optimiste – et que je ne vois pas arriver – est qu’il n’y ait pas de nouvelle indexation cette année-ci. On avait clairement défini cette notion de 12 mois entre les deux.

Quels sont les autres scénarios ? Je crois que tout autre scénario s’articulera autour d’une indexation déclenchée cette année-ci, et de plusieurs autres l’an prochain, en plus de celle qui a été reportée. L’OGBL va dire : « Faisons-le ! » Mais, depuis octobre 2021, il y a eu six augmentations des salaires de 2,5 %, soit 15 %. Il faut que quelqu’un m’explique comment une économie peut survivre dans ce contexte. C’est juste impossible.

Si les syndicats et les politiques s’entendent, le patronat va être fortement isolé ? Est-ce qu’on se souviendra qu’on est tous dans le même bateau, qu’il faut préserver le modèle luxembourgeois, les emplois luxembourgeois, et qu’il faut sortir de ces crises de la meilleure façon possible – aussi bien les entreprises que les ménages ? Je ne sais pas quoi dire, quoi proposer. Moi qui aime aller discuter de manière pragmatique, en ayant des solutions, je ne vois pas. Les ménages subissent des hausses de prix inimaginables. Mais les entreprises ne peuvent pas tout compenser.

C’est la réalité qu’il faut exposer aux Luxembourgeois, aux résidents, aux frontaliers ? On ne peut plus évoquer le fait de conserver intact le pouvoir d’achat. On n’en est plus à ce stade, mais bien au-delà. On ne peut plus non plus promettre aux gens que tout restera comme

c’était avant. Il faut avoir le courage d’avouer qu’on fera tout pour qu’à la sortie de cette crise, tout le monde aille le mieux possible. J’espère que les politiques et les syndicats auront le même langage que nous.

C’est rarement le cas… On l’entend en France, on l’entend en Allemagne, on l’entend en Belgique, mais pas tellement au Luxembourg. Le Premier ministre passe son temps à dire que le Luxembourg va bien et qu’on va préserver le pouvoir d’achat. Début août, quand il nous a invités aux bipartites, il voulait se donner le temps d’avoir une bonne vue de la situation pour engager une tripartite qu’il voulait courte et avec un résultat. La hausse de l’énergie est venue imposer une urgence de plus. Tout le monde s’est positionné sur ce point, sauf – une nouvelle fois – le Luxembourg. Je suppose que le Premier ministre va être tenté de tout amalgamer pour sortir une seule grande solution all-in.

Cette coalition a pris l’habitude des marqueurs sociaux : cannabis, transports publics gratuits, etc. On peut très bien imaginer une aide directe de 1.000 euros pour ceux qui gagnent moins d’une fois et demie le salaire social minimum ? Ce serait en effet une possibilité. Une indexation ne peut en tout cas pas être la solution, elle n’est pas le remède à la crise. Elle n’aide pas assez les plus faibles et donne beaucoup à ceux qui n’en ont pas besoin. Plus antisocial que l’indexation, je ne peux imaginer ! Je ne comprends pas pourquoi les syndicats ne descendent pas dans la rue contre l’indexation. Il n’y a pas plus injuste !

Chaque parti de la coalition va être tenté de profiter du moment pour mettre en évidence son positionnement. Comment analysez-vous les choses ? On avance souvent que les Verts sont actuellement dans une position difficile. Je n’en suis pas si sûr, car, quel autre message avoir que celui de Claude Turmes, qui demande d’économiser 15 % de consommation, de sortir de la dépendance au gaz et d’accélérer sur les énergies alternatives ? Je vois mal les autres dire autre chose. Je pense que le LSAP a plus de difficultés à se démarquer, même si déi Gréng est plus concentré sur le volet environnement que sur le volet social.

Et le DP ? Il va continuer sa politique entamée sous son ancienne présidente, qui a dit que ce parti n’est pas le parti des entreprises, mais du citoyen. Ils ont pris un virage qu’ils doivent assumer.

Depuis le début de l’année, on affirme, souvent en off, que l’automne sera sanglant parce que les entreprises vont devoir rembourser les aides Covid… Les demandes de remboursement ont été envoyées il y a plus d’un an, et les entreprises ont pu négocier des allongements ou des modifications. Cette hausse des faillites, relativement limitée, est due aux aides étatiques. L’UEL a toujours dit qu’il fallait aider là où c’était important d’aider. Mais il faut des limites dans le temps et dans l’envergure.

Est-ce que vous avez le sentiment que les entreprises ont puisé dans leurs réserves et qu’elles commencent à ne plus en avoir ? Effectivement, il y a un risque qu’elles n’aient plus les mêmes trésoreries pour faire face à la crise énergétique. Si le gouvernement fait quelque chose pour les particuliers, il devra automatiquement aider les PME et faire les bons choix. C’est quoi, faire les bons choix ? Pour les salaires, on a eu un accord qui prévoit une indexation tous les 12 mois, et on peut la supporter. C’est un bon choix. Pour l’énergie, il faut trouver les moyens à mettre en œuvre pour que tous puissent également supporter les hausses des prix. Il y a 100.000 possibilités, pas 10, pas deux. Il faut se poser une série de questions : Que peut faire une entreprise ? Que veut-on ? Qui doit-on aider ? Au cours de la dernière tripartite, on voulait aider ceux qui étaient le plus vulnérables. Gardons cela en tête, définissons cette vulnérabilité et le montant. Que doit-on faire pour que celui qui gagne le salaire social minimum puisse survivre ? Et pour aider ceux qui se trouvent dans la classe moyenne ?

Quels sont les secteurs d’activité qui risquent le plus de dégâts suite à la crise des énergies ? Le secteur alimentaire, qui utilise le gaz comme source de production, l’horeca, une nouvelle fois, et l’hôtellerie, car l’hôtelier ne peut pas jouer facilement sur les températures et les gains d’énergie. Toutes les activités en lien avec une chaîne du froid sont aussi concernées. Ceux qui avaient les meilleurs contrats jusqu’ici vont arriver au terme de ceux-ci, en fin d’année, et ils vont subir un gros choc. La Chambre de commerce a reçu une facture de 500.000 euros d’électricité, ces dernières années, et elle va passer à 5 millions ! Fois 10, parce qu’ils avaient un super contrat à long terme.

Quels sont les autres sujets qui vous inquiètent ? Les talents ! Faire que les entreprises puissent disposer des talents dont elles ont besoin maintenant et dans les années à venir. Quand je parle de talents, je parle de la formation, initiale et continue, de l’Uni, de l’artisanat… Comment trouver des talents à l’extérieur du pays ?

TAUX D’INFLATION ANNUEL ET CONTRIBUTIONS Selon le Statec (août 2022) Produits pétroliers (en points de %) Inflation sous-jacente (en points de %) IPCN (Var. ann. en %)

8,72 PRÉVISIONS

6,15 6,80 6,76 6,99 6,89 7,02 6,92

3,57 6,56 6,78

5,02

Statec Source

MORE THAN A STORY, AN ALTER EGO.

Comme les fait-on venir ? Comment fait-on pour les loger ? Comment peut-on enfin dynamiser le logement, qui reste une catastrophe ? Il y a aussi le débat de la rémunération, car, si on veut Haaland au Luxembourg pour jouer dans la Champions League, il faut ouvrir à nouveau cette discussion.

800

L’UEL avait sorti sa calculette après l’indexation des salaires d’octobre 2021. Soit 800 millions, dont la moitié à la charge du secteur privé.

Y a-t-il une réflexion en cours sur ces sujets, car il semblerait qu’on en entende parler depuis des lustres ? Comme souvent en politique, les choses ne se déclenchent que quand on a le nez contre le mur. On avait les 10 dernières années pour anticiper les problèmes en lien avec l’énergie, et nous n’avons rien fait. Avec les talents, nous allons voir des entreprises quitter le Luxembourg parce qu’elles n’y trouvent plus de personnel. On pourra toujours dire  « on vous l’avait dit », mais c’est aujourd’hui qu’il faut réagir.

Vous êtes d’accord avec le CEO de Luxair quand il dit constater que le Luxembourg a perdu de son attractivité ? Il faut faire venir les talents ici et faire en sorte qu’ils restent. Il faut que les entreprises viennent ici et faire en sorte qu’elles restent. Il faut faire travailler les entreprises d’ici pour qu’elles restent !

L’État est aussi, parfois, un concurrent sur le marché de l’emploi ? L’État a besoin des gens, de main-d’œuvre, de 1.000 policiers, de 1.500 fonctionnaires à tel endroit, de 100 à tel autre… D’une manière générale, on a un problème de valorisation du secteur privé par rapport au secteur public. On a construit, ces dernières années, des piscines, des centres culturels. Maintenant, on construit des centres techniques partout, et ils vont nous prendre nos électriciens, nos mécaniciens… Les bourgmestres seront contents de recruter des gens qu’ils connaissent – c’est bon lors des élections – et qui ont été bien formés. L’artisanat est d’autant plus en difficulté, car nos métiers sont peu télétravaillables, alors qu’on ne parle plus que de cela.

Le télétravail, c’est un problème pour votre secteur ? Le télétravail, c’est clair, ça nous pose un problème. Mais il n’y a pas que cela. Il faut plus valoriser l’artisanat, même si le verbe « valoriser » est trop financier. Ce n’est pas qu’une question de salaire. J’ai perdu, voici peu, un de mes collaborateurs, qui est allé dans une commune où il gagne 1.500 euros de moins, mais il y a les jours de congé, de récupération… Finalement, 1.500 euros, cela ne compensait pas les autres avantages.

Trouver un plombier ou un chauffagiste à moins de 150 kilomètres, c’est terminé… Oui, c’est clair. La Grande Région est épuisée. Les formations deviennent de moins en moins performantes parce que l’État français a probablement remarqué que former des plombiers pour qu’ils aillent travailler au Luxembourg ne lui servait à rien.

Le maire de Metz, François Grosdidier, a pourtant plaidé pour que les formations en matière de santé soient doublées afin de satisfaire la demande des deux côtés de la frontière… Sa ville vit avec ces salariés. Aujourd’hui, les banques luxembourgeoises perdent du personnel parce que les françaises permettent trois à quatre jours de télétravail. Aller un ou deux jours de Metz à Paris en TGV est plus facile que de mettre deux ou trois heures par jour pour venir au Luxembourg. De plus, la différence de salaire s’est réduite. Malheureusement, on ne voit pas le gouvernement dans une dynamique pour proposer des solutions.

Pourquoi cela n’avance pas ? Est-ce qu’on a, parmi les élus, les mêmes visionnaires que ceux qui ont donné naissance à SES ? Ou qui ont construit la place financière ? Ou est-ce qu’on a de simples gérants de rente ? À un moment donné, personne n’a demandé, ni Santer ni Werner, aux électeurs de se prononcer pour engager la responsabilité de l’État dans la création de SES. La transition de l’industrie lourde vers l’industrie bancaire n’a pas non plus été décidée par des électeurs. Il faut avoir une vision et décider.

Comment faites-vous pour recruter ? Vous avez de nouvelles stratégies ? On engage de la rue, des personnes non qualifiées, et nous les formons dans l’académie Reckinger. Elles apprennent sur le tas, en six mois, un an, deux ans… et on leur fait passer un diplôme d’aptitude professionnelle. Elles sont libérées un jour par semaine pour se former. C’est un investissement sur l’humain, et ça fonctionne bien.

Malgré le contexte actuel difficile, quelles sont les raisons d’espérer ? Les inquiétudes montent, et le moral des patrons baisse. Il faut espérer que l’inflation s’arrête et que la guerre finisse. Ce sont les 111 ans de mon entreprise qui me donnent la conviction qu’il faut garder le long terme en vue. Nous sommes dans une mauvaise passe. Cela deviendra peut-être plus difficile, mais qui dit crise, dit sortie de crise.

Est-ce que ce n’est pas un danger pour l’entreprise de croire que, parce qu’on a toujours été là, on sera toujours là ? Il faut faire en sorte qu’on en soit sûr ! C’est une invitation à faire quelque chose, pas à rester dans son fauteuil en attendant l’année suivante.

L’optimiste ne dirait pas ça… On a parié sur trois ou six mois de guerre. Aujourd’hui, je me dis qu’on y verra plus clair dans six mois ou un an, sinon je ne sais pas comment on pourra s’en sortir.

Comment faites-vous pour gérer vos journées, entre vos obligations en lien avec votre entreprise et celles de l’UEL ? Je délègue. L’entreprise ne vit que par ses salariés. Et nous avons une équipe formidable, qui fait partie de la famille. Je le dis comme ça parce que je le vois comme ça. Je vois plus souvent mes équipes que mon épouse et mes enfants.

La famille, votre grand-père et votre père, c’est une pression sur les épaules ? Non, mais j’ai une responsabilité envers l’entreprise, son histoire, son futur, mais aussi envers les salariés. Mes enfants ont la même vision.

« Le Premier ministre passe son temps à dire que le Luxembourg va bien et qu’on va préserver le pouvoir d’achat. »

Dont un qui vous succédera, un jour ? Le premier fait les mêmes études que moi, d’ingénieur en mécanique. Ma fille suit aussi un cursus d’ingénieur, et le troisième va passer son bac. Les trois sont clairement capables de le faire. Et j’ai bon espoir qu’un des trois le fasse.

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