Sustainability is not an option, it’s a mission
Sustainability is a topic that concerns us all. As an industry, we hold the key to driving the necessary change in society. That is why we have made the strategic decision to increase the share of raw materials remaining in the carbide production chain to over 95% by 2030 and to minimise the mining of ore.
SPRING 2023 ISSUE
Published by Maison ModerneTM
exclusively for LuxairTM
With selected content from PaperjamTM and DelanoTM publications.
Cover photography
Vanessa Esteve @afrenchieinrome
Publication maison moderne
head of content strategy
Emmanuelle Thivollard
managing editor
Laura Peltier
graphic design
Marielle Voisin
layout
Sophie Melai (coordination),
Louna Mayer
luxair
head of marketing
Vincenzo Manzella
Advertising
Maison Moderne Brand Studio
Call (+352) 20 70 70 – 300 www.maisonmoderne.com
director
Youcef Damardji
Publisher
Maison ModerneTM
ceo
Mike Koedinger
coo
Etienne Velasti
chairman
Hugues Delcourt
No part of this publication may be reproduced without prior written permission by the publisher.
Maison ModerneTM is used under licence by MM Publishing and Media S.A.
Welcome aboard !
Bienvenue à bord !
natureOffice.comDE-261-JYACEBD
# SpottedByTravellers
Vous êtes passionné(e) par les voyages et aimez explorer des lieux originaux ?
Rejoignez la communauté des Luxair Spotters, et vos souvenirs seront peut-être publiés dans ce magazine ! Pour cela, dénichez votre endroit et téléchargez votre photo sur le site.
Are you passionate about travelling and exploring original addresses? Then join the Luxair Spotters community, and your memories may be published in this magazine! To do so, spot your place and upload your picture on the website. www.luxairspottedbytravellers.lu
EN
The first 2023 edition of our Inflight magazine looks forward to the new season and its range of new features. Launch of a new route connecting London City to Antwerp in Belgium, introduction of new destinations on the crossroads of Europe combining charm, tradition and multiple influences, additional flights to offer you a better connectivity… Fasten your seatbelt and prepare for takeoff with us, whatever the reason for your trip! After having spent 2022 doubling our efforts to further enhance the quality of our services, we wish to honour the trust that you have placed in our company, and thus remain the choice of the heart of the inhabitants of Luxembourg and the Greater Region.
To meet your business travel needs or satisfy all your travel desires, Luxair enhances its membership in the European loyalty program Miles & More by integrating all Luxair destinations, and now LuxairTours. Earn and spend award miles on 92 destinations in Europe and even beyond its borders in no less than 31 countries, and be rewarded for your loyalty! And for even more pleasure in the sky, discover Luxair and LuxairTours destinations through the Travelblog. Many novelties and travel inspirations are waiting for you... And finally, pursue your journey with us by (re)discovering business news from Luxembourg and the Greater Region. I wish you a pleasant reading and an enjoyable flight!
FR Ce premier numéro de 2023 met le cap sur la nouvelle saison et sur son lot de nouveautés. Lancement d’une nouvelle route reliant London City à Anvers, en Belgique, introduction de nouvelles destinations à la croisée de l’Europe alliant charme, traditions et influences multiples, ajout de vols supplémentaires pour vous assurer une meilleure connectivité… Accrochez vos ceintures, décollage imminent pour un vol en notre compagnie, quelle que soit la raison de votre voyage ! Après avoir passé l’année 2022 à redoubler d’efforts pour davantage renforcer la qualité de nos services, nous souhaitons honorer la confiance que vous avez placée en notre compagnie, et ainsi demeurer le choix de cœur des habitants du Luxembourg et de la Grande Région. Pour répondre à vos besoins en voyages d’affaires ou ravir toutes vos envies d’évasion, Luxair enrichit son adhésion au programme de fidélité européen Miles & More en intégrant toutes les destinations Luxair, et désormais LuxairTours. Cumulez et dépensez sans plus tarder des miles sur 92 destinations en Europe et même au-delà de ses frontières, à travers pas moins de 31 pays, et soyez récompensé(e) pour votre fidélité ! Et pour toujours plus de plaisir en plein ciel, partez à la découverte des destinations Luxair et LuxairTours à travers le Travelblog. De nombreuses nouveautés et sources d’inspiration vous y attendent… Et, enfin, poursuivez votre voyage en notre compagnie en (re)découvrant l’actualité économique du Luxembourg et de la Grande Région. Je vous souhaite une bonne lecture et un agréable vol !
GIOVANNI GIALLOMBARDO Chairman of the board of directors of Luxair14 GERMANY
15 FRANCE
18 LUXAIR NEWS
Ristretto
24 AURÉLIA VIÉMONT
« La tokénisation facilite l’accès à des actifs privés »
–
26 RUY PINTO
« Une technologie… pour ne pas penser à la technologie »
–
28 KAI BRAUN
“Retention is key, but recruitment has to continue”
–
30 LIZ BRAZ
« La plupart des partis m’ont sollicitée »
Conversations
32 CLAUDE MARX
« Le coût réglementaire restera important »
–
40 NICOLAS MACKEL
« La réglementation a aussi de nombreuses vertus »
–
44 JULIE BECKER
L’influenceuse efficace
DUDELANGE, VILLE DES CULTURES
Centre culturel régional opderschmelz, centres d’art Dominique Lang et Nei Liicht
Festivals: Zeltik, Like A Jazz Machine, Usina, Fête de la Musique...
LA CULTURE A RENDEZ-VOUS À DUDELANGE !
Conversations
48 JILL ROOTSAERT
« L’investissement durable, tendance majeure des ETF »
52 JULIE CASTIAUX
« En matière d’ESG, les attentes précèdent l’offre »
56 CLAUDE MEDERNACH
« Il n’est jamais trop tôt pour préparer sa succession »
60 JUSTINE YANSENNE
“The market is reactive”
66 CAMILLE BOURKE
“As a pan-European way of raising capital, you can’t beat Luxembourg”
72 CLAUS MANSFELDT New investor relations niche
p. 48
76 LUCIENNE ANDRING
“If you want to keep your market share, then you have to offer it”
84 MAUDE TESCH-RIGAUD
« Chaque sac est une œuvre d’art »
88 SHAHRIAR AGAAJANI
« Créer un demain meilleur qu’aujourd’hui »
96 SHAHRAM AGAAJANI « Nous sommes des rêveurs réalistes »
p. 114
Travelblog
PONTE DEL MARE
EN This cable-stayed pedestrian footbridge was built in 2009 to unite the ancient rivieras of Pescara and Castellammare. It is one of the best viewpoints in town to observe the city, the ocean and the Apennines mountain range. FR Construite en 2009 pour réunir les côtes de Pescara et Castellammare, cette passerelle piétonnière à haubans offre un des plus beaux points de vue sur la ville, la mer et la chaîne des Apennins.
www.abruzzoturismo.it
Pescara
EN Nestled in one of the most popular tourist ports in the Adriatic sea, the Abruzzese city features 16km of sandy beaches, a historical old town and day trips to the nearby mountains.
FR Nichée dans un des ports touristiques les plus prisés de la mer Adriatique, la cité des Abruzzes a de nombreux atouts : 16 km de plages de sable fin, un centre historique et des montagnes à proximité.
MUSEO DELL’OTTOCENTO
EN The former headquarters of the Bank of Italy host a collection of 19th-century works from Italian and French artists. An important part of the exhibition is focused on landscape paintings from artists associated with the schools of Posillipo and Resina.
FR L’ancien siège social de la Banque d’Italie abrite une collection d’œuvres d’artistes italiens et français du 19e siècle. L’exposition accorde une place importante à la peinture paysagère des écoles du Pausilippe et de Resina.
ROCCA CALASCIO
EN After having been used as a set for a few films, this castle from the 11th century gained popularity. It is one of the highest fortresses in Italy –1,400 metres above sea level – and hiking trails through the Gran Sasso National Park start in this scenic place. FR Le tournage de plusieurs films dans les lieux a rendu célèbre la silhouette de ce château du 11e siècle. Bâtie à 1 400 m d’altitude, c’est l’une des plus hautes forteresses d’Italie et le point de départ de chemins de randonnée dans le parc national du Gran Sasso.
EN The CLAP Museum is a new exhibition space dedicated to comics, including more than 300 works from Italian artist Andrea Pazienza.
CREMERIA BRESCIANA
EN Established in 1938, this small pastry shop is the place to be for those looking for a sweet pleasure. Try the maritozzo, a loaf bread stuffed with whipped cream, and the bomba, a fried doughnut filled with cream or chocolate.
FR Ouverte en 1938, cette petite pâtisserie est le rendez-vous incontournable des gourmands de la ville. Goûtez un maritozzo, petit pain fourré à la crème fouettée, et une bomba, beignet frit à la crème ou au chocolat.
NOLE RISTORANTE
EN Chef Daniele D’Alberto presents an elegant menu with the best from the sea and land. Expect to find some traditional recipes, such as a selection of salumi e formaggi, and more refined creations, including the cacio e pepe (cheese and pepper) pasta.
FR Le chef Daniele D’Alberto propose un menu élégant où se combinent les meilleurs produits de la terre et de la mer. À côté des plats traditionnels, comme une sélection de salumi e formaggi, vous trouverez des créations raffinées, comme les pâtes cacio e pepe (au fromage et poivre).
FR Le CLAP Museum, nouvel espace d’exposition consacré à la bande dessinée, présente plus de 300 œuvres du dessinateur italien Andrea Pazienza.
EN The Piazza della Rinascita is the heart of Pescara’s social life. The square has a sculpture designed by Japanese architect Toyo Ito.
FR La Piazza della Rinascita est le cœur de la vie sociale de Pescara. La place s’orne d’une sculpture conçue par l’architecte japonais Toyo Ito.
Via Nicola Fabrizi, 194 www.clapmuseum.it * Visit luxair.lu for the updated timetable. Consultez le plan de vol actualisé sur luxair.lu. Texts David Palacios Photos Gaetano De Medio, Museo dell’Ottocento, Regione Abruzzo, Shutterstock, NOLE Ristorante TIP 2 TIP 1 Viale Gabriele d’Annunzio, 128 www.museodellottocento.eu www.gransassolagapark.it Via Trento, 96/98 www.cremeriabresciana.itHurghada
EN The former fishing village is nowadays one of the most visited sunny destinations in Egypt and a must-see for those looking to practise water sports by the Red Sea.
FR L’ancien village de pêcheurs est devenu une destination ensoleillée parmi les plus courues d’Égypte et un must pour les amateurs de sports nautiques en mer Rouge.
DIVING
EN Get into the scuba gear and discover the spectacular marine life at the reefs of Abu Nuhas, home to more than 200 species of coral and 1,200 fishes.
FR Prenez votre équipement de plongée et admirez l’époustouflante vie marine des récifs d’Abu Nuhas, qui abritent plus de 200 espèces de coraux et 1 200 poissons.
www.egypt.travel
HURGHADA MUSEUM
EN Learn more about the Ancient Egypt through an exhibition of 1,000 artefacts. The bust of Meritamun is a true masterpiece of Egyptian art.
FR Découvrez l’Égypte ancienne au fil d’une exposition de 1 000 artefacts. Le buste de Mérytamon est un chefd’œuvre de la statuaire égyptienne.
STAR GAZING
EN Head to the desert for a unique moment. The adventure starts with a 4x4 dune crossing and ends with a telescope observation in the dark.
FR Direction le désert pour un moment d’exception : l’aventure commence par un parcours dans les dunes en 4x4 et se prolonge par une observation au télescope dans l’obscurité.
www.egyptstargazing.com
JUNGLE AQUA PARK
BY NEVERLAND
EN This resort offers a comfortable accommodation for the whole family, leisure activities and restaurants just 25 minutes away from the city centre.
FR À 25 minutes à peine du centre-ville, ce complexe offre un hébergement familial confortable, un choix d’activités de loisir et plusieurs restaurants.
For more information Pour plus d’informations www.luxairtours.lu
TIP 1
EN Hurghada Marina is a good place for shopping or just enjoying lunch in one of the restaurants overlooking the harbour.
FR Pour une pause shopping ou un déjeuner avec vue sur le port, rendez-vous à Hurghada Marina. www.hurghada-marina.com
TIP 2
EN The Grand Aquarium is one of the largest underwater exhibitions in Africa featuring more than 1,000 animals, including local species.
FR Le Grand Aquarium présente une des plus grandes expositions subaquatiques du continent africain avec plus de 1 000 animaux, dont diverses espèces locales.
www.hurghadaaquarium.com
Supporting you. Helping make your dreams a reality.
Since 1856, BIL has been accompanying you with tailored credit solutions and wealth structuring services.
International Mortgage Lombard Loan Wealth Planning
Let’s get personal: www.bil.com/wealthmanagement
Any investment may carry a risk of capital loss. The granting of a loan is subject to the bank’s approval of your application. Remember that it costs money to borrow money.
TEMPLO DE DEBOD
EN This Egyptian temple built 2,000 years ago is perhaps one of the best-preserved ruins outside the Arab country. It is dedicated to gods Amun and Isis.
FR Vieux de plus de 2 000 ans, ce temple consacré aux divinités Amon et Isis est sans doute une des ruines de l’Antiquité égyptienne les mieux préservées en dehors de son pays d’origine.
From Tuesday to Sunday, 10:00-19:00 Du mardi au dimanche, de 10:00 à 19:00 Calle de Ferraz, 1
TELEFÉRICO DE MADRID
EN Enjoy a panoramic 10-minute ride from Parque del Oeste to Casa de Campo, Madrid’s green oasis and the largest park in town with over 1,700 hectares.
FR Du Parque del Oeste à la Casa de Campo, le plus grand parc de la ville (1 700 ha) et véritable poumon vert de Madrid, le trajet en téléphérique vous offre 10 minutes de panorama exceptionnel.
teleferico.emtmadrid.es
SERRERÍA BELGA
EN A former industrial warehouse in the Las Letras neighbourhood has been transformed into a 40,000m2 cultural centre with an extensive art and exhibition programme.
FR Cet ancien entrepôt du quartier de Las Letras, transformé en centre culturel de 40 000 m2, propose un vaste programme d’expositions et d’activités artistiques.
Calle de la Alameda, 15 www.esmadrid.com
2H30 6 DIRECT LUXAIR FLIGHTS/WEEK*
KAICAO
EN From a refined single origin bar to chocolate-covered dates, this factory and lab in Lavapiés is the perfect place to grab a sweet snack. FR Pour une tablette raffinée pure origine ou des dattes enrobées de chocolat, la chocolaterielaboratoire de Lavapiés est l’endroit idéal pour s’accorder une petite douceur.
Calle de la Encomienda, 15 www.kaicaochocolate.com
TIP 1
EN Salmon Guru, a must in Madrid’s cocktail scene, serves enhanced drinks presented as true works of art.
FR Le Salmon Guru, incontournable de la scène cocktail madrilène, sublime des boissons présentées comme des œuvres d’art.
Calle de Echegaray, 21 www.salmonguru.es
TIP 2
EN Hotel Riu Plaza España offers a central location and a lively rooftop bar with a 360-degree view.
FR L’hôtel Riu Plaza España jouit d’un emplacement central et son toit-terrasse dispose d’un bar animé et d’une vue à 360°.
Gran Vía, 84 www.riu.com
EN The Spanish capital blends the grandeur of its majestic buildings, a unique cultural offer and a gastronomy scene that will make your escape memorable.
FR La capitale espagnole mêle harmonieusement la splendeur de sa majestueuse architecture, les particularités d’une extraordinaire offre culturelle et les délices de sa scène gastronomique.
WAKE UP WORLD
Waking up in a Hästens bed is an eye-opener about the value of perfect sleep. It’s built with the ultimate combination of nature’s materials–together with tireless craftsmanship. You can’t see it. But you’ll definitely feel it. 24 hours a day.
Munich
EN World known for its close relation to beer, the bohemian Bavarian capital is also a hotspot for local culture, renowned art galleries and architecture.
FR Connue dans le monde entier pour sa bière, la capitale bavaroise est aussi une ville passionnante avec une culture locale dynamique, des galeries d’art de renom et une architecture fascinante.
NEUES RATHAUS
EN This neo-Gothic building in Marienplatz – the current town hall – can’t be missed. Climb to the observation tower and enjoy panoramic views of the old town.
FR Impossible de manquer le bâtiment néo-gothique de Marienplatz ! La visite du nouvel hôtel de ville s’impose. Du haut de la tour d’observation, vous aurez une vue panoramique sur la ville.
Open from Monday to Sunday, from 10:00 to 20:00 Ouvert du lundi au dimanche, de 10 h à 20 h www.munich.travel
TIP 1
EN The Alte Pinakothek exhibits 800 paintings from the 1200s to the 1800s.
FR L’Alte Pinakothek, abrite une collection de 800 tableaux du 13e au 19e siècle.
Barer Straße 27 www.pinakothek.de
SOFITEL MUNICH BAYERPOST
EN The former building of the Bavarian Royal Post is home to Sofitel Munich Bayerpost, offering a contemporary accommodation.
FR L’ancien bâtiment de la poste royale de Bavière abrite le Sofitel Munich Bayerpost, qui propose un hébergement contemporain.
Bayerstraße 12 www.sofitel-munich.com
MUSEUM OF URBAN AND CONTEMPORARY ART (MUCA)
EN Contemporary and urban street art have a place in this museum. Expect to find artworks from international artists such as Banksy or Shepard Fairey.
FR L’art contemporain et l’art urbain sont ici chez eux, avec des œuvres d’artistes internationaux comme Banksy ou Shepard Fairey.
Hotterstraße 12 www.muca.eu
SEEHAUS
EN Located in the heart of the English Garden, this beer garden offers a wide selection of traditional Bavarian dishes with a cosy terrace by the water.
FR Au cœur du Jardin anglais, ce café en plein air offre un large choix de plats bavarois traditionnels à déguster en terrasse, au bord de l’eau.
Kleinhesselohe 3 www.kuffler.de/seehaus
TIP 2
EN Local brewery Giesinger has a small bar next to Viktualienmarkt where they offer a great selection of craft beers.
FR Dans son petit bar près de Viktualienmarkt, la brasserie locale Giesinger propose un large choix de bières artisanales.
Prälat-Zistl-Straße 4 www.giesinger-braeu.de
KAYAKING
EN The crystalline waters of the Piantarella lagoon are the best place to enjoy a kayak session surrounded by the Bouches de Bonifacio limestone cliffs and open-air caves.
FR Les eaux cristallines du lagon de Piantarella sont le décor parfait d’une séance de kayak, avec en arrière-plan les falaises calcaires des Bouches de Bonifacio et les grottes à ciel ouvert.
PORTO-VECCHIO
EN Take a stroll through the Place de la République in the old town, dating from the 16th century. The church of Saint John the Baptist and its restored frescoes are a must-visit.
FR Faites un tour vers la place de la République, dans la vieille ville du 16e siècle. Ne manquez surtout pas l’occasion de visiter l’église Saint-Jean-Baptiste et d’admirer ses fresques récemment restaurées.
LA TABLE DE LA FERME
EN Enjoy an alfresco meal where chef Mathieu Pacaud offers a Michelin gastronomic feast honouring the essential products that the island has to offer.
FR Un repas en plein air préparé par le chef Mathieu Pacaud, un régal gastronomique Michelin qui sublime les produits emblématiques de l’île.
+33 4 95 71 69 24 www.murtoli.com www.bonifacio-kayak.com
www.ot-portovecchio.com
Figari
TIP 1
EN A few granitic islands formed archipelago of Lavezzi, an idyllic and nature reserve easily reachable by boat.
FR Archipel d’îles et îlots granitiques, les îles Lavezzi sont une réserve naturelle d’une beauté unique, facilement accessible en bateau.
TIP 2
EN Lecci’s weekly market is the meeting point of Corsicans looking for organic regional products from each season.
FR Le marché hebdomadaire de Lecci est le rendez-vous des Corses à la recherche de produits régionaux biologiques et de saison.
Wednesdays from 8:30 to 13:00
CITADELLE DE BONIFACIO
EN The city’s old town is perched on the cliffs 70 metres above sea level. Get lost in the cobbled streets featuring some impressive medieval buildings.
FR La vieille ville se dresse sur les falaises, à 70 mètres au-dessus de la mer. Perdez-vous dans ses ruelles pavées bordées d’impressionnantes bâtisses médiévales. www.bonifacio.fr
EN The coastal town in the southern part of Corsica encourages to explore the wonders that the island has to offer, including fortresses, beaches and charming harbours.
FR Située à l’extrême sud de la Corse, la ville côtière incite à explorer les merveilles de l’île : ses forteresses, ses plages et ses ports enchanteurs.
Expand. Horizons.
We understand the different sides of your wealth.
Luxair
Destination
À la découverte de la ville nichée au cœur du Maroc avec Luxair
Discover the city nestled in the heart of Morroco with Luxair
EN The news that Marrakech is once again part of Luxair’s network of destinations delighted you all. The sunset country and the discovery of the charms of the mysterious imperial city of Marrakech will be accessible in just three and a half hours of flight, directly from Luxembourg airport. In Marrakech, a city awash with a subtle blend of colours and intoxicating smells, the legends of the past and modern life sit side by side. Until 13 May,
Luxair will serve Marrakech airport twice a week. This city, with its typically oriental atmosphere of 1001 nights, is the perfect destination for relaxing and soaking up the sun.
FR Luxair a réintégré Marrakech à son réseau de destinations et cette nouvelle vous a tous ravis. Le pays du couchant et la découverte des charmes de la mystérieuse cité impériale de Marrakech sont accessibles en
seulement trois heures et demie de vol, en direct depuis l’aéroport de Luxembourg. À Marrakech, la ville au subtil mélange de couleurs et d’odeurs enivrantes, se mêlent passé légendaire et vie moderne. Jusqu’au 13 mai, Luxair desservira l’aéroport de Marrakech à raison de deux vols hebdomadaires. Cette ville des 1001 nuits, à l’ambiance typiquement orientale, est une destination idéale pour faire le plein de soleil et pour se détendre.
Cabin crew, a dream job with multiple characteristics
Personnel de cabine, un métier de rêve aux multiples facettes
EN Being cabin crew is a dream job for many people, that’s for sure. Flying to different destinations, ensuring the happiness of passengers and the safety and security of everyone on board are just some of the aspects that make up this dream job. But choosing to work in one of the most interesting, fascinating and unique environments is a major decision and our colleagues undergo intensive training to develop all the skills needed to guarantee your safety and offer you flawless customer service. During this training, all aspects of the job are taught… and even more! Alongside learning about the airline, they are fully trained on safety, aeronautics and first aid. Luxair’s cabin crew also receive detailed and specialised training on interpersonal skills (team work, crisis management, mediation, etc.).
FR Le métier d’hôtesse de l’air ou de steward en fait rêver plus d’un, nous vous l’accordons ! Voler vers différentes destinations, faire plaisir aux passagers, garantir la sûreté et la sécurité de chaque personne à bord… ne sont que quelques-unes des caractéristiques de ce métier de rêve. Mais, exercer son métier dans l’un des cadres les plus intéressants, fascinants et uniques est un choix réfléchi, et pour cela, nos collègues suivent une formation intensive leur apportant toutes les compétences nécessaires pour garantir votre sécurité et vous offrir un service irréprochable. Durant cette formation, toutes les ficelles du métier sont enseignées… et même plus ! À la connaissance de la compagnie aérienne s’ajoutent des formations complètes en matière de sécurité, d’aéronautique et de premiers secours. Le personnel de cabine de Luxair bénéficie également d’une formation très pointue et spécifique en matière de compétences interpersonnelles (travail en équipe, gestion d’une situation de crise, médiation, etc.).
Are you interested in aviation and the idea of working as cabin crew seems attractive? Take a look at our job offers and we may soon be welcoming you on board our team in our dynamic and modern working environment!
Vous êtes passionné(e) par l’aviation et le métier d’hôtesse de l’air ou de steward vous attire ? Consultez régulièrement nos offres d’emploi et nous aurons peut-être le plaisir de vous accueillir prochainement au sein de nos équipes, dans un environnement dynamique et moderne !
Seminars
Aviophobia: fly without fear with Luxair
Aviophobie : volez plus détendu avec Luxair
EN For some people, travelling by airplane is synonymous to stress. But, no need to worry: Luxair accompanies you even in such situations by organising seminars to help you fight your fear of flying, delivered by specialists in different languages. The seminars take place over a whole weekend, in small groups. A Luxair captain provides technical explanations on the way an aircraft functions and the weather conditions and offers a visit of an airplane and its cockpit. The seminar ends on Sunday with a round trip flight with the captain and the psychologist who accompanied the group.
FR Pour certains, les voyages en avion sont synonymes de stress. Pas d’inquiétude : Luxair vous accompagne même dans ces moments-là en organisant des séminaires contre l’aviophobie, en plusieurs langues et délivrés par des spécialistes. Les séminaires se déroulent le week-end, en petits groupes. Un commandant de bord de Luxair donne des explications techniques sur le fonctionnement de l’avion et les conditions météo et offre une visite d’un avion et de son cockpit. Le séminaire se termine le dimanche avec un vol aller-retour, en compagnie du commandant de bord et du psychologue qui ont suivi le groupe.
Find hereafter the dates for 2023:
25 & 26 March (French)
22 & 23 April (German)
16 & 17 September (French)
21 & 22 October (German)
04 & 05 November (Luxembourgish)
Voici les dates pour 2023 :
25 & 26 mars (français)
22 & 23 avril (allemand)
16 & 17 septembre (français)
21 & 22 octobre (allemand)
04 & 05 novembre (luxembourgeois)
Luxair connects Antwerp to London City
Luxair connecte Anvers à Londres City
EN On 16 January, Luxair inaugurated one of its new routes connecting Antwerp airport to London City airport. In order to offer its customers more travel options, Luxair is once again expanding its offer. Four weekly rotations are offered during this winter season. The number of flights linking the two cities will increase to five, with the addition of Wednesdays, from 29 March and for the coming summer season. Luxair’s new route offers a fast and convenient travel solution between the largest
city in the Flanders region and the heart of London. In addition, the quick turnaround times at both airports and the excellent punctuality are a great asset for business and leisure travellers.
FR Le 16 janvier dernier a eu lieu l’inauguration de l’une des dernières nouveautés de Luxair : le lancement de la ligne reliant l’aéroport d’Anvers à l’aéroport de Londres City. Soucieuse d’offrir toujours plus d’options de voyage à ses clients, Luxair enrichit une fois de plus son offre. Quatre rotations hebdomadaires pendant cette saison
Miles & More: your loyalty is rewarded with LuxairTours!
Miles & More : votre fidélité récompensée avec LuxairTours !
EN The Miles & More loyalty programme has been extended to flights and package holidays booked through LuxairTours. You can now earn Miles on a total of 92 Luxair and LuxairTours destinations. Fly to any of our destinations and enjoy a relaxing holiday, all while earning valuable Miles. These can then be exchanged for free flights, a range of other products, services and, soon, gift vouchers. When you reach a certain number of Miles, you change your status, and at each new status you can enjoy new exclusive benefits. A world of benefits with Luxair and LuxairTours!
FR Le programme de fidélité Miles & More est désormais étendu aux vols et voyages forfaitaires LuxairTours. Au total, ce sont 92 destinations Luxair et LuxairTours qui vous permettent de cumuler des Miles. Volez à travers l’ensemble de notre réseau de destinations et profitez d’un moment de détente en vacances tout en cumulant de précieux Miles. Échangez-les ensuite contre des vols gratuits, une série d’autres produits, services et aussi, prochainement, contre des chèques-cadeaux. Dès que vous atteignez un certain nombre de Miles, vous changez de statut, et avec chaque nouveau statut, vous pouvez profiter de nouveaux avantages exclusifs. Un monde fait d’avantages grâce à Luxair et LuxairTours !
hivernale sont proposées. À partir du 29 mars et pour la saison estivale à venir, le nombre de vols reliant ces deux villes passera à cinq, avec l’ajout d’un vol supplémentaire les mercredis. Ce nouvel itinéraire de Luxair offre une solution de voyage rapide et pratique entre la plus grande ville de la région flamande et le cœur de Londres. De plus, les temps de rotation rapides dans les deux aéroports et leur excellente ponctualité sont un grand atout pour les voyageurs d’affaires et de loisirs.
If you haven’t signed up yet for our loyalty programme, visit our website to find out more about the benefits you can access: https://www.luxair.lu/ en/offers/miles-more. Vous n’êtes pas encore inscrit à notre programme de fidélité ? Rendez-vous sur notre site internet pour découvrir les privilèges auxquels vous pourrez avoir droit : https://www.luxair.lu/fr/ offres/miles-more.
Découvrezleprojeten
Le succès d’une réalisation résulte de l’alchimie entre équipes, de la somme de leurs savoir-faire, associés pour permettre la naissance d’un projet commun.
Merci à l’ensemble des prestataires et leurs équipes !
HELIX - Siège POST Luxembourg
Architecte : METAFORM Architects
MIPIM Awards 2023 Finalist
Best Office & Business Project
Luxair PRO, your premium partner for business travel Luxair PRO, votre partenaire premium pour vos voyages d’affaires
EN Created for small- and medium-sized enterprises, Luxair PRO is the most efficient and simple solution to meet your business travel needs. Depending on the number of your flights, enjoy valuable benefits with this free programme. Rewards start when your company spends €5,000 on Luxair flights. These rewards include discounts on flights, free access to the Fast Lane, Luxair Business Lounge vouchers, free modifications and even free tickets and financial incentives! The more you travel, the more you get!
FR Conçue pour les petites et moyennes entreprises, Luxair PRO est la solution la plus efficace, la plus simple et celle qui répond le mieux à vos besoins pour vos voyages d’affaires. En fonction de vos volumes de vols, profitez dès maintenant de précieux avantages grâce à ce programme gratuit. Dès que les dépenses de votre entreprise pour des vols Luxair atteignent 5 000 €, vous pouvez bénéficier de bons de réduction sur les vols, d’un accès gratuit à la Fast Lane, de bons pour le Business Lounge Luxair ou encore de modifications gratuites... et même de billets gratuits et d’incitations financières ! Plus vous voyagez, plus vous gagnez !
de LuxairTours récompensées
In 2023, Luxair and LuxairTours are flying you to 92 destinations in no less than 31 countries! Six new destinations compared to 2022.
En 2023, Luxair et LuxairTours vous proposent de vous envoler vers 92 destinations, dans pas moins de 31 pays ! Six nouvelles destinations par rapport à 2022.
EN Thanks to the dedicated and coordinated efforts of the LuxairTours teams throughout 2022, as well as since 2009, Luxair’s tour operator has secured its ISO 9001:2015 certification for another year. This certification, awarded by the European Society for Certification of Management Systems (ESCEM), recognises LuxairTours’ continuous improvements in order to always provide high-quality services. This certification is the result of the high level of commitment shown by every part of the LuxairTours teams and their joint efforts to ensure customer satisfaction.
FR Grâce à l’implication sans faille et l’effort coordonné des équipes LuxairTours tout au long de 2022, mais également depuis 2009, le tour-opérateur de Luxair a réussi à maintenir la certification ISO 9001:2015 pour une année supplémentaire. Décernée par l’European Society for Certification of Management Systems (ESCEM), elle reconnaît les améliorations continues de LuxairTours afin de toujours fournir un service de haute qualité. Cette certification est le fruit d’un engagement très fort de la part de toutes les équipes LuxairTours et d’efforts collectifs orientés vers la satisfaction client.
LuxairTours’ quality and continuous improvements recognised
La qualité et l’amélioration continue
« La tokénisation facilite l’accès à des actifs privés »
La technologie blockchain, à travers le processus de tokénisation, ouvre de nouvelles opportunités d’investissement. Pour Aurélia Viémont, partner au sein du cabinet d’avocat CMS, l’engouement pour la démarche ne cesse de grandir.
Qu’entend-on par « tokénisation » ?
La tokénisation est un procédé qui vise à ajouter un élément de digitalisation, en s’appuyant sur la blockchain, dans un processus qui s’inscrit dans un cadre juridique défini.
Et concrètement ?
Il existe trois grandes catégories de tokens, ou jetons numériques. La première recouvre des jetons numériques utilisés à des fins de paiement. Grâce aux tokens, il est possible d’acheter un bien ou un service. Il s’agit d’une monnaie, à l’instar du bitcoin, à la différence près qu’elle n’est pas forcément émise par une banque centrale. Nous pouvons aussi évoquer les utility tokens. Ces derniers sont émis par une organisation pour permettre à ses détenteurs de bénéficier d’un bien ou d’un service auprès de l’émetteur. Il peut s’agir d’un programme de fidélité. C’est alors une carte de fidélité qui s’appuie sur la blockchain. Enfin, il faut évoquer les security tokens, qui ont les caractéristiques d’un instrument financier. Un jeton peut être considéré comme une action, une obligation ou une part de fonds.
Quel est l’intérêt de recourir à des tokens ?
Ils permettent de réduire les coûts inhérents à des processus complexes impliquant de nombreux intervenants. L’un des autres grands atouts de la tokénisation, en matière d’investissement ou de gestion patrimoniale, réside dans la possibilité de faciliter l’accès à certaines classes d’actifs, notamment les actifs privés.
En quoi la tokénisation contribue-t-elle à démocratiser des actifs considérés comme inaccessibles pour beaucoup ?
Prenons l’exemple d’un particulier qui souhaite diversifier son patrimoine en investissant dans l’immobilier. Acheter un appartement
dans l’optique de le louer exige de préalablement disposer de fonds importants. Si l’on prend l’exemple du projet BlocHome au Luxembourg, la tokénisation permet de fractionner un bien en une série de tokens. Avec 1.000 euros, un investisseur peut prendre part au marché immobilier. En fonction de la nature du token, son détenteur accède, à travers lui, à une série de droits.
La démarche peut-elle s’appliquer à tous types d’actifs ?
Presque tout peut être tokénisé : un fût de whisky d’exception, une œuvre d’art, une entreprise... La technologie permet de fractionner n’importe quel actif beaucoup plus aisément. Au-delà, en s’appuyant sur la blockchain, des investissements considérés comme peu liquides jusqu’alors le deviennent davantage. Un marché secondaire se crée grâce à la technologie, permettant aux acteurs d’échanger beaucoup plus facilement leurs jetons.
Comment se développe ce marché ?
RÉDUCTION DES COÛTS
Aurélia Viémont, partner chez CMS, observe une hausse des demandes pour des projets de tokénisation. De nombreux acteurs ont un intérêt pour la réduction des coûts et la facilité d’accès à des classes d’actifs offertes par la tokénisation.
Il est en plein essor. Aujourd’hui, nous sommes sollicités plusieurs fois par mois par des acteurs désireux de s’engager dans un projet de tokénisation. La nature des actifs à tokéniser a aussi changé. Il ne s’agit plus d’une mine de diamant ou d’une forêt, comme cela nous a été demandé. Les acteurs financiers, en raison notamment d’une réglementation qui se renforce, s’intéressent à ces évolutions, d’une part, pour émettre des produits d’investissement sous la forme de jetons, et, d’autre part, pour investir dans des classes d’actifs diversifiées.
« Une technologie… pour ne pas penser à la technologie »
Cinq ans après son arrivée, le directeur technologique de SES, Ruy Pinto, attend avec impatience le lancement de O3b mPower. Brève rencontre dans les installations de Boeing à Los Angeles, les yeux rivés sur le calendrier.
La présentation dans les locaux de Boeing a permis de comprendre pourquoi O3b mPower est un projet stratégique, mais jusqu’à quel point est-il important pour vous ?
Il est très important. Peu importe votre âge, je crois que, quoi que vous fassiez, vous devez faire la différence. mPower va faire une différence pour SES et pour beaucoup de nos clients. Même si je plaisante sur le fait que je ne suis plus un jeune homme, je me considère comme quelqu’un d’énergique. Ce n’est pas le projet de ma vie… parce que je pense à la prochaine génération de mPower. Vous devez toujours regarder devant, c’est ce qui vous motive, ce qui vous rend vivant.
Comment faire comprendre que cette génération de satellites est particulièrement importante pour SES ?
La personne qui part en croisière ou qui prend l’avion pour Dubaï, ou le marin qui est dans un bateau et qui veut rester en contact avec sa famille, veulent avoir la même expérience : rester en contact, raconter leurs histoires. Nous ne devrions pas nous concentrer sur le satellite, la moyenne orbite et tout ça. Mais expliquer qu’une société luxembourgeoise a développé une technologie qui leur permet... de ne pas penser à la technologie pour qu’ils racontent leurs histoires.
La prochaine génération s’appellera « Enhanced O3b mPower ». Concrètement, ça veut dire quoi ?
Nous sommes en train de chercher un vrai nom, plus simple, parce que ça, c’est une appellation d’ingénieurs ! La prochaine génération intégrera cette possibilité de reconfigurer complètement le satellite en temps réel, mais en élargissant la couverture, à 50 degrés de satellites, vraiment globale,
jusqu’à l’Arctique et l’Antarctique. Elle sera quatre fois plus puissante : au lieu de 10 Gbps (gigabits par seconde, ndlr), vous aurez 40 Gbps ! C’est un écosystème, alors nous travaillerons encore à simplifier l’architecture au sol.
Ces cinq dernières années, on a presque uniquement parlé d’O3b mPower en tant que stratégie d’entreprise. Mi-juin, vous aurez la plus grande partie de cette constellation de satellites en orbite et prête pour le service. Quelle sera la suite ? Tout d’abord, la prochaine génération de satellites. Nous regardons aussi avec attention la distribution de clés quantiques, dans le cadre du projet que nous menons avec l’Agence spatiale européenne.
Ce sera une business line probablement marginale, non ?
UN LÉGER VIRAGE STRATÉGIQUE
Selon Ruy Pinto, si la vidéo reste le moteur des revenus de SES, l’opérateur tire désormais 25 % de ceux-ci de ses clients gouvernementaux, ce qui justifie l’acquisition de Leonardo DRS en mars pour 450 millions de dollars.
Nous prenons un pari. Imaginez que chaque institution financière et chaque opérateur de cloud ou fournisseur de données ait besoin de ces clés. Vous n’avez pas besoin de beaucoup de satellites pour la distribution, quelque chose comme une douzaine. Mais les terminaux optiques, le service et la cybersécurité pourraient devenir un business intéressant d’ici cinq à dix ans.
Ça ne vous embête pas que Boeing soit déjà prêt à commercialiser la technologie développée avec vous ?
Même à de potentiels concurrents... C’est philosophique. Il y a des pour et des contre. Nous croyons aux vertus de la vitesse.
“Retention is key, but recruitment has to continue”
What are the main challenges that service providers in the alternatives space will be facing in the next year?
Probably, had you asked me a few months ago, I would have said the sheer growth that they have to continuously deal with, like over the last two years. I’m not saying that’s not the point, it will remain a growth year, because a lot of funds have been raised and they need to be deployed. There will also be new opportunities. But obviously, the world has changed a little bit. There’s a slowdown in transactions. Due to that, we probably will come into a crisis mode in the next few months, and then we need to see how long that will take. That means that asset servicers have to take stock of where they stand, take good care of their clients and really focus on quality delivery of their services.
The past couple of years, margin pressure has been one of the main challenges facing service providers. The economic slowdown and inflationary environment probably won’t help margins very much, will it?
Spot on there. I think margin pressure has already happened, fees have drastically gone down, both on the depositary side and the administration side. When speaking to some providers, I hear that in RFPs, work really is being given away nearly for free, which is an issue in itself because it means that some providers are, maybe, trying to buy market share. And those prices are going to stick. You mentioned inflation. Obviously that’s going to be difficult in Luxembourg, where people to deliver the services are still difficult to find, are expensive. In Luxembourg, we’re still in an environment where salaries are rising. So that needs to be coupled with the delivery of good quality. I think the main focus that asset servicers
should put on right now is everything around technology and data. I’ve been blowing that horn for a long time. But it’s really the time now. I think it’s time to not continuously throw bodies at problems, but really have systematic solutions. Because I think that, in general, the industry has to grow up. If I compare the alternatives industry to the banking industry, for example, banking is much more advanced when it comes to processes, organisation, rigour, and therefore also technology and data. And then in alternatives, we always have got the excuse, ‘but it doesn’t quite work like this in alternatives, because we’re all different, every transaction is different, etc.’ And yes, that’s true to a certain extent. But especially the asset servicers can find solutions and can build out additional solutions to make things more automated. And there are really good examples out there, which are being used by some administrators. But not across the board. And especially not across all client segments and clients.
Could that translate into a slowdown in hiring? Maybe the focus will have to be more on retention and less on recruitment?
Definitely the focus needs to be retention. The people that the admins and depositories have in their teams already today know that firm, know those clients, know how to work with them. It’s always easier to work with those people. So retention is key, for sure. But, nevertheless, recruitment has to continue as well, because I know for a fact that a lot of those actors currently use temps, third-party providers, etc. That’s not sustainable either. It’s very costly. Ultimately, you want to have your own people. Therefore, recruitment is still very, very high on the agenda.
Interview AARON GRUNWALD Photo MATIC ZORMANStaff, technology and margin concerns will weigh on alternative fund service providers in 2023, says Kai Braun, consulting partner at PwC Luxembourg.
« La plupart des partis m’ont sollicitée »
Fraîchement diplômée en droit public et international, Liz Braz, fille de l’ancien ministre et vice-Premier ministre déi Gréng Félix Braz, se lance en politique à Esch. Sous les couleurs du LSAP.
Être estampillée « fille de » ouvre pas mal de portes, mais représente aussi un poids considérable. Le ressentez-vous ?
Oui. Au début, on peut prendre cela pour un privilège. Mais, assez vite, on se rend compte en effet que certains veulent vous comparer. Mais comment comparer quelqu’un qui entre en politique à 26 ans à une personne qui a évolué durant 30 ans dans ce monde-là ? Mon papa est un repère, une personne dont je m’inspire. Mais je ne suis pas son clone. Je suis d’une autre génération.
Comment souhaitez-vous vous différencier ?
Par le choix de mon parti tout d’abord, même si cela n’a en rien été dicté par une simple volonté de contradiction…
La manière dont votre père a été écarté de ses fonctions suite à son infarctus en août 2019 n’a pas joué dans votre décision de ne pas rejoindre déi Gréng ? Cela a forcément eu une influence. Mais c’est loin d’être la raison principale. La plupart des partis m’ont sollicitée, et j’ai opté pour celui qui correspondait le mieux à mes idées. Aujourd’hui, déi Gréng n’a plus le monopole de la conscience écologique. La transition pour un avenir plus durable passera par le social. Et, à mes yeux, le courant politique social-démocrate est le plus à même d’y arriver en ne laissant personne à quai.
Que va défendre Liz Braz ?
J’ai grandi avec les idéologies de mes parents : défendre les minorités, les droits des enfants, des femmes, etc. Mais, à côté, j’ai d’autres idées, davantage liées à notre époque. Comme l’éducation ou la digitalisation. Ainsi, je considère que notre système scolaire devrait plus s’inspirer des écoles européennes et s’écarter de la logique qui veut que l’alphabétisation doive se faire
uniquement en allemand. J’imagine bien également Esch-sur-Alzette s’inscrire comme modèle pour la construction des futures smart cities. S’il ne veut pas être rapidement dépassé, le Luxembourg doit avancer dans la construction de smart cities, en soutenant l’innovation. Et Esch, compte tenu de ses caractéristiques, pourrait s’inscrire dans cette voie-là. Il faudrait s’inspirer de Copenhague, Oslo ou Amsterdam pour leurs réseaux énergétiques plus durables, leurs modes de gestion intelligents du trafic, etc.
Devenir un jour ministre, comme l’était votre papa, est une fin en soi ? Non. Comprenez-moi bien : je m’engage en politique et j’assumerai toutes les responsabilités que l’on me confiera. Mais j’ai vu ce qui est arrivé à mon papa. Et je ne veux pas que ma vie ne repose que sur un mandat politique.
Quelle est alors votre ambition, outre votre engagement politique ?
BIO EXPRESS
Après un bachelor en droit général à l’université de Belval et un master en droit public et international à l’ULB (Bruxelles), la jeune Eschoise sera sur la liste du LSAP pour les élections communales à Esch-sur-Alzette, le 11 juin prochain.
D’intégrer le corps diplomatique et d’y gravir les échelons pour peut-être accéder un jour au poste d’ambassadrice. Je postulerai d’ailleurs cette année au ministère des Affaires étrangères.
Comment se porte votre papa ? Il va mieux. Il continue de faire des progrès, même si nous sommes obligés d’admettre que certains domaines ne s’amélioreront plus. Mais sincèrement, il se trouve dans un état qui semblait inespéré après son accident.
« Le coût réglementaire restera important »
Nous traversons un contexte macroéconomique hors norme depuis le début de l’année 2022. Quelle lecture en avez-vous ?
Nous devons nous rappeler que nous sortons d’une pandémie qui était déjà une sorte de black swan exceptionnel. À cet égard, il est intéressant de noter que le secteur financier a aidé à sortir de cette crise grâce à différents soutiens à l’économie, tels que des moratoires. De la pandémie, nous gardons toujours un problème au niveau des chaînes d’approvisionnement mondiales, causant une hausse des prix de certaines matières premières. Nous sommes ensuite entrés dans une situation de guerre qui, pour sa part, a provoqué une crise énergétique conduisant à des taux d’inflation que nous n’avions plus connus depuis 40 ans. Cela s’accompagne d’une hausse des taux d’intérêt, après une décennie de taux zéro ou négatifs. Comme point d’attention principal, je citerais l’endettement des entreprises et des ménages. Nous sommes toujours à un taux historiquement bas des taux de défaut sur le remboursement des crédits, aux alentours de 1,3 %. Ce score reste très bas à l’échelle internationale, essentiellement en raison de notre prudence et de la situation économique favorable dans laquelle nous nous trouvions.
Comment ce contexte impacte-t-il la mission de la CSSF ?
La CSSF assure un suivi rapproché de cette situation et surveille le provisionnement des banques. Nous avons d’ailleurs constaté que le résultat net des banques après provisions et impôts était de -27 % au premier semestre 2022 en glissement annuel. Cela est largement dû à un provisionnement très fort des banques, montrant qu’elles s’attendent à des défauts de paiement de la part des emprunteurs, qu’il s’agisse d’entreprises ou de ménages. Il reste cependant difficile, à l’heure actuelle, de prédire l’ampleur du phénomène. Cela dépendra de l’évolution de la guerre et de la situation macroéconomique. Nous nous trouvons désormais en récession, mais nous n’en connaissons encore ni l’amplitude ni la durée. Ces facteurs inconnus dét ermineront finalement l’impact sur le secteur financier. En outre, avec la hausse des taux d’intérêt, il sera plus difficile et plus coûteux pour les acteurs économiques d’emprunter. Pour donner un ordre de grandeur, un emprunt avec un taux fixe de 10 ans et plus se faisait en moyenne à 1,44 % il y a encore neuf mois, contre presque 3 % aujourd’hui. Cette tendance qui ne cesse d’évoluer pourra également impacter la capacité d’emprunt des particuliers, notamment en ce qui concerne les crédits hypothécaires.
La CSSF surveille l’impact des chocs exogènes sur le secteur financier, selon son directeur général, Claude Marx. Un défi qui s’ajoute aux nouveaux chantiers réglementaires.Selon Claude Marx, la viabilité des business plans sera une priorité. Conversation Claude Marx
Quelle est l’incidence des tensions obligataires et boursières pour les banques ?
La situation a causé des tensions sur les marchés obligataires et boursiers. Les banques détiennent des obligations et des actions dans leurs portefeuilles propres. Nous avons donc observé une baisse de ce côté-là. L’impact a toutefois été très limité au Luxembourg jusqu’à présent.
Les banques font preuve d’une forte capitalisation et ont un capital de qualité. Leur ratio de capital et leur ratio CET1 sont en effet largement au-dessus de la norme européenne. Le constat est le même pour les ratios de liquidité. Les banques ont donc suffisamment de coussins.
Qu’en est-il pour les fonds d’investissement ?
La baisse des marchés a provoqué un recul de 14 % sur la valeur nette d’inventaire des fonds d’investissement. Nous sommes passés de 5.900 milliards d’euros d’actifs sous gestion à la fin de l’année 2021 à un peu plus de 5.000 milliards actuellement. La dernière fois que nous avons observé une baisse aussi significative, c’était à la suite de la crise de 2008-2009.
La situation présente-t-elle également des effets positifs ?
En effet, il n’y a pas que des effets négatifs. Les taux d’intérêt positifs sont, par exemple, favorables aux revenus des banques. Nous l’avons d’ailleurs constaté dans ceux du premier semestre 2022, avec des revenus d’intérêt d’environ 3 milliards d’euros. Ce total des revenus d’intérêt est équivalent au total des commissions et se trouve en forte augmentation par rapport au premier semestre de 2021. Les banques retrouvent enfin un niveau de revenus d’intérêt intéressant. Cela se reflète dans leurs revenus globaux, en augmentation de presque 10 % au premier semestre 2022 en glissement annuel. Et malgré des charges élevées, la rentabilité des banques, mesurée en revenus nets, était également positive.
L’architecture réglementaire mise en place depuis 2008 suffira-t-elle pour faire face aux chocs ?
De grands chantiers réglementaires ne seront pas nécessaires. Il n’y a pas de
doutes sur le fait que la nouvelle réglementation bancaire et les nouveaux systèmes de surveillance financière mis en place après la crise ont fait leurs preuves. L’union bancaire lancée en novembre 2014 contient trois piliers : le mécanisme de surveillance unique au niveau de la Banque centrale européenne (BCE), qui contrôle directement les banques les plus importantes de chaque pays ; la résolution ; le système de garantie et de dépôt européen, qui n’est pas encore achevé. Aujourd’hui, les banques disposent de plus de capital – et de meilleure qualité –que dans le passé. Pour preuve, les banques ont bien survécu au choc de la pandémie, dont l’impact a été significatif sur l’économie réelle. Elles ont ainsi apporté une partie de la solution à la sortie de crise. Et depuis le début de l’année 2022, nous voyons que le système reste robuste face à la guerre en Ukraine, la crise énergétique et l’inflation.
Indépendamment des chocs macroéconomiques, de nouvelles thématiques réglementaires voient le jour. Comment va évoluer le coût de la compliance pour les entités surveillées ? Quelques chantiers réglementaires se trouvent devant nous. Nous sommes en train de mettre en œuvre le verdissement de la finance. Cela s’inscrit dans un contexte post-accord de Paris et dans la perspective que le secteur public ne pourra pas financer à lui tout seul la transition énergétique. À nouveau, le secteur financier devra apporter des solutions. La traduction en termes réglementaires de cette contribution du secteur privé s’avère complexe. Il s’agit d’un chantier qui a débuté essentiellement en 2021 et qui se poursuivra dans les années à venir. Par exemple, la réforme Mifid avec l’intégration des préférences de durabilité des clients est entrée en vigueur en août 2022. Depuis le 1er janvier 2023, 13 normes techniques sont entrées en vigueur pour le volet SFDR. Cette mise en œuvre reste très technique, volumineuse et coûteuse. Cela nécessite des investissements importants en matière de solutions informatiques et de formation pour les entités surveillées. D’autre part, se trouve également devant notre
BIO EXPRESS
En 2015, Claude Marx a été retenu en vue d’occuper le poste de directeur général de la CSSF. Son mandat a été reconduit en 2021.
Avant de prendre la direction du régulateur financier, il a exercé dans le secteur privé. Il a ainsi pris la tête de Lombard International Assurance de 2012 à 2015.
Auparavant, il a passé 17 ans au sein de HSBC et a accédé au poste de deputy CEO de HSBC Private Bank.
Il a démarré sa carrière en 1990 auprès de l’étude d’avocats Zeyen Beghin Feider et y a officié jusqu’en 1992, avant de rejoindre Arthur Andersen, qu’il quitte en 1994.
« Le système reste robuste face à la guerre en Ukraine, la crise énergétique et l’inflation. »
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PRINTEMPS/ÉTÉ 2023
Hoganporte le paquet de la finance digitale de la Commission européenne, avec plusieurs composantes : le DLT Pilot Regime, le Mica et le Dora. À nouveau, de nombreux investissements seront indispensables.
De manière générale, le coût réglementaire est et restera très important. La conséquence sera que des petits acteurs auront de plus en plus de mal à avoir un business plan viable. Au milieu des années 1990, nous avions 222 banques au Luxembourg, contre 120 aujourd’hui. Ce mouvement ne va pas s’arrêter là. Aussi bien au Luxembourg qu’en Europe, un certain nombre de banques ne sont pas rentables et n’ont pas la masse critique pour survivre, notamment à cause du coût réglementaire. Une banque sur cinq présente d’ailleurs un ratio cost-income négatif.
Quel va être le rôle de la CSSF dans ce contexte ?
La viabilité des business plans constitue une des priorités de la CSSF, dans cet environnement. Nous insisterons sur les contrôles pour nous assurer que les entités surveillées disposent d’une gouvernance
de qualité, tant au niveau des conseils d’administration que de la direction autorisée, des fonctions de contrôle interne, de conformité et d’audit interne.
Maintenant que de nouvelles thématiques réglementaires apparaissent, quelles vont être les priorités en matière de lutte contre le blanchiment ?
Une place financière n’est crédible que si elle est vierge de toute activité douteuse et criminelle. Quels que soient les autres chantiers réglementaires que nous entamerons, l’AML restera toujours une préoccupation importante au niveau du risque financier et de réputation. Aujourd’hui, les grands acteurs de la finance internationale ne veulent pas s’établir dans un pays entaché par des problèmes réputationnels et en lien avec le crime financier, tout comme un acteur sérieux ne veut pas s’établir dans un pays exempt de contrôles rigoureux au niveau prudentiel. Dans le contexte post-Brexit, c’était par exemple clairement un critère décisif dans le choix du lieu d’un nouveau siège européen pour
ÉVOLUTION DE L’EMPLOI DANS LE SECTEUR FINANCIER
La CSSF supervise un secteur qui comptait 51.016 emplois en septembre 2022, soit un niveau plus élevé qu’avant le début de pandémie de Covid-19. Source Commission de surveillance du secteur financier (CSSF)
les entités financières. Être exempt de problème au niveau AML, jouir d’une bonne réputation et disposer d’un contrôle prudentiel sérieux constituent autant de paramètres qui vont rester au Luxembourg et ne deviendront pas secondaires.
D’autant plus que les aspects anti-blanchiment seront régulés par un règlement et qu’une autorité européenne dédiée sera créée. En matière d’AML, j’ai parfois l’impression que, quand des cas emblématiques apparaissent dans tel ou tel pays, la solution est de créer de nouvelles réglementations ou une nouvelle autorité. Ça peut tout à fait se justifier avec l’arrivée de nouveaux acteurs issus des cryptomonnaies et l’émergence de nouvelles technologies. Par contre, il ne faudra pas oublier de déjà bien appliquer les règles de base existantes. Nous avons vu dans un certain nombre de grands scandales en matière de blanchiment que les défaillances n’étaient pas liées à l’application de l’AMLD 4, 5 ou 6, mais bien au respect des normes édictées il y a plus de 30 ans.
Conversation Claude Marx
LE MANDAT DE LA CSSF
En tant qu’établissement public, la CSSF assure la supervision des professionnels et des produits du secteur financier. Sa mission a pour but de contribuer à la solidité et à la stabilité de ce dernier.
Ainsi, ses compétences lui permettent de veiller au respect des réglementations par les entités agréées et les émetteurs de titres. Ce qui comprend notamment les règles visant la protection des consommateurs financiers, et la prévention du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme.
La CSSF emploie environ 1.000 agents.
En l’occurrence, la simple connaissance des clients et la compréhension des transactions. Ainsi, au regard de toute la complexité réglementaire qui arrive, il ne faudra pas négliger la bonne application des règles de base.
L’analyse de données prend de plus en plus de place dans les contrôles. Se dirige-t-on vers des contrôles permanents ?
La donnée est encore sous-exploitée au niveau des entités surveillées. Dans le cadre de nos missions, l’idéal serait effectivement un contrôle automatisé et permanent. Malgré tout, cela reste encore techniquement difficile à réaliser, car nous ne disposons pas des données, et cela soulève des points en matière de protection des données. En guise d’illustration d’un état idéal de contrôle dans le domaine de la lutte contre le blanchiment, nous pourrions disposer en temps réel d’un accès à toutes les transactions financières du pays. Ces données pourraient être interconnectées avec les transactions opérées à l’étranger. Nous pourrions également utiliser des outils classiques de surveillance des transactions, couplés à de l’intelligence artificielle et du machine learning, afin de rendre plus efficace la détection de soupçons de blanchiment. Même si nous en sommes encore loin, ce n’est pas impossible à réaliser.
Pour l’heure, nous essayons d’utiliser de plus en plus des canaux digitaux pour que les entités surveillées puissent nous soumettre leurs informations financières et non financières. De la sorte, nous visons à standardiser la donnée qui nous est transmise pour être en mesure d’effectuer des contrôles plus automatiques par la suite. Cela nous permet progressivement de travailler davantage sur des exceptions, par opposition à tout lire manuellement comme dans le passé.
La convergence de supervision constitue une priorité pour les trois European Supervisory Authorities (ESA) en 2023. Comment se positionne la CSSF sur ce sujet ?
Le secteur financier au Luxembourg s’est développé grâce à la libre prestation de
services, c’est-à-dire les libertés fondamentales des traités fondateurs de l’Europe. Les entités de la Place en bénéficient, tout comme leurs clients qui, à leur tour, jouissent de l’expertise acquise au fil des décennies au Luxembourg. C’est par exemple le cas de l’industrie des Ucits, qui a 34 ans.
Parfois, nous assistons à des attaques contre le modèle transfrontalier du Luxembourg, basé sur la délégation et la sous-traitance. Soyons bien conscients que s’il fallait supprimer ce modèle demain, cela engendrerait un coût énorme pour le recréer ailleurs, et le client final paierait pour un service moins bon.
D’où proviennent ces attaques ?
Ce ne sont pas des attaques de la part de tel ou tel pays. Ce sont des sujets qui sont discutés dans les fora européens où, de temps à autre, sont véhiculées des idées visant à faire marche arrière sur cet acquis. Ce sont des attaques que je qualifierais de diffuses, mais néanmoins réelles et face auxquelles il faut rester vigilant.
Ce serait donc toute l’expertise de la Place qui serait alors vulnérable ?
Oui, car, par définition, la Place est très internationale, tant au niveau des clients et de la main-d’œuvre, que des entités surveillées. Mais c’est également un sujet qui concerne les grands marchés nationaux, tels que la France ou l’Allemagne, qui bénéficient du modèle luxembourgeois de délégation. Si vous imaginez que demain, à Francfort ou à Paris, il faille recruter des gestionnaires de portefeuille qui maîtrisent le marché nord-américain, sud-américain ou les marchés asiatiques, cela prendrait beaucoup de temps et serait extrêmement coûteux.
« Au regard de toute la complexité réglementaire qui arrive, il ne faudra pas négliger la bonne application des règles de base. »
“ JE SUIS SUR LE TERRAIN AU QUOTIDIEN. ”
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« La réglementation a aussi de nombreuses vertus »
CEO de Luxembourg for Finance (LFF), Nicolas Mackel est, depuis de nombreuses années, l’ambassadeur de la place financière luxembourgeoise dans le monde. Il estime que l’inflation réglementaire pourrait, in fine, offrir un avantage compétitif au Luxembourg.
C’est peu dire que l’agenda réglementaire a été chargé ces dernières années. Dans quelle mesure cela a-t-il impacté les acteurs de la place financière luxembourgeoise ?
Depuis la crise réglementaire de 2008, nous avons en effet été confrontés à une importante vague réglementaire, qui n’est pas encore terminée. Il est clair que cela a nécessité, de la part des acteurs financiers, de consacrer d’importants montants à la mise en conformité. Ces sommes, évidemment, ne peuvent pas être investies ailleurs, ce qui peut être pénalisant. Par ailleurs, il faut reconnaître l’utilité de la réglementation. Si les marchés sont restés à peu près stables au début de la pandémie, c’est grâce à tout ce qui a été mis en place à ce niveau depuis la dernière crise financière. Si l’Europe est le leader mondial en matière de finance verte, c’est aussi grâce à la réglementation. La création d’un cadre européen pour les crypto-actifs – le règlement Mica – permettra aussi d’éviter une catastrophe comme celle vécue par la plateforme FTX, tout en créant un marché unique. Tout cela pour dire que si la réglementation est une charge, elle a aussi de nombreuses vertus.
Le Gafi (Groupe d’action financière) a évalué les efforts consentis par le Luxembourg en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Avez-vous un commentaire sur cette évaluation ?
Je pense que tout a été mis en place au Luxembourg pour que cette évaluation se passe bien. Le pays est devenu plus strict, à bien des égards, que d’autres États européens. Au Luxembourg, il est par exemple impossible d’acheter une voiture en cash, ce qui est toujours possible dans d’autres pays et peut faciliter le blanchiment.
La fiscalité est régulièrement pointée comme l’un des leviers permettant au Luxembourg d’attirer de nombreux acteurs et investisseurs. Qu’en est-il aujourd’hui ?
La fiscalité appliquée au Luxembourg se situe dans la moyenne supérieure en Europe. Nous sommes convaincus qu’il faut veiller à rester dans les clous en la
matière, même s’il faut pouvoir faire jouer une concurrence fiscale saine entre les pays. L’attractivité du Luxembourg ne repose aujourd’hui plus uniquement sur cet aspect fiscal, mais avant tout sur son expertise internationale, sa stabilité et son efficacité.
La densification du cadre réglementaire est-elle à même de handicaper la compétitivité du Luxembourg par rapport à d’autres centres financiers, particulièrement en dehors de l’Union européenne ? Dans le domaine des fonds, l’industrie luxembourgeoise s’est surtout spécialisée sur la partie réglementaire. De nombreux acteurs globaux ont installé leur centre névralgique réglementaire dans notre pays. Cela signifie que, plus il y a de réglementation, plus celle-ci s’avère complexe, plus le rôle du Luxembourg sera important dans la chaîne de valeur de ce marché. C’est donc positif. Le défi, à l’avenir, sera évidemment de parvenir à former – ou reformer – et attirer des talents aux compétences de plus en plus pointues, capables de faire tourner cette place financière luxembourgeoise qui – faut-il le rappeler – représente une partie importante des rentrées de l’État et soutient le système social du pays.
Devons-nous craindre la concurrence du Royaume-Uni qui, suite au Brexit, n’est plus tenu de se plier aux règles du marché financier européen ?
Les Anglais se sont empêtrés dans une démarche idéologique qui, malheureusement pour eux, n’a aucun sens du point de vue économique. Ils pensaient, en effet, qu’ils pourraient faire ce qu’ils voudraient une fois le Brexit acté, et concurrencer les places financières européennes. Le problème est qu’ils n’ont plus de marché : ils ne peuvent plus vendre leurs produits en Europe, les Américains ne les laissent pas vendre chez eux, et les marchés asiatiques sont également peu ouverts. Selon moi, le Brexit n’a donc absolument pas joué en faveur de la place financière britannique.
FACILITER L’EMBAUCHE DES NON-EUROPÉENS
Aujourd’hui, les acteurs financiers luxembourgeois sont de plus en plus souvent amenés à recruter en dehors de l’Europe en raison de la pénurie de talents que connaît l’ensemble des États européens. Or, des démarches administratives très lourdes doivent être entreprises pour recruter ces profils spécialisés. Pour permettre aux sociétés d’embaucher plus facilement ces talents, la Fedil a notamment plaidé, fin octobre, pour un allégement des démarches administratives dans le cadre du recrutement de non-Européens. Reste à voir si cet appel sera suivi d’effets.
« Si l’Europe est le leader mondial en matière de finance verte, c’est aussi grâce à la réglementation. »
#1
Julie Becker est la lauréate de la 9e édition du Paperjam Top 100, dont la soirée de gala a eu lieu en décembre dernier. Par ses compétences, son leadership et sa vision, Julie Becker fait l’unanimité autour d’elle. Avec ses équipes, en quelques années seulement, elle a propulsé la Bourse de Luxembourg sur le devant de la scène internationale.
Compétente, efficace, persévérante, perspicace, redoutablement intelligente… Les éloges pleuvent dès qu’on évoque Julie Becker, devenue CEO de la Bourse de Luxembourg en avril 2021. « Des acteurs de la place financière, elle n’est certainement pas celle qui fait le plus de bruit ou s’agite le plus. Mais quelle efficacité. Julie, c’est une CEO de niveau international », confie un proche.
Ses équipes confirment qu’elle est animée par « une grande force de travail », que cette « vraie patronne » met au service du collectif, « car elle croit en la force de l’équipe et en l’efficacité de la collaboration ». Mais on la décrit aussi comme dotée d’une incroyable détermination dans toutes les actions menées, d’un grand esprit d’innovation ainsi que d’un leadership certain. « Elle aime, c’est une évidence, les idées innovantes et disruptives, qu’elle jauge avec une bonne dose de pragmatisme. » Un ensemble de qualités qui l’ont aidée à donner au Luxembourg Stock Exchange une tout autre envergure que celle qui était la sienne jusque-là.
développement durable des Nations unies, qui est de « réaliser l’égalité des sexes et d’autonomiser toutes les femmes et les filles ». Humainement, Julie Becker fait également l’unanimité. « Je ne connais personne qui ne sera pas heureux qu’elle soit première de ce Paperjam Top 100 ou qui pourrait contester cette place », note un très bon connaisseur de la Place. Malgré un agenda extrêmement chargé qui lui impose de sillonner le monde pour des conférences, congrès ou forums, Julie Becker assume encore différents mandats, notamment au sein d’Inspiring More Sustainability ou de l’Institut luxembourgeois des administrateurs.
Devenue incontournable, Julie Becker est très sollicitée pour ses avis, ses analyses et ses conseils. « Et ceux-ci pèsent évidemment de plus en plus lourd. Quand Julie dit quelque chose, chaque mot a de la valeur, car elle est parfaitement réfléchie. Influenceuse, oui, mais toujours avec la volonté d’être efficace. »
3 DATES-CLÉS
Visionnaire, elle est parmi les premières à deviner que la finance durable va très vite devenir un sujet incontournable, mais aussi un vecteur de croissance. En 2016, elle est à l’origine de la création –dans le prolongement des accords de Paris sur le climat – du Luxembourg Green Exchange (LGX), une plateforme dédiée aux titres et émetteurs durables contribuant au financement d’une économie à faible émission de carbone et plus inclusive. Une plateforme qui a valu une reconnaissance mondiale à la Bourse de Luxembourg et qui fait de la Place un lieu incontournable de la finance durable. Les créations de la plateforme LGX Academy et la base de données LGX DataHub permettront à LuxSE de remporter, en 2020, le Prix mondial de l’action climatique des Nations unies.
Très impliquée et engagée dans la gender finance, Julie Becker a aussi conclu un protocole d’accord avec UN Women visant à faire progresser la finance de genre. Tout comme le LGX a donné de la visibilité aux obligations climatiques, l’objectif est de mobiliser suffisamment de capitaux pour contribuer de manière significative au cinquième Objectif de
Pourtant diplômée en droit international privé, Julie Becker ne se projetait pas spécialement dans une carrière dans la finance. Elle intègre néanmoins la BIL, où elle a occupé différentes fonctions de 2000 à 2013, avec un bref intermède à la Banque centrale du Luxembourg. Fiscalité, affaires juridiques, conformité, protection des données à caractère personnel, sécurité informatique… autant de domaines dans lesquels elle a exercé des fonctions qui lui ont permis, selon ses propres mots, d’« élargir [s]on champ de compétences et de vision, d’apprendre différents métiers et de [la] mener jusqu’à la Bourse de Luxembourg ». Où elle entre en juillet 2013, intègre le comité exécutif en janvier 2015, devient vice-CEO en janvier 2020 et, enfin, CEO en avril 2021. À l’époque, Frank Wagener, alors président du CA, affirmait : « Julie Becker a les compétences, l’esprit d’innovation et le leadership nécessaires pour mener la Bourse de Luxembourg avec succès vers un avenir brillant. Je suis convaincu que sous sa direction, elle va prospérer et renforcer encore sa position sur le marché et dans le monde. » La suite lui a donné raison.
2013 Julie Becker rejoint le Luxembourg Stock Exchange, après avoir travaillé à la BIL, chez Dexia et à la BCL. 2016 Elle est à l’origine de la création du Luxembourg Green Exchange. 2017 Nomination en tant que CEO de la Bourse, succédant à Robert Scharfe. Photo GUY WOLFF Auteur MICHÈLE DETAILLE10 ans pour se hisser parmi les grands
À la fin de l’année 2012, Grégory Centurione créait Value Partners, avec pour défi de s’imposer sur le marché du conseil aux fonds (PERE) et aux multinationales présents au Luxembourg. Dix ans plus tard, l’entreprise compte 120 collaborateurs et sert plus de 2.000 entités.
Grégory Centurione a toujours été attiré par l’entrepreneuriat. Durant la première partie de sa carrière, il a longtemps accompagné des acteurs du private equity ou du venture capital dans la concrétisation de leurs projets. Il y a 10 ans, toutefois, il s’est convaincu que le temps était venu d’y goûter lui-même. « Plutôt que de mettre du capital au service d’un projet entrepreneurial tiers, je me suis dit qu’il était opportun de créer ma propre structure et, à travers elle, de mettre l’expertise que j’avais acquise au fil de ma carrière en
matière de conseil au service du marché », explique le founding partner & CEO de Value Partners.
Engagement et réactivité
En novembre 2012 naissait alors Value Partners, nouvel acteur du service aux fonds et aux multinationales, couvrant tant le marché du régulé que du non-régulé à travers une stratégie de one-stop shop. « À l’époque, le renforcement de la présence de ces acteurs au Luxembourg, le développement majeur de la réglementation portée par la CSSF et l’attrait grandissant pour les fonds
alternatifs indiquaient qu’il y avait un fort potentiel de développement dans ce domaine, commente Grégory Centurione. Nos clients, au fil du temps, ont été amenés à renforcer leur substance localement. Si la dynamique était porteuse, dans nos métiers, le marché était toutefois déjà bien occupé, avec la présence de nombreux acteurs importants. Tout le défi a été de se faire une place et un nom. » Pour y parvenir, Value Partners et son dirigeant misent sur un positionnement stratégique et une différenciation compétitive.
« Dès le départ, cela s’est traduit par un engagement fort auprès des acteurs institutionnels présents au Luxembourg, explique le dirigeant. Au-delà d’une offre de services complète de qualité et d’un esprit entrepreneurial garantissant la réactivité
et la proactivité, nous veillons à maintenir une équipe stable, entretenant une réelle proximité avec chacun de nos clients. »
Une équipe stable
Sur cette base, progressivement, Value Partners est parvenue à se positionner parmi les acteurs incontournables du marché, opérant désormais comme un one-stop shop pour ces clients institutionnels (statut de PSF obtenu en 2019 au travers de sa filiale VPsf).
VALUE PARTNERS EN QUELQUES DATES
2012
Création de Value Partners
2014
Création de VP Services
2017
Value Partners dépasse les 50 employés
2019
Création de VPsf, filiale du groupe détenant l’agrément de PSF de la CSSF
« Entre 2012 et 2022, l’équipe a grandi suivant un rythme d’un nouveau collaborateur chaque mois, pour atteindre 120 personnes aujourd’hui. Nous avons d’ailleurs remporté le label Great Place to Work, car nous plaçons nos collaborateurs au cœur de la stratégie. Aujourd’hui, à travers nos choix stratégiques, nous cherchons en permanence à élargir et à améliorer notre offre de services pour répondre à l’évolution des attentes du marché », ajoute Grégory Centurione.
L’organisation s’articule désormais autour de sept départements – Accounting PE/RE, Consolidation, Corporate tax, VAT, Corporate services, Fund administration et, depuis 2021, AML, KYC & Reporting services – pour servir quelque 2.000 structures. « La qualité du service dépend beaucoup de l’équipe, à laquelle nous veillons à offrir un environnement de travail de qualité, autour de valeurs humaines et collégiales fortes », explique le dirigeant.
BIO EXPRESS
Avant de fonder Value Partners en 2012, Grégory Centurione est passé par Coopers & Lybrand, Deloitte, puis Mazars en Belgique, en République tchèque, et finalement à Luxembourg depuis 2006. Diplômé de l’ICHEC et de l’école de commerce Solvay à Bruxelles, il a récemment suivi l’Advanced Management Programme de l’INSEAD.
Fort de cet engagement de chaque instant au service de l’entreprise, Grégory Centurione voit l’avenir avec optimisme et ambition. Avec une croissance annuelle moyenne de 33 % depuis sa création, l’entreprise entend poursuivre son développement à un rythme soutenu. « S’il y a une vraie pression sur les ressources, c’est en continuant à faire preuve d’inventivité que nous pourrons nous démarquer, assure-t-il. Le challenge est permanent. Toutefois, en restant fidèles à ce que nous sommes, dans le respect de notre ADN et en continuant à opérer les bons choix stratégiques, nous parviendrons à renforcer notre équipe dans l’optique de toujours mieux servir nos clients. »
2021
Value Partners dépasse les 100 employés.
Obtention du label Great Place to Work
2022
Value Partners atteint les 120 employés
2020 Création du VP Training Center« Le principal défi, il y a 10 ans, a été de se faire une place et un nom. »
Grégory Centurione Founding partner & CEO, Value Partners
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« L’investissement durable, tendance majeure des ETF »
Au cours d’une année 2022 troublée, où la volatilité des marchés a été marquée, de nombreux investisseurs se sont repositionnés sur les ETF. Selon Jill Rootsaert, head of ETF Benelux au sein de J.P. Morgan Asset Management, les ETF ESG ont par ailleurs le vent en poupe.
2022 a été une année compliquée sur les marchés financiers. Comment s’en sont sortis les ETF ?
Peu importe la position géographique, les ETF ou Exchange Traded Funds (stratégies d’investissement actives ou passives répliquant principalement la performance d’indices) sont des véhicules de choix, dont les flux croissent chaque année. Le marché américain des ETF s’impose depuis 30 ans. Les ETF actifs ont notamment séduit les investisseurs, provoquant une croissance des actifs sous gestion de 60 % en cinq ans. En Europe aussi, le marché des ETF a connu une belle évolution, et cette région est devenue un précurseur en ce qui concerne les ETF obligataires et surtout les ETF ESG. Les questions ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) sont au cœur des différents secteurs, marchés, organisations et, par conséquent, les ETF ESG affichent aujourd’hui l’une des plus importantes croissances observées sur le marché. Depuis la crise financière de 2008, le marché européen maintient une croissance annuelle moyenne du volume d’actifs de 20 %. En 2022, le flux d’actifs en ETF a même dépassé celui des mutual funds, ce qui constitue un véritable changement structurel. La tendance ne devrait pas s’arrêter là. Il y a une forte dynamique en termes d’offre, avec le lancement de nouveaux supports pour répondre à une demande croissante.
Qu’est-ce qui explique cette attractivité dans un contexte pourtant difficile ?
L’année 2022 a été bouleversée par plusieurs évènements majeurs. Les marchés ont été chamboulés par le retour d’une inflation haute, la hausse des taux directeurs et une épidémie de Covid-19 toujours présente. Sur un plan géopolitique, le conflit en Ukraine cause une grande incertitude et nous percevons encore difficilement les conséquences économiques à long terme de cette guerre. Dans un monde en rapide évolution, les facteurs ESG constituent une préoccupation majeure pour de nombreux investisseurs, qui poursuivent un double objectif : générer de la performance tout en respectant un certain nombre de paramètres extrafinanciers. Au cœur de cette période incertaine, le niveau de
transparence, la grande liquidité et l’accessibilité des ETF ont permis aux investisseurs de saisir des opportunités et de développer leur portefeuille à des prix compétitifs, tout en restant dans un cadre environnemental, social et de gouvernance solide.
Vous évoquez la transition des ETF vers l’ESG. S’agit-il d’une révolution déjà bien entamée ou seulement du début d’une nouvelle tendance ?
Les ETF ESG constituent une gamme de solutions d’investissement prisée depuis plusieurs années. Nous proposons des Ucits ETF depuis cinq ans et nos encours représentent 10 milliards de dollars. 60 % d’entre eux sont classifiés « article 8 » ou « 9 » du règlement SFDR. Nous ne parlons plus d’une nouvelle tendance, mais d’un changement structurel. En 2021, la moitié des ETF achetés étaient ESG ; un an plus tard, les flux ETF ESG représentent 62 % des achats. Les critères ESG peuvent désormais affecter la performance des investissements, et leur intégration dans le processus de décision contribue à la performance financière à long terme. Dans les prochaines années, les ETF durables – classés « article 8 » ou « 9 » de SFDR – continueront à se développer. À mon sens, nous devrions assister à une forme de segmentation de ces actifs, avec un développement accru des aspects sociaux et de gouvernance.
L’incertitude ambiante se traduit aussi par une demande accrue de maîtrise de la part des investisseurs. Comment répondre à ce besoin avec les ETF qui, par définition, suivent l’évolution d’un indice boursier ?
Nous prônons la gestion d’ETF actifs, actions et obligataires, avec une approche d’investissement qui cherche à offrir une surperformance régulière en maintenant un faible tracking error et un alpha consistant dans le temps. Nous sommes en mesure de répliquer les indices efficacement et d’offrir un accès abordable à de nouvelles opportunités grâce à des méthodes actives, stratégiques et indicielles innovantes.
1.400 MILLIARDS EN EUROPE
Au milieu de l’année 2022, les ETF (Exchange Traded Funds) sur le marché européen comptaient pas moins de 1.400 milliards de dollars sous gestion. C’est moins que ce que pèsent les ETF américains (6.800 milliards de dollars), mais l’Europe reste tout de même le deuxième marché au monde en la matière. Le succès de ce véhicule, depuis sa création en 1990, s’explique certainement par la démocratisation de l’accès aux investissements qu’il permet : en une seule transaction, avec un seul produit, on peut avoir accès à une grande variété de valeurs, ce qui réduit considérablement les frais.
« Nos encours en Ucits ETF atteignent 10 milliards de dollars, avec plus de 60 % d’ETF ESG.»Conversation Julie Castiaux
« En matière d’ESG, les attentes précèdent l’offre »
La réglementation pour plus de transparence et une meilleure information en matière d’investissement durable suscite l’intérêt des investisseurs pour les produits ESG. L’offre, cependant, doit encore s’étoffer, confie Julie Castiaux, partner & sustainability lead au sein de KPMG Luxembourg.
Comment évoluent les attentes des clients en matière d’investissements ESG ?
Pour répondre à cette question, je pense qu’il est important de distinguer les investisseurs institutionnels du marché retail. Depuis quelques années désormais, les institutionnels déclarent considérer ces enjeux ESG avec attention, au regard notamment de la réglementation SFDR. Autrement dit, ces acteurs limitent fortement les investissements dans des produits qui ne sont pas considérés comme durables selon la définition qu’en donne la SFDR. C’est une tendance générale, même s’il peut y avoir des approches singulières d’un acteur à l’autre.
Et côté investisseurs particuliers ?
Depuis le mois d’août dernier et l’entrée en vigueur de nouvelles règles imposées dans le cadre de Mifid II, les conseillers en investissement, au sein des banques par exemple, doivent demander les préférences ESG des particuliers désireux d’investir. De manière plus globale, en raison de la médiatisation des enjeux environnementaux et sociétaux, les investisseurs prennent conscience de l’impact que peuvent avoir leurs investissements. Ils sont plus attentifs à ces aspects. Cependant, il est encore difficile d’évaluer ces tendances. Nous n’avons pas assez de recul. Les banquiers avec lesquels j’ai eu l’occasion d’échanger affirment cependant qu’il y a un intérêt des particuliers pour ces produits « durables ».
Les clients retail adoptent-ils pour autant ces produits ?
La conjoncture économique actuelle n’est pas forcément favorable aux produits qui ne garantissent pas tous des retours sur investissement à court terme. L’offre ESG n’est pas forcément en adéquation avec les attentes des particuliers en matière de rendement. S’il y a un intérêt, il faudra évaluer dans quelle mesure cela se traduit par une adhésion à ces produits.
Les investissements intégrant les critères ESG ne sont-ils pas désormais considérés comme plus résilients, ou tout du moins aussi performants que les produits traditionnels ?
Dans une perspective à moyen et long terme, les approches intégrant les critères ESG devraient mieux performer que d’autres classes d’actifs. J’en suis personnellement persuadée. Sur le court terme, c’est plus difficile à démontrer. En 2022, par exemple, les grands groupes pétroliers, ayant profité de la hausse du coût des énergies fossiles, ont pu proposer un dividende important à leurs actionnaires. Ce n’est pas forcément le cas d’autres acteurs, inscrits dans une démarche durable, avec une croissance à plus long terme.
S’il y a un attrait pour l’ESG, comment l’offre évolue-t-elle ?
C’est un autre enjeu. Si les conseillers ont pour obligation d’interroger les investisseurs particuliers sur leurs préférences en matière d’ESG, l’offre reste limitée et ne permet pas de répondre aux attentes précises des clients. Mifid II oblige notamment à leur poser quatre questions. La première concerne la sensibilité ou non de l’investisseur visàvis de ces critères ESG. S’il y répond par l’affirmative, il lui est aussi demandé s’il souhaite que l’impact de ses investissements soit mesuré, s’il entend privilégier des actifs durables ou encore alignés sur la taxonomie européenne. Le problème est que les produits permettant de répondre à cette variété d’attentes se trouvent seulement en cours de développement. Les conseillers doivent donc se tourner vers des alternatives, quitte à y revenir un peu plus tard quand l’offre sera plus étoffée.
À quel rythme l’offre se développe-t-elle ? Les réglementations en place, pour renforcer la transparence ou susciter la demande, ont précédé l’offre. Si elles poussent les gestionnaires à développer des produits ESG, cela prend du temps. Proposer de l’ESG implique de pouvoir collecter les bonnes données et d’adapter les systèmes. Audelà, il faut aussi pouvoir former les conseillers à la clientèle. Il y a une période d’adaptation. D’ici deux à trois ans, l’offre aura considérablement évolué, répondant au choix des investisseurs tout en contribuant au développement d’une société plus durable.
UNE MATIÈRE ENCORE MÉCONNUE
Au printemps, l’Ilres, à la demande de l’ABBL, la CSSF et la LSFI, a cherché à évaluer l’intérêt et le niveau de connaissances du grand public vis-à-vis de la finance durable. Les conclusions de l’enquête, publiées en septembre, révèlent que 74 % des sondés pensent que la finance joue un rôle important dans la transition durable de l’économie. 71 % considèrent que les individus peuvent contribuer à un monde plus durable par leurs décisions financières. Or, 47 % ne savent pas ou ont du mal à cerner ce qu’est la finance durable. 43 % associent la finance durable à l’impact sur l’environnement (le « E » d’ESG). La dimension sociale et celle de gouvernance (« S » et « G ») sont, quant à elles, méconnues.
« Mifid II oblige notamment à poser quatre questions. »
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« Il n’est jamais trop tôt pour préparer sa succession »
Au-delà des principales questions que chacun se pose en matière de transmission patrimoniale, les facteurs à prendre en considération et les pièges à éviter sont nombreux. Évocation de ces enjeux avec Claude Medernach, legal counsel auprès de grands clients familiaux au sein de la Banque de Luxembourg.
Interview SÉBASTIEN LAMBOTTE Photo ROMAIN GAMBAEn matière de transmission du patrimoine, quels grands enjeux faut-il considérer ?
En ce qui concerne les enjeux de succession, nous sommes confrontés à deux principales questions. Qui va hériter ? Et combien chacun va-t-il toucher ? Pour y répondre, il faut donc considérer les grands principes inscrits dans le Code civil luxembourgeois, qui fixe notamment l’ordre de succession. Les héritiers au Luxembourg sont en principe les enfants et le conjoint survivant ou, à défaut, les parents s’ils sont encore en vie, sinon les frères et sœurs ou les neveux et nièces. D’un point de vue fiscal, il n’y a en principe pas de droits de succession à payer au Luxembourg pour les héritiers en ligne directe, soit le conjoint survivant ou les enfants. Dans le cas où il n’y a ni conjoint survivant ni enfant, et où la succession revient par exemple à un frère, une sœur, des neveux, ou même une tierce partie, des droits de succession s’appliquent et peuvent, dans le pire des cas, monter jusqu’à 48 % du patrimoine transmis. Il est important de noter qu’il est possible de s’éloigner – dans certaines limites – des règles fixées par le Code civil, notamment à travers la rédaction d’un testament, qui peut être un simple écrit rédigé à la main par le testateur (testament olographe), ou un document enregistré formellement auprès d’un notaire (testament authentique).
Dans quelle mesure peut-on s’éloigner des règles fixées par le Code civil ?
Dans le cadre d’une succession, la loi luxembourgeoise prévoit une réserve légale et une quotité disponible. La réserve légale est la valeur du patrimoine revenant obligatoirement aux héritiers selon l’ordre déterminé par le Code civil. La quotité disponible est la part du patrimoine qui peut être transmise selon les volontés du testataire. S’il y a un enfant, la réserve légale correspond à la moitié de la valeur du patrimoine. S’il y a deux enfants, cette réserve s’élève à deux tiers des avoirs du testateur. Autrement dit, celui-ci peut déterminer à qui revient le tiers restant, en rappelant que des droits de succession peuvent s’appliquer sur cette part. S’il y a trois enfants ou plus, la réserve légale correspond aux trois quarts du patrimoine.
La situation familiale et patrimoniale des résidents luxembourgeois revêt souvent une dimension internationale. Quels en sont les impacts ?
Il ne faut pas la négliger. Dans de nombreux cas, les héritiers vivent en dehors du Luxembourg. Il est fréquent aussi qu’une part du patrimoine, comme une résidence secondaire, se situe à l’étranger. Si votre enfant vit à Paris, par exemple, il faut savoir qu’il devra payer les droits de succession sur sa part de l’héritage, comme le prévoit la fiscalité française. C’est la même chose pour un héritier résidant en Allemagne. Pour un bien situé à l’étranger, c’est la loi en vigueur là où il est situé qui s’applique. Il y aura donc des droits de succession à payer sur la valeur du bien selon le pays, la région ou le canton.
Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui souhaitent préparer leur succession ?
D’anticiper ces enjeux. Il n’est jamais trop tôt pour le faire. Dans le cadre de la préparation de la succession, nous recommandons aussi d’impliquer l’ensemble des parties concernées, pour éviter des litiges. Ceux-ci surviennent le plus souvent lorsque les héritiers découvrent par exemple des situations déséquilibrées après le décès du testateur. Il est toujours préférable d’en discuter ensemble, de fixer ces éléments de son vivant, particulièrement si la situation revêt une certaine complexité.
Quels pièges sont à éviter, notamment en présence d’une entreprise familiale ?
Si la succession inclut une entreprise familiale, la valeur de celle-ci est constitutive du patrimoine global et intègre donc la réserve légale. Il n’est pas possible, par exemple, de céder l’entreprise aux seuls héritiers qui ont décidé de s’y investir, à moins que le patrimoine privé à côté de l’entreprise familiale ne soit si important qu’il permette de combler la réserve légale des enfants ne travaillant pas dans l’entreprise. La transmission concerne l’ensemble des héritiers. Il est important d’anticiper ces éléments, notamment à travers la mise en place d’une gouvernance familiale ou d’un pacte d’actionnaires, qui régit les droits et devoirs de chacun et établit un ensemble de règles.
« Un enfant résidant à l’étranger peut être amené à payer des droits de succession alors même que ses parents résident au Luxembourg. »
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JUSTINE YANSENNE THE MARKET IS REACTIVE
Justine Yansenne, a junior associate at Allen & Overy Luxembourg, was part of a team that placed second in the Young European Lawyers Contest, where she was also awarded the prize for best speaker.
From your perspective, what would be the impact of the Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) on your corporate practice in Luxembourg ?
First, I think it is important to note that this piece of legislation, like the SFDR, is part of the wider growth strategy of the EU when it comes to net zero transition by 2050, outlined in the European Green Deal.
I think that it is crucial for all players, but especially young lawyers, to be aware of the developments in the so-called ESG sphere. Climate change mitigation has moved up the priority ladder as a policy goal. For instance, the entry into force of the Sustainable Finance Disclosure Regulation has been a unique opportunity for our investment funds team here at Allen & Overy in Luxembourg to position themselves as experts in that area and to advise assets managers on how to comply with the additional transparency and disclosure requirements under the regulation with regards to the integration of sustainability risks.
their activities is on such factors, and how they affect their development, performance and position.
The CSRD includes an extensive list on the exact nature of information to be disclosed. For example, management reports of in-scope companies will need to include a transition plan, outlining a set of actions and ‘time-bound targets’ aiming to ensure that their business model and strategy are compatible with the European Climate Law objectives. The report should also indicate whether such a transition plan is based on conclusive scientific evidence and contain updates on progress made in relation to these set targets. Reports will also need to include information on the due diligence process implemented by the company concerning sustainability matters.
REACTIVE
Looking at the Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), it is likely to have an impact for our clients and, as a result, for law firms in Luxembourg (although not necessarily for corporate practices). In brief, the CSRD will expand the scope of the existing Non-Financial Reporting Directive (NFRD) to include all ‘large’ EU companies (whether listed or not) and all EU and non-EU SMEs with securities listed on an EU-regulated market, with the exception of certain micro-undertakings and subsidiaries if their non-EU parent company is subject to equivalent obligations. This effectively means that Luxembourg holding companies that are listed entities in Luxembourg or elsewhere in Europe might fall within the scope of CSRD, unless they qualify as a micro- undertaking or have a non-EU parent company subject to equivalent obligations.
One of the main practical consequences for in-scope entities will be the obligation to include certain information on environmental, social and human rights and governance factors into their management reports. In particular, these entities will need to disclose what the impact of
In other words, in-scope Luxembourg companies will have to develop, among other things, a transition plan, if possible backed by tangible scientific evidence that includes clear targets. They will also have to deliberately work towards the targets they have set for themselves and possibly develop relevant due diligence processes linked with ESG matters. This will have to happen relatively fast as, in its current form, the CSRD is expected to enter into force as of 2024 after transposition into national law. I think this creates a new opportunity for a whole range of service providers to develop a specific expertise to assist these companies in assessing what their transition plan and due diligence processes should be and how to best implement them.
For lawyers, the key angle will be to help clients evaluate whether they fall within the scope of CSRD, as well as what are the practical and concrete implications on their business. In corporate law, it will mean, for instance, making sure that strategic decisions made by corporate bodies take into consideration relevant environmental, social and human rights and governance factors, and are properly documented as such. I do not expect a significant impact on the day-to-day work of corporate lawyers, but it is an opportunity to develop a set of skills to answer a demand that will most likely increase in the upcoming years. At Allen & Overy, we
put in place an ESG group two years ago, targeted at delivering a cross-practice onestop shop for clients seeking to evaluate the impacts of ESG-related regulations on their companies and operations.
Earlier this quarter, S&P Global predicted that a mergers and acquisitions rebound in 2023 would be unlikely due to the increased costs of financing. Others predict that, at least for tech companies, M&A deals will increase in volume. How do you see the trend for Luxembourg for the year ahead ?
That’s a really good question. Through the lenses of a young lawyer, there will be some changes in the M&A landscape. That is fact… Now, if we look at M&A globally, the trend is towards a decrease, and we’ve witnessed here there are slightly fewer international M&A deals. Firstly, as you said, due to the increase cost of lending and debt financing. Secondly, asset valuation is way more difficult because there is a lot of volatility in the market.
But here in Luxembourg, we’ve seen some clients are really innovative in finding solutions to tackle the debt financing problem. This is proof that the market is reactive, quick on its feet. So, in that sense, I don’t see a real impact yet because they can still make deals via these alternative sources of financing while still maintaining a good internal rate of return.
Looking at domestic activity, it’s still going strong. Should a crisis actually hit, it
will mean that some assets on the market will most likely end up being cheaper. This will provide opportunities for those that have the means to buy such assets. So there might be a pickup at some point. From what I’ve read, as well as from discussions with my partners, we will see, I think, a shift towards a buyer-friendly market. Then there is all the work stream that will inevitably develop as a result of a potential storm happening. By this I mean restructuring work that will pick up as well, if there should be a recession heading our way. So I think it needs to be nuanced, but if anybody benefits from a crisis, most of the time it’s lawyers.
Any thoughts on the impact of fast-evolving legal techs on your practice in Luxembourg ?
Legal tech is a great tool, and every young lawyer should not only know that such tools exist but also be familiar with them and know how to use them on a daily basis. I think upcoming developments in the legal tech sector are something to look forward to as lawyers. If used well, it can contribute to making our day-to-day work easier and more efficient. I am also convinced that, on a higher level, being up to date with developments in that area is key for law firms to remain competitive in the market. At Allen & Overy, we are well aware of this and we are grateful for our head of risk and knowledge tech, Audrey Scarpa, who helps us make sure that we stay on
top of any new developments. In addition, we have set up the Fuse learning lab that allows us to be close to best-in-class technologies and use them to deliver efficient advice where and when appropriate.
This reminds me of a debate we had in class during my master of corporate law at the University of Cambridge. The focus of the class was the future of the lawyer profession and legal markets as a whole. That debate was twofold: evaluating whether legal tech would ‘steal our jobs’ and whether Big Four accounting firms would take an increasing share of the legal market away from law firms. While I will leave the second point for another day, the conclusion was that legal tech would not ‘steal’ our jobs. On the contrary, it allows for our daily practice to become more bespoke. Provided we use it well, legal tech will allow lawyers to allocate their most valuable resource, their time and energy, to where they have the highest added value.
Do you anticipate a normal or rather depressed market for 2023? Are you confident vis-à-vis the future of your practice in this context ?
This is the 100mn-dollar question, isn’t it? Unfortunately, I do not have a crystal ball, but I read the financial press and will try to answer from the perspective of a young lawyer.
Looking at the global economy, I think a lot of indicators, such as rising inflation and the resulting increases of interest
“IN LUXEMBOURG, CLIENTS ARE REALLY INNOVATIVE IN FINDING SOLUTIONS TO TACKLE THE DEBT FINANCING PROBLEM”
FOND-DE-GRAS
LASAUVAGE
Clemency
LINGER
Pétange
BELVAUX
Belval
SCHIFFLANGE
ESCH-SUR -ALZETTE
BETTEMBOURG
RUMELANGE
BERGEM
TÉTANGE
DUDELANGE
rates, point towards a slowdown (which has already started). The covid crisis, energy crisis and war in Ukraine obviously already had an adverse impact on the macroeconomic situation. Now, whether this slowdown will continue and for how long remains to be seen and is likely to be different from sector to sector. I am convinced that Luxembourg is well positioned to weather the storm. The same is certainly true for our corporate practice.
A first reason is that, despite what is going on in the global market, we observe that the Luxembourg domestic M&A market remains relatively active. This is currently keeping our team very busy. Other opportunities are arising, in particular in restructuring deals, which are equally relevant for our practice. A second reason is that, in my opinion, the economy of Luxembourg is well hedged against any crisis. Luxembourg has managed to diversify its economy since the implementation of the Ucits directive back in the days. Certain new sectors have thrived recently, such as the space industry, logistics and tech more broadly. Some sectors might, of course, be more impacted than others should the slowdown continue over a long period of time, but this diversification should allow Luxembourg’s economy to stay the course. Finally, Luxembourg benefits from a dynamic regulatory environment that allows the country to constantly attract new sectors of activities, thanks to its competitiveness. We observed this some time ago with payment service providers but also with fintech more broadly.
What do you anticipate will be the main challenges for young lawyers willing to start a career in Luxembourg in 2023 ?
The main challenges will remain first to choose their specialty and second to choose where to start their career in terms of type of firm and country. One cannot overemphasise the importance of internships to witness hands-on the concrete application of a given area of law in practice. Practice at a law firm differs widely from university, and this might or might not suit you. Several factors should play a role when choosing your firm and jurisdiction, such as job certainty, training, work-life balance and, last but not least, the atmosphere.
Luxembourg as a jurisdiction is in constant evolution, and there will always be opportunities for motivated, young talents ready to seize them. I would give Luxembourg a triple A, akin to its credit rating. Job certainty is somehow a given. Luxembourg is also really interesting for young talents as they can benefit from the presence and related standard of training of certain international law firms while also enjoying the advantages of a smaller-sized jurisdiction. In other words, while their training will, of course, be linked to a particular area of law, they will not be obliged to overspecialise either. For instance, in the corporate department of Allen & Overy, junior lawyers have the opportunity to work on a wide variety of files ranging from IPOs to pure M&A and PE acquisitions and advisory work. In my opinion, this is the best of both worlds
and allows to build strong foundations to develop one’s career as a lawyer. Finally, in terms of work-life balance, the country offers the opportunity to work on international transactions while being able to be in the countryside in a few minutes by car from the city centre. From my own experience and testimonies of some of my friends working in other jurisdictions, I would say the atmosphere in Luxembourg is quite unique when it comes to work-life balance. For instance, at Allen & Overy, we have fitness and yoga classes available five times a week and everybody, across all seniority levels, is encouraged to attend. I play rugby and have training twice a week, next to being a lawyer at Allen & Overy, and with a bit of organisation it works perfectly. We also have an active pro-bono committee, of which I am a proud member.
“SHOULD A CRISIS ACTUALLY HIT, IT WILL MEAN THAT SOME ASSETS ON THE MARKET WILL MOST LIKELY END UP BEING CHEAPER.
THIS WILL PROVIDE OPPORTUNITIES FOR THOSE THAT HAVE THE MEANS TO BUY SUCH ASSETS”
Camille Bourke, partner at Luxembourg law firm Arendt & Medernach, believes Luxembourg has a strong opportunity in the marketing of alternative investment funds
“As a pan-European way of raising capital, you can’t beat Luxembourg”
Alternative investment funds raised in Luxembourg are rising, rising, rising. The person who should know is Camille Bourke, partner in the private equity and real estate practice of law firm Arendt & Medernach. She talks to Delano about Luxembourg’s ability to capture the zeitgeist yet again in the field of investment.
Interview JOSEPHINE SHILLITO Photo ROMAIN GAMBALuxembourg went from an international hub for Undertakings for Collective Investment in Transferable Securities (Ucits) to now being one of the most attractive places globally to base an alternative investment fund. How?
Well, alternative assets have been expanding in Luxembourg for quite a while now. Rewind to 20 years ago, and you had the birth of private equity in Luxembourg. This was thanks in part to the presence of special-purpose vehicles for EU acquisitions domiciled here in Luxembourg for tax reasons. Yet real estate, infrastructure and, most recently, private debt have followed, and now Luxembourg is emerging as a hub to raise pan-European alternative investment funds.
The first benefit was a tax attraction. Is this still the case?
Luxembourg is now one of the principal jurisdictions in the world for private assets and, yes, the main reason at first was [the] tax reason. But when regulations like the Alternative Investment Fund Managers Directive (AIFMD) came in 2013, we saw a real ecosystem for infrastructure and service providers pop up, so it became a hub for managers across the world to set up funds.
ALTERNATIVE INVESTMENT IN NUMBERS
€962bn Assets under management by regulated alternative funds in Luxembourg
30%
The increase in net assets under management in regulated alternative funds in Luxembourg in the past three years
330
Over 330 mancos, 260 AIFMs and 600 registered AIFMs are present in Luxembourg
18/20
Of the top global private equity houses have operations in Luxembourg
20
The world’s 20 largest real estate managers do business from Luxembourg
Source CSSF, Alfi, LPEA, IPE magazine (2018)
What sort of changes did you see in Luxembourg post-AIFMD compared to pre-AIFMD?
One of the main differences is that preAIFMD, you would see feeder and parallel funds set up in Luxembourg for the European investor that would feed into the main fund that, for example, might be structured in the Cayman Islands. But with the AIFMD came a need for a European AIFM, and you saw the consolidation of structures in Luxembourg. Now, pretty much all US and UK fund managers want to have an AIFM based in Luxembourg.
So the attraction was tax driven and then regs driven?
You could say that. The financial regulator in Luxembourg, the CSSF, has been pragmatic, flexible and responsive in terms of its regulation. Then there was Brexit. When Brexit was voted for in 2016 and in the years after, jurisdictions like Ireland, Luxembourg and Germany benefited. What we saw is every private asset--such as private equity, real estate, infrastructure and private debt--head to Luxembourg, while banks positioned in Frankfurt, and hedge funds and collateralised loan obligations went to Ireland. Any worldwide team that had previously had a base in the UK was then considering a European jurisdiction.
What might the future drivers be? Marketing. What we’re seeing now is Luxembourg positioning to attract alternative investment fund marketing teams. This is because UK-based fund managers are facing the issue of raising funds from the UK and into Europe now that they no longer benefit from the passport. The question that London-based marketing teams are asking themselves is: ‘How do we reach Europe?’ This is a huge focus of private assets at the moment. To market into Europe, you need to be regulated, you need to be compliant with AIFMD and the Markets in Financial Instruments Directive for the passport--and if you want that passport, you need to be based in the EU. This is a huge opportunity that Luxembourg is positioning itself for.
Luxembourg positioning as a marketing hub for alternative investment funds?
Yes. Luxembourg has already positioned itself as a jurisdiction for building an investor base. What we’re seeing is alternative investment fund managers putting a head of marketing in Luxembourg. It doesn’t need to be the main marketing person, but it needs to be someone. Imagine the head of investor relations, for example. Some people are already making this very smart move. This is interesting because formerly the head of marketing would have been in London or Paris.
Aside from the obvious attraction of the European passport, what are the other benefits of having marketing activities in Luxembourg?
The sophistication of Luxembourg’s financial services providers, its fund administrators and its depositories are very strong. This ecosystem is already in place and makes it an easy place to which to relocate operations. Then the country itself is becoming more attractive as a place to move to than it was a number of years ago. It’s a great country to live in, it’s a manageable size, for families it’s increasingly an attractive option compared to bigger cities. Some people love the greenery. I see some fund marketing managers already making this very smart move. Then Luxembourg has shown itself to be flexible, responsive, able to adapt to what the alternative investment fund market is expecting.
What expectations might the alternative investment fund market have that differentiate it from other types of fund markets in Luxembourg?
We are seeing the slow convergence of regulatory requirements, for example Ucits and AIFMD. There’s a lot of expertise in Luxembourg in these areas. Risk is also a big thing in private assets. Risk management is more important in this sphere due to the illiquid nature of the assets and their higher returns and therefore risks. Fortunately, all of that risk-management expertise is already in Luxembourg. Then the experience with past and upcoming regulation is important too.
Do you mean Eltif [the European regulations concerning the marketing of alternative investment funds to a wider investor pool]?
Yes. There are teams in Luxembourg that already have a strong experience of working closely with the Luxembourg regulator, the CSSF, on Ucits. This means that they will have a strong idea of how the CSSF will approach new rules regarding alternative investment funds. It is becoming important in Luxembourg to share valuable knowledge like this between teams. In Arendt, for example, we have a lot of meetings to share this knowledge between teams. Ucits is very well trusted, and those who have worked with the regulator on Ucits have very important insights for regulatory impacts on alternative funds.
Can you tell me more about Eltif?
There’s a huge appetite amongst alternative investment funds to target and raise money from family offices. Eltif [which gives alternative investment funds a regulatory structure through which to market to smaller investors such as family offices and ultra-high-net-worth individuals] gives them a means of doing this across Europe. In fact, there are around 70 Eltifs in Europe, and around 40 of these are in Luxembourg because the interaction with the CSSF on how to interpret Eltif is that good.
Eltif requires a certain liquidity so that smaller investors do not face long lock-ups of their money. One of the main questions funds are asking is: ‘How liquid is liquid enough?’ We have been able to look at fund redemptions to help us anticipate the regulation and to give us an idea of what the regulators will be looking for.
Luxembourg has put in a lot of effort with the Eltif; lobbying, working hard with the CSSF, there’s been a lot of effort preparing Luxembourg as a country for this.
What used to hold the Eltif back was the uncertainty around it, and Luxembourg has been keen to eradicate that uncertainty. This is a huge draw for alternative investment fund managers. We already have an idea of what the CSSF will be asking alternative fund managers for in order to class themselves as Eltif, and large fund managers are very attracted to this.
“AAny alternative investment manager will find law firms in Luxembourg very well equipped to support fundraising into Europe”
LIH: A TRUSTED ALLY IN THE FIGHT AGAINST CANCER.
The Luxembourg Institute of Health (LIH) works closely with clinicians to develop novel therapies, with the aim of improving health outcomes for cancer patients.
“Research is advancing, so is your treatment”. This slogan illustrates the LIH’s new repositioning as a leading patientoriented European institute for precision health, translating research findings into tangible benefits for patients.
Working in cooperation with patients, clinicians and hospitals in a tightly interconnected “bed-to-bench-tobed” approach, the LIH contributes to shaping the future of personalised cancer treatment. For instance, using stateof-the-art technologies and equipment, LIH researchers can assess the effectiveness of anti-cancer drugs directly on a patient’s tumour cells, allowing doctors at the Hôpitaux Robert Schuman (HRS) to select the most appropriate treatment for each individual patient. Similarly, together with clinicians at the Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL), LIH scientists are developing novel immunotherapy approaches that stimulate the patient’s own immune system
to attack tumour cells. Finally, the LIH is also collaborating with the Centre Hospitalier Emile Mayrisch (CHEM) in the collection and analysis of colon cancer biopsies, which can subsequently be used for research aiming to advance the early diagnosis of the disease, as well as drug development.
“Through these key partnerships, and by leveraging digital tools, clinical data, and biological samples, we want to provide patients with the most cutting-edge, tailored cancer diagnostics and therapeutic solutions available, thereby addressing their currently unmet medical needs”, summarises Prof Ulf Nehrbass, CEO of the LIH.
Support personalised treatments for cancer patients by becoming an LIH donor.
You say Eltif is a big draw of alternative funds to Luxembourg. How would you say it compares to the Long-Term Asset Fund (LTAF) [the UK equivalent]?
The LTAF is very attractive for UK-based private clients for UK-based investment. But it’s not finalised yet, and it doesn’t offer that European passport. So if you’re trying to convince a US-based client on where to put their vehicle, convincing them via a UK-based product is difficult. Most US clients will have a Luxembourg vehicle on their checklist. The Luxembourg products have taken over the market.
Can you tell me more about the Luxembourg products that attract alternative investment fund managers?
In Luxembourg we have the Special Limited Partnership, an unregulated structure to which you can apply a Raif (Reserved Alternative Investment Fund) or Eltif wrapper. The SLP is really rising in popularity. I’d say it has overtaken alternative structures such as the Specialised Investment Fund (Sif) or the Investment Company in Risk Capital (Sicar) because of its flexibility. As a pan-European way of raising capital, you can’t beat Luxembourg.
You said in the past it was common to have a feeder or parallel fund set up in Luxembourg and the main fund elsewhere. Has this changed?
Yes. Not only was there the consolidation after the AIFMD when fund managers began to place their AIFMs in Luxembourg, but the attractiveness now of the investment structures means that the main fund will also be domiciled in Luxembourg. More than €962bn of assets managed by alternative fund managers are based in Luxembourg, showing that it really is becoming a jurisdiction of flagship funds and not just feeders. However, it’s not just a question of volume, it’s a question of sophistication. The service providers are increasingly specialised, increasingly sophisticated, in the sense that this is no longer a back-office place.
What can the financial services industry do to support the development of alternative investment?
ALTERNATIVE INVESTMENT FUND STRUCTURES IN LUXEMBOURG
UCI Part II Funds
AIFs not governed by a specific product law (such as Sif, Sicar or Raif) nor are they set up in pure company form. Must be authorised by the CSSF.
Sif
A specialised investment fund that can invest in all types of assets. Must have appointed an EU AIFM. Limited to ‘well-informed’ investors. Subject to Sif law. Must be authorised by the CSSF.
Sicar
An investment vehicle that was designed for investments in private equity or risk capital. Must have appointed an EU AIFM. Limited to ‘well informed’ investors. Subject to Sicar law. Constituted as a corporate entity. Must be authorised by the CSSF.
SLP
A corporate form of fund structuring. Contractual flexibility. Can be structured as an AIF or a Raif. Not always subject to CSSF approval.
Raif
An investment fund that can invest in all types of assets. Can have external AIFM, but if marketing to EU investors, the AIFM must be EU-domiciled. Limited to ‘well informed’ investors. Subject to Raif law. Not subject to CSSF approval.
Eltif
Pan-European regime for AIFs with specific requirements regarding their investment policy, fund portfolio composition and diversification. Open to a wider variety of investors.
We believe that Luxembourg as a marketing hub is a huge opportunity. What we need to do as an industry is lobby to make it far easier for alternative investment managers to put their teams here. We need to work not just on the expertise, but on the attractiveness of the country to showcase Luxembourg as a place that listens, that is close to the market.
What is the role of law firms like Arendt in this?
Law firms have a lot to do here, not just in the field of alternative investment funds, but in many fields. Any alternative investment manager will find law firms in Luxembourg very well equipped to support fundraising into Europe. Their expertise and responsiveness are much better than they used to be, and within Europe, Luxembourg itself is far more respected than it used to be.
Looking forward, I’d say that we’re at the stage of succession planning in legal teams, and we’re finding the new generation of lawyers are proactive and not at all complacent. Luxembourg in the past used to have a reputation for sitting still and allowing business to come forward, but now we’re seeing a closeness to the market, the pragmatism of the CSSF and the sophistication of the service providers really creating a hub. We look forward to it continuing!
WHAT IS THE AIFMD?
The Alternative Investment Fund Managers Directive grants a European passport to the managers of alternative funds. Rapid implementation of the directive has helped Luxembourg to further develop its role as a well-regulated hub for the global alternative investment industry.
Luxembourg chose this moment to overhaul and modernise its limited partnership regime, ensuring maximum compatibility and flexibility under the new AIFMD rules, with a structure more familiar to asset managers from Englishspeaking countries.
Source Luxembourg for Finance
Now that the European Council has reached an agreement on Eltif, can you talk me through some of the principal changes and what that might mean for Luxembourg’s financial centre?
Now that the European Council has in principle reached an agreement on the Eltif review, we believe that this will result in additional traction for this vehicle. We welcome, more specifically, the possibility for-loan originating Eltifs to use leverage in the same way as other Eltifs; the funds of funds investments limitations that have been removed so that Eltifs will be able to invest in EU funds for this purpose; and more generally, the additional flexibility that has been granted with respect to the product design and definition of eligible assets.
New investor relations niche
Luxembourg private equity players should target the growth of the investor relations activity, says the local industry body Luxembourg Private Equity and Venture Capital Association (LPEA). We spoke to their chairman, Claus Mansfeldt, about what the industry and local regulators could do to make this happen.
Words STEPHEN EVANS Photo GUY WOLFF
In the decade since the alternative investment fund managers directive (AIFMD) has transformed Luxembourg’s role within the private assets space in Europe, the country has grown its niche of helping fund managers achieve regulatory compliance. When considering how to take this to the next level, thoughts often turn to attracting fund deal makers to Luxembourg. However, movement in this direction has been minimal.
Digitalisation and rationalisation
Claus Mansfeldt, chair of the LPEA trade association, continues to see promise in this direction. “We know that some deal teams and portfolio managers are setting up in Luxembourg,” he said. “You don’t necessarily have to be walking the streets daily of the city where you might be doing your next transaction.” He also sees other directions where the country would be able to step up.
“More of the entire workflow can be done digitally, and that’s to Luxembourg’s advantage.” Aspects such as governance have migrated considerably to the grand duchy, particularly during the pandemic. Board meetings and their related procedures plus contractual and [anti-money laundering] work have taken place in digital formats and “the evidence is that it has worked quite well,” Mansfeldt commented.
Investor relations hub
Inspired by this, the LPEA has decided to promote the country as a centre of excellence for private equity investor relations. This activity is about managing relationships with current investors while attracting new interest.
“We have the entire value chain here,” said Gilles Dusemon, LPEA executive committee member, speaking at the Insights Fundraising conference organised by the association in October. He said this gave the country the foundations from which to grow as an investor relations hub. “We have over 600 registered investment fund managers, over 6,000 people employed in the sector, we have the custodians, the central administrators, we have the TAs [transfer agents], the risk management. And we have the
WHAT IS PE INVESTOR RELATIONS?
Private equity investor relations specialists manage relationships with current investors (known as limited partners in this sector) while marketing funds to prospective investors, be they individuals or institutions. The role is about providing a point of contact between investors and the PE firm.
The LPEA sees it possible to divide this activity from the deal-making front office. Investor relations can be viewed as part of the infrastructure of a fund, and that could be handled from Luxembourg. Having a seamless back-end operation would potentially offer the investor a smoother experience once the fund is up and running.
product,” Dusemon noted. “The entire world is using the Luxembourg fund product, so investor relations is a huge opportunity for our industry.”
Split model
“The business model could be split between specialised hubs,” Mansfeldt suggested. “The investment management, the deal making could be in one, while the fundraising and investor relations in another.” Furthermore, he believes that investor relations is set to come to the fore: “In boom times, on the whole, the money finds the deal, and therefore investor relations perhaps doesn’t have such a huge role. But now we are clearly entering a phase where that will play a bigger part.”
A few companies have this activity located in Luxembourg, but Mansfeldt characterises this as “embryonic”. Asked to quantify how big these investor relations teams could be, he suggested they could start gradually, with 10-20 people representing about a tenth of a firm’s investor relations activity. “But when you start your project you will add over time.”
Cross-border DNA
An instinctive advantage for Luxembourg is the fundamentally cross-border nature of the work here. “Funds are being raised cross border with the Luxembourg domicile, so it’s in the DNA already, unlike some other hubs,” he said. London also has this outlook, and hence has a con-
siderable specialisation in investor relations for the global market. However, from a European perspective, the question of Brexit is a concern. Many in the industry thought that the UK leaving the EU would have caused a faster outflow of activities of this nature, but so far this has been minimal. The LPEA sees signs of this starting to happen, however.
It appears that the pandemic and the move to remote working removed immediate pressure to change, which encouraged players to carry on using the UK as a base as per normal. “But now there is a lot more focus on the investor relations function all together,” said Mansfeldt, and this could bring firms to reconsider how these operations are organised.
Marginal gains reforms
To provide a jolt, the LPEA would like the government to make some small but significant adjustments to the regulations around the private equity business. “It’s not so much failings as there being room for improvement. We are not looking for a revolution,” said Mansfeldt. “I have a three-page list of very technical legal clarifications that our legal committee is communicating with the government.”
For example, he cites the rules around the use of distributed ledger technology and how they could be reformed. TAs and custodians are turning increasingly towards these fintech and regtech options, and the regulator has allowed such players to use blockchain-based tools. However, the fundamental laws that govern certain details of these transactions date back to before the internet was invented.
Joined up regulation
“Distributed ledger technologies are to a large extent accepted at the CSSF level, but this is not reflected in the laws,” he commented, referring to Luxembourg’s financial regulator. Details like that makes some managers hesitate. “The London lawyers, the New York lawyers will point out that there’s one thing on the regulator’s website, but there’s another thing in the law that doesn’t quite correspond.”
He added that this is a side effect of having a proactive regulator, with the CSSF being forward-looking in embrac-
ing new trends and adding to a firstmover advantage dynamic. “That’s great, but it’s the synchronisation of the regulatory interplay between the two frameworks that is also important.”
Entry requirements
Another tweak would be lowering the minimum entry threshold for investors in private equity. Luxembourg law puts this bar at €125,000, but the likes of Ireland, Germany, the Netherlands and Italy have this at €100,000. “Anecdotally, we’ve heard some have chosen not to domicile funds in Luxembourg simply for that reason,” said Mansfeldt.
This move goes with the growth of the “democratisation” of the alternative investments sector, with these seen more widely as being relevant for a greater number of individual private investors, including in the mass affluent client segment. EU regulators have signalled their interest in moving in this direction as they aim to help entrepreneurs gain access to a wider pool of investments. Hence, Mansfeldt would like Luxembourg to go with this momentum.
“The change from €125k to €100k might not sound like much but can tip the balance away from Luxembourg,” he said. Moreover, it is also a somewhat emblematic figure that is easy to comprehend. Reform would reassert the desire of Luxembourg to be a pacesetter.
Either way, there is general industry optimism that the sector is set to grow, with the grand duchy able to take its share. Recent data from the research firm Preqin forecast that assets under management in alternative funds globally would increase from $13.7trn at the end of 2021 to $23.3trn at the end of 2027. In Europe, assets are set to nearly double to $4.1trn over this period.
As one would expect, Mansfeldt believes the attractiveness of PE investing remains despite the changed global economic circumstances. “It’s more important than ever to make a relatively significant positive real return, hence the relevance of a strategy including a significant portion of investment in private equity,” he said, citing “mid-teens” returns over the long term on average. The work has commenced on carving out a larger share of this promising activity for Luxembourg.
Banque de Luxembourg’s Lucienne Andring has more than 20 years of experience working with alternative investment funds
People in the industry describe bringing private market funds to new clients as ‘retailisation’. Personally, I don’t think that’s the best word because it implies that the funds are available to retail investors, which is not exactly the case. Would you agree with my whinge, or do you have another perspective?
I would, indeed, agree with your opinion. And indeed, I use the word ‘democratisation’, and democratisation of private markets is underway. It is a trend that started a couple of years ago, and it is currently accelerating. I see it on two sides, on the product side, with my clients in asset servicing--and here, maybe I will step back and put it in context. As you are aware, the historical main business line of Banque de Luxembourg is private banking. But next to that we have another business line, which is asset servicing. This is a business that we started in the ’80s, servicing investment funds, administration for investment funds.
I set up a specialised team in servicing private market funds back in 2007. This segment has had very strong growth over the last 10 years. I have a number of clients [that are] private equity firms and asset managers that are setting up--next to their product for their institutional
it”
client base--dedicated products for clients that come from the wealth management channel, high net worth individuals, family offices, etc. So I clearly see this trend on that side of the business. We also have initiators launching platforms like Moonfare, for example, platforms that are based on technology. Then on the other side, on the demand side, in our private banking department, we have growing interest and also rising demand for private assets products from our private banking clientele, who are looking for diversification of their overall portfolio allocation.
For people who don’t know the subject very well, what are the benefits of retailisation or democratisation of private market funds for asset managers, intermediaries and investors?
Let’s start with investors. Individual investors continue to have very low allocation to private equity funds. In Europe, only 3% of private client assets are invested in private equity. The reason for this has been mainly the difficult access to this type of product for this type of clientele, given the very high investment minimums, but also no access to top-tier managers. This is changing
right now. Democratisation is taking place with products requiring, for example, lower minimum [investments], and that is very attractive for individual investors in an environment where we have high public market volatility... inflation and where they need to look for diversification of their portfolio.
Their motivations are understandable because private markets have delivered solid returns over a longer time horizon. They have outperformed public markets during the last 20 years. And something that is very important is that we are in an environment where companies are staying private longer and even listed companies are delisting. So, there is a lot of value creation that is taking place outside the public market.
Right, because if you’re not a billionaire, you’re not able to just buy out a company, you want to be able to access through a fund?
Through a fund and have part of a company or part of a number of companies. On the other side, if you’re a private market fund, do you really want to switch from dealing with 20 or 30 investors to 200 or 300 investors? Seems like it would make things more complicated. So what is the selling point for them?
“If you want to keep your market share, then you have to offer
Providing access to private market funds may be a ‘niche’ part of the alternatives space, but it could be key to keeping private banks relevant, says Lucienne Andring, director and head of business development at Banque de Luxembourg.
WHY IT’S CALLED RETAILISATION
Retailisation’ is the correct term for opening up private market funds because “when we lawyers look at things, we look at it in terms of classification of investors,” said Paul Van den Abeele, co-head of the investment funds practice at Clifford Chance in Luxembourg. “High-net-worth individuals, even ultra-highnet-worth individuals don’t always qualify as professional clients.” Thus they are considered retail investors.
“What would be wrong is to think that it’s easy and that you can just quickly access those products,” said Katia Gauzès, managing partner at Clifford Chance in Luxembourg. “It’s not like a ‘click and go’” offering. Asset managers and investors need to proceed carefully, she warned.
At the same time, fund firms face plenty of scrutiny over the fast growing category. “We see support from the regulator, but we also see a certain ‘prove me this, prove me that’, which I think is what a regulator should do,” said Van den Abeele. “So we are tested. It’s a quite intense sort of regulatory review process... Luxembourg is open for business but not at all costs.”
It is important to put this in context. Today, institutional investors account for more than 90% of raised capital by private asset funds, and they will continue to provide the majority of capital raised by this type of fund over the next years. That’s a given. And at the same time, significant growth is expected from the individual investor channel and asset managers see an opportunity in accessing this growing pool of money. So it makes sense to bring both parties together.
So the capital will be available, and they’re going for this segment because there’s interest there? There is interest, as there’s demand from the investors. For [fund firms], it’s an opportunity to diversify their fundraising, even though the institutional part is much bigger. I mean, the other part is growing, there is demand, so why not go for it?
But this will make their operations more complicated. Are they looking to fintech solutions to handle the shift? As you said before, what is challenging is to have not 20 investors bringing big tickets, but 100 or 200 investors bringing smaller tickets, and so, from an operational point of view, it is very important to get that right. And here, service providers come in, or technology platforms could come in. What is very important is to have streamlined processes, automated processes. Digitalisation will clearly be important, and there are specialised service providers to help the asset managers and to bring both offer and demand together.
What are the advantages for private banks and wealth managers? Financial advisors and wealth managers face the demand from their clients. And it is an opportunity for them but also a responsibility to the client to develop a solid and strong private asset product offer-
ing. And that’s what we did. We had the demand from our clients, and we have been building a product to meet that demand. If you have a look at numbers, it is estimated that individual investors will more than double their commitments to private equity funds by 2025, so it is really an important opportunity for wealth managers, for private banks. It allows them to broaden their product range, adds new sources of revenues, and it is a very attractive tool to attract new clients or more money from existing clients. That’s, for me, a rather important point when we talk about the benefits of retailisation or democratisation.
What are the drawbacks for investors? Do they understand how liquidity and risks differ from retail funds? What should we warn people about?
What is very important is that individual investors have to be aware that private equity investments or private asset investments are illiquid investments. That’s very important. A typical PE fund has a [lock-up period] of 10 years, and the investor cannot exit their position. Investors have to understand that a long-term commitment is required. That’s really the crucial point. And here, investor education comes in. I believe that financial intermediaries, private banks, wealth managers have an important role to play in investor education. They have to explain the particularities of this type of product: what is a commitment, a capital call? How is this mechanism working? How are the cash flows working, etc? It is really a new asset class for a private banking client. And it’s very important that they get comfortable with the way this product works.
The asset manager probably won’t be able to do this, so is it a bit of challenge for you because you’re investing more time in the same client?
Investing time in a client is really the core business of a private banker. So that’s worth the time that you spend with the client... it’s important for this type of asset class to have trust.
Banque de Luxembourg seems to be focusing mainly on private equity, but are other types of private market
“It’s not like a ‘click and go’”
Tout au long de 2023, année de ses ans, Maison Moderne tient à réaffirmer sa politique Anti-Gaspi.
Le Paperjam+ Delano Business Club invite donc les % de personnes qui constituent le « no-show » à ses événements à effectuer un virement de € ou plus à SOS Faim qui célèbre également son e anniversaire cette année.
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funds, like infrastructure or real estate, a good fit for this segment?
Private equity clearly drives the global growth in private markets. That’s overall, the whole industry. Now coming back to private banking, most of our private banking clients, and that’s also true across the [financial centre], are looking for private equity, especially those who are new to this asset class. For those who are new, private equity is often the strategy when they like to begin to invest.
Why is that?
Because it is the biggest part of the market, because it is well known, because it’s the real economy, so they can see in what companies they are investing.
Wealthy investors are not particularly interested in real estate funds. That’s a little surprising to me because real estate is a business that should be easier for them to understand.
Yeah, but a lot of private banking clients already have direct real estate investments in their portfolio. They do not need to go through a fund. They’re buying, you know, a house in south of France or in the Swiss Alps. They are overall quite exposed to real estate. Private equity is more difficult to get exposed to directly if you are an individual investor.
So does that bode well for infrastructure funds? It’s not easy to buy part of a bridge or solar farm. Or part of a road... when we look at more seasoned investors... there is clearly a demand for infrastructure, and more particularly its sub-sectors, for example, to support energy transition, such as an alternative energy, energy efficiency, cleantech solutions.
Then you also have venture capital. Venture capital is often of particular interest to investors with an entrepreneurial mindset. Entrepreneurial families are
very close to venture capital, they want to participate in an early stage company, in another success story.
Then I would say, for the new generation of investors, they are keen to see the impact of their investments in the real economy, and they are actually looking for funds with a sustainable strategy. And then something that is a very, very important rule, as in public markets, what we tell our clients is that it’s very important to build a diversified alternative portfolio. To diversify on multiple levels, strategies, managers, geography, but also vintage.
There is a lot of excitement in the industry about the democratisation of private market funds. From your perspective, will it become a major segment or remain niche? It depends how you define niche. What is very clear is the demand for private assets by individual investors will continue to grow. As I said before, it is estimated
EUROPE-BASED ASSETS
Source Preqin
Private equity Infrastructure Private debt Venture capital
10 × 6
25.04
10×6 PME : scale me up !
Colonne vertébrale de l’économie luxembourgeoise, les PME font preuve d’inventivité et de pragmatisme pour accélérer et structurer leur croissance de façon échelonnée. Innover, recruter, produire, vendre, lever des fonds : ces dirigeants cumulent les défis. Ils sont à l’honneur lors de ce 10×6.
16.05
10×6 Alternative investments
La gestion d’actifs alternatifs est une expertise mondialement reconnue de la place financière luxembourgeoise. Ces classes d’actifs, moins liquides que les investissements traditionnels, donnent lieu à une diversité de véhicules et de stratégies d’investissement que nous aborderons lors de ce 10×6.
20.06
10×6 Architecture + Workspace
Dix bureaux d’architectes au Luxembourg présentent leur sélection de projets d’espace de travail. L’occasion d’appréhender, par exemple, les nouveaux usages et les innovations dans la conception, le développement et l’aménagement de bureaux ou de sites de production industrielle.
11.07
10×6 Talent acquisition
Problématique certainement la plus brûlante de ces dernières années, la pénurie de main-d’œuvre touche tous les secteurs. Comment recruter ? Dans ce 10×6 et le supplément Paperjam, experts et DRH partagent notamment leurs bonnes pratiques pour attirer, chasser, sélectionner, recruter et onboarder les talents.
En six minutes chacun, dix experts interviennent sur scène devant un public allant jusqu’à 600 personnes. C’est le rendezvous mensuel incontournable du business club, véritable format flagship. Huit rendezvous sont donnés pour 2023. Les présentations se font en français ou en anglais, selon la préférence de l’intervenant. Une interprétation simultanée vers l’anglais et le français est disponible
24.10 10×6
Successful strategies
De la théorie à la pratique : 10 dirigeants partageront le récit de la conception et de l’implémentation de leur stratégie d’entreprise. Industrie ou services, du business plan initial à l’exit réussi, que nous enseigne l’épreuve de la réalité ?
28.11
10×6 Generation Z
Génération la plus connectée, les zoomers (jusqu’à 27 ans aujourd’hui) succèdent aux millennials et arrivent progressivement sur le marché du travail. Que ressentent, que désirent et comment réfléchissent ces nouveaux consommateurs, ces nouveaux citoyens, employés, collègues, voire même déjà patrons ? Dix témoignages inspirants de jeunes orateurs et oratrices.
that their allocation will double by 2025, so there will be strong growth.
We also see at the asset manager level, all larger asset managers are launching new products in this area, with different strategies. They want to respond to the growing demand. Private banks will obviously play an important role, as they have to do the investor education, and they will direct clients to suitable products. That’s what we see.
Now, when we put it at the level of the whole industry, if we look at private market [funds], it’s an industry of $8trn [in 2020 that will nearly] double by 2025, to more than $15trn in assets under management globally. And the individual investor share is estimated to be 9% to 10% today [that will rise to] around 10% to 12% in 2025. So, yes, it is a lot of money, but it is a small part of overall assets under management in the whole industry.
3% of $15trn is ‘not nothing’, but is this a more profitable line of business? Private market funds don’t scale as easily and as economically as Ucits funds. Will the margins be healthy enough?
First of all, if there is demand, it’s good to respond to the demand. There is a need, private investors want to diversify their asset allocation. And there has been strong growth and outperformance in private markets, so private investors want to take part in that investment universe. If there is demand, and if the asset managers are putting in place products for the private investor, is it profitable? Obviously, it is. And it is profitable also for other participants.
Wealth managers are going to structure new product offerings around this because the products are quite complex. So it is important for the private investor to get the right advice. They should probably speak to someone who is well aware of different types of products and who has the capacity to give them some advice, so probably their private bank or wealth manager can add some value in the whole process. And so it will be profitable. Yes, it will.
But in my view, it’s a different business from the institutional private asset business. If you have a look overall at
the private asset industry, the big part will remain the institutional business, maybe it will go from 90% to 88%, but it still will be the big part of the industry.
So if you’re a private bank or wealth advisor or another type of intermediary, if you want to keep your market share, you’ll have to offer this? Exactly... if you want to keep your market share, if you want to attract new clients, then you have to offer it. And it makes sense. Maybe 10 years ago, it was difficult as there were no real products. But today we have products. So it makes sense to offer them and really for a private bank it’s a key differentiator to have this product offering.
Do you think that this concept of retailisation or democratisation has been overhyped?
I would say for sophisticated investors--so high net worth individuals, even maybe to some extent affluent clients--it has not been overhyped. There has been development, and there is a trend that is there and that will stay. For retail clients, I would say yes.
Because it’s probably not suitable for them?
One of the disadvantages is that it is a complicated asset class. And as an investor, you really have to be aware that it is not liquid, and you if you need liquidity tomorrow, you will not have the possibility to exit your position. And if you exited, you will not get the right price. Probably there will be no valuation or you will get a discount.
THE FEEDER FUND ANGLE
One of the hottest digital platforms for retail investors to access private market funds right now is Moonfare. Its clients can make a minimum investment of €50,000, compared to the usual Luxembourg minimum of €125,000. Moonfare’s assets under management jumped from €1bn in September 2021 to €2.1bn in June 2022.
Fidelity International, one of the world’s biggest fund firms, struck an exclusive distribution partnership in several markets that involved taking “a minority stake in Moonfare” in 2021, according to Sanela Kevric, head of sales Benelux at Fidelity International, based in Kirchberg. (Terms of the deal were not disclosed.)
For Fidelity, “it’s a natural evolution of the business, it’s bringing an additional tool and additional asset class that we can provide our clients with.” While Moonfare has a robust screening process to narrow down the PE funds offered on its platform, Kevric said that Fidelity brings “a fresh pair of eyes on those opportunities.” In other words, it provides a layer of information that is perhaps more digestible for many retail investors.
“A fresh pair of eyes on those opportunities”
SANELA KEVRIC Head of sales Benelux, Fidelity International
Le rendez-vous hebdomadaire bilingue de la Place financière.
L’actualité de la place financière
« Chaque sac est une œuvre d’art »
La marque de maroquinerie de Maude Tesch-Rigaud, Maison Marcheval, revendique une production artisanale à Paris. Mais son histoire passe aussi par le Luxembourg.
Photo GUY WOLFF Interview CATHERINE KURZAWAConversation Maude Tesch-Rigaud
La marque Marcheval (du nom de la maison de famille Rigaud, en Sologne) a à peine quelques années. Qu’est-ce qui vous a poussée à vous lancer en tant qu’entrepreneure sur le segment premium d’un artisanat de niche ?
Mon projet a vu concrètement le jour en 2019. J’avais à cœur de créer un produit qui se transmet de génération en génération, avec un design intemporel et une qualité irréprochable, similaire à celle que l’on trouvait à l’époque de mes grands-parents.
Je suis issue d’une famille d’industriels. Du côté de ma maman, originaire d’Autriche, on avait une usine de textiles. J’y allais étant enfant et je jouais avec les tissus et les boutons. Après mon bac et ma prépa, je suis partie durant un an découvrir l’Argentine, où la maroquinerie est réputée et très présente.
Votre activité professionnelle se situe à Paris, mais vos liens sont très forts avec le Luxembourg… Mon mari est Luxembourgeois, ainsi que mon bébé [sourire]. Je me sens ici comme à la maison, car j’y trouve mes racines francophones et germaniques. Les Luxembourgeois sont de grands entrepreneurs, certains m’impressionnent énormément. D’ailleurs, l’une des premières enseignes à avoir été séduite par mes sacs était luxembourgeoise, c’était Muse by… Elle a commencé à commercialiser les articles de Maison Marcheval voici deux ans.
Aujourd’hui, par quels canaux vos produits sont-ils commercialisés ?
Par le site web de la marque, le boucheà-oreille et les réseaux sociaux.
Les boutiques ne vous intéressent pas ?
La production des sacs coûte très cher. Ils sont vendus entre 750 et 1.250 euros. Si je structurais mes prix de vente en y incluant la marge, parfois gourmande, que peuvent avoir de grands magasins ainsi que les coûts liés à la publicité, ils atteindraient 3.000 à 4.000 euros. Or, je souhaite que mes produits restent accessibles. C’est pour cela que je privilégie une distribution par internet, du moins
pour commencer. Maintenant que la marque est mieux établie et qu’il y a une certaine demande, je peux envisager une production à plus grande échelle avec une distribution possible en magasin. Mais ma priorité est de maintenir mon échelle tarifaire.
À quel niveau se situe votre production annuelle ?
100 à 150 sacs sont produits chaque année. Ils sont fabriqués à Paris, où je travaille avec un atelier spécialisé dans la réalisation de prototypes pour de grandes maisons. Je dessine une collection une fois par an, et l’atelier travaille deux fois par an, pendant deux semaines, pour ma marque. Cela m’aide au niveau des coûts, puisque je n’ai pas à supporter les frais liés à un atelier en interne ni ceux liés à la main-d’œuvre à l’année.
Comment votre marque se distingue-t-elle de la concurrence ? Chaque collection est limitée et faite à la main. Chaque pièce est unique. À mes yeux, un sac est une petite œuvre d’art, car une couture ne sera jamais entièrement identique à une autre, la manutention par différents artisans donne une petite touche différente à chaque pièce.
La prochaine collection est dessinée et sa particularité est que chaque sac est numéroté. La prochaine étape, c’est la fabrication avant la commercialisation prévue à la fin du printemps 2023 pour un sac, puis deux autres nouvelles pièces à l’automne-hiver 2023. Une collaboration avec un artiste peintre allemand et un chapelier américain est aussi lancée. J’envisage par ailleurs d’ouvrir un showroom durant la Fashion Week de Paris, à l’automne 2023, afin de montrer mes produits aux acheteurs et à la presse. Ils pourront ainsi voir et toucher les sacs, prendre la mesure du niveau de qualité et de finition des produits.
Je prépare, en outre, une collection qui correspondra aux besoins des clients du Grand-Duché, car je constate que chaque pays a ses préférences. En France, les plus grands sacs de type cabas sont plus populaires, alors qu’ici, les modèles intermédiaires, voire les plus petits, ont davantage de succès.
BIO EXPRESS
De Vienne à Paris
Maude Tesch-Rigaud est née en 1987 à Vienne. Elle étudie, en 2007-2008, l’histoire de l’art à l’École du Louvre (Paris).
Elle effectue une année préparatoire à l’Atelier de Sèvres (Paris) en 2008-2009, puis poursuit des études sur le stylisme au Studio Berçot (Paris) entre 2011 et 2013.
Après l’obtention, en 2017, d’un bachelor en fashion design, puis d’un master en fine art à la Saint Martin’s School de Londres, elle crée, en 2019, la marque Maison Marcheval à Neuilly-sur-Seine.
« J’envisage d’ouvrir un showroom durant la Fashion Week. »
« Créer un demain meilleur qu’aujourd’hui »
À la tête du groupe Blueshift, Shahriar Agaajani est un entrepreneur insatiable.
À l’image de son frère, Shahram, également interviewé dans ce numéro, ce dirigeant d’entreprise mène tambour battant une vie professionnelle exponentielle.
Photo GUY WOLFF Interview CÉLINE COUBRAYConversation Shahriar Agaajani
À 39 ans, vous êtes déjà à la tête de plusieurs entreprises rassemblées dans une soparfi dénommée « Blueshift ». Que signifie ce nom ?
Un blueshift est un terme d’astrophysique pour désigner le rapprochement d’une source d’énergie vers un point donné. Une ambulance en approche et dont le bruit de la sirène augmente progressivement est un blueshift, par exemple. Le blueshift permet donc de créer quelque chose de plus fort, de plus grand.
En 2019, j’ai décidé de rassembler mes différentes entreprises dans un groupe. Pour des raisons d’optimisation fiscale en premier lieu, mais aussi pour mettre en synergie toutes ces énergies. Je travaille pour gagner de l’argent, bien entendu, mais ma philosophie est de travailler pour faire évoluer la société et créer un demain meilleur qu’aujourd’hui.
Dans ce groupe, on trouve Asars Constructions, que vous dirigez aujourd’hui.
C’est effectivement l’entreprise créée en 1998 par notre père, Rahim Agaajani, après avoir quitté l’Iran. Chaque lettre du nom
représente une personne de la famille, et le « S » de la fin était pour les enfants (dont tous les prénoms commencent par « Shahr », ndlr). J’ai intégré Asars dès 2008, après mes études, en tant que gérant administratif, puis technique. Suite au décès de mon père, l’ensemble des parts de l’entreprise m’a finalement été vendu. La sàrl est devenue une SA et j’en suis aujourd’hui l’administrateur délégué. De l’entreprise de construction initiale, nous nous sommes spécialisés au fil des années dans la promotion immobilière haut de gamme, que ce soit pour le résidentiel, le commerce ou les bureaux. Nous réalisons environ 2.000 m2 par an.
Vous avez pourtant une formation d’ingénieur, et non pas de gestionnaire d’entreprise…
Je suis en effet ingénieur civil des constructions, formation que j’ai faite à l’École polytechnique de Bruxelles. Quand je suis revenu au Luxembourg, j’ai choisi d’intégrer l’entreprise familiale. Mais, en 2010, comme c’est parfois difficile de travailler en famille, j’ai sorti un pied de l’entreprise pour aller le mettre dans la recherche. Pen-
dant cinq ans, j’ai travaillé à mi-temps chez Asars et à mi-temps pour mes études de doctorat à l’Université du Luxembourg.
Un doctorat qui portait sur une brique un peu particulière. Expliquez-nous. J’ai en effet eu mon titre de docteur en 2015 pour mes recherches sur une brique en béton très résistante aux charges et dont l’assemblage, aussi simple que celui de pièces de Lego, peut être réalisé par des robots. Cette brique permet de marier quatre paramètres qui ne vont habituellement pas ensemble : une grande résistance mécanique, une haute performance thermique, une grande attention à l’économie circulaire – le béton est recyclable, les briques se désemboîtent – et, enfin, un aspect économique important, car, par leur finesse, elles permettent de gagner en surface intérieure – ce qui vaut beaucoup d’argent au Luxembourg – et en coûts de chantier par leur simplicité de montage.
Avez-vous entrepris des démarches pour protéger cette invention ?
J’ai cédé la propriété intellectuelle de cette invention à Asars et nous avons déjà deux
BLUESHIFT
Cette proptech a développé une technologie permettant de voyager dans le temps et de scanner de très vastes surfaces.
brevets, l’un au Luxembourg, l’autre aux États-Unis, qui sont validés. Nous travaillons actuellement à les obtenir dans d’autres pays du monde, dont la Chine, le Canada, l’Australie, au niveau européen… Quand les robots seront effectifs dans la construction, nous pourrons solliciter les industriels pour lancer la production de ces briques.
Vous vous êtes également associé avec Soludec et avez créé Soludec-Asars. Quelle est la raison d’être de cette entreprise ?
Cette entreprise est spécialisée dans le développement de très grands projets, comme Manhattan qui est en cours à Belval et qui représente 15.000 m2 de surface de plancher. Asars intervient en tant que promoteur et Soludec en tant que constructeur. C’est donc une approche complémentaire à celle d’Asars.
En tant que promoteur, une des grandes difficultés est d’acheter des terrains. Comment abordez-vous cette question ?
Pendant plusieurs années, Asars avait une visibilité à deux ans. C’est un calendrier qui correspond en fait à la durée moyenne de développement d’une parcelle et qui nous permet de récupérer des bénéfices pour les réinvestir dans l’achat d’un nouveau terrain. C’est assez stressant comme situation, car, avec un délai aussi court, la prise de risque est élevée. Aussi, ces 10 dernières années, je me suis efforcé de construire une visibilité qui va au-delà des cinq ans. Aujourd’hui, nous avons pu mettre la main sur différents terrains. Mais notre objectif premier reste de développer les terrains, pas la spéculation foncière. Toutefois, la réalité actuelle est que les administrations au Luxembourg sont très lentes pour autoriser les projets immobiliers et que nous devons, par conséquent, compter sur des délais de développement de plus en plus longs. L’un de nos projets à Steinfort, par exemple, a mis six ans avant d’être autorisé.
Quelle est votre réserve foncière actuellement ?
Nous avons environ 20 millions d’euros de dettes qui correspondent à des achats
de terrains. Ce sont des dettes cofinancées par les banques. Cinq terrains sont actuellement en développement chez Asars.
En tant que promoteur haut de gamme, vous êtes forcément sur un marché plus petit, avec un nombre de clients plus restreint. Oui, c’est obligé. Le fait d’avoir un nombre de clients réduit, par le caractère exceptionnel de nos promotions, nous permet d’avoir une approche très différente des autres promoteurs. Ce n’est pas du tout la même démarche que lorsqu’on développe de grands volumes avec SoludecAsars. Le niveau de détail ne peut pas être aussi haut. Ce sont deux approches qui sont complémentaires. Et je ne souhaite pas construire que des petits bâtiments, car il faut exploiter au maximum les surfaces foncières dont nous disposons. Malheureusement, la pression foncière au Luxembourg est telle que les clients n’ont même pas la liberté de choisir le développeur avec qui ils souhaitent travailler. Les clients ne regardent que deux choses : le prix et la localisation. Le promoteur n’est pas le facteur déterminant. C’est pénalisant pour nous, et nos efforts et notre longévité sur le marché ne sont malheureusement pas reconnus à leur juste valeur.
En parallèle de ces entreprises, vous avez créé Charplantier. Au vu du nom, on devine qu’il s’agit de construction et de plantes, mais pouvez-vous préciser son activité ? Charplantier exploite la marque Green House et, potentiellement, demain, Make It Green. La raison d’être de Charplantier est d’importer des plantes, principalement des Pays-Bas, et de réaliser des parois verticales végétalisées et autonomes. Nous réalisons aussi de la location de plantes. Amener des espaces verts au sein de nos espaces de vie est une grande plus-value. Cela améliore la qualité de l’air, le bien-être des gens, rafraîchit l’atmosphère et permet d’absorber localement du CO2. C’est une passion qui a grandi en étant aux côtés de mon père, qui avait une grande serre et un vrai amour pour ses plantes. Comme je vous l’ai dit, je travaille pour créer un
UNE BRIQUE RÉVOLUTIONNAIRE
Shahriar Agaajani a développé, avec Chaux de Contern et le laboratoire Solid Structures de l’Université du Luxembourg, une brique en béton d’un nouveau genre. Sans recourir au mortier pour les joints horizontaux, ces briques se superposent par simple emboîtement. La partie scientifique de ce travail a été récompensée par l’International Masonry Society de Londres, qui lui a décerné le Prix de la meilleure thèse en 2015.
Conversation Shahriar Agaajani
avenir meilleur et, pour moi, vivre au contact des plantes fait partie de cette vie meilleure.
Une autre de vos entreprises est la proptech Space Time, qui permet de remonter dans le temps. Un projet un peu fou qui mérite des explications… Space Time est la réalisation d’un rêve d’enfant. J’ai toujours voulu voyager dans l’espace-temps. C’est certainement pour cela que j’ai vu des centaines de fois la trilogie Retour vers le futur ! Pour moi, la science est une religion. Avec Space Time, j’ai réussi à réaliser ce rêve. Non pas avec une DeLoreane, mais avec une technologie qui est accessible à partir d’une app où il est possible d’avoir accès à sa propriété, ou à un lieu donné, de s’y déplacer et de remonter dans le temps à n’importe quel endroit que vous avez choisi.
Comment procédez-vous à l’enregistrement de ces données ?
Nous avons développé un logiciel qui permet de scanner entièrement un lieu. Le laser est embarqué sur des chiensrobots de Boston Dynamics. C’est une technologie très puissante et rapide qui permet d’obtenir des millions d’informations que l’on peut superposer et, ainsi, suivre dans le temps. On peut voir, par exemple, toutes les installations techniques qui sont cachées derrière un mur. Sans pouvoir interagir avec le passé, on peut l’observer. On peut se servir de ces données dans la gestion des bâtiments, au niveau de la phase chantier, puis exploitation et aussi déconstruction. Elles peuvent être mises à disposition des maîtres d’ouvrage, bureaux d’études, constructeurs, clients finaux, assurances… Mais il y a
ORGANIGRAMME DU GROUPE BLUESHIFT SA
d’autres applications : nous avons scanné des galeries secondaires de mines qui ne sont plus accessibles aux hommes pour des raisons de sécurité. Nous avons aussi scanné des forêts et, à raison de 12 minutes par hectare, nous sommes en mesure de faire l’inventaire du biotope présent à un moment T. Nous pouvons aussi utiliser cette technologie pour assurer la sécurité des bâtiments : le chien-robot passe régulièrement dans un lieu et, grâce aux données collectées, on peut rapidement savoir si une fenêtre a été ouverte ou un objet déplacé et, le cas échéant, donner l’alerte. Les applications sont très nombreuses.
Développer ce genre de technologie demande beaucoup de recherches et est donc très coûteux. Comment avez-vous réussi à financer cela ?
SPACE TIME SA
Depuis 2019 – 10 empl.
250 K CA*
86,5 % Blueshift SA
9,5 % Antonino Mancuso
4 % BCP sàrl
BLUESHIFT SA
Depuis 2018 – 4 empl. – 300 K CA*
100 % Shahriar Agaajani
ASARS CONSTRUCTIONS SA
Depuis 1998 – 8 empl.
11 M CA*
100 % Blueshift SA
PARUS SA
Depuis 2016 (en développement)
20 % Blueshift SA
20 % Sanichaufer Part. sàrl
20 % Sitael SA
20 % Altawena sàrl
20% Alginic sàrl
SOLUDEC-ASARS DEVELOPMENT SA
Depuis 2013 – gérée par Asars & Soludec
18,4 M CA*
50 % Asars
Constructions SA
50 % Soludec SA
SITAS SÀRL
Depuis 2022 – gérée par Asars & Sitael (en développement)
50 % Asars
Constructions SA
50 % Sitael SA
CHARPLANTIER SÀRL
Depuis 2018 – gérée par Blueshift – 35 K CA*
100 % Blueshift SA
BINGO.LU SÀRL
Depuis 2019 – gérée par Parus (en développement)
100 % Parus SA
* Chiffre d’affaires
Nous avons pu profiter du fonds de relance Neistart Lëtzebuerg proposé par le ministère de l’Économie. Ces investissements ont servi pour la recherche et développement, et pour le recrutement. En quatre ans, nous sommes passés de trois personnes à quinze aujourd’hui. Nous avons des profils juniors, mais hautement qualifiés, puisque notre équipe ne compte pas moins de trois docteurs et huit ingénieurs, dont quatre Ukrainiens qui ont fui la guerre. Grâce à leurs connaissances scientifiques et leur ouverture d’esprit, ce qui est la clé de l’innovation, nous arrivons à tout. Ce sont de vrais génies ! Maintenant, notre objectif est de faire progresser le chiffre d’affaires.
Comme si cela ne vous suffisait pas, il y a encore une autre société dans Blueshift : Parus. De quoi s’agit-il ?
En termes de développement, c’est la société qui est le plus en difficulté, mais elle a énormément de potentiel. Parus a été créée par cinq entrepreneurs luxembourgeois : Nico Biever, Alain Wildanger, Camille Koener, Alain Engel et moimême, et nous sommes actionnaires à parts égales. La société exploite la marque Bingo.lu, plateforme spécialisée dans la parution de petites annonces résidentielles et qui pourrait s’étendre demain à d’autres domaines.
Côté vie privée, vous êtes père de deux jeunes enfants et aussi pilote d’avion. C’est ambitieux comme activité de loisir !
Il y a quelques années de cela, j’ai fait un rêve dans lequel je flottais et je parvenais à me déplacer dans les airs. Ce rêve était si puissant que j’ai décidé d’apprendre à piloter un avion. Et par un concours de circonstances, j’ai pu acquérir un petit avion d’occasion. Cela m’a aussi permis d’intégrer l’association Aircraft Owners and Pilots Association (AOPA) Luxembourg, dont je suis trésorier. Là aussi, j’apporte ma pierre à l’édifice, car j’ai proposé que les pilotes privés puissent compenser les émissions de CO2 dues à la combustion de carburant par la plantation d’arbres. Par l’intermédiaire de l’association Graine de Vie, des arbres sont plantés dans des
pays tropicaux. Cette initiative a retenu l’attention d’autres pays membres de l’AOPA, qui est présente dans 66 pays, et pourrait bien être développée aussi à l’international.
Vous ne vous arrêtez donc jamais… Cette volonté d’entreprendre est vraiment dans l’ADN de notre famille. Mon frère est à la tête d’un bureau d’architecture de 70 employés, ma sœur, qui est médecin, est aussi comme cela. Nous sommes de vrais malades ! Je pourrais tout à fait me contenter de poursuivre le développement d’Asars, mais j’ai aussi l’énergie de développer beaucoup plus, de travailler pour un monde meilleur. Cette énergie vient de notre culture familiale, mais aussi du contexte du Luxembourg, qui offre tellement de possibilités de développement et de travail ! Et cela me rend furieux de voir à quel point on se contente de prendre sans donner en retour. Je n’ai pas cette culture-là.
Grâce à l’application mobile de Space Time, il est possible de voir comment était l’espace avant l’installation de cette paroi végétale réalisée par Green House pour un projet d’Asars.
« Nous sommes des rêveurs réalistes »
Architecte, Shahram Agaajani est cofondateur du bureau Metaform Architects. Avec un pied fortement ancré au Luxembourg et un autre qui tâte l’international, le bureau a connu une croissance spectaculaire en 20 ans. Une soif d’entreprendre qu’il partage avec son frère, Shahriar, également interviewé dans ce numéro.
En mars 2023, Metaform Architects célébrera ses 20 ans. Fondé par Thierry Cruchten et vousmême à la sortie de vos études, le bureau compte aujourd’hui près de 70 personnes. Comment expliquez-vous cette croissance si rapide ?
Il y a 20 ans, fraîchement diplômés, nous avons mis sur pied Metaform Architects dans un coin de mon appartement avec un rêve en tête, celui de faire de l’architecture. Aujourd’hui, ce rêve persiste toujours et gagne en intensité au fil du temps et des rencontres. Il s’agit véritablement d’une passion que nous nourrissons avec tous nos clients, partenaires et collaborateurs. Au fur et à mesure que les projets se multiplient et se diversifient, nous nous enrichissons des spécificités et qualités de chacun des intervenants pour développer et affiner sans cesse les idées.
Et la croissance a continué… Effectivement, car, avec notre succès lors du concours que Post a organisé en 2016, nous nous sommes trouvés très vite face à un projet dont la taille et la complexité représentaient un vrai challenge pour notre équipe de l’époque. Nous avons dès lors continué à élargir notre expertise et, parallèlement, notre équipe a dû répondre aux demandes très spécifiques et pointues de notre client. D’autres succès ont suivi, comme le pavillon luxembourgeois à Dubaï, le vélodrome, le quartier général de Paul Wurth et, plus récemment, le quartier général des CFL et le projet Skypark avec le bureau d’architectes BIG au Findel.
Avez-vous aussi fait évoluer votre organisation interne, avec une nouvelle structuration ?
Metaform est comme une grande famille, une organisation collective qui se nourrit
grâce à cette passion pour l’architecture. Nous avons mis en place une organisation horizontale, et non pas verticale. Ceci a l’avantage de laisser la liberté aux collaborateurs d’évoluer et prendre des responsabilités pour, un jour peut-être, devenir associés ou partenaires dans cette structure. Notre bureau ne devait pas être reconnaissable à travers un nom ou un style, mais bien à travers ses valeurs et visions. Lors de la création du bureau, Thierry et moi étions soucieux de nommer notre entreprise dans ce sens. Celui qui rejoint Metaform intègre une famille et ses valeurs.
C’est dans cet état d’esprit qu’en 2017, Metaform a accueilli GG Kirchner, qui est aujourd’hui à vos côtés comme partenaire… Exactement. GG est un véritable pilier dans la structure du bureau. C’est un architecte exemplaire qui motive toujours
LES PROJETS EN COURS
Le nouveau siège de Paul Wurth sera développé dans le quartier Nei Hollerich. Il comprend une nouvelle tour de bureaux, la réaffectation d’anciennes bâtisses (halles classées, maison du directeur), la construction de nouveaux bâtiments dans la continuité des halles et la création d’une nouvelle place publique. Le site sera desservi par le tram.
Maître d’ouvrage : Paul Wurth
Architecte : Metaform Architects
Génie technique : Paul Wurth
Geprolux
Surface : 17.000 m2 hors-sol
Localisation : Luxembourg-Hollerich
Siège de Post Luxembourg
La nouvelle construction inclut la préservation de la façade d’Accinauto, datant des années 1950. La façade en lamelles verticales est un geste architectural faisant contrepoids au bâtiment de la gare centrale. Des solutions avant-gardistes sont mises en œuvre, comme un bac à glace de plus de 2.100 m3 ou la récupération de chaleur du data center voisin. À l’intérieur, l’escalier de l’atrium fait sensation.
Maître d’ouvrage : Post Luxembourg
Architecte : Metaform Architects
Ingénieur statique : Ney & Partners
Ingénieur technique :
Goblet Lavandier & Associés
Surface : 27.700 m² hors-sol
Certification : DGNB Platine
Localisation : Place de la Gare, Luxembourg
Cette maison de soins est conçue pour accueillir 200 personnes âgées peu ou pas valides ne nécessitant pas de traitement médicalisé important. Elle se présente sous une forme monolithique composée de deux blocs imbriqués créant un plan en 8, avec deux cours intérieures. Tout est pensé pour favoriser les chemins courts et le bien-être. Les relations avec l’extérieur sont nombreuses et favorisées.
Maître d’ouvrage : Ministère de la Mobilité et des Travaux publics
Architecte : Metaform Architects
Ingénieur-conseil génie statique : AuCarré
Ingénieur-conseil génie technique : Jean Schmit Engineering
Surface totale : 18.850 m2
Localisation : Bascharage
les équipes et qui fait sortir le meilleur de chacun d’entre nous.
Ce partage d’expérience et d’expertise nous permet de gérer des projets de plus en plus complexes. Nous mettons en place des stratégies internes pour préparer l’avenir du bureau au Luxembourg ou ailleurs. Nous réfléchissons à une extension au Canada, et nous sommes aussi en train d’étudier la possibilité d’ouvrir une antenne dans le sud de la France pour répondre aux besoins d’un nouveau projet. Mais c’est encore trop tôt pour que je puisse vous en parler plus dans le détail. En procédant ainsi, on renforce la dynamique de l’entreprise, ce qui la prépare à de nouveaux challenges. Ce mode de fonctionnement demande de l’anticipation, de revoir les stratégies et les procédés constamment, et de rester curieux dans tous les domaines, tels que les conceptions durables, l’art, les technologies, la sociologie…
Vous avez créé, en février 2018, un bureau à Dubaï, Metaform Middle East. Maintenant que le pavillon pour l’exposition universelle est achevé, que devient ce bureau ? Nous avons ouvert ce bureau à Dubaï pour gérer le projet du pavillon et, grâce à lui, nous avons pu participer à des concours dans la région. Nous avons obtenu plusieurs succès : une seconde place à un concours de très grande envergure au Koweït (voir encadré), et une première place à un concours à Abu Dhabi que nous avons dû décliner à cause des conditions du contrat. Aujourd’hui, nous avons d’autres défis à relever.
Que retenez-vous de l’expérience du pavillon à l’exposition universelle ? L’expérience fut très enrichissante, mais aussi très difficile. Heureusement, le pavillon a rencontré un grand succès auprès
des critiques et du public. Il a notamment été mentionné comme l’un des pavillons les plus appréciés au cours de l’exposition universelle. Mais encore, il a été l’un des rares pavillons à être maintenu sur place par les organisateurs avec une nouvelle fonction qui va continuer à lui donner vie très prochainement.
Votre père a fondé Asars
Constructions après avoir quitté l’Iran en 1989 avec toute votre famille. A-t-il été un modèle pour vous ?
Mon père a déplacé des montagnes avec une petite cuillère. Nous sommes partis d’Iran à cause du régime qui sévissait dans le pays. Nous avons tout laissé derrière nous pour venir nous installer ici. Ces sacrifices-là n’ont pas de prix. Mon père nous a inculqué les valeurs du travail, l’honnêteté, la persévérance, la confiance en soi et envers autrui, et le respect tout
Skypark
Premier jalon du futur Airport City au Findel, ce nouveau business center participe à la diversification des activités de Lux-Airport.
La construction est réalisée en bois, avec des noyaux en béton. En plus des 15.000 m2 de bureaux sont prévus des espaces de restauration, des commerces, une crèche, un centre de fitness, un hôtel...
Maître d’ouvrage : Lux-Airport
Architectes : BIG (conception), Metaform Architects et Jim Clemes Associates (exécution)
Ingénieur-conseil : Jean Schmit
Engineering
Surface : 45.000 m2
Localisation : Findel
Metaform Architects a en charge la rénovation du bâtiment des CFL à la Gare, ainsi que l’extension de celui-ci. Jusqu’à 1.200 personnes travailleront dans cet ensemble qui préserve le bâtiment historique classé, tout en étant tourné vers le futur avec la nouvelle construction qui facilitera la communication et aura des extérieurs aménagés. Un projet qui révèle aussi une sensibilité urbanistique certaine.
Maître d’ouvrage : CFL
Architecte : Metaform Architects
Ingénieurs-conseils : INCA, Boydens
Engineering
Paysagiste : Agence Babylone
Surface : 25.000 m2
Localisation : Place de la Gare, Luxembourg
Vélodrome
Suite au concours remporté en 2018, le vélodrome national sera construit par Metaform Architects et le bureau d’architectes néerlandais Mecanoo. En plus de la piste pour vélos, on trouvera une piscine, une salle multisport, un restaurant et des espaces administratifs. Une attention particulière a été accordée à l’intégration de l’équipement dans le paysage.
Maître d’ouvrage : Administration
communale de Mondorf-les-Bains
Architectes : Metaform Architects, Mecanoo
Autre expert : Pohl Architekten
Paysagiste : Latz + Partner
Ingénieur : Werner Sobek
Expert climat : Transsolar
Surface : 26.860 m2
Localisation : Mondorf-les-Bains
Siège des CFLsimplement. Ce sont des valeurs de vie que j’ai reçues et que j’essaye de transmettre à mon tour.
Alors que beaucoup de bureaux se plaignent du coût que représente une participation à un concours, votre bureau s’est spécialisé dans cet exercice. Pourquoi avoir choisi cette stratégie plutôt que la commande directe, par exemple ?
Les concours sont une manière très intéressante et enrichissante de partager son expertise avec des partenaires de plus en plus singuliers. Cela nous semble vital pour progresser et remettre toujours en question les idées reçues. Participer à un concours, c’est aussi avoir l’opportunité d’expérimenter différents concepts. Effectivement, cette démarche a un coût important pour un bureau. Vu sous un autre angle, cela signifie que les architectes paient en quelque sorte pour avoir du travail.
Et, du coup, vous avez constitué une cellule concours hyper efficace, qui a réussi à remporter plusieurs gros projets…
Nous n’avons pas toujours gagné les concours. Ce qui est important, c’est d’apprendre de ses erreurs et de réussir à se remettre en question. Les réflexions que nous menons grâce aux concours permettent de stimuler les esprits et de créer une émulation positive qui favorise le travail en équipe. Les concours nous nourrissent et nous donnent ce pouvoir de relever tous les défis.
La démarche de concours témoigne aussi d’une volonté de la part du maître d’ouvrage d’aller vers une architecture de qualité, ce qui laisse supposer des relations plus aisées entre le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre ?
Les concours d’architecture livrent aux maîtres d’ouvrage plusieurs visions et concepts d’architectes à analyser, et cela leur permet de retenir un projet qui répond au mieux aux défis et aux contraintes fixés en amont. Organiser un concours sousentend également de procéder à toute une série d’études préliminaires en relation avec le budget, les délais, le programme à
définir, etc. Lorsqu’on gagne un concours, c’est autant de discussions épargnées grâce à ce travail fourni par le maître d’ouvrage.
Lors d’une discussion précédente, et parce que vous êtes aussi vousmême pilote d’avion, vous m’aviez dit : « Être chef d’entreprise, c’est comme piloter un avion : avant de décoller, il faut établir un plan de vol et s’informer sur les conditions météo ou l’état de l’aéroport de destination, tout en s’assurant de la quantité de carburant à bord. » C’est comme cela que vous gérez votre bureau ? Oui, tout est une question d’organisation et de structuration. Chaque décision que nous prenons a une incidence sur notre avenir professionnel. Nous devons nous fixer des buts et nous donner les moyens d’y arriver. Ces buts nous guident et nous motivent au quotidien. Ils nous permettent d’oser l’impossible. Nous préparons actuellement la réorganisation de notre structure et allons prochainement communiquer sur Metaform 3.0.
Prendre la parole à travers l’architecture, c’est important pour Metaform ? C’est notre mission. L’architecture ne se résume pas à une question de goûts ou de couleurs. C’est une question d’éducation et de culture. On dit toujours qu’il y a peu de choses entre rêve et réalité. Comment quantifier ce peu de choses ? Quelles en sont les valeurs ? Que nous restera-t-il demain ? Un rêve devient un objectif en y ajoutant une date. Un objectif composé de plusieurs étapes devient un projet. Un projet soutenu par des actions devient une réalité. Voilà la particularité de notre profession, nous sommes des rêveurs réalistes. Les rêves et les passions se partagent.
Vous vous sentez artiste ? Notre métier a évolué. Nous ne sommes plus à l’époque où l’architecture artiste s’improvisait. La créativité dans notre métier ne représente plus qu’une petite marge par rapport à l’ensemble de notre mission. À mes yeux, l’architecture ne peut pas être seule considérée comme l’art, bien que nous vivions à une époque où une approche formelle et sculpturale
« Les concours sont une manière très intéressante et enrichissante de progresser. »
rencontre bien plus souvent de succès qu’une architecture sobre et respectueuse des valeurs et de l’histoire du site. Notre approche est d’apporter une réponse la plus adaptée possible à un contexte et son histoire, à un budget et un programme dans l’intérêt d’un maître d’ouvrage et de son identité, tout en valorisant notre regard sur l’environnement bâti et notre propre patrimoine.
Notre premier projet était la maison de mes parents dans les vignes. À cette époque, nous avions eu beaucoup de mal à faire accepter par la Commune l’utilisation de grandes baies vitrées et la toiture-terrasse. Mais nous avons trouvé le chemin pour le faire. Et, à la fin, ce projet est devenu une référence pour le village, et les règlements communaux ont même été adaptés par la suite pour permettre la réalisation de projets similaires. Notre métier contribue au développement de notre pays, tant d’un point de vue culturel qu’urbanistique, sociétal et environnemental. Autre exemple : notre projet d’immeuble résidentiel à Cessange dont la façade accueille des peintures de Sumo. Aujourd’hui, cet immeuble est devenu une véritable référence malgré les problèmes pour faire accepter le projet durant les phases de conception et d’exécution.
Ce qui veut dire qu’il faut parfois forcer les règlements pour faire exister certains projets ?
Il faut oser, il faut rêver, car l’architecture est une discipline qui naît des contraintes. Nous avons une mission qui est de poser des questions. À l’image d’une bibliothèque que l’on viendrait enrichir avec différents ouvrages au quotidien, il faut donner la possibilité aux gens d’avoir des références pour apprécier l’architecture. Cette dernière a ce rôle d’être un sujet de débat et de discussion. C’est très facile de ne pas oser au Luxembourg. Tant que l’immobilier restera aussi rare à obtenir, on peut faire tout et n’importe quoi. Mais la crise actuelle pourrait bien redistribuer les cartes et être intéressante pour le développement culturel et patrimonial de notre pays.
Pourquoi n’avez-vous pas gardé ce lien avec Asars Constructions
au décès de votre père ? Cela aurait pu être une belle occasion de développer une synergie entre votre architecture et la promotion immobilière. Metaform a fait ses débuts aux côtés d’Asars Constructions, qui avait été fondée et était dirigée par mon père. Pour moi, ce n’était pas facile de sortir de l’école et de proposer un style architectural à mon père, qui s’était déjà forgé une vision très différente de la mienne. Puisqu’il s’agissait de travailler avec mon père, il était évident que ma mission était de faire ce travail de sensibilisation à l’Architecture avec un grand « A ». Avec le temps, Asars et Metaform ont prospéré grâce à cette confiance mutuelle et au respect des valeurs réciproques. À son décès, je n’ai plus retrouvé ces valeurs et je ne voyais plus de complémentarité pour un avenir commun.
En cette année électorale, avez-vous un message à faire passer aux politiciens ?
C’est un moment difficile, car c’est une politique qui sort de la crise du Covid et qui accumule d’autres crises. Il faut maintenir l’attractivité du pays et montrer qu’on a le savoir-faire et les ambitions pour y arriver. Ce que je peux souhaiter à un politicien, c’est de maintenir l’union dans la société, car nous sommes dans une période qui en manque cruellement.
Pensez-vous que la crise du logement peut être résolue par la politique ? Je ne pense pas que la politique puisse résoudre à elle seule ce problème. Les prix élevés de l’immobilier sont malheureusement le revers de la médaille d’un pays prospère et attractif. Il dépasse largement la capacité politique du pays. Il y a cependant des batailles à mener au niveau de la densité urbanistique pour changer certains règlements obsolètes. Je pense toutefois qu’à côté des logements subventionnés pour la population la moins favorisée, il devient urgent que la politique s’intéresse aux classes moyennes qui peinent de plus en plus à se loger. Elles gagnent soit trop pour pouvoir bénéficier d’un logement subventionné, soit pas assez pour trouver un logement sur le marché sans s’endetter sur des générations.
CONCOURS :
CES PROJETS QUI NE
SERONT JAMAIS RÉALISÉS
La KFAS à Koweït City
Metaform Middle East a obtenu la seconde place au concours organisé pour le siège de la Kuwait Foundation for the Advancement of Sciences (KFAS) et son centre de conférences dédié s’intégrant dans le projet de transformation du front de mer à Koweït City.
Centre Convict
Troisième place pour ce projet qui vise à repenser tout le site occupé par le Centre Convict à Luxembourg. Il s’appuie principalement sur le contraste existant entre les deux façades du projet, à savoir la façade ville et la façade corniche. Cette dualité sous-tend la trame urbaine, les typologies d’espaces et de constructions et la programmation envisagées pour ce site.
Centre omnisports
Henri Schmitz (COHS)
Troisième place pour la conception d’une extension au COHS à Eschsur-Alzette, qui vient compléter un bâtiment de 1975 et une première extension des années 1990. Le projet a la particularité de fluidifier les circulations, de rendre les lieux plus accueillants et envisage les salles de sport comme des lieux publics, ouverts et généreux.
Place de la Constitution
Afin de remplacer le parking Metaform Architects propose de créer une place publique qui assure un accès au panorama de la vallée, libère une promenade le long de la corniche et implante des kiosques ayant toujours vue sur la vallée.
SAVE THE DATE!
by PAPERJAM + DELANO and LUXEMBOURG FOR FINANCECocktail — International keynote speaker — Awards ceremony — Seated dinner
CATEGORIES
Visionary
Banking Personality
Insurance Personality
Funds Personality
ESG Champion
Private Equity Executive
Fintech Entrepreneur
Capital Markets — Leading M&A Expert
The Luxembourg financial centre
Driver of the Luxembourg economy, the financial centre has developed since the 1950s to become a leading European platform for international financial institutions:
— 123 international banks from 26 countries
— 57% global market share in cross-border investment
funds (PwC Global Fund Distribution 2022)
— International portability and a unique level of protection in life insurance
— European leader in international securities listings (39,000 + listed and tradable securities)
— Largest market share of
Recognising outstanding contribution to the financial sector
P aperjam + Delano and Luxembourg for Finance are delighted to announce their first Finance Awards – another chance for us to give recognition to those in the finance industry who continued to show excellence and outstanding expertise during the year.
This awards ceremony also rewards those who were instrumental in the creation
of the financial centre, its development and the structuring of its products, and those who represent it internationally.
In total, over 150 recognised and influential experts across Luxembourg’s finance sector will be nominated in one of the seven categories and shortlisted by a panel of peerto-peer, high-profile experts.
listed green bonds in the world
— A comprehensive fintech ecosystem and strong start-up support
— EU continental hub for 7 Chinese banks
— 1st Islamic fund centre in the EU, 4th in the world
SOURCE: Luxembourg For Finance
VENUE Casino 2000, Mondorf-les-Bains
DATE & TIME
Tuesday
21 November 2023 from 18:00 to 22:00
Avec l’aide du bureau EL’LE, Carlo Schneider a refait une grande partie de l’aménagement intérieur de sa maison.
Après une importante rénovation menée il y a déjà sept ans, Carlo Schneider voulait vivre dans un nouvel environnement. « Cette fois-ci, je n’ai pas fait de lourds travaux, mais j’ai changé l’ensemble des meubles, des luminaires, les revêtements des sols et muraux. » Pour faire le lien avec le jardin, tout en
apportant un caractère raffiné, l’architecte d’intérieur qui a été chargé du projet a choisi de travailler les murs en peinture vert foncé, une couleur déroulée dans l’ensemble des étages. « J’ai aussi voulu refaire la cuisine, qui est un espace très important pour moi. » Il s’agit d’un espace ouvert et communicant. La décoration est un mélange de design contemporain et de souvenirs de voyage, notamment de pays d’Asie. « Il est important pour moi, aujourd’hui, d’avoir une uniformité au sein de ma maison. J’ai envie de vivre dans un espace dont la structure est claire, avec beaucoup de rangements pour avoir le plus possible d’espace libre. »
CHIC URBAIN
1 Dans la cuisine, la crédence et le plan de travail en marbre vert font le lien avec la peinture du salon et la nature du jardin. Les meubles vitrés permettent à la fois d’offrir des espaces de rangement, tout en participant à la décoration.
2 Carlo Schneider habite cette maison de ville depuis plus de 23 ans.
3 Dans le salon, une banquette confortable a été installée le long de la fenêtre, en léger encorbellement. La cheminée a également été changée pour venir à fleur de mur.
4 Au premier étage, le dressing a été amélioré. « Je tenais à avoir un esprit boutique pour cet espace », précise Carlo Schneider.
5 Dans la chambre, l’ensemble du mobilier a été revu, tout comme les revêtements muraux, pour mieux correspondre à un esprit de chambre d’hôtel.
La jeune entrepreneure Alexandra Kahn habite avec son mari dans un appartement en ville qu’ils ont entièrement refait.
C’est au dernier étage d’un immeuble, à Luxembourg, que la directrice de la chocolaterie Genaveh, Alexandra Kahn, et son mari David ont choisi de s’installer. « Quand nous avons visité l’appartement, il était en mauvais état. Il fallait vraiment avoir la capacité de se projeter pour voir
UN AIR
le potentiel de ces surfaces », introduit Alexandra Kahn. Accompagnés par le bureau B+ Architectes, ils ont imaginé un appartement traversant où la lumière règne en maître, en maximisant les surfaces claires et décloisonnées. Originaires de Paris, ils ont opté pour une décoration qui évoque les appartements haussmanniens, comme le parquet point de Hongrie. Partout, des détails graphiques soulignent l’aménagement. Pour le mobilier, on retrouve un mélange de pièces design et d’éléments plus courants, mais personnalisés.
1 Partout dans l’appartement, la lumière joue un rôle important.
2 Alexandra Kahn dirige la chocolaterie artisanale Genaveh.
3 Dans le salon, des pièces design, comme la table tulipe d’Eero Saarinen ou la Plywood de Charles & Ray Eames, ponctuent la décoration.
4 En introduisant une porte vitrée dans la cuisine, la lumière file dans la profondeur du couloir.
5 La cuisine est une pièce importante pour Alexandra Kahn, qui est titulaire d’un CAP en pâtisserie.
DE PARIS
Comment décririez-vous votre rapport à la mode ?
Je dirais inexistant ! J’achète ce qui me fait envie et me plaît sans tenir compte des tendances de telle ou telle période. Un bon basique sans être classique, avec une touche rock…
Quelle est votre pièce la plus emblématique ?
Une paire de Berluti portée il y a très longtemps, dans mes années parisiennes, quand j’étais collaborateur d’un cabinet d’avocats d’affaires anglo-saxon. Il fallait suivre les codes… Très bon achat, elles ont survécu à toutes ces années.
Quels sont vos incontournables pour démarrer l’année avec panache ?
Au vu des conditions climatiques : un costume et un col roulé, les deux bleu marine, pour affronter le froid et pour pallier l’absence de cravate, toutes chassées de ma garde-robe par le milieu du private equity et de l’entrepreneuriat…
Votre « no go » absolu ?
Chacun est libre de porter ce qu’il a envie, tant que ça ne pique pas trop les yeux !
Une adresse shopping coup de cœur au Luxembourg ?
J’aime bien la boutique
Vincent Verlaine, Grand-Rue, qui regroupe beaucoup de styles correspondant à mes goûts. J’y effectue deux à trois sessions shopping par an.
TABLE RONDE 2/4
Élections communales 2023
ÉLECTIONS COMMUNALES : QUELLES SONT LES PRIORITÉS DES PARTIS ?
Plus grande commune du Luxembourg avec ses quelque 130.000 habitants, et qui voit sa population doubler les jours ouvrables, la capitale est le poumon économique du pays. Quelle personnalité pour diriger ce flagship communal ?
Comptant plus de 70 % de résidents étrangers en provenance de plus de 170 pays, ce patchwork culturel et social représente un défi politique quasi unique au monde. Logement, mobilité et vélos en ville, qualité de vie et sécurité, cohésion sociale : quelles sont les priorités des partis ?
Mon style
Marine Mombelli Chargée de projets digitaux et réseaux sociaux, Luxinnovation
Comment décririez-vous votre rapport à la mode ? Je ne me vois pas comme une férue de mode, mais c’est quelque chose d’important, selon moi. Au quotidien, on choisit des vêtements dans lesquels on est à l’aise, dans lesquels on se sent « nous ».
Quelle est votre pièce la plus emblématique ?
Un perfecto noir qui m’a suivie toutes mes années de fac. Certes, un peu abîmé à force, mais il reste tendance et, surtout, j’y tiens beaucoup ! À porter avec un jean, un short, une combi, une robe…
Quelle marque aimeriezvous voir arriver au Luxembourg ? Pourquoi ?
Uniqlo, c’est un peu ma marque de référence dès que j’ai envie d’acheter des basiques. J’aime aussi leur philosophie.
Votre « no go » absolu ? Sans hésiter : le micro bag. Je n’ai jamais compris l’engouement. Ça me dépasse !
Une adresse coup de cœur ? JBC à Belval. Leurs produits sont très qualitatifs et j’adore leur collection famille pour créer des matching looks avec ma fille…
Interview FABIEN RODRIGUES Photos ROMAIN GAMBA102.100 résidents et frontaliers lisent Paperjam
Selon les études Ilres Plurimedia et Frontaliers 2022
Nouvelle formule, un choix responsable
Une réduction de 43 % du poids du magazine, ainsi que des émissions de CO2. De plus, l’impression de ce magazine est net zero
Actuellement en kiosque à 5 €
Abonnement « découverte » offert réservé aux adresses professionnelles au Luxembourg
Comment définissez-vous votre style ?
Versatile. Certains jours, je suis en costume ; d’autres, en pantalon large, baskets et hoodie. J’apprécie ne pas avoir de contrainte sur ce point dans le cadre de mon travail.
Quelle est la pièce fétiche de votre dressing ?
Cela fait plus de 10 ans que je suis dans le monde de la sneaker, ce sera donc forcément une paire : une collaboration entre Converse et JW Anderson. J’avais tout fait pour l’avoir, et je l’ai même achetée en double. Et oui, je porte toutes les paires que j’achète.
Votre résolution mode pour 2023 ?
Continuer de développer un style qui me ressemble, qui me correspond, sans chercher à suivre les tendances. Et investir dans des pièces de qualité qui vont durer dans le temps.
Une boutique coup de cœur à Luxembourg ?
Olliewood, qui possède une belle sélection de baskets et qui arrive à proposer des paires assez exclusives. Ils sont aussi de très bon conseil sur tout ce qui touche au skate.
Quel est votre rapport à la mode ?
J’ai grandi avec une maman très coquette et commerçante dans la mode. Mon attrait pour le sujet a aussi grandi avec le développement de mon compte Instagram (@teixeira_dalva).
Comment associer style et engagement professionnel ?
Les mentalités ont évolué. Je ne suis pas l’avocate au look le plus classique, mais ce n’est pas pour autant qu’on me considère comme superficielle. C’est ma personnalité, ça n’influence pas ma capacité à traiter les dossiers, et ça ne m’a pas empêchée d’évoluer au sein de mon cabinet.
Votre résolution mode pour 2023 ?
Choisir la qualité plutôt que la quantité, et favoriser les marques responsables. Je voudrais aussi acheter plus souvent en seconde main.
Quelle enseigne aimeriez-vous voir arriver à Luxembourg ?
J’aimerais voir plus de boutiques avec une identité et une âme, pour changer des chaînes qui sont omniprésentes. Des boutiques indépendantes, des conceptstores originaux et des friperies. Je pense que ce type de concepts plairait à beaucoup de personnes.
Rétromobile, aux petits soins pour les véhicules anciens
Dans sa rubrique Under 50, Paperjam vous propose de découvrir des entreprises qui emploient moins de 50 personnes. Peu ou – souvent – pas assez connues, elles sont dirigées par des entrepreneurs passionnés et constituent des pièces essentielles du moteur du développement économique.
À Ellange, l’atelier Rétromobile, spécialisé dans la restauration de véhicules anciens, de collection et de prestige, a été repris en 2022 par Marek Jamroz et Steven Boulot, respectivement mécanicien et carrossier. Le premier a tenu à rester dans l’atelier, les mains dans les moteurs. Le second est devenu manager de l’entreprise. C’est ce dernier qui a répondu à nos questions.
À quel âge avez-vous su que la mécanique et la carrosserie seraient votre métier ?
J’ai pris un virage à 180° quand j’avais 24 ans ! J’ai une formation en hôtellerie. Mais les contraintes de ce métier m’ont fait changer de voie. Avec mon papa, j’ai travaillé sur la restauration et l’entretien de voitures anciennes. C’est devenu une passion. Voici sept ans, j’ai commencé une formation de carrossiertôlier. Une fois celleci obtenue, j’ai rejoint l’atelier Rétromobile. L’aventure pouvait commencer.
Votre quotidien correspondil à ce que vous attendiez ?
L’histoire s’écrit sans cesse !
J’adore ce principe de chapitres qui nous portent toujours un peu plus haut
et un peu plus loin. Mon bonheur, c’est aussi d’offrir aux clients un service digne de notre image et de partager avec eux, parfois, ce qui est inexplicable.
Quels sont les plus grands challenges auxquels votre entreprise fait face ?
Le premier : la gestion des clients ! J’observe, depuis l’aprèsCovid, une certaine incertitude, parfois une certaine méfiance, un contrôle de la qualité plus pointilleux. Second défi : le personnel. J’ai la chance d’avoir avec moi sept personnes qui adorent leur métier, mais qui veulent plus de sens, de reconnaissance, de gratification. Le troisième : la compétitivité.
Comment voyez-vous votre entreprise dans cinq ans ?
J’espère continuer à rentrer chaque soir du travail avec le sourire et l’envie d’y retourner le lendemain !
Votre message pour les décideurs politiques du pays ?
Ne nous oubliez pas ! Malgré notre amour du métier, nous sommes très exposés aux crises. Nous avons besoin de soutien
RÉTROMOBILE
Collaborateurs
8
Actionnaires
Steven Boulot et Marek Jamroz
Fondateur Axel Bauer
Depuis mai 2022, Steven Boulot (à gauche sur la photo) et Marek Jamroz (à droite sur la photo) sont officiellement les patrons de Rétromobile, dont ils étaient déjà employés. Ils nous ont ouvert les portes de leur atelier, où l’âge et le temps n’ont plus d’importance.
« J’ai la chance d’avoir avec moi sept personnes qui adorent leur métier. »
PME : SCALE ME UP !
FR Colonne vertébrale de l’économie luxembourgeoise, les PME font preuve d’inventivité et de pragmatisme pour accélérer et structurer leur croissance de façon échelonnée. Innover, recruter, produire, vendre, lever des fonds : ces dirigeants cumulent les défis. Ils sont à l’honneur lors de ce 10×6. Cette soirée sera ouverte par un mot de bienvenue de M. Lex Delles, ministre des Classes moyennes et ministre du Tourisme.
EN As the backbone of the Luxembourg economy, SMEs are showing inventiveness and pragmatism in order to accelerate and structure their growth in a staggered way. Innovating, recruiting, producing, selling, raising funds: these leaders face many challenges. They will be particularly highlighted during this 10×6 event. The evening will be opened by a welcome speech from Mr Lex Delles, minister for Small and Medium-Sized Entreprises and minister for Tourism.
25 April 2023 18:30 22:30
Athénée de Luxembourg
24, Bd Pierre Dupong
L-1430 Luxembourg
Registration on paperjam.lu/club
Damien Chasseur Positive Thinking Company Genna Elvin Tadaweb Myriam Filali Rockids Felix Hemmerling Kodehyve Patrick Kersten Vesperia Vincent Lyonnet Steel Shed Solutions Aida Nazari LuxAI Carolyn Prestat Fiveoffices Jean-Marc Ueberecken Arendt & Medernach Clémentine Venck CocottesPour une trentaine de cookies
Préparation : 30 min
Cuisson : 10 min
LES INGRÉDIENTS :
150 g de beurre doux
270 g de brown sugar américain
2 càs de lait
1 càs d’extrait de vanille
1 œuf
330 g de farine
1 càc de sel
1 càs de bicarbonate alimentaire
200 g de copeaux de chocolat noir
American cookies
Laissez ramollir le beurre à température ambiante. Préchauffez le four à 190 °C.
Mélangez à l’aide d’un mixeur le beurre, le lait, l’extrait de vanille et le sucre brun (un véritable brown sugar américain, confectionné avec de la mélasse, est indispensable pour que vos cookies obtiennent leur texture moelleuse). Ajoutez ensuite l’œuf et mixez à nouveau.
Dans un autre récipient, mélangez la farine, le sel et le bicarbonate. Amalgamez progressivement, en deux ou trois étapes, cette deuxième préparation à la première. Une fois bien mélangée, la pâte ne doit pas coller à vos mains – si tel est le cas, ajoutez de la farine.
Incorporez dans la pâte les copeaux de chocolat noir (en plus ou moins grande quantité, selon vos goûts) à l’aide d’une cuillère.
Confectionnez, à partir de la pâte, une trentaine de petites boules. Répartissez-les ensuite sur du papier cuisson.
Enfournez pour une cuisson de 8 à 10 minutes, jusqu’à ce que les contours des cookies commencent à dorer.
Riley Bell, team lead & account manager chez e-Comas, présente sa recette de cookies aux copeaux de chocolat noir à l’américaine.
Nathalie
Kobylecki, office manager chez architecture & urbanisme 21, présente tout en douceur sa recette de streusel aux myrtilles.
Pour une grande pièce Préparation : 20-30 min
Cuisson : 30-35 min au four
GARNITURE AUX MYRTILLES
250 g de myrtilles fraîches
1 cuillère à soupe de zeste de citron
1 cuillère à soupe de farine
PARTIE STREUSEL (SUPÉRIEURE)
65 g de sucre blanc
80 g de farine
55 g de beurre fondu
1 cuillère à café de sucre vanillé ou 1 cuillère à café de cannelle, au choix
PARTIE GÂTEAU (INFÉRIEURE)
180 g de farine
3 cuillères à café de levure chimique
Une demi-cuillère à café de sel
55 g de beurre à température ambiante
50 ml d’huile végétale
150 g de sucre blanc
2 œufs à température ambiante
120 ml de lait
1 cuillère à café de sucre vanillé ou
1 cuillère à café de cannelle, au choix
Streusel aux myrtilles
Préchauffez le four à 180 °C et graissez le moule.
Pour la partie garniture du streusel : mélangez les myrtilles et le zeste de citron avec une pincée de farine, puis laissez de côté. Pour la partie supérieure du streusel : mélangez le sucre blanc, la farine et le beurre fondu (vous pouvez ajouter, au choix : 1 cuillère à café de sucre vanillé ou 1 cuillère à café de cannelle).
Pour le gâteau : mixez le beurre et l’huile jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène, puis ajoutez le sucre, les œufs et le lait jusqu’à obtenir un mélange liquide (vous pouvez ajouter, au choix : 1 cuillère à café de sucre vanillé ou 1 cuillère à café de cannelle). Ajoutez la farine, la levure et le sel, et mélangez jusqu’à incorporation.
Dans votre moule, ajoutez dans l’ordre la pâte à gâteau, puis les myrtilles, et enfin le streusel.
Enfournez pour une cuisson de 30-35 minutes en vérifiant de temps en temps son évolution.
Saupoudrez de sucre en poudre après refroidissement du gâteau et dégustez !
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350 pages -> Édition 2023 -> 10 €
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Safety & Comfort
Why should personal belongings not be placed on the floor of the first row?
Pourquoi ne doit-on poser aucun effet personnel sur le sol de la première rangée ?
EN Personal belongings, placed on the floor of the first row, cannot be properly secured, hence, risking injury to passengers and crew. For this reason, passengers in the front row shall place all their personal belongings in the overhead bins. For passengers who are not seated in the front row, personal belongings may be stowed under the seat in front of them or in the overhead bins.
FR Les effets personnels ne peuvent être sécurisés correctement au sol de la première rangée, risquant alors de causer des blessures aux passagers et aux membres d’équipage. Pour cette raison, les passagers situés à la première rangée doivent placer tous leurs effets personnels dans les compartiments à bagages. Pour les passagers qui ne sont pas assis au premier rang, les effets personnels peuvent être rangés sous le siège devant eux ou bien dans les compartiments à bagages.
Why must certain electronic devices be stored during take-off, landing, in turbulence and when the seatbelt sign is switched on?
Pourquoi doit-on ranger certains appareils électroniques au décollage, à l’atterrissage, en cas de turbulences et lorsque le témoin lumineux des ceintures de sécurité est allumé ?
EN During the take-off and landing, as well as in the event of turbulence, the aircraft may make sudden movements. Electronic equipment, which cannot be held firmly, should therefore be put away to avoid any risk of injury.
FR Lors des phases de décollage et d’atterrissage, ainsi qu’en cas de turbulences, l’avion peut être amené à effectuer des mouvements brusques. Le matériel électronique qui ne peut pas être tenu fermement doit par conséquent être rangé afin d’éviter tout risque de blessure.
Why do the crew dim the cabin lights during take-off and landing at night?
Pourquoi l’équipage doit-il réduire l’intensité de l’éclairage de la cabine pendant le décollage et l’atterrissage de nuit ?
EN Reducing cabin lighting during take-off and landing at night is a safety measure. It helps to accustom the eyes to the lower light conditions. On top of that, with less light, emergency floor lighting becomes more visible. These two aspects are important, especially in order to be prepared for an evacuation of the aircraft if necessary.
FR La réduction de l’éclairage de la cabine pendant le décollage et l’atterrissage de nuit est une mesure de sécurité. Cela permet d’habituer les yeux à l’obscurité. De plus, avec moins de lumière, les signaux lumineux au sol qui guident vers les sorties sont plus visibles. C’est important, notamment afin d’être prêt pour une éventuelle évacuation de l’avion.
Why does food taste different in the aeroplane?
Pourquoi les plats ont un goût différent en avion ?
EN The combination of dryness as well as the pressure inside the cabin decreases the sensitivity of the taste buds. Background noise created by aircraft engines and other passengers also affects our taste perception. The use of certain spices but also “noisy” foods (crispy, crunchy...) and the seasoning of dishes accordingly help reduce the effects of altitude.
FR La combinaison de l’humidité de l’air ainsi que la pression intérieure de la cabine diminuent la sensibilité des papilles gustatives. Le bruit de fond créé par les moteurs de l’avion et par les autres passagers affecte également notre perception du goût. L’utilisation de certaines épices mais aussi d’aliments bruyants (croustillants, craquants...) et l’assaisonnement des plats en fonction aident à réduire les effets de l’altitude.
Why are aircraft equipped with lifejackets?
Pourquoi les avions sont-ils équipés de gilets de sauvetage ?
EN In the unlikely event of a water landing, lifejackets provide the required buoyancy for passengers and crew.
FR Dans le cas peu probable d’un atterrissage dans l’eau, les gilets de sauvetage assurent la flottaison des passagers et membres d’équipage.
What is the emergency floor lighting along the aisle used for?
À quoi servent les signaux lumineux au sol ?
EN If the cabin lighting is somewhat or completely obscured, the floor emergency lighting is sufficiently visible to allow passengers to identify the escape route towards the nearest exit.
FR Dans le cas où l’éclairage de la cabine serait un peu ou totalement obscurci, les signaux lumineux au sol sont suffisamment visibles pour permettre aux passagers d’identifier le chemin d’évacuation vers la sortie la plus proche.
Why do some animals travel in the hold and others in the cabin?
Pourquoi certains animaux voyagent en soute et d’autres en cabine ?
EN For the safety of the animals and that of the passengers and crew members, certain animals, depending on their weight, must travel in the hold, in a stable and ventilated cage. Small animals (under certain conditions) as well as assistance dogs can, however, travel in the cabin.
FR Pour la sécurité des animaux et celle des passagers et des membres d’équipage, certains animaux, en fonction de leur poids, doivent voyager en soute, dans une cage stable et ventilée. Les petits animaux (sous certaines conditions) ainsi que les chiens d’assistance peuvent cependant voyager en cabine.
Begeben Sie sich zur Frauenkirche. Ein Magnet für jedes Auge.
The easiest way is either to walk there directly from the National Theater or take a tram to Tullinløkka stop. A bit unexpected, but very beautiful and artsy floor lighting. It reminds me of a river, and it looks like the light is flowing. OSLO,
Un endroit fabuleux en plein cœur d’une ville qui l’est tout autant. Un écrin de verdure, le bruit de l’eau qui ruisselle, la vue depuis la tour culminant à 17 mètres de haut. MARRAKECH,