Patrick Melchior, TNT
« La logistique a ses limites » + | |
ICT : Le maillon devenu fort Luxaviation : Le ciel n’attend pas Media awards 2014 : Ça se précise
Décembre 2013 DOSSIER
immobilier
é v u o r t e r e m s i m a Un dyn Pat (Fond rick Gillen s Kirc hberg )
Alors que les perspectives économiques s’améliorent au Luxembourg, le marché de l’immobilier professionnel retrouve des couleurs. Dans le même temps, le marché résidentiel continue à surfer à de très hauts niveaux de prix et se prépare à entrer dans l’ère de la construction passive.
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éditorial
Décembre 2013
« Les propriétaires pensent que le prix de leur terrain continuera à augmenter. » Yves Gaspard (Thomas & Piron) Page 90
Marc Schiltz (Fonds national de la recherche)
« Je crois au second souffle de l’industrie, avec la recherche pour moteur. » Page 22
« Le pays doit éviter le repli sur soi. » Yves Reding (ebrc) Page 16
édito par Jean-Michel Gaudron
Foncièrement délicat Les professionnels de l’immobilier de bureaux se frottent les mains. Un semblant de lumière pointe à l’horizon des perspectives économiques européennes et le marché retrouve un certain dynamisme au Luxembourg, avec un taux de vacance repassé sous la barre des 5 %. Les professionnels de l’immobilier résidentiel (et certains propriétaires déjà établis) se frottent les mains aussi. Le marché se porte toujours aussi bien au Grand-Duché et la tendance haussière de prix à la vente ne faiblit pas (+7,8 % en un an pour les appartements déjà existants +3,70 % pour les appartements en construction, selon l’Observatoire de l’Habitat, au 30 juin 2013), portée par une croissance démographique soutenue et des taux d’intérêt historiquement bas. Il n’y a finalement guère que ceux qui souhaiteraient accéder à la propriété qui ne se réjouissent pas, dans un pays où plus des deux tiers de la population sont des propriétaires occupants et où, selon le Conseil économique et social, certains ménages consacreraient plus de 50 % de leur revenu disponible au logement. D’aucuns estiment – à commencer par les trois partis en train de négocier le programme de la future coalition – que cette thématique doit constituer une des priorités absolues du prochain gouvernement qui est sur le point d’être nommé. Alléger la pression des prix du foncier est un objectif visé par bon nombre d’analystes et d’observateurs. Faut-il pour autant persévérer dans une approche propriétaire « à tout prix » ou bien davantage développer l’accès au logement locatif dans un pays où, par exemple, le taux de logements dits « sociaux » ne représente que 2 % du parc immobilier total ? La question est aussi sur la table… Entre les activités spéculatives de certains, le souci de transmission de patrimoine d’autres et la légitime nécessité d’accès à un logement décent pour tous, l’équation semble si difficile (voire impossible ?) à résoudre qu’aucun des derniers gouvernements n’y est parvenu, quand bien même le sujet avait été placé sur le dessus de la pile de leurs priorités. Il faudra pourtant bien y parvenir à jour afin d’éviter un risque réel d’asphyxie. Décembre 2013 —
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sommaire
Sommaire Yves Reding (ebrc)
décEMBRE 2013 30
Éric Lippert (Lombard International Assurance)
Droit des entreprises
10
Office Life
Ce mois-ci, visite du bureau de Sylvia Cervellera.
Management, leadership & entrepreneurship
16
Yves Reding (ebrc)
Mot de passe : confiance
« Le Luxembourg peut devenir le coffre-fort numérique de l’Europe. »
20
ANALYSE
Soyons opérationnels !
Pour Patrick Browne (Gemba Solutions), le management opérationnel a trop longtemps été le parent pauvre des entreprises en croissance.
22
case study – Recherche et innovation
Au diapason du privé
Le domaine de la recherche est jeune, mais dynamique. Les premières coopérations public privé naissent çà et là. La politique publique de recherche se concrétise, mais les efforts sont à poursuivre.
Business administration, finance, legal
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Patrick Melchior (TNT Luxembourg)
Penser global, agir local
« Il ne serait pas juste de penser que la logistique peut croître de manière indéfinie au Luxembourg. »
devoirs et responsabilités des dirigeants
Chaque mois, invite un avocat spécialisé à détailler un aspect juridique. Dans ce numéro : Brigitte Pochon (Pochon Lawyers & Associates).
ict & innovation
Baptiste Hugon (H2a)
32
Éric Lippert (Lombard International Assurance)
Le maillon devenu fort
« Il y a 10 ans, certains projets se concevaient sans la dimension technologique. C’est quasiment devenu impossible de nos jours. »
35
analyse
Focus sur la sécurité
Carlo Harpes (Itrust Consulting) espère qu’à la lumière des dernières actualités en matière d’espionnage, les entreprises vont maintenant prendre au sérieux les questions de sécurité et de protection.
communication marketing
48
Irini Ansiaux (Cora Concorde)
L’hyper qualitatif
« Depuis un an, nous développons notre présence sur les médias sociaux. »
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analyse
human resources
36
Georges Disewiscourt (Luxaviation)
Le ciel n’attend pas
« Nous respectons notre personnel de la même manière que nous l’exigeons d’eux face à nos clients. »
40
analyse
Une stratégie tirée vers le haut
Selon Sylvie Michel (Hudson), le secteur RH exige des prestations de haute qualité à tous les niveaux.
Question de spécialistes
La diversité des métiers de la communication reste méconnue d’une grande partie des clients, regrette Baptiste Hugon (H2a).
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événement
Media Awards 2014 : ça se précise
Dans deux mois et demi, le secteur de la communication au Luxembourg vivra son événement majeur annuel, organisé conjointement par Maison Moderne et RTL.
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28
ANALYSE
Des outils pour demain
La morosité économique semble avoir épargné le secteur de l’audit et de l’expertise comptable, si l’on en croit Laurent Heiliger (RSM FHG & Associés).
carrières
Arrivées, départs, promotions...
Georges Disewiscourt (Luxaviation)
Laurent Heiliger (RSM FHG & Associés) Décembre 2013 —
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Sommaire
sommaire
DOSSIER
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immobilier
Un dynamisme retrouvé
Alors que les perspectives économiques s’améliorent au Luxembourg, le marché de l’immobilier professionnel retrouve des couleurs. Dans le même temps, le marché résidentiel continue à surfer à de très hauts niveaux de prix et se prépare à entrer dans l’ère de la construction passive.
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2014-2015
Besoins et perspectives
Bureaux
Résidentiel
Construction durable
Livraisons en vue
Présentation, en cartographie, de quelques projets majeurs qui vont sortir de terre. Cinq professionnels du marché de l’immobilier de bureaux commentent la situation et envisagent l’avenir immédiat d’un secteur en mouvement.
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regards croisés
La puissance Peser le publique à pour et le l’œuvre compte L’État reste un des principaux maîtres d’ouvrage dans l’immobilier. Des projets publics qui sont autant de marchés potentiels pour les architectes.
72
regards croisés
Investir dans l’immobilier exige de prendre en compte de nombreux facteurs, tant les risques, désormais, sont nombreux. Le bon investissement est celui qui s’appuie sur une bonne stratégie et la période de détention d’un bien constitue souvent la clé de voûte de cette stratégie.
Le prix à payer !
Les prix de l’immobilier résidentiel peuventils encore grimper ou culminent-ils désormais (enfin) ? L’offre en logements manque, tout comme celle de terrains, pour répondre à la demande. Mais la capacité d’endettement des propriétaires a ses limites.
actifs autour du bâti passif
Dès 2017, toute nouvelle construction de bâtiment d’habitation devra être en standard passif au Luxembourg. La démarche se veut ambitieuse et fédératrice. Elle doit encore convaincre sur le terrain.
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Regards croisés
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Sommaire
sommaire
Nadine Bogelmann (Molitor, Avocats à la Cour)
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paperJam business club Agenda Workshops 10x6 Picture reports Salon Index
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L'avis de l'expert
L’alimentation : une des clés du succès
Pour pouvoir travailler de longues heures, se dépasser, réussir ses affaires tout en conciliant travail et famille, il importe non seulement de bien varier son alimentation, mais aussi de privilégier certains aliments.
116
Dress code
Dress for Business
Depuis 100 ans, les hommes d’affaires s’habillent toujours de la même façon… à quelques différences près concernant les formes des chaussures, cravates et costumes. Découvrez comment le dress code s’est imposé dans notre société. Et adoptez le business formal !
118
Investir
Mon argent
Chaque mois, un spécialiste détaille les tenants et aboutissants d’une bonne stratégie financière. Ce mois-ci, Christian Strasser (Bil) évoque l’investissement dans l’immobilier.
122
droit du travail
Les heures de travail
Chaque mois, invite un avocat spécialisé à détailler un aspect juridique, vu du côté du salarié. Dans ce numéro : Nadine Bogelmann (Molitor, Avocats à la Cour).
129
Happy birthday
Bientôt, ce sera leur anniversaire. Souhaitez-leur ! Et retrouvez leur biographie parmi celles de décideurs sur www.index.lu, le site d’Index Business Guide.
Pascal Zimmer (Basics & Bespoke)
130
Talents
Chaque mois, retrouvez la présentation d’un profil prêt à l’emploi.
Décembre 2013 —
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office life
01 Si vous deviez expliquer votre travail à un enfant de six ans, que lui diriez-vous ? Je travaille au bureau devant mon PC et je tape sur mon clavier toute la journée.
02 Quel est l’objet fétiche sur votre bureau ? Une figurine de chien carlin à l’image de mon propre chien nommé Toni.
— Décembre 2013
03 Que voyezvous depuis la fenêtre la plus proche de votre bureau ? À combien de mètres est-elle ? Il m’a fallu trois ans pour me glisser vers une des meilleures places de notre open space. Enfin de la lumière naturelle ! Quand je me tourne vers la fenêtre (1er étage), située à deux mètres de ma place de travail, je vois l’autre côté de notre bâtiment en forme de U.
Arrivée : 08:00-08:30
Chaque mois, vous présente un(e) salarié(e) sur son lieu de travail. Un rendez-vous rafraîchissant qui offre une vision décalée de la vie de bureau. Ce mois-ci, rencontre avec Sylvia Cervellera (Artelis / Cegecom).
Durée : 40 minutes
A Moyen de transport : voiture
office life
Sylvia Cervellera, 32 ans, sales support (Artelis / Cegecom) Salariée dans cette entreprise depuis octobre 2003 Domicile Perl (Allemagne)
Départ : 16:30-17:00
10
B Lieu de travail Luxembourg (Cloche d’Or)
04 Quels sont les principaux déplacements que vous faites à l’intérieur de votre building ? Vers quels types de pièces vous déplacez-vous et à quelle fréquence ? Et où n’allezvous jamais ? Comme je me trouve entre le marteau et l’enclume, je me déplace souvent vers notre département technique situé à l’autre bout du bâtiment, pour travailler sur les commandes reçues.
05 Quel est votre objet favori au travail, et pourquoi ? Notre boule de neige dans laquelle se trouve une balle de golf. Elle sert à se relaxer et à se détendre. Le but est de mettre la balle de golf sur le tee.
06 Quels sont vos rituels personnels pour casser la routine quotidienne durant votre journée de travail ? Routine ? ? ? Le travail chez nous est assez varié. Mais au besoin, on trouve toujours un moyen de casser la routine. Comme aller boire un café en cuisine pour se changer les idées.
07 Ambiance tropicale ou glaciale : quelle est la culture du flirt sur votre lieu de travail ? Ambiance tropicale ! Une seule femme avec neuf hommes dans un bureau, cela ne peut être que tropical. Mais la femme a tout sous contrôle… Même si j’avoue que de temps en temps, un renfort féminin serait le bienvenu.
office life
08 Comment gérez-vous, dans vos relations professionnelles, le tutoiement ? Quelle est la culture de l’entreprise ? L’ambiance dans notre société est très familiale et le tutoiement est obligatoire pour tout le monde. Cela détend l’atmosphère d’une façon très agréable. En ce qui concerne nos fournisseurs et clients, c’est naturellement différent.
09 Parlez-nous d’un détail de votre vie professionnelle qui est typiquement luxembourgeois. Et qu’on ne trouverait sans doute pas ailleurs. La zone d’activités de la Cloche d’Or est jeune. Il n’y a rien de vraiment typiquement luxembourgeois… Sauf, si l’on peut dire, Oberweis ou Cactus qui sont à proximité.
10 Cantine, restaurant du coin ou séance de fitness + sandwich, comment passez-vous votre lunch time habituel ? Combien de temps prenezvous ? Normalement je reste au bureau avec mes collègues pour manger un sandwich et pour papoter un peu. Ma pause de midi dure environ 30 minutes.
11 Éclairage, musique, mobilier ou plantes : qu’est-ce qui vous importe dans votre lieu de travail ? Rien de tout cela. L’entourage de mes collègues me suffit.
12 Trois mots pour décrire votre dress code. Bottes, jeans et T-shirts.
13 De l’argent, du temps ou de la reconnaissance ? Quelle est votre définition du succès au travail ? Une bonne journée pour moi est d’avoir pu débloquer et résoudre des dossiers compliqués de mes collègues, et ce dans une bonne ambiance.
14 Avez-vous déjà dormi au travail ? Et quelle était la journée la plus longue au bureau ? Presque… C’était en décembre 2010, quand il neigeait sans cesse. Nous étions plusieurs à être coincés au bureau, car toutes les routes étaient embouteillées. Quelques chips et une émission à la télé, le temps est vite passé. Et vers minuit, nous avons pu enfin nous mettre en route pour rentrer à la maison .
Décembre 2013 —
11
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Agenda
Agenda
Tour d’horizon des événements à ne pas manquer dans les prochaines semaines au Luxembourg. Séminaires, conférences, tables rondes, séances académiques…
Événement
Événement
Workshop
1,2,3 Go Social : soirée de clôture
Business Mentoring 2013
Les facteurs clés de succès pour les entrepreneurs
La saison IV du programme de mentorat d’affaires « BusinessMentoring » de la Chambre de commerce débute officiellement, avec la présentation des visages de la promotion 2013 parrainée par Jacques Lanners, représentant du directoire de Ceratizit.
Au-delà de l’image traditionnelle de l’entrepreneur, que doit-il connaître et maîtriser ? Quels sont les éléments qui vont faire la différence ? Les CEO, leaders et dirigeants d’entreprise peuvent améliorer leur pratique des responsabilités en s’inspirant de ces facteurs clés de succès. Workshop avec Christophe Loly (PwC).
28/11 03/12 28/11 Lancé il y a deux ans sur le même principe que le parcours d’affaires 1,2,3 Go, 1,2,3 Go Social accompagne des porteurs de projets d’entreprises à finalité sociale ou solidaire au Luxembourg dans l’élaboration de leur business plan. C’est l’heure du verdict, avec les récompenses pour les business plans les plus convaincants. Lieu : Kulturfabrik (Esch-sur-Alzette) Horaires : 17:30-20:00 Organisation : Business Initiative Infos et inscriptions : 123gosocial@cc.lu
Lieu : Chambre de commerce Horaires : 18:30-20:00 Organisation : Chambre de commerce Infos et inscriptions : guylaine.hanus@cc.lu
Lieu : Abbaye de Neumünster Horaires : 08:30-13:00 Organisation : paperJam Business Club Infos et inscriptions : www.club.paperjam.lu
Workshop
L’innovation dans les e-paiements
03/12 Conférence
Apsi Day : les télécommunications mobiles
28/11
La bataille de la Commission européenne pour diminuer les frais de roaming entre les pays de l’UE progresse. Les tarifs ont d’ores et déjà été limités, et d’autres étapes supplémentaires seront franchies. Au Luxembourg, certains opérateurs ont décidé de supprimer les surcoûts liés au franchissement des frontières nationales dans une partie de leur offre. Cette baisse généralisée aura des conséquences sensibles sur le marché et sur l’intensité de la concurrence entre les différents acteurs, en créant un nouveau marché unique. Olivier Lemaire (EY) et Vincent Wellens (Nauta Dutilh) seront les principaux orateurs de cet événement, complété par un panel réunissant des opérateurs téléphoniques nationaux. Lieu : Chambre de commerce Horaires : 13:30-16:30 Organisation : Apsi, en partenariat avec paperJam Infos et inscriptions : www.club.paperjam.lu
— Décembre 2013
Les nouvelles technologies de l’information permettent le développement de nouveaux instruments de paiement. Le cadre réglementaire évolutif et ouvert à de nouveaux acteurs, une évolution des habitudes et la volonté de passage vers de nouveaux canaux digitaux et mobiles ouvrent la porte à une évolution du marché des paiements. Workshop avec Jean Diederich (Kurt Salmon). Lieu : Abbaye de Neumünster Horaires : 08:30-13:00 Organisation : paperJam Business Club Infos et inscriptions : www.club.paperjam.lu
Agenda
Workshop
Workshop
Devenir un HR business partner ?
Construire sa stratégie de marque
03/12
Les ressources humaines sont aujourd’hui un acteur clé de la stratégie des entreprises. Il n’est cependant pas simple de réussir à devenir un véritable business partner, comprenant les enjeux métier et capable de créer de la valeur ajoutée. Comment aider l’équipe managériale à atteindre ses objectifs ? Quelles sont les clés pour devenir LE partenaire de référence dans cette démarche ? Workshop avec Sylvie Michel (Hudson). Lieu : Abbaye de Neumünster Horaires : 08:30-13:00 Organisation : paperJam Business Club Infos et inscriptions : www.club.paperjam.lu
03/12
Une marque, c’est plus qu’un logo, un slogan ou une identité visuelle. C’est le levier principal du marketing et c’est grâce à elle qu’une société pourra se différencier efficacement de la concurrence – et se faire reconnaître dans le temps par ses clients et prospects. Comment définir et mettre en œuvre une stratégie en la matière ? Quels sont les prérequis ? Workshop avec Danielle Dichter (Bizart). Lieu : Abbaye de Neumünster Horaires : 08:30-13:00 Organisation : paperJam Business Club Infos et inscriptions : www.club.paperjam.lu
Workshop
La compétitivité par les normes
03/12
Un diagnostic en normalisation est une démarche basée sur plusieurs aspects : la connaissance des normes, leur utilisation, les ressources dédiées… Il donne à l’entreprise une vision de ses atouts. Il permet aussi de détecter les actions à mener et les compétences internes à même de les implémenter, au bénéfice de l’entreprise. Workshop avec Jean-Philippe Humbert (Ilnas). Lieu : Abbaye de Neumünster Horaires : 08:30-13:00 Organisation : paperJam Business Club Infos et inscriptions : www.club.paperjam.lu
Workshop
Process management for financial departments
03/12
Process management brings clarity to complex organisations. Financial departments are not different than any other. Working on documenting processes allows better knowledge-sharing across companies, and enables tangible benefits in transformation and improvement projects. Workshop with Lionel Gendarme (Abax Consulting). Location : Abbaye de Neumünster Time : 08:30-13:00 Organisation : paperJam Business Club Infos & registration : www.club.paperjam.lu
Décembre 2013 —
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14
Agenda
Seminar
Conférence
Investments between Luxembourg and India
Droit du travail : les dernières évolutions
04/12
Because of the present economic situation, new business investment laws are coming into effect. This seminar will address the impact of changing regulatory environment on investments between India & Luxembourg. Location : Chambre de commerce Time : 18:00 Organisation : The Indian Business Chamber of Luxembourg in cooperation with the Multilaw network and the Luxembourg Chamber of Commerce Infos & registration : www.ibcl.lu/events.php
04/12
Pour la 8e édition de sa conférence semestrielle, Meetincs invite Me Guy Castegnaro pour présenter la jurisprudence récente en matière de droit du travail au Luxembourg et pour commenter et expliquer ces décisions importantes auxquelles un jour chaque entreprise pourrait être confrontée. Lieu : Hôtel Le Royal (Luxembourg) Horaires : 09:00 Organisation : Meetincs Infos et inscription : www.meetincs.lu
Conférence
Conférence
Reach et CLP Economic perspectives/ à la loupe investment strategies in 2014
05/12 Conférence
10x6 Stratégie d’entreprise
11/12
Qu’ont-elles de si spécial, ces entreprises qui semblent ne pas connaître la crise ? Il existe des entreprises qui mettent en œuvre des stratégies innovantes et audacieuses, couronnées de succès. Quelles sont ces stratégies ? Comment les ont-elles construites ? Dix entrepreneurs répondent à ces questions au travers leur propre expérience. Avec, entre autres, Laurent Schonckert (Cactus). Lieu : Namur (Luxembourg-Hamm) Horaires : 18:30 Organisation : paperJam Business Club Infos et inscriptions : www.club.paperjam.lu
— Décembre 2013
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les dernières évolutions des règlements Reach (enregistrement, évaluation, autorisation et restrictions des substances chimiques) et CLP (classification, étiquetage et emballage des substances et mélanges chimiques), présenté par des experts du helpdesk REACH&CLP Luxembourg et de la Commission européenne. Lieu : Chambre de commerce Horaires : 12:30-17:30 Organisation : CRP Henri Tudor Infos et inscriptions : www.tudor.lu
10/12
Lunch presentation by Maarten Geerdink, chairman Asset Allocation Committee and Bart Van Craeynest, chief economist (Petercam). Location : Hôtel Sofitel, LuxembourgKirchberg Time : 12:00-14:00 Organisation : Petercam Infos & registration : eventsIAM@petercam.be
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Management leadership & entrepreneurship
interview Yves Reding – CEO (ebrc)
Mot de passe : confiance
➤ ➤ ➤
ebrc mise sur la notion de confiance pour poursuivre son développement, croissance à deux chiffres à l’appui. Le contexte actuel en matière de transmission de données et de sécurité informatique ouvre de nouveaux marchés. « Le Luxembourg peut devenir le coffre-fort numérique de l’Europe. »
Interview Thierry Raizer Photo Jessica Theis
M
onsieur Reding, quel regard global peut-on jeter sur l’activité d’ebrc durant les derniers mois ? « L’une de nos missions, et non des moindres, est de faire entendre la voix du Luxembourg à l’étranger, via nos activités. Et nous constatons, avec satisfaction, que le positionnement du Grand-Duché fait son chemin, même dans des pays plus éloignés tels que le Sud-Est asiatique. Nous avons par ailleurs fait évoluer notre nom en 2012, en devenant European Business Reliance Centre à l’occasion du lancement de notre nouveau data center à Betzdorf. Ce nom qui reflète notre vision européenne a été accueilli positivement par le marché international. Concernant notre performance globale, nous nous situons sur une croissance constante à deux chiffres depuis 13 ans. Je pense que nous pouvons être fiers de ces résultats, en étant partis d’une page blanche et en ayant traversé la bulle internet et les crises financières et de la dette. Quel est le « secret » de cette recette ? « Alors que l’environnement s’est dégradé, nous avons démontré un potentiel important, principalement en raison de notre positionnement en tant que ‘centre d’excellence’. Nous avons donc misé sur la qualité et l’excellence dans nos services, tout en privilégiant un portefeuille de clients suffisamment varié et robuste pour pouvoir affronter ces conditions de marché plus difficiles. Dans le même temps, nous avons axé notre branding sur la notion de confiance qui est au centre de nos préoccupations, afin de devenir un centre de référence en Europe dédié à la gestion de l’information sensible. Nous voulons promouvoir ce positionnement à l’échelle du pays pour y attirer de nouveaux acteurs. Ce rôle d’attracteur d’activité au Luxembourg va-t-il perdurer ? « Absolument. Nous voulons justement jouer ce rôle en mettant en avant la confiance qui sous-tend notre propre activité.
— Décembre 2013
Management Business administration ICT human resources Communication
ebrc se réjouit de contribuer à attirer de nouveaux acteurs au Luxembourg. Deux partenariats, dont le point commun est l’Allemagne, ont vu le jour en 2012. Le premier avec l’opérateur de paiement mobile Yapital, dépendant du groupe allemand Otto. Le second avec la start-up Citeecar, propriété de Mangrove Capital Partners, qui propose un service de « car sharing » à Berlin.
Le Luxembourg peut, selon nous, devenir le centre de confiance digital, le coffre-fort numérique de l’Europe. La demande est d’autant plus importante que le volume global d’informations ne fait que croître de par le monde. Ces trois dernières années, il a été créé plus d’information que depuis l’existence de l’homme. Or cette information est de plus en plus sensible. Quels sont les atouts que le pays doit mettre en avant ? « Le Luxembourg n’a de chance dans ce monde compétitif qu’en mettant ses points forts à l’honneur. Outre son histoire, liée à la forteresse de Luxembourg dont l’image est intéressante pour la protection des données, le pays doit miser sur sa capacité à produire des solutions européennes et transnationales pour différents secteurs d’activité. Le Grand-Duché a d’ailleurs tout intérêt à éviter le repli sur soi afin de faire perdurer cette vision paneuropéenne et internationale. La culture de la qualité et de l’excellence, combinée à celle de la confidentialité, constitue aussi un atout. Seule cette différenciation par la qualité nous permettra d’éviter l’écueil des marchés de volume, à faible valeur et low-cost, créneau dans lequel d’autres pays, disposant de marchés intérieurs importants, peuvent s’aventurer. La typologie de vos clients a-t-elle évolué ? « Nos clients historiques demeurent plus que jamais au cœur de nos préoccupations, qu’il s’agisse des banques, des assurances, des fiduciaires ou du secteur de la santé, puisqu’ils sont naturellement et quotidiennement concernés par la gestion de l’information sensible. Notre vision et notre stratégie ciblée sur la protection des informations sensibles nous ouvrent des perspectives avec de nouveaux acteurs innovants affichant une vision à long terme, comme les acteurs du e-paiement. Vous utilisez souvent le mot « confiance » sur vos communications. Quelle en est la signification, appliquée à votre secteur ? « La confiance signifie que nous mettons tout en œuvre pour maîtriser l’ensemble de la chaîne de services que nous offrons à nos clients, sans sous-traitance. Le niveau de la chaîne de services étant déterminé par son maillon le plus faible, nous mettons tout en œuvre pour viser l’excellence à tous les niveaux. Ce positionnement est-il bénéfique pour votre prospection commerciale ? « Il nous apporte clairement de nouveaux clients. Nous sommes
150
C’est le nombre d’employés d’ebrc, appelé à croître dans les prochains mois au vu des perspectives de développement de l’entreprise. À l’instar de ses infrastructures, elle veut valoriser les certifications de ses collaborateurs telles qu’ITIL, ISO27001, Tier IV Designer…
Parcours
Porte-drapeau Si le CEO d’ebrc attache de l’importance à la communication de l’entreprise qu’il dirige, c’est qu’il sait qu’une position sur un marché tient à la perception que se font les clients des fournisseurs de services. A fortiori dans le domaine de la gestion de données sensibles. Actif chez ebrc depuis sa création en 2000 (qui s’appelait e-Business
& Resilience Center à l’époque), Yves Reding mise sur des compétences techniques et le parcours bancaire de ses quelque 150 collaborateurs pour envisager de nouveaux marchés. Un profil dont il dispose aussi car il fut, après un passage chez IBM durant trois ans, employé (de 1994 à 2000) par celle qui était encore la Banque Générale du
Luxembourg. Plus que jamais motivé par le développement de l’ICT au Luxembourg, Yves Reding continue de prendre son bâton de pèlerin pour convaincre les entreprises étrangères des infrastructures et des services luxembourgeois. Avec le soutien de l’actionnaire de référence de son entreprise : l’État via Post Luxembourg. T. R.
même amenés à leur expliquer sous un autre jour l’étendue de nos services. À l’instar de l’opérateur de paiement en ligne Yapital, dépendant de l’important groupe allemand Otto, qui nous avait initialement approchés pour nos services de data center. Nous lui avons expliqué la panoplie de nos compétences pour, in fine, réaliser pour lui l’ensemble de l’implémentation de la solution IT et assurer par délégation la gestion informatique de ses services implantés, depuis Luxembourg. En moins d’un an, nous avons réussi à mettre en place l’environnement informatique adéquat pour qu’il puisse lancer son activité. Nous avons, en quelque sorte, construit avec lui le ‘moteur’ pour nous assurer qu’il gagne la course face à la concurrence. Cela permet au client de se concentrer sur son développement commercial. Et l’arrivée de projets importants tels que ceux de Yapital nous fait monter en maturité, autrement dit, nous permet d’accroître notre expérience dans ces projets très complexes.
tion : les développeurs d’applications et les opérateurs informatiques. Afin de pouvoir lancer de nouveaux services, nos clients doivent se doter de nouvelles applications informatiques. Ces applications sont conçues par des développeurs, puis mises en œuvre et gérées par ebrc en tant qu’intégrateur et opérateur. Les collaborateurs d’ebrc vont donc construire et faire tourner le ‘moteur’, agissant sur des méthodologies éprouvées qu’il faut concilier avec les impératifs liés à l’agenda du client. Notre objectif est également de réaliser l’interface avec les développeurs d’applications, sur un mode agile et durable, pour faire en sorte que la livraison rapide et sécurisée soit partagée par tous comme le but à atteindre. Et nous pensons que la compétence que nous avons mise en place au fur et à mesure de notre expérience est quasiment unique puisqu’elle combine la créativité du monde du développement d’applications à la rigueur de la mise sur le marché de solutions.
Comment conciliez-vous les besoins du client, dans des délais réduits, et vos méthodes internes ? « Nous remarquons que le monde informatique est influencé par deux types de popula-
Le domaine de l’e-paiement vous concernet-il également ? « Il s’agit d’un secteur stratégique que nous développons depuis trois ans, avec désormais de multiples références. L’expertise acquise
« Nos collaborateurs viennent pour grande partie du secteur bancaire, ce qui facilite la compréhension avec les acteurs du paiement en ligne. » Décembre 2013 —
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C’est la progression du chiffre d’affaires d’ebrc en 2012, soit 41,22 millions d’euros. La croissance de l’entreprise est soutenue par une hausse de 85 % dans les solutions cloud ou de services intégrés qu’elle a mises en place pour assurer sa diversification.
nous permet d’aider beaucoup d’acteurs actifs dans l’e-paiement et implantés au Luxembourg, notamment grâce à nos différentes certifications liées à la sécurité des flux financiers. Nos collaborateurs viennent aussi pour grande partie du secteur bancaire, ce qui facilite la compréhension avec les acteurs du paiement en ligne. La santé fait aussi partie des secteurs que vous convoitez… « Nous avons mis en place le projet IT de la biobanque de l’IBBL il y a maintenant trois ans. Nous sommes également l’une des parties prenantes au programme ‘e-santé’ menant à une gestion informatisée des dossiers des patients. Des informations ô combien sensibles. Chaque pays poursuit ce type de projet mais l’agilité dont les acteurs ont su faire preuve au Luxembourg permettra de le concrétiser en quelques mois. Étant donné que le pays compte de nombreux travailleurs frontaliers, nous ferons tout pour que le principe d’e-santé se répande au-delà des frontières luxembourgeoises. Quel est votre positionnement à l’égard de vos concurrents ? « L’une de nos priorités est de garantir une sécurité optimale, c’est essentiel pour la réputation des deux parties. Du reste, nous nous positionnons sur un segment de niche, la protection des données sensibles, avec une approche ‘one-stop-shop’. Face aux géants informatiques américains, pour ne citer qu’eux, seul ce positionnement est viable. Quels sont vos projets pour 2014 ? « Nous poursuivrons le développement de notre savoir-faire dans la voie tracée, qui nous permet de recueillir de la reconnaissance, tant en Europe que dans des régions plus lointaines. Nous avons ainsi organisé dernièrement un séminaire au Moyen-Orient, afin de sensibiliser les clients à la protection des données, et ce dans une région du monde extrêmement sensible. Il s’agit d’un investissement à moyen et long termes mais qui commence à porter ses fruits : nous disposons aujourd’hui de deux clients dans cette région du monde… La sécurité deviendra par ailleurs un enjeu encore plus important en 2014. La sécurité informatique fait partie de notre core business et de nos gènes depuis 13 ans, ce qui nous a permis de décrocher des certifications spécialisées en sécurité (ISO27001, PCI-DSS…) en seulement — Décembre 2013
Infrastructures indispensables pour développer de nouveaux services et attirer de nouvelles entreprises, les data centers luxembourgeois sont régulièrement cités parmi les plus performants d’Europe. ebrc en possède cinq de ce type, comme ici à Kayl.
quatre mois. Sur base de cette expérience, nous allons passer à la vitesse supérieure avec notre offre de services de gestion de la sécurité et du risque opérationnel. Quelle est, selon vous, l’évolution du rôle du CIO ? « Le CIO se doit de plus en plus d’être à la fois un business partner de la société tout en devant être compétitif quant à ses coûts de fonctionnement. Dans ce contexte, nous assistons à un changement de paradigme favorisant l’achat de services IT à la demande. Nous nous affichons donc dans ce créneau en proposant une offre complète, des data centers aux services de cloud et au management complet des opérations IT. Peut-on imaginer une extension via des acquisitions ? « Si nous voulons véritablement devenir une société européenne, nous devrons forcément envisager notre extension sur un mode géographique. Nous avons d’ores et déjà reçu des propositions émanant d’une douzaine de pays, soit pour des rachats d’entreprises, pour des implémentations physiques ou pour des collaborations. C’est très rassurant et encourageant de constater que l’international croit en notre vision. Nous pourrions imaginer, à terme, un développement sur différents sites à l’étranger, tout un gardant une gestion centralisée et un siège au Luxembourg. L’actualité et la philosophie européenne à l’égard des informations, axée sur la protection de la vie privée, vont jouer en notre faveur. »
Déclaré priorité nationale en 2004 dans le cadre du processus de diversification économique du pays, l’ICT a creusé son sillon, à force d’investissements en infrastructures. Avant de miser, de plus en plus, sur des services de valeur ajoutée. Témoin de cette volonté, d’autant plus qu’elle opère dans le giron étatique, ebrc veut se positionner durablement dans la gestion de l’information sensible à l’échelle européenne.
Le marché du paiement mobile fait partie des pistes de développement d’ebrc, à la lumière des investissements effectués par les banques et les changements de consommation. « Nous remarquons que ce marché est gigantesque car les utilisateurs de téléphone mobile sont aussi de plus en plus des acheteurs mobiles », déclare Yves Reding.
« Si nous voulons devenir une société européenne, nous devrons forcément envisager notre extension sur un mode géographique. »
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Tel est le taux auquel les experts de Gemba sont rétribués sur une mission.
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C'est l'année de création du cabinet Kepner-Tregoe, fondé par les chercheurs Charles Kepner et Benjamin Tregoe. La multinationale de Princeton spécialisée dans le consulting pour différentes industries cible le Luxembourg.
Soyons opérationnels ! Le management opérationnel a trop longtemps été le parent pauvre des entreprises portées par une croissance au beau fixe. Depuis quelques années, la tendance change, doucement, mais sûrement. Pour Patrick Browne, fondateur de Gemba Solutions, le manque de maturité de l’économie locale est encore un frein.
« On paie le prix pour des experts, et nos clients sont satisfaits. »
Interview Jean-Marc Streit Photo Luc Deflorenne
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onsieur Browne, quelle évolution avezvous observée dans votre activité ? « Au début des années 2000, les entreprises luxembourgeoises ne voyaient pas l’intérêt de faire appel à des sociétés, comme la nôtre, spécialisées dans l’amélioration des performances de la partie opérationnelle. La croissance était là et les profits suivaient ! Avec la crise, les cartes ont été redistribuées. La consultance a changé d’orientation : l’accompagnement dans l’IT et la stratégie, demandant de gros investissements, ont partiellement été gelés. En contrepartie, notre domaine d’expertise, moins gourmand en moyens financiers, a pris une nouvelle ampleur. On doit conduire les entreprises à gagner en qualité de production et donc à réduire les coûts de fonctionnement. En outre, nous avons adopté une politique de rémunération sur l’impact. En d’autres termes, nous sommes commissionnés sur l’argent économisé suite à nos conseils. Pour un directeur pragmatique, cette politique devient très intéressante. Quel sera l’avenir à court et moyen termes ? « Disons d’abord qu’en période de morosité économique, les consultants sont parmi les premiers à pâtir de la situation. Aussi, quand les prémisses d’une amélioration se dessinent, ils sont les premiers professionnels sur le front ; et ils apportent leur expertise pour des missions, par essence, temporaires. Je pense donc que les mois à venir vont confirmer cette tendance. Cette situation économique ten— Décembre 2013
Pour Patrick Browne, il est clair que la consultance a changé d’orientation.
Patrick Browne • 49 ans • Managing director au sein du cabinet Kepner-Tregoe à partir du 1er décembre 2013 • Fondateur et gérant de Gemba Solutions depuis 2001
due conduit les sociétés à chercher la croissance en limitant les investissements (notamment technologiques) et les embauches. La réduction des coûts est le premier levier sur lequel elles peuvent jouer. Aussi, les experts de notre secteur vont continuer à être demandés. Je crois aussi que certains acteurs vont s’orienter vers plus de coaching au détriment, peut-être, de la formation. Ceux-là préfèrent investir de manière ciblée pour leurs seniors managers que former des collaborateurs tous azimuts. Quelle est votre politique de recrutement ? « Des cabinets de consultants engagent des juniors à tour de bras : ils mettent plus de monde, moins chers, sur un même projet. Est-ce la bonne solution pour le client ? Pas forcément. De notre côté, nous misons sur l’expérience de nos consultants. Certains viennent du secteur pharmaceutique, d’autres sont d’anciens collaborateurs de chez Toyota ou encore McKinsey. Ils ont l’expérience de l’opérationnel. Par contre, ils sont effectivement plus
chers. Nos collaborateurs sont pour l’essentiel des freelances, car ils ont une vision plus entrepreneuriale. On paie le prix pour de tels experts, mais nos clients sont satisfaits. Il en va de notre réputation et surtout d’une stratégie long terme. Si vous aviez une baguette magique, que changeriez-vous en priorité ? « On jouit parfois d’une plus grande notoriété hors frontières qu’au Luxembourg. De grandes sociétés internationales font appel à nous. Je regrette que le Luxembourg ne soit peutêtre pas encore assez mature pour s’orienter vers des choix stratégiques plus en phase avec les réalités économiques. Ma baguette magique donnerait l’étincelle nécessaire pour que les institutions, comme la Chambre de commerce ou la Fedil, prennent à bras le corps d’encourager les entreprises à adopter les bonnes pratiques. C’est, pour l’anecdote, dans cette optique que j’ai créé avec quelques amis consultants, en 2011, The Place asbl, un réseau dédié aux experts du management opérationnel. »
Sans mémoire, l’Europe c’est du vent.
Découvrez les succès et revers de l’histoire de la construction européenne sur www.cvce.eu Situé au Luxembourg, le CVCE est un centre de recherche et de documentation interdisciplinaire sur le processus de la construction européenne. Il a pour mission la création, le partage et la valorisation de connaissances dans un environnement numérique. Vous trouverez sur le site du CVCE les publications du centre ainsi qu’une documentation originale et pertinente comprenant des documents d’archives inédits, des articles de presse, des films d’époque, des interviews...
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CAse study Recherche et innovation
Au diapason du privé
Le domaine de la recherche est jeune, mais dynamique. Les premières coopérations public / privé naissent çà et là. La politique publique de recherche se concrétise mais les efforts sont à poursuivre, répète Marc Schiltz, secrétaire général du Fonds national de la recherche Luxembourg (FNR). Texte Jean-Marc Streit Photo Luc Deflorenne
« Je crois au second souffle de l’industrie, avec la recherche pour moteur. » Marc Schiltz • 44 ans •S ecrétaire général du Fonds national de la recherche Luxembourg (FNR) depuis 2011 •P rofesseur de physique et de cristallographie ; responsable du laboratoire de cristallographie de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse), de 2003 à 2011
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a R & D était parmi les parents pauvres de la stratégie économique du pays avant que, timidement à la fin des années 80, puis de manière plus volontariste, se dessine une politique plus ambitieuse. En 1999 naissait le Fonds national de la recherche (FNR). « Depuis, la volonté de développer des pôles de recherche forts s’est notamment concrétisée par des budgets sans cesse croissants », confirme Marc Schiltz, secrétaire général de l’institution. Cinq axes prioritaires ont été définis pour l’innovation : l’ICT, la biomédecine, la science des matériaux, la gestion des ressources naturelles et les défis sociétaux. Si certains de ces domaines n’affectent que très peu l’économie locale (la gestion des ressources naturelles et les défis sociétaux notamment), d’autres ont déjà permis de développer des collaborations fructueuses avec des entreprises privées. C’est le cas dans l’ICT, déjà doté de quelques puissantes locomotives. « C’est là que les complémentarités entre public et privé sont certainement les plus importantes. Elles se traduisent sur le terrain par le SnT (Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust), structure intégrée à l’Université du Luxembourg, dont les axes de recherche se font en synergie. Le budget du SnT provient pour 15 % de partenaires privés. » — Décembre 2013
Le secteur bénéficie de la politique de recherche académique, afin d’apporter des outils de sécurité toujours plus pointus (le monde financier l’impose) mais aussi de maintenir son temps d’avance sur la concurrence internationale. Orienter une part de la recherche vers la science des matériaux s’inscrit également dans l’histoire économique récente d’un pays industriel innovant (avec des GoodYear, DuPont de Nemours, Delphi Automotive Systems…). « La recherche pourrait utilement renforcer les activités existantes. Elle doit d’abord se restructurer pour gagner en efficacité. Laissons la fusion entre le CRP Gabriel Lippmann et le CRP Henri Tudor s’opérer et le nouveau directeur (qui n’est pas encore choisi) s’installer. Après, les coopérations se développeront vite. Je crois au second souffle de l’industrie, avec la recherche pour moteur. »
La voie de Singapour La recherche en biomédecine s’inscrit plutôt dans le long terme. Le secteur est encore peu présent au Luxembourg. « Mais c’est un chantier qui commence doucement à voir sortir de terre quelques belles structures publiques et privées », s’enthousiasme Marc Schiltz. Comme le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB), dont la notoriété croît, ou la
création récente de la spin-off LuxFold. La recherche publique, l’Université et l’élargissement des formations spécialisées poursuivent leur objectif d’attirer sur le territoire national d’autres start-up. En parallèle à ces axes prioritaires, le FNR dispose de quelques autres instruments visant à renforcer les collaborations public / privé. Ainsi, le programme de bourses pour doctorants et postdoctorants permet d’ouvrir les portes des entreprises à des étudiants-chercheurs. Une cinquantaine de ces jeunes sont sur le terrain (chez Goodyear, Delphi, Telindus, LuxSpace, DuPont, SES Astra, LuxScan Technologies, Lion Systems, Itrust Consulting ou Cetrel) mais beaucoup de PME manquent encore d’informations. « Nous avons un important travail de promotion à réaliser sur ces outils », reconnaît le secrétaire général du FNR. La recherche publique au Luxembourg est sur la bonne voie. « Il faut consolider le système. Pour plus d’efficacité, nous pourrions revoir la gouvernance des différentes structures et éviter de trop compartimenter. Nous sommes trop petits pour cela. » Marc Schiltz conclut : « Je reviens de Singapour, un pays qui nous ressemble en bien des points. La recherche y est encore jeune ; elle a une dizaine d’années de plus que la nôtre. Mais c’est un exemple car les fruits sont là. » Au Luxembourg de valider les signes prometteurs.
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CAse study Recherche et innovation
« Dans quelle mesure le développement des activités de recherche et d’innovation est-il susceptible de servir de tremplin à la politique de diversification économique, voire la relance de la compétitivité voulues par le gouvernement ? » Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de deux entreprises : Dr Marc Lemmer (Centre de recherche public Henri Tudor) et Jean-Paul Schuler (Luxinnovation).
Dr Marc Lemmer Directeur général (Centre de recherche public Henri Tudor)
Jean-Paul Schuler Directeur (Luxinnovation)
Un RTO fort pour le Luxembourg
Viser la collaboration et l’excellence
« Nos activités s’inscrivent dans les quatre domaines prioritaires de diversification économique du gouvernement : écotechnologies, biotechnologies, TIC et logistique. Comme RTO (research and technology organisation), notre contribution est pluridimensionnelle. En amont de la chaîne de l’innovation, nous créons, via les publications scientifiques, de la reconnaissance et de la visibilité internationale pour nos chercheurs et leurs travaux. En aval, nous générons, grâce à nos activités de transfert technologique, des spin-off qui créent de nouveaux emplois. Entre ces deux maillons, les activités de valorisation socioéconomique sont nombreuses. Nous déposons des brevets et accordons des licences qui contribuent à la visibilité du Luxembourg. L’année dernière, nous avons attribué des licences dans des pays comme le Japon, les États-Unis, le Canada, l’Inde ou l’Afrique du Sud. Nous supportons des entreprises dans leur mutation vers de nouvelles technologies. Dans le projet Interreg ‘+Composites’, par exemple, les PME industrielles sont accompagnées vers les matériaux composites. Nous aidons les entreprises à améliorer leurs produits ou à en créer de nouveaux, ce qui leur permet de se diversifier et d’être plus compétitives. Enfin, grâce à la recherche collaborative, les entreprises, surtout les PME, ont accès à des compétences scientifiques, des réseaux internationaux et des fonds publics auxquels elles n’auraient pas pu accéder autrement. Notre regroupement avec le CRP Gabriel Lippmann renforcera cet impact. Une focalisation accrue sur quelques thématiques clés, l’accès facilité pour les entreprises et une plus grande visibilité internationale permettront au nouveau CRP d’attirer aussi bien des scientifiques de haut niveau que des partenaires industriels et de créer de nouvelles opportunités de développement pour le Luxembourg. »
« Il est aujourd’hui acquis que la recherche et l’innovation sont des leviers importants pour le développement de l’économie de notre pays. Je pense que de nombreux défis de société sont d’ores et déjà à nos portes. Le gouvernement l’a bien compris et intervient sur le plan national et international pour créer un cadre favorable au succès des projets de RDI. La politique RDI donne une large place aux synergies entre la recherche et l’industrie. Ce sont ces synergies solides et viables qui formeront les piliers du développement, tant économique que social. Je suis convaincu que la compétitivité économique de notre territoire est portée par une diversification des compétences en matière de RDI. Le programme ‘Cluster’, lancé par le gouvernement et animé par nos soins, en est un exemple concret. Les clusters couvrent les technologies des matériaux, spatiales, de l’éco-innovation et du développement durable, des sciences médicales et de l’ICT. Un nouveau cluster vient de voir le jour dédié aux composants automobiles. Ces groupements technologiques sont nécessaires pour favoriser un climat d’affaires compétitif à l’échelle internationale, pour attirer les meilleurs profils mais aussi pour stimuler la croissance et l’emploi. Ils créent des passerelles entre le monde des entreprises et des chercheurs et c’est sur ce système que repose la relance de notre compétitivité. Dans le contexte économique actuel, le gouvernement ne cesse de multiplier les efforts pour soutenir le développement des entreprises, notamment grâce aux régimes d’aides des lois RDI et écotechnologies. Nous constatons une augmentation significative du nombre de dossiers soumis et acceptés. Un signe très encourageant qui démontre la réalité d’une innovation croissante dans les entreprises ! »
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INTERVIEW Patrick Melchior – Regional sales managers (TNT Luxembourg)
Penser global, agir local
➤ TNT Luxembourg agit avec le support de Post Luxembourg, l’un de ses deux actionnaires. ➤ Les « services spéciaux » de la société sont en croissance de près de 30 % d’une année à l’autre. ➤ « Il ne serait pas juste de penser que la logistique peut croître de manière indéfinie au Luxembourg. » Interview Thierry Raizer Photo Jessica Theis
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onsieur Melchior, comment est structurée l’activité de TNT au Luxembourg ? « Nous fonctionnons sur un mode dichotomique, comprenant d’une part un pilier dédié aux aspects commerciaux, dont j’ai la charge, et un pilier consacré aux opérations. La particularité de l’entité luxembourgeoise est d’être considérée à la fois comme un dépôt et un pays. Nous sommes les seuls à envoyer directement des camions scellés vers notre hub logistique situé à l’aéroport de Liège. Il joue le rôle de centre de convergence pour le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas. L’autre particularité luxembourgeoise est l’accès à nos services dans n’importe quel bureau postal, en plus de nos offres B2B. Ce service découle de notre partenariat de longue date avec la Poste ; celle-ci est d’ailleurs l’un de nos deux actionnaires locaux, investie à parts égales avec le groupe TNT, lui-même présent au Luxembourg depuis 1991. Comment s’organise dès lors la gouvernance de la société ? « Un comité de direction se réunit chaque trimestre pour décider des orientations majeures sur bases des reportings adéquats, sachant que nous utilisons le hub international à Liège pour toutes nos opérations. Outre une cinquantaine de destinations effectuées en direct depuis Liège, nous comptons aussi sur des sous-traitants pour desservir des villes, par exemple, situées en Afrique ou dans des régions plus difficiles d’accès. Quelle est votre approche tarifaire ? « Nous misons sur une approche de qualité et de service personnalisé ; nous ne sommes donc pas forcément parmi les moins chers du secteur. Nous opérons deux types de service : l’express et l’economy destinés, notamment, aux fournitures plus lourdes pouvant arriver en deux jours, voire trois. Notre différence se situe aussi dans
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Le transport aérien est au cœur du dispositif de TNT. Le réseau européen de la société converge vers l’aéroport de Liège en Belgique.
notre capacité à prendre en charge tout type de colis, standards ou non. L’organisation de notre réseau nous permet d’être suffisamment souples pour garantir une livraison via des processus centralisés. Qu’en est-il de l’acheminement des marchandises une fois parvenues à l’aéroport le plus proche de la destination ? « Il est important de distinguer la notion de hub de celle de dépôt au sein de notre entreprise. Le hub, comme celui de Liège, n’est jamais en contact avec le client final. Le dépôt, tel que celui dont nous disposons à Bettembourg, assure en revanche la relation avec celui-ci. Concernant le transport routier des marchandises, nous opérons en direct, mais disposons aussi d’un carnet d’adresses de soustraitants auxquels nous faisons appel en fonction des besoins spécifiques. Recevez-vous parfois des demandes origi nales ? « Nous ne nous fixons pas de limite, cela peut parfois impliquer la prise en charge de toute la chaîne de transport de biens précieux. Un client nous avait ainsi demandé un jour de prendre en charge le déménagement de sa voiture de luxe dans le cadre de sa mutation professionnelle. Nous nous sommes assurés de ce projet jusqu’à la remise des clés sur place. Il nous est aussi arrivé, pas au Luxembourg je vous rassure, de devoir transporter un panda. Au-delà des anecdotes, notre division Services spéciaux est en croissance de près de 30 % d’une année à l’autre, d’où nos investissements, entre autres, dans les équipements nécessaires pour assurer le transport de médicaments via une gestion contrôlée de la température. Peut-on parler d’outsourcing dans notre secteur ? « Nous mettons en effet du personnel à disposition pour des clients, à l’instar de Goodyear au Luxembourg, qui veulent s’assurer de la bonne marche du transport de leur marchandise. Nous engageons ainsi spécifiquement du personnel qui reçoit la formation adéquate pour aller ensuite remplir une mission de long terme chez le client. Celui-ci se décharge d’une opération hors de son cœur de métier. Quelle est la typologie de votre clientèle ? « Nous traitons avec tout type de clients, qu’il s’agisse d’industries, d’institutions financières, voire du gouvernement. Nous avons dernière-
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Aujourd’hui basé aux Pays-Bas, TNT trouve ses origines en Australie lorsque, en 1946, Ken Thomas a créé K. W. Transport, rebaptisé quelque temps après Thomas Nationwide Transport. TNT était né. Si le fondateur historique ne possédait qu’un seul camion, le groupe coté à la Bourse d’Amsterdam emploie désormais 68.000 collaborateurs dans 200 pays. Il transporte les marchandises de ses clients via 48 avions, sans compter les appareilsde ses sous-traitants.
Parcours
La logique de la logistique Après 20 ans passés dans le secteur de l’informatique (Netcore, Eurodata, HP, IBM, …), Patrick Melchior, 46 ans, a décidé d’opter pour un changement radical de carrière, tout en souhaitant rester au service du client. « Car c’est là où les sociétés peuvent faire la différence »,
explique-t-il. Il est ainsi entré en fonction chez TNT en septembre 2012 pour coordonner le volet commercial de l’expéditeur au Luxembourg, l’un des 200 pays desservis par la société. Une période de prise de connaissance de la société, de ses méthodes et de son
ment pris en charge l’envoi des bulletins de vote pour les expatriés luxembourgeois. Le gouvernement nous a confié cette mission pour s’assurer du respect du suivi de la chaîne d’envoi, dans des pays tels que le Canada, le Vietnam, le Cambodge ou aux Antilles. Comment vous assurer une certaine rentabilité et standardisation malgré le parti pris du sur-mesure ? « Notre organisation détaillée, mais centralisée en un seul réseau, est l’une des clés du fonctionnement de l’entreprise. J’ajoute que notre informatique assurant un suivi en temps réel des marchandises nous permet de gérer les imprévus, en cas de connexion manquée ou d’événements inattendus. Il se peut ainsi qu’une manifestation publique nous pousse en dernière minute à changer le mode de livraison final. Ce type d’outils, alarmes à l’appui en cas de retard, est devenu indispensable pour garantir notre service au client. L’écoute du client et l’adaptation au marché sont, outre les apports
fonctionnement lui a été nécessaire à son arrivée. Passionné par son métier, il entrevoit l’avenir sur un mode résolument positif, dans un état d’esprit de confiance avec ses collaborateurs. Son prochain projet est de faire du centre luxembourgeois le plus profitable de la région. T. R.
de la technologie, des valeurs qui doivent nous pousser à nous remettre en question en permanence. Quelle est votre perception de l’évolution du marché ? « L es clients sont, et seront, de plus en plus demandeur d’un service personnalisé. Dans le même temps, je pense qu’ils se rendent compte de ce qu’implique l’envoi de leur marchandise et de toute la chaîne de livraison qui se met en place. Cela facilite le contact mutuel. Nous devenons ainsi, en quelque sorte, un élément du cœur de leur métier. L’évolution de la technologie pour le suivi des transports va donc probablement continuer à se poursuivre à l’avenir. Comment est organisée votre équipe ? « L e call center est véritablement le cœur de la fourmilière vers lequel les demandes convergent. Nous devons y formuler une réponse dans les 15 minutes. Nos standardistes doivent bien
« Les changements dans la consommation mondiale vont avoir des conséquences sur les circuits de transports des marchandises, chaque pays devra donc se positionner en la matière. » Décembre 2013 —
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C’est le nombre de hubs et de dépôts dont dispose TNT à travers le monde. Ces derniers étant en contact avec le client final. Avec une seule implantation, le Grand-Duché possède la particularité d’être à la fois considéré comme un hub et un dépôt.
entendu être polyglottes, nous couvrons d’ailleurs six langues. Notre équipe commerciale est pour sa part chargée de démarcher de nouveaux clients sur le terrain, mais aussi de s’assurer du suivi du contrat. Développez-vous des formations pour instaurer vos standards de travail à vos collaborateurs ? « Tous nos collaborateurs suivent un programme de formation interne sur un an, soit à trois semaines de formation. Ils reçoivent aussi l’aide d’un coach interne. Nous mettons aussi en place des plans de carrières avec nos collaborateurs qui sont placés au cœur de la société. La logistique est souvent citée parmi les secteurs porteurs pour le pays, partagez-vous cet avis ? « L es changements dans la consommation mondiale, induits notamment par des pays tels que la Chine, auront des conséquences sur les circuits de transports des marchandises. Chaque pays devra donc se positionner en la matière. Le Luxembourg dispose d’ores et déjà de différents atouts dont le multilinguisme et la multiculturalité, ce qui n’est pas forcément le cas dans les pays voisins. Même si le multilinguisme n’est pas indispensable pour nos chauffeurs et les personnes occupées en dépôt, le besoin de pratiquer différentes langues est souvent présent, dès le standard téléphonique. Les clients sont d’ailleurs sensibles au fait que nous puissions les aider dans leur langue maternelle. Le secteur convient-il tout de même à la main-d’œuvre peu qualifiée ? « Pour apporter une réponse à cette question, il faut opérer la distinction entre l’express ou l’expédition et l’entreposage, des domaines tout à fait différents. L’entreposage peut en effet faire appel à une main-d’œuvre moins qualifiée pour ces besoins de transports et de manutention dans de grands halls, comme les installations à venir prochainement le jour à Bettembourg. Je pense par ailleurs qu’il ne serait pas juste de penser que la logistique peut croître de manière indéfinie au Luxembourg. La concurrence est un élément sain, mais la présence de beaucoup d’acteurs, voire trop, signifie aussi une certaine pression — Décembre 2013
TNT Luxembourg fait partie du giron du groupe Post Luxembourg qui détient 50 % des actions de la société, à hauteur égale avec la maison-mère du groupe. L’opérateur postal national avait décidé en 2000 d’élargir son portefeuille vers le transport express. Les deux acteurs cohabitent d’ailleurs sur la même zone de Bettembourg puisque Post Luxembourg y possède, depuis 2006, son centre de tri postal.
sur la profitabilité des entreprises, le tout dans un contexte économique plus difficile. Agissez-vous sur le marché de la Grande Région ? « Nous agissons d’ores et déjà en province du Luxembourg belge, pour des raisons de proximité géographique, et donc de facilité. Mais nous ne prévoyons pas, dans l’immédiat, de nous étendre ailleurs que dans cette zone. Quel est votre prochain projet ? « Nous allons poursuivre l’optimisation de nos outils informatiques et surtout continuer à promouvoir tous nos outils et interfaces auprès de nos clients afin, d’une part, de contribuer à la préservation de l’environnement et, d’autre part, de faciliter les relations en nous basant sur les mêmes moyens de communication. Plus généralement, nous ambitionnons de devenir l’entrepôt le plus profitable de la région. »
TNT avait été choisi par l’État pour faire parvenir leurs documents électoraux aux Luxembourgeois de l’étranger, dans le cadre du vote par correspondance pour le scrutin du 20 octobre dernier.
« Nos clients se rendent compte de ce qu’implique l’envoi de leur marchandise et de toute la chaîne de livraison qui se met en place. Nous devenons ainsi un élément du cœur de leur métier. »
TNT Luxembourg bénéficie à la fois du réseau global du groupe coté à la Bourse d’Amsterdam, fondé en 1946 en Australie, tout en étant supporté à l’échelle locale par le groupe Post Luxembourg. Face aux opérateurs à bas coûts, l’entreprise s’affirme clairement dans le créneau du sur-mesure. Le tout dans un univers où les outils informatiques prennent une place importante pour contrôler la chaîne de livraison.
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C’est l’année de création de RSM Financial Services Luxembourg, société agrémentée PSF.
Des outils pour demain La morosité économique semble avoir épargné le secteur de l’audit et de l’expertise comptable, si l’on en croit Laurent Heiliger, managing partner de RSM FHG & Associés. Mieux : des nouveautés réglementaires devraient stimuler la croissance locale.
Pour Laurent Heiliger, le développement d’outils spécifiques au Luxembourg offre de belles perspectives.
« Le cadre légal dynamique offre de nouvelles possibilités pour la place financière. »
Interview Jean-Marc Streit Photo Luc Deflorenne
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onsieur Heiliger, quel regard portezvous sur l’évolution de votre secteur ? « Depuis quelques années, deux tendances prévalent. Certains clients choisissent d’internaliser leur comptabilité, leur reporting et les questions de fiscalité, ceci dans l’optique essentielle de réduire les coûts. L’autre orientation prise par les entreprises est au contraire d’externaliser ces domaines jugés annexes pour se focaliser pleinement sur leur cœur de métier. Il est vrai également que le cadre réglementaire et légal, toujours plus contraignant, conduit beaucoup de sociétés à ‘outsourcer’, par manque, également, de ressources en interne. Dans ce contexte, la crise n’a que peu influencé ces deux tendances de fond, si ce n’est en générant une pression plus forte sur les prix. Comment, dès lors, voyez-vous l’évolution du secteur ? « Nous sommes en train de sortir de la crise. Mais cette voie est encore fragile et il suffit de regarder outre-atlantique (et la dette publique américaine), pour ne pas crier victoire trop tôt. Néanmoins, je suis optimiste, notamment pour notre secteur. Pourquoi ? Car je considère que les développements, récent et à venir, d’outils spécifiques au Luxembourg offrent de belles perspectives : la transposition de la directive sur les gestionnaires de fonds alternatifs, le family office, la modernisation des sociétés en commandite simple ou encore le projet de loi sur la fondation patrimoniale (qui aidera certainement à développer davantage encore — Décembre 2013
Laurent Heiliger • 40 ans • Associé de RSM FHG & Associés depuis 2002 et managing partner depuis 2011 • Actif dans le domaine comptable et fiscal de 1996 à 2002
les activités de private banking), pour n’en citer que quelques uns parmi les plus importants, offrent de nouvelles possibilités pour la place financière. Ce cadre légal dynamique me laisse à penser que notre secteur va en bénéficier durant les prochains mois et les années à venir. Vos besoins humains en sont-ils modifiés ? « Pour tout prestataire de services, les RH sont très importantes. Or, malgré la crise, il est difficile de trouver les profils expérimentés qui répondent au mieux à nos besoins. La situation est quand même légèrement plus favorable. En tout cas, RSM investit temps et argent dans des foires d’étudiants et dans une politique de communication à destination de certaines écoles et universités (par exemple, ICHEC Brussels Management School et HEC de Liège). Nous essayons d’attirer les meilleurs éléments pour les former ensuite aux spécificités de notre
société. J’avoue que les étudiants sortis de ces écoles disposent d’une formation poussée, diversifiée et pragmatique qui répond à nos exigences. En outre, leurs compétences linguistiques sont intéressantes. Quels seraient les points qui, pour vous, mériteraient d’être changés ? « Le pays – plus particulièrement notre nouveau gouvernement – va devoir faire face à de nombreux défis : hausse du chômage (autour des 7 %), budget à équilibrer, perte d’une bonne partie des recettes TVA sur le commerce électronique, réforme du système des pensions, etc. Aussi, je pense qu’il faudrait vraiment avoir un gouvernement stable qui ait le courage de faire les réformes nécessaires, qu’il n’augmente pas la pression fiscale afin de maintenir la compétitivité de notre pays et qu’il défende les intérêts du Luxembourg au niveau de l’Europe. Il en va de la pérennité de notre économie. »
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Business administration ICT human resources Communication
Le droit des entreprises Avec Brigitte Pochon,
Fondatrice du Cabinet Pochon Lawyers & Associates
Chaque mois, invite un avocat spécialisé à détailler un aspect du droit commercial. Aujourd’hui : devoirs et responsabilités des dirigeants.
Texte Émilie Di Vincenzo
La complexité croissante de l’environnement législatif nécessite de la part des chefs d’entreprise une prise en compte systématique et anticipative des aspects juridiques de la gestion courante. Le dirigeant est lié à la société par un contrat de mandat social. Il dispose, à ce titre, d’une certaine marge de manœuvre dans les choix opérés et les décisions subséquentes. Gros plan sur la façon dont se définit la responsabilité civile et pénale du dirigeant.
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ès la signature des statuts, la société commerciale acquiert une personnalité juridique propre, distincte de celle des membres qui la compose. « Elle ne peut agir sans l’intermédiaire de ses représentants, les dirigeants sociaux », explique Me Brigitte Pochon. La responsabilité personnelle de son représentant peut-être engagée tant vis-à-vis de l’entreprise et de ses membres que vis-à-vis des tiers. Cette responsabilité peut revêtir différentes natures : contractuelle, délictuelle, pénale, fiscale, voire administrative. Ainsi, le dirigeant se doit d’être particulièrement attentif à ses obligations sous peine de se voir personnellement sanctionné. Me Pochon rappelle que « le dirigeant, lié à la société par un contrat de mandat social, est en charge de la bonne gestion de l’entreprise. À ce titre, il dispose d’une certaine liberté pour l’exercice de sa mission. » Son indépendance est cependant strictement encadrée par la notion d’« agissements dans l’intérêt de la société ». L’administrateur engage sa responsabilité en cas d’actes contraires à l’intérêt social. « La responsabilité du mandataire dépasse la notion de simple responsabilité contractuelle. En effet, il peut être poursuivi pour des faits non fautifs, voire des faits commis par autrui. Il peut également être confronté à d’autres types de responsabilités à l’égard de l’Administration des contributions directes ou de la Sécurité sociale notamment. » La responsabilité civile des dirigeants
Traditionnellement, la responsabilité civile des dirigeants est considérée comme étant de nature contractuelle vis-à-vis de la société à l’occasion de l’exécution du contrat de mandat, de nature délictuelle vis-à-vis des tiers. La loi de 1915 sur les sociétés commerciales envisage deux types de responsabilité civile du dirigeant : la responsabilité pour faute de gestion et la responsabilité pour violation de la loi de 1915 ou des statuts. « La responsabilité pour faute de — Décembre 2013
gestion est individuelle. Elle ne peut être recherchée que sur décision de l’assemblée générale des actionnaires, du curateur en cas de faillite ou du liquidateur en cas de liquidation. La responsabilité pour violation des statuts ou de la loi sur les sociétés commerciales repose sur le principe de la solidarité. Les dirigeants de société sont solidairement responsables de tous les dommages qui en résultent », précise Brigitte Pochon. Pour être déchargé de sa responsabilité, le dirigeant doit apporter la preuve qu’aucune faute ne lui est imputable et qu’il a dénoncé ces infractions à l’assemblée générale qui suit immédiatement le moment où il en a eu connaissance. Les poursuites peuvent être engagées tant par la société que par les tiers lésés, tel un actionnaire individuellement ou un créancier. « La responsabilité civile peut également être engagée en cas de faute du dirigeant sur la base de la responsabilité délictuelle. » En pratique, la victime dispose dans ce cas d’une option d’action contre la société ou contre son dirigeant. « Le choix se porte sur le plus solvable des deux et donc, généralement et en premier lieu, la société. Le gérant peut voir sa responsabilité engagée en cas de faute d’autrui et spécialement en cas de faute d’un salarié. » La société condamnée à indemniser la victime du fait de la faute commise par son salarié peut, sur la base de la responsabilité des commettants du fait de leurs préposés, se retourner contre son dirigeant si le salarié fautif a été choisi par lui. « Il en va de même dans le cadre de la délégation journalière. En principe, l’administrateur n’est pas responsable des fautes commises par le ‘délégué à la gestion journalière’ qui est personnellement responsable de ces agissements envers la société et envers les tiers. Cependant, en cas de désignation d’une personne ‘notoirement incapable’, le dirigeant pourra être tenu responsable du dommage causé. » La responsabilité pénale des dirigeants
Si la responsabilité pour fait d’autrui demeure exceptionnelle, elle n’est pas anecdotique puisque
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Jurisprudence
EN BREF
Quitus et impunité : histoire d’un malentendu
Les devoirs du dirigeant
L’administrateur peut voir sa responsabilité recherchée sur la base contractuelle ou délictuelle. Selon l’article 59 alinéa 1 de la loi, l’action en responsabilité contractuelle des administrateurs pour faute commise dans leur gestion ne peut être exercée que par la société. Conformément au droit commun, l’action en responsabilité délictuelle pour violation de la loi de 1915 ou des statuts peut être engagée si une faute, un préjudice et un lien de causalité sont établis. « Dans ces conditions, le ‘quitus’ émis en assemblée générale, qui valide la décharge des dirigeants sociaux après l’approbation des comptes annuels, est trop souvent perçu comme permettant de soustraire le représentant à ses obligations. Cependant, cette décharge spéciale empêche l’exercice ultérieur de l’action sociale sans pour autant dégager la responsabilité du représentant à l’égard des tiers. » Ce vote couvre les fautes de gestion et les violations statutaires, expressément prévues dans la décharge, mais n’est pas opposable aux tiers. Ces derniers conservent leurs droits d’action. L’assentiment des associés ne saurait faire disparaître le caractère délictueux des faits reprochés. « Il faut comprendre qu’un quitus donné après
l’opération, pas plus qu’une autorisation donnée avant, n’empêchera la réalisation du fait imputé au dirigeant. » Cette solution, retenue par les tribunaux, pose les conditions et les limites de la décharge accordée à l’administrateur. L’assemblée générale ne peut valablement donner décharge aux dirigeants que dans la mesure où elle était parfaitement informée de la situation réelle de la société. « La décharge couvre les comptes sociaux ainsi que les faits dont les associés avaient connaissance. Elle n’est valable que si le bilan ne contient ni omission ni indication fausse dissimulant la situation réelle de la société et quant aux faits en dehors des bilans, que s’ils ont été spécialement indiqués dans la convocation. » Le dirigeant demeure responsable de ses agissements envers les tiers, mais également envers un actionnaire individuel et minoritaire, dès lors que celui-ci apporte la preuve d’une faute de l’administrateur résultant
le dirigeant peut voir sa responsabilité pénale engagée pour fait d’autrui. « Ainsi, en cas de manquement des salariés aux règles de sécurité et de salubrité, le dirigeant est présumé responsable des dommages qui en découlent. Il doit alors justifier d’une délégation de pouvoirs et du respect de l’organisation pour se voir décharger », prévient Me Pochon. Plus généralement, l’administrateur est pénalement responsable des actes qu’il commet personnellement tels qu’un abus de confiance, une escroquerie, une infraction à la loi de 1915 (non-convocation à l’assemblée générale, non-présentation des comptes, etc.) ou à la loi relative aux pratiques commerciales déloyales. « Dans ces hypothèses, une éventuelle délégation est inopérante et le risque lié à la responsabilité du gérant ne peut être financièrement assuré. En 2010, la responsabilité pénale de la personne morale a été introduite dans la législation luxembourgeoise. À l’instar de ses dirigeants, la société pourra être poursuivie et condamnée pénalement. » Cette mise en œuvre de la responsabilité pénale de la personne morale n’est pas exclusive de la responsabilité pénale du dirigeant. « Elles peuvent, toutes
d’une violation de la loi ou des statuts, d’un préjudice personnel, indépendant et distinct de celui qui a pu être causé à la société et du lien de causalité entre la faute et le préjudice. « Si le préjudice ne peut être distingué de celui de la société, alors l’associé individuel ne pourra exercer son action, bien que sa personnalité soit considérée comme absorbée par la société, dotée d’une personnalité distincte et qui aurait accordé la décharge pleine et entière à l’administrateur. Lorsqu’une action en responsabilité pour violation de la loi ou des statuts est engagée à l’égard d’un administrateur, tous les dirigeants de la société sont présumés fautifs. » Cette présomption simple pourra cependant être renversée par la preuve contraire en démontrant que l’administrateur n’a pas participé à l’infraction et que, après en avoir eu connaissance, il l’a dénoncée à la prochaine assemblée générale .
deux, être inculpées comme auteurs ou complices de la même infraction. » D’autres actions en responsabilité
1 Être loyal à l’égard de la
société et de chaque associé.
2 Agir dans l’intérêt de la société . 3 Gérer la société
« en bon père de famille ».
4 Respecter les statuts de la société et les dispositions légales.
5 Se soumettre aux obligations
qui pèsent sur la personne morale (déclarations, paiement de l’impôt, etc.).
6 Veiller au strict respect par les
salariés de la législation et des normes en vigueur (sécurité, santé).
Informer les associés lors des
7 assemblées générales de tout comportement délictuel.
D’autres actions en responsabilité
D’autres actions en responsabilité peuvent être engagées à l’encontre du dirigeant. « Lorsque les futurs fondateurs contractent des engagements pour ‘la société en formation’ avant la signature des statuts. » La responsabilité personnelle du dirigeant se trouve engagée bien qu’aucun contrat de mandat ne lui ait été attribué. « De même, et pendant l’exploitation de la société, un ‘dirigeant de fait’ devra répondre de ses actes s’il est établi que, par son ingérence ou pression, des décisions préjudiciables pour la société ou des tiers ont été prises. » Enfin, en cas de manquements aux obligations fiscales de la société, la responsabilité fiscale du dirigeant pourra être engagée par l’administration. « Il en va de même en matière de sécurité sociale », précise Brigitte Pochon. Une vigilance accrue est donc de mise à chaque instant...
Réparer le préjudice résultant
8 d’une inexécution en cas de
relation contractuelle entre le dirigeant et la victime.
9 Répondre pénalement de ses actes délictueux.
10 Réparer le préjudice résultant de son fait personnel, d’une simple négligence ou d’une imprudence.
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Ict & innovation
interview Eric Lippert — Information Technology Director (Lombard International Assurance)
Le maillon devenu fort
➤L e service informatique est devenu indispensable au cœur du processus de Lombard, à l’instar d’autres acteurs de la place financière. ➤ Les spécialistes IT de l’assureur envisagent son développement sous le mode digital et mobile. ➤ « Nous allons évoluer vers une fonction de chief digital officer. » Interview Thierry Raizer Photo Jessica Theis
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onsieur Lippert, comment définissezvous votre mission au sein de Lombard ? « Au-delà de la mission qui est d’être au service du business en lui délivrant un avantage compétitif au travers de la technologie, je dirais qu’il faut disposer d’une connaissance suffisante des métiers de la maison pour pouvoir apporter un support à nos collègues. Le fait d’avoir compté parmi mes clients antérieurs mon employeur actuel m’aide dans cette voie. Quels sont vos défis ? « Nous venons de mettre en place, depuis 2011, un plan de transformation de différents processus et procédures au sein de l’entreprise. L’IT a joué un rôle de catalyseur à bien des égards dans ce projet dont nous affinons actuellement la concrétisation. Nous avons ainsi modifié notre data center, notre stockage de données, mais aussi revu notre architecture applicative pour tendre d’une part vers la simplification et d’autre part fournir une valeur ajoutée à nos partenaires via des nouvelles applications. Nous avons eu l’opportunité de mener ce projet à bien en disposant du budget nécessaire et du soutien de la direction. Comment se compose votre équipe IT ? « Elle est justement basée sur la mixité entre de la compétence technologique et du métier de l’assurance. Cela nous permet d’offrir un avantage compétitif à nos forces de vente ainsi qu’à nos partenaires et clients via les solutions technologiques mises en place. Ce fut le cas avec le plan de transformation que j’évoquais, mais aussi le développement d’un nouveau site internet et extranet par exemple. Nous sommes actuellement 48 personnes réparties dans différents piliers relatifs tantôt à la stratégie, l’architecture et l’analyse, tantôt au développement. Une part importante de nos effectifs est allouée à ce que nous appelons les ‘opérations’, en l’occurrence la production, le support aux métiers, ainsi que la ges-
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Management Business administration
71 %
ICT human resources Communication
Trois quarts des 40 CIO de sociétés luxembourgeoises interrogées par Deloitte sur les défis de leur fonction indiquent que leur budget est en hausse ou au même niveau que l’année précédente. 29 % des sondés ont tout de même signalé des réductions budgétaires, contre 22 % à l’échelon international.
tion des infrastructures. Au fur et à mesure des années, l’IT a pris une place centrale dans l’organisation de notre entreprise. Nous veillons à garder sous notre contrôle les opérations qui relèvent de notre cœur de métier et nous faisons appel à des spécialistes externes sur des projets pointus ou des opérations à moins haute valeur ajoutée. Quelle est votre interaction avec les membres du comité de direction ? « Je dépends du head of technology & change qui se charge de transmettre les messages IT au niveau du comité exécutif. Même s’il peut arriver qu’il y ait parfois un certain manque de compréhension de part et d’autre, force est de constater que l’IT est devenu indispensable pour la société. J’en veux pour preuve le nombre important de dossiers dans lequel l’aspect IT occupe une place importante. Dans ce cas, nous coordonnons le projet de manière collégiale, également via des équipes mixtes, en lien étroit avec les sponsors en charge au niveau des métiers de l’assurance. Est-ce facile de recourir à des services externes pour une société telle que la vôtre ? « La taille du marché nous pousse, dans ce cas, à aller chercher l’expertise de spécialistes dans les pays voisins. La clé de la réussite quant à la relation avec un fournisseur tient autant dans la connaissance du métier dont dispose ce dernier que dans la reconnaissance de nos propres limites. Notre principe est relativement simple : si une solution externe est plus simple qu’un développement interne, nous faisons appel à une expertise en dehors de la société. Quid de votre gestion des données ? « La modification de notre data center constituait un sous-projet en soi au sein de la revue de notre organisation et de notre infrastructure. Nous avons choisi d’opter pour une solution externe selon le principe de ‘l’infrastructure en tant que service’. Cela nous permet non seulement de diminuer les coûts s’y rapportant, mais surtout de faire appel à des spécialistes du hardware, dans notre logique de ne pas concentrer toutes nos compétences en interne si une solution externalisée et performante se révèle judicieuse. J’ajoute que nous gardons la main sur l’administration du software ainsi que les instruments de management de nos données. Quelle est votre méthode de recrutement ? « Nous modulons notre recrutement en composant avec la taille du pays qui peut à la fois être un avantage et un inconvénient. D’une part, il
Le siège de Lombard International Assurance, à deux pas de l’aéroport du Findel.
Parcours
Des deux côtés de la barrière Celui qui n’est pas informaticien de formation – ingénieur civil, Université Libre de Bruxelles – a cependant toujours travaillé dans cette branche, tout d’abord en tant que consultant chez Callataÿ & Wouters en Belgique, dès 1992, avant de faire le voyage vers la filiale luxembourgeoise de son employeur deux ans plus tard. À l’entame des années 2000,
Eric Lippert a rejoint BSB pour endosser la responsabilité de projets relatifs au secteur de l’assurance. Un marchepied idéal qui lui a permis d’évoluer pendant une dizaine d’années jusqu’à la prise en charge de la branche grand-ducale de BSB, en tant que managing director. Depuis juin 2010, Eric Lippert est information technology director chez Lombard International
est relativement facile d’entrer en contact et d’attirer les talents adéquats via son réseau de connaissances. D’autre part, ce modèle a ses limites dans la mesure où l’on manque parfois de choix parmi les profils potentiels. Le Luxembourg peut-il réussir à long terme dans le secteur ICT ? « Le Luxembourg a toujours été dépendant du secteur IT quant au développement de son économie. Du reste, le pays et ses dirigeants ont su être suffisamment clairvoyants pour à la fois développer une place financière internationale tout en misant sur d’autres secteurs de pointe tels que l’IT. Je ne peux donc que saluer, par exemple, la création de data centers de niveau européen. Ce type d’investissement positionne le pays dans le bon créneau pour attirer des investisseurs étrangers dans le domaine ICT et faire du pays l’un des leaders européens en la matière. Comment la fonction de CIO est-elle perçue dans le secteur financier ? « Au sein du secteur
Assurance. Un retour de l’autre côté de la barrière pour celui qui a exercé durant deux ans chez Bâloise, entre 1998 et 2000. Un choix personnel motivé par l’envie de retrouver le monde de l’entreprise, dans un environnement technologique en permanente mutation. De quoi placer le rôle du CIO au centre du processus décisionnel de la société. T. R.
financier, le responsable informatique a toujours occupé un rôle important. Il y a 10 ans, certains projets se concevaient sans la dimension technologique. C’est quasiment devenu impossible de nos jours. Cela se vérifie aussi chez Lombard. Concernant l’évolution du métier à l’avenir, les CIO vont devoir assumer un rôle de plus en plus central, notamment en raison de l’émergence du digital qui n’en est qu’à ses débuts. Nous allons donc, progressivement, évoluer vers une fonction de CDO : chief digital officer. Que signifie cette emprise du digital pour les métiers de Lombard ? « À court terme, nous allons étendre notre stratégie mobile pour fournir à nos forces de vente ainsi qu’à nos partenaires des solutions davantage basées sur des technologies facilitant les processus. Il s’agira d’outils pour tablettes à destination de nos commerciaux pour expliquer nos produits et de moyens de souscription en ligne pour nos partenaires. À moyen terme, nous pensons que la signature électronique va devenir un standard
« Il y a 10 ans, certains projets se concevaient sans la dimension technologique. C’est quasiment devenu impossible de nos jours. » Décembre 2013 —
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2012 fut une année pivot dans l’organisation du management de Lombard International Assurance. L’entreprise agissant principalement en Europe ainsi qu’en Asie et Amérique latine a en effet vu le départ de son fondateur et président de son conseil d’administration, John Stone. Norbert Becker, par ailleurs fondateur d’Atoz, assure désormais la présidence du CA de la société. David Steinegger a quant à lui cédé la place de CEO qu’il occupait depuis 2001 à Matt Moran (photo), actif au sein de Lombard depuis 2010 en tant que CFO. Un poste occupé désormais par Guillaume Bouffard.
utilisé dans de nombreux secteurs. Nous y croyons fortement. La société au sens large va donc devoir se transformer pour lui conférer l’équivalence nécessaire à la signature sur papier. La sécurité est et restera donc au cœur de nos préoccupations dans le cadre de cette mouvance, afin de nous assurer de la transmission efficiente des données via les différents canaux utilisés. Nous travaillons à cet égard avec des collègues spécialistes des questions juridiques pour savoir ce qu’il est possible de mettre en place et mesurer la valeur légale des actes électroniques. Où situez-vous votre valeur ajoutée dans ce contexte changeant ? « Nous devons clairement être agiles dans l’ensemble de nos actions. Cela doit nous permettre d’apporter sereinement différentes solutions pour répondre aux problématiques et aux changements que connaissent nos collègues, qu’il s’agisse de régimes fiscaux ou encore de projets législatifs tels que Fatca ou Solvency II. Nous avons ainsi mis en place une solution automatisée en réponse aux nouvelles règles fiscales en Italie. Même après que la loi s’y rapportant eut été votée, des changements sont apparus. Nous avons donc adapté notre solution informatique, dans la continuité de l’agilité que nous défendons. Concernant Solvency II, nous apportons notre contribution informatique, mais la majeure partie du dossier est gérée par nos collègues. Quid de la mesure de l’amélioration potentielle de vos services ? « Depuis quelques mois, nous avons opté pour un target operating model afin d’analyser les pistes d’améliorations potentielles. Cela implique la mise en place d’un certain nombre de méthodes groupées pour atteindre l’excellence, comme une approche Lean Six Sigma que nous avons choisie. Plus généralement, cette recherche de performance et la remise en question qu’elle implique ne doivent pas nous freiner dans nos projets, mais bien être vues comme un — Décembre 2013
C’est la proportion du nombre de collaborateursdu département IT parmi l’effectif total de Lombard, soit quelque 400 personnes. Créée en 1991, la firme spécialisée dans les solutions de planification patrimoniale et successorale pour investisseurs très fortunés n’employait que cinq personnes.
souci d’amélioration continue. L’un de nos prochains objectifs sera d’ailleurs de disposer d’un service IT 24 h/24 et 7 j/7. Quels sont vos autres chantiers ? « Nous ambitionnons avant tout de stabiliser les changements internes tout en finalisant la rationalisation de notre architecture IT. Les chantiers règlementaires nous occuperont naturellement dans les prochains mois, au même titre que la mise en place de solutions et outils mobiles adaptés pour notre force de vente. Nous allons adopter à cet égard une solution MDM : mobile device management pour optimiser les solutions existantes, les centraliser, sans toutefois réinventer la roue. Outre ces projets, nous comptons bien entendu répondre de manière agile aux autres demandes qui nous seront soumises. »
Eric Lippert recevant, en mai dernier, le titre de CIO de l’année 2013.
« La clé de la réussite dans la relation avec un fournisseur tient autant dans la connaissance du métier de celui-ci que dans la reconnaissance de nos propres limites. » Si une récente étude de Deloitte indique que les CIO ne sont pas encore considérés comme des partenaires commerciaux stratégiques au sein de leur organisation, Lombard fait figure d’exception. Ou d’exemple. Disposant de 11 % des effectifs de l’entreprise, le département IT compte bien sur les nouvelles tendances, dont le mobile et le digital, pour asseoir encore un peu plus son statut de maillon désormais indispensable dans la chaîne de services de planification et de succession patrimoniale à destination d’une clientèle riche et forcément exigeante.
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Dans la liste des menaces les plus importantes pour le business, établie par la Lloyds, la cybersécurité est montée de la 12e à la 3e place en une année.
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Le chiffre d’affaires d’Itrust dans la lutte contre le hacking et les expertises malware est passé de 25k€ en 2011 à 192k€ en 2012. Il dépassera 400k€ cette année.
Focus sur la sécurité Les révélations d’espionnage et autres détournements de données prouvent que les spécialistes ne criaient pas au loup sans raison. Carlo Harpes, managing director d’Itrust Consulting, espère que les entreprises vont maintenant prendre à bras le corps les questions de sécurité et de protection.
Carlo Harpes aimerait que la tendance majoritaire qui cherche avant tout à se couvrir et éviter tout risque se mue en volonté d’entreprendre.
« L’espionnage n’arrive pas qu’aux autres. »
Interview Jean-Marc Streit Photo Luc Deflorenne
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onsieur Harpes, dans le milieu ICT, quelle est la situation en matière de sécurité ? « J’ai pu constater une prise de conscience quant à l’utilité de formaliser la sécurité, avec développement de politiques de sécurité, sensibilisation du personnel, analyse des risques, etc. On voit aussi la mise en place d’audits pointus et de tests d’intrusion afin de déceler d’éventuelles vulnérabilités. La notion de sécurité est doucement entrée dans les mœurs. D’une part, par le biais d’obligations de régulation, des impératifs pour certains secteurs (le monde financier et bancaire par exemple). Mais aussi, d’autre part, à cause de l’actualité, comme l’affaire Snowden qui est peut-être le plus retentissant des cas. Ces révélations remettent en évidence les fréquentes mises en garde que les professionnels sérieux adressaient. Elles sont plus que justifiées et, surtout, doivent être suivies d’effets. L’espionnage gouvernemental et industriel n’arrive pas qu’aux autres.
notamment pour des questions de stabilité du réseau d’électricité et pour la protection des données du comportement des consommateurs. Une autre priorité est l’éducation à la communication sur internet et l’utilisation des réseaux sociaux. Certains comportements doivent être améliorés au même titre que le développement de nouveaux outils qui permettront de développer la vigilance des consommateurs.
Un futur sans sécurité n’a donc aucun avenir ? « Les nouvelles évolutions technologiques se devront d’intégrer la notion de sécurité. Prenons l’exemple du domaine des énergies, qui est de plus en plus menacé par des risques de cyberattaques et par des soucis de protection des données. Il faut prendre conscience que, aujourd’hui, il est possible de retrouver le programme télé vu par les membres d’un foyer quelconque en mesurant dans le détail l’énergie consommée. Les compteurs énergétiques intelligents (Smart Grid Luxembourg 2.0), testés actuellement en plusieurs localités du pays, se devront d’être sécurisés,
Avez-vous des besoins humains spécifiques ? « Itrust Consulting occupe actuellement 16 personnes, dont la majorité a été recrutée dans le milieu universitaire (Master). Elles ont ensuite été formées sur le tas afin de maîtriser toutes les spécificités de notre domaine. En effet, un bon expert en sécurité doit se prévaloir d’un background d’au moins un ou deux ans avant d’acquérir l’autonomie et l’efficacité exigées. Pour faire face à notre croissance, nous recherchons donc des jeunes diplômés, ouverts et enthousiastes qui maîtrisent le français, l’anglais et idéalement l’allemand, ayant le potentiel pour devenir experts
Carlo Harpes • 44 ans • Managing director de Itrust Consulting depuis 2007 • Responsable du conseil en sécurité de Telindus de 2004 à 2007
au niveau international dans les vulnérabilités de l’un ou l’autre système technique. Que feriez-vous pour améliorer la situation du secteur ? « Si je le pouvais, j’opérerais sur deux plans. D’abord au niveau européen en suscitant une volonté d’affranchissement vis-à-vis des États-Unis. Nous devons faire preuve d’ambitions, et développer nos propres outils ICT sécurisés. Les accords Swift sont le parfait exemple d’une certaine frilosité des pouvoirs européens. Ensuite, au niveau de la sécurité, il serait souhaitable de voir évoluer les mentalités, pour que la tendance majoritaire qui cherche avant tout à se couvrir et éviter tout risque se mue en volonté d’entreprendre. Être entrepreneur, c’est savoir identifier, analyser et prendre des risques tout en se sécurisant de façon efficace. Trop de sociétés se contentent de mettre en place des mesures de sécurité à la mode qui, bien souvent, se révèlent insuffisantes, trop lourdes ou mal suivies. » Décembre 2013 —
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Interview Georges Disewiscourt – DRH (Luxaviation)
Le ciel n’attend pas
➤ Luxaviation a connu une importante croissance et de nouvelles équipes à intégrer. ➤ Pilotes, agents de cabine et personnels de maintenance requièrent des profils très variés. ➤ La culture d’entreprise met en avant la flexibilité et la qualité. Interview France Clarinval Photo Jessica Theis
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onsieur Disewiscourt, comment voyezvous votre métier, votre fonction dans le cadre particulier de votre entreprise, Luxaviation ? « Au Luxembourg, Luxaviation compte sur une équipe de 85 personnes, il est donc compréhensible que la mission de directeur des ressources humaines ne peut se limiter aux tâches stratégiques ou de développement, mais qu’elle demande aussi une implication dans la mise en œuvre administrative et opérationnelle. Ma fonction est extrêmement variée. Elle couvre la totalité des missions des ressources humaines : l’embauche, la gestion des conflits, les plans de formation et d’évolution ; mais elle me donne aussi la possibilité d’assumer des responsabilités dans la sûreté aérienne. Je vois ma position comme un partenariat avec les responsables opérationnels pour les aider à trouver des solutions viables au quotidien qui vont être utiles à long terme. Est-ce que le métier de DRH a changé avec le temps ? « Sur l’ensemble de ma carrière, j’ai vu différents aspects du métier, qui tiennent notamment à la taille de l’entreprise. Ainsi, chez Luxair, avec près de 2.500 collaborateurs, les responsabilités au niveau stratégique et les négociations avec les partenaires syndicaux occupaient beaucoup plus de place. Plus généralement, au cours des 15 dernières années, j’ai le sentiment que la place des ressources humaines est devenue plus importante et que l’avis du DRH compte de plus en plus au niveau de la direction d’une entreprise. Dans le cadre de Luxaviation, les choses sont en train de changer. Luxaviation a connu une croissance importante ; votre travail n’est plus le même ? « En 2012, Luxaviation comptait trois avions et 35 personnes. Aujourd’hui, l’unité au Luxembourg compte 10 avions et 85 personnes. Il y a donc eu un effort soutenu de recrutement et de gestion.
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Management Business administration ICT
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CAMO & Maintenance 6 Opérations & Qualité 7
Capitaines 22
Administration 6
Répartition du personnel :
Service vente 7
La flotte de Luxaviation comprend 50 appareils avec un équipage qui peut être mobilisé à tout moment.
Total : 88
Agents de cabine 20 Co-Pilotes 20
Quels sont les profils que vous avez recrutés ? « Il faut savoir que l’arrivée d’un avion, comme ceux avec lesquels nous travaillons, exige le recrutement de quatre pilotes (deux capitaines, deux copilotes), deux agents de cabine, ainsi que du personnel de support au sol pour la maintenance, la qualité et la sécurité. Nous cherchons à recruter des pilotes luxembourgeois, mais avec le nombre dont nous avons besoin et les spécificités de l’aviation d’affaires privée, nous sommes aussi allés chercher à l’étranger. Nous nous félicitons de constater que la quasi-totalité des personnes recrutées est restée dans la société. Grâce à quoi ? Quelle culture d’entreprise développez-vous avec votre personnel ? « Luxaviation bénéficie à la fois d’un état d’esprit de start-up, avec le dynamisme et l’audace que cela suppose, et d’une culture d’entreprise familiale, à taille humaine, proche de ses collaborateurs. Vous gérez des profils très différents entre les pilotes, les agents au sol et ceux en cabine. Comment vous y prenez-vous ? « Les mots-clés sont la flexibilité et l’adaptabilité. Nous respectons notre personnel de la même manière que nous l’exigeons d’eux face à nos clients. Il faut pouvoir se mettre à la place des différentes personnes avec qui on travaille. Je suis moi-même pilote privé, donc je comprends les enjeux de ce métier, même si je n’analyse pas les candidatures avec la même technicité qu’un chef pilote, lui-même à mes côtés pour le recrutement. Quels sont les critères auxquels vous faites attention lors du recrutement ? « Nous regardons d’abord toute la partie technique et théorique liée à l’aviation elle-même. Nous vérifions les références auprès des autres employeurs. Nous sommes aussi très attentifs à la personnalité des pilotes. Nous offrons un service très haut de gamme à nos clients, il faut donc que les pilotes comprennent cela et l’acceptent. Ce sont eux le principal contact du passager et ils doivent donc avoir les compétences de flexibilité, d’ouverture d’esprit, d’interaction avec le reste de l’équipe, de respect des autres, de fiabilité… C’est un domaine qui fait rêver. Vous recevez beaucoup de candidatures ? « C’est vrai qu’on trouve un grand attrait pour le monde de l’aviation privée : cet univers haut de gamme fascine, on rencontre des personnes intéressantes, d’horizons très variés. En général, nos pilotes ne viennent pas du secteur de l’aviation de ligne, avec des horaires fixes et des destinations récurrentes. Ils ont le plaisir de découvrir
Parcours
L’industrie prend des ailes Formé à l’ICHEC et à l’ULB avec un master en Gestion des ressources humaines et dynamique des organisations, Georges Disewiscourt a commencé sa carrière professionnelle dans le secteur
de l’industrie. Il travaille d’abord chez Uniroyal Englebert Textilcord, puis en 1999, chez Ciments Luxembourgeois où il restera près de quatre ans. L’essentiel de sa carrière s’est déroulé chez Luxair où il était
régulièrement de nouvelles destinations, sans pouvoir être sûrs de la période durant laquelle ils vont rester sur place… Cela ajoute une grande complexité au travail du pilote, mais en augmente bien sûr aussi l’intérêt. La flexibilité nécessite un aménagement spécifique du temps de travail ? « Une plateforme informatique gère l’ensemble des collaborateurs. Chacun peut y consulter son tableau de service établi suivant les besoins de l’entreprise en y intégrant au maximum les désidératas personnels : pour certains, une semaine sur deux, pour d’autres, deux semaines sur quatre… Quand les vols sont assignés, les équipages reçoivent toute l’information y relative et disposent du temps pour se préparer : bibliothèque technique, détails de vols et spécificités locales... Pour le personnel de cabine, quelles sont vos exigences ? « En termes de flexibilité et de qualité de service, l’exigence est aussi élevée que pour les pilotes. Le personnel de cabine a, chez nous, une plus grande responsabilité que sur les avions de ligne, parce qu’il doit gérer les besoins spécifiques du client, notamment en matière de catering. Ce sont eux qui doivent
directeur adjoint RH de 2003 à 2011. Après un court passage chez Enovos, il rejoint Luxaviation en janvier 2012. « À l’époque, il n’y avait que 35 personnes, contre 85 actuellement. » F. C.
organiser les repas à bord, y compris à l’autre bout de la terre, souvent en s’organisant avec les hôtels ou les restaurants sur place. Il peut être intéressant pour nous de recruter des personnes ayant de l’expérience dans l’hôtellerie ou la restauration, à défaut d’une première expérience en aviation d’affaires. Comment se passe la formation continue ? « L’entraînement des pilotes est dicté par des lois et règlements. Il est géré par une personne désignée qui se charge du suivi de tous les aspects légaux obligatoires. Certaines mises à jour ont lieu tous les six mois, d’autres sont annuelles… C’est à lui de veiller à ce que tous les cours soient donnés et suivis en temps et en heure. C’est également le cas des agents au sol qui ont des obligations légales de formation. Outre la croissance interne, vous avez aussi effectué un rapprochement avec d’autres entités. Comment cette croissance externe se traduit-elle en personnel ? « La maison mère luxembourgeoise de Luxaviation détient également deux filiales à l’étranger, notamment Fairjets GmbH en Allemagne et Abelag en Belgique. Le groupe Luxaviation compte donc trois
« Nous respectons notre personnel de la même manière que nous l’exigeons d’eux face à nos clients. » Décembre 2013 —
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Embraer Legacy 600 3 Bombardier Challenger 300 (comme celui en photo) 2
Bombardier Challenger 604 1
Flotte Luxaviation SA (Luxembourg) :
Chaque nouvel avion nécessite d’engager quatre pilotes et deux agents de cabine.
opérateurs dans trois pays différents. L’objectif est évidemment de les réunir et de les intégrer d’une façon cohérente afin de préparer le terrain pour l’intégration d’autres entités L’ensemble des trois sociétés représente environ 300 personnes et 50 avions d’affaires. Je ne suis pas directement en charge du personnel des autres sociétés mais, à l’avenir, je vais contribuer à l’harmonisation des ressources humaines pour le groupe, tout en laissant une direction locale dans chaque pays. Vous parlez d’harmonisation. Comment allezvous travailler pour niveler les différentes cultures d’entreprise ? « Les cultures d’entreprise reflètent l’histoire de ces entités et la diversité de l’activité. Par exemple, Abelag, est une société qui a 50 ans d’expérience. Elle n’a pas seulement une activité de charter, comme nous, mais elle gère aussi des avions pour le compte de clients propriétaires. Ceux-ci les leur confient ; Abelag, en leur nom, veille au respect des règles de sécurité imposées par les autorités compétentes. Abelag dispose également d’une activité de manutention en escale et des équipes de maintenance. De son côté, Fairjet propose des activités mixtes de charter et de managed aircraft. C’est une société assez jeune. Ces expériences sont très intéressantes pour nous. Elles nous permettent de combiner les aspects positifs des différentes entités en mettant en évidence ce qui fonctionne bien ailleurs et de promouvoir nos valeurs communes. Quelles sont-elles ? « Je reprends l’idée de flexibilité, d’exigence de qualité, de recherche d’excellence… C’est tout autant dans leur ADN que dans le nôtre. Cependant, il faut tenir compte du cadre dans lequel les sociétés opèrent dans des pays différents, sous des législations différentes. On ne peut donc pas faire un amalgame, il faut que chacun se retrouve dans une culture d’entreprise commune, mais pas uniforme. C’est un chantier d’avenir, encore en cours, étant donné que la dernière acquisition date de fin juin. Vous venez d’ouvrir un bureau à Singapour… « Nous avions analysé les opportunités d’expansion géographique, notamment vers l’Asie. Notre flotte a — DÉCEMBRE 2013
Cessna Citation XLS 4
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désormais un potentiel pour aller davantage vers l’est et le Moyen-Orient. C’est un grand défi mais nous sommes persuadés que cette partie du monde a le plus grand potentiel de croissance. Nous commençons avec une petite équipe de sales marketing qui sera pleinement opérationnelle début 2014. Quels sont vos autres projets ? « Grâce à l’esprit entrepreneurial qui règne au sein de notre structure, les opportunités sont vite identifiées et peuvent être rapidement intégrées à un plan d’affaires. On a passé les années de crise en étant une petite structure. La volonté de grandir est toujours forte, ce qui nous permettra d’atteindre une taille critique et de moins subir les hauts et les bas du marché, grâce à des synergies internes. Notre volonté est donc d’être un intégrateur dans ce marché assez disparate de petits opérateurs pour créer une plateforme plus stable. Le marché européen est de plus en plus régulé et favorise les opérateurs disposant d’une flotte significative. Luxaviation vient d’ailleurs d’annoncer la signature d’un accord d’acquisition d’un Embraer Legacy 500 qui viendra compléter la flotte existante début 2015. Nous allons continuer sur cette lancée pour développer les marchés existants et nous établir sur de nouveaux marchés ! »
Le confort et la qualité de service se doivent d’être irréprochables pour répondre aux exigences d’une clientèle haut de gamme.
« Notre volonté est d’être un intégrateur dans ce marché assez disparate de petits opérateurs. »
Alors que l’entreprise vient de souffler ses cinq bougies, Luxaviation a plus que doublé son personnel et sa flotte. La gestion des ressources humaines connaît donc une évolution importante. Plus récemment, la compagnie s’est rapprochée d’autres acteurs européens, ce qui l’amène à se poser des questions sur les valeurs communes et l’harmonisation de cellesci. Le profil particulier des clients entraîne une recherche de collaborateurs non seulement qualifiés mais aussi flexibles, fiables et hautement exigeants.
STRATÉGIE D’ENTREPRISE
Mercredi 11 décembre 2013
1 soirée, 10 experts, 6 minutes par orateur Stratégies gagnantes. Vincent Bechet Property Partners
Laurent Schonkert Cactus
René Closter LAR
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Programme : 18 : 30 Accueil et cocktail 19 : 00 Mots de bienvenue 19 : 10 Début du 10x6 20 : 15 Cocktail de clôture et walking dinner
Guy Harles SES
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Inscription obligatoire : www.club.paperjam.lu
Paul Mousel Arendt & Medernach
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Il existe des entreprises qui mettent en œuvre des stratégies innovantes et audacieuses, couronnées de succès. Quelles sont ces stratégies ? Comment les ont-elles construites ? Comment réussir à se developer dans un environnement économique et concurrentiel particulièrement complexe ? Restaurant Namur (Luxembourg-Hamm)
75 € (non-membres)
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En partenariat avec :
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5+1
human resources Communication
Le 5+1 Competency Model a passé en revue plus de 100 modèles de compétences
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Cela fait 10 ans que le cabinet de recrutement et de conseil en RH – De Witte & Morel, créé en 1982 en Belgique, devenu Hudson en 1998 – est établi au Luxembourg.
Une stratégie tirée vers le haut Le secteur RH gagne à se spécialiser : recrutement, gestion des talents, outplacement, assessment, consultance. Ces domaines doivent avoir comme dénominateur commun, selon Sylvie Michel, country manager de Hudson, l’exigence d’une haute qualité.
Pour Sylvie Michel et pour Hudson, il y a de la place pour des formations de leaders. Un programme maison fonctionne et se déploie au niveau européen.
« Les missions relatives aux transitions de carrière vont augmenter. »
Interview Jean-Marc Streit Photo Luc Deflorenne
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adame Michel, quelles évolutions ont marqué les RH ?« Le ralentissement économique a amené beaucoup d’entreprises à repenser leur modèle économique. Cette tendance de fond engendre un surcroît d’activité pour la fonction RH interne qui se tourne alors vers des extérieurs pour accompagner ces transformations. Nous sommes sollicités dans une optique générale de changement qui inclut un accompagnement RH organisationnel ; la revue des politiques RH visant à une plus grande maîtrise de la masse salariale ainsi que la gestion stratégique des talents. Les DRH sont plus que jamais attendus dans l’exercice de leur rôle de partenaire stratégique et de change management. D’ailleurs, ils veulent des consultants capables de transférer leur expertise auprès de leur entreprise, où ils se positionnent de plus en plus comme ‘HR business partner’. Ces missions ont surtout une portée à long terme et sont parmi les opportunités les plus révélatrices d’une évolution des demandes. Quelles sont les tendances à venir ?« Dans le cadre d’un plan social, par exemple, les entreprises proposent généralement des mesures d’accompagnement (formation, outplacement, etc.), se prévalant de plus en plus d’une responsabilité sociale. Cette tendance va se renforcer et les missions relatives aux transitions de carrière vont augmenter. On peut aussi développer le leadership. Au Luxembourg, il y a beaucoup de formations destinées au middle management. Très peu pour les leaders. Nous avons ainsi développé en début d’année un programme, ‘l’art du leadership’ qui connaît un bel — Décembre 2013
Sylvie Michel • 36 ans • Country manager de Hudson Luxembourg depuis 2011 • Membre de la Fédération des femmes cheffes d’entreprise du Luxembourg (FFCEL) depuis 2013
engouement et que nous déployons au niveau européen. Enfin, les sociétés vont chercher des candidats de plus en plus loin. Notre département R&D a développé l'approche ‘Click-Call-Meet’ : tests en ligne et rapports automatiquement générés, exercices d’évaluation où le candidat est en interaction, à distance, avec un assesseur ; puis évaluation interactive complète des candidats. Cette solution permet de sélectionner les candidats de manière flexible, efficace, tout en optimisant les coûts. Je pense que cette approche va encore se développer. Du coup, quels sont vos propres besoins en ressources ?« Nous sommes de plus en plus orientés vers des discussions stratégiques, le développement de leader et l’executive coaching. De ce fait, depuis trois ans, nous renforçons notre équipe de seniors (entre 35 et 45 ans) qui de surcroît maîtrisent les langues du pays. Pour discuter avec des membres de comités de direction d’entreprise, il faut des per-
sonnes d’expérience, du middle ou senior management. Et dans certains secteurs clés, parler le luxembourgeois est fondamental pour bien accompagner le client sur le terrain. Quels changements apporteriez-vous ? « L’INFPC fait un gros travail dans la promotion de la formation professionnelle continue. Au-delà, je développerais une législation cohérente (à l’image de ce qui se fait en Belgique) pour l’outplacement. Au Luxembourg, lors de plans sociaux, le collaborateur a le choix entre plusieurs mesures d’accompagnement comme la formation, l’outplacement ou une compensation financière. Dans l’urgence et le stress, il fait souvent le choix de la compensation financière. C’est rarement la bonne option à moyen terme. Une législation allant dans le sens d’une incitation à l’outplacement pour faciliter le retour à l’emploi serait, je pense, bénéfique pour les personnes comme pour l’économie du pays. »
Training makes the difference! Fight against Money Laundering and Terrorist Financing EN : 2 December 2013 FR : 9 décembre 2013 DE : 16.Dezember 2013
Bâle III/CRD4 Module 2 : cas pratiques et présentation de l’information financière 5 décembre 2013
Limites d’investissement: les bases Quel pourcentage pour quelles restrictions?
Assertiveness and self-confidence 3 December 2013
10 décembre 2013
Maîtriser les fondamentaux en IFRS 3, 9 et 16 décembre 2013
Thursdays’ Accounting: Accounting and tax aspects of voluntary liquidations 19 December 2013
An Introduction to the Middle East and Islamic Finance 17 December 2013
Consolidation: Step by Step 18 and 19 December 2013
L’essentiel des instruments financiers sous IFRS
18 décembre 2013 Solvency II for Asset Manager
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IFRS 13 24 June 2013
New Invoicing Directive 2013 The dawn of e-Invoicing Version française 6 février 2013 (matin English version 6 February 2013 (pm) ...
Donner et recevoir du feedback Le feedback comme cadeau - comment le présenter ? 5 février 2013
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Carrières
Un départ ? Une arrivée ? Une promotion ? Votre actualité nous intéresse !
Envoyez votre biographie et une photo à press@paperjam.lu. L’information sera alors relayée sur l’ensemble de nos supports : sur le site www.paperjam.lu, dans la newsletter électronique quotidienne et dans le magazine.
Gilles Ameri, 29 ans, consultant internet autodidacte, a rejoint Noosphere en tant que développeur web.
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On connaît déjà le successeur, à la direction de la Chambre des métiers, de Paul Ensch, qui quittera ses fonctions au printemps prochain après 20 années de présence. C’est Tom Wirion, l’actuel directeur adjoint, qui sera promu après une période de transition aux côtés de son aîné. Âgé de 44 ans, il était entré à la Chambre des métiers en 1999, comme conseiller juridique et avait été nommé directeur général adjoint en 2009.
ING Luxembourg a promu Sandrine De Vuyst aux fonctions de head of private banking. Elle prendra ses fonctions le 1er décembre prochain, date de son retour de congé de maternité. Entrée au sein de la banque en 1996, elle était, depuis 2006, head of portfolio management, en charge des activités de gestion-conseil et de gestion discrétionnaire.
Après avoir passé 11 ans au sein de la fiduciaire LWM comme assistante corporate matters, puis assuré la direction de l’Hôtel Albert 1er et de son restaurant Cuore, Diane Wunsch vient de reprendre la direction du Club privé House 17, qui ouvrira ses portes à la mi-janvier 2014.
Sanela Kevric a rejoint Petercam Institutional Asset Management Luxembourg et sera responsable de la commercialisation de fonds et de solutions de gestion sur mesure pour la clientèle institutionnelle luxembourgeoise. Âgée de 30 ans, elle compte déjà une expérience de gestion de portefeuille pour clients privés acquise chez Dexia AM et Bil.
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Abed Khaldi a été nommé head of finance chez BNP Paribas REIM Luxembourg. Il entre également au directoire. Âgé de 35 ans, il était, ces six dernières années, manager au sein du département Real Estate Investment Fund Accounting and Financial Reporting chez Brown Brothers Harriman, après avoir passé cinq ans en tant que contrôleur financier chez Millicom International Cellular.
Après 15 ans de carrière dans les fonds d’investissement RBC Investor Services Bank, Isabelle Hustin, 40 ans, a rejoint CEL en tant que responsable du contrôle interne, compliance PSF et légal.
Livio Gambardella a rejoint Capita Fiduciary en qualité de client director. Cet expert-comptable de 37 ans était, ces sept dernières années, chez PwC où il a travaillé au sein du département Audit (clientèle real estate, private equity et industrial sector).
Hélène Cherry, 22 ans (ex-Arendt & Medernach), rejoint l’équipe Noosphere en tant qu’assistante administrative. Benito Florio, 27 ans (ex-Leopard), vient de rejoindre Quest en tant qu’account manager. Aoife Lynch, 25 ans (ex-KBC Bank Ireland), vient de rejoindre DO Recruitment Advisors en qualité de research consultant.
Depuis sa création en 1994, Maison Moderne est devenue la première entreprise média indépendante du Luxembourg.
Aujourd’hui, Maison Moderne emploie quelque 70 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros.
D’abord éditrice de presse magazine, l’entreprise s’est ensuite diversifiée grâce à une stratégie de développement ambitieuse ainsi que la passion et l’engagement dont font preuve ses collaborateurs.
Spécialisée dans l’édition de contenu de qualité en distribution multicanal, Maison Moderne propose également des services allant du paperJam Business Club à la régie publicitaire, en passant par le Content Marketing.
Pour mieux répondre aux attentes de ses 350 entreprises membres, Maison Moderne développera en 2014 les activités du paperJam Business Club. Programme de formation, réseau de networking, conférences et cocktails pour le B2B au Luxembourg et en Grande Région. Pour mener ce développement stratégique, Maison Moderne recrute un
Directeur Business Club (f/m)
Maison Moderne recherche des profils confirmés et dotés d’un esprit entrepreneurial. Une évolution de carrière vers le statut d’associé est envisageable. Informations supplémentaires et candidatures via www.MaisonModerne.lu/jobs
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Dans le cadre du rachat de Flashiz, Chris Marcilla vient renforcer l’équipe luxembourgeoise en tant que managing director. Âgé de 43 ans, cet expert des nouvelles technologies et du business development a notamment occupé les fonctions de COO chez P&T Consulting. Il a également accompagné SeeZam dans sa croissance.
Anna Ikonomou, 27 ans, a rejoint le bureau d’études BEST Ingénieurs-Conseils en tant que chef de projet. Jonathan Dahm, 28 ans (ex-ICT7), a rejoint Delaware Consulting en tant que consultant SharePoint et HTML5. Sandra Miotto, 25 ans, a rejoint DO Recruitment Advisors en tant que research consultant.
Régis Luttmann a rejoint l’équipe de DTZ Luxembourg en tant que co-head of letting & sales. Âgé de 36 ans, il bénéficie d’une dizaine d’années d’expérience au sein des départements agence et investissement, notamment chez BNP Paribas RE et Jones Lang LaSalle, où il était employé depuis le printemps 2009.
Frederik Leser, 35 ans, a rejoint Pandomus en tant que manager de projet dans le cadre de la mise en place d’une management company en conformité avec la directive AIFM. Il était, ces six dernières années, client service manager et business integration manager chez Brown Brothers & Harriman (Luxembourg).
Axel Doison, 43 ans, rejoint la direction commerciale de La Mondiale Europartner au poste de manager relations partenaires. Il compte près de 20 ans dans le domaine de l’assurance vie, dont 15 années au Luxembourg, tant dans le secteur commercial que financier, passées notamment au sein de Fortis Assurances et Vitis Life.
Sébastien Pacini, 39 ans, rejoint l’équipe du Property Management de BNP Paribas Real Estate REAPM en tant que key account manager. Fort de 13 années d’expérience en techniques du bâtiment et techniques spécifiques, il a notamment travaillé auparavant au sein du cabinet d’architecture Ballini & Pitt en tant que dessinateur et coordinateur de chantier.
Christelle Erpelding a rejoint Capita Fiduciary en qualité de head of business center. Ces 10 dernières années, elle avait occupé diverses positions (office manager, business developper et business unit manager) auprès de Maltem Consulting.
Nicolas Bonora revient chez Nautadutilh Avocats Luxembourg en tant qu’avocat senior dans le département de droit bancaire et financier. Spécialisé dans le domaine du financement, marchés des capitaux et restructurations, il y avait déjà travaillé plus de quatre ans en tant qu’associate, avant de passer un an et demi chez Loyens & Loeff en tant qu’associate.
Mickaël Lockman a rejoint le département TVA de Capita Fiduciary en qualité de senior manager. Membre de l’ordre des experts-comptables depuis avril 2004, il a acquis une expérience fiscale d’une douzaine d’années au sein de deux Big Four, dont plus de 10 ans chez PwC.
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Sascha Nolte a rejoint Nautadutilh Avocats Luxembourg en tant qu’avocat dans le département de droit des sociétés. Spécialisé dans les transactions liées au droit des affaires, et notamment fusions & acquisitions, private equity et financements, il a aussi développé une expérience dans les opérations financières transfrontalières. Il était, auparavant, 2:14 PM employé chez Elvinger, Hoss & Prussen.
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Aurore Muyldermans, 26 ans (ex-AT&T Global Services à Bruxelles), vient de rejoindre Microtis en qualité de consultante HR. Bruno Heydens, 45 ans (ex- USG People Group, Editus et English World Institute) a rejoint Maison Moderne Media Sales pour reprendre en charge le développement commercial d’Index Business Guide.
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Le conseil d’administration de l’Abbaye de Neumünster a choisi le successeur de Claude Frisoni à la direction de l’établissement. Il s’agit d’Ainhoa Achutegui, 35 ans, qui dirigeait jusqu’alors le Centre des Arts Pluriel à Ettelbruck. Sa nomination n’attend plus que la validation gouvernementale.
Magdalena Staniczek a rejoint Nautadutilh Avocats Luxembourg en tant qu’avocate dans le département de droit des sociétés. Elle assiste les clients sur des transactions liées au droit des affaires, et notamment private equity, financements et fusions & acquisitions. Elle a, précédemment, forgé son expérience au Luxembourg et à Paris (Elvinger, Hoss & Prussen, T.H. Webster et Dechert LLP).
Stéphane Sabella a rejoint Capita Fiduciary en qualité de senior manager client legal. Cet ancien avocat à la Cour de 33 ans a travaillé, ces cinq dernières années, auprès d’une fiduciaire au Luxembourg, où il a occupé la fonction d’associated partner au sein du département légal.
Céline Sanzee a rejoint le département Corporate Sales d’Orange en qualité d’account manager dédiée aux PME. Âgée de 32 ans, elle était, depuis sept ans, déléguée commerciale au sein de la brasserie Diekirch (groupe Inbev).
Geoffrey Dezoppy est devenu investment representative chez TD Direct Investing International. Âgé de 36 ans, il a, par le passé, exercé en tant que conseiller clients institutionnels chez Aberdeen Asset Management et The Bank of New York Mellon.
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Marie-Sibylle Wolf a intégré la société Realcorp Luxembourg en tant que corporate administration & finance manager. Spécialisée dans les domaines des fonds d’investissement real estate et private equity, elle était, depuis deux ans et demi, head of professional business platform chez SGG Luxembourg.
Après huit années passées en tant que chargé d’affaires chez Prefalux, Arnaud Loeffel, 38 ans, a rejoint l’équipe du property management de BNP Paribas Real Estate REAPM en tant que key account manager.
La fiduciaire Uncos compte une nouvelle associée en la personne de Carole Platz. Conseil économique âgée de 41 ans, elle est également managing director de la société Emotion Event Management qu’elle a fondée en 2003.
Guillaume Tryhoen revient au sein de l’étude d’avocats d’affaires OPF Partners en tant que senior associate, spécialisé en droit des sociétés, fusions et acquisitions, transactions immobilières et restructurations. Âgé de 38 ans, il y avait occupé la même position entre 2007 et 2009, avant de partir travailler en Asie et y passer un MBA.
Coralie Delferier, 31 ans (ex-atHome Group), a rejoint Realcorp Luxembourg en qualité de corporate communications manager. Leila Lopes, 27 ans (ex-Jones Lang LaSalle), a rejoint l’équipe du Letting & Sales de BNP Paribas Real Estate REAPM en tant que consultante. Jessica Claudel, 27 ans (ex-Logos IT Services), a rejoint Morgan Philips Executive Search Luxembourg en tant que consultante dédiée à la banque d’investissement et à l’assurance vie. Maria Comsa, 28 ans (ex-KPMG puis ABN-Amro), vient de rejoindre DO Recruitment Advisors en tant que consultante spécialisée dans les profils audit et risk management. Sonia Franck, 42 ans (ex-Foyer Luxembourg, Manpower, Axa et Ethias Banque Belgique) a rejoint le team commercial du paperJam Business Club en tant qu’account manager.
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communication marketing
Interview Irini Ansiaux — marketing manager (Cora Concorde)
L’hyper qualitatif
➤ L’aménagement et l’implantation de l’hypermarché font partie de la stratégie de communication. ➤ Cora Bertrange s’est constitué une clientèle à part entière qui diffère des autres points de vente. ➤ «Depuis un an, nous développons notre présence sur les médias sociaux. » Interview France Clarinval Photo Jessica Theis
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adame Ansiaux, comment considérez-vous votre métier dans le cadre particulier de votre entreprise ? « Le magasin Cora de Bertrange s’avère, surtout depuis les travaux d’extension qui ont été réalisés, assez atypique en termes de clientèle. Notamment, nous touchons essentiellement des résidents luxembourgeois, qui constituent 95 % de notre clientèle. Cela suppose une communication spécifique, qui n’est pas la même que celle d’autres hypers, comme celui de Foetz qui touche une grande proportion de frontaliers. Les travaux d’agrandissement ont-ils été une conséquence ou une cause de cette fréquentation ? « C’est sans doute les deux. Nous avons réalisé, avant les agrandissements, une enquête auprès des clients pour connaître leurs attentes. Il s’est avéré qu’il y avait le potentiel pour créer un hypermarché avec une offre plus large. Les clients nous ont dit vouloir plus de produits régionaux, plus de vins, plus de produits non alimentaires. Ils demandent aussi des allées larges et claires. Comment menez-vous ces enquêtes auprès des clients ? « Chaque année, depuis quatre ans, à la fin du mois de février, nous menons une enquête approfondie sur la satisfaction de nos clients. Ce sont, au minimum, 400 clients qui sont sondés. Les questions portent à la fois sur l’aspect général du magasin, mais aussi sur l’ambiance, la propreté, le choix des produits, l’accessibilité, l’amabilité du personnel, le professionnalisme des équipes, la qualité des produits frais, les promotions, les prix, la carte Cora… Nous en tirons chaque année des enseignements que nous nous efforçons de traduire rapidement en axes de travail prioritaires. À chaque enquête, nous nous améliorons et répondons au mieux aux attentes de nos clients. D’ici peu, nous allons lancer cette enquête de manière hebdomadaire, afin d’être encore plus réactifs et de coller en
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Les pâtissiers professionnels ont développé une marque propre, servie par un catalogue en papier glacé et un packaging haut de gamme.
temps réel aux avis, remarques et besoins des consommateurs. Concevoir et aménager un magasin tel que celui-ci a donc à voir avec la communication ? « Très certainement, l’implantation fait partie de la stratégie globale. D’abord, 8.000 m2 ne se gèrent pas comme les 3.650 que nous avions auparavant. Cette superficie supplémentaire nous a permis de faire respirer les rayons. On nous félicite souvent d’ailleurs pour la facilité de circulation dans les allées. Outre la circulation, il en va de la visibilité. Le magasin doit être clair, l’ensemble doit être lisible pour qu’on sache où se trouve quoi. L’animation des rayons fait aussi partie de la communication. Nous investissons régulièrement pour faire vivre telle ou telle partie du magasin avec des décors, des peluches, des lumières, etc. En faisant plus que doubler de surface, vous avez ajouté des produits. Comment les choisir ? « Nous avons aussi voulu répondre aux demandes de nos clients en apportant un soin particulier aux rayons professionnels que sont les rayons frais comme la boucherie, la poissonnerie, les fruits et légumes ou la boulangerie. Plusieurs personnes du métier ont été engagées pour développer l’offre en qualité et en quantité. Nous employons par exemple trois boulangers et trois maîtres pâtissiers. Nous avons aussi renforcé les métiers de conseils, par exemple dans l’univers de la beauté et de la santé. Comme je l’ai déjà mentionné, les produits non alimentaires ont connu une croissance spectaculaire pour arriver à un assortiment digne des enseignes spécialisées. Dans tous les rayons, nous avons considérablement élargi les gammes. De tels changements s’accompagnent de changement de communication ? « Après les transformations, nous avons en effet revu notre communication. Jusque-là, les dépliants toutesboîtes, les affiches et toutes les publicités étaient les mêmes pour les deux Cora du Luxembourg, Foetz et Bertrange. Ayant constaté une clientèle différente qui recherche des produits différents, nous avons développé notre propre communication qui correspond plus à l’identité du Cora Concorde. Quels en sont les points forts ? « Nous avons décidé de monter de gamme dans notre com-
Communication
C’est le pourcentage de clients qui sont des résidents du Luxembourg. Un chiffre très élevé par rapport au Cora de Foetz.
Parcours
Au galop C’est après des études de marketing à Bruxelles qu’Irini Ansiaux a démarré sa carrière professionnelle. À la suite d’un bref passage dans le cabinet d’un notaire, elle arrive au
Luxembourg et est engagée au service marketing du Cora de Bertrange. Après une année à peine, la voilà qui prend du galon et devient la responsable du service. « C’est
munication. C’est-à-dire que nous présentons moins de produits par page, que nous ne nous axons pas seulement sur les prix, mais aussi sur la qualité des produits et des services. Ainsi, les couvertures des dépliants ne montrent pas de produits, mais plutôt une thématique saisonnière, avec une seule grande photo. Nous axons aussi notre communication sur les professionnels qui travaillent ici, avec un dépliant consacré aux produits du terroir, un avec des recettes ou un autre consacré aux métiers de bouche. Le prix n’est plus un argument de vente ? « Il y a partout et toujours des clients zappeurs qui courent toutes les promotions dans toutes les grandes surfaces du pays. Bien sûr, nous effectuons des relevés chez nos concurrents pour maintenir un équilibre et nous adapter au marché. Mais notre argument se situe aussi sur la qualité des produits et services et sur la disponibilité des produits. Tous les lundis, nous effectuons des tests pour être sûrs que ce qui est annoncé dans le dépliant est bien présent dans le magasin. Vous avez aussi développé des produits et marques propres… « Nous sommes très fiers d’avoir mis en place notre propre gamme de pâtisseries sous la marque Ose. Ce sont des pro-
une chance de travailler dans une petite équipe où tout le monde veut aller de l’avant », s’enthousiasme celle qui est dans la maison depuis cinq ans. F. C.
duits vraiment qualitatifs que nous présentons avec un packaging spécifique, un catalogue et un site internet à part, une identité haut de gamme. Il y a aussi, à l’intérieur du magasin, un stand de sushis, fabriqués sous les yeux des clients et où l’on peut consommer sur place. L’idée est de proposer des moments de plaisir qui ne sont pas toujours des moments d’achat. Nous avons travaillé sur le principe d’un magasin qui allie à la fois courses et plaisir. Il est clair que la PRA (personne responsable des achats, ndlr) est très souvent la femme et, donc, nous avons élaboré une approche où la féminité se traduit dans un maximum de concepts et de rayons. Comment traduire cela en quelques exemples ? « À travers des ‘implantations basses’, un maximum de rayons ne dépasse pas 1,60 m, ce qui permet un visuel complet sur des univers entiers, tels que tous les produits frais, l’espace Beauté, l’épicerie fine, le vin… Un deuxième axe conçu est ‘l’Espace séduction’ avec une parapharmacie, Belle & Zen, et les conseils d’une pharmacienne ainsi que de quatre assistantes ; le Carré Or, notre boutique bijoux ; la parfumerie et l’espace dédié aux sous-vêtements… d’où son nom. Le vin n’est pas laissé en reste, le vin est acheté en super et hypermarchés à plus de 65 % par les femmes.
« Ayant constaté une clientèle différente qui recherche des produits différents, nous avons développé notre propre communication. » Décembre 2013 —
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Cora Concorde a mis en place ses propres dépliants en choisissant des thématiques, mais toujours associées à une approche basée sur les prix agressifs.
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8.000
Il y a trois ans, en plus de notre sommelier, nous avons engagé une sommelière en vins ; et ses choix et sélections, ainsi que ses conseils sont forts appréciés… et pas seulement par la gent féminine.
toujours facile de les recruter. Nous organisons également des cours de luxembourgeois pour tout le personnel, il est très important que chacun connaisse les formules de base pour répondre à nos clients.
Par rapport à l’ensemble des Cora, vous avez donc une marge de manœuvre pour mener votre communication ? « Nous pouvons choisir beaucoup de choses, en restant évidemment dans le cadre d’une charte graphique commune à tous les magasins. Il y a aussi des moments dans l’année avec des thématiques communes, comme la rentrée des classes, les gros volumes, le blanc ou la foire aux vins… C’est un excellent équilibre que de profiter d’une communication et d’actions de groupe tout en ayant son individualité.
Quels sont les autres axes de communication ? « Nous communiquons beaucoup de manière directe auprès des clients qui ont une carte Cora par l’intermédiaire d’e-mails ciblés et par le biais de courriers tous les mois. Bien sûr la presse et la radio sont régulièrement utilisées, notamment pour des événements ponctuels comme une foire aux vins, un festival italien ou la fête des Mères…
La carte client fait partie d’une communication de groupe… « En effet. Cora avait été une des premières enseignes à créer une carte de ce type. Son mode de fonctionnement avait vieilli et une nouvelle carte s’imposait. Elle a été développée pour l’ensemble des magasins Belgique et Luxembourg, combinée à une application pour smartphone et à divers avantages intéressants. Outre l’application, vous êtes aussi présent sur Facebook. C’est un passage obligatoire de nos jours ? « Cora Concorde a sa page Facebook depuis décembre 2012 et en un an, nous avons plus de 15.000 fans. Je ne suis pas sûre que ce soit un passage obligé, mais cela permet de démultiplier les canaux de diffusions de nos messages publicitaires et de toucher un public différent. Luxembourg est un pays multilingue et multiculturel. Comment choisissez-vous la langue de communication ? « Notre communication est principalement en français, parce que nous sommes liés au groupe Cora en Belgique. Mais notre personnel en magasin parle plus de 20 langues au total avec un badge pour chaque employé, où les langues qu’il parle sont spécifiées par un drapeau. De plus, dès que nous le pouvons, nous engageons un maximum de Luxembourgeois même si ce n’est pas — Décembre 2013
La RSE est-elle un outil de communication ? « Nos actions dans le domaine de l’environnement sont nombreuses, même si nous ne communiquons pas toujours dessus. Ainsi, depuis un an, notre toit est complètement recouvert de panneaux photovoltaïques en partenariat avec la société luxembourgeoise Solar Power. Plus largement, le tri, la récupération et le recyclage des déchets sont un modèle ancré dans les habitudes des 230 collaborateurs depuis longtemps grâce à des procédures, des actions de sensibilisation et la formation. Chaque fois que nous le pouvons, nous travaillons avec des fournisseurs locaux en produits régionaux, un logo « Stop rayon : produit luxembourgeois » les identifie dans l’ensemble du magasin. Côté social, on peut signaler que tous les produits enlevés des rayons, soumis à notre charte qualité, sont triés et donnés à l’association Cent Buttek qui vient en aide aux démunis.
C’est le nombre de mètres carrés que compte l’hypermarché Cora Concorde. Avant les travaux de 2008, la surface commerciale n’était que de 3.650 m2.
Un grand soin est apporté à la décoration et l’animation dans le magasin, que ce soit pour des événements particuliers ou autour d’une thématique.
« Il est clair que la personne responsable des achats est souvent la femme. Nous avons élaboré une approche où la féminité se traduit dans un maximum de concepts et de rayons. »
L’hypermarché est situé dans un centre commercial. Quels liens entretenez-vous avec vos voisins ? « Nous sommes clairement la locomotive du centre. Cela ne nous empêche pas de travailler avec d’autres, notamment les enseignes incontournables que son Bram, Asport et RV Chaussures pour mener des actions communes, thématiques, saisonnières. Le centre vient clairement en soutien de notre travail. »
Depuis 2008 et la réouverture de l’hypermarché ayant plus que doublé de surface, Cora Concorde axe sa communication sur la qualité et la fraîcheur de ses produits, en plus des prix. L’enseigne tient à différencier sa communication et en multiplie les canaux : réseaux sociaux, marques propres, aménagement du magasin, dépliants haut de gamme… Tout doit concourir à renforcer l’image d’une enseigne unique… au sein d’un grand groupe.
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ANALYSE
10/6
H2a occupe 10 collaborateurs pour six spécialités différentes.
60 %
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Les activités de l’agence se concentrent désormais majoritairement sur le web.
Question de spécialistes
En communication peut-être plus qu’ailleurs, de nouveaux métiers voient le jour, au rythme des nouvelles technologies, des nouveaux supports. Or, la diversité des spécialistes reste méconnue d’une grande partie des clients, regrette Baptiste Hugon, owner de l’agence H2a.
Baptiste Hugon estime que, pour que chacun puisse développer ses spécialités, les écoles et les jeunes devraient prendre advantage conscience des exigences du marché.
« Le succès d’une agence repose avant tout sur l’humain. »
Interview Jean-Marc Streit Photo Luc Deflorenne
M
onsieur Hugon, quels changements, liés ou non à la crise, avez-vous constatés dans votre secteur ces derniers mois ? « Depuis 2008, la crise a modifié sensiblement la mentalité des clients : de plus en plus, ils souhaitent être au fait des activités des agences pour ce qui concerne leur communication. Ils aiment dorénavant jeter un œil sur le travail des agences, dans une volonté de réduction des coûts. Ce droit de regard s’observe à toutes les étapes de notre relation de travail : le devis est épluché et les explications sont plus longues, plus détaillées qu’auparavant. Nous devons sans cesse justifier nos travaux. L’autre aspect induit par la crise est la chute drastique de plans annuels pour les moyennes structures, soit la majorité de notre clientèle. Le travail se réalise action après action. Aussi, nous naviguons à vue, au gré de la conjoncture. En parallèle, internet, qui était le parent pauvre de la communication, est monté en puissance. Avant, 60 % de notre activité se concentraient sur le print et le corporate, 40 % sur le web. Aujourd’hui, les proportions se sont inversées. Comment, dans ce contexte, voyez-vous l’avenir ? « Le secteur est dans une phase de restructuration. De nouveaux métiers émergent. Celui de community manager en est un. Il nous faut maintenant sensibiliser les clients à cet aspect segmenté de notre secteur. Il faut qu’ils prennent conscience qu’une action de communication, quelle qu’elle soit, exige le travail complémentaire de plusieurs spécialistes
Baptiste Hugon • 40 ans • Owner chez H2a depuis février 2004 • Administrateur délégué de h2a de 2004 à 2011
et non pas l’activité d’un ‘touche à tout’. Créer un site internet, par exemple, suppose le travail de trois à quatre profils différents : le marketeur, le web designer, le community manager, le référenceur. Les agences vont devoir, et de plus en plus, se spécialiser ou opter pour différents départements spécialisés. Ainsi, nous avons six profils différents (web designer, web développeur, monteur HTML, marketeur, community manager, graphic designer).
qu’ils n’apprennent pas à travailler en tenant compte d’un budget prédéfini. Il serait donc pertinent que les stages en entreprise se fassent dans la durée (au moins trois à six mois) afin que les jeunes puissent suivre un projet dans son intégralité et prendre conscience des exigences du marché. Je conçois cependant qu’il est difficile pour les écoles d’être réactives au même rythme qu’évolue le marché ou que se développent les nouvelles technologies.
Avez-vous cherché à remodeler votre équipe pour répondre au mieux aux besoins de vos clients ? « Toutes ces spécialisations montrent bien que le succès d’une agence repose avant tout sur l’humain, et sur des bons profils. Mais force est de constater qu’ils ne sont pas évidents à trouver. Il faudrait dans un premier temps que les écoles se penchent sur leurs programmes. Prenons l’exemple des graphistes : les écoles leur soumettent généralement des projets culturels sur lesquels ils peuvent laisser aller leur créativité. Très bien. Le seul hic est
Que souhaiteriez-vous dans l’absolu pour améliorer les performances du secteur ? « Ce serait bien que chacun reste à sa place, que les imprimeurs fassent leur métier d’imprimeur, les informaticiens leur boulot d’informaticien, etc. Un web développeur n’a pas à faire de community management, par exemple. Le mouton à cinq pattes n’existe pas. Il en va d’ailleurs de même dans d’autres secteurs, dans le milieu IT ou financier par exemple. Chaque tâche est spécifique et demande des compétences précises. C’est le cas, aussi, dans la communication. » DÉCEMBRE 2013 —
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Communication
Media Awards 2014 : ça se précise Dans deux mois et demi, le secteur de la communication au Luxembourg vivra son événement majeur annuel, organisé conjointement par Maison Moderne et RTL. Texte Jean-Michel Gaudron Visuels Toolbox
C
’est le 12 février 2014 que se tiendra la prochaine édition des Media Awards, le rendez-vous majeur du secteur de la communication au Luxembourg. Organisés conjointement par Maison Moderne et RTL, ces Media Awards récompensent, chaque année, les meilleures créations publicitaires above the line et les campagnes diffusées dans les médias luxembourgeois (print, audiovisuel et internet). La principale nouveauté, et non des moindres, est l’ajout d’une nouvelle catégorie. Il y avait déjà Internet / Internet mobile (formes publicitaires classiques) ; Radio ; TV / Cinéma ; Presse, et Presse B2B. À tout cela s’ajoute désormais la catégorie Cross media, qui permet de prendre en compte une campagne qui se serait déclinée sur au moins trois des cinq autres catégories. L’objectif est évident : pouvoir également mettre en avant les « stratégies intégrées » et non pas uniquement des campagnes isolées. Si le projet global ne fait pas partie des nommés, ses « éléments » constitutifs sont prévus d’être reversés dans chacune de leurs catégories respectives. Le principe de ces Awards reste le même que les années précédentes : un jury composé d’experts luxembourgeois et étrangers (voir encadré) retiendra, pour chacune de ces six catégories, jusqu’à un maximum de 10 publicités parmi l’ensemble des projets inscrits. Trois publicités seront alors récompensées dans chacune de ces catégories. Le règlement prévoit trois niveaux de récompense (gold, silver, bronze), qui seront le reflet de la qualité des publicités. Mais il n’y aura pas obligatoirement un gagnant dans chacun de ces niveaux pour chaque catégorie. On se rappelle ainsi que, l’année dernière, dans la catégorie Radio, il y avait eu une récompense « Gold » et deux « Bronze » attribuées, et que dans les catégories Internet et Presse B2B, il n’y avait pas eu de « Gold », mais un « Silver » et deux « Bronze ». En plus du travail du jury, le grand public sera mis à contribution, puisqu’un vote sur internet sera ouvert – à partir de janvier – pour les catégories Internet / Internet mobile, Radio, TV / Cinéma et Presse et donnera lieu à un Prix du public décerné dans chacune de ces catégories. Tous les dossiers de candidature ont déjà été déposés. Ils concernent des publicités qui ont été développées par et / ou pour des personnes morales (sociétés, administrations, associations, ONG, etc.) établies au Luxembourg. Le comité de sélection est actuellement en train de procéder à la short-list des projets qui seront nommés parmi les 138 projets reçus. Il ne s’agit, évidemment, que de créations originales, ce qui exclut, notamment, les campagnes de communication internationales, dont le concept est né à l’étranger et pour lesquelles la déclinaison pour le marché luxembourgeois est limitée à des éléments mineurs, mais aussi les campagnes d’autopromotion. Plus de 800 personnes avaient assisté à la cérémonie qui s’était déroulée en février dernier. Une nouvelle fois, la Rockhal à Esch-surAlzette sera, le 12 février 2014, le temps d’une soirée de prestige, le centre du monde luxembourgeois de la communication. À vos agendas ! Pour l'édition 2014, la scène se trouvera au centre de la salle.
Infos et inscriptions : media-awards.lu
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Communication
Jury
Ils vont voter
Plus de 800 personnes avaient assisté à l'édition 2013 des Media Awards, qui s'était également déroulée à la Rockhal.
Éric Hieronimus (Foyer) Cathy Giorgetti (LCTO) Fred Bouchar (Media Marketing) Sonia Hoffmann (Darjeeling Consulting) Christiane Wagner (Voyages Émile Weber) Alexandra Dondelinger (producteur indépendant) Xavier Dordor (CB News, sous réserve) Un représentant du Creative Club Belgium (à définir)
Organisation
Des partenariats forts Si Maison Moderne et RTL sont les deux partenaires majeurs de ces Media Awards 2014, l’événement ne pourrait évidemment pas se dérouler sans la contribution active d’un certain nombre d’acteurs. À commencer par l’hôte de la soirée, la Rockhal, qui offrira, tout comme l’année dernière, ses formidables infrastructures et son main hall. Tout comme l’année dernière également, la production exécutive de la soirée sera assurée par Toolbox à qui on doit, entre autres, la réalisation de l’événement organisé pour près de 1.500 personnes à l’occasion de la révélation de la nouvelle identité visuelle de Post Luxembourg en juin dernier (c’était aussi à la Rockhal) ou encore, un peu plus loin dans le temps, le centenaire du site d’ArcelorMittal à Esch-Belval. Le volet catering a été confié à Steffen Traiteur, un habitué des gros événements, le dernier en date étant la soirée électorale du 20 octobre dernier, organisé conjointement à Luxexpo par RTL et le Wort. La technique (image et son), elle, sera entre les mains d’Apex. Quant à la fourniture de tout le mobilier, elle sera du ressort de Party Rent.
Agenda
Quelques dates à retenir Vendredi 6/12 Annonce des projets nommés dans chacune des catégories Lundi 8/12 Début de la prévente des places (media-awards.lu). Les tables seront dispatchées selon le principe du « premier arrivé, premier servi ». Janvier Période de vote du grand public Mercredi 12/2 Cérémonie des Media Awards 2014 à la Rockhal d’Esch-sur-Alzette
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dossier
Livraisons | Besoins | Investissements | Marché résidentiel | Habitat passif
Le dossier Immobilier
Alors que les perspectives économiques s’améliorent au Luxembourg, le marché de l’immobilier professionnel retrouve des couleurs. Dans le même temps, le marché résidentiel continue à surfer à de très hauts niveaux de prix et se prépare à entrer dans l’ère de la construction passive.
Un dyna retrou — Décembre 2013
dossier
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dossier
Le dossier 2014-2015
Livraisons en vue Trèves Offices Niederanven Architecte : Architectes Perry Weber et Associés Développeur : Félix Giorgetti Certificat : Ecogio Surface globale : 10.000 m2 Livraison : n. c.
Pagosa Rue du Kiem à Strassen Développeurs : Devlop et Crea Haus Architecte : Boito Architectes Certification : Breeam Surfaces : 5.592 m² de bureaux (divisibles en 15 unités) et 958 m² de surfaces commerciales (divisibles en 4 unités) Livraison : 2014
IAK – Immeuble administratif Kirchberg
Visuel : Arlette Schneiders Architectes / KCAP
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Rue Albert Wehrer / rue Alcide Gasperi à Luxembourg-Kirchberg Développeur : Fonds de compensation Architecte : Arlette Schneiders Architectes / KCAP Certification : Breeam Excellent Surface globale : 21.400 m² Livraison : début 2015
STRASSEN Luxembourg
aéroport Hamm
bertrange Merl
howald
AIRE 90-96, route d’Esch à Luxembourg-Ouest Propriétaire : Allfin Architecte : M3 Architectes Certification : Breeam Surface : 5.338 m² Livraison : 2014
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One on One 1, route d’Esch à Luxembourg-ville Développeur : Ikogest Architecte : Moreno Architecture Certification : Breeam Excellent Surface : 2.959 m2 totalement disponibles Livraison : 2014
Campus Contern Colibri 19, rue Edmond Reuter à Contern Développeur : Campus Contern Architecte : AADC (Atelier d’Architecture du Centre) Certification : Classe A en performance énergétique Surface globale : 3.000 m² Livraison : 2014
Photos : Luc Deflorenne
dossier
Jacques Brauch (Soludec)
Romain Muller (Jones Lang LaSalle)
« Le contexte actuel n’est pas favorable au développement de nouveaux projets de bureau. Si de nombreux promoteurs ont des projets dans leurs tiroirs, pour la plupart, ils sont dans une position d’attente. Aujourd’hui, plus aucun projet ne se construit à risque. À moins d’un immeuble original, mêlant des fonctions résidentielle, commerciale et de bureau, il faut au préalable un client acquéreur ou locataire pour développer un projet exclusivement dédié au bureau. L’évolution de l’offre et de la demande doit être analysée dans le temps. Quelques immeubles sont actuellement en construction, mais tous ont d’ores et déjà des occupants. De manière générale, ce sont des acteurs déjà ancrés sur le territoire luxembourgeois qui cherchent à se reloger. Toutefois, ces acteurs vont libérer les espaces qu’ils occupent actuellement. Je pense aux immeubles de KPMG, d’EY, de PwC, aux projets des institutions européennes ou encore à ING, qui rassemble ses services au niveau du quartier de la gare. D’ici trois à quatre années, après des efforts de rénovation des bâtiments que ces organisations occupent actuellement, d’importantes surfaces seront à nouveau disponibles sur le marché. Face à ces perspectives, je pense qu’il y a un réel risque à développer de nouvelles surfaces de bureau sans s’assurer au préalable de disposer d’un preneur. C’est sans doute la raison pour laquelle les promoteurs et constructeurs, aujourd’hui, s’orientent plus volontiers vers des projets résidentiels. Quelques projets remarquables, toutefois, vont prochainement voir le jour, comme le One on One à la route d’Esch, le centre Hamilius, plusieurs projets au niveau du Ban de Gasperich. Le bâtiment ING, dans le quartier de la gare, est aussi un projet intéressant, avec une surface conséquente. Ce sont là de beaux projets. Le développement de Belval doit aussi être suivi. L’arrivée prochaine de l’université en fait un centre actif particulièrement intéressant. »
« Depuis juin, le marché de l’immobilier de bureau performe mieux. Les demandes se multiplient et elles ne concernent pas uniquement du relogement. Elles émanent aussi de nouveaux arrivants au Luxembourg, à la recherche de surfaces pour s’installer. Si les transactions pour du relogement n’ont que peu d’impact sur le taux de vacance, ce n’est pas le cas des nouveaux arrivants. On constate en outre que les sociétés déjà implantées, qui suite à la crise ont remis en question leur business model afin d’être prêtes pour le moment où la reprise produirait ses effets, connaissent à nouveau une croissance et ont besoin de surfaces supplémentaires. De manière générale, sur les marchés internationaux, on considère qu’une situation est à l’équilibre avec un taux de vacance situé entre 4 et 5 %. Aujourd’hui, le taux de vacance global, pour le marché, est situé à 5,3 %. Ce qui est bien. Si l’on considère le Center Business District, le quartier de la gare et le Kirchberg, le taux de vacance s’établit entre 2 et 3 %. À ce niveau, les besoins sont plus importants. Avec ce marché qui reprend au niveau des demandes, le taux de vacance global va donc encore diminuer. Ce qui risque d’avoir un impact sur les prix des loyers. Actuellement, les locataires peuvent encore bénéficier de certains incitants. Mais, avec la diminution du taux de vacance, les packages au profit des occupants vont diminuer, notamment dans le centre. La situation devrait profiter à la périphérie proche de Luxembourg. Les surfaces dans le centre étant peu nombreuses et de plus en plus coûteuses, les arrivants souhaitant disposer d’une surface assez conséquente vont regarder ce qui se trouve un peu plus éloigné du centre et un peu moins cher. Notons que si les loyers peuvent paraître élevés, la qualité des immeubles livrés au Luxembourg est, selon moi, bien supérieure à ce qu’on peut trouver dans d’autres grandes places européennes. C’est une des forces du marché. Cela devrait encore se vérifier dans les mois à venir, avec les projets qui vont être livrés et qui sont, pour la plupart, tous déjà dédiés. »
« S’assurer un preneur avant de développer »
« Une qualité des immeubles supérieure »
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dossier
Immobilier de bureaux
Fourchettes de loyers Luxembourg-VILLE
Kirchberg
30–33 € Limpertsberg
27–30 € LuxembourgOuest
25–28 €
CBD
Hamm
35–45 €
19–21 €
Gare
28–32 €
Gasperich
24–28 € Immobilier de bureaux
Fourchettes de loyers HORS-VILLE Strassen 25–28 € Windhof 18–22 €
Munsbach 19–22 € Aéroport 26–28 €
Capellen - Mamer 21–23 € (Source : DTZ et Property Partners)
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Sandweiler Contern 16–18 €
Bertrange 22–24 € Leudelange 22–24 €
Howald 22–24 € Esch-Belval 18–22 €
Les prix sont exprimés en €/m2/mois HT
Photos : Luc Deflorenne
dossier
Marc Ketter (CDCL)
Martin Heyse (BNP Paribas Real Estate)
« L’immobilier professionnel, évidemment, est fort dépendant de la santé économique du Luxembourg et de l’évolution de celle-ci. Ce qui a fait la richesse du Luxembourg, c’est sa flexibilité, la souveraineté de ce territoire exigu permettant des prises de décision rapides en faveur d’axes économiques prioritaires. On constate aujourd’hui que de nombreux indicateurs économiques se dégradent, notamment ceux relatifs à la compétitivité, au coût du travail, aux finances publiques. Un petit pays comme le Luxembourg, fortement tributaire des économies environnantes, doit assurer une certaine crédibilité à l’échelle internationale pour convaincre sur le long terme. Les changements annoncés suite au dernier scrutin législatif laissent planer un certain nombre de questions quant à l’avenir et à la stabilité économique du pays. Jusqu’à présent, le marché immobilier a toujours su, malgré la crise, préserver une certaine stabilité. Celle-ci n’est évidemment pérenne que si le cadre est garanti. Si l’on considère les dernières transactions au niveau de l’immobilier de bureau, en dehors des mouvements d’acteurs importants déjà présents sur la place comme les big four ou un cabinet d’avocats, on constate qu’il y a de moins en moins de promotions. Les projets de développement sont bloqués. Le taux de vacance devrait se maintenir. Les surfaces disponibles dans CBD sont toujours recherchées, mais on ne devrait pas pour autant toucher au prime rent. Par contre, au niveau des incentives proposés aux locataires, les choses peuvent bouger. S’il y a, en outre, un projet que j’aimerais mettre en avant, c’est celui du port franc qui voit actuellement le jour. Il est remarquable dans la mesure où il répond aux besoins de la place financière et s’inscrit dans la volonté de développement du secteur logistique. Ce projet doit permettre de générer une réelle valeur ajoutée pour la Place. »
« Alors que la situation économique se stabilise, que l’on semble voir le bout du tunnel, je pense qu’on peut faire preuve d’optimisme pour le marché de l’immobilier. L’évolution de l’économie laisse penser, en effet, qu’au niveau de l’emploi, cela va aller mieux. Même si on peut craindre quelques plans sociaux au niveau du secteur bancaire d’ici la fin de l’année 2015. Les pertes attendues au niveau des banques devraient être compensées par ce qui va se créer, et notamment de nouveaux développements au niveau de l’industrie des fonds, un meilleur positionnement sur le créneau du wealth management. Pour l’année 2013, cependant, le take-up devrait être soutenu et avoisiner les 140.000 m2. Il est en légère diminution par rapport à 2012. Le marché reste dynamique. Les années à venir, toutefois, devraient montrer autre chose. Aujourd’hui, considérant le faible nombre de mètres carrés disponibles dans le CBD et le faible attrait pour la mauvaise périphérie, la demande s’oriente vers des zones certifiées écologiques, comme le Ban de Gasperich ou même Esch-Belval. La difficulté, aujourd’hui, réside dans le fait que les constructions en cours sont pour la quasi-totalité dédiées à un occupant. Les banques ne prêtent plus sans garantie. Ce qui aura pour effet, dans les mois à venir, de soutenir le marché. Pour le Luxembourg, l’équilibre doit se trouver avec un taux de vacance situé entre 4 et 5 %. À 8 %, le Luxembourg souffre. La situation actuelle est donc bonne. Et je pense que, compte tenu de nombreuses inconnues, il est important de rester prudent. On peut se réjouir, enfin, que le Luxembourg se soit doté de projets de qualité et d’envergure, comme le Ban de Gasperich et Esch-Belval. Ce sont des projets auxquels je crois beaucoup, de vrais quartiers de vie, avec une belle mixité des fonctions, qui révéleront leur pertinence dans les années à venir. »
« De moins en moins de promotions »
« Le marché reste dynamique »
Laurent Cooreman (CBRE)
« Les loyers vont augmenter dans les 12 à 18 mois »
« On peut s’attendre à une importante diminution de l’offre pour les zones centrales que sont le CBD, le Kirchberg et le quartier de la gare. L’année 2013, au niveau du take-up, devrait être une année dans la norme, avec peut-être une légère diminution de la prise de possession de surfaces par rapport à l’année dernière. La demande est focalisée sur le Kirchberg, avec aussi un intérêt certain pour le Ban de Gasperich. En 2014, par contre, on considère que 170.000 m2 vont être finalisés. Seulement 11 % de ces nouvelles surfaces sont actuellement encore disponibles. On peut donc s’attendre à une baisse de l’offre face à une demande qui, elle, reste stable. En 2015, environ 276.000 m2 devraient être livrés. Il ne reste cependant plus que 110.000 m2 disponibles. Or, nous sommes persuadés que les besoins seront bien plus importants. Le taux de vacance, à moyen terme, devrait donc tendre vers les 4 %, au lieu de 5 % actuellement. Aujourd’hui, à cause des exigences des financiers, pas ou très peu de projets spéculatifs peuvent voir le jour. L’évolution du marché laisse supposer que, sans nouveaux développements, les loyers économiques risquent de se rapprocher des loyers faciaux, principalement dans le centre. Des transactions, au niveau du CBD, se font d’ores et déjà à des prix jamais atteints par le passé. Les prix de la location vont augmenter dans les 12 à 18 mois qui viennent. Pourtant, il reste des surfaces à développer. Je pense notamment à la place de l’Étoile. Dans ce contexte, on peut se demander quand les banquiers rouvriront le robinet du financement. Pour être sûres de pouvoir trouver des surfaces qui répondront à leurs besoins d’ici deux ans, les sociétés doivent entamer des démarches dès à présent, sans quoi elles risquent d’être confrontées à de réelles difficultés. Il y a pénurie. Et la périphérie, dans ce contexte, doit avoir une carte à jouer. »
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regards croisés
Le dossier | immobilier
regards croisés
Chaque mois, des professionnels de la Place répondent directement à des questions posées sur des sujets clés de leur secteur d'activité.
« Quels sont les régions ou quartiers les plus prisés actuellement pour la location d’espace de bureaux et pour quelles raisons ? »
Sébastien Bequet Head of office agency Luxembourg (Cushman & Wakefield)
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es quartiers d’affaires les plus prisés de la place luxembourgeoise sont également les quartiers les plus chers, à savoir le CBD (central business district), la Gare et le Kirchberg. Ces quartiers, tous les trois en mutation profonde, ont la grande force d’offrir un environnement de travail idéal pour les employés, non seulement de par leur accès aisé à toutes sortes de facilités (restaurants, magasins, etc.), mais
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également grâce à une bonne mobilité en transports en commun. Ces deux atouts sont des éléments clés qui permettent aux employeurs d’augmenter leur attractivité sur le marché du travail. Pour le CBD, l’aspect de la visibilité et de prestige des nouveaux projets de bureaux ne font qu’augmenter l’intérêt pour ce quartier déjà très en vogue et où le prime rent flirte avec les 50 € / m²/ mois HTVA. Dans le prolongement du CBD, le quartier
de la gare connaît une toute nouvelle dynamique avec le redéveloppement de la Galerie Kons et du Central Plaza. Ces deux projets avaient déjà trouvé preneur (ING et Société Générale) avant même d’être livrés. Le Kirchberg quant à lui surfe sur la vague des (très) grands occupants et des constructions ‘sur mesure’, avec l’arrivée de KPMG et E&Y ou encore les développements pour Arendt & Medernach, RTL ou encore la tour BNP. »
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regards croisés
regards croisés | Le dossier | immobilier
« Quels sont les régions ou quartiers les plus prisés actuellement pour la location d’espace de bureaux et pour quelles raisons ? »
Pierre Joppart Associé (Forworx)
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u 1er semestre 2013, les transactions concernant la ville de Luxembourg ne représentaient pas moins de 56 % de l’ensemble des transactions observées dans le pays. Si le centre-ville est toujours le quartier où le nombre de transactions est le plus élevé (31 transactions – commerces et bureaux – pour le 1er trimestre), un glissement majeur est en train de s’opérer en faveur du quartier de la gare. C’est aujourd’hui l’un des secteurs les plus prisés, grâce à l’arrivée du TGV. La politique d’urbanisme, de transports et de sécurité de la ville a également contribué à relancer ce quartier, de même que la présence des services municipaux, d’ArcelorMittal, de BDO et de grandes enseignes bancaires (HSBC, Société Générale et bientôt ING). On assiste à un véritable changement structurel de tout ce secteur,
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avec deux conséquences : une raréfaction de l’offre et une hausse des prix (de 24 € il y a 5 ans à plus de 30 € / m² par mois aujourd’hui). Au 1er trimestre 2013, 22 transactions ont été identifiées dans le quartier de la gare, soit 14 % des transactions enregistrées sur cette période. Le centre-ville et la gare représentent ainsi 39 % des transactions au 1er semestre 2013. La zone de l’aéroport a également le vent en poupe (16 transactions dénombrées sur la même période). Les atouts de cette zone sont évidents : la proximité de l’aéroport et de la capitale. Les transactions ne sont cependant pas régulières, ni en volume, ni en cycle. Pourtant, les nouveaux développements autour de l’aéroport et l’achèvement du nouveau terminal sont certainement l’amorce d’un changement structurel en faveur de ce secteur. »
Antony Meijer Managing partner (Solum Real Estate)
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ans cette période d’incertitude, les ‘prime locations’ sont, partout en Europe occidentale, considérées comme des refuges et représentent les localisations de premier choix pour locataires et les investisseurs. Ils offrent sécurité et liquidité aux investisseurs, et qualité et sécurité aux locataires. Ce qui distingue les ‘prime locations’ à Luxembourg de ses homologues européens, c’est leur taille relativement petite et le fait que le marché soit encore très dépendant des secteurs des services, avec une présence dominante des services financiers ; devant les services juridiques qui, eux, sont contraints, pour des raisons administratives et de proximité, d’être situés dans la ville de Luxembourg. Par conséquent, les principaux secteurs d’activité ont une nette préférence pour s’implanter à Luxembourg-ville ; qui, historiquement, reste la destination de choix numéro 1 en
attendant la confirmation de l’essor des nouveaux pôles d’attractivité tels qu’Esch-sur-Alzette. Sur base des statistiques récentes, la ville de Luxembourg est clairement constituée de trois quartiers principaux, à savoir, le CBD (central business district), Kirchberg et le quartier Gare. Étant donné que ces zones continuent de montrer une croissance des loyers et des taux d’occupation parmi les plus élevées d’Europe, combinée à un relatif faible volume de nouvelles constructions, il est clair que ce sont bien les quartiers phares où il faut se positionner, dans ‘the place to be’ qu’est le GrandDuché de Luxembourg. De plus et sur une note assez optimiste, la proximité des superbes boutiques (indépendamment de l’agitation à venir), des restaurants, des parcs et des commodités s’ajoute comme argument de poids à cet attrait pour le centre-ville qui n’est, sans doute, pas prêt de disparaître dans l’immédiat. »
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regards croisés | Le dossier | immobilier
« Quels sont les régions ou quartiers les plus prisés actuellement pour la location d’espace de bureaux et pour quelles raisons ? »
Gérald Merveille Managing director (CBRE)
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es dernières années sont marquées par une forte prise en occupation dans les quartiers dits ‘centraux’. Ceci se traduit aussi bien par le nombre de transactions réalisées que par le nombre de mètres carrés placés : le Kirchberg se place au premier rang avec environ 17 % des transactions réalisées. Il est suivi par le CBD et le quartier de la gare avec des parts de marché respectives de 16 % et de 9 %. Le CBD et le quartier de la gare conjuguent plusieurs avantages tels qu’une excellente accessibilité en transports publics et de nombreux services à proximité. De plus, ces zones offrent des petites et moyennes
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surfaces de bureaux, plus rares dans d’autres quartiers. Le Kirchberg offre une typologie d’immeubles assez différente puisqu’essentiellement composée d’immeubles récents et de tailles importantes. Le Kirchberg est la localisation principale des organes de l’Union européenne et héberge un nombre important de sociétés du secteur financier. Bien qu’attractif, le quartier souffre néanmoins d’un déficit en services et restauration, conséquence d’une vision urbanistique datant des années 70. Les autorités tentent maintenant d’augmenter la mixité fonctionnelle pour les nouveaux projets, mais c’est un processus particulièrement lent.
À la fin du 3 e trimestre 2013, environ 103.000 m² ont été placés en 177 transactions. Le quartier ayant connu la prise en occupation la plus importante est le Kirchberg, où s’est placée environ 23 % de la demande en surface. Le quartier de la gare et le CBD suivent avec 12 % chacun. Deux transactions majeures ont eu lieu ainsi au Kirchberg et ont contribué à ce résultat : le Parlement européen a pris en location environ 10.000 m² dans le bâtiment The Square ainsi que la banque Crédit Suisse qui a choisi de regrouper ses effectifs au bâtiment 5 rue Jean Monnet, en louant environ 5.000 m² de bureaux supplémentaires. »
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Besoins et perspectives
Texte Thierry Raizer Photos Luc Deflorenne
La puissance publique à l’œuvre L’État reste un des principaux maîtres d’ouvrage dans l’immobilier. À Belval et au Kirchberg, les fonds continuent de modeler des zones en permanente mutation. Des projets publics et autant de marchés potentiels pour les architectes.
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e passage en revue des projets en cours ou à avenir sur le plateau du Kirchberg renseigne de l’importance de l’État en tant que pourvoyeur de projets immobiliers. Comme à Belval, symbole de la reconversion industrielle du pays, l’État y a délégué un fonds – instauré en 1961 – consacré au modelage foncier du quartier d’affaires et accueillant les institutions européennes. « L’espace dédié aux infrastructures européennes est passé successivement de 448.000 m2 à 770.000 m2 pour atteindre 900.000 m 2 », note Patrick Gillen, président du conseil d’administration du Fonds Kirchberg et par ailleurs directeur du Contrôle financier de l’Administration étatique. « Il ne faut pas oublier que l’objectif principal du fonds lors de sa création était de mettre en place les infrastructures nécessaires pour accueillir les institutions européennes. » BEI, Jean Monnet, KAD II, les noms de code des projets européens, tous rattachés à un nouveau bâtiment ou à une extension d’un bâti existant, se poursuivent en tenant compte – idéalement – de l’évolution de la mobilité en ville. « Les parkings existants qui seraient supprimés lors des travaux seront remplacés par de nouveaux emplacements », précise Patrick Gillen. La part belle est donc encore faite aux quatre roues, en attendant l’arrivée du tram qui influera peutêtre sur la conception des bâtiments destinés à recevoir des bureaux. Faire preuve de vision
ments. Porté sur les fonts baptismaux par une loi de 2002, le Fonds Belval a dû aussi faire preuve de vision pour accueillir le principal locataire du site : l’Université. Son déménagement sera finalement différé à 2015 en raison de l’agenda politique quelque peu chamboulé ces dernières semaines. Les budgets nécessaires pour la dernière phase des travaux et la mise en place des équipements n’ont en effet pas pu être votés. « Lorsque nous avons débuté le projet, l’Université avait deux ans, nous avons dû miser sur une croissance de l’institution pour imaginer les plans du site », déclare Germain Dondelinger, président du Fonds Belval. Une sorte de pari sur l’avenir qui s’est opéré avec pour leitmotiv la flexibilité. « Nous avons construit des bâtiments pour des chercheurs qui n’étaient pas encore là, observe Germain Dondelinger. Nous avons donc dû penser des structures suffisamment flexibles pour s’adapter à de nouveaux besoins qui pourraient se présenter à l’avenir. » Cette recette a été appliquée pour concevoir le premier bâtiment devenu opérationnel sur place : l’incubateur d’entreprises, prenant place dans les anciens vestiaires utilisés par les ouvriers des hauts fourneaux. « L’essentiel du projet a été réalisé sans fioriture, se souvient l’architecte Arlette Schneiders, gérante du bureau Arlette Schneiders Architectes et auteur de l’aménagement courant sur une surface de 4.800 m2 . Nous avons imaginé l’espace de travail pour qu’il puisse évoluer avec la vie des sociétés. »
Symboles
Composer avec le passé
Du pont Rouge (officiellement GrandeDuchesse Charlotte) érigé au Kirchberg en 1963 aux hauts fourneaux des anciennes usines de Belval, les deux zones se reconnaissent à leurs symboles. Des éléments qui servent véritablement de repères. « Nous n’avons pas voulu ajouter d’éléments spectaculaires sur Belval car la conservation des hauts fourneaux apportait un élément suffisamment spectaculaire », précise Germain Dondelinger, président du Fonds Belval. Les hauts fourneaux ont d’ailleurs été inscrits en 2000 à l’inventaire supplé mentaire des sites et monuments nationaux, soulignant la volonté de conserver ce témoin de l’histoire industrielle du pays. Autre symbole, la future Maison du livre et de la lecture est en cours de travaux, au pied des géants d’acier. T. R.
Outre les projets européens, le Fonds Kirchberg Responsabilité sociétale coordonne un développement géographique La mise en place de cette infrastructure, où se sur une zone de quelque 365 hectares. Finies les années dédiées uniquement aux espaces de loge aussi la récente société Technoport (réunisbureau qui ont conféré un caractère quelque peu sant le Technoport et le centre Ecostart), illustre l’importance écoartificiel au quarnomique et artistier, surtout passé tique des projets 18 heures. L’heure publics pour le est à la mouvance métier d’architecte dite du « q uartier au Luxembourg mixte » associant et, plus généracommerces et lement, l’archihabitations. Une tecture du pays. option choisie pour « Il faut se placer en aménager le front phase avec la réas u d de l ’a r tè re lité économique du principale du Kirpays et faire en sorte chberg, l’avenue que les entreprises Kennedy. D’ici une Conseil économique et social locales puissent pardizaine d’années, ticiper aux marchés les espaces verts de publics », relève cette zone, qui se G ermain Donsitue entre la place de l’Europe et le carrefour Bricherhof, céderont delinger. Dans le cas de Belval, des concours la place à 44.000 m 2 de surfaces tertiaires et européens ont permis de récolter des candidaaccueilleront environ 2.000 habitants. La planifi- tures étrangères et locales. Au final, les archication territoriale est donc au cœur de la mission tectes luxembourgeois se sont montrés plutôt des fonds, qu’il s’agisse de Belval ou du Kirchberg, convaincants. À l’instar de l’expérience menée même si ce dernier intervient davantage dans la par le Fonds Kirchberg, les architectes locaux conception et l’aménagement de certains bâti- prennent clairement en compte les matériaux
« D’ici 2030, il faudrait construire, en moyenne annuelle, près de 6.500 logements nouveaux pour couvrir les besoins. »
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« Nous avons misé sur une croissance de l’Université pour imaginer les plans du site. » Germain Dondelinger Fonds Belval
locaux pour intégrer le futur bâtiment dans un environnement existant. « En tant que Luxembourgeois, nous pouvons véritablement nous identifier au passé du site », ajoute Arlette Schneiders. Outre cette responsabilité à l’égard des entreprises luxembourgeoises, les fonds remplissent aussi une mission publique lorsqu’ils dédient des zones au logement ou qu’ils coordonnent un projet d’habitation. Car le besoin de nouveaux logements se fait, plus que jamais, sentir à l’échelle du pays tout entier, comme le soulignait, fin octobre, le Conseil économique et social (CES) lors de son assemblée plénière : « D’ici 2030, il faudrait construire, en moyenne annuelle, près de 6.500 logements nouveaux pour couvrir les besoins en logements (y compris l’accroissement de la population [4.000], les besoins de remplacement [2.300] et la réserve de mobilité [200] » , précisait le CES, en ajoutant qu’en « progressant au rythme passé, il ne sera pas possible de satisfaire les besoins en logements nouveaux résultant uniquement de la croissance de la population ». Il faut donc construire plus et plus vite que par le passé et étendre les zones constructibles. Ce besoin impérieux se conjugue avec une demande spécifique à la population — Décembre 2013
« Les derniers terrains vendus par le fonds l’ont été volontairement à des propriétaires occupants. » Patrick Gillen Fonds Kirchberg
étudiante telle que l’Uni s’apprête à accueillir à Belval : disposer d’un logement à un prix raisonnable. Une spécificité de ce « marché » qui pousse ses parties prenantes à imaginer de nouveaux modèles. À l’exemple de l’ancien hôtel Mercure d’Esch-sur-Alzette racheté en 2012 par la commune et qui va abriter une quarantaine de logements pour étudiants. Le secteur privé a emboîté le pas, au moins via un acteur qu’est la compagnie d’assurance Lalux. Elle s’est dotée, débuté février, de sa propre fondation pour soutenir la vie universitaire luxembourgeoise. « En facilitant la formation, nous participons à la construction de la société luxembourgeoise de demain », expliquaient, à l’époque, ses promoteurs, en procédant à l’achat d’un terrain dédié à la construction de 45 logements dans le quartier de Belval Nord à Sanem. Coût de l’opération menée avec le soutien financier de l’État : 6 millions d’euros. L’importance du propriétaire
« Des promoteurs privés acceptent aussi le principe de construire des immeubles mixtes avec des petites unités de logement et des surfaces commerciales si l’Université
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850 C’est le nombre de nouveaux logements prévus dans le quartier Domaine du Kiem. Un projet ambitieux réalisé pour moitié (430 logements) par la Société nationale des habitations à bon marché.
garantit la location pendant une période d’une dizaine d’années, tout en jouant le rôle de locataire unique », ajoute Germain Dondelinger. L’autre bénéfice recherché par les pouvoirs publics via cette formule est de garder une vie active au centre de la nouvelle cité, en plaçant logements, commerces et lieux de vie à deux pas de l’Université. Du côté du Kirchberg, la demande de logements se fait aussi sentir, fortement influencée par le prix dans le quartier d’une capitale. Partant de ces données propres au marché immobilier global, l’augmentation de l’offre de logements a été envisagée, à terme, dans le quartier du Kiem et du Grünewald, afin de faire baisser le prix. La mise en place de schémas collaboratifs innovants vient compléter la création de nouveaux immeubles. « L’expérience du quartier du Grünewald nous a permis, avec le concours de la Société nationale des habitations à bon marché (SNHBM), de réaliser cinq bâtiments sans recourir à des partenaires financiers afin d’éviter la spéculation », note Patrick Gillen. Le principe d’un logement par ménage y a été appliqué. Dans le cas du quartier du Kiem, une forme de coopérative a été créée, permettant aux locataires devenant propriétaires de parts sociétales du bâtiment de bénéficier d’un loyer fixe. Jusqu’à la sortie de la coopérative en cas de départ. Ce quartier s’apprête d’ailleurs à connaître une nouvelle mutation avec la construction, à terme, de bureaux et de logements à l’arrière du site occupé par le groupe RTL. Énergie : quo vadis ?
Comme le montrent les plans de vente des logements de la SNHBM, l’option choisie en matière énergétique est clairement de proposer des habitats performants, notamment de classe A. Or, à grande échelle, la question énergétique peut se révéler aussi coûteuse que difficile à gérer, au vu des matériaux proposés et de la panoplie disponible dans les équipements de chauffage. Pour ne citer qu’eux. « Nous ne faisons qu’anticiper — Décembre 2013
« Il faudra trouver le juste milieu entre l’expression architecturale et les aspects énergétiques. » Arlette Schneiders Arlette Schneiders Architectes
les dispositions de 2017 dans le cas de notre collaboration avec la SNHBM », ajoute Patrick Gillen. Le gouvernement a en effet décidé qu’à compter de cette date, tout nouvel immeuble devra respecter les critères de la maison passive. « C’est une bonne chose que l’État montre l’exemple, se félicite Arlette Schneiders. Parmi les options possibles, il faudra trouver les bonnes voies au fur et à mesure des projets, entre l’expression architecturale et les besoins énergétiques. » Si la recherche de développement durable est un but en soi, elle devra en effet être confrontée à la réalité des utilisateurs de bâtiments conçus de plus en plus en vase clos, systèmes de ventilation à l’appui. Sans oublier les variations climatiques qui peuvent fortement influer sur ce mode de fonctionnement. Reste que le pragmatisme semble d’ores et déjà prôné du côté de la gestion du domaine foncier de l’État. « Les derniers terrains vendus par le fonds l’ont été volontairement à des propriétaires occupants (EY, KPMG, ndlr) » , relève Patrick Gillen. Une manière de rappeler que le développement durable est, dans sa conception littérale, intimement lié aux projets immobiliers, censés durer sur le long terme.
Réglementation
2020
D’ici 2020, le gouvernement sortant s’est fixé l’objectif de correspondre aux exigences de la directive européenne instaurant le principe des bâtiments « à consommation d’énergie quasi nulle ». D’où l’obligation pour tous les nouveaux bâtiments, dès 2017, de recourir aux critères de la maison passive. Le défi reste toutefois important pour le bâti existant, a fortiori pour les immeubles privés.
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Le dossier | immobilier
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Chaque mois, des professionnels de la Place répondent directement à des questions posées sur des sujets clés de leur secteur d'activité.
« Quel centre d’affaires pour quel type de société ? »
Vincent Delwiche Directeur général (Agora)
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otre expérience à Belval montre que les critères de choix sont similaires quel que soit le type de société – de la start-up au laboratoire scientifique. Aussi, en dehors des demandes de surfaces et d’équipements spécifiques, certains critères prennent aujourd’hui une grande importance, à commencer par la localisation. Auparavant, les sociétés privilégiaient les cœurs de ville. Aujourd’hui, le focus se porte plus sur les facilités d’accès pour les clients, les employés, l’existence d’un réseau de
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transports publics performant et une offre de parking adaptée. La faculté de synergie avec d’autres entreprises, la présence d’équipements IT sont également des facteurs très importants. Nous le constatons de plus en plus à Belval, surtout dans le domaine de la recherche et du développement, un secteur qui entre-temps comptabilise plusieurs dizaines de sociétés actives. L’accès à un personnel qualifié est un autre enjeu. La proximité de l’université et notre localisation transfrontalière sont pour nous un avantage clair. L’image de marque du site n’est pas
non plus absente des préoccupations. De plus en plus de jeunes sociétés et d’activités innovantes sont en effet sensibles au cachet ‘trendy’ et environnemental de leur implantation, mais également à la prise en compte de la qualité de vie offerte. Les zones d’activités bien desservies, mais sans services, sans infrastructures, sans âme n’ont plus beaucoup d’avenir. Aujourd’hui, à l’exemple de Belval, ce qui est privilégié, c’est un site à haute intégration de services qui concilie, en un même lieu de vie, les aspirations professionnelles, la culture, la détente et la vie familiale. »
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regards croisés | Le dossier | immobilier
« Quel centre d’affaires pour quel type de société ? »
Sabrina Charles Business centre manager (Ateac Luxembourg)
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e centre d’affaires est une solution ‘caméléon’ qui s’adapte parfaitement à la demande de sociétés différentes. Un groupe international qui s’implante au Luxembourg aura à cœur de trouver un centre d’affaires dont la localisation et l’infrastructure sont en accord avec ses standards. Le modèle de développement est défini, mais les espaces de bureaux devront s’adapter à l’évolution réelle et suivre la cadence imposée par la croissance de la société. Les prestations de services ne dérogeront pas à cette règle. Une start-up aura d’autres exigences pour son implantation. La flexibilité sera le besoin principal : en termes d’espace, mais aussi de durée de contrat. L’entrepreneur qui démarre seul doit assumer de nombreuses tâches, essentielles à son activité. Il souhaite un maximum de liberté. Le centre d’affaires est une alternative qui n’implique pas d’investissement : achat de mobilier, aménagements, engagements contractuels divers
(téléphone, internet, nettoyage, maintenance…). C’est une solution qui le dégage de ses préoccupations logistiques. Les structures de taille réduite peuvent aussi trouver dans la formule ‘business centre’ un outil pratique et rester concentrées sur leur cœur de métier. Elles peuvent profiter des ressources mises à disposition (équipe dédiée à l’accueil ou secrétariat). Elles ont accès à un service mutualisé, professionnel et sont libérées des contraintes RH (maladie, vacances, formation). Les entreprises qui font face à une indisponibilité de leurs locaux (travaux, croissance trop rapide, sinistre) peuvent aussi trouver une solution rapide et temporaire à leurs besoins d’espace de travail. Enfin, même s’il ne réside pas dans le centre d’affaires, le client peut bénéficier des services. Ainsi, la permanence téléphonique peut permettre de pallier régulièrement ou ponctuellement un manque de personnel. En résumé, le centre d’affaires est une solution multiple à des problématiques variées ! »
William Willems Directeur général (Regus)
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ne heure, un jour, un mois ou des années. Depuis la création de l’entreprise en 1989, la flexibilité de l’offre de Regus ne cesse de séduire indépendants, start-up, PME ou grandes entreprises aux quatre coins du monde. Nos centres proposent un espace de travail accessible, agrémenté de tous les services professionnels qui y sont liés : soutien administratif multilingue, salles de réunion, installations modernes de vidéoconférence… Une formule également très appréciée par les travailleurs nomades. À côté de son siège social (Luxembourg City Centre), l’entreprise est également présente au Luxembourg au Kirchberg (Kirchberg City Centre) et à la gare centrale (Luxembourg Gare Centrale). Trois sites pour des utilisateurs variés tant en taille qu’en activité : pas plus que pour
nos quelque 1.700 autres centres d’affaires dans le monde, on ne peut dresser un profil de client type. On y trouve aussi bien l’entrepreneur individuel que la société internationale. Bien sûr, l’environnement de chaque centre attire volontiers des utilisateurs connexes. Et il n’échappe à personne que le quartier de Luxembourg City Centre, par exemple, est d’abord celui du secteur financier, des banques privées et d’investissement, des compagnies d’assurances internationales, des institutions européennes… De son côté, par sa localisation, le centre Regus Luxembourg Gare Centrale possède beaucoup d’atouts pour séduire les adeptes du télétravail. Un quatrième centre d’affaires luxembourgeois ouvrira ses portes d’ici peu. D’autres développements ne sont pas exclus : la ville possède un réel potentiel de croissance. »
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regards croisés | Le dossier | immobilier
« Quel centre d’affaires pour quel type de société ? »
Laurence Raphael Directrice (Legitech)
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e notre collaboration avec des avocats a germé l’idée d’un centre d’affaires dédié à cette profession, respectant la déontologie du barreau. Si les entrepreneurs ont leurs pépinières, les avocats n’avaient encore rien d’adapté au Luxembourg. Les difficultés logistiques de création d’un cabinet s’ajoutant aux craintes classiques et légitimes liées au volume de l’activité future et à la quête de clientèle ont souvent raison de la volonté d’émancipation. Au Legicenter, nous garantissons le respect du secret professionnel et de la confidentialité : chaque avocat peut y avoir son cabinet individuel, fermé à clé, un numéro de téléphone et de fax distincts, ses plaque et boîte aux lettres individuelles extérieures. Il nous est apparu impératif d’offrir non seulement un lieu très proche du centre-ville, qui propose des locaux
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et parkings aux loyers raisonnables mais encore des services techniques, humains, documentaires et paralégaux à la demande. Ces services sont d’habitude trop onéreux pour l’avocat s’établissant seul ou en petit groupe. Incontournables, les solutions informatiques font partie du panel de services : elles sont hautement sécurisées dans le cloud. Des salles de réunion tout équipées, des services de secrétariat ainsi que la mise à disposition de juristes et documentalistes pour aider dans la recherche juridique font aussi partie des services proposés. L’avocat a accès à la bibliothèque juridique constituée de bases de données et d’un grand nombre d’ouvrages luxembourgeois et étrangers. L’installation est donc simplifiée et les engagements financiers limités grâce en partie à une souplesse dans la durée du bail. »
Viviane Weis Directeur administratif et financier (Weis Group)
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e nombre de centres d’affaires, ou encore business center, est en évolution. Ceci est dû à une demande croissante de sociétés de petite taille et sociétés en constitution. La demande de location de petites surfaces est très prisée. La spécialisation des centres d’affaires et le sur-mesure deviennent un réel challenge. Le client regarde de très près les coûts de location fixe et accepte plus facilement les charges variables en rapport avec les services proposés. Très souvent les centres d’affaires cherchent à développer un créneau et y mettent tout leur professionnalisme. Il y a des centres d’affaires pour la partie juridique qui accueillent avocats et toute autre structure liée. Il y a des centres d’affaires en ville qui axent sur un ‘all-inclusive’, sociétés de renommée qui ont besoin de visibilité et d’une adresse centrale, à coûts modérés. La location de salles de formation /
réunions à disposition est un avantage, toute la partie bureautique et informatique étant en place. Le client dispose ainsi d’une carte de visite, sans faire de gros frais. Il y a les centres d’affaires logés près des frontières de nos pays limitrophes. Les sociétés qui s’y installent sont des nouvelles structures, mais aussi des sociétés unipersonnelles : des entrepreneurs étrangers qui cherchent à développer leur business sur le marché luxembourgeois. Ces centres sont recherchés, la proximité à leur lieu d’habitation compte, les centres offrent tous les avantages linguistiques et aident le nouveau client dans ses démarches administratives en place à Luxembourg. Les services passent de la location du mobilier, du téléphone, de la fibre optique, à l’accueil et service secrétariat, à la levée du courrier au service de conciergerie, etc., le tout couronné d’un espace agréable avec la confidentialité voulue. »
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regards croisés | Le dossier | immobilier
« Quel centre d’affaires pour quel type de société ? »
David Giglio Managing director (Private Business Center)
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e choix d’un centre d’affaires est d’importance capitale pour un client. L’établissement doit correspondre en toutes parts à son image et à ses attentes. Il est bien évident qu’un client appréciera de pouvoir jouir d’une adresse de prestige, d’une localisation idéale, connectée à tous les moyens de transport, mais il attendra également un certain standing afin de véhiculer une image qualita-
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tive de sa société. Le propre du centre d’affaires est de proposer toute une palette de services associés, très haut de gamme, afin de faciliter l’installation et l’accompagnement du client au quotidien. Ces services se traduisent par exemple par de la prestation d’accueil physique et téléphonique, par une assistance administrative et technique, et également de façon plus marquée depuis ces dernières années, par une
assistance personnalisée grâce à un service de conciergerie intégré. La finalité de cette démarche correspond à un besoin grandissant d’une clientèle de plus en plus exigeante et friande de prestations clés en main. Plus l’offre de services est étendue, plus elle est qualitative, et plus elle contribue à la satisfaction du client. Nous partons du principe qu’une clientèle choyée est une clientèle fidélisée. »
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Le dossier Bureaux
Texte Sébastien Lambotte Photos Luc Deflorenne
Peser le pour et le compte Investir dans l’immobilier exige de prendre en compte de nombreux facteurs, tant les risques, désormais, sont nombreux. Le bon investissement est celui qui s’appuie sur une bonne stratégie. La période de détention d’un bien constitue souvent la clé de voûte de cette stratégie.
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’immobilier, une valeur sûre ? Tout dépend de l’investissement. Lorsque l’on désire investir dans la brique, les facteurs à prendre en considération sont multiples. Comment s’assurer de bien investir dans le real estate ? Quels critères d’évaluation prendre en compte ? Sur quels éléments faut-il être exigeant ? « Tout investissement, quel que soit l’instrument dans lequel on souhaite placer ses actifs, exige d’établir une stratégie. En fonction de l’acteur, investisseur privé ou institutionnel, cette stratégie peut être sensiblement différente, commente Michael Chidiac, managing director de RealCorp. Dans l’immobilier, un fonds d’investissement aura plutôt tendance à investir avec l’espoir de réaliser le rendement escompté à la revente du bâtiment à un horizon de cinq à sept années. Une entreprise qui occupe ses propres locaux, évidemment, ne s’inscrira sans doute pas dans une telle logique. » La stratégie développée sera encore différente si elle est envisagée, par exemple, par un family office, en charge de la gestion du patrimoine de clients privés. À chacun sa stratégie. L’important, pour bien investir dans l’immobilier, étant d’en avoir une au départ. La brique est un investissement qui se veut avant tout durable. Acquérir un bien immobilier ou le développer constitue un placement à long terme. Aussi, pour bien investir, il faut pouvoir établir une vision, des attentes, qui s’étendent sur une période relativement longue. « Il est essentiel, dans ce contexte, de savoir pourquoi on achète et de bien définir ce que l’on entend acheter. Par le passé, on a pu constater que certains investisseurs ont vu trop grand, ont investi trop vite, sans prendre suffisamment en compte les — Décembre 2013
risques en présence. Cette période est désormais révolue. Aujourd’hui, les investisseurs prennent le temps. Tout investissement dans la brique n’est pas bon à réaliser. Certains sont acceptables, d’autres le sont moins », précise Marc Baertz, head of valuation chez Property Partners. Comprendre son investissement dans sa globalité permet de mieux apprécier les risques que l’on encourt. « Dans sa stratégie d’investissement, il faut pouvoir envisager les différents scénarios, les meilleurs comme les pires, pour pouvoir se positionner », explique Ian Forsyth, real estate advisor pour FIAD. Trouver des occupants
La période de détention d’un bien constitue souvent l’élément central de toute stratégie. Les murs ne s’échangent pas comme du liquide ou des actions. Ils exigent d’être entretenus, rentabilisés, occupés. « La décision d’investir dépend de multiples facteurs et s’évalue en fonction du cycle de vie du bâtiment que l’on achète. La première étape, pour bien investir, est de procéder à une analyse du bien envisagé. Cela afin de pouvoir établir la juste transaction qui, elle-même, doit tenir compte de la gestion qui incombe au détenteur du bien immobilier », précise Michael Chidiac. Rentabiliser son investissement immobilier nécessite de trouver des occupants. Or on sait, notamment au niveau de l’immobilier professionnel, que tout ne se loue pas forcément facilement. La qualité du bien immobilier et surtout sa localisation permettent de déterminer la valeur d’un bien, la manière dont il va
pouvoir être rentabilisé et, de ce fait, les risques liés à l’investissement. « Les biens définis comme ‘core’, autrement dit bien situés, dans la capitale, sont plus facilement loués », explique Michael Chidiac. C’est nettement moins évident pour les immeubles de bureaux établis en périphérie. « Plus le risque de vide locatif est conséquent, moins l’investissement sera opportun. Notons cependant que, actuellement, au niveau des biens ‘core’, la situation de marché reste très liquide. Ces biens auront aussi plus de facilités aujourd’hui à obtenir un financement bancaire. » La conjoncture économique étant toujours incertaine – même si une certaine tendance au redressement se fait sentir –, il est devenu de plus en plus difficile de pouvoir tabler sur une plus-value à la sortie de l’investissement à un horizon de cinq à sept ans. Il faut donc s’assurer de pouvoir compter sur une rentabilisation de l’investissement durant toute la période de détention du bien. On constate, sur le marché immobilier luxembourgeois, que seuls les biens centraux font l’objet d’une réelle demande. D’ailleurs, si les prix des loyers de biens idéalement localisés se maintiennent, la périphérie, elle, souffre toujours. « On constate que les portefeuilles de biens immobiliers secondaires à la recherche de sources de refinancement peinent à en trouver. Le marché, en périphérie, étant faiblement liquide, de nombreux acteurs aujourd’hui se retrouvent coincés avec des immeubles sur les bras », explique Michael Chidiac. Les investisseurs comme les banquiers pouvant venir en soutien pour assurer le financement privi-
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« Chaque nouveau bâtiment doit prétendre à une certification environnementale. » Ian Forsyth FIAD
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Allier les fonctions Les banques ne prennent plus de risques en finançant des immeubles de bureaux. Sur recommandation de la CSSF, eu égard aux incertitudes du marché – notamment relatives à l’avenir du secteur financier –, elles ne financent que ce qui sera rentabilisé assurément. C’est la raison pour laquelle beaucoup de promoteurs se sont réorientés vers l’immobilier résidentiel. Celui-ci, en effet, offre beaucoup plus de perspectives. Le Luxembourg reste un pays attractif et, conséquence de cela, manque de logements. Un des moyens d’obtenir des financements pour de la surface de bureau, finalement, est de concevoir des immeubles intégrant plusieurs fonctions, alliant habitat, bureau et commerce. C’est vers ce genre de construction que l’on va, notamment dans des nouveaux quartiers comme le Ban de Gasperich ou Belval. Cela permet en outre de répondre à une demande grandissante en surfaces de bureau petites et moyennes. S. L.
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« Une banque exige toujours un taux de prélocations suffisant. »
« Certains investissements sont acceptables, d’autres le sont moins. »
Raphaël Xiol ING
Marc Baertz Property Partners
légient avant tout des politiques d’investissement orientées vers la sécurité. « L es politiques établies pour le financement de projets immobiliers au sein des banques répondent à des exigences assez strictes, qui ont notamment été recommandées par la Commission de surveillance du secteur financier, assure Raphaël Xiol, manager corporate clients & real estate au niveau du commercial banking d’ING Luxembourg. En matière de real estate, par exemple, nous pouvons exiger que, en fonction de la nature du projet, résidentiel, commercial, bureau ou semi-industriel, jusqu’à 30 % de la valeur du bâtiment soient apportés en fonds propres par l’investisseur, qu’il s’agisse d’un développement de projet ou d’une acquisition. Mais de nombreux autres facteurs entrent dans notre analyse. La localisation du bien est un critère essentiel, parce qu’elle aura une influence déterminante sur la qualité des baux, mais aussi sur leur durée. » Un bien immobilier idéalement situé constitue une garantie de rendement de l’investissement. Les banques, si elles continuent à financer des projets immobiliers – afin de diversifier leur portefeuille – sont de plus en plus attentives aux risques. « D es projets purement spéculatifs, autrement dit
qui ne s’appuient pas sur un taux de préventes ou de prélocations, peinent à voir le jour, même dans le Centre Business District (CBD). Au-delà des exigences en fonds propres, pour un nouveau développement immobilier, même s’il est bien situé, nous exigerons toujours qu’il y ait un taux de prélocations suffisant », assure Raphaël Xiol. À l’heure actuelle, un seul projet purement spéculatif est en voie de développement au Grand-Duché de Luxembourg. D’une envergure de 13.000 m2, il doit voir le jour au niveau de l’aéroport. S’il peut être mis en œuvre, c’est simplement parce que son promoteur n’a pas besoin de recourir à des financements extérieurs pour assurer son développement. Davantage d’indicateurs
Si les banques sont plus exigeantes, si les projets spéculatifs se font rares, c’est aussi parce que les investisseurs sont eux aussi plus pointilleux. Le marché a changé. Les comportements des investisseurs tout autant. Aujourd’hui, la période de due diligence requiert beaucoup plus d’attention que par le passé. Cette époque, pas si lointaine, où les investisseurs
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ille sidences à ta ré e d n o ti c t la stru habitants e ission la con s m r se u o e p d a e R tr icule n-ê CODU tion qui s’art giant le bie é p il ce v n ri p co , e e n in U aux et vie. huma espaces de é des matéri s lit e a d u q é lit la , ia e v iv u étiq ement, conv e l’environn hérence esth d t co c e la e sp d re r u auto grand dans le plus des finitions, . n u c et de cha INTERNET: de la nature NOTRE SITE R ROJETS SU OUS NOS P T Z E R V U O C
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12 mios n’avaient que pour objectif d’acheter vite et bien, mais surtout vite, est clairement révolue. « Les indicateurs pris en compte sont beaucoup plus nombreux. La période d’analyse qui précède la transaction est bien plus longue qu’il y a quelques années. C’est un élément significatif de la prise de précautions émanant des candidats investisseurs, précise Michael Chidiac. Avant d’investir, une attention toute particulière est donnée à l’évaluation des biens, mais aussi des risques liés au marché. Désormais, les asset managers du real estate sont attentifs aux scénarios, calculs de sensibilité et simulations des risques avant toute acquisition. La gouvernance du risque, en matière d’investissements immobiliers, a pris une dimension beaucoup plus importante. » Vis-à-vis des promoteurs, les investisseurs sont beaucoup plus exigeants. Pour qu’un projet trouve un financement, il doit désormais faire l’objet d’un dossier bien ficelé avant de commencer à discuter. « C omme des investisseurs en Bourse cherchent à diversifier les risques, aujourd’hui, les acteurs du real estate cherchent à investir dans des immeubles intégrant plusieurs fonctions comme du résidentiel, du commerce et du bureau », explique Marc Baertz. Tout immeuble, au-delà de l’acquisition, doit pouvoir être géré au quotidien. Le coût de cette gestion et sa lourdeur doivent entrer en ligne de compte dans l’analyse de l’investissement. Les loyers escomptés tout au long de la période de détention et la plus-value espérée au moment de la cession ne constituent donc pas les deux uniques éléments à placer dans la balance et au cœur du business plan. « Bien investir exige d’avoir une bonne compréhension du marché, mais aussi de pouvoir bien évaluer le bâtiment, ses performances, précise Ian Forsyth. Un bâtiment ancien, même bien situé, peut représenter des charges de gestion importantes qui peuvent, en outre, repousser les candidats locataires. » Les nerfs solides
Les risques, liés au vide locatif, à la variabilité des loyers, à l’évolution des prix…, sont nombreux. Pour investir, il faut avoir les nerfs solides. « C’est notamment pour cette raison que les grands occupants, actuellement, ne préfèrent pas acheter, assure Marc Baertz. À l’heure actuelle, compte tenu du nombre de variables qui peuvent influencer la rentabilité de l’investissement et qui peuvent entrer en ligne de compte dans l’établissement de la valeur d’un bien, l’idée d’investir pour son propre compte est souvent mise de côté ou reléguée à plus tard. Dans de nombreux cas, en outre, on peut se demander si la différence de prix entre le neuf et l’ancien est toujours justifiée. » Un des moyens de justifier la valeur d’un bâtiment ou de s’en assurer réside dans les labels de qualité qui ont vu le jour, ces dernières années. Parfois complexes, ils permettent de livrer, à l’investisseur comme au locataire, des garanties sur la qualité intrinsèque des — Décembre 2013
C’est, en m2, la surface du patrimoine immobilier de l’État, constitué de quelque 1.500 bâtiments.
4,98 % C’est le taux de vacance au troisième trimestre.
101.641 m2
C’est le take-up sur les trois premiers trimestres de l’année.
20.000 m2
C’est la surface encore disponible dans les principaux projets à livrer à Luxembourg d’ici fin 2014.
« Tout investissement exige d’établir une stratégie. » Michael Chidiac RealCorp
De 35 à 45 €
Le prime rent dans le Central Business District.
3.465.600 m2 C’est le stock total de bureaux au Grand-Duché.
467 mios
C’est le montant, en euros, des investissements totalisés sur les trois premiers trimestres de 2013 dans l’immobilier de bureaux.
immeubles, mais aussi sur ses performances énergétiques et donc les charges qui y sont liées. « Aujourd’hui, chaque nouveau bâtiment doit pouvoir prétendre à une certification environnementale de type Breeam, HQE, Leeds… Les locataires sont en attente à ce niveau, note Ian Forsyth. D’aucuns pourront objecter que l’obtention de telles certifications peut engendrer des surcoûts. Mais si le projet est bien pensé dans son développement et sa gestion, en tenant compte de ces aspects au départ, les surcoûts liés à l’obtention de telles certifications sont limités. » Contrairement aux idées reçues, ces certifications environnementales ne s’appliquent pas uniquement à la performance énergétique d’un immeuble et couvrent, plus largement, de nombreux aspects tels que la gestion, la santé et le bien-être, les déchets, la pollution, les transports, l’eau, l’écologie… L’objectif principal étant de faire de l’entreprise un lieu où il fait bon travailler. « Au-delà de la certification liée à son développement, une certification en exploitation du bâtiment peut s’avérer intéressante, même si cette pratique ne constitue pas encore la norme sur le marché luxembourgeois », regrette M. Forsyth.
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Le dossier | immobilier
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Chaque mois, des professionnels de la Place répondent directement à des questions posées sur des sujets clés de leur secteur d'activité.
« Avec des taux d’intérêt aussi bas, la période actuelle est-elle propice aux investissements dans l’immobilier ? »
Laurent Olmedo Directeur commercial (Crea Haus Construction)
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a période actuelle est très propice aux investissements dans l’immobilier pour trois raisons principales, qui sont fortement imbriquées les unes dans l’autre. Premièrement, le niveau actuel des taux d’intérêt incite les personnes qui disposent de fonds propres de se détourner des produits d’épargne traditionnels qui ne rapportent pratiquement rien pour se tourner vers l’immobilier, qui reste une valeur sûre permettant de se constituer un patrimoine privé à transmettre aux générations futures,
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et prenant de la valeur dans le temps avec de bons rendements immédiats. Deuxièmement, les banques exigent un certain pourcentage de fonds propres pour toute acquisition, ce qui ne permet plus à tout le monde d’accéder à la propriété. Ce phénomène risque de s’accentuer avec la hausse des prix de l’immobilier, et entraîner automatiquement une hausse des demandes pour des biens en location. Nous voyons apparaître une catégorie de clients disposant de revenus importants ne plus pouvoir accéder rapidement à la propriété, et demander des locations
de taille importante le temps de pouvoir se constituer une réserve de fonds propres. Finalement, les personnes disposant de fonds propres arrivent à rapidement atteindre le ‘break even point’ en matière d’investissement immobilier. Avec 20 %-30 % de fonds propres, les loyers (qui ont tendance à augmenter vu la demande) couvrent les mensualités (grâce aux taux d’intérêt très bas) sur certains objets. Ce phénomène explique la forte demande actuelle en matière d’objets destinés à la location, et donc l’augmentation des prix sur le marché de l’immobilier. »
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regards croisés | Le dossier | immobilier
« Avec des taux d’intérêt aussi bas, la période actuelle est-elle propice aux investissements dans l’immobilier ? »
Brahim Zguida CEO & owner (Isquare)
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e contexte économique actuel avec, d’un côté, des rendements sur le capital relativement bas et un sentiment d’insécurité suscité par les marchés des actifs financiers et des devises et, d’un autre côté, des taux d’intérêt hypothécaires historiquement faibles au Luxembourg de l’ordre de 2,34 % sur un taux fixe et de 2 % sur un taux variable favorise le placement et l’investissement dans le marché immobilier. De plus, le marché luxembourgeois de la
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location offre certains atouts aux investisseurs potentiels. Il garantit généralement un rendement attractif, même s’il connaît une forte pression en raison de l’offre abondante de logements actuellement et il reste plutôt stable (en 2013, les prix des loyers au mètre carré sont restés stables dans leur ensemble). En outre, la législation sur le bail à loyer ne prévoit pas de mesures protectrices excessives à l’égard des locataires et des mesures avantageuses pour les bailleurs. »
Paul Fabeck Associé-gérant (Bricks)
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lors qu’on se demandait quand les taux d’intérêt allaient devoir remonter, la Banque centrale européenne a abaissé le 7 novembre passé son principal taux directeur au niveau historiquement le plus bas, à 0,25 %. Les banques devraient logiquement répercuter cette baisse sur les intérêts des crédits, rendant le coût du crédit meilleur marché. L’inflation étant au plus bas dans la zone euro, c’est la crainte d’une déflation et la volonté de favoriser les investissements, la croissance et l’activité économique qui ont motivé le choix de la BCE. Et cet effet dynamisateur s’applique évidemment aux crédits immobiliers devenus très bon marché, tendance qui, selon les spécialistes, devrait encore perdurer dans le temps… Cette période est en effet propice à l’investissement immobilier, dans un marché cependant marqué par une envolée des prix. L’argent ‘peu cher’ n’incite-t-il pas aussi à accepter plus
facilement des prix perçus comme trop hauts ? Les investisseurs privés acceptent aujourd’hui des rendements locatifs moins élevés, car ces derniers surpassent de loin les intérêts offerts par les banques sur des formules classiques d’épargne, effet collatéral déploré des taux d’intérêt bas. La brique devient ainsi une valeur refuge appréciée par ceux disposant de liquidités dormantes. Or ceux qui ont des liquidités plus modestes et n’ont d’autre solution que le crédit pour accéder à la propriété immobilière se trouvent face à des choix plus risqués, avec d’une part la tentation concrète des crédits bon marché et d’autre part des prix immobiliers corsés. Pour ces nombreux derniers, la prudence reste de mise quant à la formule d’endettement choisie. Envergure de l’endettement, durée du prêt, emprunt au taux variable, taux fixe ou au mélange des deux ? Car les taux remonteront, un jour ou l’autre ! »
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Le dossier ong osselj ité de Guy R re du com b m e M tion direc ) E C (B E
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Résidentiel
Le prix à payer !
Weis David t Géran ild) u (Youb
Texte Sébastien Lambotte Photos Luc Deflorenne
L es prix de l’immobilier résidentiel peuvent-ils encore grimper ou culminent-ils désormais (enfin) ? Il est difficile de répondre à cette question a priori… L’offre en logements manque, tout comme celle de terrains, pour répondre à la demande. La capacité d’endettement des propriétaires, toutefois, a ses limites.
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e marché immobilier résidentiel luxembourgeois est atypique. Ses prix, depuis plusieurs décennies, suivent une ascension qui ferait pâlir de nombreux boursicoteurs parmi les plus férus. Celui qui a investi dans l’immobilier résidentiel, il y a 30 ans, doit aujourd’hui s’en féliciter. Et ils sont nombreux dans le cas. « Si l’on considère le marché résidentiel luxembourgeois, on se rend compte, aujourd’hui, que 70 % des résidents sont propriétaires de leur logement », explique Guy Rosseljong, membre du comité de direction de la Banque et caisse d’épargne de l’État (BCEE). « C’est là un des taux de propriété les plus élevés d’Europe. » La hausse des prix de l’immobilier, même au plus fort de la crise financière et économique, n’a pas connu d’accalmie, loin de là. Et pour cause, malgré un ralentissement généralisé en Europe, le Grand-Duché est resté un territoire attractif et créateur d’emplois. « Notre économie connaît toujours une croissance, notre population continue de grandir. Nous avons donc besoin de logements, poursuit Guy Rosseljong. La demande est réelle. Les terrains, eux, sont plus rares. » Le déséquilibre existant entre l’offre et la demande a pour effet – c’est inévitable – de booster les prix de l’immobilier. Le résidentiel, preuve en a été faite par le passé, constitue un bon placement. Toutefois, l’accès
au logement devenant de plus en plus difficile, les investisseurs sont en droit de se demander si cette belle et interminable croissance ne va pas connaître un coup de frein prochainement. « Il est vraisemblable que les prix n’augmenteront plus comme ils ont pu le faire par le passé, commente David Weis, gérant de Youbuild, prestataire de services liés à la promotion immobilière. Nous atteignons aujourd’hui un plafond. Depuis la crise, les revenus n’ont pas augmenté au même rythme que les prix de l’immobilier. La part des revenus consacrés au logement est donc devenue plus importante pour de nombreux citoyens. » Celle-ci, selon le responsable de la BCEE, dépasse 36 % des revenus des ménages. « Et il y a fort à parier que cette part sera plus importante encore pour les endettements nouveaux qui se contractent actuellement. » Plus de sacrifices
Devenir propriétaire exige plus de sacrifices que par le passé. Un salaire, bien souvent, ne suffit pas à répondre aux exigences de la banque. « Habiter au Luxembourg a toujours été cher. Il faut cependant souligner une différence fondamentale par rapport à la situation d’il y a quelques années. Si un bon salaire suffisait il y a 10 ans, aujourd’hui, il en faut deux. La durée de l’endettement, qui
26.000
« La limite réside dans la capacité d’endettement de la population. » Guy Rosseljong BCEE
C’est le nombre de logements sociaux supplémentaires nécessaires pour faire face aux besoins.
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Défaut de logements sociaux
Certes, le pouvoir d’achat, au GrandDuché de Luxembourg, est encore élevé. Mais le poids du logement dans le portefeuille des ménages devient un souci réel. Si les ménages aisés peuvent sans problème se loger, cela devient difficile pour les personnes avec un revenu modeste. Selon la Banque centrale, relayée par l’AFP au cœur de la campagne électorale, le parc social est sous-dimensionné avec un peu plus de 4.000 logements. Cela représente seulement 3 % du parc immobilier résidentiel du pays, contre 17 % en France et jusqu’à 32 %
aux Pays-Bas. Selon l’organisation Caritas, il faudrait 26.000 logements sociaux supplémentaires pour faire face aux besoins. Notons toutefois que si le nombre de logements sociaux est effectivement faible, l’État, au début de l’année, a introduit toute une série de mesures d’aide au logement. Et notamment une subvention de loyer aux ménages à faible revenu qui louent un logement sur le marché privé national et dont le montant du loyer est supérieur à 33 % de leur revenu net disponible. S. L.
« Les prix n’augmenteront plus comme ils ont pu le faire par le passé. » David Weis Youbuild
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Le nombre de maisons vendues au Luxembourg au deuxième trimestre.
+ 7,52 % C’est l’évolution annuelle, au 30 juin, du prix moyen d’une maison entre 2012 et 2013.
368 Le nombre de logements sociaux de la Ville de Luxembourg
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« Les propriétaires pensent que le prix de leur terrain continuera à augmenter. » Marc Wagner Livin
était en moyenne de 15 années il y a 20 ans est désormais de 25 ou de 30 ans. Et il y a déjà eu des offres sur 40 ans », précise M. Rosseljong, avant d’ajouter que, par rapport à ces endettements particulièrement étendus dans le temps, « la limite reste la capacité d’endettement de la population et, aujourd’hui, elle est atteinte ». Dès lors, ceux qui investissent maintenant doivent être plus attentifs. Face à la flambée des prix, à des difficultés grandissantes d’accès au logement, on peut se dire que la demande devrait doucement se tasser. De là à retourner le marché ? « Celui qui investit aujourd’hui, certes, ne doit pas s’attendre à un rendement équivalent à ceux que l’on a pu connaître il y a quelques années de cela, ni d’ailleurs à réaliser la même plus-value que ceux qui ont investi il y a 10 ou 15 ans et qui revendraient aujourd’hui, précise Yves Gaspard, directeur développement immobilier de Thomas & Piron Luxembourg. Toutefois, l’immobilier résidentiel constitue toujours un placement sûr et sécurisé. » Si, selon plusieurs observateurs, la croissance des prix doit s’atténuer, le marché reste toujours relativement tendu. La demande croît. L’offre peine à suivre. Pour que le marché se retourne, il faudrait que l’offre en logements fasse un bond considérable. Ce qui, au
Luxembourg, est presque inenvisageable. En cause : le mécanisme de garantie bancaire d’achèvement. « Celui-ci veut, à peu de choses près, que tout ce que l’on construit doive être vendu. On n’a pas le droit de vendre un appartement sans obtenir une garantie bancaire d’achèvement. Pour l’octroyer, les banques, elles, s’assurent que 80 % des espaces d’un immeuble résidentiel soient prévendus. Dès lors, tout ce qui se construit à Luxembourg est déjà vendu au préalable. Il est impossible de réaliser des développements immobiliers spéculatifs », explique David Weis. La demande croît
Au Grand-Duché, on commercialise avant de construire. Alors que sur les marchés voisins, la commercialisation, logiquement, suit la construction. « L’offre ne peut que difficilement devancer la demande. C’est au contraire cette dernière qui guide le marché. Alors que la demande pour des locations explose, on peine aujourd’hui à y répondre », commente Marc Wagner, CEO de la société Livin. La situation luxembourgeoise, exprimée de la sorte, pourrait laisser croire que le prix des biens mis en vente aujourd’hui sur le marché de l’immobilier
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23,22 €/m2 C’est le loyer moyen pour un appartement dans le quartier de la gare, le plus cher de la capitale.
335.322 € Prix de vente moyen d’un appartement existant.
« Le rendement ne sera plus aussi important qu’il y a quelques années. » Yves Gaspard Thomas & Piron
Des mesures ont été prises par les autorités pour répondre à cette problématique. Des terrains ont été mis à la disposition de promoteurs à travers des baux emphytéotiques pour créer du logement. Sur certains projets, ces biens immobiliers – ou plutôt le droit de jouissance qui y est lié, puisqu’au terme du bail de 99 ans le terrain retourne à son propriétaire – ont été mis en vente aux enchères… Avec pour conséquence – ironie du sort – que les prix proposés ont explosé, dépassant parfois la valeur d’un bien équivalent sur le marché. « D’autres moyens, pour inciter au développement de logements, et même pousser les propriétaires de terrain à développer eux-mêmes des logements, résident dans l’octroi d’avantages fiscaux permettant un amortissement accéléré de l’investissement », explique David Weis. Inciter les propriétaires
résidentiel luxembourgeois est en décalage avec la valeur intrinsèque des bâtiments. « De manière générale, la qualité des biens est supérieure à ce que l’on peut trouver sur des marchés où l’accès au logement est plus facile. En cela aussi, le marché luxembourgeois reste atypique. Au niveau de l’architecture, des finitions, des performances énergétiques, les biens luxembourgeois sont d’excellente qualité », précise Yves Gaspard. Denrée rare
Le parc de logements, actuellement, est composé de 80 % de maisons et 20 % de résidences. Aujourd’hui, la demande porte encore sur des maisons individuelles, quatre façades. Celles-ci, forcément, ont un coût et exigent de disposer de beaucoup d’espace. La demande pour des biens de bonne qualité, idéalement situés, devrait donc continuer à croître tant que le Luxembourg continuera à attirer des talents venus d’ailleurs et que son économie maintiendra le même cap. Mais les besoins en logements sont importants. « Les développements démographiques nécessitent de créer environ 4.500 logements par an », explique David Weis. D’une année à l’autre, le marché immobilier arrive presque – plus ou moins – à répondre à cette demande. Au-delà de l’offre et de la demande en logements sur le territoire grand-ducal, il faut aussi pouvoir considérer la disponibilité du foncier. Et s’il existe — Décembre 2013
bien une denrée rare dans un petit pays comme le Luxembourg, c’est le terrain. « Aujourd’hui, de plus en plus de promoteurs se positionnent sur le marché du résidentiel. L’immobilier professionnel n’ayant plus la même cote, beaucoup nourrissent le souhait de se reconvertir dans ce secteur et se sont mis à la recherche de terrains, créant une nouvelle concurrence pour l’acquisition de foncier », explique Yves Gaspard. La moindre parcelle de terrain est désormais envisagée. « Et la vérité est qu’il manque de terrains disponibles », ajoute David Weis. Le prix du foncier devrait donc, dans ce contexte, augmenter. Celui-ci constitue une part importante du prix de l’immobilier et permet en grande partie d’expliquer la tendance à la hausse que connaît le marché grand-ducal. « Dans les bons quartiers, le prix du foncier, pour un appartement, s’établit de 3.000 à 4.000 euros par m2. Les frais liés au développement, compte tenu de cela, peuvent être considérés comme marginaux », précise Marc Wagner. Cette rareté du foncier, en quelque sorte, est entretenue. Deux facteurs entrent en ligne de compte : une réticence des propriétaires à lâcher leur terrain à la vente et des procédures administratives longues pour la création de nouvelles zones constructibles. « Il faut entre trois et 10 ans pour qu’un plan d’aménagement particulier soit avalisé. Si cela constitue une contrainte pour les promoteurs, cette lenteur administrative permet d’éviter de se prémunir de toute tendance spéculative », explique M. Wagner.
Dans ce contexte, les propriétaires de terrain auraient sans doute tout intérêt à développer euxmêmes du logement. « Aujourd’hui, la plupart des propriétaires de terrain rétorquent qu’ils n’ont pas besoin d’argent. Ne sachant pas de quoi demain sera fait, ils préfèrent garder leur foncier au sein de leur patrimoine par sécurité. La plupart pensent d’ailleurs que, sans rien faire, le prix de leur terrain va continuer à augmenter », explique Marc Wagner. Cette situation est dommageable. D’autant plus que la valeur d’un terrain est telle que, souvent, elle permet d’obtenir le financement nécessaire au développement d’un projet. « Sans s’en rendre compte, de nombreux propriétaires ont la possibilité de revaloriser leur patrimoine. La valeur du terrain, dans la plupart des cas, suffit amplement à convaincre un banquier », explique David Weis. Face aux incertitudes existantes eu égard aux possibilités d’investir aujourd’hui dans l’immobilier, ce sont les principes de base qui doivent permettre à chacun de s’assurer un rendement optimal. « Ces principes se limitent à la localisation, la localisation et la localisation, rappelle Marc Wagner. De manière générale, nous conseillons aussi aux investisseurs de préférer des petites surfaces, dans la mesure où elles permettent d’obtenir de meilleurs rendements. » Au-delà du prix, il faut aussi veiller à la qualité du logement. « Aujourd’hui, il faut enfin veiller à ce que le bien dans lequel on investit dispose d’un bon passeport énergétique. Les biens n’étant pas AAA risquent, à l’avenir, de perdre rapidement beaucoup de valeur », conclut Yves Gaspard.
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dossier
Le dossier Construction durable
Texte Alain Ducat Photos Luc Deflorenne
Travailleurs actifs autour du bâti passif
ens r Mert g directo lphe in Rodo & manag s r n Owne he Merte lp (Rodo ctes) e Archit
Dès 2017, toute nouvelle construction de bâtiment d’habitation devra être en standard passif au Luxembourg. La démarche se veut ambitieuse et fédératrice. Elle doit encore convaincre sur le terrain. Les enjeux sont énormes, pour différents secteurs de l’économie, une galaxie de métiers à revaloriser, l’emploi à créer et la pédagogie à faire jouer.
L
a construction durable est bien plus qu’un concept ou une philosophie. C’est devenu une évidence, jusque dans les textes de référence. Voire une obligation. Légale et morale. Le Luxembourg a clairement pris les choses à bras le corps et cela ne date pas d’hier. « Le label ‘Energie fir d’Zukunft’ a été lancé en 2002, rappelle Tom Majeres, conseiller économique à la Chambre des métiers. Dix ans plus tard, on lançait les formations labellisées EfZ+ destinées aux artisans et à tous les métiers concernés par la maison passive. C’est un mouvement qui est en marche. » Le Grand-Duché a placé la barre haut, de façon volontariste. La directive 2010/31/UE du 19 mai 2010 sur la performance énergétique des bâtiments avait fixé comme objectif que toute nouvelle construction soit à énergie quasi nulle en 2020. Le gouvernement luxembourgeois avait pour sa part fixé un échéancier « pour l’amélioration continue et conséquente des exigences en la matière » et, à partir de 2017, toute nouvelle construction de bâtiment d’habitation devra être en standard « passif ». Une vraie révolution, à plus d’un titre. « L’agenda est peut-être optimiste et, de l’extérieur, on a tendance à nous prendre pour des extra-terrestres. Mais il faut y aller », résume l’architecte Rodolphe Mertens. La révolution va, en effet, bien au-delà des normes ou des obligations. « L’enjeu, c’est de changer les habitudes, de générer de nouveaux comportements, il faut encore convaincre et briser les mythes », observe Gilbert Théato, directeur de l’agence paragouvernementale Myenergy (le groupement d’intéret économique est soutenu par l’État, — Décembre 2013
représenté par le ministère de l’Économie et du Commerce extérieur ainsi que le ministère du Développement durable et des Infrastructures). « Aller vers la maison passive, c’est un pas comparable à celui franchi jadis pour passer du simple au double vitrage dans les habitations. Avant les premières crises du pétrole, qui s’en souciait vraiment ? » Bruno Renders, directeur de l’IFSB (Institut de formation sectoriel du bâtiment), souligne que, en 2017, l’institut fêtera 10 ans de pédagogie de terrain adaptée aux besoins d’une maîtrise de l’énergie et du développement des bâtiments neutres, puis passifs. « Le challenge, c’est que le passif devienne évident dans l’habitat de tous. C’est en quelque sorte de réussir le HLM classe A, glisse cet ardent défenseur de la cause. Ne pas la défendre serait stupide. Et je constate qu’il y a un consensus. Qu’il y a une réelle mobilisation tant au niveau des organes politiques, des chambres professionnelles, groupements et fédérations, que des acteurs de terrain. » « Par définition, la construction, et tout ce qui tourne autour, c’est difficilement délocalisable. Or c’est un secteur qui se mobilise et se fédère. C’est important, sociologiquement et économiquement », observe Gilbert Théato, qui y voit l’exemple typique de la devise du développement durable, qui pense globalement et agit localement. De la matière grise aux cols bleus
Le chemin est encore long, cependant. « Tout le monde n’a pas commencé, appuie Tom Majeres. Le Luxembourg s’est tracé une voie. Il faut encore appuyer le marketing et une sorte d’évangélisation parfois. Les
arguments ne manquent pas, tant les avantages sont nombreux. Ils sont environnementaux, économiques, techniques, financiers… » On est, de fait, dans un domaine qui concerne potentiellement toute l’économie, de la matière grise aux cols bleus, de la recherche à l’industrie (matériaux, pré-assemblage, recyclage, etc.) en passant par le génie civil, de la table de l’architecte aux mains de l’artisan. « Il y a une panoplie incroyable de métiers, à forte valeur ajoutée, qui sont directement impliqués dans le processus. Ajoutons-y la formation, et même l’enseignement. Allons jusqu’à l’éducation, celle qui commence à la maison », ose M. Renders, à juste titre.
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Bruno
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POTENTIEL
427 millions par an et 8.000 emplois en plus
L’analyse « statu quo » menée par les participants au projet LuxBuild2020 s’est notamment penchée sur les potentialités de marché, qui s’offriraient aux entreprises de la construction, suite au développement des bâtiments passifs. D’ici 2020, ce potentiel peut être chiffré à quelque 230 millions d’euros, pour les énergies renouvelables, biomasse, solaire thermique, photovoltaïque et pompes à chaleur. Selon le rapport, le potentiel des nouvelles constructions à haute efficience énergétique et de l’assainissement énergétique des bâtiments existants se monte, pour sa part, à 427 millions d’euros par an ! À l’heure actuelle, note le collectif LuxBuild2020, « quelque 900 entreprises, avec 20.000 emplois, sont actives dans le domaine » des énergies renouvelables, de la construction à haute efficience et de l’assainissement énergétique. En se basant sur les potentialités dépistées, il se calcule que quelque 8.000 emplois nouveaux pourraient être créés dans ce créneau spécifique. A. D.
Il est clair que l’aspect écologique n’est pas une fin en soi, que le volet environnemental ne doit pas être contraignant. « Au-delà du volet énergétique, on va de plus en plus vers la notion de durabilité, vue globalement, analyse Rodolphe Mertens. Il faut bien évidemment diminuer notre empreinte sur la planète, mais sans jamais oublier l’utilisateur. Pour un logement, il s’agit avant tout du confort et du bienêtre des utilisateurs. Et ceci n’évince pas non plus une approche sensuelle. Depuis 2002, nous avons introduit dans nos projets des analyses telles que celles de cycles de vie, l’efficacité énergétique, l’empreinte écologique réelle dans tous ses aspects liés au chantier, l’énergie grise… Il est du devoir de l’architecte de rester proactif
dans ces domaines et de sensibiliser les utilisateurs à ces questions. » Le confort est, sans doute, un argument qui peut toucher au Luxembourg, où le cocon de l’habitation n’est pas un vain mot. « C’est quand je vais dans une ancienne maison que j’apprécie le mieux le confort d’une passive », sourit Gilbert Théato. Audelà de l’anecdote, il y a une approche patrimoniale, qui touche aussi à la valeur du bien et au marché immobilier. « Toucher à la maison, c’est délicat », glisse Tom Majeres. Mais c’est fondamental. « On a commencé par le plus simple. Parce que le lieu de travail, c’est aussi la complexité des fonctions » , souligne au passage l’architecte. Les professionnels du Décembre 2013 —
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dossier
4.000 « Au-delà du volet énergétique, on va de plus en plus vers la notion de durabilité, vue globalement. Mais il faut encore convaincre. » Rodolphe Mertens architecte
Une série d’hypothèses et prévisions amènent à penser que la population du pays devrait augmenter de 82.000 ménages jusqu’en 2030. Ce qui induirait un besoin d’au moins 4.000 logements par an.
Objectifs 20-20-20 Les objectifs 20–20–20 fixés par l’Union européenne en matière énergétique à l’horizon 2020 sont :
- 20 % - 20 %
de consommation d’énergie
+ 20 %
d’énergie issue de sources renouvelables
Bruno Renders IFSB
Le nombre de maisons unifamiliales (isolées, jumelées et en rangée) selon la classe d’efficacité énergétique I H G F E D/E C A/B
2 0 4 2 5 9 4 .92 .63 .70 .85 .78 .01 89 44 10 14 12 13 10 (Source : Chambre des métiers)
— Décembre 2013
secteur, et les promoteurs de la construction durable, ont donc tout intérêt à s’appuyer sur du concret et du solide pour vaincre les aspects plus émotionnels ou centrés sur les valeurs immobilières à court terme… Des jobs de haut niveau
d’émissions de gaz à effet de serre
« Le challenge, c’est que le passif devienne évident dans l’habitat de tous. C’est en quelque sorte de réussir le HLM classe A. »
La législation en matière de formation professionnelle continue permet aux entreprises légalement établies au Luxembourg de bénéficier d’une aide au financement de leurs plans de formation. Seuls 14 % des entreprises de 10 salariés et plus du secteur de la construction ont exploité cette possibilité en 2011.
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Ces bases existent. LuxBuild2020, le projet national luxembourgeois (lire page 98), a, dans son analyse de l’existant (dite « a nalyse statu quo »), ouvert des perspectives de marché qui ont aussi de quoi séduire. On évoque notamment les besoins en logements, induits par l’augmentation de population dans le pays, par des facteurs sociologiques, économiques, démographiques. Il faudrait construire au minimum quelque 4.000 logements par an, d’ici à 2030. Il y a du pain sur la planche. On peut y ajouter, notamment, les bâtiments publics. Et, au-delà de la construction de neuf, le défi suivant (non encore concerné par les obligations légales ciblant l’horizon 2017) qui touchera l’amélioration de l’existant, la rénovation, les transformations. Rien que le patrimoine immobilier de l’État représente quelque 1.500 bâtiments pour 12 millions de m3 ! Même si on n’est pas au stade d’une étude de marché hyper détaillée encore, le potentiel saute aux yeux (lire encadré page 95). Il concerne aussi l’emploi, et c’est un argument qui fait mouche par les temps qui courent. « Vu les besoins, la construction ne doit pas seulement recruter beaucoup, mais faire passer le message et former de façon adéquate », insiste Tom Majeres. « Il ne doit pas y avoir de maillon faible dans le processus. Les entreprises cherchent les certifications, les formations s’accélèrent, les besoins sont là. On doit appuyer la conviction, le travail d’image » , poursuit Bruno Renders qui, avec les acteurs institutionnels engagés dans le processus LuxBuild2020 notamment, insiste
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Formation et perspectives
L’importance des cols bleus 2.0
Le 10 juillet dernier, lors de l’assemblée des fédérations du Bâtiment et du Parachèvement, sortait le projet LuxBuild2020. Appuyé sur les objectifs 20-2020 fixés par l’UE en matière énergétique à l’horizon 2020 (voir p. 96) et sur l’initiative « Build Up Skills, Energy Training for Builders », portée par 28 États membres de l’UE, plus la Norvège et la Macédoine (améliorer les compétences des professionnels du bâtiment dans les domaines de la construction durable et à haute efficience énergétique), le projet national luxembourgeois se veut rassembleur. On y retrouve notamment Myenergy, le ministère de l’Économie et du Commerce extérieur, le ministère du Développement durable et des Infrastructures, l’IFSB (institut de formation sectoriel du bâtiment) ou la Chambre des métiers... Le raisonnement de base vise à rencontrer les besoins de terrain par la formation adéquate, notamment celle des « cols bleus ». Ceux-ci (les ouvriers, comme on disait avant le statut unique) représentaient 36.000 des 50.500 salariés du secteur de la construction (chiffres de 2012). Si tout ce petit monde actif sur les chantiers est cosmopolite (résidents de nationalité luxembourgeoise, résidents de nationalité
étrangère ou frontaliers), « de moins en moins de salariés passent par le système éducatif luxembourgeois », observe l’analyse de LuxBuild2020. 10 % des salariés du secteur sont des Luxembourgeois, 42 % sont des salariés résidents étrangers. Par ailleurs, la Chambre des métiers observait (chiffres de 2011) une répartition inégale des qualifications et compétences parmi les salariés du secteur. 40 % ont un CATP (Certificat d’aptitude technique et professionnelle), 5 % ont une « maîtrise ». Les autres sont non-qualifiés (29 %) ou ont validé une expérience (26 %) acquise sur le tas. « Le nombre de jeunes diplômés dans les métiers de la construction est largement insuffisant, observait l’analyse. Le Luxembourg a en quelque sorte perdu sa souveraineté sur la qualification des salariés, autant dans l’artisanat que dans la construction. » Or, « il est difficile de recruter de la main-d’oeuvre qualifiée dans les pays limitrophes, et ce malgré un élargissement du rayon de recrutement ». Un des enjeux est donc, clairement, de former ces cols bleus 2.0. Et en particulier dans le système éducatif luxem bourgeois, où un vivier d’emplois serait ainsi exploitable. A. D.
pour que soient pourfendus les préjugés. « Autour de la construction au sens large, les green jobs sont d’un très haut niveau. » Il faut faire passer un cap aux mentalités, c’est évident. « Et accroître la souplesse, pour coller à la complexité de tous les paramètres qui font entrer une nouvelle construction dans la case passive », insiste Rodolphe Mertens. Au-delà des labels, des matériaux et des métiers techniques pour la mise en œuvre, on ne pourra pas faire l’économie des questions d’urbanisme, par exemple. L’orientation adéquate d’un bâtiment ne respecte pas nécessairement l’alignement. Le redéploiement urbain avec l’utilisation optimale des espaces — Décembre 2013
« Le besoin en maind’œuvre pour la construction durable est d’environ 1.700 personnes par an. Or, pour tout le secteur de la construction, seulement 150 personnes réussissent à l’apprentissage. » LuxBuild2020
7 % C’est la part des nouvelles constructions de maisons individuelles, apparues entre 1999 et 2011, qui étaient de standard « basse énergie » ou « construction passive ». Cette part était de 2 % pour les immeubles collectifs.
« C’est un secteur non délocalisable qui se mobilise et se fédère. C’est important, sociologiquement et économiquement. » Gilbert Théato Myenergy
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s’accommode mal de la « quatre façades » plantée au milieu du terrain fleuri. Les exigences de la construction collective ne peuvent que faire grimper les étages. Il y a encore beaucoup de règles et de barrières, physiques et mentales, à faire tomber. Alors, dans les cercles, une idée folle émerge : une sorte de « zone franche » quelque part dans le pays où architectes, urbanistes, aménageurs de territoire, acteurs de la mobilité et autres utilisateurs – potentiellement, tout le monde interagissant dans la société ! – pourraient expérimenter et proposer, sans contrainte mais avec un horizon dégagé, les lieux de vie pour la prochaine génération.
« Vu les besoins, la construction ne doit pas seulement recruter beaucoup, mais faire passer le message et former de façon adéquate. » Tom Majeres Chambre des métiers
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Le dossier | immobilier
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Chaque mois, des professionnels de la Place répondent directement à des questions posées sur des sujets clés de leur secteur d'activité.
« Comment mesurer simplement le retour sur investissement concernant le choix d’une maison passive ? »
Vincent Lazzari Directeur (Prefalux)
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ujourd’hui, le retour sur investissement est difficile à estimer vu le nombre important de variables à prendre en compte, dont l’évolution du coût énergétique en tête. Dès 2017, la valeur marchande d’un bien immobilier non construit en A chutera d’une valeur supérieure au surcoût nécessaire
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pour atteindre cette performance. À titre explicatif, lorsque quiconque veut acquérir un bien immobilier existant, il additionne à son prix d’achat le coût des travaux de rénovation et d’adaptation qu’il estime indispensables pour répondre à ses besoins en termes de place, de confort et de décoration. À partir du 1er janvier 2017, lorsqu’il sera
obligatoire de construire en passif, et que cette classe énergétique sera définitivement la référence, la question : ‘Que devrais-je dépenser pour atteindre la passivité avec ce bâtiment de classe énergétique inférieure ?’ va forcément s’ajouter aux questions précédentes et peser lourdement sur le prix transactionnel du bien. »
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regards croisés | Le dossier | immobilier
« Comment mesurer simplement le retour sur investissement concernant le choix d’une maison passive ? »
Philippe Wetzel Directeur général (Secolux)
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ugmenter la qualité énergétique des habitations et ainsi réduire leurs coûts en énergie génère de la plus-value à long terme pour les futurs utilisateurs et propriétaires, aussi parce que la qualité constructive de l’ouvrage en lui-même en est souvent positivement affectée. La diminution de l’impact environnemental de la maison est d’ailleurs valorisée par le législateur qui accorde, malgré un environnement économique difficile, le principe de subventions étatiques pour les maisons passives. C’est aussi l’architecte qui joue un rôle fondamental pour analyser la situation d’ensoleillement du terrain, pour conseiller la famille sur les surfaces à construire par rapport à leurs besoins réels, et pour maîtriser ces ouvrages techniquement sophistiqués. Puis, les utilisateurs, eux aussi, doivent s’investir pour apprendre à optimiser les consommations grâce
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à une utilisation quotidienne appropriée. À l’usage, il y a d’ailleurs des frais supplémentaires d’entretien pour les équipements mécaniques de ventilation et de production d’énergie solaire. In fine, dans ces bonnes conditions, le surcoût d’investissement initial pour le standard passif peut rester de l’ordre de 10 % et un retour sur investissement à long terme peut être justifié. Il faut aussi noter que le parc immobilier existant au Luxembourg est important et que la mise à niveau énergétique de ce patrimoine aux standards passifs constituera un défi tout particulier pour le marché. Or, dans ce cas, le retour sur investissement ne peut pas être raisonnablement chiffré sur la simple épargne du coût énergétique. La différence entre avant et après sur le plan du confort et de l’impact sur le prix à la revente est un élément à considérer dans le calcul de rentabilité sur le cycle de vie. »
Jamie Ferris Responsable communication (CLK-Home)
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e retour sur investissement d’une maison passive se fait principalement par le biais de trois chemins. Commençons par les économies d’énergie réalisées pour les besoins en chauffage au cours d’une année. Si nous comparons simplement à une maison basse énergie (BB), la norme actuelle, l’économie d’énergie sera déjà réduite de la moitié, moins de 22 kW pour une maison passive comparée à moins de 43 kW pour une maison de norme basse énergie. En comparant avec une maison plus traditionnelle, on retrouve une consommation cinq à dix fois inférieure. De plus, le choix de l’installation de chauffage vous permettra également d’économiser lors de la construction : prenons l’exemple d’une pompe à chaleur combinée à la ventilation contrôlée, un procédé qui ne néces-
site pas de construction d’une cheminée, ni la pose d’un chauffage au sol ou radiateurs, donc une réduction des frais de construction. Si nous comparons également la différence de prix pour la construction d’une maison passive à une maison basse énergie, un surplus minime d’investissement initial sera vite rentabilisé grâce aux primes généreuses de l’État (160 € / m2 plus des primes sur l’installation de chauffage), mais dans le futur votre maison prendra également une plus grande valeur de revente. En clair, si vous avez un projet de construction, ce serait un réel bénéfice de planifier une maison passive. Non seulement pour l’économie d’énergie, mais également les primes d’État qui seront accordées jusque fin 2014. Au-delà de cette date, les maisons passives seront la norme au Grand-Duché de Luxembourg.»
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Inscriptions en ligne 25.655
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Les nouveaux membres du Club Accompany Action Coach Chambre des salariés Centre hospitalier de Luxembourg Coach Dynamix Convatec Docidi Duchy Steel Easy Solutions Ecotrel Garage Rodenbourg Genoways Goldschmidt & Associates Halsey Group House Brokers Real Estate ICT Architect Lamano Maintenance IT Party Rent Saturne Technology Sogelis The Recruiter Valor Capital
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Orateurs 800
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Agenda
AGENDA décembre – Février 2013 Matinée de workshops
Afterwork Talks
Événements organisés à l’attention des membres du paperJam Business Club. Informations et inscriptions sur www.club.paperjam.lu.
Matinée de workshops
Sept ateliers en parallèle
Lëtzebuerg Moderne
Sept ateliers en parallèle
Chaque mois, le Club vous propose sept ateliers en parallèle, couvrant les cycles proposés lors de la saison. Tous les ateliers sont assurés par des experts qui viennent partager leur savoir et leur expérience de manière concrète et opérationnelle. Chaque matinée est une occasion de rencontres entre des professionnels de différents métiers, dans un contexte convivial. Mardi 3 décembre 08:30–13:00
Grâce aux photos de Christian Aschman, dont on peut admirer l’exposition à la Fondation de l’architecture et de l’ingénierie, et à celles sélectionnées à la Photothèque de la Ville, l’historien Dr Robert L. Philippart vous fait découvrir l’évolution de la capitale de 1867 à nos jours… Lundi 16 décembre 18:30–21:30
Chaque mois, le Club vous propose sept ateliers en parallèle, couvrant les cycles proposés lors de la saison. Tous les ateliers sont assurés par des experts qui viennent partager leur savoir et leur expérience de manière concrète et opérationnelle. Chaque matinée est une occasion de rencontres entre des professionnels de différents métiers, dans un contexte convivial. Mardi 14 janvier 08:30–13:00
Social Event
Afterwork Talks
10x6 Stratégie d’entreprise
Qu’ont-elles de si spécial ces entreprises qui semblent ne pas connaître la crise ? Certaines mettent en œuvre des stratégies innovantes et audacieuses, couronnées de succès. Quelles sont ces stratégies ? Comment sontelles construites ? Avec Vincent Bechet (Property Partners), René Closter (LAR), Guy Harles (SES), Paul Mousel (Arendt & Medernach), Georges Schaaf (Vinsmoselle), Laurent Schonckert (Cactus), Nico Simon (Utopia), Frank Steffen (Steffen), Claude Strasser (Post Luxembourg) et Christiane Wickler (Pall Center, photo). Mercredi 11 décembre 18:30–22:30
CEO Only Cocktail : Winter edition
Deux fois par an, les CEO des entreprises membres du Club sont invités à un événement dont l’accès leur est réservé. Ces rencontres gourmandes permettent à la fois de découvrir un lieu et de nouvelles saveurs, mais aussi de se retrouver entre dirigeants d’entreprise et d’institution. Les lieux choisis, privatisés pour l’occasion, permettent d’allier détente, découverte et networking. Jeudi 9 janvier 18:30–22:30
Afterwork Talks
10x6 place financière
Le secteur et les pouvoirs publics s’activent à ajouter de nouveaux piliers à la place financière, et ainsi à trouver des relais de croissance au secteur, en capitalisant sur la qualité et les compétences des professionnels du Grand-Duché. Ce 10x6 sera l’occasion de tracer les perspectives du secteur, en éclairant les chemins à suivre pour développer et renforcer l’attractivité du pays… Mercredi 29 janvier 18:30–22:30
Afterwork Talks
Les états généraux de l’économie : biotechnologies, ICT et logistique
Cette deuxième table ronde d’une série de quatre s’intéresse à des secteurs présentés comme stratégiques et d’avenir pour le pays. Quels sont leurs besoins ? Que peut faire l’État pour leur permettre de construire de « nouveaux piliers » à l’économie nationale ? Mercredi 22 janvier 18:30–22:30
Matinée de workshops
Sept ateliers en parallèle
Chaque mois, le Club vous propose sept ateliers en parallèle, couvrant les cycles proposés lors de la saison. Tous les ateliers sont assurés par des experts qui viennent partager leur savoir et leur expérience de manière concrète et opérationnelle. Chaque matinée est une occasion de rencontres entre des professionnels de différents métiers, dans un contexte convivial . Mardi 11 février 08:30–13:00
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workshops
Workshops 3 décembre 2013 Chaque matinée de workshops propose sept ateliers différents qui se déroulent en parallèle, dans les différents cycles du Club.
COMMUNICATION
FINANCE & LEGAL
HUMAN RESOURCES
Construire sa stratégie de marque
What are added values of process management for financial departments?
Comment devenir un véritable « HR business partner » ?
Danielle Dichter (Bizart)
Nous passons notre temps à être exposés à des marques. Dans la rue, dans les médias, dans la vie professionnelle. Certaines s’impriment plus que d’autres. Certains marchés sont plus complexes que d’autres… Le Luxembourg, avec sa taille, sa diversité sociologique et les nombreuses langues qui y sont pratiquées, est un véritable défi pour qui veut créer et faire prospérer une marque. Une marque, c’est plus qu’un logo, un slogan ou une identité visuelle. C’est le levier principal du marketing et c’est grâce à elle qu’une société pourra se différencier efficacement de la concurrence – et se faire reconnaître dans le temps de ses clients et prospects. Comment définir et mettre en œuvre une stratégie en la matière ? Quels sont les prérequis ? Objectifs du workshop : - Comprendre comment définir une stratégie de marque - Déterminer les prérequis nécessaires à la construction d’une marque
Sylvie Michel (Hudson) Lionel Gendarme (Abax Consulting)
Finance is about money – but not only. Financal departments are there to help other teams in their daily work. They are also a tool for the top management, supporting strategy and bringing insights. To play this role, financial departments have to build efficient and understandable processes. Process management brings clarity to complex organisations. Financial departments are not different than any other. Working on documenting processes allows better knowledge-sharing across companies, and enables tangible benefits in transformation and improvement projects. Objectives of the workshop: - Understand the benefits of process management for financial departments - Discover the first steps to set a process management in financial departments
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Les métiers changent et les impératifs opérationnels évoluent à vitesse grand V. En plus des besoins individuels, les managers ont également besoin de trouver le moyen de faire évoluer collectivement leurs équipes. Les équipes de RH peuvent participer à cet effort, en réussissant à devenir de véritables partenaires, apporteurs d’idées, de méthodes et d’outils. Le défi est important. Les ressources humaines sont aujourd’hui un acteur clé de la stratégie des entreprises. Il n’est cependant pas simple de réussir à devenir un véritable « business partner », comprenant les enjeux métier et capable de créer de la valeur ajoutée. Comment soutenir l’équipe managériale à atteindre ses objectifs ? Quelles sont les clés pour devenir LE partenaire de référence dans cette démarche ? Objectifs du workshop : - Comprendre la démarche pour devenir un soutien au reste de l’équipe managériale - Identifier les facteurs clés de succès dans la mise en place de la démarche
workshops
Save the date! Matinée de workshops 3 décembre 2013 ICT
L’innovation dans les e-paiements : nouveaux modèles, canaux, instruments et acteurs
MANAGEMENT & OPeRATIONS
Diagnostic en normalisation : renforcez votre compétitivité grâce aux normes !
Personal development
STRATEGY & LEADERSHIP
Creative thinking
Entrepreneurs : quels sont les facteurs clés de succès ?
Miranda van den Heuvel (Create & Connect)
Jean Diederich (Kurt Salmon)
Jean-Philippe Humbert (Ilnas)
Les jeunes pousses dans le domaine des paiements électroniques se sont multipliées ces derniers mois. Entre la pression du marché et les demandes des équipes internes, les départements IT doivent s’adapter et trouver la manière d’intégrer ces nouveaux usages dans les outils existants… et ainsi servir de soutien au développement de l’organisation. Les nouvelles technologies de l’information permettent le développement de nouveaux instruments de paiement. Le cadre réglementaire évolutif et ouvert à de nouveaux acteurs, une évolution des habitudes des consommateurs et la volonté de passage vers de nouveaux canaux digitaux et mobiles ouvrent la porte à une évolution du marché des paiements.
Les normes ne sont pas là pour ajouter des démarches administratives ou empêcher les nouvelles initiatives. Elles sont des outils qui peuvent être précieux pour une entreprise, en installant une démarche structurée… et en lui permettant d’en apprendre plus sur ellemême, en améliorant sa situation face aux concurrents. Un diagnostic en normalisation est une démarche basée sur plusieurs aspects : la connaissance des normes, leur utilisation, les ressources dédiées… Il donne à l‘entreprise une vision de ses atouts dans ce domaine. Plus important, il permet de détecter les actions à mener, et les compétences internes à même de les implémenter, au bénéfice de l’entreprise. Le résultat ? Une amélioration de la compétitivité des entreprises.
Objectifs du workshop : - Comprendre le cadre réglementaire du paiement électronique - Comprendre les conséquences pour les entreprises
Objectifs du workshop : - Comprendre comment réaliser un diagnostic en normalisation - Comprendre les étapes à suivre pour réaliser le diagnostic
Everyone is creative. Not everyone knows how to express it, especially in a profesionnal environment. But everyone can learn techniques that go beyond tricks to unleash one’s inner potential. Creativity is not a talent: it is a skill. You can learn it. Don’t let the routine and pressure of your daily life and work stifle your creative process. Successful entrepreneurs know that standing out from the competition, being proactive, and finding innovative solutions to the problems of their clients requires creativity. It’s a critical leadership skill in today’s workforce – and it can be learned. Understand the core elements of creative thinking. Understand how individuals and groups can be creative. Discover how to apply a pragmatic 3-step framework for generating and refining new ideas. Objectives of the workshop: - Understand what creative thinking means - Discover how to boost your creativity - Understand how to use creativity in a pragmatic way
Christophe Loly (PwC)
Les entrepreneurs à succès attirent le regard et les interrogations des consultants, décideurs, experts… Ont-ils des compétences, des qualités uniques ? Est-ce leur manière de mobiliser leurs ressources ? Peut-on s’en inspirer et apprendre pour « devenir meilleur » ? Au-delà de l’image traditionnelle de l’entrepreneur, que doit-il connaître et maîtriser ? Quels sont les éléments qui vont faire la différence entre un entrepreneur qui réussit et un autre ? De manière générale, on demande également aux collaborateurs de devenir de véritables « intrapreneurs » au sein de leur structure… Les CEO, leaders et dirigeants d’entreprise peuvent améliorer leur pratique des responsabilités en s’inspirant de ces facteurs clés de succès. Objectifs du workshop : - Découvrir les qualités et les compétences nécessaires à un entrepreneur - Comprendre comment les développer et les utiliser dans le cadre professionnel
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10x6 BRANDS made in lëtzebuerg De la moutarde à la bière en passant par la téléphonie ou le cinéma, les marques luxembourgeoises font partie de notre quotidien. Dix spécialistes de la communication, invités par le paperJam Business Club le 20 novembre, ont rendu hommage à une marque de leur choix. En respectant la consigne : choisir une enseigne pour laquelle ils n’avaient jamais travaillé.
« L’opérateur joue avec son logo et affirme son ancrage local. » Jérémy Coxet, CEO de Vanksen Luxembourg, a choisi Tango par attrait pour sa communication visuelle et ses initiatives online. Il a souligné l’importance pour l’opérateur d’affirmer son implication dans la vie locale, notamment lors du marathon de Luxembourg. Il note que la marque dispose encore d’une marge de manœuvre dans la sphère digitale, pourtant très proche de son cœur de métier.
« Tout le monde voulait faire partir de la campagne. » Produit populaire par excellence au Luxembourg, la bière va de pair, pour beaucoup, avec la marque Bofferding. Un succès dû en partie à une campagne de 1978 mettant en scène les amateurs de bonne mousse et qui n’a rien à envier aux photos visibles actuellement sur la page Facebook de la brasserie. Cette proximité intrinsèque entre le client et le produit, renforcée par la notion de partage du plaisir entre amis ou dans la famille, a plu à Jérôme Rudoni, copywriter chez Concept Factory,
Photos Jessica Theis
Retrouvez toutes ces présentations en vidéo et les photos de cet événement sur www.paperJam.lu
« L’entreprise a su faire preuve de courage, une vertu en voie de disparition. » En mettant en avant l’entreprise Heintz Van Landewyck via sa nouvelle marque de cigarettes Maya, lancée en 2012, Claude Nesser, directeur associé de Mad about soul, a tenu à montrer comment un packaging bien ficelé permet de faire ressortir une marque dans un environnement teinté de beige et de gris. Il a aussi insisté sur le pari relevé par le manufacturier de s’attaquer à plusieurs pays, depuis le Luxembourg, pour un produit dont la promotion publicitaire est désormais plus que limitée.
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« Ses campagnes corporate soignées s’inspirent des codes d’autres secteurs, comme la finance. » Comment se différencier lorsqu’on est artisan-boucher ? La Maison Steffen s’est posé la question depuis 2010 en optant pour une nouvelle communication soignée, mettant en avant la qualité des produits, ce qui a séduit Karine Touati. Tout en indiquant que d’autres développements étaient en cours, la patronne de l’agence Kosmo a tenu à saluer le parti pris de combattre la « malbouffe » chez les jeunes fréquentant concerts et autres festivals, en empruntant leurs codes de communication.
10X6 reportage
« Le logo de la marque dit ce qu’il veut dire. » Simple et efficace, le logo choisi par The Food Truck s’inspire du style rétro américain à dessein. Les produits mis en exergue par l’intervention de Jean-Luc Mines, CEO de Mikado, rappellent en effet la gastronomie « traditionnelle » américaine. Associée à la qualité des produits, la marque devra investir davantage les réseaux sociaux, selon M. Mines, afin de susciter l’interaction avec les consommateurs. Pourquoi pas organiser ses propres événements où les produits seraient vendus sur place…
« Une marque hors des sentiers battus, avec des ventes stables et un réseau de distribution puissant. » Dan Deschmann, patron de l’agence éponyme, a consacré son intervention à une marque bien connue, mais à la présence publicitaire plus que limitée : Buff, une marque centenaire exploitée par la Distillerie nationale. Son slogan résume d’ailleurs toute sa philosophie : « Après un bon repas un petit verre de Buff et l’estomac vous dit merci. » Cet esprit de tradition, qui fait la force du produit, pose néanmoins la question du développement futur de son image…
« Tenir compte du développement de la société en choisissant son nom. »
« L’enseigne a su passer du marketing transactionnel au marketing relationnel. »
Très attaché à la sémantique, Christian Thiry s’est attardé sur le nom choisi par l’opérateur de cinéma alternatif devenu le groupe leader du secteur au Luxembourg : Utopia. Et comme le patron de l’agence Ctcom est persuadé que le contenu est primordial dans la communication, celui du mot « Utopia » correspond bien à l’univers cinématographique. Il a représenté aussi dès le début un moyen de se distinguer parmi les autres salles dont l’appellation était liée au propriétaire ou à sa localisation.
« Qui ne connaît pas Cactus ? » s’est interrogé André Hesse, directeur de l’agence Vous. L’enseigne historique de distribution a progressivement fait évoluer sa communication au fil des années, au gré du lancement de marques connexes (bricolage, restauration). Pour imaginer la communication de Cactus à l’avenir, le spécialiste a dessiné un scénario hypothétique de 2060 dans lequel l’enseigne aura forcément dû miser sur l’innovation et les avancées technologiques pour pérenniser, voire accroître ses parts de marché.
« Un principe intangible, une qualité constante. » En consacrant 0,3 % de son chiffre d’affaires à la publicité (soit 8.000 euros par an), la marque Piwel, mise à l’honneur par Laurent Graas (directeur de l’agence Lola), ne prend pas de risques inconsidérés. Elle joue en revanche sur la fonction et la qualité intrinsèques de son produit – des tampons nettoyants en laine d’acier – pour poursuivre son expansion (92 % de sa production sont consacrés à l’exportation). L’innovation et la R & D complètent cette approche pour faire face à la concurrence.
« Pas de marketing mondial, pas de marketing tribal. » Éric Hieronimus s’est livré au jeu de la devinette avec l’assistance, en passant en revue les éléments de marketing de la Moutarderie de Luxembourg. Le marketing manager de Foyer a rendu hommage à un produit qui célèbre cette année ses 90 ans. Grâce à un goût traditionnel, un packaging différent de ses concurrents, mais surtout un ancrage local, la Moutarderie conserve une avance sur les autres produits du secteur. De bon augure pour le centenaire. .
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10x6 ICT Expériences L’ICT fait partie des secteurs en émulation au Luxembourg. Sécurité informatique, évolution du digital, arrivée de nouvelles sociétés étrangères, les témoignages des spécialistes invités par le paperJam Busines Club le 24 octobre dernier n’ont fait que confirmer cette tendance.
« Avoir une vision au départ de toute activité. » Raoul Mulheims, CEO (Digicash Payments)
« Les recettes standard ne marchent pas. Il n’y a pas de recette unique ou magique. » Alex Papanastassiou, business adviser & innovation catalyst (Business Quests)
Photos Olivier Minaire
« Le marché a changé avec le numérique. » Philippe Grang, vice president sales EMEA and APAC (Rovi)
« Nous allons utiliser le Luxembourg pour nos prochains rêves. »
« Le contrat, le meilleur outil pour protéger ses données. »
László Czéró, managing director (Docler Holding), à propos du développement de la société au Grand-Duché.
Alexandre Fiévée, counsel (Elvinger, Hoss & Prussen)
Michael Ellis (Newstex LLC) et Lorena Caixeta (Eurodata) — Décembre 2013
Jean-François Denis (Lusis) et Driss Toularhmine (Orange Communications Luxembourg)
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« Le Luxembourg est parti d’un no man’s land ICT pour devenir un carrefour en Europe. »
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« Mettre notre technologie à disposition de plateformes de paiement. » Romain Mazeries, CEO (Leetchi)
Claude Demuth, CEO (Lu-Cix)
« Mega va révolutionner internet. » Xavier Buck, chairman (DCL Group) et associé dans le projet Mega
« Arrêter de détecter et essayer d’anticiper. »
« L’explosion d’internet n’avait pas été prévue à ses origines. »
Vincent Laurens, head of security business development (Sogeti)
Yannick Doyen, network engineer (Telecom Luxembourg Private Operator) Retrouvez toutes ces présentations en vidéo et les photos de cet événement sur www.paperJam.lu
Chris Adam (Ikano Group)
Luc de Ribeiro (Pixelixir)
Didier Rouma (Tango) et Jacques Vandivinit (PwC) Décembre 2013 —
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Salon Index 2014
Networking & Formation
La deuxième édition s’est déroulée à l’Abbaye de Neumünster le 19 novembre et a accueilli plus de 500 personnes, pour une journée consacrée aux visites de stands, au networking et aux workshops. Photos Jessica Theis
Cynthia Blaszczyk (Le Royal)
Guy Simon (CRP Gabriel Lippmann)
Corinne Migueres (Atout Image Conseil)
Virginie Michielsen (Deloitte)
Ludovic Heindrichs (Château d’Urspelt)
Christian Meyers et Mike Gales (Office Benelux de la Propriété Intellectuelle)
Jean-Baptiste Bois (Equatus)
Retrouvez le reportage vidéo et les photos de cet événement sur www.paperJam.lu Pierre Vigneron (Fedex) — Décembre 2013
Guy et Christine Kieffer (Tareno)
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Vernissage
Lëtzebuerg Moderne
La Grande-Duchesse a honoré de sa présence, le 8 novembre, le vernissage de l’exposition de Christian Aschman à la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie Luxembourg, prélude à la publication d’un livre qui sera édité par Maison Moderne. Photos Jessica Theis
Christian Aschman (artiste photographe, auteur du livre Lëtzebuerg Moderne)
Robert Philippart (historien, auteur du livre Lëtzebuerg Moderne) et Thierry Raizer (paperJam.TV)
Retrouvez les reportages vidéo et les photos de ces événements sur www.paperJam.lu
Nico Steinmetz et Andrea Rumpf (Fondarch) remettent un exemplaire de l’ouvrage à la Grande-Duchesse Maria Teresa
Table ronde
Les états généraux de l’économie
Romain Schmit (Fédération des Artisans)
Le 13 novembre s’est tenue la première table ronde d’une série de quatre, avec pour thème les besoins et les attentes des secteurs de l’artisanat, du commerce et des PME. Photos Christophe Olinger
Nicolas Henckes (UEL), Nicolas Ries (AIMS) et Charles Margue (TNS-Ilres)
Michèle Detaille (Groupe Alipa), Bob Wetzel (Bob Marketing & Projects) et Thierry Nothum (CLC)
Denis Fellens (InterLycées)
Xavier Kieffer (G4S Security Solutions)
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My personal development
L’avis de l’expert
My personal development Chaque mois, « My personal development » donne des conseils de bien-être au travail et dans sa vie de tous les jours.
L’alimentation : une des clés du succès A
Intervenante
Laurence Antony Diététicienne libérale et hospitalière à la Clinique Bohler.
Texte émilie Di Vincenzo Photos Jan Hanrion / Maison Moderne, Julien Becker Illustrations Jan Hanrion / Maison Moderne
u moment de déjeuner, plusieurs possibilités s’offrent à nous quand on se trouve au travail : manger à la cantine, au restaurant, au fast-food ou à son bureau. Pour pouvoir travailler de longues heures, se dépasser, réussir ses affaires tout en conciliant travail et famille, il importe non seulement de bien varier son alimentation, mais aussi de privilégier certains aliments. Le point avec Laurence Antony, diététicienne à la Clinique Bohler. Mieux gérer son alimentation permet une meilleure efficacité au travail et une optimisation de ses performances. Ainsi la qualité des produits consommés influence les aptitudes intellectuelles, émotionnelles et corporelles de chacun. De ce fait, il est nécessaire d’apprendre à varier et équilibrer ses repas. Pour fonctionner correctement, le corps a besoin de différents nutriments. Les glucides (hydrates de carbone), lipides
et protéines sont les trois constituants essentiels de notre alimentation. « L es glucides représentent notre fournisseur principal d’énergie. On en trouve notamment dans les produits céréaliers, communément appelés ‘féculents’ sous forme d’amidon et dans les produits sucrés (sous forme de saccharose, le sucre blanc). Je conseille de consommer des produits céréaliers complets tels que le pain, le riz et les pâtes, riches en fibres, qui rassasient longtemps et assurent un bon transit intestinal. » Les protéines (viandes, poissons, œufs, produits laitiers et légumes secs) assurent un rôle d’entretien et de renouvellement des tissus, notamment des muscles et de la peau. « Les lipides (graisses), quant à eux, sont indispensables pour constituer une réserve d’énergie et nous apporter de précieuses vitamines (A, D, E, K) et des acides gras essentiels, notamment les
ECO-FRIENDLY par Blanche Weber
SAVOIR-ÊTRE par Gigja Birgisdottir
ANTI-STRESS par Séverine Schwander 2
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Se fixer des objectifs réalistes Quelle que soit sa situation professionnelle, il est essentiel de différencier les objectifs que l’on souhaite atteindre de ceux que l’on peut réaliser. Parfois, les objectifs peuvent être trop élevés ou ambitieux. Pour éviter d’avoir à subir une situation compliquée, il est essentiel d’être réaliste sur ses propres capacités à répondre ou non aux attentes de son manager. Et, éventuellement, refuser une mission… — Décembre 2013
Énergie : fini le gaspillage Un des facteurs clés pour la sauvegarde de l’énergie est le chauffage ! Le chauffage du bureau consomme – de façon générale – beaucoup plus d’énergie que les différents appareils… Si vous avez un thermostat dans votre bureau, faites-en une bonne gérance (p. ex. en réduisant la température pendant la nuit). Si vous aérez par temps froid, ouvrez grand la fenêtre pendant quelques minutes et ne la laissez pas en position semi-ouverte.
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Déterminez votre couleur de pouvoir On l’ignore souvent, mais tout le monde a une couleur de référence. Il a été démontré que la couleur a un impact sur la façon dont les professionnels sont jugés. Votre choix de couleur affecte donc fortement l’impression générale que vous faites sur les autres. Selon la couleur de vos yeux, de vos cheveux et de votre teint, on détermine si vous devez privilégier les tons chauds ou froids.
My personal development
oméga-3 qui ont un effet protecteur sur notre système cardiovasculaire. Ceux-ci se retrouvent dans le poisson gras, l’huile de colza, les fruits oléagineux tels que les noix et les amandes. Il ne faut donc pas oublier de consommer un minimum de matières grasses ! » S’ajoutent aux principaux nutriments les vitamines et sels minéraux, notamment la vitamine C, le fer, le calcium et le magnésium qui permettent de garder la forme. C’est pourquoi, pour bien démarrer la journée ou en cas de fatigue, il est recommandé de consommer de la vitamine C, par exemple sous forme de jus d’agrumes ou en mangeant un kiwi. Une alimentation adaptée, qui apporte tous les nutriments nécessaires, renforce le système immunitaire, peut aider à mieux gérer le stress, réduire l’irritabilité, et finalement peut diminuer l’absentéisme. « Il va de soi que si vous avez un travail sédentaire (bureau, voiture), vous devrez adapter votre alimentation en réduisant vos portions par rapport à une personne qui travaille manuellement et à l’extérieur. » À la cantine et au restaurant, il est recommandé de faire la part belle aux légumes et crudités, accompagnés d’une grillade de préférence, « e t d’éviter autant que possible les plats en sauce et diverses sauces pour accompagner vos mets. Si vous optez pour un sandwich, choisissez les garnitures les plus basiques : jambon, fromage, volaille, poisson fumé, sans sauce, avec du pain aux céréales. » On l’aura compris : les plats préparés et autres fastfoods sont à proscrire ou à consommer en dehors du travail… pour rester actif toute la journée !
sPORT par Christophe Rousseau
NUTRITION par Laurence Antony 4
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ASTUCE 6
Aidez votre cerveau
Debout en bonne position
Un citron et des miracles
Les acides gras oméga-3 sont indispensables au bon fonctionnement du cerveau. Pensez aux aliments qui en contiennent naturellement, comme le saumon, les sardines, les fruits oléagineux (noix, amandes), l’huile de colza, mais évitez les plats riches en sauce et fritures, qui alourdiront votre digestion et baisseront votre performance dans l’aprèsmidi. Le beurre, riche en vitamine A, peut être consommé avec parcimonie.
La station debout statique prolongée nécessite un bon alignement vertical (nuque, épaules, hanches alignées et ventre « rentré »). Contractez les abdominaux, tirez légèrement les épaules en arrière, fixez un point et relevez le menton (sans oublier de regarder où vous marchez). Enfin, faites quelques mouvements d’étirement dès que possible (favorables à la chaîne musculaire postérieure).
Après une journée de travail difficile, on a tendance à sauter sur sa boîte à pharmacie pour calmer n’importe quel bobo. Préférez des méthodes naturelles ! En cas de maux de tête, placez quatre tranches de citron sur le front et recouvrez la tête avec un bonnet ou un bandeau pour les faire tenir pendant 20 minutes. Pour calmer la douleur d’une ampoule, pressez le jus de citron sur une compresse et frottez-la avec .
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business dresscode
Le manteau : pièce maîtresse de l’hiver Le manteau est la pièce la plus importante de votre dressing d’hiver. Placé sur votre costume de businessman, c’est lui qui définira, le temps d’une saison, votre look en grande partie. Comment choisir le modèle le plus adapté à votre activité et votre style ? Les conseils de Pascal Zimmer, expert en dress code. Texte Émilie Di Vincenzo Photo Julien Becker
Pascal Zimmer Fasciné par les modes vestimentaires et les cultures, cet expert en dress code est également gérant du magasin Basics & Bespoke situé à Luxembourg.
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Le trench-coat
Le chesterfield
Il s’agit d'un manteau imperméable avec des pattes de serrage au niveau des poignets et avec des pattes d’épaulette.
Le chesterfield est un manteau ample à la coupe droite. Il est généralement réalisé dans un drap foncé avec des boutons cachés.
business dresscode
Un point supplémentaire
les couleurs
P
endant la période de grand froid, la première chose que l’on voit de sa tenue est le manteau. Pour une allure élégante et sans défaut, le manteau doit être parfaitement adapté à la morphologie de celui qui le porte. Dans le milieu des affaires, plusieurs modèles sont à privilégier. « Le choix reste large, encore faut-il savoir bien choisir… voire le plus tard possible ! Les gentlemen anglais ne portent jamais de manteau avant les -10 °C. Ils préfèrent s’habiller d’un costume plus épais », assure Pascal Zimmer. Le manteau actuel doit ses lettres de noblesse au frock-coat et au chesterfield inventés au 19e siècle. « Est apparu, sous le règne victorien, le frock-coat, un long manteau noir très pincé à la taille, qui descendait jusqu’aux genoux, avec deux boutons à l’arrière et un col en velours. Puis sous l’ère edwardienne, le chesterfield, plus ample, en coupe droite. » La légende raconte que le chesterfield a été inventé pour cacher l’embonpoint du fils de la reine Victoria… Car c’est bien de cela qu’il s’agit quand on évoque la mode : sublimer l’homme qui la porte. Réalisé dans un drap foncé de petits chevrons de couleur anthracite, gris ou marine, avec des boutons cachés sous patte qui lui confèrent un style distingué, le chesterfield reste aujourd’hui une référence dans le monde des affaires. Le cover-coat en est sa déclinaison la plus proche. « Il se diffère par son twill léger, couleur beige ou olive. De plus, on retrouve des lignes de surpiqûres faites à la machine, en bas des manches et des basques. Par son côté rural ou mi- sport, le cover-coat peut être porté en toute circonstance. » Dans les années 50, une nouvelle confection sans col de velours apparaît : le city-coat. « C’est le manteau
que la plupart des hommes portent. Il est plus ample que le chesterfield. À la même période, en Italie, naît le car-coat, qui n’est autre qu’un city-coat raccourci. Il était surtout plus confortable pour conduire les scooters et les voitures… » Le trench, autrement connu sous l’appellation trench-coat ou imperméable, doit ses origines à la Première Guerre mondiale. « Littéralement, cela signifie manteau de tranchée. Ses couleurs ocre, kaki et beige rappellent la boue. » Si on le reconnaît à ses manches de type raglan avec des pattes de serrage aux poignets et des pattes d’épaulette, depuis les années 70, on le trouve aussi en bleu foncé. « Agrémenté d’une ceinture, il fait très moderne ! Le trench se porte dans sa forme classique, c’est-à-dire très longue, ou dans sa forme plus contemporaine, courte et cintrée. » Si tous les modèles conviennent au businessman, quelques règles prédominent encore. « Le noir n’est pas une faute, mais un gris foncé, c’est mieux ! Le blouson est à proscrire au bureau, il fait trop ‘Top Gun’. Optez pour la valeur sûre et choisissez une coupe classique avec une couleur neutre qui s’accordera avec l’ensemble de votre garde-robe. » D’autres critères restent à prendre en compte en fonction de la morphologie de chacun. « Pour les hommes de petite taille, mieux vaut opter pour des manteaux plus courts et éviter les cols V trop profonds. » À l’inverse, pour des hommes très grands, il est de rigueur de porter des pièces longues, qui descendent au-dessous du genou. « Je conseille aux hommes très fins de rajouter du volume au moyen d’une grosse écharpe ou d’un grand foulard. » De quoi rester élégant et bien au chaud pour les prochains mois…
bleu foncé
gris foncé
noir
camel
Le cover-coat Le cover-coat est une déclinaison du chesterfield. Par son côté mi-sport, le cover-coat peut être porté en toute circonstance.
En résumé Optez pour du gris foncé ou du bleu foncé. Choisissez un cover-coat pour une attitude rus in urbe. N’oubliez pas que votre manteau doit être adapté à votre morphologie !
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Mon argent
Mon Argent
Christian Strasser
(membre du comité de direction et head of retail banking de la Bil)
Chaque mois, invite un spécialiste à détailler les tenants et les aboutissants d’une bonne stratégie d’investissement. Ce mois-ci, Christian Strasser (membre du comité de direction et head of retail banking de la Bil) évoque les investissements dans l’immobilier.
Investir dans l’immobilier
est toujours considéré comme une valeur sûre . Le plus « évident » reste l’investissement « en direct », mais il existe un grand nombre d’autres possibilités, pas toujours bien connues.
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A
cheter de l’immobilier n’est pas seulement le meil leur moyen, le moyen le plus rapide, le moyen le plus sûr, mais également la seule façon de deve nir riche. » Telle était apparemment l’opinion de Marshall Field, l’un des fondateurs de la chaîne de magasins américains Macy’s au milieu du 19e siècle. Le monde a certes fortement évolué, et nombreux sont ceux qui ont fait fortune dans d’autres secteurs comme l’énergie ou les nouvelles technologies de la communication. Néanmoins, l’immobilier a été et reste encore aujourd’hui pour beaucoup d’investisseurs le moyen privilégié pour se constituer une fortune. En effet, ce marché est considéré comme une valeur sûre par beaucoup d’investisseurs. Mais comment investir dans l’immobilier ? La méthode la plus « saillante » est l’investissement direct, soit l’achat d’un bien immobilier, que ce soit du résidentiel, de l’administratif, du commercial ou encore de l’industriel. La plupart des personnes privées et autres investisseurs de petite ou moyenne taille penchent quasi exclusivement vers le résidentiel. En effet, c’est le marché qu’ils connaissent le mieux, vu qu’il y règne
une certaine transparence et une comparabilité assez élevée, notamment grâce aux sites internet spécialisés. De plus, des statistiques officielles sont publiées dans différents médias, quant au nombre de transactions ou encore des prix de vente affichés ou réalisés. Ce marché a donc l’avantage de permettre à l’investisseur de juger de la valeur d’un bien donné non seulement sur base de la surface habitable, mais aussi d’autres critères comme les matériaux utilisés, l’état de vétusté ou encore la performance énergétique.
Pour beaucoup, l’immobilier a été et reste encore aujourd’hui le moyen privilégié pour se constituer une fortune.
L’investissement in direct dans le mar ché immobilier alle mand. C’est aussi sur ce marché résidentiel que se concentrent certains grands acteurs, notamment en Allemagne. Un des groupes les plus importants est Gagfah SA, dont la holding de tête est domiciliée au Luxembourg. Détenu par le fonds d’investissement américain Fortress Investment Group,il détient quelque 145.000 logements représentant près de 10 millions de mètres carrés. D’autres poids lourds allemands sont la Deutsche Annington avec 180.000 logements et Deutsche Wohnen qui est sur le point de fusionner
Mon argent
POLITIQUE MONÉTAIRE
la valeur du mois
Focus sur KSB Par Yves Wagner (directeur chez BCEE-AM) 500 480 460 440 420 400
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Alors que, dans une optique de gestion à long terme de portefeuilles, les valeurs durables et soutenables devraient prendre une place de premier choix, penchons-nous sur la société allemande KSB (cotée au Xetra), fondée en 1871 à Frankenthal, qui conçoit, produit et distribue des pompes et valves dans plus de 100 pays. Ces produits sont destinés à des secteurs tels que la gestion de l’eau, l’industrie, l’énergie, le bâtiment ou encore l’exploitation minière, pour un marché global estimé à plus de 40 milliards d’euros. Le groupe détient des sites de production dans 22 pays, dont une filiale au Luxembourg : Sisto Armaturen, qui emploie plus de 100 personnes à Echternach et produit notamment des vannes destinées aux domaines de l’eau potable, de l’eau industrielle et des eaux usées. Plus spécifiquement, KSB produit des équipements innovants dans le secteur de l’eau, sur une grande partie de la chaîne de valeur . Par exemple, dans le domaine du dessalement de l’eau de mer grâce à la technologie d’osmose inverse, la société est à l’origine d’un système permettant une réduction des coûts d’énergie allant jusqu’à 50 %. La société est active en Europe, où l’UE a créé une directive-cadre pour la protection et la gestion de l’eau ; aux États-Unis, où l’Environmental Protection Agency vient d’estimer à 384 milliards de dollars les besoins d’investissement afin d’améliorer les infrastructures destinées à la gestion de l’eau potable ; mais également en Asie, où les investissements sont indispensables, alors que les 60 % de la population mondiale qui y résident se partagent seulement 36 % des ressources d’eau douce. En 2012, KSB a réalisé 2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires et un bénéfice net de 90 millions d’euros, tous deux en hausse de 8,5 % par rapport à 2011. La société présente une situation financière saine. La capitalisation boursière est d’environ 800 millions d’euros, et la valorisation attractive par rapport aux autres sociétés du secteur. Le dividende offre un rendement d’environ 2,6 %.
La baisse des taux de la BCE en trois questions La baisse par la BCE de son principal taux directeur de 25 points de base à 0,25 % est-il une surprise ? « Du point de vue timing, ce mouvement a pu surprendre alors que la zone euro est en train d’émerger progressivement de la récession ; l’Espagne en particulier étant sur de meilleurs rails. Cependant l’événement qui a pu susciter ce mouvement est la faiblesse des chiffres d’inflation récemment publiés pour octobre, avec une progression annuelle glissante de 0,7 % du principal indice, soit un plus bas depuis quatre ans. Nous sommes de plus en plus éloignés de la cible de 2 % d’inflation fixée par la BCE et nous nous rapprochons donc dangereusement de niveaux déflationnistes. (…) Quelles pourraient être les futures décisions de la BCE ? « Il est bien évident
que les baisses de taux sont maintenant derrière nous. Le discours de Mario Draghi lors de sa conférence de presse a pu décevoir : la BCE ne fera pas beaucoup plus pour l’instant, seule une activité replongeant dans le rouge pouvant l’inciter à utiliser des instruments moins conventionnels. (…) Quant à une véritable politique de quantitative easing via l’achat d’obligations d’État de l’Eurozone et d’instruments titrisés, comme cela se pratique actuellement massivement aux États-Unis et au Japon, cela ne semble pas d’actualité. (…) Aux États-Unis, cette politique actuelle de quantitative easing peut-elle durer encore longtemps ? « C’est un débat difficile. Mais le seul fait pour M. Bernanke, le président de la Réserve fédérale, d’avoir évoqué cet été une simple diminution prochaine des achats mensuels d’obligations
avec GSW Immo pour aboutir à un total d’environ 150.000 unités. Toutes les sociétés précitées étant cotées en Bourse, il est possible d’investir indirectement dans l’immobilier résidentiel allemand en achetant leurs titres. Ceci peut être d’autant plus intéressant pour de petits investisseurs qui n’ont pas les moyens d’acheter un appartement entier sans s’endetter ou pour ceux qui ne veulent tout simplement pas gérer de l’immobilier eux-mêmes ou qui souhaitent rester flexibles et pouvoir sortir de leur investissement sans délais ni frais de transaction élevés. Les Real estate investment trusts. Une autre forme d’investissement indirect dans l’immobilier peut se faire via les Reits, soit les Real estate invest ment trusts, un instrument créé en 1960 aux ÉtatsUnis et qui a ensuite été copié par plusieurs autres États, dont la Belgique, l’Allemagne et la France. Les Reits peuvent, selon le type, investir directement dans l’immobilier ou indirectement via des crédits hypothécaires qu’ils rachètent, voire faire les deux types d’investissement sous une seule structure. Ces instruments bénéficient d’un cadre fiscal très avantageux, mais sont soumis à une réglementation assez stricte qui peut prévoir par exemple qu’au minimum 90 % (pour les Reits aux États-Unis) du résultat soient distribués aux actionnaires sous forme de dividendes, ce qui leur procure un flux financier assez prévisible. Le profil de risque des Reits est différent de celui d’un investissement immobilier direct : leur
du Trésor et de MBS (le ‘Fed tapering’) a provoqué une forte remontée des taux longs qui ont touché la barre des 3 % début septembre. Que se passera-t-il le jour où la Fed décidera de commencer la vente nette des actifs qu’elle a stockés dans son bilan ? A contrario, la décision de la Fed le 18 septembre de différer le ‘Fed tapering’ a provoqué une nouvelle envolée de la bourse américaine (hausse de 4,46 % du S&P 500 en octobre). Une chose est sûre, toute décision sur le sujet rend les marchés très volatils, mais il faudra bien un jour sortir de la politique d’assouplissement quantitatif. (…) Le plus simple serait qu’une batterie de bonnes statistiques économiques permette de commencer ce tapering sans trop de casse. » Extrait de la chronique financière d’Hervé Burger (stratégiste chez Fuchs & Associés), publiée sur paperJam.lu le 14/11/2013.
rendement est fortement influencé par celui des obligations souveraines (tout en étant nettement supérieur), tandis que les fluctuations de prix sont en partie tributaires du marché actions. Les investisseurs les plus intéressés par les Reits sont des institutionnels tels que des fonds de pension ou des compagnies d’assurance. Mais l’instrument peut aussi convenir à des privés qui veulent placer des capitaux avec un profil de risque / rendement plutôt modéré et qui sont en quête d’alternatives aux obligations et actions classiques. À noter que les Reits allemands sont – contrairement aux Gagfah et autres sociétés de détentions immobilières – interdits de détenir de l’immobilier résidentiel, ceci afin d’éviter qu’ils ne bousculent ce marché et y influencent les prix. Ils doivent donc se concentrer sur d’autres catégories, notamment l’immobilier commercial, l’administratif, les bâtiments industriels, les halls de stockage, les hôtels ou encore les hôpitaux ; bref tout bien qui permet de générer un revenu récurrent. Les sociétés civiles de placement immobilier. En France, le plus grand acteur de l’immobilier est la société foncière Unibail-Rodamco, qui détient à l’heure actuelle 88 centres commerciaux à travers l’Europe. Comme la société est, elle aussi, cotée en Bourse et membre de l’indice Euro Stoxx 50, elle permet aux intéressés de placer leur fonds dans l’immobilier commercial, même si ce n’est que de façon indirecte. À côté de ce type de structure classique, le législateur français a créé les sociétés civiles Décembre 2013 —
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Indices boursiers
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du 15/10/13 au 20/11/13 (les plus hauts et plus bas sont indiqués pour l’année 2013)
LuXx (+ haut : 1.415,17 le 11/11 ; + bas : 1.104,88 le 24/6)
lexique Chaque mois, propose des définitions de termes économiques et financiers. Des mots, des expressions que l’on entend souvent et dont on croit connaître le sens… Mais pas toujours.
Asset Backed Securities
Ce sont des valeurs mobilières (titres de créances) émises généralement dans le cadre d’opérations de titrisation ayant pour sous-jacent des actifs qui sont le plus souvent des crédits. Ces titres sont émis sur le marché des capitaux et sont négociables entre les investisseurs. Ils peuvent tout aussi bien concerner des opérations de prêts hypothécaires, automobiles ou encore des paiements par carte de crédit.
Titrisation
Montage financier qui, techniquement, permet à une société d’améliorer la liquidité de son bilan et de réaliser une économie en fonds propres. Il consiste à transformer des créances représentatives de crédits bancaires (prêts immobiliers, prêts à la consommation…), en titres de créances négociables, commercialisés auprès des différents agents économiques. Le véhicule de titrisation créé perçoit les flux d’intérêts et de remboursement sur les créances qu’elle a achetées aux banques et les reverse aux investisseurs via le paiement d’intérêts et le remboursement de leurs titres.
1.440 1.420 1.400
Future
Également appelé « contrat à terme », il s’agit d’un engagement ferme d’acheter ou de vendre une quantité convenue d’un actif à un prix convenu et à une date future convenue. Les futures sont des produits standardisés et cotés ; ils portent sur des actifs référents pour un montant standard et à échéances fixées. Le sous-jacent peut être un actif financier, un indice, une matière première et les caractéristiques du contrat peuvent être liées au nominal, à la quantité, au mode de cotation, aux échéances…
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CAC40 (+ haut : 4.320,68 le 18/10 ; + bas : 3.595,63 le 24/6)
Source : www.l esechos.fr ; www.trader-finance.fr
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dax (+ haut : 9.225,43 le 18/11 ; + bas : 7.459,96 le 19/4) 9.250 9.200 9.150 9.100
de placement immobilier, proches du Reit américain, dont certaines sont aussi cotées en Bourse. Ces différentes formes d’investissements indirects comportent certains avantages, surtout s’il s’agit de sociétés dont les actions sont échangées en Bourse. En effet, d’éventuels actionnaires profitent des règles de publicité concernant les sociétés cotées, ce qui leur garantit un degré d’information élevé. De plus, en fonction de la liquidité du titre, les participations prises peuvent être vendues assez facilement et rapidement. S’y ajoute que certains titres sont suivis par des analystes financiers qui publient des avis d’expert et donnent des recommandations, aussi bien à l’achat qu’à la vente.
facilement calculer la valeur d’un bien sur base de différents modèles et de leurs connaissances du marché, les acheteurs privés potentiels ont souvent des informations beaucoup moins complètes émanant en partie des vendeurs, surtout s’ils sont actifs sur des marchés géographiques qu’ils connaissent peu ou si le bien a un caractère spécifique, comme les biens de luxe ou ceux avec des destinations bien précises. En revanche, l’achat direct permet souvent de bénéficier d’avantages fiscaux, que ce soient la déductibilité des frais – financiers et autres – en relation avec le bien que l’amortissement fiscal de celui-ci dans le chef du détenteur, même s’il s’agit d’une personne physique. De plus, le recours partiel à un financement bancaire est quasiment de mise, ce qui permet d’utiliser un effet levier et d’investir pour des montants nettement plus élevés que les fonds propres détenus. Même si ceci est aussi le cas pour l’investissement indirect, le levier est en général plus élevé pour les investissements directs où les fonds propres ne représentent en général que 20 à 40 % du montant total. De façon générale, l’immobilier peut constituer une composante du portefeuille et être une alternative intéressante à d’autres types d’actifs, mais il faut surtout veiller à ce que celui-ci soit bien diversifié afin que la performance et la valeur ne dépendent pas que d’un seul marché.
L’immobilier peut constituer une alternative intéressante à d’autres types d’actifs.
L’investissement immobilier direct. Néanmoins, ces titres n’ont pas nécessairement le même charme que les briques tangibles et nombre d’investisseurs préfèrent donc les investissements directs, en dépit de certains désavantages évidents. En effet, la vraie valeur du bien acheté est la plupart du temps inconnue et ne peut qu’être approximée en se référant à des transactions similaires. Or, cet inconvénient peut être perçu comme avantage par ceux qui ne veulent pas voir les fluctuations de la valeur de leurs investissements et préfèrent ne pas en être informés. Un autre fait marquant est l’asymétrie de l’information : tandis que les professionnels savent
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Nasdaq
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le droit de travail
Le droit du travail
Avec Nadine Bogelmann
partner au sein de l’étude Molitor, Avocats à la Cour.
Chaque mois, invite un avocat spécialisé à détailler un aspect du droit du travail, vu du côté du salarié.
La législation du travail encadre strictement les heures de travail des salariés, en prévoyant aussi bien des limites quant aux durées journalière et hebdomadaire de travail que quant à la possibilité de prester des heures supplémentaires.
Texte Émilie Di Vincenzo
L
e cadre imposé par la loi luxembourgeoise, souvent décrié pour sa rigidité, n’en offre pas moins certains outils permettant à l’employeur d’adapter la durée de travail aux besoins de l’activité de l’entreprise, tout en lui assurant une meilleure maîtrise des coûts. Une telle flexibilisation n’est pas toujours aisée à mettre en œuvre et les outils mis à la disposition des employeurs restent limités.
La durée légale de travail Selon l’article L. 211-4 (1) du Code du travail, on entend par durée de travail le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de son employeur. « Corrélativement, ne sont pas comprises dans la durée de travail les périodes de repos pendant lesquelles le salarié n’est pas à la disposition de son employeur, explique Nadine Bogelmann, partner de l’étude d’avocats Molitor. En d’autres termes, le temps durant lequel le salarié est à la disposition de son employeur est celui pendant lequel il se trouve sous sa subordination juridique et que l’employeur exerce sur lui son pouvoir de direction et de gestion. » Il s’agit donc du temps pendant lequel le salarié ne peut pas vaquer librement à ses occupations personnelles. Les durées de travail journalière et hebdomadaire normales sont en principe de huit heures par jour et de 40 heures par semaine. « Le Code du travail offre toutefois la possibilité à une convention collective de fixer des limites inférieures à ces seuils. » Il prévoit également des dérogations spécifiques — Décembre 2013
pour certains secteurs d’activités, tels que le secteur de l’hôtellerie-restauration ou encore le secteur du transport sur route. Les heures supplémentaires En principe, toute heure dépassant le seuil journalier (huit heures par jour) ou hebdomadaire (40 heures par semaine), doit être considérée comme une heure supplémentaire. « Une telle heure supplémentaire devra non seulement être notifiée ou autorisée spécialement par l’Inspection du travail et des mines (sauf exception), mais devra également faire l’objet d’un repos compensatoire voire d’une majoration de rémunération. » L’employeur octroie, en principe, un repos compensatoire au salarié à hauteur d’une heure et demie par heure supplémentaire prestée, étant précisé qu’il peut s’agir soit de la prise effective d’un repos compensatoire rémunéré, soit de la comptabilisation de ce repos sur un compte épargne temps. « Si une telle compensation en repos compensatoire n’est pas possible, le salarié verra l’heure supplémentaire rémunérée à hauteur de 140 % de son taux horaire, auquel cas s’appliquent certaines exemptions fiscales et en matière de cotisations sociales », prévient Me Bogelmann. Enfin, le Code du travail prévoit des maxima d’heures journalières et hebdomadaires, qui en tout état de cause, ne peuvent pas être dépassés par la prestation d’heures supplémentaires. « En effet, selon l’article L. 211-12 (1) du Code du travail, la durée de travail est en principe limitée à 10 heures par jour et à huit heures
par semaine. Toute heure de travail prestée au-delà de ces maxima est illégale et expose l’employeur à des sanctions pénales. Il existe toutefois certaines exceptions limitées à des secteurs d’activités spécifiques. » Flexibilisation de la durée de travail Afin de limiter la charge financière supplémentaire que représentent les heures supplémentaires pour l’entreprise, le législateur luxembourgeois a prévu certains outils de flexibilisation visant à moduler la durée du travail, c’est-à-dire déplacer des heures de travail entre les jours et les semaines en fonction des besoins intrinsèques de l’entreprise, sans que ces heures soient qualifiées d’heures supplémentaires. « Pour ce faire, une période de référence pourra être fixée et il appartiendra à l’employeur de s’assurer que, sur celle-ci, une moyenne hebdomadaire de 40 heures soit respectée. La durée de la période de référence est en principe de quatre semaines ou d’un mois », précise Me Bogelmann. La loi offre toutefois la possibilité d’allonger cette période de référence par le biais soit d’une convention collective, soit par autorisation ministérielle, étant précisé que la limite maximale est en principe de 12 mois. « Pour pouvoir recourir à la flexibilité d’une période de référence, l’entreprise devra observer différentes formalités et devra soit mettre en place un plan d’organisation du travail, soit avoir recours à un horaire mobile. » Selon l’article L. 211-7 (1) du Code du travail, le Plan d’organisation du travail (POT) se définit comme étant un plan qui règle, pour l’ensemble de la durée
le droit de travail
de la période de référence, l’organisation du travail des salariés de l’ensemble ou d’une partie de l’entreprise, et porte sur l’activité prévisible de l’entreprise au cours de cette période ; tout en fixant les principes régissant l’organisation du travail en cas d’événements imprévisibles ou de force majeure. « L’entreprise est ainsi obligée de fixer dès le départ, pour toute la période de référence, la durée du travail des salariés, jour par jour, en précisant le début et la fin du travail journalier. » Dès lors, seul le travail presté par les salariés audelà des limites fixées par le POT pour la journée, la semaine ou la période de référence entière est considéré comme heure supplémentaire, et doit donc être compensée ou rémunérée avec majoration. « Le POT permet donc de faire varier les heures de travail en fonction de l’activité prévisible de l’entreprise sur une période de référence. En pratique, le POT est particulièrement adapté aux salariés effectuant un travail à prédominance manuelle ou un travail en équipe. » L’horaire mobile est un système d’organisation du travail qui permet d’aménager au jour le jour la durée et l’horaire individuels de travail dans le respect tant des limites légales de la durée du travail, que des règles à préétablir dans le cadre du règlement de l’horaire mobile. « Selon l’article L. 211-7 (2) du Code du travail, ce type d’organisation du travail réserve la faculté au salarié d’aménager l’horaire et la durée de travail journalière selon ses convenances personnelles dans le respect toutefois des besoins de services et des désirs justifiés des autres salariés. » Ainsi, un règlement d’horaire mobile prévoit en général des plages d’horaires quotidiens fixes et des plages d’horaires quotidiens mobiles. Les plages fixes indiquent le temps de présence obligatoire des salariés, alors que les plages mobiles permettent aux salariés d’arriver et de partir librement pendant les heures déterminées. « Bien qu’en fin de période de référence, une moyenne de 40 heures par semaine est censée être atteinte, il est toutefois possible de prévoir des limites dans lesquelles un excédant d’heures ou un déficit d’heures peut être reporté sur la période de référence suivante. » Par ce biais de report des heures excédentaires et déficitaires, la flexibilisation est encore plus importante et les hypothèses où des heures prestées seront à qualifier d’heures supplémentaires sont plus rares. « L’horaire mobile permet donc d’adapter les heures de travail en fonction de l’activité, mais il laisse une plus grande souplesse au salarié dans son organisation du travail. C’est notamment pour cette raison qu’en pratique, l’horaire mobile s’adresse plutôt aux salariés effectuant un travail à prédominance administrative ou intellectuelle », conclut Nadine Bogelmann. Le Code du travail offre encore d’autres outils permettant à l’employeur d’introduire plus de flexibilité dans la gestion du temps de travail des salariés. Force est toutefois de constater que d’une manière générale le cadre légal relatif à la durée du travail demeure imprégné d’une certaine rigidité. Et d’ajouter, « l’introduction de davantage de flexibilité serait sans doute saluée par bon nombre d’employeurs dans le contexte actuel de forte concurrence internationale ».
EN BREF
Ce que dit le Code du travail l La durée de travail ne peut excéder huit heures par jour et 40 heures par semaine (article L. 211-5).
l Il est possible de dépasser ces limites à condition que la durée hebdomadaire moyenne de travail, calculée sur une période de référence de quatre semaines, ne dépasse pas 40 heures (article L. 211-6).
l La période de référence peut être allongée par voie de convention collective ou par autorisation ministérielle, jusqu’à un maximum de 12 mois (articles L. 211-8, L. 211-9 et L. 211-31)
l La durée de travail maximale, heures supplémentaires comprises, ne peut dépasser 10 heures par jour ni 48 huit heures par semaine (article L. 211-12 ,(1)).
Jurisprudence
L’exception : le cas du cadre supérieur Aux termes de l’article L. 211-27 (5) du Code du travail, les dispositions relatives aux heures supplémentaires ne sont pas applicables aux salariés considérés comme « cadre supérieur ». Dans ce cas, le salarié-cadre supérieur qui travaille au-delà de huit heures par jour et, par extension, 40 heures par semaine, n’aura pas droit à un quelconque repos compensatoire ou à une quelconque majoration pour les heures ainsi prestées. « Toutefois, différentes conditions doivent être remplies dans le chef d’un salarié pour que l’employeur puisse le considérer comme cadre supérieur », souligne Nadine Bogelmann. Ainsi, pour pouvoir considérer un salarié comme cadre supérieur, l’employeur doit pouvoir prouver que le salarié perçoit un salaire nettement supérieur à celui des autres salariés, qu’il dispose d’un véritable pouvoir de direction et d’une autorité bien définie dans l’exécution des tâches, et qu’il bénéficie d’une large indépendance dans l’organisation de son travail et d’une grande liberté des horaires de travail. Pour chacun de ces critères, la jurisprudence a apporté quelques précisions quant à la teneur de la preuve que l’employeur devra pouvoir rapporter. « En ce qui concerne l’appréciation d’un salaire nettement supérieur à celui des autres salariés, la jurisprudence précise qu’il convient de comparer le salaire de la personne en cause non pas avec la moyenne des salaires de la totalité des salariés, mais avec des salariés bénéficiant de la même ancienneté et de connaissances et d’expériences comparables à celles du salarié concerné. » Concernant l’exigence d’un véritable pouvoir de direction, « il a par exemple été précisé que le seul fait que le salarié en cause soit titulaire d’une procuration lui permettant de représenter la société avec un membre de la direction ou un fondé
de pouvoir n’est pas suffisant à établir qu’il dispose d’un véritable pouvoir de direction. De même, le fait que le salarié dirige un service déterminé au sein de l’entreprise n’est, en soi, pas suffisant pour répondre à l’exigence d’un véritable pouvoir de direction. » En revanche, un salarié ayant directement une dizaine de personnes sous ses ordres exerce un véritable pouvoir de direction, de supervision et de responsabilité, et ne peut être considéré comme un simple employé de bureau, purement subalterne et subordonné. En ce qui concerne enfin la preuve de l’indépendance du salarié dans l’organisation de son travail et d’une grande liberté dans ses horaires, la jurisprudence retient que malgré le fait que le salarié n’était pas soumis au respect d’horaires fixes de travail, son contrat de travail prévoyait qu’il était tenu de prester huit heures de travail par jour et 40 heures de travail par semaine, ce qui est suffisant pour établir qu’il ne dispose pas d’une grande liberté dans ses horaires de travail. Force est donc de constater que non seulement les conditions posées par la loi pour qu’un salarié puisse être considéré comme un cadre supérieur sont précises et exigeantes, mais qu’en sus la jurisprudence interprète celles-ci d’une manière stricte. Ainsi, avant de considérer un salarié comme cadre supérieur, l’employeur devra donc s’assurer que les conditions susvisées soient effectivement remplies. À défaut, il s’expose à ce que le salarié réclame que d’éventuelles heures supplémentaires soient compensées par du temps de repos respectivement payées avec une majoration.
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Index
Index A
C
ABN Amro 46 Accompany 104 Achutegui Ainhoa 46 Action Coach 104 Agora 72, 91 AIMS 113 Ameri Gilles 42 Ansiaux Irini 48 Apex 29, 52 Apsi 12 Arendt & Medernach 42 Arendt Institute 19 Arlette Schneiders Architectes 66 Artelis 10 Aschman Christian 113 AT&T Global Services 44 Ateac Luxembourg 73 Atenor 8 Athome 71 atHome Group 46 Atoz 32 Audit 42 Axa 46
B B Immoblier 69 Baertz Marc 78 Ballini & Pitt 44 Batiself 47 BCEE 88 Becker Norbert 32 Bequet Sébastien 60 BEST Ingénieurs-Conseils 44 BIL 42, 118, 132 Bizart 12, 106 BNP Paribas RE 44, 57 BNP Paribas Real Estate REAPM 44, 46 BNP Paribas REIM Luxembourg 42 Bob Marketing & Projects 113 Bofferding 108 Bonora Nicolas 44 Bouchar Fred 52 Bouffard Guillaume 32 Brasserie Diekirch 46 Brauch Jacques 57 Bricks 86 Brown Brothers Harriman 42, 44 Browne Patrick 20 BSB 32 Buck Xavier 110 Buff 108 Business Initiative 12 Business Quests 110
Cactus 12, 108 Callataÿ & Wouters 32 Capita Fiduciary 42, 44, 46 Castegnaro Guy 12 CB News 52 CBRE 59, 64, 87 CDCL Promotion 59 Cegecom 10 CEL 42 Centre culturel de rencontres Abbaye de Neumünster 12, 46 Centre des Arts Pluriel, Ettelbruck 46 Centre Hospitalier de Luxembourg 104 Cervellera Sylvia 10 Cetrel 22 Chambre de commerce 12 Chambre des métiers 42, 94 Chambre des salariés 104 Charles Sabrina 73 Cherry Hélène 42 Chidiac Michael 78 Claudel Jessica 46 CLC 113 CLK Home 102, 103 Coach Dynamix 104 Codur 81 Commission européenne 12 Comsa Maria 46 Concept Factory 108 Convatec 104 Cooreman Laurent 59 Cora 48 Coxet Jérémy 108 Crea Haus Construction 84 Create & Connect 106 Creative Club Belgium 52 CRP Gabriel Lippmann 22, 23 CRP Henri Tudor 12, 22, 23, 103 Ctcom 108 Cuore 42 Cushman & Wakefield 60, 75 CVCE 21
408 personnalités & entreprises ont été citées sur les 132 pages de ce cahier.
F
D Dahm Jonathan 44 Darjeeling Consulting 52 DCL Group 110 De Vuyst Sandrine 42 Dechert LLP 46 Dechmann Communication 108 Dechmann Dan 108 Delaware Consulting 44 Delferier Coralie 46 Deloitte 32 Delphi Automotive Systems 22 Delwiche Vincent 72 Demuth Claude 110 Detaille Michèle 113 Dexia AM 42 Dichter Danielle 12, 106 Diederich Jean 12, 106 Digicash Payments 110 Disewiscourt Georges 36 DO Recruitment Advisors 42, 44, 46 Docidi 104 Doison Axel 44 Dondelinger Alexandra 52 Dondelinger Germain 66 Dordor Xavier 52 Doyen Yannick 110 DTZ Luxembourg 44 Duchy Steel 104 DuPont de Nemours 22
E Easy Solutions 104 Ecotrel 104 Editus 44 Elfassi Annie 122 Elvinger, Hoss & Prussen 44, 46, 110 Emotion Event Management 46 English World Institute 44 Ensch Paul 42 Erpelding Christelle 44 Ethias Banque Belgique 46 EY 59
Fabeck Paul 86 Fédération des Artisans 113 Fellens Denis 113 Ferris Jamie 102 FFCEL 40 FIAD 78 Fiévée Alexandre 110 Flashiz 44 Florio Benito 42 FNR 22 Fonds du logement 97 Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie 113 Fonds Belval 66 Fonds Kirchberg 66 Forsyth Ian 78 Fortis Assurances 44 Forworx 62 Foyer Luxembourg 46, 52, 108 Franck Sonia 46 Frisoni Claude 46
G G4S Security Solutions 113 Gambardella Livio 42 Garage Rodenbourg 104 Gaspard Yves 88 Geerdink Maarten 12 Gemba Solutions 20 Gendarme Lionel 12, 106 Genoways 104 Geoffrey Dezoppy 46 Giglio David 76 Gillen Patrick 66 Giorgetti Cathy 52 Goldschmidt & Associates 104 Goodyear 22, 24 Graas Laurent 108 Grang Philippe 110 Grant Thornton Abax Consulting 106 Groupe Alipa 113 Groupe Inbev 46 Groupe Weis 93
ICT Architect 104 IFSB 83, 94 Ikonomou Anna 44 Ilnas 12, 106 Indian Business Chamber of Luxembourg 12 ING 78 ING Luxembourg 42 InterLycées 113 Isquare 86 Itrust Consulting 22, 35
J Jones Lang LaSalle Joppart Pierre
44, 46, 57 62
K K. W. Transport 24 KBC Bank Ireland 42 Kepner-Tregoe 20 Ketter Marc 59 Kevric Sanela 42 Khaldi Abed 42 Kieffer Xavier 113 Kosmo 108 KPMG 46, 59 KSB 118 Kurt Salmon 12, 106
"Ce que nous protégeons, ne s’arrêtera jamais"
— Décembre 2013
H2a 51 Halsey Group 104 Harpes Carlo 35 Heiliger Laurent 28 Henckes Nicolas 113 Hesse André 108 Heydens Bruno 44 Heyse Martin 59 Hieronimus Eric 52, 108 Hoffmann Sonia 52 Hôtel Albert 1er 42 Hôtel Le Royal 12 House 17 42 House Brokers Real Estate 104 Hudson 12, 106 Hudson Luxembourg 40 Hugon Baptiste 51 Humbert Jean-Philippe 12, 106 Hustin Isabelle 42
I
Dans cet index sont reprises les entreprises, les personnalités et les publicités apparaissant dans ce cahier.
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H
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LUXEMBOURG COLLECTING Textes : Hans Fellner | Photos : Andrès Lejona 224 pages | 49 € collecting.maisonmoderne.lu
126
Index
Index
408 personnalités & entreprises ont été citées sur les 132 pages de ce cahier.
Dans cet index sont reprises les entreprises, les personnalités et les publicités apparaissant dans ce cahier.
M
L La Mondiale Europartner 44 Lamano 104 Lanners Jacques 12 Laurens Vincent 110 Lazzari Vincent 100 LCTO 52 Leetchi 110 Legitech 74 Lemaire Olivier 12 Lemmer Marc 23 Leopard 42 Leser Frederik 44 Lion Systems 22 Lippert Eric 32 Livin 88 Lloyds 35 Lockman Mickaël 44 Loeffel Arnaud 46 Logos IT Services 46 Lola 108 Loly Christophe 12, 106 Lombard International Assurance 32 Lopes Leila 46 Loyens & Loeff 44, 122 Lu-Cix 110 Luttmann Régis 44 Luxaviation 36 LuxBuild2020 94 Luxembourg Centre for Systems Biomedicine 22 LuxexpoWort 52 LuxFold 22 Luxinnovation 23, 27 LuxScan Technologies 22 LuxSpace 22 LWM 42 Lynch Aoife 42
P
Mad about soul 108 Maintenance IT 104 Maison Moderne 52, 113 Maison Moderne Media Sales 44 Majeres Tom 94 Maltem Consulting 44 Manpower 46 Marcilla Chris 44 Margue Charles 113 Maria Teresa GrandeDuchesse 113 Maya 108 Mazeries Romain 110 McKinsey 20 Media Marketing 52 Meetincs 12 Mega 110 Meijer Antony 62 Melchior Patrick 24 Mertens Rodolphe 94 Merveille Gérald 64 Michel Sylvie 12, 40, 106 Microtis 44 Mikado 108 Millicom International Cellular 42 Mines Jean-Luc 108 Miotto Sandra 44 Moran Matt 32 Morgan Philips Executive Search Luxembourg 46 Moutarderie de Luxembourg 108 Mulheims Raoul 110 Muller Romain 57 Muyldermans Aurore 44 Myenergy 94
N Namur 12 Nautadutilh Avocats Luxembourg 44, 46 Neobuild 99 Nesser Claude 108 Nolte Sascha 44 Noosphere 42 Nothum Thierry 113
Pacini Sébastien 44 Pandomus 44 Papanastassiou Alex 110 paperJam Business Club 46 Party Rent 52, 104 Petercam 12 Petercam Institutional Asset Management Luxembourg 42 Philippart Robert 113 Pierret Pol 130 Piwel 108 Platz Carole 46 Pochon Brigitte 30 Pochon Lawyers & Associates 30 Post 131 Post Luxembourg 24 Prefalux 4, 46, 100 Private Business Center 76, 101 6, 78 Property Partners PwC 12, 39, 42, 44, 59, 106
Q Quest 42
R
Sabella Stéphane 46 Sanzee Céline 46 Saturne Technology 104 Schiltz Marc 22 Schmit Romain 113 Schneiders Arlette 66 Schonckert Laurent 12 Schuler Jean-Paul 23 Secolux 85, 102 SeeZam 44 SES Astra 22 SGG Luxembourg 46 Sisto-Armaturen 118 SNC Foncier 101 Snowden Edward 35 SnT 22 Sogelis 104 Sogeti 110 Soludec 57, 63 Solum Real Estate 62 Staniczek Magdalena 46 Steffen 108 Steffen Traiteur 52 Steinegger David 32 Steinmetz Nico 113 Stone John 32 Strasser Christian 118 Swift 35
T
Raizer Thierry 113 Raphael Laurence 74 RBC Investor Services Bank 42 RealCorp Luxembourg 61, 78, 46 Regus 73 Renders Bruno 94 Ries Nicolas 113 Rockhal 52 RodolpheMertens Architectes 94 Rosseljong Guy 88 Rovi 110 RSM Financial Services Luxembourg 28 RTL 52 Rudoni Jérôme 108 Rumpf Andrea 113
O Olmedo Laurent OPF Partners Ordre des experts-comptables P&T Consulting
S
T.H. Webster 46 Tango 2, 108 TD Direct Investing International 46 Telecom Luxembourg Private Operator 110 Telindus 22 The Bank of New York Mellon 46 The food truck 108 The Place 20 The Recruiter 104 Theato Gilbert 94 Thiry Christian 108 Thomas Ken 24 Thomas & Piron 65, 88 Thomas Nationwide Transport 24 TNS Ilres 113 TNT Luxembourg 24 Toolbox 52 Touati Karine 108 Toyota 20 Tryhoen Guillaume 46
V Valor Capital 104 Van Craeynest Bart 12 Van den Heuvel Miranda 106 Vanksen 108 Vitis Life 44 Vous 108 Voyages Émile Weber 52
W Wagner Christiane Wagner Marc Wagner Yves Weis David Weis Group Weis Viviane Wellens Vincent Wetzel Bob Wetzel Philippe Willems William Wirion Tom Wolf Marie-Sibylle Wunsch Diane
52 88 118 88 74 74 12 113 102 73 42 46 42
x Xiol Raphaël
78
Y Youbuild 88
Zguida Brahim Zimmer Pascal
"Communiquer, collaborer, à tout endroit, à toute heure"
— Décembre 2013
UEL 113 Uncos 46 Université du Luxembourg 22 Université Libre de Bruxelles 32 USG People Group 44 Utopia 108
Z
84 46 44 44
IT & Unified Communications
U
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Photo: Photothèque de la Ville de Luxembourg
Déclaration d’amour à la capitale
Conférence par Robert L. Philippart le 16 décemb re au Carré Ro tondes (18h30) Exposition n ris Ch tian Aschma e br m jusqu’au 18 déce n io à la Fondat de l’Architecture
En collaboration avec LËTZEBUERG MODERNE Déclaration d’amour à la capitale Deux éditions: FR, DE Env. 360 pages 59 € ISBN FR : 978-99959-33-05-0 ISBN DE : 978-99959-33-07-4 moderne.maisonmoderne.lu
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ours
Décembre 2013 Paru le 28 novembre 2013
Patrick Melchior, TNT
« LA LOGISTIQUE A SES LIMITES » + | |
ICT : LE MAILLON DEVENU FORT LUXAVIATION : LE CIEL N’ATTEND PAS MEDIA AWARDS 2014 : ÇA SE PRÉCISE
DÉCEMBRE 2013
DÉCEMBRE 2013
DOSSIER
DOSSIER
IMMOBILIER
E RETROUVÉ
Alors que les perspectives économiques s’améliorent au Luxembourg, le marché de l’immobilier professionnel retrouve des couleurs. Dans le même temps, le marché résidentiel continue à surfer à de très hauts niveaux de prix et se prépare à entrer dans l’ère de la construction passive. ders
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ASSURANCESUN IMMOBILIER LADYNAMISME RÉPUTATIONRETROUVÉ DE LA PLACE LUXEMBOURGEOISE DOIT RASSURER
UN DYNAMISM Patr (Fonds ick Gillen Kirchbe rg)
Directeur de la publication Mike Koedinger Directeur de la rédaction, rédacteur en chef Jean-Michel Gaudron Directeur artistique Maxime Pintadu
WEisWAmPAch 18/11/13 11:19
Régie publicitaire Maison Moderne Media Sales Téléphone (+352) 27 17 27 27 Fax (+352) 26 29 66 20 E-mail mediasales@maisonmoderne.lu Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg
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Éditeur Maison Moderne ™ www.maisonmoderne.lu Téléphone (+352) 29 66 18-1 E-mail publishing@maisonmoderne.lu Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Maison Moderne est un partenariat de Francis Gasparotto, Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Guido Kröger, Rudy Lafontaine et Thierry van Ingelgom.
Rédaction
Directeur associé Francis Gasparotto (-33) Directrice commerciale Luciana Restivo (-53) Assistante Tania Henriques (-235) Chargés de clientèle Simon Béot (-34), Marilyn Baratto (-42) Assistante commerciale Céline Bayle (-32) Administration Isabelle Ney (-233)
Studio graphique Maison Moderne Studio Directeur Guido Kröger Studio manager Stéphanie Poras Coordination paperJam Monique Bernard Mise en page Monique Bernard, Didier Helmstetter
Prochain numéro : 12 décembre 2013
EU Ecolabel : FI/11/001
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Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media S.A. (Luxembourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media S.A. Conformément à l’article 66 de la loi du 8 juin 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au premier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 %, par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger.
ISSN 1992-4275
— Décembre 2013
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Impression Imprimerie Centrale, Techprint
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Secrétaire de rédaction Alain Ducat Rédaction Frédéric Antzorn, France Clarinval, Céline Coubray, Frédérique Moser, Véronique Poujol, Thierry Raizer, Vincent Ruck Collaborateurs rédactionnels Émilie Di Vincenzo, Sébastien Lambotte, Jean-Marc Streit Photographes Julien Becker, Charles Caratini, Luc Deflorenne, Olivier Minaire, Jessica Theis (jess.lu) Correction Sarah Lambolez, Cynthia Schreiber, Catherine Thomas
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prochain Dossier Management & Stratégie Les entreprises à la recherche de croissance sont aussi à la recherche d’innovation dans leurs business model. Quels nouveaux produits, segments, marchés est-il possible de mettre en place ? Parallèlement, l’argent reste le nerf de la guerre. Quelles sont les pistes qu’un entrepreneur doit suivre pour trouver du financement ?
happy birthday
Happy Birthday!
Dans quelques jours, quelques semaines, ce sera leur anniversaire. Pensez à leur souhaiter ! Et retrouvez, parmi un millier d’autres, les biographies de ces décideurs économiques et politiques sur www.index.lu, le site d’Index Business Guide.
09/12
Jean-Claude Juncker Premier ministre sortant 59 ans
04/12
Eugène Berger Député 54 ans
30/11
29/11
Rita Knott President, Maison du Coaching, Mentoring et Consulting 54 ans
Pierre Joppart Directeur-associé, Forworx Luxembourg 48 ans
29/11
Georges Schaaf CEO, Les Domaines de Vinsmoselle 48 ans
12/12
Anke Schäferkordt CEO, RTL Group 51 ans
05/12
Jean-Luc Dourson Administrateur, Laboratoire d’analyses médicales Ketterthill 44 ans
30/11 02/12
Daniel Magitteri Directeur général, Téléphonie Groupe Telkea 48 ans
10/12
Nicolas Schmit Ministre du Travail et de l’Emploi sortant 60 ans
Jos Sales Associated partner, Sales-Lentz 46 ans
Décembre 2013 —
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profil
luxembourg’s got talent 2009 Diplôme de fin d’études secondaires techniques (division administrative et commerciale, section gestion) au Lycée technique Michel Lucius
Qui êtes-vous, Pol ? Ma principale qualité : Mes amis disent que je suis un bon médiateur et un bon organisateur. La qualité que je préfère chez un homme ou une femme : Je ne fais aucune distinction entre hommes et femmes. Les qualités qui doivent prédominer sont la clairvoyance et l’honnêteté.
ÉDUCATION
2013 Université du Luxembourg, bachelor en Sciences sociales et éducatives (4e semestre : Convention Erasmus à l’Université de Liège)
Questions
« Dans le secteur social et éducatif, la qualité du travail est primordiale pour que nos protégés, les enfants, parcourent des moments de bonheur en notre compagnie. »
Mes forces : Je suis persévérant, dans un sens positif. Mon intention est d’arriver toujours droit à mon but. Mon principal défaut : Il m’arrive des fois d’anticiper trop. Parfois je dépasse le premier pas pour en venir immédiatement au deuxième. Mon loisir favori : Le tennis de table. Je suis engagé comme arbitre international. Mon idée du bonheur : La joie se définit dans l’accomplissement d’actes pour soutenir et aider autrui. Mon idée de la misère : La misère se définit à travers des gens qui subissent un drame ou la pauvreté. Et au Luxembourg, même s’il est limité, le risque de pauvreté existe, surtout avec
l’augmentation du chômage juvénile. Mes héros/héroïnes préférés dans la fiction : La matière de la fiction m’est étrangère, de sorte que je n’ai pas vraiment de héros à citer. Mes héros/héroïnes préférés dans la vie réelle : Il y en a plusieurs, mais je n’en citerai qu’un seul : Jean-Claude Juncker. J’admire sa persévérance, notamment quand il s’agissait de défendre la zone euro. C’est grâce à son engagement que l’euro a été sauvé comme monnaie unique. Votre cours préféré à l’Université : Durant mon semestre d’Erasmus, deux m’ont particulièrement marqué : le premier concernait les dépendances et le second les enfants qui sont difficilement éducables. Ma devise : J’en citerai deux : « Verschiebe nicht auf morgen was du heute kannst besorgen » (Ne reporte pas au lendemain, ce que tu peux achever aujourd’hui) et « Was dich nicht umbringt macht dich stärker » (Ce qui ne te tue pas te rend plus fort).
Pol Pierret Né le 14 mai 1988 à Luxembourg Luxembourgeois pol@pierret.lu Chaque mois, vous propose, en collaboration avec l’Université du Luxembourg, de découvrir un jeune diplômé entrant sur le marché du travail, riche de son enthousiasme et de son appétit de faire carrière. Une future recrue pour l’un d’entre vous ?
— Décembre 2013
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