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ÉDITO
10 RAISONS D’Y CROIRE EN 2017
Q TH I ERRY RA I Z ER Rédacteur en chef @traizer1
uelles perspectives pour le Luxembourg en 2017 ? Si le contexte international invite à la prudence quant aux chiffres, le pays dispose d’atouts pour réussir de nouveaux paris. Reste à combler certaines faibles ses en privilégiant le dialogue public-privé.
1. Agilité
2. Prévisibilité
3. Consensus
4. Communication
5. Gouvernance
6. Brexit
7. Piliers
8. Infrastructures
9. Innovation
10. Ouverture
Pour rester un « hub » européen économique, le Luxembourg devra, plus que jamais, faire en sorte que les chemins demeu rent courts entre administrations et acteurs publics et privés. En répondant avec agilité aux demandes des acteurs étrangers intéressés par l’offre de valeurs du pays, il pourra continuer à les attirer. Priorité à la substance.
Le Luxembourg est clairement sur la carte d’acteurs établis outre-Manche qui veulent garder un pied sur le marché unique européen lorsque l’UE sera officiellement réduite à 27. Des tours de vis légis latifs et réglementaires nécessaires permettront de transformer les essais qui sont nombreux en coulisse.
Les marchés et les acteurs économiques ont une sainte horreur de l’incertitude. Les États capables de faire preuve d’agilité tout en maintenant une prévisibilité – fiscale notamment – sur les court et moyen termes seront perçus comme « sûrs ».
2016 a montré que le Luxembourg pouvait encore convaincre des acteurs industriels de s’y implanter et d’autres d’y investir à nouveau. La diversification économique doit être poursuivie, sans négliger les secteurs « traditionnels » que sont l’industrie et l’artisanat.
Face aux – grands – États concurrents, une certaine idée du consensus politi que national devra primer autour des questions économiques majeures. Le dialogue social doit prévaloir, ce qui ne doit pas empêcher d’aborder les questions de fond – comme le financement durable des pensions – pour préserver la pérennité budgétaire du pays.
Les encombrements quotidiens ne sont pas une anecdote, mais un frein potentiel à la bonne marche de l’économie si la situation s’empire. L’offre publique doit évoluer, en même temps que les uti lisateurs doivent changer leur mode de mobilité.
Pour vivre heureux, le Luxembourg ne doit plus vivre caché. Le pays doit continuer à se faire connaître à l’étranger. Les successstories existent, une nouvelle signature aussi. Reste à tous les habitants et travailleurs à s’approprier cette initiative et ces belles histoires.
Dans un monde où les pays se mesurent sur le terrain des talents, le Luxembourg en mode digital n’a d’autre choix que de continuer à innover. Priorité aux partenariats public-privé.
Tant dans la culture que dans les mati ères scientifiques, le Luxembourg a fortement évolué en l’espace de quelques années. L’affaire Lunghi et la démission de Gabriel Crean à la tête du List ont démontré le besoin pour le pays d’adapter les modèles de gouvernance dans des secteurs d’intérêt général pour le pays.
Condition sine qua non pour préserver le vivre ensemble et sa croissance, le Luxembourg, dans toutes ses composantes, doit demeurer une terre d’ouverture à l’égard de tous ceux qui décident d’y travailler, d’y investir, d’y vivre.
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SOMMAIRE
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LES SURPRISES DE CHEFS Le jury a rendu son verdict. Découvrez le classement 2016 du Paperjam Top 100, mettant à l’honneur les décideurs économiques les plus influents au Luxembourg. Le lauréat n’est pas forcément celui qui était le plus attendu ni le plus médiatique, mais il fait incontestablement partie de la catégorie des hommes qui comptent.
030 Introduction 032 Présentation du jury et méthodologie
034 Et le lauréat est ... 038 Interview du
président du jury, Victor Rod
040 - 061 De 2 à 10 062 - 078 De 11 à 100
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GRAND ENTRETIEN
REPORTAGE
BAVARDAGES
020 « Nous entrons dans une nouvelle ère »
nnée zéro
134 Des réseaux et du social
Eric Chenal a pu suivre la bourgmestre Lydie Polfer le temps d’une journée de travail. Post Luxembourg continue de dérouler sa Un agenda dense rythmé notamment par stratégie, orientée vers une rationalisation de diverses réunions et l’inauguration du marE U R - P H OTO G R A Psa H E structure | M A I S O N et M Oune D E R Ndigitalisation E des métiers. TRAIN-TRAM ché de Noël de la capitale. Explications avec son CEO Claude Strasser. Votée en juin 2014, en même temps que la loi sur le tram, la gare Pfaffenthal-Kirchberg doit être inaugurée le 10 décembre 2017. Destinée à contourner la gare centrale, l’infrastructure doit permettre aux usagers venant du nord du pays de gagner 30 minutes de trajet. Pour ceux venant du sud, le gain par trajet est estimé à 20 minutes. Grâce à un funiculaire, les 12.000 passagers attendus aux heures de pointe rejoindront le plateau via un trajet de 63 secondes avant de pouvoir choisir de se déplacer en tram, en vélo ou à pied en direction de leur lieu de travail.
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144 Nation branding, un mouvement à créer Sasha Baillie (ministère de l’Économie) et Raoul Thill (expert en communication) débattent des points forts et faibles du processus de nation branding et des chantiers qui restent à lancer.
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MOBILITÉ
084 Tram, année zéro Y VES PIRON (OLAI)
088 « Seul, l’État n’a pas toutes les réponses »
TOURISME À LA POMPE
A U T O R O U T E S D E L’ I N F O R M A T I O N
098 La Place connectée à l’Europe GABRIELE CASTEGNARO (BRAM)
102 « Nous ne deviendrons jamais un magasin en ligne »
110 Navigation à vue INITIATIVE DANS L A BLOCKCHAIN
113 Anticiper la lame de fond, plutôt que la subir
1 er C E O D E L A L H O F T
IMMOBILIER
090 Une source à tarir
104 La nouvelle route d’Esch prend De plus en plus d’employés optent forme BUDGET 2017 pour la formule de ‘car allowance’ RH 092 De chaque côté de la pièce de faire en lieu et place du véhiculePossible de 106 En mutation comme suit : ÉCONOMIE CIRCULAIRE leasing. 094 Tours de chauffe Pierre Knoden HR director d’ING Luxembourg
PERSPECTIVES 2017
114 L’homme qui veut
« lutter contre la peur »
GOUVERNANCE
115 Le poids des maux
HR director ING Luxembourg
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SOMMAIRE
LIFESTYLE
PAPERJAM CLUB
C’EST DE SAISON
151 Éphémérides d’hiver ART EN ENTREPRISE
150 Human nature PATRIMOINE E T SOCIÉ TÉ
152 100 ans d’histoires au Cercle
AGENDA
125 Les événements à venir LA VIE DU CLUB
128 Retour en images
018 À suivre 118 Carrières 122 Paperjam.jobs 154 Paperjam.lu 158 Ours 160 Tableau de bord
FLASH-BACK
116 Les événements phares en images
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PAPERJAM ADVERTORIAL
GESTION PATRIMONIALE
Lombard International Assurance innove sur le marché de l’assurance-vie en Belgique Lombard International Assurance, en ouvrant une succursale à Bruxelles, renforce son offre sur le marché belge.
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ébut septembre, Lombard International Assurance a ouvert une succursale en Belgique. Depuis ses bureaux installés sur la prestigieuse avenue Louise, la compagnie d’assurance-vie luxembourgeoise, qui propose des solutions en structuration et transmission du patrimoine, entend se rapprocher de sa clientèle belge et de ses besoins. « Nous proposons des produits d’assurance-vie liés à des fonds dédiés depuis plus de 25 ans. Dans ce contexte, le marché belge est extrêmement important pour nous. Constatant que les besoins des clients évoluent, ainsi que ceux de leurs familles, nous devions nous rapprocher d’eux tout en veillant à nous réinventer », commente David De Cubber, head of legal department chez Lombard International Assurance SA. Pendant deux ans, la compagnie a mûri le projet de renforcer sa présence en Belgique. À la base de cette réflexion, Lombard International Assurance s’est inspirée du succès de son développement en Italie, après l’ouverture d’une succursale à Milan, en 2014. Au niveau du marché belge, il s’agissait toutefois de mieux répondre aux attentes de nouveaux partenaires et d’une tout autre clientèle. « Plutôt que de simplement nous installer en Belgique, nous avons lancé un produit entièrement dédié à ce marché : un contrat d’assurance-vie lié 014 —
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La compagnie y lance un produit
d’assurance-vie lié à un fonds dédié, avalisé par l’autorité fiscale. Une première.
Ce déploiement s’inscrit
dans la stratégie d’accélération du développement de Lombard International Assurance à l’international.
à un fonds d’investissement dédié, pour lequel nous avons obtenu un ruling fiscal du SDA, le Service des décisions anticipées en matière fiscale », poursuit David De Cubber.
Un produit 100 % belge attaché à un fonds dédié
Jusqu’à aujourd’hui, les acteurs belges de l’assurance-vie étaient réticents à proposer des produits attachés à un fonds dédié, sans garantie de rendement ; une logique regroupée sous la dénomination de « branche 23 ». Si les produits de la branche 21 sont plus connus, avec la baisse des taux d’intérêt ils ne satisfont plus aux attentes des clients fortunés. Lombard International Assurance, avec sa volonté d’innover, a ouvert de nouvelles possibilités en obtenant la confirmation auprès de l’autorité fiscale qu’il s’agit d’un produit d’assurance-vie de la branche 23. « Aujourd’hui, nous pouvons proposer un produit 100 % belge, reconnu d’un point de vue juridique et fiscal, pour servir une clientèle attirée par une plus grande flexibilité », poursuit David De Cubber. « Il importe de respecter deux conditions : la première est que la gestion des actifs sous-jacents au contrat soit opérée par un professionnel indépendant et la seconde est que le paiement des primes soit effectué par transfert d’argent. »
30,5 milliards d’euros Le montant des actifs sous administration en Europe.
400+
Le nombre d’employés chez Lombard International Assurance en Europe.
800
En Europe, Lombard International Assurance travaille en partenariat avec des conseillers d’institutions et d’individus fortunés.
Beaucoup de clients belges profitaient déjà de solutions d’assurance-vie attachées à un fonds dédié par le biais d’acteurs étrangers, essentiellement luxembourgeois. En revanche, qu’un acteur luxembourgeois investisse un marché étranger de cette manière et parvienne à y lancer un produit novateur, 100 % belge, constitue une première. « À travers ce produit, les clients belges, soucieux de bénéficier d’une telle solution au sein même de leur juridiction, vont pouvoir placer leurs actifs en profitant des exonérations liées au recours à des solutions d’assurance-vie, ainsi que d’une plus grande flexibilité dans la gestion de leur patrimoine », assure David De Cubber.
Se rapprocher du client et des partenaires
Pour Lombard International Assurance, cette orientation stratégique est en rupture avec la logique de distribution en mode libre prestation de services, qui prévalait jusque-là. « Les clients comme nos partenaires nous ont fait part d’un besoin d’une plus grande proximité. Pour convaincre les acteurs de la gestion patrimoniale, comme les banquiers privés, de l’opportunité de recourir à des solutions attachées à des fonds dédiés, il nous fallait un produit q u i o f f re d e ré e l l e s g a r a n t i e s . Aujourd’hui, nous pouvons nous appuyer
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sur une équipe de plusieurs personnes expérimentées à Bruxelles. Nous constatons un réel intérêt de la part du marché, et ce tant au niveau de la capitale qu’au nord ou au sud du pays. »
Dimension internationale
Ce développement constitue en outre une étape importante de la stratégie de développement de Lombard International Assurance. La compagnie, acquise par les fonds de Blackstone en juillet 2014, entend rayonner à l’échelle internationale. Désormais, la compagnie a une société sœur aux États-Unis, qui poursuit son expansion en Amérique latine. Des brokers sont présents à Hong Kong et Singapour, assurant le développement du groupe en Asie. « Au-delà de ces développements internationaux, il est essentiel de renforcer notre présence sur des marchés-clés, comme la Belgique et l’Italie, de pouvoir se réinventer au niveau de ces juridictions qui sont très importantes pour nous et, pour cela, d’y investir en tenant compte de leurs spécificités comme nous venons de le faire, assure David De Cubber. En nous appuyant sur l’expertise développée au Luxembourg, en cumulant les avantages dont nous disposons, nous avons la volonté de faire la différence sur ces marchés pourtant considérés comme matures. Au-delà de la Belgique et de l’Italie, nous envisage-
rons aussi l’opportunité, au cas par cas, d’investir dans d’autres marchés. » En Belgique, en tout cas, l’initiative de Lombard International Assurance a permis d’élargir le cadre. Désormais, de nombreux autres acteurs belges s’intéressent à la possibilité de proposer des produits d’assurance-vie attachés à un fonds dédié. Cependant, peu bénéficient de l’expertise et de l’expérience de Lombard International Assurance en la matière. « En étant active à l’international, notre offre dépasse largement la dimension domestique. En matière de structuration, protection et transmission patrimoniale, nos solutions permettent de répondre d’une manière hautement personnalisée aux besoins spécifiques de clients fortunés, dont la famille a le plus souvent une assise internationale, avec des enfants à l’étranger, des biens répartis sur plusieurs continents. L’intérêt de nos clients dépasse de loin la seule dimension fiscale. S’ils ont recours à nos solutions, c’est parce que celles-ci répondent avant tout à un besoin assurantiel allié à une haute flexibilité dans la gestion patrimoniale. »
« En investissant et en nous réinventant, nous avons la volonté de faire la différence sur ces marchés pourtant considérés comme matures. » David De Cubber, head of legal department Lombard International Assurance SA.
EN RÉSUMÉ
Depuis plus de 25 ans, Lombard International Assurance travaille en partenariat avec des conseillers d’institutions et d’individus fortunés. Ensemble, nous visons à sécuriser l’avenir de nos clients en répondant à leurs besoins financiers complexes et internationaux.
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Wavestone au Luxembourg : une évolution plus qu’une révolution En janvier 2016, le groupe Solucom fusionnait avec le groupe Kurt Salmon (les activités européennes de Kurt Salmon (hors retail & consumer goods en dehors de France) ainsi que des practices Financial Services et CIO Advisory de Kurt Salmon aux EtatsUnis) pour donner naissance à Wavestone, le 11 juillet dernier. Eric Crabie, associé en charge du Luxembourg, nous reçoit aujourd’hui. L’occasion de revenir sur cette fusion, ce qui change ou non pour le bureau du Grand-Duché, et d’évoquer l’activité et les projets du groupe en 2017.
Q
ue signifie le rebranding Wavestone pour le bureau luxembourgeois ? La marque Wavestone est le produit du mariage entre le groupe Solucom, avec les activités européennes (hors retail & consumer goods en dehors de France) ainsi que des practices Financial Services et CIO Advisory aux Etats-Unis du groupe Kurt Salmon dont nous faisions partie. Au niveau du Grand-Duché, Solucom n’était pas présent, il n’y a donc pas eu de fusion à proprement parler. Par contre, l’objectif pour nous est de tirer parti de cette fusion en proposant au marché luxembourgeois une offre de conseil élargie. En effet, Solucom a une expertise reconnue dans le monde des nouvelles technologies, de la cybersécurité et du digital, alors que les équipes de Kurt Salmon à Luxembourg étaient beaucoup plus présentes sur la stratégie et le conseil métier. Les ex-équipes de Kurt Salmon Luxembourg restent en place ? Tout à fait ! Établi au Grand-Duché depuis 10 ans, le noyau dur de l’équipe est toujours présent. Au cours de ces dernières années, le nom de notre entité à Luxembourg a changé en fonction des différentes évolutions de notre groupe. Nous avons été créés sous le nom d’Ineum, puis notre groupe a fusionné avec Kurt Salmon et enfin Wavestone, symbole de notre rapprochement avec Solucom. En revanche, nos équipes, nos associés et notre savoir-faire sont restés immuables et se sont même enrichis avec ces rapprochements successifs. Plus qu’un changement fondamental, ces redénominations sont plus la caractéristique d’une étape de notre développement. Ce qui est resté totalement inchangé, c’est notre positionnement. Nous restons fidèles à notre métier : pur acteur du conseil au service de nos clients, sans compromis ni conflit d’intérêts. Par cette solidité et durabilité des équipes, on peut parler d’un véritable esprit de famille et de cohésion, mettant en avant le développement de la carrière de vos consultants. Pouvez-vous nous parler du modèle
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à l’œuvre en ce qui concerne le personnel ? À partir du moment où nous sommes dans une dynamique de croissance, et c’est d’autant plus le cas aujourd’hui, il est aisé pour nous de créer des opportunités de carrière interne pour nos collaborateurs. Nous misons également beaucoup sur les formations, internes comme externes. Elles aboutissent à des certifications reconnues sur le marché tout entier, pas juste chez Wavestone. C’est un processus rigoureux et qualitatif, si bien qu’il arrive parfois que nos clients débauchent nos consultants ! Nous ne le favorisons pas évidemment, mais c’est plutôt une preuve de la qualité de nos équipes. Il est clair que nous sommes un accélérateur de carrière pour de nombreux collaborateurs. Quel a été le ressenti des collaborateurs luxembourgeois au moment de cette fusion ? Au sein de Kurt Salmon, nous avions des actionnaires financiers qui souhaitaient sortir pour exercer leur plus-value et nous ignorions à l’époque quel allait être le destin de l’entité luxembourgeoise. Le rapprochement avec Solucom a levé cette incertitude. L’arrivée d’un actionnaire industriel aux commandes de l’entreprise, avec une volonté d’investir à l’international, a constitué un socle rassurant pour nos équipes et nos clients. Les associés et
leurs équipes ont donc tout de suite perçu la continuité du projet dans lequel ils s’étaient inscrits. De plus, la complémentarité de l’offre de Solucom, comme je vous le disais précédemment, nous permettait d’entrevoir les synergies et créations de valeurs possibles, élément également rassurant. Pour le marché luxembourgeois, et pour vos clients qu’y a-t-il à gagner de cette fusion ? Au Luxembourg, nous n’étions pas présents, par exemple, sur les audits d’infrastructures informatiques, car ce n’était tout simplement pas notre métier. Nous avons depuis gagné quelques missions de ce type au Luxembourg, en constituant des équipes mixtes avec les experts de chez Solucom. Autre marché sur lequel nous allons pouvoir opérer des synergies : la cybersécurité. C’est un domaine très porteur aujourd’hui, et les équipes de Solucom ont une des premières équipes en Europe avec plus de 400 personnes spécialistes en ce domaine. Au niveau international, cela renforce-t-il la position du Luxembourg ? Il faut savoir que le bureau luxembourgeois était déjà, au sein du groupe Kurt Salmon, le centre d’expertise pour la banque privée et les fonds d’investissement. Le Luxembourg a un très bel avantage : sur une Place relativement petite,
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ANTICIPER POUR MIEUX CONSEILLER Dans le domaine de la sécurité intérieure, Wavestone a étudié en 2014 les impacts d’une éventuelle initiative européenne concernant le transfert de données des dossiers passagers (Passenger Name Record) à d’autres pays non-membres de l’Union Européenne. Ces données personnelles proviennent des informations fournies par les passagers durant leur réservation de billets d’avion et sont utilisées pour des raisons de sécurité mais aussi à des fins commerciales par les différentes compagnies aériennes. Au niveau sécuritaire, cela permet aux différentes autorités d’utiliser ces données de façon systématique pour analyser tout risque potentiel présenté par les différents passagers. Dans le cadre de cette étude, Alessandro ZAMBONI, Senior Manager de la practice European Services, a consulté les experts du secteur tels que l’Organisation Mondiale des Douanes, l’Association du Transport Aérien International (« IATA » en anglais), ainsi que les principales compagnies aériennes mondiales : Air France, KLM, Lufthansa, United Airlines.
« Nous restons fidèles à notre métier : pur acteur du conseil au service de nos clients, sans compromis ni conflit d’intérêts. » on trouve énormément d’acteurs bancaires provenant de plusieurs pays. À ce titre, nos équipes à Luxembourg ont eu l’opportunité de travailler pour de nombreux groupes financiers présents sur la Place (américains, français, anglais, belges, suisses, etc.) qui procurent à l’ensemble du groupe Wavestone de belles références projets sur lesquelles nous pouvons nous appuyer lorsque nous sommes en contact avec les maisons mères de ces mêmes groupes financiers. Quelles sont les problématiques et les tendances qui agitent vos clients
et sur lesquelles vous travaillez actuellement ? La transformation digitale est clairement au cœur des préoccupations de nos clients : comment utiliser le numérique à différents niveaux de l’entreprise, pour automatiser des processus, enrichir ses données. Par ailleurs, un de nos axes de différenciation est de participer à l’élaboration de la réglementation. Pour ce faire, nous avons rapproché nos équipes conseil qui travaillent sur le secteur européen avec nos équipes du service bancaire. Un bon cas d’application fut, à titre d’exemple, la directive des paiements où nous avons participé à la
conception de ces réglementations. Ceci nous confère une très bonne crédibilité lorsque nous sommes amenés à accompagner nos clients sur ce sujet. Le récent partenariat avec l’italien BIP (Business Integration Partner) a-t-il une influence sur les activités luxembourgeoises du groupe ? À l’échelle globale, avec une dizaine de pays couverts, Wavestone est un acteur spécialisé du conseil avec une couverture géographique incomplète. Afin d’accélérer cette dernière, il est apparu essentiel de favoriser également la mise en place d’un partenariat exclusif. Pour ce faire, il fallait identifier un partenaire qui nous ressemble, avec le même ADN, le même positionnement et qui offrirait des services comparables, mais sur des territoires où nous ne sommes pas. BIP fut une évidence : première société de conseil en Italie, présente au Brésil, en Colombie, en Turquie ainsi qu’au MoyenOrient entre autres. Cette alliance permet de recomposer un réseau de conseil sur une vingtaine de pays, et de passer de 2.500 à plus de 4.000 consultants. Nous venons par exemple de gagner un très beau projet avec une banque au Chili, grâce à nos équipes luxembourgeoises et suisses, qui ont collaboré avec les consultants de BIP présents sur place. Où et comment irez-vous chercher la croissance en 2017 ? La croissance nous la cherchons selon deux modalités. Premièrement en étant innovants sur le marché luxembourgeois, en important des process efficaces grâce à nos équipes d’experts basés à Paris, pour la cybersécurité par exemple. Deuxièmement, en « exportant » cette fois les expériences et projets significatifs en vigueur au Luxembourg. En Amérique du Sud par exemple, où nous mettons en place un logiciel de gestion de fortune, avec nos partenaires sur place, comme je vous le disais précédemment avec BIP.
EN RÉSUMÉ
Wavestone est un cabinet de conseil indépendant, né de la fusion entre les groupes Solucom et Kurt Salmon. Spécialisé dans la transformation des entreprises, Wavestone est présent dans 10 pays sur quatre continents, et compte 2.500 collaborateurs. Chiffre d’affaires en 2014/2015: 163,1 millions d’euros.
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L’Alfi et Luxembourg for Finance 10/01 repartent pour un roadshow asiatique, du 10 au 13 janvier à Taipei, Tokyo et Hong Kong, avec le ministre des Finances Pierre Gramegna en représentant officiel d’un Luxembourg qui continue d’attirer banques et investisseurs chinois.
Bonnes résolutions
Les partis politiques ne vont pas 10/01 déroger à la tradition des pots de Nouvel An, l’occasion de dresser un bilan de 2016 et surtout d’évoquer les perspectives de la nouvelle année qui sera marquée, entre autres, par les élections communales. Le LSAP ouvrira le bal le 10 janvier aux Rotondes. Les autres partis suivront. 018 —
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La police à la loupe
La commission parlementaire de 12/01 la force publique aura du pain sur la planche, avec l’examen de trois projets de loi concernant la police grand-ducale : le premier relatif au statut disciplinaire, le deuxième portant réforme de l’Inspection générale de la police et le dernier portant réforme de l’ensemble de l’institution…
Débat sur les langues
Le succès phénoménal de la pétition 16/01 698 sur l’utilisation du luxembourgeois en tant que langue officielle (plus de 14.000 signatures) a abouti à un débat public qui se tiendra dans la salle plénière à l’Hôtel de la Chambre des députés.
Sujet brûlant
Le politologue et essayiste français
19/01 Jean-Yves Camus sera l’invité de la
Kulturfabrik pour évoquer un sujet ô combien d’actualité et qu’il travaille depuis plusieurs années : la montée des populismes radicaux en Europe.
En voiture !
L’édition 2017 de l’Autofestival se
28/01 déroule du 28 janvier au 8 février.
L’occasion pour les concessionnaires de doper leurs ventes en début d’année et pour le marché de l’occasion de confirmer sa tendance haussière.
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GRAND ENTRETIEN
CLAUDE STRASSER (POST LUXEMBOURG)
« Nous entrons dans une nouvelle ère » T H I E R RY R A I Z E R |
MIKE ZENARI
Post Luxembourg continue de dérouler sa stratégie, orientée vers une rationalisation de sa structure et une digitalisation de ses métiers. Si de nouveaux partenariats ou acquisitions ne sont pas à l’ordre du jour, l’entreprise se laisse du champ pour renforcer ses services en fonction de l’évolution du marché. Le directeur général du premier employeur du pays plaide volontiers pour un contact écoles-entreprises plus poussé.
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GRAND ENTRETIEN
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GRAND ENTRETIEN
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a convention collective signée en août dernier réglait l’ouverture formalisée au régime salarié pour les engagements que vous effectuez au sein du groupe Post. Quel bilan pouvez-vous effectuer de cette mise en place, notamment au niveau du comité exécutif ? c l a u d e s t r a s s e r Cette volonté de recourir au statut de salarié correspondait en réalité à notre politique de recrutement. Ce statut correspond mieux à ce que nous recherchons, en particulier pour notre comité exécutif mis en place en avril et dont l’organisation se stabilise, avec quelques adaptations ponctuelles. Je pense notamment à la nomination d’un collaborateur de longue date, Cliff Konsbruck, pour Post Telecom. Il connaît notre groupe depuis plus de 20 ans. Valérie BallouheyDauphin est arrivée en provenance de PwC pour prendre en charge Post Finance et notre politique RSE. Elle a œuvré dans son précédent travail aux discussions sur le partenariat avec Raiffeisen, ce qui a facilité son intégration dans notre groupe.
Nous parvenons à répondre à nos besoins, mais cela demande beaucoup plus de proactivité. Nous devons véritablement aller à la rencontre des jeunes diplômés. Plaidez-vous, comme d’autres dirigeants, pour un plus grand contact entre l’école et le monde des entreprises ? Oui, et à deux niveaux. Il faut tout d’abord que ce contact soit plus marqué au niveau du système éducatif, lequel ne met pas suffisamment de poids sur la digitalisation en général de la société. Chacun sort de l’école en ayant besoin d’aptitudes digitales. L’école a donc un rôle à jouer pour aider les citoyens à s’adapter à cette nouvelle donne. Ensuite, on peut se poser la question du nombre suffisant de jeunes diplômés en IT qui sortent des écoles. Est-ce uniquement une problématique scolaire ou est-ce lié à la société en général ? Nous avons tous une responsabilité autour de cette question. Chacun a son rôle à jouer en expliquant aux jeunes ce qu’est le métier d’informaticien.
Que vous apporte cette mixité de profils, entre des collaborateurs « du cru » et de Êtes-vous conscient de l’influence que nouveaux regards venus de l’extérieur ? vous exercez, tout autant en interne qu’en externe, en tant que directeur général C’est la mixité qui apporte la richesse dans notre fonctionnement actuel. Il est indispende l’entreprise ? sable de pouvoir compter sur des gens qui Je suis arrivé d’une structure qui était plus connaissent l’entreprise depuis longtemps, petite (la Société électrique de l’Our, ndlr). Ma pour sentir son historique. Beaucoup de décifonction actuelle me met surtout dans une situation d’exposition externe, car tout ce que sions qui ont été prises par le passé ont je suis amené à dire est entendu et interprété, encore des effets actuellement. Il faut donc notamment. Beaucoup de citoyens et d’entreconnaître la genèse des projets antérieurs. Je pense aussi aux métiers techniques qui prises sont, à différents niveaux, clients de nécessitent un certain bagage. Des éléments notre groupe. Il ne faut pas toujours peser ses externes sont aussi tout à fait bénéfiques dans mots et savoir délivrer des messages lorsque l’implémentation de notre stratégie. Je pense cela est nécessaire. Je pense du reste que, en au recrutement de notre tant que directeur général, directeur général adjoint je dois montrer l’exemple. Pierre Zimmer, qui était en provenance du Centre des Vous évoquiez l’évolution Le Luxembourg technologies de l’information du métier de courrier… de l’État (CTIE). Il a pu enriPost a fermé différents ne serait pas là où bureaux ces derniers mois. chir les discussions dans les il est au niveau projets touchant à la fusion Comment les choses évoluentdes télécoms et de l’IT. des infrastructures elles sur ce terrain-là ? Depuis 2012, tout comme si nous n’avions dans les pays voisins, la tenÊtes-vous touchés par la « guerre des talents » qui dance du courrier est à la pas opéré des sévit sur la Place ? baisse. Néanmoins, même investissements Nous avons la chance d’avoir s’il faut rester prudent, nous pu attirer les profils dont enregistrons une baisse de taille. nous avons besoin. À l’instar moins importante au de Hjoerdis Stahl, en proveLuxembourg qu’à l’étranger. La croissance du pays soutient cette nance de Luxair, pour prendre en charge Post Courrier. Elle apporte une solide expéactivité, car on peut estimer qu’un point rience dans la logistique et a redynamisé de croissance de l’économie génère un point de croissance de l’activité courrier. Ce qui un volet de nos métiers qui était peut-être moins l’objet d’investissements, comparatipermet de contrebalancer la tendance génévement au focus que nous avions mis sur rale à la baisse contre laquelle nous ne poules télécoms. vons rien. Ce recrutement est la preuve que nous Nous devons continuer à nous préparer pouvons aussi avoir de très bonnes perau jour où cette baisse sera plus importante, en travaillant sur l’efficience, en nous adapsonnes. Ceci se reflète à tous les échelons, même si la concurrence peut se remarquer tant aux besoins de la clientèle et, in fine, en davantage dans certains métiers comme l’IT. adaptant notre réseau. 022 —
— Janvier 2017
BIO EXPRESS 1972 : Claude Strasser est né le 27 septembre 1972 à Ettelbruck. 1995 : Licence en sciences économiques et financières à l’Ichec à Bruxelles, dans la même promotion qu’Étienne Schneider, vicePremier ministre et ministre de l’Économie. Début de carrière chez Arthur Andersen, à Bruxelles et à Luxembourg, en tant que tax advisor. 1998 : Claude Strasser rejoint DuPont de Nemours (Luxembourg) pour s’occuper du département Finance de la branche Films polyester pour l’Europe. 2006 : Étienne Schneider, alors président du conseil d’administration de la Société électrique de l’Our, recrute Claude Strasser comme secrétaire général (l’équivalent de CEO). 2012 : Claude Strasser pose sa candidature aux fonctions de directeur général de l’Entreprise des P&T. Il décroche ce poste avant d’avoir 40 ans, ce qui constitue une petite révolution au sein d’une société qui n’avait alors toujours été pilotée que par des dirigeants du « sérail ». 2013 : Lancé dès son arrivée, le chantier de la réorganisation de la stratégie du groupe se con crétise par un rebranding remarqué : l’Entreprise des P&T devient Post Luxembourg. 2016 : Entrée en vigueur de la loi sur la nouvelle gouvernance de Post Luxembourg. Au 1er septembre, le statut de Claude Strasser a changé, passant d’em ployé d’État à celui d’employé privé.
GRAND ENTRETIEN
POST, UN GROUPE MULTIDISCIPLINAIRE (Données chiffrées disponibles au 31 décembre 2015)
4.238
2.000 1.500
Capitaux propres
1.000
Chiffres en millions d’euros
Capital social
% participation
Chiffre d’affaires
Nombre d’employés
500
1.454,1
631,85
705,16
12,22
0
Résultat
-500
TÉLÉCOM / ICT
CORPOR ATE SERVICES E T CONSEIL S
POST TELECOM
100
INTECH
401
60
AUTRES PARTICIPATIONS
SYNEDGE LUXEMBOURG*
90
1
50
POST CAPITAL
60
60
60
60
50
50
50
50
40
40
40
40
30
30
30
12,2
20
1
380
3,24
20
1,76
0,2
10
1,18
10
10
0
0
0
-10
-10
-10
-20
-20
-20
POST TELECOM PSF*
100
VICTOR BUCK SERVICES
122
30
0,31
20
10
90
0,03
* Société constituée en mars 2015
60
-20
ITTM*
60
60
60
50
50
50
40
40
40
30
6,8
3,96
37,6
0,86
20 10
0
30
10,98
0,37
38,6
4,3
20 10
Via Post Capital * Information Technology for Transnational Medicine
30
1,23
0,1
5,98
0,49
0,2
20
0,05
0,05
10
0
0
37
n.c.
Participation acquise fin 2016
40
10
-2,46
-10
50
20
n.c.
0
60
30
31
10
-0,5
50
28,3
20
n.c.
ELGON
192
100
n.c.
Via Post Capital
0
-10
-10
-10
-10
-20
-20
-20
-20
-0,16
S O U R C E : P U B L I CAT I O N S O F F I C I E L L E S D U R EG I S T R E D U C O M M E R C E
* Ex-Netcore
COURRIER EXPRESS ET LOGISTIQUE
EBRC
100
ACTIVE SMARTHOME*
185
50
MICHEL GRECO
n.c.
90
TNT EXPRESS
197
60
60
60
60
50
50
50
50
40
40
40
40
30
30
7,2
20 10
9,9
57,5
0,12
30
0,3
20 10 0
0 -10
-10
-20
-20
n.c.
30
1,1
20
n.c.
10
n.c.
50
32
0,12
12,8
0,7
4,8
20 10
0
0,06
12,8
9,87
0
-10
-10
-20
-20
*Société créée en 2015 en partenariat avec Enovos Luxembourg et CSide
D I R E C T M A R K E T I N G / B A S E D E D O N N É E S
VISUAL ONLINE
51
JOIN EXPERIENCE
15
106
50
EDITUS LUXEMBOURG
100
INFOMAIL
124
Via Post Capital
60
60
60
60
50
50
50
50
40
40
40
40
30
30 20 10 0
3,38
0,56
4,9
0,57
30
9
20 10
10,73
20 10
0
-10
-10
-20
-20
0
-15,7
-13,1
5,78
55 45 % en direct et 10 % via Editus
0
0,46
18,48
30
2,7
20 10
0,23
0,18
4,54
0
-10
-10
-20
-20
Janvier 2017 —
-4,67
— 023
GRAND ENTRETIEN
C’est une politique de change management que vous opérez en permanence… En effet… Cette adaptation doit nous permettre de réagir à la demande des clients, mais aussi de les convaincre de choisir d’autres services qui correspondent à la manière dont nous voyons l’évolution de nos métiers. Je pense, par exemple, au fait de recourir à des transactions en ligne. Un autre exemple révélateur est notre réseau de stations PackUp, qui permet de se faire livrer des colis et de les retirer quand on le souhaite, sans attendre aux guichets. Nous disposons de plus de 70 points de ce type à travers le pays et nous visons les 100 l’an prochain. La digitalisation a donc aussi lieu dans le domaine du colis. On doit forcément toujours récupérer le colis physiquement, mais nous voulons parvenir à terme à un service flexible qui permettra aux clients de se faire livrer le colis où et quand ils veulent.
On assiste à des mouvements dans les marchés postaux à l’étranger, avec des rachats évoqués régulièrement. Post Group fait-il figure d’exception ? Il faut revenir en arrière pour constater que les privatisations ont toujours eu lieu dans un contexte de libéralisation. Cette phase est révolue. La discussion était ouverte il y a quelques années quant à la remise en cause de la cohabitation de nos trois métiers sous un même toit. Nous y avions longuement réfléchi pour décider de les garder ensemble. Nous nous rendons compte que c’est désormais un avantage concurrentiel. Si Post avait été éclaté, nous serions nettement plus petits et aurions été véritablement marginalisés à l’international.
La taille de Post Group reste modeste face à des géants étrangers. Comment résistet-on dans ce cadre-là ? Il faut être humble. Post garde une meilleure notoriété au Luxembourg que nos confrères Le réseau des bureaux de poste n’est donc pas figé tel qu’il est actuellement ? à l’étranger n’ont pas. Je constate tout de même que durant les 20 dernières années, Nous avons annoncé une première vague nous avons su résister tout en négociant quode fermetures, car cela ne faisait aucun sens de maintenir certains bureaux en l’état. Nous tidiennement les évolutions technologiques envisageons d’autres fermetures à l’avenir, qui s’appliquent à nos métiers. mais nous voulons, parallèlement, ouvrir Ce rythme de changement continue d’être d’autres points de vente qui seront complètesoutenu. Nous devons pouvoir le suivre, d’où notre besoin en compétences pour pouvoir ment différents. Le premier concept prendra tirer notre épingle du jeu, même si notre taille place dans le bâtiment Mercier qui est en n’est en rien à comparer avec des groupes cours de travaux à la gare. internationaux. Nous pouvons aussi nous Comment peut-on résumer distinguer en misant sur cerce nouveau concept ? Il repose sur le principe de tains marchés spécifiques, Nous sommes fusion entre les différents sercomme le colis, où nous confiants que caressons beaucoup d’espoirs vices. Le client qui entre chez avec l’essor du e-commerce. nous ne devra plus faire la les années Nous ne pouvons pas concurdistinction entre les services suivantes seront télécom, courrier ou rencer des grands noms, mais finances. Cette logique pernous pouvons être plus marquées par malins qu’eux en bouclant mettra de mieux absorber les une tendance des partenariats avec des visites et de mieux conseiller acteurs internationaux qui les visiteurs. Le bâtiment haussière. veulent, via nos services, disMercier sera donc un projet pilote qui nous permettra de poser d’une porte d’entrée le tester sur un point de vente important sur le marché européen. Le récent accord conclu avec Singapour Post en est l’illustraet d’apprendre par l’expérience. Le chantier sera aménagé aux alentours du 15 février. tion. Cet acteur important en Asie ne voulait, du reste, pas se marier avec un autre grand Un bâtiment est aussi en cours de réalisation acteur. Nous voulons répéter ce type d’opération sur le site de la Cloche d’Or. Dans quel but ? Nous recherchions un point de chute compléà l’avenir. Nous recueillons aussi les fruits mentaire au bâtiment gare pour le dispatch des partenariats en cours depuis plusieurs années, comme dans le segment du M2M de nos facteurs. Une partie des équipes sera transférée vers la Cloche d’Or, où nous dispovia nos accords avec Peugeot et Citroën qui nous ont reconnus comme des experts en serons aussi de nouvelles surfaces de bureaux. la matière, ce qui nous permet d’être en première ligne dans l’Internet of Things appliqué au secteur de l’automobile. Qu’en est-il du siège à Hamilius ? Nous le quitterons à l’échéance de la fin des travaux du bâtiment Mercier. Nous conserveAvez-vous organisé vos équipes pour rons toutefois un espace de vente. Le bâtiparvenir à une approche structurée de ment subira aussi un lifting en concordance vos prospections ? de temps avec l’ensemble du chantier sur Nous avons en effet recruté Achim Taylor (exla place. Nous resterons propriétaires du Kuehne + Nagel, ndlr) qui nous apporte son expébâtiment. rience dans la logistique. 024 —
— Janvier 2017
VERBATIM
Organisation Un groupe, trois métiers, plus de 4.000 employés… Comment le directeur général parvient-il à gérer son agenda au mieux ? « Il faut demander à ma secrétaire ! (rires). C’est parfois difficile, mais cela dépend aussi de ma volonté de vouloir m’impliquer dans une série de dossiers et de rester au contact des collaborateurs. »
Soulagement Le tribunal administratif a annulé, fin novembre, une décision du Conseil de la concurrence qui avait condamné Post, il y a deux ans, à une amende de 2,5 millions d’euros pour abus supposé de position dominante. « Je mentirais si je ne disais pas que j’étais soulagé, car c'est un dossier complexe et qui renvoie à beaucoup de dimensions. »
Raiffeisen En février 2016, le partenariat entre Post Finance et Banque Raiffeisen était officialisé, pour la continuité de l’activité de comptes postaux. « Nous sommes très satisfaits du lancement et de l’acceptation de la part de la clientèle, ce qui constituait la grande inconnue au départ. Nous ne nous attendons pas à des résultats à court terme, mais nous restons convaincus qu’il fallait un tel partenariat autour des comptes chèques postaux qui, en tant que tels, n’étaient plus porteurs. »
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GRAND ENTRETIEN
Caressez-vous d’autres projets ambitieux en matière de fusions-acquisitions ? Nous opérons par des actions très ciblées. Notre stratégie est de définir des acquisitions ou des créations de partenariat en complémentarité avec nos activités de cœur de métier. Nous voulons nous rapprocher d’une société spécialisée dans un domaine d’expertise lorsque le développement dans le créneau concerné nous prendrait trop de temps en interne. Ce schéma permet aussi aux sociétés d’être adossées à un groupe de taille importante qui leur apporte une certaine crédibilité et un savoir-faire pour coopérer avec des clients plus importants. Nous bénéficions aussi alors de la dynamique de ces structures de taille moyenne.
D I GI TAL Claude Strasser et son comité exécutif mettent la main à l'élaboratoin d'une stratégie digitale propre au groupe.
D’autres acquisitions sont-elles prévues dans les prochains mois ? Nous n’avons pas d’acquisition imminente ou prévue. Nous poursuivons l’intégration de nos différentes briques dans l’ICT, en ayant d’ailleurs récemment intégré pleinement les équipes de l’ancienne Netcore dans ce qui est désormais Post Telecom PSF, ce qui nous donne de nouveaux atouts. Entendez-vous les critiques qui concernent la taille du groupe et sous-entendent un caractère hégémonique de celui-ci sur le marché ? Il faut vraiment distinguer la taille de notre groupe du fait que nous avons besoin d’une certaine taille critique pour exercer nos trois métiers. Lorsqu’on évoque un groupe de 4.300 personnes, c’est vrai, mais il faut relativiser. Quelle est l’importance d’être le premier employeur du pays ? Ce n’est pas le but que l’on recherche forcément, mais nous devons travailler en étant conscients de cette place, sans nous cacher, en l’assumant. Nous devons aussi avouer que la croissance organique, qui a été modérée, a été contrebalancée par des acquisitions ou des rapprochements qui nous ont permis de dépasser ce cap des 4.000 collaborateurs. Quel peut être le rôle de Post dans la stratégie de Digital Lëtzebuerg ? Nous avons déjà eu un rôle important à jouer dans le passé et, sans vouloir être prétentieux, nous pensons que les infrastructures sont préa lables à toute stratégie. Le déploiement de la fibre optique, la construction des data centers sont des atouts que le Luxembourg peut mettre en avant pour être sur la carte lorsqu’on parle du digital. Nous entrons désormais dans une nouvelle ère de services où le Luxembourg a vraiment une carte à jouer. C’est pour cela que nous avons besoin d’acteurs dynamiques pour penser ces nouveaux services, davantage orientés vers le digital. Nous finalisons d’ailleurs notre propre stratégie digitale que nous allons déployer sur les prochaines années. Nous voulons ainsi être l’un des moteurs de la digitalisation aussi pour les citoyens. 026 —
— Janvier 2017
Pouvez-vous nous en dire plus sur cette stratégie digitale ? Elle concernera tous nos métiers pour rendre à nos clients des services digitaux et aussi revoir nos processus internes via ce filtre. Post Group peut-il, d’une manière ou d’une autre, être partie prenante de nouvelles aventures économiques comme l’exploitation des ressources spatiales ? Nous ne sommes pas forcément concernés en direct, mais je pense que cela illustre la volonté nationale de saisir de nouvelles opportunités, de repérer les nouvelles tendances qui seront peut-être porteuses à l’avenir. Nous sommes pour notre part plus concentrés sur des sujets comme l’Internet of Things ou les voitures autonomes. C’est indispensable de s’y intéresser, car c’est maintenant que les éléments fondateurs se mettent place.
Digital Single Market de la Commission européenne. Le projet auquel nous participons concerne justement les voitures autonomes. Le gouvernement a souhaité que nous fassions partie de ce projet de recherche, en lien avec le campus de Bissen. Alors que l’année 2016 se termine, quelles sont les tendances qui se dégagent pour Post Group sur le plan opérationnel ? L’année 2015 fut difficile et la tendance se confirme pour 2016. Le premier objectif est de stabiliser les résultats et de freiner la tendance baissière des deux années passées. Nous sommes confiants que les années suivantes seront marquées par une tendance haussière, en raison de cette stratégie que nous avons justement construite sur le long terme. Celle-ci a été définie en 2013 et s’oriente vers une échéance de 2020. EN RÉSUMÉ
Vous pourriez donc faire partie de l’éco système du campus automobile de Bissen… Le projet nous intéresse d’autant plus que nous faisons déjà partie d’un consortium européen mis en place dans le cadre du
Le groupe Post poursuit sa croissance et le dévelop pement d’un réseau de sociétés complémentaires. Son CEO, Claude Strasser, se montre confiant quant à la pertinence d’un modèle unique en Europe, alors que partout ailleurs, l’heure est plutôt à la séparation des métiers.
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A L E S I R P R U S DES S PAPERJAM TOP 100
PA P E
R JA M
2016 • 0 0 TOP 1 GAË
SU L LE
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PAPERJAM TOP 100
S Janvier 2017 —
— 029
PAPERJAM TOP 100
L’édition 2016 du Paperjam Top 100 des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg a rendu son verdict. En désignant Marc Giorgetti comme successeur de Pierre Ahlborn, le jury a de nouveau arrêté un choix qui en surprendra plus d’un. De quoi, en tous les cas, alimenter les discussions en attendant la prochaine édition, en 2018… pa r
j e a n
-m
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g au d ro n
D
ix ans déjà. Une belle décennie. Sous la présidence du ministre d’État honoraire Jacques Santer, le tout premier jury du Paperjam Top 100 des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg rendait son verdict en novembre 2006. Le concept, imaginé quelques mois plus tôt par le consultant Carlo Schneider, était devenu réalité. Il a, au fil des ans, gagné en importance et en pertinence, comme peuvent en témoigner l’enthousiasme et le sérieux avec lesquels tous les jurys qui se sont succédé se sont acquittés de leur tâche. Le cru 2016 n’a pas échappé à la règle, et entre juillet et octobre, les membres n’ont pas ménagé leurs efforts, que ce soit lors de contributions individuelles ou à l’occasion des trois sessions plénières qui les ont occupés (lire la méthodologie en page 32). Établi tous les deux ans par un tel jury – à chaque fois renouvelé – indépendant de la rédaction de Paperjam, ce classement des hommes et des femmes considérés comme étant les plus influents dans leurs fonctions donne en tout cas l’occasion de prendre, à un moment donné, la température de l’économie nationale. Cette prise de vue instantanée peut expliquer, parfois, la teneur des choix arrêtés par les membres du jury: leur approche ne tient pas nécessairement compte des mérites et des succès passés, et encore moins de la visibilité « extérieure », mais elle se concentre bel et bien sur l’instant présent et sur le « poids » de chacun dans le paysage national. C’est pour cela que le lauréat 2016, le 6e depuis 2006, n’est pas nécessairement celui qui était le plus attendu à ce titre. Marc Giorgetti n’est certes pas le plus médiatique, mais il est
030 —
— Janvier 2017
incontestablement de la catégorie des hommes qui comptent. Et pas uniquement parce que les chantiers estampillés d’un « G » jaune sur fond bleu fleurissent un peu partout dans le pays, signe d’une bonne santé économique générale. Son flair pour les bons coups et ses réseaux très fortement développés sont autant d’arguments qui ont convaincu Victor Rod, le président de cette année, et les six autres membres du jury. Romain Bausch, Michel Wurth, Ernst Wilhelm Contzen, Gaston Reinesch, Pierre Ahlborn et maintenant Marc Giorgetti : le palmarès historique de ce Top 100 a bien fière allure et personne ne peut remettre en cause le bien-fondé de ces choix. Tout comme personne ne peut nier que le concept d’influence est particulièrement protéiforme et sans doute plus encore dans une économie aussi « resserrée » qu’au Luxembourg, le pays des « courts chemins », où les choses se décident tout autant dans les coulisses que dans les cénacles officiels. De tous les lauréats du Paperjam Top 100 désignés depuis 2006, Marc Giorgetti est le premier entrepreneur au sens quasi strict du terme. Entré dans l’entreprise familiale en 1986, il a su la pérenniser et la faire grandir, avec son frère, Paul, tout en gardant un regard extrêmement lucide sur le monde qui l’entoure. « Un excès de confiance, aujourd’hui, pourrait être dangereux. Le monde est en train de bouger comme jamais il ne l’a fait. Et on a l’impression qu’au Luxembourg, beaucoup se croient à l’abri de toutes ces choses-là. Ce qui n’est certainement pas le cas », déclarait-il dans les colonnes de Paperjam fin 2008, l’année où le jury du Top 100, alors présidé par Norbert Becker, l’avait classé en 9e position. Depuis, il n’a jamais plus quitté le Top 20 : 16e en 2010, 20e en 2012, 14e en 2014…
À l’heure où le pays est en train de fourbir ses armes pour entrer dans la troisième révolution industrielle présentée à la mi-novembre par Jeremy Rifkin ; où les start-up « technologiques » dominent les élans créatifs de ces derniers temps ; où le marché des fintech commence à bouleverser bon nombre de paradigmes ancestraux dans le secteur financier, il est rafraîchissant de constater que c’est, cette fois-ci, un acteur « de terrain », représentant de la « vieille » économie, qui a été choisi pour incarner l’influence. Sans doute le clin d’œil est-il plus symbolique qu’il n’y paraît. Si le Luxembourg a certainement une carte à jouer dans les technologies de l’information et de la communication, il ne doit pas pour autant tourner le dos à ses fondamentaux et à ses valeurs qui ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui. Il ne s’agit pas, évidemment, de « rester ce que nous sommes », mais de ne pas oublier d’où l’on vient pour être sûr de bien savoir vers où on peut (et on doit) aller. L’entrepreneuriat, aussi complexe et périlleux soit-il, véhicule des valeurs fortes qui peuvent toujours servir en toutes circonstances. Tous les entrepreneurs ne finiront évidemment pas premiers d’un Paperjam Top 100 des décideurs économiques les plus influents. Mais à leur échelle, ils peuvent influer grandement sur leur environnement immédiat et envisager de poser des jalons solides pour l’avenir. À condition, aussi, de ne pas être entravé par un cadre réglementaire, juridique et administratif trop lourd. Peut-être les deux années à venir, placées sous l’influence des prochaines élections législatives d’octobre 2018, permettront-elles, en la matière, d’apporter des réponses concrètes à tous ceux qui veulent faire avancer le pays.
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PAPERJAM TOP 100
LES MEMBRES DU JURY Ils représentent toutes les générations et tous les secteurs d’activité de l’économie luxembourgeoise. Ils ont planché plusieurs semaines pour établir ce classement du Paperjam Top 100. Présentation. pa r
Victor Rod, président Ancien directeur du Commissariat aux assurances Président du conseil d’administration de la Banque et caisse d’épargne de l’État
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Robert Dennewald
Pit Hentgen
Raymond Schadeck
Claude Strasser
Denise Voss
Christiane Wickler
Président de Chaux de Contern et d’Eurobéton
Président Lalux Assurances
Administrateur indépendant
Président du comité exécutif de Post Group
Conducting officer et director chez Franklin Templeton International Services
Directrice de Pall Center
Ancien président de la Fédération des industriels (Fedil)
Président des conseils d’administration de Luxinnovation et Luxexpo Président de l’Institut luxembourgeois des administrateurs (Ila)
Présidente de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi)
Présidente de la Fédération des femmes cheffes d’entreprises
L
e classement établi par le jury est le résultat d’une démarche qui se base sur deux piliers : une méthodologie désormais bien rodée, proposant notamment toute une série de critères objectifs, et les délibérations du jury qui se sont déroulées dans le cadre de trois sessions plénières de quatre heures chacune et d’un certain nombre de sessions de travail individuelles. 032 —
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Trois grandes catégories de critères ont été retenues : économiques (situation professionnelle et paraprofessionnelle, entreprise / organisation) ; personnels (influence économique, sociale et politique de la famille proche, networking, mandats publics) et politiques (opinion making power et capacité visionnaire). Concrètement, sur la base d’un premier listing reprenant plus d’un millier de décideurs actifs au
Luxembourg, publié dans l’édition juillet-août 2016, les membres du jury ont procédé, chacun, à une première sélection de 200 noms, ce qui a donné lieu à une « short-list » d’un total de 480 noms. Réuni en session plénière à trois reprises entre septembre et octobre, le jury a alors affiné cette sélection jusqu’à obtenir une liste de 100 noms au sein de laquelle a ensuite été établi le classement final.
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1 MARC GIORGETTI
PAPERJAM TOP 100
Depuis trois décennies, Marc Giorgetti passe un pacte en béton avec l’entreprise familiale. Avec son frère Paul, il a misé sur la diversification et profité de l’essor économique du pays. Le groupe de construction, actif aussi à l’étranger, est aujourd’hui un acteur incontournable de l’économie grand-ducale. pa r
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mpossible de se déplacer au cœur de la capitale sans voir apparaître, aux abords d’un grand chantier, le logo jaune et bleu de l’entreprise Félix Giorgetti. La ville est en travaux permanents et le groupe de construction familial y prend sa part. Comme il a toujours su le faire depuis que le pays a connu les développements qui en on fait une place financière de première importance. Un constat que Marc Giorgetti, co-gérant du groupe avec son frère Paul, ne renie pas. « Lorsque nous sommes entrés tous les deux dans la société, en 1986, elle réalisait un chiffre d’affaires de 20 millions. Aujourd’hui, pour l’ensemble du groupe, il est de 400 millions. Ce développement est lié à la diversification que nous avons assurée, mais aussi au développement du pays. » L e groupe de construc tion compte aujourd’hui 16 sociétés, dont 11 dans le sec-
Né le 19 août 1961 à Luxembourg Diplôme de l’École des cadres de Paris, spécialité gestion des petites et moyennes entreprises Gérant de sociétés au sein du groupe Félix Giorgetti depuis août 1986 Membre du conseil d’administration du Groupement des entreprises de construction au sein de la Fedil Membre du conseil d’administration de la société BIP Investment Partners depuis mai 2005 Membre du conseil d’administration de la Compagnie Banque Privée depuis 2007 Loisirs Voile, photo guide.paperjam.lu/ marc-giorgetti
GA Ë L L E S U R E
Marc Giorgetti
« AVOIR DE L’INFLUENCE, C’EST ENTRE AUTRES AVOIR LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE 10.000 PERSONNES, EN COMPTANT LES FAMILLES DU PERSONNEL ET DE NOS SOUS-TRAITANTS. MAIS À CE MOMENT, ON N’A PLUS LE DROIT À L’ERREUR. »
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PAPERJAM TOP 100
teur du bâtiment. Deux ans à peine après leur entrée dans le comité de direction, les deux frères ont ainsi développé la société Skyliners qui loue des grues – près de 120 actuellement – pour les chantiers au Luxembourg et dans la Grande Région. « Notre père nous a confié très tôt une grande liberté d’action dans l’entreprise », reconnaît Marc Giorgetti. Aussi, à son décès, en 1996, il est prêt à prendre les rênes en tandem avec son frère. Un duo qui fonctionne toujours aujourd’hui. Marc assure les fonctions économiques et financières et est responsable de la stratégie alors que Paul prend en charge les aspects opérationnels. Trente ans après ses débuts dans la construction, Marc Giorgetti ne regrette rien, ne changerait rien non plus à son parcours. Il continue à juger son métier « passionnant », notamment par la variété qu’il permet. « Premièrement, chaque journée de travail est différente ; ensuite, tout ce que nous réalisons est à chaque fois un prototype, un nouveau challenge. » Des projets qui ne se font jamais à la chaîne, obligeant à chaque fois à se remettre en cause et à développer une solution nouvelle pour répondre à un besoin humain. « Au Luxembourg, nous couvrons l’ensemble de la palette d’infrastructures dont les gens ont besoin : des maternités, des écoles, des banques, etc. Nous apprenons énormément par rapport à la vie en général. »
La famille comme business model
Dans la carrière de l’homme d’affaires, le côté familial de l’entreprise a toujours joué un grand rôle. Il influence en tout cas le modèle de management qu’il se félicite de ne pas copier sur les grands groupes. Chez Giorgetti, les plans se font à long terme et ne sont pas influencés par des actionnaires avides de dividendes au terme de chaque exercice. « L’argent que nous gagnons, nous le réinvestissons dans l’entreprise, insistet-il. Dans nos collaborateurs, notre recherche et développement, l’achat de terrains, qui constituent notre matière première, et pour notre équipement que nous voulons toujours du dernier cri. » Il pointe aussi un circuit de décision très court puisque la plupart des choix sont actés par les deux frères, sans qu’il y ait besoin de convoquer de grandes réunions. Mais cet esprit familial, selon Marc Giorgetti, se retrouve aussi dans la relation que la direction entretient vis-à-vis de ses 1.500 collaborateurs. « Nous voulons être proches d’eux et basons la relation sur la confiance. Nous accordons à chacun le pouvoir décisionnaire, la responsabilité est vraiment partagée. » Une option qui, observe-t-il, a créé de la fidélité au sein du personnel. Il observe un faible taux de rotation et relève que certaines personnes affichent 40 années de présence dans l’entreprise. « Les 036 —
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gens ont donc de l’expérience et le flux de travail est continu. » Et si, dans la famille Giorgetti, les générations se succèdent à la barre, c’est aussi vrai parmi les employés. Notamment parce que, avant de lancer ses offres d’emploi sur le marché, elles sont d’abord diffusées en interne. « On voit aujourd’hui chez nous des parents qui coachent leur enfant au sein de l’entreprise, ça crée des relations fantastiques. » Quant à la famille elle-même, l’accueil des enfants de Paul (deux filles) et Marc (deux garçons et une fille) est en préparation. L’aîné de Marc est actuellement en « stage » pour un an, entre le baccalauréat et la maîtrise en architecture, et le second devrait suivre après son baccalauréat en économie. Face à l’ensemble de cette jeune génération qui devra assurer, demain, l’avenir du pays, l’entrepreneur n’est pas avare de conseils. Premiers principes pour devenir un véritable entrepreneur : se montrer très appliqué, ne pas avoir peur du travail, oser prendre des risques et savoir décider rapidement. « Les décisions doivent se prendre avec le ventre, il n’y pas de temps pour des études poussées. » Et, lorsque la décision est prise, il faut encore faire preuve de persévérance, ne pas se mettre la tête dans le sable au moindre problème, mais tout faire pour le résoudre. Quant aux diplômes, s’ils sont nécessaires, ils ne sont pas le sésame à tout. « J’accorde beaucoup d’importance à l’intelligence émotionnelle qui permet de comprendre ses collaborateurs, les produits que l’on fait et les marchés sur lesquels on agit. C’est l’harmonie de ces trois éléments qui assure le succès. »
Vents favorables
Un succès vers lequel il a su mener la société Giorgetti et qui devrait encore être au rendez-vous en 2017 sur base de perspectives excellentes. Le carnet de commandes est bien rempli. « Il faut bien avouer que, actuellement, en travaillant au niveau du marché luxembourgeois, nous ne sommes pas les plus mal lotis. » L’immobilier est en plein boom, au point que certains craignent toujours le spectre d’une bulle immobilière. Pour Marc Giorgetti, le rythme actuel de croissance ne va pas pouvoir continuer. Mais il parle d’une stabilisation, pas d’un recul. Et le calcul est simple dans la mesure où 10.000 nouveaux résidents sont encore enregistrés par an et que le pays est en manque de logements. Pour lui, un Luxembourg à un million d’habitants dans une vingtaine d’années est une hypothèse plausible. « Ce qui veut dire qu’il y aura toujours besoin de nouvelles écoles, d’hôpitaux ou de centrales d’épuration. » L’optimisme pour son métier, il le transpose à l’échelle du pays. « Je me réjouis de voir le gouvernement regarder plus loin pour le développement du Luxembourg. » Il pointe notamment l’étude Rifkin qui, « si elle ne donne pas explicitement des solutions pour l’avenir, ouvre en tout cas les hori-
L’avis du président du jury
« C’EST L’ARCHÉTYPE DE L’ENTREPRENEUR FAMILIAL LUXEMBOURGEOIS QUI CONTRIBUE À TOUS LES GRANDS OUVRAGES DU PAYS ET D’AILLEURS. C’EST UN ENTREPRENEUR AU SENS PROPRE : CELUI QUI DÉVELOPPE, QUI PREND DE NOUVELLES DÉCISIONS, QUITTE À PRENDRE DES RISQUES PERSONNELLEMENT. » zons ». À plus court terme, Marc Giorgetti considère aussi favorablement la volonté des dirigeants actuels de prendre des mesures pour diversifier l’économie du pays. « Le gouvernement investit dans les infrastructures et essaie, en parallèle, de développer le secteur industriel. C’est certainement une bonne chose de ne pas voir que les banques. » Le lauréat du Paperjam Top 100 ne reniera en tout cas pas une stratégie de diversification qu’il a lui-même appliquée à sa propre entreprise. Comme nous l’esquissions plus haut, le groupe Giorgetti est aujourd’hui une mini galaxie de sociétés. Elle va d’une entreprise de développement en logistique à Dubaï à une carrière de gravier près de Liège qui lui permet de fournir sa filiale Cajot, spécialisée, elle, dans l’asphalte. Les deux frères ont aussi fait leur entrée sur le marché de la restauration au Luxembourg en prenant le contrôle de la société Concept & Partners. Et, un peu pour se faire plaisir en passionné de voile qu’il est, il a aussi investi dans la construction de voiliers. Le groupe est désormais à la tête de deux chantiers de construction en Italie. Un pour le compte du fabricant Wally, qui passera prochainement de 35 à 70 bateaux de luxe par an, un autre pour la société Solaris, dont le groupe luxembourgeois est actionnaire. Comme quoi on peut à la fois aimer couler du béton et des jours heureux à flotter au large de la Méditerranée.
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PAPERJAM TOP 100
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« NOUS NOUS SOMMES DONNÉ LA PEINE D’ABOUTIR À UN CLASSEMENT JUSTE » L’ancien directeur du Commis– sariat aux assurances et président du conseil d’administration de la Banque et caisse d’épargne de l’État a présidé le jury de cette 6e édition du Paperjam Top 100. Fin connaisseur de la Place et du sérail politique, il a, avec ses pairs (voir en page 32), eu la lourde tâche de trancher pour délimiter un Top 100, puis un Top 10 avant d’aboutir au lauréat 2016. pa r
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Comment décrire cette expérience de président du jury du Paperjam Top 100 ? v i c t o r r o d J’étais tout d’abord extrêmement flatté d’avoir reçu la demande d’exercer cette présidence si particulière. Je pense que d’autres personnes auraient pu le faire tout aussi bien et j’en ai été d’autant plus honoré. Avez-vous souhaité imprimer un type de présidence particulier ? Pas forcément, car je me sentais bien épaulé. Je voulais laisser une large place à mes collègues, même si j’ai proposé un suffrage par vote pour départager certains candidats au classement. Passer de 1.000 noms à 100 puis à 10… comment procéder à de tels choix sans oublier les critères tangibles? Ce n’était pas forcément évident, car outre les critères propres à la méthodologie (voir page 32), nous avons aussi débattu de certains noms. Nous avons également pris des décisions singulières, comme dans le cas de deux chefs d’entreprise à récompenser communément.
Peut-on aussi parler d’un travail d’investigation pour aboutir au classement ? L’un des défis pour le jury était de connaître suffisamment les prétendants, même ceux qui ne sont pas toujours sous les feux des projecteurs ou dans la presse. Nous avons donc tenté de déceler les oiseaux rares qui méritent d’y figurer. 038 —
DIVE RSITÉ Victor Rod n’a qu’un seul regret : « J’aurais voulu que plus de femmes soient présentes dans ce classement. »
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Peut-on parler de certains « incontournables » au sein du Top 100 ? Sur les 100 que nous avons dégagés via les différents critères, les 10 premiers se sont très vite détachés. Je pense qu’ils sont nettement au-dessus de la mêlée. Nous avons aussi fait un gros effort pour que les grands secteurs économiques soient représentés et éviter que la place financière soit prépondérante. Nous avons aussi fait en sorte de ne pas uniquement privilégier des représentants de grandes entreprises. On peut dire que nous nous sommes véritablement donné de la peine pour obtenir un classement juste.
Est-ce que ce classement vous rassure sur l’état de santé de l’économie luxembourgeoise ? Nous y retrouvons des patrons de PME, dans la construction, dans l’artisanat, des représentants aussi de l’industrie, du secteur alimentaire, de domaines en plein développement sans oublier les services au sens large… On peut en effet parler d’un classement rassurant, car il montre que l’économie luxembourgeoise a su se diversifier au fur et à mesure des années. J’ajoute que le cercle des décideurs se renouvelle aussi en intégrant progressivement de nouvelles figures, qu’elles proviennent de l’étranger ou de la jeune génération.
Que recouvre selon vous la notion d’influence ? Je constate que certains peuvent être influents dans la sphère économique sans pour autant être des décideurs à part entière. Je pense notamment aux lobbyistes qui représentent des organisations professionnelles ou des employeurs. Ils sont très influents sans pour autant être chefs d’entreprise. Il y a aussi, à l’inverse, des chefs d’entreprise qui ne sont pas très influents, ou en tout cas peu visibles en externe. On peut parler de véritable influence lorsqu’elle s’exerce sur l’entreprise que l’on dirige, mais surtout sur la société dans laquelle on vit.
Un regret ? J’aurais voulu que plus de femmes soient présentes dans ce classement. Une surprise ? Je dois dire que je suis satisfait du résultat final. Nous nous sommes donné la peine de suivre des critères objectifs pour laisser nos préférences propres au placard. J’avoue qu’à titre personnel, la décision concernant trois des lauréats au sein du Top 10 a été difficile, car j’entretiens des relations amicales avec eux. Heureusement que je ne devais pas en faire l’éloge durant la cérémonie !
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PAPERJAM TOP 100
C’est un des duos de dirigeants les plus emblématiques de la Place. Indissociables dans leur réussite, Paul Mousel et Guy Harles n’en conservent pas moins leur singularité de vues et leurs domaines de prédilection. pa r
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ans après la création de leur cabinet d’avocats, ils sont toujours fidèles au poste. Mais aux côtés de quelque 600 collaborateurs. S’ils ont tout de même p r i s d e l a h au t e u r au s e i n d u partnership, Paul Mousel et Guy Harles n’en restent pas moins très impliqués dans « leur » cabinet, l’un des plus importants de la Place et qui a su, de surcroît, rester indépendant des grands réseaux internationaux. Arendt & Medernach, puisque c’est de ce cabinet qu’il s’agit, est donc le fruit de l’aventure de ces deux passionnés du droit et de leurs associés fondateurs qui, ils l’avouent volontiers, malgré leurs désaccords sur certains points, ont su trouver au fil des années le modus operandi pour faire croître l’entreprise. Parmi les ingrédients de cette réussite, la répartition des tâches en fonction des attraits de chacun prime. À Guy Harles le développement des affaires et la prospection internationale ; à Paul Mousel la gestion des associés en interne et le marché local. « J’ai toujours aimé foncièrement le droit et je me suis toujours concentré sur les avis depuis le Luxembourg », déclare Paul Mousel, tandis que Guy Harles avoue volon-
tiers sa passion pour la gestion et sa fibre commerciale. Si l’étude aurait pu, il y a 20 ans, s’appeler « Mousel et Harles », l’évolution du marché justifie d’autant plus avec le recul le recours à une marque plus intemporelle. « Ça n’a pas forcément été compris au départ, mais c’était un choix délibéré de faire ‘low profile’ pour mettre en avant l’étude », explique Paul Mousel. Arendt & Medernach a vu le jour suite à la fusion de deux cabinets existants : Arendt & Harles et Mersch & Medernach. « Il y a 20 ans, les professionnels pouvaient être connus dans le monde juridique à titre personnel, ajoute Guy Harles. Ce sont désormais les noms des institutions qui priment, d’autant que la diversification des activités incite plus à l’utilisation de marques que des noms de personnes souvent liées à une seule compétence. » Fonctionnant comme une entreprise familiale, le cabinet a entamé une phase de transmission générationnelle tout en organisant et élargissant sa gouvernance au fur et à mesure de la croissance des activités. Quant à la place du doute dans la conduite des affaires et surtout la capacité à pérenniser le succès au fil des années, les deux associés
2 PAUL MOUSEL GUY HARLES 040 —
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L’avis du président du jury
« JE LES CONNAIS DEPUIS 35 ANS. ILS ONT RÉUSSI À BÂTIR DE TOUTES PIÈCES L’UNE DES DEUX SEULES ÉTUDES PUREMENT LUXEMBOURGEOISES. PLUS QUE DES JURISTES, CE SONT DES HOMMES D’AFFAIRES. »
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PAPERJAM TOP 100
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PAPERJAM TOP 100
Paul Mousel
« LE LUXEMBOURG A ENCORE DE BELLES CARTES À JOUER. »
fondateurs le reconnaissent : Luxembourg. Même si à ce stade, « Nous avons toujours eu de la il y a beaucoup de demandes chance. » « Lorsque nous avons pour peu de concrétisation. » fondé le cabinet, il y avait la place « Si le Brexit arrive », tranche pour un nouvel acteur à vocation internationale », Guy Harles, le processus sera plutôt long avec se souvient Paul Mousel. De la première législa- avant tout un transfert de structure, plus que tion relative aux fonds d’investissement à la de personnel. Un mouvement qui renvoie aux croissance de la place bancaire en passant par discussions autour de l’adaptation de la législ’assurance et l’ICT, Arendt & Medernach a ainsi lation concernant l’outsourcing, qui permettrait adapté son offre de services avec le temps. « Il aux acteurs britanniques de gagner en certitude faut avoir de la chance au bon moment, ajoute quant à leur possibilité de stocker leurs donGuy Harles. Ce qui veut dire être présent au bon nées auprès de leur maison mère et donc renmoment, avec la bonne offre », indique Paul Mou- forcerait l’attrait du Luxembourg. Difficile pour les deux entrepreneurs de présel. Pour le cabinet, l’optique a toujours été de croître de façon interne. « Nous ne croyons pas dire 2017. Mais l’année qui s’ouvre et la réussite aux fusions entre cabinets d’avocats, car il est du pays « dépendront d’une part de la politique difficile d’intégrer des cultures d’entreprises dif- mondiale et des actes que posera le gouvernement férentes. » luxembourgeois, selon Paul Mousel. Nous assistons Indépendant, le cabinet, sous l’impulsion des à une petite réindustrialisation du pays, ce que je deux associés fondateurs s’est, outre des relais souhaite et soutiens fortement, nous aurons aussi dans des cabinets amis à l’étranger, constitué ses davantage d’affaires dans le créneau. Mais je ne vois propres points d’appui à Dubaï, Hong Kong, pas de nouvelle niche particulière à l’horizon. » « La place financière va connaître une forte évoLondres, Moscou, New York et, plus récemment, Paris. Des bureaux répartis dans les principaux lution avec la désintermédiation des services induite fuseaux horaires et implantations stratégiques. par les fintech », note pour sa part Guy Harles, qui Autant de fenêtres ouvertes sur un monde fait estime par ailleurs que « tout n’est pas forcément d’incertitudes à l’entame de 2017. Ce qui n’em- négatif dans l’élection de M. Trump. Elle nous perpêche pas les deux avocats de garder un certain mettra peut-être d’améliorer les relations avec la Rusoptimisme. « Le Luxembourg a encore de belles sie. En revanche, il faudra surveiller les conséquences cartes à jouer, car il reste beaucoup de choses à faire, liées à sa volonté de revoir le Dodd-Frank Act. » par exemple dans le wealth management. Beau« Il faut faire ce qu’on a envie de faire et se faire coup de millionnaires et milliardaires ont besoin plaisir », lance Guy Harles lorsqu’il lui est d’une gestion de fortune adaptée, d’une localisation demandé un conseil à l’intention des leaders stable d’où ils peuvent faire la structuration de leur de la nouvelle génération. « À mes enfants, je patrimoine », estime Paul Mousel. dirai deux choses : tout d’abord qu’il faut avoir un Les deux associés scrutent les centres où est network important et ensuite qu’il faut essayer active cette clientèle cible pour la Place, avec d’être prudent dans ce qu’on dit en public », une attention particulière sur l’Asie où un bureau conseille pour sa part Paul Mousel. à Hong Kong existe depuis 2009. Mais qui sait… Toujours passionnés par leur métier, les deux Quant aux Brexit, les avocats sont parmi les hommes d’affaires entrevoient l’avenir sans foracteurs de la Place les plus solcément songer à la retraite. Ils Guy Harles licités par des professionnels sont aussi pleinement conscients britanniques à la recherche de l’influence naturelle de l’avod’une porte d’entrée vers le cat qui peut d’ailleurs dépasser futur marché européen dont ils le cadre de sa mission. « Souvent seraient coupés. « Il est intéresle client suit le conseil qu’on lui sant de voir que certaines donne, alors qu’il dépasse puregrandes organisations britanment le cadre juridique », note niques considèrent encore que le Paul Mousel. « Le chef d’entreBrexit n’arrivera pas. Elles n’ont prise influence véritablement par pas abandonné tout espoir, ses actions. Plus on essaie d’inajoute Paul Mousel. Mais dans fluencer, moins on réussit à le faire. Il vaut mieux montrer certains domaines comme l’asl’exemple par ses actions », surance, nous voyons des premiers projets concrets arriver au estime Guy Harles.
« IL FAUT FAIRE CE QU’ON A ENVIE DE FAIRE ET SE FAIRE PLAISIR. »
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Paul Mousel Né le 15 octobre 1953 à Luxembourg Diplômé de l’Université libre de Bruxelles Membre du Barreau de Luxembourg et de Bruxelles depuis 1978 Cofondateur et coprésident de Arendt & Medernach en 1988 Spécialisé dans les matières liées à la régulation touchant les banques, les entreprises d’investissement, les compagnies d’assurances ainsi que les aspects de réorganisation, de M&A, de fusion et de liquidation dans le secteur financier Membre de plusieurs groupes de travail de la CSSF guide.paperjam.lu/ paul-mousel Guy Harles Né le 04 mai 1955 à Luxembourg Diplômé de l’Université Robert Schuman de Strasbourg Membre du Barreau de Luxembourg depuis 1980 (il en fut bâtonnier entre 2011 et 2012) Cofondateur et coprésident de Arendt & Medernach en 1988 Spécialisé notamment dans les projets de structuration et les transactions internationales, le private equity, les fusions et acquisitions Ses missions à l’international l’ont amené à se spécialiser notamment sur le marché asiatique guide.paperjam.lu/ guy-harles Tous deux ont travaillé à l’Arbed précédemment à la fondation du cabinet.
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Le CEO de PwC Luxembourg assume son rôle d’ambassadeur national au sein du réseau du plus important Big Four du pays. En fin connaisseur de la Place, il lui prédit des jours heureux si elle sait, comme la firme qu’il dirige, s’adapter aux demandes des clients et aux nouvelles technologies. pa r
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l n’aurait probablement pas envisagé une présence et encore moins une carrière aussi longue au Luxembourg. Arrivé en 1994 quand PwC n’existait pas encore, John Parkhouse, alors chez Coopers & Lybrand, y a effectué un parcours qui l’a placé comme l’un des spécialistes de l’investment management à l’échelle Emea (Europe Middle East & Africa) du réseau. Coïncidence et signe intéressant dans une carrière : il fut le premier associé estampillé 100 % PwC, aux côtés de ses pairs en provenance de Coopers & Lybrand et de Price Waterhouse. Les « anciens » de l’époque sont de moins en moins nombreux dans les couloirs de PwC Luxembourg à la Cloche d’Or, mais John Parkhouse n’est ni nostalgique ni passéiste. Au contraire, il est plutôt tourné vers un futur fait, comme pour beaucoup d’entreprises, de bouleversements rimant forcément avec digital. « Nous vivons une transformation qui concerne à la fois les solutions que nous délivrons à nos clients et notre dynamique interne, déclare le CEO de PwC. L’un des enjeux sera de cerner comment nous pouvons utiliser les data de manière efficiente. » Entre l’audit « traditionnel » et les
canaux qui permettent d’offrir des services sous un nouveau mode, PwC doit investir en direct dans la transition, à l’instar de l’arrivée d’une partie de ses équipes dans les locaux de H2O à Howald où a été créé une sorte de laboratoire pour tester des nouvelles tendances du marché. « Nous transformons notre firme en effectuant des évolutions plus qu’une révolution, ajoute John Parkhouse. D’un point de vue marché, nous sommes centrés sur les besoins de nos clients et nous travaillons encore plus en collaboration avec eux pour dessiner des solutions qui répondent à leurs besoins et donc à ceux du marché aussi. Cela va de pair avec l’accompagnement de nos équipes et la recherche de nouveaux profils, certains d’entre eux pouvant émerger en interne. » Loin de vouloir être présent sur tous les fronts, John Parkhouse ne nie pas devoir ou vouloir être « hands-on » sur certains dossiers, à certains moments. Mais il envisage avant tout son rôle de CEO comme celui d’un coordinateur général, donnant les impulsions. « Lorsque je suis devenu CEO, j’ai dit à mes associés que je n’étais pas là pour manager la firme, mais bien la mener en tant que leader, rappelle John
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PAPERJAM TOP 100
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John Parkhouse
« JE NE SUIS PAS LÀ POUR MANAGER LA FIRME, MAIS BIEN LA MENER EN TANT QUE LEADER. »
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PAPERJAM TOP 100
L’avis du président du jury
« C’EST TOUT DE MÊME LE PATRON D’UNE FIRME DE 2.500 PERSONNES QUI EST LEADER DANS LA CONSULTANCE ET L’AUDIT. LE CLASSEMENT REPRÉSENTE CE SECTEUR VIVACE QU’EST CELUI DES BIG FOUR . »
Parkhouse. Ma responsabilité et mon action relèvent avant tout de la définition d’une vision et d’une stratégie qui en découle et de m’assurer que ce que nous faisons est en ligne avec cette stratégie. » La structure de partenariat de la firme permet de favoriser la délégation auprès des associés, soit autant d’intrapreneurs. « J’agis en pleine confiance, car le cadre est tracé. Mes associés ont donc une liberté dans ce cadre pour parvenir à nos objectifs. Cela ne veut pas dire que je n’interviens pas régulièrement auprès d’eux. Nous restons en contact permanent, notamment par des meetings avec différents responsables toutes les deux semaines ou un meeting hebdomadaire avec notre comité de direction. » Persuadé que cette approche par délégation permet de faire redescendre la responsabilité qui y est liée auprès de tous les collaborateurs qui doivent aussi faire preuve de cet esprit d’entrepreneuriat, John Parkhouse estime qu’un potentiel inexploité réside encore parmi les 2.500 employés de PwC au Luxembourg. 100, 1.000, 2.000… Comment le CEO du 7e employeur du pays vit-il cette croissance pour le moins exponentielle de PwC ? « Notre croissance est fortement liée à l’attractivité du Luxembourg, note John Parkhouse. Nous nous demandons évidemment jusqu’à quel point nous pouvons grandir. Mais je réalise in fine qu’il n’y a pas de limite, car notre marché n’est ni le Luxembourg, ni l’Europe, mais bien les sept milliards de personnes qui habitent sur notre planète. Ce que nous construisons comme services doit être compétitif à travers le monde. Et cela ne peut se produire que si le Luxembourg reste compétitif en Europe et que l’Europe demeure compétitive comparé aux autres régions du monde. » Si l’on doutait de la volonté de ce grand amateur de rugby de se confronter aux autres marchés, cette vision précise l’ambition de celui qui est régulièrement amené à sillonner l’Europe et au-delà pour rencontrer ses homologues du réseau PwC. Représentant également la firme luxembourgeoise en externe, John Parkhouse peut mesurer l’image qui se dégage du Luxembourg, vu de l’étranger. « En tant que Place pour la gestion d’actifs, je constate que nous sommes largement appréciés et respectés, particulièrement en tant que hub d’expertise transnationale. Plus largement, 046 —
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dans beaucoup de pays la question des LuxLeaks a suscité l’intérêt. Chacun l’a perçu, mais je ne peux pas dire qu’elle ait fondamentalement fragilisé le pays. Nous demeurons très respectés en tant que pays innovant. J’en veux d’ailleurs pour preuve le fait que le réseau PwC ait choisi, avec Singapour, de placer un des deux hubs liés à son Global Innovation Center de San José en Silicon Valley au Luxembourg. Cela illustre bien comment le pays est perçu d’un point de vue technologique. » Au contact des jeunes générations et des nouvelles technologies, John Parkhouse résume son métier, sa passion en un conseil à destination des leaders de demain : « Il faut aimer ce qu’on fait. Je dis : ‘Dream big, work hard.’ » Quant à la notion d’influence, le CEO de PwC Luxembourg la replace dans la lignée de son mode de management : « C’est pouvoir faire preuve de clarté dans la manière d’exprimer une position, un point de vue et avoir la capacité de l’articuler. » Succédant à Didier Mouget à la tête de PwC Luxembourg, celui que beaucoup de ses interlocuteurs en interne et en externe qualifient de charismatique a mis en place un nouveau mode de gouvernance, plutôt participatif, en s’appuyant notamment sur deux managing partners. Confronté comme tous les Big Four au besoin de se (re)positionner quant à son rôle au sein de la société en général, PwC a entrepris de réfléchir sur son avenir, sur la manière dont elle interagit avec ses parties prenantes, en consultant. « Il est primordial de pouvoir prendre le temps de réfléchir à l’impact que nous voulons avoir sur la communauté luxembourgeoise, estime John Parkhouse. Notre agenda sur la question de la sustainability concerne notre impact sur la société et la manière dont nous nous engageons. L’étude sur le futur de la fiscalité fait partie des initiatives organisées dans ce cadre. » Au moment de tracer quelques perspectives sur le futur de la Place, John Parkhouse ne peut naturellement s’empêcher d’évoquer le Brexit comme une inconnue qui peut aussi et surtout bénéficier au Luxembourg, notamment dans la sphère du private equity. « Nous avons une expertise unique en gestion d’actifs ainsi qu’une mentalité de compétences que nous ne retrouvons pas ailleurs. Nous devons faire en sorte de continuer à apporter les bonnes réponses. »
Né le 3 mars 1967 à Wellingborough (Angleterre) Diplômé de l’Université de Warwick 1994 Arrivée chez Coopers & Lybrand 1999 Nommé associé au sein de PwC Luxembourg, suite à la création de la firme un an plus tôt, après la fusion de Coopers & Lybrand et Price Waterhouse 2014 Nommé officiellement CEO de PwC Luxembourg, en remplacement de Didier Mouget. La phase de transition s’achève le 1er juillet 2015 Réviseur d’entreprises agréé au Luxembourg et en Angleterre Membre du conseil d’administration de l’Ila guide.paperjam.lu/ john-parkhouse
MON PATRIMOINE GÉRÉ PAR MA BANQUE PRIVÉE À LUXEMBOURG R MON PROJET IMMOBILIER À BRUXELLES R LE MBA DE MA FILLE À LONDRES R MA RÉSIDENCE SECONDAIRE À CANNES R LA START-UP DE MON FILS À MUNICH R MON VOILIER À MONACO
Réseau européen. Siège luxembourgeois.
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4 MICHÈLE DETAILLE En deux décennies d’activité, Michèle Detaille a su prouver qu’il était possible de prospérer dans l’industrie au Luxembourg. D’une première partie de sa vie passée en politique, elle a aussi gardé l’envie de faire bouger l’environnement qui entoure ses propres activités.
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n 20 ans de présence, Michèle Detaille a pris sa place dans le paysage économique du pays. Ses activités, pourtant, sont en partie liées au hasard. Elles démarrent, fin 1996, par le rachat de la société No-Nail Boxes basée à Ettelbruck et déplacée 10 ans plus tard à Wiltz. « J’ai toujours voulu détenir une PME, même si, quand je faisais de la politique en Belgique, on me conseillait parfois de ne pas trop le dire », se souvient-elle. C’est donc en actionnant son réseau de relations qu’elle a été mise sur le coup de cette société active dans l’emballage industriel. « Elle correspondait à ce que je recherchais, un accord a donc pu être conclu. » Pour le meilleur, de toute évidence. Originaire des Ardennes belges, Mme Detaille avait sans doute plus de chance de se retrouver au Grand-Duché qu’à Anvers. Mais il a quand même fallu bien manœuvrer la barque. Après des études de sciences politiques à l’UCL (Louvainla-Neuve) et un passage en cabinets ministériels, elle a le privilège de tenir, à 28 ans, le rôle de plus jeune parlementaire lors de son élection à la Chambre des représentants pour le parti libéral en 1985. À l’époque, elle était déjà bourgmestre de Vaux-sur-Sûre depuis trois ans. Quittant rapidement la politique nationale, elle entre dans le monde des affaires, chez Accor Services Benelux (Ticket Restaurant) en tant que directeur commercial. Toujours cette envie de PME qui la titillait. « Il fallait que j’accumule de l’expérience. »
S’investir dans son environnement
Vient donc, après huit années à ce régime, l’acquisition de sa première entreprise, qui ne sera qu’une étape vers le développement du groupe Alipa. D’une première entité qui comptait 17 personnes pour un chiffre d’affaires de 1,2 million 048 —
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d’euros, elle est passée à un groupe de 130 salariés qui affichera 22 millions de rentrées au compteur à la fin de cet exercice. L’évolution s’est à la fois faite par croissance interne (No-Nail Boxes réalise un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros) et rachats d’autres sociétés. Dans l’emballage industriel (Walupack Services en Belgique – la seule dont elle n’est plus administrateur – et Allpack Services à Wiltz) et le levage, en rachetant les sociétés françaises Codipro et Lifteurop. « Ces deux dernières, nous les avons ramenées au Luxembourg, preuve que nous croyons dans ce pays », signale en passant celle qui est désormais une vraie femme d’affaires. Et la femme la mieux classée dans ce Top 100 depuis sa création. De manière naturelle, Michèle Detaille aime s’impliquer dans les affaires du milieu dans lequel elle vit. « Un goût qui doit venir de mes années dans la politique, j’ai toujours envie d’améliorer la partie du monde qui m’entoure, ça me fait bouger. Certains sont motivés à l’idée de faire un marathon, moi c’est ça », sourit-elle. Au niveau du Luxembourg, elle occupe notamment, depuis plus de 10 ans, un poste d’administrateur à la Fedil. Un des lieux d’influence au niveau des entreprises où l’on peut échanger les bonnes pratiques et sensibiliser le monde politique aux enjeux du business. Pour elle, être active de cette façon est important. Mais elle admet que tout le monde ne peut pas le faire : « Le premier objectif pour un chef d’entreprise c’est de gagner de l’argent, sinon la société ne vivra pas. Mais une fois que les choses tournent, il peut envisager de s’investir dans d’autres activités. » En tant que manager, Michèle Detaille se décrit comme quelqu’un d’exigeant, d’impatient – « ça s’arrange avec l’âge » –, mais qui sait déléguer. « J’ai toujours envie que les gens fassent mieux que ce qu’ils
font et, s’ils ont envie de progresser, je suis prête à les pousser. Je demande beaucoup aux gens, mais je les aide. Et, puisqu’on me le dit, je le crois, je suis quelqu’un qui fait attention à ses collaborateurs, qui est à l’écoute. Ils sont importants pour moi. » Pour son entreprise, elle maintient une ambition modérée, vise une « croissance prudente ». L’idée n’est pas de faire « exploser le chiffre d’affaires », mais d’assurer la rentabilité. « Mais l’objectif premier reste de fournir des produits de qualité et les services qui y sont associés », insiste-t-elle. En 2017, l’objectif est de faire évoluer la société vers le monde digital, en prenant soin de maintenir le personnel à niveau. Et, si elle admet souffrir un peu de par ses activités liées à la France où l’économie n’est pas au mieux, elle se montre optimiste pour son pays d’accueil. « Il faut se rappeler qu’il y a quelques années, des prophètes de mauvais augure doutaient de l’avenir du Luxembourg », souligne-t-elle. Sa confiance vient de ce que le pays reste agile et se montre capable de réagir très vite. « En deux ans, le secteur financier est passé du tout noir au transparent, sans perdre de clients. Quant à la position prudente du gouvernement par rapport au Brexit, c’était selon moi la meilleure à adopter », observe Michèle Detaille, en experte de la chose politique. On ne se refait pas.
L’avis du président du jury
« C’EST UNE CHEFFE D’ENTREPRISE QUI EST TRÈS ENGAGÉE DANS LES ORGANES PATRONAUX ET QUI ESSAIE AUSSI DE FAIRE AVANCER LES CHOSES EN MATIÈRE DE CADRE RÉGLEMENTAIRE POUR LES PME. »
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Née le 14 juin 1957 à Bastogne Master en sciences politiques de l’Université catholique de Louvain 1983-2000 Bourgmestre de Vaux-sur-Sûre 1985-1987 Parlementaire fédérale belge 1988-1996 Direction commerciale d’Accor Services Benelux 1996 Administrateur délégué No-Nail Boxes 2004 Administrateur délégué Codipro (groupe Alipa) 2005 Membre du conseil d’administration de la Fedil 2005 Membre du conseil d’administration Université catholique de Louvain 2009 Régent de la Banque nationale de Belgique 2012 Administrateur Luxempart Loisirs Expositions d’art, concerts, golf, tourisme, whisky
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guide.paperjam.lu/ michele-detaille
Michèle Detaille
« AVOIR DE L’INFLUENCE, C’EST S’INTÉRESSER AU MONDE QUI ENTOURE L’ENTREPRISE, NOTAMMENT EN INVESTISSANT DE SON TEMPS DANS DES ASSOCIATIONS, DES SYNDICATS PATRONAUX. »
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Née le 25 août 1969 à Luxembourg Doctorat en droit de l’Université de Paris II Maîtrise en sciences politiques, LL. M. Harvard Law School 1994 Débuts comme avocate chez Bonn & Schmitt 1999 Entrée à la Spuerkeess, au service juridique 2000 Entrée au Conseil d’État. Elle y reste jusqu’à la fin de son mandat, en 2015 2004 Nomination en tant que secrétaire générale de la banque 2009 Elle devient la première femme à faire son arrivée au comité de direction de la Spuerkeess Juin 2016 Elle succède à Jean-Claude Finck en tant que directeur général
Françoise Thoma
guide.paperjam.lu/ francoise-thoma
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« IL EST IMPORTANT DE GARDER UNE LIGNE DE CONDUITE, DE TRANSMETTRE DES VALEURS. »
Assistant-professeur à l’Université du Luxembourg, Françoise Thoma est par ailleurs vice-présidente du conseil d’administration de Luxair, en tant que représentant de l’actionnaire BCEE.
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FRANÇOISE THOMA 5 Françoise Thoma a gravi les échelons en même temps qu’elle a gagné le respect de ses homologues de la Place, majoritairement masculins. Partisane de la différence comme moteur de l’entreprise, la directrice générale de la BCEE tient aussi compte de l’environnement, très important dans son travail quotidien.
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lutôt qu’un modèle pour ses collaborateurs, Françoise Thoma préfère se considérer en tant que mentor pour inspirer, donner un cap tout en prônant la diversité et le dialogue. C’est ainsi que la directrice générale de la Banque et caisse d’épargne de l’État (BCEE) résume son « style » de management, elle qui doit désormais assumer la responsabilité globale de 1.780 collaborateurs depuis sa prise de fonction en juin dernier. Son influence dans une grande maison qu’elle connaît bien (elle y est entrée en 1999), elle la conçoit comme une responsabilité, tout en admettant volontiers l’importance que peuvent prendre certains éléments exogènes. « Il faut savoir que les messages que l’on porte peuvent avoir un certain impact auprès des autres, d’où l’importance de garder une ligne de conduite, de transmettre des valeurs. » L’humilité est celle que Françoise Thoma cite spontanément, de même que l’ouverture d’esprit à d’autres modes de pensée et, tout simplement, de nouvelles idées. Assumant l’héritage de son prédécesseur, Jean-Claude Finck, avec qui elle a travaillé étroitement, Mme Thoma imprime son style, sans pour autant le forcer. « Devenir CEO d’une banque n’est pas une fin en soi, mais un nouveau départ chaque jour. » Capable de supporter la solitude propre à chaque chef d’entreprise, Françoise
Thoma éprouve aussi le besoin, pas forcément contradictoire, de s’appuyer sur une équipe resserrée. « Il est primordial de pouvoir s’entourer de personnes de confiance avec lesquelles il est possible de mettre en place un dialogue fait de critiques constructives. Il faut aussi pouvoir mener ses troupes sans les perdre, inspirer sans imposer et être conscient des limites posées tant par le contexte que par les personnes, y compris ses propres limites. » Un mode de management que Françoise Thoma adapte aux circonstances qui, pour les banques, riment forcément avec réglementation. Ce qui amène les patrons des établissements financiers à rester au plus près du métier de base, celui de banquier. « Le manager d’une banque est un leader qui doit aussi avoir des connaissances pointues du métier en raison des exigences réglementaires. C’est donc notamment prendre de la hauteur tout en reprenant beaucoup de profondeur. Ceci étant, les régulateurs, qu'il s'agisse de la CSSF ou des banques centrales, sont devenus ces dernières années parties prenantes de nos actions plutôt que des contrôleurs. » Défendant une approche « raisonnablement optimiste », Françoise Thoma entend appliquer à elle-même les recommandations luxembourgeoises à ses collaborateurs. Elle encourage aussi la nouvelle génération à cultiver la différence à bon escient. « Je dirais aux jeunes dirigeants qu’ils doivent oser être différents tout en étant eux-mêmes. C’est la différence qui ouvre la voie à la créativité. Qu’ils cultivent l'échange entre générations – nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres. » Entre l’influence et la manipulation, il n’y a qu’un pas que la directrice générale de la BCEE se gardera bien de franchir. Responsable aussi de la coordination générale des ressources humaines, Françoise Thoma apporte sa vision quant à la répartition entre vie professionnelle et privée : « Je n’apprécie guère la notion de worklife balance, car la vie est faite d’une unité générale. Il faut donc savoir se ménager, dire non et compter sur des proches pour se ressourcer. » Si l’image du banquier en général a été ternie durant les dernières années, impliquant une grande capacité de résilience pour les dirigeants
du secteur, chaque banque a dû, parallèlement, trouver sa voie dans un univers digitalisé où « fin » et « tech » se marient. « Je ne suis pas une fervente de l’innovation à tout prix, mais plutôt d’un équilibre entre innovation et tradition. » Occupée à repenser son réseau d’agences pour l’optimiser tout en continuant à investir raisonnablement dans les nouvelles technologies, la BCEE de l’ère de Françoise Thoma s’inscrit dans un contexte économique national que la directrice générale entrevoit de façon favorable. À titre personnel, Françoise Thoma se montre attentive à la préservation de la cohésion sociale au Luxembourg « en promouvant la récompense des efforts de ceux qui travaillent plus. La croissance qui fait l’objet, à juste titre, de beaucoup de réflexions proviendra du développement de nouveaux métiers en général et dans la finance en particulier, de nouveaux moyens de communication avec les clients, d'un nouveau savoir-faire qui sera largement digital. Nous devons arriver à une croissance réfléchie. Nous devons aussi veiller à l’intégration des nouveaux entrants de façon raisonnable et pas trop vite. » À la tête de l’une des banques systémiques du pays, Françoise Thoma dispose, via ses expériences, d’un poste d’observation et d’action privilégié sur cette société en perpétuelle évolution.
L’avis du président du jury
« ELLE A TOUS LES ASPECTS D’UN GRAND BANQUIER ET SON EXPÉRIENCE AU CONSEIL D’ÉTAT LUI A DONNÉ L’ESPRIT DU BIEN PUBLIC. » Janvier 2017 —
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Né le 14 août 1964 à Luxembourg DEA in business law (Paris 1 Panthéon-Sorbonne) Secrétaire général du CSV de 2000 à 2006 Ministre des Communications, de la Défense et de la Coopération humanitaire de 2004 à 2009 Président de la fraction CSV de 2009 à 2011 2011 Fin de la vie politique et retour au droit Professeur invité à l’Université du Luxembourg guide.paperjam.lu/ jeanlouis-schiltz
Jean-Louis Schiltz
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« L’INFLUENCE D’UNE PERSONNE, CE SONT LES AUTRES QUI LA MESURENT. »
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JEAN-LOUIS Le politique n’est jamais loin, même si Jean-Louis Schiltz l’entend désormais au sens de l’action publique. De retour à ses premières amours d’avocat, il reste en prise directe avec les secteurs pour lesquels il a œuvré en tant qu’élu. Et garde un œil ouvert sur les tendances qui peuvent influencer l’avenir économique du pays.
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emandez-lui de parler de droit, d’ICT… de ses actions dans les sujets qui le passionnent et il vous répondra tout d’abord sur son pays, ses défis, ses opportunités aussi. S’il n’est que peu enclin à évoquer sa propre personne, Jean-Louis Schiltz reste l’une des personnalités du cercle des décideurs économiques privés les plus consultées et influentes dans une série de dossiers et de sujets liés à l’économie nationale ainsi qu’à sa diversification. « Il est essentiel de faire avancer les choses ou du moins d’essayer de le faire », déclare-t-il. On l’a vu récemment prendre la présidence de la Fondation des Hôpitaux Robert Schuman, succédant à Frank Wagener, en place depuis 10 ans. Il a aussi été à la manœuvre dans la rédaction de la législation sur le space mining, le nouveau créneau spatial dans lequel le gouvernement veut miser. Jean-Louis Schiltz manie donc l’influence au travers de ses propres compétences. « L’influence d’une personne, ce sont les autres qui la mesurent », ajoute celui qui, après avoir quitté la politique il y a quelques années, peut désormais oser comparer l’exercice de l’influence et, plus largement, de l’action entre le monde public et le privé. « Dans le monde privé, vous pouvez constater plus vite le résultat de vos actions, tandis qu’en politique lorsque vous croyez que le résultat est
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abouti, il peut toujours y avoir une discussion subséquente. » De son parcours en tant qu’élu, il garde un « regret zéro », mais n’envisage pas un retour en politique. Celui qui a œuvré pour l’émergence de LuxConnect reste néanmoins actif dans l’ICT, et plus particulièrement les fintech, via son métier d’avocat qui lui permet de convaincre des sociétés étrangères de s’établir au Luxembourg. Il garde aussi une affection particulière pour la thématique de la coopération au développement qu’il a aussi connue en tant que ministre en charge de ce portefeuille. « J’avais déjà dit en 2000 qui si on n’augmentait pas la cadence en matière de coopération, il y aurait une vague d’immigration substantielle. » Le constat s’est vérifié. Et si les solutions globales peinent à venir, l’ICT, qui n’est jamais loin, permet d’apporter des éléments de solution pour une aide aux populations défavorisées ou en cas de catastrophe naturelle. À l’instar d’Emergency.lu, une solution de télécommunication opérable rapidement sur des zones de crise ou de catastrophe naturelle, menée notamment par SES. Le futur de l’économie luxembourgeoise, Jean-Louis Schiltz l’entrevoit toujours plus diversifié, avec une confirmation de la tendance fintech. « Alors que j’étais avocat entre 1989 et 2004, j’avais déjà pu à l’époque traiter de ce sujet, que j’ai ensuite suivi au gouvernement. » Il reste branché fintech lorsqu’il prodigue des cours à l’Université du Luxembourg. « Je crois beaucoup au principe de l’innovation par le droit, qui se passe notamment dans le secteur de la monnaie virtuelle. Je pense que l’une des prochaines étapes que nous devrons supporter au Luxembourg sera la collaboration plus active entre les sciences humaines et la technologie. » Reste au Luxembourg à continuer de faire fructifier sa longue expérience financière. « Nous avons pu, dès 2007, prendre un tournant stratégique en accueillant les premières institutions de paiement électronique avec PayPal. Ce mouvement a été permis grâce à l’ouverture du régulateur sur l’innovation. Pour passer de la banque de grand-papa aux monnaies virtuelles, il y avait un pas à franchir entre les deux secteurs. » Des
technologies financières à l’exploitation des astéroïdes, il y a un grand écart que Jean-Louis Schiltz ose quand même, en rappelant à ceux qui ne connaîtraient pas le passé audacieux du Luxembourg dans les médias et les satellites que c’est justement un esprit entrepreneurial et une certaine prise de risque soutenue par l’État qui ont permis au pays d’être la terre d’origine du leader européen des médias, RTL, et d’un des leaders mondiaux des satellites, SES. Et désormais d’accueillir des fintech. Supporter d’une approche pragmatique de la réglementation et surtout d’une évolution de celle-ci pour répondre aux besoins actuels de l’économie, Jean-Louis Schiltz continue de livrer des combats pour faire en sorte que l’arsenal légal permette au Luxembourg de « rester sur la carte ». Notamment dans le contexte du Brexit. « L’économie luxembourgeoise a construit du solide et elle s’est réinventée ces dernières années. Le Luxembourg a une belle carte à jouer en tant que hub international d’entreprises qui mettent vraiment un centre de décision et opérationnel en place. Je reste donc optimiste par nature pour l’économie luxembourgeoise, même si nous devons rester attentifs à l’influence de la météo européenne sur le dé veloppement de nos affaires », conclut-il.
L’avis du président du jury
« JE CROIS QU’IL MÉRITE DE FIGURER PARMI LES MEILLEURS, MOINS POUR SON PASSÉ POLITIQUE QUE POUR SON ACTIVITÉ ACTUELLE. » Janvier 2017 —
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L’avis du président du jury
Il dirige le groupe majeur – 1.200 employés – dans le domaine des transports et du voyage au Luxembourg : Sales-Lentz. Avec son frère Marc qui préfère rester dans l’ombre, Jos Sales a su prendre les décisions suffisamment tôt pour anticiper le tournant du digital et la concurrence sur les prix.
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u sein du Top 10 de l’édition 2016 du Paperjam Top 100, il représente aussi en quelque sorte un duo d’entrepreneurs et de dirigeants d’une entreprise bien implantée sur le marché local et en Grande Région. Même s’il assume seul, et en totale concertation avec son frère, le rôle et les missions qui le placent sous les feux des projecteurs. À Marc Sales de penser les nouveaux concepts du groupe et d’imaginer comment l’entreprise peut innover. À Jos Sales, récompensé par le jury du Top 100 Paperjam, de gérer l’entreprise familiale sur le plan administratif et financier, tout en participant aux organes du secteur au Luxembourg et en Europe. « Cela correspond à mon naturel, déclare Jos Sales. Nous sommes tellement différents que cela se passe bien. » D’une entreprise traditionnellement active dans le transport par bus (elle dispose de 539 véhicules), Sales-Lentz est devenue au fil des années un véritable petit empire du transport dans différents créneaux, passant la frontière avec le service de bus low cost visant les dessertes d’aéroport : Flibco, qui a transporté 1,3 million de passagers en 2015. Ou encore la prise de contrôle majoritaire des Voyages Léonard en Belgique francophone. Une diversification des activités qui s’est traduite par un
besoin d’engager de nouveaux collaborateurs et de gérer la diversité en interne. « Le défi est de faire face au changement générationnel au sein de l’entreprise. » Cette palette d’activités grandissante se répercute aussi par un mode de management encore plus collégial. « Avec notre approche de groupe, nous donnons plus de liberté aux responsables des différents départements. Nous sommes, mon frère et moi, plutôt des coaches présents aux côtés de gens très talentueux qui encadrent leurs équipes. Dans le passé, nous voulions piloter l’entreprise comme un grand bateau. Nous avons changé d’optique en préférant naviguer avec plusieurs petits bateaux, plus flexibles et plus rapides, qui savent desservir des ports où les grands bateaux ne vont pas. » L’un des bateaux navigue sur le marché du voyage (20 agences) et a changé sa coque en juin 2015 pour devenir We love to travel. Plus qu’un changement de nom, cette nouvelle appellation visait aussi à faire face à la concurrence de plus en plus féroce sur internet. « D’une agence de voyages classique à un site internet, notre positionnement se situe au milieu, pour apporter le meilleur des deux formules et rassurer le client », indiquait à l’époque Jos Sales à Paperjam.lu. « Nous voulons donner des garanties aux clients pour faire revenir ceux qui n’allaient plus en agence. » À l’instar du secteur bancaire qui a su parler à une nouvelle clientèle plus haut de gamme avec des services à valeur ajoutée, le groupe actif dans la mobilité et les voyages propose des services de niche comme du transport par limousine avec la marque dédiée Executive Lane pour s’assurer une diversification de ses revenus. L’innovation est le « dada » des frères Sales et de leur maman qui demeure dans la gouvernance de l’entreprise. « Flibco est l’illustration parfaite de notre volonté d’innover. Notre avantage est de disposer de 10 ans d’expérience et d’avoir été prêts lorsque les marchés allemand et français se sont ouverts. L’équipe de Flibco fonctionne comme une start-up avec son propre fonctionnement à Differdange. » Plus que dans les véhicules, le groupe Sales-Lentz s’est, paral-
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« IL A LE GRAND MÉRITE DE DIRIGER UNE IMPORTANTE ENTREPRISE DE TRANSPORT ET EST AUSSI ACTIF AU NIVEAU EUROPÉEN DANS CE SECTEUR. J’APPRÉCIE LE FAIT QU’IL REPRÉSENTE UNE ENTREPRISE FAMILIALE OÙ LES AUTRES MEMBRES ONT AUSSI LEUR PLACE. »
lèlement à une adaptation de sa structure décisionnelle à sa croissance, orienté vers des solutions de mobilité bien avant que d’autres dans le secteur n’entament cette mutation. L’activité de Flibco opérant dans le giron du groupe reflète cette évolution. « C’est un sujet passionnant, il faut être en pointe avec ce qui se passe actuellement. Nous nous positionnons de plus en plus en tant que partenaires de consulting en mobilité. Nous avons récemment investi dans quatre véhicules totalement électriques, en adaptant nos ateliers à cette nouvelle forme de propulsion. » Actif au sein de la CLC dans le groupement des transporteurs ou au niveau européen, Jos Sales conserve une fibre éminemment positive. « Nous dépendons toujours du contexte macroéconomique, mais je crois que le travail bien fait, orienté vers l’innovation et diversifié restera porteur. » Bientôt trop petit, le siège de Bascharage doit faire l’objet d’une extension prochaine face aux locaux actuels. Le groupe vient aussi de se doter d’un nouvel entrepôt à Charleroi via les Voyages Léonard où il possède une vingtaine de véhicules. « Nous disposons aussi d’un entrepôt à Esch ainsi que chez Cruisopolis en centre-ville, ce qui correspond à notre volonté de disposer nos bus au plus près du premier arrêt. » Le groupe a même prolongé la démarche jusqu’à estimer son empreinte environnementale et à s’engager dans une démarche structurée en la matière. « Nous nous sommes fait aider pour former nos équipes et nous sommes désormais capables de conseiller d’autres entreprises sur ce sujet », ajoute Jos Sales. Optimiste donc, Jos Sales envisage aussi le pouvoir de l’influence sous cet angle. « L’influence implique une certaine responsabilité. Je ne saurai jamais être lobbyiste ou défenseur d’une cause qui n’est pas noble. Le relationnel se travaille et nécessite une certaine présence. Je pense qu’il faut aussi rester crédible et prendre la parole ou position dans un sujet qui tient la route vis-à-vis de ses connaissances. » Une approche pragmatique qui ne quitte pas celui qui aime encore garder le contact « avec le terrain » au travers de ses équipes.
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Né le 30 novembre 1967 à Luxembourg Diplôme en gestion de l’European Business School 1993 Entrée dans l’entreprise familiale Vice-président de la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC), représentant de la Fédération luxembourgeoise des exploitants d’autobus et d’autocars (FLEAA) Membre élu de la Chambre de commerce (CC) Vice-président de Luxexpo
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2014 Il devient membre du conseil d’administration de l’International Road Transport Union (IRU), association mondiale qui représente les intérêts des exploitants d’autobus, d’autocars, de taxis et de camions, basée à Genève Président, à titre privé, de Study-Help, asbl venant en aide aux étudiants en Roumanie par la mise à disposition d’aides pour poursuivre leur cursus.
Jos Sales
« IL FAUT RESTER CRÉDIBLE ET PRENDRE POSITION DANS UN SUJET QUI TIENT LA ROUTE VIS-À-VIS DE SES CONNAISSANCES. »
guide.paperjam.lu/ jos-sales
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Né le 7 mars 1960 à Luxembourg Études supérieures de droit et d’économie au Luxembourg CEO et propriétaire de Ernster – L’esprit livre depuis 1984 2009-2015 Président de la Luxembourg School for Commerce Mai 2014 Viceprésident de la Chambre de commerce du Luxembourg Juillet 2014 Président de la Confédération luxembourgeoise du commerce Octobre 2015 Président de la House of Training Loisirs VTT, vélo et voile ; il a aussi couru trois marathons guide.paperjam.lu/ fernand-ernster
« EN TERMES D’INFLUENCE, LE RÔLE DU MONDE DES AFFAIRES EST SOUSESTIMÉ. BEAUCOUP DE GENS NE SE RENDENT PAS COMPTE QUE C’EST LUI LE VÉRITABLE CRÉATEUR DE VALEUR. » 056 —
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FERNAND ERNSTER 8 Fernand Ernster est libraire par tradition, commerçant par passion et entrepreneur par vocation. Amateur de changement, il a transformé l’enseigne familiale en une entreprise du livre, capable de résister aux défis de ce début de siècle.
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rofession : libraire. Par l’intitulé, on pourrait imaginer Fernand Ernster passer ses soirées au coin du feu à se faire une opinion sur les derniers auteurs de la rentrée littéraire. Et on aurait quasi tout faux. « J’entame beaucoup de livres, mais souvent je ne les finis pas », admet-il. À 56 ans, cet arrière-petitfils du papetier-libraire qui a monté l’affaire familiale à partir de 1889, marathonien, motard et vététiste, a plutôt la bougeotte. « Je suis ravi de vivre à l’époque à laquelle je vis, où les changements sont de plus en plus rapides. » Même si ce sont ces révolutions technologiques permanentes qui lui ont placé un concurrent de la taille d’Amazon dans les jambes. Pour ce passionné d’informatique, ce fut l’occasion de réfléchir à la mise en place d’un service de ventes en ligne. « En jouant sur la qualité du service et des émotions, on saura garder nos clients, assuret-il. Mais ça nous demande de nous diriger vers un métier de logisticien, plus que de libraire. » Évitant le titre un peu pompeux d’acteur culturel, Fernand Ernster se voit plutôt en entrepreneur. Et revendique une âme de commerçant, inoculée par l’histoire de la famille. « Mais j’ai des équipes composées d’excellents libraires, qui assurent le travail de lecture et de conseil. » Cette fibre commerciale, il l’a ressentie assez tôt. À 18 ans, après avoir hésité pour un métier plus technique – il avoue aimer bricoler, réparer des vélos, des motos et trifouiller des moteurs –, il sent sa voie s’orienter vers le commerce familial. Après des études d’économie
et de droit au Luxembourg, il part se former à l’étranger sur le terrain. D’abord dans un grand réseau de librairies allemand à Munich – « une expérience qui m’a marqué pour le futur et m’a notamment convaincu d’ouvrir des magasins dans des centres commerciaux » –, puis chez trois éditeurs britanniques, où il intègre la réflexion commerciale autour d’un ouvrage. La suite est visible sur le terrain, au cœur de la ville de Luxembourg comme dans les centres commerciaux Belle Étoile et City Concorde. Grâce à un accord avec ses parents, il rachète peu à peu les parts de l’entreprise familiale pour, c’était son objectif, être seul aux commandes. Et développer l’enseigne comme il l’entendait. C’est donc le cas depuis 1999. Aujourd’hui, Fernand Ernster est à la tête d’un réseau de sept points de vente et emploie 70 personnes. Son plus important échec, admet-il aujourd’hui, est d’avoir voulu ouvrir une librairie à Esch-sur-Alzette. Après quatre ans, il met fin à l’expérience et ouvre un espace dans un supermarché Cactus à Bascharage. Cette mauvaise aventure ne l’a donc pas freiné. Au contraire, il revendique presque une « culture des erreurs », convaincu que, dans une entreprise, il faut en commettre pour rebondir. « Nous devons pouvoir admettre que l’échec fait partie de l’entrepreneuriat, argumente-t-il. Celui-ci n’est pas estimé à sa juste valeur. L’échec enrichit par l’expérience qu’il apporte. » Un message qu’il destine d’ailleurs tout autant aux décideurs politiques du pays, qu’il se réjouit de voir explorer de nouveaux terrains jusque dans l’espace. « Jusqu’à présent, le Luxembourg a toujours su saisir les chances qui se présentaient », observe-t-il en acteur engagé pour l’économie du pays. De fait, pour Fernand Ernster, donner de son temps dans les associations professionnelles fait aussi partie des responsabilités de l’entrepreneur. « Quand on a la chance de vivre dans le pays où l’on vit et à l’époque où l’on vit, on a un devoir de participation active pour faire changer les choses », appuie le libraire. De son côté, il s’est lancé très tôt dans des activités extra-professionnelles. À
peine entré dans le monde professionnel, son père, qui était président des libraires, l’envoyait le représenter dans le Groupement des librairies européennes. Des missions sur lesquelles il ne rechigne pas : « Plutôt que de se plaindre que les choses ne vont pas comme on le souhaite, il vaut mieux les prendre en main personnellement. » Président de la CLC et de la House of Training et actif au sein de conseils d’administration d’entreprises privées, il apprécie ces « cercles » autant pour l’expérience qu’il en retire que pour celle qu’il peut apporter. Il a d’ailleurs lui-même installé un conseil de gérance au sein de sa propre société, afin que des personnes extérieures puissent encadrer la direction et apporter un apprentissage à ses trois garçons, qui ont respectivement 24, 22 et 18 ans, et seront probablement un jour appelés à jouer un rôle actif ou au moins d’actionnaire. Une étape à préparer vu la taille atteinte par l’entreprise et les défis évidents qui s’empilent dans le monde fascinant du livre.
L’avis du président du jury
« C’EST UN COMMERÇANT DE DÉTAIL TRÈS ENGAGÉ AU POINT DE VUE DE LA CONFÉDÉRATION LUXEMBOURGEOISE DU COMMERCE, AINSI QU’AU NIVEAU DE LA FORMATION CONTINUE. » Janvier 2017 —
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9 CARLO THILL Son calme apparent dissimule un esprit en éveil permanent. Collaboratif dans la prise de décision, sa longue expérience lui permet de trancher lorsque le moment l’impose. Carlo Thill fait partie de la catégorie des grands patrons des grandes banques, capable de résister à des crises et de prendre le train de la digitalisation en marche.
À
la tête de la plus grande banque du pays en termes d’effectifs (quelque 3.800 collaborateurs), Carlo Thill est indéniablement l’un des visages du secteur bancaire. S’il distille ses conseils avec un flegme et une bienveillance caractéristiques, il a tout de même à son actif des négociations et des manœuvres en terrain dangereux lors des changements d’actionnariat de celle qui était la Banque générale du Luxembourg, lors des passages sous le giron de feu Fortis avant l’actuel actionnaire français BNP. Carlo Thill a donc gagné le respect de ses pairs et du jury du Paperjam Top 100, même s’il admet volontiers que le rôle de « grand patron » d’une banque actuellement n’a plus rien à voir avec ce que fut la fonction. « Nous évoluons dans un environnement très réglementé où il faut quasiment être spécialiste dans plein de domaines, reconnaît-il. Plus largement, je pense qu’on ne peut être patron d’une entreprise que si on a connu plusieurs expériences au sein de celle-ci. Être patron d’entreprise implique beaucoup d’heures de travail, d’exercices de conviction avec les collaborateurs directs. Il faut aussi pouvoir générer des idées et les confronter aux idées des autres. » Directif, mais collaboratif et prônant la délégation, Carlo Thill compte avant tout sur des personnes aux profils variés et complémentaires pour l’aider à prendre les bonnes décisions. « Je
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ne crois pas aux entreprises où le chef est entouré de personnes qui lui ressemblent. » À la tête de l’entité luxembourgeoise de BNP, Carlo Thill occupe en quelque sorte le rôle de portedrapeau du Luxembourg et de sa Place au siège de Paris et auprès des différentes entités du groupe français. « La participation à différents comités au sein du groupe permet de partager des idées et de faire connaître ce qui se fait à Luxembourg. C’est la meilleure façon de vraiment montrer ce qu’on sait faire. C’est un effort à faire non seulement en tant qu’individu, mais aussi pour l’entreprise que vous menez. Nous poussons les cadres de notre équipe à avoir accès au réseautage au sein du groupe pour s’inspirer des idées explorées dans d’autres marchés. » Une approche du réseautage et de l’influence qui passe donc en premier lieu par l’importance d’entretenir des relations fortes avec les collègues. Mais pas seulement. Carlo Thill reconnaît l’utilité du réseautage dans différents cercles pour cultiver une influence en dehors de l’entreprise, mais insiste pour ne pas limiter ces rencontres à du « socialising un verre à la main ». « Se construire un réseau, c’est également professionnaliser son réseau économique, politique, syndical... c’est écouter les gens et se faire connaître, mais de manière raisonnable, et utiliser les as de son jeu lorsque la circonstance le justifie », observe Carlo Thill. Des moments privilégiés auxquels il tient aussi sur le plan personnel pour s’offrir des bulles de tranquillité et s’évader du rythme professionnel effréné. « Il est primordial de ne pas rester dans son carcan. Il faut accepter de nouvelles idées, ne pas avoir peur de la concurrence, car elle fait tout simplement marcher le commerce. » Carlo Thill prodigue volontiers des conseils à la jeune génération de leaders qui devra, encore plus que les précédentes, s’ouvrir au monde pour réussir et tirer profit des révolutions technologiques en cours. Le CEO de BGL BNP Paribas s’est appliqué cette ouverture d’esprit à lui-même. « Si je ne parlais pas à des jeunes qui sont des geeks, comment pourrais-je savoir dans quelle direction le monde évolue ? S’ouvrir aux nouvelles tendances ne veut pas dire ne pas se protéger, mais prendre le meilleur des nouvelles idées, faire des alliances avec les
nouveaux entrants, utiliser les nouvelles technologies pour répondre aux besoins des clients. » Un monde fait de risques et d’opportunités, comme l’indique la formule. « Nous avons la chance de vivre dans un pays en forte croissance, au-dessus de la moyenne européenne. Nous devons, dans ce contexte, miser sur le digital et nous rationaliser. » Quant à la croissance du pays – que d’aucuns estiment qu’il dépassera à terme le million d’habitants – , Carlo Thill relativise en indiquant que le pays a déjà connu une forte croissance depuis 20 ans, en ajoutant qu’il est important d’avoir une croissance raisonnable. « Le modèle ne peut marcher que si la croissance est responsable. Cela doit se faire dans le respect des normes environnementales. On voit d’ailleurs que les pays en avance en matière d’économies d’énergies sont ceux qui vont bien se développer. » Et Carlo Thill de pointer deux défis étroitement liés que sont l’exploitation du foncier et les prix de l’immobilier au Luxembourg. « Pourquoi ne pas construire en hauteur de façon progressive ? », suggère-t-il. « Cette solution, qui est la plus facile pour répondre aux défis, permettrait d’avoir des quartiers plus compacts et plus animés. » Une vision résolument tournée vers un avenir que Carlo Thill entrevoit positif pour le Luxembourg, au moins pour 2017.
L’avis du président du jury
« C’EST UN DES MONSTRES SACRÉS DE LA PLACE FINANCIÈRE. IL A L’ÉNORME MÉRITE D’AVOIR PU MAINTENIR LE CAP LUXEMBOURGEOIS À L’OCCASION DE TOUS LES AVATARS QUE LA BANQUE A PU SUBIR. »
PAPERJAM TOP 100 Né le 23 avril 1953 à Luxembourg Maîtrise en sciences économiques (Université de Nancy). A suivi une formation post-universitaire à la Wharton School, l'Insead et la Stanford University. Il entre à la Banque générale du Luxembourg en 1978 1998 Arrive au comité de direction de la banque 2005 Carlo Thill devient président du comité de direction de BGL BNP Paribas et responsable pays pour BNP Paribas et ses filiales Depuis 2010 Vice-président de l’ABBL guide.paperjam.lu/carlo-thill
GA Ë L L E S U R E
Carlo Thill
« IL FAUT POUVOIR ABORDER LES SUJETS IMPORTANTS AU BON MOMENT, AVEC LA BONNE PERSONNE. »
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Né le 21 mai 1968 au Luxembourg MBA de l’Université de Strasbourg 1991 Entrée chez KPMG Luxembourg 2000 Associé, membre de la direction 2009 Head of tax 2012 Managing partner 2016 Head of tax Administrateur de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement Administrateur de l’Institut luxembourgeois des administrateurs Président du conseil d’administration de l’Île aux clowns Membre de la KPMG Foundation Loisirs Guitare électrique, running, vin rouge
Georges Bock
GA Ë L L E S U R E
« SI DES GENS SONT PRÊTS À VOUS SUIVRE, VOUS INFLUEZ SUR LEURS VIES, VOUS EN DEVENEZ RESPONSABLE, ILS COMPTENT SUR VOUS. »
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PAPERJAM TOP 100 L’avis du président du jury
« IL COMPTE DANS LE CERCLE DES MEILLEURS FISCALISTES DE LA PLACE ET A AUSSI DIRIGÉ KPMG AVEC SUCCÈS EN TANT QUE MANAGING PARTNER. »
Après quatre années à la tête de KPMG Luxembourg, Georges Bock reprend la responsabilité du département Fiscalité. C’est donc désormais en chef d’équipe qu’il envisage à nouveau de résoudre les défis qui ne manqueront pas de se présenter.
«
a fait du bien de retrouver les équipes. » Souriant, Georges Bock (48 ans) s’est à nouveau glissé le 1er octobre dernier dans son costume de head of tax, après avoir mouillé sa chemise en tant que managing partner de KPMG Luxembourg pendant quatre ans. Il retrouve donc les dossiers liés à la fiscalité dans lesquels il s’est plongé depuis qu’il officie dans le cabinet. Enfin, presque depuis le début. Entré chez KPMG en 1991, en accord avec ses valeurs et parce qu’il appréciait le côté diversifié des clients, il démarre comme auditeur et passe l’examen de réviseur d’entreprises. Juste avant de bifurquer vers le département Fiscalité. « On me dit parfois que j’ai fait ça pour rien, mais au contraire, j’ai beaucoup appris. » À partir de ce moment, il se spécialise principalement dans les banques et les fonds d’investissement, le cœur de la finance du pays. En 2009, il prend la tête du département Fiscalité. À l’aube des grandes réformes imposées par les instances internationales après la crise financière de 2008. Trois ans plus tard, il est élu par ses pairs à la tête de l’entité luxembourgeoise. Une aventure dont il tire un bilan positif. « Il est pleinement satisfaisant, l’entreprise est en pleine forme, commente-t-il. Mais aujourd’hui, même si je reste au comité exécutif, je peux un peu souffler. Le poids des responsabilités pèse un peu moins lourd. » À la tête d’une équipe de 300 personnes, il se définit comme un manager qui joue sur la
confiance envers ses équipes et aspire à la proximité. « J’aime recevoir du feed-back et je ne suis pas de ceux qui estiment qu’il faut garder de la distance pour obtenir du respect. » Et si les choses n’avancent pas comme il le souhaite, il se dit prompt à mettre les mains dans le cambouis pour atteindre les objectifs. Des objectifs qu’il pousse d’ailleurs toujours plus loin : « J’ai à chaque fois besoin d’entamer l’ascension de la montagne suivante, d’envisager le prochain challenge, admet-il. La routine me rend nerveux, c’est mon côté entrepreneur. » Visiblement content d’un parcours de 25 ans chez son tout premier employeur, Georges Bock met en avant la satisfaction qu’il trouve à travailler en équipe pour atteindre certains buts. Mais si le Luxembourgeois se dit toujours heureux de se lever chaque matin pour rejoindre son bureau du Kirchberg, c’est aussi pour le côté créatif que lui permet sa fonction. « Je veux toujours pouvoir créer quelque chose de nouveau, prendre des risques et réussir. Ou pas. Il faut aussi savoir accepter l’échec. » Un message qu’il veut envoyer vers les plus jeunes managers : « Le monde appartient à ceux qui ont des rêves et des aspirations à les réaliser. Et il ne faut pas avoir peur de ne pas connaître le succès. » Les responsabilités qu’il occupe chez KPMG l’ont amené à devoir en prendre d’autres. Il a été membre du conseil d’administration de l’ABBL pendant deux ans et siège aujourd’hui au sein de ceux de l’Alfi et de l’Ila. Il y voit là une partie
de la réponse à sa définition de la notion d’influence. Pour M. Bock, être influent, c’est être un opinion maker. « Si vous avez des choses à dire qui visent plus loin que votre propre jardin, les gens viennent vers vous pour obtenir votre avis. Même si vos réponses ne leur font pas toujours plaisir. » Mais cette notion d’influence, il la lie aussi à celle de responsabilité. Notamment vis-à-vis des équipes, une notion qui revient souvent. « Si des gens sont prêts à vous suivre, vous influez sur leurs vies, vous en devenez responsable, ils comptent sur vous. » Une notion de responsabilité qu’il pousse jusque sur l’Île aux clowns, une association de clowns hospitaliers que l’expérience de KPMG a permis de remettre sur pied et dont il assure actuellement la présidence. En contact depuis 25 ans avec les acteurs qui ont fait le succès du pays, le partner de KPMG pose un regard marqué d’un léger scepticisme sur le bulletin de santé de l’économie du pays. « Je ne suis pas pessimiste, mais nous sommes peut-être moins agiles, un peu plus satisfaits que par le passé. » Or, dans le monde actuel, même s’il est vrai qu’un pays comme le Luxembourg n’a peut-être plus toutes les cartes en main, il faut pouvoir rejeter l’immobilisme, rester agile pour s’adapter au changement. « L’avenir du pays dépendra donc de la manière dont il gérera cette situation, note-t-il. Mais je reste positif, nous maîtrisons encore l’essentiel des cartes qu’il nous faut avoir pour encore connaître le succès au cours des prochaines années. »
GEORGES BOCK 10 Janvier 2017 —
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MARIE-HÉLÈNE MASSARD
PIERRE AHLBORN
Arrivée de la branche polonaise d’Axa en septembre 2012, Marie-Hélène Massard, 43 ans, a rapidement insufflé, en tant que directrice générale et administratrice déléguée, un élan nouveau à la filiale grand-ducale de l’assureur français. Elle a même obtenu l’établissement, au Luxembourg, de la nouvelle entité européenne de gestion patrimoniale créée par le groupe. Son dynamisme et son engagement l’ont portée à la vice-présidence puis à la présidence, au printemps 2016, de l’Aca*. guide.paperjam.lu/mariehelene-massard
Lauréat de la dernière édition du Paperjam Top 100, en 2014, Pierre Ahlborn, 54 ans, sort du Top 10 (où il était déjà en 2012), mais n’en reste pas moins un des dirigeants bancaires luxembourgeois qui comptent. Outre un parcours remarquable à la tête de la Banque de Luxembourg depuis 2000, cet économiste discret partage son savoir-faire et son expérience à la Croix-Rouge, où il est membre du comité exécutif et trésorier, mais aussi à la Philharmonie, en tant que président du conseil, et dans diverses sociétés de la Place en tant qu’administrateur.
NICOLAS BUCK
NORBERT BECKER
LAURENT SCHONCKERT
Entrepreneur qui a démarré avec l’Imprimerie Victor Buck héritée de son père, Nicolas Buck, 48 ans, a fondé Seqvoia en 2012 et en est l’actuel CEO. Nommé président de la Fedil* (Fédération des industriels luxembourgeois) en mars 2016 – alors qu’il en assurait déjà la vice-présidence –, il est également président de la plateforme Nyuko de soutien à l’entrepreneuriat. À ce titre, il milite activement pour le développement d’une start-up nation et, plus largement, pour un climat entrepreneurial plus clément au Luxembourg.
Multi-entrepreneur à succès, Norbert Becker, 63 ans, est aujourd’hui administrateur indépendant et navigue entre secteur financier (Atoz et CBP Quilvest, qu’il a cofondés, ou bien Lombard International) et technologies (PayPal Europe, Wix). Ancien proche du Premier ministre Gaston Thorn, aux côtés de qui il mena les campagnes électorales de 1974 et 1979, il est encore aujourd’hui régulièrement consulté pour des questions d’ordre économique général. guide.paperjam.lu/norbert-becker
Membre de l’assemblée de la Chambre de commerce et vice-président de la Confédération luxembourgeoise du commerce, Laurent Schonckert, 58 ans, est un des piliers du secteur de la grande distribution au Luxembourg. Administrateur directeur depuis 2002 du groupe Cactus (troisième employeur national avec plus de 4.000 salariés), il en pilote le développement, misant désormais sur de nouvelles surfaces commerciales « de proximité », dans un environnement saturé en termes d’offres de type supermarchés.
ALAIN KINSCH
JEAN-JACQUES ROMMES
Country managing partner et private equity fund leader de EY Luxembourg, Alain Kinsch, 45 ans, est très proche du parti libéral (celui du Premier ministre Xavier Bettel). Il est régulièrement consulté pour des questions économiques. Ses compétences et sa parfaite connaissance de bon nombre de dossiers nationaux ont également retenu l’attention des membres du Conseil d’État qui l’ont coopté au sein de la Haute Corporation début 2016. guide.paperjam.lu/alain-kinsch
Depuis deux ans, Jean-Jacques Rommes, 59 ans, est administrateur délégué du conseil d’administration de l’UEL*. Homme de consensus – il l’a prouvé dans ses 10 années précédentes passées en tant que directeur de l’ABBL* –, il n’hésite pas, néanmoins, à mettre les pieds dans le plat dans certains dossiers où le dialogue avec les autorités et les syndicats est parfois conflictuel. Les questions de l’organisation du temps de travail ou du financement de la CNS* en sont deux exemples récents.
KARIM MICHEL SABBAGH
YVES MAAS
guide.paperjam.lu/nicolas-buck
Top 5 « C R É AT EURS D’EN TREP RIS E » 1
Paul Mousel / Guy Harles, 2e Arendt & Medernach 2
Michèle Detaille, 4e No-Nail Boxes
guide.paperjam.lu/pierre-ahlborn
guide.paperjam.lu/laurent-schonckert
guide.paperjam.lu/jeanjacques-rommes
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Nicolas Buck, 13e Seqvoia 4
Norbert Becker, 14e Atoz, CBP 5
Xavier Buck, 25e DCL Group
Rien de ce qui touche de près ou de loin à l’industrie des satellites au Luxembourg ne se fait sans qu’il ait à donner son avis… Karim Michel Sabbagh, LibanoCanadien de 53 ans, est, depuis 2014, le CEO de l’opérateur de satellites luxembourgeois SES. Très discret, il poursuit, dans un style radicalement différent – et qui heurte parfois en interne –, le développement de la société sur la lancée de son prédécesseur, Romain Bausch, par la mise en œuvre de nouvelles plateformes satellitaires. guide.paperjam.lu/karimmichel-sabbagh
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CEO de Credit Suisse Luxembourg (depuis 2012), Yves Maas, 53 ans, préside l’ABBL* depuis 2014. Plus discret et sans doute plus consensuel aussi que son prédécesseur, Ernst Wilhelm Contzen, il compose avec les contraintes réglementaires touchant le secteur bancaire, tout en devant ménager les syndicats dans la perspective du renouvellement de la convention collective du secteur devant être négocié fin 2016. guide.paperjam.lu/yves-maas
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ROMAIN BAUSCH
EDMOND MULLER
Romain Bausch, 63 ans, n’a pas tardé à trouver de nouvelles occupations après avoir troqué, en 2014, les fonctions de CEO de l’opérateur de satellites SES qu’il occupait depuis 19 ans avec celles de président du conseil d’administration. Président du CNFP*, en charge de la surveillance de la bonne tenue du budget de l’État, il a également été appelé dans les conseils d’administration d’Aperam, de la Compagnie financière La Luxembourgeoise et de Banque Raiffeisen et siège depuis plus de 10 ans dans celui de l’Ila*.
D’une certaine façon, Edmond Muller, 66 ans, est le père nourricier d’une grande partie de la population du Luxembourg. Depuis 1992, il occupe les fonctions d’administrateur délégué des Moulins de Kleinbettingen, spécialisés dans la fabrication de farines et de semoules de blé. Il est aussi actionnaire et administrateur de Panelux (Boulangerie Fischer), ce qui en fait un des acteurs-clés sur le marché de la boulangerie / pâtisserie. guide.paperjam.lu/edmond-muller
guide.paperjam.lu/romain-bausch
MARC LAUER Même s’il n’est plus, depuis le printemps 2016, président de l’Aca*, Marc Lauer, 51 ans, toujours CEO du groupe d’assurances Foyer, n’en reste pas moins très actif dans la défense des intérêts du secteur. Fin connaisseur des dossiers, il a notamment été très revendicatif en amont de la réforme fiscale du gouvernement. Il a en outre réalisé avec succès l’intégration, au sein de Foyer, d’International Wealth Insurer, racheté à Belfius Insurance. guide.paperjam.lu/marc-lauer
VÉRONIQUE DE LA BACHELERIE C’est une des rares femmes à la tête d’une grande banque de la Place : Véronique de la Bachelerie, une Française de 57 ans, dirige Société Générale Bank & Trust Luxembourg depuis avril 2013. Elle a su maintenir et surtout développer l’activité luxembourgeoise du groupe français (qui compte plus de 1.200 employés au Grand-Duché), notamment en matière de private banking, en défendant efficacement les intérêts de la Place. Elle est en outre une ardente supportrice de la parité hommes-femmes en termes de management. guide.paperjam.lu/veronique-delabachelerie
MICHEL WURTH
XAVIER BUCK
Figure majeure de l’économie nationale et lauréat du Top 100 en 2008, Michel Wurth, 62 ans, n’a plus de mandat opérationnel depuis qu’il a quitté le comité de direction d’ArcelorMittal en 2014. Mais en tant que président de la Chambre de commerce et de l’UEL*, il garde une mainmise sur les grands dossiers économiques et sociaux nationaux. Il est également président des conseils d’administration de Paul Wurth et de Bip, administrateur chez BGL BNP Paribas et vice-président de la Croix-Rouge.
Entrepreneur hyperactif dans l’ICT, Xavier Buck, 46 ans, a fait de son groupe, DCL, un des leaders européens en matière d’hébergement et une référence mondiale pour l’enregistrement et la négociation des noms de domaine internet. Même s’il est, aujourd’hui, un peu moins dans l’opérationnel, son engagement dans la défense et la promotion du pays comme plateforme de choix à l’international n’est plus à prouver. Un véritable sacerdoce auquel il peut aussi se consacrer en tant que président du Luxembourg ICT Cluster.
guide.paperjam.lu/michel-wurth
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FRANÇOIS PAULY
FRANÇOIS DELÉ
Administrateur dans plusieurs structures familiales luxembourgeoises ou étrangères, François Pauly, 52 ans, est souvent amené à jouer les médiateurs auprès des administrations, voire du gouvernement. Ancien président (jusqu’en 2016) de la Bil et actuel président de la Compagnie financière La Luxembourgeoise, il a aussi été, jusque novembre 2016, vice-président de Bip Investment Partners. Il est par ailleurs très présent dans des conseils d’administration du secteur caritatif. Il vient d’être nommé président des Hôpitaux Robert Schuman SA.
Employé chez Goodyear depuis plus de 30 ans, François Delé, 57 ans, a pris, en avril 2016, la direction du site luxembourgeois et des relations extérieures. Il a contribué, dans ce cadre, au maintien du Grand-Duché dans la stratégie du géant mondial des pneumatiques. Membre du Haut Comité pour le développement de l’industrie, il est un des principaux artisans de la promotion du secteur au Luxembourg. Il préside ainsi le cluster « Automotive » et siège en tant que vice-président de l’Ilea*.
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Hauts fonctionnaires Leur mission se limite théoriquement à la mise en œuvre d’une politique décidée par le gouvernement, mais, par leurs fonctions, ils sont forcément influents… L’omniprésence de certains hauts fonctionnaires dans les conseils d’administration de sociétés où l’État est actionnaire fait régulièrement débat. Les exemples les plus marquants sont Étienne Reuter, futur directeur de l’Inspection générale des finances, qui préside, entre autres, la BGL ou Agora et siège à la SNCI ou encore Cargolux ; Tom Weisgerber, premier conseiller de gouvernement au ministère du Développement durable et des Infrastructures, qui préside notamment Lux-Airport et siège chez Luxair, Cargolux ou encore SEO ; Patrick Nickels (ministère de l’Économie, président de la SNCI*), qui siège aux conseils d’administration de Cargolux, d’ArcelorMittal ou encore de Paul Wurth ; ou, à un degré moindre, Isabelle Goubin (directrice du Trésor, qui préside entre autres la CSSF et le Commissariat aux assurances) et Pascale Toussing (ministère des Finances), qui siège au Commissariat aux assurances et à la Bil et est aussi présidente du Conseil économique et social. D’autres sont moins « cumulards », mais n’en restent pas moins placés à des postes-clés : Claude Marx, Claude Wirion et Luc Tapella, directeurs généraux respectifs de la CSSF*, du Commissariat aux assurances et de l’ILR*, ont, évidemment, un rôle majeur dans le paysage économique, tout comme Serge Allegrezza, directeur du Statec et président de l’Observatoire de la compétitivité, qui préside Post Luxembourg. Mentions également pour Sasha Baillie (ministère de l’Économie, qui pilote la stratégie Nation Branding – lire aussi l’interview en page 144), Anne-Catherine Ries (ministère d’État), en charge de la coordination de la stratégie Digital Lëtzebuerg et, évidemment, Jean-Paul Zens, qui dirige le service des Médias et Communications du ministère d’État. Tom Theves, en tant que chef de cabinet du ministère de l’Économie et Paul Konsbruck, qui occupe la même fonction auprès du Premier ministre, méritent également de ne pas être oubliés, pas plus que Mario Grotz, à la tête de la DG « Recherche, Propriété intellectuelle Nouvelles technologies » du ministère de l’Économie, qui pilote toutes les inititiatives en matière de RDI.
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JACQUES LANNERS
FRANÇOIS TESCH
Depuis 2004, Jacques Lanners, 58 ans, est coprésident de Ceratizit. Il a largement contribué au rayonnement international de la société spécialisée dans la conception de solutions d’usinage en carbure. Président de l’ILTM*, il est par ailleurs très impliqué localement, en tant que président du conseil de surveillance du groupe Losch ou encore administrateur des CFL* et d’Axa Luxembourg.
À bientôt 66 ans, François Tesch s’inscrit dans la lignée de ses aïeux, dont bon nombre ont grandement contribué à l’essor du pays. Longtemps directeur général du groupe d’assurances Foyer, il en préside aujourd’hui le conseil d’administration et continue à exercer des fonctions opérationnelles en tant qu’administrateur délégué de sa filiale d’investissements Luxempart. Il est par ailleurs vice-président du conseil d’administration de l’opérateur de satellites SES.
guide.paperjam.lu/jacques-lanners
guide.paperjam.lu/francois-tesch
ROLAND KUHN
GEORGES LENTZ JR
ROMAIN POULLES
Administrateur délégué de la plus ancienne entreprise luxembourgeoise de construction et de génie civil Kuhn Construction, Roland Kuhn, 63 ans, est aussi le président de la Chambre des métiers et, par extension, le vice-président de l’UEL*. Il défend, dans ces fonctions, la place de l’artisanat dans l’économie nationale. Il est par ailleurs très impliqué dans d’autres pans de la société, via sa présence aux conseils d’administration de Luxexpo, de la Rockhal ou encore de la Croix-Rouge luxembourgeoise.
Le nom de Georges M. Lentz Jr., 67 ans, est indissociable de celui de la Brasserie nationale (et de sa marque phare Bofferding), qu’il avait rejointe en 1975. Longtemps directeur général, il a contribué à son développement aussi bien sur le plan national qu’international, dans la Grande Région mais aussi en Chine. Administrateur à la Banque de Luxembourg, celui qui fut membre fondateur de la FJD* et du Cercle Munster est toujours très écouté sur la Place.
À 47 ans, Romain Poulles est le « Monsieur Éco nomie circulaire » au Luxembourg. Président du Luxembourg EcoInnovation Cluster, il est également membre du Conseil supérieur pour un développement durable. À la tête de Progroup et créateur d’une dizaine de structures à Lux embourg et à l’étranger, notamment l’Ecoparc Windhof – où il a développé le projet immobilier Solarwind, primé à la COP21 en 2015) ou encore le Luxembourg Center of the Circular Economy –, il dérange parfois par sa conception de cette « nouvelle » économie.
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Top 5 « FEMMES » 1
Michèle Detaille, 4e 2
Françoise Thoma, 5e 3
Marie-Hélène Massard, 11e
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CLAUDE WAGNER
HUGUES DELCOURT
Il est l’incarnation même du multi-entrepreneur. Âgé de 51 ans, Claude Wagner est à la tête d’une vingtaine de sociétés, dans des domaines aussi variés que les matériaux de construction (Bati C, Batiself), le négoce du bois (Hoffmann-Schwall), les magasins de sport (Citabel, Intersport), le mobilier de jardin (Mobilier & Jardins) ou les cuisines (Wolf-Moritz). À la clé : des centaines d’emplois préservés, voire sauvés, et une dynamique entrepreneuriale en mouvement permanent.
Ce Français de 48 ans s’est construit une solide réputation dans le milieu bancaire en multipliant les missions dans toute l’Asie, le Moyen-Orient et l’Europe. Depuis octobre 2014, il est président du comité directeur et CEO de la Banque internationale à Luxembourg et affiche de bons résultats dans le cadre d’une stratégie « 2020 » qui positionne la banque comme un acteur de référence à l’international.
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Véronique de la Bachelerie, 23e 5
Marianne Welter, 52e
CARLO THELEN
KEITH O’DONNELL
Brillant économiste, Carlo Thelen, 45 ans, dirige la Chambre de commerce depuis début 2014, après y avoir passé 15 ans successivement comme directeur des affaires économiques, directeur des affaires internationales et chief economist. Très fin connaisseur des dossiers économiques, il n’est pas avare de commentaires sur les décisions prises par le gouvernement. Très actif par ailleurs dans la promotion du Luxembourg à l’étranger, il s’engage aussi socialement à travers sa fonction de secrétaire général de l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte.
À la tête du cabinet de conseil fiscal Atoz depuis sa création en 2004, également leader des activités real estate du réseau mondial Taxand, Keith O’Donnell, Luxo-Irlandais de 48 ans, ne ménage pas ses efforts pour promouvoir le savoir-faire luxembourgeois en matière de fiscalité. Une activité sans relâche également relayée au sein de la commission ad hoc de l’Alfi* ou encore auprès de l’OCDE*. Il est éga lement membre du groupe d’experts de la Com mission européenne sur les fonds immobiliers ouverts (Oeref*).
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PAPERJAM TOP 100
VINCENT BECHET
YVES ELSEN
CEO d’Inowai – anciennement Property Partners – depuis 2006, Vincent Bechet, 52 ans, pilote le développement international (Belgique, France) de ce qui est l’un des principaux bureaux de conseil en immobilier commercial et résidentiel. Il est également président de l’asbl Luxreal, qui fédère les professionnels de l’immobilier au Grand-Duché. Son implication fait de lui une figure de proue de l’immobilier luxembourgeois. Il est par ailleurs administrateur de plusieurs chambres de commerce internationales.
Fraîchement élu à la présidence du conseil de gouvernance de l’Université du Luxembourg, Yves Elsen, 58 ans, s’attèle, sans relâche, à établir des passerelles entre la recherche publique et la recherche privée. Une mission qu’il a développée avec succès en tant que président du FNR entre 2010 et 2016. Depuis 2003, il est également managing partner et CEO d’Hitec, dont il a piloté le développement dans le domaine très pointu des technologies satellites.
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SERGE DE CILLIA
PAUL HELMINGER
Personnalité incontournable du milieu bancaire luxembourgeois, Serge de Cillia est à la tête de l’ABBL* depuis mai 2014. Cette fonction de directeur général et président du comité de direction de l’association bancaire n’est que la consécration de son engagement de longue date pour la cause des banques luxembourgeoises : il y est entré en 2000, après 15 années d’expérience au sein de la BGL.
Le doyen de ce Top 100 (76 ans), ancien bourgmestre de la capitale (entre 1999 et 2012), n’en est pas moins particulièrement actif. Outre la présidence d’Intesa Sanpaolo Bank Luxembourg, il est à la tête des conseils d’administration de Luxair et Cargolux, étant ainsi au cœur des défis stra tégiques rencontrés par le secteur aérien national. Il n’en oublie pas l’esprit d’entrepreneur de ses débuts : il préside ainsi SnapSwap, une start-up qui opère en tant qu’établissement de monnaie électronique.
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Médias Dans leurs écrits et leurs prises de position, certains rédacteurs en chef et journalistes peuvent aussi avoir de l’influence… Le paysage médiatique à Luxembourg est pour le moins concentré. Au-delà des journalistes et hommes de médias déjà classés dans le Top 100, le jury a aussi tenu à saluer les mérites de Romain Hilgert, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire indépendant d’Land et de ses collègues Josée Hansen et Bernard Thomas. Du côté de RTL, difficile de ne pas compter Alain Rousseau, rédacteur en chef de la télé et son homologue radio Guy Kaiser. Une mention aussi à Jean-Claude Franck (rédacteur en chef de la radio socioculturelle 100,7) et sa collègue Pia Oppel.
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PIERRE ZIMMER
LUC FRIEDEN
RENÉ ELVINGER
C’est une des recrues-clés du groupe Post de ces dernières années : Pierre Zimmer, 51 ans, est arrivé en 2013 au sein du comité de direction du groupe après quatre années passées à la tête du Centre de traitement informatique de l’État. Promu directeur général adjoint de Post en 2016, en charge de l’IT, il accompagne et participe directement à la modernisation et la redynamisation du groupe.
De retour au Luxembourg après un « exil » d’un an et demi chez Deutsche Bank à Londres, Luc Frieden, 53 ans, a vite retrouvé ses marques dans un pays où il fut de longues années ministre des Finances. Outre une place d’associé au sein du cabinet d’affaires Elvinger Hoss Prussen, il a pris en mains les conseils d’administration de la Bil* et du groupe Saint-Paul. Bien que retiré de la vie politique, il n’en reste pas moins disposé à « prendre des responsabilités sur le plan national ou européen » si jamais on le lui demande…
Il aurait pu aspirer à une retraite paisible, après 25 années passées au sein de la société Elth. Mais en 2011, René Elvinger, aujourd’hui âgé de 65 ans, cède à la tentation de racheter l’ensemble des usines du groupe, alors réunies sous l’entité Cebi International. Il développe et renforce le rayonnement international du groupe qui dispose de très nombreuses filiales à l’étranger. Il est également membre de la Fedil* et du Haut Comité pour le soutien, le développement et la promotion de l’industrie.
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MARC HOFFMANN
YVES FRANCIS
JEAN LUCIUS
Marc Hoffmann, 58 ans, est un banquier entrepreneur qui a réussi son pari fou : créer de toutes pièces une banque privée d’envergure. Créée en 2007 et adossée au groupe d’investissement international Quilvest depuis 2010, la Compagnie de banque privée s’est imposée sur le marché parmi les principaux acteurs du secteur et a exporté son savoir-faire à Singapour et en Belgique. Ses nombreuses connexions sur la Place – il a dirigé la Bil* pendant six ans avant de créer CBP – en font un de ces dirigeants qui comptent.
Parmi les grands patrons des Big Four, Yves Francis est certainement l’un des plus discrets. Ce Belge de 49 ans, en place depuis pourtant sept ans à la tête de Deloitte, n’en est pas moins très actif sur la Place, notamment via le Haut Comité pour le développement de la place financière dont il est membre. Il est, en outre, depuis 2015, membre du conseil d’administration « global » de Deloitte, assurant le développement du réseau de firmes présent dans 150 pays.
CEO du fournisseur d’énergie Enovos Luxembourg depuis sa création en 2009, Jean Lucius, 60 ans, a été promu en 2015 CEO de la maison mère, Enovos International, devenue depuis Encevo. Spécialisé dans les questions énergétiques, il est notamment très actif dans le développement de solutions de transition énergétique basées sur les énergies vertes.
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CHRISTIAN THIRY
GÉRARD HOFFMANN
Grand défenseur de l’entrepreneuriat luxembourgeois, Christian Thiry, 64 ans, est administrateur-directeur de Karp-Kneip Constructions. Il vient juste de céder à Jean-Marc Kieffer la tête du Groupement des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics, mais reste tout de même une référence dans le milieu.
Au sein d’un secteur-clé en plein développement tel que l’ICT, Gérard Hoffmann, 53 ans, tient un certain nombre de rênes. Outre la direction d’une des principales sociétés de services, Telindus (groupe Proximus), en croissance constante, il préside, depuis 2014, ICTluxembourg, association qui regroupe l’ensemble des professionnels du secteur du pays. Il est à ce titre un des interlocuteurs privilégiés du gouvernement dans la mise en place de la stratégie nationale Digital Lëtzebuerg.
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NICOLAS MACKEL
RENÉ WINKIN
Diplomate de carrière depuis qu’il a rejoint le ministère des Affaires étrangères en 1999, Nicolas Mackel, 46 ans, a bien eu l’occasion d’user de ses compétences depuis sa prise de fonction, en juillet 2013, en tant que CEO de l’agence de promotion du secteur financier Luxembourg for Finance. Particulièrement impliqué sur le dossier des fintech, il œuvre à faire de la Place luxembourgeoise un site de référence pour tous les acteurs financiers internationaux.
René Winkin, 49 ans, est actif depuis plus de 15 ans au sein de la Fedil*. Entré en tant que conseiller, il en a gravi tous les échelons pour en prendre la direction générale en 2015. Il est notamment spécialisé dans les questions énergétiques, en tant que secrétaire général du Groupement pétrolier luxembourgeois. Son « duo » avec le nouveau président Nicolas Buck a clairement redonné à la Fedil une visibilité et un élan nouveaux.
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RICHARD FORSON
MARIANNE WELTER
À bientôt 55 ans, Richard Forson est l’un des hommes-clés de Cargolux, qui a traversé les récentes turbulences de la compagnie, notamment la rocambolesque et éphémère prise de participation de Qatar Airways. Une première fois CEO (par intérim) entre 2012 et 2014, il occupe de nouveau, et à plein temps, cette fonction depuis le départ précipité de Dirk Reich en juin 2016. Il tente, tant bien que mal, de faire face à la fois à un climat social tendu et à des conditions de marché délicates.
Âgée de 48 ans, Marianne Welter a rejoint la société familiale Arthur Welter Transports créée en 1962 dont elle est très vite devenue directrice générale, en étroite collaboration avec sa sœur Viviane. Son aura lui a aussi ouvert les portes de la présidence du Groupement des entrepreneurs de transports, la fédération qui défend les intérêts de plus de 260 entreprises issues du secteur des transports routiers et de la logistique.
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GEORGE NASRA
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ADRIEN NEY
Avec une discrétion cadrant parfaitement dans le paysage financier luxembourgeois, George Nasra, 69 ans, est à la tête du holding Precision Capital depuis 2012. Autrement dit, il détient, entre ses mains, une partie de l’existence de la Bil* et de KBL european private bankers, deux banques détenues (à 90 % et 100 %) par Precision. Cet ancien directeur général de la Banque internationale du Qatar occupe d’ailleurs, dans les deux cas, les fonctions de vice-président du conseil d’administration. guide.paperjam.lu/george-nasra
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Sans faire (trop) de bruit, Adrien Ney, 57 ans, pilote depuis 2005 la compagnie aérienne nationale Luxair. Son passé de CEO de Commerzbank International lui permet d’allier rigueur et pragmatisme. En dépit de quelques turbulences financières et sociales, il parvient à redresser la société qui fut un temps en difficulté et la maintenir compétitive malgré une concurrence toujours plus rude. guide.paperjam.lu/adrien-ney
Santé / Social Le secteur de la santé et du social est le principal pourvoyeur d’emplois dans le pays… et ce n’est pas près de changer ! Alors que les débats sur la réforme du plan hospitalier battent leur plein, le secteur de la santé représente une grosse « machine » qui pèse toujours très lourd dans l’économie du pays. À la tête des principaux hôpitaux du Luxembourg, Michel Nathan (Centre hospitalier Émile Mayrisch), Romain Nati (Centre hospitalier de Luxembourg) ou encore Claude Schummer (Hôpitaux Robert Schuman) gèrent plus de 6.000 emplois directs, sans compter la santé de leurs dizaines de milliers de patients. À côté de cela, l’importance des services à la personne est en constante progression. Robert Theissen (Stëftung Hëllef Doheem), Michel Simonis (CroixRouge) ou encore Alain Dichter (Servior) ont eux aussi des responsabilités et une influence certaine sur tout ce pan de l’économie. À côté de cela, le jury a tenu à ne pas oublier René Closter, en tant que président de Luxembourg Air Rescue, la plus importante association du pays (avec 185.000 membres revendiqués), mais aussi Robert Urbé, à la fois président du comité de direction de Caritas Luxembourg et président de l’Union luxembourgeoise de l’économie sociale et solidaire.
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ROBERT SCHARFE Discret CEO de la Bourse de Luxembourg depuis 2012, Robert Scharfe, 63 ans, a insufflé une nouvelle jeunesse à une place de marché inter nationale centrée sur les obligations. Au GrandDuché sont ainsi listées quelque 40 % des obligations internationales cotées en Europe et 20 % de celles cotées au niveau mondial. Il est également l’instigateur du Luxembourg Green Exchange, la première bourse mondiale entièrement dédiée aux investissements destinés à lutter contre le réchauffement climatique, lancée en 2016. guide.paperjam.lu/robert-scharfe
CAMILLE THOMMES
CHRISTIAN STRASSER
Depuis plus de 15 ans, Camille Thommes, 55 ans, œuvre à la promotion et au développement des fonds d’investissement au Luxembourg. Et encore plus depuis 2007, date à laquelle il est devenu directeur général de l’Alfi*. Depuis, le patrimoine net global des fonds luxembourgeois a pratiquement doublé, jusqu’à 3.500 milliards d’euros. Entre deux roadshows à l’étranger, il siège également dans plusieurs comités consultatifs de la CSSF* et est membre du Haut Comité de la place financière.
Longtemps fidèle du secteur bancaire, au sein de la Bil* où il fut membre du comité de direction, Christian Strasser, 45 ans, est passé du côté des assurances en 2015. Membre de la direction de Lalux, il en a été nommé directeur général au 1er janvier 2016, dirigeant ainsi un des plus importants groupes d’assurances du pays. Il est également un des trois vice-présidents de l’Aca*. guide.paperjam.lu/christian-strasser
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Top 5 « JEUN ES » (D éc i deu r s âg é s de m oins de 45 a ns ) 1
Marie-Hélène Massard, 11e 43 ans 2
Patrick Hansen, 59e 44 ans
ROMAIN SCHMIT Romain Schmit, 53 ans, dirige la Fédération des artisans depuis 2001, après en avoir été le responsable des affaires sociales entre 1995 et 2000. Également membre du Conseil économique et social, il est très actif sur Twitter et n’hésite jamais à y donner son avis sur les grands sujets de politique économique. Il est particulièrement engagé dans les débats autour des décisions prises par le gouvernement. Cela donne lieu, régulièrement, à des échanges pour le moins vifs et acides. guide.paperjam.lu/romain-schmit
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Anouk Agnes, 80e 43 ans 4
Betty Fontaine, 82e 39 ans 5
Jean-Marc Kieffer, 84e 44 ans
PATRICK HANSEN Aux commandes de la compagnie d’aviation d’affaires Luxaviation depuis 2010, Patrick Hansen, 44 ans, en a fait le deuxième opérateur mondial avec une flotte de 250 appareils et plus de 1.500 collaborateurs et vise désormais le rang de numéro un. Il est, par ailleurs, très fortement impliqué dans la vie économique du pays, en tant que cofondateur et associé des sociétés d’investissement Saphir Capital Partners et Edison Capital Partners, ainsi que président de la société de gestion European Capital Partners. guide.paperjam.lu/patrick-hansen
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« Sages » / « Émérites » Ils ne sont pas (ou plus) nécessairement en première ligne, mais ne sont pas pour autant tombés aux oubliettes. Tant s’en faut ! Dans la série des grands personnages discrets et qui ne cherchent pas à faire valoir leur influence – quand bien même ils en ont une –, le jury cite par exemple Max Leesch, l’un des actionnaires familiaux du groupe Cactus ; Alain Georges, ancien directeur général de BGL et président de Luxair, aujourd’hui administrateur indépendant ; Paul-Henri Meyers, président de Stëftung Hëllef Doheem, mais aussi député et président de la commission en charge de la révision constitutionnelle ; Marc Solvi, qui vient de quitter la direction de Paul Wurth et préside toujours l’association d’ingénieurs Da Vinci ; Rolf Tarrach, l’ancien recteur de l’Université du Luxembourg, qui représente l’institution à l’international ; Pierre Bley, qui a récemment quitté les fonctions de maréchal de la Cour ; ou encore Frank Wagener, l’ancien CEO puis président du conseil d’administration de la Bil*, qui préside la Société de la Bourse. On peut encore citer les anciens dirigeants des Big Four John Li (ex-KPMG), Maurice Lam (ex-Deloitte) ou Didier Mouget (ex-PwC), qui font profiter d’autres sociétés de leurs expériences respectives, tout comme le fait depuis plusieurs années Marie-Jeanne Chèvremont (ex-PwC). Le jury mentionne encore Marc Saluzzi, encore actif après avoir quitté la présidence de l’Alfi et ses fonctions au sein de PwC ; ou encore Georges Schmit, qui n’est plus consul général du Luxembourg à San Francisco, mais se replonge dans l’ambiance du pays au sein du conseil consultatif de Spaceresources.lu. Mention spéciale également à Kik Schneider, tout « jeune » retraité de la BGL dans sa fonction de directeur de la banque de détail et des entreprises à Luxembourg, mais qui garde un regard très pertinent sur la Place et sur le parti libéral dont il est un des représentants. La voix de Jean-Claude Finck, qui a cédé en juin dernier son siège de directeur général de la BCEE et tous les mandats y associés, reste aussi très écoutée sur la Place.
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MARC HENGEN Le secteur de l’assurance et de la réassurance constitue un des piliers de la place financière au Luxembourg, et Marc Hengen, 50 ans, est l’un de ses fers de lance. Depuis mars 2013, il occupe les fonctions d’administrateur délégué au sein du comité de direction de l’Association des compagnies d’assurances et de réassurances. Fort de près de 20 années d’expérience dans le secteur, il plaide pour un soutien de cette activité davantage prononcé de la part du gouvernement. guide.paperjam.lu/marc-hengen
MICHEL RECKINGER
JEAN-LOU SIWECK
Michel Reckinger, 49 ans, a pris la présidence, en mars 2015, de la Fédération des artisans, succédant à deux décennies de règne de Norbert Geisen. Ce dirigeant de l’entreprise familiale d’installation de chauffage Reckinger Alfred SA, fondée en 1911 (il en représente la quatrième génération), a fait du développement de la formation continue son cheval de bataille. Il a ainsi initié la création de centres de compétences dédiés dans les domaines de l’équipement technique, du parachèvement ou encore de l’ICT.
Arrivé à la rédaction en chef du Wort après avoir été pendant huit ans conseiller du Premier ministre Jean-Claude Juncker, Jean-Lou Siweck, 46 ans, a profondément changé l’approche éditoriale du quotidien le plus lu du pays, en prenant quelques distances avec le parti chrétien-social. Membre fondateur de la Fondation de Luxembourg, il est également membre de l’Institut grand-ducal (section des sciences morales et politiques). guide.paperjam.lu/jeanlou-siweck
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ALAIN BERWICK
GUY HOFFMANN
C’est au moment où se clôturait cette édition de Paperjam qu’Alain Berwick, 59 ans, a annoncé son départ pour la fin de l’année de ses fonctions de CEO de RTL Radio & Télé Lëtzebuerg qu’il occupait depuis 1994. Il n’en reste pas moins un des acteurs les plus incontournables dans le paysage médiatique national. Il demeure encore quelques mois au sein du groupe RTL pour finaliser les projets en cours, notamment la livraison des nouveaux locaux au printemps prochain, avant de partir définitivement en été, pour ses 60 ans.
Depuis 2011, Guy Hoffmann, 52 ans, occupe la présidence du comité de direction de Raiffeisen, une des rares banques « luxembourgeoises » de la Place. Il a largement contribué au rajeunissement et à la redynamisation de l’enseigne. Il a également joué un rôle majeur dans le partenariat signé avec Post Finance pour l’activité de comptes postaux. Ses compétences ont été reconnues à l’international, puisque depuis fin novembre, il est membre du comité directeur de l’IRU, l’union internationale des coopératives.
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CHARLES-LOUIS ACKERMANN
MARC FEIDER
Président, depuis plus de 30 ans, de la Poudrerie de Luxembourg, et dirigeant de sa filiale Accumalux, Charles-Louis Ackermann, 65 ans, œuvre inlassablement pour le développement du groupe à l’international (République tchèque, Australie, Égypte…), se muant en ambassadeur de luxe du GrandDuché. Administrateur de la Fedil*, il siège également à la Business Association LuxembourgRussia et à la Chambre de commerce luxembourgochilienne, ainsi que dans quelques autres sociétés industrielles luxembourgeoises.
Marc Feider, 58 ans, est, depuis 2008, senior partner du cabinet d’avocats Allen & Overy, où il officiait depuis 2000 en tant que managing partner. Reconnu pour son expérience dans le private equity (il est d’ailleurs membre du conseil d’administration de la LPEA*), il est considéré comme l’un des meilleurs avocats de la Place. Membre de plusieurs associations professionnelles, il fait, entre autres, partie du comité « formation » de l’Ila*.
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JACQUES BRAUCH Ce Luxembourgeois de 54 ans, formé en Allemagne, dirige l’une des principales sociétés de construction du pays, Soludec. On lui doit quelques chantiers remarquables comme la passerelle cyclable du pont Adolphe, le nouveau siège de la CSSF* ou encore la rénovation de l’Hôtel Le Royal. Le groupe développe également d’importants projets résidentiels, dont l’imposant Soho dans le quartier Gare ou des résidences à Belval. guide.paperjam.lu/jacques-brauch
Culture Les acteurs de la scène culturelle ont pris, en deux décennies, une importance grandissante au Luxembourg. S’il n’y avait pas eu cette triste et lamentable « affaire », Enrico Lunghi, directeur démissionnaire du Mudam, aurait figuré en bonne place dans cette catégorie. Il y aurait eu autant sa place que bon nombre d’autres directeurs d’institutions culturelles qui contribuent au rayonnement du Luxembourg : Olivier Toth (Rockhal), Tom Leick (Théâtres de la Ville de Luxembourg), Stephan Gehmacher (Philharmonie), Frank Hoffmann (Théâtre national du Luxembourg), Kevin Muhlen (Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain), Danièle Wagener (Villa Vauban), Ainhoa Achutegui (Neimënster) ou encore Laurent Loschetter (Den Atelier). Impossible également de ne pas mentionner Jo Kox qui, à la tête du Fonds culturel national, a la délicate mission de faire des choix dans l’encouragement et le soutien de la création artistique et pour la promotion de la culture en général. Enfin, le compositeur, musicien et chef d’orchestre Gast Waltzing a également été mentionné : son Grammy Award décroché début 2016 mit pour la première fois le Luxembourg en lumière au sein de cette académie.
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PAUL JUNCK
ED GOEDERT
À 59 ans, Paul Junck est particulièrement actif dans des domaines très variés. Président de la Fédé ration des hôpitaux luxembourgeois depuis juillet 2009, il a, à ce titre, pesé dans la rédaction de la future loi hospitalière en cours d’examen. Paral lèlement, il est actif dans le secteur du private equity et des investissements en tant que managing director de la LPEA*, une fonction qu’il occupe depuis 2010. Il est également membre de l’Ila*. guide.paperjam.lu/paul-junck
À 64 ans, Ed Goedert est plus que jamais une figureclé du secteur de l’automobile. Fondateur du multiconcessionnaire Autopolis, il l’a dirigé pendant deux décennies avant de passer la main en 2014. Devenu président de l’Adal*, dont il est le représentant auprès de plusieurs organisations liées à l’automobile, il est également membre de la Sécurité routière. Son dernier gros dossier a été la création de la House of Automobile, qui regroupe les principales fédérations du pays du secteur.
XAVIER GARAMBOIS
FREDDY BRAUSCH
BOB KNEIP
Régulièrement montré du doigt pour des pratiques d’optimisation fiscale, Amazon n’en demeure pas moins un des plus gros employeurs du pays, avec plus de 1.200 salariés. Le pilotage de ce développement est à mettre au compte de Xavier Garambois, 45 ans, qui après avoir fait les beaux jours d’Amazon France, a pris la direction générale d’Amazon Europe en 2012 en tant que vice-president, European Consumer Business du groupe. Il y a 10 ans, Amazon employait au Luxembourg une vingtaine de personnes…
Même s’il a cédé à Patrick Geortay, en mai dernier, son mandat de national managing partner de la firme d’avocats Linklaters, Freddy Brausch (61 ans) n’en reste pas moins très actif dans le domaine des fonds d’investissement où ses compétences sont reconnues à l’international. Il est désormais en charge de la gestion des dossiers pour les clients « fonds » de Linklaters. Vice-président du comité exécutif de l’Alfi*, il siège également à la CSSF* et au Haut Comité pour le développement de la place financière.
guide.paperjam.lu/xavier-garambois
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Top 5 « IN DUS T RIE » 1
Marc Giorgetti, 1er 2
Michèle Detaille, 4e 3
Karim Michel Sabbagh, 18e
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Infatigable entrepreneur amoureux d’art, Bob Kneip, 54 ans, a fait de sa société éponyme une référence internationale en matière de documentation pour l’industrie des fonds d’investissement. Il reste parallèlement très impliqué dans les réflexions autour des développements du secteur. Il est, par ailleurs, très actif en matière de responsabilité sociétale des entreprises. guide.paperjam.lu/bob-kneip
AMAL CHOURY
PAUL PECKELS
C’est une des très rares femmes haut placées dans le secteur ICT au Luxembourg. Amal Choury, 50 ans, a fait de la société e-Kenz, qu’elle a fondée en 2008, le premier prestataire luxembourgeois spécialisé SAP avec une cinquantaine de consultants. Spécialiste du cloud, elle est vice-présidente d’Eurocloud Luxembourg (une fonction qu’elle a aussi occupée au niveau européen). Elle est par ailleurs vice-présidente d’ICTluxembourg. Depuis janvier 2015, elle occupe également un siège au conseil d’administration du List*.
Appelé en 2013 à la direction du groupe Saint-Paul, Paul Peckels, 51 ans, œuvre depuis – avec une certaine réussite – à la restructuration et au redressement du groupe de médias, éditeur, notamment, du Luxemburger Wort. Il est, entre autres, à l’origine de la création de Luxmediahouse (en coentreprise avec le groupe concurrent Editpress), pour la commercialisation des titres en Belgique. Il a également été nommé président, au printemps 2016, du Conseil de presse où il apporte un certain coup de jeune.
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THOMAS SEALE
DANIÈLE FONCK
À la tête d’EFA* pratiquement depuis sa création, en 1996, l’Américain Thomas Seale, 59 ans, est un des acteurs-clés dans le secteur prolifique des fonds d’investissement au Luxembourg. Paral lèlement au développement de son entreprise, devenue un pilier de l’écosystème des fonds, il s’engage également dans les fonds éthiques et préside, à ces fins, l’agence luxembourgeoise de labellisation Luxflag. Il siège par ailleurs au conseil d’administration de l’Alfi* ainsi qu’à son comité stratégique.
Inusable directrice générale du groupe Editpress, rédactrice en chef du Tageblatt et directrice du Jeudi, Danièle Fonck, 63 ans, est également une ardente défenseuse de la profession de journaliste. Viceprésidente du Conseil de presse (après en avoir été la seule femme présidente, entre 2008 et 2010), elle est toujours très fortement impliquée dans les discussions autour des modifications législatives concernant les médias ou, comme en ce moment, l’aide de l’État à la presse.
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Romain Bausch, 20e 5
Jacques Lanners, 28e
guide.paperjam.lu/thomas-seale
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JEAN-PAUL SCHULER
RUDI BALLING
Fort d’une vaste expérience dans le secteur industriel (Galvalange, TradeArbed, ArcelorMittal) marquée par la recherche et l’innovation, Jean-Paul Schuler, 60 ans, dirige depuis 2013 le GIE* Luxinnovation (qui a, en 2016, absorbé Lux embourg for Business). Il a largement contribué au développement des activités de cette agence dédiée à la promotion de l’innovation au Lux embourg et milite sans relâche pour une meilleure et plus étroite collaboration entre les acteurs de la recherche et les PME surtout.
Généticien allemand de renom, Rudi Balling, 63 ans, dirige depuis 2009 le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine, un centre de recherche de l’Université du Luxembourg. Il y a mis en place une équipe de plus de 200 chercheurs qui s’attèlent à trouver des remèdes aux maladies neurologiques (en particulier la maladie de Parkinson). Il a placé le Luxembourg sur la carte de la recherche mondiale en la matière, au point que le LCSB vient de rejoindre le réseau transnational européen Elixir, lui permettant un accès plus vaste à des données issues d’études biologiques et médicales.
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COLETTE DIERICK
ANOUK AGNES
Depuis le 16 août dernier, Colette Dierick (56 ans) est officiellement la CEO d’ING Luxembourg, après cinq années passées à siéger au conseil d’administration de la banque orange. À la tête d’une des banques les plus dynamiques de la Place, elle va notamment devoir gérer le transfert de l’ensemble des 800 collaborateurs dans le futur siège unique quartier Gare. Très branchée technologie, elle va aussi soutenir le développement numérique de la banque. guide.paperjam.lu/colette-dierick
Principal artisan de la promotion et de la bonne marche du secteur des fonds d’investissement au Luxembourg, l’Alfi* compte en la personne d’Anouk Agnes, 43 ans, une représentante de choix. Directrice générale adjointe depuis 2012, en charge de la communication et du business development, elle a donné une plus grande visibilité et un dynamisme accru à une association-clé de la Place. Elle siège par ailleurs au Conseil national des finances publiques, qui surveille de près la bonne tenue du budget de l’État.
ROMAIN BRAAS
BETTY FONTAINE
Spécialiste de l’assurance-vie, Romain Braas, 53 ans, est, depuis 2012, CEO du Groupe Bâloise à Luxembourg, après avoir rejoint le groupe en 2005. Il a largement contribué au développement de l’assureur sur la Place. Il est également présent dans le suivi des dossiers plus « techniques », en tant que membre du conseil d’administration de l’Aca* et membre fondateur de l’Alac*.
Directrice générale associée de la Brasserie Simon depuis 2006, Betty Fontaine, 39 ans, est la benjamine de ce classement 2016. À la tête d’une petite brasserie familiale – dont elle descend en ligne directe –, elle lutte avec ses moyens contre l’hégémonie des deux grands (Brasserie nationale et Brasserie Diekirch) et milite pour une meilleure ouverture du marché à la concurrence.
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FERNAND HEINISCH
JEAN-MARC KIEFFER
À la tête de la toute jeune Union luxembourgeoise des agences de voyages (Ulav), fondée fin 2014, Fernand Heinisch, 51 ans, milite activement pour la protection d’une profession bousculée par les sites de vente de voyage en ligne. Il connaît plutôt bien son sujet : depuis 30 ans, il travaille au sein de la société familiale Voyages Emile Weber dont il est gérant-associé depuis 2007. Il y est plus spécifiquement en charge du marketing, de la communication, de la vente et du tourisme.
Dans la société de construction CDCL fondée par son grand-père, Jean-Marc Kieffer, 44 ans, occupe depuis juin 2016 la présidence « opérationnelle » du conseil d’administration, après avoir été directeur général pendant sept ans. L’efficacité de son management et la réussite de cette société, devenue un des principaux acteurs du secteur, l’ont aussi conduit à être élu à l’automne 2016 à la présidence du Groupement des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics.
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Décideurs étrangers Bon nombre de groupes internationaux présents au Luxembourg sont eux-mêmes fortement influencés par leurs dirigeants établis à l’étranger. Certains daignent parfois poser un temps leurs valises sur les bords de la Pétrusse… Ils ont été, dans les classements précédents, souvent très bien placés. Mais le jury 2016 a préféré « traiter à part » le cas de Lakshmi Mittal, CEO d’ArcelorMittal, et de son fils Aditya, directeur financier (et grand instigateur de la fusion de 2006), reconnaissant leur influence évidente pour le pays. À un degré moindre, Anke Schäferkordt, même si elle n’est pas basée au GrandDuché, n’en est pas moins co-CEO de RTL Group (avec Guillaume de Posch, qui est basé quant à lui au Kirchberg). De même, Thomas Rabe, le CEO de Bertelsmann, l’actionnaire principal du groupe audiovisuel, compte aussi beaucoup, même si RTL, au Luxembourg, dispose d’une assez large marge de manœuvre. Il en va de même pour BGL BNP Paribas, vis-à-vis de sa maison mère française, ce qui n’empêche pas Thierry Laborde, directeur général adjoint de BNP Paribas en France, de jouer un certain rôle en tant que vice-président du conseil d’administration. Quelques grands noms de l’industrie, « classique » ou « technologique », reviennent également régulièrement dans les discussions : Jeff Bezos (fondateur et PDG d’Amazon), Richard J. Kramer (directeur général de Goodyear) ou encore Edward D. Breen (chairman et CEO de DuPont). Une mention spéciale pour Philippe Masset, le CEO par intérim de Banque Degroof à Luxembourg, également CEO du groupe banque Degroof Petercam à Bruxelles. Il était chargé de faire la transition en attendant la nomination d’un nouveau patron pour la filiale luxembourgeoise en la personne de Bruno Houdmont.
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TOP 100
85 /
90
SERGE KRANCENBLUM En tant que directeur général du groupe SGG, Serge Krancenblum, 55 ans, a développé à l’international un groupe de services financiers qui compte désormais plus de 600 salariés, dont plus de la moitié au Grand-Duché. Président de l’association luxembourgeoise des family offices, il est également très actif dans le développement du cadre législatif pour la mise en place de solutions de gestion transnationales. guide.paperjam.lu/serge-krancenblum
CLAUDE METZDORF
MARC WENGLER
Âgé de 58 ans, Claude Metzdorf est un pur produit DuPont. Il y a gravi tous les échelons, de Riche mond (États-Unis) jusqu’au Luxembourg, au point de devenir directeur général en avril 2014. On lui doit en grande partie le maintien et le développement au Luxembourg de bon nombre d’activités mondiales R & D du groupe. En août 2016, après avoir cédé son poste de CEO à Paul Meyers, il s’est vu confier la responsabilité du développement d’une nouvelle ligne de production du Tyvek, l’un des produits phares de la marque.
À la tête, depuis 2015, du quatrième plus gros employeur du pays, les Chemins de fer luxembourgeois, Marc Wengler, 49 ans, compte déjà près de 15 ans de présence au sein des CFL* où il est arrivé en tant que directeur financier. En moins de deux ans, il a déjà réalisé de très bons résultats de croissance, supérieurs aux prévisions. Également président du conseil d’administration de CFL Multimodal, il est très engagé dans le développement de liaisons de fret directes entre la Chine et le Luxembourg.
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Top 5 « A N CIEN S » (D éc i deu r s â g é s de pl us de 63 a ns ) 1
Paul Mousel, 2e 63 ans 2
Carlo Thill, 9e 63 ans
GEORGES EISCHEN Depuis décembre 2012, Georges Eischen, 46 ans, dirige – avec Jo Studer et Jeff Arendt – la centrale d’alimentation La Provençale. Dans la continuité de leurs aïeux, ils ont poursuivi le développement des « Halles du Luxembourg », qui emploient aujourd’hui un millier de personnes et assurent la livraison quotidienne de 35.000 articles dans la Grande Région. Une réussite qui n’empêche pas M. Eischen de cultiver la discrétion, au point de refuser de nous faire parvenir une photo de lui…
Technologies / Start-up Luxembourg start-up nation ? C’est l’ambition du gouvernement luxembourgeois. Certains y contribuent déjà activement. Planant au-dessus de tous les autres, Gerard Lopez continue à alimenter les débats. Même s’il n’est plus souvent présent au Luxembourg, il n’en incarne pas moins une certaine conception de cet esprit d’entreprendre que d’aucuns aimeraient tant voir se développer au GrandDuché. Dans leurs incubateurs et accélérateurs respectifs, Diego De Biasio (Technoport), Martin Guérin (Nyuko), Karin Schintgen (Lux Future Lab) ou encore Laurent Probst (PwC’s Accelerator) ne ménagent pas leurs efforts pour soutenir et porter des projets entrepreneuriaux ambitieux. Du côté des financeurs, Mark Tluszcz et Hans-Jürgen Schmitz (cofondateurs de Mangrove Capital Partners avec… Gerard Lopez) ont déjà fait leurs preuves dans le milieu, tout comme Hedda PahlsonMoller, fondatrice de l’Impactory (devenu Nyuko après la fusion avec Business Initiative), très active dans le Luxembourg Finance and Development Fund et, par ailleurs, membre du Conseil supérieur pour un développement durable. À une autre échelle, mais pas sans intérêt, Patrick Kersten (Doctena) ou encore Pierre Gérard et Laurent Kratz (Scorechain) multiplient les initiatives et les projets, apportant un dynamisme certain sur la Place.
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Norbert Becker, 14e 63 ans 4
Romain Bausch, 20e 63 ans 5
Edmond Muller, 21e 66 ans
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NICOLAS HENCKES
PAUL-MICHAEL SCHONENBERG
Arrivé de Legitech au sein de l’Union des entreprises luxembourgeoises en septembre 2013 en tant que secrétaire général, Nicolas Henckes, 42 ans, a bien vite donné un ton dynamique à sa fonction, relayé notamment par une activité sur Twitter intense et souvent très critique. Il est notamment monté au créneau après les annonces faites par le gouvernement en matière de flexibilisation du temps de travail, estimant que l’exécutif n’a pas joué franc-jeu sur ce dossier.
Infatigable défenseur des relations économiques entre les États-Unis et le Luxembourg en tant que chairman et CEO de la Chambre de commerce américaine au Luxembourg (Amcham), Paul-Michael Schonenberg, 71 ans, est l’un des doyens de ce Top 100 depuis 2000. Ce New-Yorkais d’origine, ardent partisan du partenariat transatlantique de commerce et d’investissement, préside également depuis 2012 le Conseil national pour étrangers, dans un climat cependant très tendu.
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TOP 100
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SÉBASTIEN DANLOY Du haut de la tour rouge d’Esch-Belval, Sébastien Danloy, 46 ans, dirige depuis 2011 RBC Investor Services Bank. Il est surtout, au sein du groupe, responsable depuis le Grand-Duché du bon développement des filiales européennes et ardent défenseur de la Place auprès de sa maison mère. Il est également membre du conseil d’administration de l’ABBL*. guide.paperjam.lu/sebastien-danloy
BJÖRN OTTERSTEN
GEORGES RASSEL
À 55 ans, Björn Ottersten est professeur, chercheur et ingénieur en électronique. Il est directeur de l’Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) de l’Université du Luxembourg pour lequel il a reçu, en 2012, le prix de renommée internationale « Technical Achievement Award » de l’IEEE*. Ses travaux dans le domaine des technologies de l’information ont marqué les dernières décennies et continuent, aujourd’hui, de positionner le pays en pointe dans le domaine.
Nommé directeur général et président du comité de direction du groupe Paul Wurth début 2015, Georges Rassel, 52 ans, est un pur produit de la maison. Il y est entré en 1988 armé de son diplôme d’ingénieur civil et y a gravi tous les échelons. Dans la continuité d’expansion géographique de son prédécesseur, Marc Solvi, il a notamment signé de nouveaux contrats en Inde. Il a aussi porté la création d’InCub, un incubateur dédié aux nouvelles entreprises industrielles technologiques et innovantes.
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Top 5 « P L A CE FIN A N CIÈRE » 1
Guy Harles / Paul Mousel, 2e 2
John Parkhouse, 3e 3
Carlo Thill, 9e
TOM WIRION Avocat de formation, Tom Wirion, 47 ans, dirige la Chambre des métiers depuis 2014. Homme de dossiers, il s’applique, avec son équipe, à entretenir un lien très étroit avec tous les membres de la Chambre. Ardent défenseur de l’artisanat, il s’est donné comme mission prioritaire d’en changer l’image, notamment auprès des jeunes, de leurs parents et des enseignants. Membre du Conseil économique et social et du comité exécutif de l’UEL*, il siège également au conseil de la SNCI*. guide.paperjam.lu/tom-wirion
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Georges Bock, 10e 5
Marie-Hélène Massard, 11e
JOHAN VANNESTE Arrivé à la tête de Lux-Airport en 2014 après une longue carrière de dirigeant dans des compagnies aériennes, Johan Vanneste, Belge de 56 ans, s’attèle sans relâche au développement de l’aéroport de Luxembourg. La croissance enregistrée depuis deux ans a même dépassé les objectifs, le Findel continuant à attirer de plus en plus de passagers et de compagnies aériennes, y compris, désormais, les low cost drainant un nouveau type de clientèle. guide.paperjam.lu/johan-vanneste
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« À suivre » Ils sont jeunes ou ils viennent récemment d’être nommés à leurs fonctions dirigeantes… ils pourraient figurer dans le Top 100 de 2018… Le paysage économique est en perpétuelle mutation au Luxembourg. Les dirigeants d’entreprise vont et viennent, en particulier au sein des structures internationales généralement pilotées depuis l’étranger. Parfois, la sauce prend et ces dirigeants sont amenés à jouer des rôles importants dans le pays. Qui sait si Frank Krings, le nouveau CEO de Deutsche Bank Luxembourg, ne prendra pas la relève d’Ernst Wilhelm Contzen (lauréat du Top 100 en 2010) ? Peut-être Roland Bastian, tout juste nommé à la tête d’ArcelorMittal Luxembourg, suivra-t-il les pas de Michel Wurth (lauréat du Top 100 en 2008) ? Le parcours de Philippe Meyer, le tout nouveau managing partner de KPMG, sera évidemment étudié de près, tout comme celui de Bernard Coucke, fraîchement nommé CEO de la banque Edmond de Rothschild (Europe). Autres nominations récentes : celles de Maxime Kumpen en tant que nouveau directeur de l’agent immobilier professionnel CBRE Belgique et Luxembourg ; de Paul Meyers, le nouveau patron de DuPont de Nemours au Grand-Duché ; de Sébastien Genesca en tant que country manager de SD Worx ou bien Nasir Zubairi, choisi pour prendre la tête de la Luxembourg House of Financial Technologies – Lhoft (lire aussi en page 114). Enfin, comme chaque année, on gardera un œil sur le nouveau président de la Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise, qui est, pour l’année à venir, JeanPaul Olinger.
Actes illicites Unlawful acts Falsifications
La force de nos renseignements protègent vos intérêts The strength of our intelligence forces protect your interests
. Stratégie . Tactique . Analyse = Résultat transparent . Strategy . Tactical . Analysis = Transparent result
TOP 100
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CLAUDE SEYWERT Arrivé chez le gestionnaire de réseaux d’électricité et de conduites de gaz naturel Creos Luxembourg en 2012 après une dizaine d’années passées dans le secteur de la sidérurgie, Claude Seywert, 45 ans, en est devenu CEO en 2015. À ce titre, il a ensuite rejoint le comité de direction d’Encevo, la nouvelle appellation d’Enovos International, maison mère de Creos. guide.paperjam.lu/claude-seywert
Abréviations utilisées ABBL : Association des banques et banquiers, Luxembourg Aca : Association des compagnies d’assurances et de réassurances Adal : Association des distributeurs automobiles luxembourgeois Alac : Association luxembourgeoise des actuaires Alfi : Association luxembourgeoise des fonds d’investissement
NICO BINSFELD
NICOLAS COMES
Après une longue carrière menée dans le secteur des télécoms (Netcore, devenu ensuite Post Telecom PSF), Nico Binsfeld, 55 ans, a pris en mains la toute nouvelle House of Training, entité dédiée à la formation professionnelle continue. Un rôle sur mesure pour celui qui milite ardemment pour le développement des compétences en matière de technologies d’information sur la Place. Il est, ainsi, membre du conseil d’administration d’ICTluxembourg en charge du volet « e-skills ».
À la tête depuis 40 ans de l’entreprise familiale (Carrosserie Comes & Cie) dont il a fait une référence internationale, Nicolas Comes, 68 ans, manie avec succès innovation et savoir-faire. Il est aussi cofondateur de la société de haute technologie Hitec, notamment spécialisée dans les antennes satellites, et qui s’est fait une place de choix dans ce segment très pointu. Également administrateur de plusieurs sociétés d’investissement, il est en veille permanente sur les derniers développements entrepreneuriaux dans le pays.
guide.paperjam.lu/nico-binsfeld
guide.paperjam.lu/nicolas-comes
Bil : Banque internationale à Luxembourg CFL : Chemins de fer luxembourgeois CNFP : Conseil national des finances publiques CNS : Caisse nationale de santé CSSF : Commission de surveillance du secteur financier EFA : European Fund Administration Fedil : Fédération des industriels luxembourgeois FJD : Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise de Luxembourg GIE : Groupement d’intérêt économique IEEE : Institute of Electrical and Electronics Engineers Ila : Institut luxembourgeois des administrateurs
Top 5 « N O N -LUXEMBO URG EO IS » 1
John Parkhouse, 3e Anglais 2
Karim Michel Sabbagh, 18e Libano-Canadien
YVES STEIN
guide.paperjam.lu/yves-stein
UEL : Union des entreprises luxembourgeoises
Française 4
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Keith O’Donnell, 36e Luxo-Irlandais
PAUL JUNG Depuis le printemps 2015, Paul Jung, 52 ans, occupe les fonctions de managing director des trois sites luxembourgeois du groupe Ceratizit, qu’il avait rejoint en 2008 après un passage chez Arbed puis Circuit Foil. Également membre du conseil d’administration de la Fedil, il contribue activement au développement national de la société, spécialisée dans les solutions d’usinage en carbure. guide.paperjam.lu/paul-jung
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ILTM : Industrie luxembourgeoise de la technologie du métal List : Luxembourg Institute of Science and Technology
Véronique de la Bachelerie, 23e
Français
ILR : Institut luxembourgeois de régulation
Si la KBL european private bankers rayonne de plus belle au Luxembourg et en Europe, elle le doit en grande partie à la stratégie développée par Yves Stein, 53 ans. Arrivé en 2013 en tant que responsable groupe de l’activité private banking, il a été promu, en 2014, group CEO. La banque, régulièrement primée par la presse spécialisée, poursuit une stratégie d’expansion internationale, visant l’objectif avoué de devenir l’un des meilleurs groupes européens de banque privée.
3
Hugues Delcourt, 33e
Ilea : Industrie luxembourgeoise des équipements de l’automobile
LPEA : Luxembourg Private Equity & Venture Capital Association OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques Oeref : Open-ended real estate funds SNCI : Société nationale de crédit et d'investissement
Boucher-Traiteur en deuxième génération
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BRÈVES
ÉCONOMIE & POLITIQUE
C H R I S TO P H E O L I N G E R (A R C H I V E S)
SAL AIRES EN HAUSSE Un environnement économique favorable laisse entrevoir une progression du PIB du pays qui devrait atteindre 4,2 % en 2017, supérieure de 0,5 % à celle de cette année. La consommation privée devrait s’accélérer et l’emploi continuer de progresser de +0,2 % par rapport à 2016. Le chômage poursuivrait sa baisse, s’établissant à 6,2 % l’an prochain. L’inflation devrait atteindre 1,4 %, compensée par le déclenchement d’une tranche indiciaire, et donc d’une hausse des salaires et pensions, de 2,5 %.
14,3 MILLIONS La Ville de Luxembourg a voté le budget nécessaire à l’acquisition des terrains sur l’ancien site de Villeroy & Boch. Ce sont donc 14,3 millions d’euros qui sont attribués à l’achat des 3,12 hectares de l’ancien site industriel dans le quartier du Rollingergrund. L’achat de ce terrain va permettre la construction de quelque 500 habitations à prix modéré voulue par la Ville. À cela, il faut ajouter l’achat d’un bois au lieu-dit « Baumuehleschberg » de 2,34 hectares pour un montant de 58.670 euros.
CONSENSUS LUXEMBOURGEOIS SUR L A TURQUIE À travers une résolution adoptée début décembre et soutenue par tous les eurodéputés luxembourgeois, le Parlement européen a appelé à une très large majorité au gel des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne en raison des mesures répressives « disproportionnées » prises par Ankara dans le cadre de l’état d’urgence instauré depuis la tentative de coup d’État du 15 juillet.
Janvier 2017 —
— 081
ÉCONOMIE & POLITIQUE
BRÈVES
BRÈVES
Chaque jour, retrouvez toute l’actualité économique et politique et accédez à de nombreux services en ligne sur paperjam.lu.
« Renouer le dialogue pour rétablir une relation de confiance entre clients et entreprises. »
SUBVENTION LOYER
Sur les 19.000 ménages potentiellement concernés par la subvention loyer, disponible depuis le 1er janvier 2016, 813 ayant fait la demande ont été validés, 1.853 ont été refusés et 1.000 sont encore en cours d’analyse. Autrement dit, seuls 4 % des ménages ciblés ont bénéficié de cette aide de 300 euros maximum, disponible sous certaines conditions. Conséquence de ce constat : l’enveloppe réservée à cette subvention va être réduite de deux tiers, passant de 28,8 millions d’euros en 2016 à 10 millions en 2017.
Claude Fellens, à la tête du SNMC Un nouveau service gratuit dans la gestion de conflit a été lancé afin de rétablir une relation de confiance entre entreprises et clients. Le médiateur de la consommation est une plateforme centrale d’information capable de gérer des conflits dont les sommes en jeu sont souvent faibles et qui vise à proposer une alternative à un procès. Avec un délai de réponse maximal de 90 jours après le premier échange de vues entre parties, la médiation doit aboutir à « une solution à l’amiable ».
VENTE EN LIGNE La Commission européenne souhaite simplifier les démar ches administratives en matière de TVA pour l’e-commerce. Elle prévoit de supprimer l’obligation pour un e-commerçant de s’affilier à la TVA de chaque pays européen dans lequel il vend des biens. Une bonne nouvelle que les commerçants luxembourgeois prennent toutefois avec des pincettes car le changement de législation pourrait prendre du temps. 082 —
— Janvier 2017
54 Même si l’idée d’abolir le blocage géographique dans le commerce – qu’il s’agisse de commerce en ligne ou physique – peut apparaître comme convaincante, certains aspects du texte ne joueraient pas en faveur de tous les citoyens européens. Selon l’eurodéputée Mady Delvaux, 54 % des internautes au Luxembourg qui ont acheté en ligne en 2015 ont déclaré avoir eu un problème lié à leur achat, en raison de l’impossibilité de livraison de la part de commerçants basés au-delà des frontières.
LUXEMBOURGDÜSSELDORF
À partir de décembre 2017, une nouvelle liaison ferroviaire devrait relier Luxembourg à Düsseldorf, et vice versa. Le gouvernement luxembourgeois, par le biais du ministère du Développement durable et des Infrastructures, a en effet entamé il y a peu des pourparlers avec les autorités allemandes afin de proposer une connexion journalière aller-retour via Trèves, Coblence et Cologne. Elle serait opérée avec des automotrices de type Stadler « Kiss » des CFL, dotées de 284 places assises.
LICENCE CC
KERSCH AGACÉ PAR ADEHM Le ministre de l’Intérieur dénonce l’acharnement avec lequel la députée CSV le bombarde de questions parlementaires sur la réforme des fabriques d’église, alors que celle-ci avait pourtant déclaré que le fait de poser des questions parlementaires au sujet d’un projet de loi en instance d’examen en commission parlementaire n’était pas pratique courante.
BRÈVES
O L I V I E R M I N A I R E (A R C H I V E S) , M A R I O N D E S SA R D (A R C H I V E S) , M I K E Z E N A R I (A R C H I V E S)
AFFAIRE LUNGHI L’Autorité de surveillance du secteur audiovisuel (Alia) s’est autosaisie de l’affaire dite Lunghi pour analyser les responsabilités au regard de ses prérogatives. L’Alia veut ainsi analyser si la diffusion du reportage correspond aux règles présentes contractuellement dans l’accord de diffusion liant l’État luxembourgeois au groupe audio visuel RTL. CONJONCTURE FAVORABLE En léger sommeil durant l’été, la conjoncture est à nouveau plus favorable au troisième trimestre, selon le Statec, qui évoque « des signaux récents d’amélioration ». Du côté de l’industrie et de la production d’acier, si la tendance est baissière, certains États membres de l’UE comme le Luxembourg (+2 %) s’en sortent mieux que d’autres. En matière d’inflation, le Statec évoque une tendance « nettement haussière » qui se chiffre à +0,5 % en octobre.
PÉTITION MIROIR Déposée à la Chambre par Joseph Schloesser et ouverte à la signature le 25 octobre, la pétition publique s’opposant à l’usage du luxembourgeois comme première langue officielle en matière administrative et judiciaire a franchi le seuil minimum de signatures ouvrant un futur débat public devant les députés. Sans avoir remporté le succès de la pétition qui exigeait le retour de la langue luxembourgeoise comme langue administrative (plus de 14.700 signatures), la pétition « miroir » comptabilisait début décembre environ 5.100 signatures.
« NOUS NE VOULONS PAS SEULEMENT REGARDER LE PROGRÈS TECHNOLOGIQUE, MAIS EN ÊTRE ACTEURS. » Xavier Bettel, Premier ministre Invité d’honneur de la 5e édition des Luxembourg Internet Days, Xavier Bettel a donné le coup d’envoi de l’initiative « Infrachain » réunissant une poignée d’acteurs privés et publics autour de la blockchain. La plateforme a pour ambition d’identifier toutes les conditions nécessaires pour mettre en place une taskforce locale. Quatre groupes de travail nourris par les membres fondateurs ont déjà été arrêtés : gouvernance, compliance, long-term operations et questions techniques.
BONNE NOUVELLE POUR LES FONCTIONNAIRES Le ministre de la Fonction publique Dan Kersch et la CGFP ont signé, lundi, un nouvel accord salarial pour les fonctionnaires. Ce dernier, valable entre 2016 et 2018, prévoit notamment la revalorisation de l’indice de base et une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie privée. Le coût de cet accord est estimé à 40 millions d’euros.
ÉCONOMIE & POLITIQUE
LE CHARME DE BETTEL Le magazine américain People a une fois de plus réalisé un classement des hommes les plus sexy du monde. Aux côtés du Premier ministre canadien Justin Trudeau et du roi d’Espagne Felipe VI, l’homme politique luxembourgeois fait partie des « leaders les plus sexy du monde » en 2016. En octobre dernier, Xavier Bettel avait déjà été repéré par le NY Times pour son sens de la mode.
INITIATIVE CITOYENNE Une nouvelle initiative a vu le jour dans le but d’améliorer l’accueil des réfugiés : la plateforme Open Home vise à aider les nouveaux arrivants à trouver un endroit où vivre décemment. Le principe est simple : mettre en contact des résidents qui ont une chambre disponible et des demandeurs de protection internationale nouvellement sur le territoire. Aux commandes : Frédérique Buck, initiatrice de l’action « I am not a refugee », et Marianne Donven, éminence grise du projet Hariko.
CHANTIER AU IRRGÄRTCHEN Saturé aux heures de pointe, particulièrement le soir, le rond-point Irrgärtchen, situé entre le Findel et Sandweiler, sera transformé d’ici le second semestre 2018 en « rond-point turbo ». Des changements notables tels que l’ajout de nouvelles voies d’entrée, le réagencement des voies de circulation et l’installation de feux tricolores permettront la circulation des quelque 4.900 véhicules par heure attendus aux heures de pointe du soir à l’horizon 2020, pour un budget de 9,9 millions d’euros.
Janvier 2017 —
— 083
ÉCONOMIE & POLITIQUE
MOBILITÉ
Tram, année zéro JEAN - MICHEL HENNEBERT |
L É A G I O R DA N O |
MAISON MODERNE
TRAIN-TRAM Votée en juin 2014, en même temps que la loi sur le tram, la gare Pfaffenthal-Kirchberg doit être inaugurée le 10 décembre 2017. Destinée à contourner la gare centrale, l’infrastructure doit permettre aux usagers venant du nord du pays de gagner 30 minutes de trajet. Pour ceux venant du sud, le gain est estimé à 20 minutes. Grâce à un funiculaire, les 12.000 passagers attendus aux heures de pointe rejoindront le plateau en 63 secondes avant de pouvoir choisir de se déplacer en tram, en vélo ou à pied en direction de leur lieu de travail.
LES RAMES Fabriquées par le constructeur espagnol CAF sur le site de Saragosse, les neuf rames du tram qui circuleront sur le premier tronçon fin 2017 ont été pensées pour être « comme un phare qui passe dans la ville ». Équipées d’un plancher plat pour permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite, aux poussettes ou aux vélos, les rames bénéficieront également de prises USB pour la recharge des appareils mobiles. 300 personnes pourront prendre place à l’intérieur, dont 75 dans des places assises. La possibilité d’augmenter de 25 % la capacité des véhicules de 45 mètres de long est envisagée d’ici à 2021.
De plus en plus d’employés optent pour la formule de ‘car allowance’ en lieu et place du véhicule de leasing. Pierre Knoden HR director ING Luxembourg
084 —
— Janvier 2017
ÉCONOMIE & POLITIQUE
APERÇU DE LA FUTURE LIGNE DE TRAM Luxexpo
Étoile
Pfaffenthal-Kirchberg Hamilius
Benjamin Avocat au Kirchberg
© monopolka ™
Je ne vais pas changer mon mode de transport pour aller au travail, je vais continuer à utiliser la voiture, car je dispose d’un parking.
Findel
Gare centrale
Lycée Bonnevoie
Howald Cloche d’Or
LES ARRÊTS Huit arrêts sont officiellement prévus le long du premier tronçon qui doit être mis en service « entre septembre et décembre 2017 », selon François Bausch. Encore gardés au secret, les noms officiels des arrêts seront rédigés en français et en luxembourgeois. En ce qui concerne le design, le choix a été fait de « quitter la logique du sur-mesure » pour se tourner vers du matériel standard. L’appel d’offres européen, lancé au printemps, n’a pas abouti à la désignation d’un vainqueur. Le choix définitif devrait intervenir « courant 2017 », selon Luxtram.
UN TRACÉ MULTIMODAL Mis en service à l’automne 2017, le tram doit permettre, d’ici 2020 / 2021, de relier le Findel à la Cloche d’Or. Soit une ligne longue de 16 kilomètres parsemée de neuf points multimodaux, chacun permettant aux utilisateurs de changer de mode de transport. Qu’il s’agisse du train, du réseau de bus ou des P+R situés aux extrémités du tracé. Le concept développé prévoit également des interactions avec d’autres systèmes de mobilité douce, comme le vélo ou la voiture partagée, que cette dernière soit électrique ou non. Au final, selon les estimations basées sur les expériences réalisées à l’étranger, l’adoption de nouveaux comportements devrait aboutir à une baisse du trafic automobile le long du tracé comprise « entre 20 et 30 % », selon André von der Marck, directeur général de Luxtram. Un chiffre lié notamment à la disparition de 350 bus actuellement en circulation dans la capitale.
LES DURÉES Luxexpo > Pfaffenthal-Kirchberg : 11 minutes Pfaffenthal-Kirchberg > Gare centrale : 8 minutes
LUXTRAM
Gare centrale > Cloche d’Or : 16 minutes
Janvier 2017 —
— 085
ÉCONOMIE & POLITIQUE
30.000 voitures pour 33.000 salariés
Il faut d’abord que les utilisateurs s’approprient le tram pour pouvoir pleinement en profiter. André von der Marck Directeur général Luxtram
Ce sera le cas dès décembre 2017 avec la mise en service de la gare Pfaffenthal-Kirchberg, qui permettra de contourner la gare centrale pour desservir le plateau. Résultat : 30 minutes gagnées pour les usagers du train en provenance du nord du pays et 20 minutes pour ceux installés dans un wagon venu du sud.
Impact sur les modes de travail
Une réduction du temps passé à se rendre au travail qui se trouve au cœur de la majorité des stratégies d’entreprises localisées le long du tracé du tram. Que ce soit au Kirchberg, au centre-ville ou prochainement au Ban de Gasperich. « L’installa-
tion dans de nouveaux locaux en 2013 de Société Générale Bank & Trust, quartier de la gare, a eu un impact très positif », note Michel Coppa, directeur des ressources humaines. « Cela s’est accompagné notamment de la mise en place progressive du télétravail à raison d’un jour par semaine maximum. » Car outre l’amélioration de la productivité des salariés liée à des temps de trajet raccourcis, la mise en place progressive du tram devrait aboutir à une accélération des transformations de certains aspects du fonctionnement des entreprises. Se présentant au travers de Pierre Knoden, HR director d’ING Luxembourg comme « précurseur en matière de télétravail », la banque estime que cette nouvelle possibilité, offerte par son bâtiment en cours de finalisation quartier Gare, est « un moyen efficace d’éviter les transports pour ceux qui peuvent se le permettre ». Un constat que ne réalisent cependant pas encore certains salariés du plateau, pourtant premiers concernés.
Qu’il franchisse ou non le pont Grande-Duchesse Charlotte, le tram n’en demeure pas moins attendu de pied ferme, notamment par les entreprises installées le long de l’avenue Kennedy. Au point que la pression immobilière dans le quartier Communication à améliorer d’affaires ne cesse de croître, avec des « L’arrivée du tram est bien évidemment un Nous devons innover dans conséquences directes sur les flux quotisujet récurrent entre collègues, vu que nous diens enregistrés sur le plateau. Quelque avons le chantier sous les yeux quotidienneles tarifications pour pousser 30.000 véhicules sont ainsi comptabilisés ment, indique Anne, employée de l’État. le maximum de personnes à utiliser quotidiennement... pour 33.000 salariés Mais on ne perçoit pas encore les changeofficiellement recensés. Pour répondre à ments que cela pourrait nous apporter sur les transports en commun. cette problématique, certaines entreprises les transports et la gestion du temps de tras’orientent d’ores et déjà vers de nouvelles vail. Cela n’est pas encore assez concret. » François Bausch politiques, tournées vers la mobilité douce. Même réflexion de la part de Christelle, resMinistre du Développement durable et des Infrastructures Réduction du nombre de places de parking ponsable budget au sein de la BEI, pour qui pour les employés, participation financière « même si le tram est devenu un acquis, la mise au prix des abonnements aux transports en en place concrète est encore trop éloignée pour commun ou mise en place de modes de transanticiper tous les détails pratiques et les possibilités ports alternatifs font désormais partie du package qui en découleront ». Un déficit de communication proposé aux salariés dans certaines sociétés basées que le ministère du Développement durable, la le long du tracé du tram. Ville de Luxembourg et Luxtram devraient en parPourtant, à quelques mois de la mise en sertie combler dans les mois à venir. « Car nous avons vice des neuf premières rames, ces efforts ne des contacts réguliers avec les dirigeants d’entreprise, paient pas encore pleinement. Au « réflexe voirappelle André von der Marck. Mais cela viendra ture » ancré dans les mentalités s’ajoute l’absence en son temps, car il faut d’abord que les utilisateurs de solutions alternatives favorables aux usagers s’approprient le tram, en découvrent toutes les potendes transports en commun. « C’est pourquoi nous tialités pour pouvoir pleinement en profiter. » devons donner plus de flexibilité dans les accords d’entreprise, notamment en innovant dans les tariEN RÉSUMÉ fications pour pousser le maximum de personnes Avec une entrée en service partielle prévue pour l’auà utiliser les transports en commun », estime Frantomne 2017, le tram est fermement attendu. En plus de décongestionner le Kirchberg, l’« épine dorsale » des çois Bausch. Car pour que les salariés bénéficient transports en commun de la capitale doit permettre une également de ce qu’André von der Marck, direcamélioration de la compétitivité et une meilleure conciteur général de Luxtram, appelle « l’effet d’auliation entre vie professionnelle et vie privée. Découvrez baine » lié au tram, il faut que le gain de temps l’interview complète du ministre François Bausch et d’André von der Marck (Luxtram) sur paperjam.lu. soit appréciable. 086 —
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L É A G I O R DA N O
P
lus d’un demi-siècle après avoir été banni des rues de Luxembourg-ville, le tram s’apprête à faire son grand retour. Évoquée depuis 1995 sous différentes formes, l’idée n’en a pas moins suscité la polémique. Pensé non seulement comme élément moteur d’un nouveau type de mobilité, le projet porté à bout de bras par François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures, et Lydie Polfer (DP), bourgmestre de la capitale, doit également aboutir à une réorganisation totale des flux de circulation. Pour devenir la fameuse « épine dorsale » des transports en commun de la capitale. Un peu plus de trois ans après le vote de la loi, le premier tronçon d’une ligne qui doit relier le Findel à la Cloche d’Or d’ici l’horizon 2020 / 2021 entrera donc en service à l’automne prochain. « Entre septembre et décembre », selon les indications de François Bausch, qui laisse entendre que les rames pourraient desservir des stations situées au-delà du Pont Rouge dès leur mise en service officielle. Donc aller plus loin que les plans officiels, qui tablent sur une desserte entre Luxexpo et la gare Pfaffenthal-Kirchberg. « Si l’hiver que nous avons reste comme il est actuellement, les travaux vont très bien avancer et il y a de fortes chances qu’on arrive au-delà du pont », estime le locataire de la Héichhaus qui refuse toutefois de « faire une annonce dont je ne suis pas certain qu’elle aboutisse ».
ÉCONOMIE & POLITIQUE
administration publique. Une hotline a été mise en place par notre équipe pour répondre à leurs questions. La plupart des réfugiés syriens, irakiens ou afghans ne parlent aucune des langues du Grand-Duché, c’est un immense défi. Assurer des cours à un tel volume de personnes est loin d’être évident, même si le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse a également fait appel à des volontaires.
ACCUEIL ET INCLUSION SOCIALE DES RÉFUGIÉS
« Seul, l’État n’a pas toutes les réponses » F LO R E N C E T H I BAU T |
MIKE ZENARI
Affrontant un flux migratoire sans précédent, l’Olai peine à assumer accueil et intégration.
Pour aider ses effectifs dépassés par l’ampleur de la tâche, l’Office recourt à des volontaires publics.
C
ritiqué de toute part ces derniers mois pour sa gestion d’une crise inédite dans son histoire, l’Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration (Olai) a dû gérer l’arrivée de 3.867 réfugiés entre janvier 2015 et septembre 2016. Peu préparée à absorber un tel afflux, l’institution, qui dépend du ministère de la Famille et de l’Intégration, a dû rapidement adapter son approche. Créée en 2008, elle emploie une centaine de collaborateurs. Entre juin 2015 et mars 2016, 22 personnes ont été recrutées, et son effectif devrait encore augmenter de 30 % en 2017. Rencontre avec Yves Piron, le discret directeur de l’Office depuis mars 2015. Quel bilan faites-vous de l’accueil des réfugiés depuis juillet 2015 ? y v e s p i r o n 2015 a été une année charnière à plusieurs niveaux. Face à l’arrivée soudaine de milliers de demandeurs de protection internationale, de nombreux problèmes logistiques se sont posés, du primo accueil à l’installation à plus long terme. Jusqu’alors, le pays n’avait pas investi dans des infrastructures supplémentaires. Il a notamment fallu doubler la capacité de lits en très peu de temps. En juillet 2015, nous en avions 2.000. Nous en avons 4.550 aujourd’hui. Nous avons une moyenne de 200 arrivants par
Après avoir pallié l’urgence, il veut mettre les bouchées doubles pour mieux loger les réfugiés.
mois, ce qui est beaucoup pour le petit Luxembourg. Hébergement, hygiène, repas, les besoins de première nécessité ont été assurés. L’accompagnement social reste plus compliqué à mettre en place. D’autant plus qu’il est très difficile de trouver des éducateurs et assistants sociaux sur le marché local. Sur quelles ressources avez-vous pu compter ? En octobre 2015, le gouvernement a mandaté le Haut Commissariat à la protection nationale pour dessiner un plan national. Il nous a permis d’avoir un budget pour étoffer les ressources humaines de nos partenaires, Caritas et la Croix-Rouge, qui ont des procédures de recrutement moins lourdes que dans le secteur public. Nous leur avons notamment externalisé l’encadrement social. Plusieurs ministères ont également contribué à l’effort d’accueil en nous « prêtant » des fonctionnaires pour une période allant de trois à six mois, en provenance de l’éducation, des affaires étrangères, des douanes... Nous avons été forcés de travailler ensemble. Cela a porté ses fruits. Comment collaborer avec la société ? Face à l’immensité de la tâche, toutes les forces doivent collaborer. Nous travaillons en direct avec des bénévoles, ce qui est rare pour une
Il y a des embouteillages à plusieurs niveaux. Cela crée forcément des tensions. Yves Piron Directeur Olai
Qu’est-ce qui pourrait être amélioré dans la prise en charge ? Au Luxembourg, 100 % de l’accueil est assuré par l’État. La procédure existe sur papier. Elle n'est plus entièrement suivie dans la pratique. Il y a des embouteillages à plusieurs niveaux et les délais ne sont pas respectés. Cela crée forcément des tensions. Nous avons besoin de plus de transversalité entre les acteurs, des bâtiments publics au Fonds du logement. Les communes ont également un important rôle à jouer pour trouver et libérer des surfaces. La responsabilité doit être partagée et le consensus national. Quelles sont aujourd’hui les priorités ? Le logement, durable et adapté, est certainement la première. En ce moment, nous avons 600 bénéficiaires de protection internationale (soit qui ont obtenu le statut, ndlr) bloqués dans nos structures. Ils ne parviennent pas à se loger sur le marché et occupent des unités de vie qui pourraient servir aux nouveaux arrivants. Si en 2014 le taux de reconnaissance du statut était de 15 %, depuis 2015, il est passé à 35 %. Dans le cas des citoyens syriens, on estime que 90 % des dossiers trouveront une issue favorable. Toutes ces personnes vont devoir se loger rapidement. Comment l’action de l’Olai doit-elle évoluer ? Nous avons énormément appris ces derniers mois. Nos équipes ont été engagées et dévouées, il faut le souligner. La vague migratoire actuelle était certes attendue, mais pas dans de telles proportions. Nous devrons toujours composer avec beaucoup d’incertitude. Si la route des Balkans est fermée, d’autres chemins apparaissent. Au mois d’octobre, nous avons eu plus de 300 arrivées, soit 50 % en plus par rapport à nos estimations. Nous devons travailler avec des hypothèses et prévoir logements et repas en conséquence. Face à cette réalité, il faut rester optimiste et continuer à innover. Attendez-vous des réponses à l’échelle européenne ? Seul, l’État n’a pas toutes les réponses. Dans le cas des déboutés, par exemple, le ministère des Affaires étrangères doit travailler avec ses homologues pour organiser des retours volontaires. Certains pays refusent de récupérer leurs ressortissants. En tant qu’Olai, nous subissons cette situation. Les politiques de réinstallation et de relocalisation font aussi partie des sujets à aborder à 27. EN RÉSUMÉ
Face à une tâche titanesque et inédite dans sa jeune histoire, l’Olai s’est structuré pour faire face à l’urgence. L’institution travaille plus en réseau et recourt à l’énergie de volontaires publics et privés.
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THURSDAY 9 FEBRUARY
6:30 pm
Open Bar & d o o F r e g n i F
8:30 pm
e t a L ll Ti y Part t e S J D h t i w
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ÉCONOMIE & POLITIQUE
ÉTUDE
Une source à tarir JEAN - MICHEL LALIEU |
FRÉDÉRIC MOIS
Une étude sur le tourisme à la pompe montre que le Luxembourg n’a plus grand-chose à gagner d’une politique de prix hyper concurrentielle.
ÉVOLUTION DES RECETTES LIÉES AUX CARBURANTS (en millions d’euros) 956 934
LA CONSOMMATION DE CAR- SOURCES DE COÛTS BURANT AU LUXEMBOURG SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA SANTÉ POUR (en millions de litres) essence diesel LA COLLECTIVITÉ 2.700 LUXEMBOURGEOISE
922
(par an, en millions d’euros)
2.370 893
783
868 847
Bus
28 Camions
246
2.220
Touristes de passage : 29
1.980
Frontaliers : 96
Voitures
509
0,083 €
Chaque km parcouru par une voiture diesel dégage un coût externe pour la collectivité de 8,33 centimes d’euros. Plus de 8 euros tous les 100 km. L’incidence en matière de santé est de 1,6 centime et celle en termes d’émissions dans l’atmosphère de 1,2 centime. Dans le cas d’un camion diesel, le coût global monte à 17,96 centimes par km.
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483
395 Résidents : 384
2010 2011 2012 2013 2014 2015
2011 2015
S O U R C E : É T U D E D U P R D I E T E R E W R I N G M A N N ( M A I 2 0 1 6 )
L
e Luxembourg va-t-il en finir avec la politique des carburants bon marché ? Une étude commandée en 2014 au professeur Dieter Ewringmann de l’Université de Cologne, par l’actuel gouvernement, vient d’être dévoilée. Il en ressort que les coûts pour la collectivité des ventes de carburant au Luxembourg sont plus importants que ce que l’État peut en retirer en termes de fiscalité. Les effets négatifs (santé, environnement, etc.) globaux (au Luxembourg et à l’étranger) des ventes se montent à 3,5 milliards d’euros, dont quelque 800 millions à charge de la collectivité luxembourgeoise. Les recettes, basées sur les accises sur les carburants, les alcools et le tabac, l’impôt sur le revenu des employés des stations-service et l’impôt commercial sur les bénéfices des exploitants, atteignent 2,1 milliards. L’étude calcule que 75 % du carburant routier vendu au Luxembourg sont exportés. Mais, dans ce chiffre, le réel « tourisme à la pompe », soit le fait de franchir la frontière grand-ducale pour remplir son réservoir, a un impact marginal sur les ventes globales. Il n’empêche que le Luxembourg continue à être perçu comme un endroit de passage privilégié, notamment par les routiers sillonnant l’Europe. Les conséquences de cette disproportion dans les ventes par rapport à la population se marquent notamment dans le bilan européen du pays par rapport aux efforts de lutte contre le changement climatique. Les chiffres étant calculés à la source, le Luxembourg fait ainsi figure de mauvais élève parmi les 28 quant aux efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est à lui qu’a été réclamé le plus gros effort pour l’horizon 2030, avec un objectif de réduction de 40 % des émissions par rapport au niveau de 2005.
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BUDGET 2017
De chaque côté de la pièce J O N AS M E R C I E R
LA CHAMBRE DES SALARIÉS « Les retombées de l’excellence économique luxembourgeoise et de sa croissance exceptionnelle ne ruissellent pas nécessairement ou seulement partiellement sur sa population et ses travailleurs. » Après des années de restriction budgétaire, la CSL invite le gouvernement à « accentuer ses efforts de changement de cap en faveur des contribuables et des travailleurs ».
LE CONSEIL D’ÉTAT Porté par une croissance économique vigoureuse et des finances publiques relativement saines, le gouvernement a proposé un budget ambitieux pour 2017.Il prévoit notamment des investissements records de 2,3 milliards d’euros, dont plus d’un quart pour l’environnement. Mais aussi une belle enveloppe pour la santé et l’enseignement. Si le déficit reste maîtrisé à 1,7 % du PIB, la dette se creuse un peu.
LA CHAMBRE DE COMMERCE « Le scénario de croissance retenu pour 2017 et 2018 repose sur une brusque accélération, mais il est difficile, à la lecture des documents budgétaires, de déceler les origines d’un tel sursaut. »
Ce budget est-il vraiment trop généreux ?
L’OGBL
« Alors que lors de la première partie de son mandat, le gouvernement avait axé son action sur des mesures de consolidation afin de redresser les finances publiques (…), il s’oriente désormais vers une politique budgétaire plus généreuse. »
« Tout en saluant la volonté du gouvernement de rompre avec les politiques d’austérité, l’OGBL déplore que l’exécutif n’ait pas annoncé de mesures renforçant davantage le pouvoir d’achat des ménages. »
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« Après avoir lourdement contribué au redressement des finances publiques, notamment en supportant l’augmentation de la TVA, les salariés les plus vulnérables n’ont pas suffisamment été soulagés. » Tout en saluant les efforts d’investissement du gouvernement, le LCGB estime que le budget 2017 est trop fortement impacté par la réforme fiscale et ne donne pas assez d’air à ceux qui en ont le plus besoin.
LA COUR DES COMPTES
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Si pour 2017, l’objectif du gouvernement est de rétablir l’équilibre des comptes publics, cela est loin d’être gagné et « des efforts supplémentaires, en particulier sur la maîtrise des dépenses publiques » seront nécessaires, estime le Conseil d’État.
LE LCGB
L’exécutif annonce une croissance de 4,6 % pour l’année prochaine, alors que « l’exposé des motifs du projet de budget mentionne une multitude de facteurs susceptibles d’expliquer une décélération de la croissance en 2017 », prévient la Chambre de commerce.
Le paquet d’avenir, qui doit permettre d’économiser un milliard d’euros entre 2015 et 2018, n’a pas été mis en œuvre dans son entièreté, note la Cour des comptes, alors que les mesures de restructuration budgétaire annoncées ont été retardées.
« Le budget pour l’exercice 2017 intervient dans une période de croissance soutenue, mais liée à un nombre important d’incertitudes qui incitent à une prudence certaine dans l’élaboration des prévisions économiques. »
Le principal syndicat du pays salue « le niveau d’investissement élevé (…), notamment en matière d’enseignement, d’environnement, de mobilité et de santé », mais aimerait que le gouvernement en fasse un peu plus pour les ménages. Sa principale revendication, qui n’est pas nouvelle, est d’augmenter de 10 % le salaire social minimum.
LE CONSEIL NATIONAL DES FINANCES PUBLIQUES « Le CNFP regrette que le gouvernement s’aligne sur le minimum requis par les dispositions européennes, alors que la fixation d’un OMT (objectif à moyen terme, ndlr) plus ambitieux aurait pu être envisagée. » Le solde structurel des dépenses publiques (État central, communes et Sécurité sociale), qui est de 0,3 % du PIB aujourd’hui, passera à 0,5 % en 2017. Ne serait-il pas plus raisonnable de le limiter pour faire face aux « défis plus vastes et complexes qui se présentent sur le long terme », se demande le CNFP.
ÉCONOMIE & POLITIQUE
ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Tours de chauffe MAISON MODERNE
Alors que se profile, en juin 2017, un événement international à Luxembourg, le Grand-Duché peaufine ses actions en matière d’économie circulaire.
À terme, le pays a l’ambition de figurer parmi les locomotives en matière de bonnes pratiques.
L
e compte à rebours est lancé. Dans six mois, sont multipliées : le programme Fit4Circularity rait toutes les fonctions communes du site : centre presque jour pour jour, le Grand-Duché pour soutenir les PME dans leurs démarches ; d’événement, salles de réunion, restauration, sera l’hôte du Luxembourg Circular Eco- le développement du circular hot spot à Wiltz laboratoires communs… Ce sera une réalisation nomy Hotspot 2017, un rendez-vous inter- (avec une zone d’activités économiques, un exemplaire en termes d’économie circulaire et, national qui réunira plus de 200 experts quartier résidentiel, un bâtiment d’apparte- d’ailleurs, c’est tout le masterplan du site qui est venant du monde entier. « Une belle opportunité ments, un Repair Café ou encore un Fab Lab…) ; en train d’être revu pour devenir ‘circulaire’. » La multiplication des initiatives et des propour le Grand-Duché de se positionner sur l’échi- le déploiement de quelque 100.000 compteurs quier international, se réjouit d’avance la secré- intelligents afin de mesurer la consommation jets pilotes a également pour objectif de peautaire d’État à l’Économie Francine Closener. d’électricité et de gaz naturel et la réutilisation finer les aspects juridiques, légaux ou Cela contribuera sans doute à la promotion du des « vieux » compteurs pour fabriquer de nou- techniques qui peuvent encore faire obstacle Luxembourg comme un pays précurseur où de veaux produits ; l’extension en cours de la zone au déploiement d’un tel concept à grande nouveaux modèles d’entreprises basés sur le prin- d’activités économiques de Eselborn / Lentzwei- échelle dans le pays. « À l’avenir, les pratiques cipe du produit comme service deviennent peu à ler avec l’objectif de créer un guide des bonnes de passation des marchés publics tiendront davanpeu la norme. » tage compte des principes de l’économie circuL’économie circulaire tourne bien au laire », indique Mme Closener, attentive par Luxembourg, et même si elle ne crève pas ailleurs à ce que les autres pays font en la R C UL A I R E E N 5 C H I C l’écran, les initiatives qui y sont liées sont de matière, et dans l’attente de l’annonce, par la E I M IF F R O N O plus en plus nombreuses et spontanées. « On Commission européenne, d’un train de C E S L’É sent un décollage sur plein de niveaux. Les mesures définitif sur l’économie circulaire. choses bougent et ce n’est pas un hasard Les entreprises aussi s’y mettent direcsi cette tendance apparaît de manière tement : Chaux de Contern propose Une implémentation rigoureuse de l’économie circutransversale dans l’étude Rifkin, désormais des services liés au revêtelaire au Luxembourg peut constate Romain Poulles, président ment ; Astron développe un projet générer des économies du Luxembourg EcoInnovation de parking à Esch en ayant pris des entre 300 millions et un milCluster, qui sera le coordinateur engagements fermes sur la récupéliard d’euros par an en coûts d’approvisionnement de l’événement programmé du ration de la structure métallique pour les entreprises.(1) 20 au 22 juin 2017. Le grand défi à des prix fixés au départ, ce qui Le nombre d’emplois Chaque point de pourcenqui pourraient être créés tage de réduction de est d’être capable de repositionner allège la facture du prêt pour les au Luxembourg dans les la consommation de l’Homme au cœur de toute initiainvestisseurs… là encore, la liste prochaines années sur ressources par une meiltive. Se demander ce qui est imporest loin d’être exhaustive. la base d’un modèle circuleure efficacité pourrait tant pour lui avant d’entamer les Quant aux communes, 2017 laire à grande échelle.(1) générer entre 100.000 et 200.000 emplois réflexions sur la construction d’un sera, pour certaines d’entre elles, en Europe.(2) bâtiment ou le lancement d’un serune phase de tests dans le cadre du vice. La notion de ‘smart’ ne doit rien Pacte climat (que seule Weiswamêtre d’autre qu’un ‘moyen au service pach n’a pas signé) pour la mise en de’. Parler de smart citizens plutôt application de réflexions liées à l’écoLe montant que les Le gain de productivité économies européennes annuelle que pourrait que de smart cities et garder à l’esprit nomie circulaire selon plusieurs critères, pourraient gagner chaque réaliser l’Europe grâce que l’ICT, par exemple, doit être au serentre autres l’économie de services, la année d’ici à 2030 par à l’économie circulaire vice de quelque chose et non pas une fin en réutilisation des ressources ou encore la le biais de l’économie cirsoutenue par la révolution (3) soi. » flexibilité des bâtiments. Objectif : généraliser culaire. technologique.(3) En février 2015, le gouvernement présentait ces pratiques à partir de 2018. « Luxembourg une étude sur le potentiel de l’économie circusera alors le premier pays au monde à fournir un laire. « Depuis, il y a eu une évolution positive comcadre pour développer et stimuler les idées de l’écobinée à une prise de conscience générale, à la fois nomie circulaire dans les communes », se réjouit au niveau des entreprises, des citoyens et aussi au d’avance Romain Poulles. niveau du secteur public », note Francine Close- pratique s qui sera ensuite applic able Le Grand-Duché a encore plus d’un tour ner. Pour piloter et accompagner la mise en à n’importe quelle autre zone d’activités… dans son sac pour se différencier à l’échelle œuvre d’un plan d’action structuré, un groupe La liste est loin d’être exhaustive. mondiale… stratégique pour l’économie circulaire a été mis « Un des projets phares dont on ne parle pas EN RÉSUMÉ en place, qu’elle préside conjointement avec le beaucoup concerne le Luxembourg Automotive À six mois de la tenue d’un événement international secrétaire d’État au Développement durable et Campus de Bissen, ajoute Romain Poulles. Un à Luxembourg, le pays avance dans le développement aux Infrastructures Camille Gira. appel à candidatures vient d’être lancé pour la des principes de l’économie circulaire et multiplie les Parallèlement, les initiatives nationales se construction d’un bâtiment pilote qui rassemble- initiatives.
1 MRD
2.200
1.800 MRD
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200.000
3 %
S O U R C E : (1) É T U D E E P E A I N T E R NATI O NAL E U M W E LT FO RS C H U N G G M B H P O U R L E LU X E M B O U RG , 2 0 14 ; (2) É T U D E GWS , 2 0 12 ; (3) FO N DATI O N E L L E N M CA R T H U R
J E A N - M I C H E L GAU D R O N |
BRÈVES
ENTREPRISES
DAV I D L AU R E N T (A R C H I V E S)
AL AIN BERWICK TIRE SA RÉVÉRENCE En place depuis 22 ans, le PDG de RTL Lëtzebuerg a annoncé début décembre dans un communiqué qu’il quitterait ses fonctions à la fin de cette année. Cela fait plusieurs mois qu’il laissait entendre cette décision, qui intervient toutefois dans un contexte compliqué au sein de l’entreprise, après la diffusion des images de l’altercation entre Enrico Lunghi et une collaboratrice de RTL, début octobre. Entré dans le groupe média en 1986, Alain Berwick en avait pris la direction en 1994.
2,5 MILLIONS C’est le montant en euros de l’amende que Post ne paiera pas. Le 21 novembre, le tribunal administratif a en effet annulé une décision prise en 2014 pour abus de position dominante, par le Conseil de la concurrence à l’encontre du groupe et dans laquelle il avait octroyé cette amende à l’opérateur historique. La plainte concernait un forfait « Intégral » (téléphonie fixe-mobile-internet), lancé en 2005 et faisant l’objet d’une facture unique.
LES TALENTS DU LUXEMBOURG Bien qu’en recul par rapport à 2015, le Luxembourg figure toujours dans les 10 premières économies mondiales les mieux équipées pour développer, attirer et conserver les talents professionnels. C’est le constat dressé en novembre dernier par le World Talent Ranking 2016, un rapport publié depuis 10 ans par l’IMD Business School de Lausanne, en Suisse. Celui-ci laisse apparaître par ailleurs que l’Europe abrite 9 des 10 économies mondiales les mieux équipées à ce niveau. La publication souligne que la petite taille de certains pays semble « constituer un atout en matière de gestion des talents puisqu’il s’avère plus difficile pour les pays plus grands d’adopter et d’adapter des systèmes efficaces ». Janvier 2017 —
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ENTREPRISES
BRÈVES
BRÈVES
Chaque jour, retrouvez toute l’actualité des entreprises et accédez à de nombreux services en ligne sur paperjam.lu. DIEKIRCH FAIT PEAU NEUVE
« L’OBSTACLE COMMUN QUE L’ON OBSERVE CHEZ LES ENTREPRENEURS DU NUMÉRIQUE CONCERNE L’ACQUISITION, VOIRE L’ACCÈS AUX DERNIERS SUPPORTS OU TECHNOLOGIES POUR CONCEVOIR ET TESTER DE NOUVELLES EXPÉRIENCES UTILISATEURS. »
Annoncée depuis plusieurs années, la construction de la nouvelle brasserie à Diekirch a commencé en novembre. La fin des travaux est prévue au premier trimestre 2018. Cet investissement de 25 millions d’euros doit permettre des économies en électricité et en eau et s’insérer dans un quartier en devenir. Le côté production sera en grande partie visible depuis l’extérieur et un toit vert permettra la récupération et le traitement des eaux de pluie.
Diego De Biasio, CEO du Technoport
Le Technoport, en collaboration avec l’opérateur Join Experience, a lancé le 22 novembre son Digital Experience Service (DX-Studio). Le DX-Studio est un laboratoire pour épauler les start-up dans le développement de technologies numériques innovantes, comme la smart connectivity ou la réalité augmentée.
BPM-LUX À NOUVEAU ACTIVE BPM-Lux, en cessation d’activité depuis la faillite de son propriétaire RT-Log, ce printemps, a changé de mains et repris du service. La société de distribution de courrier et de colis a été rachetée par BPM Germany Address & E-commerce, une société établie à Wittlich, en Allemagne, et appartenant à l’épouse de Robert Thiemann, l’ancien administrateur délégué de BPM-Lux. GUARDIAN INDUSTRIES BIENTÔT VENDU La multinationale Koch, active dans de nombreux secteurs d’activité, a annoncé le rachat du géant verrier américain, fin novembre. Présent depuis 35 ans au Luxembourg à Bascharage, Dudelange et Bertrange, Guar dian Industries est l’un des leaders mondiaux en fabrication de verre, pour les marchés tertiaires, résidentiels et automobiles. L’entreprise emploie 17.000 personnes dans le monde, dont 750 au Luxembourg. Il n’a pas été précisé si son rachat par Koch, qui sera entériné au cours du premier semestre 2017, pourrait entraîner des réductions d’effectifs. 096 —
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2 Le restaurant gastronomique italien Mosconi du Grund a retrouvé sa deuxième étoile à l’occasion de la présentation de l’édition 2017 du guide Michelin Belux. Il l’avait perdue en 2013. « Le chef a conquis les inspecteurs par son audace », a commenté Michael Ellis, le directeur international des guides Michelin.
« La justice finira par me donner raison. » Yves Bouvier, principal actionnaire du Freeport Luxembourg L’homme d’affaires suisse persiste à défendre le port franc du Findel même si son démarrage a fortement pâti des accusations d’escroquerie dans la vente de toiles de maître proférées par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev. En guerre judiciaire de Monaco à Hong Kong depuis deux ans, Yves Bouvier chiffrait auprès de nos confrères du Wort les conséquences de ces procédures à un milliard d’euros. Mais veut croire en une réalisation de l’objectif 2016 du Freeport dès 2017.
THYSSENKRUPP CERTIFIÉ QUALITÉ La société allemande spécialisée dans les ascenseurs a remporté le Prix luxembourgeois 2016 de la qualité et de l’excellence, qui lui a été remis le 18 novembre lors d’une soirée de gala. Organisée par le Mouvement luxembourgeois pour la qualité et l’excellence (MLQE), cette récompense offre une belle notoriété auprès des clients et partenaires. EUTELSAT LORGNE SES Le groupe français de satellites semble s’être montré intéressé par une reprise de la Société européenne des satellites (SES), au mois de novembre. Le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, a toutefois rapidement calmé l’appétit d’Eutelsat, affirmant que l’État luxembourgeois, qui est le principal actionnaire de SES, ne laisserait pas passer ce « bijou » du patrimoine économique local dans des mains étrangères. Mais quelques jours plus tard, Eutelsat a démenti cette information, affirmant qu’il s’agissait de spéculation.
BRÈVES
L I C E N C E C C , N ASA , J U L I E N B E C K E R (A R C H I V E S) , SA B I N E PA R E N T E (A R C H I V E S)
LE LEASING AU VERT La nouvelle fiscalité sur le leasing, qui entrera en vigueur en janvier prochain, ne concernera que les véhicules immatriculés à compter de cette date et favorisera les véhicules « propres », d’où un nouveau mode de taxation calculé sur la base des motorisations des véhicules et surtout sur leurs émissions de CO2, a précisé à Paperjam Laurent Gouverneur, directeur commercial de LeasePlan Luxembourg. Cette réforme fiscale intervient dans le cadre d’un marché automobile en mutation, avec un retour des motorisations essence et une percée des hybrides et électriques, au détriment des motorisations diesel.
SOUS SURVEILLANCE
L’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) considère que le texte de loi sur les sociétés d’impact sociétal, voté mercredi 23 novembre, est encore « flou » sur certains points. La fédération patronale restera donc attentive à sa mise en pratique, notamment quand il s’agira de concurrence avec les entreprises du secteur traditionnel.
ENTREPRISES
L A NASA FAIT APPEL AU LIST Les chercheurs du Luxembourg Institute of Science and Techno logy (List) vont être impliqués pendant deux ans dans un projet de l’agence spatiale américaine sur l’analyse des matériaux, notamment l’eau. « Nous avons travaillé, dans un précédent projet, sur l’étude de l’eau et nous pouvons aujourd’hui en dater l’âge », explique Tom Wirtz, le responsable de ce projet au List. Le but de cette collaboration est de créer des outils d’analyse de la matière de très haute précision et suffisamment robustes pour être utilisés lors de missions spatiales, sur Mars ou ailleurs.
JEAN-CL AUDE REDING QUITTE EDITPRESS Jean-Claude Reding a démissionné de la présidence du groupe d’édition qui publie Tageblatt et Le Quotidien, pour éviter d’éventuels conflits d’intérêts. Il siège en effet depuis avril 2014 au CA de la Banque et caisse d’épargne de l’État, la Spuerkeess, et souhaite se dégager d’une situation éventuellement délicate lors de la couverture éditoriale des activités de la banque par l’un des titres d’Editpress. C’est le syndicaliste Nico Clement (OGBL) qui est pressenti pour lui succéder.
« Les grands acteurs de l’internet se rendent compte que le ‘100 % web’ est un modèle qui doit évoluer, car les consommateurs ne cherchent pas qu’un prix. » Jean-François Defour, general manager de We love to travel (Sales-Lentz Group) L’annonce par Airbnb de nouveaux services en ligne ne semble pas effrayer les professionnels du tourisme au Luxembourg, pour qui il manque toujours à la plateforme une valeur ajoutée. « Cette stratégie confirme d’ailleurs que l’agence de voyages reste l’interlocuteur privilégié pour l’organisation d’un séjour », ajoute Jean-François Defour, pour qui les gens cherchent « un contact humain et un interlocuteur en qui ils peuvent avoir confiance ».
LES BELGES COMPTENT SUR TANGO En 2017, une série de responsables belges liés à la sécurité du territoire disposeront d’une carte Sim de l’opérateur luxembourgeois Tango. Le but est de basculer d’un opérateur à l’autre en cas de saturation du réseau, comme le permet le roaming. Lors des attentats du 22 mars dernier à l’aéroport de Bruxelles-National et dans le métro, les réseaux de télécommunications belges avaient été rapidement engorgés, notamment Astrid, le réseau réservé aux services de secours. Janvier 2017 —
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ENTREPRISES
CIRC U IT S Grâce à des efforts publics et privés nationaux et internationaux, 28 routes fibrées connectent aujourd’hui Luxembourg aux grandes villes voisines.
PAYS-BAS ROYAUME-UNI
AMSTERDAM
LONDRES
BELGIQUE BRUXELLES
LUXEMBOURG
PARIS
FRANCE
B I C S (B E L GA C O M IN TERN ATIO N A L CA RRIER S ERVI CES) BT GR O U P (E X-BRITIS H T ELECO M) C E GE C O M C O GE N T C O MMUN ICAT IO N S C O LT T E C H N O LO GY S ERVICES L E V E L 3 C O MM UN ICATIO N S LU X N E T W O R K ( EX- T LP O ) T E L I A C A R R I E R S ERVICES T E RA L I N K S O LUTIO N S ( P O S T) VERIZON
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STRASBOURG
S O U R C E : S E RV I C E D E S M É D IAS E T D E S C O M M U N I CAT I O N S ( 2 0 1 5 )
ENTREPRISES
A U T O R O U T E S D E L’ I N F O R M A T I O N
La Place connectée à l’Europe
EN 2005
FRANCFORT
BRUXELLES
F LO R E N C E T H I BAU T |
MAISON MODERNE
Faire du pays la première nation entièrement fibrée, telle est l’ambition affichée par l’actuel gouvernement. LUXEMBOURG
Grâce à des efforts privés et publics, 28 autoroutes de l’information relient le pays aux métropoles voisines. Nœud d’échanges chargé de cadrer le trafic internet local, Lu-Cix est une des pièces maîtresses du puzzle.
ALLEMAGNE
FRANCFORT
P
riorité politique depuis une dizaine d’années, la connectivité nationale et internationale a connu un coup d’accélérateur sous l’ère de JeanLouis Schiltz, alors ministre des Communications (CSV). La création de LuxConnect sous son impulsion en 2006 y a été pour beaucoup. Dans le sillage de la stratégie de Lisbonne, il s’agissait à l’époque de créer un réseau à très haut débit entre le Luxembourg et les centres primaires d’accès à internet à l’étranger et ainsi donner vie à des « autoroutes de l’information » pour quadriller le pays. Plusieurs acteurs privés se sont partagé la tâche sous la poussée de l’État. « Lorsqu’internet a émergé, les autoroutes de l’information contournaient notre pays, et nous n’étions pas sur la carte des grands flux de données. Il a fallu travailler dur pour améliorer la connectivité du Grand-Duché, rappelait Xavier Bettel, ministre des Communications et des Médias, lors du lancement de l’édition 2016 de la conférence « Fibre to the home » en février 2016. Le Grand-Duché ne peut prospérer et avancer seul. Nous voulons un ‘smart’ Luxembourg dans une ‘smart’ Europe. La libre circulation des données doit suivre celle des biens, des services et des capitaux. » Pour rattraper son retard sur les nations voisines, le pays a donc mis les bouchées doubles. Le classement annuel Desi (ou Digital Economy and Society Index) de la Commission européenne classe le pays 4e sur 28 en 2016 pour la qualité de sa connectivité. Le Luxembourg perd malheureusement deux places par rapport à 2015, notamment en raison d’un retard dans le taux d’assignation des radiofréquences.
Depuis 2005, le marché de la con nectivité s’est ouvert et structuré. À l’époque, seuls Cegecom et Verizon proposaient des lignes vers Francfort et Bruxelles. Des acteurs locaux, le groupe Post en tête via sa marque Teralink Solutions, puis Telecom Luxembourg Private Operator, se sont ajoutés à la carte.
Décloisonner le marché
28 routes relient aujourd’hui en direct le Grand-Duché aux grandes villes européennes, de Paris à Amsterdam en passant par Strasbourg. Cinq routes supplémentaires sont apparues depuis 2014, dont une vers Amsterdam, une vers Francfort et trois qui relient Bruxelles. Au total, ce sont près de 11 routes fibrées qui font le chemin vers la capitale belge. En parallèle, depuis 2010 et la stratégie nationale pour les réseaux à ultra haut débit, le réseau de la fibre optique a poursuivi sa progression sur le sol national. À l’été 2015, sur le territoire, environ quatre ménages sur cinq dans chaque commune pouvaient déjà avoir accès à une vitesse minimale de 30 Mbits/s. Pour une couverture d’1 Gpbs, les 100 % seront atteints d’ici 2020. Autre pièce du puzzle, cette couverture va de pair avec un réseau de data centers « state of the art ». Ainsi, le parc actuel est de 23 data centers, dont huit classés Tier IV par l’Uptime Institute, l’organisation qui fixe la norme de référence. La mise sur les rails de Digital Lëtzebuerg, feuille de route pour développer l’économie numérique, à l’automne 2014, est venue centraliser les différents élans et augmenter leur visibilité. Agissant sur mandat d’opérateurs télécoms du pays (90 % d’entre eux Janvier 2017 —
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ENTREPRISES
Contrôler le trafic
Fondé en 2009 à la fois sous forme de GIE et d’asbl, le nœud d’interconnexions est né de l’initiative privée d’une quinzaine de joueurs-clés, d’EBRC à Luxconnect en passant par Telindus, Telecom Luxembourg Private Operator (devenu Luxnetwork en novembre 2016), Post et Datacenter Luxembourg. Et Claude Demuth de préciser : « Ce sont des concurrents qui ont réussi à s’entendre. Chacun d’entre eux dispose de la même voix au chapitre et a investi le même montant. » À la création, 200.000 euros ont été investis en matériel. 125.000 se sont ajoutés en 2015. Dès le départ, 50 % des activités ont trait à l’activité même de nœud d’échanges et 50 % à la promotion économique. « Lu-Cix n’est ni un opérateur, ni une fédération, ni un groupe de lobbyistes. C’est un acteur neutre et indépendant, qui agit par et pour le secteur des télécoms. Nous sommes des promoteurs, explique le CEO. Un nœud d’échanges commercial s’assure que le trafic reste dans le pays. Il joue le rôle de carrefour pour les flux internet entre opérateurs. » Lu-Cix s’assure que les données restent ici au Luxembourg. Les échanges sont ainsi plus rapides, moins chers et plus sûrs. « On garde la main sur les données. » D’un club basé sur le volontariat, l’a s b l , qu i c o m p te au j ou rd’ hu i 63 membres, est devenue une organisation structurée. Les projets de développement se multiplient depuis 2015. Outre Claude Demuth, deux personnes s’y attellent : Frédérique Ulrich, business development manager engagée en 2013, et Emmy Gandar, assistante marketing depuis juillet 2015. « C’est sans compter sur notre comité virtuel. Nos membres fondateurs nous aident énormément. » Il y a quelques mois, la gestion de l’infrastructure « backbone » a été confiée à la Fondation Restena, un de ses membres fondateurs, afin de permettre un niveau de service 24 h/24 et 7 j/7 en cas d’incident, ce qui n’était pas le cas avant. Un nouveau réseau a également été mis en place. « En 2016, nous avons fait le grand 100 —
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« Un nœud d’échanges s’assure que le trafic reste dans le pays. Il joue le rôle de carrefour. » Claude Demuth CEO Lu-Cix
À PLEI N TEM PS CEO de Lu-Cix depuis sa création, Claude Demuth s’y consacre à 100 % depuis quelques mois.
saut. » Au total, 12 ingénieurs s’occupent aujourd’hui de sa maintenance. 30 opérateurs sont directement connectés à ses systèmes. « Notre installation, comme notre équipe et notre notoriété, a progressé avec la structure. Pour attirer davantage de joueurs internationaux, Lu-Cix n’avait pas d’autre choix que de grandir. » Pour certains opérateurs, le nœud gère déjà entre 30 et 50 % du trafic. Il atteint dès à présent les 3 Gpbs.
« La libre Plus de connexions, plus vite circulation Autre étape importante, lors des derdes données niers Internet Days, la rencontre annuelle de la communauté, Xavier doit suivre Bettel annonçait un premier accord celle des biens, de coopération économique. « Lu-Cix s’est développée en un élément-clé de des services l’industrie des télécoms et d’internet. Non seulement elle a survécu, mais l’oret des ganisation s’est élargie, expliquait le capitaux. » Premier ministre lors de la signature Xavier Bettel Ministre des Communications et des Médias
de la convention le 23 novembre dernier. Avoir un nœud d’échanges internet performant, neutre et sécuritaire est décisif pour toute notre économie. » Le coup de pouce public, dont le montant ne sera pas communiqué d’entrée de jeu, est prévu pour une durée de six ans. « Il ne s’agit pas d’un cadeau, mais bien d’un partenariat avec des engagements de part et d’autre et des SLA à la clé », poursuit Claude Demuth. Lors du même événement, Lu-Cix a également annoncé vouloir passer à la vitesse supérieure. « Les promesses faites
ces derniers mois ont été tenues, déclarait Marco Houwen, lors des Internet Days. Cette phase est terminée, place à un Lu-Cix 3.0 ! Nous allons notamment intensifier la coopération avec les autres acteurs de la Place, par exemple, dans le domaine de la promotion économique. » Une nouvelle plateforme, datacenter-in-europe. com, se chargera ainsi d’organiser des événements à l’étranger sous la bannière « The Winning Future! ». En 2017, le nœud d’échanges poursuivra sa mue. Il est presque certain de voir son trafic doubler, plusieurs accords avec des joueurs de poids internationaux, notamment dans les domaines du streaming et du gaming, étant en cours de négociation. « On ne peut pas encore les dévoiler, mais il y aura des surprises », promet Claude Demuth. Autre mouvement amorcé qui va se poursuivre dans les mois à venir : l’internationalisation de ses activités. Déjà en collaboration avec ses homologues Linx (UK), Ams-ix (Amsterdam), France-Ix (France) et De-cix (Allemagne), Lu-Cix veut se positionner encore davantage comme hub européen pour les fournisseurs de contenu américains ou asiatiques. EN RÉSUMÉ
Fer de lance de la start-up nation appelée de ses vœux par le gouvernement, la connectivité est condamnée à progresser. Volumes de données en explosion et échanges d’informations dans le monde entier la mettent sous pression, réclamant investissements et sécurisation des infra structures. Lu-Cix fait partie des acteurs-clés.
MIKE ZENARI
sont membres), Lu-Cix (ou Luxembourg Commercial Internet Exchange) est un des acteurs qui sécurisent le réseau en protégeant le trafic internet national. « Après le déploiement de la fibre et la propagation des data centers, il manquait un élément central : un nœud d’échanges internet. La pièce manquante, c’était Lu-Cix. C’est comme ça que le projet a commencé », précise Claude Demuth, cofondateur de Lux-Cix avec Marco Houwen et actuel CEO. Anciennement business development manager chez Luxconnect, autrefois passé par Post, il se consacre à temps plein depuis mars 2015 au développement de Lu-Cix, installée dans le bâtiment de Luxconnect à Bettembourg.
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ENTREPRISES
« Nous ne deviendrons jamais un magasin en ligne » F R A N C E C L A R I N VA L
L’enseigne Bram et sa maison mère Konen Bekleidungshaus peuvent compter sur une implantation durable et une force de marketing indéniable. Gabriele Castegnaro, membre de la direction, nous précise ses vues sur l’évolution du secteur.
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epuis 1984 que Bram est dans le giron de Konen Bekleidungshaus, quelles sont les grandes dates qui vous ont marquée ? g a b r i e l e c a s t e g n a r o Depuis 2005, on peut dire que Bram est entrée dans une nouvelle ère, avec une culture d’entreprise plus participative où le management est à l’écoute des idées des employés. On n’est plus dans une culture patriarcale, mais dans un modèle ouvert et contemporain. Une date-clé a été l’agrandissement de 2009 qui nous a fait gagner 50 % de surface commerciale en passant de 7.000 à 10.000 m2. L’autre date que je retiens est 2014, où Bram a fêté ses 40 ans de présence au City Concorde. L’enseigne est une des locomotives du centre commercial et c’est important de rester associé à la vie du centre, même s’il y a parfois des lourdeurs dans une si grande machine qui nous empêche de bouger aussi vite que notre enseigne de Munich. Justement, quelle est la part d’indépendance du personnel Bram par rapport à la maison mère ? Nous employons un peu plus de 250 personnes à Luxembourg (et 500 à Munich, ndlr). Si le top management est bien chez Konen, les responsables des différents secteurs travaillent en synergie entre Luxembourg et Munich. La plupart des marques que nous vendons sont les mêmes, mais il y a environ 15 % des marques ou collections présentes à Luxembourg qui ne le sont pas à Munich, pour une affaire de goûts de la clientèle, ou parce que ces marques sont distribuées ailleurs au Luxembourg. Le choix des produits, de l’implantation, de la mise en scène, des vitrines, des actions et promotions se fait toujours en concertation avec les équipes.
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Qui sont vos clients ? Une enquête a montré que nous bénéficions d’une forte notoriété et que les clients apprécient la facilité d’accès, mais aussi le fait que nos vendeurs parlent les trois langues du pays. Depuis que nous avons mis en place une carte de fidélité, nous constatons que 80 % des clients l’utilisent. Ce sont principalement des résidents luxembourgeois et la moyenne d’âge est de 50 ans. Nos gammes touchent en effet essentiellement les enfants et les adultes, disons business. Il y a de moins en moins de magasins multimarques tels que le vôtre. Comment lutter face aux firmes qui ouvrent leur boutique en propre ? Dessiner et fabriquer des vêtements ne veut pas dire qu’on sait les vendre. Le retail est un métier très particulier et pas mal de marques pensent améliorer leurs marges en vendant en propre, mais se cassent les dents. Nous offrons une expérience multimarque, avec un personnel très bien formé qui connaît la clientèle et qui est capable de proposer des combinaisons à travers plusieurs collections. La vente en ligne est sans doute votre plus grand concurrent… Bram est évidemment présente sur internet et plusieurs développements sont en cours, même si nous ne deviendrons jamais un magasin en ligne. Les clients recherchent une nouvelle expérience de shopping qui joue sur plusieurs niveaux. À nous d’y répondre en apportant de l’information et de l’inspiration. Notre magasin de Munich propose déjà une partie des articles que l’on peut acheter en ligne et surtout un développement du « clic & collect » qui permet de choisir, commander et payer en ligne et de retirer le produit une heure après en magasin. Ces options seront mises en place à Luxembourg dans l’année à venir. En ce qui concerne la concurrence, comment voyez-vous l’arrivée de Galeria Inno au sein du Royal-Hamilius ? C’est sûr que ce sera une concurrence, mais la position et l’histoire de Bram nous confortent. Nos concepts de magasins sont assez différents et la sélection de marques le sera sans doute aussi. À ma connaissance, cette enseigne est plus axée sur des shops in shop alors que nous développons plus de combinaisons entre marques. Le fait que le Royal-Hamilius soit en centre-ville les incitera sans doute à choisir d’autres cibles de clientèle. EN RÉSUMÉ
Tout en bénéficiant d’une grande notoriété et d’une clientèle fidèle, l’enseigne Bram fait face à de nouveaux défis qu’elle relève avec sa maison mère, Konen Bekleidungshaus.
K AT H R I N M A KOWS K I
GABRIELE CASTEGNARO (KONEN BEKLEIDUNGSHAUS)
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ENTREPRISES
IMMOBILIER
La nouvelle route d’Esch prend forme C É L I N E C O U B R AY |
M A R I O N D E S SA R D
Une section de la route d’Esch, axe de liaison entre Hollerich et Gasperich, est en train de changer de visage. Situé non loin de la future Cloche d’Or et à proximité de Cessange et de son parc, tout comme des futures gares périphériques de Cessange et Howald et donc du tram, ce boulevard urbain connaît un renouveau spectaculaire. De nombreuses nouvelles résidences y sont en cours de construction.
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ENTREPRISES
RÉSIDENCE MILA
RÉSIDENCE MORGAN
RÉSIDENCE VÉNUS
RÉSIDENCE EAN
Adresse : 243, route d’Esch
Adresse : 262-270, route d’Esch
Adresse : 143, route d’Esch
Développement et construction : Félix Giorgetti
Développement et construction : Félix Giorgetti
Développeur : Immo Future
Adresse : 181, route d’Esch / angle de la rue Henri Pensis
Architecte : Steinmetzdemeyer
Architecte : I-Plan by Marc Gubbini Architectes
Architecte : Werner bureau d’architectes Livraison : 2018 Descriptif : Immeuble résidentiel de six niveaux comprenant 41 appartements de 1 à 3 chambres (3.008 m2 habitables) et des surfaces commerciales (215 m2) en rez-de-chaussée.
Livraison : 2017 Descriptif : Immeuble résidentiel mixte comprenant 28 appartements de 1 à 3 chambres, des surfaces commerciales au rez-de-chaussée et des bureaux (étages 1 et 2).
Promoteur : Thomas & Piron
Promoteur : Tracol immobilier Architecte : Steinmetzdemeyer
Descriptif : Résidence mixte de 12 studios, 35 appartements de 1 à 3 chambres et trois commerces. Classe énergétique : AAA
Classe énergétique : BBB
RÉSIDENCES LILAS ET LAVANDE Adresse : 7 et 9, rue d’Ethe
Livraison : février 2019
Livraison : début 2019
Descriptif : Le bâtiment se composera d’un rez-de-chaussée commercial, de 22 appartements de 40 à 100 m² répartis sur cinq niveaux. Classe énergétique : AAA
Classe énergétique : ABB
Développement et construction : Félix Giorgetti Architecte : Beiler + François Architectes Livraison : en cours Descriptif : Deux immeubles résidentiels comprenant chacun 17 appartements de 1 à 3 chambres. Classe énergétique : BBB
RÉSIDENCE LIVINGSTONE RÉSIDENCE HÉLIOS
RÉSIDENCE TRIANON
PIZ NAIR
Adresse : 242, route d’Esch et sur une nouvelle rue perpendiculaire à la route d’Esch
Adresse : 155, route d’Esch / coin rue de la Déportation
Adresse : 169-171, route d’Esch / à l’angle de la rue de Gasperich
Adresse : 204, route d’Esch
Développeur : Immo Future
Promoteur : Triangulo
Promoteur : Eliot Promotion, CDCL Promotions
Promoteur : Immo Future
Architecte : I-Plan by Marc Gubbini Architectes
Architecte : architecture + aménagement
Livraison : septembre 2016 (phase I) et février 2017 (phase II)
Livraison : premier semestre 2018
Architecte : Steinmetzdemeyer Construction : Félix Giorgetti Début des travaux : 2017 Livraison : 2020
Livraison : janvier 2017 Descriptif : Résidence mixte de neuf logements (648,87 m²) et deux commerces (152,78 m²) Classe énergétique : BBB
Descriptif : Projet mixte de 63 appartements et trois commerces. La première phase commercialisée concerne 39 appartements allant de 54 à 134 m² et trois locaux commerciaux (de 75 à 103 m²). La deuxième phase commercialisée concerne 39 appartements allant de 63 à 146 m². Classe énergétique : BBB
Livraison : 2018 Descriptif : Immeuble résidentiel comprenant 20 appartements de 1 à 3 chambres (1.620 m2 habitables). Classe énergétique : ABB
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Classe énergétique : AAA
Architecte : Werner bureau d’architectes
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Descriptif : Résidence mixte de 66 appartements dont 31 studios (d’une surface de 30 à 40 m2), 29 appartements de 1 à 2 chambres (allant de 60 à 80 m2), avec terrasse ou balcon, et 6 penthouses de 1 à 3 chambres avec terrasse ou balcon (proposant une surface de 43 à 117 m2). Il y aura également plusieurs rez-dejardin, profitant d’un jardin privatif, ainsi que des bureaux et quatre locaux commerciaux (de 40 à 170 m2).
Développement et construction : Félix Giorgetti
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RÉSIDENCE BLACK & WHITE
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Développeur : Immo Future
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Adresse : 149, route d’Esch
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Promoteur : Immo Future
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Architecte : I-Plan by Marc Gubbini Architectes
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Classe énergétique : AAA
Début de la construction : 2015
Adresse : 24-26, rue Ludwig van Beethoven
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Descriptif : Projet résidentiel mixte à six niveaux comprenant 131 appartements de 1à 3 chambres (surface totale des logements : 11.450 m2), des surfaces commerciales et un supermarché (surface totale des commerces : 3.440 m2). Conçu sous forme de semiîlot, un espace vert sera aménagé dans la cour intérieure. La quasi-totalité des appartements profite d’un balcon ou loggia. L’accès aux appartements se fera par trois entrées principales, situées sur la nouvelle voie qui sera réalisée perpendiculairement à la route d’Esch.
Architecte : I-Plan by Marc Gubbini Architectes
RÉSIDENCE DIVANO
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Classe énergétique : AAA
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Descriptif : Résidence mixte de 15 appartements et trois commerces.
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Début de la construction : 1er trimestre 2017
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Janvier 2017 —
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Développement : M1 (BPI Luxembourg, Félix Giorgetti, Immobel)
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Dans les rues voisines
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ENTREPRISES
RH
En mutation J O N AS M E R C I E R
Une étude de PwC sur l’évolution de la fonction des ressources humaines au Luxembourg fait état d’un secteur en pleine effervescence. Longtemps reléguée au second plan, la gestion du capital humain dans les grandes entreprises prend une place de plus en plus importante. Paperjam a confronté deux responsables RH de grands employeurs aux résultats de l’étude : BGL BNP Paribas (3.830 employés) et les Hôpitaux Robert Schuman (2.250 employés).
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étude publiée par PwC Luxembourg en novembre sur les enjeux des ressources humaines dans les entreprises confirme un constat général : l’activité des RH ne se limite plus aux recrutements et aux salaires. « Les RH sont désormais plus les architectes de l’expérience qu’à la recherche de talents », déclare Patrick Gregorius, responsable des ressources humaines chez BGL BNP Paribas. La part consacrée au capital humain, qui représente entre 60 % et 65 % des frais généraux d’une compagnie, a donc évolué et les employés sont aujourd’hui vus différemment par la direction. « Pour bien servir nos clients, il faut certes bien les connaître, mais aussi bien connaître nos employés, confirme M. Gregorius. La gestion prévisionnelle des effectifs et des compétences prend d’ailleurs une place de plus en plus importante chez nous et nous essayons de ne plus faire la différence entre front-office et back-office. » Dans un contexte de synergies, comme c’est le cas pour les Hôpitaux Robert Schuman, ce constat prend encore plus de sens. « Notre défi est d’avancer dans les processus d’automatisation tout en accompagnant le personnel, qui demande à être rassuré, explique Karine Rollot, responsable des ressources humaines. Nous avons sondé individuellement nos collaborateurs pour prendre en compte leurs problématiques, comme celle du transport quand il y avait un changement géographique de leur emploi. »
désormais vu comme un « partenaire privilégié » et souvent sollicité par la direction. « Cette importance grandissante qui nous est donnée nous oblige à être force de propositions et à entrer dans un rôle d’expert », ajoute-t-elle. L’évolution du rôle des départements de ressources humaines ne veut pas dire que leurs missions premières sont reléguées au second plan. Le recrutement continue de représenter une part importante de l’activité des responsables RH, mais les codes ont changé. L’offre salariale n’est plus le seul levier pour attirer des talents. L’environnement de travail, par contre, prend une place de plus en plus importante. « Nous allons créer l’année prochaine un campus digital pour former nos employés. Cette structure peut être non seulement un argument pour les nouvelles recrues, mais aussi un motif supplémentaire de rester pour ceux qui travaillent déjà chez nous, explique M. Gregorius. En plus, tous les employés nés après 1995, qu’on appelle les digital natives, sont invités sur
base de volontariat et indépendamment de leur affectation à participer à des projets stratégiques de la banque, même si cela ne concerne pas forcément leur compétence. L’idée est de les impliquer et de profiter d’une vision sur la technologie que les plus âgés n’ont pas forcément. » La formation, l’implication et la valorisation des collaborateurs sont également prises au sérieux aux Hôpitaux Robert Schuman, où l’on privilégie le recrutement en interne. « Valoriser notre personnel à travers des formations et des projets pluridisciplinaires permet d’engager et de motiver les collaborateurs, indique Mme Rollot. Nous sommes également très attentifs à ce que l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée soit maintenu. Dans ce sens, nous sommes flexibles et proposons dans la mesure du possible des temps partiels. »
« Ce ne sont plus les ressources, mais c’est l’humain qui est important. »
« Nous sommes très attentifs à l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. »
Patrick Gregorius Responsable Ressources humaines BGL BNP Paribas
Karine Rollot Responsable Ressources humaines Hôpitaux Robert Schuman
EN RÉSUMÉ
La gestion des ressources humaines en entreprise est devenue un enjeu majeur. Il est bien révolu le temps purement aministratif de cette fonction...
Toute la profession traverse donc un changement de paradigme, car la bonne santé d’une entreprise ne se voit plus exclusivement dans ses comptes, mais aussi dans la bonne alchimie de son organisation interne. « Ce ne sont plus les ressources, mais c’est l’humain qui est important dans notre fonction », précise Patrick Gregorius. Cette subtilité, BGL BNP Paribas l’a bien saisie et pour elle, l’aspect stratégique des ressources humaines ne fait plus un doute. Le DRH fait d’ailleurs partie du comité de direction. Si ce n’est pas encore le cas aux Hôpitaux Robert Schuman, Karine Rollot tient à préciser que d’une fonction administrative, son service est 106 —
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H R S , B G L B N P PA R I BAS
Ressources vs humain
BRÈVES
PLACE FINANCIÈRE
OBJECTIF BREXIT Contrairement à d’autres Places européennes aux arguments plus agressifs, la place financière luxembourgeoise poursuit en douceur sa stratégie de séduction vis-à-vis des investisseurs et institutions de Londres dans la perspective du Brexit. Fin novembre, lors d’un séminaire à Paris destiné à rencontrer clients et prospects du marché français, Nicolas Mackel, CEO de Luxembourg for Finance, a insisté sur la complémentarité entre les deux places financières, avançant que les acteurs français pouvaient s’appuyer sur la spécialisation du Luxembourg dans les aspects multijuridictionnels pour assurer leur croissance sur d’autres marchés.
LICENCE CC
5.000 EMPLOIS Les professionnels du secteur financier s’inquiètent devant le projet de loi 7024, déposé en catimini avant les congés parlementaires, et dont l’objectif est de transposer le règlement européen 2015/751 sur les commissions d’interchange pour les opérations de paiement liées à une carte. Un texte qui ébranle l’existence même des PSF de support, risquant la suppression de 5.000 postes selon l’Aleba.
NOMINATION Bruno Houdmont a pris ses fonctions de CEO de Degroof Petercam Luxembourg le 6 décembre, succédant à l’intérimaire Philippe Masset (par ailleurs CEO de Banque Degroof Petercam). Âgé de 56 ans, M. Houdmont est un pur produit ING, qui a commencé dans les années 1980 chez Banque Bruxelles Lambert. Depuis sept ans, ce licencié en droit (UCL) et en droit européen (Université de Gand) était country manager et CEO de ING en Suisse. Auparavant, il a occupé des fonctions de direction pour la banque Orange en Chine, en France, à Hong Kong et à Singapour. Janvier 2017 —
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BRÈVES
BRÈVES
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« Un train peut en cacher un autre. » Pierre Gramegna, ministre des Finances Le quatrième Insurance Day de l’Association des compagnies d’assurances fin novembre avait une saveur particulière, puisqu’il marquait aussi les 60 ans de l’Aca. Un âge vénérable dans un environnement tumultueux, fait de multiplication des normes réglementaires depuis 2008. Et la digitalisation est un autre train à prendre en marche pour survivre, selon l’image employée par le ministre des Finances. Sans oublier un autre défi : les taux extrêmement bas.
LE PILIER FINTECH Lors du 4e Aca Insurance Day, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a officiellement érigé les fintech au rang de cinquième pilier de la place financière, aux côtés de la banque privée, des fonds d’investissement, des crédits internationaux et de l’assurance (et la réassurance). Un pilier transversal que les autres ont intérêt à valoriser s’ils ne veulent pas manquer le virage numérique. 108 —
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EN TRAVAUX Après avoir annoncé la mise en œuvre d’un processus de désengagement de ses investissements en cours, BIP Investment Partners a franchi une nouvelle étape dans sa mutation, avec le départ de François Pauly, Carlo Thill et Pit Hentgen. Ils représentaient les actionnaires institutionnels Compagnie financière La Luxembourgeoise et BGL BNP Paribas qui n’ont pas souhaité accompagner le développement de la société, transformée en une structure de fonds d’investissement dans le giron de la banque d’affaires Goldman Sachs. Thierry Wolter, membre du comité exécutif de Ceratizit, verra sa nomination définitivement validée lors de la prochaine assemblée générale.
3.602 MILLIARDS € Le patrimoine global net des OPC luxembourgeois a battu un nouveau record au 31 août dernier avec 3.602,16 milliards d’euros. Soit 600 millions d’euros de plus que le précédent record atteint en mai 2015. Cela représente une progression de 1,02 % sur un mois et de 5,25 % sur un an.
EMPLOIS BANCAIRES L’ABBL et les syndicats (Aleba, OGBL, LCGB-SESF) ont entamé début décembre les négociations visant à aboutir à une nouvelle convention collective du secteur bancaire après l’expiration de la précédente, signée en mai 2014. L’organisation patronale a dans l’idée de « dépous siérer intégralement l’ancienne convention » afin de s’adapter à l’évolution du secteur, notamment sous l’effet de la digitalisation. Les syndicats veulent de leur côté évoquer les congés, les primes ou encore la protection de l’employabilité des salariés.
L U C D E F LO R E N N E (A R C H I V E S) , L I C E N C E C C
PONTS AVEC L’ITALIE La communauté professionnelle italienne s’est retrouvée fin novembre lors du forum annuel de Deloitte qui lui est consacré. L’occasion de confirmer l’attrait de la Place pour les entreprises et les professionnels, dans une tendance globale à l’accroissement des investissements à l’étranger alors que l’économie italienne navigue en eaux troubles.
AVANT-PREMIÈRE
Le premier fonds européen d’investissement à long terme (Eltif) luxembourgeois vient de voir le jour pratiquement un an après l’entrée en vigueur du règlement européen créant l’outil. Il a été mis en place par Partners Group, avec l’assistance du cabinet d’avocats Linklaters, et approuvé par la CSSF. Il a pour objectifs d’offrir une solution alternative au manque d’investissement dans l’économie réelle et de relancer la croissance europé enne. Le premier produit luxembourgeois vise ainsi des investissements dans le private equity.
A new concept in secure communications
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PLACE FINANCIÈRE
PERSPECTIVES 2017
Navigation à vue JEAN - MICHEL LALIEU |
MAISON MODERNE
Les événements politiques de l’année 2016 auront des répercussions importantes au niveau économique pour l’année à venir.
Celle-ci commencera donc dans un grand climat d’incertitude, en attendant les premières mesures de l’ère Trump et le déclenchement du Brexit.
P
our les experts de l’économie, l’année 2016 s’est montrée riche en rebondissements. Elle a démarré sur les chapeaux de roue avec la dégringolade des bourses chinoises dès les premiers jours de janvier, puis a subi un véritable tremblement de terre en juin avec le vote des Britanniques en faveur d’une sortie de l’Union européenne, et s’est conclue – à moins d’un dernier événement imprévu – par l’élection
Le climat de populisme ambiant ne calmera pas le jeu, alors que l’Europe attend d’importantes échéances électorales.
de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Autant de secousses telluriques auxquelles les gens un peu raisonnables n’avaient pas voulu croire. Aujourd’hui, on sent que tout est possible et on craint donc l’émergence des vagues populistes lors des grands scrutins qui se tiendront en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. « Ceci dit, on voit que des événements de la portée du Brexit et de l’élection de Trump n’ont finalement
pas déstabilisé les marchés », observe Philippe Ledent, économiste senior chez ING Belgique. Mais ils auront sans aucun doute un impact important sur l’économie mondiale dès 2017, comme les décisions des banques centrales américaine et européenne, les résultats des élections en Europe et la tenue de l’économie chinoise. Passage en revue des différents enjeux de l’année qui se prépare.
LE FLOU BRITANNIQUE
L’ÉNIGME TRUMP
Le 23 juin 2016, alors que le Luxembourg faisait la fête, les citoyens du Royaume-Uni ont fait le choix de sortir de l’Union européenne. Depuis, c’est le flou artistique. Sonnés eux-mêmes par le résultat, les dirigeants britanniques tardent à programmer leur départ en activant le fameux article 50 du traité sur l’Union européenne qui déclenche le processus de retrait volontaire et unilatéral d’un pays. « Pas avant 2017 », avait annoncé Theresa May, en prenant la place de David Cameron au 10 Downing Street, après sa défaite. On parle désormais du mois de mars, même si le passage obligatoire devant le Parlement pourrait encore ralentir la procédure. « Mais une fois qu’ils annonceront le déclenchement de la procédure… ou pas, ça va chauffer sur les marchés, prédit Jacques Chahine, conseiller en investissements au sein de J. Chahine Capital. L’Europe dans son ensemble en sera impactée. » Pour Philippe Ledent aussi, les vrais problèmes risquent d’arriver une fois la procédure enclenchée. « Si jamais des droits de douane venaient à être instaurés, ça pèserait sur le développement des affaires. » Mais à l’heure actuelle, on ne sait toujours pas si le Royaume-Uni emploiera la méthode forte ou une voie plus modérée pour réaliser la coupure avec le continent.
Il a fait rire avant de finalement faire peur. En venant à bout de sa rivale démocrate, Hillary Clinton, le magnat de l’immobilier Donald Trump prendra les commandes de la première économie mondiale dès le 20 janvier 2017 pour un mandat de quatre ans. Peu avare en déclarations et promesses fracassantes, faut-il craindre que la politique du nouveau président impacte l’économie mondiale ? « L’administration Trump devrait donner la priorité aux réformes fiscales, à l’investissement dans les infrastructures et aux dépenses de défense, note Jean-François Jacquet, chief investment officer pour KBL european private bankers. Ces mesures seront favorables pour la croissance à
moyen terme. » Selon lui, la croissance américaine atteindra 2,4 % en 2017 contre 1,6 % en 2016. « On va enfin voir le vrai visage de Trump et le degré de radicalisme des mesures qu’il prendra », observe Philippe Ledent, jugeant aussi que ses promesses de baisse d’impôt et de hausse des dépenses publiques pourraient, à court terme, donner un coup de fouet à l’économie américaine. « Mais à court terme seulement. À partir de 2018, il faudra plutôt analyser à combien se montera la facture de ces politiques. » Enfin, Jacques Chahine pointe, de son côté, que la baisse annoncée des impôts risque de coûter des milliards de dollars aux finances de l’État.
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LE MYSTÈRE CHINOIS « Si la Chine éternue, c’est le monde entier qui s’enrhume », énonce Jean-François Jacquet, insistant sur l’influence croissante de la deuxième économie mondiale. Or, en janvier 2016, l’Empire du Milieu a fait peur à la planète. Des résultats en demi-teinte de l’activité économique ont fait dévisser les Places de Shanghai et Shenzhen à deux reprises la même semaine, début janvier. Au point que les transactions avaient été suspendues pour la journée entière. L’explication donnée à l’époque concernait la transition économique menée par le régime pour faire passer une économie basée sur les exportations à un modèle orienté vers la consommation intérieure. Ce qui devrait prendre du temps et multiplier les soubresauts. « Mais Pékin a quand même délibérément redonné un stimulus à l’économie nationale en
LE YO-YO DES MATIÈRES PREMIÈRES Au début de l’année 2016, les matières premières ont touché le fond. Le pétrole, qui a chuté tout au long de l’année 2015, a atteint son point le plus bas à 29 dollars début février. Avant de finalement remonter et éviter un scénario catastrophe que certains avaient fini par prédire. « Une fois que la Chine a rebondi, les acteurs sont revenus sur le marché des matières premières, les prix sont remontés et tout s’est finalement calmé », explique Philippe Ledent. Aujourd’hui, la situation est plus stable avec un baril autour des 50 dollars. L’Opep recommence à s’entendre pour serrer les vannes alors que l’Arabie saoudite avait décidé de provoquer la surcapacité pour mettre à mal la production américaine de pétrole de schiste. Dans ce secteur particulièrement cyclique, existe-t-il un risque de voir cette fois les prix s’envoler ? L’expert d’ING ne le pense pas. « Le potentiel de hausse est limité. Dès que les prix ont atteint 40-45 dollars, on a vu des productions reprendre aux États-Unis, on pourrait donc vite se retrouver en surcapacité. »
donnant un nouveau coup d’accélérateur à la politique de crédit », explique l’économiste d’ING Philippe Ledent, pour qui cette décision a clairement permis de calmer le jeu. « La transformation du modèle chinois ne se fera pas sans turbulences », avertit pour sa part le CIO de KBL epb. Pour Jean-François Jacquet, il faut aussi garder à l’œil le ralentissement immobilier, qui fait resurgir les craintes de l’éclatement d’une bulle dans ce secteur. « Il est toutefois important de noter que l’économie chinoise continue de croître, elle a enregistré une croissance de 6,7 % au cours des trois premiers trimestres de 2016 », tempère-t-il.
LES CACHOTTERIES DES BANQUES CENTRALES Après avoir remonté une première fois les taux en décembre 2015, la Réserve fédérale des États-Unis a tergiversé tout au long de 2016. On s’attend toutefois à ce que sa présidente, Janet Yellen, les fasse à nouveau grimper avant le passage à 2017. Tout comme on s’attendait, à l’heure de boucler cette édition de Paperjam – avant la réunion du 8 décembre – à ce que la Banque centrale européenne prolonge l’assouplissement quantitatif pour une dernière période de trois à six mois. « Les banques centrales vont devoir réussir le difficile exercice d’équilibriste de normalisation progressive de leur politique tout en évitant d’anéantir la reprise économique », commente Jean-François Jacquet (KBL epb), signalant au passage que 2016 restera dans les annales comme l’année où les taux d’intérêt ont atteint leur plus bas niveau historique « mettant un point d’arrêt à 30 ans de hausse continue du marché obligataire ». Quid pour 2017 ? « Rien ne changera au niveau des taux d’intérêt à court terme avant la mi-2018 », prévient Philippe Ledent, qui ne perçoit aucune tension inflationniste dans la zone euro actuellement. 112 —
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L’INCONNUE EUROPÉENNE Si on se concentre un moment sur les marchés boursiers, on voit qu’ils n’ont pas été très porteurs cette année en Europe, contrairement aux États-Unis. « Le système financier est encore fragile et beaucoup de sociétés le sont aussi », analyse Jacques Chahine, pointant une des grandes faiblesses de l’économie du Vieux Continent : l’étroitesse de son secteur des technologies de pointe. « Nous avons bien des firmes comme Airbus et l’industrie du luxe, mais pas de Google ou d’Amazon. » Il admet cependant que pas mal de sociétés ont assaini leur bilan et se montre dès lors assez optimiste pour l’année 2017 sur les marchés européens. Au niveau de l’économie en général, Philippe Ledent s’étonne, pour sa part, de la résilience de la zone euro dans un contexte pourtant peu favorable.
« 2016 a marqué le vrai début de la reprise en zone euro, indique-t-il. C’est la première fois depuis longtemps que les indicateurs économiques nous surprennent favorablement. » Avec un taux de croissance de 1,6 %, il parle d’un bilan en demi-teinte, mais plus favorable que ce à quoi on pouvait s’attendre. Pour 2017, c’est par contre la grande inconnue. Trois grandes échéances électorales sont attendues : des législatives aux PaysBas (mars) et en Allemagne (octobre) avec, entre-temps, la présidentielle en France (mai) sans aucun des deux derniers locataires de l’Élysée. « Au regard des tensions populistes que l’on observe, ce sont des enjeux très importants qui risquent de peser sur la confiance des consommateurs et des entreprises », estime l’économiste d’ING. De là, une prévision de croissance de seulement 1,3 % malgré des indicateurs favorables.
2017
PLACE FINANCIÈRE
INITIATIVE DANS L A BLOCKCHAIN
Anticiper la lame de fond, plutôt que la subir T H I E R RY R A I Z E R |
KPMG, la Bourse, Fundsquare et Intech ont marié leurs compétences pour donner naissance à une infrastructure de marché inédite. Basée sur la blockchain, elle vise à apporter un élément disruptif dans la distribution de fonds. La démarche se veut ouverte. Ses instigateurs espèrent qu’elle rayonnera sur l’ensemble de la Place et l’image du pays.
A N N A K AT I N A
L
es parties prenantes ont concrétisé le projet en l’espace de quelques mois, depuis l’été, signe qu’un positionnement dans cette nouvelle sphère constitue un véritable enjeu stratégique. En faisant converger leurs compétences autour de la blockchain à destination de la distribution de fonds d’investissement, KPMG, la Bourse et Fundsquare, ainsi qu’Intech ont voulu visiblement frapper vite et, espèrentils, fort. Plus écosystème qu’infrastructure de marché traditionnelle, FundsDLT (pour Digital Ledger Technology) est le premier exemple au Luxembourg de l’application du principe de désintermédiation dans les fonds, en rapprochant les gestionnaires des investisseurs. Les premiers pourront, via l’infrastructure, vendre en direct aux seconds. « Nous voulons rendre la distribution de fonds plus fluide, alors qu’elle reste très séquencée, déclare Said Fihri, associé chez KPMG. L’infrastructure que nous avons mise en place permet, en utilisant la blockchain, de rapprocher les produits du consommateur final. » Entre changements technologiques et enjeux de société, tels que le financement des pensions, l’industrie des fonds doit s’adapter pour garder sa place. Les instigateurs du projet luxembourgeois, présenté le 8 décembre chez KPMG, veulent naturellement se positionner sur une approche pan européenne, en tirant profit des compétences internationales de la Place. « Les États-Unis, qui sont le premier concurrent du Luxembourg, se sont dotés il y a presque 40 ans d’une infrastructure de marché pour la distribution de fonds, il est temps pour nous d’en faire de même », note Olivier Portenseigne, managing director et chief commercial officer chez Fundsquare. La distribution sous blockchain gagnerait donc en efficience et en coût, tout en reposant sur une confiance techniquement garantie.
PAR TI ES PR ENANTES Fabrice Croiseaux (Intech), Olivier Portenseigne (Fundsquare), Said Fihri (KPMG) et Bernard Simon (Bourse de Luxembourg) se sont mis en marche rapidement.
« Nous sommes au cœur d’un sujet d’actualité, indique Fabrice Croiseaux, CEO d’Intech, opérant dans le groupe Post (voir aussi en page 23). La technologie permet de favoriser l’écosystème présent sur la Place et d’avoir un ‘time to market’ très élevé. Elle offre aussi de nouvelles possibilités en matière de création de produits. » À charge pour la Bourse et Fundsquare d’apporter une expérience en infrastructure de marché ; à Intech la compétence et la confiance technique et à KPMG la consultance. Le cabinet d’audit et de conseil mise aussi sur ce nouveau projet pour anticiper les changements propres au métier d’auditeur. « Il est important d’aller vite et de montrer que la transformation est une réalité au Luxembourg », indique pour sa part Bernard Simon, membre du comité de direction de la Bourse de Luxembourg. FundsDLT attend désormais d’accueillir ses premiers fonds, ce qui ne devrait pas tarder au vu des retours du terrain, selon les experts qui voient aussi
dans cette nouvelle infrastructure un élément de travail pour Infrachain. La plateforme initiée par Lu-Cix et soutenue par le gouvernement vise à identifier toutes les opportunités locales autour de la blockchain. D’autant que, l’initiative dans les fonds concerne l’un des principaux secteurs de l’économie nationale qui, s’il ne veut pas perdre en influence, doit se réinventer. En disposant d’une technologie robuste, le Luxembourg pourrait se positionner comme Place forte des fonds 2.0, les sociétés de gestion d’actifs optant probablement à terme pour une localisation de leurs équipes back et middle-offices – qui forment une large part du secteur des fonds au Luxembourg – là où cette technologie est disponible. EN RÉSUMÉ
Une première infrastructure de marché reposant sur la blockchain a vu le jour. FundsDLT agit comme un catalyseur des compétences de la Place en matière de distribution de fonds d’investissement.
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PLACE FINANCIÈRE
communauté start-up. Mais notre mission sera bien plus large puisque les start-up joueront un rôle central en complémentarité avec les acteurs déjà présents pour créer un écosystème cohérent. Ce qui signifie que les start-up devront échanger avec les institutions présentes sur la Place.
D É S I G N A T I O N D U 1 ER C E O D E L A L H O F T
L’homme qui veut « lutter contre la peur » JEAN - MICHEL HENNEBERT |
M A R I O N D E S SA R D
Depuis le 1er décembre, la Luxembourg House of Fintech est incarnée par Nasir Zubairi, spécialiste reconnu du management, du trading à haute fréquence et des start-up. Avec le souhait de « simplifier la vie des gens », le nouveau CEO entend mettre en place une stratégie visant à fédérer la communauté fintech pour faire du Luxembourg un hub majeur.
A
près avoir eu divers rôles dans le monde des fintech, vous dirigez une nouvelle structure. En quoi est-ce différent de vos précédentes expériences ? n a s i r z u b a i r i C’est effectivement un vrai défi qui m’attend, mais c’est excitant. La principale différence tient dans l’implication de toutes les parties prenantes. Dans l’esprit de tous, cela va au-delà d’un simple partenariat, selon les premières conclusions tirées des rencontres réalisées jusqu’à présent. Ce sera un vrai challenge de permettre à chaque acteur de tirer profit de l’entrée en fonction de la Lhoft au vu de la diversité des sociétés impliquées dans le secteur financier. Quelle est votre vision de ce que pourrait apporter la structure que vous incarnez aux différents acteurs du secteur ? Quand je ferme les yeux et que j’imagine ce qui pourrait être mis en place au cours des cinq prochaines années, je perçois la Lhoft comme un
point de repère, animé par des gens enthousiastes, où start-up, établissements financiers, universitaires et administrations mettraient leur énergie en commun avec la volonté de travailler ensemble pour faire de nouvelles choses. J’imagine donc des gens qui échangent sur des créations ou sur la manière d’améliorer le fonctionnement du business. En attendant, j’espère que nous aurons aussi réalisé des choses, car une partie de cette énergie doit provenir de ce que nous aurons démontré. Mon travail est de m’assurer que la Place jouera les premiers rôles pour assurer la prospérité de ce pays. Pour cela, vous devrez notamment bénéficier de locaux adaptés. Où en sont les discussions ? Nous devons nous implanter en 2017 rue Glesener, dans les locaux de l’ancien commissariat, où nous partagerons les locaux avec Nyuko. Ils deviendront alors, une fois les travaux nécessaires réalisés, un lieu central pour le coworking et la
CV EXPRESS
NASIR ZUBAIRI 1975 Naissance à Londres 2012 Élu Business Mentor of the Year aux UCL Awards for Enterprise 2014 Il apparaît dans la liste des « 40 innovators shaping the future of financial services » du Financial News et The Wall Street Journal 2016 Nomination comme CEO de la Lhoft
Donc tirer profit de la proximité entre les acteurs pour faire du Luxembourg un hub d’importance… C’est l’idée, car la communauté présente ici est très ouverte et accessible. Ce que je veux faire, c’est m’asseoir avec tous ces gens, parler avec eux, mais aussi mettre en place ces idées. En raison de la petitesse de la communauté, certains projets devraient être d’ailleurs plus faciles. La blockchain, par exemple, correspond à un domaine qui devrait être plus simple et plus rapide à mettre en œuvre en mettant les bonnes personnes autour de la table. Quels segments seraient les plus intéressants à développer ? La force du Luxembourg tient dans sa réglementation, ses assurances ou sa gestion des placements. Les compétences sont là, tout comme les connaissances ou les données clients. Tout ce qui a trait aux regtech, insurtech, wealth management tech, sans oublier tout ce qui touche au paiement constituent donc des cibles privilégiées. Comprenez-vous que certains craignent les changements à venir, notamment en termes d’emploi ? Je ne pense pas que les fintech soient une menace. Tout dépend de l’attitude des gens et de leur capacité à saisir des opportunités. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que le monde est en constante évolution. Dans les 15 prochaines années, on devrait avoir des véhicules sans chauffeur, des nanoparticules pour guérir certaines maladies ou des immeubles qui seront imprimés… Le secteur financier ne peut pas rester à l’écart de ces changements. Une partie du travail de la Lhoft consistera à éduquer, améliorer la connaissance et montrer qu’il ne faut pas être effrayé par ce qui est en train de se produire. La peur, de manière générale, vient d’un manque de connaissances. Vous avez jusqu’à présent travaillé en Amérique, en Europe et en Asie. Pour vous, le Luxembourg est-il une étape dans votre parcours ou un arrêt à long terme ? J’ai emménagé au Luxembourg avec la volonté de stabiliser ma famille. Quand je fais passer des entretiens, l’une de mes questions favorites est de demander ce que les candidats diraient d’eux à leurs propres funérailles. De mon côté, j’aimerais pouvoir dire que j’ai été une bonne personne, un bon père de famille et un bon ami. Car la vie est faite de ça. Dans cette perspective, le Luxembourg est, pour moi et ma famille, la meilleure option. EN RÉSUMÉ
Avec la volonté de créer un écosystème basé sur l’interaction entre les acteurs de la Place et les start-up, Nasir Zubairi souhaite assurer la pérennité de la prospérité de la Place. Tout en insufflant un esprit tourné vers le changement.
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GOUVERNANCE
Le poids des maux J E A N - M I C H E L GAU D R O N |
MAISON MODERNE
Les administrateurs de sociétés sont visés par de lourdes dispositions de deux projets de loi visant à les soumettre à des responsabilités directes démesurées. Des amendements ont été proposés, mais tous les points de friction ne sont pas pour autant réglés.
L
a vie d’administrateur n’est décidément pas un long fleuve tranquille. Qu’elle semble définitivement révolue cette image d’une fonction peinarde, parfois attribuée en récompense de services rendus ! La volonté du législateur de rendre les gouvernances d’entreprise plus efficaces – en particulier pour mieux prévenir les risques de faillite – semble se heurter aujourd’hui aux potentiels dommages collatéraux d’un trop large effet de balancier. Le projet de loi 7020 portant mise en œuvre de la réforme fiscale 2017 pose ainsi de sérieux soucis à l’Institut luxembourgeois des administrateurs (Ila), tout comme celui, plus ancien déjà, déposé début 2013, de celui sur la réforme du droit des faillites. D’un côté, il était prévu, initialement, que tous les administrateurs pouvaient « être tenus personnellement responsables pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée due (par la société, ndlr) ». De l’autre, le texte souhaite « faciliter la mise en œuvre de la responsabilité du représentant d’une société en cas d’insuffisance de l’impôt payé par rapport à l’impôt légalement dû ». « En outre, il est prévu que la procédure se déclenche automatiquement, sans laisser la moindre possibilité à l’administrateur de se défendre en amont. Il doit payer et ensuite, seulement, déposer un recours – non suspensif – devant le tribunal administratif », regrette Raymond Schadeck, le président de l’Ila, vent debout contre ces dispositions. Depuis plusieurs semaines, les juristes s’activent autour de ce dossier. Fin octobre, un courrier cosigné par l’Ila et l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) était adressé au ministre de la Justice, à l’origine du projet de loi, pour exprimer les inquiétudes des professionnels, estimant que la responsabilité des administrateurs est engagée « de façon particulièrement anormale », puisque les textes prévoient notamment de poursuivre des administrateurs et des gérants sans aucune faute personnelle, au seul motif de ne pas avoir vérifié la conformité des déclarations fiscales de la société. Cela rendrait les administrateurs débiteurs – sur leurs deniers personnels – de dettes qu’ils n’ont pas contractées et dérogerait, notamment, aux principes
fondamentaux de la séparation des patrimoines des sociétés et de leurs dirigeants. Le conseil d’État lui-même s’est ému de la situation et a délivré une opposition formelle à cette introduction d’une responsabilité sans faute des dirigeants de sociétés.
Avancées partielles
Message en partie reçu, puisque deux amendements au projet de loi 7020 ont été déposés fin novembre. Ils visent à restreindre les dispositions aux seuls administrateurs délégués et gérants, « ainsi que tout dirigeant de droit ou de fait qui s’occupe de la gestion journalière », et à ne les appliquer qu’en cas d’« inexécution fautive des obligations légales leur incombant ». Avec un bémol : l’absence de définition légale du concept de « gestion journalière », que la doctrine se contente de définir comme les « actes qu’il est nécessaire d’accomplir au jour le jour pour assurer la marche des affaires sociales ». « On espère évidemment que les mêmes amendements vont être apportés sur ce point au projet de loi sur la réforme de la faillite », indique Raymond Schadeck, satisfait du « grand progrès » qui a été fait. Mais une satisfaction qui reste partielle : « La procédure n’est, à notre avis, pas encore assez ajustée au regard des changements demandés », note-t-il ainsi. Car l’autre point sensible, lui, n’a en effet pas été modifié à ce jour : les
sommes qui pourraient être réclamées au titre d’une décision d’appel en garantie sont en effet, d’après l’article 67-3, « payables dans le mois de la notification de la décision, nonobstant l’exercice d’une voie de recours ». Pour les juristes qui se sont emparés du dossier, l’appel en garantie de personnes qui ne sont pas, en principe, elles-mêmes tenues à la déclaration et au paiement de la TVA doit être considéré comme une mesure d’exception et rien ne justifie de les priver d’une protection normale en cas de réclamation ou de recours. L’Ila plaide ainsi pour l’introduction d’un effet suspensif de la procédure de réclamation, à charge de l’administration de se prononcer au plus vite sur cette réclamation. « Si les nouveaux textes de loi devaient être adoptés sans modification, nous devrions faire face à des démissions massives au sein des entreprises du Grand-Duché », alertaient l’UEL et l’Ila dans leur missive fin octobre. La balle est désormais dans le camp du législateur, alors que le texte de loi sur la réforme fiscale 2017 est censé être adopté avant la fin de l’année… EN RÉSUMÉ
Les administrateurs tendent le dos : deux projets de loi en cours d’examen pourraient leur faire porter des responsabilités démesurées en cas de défaillance de leur société. L’enjeu est de taille pour la Place tout entière.
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PICTURE REPORT
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24.11.2016 CENTRE DE CONFÉRENCES
ACA INSUR ANCE DAY MAISON MODERNE 51 P H OTO S S U R PA P E R JA M . L U
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L’Association des compagnies d’assurances et de réassurances luxembourgeoise (Aca) a organisé le jeudi 24 novembre son 4e événement annuel offrant un bilan général du secteur et de ses perspectives. L’événement coïncidant cette année avec le 60e anniversaire de l’association.
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22.11.2016 – BEI
LES 10 ANS DE LUXFL AG 44
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1 Thomas Seale (LuxFlag), Werner Hoyer (BEI), S.A.R. la Grande-Duchesse, Pierre Gramegna (ministre des Finances) et Carole Dieschbourg (ministre de l’Environnement) 2 Annemarie Arens (LuxFlag) 3 Julien Zimmer (DZ Privatbank) et Maria Löwenbrück (Union Investment) 4 Thomas Seale (LuxFlag) 5 Loïc de Cannière (Incofin Investment Management) et Edvardas Bumsteinas (BEI) 6 Nichola Marshall (Sparinvest), Mikkel Strørup (Sparinvest) et Robert Scharfe (Bourse de Luxembourg) 7 Jean-Louis Schiltz (avocat) et Marie-Josée Jacobs (Caritas) 8 Edvardas Bumsteinas (BEI), Loïc de Cannière (Incofin Investment Management) et Sachin Vankalas (LuxFlag)
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14.11.2016 – LUXEXPO
LUXEMBOURG SUSTAINABILIT Y F ORUM 2 016 E M M A N U E L C L AU D E 7 1 P H OTO S S U R PA P E R JA M . L U
1 Jeremy Rifkin (économiste) et Étienne Schneider (vice-Premier ministre, ministre de l’Économie) 2 Carlo Thelen (Chambre de commerce) 3 Nicolas Schmit (ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire) 4 Nicolas Buck (Fedil) 5 Présentation de Jeremy Rifkin 6 Nancy Thomas (IMS) et Christiane Wickler (Pall Center)
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— 117
99 Advisory coopte Philippe Barthelemy en tant qu’associé et directeur général Luxembourg. Il était auparavant directeur Financial advisory services de Mazars et a travaillé chez GC Partner et chez Alter Domus.
Rodrigue Perleau, 30 ans, a rejoint le bureau d’ingénieurs-conseils Betic en tant qu’ingénieur-technicien. Il a travaillé chez SGI Consulting, puis chez Felgen & Associés Engineering.
Ça bouge chez Arendt Regulatory & Consulting
Espace de travail Construction
Management
Management
Jeni Cosma, 32 ans, a rejoint Advitek en tant que quantity surveyor electricity. Ingénieure en génie électrique et détentrice d’un master en gestion, elle a travaillé pour la société française Camusat et roumaine S.C. Electrotest SRL. ICT
Cédric Tamavond, 32 ans, a rejoint Agile Partner en tant que coach Agile. Auparavant, il était product owner chez ING Direct à Paris et a travaillé chez Sodexi, Orange et SFR.
Me Marie Behle Pondji a été promue senior associate au sein de Castegnaro-lus Laboris Luxembourg. Auparavant, elle a travaillé à GE Healthcare, chez IBM France et chez BNP Paribas Wealth Management Luxembourg.
Stéphane Badey, 45 ans, executive director, a été promu partner. Il a travaillé chez PwC Luxembourg, Dexia Investor Services et Elvinger Hoss Prussen.
Business administration, finance & legal
Bruno Saravia, 42 ans, a rejoint l’équipe de Datacenter Luxembourg en tant qu’account manager pour le marché luxembourgeois. Auparavant, Bruno Saravia a notamment travaillé chez Telindus.
Dr Michael Daemgen, 44 ans, a été promu partner. Il travaille dans la société depuis quatre ans. Il a débuté sa carrière dans une firme de droit allemande, puis a rejoint PwC Luxembourg. Nicolas Deldime a été promu partner. Âgé de 40 ans, il a débuté sa carrière chez PwC en tant que senior manager, puis director.
ICT
ICT
Alain Blau, 42 ans, est le nouveau directeur administratif et financier des CFL. Il est certifié expert-comptable au Luxembourg et a commencé chez KPMG avant de rejoindre ArcelorMittal.
Tom Pfeiffer a été nommé corporate social responsibility leader chez Deloitte Luxembourg. Il a travaillé chez PKF Abax Audit avant d’intégrer Deloitte en tant que partner audit. Business administration Fonds d’investissement et services aux fonds
Transports
À 41 ans, David Laine a rejoint DTZ en tant que key account manager au sein du département Letting & Sales. Il a travaillé chez Cegecom et chez MGK Technologies. Espace de travail
À 36 ans, Virgile Missios vient de rejoindre DTZ en tant que head of Letting & Sales department, après avoir passé 12 ans chez Cegecom, dont 6 ans aux fonctions de direct sales team leader. Espace de travail
Maître Rui Valente, 38 ans, a rejoint l’Étude Giabbani. Titulaire d’une maîtrise en droit des procédures, il a été conseiller juridique auprès de l’Aleba.
Catherine Rasseneur, 46 ans, a été promue partner. Elle a démarré sa carrière à la Société générale Bank & Trust, puis a notamment travaillé chez PwC et Deloitte. Stéphanie Dermience, 27 ans, a rejoint LuxTrust en tant que marketing lead dans le cadre du développement international de la société. Elle a débuté sa carrière chez KPMG Luxembourg
Business administration, finance & legal
Juliette Gandon, 25 ans, rejoint FAB Careers, cabinet de recrutement spécialisé en banque, finance et services financiers. Diplômée de l’Escem, elle a débuté sa carrière en private banking au sein de la Bil. Ressources humaines
ICT
Patrick Schild, 50 ans, a rejoint LuxTrust en tant que head of IT operations. Il possède une expérience de plus de 25 ans dans le secteur de l’informatique et a travaillé chez Dimension Data Managed. ICT
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Daniela Szakacs, 32 ans, a rejoint le département Finance de LuxTrust en tant que finance officer. Elle a acquis son expérience chez PwC et chez l’opérateur de satellites SES. ICT
Sophie Leblon, 32 ans, a rejoint le bureau Savills en tant que marketing & commercial assistant. Elle a travaillé chez DTZ et Regus Business Centre à Luxembourg. Espace de travail
Jennifer Burr, 32 ans, a rejoint NautaDutilh Avocats Luxembourg en tant qu’associate pour renforcer son département Fonds d’investissement. Auparavant, elle a travaillé pour la CSSF et Arendt & Medernach.
À 35 ans, Jonathan Morand a rejoint le bureau Savills en tant que senior account manager. Il a notamment travaillé pour DTZ ainsi que pour Regus. Espace de travail
Thomas Winckel, 30 ans, a rejoint le bureau Savills à la fonction d’account manager. Auparavant, il a travaillé au sein de DTZ, Century 21 et Abac Immobilier.
Business administration, finance & legal
Aline Nassoy, 29 ans, a rejoint NautaDutilh Avocats Luxembourg en tant que senior associate au sein du département Droit des sociétés. Auparavant, elle a travaillé en tant qu’associate chez Dentons. Business administration, finance & legal
James Clonan a été nommé gérant d’Oracle Luxembourg. Il combinera ce nouveau poste avec celui de senior sales manager technology. Il a travaillé auparavant chez Gartner, Iris, Bull et HP/Compaq.
Espace de travail
Vincent Balzano, 48 ans, a pris en charge la nouvelle business unit Human resources chez Tech-IT PSF. Auparavant, il a dirigé Acore Consulting, après une carrière chez Adia France, Rowlands Temporaire ou encore Creyf’s Luxembourg.
Espace de travail
Nicolas Tarnus, 34 ans, entré en tant que directeur du développement, vient d’être promu associé. Après avoir été responsable Marketing et Clientèle, Thomas Gilgemann, 33 ans, est promu au poste de directeur commercial. Il a travaillé au sein de FC Progrès Niederkorn au Luxembourg. Mathieu Bacué, 36 ans, a rejoint la société en tant que project manager. Auparavant, il a travaillé chez Eurovia à Florange, pour l’entreprise Aménagement & Foncier et chez Immodun.
ICT PSF
ICT
Fabrice Lette, 44 ans, a rejoint Puilaetco Dewaay Luxembourg comme assistant de gestion. Il a travaillé chez ING Luxembourg, à la Caisse populaire Desjardins au Québec et à la banque Degroof Petercam Luxembourg.
Promotions et arrivées chez Tracol Immobilier
Ludovic Ollinger, 37 ans, a rejoint l’équipe de Voipgate en tant qu’account manager. Il a travaillé chez Yellow.lu et Paritel.
Pierre Descoubes, 32 ans, directeur technique, a été nommé associé. Il est entré au sein de l’entreprise en tant que project manager. Auparavant, il a travaillé au sein de DTZ.
ICT
Liliana Gomes, 39 ans, a rejoint la société en tant que consultant immobilier. Auparavant, elle a exercé les mêmes fonctions pendant cinq ans au sein d’Immoda.
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BIENVENUE
CLUB
CULTIVER SES CONTACTS ET NOURRIR SON ESPRIT C’est aussi ça, le Club
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LES ÉVÉNEMENTS DES SEMAINES À VENIR
CLUB
MARDI 10.01.2017
M A R D I 1 7. 0 1 . 2 0 1 7
MERCREDI 25.01.2017
Déjeuner Nouveaux Membres
14 workshops sur la journée
10×6 Serial entrepreneurs
JEUDI 12.01.2017
JEUDI 19.01.2017
MERCREDI 01.02.2017
Let’s taste : Cocktail Royal (C-levels-Only)
Déjeuner Carrousel
La propriété intellectuelle, en pratique
MERCREDI 25.01.2017
10×6 Serial entrepreneurs Dix témoignages de patrons qui ont la passion de créer. Certains sont les héritiers d’une famille et ont développé la structure familiale. D’autres ont créé et développé plusieurs sociétés. Tous ont une vision et la transforment en actes et en résultats. Pourquoi l’ont-ils fait ? Comment l’ont-ils fait ? Ils viendront présenter leurs parcours remarquables. Dominique Colaianni
Michèle Detaille
Bet t y Fontaine
Domenica For tunato
Norber t Friob
Les Espaces Saveurs
Groupe Alipa
Brasserie Simon
Jean Fortunato
Groupe FNP
Le groupe Les Espaces Saveurs compte sept restaurants et plus de 80 collaborateurs répartis dans tous les métiers de bouche.
Spécialiste mondial de l’emballage et du matériel de levage industriel, le groupe Alipa comprend six sociétés produisant des produits hautement résistants.
Fleuron modeste de l’univers brassicole luxembourgeois, la Brasserie Simon est aussi bien un gardien de l’âme d’une bonne bière qu’un rebelle créatif.
La société Jean Fortunato propose des prestations en matière de construction générale, faux-plafonds, cloisons et plâtrerie.
Le groupe FNP contrôle les sociétés Prefalux, Secher Exploitation, Matériaux Clément, Firstfloor, Schaafsberg, et FNP Invest, et détient des participations dans plusieurs sociétés immobilières, dont les centres commerciaux Laangwiss I et II, et le Garage de l’Est.
René Grosbusch
Marco Houwen
Marc Neuen
Peter Poehle
Frank S te f f en
Marcel Grosbusch & Fils
DCL
Linc
SponsorMyEvent
Groupe Steffen
Idéalement implantée au Grand-Duché de Luxembourg, l’entreprise importe des produits frais issus des quatre coins du monde, afin de les distribuer à travers toute la Grande Région.
DCL Group est une entreprise spécialisée dans les domaines de l’internet et de l’e-commerce, composée de datacenter.eu, EuroDNS, LuxCloud, eBrand Services, DomainTools et voipGATE.
La société Linc apporte un soutien aux start-up et entreprises internet, tant opérationnel (stratégie, plan d’affaires, marketing, informatique, tâches administratives, opérations) et à travers les avantages offerts par Yellow.lu dans le paysage internet local.
SponsorMyEvent est une plateforme destinée au sponsoring d’événements. La société facilite la recherche et le parrainage d’événements afin d’associer ses clients aux publics cibles de leur marque.
Le groupe Steffen, « traiteur organisateur de réceptions », conçoit des événements culinaires pour différents types de manifestations, qu’elles soient privées, publiques ou d’entreprises.
GOLD SPONSORS
INFOS
Lieu : Centre culturel Tramsschapp (Luxembourg-Limpertsberg) Accueil à partir de 18 h 30. Inscription obligatoire sur www.paperjam.club
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LES ÉVÉNEMENTS DES SEMAINES À VENIR
CLUB
MERCREDI 01.02.2017
La propriété intellectuelle en pratique, 3e édition
U
ne journée complète de formation sur la propriété intellectuelle, animée par les experts de l’Office Freylinger. Le Club vous propose une journée composée de six ateliers différents consacrés à la propriété intellectuelle (PI), qui traiteront de la détection et de l’appropriation des droits tels que les brevets, marques et modèles, des logiciels, de la gestion et valorisation (évaluation / licensing) de la PI, ainsi que des aspects de fiscalité. Y sera également abordée l’actualité de la PI avec des évolutions majeures : paquet marques, directive « secret des affaires » et le brevet unitaire européen. Les ateliers sont assurés par les experts de l’Office Freylinger qui viennent partager leur savoir et leur expérience. En plus de ces différents workshops, des experts se tiendront à la disposition des participants pour répondre aux questions concrètes dans des « IP clinics » à accès libre.
PARTENAIRE
Lieu : Neimënster (Luxembourg – Grund) Accueil à partir de 8 h 30 Inscription obligatoire sur www.paperjam.club
JEUDI 12.01.2017
Let’s taste : Cocktail Royal (C-levels-Only) Pour la Saison 9 du Paperjam Club, cinq des 10 dégustations proposées seront destinées à des cibles spécifiquement définies. Cette cinquième dégustation sera l’occasion pour les membres du Club siégeant au comité de direction de leur entreprise de découvrir l’art des cocktails. Les traces écrites du premier cocktail datent du début des années 1800. Certains parlent de sa présence dans le livre de John Davis – Travels of Four Years and a Half in the United States of America – publié en 1803, d’autres dans A History of New York, écrit par Diedrich Knickerbocker en 1809. Pour commencer l’année avec classe et bon goût, le Paperjam Club vous donne rendez-vous dans un cadre royal pour familiariser vos papilles aux saveurs actuelles ou d’antan, avec une dégustation de cocktails classiques et moins connus. SPONSOR
Lieu : Hôtel Le Royal (Luxembourg – ville haute) Accueil à partir de 18 h 30 Inscription par e-mail à l’adresse registrations@paperjam.lu
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LES 14 WORKSHOPS DU MARDI 17 JANVIER 2017
COMMUNICATION, MARKETING & SALES
09:30 12:30 14:00 17:15 09:30 12:30
FINANCE & LEGAL 14:00 17:15 09:30 12:30
Véronique Bouvet Balanced Approach
Ramazan Yuksel atHome
Delphine Deichtmann IF Group Vincent Wellens, Carmen Schellekens et Anne-Sophie Morvan NautaDutilh Avocats Luxembourg Ariane Claverie Castegnaro Cabinet d’avocats
HUMAN RESOURCES 14:00 17:15
INFORMATION MANAGEMENT & ENTERPRISE 2.0
LEADERSHIP & MANAGEMENT
PERSONAL DEVELOPMENT
STRATEGY & OPERATIONS
09:30 12:30 14:00 17:15 09:30 12:30
Gabriel Van Bunnen IUIL
Jean Diederich Wavestone
Pascal Gouache Orsys
Sophie Lafleur Mandeleo
14:00 17:15
Thierry Delperdange
09:30 12:30
Nathalie Donnadieu
14:00 17:15 09:30 12:30 14:00 17:15
Communication, coaching & développements
Coaching et psychologie en entreprises
Gigja Birgisdottir Gia in Style
Pierre-François Wéry et Nathalie Dogniez PwC
Sylvie Zaghini LC Académie
CLUB
Être compris en utilisant la communication non violente Le marketing des habitudes : comment entrer dans les habitudes digitales de vos utilisateurs ? Impôt sur la fortune minimum : mode d’emploi pratique Négocier et gérer un contrat informatique Jurisprudence en matière de droit du travail Pourquoi et comment partager les connaissances critiques dans l’entreprise ? Transforming digital payments and open banking Cybercriminalité : les enjeux et défis Le leadership situationnel Motivation et plaisir : quels sont les moteurs qui nous propulsent dans la vie ? Le leadership féminin ou l’art de cultiver ses différences Strengthen your visual impact
Corporate risk management ISO 9001, entre perte d’argent et rentabilité Janvier 2017 —
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LA VIE DU CLUB
CLUB
10×6 : Dix projets ICT d’envergure MAISON MODERNE
Infrastructures, sécurité, applications, processus… Les manifestations de l’IT dans les entreprises sont nombreuses et en renouvellement permanent. Digitalisation galopante, cloud computing, fintech, IoT viennent changer la donne, et ce dans tous les métiers. Tour d’horizon de 10 grands projets IT au service du business, du secteur médical à la recherche en passant par le monde de l’assurance.
Retrouvez toutes ces présentations en vidéo et les photos de cet événement sur www.paperjam.lu.
« Les universités n’ont pas d’autre choix que d’innover pour se distinguer. »
« Si l’humain reste primordial, la technologie permet de préserver la qualité du conseil. »
Christophe Trefois LCSB
Abdelhay Toudma Arendt & Medernach
« Le patient veut des résultats rapides, compréhensibles et personnalisés. À nous de nous adapter. »
« Changements de vols, de calendrier, d’équipes... Tout cela n’est pas possible sans l’IT. » Hubert Schumacher Luxaviation
Patrick Njiwoua Ketterthill
« Aujourd’hui, la bourse est 100 % virtuelle et digitale. Nos clients se connectent du monde entier. » Bernard Simon LuxSE
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LA VIE DU CLUB
CLUB
« Autrefois poussiéreuse, notre IT est devenue agile, orientée services et ultra efficace. » Eric Lippert OneLife
« Tout est IT. Ce qui est vrai dans la vie quotidienne l’est aussi dans le secteur public. »
« Le cloud change déjà la manière dont on utilise l’IT. » Éric Chinchon ME Business Solutions
Patrick Houtsch CTIE
« Un projet IT en silos, cela n’existe pas. Un projet de transformation, oui. » Richard Deuschle Groupe Landewyck
« Nous sommes face à la révolution du ‘on the go’. Tout doit être facile et rapide. »
GOLD SPONSORS
Jean-François Belflamme Deloitte Luxembourg
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Retrouvez toutes les photos de ces événements sur www.paperjam.lu.
LA VIE DU CLUB
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MERCREDI 16.11.2016
10×6 : DIX GRANDS PROJETS IT MAISON MODERNE 2 5 P H OTO S S U R PA P E R JA M . L U
1 Muriel Hoffmann (OneLife) et Pascal Dorban (Talkfinance) 2 Anca Marinescu, Conrad Heron et Delphine Schrepfer (Maison Moderne) 3 Luis Carvalho Da Silva (Bmatix), Sophie Algoët (V-Chain), Henri Montin et Patrick Houtsch (CTIE), et Pierre Gillet (Ordina) 4 Cindy Jax (Huxley) 5 Jean-Marc Ueberecken (Arendt & Medernach) 6 Denis Fellens (InterLycées) 7 Jennifer Schneider, Grace Kongo et Julien Desmulier (Q-Leap) 8 Sophia Cooper et Jérémie Plader (House of Training) 9 Christophe Piron et Manuel Kumapley (HDIC Consulting) 10 Philippe Corgié (Pindo) et Lothar Kirchen (CEL) 11 Franco Prati (WSI) et Mathilde Nouvel (e-Kenz) 12 Éric Pantalone (Bourse de Luxembourg), Kenza Bouzouraa (Elgon) et Marcel Hoffmann (Bourse de Luxembourg) 13 Eric Lippert (OneLife), Aida Espinosa (Elgon) et Alexandre Megna (Inui Studio)
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MARDI 22.11.2016
DÉJEUNER CARROUSEL MAISON MODERNE 7 2 P H OTO S S U R PA P E R JA M . L U
1 Thierry Moreau (Whaka) 2 Fabrice Aresu (Luxoft) 3 Gérard Sinnes (Vistim) 4 Bruno Robert (Advitek) et Saïd Hadji (Haca Partners) 5 Isabelle Feller (MHQ Solutions for VAT) 6 Serge Latini (Elvinger & Latini Assurances Foyer) 7 Linda Branig Marchello (EF) 8 Gila Paris (Culture Inside Gallery) 9 Mareike Bouriga (Wordbee) 10 Fabrice Schmitt (e-Kenz)
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L E T ’ S T A S T E : D I G E S T I F S E T A L C O O L S D E M A LT L U X E MB O UR G E O I S MAISON MODERNE 4 3 P H OTO S S U R PA P E R JA M . L U
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1 Jocelyne Franssen (Hoani) 2 Éric Plasson (Randstad) 3 François Dolisy (4i) et Frédéric Reding (Reding Assurances) 4 Salvatore Genovese (Genoways), Bastien Vidili (Perrard) et Jean-Marc Joris ( Joris Ingénieur Conseil) 5 Véronique Witmeur (Architekteburo Abplus) 6 Jean-Nicolas Leglise (BJNP Audit), Eric Chignesse (Geolux 3.14), Jean-François Lemperez (Geolux 3.14) et Olivier Schweizer (Paperjam Club) 7 Patricia Lasarte Zapata (Talk Finance) 8 Claude Poos et Michael Kockelmann (Société Générale Bank & Trust) 9 Patricia Veidig, Aurélien Mater, Bastien Vidili et Jeff Haag (Perrard) 10 Toby Higson (The Language Partnership)
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JEUDI 24.11.2016
JOURNÉE DE WORKSHOPS MAISON MODERNE 3 0 P H OTO S S U R PA P E R JA M . L U
1 Charlotte Ennen et Julien Froumouth (Bourse de Luxembourg) 2 Emilie Jouy le Fur (East-West United Bank), Olivier Treinen (Olivier Treinen Coaching) et Jana Preslickova (Q-Leap) 3 Axel Pierard et Mohammed Chouiter (Kozalys) 4 Aurore Moutier (Banque de Luxembourg), Bruno van de Vloet (Advisory Key) et François Leclercq (TakeOff Coaching) 5 Sébastien Marie (Éthis Consulting & Formation) 6 Norman Fisch (INDR) 7 Mathilde Jacques (MCD Team) et Carine Janssens (AFC) 8 Chris Gillard (eTeamsys), Jean-Jacques Boulanger (Tertia Conseil) et Marine Boulanger (Bil) 9 Morgane Sadler (Vistim) et Rémi Mazi (Schneider Electric) 10 Lindsay Claus (Vectis ACF), Michaël Reumont (Arcad) et Élodie Josse (Vectis ACF) 11 François Henryon (CRH-Lux) et Corinne Fernandez (Guardian Europe) 12 André Meyer et Philippe Volt (Canon) 13 Cathy Klein et Charlotte Daize (Leaseplan)
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NOUVEAUX MEMBRES
Bienvenue au Club ! Agora Atelier Archimade Cleanlife Coach at Home Ecotrel Fabrice Theis Architecte Gamechanger Luxembourg Immobel Luxembourg JP Morgan Bank Luxembourg JP Morgan Asset Management (Europe) La Plume Médecins sans Frontières Pur’com Reikilibre Luxembourg Tapis Hertz
MEMBERSHIP
Rejoignez le Club ! LEARN INSPIRE NETWORK
Avec plus de 800 entreprises membres, le Paperjam Club est le plus grand business club du pays, avec 180 événements organisés par an.
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REPORTAGE
u n e j o u r n é e av e c ly d i e p o l f e r
Des réseaux et du social Notre photographe Eric Chenal a pu suivre Lydie Polfer l’espace d’une journée de travail. Un agenda dense, des activités pour le moins variées qui font osciller la bourgmestre de la capitale entre nécessaire prise de hauteur dans les dossiers et contact direct avec les citoyens.
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REPORTAGE
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REPORTAGE
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REPORTAGE
ÉQUIPE Entourée de son équipe rapprochée, la bourgmestre doit gérer un agenda serré en comptant sur une délégation minutieuse. CERCLE Elle retrouve régulièrement ses échevins, dont Patrick Goldschmidt, l’une des figures montantes au sein du DP de la capitale.
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REPORTAGE
PARCOURS Engagée en politique depuis 1979 sur le plan national, Lydie Polfer fut déjà bourgmestre de la capitale de 1982 à 1999. DÉCISIONS Le rôle d’élu passe aussi par de nécessaires prises de décision. Le dossier délicat du plan d’aménagement général de la capitale (PAG) en est l’illustration.
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REPORTAGE
ÉMUL ATION Lydie Polfer est rarement seule dans son bureau, accueillant différents interlocuteurs pour un rendez-vous ou l’utilisant pour animer un projet. Un lieu qu’elle occupe à nouveau depuis décembre 2013, suite à la nomination de Xavier Bettel en tant que Premier ministre.
FAMILLE La politique est aussi une histoire de famille pour Lydie Polfer. Son père, Camille, fut aussi bourgmestre de la capitale entre 1980 et 1981, mandat durant lequel il maria – le 14 février 1981 – le Grand-Duc et la GrandeDuchesse.
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REPORTAGE
EN GROUPE Lydie Polfer doit aussi s’acquitter des réunions du groupe parlementaire du DP à la Chambre.
PERMANENCE Comme les autres membres du Collège des bourgmestre et échevins, Lydie Polfer effectue une permanence hebdomadaire pour recevoir les habitants de la capitale. Et écouter leurs doléances.
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REPORTAGE
CONTACT S La politique est aussi faite de contacts directs avec les autres élus. Lydie Polfer est rompue aux interpellations directes, en particulier avec l’opposition, qu’elles se déroulent en aparté dans les couloirs de la Chambre ou en séance plénière.
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REPORTAGE
TRADITIONS Le bourgmestre est aussi l’ambassadeur de la ville, témoin des traditions qui émaillent l’année. Outre l’ouverture de la Schueberfouer en été, Lydie Polfer ne déroge pas à l’inauguration du marché de Noël et aux festivités de saison.
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REPORTAGE
PARENTHÈSE Coïncidence, le reportage et l’inauguration de ces plaisirs hivernaux se sont déroulés le jour de l’anniversaire de Lydie Polfer, le 22 novembre 2016. L’occasion de regarder les jeunes patineuses exercer leurs talents... et de s’offrir quelques minutes d’une parenthèse enchantée.
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BAVARDAGES
NATION BR ANDING
Un mouvement à créer J E A N - M I C H E L GAU D R O N |
C H R I S TO P H E O L I N G E R
Début octobre, l’identité visuelle
du Luxembourg était dévoilée en grande pompe aux Rotondes, point d’orgue d’un processus de nation branding de longue haleine.
Un logo, un slogan, un site internet… tous les outils sont là et il s’agit désormais de générer une réelle dynamique autour de cette identité.
Sasha Baillie (ministère de l’Économie) et Raoul Thill (expert en com munication) débattent des points forts et faibles de ce processus et des chantiers qui restent à lancer.
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BAVARDAGES
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BAVARDAGES
L
e 10 octobre dernier, la nouvelle identité visuelle du Luxembourg était dévoilée officiellement au grand public. Depuis, ce « X » tricolore, appuyé par l’invitation « Let’s make it happen » et soutenu par une plateforme internet en forme de boîte à outils (www. inspiringluxembourg.lu), a commencé à prendre vie et à se faire une (petite) place dans le paysage national. Sasha Baillie, présidente du comité Inspiring Luxembourg, et Raoul Thill, expert et consultant indépendant en communication, fondateur de l’agence Siyou, reviennent sur l’avènement de ce nouveau nation branding et évoquent tous les défis qu’il reste encore à relever. Un mois et demi après, comment se passent les premiers moments de l’existence de cette nouvelle identité visuelle ? s a s h a b a i l l i e Nous sommes très satisfaits, car les réactions ont été plutôt positives dans les médias. Ce qui nous a surtout impressionnés, ce sont les demandes pour l’utilisation de la signature visuelle. Nous en avons reçu plus d’une centaine. C’est le principe : nous avons adressé au pays une invitation pour s’emparer de ce visuel et en faire usage, chacun de nous étant ambassadeur du Luxembourg. Ces demandes proviennent de tous les secteurs confondus, en particulier celui du sport : beaucoup de fédérations et de clubs veulent utiliser ce visuel dans leurs présentations et sur leurs tenues vestimentaires. C’est génial, car nous considérons le sport comme un des vecteurs de transmission de notre message et il concerne aussi un public plus jeune et dynamique. Nous avons également enregistré beaucoup de visualisations du film sur les valeurs du Luxembourg : plus de 170.000 vues intégrales, principalement via les réseaux sociaux. r a o u l t h i l l Pour ma part, mon impression est mitigée. Dans le milieu créatif, on a plutôt critiqué l’absence de créativité, justement. Mais je sais qu’il faut toujours faire énormément de compromis pour arriver à un accord et dans ce cas, on aboutit toujours fatalement à quelque chose d’inodore et d’incolore. Fallait-il, par exemple, nécessairement utiliser le code couleur national ? Ce n’est certainement pas la plus jolie combinaison qui existe. Si on considère ensuite les réactions venant davantage de la masse, elles sont parfois plus virulentes, mais c’est une tendance générale. Beaucoup ont le sentiment que c’est le gouvernement qui a pris ce projet en mains, que tout s’est décidé au travers de groupes de travail et que finalement, il faut faire avec ce qui est proposé. On est aujourd’hui dans une société plus participative qui pense avoir le droit de s’exprimer à tous les coups et c’est pour cela que je trouve le processus un peu romantique, un peu nostalgique. Faire du nation branding aujourd’hui, c’est une mission très compliquée. J’ai le sentiment 146 —
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qu’on reproche à tout ce processus un côté un peu trop « élitiste », comme si on n’avait pas eu envie de solliciter une partie de la population ayant un background culturel peut-être plus limité. Il y a bien eu un « créathon », mais je ne pense pas que cela suffise. Chaque citoyen a le droit de s’exprimer et il faut prendre le risque d’aller vers tous ces gens et de les écouter. s . b . Je ne suis pas tout à fait d’accord. On a tâché de faire différemment des autres pays en impliquant justement la société. On a veillé, à chacune des étapes, à donner l’occasion à l’opinion publique de s’impliquer : 934 personnes ont activement contribué au forum internet pour déterminer les valeurs-clés et le profil du Luxembourg ; 1.500 ont été sollicitées au travers des sondages réalisés par TNS auprès des Luxembourgeois, des résidents étrangers et des frontaliers ; et une centaine de personnes a assisté aux workshops, qui duraient tout de même une journée entière. Ce sont plutôt de bons chiffres à l’échelle du pays… r . t . … mais avec le sentiment que tout est tout de même resté à l’intérieur d’une bulle... s . b . Peut-être, mais une bulle élargie par rapport à ce qu’on a pu faire auparavant. Ce n’est pas vrai de dire que le gouvernement a tout fait tout seul. Ce comité Nation Branding, que nous appelons désormais Inspiring Luxembourg, n’est pas composé uniquement de représentants du secteur public. Mais nous sommes conscients que le processus est très complexe et il n’est certainement pas encore abouti. r . t . Je remarque tout de même qu’il n’y a pas une impression d’euphorie, de réel questionnement sur l’identité du pays. Encore une fois, les débats ont eu lieu dans un cercle trop limité. Il aurait peut-être fallu prendre un bus et aller parler dans tous les villages du pays ? Davantage cibler les écoles primaires ? On est dans un processus de changement, mais les gens ne comprennent pas forcément ce changement. Il faut encore trouver ce nouveau modèle pour que les gens reprennent les choses en mains et entrent dans le débat avec une attitude positive. Mais là, c’est du grand art et on est tous d’accord pour dire que c’est difficile. La population est invitée à s’emparer de ce visuel. Comment ? s . b . Nous avons beaucoup d’idées de comment le faire, mais nous sommes toujours preneurs d’autres idées. Pourquoi ne pas lancer, par exemple, un concours de photos sur notre plateforme internet ? Que chacun nous envoie ses photos montrant les différents aspects du pays dont il fait aussi partie. Nous pourrions alors mettre les meilleures images en libre accès sur notre boîte à outils et permettre à qui le souhaite de s’en servir ensuite pour présenter le Luxembourg. Nous sommes convaincus que beaucoup de gens disposent de photos merveilleuses de notre pays.
Nous réfléchissons aussi à décliner le « X » sous forme de différents gadgets et objets usuels. Nous faisons d’ailleurs appel à tous les créatifs pour nous apporter des idées autour de ce « X » ! r . t . C’est clairement un profond changement de mentalités qu’il faut désormais réussir. Mais au-delà de l’essentiel travail sur l’identité, je trouve que nous avons un gros problème au niveau de la rhétorique et son exportation à travers le monde. Un Obama, un Trudeau, quand ils parlent, ils incarnent déjà la marque de leur pays ! Il y a déjà un effet « waow » à les écouter, avec ce mélange de sérieux et d’humour. J’ai toujours un peu peur quand je vois les Luxembourgeois à l’étranger dans les médias… s . b . Nous avons tout de même aussi beaucoup de nos hommes et femmes politiques qui savent très bien représenter le Luxembourg à l’extérieur ! Et ça vaut aussi pour le business ou la culture. r . t . Ce qui manque aussi, c’est un vrai storytelling, des éléments qui puissent nous rassembler et nous rendre fiers. Il manque peut-être aussi un brin d’humour. Peut-être est-ce la peur de ne pas être pris au sérieux… On est toujours à faire le pont entre deux cultures, latine et germanique… s . b . Le volet narratif est évidemment essentiel, et c’est pour cela que nous faisons ressortir différents thèmes dans notre plateforme et que, autour de ces thèmes, on raconte de vraies histoires qui mettent en valeur les points forts du pays. Le sens de l’humour un peu sarcastique peut aussi être une des facettes du pays à montrer, une piste à creuser pour faire évoluer ces thèmes de base. Car nous allons au fur et à mesure élargir ces thèmes. Nous savons très bien que nous n’y arriverons pas avec une seule campagne. r . t . Il n’en reste pas moins que le modèle que nous avons à présenter est fragile. Et si jamais la place financière ne se développe pas comme prévu, il y aura beaucoup de conséquences négatives. Et beaucoup de choses dépendent de facteurs qu’on ne peut pas contrôler. s . b . On ne va évidemment pas régler tous les problèmes du pays avec le nation branding. Mais le but est tout de même de faire ressortir toutes les facettes positives et de nous en rendre compte, afin de nous donner nous-mêmes confiance pour faire évoluer les choses positivement. Car si on ne se rend même pas compte nous-mêmes de nos atouts, comment faire en sorte que les choses aillent bien ? r . t . Il faudrait créer de véritables critères et facteurs d’adhésion : quelque chose qui puisse faire que l’on ressente une force qui unit les gens d’une manière ou d’une autre… Car le Luxembourgeois que j’appellerais « de souche » n’a rien à voir avec le directeur financier qui navigue entre le Kirchberg et Londres.
BAVARDAGES
CV EXPRESS
RAOUL THILL 1967 Naissance à Ettelbruck 1991 Bachelor of Visual Arts, distinction à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles 1993 Après quelques mois passés en tant que designer free-lance pour le Parlement européen à Bruxelles, Raoul Thill fonde l’agence de communication Bizart 2004 Création de Bizart Premium Food Label, une gamme de produits alimentaires exclusifs pour appuyer le positionnement de l’agence en tant qu’ambassadeur du bon goût 2007 Création des IMCA, International Museum Communication Awards, qui a réuni plus de 80 participants en provenance de 37 villes de 20 pays différents 2010 Raoul Thill revend l’agence Bizart et se lance dans une carrière de consultant indépendant, en particulier pour la Maison de la microfinance 2013 Création de l’agence Siyou – Simplify your communication
« Il faut prendre le risque d’être pendant six mois, peut-être un an, dans le flou, plutôt que de commencer à planter des clous maintenant et de figer trop de choses. » Raoul Thill Expert en communication
Comment le Luxembourg se positionne-t-il sur le sujet par rapport aux autres pays ? s . b . Nous avons récemment assisté à un grand forum international à Londres, autour de ce thème du place branding. Il y avait des représentants de pays ou de grandes villes, comme Amsterdam, New York, ou encore Berlin. On nous a demandé de présenter la façon dont nous avons mené notre processus. Sans vantardise aucune, tous ont été impressionnés par l’approche participative que nous avons eue : l’identification des valeurs, l’élaboration de la signature, le processus de « créathon »… Et nous avons alors été approchés par certains, comme la ville du Cap ou la Slovaquie, qui nous ont demandé d’aller chez eux pour expliquer notre méthode à leurs dirigeants politiques… r . t . Il n’empêche que j’ai davantage l’impression de voir une démarche de city branding plutôt que de nation branding. Allez à Ettelbruck ou Echternach, personne ne parle de tout ça. Pour passer à l’échelle du nation branding, c’est clairement un tout autre chemin ! s . b . Il faut aussi voir que l’on vient de loin. Il y a quelques années, chaque secteur faisait sa propre promotion presque dans son coin. On a désormais su créer un fil rouge et définir des valeurs communes à tous. Ensuite, intervient un autre défi : celui de mettre en place des indicateurs pertinents pour nous positionner par rapport à des benchmarks internationaux. Et nous observons ce qui se fait par ailleurs pour tirer des leçons, comme avec la Suisse. Non pas en voulant copier les messages que le pays véhicule, mais en tirant des leçons de la façon dont ils se sont organisés. r . t . Ce serait évidemment une grande erreur de vouloir copier quelqu’un. C’est justement la force du Luxembourg de ne pas avoir le poids d’un nation branding déjà existant sur les épaules ! D’autres nations ont un passé et des racines qui sont bien plus difficiles à bouger. Nous sommes encore légers dans ce domaine… Quelles sont désormais les prochaines étapes ? r . t . Le plus important à faire, maintenant, c’est créer un mouvement. Le processus a eu lieu, le diagnostic a été fait, le logo a été dévoilé et la stratégie a été élaborée. Mais on ne sent pas un mouvement dans la société ni un questionnement d’identité. C’est maintenant qu’il faut le faire ! Et on peut imaginer plein de choses pour y parvenir : des concours, des émissions de télé, des blogs, des opérations dans la rue… s . b . Nous travaillons sur un certain nombre de pistes, la plus importante étant celle concernant les réseaux sociaux. Ce sont des outils que nous devons mieux appréhender pour pouvoir mieux atteindre le public ciblé. Il est évident que ce n’est pas en donnant une conférence que ça va attirer la grande foule. Nous avons aussi pour 2017 le grand projet de bicycle nation où l’on veut impliquer un Janvier 2017 —
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BAVARDAGES
maximum de gens. Une idée, par exemple, est que chacun se photographie, afin de créer un grand réseau et que chacun fasse partie, justement, de cette bicycle nation. Montrons le visage de notre pays, de ses habitants avec leurs vélos. C’est du réel, c’est du tangible ! Nous aimerions que tout soit prêt pour le passage du Tour de France au Luxembourg en juillet. r.t. Mais il faut aussi que le touriste qui vient en ce moment se rende compte de toute cette réflexion et qu’il soit interrogé ou qu’il apporte lui aussi quelque chose. Il faut qu’à tous les niveaux on sente ce mouvement. Il faut prendre le risque d’être pendant six mois, peut-être un an, dans le flou, plutôt que de commencer à planter des clous maintenant et de figer trop de choses… Il faut prendre le temps d’écouter, de comprendre, de sentir les options, les forces et aussi les faiblesses, afin de s’appuyer sur un vrai dynamisme… s.b. On note tout de même que beaucoup de secteurs se sont déjà appropriés ce message. Cela nous encourage. Ça ne veut pas dire qu’on a atteint toutes nos cibles, mais c’est un début. Nous sommes en train de mettre en place une communauté d’ambassadeurs et amis du Luxembourg à travers le monde et nous allons les alimenter avec une sorte de newsletter, afin de leur donner constamment des instruments pour qu’ils puissent communiquer, faire passer les histoires. Il est essentiel de fédérer tous ces gens-là. Nous travaillons aussi sur l’idée de réaliser un autre film promotionnel, mais qui serait un film d’animation. Nous savons que nous avons un grand savoir-faire dans le pays pour ce type de film. Et puis n’oublions pas l’Exposition universelle de Dubaï en 2020. Le pavillon que nous présenterons nous fournit une plateforme merveilleuse pour attirer l’attention internationale sur le Luxembourg. Nous avons aussi sur notre to-do list une approche plus systématique et très en amont de bon nombre de journalistes internationaux, afin de leur donner une tout autre vision du pays que celle, souvent erronée, qu’ils peuvent avoir. En 2017, nous avons estimé nos besoins budgétaires pour la poursuite des travaux à deux millions d’euros. Nous sommes aussi en train de créer des instruments de mesure pour évaluer tout ce travail : voir si les efforts consentis ont été porteurs de succès ou pas ; voir quelles sont les démarches qui ont bien fonctionné et celles qui n’ont pas fonctionné. À partir du moment où l’on dépense de l’argent, des efforts, du temps, il est nécessaire de voir ce qui marche ou pas. EN RÉSUMÉ
La nouvelle identité visuelle du Luxembourg étant désormais dévoilée, l’heure est à sa propagation et à son appropriation par l’ensemble de la population. Un vaste chantier qui prendra certainement du temps et nécessite une implication très large de tous les publics.
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CV EXPRESS
SASHA BAILLIE 1970
« Le processus est très complexe et il n’est certainement pas encore abouti. » Sasha Baillie Chef de cabinet adjoint ministère de l'Économie Présidente comité Inspiring Luxembourg
Naissance à Luxembourg 1990-1996 Master of Arts (MA), International Relations and Medieval History à la University of St. Andrews, puis doctorat à l’European University Institute de Florence 2003-2006 Sasha Baillie est en charge de la préparation et de la gestion de la présidence luxembourgeoise du Conseil européen politique et sécurité 2006-2010 Passage par Moscou en tant qu’adjointe au chef de mission à l’ambassade du Luxembourg en Russie 2010-2013 Retour au Grand-Duché en tant que secrétaire générale adjointe au ministère des Affaires étrangères. Il y est déjà question de promotion du Luxembourg à l’étranger… Depuis 2014 Après presque une année passée en tant que directrice des relations économiques internationales et des affaires européennes, Sasha Baillie intègre le ministère de l’Économie en tant que chef de cabinet adjoint, conseiller diplomatique d’Étienne Schneider
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LIFESTYLE
ART EN ENTREPRISE
Human nature Les salles de conseil d’administration sont à la fois des lieux de représentation et de pouvoir. Leur aménagement, et surtout les œuvres qui y sont présentées, est significatif et révélateur des valeurs de l’entreprise. Ce mois-ci, visite du boardroom de Lalux dans leur siège à Leudelange. C É L I N E C O U B R AY |
M A R I O N D E S SA R D
AUTOMOBILE Une photographie de Todd Hido issue de la série « A Road Divided ».
LE RISQUE QUOTIDIEN E T L’ H A B I T A T Sur les murs, les œuvres de Susanna Majuri (à droite) et Dayanita Singh (à gauche).
I
nstallé depuis 2012 dans le nouveau bâtiment conçu par Jim Clemes Atelier d’architecture et de design, Lalux a constitué à l’occasion de ce déménagement une collection d’art contemporain. La société d’assurances luxembourgeoise possède un ensemble d’œuvres qui entre à la fois en résonance avec l’architecture du bâtiment et avec les caractéristiques du métier d’assureur. C’est pourquoi plusieurs œuvres sont reliées par le fil rouge de l’homme et de la nature. Le métier de l’assureur étant d’accompagner les personnes dans toutes les situations précaires de leur vie, le développement de ces thématiques s’est imposé assez naturellement, reflétant les préoccupations quotidiennes des personnes qui travaillent dans ces locaux. Située au dernier étage, la salle de conseil accueille plusieurs œuvres, tout comme la salle adjacente. On y découvre une œuvre photographique de Susanna Majuri : Frosty (2011). Cette
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L’ E M P R E I N T E LUXEMBOURGEOISE Mir wëllen bleiwen wat mir sin [2] de TAAL.
artiste finlandaise tente de capturer des scènes furtives d’une histoire qui reste à écrire : une femme jeune, dont le visage n’est pas visible, est immergée dans l’eau. Le contexte de cette scène reste un mystère, oscillant entre le calme de l’eau et le danger de la noyade. Une tension certaine se dégage de cette œuvre. Va-t-elle se noyer ? Va-telle remonter à la surface ? En regardant cette œuvre, le spectateur retient son souffle, dans l’attente d’un dénouement. Elle côtoie une photo de l’artiste indienne Dayanita Singh. Intitulée Dream Villa 37, cette œuvre représente un paysage nocturne marqué par deux fortes sources lumineuses. Au-dessus des arbres se dessine une fragile structure, peut-être celle d’une villa, comme le laisse suggérer le titre. Dans une salle attenante, au bout de la grande table de réunion, on est attiré par une photographie de TAAL, conçue spécialement pour Lalux, Mir wëllen bleiwen wat mir sin [2]
(2011). Elle représente une forêt, faisant à la fois référence à la question de l’identité à travers le patrimoine naturel de Luxembourg, mais interrogeant aussi l’unicité, l’individualité et la notion de permanence. Cette œuvre entre en dialogue avec #9198 (2009), une œuvre de Todd Hido. Cette œuvre fait partie de la série « A Road Divided », qui explore la thématique des grands espaces américains. La photo a été prise du siège de la voiture de l’artiste, à travers le pare-brise. Les conditions météorologiques, la variation de condensation et de réflexion de la lumière permettent des prises de vue qui diffèrent des prises de vue habituelles de ces grands espaces. Ici, la vue est embrumée, presque cotonneuse, offrant une perception autre que celle de l’environnement direct. Voyage, voiture, personne, maison… autant de thèmes qui sont familiers aux assureurs et qui devraient inspirer les décideurs qui fréquentent ces salles.
LIFESTYLE
C’EST DE SAISON
Éphémérides d’hiver La période des fêtes est propice aux retrouvailles et repas entre amis. De nombreuses initiatives s’ouvrent de manière temporaire pour satisfaire les appétits festifs. F R A N C E C L A R I N VA L |
PAT R I C K GA L BAT S
MARCHÉS DE NOËL
CATHY GOEDERT
POP-UP WINTER GARDEN
Le classique des classiques, incontournable ne fût-ce qu’une fois par an. On ne résiste pas au charme de la centaine de chalets sur les différents marchés de Noël de la capitale, à l’odeur du vin chaud, des Gromperekichelcher et des saucisses grillées, mais aussi aux offres alléchantes de saumon grillé, raclette à emporter et autres délices sucrés. Un coup d’œil aux stands du Portugal, invité d’honneur, s’impose.
La pâtissière la plus en vue de la ville a ouvert un chalet éphémère devant sa porte où elle propose des spécialités hivernales comme les Boxemännchen, crêpes et Stollen, mais aussi un chocolat chaud qui donne envie d’y retourner, du crémant luxembourgeois pour l’aspect festif et du vin chaud pour la tradition. Des animations sont prévues tous les week-ends.
Sur une initiative de Design Friends, cette extension temporaire du Ca(fé)sino sert de vitrine d’exposition aux designers luxembourgeois et lorrains. C’est donc autant un caférestaurant qu’un show-room de design. On y déguste les spécialités salées et sucrées de la maison ou on prend juste un verre, en profitant des meubles et objets sélectionnés. Il est possible de tout acheter.
8, RUE DE CHIMAY JUSQU’AU 24 DÉCEMBRE
PLACE D’ARMES ET PLACE DE LA CONSTITUTION JUSQU’AU 24 DÉCEMBRE
AU CASINO LUXEMBOURG (41, RUE NOTRE-DAME) JUSQUE FIN FÉVRIER
BRASSERIE SCHUMAN
MARCHÉ GOURMAND
CHALET DU CERCLE
Il fait bon s’attabler dans ce chalet éphémère, décoré comme une maisonnette alpine. On y va pour un verre de vin chaud ou de crémant, on y reste pour une assiette d’huîtres et on y revient pour une raclette ou fondue. Ambiance de fête assurée et accueil de charme par Laurence et son personnel au petit soin. Les plus courageux s’installeront devant le chalet avec une couverture.
Nouveau venu dans le paysage des marchés, ce marché gourmand propose une multitude de produits locaux et régionaux, utilisés dans une recette traditionnelle ou revisitée : boudin rouge, escargots, pommes de terre farcies, foie gras de Manderen, toasts gourmands, Bouneschlupp, Angus Steak sandwich, fromage gratiné, etc. Les boissons ne sont pas en reste avec des bières de Noël, du crémant rosé, du vin chaud maison et beaucoup d’autres.
Sympathique initiative de la Brasserie du Cercle, qui a ouvert un chalet devant sa porte. Les codes montagnards et hivernaux sont respectés avec beaucoup de bois, des couvertures en peau et une carte qui réchauffe : rösti au saumon, tartiflette au reblochon, raclette ou fondue de fromage suisse et fondue bourguignonne. Le chalet peut être privatisé pour un événement.
1, ROND-POINT SCHUMAN JUSQUE FIN FÉVRIER
PLACE D’ARMES, COIN DE LA RUE DES CAPUCINS JUSQU’AU 8 JANVIER
AU PARKING RUE MÜNSTER JUSQU’AU 23 DÉCEMBRE
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LIFESTYLE
PATRIMOINE E T SOCIÉ TÉ
100 ans d’histoires au Cercle Le Cercle Cité célèbre le centenaire de la construction de son bâtiment. Comme peu d’autres édifices au Luxembourg, le Cercle est le témoin privilégié du développement de la vie civile, sociale et politique du pays. Plus qu’un bâtiment municipal, sa destinée est nationale, occupant une place privilégiée comme lieu de rencontre et de convivialité. Nous en avons retenu 10 temps forts. C É L I N E C O U B R AY
1935
Lors des festivités du centenaire de l’Indépendance, le Cercle était au cœur des manifestations en accueillant la cérémonie officielle dans l’après-midi et le bal le soir.
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9 mars 1946 30 avril 2011 Après près de cinq ans de travaux, le Cercle restauré peut rouvrir ses portes au public. Tout en mettant le bâtiment aux normes contemporaines, les éléments patrimoniaux ont été préservés.
2010
1990
1970
19 60
1950
1980
Une journée de deuil national a été organisée en l’honneur des victimes des camps de concentration. Une tenture funéraire a été placée sur le portail et le péristyle transformé en funérarium. Des rescapés et de nombreuses autres personnes sont venus leur rendre un dernier hommage.
Le Cercle a accueilli une partie de la population qui fuyait le bassin minier suite à l’invasion du 10 mai. Les villes du bassin minier y avaient même transféré leurs secrétariats communaux.
2000
1940
14 novembre 1989 10 septembre 1944 Arrivé avec les premiers chars américains, le prince Félix revient à Luxembourg. La nouvelle de son arrivée se répand vite et une foule l’attend devant le Cercle. Il s’adresse aux Luxembour geois à partir du balcon pour annoncer que le pays est libéré.
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28 octobre 1954 La Cour de justice de la Ceca ne disposait pas de salle d’audience dans son siège à la Villa Vauban. Aussi, elle tenait ses séances dans la grande salle du Cercle aménagée spécifiquement pour cette fonction.
08-12 novembre 1976 Le Cercle a vu passer un grand nombre de têtes couronnées et de chefs d’État, dont la reine Elisabeth II du Royaume-Uni.
Le Grand-Duc Jean célèbre les 25 ans de son avènement au trône au Cercle et la Ville de Luxembourg organise une fête populaire sur la place d’Armes et dans les rues autour.
H OTOT H È Q U E D E L A V I L L E D E L U X E M B O U R G / T H . W I R O L / P I E R R E B E R TO G N E / G . FO U R N E L L E / M A R C E L S C H R O E D P E R / T H É O M E Y / M A R C E L TO C K E R T / J O C H E N H E R L I N G / C H R I S TO P H W E B E R / P. R O U S T E R / LW
21 janvier 1939
1940
1920
1910
190 0
Le nouveau Cercle est construit à l’emplacement de l’ancien Cercle municipal et de l’ancien corps de garde principal. Sans qu’il soit officiellement inauguré, le 5 septembre, les chorales Les Amateurs de Huy et Les Enfants du Luxembourg y donnent le premier concert.
Le Cercle accueille de très nombreux concerts, de musiciens professionnels ou amateurs. Certains sortent de l’ordinaire, comme le concert donné en mémoire de Laurent Menager le 1er février 1935.
1930
1909
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Évolution des accidents du travail au Luxembourg
« Nous voulons rester les acteurs de notre futur, et pas simplement les observateurs lointains d’évolutions technologiques. »
Le récent accident mortel survenu sur le chantier du Ban de Gasperich a remis sur le devant de la scène les risques liés au milieu professionnel. Parmi les dangers pointés du doigt figurent notamment les conséquences du « multitasking », en passe de devenir la norme.
Xavier Bettel Le Premier ministre s’est engagé le 23 novembre aux côtés de Lu-Cix pour poursuivre les investissements dans l’internet au Luxembourg et entamer une phase de réflexion dans la blockchain. www.paperjam.lu/citations
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450.000 C’est, en euros, le montant prévu pour les médias digitaux de la presse luxembourgeoise dans le projet de budget 2017, selon les données dévoilées par Xavier Bettel (DP), ministre des Communications et des Médias. Annoncée en 2014, cette mesure vise à élargir le système actuel d’aide à la presse qui a bénéficié, en 2016, à 10 titres. Retrouvez tous les chiffres du jour sur paperjam.lu/chiffre
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Le groupe américain Goodyear a signé un accord en R & D avec le List, qui assistera le Goodyear Innovation Center Luxembourg sur ce projet.
2. LUX / B ECCA : UNE PLAIN TE E N C HASSE U N E AUTR E (25/11/16)
Les anciens associés devaient se retrouver devant le tribunal d’arrondissement de Luxembourg concernant la plainte pour calomnie déposée par Flavio Becca à l’encontre d’Éric Lux. Mais celui-ci a dégainé une autre plainte.
3. LE SECR ET PR OF ESS ION N E L AU F ILTRE DE L’ OUTSOUR CI NG (24 /1 1 /1 6 )
998 talents en devenir
Près de 1.000 étudiants de l’Université du Luxembourg ont célébré leur bachelor et master dans différentes matières. Une cérémonie de remise des diplômes qui s’est déroulée le 25 novembre à Belval.
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Le projet de loi 7024 inquiète de nombreux acteurs de la Place. Parmi les craintes : un affaiblissement du statut PSF et du niveau de protection des données. 5.000 emplois seraient en jeu, selon l'Aleba.
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CULTURE
Carloh se met à l’électrique Un an après le lancement de son système de carsharing, Luxembourg-ville a mis en service deux véhicules 100 % électriques depuis le 17 novembre. Ceux-ci s’ajoutent à une flotte existante de 12 voitures diesel. Retrouvez toute l’info auto sur
Et vous, vous faites quoi ce week-end ? Chaque vendredi, une idée de sortie pour le week-end sur paperjam.lu/ ne-pas-rater-ce-week-end
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Les premières gelées compliquent les déplacements sur la route. De leur côté, les Ponts et Chaussées ont préparé leurs stocks de sel (29.000 tonnes) et leurs épandeuses pour affronter l’hiver. Restez vigilants, pensez à contrôler l’état du trafic sur paperjam.lu/ services /cita-trafic et à surveiller la météo sur paperjam.lu/services/meteo
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Les 22 et 23 novembre, la Chambre de commerce de Luxembourg a accueilli les Luxembourg Internet Days durant lesquels deux sujets ont été mis à l’honneur : Internet of Things et la blockchain. (Photos : Lu-Cix) Découvrez toutes les photos de l’événement et bien d’autres sur
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Janvier 2017 —
— 155
INDEX
A Abac immobilier 120 ABBL 58, 60, 62, 65, 76, 108 Aca 62, 63, 68, 70, 73, 108, 116 Accumalux 70 Achutegui Ainhoa 70 Ackermann Charles-Louis 70 Acore Consulting 120 Adal 72 Adehm Diane 82 Adia France 120 Advitek 118 Aerium 71 Agile Partner 118 Agnes Anouk 73 Agora 63 Ahlborn Pierre 30, 62 Airbnb 97 Alac 73 Aleba 107, 108, 118 Alfi 18, 32, 60, 64, 68, 72, 73 Algoët Sophie 130 Alia 83 Allegrezza Serge 63 Allen & Overy 70 Alter Domus 118 Amazon 73 Amazon Europe 72 Amazon Luxembourg 72 Amcham 74 AOP 91 Aperam 63 Arbed 40, 78 ArcelorMittal 63, 73, 118 ArcelorMittal Luxembourg 76 Arendt & Medernach 40, 120, 128 Arendt Jeff 74 Arendt Regulatory & Consulting 118 Arens Annemarie 117 Aresu Fabrice 131 Arthur Andersen 20 Arthur Welter Transports 66 Asti 88 Astron 94 Atoz 62, 64 Autopolis 72 Axa Luxembourg 62, 64
B Bacué Mathieu 120 Badey Stéphane 118 Baillie Sasha 63 Balling Rudi 73 Ballouhey-Dauphin Valérie 20 Balzano Vincent 120 Banque Bruxelles Lambert 107 Banque de Luxembourg 39, 62, 64, 79 Banque Degroof Luxembourg 73 Banque Degroof Petercam 73, 120 Banque Degroof Petercam Luxembourg 107 Banque Edmond de Rothschild (Europe) 76 Banque générale du Luxembourg 58 Banque internationale du Qatar 66 Banque Raiffeisen 20, 63, 70 Barreau de Bruxelles 40 Barreau de Luxembourg 40 Barthelemy Philippe 118 Bastian Roland 76 Bati-C 64 Batiself 64 Bausch François 84 Bausch Romain 30, 63 BCE 110 BCEE 32, 68, 97 Bechet Vincent 65 Becker Norbert 30, 62 Behle Pondji Marie 118 BEI 84, 117 Belfius Insurance 63 Belflamme Jean-François 128 Belle Étoile 56 Berwick Alain 70, 95 Betic 118 Bettel Xavier 83, 98, 134 Bezos Jeff 73 BGL 63, 65, 68 BGL BNP Paribas 63, 73, 106, 108 Bil 63, 64, 65, 66, 68, 118 Binsfeld Nico 78 BIP Investment Partners 63, 108
156 —
Birgisdottir Gigja 127 Blau Alain 118 Bley Pierre 68 BNP Paribas 58, 73 Bock Georges 60 Bouriga Mareike 131 Bourse de Luxembourg 68, 113, 117, 128 Bouvet Véronique 127 Bouvier Yves 96 Bouzouraa Kenza 130 BPM Germany Address & E-commerce 96 BPM-Lux 96 Braas Romain 73 Bram 102 Branig Marchello Linda 131 Brasserie de Diekirch 96 Brasserie du Cercle 151 Brasserie nationale 64 Brasserie Schuman 151 Brasserie Simon 73 Brauch Jacques 70 Brausch Freddy 72 Braz Félix 115 Breen Edward D. 73 Buck Frédérique 83 Buck Nicolas 62, 117 Buck Xavier 63 Bull 120 Bumsteinas Edvardas 117 Burr Jennifer 120 Business Association Luxembourg-Russia 70
C Cactus 56, 62, 68 Caisse Populaire Desjardins 120 Cajot 34 Camus Jean-Yves 18 Camusat 118 Capital at Work 25 Cargolux 63, 65, 66 Caritas 66, 88, 117 Carrosserie Comes & Cie 78 Carvalho Da Silva Luis 130 Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain 70, 151 Castegnaro - lus Laboris Luxembourg 118 Castegnaro Gabriele 102 CBP Quilvest 62, 65 CBRE Belgique et Luxembourg 76 CDCL 73 Cebi International 65 Cegecom 27, 98, 118 Centre de traitement informatique de l’État 65 Centre hospitalier de Luxembourg 66 Centre hospitalier Émile Mayrisch 66 Century 21 120 Ceratizit 64, 78, 108 Cercle Munster 64 CFL 64, 74, 82, 118 CFL Multimodal 74 CGFP 83 Chahine Jacques 110 Chambre de commerce 56, 62, 63, 92, 117 Chambre de commerce luxembourgo-chilienne 70 Chambre des députés 18 Chambre des métiers 64, 76 Chambre des salariés 43, 92, 97 Chaux de Contern 32, 94 Chèvremont Marie-Jeanne 68 Chignesse Éric 131 Chinchon Éric 128 Choury Amal 72 Circuit Foil 78 Citabel 64 Citroën 20 City Concorde 56, 102 Claude Emmanuel 117 Claverie Ariane 127 CLC 56, 62 Clement Nico 97 Clonan James 120 Closener Francine 94 Closter René 66 Cluster Automotive 63 CNI Les Thermes 67 CNS 62 Codex 161
— Janvier 2017
Colaianni Dominique 125 Comes Nicolas 78 Commerzbank International 66 Commissariat aux assurances 32, 63 Commission européenne 20, 98 Commune de Weiswampach 94 Compagnie de banque privée 65 Compagnie financière La Luxembourgeoise 63 Conseil d’État 62, 92 Conseil de la concurrence 95 Conseil de presse 72 Conseil économique et social 63, 68, 76 Conseil national des finances publiques 63, 73, 92 Conseil national pour étrangers 74 Conseil supérieur du développement durable 64 Contzen Ernst Wilhelm 30, 76 Cooper Sophia 130 Coopers & Lybrand 44 Corgié Philippe 130 Cosma Jeni 118 Coucke Bernard 76 Cour des comptes 92 Crédit Suisse Luxembourg 62 Creos Luxembourg 78 Creyf’s Luxembourg 120 Croiseaux Fabrice 113 Croix-Rouge luxembourgeoise 62, 63, 64, 66, 88 CSSF 40, 63, 68, 70, 72, 108, 120 CSV 82 CTIE 20, 128
D d’Land 65 Da Vinci 68 Daemgen Michael 118 Danloy Sébastien 76 Datacenter Luxembourg 98, 118 DCL Group 63 De Biasio Diego 74, 96 de Cannière Loïc 117 de Cillia Serge 65 de la Bachelerie Véronique 63 de Posch Guillaume 73 Defour Jean-François 97 Deichtmann Delphine 127 Delcourt Hugues 64 Deldime Nicolas 118 Delé François 63 Deloitte 65, 68, 108, 118, 128 Delperdange Thierry 127 Delvaux Mady 82 Demuth Claude 98 Den Atelier 70 Dennewald Robert 32 Dentons 120 Dermience Stéphanie 118 Descoubes Pierre 120 Design Friends 151 Desmulier Julien 130 Detaille Michèle 125 Deuschle Richard 128 Deutsche Bank Luxembourg 76 Deutsche Bank Londres 65 Dexia Investor Services 118 Dichter Alain 66 Diederich Jean 127 Dierick Colette 73 Dieschbourg Carole 117 Dimension Data Managed 118 Doctena 74 Dogniez Nathalie 127 Dolisy François 131 Donnadieu Nathalie 127 Donven Marianne 83 Dorban Pascal 130 DTZ 118, 120 DuPont de Nemours 20, 73, 74, 76 DX-Studio 96 DZ Privatbank 117
E, F e-Kenz 72, 130, 131 Edison Capital Partners 68 Editpress 72, 97 EFA 72 Eischen Georges 74 Ellis Michael 96 Elsen Yves 65
Elth 65 Elvinger Hoss Prussen 65, 118 Elvinger René 65 Encevo 65, 78 Enovos International 78 Enovos Luxembourg 65 Ernster 56 Ernster Fernand 56 Escem 118 Espinosa Aida 130 Étude Giabbani 118 Eurobéton 32 Eurocloud Luxembourg 72 European Capital Partners 68 Eurovia 120 Eutelsat 96 Ewringmann Dieter 90 EY Luxembourg 62 FAB Careers 118 Fayolle Ambroise 117 FC Progrès Niederkorn 120 Fédération des artisans 68, 70 Fédération des Hôpitaux luxembourgeois 72 Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise 76 Fedil 32, 62, 65, 66, 70, 78 Feider Marc 70 Felgen & Associés Engineering 118 Félix Giorgetti 34 Fellens Claude 82 Fellens Denis 130 Feller Isabelle 131 FFCEL 32 Fihri Said 113 Finck Jean-Claude 68 FNR 65 Fonck Danièle 72 Fondation de Luxembourg 70 Fondation Restena 98 Fonds culturel national 70 Fontaine Betty 73, 125 Forson Richard 66 Fortis 58 Fortunato Domenica 125 Foyer 63, 64 Francis Yves 65 Franck Jean-Claude 65 Franklin Templeton International Services 32 Franssen Jocelyne 131 Freeport Luxembourg 96 Frieden Luc 65 Friob Norbert 125 Fundsquare 113
G Galeria Inno 102 Galvalange 73 Garambois Xavier 72 Gartner 120 GC Partner 118 Gehmacher Stephan 70 Geisen Norbert 70 Genesca Sébastien 76 Genovese Salvatore 131 Georges Alain 68 Gérard Pierre 74 Gilgemann Thoas 120 Gillet Pierre 130 Giorgetti Marc 30, 34 Giorgetti Paul 34 Gira Camille 94 Goedert Cathy 151 Goedert Ed 72 Goldman Sachs 108 Goldschmidt Patrick 134 Gomes Liliana 120 Goodyear 63, 73 Gouache Pascal 127 Goubin Isabelle 63 Gouverneur Laurent 97 Gramegna Pierre 18, 108, 117 Grande-Duchesse Maria Teresa 117 Grandon Juliette 118 Gregorius Patrick 106 Grosbusch René 125 Grotz Mario 63 Groupe Bâloise 73 Groupe Landwyck 128 Groupe Losch 64 Groupe Saint-Paul 65, 72 Groupement des entrepreneurs de transports 66
Groupement des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics 73 Groupement pétrolier luxembourgeois 66 Guardian Industries 96 Guérin Martin 74 Guide Michelin 96
H Haag Jeff 131 Hadji Saïd 131 Hansen Josée 65 Hansen Patrick 68 Hariko 83 Harles Guy 40 Haut Comité pour le développement de la place financière 65, 68, 72 Haut Comité pour le soutien, le développement et la promotion de l’industrie 65 Heinisch Fernand 73 Helminger Paul 65 Henckes Nicolas 74 Hengen Marc 70 Hentgen Pit 32, 108 Hermès 2, 3 Heron Conrad 130 Higson Toby 131 Hilgert Romain 65 Hitec 65, 78 Hoffmann Frank 70 Hoffmann Gérard 66 Hoffmann Guy 70 Hoffmann Marc 65 Hoffmann Marcel 130 Hoffmann Muriel 130 Hoffmann-Schwall 64 Hopitaux Robert Schuman 63, 66, 106 Hôtel Le Royal 70 Houdmont Bruno 107 House of Automobile 72 House of Training 56, 78 Houtsch Patrick 128, 130 Houwen Marco 98, 125 HP/Compaq 120
I Ichec Bruxelles 20 ICTluxembourg 66, 72, 78 IEEE 76 Ila 44, 60, 63, 70, 72, 115 Ilea 63 ILR 63 ILTM 64 IMD Business School 95 Immodun 120 Impactory 74 Imprimerie Victor Buck 62 IMS 117 Incofin Investment Management 117 Infiniti Lentz 10 ING 107, 110 ING Direct 118 ING Luxembourg 73, 84, 120 Inowai 65 Inspection générale de la Police 18 Inspection générale des finances 63 Institut grand-ducal 70 Institut luxembourgeois des administrateurs 32 Intech 89, 113 Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust 76 International Wealth Insurer 63 Intersport 64 Intesa Sanpaolo Bank Luxembourg 65 Iris 120
J, K J. Chahine Capital 110 Jacobs Marie-Josée 117 Jacquet Jean-François 110 Jax Cindy 130 Joris Jean-Marc 131 Junck Paul 72 Jung Paul 78 Kaiser Guy 65 Karp-Kneip Constructions 66 KBL european private bankers 47, 66, 78, 110 Kersch Dan 82, 83 Kersten Patrick 74
INDEX
Ketterthill 128 Kieffer Jean-Marc 66, 73 Kinsch Alain 62 Kirchen Lothar 130 Kneip 72 Kneip Bob 72 Knoden Pierre 84 Koch 96 Kockelmann Michael 131 Konen Bekleidungshaus 102 Kongo Grace 130 Konsbruck Cliff 20 Konsbruck Paul 63 Kox Jo 70 KPMG 8, 60, 68, 76, 113, 118 Kramer Richard J. 73 Krancenblum Serge 74 Kratz Laurent 74 Krings Frank 76 Kuehne + Nagel 20 Kuhn Construction 64 Kuhn Roland 64 Kulturfabrik 18 Kumapley Manuel 130 Kumpen Maxime 76
L L’Île aux clowns 60 La Provençale 74 Laborde Thierry 73 Lafleur Sophie 127 Laine David 118 Lalux 32, 68, 150 Lam Maurice 68 Lanners Jacques 64 Lasarte-Zapata Patricia 131 Latini Serge 131 Lauer Marc 63 LCGB 92 LCGB-SESF 108 LCSB 128 Le Jeudi 72 LeasePlan Luxembourg 97 Leblon Sophie 120 Ledent Philippe 110 Leesch Max 68 Leglise Jean-Nicolas 131 Leick Tom 70 Lemperez Jean-François 131 Lentz Jr. Georges 64 Lette Fabrice 120 Li John 68 Linklaters 72, 108 Lippert Éric 128, 130 List 72, 97 Lombard International Assurance 14, 15, 62 Lopez Gerard 74 Loschetter Laurent 70 Lowenbruck Maria 117 LPEA 70, 72 LSAP 18 Lucius Jean 65 Ludwig 4 Lunghi Enrico 70, 83, 95 Lux Future Lab 74 Lux-Airport 63, 76 Luxair 20, 63, 65, 66, 68, 119 Luxaviation 68, 69, 128 LuxConnect 98 Luxembourg Air Rescue 66 Luxembourg Center for Circular Economy 64 Luxembourg Centre for Systems Biomedicine 73 Luxembourg EcoInnovation Cluster 64, 94 Luxembourg Finance and Development Fund 74 Luxembourg for Business 73 Luxembourg for Finance 18, 66, 107 Luxembourg House of Financial Technologies (Lhoft) 76, 114 Luxembourg ICT Cluster 63 Luxemburger Wort 70, 72 Luxempart 64 Luxevents 101 Luxexpo 32, 64, 117, 153 Luxfit 149 Luxflag 72, 117 Luxinnovation 32, 73 Luxmediahouse 72 Luxnetwork 98 Luxreal 65
Luxtram 84 LuxTrust 118, 120
M Maas Yves 62 Mackel Nicolas 66, 107 Majuri Susanna 150 Mangrove Capital Partners 74 Marinescu Anca 130 Marshall Nichola 117 Marx Claude 63 Massard Marie-Hélène 62 Masset Philippe 73, 107 Mater Patricia 131 Mazars 118 ME Business Solutions 93, 128 Megna Alexandre 130 Metz Événement 33 Metzdorf Claude 74 Meyer Philippe 76 Meyers Paul 76 Meyers Paul-Henri 68 MGK Technologies 118 Michel Sabbagh Karim 62 Ministère d’État 63 Ministère de l’Économie 63, 94, 117 Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse 88 Ministère de l’Environnement 117 Ministère de la Famille 88 Ministère des Affaires étrangères 66 Ministère des Finances 117 Ministère du Développement durable et des Infrastructures 63, 82, 94 Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire 117 Missios Virgile 118 Mittal Aditya 73 Mittal Lakshmi 73 MLQE 96 Mobilier & Jardins 64 Montin Henri 130 Morand Jonathan 120 Moreau Thierry 131 Morvan Anne-Sophie 127 Mosconi 96 Mouget Didier 44, 68 Moulins de Kleinbettingen 63 Mousel Paul 40 Mudam 70 Muhlen Kevin 70 Muller & Associés 20 Muller Edmond 63
N, O Nasa 97 Nasra George 66 Nassoy Aline 120 Nathan Michel 66 Nati Romain 66 Naturata 153 NautaDutilh Avocats Luxembourg 120 NCI Business Center 75 Neimënster 70 Netcore 20, 78 Neuen Marc 125 Ney Adrien 66 Nickels Patrick 63 Njiwoua Patrick 128 Nouvel Mathilde 130 Nyuko 62, 74 O’Donnell Keith 64 Observatoire de la compétitivité 63 OCDE 64 Œuvre nationale de secours GrandeDuchesse Charlotte 64 OGBL 92, 97, 108 Olai 88 Olinger Jean-Paul 76 Ollinger Ludovic 120 OneLife 128 Oracle Luxembourg 120 Orange 118 Ottersten Björn 76
P Pahlson-Moller Hedda 74 Pall Center 32, 117 Panelux 63 Pantalone Éric 130 Paris Gila 131 Paritel 120 Parkhouse John 44
Parlement européen 81 Partners Group 108 Paul Wurth 63, 68, 76 Pauly François 63, 108 PayPal Europe 62 Peckels Paul 72 Perleau Rodrigue 118 Peugeot 20 Pfeiffer Tom 118 Philharmonie 62, 70 Pia Oppel 65 Piron Christophe 130 Piron Yves 88 PKF Abax Audit 118 Plader Jérémie 130 Plasson Eric 131 Poehle Peter 125 Polfer Camille 134 Polfer Lydie 84, 134 Police grand-ducale 18 Poos Claude 131 Portenseigne Olivier 113 Post Finance 20, 70 Post Luxembourg 20, 32, 63, 65, 95, 98 Post Telecom 20 Post Telecom PSF 78 Poudrerie de Luxembourg 70 Poulles Romain 64, 94 Prati Franco 130 Precision Capital 66 Price Waterhouse 44 Probs Laurent 74 Progroup 64 Prolingua 121 Proximus 66 Puilaetco Dewaay Luxembourg 120 PwC 20, 68, 44, 106, 118, 120, 162, 163, 164 PwC’s Accelerator 74
Q, R Qatar Airways 66 Quilvest 65 Rabe Thomas 73 Radio socioculturelle 100,7 65 Rassel Georges 76 Rasseneur Catherine 118 RBC Investor Services Bank 76 Reckinger Alfred SA 70 Reckinger Michel 70 Reding Frédéric 131 Reding Jean-Claude 97 Regus Business Centre 120 Reich Dirk 66 Reinesch Gaston 30 Réserve fédérale américaine 110 Reuter Étienne 63 Ries Anne-Catherine 63 Rifkin Jeremy 30, 117 Robert Bruno 131 Rockhal 64, 70 Rod Victor 32 Rolex 6, 7 Rollot Karine 106 Rommes Jean-Jacques 62 Rousseau Alain 65 Rowlands Temporaire 120 Royal-Hamilius 102 RTL Group 73 RTL Lëtzebuerg 65, 83, 95 RTL Radio Lëtzebuerg 70 RTL Télé Lëtzebuerg 70 Rybolovlev Dmitri 96
S S.C. Electrotest SRL 118 Sales-Lentz Group 97 Saluzzi Marc 68 Santer Jacques 30 Saphir Capital Partners 68 Saravia Bruno 118 Satellites SES 120 Saumur 159 Savills 120 Schadeck Raymond 32, 115 Schäferkordt Anke 73 Scharfe Robert 68, 117 Schellekens Carmen 127 Schild Patrick 118 Schiltz Jean-Louis 98, 117 Schintgen Karin 74 Schloesser Joseph 83 Schmit Georges 68
Schmit Nicolas 117 Schmit Romain 68 Schmitt Fabrice 131 Schmitz Hans-Jürgen 74 Schneider Carlo 30 Schneider Étienne 96, 117 Schneider Jennifer 130 Schneider Kik 68 Schonckert Laurent 62 Schonenberg Paul-Michael 74 Schrepfer Delphine 130 Schuler Jean-Paul 73 Schumacher Patrick 128 Schummer Claude 66 Schweizer Olivier 131 Scorechain 74 SD Worx 37, 76 Seale Thomas 72, 117 SEO 63 Seqvoia 62, 117 Servior 66 SES 62, 63, 64, 96 Seywert Claude 78 SFR 118 SGG 74 SGI Consulting 118 Sherwani Shanu 20 Sifi 77 Simon Bernard 113, 128 Simonis Michel 66 Singh Dayanita 150 Sinnes Gérard 131 Siweck Jean-Lou 70 Skyliners 34 SnapSwap 65 SNCI 63, 76 SNMC 82 Société électrique de l’Our 20 Société générale Bank & Trust 63, 84, 118 Société Générale Private Banking 31 Sodexi 118 Solaris 34 Soludec 70 Solvi Marc 68 Spaceresources.lu 68 Sparinvest 117 Stahl Hjoerdis 20 Statec 63, 83 Steffen Frank 125 Stëftung Hëllef Doheem 66, 68 Stein Yves 78 Strasser Christian 68 Strasser Claude 20, 32 Strorup Mikel 117 Studer Jo 74 Szakacs Daniela 120
T Taal 150 Tageblatt 72 Tamavond Cédric 118 Tango 97 Tapella Luc 63 Tarnus Nicolas 120 Tarrach Rolf 68 Taxand 64 Taylor Achim 20 Tech-IT PSF 120 Technoport 74, 96 Telindus 12, 66, 118 Teralink 98 Tesch François 64 Théâtre national du Luxembourg 70 Théâtres de la Ville de Luxembourg 70 Theissen Robert 66 Thelen Carlo 64, 117 Theves Tom 63 Thiemann Robert 96 Thill Carlo 58, 108 Thiry Christian 66 Thomas Bernard 65 Thomas Nancy 117 Thommes Camille 68 Thyssenkrupp 96 TLPO 98 Tluszcz Mark 74 Todd Hido 150 Toth Olivier 70 Toudma Abdelhay 128 Toussing Pascale 63 TR-Log 96
Tracol Immobilier 120 TradeArbed 73 Traiteur Niessen 80 Traiteur Steffen 87 Travel Pro 79 Trefois Christophe 128
U UCL 107 Ueberecken Jean-Marc 130 UEL 62, 63, 64, 74, 76, 97, 115 Union internationale des coopératives 70 Union Investment 117 Union luxembourgeoise de l’économie sociale et solidaire 66 Union luxembourgeoise des agences de voyages 73 Université de Cologne 90 Université de Gand 107 Université du Luxembourg 65, 68 Université libre de Bruxelles 40 Uptime Institute 98 Urbé Robert 66
V, W, X, Y, Z Valente Rui 118 Van Bunnen Gabriel 127 Vankalas Sachin 117 Vanneste Johan 76 Veidig Aurélien 131 Veidig Patricia 131 Verizon 98 Vidili Bastien 131 Villa Vauban 70 Ville de Luxembourg 81 Villeroy & Boch 81 Voipgate 120 von der Marck André 84 Voss Denise 32 Voyages Emile Weber 73 VP Bank 103 Wagener Danièle 70 Wagener Frank 68 Wagner Claude 64 Wally 34 Waltzing Gast 70 Wavestone 16, 17 Weisgerber Tom 63 Wellens Vincent 127 Welter Marianne 66 Welter Viviane 66 Wengler Marc 74 Wéry Pierre-François 127 Wickler Christiane 32, 117 Winckel Thomas 120 Winkin René 66 Wirion Claude 63 Wirion Tom 76 Wirtz Tom 97 Wix 62 Wolf-Moritz 64 Wolter Thierry 108 Wurth Michel 30, 63, 76 Yellen Janet 110 Yellow.lu 120 Yuksel Ramazan 127 Zaghini Sylvie 127 Zens Jean-Paul 63 Zimmer Julien 117 Zimmer Pierre 20, 65 Zubairi Nasir 76, 114
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Janvier 2017 Parution le 14 décembre 2016
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Camille Frati (C. F.) camille.frati@maisonmoderne.com Jean-Michel Hennebert (J.-M. H.) jean-michel.hennebert@maisonmoderne.com @jmhennebert
ÉDITEUR
Jean-Michel Lalieu (J.-M. L.) jean-michel.lalieu@maisonmoderne.com Jonas Mercier (J. M.) jonas.mercier@maisonmoderne.com Aurélie Sondag (A.S.) aurelie.sondag@maisonmoderne.com Florence Thibaut (F. T.) florence.thibaut@maisonmoderne.com
158 —
— Janvier 2017
fondateur et ceo
Mike Koedinger
directeur administratif et financier
Maison Moderne ™ www.maisonmoderne.com Téléphone (+352) 20 70 70 E-mail publishing@maisonmoderne.com Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie
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Etienne Velasti
Maison Moderne est un partenariat de Francis Gasparotto, Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Guido Kröger, Rudy Lafontaine et Etienne Velasti. Conseil d’administration : Jean-Claude Bintz (président), Francis Gasparotto, Mike Koedinger, Guido Kröger, Daniel Schneider et Etienne Velasti (membres).
Conformément à l’article 66 de la loi du 8 juin 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au premier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de Paperjam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 %, par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger.
www.saumur.lu 13, Rue Dicks Luxembourg
TABLEAU DE BORD
ÉCONOMIE
Tableau de bord REGAIN DE CONFIANCE
10
La confiance des consommateurs a rebondi en novembre 2016. Son indicateur est de 10, soit le double du mois d’octobre. Cet indicateur s’élevait à 1 en novembre 2015, et à -6 un an plus tôt. De quoi rassurer les commerçants en cette période de fêtes.
3.602,16
3.565,75
3.487,98
3.461,90
3.395,40
3.395,40
3.358,48
3.371,00
3.589,67
3.506,20
3.366,83
3.513,39
6,3 %
100
3.583,11
120
3.422,99
(en octobre 2016)
2014 2015 2016
92
86
56
86
81
80 60
108
104
99
64 65 62
87
92
86 74
73 62
60 50
47
60 58 56 53
54
40 28
20
No v. D éc . Ja n. Fé v. M ar s A vr il M ai Ju in Ju il. A oû t Se pt . O ct . No v.
0
TAUX D’INFLATION (en %)
NOUVELLES IMMATRICULATIONS
Ju il. 1 A 5 oû t1 Se 5 pt .1 5 O ct .1 5 N ov .1 5 D éc .1 5 Ja n. 16 Fé v. 1 M 6 ar s1 A 6 vr il 1 6 M ai 16 Ju in 16 Ju il. 16 A oû t1 6
SEPT. 16 : +0,4 % OCT. 16 : +0,5 %
5.233
6.000
5.000
3.838
PIB EN VOLUME (évolution en %)
EMPLOI TOTAL INTÉRIEUR (en octobre 2016)
5
4,2
4 57,69 %
4.000
4,7
3
4,2 3,5
3,7
3.000
2.000
2.636
423.609
2 1 42,31 %
1.000
0 -1
2012
160 —
— Janvier 2017
0
0
N ov .1 D 5 éc .1 Ja 5 n. 16 Fé v. M 16 ar s1 A 6 vr il 1 6 M ai 1 Ju 6 in 1 Ju 6 il. A 16 oû t Se 16 pt .1 O 6 ct .1 N 6 ov .1 6
179.239 travailleurs frontaliers
2013
2014
2015
2016
2017
SV E N B E C K E R (A R C H I V E S)
NOMBRE DE FAILLITES
(en milliards d’euros)
S O U R C E S : S TAT E C , C S S F, BA R R E AU . L U , BA N Q U E C E N T R A L E D U L U X E M B O U R G |
PATRIMOINE GLOBAL DES OPC ET DES FIS
TAUX DE CHÔMAGE
Conférences
Stands
Evénements
Service clé en main et organisation
YES, we do.
JOHN PARKHOUS E CEO PwC Luxembourg @J_Parkhouse_PwC #letsgolux
ÉDITO PWC
Upside
T
Down
wo thousand sixteen is rapidly coming to an end – and what a year we’ve seen… The political upheaval which started with the Brexit continues with the Italian referendum being the latest result to bring more turmoil to already weakened markets. More worryingly, the growing disconnect of the broader social dialogue from that of globalisation starts to drive a nationalist and protectionist agenda few have seen in their lifetimes. Before dwelling on the challenges of today, let us take time to remember the amazing business community we have managed to build in Luxembourg throughout the years. In times of uncertainty, it’s helpful to reflect on all the great successes this country has achieved thanks to many of the people celebrated in this Paperjam Top 100 special edition, and also to those, famous or not, Luxembourgers or foreigners, residents or cross-border workers who contribute daily to make this country one of the best places in the world to live and work. Luxembourg is truly a phenomenal place to live, work and run a business. We have continued to see success from the compelling combination of a fantastic business environment and authorities being reactive and able to work within the – increasingly tight – constraints of the global rule book to design a sustainable proposition for our future. But recent events, like the sudden Brexit or the US election, have demonstrated how unpredictable the future is and how easily it can be turned upside down. We are, I believe, at a watershed. The next two to three years will see businesses fundamentally changing their global models to meet the needs of the “new normal” and Luxembourg stands to gain or lose from this shift. Luxembourg needs to have a compelling story to tell and it needs to have its ambassadors ready and equipped to tell that story. If it does, the continued success of our country will be assured; if it doesn’t, we stand to lose much of the gains we’ve all enjoyed over recent decades. To make sure Luxembourg stays “upright”, I see three building blocks upon which we can anchor our future: Talent, Stability and a Vision. Talent: Luxembourg’s unique selling proposition is its Intellectual Property; our raw material is talent. For a country that is little known outside a few financial and business circles, we’ve done a great job of promoting it as a fantastic place to do business – whether that’s funds or private banking; technology or satellites; automotive or steel. As of today, Luxembourg is in the top 10 talent hotspots according to the 2016 IMD World Talent Ranking, but I’m
convinced more needs to be done. We need to focus much more as a business community in selling Luxembourg as a fantastic place to live and work – no-one grows up thinking “One day, maybe I will get to live in Luxembourg”. Frankly, most of the foreigners outside the “frontaliers” are here by accident, but once people settle down here and discover how great this country is, many stay and contribute to its continued success. Our challenge remains to get it onto the right people’s radar screen and to facilitate their coming to Luxembourg to live and work. Stability: One of Luxembourg’s key success factors is its stability. This is reliant on our continued ability to reconcile all the varied interests of the electorate, other residents and those of business and commerce. We see in many countries that this “synergy of interests” is increasingly challenged and whilst we do not have any “Brexit-like” issues yet here in Luxembourg, it’s important that we help with the dialogue of policy makers and citizens as much as we can. Business today needs to focus less on trying to lobby or convince those in power and more on engaging with the broader communities to demonstrate that future business success is success for us all. Vision: In today’s massively changing world, businesses and people are looking for a compelling vision of the future which combines a sustainable business proposition and the social and economic stability that can enable long-term planning. Luxembourg’s business readiness for the future is already compelling – number 2 in tech readiness; number 1 for internet band-width and with 40% of all European high-level data centres. Luxembourg is also leading the way in painting a picture for a sustainable future – through initiatives such as being the first nation state to adopt Rifkin’s vision of a Third Industrial Revolution or the direct rail link to China; what we need to ensure is that this is combined with a well-articulated tax and regulatory landscape for the future. At the end of the day, Luxembourg is the only country which can not only provide such a combined vision, but can also commit that this is a vision for the nation and is not subject to the whims of political parties. This simple fact is what we must capitalise on – the combination of talent, social stability and a compelling commercial vision which global companies can rely on is ultimately our unique national value proposition. Over the years, I’ve realised, there is no limit to what we can achieve. Luxembourg’s playground is not limited to our national boundaries, nor those of Europe. Our market is the world – and with breakthroughs in space mining, we are indeed reaching for the stars – or at least the asteroids. Let’s share how great Luxembourg is – any “cool things” about Luxembourg, just tweet #letsgolux. Janvier 2017 —
— 003
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Outoftheboxer n; aʊtɒvðəˈbɒksə (m); Tax, Audit, Advisory Reimagine the possible.
#letsgolux © 2016 PricewaterhouseCoopers, Société coopérative. All rights reserved.
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JANVIER 2017
, “CONGRATS MARC!”
JOH
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