Paperjam Plus - Tech

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Édito

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Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partiel­le, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media SA (Luxem­ bourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media SA — ISSN 2354-4619 Conformément à l’article 66 de la loi du 8 février 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au pre­mier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de Paperjam est détenue indirec­tement, par une participation excédant 25 %, par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Geraldine Knudson.

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Un écosystème à très haut débit Digital Lëtzebuerg vient d’ajouter un élément important à son ambition renouvelée de faire figurer le Luxembourg parmi les pays à la pointe dans les sphères digitale et tech avec la création du groupement d’intérêt économique (GIE) MyConnectivity. Sa mission : accélérer le déploiement de la stratégie nationale pour les réseaux de communication ultra-haut débit. En association avec Lu-Cix (Luxembourg Internet Exchange), le GIE soutiendra l’accès à une connectivité ultra-performante pour les résidents et les entreprises grâce à une infra­ structure « inclusive, pérenne, durable, à la pointe de la technologie et accessible à tous ». Libérer tout le potentiel socio-économique des technologies n’est faisable qu’avec les personnes qui les pensent et les créent avec passion. Et comme pour tous les projets, ceux qui réussissent le mieux sont ceux réalisés en étroite collaboration avec tous les acteurs impliqués. 50 d’entre eux figurent dans ce supplément Tech de Paperjam. 50 leaders de l’écosystème tech ont en effet été repérés par un jury indépendant de notre rédaction pour figurer dans la liste Who’s who in tech. Des visages qui rendent tangible la contribution de ce secteur à l’économie et au développement actuel et futur du pays. Auteur NATHALIE REUTER

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Sommaire

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LE JOUR OÙ

… Nous avons participé au CES à Las Vegas

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INTERVIEW XAVIER BETTEL

« Le Luxembourg est devenu bien plus mature en matière de digitalisation »

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FORECAST

Quels challenges pour le numérique en 2022 ?

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Pour Xavier Bettel, le Luxembourg est sur la bonne voie en matière de digitalisation.

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50 leaders to follow

Les VC /  business angels

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Présentation du jury

Les start-upper

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Les incontournables

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Les serial entrepreneurs

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Les newcomers

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Les inattendus


Le jour où

… Nous avons participé au CES à Las Vegas

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comme une médaille. L’attitude friendly et conviviale devient la norme. Après tout, chacun devient membre de la plus grosse communauté de curieux pour quatre jours, une immense famille. Le jour de l’ouverture, le jet-lag fraîchement digéré, c’est l’attente de milliers de personnes bouillonnant d’excitation devant les portes de l’Eureka qui donne des frissons. « Three, two, one, CES 2018 is officially ­opened. » C’est la ruée. Durant la semaine, les délirantes soirées organisées par les compagnies les plus innovantes, les discussions avec les VC (venture capitalists, ndlr) les plus prisés de la planète et les rencontres les plus inspirantes font vibrer chacun des participants. La solidarité et les éclats de rire au sein de la délégation sont légion. Certains aventuriers décident de quitter, pour une journée, le soleil du Nevada pour les hauteurs enneigées du Grand Canyon National Park, et envoient aux plus sérieux de superbes photos sur le groupe commun de la délégation. Depuis, chaque année connaît son lot d’anecdotes : vivement la prochaine édition en présentiel ! Propos recueillis par J. R.

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C’est en 2018 que Luxfactory, avec toute son appétence pour les nouveaux challenges, a décidé de relever le défi d’organiser le premier pavillon national luxembourgeois au CES de Las Vegas. Les projets que nous entreprenons voient toujours le jour parce qu’ils nous inspirent. Les craintes sont donc seulement apparues au bout de quelques heures de vol, dans l’avion qui nous emmenait à Las Vegas : nous étions la première entreprise privée à organiser une si grosse délégation d’une trentaine de personnes, sans avoir participé au salon au préalable… Le CES n’est pas le plus grand salon techno du monde pour rien. L’ampleur est phénoménale, à la hauteur de l’assumé show-off américain. En 48 heures, on passe d’un Eureka Park – espace réservé aux start-up –, complètement nu et bétonné, à un immense espace aux sols recouverts d’une moquette bleu satiné prête à ­être piétinée par près de 200.000 férus de nouvelles technologies, investisseurs et managers des plus grandes sociétés. Les rues sont inondées de tech addicts venus des quatre coins du monde, arborant le badge de la CTA (­Consumer Technology ­Association, organisatrice du CES)

Matic Zorman

Elodie Trojanowski, CEO et co-founder de Luxfactory, se souvient de sa première participation au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, salon incontournable dédié à l’innovation technologique.


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Pour Xavier Bettel, le Luxembourg est sur la bonne voie en matière de digitalisation.

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Depuis quelques années déjà, le Luxembourg a fait de la « transformation digitale positive » une priorité stratégique, portée notamment par l’initiative gouvernementale Digital Lëtzebuerg. Alors que la crise du Covid a accéléré cette digitalisation, nous faisons le point avec le Premier ministre Xavier Bettel sur les futures priorités du gouvernement en la matière. Interview

« Le Luxembourg est devenu bien plus mature en matière de digitalisation »

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Matic Zorman

En 2015, le Luxembourg présentait sa stratégie digitale pour le pays. Six ans plus tard, quelles sont les réalisations les plus marquantes ? Depuis son lancement, Digital Lëtzebuerg a lancé, accompagné ou soutenu plus de 60 initiatives collaboratives au Grand-Duché. Digital Lëtzebuerg a renforcé ou accéléré le développement d’écosystèmes centralisés autour des nouvelles technologies, comme la blockchain, l’intelligence artificielle ou encore la 5G. Aujourd’hui, la phase de sensibilisation et d’incitation à la digitalisation est largement accomplie et le degré de maturité nettement plus avancé. Digital Lëtzebuerg est donc passé d’une « initiative » à un réel « mouvement » qui regroupe la multitude d’acteurs qui font avancer la digitalisation au Luxembourg. Et nous allons poursuivre nos efforts dans cette direction.

traction qui dépasse le pays et nous positionnent au niveau international. Avec ces lighthouse p ­ rojects, il devient plus facile d’attirer les talents et investissements qui font tourner notre écosystème. Mais il s’agit bien sûr aussi d’apporter de la valeur avec des services qui manquent à l’écosystème. Par exemple, Meluxina délivre des services qui sont stratégiques pour les acteurs industriels. De même, Infrachain fédère l’écosystème blockchain et a été la base de lancement du Luxembourg Blockchain Lab. Quelles sont les priorités du gouvernement en matière d’ICT pour les prochaines années ? Tout d’abord, nous allons continuer à développer les infrastructures à la base de la transition numérique. Début octobre, j’ai présenté la nouvelle stratégie « ultra-haut débit » visant à réduire le clivage numérique dans la société en matière de connectivité et à développer l’écosystème des télécommunications au Luxembourg. Dans ce même contexte, le gouvernement vient d’annoncer la création du GIE MyConnectivity, un projet en collaboration avec le Luxembourg Internet Exchange. Il nous permettra d’accélérer l’implémentation sur le terrain de notre

On évoque souvent certains développements plus « spectaculaires », comme Meluxina ou le projet de blockchain publique Infrachain. En quoi ces initiatives peuventelles profiter à l’économie luxembourgeoise ? C’est un peu comme un phare sur le littoral : ces projets de grande ampleur ont une force d’at9


Quel regard portez-vous sur l’évolution des filières de formation au Luxembourg, singulièrement au sein de l’Université ? Quelles autres initiatives doivent être mises en place pour attirer des talents à Luxembourg ? C’est une évidence, nous manquons de profils techniques STEM (sciences, technologies, ingénierie, mathématiques) au L ­ uxembourg. Mais je dois souvent rappeler que chaque écosystème numérique, de Cupertino à Berlin, souffre de la même pénurie. N’oublions donc pas que nous évoluons au sein d’un marché global des talents tech. Nous faisons beaucoup d’efforts pour augmenter le nombre de diplômés, pour faciliter l’accès aux formations spécialisées en technologie via l’Université. Avec les BTS en lycée, nous avons créé un parcours qui constitue aussi une excellente voie pour décrocher un job dans le secteur ICT.

XAVIER BETTEL Premier ministre du Luxembourg

«  Le projet de Google à Bissen reste prioritaire pour le gouvernement.»

Quelle est l’importance des centres de recherche, liés à l’Université (SnT) ou non (List), dans les développements ICT au Luxembourg ? Ce sont des institutions qui, d’un côté, témoignent de la maturité de l’écosystème luxembourgeois et, de l’autre, le renforcent. À travers ces centres, nous pouvons mieux nous spécialiser et construire des équipes de recherche transnationales qui positionnent le Luxembourg dans les technologies de pointe. En même temps, leur expertise attire et forme des talents qui, souvent, restent au Luxembourg et intègrent notre tissu économique. Ce sont d’excellents catalyseurs !

infrastructure numérique. Nous continuerons également à renforcer les écosystèmes d’innovation. Mon collègue Franz Fayot, ministre de l’Économie, travaille par exemple avec ­Luxinnovation et le Digital Innovation Hub sur l’interconnexion de l’écosystème luxembourgeois. Le gouvernement met tout en œuvre afin de fédérer cet écosystème pour accéder aux fonds européens, par exemple via le Digital Europe Program ou la Connecting Europe Facility. Nous continuerons aussi à soutenir Infrachain et le projet Luxembourg Blockchain Hub au profit de la recherche appliquée. D’ailleurs, Infrachain lancera une étude sur les opportunités de l’écosystème blockchain au Luxembourg, début 2022. Nous poursuivons aussi nos efforts visant à renforcer les compétences numériques avancées et de base. À travers la stratégie en matière d’intelligence artificielle, nous avons lancé des formations en blended learning, telles que Elements of AI au Luxembourg. Je citerais également le plan d’action national d’inclusion numérique du ministère de la Digitalisation, qui contribue à réduire le clivage numérique avec 18 initiatives concrètes, incluant toutes les parties de la société.

Google et Microsoft viennent d’annoncer des investissements massifs en Belgique. Comment expliquer que le projet de Google au Luxembourg soit en stand-by ? Le projet de Google n’est pas en stand-by. Il reste prioritaire pour le gouvernement, notamment parce qu’il permettra de soutenir les efforts de diversification de notre économie, et aussi parce qu’il s’inscrit dans le développement d’une économie digitale au Luxembourg. Comme dans d’autres dossiers similaires, l’investisseur veut une sécurité juridique. Or un recours judiciaire contre le reclassement de certaines parcelles où le centre de données devrait être installé a été

Pour supporter les développements ICT au Luxembourg, il faut des talents, qui sont particulièrement difficiles à dénicher.

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PUBLIREPORTAGE

“Embrace a new mindset to shape a better future” MARTIN WOLFRAM Country Managing Director Accenture Luxembourg

Every Leader is a Technology Leader After the huge disruptions caused by the COVID-19 crisis in 2020, companies are looking to get back on course and, importantly, build for the future. We see companies are now racing to reinvent themselves and use innovation to realize their vision. Many organizations have stepped up to use technology (cloud, data and analytics, artificial intelligence, security) in extraordinary ways to keep their businesses and communities running and at a pace they previously thought was impossible. The place of technology is more important than ever and continues to drive huge projects at our clients in all industries. In 2021, we’ve supported them to accelerate their move to the Cloud, and to enter a new data-driven era successfully and securely, while they continue to navigate many health and economic challenges. Technology is redefining our collective reality This reinvention is being driven by four new realities: human experience has changed, and people’s interactions have now become more digital than ever. Every business has to become a technology business and

we see more companies significantly increasing their investment in digital transformation. In the post-pandemic world, more employees will work remotely at least part-time, compared to before the pandemic. Finally, sustainability is the new digital. Companies are rebuilding their foundations on sustainability, fairness, inclusion, and access. Competitive advantage will be powered by twin engines: technology and sustainability. Leaders must adapt rapidly We’ve reached a moment of truth, in which we must break away from past mindsets, modes of living and working and move forward in shaping a world that will look and feel profoundly different from anything we’ve ever experienced before. The needs and expectations of customers and workers have radically shifted – things like health, safety and security are among their new requirements for loyalty. To be successful, companies will need a different set of leadership skills and the ability to master change.

Accenture’s TechVision 2021 report highlights five key trends that C-levels will need to tackle in order to capitalize on this moment of truth over the next three years, and thrive in the post-pandemic world. The fact that technology is helping to broaden leadership horizons is exciting, so that we all have a hand in what our businesses achieve and their impact on the world. Embrace a new mindset to shape a better future I firmly believe that when technology, ambition and a commitment to people converge, what seems impossible can become a reality. In the wise words of Accenture’s own CEO, Julie Sweet: “Let there be change” — and let us all play a part in managing it.

Accenture Luxembourg NEW ADDRESS (from December 14, 2021) 7 Rue Lou Hemmer L-1748 Niederanven (Findel) Luxembourg www.accenture.com/lu-en


lancé, et il n’a pas encore été tranché en dernière instance. La modification ponctuelle du plan d’aménagement général (PAG) de la commune de Bissen est contestée par une asbl devant le tribunal administratif. La décision en appel est attendue. L’investisseur attend la décision finale, alors que le projet fait actuellement l’objet d’une étude d’impact environnemental.

pourquoi la création du ministère de la Digitalisation a été fondamentale. En ce qui concerne les services numériques aux citoyens, il faut souligner combien la plateforme de numérisation des démarches administratives –­MyGuichet.lu – a facilité nos interactions avec l’État. Cette année, l’application mobile MyGuichet.lu a été lancée et connaît un formidable succès. Une multitude de démarches administratives peuvent ainsi être réalisées en temps réel, partout dans le monde. Depuis peu, l’application permet aussi de consulter ses données personnelles et son casier judiciaire, ou d’accéder à des services pour les Luxembourgeois à l’étranger. Une nouvelle procédure de demande de prêts étudiants accordés par l’État luxembourgeois a été récemment lancée – un projet pilote exemplaire qui se basera sur la technologie blockchain. Dès février 2022, un assistant MyGuichet.lu pour la déclaration d’impôts digitale sera disponible. Nous travaillons à la mise en place du tiers payant généralisé, qui se basera également sur le digital. Les récents résultats de benchmarks européens prouvent que nous sommes sur la bonne voie : le Luxembourg se place en 5e position avec un score de 84 % au classement général sur la maturité des États membres en matière d ­ ’eGovernment, commandité par la Commission européenne. Le Luxembourg progresse aussi dans le Digital Economy and Society Index (8e position). Nous affichons notamment un excellent score en matière de connectivité (4e position). Ce sont des résultats encourageants, mais nous ne nous reposons pas sur nos lauriers. Nous continuerons à développer des projets intéressants en 2022, je peux le garantir.

La souveraineté numérique est un problème de taille en Europe, considérant que les principaux opérateurs de cloud publics sont américains. Comment remédier à cette situation ? Est-il encore possible de voir émerger un champion européen du cloud ? Le marché de la technologie change. Qui croyait à un monde sans Nokia en 2000 ? J’ai l’impression que l’UE est plus réaliste par rapport à l’évolution de sa situation dans l’économie globale et que certains secteurs, notamment technologiques, sont maintenant vraiment perçus comme stratégiques. À Bruxelles, nous avons des textes sur la table qui encadreront les marchés numériques pour la prochaine décennie. D’importantes étapes ont été réalisées avec le DMA (Digital Markets Act, ndlr), le DSA (Digital Services Act, ndlr), le DGA (Data Governance Act, ndlr) ou l’AI Act (Artificial Intelligence Act, ndlr). Je sens, auprès de mes collègues européens, que nous gagnons en confiance en prenant en main notre propre destin, sans retourner dans une attitude protectionniste. Il s’agit plutôt d’une renégociation en faveur de nos valeurs européennes. Au-delà de son rôle dans l’industrie et les services, quelle place doit avoir le digital, demain, au niveau des services publics, de l’État ? Pour l’État, le numérique n’est pas une fin en soi. Mais je suis convaincu que la numérisation peut servir à faciliter la vie du citoyen, que ce soit via une infrastructure impeccable, des services numériques ou d’autres applications importantes au quotidien. En tant qu’administration, nous devons mener par l’exemple. En faisant nos propres devoirs, nous ouvrons la porte aux banques, aux employeurs et aux start-up qui veulent proposer des services numériques. C’est TECH 2022

Interview Q. D.

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Cloud : l’importance de définir une stratégie globale 30 signes

Définir sa stratégie de transformation cloud est essentiel pour les grandes entreprises disposant d’un parc applicatif souvent important. Rencontre avec Stéphane Riegel, architecte cloud chez CGI au Luxembourg, spécialiste de cette démarche réalisée de bout en bout auprès d’organisations aussi bien publiques qu’industrielles.

Transformation digitale

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Guide de l’investisseur   2021 TECH 2022

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Brand Voice

De nombreuses entreprises choisissent le cloud pour bénéficier de flexibilité et d’efficacité dans leurs applications. Qu’elles souhaitent moderniser leur parc applicatif ou développer de nouveaux produits et solutions, le cloud est à prendre en considération pour maximiser et accélérer leur time to market. Cette tendance a été accélérée par la pandémie. « Nous réalisons chez CGI des interviews de nos clients sur des sujets stratégiques dans le cadre de notre programme ‹ Voice of Our Clients ›. Parmi les 1.500 clients interrogés en 2020 sur leur stratégie cloud, 57 % prévoient de migrer 20 % de leur applicatif dans les deux années à venir. Cette migration fait partie des priorités. » Habituées au cloud privé, les sociétés choisissent de se tourner vers le cloud public (ou de l’hybride). Certains secteurs se montrent plus réticents et privilégient un modèle privé. Évaluer son portefeuille applicatif Adopter le cloud nécessite de mettre en place une stratégie. « Pour définir laquelle répondra le mieux aux enjeux de chaque entreprise, nous évaluons certains éléments selon une approche contextuelle. Nous examinons si le parc applicatif est technologiquement homogène, si les équipes IT sont organisées selon un mode DevOps et agile.

STÉPHANE RIEGEL Architecte cloud, CGI au Luxembourg

« La transformation cloud ne s’achève pas à la fin de la migration.  » Nous utilisons aussi la règle des 6 R pour chaque application. » La stratégie pouvant varier selon le nombre d’applications, il est primordial d’évaluer le portefeuille applicatif pour développer une approche de transformation et de modernisation adaptée aux besoins. « Il est nécessaire d’identifier les objectifs, l’élément déclencheur poussant à se diriger vers le cloud et le résultat souhaité. L’entreprise doit savoir que la transformation cloud ne s’achève pas avec la migration. » Des améliorations technologiques sont fréquentes. Il est donc important de s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue. Une approche de bout en bout Pour accompagner les entreprises sur la partie migration, CGI privilégie une approche de bout en bout. « Il y a une phase de cadrage initial pour définir la stratégie sur la base de l’analyse de portefeuille. Nous construisons ensuite 15

le socle cloud et réalisons la migration technique d’une ou plusieurs applications.» CGI travaille sur l’existant grâce à sa Modernization Factory, rassemblant des outils et business solutions permettant d’automatiser et de migrer des applications de manière industrielle. Elle propose aussi le développement d’applications (Refactoring) avec une offre 100  % cloud native. « Notre approche s’appuie sur des développements standards du marché utilisés dans le cloud tout en respectant de bonnes pratiques, comme les 12 factors. Nous utilisons des méthodes DevOps pour automatiser et industrialiser les différentes phases d’intégration, le provisioning des environnements et le déploiement des applications. » Cet accompagnement, CGI l’a mis à profit pour satisfaire ses clients. « Nous avons plusieurs expériences de move to cloud (migration de l’existant) vers du cloud privé. Nous avons aussi mené des projets de développement cloud native, destinés à être hébergés sur du cloud public. Il reste rare aujourd’hui d’associer ces deux options. » r nos ssé pa Intére s cloud ? n solutio ous sur z-v e d Ren

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Avec le Who’s who in tech, Paperjam présente les 50 influen­ ceurs incontournables du secteur technologique au Luxembourg. Ces personnalités de la tech représentent le pays parfois même à l’échelle mondiale. Les voici maintenant sur le devant de la scène dans un listing qui leur est dédié. Réalisée par un jury indépendant de la rédaction, cette liste n’a pas valeur de classement, mais elle offre une image représentative d’un secteur devenu incontournable pour l’économie du pays. Présentation de cette première édition. Influence

Dans un tel contexte, mettre à l’honneur 50 personnalités dans le Who’s who in tech est un exercice passionnant et arbitraire par nature. Or, si cette liste a bien l’intention d’être repré­ sentative, c’est dans le but d’augmenter la ­visibilité des personnes qui, au quotidien, œuvrent pour placer le pays à la pointe de la technologie, ­poussées par leur passion, leur savoir-faire et leur détermination. LA MÉTHODOLOGIE Étaient éligibles les personnes qui, de par leur fonction ou leur activité au sein des secteurs ICT et Tech au Luxembourg, exercent une influence tangible sur le monde économique et politique. La méthodologie du processus de sélection a été la suivante  : la rédaction de Paperjam a ­réalisé une première liste contenant plusieurs centaines de noms. Cette liste a été soumise à un jury indépendant de la rédaction et c­ omposé spécialement pour l’occasion. Chacun de ses membres a eu la possibilité de la compléter, avant de procéder aux choix finaux réalisés sur la base d’une évaluation quantifiée par un classement par points et de discussions portant sur des critères qualitatifs. Plusieurs réunions et un travail important du jury ont été nécessaires pour obtenir le résultat que vous tenez entre vos mains. Les femmes et les hommes qui sont engagés en politique ont été exclus du processus. Ils pouvaient néanmoins être considérés pour leurs activités ou fonctions accessoires, telles que leur présence dans des conseils d’administration, leur engagement au sein d’ONG, ou autres. Les employés de Maison Moderne, les représentants d’autres médias, ainsi que les membres du jury étaient aussi exclus d’office.

Ce n’est pas un secret : le Luxembourg veut ­ raver l’appellation « digitale » dans son ADN et g affiche des ambitions fortes depuis plusieurs années pour devenir une start-up nation. Le pays occupe ainsi la 8e place dans l’indice 2021 relatif à l’économie et à la société numériques (Desi) parmi les 27 États membres de l’UE. Ce classement, dressé par la Commission européenne, souligne la performance du pays en matière de connectivité, de capital humain ou de services publics numériques. Des progrès restent à faire en revanche quant à l’intégration de la technologie numérique, dans les compétences numériques de la population, dans la digitalisation des PME et sur le plan de la pénurie de spécialistes des TIC. Sans son écosystème tech animé au quotidien par des professionnels investis, visionnaires et fédérateurs, que ce soit dans le public ou le privé, le pays n’en serait pas là, à savoir dans le top 10 des pays européens. TECH 2022

LES CRITÈRES Les critères dont le jury a tenu compte lors de la délibération étaient multiples : la situation professionnelle, le poste actuel, le poids de l’entreprise ou de l’organisation, l’indépendance managériale, la carrière et l’expérience, mais aussi la situation extraprofessionnelle et sociétale. Une éventuelle activité dans les lobbies 18


Décideurs, influenceurs, incontour­ nables, voici le jury du Who’s who in tech édition 2022.

Le jury

professionnels, l’influence politique via un réseau et la vision entrepreneuriale et sociétale des différentes personnes issues de la liste initiale étaient également prises en compte. Lors des discussions, le jury a réparti les 50 Who’s who in tech selon six catégories ­principales : les incontournables, les serial entrepreneurs, les start-upper, les VC / business angels, les newcomers et les inattendus. MENTION SPÉCIALE Trois catégories « spéciales » sont venues s’ajouter. Les personnes qui y sont mentionnées ne font toutefois pas partie de la liste principale. Les enablers : des personnalités qui n’affichent pas nécessairement un background tech mais qui font avancer l’écosystème dans son entièreté via leur rôle ou leur mission au sein des organismes ou structures étatiques ou paraétatiques. Les experts académiques : des références notamment dans le cadre de projets collaboratifs entre l’industrie et le secteur public. Les personnalités à suivre : elles méritent ­l’attention avec des projets porteurs. Ces entrepreneurs ont à cœur de proposer des solutions innovantes avec des convictions bien marquées sur leur sujet de prédilection.

Sara Bouchon

Sara Bouchon DIRECTOR MARKET INTELLIGENCE LUXINNOVATION

Sara Bouchon est directrice Market Intelligence chez Luxinnovation, où elle a commencé à travailler en 2015. Dans ce rôle, elle contribue à soutenir le ­renforcement des secteurs d’activité stratégiques pour le Luxembourg grâce à une analyse des forces et des besoins du marché. La ­market intelligence soutient les démarches engagées vis-à-vis des entreprises étrangères autant qu’elle contribue à l’identification de nouvelles opportunités. Avant de rejoin­ dre Luxinnovation, Sara était PDG de Risk Governance Solutions, une société de conseil qu’elle a cofondée. Elle est titulaire d’un doctorat en géographie économique décerné par l’Université de Nanterre et réalisé au Joint Research Center de la Commission européenne.

LE JURY Un dernier mot sur le jury indépendant, diversifié et multidisciplinaire. Les sept personnes qui le constituent auraient évidemment pu figurer dans la liste des 50 Who’s who in tech. Elles ont été choisies par Maison Moderne pour leur indépendance, leur impact et leur connaissance de l’écosystème du Grand-Duché. Un très grand merci à elles pour leur investissement, leur temps et leur passion !

Auteur NATHALIE REUTER  Des personnes influentes mériteraient de figurer dans l’édition 2023 du Who’s who in tech ? Écrivez-nous à press@paperjam.lu. Les portraits ont été rédigés par Sébastien Lambotte, Michaël Peiffer, Jeanne Renauld et Romain Thomas.

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Le jury

Candi Carrera

Shiva Dustdar

COUNTRY MANAGER MICROSOFT LUXEMBOURG

HEAD OF DIVISION, INNOVATION FINANCE ADVISORY EUROPEAN INVESTMENT BANK

Candi Carrera est investi dans le développement de l’écosystème ICT luxembourgeois depuis plus de 20 ans. Depuis 2014, il est le country manager de Microsoft Luxembourg. C’est en 2010 qu’il a rejoint le géant de Redmond. Avant cela, ce titulaire d’un master en administration des affaires de l’Université de Lorraine avait travaillé pour EBRC, en tant que directeur des opérations, et pour Telindus, où il occupait la fonction de directeur des services de conseil et d’ingénierie. Depuis 2020, Candi Carrera est membre du conseil d’admi­ nistration du ­Luxembourg Institute of Science and Technology (List) et de Mojay Global Holding Limited, une société d’investissement basée à Dubaï.

Candi Carrera

TECH 2022

Diego De Biasio

Diego De Biasio CEO TECHNOPORT

Depuis 20 ans, Diego De Biasio soutient les jeunes acteurs innovants qui ancrent leur développement au départ du Luxembourg. Il est sans doute l’observateur le plus averti de l’évolution de l’écosystème start-up au Luxembourg. Et pour cause : en tant que dirigeant du Technoport, il a largement contribué à le façonner. En 2001, il rejoint l’incubateur qui s’inscrit dans le cadre du Centre de recherche public Henri-Tudor, aujourd’hui partie intégrante du List. Le Technoport prendra son autonomie en 2012, Diego De Biasio restant à la barre en tant que CEO. Depuis 2007, il représente également le Luxembourg au sein du conseil d’administration d’EBN, un réseau paneuropéen de centres d’affaires et d’innovation. Depuis juin dernier, il en est même le vice-président.

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Shiva Dustdar dirige actuellement la division de conseil en financement de l’innovation, à la Banque européenne d’investissement, qu’elle a créée en 2013 et qui a depuis pris de l’ampleur pour devenir un cabinet de conseil financier très performant sous la marque InnovFin Advisory (IFA). Elle est une experte de premier plan en matière de financement de l’innovation, avec plus de 25 années d’expérience chez J.P. Morgan, Fitch Ratings, et au sein de la BEI. Elle est passionnée par l’identification des prochaines grandes opportunités d’investissement au service du financement de la transition vers une économie verte et numérique. Shiva est une conférencière régulière et engagée intervenant sur les thématiques liées à l’innovation et au financement durable.

Shiva Dustdar


Le jury

Diane Tea MANAGING DIRECTOR B-GREEN

Max Gindt

Max Gindt ATTACHÉ, NOUVELLES TECHNO­LOGIES, AFFAIRES UE, DIGITAL LUXEMBOURG, SERVICE DES ­MÉDIAS, DE LA CONNECTIVITÉ ET DE LA ­POLITIQUE NUMÉRIQUE, ­MINISTÈRE D’ÉTAT

Membre du Service des médias, de la connectivité et de la politique numérique (SMC) du ministère d’État, Max Gindt travaille à la mise en œuvre de la vision stratégique du Luxembourg dans le domaine du numérique, et plus particulièrement autour des opportunités liées à ­l’intelligence artificielle et aux ­nouvelles technologies. Diplômé de l’Université Libre de Bruxelles, il contribue, dans le cadre du programme Digital Luxembourg, à promouvoir notamment l’intelligence artificielle comme vecteur de transformation numérique au Luxembourg et à stimuler son adoption au sein de l’admi­nistration luxembourgeoise. Depuis janvier 2018, il est aussi membre du board d’Infrachain, cette initiative pour la gouvernance des blockchains prise il y a deux ans par Digital Lëtzebuerg.

Diane Tea peut faire valoir 20 ans d’expérience dans quatre grandes sociétés internationales où elle a été active dans les domaines des télécoms, de la technologie de l’information, de l’innovation numérique, du commerce international, des achats de services et des infrastructures ICT. Ayant travaillé dans différents pays (Europe, États-Unis, Singapour, etc.), elle a acquis un sens aigu des affaires internationales et développé un vaste réseau de relations dans différentes industries et entreprises. Elle nourrit une passion naturelle pour les technologies et l’innovation. Elle a créé sa propre entreprise active dans le développement de l’immobilier vert. Vice-présidente du LBAN, administratrice indépendante et mentor, Diane ­accompagne de nombreux entrepreneurs dans leur développement.

Diane Tea

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Nasir Zubairi

Nasir Zubairi CEO LHOFT

CEO de la Lhoft depuis 2016, Nasir Zubairi est l’un des principaux artisans du développement de l’écosystème fintech au Luxembourg. Cet univers, il le connaît sur le bout des doigts : il baigne dedans depuis 2011. Entrepreneur, il a accompagné le développement de nombreuses solutions technologiques contribuant à transformer les services financiers. Il a travaillé et vécu dans huit pays, de Londres à Singapour en passant notamment par New York, acquérant une solide expérience dont il fait profiter aujourd’hui l’écosystème financier ­luxembourgeois. Il a fait de la Lhoft une plateforme unique, accompagnant d’une part le développement de jeunes pousses innovantes, et contribuant d’autre part à faire évoluer les métiers traditionnels de la finance à travers l’adoption des ­nouvelles technologies.


Les incontournables

Who’s who Impossible de faire sans eux : que ce soit pour leurs connaissances, leurs connexions ou leurs visions, ils sont la colonne vertébrale du secteur au Luxembourg. Sans eux, le milieu tech ne serait pas ce qu’il est. On les retrouve un peu partout dans la cybersécurité, les fintech, parmi les venture capitalists, les fournisseurs de technologies, les opérateurs de télécommunications, dans les grandes structures comme la Bourse, voire parmi les spécialistes de la régulation ou de la législation. Certains pourraient également figurer dans la liste des serial entrepreneurs. Passionnés, pleins de ressources, ­beaucoup d’entre eux contribuent à des organisations professionnelles ou en ont créé. Ces incontournables sont des experts du networking, tant au niveau national et européen qu’international. Au top des tendances non seulement dans un, mais dans plusieurs domaines à la fois, ils anticipent les tendances et les risques des marchés, qu’il s’agisse de l’innovation en matière de produits ou de services, de l’expérience client, des technologies financières, de la data, des analyses… Auteur NATHALIE REUTER

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CHRISTOPHE BIANCO

Directeur général Excellium Services

Parmi les incontournables du monde de la tech au Luxembourg, Christophe Bianco figure en bonne place. Depuis 2012, il est en effet le créateur et le directeur général de la société Excellium Services, une entreprise luxembourgeoise ICT spécialisée dans le domaine de la cybersécurité à l’heure où la sécurité informatique devient un enjeu majeur de l’économie numérique. Par ailleurs, Christophe Bianco est égale­ ment professeur associé à l’école française d’ingénieurs Telecom Nancy.

BERT BOERMAN

CEO et fondateur Governance.com

Bert Boerman est le cofondateur et CEO de la plateforme en ligne Governance.com dont l’objectif est de réinventer la gouvernance des fonds d’investissement en utilisant la technologie pour rendre la surveillance réglementaire simple et transparente. Il a 20 ans d’expérience dans les domaines de la banque, des services financiers et du développement des affaires. Avant de lancer Governance. com en 2014, il a occupé plusieurs postes de direction, notamment chez ABN Amro Bank.


GEORGES BOCK

il y a 120 ans, confie-t-il. Elle est de nature à révolutionner nos vies. La décentralisation et l’immuabilité qui la caractérisent permettent de répondre à de nombreux enjeux, dans la finance et dans beaucoup d’autres domaines. À partir du moment où la fiscalité sera organisée au départ de la blockchain, avec des smart contracts, on ne parlera plus de fraude fiscale. » Georges Bock entend prendre part à cette révolution, à son échelle, à travers la dynamique entrepre­ neuriale qui l’anime aujourd’hui. Avec Investre, il combine ses convictions numériques, environne­mentales et sociales. « Il y a un vrai challenge intellectuel et technologique dans ce projet, qui participe à une démarche d’inclusion de la population au système de financement, tout en faisant la promotion de produits d’investis­ sement vertueux », explique-t-il. Aucun doute, l’homme est passionné et fait sienne la définition d’Henry Ford : « Faire plus pour le monde que le monde n’a fait pour vous : c’est ça, le succès. »

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Guy Wolff

Founder & CEO Investre

Aux yeux de Georges Bock, le numérique constitue, depuis longtemps, un levier de développement central. Aujourd’hui, cet entrepreneur s’attache au développement d’Investre, une application qui s’appuie sur la blockchain et dont l’ambition est de faciliter l’accès pour tout un chacun à des produits d’investissement durable. Alors qu’il était à la tête de KPMG Luxembourg, le dirigeant avait déjà placé le numérique au cœur de la stratégie de la firme. « J’ai rapidement pris conscience de la place que le numérique allait prendre dans nos vies. Si, aujourd’hui, cela paraît évident, cela ne l’était pas forcément en 2012 », explique-t-il. En 2016, KPMG met en place la première édition des Fintech Awards – qui sacre la start-up ­Governance.io, dans laquelle Georges Bock jouera, en 2018, un rôle-clé. Il siège encore à son conseil d’administration. C’est presque naturellement dans l’univers des fintech qu’il décide d’évoluer, développant un réel attrait pour la blockchain. « L’émergence d’e cette technologie est comparable à l’apparition de l’électricité

Avec Investre, Georges Bock souhaite faciliter l’accès à l’investissment durable.

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Who’s who Les incontournables

«  Les incon­ tournables continuent de façonner la société digitale luxembourgeoise et son environnement technologique. » CANDI CARRERA

Country manager Microsoft Luxembourg

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XAVIER BUCK

Chairman Datacenter Luxembourg Xavier Buck est un entrepreneur et investisseur luxembourgeois qui a fait ses armes il y a plus de 20 ans dans le domaine des technologies de l’internet, de l’information et de la communication. Il a notamment fondé, en 2000, la société Datacenter.eu, spécialisée dans l’hébergement et les services « cloud », puis deux ans plus tard l’entreprise EuroDNS.com, un bureau d’enregistrement en noms de domaine, qui est devenu ensuite un groupe international qui porte le nom de Namespace. Via crois­san­ce externe et création d’entreprises, ce groupe comprend aujour­d’hui des sociétés telles que eBrand, DomainTools, DotRoll, Entorno, Domain Central, entre autres. Par ailleurs, depuis de nombreuses années, il soutient et investit dans des start-up et des sociétés à fort potentiel. Il fait partie de nombreux conseils d’administration et comités consultatifs. D’ailleurs, Xavier Buck a récemment rejoint le conseil d’administration de VCs, aussi connu sous le nom de Groupe HLD, One Ragtime et HI Capital. Né à Luxembourg et parlant couramment anglais, allemand et français, Xavier Buck est devenu un acteur essentiel du secteur ICT au Luxembourg.


PERMANENT RECRUITMENT & CONTRACTING SOLUTIONS IN LUXEMBOURG SINCE 2004

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Who’s who Les incontournables SERGIO CORONADO

Sergio Coronado est un expert international reconnu dans le domaine des technologies de l’information et des communications (TIC), avec plus de 35 années d’expérience. Il s’intéresse à la stratégie en matière de TIC, au leadership numérique, aux technologies du cloud, à la cybersécurité, à l’intelligence artificielle, à la gestion des systèmes logiciels complexes et à l’éducation. En janvier 2020, il a été nommé chief information officer de l’Agence Otan de soutien et d’acquisition (NSPA). Il a commencé sa carrière à l’Otan, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, en 2003 en intégrant les architectures orientées services (SOA) en tant qu’ingénieur système principal. À partir de 2008, en tant que technical project officer principal, il a été chargé de la coordination des projets TIC, de l’architecture TIC et de la mise en place d’accords de niveau de service (SLA) à la NSPA. En 2012, Sergio Coronado a été nommé chief of the IT Division, où il était chargé de fournir tous les services TIC nécessaires au fonctionnement de l’Agence. À cette occasion, il a reçu la médaille du service méritoire de l’Otan pour avoir mis en place le premier cloud privé sécurisé de l’Otan. Sa vaste expérience antérieure englobe les logiciels et la fourniture de services TIC dans des secteurs tels que la banque, le conseil, la logistique, le commerce de détail, les systèmes d’information sportifs et l’éducation, ainsi que des domaines techniques tels que l’automatisation des processus d’entreprise, les architectures d’entreprise (EA) et la cybersécurité. Il est professeur assistant (associé) à l’Université du Luxembourg où il enseigne la gestion de projet avancée et s’est porté volontaire entre 2000 et 2016 pour le développement de normes de gestion de projet et de programme pour le Project Management Institute (PMI).

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Sergio contribue aussi à développer les futurs talents, en aidant les nouvelles générations à devenir créatives dans le monde numérique au travers de l’asbl Luxembourg Tech School (LTS).

Matic Zorman (archives)

Chief information officer Agence Otan de soutien et d’acquisition (NSPA)

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“Lead your project to success”

Finance ICT / Intellectual property TAX

Corporate & Restructuring Private Equity Investment Funds

THEMIS LEX Law firm 15, rue du Fort Bourbon

L-1249 Luxembourg Tel. : +352261202-1


Who’s who ROBERT GLAESENER

Chairman Talkwalker

Diplômé de Centrale Lyon et de HEC, Fabrice Croiseaux a rejoint en 1998 l’entreprise InTech avant d’en devenir son CEO 13 ans plus tard. L’entreprise accompagne les sociétés dans l’utilisation de technologies émergentes pour créer des innovations de rupture, et compte aujour­d’hui près de 150 ingénieurs. Fabrice Croiseaux est par ailleurs président du conseil d’administration de Infrachain et de Telecom Nancy, administrateur de Tokeny et animateur du groupe de travail Blockchain de la Fédération des tiers de con­­fiance du numérique à Paris.

DAVID HAGEN

CEO Hagen Advisory

Avant de créer Hagen Advisory en 2020, David Hagen a accumulé une vingtaine d’années d’expérience professionnelle au sein de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) au Luxembourg en tant que responsable de la surveillance des systèmes d’information des entités surveillées et des PSF de support. Il enseigne également à l’Université de Luxembourg au sein du master en management de la sécurité des systèmes d’information et est membre du comité Signature électronique du ministère de l’Économie.

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La success-stories Talkwalker n’est pas près de se finir de sitôt, ­selon Robert Glaesener.

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Guy Wolff

CEO, InTech

Il l’est l’un des artisans d’une des plus belles success-stories numériques que le Luxembourg ait connues. C’est en 2010 que Robert Glaesener accède à la fonction de CEO de Talkwalker (Trendiction, à l’époque), une start-up prometteuse initiée par deux jeunes entrepreneurs luxembourgeois, Christophe Folschette et Thibaut Britz, avec qui il s’associe. Actif dans le secteur financier, pouvant faire valoir une expérience entrepreneuriale forte à l’international, Robert Glaesener cherche un nouveau défi et croit dans la solution technologique que ses nouveaux associés avaient imaginée et conçue depuis le Technoport. En 10 ans, ils feront de cette start-up le leader mondial de la veille conversationnelle des marques. L’entrepreneur a fait de Talkwalker une très grande entreprise, l’emmenant vers des sommets, avec 500 salariés à travers le monde. En juillet dernier, il s’est retiré de la direction exécutive, laissant les rênes à Tod Nielsen. Robert Glaesener veille toujours sur la société en occupant désormais la fonction de président du conseil d’administration. À l’en croire, Talkwalker n’a pas fini de briller. L’ambition est de poursuivre cette croissance en s’appuyant sur un nouveau top manager expérimenté, en capacité de conduire ce bijou numérique luxembourgeois au firmament.

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FABRICE CROISEAUX


Les incontournables

TOP 10

LES ENABLERS

Ils ont tous et toutes une carrière qui pourraient en faire rougir plus d’un. Ces « facilitateurs » sont des pionners dans leur domaine et représentent avec brio le Luxembourg à l’international. Qui de mieux que ces femmes et ces hommes pour faciliter et guider les entreprises, institutions et futurs leaders du monde de la tech au Luxembourg ? Présentation :

1 Sasha Baillie CEO, Luxinnovation Sasha Baillie est à la tête de Luxinnovation depuis mai 2018. L’une de ses missions est de traduire sur le terrain, auprès des acteurs économiques, la stratégie définie par le ministère de l’Économie, concernant la transformation numérique et durable. Avant de rejoindre Luxinnovation, cette diplomate s’est investie dans la démarche de nation branding. Son rôle est de faire valoir auprès des acteurs économiques la signature qui en est ressortie : « Let’s make it happen. »

2 Sheila Becker Head of Network and Information Systems’ Security (Niss), Institut luxembourgeois de régulation (ILR) Après cinq années passées à travailler pour la mise en place de la stratégie de cyberdéfense du gouvernement luxembourgeois au sein de l’armée, Sheila Becker est revenue chez le régulateur des télécoms, l’ILR, où elle avait commencé comme ingénieur, pour accompagner les enjeux nationaux en matière de cybersécurité. Elle est aussi devenue, en février, vice-présidente de la Women Cyber Force du Luxembourg, organisation chargée de la promotion du rôle des femmes dans les métiers de cybersécurité.

3 Michele Gallo Director Digital technologies and Start-up, ministère de l’Économie Cela fait plus de 10 ans que Michele Gallo, depuis le ministère de l’Économie, soutient la transformation numérique des acteurs luxembourgeois. Il s’est particulièrement investi auprès des start-up, contribuant à mettre en œuvre un écosystème favorable à leur développement.

4 Mario Grotz Chargé de la direction générale Industrie, nouvelles technologies et recherche, ministère de l’Économie Depuis 2012, au sein du ministère de l’Économie, Mario Grotz supervise le développement des secteurs technologiques au Luxembourg. En 2018, il est devenu président de Luxinnovation, l’agence nationale de l’innovation.

5 Patrick Houtsch CEO, Centre des technologies de l’information de l’État (CTIE) À la tête du CTIE depuis 2019, celui qui en était précédemment le directeur adjoint œuvre à la transformation numérique des services publics et de l’administration avec la volonté de faire émerger la digital nation appelée de ses vœux par le gouvernement.

6 Tine A. Larsen Présidente, Commission nationale pour la protection des données (CNPD) Qui dit transition numérique, dit protection des données personnelles. En tant que présidente du CNPD, Tine A. Larsen a contribué à la prise des consciences de ces enjeux au Luxembourg, en accompagnant notamment la mise en œuvre du RGPD.

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7 Nicolas Mackel CEO, Luxembourg for Finance En charge de la promotion du secteur financier, Nicolas Mackel a considérablement contribué à faire émerger la dynamique fintech au Luxembourg, engageant par la même occasion l’ensemble des acteurs financiers dans une entreprise de transformation numérique.

8 Anne-Catherine Ries Directrice, Service des médias et des communications, ministère d’État À la tête du Service des médias et des communications du gou­ vernement, Anne-Catherine Ries a accompagné le développement de l’écosystème de l’innovation technologique et numérique au Luxembourg, notamment par le lancement de l’initiative Digital Luxembourg en 2014.

9 Marc Serres CEO, Luxembourg Space Agency Depuis 2018, Marc Serres dirige l’Agence spatiale luxembourgeoise, contribuant à mettre en œuvre les ambitions nationales dans ce secteur qu’il connaît bien. En 2013, il rejoignait le ministère de l’Économie en tant que chef des affaires spatiales.

10 Pascal Steichen CEO, Securitymadein.lu Cela fait près de 20 ans, de Cases à Securitymadein.lu, que Pascal Steichen évolue dans le secteur de la cybersécurité, sensibilisant l’ensemble des acteurs de la Place à ces enjeux et soutenant le développement d’un écosystème riche, contribuant à garantir la meilleure protection face à la menace.


Who’s who

«  Les enablers, ce sont ceux qui travaillent avec les décideurs politiques sur l’écosystème de demain. » MAX GINDT

Ministère d’État, Service des Médias, de la Connectivité et de la Politique Numérique

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GÉRARD HOFFMANN

CEO, Proximus Luxembourg

Gérard Hoffmann fait sans conteste partie des décideurs incontournables de l’industrie des télécommunications et de l’informatique à Luxembourg. Depuis le mois de mai 2016, il est à la tête de Proximus Luxembourg, né de la fusion de Telindus et de Tango, filiale du groupe Proximus, principal fournisseur de services de téléphonie, d’internet, de télévision et de services ICT en Belgique. Entre 2002 et 2019, il a occupé également la fonction de chair­man & managing director chez Telindus Luxembourg. Par ailleurs, il a été membre du conseil d’administration de la société IEE qui dévelop­pe notamment des solutions de détection intelligentes pour l’automobile, la sécurité des bâtiments, le sport ou encore le médical. Il est également membre du Conseil de gouvernance de l’Univer­sité du Luxembourg depuis sa création en 2003. Par sa participation à toutes ces associations professionnelles, il contribue à créer un cadre favorable aux investissements dans l’économie digitale au Luxembourg, en participant activement au développement des infrastructures de télécommunication et des services ICT.


Les incontournables TOM KETTELS Project lead Infrachain

Passionné par les nouvelles technologies et l’innovation, Tom Kettels contribue à la promotion du secteur ICT luxembourgeois à l’international. À la tête d’Infrachain, il assure aujourd’hui le développement de la technologie blockchain et s’implique dans le déploiement de l’infrastructure européenne de services blockchain (Ebsi). « Le but de l’Ebsi est de permettre le développement de services transfrontaliers qui permettront aux administrations publiques et à leurs écosystèmes de vérifier les informations et de rendre les activités plus fiables », confie-t-il. « Ensemble avec le ministère de la Digitalisation, le List et le SnT, nous veillons à la mise en place de cas d’utilisation concrets de la blockchain. » Dès 2004, Tom Kettels rejoint le Service des médias et des communications du gouvernement dans le cadre de la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne (2005). Il participe à la création de la marque Luxembourg for ICT, rattachée à Luxembourg for Business. Il est ensuite directement impliqué dans la création de LuxConnect, entité qu’il rejoint en 2016 au poste de chief business development officer. « J’ai commencé ma carrière chez P&T dans les années 90, à l’époque du lancement du Cube internet… Il y a beaucoup de similitudes entre le développement du web et celui de la blockchain. »

MICHAEL JACKSON

Independent / partner Volvo, AXA, ex-Mangrove

Michael Jackson dispose d’une longue expérience dans la sphère financière mais aussi technologique compte tenu de ses fonctions de management au sein des groupes Skype et Tele2 Europe. Il a éga­lement passé plus de 10 ans parmi les équipes d’investissement de Mangrove Capital au Luxembourg en tant que partner, avant de rejoindre le conseil d’administration de Volvo Cars en 2018, en tant que directeur non exécutif. Par ailleurs, il est aussi membre du conseil de surveillance de la néobanque estonienne Luminor Eesti.

CLIFF KONSBRUCK

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Matic Zorman (archives)

CEO, Post Telecom

Né en 1968 et diplômé de l’École supérieure polytechnique de Rhénanie-Westphalie (RWTH Aachen) en Allemagne, Cliff Konsbruck a commencé sa carrière en tant qu’ingénieur chez Goodyear. Il rejoint ensuite P&T Luxembourg (devenu Post Luxembourg en 2013) en 1999, où il a successivement occupé les postes de head of internet services, head of IP applications et, depuis septem­ bre 2013, head of customer services. En 2016, Cliff Konsbruck a rejoint la direction de Post Luxembourg en tant que directeur de Post Telecom.

Aujourd’hui, pour Tom Kettels, « l’utilisateur final n’a plus aucune idée des protocoles techniques qui permettent aux applications qu’il utilise de tourner. »

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Who’s who Les incontournables LAURENT KRATZ

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Laurent Kratz est parti d’une nouvelle technologie en 2013, la blockchain, pour son nouveau projet.

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Laurent Kratz est un serial entrepreneur. C’est pour le travail qu’il mène avec Scorechain qu’il est aujourd’hui régulièrement mis en lumière. Sa start-up développe, pour le secteur financier, des solutions de compliance s’appuyant sur la blockchain. L’homme, toutefois, semble avoir déjà vécu plusieurs vies. En 2001, il fonde la plateforme web Lesfrontaliers.lu. Au début des années 2010, il crée Jamendo, l’un des premiers services de streaming musical. « Tous ces projets sont nés, au départ, de Neofacto, notre société d’ingénierie active à Luxembourg, à Paris et à Bruxelles, qui compte près d’une centaine de collaborateurs et qui, depuis plus de 20 ans, accompagne une grande diversité d’acteurs dans leur projet de transformation numérique », explique-t-il. C’est à partir d’une réflexion sur la technologie et les possibilités qu’elle offre que ces projets se concrétisent. « Fin 2013, les médias com­mençaient à parler du bitcoin, on s’est demandé ce que l’on pouvait faire avec la blockchain.

Guy Wolff

Un de nos stagiaires nous a appris qu’il minait de son côté. Aujourd’hui, il est CTO de Scorechain. » Laurent Kratz fait souvent figure de pionnier. Il y a 10 ans, il était invité en France pour faire part de sa vision de l’avenir de la musique, prenant la parole devant un certain Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, ce sont les autorités politiques et les dirigeants de grandes structures financières qui lui demandent de venir leur expliquer les tenants et aboutissants de la révolution « blockchain ». « Au-delà des crypto-actifs, la technologie permet surtout de résoudre une problématique de confiance », explique-t-il. L’entrepreneur y va cash, n’hésitant pas à annoncer à ses interlocuteurs que leur métier va irrémédiablement changer, et parfois même disparaître. « Ce qui va arriver est énorme, démentiel. Nous n’en sommes qu’au début », confie le dirigeant de Scorechain, qui accompagne aujourd’hui 200 clients dans le monde face à ces enjeux, parmi lesquels Société Générale ou encore la Caisse des dépôts et consignations de l’État français.

CEO / cofondateur Neofacto / Scorechain


PUBLIREPORTAGE

Comment empêcher un incident de se convertir en crise ? Cybersecurity Ventures prévoit que les coûts de la cybercriminalité mondiale augmenteront de 15 % par an au cours des quatre prochaines années, pour atteindre 10,5 billions de dollars américains par an d'ici 2025*. Même si le retour sur investissement (ROI) des mesures de gestion de crise et de prévention est difficile à évaluer, ce type de processus présente trois principaux avantages. (*Cybersecurity Ventures, 2020) LES SITUATIONS COMPLEXES DEVIENNENT GÉRABLES La gestion de crise est un processus très complexe dans lequel de nombreux participants doivent être informés et coordonnés rapidement. Une intervention précoce permet donc d’en réduire significativement la complexité. Si tous les processus de communication et d’alerte peuvent être contrôlés via un seul outil, les responsables obtiennent un meilleur aperçu de la situation et bénéficient d’une solution très rentable. LA FLEXIBILTÉ EST GARANTIE Idéalement, les incidents sont détectés et résolus de façon précoce, avant même que les processus de l’entreprise ne soient touchés. En cas d’échec et si l’incident se convertit en urgence ou en crise, le système propose toutes les fonctionnalités nécessaires pour une gestion de crise de niveau professionnel : veille des réseaux sociaux ou encore configuration de hotlines et de conférences téléphoniques pour notifier les employés.

500 MILLIARDS

Coûts mondiaux des dommages causés par la cybercriminalité en 2021* par mois. *prédiction de Cybersecurity Ventures

LA SÉCURITÉ ET LA RÉACTIVITÉ SONT RENFORCÉES Les alertes techniques aident les responsables de la gestion de crise et de la continuité des activités à réagir plus rapidement et précisément. Ils passent moins de temps à assurer une veille et à coordonner les tâches manuellement et peuvent entièrement se dédier à leurs missions principales : prise de décisions, communication et limitation des dommages.Comme pour les mesures préventives, le ROI ne peut pas être précisément évalué. Cependant, un processus de gestion des incidents permet de diminuer les risques et de limiter les principaux dommages grâce à une détection précoce.

Plus les entreprises sont confrontées à grand nombre de risques, plus le processus de gestion des incidents présente une valeur ajoutée. L’association des capteurs et des systèmes d’alerte présente un intérêt certain pour d’autres applications, comme la surveillance et la maintenance d’infrastructures difficiles d’accès ou d’autres scénarios que l’avenir nous réserve.

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Who’s who Les incontournables

JONATHAN PRINCE

Co-founder Finologee

Spécialiste de la fintech et de la regtech, Jonathan Prince est le cofondateur de la société luxembourgeoise Finologee, plus particulièrement en charge des ventes et des partenariats. Cette société gère une plateforme numérique de confiance qui simplifie la connectivité entre les institutions financières et les diverses solutions fintech telles que la validation des documents d’identité, le chat vidéo, les signatures électroniques, l’accès au compte bancaire (PSD2), les outils KYC / remédiation ou encore les fonctionnalités de messagerie. Depuis 2010, Jonathan Prince est aussi partenaire au sein de la société Mpulse, qui gère plus de 95 % des messages et des micropaiements effectués via les opérateurs mobiles au Luxembourg. Jonathan a également cofondé, en 2012, Digicash Payments, une entreprise de système de paiement mobile des banques luxembourgeoises et précédemment, en 2007, la société de conseils TCG, opérant dans les secteurs des télécommunications et des paiements. Ressortissant français et britannique, Jonathan Prince est par ailleurs conférencier et animateur de diverses conférences sur les thèmes de la finance et la technologie.

« A vec leurs sagesse, réussites et échecs, ces serial entrepreneurs sont de vrais multiplicateurs de la valeur économique du pays. » NASIR ZUBAIRI CEO Lhoft

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www.maisonmoderne.com

« Je m’engage pour le développement à long terme du Luxembourg. » 92 % sont d’accord * * 47% sont complètement d’accord , 31 % sont d’accord et 14 % sont plutôt d’accord.

Extrait du texte Les Évolutionnaires Enquête menée sur Delano.lu et Paperjam.lu durant les mois de juin et juillet 2021 (1.641 participants)

DÉCOUVREZ Les Évolutionnaires


Who’s who Les incontournables LAURENT PULINCKX

Member of the Executive Committee, CIO Bourse de Luxembourg

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Avec 30 ans d’expérience dans les domaines IT et financier, Yves Reding a lancé, en 2000, EBRC – European Business Reliance Centre – avec l’ambition de créer un centre d’excellence européen en management et protection de l’information sensible. Il est aussi, entre autres, vice-­ président d’ICT Luxembourg, président de Cloud Community Europe-Luxembourg, membre fondateur / administrateur de l’European Data Center Association... Il est aussi engagé dans la promotion du Luxembourg comme « Digital Trusted Centre » à l’international.

JEAN-LOUIS SCHILTZ

Associé, Schiltz & Schiltz

Depuis de nombreuses années, Jean-Louis Schiltz est senior partner chez Schiltz & Schiltz, avocats à la Cour. Professeur honoraire à l’Université du Luxembourg, il consacre ses enseignements et ses travaux à tout ce qui est « innovation par le droit », avec un accent mis sur les fintech. Mais c’est en politique que Jean-Louis Schiltz s’est fait remarquer, en devenant notamment ministre entre 2004 et 2009, étant alors en charge des Communications et de la Coopération, son portefeuille ayant été élargi à la Défense en 2006.

Guy Wolff

Laurent Pulinckx : « Nous intégrons aussi de plus en plus la donnée non financière, appelée à jouer un rôle crucial dans la transition vers une société plus durable. »

YVES REDING

CEO, EBRC

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La Bourse de Luxembourg a placé le numérique, en tant que vecteur d’efficience et de confiance, au cœur de sa stratégie. Et c’est à Laurent Pulinckx, qui occupe la fonction de CIO depuis le début de l’année 2020, qu’incombe la mission de conduire la transformation numérique de l’institution. « Il y a une volonté forte de mettre la technologie au service du métier, à la poursuite de nos ambitions d’acteur innovant et pionnier dans le domaine de la finance durable », explique-t-il. Depuis près de deux ans, lui et ses équipes s’attachent à transformer l’environnement informatique de l’institution presque centenaire. « Le premier défi a été de revoir l’architecture technologique, afin notamment de renforcer notre agilité. En nous dotant d’une capacité à déployer plus rapidement de nouvelles solutions, nous pouvons rester à la pointe, innover, pour offrir aux acteurs du secteur de nouveaux services à valeur ajoutée, à l’image du LGX DataHub. » La Bourse de Luxembourg se positionne plus que jamais comme garante de la confiance au cœur de l’écosystème.


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Brand Voice

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Eva Krins (Maison Moderne)

Cybersécurité : choisir le sur-mesure

Devenue l’affaire de groupes criminels bien organisés, la cybercriminalité ne peut plus être prise à la légère. Arnaud Godet, nouveau leader de l’activité Cybersécurité de Sogeti Luxembourg, nous détaille les armes dont sa société dispose pour aider ses clients à y faire face.

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Brand Voice

La cybersécurité est un enjeu crucial. Mais les dirigeants en ont-ils conscience ? Les exemples d’entreprises attaquées sont légion, et la menace ne peut donc plus être ignorée par les dirigeants. En Europe, toutefois, on a encore tendance à se reposer sur le contrôle étatique de l’espace numérique. Or, nous sommes plus dans une sorte de Far West que dans un environnement réellement régulé. Quelles sont les nouvelles menaces qui se présentent aujourd’hui ? Les cybercriminels ont tendance à développer de nouvelles stratégies : attaques visant à chiffrer et à voler les données ; attaques contre les outils de production industriels connectés ; tentatives de déstabilisation étatique... La cybercriminalité s’est professionnalisée, elle est désormais le fait de groupes criminels, de mafias, avec des business plans élaborés. Et pour cause, la cybercriminalité est devenue en l’espace de quelques années bien plus lucrative que la contrefaçon (1,5 fois) ou que le trafic de drogue (3 fois). Dans ce contexte, sur quelles ressources vous reposez-vous pour aider vos clients à se défendre efficacement ? Quelles que soient les technologies utilisées, l’humain a un rôle primordial à jouer. La force de Sogeti Luxembourg

est son équipe composée d’experts passionnés par le sujet et technophiles, capables de proposer les meilleures solutions à nos clients. En outre, nous bénéficions du support du réseau Capgemini, comptant 4.500 experts dans le monde, qui nous permet d’avoir une vue très large sur les nouvelles attaques et stratégies des cybercriminels. Notre SOC (Security Operations Center) au Luxembourg, qui repère les attaques et lance des alertes, est un membre actif de notre réseau mondial de 13 SOCs interconnectés. Comment vous différenciezvous d’autres prestataires ? Notre taille nous permet d’avoir des partenariats privilégiés avec certains éditeurs, comme Microsoft, dont nous sommes le premier partenaire dans le monde. Nos offres sont également entièrement sur mesure, qu’il s’agisse du modèle de delivery ou des produits en eux-mêmes. Nous savons être très compétitifs en proposant une facturation au résultat. Dans le cadre de prestations de surveillance (SOC), nous pouvons facturer sur la base d’alertes qualifiées à la place d’éléments techniques entrants. De même, nous mettons à disposition de nos clients des catalogues de services optimisés permettant d’adresser toutes leurs activités d’audit et de gouvernance cybersécurité. 39

LES CHIFFRESCLÉS

4.500

Le nombre d’experts du réseau de Capgemini, dont fait partie Sogeti Luxembourg.

13

Sogeti dispose d’un SOC au Luxembourg, connecté à 12 autres SOCs à travers le monde.

300.000

Le nombre de collaborateurs du groupe Capgemini à travers le monde.

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Les serial entrepreneurs

Who’s who Qu’est-ce qui distingue les serial entre­ preneurs des autres entrepreneurs ? Sans aucun doute leur passion et leur enthousiasme pour de nouvelles idées commerciales et, par conséquent, les efforts nécessaires pour que celles-ci soient couronnées de succès. Ils profitent de l’occasion offerte par l’environnement économique et technologique pour créer des entreprises, les faire croître jusqu’à la rentabilité, puis ils délèguent la responsabilité de leur fonctionnement ou bien les revendent avant de recommencer ce cycle en passant à d’autres projets. Innovateurs, stratèges, meneurs d’équipes, les entrepreneurs en série réalisent notamment des gains exceptionnels, lorsque leurs entreprises sont vendues à un prix élevé. Plutôt que de compter sur les rendements du marché, les serial entrepreneurs misent sur les entreprises qu’ils fondent pour créer de la richesse. Les personnes que vous trouvez dans cette liste ont toutes l’entrepreneuriat dans la peau.

Auteur NATHALIE REUTER

TECH 2022

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NICOLAS BUCK

Founder, Seqvoia

Nicolas Buck est un serial entrepreneur. Tout commence avec la société Victor Buck Services, qui lui a valu d’être récompensé par Ernst & Young en 2004 en tant qu’« entrepreneur de l’année ». En 2012, il crée Seqvoia. Par ailleurs, entre 2016 et 2019, Nicolas Buck a été président de la Fedil, puis, de février 2019 à décembre 2020, président de l’UEL. Depuis 2016, il est également chairman de Banque de Luxembourg Investments et siège dans différents CA. Il est aussi à l’origine de Luxembourg #StartUpNation et a été, de 2014 à 2017, président de Nyuko.

PATRICK KERSTEN

CEO, Vesperia

Patrick Kersten est également un entrepreneur à succès. Il vient de prendre les commandes de Vesperia, une s­ociété spécialisée dans l’ac­compagnement technique des projets web et métier sur la base des nouvelles technologies de développement. Précédemment, il dirigeait Doctena, une start-up spécialisée dans la prise de rendezvous médicaux à distance qu’il avait créée en mars 2013, après avoir été membre de la direction du portail internet Athome, devenu l’une des références de l’immobilier en ligne au Grand-Duché.


RAOUL MULHEIMS

à développer de nouvelles solutions, explique Raoul Mulheims. Le défi, avec Digicash, était de pouvoir convaincre à la fois les banques, les commerçants et les utilisateurs. Chacun devait y trouver un intérêt. » De l’avis de l’entrepreneur, c’est le projet le plus complexe et le plus risqué dans lequel il s’est engagé. « C’est aussi celui à travers lequel nous avons le plus appris. » En consolidant une expertise acquise au fil des projets, il est parvenu à répondre aux exigences du secteur financier et à gagner la confiance de ses acteurs. Avec Finologee, cofondée avec ses comparses Georges Berscheid et Jonathan Prince, Raoul Mulheims explore plus en profondeur ce concept de plateforme. « La solution mise en œuvre comprend un ensemble d’éléments d’infra­ structure supportant une offre de solutions développées par Finologee ou par des fintech tierces », explique-t-il. De sorte que les acteurs du secteur financier peuvent y accéder et les assembler facilement afin de répondre plus efficacement à des besoins réglementaires ou d’intégrer de nouveaux services.

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Guy Wolff

Co-founder & CEO Finologee

Cela fait 22 ans qu’il investit dans le domaine du numérique au Luxembourg. C’est avec Nvision que Raoul Mulheims s’engage dans cette voie. Depuis, il a enchaîné les succès, avec notamment Mpulse, Digicash Payments et enfin Finologee. « La vision commune à l’ensemble de ces projets réside dans le concept de plateforme technologique, commente l’entrepreneur. L’idée est d’éviter à chacun de devoir engager ses propres développements en proposant des solutions répondant à des besoins communs. » Nvision avait déjà la volonté de proposer un ensemble de solutions technologiques permettant à une diversité d’acteurs de profiter d’économies d’échelle. Avec Mpulse, Raoul Mulheims et ses associés créent la première interface de paiement mobile via SMS. Le projet Digicash, lancé avec les banques de détail, s’inscrivait dans une même démarche, avec l’avantage de permettre des transactions de montants plus importants. « C’est avec la volonté de dépasser certaines limites que nous avons cherché

Raoul Mulheims a apporté son expertise et ses connaissances pour mener à bien le projet Digicash.

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Who’s who Les serial entrepreneurs TOP 3

LES EXPERTS ACADÉMIQUES

MARC NEUEN

CEO, Linc

Marc Neuen a toujours eu la fibre entrepreneuriale. On lui doit la création de la plateforme de recrutement en ligne Luxjob (1999) qui devient, un an plus tard, le site internet monster.lu ; le site d’annonces immobilières Athome (2003) ; le service de carte d’avantages Sympass (2003) ou encore l’annuaire professionnel yellow.lu (2006). Il est aujourd’hui CEO de Linc, Linc Technology Partner et Homexperts et administrateur de différentes sociétés intervenant dans les domaines de l’internet et des nouvelles technologies.

JEAN-PIERRE SCHMIT

CEO, Jemmic

Jean-Pierre Schmit est un entrepreneur luxembourgeois diplômé de l’École polytechnique fédérale de Lausanne et titulaire d’un MBA de HEC Lausanne. Il a commencé sa carrière dans l’informatique en Suisse chez IBM. En 2009, il fonde la société Jemmic. Par ailleurs, depuis 2016, il est CEO et président du CA de MaPS System SA, qui fournit une solution de gouvernance des données destinée aux marques, distributeurs, fabricants et institutions. Il a été également président de la Fédération des jeunes dirigeants (FJD) entre 2019 et 2020.

TECH 2022

FRÉDÉRIC STIERNON

CEO & founder CarPay-Diem

Grâce à lui, il n’est plus nécessaire de sortir de son véhicule pour régler son plein d’essence. C’est en 2016 que Frédéric Stiernon crée CarPayDiem, une start-up développant un système de paiement destiné à améliorer l’expérience des utilisateurs en manque de carburant. Intégrée à n’importe quelle application mobile ou embarquée à bord du véhicule, la solution permet d’activer une pompe à l’approche d’une station et de gérer automatiquement le paiement une fois le réservoir rempli. Par le passé, Frédéric Stiernon a notamment été un pilier de Flashiz, une solution de paiement mobile créée il y a quelques années au Luxembourg. Tirant les leçons de cette expérience, avec CarPay-Diem, l’entrepreneur a pris soin de réfléchir au meilleur moyen de s’intégrer au cœur d’un nouvel écosystème. Au-delà d’une expérience utilisateur améliorée, le service doit permettre à un distributeur de fidéliser des clients ou encore à un gestionnaire d’un shop de pousser une offre com­merciale à destination de l’auto­ mobiliste. CarPay-Diem revendique actuellement 2.500 transactions par jour. 42

1 Pascal Bouvry CEO, LuxProvide En 2020, Pascal Bouvry est nommé, avec Roger Lampach, co-CEO de LuxProvide, une filiale à 100 % de LuxConnect en charge de l’acquisition, du lancement et de l’exploitation de Meluxina, le supercalculateur luxembourgeois.

2 Thomas Kallstenius CEO, List Directeur général du Luxembourg Institute of Science and Technology (List), Thomas Kallstenius est un acteur-­ clé de la recherche au Luxembourg, accompagnant le développement de solutions technologiques axées sur l’innovation environnementale, la numérisation et les matériaux avancés.

3 Björn Ottersten Director, SnT Depuis 2009, Prof. Dr Ottersten dirige l’Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) de l’Université du Luxembourg. Ce centre mène des recherches au niveau international dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC), en mettant l’accent sur la création d’un impact socioéconomique.


Recrute Maison Moderne est la première entreprise média indépendante du Luxembourg depuis plus de 25 ans et éditrice des magazines Paperjam et Delano. Au sein de ses trois départements – Publishing House, Business Club, Brand Studio –, elle emploie actuellement plus de 130 collaborateurs. Pour renforcer ses équipes et soutenir la croissance de son Brand Studio, elle recrute un :

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Les VC / business angels TECH 2022

Who’s who Sans leur soutien, beaucoup de start-up innovantes, beaucoup de technologies à fort potentiel n’auraient jamais vu le jour : on les nomme business angels, littéralement anges d’affaires, investisseurs providentiels ou encore venture capitalists (VC). Ces investisseurs fortunés misent généralement leur capital-risque sur des sociétés en création ou aux premières phases de leur développement. Patients, forces de proposition et d’encadrement, ils restent le temps nécessaire pour récolter les plus-values espérées, et cela au risque de tout perdre ou de ne jamais pouvoir revendre les actions souscrites dans le délai qu’ils souhaitaient. Les VC / Business angels de cette liste ont tous un grand know-how, des compétences, de l’expérience et des contacts. Ils savent dénicher les projets ayant un potentiel de croissance exceptionnel ou des entreprises qui se sont développées rapidement et qui sont prêtes à poursuivre leur expansion. Ils jouent un rôle-clé dans le développement non seulement des start-up, mais de tout l’écosystème tech du Luxembourg. Auteur NATHALIE REUTER

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ROMAIN HOFFMANN

Board director, LBAN

Romain Hoffmann est aujour­ d’hui devenu incontournable dans le monde des business angels luxembourgeois en tant que membre du conseil d’administration (head of inve­s­tment) au sein du Luxem­bourg Business Angel Network (LBAN). Depuis 1993, il travaille par ailleurs au sein du département Corporate Banking and Finance de Spuerkeess, un établissement financier fondé en 1856. Romain Hoffmann est pas­sionné de cyclisme et de photographie.

HANS-JÜRGEN SCHMITZ

Managing partner Mangrove Capital

Hans-Jürgen Schmitz est l’un des cofondateurs de Mangrove Capital après avoir été directeur chez Arthur Andersen (Ernst & Young) entre 1990 et 2000. La success-story de cette société de capital-risque, construite il y a une vingtaine d’années autour de trois associés, Mark Tluszcz, Gerard Lopez et Hans-Jürgen Schmitz, semble se poursuivre. Selon la société Dealroom, Mangrove Capital Partners fait aujourd’hui partie des plus importants VC de la zone Europe, ­Moyen-Orient, Afrique.


JÉRÔME WITTAMER

Cofondateur et directeur associé Expon Capital

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Guy Wolff

Originaire du Luxembourg, Jérôme Wittamer est actif à la fois comme investisseur et comme entrepreneur dans le domaine des technologies, des télécommuni­cations et de l’internet depuis plus de 20 ans. Dès le début des années 90, il a ­soutenu, entre autres, le pionnier de la mémoire flash ­M-Systems, société qui a changé le monde, rendu les smartphones possibles et a été rachetée par SanDisk pour 1,6 milliard de dollars… Au début des années 2000, il a dirigé des investissements fructueux dans des entreprises spécialisées dans les technologies des médias et de la communication telles que EVS, Option et Evertz, qui sont toutes devenues des leaders mondiaux dans leur domaine. Au cours de cette période, il a aussi contribué à la fondation, à l’exploitation et à la vente de Voxmobile, devenu Orange Luxembourg. Depuis 2015, Jérôme Wittamer est le cofondateur et le directeur associé d’Expon Capital, société de capital-risque qui investit dans des entreprises technologiques privées, de la phase initiale à la phase finale (croissance). « Notre objectif est de soutenir des équipes ambitieuses, qui portent des idées audacieuses et des gènes exponentiels, avec un impact global au regard des 17 objectifs de développement durable de l’Onu », explique-t-il. Pour cela, Jérôme et son équipe recherchent des projets technologiques disruptifs, des deeptech dans les domaines de l’énergie, de la santé, du climat et de la spacetech. Avec Expon, il a réalisé des investissements internationaux dans des entreprises à croissance rapide comme Pliops, Spire, HelloBetter ou Refurbed. Il a aussi soutenu des start-up luxembourgeoises prometteuses, telles que Next Gate Tech, Salonkee ou Passbolt. De plus, il a été actif dans diverses organisations à but non lucratif soutenant l’éducation et l’esprit d’entreprise (Jonk Entrepreneuren Lëtzebuerg) ou la connectivité internet du pays (Lu-Cix). Jérôme Wittamer est aussi toujours membre du comité éxécutif de la Luxembourg Private Equity and Venture Capital Association (LPEA), qu’il a présidée durant plusieurs années.

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Les start-upper

Who’s who Que serait une liste Who’s who in tech sans les start-upper ? Le gouvernement a même créé Startup Luxembourg, une initiative publique financée par le ministère de l’Économie, gérée par Luxinnovation, l’agence nationale de l’innovation du Luxembourg, et soutenue par l’écosystème national des start-up. L’objectif étant de refléter le dynamisme de l’environnement économique, idéal pour que les start-up s’installent et se développent au cœur de l’Europe. C’est une communauté florissante comptant plus de 500 start-up. Demain, c’est déjà aujourd’hui, avec Tadaweb, qui automatise le processus de recherche de data sur internet ; Tetrao, une start-up d’analyse de documents financiers grâce à l’intelligence artificielle ; la finance du futur avec Tokeny ; le monde virtuel proposé par Virtual Rangers, et Leko Labs, qui a révolutionné la construction en bois. Dans cette liste de start-upper se retrouve une nouvelle génération d’entrepreneurs à qui l’on ne doit pas expliquer ce que sont les critères ESG. Ces derniers font partie intégrante de leur vision du monde comme F4A ou LuxAI. Auteur NATHALIE REUTER

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MATTHIEU BRACCHETTI

Founder, Virtual Rangers Diplômé de l’Université de Lorraine et d’un master en développement durable à l’Université du Luxembourg, Matthieu Bracchetti est le fondateur de la start-up Virtual Rangers. Créée en 2017, cette start-up est un studio de créa­ tion spécialisé dans la réalité virtuelle et les technologies immersives. Auparavant, il avait passé trois années comme manager au sein de la société ImSim, une entreprise luxembourgeoise spécialisée dans les technologies et les services de l’information.

ILANA DEVILLERS

CEO, Food4All (F4A)

Titulaire d’un master d’entrepreneuriat et d’innovation de l’Université du Luxembourg, Ilana Devillers est aujourd’hui CEO de F4A (Food4All). Cette entreprise, qu’elle a créée en 2008, a pour objectif de réduire le gaspillage alimentaire dans les supermarchés grâce à des solutions technologiques, et notamment son application digitale, F4A, connectant facilement les détaillants et les consom­ mateurs. Food4All a également été élue Start-up de l’année en 2019 lors de la première édition des Start-up Stories Awards organisée par le Paperjam + Delano Club.


FRANÇOIS CORDIER

« Parallèlement à cela, nous avons conçu un process entièrement digitalisé. En quelques minutes, le programme que nous avons conçu permet de modéliser numériquement un bâtiment en pièces Leko sur la base des plans d’un architecte. Cette solution nous permet par ailleurs de limiter au maximum les chutes de bois, car tout est optimisé. Le modèle numérique est ensuite envoyé sur une chaîne entièrement robotisée où les pièces sont usinées puis assemblées », explique François Cordier, véritable passionné de nouvelles technologies et d’innovation. « J’ai toujours considéré la tech comme un vecteur de changement. Je pense même qu’elle est le meilleur moyen de changer les choses. On dit souvent qu’immobilier et immobilisme sont intimement liés. On voit heureusement que les choses sont en train de changer et que de nombreux acteurs commencent à se bouger pour évoluer vers un modèle plus responsable. De plus en plus de grands groupes adoptent aussi des feuilles de route claires sur leurs objectifs en matière de neutralité carbone. » Et François Cordier entend évidemment accompagner tout ce petit monde avec Leko Labs.

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Guy Wolff

CEO Leko Labs

Originaire de Metz, François Cordier a toujours voué une passion dévorante à la construction. « Comme Obélix, je suis tombé dedans quand j’étais petit. Je construi­sais sans cesse des cabanes dans le jardin. Cela rendait d’ailleurs folle ma mère puisque nous avions autant de cabanes que d’arbres », déclare l’entrepreneur de 34 ans, en souriant. Après avoir suivi un cursus d’ingénieur pour les industries bois dans les Vosges, il travaille en tant que charpentier, puis architecte en ossature bois, à Paris. « J’ai ensuite créé Leko Labs en France, en 2014. Le projet était de construire des maisons haut de gamme, durables et connectées. Finalement, nous avons réorienté la start-up, en 2017, pour nous tourner vers le développement de la superstructure Leko, au Luxembourg », explique François Cordier. Cette structure innovante, Leko, est un assemblage de pièces en bois qui s’emboîtent les unes dans les autres pour former des murs. En plus d’être plus résistantes que le béton, les structures Leko sont également plus durables.

François Cordier remet le bois à l’honneur avec Leko Labs.

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Who’s who

«  Avec ces start-up, nous devrions avoir tous les éléments pour attirer plus de fonds de capital-risque au ‘SiliconLuxembourg’ ! » SHIVA DUSTDAR

Head of Division, Innovation Finance Advisory European Investment Bank

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GENNA ELVIN

Co-founder, Tadaweb De nationalité néo-zélandaise et diplômée d’un master de science et de psychologie de l’Université de Liverpool, au Royaume-Uni, Genna Elvin fait également partie de cette nouvelle génération de jeunes femmes qui se sont lancées dans le monde de la création d’entreprise au Luxembourg. Elle est la cofondatrice et la chief data officer de Tadaweb, une start-up lancée en 2011, proposant une plateforme destinée à analyser les informations sur internet. Tadaweb travaille notamment en collaboration avec les géants mondiaux de la technologie afin de modifier en profondeur la façon d’exploiter les données en provenance du web. En effet, Tadaweb développe une technologie basée sur le small data. Par ailleurs, depuis plusieurs années, Genna Elvin est membre du conseil d’admi­ nistration de l’Australia New Zealand Chamber of Commerce Luxembourg (ANZ CCL) et mentor au sein du Founder Institute. Auparavant, Genna Elvin a notamment occupé des postes à Bruxelles dans le domaine de la communi­ cation, en particulier pour le cabinet DN, après avoir travaillé pour le gouvernement néo-zélandais en tant que reputational risk officer entre 2009 et 2010.


Les start-upper AIDA NAZARIKHORRAM

Co-founder & CMO LuxAI LUC FALEMPIN

CEO, Tokeny

Luc Falempin est un entrepreneur qui dirige des sociétés de blockchain et de développement de logiciels depuis de nombreuses années. Cela fait maintenant quatre ans qu’il est le CEO de la société Tokeny Solutions, un éditeur de logiciels basé au Luxembourg qui propose une plateforme pour émettre, gérer et transférer des titres financiers « tokenisés » à destination des banques, des gestionnaires d’actifs, des fonds d’investissement ou encore des investisseurs. Auparavant, il était le COO-CMO de Izberg Marketplace, une plateforme SaaS cofondée en 2012.

CHRISTIAN GILOT

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Patricia Pitsch (archives)

CEO, Tetrao

Après sa thèse en informatique obtenue en 2012 à l’Université Henri-Poincaré (Nancy I), Christian Gilot a travaillé deux ans comme ingénieur R & D pour immatériel.fr, le distributeur numérique et concepteur de librairies en ligne, avant de créer sa propre start-up, qu’il dirige depuis maintenant sept ans. Baptisée Tetrao, cette start-up est spécialisée dans l’automatisation intelligente des processus internet et a pour objectif de permettre des connexions entre les personnes et les entreprises radicalement plus rapides, d’une manière efficace et rentable.

Diplômée de la faculté de médecine de l’Université d’Hamadan, en Iran, Aida Nazarikhorram a toujours eu la volonté d’amener sa pierre à l’édifice et de changer le cours des choses. Dans son pays d’origine, la jeune médecin fonde en effet, dès 2011, l’ONG Kish Diabetes, qui offre des consultations médicales et un suivi aux patients diabétiques. Trois ans plus tard, Aida Nazarikhorram arrive au Luxembourg. En 2016, elle y crée, avec son mari Pouyan Ziafati, LuxAI, une start-up spécialisée dans la healthtech. Le premier produit de l’entreprise est le QTrobot, un robot basé sur l’intelligence artificielle, destiné à améliorer le quotidien des enfants autistes et à ­faciliter leur intégration dans la société. « Nous réfléchissions depuis longtemps à la manière d’intégrer l’IA robotique dans le système de la santé, expliquait à l’époque Aida Nazarikhorram dans nos colonnes. Nous avons beaucoup réfléchi sur le type de produit, rencontré des professionnels de la santé. De là nous est venue l’idée d’un robot pour les enfants autistes. » Toujours en quête de nouveaux défis, Aida Nazarikhorram trouve incroyable le fait d’être entrepreneur, « parce que vous avez l’opportunité d’essayer d’avoir un impact sur le monde. C’est tellement fascinant de devenir un fournisseur de technologie plutôt qu’un simple utilisateur de technologie. » Aida Nazarikhorram propose une solution de healthtech avec sa start-up LuxAI.

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Les newcomers

Who’s who Parmi les nouveaux talents, il y a tous ceux actifs dans des industries ayant le vent en poupe, à commencer par Emilie Allaert, à la tête du Luxembourg Blockchain Lab – fondé par Infrachain, la Lhoft, le List, le SnT et LëtzBlock dans le but de devenir un centre européen de référence pour la recherche, l’éducation et les projets industriels dans le domaine de la blockchain. On retrouve également Jacques Pütz, CEO de Luxhub, une initiative conjointement portée par quatre partenaires – la Banque Raiffeisen, BGL BNP Paribas, Post Luxembourg et Spuerkeess – pour aider les banques de la Place à entrer dans l’open banking et à tirer parti des enjeux et opportunités de la seconde directive sur les services de paiement. Le troisième newcomer, Maximilien Spielmann, est commissaire à la Commission nationale pour la protection des données (CNPD), dont la mission principale est de veiller au respect des libertés et droits fondamentaux des personnes physiques à l’égard des traitements de données à caractère personnel.

Auteur NATHALIE REUTER

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JACQUES PÜTZ

CEO, Luxhub

Diplômé de l’Université de Trèves, Jacques Pütz est, de­puis 2018, le CEO de la fintech luxembourgeoise Luxhub aujourd’hui « devenue un leader au sein du nouvel écosystème open banking du Luxembourg », comme il tient à le préciser. Jacques Pütz est par ailleurs président du Forum Fintech et Innovation (ABBL) depuis 2021 et membre du conseil d’administration de Finance & Technology Luxembourg. Précédemment, il a été chef de division adjoint au sein de la BCEE, notamment dans le domaine de la banque en ligne Online Banking entre 2007 et 2018.

MAXIMILIEN SPIELMANN

Commissaire du gouvernement à la protection des données Maximilien Spielmann est commissaire du gouvernement à la protection des données auprès de l’État, après avoir été commissaire du gouver­nement adjoint. Auparavant, il a exercé au sein du cabinet d’avocats Schiltz & Schiltz « dans le domaine de la protection des données et des nouvelles technologies », comme il le précise, et ceci après un passage au service des Médias du ministère d’État en tant que membre de l’équipe de négociation du RGPD.


EMILIE ALLAERT

« J’aime élargir mon horizon. Autour de la blockchain, j’apprends de nouvelles choses chaque jour », explique-t-elle. Si la technologie est promet­ teuse, il y a encore un long chemin à parcourir pour soutenir son adoption. « Nous misons beaucoup sur l’éducation, avec notamment le dévelop­ pement d’une offre de formations permettant à chacun de mieux appréhender la techno­logie. D’autre part, nous cherchons à accompagner les industriels dans l’identification de cas d’usages et la mise en œuvre de projets s’appuyant sur la blockchain. » Pour Emilie Allaert, le Grand-Duché ­constitue un terrain d’expérimentation idéal pour promouvoir la technologie et la faire évoluer. « C’est exaltant de pouvoir contribuer à une t­ ransformation naissante, ­d’accompagner une technologie à fort potentiel et de la mettre au service de la société, de manière responsable et durable », conclut la responsable du Luxembourg Blockchain Lab. Pour Emilie, c’est en renforçant la confiance dans la technologie que l’on peut mieux la placer au service des citoyens.

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Guy Wolff

Project lead Luxembourg Blockchain Lab En tant que project lead du Luxembourg Blockchain Lab, Emilie Allaert contribue à positionner le Luxembourg comme un centre d’excellence dans le domaine de la technologie blockchain. « Car elle ouvre un champ considérable d’opportunités dans bien des domaines, pour améliorer et sécuriser les données ainsi que les échanges, garantir une meilleure traçabilité. La blockchain, c’est bien plus que les cryptomonnaies », explique la responsable de ce projet soutenu par Infrachain, la Lhoft, le List, le SNT et l’initiative LëtzBlock. Emilie a commencé sa carrière dans le domaine financier, au sein de KPMG, en tant que conseillère fiscale spécialisée dans les questions réglementaires des institutions financières. Elle a rapidement développé un intérêt pour les enjeux numériques, rejoignant l’équipe de réorganisation informatique. Après un passage au sein de J.P. Morgan Asset Management, active dans le Business Change Group de la banque américaine, elle a rejoint la Lhoft en tant que head of ­operations and projects.

Emilie Allaert est un vrai pilier pour la promotion de la blockchain au ­Luxembourg.

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Les inattendus

Who’s who La catégorie « Les inattendus » regroupe des gens de tous horizons. On y trouve des noms tels que celui de Peter Platzer, de Spire Global Luxembourg, désigné par Forbes en 2017 comme la « Next Billion-Dollar Company », ainsi que des profils plus discrets comme Walter Grzymlas, actif dans les secteurs aéronautique et spatial, ou Malik Zeniti, directeur du Cluster for Logistics. Sans oublier Aldo Uva, de CSM ­Ingredients, ou Roger Assaker, qui, après l’expérience de e-Xstream, poursuit sa passion avec Hexagon – MSC Software. Certains profils sont remontés grâce à la crise sanitaire, tels que Luc Provost, leader mondial dans la chaîne du froid. Des talents comme Marc Jacobs, CEO de Molecular Plasma Group, ou Tom Michels, de Salonkee. Les femmes dans cette catégorie sont Marina Andrieu, de Wide ; Gaëlle Haag, qui a lancé StarTalers, le « meilleur ami financier des femmes », et Biba Homsy, à qui revient la création de l’association LëtzBlock. Et on termine par des pros de l’intelligence artificielle : Emilia Tantar et Natalia Cassagnes. Bref, cette liste est un kaléidoscope de talentueux passionnés. Auteur NATHALIE REUTER

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ROGER ASSAKER

CEO, e-Xstream

Roger Assaker est un entre­ preneur en technologie qui a cofondé la société e-Xstream engineering en 2003. Il l’a développée pour en faire le leader mondial de l’ICME (« Integrated Computational Materials Engineering ») avant de la vendre à la société MSC Software en 2012. C’est donc tout naturellement qu’il intègre le groupe MSC Software à partir de cette date en tant que chief material strategist tout en continuant à être le CEO d’e-Xstream engineering de 2012 à 2020. Depuis le mois de juin 2020, il est le CEO du groupe Hexagon – MSC Software.

NATALIA CASSAGNES

Chargée de mission - TIC et Normalisation technique, ANEC GIE Après plusieurs expériences dans la recherche et le sec­ teur privé, notamment chez ­Actimage, en tant que consul­ tante IT, Natalia Cassagnes travaille désormais pour l’Anec GIE, un groupement d’intérêt économique qui promeut et soutient le développement de la normalisation technique. Elle se concentre sur l’IA, l’enjeu « étant de fédérer et de faciliter les échanges entre les experts actifs en normalisation technique », comme elle le précise. En effet, « la normalisation aide à relever les défis éthiques, sociétaux, juridiques et technologiques de l’IA ».


MARINA ANDRIEU

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Co-founder & director Wide (Women in Digital Empowerment) Diplômée en ressources humaines, c’est dans ce secteur que Marina Andrieu a commencé sa carrière professionnelle en tant que consultante en recrutement. Arrivée au Luxembourg en 2008, cette Française d’origine, qui est aussi passée par le Royaume-Uni, a toutefois toujours su qu’elle lancerait un jour sa propre structure. « J’étais animée par la volonté d’entreprendre. Entreprendre, oui, mais dans quel domaine ? Si je n’avais pas d’idée précise en tête, je savais néanmoins que j’étais intéressée par l’innovation et le numérique. À l’époque, internet était en pleine expansion, les réseaux sociaux en étaient à leurs prémices. » C’est dans ce contexte qu’est né Wide, en 2014, avec la volonté, au départ, de proposer des cours de code aux femmes. Au fil des années, Marina Andrieu a construit, avec Marie-Adélaïde Leclercq-Olhagaray, cofondatrice de Wide, une organisation reconnue sur le marché luxembourgeois dont l’ambition est d’accroître le nombre de femmes saisissant des opportunités dans l’économie et la société du numérique. Pour ce faire, Wide propose des événements de sensibilisation, des activités de formation ou encore des programmes de coaching visant à apporter davantage de mixité dans ce domaine, à développer une maind’œuvre et un vivier de talents ICT plus diversifiés. « Aujourd’hui encore, il y a toujours une thématique à porter. Il faut poursuivre le travail engagé ces dernières années, continuer à faire passer le message pour encourager les femmes à être présentes sur la scène technologique. À cet égard, la pandémie nous a notamment montré que nous devions changer notre modèle, pour mieux travailler avec les entreprises. » Désignée « Europe Code Week ambassador » jusqu’en 2017 par la Commission européenne et ambassadrice pour l’entrepreneuriat inclusif en 2020-2021 pour l’OCDE, Marina Andrieu est « passionnée par la façon dont les nouvelles technologies et le numérique peuvent créer des opportunités, avoir un impact sur des milliers de personnes, engendrer de réelles évolutions sociales et sociétales ». Marina Andrieu a vraiment à cœur de mettre en avant les femmes dans la tech.

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Who’s who Les inattendus

«  C’est impressionnant de voir comment l’environnement tech a évolué positivement ces dix dernières années. » DIEGO DE BIASIO CEO Technoport

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WALTER GRZYMLAS

CEO, Saturne Technology

De nationalité française, Walter Grzymlas a commencé sa carrière professionnelle en 1987, en tant que soudeur qualifié, dans une société de tuyauterie industrielle. Sa vision de sa vie profes­ sionnelle l’amènera très vite à gravir les échelons, tout en confortant son choix dans sa volonté de travailler dans le domaine de la métallurgie, des matériaux et du soudage laser. À 30 ans, il reprend ses études et, après trois années de cours du soir, il obtient brillamment sa maîtrise, ce qui lui permet d’entamer son ascension professionnelle. C’est ainsi qu’en janvier 2001 il devient le fondateur et, jusqu’à ce jour, le CEO de la société Saturne Technology, basée à Contern, au Luxembourg, qui compte aujourd’hui une quinzaine d’employés. Cette entreprise spécialisée dans la découpe laser est experte en fabrication additive métallique, dans la découpe, le perçage, la soudure et le rechargement laser. Elle assure notamment la production de pièces en série pour les secteurs de l’aér­onautique civile et militaire, de l’agroalimentaire, de l’armement, de l’art et de la joaillerie, de l’automobile, du médical, du nucléaire, de la R & D ou encore de l’aéro­ spatial. Resté autodidacte dans l’âme, Walter Grzymlas continue son ascension professionnelle, se référant chaque jour à sa propre devise : « Le travail paye toujours… Il ne faut jamais rien lâcher. »


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Who’s who Les inattendus

GAËLLE HAAG

CEO, StarTalers

Entrepreneuse digitale passion­née par les nouvelles technologies, Gaëlle Haag est cofondatrice et CEO de StarTalers. Depuis sa création en 2018, StarTalers se positionne comme le conseiller financier digital d’un segment de clients souvent négligé par l’industrie financière : les femmes. En se concentrant sur les cycles de vie et les parcours spécifiques des femmes d’aujourd’hui, StarTalers a ainsi créé une nouvelle communauté d’investisseurs qui veulent réaliser leurs objectifs financiers tout en contribuant à un changement social et environnemental positif au travers de leurs investissements. C’est après son master de finance de l’Université Libre de Bruxelles, et une dizaine d’années d’expérience passées dans le conseil en stratégie dans le domaine de l’investissement et de la gestion de patrimoine chez McKinsey & Company mais aussi chez KBL European Private Bankers, entre 2013 et 2018, notamment en tant que head of sales and marketing à Luxembourg, que Gaëlle a souhaité devenir la meilleure amie financière des femmes qui, comme elles, veulent utiliser leur pouvoir pour se faire du bien tout en investissant responsable.

«  Ils contribuent à rendre le Luxembourg plus digital et plus durable et jouent un rôleclé pour rendre visible notre écosystème à l’international.  » SARA BOUCHON

Director Market Intelligence Luxinnovation GIE

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S AV E

THE

DAT E

TECH 50 AWA R D S

22.11.22

Mardi 18h30

Inscriptions et informations : www.paperjam.lu/club


Who’s who Les inattendus PIERRE MANGERS

President & founder LëtzBlock Partagée entre la Suisse et le Luxembourg, Biba Homsy est une avocate passionnée par les enjeux réglementaires applicables aux cryptoactifs. Ancienne présidente du comité d’audit et des risques de la banque Quilvest en Suisse, ex-chief compliance officer de Credit Suisse, elle est aussi la présidente et fondatrice de LëtzBlock, association qui a pour mission de fédérer les acteurs luxembourgeois autour de la technologie blockchain.

MARC JACOBS

CEO, Molecular Plasma Group Après 25 années d’expérience en management, notamment chez Plastipak Packaging entre 2009 et 2013 au ­Luxembourg et en Italie, Marc Jacobs est, depuis 2016, le CEO de Molecular Plasma Group. Ce groupe de plasma moléculaire propose ses produits à de nombreuses industries. Par ailleurs, Marc Jacobs est le cofondateur de Hofstede Insights Luxembourg-Belgium, et a également coécrit Negociate like a local, un livre qui fournit des outils pratiques pour faire face aux défis interculturels dans les affaires internationales.

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Né le 20 février 1970, Pierre Mangers est ­diplômé en génie chimique, spécialisé en mathématiques appliquées, de l’Université de Karlsruhe, en Allemagne, depuis 1997. Il débute sa carrière à l’Arbed, où il a occupé différentes fonctions (production, stratégie, business intelligence) dans différents pays. En 2002, il décroche sa maîtrise en administration des affaires (MBA) au Henley Management College. Il est alors promu directeur des programmes de management à l’Université d’ArcelorMittal. Il est également titulaire depuis 2014 du certificat en stratégie et leadership de la Harvard Business School. Après des passages par A.T. Kearney (senior manager), PwC (directeur Advisory) et EY (directeur associé, puis associé et membre du comité des marchés), Pierre Mangers fonde, en 2018, Manghini Consulting, son propre cabinet en conseil spécialisé dans la transformation digitale. Au-delà de son expertise unique, il se singularise par son sens de l’entrepreneuriat philanthropique. Depuis sa création, Manghini Consulting, hébergé à la Lhoft, reverse 1 % de ses bénéfices à des associations caritatives via un procédé de sélection par algorithme et un vote anonyme des clients de l’entreprise. Il est membre actif de la Société luxembourgeoise de statistique et membre de l’external advisory board du Doctoral Programme in ­Computational Sciences à l’Université du ­Luxembourg. Pierre Mangers a fait ses armes dans de grandes sociétés avant de fonder, en 2018, Manghini Consulting.

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Source

BIBA HOMSY

Xxxxxxxxxxxx

CEO et propriétaire Manghini Consulting


FR/EN

EVENING TALK LE FUTUR DES RELATIONS HUMAINES

17.03.22

Jeudi 18h30

Inscriptions et informations : www.paperjam.lu/club


Who’s who Les inattendus

« I nattendus, mais pas nouveaux, discrets, mais actifs, ces femmes et ces hommes sont des acteursclés de la scène tech au Luxembourg. » DIANE TEA

Vice president, LBAN independent director & tech investor

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TOM MICHELS

CEO, Salonkee

Né au Luxembourg, Tom Michels est le CEO de Salonkee, l’un des principaux éditeurs de logiciels européens fournissant aux professionnels du monde de la coiffure et de la beauté des solutions numériques innovantes pour leur permettre de développer davantage leur activité. C’est en 2017 que Tom a créé cette entreprise, une fois sa maîtrise en informatique en poche. Concrètement, cette start-up à forte croissance propose aux particuliers de réserver en quelques clics sur le web leur rendez-vous chez un coiffeur, un barbier ou bien dans un établissement spécialisé dans l’esthétique, la beauté, le bien-être ou encore les thérapies alternatives. Elle fournit également aux gérants de ces établis­ sements des solutions touten-un pour les aider à assurer la gestion de leur agenda ou encore de leur facturation. Tom Michels devient lauréat en 2020, du concours Cyel (Creative Young Entrepreneur Luxembourg) organisé pour la 14e fois par la Jeune Chambre internationale Luxembourg. Avant de se lancer dans cette aventure, Tom a occupé, pendant deux ans, un poste d’associé de recherche et d’assistant au sein de la chaire des systèmes d’information et de service à l’Université de la Sarre, après une première expérience professionnelle passée chez KPMG Luxembourg en tant que consultant en audit informatique.


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Who’s who Les inattendus PETER PLATZER

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Spire Global exploite de petits satellites qui permettent de récolter, de transmettre et d’exploiter des quantités importantes de données.

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Peter Platzer est un bourlingueur dans l’âme. Né en Autriche, cet entrepreneur a été formé à la physique au CERN et à l’Institut Max Planck. Il a également fréquenté l’Université de la Singularité, l’International Space University ou encore la Harvard Business School, où il continue d’officier comme senior career coach. Sa carrière professionnelle l’a aussi conduit à s’expatrier dans différents pays : à Singapour, en Allemagne et en Thaïlande pour le Boston Consulting Group, à New York pour le Rohatyn Group, ou à San Francisco, où est basée sa société Spire Global. Après un début de carrière dans le secteur de la finance, Peter Platzer a en effet décidé de retourner à ses premières passions : la physique et la technologie. En fondant Spire Global en 2012 avec Jeroen Cappaert et Joel Spark, l’entrepreneur investit le domaine spatial, en envoyant dans l’espace de petits satellites capables de récolter, de transmettre et d’exploiter d’importantes quantités de données de façon très rapide. « Nous sommes entrés dans l’ère de la donnée

Guy Wolff

planétaire, expliquait Peter Platzer dans nos pages il y a quelques mois. Nous avons besoin de données globales pour faire face à des problèmes qui le sont également, comme le changement climatique ou la crise du Covid-19. Ces données globales peuvent être obtenues par satellite. Le volume très important de données collectées par ce biais peut être traité par des intelligences artificielles de plus en plus performantes. Les technologies comme la 5G permettent ensuite de diffuser l’information de façon extrêmement rapide. » Séduit par cette proposition innovante, le Luxembourg a accueilli en 2017 le siège européen de Spire Global. Le Luxembourg Future Fund a ainsi alloué une aide de 70 millions de dollars à la société, entrant du même coup dans son actionnariat. Au Grand-Duché, Spire Global est également soutenu financièrement par le programme spatial LuxImpulse. De quoi faire de Spire Global l’un des fers de lance du secteur spatial au Luxembourg.

CEO Spire Global Luxembourg


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Who’s who LUC PROVOST

CEO B Medical Systems

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Les frigos à vaccins connectés produits par B Medical Systems sont présents partout dans le monde, de l’Amazonie au désert du Tchad.

Matic Zorman

Luc Provost a un parcours pour le moins atypique. Détenteur d’une licence en sciences économiques obtenue à la Fucam de Mons, ce Belge, fils de militaire, a toujours baigné dans un environnement multinational. « Avec mes parents, nous avons habité au SHAPE, le siège de l’Otan situé à Mons, mais aussi en Allemagne. J’ai donc toujours aimé me confronter à d’autres cultures. C’est la raison pour laquelle j’ai réalisé une année supplémentaire à l’Université Laval à Québec », explique-t-il. Après son service militaire, effectué en 1993, alors que cette obligation allait être supprimée, c’est donc à l’étranger que Luc Provost a cherché son premier emploi. Et c’est à Luxembourg qu’il a fini par trouver son bonheur, un peu par hasard, en devenant directeur commercial Benelux chez Solupla, puis directeur des ventes Europe chez Electrolux Medical Systems, qui deviendra B Medical Systems en 2015. « J’ai appris beaucoup chez Solupla, sur le marché, mais aussi sur l’intérêt de vendre une technologie plutôt qu’un produit », explique Luc Provost. Electrolux Medical Systems a été l’une des premières entreprises au monde à développer des solutions permettant de respecter la chaîne du froid nécessaire à la bonne conservation des vaccins, quel que soit l’endroit où l’on se trouve sur la planète. « La technologie nous a vraiment aidés à développer notre activité et à conserver notre leadership. Aujourd’hui, nos frigos solaires co­­nnectés, traçables en temps réel, sont présents partout dans le monde et permettent aux techniciens actifs sur place d’être plus efficaces. Comme on parle de vaccins, on peut dire que ces solutions technologiques sauvent des vies. La principale difficulté que nous rencontrons est finalement la résistance au changement, mais nous développons des stratégies commerciales adaptées pour la lever », conclut Luc Provost.


Les inattendus TOP 5

À SUIVRE

1 Christophe Haunold Head of Partnership, Knowledge and Technology Transfer Université du Luxembourg Il confronte chercheurs et étudiants aux réalités de l’entreprise pour lancer les pépites technologiques de demain.

ALDO UVA

CEO CSM Ingredients

EMILIA TANTAR

2 Maria Mateo Iborra Co-founder, Ibisa Network Suivant une approche inclusive, elle crée l’assurance nouvelle génération dédiée au monde de l’agriculture.

3 Kevin Muller Founder & CEO, Passbolt Passbolt est un gestionnaire de mots de passe, « made in Luxembourg », libre et open source qui répond aux attentes du monde de l’entreprise..

4 Cédric Spaas Founder & CEO, Arspectra Sa start-up, installée à Foetz, mêle l’univers médical à celui de la réalité augmentée.

5 Tahereh Pazouki Co-founder, LetzMath LetzMath facilite l’apprentissage des mathématiques en s’affranchissant de toute difficulté linguistique.

Chief data & artificial intelligence officer Black Swan Lux Dr Emilia Tantar est l’une des plus grandes spécialistes de l’intelligence artificielle que le Luxembourg connaisse. Les algorithmes et les technologies d’apprentissage sont au cœur de ses travaux de recherches depuis une quinzaine d’années. En 2010, elle rejoint l’Université du Luxembourg. Elle y restera jusqu’en 2015 avant d’occuper plusieurs postes de responsable en lien avec ses compétences au sein de PwC Luxembourg, de la BIL ou encore du GIE Incert. En parallèle, elle s’investit dans le développement de Black Swan Lux, spin-off du SnT (Uni) active dans l’analyse prédictive. Black Swan Lux est par exemple à l’origine de l’application mobile SafeLive, une solution permettant de traiter en temps réel d’importants flux de données biométriques, générés par des dispositifs de capteurs portables, notamment pour améliorer le suivi des patients ou des seniors dans une maison de soins. Emilia Tantar prend aussi part à de nombreux groupes de travail sur les enjeux relatifs à l’IA et est une conférencière reconnue en la matière. 65

De 2015 à 2020, Aldo Uva a occupé la fonction de chief operating & open innovation officer au sein du groupe Ferrero. Dans ces fonctions, depuis Luxembourg, il dirigeait et coordonnait toutes les activités d’innovation menées par le groupe avec ses partenaires à travers le monde. Depuis avril dernier, il dirige CSM Ingredients, une multinationale spécialisée dans les ingrédients alimentaires à destination de l’industrie, avec un focus important mis sur l’innovation.

MALIK ZENITI

Directeur Cluster for Logistics À la tête du Cluster for Logistics depuis 2015, Malik Zeniti a fortement contribué à la transformation numérique de l’activité fret au départ du Luxembourg. Un des enjeux, en la matière, est en effet de mieux connecter les flux de données relatives à des transferts de marchandises impliquant des acteurs luxembourgeois. Pour le secteur, le numérique est un vecteur de réduction des coûts, de gain de temps dans le traitement des informations, de simplification des procédures douanières, etc.


Forecast

Quels challenges pour le numérique en 2022 ?

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d’autres solutions cloud, surtout en ­investissant au niveau applicatif, en soutenant le développement de s­ olutions SaaS (­software as a service, ndlr) que nous pourrions exporter largement. Quelques acteurs ont démontré que cela était possible, à l’instar de L ­ uxhub ou de Finologee. Il nous faut cependant aller plus loin dans cette voie. Le troisième défi est relatif à la cybersécurité, enjeu critique pour de nombreux acteurs-clés de l’économie, ainsi que pour la société dans son ensemble. En la matière, les ressources sont aussi très rares. Plutôt que d’aborder ces problématiques chacun de son côté, il serait opportun de réfléchir à la définition de stratégies homo­ gènes à l’échelle nationale, qui permettraient notamment de combiner les ressources publi­ques et privées dans le do­maine de la cybersécurité. De cette ma­nière, nous pourrions disposer d’une masse critique nécessaire pour servir les institutions nationales et mieux soutenir les acteurs privés face à la menace. Cette force de frappe serait un réel atout pour la mise en œuvre de nos ambitions nationales en matière de digitalisation. Propos recueillis par S. L.

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Le premier challenge que doit relever le Grand-Duché dans la mise en œuvre d’une société plus numérique réside dans l’acquisition et le développement de talents informatiques. Disposer des bons profils et des bonnes compétences est un préalable à l’accomplissement des ambitions affichées par le pays. Il est essentiel de pouvoir développer une réelle substance, à l’échelle nationale, dans le domaine du numérique. Si la problématique des talents n’est pas spécifiquement locale, le Luxembourg, vu sa taille, aura certainement plus de difficultés à attirer les talents informatiques. Il appartient aux acteurs de l’écosystème ICT de se mobiliser, de trouver les moyens de faire venir les bonnes compétences, d’accompagner la formation, d’orienter davantage de jeunes et d’augmenter le nombre de femmes dans les métiers du numérique. Le Luxembourg doit aussi ­rattraper un certain retard en matière ­d’adoption et de développement de solutions cloud. On peut se féliciter de disposer d’infrastructures de pointe, nous ­permettant par exemple d’accueillir l’ambassade numérique estonienne sur notre territoire. Au-delà, cependant, il faut que nous puissions développer

Guy Wolff

Jean Diederich, de l’Apsi, partage les trois grands défis qui, attendent l’écosystème numérique en 2022.


Accelerate digital and technology impact Reimagine your business. Embrace the right mindset and technologies to transform how you win. Advancements in digital and technology are reshaping the way we all do business. By combining deep business and industry insight with digital innovation, PwC Luxembourg diverse teams of creative, industry and technology professionals help accelerate the successful impact digital can have.

Contacts Frédéric Chapelle

Thierry Kremser

Koen Maris

Patrice Witz

Technology Partner, PwC Luxembourg T: +352 49 48 48 4185 E: frederic.chapelle@pwc.com

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