Paperjam Plus Luxembourg Art Week 2021

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La scène luxembourgeoise à l’honneur Édition 2021


© Studio Job

© Lukas Kirchgasser

L’art de la gestion de fortune depuis 1997.

© Serge Brison

Siège social · 18, Duarrefstrooss · L-9944 Beiler Bureau de représentation « Always Close » 22, Rue du Marché-Aux-Herbes · L-1728 Luxembourg Bureau de représentation « Villa Louise » Eupener Straße 217 · D-52066 Aix-la-Chapelle +352 978 22 11 · info@creutz-partners.com creutz-partners.com


Édito

Maison Moderne ™

www.maisonmoderne.com TÉL. (+352) 20 70 70 COURRIER BP 728, L-2017 Luxembourg BUREAUX 10, rue des Gaulois Luxembourg-Bonnevoie 10, avenue de la Liberté Luxembourg-Gare FONDATEUR

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Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partiel­le, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media SA (Luxem­ bourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media SA. ISSN 2354-4619 Conformément à l’article 66 de la loi du 8 février 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au pre­mier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de Paperjam est détenue indirec­tement, par une participation excédant 25 %, par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière sont de la respon­ sabilité de Geraldine Knudson.

Luxembourg Art Week 2021

Le plaisir d’être ensemble Encore une nouvelle étape pour Luxembourg Art Week ! L’année dernière, nous n’avons pas eu la chance de nous retrouver pour célébrer et découvrir la foire tous ensemble. Cette année, c’est donc avec un plaisir tout particulier que nous allons fouler les allées qui mènent aux stands des galeries, encore plus nombreuses que les années précédentes, et admirer les créations récentes des artistes. Pour vous accompagner dans cette découverte de l’art contemporain, Paperjam réalise ce supplé­ ment, magazine officiel de la foire, qui conserve toutefois son indépendance rédactionnelle. Il recouvre plusieurs thématiques liées au marché de l’art et à la scène artistique luxembourgeoise. Témoignage de collectionneur, définition des acteurs-clés du marché, visite d’ateliers, portrait de galeriste, ou encore sélection d’œuvres exposées pendant la foire... nous vous donnons en quelques pages un panorama du secteur artistique et du marché luxembourgeois pour profiter pleinement de cet événement exceptionnel.

Céline Coubray Rédactrice en chef

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SPECIAL THANKS TO OUR PARTNERS AND SPONSORS


GO ON VIRTUAL TOUR



Sommaire

20 ARTISTES

Enfin des ateliers !

24 GALERIE

La passion du marché

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INSTITUTION

La Konschthal entre en scène

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ACQUISITION

Rencontre avec Frédéric Hessler, qui partage son amour pour l’art depuis plus de 20 ans.

Fiscalité de l’art : quel coût de cœur ?

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CONJONCTURE

« Mettre le Luxembourg sur la carte de l’art en Europe »

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SÉLECTION

Art en vue

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PROGRAMME CULTUREL

À voir pendant la foire

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FORECAST

Où voir les artistes luxembourgeois en 2022 ?

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MARCHÉ DE L’ART

Qui vend de l’art et où en acheter ?

Photos

Nader Ghavami et Romain Gamba

LE JOUR OÙ

« … J’ai acheté ma première œuvre »

Visite et présentation des nouveaux ateliers pour artistes dans le quartier de Bonnevoie-Verlorenkost.

Luxembourg Art Week  2021

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janinebeangallery at LUXEMBOURG ART WEEK

feat. Arny Schmit & Martin Stommel Take Off, Booth D10

www.janinebeangallery.com


Édito

Croissance confirmée ! Après une édition 2020 entièrement virtuelle, Luxembourg Art Week revient en force avec un nouveau lieu, un nombre d’exposants en nette augmentation, une programmation culturelle in situ et hors les murs plus étoffée que jamais et, last but not least, deux sculptures monumentales. Pour sa septième édition, la foire occupera une construction éphémère d’environ 5.000 m2, implantée sur le champ du Glacis. Elle apportera un gain de visibilité important tout en nous permettant d’augmenter considérablement les surfaces d’exposition et de circulation. Avec 45 galeries dans la Main Section, 28 galeries, collectifs d’artistes et centres d’art dans la section Take Off et 7 galeries dans la section Focus « Bruxelles », nous atteignons un rythme de croisière qui reflète le fort potentiel du marché de l’art luxembourgeois et nous établit durablement dans le calendrier des foires d’art européennes. Je me réjouis particulièrement de pouvoir accueillir physique­ ment les exposants de la section Focus, initiée l’année dernière, qui représenteront la dynamique scène artistique bruxelloise dans toute sa diversité. À long terme, cette nouvelle section nous permettra d’ouvrir l’événement, chaque année, sur une autre capitale artistique européenne et de renforcer ainsi son rayonnement international. Et maintenant, place au présentiel !

Leslie de Canchy Directrice Luxembourg Art Week

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Le jour où

« ... J’ai acheté ma première œuvre » Directrice artistique du concept-store Smets et fondatrice de la galerie Stems, Pascaline Smets nous parle du jour où elle a acheté sa première œuvre. Quelle a été la première œuvre d’art que vous ayez achetée ? Il s’agit de la photo The Power #01 (the Auction) / Postcapitalism Section 10 de Frank Perrin, qui représente un vue de la vente aux enchères d’un tableau de Georges Braque qui était dans la collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. L’œuvre était présentée en 2009 sur le stand de la galerie Jousse Entreprise, au moment de la Fiac, dans la cour carrée du Louvre, lieu où étaient rassemblées les jeunes galeries.

beaucoup de sujets qui me touchent : l’art, l’architecture, la mode... Avez-vous hésité avant de l’acheter ? Oui, beaucoup. D’autant plus que je visitais alors la Fiac seule et que je n’avais personne à mes côtés pour me conforter dans mon choix. Cela représentait aussi un investissement important pour moi à l’époque. Je commençais tout juste à travailler et n’avais pas de moyens très conséquents.

Photo

Pascaline Smets

Connaissiez-vous cet artiste ? Non, pas du tout, ni même la galerie. Du coup, je me suis beaucoup entretenue avec le galeriste qui m’a présenté le travail de ce photographe. Nous avons eu un très bon contact.

L’avez-vous encore aujourd’hui ? Oui, j’ai toujours cette œuvre chez moi. Est-ce que cette œuvre a influencé la suite de votre collection ? Non, pas vraiment, car j’achète de manière impulsive et instinctive. Je fonctionne aussi comme cela dans la vie, et ma collection s’est constituée sur ce même principe. Elle n’a pas de réelle direction. Ce sont juste des œuvres qui me plaisent.

Pourquoi cette œuvre a-t-elle attiré votre attention ? Ça a été un vrai coup de cœur. J’ai aimé le sujet, l’architecture du Grand Palais dans laquelle se déroulait la vente, le tableau magnifique qui était vendu et le lien avec la collection de Pierre Bergé et Yves Saint Laurent. Je pense que c’est une vente aux enchères historique et cette photo rassemble Luxembourg Art Week 2021

Interview CÉLINE COUBRAY

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Qui vend de l’art et où en acheter ?

Le galeriste peut aider à faire découvrir l’art contemporain.

Luxembourg Art Week 2021

passe aussi par la communication auprès d’un vaste réseau qui comprend les col­ lectionneurs, les institutions, la presse. Il peut également prendre la forme d’édition de catalogues. Les galeristes doivent donc avoir une grande capacité à découvrir de nouveaux talents et à savoir les faire connaître auprès d’un réseau qualifié. À cela s’ajoutent une capacité commerciale pour assurer les ventes et des qualités relationnelles pour main­tenir et accroître leur réseau. Les galeries d’une certaine envergure participent habituellement à des foires, qui leur assurent une visibilité internationale et assoient la renommée de la galerie et des artistes représentés. Le galeriste se rémunère en retenant une commission sur le prix de vente des œuvres.

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Photos

Acteur-clé du marché de l’art contem­ porain, le galeriste est un intermédiaire entre un artiste et un acheteur ou un collectionneur. Il promeut le travail d’artistes renommés ou en passe de le devenir et vend leurs œuvres qui sont présentées à l’occasion d’expositions dans la galerie. Un même artiste peut être représenté par plusieurs galeries, mais des exclusi­vités géographiques sont généralement respectées, permettant ainsi de répartir les différents marchés à l’échelle mondiale. La part de risque est importante pour les galeristes, car ils assurent un travail de légitimation du travail de l’artiste. C’est le premier acteur qui transforme une valeur artistique en valeur économique. Ce travail de promotion, outre l’exposition,

Éric Chenal (archives)

Les galeristes et les galeries


La culture a beau être un bien « essentiel », l’art ne s’achète pas pour autant au supermarché. Il répond à un marché spécifique, qui a ses règles et ses acteurs spécialisés. Petit tour d’horizon des principaux acteurs qui vendent de l’art et des lieux où en acheter. Auteur CÉLINE COUBRAY Marché de l’art

Les foires Les foires sont de grandes expositions qui rassemblent plusieurs galeries, venant généralement de différents pays. Elles durent quelques jours et créent l’évé­nement. Chaque galerie dispose d’un stand sur lequel elle peut choisir de mettre en avant un seul artiste (solo show) ou un accrochage de plusieurs créateurs représentatifs de la ligne artis­ tique de la galerie. Ce sont des événe­ ments privilégiés pour le premier marché. Les plus grandes foires d’art contempo­ rain sont Art Basel (Suisse), Frieze (Londres), la Fiac (Paris) et Artissima (Turin). Le TEFAF (The European Fine Art Fair) – qui se tient à Maastricht – est le salon d’art et d’antiquités le plus impor­ tant au monde. Au Grand-Duché, Luxem­ bourg Art Week est la foire spécialisée en art contemporain ; elle rassemble des galeries locales et internationales. Les amateurs d’art peuvent également visiter le salon annuel du CAL, où toutes les œuvres exposées sont à vendre.

Premier et second marchés Les galeries d’art contemporain présen­ tent majoritairement des œuvres derniè­ rement créées par l’artiste. On parle alors de « premier marché ». Mais il existe aussi un « second marché », pour des œuvres qui sont mises en vente après avoir déjà appartenu à un collectionneur ou une fondation par exemple, même si l’artiste est encore vivant. Ces ventes se font alors plutôt de gré à gré ou en salle des ventes, pour assurer une plus grande confidentialité aux vendeurs et aux acheteurs. Si, jusqu’à présent, ces ventes de second marché étaient plutôt confidentielles pour les galeries d’art contemporain, elles commencent à venir sur le devant de la scène. Elles représentent en effet une oppor­ tunité de diversification des risques, ce qui, en période perturbée, avec des prix pouvant être fluctuants pour les artistes émergents, assure une plus grande stabilité financière pour les galeries. Ainsi, le galeriste Emmanuel Perrotin vient d’ouvrir une nouvelle galerie à Paris dédiée au second marché. Les foires, comme Luxembourg Art Week, sont des événements incontournables pour qui veut acheter de l’art contemporain.

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Les courtiers

La vente de gré à gré

Le courtier est une personne qui travaille dans l’ombre, sur demande d’un col­lec­ tionneur qui recherche une œuvre précise ou qui souhaite en vendre une. En tant qu’intermédiaire entre le vendeur et l’acheteur, il assure leur mise en relation en toute discrétion. Cette profession n’est pas spécifiquement réglementée. Elle repose beaucoup sur les capacités relationnelles et le carnet d’adresses de celui qui la pratique. Une fois la transaction réalisée, le courtier prélève une commission sur le prix de vente qui est le plus souvent de l’ordre de 10 à 20 %.

Cette vente s’oppose à la vente aux enchères. Il s’agit d’une vente directe entre deux parties, avec un prix convenu entre elles.

Les artistes Les artistes font aussi partie du marché de l’art puisque les amateurs d’art et les collectionneurs achètent parfois directement auprès de l’artiste. Ce type de vente est essentiellement lié à un marché local. Généralement, lorsque l’artiste atteint un certain niveau de reconnaissance et de professionnalisation, il est représenté par une galerie. Avec le développement des réseaux sociaux, de nombreux (jeunes) artistes vendent aussi directement via leur page Instagram ou Facebook.

Les maisons de vente et les commissaires-priseurs Les maisons de vente sont le principal acteur du second marché. On y pratique des ventes aux enchères publiques qui sont menées et adjugées par des commissaires-priseurs. Les commissairespriseurs sont généralement formés en droit et en histoire de l’art. Ils peuvent également avoir un rôle de conseil auprès des vendeurs pour réaliser des estimations, des inventaires ou des expertises. La vente est fixée pour un jour précis et le catalogue des objets mis en vente est disponible avant celle-ci. Les ventes donnent parfois lieu à des moments de forte intensité dramatique, en raison de l’engouement pour un objet et de l’envolée des prix jusqu’au coup de marteau final, puisque la vente est adjugée à la person­­ne qui fait l’offre la plus haute. Aujour­d’hui, les ventes se font en salle, mais aussi par téléphone ou sur internet. Les principales maisons de vente en Europe sont Christie’s, Sotheby’s et Phillips. Au Luxembourg, des ventes sont pratiquées par Lux-Auction, Goldfield et Kanerz Art, par exemple.

Luxembourg Art Week 2021

Photo

Nader Ghavami

Les ventes aux enchères permettent d’acquérir des œuvres du second marché.

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Les ventes en ligne Il est aussi possible d’acheter des œuvres en ligne. Ces ventes peuvent se faire via des marketplaces qui regrou­ pent différents types de vendeurs, que ce soit des marchands, des galeries ou des maisons de vente, des galeries qui disposent d’un e-shop, des ventes aux enchères en ligne rattachées à des maisons de vente (Christie’s Live ou Drouot Live, entre autres), des sites d’expertise en ligne, des sites de vente de gré à gré, des sites d’artistes qui vendent directement leurs œuvres ou des galeries qui vendent principalement à travers le web (Art Work Circle par exemple au Luxembourg). La crise du coronavirus a mis en lumière le retard que le marché de l’art avait dans son développement digital, retard qui est aujourd’hui en partie rattrapé. Désor­ mais, les visites virtuelles des foires et expositions à travers des viewing rooms ou la possibilité d’acheter une œuvre en ligne sont bien plus courantes qu’il y a deux ans.

Les conseillers en gestion de patrimoine artistique Ces conseillers travaillent souvent dans des family offices ou en banque privée. Ce sont généralement des passionnés d’histoire de l’art et de fins connaisseurs du marché. Ils sont là pour orienter les clients qui souhaitent investir dans l’art ou qui héritent de collections et biens artistiques.

Les antiquaires L’antiquaire est un vendeur de biens d’occasion spécialisé dans le marché de l’art ancien. Certains d’entre eux sont spécialisés dans une typologie d’objets (tapisserie, mobilier…), une période (art déco, 18e siècle…) ou une culture (art africain, précolom­ bien, chinois…). Certains sont spécialisés dans plusieurs domaines à la fois. Ce sont aussi des spécialistes de la recherche, capables de formuler des identifications.

Les experts

Romain Gamba

Les experts ne sont pas directement liés à la vente, mais ils peuvent accom­ pagner un acheteur au moment d’une acquisition puisqu’ils réalisent des expertises sur la valeur et l’authen­ ticité d’une œuvre. Ils sont à même de rédiger des certificats d’authenticité et d’indiquer la valeur de remplacement du bien qui peut être communiquée, par exemple, aux assurances.

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Photo

Chez les antiquaires, on trouve principalement de l’art ancien ou des domaines spécifiques.

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Investir dans les arts Investir une partie de son patrimoine dans l’art est aussi passionnant que pertinent. Mais c’est un choix qui nécessite d’être bien accompagné. C’est justement ce que propose la banque privée Degroof Petercam à ses clients. Entretien avec Alexandre Schmitz, Head of Business Development. Investissement

Contenu sponsorisé par Degroof Petercam

Comment le Luxembourg se positionne-t-il vis-à-vis du marché de l’art actuellement ? ALEXANDRE SCHMITZ  L’arrivée de nouveaux résidents très intéressés par l’art et dotés d’un patrimoine important a permis de créer une réelle effervescence avec l’apparition d’une offre artistique et culturelle beaucoup plus importante. La création du Mudam Luxembourg, dont la banque est devenue le mécène début 2021 en soutenant l’exposition de William Kentridge, suivie par la construction du freeport a été un moment fort qui a projeté le Luxembourg sur la scène internationale. Sans oublier l’apparition de très belles galeries, de Luxembourg Art Week et de l’Art Fair. Il y a donc une réelle montée en puissance du Grand-Duché sur la carte mondiale du marché de l’art. De notre côté, nous ­organisons chaque année, dans les locaux de la banque, une Luxembourg Art Week 2021

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Photos

Simon Verjus (Maison Moderne)

Brand Voice

exposition consacrée à l’art, en collaboration avec des familles, des musées ou des galeries. La dernière en date a été montée en partenariat avec le Musée d’Ixelles, à Bruxelles, et présen­ tait une trentaine d’œuvres d’artistes contemporains belges dans le cadre des 150 ans de Degroof Petercam. En quoi l’art est-il un véhicule d’investissement pertinent ? A. S.  Précisons d’abord qu’il ne faut pas voir l’art comme un pur produit d’investissement. C’est avant tout une passion, l’expression d’un goût. Investir dans l’art, c’est investir dans l’émotion. L’achat d’une œuvre ne doit pas être exclusivement motivé par la possibilité de faire une affaire. Ce type de motiva­ tion amène d’ailleurs souvent à se tromper. En revanche, dans un patrimoine familial diver­ sifié, l’art est un investisse­ ment pertinent, prestigieux, qui permet d’entrer dans un nouveau monde, de rencontrer des personnes passionnées et passionnantes, de découvrir des lieux exceptionnels, et puis, bien sûr, de pouvoir profiter chez soi d’un bien tangible, à haute valeur ajoutée. Il est donc tout à fait raisonnable de consacrer 5 à 10 % de son patrimoine à l’art. Pouvez-vous nous présenter le service Art Advisory que vous proposez ? A. S.  Nous faisons dans le domaine artistique ce que

«  Investir dans l’art, c’est investir dans l’émotion. » nous faisons déjà avec des portefeuilles : ajouter une dimension pertinente et rigou­ reuse dans la gestion des collec­tions. Suite à la demande de clients désireux de diversi­ fier leurs actifs par l’achat d’art et de familles qui possèdent des patrimoines artistiques légués de génération en géné­ ration, nous avons développé une offre spécifique : le service Art Advisory. Qu’il s’agisse de transmission, d’achat, de cession, de valori­ sation ou d’authentification d’œuvres d’art, nos spécialistes les accompagnent dans toutes leurs démarches. Si l’art est avant tout un plaisir esthétique et visuel, il demeure un milieu complexe qui nécessite à la fois une expertise pointue et une approche globale. Par quels moyens prenez-­ vous soin des patrimoines artistiques et des collections de vos clients ? A. S.  Nous proposons un accompagnement personna­ lisé pour assurer une création de valeur sur le marché de l’art, connu pour sa volatilité. Nos experts indépendants mènent des études minu­ tieuses et rassurent nos clients par leur analyse, ou les challengent, mais en aucun 19

point ne les remplacent. Et c’est justement notre indépen­ dance qui garantit la qualité de nos services et évite tout conflit d’intérêts lors de tran­ sactions d’achat ou vente. Nous couvrons donc tous les aspects pratiques de la gestion quotidienne d’une collection en nous basant sur une relation de confiance ainsi que sur un know-how du marché de l’art international et de son réseau.

L’exemple de Charles Nous avons croisé Charles à plusieurs reprises dans diffé­ rentes foires. Nous avons alors échangé, et c’est là que ce jeune entrepreneur nous a expliqué qu’il débutait une collection d’art. Il était encore très hésitant sur le choix des œuvres, nous lui avons donc proposé d’en parler autour d’un déjeuner. C’est ainsi qu’a débuté notre collaboration qui se poursuit encore aujourd’hui. Sans dicter ses choix, nous lui donnons notre avis sur les œuvres qu’il aime ou projette d’acheter, afin qu’il fasse ses choix de manière éclairée.

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Enfin des ateliers ! Depuis plusieurs années, l’AAPL se battait pour obtenir de nouveaux ateliers d’artistes à Luxembourg. C’est désormais chose faite dans les anciens logements de l’école de police situés dans le quartier de Bonnevoie-Verlorenkost.­

Attendus depuis longtemps, des ateliers à Luxembourgville ont enfin pu être mis à la disposition des artistes.

Luxembourg Art Week 2021

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Photos

Romain Gamba

Artistes


L’Association des artistes plasticiens du Luxembourg (AAPL) œuvre dans le but de défendre les intérêts des artistes. Depuis plusieurs années, elle bataillait auprès du ministère de la Culture pour parvenir à obtenir des ateliers d’artistes qui puissent être loués à des prix abordables. « Chacun sait que les prix de l’immobilier au Luxembourg sont très élevés. Actuellement, il est impossible pour les artistes d’envisager de louer des ateliers aux prix du marché. D’autant plus que les artistes travaillent souvent de manière cyclique, avec des commandes plus ou moins régulières, ce qui rend parfois les paiements de loyers mensuels difficiles », explique Gery Oth, co­président de l’association. Plusieurs démarches et de multiples mises en relation ont été établies afin de trouver de nouveaux locaux pouvant être transformés en ateliers ou en accueillir. Un chemin qui n’a pas été sans difficulté. D’ailleurs, cette pénurie d’espaces de travail adéquats pour les artistes et

créateurs au Luxembourg a été mise en évidence dans le Kulturentwécklungsplang (KEP) 20182028, par la recommandation 18 qui stipule qu’il est nécessaire d’« améliorer les conditions de travail pour les artistes et créateurs », avec comme objectif de « mettre à disposition des ateliers d’artistes abordables et adéquats ». Finalement, après de nombreuses recherches et négociations, une solution a été trouvée grâce au travail volontaire de l’AAPL, dont l’une des missions est d’améliorer les conditions de travail des artistes plasticiens. « La ministre de la Culture, Sam Tanson (déi Gréng), a prêté une oreille attentive à nos démarches et nous a encouragés dans nos recherches. Il s’est avéré qu’un ancien bâtiment de l’école de police représentait un lieu potentiel pour y développer des ateliers. Ce bâtiment, qui date d’une cinquantaine d’années, appartient à l’État et est géré par l’Administration des bâtiments publics. Il est situé à Bonnevoie-Verlorenkost, aux 7-9, rue Auguste Lumière, dans un rayon proche des institutions culturelles et des galeries d’art, mais aussi à proximité des transports en commun ou encore des commerces. Des atouts non négligeables pour les futurs artistes occupants », développe Gery Oth. QUELQUES AMÉNAGEMENTS AVANT L’INSTALLATION C’est ainsi qu’avec l’effort conjoint de trois ministères, une occupation temporaire pour des ateliers d’artistes a pu être envisagée : le ministère des Finances a autorisé la mise à disposition des bâtiments, le ministère de la Mobilité et des Travaux publics, à travers l’Administration des bâtiments publics, assure la gestion foncière du bien, et le ministère de la Culture apporte un soutien financier qui a permis de réaliser la mise en conformité des lieux ainsi que d’engager une gérante administrative des ateliers et un responsable technique pour assurer l’entretien journalier du bâtiment. « Comme il s’agissait d’anciens logements, les travaux de mise en conformité n’étaient pas trop lourds et concernaient surtout les normes anti-feu, explique Gery Oth. Nous avons aussi ajouté quelques mesures de sécurité, comme l’installation d’un digicode par exemple, ou un peu de confort et de technologie,

Les ateliers sont ouverts à tous les membres de l’AAPL.

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ASSEZ PEU D’ATELIERS

avec la mise en place d’un réseau wifi. » C’est ainsi que, depuis janvier 2021, 45 ateliers ont pu être mis en location par l’intermédiaire de l’AAPL. SIMPLES, MAIS ESSENTIELS Les ateliers n’ont pas tous la même taille, les plus petits faisant environ 10 m2 et les plus grands environ 24 m2. « Le confort est simple, mais nous avons tout le nécessaire pour travailler : nous avons de l’électricité, de l’eau, du chauffage, internet et des lavabos adaptés à la pratique de la peinture, détaille le coprésident. Grâce à l’Administration des bâtiments publics qui met à notre disposition le bâtiment, nous pouvons louer ces espaces de travail à un tarif très raisonnable, environ 11 €/m2. Le but de l’association n’étant pas de faire du profit, le prix de la location couvre simplement les charges liées à l’utilisation du bâtiment. » Afin de répondre aux besoins qui sont divers, les artistes peuvent louer à court terme, le temps de la réalisation d’un projet par exemple, ou à long terme, pour ceux qui ont besoin d’un espace dans la durée. « Nous disposons aussi d’espaces communs tels qu’une cuisine ou un espace de stockage partagé. Nous avons

Mis à part les espaces au Verlorenkost, il y a assez peu d’ateliers d’artistes disponibles dans le pays. Dans la capitale, la Ville de Luxembourg met à disposition les espaces du Schläifmillen, qui regroupe 16 ateliers. Il y a aussi l’ancien site d’Arcelor à Neudorf, le Bamhaus. Ponctuellement, l’abbaye de Neumünster accueille des artistes en résidence qui ont aussi un atelier pour travailler sur place. On trouve également quatre ateliers dans les annexes du château de Bourglinster et 86 espaces de création dans le 1535° à Differdange. La Kulturfabrik a également, depuis la pandémie, des espaces dédiés pour des ateliers occupés à l’occasion de résidences pour une courte période. Prochainement, de nouveaux espaces vont ouvrir à Esch : la Bridderhaus, qui sera aussi un lieu de résidence.

aussi une salle de réunion qui peut être louée à l’heure ou à la journée, ainsi que des ateliers qui peuvent être partagés par trois ou cinq personnes. » Toutefois, quelques restrictions existent. Les plafonds étant à 2,50 m, il n’est pas envisageable d’avoir de très grandes installations, le lieu ne s’y prêtant pas. « Nous avons aussi limité la ­pratique

Les ateliers du Verlorenkost permettent d’accueillir diverses pratiques artistiques.

Luxembourg Art Week 2021

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Parmi les résidents de ces ateliers, plusieurs artistes pratiquent la peinture.

du travail du métal et du bois, car les locaux ne sont pas adaptés pour le travail de ce type de matériaux. Par contre, nous pouvons pratiquer la peinture, le dessin, la photo, la couture… » Les artistes qui occupent ces ateliers représentent une grande mixité, que ce soit dans leur pratique, dans leur âge – certains sont très jeunes, d’autres plus âgés –, dans leur avancée professionnelle – plusieurs sortent de l’école, d’autres sont plus établis – ou encore par rapport à leurs origines et nationalités. S’OUVRIR AUX AUTRES Les ateliers sont, certes, un espace de travail réservé aux artistes, mais ils sont aussi un lieu d’échange et de partage. « À l’avenir, nous aimerions aussi mener des collaborations avec des écoles étrangères. Nous souhaitons pouvoir soutenir les jeunes qui sortent de l’école et qui souhaitent s’investir dans leur carrière professionnelle, précise Gery Oth. Nous aimerions aussi mettre en place deux unités de résidence qui nous permettraient d’accueillir des artistes étrangers et de faire partir certains de nos artistes en échange. Cette démarche est actuellement en discussion 23

au sein de l’association et nous espérons qu’elle pourra rapidement se concrétiser. » Par ailleurs, il est prévu qu’une journée portes ouvertes soit prochainement organisée. « Nous avons commencé à accueillir nos premiers locataires pendant la crise sanitaire. Impossible pour nous, dans ces conditions, de présenter le lieu aux voisins ou au public d’une manière générale. Aussi, dès que nous le pourrons, nous allons ouvrir nos portes pour faire découvrir ces lieux de création, ou au moins organiser une fête des voisins ! », assure Gery Oth dans un sourire. « La mise à disposition de ces locaux est une belle étape pour nous. Elle permet de sortir au fur et à mesure les artistes d’une démarche qui relèverait, pour certains, d’une demande ‘sociale’ et permet d’aller vers la reconnaissance de leur valeur de travail. Car le travail des artistes est une valeur ajoutée, ce qui a été heureusement un peu plus reconnu pendant le confinement et la crise sanitaire. Il est important pour nous de rester dans cette perspective », conclut le coprésident.

Auteur CÉLINE COUBRAY


Depuis plus de 20 ans, Frédéric Hessler est actif sur le marché de l’art au Luxembourg. Avec sa galerie, il a pignon sur rue, mais il intervient aussi en coulisse en tant que courtier et expert. Galerie

La passion du marché Luxembourg Art Week 2021

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Tout commence alors que Frédéric Hessler est à la fin de son adolescence. Issu d’une famille luxembourgeoise, l’art a toujours fait partie de son quotidien. « Mes parents m’ont emmené voir des expositions ou visiter des musées tout au long de mon enfance. J’ai baigné dans cet univers dès mon plus jeune âge, se souvient Frédéric Hessler. À la maison, il y avait toujours des magazines et des livres d’art. » Après ses études au lycée à Luxembourg, Frédéric Hessler cherche un peu sa voie, mais s’aperçoit vite que l’art compte beaucoup dans sa vie et fait partie de ses intérêts. Dans Le Journal des Arts, il voit alors une publicité pour l’IESA et découvre que cette école propose des cours à la fois sur l’histoire et le marché de l’art. Cela l’intéresse, et il décide de partir à Paris pour suivre cette formation. « J’ai trouvé ces années d’études absolument passionnantes ! Nous avions l’occasion de côtoyer de grands noms du secteur et de nous plonger pleinement dans cette discipline si riche. » Il profite de ces années parisiennes pour fréquenter de manière très assidue les salles de vente, Drouot en particulier. « J’ai beaucoup appris à l’hôtel des ventes, j’y ai vu des milliers de tableaux. À cette époque, il était possible de tout prendre en main, de voir le dos des tableaux. J’y passais des heures et regardais tout ce que je pouvais. J’ai beaucoup appris aussi au contact des experts qui venaient à Drouot. »

Luxembourg : Christiane Worré à la galerie La Cité et Jean Aulner à la Galerie de Luxembourg. Mais, en 1999, il décide de voler de ses propres ailes et crée Art Collection. « Mon objectif avec cette entreprise était de devenir marchand et de développer mon réseau à partir de Luxembourg. Mais je n’hésitais pas non plus à beaucoup voyager pour trouver des œuvres ou à aller en voir en salle des ventes. Luxembourg était un bon point de départ pour rayonner plus largement. » MARCHAND, CONSEILLER… ET GALERISTE Dès le début, il a la chance de pouvoir vendre des œuvres à des musées. « Je me souviens d’avoir vendu des œuvres au MNHA à l’époque où Paul Reiles et Jean-Luc Koltz y travaillaient. Cela m’a fait une bonne publicité et m’a permis de rencontrer plus facilement les collectionneurs. » En parallèle de son activité de marchand, ­Frédéric Hessler est aussi conseiller. « Entre 1999 et 2005, j’ai principalement exercé ces deux

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Nader Ghavami

LE MARCHÉ ET L’HISTOIRE DE L’ART À côté de cet apprentissage sur le tas, il plonge en profondeur dans l’étude des carrières d ­ ’artistes. Il admire Yves Klein, Francis Bacon, Alberto Giacometti, Amedeo Modigliani… Il visite aussi les expositions et les musées et acquiert de solides bases en histoire de l’art. « Je me suis rendu compte que, pour exercer dans ce secteur, il vaut mieux avoir une solide base en histoire de l’art. Sans cela, vous n’êtes pas crédible et vous ne pouvez pas bien faire votre métier. » Mais le goût du marché prend le dessus. « Je me suis vite pris au jeu du marché, avoue-t-il. Rapidement, j’ai acheté des petites pièces, que je revendais par la suite. Je me suis forgé une petite expérience. » Une fois son diplôme en poche, il revient au Grand-Duché et peaufine ses connaissances et son expérience auprès de galeristes installés à 25

Frédéric Hessler défend avant tout le travail d’artistes qu’il apprécie lui-même.


Cette sculpture de Wim Delvoye et ce tableau de Simon Hantaï seront présentés sur le stand de la galerie à l’occasion de Luxembourg Art Week.

activités. Mais, au fur et à mesure, j’ai ressenti l’envie de développer un troisième pilier et d’ouvrir une galerie, d’avoir un lieu d’exposition qui me permette de faire des accrochages réguliers et d’éditer des catalogues. » Il n’hésite pas à intervenir sur le premier et le second marché en même temps, « deux marchés qui se complètent très bien », selon lui. « Je représente à la fois des œuvres d’artistes décédés, mais aussi d’artistes vivants dont l’œuvre est moins connue, pas estimée à sa juste valeur. » C’est comme cela qu’il vend des œuvres de Takesada ­Matsutani, du groupe Gutaï, notamment. « Je travaille souvent avec des artistes qui ont déjà une carrière derrière eux et les aide à trouver une place plus importante sur le marché, à mieux valoriser leur travail, qui est parfois peu ou pas connu. C’est ce que je fais, par exemple, avec ­l’artiste luxembourgeois Arthur Unger, que j’ai découvert grâce à Michel Tapié. » C’est ainsi que Frédéric Hessler s’est particulièrement intéressé à certains courants et artistes, dont beaucoup sont issus de l’École de Paris, de l’art Luxembourg Art Week 2021

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informel, d’un art autre, de la figuration narrative ou encore du mouvement Cobra. Sur les murs de sa g ­ alerie, on peut voir des œuvres de Jean Fautrier, M ­ aurice Estève, Serge Poliakoff, Jean Fautrier, Gustave Singier, Pierre Soulages… « Je montre ce que j’aime et je recherche toujours des pièces de qualité. Cela demande un grand travail de recherche, mais j’ai l’habitude de faire cela pour mes missions de conseiller ou de courtier, ce n’est pas un problème. » Pour ces deux métiers, d’ailleurs, il a réussi à se faire une certaine renommée sur le marché luxembourgeois. « Je dois dire que j’ai fait de belles rencontres et que la confiance se construit sur le long terme. » Quand il regarde sa clientèle avec un peu de recul, il reconnaît deux types de collectionneurs : « Ceux qui ont une collection statique, des passionnés qui ne revendent pas mais avancent dans leur collection et la complètent, et les collectionneurs pour qui ça bouge, dont la collection évolue au fil des années, et qui ont souvent besoin de conseils pour savoir s’ils possèdent la bonne pièce ou s’ils doivent revendre telle pièce… » Il lui est


Vue de la galerie de Frédéric Hessler qui se situe à Luxembourg-Belair.

arrivé d’avoir en charge la revente de très belles œuvres. « En tant que marchands, nous ne pratiquons pas les mêmes retenues que les maisons de vente par exemple. Aussi, il y a de la place pour tout le monde. » Une place qu’il a su faire sienne. Il se voit même parfois confier la mission de ­choisir une œuvre en ayant carte blanche.

Quant à la place d’internet, elle a évidemment révolutionné sa pratique. « Il m’est arrivé, il y a quelques semaines, de vendre une œuvre à un collectionneur basé aux Philippines. ­Internet est une vitrine formidable, qui a complètement bouleversé notre manière de travailler. Et l’argent est disponible partout dans le monde. C’est pourquoi je me suis inscrit à des plateformes comme Artsy, car beaucoup de nouveaux contacts peuvent se faire via cette plateforme, et certains d’entre eux se concrétisent vraiment par des ventes. » Un biais de vente qui vient donc compléter les expositions dans sa galerie, qu’il ne compte pas du tout abandonner, comme en témoigne celle qu’il prépare pour décembre 2021 autour des artistes que défend Michel Tapié.

LUXEMBOURG, MARCHÉ EN ÉVOLUTION Frédéric Hessler a aussi suivi de près l’évolution de la scène culturelle au Luxembourg. « Je participe à Luxembourg Art Week depuis plusieurs années et je dois reconnaître que c’est vraiment un temps fort pour ma galerie, que je prépare bien en amont, en prévenant mes collectionneurs, en leur présentant ce que je vais y vendre. Je m’y suis fait de nombreux nouveaux contacts, j’ai rencontré de grands collectionneurs. Je suis étonné, positivement, du niveau de connaissance des visiteurs et de leur niveau de collection. Aussi, j’ai remarqué que la clientèle au Luxembourg a beaucoup évolué, elle s’est internationalisée. »

Auteur CÉLINE COUBRAY

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La Konschthal entre en scène Depuis le 2 octobre, un nouveau lieu dédié à l’art contemporain a ouvert à Esch-sur-Alzette : la Konschthal. Dirigé par Christian Mosar, ce centre d’art a pour ambition de présenter des artistes locaux et internationaux.

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La Konschthal est installée dans l’ancien magasin d’ameublement Espace Lavandier.

Emile Hengen, Ville de Esch

Institution


Le lieu a de quoi retenir l’attention : un ancien magasin d’ameublement de 2.400 m2, à quelques pas de la gare d’Esch-sur-Alzette et de l’hyper­ centre. Un bâtiment singulier et bien placé, des caractéristiques qui n’ont pas échappé à la Ville d’Esch-sur-Alzette, qui a rapidement repéré le potentiel de ce lieu atypique et décidé d’en faire l’acquisition en 2020 afin de le transformer en un nouveau centre d’art. Un projet ambitieux, qui s’inscrit dans la dynamique culturelle de la ville d’Esch-sur-Alzette, Connexions, représente un contrepoids aux institutions de la capitale, et vient compléter l’élan culturel de plus en plus fort du sud du pays, et d’Esch-sur-Alzette en particulier, qui sera Capitale européenne de la culture en 2022. Toutefois, l’heure n’est pas aux grands travaux majestueux, mais plutôt à une intervention « par le vide », un besoin de dégager les volumes et de les adapter à recevoir du public dans de bonnes conditions techniques et de sécurité. Des travaux qui vont probablement se poursuivre jusqu’à mi-juin 2022, avec une programmation adaptée à cette situation. Mais, in fine, il ne faudra pas s’attendre à un lieu léché ou à un énième white cube. L’identité spatiale recherchée est plutôt proche de l’état brut, avec éléments porteurs et poutres métalliques visibles, une architecture sur quatre niveaux qui se mettra en retrait pour laisser toute la place aux œuvres exposées. UNE PROGRAMMATION VOLONTAIRE Dans une volonté d’ouverture et de dynamisme affirmée, Christian Mosar a pris la direction de la Konschthal, après avoir quitté Esch2022 en mai 2020. Il choisit de faire de la Konschthal une plateforme de production et d’exposition pour les arts visuels contemporains. Le lieu nécessitant de nombreux travaux de transformation, il préfère ne pas attendre que le chantier soit fini pour commencer à travailler. C’est ainsi qu’il a proposé, avant même que le b ­ âtiment puisse être accessible au public, des é ­ vénements et expositions dans une sorte d’avant-­programme. Schaufenster a consisté à investir à trois reprises les grandes vitrines de l’ancien magasin pour y présenter des créations et performances. C’est ainsi qu’ont été présentées des créations d ­ ’Alfredo 29

Les espaces d’exposition conservent un caractère brut, avec des poutrelles en acier qui restent visibles.

Barsuglia, de Martine Feipel & Jean Bechameil, de Ryvage, d’Eric Schumacher, de Xavier Mary, de Caecilia Tripp, d’Armand Quetsch et de ­Philippe Roguet. « Pour les premiers mois d’exploitation du lieu, le thème sera la transformation », affirme ­Christian Mosar. Aussi, il choisit d’inaugurer la K ­ onschthal avec l’exposition Ego-Tunnel de Gregor ­Schneider, artiste primé d’un Lion d’or à la Biennale de Venise en 2001. Cet artiste, dont c’est la première exposition monographique au Grand-­ Duché, recrée des intérieurs (Räume) à l’intérieur même des espaces d’exposition. Ce sont des univers qui se visitent de manière individuelle, complètement immersive et qui sont souvent très forts en expériences. Aussi singulier que cela puisse paraître, le nouveau centre d’art ne sera donc pas directement « visible » pour son ouverture puisqu’entièrement habité par ces installations qui forment un ensemble architectural autonome. En parallèle de cette exposition singulière, les artistes Lisa Kohl et Daniel Reuter, qui ont participé aux Rencontres d’Arles cet été grâce


Dans Ego-Tunnel, les visiteurs entrent dans des espaces immersifs imaginés par Gregor Schneider.

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Christian Mosar a choisi d’ouvrir la Konschthal avec une exposition ambitieuse : Ego-Tunnel de Gregor Schneider. Il s’agit de la première exposition monographique de cet artiste allemand, qui a remporté le Lion d’or à Venise en 2001. Cette exposition présente un vaste ensemble de ses Räume, des pièces radicalement immersives, dans un parcours exigeant. La Konschthal est, pour Schneider, une « surface de projection » inachevée et par là même extrêmement variable. Les visiteurs y découvrent une succession de 20 pièces, comme une chambre ou une salle de bains, qui interrogent les limites de la perception de soi et des espaces qui nous entourent et dont nous ne pouvons nous échapper sans avoir l’impression de nous perdre dans un labyrinthe. En présentant films, photographies, sculptures et autres objets de l’artiste, le parcours rassemble une centaine de ses œuvres et fait ainsi découvrir aux visiteurs, avec un colocataire fictif appelé N. Schmidt, l’univers de Schneider, une œuvre artistique très complexe. Jusqu’au 9 janvier.

Nader Ghavami

« EGO-TUNNEL », EXPOSITION D’OUVERTURE

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à Lët’z Arles, proposent une adaptation de ­l’exposition initialement imaginée pour la ­chapelle de la Charité à Arles. Par ailleurs, la sculpture Mechanics of the Absent Revolution de Martine Feipel & Jean Bechameil est montrée en préfiguration de leur exposition organisée dans le cadre de la C ­ apitale européenne de la culture à Kaunas (en L ­ ituanie), en partenariat avec Esch2022. Y sont adjointes des photographies de Niels Ackermann & ­Sébastien Gobert. La seconde vague d’expositions sera ensuite mise en place pour l’inauguration de l’Année de la culture, le 27 février prochain, avec un artiste luxembourgeois d’envergure internationale, Filip Markiewicz. « Pour l’occasion, Filip va exposer de manière beaucoup plus ‘classique’ que ce que l’on peut attendre de lui. Comme la ­Konschthal va continuer d’être en travaux durant les prochains mois, Filip va jouer avec la peinture dans ce lieu d’accueil en pleine transformation », détaille Christian Mosar. Viendra ensuite une exposition de l’artiste danois Jeppe Hein, qui va créer ici une œuvre unique, ­multigénérationnelle et


Pour l’inauguration, la Konschthal présente l’exposition initialement conçue pour Lët’z Arles.

fédératrice, qui occupera toute la Konschthal et qui aura pour caractéristique un sentiment d’identification très fort quant au thème du jeu. Enfin, en septembre 2022, la quatrième exposition autour de la transformation mettra en avant l’artiste lituanien ­Deimantas Narkevičius, connu pour avoir travaillé sur l’époque post-­ soviétique en Lituanie et en Europe, notamment par le biais du cinéma. Christian Mosar a mandaté pour l’occasion l’architecte Philippe Nathan (2001) qui concevra des black boxes permettant une immersion dans les salles obscures, où il sera possible de découvrir une rétrospective de 10 films et la présentation de deux nouveaux. UN LIEU COMME UNE PLATEFORME Mais la Konschthal, ce ne sera pas que des expositions. Il est également prévu que des événements socioculturels puissent s’y dérouler. Pour cela, l’aménagement du lieu est pensé en conséquence. Christian Mosar a demandé à MarieLuce Theis, artiste et scénographe dont on avait vu l’œuvre Hide & Seek à l’occasion de la ­Triennale

Jeune Création « Out of Sync » aux Rotondes en 2017, de concevoir le mobilier pour un bar-­librairie. C’est à cet endroit que l’on trouvera une s­ élection d’ouvrages de Sternberg Press, dont la directrice, Caroline Schneider, est Luxembourgeoise et a aussi ses bureaux à la Konschthal, tout comme le collectif d’artistes noc.turn, dont une partie de l’activité est dédiée à la communication ­digitale. « Nous allons également travailler en synergie avec la Bridderhaus, un autre nouveau lieu de résidence à Esch pour des artistes internationaux et des espaces d’ateliers pour les locaux », précise Christian Mosar, qui est aussi à la direction de ce lieu. L’ouverture de la Bridderhaus est prévue en 2022, donc après celle de la Konschthal.

Auteur CÉLINE COUBRAY

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Brand Voice

La philanthropie au service de l’art Définie comme un sentiment qui pousse les hommes à venir en aide aux autres, la philanthropie représente des enjeux d’accompagnement et d’expertise pour le wealth management. Rencontre avec Laurent Issaurat, Head of Art Banking chez Société Générale Private Banking. Investissement

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Studio Cabrelli

Brand Voice

Lorsque l’intention généreuse rencontre un intérêt pour les arts, le champ des possibles est immense. Dans le secteur de la culture et des arts, la philanthropie est souvent appelée « mécénat », un terme qui évoque des noms illustres, tels que François 1er et son génial protégé, Léonard de Vinci. Au fil des siècles, le mécénat artistique s’est démocratisé, en partie grâce au soutien des pouvoirs publics, aux déductions fiscales, mais aussi aux initiatives structurantes telles que la création, dans le GrandDuché, en 2008, de la Fondation de Luxembourg. Mais au-delà des dispositifs publics, c’est sur l’extraordinaire diversité des modalités d’action qu’il convient d’insister. Le mécénat à la portée de toutes les bourses Tout d’abord, le mécénat ne se limite pas à des dons financiers,

« C ’est de par la mobilisation de nos équipes autour de chaque situation individuelle que notre maison se positionne comme une véritable banque relationnelle. »

« L es modalités juridiques, financières et fiscales doivent découler du projet philanthropique, et non l’inverse. » et peut prendre la forme de dons en nature (d’œuvres d’art, notamment), de béné­volat ou de réseautage. Par ailleurs, le mécénat est aujourd’hui à la portée de toutes les bourses. Par exemple, des cercles de « bienfaiteurs » sont adossés à la plupart des musées et permettent, à partir de quelques centaines d’euros par an, de soutenir généreusement ces institutions, de se familiariser avec leurs équipes de direction et curatoriales, de bénéficier de riches programmes événementiels, et de rencontrer d’autres donateurs, aux profils et expériences variés. En pratique, il s’agit d’un moyen très efficace de « mettre le pied à l’étrier », et de commencer en douceur un cheminement philanthropique dans le monde des arts, nourri d’expériences et de rencontres. D’autres voies demandent un engagement personnel et financier plus significatif, comme la création de prix d’art, de résidences d’artistes, de festivals ou bourses de recherche, voire de musées 33

privés ou autres lieux consacrés à la culture. Pour l’ensemble de ces choix, il existe des manières plus astucieuses que d’autres de procéder, qu’il convient de calibrer en tenant compte de facteurs aussi divers que les centres d’intérêt des mécènes, leurs motivations profondes, leur environnement familial, leurs calendriers d’intervention et leurs ressources financières, pour ne citer que quelques paramètres-clés. « Il est, de ce fait, indispensable de réfléchir au projet dans sa globalité. Les modalités juridiques, financières et fiscales découlent du projet, et non l’inverse », explique Laurent Issaurat. « C’est de par la mobilisation de nos équipes d’ingénierie patrimoniale, la philanthropie et l’art banking, autour de chaque situation individuelle, que notre maison se positionne comme une véritable banque relationnelle et accompagne ses clients et clientes dans la globalité de leurs parcours de vie », conclut Laurent Issaurat.

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Fiscalité de l’art : quel coût de cœur ? Avoir un coup de cœur pour une œuvre d’art peut survenir n’importe où, n’importe quand... Mais savez-vous que l’achat ainsi que la vente d’œuvres d’art sont des opérations soumises à une fiscalité propre ? TVA, droit de suite, frais d’importation et, le cas échéant, taxation sur la plus-value à la revente. Aidé des conseils avisés de deux experts, Paperjam a voulu en savoir plus sur ce sujet complexe en trois cas pratiques.

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Avant d’acheter une œuvre d’art, mieux vaut être averti des taxes auxquelles on doit faire face.

Mike Zenari (archives)

Acquisition


Samedi après-midi, 11 heures, vous décidez d’aller faire un tour sur une foire d’art qui se tient près de chez vous. Vous flânez, sans but précis, si ce n’est d’admirer de jolies œuvres à l’occasion d’une sortie en famille. Tout à coup, vous vous rendez à l’évidence : ce tableau qui évoque le paysage de votre enfance, cette figure en bronze devant laquelle vous êtes repassé déjà deux fois (un simple hasard, dites-vous) et vous a ensorcelé… Vous avez donc décidé de les acheter. Mais en fonction de ce que vous allez en faire, faut-il déclarer cet achat ? À qui ? Et combien cela va-t-il réellement vous coûter au final ? UN MARCHÉ DIFFICILE À ÉVALUER Il faut d’abord comprendre que le marché luxembourgeois de l’art est peu connu si on le définit par les ventes dans les galeries, les marchands d’art et les maisons de vente aux enchères. Selon une étude réalisée par Clare McAndrew pour UBS (lire notre premier encadré), le marché mondial de l’art est dominé par les États-Unis, la Grande-­Bretagne et la Chine. À eux trois, ils représentent 82 % des volumes annuels. David Arendt, ancien directeur du port franc du Luxembourg, co­fondateur et trésorier de la LAFA (Luxembourg Association for Art Galleries and Practitioners), pense que le volume du marché luxembourgeois est inférieur à 1 % de la catégorie « reste du monde », soit moins de 40 millions :

« Cela ne couvre pas les ventes des collectionneurs, ni leurs achats à l’étranger ni les ventes effectuées au port franc. Or, il y a des chances pour que le volume des ventes y soit important. Mais il est compliqué d’obtenir des chiffres, car la douane, qui connaît le montant exact, est soumise à une obligation de confidentialité par la loi. » Impossible donc de savoir ce que les box inviolables du Freeport (lire notre deuxième encadré) renferment de pépites : une esquisse de Picasso ? Un Rembrandt oublié des musées ? Karine Bellony est associée et fondatrice du cabinet VAT Solutions, spécialisé dans le conseil en TVA et douane au Luxembourg. Elle explique : « Les importations d’œuvres d’art, d’objets de collection ou d’antiquités sont en principe imposables à la TVA comme les importations de biens neufs. La TVA est une taxe sur la consommation. Lorsqu’une œuvre est placée dans un port franc, elle est considérée comme non consommée et la TVA y est suspendue pendant toute la durée de son entreposage, cette durée étant illimitée. » Ce n’est donc pas une annulation de TVA, mais bien un report. Les particuliers ont officiellement recours au port franc ou à un entrepôt sous douane lorsqu’ils ne peuvent plus entreposer d’œuvres chez eux, mais continuent d’en acheter et veulent un espace sécurisé pour les stocker. Dans les faits, certains peuvent être tentés d’utiliser les ports francs pour éviter de déclarer des éléments de leur patrimoine… ce qui peut constituer une tentative de fraude en ce qui concerne les contribuables dont le pays de résidence taxe la fortune et inclut les œuvres d’art dans le calcul de l’assiette imposable.

LE MARCHÉ MONDIAL DE L’ART RETROUVE DES COULEURS

UN COUP DE CŒUR, TROIS POSSIBILITÉS

Selon le rapport public The Art Basel and UBS Global Art Market Report réalisé pour UBS par l’économiste Clare McAndrew, le marché de la vente d’œuvres d’art représentait 64,1 milliards de dollars en 2019, en retrait de 5 % par rapport à 2018. En 2020, année Covid, il a chuté à 50 milliards de dollars (-22 %). Et, selon les résultats du second semestre 2021, il tendrait à remonter pour atteindre à nouveau le niveau de 2019 (+16 % estimés). Les États-Unis dominent le marché avec 42 % des parts, suivis par la Grande-Bretagne et la Chine (20 % chacune), la Suisse et l’Allemagne (2 % chacune) et le reste du monde (8 %, soit 4 milliards de dollars).

Cas n° 1 : J’achète au Luxembourg, j’accroche en Italie J’achète mon tableau coup de cœur à un marchand qui expose à la Foire d’art de Luxembourg et je veux l’emporter dans ma résidence secondaire en Italie, quelle TVA s’applique ? Karine Bellony clarifie d’emblée les choses : « Le principe de territorialité s’applique et vous devrez payer la TVA luxembourgeoise à 17 % comprise dans le prix d’achat. Car la taxation qui s’applique est celle du pays où se trouve l’œuvre au moment de sa vente. En tant que particulier, que 35


vous décidiez de l’accrocher chez vous au Luxembourg ou dans votre maison de vacances à Côme, vous êtes libre de faire ce que vous voulez, selon le principe de libre circulation des biens au sein du marché européen, et il n’y a aucune autre obligation déclarative ou de paiement dans l’Union européenne. » Acheter à une galerie belge ne change rien si l’œuvre est bien présentée au Luxembourg au moment de l’achat. Vous pourrez traverser la frontière vers un autre pays européen avec votre tableau dans le coffre, il n’y aura rien à déclarer.* Cas n° 2 : J’achète à Londres, j’accroche au Luxembourg « Si j’ai acheté une œuvre à une galerie située en dehors de l’UE, par exemple à Londres, et que je veux l’accrocher dans mon salon au Luxembourg, je paierai le prix affiché, mais également la TVA due à l’importation de 8 % au Luxembourg. Néanmoins, il existe au Luxembourg, comme partout ailleurs dans l’UE, une exemption des droits de douane pour l’importation d’œuvres d’art. » Pas de droits de douane donc, et un taux standard de TVA favorable à 17 % en vigueur au ­Luxembourg (contre 21 % en Belgique, 19 % en ­Allemagne et 20 % en France), mais une TVA à l’importation

LE PORT FRANC : Ô TVA, SUSPENDS TON ŒUVRE ! Le Freeport du Luxembourg a été créé en 2011 dans l’enceinte de l’aéroport du Findel et était jusque-là considéré comme un élément ­manquant, notamment au niveau logistique. Ici, ce n’est pas le temps, mais bien la TVA qui y est suspendue, jusqu’au jour de la revente, car il a été bâti sur une zone franche. Les services liés à l’entretien de l’œuvre pendant la durée de son entreposage, comme la restauration ou la photographie par exemple, bénéficient aussi de cette suspension. Ce lieu dispose de plusieurs showrooms pour exposer certaines des plus belles œuvres qui y dorment. Depuis 2015, la loi relative à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme s’applique également au Freeport. Dorénavant, un double contrôle de l’Administration des douanes et accises et de l’Administration de l’enregistrement, des domaines et de la TVA est opéré par rapport au déposant et à la marchandise entreposée.

Luxembourg Art Week 2021

qui est passée, pour les œuvres d’art, de 6 à 8 % en 2015. Ainsi, si le taux standard de TVA luxembourgeois est l’un des plus bas en Europe, la TVA due à l’importation d’œuvres d’art y est désormais l’une des plus élevées. Le delta place le Luxembourg en situation défavorable pour la fiscalité des œuvres d’art vis-à-vis des pays proches, puisque la TVA due à l’importation s’élève à 5,5 % en France, 6 % en Belgique, 7 % en Allemagne et même 5 % en Grande-Bretagne. « La plupart des collectionneurs particuliers, entreprises ou fondations basés au Luxembourg, dont je fais partie, achètent majoritairement à l’étranger, notamment Paris ou Londres », glisse David Arendt à titre indicatif. Précision : aux États-Unis, il n’existe pas de TVA sur les œuvres d’art, mais une « sales tax » qui est « nettement inférieure à la moyenne des taxes européennes ». Cas n° 3 : J’achète à Bâle à un marchand d’art néerlandais David Arendt expose ce cas, qu’il a personnellement vécu : « J’ai acheté à Bâle à un marchand d’art néerlandais et j’ai voulu emporter l’œuvre avec moi. Or, ça n’était pas possible, car elle était répertoriée en admission temporaire sous un carnet ATA contracté auprès de la douane suisse. Cela signifie qu’il leur a fourni son inventaire d’œuvres avant la foire et devra prouver qu’il est intact en repartant. L’œuvre que j’ai achetée devra m’être envoyée depuis les Pays-Bas. » « Ce système est intéressant pour des galeries non européennes qui viennent à la Foire de Luxembourg, car il leur permet d’exposer sans avoir à payer la TVA à l’importation », complète Karine Bellony. Il est possible, théoriquement, d’apurer un carnet ATA en cas de vente mais, en pratique, les professionnels préfèrent juste exposer, valider l’intention d’achat sur la foire, et constater la vente lorsque l’œuvre est envoyée, pour éviter les formalités administratives compliquées pour les vendeurs. UN SYSTÈME PRÉVU POUR ÉVITER LA SPÉCULATION Dans tous les cas, un droit de suite qui revient à l’artiste (équivalent à des droits d’auteur) peut également être dû dans l’UE à la Sacem, avec une franchise de 3.000 euros et un plafond de

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Le Freeport Luxembourg-Loris von Siebenth

Les œuvres d’art qui sont stockées au Freeport ne sont pas assujetties à la TVA le temps de leur entreposage.

12.500 euros. Enfin, la vente de l’œuvre peut être exonérée de TVA si le vendeur à qui l’on achète l’œuvre est une très petite entreprise (moins de 35.000 euros de chiffre d’affaires par an). Si j’achète directement à l’artiste, la TVA due est réduite à 8 %. Enfin, pour les galeries, marchands d’art et maisons de vente aux enchères, il y a un régime spécial qui taxe uniquement la marge générée par la galerie. En d’autres termes, si un artiste a vendu une œuvre 100 euros à une galerie qui la revend 150 euros à un particulier, l’acheteur ne paiera la TVA à 17 % que sur les 50 euros de marge. « Ceci pour éviter qu’une œuvre d’art ne voie son prix aug-

menter significativement à chaque revente », précise Karine Bellony. Au Luxembourg, si c’est le particulier qui revend l’œuvre, la plus-value n’est taxée que si la vente a lieu dans les six mois de l’acquisition, pour décourager la spéculation. La plus-value est à déclarer aux impôts dans la ligne « revenus nets divers ». Attention : bien qu’il n’existe pas de texte stipulant clairement ce cas, un particulier qui revendrait régulièrement (au-delà de trois ventes par an) des œuvres peut être assimilé à un professionnel, soumis à la TVA et taxé sur la plus-value. Dans le domaine réglementaire concernant la fiscalité de l’art, il reste encore bien des zones d’ombre, tout comme dans la qualification de ce qui entre dans le domaine de l’art. Quid des œuvres numériques ? Celles que l’on achète en cryptomonnaie ? Mais c’est un autre sujet…

CONFÉRENCE

Auteur AURÉLIE BOOB

Retrouvez David Arendt et Karine Bellony le 12 novembre à 8 h 30 à l’auditorium de D ­ egroof Petercam pour une conférence organisée dans le cadre de Luxembourg Art Week sur le thème de la taxation des transactions sur les œuvres d’art au Luxembourg.

* Sous réserve des lois nationales relatives à la protection du patrimoine culturel qui soumettent l’exportation hors du territoire national ou européen d’œuvres d’une certaine valeur à la délivrance d’un passeport émis par l’autorité désignée (p. ex. : ministère de la Culture).

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Depuis la première édition de Luxembourg Art Week en 2015, Atoz, société spécialisée en conseil fiscal, est le plus grand partenaire de la foire. Fatah Boudjelida et Keith O’Donnell, managing partners d’Atoz, et Alex Reding, fondateur de Luxembourg Art Week, nous expliquent plus en détail les raisons de ce partenariat au long cours. Conjoncture

« Mettre le Luxembourg sur la carte de l’art en Europe » KEITH O’DONNELL Managing partner Atoz

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Simon Verjus

ALEX REDING Fondateur Luxembourg Art Week

FATAH BOUDJELIDA Managing partner Atoz

Luxembourg Art Week 2021


Depuis la première heure, Atoz est le principal sponsor de Luxembourg Art Week. Pouvez-vous nous raconter quand et comment votre collaboration a commencé ? FATAH BOUDJELIDA (F. B.) La cheville ouvrière est bien entendu Alex Reding, qui a, depuis le début, voulu mettre le Luxembourg sur la carte de l’art en Europe. Lors d’un déjeuner, nous avons discuté de son projet de foire d’art contemporain. Puis, avec Keith O’Donnell, nous avons accepté d’accompagner cette ambition et de mettre en place les bases de ce que pourrait être un partenariat. Il nous semblait important de pouvoir contribuer à faire en sorte que le Luxembourg puisse aussi être identifié et reconnu pour sa scène artistique, avec une foire de qualité, et pas uniquement pour ses compétences sur la place financière. KEITH O’DONNELL (K. O’D.) Nous étions intéressés aussi par un événement qualitatif, mais avec une ambition large, un accès au monde de l’art ouvert à tous. Cette ouverture nous a vraiment séduits. ALEX REDING (A. R.) De mon côté, il était essentiel de trouver, dès le démarrage de la première édition, un partenaire fiable et engagé, qui partage cette vision à long terme de cette scène artistique luxembourgeoise qui continue de se développer.

ALEX REDING Fondateur, Luxembourg Art Week

«  Un grand nombre de personnes ren­contrent l’art pour la première fois lors de notre événement. »

Atoz a tout de suite adhéré à cette vision et j’ai reçu un « oui » direct, sincère et immédiat. En quoi consistait l’apport d’Atoz ? K. O’D. C’était avant tout une discussion sur la création du projet, le partage d’une vision d’entrepreneurs. Nous avons aussi fondé notre propre cabinet et nous savons ce que c’est que de ne pas avoir de certitudes, mais de croire dans un projet et de s’y lancer avec toute son énergie. À cela s’est ajouté un soutien financier et logistique. Depuis lors, nous élaborons un vrai travail d’équipe. Nous échangeons sur les concepts, le positionnement de la foire… Nous avons notre expertise, Alex a la sienne et nous mettons tout cela au profit de l’événement. Votre engagement va donc bien au-delà d’un simple apport financier. K. O’D. Oui, et Alex aurait certainement pu trouver une autre entreprise que nous pour apporter le côté financier. Mais nous avons préféré retenir le caractère entrepreneurial de cette démarche. C’est donc avant tout le projet et le positionnement dans son ensemble que nous soutenons. F. B. La vision d’Alex n’était pas mercantile, et le succès financier n’était pas au cœur de la démarche. Ce que nous recherchions avant tout était de créer une adhésion du public et de tous les acteurs du secteur. A. R. Cette adhésion se démontre aujourd’hui à travers les chiffres : pour la première édition, il y a eu 7.000 visiteurs et nous sommes à environ 15.000 visiteurs en 2019. Le nombre de galeries a aussi beaucoup augmenté puisque, la première année, nous étions à 19 galeries, et cette année, nous allons en accueillir 80. Il y a une progression constante et nous atteignons actuellement une taille de foire comparable à Art Genève et un nombre de visiteurs qui tend à se rapprocher de celui d’Art Brussels. Est-ce que ce partenariat relève aussi d’une forme de responsabilité sociale de la part d’Atoz ? F. B. Il est vrai que notre partenariat avec ­Luxembourg Art Week s’inscrit aussi dans une démarche plus globale, qui inclut par exemple la création de notre fondation il y a environ

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10 ans. Nous nous sommes très tôt posé la question de notre ancrage local, surtout dans le domaine culturel. C’est aussi pour les mêmes motivations que nous sommes partenaires depuis deux ans du Chœur de chambre de Luxembourg. Ces engagements ne se font pas par hasard, ce sont des domaines pointus qui correspondent à nos valeurs. Cet engagement se manifeste aussi dans le fait que vous avez une collection d’entreprise. K. O’D. Nous avons en effet commencé à constituer une collection d’entreprise il y a sept ans. Elle est donc encore assez modeste, mais c’est quelque chose que nous considérons aussi comme une partie de l’obligation qu’a l’entreprise de participer à la société locale dans laquelle elle s’inscrit. F. B. C’est dans cette même dynamique que nous souhaitons proposer aux entreprises luxembourgeoises qui ont la volonté de s’inscrire dans cette démarche citoyenne de participer au Patrons Club. L’objectif de ce club est d’inciter les entreprises à acheter tous les ans au moins une œuvre pendant Luxembourg Art Week, pour soutenir la foire ainsi que les galeries qui y participent et les artistes qu’elles représentent. Je suis vraiment interloqué de voir le nombre d’entreprises ou de collectionneurs luxembourgeois qui achètent, parfois beaucoup, mais à l’étranger, que ce soit

Incitez-vous vos clients à participer à la foire ? F. B. Absolument. Ils sont par exemple invités à la preview et peuvent aussi prendre part à un dîner qui se déroule au cœur même de la foire, au milieu des œuvres d’art. Ils peuvent également participer au cycle de conférences. On essaie de faire vivre cette foire de l’intérieur.

KEITH O’DONNELL Managing partner Atoz

«  Nous partageons l’envie et l’ambition de faire grandir l’événement. » Luxembourg Art Week 2021

à Knokke ou à Paris. Alors que les galeristes luxembourgeois font un travail formidable ! Si, à notre échelle, nous pouvons mettre un coup de ­projecteur sur la scène locale et inciter les gens à acheter pendant la foire, cela contribuera à avoir une démarche citoyenne et à participer à l’économie artistique luxembourgeoise. A. R. En tant qu’organisateurs, nous faisons le travail de réunir des galeries de qualité et un certain nombre de dirigeants d’entreprise qui sont intéressés par l’art. Si ces derniers s’engagent à acheter des œuvres, cela représente un certain volume d’achats qui contribue à donner confiance aux galeries étrangères qui se déplacent à Luxembourg. Ainsi, le Luxembourg rayonne d’une autre manière, c’est une diplomatie douce. Et les chiffres montrent l’intérêt des galeries étrangères pour notre foire puisque nous avons 15 galeries parisiennes et 12 galeries bruxelloises pour cette édition 2021. K. O’D. De plus, avoir une collection en entreprise est un vrai atout. Cela offre un apport esthétique dans les espaces de travail, mais aussi des sujets de discussion qui peuvent être valorisés entre membres d’une société et avec les clients de celle-ci. Les œuvres interpellent, permettent une discussion sur d’autres sujets que le business. Luxembourg Art Week est une bonne occasion pour acquérir une œuvre, d’autant qu’avec la section Take Off, le panel de prix est très large et n’exclut pas les ­budgets plus modestes.

Est-ce que certains d’entre eux ont sauté le pas et acheté une œuvre à cette occasion ? K. O’D. C’est une bonne question, mais je ne connais pas la réponse. Nous ne les invitons pas avec la logique de les faire acheter, mais de leur faire découvrir ce milieu, qui leur est parfois étranger. S’ils achètent ou non, je ne sais pas. Mais c’est tout à fait possible. 40


pas uniquement pendant les quatre jours de la foire, mais tout au long de l’année avec un programme d’événements.  L’année dernière était une année singulière, sans la possibilité d’exposer physiquement. Comment s’est manifesté votre partenariat dans ces circonstances ? K. O’D. Nous avons beaucoup discuté pour savoir comment faire. Bien évidemment, nous avons continué de soutenir la foire et l’avons accompagnée dans ce moment difficile, notamment avec un encouragement pour développer la plateforme digitale, même si cette solution ne remplace en rien la confrontation physique avec les œuvres. A. R. Pour nous, c’était un immense signe de confiance et de soutien de voir que, malgré cette annulation qui est arrivée mi-octobre, Atoz restait à nos côtés et continuait à nous aider à développer rapidement la version digitale. Nous maintenons d’ailleurs cette présentation encore cette année, car c’est très un bon outil de communication qui a attiré l’an passé plus de 30.000 visiteurs uniques en provenance de 90 pays.

FATAH BOUDJELIDA Managing partner Atoz

«  On essaie de faire vivre cette foire de l’intérieur. » A. R. Ces événements sont aussi l’occasion d’une initiation. Un grand nombre de personnes rencontrent l’art pour la première fois lors de notre événement. Avec Atoz et l’ensemble des partenaires, nous développons cette énergie pour amener les gens vers l’art. À l’occasion de ces invitations, les participants vivent une première expérience, découvrent la foire et, souvent, reviennent, parfois en famille, au cours du week-end. Il y a une synergie qui se met en place. Les partenariats permettent aussi qu’un maximum de visiteurs prennent goût à l’art.

Avez-vous des attentes particulières pour cette édition 2021 ? K. O’D. Un immense succès, bien entendu ! Nous n’avons pas particulièrement d’objectifs de résultats en tant que partenaires. Je dois admettre que nous serions un peu déçus si la fréquentation diminuait par rapport à l’édition 2019, mais en même temps, on ne peut pas nier le fait que nous sommes toujours dans une situation sanitaire contraignante et nous devons rester réalistes. Quand on est entrepreneur, on a tendance à se fixer des objectifs chiffrés, mais Luxembourg Art Week n’est pas une entreprise classique. Cette édition marque déjà une progression qualitative par rapport aux galeries participantes et à l’emplacement choisi, qui est plus central et encore plus accessible que la Halle Victor Hugo. A. R. La solution de la tente va nous permettre, en effet, d’accueillir les visiteurs dans de bonnes conditions, avec un espace plus grand et une ­circulation adaptée aux mesures Covid-19.

Nous sommes aujourd’hui à la septième édition. Autant d’années au cours desquelles le partenariat a pu évoluer, et continuera sans doute de s’enrichir à l’avenir… K. O’D. L’événement en lui-même a effectivement pris de l’ampleur et s’est enrichi avec les années. Le partenariat évolue avec les besoins de la foire, accompagne son développement. Ces années passées ensemble nous ont aussi permis de mieux nous connaître. Les liens de communication et de confiance se sont renforcés. Nous partageons l’envie et l’ambition de faire grandir l’événement en termes de qualité et de taille, et à l’avenir, si nous avons d’autres idées pour mieux faire rayonner la foire, nous les mettrons en pratique. F. B. Nous réfléchissons par exemple à la possibilité de faire vivre et d’animer la communauté qui rayonne autour de Luxembourg Art Week,

Interview CÉLINE COUBRAY

41


Luxembourg Art Week  2021

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Prix sur demande

Courtesy of Galerie Laurent Godin

Beyond Truth, 2019 Sculpture, 50 � 33 � 33 cm Galerie Laurent Godin STAND C13

Photo

WANG DU


Art en vue JULIAN OPIE Running Women, 2016 Edition & Multiples, 152,8 � 156,1 � 5 cm DavisKlemmGallery STAND C17

Photo

Courtesy of DavisKlemmGallery

Prix sur demande

À l’occasion de Luxembourg Art Week, plusieurs centaines d’œuvres sont à vendre. Une occasion unique d’acquérir des productions contemporaines répondant à différentes sensibilités esthétiques et correspondant à tous les budgets. Paperjam a réalisé une sélection de ce qui est à découvrir sur les stands. Sélection

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POL BURY Cinétisation – Chicago, 1964 Photographie, 28,2 � 17,5 cm Galerie Laurentin STAND B09

Prix sur demande Luxembourg Art Week  2021

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Photos

FRÉDÉRIC DEPRUN Flood barracks, 2020 Peinture, 50 � 50 � 4 cm Galerie Bertrand Gillig STAND B03

Courtesy of Galerie Laurentin, courtesy of Galerie Bertrand Gillig

Prix sur demande


FLORENT GROC Coup de cœur Dans les dessins et peintures de Florent Groc, on retrouve la lumière du sud de la France, dont il est originaire. La silhouette humaine prend place dans une architecture à la perspective librement interprétée et au chromatisme puissant. La nature est ici recomposée, entre dans des intérieurs théâtraux et est soutenue par une couleur franche, posée en aplat. L’homme troué, 2020 Œuvre sur papier, 62 � 77 � 3 cm Double V Gallery STAND D15

Photo

Courtesy of Double V Gallery

Prix sur demande

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LYNDI SALES Guilty pleasures, 2021 Œuvre sur papier, 100 � 100 cm Galerie Maria Lund STAND B01

Courtesy of Galerie Maria Lund, courtesy of Galerie Hervé Bize

6.300 €

FRANÇOIS MORELLET

Photos

2 trames (60°-150°) strip-teasing 4 fois, 2006 Œuvre sur papier, 66 � 66 cm Galerie Hervé Bize STAND C15

Prix sur demande

Luxembourg Art Week  2021

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BRAM BRAAM Sunrise Adventures  #8 Sculpture, 41 � 28 � 3 cm Galerie Biesenbach STAND C18

Courtesy of Galerie Biesenbach, courtesy of Galerie Laurentin

1.500 €

POL MARA

Photos

Mer Méditerranée, 1966 Peinture, 92 � 73 cm Galerie Laurentin STAND B09

Prix sur demande 47


FRANÇOIS MORELLET Pointillés 0° 15°, 1976 Œuvre sur papier, 46,1 � 46,1 cm Galerie Hervé Bize STAND C15

Prix sur demande

Photos

Prix sur demande

Courtesy of Galerie Hervé Bize, courtesy of Galerie Laurentin

LUCIEN CLERGUE Nu à la mer, Camargue, 1972 Photographie, 33 � 27 cm Galerie Laurentin STAND B09

Luxembourg Art Week  2021

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GIANPAOLO PAGNI Patternoster n°152 (série), 2016 Œuvre sur papier, 48 � 35,7 cm Galerie Modulab STAND D07

Photo

Courtesy of Galerie Modulab

1.300 €

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AMY HILTON

Photo

6.000 €

Courtesy of Spazio Nobile

Light-aura of Thought, 2019 Œuvre sur papier, 120 � 80 � 3 cm Spazio Nobile STAND A10

Luxembourg Art Week  2021

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ELIZA PEPERMANS Kitchen still life II, 2018 Peinture, 64 � 48 � 2 cm Schönfeld Gallery STAND A09

Prix sur demande

MARCO GODINHO

Courtesy of Schönfeld Gallery, courtesy of Galerie Hervé Bize

Coup de cœur Artiste travaillant au Luxembourg, les œuvres de Marco Godinho se font pourtant rares sur les foires. Aussi, c’est avec plaisir que l’on découvre les œuvres choisies par Hervé Bize pour Luxembourg Art Week. Une œuvre conceptuelle et subtile dont on ne se lasse pas. I try to, 2010 Œuvre sur papier, 52,7 � 76,6 cm Galerie Hervé Bize STAND C15

Photos

Prix sur demande

51


MATHIEU PEYROULET GHILINI Untitled III, 2019 Œuvre sur papier, 72 � 55 � 3 cm Spazio Nobile STAND A10

Prix sur demande

Luxembourg Art Week  2021

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Photos

BENOÎT TRIMBORN Rivière en été, 2021 Peinture, 160 � 125 � 3 cm Galerie Bertrand Gillig STAND B03

Courtesy of Spazio Nobile, courtesy of Galerie Bertrand Gillig

2.800 €


SIMON HANTAÏ Blanc, 1974 Acrylique sur toile, 192 � 180 cm, Galerie F. Hessler STAND B15

Prix sur demande

ORLAN

Courtesy Galerie Ceysson & Bénétière, Courtesy Galerie F. Hessler

Corps-Sculpture, Sans dessus dessous ou jambes en l’air, marque et tête à l’envers, 1965, Photographie, 183 � 128 cm, édition multiple – 1/5 Galerie Ceysson & Bénétière STAND B02

Photos

Prix sur demande

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JEFF SONHOUSE The Spirit of a Hypocrite, 2008 Huile, acrylique, allumettes et divers médias, 34,9 x 24,5 x 6,4 cm Zidoun-Bossuyt Gallery STAND B21

Courtesy Zidoun-Bossuyt Gallery, Courtesy Galerie Ariane C-Y

Prix sur demande

CAMILLE BRÈS

Photos

Coloration maison, 2021 Peinture, Galerie Ariane C-Y STAND D11

Prix sur demande

Luxembourg Art Week  2021

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MARTINE FEIPEL & JEAN BECHAMEIL L’Immortelle, 2021 Sculpture, aluminium, 50 x 30 x 80 cm Zidoun-Bossuyt Gallery STAND B21

Prix sur demande

MAYCO NAING Freedom from Fear, Identity of Fear 2, 2014 Photographie, 120 x 91 cm Intersections STAND D22

Photos

Courtesy Zidoun-Bossuyt Gallery, Courtesy Intersections

1.200 €

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ALAIN SÉCHAS Cocktail, 2021 Peinture, 116 x 89 cm Galerie Laurent Godin STAND C13

Prix sur demande

Luxembourg Art Week  2021

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Photos

WANGECHI MUTU A Shady Promise, 2006 Différentes techniques sur Mylar, diptyque, 222,2 x 144,1 cm chacun Zidoun-Bossuyt Gallery STAND B21

Courtesy galerie Laurent Godin, Courtesy Zidoun-Bossuyt Gallery

20.000 €


JEAN LE MOAL Sans titre, 1960 Peinture, 61 x 38,5 cm Galerie Arnoux STAND C02

Prix sur demande

ANAÏS PROUZET Thibault, 2019 Peinture, 30 x 25 x 5 cm Galerie Robet Dantec STAND D16

Photos

Courtesy Galerie Arnoux, Courtesy Galerie Robet Dantec

2.000 €

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JUNG-DEOK SHIN Kaleidoscope / Quantum mechanics 09, 2021 Peinture, 72,7 x 60,6 cm Galerie PJ STAND D14

Courtesy Galerie PJ, Courtesy Galerie Lelong

5.500 €

FABIENNE VERDIER

Photos

Méandres, 2012 Peinture, 291 x 375 cm Galerie Lelong STAND B16

265.000 € Luxembourg Art Week  2021

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JIM PEIFFER Sans titre, 2020 Peinture, technique mixte sur toile, 100 x 120 cm Lymyfyr STAND D13

4.500 €

FRANCK CHALENDARD Minor Waltz #25, 2021 Peinture, acrylique sur toile, 270 x 210 x 5 cm Ceysson & Bénétière STAND B02

Photos

Courtesy Lymyfyr, Cyrille Cauvet

Prix sur demande

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À voir pendant la foire Luxembourg Art Week, c’est aussi toute une constellation d’institutions et de lieux partenaires qui fédèrent leurs énergies pour proposer, en parallèle de la foire, un panel d’expositions et d’événements de qualité. Suivez le guide !­

Luxembourg Art Week  2021

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Photo

Karolina Markiewicz & Pascal Piron – Stronger than memory and weaker than dewdrops : vue de l’exposition au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain.

Lynn Theisen

Programme culturel


Au Luxembourg

Freigeister. Fragments of an art scene in Luxembourg and beyond

Photo

Courtesy Galerie Baronian-Xippas, Bruxelles – Isabelle Arthuis

L’œuvre Urine Mate (2016) d’Aline Bouvy sera p ­ résentée dans l’exposition ­Freigeister au Mudam.

Stronger than memory and weaker than dewdrops

Salon du CAL – Cercle artistique de Luxembourg

Exposition multimédia créée par Karolina Markiewicz et Pascal Piron, qui se fonde sur et se confond avec la poésie contemporaine pour exprimer l’actualité du monde, mais aussi son histoire et ses mythes. Les mythes et l’abstraction représentent ici un monde parallèle par lequel nous pouvons nous expliquer les histoires et les faits, même les plus impactants. Un monde par lequel nous ressentons et qui nous permet peut-être de faire partie d’une collectivité humaine.

Le Salon du CAL est une exposition d’art contem­porain qui offre une vue d’ensemble de la création actuelle du Luxem­ bourg et le cas échéant d’artistes non résidents et étrangers invités. Cette exposition est ouverte aux divers domaines des arts visuels, toutes techniques confondues, sans discrimi­ nation de tendances et courants esthétiques, pour autant que les œuvres répondent à des exigences de qualité artistique, de recherche, d’innovation et d’originalité.

Jusqu’au 28 novembre

Jusqu’au 14 novembre

Casino Luxembourg, www.casino-luxembourg.lu

Tramsschapp – 49, rue Ermesinde à Luxembourg

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Organisée à l’occasion du 15e anniversaire du Mudam Luxembourg, l’exposition Freigeister. Fragments of an art scene in Luxembourg and beyond présente le travail de 14 artistes luxem­bourgeois de différentes générations. À travers des œuvres diverses où tous les supports – photographie, peinture, installation, film, sculpture, gravure, performance – sont représentés, elle brosse un portrait engagé de la société contemporaine. ARTISTES

Yann Annicchiarico, Laurianne Bixhain, Aline Bouvy, Marco Godinho, Sophie Jung, Catherine Lorent, Filip Markiewicz, Karolina Markiewicz & ­Pascal Piron, Claudia Passeri, Daniel Reuter, Nina Tomàs, Daniel Wagener, Jeff Weber COMMISSARIAT

Clément Minighetti, Sarah Beaumont, Marie-Noëlle Farcy, Christophe Gallois Du 11 novembre au 27 février, vernissage le 11 novembre Mudam, www.mudam.lu


Expositions dans les institutions culturelles lors de Luxembourg Art Week 2021 Au Luxembourg

En France

EXPOSITIONS

Robert Brandy face à luimême, 50 ans de carrière Parcours d’un demi-siècle de création d’un artiste luxembourgeois aussi populaire que reconnu. Au début de sa carrière, Brandy s’est rapidement fait un nom dans le monde de l’art grâce à une détermination rare au Luxembourg dans les années 1970 : faire de sa passion sa profession et vivre de son art dans son pays. En adoptant cette posture de l’artiste libre et indépendant, Brandy va créer un mythe autour de lui et, sans le savoir, ouvrir la voie à d’autres artistes. Jusqu’au 28 novembre Musée national d’histoire et d’art, www.mnha.lu

Gregor ­Schneider – Ego-Tunnel Pour son exposition inaugurale, la Konschthal accueille l’artiste Gregor ­Schneider, qui propose une sélection de sa collection personnelle des Räume. Avec une présentation de ses  films, photographies et sculptures, l’exposition rassemble en tout 150 œuvres et donne à découvrir l’univers de l’un des artistes phares de notre temps, tout en posant des questions fondamentales sur la construction et la perte d’identité. Jusqu’au 9 janvier Konschthal Esch, www.konschthal.lu

Luxembourg Art Week  2021

CONFÉRENCES

Sticky Flames. Bodies, Objects and Affects

Le marché de l’art post-Brexit / post-­Covid

Exposition collective présentant les œuvres de cinq jeunes diplômé·e·s de trois écoles d’art de la Grande Région et réalisée en collaboration avec Mnemozine, une jeune association philosophicoartistique. Le thème ­général aborde des questions en relation avec le corps et l’affect en tant que concept philosophique, épistémologique, sociothéorique et esthétique, entre autres.

En collaboration avec la Luxembourg Association for Art Galleries and Practitioners (LAFA) Conférence, en anglais

Londres a-t-elle conservé ou va-t-elle conserver sa position dominante après le Brexit ? Les autres capitales en ont-elles bénéficié ? Les impôts indirects (TVA, droits d’importation) sont-ils un facteur déterminant pour les flux d’art ?

Du 12 novembre au 5 décembre

Le Royaume-Uni accordera-t-il des licences pour les ports francs ? La tokenisation des œuvres jouera-t-elle un rôle dans la valorisation de l’une ou l’autre capitale de l’art ? Quelles sont les perspectives du marché européen post-Covid ? Qu’est-ce qui a changé depuis 2019 ?

Casino Display – 1, rue de la Loge à Luxembourg

Bijoux d’artistes, de Picasso à Koons. La collection idéale de Diane Venet

Le 11 novembre à 17 h 30 Auditorium Degroof Petercam – 12, rue Eugène Ruppert

Présentation d’une partie de la collection de bijoux d’artistes de Diane Venet. Après avoir séduit les publics de plusieurs ­musées dans le monde, c’est au tour de Luxembourg d’accueillir une sélection de pièces d’une centaine d’artistes internationaux. À cette occasion, Martine Feipel et Jean Bechameil créent leur premier bijou.

Face à Arcimboldo Si les portraits composites d’Arcimboldo sont aujourd’hui universellement connus, la richesse et la diversité de son œuvre restent à découvrir. L’exposition montre combien son œuvre irrigue l’histoire de l’art depuis cinq siècles et vient éclairer nombre de débats philosophiques et politiques actuels. Jusqu’au 22 novembre Centre Pompidou-Metz, www.centrepompidoumetz.fr

Toi et moi, on ne vit pas sur la même planète Réitération d’une partie de l’exposition conçue pour la Biennale de Taipei 2020 qui, pandémie oblige, n’a pas pu avoir le retentissement international qu’elle aurait dû susciter. Jusqu’au 4 avril Centre Pompidou-Metz

La taxation des transactions sur œuvres d’art au Luxembourg En collaboration avec la Luxembourg Association for Art Galleries and Practitioners (LAFA). Voir notre article à ce sujet page 36.

Visite guidée le 13 novembre à 15 h. Jusqu’au 23 janvier

Conférence, en anglais

Cercle Cité, Ratskeller – rue du Curé à Luxembourg

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Écrire, c’est dessiner Née d’une conversation avec l’artiste, poétesse et écrivaine Etel Adnan, l’exposition explore notre fascination pour l’écriture et ses signes, et leur proximité avec la pratique du dessin, opposant le monde manuscrit au monde numérique.

Le 12 novembre à 8 h 30

Jusqu’au 21 février

Auditorium Degroof Petercam – 12, rue Eugène Ruppert

Centre Pompidou-Metz


www.maisonmoderne.com

« Je m’engage pour le développement à long terme du Luxembourg. » 92 % sont d’accord * * 47% sont complètement d’accord , 31 % sont d’accord et 14 % sont plutôt d’accord.

Extrait du texte Les Évolutionnaires Enquête menée sur Delano.lu et Paperjam.lu durant les mois de juin et juillet 2021 (1.641 participants)

DÉCOUVREZ Les Évolutionnaires


Forecast

Où voir les artistes luxembourgeois en 2022 ?

Luxembourg Art Week  2021

est décédé en 2021, ndlr), permet de r­ eplacer son travail dans une perspective historique européenne, en regard de la photo s­ ubjective allemande et la photo humaniste ­française. À ne surtout pas manquer : le pavillon luxembourgeois à la Biennale de Venise, avec l’exposition de Tina Gillen. C’est une belle occasion de voir le travail de cette artiste importante de la scène luxembourgeoise et qui a une belle renommée internationale. Encore un peu plus loin, Serge Ecker a reçu une commande pour une œuvre dans l’espace public, à Kaunas, en Lituanie. Cette commande s’inscrit également dans la dynamique de la Capitale européenne de la culture, puisque ­Kaunas partage avec Esch-sur-­ Alzette cette grande initiative. Et tout ceci sans oublier les œuvres de Martine Feipel et Jean Bechameil dans l’espace public à Nantes, ou le métro à Toulouse, les interventions de Marco Godinho à Marseille et encore bien d’autres expositions à venir en 2023 ! »

Auteur CÉLINE COUBRAY

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Photo

« Je tiens tout d’abord à souligner qu’avant de partir au-delà de nos fron­tières, nous avons la chance de pouvoir ­découvrir, cet hiver, le talent de nos artistes luxembourgeois dans les ­institutions culturelles du pays : ­l ’exposition Frei­g eister au Mudam, ­Catherine Lorent et Nora Wagner à Dudelange, Karolina M ­ arkiewicz et ­P ascal Piron au Casino Luxembourg, ou encore les expositions d’ouverture de la ­Konschthal à Esch. Ce sont des artistes dont le travail est de grande qualité, ne boudons pas ce ­plaisir ! Sinon, pas trop loin du Luxembourg, le BPS22 à C ­ harleroi accueille l’exposition monographique de Brognon Rollin (jusqu’au 9 janvier). Il s’agit de l’itinérance de l’exposition muséale présentée au Mac Val, en France, l’année dernière. Une exposition qui offre l’occasion de se plonger dans 15 ans de création et d’avoir un aperçu complet de leur univers. Un peu plus tard dans l’année, en juillet, Les Rencontres d’Arles présenteront une exposition monographique de Romain Urhausen. Cette exposition, envisagée de son vivant (le photographe

Romain Gamba

Valérie Quilez est coordinatrice de Kultur lx, en duo avec Diane Tobes. Puisque Valérie s’occupe du volet international, nous lui avons demandé où il sera possible de voir les artistes luxembourgeois à l’étranger en 2022.


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L’art est partout à Luxembourg-ville. Voici 17 galeries et lieux d’art à (re)découvrir dans la capitale. Bon à savoir

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L-2651 Luxembourg www.zidoun-bossuyt.com

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L-2733 Luxembourg www.nosbaumreding.lu

24, rue Beaumont

L-1219 Luxembourg www.galerie-schortgen.lu

2A, rue Wiltheim

L-2733 Luxembourg www.fellnercontemporary.lu

15 MOB-ART STUDIO

19A, avenue de la Porte-Neuve

L-2227 Luxembourg www.mob-artstudio.lu

16 MUDAM LUXEMBOURG

3, parc Dräi Eechelen

L-1499 Luxembourg www.mudam.com

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8, rue Notre-Dame

L-2240 Luxembourg www.cultureinside-gallery.com

5 GALERIE F. HESSLER

21, rue Astrid

L-1143 Luxembourg www.galeriefhessler.lu

1, place du Théâtre

L-2613 Luxembourg www.valeriusartgallery.com

11 ERNA HECEY

20C, bd. Emmanuel Servais

L-2535 Luxembourg www.ernahecey.com

12 CENTRE HAMILIUS

Rue Aldringen

L-1118 Luxembourg

17 CASINO LUXEMBOURG

41, rue Notre-Dame

7, boulevard F. Roosevelt

L-2240 Luxembourg

L-2450 Luxembourg www.casino-luxembourg.lu


Informations pratiques MAIN

www.luxembourgartweek.lu Luxembourg Art Week

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@luxembourgartweek #luxembourgartweek #luxembourgartweek2021

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LUXEMBOURG ART WEEK 12—14 novembre 2021

Glacis Square (Fouerplaatz)   L -1628 Luxembourg

Horaires d’ouverture Ve. 12 novembre, 11h—21h Sa. 13 novembre, 10h30—19h30 Di. 14 novembre, 10h30—18h

Visites guidées Tous les jours Billetterie sur place ou en ligne sur le site internet https://luxembourgartweek.lu/bookyourticket

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LISTE DES EXPOSANTS Focus

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A02 - Dauwens & Beernaert Gallery Bruxelles A04 - Galerie Felix Frachon Bruxelles A06 - CAPS Bruxelles, Anvers, Ostende A08 - Archiraar Gallery Bruxelles A10 - Spazio Nobile Bruxelles A12 - Nationale 8 Gallery Dilbeek A13 - Galerie DYS Bruxelles

Media Lounge

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FOCUS

Main section

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A04

A02 Billetterie

ENTRANCE

PARTNERS & FRIENDS

Welcome Desk

EXIT

Bar

VIP Lounge

Théâtre Centre 5 min R.P. Schuman Bus 1+6+16+18+19 Centre Fondation Pescatore 2 min

A01 - LA PATINOIRE ROYALE | GALERIE VALERIE BACH Bruxelles A03 - GALERIE ALBERT BAUMGARTEN Fribourg A05 - Luc Van Middelem Modern & Contemporary Art Knokke A07 - Galerie Eva Meyer Paris A09 - Schönfeld gallery Bruxelles, Anvers A11 - Gebr. Lehmann Dresde B01 - GALERIE MARIA LUND Paris B02 - Ceysson & Bénétière Luxembourg, Paris, Lyon, Saint-Étienne, Genève, New York B03 - GALERIE BERTRAND GILLIG Strasbourg B04 - Radial Art contemporain Strasbourg B05 - MAURICE VERBAET GALLERY Knokke B06 - ART’LOFT, LEEBAUWENS GALLERY Bruxelles B07 - ARTSKOCO Korean Connection Luxembourg B08 - Praz-Delavallade Paris, Los Angeles B09 - Galerie Laurentin Paris, Bruxelles B10 - mediArt Luxembourg B11 - GALERIE OBRIST Essen

B12 - Galerie Rothammel Erfurt, Frankfurt am Main B13 - Nosbaum Reding Luxembourg, Bruxelles B14 - GALERIE ANJA KNOESS Cologne zs art galerie Vienne B15 - GALERIE F. HESSLER Luxembourg B16 - Galerie Lelong & Co. Paris, New York B17 - GALERIE ETC Paris B18 - Galerie Nadja Vilenne Liège B19 - DANYSZ GALLERY Paris B20 - Stems Gallery Bruxelles B21 - Zidoun-Bossuyt Gallery Luxembourg C01 - vcrb Gallery Anvers, Knokke C02 - Galerie Arnoux Paris C03 - Josef Filipp Galerie Leipzig C04 - Antonella Cattani Contemporary art Bolzano C05 - CULTUREINSIDE GALLERY Luxembourg C06 - MAZEL Galerie Bruxelles C07 - MACADAM GALLERY Bruxelles C08 - GALERIE KLEINDIENST Leipzig C09 - JARMUSCHEK + PARTNER Berlin C10 - MOB-ART studio Luxembourg C11 - Galerie Schortgen Luxembourg C12 - Valerius Gallery Luxembourg C13 - Galerie Laurent Godin Paris C15 - Galerie Hervé Bize Nancy C16 - Bernard Jordan Paris, Berlin, Zurich C17 - DavisKlemm Gallery Wiesbaden C18 - Galerie Biesenbach Cologne

Take Off D01 - GALERIE ANNE BARRAULT Paris

par numéro de stand

D02 - Nosbaum Reding Projects Luxembourg D03 - GALLERY 1:1 Luxembourg D04 - Galerie Jean Louis Ramand Aix-en-Provence, Paris D05 - POLARRAUM Hambourg D06 - Empreinte atelier de gravure Luxembourg D07 - Modulab Metz D08 - META-MORPHOSIS Differdange D09 - Hariko Esch-sur-Alzette D10 - Janinebeangallery Berlin D11 - GALERIE ARIANE C-Y Paris D12 - AEDAEN GALLERY Strasbourg D13 - Lymyfyr Art Consulting Luxembourg D14 - Galerie PJ Metz D15 - DOUBLE V GALLERY Marseille, Paris D16 - GALERIE ROBET DANTEC Belfort D17 - APERTO Montpellier D18 - KUNSTVEREIN JUNGE KUNST e.V. Trèves D19 - Sixtfloor Koerich D20 - Galerie Netzwerk Trèves D21 - Delphine Courtay Strasbourg D22 - INTERSECTIONS Singapour D23 - Artscape Luxembourg D24 - Adrián Ibáñez Galeria Tabio-Cundinamarca D25 - FELLNER Contemporary Luxembourg D26 - CACLB Buzenol L’Orangerie, espace d’art contemporain Bastogne La « S » Grand Atelier Vielsalm


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