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Marchés financiers

L’analyse fondamentale, socle de la performance

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Pour performer, les gestionnaires d’actifs de la Place ont des approches qui diffèrent. Selon Bram op de Beeck, Head of Belgium & Luxembourg chez Lazard Fund Managers, et Matthieu Grouès, Responsable des gestions institutionnelles chez Lazard Frères Gestion, le recours à une analyse fine des fondamentaux des entreprises ainsi que la prise en compte des critères ESG sont indispensables pour performer sur le long terme.

Quelles sont actuellement les grandes tendances à l’œuvre dans le secteur de la gestion d’actifs ?

BRAM OP DE BEECK De nos jours, les sociétés de gestion font face à un défi majeur, celui de la durabilité de leurs investissements. Chez Lazard Asset Management, nous avons commencé à tenir compte des critères ESG il y a 20 ans et le travail en ce sens n’a jamais cessé, avec notamment la signature en 2014 des Principes pour l’Investissement Responsable des Nations Unies (UN PRI) et l’obtention récente de la plus haute note associée à leur évaluation annuelle. Cette année, Lazard AM est également devenue signataire de la « Net Zero Asset Managers Initiative » visant à atteindre zéro impact CO2 d’ici 2050 pour l’ensemble de sa gestion. L’exigence croissante des investisseurs vis-à-vis de la prise en compte des principes durables constitue un environnement idéal pour les gérants actifs que nous sommes.

Comment les critères ESG sont-ils intégrés à votre approche ? B.ODB. La prise en compte de l’ESG est intégrée au cœur de notre processus de gestion, dans une approche dynamique. C’est un cheminement, et non un objectif figé. Nous cherchons également à dialoguer avec les entreprises pour les inciter à accélérer dans les domaines environnementaux et sociaux, car nous prenons en compte ces critères dans notre processus d’analyse fondamentale. En effet, en plus des données microéconomiques (bilans, comptes de résultat des entreprises) et macroéconomiques (indicateurs conjoncturels, décisions politiques), nous disposons d’un outil spécifique, développé par nos soins, pour identifier et évaluer de manière très concrète la prise en compte des enjeux ESG au sein de chaque société. Ces données sont traduites dans une « table de matérialité ».

MATTHIEU GROUÈS Chez Lazard Frères Gestion, cette méthode, qui prend aussi en compte des données ESG fournies par des prestataires externes, nous permet d’attribuer à chaque entreprise une note située entre 0 et 5. En gestion actions, cette note est intégrée au « bêta » des entreprises, c’est-à-dire au niveau de risque qu’elles présentent. De façon schématique, on peut dire que moins les critères ESG sont pris en compte par une société, plus la valeur de cette dernière sera dégradée dans notre analyse. Pour les obligations, le fonctionnement repose sur l’élimination des titres les moins bien notés. Ainsi, nous veillons toujours à ce que l’intégration des critères ESG ait un effet très concret sur nos choix d’investissement.

Bram op de Beeck, Head of Belgium & Luxembourg chez Lazard Fund Managers, et Matthieu Grouès, Responsable des gestions institutionnelles chez Lazard Frères Gestion.

Vous avez beaucoup collecté sur vos fonds diversifiés au cours des dernières années. Quel est l’intérêt, pour l’investisseur, de ces fonds « multi-assets » ? M.G. En général, lorsque l’on confie son argent à une société de gestion, c’est dans l’idée de lui déléguer le stock picking ou le bond picking, autrement dit le choix des titres. Dans le cas d’un fonds diversifié, l’investisseur

Frédérique Veysset Photo

UNE HISTOIRE LONGUE DE PLUS DE 170 ANS

1848

Les trois frères d’origine alsacienne Alexandre, Elie et Simon Lazard fondent Lazard Frères à la Nouvelle-Orléans.

1854

Création d’une succursale à Paris.

1870

Création d’une succursale à Londres.

1880

Création d’une succursale à New York.

délègue non seulement le choix des titres, mais aussi l’allocation globale entre les différentes classes d’actifs (actions, obligations), qui évolue selon la conjoncture. C’est ici que réside tout l’intérêt de la gestion diversifiée, car le pilotage de cette allocation s’avère déterminant pour la performance globale. B.ODB. En outre, les fonds « multi-assets » permettent d’accéder à des sous-segments de marché auxquels les investisseurs sont généralement peu exposés, comme le High Yield ou les obligations subordonnées financières, dont les rendements restent attractifs malgré la période actuelle de taux bas. Vous proposez à vos clients une « gestion active des risques ». En quoi cela consiste-t-il ? M.G. Le niveau de risque acceptable varie toujours selon le client. Pour permettre à chacun d’obtenir le produit le plus adapté, nous proposons deux fonds : Lazard Patrimoine SRI et Lazard Patrimoine Opportunities SRI. Le premier est qualifié de « défensif », avec une proportion d’actions centrée à 20 %, tandis que le second est plus agressif, avec une part d’actions centrée à 50 %. Par ailleurs, le premier dispose d’un mécanisme de protection qui se déclenche automatiquement en cas de panique, de manière à limiter sa volatilité. Quatre signaux d’alarme ont été définis : à chaque fois que l’un d’eux se déclenche, nous « coupons » un quart de notre allocation. Cela peut limiter la capacité du fonds à profiter pleinement d’un éventuel rebond, mais l’intérêt est ici de limiter les à-coups des marchés en évitant aux investisseurs d’être trop exposés en cas de forte baisse des cours.

Comment voyez-vous l’avenir proche des marchés financiers ? M.G. Il est toujours difficile de formuler une opinion définitive, mais nous avons une conviction : sauf catastrophe

«Nous veillons toujours à ce que l’intégration des critères ESG ait un effet très concret.»

Matthieu Grouès

Responsable des gestions institutionnelles chez Lazard Frères Gestion

sur le front sanitaire, l’argent injecté par les gouvernements et les banques centrales est d’ores et déjà suffisant pour assurer une forte croissance lors des prochains trimestres. La question est ensuite de savoir si l’économie est déjà « tendue », auquel cas cette croissance pourrait générer un surplus d’inflation et précipiter l’arrêt des politiques monétaires accommodantes, ou si l’économie va simplement intégrer cette croissance sans excès d’inflation. Le second scénario serait préférable au premier. Une chose est sûre : la réponse à cette question viendra des États-Unis. Il faudra donc suivre l’évolution de la conjoncture américaine cet automne dans un contexte « normalisé » (retrait des indemnités chômage transitoires, réouverture des écoles facilitant la reprise du travail). Selon le scénario qui se dégagera, les investisseurs devront ajuster rapidement leurs choix d’allocation d’actifs. C’est dans ce type de situation que la gestion diversifiée peut démontrer toute sa pertinence.

1970

Développement de la gestion d’actifs au sein de la succursale de New York.

1995

Création de Lazard Frères Gestion à Paris.

2005

Lazard est cotée à la Bourse de New York. Lazard Asset Management et Lazard Frères Gestion deviennent des filiales de Lazard Ltd.

2021

Lazard Asset Management et Lazard Frères Gestion gèrent 277 milliards de dollars dans le monde au 30 juin. Envie d’en savoir plus sur les services proposés par Lazard Fund Managers ? Rendez-vous sur : https://www.lazardfund managers.com/

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