Paperjam Septembre 2020

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NUMÉRO 204

SEPTEMBRE 2020

Business zu Lëtzebuerg

Xavier Bettel, infomaniac 4 € 5 453000 074017 05 5€


pwc.lu


Financial Services from a different angle Sustainable Finance: Seize the opportunity to grow your business

#FinanceInFineHands Olivier Carré, Financial Services Leader +352 49 48 48 4174 | olivier.carre@pwc.com

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DANIELLE GOEDERT

Banque de Luxembourg, société anonyme – 14, boulevard Royal – L-2449 Luxembourg – R.C.S. B5310

RESPONSABLE BANQUE PRIVEE LUXEMBOURG

“ Vos proches, votre histoire, votre patrimoine. Ce qui compte pour vous, compte pour nous.” Pour vivre sereinement et entreprendre votre avenir, la Banque de Luxembourg vous accompagne dans la gestion et la préservation de votre patrimoine, en portant attention à tout ce et ceux qui vous sont chers. Depuis 100 ans, c’est une autre vision du patrimoine que nous faisons prospérer.

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ÉDITO #20ansPaperjam

ÉDITION SEPTEMBRE 2020 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Mike Koedinger DIRECTRICE DES DÉVELOPPEMENTS ÉDITORIAUX

20 ans d’information indépendante

Nathalie Reuter RÉDACTEUR EN CHEF

Thierry Raizer RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Nicolas Léonard SECRÉTAIRE DE RÉDACTION

Jennifer Graglia RÉDACTEURS EN CHEF INVITÉS

Jean-Michel Gaudron Claude Neu Vincent Ruck PHOTOGRAPHES

Romain Gamba Jan Hanrion Patricia Pitsch (Maison Moderne)

Maison Moderne Tél. : 20 70 70 10, rue des Gaulois L-1618 Luxembourg Maison Moderne s’engage à réduire son empreinte écologique. Le magazine Paperjam a bénéficié d’une impression neutre en CO2, d’un papier recyclé Blauer Engel pour sa couverture et d’un papier intérieur durable, tous deux cer­ tifiés Ecolabel et FSC.

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Tous droits réservés. Toute repro­ duction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media SA. (Luxembourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media SA. ISSN 2354-4619

On aurait pu espérer un meilleur contexte pour célébrer un 20e anniversaire. Mais ainsi va cette période, marquée par une pandémie sans précédent. C’est pourtant en cette année 2020 que Paperjam passe le cap de sa 20e année d’existence. 20 ans. Le symbole de la jeunesse. Un cap important pour une entreprise – et son écosystème – qui a vu le jour à travers la vision et sous l’impulsion de Mike Koedinger, entrepreneur autodidacte qui se reconnaît volontiers dans l’image du « couteau suisse ». 20 ans plus tard, Paperjam (et sa maison d’édition Maison Moderne) a su se forger une place à part et privilégiée dans le paysage médiatique, à la fois proche de sa communauté écofin et indépendante dans son traitement de l’information, grâce à un actionnariat dédouané de toute influence religieuse, philosophique ou politique. Deux décennies après sa création, voici Paperjam confronté, comme tout média, au déferlement de faits, informations mais aussi communi­ cations douteuses liés au Covid-19. Un flux permanent qui a eu le mérite de révéler le besoin des lecteurs de disposer d’une information fiable en temps réel, ainsi que d’éléments de réflexion pour imaginer « le monde d’après ». Cette réflexion, Paperjam la nourrit dans son magazine, qui sera désormais publié à 11 numéros par an. Qui plus est, dans un esprit de remise en question régulière, Paperjam se présentera dans une nouvelle formule que vous découvrirez dans la prochaine édition d’octobre. Le numéro de septembre que vous tenez entre vos mains est quant à lui un « collector » au format historique, idéal pour célébrer les 20 ans de Paperjam, avec un retour sur les moments forts du titre et une interview de Mike Koedinger. L’occasion était belle pour proposer un regard sur les médias, leur rôle et leur futur au travers de l’interview de Xavier Bettel, le Premier ministre, qui est également ministre des Communications et des Médias. Récemment, le gouvernement a validé le projet de loi réformant l’aide publique à la presse écrite, un nouveau régime en devenir qui reflète l’évolution du secteur, qui s’est profondément digitalisé. C’est dans cet environnement en mouvement que Paperjam entend bien continuer à marquer sa différence dans les 20 prochaines années, en tirant profit des différents canaux de diffusion d’une information pensée autour du lecteur. Un nouveau chapitre, qui permettra sans aucun doute d’accompagner la modernisation du Luxembourg et son rayonnement à l’étranger, qui seront d’autant plus nécessaires dans la phase de relance économique qui s’amorce… Merci à tous de votre fidélité! Nathalie Reuter Thierry Raizer SEPTEMBRE 2020

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CONVERSATION Xavier Bettel

« Je veux des médias divers et indépendants » Déposée par le Premier ministre et ministre des Communications et des Médias, la nouvelle loi sur les aides à la presse va entamer son parcours législatif. Xavier Bettel estime que l’État doit soutenir la pluralité des médias, tout en garantissant l’indépendance totale de toutes ses composantes. Interview NICOLAS LÉONARD et MATTHIEU CROISSANDEAU

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Portrait ROMAIN GAMBA (MAISON MODERNE)


CONVERSATION Xavier Bettel

Xavier Bettel photographié au ministère d’État, le 28 juillet 2020.

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CONVERSATION Xavier Bettel

Quel rapport entretenez-vous avec les médias, et comment vous informez-vous ? Je consomme beaucoup les informations, sous différentes formes. La radio d’abord, le matin. Puis les premiers journaux, et la newsletter Paperjam, évidemment. Je dois et je veux rester informé. Je suis Premier ministre 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, donc je consulte les sources d’information tout le temps. En tant que citoyen, avez-vous le sentiment que les médias sont plus fiables de nos jours que par le passé ? Je pense qu’il faut bien distinguer les médias professionnels de la masse d’informations que l’on peut lire sur internet. On a tous vu des fake news reprises en boucle par des plateformes, de la ­désinformation... Une crise comme celle du Covid a montré à quel point il y avait besoin d’une vraie information, via de vrais médias, car des milliers de vidéos mettant en scène des gens se disant experts, racontant tout et son contraire, sont visionnées des millions de fois. Là aussi, les médias traditionnels ont un rôle à jouer en démontant ce qui est faux et est propagé sur les réseaux sociaux. C’est notamment pour cela que je suis convaincu que, même si la taille du pays n’est pas grande, il est important de reconnaître les médias mensuels, quotidiens, en différentes langues... Et sur différents supports ? Oui, car la loi que nous avions depuis 1976 était « tout papier ». Il y a eu une première forme de soutien avec l’aide au digital, mais il fallait aller plus loin. Cette future loi est intéressante et se démarque de ce qui se fait ailleurs en Europe, car elle s’intéresse avant tout aux équipes éditoriales... C’est ce qui compte avant tout, cela ne peut plus être le nombre de pages, le programme TV... On doit soutenir le travail journalistique, la véracité des contenus, le traitement de l’information. Si on veut provoquer un débat dans la société, c’est le journaliste qu’il faut soutenir. La base de 200.000 euros par média, puis une tranche de 30.000 euros par journaliste, certes de façon plafonnée, cela donne des chiffres conséquents. Aussi pour les médias citoyens, qui auront droit à une aide récurrente. 10

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D’un autre côté, cela pousse peut-être les médias à vivre sous subvention ? Non, car les médias doivent générer des recettes pour au moins 50 % du montant de l’aide. On n’est pas du tout dans un régime étatique. La presse doit évidemment garder son indépendance. Quand la nouvelle loi sur les aides à la presse sera-t-elle votée ? Je l’ai déposée. Maintenant, la balle est dans le camp du Parlement. Moi, j’aimerais que cela aille le plus vite possible, que l’on débute l’année prochaine avec elle. Je ne dis pas que pour le moment on bricole, mais songer que ces dernières années on n’a pas reconnu la presse en ligne, c’est fou. Avant, la planche à papier était aussi une planche à billets : plus j’imprimais, plus je recevais d’argent. Les groupes de presse n’ont-ils pas tardé à anticiper les grandes mutations du secteur ? Si j’ai voulu aider la presse en ligne, c’était clairement pour montrer qu’il y avait un changement en cours. Mais j’ai eu face à moi des gens qui étaient récalcitrants, qui me disaient que les lecteurs avaient besoin de leur journal papier et qui bloquaient. Si on n’avait pas fait du forcing il y a quelques années, la presse en ligne n’aurait toujours rien. Comment le ministre des Médias juge-t-il l’état de santé de ceux-ci au Luxembourg ? Cela a été très difficile pour certains, d’où les aides pour faire face à l’impact du Covid. Se retrouver du jour au lendemain sans annonceurs, cela a été compliqué pour la majorité des médias. Surtout que, depuis un certain temps, le nombre d’abonnements est en diminution du fait du développement des médias en ligne. C’est logique : avant, le consommateur avait un abonnement à un journal, souvent plusieurs, et le lisait après l’avoir reçu dans sa boîte aux lettres. Par la suite, il a pris un abonnement en ligne. Et maintenant, il lit ainsi les informations spécialisées. Les autres, il les trouve sur différentes plateformes, et se demande alors pourquoi il devrait payer là pour ce qu’il trouve gratuitement ailleurs. C’est pour cela que nous devons aider les médias, sinon la presse va disparaître. L’information est toujours là, c’est la manière de la consommer qui a changé.


CONVERSATION Xavier Bettel

« Je n’aurais pas fait cette aide si c’était pour avoir dans le pays un média unique comme la Pravda. »

Mais des hebdomadaires ont disparu, des quotidiens aussi, d’autres passent au tout-numérique, le groupe Saint-Paul est maintenant sous pavillon belge... Actuellement, on a six quotidiens.

Ce n’est en tout cas pas à moi de dire qu’un groupe est trop gros. Ce qui est important à mes yeux, c’est qu’il y ait la radio 100,7, par exemple. On a Eldoradio qui marche bien, et 100,7 est complémentaire.

C’est de trop ? Non, pas du tout, c’est bien. Il y a également six hebdomadaires, Reporter, qui est totalement en ligne, et Paperjam, qui est un hybride entre quotidien et mensuel, Delano... Un média qui disparaît, cela me rend triste.

C’est une radio indépendante, 100,7  ? Oui, c’est un établissement public, avec un budget, un plan pluriannuel. Ce qui n’existait pas avant. Et il y aura bientôt une nouvelle loi réaffirmant son indépendance.

Dans 10 ans, y aura-t-il autant de médias, ou va-t-on assister à des concentrations ? Tant que je serai là, je ferai tout pour qu’il y en ait autant. Je n’aurais pas fait cette aide si c’était pour avoir dans le pays un média unique comme la ­Pravda. Je veux des médias divers et indépendants. Le rachat du groupe Saint-Paul par Mediahuis a été un petit coup de tonnerre dans le milieu ? C’est une société privée, je ne m’en mêle pas. Ce qui compte, c’est que la ligne éditoriale reste indépendante. Et c’est la garantie que j’ai eue de la part de l’actionnaire. Curieusement, il n’y a pas de loi sur la concentration au Luxembourg, où le paysage médiatique l’est quand même beaucoup... Ce n’est pas très concentré, mais certains groupes ont tout simplement plus de titres que d’autres. Il n’y a pas que Saint-Paul, Editpress et RTL, mais aussi 100,7, Maison Moderne... Vous n’êtes tout de même pas un petit groupe...

Mais sa gouvernance pose encore problème... C’est pour cela que j’ai proposé un comité de citoyens qui pourra aussi émettre des opinions. La rédaction est en conflit avec la direction ? Des médiations ont lieu. Je n’entends plus grandchose, ce qui est déjà pas mal. La nouvelle présidente (Véronique Faber, ndlr) tente de faire de son mieux. Avez-vous lancé un ultimatum pour que ces conflits soient résolus à une date précise ? La nouvelle loi sera déposée bientôt, et je pense que l’année prochaine on aura une radio 100,7 dont l’administration sera différente. Quelle est la mission d’une radio publique au Luxembourg ? Ce n’est pas de faire de l’info de niche, mais peut-être des choses que les autres ne font pas pour des raisons commerciales, proposer une alternative. Informer et divertir est aussi une mission de service public. SEPTEMBRE 2020

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CONVERSATION Xavier Bettel

« Une crise comme celle du Covid a montré à quel point il y avait besoin d’une vraie information, via de vrais médias. »

Seulement en langue luxembourgeoise ? Non. Je vais être très transparent : 100,7 avait demandé, peu de temps après que j’ai donné mon accord à L’essentiel Radio, à se lancer en français. Donner alors un feu vert à 100,7, je ne trouvais pas cela correct. Je venais de donner un cahier des charges à une radio francophone nouvellement créée au Luxembourg, et tout de suite après, je serais venu soutenir une autre radio en français avec des deniers publics ? Cela aurait entravé le business plan de L’essentiel Radio. Mais maintenant que cette dernière a trouvé sa voie, je suis d’accord pour qu’on réfléchisse à comment la radio 100,7, à travers le luxembourgeois, peut rester une radio d’intégration, mais avec des créneaux en français. Pour vous, il est donc important d’avoir des médias publics ? Oui, en tout cas d’avoir des médias qui remplissent une mission de service public. RTL, par exemple, a une mission de service public. Donc, oui à une radio publique, mais non à une télé publique ? On a calculé ce que cela coûterait si RTL devenait télé 100,7, et ce serait très, très cher. ­Aujourd’hui, avoir une télé avec une mission de service public permet d’avoir un hybride entre une entreprise privée et un service public. C’est un deal win-win. 12

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Subventionner RTL revient donc moins cher que de créer une nouvelle télé publique ? Ce n’est pas qu’une question d’argent, mais aussi de professionnalisme, d’organisation. Quand on a une chaîne de télévision, il faut produire, acheter des droits... Ici, on a la chance d’avoir un partenaire qui exécute cette mission de service public. Et qui l’exécute bien ? J’ai un grand principe : je ne juge pas les médias. En tout cas, l’argent public qui est investi ne l’est pas pour avoir des articles de complaisance ou une télé flatteuse. Si on le fait, c’est pour avoir une démocratie avec des points de vue différents. Y a-t-il un risque de voir le siège de RTL Group quitter le Luxembourg ? C’est un groupe privé, qui évolue. Il y a un engagement de leur part, et la convention qui nous lie, renforcée dans sa mouture qui entrera en vigueur en 2021, montre à quel point l’État tient à RTL, mais aussi que RTL tient à l’État. Mais me faire dire que RTL ne quittera jamais le Luxembourg... Moi, en tout cas, je ferai tout pour qu’ils restent. C’est plus facile ou plus difficile de faire de la politique à l’heure des médias sociaux ? C’est différent, car maintenant je dois parfois réagir. Cela a changé pour moi, comme cela a changé votre métier de journaliste. Dans le temps, les journalistes étaient en compétition pour savoir


CONVERSATION Xavier Bettel

qui aurait la manchette de la page ; maintenant, c’est pour savoir qui aura la meilleure « push news ». Il y a aussi une course à la nouvelle. Le lecteur est consommateur, et le consommateur veut savoir... le plus vite possible. Vous lisez ces commentaires sous des articles ? Cela arrive, mais quand je le fais, Gauthier, mon mari, me dit d’arrêter. Ce sont souvent les mêmes qui en sont les auteurs. Si on avait lu tous les commentaires au sujet de la crise sanitaire, ni Mme Lenert (ministre de la Santé, ndlr) ni moi n’aurions fini sur le podium du dernier sondage de popularité. Donc, ce n’est pas toujours représentatif. Mais il ne faut pas non plus oublier que les gens, eux, les lisent. Que faites-vous quand vous êtes ciblé par une fake news ? J’écris très gentiment aux personnes concernées. Voici peu, une photo de moi en compagnie de la Première ministre belge Sophie Wilmès et de Charles Michel (président du Conseil européen, ndlr) datant d’un Conseil européen du début d’année a été publiée, avec, en commentaire : « Bravo, regardez ces trois-là, on demande aux gens de mettre des masques et eux ne le font pas et ils rigolent. » J’ai écrit à la personne en lui disant que cette photo était ancienne, et elle m’a répondu en s’excusant. Vous pensez qu’on peut réguler simplement comme cela, avec du bon sens, en écrivant ? La spontanéité est liée aux réseaux sociaux. Mais il faut que les gens comprennent que quand on poste quelque chose, cela implique une responsabilité. À travers les médias sociaux, chacun n’est pas journaliste, mais diffuseur d’un contenu, et si on partage, on cautionne. Donc avant de poster, liker, partager, il faut vérifier. Faut-il dès lors renforcer l’éducation aux médias ? C’est évidemment super important. Il faut éduquer aux médias, mais aussi aux responsabilités. L’État n’est pas là pour prendre chacun par la main, mais pour éveiller les gens. Quand des rumeurs sont partagées des milliers de fois, la presse doit aussi dire à un moment que c’est faux. Certains tentent d’utiliser des contenus, pas de l’information, à mauvais escient, et c’est dangereux, car ils ont un pouvoir de diffusion qu’ils n’avaient pas avant.

Faut-il développer un arsenal de mesures pénales si de fausses informations, nuisibles, sont diffusées ? On est dans un État de droit, et les gens doivent pouvoir s’exprimer, on ne peut pas réprimander quelqu’un qui ne partage pas notre avis. Mais c’est évidemment différent de ce qui est haineux, injurieux ou raciste... Là, il y a un problème. Personnellement, j’ai fait le choix d’être un homme public et je dois encaisser. Je fais la part des choses entre un journaliste et une personne qui est à la maison. Mais cette personne doit savoir que, si elle écrit, elle a aussi une part de responsabilité. Elle peut écrire ce que bon lui semble, mais ce que je veux faire comprendre, c’est qu’il y a des limites à « ce que bon lui semble ». Faut-il supprimer l’anonymat de celles ou ceux qui publient des informations, postent des commentaires ? C’est un grand débat. Je constate qu’on est souvent moins anonyme sur Facebook que sur les plateformes traditionnelles. Sur le site de RTL, il y a 42.000 « Speedy Gonzales » ou « Wonder Woman ». Pour ma part, je trouve que, si on veut donner son opinion, il faut avoir le courage de le faire. À mes yeux, il faut en tout cas que le diffuseur puisse tracer la personne qui a commenté ou posté, si le contenu est inacceptable. D’accord que celui ou celle qui publie s’appelle­ « Roger Rabbit » ou « Princesse Sissi », mais le diffuseur doit pouvoir savoir de qui il s’agit vraiment. Quid de la responsabilité des réseaux sociaux en tant que diffuseurs ? Certains commencent à réagir. Mais ils ne peuvent pas non plus vérifier des milliards de comptes. On voit que des sigles particuliers sur certains médias montrent que l’info a été vérifiée. Si elle a été vérifiée, la responsabilité est déjà plus grande de la part de celui qui publie. Par contre, si quelqu’un voit quelque chose de faux et le signale, il faut que cela soit analysé de manière sérieuse par le diffuseur. Paperjam a 20 ans cette année. Vous souvenez-vous de la première fois que vous l’avez lu ? Je pense que c’était dès les premiers numéros. Mais j’avais déjà lu nightlife.lu et Explorator avant cela. Mike Koedinger était tout jeune, c’était il y a longtemps [rires]. SEPTEMBRE 2020

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CONVERSATION Mike Koedinger

« Paperjam a été conçu sur un sous-bock de bière »

Conversation entre l’ancien rédacteur en chef Jean-Michel Gaudron et le fondateur de Paperjam, Mike Koedinger, sur l’importance de l’indépendance de la presse, les débuts de Paperjam et les enjeux du paysage médiatique luxembourgeois. Interview JEAN-MICHEL GAUDRON

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Portrait JAN HANRION (MAISON MODERNE)


CONVERSATION Mike Koedinger

Mike Koedinger, lorsque vous avez décidé, il y a 20 ans, de créer Paperjam, un magazine mensuel, le paysage médiatique luxembourgeois était encore très traditionnel. Votre volonté était-elle de casser certains codes et conventions ? À l’époque, le monde était en plein boom internet. Chez Maison Moderne, nous étions plutôt actifs dans la vie urbaine et nocturne, mais nous nous sommes très vite intéressés aux nouvelles technologies. Notre ambition était de nous consacrer à l’impact de ces technologies sur la vie quotidienne, et plus particulièrement sur le monde du travail et du business. Au Luxembourg, cette thématique n’intéressait pas les médias à l’époque. Nous avons donc exploré une niche sans concurrent direct. Cela nous a permis de nous faire notre place, en grandissant de manière naturelle, sans déranger les confrères. Les médias ont fortement évolué en deux décennies. Le dernier coup de tonnerre est le récent passage du groupe Saint-Paul sous pavillon belge après plus d’un siècle et demi de régime catholique. Quel regard portez-vous sur ce changement de cap ? Pour Saint-Paul, c’est certainement une très bonne situation, puisque le groupe belge ­Mediahuis est très professionnel et va pouvoir mettre en œuvre un certain nombre de synergies et lui faire bénéficier de sa grande expérience. À l’échelle du pays, ce n’est pas forcément une bonne chose d’avoir des médias détenus par des entreprises étrangères qui n’affichent pas la même sensibilité pour ce qui se passe localement, comparativement à celle dont peuvent faire preuve des actionnaires luxembourgeois. Partout dans le monde, les entreprises médias sont concurrencées par des plateformes de contenus et des réseaux sociaux qui ont des tailles autrement plus importantes. Tous les médias du monde devraient s’unir pour atteindre une taille équivalente. Il est donc normal que des médias recherchent des synergies, notamment sur le plan technologique. À noter que ce contrepoids aux Gafa pourrait aussi se faire par la mutualisation des efforts entre les éditeurs européens, voire internationaux, pour pouvoir s’appuyer sur des plateformes communes. Mais on n’y est pas.

Si on prend l’exemple de Paperjam, l’investissement dans nos outils web sur trois ans représente des coûts supérieurs à ceux de l’impression d’un hebdomadaire. Or, l’investissement dans de telles solutions est inévitable si on veut proposer au lecteur un confort maximum de lecture, quels que soient les supports utilisés. De son côté, Paperjam a toujours misé sur un modèle économique qui ne repose pas – ou pratiquement pas – sur des revenus de diffusion, ce qui, aujourd’hui, s’avère être un atout quand on voit la difficulté des autres médias à monétiser leurs contenus en format digital. Aviez-vous anticipé ce phénomène ? Nous avons vite compris qu’il était difficile de vendre directement des abonnements du magazine aux entreprises. Lorsque nous avons lancé le Paperjam Club en 2008, il y avait, dans le package de l’adhésion, des abonnements en grand nombre. C’était une façon innovante de générer du revenu par la distribution. Même si la publicité représente encore une grande partie de notre chiffre d’affaires, nous avons aussi diversifié nos revenus avec les activités de l’Agence et du content marketing. Cette stratégie était indispensable pour que l’entreprise soit stable et rentable, et pour lui permettre une plus grande indépendance. Concernant le digital, nous avons d’abord privilégié l’amélioration de la technologie du site, en proposant toujours plus de fonctionnalités, comme la possibilité récente d’écouter les articles au lieu de les lire. Ensuite, nous continuons à étoffer la rédaction pour parvenir à une offre de contenus encore plus importante. Nous pourrons alors réfléchir à l’opportunité de mettre en place un paywall pour notre site. Nous avons confiance dans ce modèle économique, mais nous devrons travailler tant sur la quantité que sur la qualité de l’offre pour que le lecteur nous suive. Vous rappelez-vous du premier business plan de Paperjam ? Comment l’avez-vous mis en œuvre ? En 1999, au moment de réfléchir à la création de Paperjam, il n’existait pas encore d’écosystème propice aux start-up, aux entrepreneurs. Le ­business plan de Paperjam a été conçu sur un sous-bock de bière et de manière très pragmatique : nous avons regardé ce que cela nous SEPTEMBRE 2020

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CONVERSATION Mike Koedinger

« Sur 20 ans, il faut être en mesure de livrer de la qualité et de rester innovant tant sur les formats journalistiques que dans nos actions de marketing. »

­ oûterait et nous devions tout simplement enc granger davantage de recettes. Nous n’avions ni la capacité financière, ni d’investisseur, ni l’envie de supporter un lancement à plusieurs années de pertes. Nous devions, dès les premiers numéros, gagner plus que ce que nous dépensions. Et c’est ce que nous avons fait. Était-il aussi écrit sur ce sous-bock que l’objectif était de devenir le premier magazine économique et financier du Luxembourg ? Il n’y avait alors que deux autres médias dans ce créneau : Agefi Luxembourg et Business ­Review. Nous visions la place de numéro un de l’information éco-finance, impliquant aussi la presse quotidienne et les émissions radio et télé. Comme nous l’avons fait plus tard pour Delano ou pour Archiduc, nous faisons un grand effort au moment de la conception et du lancement, avec le souci, par la suite, de délivrer en permanence de l’information de qualité, et de faire un intense 16

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marketing de terrain pour gagner en notoriété, être connu et lu. Cela ne figurait pas avec des chiffres sur notre sous-bock, mais cette volonté était sous-jacente. Si vous deviez définir le succès de Paperjam en trois mots, quels seraient-ils ? Indépendance, persévérance et remise en question permanente, même si ça fait au final plus de trois mots. La volonté d’indépendance implique-t-elle le refus de s’adosser à un actionnaire extérieur ? Il y en a quelques-uns qui ont été intéressés par l’idée de rentrer dans le capital… Être indépendant ne signifie pas forcément ne pas avoir d’actionnaire extérieur, mais ne pas se rapprocher d’un actionnaire qui aurait un agenda propre ou des intentions politiques, religieuses ou lobbyistes. Un tel cas de figure deviendrait incompatible avec l’indépendance qui nous ca-


CONVERSATION Mike Koedinger

ÉVOLUTION DES AUDIENCES SUR 10 ANS (2011-2020, TV - Radio - Print) -60%

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Paperjam (+66%) woxx (+28%) d’Lëtzebuerger Land (+13%) Eldoradio (+5%) radio 100,7 (+3%) L’essentiel (-2%) Le Quotidien (-5%) Lëtzebuerger Journal (-12%) Luxemburger Wort (-22%) RTL Radio Lëtzebuerg (-22%) RTL Télé Lëtzebuerg (-29%) Revue (-37%) Télécran (-38%) Tageblatt (-39%) SOURCE : Études Plurimedia de TNS Ilres

ractérise. La question ne se pose de toute façon pas vraiment aujourd’hui : Maison Moderne n’a pas besoin de capital externe pour grandir. Nous grandissons à notre rythme et nous ne voyons pas l’utilité de grandir encore plus vite. Le sujet sera à l’ordre du jour lorsque l’actionnaire fondateur sera plus âgé. Cela laisse encore du temps… Comment expliquez-vous, à la lecture des enquêtes d’audience Plurimedia, que Paperjam soit le média qui réalise, sur les 10 dernières années, la plus forte progression de son audience ? Quand on fait un hebdomadaire dont la principale raison d’être est d’annoncer les programmes télé, c’est forcément plus difficile d’exister en 2020… Les quotidiens qui paraissent le matin, eux, souffrent forcément du fait que toutes les infos de la veille sont déjà connues via internet. Quant à la télé, le temps que les gens lui consacrent est fortement concurrencé par le temps passé sur les réseaux sociaux ou sur les

plateformes de streaming. Tous ces facteurs externes pèsent énormément sur tous les médias. J’ajoute que les marques médias historiques ont toutes perdu énormément d’audience pour plusieurs raisons : elles privilégient une langue qui ne s’adresse plus à l’ensemble de la population et ne couvrent sans doute pas assez l’actualité liée au monde du travail. Or, Luxembourg est une ville business. Paperjam a aussi choisi la principale langue véhiculaire du pays – le français – comme vecteur de diffusion des bons sujets journalistiques. Sur 20 ans, il faut aussi être en mesure de livrer de la qualité et de rester innovant tant sur les formats journalistiques que dans nos actions de marketing. Le tout avec le soutien du Paperjam Club, qui est devenu le plus grand club business du pays. Paperjam s’est positionné au fil des ans comme véhiculant des idées plutôt progressistes. Il y avait eu le « mir sinn dofir » au printemps 2013,

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CONVERSATION Mike Koedinger

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puis le « Jo », en 2015, en faveur du droit de vote des étrangers et, plus largement, pour l’instauration d’un nouveau processus démocratique permettant à davantage de résidents, non-Luxembourgeois, d’exprimer leur opinion. Cela faisait-il partie de sa mission originelle, ou bien les choses se sont-elles mises en place au gré des circonstances ? Ces prises de position n’ont pu faire de sens qu’avec la hausse de nos audiences. Vouloir revendiquer des choses fortes auprès d’un faible lectorat ne produit pas vraiment d’impact. Nous avons toujours eu envie de contribuer à la modernisation du pays, ainsi qu’à son rayonnement à l’étranger. Nous avons toujours plaidé pour le progrès, pour l’inclusion. Il est donc normal de 18

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considérer le fait que tous les résidents étrangers, qui sont là depuis plusieurs années, et qui apportent une réelle valeur ajoutée à l’économie et des bonnes idées pour faire avancer le pays, aient leur mot à dire sur le plan électoral. Malheureusement, les élections sont encore largement dirigées par les fonctionnaires et les retraités, et souvent même les retraités de la fonction publique. Or, ils n’ont clairement pas les mêmes agendas et les mêmes enjeux que le reste de la population active. Cette approche lors du référendum de 2015 vous a-t-elle valu des réactions négatives ? Sur notre cible principale, constituée de décideurs économiques et politiques au sent très large, nous avons en général ressenti une ad-


CONVERSATION Mike Koedinger

hésion à notre démarche. Mais des lecteurs et décideurs nous ont fait part de leur opposition. Ce qui est très bon signe, car la diversité dans l’opinion est essentielle pour faire vivre une démocratie. Nous n’hésitons d’ailleurs pas à ouvrir notre magazine à des idées diverses, pourvu qu’elles respectent les valeurs démocratiques et les droits humains. Sur un plan purement économique, P ­ aperjam – ni aucune autre publication de Maison ­Moderne – n’a jamais pu bénéficier de l’aide gouvernementale accordée à la presse écrite, car ne respectant pas les critères de périodicité de parution. Vous avez activement milité pour que ce mécanisme soit réformé, et une loi est d’ailleurs en préparation. Sur le fond, tout d’abord, cette aide directe est-elle saine pour le paysage médiatique ? En général, elle l’est, sans quoi il y aurait certainement beaucoup moins d’acteurs et de voix différentes. Mais la loi qui est encore en vigueur a été rédigée en 1976 et elle ne profite en grande partie qu’à deux entreprises des médias, qui perçoivent les trois quarts des aides distribuées. On ne peut pas vraiment parler de pluralisme. Il était grand temps que cette loi évolue, d’autant plus qu’elle ne tenait absolument pas compte de l’arrivée de médias en ligne, évidemment inexistants à cette époque-là. Le système actuel privilégie la quantité de contenu, pour toucher davantage d’aides. Le nouveau système mettra en avant le nombre de journalistes professionnels dédiés à la production de ce contenu. Cela ne donnera pas forcément d’emblée du bon journalisme, mais cela donnera les moyens d’en faire. Ce sera à nous, éditeurs, de jouer. Le gouvernement aura donné un cadre intéressant. Une première aide transitoire pour la presse en ligne a été accordée en 2017. Le projet de loi qui est en cours d’examen a tout de même mis six ans – sept, si on se projette au moment de son vote potentiel – avant d’aboutir, au terme de très nombreux échanges entre éditeurs eux-mêmes, puis entre les éditeurs et le gouvernement, afin que cette aide corresponde aux besoins des uns et des autres. Même si le texte tel qu’il se profile n’est pas parfait, il constitue un excellent compromis. Il ne pénalise pas les principaux bénéficiaires et

donne en même temps une chance aux nouveaux acteurs d’être éligibles. On verra comment les différents partis se positionneront d’ici au vote. Cette valorisation, non plus de la quantité de papier produite, mais du nombre de journalistes professionnels dédiés à la création de contenus journalistiques, constitue tout de même un profond changement de paradigme… Est-ce là une de vos plus belles victoires en tant qu’éditeur ? C’est en tout cas la fin d’une énorme discrimination et ce sera aussi, une fois le vote acté, la reconnaissance du travail journalistique en tant que tel. En 2021, les trois premières entreprises médias, RTL, Saint-Paul et Editpress, vont toucher chacune, en aides directes et indirectes, à peu près 10 millions d’euros. Maison Moderne touchera 200.000 euros. Nous sommes tout de même 120 employés, et Paperjam attire 85.000 lecteurs chaque mois. Nos journalistes ne font pas un travail moins important que d’autres, bien au contraire. Avec les nouvelles aides, nous serons encore loin des 10 millions, mais nous recevrons tout de même beaucoup plus que 200.000 euros. À l’heure où le digital prend une importance toujours plus grande dans la vie de tous les jours, y a-t-il encore une place pérenne pour des publications print ? Le digital fera certainement disparaître une partie de la presse quotidienne imprimée. Mais je pense que le print restera le média du week-end. En semaine, les lecteurs consultent l’actualité sur leur smartphone ou leur ordinateur, au bureau ou à la maison. En revanche, le week-end, les gens apprécient davantage de prendre du temps pour eux, pour lire la presse magazine. Après avoir passé chaque jour de nombreuses heures devant un écran, c’est une pause très appréciée. Le print aura un futur tant qu’il célébrera vraiment ce qu’est un média imprimé, permettant d’aller chercher ces moments de lecture très précieux. D’ailleurs, la nouvelle formule de Paperjam, qui paraîtra en septembre, a été conçue dans cet esprit-là. À quoi ressembleront Paperjam et Maison ­Moderne dans 20 ans ? Nous serons certainement dans le top 3 des marques et entreprises médias. Et nous espérons bien que nous ne serons pas le numéro trois. SEPTEMBRE 2020

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COULISSES La rédaction de Paperjam

Une équipe de passionnés au service du lecteur Nathalie Reuter

Qui sont celles et ceux qui signent les articles qui paraissent dans les newsletters et les magazines Paperjam ? Présentation en biographies des journalistes et des collaborateurs qui forment la rédaction du premier média écofin du pays.

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Nathalie Reuter a rejoint Maison Moderne en avril 2020 en tant que directrice des développements éditoriaux. En collaboration étroite avec la rédaction en chef, elle est chargée de proposer de nouveaux formats d’information à diffuser via de nouveaux canaux. Face au développement de l’entreprise et de ses équipes, Nathalie veille aussi à mettre en place de nouveaux modes d’organisation. Proche de la direction générale, elle fait bénéficier les équipes de son expérience audiovisuelle acquise de 1997 à 2019 au sein de RTL Télé Lëtzebuerg. Journaliste diplômée de l’Université libre de Bruxelles, elle participe directement aux choix éditoriaux, tant pour les newsletters que pour le magazine, et réalise des Live Chat pour le Paperjam Club.


COULISSES La rédaction de Paperjam

Thierry Raizer

Jennifer Graglia

Rédacteur en chef de Paperjam, Thierry Raizer a intégré Maison Moderne en 2012 comme journaliste et est depuis lors impliqué dans différents projets : le magazine et ses suppléments, les newsletters biquotidiennes, les newsletters thématiques… En tant que responsable de la rédaction, il coordonne le travail d’une équipe d’une dizaine de journalistes passionnés spécialisés dans des domaines d’activité, en collaboration avec Nathalie Reuter, Nicolas Léonard et Jennifer Graglia. Il modère aussi régulièrement les débats, webinars et autres événements du Paperjam Club. Diplômé en journalisme et communication de l’ISFSC (Bruxelles), il est devenu rédacteur en chef de paperjam.lu en janvier 2015 avant de succéder à Jean-Michel Gaudron à la rédaction en chef globale en octobre 2016. Habitant « l’autre Luxembourg » en Belgique depuis toujours, il a choisi de venir s’installer avec sa famille au Grand-Duché voisin en mars 2015.

À la fois coordinatrice et tour de contrôle, Jennifer Graglia est le rouage indispensable au bon fonctionnement de la mécanique Paperjam. Collaboratrice directe du rédacteur en chef, elle est la courroie de transmission entre celui-ci, la rédaction et l’agence interne de Maison Moderne, qui assure la mise en page du magazine et de ses suppléments. Elle gère toutes les commandes photos, organise le travail des collaborateurs indépendants, prend en charge le flux des matières et s’assure du respect des échéances par les journalistes… Hyperorganisée, méticuleuse et rigoureuse, flexible et toujours souriante, Jennifer est une main de fer dans un gant de velours. Originaire d’Auvergne, elle est arrivée toute jeune dans la région de Longwy. Après un BTS en management et une licence pro en commercialisation des nouvelles technologies, elle effectue son stage de fin d’études au Paperjam Guide. Ses compétences sont telles qu’elle est engagée dès le mois de janvier 2018 en tant que web publisher. Deux ans plus tard, elle devient secrétaire de rédaction.

Nicolas Léonard Tripartite, budget de l’État… Si vous vous intéressez à la politique luxembourgeoise, vous verrez souvent la signature de Nicolas Léonard. Journaliste pour Paperjam depuis octobre 2018, il endosse aussi le rôle de rédacteur en chef adjoint. Il peut s’appuyer sur 20 ans d’expérience en Belgique. Journaliste pour La Meuse au début du millénaire, il a ensuite été chargé du management de sa rédaction de la province de Luxembourg, puis de la supervision générale des quatre éditions de la province de Liège du groupe Sudpresse (Rossel). Avant de prendre en charge le développement opérationnel de la rédaction finale des 14 éditions régionales et de la rédaction générale du groupe. Auparavant, ce natif d’Arlon a passé un bout de carrière dans le domaine universitaire et au sein des radios Nostalgie et Radio Contact.

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COULISSES La rédaction de Paperjam

Camille Frati

Céline Coubray Toute personne qui s’intéresse de près ou de loin à l’écosystème de Maison Moderne connaît forcément celle qui porte avec passion et élégance les couleurs expertes du pôle Architecture depuis plus de 12 ans. Toujours au courant des derniers projets et confidente des architectes luxembourgeois comme internationaux, Céline Coubray coordonne la newsletter bimensuelle Paperjam Architecture & Real Estate, qui s’est vite imposée comme le rendez-vous immanquable du secteur. Incollable en art contemporain, mais appréciant tout autant le cinéma, la danse et la musique, Céline n’est également jamais à court de sujets culture bien trouvés, son autre marotte. Enfin, cette maman dévouée de deux adorables demoiselles a l’extrême patience de supporter au quotidien les blagues douteuses de son collègue d’en face, Fabien Rodrigues, un fait d’armes qui lui vaudrait à lui seul une jolie médaille… 22

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Les arcanes de la fiscalité, du droit et de la justice grand-­ ducale n’ont plus aucun secret pour Camille Frati, qui peut s’appuyer sur 10 années de pratique dans les médias luxembourgeois. Après une première expérience radiophonique en France, la jeune Nancéenne rejoint la rédaction du Quotidien en septembre 2009. Si elle la quitte cinq ans plus tard, c’est pour rejoindre Montréal en famille. Active dans le secteur financier au Québec, c’est logiquement à la porte de Paperjam qu’elle est venue frapper à son retour, à l’automne 2015. Depuis bientôt cinq ans, c’est donc entre la Cité judiciaire, les grands cabinets d’avocats de la Place ou la Cour de justice de l’UE qu’elle promène son œil curieux, exigeant et critique pour rendre clair ce qui, au départ, ne l’est pas souvent.

Catherine Kurzawa À peine trentenaire et une carrière déjà bien remplie. Après des études de journalisme, Catherine Kurzawa rejoint la rédaction du quotidien économique belge L’Écho. Une fois l’écolage effectué, la jeune Montoise déploie ses ailes. Elle rejoint le Luxembourg en octobre 2012 et entre au Lëtzebuerger Journal comme journaliste spécialisée en économie. Elle se met donc à sillonner le pays, remplit son carnet d’adresses de tous les contacts utiles et se met assidûment à l’étude du luxembourgeois. En plein confinement, elle décide au printemps de rejoindre la rédaction de Paperjam pour consolider l’équipe du pôle Entreprises. Le choix de la maturité, très certainement.


COULISSES La rédaction de Paperjam

Thierry Labro

Christophe Lemaire

Actif au sein du pôle Entreprises de la rédaction de Paperjam, Thierry Labro a un faible pour les sujets liés à l’espace, aux fintech, et aux start-up. Il est d’ailleurs en charge de la newsletter Paperjam Trendin’, axée sur ces thématiques. Mais ce natif du Périgord, le pays du foie gras, n’hésite pas à mener des recherches sur d’autres sujets qui titillent sa curiosité journalistique. Il s’intéresse à tout ce qui se passe au Luxembourg, un pays où il travaille depuis plus de 25 ans maintenant. Avant de rejoindre Maison Moderne en février 2019, il a officié pendant 19 ans au Luxemburger Wort. Outre le Luxembourg, Thierry Labro connaît bien la Grande Région, puisqu’il a travaillé aussi pour Le Républicain Lorrain en tant que journaliste sportif à la fin des années 90, après avoir officié pour la radio RFM à Nancy et à Paris.

Journaliste formé à l’Institut supérieur de formation au journalisme (ISFJ) de Paris et ayant travaillé pour Le Parisien de 2009 à 2016, Christophe Lemaire est ensuite devenu community manager à L’Équipe, avant de rejoindre Maison Moderne dans cette même fonction en 2019. Très intéressé par l’univers digital et les réseaux sociaux, ses tâches sont multiples pour l’ensemble des publications de la maison d’édition. En collaboration avec les responsables de la rédaction de Paperjam, il est notamment chargé d’adapter les contenus éditoriaux ou d’en créer spécifiquement pour les réseaux sociaux. Christophe aide à définir les stratégies digitales, assure une veille technologique et concurrentielle, développe le parc d’abonnés, améliore l’image digitale de Paperjam et assure la croissance des audiences sur tous les réseaux. Il partage aussi régulièrement ses compétences par la formation continue de ses collègues de la rédaction, ce qui en fait un véritable « couteau suisse 4.0 ».

Jean-Michel Lalieu La place financière, c’est son affaire. Jean-Michel Lalieu suit de près l’actualité de ce secteur-­ clé de l’économie luxembourgeoise pour Paperjam, magazine pour lequel il travaille depuis bientôt six ans. Originaire de Belgique, il a débuté sa carrière dans le journalisme sportif, puis a plongé dans le bain de la politique belge en tant qu’indépendant. Au début des années 90, ce natif de la province de Hainaut rejoint la rédaction de l’hebdomadaire économique et financier Trends-Tendances, où il se lance dans le journalisme économique. Il mord à l’hameçon et poursuit ensuite sa carrière dans une autre rédaction économique bruxelloise, celle du quotidien L’Écho, où il officie de 2005 à décembre 2014. Curieux de découvrir de nouveaux horizons et enjeux, JeanMichel Lalieu intègre la rédaction de Paperjam en janvier 2015.

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COULISSES La rédaction de Paperjam

Mathilde Obert

Fabien Rodrigues

Mathilde Obert a grandi dans le nord de la France, près de Cambrai. Elle a suivi une préparation au concours de journalisme dans le cadre d’une licence en économie et gestion à Lille, puis a intégré le Centre universitaire d’enseignement du journalisme (CUEJ) de Strasbourg, où elle a obtenu un master en 2019. Mathilde a ensuite travaillé six mois au sein du service Économie et entreprises du quotidien régional Ouest-France, avant d’intégrer le pôle Entreprises de Paperjam en mars 2020, où elle écrit notamment sur les thèmes des ressources humaines, du télétravail, du tourisme, ou encore de l’artisanat.

Enfant du sud du pays, Fabien Rodrigues a depuis traîné ses guêtres dans tous les lieux branchés des alentours, et surtout mis ses pieds sous toutes les (très) bonnes tables du Luxem­ bourg. Un épicurisme et une expérience qu’il met au service de Paperjam depuis 2019 en prenant en charge Foodzilla, la rubrique dédiée à la gastronomie, qui se décline aussi en newsletter hebdomadaire. Et comme ce joyeux luron est aussi un bel oiseau de nuit, vous pouvez compter sur lui pour tous les bons plans de sorties et nightlife, ou pour vous parler de la dernière pièce jouée au théâtre ou du dernier événement de culture underground. Après avoir passé plusieurs années dans le secteur de l’événementiel, il a décidé de faire du journalisme son activité à plein temps en rejoignant la rédaction de Maison Moderne.

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Pierre Pailler Originaire d’Angers, Pierre Pailler a d’abord obtenu un diplôme en droit. Juriste durant quelques années, il s’est ensuite formé au journalisme à l’École des métiers de l’information (EMI) de Paris. Son stage de fin d’études s’est déroulé au sein de Maison Moderne, mi-mars 2019, au terme duquel il a été engagé en tant que journaliste, dès le mois de juin. Installé à Bonnevoie, Pierre fait partie du pôle Vie publique de la rédaction de Paperjam. Polyvalent, intéressé tant par la politique que par les problèmes de mobilité, il est aussi le journaliste de référence pour les questions liées à l’écologie et à l’environnement. Ces derniers mois, il s’est également investi dans les questions de santé publique en lien avec la crise sanitaire, notamment en ce qui concerne le dépistage, le tracing et la recherche, tant au niveau national qu’international.


COULISSES La rédaction de Paperjam

La Correction et le Web publishing

Ioanna Schimizzi Au printemps 2018, la jeune journaliste s’est sentie attirée par le dynamisme économique du Luxembourg, et Paperjam cherchait à étoffer son équipe. L’accord a donc été rapidement conclu et la frontière vite franchie. Ioanna Schimizzi a tout aussi rapidement découvert le monde des entreprises luxembourgeoises. Mais l’univers entrepreneurial, elle le connaissait pour l’avoir déjà côtoyé sur le sol français. Après une licence en journalisme à Paris et un master en relations internationales, elle a fait ses premiers pas professionnels dans sa Lorraine natale au sein du Journal des entreprises à Metz, où elle est restée quatre ans. Aujourd’hui, elle est à nouveau partie – provisoirement – sur d’autres terres d’aventure après être devenue maman au tout début de l’été.

La qualité finale des publications de Paperjam est assurée par l’efficace pôle Correction. Sa mission ? Traquer la moindre faute, au format digital ou papier. La gestion au jour le jour de cette équipe exclusivement féminine, des indépendants parfois appelés en renfort et du volet administratif a été confiée à Lisa Cacciatore, diplômée en technologies de la traduction à Metz. Elle a rejoint Maison Moderne en 2017. À ses côtés travaillent Pauline Berg, Sarah Lambolez et Elena Sebastiani. Megane Kambala et Corentin Picat forment, pour leur part, le duo de web publishers. Ils sont en charge du factchecking, et de l’édition électronique des textes des journalistes. Ils enrichissent par ailleurs les productions de photos, vidéos, graphiques… et prennent également à leur compte une multitude de tâches techniques.

Le Paperjam Guide Reflet de l’économie du GrandDuché, le Paperjam Guide regroupe plus de 10.000 profils sociétés et décideurs à portée de clic sur www.paperjam.lu/guide. Chaque année, 800 personnalités et 4.000 entreprises qui participent au rayonnement et au développement du Luxem­bourg sont extraites du site web pour figurer dans une édition papier. Sarah Macri spécialiste du « who’s who in Luxembourg » est chargée d’offrir une vue large sur les personnalités et les entreprises qui font le Luxembourg au quotidien. Luxembourgeoise, licenciée en marketing, Sarah est arrivée chez Maison Moderne voici 10 ans, d’abord comme assistante de Mike Koedinger et coordinatrice Édition, puis comme chef d’édition du Guide (depuis 2013) et data operations manager (depuis 2017).

Au quotidien, Sarah est assistée par Jezabel Scolastici. Française, spécialisée dans le domaine du marketing digital, elle a rejoint les équipes de Maison Moderne en 2015 après un stage d’une année au Guide. Rigoureuse, Jezabel est le contact principal des clients du Guide et travaille également beaucoup avec la rédaction de Paperjam. Elle est passionnée de musique, de cinéma et d’aviculture. SEPTEMBRE 2020

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CLASSEMENT DES DÉCIDEURS ÉCONOMIQUES LES PLUS INFLUENTS DU LUXEMBOURG

16.12.2020


GOLD SPONSOR


CONVERSATION Julien Delpy

Le New Deal du Paperjam Club

Le Paperjam Club propose un nouveau contrat à ses membres. Conversation avec Julien Delpy, son directeur, pour évoquer les défis posés par le Covid-19 et le futur du plus grand business club du pays. Interview NATHALIE REUTER

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Portrait PATRICIA PITSCH (MAISON MODERNE)


CONVERSATION Julien Delpy

Julien Delpy, si vous n’étiez pas directeur du Paperjam Club, quelle serait, selon vous, la raison première pour en devenir membre ? Il y a autant de réponses que de typologies de membres. Le Paperjam Club décline donc différentes promesses, qui répondent à des problématiques distinctes en fonction des entreprises. Ses quatre grandes missions sont : Learn, Inspire, Network, Engage. Si j’étais une petite entreprise, relativement nouvelle au Luxembourg, je serais là pour développer mon réseau, pour la partie Network. En tant que propriétaire d’une entreprise de taille moyenne ou grande, une PME, ce serait pour le côté Inspire, réfléchir à comment je pourrais faire évoluer ma société par rapport à ses besoins actuels. Par contre, si j’étais une grande entreprise, l’aspect  Learn serait la première raison qui me ferait adhérer, parce que je sais qu’il est important de former mes équipes de façon régulière. En tant que CEO d’une grande entreprise étrangère installée au Luxembourg, ce serait la partie Engage qui me ferait adhérer : j’aurais peut-être besoin de montrer à mes collaborateurs à quel point le Luxembourg est un pays intéressant, riche. Le Paperjam Club n’a pas été épargné par le coronavirus. Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur ses activités ? Comme tous les acteurs qui font de l’événementiel, nous avons été évidemment très touchés. J’ai une pensée pour tous nos collègues qui organisent des événements ici au Luxembourg. Le business club a la chance d’avoir une équipe extrêmement agile, très réactive et qui était prête à lancer une série d’événements, notamment des webinars, des formations en ligne de 45 minutes et des Q & A. En partenariat avec la rédaction de Paperjam, des Live Chat sous un format un peu plus long que ce que l’on peut trouver sur d’autres médias ont été proposés. Ce qui existait déjà a aussi été adapté. Nous avons fait évoluer des 10×6, des Club Talks et des workshops en digital. Une des promesses du Paperjam Club est de permettre aux gens de développer leur réseau : des rencontres digitales après les événements ont donc été organisées avec des outils assez novateurs. Évidemment, le vrai public nous manque. Un retour progressif à des événements physiques est

programmé pour le dernier trimestre de cette année, si la situation sanitaire le permet. Est-ce que vous avez la même fréquentation en ligne que lors des événements physiques ? Presque paradoxalement, on a eu plus de membres en ligne. Durant les mois d’avril, de mai et de juin, l’audience de nos événements a connu une croissance de 20 %. Le public s’est retrouvé à différents moments de la journée également. Pourquoi proposer un New Deal ? Le Paperjam Club arrive à sa 13e saison et a évidemment constamment évolué avec la création de différents formats chaque année. Le Covid est passé par là, et cette période nous a amenés à nous remettre à nouveau en question sans doute plus que d’habitude. Après avoir digitalisé notre programme rapidement au printemps, nous avons saisi l’opportunité de faire évoluer la proposition de valeur du Paperjam Club. Nous avons mené une campagne de surveys auprès de nos anciens membres et de nos membres actuels, et nous sommes arrivés à la conclusion qu’il était temps de faire évoluer notre promesse en profondeur – pas uniquement pendant la crise – pour proposer un business club plus digital, moderne et inclusif, où l’on retrouve un sentiment d’appartenance fort et où les différentes communautés se retrouvent entre elles et ont la possibilité de se mélanger. C’est le bon moment également pour être aux côtés des entreprises membres afin de sortir de crise. Que prévoit le New Deal, dans le détail ? Nous gardons l’exclusivité de l’annonce des détails pour nos membres actuels et futurs. Nous les contacterons pour leur présenter en avant-­première le New Deal à partir de la mi-­ septembre. Ce que je peux dévoiler aujourd’hui, c’est avant tout notre approche, qui consiste à écouter davantage les membres continuellement afin d’adapter le programme selon les besoins des différentes parties prenantes des entreprises membres. Ce New Deal s’articulera autour de plusieurs grands piliers, et en particulier autour de la formation, dont l’offre va être particulièrement amplifiée. SEPTEMBRE 2020

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CONVERSATION Julien Delpy

Pourquoi cette amplification de la formation ? Comment l’offre des formations va-t-elle évoluer ? Le business club accorde depuis longtemps beaucoup d’attention à la formation au travers de workshops, avec un large choix axé secteur, métier ou transversal dans des domaines-clés tels que le management, le développement personnel, les ressources humaines, les opérations, la négociation commerciale, ou encore le marketing. Nous délivrons 500 heures de formation déjà aujourd’hui au travers de ces workshops, et nous avons trois formations executive certifiantes en partenariat avec Solvay Brussels School of Economics & Management. Dans un contexte particulièrement incertain et où les pratiques de travail évoluent rapidement, nous pensons que la formation continue est et restera un allié majeur pour les managers, les leaders et les organisations. C’est pourquoi le Paperjam Club va déployer un portfolio de formations encore plus riche et complet, utilisant des outils modernes, toujours éligible à l’aide financière de l’État pour la formation.

entreprises de faire des choses à titre personnel. Nous sommes là pour aider au développement du business, localement, pour permettre aux acteurs de la Place de se rencontrer et pour donner une image de la Place du Luxembourg au-delà du Grand-Duché. À partir de quand l’offre du Club sera-t-elle complètement bilingue ? C’est une vraie dynamique dans laquelle nous nous trouvons pour faire en sorte que nos contenus soient accessibles en anglais. Avec le digital, on peut se permettre d’avoir de la traduction simultanée. Les premiers Live Chat en anglais arrivent à la rentrée. Et pour 2021, l’objectif est que nos contenus soient à moitié en anglais, ou sinon traduits. Notre chance est que Delano s’étoffe, avec une équipe qui va être significativement renforcée et une publication mensuelle dès janvier. Le Paperjam Club proposera donc un événement en anglais à chaque sortie d’un magazine Delano. Aujourd’hui déjà, les Delano Live sont à 100 % en anglais, et les workshops, à 50 %.

Si je souhaite intervenir au Club parce que je Ces formations seront-elles gratuites ? Tous les workshops et les formations digitales veux donner une formation ou participer en font partie de l’abonnement au Paperjam Club. tant que conférencière, comment puis-je faire ? Du moment qu’une entreprise est membre, elle Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec peut former, certes avec des limites, l’intégra- l’équipe de Julie Lhardit, la directrice de la prolité de son personnel. Une grande société peut grammation. Et il faut être à la fois rapide et patient, la programmation se former jusqu’à 20 personnes faisant assez en avance. sur une demi-journée, donc Il y a deux ans, un Advisory 160 personnes par an, avec Board a été mis en place avec nos workshops. C’est quand une vingtaine de personnamême assez important ! lités qui nous aident à réfléEn revanche, les forLE PAPERJAM CLUB EN CHIFFRES chir à ce dont on veut parler. mations avec Solvay sont Comme nous ne sommes pas payantes. Mais nous propo1.300 entreprises membres des experts de l’immobilier, sons un tarif privilégié pour de la finance, de l’architecture les entreprises membres. 18.000 ou de l’artisanat à Luxemparticipants par an bourg, nous nous sommes Peut-on devenir membre 12.000 entourés des patrons de PME du Club à titre personnel ? abonnés à la newsletter ou de membres des comités On ne peut devenir membre Près de 500 heures de direction de grandes entrequ’en tant qu’entreprise, et de formation par an prises pour discuter, échanger, non pas en tant qu’individu. Plus de 100 occasions par an réfléchir ensemble. Le Paperjam Club est de se retrouver entre pairs Depuis sa création en avant tout un club d’affaires, 70 webinars et événements 2008, le Paperjam Club se ce qui n’empêche pas les digitaux depuis le début veut être un acteur du déveindividus à l’intérieur des de la crise sanitaire 30

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CONVERSATION Julien Delpy

LES RENDEZ-VOUS PHARES

Quelle est la place réservée à la diversité et à l’inclusion  ? Depuis toujours, nos interClub Talk / Table ronde 1 par mois venants sont évidemment choisis par rapport à la quaLive Chat 1 par mois lité attendue des prestations. Est-ce que le modèle de Mais cela ne nous empêche gouvernance va évoluer Paperjam Top 100 tous les 2 ans – évidemment pas d’avoir à prochainement ? Comment Décembre 2020 cœur de proposer des prosouhaitez-vous placer les Start-up Stories fils diversifiés au niveau membres davantage au tous les 2 ans – du genre, des générations, centre du fonctionnement Décembre 2021 des origines. Pour 2023, la du Club ? promesse est d’avoir 50 % Avec le New Deal, nous alde femmes sur scène pour lons installer des commistoutes nos conférences et sions de travail d’un nounos tables rondes. veau genre pour pousser Au Paperjam Club, nous plus loin encore le concept organisons 250 événements de l’Advisory Board, mais il par an, accessibles à tous est encore un peu trop tôt les collaborateurs des entreprises membres. pour en parler ici. Au-delà de l’expertise des membres de ce De plus, grâce au membership qui est payé par Board, le business club va renforcer l’écoute de ses les entreprises, ces dernières peuvent inviter membres pour s’intéresser aux envies, besoins et d’autres personnes à participer aux événements. Lors de ceux-ci, 5 % des places sont librement attentes de tous. Nous procédons déjà à l’envoi de question- accessibles aux étudiants, aux enseignants du naires de satisfaction après chaque événement secteur public, aux demandeurs d’emploi et pour assurer un monitoring et une amélioration aux demandeurs d’asile. continue. Et en plus de ceci, chaque année, nous sou- Dernière question, Julien : quelle est haitons aller à la rencontre de nos membres par votre soirée préférée du Paperjam Club ? la mise en place de focus groups et l’organisation Difficile de répondre sans faire de déçus. Je crois que ce sont les CEO Cocktails, Summer et Winter. d’une grande enquête en ligne. Lors du dernier CEO Cocktail Winter en janvier, nous avions réuni les dirigeants des entreprises du Un autre pilier important du Paperjam Club Club pour un débat entre Nicolas Buck et Nora est un engagement fort en termes de RSE. Back. C’était un événement avec un contenu exComment le déclinez-vous ? L’ambition est vraiment d’être un Club acteur du clusif, intéressant, et un auditoire assez exceptionchangement, conscient, inclusif, responsable, que nel. On ne trouve cela que chez nous. J’adore aussi le CEO Cocktail Summer, parce ce soit dans l’assiette ou sur scène, en fédérant les qu’on retrouve cette audience vraiment excluentreprises autour de ces valeurs. C’est quelque chose qui a été mis en place depuis sive dans le jardin d’une ambassade. Au cours longtemps par Mike Koedinger, le fondateur de Mai- des dernières années, nous avons eu accès aux son Moderne, et José da Costa, un des premiers di- jardins de l’Ambassade du Japon, de l’Italie, du recteurs du Club. Il y a eu un effort considérable pour Royaume-Uni, de la Belgique, ou encore des réduire le gaspillage alimentaire et créer le moins de États-Unis. Ce sont des lieux où nous n’avons pas déchets possible. Vu le nombre d’événements organi- l’habitude de nous retrouver au quotidien. Cela sés, cela a un impact non négligeable. Pour 2023 au représente aussi bien l’idée du Club de créer des plus tard, nous nous engageons à atteindre une neu- cercles exclusifs qui permettent de faire des rentralité en carbone avec la compensation de nos émis- contres dans un cadre à la fois chic, décontracté et convivial. sions, après les avoir fortement réduites. loppement du business au Luxembourg, et nous souhaitons davantage impliquer les membres du Club dans notre évolution.

10×6 10 par an

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Lu dans Paperjam

Depuis 20 ans, les decideurs se con­fient à Paperjam. Depuis 20 ans, la rédaction suit les moments forts de l’actualité du pays. Décideurs économiques, élus ou entrepreneurs ont marqué l’histoire du média par des cita­tions tantôt choc, parfois surprenantes, et souvent teintées d’une réflexion pleine de bon sens. Florilège. 32

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« Il y a encore trop de banques au Luxembourg et en Europe ! » CLAUDE MARX Novembre 2019

« La question de la succession de Juncker n’intéresse pas trop nos citoyens. » LAURENT MOSAR Avril 2013


BEST OF Lu dans Paperjam

« Les hommes ne savent pas toujours comment se comporter en affaires avec les femmes. »

« Une société où personne ne prend de risque n’avance pas. »

MARIE-JEANNE CHÈVREMONT Janvier 2004

JEANNOT KRECKÉ Septembre / Octobre 2008

« Nous sommes une ‘PME nation’. » TOM OBERWEIS Janvier 2018

« Nous avons engagé beaucoup de capitaux dans la constitution de réserves foncières, et je dois dire que la conjoncture m’a plutôt donné raison. »

« Une justice trop lente est une justice absente. » GEORGES RAVARANI Mars 2007

MARC GIORGETTI Juillet / Août 2012

« J’aime me retrouver dans mon garage le dimanche après-midi pour jouer au flipper. » JEAN-CLAUDE JUNCKER Avril 2004

« Je ne suis pas contre le capital, je suis pour que l’économie génère les moyens d’une politique sociale forte. » DAN KERSCH Mai 2019

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BEST OF Lu dans Paperjam

« L’entreprise, ce n’est pas le goulag. » NICOLAS BUCK Décembre 2019

« Le Luxembourg n’est plus un paradis fiscal. »

« Le C de CSV n’est pas un facteur d’exclusion, mais un facteur d’inclusion. J’aimerais que les socialistes puissent en dire autant de leur S, et le parti libéral autant de sa référence libérale. » JEAN-CLAUDE JUNCKER Septembre / Octobre 2003

PASCAL SAINT-AMANS Juin 2019

« Nous avons besoin d’une nouvelle vision économique qui puisse s’appliquer à la fois dans les pays développés et ceux en voie de développement. » JEREMY RIFKIN Novembre 2016

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« J’ai deux modèles : Christine Lagarde et Bernard Arnault. » ILANA DEVILLERS Janvier 2020


Lu dans Paperjam

« Après la place financière, il n’y a rien. » SERGE ALLEGREZZA Avril 2009

« N’avoir que des hommes aux postes de direction ne favorise ni la prise de recul ni le dialogue. » NICCOLO POLLI Mars 2020

« Je n’ai certainement pas le monopole du management, de l’intelligence et du savoir, mais les employés n’ont pas non plus le monopole de la conscience sociale. » CHARLES RUPPERT Mai 2004

« Le modèle luxembourgeois fonctionne en temps de crise, et il ne faut pas faire naître des débats artificiels lorsqu’il n’y a pas de crise. »

« J’ai toujours été un peu révolutionnaire. »

« Je crois que le Luxembourg aura toujours besoin des frontaliers. » LUC FRIEDEN Mai 2019

GAST GIBÉRYEN Avril 2004

MICHEL WURTH Avril 2020

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BEST OF Lu dans Paperjam

« Je suis juste un mec qui bosse. » CYRIL MOLARD Décembre 2019

« Il ne faut pas confondre chemins courts et complaisance. » PIERRE AHLBORN Janvier 2015

« Il y a deux ans à peine, nos bureaux se trouvaient dans un entresol et on se réveillait chaque jour avec la volonté farouche de se battre pour ne pas faire faillite. » MARC NEUEN Mars 2001

« Je conduis une Porsche 911, et c’est évidemment très cher, mais si j’ai eu une mauvaise journée, je monte dans cette voiture, et elle vaut chaque penny dépensé pour elle. » JOHN PARKHOUSE Décembre 2019

« Au Luxembourg, les chemins sont courts, c’est vrai, mais ils sont très, très encombrés. » ÉTIENNE SCHNEIDER Février 2013

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« Depuis Bad Banks, on me prend au sérieux. »

« C’est un peu malsain et pas très fair-play de ne sortir le parapluie « Nous ne que lorsqu’il sommes pas encore une nation fait beau. » d’investisseurs. »

DÉSIRÉE NOSBUSCH Juillet / Août 2019

CHRISTIAN HEINZMANN Décembre 2001

GEORGES SCHMIT Juillet / Août 2016

« Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera. Nous préférons nous éveiller avec elle. »

« Nous avons un système scolaire parmi les plus chers et les moins efficaces et qui, non seulement maintient les inégalités, mais les renforce également. »

JACQUES LANNERS Avril 2011

« Si je me prenais vraiment au sérieux et si j’étais honnête avec moi-même, je devrais démissionner.» JEANNOT KRECKÉ Novembre 2010, dans le cadre d’une table ronde de Paperjam.

« Courir après les populistes conduit au populisme. »

ROMAIN SCHMIT Février 2007

JEAN-CLAUDE JUNCKER Mai 2019

« Je ne suis pas Merlin l’enchanteur. » XAVIER BETTEL Février 2020


LANCEMENT LE 19 SEPTEMBRE

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BEST OF 20 ans de covers

En juin 2000, Paperjam voyait le jour avec son numéro 0 et se penchait sur la création du groupe CLT-Ufa (qui allait devenir RTL Group).

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BEST OF 20 ans de covers

20 ans d’audace en couverture Politique, économie, place financière, questions sociétales, figures entrepreneuriales… entre information et créativité artistique, les couvertures de Paperjam reflètent l’évolution du pays, mais aussi du magazine. Retour sur les covers phares des 20 dernières années. SEPTEMBRE 2020

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BEST OF 20 ans de covers

Bob Kneip et Jean-Luc Mines, deux figures de l’entrepreneuriat en couverture du numéro de mai 2003.

Septembre-octobre 2003, Jean-Claude Juncker et l’heure du bilan de la coalition CSV-DP (1999-2004) en vue des élections qui devaient se tenir en juin suivant.

Edmond Israel (1924-2011), un des grands architectes de la place financière, en couverture du numéro de novembre 2007, à l’occasion d’une table ronde sur le rôle de l’État dans l’économie nationale.

En janvier 2012, Étienne Schneider se préparait à devenir un « ministre stagiaire », comme il le disait lui-même. Il succédera à son mentor, Jeannot Krecké, un mois plus tard.

À quelques semaines du mariage (le 20 octobre) du couple grand-ducal héritier, Paperjam consacrait la coverstory de son numéro de septembre-octobre 2012 au fonctionnement de la monarchie.

Janvier 2014, une nouvelle ère politique s’ouvre pour le pays, avec un gouvernement formé par une coalition tripartite inédite (DP-LSAP-Déi Gréng), dont Xavier Bettel devient le Premier ministre à 40 ans.

Paperjam s’était engagé, dans son édition de juin 2015, pour le « Jo ! » (oui) aux trois questions posées lors du référendum sur le droit de vote des étrangers, le droit de vote dès 16 ans et la limitation du mandat ministériel à 10 ans.

Comment relancer la tripartite à bout de souffle ? Paperjam apportait des réponses à cette question cruciale pour le dialogue social en janvier 2016.

En avril 2016, Paperjam secouait le cocotier en amont de la réforme fiscale qui se préparait, en dédiant sa une à l’économiste luxembourgeois Guy Kirsch.

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BEST OF 20 ans de covers

La couverture préférée de Mike Koedinger. Une de celles qui ont fait le plus parler, aussi. Les rideaux dorés du ministre du Trésor et du Budget de l’époque (édition de janvier 2006), Luc Frieden, resteront dans la légende du magazine.

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BEST OF 20 ans de covers

Ambiance fin de règne en prélude des élections législatives anticipées organisées en octobre 2013. Dans son numéro de septembre-octobre, Paperjam interrogeait les figures de proue des principaux partis en lice, dont celui qui a occupé le poste de Premier ministre durant 18 ans : Jean-Claude Juncker.

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BEST OF 20 ans de covers

Paperjam continue de célébrer les réussites des entreprises luxembourgeoises à l’étranger et l’entrepreneuriat. Exemple avec le numéro de septembre-octobre 2016, où figuraient Talkwalker et 49 autres start-up à suivre.

Un peu de hauteur en février 2017 pour une coverstory consacrée au riche écosystème de l’aéroport et à l’importance du Findel dans et pour l’économie nationale.

Lancé très tôt dans la course d’un retour au pouvoir qui n’aura pas lieu pour le CSV au sortir des élections d’octobre 2018, la figure de proue de l’époque, Claude Wiseler, était en couverture du numéro de mars 2017.

Sur le balcon de l’Élysée, deux « quadras », Xavier Bettel et Emmanuel Macron, prennent la pose pour la une d’une nouvelle formule du magazine, parue en septembre-octobre 2017.

Ceratizit, une des success-stories luxembourgeoises à l’international et dans l’industrie, incarnée par son dirigeant, Jacques Lanners, en décembre 2017.

Tous les deux ans, le grand lauréat du Paperjam Top 100 des décideurs économiques les plus influents du Luxembourg se retrouve en couverture d’un numéro spécial. Ici, en janvier 2019, le multientrepreneur Norbert Becker.

2019, l’année de la présidence de l’OGBL pour Nora Back, qui, avec la présidence de la Chambre des salariés en parallèle, est devenue la « femme la plus puissante du pays » (édition de juin 2019).

Changement aussi pour le patronat en 2019, avec l’arrivée de Nicolas Buck à la présidence de l’UEL, prenant le relais de Michel Wurth (édition de décembre 2019).

Engagé pour la diversité et l’éclosion des talents aux différents étages des entreprises, Paperjam a sorti, en mars 2020, un premier numéro spécial intitulé « 100 femmes pour votre conseil d’administration ».

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REGARDS Souvenirs de rédac-chefs

Un « bébé » qui a bien grandi

Claude Neu

Vincent Ruck

« J’aurai été celui qui a aidé à le mettre au monde. Le temps d’une grossesse, et puis je suis parti. Un monde qui n’était pas vraiment le mien, celui des premières start-up, d’une révolution technologique, un univers si loin du mien, largement plus culturel, artistique et lifestyle. C’est toujours un peu étrange de voir un bébé, qu’on a finalement abandonné, se développer grâce à d’autres aides (bien plus) précieuses et dépasser de loin les espoirs des débuts. Cela doit ressembler à ce que beaucoup de parents ressentent quand ils voient leurs enfants doués devenus adultes. Ils ne les reconnaissent plus qu’à moitié, mais sont impressionnés par la façon dont ils se sont développés. Et ils leur souhaitent évidemment de continuer sur leur voie et de ne jamais perdre de vue le principal challenge de toute vie épanouie : une éthique (presque) irréprochable. On en reparle dans 20 ans ? »

« Paperjam, c’était un magazine fabriqué par une équipe jeune, ambitieuse, travailleuse et créative… Fait avec un fond, une forme et un ton différents, ainsi qu’une volonté de faire bouger le pays ! Comment choisir un souvenir plutôt qu’un autre ? Ma première ‘couv’ : Dan Arendt qui venait de quitter RTL pour Deloitte. L’équipe du Neie Feierkrop, photographiée de nuit sur le parvis de l’église de Bonnevoie. Denis Robert qu’on avait rencontré à Metz. Gaston Thorn, Jean-Claude Juncker et Jeannot Krecké, qui étaient des personnages fascinants à interviewer. Et la bande-son ! Le bar du rez-de-chaussée passait au moins une fois par jour ‘Smoke on the Water’ de Deep Purple… Aujourd’hui encore, quand je réentends cette chanson, je retourne à la rue Dicks, et je suis en train d’écrire un article en bougeant la tête au rythme des notes. »

Rédacteur en chef de 2000 à 2001

Rédacteur en chef de 2001 à 2003*

* Entre 2004 et 2006, la coordination éditoriale était assurée par un comité de rédaction.

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REGARDS Souvenirs de rédac-chefs

Quatre rédacteurs en chef se sont succédé jusqu’en 2020 à la tête de la rédaction de Paperjam. Conçu autour de la bulle internet du début des années 2000, le « bébé » a grandi et gagné en maturité. Souvenirs et impressions.

Jean-Michel Gaudron

Thierry Raizer

« Je me souviens très bien de mon tout premier jour chez Paperjam, le lundi 15 octobre 2001. La société venait de déménager quelques se­ maines auparavant et il y avait encore des cartons un peu partout. Avec le recul, je me dis que c’était très symbo­ lique : le magazine et la société étaient en train de s’établir, de s’installer dans leurs locaux, mais aussi dans le paysage médiatique et même dans le paysage économique au sens large. Pendant 15 ans et 11 mois, j’ai pu vivre de l’intérieur à la fois l’extra­ ordinaire développement du magazine et celui du pays, et cette position à la fois d’acteur et d’observateur a été par­ ticulièrement passionnante. Je me sou­ viens notamment des débats autour du référendum et des réflexions autour du droit de vote des étrangers. Difficile de retenir un moment fort plus qu’un autre. J’ai tout de même la toute petite fierté d’avoir été le pre­ mier à interviewer Étienne Schneider, le lendemain du vote des adhérents du parti socialiste qui l’ont désigné comme successeur de Jeannot Krecké au poste de ministre de l’Économie. »

« ‘Mir wëlle bleiwe wat mir sinn.’ Je pense souvent à la devise nationale du pays dans lequel j’ai choisi de vivre. J’avoue demeurer admiratif (et parfois interrogatif) de son développement. Les Luxembourgeois voudraient ‘rester ce qu’ils sont’ et ‘pas où ils sont’, dit Xavier Bettel. C’est bien là toute la beauté du métier de journaliste : pouvoir apporter humblement une (petite) pierre aux réflexions néces­ saires à l’évolution d’une société qui ne renie en rien ses racines. Je me souviens encore très bien de mon premier jour. Débarquant d’un Big Four, habillé en costume-cravate… Et des nombreuses interviews… L’expérience m’a montré que les in­ terlocuteurs les plus intéressants sont généralement les plus modestes. Un souvenir particulier : celui des soirées électorales avec leurs codes, leurs mé­ lodrames et leur ambiance inégalable, qui font partie de ces moments incon­ tournables pour les journalistes qui s’intéressent à la politique. A fortiori depuis 2013. »

Rédacteur en chef de 2007 à 2016

Rédacteur en chef depuis 2016

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Content BRAND VOICE

Contenu sponsorisé Maison Moderne

Aujourd’hui, les marques qui fédèrent et engagent leur audience sont celles qui proposent une expérience différente. Pour évoquer ce sujet, nous avons rencontré Mathieu Mathelin, directeur de l’Agence Maison Moderne. Comment expliquer le succès du content marketing face à la publicité traditionnelle ? Il y a aujourd’hui une certaine perte de confiance dans le message véhiculé par la publicité traditionnelle. À cela s’ajoutent le rejet des consommateurs face à la répéti­ tivité des mes­ sages, et la dimension

intrusive d’une certaine forme de publicité, notamment en digital. Ce qui, pour autant, ne veut pas dire que la publicité vit ses derniers jours, loin de là. Mais les consommateurs ont aujourd’hui acquis un « nouveau pouvoir » dans la mesure où toutes les informations sont accessibles partout et tout le temps. Ils ont la capacité d’interagir, de s’exprimer et de mettre en avant ou non les marques qu’ils apprécient. Dans un monde aussi com­ plexe, ce public est en recherche de sens et d’authenticité. Il recherche un contenu qui le divertit, l’informe, l’aide parfois, pas de « réclame » à la papa. Le content marketing est une approche qui abonde dans cette direction et permet aux marques d’exposer leurs valeurs, de raconter leur histoire, sans l’imposer de manière frontale à leur audience. Et qu’est-ce que ça change pour les marques, et pour leurs clients ? Ça change beaucoup de choses ! Du côté des clients, l’engagement est démultiplié par le content marketing. En atteste le succès des marques qui s’y emploient.

Une étude sortie récemment montre que les consommateurs n’apportent aucune attention particulière à 80 % des marques connues. Les 20 % restants sont des marques qui donnent du sens et qui véhiculent des valeurs. Croyez­moi, vous voulez être dans ces 20 % là… Du côté des marques, celles­ci doivent être capables de prendre du recul et de s’interroger sur ce qu’elles sont, ce qu’elles font, et surtout pourquoi elles le font. Ce n’est pas un travail évident, et c’est pourquoi nous sommes là pour les aider à remonter le fil de leur histoire et la restituer au travers de contenus efficaces, créatifs et engageants. Mais alors le média, dans tout cela, est-il toujours important dans ce schéma ? Bien sûr, il est crucial. Lorsque l’on parle de content marketing dans un média, on parle alors de native advertising. Plus précisément, cela concerne un contenu

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des internautes vont mieux retenir une marque si elle est associée à une expérience publicitaire positive. Source

IAB ­ 2020


is King BRAND VOICE

LA PAROLE AUX CLIENTS

puissant, ludique ou informatif comme celui dont nous venons de parler, qui s’associe à la force d’une marque média pour atteindre une audience précise. D’un point de vue éditorial comme graphique, ce contenu s’intègre parfaitement au média, pour ne pas interrompre l’expérience du lecteur. Évidemment, au­delà de la pertinence du contenu, le média constitue la passerelle indis­ pensable vers une audience ciblée. On sait d’ailleurs aujourd’hui que plus le média est de qualité, plus le message sera efficace. Des exemples concrets que vous avez pu réaliser dernièrement ? Nous travaillons sur des formats de plus en plus évolués, qui permettent aux marques de faire preuve de réactivité dans leur communication. Je pense au travail que nous menons actuellement avec BDO, pour qui nous avons déjà écrit et diffusé plusieurs contenus durant la crise du Covid. Une série d’interviews de leurs experts décrivant les bonnes pratiques pour surmonter la crise. Une seconde série de contenus orientés conseil va se mettre en place dans les semaines à venir.

Nous avons également conçu un nouveau format de « podcasts live » que nous produisons en collaboration avec Arendt. Il s’agit d’un podcast diffusé en direct sur le site Paperjam.lu. L’occasion de donner la parole, au sens propre du terme, à de vrais pro­ fessionnels réunis autour d’une thématique importante. Et demain, quelles perspectives pour le content marketing ? Certaines marques sont aujour­ d’hui dans la proposition de contenus pour créer une relation différente avec leurs cibles. L’étape suivante sera d’engager la conversation avec ces audiences. C’est ce que permettent les réseaux sociaux et les formats interactifs online. Mais il s’agit ici d’aller encore plus loin dans le dialogue avec le consommateur et, à terme, de pouvoir adapter la communication d’une marque quasiment en temps réel en fonction des retours qu’elle obtient de son audience. Cela demande aux marques de faire preuve d’humilité, parfois d’entendre les critiques et de les rendre productives. C’est un engagement fort de la part des entreprises, mais ima­ ginez la puissance d’une marque qui est à l’écoute, qui s’adapte en permanence, qui rend son audience partie prenante de son offre, qui en fait s’inté­ resse plus aux êtres humains qu’aux consommateurs…

Marie-Adélaïde Leclercq-Olhagaray Head of Marketing and Communications chez Arendt « La puissance de cette colla­ boration, qui va au­delà d’un format, est de capitaliser sur les forces de chacun. Le produit doit aussi avoir du sens pour les deux marques, ce n’est pas simplement l’une au service de l’autre. C’est une complémentarité à la fois d’expertise et d’ambition. »

Jean-Marc Derigat Senior Communications Manager chez BDO « Nous étions à la recherche d’un expert en native advertising pour diffuser nos contenus informatifs à la bonne cible et au bon moment. Avec Maison Moderne, nous avons trouvé un partenaire qui était à l’écoute de nos attentes. Grâce aux solutions digitales proposées, nos campagnes ont bénéficiés d’une forte visi­ bilité contribuant à accroître notre notoriété, et les résultats confirment la réussite de notre collaboration. »

Vous avez une histoire à raconter ? Alors prenons un café : mathieu.mathelin@maisonmoderne.com SEPTEMBRE 2020

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50 raisons de passer au content marketing avec l’agence Maison Moderne en 2020 Parce que toutes les marques ont plein de belles histoires à raconter. Oui, oui, toutes…

Parce que quand Maison Moderne raconte votre histoire, elle est encore plus belle.

Parce que nous sommes leaders dans le domaine du native advertising au Luxembourg.

Parce que vous voulez engager votre audience, vos clients.

Parce que le content marketing est un art que vous ne maîtrisez pas, mais nous oui.

Parce que vous êtes tout de même en train de lire un texte rouge sur fond rouge, oui hein…

Parce que c’est le meilleur moyen d’établir une relation avec vos cibles.

Parce que vous êtes accro à myLIFE, la plateforme de contenus de la BIL.

Parce que c’est sans aucun doute le meilleur moyen de montrer votre expertise dans votre domaine.

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BRAND VOICE

Donner du sens Le monde traverse une crise majeure. Une crise qui remet en question nos façons de vivre, de travailler, de consommer. Une crise qui bouleverse drastiquement notre économie et la façon dont les marques doivent communiquer. Cette nouvelle façon de communiquer se fonde aujourd’hui sur l’humain, sur le sens, sur l’utilité des marques dans la société. En parallèle, le monde des médias continue de se complexifier, ce qui renforce la nécessité de se tourner vers des marques médias fiables avec des communautés d’audiences claires et fidèles. Plus que jamais, vos investissements de communication, soumis à des arbitrages de plus en plus complexes, imposent de mettre en place des indicateurs de performance parfois difficiles à définir et/ou à mesurer. Conscients de l’enjeu stratégique que cela représente pour les annonceurs, nous travaillons aujourd’hui à l’élaboration de solutions adaptées. Depuis plus de 25 ans, Maison Moderne a construit un écosystème autour de marques médias qui alimentent, influencent et stimulent des communautés de lecteurs fidèles dont les audiences sont certifiées. Fiables et puissants, ces médias à forte notoriété vous permettent d’entrer en contact et de dialoguer avec ces communautés. À cela s’ajoute notre club d’affaires, de loin le plus grand du Luxembourg et

de la Grande Région, avec plus de 1.300 entreprises et organisations membres. Enfin, notre agence, qui conseille et accompagne nos clients dans leurs stratégies de content marketing. 2020 est également l’année des 20ans de Paperjam. L’écosystème Paperjam continue de se développer pour toujours mieux accompagner les décideurs, les entrepreneurs et tous ceux qui font avancer le Grand-Duché. Delano renforce l’ensemble de son écosystème Digital, Print et Club pour proposer toujours plus d’informations de qualité et indépendantes à la grandissante communauté anglophone et anglophile. Le moment est donc venu de raconter vos histoires, de faire vivre vos expertises, de partager vos engagements, vos valeurs et vos succès grâce au native advertising. Largement éprouvé par les sociétés les plus représentatives du marché, le native advertising vous permet de développer votre entreprise, de vous différencier, d’exposer votre savoir-faire et d’exister pour ce que vous êtes, en s’intégrant en toute transparence à nos supports print, digitaux et live. Ensemble, prouvons l’utilité de vos marques et donnons du sens à vos communications. Francis Gasparatto Mathieu Mathelin SEPTEMBRE 2020

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NUMÉRO 204

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Native Advertising zu Lëtzebuerg

Mathieu Mathelin, storymaniac 4 € 5 453000 074017 05 5€


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