PA P E R JA M . L U • JA N V I E R 2018
# C el eb rating L u x em b ou rg « On devrait entrer en politique comme on entre en religion » Erna Hennicot-Schoepges, ancienne ministre, CSV
: avec des am bassadeurs du pays
G il l es M ü l l er N or b er t B eck er E rn a H ennico t- S ch oe pg es
jean-claude juncker
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JA NV I E R 2 01 8
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PLACE FINANCIÈRE Indosuez Wealth Management pilote depuis Luxembourg POLITIQUE Ultimatum dans la fonction publique
ENTREPRISES HLD, la holding aux ambitions européennes
ÉCONOMIE Le vent des ICO
08/12/17 08:50
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ÉDITO
Thierry Raizer édacteur en che
#Celebrating Luxembourg Q
AMBASSADEURS À L’HONNEUR Institutionnels, Sportifs, Créatifs et Business, découvrez les ambassadeurs du pays, avec le témoignage de quatre figures dans ces catégories ean-Claude Juncker, Gilles Müller, Norbert Becker et Erna ennicot- choepges
u’ils soient actifs en politique, dans le secteur bancaire ou concepteurs d’un nouveau modèle d’affaires, tous ont un point commun : le Luxembourg. Originaires du pays, résidents étrangers ou frontaliers, ils ont choisi le Grand-Duché comme port d’attache professionnel. Certains sont arrivés par hasard, le temps d’une mission et ne sont jamais repartis. Ces femmes et ces hommes mis à l’honneur tout au long de l’année par les différents médias de Maison Moderne, dont Paperjam, sont plus que des travailleurs ou des acteurs de la société civile, ils représentent autant d’ambassadeurs pour le pays. Durant ces derniers mois, c’est une photographie non scientifique, mais prise avec le filtre du terrain qui a été faite du pays par ces témoignages qui retranscrivent le vécu du quotidien, des moments de fierté, mais aussi la perception qu’ils reçoivent du Luxembourg via leurs contacts à l’étranger. Si d’aucuns voient dans les témoignages ou dans cette opération une bienveillance ou un positivisme excessifs, la participation de ceux qui sont devenus, pour Maison Moderne, des ambassadeurs du pays a le mérite de refléter le potentiel des forces en présence lorsqu’elles sont combinées. Ce qui a déjà permis au Luxembourg de se réinventer, ou plutôt d’être réinventé, doit à nouveau être mis à profit, tant les défis ne manqueront pas en 2018.
Certains sont récurrents comme la situation du marché immobilier ou la mobilité. Tous nécessiteront courage et vision politique à moyen et long termes, dans un contexte marqué de plus en plus par la tentation de l’instantanéité. Un des enjeux majeurs pour le Luxembourg sera, plus que jamais, d’attirer les personnes nécessaires à sa croissance, fût-elle quantitative ou qualitative. Oui le Luxembourg a besoin d’ambassadeurs pour, sans angélisme, rétablir quelques vérités et convaincre les talents dans les secteurs d’avenir. Cette édition de Paperjam reflète cet état d’esprit en faveur de l’évolution et donc de la modernisation du pays qui devra se poursuivre en 2018. Une nouvelle année que nous vous souhaitons à la hauteur de vos ambitions et de vos projets personnels.
La conversation continue en ligne : @paperjam_lu
Paperjam
Paperjam Group
Janvier 2018 —
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SOM M A IRE
Janvier 2018
ESPRESSO
POLITIQUE
CONVERSATIONS
ENTREPRISES
18 Fonction publique Ultimatum
ENVIES
PLACE FINANCIÈRE ÉCONOMIE 34 Wealth management Profiter du meilleur des deux mondes
19 Liberté d’expression Politiquement incorrect
35 Réglementation Mifid, saison deux 36 Assurance-vie On en redemande
24 Investissement Le capital entrepreneurial aux accents luxembourgeois 22 Budget 2018 Prudence SVP !
rendez-vous
22 Carrières
43 Nouveau modèle de croissance ICO, trois lettres à retenir
25 Prix de l’innovation dans l’artisanat Artisanales et innovantes 26 Développement Doctena s’affirme 28 Start-up Un graal enfin accessible
38 Banque Les robots dans la Place
44 Service à l’embauche Du sur-mesure qui fait ses preuves
rendez-vous
30 Innovation Une réalité virtuelle bien réelle
rendez-vous 36 Buzzword Ucits
45 Luxembourg performance index
rendez-vous
38 Opinion La BCE relèvera-t-elle les taux en 2018 ?
45 Carrières
26 Saga Goodyear innovation center : 60 ans
44 Droit du travail Le travail le week-end (LPI)
40 Carrières
30 Elevator pitch All Square 28 Du challenge à la solution S’internationaliser 32 CEO selfie Carole Muller, Fischer 32 Carrières
PHOTOS
i e enari, iloutou Olivier
inaire, llen
ithersov
aison
oderne ,
aison
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20 Face-à-face Quelle image du Luxembourg à leétranger ?
42 Mice Bien positionné sur la carte
Janvier 2018 —
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SOM M A IRE Institutionnels 48 Sportifs 64 Business 78 Créatifs 94
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Janvier 2018
ESPRESSO
CONVERSATIONS
ENVIES Jean-Claude Juncker
«J’ai une certaine idée de l’Europe » oil plus de trois ans que ean-Claude Juncker est président de la Commission européenne ne présidence qui restera marquée par les crises consécutives de la dette, de la migration, du Brexit, mais également par les révélations sur ond de questions iscales
PHOTOS Anthony ehe , douard Ols e s i,
a l esure, omain
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Gilles Muller
« Nous n’avons pas nous cacher » À 34 ans, Gilles Müller vient de connaître sa plus belle année sur le circuit du tennis pro essionnel n ant du pays, il reste attaché ses racines et se mo ilise dé pour l’élite de demain
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Norbert Becker
Erna Hennicot-Schoepges
clan libéral, mécène, figure de la Place, président de conseils d’administration… Norbert Becker, 64 ans, continue de composer avec un agenda dense
Entrée en politique il y a 40 ans, rna ennicot- choepges a été pionni re dans ien des domaines
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« J’aime la liberté, je n’aime « On devrait entrer en pas les contraintes inutiles » politique comme on entre Créateur d’entreprises, inspirateur pour le en religion »
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SOM M A IRE
Dossier digitaux 108 index 127 ours 128 celebrating luxembourg 130
Janvier 2018
ESPRESSO
CONVERSATIONS
ENVIES Argent comptant Carlo Hein
«Je collectionne les arbres » Carlo Hein témoigne de son rapport à l’argent, étroitement lié aux valeurs de son entreprise familiale et au respect de l’environnement
114 Nation branding
Parler du Luxembourg Comment présenter le pays devant une assemblée qui ne saurait pas positionner le Luxembourg sur une carte ? ode d’emploi
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Style
Diane Heirend et Charles Grethen
iane eirend, architecte, et Charles rethen, athl te, sont de ceux qui portent les couleurs du uxem ourg ls évoquent pour nous leurs préférences vestimentaires
118
Architecture
Culture
À table avec
À Kyoto, Steinmetzdemeyer a réalisé la rénovation d’une ancienne bâtisse
arco odinho est un artiste qui est toujours en mouvement, qui voyage à travers le monde pour travailler et exposer ses uvres
irecteur général des Caves BernardMassard, dans la nouvelle ambiance lumineuse et contemporaine du restaurant a langue sourit
Recevoir à Tokyo
120
L’infatigable voyageur
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Antoine Clasen,
124
PHOTO douard Ols e s i
IL Y EN A PLUS
Ce mois-ci avec Paperjam : le supplément Tax & Legal
ET AUSSI
La Clubletter Janvier 2018 —
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PAPERJAM ADVERTORIAL
BESIX RED
Une stratégie de diversification qui passe par Luxembourg Adossée au constructeur de renommée mondiale BESIX, le développeur immobilier BESIX RED affiche à l’occasion de son 30e anniversaire d’excellents résultats en lien avec une stratégie de diversification tant géographique que sectorielle.
L
es chiffres viennent de tomber. Avec 42 personnes à son bord (dont 6 pour l’antenne luxembourgeoise), le développeur immobilier BESIX RED enregistre pour l’exercice 2017 un chiffre d’affaires de 146,7 millions d’euros et dégage un EBIT de 24 millions. Si la société affiche une forme olympique à l’occasion de ses 30 ans, qu’elle célébrera en 2018, c’est le résultat d’une stratégie de diversification mise en place dès 2011 avec l’arrivée d’une nouvelle équipe managériale, et notamment de Gabriel Uzgen aux manettes.
UNE STRATÉGIE À DEUX PANS
Géographiquement d’abord, depuis 2011, la société est sortie de ses frontières belges pour prendre des positions en France, aux Pays-Bas, au Luxembourg et plus récemment au Portugal. « Nous ne visons pas des pays, nous visons des villes qui répondent à nos critères. Parce que deux villes d’un même pays n’ont pas forcément la même économie » précise Gabriel Uzgen. Ainsi, pour être plus précis, sa société gère actuellement des projets immobiliers dans des villes comme Bruxelles, Lille, Luxembourg, Amsterdam ou encore Lisbonne. Pour les années à venir, son regard se tourne également vers Munich, Berlin et Hambourg ou encore vers des villes secondaires en Allemagne. L’autre pan de cette stratégie de diversification est sectoriel. À son arrivée en 2011, Gabriel Uzgen découvre que l’activité résidentielle représente 80 % de son portefeuille. 12 —
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QUATUOR Au rond-point Cloche d’Or, l’immeuble de bureaux Quatuor offrira une grande visibilité à ses occupants.
PAPERJAM ADVERTORIAL SOHO 3 bâtiments de qualité, 250 appartements et une cour intérieure pour un espace de vie sécurisant dans le quartier Gare.
BESIX RED
30 ANS En 2018, BESIX RED célébrera 30 ans de développement immobilier au Luxembourg mais aussi en France, en Belgique, aux Pays-Bas et au Portugal. Retour sur les grandes dates de la société et sur les projets emblématiques du groupe de construction BESIX auquel elle appartient.
Rapidement, la décision est prise de renforcer ses positions sur le marché de l’immobilier de bureaux et de services (hôtellerie, surfaces commerciales). Aujourd’hui, la part du non-résidentiel atteint 45 % de l’activité de BESIX RED. Un « équilibre nécessaire » selon son managing director.
LUXEMBOURG HYPERACTIF
Au Luxembourg, BESIX RED a pris sept positions en sept ans. En d’autres termes, sept projets immobiliers – en majorité des bureaux et du résidentiel – qui ont vu ou verront le jour prochainement. Trois de ces projets concernent le quartier Gare, particulièrement apprécié par le développeur immobilier. La galerie Kons,
nouveau siège social d’ING Luxembourg (qui a trouvé acquéreur auprès d’AXA) livré en 2017 et, en cours de construction, le bâtiment Impulse et la résidence de standing Soho liant la rue de Strasbourg à la rue de Hollerich, sont des projets révélateurs d’un quartier Gare en pleine restructuration, attirant de plus en plus de sociétés et de résidents. « Le quartier Gare est un hub de mobilité, plus abordable financièrement, une véritable alternative au centre-ville. Nous y voyons un gros potentiel de développement dans les années à venir » explique Geoffroy Bertrand, directeur de BESIX RED Luxembourg. Dans les projets en cours, on compte également un second siège social, celui de Ferrero à Niederanven. 33.000 m2 construits avec Giorgetti aux portes de l’aéroport. Mais aussi le bâtiment Quatuor, dont le permis de construire vient d’être accepté. À la Cloche d’Or, Quatuor est un bâtiment de bureaux d’une surface de 4.800 m2 (divisibles) qui bénéficiera d’une très grande visibilité. Situé aux abords du rondpoint Cloche d’Or, tous les usagers du quartier passeront devant en voiture. Un atout majeur pour son ou ses futurs occupants qui y apposeront leur enseigne. « Quatuor est à l’image des projets que nous développons spécifiquement pour le marché luxembourgeois. Ces bâtiments de taille moyenne, en deçà de 5.000 m2 et de 100 millions d’euros, font l’objet d’un intérêt croissant de la part des family offices qui souhaitent investir dans l’immobilier. Ce sont des produits d’investissement plus « liquides » que les gros mastodontes, et il y a une demande » conclut Gabriel Uzgen.
GRANDIR ET RECRUTER AU LUXEMBOURG
BESIX RED Luxembourg souhaite doubler ses effectifs en 2019 mais fait face à une pénurie d’ingénieurs civils et d’architectes expérimentés. Économistes et juristes sont également recherchés pour créer des équipes pluri–disciplinaires. « L’humain a une place prépondérante dans notre entreprise et c’est l’ensemble de ces profils au sein d’une même équipe qui nous permet de mener à bien nos projets » Le message est passé.
1909 Le groupe BESIX voit le jour sous le nom de Société Belge du Béton.
1988 Création de la filiale Betonimmo, en charge du développement immobilier, qui deviendra plus tard BESIX RED.
2004 Betonimmo devient BESIX RED pour Real Estate Development. Toutes les activités immobilières sont reconcentrées dans BESIX RED : bureaux, résidentiel et retail.
2009 BESIX achève la construction du plus haut gratte-ciel du monde, la Burj Khalifa, à Dubaï.
2011 Nouveau management avec l’arrivée de Gabriel Uzgen. Avec sa nouvelle équipe est mise en place une stratégie de diversification géographique et sectorielle.
2013 BESIX livre le parc d’attractions Ferrari World à Abu Dhabi.
2013 Au Luxembourg, réactivation de l’entreprise SGT qui devient BESIX RED Luxembourg.
2017 Un premier siège social est livré par BESIX RED Luxembourg : le bâtiment Kons, quartier Gare, qui abrite le nouveau siège d’ING. BESIX livrera le Sluishuis, un bâtiment remarquable construit sur l’eau à Amsterdam, avec une cour intérieure pouvant accueillir des bateaux.
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PAPERJAM ADVERTORIAL
ASSURANCE-VIE
Croissance, innovation, efficacité Pieter Coopmans considère la récente acquisition comme une étape capitale pour GB Life, qui permet de renforcer la stratégie de la société qu’il dirige.
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une nouvelle plateforme informatique. Cette dernière nous permettra de mettre en place des processus « end-to-end », de proposer de Pieter Coopmans Le 6 avril, nous avons annoncé nouvelles solutions innovantes, de devenir que NN Group était parvenu à un accord plus efficaces et d’améliorer le service et avec Global Bankers Insurance Group l’expérience pour nos clients et partenaires. pour l’acquisition de GB Life Luxembourg Notre nouvel actionnaire souhaite investir et (anciennement NN Life Luxembourg). Pen- développer la compagnie, ce qui lui offre de dant les six mois qui ont suivi, nous avons brillantes perspectives pour l’avenir. collaboré étroitement avec les différentes parties impliquées pour finaliser la tran- Pourquoi les nouveaux actionnaires saction. Après avoir reçu l’approbation ont-ils spécifiquement choisi le réglementaire nécessaire pour le chan- Luxembourg ? gement d’actionnariat le 31 octobre, nous L’actionnaire a une ambition claire : se déveavons fièrement annoncé que Bankers lopper en Europe. Nous sommes la troisième Insurance Holdings, une société affiliée à acquisition européenne de Global Bankers Global Bankers Insurance Group, avait Insurance Group, et le groupe envisage pluacquis la compagnie, qui a immédiatement sieurs acquisitions dans différents pays euroété rebaptisée GB Life Luxembourg. Il s’agit péens de premier plan, qui devraient aboutir d’une étape capitale pour la compagnie, qui ces prochains mois. nous permet de renforcer notre stratégie. Le Luxembourg, grâce à sa stabilité poliDepuis ce changement d’actionnariat, des tique, à son excellente réputation, à sa note investissements ont été consentis, notam- AAA, ainsi qu’à ses cadres juridique et réglement dans le renforcement de nos équipes, mentaire, est considéré comme un centre y compris au niveau de la direction, et dans économique professionnel et stable. Le pays M. Coopmans, pouvez-vous nous parler plus en détail de la récente acquisition de GB Life Luxembourg ?
PHOTO Anthony Dehez
Le CEO Pieter Coopmans revient sur la récente acquisition de GB Life Luxembourg et explique comment elle stimule les ambitions de plateforme européenne d’assurance de son nouvel actionnaire et renforce les trois piliers stratégiques de la compagnie.
PAPERJAM ADVERTORIAL
GB LIFE EN CHIFFRES
20+ années d’expérience dans le secteur de l’assurance-vie transfrontalière
5 2,4
marchés principaux
milliards d’euros d’actifs sous gestion
175% 58 100+ ratio de solvabilité
employés
partenariats d’affaires
dispose d’une véritable expertise en matière d’activités transfrontalières, aussi bien au niveau commercial qu’aux niveaux juridique et réglementaire. Nous avons l’habitude d’offrir nos solutions dans toute l’Europe et disposons des compétences linguistiques et d’un personnel qualifié et compétent sur nos différents marchés européens cibles. Le Luxembourg est donc le pays idéal pour développer des activités dans toute l’Europe.
de rendre des solutions d’assurance sophistiquées plus accessibles et compréhensibles pour nos clients et partenaires. Pour ces activités transfrontalières, de nombreuses parties prenantes sont impliquées, ce qui nécessite une certaine efficacité opérationnelle. L’utilisation d’une plateforme informatique à technologie avancée pour la gestion de notre portefeuille nous permettra de maintenir le niveau d’efficacité nécessaire tout au long de la chaîne et de la durée de vie de la police d’assurance. Cette même platePourquoi GB Life a-t-elle intéressé les actionnaires ? forme nous permettra également de faciliter Nous sommes une compagnie d’assurance- notre croissance non organique. vie transfrontalière qui se focalise sur les solutions d’investissement d’assurance-vie Quels sont les points forts et pour des clients fortunés. Ce segment d’ac- l’approche de vos nouveaux tivité n’était pas véritablement au cœur de la actionnaires ? stratégie de notre ancien actionnaire. Notre Eli Global (maison mère de Global Bankers nouvel actionnaire estime quant à lui qu’il Insurance Group) a été fondée il y a 25 ans existe un potentiel intéressant en Europe par un entrepreneur, et est devenue au trapour notre compagnie. GB Life a une répu- vers de différentes acquisitions une famille tation solide et est considérée comme une de 75 entreprises. La particularité de cet entreprise bien gérée, qui possède un per- actionnariat unique est l’application vérisonnel de grande qualité, un esprit d’en- table d’une vision « Buy & Hold » orientée sur treprise et des finances solides. Cette base le long terme. En effet, Eli Global n’a vendu stable et forte a fait de nous une acquisition aucune des entreprises acquises depuis sa intéressante, qui répondait aux ambitions création. Pour ce secteur de l’assurance-vie, de croissance du nouvel actionnaire. Dès il existe une section spécifique au sein du les premiers mois, nous avons constaté qu’il groupe, Global Bankers Insurance Group, souhaitait réellement investir et développer qui apporte un soutien aux activités d’assurances aux États-Unis et en Europe. Elle notre activité. offre une aide pour les fusions et acquisitions, une expertise dans des domaines tels que le Poursuivons sur cette voie : quelle sera la nouvelle stratégie de GB Life développement de produits, l’actuariat, la Luxembourg ? réassurance, les finances et la gestion d’acNous voulons devenir une plateforme de tifs. Elle permet de partager l’expérience, premier plan pour les assurances-vie trans- les connaissances et les compétences au sein frontalières. Notre stratégie repose sur trois du groupe, et donc d’adopter une approche piliers : la croissance, l’innovation et l’effica- globale. Nous possédons notre propre caraccité. Nous voulons une croissance organique tère au niveau local, mais bénéficions de ce et non organique. Nous continuerons à lancer groupe beaucoup plus étendu. de nouvelles solutions avec nos partenaires sur nos marchés principaux : la Belgique, le Luxembourg, la France, l’Espagne et l’Italie. Nous souhaitons également relancer des solutions à taux d’intérêt garanti, pour répondre aux besoins des clients et partenaires, et continuer à stimuler notre croissance organique. Notre ambition est aussi de nous développer de manière non organique. Concernant la distribution, nous allons nous focaliser sur des collaborations avec des partenaires qui souhaitent un modèle d’affaires intégré, selon lequel nous investissons ensemble dans des solutions et processus innovants, qui offrent une valeur ajoutée à toutes les parties prenantes, en particulier aux clients. La « numérisation » et le « straightthrough processing » sont des termes que tout Rebranding Le changement de nom et d’actionle monde utilise, mais l’objectif concret est naire s’accompagne d’une nouvelle identité visuelle. Janvier 2018 —
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Les meilleurs candidats n’ont souvent qu’un défaut. Ils sont déjà en poste . Heureusement, ils lisent tous Paperjam .
Le job-board de ceux qui ne vont pas sur les job-boards
espresso conversations envies
n campagne a C FP est gonée loc en vue des élections de e syndicat réclame une mise à plat de la réforme de 2015 et s’oppose à l’accès des étrangers la onction pu lique Revue de détail en page 18 O ecti e co ondateur de octena, Patric ersten, partage en page 26 ses ambitions de croissance à l’international pour le service de prise de rende -vous médicaux en ligne La gestion de fortune se pratique l’échelle européenne pour CA ndosue ealth anagement t ce depuis uxem ourg En page 34, le CEO de l’entité dévoile comment il entend se démarquer des concurrents
CO rois lettres qui pourraient bien « disrupter » les levées de onds e mod le pose question, mais ne peut plus tre ignoré Enjeux en page 43 Janvier 2018 —
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P OL IT IQ UE
politique
Fonck-Sabharwal Le groupe Editpress nommait le 16 novembre hira a har al comme rédacteur en che et directeur ad oint du Tageblatt l opérera en duo avec la directrice d’Editpress, ani le Fonc , qui reste directrice et rédactrice en che du ournal Burka-Verbuet a loi portant modification du Code pénal « en créant une infraction d’interdiction de dissimulation du visage dans certains lieux publics », souvent réduite à l’interdiction de l’ha it islamique, la burqa, présentée en août par le ministre de la Justice, Félix Bra éi réng , devra tre modifiée Le Conseil d’État formulait dans son avis du 21 novembre quatre
oppositions formelles, qui résultent principalement d’un manque de précisions en ce qui concerne le champ d’application « Clash au DP » Le secrétaire général du P démissionnaire, Marc Ruppert, a firmait le 25 novembre dans les colonnes du Quotidien avoir subi des pressions de la part de la présidente, Corinne Cahen Elle se défendait sur en expliquant u’il aurait – malgré un faible résultat lors des communales – exigé des garanties pour être candidat pour les législatives ’intéressé dément Sécuritaire e P et le C présentaient le 4 décembre un programme pour les six prochaines années dans la capitale, qui s’inscrit dans une continuité ur anistique éi réng critique en revanche un revirement au niveau de la mobilité et de la politique sociale a déclaration échevinale accorde plus de place à la voiture et renforce le dispositi sécuritaire Affaires étrangères « Cette décision unilatérale n’est pas conforme aux résolutions des Nations unies au sujet de Jérusalem. » Le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a regretté la décision de onald rump, de reconnaitre Jérusalem comme capitale d’ sra l
À 8 et 16 heures, comme plus de 33.000 abonnés, restez informé en vous abonnant à notre newsletter sur paperjam.lu.
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Ultimatum À un an des législatives, le syndicat des fonctionnaires publics réclame la suppression des grandes lignes de la réforme de 2015 et s’oppose à une plus grande ouverture de la fonction publique aux étrangers
Romain Wolff a lancé un ultimatum aux partis pour se positionner lors de la mani estation organisée par la C FP en novem re dernier
E
lle est décrite comme le lobby le plus puissant du GrandDuché : la fonction publique ou en luxembourgeois, les « Staatsbeamten ». Un corps dont le poids ne se laisse mesurer qu’approximativement : selon le Statec, l’emploi statutaire dans la fonction publique tournerait autour de 40.000 effectifs (État, communes et chemins de fer), auxquels il faut ajouter le corps enseignant, dont l’effectif s’élèverait, rien que pour les lycées et d’après le ministère de l’Enseignement, à 38.000 (parmi eux néanmoins des milliers de chargés de cours). Cela dit, la manifestation de 2012, qui a rassemblé plus de 6.000 enseignants dans les rues de la capitale, donne une impression du poids de la fonction publique et de sa force de mobi-
lisation. En novembre, à moins d’un an des législatives, elle s’est lancée – sans surprise – dans la bataille pour « se défendre ». Elle s’est notamment opposée à l’idée lancée le 16 novembre sur RTL par le ministre de la Fonction publique, Dan Kersch (LSAP), d’ouvrir certaines tâches supplémentaires de la fonction publique aux étrangers pour répondre à des problèmes de recrutement de l’État. En effet, même si la situation ne serait « pas dramatique », le ministre constate qu’« on n’a pas le choix », étant donné que l’État ne peut puiser que dans un « réservoir » de 300.000 personnes pour fournir un service public efficace à 900.000 habitants, frontaliers et visiteurs. Lors d’une manifestation « de protestation » le 27 novembre der-
havami
Reporté Le procès dans l’affaire des écoutes du Service de renseignement de l’ tat Srel a été reporté ’administration judiciaire a annoncé le 21 novembre qu’« en raison d’un empêchement de dernière minute, monsieur Jean-Claude Juncker ne pourra se présenter aux dates initialement prévues Le président de la Commission européenne, invité en tant que témoin en sa qualité d’ancien Premier ministre et responsable du Srel, déclarait à Paperjam qu’il est « tout à fait » disponible pour le proc s
FONCTION PUBLIQUE
PHOTO ader
DIGEST
P OL IT IQ UE
ENSEIGNEMENT
51 nier au Park Hôtel Alvisse à Dommeldange, le président de la Confédération générale de la fonction publique (CGFP), Romain Wolff, déclarait qu’une telle mesure « ne résout pas les problèmes, mais en crée d’autres ». Acclamé par plus de 500 adhérents et membres des sousorganisations de la confédération, il a demandé si la politique, « majorité et opposition », n’avait donc pas déjà oublié les leçons du référendum de 2015, lorsque 80 % des électeurs rejetaient le droit de vote pour les résidents non luxembourgeois. Et d’ajouter : « Comment les partis peuvent être si loin des citoyens à un an des élections ? » Invité le soir même de la manifestation chez RTL Télé, Dan Kersch tentait déjà d’apaiser : après tout, entre 6 et 7 % des fonctionnaires publics seraient d’ores et déjà des étrangers et il faudrait désormais évaluer secteur par secteur où l’embauche d’étrangers serait censée. Pour répondre au ton hostile de la CGFP, il répétait qu’évidemment les candidats non luxembourgeois devraient maîtriser la langue luxembourgeoise et surtout d’ajouter que « si j’ai le choix entre un médecin luxembourgeois et un médecin français, alors mon choix est relativement simple, mais si j’ai le choix entre un médecin français et aucun médecin, alors il est tout aussi clair que je prends le médecin français ».
UN POUR TOUS, ET TOUS POUR UN
En fait, la CGFP avait organisé sa manifestation pour présenter ses revendications syndicales et lancer – dans un ton presque autoritaire – un ultimatum « à tous les partis » pour se positionner. En premier lieu, la confédération réclame l’abolition du régime dit « 80/80/90 », correspondant à des salaires à hauteur de 80 % du traitement de base
lors des deux premières années de stage et de 90 % lors de la troisième et dernière année de stage. Par ailleurs, elle souhaite en finir avec le système d’évaluation et revendique la fin de la surcharge des fonctionnaires et des inégalités de traitement entre les différentes carrières, à l’image d’une différence de 100 points de base en début de carrière. Pour finir, elle juge « inacceptables » les tentatives de la politique de jouer les sous-organisations de la CGFP les unes contre les autres : « Qui s’attaque à l’un d’entre nous, s’attaque à nous tous. » Bref, la CGFP remet en question la quasi-totalité de la réforme de la fonction publique, initiée pendant la dernière législature par le ministre CSV, François Biltgen, en 2010, signée en 2011 et votée en 2015.
80/80/90
Tandis que les principaux partis, le DP, le LSAP, Déi Gréng et le CSV, n’envisagent pas de supprimer le système d’évaluation, qui avait déjà été modifié en faveur des fonctionnaires suite au changement de gouvernement en 2013, les partis prennent des positions différentes en ce qui concerne le « 80/80/90 ». Dan Kersch (LSAP), un « défenseur de la fonction publique », d’après ses propres termes, admettait le 16 novembre sur RTL qu’il n’était pas un grand supporter de ce régime défavorable aux jeunes. Le LSAP, soutenu dans cette position uniquement par Déi Lénk, est néanmoins isolé. Du côté du parti auteur de la disposition, le CSV, pas question évidemment de revenir en arrière après tant d’années de négociations et de compromis. La députée du CSV, Octavie Modert, qui avait elle-même épaulé François Biltgen lors de la préparation de la réforme, déclarait que « les deux parties ont versé de l’eau
Il s’agit du pourcentage d’enseignants qui se déclarent extrêmement satisfaits ou très satisfaits de leur situation professionnelle, selon les résultats d’une enquête sur la qualité de vie et la motivation au travail réalisée par TNS Ilres au printemps dernier.
dans leur vin ». La députée reconnaît en revanche que la réforme du stage en soi, condition à l’époque pour réduire les salaires des stagiaires, devrait enfin être élaborée. Tout comme le CSV, les libéraux ne se laissent pas mettre sous pression. Selon le député Gusty Graas (DP), le régime de salaires réduits en période de stage reste légitime, car les stagiaires suivent des formations
pendant leur stage et ne sont pas opérationnels à 100 %. Compte tenu de la sécurité de l’emploi dont bénéficie le fonctionnaire, l’État resterait d’ailleurs un employeur attractif. Déi Gréng n’a pas souhaité réagir à chaud. On voit mal le prochain gouvernement – quelles que soient ses couleurs – faire marche arrière. Cela dit, la CGFP, en élevant la mise, pourra certainement compter sur d’autres gestes de générosité. F. A.
LIBERTÉ D’EXPRESSION
POLITIQUEMENT INCORRECT a li erté d’expression était dé attue le novem re la Cham re andis que l’A évoquait des cas de censure, tous les autres partis devinaient une stratégie populaire che les réactionnaires
A
lors qu’un homme d’affaires misogyne et raciste est président des États-Unis et que des supporters de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne remportaient le référendum de juin 2016 en répandant des mensonges et en attisant les craintes de hordes d’immigrés clandestins, le député ADR, Fernand Kartheiser – réputé pour ses tentatives de tirer vers la droite le parti le plus à droite dans la Chambre des députés – a estimé qu’il était temps que ce genre de discours soit importé au Luxembourg. Lors d’un débat « au sujet de la liberté d’expression » demandé par son parti, il déclarait : « Nous trouvons actuellement de nombreux
exemples de restriction de la liberté d’expression. Dans la politique, dans l’administration publique, dans l’économie, dans l’enseignement et le domaine académique, dans la culture et dans les médias. Dans tous les domaines de notre vie. »
CLUB DE CLOWNS GAUCHISTES
Tout au long de son discours, le député du parti conservateur et identitaire a déclaré que des débats qui ne plaisent pas à une présumée pensée courante seraient censurés. Tandis que son discours était formulé poliment, Fernand Kartheiser provoquait un certain tollé dans la Chambre, car deux semaines plus tôt, il avait publié, sur son blog, un article intitulé Dangers pour la liberté Janvier 2018 —
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P OL IT IQ UE L E FA C E -À- FA C E
VIGILANCE
À tour de rôle, Alex Bodry et les députés, Gilles Roth (CSV), Claude Adam (Déi Gréng), Eugène Berger (DP) et David Wagner, rappelaient les limites de la liberté d’expression. En effet, la Constitution stipule que « la liberté de manifester ses opinions par la parole en toutes matières et la liberté de la presse sont garanties, sauf la répression des délits commis à l’occasion de l’exercice de ces libertés – la censure ne pourra jamais être établie ». La limite étant définie notamment là où interviennent la diffamation, l’injure, la calomnie ou l’incitation à la haine. Le ministre de la Justice, Félix Braz (Déi Gréng), lui, sortait de ses gonds à cause des motions déposées par l’ADR. Un passage en particulier qui appelait au ministre de « rappeler – dans le respect de l’indépendance de la justice – que le droit, et surtout le droit pénal, doit être interprété et appliqué de manière stricte ». 20 —
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QUELLE IMAGE DU LUXEMBOURG À L’ÉTRANGER ? POSITIVE TO M TH ÉO BA LD
« n canevas qu’il reste à remplir
NÉGATIVE DAV I D WAG N E R
« Mettre ses actes en adéquation avec ses déclarations
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Tom Théobald irecteur général ad oint uxem ourg or Finance
David Wagner éputé éi én
here is only one thing in the world worse than being talked about, and that is not being talked about Oscar ilde Le premier constat qui s’impose est moins lié au fait que le Luxembourg a une bonne ou une mauvaise image, mais au fait que souvent, il n’a aucune image à l’étranger On peut considérer ceci comme une opportunité ou un défi Au cours de ces cinq dernières années, le Luxembourg a clairement démontré qu’il est un partenaire fia le aux niveaux européen et international et un pays ouvert et dynamique u’il s’agisse du rôle actif et constructif que le pays a joué dans les efforts internationaux vers plus de transparence, du développement de nouveaux créneaux économiques comme les ressources spatiales ou les technologies financi res, ou du r le-clé de notre place financi re en tant que plate orme internationale pour le financement climatique et dura le ous ces e orts ont contribué à façonner l’image du uxem ourg l’étranger ’aucuns regrettent que le Luxembourg soit avant tout connu pour sa place financi re n réalité et le choix pour la Place luxembourgeoise dans le contexte des relocalisations liées au Brexit l’a démontré , il s’agit ici d’une force, d’une base sur laquelle nous pouvons construire notre image
l su fit de consulter les médias internationaux ou de se rendre à l’étranger pour se rendre compte que l’image du Luxembourg ne fait que se détériorer ’ai m me rencontré des personnes qui, dans le contexte de l’a aire eltour, m’ont demandé si le uxem ourg était démocratique C’est dommage, car le Luxembourg et sa population valent bien mieux que la place financi re Pour ce qui est du fameux nation branding : n’étant plus un enfant, je sais faire la différence entre la réalité et un conte de ées a stratégie o ficielle du gouvernement luxembourgeois consiste à « redorer le blason » du pays fortement entaché par sa réputation de acilitateur en mati re d’évasion fiscale, notamment en faveur de grandes sociétés multinationales, dont le point d’orgue a été ux ea s Elle consiste à faire passer le Luxembourg pour un first mover en matière de transparence, notamment au niveau européen es o servateurs internationaux ne sont pas dupes de ces manœuvres, ce dont j’ai encore pu me rendre compte lors d’une conférence internationale contre l’évasion fiscale adrid au mois d’avril i le uxem ourg veut jouir d’une « bonne image » à l’étranger, il doit mettre ses actes en adéquation avec ses déclarations
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d’expression au Luxembourg – quelques exemples. Un article dans lequel le député ADR s’essayait à la satire, notamment en qualifiant l’Ecri, la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance du Conseil de l’Europe, de « club de clowns gauchistes » et en évoquant un « lexique du politiquement correct » dans lequel il estime que quiconque qui ne serait pas d’accord avec le gouvernement serait un populiste, et qu’un discours de haine serait « une affirmation qui ne convient pas à un concitoyen gauchiste, féministe, écologiste ou socialiste ». De quoi donc interpeller notamment le chef de fraction du LSAP, Alex Bodry, et le député de Déi Lénk, David Wagner, qui démasquaient une stratégie « que l’on observe à l’étranger » de la part de partis d’extrême droite, qui consiste à dénoncer une théorie du complot « gauchiste » et une censure qui légitimerait ensuite un discours antisystème et ultraconservateur et nationaliste, toutes sortes de phobies et incitations à la haine envers des minorités.
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droit pénal. L’interprétation large dans le domaine de l’incitation à la haine permet justement d’éviter de devoir définir explicitement qui ou quoi est visé par un tel acte, en revanche elle sert aux haineux à se victimiser eux-mêmes. En fin de compte, afin de remédier à la haine – Alex Bodry l’évoquait –, c’est le devoir de chaque citoyen d’être vigilant. « Il ne faut pas détourner le regard. Il faut réagir et raisonner ». F. A.
BUDGET 2018
PRUDENCE SVP ! Le projet de budget de l’État pour 2018 et la programmation pluriannuelle récoltaient des avis très mitigés de la part du Conseil national des finances publiques, de la Cour des comptes, de la Banque centrale et de la Cham re de commerce
impôts directs sur les ménages de quelque 300 millions d’euros à l’horizon 2021 – soit près de 0,5 % du PIB – et une surestimation des cotisations sociales de 140 millions d’euros ».
Pour conclure, la Cour des comptes se penche sur la soutenabilité du système des pensions. Tandis que le gouvernement veut attendre les recommandations d’un groupe de travail qu’il avait mis en place, la Cour des comptes « ne saurait qu’encouCONTINUITÉ DU DÉFICIT La Cour des comptes constate que rager nos gouvernants à plan« certes, le ratio de la dette publique cher dès à présent sur une par rapport au PIB diminue de nouvelle réforme plus profonde 23,5 % en 2017 à 21,6 % en 2021 ». En et les invite à ne pas céder à la revanche, l’institution rappelle que procrastination en se reposant cette « régression de la dette sur la bonne santé présumée de publique, exprimée en pourcen- la situation financière actuelle tage du PIB, est surtout le résultat du régime général d’assude la croissance soutenue du PIB rance-pension, afin de ne pas hypothéquer les pensions des sur la période considérée ». La Cour des comptes note générations futures ». d’ailleurs que les dotations au Fonds de la dette publique pré- POUR LA PROCHAINE GÉNÉRATION vues dans le projet de budget pour La Chambre de commerce, elle, 2018 s’élèvent à 240,18 millions regrette que le budget pour 2018 d’euros, alors que les dépenses et la programmation pluriantotales du fonds prévues pour nuelle « ne s’inscrivent pas plus l’année prochaine se chiffrent à résolument dans une démarche 940,17 millions d’euros. d’anticipation des défis budgéReprenant quasiment les taires, économiques et sociaux mêmes termes que l’opposition, en à venir ». Lorsqu’il avait présenté son l’occurrence le chef de fraction du CSV, Claude Wiseler, la Chambre projet de budget le 11 octobre, de commerce ironise pour sa part, Pierre Gramegna avait pourtant affirmant que « la seule continuité souligné que le gouvernement se manifestant de manière tan- « ne fait pas de politique pour les gible est celle des déficits de élections, mais pour la prochaine l’Administration centrale ». génération ». F. A.
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Pour la plupart des analystes, le budget précité par Pierre Gramegna en octobre est imprudent
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e 20 novembre, c’était le Conseil national des finances publiques (CNFP) qui délivrait une note tout au plus passable dans son avis concernant le projet de budget de l’État pour 2018 et la programmation financière pluriannuelle. Le lendemain, c’était au tour de la Chambre de commerce et de la Cour des comptes de tracasser l’auteur des projets de loi respectifs, le ministre des Finances, Pierre Gramegna (DP). Une semaine plus tôt, la Chambre des métiers avait appelé à plus de prudence dans la gestion des finances publiques. Compte tenu des prévisions de croissance économique revues
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à la baisse – en soi quelque chose qui peut arriver à tout moment – , les institutions et chambres professionnelles notaient que cette évolution n’aurait pas été prise en compte dans les projets de budget pour 2018 et dans la programmation pluriannuelle. Ainsi, l’ancien employeur de Pierre Gramegna, la Chambre de commerce, se demandait si le ministère n’aurait pas surévalué les recettes consciemment, pour arriver au résultat. Sous un scénario de décrochage de la croissance du PIB, la chambre professionnelle, qui avait effectué un stress test, « identifie une surestimation des recettes officielles relatives aux
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carrières Sonia Masri a été promue au poste d’associate au sein de Castegnaro- us Laboris Luxembourg, qu’elle avait rejoint en 2014 en tant que junior associate nscrite au Barreau de Luxembourg la même année, elle avait alors cinq ans d’expérience au sein de la Cour de ustice de l’ nion européenne B
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Paul Marceul, 34 ans, français, a quitté la tête du Cluster maritime luxembourgeois après neuf ans pour devenir manager du Cluster Mice, qui dépend de
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Luxembourg for ourism epuis 2014, il intervient aussi auprès des étudiants en master ranco-allemand de management de clusters et de réseaux territoriaux l’ niversité de tras ourg F
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Patrick Hilt a rejoint Kneip au poste de C O l y endosse également le rôle de vice-président, responsa le du développement technologique et chargé d’assurer l’e ficacité et la acilité d’utilisation des produits FO
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Un appel qui représenterait, selon Félix Braz, « ce qu’il y a de pire (‘dat krasst’, en luxembourgeois) par rapport à notre constitution. Vous voulez la violer », car cet appel équivaudrait à diriger politiquement les décisions des magistrats du siège dans telle ou telle direction. Sans doute lassé du débat, le ministre bottait en touche la question de l’interprétation et application strictes ou larges du
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en tr epr is es Gromy succède à Collignon uxexpo he Box se dote d’un nouveau directeur général maison C’est l’actuel COO, Morgan Gromy, qui a été choisi par le conseil d’administration pour succéder, au 1er janvier 2018, à ean- ichel Collignon Ce dernier part en retraite après avoir dirigé la société organisatrice et d’accueil d’événements depuis Vertes et innovantes La 15e édition du Prix de l’environnement de la Fedil a permis, le 22 novembre, de récompenser trois entreprises pour leurs projets alliant écologie, innovation et réalisation pratique : Ama undu echnologies dans la catégorie tart-up éco-innovante , Peintures Robin dans la catégorie « Économie circulaire » et alesLentz dans la catégorie o ilité ur aine écoinnovante Creos déménage Pour répondre à sa nouvelle organisation, le groupe Creos va se doter d’un nouveau siège social, sous la Archihoulette de tectes chargé du pro et ’ici , l’entreprise migrera de la rue homas Edison à la croisée des rues de Strassen et icolas Bové 53 créations en lice #QuiAuraLeGold? La réponse à la question sera livrée le 1er février
prochain sur la sc ne du grand thé tre de la ille de Luxembourg qui accueillera la 4e édition des edia A ards, organisés par Maison oderne et Apr s avoir reçu 164 dossiers en provenance de 15 agences et 37 annonceurs du pays, les membres du jury ont délibéré pour en retenir 53 dans six catégories : Cross- edia, Presse B B, Presse, Cinéma, Internet et adio Outre le gr le, le prix Gold, des prix Silver et Bronze seront remis dans chaque catégorie, en plus du prix du publique qui sera ouvert aux votes d s la mi-décem re ans ou lier le coup de c ur du ury Réservations pour assister à l’événement marquant dans le domaine de la communication pour début 2018 via media-awards.com TripAdvisor médical Meopin vient de se lancer sur le marché de la réservation médicale en ligne avec comme modèle la recommandation des praticiens par les patients Partenariat gagnant Lancé en 2015, le programme « Entreprises, partenaires pour l’emploi » conclu entre l’Adem et l’ nion des entreprises luxembourgeoises a permis de proposer un emploi pr s de personnes n succ s qui vaut à l’initiative d’être reconduite pour trois ans
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INVESTISSEMENT
Le capital entrepreneurial aux accents luxembourgeois l’origine du rachat in novem re du loueur ran ais iloutou, le groupe d’investissement , soutenu par des igures entrepreneuriales de France et du uxem ourg, suit depuis une stratégie asée sur le long terme et qui s’av re payante
HLD compte aire passer le chi re d’a aires de iloutou hors France de un minimum de
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rès de 1,5 milliard d’euros pour se payer le 2e loueur français de matériel de chantier et de travaux, le Français Kiloutou. Cette transaction aurait pu être celle d’un grand fonds de pension canadien – plusieurs étaient d’ailleurs aussi sur le coup –, mais il s’agit du dernier investissement du groupe HLD. Derrière cet acronyme se trouve un cercle d’entrepreneurs européens reconnus, comme Claude Bébéar (fondateur de la compagnie d’assurances AXA)et les familles Decaux, De Agostini ou encore Dentressangle, qui possèdent les groupes du même nom. Norbert Dentressangle a fait fortune dans les transports routiers avant de vendre son entreprise en 2015 à l’américain XPO Logistics pour 3,2 milliards
d’euros. Du côté du conseil d’administration, présidé par le Français Jean-Bernard Lafonta, on retrouve deux entrepreneurs bien connus au Luxembourg et qui ont visiblement été séduits par l’initiative : Xavier Buck et Robert Dennewald. HLD a vu le jour en 2010 avec comme objectif d’investir en fonds propres dans des sociétés, pour les accompagner sans toutefois intervenir dans la gestion opérationnelle. Une sorte d’actionnaire super-conseiller qui met à profit sa connaissance des marchés, des entreprises et son réseautage pour faire fructifier ses investissements qui peuvent aller de 10 à 250 millions d’euros. « Nous sommes différents d’autres acteurs en fonds d’investissement
PHOTO Kiloutou / Olivier Minaire
DIGEST
ENT REP RISES
MOBILITÉ
73 % car nous ne sommes pas contraints par une échéance de cession de nos participations, note Robert Dennewald. C’est un avantage concurrentiel très significatif pour les dirigeants des entreprises dans lesquelles nous investissons, puisque nous pouvons prendre des risques qui paieront à long terme, ce qui est impossible pour les fonds qui ont traditionnellement pour objectif la revente de leurs sociétés au bout de quatre à cinq ans. »
ACTIONNARIAT FAMILIAL
Une philosophie qui a permis à HLD d’enregistrer quelques beaux succès, comme l’acquisition en 2010 de Filorga, un groupe de cosmétiques qui connaît un fort développement. « Forte d’une dizaine de millions d’euros de chiffre d’affaires avant notre arrivée, Filorga a pu compter sur 40 % de croissance annuelle en moyenne depuis 2010 et ses ventes dépassent aujourd’hui les 150 millions d’euros dans 80 pays », note ainsi Jean-Bernard Lafonta. Les ambitions sont identiques pour
Kiloutou, que ses nouveaux actionnaires veulent accompagner pour faire passer son chiffre d’affaires réalisé en dehors de la France de 10 % à un minimum de 30 %. Le portefeuille d’HLD rassemble aujourd’hui une quinzaine d’entreprises dont la croissance organique moyenne atteint les 12 à 15 % par an, pour un chiffre d’affaires cumulé d’environ 1,7 milliard d’euros. « Je pense que nous assistons à un retour en force de l’actionnariat entrepreneurial et familial en Europe, dans les PME et les entreprises en général », explique Jean-Bernard Lafonta. « Et les entreprises luxembourgeoises sont un exemple typique de cet actionnariat familial, tout en étant tournées naturellement vers l’Europe », complète Robert Dennewald. HLD est sans doute le meilleur exemple du dynamisme retrouvé de ce capital à visage humain. Ses dirigeants l’affirment d’ailleurs sans détour : « Nous pouvons nommer tous nos actionnaires. » J. M.
PRIX DE L’INNOVATION DANS L’ARTISANAT
ARTISANALES ET INNOVANTES La 5e édition du prix de la Cham re des métiers récompensant les entreprises artisanales les plus innovantes révèle un secteur riche en initiatives que le minist re de l’ conomie veut rassem ler autour d’un il rouge
PHOTO Cham re des métiers
L
es circuits courts et le dialogue entre représentants des entreprises et responsables politiques semblent plutôt bien fonctionner dans l’artisanat. Les discours prononcés sur la scène du Tramsschapp le 23 novembre lors de la remise du Prix de l’innovation dans l’artisanat 2017, The Hands of Innovation, ont reflété cet état d’esprit. Tant du côté de la Chambre des métiers via son président Tom Oberweis que de la secrétaire
d’État à l’Économie, Francine Closener. Le Pakt Pro Artisanat et d’autres initiatives visant à promouvoir le secteur, mais, au-delà, à le doter des armes pour affronter les changements du marché, vont dans le bon sens. Reste à les fédérer davantage. « Nous voulons profiter de cette dynamique, surtout dans les PME, déclare Francine Closener. Nous avons différents instruments et nous voulons développer un fil rouge pour que les entreprises ne
Selon l’enquête de mobilité Luxmobil menée par le ministère du Développement durable et des Infrastructures, le travail reste la cause de trois quarts des déplacements effectués en voiture, tant par les résidents que les frontaliers.
se perdent pas dans toutes ces initiatives, mais pour qu’elles sachent bien à qui s’adresser. » La Chambre des métiers va par exemple lancer une nouvelle cellule dédiée à la digitalisation des entreprises afin de les accompagner dans ce cheminement. Luxinnovation fait partie des interlocuteurs qui peuvent aussi répondre à ce besoin des métiers de l’artisanat, avec le programme Fit 4 Digital. « L’innovation s’applique dans tous les domaines, y compris dans l’artisanat, déclare Jean-Paul Schuler, CEO de Luxinnovation. Il faut juste définir clairement ce qu’est l’innovation. Je pense qu’il faut raisonner en termes de création de valeur. Tout ce qu’on peut améliorer chez un artisan, qu’il s’agisse d’un processus, une nouvelle manière de travailler, c’est aussi une innovation. On ne doit pas forcément se concentrer sur le produit. » Pour la première fois, un prix spécial « digitalisation » a été remis par le
jury à la société Spanier & Wiedemann pour sa prise de mesures par drone.
LE CIRCULAIRE EN PRATIQUE
C’est l’entreprise Annen Plus basée à Manternach, lauréate dans la catégorie « Processus et système de production », qui a remporté le grand prix The Hands of Innovation pour son système de construction sans vis ni clou et réutilisable sur différents sites, dans l’esprit de l’économie circulaire. « Pour beaucoup de gens, l’économie circulaire est encore un concept très abstrait, note Francine Closener. L’exemple du lauréat montre ses débouchés concrets et en plus innovants. » « Selon les idées de l’architecte, nous pouvons adapter la construction aux données nécessaires pour la commande numérique des machines-outils, qui produisent automatiquement toutes les pièces de construction », déclarait Alois Annen, directeur de l’entreprise, à Paperjam dans le
Annen Plus et son dirigeant Alois Annen l’économie circulaire
droite illustrent les possi ilités de
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ENT REP RISES SAGA
DÉVELOPPEMENT
DOCTENA S’AFFIRME Après une expansion internationale accélérée, la société luxembourgeoise a décidé de conforter sa position de leader sur les marchés o elle est désormais active on o ecti est de convaincre « au plus vite » médecins
C
oincés entre une voie de chemin de fer et un pont autoroutier, dans un bâtiment sans âge ni âme, les locaux de Doctena cachent bien la pépite qu’ils abritent. Sur deux étages, les bureaux des différents services se font face dans un vaste open space, ponctué par une petite salle de réunion et une kitchenette. L’ambiance est détendue mais Patrick Kersten, l’un des trois cofondateurs et aujourd’hui CEO, tient à préciser : « Certes, nous avons gardé nos meubles achetés d’occasion au troc, et nous faisons toujours beaucoup la fête, mais nous avons passé le cap de la start-up. » Si Doctena est devenue en un peu plus de trois ans le leader européen de la prise de rendez-vous médicaux en ligne, c’est parce que ses dirigeants ont suivi une stratégie de développement basée sur le rachat de ses concurrents. D’abord en Belgique, début 2016, puis aux Pays-Bas, en Suisse, en Allemagne et enfin en
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Autriche, début novembre, et au Luxembourg, un mois plus tard, où elle a repris les activités de sa c o n c u r r e n t e B o o k m yd o c . Aujourd’hui, la société compte 70 collaborateurs, dont une trentaine au Grand-Duché, où sont localisées les activités de support. Mais l’appétit l’a rassasiée. Du moins pour l’instant. Aucune nouvelle acquisition ne s’annonce en 2018. « Nous avons désormais beaucoup de travail pour renforcer nos positions, lâche Patrick Kersten. Nous allons doubler nos effectifs l’année prochaine, surtout pour agrandir nos équipes commerciales et de support. » L’objectif qu’il s’est fixé est ambitieux : multiplier par dix le nombre de médecins adhérents, soit passer de 10.000 à 100.000. Et tout cela « au plus vite ».
100 EUROS PAR MOIS
Sur le plan technique, Doctena prévoit le développement de nouveaux services. Au mois d’octobre, déjà, une option permettant aux patients d’obtenir un rendezvous de dernière minute suite à un désistement a été lancée. L’entreprise travaille également au renouvellement en ligne des prescriptions médicales. Mais à terme, Doctena veut aller encore plus loin et rêve de devenir l’Uber de la médecine en intégrant le paiement de la consultation dans son application. « Aller chez le médecin doit pouvoir se faire de la même manière que réserver un taxi ou un billet d’avion », argumente Patrick Kersten. Pour se donner les moyens de ses ambitions, l’entreprise travaille sur une nouvelle levée de fonds. À en croire le CEO, celle-ci sera « davantage axée sur des investisseurs internationaux et bien plus conséquente que toutes les précédentes ». Le business model de Doctena est simple. Ce sont les médecins qui utilisent la plateforme qui paient. Le forfait est unique : 100 euros par mois. Mais la stratégie est différente dans chaque pays. Il s’agit de s’adapter à la culture locale, notamment celle des heures de fréquentation des cabinets médicaux. L’intelligence artificielle développée par
GOODYEAR INNOVATION CENTER : 60 ANS Le Goodyear Innovation Center Luxembourg (GIC*L) développe des technologies pour les pneus du futur et des services innovants pour ses clients. Retour sur les moments-clés de l’expansion du centre européen qui occupe aujourd’hui plus de 1.000 scientifiques. 1957 e premier centre de recherche européen de Goodyear démarre à Colmar-Berg, avec une petite équipe de pionniers ssais de pneus dans le tout premier la oratoire
1969 Construction du circuit d’essai oost n nouveau timent pour la recherche voit également le our
1980 Le pneu Goodyear toutes saisons All eather est présenté en présence de ac ie te art
1994 Les premiers pneus avec la technologie unOnFlat roulage à plat – sont lancés sur le marché
1998 Expansion du bâtiment de la recherche, qui accueille désormais plus de personnes
2009 e C devient oodyear nnovation Center C et souligne l’ouverture des e orts de recherche vers le monde extérieur
2016 Avec le « Eagle 360 », Goodyear présente le pneu concept du futur basé sur toute une série d’idées innovantes
2016 Annonce du Luxembourg Automotive Campus à Bissen, avec Goodyear comme partenaire 2017 Présentation du pro et d’implantation d’une usine robotisée, Mercury, pour la production de pneus voiture ultra-hautes per ormances udelange
PHOTOS Goodyear
cadre de la révélation des finalistes du concours. Les autres lauréats sont la société Lang’s Lights en catégorie Produit /Service / Design ; les Ateliers mécaniques Dostert en catégorie Internationali sation / Export ; Webtaxi en catégorie Marketing & Communication ; le groupe Ferber en catégorie Gestion / Organisation / Management. « Les entreprises qui innovent ont compris qu’on doit toujours avancer pour fidéliser les clients et en convaincre de nouveaux », concluait Francine Closener. T. R.
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l’entreprise veille donc à faire des propositions de rendez-vous en fonction des habitudes des patients. Et cette stratégie semble payer. Selon des sondages internes menés sur 3.000 utilisateurs, plus de 95 % des répondants recommanderaient Doctena à leurs proches. « Nous espérons profiter de l’effet boule de neige
pour convaincre toujours plus de personnes. Aujourd’hui, nous gérons un million de rendez-vous par mois », rappelle Patrick Kersten. Et de conclure : « Nous avons atteint une taille critique qui va nous permettre d’aller frapper à la porte de structures plus importantes, comme celles des hôpitaux. ». J. M.
START-UP
UN GRAAL ENFIN ACCESSIBLE lles sont censées tre les meilleures am assadrices de la start-up nation que le uxem ourg s’est proposé de devenir uit eunes pousses participeront entre le et le anvier prochain au plus grand salon dédié aux nouvelles technologies le C de as egas
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00.000 professionnels, 60.000 médias et une renommée mondiale : le Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas est un graal pour n’importe quelle start-up technologique. Et pour la première fois cette année, ce rêve va devenir réalité pour huit start-up luxembourgeoises. Une opportunité rendue possible grâce à l’accélérateur transatlantique European American Enterprise Council (EAEC), dont le siège européen est installé au Luxembourg. L’organisme a annoncé en octobre dernier qu’un « Luxembourg village » serait installé dans l’un des pavillons de l’événement, avec, à la clé, huit stands réservés à des pépites locales. Un concours a été lancé dans la foulée. « Nous avons reçu 34 dossiers et avons procédé à une première sélection sur la base des
critères imposés par les organisateurs du CES », détaille Jérôme Grandidier, président Europe de l’EAEC. Car ne participe pas qui veut au plus grand salon technologique du monde. Les start-up retenues doivent présenter un produit destiné au grand public, lancé il y a moins d’un an et qui soit innovant. Parmi les dossiers qui remplissaient ces conditions, l’EAEC et Luxinnovation ont fini la sélection. « Chacune d’entre elles aura l’opportunité de participer à la grande session de pitching face à une audience de plus d’une centaine de sociétés de capital-risque », ajoute Jérôme Grandidier.
QUI SONT-ELLES ?
Aiva Technologies : créée par trois jeunes Luxembourgeois, elle développe une intelligence artificielle capable de composer une
S’INTERNATIONALISER Entreprise Fondation du groupe Secteur d’activité Nombre d’employés
Hein 1882 Industrie alimentaire - fours à pain 130 au Luxembourg et 100 à l’étranger
CHALLLENGE UN SECTEUR EN MUTATION En Europe, le nombre de boulangeries traditionnelles diminue d’environ par an n parall le, ce marché connait une restructuration rapide avec les nouveaux acteurs que sont les supermarchés, les oulangeries industrielles ou les stations-service ous ces changements ont des e ets importants sur les esoins en matériel l existe par ailleurs une concurrence très agressive sur certains secteurs-clés et des prix de vente en chute li re
MÉTHODE FAIRE LE POINT Nous avons mené une analyse détaillée des besoins de nos clients travers des or shops et des missions techniques n parall le, nous avons analysé nos propres processus de production
SOLUTION MISER SUR L’INNOVATION Nous avons établi une stratégie globale qui se base sur piliers ’innovation technique et stratégique nous avons développé six nouveaux produits nouveautés mondiales travers quatre programmes de soutenus par les instruments gouvernementaux prévus cet e et ’innovation des processus de production nous avons procédé à la réorganisation et à l’automatisation de la production ’innovation en partenariat en collaboration avec un partenaire étranger, notre société a mis en place une nouvelle ligne de produits, en dehors de la gamme ours l s’agit du domaine du roid dans la boulangerie, qui se développe rapidement depuis quelques années et nous donne ainsi des nouvelles opportunités de vente ’innovation mar eting et pu licitaire – avec la présentation de ces nouveaux produits, nous avons lancé une couverture médiatique importante, obtenu plusieurs prix sont celui de l’Innovation, développé de nouveaux arguments de vente out cela nous a permis de nous inscrire l o la concurrence ne s’est pas encore positionnée
ROI « UNE POSITION RENFORCÉE À L’INTERNATIONAL
Pour la première fois le uxem ourg sera o ficiellement représenté au C de as egas
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Avec ces investissements de plus de 8 millions d’euros que nous avons engagés pour couvrir ces quatre piliers d’innovation, il nous a été possi le de ortifier notre position de vente dans l’export mondial et de pouvoir vendre avec succ s nos produits ade in uxem ourg
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DON’T LOOK FOR EXCLUSIVE SOLUTIONS, WE CREATE THEM ALL FOR YOU. WEALINS S.A. est une compagnie d’assurance vie luxembourgeoise, forte de 25 ans d’expérience dans l’élaboration de solutions de Wealth Insurance. En collaboration avec des partenaires professionnels du conseil et de la finance, l’offre de WEALINS s'adresse à une clientèle internationale aisée. Nous proposons des solutions pour les résidents en Allemagne, Belgique, Espagne, Finlande, France, Italie, Luxembourg, Norvège, Portugal, Royaume-Uni et en Suède.
ENT REP RISES E L E VAT O R P I T C H
pièce symphonique inspirée de chefs-d’œuvre en 48 h. Elle a remporté l’édition 2017 du concours Pitch Your Startup. CarPay-Diem : coup de cœur du jury des Fintech Awards 2017, elle propose un service capable d’activer n’importe quelle pompe à essence et de payer son plein grâce à son smartphone ou sa voiture connectée. CoinPlus : spécialiste des monnaies virtuelles, cette jeune pousse propose des « Crypto Bars », des lingots d’acier, d’argent ou d’or, sur lesquels sont gravées les clés virtuelles qui attestent de leurs avoirs en crypto-monnaies. Fundsquare : filiale de la Bourse de Luxembourg, cette fintech développe une infrastructure de marché dédiée à faciliter la distribution transfrontalière de fonds d’investissement, notamment par le biais de sa plateforme FundsDLT, basée sur la technologie blockchain. Motion-S : spin-off de l’Université
du Luxembourg, elle fournit des informations aux compagnies d’assurances sur la manière de conduire de leurs clients. Cela grâce à une application ludique fournie aux conducteurs. PostmiiCard : peu connue au Luxembourg car basée en France, cette start-up a développé des stands mobiles grâce auxquels elle propose aux touristes de créer leurs propres cartes postales, qui sont imprimées sur place. Virtelio : logiciel de réalité virtuelle développé par la start-up Realab, il permet à n’importe qui de monter des films interactifs, dans lesquels il est possible de choisir plusieurs scénarios de façon complètement intuitive. Digital Devotion Group : elle développe une technologie basée sur la réalité virtuelle qui permet aux touristes de voyager à travers une ville dans le passé ou le futur. Un projet-pilote propose déjà un tour virtuel pour la ville de Luxembourg. J. M.
INNOVATION
Une réalité virtuelle bien réelle Le tournage du film Fan Club vient de s’achever l s’agira d’un des premiers longs métrages de iction en réalité virtuelle t c’est uxem ourg que a se passe
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our Stéphane Hueber-Blies, producteur chez a_Bahn, ça ne fait pas de doute : « Luxembourg s’est inscrit dans le paysage européen de la réalité virtuelle et se fait connaître pour cela. Le Film Fund a compris une chose : la réalité virtuelle doit faire partie intégrante du cinéma. » Sousentendu, ce n’est pas le cas en France, où les aides sont cantonnées aux départements « Nouvelles Écritures » ou « Multimédias », et donc limitées. Aussi, pour le film Fan Club, réalisé par Vincent Ravalec, et dont le tournage vient de s’achever, a_Bahn a réussi à obtenir 790.000 € d’aides du Film Fund en optant pour une demande classique de finance-
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ment, via la grille de points qui rétribue les contributions luxembourgeoises, alors que le Centre national du cinéma (CNC) français ne contribue que pour 250.000 €. Et, en effet, sur le plateau, on détecte de nombreuses têtes connues du cinéma luxembourgeois : Aude-Laurence Biver, Astrid Roos et Jean-François Wolff dans des rôles importants, ou encore Harald Rude, premier assistant, Amandine Klee à la caméra, Ambroise Gayet à la régie, ou Pascal Charlier, à la machinerie. « C’est très excitant pour toute l’équipe, parce que c’est une première pour tout le monde », affirme Stéphane Hueber-Blies, qui souligne que ce tournage aura valeur de formation pour les techniciens. C’est peu dire que la réalité virtuelle n’en est qu’au stade de l’enfance, surtout pour ce qui concerne la fiction. « On sait que la VR fonctionne pour le documentaire, la formation, la musique, le porno. Mais pour la fiction, on n’est pas encore très avancé, surtout pas pour un
ALL SQUARE Fédérer la communauté de golfeurs
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réée en 2013 par deux anciens golfeurs, dont le uxem ourgeois Patric ahme, All Square est une plateforme qui mélange les fonctionnalités des réseaux sociaux avec celles de coach virtuel out cela ien évidemment lié l’univers de la petite alle lanche All Square permet ainsi de suivre pas à pas ses propres performances, de découvrir plus de parcours dans le monde, ou encore d’accéder à toute l’actualité de ce sport Notre plateforme peut être comparée à un Facebook et un TripAdvisor du golf », explique Patric ahme ’application est également destinée aux clubs de golf pour gérer leur propre communauté de oueurs e logiciel leur est vendu, constituant, avec les rétrocessions de vente en ligne et le sponsoring, la principale source de revenu de la jeune pousse es a onnements premium pour les utilisateurs sont en cours de développement La communauté All Square regroupe déjà plus de gol eurs t ce n’est qu’un dé ut a start-up dispose depuis un an d’un ureau aux tats- nis, un marché cinq ois plus grand que celui de l’ urope
start-up création Capital social Actionnaires levée(s) de fonds Chiffre d’affaires Objectifs de croissance
All Square janvier 2013 127.500 € N/A Série A N/A Plus de 120.000 utilisateurs d’ici fin 2018
SERVICE DÉPANNAGE
ENT REP RISES
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sur un écran de téléphone qu’il balaye pour visionner les 360°. D’où l’importance de choisir « des comédiens chevronnés qui connaissent le théâtre et peuvent se débrouiller seuls » et de créer « un environnement visuel global qui passe par les décors, les costumes, dans lequel les spectateurs sont immergés ». L’histoire : une star de télévision grand public accepte de passer un week-end en compagnie de son fan-club – week-end qui vire au cauchemar. Cette dernière sera découpée en neuf épisodes d’environ sept minutes, présentés comme un puzzle, car les dispositifs de vision sont encore assez fatigants pour les spectateurs peu habitués. Les questions de diffusion des films VR sont encore nombreuses. Le Film Fund est sur le point d’investir dans un dispositif développé par MK2, qui circulerait entre différents lieux culturels. « C’est encore un peu l’inconnu, mais c’est pour cela qu’il est important d’être dans le bateau dès maintenant », conclut le producteur. F. C.
Vincent Ravalec réalisateur estime que la pose encore eaucoup de questions, notamment dans le domaine de la fiction
long métrage », estime le réalisateur Vincent Ravalec, qui s’intéresse à ce média depuis quelques années et a réalisé plusieurs « petits films », notamment pour le Musée d’Orsay. Fan Club est tourné en 10 jours au château de Meysembourg, dans la Petite Suisse luxembourgeoise. C’est environ quatre fois moins qu’un long métrage classique, parce qu’une grande partie
du travail se fait en amont, mais surtout en aval, en postproduction. Les prises de vue ellesmêmes vont nettement plus vite qu’à l’accoutumée, mais « nécessitent plus de préparation, puisqu’on ne peut pas être dans la pièce, sinon on apparaîtrait à l’image. On ne peut donc pas intervenir auprès des comédiens », détaille le réalisateur, qui suit les images dans une pièce à l’écart,
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carrières andrine u ois a été accueillie en tant que partner au sein de he irectors’ O fice, cabinet d’administrateurs indépendants au uxem ourg lle a une solide expérience dans le service financier, o elle a mis en œuvre de solides processus de gouvernance et procédures Elle est également past president au Luxembourg de Zonta International, une organisation ayant pour objectif la promotion du statut de la emme A A
Charles de erchove a rejoint le cabinet Collin aréchal en tant que counsel l poss de une vaste expérience en matière de fusions et acquisitions, de réorganisation de groupes internationaux et de litiges entre actionnaires l a également développé de solides relations avec le Benelux et les pays de l’Est mem res de l’ nion européenne B
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C A P P AC F A C AC P B C, A OC A F A
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CEO SELFIE
CAROLE MULLER FISCHER 3
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1 Carole Muller CEO 2 Michèle Andres Manager marketing
Richard Zunker anager technique
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Lucie Rollinger anager filiales
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Stop au crédit a Chine a décidé de réagir contre l’explosion du microcrédit en ligne es acteurs devront désormais disposer d’une autorisation des autorités de régulation et un taux d’intérêt maximum a été fixé a volonté est de lutter contre le surendettement et les taux usuraires de plus en plus fréquemment pratiqués par des sociétés ou des particuliers qui proposent des pr ts sur internet KBL epb Le groupe luxembourgeois de banque privée KBL epb se déleste de ses activités en France et onaco Elles seront vendues à la Société générale de banque du Liban ans une intervie accordée en exclusivité à paperjam.lu, George Nasra, CEO de l’actionnaire qatari Precision
Capital, a confirmé que le groupe n’était pas vendre Brexit oblige Le groupe d’assurance Britannia, spécialiste dans l’assurance maritime, a annoncé début décembre son intention de créer une filiale au Luxembourg pour préserver son passeport européen Pr s de de l’activité de cet assureur britannique sont assurés par des clients domiciliés au sein de l’ nion européenne Eurogroupe e ministre des Finances luxembourgeois, Pierre Gramegna, n’a pas su réunir les suffrages autour de sa personne le lundi 4 décembre lors de l’élection du nouveau président de l’Eurogroupe e poste revient au Portugais rio Centeno, qui présidera aux destinées de la zone euro au cours des prochains mois partir de anvier Pétrole La production mondiale de pétrole devrait rester sous contrôle au moins usqu’ la fin de l’année e novembre, les 14 pays membres de l’Opep et dix pays partenaires, dont la Russie, ont convenu de maintenir l’accord de réduction de la production décidé au début de cette année epuis, le Brent de la mer du Nord est remonté au-del des dollars
À 8 et 16 heures, comme plus de 33.000 abonnés, restez informé en vous abonnant à notre newsletter sur paperjam.lu.
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Profiter du meilleur des deux mondes CA ndosue ealth urope mise sur l’effet de taille du groupe Crédit Agricole tout en exer ant son métier taille humaine l’échelle européenne, depuis le uxem ourg
Olivier Chatain, patron des entités de Crédit Agricole au Luxembourg, esp re, terme, réunir les équipes sous un m me toit
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A Indosuez Wealth (Europe) est-elle le reflet des mouvements qui vont s’opérer dans les prochains mois ? L’acquisition rendue publique en novembre dernier de la banque italienne Banca Leonardo donne en effet l’idée du besoin pour les gestionnaires de fortune paneuropéens : disposer d’un réseau sur plusieurs pays pour répondre aux besoins de clients, qu’il s’agisse de riches familles ou d’entrepreneurs. « Cette acquisition s’inscrit pleinement dans le plan stratégique Shaping Indosuez 2020 qui repose sur quatre piliers, dont la croissance organique et externe », déclare Olivier Chatain, administrateur délégué de CA Indosuez
Wealth (Europe) depuis octobre 2015. « Nous nous sommes fixé comme objectif d’atteindre les 5 milliards d’euros dans nos trois succursales afin d’avoir la taille suffisante pour être profitables tout en pouvant disposer de la présence sur place d’experts qui nous permettent de remplir notre promesse aux clients. » Pilotée depuis le Luxembourg, hormis celle de la France, la Suisse et Monaco, l’activité européenne de gestion de fortune du groupe Crédit Agricole repose en effet sur une succursale en Espagne, en Belgique et en Italie. Cette dernière vient de s’adosser le nom emblématique de Banca Leonardo. « Nous rentrons en ‘série A’ en Italie grâce à cette opé-
havami
Boom US Le 1er décembre, le Sénat américain a voté le texte concernant la ré orme fiscale proposée par le président rump lle pourrait tre définitivement adoptée avant la fin de l’année et donner un nouveau coup de fouet à l’économie nationale ’idée est en effet de ramener le taux d’imposition des sociétés aux alentours de contre au ourd’hui Ce vote a rapidement fait grimper les marchés oursiers
WEALTH MANAGEMENT
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DIGEST
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CRYPTOMONNAIE
17.000 $ complexes ou des opérations de financements atypiques pour nos grands clients, note Olivier Chatain qui garde aussi à l’agenda – comme ses confrères – les défis et parfois les opportuniC’est le nombre de collaboratés des échéances réglementaires, teurs du groupe Crédit Agricole dont l’entrée en vigueur de au Luxembourg, répartis entre Mifid II le 3 janvier 2018. « C’est les entités de CA Indosuez aussi une opportunité de profesealth urope en gestion sionnaliser davantage notre de fortune et CA Indosuez ealth Asset anagement métier et de valoriser nos services en gestion de distribution des à forte valeur ajoutée dans le fonds dédiés, de Caceis gesdomaine du conseil aux investistion d’actifs, administration de seurs et la gestion discrétiononds et anque dépositaire , naire », estime Olivier Chatain. d’Amundi gestion, administraUn des autres piliers stratétion et distri ution de onds , de giques est justement l’optimisaCali Europe assurance-vie , tion de l’efficacité, au même titre de Cari assurance non-vie que la conformité qui renvoie à et de Fund Channel plate orme l’importante notion du risque de de distri ution de onds réputation. CA Indosuez Wealth a identifié la fédération de ses colration qui nous permet d’accélé- laborateurs et le digital comme rer notre présence sur ce marché, autres piliers de construction ajoute Olivier Chatain. L’arrivée d’ici 2020. « Il serait inconscient de Banca Leonardo, qui conser- de ne pas se préoccuper de la vera son nom fort, nous permet aussi d’apporter un soutien à notre banque universelle Crédit IMMOBILIER Agricole, tout en affinant la seg- UN TOIT COMMUN mentation de notre offre pour EN RÉFLEXION notre clientèle en Italie. » Avec 3 milliards en Espagne, le En visite en mai dernier à cap des 5 milliards devrait être Luxembourg, Philippe Brassac, atteint à l’échéance 2020. Deux le directeur général du Crédit Agricole, avait évoqué le projet milliards sont enregistrés en de regroupement des équipes Belgique, mais « avec un niveau luxembourgeoises sous un de performance financière élevé, m me toit ’idée continue de note Olivier Chatain. Après cette aire son chemin au gré des acquisition en Italie, la bonne ges- options ouvertes En tant tion voudrait que l’on fasse une que country manager pour pause dans ce type d’opération en nos différentes entités, c’est raison de la phase d’intégration évidemment un point auquel je suis sensible. Nous devons importante qui s’en suit. »
Le bitcoin s’est littéralement envolé. Fin novembre, la cryptomonnaie a franchi la barre symbolique des 10.000 dollars avant de franchir, dans la foulée, le cap des 17.000 le 7 décembre. Une hausse de 70 % en une semaine qui a les allures d’une bulle.
1.710
DE LA STRATÉGIE À L’EXÉCUTION
Le gestionnaire de fortune est en pleine phase d’exécution d’une stratégie pensée sur la base de son cœur de métier : des services et des produits en ingénierie patrimoniale internationale. « Nous allons lancer une nouvelle ligne d’activité dans les crédits
nous doter d’un outil de travail performant qui sera aussi un outil de recrutement et de fidélisation », déclare Olivier Chatain e ré exion, l’idée a désormais l’allure d’un projet pour rassembler des équipes réparties sur plusieurs bâtiments datant d’un autre temps, notamment le long de la place du lacis
transformation digitale et de ne pas investir dans ce registre, estime Olivier Chatain. Mais notre métier a un niveau d’urgence moins grand. » À l’image du développement de son entité, l’administrateur délégué de CA Indosuez Wealth envisage le futur du secteur au Luxembourg sous le prisme d’une poursuite d’une certaine consolidation rimant avec fin de l’activité pour certains. « Le Luxembourg continuera de jouer le rôle de hub pour une clientèle fortunée voulant investir en Europe, ajoute Olivier Chatain. Il y a suffisamment de place pour tous les acteurs, mais
je pense que la consolidation du métier va continuer, car tous les acteurs ne parviendront pas à maîtriser leur efficacité en raison, d’une part, des besoins des clients et d’autre part, des obligations réglementaires. » Les poches de croissance ne manquent pourtant pas pour les enseignes qui voudront ou pourront se donner les moyens de les approcher. Comme l’Italie où CA Indosuez Wealth avait ouvert sa succursale en 2015 et qui représente, selon Capgemini, le 5e marché de la banque privée en Europe – 10e au niveau mondial – avec 250.000 foyers disposant de plus d’un million d’euros. T. R.
RÉGLEMENTATION
MIFID, SAISON DEUX i id arrive en anvier es investisseurs crouleront désormais sous les informations concernant les différents coûts liés aux investissements Au point de modi ier l’o re
L
e 3 janvier prochain, la directive européenne Mifid II entrera enfin en application. Elle vise à renforcer la directive Mifid de 2007 pour un meilleur fonctionnement des marchés financiers et une meilleure protection des investisseurs. Véritable casse-tête législatif, elle a finalement été repoussée d’un an pour éliminer toutes les zones de flou. Mais cette fois, plus d’échappatoire. L’heure n’est donc plus de savoir si les acteurs financiers
sont prêts pour cette mini-révolution, mais plutôt de voir ce qui va changer dans la relation entre un investisseur et son banquier. « On peut vraiment parler d’un accroissement de la transparence en faveur de l’investisseur », observe Denis Costermans, directeur associé chez EY Luxembourg, pour résumer cette évolution en une brève formule. « Je ne connais pas une autre industrie qui devra agir dans un cadre aussi transparent, poursuit l’expert. Les banques agiront de Janvier 2018 —
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ASSURANCE-VIE
On en redemande ! ’assurance-vie luxem ourgeoise reste attractive, selon les banquiers privés interrogés par Péricl s ais le train de la digitalisation devrait passer à la vitesse supérieure
L
e modèle de l’assurance-vie luxembourgeoise reste très apprécié et devrait continuer à croître au cours des prochaines années. Un vent d’optimisme d’autant plus rafraîchissant qu’il ne vient pas de la Place grand-ducale. Il y a deux ans, le cabinet français en conseils financiers Périclès avait mené une première enquête sur le sujet. Avec, déjà,
Yohann Niddam pointe les progrès de l’assurance-vie luxem ourgeoise au niveau de la qualité des services
Ucits
[ˈjuːsɪts] noun Accolé à un fonds, le terme « Ucits » est en principe synonyme de sécurité pour l’investisseur particulier.
’
L
acronyme cits nderta ings or Collective nvestment in ransera le ecurities est devenu un la el pour qualifier des onds d’investissement su fisamment sécurisés et réglementés pour être accessibles à un public non averti ais, au départ, cits est une directive européenne destinée justement à pouvoir offrir des produits d’investissement aux particuliers on autre objectif est d’atteindre une large harmonisation des r gles au sein de l’ nion européenne chaque organisme de placement collectif qui o tient le statut cits re oit un passeport qui lui permet d’être vendu dans l’ensem le de l’ nion sans devoir passer par la case du régulateur national cits est dé une vieille histoire européenne et une presque aussi vieille histoire d’amour avec le uxem ourg a premi re directive cits date de décem re n l’adoptant d s il y aura ans l’an prochain , le Luxembourg a joué un rôle de pionnier, qui a dopé le développement de sa place financi re epuis lors, la directive cits a produit de nouvelles règles pour toujours mieux protéger les investisseurs cits , la derni re en date, a été validée par la Commission en 2014 et adoptée par le uxem ourg en uin Parmi les mesures de base à respecter, les onds cits peuvent investir uniquement dans des actifs autorisés par la directive et respecter une certaine diversification ne pas placer tous ses u s dans le m me panier ls doivent tre su fisamment liquides » pour permettre aux investisseurs d’acheter et vendre des parts du onds facilement et respecter le niveau de risque annoncé aux investisseurs
i e enari Archives
devra lui fournir un rapport écrit et détaillé sur la proposition qui lui a été faite. Conséquence de tout cela ? Probablement une segmentation plus importante du choix entre produits chers, mais très performants, et produits moins chers. « Une fois le client mieux informé des coûts, il devrait délaisser le ventre mou de l’offre, composé de produits moyennement performants et relativement chers », analyse encore Denis Costermans. Il envisage aussi la possibilité d’impacts sur les classes d’actifs elles-mêmes. À la recherche de produits moins chers, l’investisseur pourrait s’orienter vers des ETF plutôt que des fonds dont il aura désormais conscience des coûts. J.-M. L.
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manière extrêmement transparente vis-à-vis de leurs clients qui, eux, seront exposés à un volume important d’informations. » Dès 2018, les institutions bancaires auront l’obligation de faire un rapport complet à leurs clients de tous les coûts et charges qui leur sont comptabilisés par rapport à leurs investissements. Des frais qui concernent la banque ellemême, mais aussi les fonds dans lesquels elle investit pour le compte de son client. Celui-ci sera donc informé de manière détaillée de tout ce qu’il a à payer : droits d’entrée, coûts de conseil, droits de garde, coûts transactionnels, frais de gestion du fonds, etc. « Ces informations sont déjà accessibles aujourd’hui, explique Denis Costermans. Mais désormais, on va les rapporter à la valeur exacte de l’investissement. » Avec Mifid II, les investisseurs connaîtront donc très clairement l’ensemble des frais par rapport à chaque fonds dans lequel ils envisagent de placer de l’argent. « Grâce à ces informations anticipatives, ils seront en mesure de comparer l’intérêt des différents produits proposés, mais aussi de comparer les banques entre elles. Un peu comme un consommateur lambda dans un supermarché. Il n’est pas question ici de mettre en exergue des frais supplémentaires, mais d’arriver à un niveau de transparence jamais atteint », insiste le spécialiste d’EY Luxembourg. D’autant que, dans les différents rapports qui lui seront fournis, figureront aussi l’ensemble des commissions : celles payées aux banques par les gestionnaires d’actifs pour leurs activités de distribution comme celles payées par une banque à un apporteur d’affaires qui lui a fait connaître un client. Des mécanismes que le client n’a sans doute pas à l’esprit et qu’il va découvrir, chiffres à l’appui, sous Mifid II. Toujours dans le souci de mieux le protéger, l’investisseur recevra encore des informations sur les risques des instruments financiers, sur les produits, les tarifs et le type de conseils qui lui sont fournis. Enfin, lorsqu’une banque conseille un client sur un éventuel investissement, elle
– © Photo : Vito Labalestra Banque de Luxembourg, société anonyme – 14, boulevard Royal – L-2449 Luxembourg – R.C.S. B5310 –
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P L A C E F INA NC IÈ RE OPINION
ENQUÊTE
UN INTÉRÊT CROISSANT Quelle évolution pour les produits d’assurance-vie luxembourgeois au cours des trois prochaines années Augmentation significative Augmentation Stabilité Régression France
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de bons résultats pour le produit luxembourgeois. « Deux ans plus tard, 80 % des personnes interrogées pensent que l’assurance-vie luxembourgeoise connaîtra une évolution positive », observe Yohann Niddam, associé chez Périclès Group et responsable du bureau luxembourgeois. Pour mesurer son intérêt, Périclès a sondé un panel de banquiers privés. « Nous avons interrogé des acteurs français, italiens et suisses, trois marchés particulièrement dynamiques par rapport à l’assurance-vie luxembourgeoise », expliquent JeanBaptiste Pleynet et Julian Andrieux, responsables de l’enquête. En France, la part des sondés qui s’attendent à une progression atteint même 92 %. D’où vient cet attrait ? Trois points sont mis en exergue par les banquiers interrogés : la gestion de la mobilité, l’offre financière et la neutralité fiscale. « On ne parle plus de paradis fiscal, pointe Yohann Niddam. La neutralité fiscale entend que le Luxembourg se contente d’appliquer la fiscalité du pays de résidence du client. Quant à la mobilité, ce qui est mis en avant c’est que l’assurance luxembourgeoise offre des facilités pour les gens qui déménagent d’un pays à l’autre. Le contrat sera adapté selon la nouvelle législation. Ce qui ne se ferait sans doute pas dans un autre pays. » 38 —
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D’une enquête à l’autre, les résultats montrent une évolution de l’appréciation de la qualité du service, un des points faibles mis en exergue en décembre 2015. « Les banquiers privés interrogés ciblaient en premier lieu le respect des délais dans la complétude des dossiers, poursuit Jean-Baptiste Pleynet. Aujourd’hui, ce n’est plus jugé comme un point critique. » Mais lors de la première enquête, l’Europe sortant péniblement de la crise de l’Euro et de l’épineuse question grecque, les premières exigences des banquiers portaient en premier lieu sur la sécurité. Aujourd’hui, ils attendent un niveau de qualité de services, mais aimeraient aussi pouvoir éviter les lourdeurs administratives. Ce qui n’est pas, spécifiquement, un problème luxembourgeois. « Les processus de souscription d’une assurance deviennent de plus en plus complexes. Les banquiers espèrent donc une adoption des outils digitaux par les assureurs afin de rendre la démarche plus fluide », commente Yohann Niddam. Et à ce sujet, l’enquête met en évidence un certain retard de la part des assureurs, comme elle l’avait déjà fait il y a deux ans. La première demande vise des données à jour des souscripteurs et la digitalisation totale des opérations de souscription. La plupart y travaillent. Mais pas assez vite au goût des banquiers privés, pas réputés pourtant pour être des gens très pressés. J.-M. L. BANQUE
Les robots dans la Place 2017 a vu l’arrivée des premiers ro ots-conseillers dans les anques, che eytrade Ban et, plus récemment, la BC L’objectif est d’attirer de nouvelles catégories d’investisseurs, peu exigeants en conseils
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n en parlait depuis un certain temps, mais au cours de l’année 2017, les robots-conseillers se sont pour la première fois invités dans les banques luxembourgeoises. Programmés pour
La BCE relèvera-t-elle les taux en 2018 ? « PEU PROBABLE » FREDRIK SKOGLUND Chief investment officer, Bil
C’est peu probable… raghi avance à pas de loup afin de ne pas répéter les erreurs de son prédécesseur, responsable du relèvement prématuré des taux d’intérêt en 2011, qui, selon certains, a exacerbé la crise de la dette au sein de la one euro a BCE a déclaré dans ses indications prospectives que la normalisation des taux n’interviendra que « bien après la fin » du programme d’assouplissement quantitati l devrait se poursuivre usqu’en septem re , voire au-del a BCE doit encore atteindre l’objectif de « stabilité des prix » inscrit dans son mandat : un niveau d’in ation moyen terme in érieur , mais proche de, ’in ation, actuellement , , est systématiquement ressortie en de de ce niveau s lors, on peut raisonnablement s’attendre à ce que la BCE autorise un léger dépassement du taux d’in ation avant tout resserrement monétaire, pour s’assurer qu’elle est sta le et dura le Aucune raison valable, donc, de penser que la BCE pourrait se risquer un rel vement prématuré
« LES MARCHÉS NE L’ANTICIPENT PAS » ÉTIENNE DE CALLATAŸ Chief economist, Orcadia Asset Management
La BCE s’est montrée explicite : certes, en 2018, moins de liquidités sortiront du robinet du « quantitative easing », mais il ne sera pas ermé a masse d’eau dans le lava o continuera d’augmenter l n’y a donc pas de choix le scénario central dans la stratégie d’investissement doit supposer que la BCE ne relèvera pas ses taux d’intérêt au courant de l’année Bien s r, des arguments plaident pour un relèvement : la conjoncture est bonne, voire excellente, il y a le risque de générer des ulles financi res, il aut remonter les taux pour pouvoir les rabaisser en cas de coup de mou conjoncturel, il faut calmer le mécontentement des épargnants prudents qui, l’heure actuelle, subissent une lourde taxe sous forme de taux d’intér t réels, nets de l’in ation ranchement négati s ais les marchés n’anticipent pas de relèvement des taux de la BCE en et cela para t approprié écouvre la version intégrale sur paperjam.lu
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Thibault de Barsy CEO, Keytrade Bank Luxembourg
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Notons quand même que, dans chacun de ces développements, si la machine est vue comme une manière de démocratiser la pratique de l’investissement, la présence humaine est maintenue à l’arrière des écrans pour des interventions d’urgence ou des réglages à opérer dans les portefeuilles en fonction de l’évolution des marchés.
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carrières
ames Bermingham a rejoint l’étude Ogier en tant que counsel spécialisé dans les fonds d’investissement l est mem re du Barreau de Luxembourg, d’Angleterre et du Pays de alles B
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Sandrine Brel a été nommée responsable de la communication et membre du comité de direction de ociété énérale Ban rust lle coordonnera les activités de communication, notamment pour les activités de banque privée, métiers titres, activités de marché et services aux entreprises BA
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Aurélie ethier a rejoint l’équipe de Nexad Media en tant que business partner epuis ans, elle a exercé différentes fonctions de business development dans plusieurs médias du rand- uché lle sera chargée de la trans ormation digitale de certains réseaux CO
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Valérie Verner, après 10 ans d’expérience client dans le secteur fiduciaire, a rejoint l’équipe Marketing and Business development de Hogan Lovells Luxembourg en tant que coordinator B
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Crée ou actualise votre iographie sur guide.paperjam.lu
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Mais, au départ, ce sont les robots qui vous accueillent, vous aident à définir votre profil d’investisseur et font le choix de vos investissements. Une solution qui permet d’attirer un public plus large et de concentrer les efforts des conseillers – humains – sur les plus gros portefeuilles qui exigent des arbitrages plus pointus. J.-M. L.
aison
« Un nouveau créneau dans le monde de la finance. »
plancher très bas en acceptant des investisseurs à partir de 500 euros. « Certains ont directement investi beaucoup plus, mais nous voyons que pas mal de clients commencent assez bas et ont prévu un ordre permanent mensuel pour augmenter progressivement leur investissement », poursuit le responsable du projet. Pour lancer sa solution de robot-conseiller, Keytrade Bank a fait appel à la technologie de la start-up belge Gambit alors que la BCEE a développé son système en interne. Gambit Financial Solutions, spin-off de l’Université de Liège, vient d’ailleurs elle aussi de lancer son offre commerciale. Depuis le mois d’octobre, elle propose les services de son robot-conseiller Birdee aux investisseurs luxembourgeois. Ça risque donc bien rapidement de jouer des coudes dans le monde des robots bancaires sur le marché luxembourgeois. « Je m’attends à ce que ça se développe largement au cours de l’année 2018 », commente Thibault de Barsy, qui dit se réjouir de voir de nouveaux acteurs sur le marché. « Ça renforce la catégorie. À terme, l’investissement via un robo-advisor devrait devenir un nouveau créneau dans le monde de la finance, comme l’épargne ou les fonds d’investissement. »
ithersov
ROBO-ADVISOR
Les robots peuvent remplacer les conseillers dans le cadre d’une gestion discrétionnaire
ILLUSTRATION llen
la gestion discrétionnaire d’actifs – sans contrôle de l’investisseur sur les choix effectués –, ils placent les montants qui leur sont confiés en fonction des profils des clients et de la situation du marché. Premier à s’être lancé dans la gestion d’actifs robotisée, Keytrade Bank Luxembourg a lancé son produit Keyprivate au mois de mai dernier. Un lancement simplifié par le fait que la banque en ligne avait déjà testé son nouvel assistant algorithmique sur le marché belge depuis la fin de l’année 2015. « Nous sommes ravis de la phase de lancement, confie Thibault de Barsy, CEO de Keytrade Luxembourg. Comparativement, nous sommes un peu en avance sur l’historique de la Belgique. » Si le robot a attiré de nouveaux clients – pour une moyenne de portefeuille actuellement de 50.000 euros –, il a aussi suscité de l’intérêt auprès des investisseurs déjà clients qui ont vu dans Keyprivate une alternative aux produits traditionnels. Une alternative, c’est aussi ce que recherche la Banque et caisse d’épargne de l’État (BCEE) qui a lancé, il y a quelques semaines à peine, son offre de robo-advisor s o us l a fo r m e d u p ro d u it Speedinvest. Sur son site internet, elle le présente comme une solution face à l’atonie de l’épargne. « Avec Speedinvest, nous proposons effectivement une autre voie facile à comprendre pour un épargnant classique », commente Claude Hirtzig, chef du département Banque des particuliers et professionnels à la BCEE. Réservé actuellement aux détenteurs de comptes à vue de la BCEE, Speedinvest a par contre fixé le
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Productivité plafonnée ? e , la productivité horaire de l’économie dans son ensem le a cr de , par an au Luxembourg, soit environ trois fois moins qu’en zone euro, indique une étude du tatec parue fin novem re e niveau absolu de la productivité au rand- uché reste toutefois très élevé, précisent les auteurs, « et ce, même en enlevant le secteur financier, qui a
Des seniors bien présents La part des seniors – 50 ans et plus – travaillant dans des entreprises luxembourgeoises a plus que doublé au cours des 23 dernières années, relève le Liser sur son site ’ils étaient en 1994, ils sont au ourd’hui , détaille l’institut de recherche, qui précise que ce phénom ne touche l’ensem le des entreprises, quelle que soit leur taille Accord commercial Bruxelles a annoncé vendredi 8 décembre la concrétisation de son accord commercial avec la apon Cet accord permet de supprimer la quasi-totalité des barrières douanières entre les deux partenaires et marque la création d’un espace économique de 600 millions de consommateurs, représentant près de du P B mondial L’UE en forme La croissance se confirme dans l’ o les produits intérieurs bruts de la zone euro et de l’ nion européenne ont progressé chacun de , lors du troisième trimestre de 2017, comparativement au trimestre précédent, et de , sur un an
À 8 et 16 heures, comme plus de 33.000 abonnés, restez informé en vous abonnant à notre newsletter sur paperjam.lu.
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Bien positionné sur la carte e tourisme de congr s constitue un secteur-clé pour le rand- uché, qui tente de sortir du lot en tant que destination privilégiée, sur un marché o la concurrence internationale est particuli rement rude
Patrick Hoffnung, directeur de l’ECCL, travaille sur un projet de « convention par au irch erg O ecti attirer davantage les organisateurs d’événements
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aris vient d’annoncer qu’elle se dotera l’année prochaine du plus grand centre de congrès d’Europe. Situé au cœur du Parc des expositions, il hébergera notamment une salle plénière de 5.200 places assises et pourra accueillir jusqu’à 35.000 personnes. La capitale française marque un coup sur le marché hyperconcurrentiel du tourisme d’affaires. « Quand il s’agit d’attirer un grand événement international, ça se passe un peu comme pour les Jeux olympiques. On dépose une candidature et on espère être retenu par les organisateurs », détaille Patrick Hoffnung, président du secteur Mice (Meetings, Incentives, Congresses, Events) et CEO de l’European Convention Center Luxembourg (ECCL). Le complexe qu’il dirige n’est toutefois pas en concurrence avec
la nouvelle infrastructure parisienne. Les congrès qu’il accueille rassemblent généralement entre 600 et 1.200 personnes. « Les villes avec qui nous sommes en compétition directe sont plutôt Barcelone, Milan, Prague ou Dublin », ajoute-t-il. Le secteur Mice est identifié comme un marché à fort potentiel par le Luxembourg. Sur les deux dernières années, 2015 et 2016, il a connu une croissance de 4 % sur le plan local. « Il existe une stratégie spécifique qui s’inscrit dans les priorités de développement et de diversification définies par le ministère de l’Économie, à l’instar d’autres secteurs comme l’ICT, la logistique ou les ressources spatiales, note Anne Hoffmann, directeur général du GIE responsable de la promotion touristique du Grand-Duché, Luxembourg for Tourism. Avec les membres du
oderne archives
Douces retraites Le taux de rendement des cotisations du régime de retraite publique tournerait autour de , selon les calculs d’une étude de la Fondation dea, pu liée fin novem re e groupe de ré exion démontre que ces résultats se vérifient également dans le cas de salaires élevés
une productivité horaire environ 4,5 fois plus élevée que la moyenne de la zone euro
aison
Coup de pub Les futurs moteurs diesel normes uro d seront presque aussi propres que leurs équivalents électriques en termes d’émission de particules fines C’est ce qu’indique un rapport publié début décembre par Fuels urope, l’association européenne des groupes pétroliers Celui-ci assure que la nouvelle génération de motorisation respectera les normes bientôt imposées dans les grandes villes e secteur veut refaire son image après le ieselgate
SECTEUR MICE
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DIGEST
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ENTREPRENEURIAT
7.862 cluster Mice, nous fédérons toutes nos forces pour parler d’une seule voix vers l’extérieur. » Une stratégie globale qui permet d’affûter les arguments de tout un pays. Ainsi, les distances courtes entre les différents points d’intérêt (aéroport, centres de congrès, lieux de cocktails, destinations touristiques…) sont mises en avant comme étant synonymes d’importantes économies dans le budget des organisateurs réservé au transport.
ACCESSIBILITÉ, GASTRONOMIE, SÉCURITÉ…
Le rapport qualité / prix très avantageux pour une capitale européenne, la qualité des services, notamment gastronomiques, ou encore le savoir-faire en termes de sécurité, acquis grâce à l’organisation des conseils des ministres de l’Union européenne, sont
d’autres aspects qui figurent dans l’argumentaire développé par les acteurs du secteur. Une vaste campagne de promotion a fini de placer de façon durable le Luxembourg sur la carte internationale du Mice. « Le message que l’on souhaite communiquer est que l’organisation d’ un grand é vénement au Luxembourg est facile », précise Patrick Hoffnung. Et comme pour montrer que ce ne sont pas des paroles en l’air, le directeur de l’ECCL ajoute qu’il travaille sur un nouveau concept : un « convention park ». Son idée est de s’allier avec les hôtels et restaurants du Kirchberg, ainsi que la salle de concert de la Philharmonie, pour proposer une offre unique et complète à ses clients. Une innovation « made in Luxembourg » qui devrait faire son petit effet. J. M.
NOUVEAU MODÈLE DE CROISSANCE
TROIS LETTRES À RETENIR es CO, ou nitial Coin O ering , ousculent le marché traditionnel du inancement i cette nouvelle orme de levée de fonds comporte encore de nombreux risques, l’ignorer est une position de plus en plus intena le pour les régulateurs
L
e journal Les Échos daté du 12 septembre contenait en page 19 une publicité d’une demipage sur le lancement d’une ICO par la start-up française DomRaider. La jeune pousse, créée en 2013 et spécialisée dans la récupération de noms de domaine expirés, y expliquait que pour accompagner sa croissance, elle émettait 1 milliard de jetons, dont 560 millions seraient mis en vente pour une valeur unitaire de 10 centimes d’euros. Cette levée de fonds devait permettre à l’entreprise de développer une plateforme d’enchères décentralisées basée sur la technologie de la
blockchain. Tout a été vendu. Mélange entre levées de fonds classiques et financement communautaire, les ICO ont le vent en poupe. Depuis le début de l’année, elles auraient permis à des sociétés du monde entier de lever quelque 2 milliards d’euros. Il faut dire que le modèle est séduisant. Pour la start-up, il s’agit d’obtenir rapidement de l’argent sans avoir à convaincre les investisseurs traditionnels. Le souscripteur, lui, obtient des actifs numériques émis directement par l’entreprise, sous forme de jetons ou « tokens ». Il peut ensuite les échanger sur les places de marché contre des monnaies
Il s’agit du nombre d’entrepreneurs actuels ou futurs ayant sollicité la House of Entrepreneurship durant sa première année d’existence.
virtuelles, comme les bitcoins ou les ethers. Mais ceux-ci représentent également un droit d’utilisation des services développés par la start-up. Dans le cas de DomRaider, ils serviront de moyens de paiement sur le réseau d’enchères en cours de développement. Autre exemple, la société australienne Power Ledger, qui travaille sur une plateforme interactive pour permettre la revente entre particuliers des surplus d’énergie solaire, a levé 34 millions de dollars au mois d’octobre. Les jetons qu’elle a vendus feront office de crédit pour acheter de l’électricité.
POUR OU CONTRE ?
« Le marché des ICO est en train de mûrir. Dans certains cas, par exemple, les offres sont réservées à des investisseurs d’une certaine taille, ce qui est censé prouver le sérieux de l’initiative, explique Monique Bachner, avocate auprès du cabinet Bachner Legal. Le problème est que cette méthode de financement peut également être utilisée à mauvais escient par des entrepreneurs qui veulent, pour une raison ou une autre, contourner certaines obligations réglementaires. » Il reste en effet encore de nombreuses zones d’ombre autour des ICO. Il est par exemple très difficile de connaître le montant exact levé grâce à cette pratique. La technologie de la blockchain étant très complexe, il est également possible d’être victime d’arnaques. Certains régulateurs ont choisi d’accompagner le phénomène en s’ouvrant à ces
nouvelles pratiques, comme aux États-Unis, à Singapour, en Suisse ou encore à Hong Kong. À l’inverse, la Chine et la Corée du Sud ont interdit ce type d’opérations. Le Vieux Continent est, lui, plutôt sur la défensive. Le 13 novembre, l’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) alertait les investisseurs « car les ICO sont des placements très risqués et hautement spéculatifs (…) et sont vulnérables aux tentatives de fraude ou de blanchiment ». Et aux sociétés qui seraient tentées par cette nouvellement forme de financement, elle rappelait la nécessité de se conformer aux législations en vigueur sur les levées de fonds. La Commission de surveillance du secteur financier regarde d’un œil intéressé le phénomène, mais préfère pour l’instant se ranger derrière l’Esma. D’autres régulateurs européens, par contre, se montrent un peu plus ouverts, comme la France, l’Allemagne ou l’Estonie. « Il va pourtant bien falloir que l’ensemble des pays de l’Union européenne se mettent d’accord, puisqu’il est quasiment impossible de s’assurer qu’une ICO lancée en France ne concerne que des investisseurs français », assure Monique Bachner. À la suite de discussions avec des développeurs, des régulateurs, des avocats et des entrepreneurs du monde entier, la Luxembourg House of Financial Technology et la fondation Stellar Development ont rédigé un livre blanc des ICO au mois de septembre. « Dans la crise réglementaire actuelle, l’EuJanvier 2018 —
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rope a un rôle à jouer pour démontrer que la coopération peut conduire à un cadre favorable pour les entrepreneurs et les investisseurs et dans lequel l’innovation technologique doit être le moteur », estimait Émilie Allaert, responsable projets et opérations à la Lhoft. Mais l’envolée exceptionnelle de la valeur du bitcoin de ces derniers mois ne jouera certainement pas en faveur des ICO. Car pour beaucoup, la plus célèbre des monnaies virtuelles est encore profondément liée à ce nouveau mode de financement. Ce qui n’est pourtant pas toujours le cas. J. M. SERVICE À L’EMBAUCHE
Du sur-mesure qui fait ses preuves Convaincre les entreprises de travailler avec l’Adem : la mission du service Employeurs de l’agence pour le développement de l’emploi n’est pas des plus simples Pourtant, cette unité très spéciale remplit son rôle avec brio, en faisant preuve d’une grande agilité
donne les moyens de ses ambitions. Créé en 2013 et devenu opérationnel un an plus tard, le service Employeurs a été pensé comme une véritable agence de recrutement, suffisamment agile pour répondre aux évolutions des besoins du marché. D’où l’importance de connaître le plus précisément possible le nombre et le type d’offres d’emploi disponibles. Une soixantaine de personnes sont rattachées à cette unité, dont 30 conseillers provenant du secteur privé et spécialisés dans l’une des 14 cellules sectorielles définies par l’Adem (commerce, industrie, finances, artisanat…). « C’est important d’avoir des personnes qui connaissent les réalités de l’entreprise, mais aussi du secteur qu’elles conseillent, précise Guy Pütz. Nous cherchons à établir une relation de confiance sur la longue durée et offrir une vraie valeur ajoutée. »
LE TRAVAIL LE WEEK-END
UN PACTE AVEC LES PATRONS
Avant de demander un salarié de travailler le ee -end épartition du travail sur la semaine vérifier les dispositions de la convention collective éventuellement applicable, du règlement intérieur de l’entreprise et du contrat de travail du salarié ravail le samedi légalement possi le ravail le dimanche vérifier si l’activité de l’entreprise entre dans l’une des dérogations prévues par le Code du travail vente au détail, h tels et restaurants, secteur hospitalier, entreprises dans lesquelles le travail ne souffre ni interruption et ni retard en raison de sa nature, etc dé aut, le travail le dimanche constitue une in raction pénale ’ devra, selon les cas, tre in ormée ou notifiée du travail le dimanche Information et / ou consultation des représentants du personnel nécessaire selon les cas r glement intérieur modifier, impact sur l’organisation glo ale du travail, etc
Un autre service mis en place par l’Adem est celui des formations sur mesure. En collaboration avec les fédérations professionnelles, qui recensent les besoins de leurs membres, elle met en place des trainings ponctuels et hyper epuis que Guy Pütz, le chef ciblés, qui doivent réunir un minidu service Employeurs de mum de huit participants. Les l’Adem, a pris ses fonctions, il y candidats sont sélectionnés avec a maintenant quatre ans, le stock les employeurs concernés qui, en d’offres d’emploi recensées par échange, s’engagent à les embaul’agence publique a augmenté cher à la sortie. Pour l’instant, des de 63 %. Un chiffre qui pourrait métiers peu qualifiés ont été faire croire à un bilan peu glo- concernés, comme celui de chaufrieux. Pourtant, il s’agit d’une feur, mais les demandes évoluent belle performance. et récemment, c’est une forma« Cette augmentation est due au fait que les employeurs nous TOP 10 DES ANNONCES communiquent plus facilement les postes vacants qu’auparavant, LES MÉTIERS LES PLUS ce qui nous permet d’avoir une RECHERCHÉS DURANT vision plus exacte de la demande », explique Guy Pütz. Depuis le LES 12 DERNIERS MOIS début de l’année, plus de 30.000 Études et développement informatiques 1.379 postes à pourvoir ont été décla- Personnel de cuisine 1.251 Comptabilité 1.195 rés à l’Adem. Dans 60 % des cas, le service Service en restauration 966 Employeurs a pu proposer un Secrétariat 879 candidat. En parallèle, le taux de Front o fice marchés financiers 630 chômage est passé sous la barre Conseil en organisation et management d’entreprise 620 Nettoyage de locaux 602 des 6 % de la population active au Audit et contr le compta les et financiers 527 mois d’octobre, un niveau qu’il é ense et conseil uridique 468 n’avait plus atteint depuis près de SOURCE Adem six ans. Il faut dire que l’Adem se
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CONSTAT e travail le ee -end n’est pas prévu en tant que tel dans le Code du travail, qui contient uniquement des dispositions sur le travail le dimanche en principe interdit , et le repos he domadaire de heures continues au cours de chaque période de sept ours
CE QUE DEVRAIT DIRE LA LOI a loi laisse une certaine exi ilité aux entreprises pour organiser la répartition du travail, en fonction des contraintes opérationnelles de ces dernières et de possi les dérogations pour le travail le dimanche
QUE FAIRE ?
L’AVIS i le repos he domadaire n’est pas respecté, des congés annuels supplémentaires devront tre accordés ne attention particuli re doit tre portée un repos su fisant des salariés, dans un o ecti de santé et de sécurité ne ma oration de salaire de est légalement prévue pour le travail le dimanche sau secteur horeca , et le travail le ee -end peut constituer des heures supplémentaires
Dorothée Vincey Avocat à la Cour, elle est également associate au sein du cabinet Castegnaro, us a oris uxem ourg
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(LPI)
LUXEMBOURG PERFORMANCE INDEX
CHÔMAGE SOUS LES 6 %
INFLATION EN HAUSSE DANS LA ZONE EURO
Fin octo re, l’Adem annon ait un taux de ch mage de , , un seuil qui n’avait plus été atteint depuis décem re Cette aisse profiterait tout particulièrement aux demandeurs d’emploi âgés de moins de ans - , et peu qualifiés - , , ainsi qu’aux ch meurs de longue durée - , ans la one euro, cet indicateur se situait , pour ce m me mois
e taux d’in ation annuel de la one euro a augmenté de , point en un mois, passant de , en octo re , en novem re C’est le prix de l’énergie , , contre en octo re qui a tiré cette hausse e co t de l’alimentation, de l’alcool et du tabac a également connu une forte augmentation, mais moindre qu’en octo re , , contre , en octo re
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athilde asson, 28 ans, titulaire d’un LLM en nternational and uropean Business a u lin et d’un master en nternational Business a Paris , a re oint le département Corporate de Hogan Lovells Luxembourg en tant que junior associate B
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épenses de dans les pays européens en pourcentage du PIB en 2016
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SOURCE Eurostat
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Selon le bureau européen de la statistique, le uxem ourg aurait consacré , de son P B des activités de recherche et développement en , alors que la moyenne européenne se situe , n valeur a solue, cela correspond millions d’euros Il faut tout de même noter qu’un tiers de ces dépenses ont été destinées aux administrations pu liques, ce qui place le rand- uché sur le podium européen dans cette catégorie, derri re la oumanie et la ettonie
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R&D LE LUXEMBOURG MISE SUR L’ADMINISTRATION
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EMPLOI STABLE DANS LES BANQUES
FONDS SUR SA LANCÉE
Le secteur bancaire a connu une légère baisse du nombre de ses employés lors du 3e trimestre 2017, enregistrant une diminution d’une centaine de postes par rapport aux trois mois précédents ’emploi dans ce secteur-clé de la place financi re se maintient toute ois au-dessus de la arre des
Apr s avoir ranchi le seuil des milliards d’euros d’actifs sous gestion au mois de septembre, l’industrie luxembourgeoise des fonds n’a pas perdu son rythme de croissance Fin octo re, elle a fichait un montant total de milliards d’euros, soit une croissance de pr s de sur les derniers mois En milliards d’euros 4
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Noémie Haller, avocate à la Cour, a rejoint Castegnaro- us a oris Luxembourg en tant que senior associate Forte d’une expérience de cinq années en droit du travail, Me Haller est inscrite au Barreau de uxem ourg depuis
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Suède Autriche Allemagne anemar Finlande Belgique France Pays-Bas Slovénie oyaume- ni épu lique tch que Italie Estonie Portugal Luxembourg Espagne Irlande Hongrie Grèce Pologne Croatie Slovaquie Bulgarie Lituanie Malte Chypre Roumanie Lettonie
tion de gestionnaire de paye qui a été organisée. On en prévoit d’autres pour former des data scientists ou des business analysts. Pour les secteurs où les pénuries sont plus visibles, les programmes Fit 4 Coding, Financial markets ou Entrepreneurship, financés par le Fonds social européen (FSE), connaissent également un large succès. Si la collaboration avec les employeurs est aussi bonne, l’Adem le doit en partie à un partenariat signé avec l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) en 2015. Celui-ci stipule que le patronat s’engage à employer sur trois ans 5.000 demandeurs d’emploi de plus que la moyenne enregistrée jusque-là. Ce pacte a été prolongé début décembre pour trois années supplémentaires. « Nous savons que les candidats inscrits sur nos listes ne peuvent pas répondre à toutes les offres publiées, mais si nous connaissons les demandes des employeurs, nous pourrons mieux cibler nos efforts» , conclut Guy Pütz. J. M.
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espresso conversations envies MIR WËLLE WEISE WIE MIR SINN
Le Luxembourg rayonne dans de nombreux domaines gr ce des am asseurs Présentation avec un arr t sur le parcours de quatre d’entre eux institutionnels ean-Claude unc er porte le drapeau européen en tant que président de la Commission l partage sa vision politque sans détour En page 50 sportifs En page 66, illes ller, champion de tennis, rév le la vie d’un sporti de haut niveau business En page 82, or ert Bec er, le multi-entrepreneur, se livre sur ses intérêts : l’entreprise, la politique et un certain go t pour l’anticon ormisme créatifs Femme de com ats, l’ancienne ministre rna ennicot- choepges ette, en page 98, un regard vif sur la société luxem ourgeoise et sa classe politique Janvier 2018 —
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Instituti CELEBRATING LUXEMBOURG
Jorge Sanz irecteur scientifique du F Centre, rattaché au
Rolf Tarrach Ancien recteur de l’université de Luxembourg, actuel president de l’association européenne des universités
Jacques Teisen Chercheur asé an Francisco, spécialisé dans les alliages à mémoire de forme destinés à la médecine
Bianca Rita Pistillo écorée de la Scientist Medal 2017 pour ses recherches sur le dépôt d’un polymère conducteur
Lucien Hoffmann Chercheur en technologies vertes au
Enrico Benetto Responsable de l’ nité i e Cycle ustaina ility au
Alfred Steinherr Il a occupé le département de la echerche du Fonds monétaire international, puis a été conseiller économique de la Commission européenne
Thomas Schoos irecteur de la Communication au
Jens Kreisel Spécialiste en science des matériaux pour le
Tom Wirtz Chercheur au , développe des microscopes destinés à la recherche spatiale
Jules Hoffmann Prix o el de physiologie et médecine en 2011 pour ses travaux sur l’immunité innée
Lionel Briand Chercheur au sein de l’ ni
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Radu State Chercheur au sein de — Janvier 2018 l’ ni
Tessy Fautsch Les 3 missions qu’elle a coordonnées pour la lutte contre Ebola lui ont valu l’European citi ens pri e en
Thierry Leterre oyen du udec
François Gaascht Chercheur en pharmaceutique au la oratoire chmidtannert, niversité du Minnesota
Symeon Chatzinotas Chercheur au sein de l’ ni
René Closter CEO et président de Luxembourg Air Rescue et d’Air Ambulance
Björn Ottersten Chercheur au sein de l’ ni
Raphaël Frank Chercheur au sein de l’ ni
Recherche
Jean-Louis Zeien Président de Fairtrade t e uerg
Paul Wilmes es recherches au sein de l’ ni ont permis une nette avancée dans la lutte contre la maladie de Parkinson
Thierry E Klein irecteur de l nnovation che o ia aux tats- nis Alain Kohl Professeur en arbovirologie l’ niversité de lasgo
Thierry Winn Reporter et réalisateur, il suit de nombreuses associations caritatives
Djamila Aouada Chercheuse au sein de l’ ni
Mike Sabetzadeh Chercheur au sein de l’ ni
Marianne Donven Responsable du projet Hariko
Brian Darke Président de la Royal Air Force Association Luxembourg
Paul Heber irecteur de la communication l’ nice
Philanthropie Stan Brabant irecteur exécutif d’Amnesty International Luxembourg Cynthia Albrecht MBE pour son travail en faveur des relations bilatérales uxem ourgoyaume- ni Thérèse Collins Président du comité Luxembourg du Rose o ralee
onnels
Capitale européenne, le Luxembourg s’est fait connaître sur la scène internationale par ses responsables politiques. Les importants investissements consentis dans la recherche font émerger le savoir local à l’international.
Mathieu Lohr Jeune délégué des Nations nies et instaurateur du Luxembourg European Young Parliament
Jean Asselborn Ministre des Affaires étrangères
Lydie Polfer Bourgmestre de la Ville de Luxembourg de 1982 et depuis
Chris Vigar em er o the Order o the British mpire B pour son travail en faveur des entreprises britanniques au Luxembourg
Paul Delaunois irecteur général de Médecins ans Fronti res Luxembourg
Isabelle de Muyser-Boucher Che de l’ nité de soutien logistique d’urgence à la direction générale des services des ations nies, organisme au sein duquel elle a évolué durant plus de ans
Jean-Pierre Foehr Premier diplomate o ficiel du Luxembourg, envoyé à Berlin en 1867
Claude Turmes éputé européen
Carlo Krieger Ambassadeur du Luxembourg au Brésil
John Marshall Am assadeur du oyaumeni au uxem ourg
Colette Flesch rois participations aux eux Olympiques en escrime, première femme élue bourgmestre de uxem ourg Elle a également siégé à la Cham re des députés et au Parlement européen
Clusters économiques François Benoy irecteur des activités Fret des CF
Jean-Claude Juncker Président de la Commission européenne depuis 2014
Djuna Bernard Chargée de mission la Croix- ouge, gestionnaire de pro ets pour lisa eth et présidente de la Conférence générale de la Jeunesse Luxembourg
Erna Hennicot-Schoepges Ministre de 1995 à 2004 puis députée européenne de 2004 à 2009
Viviane Reding éputé européen
Étienne Schneider ice-premier ministre et ministre de l’Économie
Le Grand-Duc Jean
Le Grand-Duc Henri
Politique
Guy de Muyser Ancien maréchal de la Cour de A le rand- uc Jean, puis ambassadeur à Moscou
Francine Closener ecrétaire d tat l conomie Michel Jonas Premier diplomate o ficiel du Luxembourg, envoyé à Paris en 1867
Freddy Bracke Co- ondateur et ancien président du Cluster Maritime
Xavier Bettel Premier ministre depuis 2013
Pitt Sietzen Membre du Luxembourg ational outh Council
Le prince Guillaume et la princesse Stéphanie Couple rand- ucal héritier
S.A.R la Grande Duchesse Maria Teresa Présidente de la CroixRouge Luxembourg et engagée au sein de plusieurs associations philanthropiques et culturelles
Jacques Santer Premier ministre de 1984 à 1995, puis président de la Commission européenne de 1995 à 1999Janvier 2018 —
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«
Fidèle à ses convictions chrétiennes et sociales, eanClaude Juncker s’imagine une urope inclusive me si le rejet de l’autre est en vogue, ce n’est pas si dur imaginer
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« J’ai une certaine idée de l’Europe » Texte
Photos
françois Aulner
Anthony Dehez
Voilà plus de trois ans que Jean-Claude Juncker est président de la Commission européenne. Une présidence qui restera marquée par les crises consécutives de la dette, de la migration et du Brexit, mais également par les révélations des Paradise Papers, Panama Papers et LuxLeaks. Quand le passé le rattrape, il défend sa démarche. Quand le présent l’inquiète, il plaide pour plus de solidarité. Quant à l’avenir de l’Union européenne, il dépend selon lui de la migration légale, du respect de l’état de droit et de la cohésion sociale. Janvier 2018 —
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10.2 milliards
Maintenant, ils sont devenus autrement plus nombreux, mais à chaque fois que je suis en ville, parce qu’il y a une agglomération des sans-abri en ville, je leur parle et je connais leurs réflexions. Vous savez, j’ai fait cette expérience curieuse, émouvante presque, étant entouré de voisins portugais et ayant une relation de cœur avec la communauté portugaise et avec le Portugal, de m’entendre dire par nos amis portugais qui travaillent chez nous : « Monsieur le Premier ministre, il y a trop d’étrangers au Luxembourg. » Cela m’a toujours beaucoup surpris. C’est une remarque tout de même cocasse, même si on pourrait dire aussi d’intégration réussie. Mais je leur ai toujours dit que si on s’était comporté de la même manière à leur égard, ils ne seraient pas là. Ce qui me choque dans certains pays, c’est cet aspect « rejet de l’autre ». Que plusieurs gouvernements nous expliquent, sans rougir, que dans leur pays il n’y a pas de place pour les musulmans ou pour les personnes de couleur, cela me choque profondément. J’ai une certaine idée de l’Europe, et cette idée est inclusive, elle n’est pas exclusive.
ean-Claude unc er Mémoire de politique Monsieur Juncker, depuis des années, même des décennies, vous mettiez en garde contre « les démons du passé ». Le 12 novembre, lors de la fête de l’indépendance en Pologne, le même jour que l’Armistice, 60.000 nationalistes marchaient dans les rues de Varsovie. Y a-t-il des démons parmi nous ?
7.3 milliards
Le poids du passé est omniprésent et ceux qui se tournent vers le passé en prétendant construire l’avenir de leur pays se trompent lourdement. J’ai suivi le contenu de ce qui s’est dit lors de la manifestation à Varsovie. Je suis très gêné par les propos qui y furent émis et dont je ne rendrais pas responsable, en premier lieu, le gouvernement polonais, mais l’atmosphère ambiante qui règne dans un pays important de l’Union européenne. Je n’aime pas cette atmosphère qui consiste à rejeter les autres, qui consiste à dire qu’il n’y a pas de place dans un pays pour ceux qui viennent de plus loin et qui ont été persécutés. Ils ne viennent pas de loin par goût du voyage, mais par nécessité de protéger leurs familles. Je dis aujourd’hui ce que j’ai toujours dit à la Première ministre polonaise (Beata Szydło, ndlr) : l’Europe, c’est la solidarité d’abord. Et puis, il y a aussi un aspect de chrétienté, de christianisme. Le prochain n’est pas exclusivement Polonais, il vient aussi de plus loin. Et donc il faut accueillir avec retenue, s’il le faut, avec amour, ce qui est nécessaire, ceux qui fuient la guerre, le viol, la violence. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi on ferme les portes aux malheureux.
Je m’occupe évidemment du sort des Européens, de la situation inacceptable qui consiste à « tolérer » un taux de chômage élevé, surtout un taux de chômage des jeunes trop élevé, dans tous les pays. Mais je suis en charge de l’Union européenne et pas seulement du Luxembourg. Lorsque j’étais Premier ministre chez nous, j’ai souvent parlé aux sans-abri. Il fut un temps où je les ai tous connus.
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524 millions
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EUROPE
PLUS DE 500 MILLIONS Au cours des prochaines décennies, la population européenne stagnera puis diminuera, tandis que la population mondiale continuera à augmenter pour atteindre 9 à 10 milliards en ’ perdra en poids dans le monde, sans compter le vieillissement programmé de la population
SOURCES urostat, O
Il y a en Europe des perdants de la globalisation. J’ai demandé à un sans-abri ce qu’il aimerait vous demander. Il a répondu : « Pourquoi Juncker s’occupe-t-il d’abord des étrangers avant de s’occuper de ses propres gens ? »
Certaines personnes se sentent exclues de la société, ce qui m’amène à la question des inégalités. Selon un rapport d’Accenture partagé par le Forum économique mondial, le départ à la retraite des babyboomers, voire leur disparition, aura un impact négatif sur la mobilité sociale. Monsieur Juncker, est-ce que les États doivent revoir la fiscalité du capital, de la fortune, du patrimoine ? Comment assurer les mêmes chances à tout le monde ?
En ce qui concerne la fiscalité, la Commission a fait des propositions qui vont loin et que certains États n’aiment pas voir devenir loi. Or, je maintiens le cap. Il y a une inadéquation fiscale entre le travail et le capital. Il faudra, sans chasser le capital de l’Europe, revoir l’imposition du capital. Ce n’est pas un réflexe anticapitaliste qui me fait dire cela. C’est le sentiment que les peuples d’Europe, et notamment les plus modestes de nos peuples, n’acceptent plus l’idée que plus vous êtes grands, moins vous devez payer d’impôts. Raison pour laquelle j’ai proposé, avec mes collègues au sein du collège, d’imposer convenablement les bénéfices des multinationales, disant, et j’ai fait campagne sur ce sujet, que tout bénéfice doit être imposé là où il est réalisé. Cela s’applique à toutes les
« J’ai toujours considéré que le peuple est un. » multinationales, notamment à celles actives dans le domaine technologique, celles qu’on nomme les Gafa. Je suis triste que le gouvernement luxembourgeois ne le voie pas de la même façon. C’est une erreur historique de ne pas vouloir imposer, aux niveaux appropriés, les bénéfices des multinationales qui agissent planétairement et qui ne paient pas l’impôt dû. Pour ce qui est des inégalités, c’est un sujet qui ne quitte jamais mon esprit, ou devrais-je dire mon cœur. Je constate que les disparités entre pays et entre régions vont croissantes, et qu’à l’intérieur même des pays et des régions, les disparités ne cessent de s’élargir. Raison pour laquelle je pense que la politique de cohésion appliquée par l’Union européenne devra être maintenue. La cohésion économique et sociale est un impératif de l’intégration européenne, et puisque nous sommes à la veille d’un nouvel agencement des finances publiques européennes, il ne faudrait pas que nous essayions de réduire le volume de nos politiques consacrées à la cohésion économique et sociale. J’ai toujours porté une attention particulière à ce sujet, contre vents et marées. J’étais ministre des Finances et du Budget lorsque nous avons introduit au Luxembourg ce qu’il est convenu d’appeler le revenu minimum garanti. J’ai toujours milité en tant que ministre du Travail, puis plus tard ministre des Finances et Premier ministre, pour une adaptation régulière du salaire social minimum. J’ai toujours considéré que le peuple est un. Et lorsque des disparités apparaissent, il faut y remédier.
BIO EXPRESS Avocat, marié
Un quotidien pas toujours exaltant n’empêche pas Jean-Claude Juncker de rester jovial. Il aime également les blagues, surtout quand elles sont subtiles.
Jean-Claude Juncker est né le 9 décembre 1954 à Redange-surAttert (Réiden). Après avoir passé son enfance à Belvaux (Bieles), son père travaillant à l’Arbed, il fréquente le Lycée à l’École apostolique des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus à Clairefontaine, Arlon.
1974 Baccalauréat classique littérature au Lycée Michel-Rodange 1974 Entrée au CSV 1979 Maîtrise en droit à l’Université de Strasbourg 1982 Entrée au gouvernement
Werner (secrétaire d’État au Travail et à la Sécurité sociale)
1984 Député et immédiatement ministre
1995 Premier ministre 2005 Président de l’Eurogroupe 2013 Élections anticipées et fin de la
participation du CSV au gouvernement
2014 Candidat chef de file du PPE 2014 Président de la Commission Janvier 2018 —
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C’est la noblesse de l’action publique et politique de tout gouvernement et de tout parlement de veiller à un minimum de cohésion sociale. On observe, en France notamment, que ceux qui réussissent dans leurs carrières quittent les zones défavorisées. Sommes-nous en train de nous retrancher dans nos coins ?
Ceux qui, grâce aux actions politiques et publiques, peuvent prétendre à raison avoir une vie meilleure sont très souvent tentés par le goût du déplacement. Ils quittent les régions, les villes, les banlieues dans lesquelles ils ont grandi pour rejoindre le courant central géographique et sociétal. Mais même si ceux qui viennent des banlieues parisiennes émigrent, si j’ose dire, vers et sur Paris, ils ne vont pas laisser leurs biographies à la garde-robe de l’urbanité.
Qui dit inégalités pense évidemment aux Paradise Papers. Le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn (LSAP), déclarait dans l’émission Hart aber fair sur ARD qu’il avait eu honte lors des révélations LuxLeaks en 2014. Et vous ?
À vrai dire non, bien que je fusse incommodé par certains excès qui ont été faits au Luxembourg, lorsqu’il s’agit des rescrits fiscaux. La pratique au Luxembourg est de confier à l’Administration des contributions directes l’exécution de la loi. Ce n’est pas l’affaire du ministre des Finances, ce que personne en Europe d’ailleurs n’est à même de croire, car dans les autres pays ce sont les ministres du Budget ou des Finances qui signent les rescrits fiscaux. Tel n’est pas le cas au Luxembourg. Pour ce qui est de Jean Asselborn, à qui je voue une amitié profonde qui résiste à tous les changements de gouvernement, il sait, alors que d’autres devraient aussi le savoir, que j’ai toujours mis en garde les différentes coalitions auxquelles j’ai présidé contre les excès que cette politique pourrait avoir. Je lis maintenant, surpris, qu’on dit : voilà, les gouvernements qui furent n’ont pas fait ce qu’ils auraient dû faire. Je voulais le faire. Demandez aux libéraux et aux socialistes pourquoi ils ne m’ont pas accompagné dans cette volonté.
Jean Asselborn déclarait aussi qu’il n’y aurait désormais plus de sociétés boîtes aux lettres au Luxembourg…
Je veux le croire, puisque telle est la volonté déclarée du gouvernement luxembourgeois. Il y a des sociétés boîtes aux lettres dans beaucoup de pays, notamment aux Pays-Bas. J’ai noté que,
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QUELQUES « MOMENTS-CLÉS » e parcours politique de ean-Claude unc er a traversé des développements ma eurs au uxem ourg et en urope Passant de la sidérurgie la place financi re on sans tur ulences
1975-1985 CRISE SIDÉRURGIQUE En pleine crise sidérurgique, le Premier ministre Pierre Werner demandait ean-Claude unc er spontanément : « Tu es prêt ? » ean-Claude unc er devenait en secrétaire d’ tat au ravail et de la écurité sociale l racontera beaucoup plus tard que cette époque aura marqué le reste de son parcours
1992 TRAITÉ DE MAASTRICHT n sa qualité de ministre des Finances depuis , ean-Claude unc er participait activement l’éla oration du traité de aastricht, traité signé par tats en qui posait les ases pour l’ nion économique et monétaire
2007-2010 CRISE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE a crise financi re puis économique n’épargnait pas le uxem ourg e gouvernement unc erAssel orn devait sauver les filiales luxem ourgeoises des banques Fortis et exia en 2008 et préparer le pays de modestes économies
2010-2013 CRISE DE LA DETTE Le Luxembourg demeure avec l’Allemagne et les Pays-Bas le seul pays à ne pas avoir perdu son triple A pendant la crise de la dette Cela dit, en tant que président de l’Eurogroupe, ean-Claude unc er était très sollicité pendant une crise qui a ailli signifier la fin de l’ uro, peut- tre m me de l’ nion
2012-2013 AFFAIRE DU SREL L’affaire du Service de renseignement de l’État restera gravée comme le coup de gr ce la carri re politique de eanClaude unc er au uxem ourg etenu comme responsa le politique de graves dysfonctionnements auprès du Srel le uillet , il perdait la confiance de son partenaire de coalition et proposait des élections anticipées uite aux élections, un gouvernement P-LSAP- éi réng mettait un terme à 30 ans de CSV au gouvernement
2014 LUXLEAKS es révélations d’optimisation fiscale excessive, accordée par voie de rescrits fiscaux, mettaient en cause le modèle économique du uxem ourg andis que le nouveau gouvernement devait défendre l’image du pays, ean-Claude unc er, qui venait de devenir président de la Commission européenne, l’échappait elle on passé lui sera néanmoins souvent rappelé
2016 BREXIT andis que les Commissions José Manuel Barroso I et II seront retenues comme celles de la dérégulation et de la gestion de la crise financi re ensuite, la Commission Juncker entrera dans la mémoire comme celle de la gestion du Brexit Pour la premi re ois dans l’histoire de l’ , un tat mem re quittera le clu
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« Le navire européen peut avancer avec plus d’élégance et plus de vitesse maintenant. » Pendant que Jean-Claude Juncker recevait Paperjam dans son bureau au Parlement européen à Strasbourg, le 14 novembre, son collègue Pierre Moscovici présentait des initiatives de la Commission en mati re de fiscalité aux eurodéputés ix ours apr s les Paradise Papers
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suite à la pression que fut celle de la sociétés a changé sur un plan internatioCommission européenne, le gouvernenal, il est évident que le Luxembourg ment néerlandais est en train d’examiner doit participer à cette démarche. S’il ne dans le détail les 4.000 tax rulings qui le fait pas se bornant à dire « non », il n’aura pas d’influence sur l’architecture ont été mis en place aux Pays-Bas. À LA TÉLÉ D’ailleurs, l’actualité est là pour monqui sera imprégnée à ce monde globalisé. trer – Paradise Papers et autres – que le Je ne comprends pas très bien pourquoi Luxembourg, dans l’époque qui fut, le gouvernement luxembourgeois ne suit pas le président (de la République n’était pas le seul pays à pratiquer ce genre d’extravagance fiscale. Je l’ai toufrançaise) Emmanuel Macron, alors qu’il Premier ministre, il arrivait ean-Claude jours dit, au Parlement européen et ailrevendique une amitié intime avec lui. Juncker de défendre le Luxembourg leurs, maintenant la preuve est là. Cela Est-ce que de manière générale, quand le rand- uché était dénoncé comme paradis fiscal ur France en dit, le fait que d’autres le font n’est pas l’Union européenne a les moyens de , il qualifiait un reportage au su et du une raison pour le Luxembourg de conti- faire converger la fiscalité en Europe ? secret bancaire de « strictement ridicule » nuer à le faire. Je pense que, sauf pour Les lois qui furent et les traités qui sont et à « condescendance franco-française Alors que le monde se trouvait en pleine les Gafa, le gouvernement luxembourne sont pas une excuse pour ne pas agir. tourmente financi re et économique, il geois a raison de tout faire pour mettre Il y a des traités parfaits qui produisent déclarait : «La ligue de football luxembourdes résultats imparfaits, parce que la un terme à ce genre de pratiques. geoise n’est pas responsable du fait que C’était d’ailleurs mon gouvernement, volonté de faire de ceux qui ont pour l’OM ne soit pas devenu champion de France et le Luxembourg n’est pas à l’orimoi-même, qui a proposé à la Chambre tâche de les exécuter n’est pas parfaite. gine de la crise financière internationale. » des députés de mettre un terme au Et il y a des traités imparfaits qui pron revanche, il reconnaissait dé que des secret bancaire et de mettre en place duisent des résultats parfaits, parce que règles supplémentaires doivent être ajouun système d’échange automatique d’inla volonté de ceux qui les traduisent en tées au système financier international formations. Ce fut très contesté à réalité est parfaite. Je suis d’accord pour l’époque. Toutes les décisions qu’il m’est dire que lorsque les traités disent une arrivé de prendre en matière de fiscachose et lorsqu’on veut autre chose, il lité européenne furent contestées avec y a le passage obligatoire par les traités. parce qu’il y a le principe de l’unanimité, véhémence au Luxembourg. Raison pour laquelle j’ai proposé le de faire ce qu’il est convenu d’appeler Je me rappelle du Conseil européen 13 septembre, devant le Parlement euroune nécessité du futur. de Feira, au Portugal, en 2000, où j’ai péen, d’appliquer dans leur entièreté Il y a un principe, que j’ai énoncé dit : « Voilà, nous allons reréglementer les dispositions du traité de Lisbonne. pendant ma campagne électorale et notre paysage fiscal. » Il y a eu des mouQuelles sont ces dispositions ? Le traité lorsque je me suis présenté pour le vote vements divers au sein de la Chambre de Lisbonne dit que le Conseil européen d’investiture comme président de la des députés. Je me rappelle d’un prépeut décider à l’unanimité, que sur cerCommission devant le Parlement eurotains chantiers, il décidera dorénavant péen : j’ai dit qu’il faudra que dorénasident du groupe socialiste qui a dit : « D’accord pour aller jusqu’ici, mais pas à la majorité qualifiée. Je voudrais que vant, les bénéfices soient imposés là où plus loin que ça. » (Jeannot Krecké, ndlr) les gouvernements le fassent. ils sont réalisés. Ce qui fut une attaque J’ai une mémoire trop riche pour ne Si leur volonté est d’ajouter de l’équité contre tout ce qui relève du domaine pas répondre à toutes les critiques au fiscale en éliminant les injustices fiscales lugubre des sociétés boîtes aux lettres. Luxembourg qui concernent mon passé. qui existent, ils pourront le faire. Les En ce qui concerne la transparence Si ça continue, je répondrai à ceux qui gouvernements sont les pères du traité. au niveau des intermédiaires comme n’étaient pas à la hauteur de leurs tâches Et les pères du traité de Lisbonne, j’en les avocats d’affaires, les au moment indiqué. étais un, ont prévu que si la nécessité les experts-comptables, qu’est-ce que Vous faites un reproche par rapport y obligeait, les États membres pourraient cela signifierait concrètement pour aux Gafa, mais vous-même dites que décider par unanimité de décider doré- les professionnels du secteur tout changement fiscal était difficile navant par majorité qualifiée. Qu’on le financier ? lorsque vous étiez Premier ministre… fasse. Le traité le permet et donc il ne Nous avons fait une proposition qui vise À l’époque, alors que ces grands joueurs faut pas dire que le traité ne permet pas, à intégrer les intermédiaires dans le cherchaient un terrain d’atterrissage suivi des paysages fiscaux nationaux. en Europe, j’ai fait mon devoir. Ce J’espère que les États membres nous devoir consistait à donner une place à accompagneront dans ce qui est une TAUX D’IMPOSITION MAXIMAL ces multinationales qui étaient en train nécessité et non une aventure. DES SOCIÉTÉS moyenne de gagner le futur. J’ai essayé de leur Vous connaissez bien la Place du 35 Luxembourg. À quoi les PSF et les réserver une place à Luxembourg sans 32 avocats doivent-ils s’attendre ? interférer dans les dossiers fiscaux. Je 26.6 n’ai jamais discuté fiscalité avec les proJe crois que certains d’entre eux doivent 23.8 22.9 22.8 priétaires des sociétés. J’ai toujours abandonner le goût pour l’argent facile laissé aux soins de l’administration fiset devront se ressaisir. Je ne dis pas que cale, après les avoir écoutés, d’agir tous les intermédiaires agiraient d’une comme elle entendait pouvoir agir en façon qui ne serait pas acceptable, mais vertu de la loi qui fut. ceux qui se vautrent dans le plaisir des Comme l’atmosphère internationale constructions faciles, contraires au bon entourant les régimes fiscaux de ces sens et à la morale, devront se ressaisir. SOURCE Eurostat
« STRICTEMENT RIDICULE »
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Je l’ai toujours dit d’ailleurs. Raison qui explique que je suis assez populaire dans tous les milieux luxembourgeois, sauf dans le milieu bancaire et intermédiaire. L’avenir de l’UE : vous déclariez le 13 septembre « Larguons les amarres ». Est-ce que le navire a ne serait-ce que quitté le port ? Et vers où se dirige-t-il ?
en Europe, plus élevé d’ailleurs que celui des États-Unis. Il y a un retour de la croissance, notamment dans les pays qui furent en difficulté il y a cinq ou six années. Lorsque j’ai tout fait pour éviter que la Grèce soit exclue de la zone euro – ayant l’impression d’avoir été assez seul à ce moment-là, pourtant à lire les mémoires des uns et des autres, c’étaient les autres. Mais c’est toujours comme ça. Lorsque j’ai tout fait pour que le Portugal et sa croissance retrouvent de la couleur, lorsque nous avons sauvé le secteur bancaire – c’était du temps de ma présence dans l’Eurogroupe. Tout le monde nous disait que j’étais en train d’appliquer une politique trop flexible et trop généreuse à l’égard de ces pays, dont les citoyens ordinaires, modestes, souffraient dans une mesure que d’autres, plus riches, au nord de l’Europe n’arrivent pas à s’imaginer. On m’a toujours dit que j’étais en train de conduire l’Europe vers l’abîme. Lorsque nous avons flexibilisé – en lui donnant une grille de lecture plus économique – le pacte de stabilité et de croissance, notamment pour ce qui est de l’Italie, j’ai été critiqué de manière virulente en Allemagne, aux Pays-Bas, en Finlande et ailleurs, pour avoir été trop généreux et flexible. Le résultat est là. Nous sommes passés d’un déficit moyen de 6 % en 2010 vers un déficit qui devrait tomber au-dessous de 1 % l’année prochaine. Donc le pacte fonctionne en dépit des Cassandres.
Je prendrai comme exemple l’Europe de la défense. Le 13 novembre, les ministres ont hissé les voiles et ce grâce à une initiative de la Commission, dont, évidemment, les ministres ne parlent pas. Parce que pendant la campagne électorale, j’ai plaidé pour l’Union européenne de la défense. Je l’ai répété en m’adressant au Parlement européen dans mon discours sur l’État de l’Union en septembre 2016 et j’ai repris cette idée dans mon discours du 13 septembre 2017. Nous avons fait des propositions en matière de politique de défense et proposé un Fonds européen de la défense. Tout cela a été signé par les ministres le 13 novembre. Le président Macron a dit, il y a des mois, qu’il ne revendiquait pas la paternité pour l’Europe de la défense, parce que c’est en fait le président de la Commission qui pourrait la revendiquer. Donc les choses avancent. Par ailleurs, nous avons fait des propositions sur l’approfondissement de l’Union économique et monétaire le 6 décembre. Nous avons le vent en poupe. Et je mets en garde tous ceux qui pourraient ne pas voir que le navire européen peut avancer avec plus d’élégance et plus de vitesse maintenant. C’est le moment de Vous avertissez régulièrement que le faire. D’ici une année, le moment, s’il l’Union européenne perd en poids dans le monde. n’a pas été utilisé, ne reviendra pas. Est-ce parce que la crise est terminée ? Et en même temps la population vieillit. Le nombre de personnes âgées de plus Non, tant qu’il y a un niveau aussi élevé de 65 ans est déjà supérieur au nombre de chômage, et notamment de chômage des jeunes, dans la plupart de nos pays, d’enfants de moins de 14 ans. Les plus on ne peut pas dire sans vexer les de 65 ans représentent aujourd’hui citoyens que la crise est derrière nous. moins d’un cinquième de la population Tant qu’il y a un chômage à vrai dire maseuropéenne. D’ici 2050 ce sera près d’un tiers. D’ici 2030, l’Europe sera la sif dans la plupart de nos pays, nous n’aurégion la plus âgée du monde avec un rons pas fait ce qui nous aurions dû faire. âge médian de 45 ans. C’est d’abord l’effort des gouverneCe vieillissement de la population ments nationaux, puisque la Commission aura un impact sur la viabilité finanne crée pas d’emplois. Mais depuis l’arricière de nos systèmes de protection et, vée au pouvoir de cette Commission, par ricochet, des conséquences sur la depuis novembre 2014, 8 millions d’emsituation budgétaire de nos pays. plois ont été créés en Europe. Ce n’est pas, La migration légale peut fournir à à vrai dire, le mérite de la Commission l’Union les compétences nécessaires européenne, mais si nous avions perdu 8 millions d’emplois, il est évident que pour remédier aux pénuries de maind’œuvre et contribuer à la viabilité des Juncker serait le premier responsable de systèmes de protection sociale. C’est cet échec. Il y a aujourd’hui 235 millions pourquoi la Commission a fait des prod’Européens qui sont au travail et un taux d’emploi que nous n’avons jamais connu positions pour faciliter l’accès des
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MESURE PHARE
PLAN JUNCKER
« Le plan d’investissement ‘Juncker’ a déjà mobilisé 240,9 milliards d’euros d’investissement dans 28 États membres, dont 284 millions au Luxembourg, qui ont permis d’améliorer l’accès au financement à 831 petites et moyennes entreprises luxembourgeoises. » ’apr s un simple calcul, les entreprises luxembourgeoises auraient perçu un millième des onds mo ilisés par le plan unc er Cela correspond plus ou moins à la taille proportionnelle du rand- uché dans l’ nion européenne
BILAN
FIER / PAS FIER
Vous ne briguerez pas de second mandat en 2019. Quelle serait déjà une mesure dont vous êtes particulièrement fier ? La Commission que je préside a ceci de particulier que nous avons dû résoudre plusieurs crises en m me temps Ce ut la Commission des polycrises l y a de grandes choses mais aussi de petites choses dont e suis fier, mais dont on parle tr s peu otre réponse rapide et en urgence lors du trem lement de terre en talie L’urgence avec laquelle nous avons su répondre la crise incendiaire au Portugal et en spagne La façon dont nous avons su répondre aux problèmes dus aux pluies torrentielles qui s’abattaient sur les trois pays altes Il y a aussi la mise en place d’un corps de eunes volontaires européen y ont répondu favorablement, y compris quelques uxem ourgeois Ensuite, il y a la façon dont nous avons pu exi iliser le pacte de sta ilité, sans en trahir la philosophie générale Cela a permis l’ talie de dépenser jusqu’à 19 milliards d’euros en 2016 et i e n’avais pas enrichi le pacte par des dimensions de exi ilité, l’ talie serait couverte de sanctions t puis nous avons présenté des textes que nous étions supposés devoir présenter aux colégislateurs, parlement et conseil des ministres, que ces derniers devraient désormais adopter ue ce soit en mati re d’ urope numérique, en matière d’Europe de l’énergie ou en mati re de lutte contre le terrorisme e suis asse fier du ilan de la Commission, mais nous avons encore 18 mois utiles devant nous ous avons pu lié le programme de travail de la Commission et nous allons proposer nouvelles initiatives d’ici mars ous avons accumulé des retards que nous allons pouvoir absorber quand les gouvernements auront dit « oui » à toutes les propositions de la Commission Celles qui ont été transmises aux colégislateurs et celles qui viendront Par ailleurs, nous avons proclamé le socle européen des droits sociaux lors du sommet de Göteborg, cette dimension de l’action européenne qui, vous le save , n’a amais quitté mon esprit Avez-vous déjà un regret ? J’observe avec inquiétude que dans certains États membres, la règle de droit et la norme juridique, collectivement acceptées, n’impressionnent plus les gouvernements ’ nion européenne est asée et ondée sur la r gle de droit Qui ne respecte pas le droit ne respecte pas les r gles de convivialité, de coha itation et de communauté dans nos sociétés nationales
LET’S MAKE IT
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« Je suis assez populaire dans tous les milieux luxembourgeois, sauf dans le milieu bancaire et intermédiaire. » migrants à la carte bleue européenne. Je l’effort national et le suivi européen qui plaide d’ailleurs pour un accord ambien découlera. C’est un « give and take ». tieux et rapide. Est-ce qu’il faut doubler le budget de On a entendu Emmanuel Macron évoquer l’union des transferts. Est-ce que l’Allemagne accepterait désormais ce genre d’union si les règles de discipline budgétaire n’étaient pas telles que l’Allemagne le souhaite ?
Je ne suis pas le porte-parole du gouvernement allemand, et d’ailleurs le gouvernement allemand est en train de se former. On verra le moment venu si l’Allemagne considère – et je crois qu’elle le fera – que l’Europe, pour pouvoir avancer d’une façon harmonieuse, ne peut pas renoncer à cette dimension de solidarité. Ceci dit, il est évident que les gouvernements nationaux doivent, chez eux, faire en sorte que leurs finances publiques soient consolidées. Il n’est pas question, parce qu’un gouvernement renoncerait à consolider ses finances publiques, qu’il puisse s’adresser à l’Europe. Non, il faut les deux : il faut
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réarticuler le budget général de l’UE au gré du moment. En ce qui concerne le changement climatique, qu’est-ce que la Commission entend-elle encore entreprendre ?
Pour ce qui est du changement climatique, la Commission maintiendra son point de vue, qui est d’appliquer dans leur entièreté les propositions émises lors de la COP21, à Paris en 2015. Le fait que l’administration américaine se détourne de cette ambition n’est pas une raison qui devrait amener l’Union européenne à faire de même. C’est une exigence qui nous est dictée par les conditions de vie de ceux qui viendront après nous. Il est toujours difficile en politique – je l’ai souvent appris à mon détriment – de parler de l’avenir si l’avenir exige une action immédiate, en temps réel. Mais l’avenir se prépare tous les jours et le changement climatique est un défi majeur. L’Europe doit répondre à ce défi et donc la Commission ne bougera pas dans le mauvais sens sur cette affaire.
Quel rôle attribuez-vous aux places financières et notamment à la finance verte (« green finance ») dans la lutte contre le changement climatique ? Est-ce un outil honnête et efficace ?
Je suis un adepte de la finance verte, où le Luxembourg fait d’ailleurs des progrès remarquables. Le monde financier ne peut pas considérer que le changement climatique ne le concerne pas.
Au Luxembourg, le gouvernement, sous l’impulsion du vice-Premier ministre, Étienne Schneider (LSAP), a lancé l’initiative de la transition vers une croissance qualitative. Est-ce aussi un sujet au niveau européen ?
Oui, je crois que la croissance aveugle n’est pas une voie à suivre par les éconoNon. Je crois qu’il faut augmenter en volume les moyens financiers mis à mies européennes. La croissance se doit disposition de l’Europe, puisqu’il y a d’être qualitative et doit échapper à cet la crise de la migration, il y a le chanimpératif quantitatif qu’on imprime trop gement climatique, il y a tous les souvent aux politiques de croissance. La enjeux qui façonneront l’avenir eurocroissance est nécessaire, nous le voyons péen. Avec le budget assez réduit qui chaque jour. Pourquoi les pays du sud est à notre disposition maintenant, ont-ils retrouvé une nouvelle santé ? nous n’arriverons pas à le faire. Parce qu’il y a eu le retour de la croissance, Pour gérer la crise migratoire, nous grâce notamment aux politiques qui ont avons dû réarticuler l’orientation généété mises en place par la Commission et rale du budget. En 2016 et 2017, nous les États membres concernés. avons pris 10,2 milliards du budget généIl ne faut pas maudire la croissance, ral de l’Union européenne pour dédier mais il ne faut pas s’adonner aux plaisirs ce montant à la crise migratoire. futiles et passagers d’une croissance sans On ne peut pas répéter « à gogo » cet bornes et sans limites qui serait quantiexercice puisque nous avons dû enlever tative sans respecter la dimension quaà des programmes existants – sans les litative qui doit l’accompagner. mettre en danger – les montants qui On espère, grâce à la digitalisation, leur furent dédiés. Je n’ai pas envie de l’automatisation, la robotisation, voir la prochaine Commission devoir atteindre une certaine qualité de
l’UE ?
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PROMENADE 47, 3780
croissance. Comment voyez-vous le monde du travail évoluer ?
Il ne faut pas verser dans le pessimisme. Je crois que le monde de demain sera fait de tous ces éléments que vous venez de mentionner. Mais je ne voudrais pas non plus que nous oubliions que ceux qui sont au travail, en ce moment-même, doivent bénéficier d’une formation tout au long de la vie. Nous devons préparer, et les travailleurs eux-mêmes doivent se préparer, à un changement de la réalité du monde du travail. Je dis cela notamment pour ce qui est de la robotique, qui avance à pas de géant. Donc pour les jeunes qui sont en formation aujourd’hui, nous devons veiller à leur aménager une chance dans le monde, qui sera et qui n’est pas encore. Nos systèmes éducatifs doivent donc se mettre à l’heure. L’heure de demain sera différente de l’atmosphère d’aujourd’hui.
Et les entreprises ?
Les entreprises doivent savoir qu’elles devront, à bien des égards, adopter un nouveau rythme d’avancement.
La robotique maintenant, combinée à l’intelligence artificielle, occupe et préoccupe. Elon Musk, Bill Gates, Stephen Hawking… Vous, Monsieur Juncker, êtes-vous plutôt Terminator ou Iron Man ?
Bill Gates m’a posé la même question, je ne lui ai pas répondu.
Vous connaissez ces deux films ?
Je ne les ai pas vus. Il est des films, comme beaucoup de livres, que je voudrais lire, mais que je n’ai pas lus. Je lis les commentaires sur les livres.
Disons plutôt comme ceci : croyezvous que l’intelligence artificielle représente un danger pour l’humanité ou est-elle le salut… [interrompu]
L’intelligence artificielle doit rester à la mesure de l’homme. L’intelligence artificielle ne saura jamais remplacer le cœur. Toutes les affaires entre les Hommes sont des affaires de cœur.
Sans transition, à un an des législatives, votre ami Claudio (Claude Wiseler, président de fraction du CSV et candidat chef de file pour 2018) estime que la gestion des finances publiques du gouvernement actuel serait irresponsable. Les DP, LSAP et Déi Gréng aiment citer les institutions internationales, dont celle de la Commission européenne, selon lesquelles les finances publiques seraient dans les clous. Qui dit vrai alors?
La Commission a exprimé ses points de vue sur les finances publiques luxembourgeoises dans ses différentes recom-
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mandations qui ne furent pas toujours suivies d’effets. En dépit de la volonté de tous les journalistes luxembourgeois, je ne vais jamais me prononcer au sujet de la politique intérieure luxembourgeoise. Mais la Commission jette un coup d’œil sur les finances publiques, sur le Programme de stabilité et de croissance et sur le Programme national de réforme… En lisant l’avis de la Commission, je vois un feu vert…
Il (le budget, ndlr) respecte les règles émises par la Commission et les États membres, mais je ne me prononcerai pas sur l’état des finances publiques luxembourgeoises d’ici 5, 7 ou 10 années. Là, j’aurai des remarques à faire que je m’interdis de faire.
Le journaliste de Libération, Jean Quatremer, vous reprochait d’être loin des médias et des citoyens.
Je connais Jean Quatremer depuis 25 ans. Je sais qu’il est un esprit critique, sauf envers lui-même. Ce que Libération écrit est tout simplement faux. Ce qui est vrai, c’est que je ne me rends pas souvent à la salle de presse (de la Commission européenne, ndlr) mais j’ai participé à ce jour à 100 conférences de presse et à chaque fois que je reçois des visites, j’organise un point presse. Or, j’ai de nombreux visiteurs, même si la presse luxembourgeoise ne les couvre jamais, donnant l’impression que je ne fais rien. J’ai eu neuf « dialogues citoyens ». J’ai eu 120 interviews, dont 27 avec la presse française, pas plus tard que le 29 octobre avec Nice-Matin. Cela ne fait pas une éternité. En septembre, j’ai accordé des interviews au Monde, au Soir et à Libération, à Jean Quatremer. Donc c’est tout simplement faux. Je ne peux pas aller dans des bistrots pour des raisons de sécurité. Au Luxembourg, un Premier ministre n’a pas besoin de protection rapprochée. Vraiment pas…
Même de nos jours ?
J’avais de la protection au Luxembourg quand des menaces de meurtre se concrétisaient. Ce fut le cas trois ou quatre fois. Au Luxembourg, on n’a pas besoin de protection personnelle permanente, mais au niveau européen il le faut. Quand je me déplace, je suis constamment accompagné de trois ou quatre gardes du corps. Peu importe où je vais, je suis accompagné en permanence. J’aime beaucoup mes gardes du corps mais je serai quand même content de retrouver une certaine normalité dans ma vie.
UN HOMME FORT DU PASSÉ
A
ux yeux des observateurs, le président de la commission et ancien Premier ministre est une « forte personnalité », qui manque néanmoins de vision d’avenir ’ancien vice-Premier ministre, Jacques Poos AP , attri ue ean-Claude Juncker une « bonne mémoire » et « incontestablement un don de la parole », tandis que l’eurodéputé Claude urmes éi Gréng estime qu’il a créé son image de fils d’un sidérurgiste, proche du peuple, convivial, cordial et chaleureux andis que Claude urmes et acques Poos reconnaissent en lui un personnage « jovial », le correspondant européen du journal Le Soir, Jurek uc ie ic , estime qu’il a un style d’humour et d’ironie l’image de l’accueil tr s chaleureux des che s d’ tat et de gouvernement iga en mai n style, du type plut t latin , tant t apprécié, tantôt détesté : « Pour les Nordiques, son comportement parfois très peu conventionnel passe très mal, et le dessert. » Cela dit, aucun doute ean-Claude unc er a des qualités d’homme politique elon acques Poos, il aurait toujours été « correct » et « savait aussi écouter et se plier aux arguments », tandis que pour ure uc ie ic , il arrange beaucoup de choses dans le contact direct », et serait « respecté pour son expérience et ses compétences Claude urmes cerne pour sa part un « personnage politique à même de négocier et de trouver des compromis, mais tombant trop souvent dans l’attentisme ure uc ie ic aussi regrette un manque de vision : « Comme tout dirigeant enfermé dans son bureau et son entourage, il est parfois aveugle face à des réalités dans l’opinion publique. » Et Jacques Poos de détecter là la faiblesse de l’ancien Premier ministre : « Je crois décerner l’empreinte de son éducation chrétienne qui l’a empêché de reconnaître à temps les changements sociologiques ayant marqué notre société ces 30 dernières années. » uelle politique particuli re caractérise eanClaude unc er ure uc ie ic retient, en outre, une approche revigorée en mati re fiscale, saluée par Claude urmes, mais qui malheureusement n’avance pas à cause des égoïsmes nationaux. » Jacques Poos conclut : « Gaston Thorn m’a confié un jour que dans les débats essentiels que le président (luxembourgeois) de la Commission manquait de troupes… Ce qui explique le mutisme du président qui esquive, ou qui cache, une bataille perdue. »
C EL EB RA T ING L UXEM B OURG
Laurent Carnol riple médaille d’or aux Jeux des Petits États européens de 2015 et trois participations aux Jeux olympiques
Marie Muller ualifiée aux eux olympiques de 2008 et 2012
judo
natation
Manon Durbach riple médaille d’or dans la catégorie des moins de 57 kilos aux Jeux des Petits États européens
Julien Henx riple médaille d’or aux Jeux des Petits États européens
Josy Barthel Médaillé d’or pour le m hommes aux Jeux olympiques de 1952
Athlétisme Charline Mathias Médaillée d’or sur 800 m en 2015 et sur m en 2017 aux JPEE
spor
Raphaël Stacchiotti Quatre médailles d’or aux Jeux des Petits États européens et trois participations aux Jeux olympiques
Karaté Kimberly Nelting Championne du monde de karaté en junior en 2017
Carole Calmes ou le médaillée d’or de tir à la carabine à air à 10 m aux Jeux des Petits États européens Georges Christen ’homme le plus ort du monde records au Guinness Book Ni Xia Lian uatre qualifications pour les Jeux olympiques en tennis de ta le et porte-drapeau du Luxembourg en 2016
Steve Blasen riple champion du monde de quilles de 2010 à 2012
Alain Kohl ’est hissé la 6e place des meilleurs plongeurs mondiaux
divers
Tom Habscheid 7e du concours de lancer de poids aux Jeux paralympiques de Rio en 2016 Yann Hoffmann Handballeur proessionnel au Braunsch eig Allemagne
Zoe Knebler 4e du Championnat de France de arting en 2016
Bob Bertemes ou le médaillé de ron e en 2016 aux Jeux des Petits États européens en lancer de poids
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Julie Meynen Porte-drapeau du Luxembourg aux JO de Rio en 2016, record oman nationale en 50 m et 100 m nage libre
Charles Grethen Médaillé d’argent sur 800 m aux Jeux des Petits États européens et participation aux Jeux olympiques de 2016
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Heinz Thews irecteur technique national du Comité olympique sportif luxembourgeois
Ronny Scheier Capitaine de l’équipe nationale de hoc ey sur glace championne du monde au niveau III en
Marc Girardelli ou le médaillé d’argent aux Jeux olympiques de 1992 et quatre titres mondiaux
ski Matthieu Osch Vainqueur du slalom de Peer et qualifié pour les Jeux olympiques de Corée en 2018
Flavio Giannotte Victorieux face au champion olympique en aux championnats du monde d escrime eip ig
Andy Schleck ainqueur du our de France en , vainqueur de trois étapes
Yannis Bastian our du monde en vélo m en deux ans et demi Joël Wagener Coureur de handbike, porteur du drapeau luxembourgeois à Rio en 2016
Escrime
Luciano Fratini Coureur de handbike
Jempy Drucker 2e place de la Primus Classic Belge en 2017
tIFs
Charly Gaul ainqueur du our de France en , et deux ois vainqueur du our d’ talie et
Viki Gomez riple champion du monde de B reestyle , et
Cyclisme
Laurent Didier Vainqueur d’étape de l’ A Pro Challenge en 2014
François Faber ainqueur du our de France en
Christine Majerus 2e du Championnat du monde de contre la montre par équipes en 2017
Bob Jungels 8e du our d’ talie en 2017 et porteur du maillot rose durant cinq étapes
Ben Gastauer Membre de l’équipe AG2R La Mondiale dont le leader omain Bardet a terminé 3e du our de France en
Pays de cyclisme et de cyclistes, le Luxembourg brille aussi sur différents terrains et les exploits individuels font vibrer les supporters. De quoi créer des émules et poursuivre en engouement, en commençant par doter les sportifs professionnels de l’encadrement nécessaire.
tennis
Gilles Müller 25e joueur mondial au classement A P, vainqueur face à Rafael Nadal à Wimbledon en 2016
Mandy Minella ainqueur du ournoi de Bol en 2016, sportive luxembourgeoise de l’année en 2011
Charlotte Bettendorf Vainqueur d’une épreuve du German Masters en 2016
Gerson Rodrigues Attaquant au SC elstar et mem re de la sélection nationale luxembourgeoise Jonathan Joubert ardien de ut au F udelange et mem re de la sélection nationale luxembourgeoise
Jeff Saibene ntra neur du C Arminia Bielefeld allemande
Jeff Strasser Entraîneur du FC aiserslautern allemande
Aurélien Joachim Attaquant au ierse elge , 11 buts avec la sélection luxembourgeoise
Équitation
Chantal Hoffmann Médaillée d’or sur route par équipes aux Jeux des Petits États européens de 2017
Football
Vincent Thill Grand espoir du FC et et titulaire de la sélection nationale luxembourgeoise
Daniel da Mota Meilleur joueur du championnat luxemourgeois , sélections nationales avec le Luxembourg
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« NOUS N’AVONS PAS À NOUS CACHER » Texte
Photos
Jean-Michel Lalieu
Edouard Olszewski
À 34 ans, Gilles Müller vient de connaître sa plus belle année sur le circuit du tennis professionnel, qu’il pratique depuis plus de 15 ans. Enfant du pays, il reste attaché à ses racines et se mobilise déjà pour l’élite de demain.
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Gilles Müller L’enfant du pays
Gilles Müller a repris l’entraînement fin novem re, apr s une saison arr tée prématurément Prochaine étape, l’Australie en anvier
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G
Gilles Müller, parlez-nous un peu de vos débuts. Comment devient-on tennisman professionnel dans un pays comme le Luxembourg ?
démie de tennis à Montreuil (Paris) chez Patrick Mouratoglou. J’y suis resté deux ans. À 19 ans, j’ai rejoint une autre académie à Barcelone. J’ai fait une première tentative de revenir au Luxembourg, mais ça n’a pas été très concluant... Je suis donc parti en Floride pendant deux autres années. Mais depuis 2009, je m’entraîne toujours au Luxembourg. Devenir sportif de haut niveau au Luxembourg, c’est possible ?
Oui, c’est possible, mais c’est compliqué. La mentalité au Luxembourg est de se faire plus petit que l’on est. Et cela laisse des traces. Dans la plupart des sports, les athlètes luxembourgeois prétendent que c’est difficile d’arriver au plus haut niveau parce qu’ils viennent du Luxembourg. Il n’y a aucune raison. Mais il y a aussi un problème de moyens. La fédération de football est la seule à avoir pu se structurer à un niveau professionnel. Les autres sports restent encore très largement dépendants du bénévolat, et il n’y a pas assez d’argent pour encadrer les jeunes correctement. J’ai vu récemment le budget du ministère des Sports. C’est l’avant-dernier en termes de moyens. On n’accorde donc pas assez d’importance au sport.
Quand j’avais quatre ans, mes parents ont déménagé de Lallange à Schifflange, à 400 mètres à peine d’un club de tennis. Il était en construction en même temps que notre maison. J’y ai rapidement passé beaucoup de temps, en frappant la Qu’est-ce qui fait qu’un pays produit des chamballe contre le mur d’entraînement. Je m’y suis fait pions sportifs ? Le réservoir de la population, la beaucoup de copains, qui sont encore mes amis mise à disposition d’infrastructures ? aujourd’hui. Je n’ai donc pas commencé à jouer Au niveau des infrastructures, nous ne sommes pas parce que mes parents jouaient au tennis. C’est mal servis. Il y a la Coque, les clubs ont des salles moi qui ai découvert le club, et sa proximité a bien chauffées, etc. Ce sont les moyens financiers qui font facilité les choses. défaut, notamment pour mettre en place des centres Vous avez donc démarré très tôt… de formation. À ce niveau, le Luxembourg reste Oui, vers quatre-cinq ans, j’ai démarré avec une toujours deux-trois pas en arrière par rapport aux heure de cours par semaine. L’avantage de ce club, autres nations. Aujourd’hui, on fait ce que les Belges c’est qu’il y avait beaucoup de joueurs de mon âge. ont fait il y a 10 ans et on gardera toujours un cerLe club de Schifflange était d’ailleurs connu pour tain retard par rapport à cela. La taille n’est pas non son très bon travail de formation avec les jeunes. plus une explication. Nous avons quand même sorti Il y a eu de très bons résultats assez tôt. des vainqueurs du Tour de France et de bons sporQuel a été le rôle de vos parents dans votre tifs dans d’autres disciplines. Mais j’ai l’impression ascension ? que le grand public les regarde toujours comme des Il a été très important. Au début, c’était facile, j’alexceptions. Il n’y a pas de raison. Quand je regarde lais aux entraînements à bicyclette. Mais à partir les sportifs luxembourgeois, nous n’avons pas à nous d’un moment, quand j’ai commencé à jouer en tourcacher. Et ce n’est pas trop ambitieux de se dire que noi, ils ont dû sacrifier pas mal de week-ends pour nous pourrions remporter des championnats m’accompagner. Le premier match était en général d’Europe ou du monde dans certains sports, même le samedi matin, mais comme j’étais dans les meilsi ce sera évidemment toujours plus difficile dans leurs de ma catégorie d’âge, ça se prolongeait soules sports d’équipe. Regardez l’Islande… Ils sont plus vent le dimanche. Ensuite, ils m’ont laissé suivre la petits que nous, mais ils étaient à l’Euro de football voie du tennis professionnel. Ce qui, au Luxembourg, en 2016 et ils seront au Mondial l’an prochain. Il faut était très difficile. Ici, l’école a une grande imporsimplement travailler dans la bonne direction, se tance, et c’est tout à fait normal. Ça n’a pas été une donner les moyens. Sur votre bras gauche, vous portez le nom de votre décision facile pour eux, mais ils m’ont soutenu. Pour arriver sur le circuit professionnel, quels chemins avez-vous empruntés ?
Comme les structures n’existaient pas au Luxembourg, je suis parti très jeune à l’étranger. J’ai démarré par une année en sport-études à Reims. Mais c’était encore assez compliqué de gérer à la fois les études et le tennis. Pour vraiment progresser, il faut jouer beaucoup de matches, participer à des tournois à l’étranger, donc être absent 30 semaines dans l’année. En 2000, nous avons ainsi fait le choix d’arrêter l’école, et j’ai intégré une aca-
pays. C’est un sponsoring important pour vous ?
Oui, j’en suis très honoré. L’an dernier, j’avais entendu que le pays avait développé une nouvelle signature. Quand j’ai été approché, j’en ai été très fier. C’est important pour le Luxembourg de se mettre en évidence à travers le sport. Les grands sportifs font beaucoup parler de leur pays et, pour la population, c’est toujours important de voir un sportif du pays qui réussit. Pour une petite nation comme le Luxembourg, peut-être encore plus. On ressent vraiment que c’est un des nôtres Janvier 2018 —
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qui a gagné. Personnellement, j’ai aussi vibré devant la télé quand Bob Jungels a endossé le maillot rose au Giro. J’ai regardé le Tour de France pour suivre Ben Gastauer. Avant cela, les nageurs Laurent Carnol et Raphaël Stacchiotti ont aussi atteint de bons résultats. J’étais aux Jeux de Rio l’an dernier. Tout le monde me demandait si j’étais allé voir les grands athlètes. Mais non, je suis allé encourager les sportifs de mon pays. Ça me fait vibrer, je suis très patriote, j’aime quand l’un des nôtres fait de bons résultats.
L’avantage du Luxembourg, c’est aussi le calme. La plupart des tournois se jouent dans des grandes villes. Ça fait donc du bien de revenir à Reckangesur-Mess après avoir joué à New York ou à Londres. Quelle est la personnalité luxembourgeoise qui vous a le plus marqué jusqu’à présent ?
Ce n’est pas facile à dire. Pour rester dans le domaine du sport, je dirais Josy Barthel. C’est le seul Luxembourgeois à avoir remporté une médaille d’or aux Jeux olympiques. Je ne l’ai pas connu, mais je trouve que ce qu’il a fait est incroyable. En ce qui concerne les exploits plus récents, je me souviens que, à l’époque de Marc Girardelli, mon père et moi nous retrouvions devant la télé alors que nous n’avons jamais skié. Puis, il y a eu les frères Schleck…
Vous voyagez beaucoup. Quelle image du Luxembourg ressentez-vous à l’étranger ?
Tout dépend de l’endroit. Plus on va loin, moins les gens connaissent. Mais même quand ils ne connaissent pas, ils s’y intéressent. Et ils sont surpris, quand je leur en parle, de la diversité du pays. Il y a beaucoup d’endroits très jolis. Ce qui étonne aussi, c’est le nombre de langues que l’on parle et qu’on apprend à l’école. C’est un peu mieux connu en Europe. Mais alors, la réflexion classique, c’est : « Il y a beaucoup de banques. » Oui, il y a beaucoup de banques, mais il y a d’autres choses aussi. Je fais donc ce que je peux pour expliquer que c’est un très joli pays. Je le pense sincèrement. Et maintenant que j’ai des enfants, j’estime aussi que nous avons de la chance, que ce soit par rapport au système éducatif ou à la sécurité.
C’est vrai que le pays est souvent attaqué pour ses pratiques dans la finance. Que ressentezvous par rapport à cela ?
Certaines critiques sont sans doute fondées, mais les médias ont quand même joué un grand rôle. Le Luxembourg a été attaqué, puis le Panama. Je pense qu’il y a des problèmes un peu partout, mais que certains pays profitent de pointer du doigt le Luxembourg ou d’autres pour mieux masquer leur propre situation. Peut-être que des erreurs ont été faites, je n’en sais rien, je ne suis pas un spécialiste, mais s’il y en a eu, j’ai l’impression qu’elles ont été corrigées. Les proportions atteintes sont sans doute démesurées, mais c’est ainsi que le monde fonctionne aujourd’hui. Personnellement, je n’ai pas honte quand on m’en parle.
Combien de temps par an vivez-vous encore au Luxembourg ?
Un peu moins de la moitié de l’année. Quand tout va bien, je joue 25 à 26 tournois et je m’entraîne aussi deux semaines par an à l’étranger. Mais parfois, quand un tournoi se termine prématurément, je rentre un peu plus tôt à la maison. J’ai deux enfants et j’essaie de passer le plus de temps possible au Luxembourg. C’est mieux pour moi et ma famille. Je suis toujours heureux de revenir, même si la météo n’est pas toujours la plus favorable ici.
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07/2017 Meilleur classement A P
AU PLUS HAUT SUR LE COURT
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Classement A P en fin d’année 25
2014 Premier titre de Sportif luxembourgeois de l’année 38
2004 Il bat son idole Andre Agassi au tournoi de ashington l élimine Andy Roddick au Open 1er tour de l’
50
47 54
67
69 75
25 34
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2008 Il atteint pour la première fois un quart de finale de grand chelem l’ Open
11/2017 Première victoire dans un tournoi A P ydney anvier suivie d’une autre à Rosmalen Pays-Bas en uin l atteint les quarts de finale Wimbledon après une victoire épique en h contre a ael adal
95 100 105
117 125 134
150
175
195 200
Vous ne vous êtes jamais dit que ce serait plus facile en vivant ailleurs ?
Si, bien sûr. Quand j’étais en Floride, c’était génial. Ne serait-ce que parce qu’on pouvait s’entraîner 225 dehors toute l’année. Il y a aussi beaucoup de 2001 Première année les pro essionnels bons joueurs. Ici, le problème est souvent de che Champion du monde unior en fin de saison trouver un bon partenaire d’entraînement. Mais je m’adapte, ça ne marche pas trop mal… 250 2001
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2013 Saison terminée dès le mois de juin à cause d’une blessure au coude 248
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 255
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Pour revenir au tennis, si vous deviez citer le meilleur souvenir de votre carrière ?
Il y en a beaucoup. En tout cas, la première fois que j’ai joué contre Andre Agassi, ça a été un moment très spécial. J’étais sur un nuage. Je le regardais à la télé quand j’étais gamin, donc en me retrouvant face à lui j’ai réalisé que je jouais dans la cour des grands. Il y a aussi le jour où j’ai battu Andy Roddick sur le central de Flushing Meadows en night session, un moment inoubliable également. Il était devant son public, mais j’ai fait un match incroyable et, vers la fin de la rencontre, le public s’est levé et nous a ovationnés tous les deux. Je ne peux pas oublier les frissons que j’ai ressentis à ce moment-là. Enfin, évidemment, il y a le match contre Nadal cette année à Wimbledon pour accéder aux quarts de finale. Le
L E T E A M MÜL L E R
UN STAFF DE PROS e eam ller est une équipe solide eux entra neurs, d a ord epuis sept ans, il travaille avec Alexandre Lisiecki, qui gère les entra nements au pays Sur le circuit, il est suivi par le Fran ais Benjamin Balleret l compte aussi sur deux préparateurs physiques, Fran icher et ichael Bellaca e sta médical est, lui, composé du kiné Serge homé, installé à la Coque, au irch erg, et du Fran ais Bernard Nivet depuis cette année pour l assister en tournois Pour le mental, il ait confiance Marie Lanners, psychologue du sport et coach mental epuis ans, il compte aussi sur les services de Jacques Radoux – ancien capitaine de l’équipe nationale de tennis –, qui joue un r le de conseiller Pour les contrats à l’étranger, il recourt enfin au manager sportif italien Hugo Colombini
suspense du match, les réactions du public. Au début, j’avais l’impression d’être seul avec mon staff contre 15.000 personnes, mais peu à peu, les réactions ont changé avec, au final, un très beau moment. Avez-vous ressenti l’enthousiasme né au Luxembourg de cette victoire ?
Sur le moment pas vraiment, je n’étais pas ici. J’ai juste eu des contacts avec ma famille, qui m’a décrit l’ambiance. En plus, j’ai très vite mis cela de côté pour rester concentré sur la suite du tournoi. Mais, je ne vais pas mentir, quand je suis rentré au Luxembourg, j’ai quand même été surpris par l’ampleur de l’événement. Pas mal de gens me reconnaissaient déjà avant, mais après Wimbledon, ça a pris des proportions étonnantes. Tout le monde m’arrêtait, me parlait du match, voulait faire des photos avec moi. Des choses que j’aime bien faire, mais c’était quand même beaucoup. J’étais rentré épuisé après ce tournoi, précédé d’une victoire à Rosmalen aux Pays-Bas. Bref, je n’ai pas pu me reposer comme il aurait fallu. J’étais même un peu mal à l’aise, je ne pouvais plus m’occuper de mes enfants comme d’habitude. C’est quelque chose que je n’avais jamais vécu. Je ne vais pas dire que c’était désagréable, mais parfois un peu difficile. C’est une des raisons qui ont fait qu’en fin de saison, j’étais au bout du rouleau, mentalement et physiquement.
Vous ne semblez pas revendiquer un statut de star ?
Non, ce n’est pas mon truc. J’aime bien vivre ma vie comme d’habitude. J’ai envie que mes enfants grandissent normalement et je veux rester celui que j’ai toujours été.
Quelles sont les valeurs dans le tennis qui vous motivent toujours à le pratiquer quotidiennement ?
« mon équipe est là pour moi à 100 %. » 72 —
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C’est d’abord une question de passion. J’ai commencé très tôt, et c’est une passion depuis toujours. Ensuite, c’est un sport individuel où l’on passe beaucoup de temps avec soi-même. C’est parfois frustrant, mais en tout cas, il n’y a jamais personne à critiquer, on doit toujours s’en prendre à soi-même. C’est aussi un sport qui permet de jouer des matches tout au long de l’année. Si ça se passe mal une semaine, on a rapidement l’occasion de se rattraper. Tous les jours, on repart à zéro. C’est vrai quand on perd, mais aussi quand on réalise un bon résultat. Il faut rapidement tourner la page et continuer. J’aime aussi l’idée de devoir trouver des solutions tactiques en cours de rencontre. Généralement, on définit une tactique avec l’entraîneur, mais elle ne fonctionne pas toujours. À ce moment, il faut pouvoir en changer.
Quel est le joueur qui vous a le plus inspiré ?
C’est difficile à dire. J’ai vraiment été un grand fan d’Agassi quand j’étais gamin. À Noël, je voulais chaque année sa nouvelle tenue. Il me fallait ses chaussures, sa raquette… Après lui, c’est moins évident de repérer quelqu’un en particulier. Mais des joueurs comme John McEnroe m’inspirent toujours aujourd’hui.
Gilles Müller en tant que tennisman, c’est aussi un team, une petite entreprise…
Oui, effectivement, il y a autour de moi toute une équipe sans laquelle je ne serais pas là où je suis aujourd’hui (voir encadré). J’ai mis longtemps à
mettre cette structure en place et j’aurais aimé l’avoir quand j’étais tout jeune au Luxembourg. Comme je l’ai dit, j’estime que les jeunes athlètes ne sont pas assez structurés dans ces domaines-là. Or, c’est important de comprendre, par exemple, pourquoi on doit faire attention à son alimentation. Personnellement, si c’était à refaire, je ne commettrais plus certaines erreurs. Au Luxembourg, nous sommes face à un manque de personnes spécialisées dans ces domaines. J’ai souvent été le premier à devoir ouvrir certaines portes. J’ai parfois fait des choix par manque de connaissances, sans personne pour me guider. Aujourd’hui, ma structure est vraiment performante, mon équipe est là pour moi à 100 %. Pour vos contrats, vous ne faites pas appel à une grosse structure, comme beaucoup de sportifs ?
LES SPORTIFS LUXEMBOURGEOIS EMBLÉMATIQUES JOSY BARTHEL économiques ou pratiques. Il faut vraiment savoir quoi faire pour que les jeunes sportifs deviennent très bons. Personnellement, j’ai envie de partager mes expériences avec les jeunes plus tard. Vous visez le manque de professionnalisme ?
Oui, il faut vraiment professionnaliser les fédéraNon, je travaille avec un manager italien, Hugo tions et les clubs. On se plaint souvent qu’il n’y a Colombini. Il travaille en tant qu’indépendant, c’est pas beaucoup d’argent dans ces derniers. Mais une petite structure qui offre un service nettement quand je vois parfois les montants dépensés par plus personnalisé. J’ai été intégré dans une grosse un club, que ce soit dans le football, le basket-ball boîte quand j’étais jeune. Quand j’ai été numéro un ou ailleurs, pour s’offrir les services d’un étranger mondial junior, j’ai signé avec Octagon. À l’époque, quelques années, je me dis qu’on ferait mieux d’intout le monde me courait après. Mais dans le monde vestir dans la formation des jeunes. des seniors, la situation a quand même un peu changé. Le tennis est un sport où des montants colosLeur stratégie était de suivre beaucoup de jeunes saux sont en jeu. Vous vivez ça comment ? en espérant qu’un ou deux explosent rapidement et Je l’ai très mal vécu à certains moments d’arrêt lors donc rapportent beaucoup. Comme je n’ai pas tout de blessures, pendant les moments de doute. Il y a de suite explosé, je n’étais pas très intéressant pour effectivement des gros montants à très haut niveau, mais pour y arriver, il faut jouer des tournois netteeux. Avec Hugo, c’est plus familial. Avez-vous déjà des projets pour votre fin de ment moins dotés. À de nombreuses périodes, j’ai carrière ? aussi perdu pas mal d’argent. Les voyages, nous les Oui, tout à fait. Les premiers pas ont été faits en payons nous-mêmes, nos entraîneurs aussi. Ça reprécréant LetzServ (voir encadré page 78). J’ai vraisente beaucoup de frais. Or, sur les petits tournois, ment envie de rester actif dans le sport après ma on gagne nettement moins d’argent. Lors de ma carrière. Et pas forcément dans le tennis, même si blessure au coude en 2013, j’étais redescendu au c’est le sport que je connais le mieux. Le sport est classement parce que je n’avais plus joué pendant ma passion et je souhaite lui rendre une partie de sept à huit mois. Je devais donc reprendre avec de ce qu’il a pu me donner. Et de le faire au petits tournois. J’ai fait le choix d’investir à fond pendant une année, en étant conscient que je perLuxembourg, qui m’a aussi beaucoup donné. Beaucoup de choses doivent encore être améliodais de l’argent, mais en me fixant comme limite rées dans le sport dans ce pays. Et je trouve imporque si les résultats ne suivaient pas, j’arrêterais. À tant que les gens qui ont le pouvoir dans le monde certains moments, j’ai vraiment eu de la pression. du sport viennent du sport. Souvent, dans les clubs Une fois qu’on se remet à jouer les grands tournois, ou les fédérations, les gens qui prennent les décielle diminue fortement. Aujourd’hui, je sais qu’en sions importantes ne maîtrisent pas bien la situaparticipant à tel tournoi, je vais déjà gagner tel montion sur le terrain. J’entends parfois des choses tant, et donc que je ne perdrai pas d’argent. étonnantes de la part d’autres sportifs sur la situa- C’est un problème auquel vous songez souvent ? tion dans les différentes fédérations. Évidemment, Il faut surtout ne pas trop y penser. C’est facile à dire, il faut avoir d’autres capacités que de simplement mais lorsque l’on joue une balle de match, si on se bien jouer au tennis pour diriger une fédération, met à penser que 50.000 euros sont en jeu sur ce mais c’est important d’avoir une certaine point, on devient fou. Pendant les matches, je fais connaissance du jeu pour ne pas seulement prendre totalement abstraction de cet aspect. J’essaie toudes décisions en tenant compte des aspects jours de me rappeler que quand j’étais gamin, je jouais au tennis pour le plaisir et pas pour l’argent. J’essaie encore de penser comme ça. Forcément, aujourd’hui, je suis responsable de ma famille, c’est donc différent. Mais je joue au tennis parce que j’aime ça, pas pour devenir millionnaire. On a aussi souvent vu des sportifs tout perdre rapidement à cause de mauvais choix, de mauvais conseils. C’est un point auquel vous êtes attentif ?
Oui, certainement. Lors de ma dernière blessure, je n’étais pas sûr de pouvoir reprendre. Je me suis
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— Janvier 2018
Champion olympique du m des eux olympiques d’ elsin i , il reste à ce jour le seul Luxembourgeois à avoir remporté un titre olympique Le stade de la ville de uxem ourg porte son nom
MARC GIRARDELLI Autrichien, il représente le Luxembourg en compétition de ski alpin de 1980 à 1997 pour cause de mésentente avec sa édération Avec 46 victoires en coupe du monde et titres de champion du monde, il reste un des s ieurs les plus titrés
ANDY & FRÄNK SCHLECK es r res chlec ont marqué le cyclisme de leur empreinte au cours de ce dé ut de si cle rois fois meilleur jeune, Andy a remporté le our de France en et i ge-Bastognei ge en Fr n a remporté l’Amstel Gold ace en et le our de uisse en
CHARLY GAUL Surnommé l’« Ange de la montagne », il remporte le our de France en et deux ours d’ talie et Avant lui, deux Luxembourgeois seulement avaient remporté la « Grande Boucle Fran ois Fa er et icolas Frant et
« Je veux rester celui que j’ai toujours été. » Janvier 2018 —
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fait pas mal de souci. J’ai des enfants et je ne voulais pas qu’ils doivent un jour supporter mes erreurs. Au Luxembourg, la finance occupe une place particulière. C’est un sujet auquel vous vous intéressez ?
Non, pas vraiment. J’aime bien être au courant de tout, donc je regarde les informations de manière générale, mais je n’ai pas un intérêt particulier pour la finance.
Vous investissez à titre personnel ?
Je regarde de loin ce qui serait possible comme investissements, mais pour le moment, je n’investis pas. Je pense parfois à l’immobilier. Mais j’entends dire que ça monte sans arrêt et qu’un jour ça risque d’exploser, c’est compliqué. En plus, je viens juste de terminer la construction de notre maison, nous y habitons depuis quelques mois. J’ai investi pas mal d’argent dans ce projet. Pour le reste, je préfère rester concentré sur mon job et je ne veux pas me créer des soucis annexes.
À part le tennis, quels sont vos grands centres d’intérêt ?
Depuis que mes enfants sont nés, dès que je suis à la maison, tout tourne autour d’eux et de mon épouse. C’est important vu que je suis souvent absent. Je fais donc en sorte que le temps que nous passons ensemble soit de qualité.
La famille, c’est important ?
Très important. Le tennis, c’est ma passion, mais parfois, c’est très dur de les quitter. Il y a des moments où je préférerais rester près d’eux à la maison. Ces derniers temps, comme j’étais blessé, ce fut à nouveau une période difficile. C’est ma famille qui m’a permis de garder ma bonne humeur. Je sais qu’ils sont et seront toujours là pour moi quand j’ai besoin d’eux. Que je gagne ou que je perde, pour eux ce n’est pas important. J’existe même dans la défaite, alors que pour beaucoup de personnes dans le monde, un sportif n’existe que quand il réalise de bons résultats. La famille et les copains, ils sont là à n’importe quel moment. Ce sont eux qui me permettent de redescendre sur terre quand je fais de bons résultats et me remontent le moral quand je suis déçu. C’est grâce à ces moments en famille que je recharge mes batteries.
En tant que tennisman professionnel, vous avez dû apprendre à gérer le stress. Quel conseil donneriezvous aux managers pour maîtriser ce stress ?
Le plus important est de rester dans le présent. Il faut s’accorder le droit de faire des erreurs et être prêt à assumer par la suite, mais rester dans le présent. Le tennis est vraiment un bon exemple : on peut faire des erreurs un jour ; le soir, on les analyse, et le lendemain on repart à zéro, on met la tête dans le guidon et on y va. Si, au cours d’un match, on continue à penser à un point raté deux jeux plus tôt, ou si on se voit déjà à la fin du set, alors qu’on en est à 3-3, c’est fini. Il faut vraiment rester dans le présent et faire à fond ce que l’on fait. Point par point. Je ne sais pas comment on peut transposer ça dans la vie d’un manager, mais c’est vraiment très important de rester concentré sur ce qu’on est en train de réaliser et d’y placer 100 % de son attention.
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« Il n’y a pas assez d’argent pour encadrer les jeunes correctement. » L E T Z SE R V
FAIRE ÉCLORE DES TALENTS Première étape vers sa reconversion, Gilles Müller a contribué à la mise en place de la structure LetzServ, active depuis ao t et erv, gérée par des professionnels du sport, vise à offrir des solutions individualisées dans di érents sports afin de faire progresser ses clients, qu’il s’agisse de sporti s de haut niveau comme Mandy Minella tennis ou Laurent Carnol natation , ou simplement de sportifs amateurs qui ont envie de s’améliorer grâce un programme spécifique ans le noyau de base de LetzServ, on retrouve la plupart du « team Müller », avec Alexandre Lisiecki, Fran icher, ichael Bellaca et Marie Lanners n des o ecti s de LetzServ est d’apporter du professionnalisme dans le sport luxem ourgeois, afin de pouvoir rapidement aire émerger de eunes talents
T N IO H S T A LI D SL G N EN IDE A V R O T O IN PR
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PA S S I O N MERCREDI 10 JANVIER 2018
On ne décide pas de sa passion, mais l'on décide du temps qu'on lui consacre. Il y a des défis à relever, des échecs à encaisser et à dépasser, des succès à savourer. Autrement dit, assouvir sa passion, c'est choisir une vie qui permette de mieux se connaître et de se développer. Découvrez dix personnes qui ont choisi de suivre leur coeur, et qui ont donné de leur énergie et de leur talent pour concrétiser leur passion.
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Cette soirée marquera également la remise du Prix du Public Explorator. N’oubliez pas de voter sur explorator.lu pour élire les meilleurs restaurants du Luxembourg !
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ANTOINE BIASINO
FABIEN CHAMPREDONDE
JULIE CONRAD
TOM FELGEN
ANISE KOLTZ
Brauerei Stuff
Vtkl
Julie Conrad Design
Ginix
Poétesse et écrivaine
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VANESSA LEIRITZ
DÉSIRÉE NOSBUSCH
DOMINIQUE RIZZI
THOMAS SEALE
GEORGES WEYER
Soundtastic
Deal productions
Compass group Luxembourg
Les Templiers de Provence
Legendarycars.lu
LIEU Centre Culturel Tramsschapp Luxembourg-Limpertsberg PARKING 72-74, avenue Pasteur Luxembourg-Limpertsberg
AGENDA 18:30 Welcome Cocktail 19:00 Mots de bienvenue 19:15 10 Présentations 20:25 Walking & Networking Dinner
GOLD SPONSORS
CCELEBRATING EL EB RA T ING
Claude Steinmetz irecteur de uxlait
Ernst Wilhelm Contzen Ancien directeur généLUXEMBOURG L UXEM B OURG ral de eutsche Ban uxem ourg et exprésident de l’ABBL
Yves Stein CEO de KBL epb usqu’en anvier
Carlo Thill CEO de BGL BNP Pari as, vice-président de l’ABBL
Yves Maas Président du conseil d’administration de Credit Suisse et président de l’ABBL
BANQUE
Véronique de La Bachelerie Administrateur délégué de Société énérale Ban rust
Sébastien Danloy CEO de RBC Investor Services Bank
Marc Hemmerling ABBL
Paul Mousel Founding partner, Arendt edernach
Hugues Delcourt CEO de la Banque internationale à uxem ourg Bil
Serge de Cillia CEO de l’ABBL
Jacques Elvinger Partner d’Elvinger Hoss Prussen
Henri Wagner Managing partner, Allen Overy
Freddy Brausch National managing partner de Linklaters de 2010 à 2016
avocats Jean-Louis Schiltz Associé, chilt chilt
André Elvinger Cofondateur d’ Elvinger Hoss Prussen
Marc Feider Senior Partner che Allen Overy Jean Hoss Cofondateur d’Elvinger Hoss Prussen
Claude Kremer Founding partner et co-chairman d’Arendt edernach
Guy Harles Founding partner et co-chairman d’Arendt edernach
— Janvier 2018
Robert Goeres CEO de Goeres
Betty Fontaine irectrice générale et associée de la Brasserie Simon
Edmond et Jean Muller irigeants des oulins de Kleinbettingen Georges M. Lentz Administrateur délégué de la Brasserie Nationale
busi Anouk Agnes irectrice générale adjointe de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement Alfi
Rafik Fischer Président de l’European Fund Administration FA depuis 2007
Bob Kneip Chairman et fondateur de Kneip
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commerce
René, Lynn et Goy Grosbusch irigeants de arcel ros usch et Fils
Françoise Thoma irectrice générale de la Banque et caisse d’épargne de l’État
Geoffrey Cook Partner de Bro n Brothers arriman
Colette Dierick CEO de ING Luxembourg
Christiane Wickler Administrateur-délégué de Pall Center
Hubert et Antoine Clasen Caves Bernard- assard
Camille Thommes irecteur général de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement Alfi
Norbert Becker ulti-entrepreneur
Gerard Lopez Cofounder de Mangrove Capital Partners
Fonds Denise Voss Présidente de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement Alfi
Patrick Hansen CEO de Luxaviation
Marianne et Viviane Welter irigeantes de Arthur elter
CELEBRATING LUXEMBOURG
Philippe Schaus C O de o t ennessy Max Koeune C O de cCain Foods
Paul Helminger Président du Conseil d’Administration de Luxair Group
A l'étranger
Transport et logistique
Adrien Ney CEO et président du comité de direction de Luxair Group
Jean-Claude Biver Président du conseil d’administration de u lot, C O de ag euer et président de la ivision Montres du groupe LVMH
ness
Johan Vanneste CEO et président de ux-Airport
Richard Forson CEO et président de Cargolux Airlines International
Jos Sales Président du conseil transport de personnes d nternational oad nion
Médias
Si le secteur financier constitue un élément-clé de l’image du pays à l’étranger, la diversification économique du pays offre des talents dans des secteurs variés. Et autant d’ambassadeurs aux talents multiples.
Guillaume de Posch Co-C O de Group
François Delé irecteur de l automotive complexe de Goodyear
Michèlle Detaille CEO de Alipa Group
Robert Dennewald Président de Contern et Eurobéton, président de la Fedil entre 2006 et 2016
Nicolas Mackel CEO de Luxembourg or Finance
André Roelants CEO et président de Clearstream international de 2001 à 2004, président d’honneur du conseil d’administration de Clearstream
Serge Krancenblum CEO Group de SGG
Place financière Robert Scharfe CEO de la Bourse de Luxemnbourg
Michel Wurth Président de la Cham re de commerce et de l’ nion des entreprises luxemourgeoises
Jérôme Wittamer Président de la LPEA
Nasir Subairi CEO de la Luxembourg House of Financial echnology
Mark Tluszcz CEO de Mangrove Capital Partners
René Elvinger C O et chairman de Cebi International
Charles-Louis Ackermann Président et administrateur délégué d’Accumalux
Michel Witte CEO de IEE Ferdinand Hein et Pierre Thein CEO et managing director des fours Hein
Aditya Mittal C O urope et CFO d’ArcelorMittal
Marie-Christine Mariani CEO de MCM Steel
Marc Solvi Président de a inci
Lakshmi Mittal CEO d’ArcelorMittal
Industrie
Georges Rassel irecteur général et président du comité de direction de Paul urth Roland Junck Premier CEO d’ArcelorMittal, CEO de Nyrstar de 2009 à 2014, puis président du conseil d’administration de British teel
Jacques Lanners Président du directoire de Ceratizit Nicolas Buck CEO de Seqvoia Janvier 2018 — et président de la Fedil
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C EL EB RA T ING L UXEM B OURG
Virginie Simon CEO de MyScienceWork
Denis Kiselev C O de nap ap
Gérard Hoffmann irecteur général et chairman de elindus Luxembourg
Martin Guérin Nyuko
Karin Schintgen ouse o tart-up
Karim Michel Sabbagh CEO et président de SES
ICT
Patrick Rahme Cofondateur de All Square
Amal Choury C O d’e- en et vice-présidente de Fedil- C
Claude Demuth C O de u-Cix Olivier Raulot Fondateur de InuiStudio
Thibault Britz Fondateur de al al er
Georges Schmit Membre du board de paceresources lu
Pascal Rogiest CEO de Luxtrust
Walter Grzymlas CEO de Saturne echnology
Assurances
Pierre Friob Président de -com
Ferdinand Kayser Chief commercial officer che
Mike Sergonne, Raoul Mulheims, Georges Berscheid et Jonathan Prince Cofondateurs de igicash
Robert Glaesener C O de al al er
Pascal Rogiest CEO de Luxtrust Romain Bausch Ancien CEO de SES
Marie-Hélène Massard C O d’A A uxem ourg et présidente de l’ACA Association des compagnies d’assurances et de réassurances au uxem ourg
Patrick Kersten C O de octena Marco Houwen Président de u-Cix
Yves Elsen Président du Luxembourg Space Cluster Xavier Buck Cofondateur et président d’ uro
Didier Mouget Managing partner de P C de
Yves Francis Managing partner de eloitte de 2018
Marie-Jeanne ChèvremontLorenzini Managing partner de P C de
Big Four
Maurice Lam Managing partner de eloitte de 2010
John Parkhouse C O de P C Luxembourg depuis 2015
Alain Kinsch Managing partner d’EY Luxembourg depuis 2010 Georges Bock Managing partner de KPMG de 2012 à 2016
Raymond Schadeck CEO d’EY Luxembourg de 2006 à 2009, président de Luxexpo, du GIE Luxinnovation et de l’ILA nstitut luxem ourgeois des administrateurs
80 —
John Li Managing partner de KPMG Luxembourg de 2000 à 2008
— Janvier 2018
David Foy Head of Sector Development igital conomy at Luxinnovation GIE
Jérôme Grandidier Président de l uropean American Enterprise Council
promotion Jean-Paul Schuler CEO de Luxinnovation Carlo Thelen irecteur général de la Cham re de commerce
THE PLACE
to start
Auteur
Photographe
Thierry raizer
Gaël lesure
J’aime la liberté, je n’aime pas les contraintes inutiles Créateur d’entreprises, inspirateur pour le clan libéral, mécène, figure de la Place, président de conseils d’administration… Norbert Becker, 64 ans, continue de composer avec un agenda dense. Tout en ayant appris à prendre le recul nécessaire sur le rythme des événements. 82 —
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Avant 2004, Norbert Becker ne « roulait pas sa propre voiture , comme il l’indiquait Cette année-l , celui qui dispose dé d’un riche parcours international devient entrepreneur son compte
Janvier 2018 —
— 83
« Chacun doit réfléchir à se protéger contre l’instantané, le permanent », conseille or ert Bec er
Norbert Becker ntrepreneur glo e-trotter 84 —
— Janvier 2018
Monsieur Becker, d’où vient votre passion pour les affaires ?
J’ai toujours eu envie de réaliser des choses. Jeune garçon, avec mes copains, c’est moi qui décidais à quoi on jouait, sans jalousie ou quelconque problème, d’ailleurs. Ce trait de caractère s’est développé avec le temps.
L’éducation et la formation figurent parmi vos sujets de préoccupation. Comment la formation doit-elle s’adapter aux changements technologiques et économiques qui en découlent ?
On risque de créer un gap entre ceux qui peuvent et qui savent, et ceux qui ne savent pas et ne peuvent pas. Nous sommes à un tournant quasiment historique, où la vitesse de l’innovation et des sorties de nouvelles technologies est vertigineuse. La « Moore’s law » est dépassée depuis longtemps. Je pense qu’il faudra investir de plus en plus, et autrement, dans les compétences à donner aux travailleurs qui risqueraient d’être écartés des processus de travail en raison des changements technologiques. Et ce afin d’éviter d’avoir des gens au chômage parce qu’ils ne sont plus compétents. Il serait très grave pour une nation de laisser un pan de la société se décrocher, faute de lui avoir donné les moyens nécessaires. Quant au système éducatif, le régime anglo-saxon gratifie les élèves aux bons points, alors que le régime européen raisonne plutôt en enlevant des points, ce qui crée des mentalités différentes. Les jeunes qui suivent le régime anglosaxon n’ont pas peur de créer, on envie de faire, car l’école leur enseigne l’envie d’étudier.
Le Luxembourg s’est engagé dans le chemin de la troisième révolution industrielle, autour des travaux de l’économiste et futurologue Jeremy Rifkin. Ne faudrait-il pas un « monsieur » ou une « madame » Rifkin pour supporter cette vision transversale ?
Une autre idée similaire est d’avoir un « monsieur innovation », qui pourrait aussi être le « monsieur stratégie » de demain. Si on donne des responsabilités et des objectifs précis à quelqu’un, généralement on est étonné du succès que l’on rencontre. Je suis absolument pour la nomination de responsables dans certains
BIO
Norbert Becker en cinq dates 1953
Naissance à Luxembourg
1979
Création au Luxembourg d’Arthur Andersen
2002
CFO de
lo al
2004
Fondation d’Ato
2014
Président non exécutif du conseil de surveillance de PayPal Europe
domaines transversaux. Il faut un leadership clair pour que les interdépendances soient ensuite gérées par de multiples task forces qui puissent marcher en parallèle et de concert.
Le Luxembourg reste-t-il compétitif sur le plan fiscal à l’international ?
C’est un sujet très vaste, très compliqué. Nous avons réussi à replacer le Luxembourg dans le contexte international en n’étant plus sur aucune des listes grises ou noires, ce qui est vraiment très important. Cela a permis de maîtriser le changement de paradigme entre secret et transparence, dont la place financière n’a pas souffert, contrairement aux avis de quelques-uns qui ont cru qu’elle allait mourir. La Place a réussi à se réinventer. Concernant l’harmonisation, nous sommes sur le même niveau que nos concurrents, sauf que certains de ceux-ci, États membres de l’Union, s’autorisent à contourner certaines règles, alors que le Luxembourg veut être le meilleur élève de la classe. À terme, c’est probablement la politique luxembourgeoise qui sera la plus payante, mais dans l’immédiat, nous assistons régulièrement à des situations où une entreprise voulant s’établir au Luxembourg renonce parce que, dans une autre juridiction, elle reçoit des avantages que nous ne voulons pas accorder. Je crois que nous sommes sur la bonne trajectoire en ce qui concerne le taux d’imposition des collectivités, mais si Londres continue à baisser ses taux, nous aurons un sérieux concurrent. Si vraiment l’Angleterre sort de l’Union européenne, il y a un risque que ce pays devienne le plus grand paradis fiscal du monde à une heure de vol.
Le Luxembourg ne doit donc pas devenir le moins cher...
Cela jetterait une mauvaise image sur nous. Dans les conseils d’administration, j’arrive toujours à expliquer et à vendre cette approche. Parfois, ce n’est pas facile, et je dois me déplacer jusqu’à la maison mère du groupe, mais jusqu’ici, cela a toujours marché. C’est pour cela que je trouve désolant que le plus grand parti de l’opposition qui était aux manettes des Finances pendant des décennies prenne désormais des allures populistes en mettant au pilori ce qu’il a inventé, par exemple le régime des warrants. Ce qui n’est pas la même chose que les stock-options. Dès lors que l’on veut faire du Luxembourg une start-up nation, il faut être cohérent. Les start-up nations ne fonctionnent qu’avec un régime de stock-options, car pour les créateurs d’entreprise, c’est le seul moyen d’attirer des talents, faute d’argent au début. L’idée d’un « monsieur innovation » se rapporte à ce type de constat, à savoir le besoin d’une certaine cohérence. Je vois aussi que beaucoup de communes veulent devenir des start-up centres, ce qui ne marchera jamais. Je pense qu’elles ne comprennent pas les conditions nécessaires à l’établissement de start-up. Janvier 2018 —
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Comment envisagez-vous l’évolution de l’économie luxembourgeoise dans un tel contexte ?
Il est indispensable que l’économie soit diversifiée, et j’applaudis l’initiative du ministre de l’Économie, Étienne Schneider, de créer l’écosystème en faveur du space mining en ayant attiré les plus grands noms du monde dans ce domaine et en ayant pris une initiative législative. Le modèle luxembourgeois a des chances de devenir la norme mondiale. Je trouve remarquable d’avoir créé ceci au départ d’une vision. L’élément manquant est le financement de ces nouvelles activités. Nous devons nous atteler à promouvoir l’idée de fonds d’investissement privés dédiés au financement de ce type de projet. Les technologies évoluent à une vitesse vertigineuse, mais pour que certaines passent au stade industriel, il faudra trouver les capitaux nécessaires. Nous assistons d’ailleurs à un autre changement de paradigme dans la mesure où, précédemment, la technologie allait vers la science, et, aujourd’hui, la science va vers la technologie. La technologie va continuer à évoluer plus rapidement que par le passé, car la science évolue, elle aussi, beaucoup plus rapidement.
Faut-il avoir peur de l’ouverture de plus en plus grande du champ des possibles grâce à cette double évolution ?
On a toujours connu ce phénomène, par exemple aux États-Unis, lorsqu’on a posé la première ligne de chemin de fer. Les gens ont eu peur à l’époque. Il est donc normal que l’évolution actuelle questionne. Mais l’évolution en tant que telle est positive, elle changera les modes de vie.
Comment organisez-vous votre agenda chargé ?
J’ai une forme de discipline, d’une part, mais aussi une organisation du travail avec quatre personnes qui m’aident. Je pense par ailleurs que chacun doit réfléchir à se protéger contre l’instantané, le permanent. Après le dîner, je ne regarde plus mes messages. Chacun doit trouver son mode de vie pour se protéger de l’intrusion des autres dans sa propre vie.
P B
C A
P
Un parcours en trois chapitres Le parcours de Norbert Becker se résume en trois chapitres le pu lic, le privé et l’indépendance e premier chapitre s’est ouvert en 1974, auprès du Commissariat au contrôle des banques, précurseur de la Commission de surveillance du secteur financier Cela m’a donné une base dont je profite aujourd’hui. Cela m’a nourri dans la compréhension technique et du régulateur. Je comprends quelles sont ses contraintes, et dans toutes les affaires où je suis impliqué, souvent, je suis la voix du régulateur pour expliquer qu’il est un élément vital de l’existence même de l’entreprise. »
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Quel est le bilan que vous pouvez faire de deux entreprises que vous avez créées, CBP Quilvest et Atoz, en pensant à leur business model originel ?
Les deux sont évidemment tout à fait différentes. Atoz est un cabinet de conseil fiscal dédié qui ne fait que cela. Mon idée au départ était qu’il fallait un conseiller qui soit indépendant des Big Four, qui jouent à la fois le rôle d’auditeur, de conseiller fiscal, de conseiller en management, etc. J’avais misé sur le fait que beaucoup d’entreprises voulaient plus d’indépendance entre le fiscal, le financier et le service d’audit. J’ai créé la société avec six autres associés en 2002. Nous sommes aujourd’hui 150, et elle évolue bien, avec un taux de croissance remarquable. Je juge surtout notre succès au taux de fidélité des clients. Quant à la banque CBP Quilvest, elle est partie sur un business case que Marc Hoffmann et d’autres, dont moi, ont imaginé. Nous avons traversé la crise, et elle nous a fait plutôt du bien, parce qu’un cer-
« Être président d’un conseil d’administration actuellement ne signifie plus inaugurer le bal des chrysanth mes tain nombre de clients qui nous ont rejoints à l’époque ne comprenaient plus ce que leur banque faisait avec leur argent. Ils sont restés et on fait confiance à la jeune pousse sans passif que nous étions.
Quel est le secteur dans lequel vous investiriez si vous deviez recommencer votre carrière ?
Il est important de bien s’entourer, de bien déléguer…
Être président d’un conseil d’administration actuellement ne signifie plus inaugurer le bal des chrysanthèmes, mais lire les documents, guider le conseil, recueillir les avis de tous les administrateurs, pour arriver à des décisions qui soient intelligentes. Pour y parvenir, il faut préparer ces réunions, et donc consulter de la documentation qui s’étend parfois sur un millier de pages. Vous n’arrivez pas à lire et à préparer cela tout seul. Aujourd’hui, le métier
d’administrateur indépendant est un vrai métier. Les conseils d’administration que je préside ou dans lesquels je siège durent généralement plus d’un jour.
PayPal n mars , une nouvelle chaire était annoncée pour l’ ni, la aveur d’un partenariat entre le gouvernement, et PayPal, dont Norbert Becker le F préside le conseil de surveillance de l’ urope
J’investirais dans ce qui est disruptif. J’investirais dans des entreprises qui changent de fond en comble un processus ou un ensemble de processus, ou qui tuent les monopoles, comme Skype à l’époque. Vous pouvez ceci dit trouver des entreprises qui sont disruptives et qui ne sont pas de l’internet ou de la technologie.
Dans quel secteur allez-vous investir ?
Je dirais tout d’abord que je n’investirai pas pour le moment dans ce qui est coté. Je trouve que les prix sont démesurés. Les
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entreprises sont surévaluées par le marché, et il faut s’attendre, de mon point de vue, à une correction lourde. Si j’investis, c’est dans des sociétés qui ont quelque chose de disruptif, en sachant qu’elles ne réussiront pas toutes.
Quels sont les éléments-clés lors d’une fusion de grande ampleur telle que celle que vous avez négociée en 2002 ? À l’époque, il était question de la fusion de 56 cabinets nationaux d’Arthur Andersen avec Ernst & Young.
C’était très sensible sur l’axe du temps, puisque le cabinet avait disparu et que le réseau nord-américain existait toujours, mais était en désarroi, ne sachant pas s’il pouvait rester uni. On m’avait donné la responsabilité de trouver une solution et j’avais plaidé pour une approche globale. J’ai négocié avec les trois autres réseaux, et finalement, c’est Ernst & Young qui a pris les devants et qui a indiqué son intérêt. Nous avons ensuite négocié nuit et jour pour identifier les pays, de l’Amérique latine à l’Europe, en passant par l’Asie et l’Afrique. J’ai participé à la négociation en direct lors des plus grosses transactions, et dans beaucoup de pays, je restais président d’une sorte de fairness committee pour régler les différends éventuels entre les associés de chaque côté. Il m’a fallu deux ans pour compléter ces transactions, et durant ces deux ans, j’étais dans l’avion tous les jours. Ernst & Young m’a ensuite proposé de devenir leur directeur financier mondial, ce que j’ai accepté pour garder un œil sur les fusions et protéger mes camarades. J’étais le seul ancien Arthur Andersen au sein du conseil mondial d’EY. Parfois, j’ai dû me battre contre 14 autres associés.
Quel souvenir gardez-vous de cette période sur le plan humain ?
C’était une période terrible. J’ai vu des associés se suicider, des enfants retirés de leur collège, car les associés n’avaient plus d’argent pour payer les frais. J’ai vu des veuves ne plus toucher leurs chèques de pension aux États-Unis… Comme j’étais un des liquidateurs de l’organisation mondiale, nous avons créé des fonds spéciaux pour gérer les situations humaines les plus difficiles. L’autre drame s’est présenté lorsque la Cour suprême des États-Unis a statué à l’unanimité que la mise en examen n’était pas fondée…
Vous siégez au conseil d’administration de la filiale luxembourgeoise de la China Everbright Bank depuis juillet 2017. Quel regard jetez-vous sur la manière dont les entreprises chinoises font des affaires ?
Les Chinois ne raisonnent pas en trimestres, mais en décennies et en siècles. La majorité des banques établies à Luxembourg
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Décision sans issue En 2005, la Cour supr me des tatsnis annulait la condamnation du cabinet d’audit Arthur Andersen dans l’a aire de la faillite du courtier en énergie Enron ne condamnation, en uin , qui avait entra né la dislocation d’Arthur Andersen ’instruction de l’enqu te n’avait pas apporté de preuves déterminantes d’une incitation à la corruption, selon la Cour supr me Arthur Andersen avait été condamné pour avoir détruit en une semaine 1,7 tonne de documents relatifs au groupe énergétique Enron et ayant trait à de présumées transactions illégales opérées par sa direction
appartiennent au même holding d’État. Lorsque la première est venue, si on comprend le raisonnement chinois, on savait que toutes les autres allaient suivre. Leur objectif est d’accompagner les entreprises chinoises qui viennent faire des affaires en Europe via un port d’attache. Je remarque par ailleurs cette même vision sur le long terme via mon mandat au sein du board du fonds souverain Silver Holdings (dépendant d’Abu Dhabi Investment Authority, ndlr). Ils ne fonctionnent pas du tout de la même manière que des fonds de private equity. Leur objectif est de créer de la valeur pour les générations futures.
Pourquoi aviez-vous choisi de vous diriger vers le camp libéral et de le soutenir activement dès les années 70 ?
C’était cohérent avec mon idée de vouloir faire des choses. J’aime aussi la liberté, je n’aime pas les contraintes inutiles, je n’aime
« Me qualifier de sage est trop prétentieux
CO A
Gaston Thorn, le mentor Engagé dans les années 70 dans le mouvement li éral, or ert Bec er ci-dessus gauche est la ase du mouvement européen des eunes li éraux Proche du Premier ministre aston horn P , auprès de qui il a effectué deux campagnes en et , or ert Bec er le consid re encore au ourd’hui comme son mentor, son maître à penser pour eaucoup de questions Ce fut un personnage exceptionnel à son époque. C’était un politicien luxembourgeois, mais mondialiste, qui a vraiment mis Luxembourg sur la carte. Il était reconnu par ses pairs. C’était un homme de conviction et un orateur hors pair. Il était cohérent entre ce qu’il disait et ce qu’il faisait. »
pas le conservatisme. J’ai trouvé les mots justes, les mots vrais en lisant les manifestes et les programmes. Je suis allé écouter les réunions électorales de tous les partis, et à l’époque, il est vrai que le DP avait des grands personnages, comme Gaston Thorn, Marcel Mart, Colette Flesch, ou encore Jean Hamilius, parmi d’autres. C’était de grands libéraux, ils avaient des convictions. Ils mobilisaient vraiment les jeunes libéraux, qui étaient un mouvement très actif. À chaque sortie de notre rencontre, nous adoptions une résolution ou un communiqué. Cela a beaucoup changé. Nous sommes passés dans un monde de l’instantané, de la domination des réseaux sociaux.
Exprimez-vous une forme de nostalgie ?
Un peu.
Y a-t-il moins de « figures » au DP ?
Je ne dis pas qu’il y a moins de figures, il reste au parti libéral beaucoup de figures. Xavier Bettel, Lydie Polfer, Claude Meisch, ce sont des politiciens de notre temps. Je ne pourrais pas tous les nommer. Le parti a quand même réussi à se rajeunir et je trouve qu’il a fait un très bon travail, un parcours sans faute dans cette coalition. Si je ne m’abuse, les derniers sondages donnent d’ailleurs une cote importante à Xavier Bettel. On risque de se trouver dans la situation unique dans laquelle les Luxembourgeois voudraient changer de coalition gouvernementale, mais pas de Premier ministre.
publireportage
AT THE FRONTLINE OF LUXEMBOURG’S LAW Lawyer at the Luxembourg bar since 1986, Jean-Jacques Schonckert has established himself as one of the me most notable lawyers in Luxembourg. His experience, combined with a multidisciplinary and personable approach, allows him to have all bases covered for his clients.
C
atering to individuals, as well as small and medium-size companies, Schonkerts’s firm provides a wide range of legal sevices and advice in French, German, English and Luxembourgish. In addition to real estate, social, family, criminal law, Schonckert is no stranger to media a ention and high-profile cases. « roughout the years, I’ve been involved in many of the Grand Duchy’s biggest court cases such as the much-piblicised Franklin Jurado money laundering case in the early 1990’s, and more recently Max Schrems’ data protection case against S pe and Microso, as well as work for French football player Franck Ribéry»
Schonckert believes that was sets him apart from others is the fact that his law firm is independent. « e social circles in the Grand Duchy of Luxembourg are very small. I operate completely independently, meaning I am not part of any syndicate, political par - or even a golf club», he states. Schonckert also works as a legal consultant on various news programmes and his spare time, he volunteers as vice-president for Luxembourg’s football federation and is president of the country’s Right to Die with digni organiation, among other chari ventures; «Doing chari work is close to my heart and my wish to help others extends beyond my work hours», he says.
«With each client, I try to assess what emotions might lie behind their legal case. I believe emotions can be very raw, and I try to de-block some blockages, a bit like an alchemist» eh laughs. With each clients, Schonckert aims to look for alternative approaches and angles to their specific case. «Oen, lawyers are solely driven by money, but for me looking aer my client and offering a personal touch is paramount» Schonckert adds. «My experience spans over three decades, but even aer all these years, my work never feels like a chore: I still have the same enthusiasm, level of engagement and sense of du to my clients as I did when I first started» he concludes.
JEAN-JACQUES SCHONCKERT Avocat à la cour depuis 1986 Membre du groupe BGI 20 Rue Saint Ulric L-2016 Luxembourg Tel: +352 46 55 56 1 www.schonckert.lu
Conseillez-vous le Premier ministre en tant que proche du parti ?
Je lui fais passer des feed-back, nous nous connaissons très bien, comme d’autres. Je n’ai aucun rôle privilégié de visiteur du soir. Mais je lui dis ce que je vois, ce que je sens. À lui de voir ce qu’il peut en faire.
Vous considérez-vous comme un sage parmi les membres du DP ?
Me qualifier de sage est trop prétentieux. Mais je suis membre de ce parti depuis 40 ans, j’ai vu passer tout le monde et je reste fidèle à ma conviction libérale. Je le soutiendrai quoi qu’il advienne. Je ne suis pas le seul, il y a d’autres « papys » comme moi qui sont au poste ! [rires]
Auriez-vous pu vous présenter ? Faire de la politique « active » ?
Les montres marchent plus lentement en politique que dans la vie normale, voilà pourquoi je n’aurais jamais pu faire le politique. Je n’ai pas cette patience.
La modernisation du pays est un sujet qui vous est cher, quels sont les axes sur lesquels il faut agir dans l’optique des prochaines élections et pour l’après-demain ?
Il faut reconnaître les acquis que nous avons. Tous nos voisins, même lointains, nous envient pour notre croissance. Je siège au conseil d’administration de plusieurs sociétés internationales qui engagent des expatriés à Luxembourg, qui sont heureux de vivre ici. Ce que les Luxembourgeois considèrent comme de la bureaucratie, des complications, des obstacles, nos amis expatriés nous répondent que les choses sont faciles ici. Les Luxembourgeois ont tendance à se flageller. Nous avons besoin d’une fonction publique forte, motivée, et surtout dotée des moyens qui lui permettront de faire son travail, de rendre les services à la population. Il faut que nous reconnaissions tous que la fonction publique, surtout pour un petit pays, est extrêmement importante. Elle doit nous représenter dans les organes internationaux. Voilà pourquoi nous ne pouvons avoir que les meilleurs.
Le e-governement pour lequel vous avez plaidé n’est donc pas accompli ?
Il reste du chemin à faire. Je prône surtout le maintien du dialogue. Je m’interroge lorsque je vois que les partis d’opposition se montrent critiques parce qu’ils ne sont pas assez impliqués dans le processus Rifkin. Je leur réponds qu’il suffisait de s’impliquer, il y avait tellement de forums, tellement d’opportunités auxquels toute la société civile ou politique aurait pu participer… Ce sont des attitudes politiciennes qui n’ont plus leur place dans le monde dans lequel nous vivons. Je félicite le gouvernement d’avoir pris cette initiative. C’est la première fois qu’une étude stratégique à long terme est menée. Ceux qui n’ont jamais fait d’étude stratégique peuvent éventuellement penser que c’est un
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O
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Touche-à-tout Le parcours de Norbert Becker ne se limite pas la finance Celui qui a endossé le rôle de conseiller de prestige et de président du conseil d’administration dans différentes sociétés a tissé un large réseau l’international
TECHNOLOGIES
Il a supporté ar lus c et Gerard Lopez au début de l’aventure de Mangrove Capital Partners, dont il a présidé le conseil d’administration de a star luxemourgeoise du capital-risque a été l’origine de la croissance et la vente à succès de Skype à Microsoft en or ert Bec er a été mem re du conseil d’administration de Skype de Outre son r le che PayPal urope, il a aussi présidé d’août 2014 à avril 2017 le conseil d’administration de la start-up israélienne Wix, désormais présidée par un certain ar lus c
CONSEIL FISCAL
Aux côtés de six associés, dont eith O’ onnell, Olivier Remacle et Olivier Ferres, Norbert Becker a fondé le cabinet de conseil fiscal Ato en
POLITIQUE
ngagé de longue date au P, Norbert Becker garde une oreille attentive auprès de ses dirigeants, dont le Premier ministre avier Bettel
PLACE FINANCIÈRE
Che Lombard International Assurance qu’il a présidé – il en est actuellement lead director –, il a croisé notamment Claude Marx actuel directeur général de la Commission de surveillance du secteur financier ans le secteur ancaire, il a ondé en 2007 la Compagnie de Banque Privée avec arc o mann
DANS LE DUR
Norbert Becker a soutenu le MBO ne opération d’Eurobéton en qui a permis à o ert enne ald de prendre la direction de l’entreprise
GRANDES CAUSES
Il rejoint en septembre 2017 l’advisory board de ELA International, dont le siège est à uxem ourg a ondation A vient en aide aux malades atteints de leucodystrophie et leur amille ’autres personnalités soutiennent cette cause : Fran ois- enri Pinault président, directeur général du géant de luxe Kering , Franc i oud président du conseil d’administration de anone , ou encore la star française du football Zinédine Zidane
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L’entrepreneur appelle les ha itants du pays en tre fiers et aire perdurer un état d’esprit qui a permis au Luxembourg de se renouveler plusieurs ois
« Il serait très grave pour une nation de laisser un pan de la société se décrocher, aute de lui avoir donné les moyens nécessaires livre de recettes, mais ce n’est pas ça. Un plan stratégique comporte des réflexions à long terme avec des centaines ou des milliers d’interdépendances. Les plans stratégiques dans les entreprises, qui permettent de situer dans quelle direction on veut aller, sont suivis par des plans d’action, puis des plans opérationnels détaillés, pour atteindre les objectifs stratégiques fixés. Pour ma part, je suis pour une croissance qualitative et soutenable.
Comment partagez-vous avec la société une partie de votre succès ?
Nous avons créé une fondation chez Atoz avec mes associés, et nous finançons des projets éducatifs au Luxembourg et dans des régions sinistrées. Nous soutenons aussi des projets en biomédecine et dans l’art. Trois des sociétés dans lesquelles je siège financent des chaires universitaires, ce qui est très important pour moi.
Vous considérez-vous comme un ambassadeur du pays ?
Oui. Dans tous les conseils où je siège, je m’efforce de porter le message du Luxembourg et de le défendre. Je tente aussi de faciliter des rencontres, comme celle du dirigeant de PayPal chez le Grand-Duc. Je tente aussi de convaincre des entreprises de venir s’installer au Luxembourg.
Que manque-t-il au Luxembourg pour avoir une autre image à l’étranger ?
Nous avons toujours un complexe d’infériorité. Le nation branding est une bonne initiative. Nicolas Mackel fait un travail remarquable à la tête de Luxembourg for Finance. Nous devons nous donner les moyens pour faire passer le message que le pays n’est pas une caisse enregistreuse, mais que des gens y vivent, paient leurs impôts. Nous avons aussi plein de success-stories dont on ne fait pas suffisamment état. Les Luxembourgeois devraient être les premiers ambassadeurs du pays, au lieu de se flageller. Nous avons un État qui s’est réinventé plusieurs fois au fil des cinquante dernières années. C’est grâce à l’agilité, à l’honnêteté, à la persévérance de tous les acteurs, que le pays s’en est tou jours admirablement bien sorti. Il faut préserver cet état d’esprit.
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MON PATRIMOINE GÉRÉ PAR MA BANQUE PRIVÉE À LUXEMBOURG R MON PROJET IMMOBILIER À BRUXELLES R LE MBA DE MA FILLE À LONDRES R MA RÉSIDENCE SECONDAIRE À CANNES R LA START-UP DE MON FILS À MUNICH R MON VOILIER À MONACO
Réseau européen. Siège luxembourgeois.
Valérie Quilez Chargée de la mission culturelle de Luxembourg en France
Culture
LUCA, Luxembourg Centre for Architecture Fondé en
Anna Loporcaro Ambassadrice de esign or urope
Vicky Krieps Actrice, elle figure l’a fiche du prochain film de Paul homas Anderson Phantom hread
Centre national de l’audiovisuel Institut culturel créé en 1989
Pascaline Smets irectrice créative des concept stores Smets
Sarah Zigrand Créatrice de chaussures et d’accessoires, collabore avec Stella McCartney
Mike Bourscheid Représentant du Luxembourg à la Biennale de Venise en 2017
Nordine Zidoun & Audrey Bossuyt Galerie d’art contemporain idoun Bossuyt au Grund
François Ceysson & Loïc Bénétière aleries Ceysson Bénétière présentes entre autres au randuché, Paris et e - or
Galerie Nosbaum Reding Galerie gérée par Alex Reding 94 —et sa femme — Janvier 2018 Véronique Nosbaum
Illusionisme
Max Steffen Concepteur du banc du Luxembourg à Strasbourg Christophe de la Fontaine Fondateur de la marque ante oods and Bads
Anne-Marie Herckes Créatrice de mode, a lancé sa marque de bijoux en 2006
Créa
La scène culturelle s’exporte et, plus largement, la création made in Luxembourg. En outre, le secteur du cinéma a contribué à braquer les projecteurs sur le pays depuis 25 ans.
Mode
Karolina Markiewicz & Pascal Piron Participants de la Biennale de Venise en 2017
David Goldrake
Ann Muller Chargée de la mission culturelle de Luxembourg en Allemagne
Casino Luxembourg Forum d’art contemporain créé en 1995
David Brognon & Stéphanie Rollin Lauréats du prestigieux Pirelli Prize en 2013
CELEBRATING LUXEMBOURG
Les Théâtres de la Ville de Luxembourg
Jo Kox Président du Fonds culturel national
Ezri Kahn Couturier
Philippe Schlesser esigner
Les Rotondes Centre de création artistique et de diffusion pluridisciplinaire
Mudam, Musée d’art contemporain Lancé en 1989
Filip Markiewicz Représentant du Luxembourg à la Biennale de Venise en 2015
Martine Feipel & Jean Bechameil Représentants du Luxembourg à la Biennale de Venise en 2011
Arts plastiques
Gast Bouschet & Nadine Hilbert Représentants du Luxembourg à la Biennale de Venise en 2009
Su-Mei Tse Lion d’Or en 2003, pensionnaire de la Villa Medicis à Rome de 2014 à 2015
Tina Gillen Peintre et enseignante à l’Académie royale des eaux-arts d’Anvers
Laura Mannelli Premi re énéficiaire de la bourse Indépendance dédiée aux arts numériques
Marco Godinho A exposé à la Biennale d’art contemporain de Lyon, et réside à la Cité des arts à Paris
Deborah de Robertis S’est fait connaître par des performances dans les musées parisiens
René Mathieu Che des restaurants du Ch teau de Bourglinster, étoilé depuis 2012
Oberweiss P tissiers, chocolatiers et traiteurs qui s’exportent usqu’ o yo Anne Faber Présentatrice de l’émission Anne’s itchen
KimKevin de Dood Che étoilé au restaurant aintPierre à Singapour
Céline Merhand & Anaïs Morel Les M, conceptrices entre autres des coussins Pillo présents au Centre Pompidou- et
Design
Rob & Léon Krier Architectes
Carole Schmit Architecte et enseignante
Arnaud Mouriamé & Anne Kieffer Studio delle Alpi, objets pour enfants Frank Michels A travaillé pour Nespresso et Nike
Metaform Architectes
CBA Architecture
Michel Welfringer Créateur de la nouvelle identité visuelle de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes
Georges Zigrand Cabinet de curiosités au Conseil de l’ nion européenne
Philippe Nathan Architecte et enseignant
tifs
Laurent Ney Ingénieur
Renato Favaro Che étoilé du restaurant Favaro
Mosconi nique deux étoiles du rand- uché
Simon Delcomminette Président des Clefs d’or, association des concierges d’h tels et de palaces
Gastronomie
Fabrice Salvador Che du restaurant étoilé La Cristallerie
Arnaud Magnier Che du restaurant étoilé Clairefontaine
Roberto Fani Che étoilé du restaurant Fani
Dewey Muller Architectes ur anistes
Emmanuel Petit Architecte et enseignant Türkan Dagli Architecte
Steinmetzdemeyer Architecture et urbanisme
Léa Linster nique uxem ourgeoise lauréate du Bocuse d’Or
Architecture
Ordre des architectes et ingénieurs-conseils
Claude Schmitz Créateur de bijoux
Cyril Molard Che du restaurant étoilé Ma langue sourit
WW+ Architecture, ur anisme et project management
François Valentiny Architecte
EL’LE Architecture d’intérieur, design et architecture
Léon Glodt Architecte
Aréal Paysagistes Diane Heirend Architecture et urbanisme
Stefano Moreno Architecte
Guy Daleiden irecteur de Film Fund uxem ourg
Steve Karier Acteur et metteur en scène, président de l’as l Fundamental qui organise le Monodrama festival Désirée Nosbusch Actrice et présentatrice , ma tresse de cérémonie
Marja-Leena Junker Actrice, metteur en scène et anciennement directrice artistique au hé tre du Centaure
Stéphane Ghislain-Roussel Metteur en scène, auteur et directeur artistique de la Compagnie hislain oussel
Dan Tanson Interprète, metteur en scène et producteur de thé tre
André Jung Comédien, doublement récompensé meilleur acteur de l’année par le magazine allemand Theater Heute
Marie Jung Actrice, récompensée en 2013 par le prix de la Fondation de soutien aux jeunes artistes au Luxembourg
Jules Werner Acteur, directeur administratif et trésorier du hé tre du Centaure
Théâtre
Frank Hoffmann irecteur artistique du hé tre national du Luxembourg et directeur des uhr estspiele ec linghausen
Carole Lorang Metteur en scène, codirectrice de la Compagnie du Grand Boube
Myriam Muller Comédienne, metteur en scène, directrice artistique du hé tre du Centaure
Anne Simon Metteur en scène
Janvier 2018 —
Claude Mangen Acteur et metteur en scène, fondateur de la troupe — 95thé trale A é A A
Ernie Hammes Virtuose de la trompette
Gast Waltzing Compositeur et trompettiste, a remporté un rammy A ard en 2016
CELEBRATING LUXEMBOURG
Philippe Schartz rompettiste
Musique Michel Reis Pianiste Jitz Jeitz quartet Quartet de jazz
Napoleon Gold uo de musique électronique
Cherokee Musique électronique Thorunn Egilsdottir Chanteuse du groupe hen ’Airy et Fairy
Francesco Tristano Pianiste et compositeur
Michel Pilz Clarinettiste Seed to Tree Groupe d’indie ol -pop
Philharmonie Salle de concert inaugurée en 2005, accueillant 400 représentations par an
Mutiny on the Bounty roupe de math roc
David John Pike Baryton
Cathy Krier Pianiste élue « Rising Star » de l’European Concert Hall Organisation en 2015 / 2016
den Atelier Salle de concert née en 1995, en plein cœur de la ville de Luxembourg
Sun Glitters Musicien électronique
No Metal in this battle roupe d’a ro-post punk
Pascal Schumacher i raphoniste
David Laborier Guitariste Rosa a soprano tephany Ortega et de la pianiste Léna Kollmeier
Greg Lamy Guitariste
David Ianni Pianiste
Anise Koltz Poète, lauréate du Prix Jean Arp de littérature rancophone pour l’ensemble de son œuvre
Say Yes Dog roupe d’électro-pop Paul Wiltgen Percussionniste
Trois C-L Centre de création chorégraphique luxembourgeois
Sylvia Camarda anseuse et chorégraphe
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Claude Frisoni Écrivain et acteur, il a également été directeur du Centre culturel de rencontre Abbaye de Neumünster
Nora Wagener Lauréate du Prix Servais en 2017, et du an red- aurer Literaturpreis
Danse
Jean-Guillaume Weis anseur et chorégraphe
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Ensemble Lucilin Créé en 1999
Jean Muller Pianiste, vainqueur du concours Poulenc en France
Dream Catcher Groupe de rock électro
Christoph Sietzen Percussionniste, élu « Rising Star » de l’European Concert Hall Organisation en 2017 / 2018
Anne Galowich Claveciniste
Cleveland et producteur
Danielle Igniti irectrice du centre culturel régional Opder chmel
Ben Konen i raphoniste
Koch rio de deux violons et un piano
Maxime Bender axophoniste
Jeff Herr Percussionniste
Patrice Hourbette irecteur de music
Marc Demuth Contrebassiste
Rockhal Salle de concert inaugurée en 2005, peut accueillir personnes
Jean Portante Auteur de nouvelles, de récits et de poésie, lauréat du Prix Mallarmé
Fausto Gardini Écrivain basé en Floride
Pierre Joris crivain au ourd’hui asé e or , membre du Pen club
Jean Back Écrivain, lauréat de l’European Literature Prize en 2010 Anne-Mareike Hess anseuse et chorégraphe
Lambert Schlechter Écrivain, il a remporté notamment le Prix Birago iop au Bénin
Tullio Forgiarini Écrivain, lauréat de l’European Literature Prize en 2013
Littérature
Gast Groeber Écrivain, lauréat de l’European Literature Prize en 2016
Guy Helminger Écrivain, il a écrit depuis éhéran, ohannes ourg, Saana, Porto ou encore du Vietmam
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Université du Luxembourg Quand la lumière du savoir éclaire les tén res
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« ON DEVRAIT ENTRER EN POLITIQUE COMME ON ENTRE EN RELIGION » Auteur
Photographe
France Clarinval
Romain Gamba
Entrée en politique il y a 40 ans alors qu’elle embrassait une carrière de pianiste professionnelle, rna ennicot- choepges a été pionnière dans bien des domaines n tant que ministre de la Culture, elle a orgé le paysage que l’on conna t au ourd’hui Janvier 2018 —
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Travaux publics en 1999, j’ai cherché à voir où en étaient les travaux. Or, il y avait des contestations sur le projet. Certains voulaient faire des logements sociaux, d’autres voulaient faire un hôtel de luxe. On ne croyait pas à l’importance de créer un centre de rencontre, ni à la capacité de le gérer. Il a fallu du temps et de la ténacité pour voir le projet aboutir.
rna ennicot- choepges Ministre militante Madame Hennicot-Schoepges, votre image est liée à celle de ministre de la Culture, même si vous avez commencé la politique bien avant. Qu’est-ce qui vous a amenée à ce poste ?
J’étais présidente du Parlement à ce moment-là, en 1995. Le dossier qui m’a convaincue de rejoindre le gouvernement, c’était la reprise de l’orchestre de RTL. La libéralisation des ondes avait été votée et le monopole de RTL était terminé. La CLT ne voulait plus gérer l’orchestre. Les négociations avaient été entamées par le Premier ministre et ministre des Affaires culturelles, Jacques Santer. J’ai rejoint le gouvernement lorsque survint la question de savoir si Luxembourg avait besoin d’un orchestre ou si on ne pouvait pas envisager de faire un ensemble avec la Lorraine. Jean-Claude Juncker a eu une phrase importante à ce moment-là en estimant qu’« un orchestre, ce n’est pas seulement pour jouer, mais c’est pour doter le pays d’une culture ». Pour moi, c’était le moment de m’investir et de faire en sorte que l’orchestre puisse exister dans des conditions favorables, c’était l’origine de l’idée qui a créé la Philharmonie...
Peut-on dater les débuts véritables de la scène culturelle luxembourgeoise ?
On est tenté de penser à l’année européenne de la culture en 1995, à partir de laquelle il y a eu un changement profond et fondamental. Mais ce n’était pas le désert que l’on croit avant cela. Le centre culturel de Neumünster, par exemple, avait été voté dans une loi de 1992. Quand je suis devenue ministre des
Mais il y a un avant et un après 1995…
ne carri re qui fait date Formation musicale Conservatoire royal de musique de Bruxelles, Mozarteum de Salzbourg, École normale de musique de Paris Professeur au Conservatoire de la Ville de Luxembourg CSV Présidente nationale des Femmes chrétiennes-sociales Présidente du Parti chrétiensocial Chambre des députés éputée la Cham re des députés Présidente de la Cham re des députés Commune de Walferdange Bourgmestre Gouvernement Ministre de l’Éducation nationale et de la Formation pro essionnelle Ministre de la Culture et ministre des Cultes Ministre de l’Enseignement supérieur, de la echerche et de la Culture, et des ravaux pu lics inistre déléguée la Francophonie Parlement européen éputée Société civile Fondatrice de la Fondation internationale pour le dialogue entre chrétiens, ui s et musulmans Présidente des Amis de l’ niversité
Neumünster Le cloître de l’abbaye respire la tranquillité
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D’un point de vue politique, il y a eu un changement de paradigme, en considérant que la culture n’est pas seulement un coût, mais que c’est aussi un investissement pour le futur. D’avoir dû organiser l’année culturelle sous un chapiteau a pointé le manque d’infrastructures et le besoin d’investissements. Le succès de plusieurs manifestations, comme l’exposition Luxe, calme et volupté, a montré que le public était bien présent et que la culture n’était pas réservée à une élite. Ces réflexions ont justifié les grands travaux qu’on a pu faire.
Comme vous dites, il a fallu du temps et de la ténacité…
Deux projets étaient déjà lancés, Neumünster et le Mudam. Le projet du « Pei Musée », comme on disait à l’époque, avait suscité l’opposition de quelque 16.000 signataires dans sa version à 6.000 m2. De mon point de vue, le fait de cacher la forteresse n’était pas une bonne idée, et on ne savait pas vraiment ce qu’on allait exposer dans ces 6.000 m2, même s’il y avait des projets autour de l’art spolié et de la Fondation Ludwig. D’un commun accord avec le ministre des Travaux publics, Robert Goebbels (LSAP), nous avons donc opté pour revoir le projet afin de sauver les vestiges de la forteresse. Heureusement, I. M. Pei a joué le jeu. Je passe les épisodes qui ont retardé le chantier une fois le projet lancé, mais ces événements m’ont convaincue que les infrastructures culturelles avanceraient plus si la ministre de la Culture était aussi celle des Travaux publics [rires]. Il faut parfois savoir réunir les casquettes et montrer qu’il y a un seul maître d’œuvre. Cela a été utile au moment de la construction de la Cité judiciaire, où j’ai pu rassembler les architectes avec les spécialistes de l’Unesco pour trouver un compromis et faire en sorte que le projet se fasse (Mme Hennicot-Schoepges a endossé le portefeuille des travaux publics en 1999, ndlr).
C’est un de vos traits de caractère, la ténacité dans l’engagement ?
C’est l’essence même de la politique, je pense. Avant d’être au gouvernement, j’ai été bourgmestre dans ma commune, à Walferdange, et là aussi, j’ai dû me battre. Par exemple, pour la création du rond-point près de l’église, où il y avait sans cesse des accidents et des problèmes de circulation. J’ai pu convaincre le ministre des Ponts et Chaussées de faire ce rond-point, qui a été le premier sur une route nationale. J’avais aussi initié un projet pour l’habitat de personnes âgées, qui intégrait logements et soins. C’est devenu courant, mais à l’époque, c’était très contesté. Cette expérience locale m’a été utile aux Travaux publics.
Vous n’hésitez pas à vous battre pour défendre vos projets ?
Je n’aime pas me battre pour me battre, mais je garde les convictions qui m’ont fait entrer en politique et
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« JE CONSIDÈRE QUE L’ÉGALITÉ DES DROITS EST DUE ET JE ME BATS POUR CELA. » que j’ai toujours défendues. Un autre exemple a été l’introduction de l’éducation précoce. J’en ai fait un cheval de bataille, y compris contre beaucoup de monde au sein de mon parti, le CSV. Sur base de ce qui se faisait à l’étranger, dans les pays nordiques, on constatait que le Luxembourg avait du retard dans l’éducation et l’encadrement de la petite enfance, surtout dans le contexte du multilinguisme. Après une réunion tripartite où la décision a été prise, j’ai introduit l’éducation précoce par règlement d’urgence quand j’étais ministre de l’Éducation nationale, pour ne pas devoir attendre un avis du Conseil d’État.
Est-ce que vous vous considérez comme féministe ?
Féministe, non. Je considère que l’égalité des droits est due et je me bats pour cela. Ma génération avait encore des contrats de travail avec l’obligation de quitter l’emploi en cas de mariage ! Une femme ne pouvait pas être fonctionnaire dans les administrations publiques. Nous avons réussi à faire bouger les choses, y compris le mouvement féminin du CSV. Aujourd’hui, on n’a toujours pas l’égalité des salaires pour le même travail, on est toujours à la traîne pour la représentation des femmes en politique, dans les conseils d’administration… C’est surtout au niveau mondial que l’éducation des femmes devrait être la priorité de toute aide au développement.
Que pensez-vous de la question des quotas de femmes sur les listes politiques ?
Expérience européenne « Mon expérience comme députée européenne a été tr s riche, et je suis contente d’avoir vécu ces années au Parlement européen ais e n’aurais pas voulu continuer, car l’équilibre entre la charge de travail et les résultats est trop maigre l y a aussi un manque d’enthousiasme n 2004, avec l’élargissement, on a cru qu’on pourrait refaire le monde ais on a uté sur la lourdeur administrative ’ n’a pas de compétences dans le domaine de la culture, et c’est souvent de là que naissent les pro l mes et o se trouvent les solutions On a pu sauver la r ce, mais est-ce qu’on pourra sauver l’Espagne de la question culturelle profonde que pose la Catalogne ? »
J’étais la seule femme sur la liste des chrétiens-sociaux en 1974 pour la circonscription Centre. Quand j’étais présidente du parti, j’ai introduit, lors du changement de nos statuts, des quotas pour les listes électorales au sein du CSV, tout en gardant en tête que les quotas peuvent être un leurre. La femme doit surtout ne pas se laisser faire et s’imposer par ses idées, plutôt que par le fait d’être une femme.
C’est donc plus difficile pour les femmes ?
Non. La politique, c’est difficile. Pour les hommes, ce n’est pas facile non plus. C’est un milieu où il faut savoir ce que l’on veut et garder cela en tête. Je n’ai pas fait de la politique pour avoir un statut, un titre, mais pour changer les choses. On devrait entrer en politique comme on entre en religion. On devrait en faire une profession de foi, pas en faire un métier. Il faut surtout avoir des priorités pour gérer les problèmes quotidiens. Cela m’a aidée à me défaire de l’éternelle mauvaise conscience vis-à-vis de mes enfants et de ma famille.
Quel a été le moteur que vous pourriez ériger comme fil rouge de votre carrière ?
Ma conviction intérieure, ma manière de fonctionner, la préparation d’un programme d’action et le fait de travailler quotidiennement pour arriver à terminer ce programme. Il faut toujours avoir une vue à long terme, sinon on n’arrive à rien, même si les projets se construisent au fil de l’évolution des situations.
La vue à long terme permet de tenir bon ?
Un ministre de la Culture, ce n’est pas seulement pour inaugurer des expositions. L’État a la mission prioritaire de s’occuper des instituts culturels : archives, bibliothèques, archéologie… Je suis étonnée qu’on n’ait pas étoffé les instituts culturels en personnel. Ils sont les garants de notre patrimoine. Ils ont des trésors à gérer, sans en avoir les moyens. C’est la première obligation du ministère de la Culture. Je regrette de n’avoir pu construire la nouvelle Bibliothèque nationale ni le bâtiment pour les archives, dont le projet était prêt et qui attend toujours sa réalisation. L’archéologie aurait besoin d’espaces et de moyens pour exposer les résultats de ses fouilles. Pour ce qui est de la création, je pense qu’il faut faire confiance aux artistes et aux professionnels de la
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Piano-forte Si elle n’avait pas fait de la politique, rna ennicot- choepges aurait continué comme pianiste pro essionnelle
« LA MUSIQUE A TOUJOURS ÉTÉ UN REFUGE. » Janvier 2018 —
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Géométrie (pas si) variable Pour celle qui est à l’origine de la création de l’ niversité, le projet de loi actuel ne va pas dans le on sens
culture. Mais il faut assurer les moyens pour la création artistique et investir dans le professionnalisme par l’éducation et les institutions spécialisées.
Vous avez toujours fait confiance aux artistes et vous vous êtes toujours tenue à leurs côtés, parfois contre des voix fortes. Vous avez toujours lutté pour la liberté d’expression…
C’est une évidence. Je ne me suis jamais immiscée dans le travail des créateurs ni dans celui des directeurs. La liberté des artistes avant tout. Du choc des idées et de la lumière. Même si ce n’est pas toujours facile à gérer. J’ai beaucoup appris par cette attitude d’écouter et de regarder, et ensuite faire part de ma réflexion personnelle. Et j’avais aussi le droit de dire : « Ça me plaît » ou « ça ne me plaît pas ». Mais interdire, non !
L’opposition autour de l’œuvre de Sanja Ivekovic, Lady Rosa, a été d’une virulence incroyable, y compris dans vos rangs…
C’était dans l’espace public et c’était lié à un monument historique. C’était très délicat, vu la symbolique de la Gëlle Fra. Mais, pour moi, il s’agissait d’abord d’écouter ce que disait l’artiste, Sanja Iveković, et essayer de comprendre son projet. Sa mère est morte à Auschwitz et elle a voulu parler du sort des femmes dans les guerres et des viols commis pendant la guerre des Balkans. Dans l’exposition d’Iveković au MoMA, il y a une documentation de toute cette histoire. Heureusement que les articles étaient en allemand et que peu de gens allaient les lire à New York !
Où avez-vous trouvé les ressources dans ces moments où vous étiez très visée ?
Je n’ai pas lu les journaux, ni écouté la radio, ni regardé la télé. Ce que je devais savoir, je l’ai appris en temps utile. Et puis, j’avais le piano. La musique a toujours été un refuge.
Passons à un autre grand chantier, celui de l’Université. Ça n’a pas été sans mal non plus.
Non ! Ça a aussi été une bataille à long terme. Après le débat parlementaire de 1992, la loi de 1996 a été déposée par mon prédécesseur, Marc Fischbach, et je l’ai fait voter. Elle faisait du Centre universitaire, de l’Institut pédagogique, de l’Institut des éducateurs et de l’Institut supérieur de technologie quatre établissements publics séparés, avec quatre conseils d’administration. Après cette loi est venu le proces-
« IL FAUT LAISSER UN MAXIMUM DE LIBERTÉ ET D’AUTONOMIE À L’UNIVERSITÉ. » 104 —
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« IL FAUT PARFOIS SAVOIR RÉUNIR LES CASQUETTES ET MONTRER QU’IL Y A UN SEUL MAÎTRE D’ŒUVRE. »
MUDAM L’impressionnant musée aurait pu ne pas voir le jour sans la ténacité de la ministre de la Culture
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Ce qu’ils en disent Anne Brasseur (députée DP, ancienne ministre de l’Éducation nationale) a premi re chose qui me vient l’esprit, c’est qu’elle a fait bouger beaucoup de choses pour les emmes en politique en montrant l’exemple au sein de son parti, puis en étant la première emme présidente de la Cham re des députés nsuite, e pense aux actions qu’elle a menées dans le domaine culturel, qu’elle a fait progresser comme amais avant e lui ai succédé l’ ducation nationale quand notre gouvernement a décidé de séparer l’Éducation et l’Enseignement supérieur, je sais à quel point c’est un dossier d’envergure
Robert Garcia (ancien député Déi Gréng, ancien directeur des Rotondes) « Je l’ai connue comme présidente du Parlement, o elle a su gérer une assemblée parfois excitée et souvent r leuse avec rio Puis, comme ministre de la Culture et des ravaux pu lics, o ’ai été plusieurs ois en opposition avec elle ais ses réalisations ont été historiques et n’ont depuis eu d’égal, hélas ’opposition courtoise ne l’a pas emp chée de me soutenir comme coordinateur de la Capitale européenne de la culture n somme, une femme politique de grand gabarit, au ilan hautement respectueux
Josée Hansen (Lëtzebuerger Land) « C’est la ministre de la Culture qui a fait construire ces infrastructures qui nous manquaient C’est la emme politique qui savait que pour que ces investissements se fassent, souvent contre les résistances passionnées jusque dans son propre parti, il fallait qu’elle ait le pouvoir C’est l’artiste qui connaissait la fragilité du travail de création et a protégé la liberté d’expression d’une Sanja Ivekovic, qu’elle a dé endue corps et me oulant garantir une certaine sécurité sociale aux artistes, elle a introduit le statut de l’artiste indépendant et de l’intermittent du spectacle
sus de Bologne signé en 1998. Au Centre universitaire, la loi disait que le premier diplôme serait un diplôme de DEUG, donc en deux ans, alors que Bologne disait trois ans. Quadrature du cercle. Notre système n’aurait plus fonctionné. Le domaine de la recherche s’était développé en parallèle. Mais pour faire avancer la recherche – les CRP avaient été créés en 1987 –, il fallait une université.
Pourquoi le modèle a-t-il été difficile à faire accepter ?
Parce que notre modèle, c’était un modèle en dehors du fonctionnariat, contrairement aux professeurs de lycée. C’est pour cela qu’en 1999, j’ai demandé à monsieur Juncker de séparer le ministère de l’Éducation nationale et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Je n’étais plus l’otage des syndicats ou de la Chambre des fonctionnaires. En 2003, j’ai rassemblé les professeurs intéressés par le projet d’université et les choses ont pu se concrétiser.
Quel regard portez-vous sur l’Université d’aujourd’hui ?
Je suis inquiète parce qu’on est en train de détruire le modèle qu’on avait développé en réintroduisant les questions de fonctionnarisation. On ne mesure pas l’envergure des conséquences de ce que va être ce projet de loi, déposé par monsieur Hansen (ministre délégué à l’Enseignement supérieur, ndlr). Par exemple, si on doit retourner à des règlements pour l’établissement des filières, ce n’est pas assez souple et ça prend trop de temps. Il faut laisser un maximum de liberté et d’autonomie à l’Université. Quant aux problèmes de gestion de l’Université, je pense qu’ils sont en partie liés aux personnes. Au nouveau recteur Stéphane Pallage de reprendre le gouvernail, à condition qu’on lui laisse assez de liberté d’agir.
Rétrospectivement, vous vous dites que vous auriez agi différemment sur certains sujets ?
Pas vraiment, non. Si j’ai pu réaliser certaines choses, c’est aussi grâce à mes collaborateurs efficaces, et j’aimerais citer Guy Dockendorf pour la Culture, Germain Dondelinger pour l’Université et Fernand Pesch pour les Travaux publics, sans oublier tous les autres. Ce que je regrette, ce sont les choses que je n’ai pas pu terminer. Je n’ai pas pu construire la
Les tentatives de censure « Le premier problème que j’ai rencontré, c’était en 1995 pour une exposition d’ ermann itsch qui était programmée au utesall une salle d’exposition à Neumünster, devenue la salle de spectacle Robert Krieps, ndlr ’am assadeur d’Autriche est venu me trouver en me demandant d’interdire cette exposition, en disant que cet artiste faisait toujours scandale, qu’il jouait avec le sang… J’ai demandé à Lucien Kayser, le commissaire de l’exposition, de voir ce qui allait être montré et je me suis dit : ‘Qu’est-ce qui me donne le droit d’interdire, de juger ?’ Et j’ai laissé aire C’était une exposition extrêmement forte, très émotionnelle, mais c’était à l’intérieur, pour un public averti, et il n’y a pas eu de scandale Avec l’Am assade de France, pour l’exposition Gare de l’Est en 1998 et l’œuvre d’Olivier Blancart, a a été loin ’am assadrice m’a menacée de ne plus admettre les étudiants luxembourgeois dans les universités françaises si je n’interdisais pas cette uvre e lui ai dit que je donnerais suite à sa demande si elle me l’envoyait par écrit Ce qu’elle n’a amais ait
Robert Goebbels (ancien ministre des Travaux publics) lle restera, dans l’histoire politique du pays, comme la rande ame qui a dé loqué le dossier de l’ niversité Comme ministre de la Culture, elle a contribué à la réalisation de nomreuses institutions culturelles n me succédant aux ravaux pu lics, elle avait hérité de quelques pro ets très controversés, qui, bien qu’autorisés par la Cham re des députés, continuaient à susciter oppositions et polémiques, notamment le musée dit usée Pei’ et la Cité udiciaire lle a résisté aux pressions
Bibliothèque nationale. Je n’ai pas pu construire les Archives nationales. Et c’est bien dommage, parce qu’on a perdu un temps considérable. Heureusement, j’ai réussi à faire l’Université sans avoir la possibilité de la mettre vraiment en place. Il reste des grands chantiers, tant dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement supérieur que de la culture. On manque de lieux de stockage, de solutions pour valoriser l’archéologie. La question de l’art luxembourgeois, par exemple, a été lancée par le Premier ministre Bettel. Il ne faut pas faire une séparation des artistes luxembourgeois. Un artiste est un artiste, et il a sa place là ou là. En revanche, la question du patrimoine et de la succession de certains artistes réputés mérite d’être posée.
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DOSSIERS DIGITAUX
fonds d’investissement Vivez l’expérience dans son intégralité sur paperjam.lu
Tom Théobald eputy CEO uxem ourg or Finance
Rajaa Mekouar Membre du board P A
PLACE FINANCIÈRE TABLE RONDE
Une belle carte à jouer
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Mekouar, membre du board de l’association luxembourgeoise de private equity (LPEA). Presque naturellement, le segment des fonds alternatifs est venu ces dernières années s’insérer dans la success-story de la place financière luxembourgeoise. En juillet 2013, le pays fut le deuxième de l’UE (après Malte) à transposer en droit national la directive AIFM sur les gestionnaires de fonds alternatifs. « Il est important de voir que les compétences de la Place ne sont pas monolithiques,
pas plus que l’expertise en matière de fonds d’investissement, constate Tom Théobald, deputy CEO de Luxembourg for Finance. Le pays a d’autant plus une belle carte à jouer en la matière que les liens avec la banque privée et la gestion de fortune au sens large, deux autres centres de compétences majeurs au Luxembourg, sont de plus en plus forts. Nous sommes clairement en présence d’un secteur de croissance pour les prochaines années. »
aison
vec un total d’actifs en Europe de 5.729 milliards d’euros au 30 juin 2017 (source Efama), les fonds alternatifs représentent aujourd’hui 62 % de l’ensemble du marché des fonds d’investissement (14.964 milliards d’euros d’actifs). Pour autant, l’intérêt des investisseurs se confirme au quotidien, à écouter les acteurs du marché. « Depuis la crise de 2007 - 2008, les marchés traditionnels, non alternatifs, ont souffert, notamment du fait de leur volatilité exacerbée », observe Rajaa
PHOTO Patricia Pitsch
A
oderne
Fort des multiples compétences de la Place, le uxem ourg a tous les atouts en main pour aire rouler la sph re alternative sur la voie d’un succ s international
DOSSIERS DIGITAUX
1
RENDEZ-VOUS
2
LES PROCHAINS DOSSIERS DIGITAUX
CONTRIBUTIONS
CONTRIBUTIONS
COMMENT ACCOMPAGNER L’INDUSTRIE DES FONDS POUR ÊTRE « COMPLIANT » ?
QUELS SONT LES SERVICES QUI PEUVENT ÊTRE MUTUALISÉS EN TOUTE SÉCURITÉ ?
Luc Courtois (associé, head of investment management, Bonn Steichen & Partners)
« La ‘ regtech ’ en soutien de la compliance »
Ravi Beegun (partner, head of asset management, KPMG)
« De nouveaux acteurs via de nouvelles technologies »
Les sociétés de gestion et les distributeurs se tournent vers des logiciels qui automatisent et facilitent les processus de compliance, appelés regulatory technology ou regtech
Les asset managers et les asset servicers doivent se tourner vers des solutions alternatives d’optimisation de leurs processus opérationnels et réglementaires
Justin Partington (group fund solutions leader, SGG)
“Future-proofing fund compliance”
Bernard Simon (cEO, bourse de luxembourg)
“How fund distribution is embracing sharing economy”
he und industry is currently su ect to a myriad of regulations, including cits, ifid and A F amongst others, hich poses significant challenges or compliance
Improve customer experience, reinorce trust and reduce costs have to e reshaped to distri ute unds i they are to stay relevant
Bob Kneip (chairman, Kneip)
“Does regulation need to be painful?” For all its trillions o assets under management, the und industry is still relatively young and immature t remains highly ragmented and su ers rom hyper-regulation Over time, this has led to layers o ine ficiency
3 CONTRIBUTION
POUR VOUS, LES FONDS D’INVESTISSEMENT, C’EST… Pilar de Terry (head of global fund administration product, asset and fund services, BNP Paribas Securities Services Luxembourg)
“Priips, the big challenge”
ithin the current tsunami o regulations that asset managers are undergoing, Priips stands out among the most challenging
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Place financière Tax & Regulatory
é orme fiscale au uxem ourg ilan suite à la réforme de 2017 et quelles nouveautés ? Comment faire en sorte d’être compliant tant au niveau national qu’international Fiscalité des entreprises le uxem ourg est-il tou ours dans la course ? Comment consolider sa marque employeur pour fidéliser ou attirer les meilleurs talents dans les métiers aussi pointus que la fiscalité et la régulation 22.02.2018
Nouvelles technologies Fintech
Comment compléter l’écosystème luxemourgeois pour attirer de nouvelles fintech uels sont les avantages du Luxembourg pour attirer les nouveaux talents nécessaires et spécifiques au secteur des fintech Comment les fintech peuvent-elles accompagner optimiser améliorer l’offre de services ? 20.03.2018
Place financière Family business
4 CONTRIBUTION
COMMENT MAXIMISER LA DISTRIBUTION DE FONDS À L’INTERNATIONAL ?
uels sont les acteurs-clés de succ s de transmission / reprise d’une entreprise ? Comment aire ructifier le capital issu de la vente Comment profiter de la transmission de l’entreprise pour repenser son business model, sa gouvernance et son style de management ? Comment l’innovation peut-elle tre la clé d’une transmission réussie ?
Régis Veillet (Head of business development cross-border fund solutions, Société Générale Securities Services)
“Looking at fund distribution from different angles”
he share o true cross- order unds in urope no accounts or over o total uropean investment fund assets, a considerable increase rom the recorded at the end o But despite this success, the industry is no acing ne challenges
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DOSSIERS DIGITAUX
cloud & data center Vivez l’expérience dans son intégralité sur paperjam.lu
1 CONTRIBUTION
EN QUOI LA PRESSION DU RÉGULATEUR INFLUENCE-T-ELLE LES ACTIVITÉS DE CLOUD COMPUTING ? Luc Halbardier (product development & innovation, POST Telecom)
« 17/654 et GDPR, voyons le bon côté des choses »
Ce nouveau cadre nous permet d’offrir une meilleure lisibilité des responsabilités et obligations de chacun dans l’intér t des clients
ICT TABLE RONDE
En quête d’un avantage compétitif
Alors que la gestion des données est devenue un en eu crucial pour les entreprises, le marché du cloud n’a pas encore atteint sa maturité, laissant ainsi la chance au uxem ourg de se positionner
B
ousculés par les géants américains comme Google, Amazon ou Microsoft, les acteurs luxembourgeois du cloud computing misent sur la proximité avec leur clientèle et la qualité de leurs services, notamment en matière de cybersécurité, pour se faire une place sur un marché qui n’a pas de frontières. « Aujourd’hui, dans l’IT, il n’y a plus que du cloud », explique Yves Reding, président de l’asbl Cloud Community Europe – Luxembourg. Mais le secteur a ses spécificités, à savoir la localisation des machines de stockage – elles peuvent être gérées en interne ou dans un data center externe. « C’est pour cela que nous devons clairement nous positionner au niveau du pays », remarque Jean Diederich, président de l’Apsi (Association des professionnels de la société de l’information). « Notre position future sur le marché du cloud dépend de ce choix que 110 —
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nous devons faire dès aujourd’hui. » Une première piste de réflexion pourrait se trouver dans la circulaire 17/654 de la CSSF. Elle définit un cadre très précis de la sous-traitance informatique reposant sur une infrastructure de cloud computing dans le secteur financier. « Il y a plus d’un an, alors que nous commencions à recevoir des demandes d’établissements financiers qui s’intéressaient au cloud, nous nous sommes rendu compte que les grands fournisseurs de ces services ne pouvaient pas répondre aux règles internationales en la matière, car leurs contrats étaient trop globaux, explique David Hagen, premier conseiller de direction à la CSSF. Mais ils se sont montrés intéressés. Nous avons porté de nombreuses discussions ensemble et ils ont été d’accord pour faire des compromis, comme le droit à l’audit de leurs installations par le régulateur. »
2 CONTRIBUTIONS
COMMENT BIEN CHOISIR SON PRESTATAIRE DE CLOUD COMPUTING ? Philippe Durando (head of unit engineering and production, CTG Luxembourg)
« CTG, un cloud provider avec une vision end-to-end »
L’accompagnement se doit d’être personnalisé pour répondre aux spécificités des clients
Jerry Wagner (managing partner, CMD Solutions)
« Cloud computing, tempête ou ciel bleu ? »
Soyez intransigeant quant au niveau de sécurité proposé par votre fournisseur cloud Laurent Miltgen (head of projects and solutions, Elgon)
« Cloud computing, le temps de la rationalisation »
l aut tre précis dans son approche si l’on veut éviter les pro l mes et les déceptions Philippe Bovy (senior manager, IT advisory, KPMG)
« Choisir un partenaire plutôt qu’un fournisseur » ’agilité et la exi ilité dans la mise disposition des services
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David Hagen Premier conseiller de direction C F
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Yves Reding Président Cloud Community Europe uxem ourg
PHOTO Patricia Pitsch
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espresso conversations envies Sa famille cultive les arbres comme des grands crus Business et environnement font on ménage che Carlo ein émoignage sur son rapport à l’argent en page 114
Comment parler du Luxembourg à l’étranger ? Réponse et conseils pratiques en page 116 pour bien préparer une présentation usiness du pays Sans calendrier, mais pas sans montre ’architecte iane eirend et l’athl te Charles rethen se présentent en page 118 dans un style #CelebratingLuxembourg pour l’occasion ans la amille Clasen, demande Antoine d’évoquer l’histoire de Bernard- assard et ses productions pétillantes qui dépassent depuis longtemps les frontières du pays En page 124 Janvier 2018 —
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ENVIES
ARGENT COMPTANT CARLO HEIN
« Je collectionne les arbres » L’argent et moi
Placements
Cadeaux
Une devise en matière d’argent ? En anglais, on dit « Money does not grow on a tree ». Les ressources avec lesquelles nous travaillons sont limitées. C’est vrai pour l’argent, mais aussi pour toutes les autres ressources. Au niveau de notre groupe, nous avons toujours visé à réaliser des immeubles basse énergie. Au niveau de Ramborn, nous essayons d’utiliser les ressources locales, sans exploiter les terres de manière négative. Nous adoptons aussi les grands principes de ce qu’on nomme désormais l’« économie de partage ». Mais nous n’avons rien inventé. Je suis le cinquième d’une famille de six enfants, j’ai toujours hérité des jouets de mes grands frères.
Vous gagnez 50 millions à l’EuroMillions, qu’en faites-vous ? J’accélérerais les projets qui me tiennent à cœur : les immeubles de grande efficience énergétique, les énergies renouvelables, la rénovation d’anciens vergers traditionnels.
À quoi faites-vous attention quand vous faites un cadeau ? Je veux que ce soit très personnel. J’essaie d’offrir des cadeaux qui permettent de partager un bon moment. Passer du temps ensemble, c’est ce qui a le plus de valeur à mes yeux.
Votre première paie ? Dès l’âge de 14 ans, j’ai travaillé deux mois au cours des vacances d’été dans les centres commerciaux Copal de mes parents. Votre premier réel succès financier en tant qu’entrepreneur ? La philosophie de notre groupe est la création de valeur. Les succès ne se réalisent pas d’un coup. La création de valeur se fait depuis 60 ans, lorsque mes parents ont lancé leur première activité. Nos investissements visent toujours à assurer le futur.
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BIO EXPRESS iplômé en informatique de l’ niversité du uxem ourg, Carlo Hein ans est acti au sein de la société familiale Becolux, spécialisée dans la rénovation et la location d’immeubles orientés vers la dura ilité Avant cela, il avait effectué un passage de quatre ans à la BCEE, qu’il a quittée en tant que responsable de l’organisation et de la sécurité in ormatique ntrepreneur multi-casquettes, il a lancé en 1997 le premier parc éolien du pays, toujours en famille, avant de s’orienter vers l’énergie solaire e dernier pro et en date est celui du cidre Ramborn, lancé il y a un peu moins de trois ans Born
Investissez-vous à titre personnel ? Non, mis à part dans la société. Il y a un peu plus de 20 ans, j’ai essayé de comprendre la bourse. J’ai investi un peu, j’ai passé beaucoup de temps à suivre les cours, à m’informer, et j’en suis sorti après six mois avec un tout petit bénéfice. Je me suis alors rendu compte que je n’avais aucune mainmise sur l’information qui m’était transmise, ni sur les fondamentaux des sociétés. Depuis, je pense être mieux servi en investissant dans ce que je réalise moi-même. Êtes-vous collectionneur ? Non ! Enfin, si, je collectionne les arbres [rires]. Nous avons créé un verger où nous plantons deux arbres de chaque variété de pommes et poires luxembourgeoises. Au total, nous devrions planter 150 espèces. Actuellement, nous en avons déjà 35. Nous voulons recréer des lieux où l’on pourra trouver des variétés parfois très rares.
Quelle est la dernière chose que vous vous êtes offerte ? Une gamme de cidres exceptionnelle trouvée dans un cider shop à Rotterdam : 16 grands cidres à déguster avec mes amis. À quel signe de richesse êtes-vous attentif chez les autres ? Il n’y en a pas spécialement. J’ai parfois rencontré des gens très humbles qui possédaient des fortunes énormes. Les vrais signes de richesse ne se voient pas. Certaines personnes ont moins de ressources financières, mais trois fois plus de richesses que ces signes matériels. Je préfère passer du temps avec des gens qui ont une profondeur de pensée qu’avec des gens uniquement capables de parler d’argent. Pour quel bien seriezvous capable de ne pas compter ? Le temps. Je lui accorde une grande valeur. Mais je sais que je ne peux pas l’acheter…
ENVIES
Famille
Avez-vous déjà connu l’échec financier ? Non, et je pense que c’est lié à notre politique familiale. Nous prenons les décisions ensemble après parfois de longues discussions. Ce ne sont jamais des choix faits rapidement et non réfléchis. Il y a un processus de groupe qui se met en place pour prendre les bonnes décisions. C’est l’avantage d’être une grande famille.
Vous êtes plutôt fonceur ou calculateur ? Je suis plutôt fonceur, mais j’ai la chance d’avoir des frères et sœurs de caractères différents. Comme nous travaillons en groupe, certains savent me freiner. Vous créez un produit qui vous plaît, ou qui va rapporter ? Un produit qui me plaît. Et il doit refléter un certain nombre de critères : qualitatif, durable, social et économique. Quel sponsoring imagineriez-vous avec Ramborn ? Je viens de lire La Vie secrète des arbres. Ce livre m’a beaucoup marqué. Je sponsoriserais donc des gens actifs au niveau des arbres, de la nature, de la biodiversité.
Est-on plus attentif aux capitaux dans une entreprise familiale ? On ne regarde pas seulement le coût des produits que l’on crée, on est aussi attentif à la vraie valeur du produit. Il existe sur le marché des produits copiés qui sont moins chers. Les gens les achètent sans se poser la question de savoir pourquoi ils le sont. Comment se fait-il qu’un produit d’alimentation industriel puisse être moins cher ? Dans une société familiale comme la nôtre, on regarde évidemment le prix, mais aussi la valeur réelle du produit.
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TEXTE ean- ichel Lalieu PHOTO Edouard Ols e s i
En vrac
Vous parlez facilement d’argent en famille ? Oui. Nos parents nous ont élevés dans le respect des ressources disponibles. L’argent en fait partie. Aujourd’hui, ce respect est inhérent à toutes nos actions.
ENV IES
NATION BRANDING
Parler du Luxembourg C’est un besoin qui revient régulièrement pour ceux qui représentent leur entreprise à l’étranger. Entre la description d’un tableau mirifique et l’exposé d’une réalité trop générale, il s’agit de trouver le juste milieu pour présenter le Luxembourg. Et surtout de rester professionnel.
C
eux qui sont des habitués de l’exercice le savent très bien : présenter le pays devant une assemblée qui ne saurait même pas le positionner sur une carte relève d’un savoir-faire complexe. Le prendre avec humour ? Garder son sérieux coûte que coûte ? Passer rapidement à un autre sujet ? Chacun y va de sa méthode lors des conversations informelles. Mais quand il s’agit de monter sur scène, il devient impossible d’improviser. « Lorsque l’on s’adresse à de potentiels investisseurs, il faut avoir en tête qu’ils s’attendent à un résumé rapide et bien ficelé des avantages-clés que le pays peut leur offrir, explique Laurent Federspiel, directeur du service Sector development & Cluster initiative chez Luxinnovation. L’un de leurs soucis principaux est de savoir s’ils trouveront les ressources humaines nécessaires pour le développement de leur entreprise. Le multiculturalisme et les langues sont donc les premiers atouts à mettre en valeur quand il est question du Luxembourg. » La localisation géographique – au cœur de l’Europe et proche des grands centres économiques que sont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni – est un autre avantage qui peut être mis en avant. La stabilité politique et sociale, ainsi que le triple A, font également partie des arguments les plus utilisés. Mais attention aux généralités. Quand on parle business, il est important de se concentrer sur le secteur d’activité dans lequel on se trouve ou que l’on vise.
Jouer sur l’émotion « Il est primordial de préparer avec beaucoup d’attention ses présentations et de toujours savoir rester pragmatique pour que son discours puisse maintenir l’attention de ses interlocuteurs », ajoute Laurent Federspiel. Luxinnovation travaille à 116 —
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MAURICE LÉONARD Fondateur et CEO de Gold & Wood « Quand je suis à l’étranger avec un client, je résume la culture de mon entreprise et du Luxembourg comme étant le point de rencontre entre le c té glamour et sensuel de la France et la qualité et la fia ilité qui ont ait la renommée de l’Allemagne ’aime également rappeler qu’il s’agit d’un pays très stable, aussi bien économiquement que politiquement et socialement J’avoue être assez sensible aux efforts du nation branding
l’élaboration de stratégies de communication ciblées pour chaque secteur de l’économie. En complément du nation branding, celles-ci seront utilisées par le gouvernement lors de missions économiques, mais elles devraient également prendre la forme de boîtes à outils qui seront mises à disposition des entreprises. « Nous essayons de nous éloigner des arguments liés au positionnement du Luxembourg dans différents classements internationaux pour
préférer montrer des success-stories locales », détaille Paul Zenners, du ministère de l’Économie. Fin novembre, lors de la visite d’État au Japon, la Chambre de commerce a par exemple produit un petit film de promotion dans lequel on pouvait entendre des Japonais basés au Luxembourg. Jouer davantage sur l’émotion, donc, plutôt que de multiplier les données chiffrées. Une piste intéressante à explorer pour le milieu des affaires. J. M.
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YANNICK MALVAUX CEO de Morgan Advanced Materials « Nos clients étrangers pensent généralement que le Luxembourg n’abrite que des banques, et ils n’ont pas idée de l’importance de l’activité industrielle et de l’ouverture internationale Je leur explique que les autorités ont une tr s onne compréhension du usiness, que c’est un pays o les partenaires sociaux sont ouverts au dialogue et o le co t du travail reste l’un des plus avantageux d’Europe de l’Ouest, du ait de charges sociales raisonnables et d’un programme de heures par semaine
MÉTIER DU FUTUR CHIEF INFORMATION SECURITY OFFICER (CISO) Le CISO joue un rôle stratégique en accompagnant l’entreprise dans sa digitalisation et face à l’évolution des menaces du cyberespace.
Que fait-il ? Le CISO, en français « responsable de la sécurité des syst mes d’in ormation , garantit la sécurité, la disponibilité et l’intégrité du système d’information et des données de son entreprise l définit ainsi les r gles suivre et effectue des analyses de risques pour chaque nouveau pro et
Quelles sont ses compétences ? Expert en informatique, il doit savoir se faire comprendre de tous, direction comme employés a cy ersécurité étant un domaine tr s a strait, il doit aire preuve de pédagogie
Quelle est sa formation ? Il existe de nombreuses formations dans ce domaine ’ niversité du uxem ourg propose un master en management de la sécurité des syst mes d’in ormation l doit aussi se former tout au long de sa carrière, et de nombreux organismes spécialisés proposent des certifications évolutives
Combien gagne-t-il ? isposant généralement d’une expérience d’au moins cinq ans, sa rémunération débute partir de euros et peut grimper usqu’ euros apr s ans de métier salaire annuel rut, selon le ca inet de recrutement Hays
Une qualité-clé ? e pragmatisme Assurer la sécurité in ormatique de l’entreprise doit pouvoir se conjuguer avec la continuité de ses activités e C O doit donc tre su fisamment ouvert pour touours trouver des solutions
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aison ithersov
ne o te outils qui rassem le photos, vidéos, in ographies, ou encore matériels de promotion, est mise à disposition sur le site www.inspiringluxembourg.public.lu Pour une approche plus usiness, vous pouve télécharger la rochure SurprisingLux, qui contient des informations très pratiques sur l’économie luxembourgeoise, à l’adresse suivante : www.tradeandinvest.lu. Luxinnovation devrait par ailleurs bientôt mettre en ligne des pu lications ci lées pour chaque secteur
ILLUSTRATION llen
POUR ALLER PLUS LOIN
« C’est un métier qui prend de plus en plus d’ampleur, puisque toutes les activités économiques ont tendance se digitaliser e plus, les obligations réglementaires amènent les sociétés à respecter les standards et les bonnes pratiques relatives à la sécurité de l’in ormation e C O doit avoir une approche pragmatique et innovante afin de soutenir l’évolution des métiers, tout en préservant la sécurité des données de son entreprise », olores Perez, C O che B ep et lauréate du prix C O o the year , remis lors de la semaine de la cy ersécurité au mois d’octo re
oderne
Avis d’expert
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STYLE
#CELEBRATINGLUXEMBOURG Quelle pièce voudriezvous transmettre ? « Celle qui a su prendre de la mémoire
Quelle est la plus ancienne pièce de votre garde-robe ? « J’ai gardé de longs gants qui appartenaient ma grand-m re ne extravagance que j’ai rendue casual en les portant réguli rement
Quel est votre dernier achat mode ? n eau pantalon ries an oten
« Je ne vois pas pourquoi un calendrier dicterait ma garde-robe. »
Quel est le faux pas à ne pas commettre ? Copier
Quelle couleur ne portez-vous jamais ? Aucune e vois plut t un intérêt dans la cominaison de couleurs
Avec quel styliste pourriez-vous vous pacser ? « Aucun, mais je porte une admiration sans faille à ries an oten
Que portez-vous le week-end ? e choisis selon mes envies, en ee -end comme en semaine Je ne vois pas pourquoi un calendrier dicterait ma garde-ro e
Que porter pour une soirée de gala ? « Ce qui montre le respect que l’on porte aux h tes
Un coup de cœur à Luxembourg ? « Les bijoux réalisés par Anne- arie erc es
Diane Heirend Architecte
PHOTOS Anna Katina
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Comment définissezvous votre style? « Je suis sportif dans mon métier, donc je porte des v tements de sport Pour sortir, je suis plutôt jeans, mais je n’ai pas de problème à mettre un costume et une cravate si l’occasion l’exige
Quels sont les impairs à ne pas commettre ? « Le truc que je trouve vraiment moche, tant pour les filles que pour les gar ons, ce sont les chaussettes avec des sandales
« Impossible de sortir sans une belle montre au poignet. » Qui vous a donné le sens du style ? « Je n’ai pas beaucoup l’occasion de faire des efforts pour l’ha illement ais je vois ma mère et ma sœur qui suivent la mode, aiment les vêtements, et ont tou ours des e orts Cela m’inspire
Quelle est votre couleur préférée ? « Je n’ai pas vraiment de couleur pré érée ais e porte plutôt du gris et des couleurs claires que des tons vi s e ais attention à ce que les couleurs aillent ensem le
Quels sont vos accessoires favoris ? es montres mpossi le de sortir sans une belle montre au poignet
Quel designer a votre préférence ? « La marque que j’affectionne le plus est - tar Je trouve que c’est original et que c’est un style qui me correspond
Un souvenir lié à la mode ? « J’ai étudié pendant quatre ans aux tats- nis, en Géorgie, et j’ai été déçu de voir à quel point les étudiants négligent leur loo Ils sont toujours en jogging, as et et -shirt, sans autre recherche que le con ort
Charles Grethen Athlète
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ARCHITECTURE #CELEBRATINGLUXEMBOURG
Recevoir à Kyoto 1
MAÎTRE D’OUVRAGE : A
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ARCHITECTE : Steinmetzdemeyer LOCALISATION : Kyoto, Japon SURFACE : 120 m2 RÉALISATION : Mars 2016
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est l’histoire d’un maître d’ouvrage luxembourgeois passionné par le Japon qui décide de partir y vivre quelques mois et achète une maison à Kyoto, dont il confie la rénovation au bureau Steinmetzdemeyer en vue de la louer à des touristes. Une maison certes, mais à l’histoire singulière, puisque cette ancienne « ochaya » (maison de thé) était connue pour servir d’autres plaisirs, car située dans l’un des cinq quartiers de geishas de Kyoto. Ne faisant que renforcer le piquant de cette aventure, Steinmetzdemeyer accepte le projet et décide d’accompagner cette maison traditionnelle vers le confort contemporain sans rien lui ôter de son âme d’origine. Alors qu’au Japon, le « petit » patrimoine traditionnel des quartiers d’habitations tend 120 —
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de plus en plus à disparaître au profit d’une architecture occidentalisée, les architectes choisissent de maintenir la substance historique qui porte en elle un soin des détails, une flexibilité des usages, des plans libres et une authenticité des matières, qui sont autant d’atouts pour recréer une architecture contemporaine de qualité répondant aux besoins des utilisateurs d’aujourd’hui. La maison d’hôtes, d’une capacité de dix voyageurs, est retravaillée avec respect pour préserver le caractère authentique de cette maison de thé tout en y ayant ajouté de nouveaux équipements techniques, un confort d’espace et une bonne isolation thermique. Les dénaturations accumulées au fil des années sont effacées pour retrouver la structure d’origine qui est mise en valeur. Si une nouvelle intervention s’avère nécessaire, elle revêt alors un caractère résolument contemporain pour contraster tout en entrant en dialogue avec l’existant. Alors que les débats sur la consommation et le mode de production d’énergie n’en sont qu’à leurs balbutiements au Japon, un projet comme celui-ci, aussi modeste soit-il, permet de faire prendre conscience de l’importance d’une moindre consommation d’énergie et de la préservation du « petit » patrimoine. C. C.
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epuis le hall d’entrée, on acc de directement la salle manger es cham res peuvent accueillir usqu’ dix voyageurs au total Cette ancienne ochaya est devenue au ourd’hui une maison d’h tes La salle de bains ouvre sur une terrasse intérieure
4
PHOTOS A
À Kyoto (Japon), Steinmetzdemeyer a réalisé la rénovation d’une ancienne bâtisse qui sert désormais de maison d’hôtes. Une manière d’exporter son savoir-faire et d’accueillir les voyageurs du monde entier dans une architecture japonaise traditionnelle, mais repensée par un bureau luxembourgeois.
www.saumur.lu 13, Rue Dicks Luxembourg
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CULTURE #CELEBRATINGLUXEMBOURG
L’infatigable voyageur Marco Godinho vu par l’illustratrice eong-A ong
MAIS OÙ EST MARCO ? À LA BIENNALE DE LYON L’exposition Mondes flottants conçue par Emma Lavigne présente deux œuvres de arco odinho Forever Immigrant, une intervention comme un nuage de tampons qui se déploie sur les murs extérieurs et intérieurs de la Sucrière, et son œuvre Untitled (Transparent Flags) qui remplace les drapeaux traditionnels de l’Europe par des drapeaux transparents Jusqu’au 7 janvier, www.labiennaledelyon.fr
AU PARVIS À IBOS
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MARCO GODINHO EST UN ARTISTE QUI EST TOUJOURS EN MOUVEMENT,
QUI VOYAGE À TRAVERS LE MONDE POUR TRAVAILLER ET EXPOSER SES ŒUVRES.
’
origine portugaise, Marco Godinho a grandi au Luxembourg. Il a pris la direction de la France, l’Allemagne et la Suisse pour faire ses études d’art et mène depuis une carrière d’artiste à travers le monde. Pris entre plusieurs cultures, plusieurs langues, il choisit d’explorer avec subtilité et sensibilité les questions d’exil, de mémoire, interrogeant les conventions géographiques et nourrissant son discours de ses lectures littéraires et philosophiques. La relation au temps est aussi une de ses approches privilégiées. Le voyageur a peu de chose dans ses poches, il regarde et s’adapte. Il réalise des œuvres avec de la poussière, des fils, des coups de tampon qu’il applique sur les murs (Forever immigrant). Marco Godinho accorde de l’importance au processus, s’accommode des conditions d’incertitude liées au voyage, aime rencontrer les gens et tisser des liens. « La marche occupe une place importante dans mon travail. J’aime aller à la rencontre des autres, pour les découvrir et mieux se découvrir soi-même », explique-t-il. À force de travail et de persévérance, la reconnaissance internationale est au ren122 —
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dez-vous. Rien que ces derniers mois, Marco Godinho a eu l’occasion de réaliser une exposition monographique au Mamac à Nice, une résidence à la galerie Massimo de Luca à Mestre et à la Cité internationale des arts à Paris, participe à un group show dans la galerie Cristina Guerra à Lisbonne, un solo show à la Progress Gallery à Paris, prend part à plusieurs expositions de groupe comme Lët’z Arles, Tous de sang mêlé au MAC VAL à Vitry, Sans tambour ni trompette au Parvis à Ibos, sans oublier la prestigieuse Biennale de Lyon. Sont également en préparation une exposition à la Fondation Salomon à Annecy et à la Fonderie Darling à Montréal… « J’ai toujours beaucoup travaillé et voyagé : Dubaï, Beyrouth, Lampedusa ont été dernièrement des endroits où j’ai mené des recherches. Aujourd’hui, je peux bénéficier des relations que je suis parvenu à construire avec différents curators, directeurs de musée, critiques, qui suivent et apprécient mon travail. Mais rien n’est jamais acquis, c’est très fragile. Lorsqu’on travaille à l’étranger, on sort forcément de sa zone de confort, mais je le vis à 100 % et mon engagement est total. » C.C. Son livre, Mondes Nomades, vient de paraître aux éditions ilvana ditoriale
Jusqu’au 13 janvier, www.parvis.net
À LA VILLA EMPAIN La résidence de la Fondation Boghossian a été créée par le directeur artistique Asad a a lle o re aux artistes, chorégraphes, musiciens, curators ou écrivains à la fois la possibilité de résider ensemble dans cette magnifique villa Art éco Bruxelles et de présenter leur travail au pu lic a seule contrainte est d’accepter de présenter son travail en cours de production ne expérience laquelle arco odinho se pr tera partir du mois de évrier www.villaempain.com
PHOTO eong-A ong
Quand art rime avec voyage
C’est également aux c tés de avid Brognon et téphanie Rollin que Marco odinho expose au centre d’art Le Parvis dans l’exposition Sans tambour ni trompette – Cent ans de guerre (chap.49) a commissaire Julie Crenn a conçu une exposition comme une réponse au centenaire de la Première Guerre mondiale, qui permet de revenir sur la guerre de tranchées, mais surtout sur les guerres qui l’ont suivie
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RESTAURANT À TABLE AVEC
Antoine Clasen LE MAQUEREAU LAQUÉ AUX AGRUMES
fait son apparition, accompagné d’un verre de Saint-Véran. « C’est très réussi, avec la touche acide des agrumes qui contrebalance le gras du poisson », estime notre invité. Il poursuit les considérations sur son entreprise qui a dû et su évoluer avec le temps. Si dans les années 1950 il a fallu vendre l’essentiel des vignes, les années 1980 ont vu le rachat progressif de plusieurs parcelles. Pour arriver à quelque 35 hectares de vignes, essentiellement à Grevenmacher (Clos des Rochers) et Schengen (Château de Schengen) : « Nous sommes les plus gros vignerons de la Moselle luxembourgeoise, tout en continuant à être négociants. » Bernard-Massard achète en effet l’équivalent de 30 hectares de raisin aux vignerons « triés sur le volet ». LE PINOT NOIR CLOS DES ROCHERS
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MAIS AUSSI Ma spécialité en cuisine « J’aime m’essayer à la cuisine asiatique, tha en particulier Mais je peux aussi mettre beaucoup de soin pour préparer une c te l’os au ar ecue » Une vocation ratée « Enfant, je voulais être dégustateur pour le guide ichelin Je l’apprenais par cœur quand on était en vacances en France avec mes parents pour leur indiquer les restaurants étoilés sur notre route » Un plat coup de cœur « J’ai un faible pour l’escalope ‘oreille d’éléphant’ au restaurant l iccio C’est un plat de récon ort que e prends de temps en temps »
oderne
est justement servi, « en 2014 », devine Antoine Clasen, ravi de pouvoir présenter son vin : « élevé à la bourguignonne en petits fûts pendant un an et encore au moins un an en bouteille pour laisser peu de bois. » Il accompagne le magret de canard à l’orange, servi avec du chou nero et un condiment de Trévise. « Il est important de payer le raisin à la qualité », MA LANGUE SOURIT reprend-il. « Notre pays est trop , rue de emich petit pour faire des mauvais vins, Moutfort même bon marché », estime celui www.mls.lu qui est aussi président du Fonds de solidarité viticole et qui, à ce Chef Cyril Molard titre, veut promouvoir les vins de Son 76 dB la Moselle dans leur ensemble. Température 22° C « Les différents producteurs s’enCouverts 35 tendent mieux et collaborent mieux ensemble, je tiens à déveAddition du jour lopper ces connivences. » 2 eaux 10 € Pour finir le repas, le Soufflé 2 menus 104 € au Grand Marnier avec des kum2 cafés 10 € quats s’avère très léger et moins 4 verres de vin 38 € Total 162 € sucré qu’imaginé. F. C.
aison
L
e restaurant Ma langue sourit vient d’être remis à neuf, avec plus de luminosité et un mobilier contemporain. Antoine Clasen n’avait pas encore eu l’occasion de venir voir les nouveautés de cette adresse qu’il fréquente « une ou deux fois par an » et dont il apprécie « la cuisine légère qui a du goût et la carte qui change régulièrement ». D’emblée, le maître d’hôtel nous propose le champagne du moment, un blanc de noirs de chez Janisson. On est dans un établissement étoilé, autant lui faire honneur. C’est l’occasion de rappeler l’histoire du spécialiste du crémant « fondé en 1921 par Jean Bernard, un Luxembourgeois qui avait appris le métier en Champagne et qui a épousé une madame Massard. » LES AMUSE-BOUCHE portent bien leur nom et ouvrent l’appétit, particulièrement étonnés par un « fossile de salsifis » que l’on dirait crémeux. Antoine Clasen déroule l’histoire en insistant sur l’aspect visionnaire dès les débuts : « Jean Bernard a fait une sorte de crowdfunding et c’est ainsi que Frédéric Clasen, mon arrière-arrière-grand-père, est entré dans l’affaire. » Il importe aussi l’idée
champenoise d’acheter du raisin à d’autres pour commercialiser les vins sous son nom et commence à développer l’export. « Aujourd’hui, 50 % de notre production est vendue à l’étranger, mais nous importons aussi des vins étrangers. »
PHOTOS an anrion
Pour cette édition autour des « ambassadeurs » qui portent l’image du Luxembourg à l’étranger, nous avons invité Antoine Clasen, directeur général des Caves Bernard-Massard qui exporte 50 % de sa production. Cyril Molard, chef de Ma langue sourit, qui rayonne lui aussi, nous régale de ses préparations.
Le cheval Rosport, grand lauréat des Media Awards 2016. En 2018, #QuiAuraLeGold
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— Décembre 2017
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#CELEBRATINGLUXEMBOURG
francine closener
T
out au long de 2017, Maison Moderne a mis en lumière celles et ceux qui contribuent au rayonnement du pays à l’étranger. Francine Closener, secrétaire d’État à l’Économie, se prête au jeu de l’interview #CelebratingLuxembourg et évoque sa fierté du pays qu’elle doit aussi promouvoir dans ses fonctions.
Le Luxembourg est un pays... fiable, dynamique et ouvert. Ces mots-clés ont été choisis dans le cadre de la stratégie de nation branding. Comment pensez-vous qu’ils ont été perçus par la population et les parties prenantes ? L’approche collaborative que nous avons retenue en impliquant toutes les parties prenantes pour identifier les valeurs de référence du Luxembourg leur fournit une forte légitimité. Ces valeurs reflètent bien la nature intrinsèque du pays et sont partant bien acceptées. Ceci a été notamment confirmé par une enquête réalisée dans le cadre de la conférence « Inspiring Luxembourg » organisée fin octobre. Que vous disent vos interlocuteurs à l’étranger sur le Luxembourg ? Bon nombre de ceux qui ne connaissent pas le pays me font parfois part d’un certain scepticisme ou sont dans l’idée que le Grand-Duché n’est qu’une ville avec des immeubles de bureaux. Je constate cependant que bon nombre de mes contacts internationaux tombent complètement sous le charme du pays une fois qu’ils l’ont découvert : ils apprécient l’environnement professionnel que nous offrons, autant que l’environnement naturel et la qualité de vie.
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— Janvier 2018
PHOTO Mike Zenari
Quand avez-vous été particulièrement fière du Luxembourg ? À chaque fois que le Luxembourg prend des initiatives qui nous positionnent en tant que leaders et innovateurs ouvrant la voie du progrès. À cela s’ajoutent les bons résultats de nos sportifs qui contribuent à l’image du Luxembourg en tant que nation sportive. Je me rappelle ainsi parfaitement lorsque Gilles Müller a gagné en janvier 2017 son premier tournoi ATP (voir l’interview en page 66, ndlr). Ses enfants étaient là pour l’applaudir sur le terrain et une grande émotion était au rendez-vous. C. C.
« Bon nombre de mes contacts internationaux tombent sous le charme du pays. »
IN LUXEMBOURG SINCE 1996, PROVIDING LIFE INSURANCE AND WEALTH MANAGEMENT SOLUTIONS TO INTERNATIONAL CLIENTS
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Creativisor n; kriːeɪtɪvaɪƶǝr (m); Advisory Chromatising the solutions spectrum
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