PAPERJAM Janvier 2019

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PA P E R JA M . L U • JA N V I E R 2019

PAPE R JAM TOP 10 0 I 2 018 E S T… ET LE PLUS INFLUENT

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Norbert Becker

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POLITIQUE Les mesures phares du nouveau gouvernement

ENTREPRISES Big Four recherchent diplômes augmentés

PLACE FINANCIÈRE Quelles prévisions sur les marchés en 2019 ?

ÉCONOMIE La 5G, ouverte à tous

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ÉDITO

Gilets jaunes et gilets dorés Matthieu Croissandeau Directeur éditorial

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epuis plus d’un mois, ils occupent les ronds-points et les péages pour crier leur ras-le-bol et leur colère. Cela se passe à quelques kilomètres d’ici, de l’autre côté de la frontière. Chasuble fluo sur le dos et poing levé, des hommes et des femmes, des désespérés et des râleurs, des honnêtes gens et des casseurs jouent des coudes dans une foule aussi imprévisible que disparate. Parties d’un coup de sang contre la hausse du prix des carburants, leurs revendications ont essaimé dans tous les sens sur les réseaux sociaux, au point que le gouvernement français, confronté à la plus grave crise que le pays ait connue depuis 1968, se retrouve aujourd’hui bien désarmé pour y répondre. « So French! », peut-on lire dans la presse internationale, qui rappelle le goût prononcé des Gaulois pour la contestation de l’ordre établi et la révolte. Il y a sans doute un peu de vrai dans ce cliché. Mais ce serait oublier un peu vite que les « gilets jaunes », qui font désormais tache d’huile en Belgique, aux Pays-Bas et dans plusieurs villes allemandes, s’inscrivent dans un mouvement profond qui frappe toutes les démocraties libérales en Europe. Partout, les perdants de la mondialisation et de la révolution numérique,

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qui souffrent de la vie chère, de la précarité ou de la relégation territoriale, ont le sentiment de faire toujours plus d’efforts pour vivre toujours moins bien. La peur du déclassement domine, se nourrissant ici et là des mêmes ingrédients délétères : le rejet des étrangers et des élites, le discrédit de toute parole publique, qu’elle soit politique ou médiatique, et la théorie du complot, évidemment. Et qu’importe si ce boulevard pour les populistes débouche le plus souvent sur une impasse politique, comme on le voit au Royaume-Uni avec le Brexit ou en Italie avec Salvini. L’exaspération a atteint un tel niveau que, pour beaucoup, le chaos n’est plus considéré comme un risque, mais comme une option. Le Luxembourg est heureusement épargné par cette lame de fond. Il faut reconnaître qu’ici, les gilets sont plutôt dorés que jaunes. Le dynamisme économique du pays et la tradition d’ouverture aux autres sont autant de vaccins contre la fièvre qui sévit sur le Vieux Continent. Pour combien de temps ? Alors que la croissance semble quelque peu ralentir, il est intéressant de voir que le nouveau gouvernement a choisi de faire de la justice et de la cohésion

sociale le fil conducteur de son action. Signe que Xavier Bettel et son équipe ne sont ni sourds ni aveugles face à ce qui se passe ailleurs. C’est la force du Grand-Duché de pouvoir mener de front une politique économique offensive et une politique sociale ambitieuse. L’augmentation immédiate du salaire minimum de 100 euros, la volonté affichée de réduire les écarts de revenus ou encore de rendre gratuits les transports publics sont autant de remèdes préventifs et constructifs à des problèmes qui ne se posent pas encore de façon dramatique. On n’est jamais trop prudent !

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SOMMAIRE

Opinion

2019, an

36

Janvier 2019

ESPRESSO

Fact ch 38

SPÉCIAL PAPERJAM TOP 100 2018

ENVIES

POLITIQUE

Le face-à-face 13

Carrièr 38

12 Accord de coalition Les ambitions de Gambia 2 résumées en 246 pages

carrières 16

Écono

Une fiscalité plus européenne ?

14 gouvernement Qui a quel(s) portefeuille(s) ?

Emploi

L

16 Mobilité Le prix inconnu des embouteillages

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ENTREPRISES 20 Recrutement Diplômes augmentés chez les Big Four 21 Distribution Delhaize en mutation 22 Focus sur une start-up Définir l’ADN des hôtels

PHOTOS Matic Zorman, Deloitte Luxembourg, Patricia Pitsch (Maison Moderne), Shutterstock

24 Industrie Ampacet ambitieuse pour Dudelange

Saga 24

Xxx

CEO selfie 30

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Ernster, l’esprit livre

26 Concours La Mondiale Europartner a le plus beau bureau

EBRC

carrières 30

Xxx

X

28 Foot / Business Et à la fin, c’est le Luxembourg qui gagne

46

30 Digitalisation Les archives en pleine mue

Connec

L

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PLACE FINANCIÈRE

Opinion 36

34 Perspectives économiques Ni panique, ni euphorie en 2019

Fact checking 38

2019, année de calme réglementaire ?

**

carrières 38

36 Fintech La Lhoft... et son écosystème

Luxemb 42

38 bilan SGG dans ses objectifs

Droit d

L’indem

44

ÉCONOMIE 42 Emploi L’intérim, une variable sans ajustement 44 conjoncture Optimisme mesuré sur fond d’incertitudes

Luxembourg performance index 43

46 prévisions 2019 Le luxembourg n’est pas une île

Fact

Droit du travail 44

48 Connectivité La 5G, ouverte à tous

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L’indemnisation du salarié malade

Fact checking 46

Carr

carrières 48

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Le présent document a été distribué au Luxembourg par Société Générale Bank and Trust (« SGBT »), société anonyme enregistrée auprès du registre de commerce et des sociétés de Luxembourg sous le numéro B 6061 et établissement de crédit autorisé et régi par la Commission de Surveillance du Secteur Financier (« CSSF »), sous la supervision prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE »), et dont le siège social est sis 11 avenue Emile Reuter – L-2420 Luxembourg. De plus amples détails sont disponibles sur demande ou sur www.sgbt.lu. Aucune décision d’investissement quelle qu’elle soit ne pourrait résulter de la seule lecture de ce document. SGBT n’accepte aucune responsabilité quant à l’exactitude ou autre caractéristique des informations contenues dans ce document. SGBT n’accepte aucune responsabilité quant aux actions menées par le destinataire de ce document sur la seule base de ce dernier, et SGBT ne se présente pas comme fournissant des conseils, notamment en ce qui concerne les services d’investissement. Les opinions, points de vue et prévisions exprimés dans le présent document reètent les opinions personnelles de l’auteur/des auteurs et ne reètent pas les opinions d’autres personnes ou de SGBT, sauf indication contraire. Ce document a été élaboré par Société Générale. La CSSF n’a procédé à aucune analyse, vérication ou contrôle sur le contenu du présent document. © Aurélien Chauvaud. FRED & FARID Paris

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SOMMAIRE

Janvier 2019

ESPRESSO

SPÉCIAL PAPERJAM TOP 100 2018

ENVIES le lauréat

Norbert Becker Norbert Becker est, pour notre jury, le décideur économique le plus influent du Luxembourg. Après une carrière interna­ tionale de premier plan chez Arthur Andersen et la création de fleurons de la Place depuis son retour au pays, l’emblématique homme d’affaires siège aujourd’hui dans de nom­ breux conseils d’administration.

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le numéro 2

lA numéro 3

Du numéro 4 à 100

Il approche de sa première décennie à la tête d’EY Luxembourg, mais se dit motivé comme au premier jour. Alain Kinsch fait de la multidis­ ciplinarité un sport et un moyen d’influer sur le cours des choses, tant en interne qu’en externe.

Journaliste chez RTL, Caroline Mart exerce son métier depuis 30 ans avec la même envie : apporter un éclairage sur des enjeux dont les réponses dépassent une approche binaire.

Les portraits de tous les autres décideurs économiques les plus influents du Luxembourg sélectionnés dans l’édition 2018 du Paperjam Top 100.

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PHOTOS Anthony Dehez

Alain Kinsch

Caroline Mart

Le classement

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SOMMAIRE grand dossier 50 index 124 ours 126 Celebrating Luxembourg 128

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ESPRESSO

SPÉCIAL PAPERJAM TOP 100 2018

ENVIES Argent comptant Jim Clemes

« C’est parfois plus beau de rêver que de posséder » Jim Clemes a commencé sa vie en gagnant 3,12 dollars de l’heure. Aujourd’hui à la tête de Jim Clemes Associates, cabinet de 70 salariés, il nous décrypte son rapport à l’argent.

112 Compétences Business

Gérer ses actionnaires Qu’ils soient à la tête de multinationales ou de start­up, les dirigeants d’entreprise ont presque toujours affaire à des actionnaires. Conseils.

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Styles Hiver

Architecture Maison unifamiliale

Culture Photographie

Restaurant À table avec

La CEO d’ING et le founding & managing partner du cabinet d’avocats Castegnaro Ius­Laboris présentent un look élégant pour braver le froid.

À Dondelange, dans un cadre champêtre, le bureau Saharchitects a construit une maison en bois et en béton sur un terrain en pente.

Le Cercle Cité présente Hard truths: an exhibition of prize­winning photogra­ phy from The New York Times, une exposition que chaque citoyen devrait voir.

Rendez­vous au Hesper Park avec Anne Simon. Le metteur en scène évoque sa nouvelle pièce, Stupid Fucking Bird.

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Colette Dierick et Guy Castegnaro

Chic simplicité

La vérité bien en face

Anne Simon

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PHOTO Edouard Olszewski

IL Y EN A PLUS

Ce mois-ci avec Paperjam : les suppléments Tax & Legal et ICT

LA CLUBLETTER

Membre du Paperjam Club, retrouvez votre Clubletter en fin de magazine ! Janvier 2019 —

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espresso conversations envies

En 246 pages et 36 chapitres, le gouvernement affiche un programme qu’il souhaite « ambitieux, équitable et durable » pour les cinq années à venir. Analyse en page 12.

Combien a rapporté le parcours européen du F91 Dudelange ? Décryptage, en page 28, d’une belle opération sportive, mais aussi économique, pour le club et pour le pays. À quoi ressemblera 2019 en termes de conjoncture écono­ mique ? Trois économistes, en page 34, font le point sur les facteurs à surveiller et sur les perspectives de croissance. La 5G permettra bientôt de con­ necter tous les objets de notre quotidien. Focus en page 48 sur une technologie révolution­ naire que le gouvernement entend déployer au mieux. Janvier 2019 —

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POLITIQUE

politique « Une absence de vision d’avenir » Le nouvel accord de coalition a donné l’occasion à l’opposition de retrouver de la voix. Et Claude Wiseler (CSV) n’a pas mâché ses mots, y voyant « des mesures sympa­ thiques mais incohé­ rentes, ce qui dénote une absence de vision d’avenir pour le pays ». Même scepticisme chez Déi Lénk en ce qui con­ cerne l’augmentation de 100 euros du salaire minimum car « cela se fera à charge de l’État et non via une redistri­ bution de la richesse ». Seuls les membres du Piratepartei étaient « assez satisfaits » car « pas mal de ces mesures figuraient aussi dans [leur] programme ». Repêchés Le scrutin d’octobre a été sans pitié pour certains. Ainsi, au LSAP, la secrétaire d’État à l’Économie Francine Closener et la ministre de la Santé Lydia Mutsch n’ont pas été réélues. Au DP, c’est le ministre du Logement, Marc Hansen, qui a trébuché. Mais tous les trois ont été repê­ chés. Hansen a été reconduit en tant que ministre de la Fonction publique, ministre aux Relations avec le Parlement, mais aussi ministre délégué à la Digitali­sation et à la Réforme admi­nistrative. Francine Closener a, pour sa part, pris place au ministère des

Affaires étrangères où elle sera en charge du nation branding. Et Lydia Mutsch siégera comme députée, à la place de Jean Asselborn, nommé ministre des Affaires étrangères. Renouveau Relégué dans l’oppo­ sition pour une seconde législature, le CSV va s’engager dans la voie d’un renouveau. Ainsi, Claude Wiseler ne sera pas le chef de la fraction des chré­ tiens-sociaux, charge qui a été confiée à Martine Hansen. Laurent Zeimet devra aussi céder son poste de secrétaire général. Et le président Marc Spautz a indiqué qu’il laisserait sa place le 26 janvier prochain lors du congrès du parti. Coopération inattendue Qui aurait cru qu’ils pourraient s’entendre ? Pas grand monde sans doute. Pourtant, l’ADR et le Piratepartei ont bel et bien scellé un accord de coopéra­ tion technique à la Chambre. Ce qui offre notamment aux deux partis un temps de parole plus long lors des séances plénières, des facilités techniques en termes de locaux, matériels… Mais sur les réseaux sociaux, les Pirates en ont pris pour leur grade, accusés par certains d’avoir vendu leur âme au diable.

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ACCORD DE COALITION

Les ambitions de Gambia 2 résumées en 246 pages Un projet « ambitieux » pour combiner « richesse et bien-être, tout en évitant de détériorer les conditions de vie des citoyens ». Voilà comment a été présenté l’accord de coalition entre le DP, le LSAP et Déi Gréng qui les soude dans un gouvernement Gambia 2.

Acte 2 Étienne Schneider (LSAP), les deux représentants du DP, Xavier Bettel et Corinne Cahen, et Félix Braz (Déi Gréng), présentant l’accord de coalition.

C

e n’est certes pas la Bible. Mais avec ses 246 pages, l’accord de coalition élaboré par le DP, le LSAP et Déi Gréng pour les cinq années à venir égraine en 36 chapitres et 2 annexes toutes les intentions du nouveau gouvernement Gambia 2. Fruit de nombreuses réunions, en plénière ou en comité de travail, cette feuille de route a été présentée et signée par le formateur, Xavier Bettel, et les délégués des trois alliés le 3 décembre, avant de recevoir la bénédiction des partis réunis en assemblée pour l’occasion. Le nouvel exécutif a ensuite pu être installé et se mettre de suite au travail. Il est vrai que celui-ci ne manque pas. Ce n’est finalement que logi­ que quand un projet est décrit

comme « ambitieux », combinant une volonté de maintien de la qualité de vie tout en faisant face aux défis colossaux du moment.

PLUS DE LOGEMENTS SOCIAUX

Le logement, une responsabilité confiée à la nouvelle ministre Sam Tanson (Déi Gréng), est sans doute un des plus importants. Se loger à un coût modéré au Luxembourg est devenu une gageure. Tandis que la spéculation foncière est parfois une réalité. Le nouveau gouvernement souhaite donc dynamiser « la création de logements publics sociaux et à coût modéré en déve­ loppant le parc public de loge­ ments locatifs ». La vente de logements sociaux sera limitée

PHOTO Matic Zorman

DIGEST

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POLITIQUE L E FA C E -À- FA C E

aux cas d’exception, tandis qu’un Pacte logement 2.0 sera passé avec les communes. Quant à la lutte contre la spéculation, elle passera, explique le texte de l’accord, par « une tranche exonérée sur l’impôt foncier qui grève les biens immobiliers habités par leurs propriétaires ». La mobilité constitue un autre enjeu de taille. Les temps de parcours entre le domicile et le lieu de travail ne cessent d’augmenter, pour les travailleurs frontaliers comme pour les résidents. À court terme, cela pourrait handicaper le recrutement des sociétés et impacter négative ment l’acti vité économique. Des réponses devraient être apportées au cours des prochaines années, notamment via un Observatoire de la mobilité. Le développement des P+R va aussi se poursuivre, tout comme l’incitation à l’usage du vélo. Mais la mesure phare est sans aucun doute la décision de rendre gratuits les transports publics en 2020, en parallèle à une réforme des frais de déplacement forfaitaires déductibles des impôts.

PHOTOS PPE, CSV

UN DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE QUALITATIF

L’ambition économique du pays est, pour sa part, décrite sur 16 pages très denses d’où se dégage une volonté : le développement qualitatif. Notamment en donnant priorité à « une stratégie maximisant les gains de produc­ tivité » qui seront le résultat de la transition « d’une économie linéaire vers une économie circu­ laire ». La volonté est aussi de mettre en place des politiques publiques destinées à favoriser la croissance « à valeur ajoutée » et « durable », en misant sur le couple digitalisation-énergies renouvelables. Le nouveau gouvernement fait donc sienne la stratégie de la troisième révolution industrielle adoptée en novembre 2016. Pour cela, le Luxembourg devra rester précurseur dans le domaine de l’économie digitale et recruter de jeunes talents. On devine là l’importance du projet de supercalculateur européen, de la mise en place d’instruments de financement de

UNE FISCALITÉ PLUS EUROPÉENNE ? POUR C L AU D E RO LI N

« Les transferts sont nécessaires »

CONTRE G I LLE S ROTH

« L’équilibre est là »

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P

Claude Rolin Député européen belge PPE

Gilles Roth Député­maire de Mamer

e député européen Claude Rolin constate, comme d’autres, que la social­démocratie est de plus en plus ébranlée. « Notamment car il y a une absence de réponse sociale aux grands enjeux, déplore l’élu belge. Cela passera notamment par une régulation de l’économie, indispensable pour lutter contre le dumping social. » Or, au niveau euro­ péen, des forces s’opposent à cette évolution « notamment au niveau des pays de l’Est, c’est clair ». On peut évidemment, comme lui, déplorer « un élargissement mal préparé, des fonds Juncker mal orientés ». Mais dans le but de « répondre aux attentes des citoyens concernant leur vie quo­ tidienne », il plaide « pour arriver à une unanimité afin de prendre des déci­ sions fiscales au niveau de l’Europe ». Car « c’est un préalable indispensable à la suite, qui consistera en une possi­ bilité de transfert de moyens d’un pays vers l’autre. Dans toutes les régions du monde qui ont la même monnaie, il existe cette possibilité de transfert, sauf en Europe. Si l’on ne fait pas cela, il est évident que l’on va dans le mur. » À ce titre, il voit dans le souhait du président français Emmanuel Macron de créer une armée européenne, une avancée positive. « Oui, car c’est dire que l’on peut dépenser moins et, surtout, mieux. Et de réaliser des choses qu’on pensait ne pas pouvoir réaliser », conclut Claude Rolin.

ourquoi vouloir changer ce qui va bien ? C’est un peu la conclusion de Gilles Roth, député­maire de Mamer, quand on lui parle d’une fis­ calité qui pourrait être un peu plus européenne que nationale. « Le Luxem­ bourg a réformé sa fiscalité et certains sujets ont été, à juste titre, soumis à des discussions assez dures, souligne­t­il. Il était important que notre pays garde son attractivité pour les travailleurs des différents secteurs, tout en s’appuyant sur une base juridique solide. » Lais­ ser la main à l’Europe ? « Je ne vois pas pourquoi. Depuis 20 ans au moins le Luxembourg applique la jurisprudence européenne dans le domaine fiscal. » Et dans le cas des frontaliers, « je pense que nous sommes arrivés à un équi­ libre et à un traitement équitable. Aussi en ce qui concerne les résidents. » La rétrocession d’une partie de l’impôt vers la Belgique est, selon lui, « une décision politique, pas fiscale. Mais logique. Et si le montant devait être revu, je crois qu’il faudrait l’envisager comme une aide au niveau de la création ou du maintien d’infrastructures ». De plus, Gilles Roth estime que l’État doit garder un minimum de prérogatives afin de pouvoir agir dans certains domaines qui lui sont propres. « Cela pourrait être nécessaire au niveau des pensions. On va devoir y réfléchir. Nous avons de plus en plus de fron­ taliers, mais une fois pensionnés, leur argent quitte le circuit luxembourgeois. À terme, cela va poser un problème. »

Consulter la version in extenso de ce face­à­face sur paperjam.lu.

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POLITIQUE

projets innovants, du déploiement de la 5G, de la création de nouvelles zones d’activité… Tout cela doit contribuer à positionner le Luxembourg comme « site économique ». FISCALITÉ, MOBILITÉ, SANTÉ

LES FRONTALIERS N’ONT PAS ÉTÉ OUBLIÉS Impossible pour Gambia 2 de ne rien prévoir en faveur des travailleurs fronta­ liers. Ceux-ci sont en effet plus de 190.000 à passer tous les jours la frontière. Et ils seront plus nombreux encore au cours des années à venir. Des ouvriers et employés indispen­ sables au maintien de l’économie luxembourgeoise en bonne santé, de l’avis de nombreux observateurs. La mesure qui devrait se concrétiser le plus rapidement concerne les Belges. Depuis 2015, ceux-ci peuvent travailler hors des frontières 24 jours par an sans retomber sous le régime fiscal de leur pays de résidence. Des négo­ ciations sont en cours depuis plusieurs mois entre les ministères des Finances belge et luxembourgeois, afin d’étendre cette période à 48 jours par an. Côté belge, l’optimisme est de rigueur, et on confirme la signature du nouvel accord bilatéral à très court terme. Côté luxembourgeois, on reste plus prudent, même si on concède que les négociations se poursuivent sur le télétravail. La mobilité des travailleurs est évidemment un enjeu majeur pour la nouvelle équipe réunie autour de Xavier Bettel. Qui veut donc la création d’un Observatoire de la mobilité, de zones de coworking aux frontières, le développement de P+R, encourager plus encore le covoiturage via la plate-forme Copilote. Le train ? L’augmentation de la cadence jusqu’à 10 trains par heure aux heures de pointe au cours de la décennie à venir vers la France reste d’actualité, indique l’accord de coalition. Concernant les liaisons avec l’Alle­ magne, la connexion entre Luxembourg et Sarrebruck sera maintenue. L’ouverture de la Weststrecke, à Trèves, au trafic voyageur permettra une meilleure connexion pour les fron­ taliers allemands. Avec la Belgique, une « collaboration plus ciblée » doit amélio­ rer la liaison Bruxelles-Luxembourg. Le gouvernement a aussi inscrit dans son accord son soutien à la fermeture des centrales nucléaires proches, notamment Cattenom (France) et Tihange (Belgique). Le Luxembourg continuera par ailleurs à prendre sa part dans le déve­ loppement de la Grande Région. Les frontaliers belges et français se féliciteront aussi du souhait luxembour­ geois de passer, avec leurs pays, une convention quant au transport frontalier en ambulance des malades, comme cela a déjà été fait avec l’Allemagne.

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Gambia 2 continuera aussi à soutenir le domaine spatial, tout comme les secteurs de la logistique ou du commerce maritime. Les start-up resteront une priorité, notamment les fintech. L’artisanat, décrit comme « l’épine dorsale de l’économie », n’a pas été oublié : son image sera revalorisée et les démarches d’accès à certaines professions seront simplifiées. Les aides de l’État aux PME seront exonérées d’impôts, PROMESSE

Les entre­ prises vont bénéficier d’un taux d’affichage baissé de 1 % dès 2019. tandis qu’une réforme des horaires d’ouverture sera proposée aux commerces, afin de proposer « plus de flexibilité ». Les entreprises vont pouvoir bénéficier d’un taux d’affichage (IRC et IC) baissé de 1 % et cela dès 2019. La tranche de revenu à laquelle s’applique le taux minimal de l’impôt sur le revenu des collectivités passera, pour sa part, de 25.000 à 175.000 euros.

LE SALAIRE MINIMUM REVALORISÉ

Deux autres mesures ont aussi eu un très important retentissement, bien au-delà des frontières du pays. Tout d’abord, la revalorisation du salaire minimum à hauteur de 100 euros avec un effet rétroactif au 1er janvier 2019. Ensuite, l’ambition de dépénaliser ou de légaliser, sous des conditions encore à définir, l’usage du cannabis récréatif. Pour cela, la loi devra être modifiée. Mais il semble d’ores et déjà acquis qu’elle ne concernera que les résidents luxembourgeois. Pas question en effet d’inciter à un tourisme de la drogue sur le sol national. N. L. ET J.-M. H.

NOUVEAU GOUVERNEMENT

QUI A QUEL(S) PORTEFEUILLE(S) ? Le deuxième gouvernement DP-LSAP-Déi Gréng est entré officiel­ lement en fonction le 5 décembre dernier, après l’assermentation auprès du Grand-Duc. Tour d’horizon des différents ressorts.

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ls sont 17, contre 18 durant la Voici les compétences des mini­s­ man­dature précédente. Il est un tres assermentés le 5 décembre : peu rajeuni par l’arrivée de nou- Xavier Bettel (DP) velles têtes (Sam Tanson, Taina Premier ministre, ministre d’État ; des Communications et des Bofferding, Paulette Lenert et Lex ministre Médias, ministre des Cultes, ministre Delles), mais pèche encore au de la Digitalisation, ministre de la niveau de la parité. Seules cinq Réforme administrative femmes décrochent un mandat Étienne Schneider (LSAP) Vice-Premier ministre ; ministre de ministériel. l’Économie, ministre de la Santé Le deuxième gouvernement Félix Braz (Déi Gréng) DP-LSAP-Déi Gréng ne reflète pas Vice-Premier ministre ; ministre exactement le résultat des élec- de la Justice tions, puisque le DP et le LSAP Jean Asselborn (LSAP) ont le même nombre de minis- Ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l’Immigration tères (6), bien que le premier dis- et de l’Asile pose de deux sièges de plus à la Romain Schneider (LSAP) Cham­b re. Le parti de Xavier Ministre de l’Agriculture, de la Bettel conserve néanmoins les Viticulture et du Développement rural, attributions de la mandature pré- ministre de la Sécurité sociale François Bausch (Déi Gréng) cédente et récupère le Tourisme Ministre de la Défense, ministre et les Classes moyennes, en se de la Mobilité et des Travaux publics, voyant aussi doté d’un nouveau ministre de la Sécurité intérieure ministère en charge de la Digita­ Pierre Gramegna (DP) lisation, qui permet à Marc Ministre des Finances Hansen de rester au gouverne- Dan Kersch (LSAP) Ministre des Sports, du Travail, ment, bien que non élu. de l’Emploi, ministre de l’Économie Les socialistes ont réussi à con- sociale et solidaire server un poste de vice-Premier Claude Meisch (DP) ministre, pour Étienne Schneider, Ministre de l’Éducation nationale, l’Enfance et de la Jeunesse, et des postes comme le Travail et de ministre de l’Enseignement supérieur – évidemment – les Affaires étran- et de la Recherche gères, pour Jean Asselborn, qui Corinne Cahen (DP) a prêté serment pour la quatrième Ministre de la Famille et de l’Intégration, fois. Du côté des Verts, on observe ministre à la Grande Région tout de même une montée en Carole Dieschbourg (Déi Gréng) Ministre de l’Environnement, du Climat grade avec un ministre de plus (5 et du Développement durable contre 4) que durant la précé- Marc Hansen (DP) dente mandature. Et surtout l’ac- Ministre de la Fonction publique, ministre cession du ministre de la Justice, aux Relations avec le Parlement, ministre à la Digitalisation, ministre Félix Braz, au rang de vice-Pre- délégué délégué à la Réforme administrative mier ministre. François Bausch Claude Turmes (Déi Gréng) garde, quant à lui, le ministère des Ministre de l’Aménagement du Transports et hérite de deux res- territoire, ministre de l’Énergie sorts régaliens : la Défense et la Paulette Lenert (LSAP) Ministre de la Coopération et de Sécu­rité intérieure. l’Action humanitaire, ministre de Un gouvernement dont les la Protection des consommateurs répartitions ministérielles sont Sam Tanson (Déi Gréng) revues et qui ne compte plus de Ministre de la Culture, ministre du secrétaire d’État. Pas de boule- Logement versements dans l’architecture Taina Bofferding (LSAP) Ministre de l’Égalité entre les femmes et pas de superministères traitant et les hommes, ministre de l’Intérieur de compétences transversales, Lex Delles (DP) comme le demandait la Chambre Ministre des Classes moyennes et du Tourisme de commerce. T. R.

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POLITIQUE

LE PRIX INCONNU DES EMBOUTEILLAGES La mobilité, au Luxembourg, est une des clés du maintien des niveaux de compétitivité et d’attractivité du pays. Mais en mesurer l’impact sur l’économie n’est pas chose aisée.

L

e temps, c’est de l’argent. Et les employés du Grand-Duché, frontaliers ou résidents, en perdent, du temps, dans les transports. La faute aux embouteillages et aux ralentissements, aux trains supprimés ou en retard, aux bus surchargés… Ce qui fait donc perdre aussi de l’argent à la collectivité. 293 millions d’euros par an, selon une étude de la société Inrix ; 400 millions, selon le ministère des Transports et… 1,4 milliard d’euros, selon TomTom, soit 3  % du PIB du pays.

L’IMPOSSIBLE ÉQUATION

Si les montants sont abyssaux, les différences entre eux le sont tout autant. La Fondation Idea, qui mène des réflexions sur le développement durable et économique du pays, a donc initié sa propre analyse. Et a d’abord constaté que les chiffres livrés jusqu’à présent n’étaient pas fiables. « Il y a des dif­ férences de méthodologie qui expliquent ces écarts, assure Thomas Valici, économiste chez Idea. En réalité, parvenir à une équation dont le résultat serait l’impact financier réel des pro­ blèmes de mobilité est impossible, il y a trop de paramètres. Il ne suf­ fit pas de multiplier le temps perdu

par le salaire horaire et le nombre d’employés, comme le font TomTom ou Inrix. Il faudrait tenir compte de l’amortissement des véhicules, des pertes d’énergie, des risques accrus de collision et des coûts d’indemnisation… » Et quand bien même. « Le montant financier estimé ne serait sans doute pas réellement perdu. Le temps passé dans les bouchons n’est pas du temps de travail. Le salarié doit tout de même faire ses huit heures de boulot s’il arrive en retard », souligne Sarah Mellouet, également économiste chez Idea.

LES BELGES SONT LES PLUS MAL LOTIS

La Fondation n’est pas restée sur ce simple constat. « La mobilité a un impact sur l’économie, sur le volet social et sanitaire, au niveau de l’environnement… Il était donc pertinent que nous menions une réflexion à ce sujet », note encore Sarah Mellouet. Pour ensuite proposer des solutions, les deux économistes d’Idea ont collationné les données les plus récentes de la problématique mobilité et les évolutions constatées ces dernières années. Et analysé le tout.

400 millions C’est le coût estimé des problèmes de mobilité au Grand­Duché, selon le ministère des Transports.

16 —

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Premier constat, les temps de parcours entre le domicile et le lieu de travail ont tendance à s’allonger. En moyenne, le résident luxembourgeois effectue 13 km en 34 minutes. Les frontaliers, 45 % de la masse de travail, passent aussi du temps dans les transports. Ainsi, les Français (42 km) et les Allemands (40 km) sont ceux qui font le plus long chemin. Les premiers mettent 51 minutes, et les seconds, 49 minutes, soit une vitesse de 49 km/h. Les Belges, eux, habitent en général plus près (34 km), mais mettent plus de temps : 54 minutes, soit 38 km/h. Ce sont donc eux les moins bien lotis de tous.

LUXEMBOURG : 250.000 SIÈGES VIDES

Second constat, la voiture reste le moyen de transport privilégié par 70 % des travailleurs. Et ceux-ci aiment être seuls à bord. « Il y a en moyenne 1,2 personne dans la voiture d’un frontalier, et encore moins – 1,1 – dans celle d’un résident », relève Sarah Mellouet. Tandis que son collègue précise que « selon le minis­ tère du Développement durable et des Infrastructures, il y a chaque jour 250.000 sièges de voiture vides qui entrent dans Luxembourg. Pour 420.000 per­ sonnes au travail. » Troisième constat : tout cela n’est pas sans effet sur la santé. Les économistes ont remarqué que les taux d’absentéisme chez les frontaliers étaient plus élevés que chez les résidents. Ce qui pourrait, à terme, impacter l’attractivité du Luxembourg. Olivier Klein, du Liser (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research), a ainsi défini que 54 % des frontaliers ne font que les trajets domiciletravail-domicile dans la journée. Seulement 22 % ont une autre activité près de chez eux. « Cela conduit à des problèmes pour concilier vie professionnelle et vie de famille. On voit qu’un choix est à faire : s’installer au Luxembourg ou démissionner pour revenir plus près de chez soi, quitte à perdre du pouvoir d’achat. Pour le moment, le pays reste attractif car il y a d’autres atouts. » Et l’impact sur l’environnement ? Idea

a fait ses calculs. Si la moitié des frontaliers pratiquaient le télétravail deux jours par semaine, cela suffirait à faire baisser de 1 % les émissions totales annuelles de CO2 du pays.

PÉAGE INVERSÉ ET DEMI-VIGNETTE

Mais quelles sont les solutions pour tenter d’améliorer les choses ? Idea encourage une meilleure communication entre les États, une promotion du télétravail et du covoiturage,… « Mais nous avons aussi voulu avancer des solutions innovantes », confie encore Thomas Valici. Il y a notamment le « péage inversé », déjà testé à Rotterdam. « L’utili­ sateur touche une prime s’il uti­ lise sa voiture en dehors des heures de pointe, s’il opte pour un autre moyen de transport ou s’il télétravaille. » Autre idée : la gratuité de circulation certains jours de la semaine seulement. Enfin, Idea imagine même une « loterie des covoitureurs », avec u n ga i n d’a rge nt à l a c lé. « Certaines idées sont réalisables de suite, d’autres peuvent paraître loufoques, conclut-on chez Idea. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe bel et bien des opportunités pour une meilleure mobilité. » N. L. PRÉSENTÉES PAR

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Katharina Schiffmann, 33 ans, a été récemment promue senior associate chez GSK Luxembourg. Elle conseille une clientèle locale et internationale sur la fiscalité, le droit des sociétés et bien d’autres domaines juridiques variés. ÉTUDE D’AVOCATS SERVICES AUX ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE ACTIVITÉS INDUSTRIELLES PUBLIC, ASSOCIATIF ET SANTÉ

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PHOTOS Anthony Dehez (archives), Charles Russel Speechlys, GSK Luxembourg

MOBILITÉ

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Initiez quelque chose de sûr. Un simple bip pour un geste Priceless. En ligne ou en magasin, lorsque vous payez sans contact avec Mastercard®, vous êtes protégé comme vous l’avez toujours été avec nous. Découvrez-en plus sur mastercard.lu Start Something Priceless

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BRAND VOICE

SUCCESS-STORY

30 ans de services immobiliers

Ouverture au Luxembourg Jones Lang Wootton voit le jour à Luxembourg. Derek de Changy devient le premier managing director. Les départements Office Agency et Capital Markets sont créés dès l’ouverture du bureau.

JLL est le premier conseiller en immobilier d’entreprise à être arrivé au Grand-Duché, en 1989. En 30 ans, la société a vécu l’évolution fulgurante du marché luxembourgeois et a su adapter ses services à la demande. Romain Muller, managing director de JLL depuis 2011, revient sur les grandes étapes de l’histoire de la société.

1

1989

Lancement du département Property Management A permis la gestion d’immeubles pour les clients, tant sur le plan administratif, comptable et technique qu’écologique.

PRÉSENTÉ PAR JLL

1998

1997

1996

Bâtiment Drosbach La construction de l’ambitieux bâtiment Drosbach (aujourd’hui Hélios) marque la fin du développement de la phase 2 de la Cloche d’Or et anticipe le redéploiement profond du ban de Gasperich / Cloche d’Or.

Formation de Jones Lang LaSalle Jones Lang Wootton et LaSalle Partners joignent leurs forces et forment Jones Lang LaSalle, la plus grande société d’immobilier commercial et de gestion d’investissements au monde. 8 salariés au Luxembourg.

1999

2

2000

1995

2001

2002

2003

3,1 millions de m²

de surface de bureaux, 30.000 m² de surfaces commerciales à Luxembourg-ville et 20 salariés pour Jones Lang LaSalle Luxembourg.

Corporate Solutions Le lancement du département Corporate Solutions a permis de répondre de manière professionnelle aux enjeux immobiliers stratégiques des entreprises des clients de JLL.

2011

Création de Tétris Design & Build Luxembourg, lancement de JLLR, Residential Agency.

2012

18 —

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2013

2010

2009 2009

Une nouvelle identité : Jones Lang LaSalle devient JLL et change aussi son logo. Un nom abrégé plus facile à retenir et prononcer, peu importe la langue. Il facilite aussi la communication via les canaux numériques (logo avant et après).

2014

2008

2

Création du département Retail Agency Cela répond à l’augmentation constante des surfaces commerciales, 24.418 m2 en 2015. Il sera renforcé en 2017 par le lancement du Retail Management Luxembourg dédié aux shopping centers.

2015

2016

201

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BRAND VOICE 3 QUESTIONS À ROMAIN MULLER

1,4 millions de m²

Développement du Kirchberg L’immeuble de la Deutsche Bank signe le développement du Kirchberg comme le nouveau centre financier.

JLL est arrivé sur le marché luxembourgeois en 1989. Quelles évolutions notez-vous ces trois dernières décennies ? À notre arrivée au Luxembourg, le marché n’était pas très mature et plutôt local. Il n’y avait ni code de mesurage, ni de contrat de bail professionnel, ni statistiques du marché. Le secteur financier commençait tout juste à s’ouvrir à l’international. L’immobilier était géré par des agences locales et aucun autre conseil international n’était établi au Grand-Duché. Au Kirchberg, les sièges de Foyer et de la Deutsche Bank étaient dans les starting-blocks, et la Cloche d’Or était très peu urbanisée. À ce moment-là, il y avait 1,2 million de mètres carrés de bureaux disponibles dans le pays contre 4 millions aujourd’hui.

de bureaux disponibles dans la capitale. 1990

1991

Auchan Kirchberg Lancement de la construction du centre commercial Auchan et des bureaux Eurostat et Statec au Kirchberg sur une surface de 70.000 m².

1995

1994

1993

1992

Belval La société de développement Agora est créée, afin de planifier et réaliser un quartier urbain moderne et dynamique sur l’ancien site industriel de Belval. Le Fonds Belval lance le projet de Cité des Sciences, alors qu’en 2008 le Shopping Center Belval Plaza ouvre ses portes.

2003

Olivier Bastin prend la direction jusqu’en 2011 du bureau de Luxembourg ; la capitale compte alors 2,5 millions de m² de bureaux.

2004

Récompense Le premier Mipim Award est attribué à l’immeuble Business Center Glacis, réalisation des architectes Atelier d’Art Urbain et Jean Petit. Pour la première fois, le volume d’investissements dépasse le milliard d’euros.

2007

2006

2018

2005

4 millions de m²

de surface de bureaux et plus de 27.000 m² de surfaces commerciales et 111 collaborateurs.

2019

Comment les services de JLL ont-ils évolué dans ce contexte ? À l’époque, c’était le CEO d’une entreprise qui s’occupait de l’immobilier et prenait les décisions seul. Aujourd’hui, toutes les sociétés disposent d’un département Real Estate siégeant souvent à l’étranger. C’est celui-ci qui mène la transaction jusqu’au choix définitif qui est pris avec le business local. Aujourd’hui, le métier d’agent immobilier n’est plus adéquat, car il faut avoir des notions techniques, légales et fiscales. Je dirais que le métier s’est développé en conseiller immobilier. Comment voyez-vous les 30 prochaines années ? Je pense que des quartiers comme le Ban de Gasperich, les futures Portes de Hollerich et Belval vont continuer à se développer. Il sera aussi nécessaire d’augmenter la densification, les demandes pour des espaces au-delà de 20.000 m2 étant de plus en plus fréquentes. Au niveau de l’aménagement du territoire, les gouvernements devront mettre en place un plan ambitieux pour créer de nouveaux quartiers autour d’un système de transports en commun efficace.

JLL a 30 ans Les perspectives annoncent 4,219 millions de m² de bureaux et JLL prévoit d’embaucher 10 nouveaux collaborateurs. Inauguration de Royal-Hamilius qui va revitaliser Luxembourg-ville.

2017

« NOUS SOMMES PASSÉS D’UN MARCHÉ LOCAL À UN MARCHÉ INTERNATIONAL»

3

Romain Muller Managing director Luxembourg

Plus d’infos sur www.jll.lu

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PHOTOS JLL / Atelier d’Art Urbain / Jean Petit / Maison Moderne

Les Accords de Schengen La Convention de Schengen a un fort impact sur l’aménagement et le développement du territoire, permettant à l’entreprise de s’ancrer dans le pays.

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ENTREPRISES

entreprises Cebi investit Cebi International, entre­ prise spécialisée dans les micro-moteurs, notamment pour l’indus­ trie automobile, a entamé des travaux importants sur son site historique de Steinsel. Une partie des anciens bâtiments est en cours de démolition pour donner naissance à un nouveau centre de recherche. Il se déploiera sur 3.200 m2, soit trois fois plus grand. L’inaugu­ ration est prévue pour courant 2020. « Le but est de se renforcer et de pouvoir effectuer plus de tests de laboratoire et de validation », explique Raymond Mohrbach, administrateur délégué. Nouveaux outils La Brasserie Nationale vient de se doter de deux nouvelles cuves – l’une de 3 tonnes, l’autre de 1,7 tonne – pour un montant de 800.000 euros, dans le cadre de son projet de cave à levure. Ces deux nou­ velles cuves, qui ont dû être placées par le toit de la brasserie (Boffer­ ding, Battin et FunckBricher) et qui seront mises en place en janvier 2019, permettent d’au­ tomatiser le dosage de levure et le nettoyage de toute l’installation, avec récupération des produits de nettoyage. Quatre lauréats au Prix de l’innovation Traditionnellement orga­ nisé tous les deux ans en alternance avec le Prix de l’environnement, le Prix de l’innovation de la Fedil

a eu lieu fin novembre à la Chambre de com­ merce. Il a pour but, depuis 1982, « d’honorer les efforts des entre­ prises luxembourgeoises en matière d’innovation et de recherche », précise la Fédération des indus­ triels luxembourgeois. Le Prix de l’innovation dans la catégorie « Pro­ cess » est attribué à Goodyear. Le Prix de l’in­ novation dans la catégo­ rie « Product engineering » est attribué à Cebi Luxem­bourg. Le Prix de l’innovation dans la caté­ gorie « SME » est attribué à l’entreprise Virelux Inspec­tion Systems. Le Prix de l’innovation dans la catégorie « Start-­ up » est attribué à l’entre­ prise Docunify. Francfort pour Kleos Space L’opérateur luxembour­ geois de technologie spatiale Kleos Space a annoncé dans le courant du mois de décembre son entrée à la Bourse de Francfort, via une double inscription des actions de la société. Soit quelques mois après avoir fait son entrée à la Bourse de Sydney. « Nous sommes certes ravis de compter déjà de nombreux inves­ tisseurs australiens, mais nous avons réalisé une double cotation à la Bourse de Francfort pour appuyer notre stratégie, qui vise à élar­ gir notre base d’inves­ tisseurs européens », a expliqué dans un com­ muniqué Andy Bowyer, son CEO.

À 8 et 16 heures, comme plus de 33.000 abonnés, restez in­for­­mé en vous abonnant à notre newsletter sur paperjam.lu.

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RECRUTEMENT

DiplômÉs augmentés chez les Big Four Comme chaque automne, les Big Four ont procédé à des recrute­ ments importants de jeunes diplômés. Si la base de connaissances exigées reste la même, les compétences technologiques et des atouts liés à la personnalité sont prisés.

Tradition Après l’engagement d’une nouvelle promotion de juniors, les Big Four organisent des sessions de formation.

A

licante, la Sardaigne ou Spa. Les jeunes diplômés d’écoles de commerce ou de management avaient le choix selon le Big Four. C’est en effet quasiment une tradition, après l’engagement d’une nouvelle promotion de juniors et stagiaires à la rentrée, les grands bureaux d’audit et de conseil de la Place les emmènent en formation une ou deux semaines. Ils étaient 280 chez Deloitte, 220 chez KPMG et autant chez EY. Les Big Four ont donc toujours visiblement besoin de nouvelles recrues pour assumer le développement constant de leurs activités et pallier les départs naturels dans les métiers traditionnels de l’audit, de la fiscalité et du con­

seil aux entreprises. Mais les profils recherchés sont de plus en plus pointus.

DES ÉQUIPES SPÉCIALISÉES

En cause, la révolution technologique et digitale qui impose de maîtriser de nouveaux outils et de nouvelles façons de procéder. « Nous recherchons toujours des diplômés capables de remplir les services classiques que nous offrons à nos clients, mais cela ne suffit plus. Ils doivent aussi se montrer compétents en matière de nouvelles technologies et en soft skills», explique Norman Moreau, director Human Resour­ ces chez Deloitte Luxem­bourg. Et le constat est le même quel que soit

PHOTO Deloitte Luxembourg

DIGEST

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ENTREPRISES

le cabinet. « De nouvelles équipes spécialisées ont vu le jour chez EY, pour répondre aux besoins de nos clients en matière de digitalisa­ tion, d’automatisation des proces­sus et de protection des données, entre autres, explique Annette Boehm, directrice des ressources humaines chez EY Luxem­ bourg. Nous sommes également à la recherche de consultants aux profils très spécifiques, qui pos­ sèdent des connaissances en data analytics et cybersécurité. »

SOFT SKILLS

Les profils changent et, dans le même temps, des métiers font leur apparition. « On assiste à l’émergence de nouveaux rôles, comme des experience designers ou des services designers, des gens capables d’accompagner cette transformation technolo­ gique et digitale », expliquent Emilia Tantar et Patrice Wiltz, respectivement artificial intelli­ gence leader et technology and digital partner chez PwC Luxem­ bourg. Mais ils pointent aussi de nouveaux profils liés à l’exploitation de l’intelligence articifielle en entreprise(donc des data scientists) ou liés à l’émergence du cloud. «  Nous avons déjà envi­ ron 250 personnes spécialisées dans les technologies chez PwC Luxembourg, notent-ils. Elles tra­ vaillent pour nos besoins internes ou nos clients. » La technologie est donc devenue un « plus » quasi indispensable pour franchir la porte d’un grand cabinet à la sortie des études. Mais cette condition nécessaire n’est peut-être pas encore suffisante. « Dans un monde en perpétuel changement, nous sommes convaincus de l’importance des compétences de leadership à déve­ lopper. Nos collaborateurs doi­ vent faire preuve d’agilité, d’écoute, de capacité d’adapta­ tion, d’esprit d’équipe, de rigueur, de curiosité », énonce Géraldine Hassler, directrice des ressources humaines chez KPMG Luxem­ bourg. Dans le langage professionnel, on parle désormais de soft skills, ou de compétences liées à la personnalité plutôt qu’à ce qui a été appris sur les bancs de l’université.

« Il y a quelques années, on VENTE regardait essentiellement le bagage technique d’une jeune recrue, aujourd’hui, il y a un transfert vers les soft skills », observe Norman Moreau (Deloitte). Une exigence venue notamment du fait que la grande majorité des candidats dispose C’est le montant, en millions d’euros, d’un bagage académique ou techde la vente du siège d’Eurostat, situé rue nique suffisant. « Nous regardons Alphonse Weicker au Kirchberg. L’ensemble donc leur capacité à se mouvoir de bureaux de 42.500 m² appartenait au fonds dans un environnement com­ CFB 150 depuis 2004. L’identité de son plexe et en mutation permanente, nouveau propriétaire n’a pas été divulguée. et à interagir avec des collègues », poursuit-il. Et personne ne semble y échapper. Chez PwC, les deux spécialistes insistent sur des qualités telles que l’adaptabilité DISTRIBUTION à l’environnement, le sens critique et la créativité. « L’agenda techno­ logique est en train d’exploser, notent Emilia Tantar et Patrice Wiltz. Les défis technologiques Responsable de l’enseigne Delhaize au Luxembourg, Dirk Kirschvink dans un an ou deux ne seront pro­ envisage de nouvelles formules et des magasins supplémentaires. bablement plus les mêmes qu’au­ Le futur Proxy du Royal-Hamilius donnera la tendance. jourd’hui. Pour rester à la pointe, ountry manager de Delhaize parc est de 51 magasins, dont ils doivent pouvoir facilement s’adapter au changement. » Luxembourg depuis février 8 supermarchés intégrés qui em­ dernier, Dirk Kirschvink est prêt ploient 600 personnes. Les formules de magasins SOIGNER L’ARRIVÉE DES pour de futurs grands chantiers. Son expérience dans l’enseigne connaîtront aussi des refontes plus NOUVEAUX COLLABORATEURS Quant à l’enseignement, il tente belge et sur le marché grand-­ ou moins importantes. Futur de répondre à la réalité écono- ducal est un atout important qui phare de l’enseigne au cœur de la mique, mais peut-être un peu devrait lui permettre d’avancer capitale, le point de vente Proxy ­– trop lentement. « Il existe déjà des plus rapidement. Après un stage qui ouvrira en 2019 dans le comdoubles diplômes en audit et sys­ de fin d’études chez Guardian plexe Royal-Hamilius – a été pensé tèmes d’information, ce sont des Auto­m otive à Grevenmacher à Luxembourg en fonction d’une profils que nous recherchons », (1996), il revient deux ans au clientèle de bureau relativement confirme Norman Moreau. Chez Luxembourg pour Delhaize en pressée. « Nos caisses seront adap­ PwC, on observe que le marché 2009 et à nouveau en 2016 en tées afin de gagner du temps et de l’emploi est compliqué au tant que responsable des achats nous proposerons une offre impor­ niveau des compétences techno- et de la logistique. Désormais à tante en produits ultra-frais et de logiques. « Les cursus ne suivent la tête de l’entité grand-ducale, convenance. Ce projet est en ligne pas, estime Patrice Wiltz. Les il entend profiter de la croissance avec le futur projet mixte Infinity besoins sont tels qu’on ne parvient de la population et du fort pou- sur l’îlot de la Porte de l’Europe, pas à trouver les talents que nous voir d’achat des résidents pour qui est aussi important et intéres­ étendre encore l’empreinte de sant pour nous. » Dans les cinq ans, recherchons. » Voilà une des raisons qui font l’en­seigne au lion. c’est l’ensemble du parc de magaque chaque année, après les « Delhaize va continuer à inves­ sins intégrés qui devrait être vacances, c’est encore les tir au Grand-Duché avec un plan rénové, alors que de nouvelles forvacances pour les jeunes recrues, ambitieux d’ouvertures de maga­ mules de magasins pourraient avec au programme formation sins », explique Dirk Kirschvink. Il aussi être lancées. « La toute nou­ intensive à l’esprit et aux tech- envisage surtout de plus petites velle formule de magasin Fresh niques de la maison. « Il est pri­ surfaces de proximité en misant Atelier, lancée à l’automne à mordial de soigner leur intro­- sur de nouveaux affiliés, mais Bruxelles pour répondre à des duction dans la société à travers entend aussi investir dans quelques clients qui cherchent des solu­ des formations appropriées sur nouveaux supermarchés intégrés. tions flexibles de repas équilibrés, le volet technique et les soft skills, « Il existe encore un grand poten­ pourrait convenir pour le marché J.-M. L. et leur offrir aussi un encadre­ tiel d’agrandissement de notre luxembourgeois. » ment continu et de proximité », parc de magasins, surtout le long Lisez la version intégrale insiste Géraldine Hassler, de de la frontière belge et dans le de l’interview sur paperjam.lu. KPMG. J. B. ET J.-M. L. nord du pays. » Actuellement, son

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DELHAIZE EN MUTATION

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ENTREPRISES

DÉFINIR L’ADN DES HÔTELS

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EN BREF

TRAVELSIFY EN SIX POINTS 1. Date de création au Luxembourg : avril 2016 2. Localisation :

Luxembourg-ville 3. Fondateurs : Bruno Chauvat, Alexandra Fernandez Ramos et Alexander Weber 4. Levée(s) de fonds :

8 millions d’euros

5. Nombre d’employés : 16 6. Objectif de croissance :

déployer les données Hotel DNA, Restaurant DNA et Vacation Rental DNA auprès des entreprises des secteurs du voyage et de l’hôtellerie dans le monde.

PERSONNALISER AU MAXIMUM

Dix ans plus tard, les ex-associés décident de retenter leur chance, mais avec un troisième partenaire, qui n’est autre que l’ancien manager IT de Playtime, Alexander Weber. Cette fois, il n’est plus question de partage de musique, mais de traveltech. Et plus particulièrement d’un outil de classification des hôtels basé sur un algorithme d’intelligence artificielle et utilisant la technologie du traitement automatique du langage naturel. En d’autres termes, il s’agit de définir l’ADN des hôtels du monde entier. Ils appellent leur nouvelle start-up Travelsify. « L’idée est née du

Équipe motivée Alexander Weber, Bruno Chauvat (CEO) et Alexandra Fernandez Ramos, les trois cofondateurs de Travelsify.

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« Le temps passé à choi­ sir un hôtel était trop long et trop complexe. » Bruno Chauvat CEO, Travelsify

ZOOM SUR

LE TRAITEMENT AUTOMATIQUE DU LANGAGE NATUREL Discuter avec une autre per­ sonne ne demande pas beau­ coup d’efforts à un être humain. Mais il s’agit d’une difficulté qua­ siment insurmontable pour une machine. Même si des progrès considérables ont été faits ces dernières années. Comprendre et analyser des phrases de manière automatisée est une discipline de l’intelligence artifi­ cielle appelée traitement auto­ matique du langage naturel (TALN). Les principales applica­ tions de cette technologie visent à faciliter l’interaction entre les hommes et les ordina­ teurs. Les chatbots ou les outils de reconnaissance vocale utilisent le TALN. Les regtech font également appel à lui pour analyser des documents régle­ mentaires, tout comme les outils de traduction automatique. Dans le cas de Travelsify, il s’agit de comprendre la subti­ lité des commentaires rédigés par des clients dans huit lan­ gues différentes, dont le chinois et le japonais.

Contrairement à ses concurrents, Travelsify laisse de côté les notes des clients, des données déjà structurées et traditionnellement utilisées par les plates-formes de million de restaurants, sa base de recherche, pour se concentrer sur données se situe dans le top 5 mondial, après celles de Google, les appréciations écrites. TripAdvisor et Zomato. Forte de cette expertise, Travelsify lance DES HÔTELS en début d’année une deuxième AUX RESTAURANTS L’algorithme de la start-up s’est levée de fonds avec le soutien nourri de plus de 400 millions de d’AccorHotels, qui en profite commentaires de voyageurs et pour entrer dans son capital. Au d’experts pour définir l’ADN de mois d’octobre de cette année, le quelque 500.000 hôtels à travers tour de table se clôture à 5 mille monde. Un outil complexe qui lions d’euros. « La quantité de ser­ offre des résultats très convain- vices AccorHotels qui pourraient cants. Le géant de l’hôtellerie bénéficier des données ADN de AccorHotels a d’ailleurs choisi la produits de Travelsify est innom­ technologie de Travelsify pour brable », lâche à cette occasion un lancer, en avril 2017, l’application responsable du groupe hôtelier. MoodMatch, présentée comme « le L’avenir de la start-up luxempremier moteur de recherche d’ex­ bourgeoise semble désormais périences de séjours ». À partir de bien engagé. En plus de son siège là, la croissance de la start-up à Luxembourg, elle a ouvert des luxembourgeoise est lancée. Elle bureaux à New York et à Singa­ réussit une première levée de pour. « Cette fois-ci, l’idée est fonds à 2 millions d’euros auprès bonne, nous avons une équipe de business angels au Luxem­ motivée, des investisseurs qui bourg. Cela lui permet d’élargir nous suivent et surtout, c’est le son offre à l’industrie de la res- bon timing », sourit Alexandra tauration. Avec plus d’un demi-­ Fernandez Ramos. J. M.

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constat que le temps passé à choi­ sir un hôtel sur les différentes plates-formes en ligne était trop long et trop complexe en raison de l’hyperchoix proposé, expliquait Bruno Chauvat à Paperjam.lu Fondée en 2016, la start-up Travelsify a développé un moteur en avril 2017. Nous savions de nos de recherche basé sur des expériences hôtelières. Cet outil expériences professionnelles pas­ très sophistiqué a déjà convaincu le groupe AccorHotels. sées que plus les catalogues de produits sont grands, plus des a persévérance est sans doute start-up au Grand-Duché dans le outils de recherche et de person­ l’une des principales qualités domaine de la musique en ligne. nalisation sont nécessaires pour des entrepreneurs. Et l’échec une C’est en 2006. Baptisée Playtime, convertir un visiteur en acheteur. » épreuve parfois nécessaire pour celle-ci est la concurrente directe parvenir au succès. Alexandra de Spotify, lancé la même année, Fernandez Ramos et Bruno et de Deezer, qui arrivera un an CONSTAT DE DÉPART Chauvat le savent sûrement mieux après. Malgré un bon départ, la que personne. C’est un peu par sauce ne prend pas et l’aventure hasard qu’ils se rencontrent au se termine deux ans plus tard. début des années 2000, alors « L’idée était très bonne, mais un qu’ils travaillent tous les deux sur peu trop avant-gardiste, analyse le projet de Belgacom TV en aujourd’hui Alexandra Fernandez Belgique – aujourd’hui Proximus Ramos. Si j’ai appris quelque TV. Le courant passe et Bruno pro- chose de cette expérience, c’est pose à Alexandra de monter une qu’avoir raison trop tôt, c’est avoir tort. » FOCUS SUR UNE START-UP

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Bilans de Médecine Préventive

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Les chefs d’entreprise sont aujourd’hui conscients de l’impact positif d’une stratégie conséquente de management de la sécurité et de la santé au travail.*

La santé de vos employés participe à la performance de votre entreprise

Les bilans de Médecine Préventive B-neXt CARE proposés par le laboratoire d’analyses médicales BioneXt Lab synthétisent les dernières avancées de la biologie médicale personnalisée. Ils peuvent permettre de dépister précocement, voir d’anticiper et d’éviter certaines pathologies.

From Cure to Care...

Les résultats des bilans de médecine préventive permettront à vos collaborateurs d’adapter efficacement leur mode de vie grâce à l’application mobile B-neXt CARE qui exploite l’intelligence artificielle pour intégrer les connaissances médicales les plus récentes dans l’interprétation de leurs résultats d’analyses et dans la prise en compte de l’évolution de leurs valeurs biométriques au quotidien.

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*En 2016, le coût direct de l’absentéisme maladie a atteint au Luxembourg 591 millions d’euros soit 2,5% du montant que représente la rémunération totale des salariés (source: Observatoire de l’Absentéisme au Travail). Service proposé par le Laboratoire d’analyses médicales

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ENTREPRISES SAGA

AMPACET AMBITIEUSE POUR DUDELANGE Ampacet, entreprise américaine spécialisée dans la production de mélanges­maîtres pour l’industrie plastique, a regroupé une unité de production, son service Recherche et Développement, ainsi que son centre logistique européen à Dudelange. Deux lignes « couleurs » supplémentaires y seront installées l’an prochain.

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lus de 500 personnes employées sur 7 sites différents, des ventes dans 10 pays, une capacité de production de 135.000 tonnes et un chiffre d’affaires de plus de 250 millions en 2017. Voilà ce que pèse l’entreprise américaine Ampacet en Europe. Spécialisé dans la production de mélanges-maîtres à destination de l’industrie plastique, son centre névralgique continental se situe à Dudelange. C’est là que sont installés le siège social européen, le département Recherche et Développement – devenu Ideation Center –, une unité de production, mais surtout le hub logistique européen, transféré du site belge de Messancy vers le site luxembourgeois en 2015. On y compte 170 employés. « À l’heure actuelle, 80 % des produits finis européens tran­ sitent par Eurohub à Dudelange », explique Valérie Lattwein, mar­ keting assistant Europe au sein d’Ampacet. L’Ideation Center – qui regroupe toutes les personnes impliquées dans le processus de création de nouveaux produits – a aussi trouvé son rythme de croisière. Entre 10 et 15 nouveautés y sont développées chaque année. Son rôle est décisif car « sa tâche principale est de soutenir la crois­ sance d’Ampacet en développant des produits selon les besoins ».

l’introduction sur le marché d’une technologie qui permet le recyclage des produits finis de nos clients », détaille Valérie Lattwein. Et si l’ensemble du groupe Ampacet a pour ambition de réduire l’impact de ses produits sur l’environnement, c’est encore une fois grâce au travail mené au sein de l’Ideation Center. « Le développement durable est un sujet important et un des prin­ cipaux challenges pour l’avenir de l’industrie plastique. Le département R&D s’est donc attaché à inventer de nouveaux mélanges­maîtres qui favorisent l’allongement du cycle de conser­ vation des produits ou qui per­ mettent l’ utilisation de matériaux recyclés, comme Odor Scavenger. » Mais les objectifs du plan 2021 d’Ampacet nécessitent de diversifier son portefeuille de produits. Raison de l’installation d’une ligne de production de couleurs à Dudelange en 2017, avec un investissement de 5,5 millions à la clé. Mais aussi d’une autre ligne dédiée aux additifs à Messancy cette année. Et en 2019, deux nouvelles lignes seront mises en production, à nouveau à Dudelange. Mais l’entreprise a aussi des ambitions mondiales. « Notre présence est déjà établie en Russie, en Afrique et au Moyen­Orient, conclut Valérie Lattwein. Notre plan d’expansion en Russie pré­ DÉ VELOPPEMENT DURABLE Dans la chimie aussi l’appétit vient voit par exemple la mise en ser­ en mangeant. L’an dernier, lors vic e d’ une nouvelle ligne de l’inauguration de sa nouvelle d’additifs. » Un investissement ligne de production de granulés dans deux lignes est aussi à de couleur à Dudelange, Ampacet l’ordre du jour à Dubaï. Le ciel est donc bleu pour le avait évoqué un ambitieux plan de développement pour l’Europe spécialiste de la couleur. Même le à l’horizon 2021. « L’un des axes Brexit ne fait pas peur aux diride ce plan était le développement geants de l’entreprise. Dans l’évendurable. Il s’est matérialisé par tualité d’un « Brexit dur », un plan le lancement de produits biodé­ d’urgence a été développé. Bien gradables (Biorange) ou encore diriger, c’est en effet prévoir. N. L.

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ERNSTER, L’ESPRIT LIVRE Quatre générations de la famille Ernster se sont succédé au pied de l’escalier de la librairie de la rue du Fossé. Retour sur plus de 125 ans d’histoire. 1885 Peter Ernster, instituteur à Weimerskirch, abandonne l’enseignement pour se consacrer à l’édition.

1889 Il transforme le rez­de­chaussée du 29 de la rue du Fossé en librairie­papeterie et y vend ses manuels scolaires coédités avec des imprimeries locales.

1920 Son fils Ferdinand, épaulé par sa femme Claire, reprend les rênes du florissant petit commerce familial.

1939 Claire succède à son mari. Elle fait tourner le commerce jusqu’en 1956, traversant la Seconde Guerre mondiale et résistant aux occupants à sa manière.

1953 Pierre entre dans l’équipe. Sa mère lui en laisse la direction en 1957. Il est épaulé par sa femme Josée, qu’il épouse en 1959.

1969 La librairie est détruite pour amé­ liorer la surface commerciale. Pendant les deux ans de travaux, elle déménage à l’avenue de la Porte­Neuve.

1984 Leur fils, Fernand, rejoint les rangs dans la librairie­papeterie familiale qui compte 18 employés.

1988 La librairie s’installe au centre commercial La Belle Étoile, sous la direction de Fernand. Le succès est au rendez­vous et Ernster ouvre de nouveaux points de vente au fil des années.

2014 Trois générations de libraires réunies pour les 125 ans de l’entreprise.

PHOTOS Ernster

INDUSTRIE

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Lightening up your life since 1991

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ENTREPRISES

LA MONDIALE EUROPARTNER A LE PLUS BEAU BUREAU

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« Nos équipes fonctionnent plus selon la dynamique de projet. »

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type d’espace pour des raisons de confidentialité, les départements des commerciaux, du marketing et du wealth planning ont pu intégrer les nouvelles surfaces. « Le ratio de personnes par mètre carré dans la nouvelle aile est volontairement très faible. C’est un tout autre esprit qui règne ici par rapport à nos autres espaces. » L’apport de luminosité a été l’objet d’une recherche constante dans le nouvel aménagement. Tous les postes de travail sont orientés près des fenêtres et rassemblés en blocs de quatre personnes. Des systèmes de claustra sont également mis en place, permettant de séparer tout en laissant passer la lumière.

UNE NOUVELLE FAÇON DE TRAVAILLER

Ce déménagement a permis de revoir la manière de travailler. Grâce à la nouvelle disposition des bureaux et à la nouvelle ambiance, la collaboration et l’interaction entre les équipes sont plus fortes. « Nos équipes interagissent plus entre elles et fonctionnent plus selon la dynamique de projet. Désormais, nous allons aussi pou­ voir recevoir nos partenaires directement dans nos espaces, se réjouit Nicolas Pascolini. De plus, les équipes se sont vraiment approprié les lieux, toutes géné­ rations confondues. » Une salle « zen » a été créée pour permettre aux employés qui le souhaitent de faire une pause. Une bibliothèque agrémente la zone de passage et de petits bureaux invitent à la discussion de manière détendue. Un mur végétalisé, tout comme de nombreuses étagères suspendues agrémentées de plantes, appor­ tent une touche naturelle à l’espace. Un coin cuisine permet de prendre un café ou de croquer une pomme. Sur la terrasse, un potager est à la disposition des employés. « Le retour de nos col­ laborateurs sur ce nouvel aména­ gement est tellement positif que nous réalisons actuellement de l’office staging dans le reste de nos bureaux pour insuffler un peu de ces améliorations dans nos locaux plus anciens », conclut Nicolas Pascolini. C. C.

PHOTO Mike Zenari

concepteurs pour qu’ils nous pro­ posent leur vision du projet. Après consultation des dossiers, c’est la décoratrice d’intérieur Magalie Zarcone de G-concept qui nous a convaincus. Elle a su proposer une atmosphère détendue, avec des open spaces qui ne sont pas trop chargés, beaucoup d’espaces col­ L’entreprise La Mondiale Europartner a été désignée laboratifs et une forte attention lauréate du concours organisé par CBRE portant sur les plus beaux espaces de bureaux de l’année. donnée à la lumière naturelle. En complément de son intervention, e plus beau bureau se trouve continue de grandir. Par chance, j’ai pu choisir le mobilier, les dif­ à l’Atrium Business Park à un des locataires de l’immeuble férents prestataires ou encore les Bertrange. Plus précisément chez libère l’aile voisine de celle occucouleurs à mettre en œuvre », préLa Mondiale Europartner. Un jury pée par La Mondiale. Une opporcise le chef de projet. composé de différents profession- tunité. « Pour rassembler les Plus de la moitié des espaces de nels a en effet sélectionné l’entre- espaces de travail, nous devions la nouvelle aile sont en effet des prise active dans le secteur des revoir la circulation et intervenir assurances comme lauréate du sur des murs porteurs. Aussi, NOUVELLE AMBIANCE concours des plus beaux espaces après consultation des ingénieurs de bureaux, organisé par CBRE, statiques, le projet d’agrandisse­ en collaboration avec Paperjam. ment a pu se réaliser et la taille La Mondiale Europartner est des espaces de bureaux a pu faire installée à Bertrange depuis 2007. un bond à environ 2.500 m2. » « À cette époque, nous occupions environ 1.000 m2 et nous n’étions COLLABORATION ET LUMIÈRE que 70 collaborateurs », explique Pour cet agrandissement, il a été Nicolas Pascolini, assistant de décidé de réaliser un nouvel amédirection qui a pris en charge la nagement intérieur. « Le comité coordination des aménagements de direction a choisi de mettre en des nouveaux espaces de bureaux. place un nouvel environnement Nicolas Pascolini « Depuis, l’équipe a beaucoup de travail qui soit plus en adéqua­ Assistant de direction, grandi, puisque nous sommes tion avec le nouveau management La Mondiale Europartner aujourd’hui 200 collaborateurs. dirigé par Loïc Le Foll, et une Il y a trois ans, nous avions déjà attention accrue a été portée au espaces collaboratifs. « Nous rece­ agrandi une première fois nos bien-être des employés, qui impor­ vons plusieurs personnes de l’ex­ bureaux pour passer à 1.800 m2 et tait à la directrice des ressources térieur qui viennent travailler réalisé un réaménagement de nos humaines Delphine Bath », dans nos locaux pour quelques espaces de travail : de grands explique Nicolas Pascolini. Et tout heures ou jours. Aussi, nous avions open spaces à plus de 80 per­ est allé très vite : en mars 2018, le besoin d’espaces conviviaux pour sonnes, nous sommes revenus à nouveau bail de location était les recevoir, tout en assurant un des cellules de plus petites dimen­ signé, et le 19 octobre dernier, le cadre de travail performant et sions, pour 10 personnes maxi­ déménagement avait lieu. « Nous agréable pour nos équipes fixes, mum par bureau. » Mais l’équipe avons fait appel à plusieurs affirme Nicolas Pascolini. Nous avons veillé à avoir une bonne connectivité dans l’ensemble de l’espace, avec des outils informa­ tiques de dernière génération. Nous avons créé beaucoup d’es­ paces de rencontre, qu’ils soient formels, comme des salles de réu­ nion, ou informels, comme le coin bibliothèque ou salon. » Mais même les salles de réunion ont été pensées pour être modulables. « Nous avons voulu reprendre l’es­ prit d’atelier. Aussi, les parois sont en verre, cerclées de noir et, parce qu’elles sont amovibles, per­ mettent de moduler l’espace. » Si certains départements ne Lauréat Nicolas Pascolini dans les nouveaux espaces de travail de La Mondiale Europartner. peuvent pas être installés dans ce CONCOURS

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L’EXCELLENCE, AU CENTRE DE NOS VALEURS TRALUX Immobilier, société socialement responsable, acteur des projets immobiliers du Grand-Duché.

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ENTREPRISES

temps et a un impact positif sur Dudelange et les autres clubs, l’économie. En 2018, on gagne à par la Fédération... » nouveau, mais l’effet retombe Romain Schumacher a, lui trois jours plus tard, car le retour aussi, constaté que quelque chose des joueurs est un couac, puis avait changé dans le regard des arrive l’affaire Benalla », analyse autres dirigeants de clubs euroencore Pierre Rondeau. péens. « Lors d’une réunion à Split Il faut donc bien gérer « l’im­ avec des présidents d’autres clubs, En se qualifiant pour les poules de l’Europa League, le F91 médiat après ». Pour espérer qu’il j’ai eu droit à une standing ova­ Dudelange a signé un exploit historique. S’il a un peu mieux situé y ait un « demain ». « L’espoir est tion lors de mon arrivée. Jamais le Luxembourg sur la carte européenne du football, il est aussi que notre aventure fasse avancer un aussi petit club n’avait réussi une bonne affaire financière pour le club. le foot luxembourgeois, poursuit une telle performance et cela s’est Romain Schumacher. Il reste des su. Dudelange a contribué à encore l est 20 h 48 à Cluj (Roumanie) ce contres à domicile en 90 minutes », problèmes. On doit travailler pour mieux situer le Luxembourg sur avoir une ligue nationale plus la carte européenne du foot. » Et a 30 août quand l’arbitre italien confirme le président. Davide Massa siffle la fin de la renÉvidemment, il faudra décomp- forte. Il faut réfléchir aussi à un su rallier tout un pays à sa cause. contre entre le club local et le F91 ter une série de frais. Mais ce sera statut pour les footballeurs. Enfin, « Suite à la qualification, des entre­ Dudelange. Trois coups de sifflet tout de même une noisette de il faut travailler au niveau des prises sont spontanément venues historiques puisque suite à ceux-ci, beurre bien dodue qui tombera infrastructures qui sont lamen­ nous trouver pour nous aider. et à la victoire 2-3, pour la pre- dans les épinards dudelangeois tables dans notre pays. On a Notamment Luxair, qui nous a mière fois de son histoire, le foot- quand on sait que le budget annuel besoin de support, avec des proposé des vols. Il y a eu un effet de nation branding, c’est clair », ball luxembourgeois aura un du F91 est de 3 millions d’euros ! moyens réalistes. » conclut le président. représentant dans les poules de D’autant plus appréciable que La ville va aussi profiter de ce l’Europa League. Quelques heures Flavio Becca, le mécène du club NATION BRANDING plus tard, le sort désigne l’AC depuis des années, a annoncé son Mais c’est plus encore au niveau que le bourgmestre Dan Biancalana Milan, l’Olympiakos et le Betis désinvestissement progressif. de l’image que les retombées sont qualifie de « moment historique ». Séville comme futurs adversaires. et seront les plus perceptibles. Le Si Dudelange a reçu le 4 décembre « J’ai suivi le tirage au sort à la LA VICTOIRE FAIT CONSOMMER F91 a accéléré un processus le titre de European City of Sports, télévision, se souvient Romain Voilà pour les retombées directes. amorcé depuis un certain temps c’est aussi grâce au F91. « Il y a le Schumacher, le président du F91. Mais qu’en est-il des retombées déjà. « On ressent un impact posi­ handball, le basket, le tennis de Je n’en croyais pas mes yeux, indirectes ? L’économie luxem- tif suite à ce qu’a réalisé Dude­ table, mais le club de foot contri­ c’était un rêve. Et je suis resté bourgeoise va-t-elle aussi profiter lange, confirme Paul Philipp, le bue grandement à une image posi­ durant 30 minutes dans mon fau­ des exploits des joueurs de Dino président de la Fédération luxem- tive de la ville », confirme le teuil, incapable de bouger. » Toppmöller ? « La corrélation bourgeoise de football. C’est très bourgmestre, qui a supporté le directe entre un exploit comme perceptible à l’étranger dans les club depuis les tribunes. En 1990, BONNE AFFAIRE FINANCIÈRE celui de Dudelange et une hausse milieux du foot et hors de l’attaquant anglais Gary Lineker, Le 13 décembre, la campagne de la croissance économique est ceux-ci.» Et même la défaite face désormais présentateur de l’émiseuropéenne a pris fin au stade difficile à confirmer avec des à la Biélorussie, qui a privé sion Match of the Day sur la BBC, Josy Barthel où le F91 a dû s’exiler paramètres économétriques, l’équipe nationale d’un énorme avait expliqué : « Le football est un pour une dernière bataille face explique Pierre Rondeau, profes- succès en Nations League, « ne jeu qui se joue à 11 contre 11, et à aux Sévillans. Mais le président seur d’économie à la Sports sera pas un coup d’arrêt, mais la fin, c’est l’Allemagne qui n’avait pas attendu cet instant Management School de Paris, spé- juste une déception. On doit gagne. » Le 30 août à Cluj, c’est le pour dresser le bilan du club qui cialiste de l’économie du football. maintenant s’atteler à consoli­ Luxembourg qui, cette fois, l’a a fait rêver tout un pays. Si tout était aussi simple, le der ce qui a été construit par emporté. N.L. Financièrement d’abord, l’opé- Brésil ne connaîtrait pas de crise ration sera bonne. « Oui, on va économique. » Mais, ce qui apparaît plus claigagner un peu d’argent au final », concède Romain Schumacher. rement, ce sont les conséquences Pour son accès à la phase des possibles sur la consommation poules, l’UEFA versera 2,92 mil- locale d’un moral dopé positivelions au club. Qui a aussi reçu des ment par l’événement. « Il y a un primes pour les tours qualificatifs. bonheur qui est présent, une 220.000 euros pour avoir affronté confiance qui s’installe, du coup, les Hongrois de Videoton, la consommation peut être dyna­ 240.000 euros pour le duel face misée. » Mais Pierre Rondeau préà l’équipe kosovare de Drita, vient aussi qu’il faut ensuite, pour 260.000 pour avoir écarté le que l’économie en bénéficie un Legia Varsovie (Pologne), puis minimum, que l’exploit soit bien 280.000 euros pour avoir mangé géré par les sphères sociales, poliCluj. Sans oublier les recettes tiques… « Le meilleur exemple est directes générées au niveau local. français. On gagne la Coupe du « Nous avons vendu le total des monde en 1998 et il y a une eupho­ Impact Pour Romain Schumacher, président du F91, l’impact est financier, mais 30.000 places pour les trois ren­ rie qui s’installe, qui dure dans le surtout au niveau de l’image du club. FOOT / BUSINESS

ET À LA FIN, C’EST LE LUXEMBOURG QUI GAGNE

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PHOTO Nader Ghavami

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ENTREPRISES

PRÉSENTÉES PAR

DIGITALISATION

LES ARCHIVES EN PLEINE MUE Un an et demi après la délivrance du premier statut de PSDC, l’archivage électronique peine à s’imposer.

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ur le papier (sic), c’est un système qui n’a que des avantages. L’archivage électronique permet non seulement de se débarrasser des archives papier, qui occupent beaucoup d’espace, mais aussi de donner une valeur juridique à un document électronique, et donc de créer des originaux à l’infini. Le Luxembourg a été l’un des premiers pays européens à définir un cadre juridique permettant d’offrir une valeur probante aux documents numérisés. C’était en 2015. Deux ans plus tard, le 1er février 2017, Labgroup était la première entreprise à bénéficier du statut de prestataire de services de dématérialisation ou de conservation (PSDC) permettant d’archiver selon les

principes de la loi. Cinq autres entreprises et institutions ont aussi franchi le pas : Numen Europe, le Syndicat intercommunal de gestion informatique, le Centre des technologies de l’information de l’État, Victor Buck Services et KPMG Services (pour les besoins d’un client).

« LE SOUFFLÉ EST RETOMBÉ »

Pour Labgroup, l’effort financier a été conséquent : plus d’un million d’euros. « C’est une somme pour une entreprise comme la nôtre, mais il s’agit d’un investis­ sement à long terme », indique Jean Racine, chief business deve­ lopment officer. L’adoption sur le marché n’est toutefois pas aussi rapide qu’escompté. « Durant les premiers mois qui ont suivi l’ob­

tention de notre statut de PSDC, l’enthousiasme était notable, mais le soufflé est complètement retombé depuis fin 2017 », ajoutet-il. Le passage à l’archivage électronique implique en effet un changement de paradigme. Une stratégie qui prend du temps. Labgroup s’est donc adaptée aux réalités du marché. Elle s’est alliée à Numen Europe pour mutualiser leurs capacités de numérisation. Et elle a choisi d’aborder ses clients « pas à pas ». « Nous propo­ sons notre solution seulement dans les départements où il y a un véritable besoin et nous misons ensuite sur le bouche­à­oreille à l’intérieur de l’entreprise pour la déployer », décrit Jean Racine. Et si la majorité des entreprises luxembourgeoises reste encore à convaincre, Labgroup est persuadée que les perspectives sont bonnes. La société a d’ailleurs renforcé ses ressources marketing pour mieux faire connaître les avantages de l’archivage électronique tout en prospectant à l’étranger, où elle compte déjà quelques gros clients. J. M.

carrières Nicolas Germond, 51 ans, est, depuis le 1er novembre, le CEO de Veolia Luxembourg et Belgique. Il aura à cœur de dévelop­ per les différents métiers du groupe, de les adapter au monde de demain et de mettre en œuvre des solutions pour relever les défis du futur. ÉNERGIES

Gregory Andre, 44 ans, a rejoint Talkwalker en tant que vice­président Finance. Dans le cadre de ses fonctions, il a pour mission d’organiser et de diriger le départe­ ment Finance et l’audit interne. ICT

Jean Gaspard, 29 ans, a rejoint l’équipe Corporate M&A du cabinet d’avocats Ogier à Luxem­ bourg en tant qu’associate. Il a travaillé auparavant pour l’un des principaux cabinets d’avocats indé­ pendants de Luxembourg. ÉTUDE D’AVOCATS SERVICES AUX ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE ACTIVITÉS INDUSTRIELLES PUBLIC, ASSOCIATIF ET SANTÉ

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CEO SELFIE

YVES REDING EBRC EBRC est une société de services IT dans la gestion et la protection de l’information sensible. Créée en 2000 à Luxembourg, EBRC PSF emploie 200 personnes à Luxembourg, 330 avec sa filiale Digora en France.

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Yves Reding

CEO 2

Pilin Arango

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Nadège Alex

Executive assistant Christelle Amodio

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Matthieu Leclercq

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Chloé Dannenmuller

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PHOTOS EBRC, Veolia Luxembourg, Talkwalker, Ogier

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PUBLI-RÉDACTIONNEL

Profitez de vos acquis pour concevoir le futur.

à disposition de crédits. La mission du Private Banker est de réunir autour du client des spécialistes de tous les domaines de la gestion financière pour l’aider à réaliser ses projets à plus ou moins long terme en tenant compte de sa situation actuelle et de ses revenus potentiels futurs.

INTERVIEW

Qu’est-ce qui distingue vos services de la concurrence ?

Comment faites-vous pour prodiguer à vos clients des conseils avisés et personnalisés ?

Ils sont très accessibles. Chez nous, le seuil pour en bénéficier est nettement inférieur à celui d’autres banques. Tout client qui possède des actifs financiers équivalents ou supérieurs à 500.000 euros peut avoir accès à nos services de Private Banking. Cette accessibilité se traduit également par la disponibilité et la flexibilité du responsable de relation dédié à chacun de nos clients. Il est facilement joignable, assure un suivi régulier, anticipe les besoins du client, répond rapidement à chacune de ses demandes et se déplace

Lors de l’entrée en relation avec le client, nous sommes vraiment à son écoute et lui posons un maximum de questions sur sa situation financière, familiale et patrimoniale. Quelle est son histoire ? Quelles sont ses attentes et ses contraintes ? Quelles sont ses préférences en matière d’investissement ? Quel est son niveau de connaissance des marchés financiers ? Nous ne négligeons aucun détail et abordons avec lui tous les aspects de sa vie. Le but de cet entretien préliminaire est de bien connaître le client

Raoul Stefanetti de la BIL

Comment bien gérer son patrimoine, le faire fructifier et le transmettre aux générations futures. Il n’existe pas de réponses toutes faites à cette question, tant chaque situation est unique et exige une connaissance approfondie. Les bonnes solutions ne peuvent se trouver que dans l’échange et le dialogue et c’est précisément le rôle du Private Banking, comme nous l’explique Raoul Stefanetti.

En quoi consiste exactement le Private Banking ? Le Private Banking, également connu sous le nom de Wealth Management, englobe plusieurs services comme le conseil en investissements ou la gestion discrétionnaire d’un portefeuille, la structuration du patrimoine, la planification successorale et la mise

Notre longue expérience en corporate finance nous permet d’accompagner tout patron d’entreprise dans tous ses projets, que ceux-ci soient professionnels ou privés. Nous pouvons également l’aider dans l’acquisition ou la transmission d’une entreprise.

« Nous avons pour ambition d’accompagner nos clients sur le long terme et cet accompagnement se transmet souvent de génération en génération. Je compte ainsi parmi mes clients trois générations d’une même famille que je connais tous personnellement. » dans l’agence la plus proche du client et peut le cas échéant aussi se déplacer à son domicile. Le fait que nous soyons une banque universelle et innovante constitue un autre atout important. Nous sommes capables de répondre à toutes les demandes de nos clients, aussi diverses soient-elles. Ainsi, en tant qu’institution de crédit, nous pouvons proposer à notre clientèle diverses formules de prêt pour acquérir des biens résidentiels ou commerciaux à Luxembourg ou à l’étranger.

et d’avoir une vue globale, pas seulement financière, de son patrimoine de manière à pouvoir lui prodiguer par la suite des conseils personnalisés qui lui conviennent parfaitement. Pour établir cette relation privilégiée avec le client, celui-ci doit se sentir à l’aise car il nous confie des éléments qu’il souhaite voir traités avec discrétion. La confiance du client est un élément indispensable dans l’exercice de notre métier. C’est pourquoi nous disposons d’une équipe composée de différentes personnalités, plurilingue

Banque Internationale à Luxembourg SA, 69 route d’Esch, L-2953 Luxembourg, RCS Luxembourg B-6307 – 4590-5000 www.bil.com

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et multiculturelle. Nous sommes non seulement capables d’accueillir nos clients dans pratiquement toutes les langues mais aussi de leur trouver l’interlocuteur le plus adapté à leur caractère et à leur profil socioculturel. Nous exigeons également de nos collaborateurs des qualités primordiales comme la rigueur, la performance, la capacité d’écoute, l’empathie, l’intégrité et la franchise.

Cette relation privilégiée traverse-t-elle les générations ? Absolument. Nous avons pour ambition d’accompagner nos clients sur le long terme et cet accompagnement se transmet souvent de génération en génération.

Je compte ainsi parmi mes clients trois générations d’une même famille que je connais tous personnellement. Je suis en quelque sorte devenu pour eux le confident familial sur lequel ils peuvent compter pour tout ce qui concerne les finances et le patrimoine. Cette continuité à travers les générations est aussi en grande partie due au fait que nous faisons évoluer sans cesse notre métier. Dans un monde de plus en plus interconnecté, les clients sont devenus plus informés et plus exigeants. Nous nous sommes adaptés à cette nouvelle donne : nous sommes non seulement très présents sur le Net où nous délivrons un maximum d’informations pertinentes

(notamment via notre site my-life.lu), mais nous avons également étendu le champ d’action de nos Responsables de relation. Ceux-ci sont entourés de spécialistes internationaux, très pointus dans leur domaine et sont à même d’interpréter toutes les informations – pas toujours fiables – qui circulent sur la Toile. Nous en sommes convaincus : nos clients auront toujours besoin d’être conseillés et soutenus et rien, pas même un robot, ne pourra remplacer les solutions sur mesure que nous leur proposons. Pour nous, à la BIL, l’humain primera toujours.

Raoul Stefanetti, Responsable Private Banking Luxembourg

Vous avant tout Profitez de vos acquis pour concevoir le futur. Parce que vous avez façonné votre patrimoine à votre image, vous attendez de votre banque des solutions uniques, qui vous ressemblent. BIL Private Banking est avec vous, pour que vous puissiez être aux côtés de ceux qui vous sont chers.

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PLACE FINANCIÈRE

PLACE FINANCIère Populaires ETF Les ETF, ou exchange traded funds, restent très populaires auprès des investisseurs. Ils ont connu une croissance de 40 % en Europe en 2017 et atteint 7.000 milliards de dollars d’actifs sous gestion au niveau mondial. Selon une récente enquête d’EY auprès d’acteurs du secteur, leur croissance va se poursuivre. 92 % des répondants envisagent une progression des actifs sous gestion entre 11 % et 20 % au cours des 12 prochains mois. Mouvements Stéphane Herrmann a quitté son poste de CEO de Credit Suisse Luxembourg, deux ans après avoir succédé à Yves Maas. Parti pour des raisons personnelles, la banque lui cherche un remplaçant. De son côté, la banque britannique HSBC a confié le poste de CEO de sa filiale luxembourgeoise à Niccolo Polli. Il y rem­ place Lars Rejding, qui la dirigeait depuis 2015. M. Rejding sera le CEO de Banque Havilland dès janvier 2019. Leasing La BCEE propose désormais du leasing automobile à ses clients. Elle a en effet passé un accord avec la société LeasePlan, qui voit dans ce partenariat l’occasion de lancer une offre de location de voitures à long terme aux particuliers.

NN (des)Investment La direction générale de NN Investment Partners, basée aux Pays­Bas, a exprimé son intention de fusion­ ner les management companies hollandaise et luxembourgeoise. Ce qui revient à une fermeture ou presque de la division grand­ ducale qui emploie actuellement 40 personnes. Mais les fonds resteront logés au Luxembourg. Fonte des PSF Dans une étude publiée début décembre, Deloitte Luxembourg observe que le secteur des professionnels du secteur financier (PSF) connaît une fonte relati­ vement importante du nombre d’entités. D’un sommet à 322 unités en 2011, on n’en est plus aujourd’hui qu’à 287. Par contre, l’emploi est en hausse constante et atteint le chiffre de 16.400 postes. Taxe d’abonnement Dans ses revendications au futur gouvernement, l’Alfi avait suggéré une révision à la baisse de la taxe d’abonnement qui fixe l’impôt des fonds d’investissement. Elle est actuellement fixée à 0,05 % des actifs sous gestion. Dans son programme, le nouveau gouvernement s’en­ gage... à ne pas l’augmenter. Mais il envisagera des mesures pour favoriser les fonds durables et socialement responsables.

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PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES

Ni panique, ni euphorie en 2019 L’année économique 2018 a été plus secouée que prévu, mais le contexte est resté favorable. Pour sentir d’où viendra le vent en 2019, trois économistes du monde bancaire ont partagé avec Paperjam leurs premières analyses.

D

ans un monde de plus en plus imprévisible, établir des pronostics sur l’évolution de l’économie mondiale devient de plus en plus risqué. Qui aurait pu prédire, à coup sûr, il y a un an, les menaces de guerre commerciale que fait planer le président américain sur la Chine et l’Europe, la forte hausse du prix du pétrole ou une coalition des extrêmes en Italie ? « C’est vrai qu’il y a un an, les économistes avaient un discours relativement optimiste, observe Philippe Ledent, senior economist chez ING Belux. Mais dans l’ensemble, l’année 2018 n’a pas été aussi mauvaise qu’on pourrait le croire. La zone euro connaîtra une crois­ sance de 1,9 % et les États­Unis seront entre 2,5 % et 3 %. » Head of group invest­ ment research c h ez KBL epb, Ilario Attasi KBL epb estime que l’année 2018 a été marquée par la désynchronisation des économies après un alignement exceptionnel de toutes les planètes en 2017. « On a vu croître le phénomène du pro­ tectionnisme,

Ilario Attasi Head of group investment research research, KBL epb

les pays ont pris des orientations différentes, et pas seu lement les États­Unis. » Mais ce phénomène de guerre commerciale, qui s’est amplifié depuis le printemps, il faudrait apprendre à le gérer pendant un certain temps. « Il va nous accompagner plusieurs années. Même si Trump n’est pas réélu dans deux ans, les dégâts sont là », insiste-t-il. Et en termes de pots cassés, la zone euro semble en première ligne. « Le commerce mondial a commencé à être atteint et le ralentissement de la demande mondiale a impacté la croissance de la zone euro », estime Alexandre Gauthy, macroéconomiste chez Degroof Petercam Luxembourg. « Les événements arrivent parfois plus vite et de manière plus bru­ tale qu’escompté, appuie Philippe Ledent. Le monde se replie sur lui­ même et ça ne devrait effective­ ment pas changer dans les prochaines années. Fondamen­ talement, c’est la mondialisation qui a pris un coup dans l’aile. »

CROISSANCE MOLLE

Bref, on aura déjà compris qu’en 2019, il faudra apprendre à vivre dans l’incertitude et, plus que probablement, dans un scénario de croissance molle en zone euro. D’autant que, selon nos experts, les investisseurs resteront prudents dans l’attente des élections européennes en mai prochain. « Les investisseurs internatio­ naux se montrent sceptiques par

PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

DIGEST

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PLACE FINANCIÈRE

BREXIT

L’HORIZON RESTE BOUCHÉ Cela fait deux ans et demi désormais que les prévision­ nistes doivent tenir compte de l’incertitude liée au Brexit. Or, à un peu plus de trois mois de l’échéance à peine, toutes les cartes n’ont pas encore été tirées. Les écono­ mistes réunis au sein de notre panel estiment toutefois que le bon sens devrait prévaloir et que, le 29 mars prochain, la période de transi­ tion pourra démarrer avec un plan de sortie gagné au forceps. C’est ce scénario qui a guidé leurs prévisions. Mais tout reste dans l’ordre du possible, d’un « no deal » au maintien du Royaume­Uni dans l’Union européenne.

rapport aux actions européennes, compte tenu du risque de voir une forte montée des partis euroscep­ tiques, explique Alexandre Gauthy. Même s’il est très peu pro­ bable que ces partis obtiennent une majorité au Parlement euro­ péen en mai prochain. » Mais les entreprises européennes commencent aussi à subir les effets de la hausse des droits de douane décrétée par les États-Unis. La croissance du quatrième trimestre 2018 sera donc à surveiller de près pour voir quel sera le ton pour l’année qui démarre prochainement. Philippe Ledent se déclare d’ailleurs très étonné des prévisions d’automne, particulièrement optimistes, de la Commission européenne. Publiées le 8 novembre, elles voient le PIB de la zone euro à 2,1 % en 2018 et à 1,9 % en 2019. « De notre côté, nous attendons plutôt une crois­ sance de 1,9% 1,9 %

Alexandre Gauthy Macroéconomiste, Degroof Petercam Luxembourg

cette année et de 1,4 % l’an pro­ chain. Nous ne voyons aucun élé­ ment qui permettrait de dire que l’on va vers une récession, mais nous manquons de relais de crois­ sance. La zone euro risque donc de végéter avec des taux de crois­ sance de 0,3 % à 0,4 % par tri­ mestre tout au long de l’année prochaine. » Ilario Attasi craint aussi de son côté que l’Europe soit clairement la prochaine victime du climat de guerre commerciale. « Nos prévi­ sions sont un peu plus pessimistes que celles du marché dans son ensemble », pointe le responsable de KBL epb. Scrutant la politique qui sera adoptée par les grandes banques centrales, il considère que la Federal Reserve aux ÉtatsUnis procédera encore à deux hausses de taux au cours du premier semestre 2019 puis s’accordera une pause, qui pourrait faire baisser le dollar. De ce côté de l’Atlantique, il ne se place pas du côté de ceux qui voient la Banque centrale européenne (BCE) relever – même légèrement – ses taux l’an prochain. « Un des éléments­clés de la politique de la BCE l’an prochain sera le chan­ gement de présidence en novembre. Je vois donc mal Mario Draghi enclencher le processus d’une hausse des taux, ce qui contrain­ drait son successeur à poursuivre dans cette voie. » Pour l’instant, le président de la BCE a déjà averti que les taux, très proches de zéro, ne seraient pas remontés avant septembre 2019.

ANNÉE COMPLIQUÉE POUR LES INVESTISSEURS

« Étant donné que la croissance ralentit dans la plupart des pays de la zone euro et que l’inflation ne montre pas pour l’instant de signe de hausse, la BCE devrait rester extrêmement prudente dans la normalisation de sa politique monétaire », analyse Alexandre Gauthy. Des mesures qui ne devraient donc toujours pas être en faveur des banques ni des épargnants. Les premières continueront à payer pour placer leurs liquidités excédentaires auprès de la BCE – le taux pourrait toutefois baisser de -0,4 % à -0,2 % –, tandis que les investisseurs privés

SANS CONTACT

38,9 % En octobre, 38,9 % des transactions de paiement avec des cartes de banque clientes de Visalux et Europay sur des terminaux de commerçants ont été effectuées en « contactless ». Un chiffre qui croît, mais reste loin du taux d’un pays comme la Tchéquie (90 %).

continueront à scruter les différents marchés pour trouver des placements qui rapportent vraiment. « 2019 restera compliquée pour les investisseurs, ils vont devoir se montrer de plus en plus sélectifs parmi les sociétés et les fonds pour s’assurer de la renta­ bilité », insiste Ilario Attasi. Lors du sommet du G20 de Buenos Aires, Chinois et Américains ont conclu une trêve le 1er décembre. Donald Trump met donc en veilleuse sa menace de faire passer de 10 % à 25 % les droits de douane sur 200 milliards de dollars de produits chinois exportés aux États-Unis. Xi Jinping et lui se sont donné 90 jours pour arriver à un accord définitif. Une trêve sans doute fragile, mais qui devrait éloigner un peu plus les rumeurs de crise possible sur l’économie chinoise. « Je Je vois mal comment une écono­ mie qui affiche des taux de crois­ sance de plus de 6 % depuis des années pourrait tom­ ber en récession », pointe Alexandre Gauthy. Il note que Pékin a pris des mesures pour relancer la croissance, comme une dépréciation du change de plus de 8 % par rapport au dollar depuis

Philippe Ledent Senior economist, ING Belux

avril dernier, un assouplissement des conditions d’octroi de crédit, et une baisse des impôts sur les personnes physiques.

ET LE LUXEMBOURG ?

Quant à l’économie luxembourgeoise, nos trois analystes ne perçoivent pas de réelles menaces, mais des écueils connus, comme la flambée continue des prix de l’immobilier ou la difficulté de trouver la main-d’œuvre qualifiée, qui à terme risquent de poser de sérieux problèmes. « Le Brexit a encore accentué le problème de l’immobilier, qui grimpe plus vite que l’inflation », remarque Ilario Attasi. De son côté, Alexandre Gauthy s’inquiète du fait que les emplois vacants n’ont jamais été aussi nombreux en pourcentage de l’emploi total. « L’emploi au Luxembourg représente 450.000 postes sur une population totale d’environ 600.000 personnes. Il va donc encore falloir faire de plus en plus appel à la main­ frontalière. » Pour d’œuvre frontalière. Philippe Ledent, du fait de sa spécialisation dans la sphère financière, l’économie nationale risque de se confondre avec le cycle de ce secteur. « Si les nuages s’amoncellent et que les marchés c o n n a i ss e n t un repli en 2019, ça continuera à peser sur les résul­ tats du pays. pays. » Pas de panique, mais de la prudence ! J.-M. L. Janvier 2019 —

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PLACE FINANCIÈRE OPINION

LA LHOFT… ET SON ÉCOSYSTÈME Lancé en avril 2017, le hub fintech luxembourgeois a signé en moins de deux ans un nombre impressionnant de partenariats à travers le monde. Sa vision : collaborer plutôt qu’entrer en compétition.

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mature dans ce domaine pour permettre des partenariats avec d’autres hubs, les fintech africaines sont de plus en plus nombreuses. C’est pour garder un œil sur l’évolution de cet écosystème en devenir que la Lhoft a créé le programme d’accélération Catapult, dont la première édition, qui a eu lieu au mois de novembre, a récompensé la start-up ougandaise Four One Financial Services Limited. « L’objectif est d’aider les fintech africaines à bénéficier de notre écosystème, expliquait alors Nasir Zubairi. Et puis, le Luxembourg est en re­ cherche de talents, et l’Afrique en regorge. Les liens qui peuvent être tissés avec le continent sont donc importants. » Mais la priorité de la Lhoft se concentre surtout sur l’Europe. Au mois de juillet, elle a pris part, aux côtés de 10 autres centres d’innovation fintech européens et un israélien, à l’initiative Talent Route. Impulsé par le hub espagnol Innsomnia, ce regroupement d’acteurs est une première. L’objectif est de faciliter l’échange d’informations et d’opportunités. « 60 ans après la constitution de la Commu nauté éco nomique européenne, nous parvenons à signer un partenariat, afin de construire la première commu­ nauté fintech européenne », s’enthousiasme Alex Panican. Cette vision de collaboration plutôt que de compétition, la Lhoft y croit fortement. Elle continue d’ailleurs de battre le pavé aux quatre coins de l’Europe pour convaincre le plus possible d’écosystèmes nationaux de rejoindre son réseau. Et ce sont les pays de l’Est qui sont désormais prosUNE COMMUNAUTÉ pectés. Elle vient d’ailleurs de signer un partenariat avec un FINTECH EUROPÉENNE L’Afrique aussi est scrutée avec hub fintech à Moscou et s’apintérêt par la Lhoft. Si le conti- prête à collaborer avec un autre nent n’est pas suffisamment à Budapest. J. M.

asir Zubairi l’avait affirmé clairement lors de sa prise de fonction début 2017 à la tête de la Luxembourg House of Financial Technology (Lhoft) : « Je n’aurais jamais accepté cette mission si elle s’était résumée aux simples activités d’un incubateur. » Car même si certains font encore l’amalgame, la Lhoft n’est pas qu’un incubateur, loin de là. La quarantaine de fintech qu’elle héberge au sein de la House of Startups est pourtant la partie la plus visible de cette fondation publique / privée lancée en avril 2017 par le ministère des Finances et une dizaine de partenaires privés du secteur financier. Mais qu’on ne s’y trompe pas. La Lhoft, c’est bien plus que cela. Et la toile qu’elle est en train de tisser s’étend déjà sur trois continents : l’Europe, l’Asie et l’Amérique. « Pour nous, ce n’est pas le nombre de fintech que nous hébergeons qui est important, mais la diversité et la complémen­ tarité des solutions que nous ras­ semblons dans notre écosystème, même si certaines se trouvent à Singapour ou à San Francisco, rappelle Alex Panican, en charge des partenariats pour la Lhoft. Nous comptons aujourd’hui plus d’une centaine de membres. » Le hub luxembourgeois a multiplié les partenariats ces derniers mois. En Amérique du Nord, il s’est rapproché du centre d’innovation Plug and Play à San Francisco et il est en discussion avec deux autres centres fintech au Canada. En Asie, six memoran­ dums of understanding ont été signés en moins d’un an. Trois en Chine et le reste au Japon, en Corée du Sud et à Singapour.

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2019, année de calme réglementaire ? « FAUT PAS RÊVER » KEITH O’DONNELL Managing partner, Atoz

Une première vision pourrait nous amener à lier l’accélération des réformes à la crise financière de 2008 ou à des évolutions technologiques exceptionnelles. Mais une seconde vision, qui nous semble s’imposer, envisage l’augmentation et la rapidité des réformes comme la conséquence d’une accélération de l’évolution du secteur financier et de l’environnement économique en général. La crise financière de 2008 a été partiellement engendrée par la com­ plexité des instruments financiers dont la mise en place a été rendue possible par des évolutions technologiques, mais dont les risques n’étaient pas maîtrisés. Or, les moyens technologiques de 2008 étaient des modèles de simplicité et de transpa­ rence en comparaison de ceux qui existent aujourd’hui, notamment la technologie émergente de l’intelligence artificielle.

« UNE ANNÉE DE TRANSITION » GUY HOFFMANN Président, ABBL

Parler d’un retour au calme réglementaire en 2019 me semble un peu trop optimiste. L’année prochaine sera avant tout une année de transition, consacrée à la finalisation et à la mise en application de directives et règle­ ments européens. Sont concernés de nom­ breux domaines impactant les acteurs de notre place financière. En matière d’obliga­ tions professionnelles, la lutte contre le blan­ chiment et le financement du terrorisme, ainsi que le RGPD continueront à se trouver sur l’agenda réglementaire. Dans le cadre de la réduction des risques, un ensemble de mesures prudentielles d’ampleur sera fina­ lisé et on se consacrera aussi aux travaux préparatoires à la transposition des règles prudentielles Bâle IV. La matière fiscale reste également mouvante et la revue du cadre fiscal international devrait continuer. On doit aussi s’attendre à ce que les travaux liés à l’union des marchés des capitaux se pour­ suivent. Il ne s’agit que d’un échantillon de mesures réglementaires pour l’année 2019. Découvrez la version intégrale sur paperjam.lu.

PHOTOS Mike Zenari, Edouard Olszewski

FINTECH

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PLACE FINANCIÈRE FA C T C H E C K I N G

SGG dans ses objectifs 2018 se boucle sur un rythme soutenu pour SGG, avec une concrétisation de la stratégie visant à bâtir un acteur global. Le groupe est désormais le quatrième acteur mondial. Les États-Unis font partie des marchés prometteurs.

A

cquisitions bouclées de l’administrateur de fonds Augentius et de la regtech Lawson Conner. SGG termine l’an­née en réglant ces dossiers faisant partie de la stratégie entamée avec l’actionnaire français Astorg Partners. Début décembre, entre plusieurs rendez-­vous à l’international, le CEO du groupe nous recevait pour partager son bilan d’une année mouvementée. Pour de bonnes raisons. « Entre 2016 et maintenant, on a été extrême­ ment vite dans notre stra­t é­gie, déclare Serge Krancenblum. Nous avons réalisé un grand nombre d’acquisitions. L’idée était de construire un acteur pré­ sent dans un nombre beaucoup plus grand de pays et d’avoir un meilleur équilibre dans notre clientèle. Nous avons le porte­ feuille le plus équilibré qui existe dans la profession. » Les derniers mois ont été mis à profit pour poursuivre l’intégration de nouvelles entités dans ce qui sera, en 2019, un groupe complètement intégré. Citons Cim Global Business à l’île Maurice et First Names Group qui ont permis à SGG de doubler de taille pour atteindre 2.500 personnes. « Nous travaillerons sous la même ban­ nière, avec les mêmes outils, pour avoir un développement et un objectif de cross-selling impor­ tant entre les entités du groupe. » L’objectif était d’arriver dans le haut du panier des acteurs mondiaux du secteur. « Nous sommes le quatrième acteur mondial, c’est une nouvelle étape, ajoute Serge Krancenblum. En dehors des grandes acquisitions que nous avons faites, nous conti­ nuons à acquérir des sociétés qui 38 —

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appor­tent des services supplé­ mentaires à notre clientèle ou qui nous permettent de nous renfor­ cer sur certains marchés. Nous travaillons aussi à la croissance organique, qui est très bonne pour le groupe. » Parmi les tendances de fond, les services liés au réglementaire sont très demandés, d’où l’acquisition de Lawson Conner. Quant aux marchés sur le radar, SGG pense aux États-Unis, pays pour lequel un accent sur le développement sera mis. Les opportunités pourraient aussi se présenter au Luxembourg, le cas échéant, en fonction de la valeur ajoutée en termes de clientèle, de métiers ou de forces vives. À l’aube de 2019, Serge Kran­ cenblum observe une professionnalisation croissante de la Place et un courant porteur pour le Grand-Duché. À noter que le 1er novembre dernier, Funds Europe remettait le prix de « European Personality of the Year » au CEO du groupe SGG : « Je crois que ce n’est jamais arrivé à un presta­ taire de services, il était toujours remis à de grands asset managers. Je trouve extraordinaire que le patron d’un groupe luxembourgeois ait reçu ce prix à Londres. » T. R. PRÉSENTÉES PAR

carrières Marie-Reine Barth, 45 ans, a été promue au poste de manager Legal & Corporate Services au sein d’Intertrust, avec un portefeuille composé de sociétés à responsabi­ lité limitée détenues par des fonds de private equity américains. PSF

Michael Dripps, 33 ans, a été promu au sein d’Intertrust au poste de business unit mana­ ger corporate & legal. Il dirige une équipe dédiée aux marchés euro­ péens et nord-américains.

«  Nous devrions envisager la possibilité d’émettre de la monnaie numérique. » CHRISTINE LAGARDE, DIRECTRICE DU FMI Alors que le cours du bitcoin joue le yo-yo, le sujet des crypto­monnaies est de plus en plus évoqué dans les milieux financiers. Et la patronne du Fonds monétaire international (FMI) s’est fait le relais de ceux qui pensent que l’avenir du système monétaire sera virtuel. Il n’est pas question de bitcoin, d’ether ou de ripple, ces crypto­devises indépendantes de tout contrôle, mais de la création de monnaies virtuelles d’État. Plusieurs banques centrales à travers le monde n’ont pas attendu le FMI pour se pencher sur le sujet. Ainsi, le Canada, la Chine, et l’Uruguay seraient déjà sur l’affaire. En Europe, la Suède est très en avance sur le sujet. Elle a même donné un nom à la cryptomonnaie qu’elle souhaite créer : l’e-krona. En Amérique du Sud, le Venezuela a annoncé en grande pompe être le premier pays au monde à lancer sa monnaie virtuelle, au printemps. Le petro est un cryptoactif adossé au prix du baril de pétrole produit sur place et son rôle est d’attirer les investisseurs étrangers pour faire rentrer des devises dans le pays et ainsi contourner l’hyperinflation. Du côté de l’industrie financière aussi, on regarde avec plus d’intérêt les avantages des cryptomonnaies. Mais plutôt comme des placements potentiellement rentables. Au mois d’octobre, le géant américain Fidelity, qui gère plus de 2.500 milliards de dollars d’actifs dans le monde, a annoncé la création d’une société dédiée aux inves­ tissements en cryptomonnaies. Quelques mois avant elle, c’est Goldman Sachs et JP Morgan qui avaient annoncé leur intérêt d’investir dans les cryptomonnaies.

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ÉCONOMIE

économie Le télétravail séduit 57 % des 174 entre­ prises signataires de la Charte de la diversité lancée en 2012 par l’IMS ont adopté des mesures pour faciliter le télétravail cette année, selon le dernier Baromètre Diversité & Entre­prise Lëtzebuerg, présenté début décem­ bre. C’est 20 % de plus qu’en 2016. La mise en place des horaires flexibles est, elle, effec­ tive dans 92 % des cas.

Pression fiscale Dans son rapport 2018 sur les recettes publi­ ques, l’OCDE relève que la part des recettes fiscales dans le PIB du Grand-Duché est passée de 34,2 % en 2000 à 38,7 % en 2017. Ce pourcen­ tage place le Luxem­ bourg en 10e position, et au-dessus de la moyenne des pays membres de l’organisa­ tion, qui est de 34,2 %.

Un ciel encombré Le nombre de passagers ayant transité par l’aéro­ port du Luxem­bourg a augmenté de près de 20 % en 2017, par rapport à 2016, selon des statistiques d’Eurostat publiées début décembre. Avec un peu plus de 3,5 mil­ lions de voyageurs, le Findel est le 97e aéroport européen en termes de trafic. Plus d’un milliard de personnes ont voyagé par avion dans l’Union européenne en 2017.

Optimisme mesuré Près de 70 % des entrepreneurs locaux estiment que le climat économique restera largement inchangé en 2019, selon l’étude européenne Euro­ chambres, dont la Chambre de commerce assume la coordination pour le Luxembourg. Mais seulement 30 % d’entre eux envisagent d’accroître leurs inves­ tissements l’année prochaine, alors que ce chiffre était de 40 % il y a un an.

Le poids du logement La principale dépense des résidents luxembour­ geois est consacrée au logement (24,5 %), selon une étude d’Eurostat publiée début décembre. Les transports arrivent en seconde position, avec une part du budget de 14,4 %. Avec 8,9 %, c’est la nourriture qui se situe en troisième place. À noter que pour ce der­ nier chiffre, le Luxem­ bourg se situe sous la moyenne européenne, qui est de 12,3 %.

Quantitative easing La Banque centrale européenne a mis un terme à son programme de rachat d’actifs lancé en janvier 2015. Prévu pour soutenir l’écono­ mie de la zone euro, ce programme a permis d’injecter 2.600 mil­ liards d’euros dans l’économie. Mais le « quantitative easing » fait désormais partie de la boîte à outils de la BCE et peut être utilisé en fonction des circonstances.

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EMPLOI

L’INTÉRIM, UNE VARIABLE SANS AJUSTEMENT Représentant 2 % de l’emploi salarié au 31 mars dernier, l’intérim reste très stable au Luxembourg, hormis dans le BTP.

Besoins Les nombreux chantiers en cours dans le pays ont entraîné une hausse du recours à l’intérim dans le secteur du BTP.

P

ar prudence, même en temps de croissance, les entreprises auraient plutôt recours au travail intérimaire pour satisfaire leurs besoins en main-d’œuvre ou en compétences, avant de réaliser des embauches en CDI. L’intérim fait alors figure de marqueur de la reprise économique dans certains secteurs. Au Luxembourg, malgré la bonne tenue actuelle du pays – dont le PIB a renoué avec un rythme annuel de croissance de l’ordre de 3 % pour la première moitié de 2018 –, les contrats intérimaires représentaient seulement 2 % du total des contrats au 31 mars 2018, selon les chiffres de l’Adem. Contre 85 % pour le CDI et 5 % pour les CDD. En comparaison, d’après Eurostat, le travail intérimaire

représentait en 2016 2,7 % de l’emploi total en France (2 % en 2009), 2,1 % en Allemagne (1,7 %), 2,1 % en Belgique (1,6 %) et 2,2 % en zone euro (1,8 %). « C’est en Slovénie, aux Pays-Bas et en Espagne que cette part est la plus importante », précisait la Fondation Idea dans une publication de juin 2017. « L’intérim est relativement stable dans le pays, il n’est pas utilisé comme une variable d’ajustement, complète une représentante du service Conjoncture du Statec. Depuis quasiment 20 ans, la part la plus importante qu’il ait représentée sur l’emploi total a été de 2,6 % en 2007. Et en 2009, il a baissé de 25 % sur un an pour atteindre 1,8 % des contrats de travail au Grand-Duché. Nous

PHOTO Shutterstock

DIGEST

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ÉCONOMIE L U X E M B O U RG P E R F O R M A N C E I N D E X

INFLATION EN HAUSSE

Les personnes en recherche d’emploi enregistrées à l’Adem ont diminué de 6,1% sur un an, fin octobre. Le taux de chômage est ainsi passé à 5,3 %. Ce niveau n’avait pas été atteint depuis avril 2009. Cette baisse profite avant tout aux moins de 30 ans (-11,4 %) et aux profils peu qualifiés (-7,9 %).

Le taux d’inflation annuel de novembre a dépassé le seuil des 2 %. La validation de la tranche indiciaire au mois d’août et le renchérissement des prix du pétrole sont les principales causes de cette augmentation, selon le Statec, qui observe toutefois une inflation sous-jacente sur le long terme. 2,5 %

2,3 %

6,5 % 2 % 6 % 1,5 %

5,8 % 5,5 %

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1 %

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SOURCE Adem

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COÛT DU TRAVAIL 39 EUROS POUR UNE HEURE TRAVAILLÉE

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COÛT HORAIRE MOYEN EN 2016 (EN EUROS PAR HEURE TRAVAILLÉE) Enseignement

Hébergement et restauration

Santé humaine et action sociale

Industrie Construction

Transports et entreposage

Commerce

26,1

30,3

Moyenne 38,7

35

35,2

38,5

46,7

Autres services

Services administratifs

22,7

Activités spécialisées, scientifiques et techniques

33,9

Information et communication

20,9

Activités financières et d’assurance

49,2

Une heure de travail coûtait en moyenne 38,7 euros à un employeur luxembourgeois en 2016. Ce chiffre cache toutefois différentes réalités. Il varie ainsi de 20,9 euros dans le secteur de l’horeca à 71,1 euros dans celui de la finance. La moyenne dans le secteur de la construction est de 26,1 euros ; dans l’industrie, de 33,9 euros ; et dans le secteur tertiaire, de 41,8 euros. À noter qu’au cours des huit dernières années, ce coût horaire a augmenté de 2,3 % par an.

SOURCE Statec

FONDS EN BAISSE

Alors qu’il avait déjà enregistré une augmentation importante au mois d’octobre, le nombre de faillites a continué à progresser en novembre. Celles-ci ont dépassé le seuil des 120. Un chiffre presque deux fois plus important qu’il y a un an. 118 déconfitures ont été enregistrées au tribunal de Luxembourg, et sept à celui de Diekirch.

Alors que le volume des actifs nets des organismes de placement collectif (OPC) domiciliés au Luxembourg avait atteint en septembre l’un de ses niveaux les plus importants (4.280 milliards d’euros), une diminution relativement importante a été enre­ gistrée au mois d’octobre (4.207 milliards d’euros). Le nombre d’OPC reste stable, à 3.948.

Nombre de faillites

En milliards d’euros

120

125

100

124

FAILLITES TOUJOURS EN HAUSSE

107

5

4

75

4.207

4.136

3

50

2

25

1

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SOURCE Creditreform Luxembourg

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SOURCE CSSF

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SOURCE Statec

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La FR2S (Federation for Recruit­ ment Search & Selection), fédération créée en 2016 sous l’égide de la Fedil, avait publié en 2017 un focus sur le secteur du recrutement et de l’intérim. Elle faisait état d’un chiffre d’affaires généré par le secteur de quelque 320 millions d’euros en 2015 et 48 entreprises de travail intérimaire étaient recensées comme étant titulaires d’une autorisation d’établissement en 2017. « Le marché continue de démontrer sa bonne santé avec une croissance soutenue de plus de 9 % depuis le début de l’année 2017, ce qui laisse enfin espérer un niveau d’activité supérieur à ce qu’il était avant la crise de 2009 », expliquait la FR2S. En 2016, les frontaliers représentaient plus de 70 % du total des intérimaires, contre 76 % en 2009. Par nationalités, les résidents français constituent le principal contingent de travailleurs intérimaires (57 % du total), suivis des résidents (30 %, majoritairement de nationalité portugaise). Dans sa publication de juin 2017, la Fondation Idea précisait que les travailleurs frontaliers belges et allemands restent, quant à eux, peu représentés dans le travail intérimaire, « respectivement à 9 % et 4 %, malgré une progression de 2 points de pourcentage de la part des résidents belges par rapport à 2009 ». Un marché de l’intérim qui semble donc en croissance, mais l’emploi total évoluant lui aussi positivement au Luxembourg, la part de l’emploi temporaire reste dans les mêmes proportions. I. S.

CHÔMAGE ÇA BAISSE ENCORE

110

UNE MAJORITÉ DE FRONTALIERS

NOVEMBRE 2018

93

n’observons donc pas de forte tendance à la hausse. » Un constat nuancé au sein de Reflex RH, agence d’intérim implantée au Luxembourg depuis 2006, et spécialisée notamment dans le secteur de la construction et des travaux publics (BTP). « Sur cette année 2018, nous avons senti une augmentation, explique une salariée de l’agence d’Esch-­ Belval. Il y a plus de demandes pour les chantiers et les zones d’activités se développent, donc cet été, les entreprises ont plus eu recours à l’intérim. »

­ — 43

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ÉCONOMIE D RO I T D U T � �VA I L

OPTIMISME MESURÉ SUR FOND D’INCERTITUDES L’enquête Eurochambres, coordonnée par la Chambre de commerce pour le Luxembourg, laisse apparaître un optimisme mesuré de la part des entreprises quant à l’évolution de l’économie en 2019.

L

’ enquête Eurochambres,

menée au niveau des chambres de commerce européennes, prend le pouls des entreprises sur leurs prévisions économiques et leurs principales préoccupations pour l’année prochaine. Au Luxembourg, 528 entreprises ont participé, dont 79 % comptent entre 10 et 49 employés. Près de 70 % d’entre elles estiment que le climat économique restera largement inchangé en 2019, comparé à 2018. Une entreprise de services sur cinq et une entreprise industrielle sur sept anticipent même une amélioration. « L’État, à travers sa gouvernance, son organisation et ses choix poli­ tiques, a un grand rôle à jouer dans la création et le maintien d’un cadre économique prévisible, stable et porteur pour les entre­ prises, note la Chambre de commerce. Car dans un contexte d’incertitudes, les entreprises pourraient réduire ou différer leurs investissements et leurs intentions de recrutement, ce qui s’avérerait sous­optimal pour l’économie dans son ensemble. » Or, selon l’enquête, à peine 30 % des entreprises envisagent d’accroître leurs investissements en 2019, alors qu’elles étaient près de 40 % en 2018. Quant aux grands défis, les prestataires de services relèvent invariablement le manque de maind’œuvre qualifiée, le coût du travail et la demande intérieure.  Bien que la tendance soit à la stagnation, sinon à la baisse, l’économie luxembourgeoise semble ralentir moins vite que les autres économies européennes avec un redémarrage de la consommation domestique. « Les défis auxquels le Luxembourg devra faire face tournent surtout autour des ques­ tions de la croissance, de sa dura­ bilité et de ses externalités, et de 44 —

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la façon de réussir la transition vers un modèle de croissance qua­ litative, moins dépendant d’une utilisation sans cesse croissante de ressources, rappelle la Chambre de commerce. De plus, le Grand­ Duché se verra confronté à de nombreuses questions surgissant du développement démogra­ phique du pays, notamment le vieillissement de la population et le financement de son modèle de sécurité sociale. »

LE DOUBLE EFFET BREXIT

Quant au Brexit, il a déjà fait reculer la croissance de l’économie britannique qui atteignait 1,3 % en 2018. 1,2 % serait prévu pour 2019. Cette question du Brexit, qui révèle une nouvelle surprise quasiment chaque jour, influencera forcément la conjoncture européenne de 2019. Quant au Luxembourg, la Chambre de commerce a réalisé une enquête intitulée Le Brexit et ses enjeux pour les entreprises luxembourgeoises. Elle indique que « près de deux entreprises grand­ducales sur trois ayant participé pensent être affectées au niveau de leur activité une fois le Royaume­Uni sorti de l’UE. » Le « hard Brexit » serait aussi le pire scénario pour le Luxembourg. Il impliquerait, selon le Statec, « une possible baisse de 2,5 % de la valeur ajou­ tée du secteur financier, ainsi qu’une perte de 1 % du PIB en volume d’ici 2020 et une perte de 1.600 postes de travail, dont 600 pour la Place. » À l’heure actuelle et à court terme, les effets semblent positifs, puisque des acteurs situés à la City envisagent le Luxembourg comme point de chute pour garder un pied sur le marché unique. C’est sur le long terme qu’il faudra en mesurer les véritables effets. T. R.

L’INDEMNISATION DU SALARIÉ MALADE CONSTAT Par une loi du 10 août 2018, dont les principales mesures entreront en vigueur au 1er janvier 2019, le législateur a rallongé la durée d’indemnisation du salarié malade par la CNS de 52 à 78 semaines, toujours sur une période de référence de 104 semaines. Cette loi a également : ­ porté de 12 à 18 mois de calendrier successifs la période de référence pour le calcul du maintien du salaire du salarié malade par l’employeur ; ­ mis en place une reprise progressive du travail pour des raisons thérapeutiques, indemnisée par la CNS, si cette reprise du travail est de nature à favoriser l’amélioration de l’état de santé du salarié malade.

LES RAISONS Les acteurs sociaux n’ont cessé de dénoncer l’absence de mesures efficaces concernant la situation des sala­ riés en maladie prolongée, mais présentant de bonnes chances de rétablissement et de réintégration au travail.

QUE FAIRE ? En pratique, c’est la CNS qui vérifie à qui incombe la prise en charge du salarié malade (employeur ou CNS) et qui en tient informé l’employeur. Il en va de même concernant l’épuisement du droit à l’indemnisation du salarié malade, avec comme corollaire la cessation auto­ matique de son contrat de travail. Concernant la reprise progressive du travail, le salarié malade, en accord avec son employeur, devra soumettre une demande à la CNS (condition : avoir été en maladie pendant au moins 1 mois sur les 3 mois précédant la demande).

L’AVIS Ces mesures constituent de réelles avancées pour les salariés, sans que cela représente une charge supplé­ mentaire pour les employeurs. C’est en effet la CNS qui supportera l’essentiel du coût de ces mesures (par l’effet de l’allongement de la période de prise en charge à 78 semaines, l’augmentation de la période de référence à 18 mois et la diminution du taux de cotisation global à la Mutualité des employeurs de 1,95 % à 1,85 %).

Régis Muller Avocat à la Cour et counsel chez Molitor – Avocats à la Cour, Régis Muller est spécialisé dans le droit du travail, incluant l’immigration, les permis de travail, les droits à la pension et les plans sociaux.

PHOTO Molitor – Avocats à la Cour

CONJONCTURE

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ÉCONOMIE FA C T C H E C K I N G

PRÉVISIONS 2019

LE LUXEMBOURG N’EST PAS UNE ÎLE À l’approche de 2019, le Statec a livré des prévisions conjoncturelles favorables pour le Luxembourg, mais en repli en raison des perturbations internationales.

L’

ouverture de l’économie luxembourgeoise est un atout pour attirer les investisseurs. Mais elle représente aussi un risque potentiel de subir plus directement les soubresauts à l’international, comme le font remarquer les agences de notation au moment de rendre des bulletins. Avec des notes toujours aussi élevées : des triples A. Mais à l’heure de publier ses prévisions économiques pour 2019, le Statec rejoint les organisations internationales pour parler de tendance baissière, avec comme principaux facteurs de risque les mesures protectionnistes, la hausse du prix du pétrole, les pressions de marché sur les pays émergents, telles que l’incertitude politique en Europe. « La croissance mondiale semble avoir atteint un pic en 2017, à 3,7 %. Une progression i d e n t i q u e o u l é g è re m e n t inférieure est attendue cette année et l’année prochaine, précise le Statec. Les signaux néga­ tifs se sont multipliés depuis le printemps dernier et les indica­ teurs les plus récents privilégient une perspective de ralentisse­ ment. » En raison d’un commerce mondial en repli, de conditions monétaires durcies, les indicateurs de confiance demeurent en repli et les marchés financiers laissent apparaître une certaine nervosité. Outre le repli, un manque de prévisibilité s’installe, avec une croissance qui serait « en tout cas plus inégale qu’antérieu­ rement prévu et moins synchro­ nisée », note le Statec. Au Luxembourg, la tendance est aussi à la baisse de régime, autour des 3 % pour cette année et en 2019. « Mais on s’aperçoit que ce ralentissement est davantage de nature technique que conjonc­ turelle», indiquait Bastien Larue, chef d’unité du département Conjoncture au Statec, lors de la 46 —

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présentation de la note de con­ joncture le 4 décembre dernier. Si les écarts méthodologiques sont mis de côté, on constate que le ralentissement n’est pas généralisé, puisque le marché du travail est dyna­mique, le chômage baisse et la confiance des entreprises et des ménages est à un niveau historiquement élevé.

« Les prix des carburants ont nettement augmenté ces 25 dernières années. Mais le poids de la voiture dans les dépenses globa­ les des ménages n’a pas subi la même inflation. » FONDATION IDEA

PRODUCTIVITÉ EN BAISSE

Parmi les signaux orange, le Statec pointe la baisse de la productivité, en particulier dans les services non financiers où le nombre d’emplois a augmenté de 4,6 % au premier semestre, alors que la valeur ajoutée en volume a connu une hausse de seulement 2,3 %. « Cette tendance s’observe très nettement dans les services ICT », ajoute Bastien Larue. Une illustration très nette du besoin de s’interroger sur le type de croissance voulue pour un pays qui doit importer toujours plus de main-d’œuvre pour faire tourner une économie, et surtout garantir son État social. Du côté des finances publiques justement, le Statec relève que sur les 10 premiers mois de 2018, « les impôts encaissés ont le vent en poupe, affichant une très forte progression de +9,5 % sur un an ». En particulier les impôts sur les revenus des ménages, « significa­ tivement plombés l’an dernier par la réforme fiscale. Au total, les recettes publiques devraient croître de plus de 7 % en 2018 avant de ralentir légèrement en 2019 (à +5,4 %). » Et s’il est difficile de prévoir précisément les dépenses, sans budget définitif, à politique inchangée, on devrait observer « une légère décéléra­ tion des dépenses par rapport à 2017, à +5,9 % en 2018 et +5,3 % en 2019 ». De quoi poursuivre l’ame­ ́lioration du solde public, de 2 % du PIB en 2018 et 2019, après 1,4 % en 2017. T. R.

Avant de devenir une contes­tation sociale presque tous azimuts, le mouvement de grogne des « gilets jaunes » est né d’une colère à l’égard d’une hausse des prix des carburants. Imbuvable pour beaucoup, notamment ceux qui vivent en zone rurale et ont impérativement besoin de la voiture. Mais le poids réel de la voiture (achat, entretien, pièces de rechange, carburant…) pèse-t-il vraiment plus lourd dans les dépenses globales des ménages ? À la demande de Paperjam, la Fondation Idea s’est penchée sur la question au niveau du Luxembourg. Premier constat : il est évident que les prix des carburants ont augmenté. Mi-novembre de cette année, le litre de gasoil routier s’affi­ chait à 1,162 €. Il ne coûtait que 50 cents en 1995. Les prix sont cependant « gonflés » par le phénomène général de l’inflation ; corrigés de celle-ci, la tendance à la hausse est en partie tempérée. Deuxième constat : si le prix du contenu du réservoir augmente, d’autres éléments liés aux véhicules ont connu une évolution plus favorable. Ainsi, les prix réels des pièces déta­ chées ont baissé de 45 % entre 1995 et 2018 ! Mais ceux des entretiens et réparations ont, eux, augmenté. Idea constate cependant que les deux évolutions se neutralisent. Troisième constat : les véhicules consom­ ment moins que par le passé. -16 % de 1990 à 2017 selon certaines études. Tout cela pour arriver à quelle conclusion ? Qu’en 1995, sur un budget de 100 euros, un ménage consacrait 14,4 € à la voiture (achat, carburant, utilisation…). Pour 13,7 € en 2017. L’impact de la voiture dans le budget familial est finalement d’une grande stabilité. Celle-ci ne coûte donc pas plus cher de nos jours, même si on roule beaucoup plus.

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ÉCONOMIE

LA 5G, OUVERTE À TOUS La technologie est révolutionnaire et l’enjeu de la 5G crucial. Le gouvernement a donc décidé de mettre en place une stratégie atypique pour que le déploiement du nouveau réseau mobile se fasse dans les meilleures conditions.

L

a 5G est différente des autres réseaux mobiles, car elle ne va pas seulement connecter des personnes entre elles, mais aussi des objets, et elle fournira à tous ses utilisateurs des réponses en temps réel. » Avant de rentrer dans les détails techniques, Dimitra Simeonidou aime être pédagogue. Responsable pour l’université anglaise de Bristol de projets pilotes autour de la 5G, elle était au Luxembourg fin novembre. On lui avait demandé de venir partager ses expériences lors d’une conférence sur le sujet, car le Royaume-Uni fait figure de pionnier dans ce domaine. C’est en juillet 2017 que les Britanniques ont lancé leur stratégie 5G en demandant à trois universités de mener des projets pilotes.

Le gouvernement a décidé d’aborder le sujet par une approche participative. Au mois de septembre, il présentait une stratégie « dans un esprit start-up ». Cinq sites ont été choisis pour des projets pilotes : le plateau du Kirchberg, le site de Belval, le centre CFL Multimodal de Dudelange, l’Automotive Campus de Bissen et un « tronçon d’un grand axe de circulation ». DÉPLOIEMENT

LA FEUILLE DE ROUTE DU LUXEMBOURG 2019 Octroi des licences 700 MHz et 3,6 GHz. Sélection et préparation des projets pilotes. Mesures réglementaires accompagnatrices. 2020 Mise à disposition de la bande 26 GHz. Lancement de la 5G dans les zones pilotes. Transposition du Code européen des communications électroniques.

alors précisé Peter Sodermans, le coordinateur de l’initiative pour le gouvernement. Deux mois plus tard, le Ser­vice des médias et des communications organisait une confé­rence ouverte à « toutes les personnes et tous les organismes qui s’intéressent à la 5G ». Mis à part le mot d’introduction du Premier ministre et l’intervention de trois experts étrangers, dont Dimitra Simeonidou, le programme de l’événement n’avait pas été défini à l’avance. C’est aux quelque 200 participants qu’était revenue la tâche de proposer des thèmes pour les ateliers, sur un mode de co-création. « L’objectif est d’impliquer l’ensemble de la société et de faciliter la communi­ cation entre les différents acteurs, voire de faciliter le dialogue entre des initiatives privées et les auto­ rités, expliquait Éric Krier, du Service des médias et des communications. Car la 5G trouvera des applications dans tous les do­ maines, de la santé aux transports, en passant par l’industrie. »

UNE EUROPE CONNECTÉE

Le Luxembourg n’est toutefois pas seul dans sa démarche. L’adoption de la 5G est une priorité pour Bru­ UNE STRATÉGIE À CO-CRÉER Au Luxembourg, le déploiement 2012-2024 Poursuite du xelles, qui a déjà annoncé une déploiement des réseaux 5G de la 5G est pris très au sérieux. sur vaste stratégie dans le sillage d’un une base commerciale. « Que ce soit les consommateurs, 2025 Déploiement de la 5G dans plan d’action sorti en 2016. Outre les entreprises ou les institutions, les principales villes, le long des axes les enjeux liés à l’harmonisation des fréquences et leur attributout le monde bénéficiera de la 5G, de transport majeurs et dans toutes insiste d’ailleurs Xavier Bettel à les zones stratégiques. tion, Bruxelles a clairement encou­ragé à expérimenter de nouveaux chaque fois qu’il évoque le sujet. Il faut comprendre que le digital n’a « Nous voulons montrer aux usages de la 5G. Elle demande pas de frontières et que cette ques­ acteurs privés, qu’il s’agisse d’opé­ notamment à chaque État mem­ tion doit être gérée de manière rateurs, d’industriels ou de bre de connecter une première horizontale par les autorités et start-up, que nous sommes main­ ville majeure à ce réseau d’ici impliquer l’ensemble du pays, tenant ouverts. Nous attendons 2020. En parallèle, elle a lancé plusinon, nous n’y arriverons pas. » donc leurs propositions », avait sieurs projets supranationaux avec des acteurs privés. Il y a, par exem­ ple, 5G-Vinni, un partenariat public / p ­ rivé pour développer une solution réseau de bout en bout. Celui-­ci implique une vingtaine d’acteurs européens, parmi lesquels SES et ses satellites O3b. L’opéra­teur Post fait, lui, partie du consortium 5GCroCo, qui procédera très bientôt à des tests de voitures autonomes en conditions réelles sur un triangle autoroutier passant par le Luxembourg, l’Allemagne et la France. Bref, le Luxem­bourg est déjà bien con­ nec­té aux enjeux de la 5G. J. M. Horizon D’ici 2025, la 5G sera déployée dans les principales villes du pays. 48 —

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RÉSEAUX

IL N’Y AURA PAS QUE LA 5G Un consortium de trois start-up luxembourgeoises, mené par OQ Technology, est en train de développer un réseau parallèle dédié aux objets connectés et supporté par une constellation de nanosatellites. L’objectif est d’aller là où la 5G ne va pas. Ce système vise, par exemple, à offrir une solution aux armateurs qui souhaitent suivre en temps réel le trajet de leurs navires, ou aux compagnies pétrolières pour contrôler constamment la tempé­ rature d’une conduite de gaz en plein désert. « Il s’agit de créer une connectivité nécessi­ tant une basse consommation d’énergie pour relier des objets connectés branchés sur batterie et situés dans des régions reculées », précise Omar Qaise, le fondateur et CEO d’OQ Technology. La start-up SkyfloX, basée au Technoport, aborde la même problématique, mais sous un angle différent. Elle compte utiliser les avions comme relais pour atteindre ces zones diffi­ ciles. Elle a donc conçu des capteurs qui peuvent être accro­ chés sous les avions pour servir d’antennes-relais au réseau 5G.

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carrières Après avoir dirigé la société Atout Image Conseil, Corinne Migueres, 50 ans et possédant plus de 20 ans d’expérience, vient de rejoindre RH Expert en tant qu’event coordinator / manager event HR & PPB coach. RESSOURCES HUMAINES

Inès Losciale, 28 ans, est inscrite au Barreau de Luxembourg depuis 2018 et a rejoint Castegnaro-Ius Laboris Luxembourg en tant que junior associate au sein du départe­ ment Contentieux. ÉTUDE D’AVOCATS SERVICES AUX ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE ACTIVITÉS INDUSTRIELLES PUBLIC, ASSOCIATIF ET SANTÉ

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Isabelle Schlesser Directrice, Adem

INTERVIEW ISABELLE SCHLESSER

« Inviter les acteurs de l’économie à investir dans leurs collaborateurs » L

a transformation numérique aura des impacts considérables sur la force de travail. « D’une part, le marché est confronté à un besoin accru en compétences capables d’aider les organisations à mettre en œuvre les technologies garantissant leur compéti­ tivité », explique Isabelle Schlesser, directrice de l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem). « D’autre part, au-delà des acteurs du numérique, l’ensemble des métiers intègrent une composante technologique toujours plus importante. Aujourd’hui, même un ouvrier ou le serveur d’un restaurant doit pouvoir faire valoir des compétences numériques de base. » Dans cet environnement qui se trans-

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forme, l’acquisition de nouvelles compéOn sait par exemple que le métier de comptences, particulièrement celles liées à l’usage table, très présent au Luxembourg, est appelé des outils numériques, est devenue un enjeu à évoluer considérablement. Mais il n’est pas crucial pour l’employabilité des personnes. le seul concerné. Dans un récent document de travail, intitulé Automation, skills use and LES MÉTIERS APPELÉS À ÉVOLUER training, l’OCDE estimait à 14 % les emplois L’industrie des services connaît actuellement extrêmement vulnérables, qui ont au moins une vague d’automatisation de grande ampleur. 70 % de chances d’être automatisés. 32 % des Que l’on ne se méprenne pas : la technologie emplois, soit près d’un sur trois, seraient légène détruit pas le travail, elle le transforme. Elle rement moins en danger, avec une probabiremplace l’humain dans l’exécution de tâches lité de 50 % à 70 % d’être automatisés. répétitives dont on estime qu’elles créent peu de valeur pour le business, pour lui permettre OBSOLESCENCE DES COMPÉTENCES de concentrer ses efforts sur d’autres fonctions, « Il nous faut pouvoir mieux accompagner comme l’amélioration des services, le déve- cette transformation au niveau de la gestion loppement de nouvelles offres, l’innovation. des ressources humaines, explique la direc-

PHOTO Nader Ghavami

La révolution numérique qui touche aujourd’hui le secteur tertiaire risque de rendre obsolètes de nombreuses compétences. En outre, les talents dont les organi­sations auront besoin à l’avenir manquent cruellement. La résolution de cette équation difficile implique de parvenir à faire évoluer la force de travail dans son ensemble.

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GRANDS DOSSIERS

PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

trice de l’Adem. Le numérique va créer de nou­ veaux besoins en compétences, souvent éloignées de celles actuellement disponibles sur le marché. » Considérant l’ampleur du phénomène, remplacer les personnes en place, dont les compétences deviennent obsolètes, par de nouveaux talents numériques n’est simplement pas concevable. Ceci pour la simple et bonne raison que les nouvelles compétences recherchées n’existent pas en suffisance. La pénurie s’exprime notamment à travers les chiffres de l’Adem. « Pour 70 % des offres d’emploi que nous recevons dans le domaine informatique, nous n’avons tout simplement pas de candi­ dats à proposer. Et la demande des entreprises en la matière est croissante. »

une quinzaine d’entreprises et 350 salariés suite à un premier appel à candidatures.

INVESTIR PLUTÔT QU’ACQUÉRIR

La formation continue constitue le principal levier d’évolution des compétences. « Plutôt que d’essayer d’acquérir des talents que l’on peine de toute manière à trouver, nous voulons invi­ ter les acteurs de l’économie à investir dans leurs collaborateurs pour leur permettre d’évo­ luer », explique Isabelle Schlesser. En la matière, la responsabilité est partagée. « Elle incombe à l’entreprise, qui doit mieux anticiper ses besoins à venir, mais aussi au collaborateur, qui doit lui-même veiller à son employabilité dans un monde qui évolue toujours plus vite, poursuit la directrice. Enfin, l’État doit lui aussi soutenir la formation continue et accompagner l’évolution des com­ INVESTIR DANS LES COMPÉTENCES POUR L’AVENIR pétences, à travers la mise en place de pro­ Conscient de l’enjeu, le ministère du Travail, grammes d’acquisition des compétences et un de l’Emploi et de l’Économie sociale et soli- soutien financier. » daire a lancé l’initiative Digital Skills Bridge. L’idée est de créer un pont entre les compé- ACTION À COURT TERME, tences actuelles et celles dont les entreprises VISION À LONG TERME auront besoin demain. « La volonté est d’aider Pour répondre aux besoins du marché à court les entreprises à mieux planifier l’évolution et à moyen terme, la volonté est de proposer de la force de travail dans un contexte de des formations intensives, garantissant un recytransformation digitale. L’initiative prévoit clage rapide des compétences. La formaaussi un accompagnement individuel des col­ tion Fit4Coding, créée en collaboration avec laborateurs, afin de leur permettre de retrou­ l’Adem, vise à permettre à des personnes sans ver plus facilement une place dans la nouvelle emploi d’acquérir les bases de la programmaorganisation ou, si ce n’est pas possible, au tion. « Avec plus de 100 développeurs formés cœur d’une économie plus digitale », précise et, pour la plupart, remis au travail, c’est déjà Isabelle Schlesser. un succès, commente Isabelle Schlesser. Nous À l’échelle de l’entreprise ou encore d’un allons poursuivre dans cette voie, en mettant secteur d’activité, il s’agit de soutenir une en place une formation plus avancée autour approche de la transformation digitale qui du langage de programmation Java. Il est intègre la dimension technologique, mais aussi notamment important, aujourd’hui, que les ses impacts au niveau de l’organisation et des entreprises partagent avec nous leurs besoins, pour que nous puissions mettre en œuvre des ressources humaines. « Il faut idéalement que les entreprises, dès programmes en phase avec leurs attentes. » À plus long terme, il est essentiel aussi de la phase de conceptualisation d’un projet de transformation, se posent la question des com­ mieux travailler à l’orientation professionnelle pétences dont elles auront besoin à l’avenir, des jeunes. « Alors que les besoins évoluent rapi­ poursuit la directrice de l’Adem. De cette ma­ dement et que les compétences techniques nière, elles peuvent mieux envisager les acquises deviennent de plus en plus rapidement moyens de faire évoluer leurs propres colla­ obsolètes, il est important de mieux préparer borateurs, en les impliquant dans le projet, en les futurs travailleurs au monde qui les attend. leur offrant des perspectives au-delà de sa À l’avenir, la capacité à apprendre facilement mise en œuvre. » et les facultés d’adaptation à de nouvelles Le programme Digital Skills Bridge, en situations primeront sans doute plus sur les mode pilote, a déjà permis d’accompagner compétences techniques avancées. » S. L.

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MERCREDI 23 JANVIER 2019

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Intelligence artificielle, IoT, deep learning, expériences immersives, chatbots, stratégies event-driven... À l’heure où tout s’accélère, découvrez les dernières avancées de la révolution digitale en matière d'applications business et de recherche.

AV E C L A PA R T I C I PAT I O N D E

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Dossier spécial Tous les deux ans, un jury indépendant composé de personnalités de premier plan se réunit pour désigner le Paperjam Top 100 : le classement des décideurs économiques les plus influents du Luxembourg. Découvrez, dans notre dossier spécial, l’édition 2018, à com­ mencer par le portrait du grand lauréat et des neuf autres décideurs figurant aux dix premiers rangs du classement. Janvier 2019—

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Dans les coulisses

Au travail Une séance de travail du jury, qui a œuvré durant six mois.

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Une méthode, un jury, un classement P R É C É D E N T S L A U R É AT S

Un renouvellement assumé

Innovation du jury de cette année, les lauréats des trois précédentes éditions du Paperjam Top 100 ne figureront pas dans le classement 2018 afin d’assurer un certain out commence par 1.000 noms. Une base la société éditrice – qui va effectuer, et ce, renouvellement, en particulier dans le top 10. de travail compilée par la rédaction de dans la plus grande confidentialité, son tra- Par définition, le lauréat de l’édition précé­ Paperjam sur base du Paperjam Guide et des vail d’écrémage, de choix, de débats parfois dente (Marc Giorgetti, 2016) a intégré le jury contacts noués par les journalistes au gré de aussi pour parvenir à une liste de 100 noms et n’est donc pas éligible. Gaston Reinesch (2012) et Pierre Ahlborn (2014) sont aussi l’actualité. Place ensuite aux lecteurs qui au sein desquels il faudra désigner un top 10 concernés. Évoqués durant plusieurs réu­ peuvent compléter cette liste publiée dans puis le grand lauréat du Paperjam Top 100 – nions par les membres du jury, le président le numéro d’été du magazine, puis au travail les décideurs les plus influents. de la Banque centrale du Luxembourg du jury. En toute indépendance. C’est en effet Pour parvenir à cet objectif, le travail a com- et l’administrateur délégué de la Banque un jury totalement autonome de la rédaction mencé cet été, entre réunions de travail en plé- de Luxembourg n’en restent pas moins de Paperjam et choisi par Maison Moderne – nière rassemblant les six membres du jury et des décideurs très influents.

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PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

Le Paperjam Top 100 – les décideurs économiques les plus infuents est le fruit d’un travail de longue haleine mené par un jury formé de personnalités indépendantes. Retour sur une méthodologie qui aboutit tous les deux ans à un résultat très attendu.

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Dans les coulisses

sessions individuelles. La méthode éprouvée depuis le lancement du Paperjam Top 100 en 2006 – sur une idée originale et avec le consultant Carlo Schneider – a servi à nouveau de fil rouge. La sélection des décideurs les plus influents s’est effectuée sur base de critères professionnels (l’importance dans et de l’entreprise, la carrière, la dimension nationale ou internationale du décideur), extraprofessionnels et sociétaux (influence dans des réseaux, des lobbies professionnels), la situation personnelle (réseau privé, contexte familial, distinction) ou encore la capacité à être prescripteur d’opinion au sein de l’économie, voire visionnaire. Au départ du processus, tous les décideurs qui, de par leur fonction ou leur activité, exercent une influence tangible sur le monde économique et politique au Luxembourg, sont éligibles. Sauf les membres du jury, les précédents lauréats (nouveauté de cette année, voir encadré) et les employés et responsables de Maison Moderne. Quant aux fonctionnaires et employés publics, ils ne sont considérés que s’ils exercent un mandat d’administrateur au sein d’une société pour représenter l’État ou que leur engagement au sein d’une ONG, par exemple, leur permet d’influer sur l’économie. C’est donc au terme de ce long travail que, mi-novembre, le jury a rendu son verdict, gardé dans le plus grand secret. De même que l’identité des six femmes et hommes qui ont siégé, pour leur permettre d’opérer un travail en toute sérénité. Pour sa septième édition dévoilée durant une grande soirée le 19 décembre à la Rockhal, le Paperjam Top 100 ne déroge pas à la règle : il ne s’agit pas d’un classement récompensant un décideur pour sa carrière, ou son mérite, mais bien d’une photographie, à un moment donné, des décideurs en prise directe sur l’économie du pays via leur influence. Les décideurs mis en exergue sont tantôt visibles au premier plan sur cette grande photo ou parfois cachés derrière l’appareil, certains préférant l’ombre à la lumière. Au point parfois de ne pas totalement reconnaître leur influence directe, préférant faire « profil bas » et voir dans leur nomination l’importance de l’entreprise ou de la fédération qu’ils représentent. Des personnalités différentes qui défendent une société, un secteur, mais qui ont bien compris qu’au-delà de la réussite de leur propre entreprise, il est nécessaire de s’engager pour la pérennité du Luxembourg. À l’entame de 2019, le classement, qui reflète une évolution et une diversification de l’économie, entre nouveaux visages et générations montantes, tout en marquant l’importance des poids lourds, a quelque chose de rassurant pour l’état des lieux de l’économie luxembourgeoise. T. R.

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LE JURY

Six décideurs engagés Choisi par Maison Moderne, le jury du Paperjam Top 100 conduit son travail en toute indépendance, avec le support de Mike Koedinger, fondateur et président du conseil d’administration de Maison Moderne, ainsi que de Thierry Raizer, rédacteur en chef de Paperjam. La tradition veut que le lauréat de l’édition précédente devienne le président du jury de l’édition suivante. Cette fois, Marc Giorgetti a souhaité que le travail soit conduit sur un mode collectif. Les six jurés de cette année disposent d’une longue expérience au Luxembourg et dans leur domaine d’activité :

Marc Giorgetti

Hugues Delcourt

Il dirige l’entreprise familiale Félix Giorgetti. Membre du conseil d’administration de Quilvest et BIP Investment Partners, il est le lauréat 2016 du Paperjam Top 100 des décideurs économiques les plus influents au Luxembourg.

Il préside le comité de direction et est CEO de la Bil depuis octobre 2014. Il possède une carrière internationale ainsi qu’une exper­ tise de près de 30 ans dans le secteur bancaire à l’international, acquise chez ABN AMRO, UBS et Crédit Agricole Indosuez.

Karin Schintgen Initiatrice de l’incubateur de BGL BNP Paribas – le Lux Future Lab – où elle a fait une partie de sa carrière, Karin Schintgen a monté le pro­ jet de la House of Startups dont elle est la directrice. Elle a travaillé auprès de Citibank à New York, chez RTL et en tant que diplomate au ministère des Affaires étrangères.

Anouk Agnes Directrice générale adjointe de l’Alfi qu’elle a rejointe en 2012, Anouk Agnes travaillait précédemment comme conseillère au ministère des Finances. Elle était principalement responsable de la politique du gouvernement en faveur du développement du secteur financier.

Laurent Loschetter Cet entrepreneur précoce a fondé sa première société (DSL) il y a 32 ans alors qu’il en avait 18. Laurent Loschetter a aussi créé en 1995 la salle de concert den Atelier et est à l’origine d’événements musicaux dont le festival Rock­A­Field. Depuis septembre 2017, il préside le CA de Radio 100,7 et est membre du CA du Mudam depuis janvier 2016.

Daniel Schneider Il a fait ses premières armes dans le secteur financier à Londres et New York avant de se mettre à son propre compte. Daniel Schneider est actuellement associé de Tenzing Partners. Il est aussi membre du conseil d’administration de Maison Moderne, ainsi que d’autres sociétés. Il est également consul général honoraire d’Israël au Luxembourg.

MENTION SPÉCIALE

Le Grand-Duc héritier, un décideur à part Dans les coulisses de discussions du jury, le « cas » du Grand­Duc héritier était au cœur d’échanges animés. Décideur économique ? Éligible au classement ? L’action du Prince Guillaume en tant qu’ambassadeur du pays lors des nombreuses missions économiques à l’étranger est soulignée. Un rôle et une présence qui facilitent les contacts, nouent des opportunités, voire mettent les projets sur les bons rails. Lorsque le futur chef d’État est du voyage, certaines portes s’ouvrent plus facilement… Janvier 2019—

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Auteur

JEAN-MICHEL LALIEU

Photographe

ANTHONY DEHEZ

Norbert Becker LA FORCE DE CONVICTION

Habitué du classement, n° 2 en 2014, Norbert Becker est, selon le jury du Paperjam Top 100 2018, le décideur économique le plus influent du Luxembourg. Après une carrière internationale de premier plan chez Arthur Andersen et la création de fleurons de la Place depuis son retour au pays, il siège aujourd'hui dans de nombreux conseils d’administration.

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u’est-ce qui fait courir Norbert Becker depuis 40 ans ? « Je suis un homme d’ac­ tion, impatient, et quand j’ai des idées, j’es­ saie de les concrétiser », résume le principal concerné et grand lauréat du Paperjam Top 100 2018 – le classement des décideurs économiques les plus influents du Luxem­ bourg. Ses années dans un grand cabinet de conseil, à réaliser des ventes, des transformations ou des fusions d’entreprises ont aussi fini par lui donner le goût de l’entrepreneuriat. « Un jour, je me suis dit que je deviendrais moi aussi un entrepreneur. Quand je suis revenu au Luxem­­bourg, j’ai perçu que c’était le moment de rouler pour mon propre compte. » Quant aux événements qui l’ont le plus marqués sur l’ensemble de sa carrière, il en pointe trois. En premier, il revient sur la condamnation « injuste » d’Arthur Andersen dans l’affaire Enron. Injuste, parce que, rappelle-t-il, la Cour suprême des États-Unis a cassé ce jugement à l’unanimité. Mais le mal était fait, le cabinet avait été démantelé. « Cela m’a fortement marqué. J’ai géré la liquida­ tion pendant 15 ans, j’ai vu la misère de veuves qui ne recevaient plus de pension et j’ai créé un fonds de soutien pour ces cas dif­ ficiles liés à cette décision de justice. » Parmi les événements les plus déterminants de sa vie professionnelle, il pointe aussi la fondation d’Atoz en 2004 ou « la success-story d’un cabinet fiscal indépendant qui a su trouver

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préside des conseils d’administration de grandes sociétés internationales. Avec une telle carrière, imprimer le CV de Norbert Becker n’est pas vraiment ce qu’on peut qualifier de geste écologique. L’histo­ rique est abondant, la liste des mandats relativement longue et le papier s’accumule dans le bac de réception. S’il y a bien un homme qui a marqué de son empreinte l’économie luxembourgeoise des dernières décennies, c’est lui. On trouve sa trace dans les conseils sa place entre les cabinets d’avocats et les d’administration d’institutions financières Big Four et jouit aujourd’hui d’une grande européennes (Rothschild Private Equity, réputation internationale. » Enfin, il note la Intesa Sanpaolo, Quilvest) ou chinoise (China mise sur pied de CBP Quilvest en 2006, « la Everbright Bank), chez certains géants techpremière création de toute pièce d’une nologiques (PayPal Europe, Wix) ou encore banque luxembourgeoise depuis plus d’un dans le milieu de l’assurance (Lombard International). Au carrefour de plusieurs secsiècle au départ de capitaux privés ». teurs décisifs pour la Place et l’économie du pays, il apporte aussi son expérience auprès Trois chapitres « Ma vie professionnelle se divise en trois cha­ de grands groupes familiaux comme Ferrero pitres », résume Norbert Becker. Première ou Abu Dhabi Investment Authority. époque, le Commissariat au contrôle des Cette grande expérience en fait un hom­ banques, ancêtre de l’actuelle Commission me fort demandé et son implication dans de surveillance du secteur financier (CSSF), cer­taines success-stories rejaillit désormais où il entre, en 1974, dans une équipe qui comporte… cinq collaborateurs. En 1979 – chapitre deux –, il met en place la branche CE QUE LE JURY DIT DE LUI luxembourgeoise du cabinet d’audit et de conseil Arthur Andersen. Un parcours de plus de 20 ans qui le mènera de la direction locale « Analyste, décideur, au poste de directeur financier mondial avec il a passé toute sa des fonctions à Londres, Chicago, Bruxelles ou Francfort. Après l’affaire Enron, il est carrière en partenariat. chargé de fusionner plus de 50 bureaux natioEn ‘ workaholic ’ naux avec le cabinet Ernst & Young (devenu EY) et prend finalement la direction finanet homme d’action cière de ce groupe pendant deux ans. De qu’il est, il n’a peur retour au Luxembourg à partir de 2004, il crée avec des partenaires Atoz et CBP Quilvest. que d’une chose : Chapitre trois : il gère désormais pour son que l’ennui lui tombe propre compte des investissements en pri­ sur la tête ! » vate equity et siège en tant que membre ou

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BIO EXPRESS

1953 Naissance à Luxembourg 1979 Création d’Arthur Andersen Luxembourg, après avoir travaillé pour le consultant américain à Bruxelles et Chicago 2002 Il intègre différents bureaux du réseau Arthur Andersen, désintégré après l’affaire Enron, dans Ernst & Young 2004 Il crée le bureau de consultance en fiscalité Atoz 2006 Il fonde la Compagnie de Banque Privée (CBP) au Luxembourg 2017 Il a reçu le Lifetime Achievement Award dans la catégorie « Business » lors de l’événement Celebrating Luxembourg organisé par Maison Moderne

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sur l’économie du pays. C’est, par exemple, sa place à la présidence du conseil de surveillance de PayPal Europe qui a permis la création d’une chaire à l’Université du Luxembourg, financée par le géant technologique, pour l’enseignement des fintech. Une autre chaire concernant la fiscalité a également été créée grâce à la Fondation Atoz. Avant cela, il a également joué un rôle majeur dans l’installation de Skype au Luxembourg, événement qui a ensuite permis de mettre sur les rails le hub ICT luxembourgeois. Intéressé par le monde des start-up et l’investissement dans les sociétés de demain, il a justement présidé et supporté l’éclosion de Mangrove Capital Partners entre 2004 et 2010, une époque où le succès et la vente de Skype à eBay pour 3 milliards d’euros ont propulsé la société de venture capital luxembourgeoise dans une autre dimension. Chapitre quatre ? « J’ai récemment été nommé au conseil de gouvernance de l’Hôpi­ tal américain de Paris. Je découvre donc des méthodes de gestion spécifiques à l’organisa­ tion d’un hôpital privé et je trouve cela pas­ sionnant. » Dans le même ordre d’idées, il soutient aussi un projet de recherche à l’Université du Luxembourg sur la maladie de Batten – une maladie infantile neurologique – et est membre du conseil de la Fondation ELA qui lutte contre une pathologie dégénérative. « Je fais ce que je dis » Tout cela fait-il de Norbert Becker l’homme d’influence que notre jury a vu en lui ? « J’ai cer­ tainement de l’influence dans les entreprises que je préside et où je joue un rôle d’adminis­ trateur. Je ne vais pas dans des conseils pour paraître, mais sur base de mes convictions afin d’avoir un certain impact sur la stratégie et le positionnement de l’entreprise. » Une influence dont la définition s’appuie sur un binôme : « Pour exercer une influence, il faut une conviction par rapport à un sujet. Et cette conviction doit être basée sur la connaissance en profondeur de ce sujet. Sans conviction, pas d’influence. » Et si le jury l’a retenu, c’est sans doute aussi sur base de son parcours de 40 années au Luxembourg et à l’étranger « sans trop de mala­ dresses, d’erreurs et de déchets par rapport aux décisions que j’ai pu prendre. Généra­ lement, je dis ce que je fais et je fais ce que je dis. Il y a une cohérence dans mes actions. » Ceci dit, il ne tient pas spécialement à laisser une trace indélébile dans la société. « Qu’on me voie comme un homme d’action et équi­ table me suffit amplement. » Équitable… Il dit avoir horreur de tout ce qui est injuste. Un sentiment qui le fait défendre la place des femmes à l’égal des hommes dans les entreprises où il détient des responsabilités. « À compétences égales, une femme a droit aux mêmes responsabilités et au même salaire qu’un homme. En même temps, je ne suis pas 58 —

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NORBERT BECKER

« Qu’on me voie comme un homme d’action et équitable me suffit amplement. » favorable aux quotas, que j’estime déni­ grants. Les promotions se font par rapport aux compétences. » Dans la même veine, il explique vouloir donner leur chance aux jeunes le plus rapidement possible, quitte à leur proposer des postes un peu trop grands pour eux au départ. « Je n’ai jamais été déçu par ma décision, ils se fondent rapidement dans leurs responsabilités et acquièrent rapi­ dement les réactions adéquates. » Crier plus fort Connu pour avoir détenu des fonctions de management de première importance à l’étranger, Norbert Becker admet que, même en disposant du même niveau technique qu’un cadre américain, français ou britannique, un Luxembourgeois devra se battre plus fort pour obtenir des responsabilités dans les grandes entreprises internationales. « Si vous débarquez à New York et que vous dites que vous venez du Luxembourg, les gens vous confondent avec un habitant du Liechten­stein », sourit-il. Mais il voit cependant des avantages dans le bagage des cadres grand-ducaux. « Nous étudions l’histoire, la philosophie et nous comprenons la culture de nos voisins parce que nous lisons la presse internationale et que nous regardons les journaux télévisés en français et en allemand, et les films en anglais. » Il admet d’ailleurs, pour sa part, un grand intérêt pour la chose publique, l’Europe et le monde. Fondateur des jeunesses libérales, il n’est pas rare de le croiser au QG du DP lors d’une soirée électorale nationale. Il a aussi l’oreille du Premier ministre Xavier Bettel et a fait partie dès 2011 d’un groupe informel de discussion autour d’une éventuelle majorité gouvernementale DP-Déi Gréng, pour contrecarrer le CSV. Sa passion pour la politique vient aussi de l’époque où il était un proche conseiller de feu le Premier ministre libéral Gaston Thorn. Entre 1974 et 1979, ce dernier avait confié à Norbert Becker l’organisation de ses campagnes électorales. « C’est un homme exceptionnel qui m’a fait l’honneur de son amitié et de sa confiance. Nous avons pu réaliser des changements sociétaux très importants à l’époque. » Des mots que certains décideurs politiques et managers emploient aussi, aujourd’hui, lorsqu’ils parlent de Norbert Becker.

HISTORIQU E

Les lauréats 2006-2016 Chaque jury déterminant le Paperjam Top 100 a décerné le prix du lauréat au décideur qui, par son action et sa fonction, exerçait à l’époque la plus grande influence sur l’économie du pays. Un panel de patrons, de chefs d’entreprise, dans des secteurs variés, est né au fil des éditions. La plupart ont toujours voix au chapitre ou sont consultés par leurs successeurs. 2006 — Romain Bausch

Le CEO de SES à l’époque. Il en préside aujourd’hui le conseil d’administration. Après en avoir occupé la présidence, cet ancien haut fonctionnaire du ministère des Finances siège au Conseil national des finances publiques.

2008 — Michel Wurth

Président de la Chambre de commerce et de l’Union des entreprises luxembourgeoises. Depuis 2004, il reste très écouté. Et bien classé cette année (septième position). Il préside le conseil d’administration d’ArcelorMittal Luxembourg.

2010 — Ernst Wilhelm Contzen

Le bouillonnant ancien patron de Deutsche Bank Luxembourg et ancien président de l’ABBL s’est fait plus discret en public depuis son départ.

2012 — Gaston Reinesch

Celui qui a horreur d’être dans la lumière continue de distiller ses recommandations sur l’économie du pays au travers des publications de la Banque centrale du Luxembourg qu’il préside. Un organe dont il veut préserver le caractère indépendant.

2014 — Pierre Ahlborn

Également discret par nature, l’administrateur délégué de la Banque de Luxembourg fait partie des patrons de banque au réseau très important, à la croisée des milieux d’affaires, de la chose publique et de la culture.

2016 — Marc Giorgetti

Le directeur – avec son frère Paul (42e du classement 2018) – dirige l’une des entreprises majeures de l’immobilier du pays et conduit un groupe d’un millier de collabo­rateurs présents dans la Grande Région, mais aussi en Italie et jusqu’à Dubaï.

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Auteur

THIERRY RAIZER

Photographe

ANTHONY DEHEZ

Alain Kinsch EXCELLENCE EN TÊTE

À l’approche de sa première décennie à la tête d’EY Luxembourg, Alain Kinsch se dit motivé comme au premier jour. Patron de 1.350 personnes, il fait de la multidisciplinarité un sport, mais aussi un moyen d’influer sur le cours des choses, tant en interne qu’en externe. Du monde des affaires à la politique, il passe du sprint à la course de fond depuis deux décennies.

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n 2013, son CV aurait pu comporter une ligne ministérielle. À l’époque de la mise en place du premier gouvernement DP-LSAP-Déi Gréng, Alain Kinsch présentait un profil ad hoc pour être le ministre des Finances et représentant du camp libéral. Il a d’ailleurs apporté ouvertement ses conseils durant le temps de la négociation et son nom circulait avec insistance. Mais EY, la firme dans laquelle il s’investit entièrement et qui lui a tant donné, le passionne trop. « Je m’amuse tous les jours », déclare celui qui a été nommé en 2009, à l’âge de 38 ans, managing partner. Ses engagements en dehors de la firme reflètent un appétit pour le mouvement et une certaine recherche de l’excellence qu’il défend, lui qui pratique le sport quotidiennement. Membre de groupes de travail de l’Alfi depuis une vingtaine d’années, à l’origine de la fondation – avec Hans-Jürgen Schmitz – de la Luxembourg Private Equity & Venture Capital Association (LPEA), membre de plusieurs comités de la CSSF, du Haut Comité de la place financière, membre du Conseil d’État, Alain Kinsch sait que l’influence externe se construit différemment qu’en interne, où « vous avez un certain pou­ voir formel ». Un agenda qui traduit aussi une envie de réussir qui remonte peut-être à l’enfance. « C’est durant l’enfance et l’adoles­

l’âge de 16 ans. D’ailleurs, c’est Xavier Bettel qui m’avait ‘recruté’ et qui m’avait vendu ma carte de membre. » Alain Kinsch connaît le reproche de l’éventuel conflit d’intérêts, mais préfère voir dans le modèle luxembourgeois, où public et privé dialoguent, un particularisme bénéfique au pays : « Le pire serait justement un gouvernement qui serait dans une tour d’ivoire. Nous savons que chacun a un agenda, mais c’est pour cela que les hommes et les femmes politiques doivent écouter, faire la part des choses et prendre cence que se crée l’ambition, ce sont des leurs propres décisions en ayant l’intérêt périodes très importantes dans la construc­ commun à leur agenda. » tion de chacun. L’ambition, ce n’est pas seu­ Autre cercle d’influence : l’éducation. lement quelque chose que mes parents m’ont Ancien membre du board de l’International inculqué en tant que culture, j’ai toujours School of Luxembourg, de l’Université et été très ambitieux par nature – mes parents actuel membre du board of regents de la m’ont appris les valeurs essentielles pour me Sacred Heart University, il souligne l’imporretrouver dans la vie. La seule chose que je tance de disposer d’une école publique de savais, c’est que je voulais être dirigeant, car qualité pour donner les mêmes chances à cela permet de faire beaucoup de choses. J’ai chacun et favoriser la mixité sociale, loin d’être évidente dans un pays ouvert, mais où toujours adoré toucher à tout. » différentes communautés se côtoient sans Les cercles d’influence Avec un tel parcours, difficile parfois de se départir d’une image de golden boy. « Der­ CE QUE LE JURY DIT DE LUI rière tout ce qu’on voit, il y a un homme ou une femme qui a une vraie vie, qui a de vrais « Alain Kinsch problèmes, de vraies passions, de vraies fait partie de ces envies qui vont au-delà du travail. » Est-il conscient de son influence ? « On se rend com­ personnes qui pte de son influence et de la responsabilité que cela implique quand on arrive soit à em­ approchent leur pêcher des choses ayant un éventuel impact vie professionnelle négatif, soit à faire avancer le débat sur un certain sujet. » Parmi les cercles via lesquels comme des coureurs il peut agir, il cite la politique, où il a fait la de marathon, connaissance, adolescent, du Premier ministre Xavier Bettel et du ministre de l’Éduc’est-à-dire dans cation nationale Claude Meisch, issus de la des conditions même génération : « Je me suis intéressé très tôt à la politique. J’ai été membre du DP à optimales. » Janvier 2019—

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ALAIN KINSCH forcément toujours se connaître. « Les diffé­ rents cercles ne se comprennent pas toujours, c’est pour cela qu’il est important qu’il y ait des plates-formes non business, qui peuvent être des plates-formes d’amis ou des services club. » De son côté, Alain Kinsch tente de se préserver d’une forme d’isolement propre aux dirigeants en gardant un contact avec ses amis extra-professionnels. « Je n’ai pas un cercle d’amis qui est le miroir de ma vie professionnelle, cela me donne un équilibre. Le risque est que vous vous enfermiez dans ce cercle Luxembourg-ville-business où tout le monde voit les mêmes personnes et a des les canaux de communication ont changé, que la rapidité a changé, que les moyens ont avis similaires. » changé, mais le concept de base du service Norbert Becker, le mentor du client n’a pas changé. Nous leur devons Les jeunes recrues de la firme qu’il dirige une expérience ‘first class.’ » l’ouvrent aussi aux nouveaux modes de comAlors que le « management participatif » munication et de raisonnement, à l’heure où est cité par de nombreux managers comme les cabinets d’audit et de conseil doivent leur marque de fabrique, Alain Kinsch parle repenser leur organisation et leurs services de la nécessité de diriger une firme par un au travers du prisme du digital. Parmi les leadership tourné autour de la crédibilité, de décideurs qu’il a croisés durant sa carrière, l’écoute et du service au client : « Le leader certains comptent plus que d’autres, même doit essayer d’être le ‘role model’, d’inspirer. s’il indique « ne jamais avoir eu de gourou ». Et en cas d’erreur, être capable de montrer « Je n’ai jamais affiché de photos de rockstar comment on réagit. » Quant à la stratégie pour dans ma chambre, mais quand je rencontre parvenir aux objectifs, celle-ci doit être « réa­ une personne, j’essaie toujours de voir ce que lisable, mais difficile », donc forcément je peux apprendre d’elle. J’essaie d’ailleurs « ambitieuse », tout en s’assurant qu’une très de m’entourer des personnes qui savent large majorité des collaborateurs la comprend mieux faire des choses que moi. Mieux vaut et la soutient. « Ce qui compte, c’est comment être entouré de gens forts, ça vous pousse elle est exécutée sur le terrain. Cela veut dire que le leader ne doit pas être trop présiden­ vers le haut. » En 1995, à ses débuts chez Athur Andersen, tiel. » Ne comptez donc pas sur lui pour être il croise celui qui a fondé le bureau local et jupitérien depuis son bureau en haut du siège qui est le grand lauréat du Paperjam Top 100 d’EY au Kirchberg. « Je suis assez ‘hands on’ 2018 : Norbert Becker. À une place d’écart pour m’assurer que l’implémentation de la dans le classement, les deux hommes sont stratégie se passe sur le terrain, sans toute­ passés de collègues à amis. « Il est devenu fois faire du micromanagement. Il vaut mon mentor chez Arthur Andersen. C’est mieux mener une stratégie qui n’est pas par­ avec lui que j’ai appris cette notion d’avoir faite, mais que l’on ajuste au fur et à mesure, toujours le client au centre de la réflexion plutôt que d’hésiter ou d’attendre trop avant pour adapter ses services, voire la structure de prendre des décisions. » interne. C’est aussi à ce moment que j’ai Et puisque cet amateur de percussions appris la recherche d’excellence, l’impor­ qu’il est en tant qu’ancien élève du conservatance d’avoir une ‘big picture’ sur la toire – 12 ans à son actif – tient à montrer conduite des projets, et enfin la capacité l’exemple, Alain Kinsch a choisi de garder les d’entrepreneuriat. En tant que leader, il faut baguettes en main en s’occupant de son inventer tout le temps. » Il cite aussi l’ancien propre portefeuille de clients. « Je veux tou­ fondateur et managing partner de KPMG jours rester crédible vis-à-vis de mes clients Luxembourg, Bob Bernard comme personne et de mes collaborateurs. J’y arrive en conti­ clé dans sa carrière. nuant à servir un portefeuille de clients Or, après deux décennies, le rapport au comme le fait chacun de mes associés. Je ne client n’aurait pas tellement changé, malgré suis pas un managing partner qui se limite les apparences. « Le client recherche toujours au management, mon ambition est à la fois une relation de confiance sur le long terme, le leadership et la notion de service client, il veut un consultant qui lui dit la vérité, sur en gardant un contact avec le terrain. C’est qui il peut compter. Être excellent dans la une discipline que je me suis donnée. » Celui manière de servir le client commence d’ail­ qui s’est construit sa carrière sait que lorsque leurs avec des choses du quotidien, comme le batteur dévie de la partition, c’est tout l’orrépondre à des mails et délivrer les pro­ chestre qui perd le rythme. Et court vers les messes, indique Alain Kinsch. C’est vrai que fausses notes.

« On se rend compte de son influence quand on arrive à empêcher des choses ayant un éventuel impact négatif. »

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BIO EXPRESS

1971 Naissance à Luxembourg-ville 1995 Débuts chez Arthur Andersen 2004 Coopté associé au sein du cabinet devenu EY 2010 Devient country managing partner en janvier et private equity leader pour la région EMEIA (Europe, Middle East, India & Africa). Vice-président de SOS Villages d’Enfants Monde

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Auteur

THIERRY RAIZER

Photographe

ANTHONY DEHEZ

Caroline Mart

ENGAGÉE, MAIS LIBRE

Ses interviews sont redoutées. Car ses questions, toujours libres. Caroline Mart exerce son métier depuis trois décennies avec la même envie : apporter un éclairage sur des enjeux dont les réponses dépassent une approche dichotomique. L’influence qu’elle exerce par ce biais sur les questions de société est saluée par le jury du Paperjam Top 100 2018.

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ares sont les journalistes qui sont reconnus par leur signature. Notre consœur, désignée par le jury du Paperjam Top 100 2018 comme l’un des décideurs « économiques » les plus influents, est aussi connue pour son visage. Celui de la passion journalistique, de la rigueur et d’une chaîne aux trois lettres : RTL. « Je pré­ fère les analyses aux commentaires », nous indique Caroline Mart. Un choix qui résume bien sa vision du métier de journaliste : donner à comprendre plutôt que d’ajouter du bruit au bruit ambiant. Son opinion personnelle, elle la garde pour elle, « et pour ses amis, en petit cercle ». Mais qu’on ne s’y trompe pas, son approche n’est pas dénuée de points de vue, voire de prise de position, en premier lieu par le choix des sujets traités et des invités présents sur le plateau de son émission phare : Kloertext. « Nous voulons montrer un sujet et l’éclairer sous plusieurs perspectives. Il n’y a pas la vérité, mais des vérités. Nous offrons aux télés­ pectateurs différentes opinions, à eux de réflé­ chir », résume Caroline Mart. Une ligne de conduite qu’elle préserve pour offrir un peu de recul dans un monde qui en manque parfois. Prenant à cœur le rôle de service public que doit remplir RTL – bien que média privé – en raison de l’accord conclu avec l’État luxembourgeois pour l’exploitation de fréquences, 64 —

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concessions télévisées et en contrepartie d’aides financières, Caroline Mart tient à différencier la notion de neutralité de celle d’esprit critique. « Cette neutralité que nous devons respecter ne signifie pas l’absence d’esprit critique, mais bien de se tenir à équidistance par rapport aux partis politiques. Cela m’im­ porte énormément. » Tout au long de sa carrière, débutée en radio chez RTL, celle qui dispose d’un « CV de dinosaure » – ceux qui ont fait toute leur carrière ou presque auprès d’un seul employeur – a tenu à garder étanche la frontière avec ses interlocuteurs. « Je préfère les débats aux small talks. » Les cocktails en ville ? Très peu pour elle. « Garder une distance est une seconde nature. Il y a bien parfois des déjeuners, des rencontres informelles pour en savoir plus, ça fait partie du métier. Mais en tant que maman avec trois enfants, je n’aurais pas pu le faire. » Se tenir à distance et se remettre en question. Des principes-clés pour celle qui n’est pas entrée dans le journalisme par vocation. Plutôt littéraire que scientifique, elle aurait volontiers exercé dans la psychologie ou se serait tournée vers le théâtre à l’époque du bac. La première matière l’a certainement aidée à mener d’innombrables interviews au

Luxembourg et à l’étranger, avec des témoins de la vie locale ou des décideurs politiques d’envergure internationale. Le volet culturel, elle l’a abordé à ses débuts. Reste que l’attrait pour la chose publique, la compréhension des systèmes, la psychologie, la sociologie n’est pas tout à fait étranger à son entourage familial. Partager le quotidien d’un père homme politique et ministre n’est pas toujours facile, mais cela contribue à forger l’esprit critique, encore lui. Marcel Mart a en effet été ministre DP de l’Économie, puis de l’Énergie et des Transports, sous les gouvernements Werner et Thorn. « Je viens d’une famille poli­ tiquement engagée, ce qui ne veut pas dire forcément engagée pour un parti. La presse était d’ailleurs omniprésente à la maison, mon père lisait en permanence. » Un contexte propice au débat d’idées et à l’éclosion de principes directeurs avant de mener une interview. « J’ai compris que si je voulais débattre avec mon père des décisions prises par le gou­ vernement, par exemple, il fallait bûcher les dossiers pour trouver des arguments. » Un frère médecin, une cousine élue à la Ville de

CE QUE LE JURY DIT D’ELLE

« Elle exerce une influence sur les sphères politique et économique par la mise en lumière des sujets de société dont le pays a besoin de parler. »

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Luxembourg (Colette Mart), et pourtant pas d’engagement politique au sens partisan du terme, bien que la possibilité lui en aurait été donnée. « Ma liberté, c’est mon luxe. S’il y a bien une chose que mon père nous a trans­ mise, c’est l’esprit critique. C’est quelque chose que je voudrais garder jusqu’à la fin et que j’essaie de transmettre à mes enfants, de transmettre au travail, ici. » Des raisons qui l’ont conduite à quitter le conseil d’administration du Land en 2014, où elle siégeait depuis 2008, sur fond de divergence de vues avec d’autres administrateurs. C’est avec la même idée de son métier qu’elle se désolidarisera de la direction de RTL lorsqu’éclatera la dénommée « affaire Lunghi », fin 2016. L’histoire d’une interview d’Enrico Lunghi au montage alambiqué faisant passer le coup de sang du directeur du Mudam pour une agression à l’encontre de la collaboratrice de la chaîne. Lorsque les images sont utilisées à des fins d’audience… et peuvent conduire à la démission d’un directeur de musée. Engagements de vie S’engager pour son métier, s’engager pour des causes aussi. La défense des droits et des conditions de vie des enfants a occupé Caroline Mart en tant que membre de l’Ombuds-Comité pour les droits de l’enfant. Un engagement qui l’a conduite à découvrir une certaine face cachée du Luxem­bourg. La cause féminine fait également partie des combats qu’elle mène au quotidien, en conseillant les femmes journalistes au sein de la rédaction, en tant que rédactrice en chef adjointe de RTL Télé Lëtzebuerg. Car les débuts ne furent pas faciles. « Ce n’est pas un métier pour une femme », cette phrase, elle l’a entendue. « Je n’ai jamais arrêté de travail­ ler, il n’y avait pas de congé parental, j’étais obligée d’avoir une nounou avec ce que cela impliquait comme mauvaise conscience, mais je vous parle d’un autre temps. » Néanmoins, Jean Octave, le rédacteur en chef de la télé à l’époque, a fait preuve de bienveillance en lui proposant de passer de la radio à la TV et d’intégrer son équipe. Un moment déterminant pour la suite de sa carrière. Les journalistes féminines ont-elles conscience du chemin parcouru pour éviter que du Jofferchen soit donné aux jeunes femmes aspirant à ce métier ? Ce que Caroline Mart a connu lui fait dire à ses proches au travail et à ses enfants qu’il faut rester vigilant. Qu’il s’agisse de la condition féminine, de la représentation des élues ou des libertés fondamentales. « Il n’y a pas de normalité, mais bien un équilibre entre différentes forces, qui résulte d’une certaine lutte. Restez vigilants, rien n’est jamais dû.» Apprentissage permanent Au fil des années, la rédaction de RTL s’est élargie, et les générations se sont renouvelées. « Je 66 —

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CAROLINE MART

« S’il y a bien une chose que mon père nous a transmise, c’est l’esprit critique. » continue à apprendre. Je reste curieuse. Je pourrais même dire que j’ai fait des métiers différents tellement le journalisme évolue. Quand je regarde en arrière, je ne me suis jamais embêtée, c’est déjà un énorme privi­ lège, car beaucoup de gens font des métiers où ils s’ennuient, qu’ils ne choisissent pas. » Des débuts à la Villa Louvigny, le chemin parcouru est long, mais la passion est intacte au quotidien. « Je fais des interviews, c’est ça ma spécialité. L’interview est surtout un exercice psychologique, vous sentez les gens physique­ ment, vous les sentez même au sens propre du terme. » Comment toutefois garder une certaine fraîcheur, une originalité au moment d’aborder cet exercice particulier qu’est l’interview, dans un sérail d’interlocuteurs dont la taille est proportionnelle à celle du pays ? « On a le droit d’être critique par rapport au métier de chacun, mais il ne faut jamais oublier que nous sommes face à des humains. En politique, il ne faut pas sous-estimer la pression qu’ils subissent, les difficultés. La politique, c’est l’art du compromis, qui est un art difficile. Quand on n’a plus cet art du com­ promis, on alimente les populismes. » Nommée dans le top 10 du Paperjam Top 100 2018 – une première pour un(e) journaliste –, Caroline Mart y voit aussi une reconnaissance pour le métier, une façon de mettre en avant d’autres personnes, en concédant que « c’est peut-être une recon­ naissance pour la façon dont j’exerce mon métier et dont je le conçois ». Avec comme garde-fou le respect de la parole donnée. « J’ai aussi réussi à avoir une certaine crédibilité, car j’ai eu beaucoup de discussions que je n’ai jamais révélées, je n’ai jamais couru der­ rière le scoop, qui n’est qu’un effet, très vite évaporé. Luxembourg est un microcosme, ne l’oublions pas. » Face aux sirènes d’un star-system, à la drogue que représente l’exposition médiatique, Caroline Mart préfère se ressourcer dans l’essentiel, elle qui a débuté en radio et a compris l’impact de la télévision dès la fin de son premier JT, lorsque ses auditeurs lui ont dit qu’ils « l’avaient vue ». Une vie de famille et des amis qui permettent de garder les pieds sur terre. Et de partager tellement de sources d’inspiration pour des sujets au gré de conversations, forcément en Kloertext.

BIO EXPRESS

1960 Naissance à Luxembourg 1982 Premiers stages en tant qu’étudiante au Hei Elei (programme télé hebdomadaire en luxembourgeois) 1985 Début officiel à la radio 1991 Changement pour la télé 1995 Chef de rubrique Culture et présentation du JT avec Maurice Molitor 2007 Rédactrice en chef adjointe et premier Kloertext en octobre

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Bob Kneip

Auteur

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NICOLAS LÉONARD

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Photographe

ANTHONY DEHEZ

DU SOLO AU CHEF D’ORCHESTRE

Chez lui ou dans une chambre d’hôtel à l’autre bout du monde, Bob Kneip ne se félicite pas d’être un homme d’influence tous les matins en se rasant. À vrai dire, il ne se pose d’ailleurs même pas la question. Et s’en porte très bien.

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uand on est dans l’action, on ne se demande pas si on est influent ou pas », sourit Bob Kneip dans ses bureaux de Bertrange. Homme influent ? Il veut bien croire en cette idée mais simplement car il se trouve ainsi qualifié par la volonté des autres. Cette reconnaissance et son classement dans le Paperjam Top 100 ne sont pas dû, selon lui, qu’à sa seule réussite en tant qu’entrepreneur. « Il y a sans aucun doute le fait que j’ai toujours estimé que quand on reçoit, il faut rendre.» Notamment via son action dans le domaine caritatif : Croix-Rouge, Pour un sourire d’enfant, Kriibskrank Kanner… Au fil de son parcours, Bob Kneip a aussi été luimême influencé. Par de nombreuses personnes. Mais il avoue que Pierre Henry aura été déterminant à différents égards. « Il a été mon premier patron chez Sodexo à Liège… Il était source d’inspiration et contribuait à ce que chacun apporte quelque chose à la réussite. C’est un homme remarquable. » Mais il souligne aussi le rôle joué à ses côtés par son épouse. Et celui de son nouveau CEO, Neil Ward dont il se félicite du franc-parler et de sa capacité à faire et à « faire faire ». C’est aussi cela, la force de Bob Kneip, qui depuis 2017 s’est éloigné de la gestion journalière pour se concentrer sur la stratégie et la transformation numériques de son groupe: une capacité à s’entourer des bonnes personnes au bon moment. Comme Marie-Jeanne Chèvremont, ex-managing partner de PwC, qui fut la présidente de son CA avant de devenir sa conseillère spéciale. Anticipation et transformation Pourtant, avant d’être le chef d’orchestre d’environ 250 employés installés au Luxembourg, mais aussi à Londres ou Lausanne, il a d’abord été seul en scène,

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1962 Né le 23 avril à Boulogne-Billancourt (France) 1984 — 1986 Regional Manager chez Sodexo Belgique 1987 — 1990 Directeur de Sodexo Luxembourg 1991 — 1992 Managing director chez IP 1993 — 2017 Fondateur et CEO du groupe Kneip Depuis 2017 Président du groupe Kneip Engagements Administrateur de PSE Luxembourg et de la Fondation Kriibskrank Kanner

ou presque. Quand il débute chez Sodexo, il est, en Belgique, le 17e employé de la société qui suscite plus de doute que d’enthousiasme. Et quand on lui demande de lancer l’activité des chèques-repas au Luxembourg, il fait du porte-à-porte pour convaincre les patrons d’y adhérer. Après un court détour au sein de la régie de RTL (IP), il crée sa société en 1993. D’abord concentrée sur la communication des annonces légales dans la presse, elle s’intéresse ensuite à la création de rapports financiers légaux, puis se consacre aux uniques fonds d’investissement avec une offre complète de services : publication des valeurs nettes d’inventaire, reportings… L’informa­ tisation aurait pu le tuer, mais il a anticipé ces mutations, pour faire du groupe Kneip une référence mondiale de ces services. Ce n’est donc pas la digitalisation qui va l’effrayer. La réussite de Bob Kneip a de quoi donner le vertige. Tout autant que la visite que vous offre cet amateur d’art contemporain, éclairé et collectionneur un rien compulsif, membre écouté du comité de gestion du Mudam, passant d’un Blechner à un Warhol qui « sont là car sinon les locaux seraient un peu ternes », dit celui qui est à l’origine de la Kneip’s Art Collection. L’avenir de l’économie luxembourgeoise, il le voit dans la diversification. Et la consolidation. Bob Kneip n’a ainsi jamais été heureux que l’on tape allègrement sur le secteur financier luxembourgeois. Alors que selon lui, il faut encore développer et soutenir ce fleuron mondial unique en son genre. « Développer l’in­ dustrie, mais aussi la gestion de trésorerie, déjà importante, est aussi à prendre en compte. Tout comme le space mining qui me fait un peu penser à Astra voici 20 ans. Il faut investir dans ce domaine, et y croire. Et au Luxembourg, quand on y croit, on le fait. C’est une force terrible. »

CE QUE LE JURY DIT DE LUI

« D’un produit de niche, il a bâti en 25 ans, avec Kneip Communication, une belle histoire qui représente parfaitement le savoir-faire luxembourgeois, ici et à l’international. » Janvier 2019—

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Jean-Louis Schiltz

Auteur

L’ I N N O V A T I O N AU POUVOIR

NICOLAS LÉONARD

Photographe

ANTHONY DEHEZ

Ministre, avocat ou administrateur, Jean-Louis Schiltz a toujours prôné l’innovation pour bâtir le futur. Il n’a certainement pas fini de le faire, au point de devenir incontournable, à la croisée du droit et des chantiers d’innovation pour le pays.

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ous ceux qui le connaissent ou le fréquentent vous le diront : Jean-Louis Schiltz est un homme de conviction. Mais que l’innovation puisse se faire par le droit et la régulation est peut-être la plus forte de toutes. Elle serait néanmoins insuffisante pour brosser totalement son portrait, fruit d’une ligne claire et de subtiles nuances. Ministre – CSV – des Communications, de la Coopération, de l’Aide humanitaire, mais aussi de la Défense, entre 2004 et 2009, il a concrétisé en peu de temps des projets fondamentaux pour l’économie du pays, sa diversification, son succès. Comme LuxConnect et les investissements dans les infrastructures ICT qui ont contribué à faire du Luxembourg un hub international d’internet. La politique, il l’a quittée depuis 2011. Sans aucune amertume, sans aucun regret. Mais sans non plus l’envie d’y replonger. Homme de réseau, au carnet d’adresses qui peut déverrouiller bien des situations, il a l’oreille de nombreux élus de premier plan de tous les partis, mais aussi d’acteurs qui comptent dans les sphères de l’économie, de la finance, du droit, des fintech ou de l’ICT… Des domaines qui le passionnent désormais en tant qu’avocat et dans lesquels son influence peut s’exercer. « Oh, l’influence qu’on peut avoir, ce sont les autres qui la mesurent, concède Jean-Louis Schiltz. Ce qui compte, selon moi, c’est d’essayer de faire avancer les choses. » En tant que senior partner du cabinet Schiltz & Schiltz, il aide notamment des entreprises à s’implanter au Luxembourg, en particulier dans les secteurs technologiques. Et tente aussi « modestement » d’adapter les réglementations à la réalité. Professeur à l’Université du Luxembourg, il est dans une position idéale pour contribuer à ce que certains jeunes talents franchissent un nouveau palier. Il suffit parfois pour cela d’une remarque judicieuse, d’un conseil bienveillant… Lui-même en a profité. De qui ? De son père, avocat lui aussi ? « Je n’en ai jamais parlé dans une inter­

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BIO EXPRESS

1964 Né le 14 août à Luxembourg 1989 Avocat au Barreau de Luxembourg 2000 — 2006 Senior partner au cabinet Schiltz & Schiltz ; secrétaire général du CSV 2004 — 2009 Ministre des Communications, de la Défense et de la Coopération 2009 — 2011 Président de la fraction CSV Depuis 2011 Professeur à l’Université du Luxembourg Depuis 2017 Administrateur non exécutif de RTL Group

view… Mais oui, mon père m’a sans doute influencé en suscitant chez moi, sans s’en rendre compte, un intérêt pour le droit. Même si nos matières de prédi­ lection ne sont pas les mêmes. Mais c’était un homme beaucoup plus discret que moi. » L’innovation se fait à petits pas Discret, Jean-Louis Schiltz l’est tout de même. Il ne fait pas étalage de sa participation en tant qu’administrateur non exécutif au conseil d’administration de RTL Group, de sa présidence à la Fondation Hôpitaux Robert Schuman, de son siège au sein des conseils d’administration de la Brasserie Nationale Bofferding… Par le biais de ses mandats, il tente également d’apporter sa touche à l’évolution du pays. Sans précipitation. Car « l’innovation doit se faire à petits pas ». L’innovation, voilà peut-être ce qui fait courir JeanLouis Schiltz, convaincu que le Luxembourg ne devra jamais perdre sa capacité, vitale, à oser. Il en est luimême un bon exemple, très impliqué dans la législation avant-gardiste sur le space mining. « C’est en effet un bon exemple de l’innovation par le droit, du rappro­ chement nécessaire des sciences humaines et de la tech­ nologie. On s’est inspiré de ce qui existait pour l’élaborer. Pas besoin de toujours créer de nouvelles lois. Il faut être malin.» S’il a les pieds sur terre, il a aussi, souvent, la tête dans les étoiles. « L’espace, c’est la nouvelle fron­ tière, et il faut investir dans ce domaine. » Avoir de l’audace et admettre l’échec, c’est ce qu’il plaide lors des nombreuses conférences qu’il donne chaque année. Expliquant que c’est en négociant bien le virage digital et en étant pionnier dans le domaine spatial que le Luxembourg a su faire face aux coups durs. « Il y a eu l’abrogation du régime des holdings 29, les LuxLeaks, mais nous sommes toujours là », constate Jean-Louis Schiltz. Qui y est aussi pour quelque chose.

CE QUE LE JURY DIT DE LUI

« Où que vous regardiez et si vous creusez un peu, vous verrez l’influence de Jean-Louis Schiltz et souvent avec beaucoup de discrétion, ce qui renforce son efficacité ! »

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Pit Hentgen

Auteur

JEAN-MICHEL LALIEU

Photographe

ANTHONY DEHEZ

LA FORCE DE LA DISCRÉTION

À la tête de Lalux, Pit Hentgen « pèse lourd ». Discret dans ses apparitions et déclarations, il a placé beaucoup d’énergie dans la gestion de ses réseaux. Aujourd’hui, c’est un homme particulièrement demandé pour ses précieux conseils.

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n 2016, Pit Hentgen a quitté son poste de directeur général de Lalux pour se concentrer sur la présidence du conseil d’administration. Mais il n’a pas quitté les affaires pour autant. Il reste à la tête de la Com­pagnie Financière La Luxem­bour­geoise, l’actionnaire historique de la compagnie d’assurances, qui investit aussi dans d’autres projets. Il est cette année à la sixième place d’un classement dans lequel il fait figure d’habitué. Il fait d’ailleurs partie des rares décideurs à avoir figuré trois fois au top 10 (2006, 2014 et 2018). « C’est probablement lié à la société que je repré­ sente, un des derniers groupes avec d’importants capitaux luxembourgeois », admet-il avec une certaine humilité. Mais pour se présenter, l’homme énumère une liste de mandats quasi interminable, qui ne laisse aucun doute sur son influence. « Vu mes fonc­ tions dans une société comme Lalux, qui est respec­ tée sur la Place, j’ai été considéré comme quelqu’un de méritant et on m’a proposé des sièges dans cer­ tains conseils d’administration. »

De l’influence, pas de pouvoir Pour Pit Hentgen, l’influence n’est pas naturelle, elle s’exerce dans l’intention d’atteindre un but. « Avoir de l’influence, c’est pouvoir accéder aux personnes qui ont de l’expertise, qui prennent part aux pro­ cessus décisionnels et qui ont besoin d’informations suffisantes afin d’atteindre leurs objectifs. » En tant que responsable d’une grande entreprise, il admet apprécier l’avant et l’après dans les réunions officielles ou les conseils, qui lui prennent désormais l’essentiel de son temps. « C’est toujours un temps productif et intéressant. » La situation du Luxembourg est évidemment particulière et favorise les connexions entre décideurs politiques ou économiques. « Parfois, nous nous connaissons depuis le lycée ou l’université. Le

Luxembourg, en tant que ville-État, rend les choses plus faciles grâce à la proximité. Les informations utiles sont faciles à obtenir et les gens vous écoutent. » Même si Pit Hentgen apprécie cette influence qu’il peut avoir sur le cours des affaires, il ne revendique pas de pouvoir. « L’influence est plus importante que le pou­ voir. Le fait que ma parole ait pu prendre plus de poids avec le temps convient mieux à ma personnalité. » Président de la société Lafayette qui gère le patrimoine de l’archevêché, il est aussi proche de la direction du groupe média Saint-Paul, également détenu par l’archevêché. Sans cacher non plus son soutien au CSV. Agir sur le cours des choses est un objectif que Pit Hentgen revendique également pour la Compagnie Financière La Luxembourgeoise. « Nous avons une attitude citoyenne, nous replaçons toujours nos inté­ rêts par rapport au contexte luxembourgeois. Nous ne voulons pas aller contre les intérêts de la société dans laquelle nous évoluons. » Des valeurs héritées de son grand-père, Aloyse Hentgen, son père, Robert, et son oncle, Jules Pauly, les pères du groupe familial fondé en pleine reconstruction du pays en 1920, après la Première Guerre mondiale, avec le concours de l’État. Il partage d’ailleurs les commandes avec son cousin François Pauly, l’ancien patron de la Bil. Confiant pour l’avenir du pays, il estime pourtant que le Luxembourg ne va pas pouvoir continuer à afficher éternellement des croissances insolentes par rapport à ses voisins, bien qu’elles soient nécessaires au maintien des prestations sociales. La concurrence et les jalousies mettent le pays sous pression et risquent de lui faire perdre peu à peu ses avantages. « L’industrie des fonds, qui a pris le relais de la banque privée, est très solide. Les prochaines attaques la viseront. D’autres grandes Places nous envient et vont tenter de nous prendre du business. »

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1961 Naissance à Luxembourg 1985 Entrée à la BGL. Il s’oriente vers la gestion de fortune et l’analyse financière 1995 Il rejoint l’entreprise familiale d’assurances Lalux 1998 Directeur général de Lalux 2002 Président du conseil d’administration et directeur général 2016 Au 1er janvier, il laisse le siège de directeur général à Christian Strasser et se consacre à la mission d’administrateur délégué et de président du groupe. Il a siégé et siège encore dans de nombreux conseils d’administration (BCEE Asset Management, Banque centrale du Luxembourg, Commissariat aux assurances, Fondation André Losch ou encore Lafayette

CE QUE LE JURY DIT DE LUI

« Ne vous fiez pas aux apparences. Sa force tranquille et sa discrétion cachent une vision claire sur le développement du groupe familial. Et une profonde connexion avec les rouages de la Place et de la politique. » Janvier 2019—

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Michel Wurth Auteur

NICOLAS LÉONARD

Photographe

ANTHONY DEHEZ

L’ H O M M E Q U I P E N S A I T « L U X E M B O U R G »

Il est partout ou presque, souvent dans la lumière et parfois dans l’ombre. Peu de choses se font ou se décident au Luxem­ bourg sans que Michel Wurth n’ait eu un mini­mum voix au chapitre. Un pays où pour survivre, dit-il, « on doit toujours être un petit peu meilleur que les autres ».

D

u cinquième étage du siège mondial d’ArcelorMittal, boulevard d’Avranches, Michel Wurth a une vue imprenable sur sa ville de Luxembourg. Mais son regard porte en réalité sur tout son pays, auquel il est viscéralement attaché et dont il est un des personnages-­clés. En 2008, il a d’ailleurs été lauréat du Paperjam Top 100 – les décideurs économiques les plus influents – et en a présidé le jury en 2014. Président d’ArcelorMittal Luxembourg et membre du comité de direction mondial du groupe jusqu’en 2014, président du conseil d’administration de BIP Investment Partners et du groupe Paul Wurth, membre du conseil de la Banque centrale du Luxembourg, membre du conseil d’administration de BGL BNP Paribas, de la Croix-Rouge, des Hôpitaux Robert Schuman… Michel Wurth est très à l’aise dans l’ombre. Mais tout autant en pleine lumière, notamment en tant que président de la Chambre de commerce ou de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL). Des leviers précieux pour essayer de peser sur certaines orientations du pays, notamment via des recommandations élaborées par

BIO EXPRESS

1954 Né le 17 avril à Luxembourg. Diplômes en sciences politiques, en sciences sociales et en droit 1979 Il rejoint l’Arbed 1996 Il en devient le directeur financier 2002 Directeur général et financier d’Arcelor Depuis 2004 Président de la Chambre de commerce et de l’Union des entreprises luxembourgeoises 2006-2014 Membre de la direction générale du groupe ArcelorMittal Depuis 2014 Président du conseil d’administration d’ArcelorMittal Luxembourg et membre du CA du groupe

CE QUE LE JURY DIT DE LUI

« Michel Wurth, une figure incontournable de l’économie nationale. Un représentant de l’ancrage local du géant de la sidérurgie, un interlocuteurclé pour le dialogue social. » 74 —

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des équipes qu’il qualifie de « high level ». Ou être un interlocuteur privilégié, voire incontournable, du gouvernement lorsqu’il s’agit du dialogue social à l’échelle nationale. Un leader, Michel Wurth ? Sans doute. Mais il tient probablement plus du chef d’orchestre, pour donner la cadence, tirer le meilleur de chaque musicien… « Je considère que l’équipe est toujours plus forte que la somme des individualités qui la composent. » Plutôt que de jouer le concerto, il préfère en écrire la partition. Croire pour convaincre, c’est son credo. « Avoir une idée, une vision, puis pousser pour qu’elle se réa­ lise, c’est cela le vrai leadership. » Une figure tutélaire Multidiplômé, Michel Wurth rejoint le domaine de la sidérurgie dans les années 70, en pleine crise, quand il fallait réussir un double pari : restructurer et transformer. « C’était une grande responsabilité, car c’est la sidérurgie qui a fait le Luxembourg. Avec des gens comme Emmanuel Tesch, Joseph Kinsch, Georges Faber et d’autres, on a réussi, ensemble, à penser en fonction de l’intérêt du pays et pas seulement de l’en­ treprise. Ces personnes ont fait de moi ce que je suis. » Il s’inscrit dans leur lignée. Sage parmi les sages, il contraste parfois avec d’autres patrons survitaminés. Michel Wurth sait que construire prend du temps. Surtout si on veut que son œuvre dure. Le renouveau du site d’Esch-Belval, bâti sur base d’une friche industrielle de l’Arbed à l’initiative de l’État et d­ ’ArcelorMittal­, incarne sans doute le mieux cette volonté. La force de son pays, Michel Wurth la voit dans la capacité des Luxembourgeois à être des gens de réseau, des facilitateurs. Des gens de bon sens, tout simplement ? « Comme on sait qu’on ne peut pas gagner la guerre, on évite intelligemment de la faire. Nous sommes un petit pays. Pour survivre, nous devons donc toujours être un petit peu meilleurs que les autres en tout. » Sans pour autant rester replié sur soi. Quant à la voie de l’économie de demain, elle semble tracée, limpide à ses yeux. La digitalisation de l’entreprise et des services, c’est une évidence. Et puis, il y a aussi la transition écologique. Michel Wurth place cette vision au sein de la Grande Région, à la condition qu’une solution soit trouvée pour impulser la dynamique luxembourgeoise dans cet ensemble qui ne peut rester, selon lui, un simple gadget de communication. Oui, Michel Wurth sait défendre ses idées. Et faire passer des messages.

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Nicolas Buck

Auteur

NICOLAS LÉONARD

Photographe

PAT R I C I A P I T S C H

ÉCOUTÉ, APPRÉCIÉ ET RESPECTÉ

Il a 50 ans, de l’énergie à revendre, des idées à foison, son prénom et son nom claquent comme un coup de fouet. Par bien des aspects, malgré des coups durs, il incarne le Luxem­bourg qui gagne. Et c’est bien ce Luxem­ bourg qu’il défend corps et âme.

F

ace à Nicolas Buck, on comprend vite que le « nous » compte bien plus pour lui que le « je ». D’ailleurs, il l’affirme : « L’influence solitaire, je n’y crois pas. » Mais il finit par le concéder, du bout des lèvres, certes, mais de manière sincère, évidemment : oui, il a lui aussi un ego. Et il éprouve donc une certaine fierté à être plébiscité par ses pairs parmi les personnes les plus influentes du Luxembourg. Il ne pouvait en être autrement, diront certains, pour cet enfant bien né au sein d’une famille à la tête de l’Imprimerie de la Cour Victor Buck. Mais même les plus mauvaises langues devront reconnaître que si la vie est belle pour Nicolas Buck, elle a aussi été difficile par moment. La fermeture de l’imprimerie familiale, devenue Qatena, au Luxembourg, puis la vente de la branche slovaque avant sa disparition, lui feront mal à jamais. Le patron et l’homme sont meurtris. Mais pas morts. Place à « l’imprimerie de demain » dédiée aux services de reporting pour le secteur des fonds d’investissement. Victor Buck Services, portée sur les fonts baptismaux en 2000 avec son associé Renaud Jamar de Bolsée et spécialisée dans la gestion de l’information de clients, a le vent en poupe et navigue à belle allure. Post finira par y augmenter sa participation à hauteur de 90 %. L’entreprise emploie aujourd’hui plus de 200 personnes. L’encre n’est pas encore sèche sur l’accord trouvé pour que Seqvoia voie le jour, nouveau projet du duo Buck-Jamar, orienté vers la conception de logiciels à destination des fonds d’investissement. « L’idée inspire, pas la personne » Le virage digital, Nicolas Buck a compris qu’il fallait, sans crainte, le prendre à la corde, à pleine vitesse. Le chemin le plus court permet souvent de rester en tête. C’est aussi cela qu’il fait passer comme message via l’asbl Nyuko, plate-forme qui, sous son impulsion, va mettre en orbite le concept de start-up nation.

Coach, conseiller, mentor… Il est finalement un peu la parfaite synthèse de tous ces rôles. Curieusement, lui-même ne pense pas avoir été influencé, ni dans son parcours, ni dans son choix de carrière. À ses yeux, l’influence, c’est plutôt le fait de rencontres. « La personne inspire, mais l’idée que cette personne porte est plus puissante ou influente, car on peut se l’approprier. » Les idées, voilà sans doute un des carburants de Nicolas Buck. Dont il est avide, depuis toujours. « Quand on s’engage dans le monde de l’entreprise ou dans ce que j’appelle les corps intermédiaires, il faut se mettre dans une posture telle que l’on amène des idées. » Ce qu’il fait notamment en étant à la tête de la Fedil depuis plus de deux ans. Une fédération qui a misé sur le style « Buck » : un discours direct et cons­ tructif. En tout cas sans langue de bois quand il évoque le besoin de réformer les orientations scolaires, quand il fustige le concept – déjà dépassé, selon lui – du télétravail ou se fend d’un tweet au vitriol, alors qu’une entreprise luxembourgeoise fait le choix de la France plutôt que du Luxembourg pour sa nouvelle usine… Le costume politique lui irait à merveille ? Il ne le croit pas, convaincu que ce monde est une affaire de professionnels, décalé par rapport à celui de l’entreprise, avec des passerelles de plus en plus étroites. À la Fedil, il est un facilitateur entre ces deux mondes. Et garde sa liberté de parole, comme quand il constate que « le pays étouffe à cause de la lenteur politique ». Mais dire ne suffit pas. Nicolas Buck sait aussi entendre, et aime débattre. C’est pour cela aussi qu’il est apprécié et respecté, notamment lorsqu’il défend une vision d’un « Grand Luxembourg », dont l’influence s’étend aux territoires voisins. « Si vous pensez que vous êtes influent, c’est que vous avez un point de vue, des idées. Fort de cela, le débat ne doit alors pas et ne peut pas faire peur. » Et Nicolas Buck n’a peur de rien.

BIO EXPRESS

1968 Né à Luxembourg le 30 août 2000 Cofondateur et CEO de Victor Buck Services 2004 Élu Entrepreneur de l’année par EY 2012 Fondateur et président de Seqvoia (regtech pour les fonds d’investissement) 2014 — 2017 Président de l’accélérateur de start-up Nyuko 2016 Président de la Fedil

L'A V I S D U P R É S I D E N T D U J U R Y

« Pour être influent, il faut des idées, une capacité de conviction et de l’énergie. Nicolas Buck en a à revendre ! » Janvier 2019 —

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René Elvinger Auteur

JEAN-MICHEL LALIEU

Photographe

ANTHONY DEHEZ

AMBASSADEUR INDUSTRIEL

Après plus de 40 années passées dans le secteur industriel, René Elvinger, président de Cebi International, plaide toujours pour préserver un tissu d’entreprises dynamiques au Luxembourg et en Europe. Un objectif pour lequel il a longtemps milité dans les plus hautes instances de la Fedil.

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n 2011, René Elvinger a racheté l’entreprise Elth Luxembourg, dans laquelle il avait fait quasiment toute sa carrière. À 60 ans, il tentait donc le pari de sa vie, après le décès de l’actionnaire italien. Il avait évidemment le choix, mais il est persuadé que s’il n’avait pas franchi le pas, le spécialiste luxembourgeois de micromoteurs pour l’industrie automobile aurait été cédé à des Chinois. Aujourd’hui, fort de son succès, le patron du groupe, rebaptisé Cebi International, continue de se battre pour le maintien d’un véritable secteur industriel au Luxembourg et en Europe. Au siège de Steinsel, un nouveau centre de recherche flambant neuf est en construction. Un investissement conséquent. René Elvinger insiste, 80 % du chiffre d’affaires est encore réalisé dans les unités du Vieux Continent (Luxembourg, Suisse, Italie et Portugal).

Les responsabilités du chef Outre sa propre entreprise, René Elvinger a mené le combat pour tout le secteur industriel pendant de nombreuses années au conseil d’administration de la Fedil. « J’ai renoncé à me présenter pour un nou­ veau mandat en mars dernier, explique-t-il. Il était temps de laisser la place aux jeunes. » Réputé pu­ gnace en affaires, ses pairs mettent aussi en exergue son esprit visionnaire et respectent sa prise de risque lors du management buy-out. Dans son entreprise aussi, il a laissé les manettes du management quotidien à une équipe plus jeune, dans laquelle on retrouve deux de ses trois enfants, Lynn et Paul. Mais en tant que président de l’ensemble des sociétés du groupe, la décision finale lui revient toujours. « Je me sens responsable des 3.600 employés 78 —

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BIO EXPRESS

1951 Né le 2 mars à Walferdange 1974 Il entre chez Goodyear 1976 Il rejoint la société Elth Luxembourg comme directeur adjoint 1985 Il est nommé directeur général d’Elth Luxembourg 2011 En juillet, il rachète le groupe qui est rebaptisé Cebi 2013 Il obtient le Prix de l’entrepreneur de l’année d’EY

(dont 700 au Luxembourg, ndlr), donc de 10.000 per­ sonnes en comptant leurs familles. Ma principale influence, c’est sans doute là qu’il faut la chercher. » Selon lui, être à la tête du plus grand groupe industriel luxembourgeois avec pouvoir de décision dans le pays lui impose des responsabilités. « Tout admi­ nistrateur d’entreprise, au-delà du pouvoir qu’il reçoit, a des responsabilités à assumer », insiste-t-il. À ce niveau, René Elvinger continue à apprécier le modèle luxembourgeois et ses circuits courts, permettant des contacts et donc des décisions rapides. « Lors de la crise de 2008, nous avons pu supporter une chute du chiffre d’affaires de 40 % sans devoir licencier. Parce que nous nous sommes mis rapidement en contact avec le ministre de l’Économie, ce qui a per­ mis de modifier la loi sur le chômage partiel. » En dehors de ses activités professionnelles, le patron de Cebi s’investit, depuis 20 ans, dans la maison de soins Elysis en tant que membre du conseil. « C’est du pur bénévolat, mais ils ont besoin de com­ pétences différentes pour pouvoir avancer. » Par contre, il dit avoir refusé certains postes d’administrateur de société. « J’étais tellement pris par les autres fonctions que je n’ai pas souhaité accepter un poste où je ne pouvais pas m’investir comme je l’aurais souhaité. » Pas question non plus de faire de politique active, même s’il a parfois pu apporter ses bons conseils au parti démocrate qu’il supporte. Sa fille, Joëlle, est justement députée DP et siège au conseil d’administration du groupe. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir une vision plus large pour le pays, qui, selon lui, doit se préparer à vivre avec un million d’habitants et donc adapter ses infrastructures. « Je ne comprends pas que certains veuillent faire cesser la croissance alors que c’est elle qui garan­ tit notre modèle de sécurité sociale. »

CE QUE LE JURY DIT DE LUI

« Il est celui qui a le mieux transcrit ce fameux appel à l’entrepreneuriat luxembourgeois : ‘Trau dech !’ Ce slogan dédié aux jeunes, il l’a repris à son compte et à 60 ans, il a osé et joué gros avec Cebi. Et il a gagné ! »

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Romain Wolff

Auteur

THIERRY RAIZER

Photographe

ANTHONY DEHEZ

N ÉG O C I AT E U R ET TRIBUN

À huis clos ou en public, Romain Wolff alterne les scènes pour ses prises de parole en tant que président du syndicat de la fonction publique, la CGFP. Un rôle qu’il a endossé il y a deux ans et qui fait de lui un négo­ ciateur incontournable pour les gouvernements successifs.

L

e jury du Paperjam Top 100 2018 a choisi de placer Romain Wolff en 10e position du classement dans l’idée de mieux mettre en avant ceux qui influent sur l’économie et la politique sans nécessairement être à la tête d’une entreprise. Tantôt négociateur en coulisses, tantôt tribun, il a gravi en une quinzaine d’années les échelons de la Confédération générale de la fonction publique (CGFP), jusqu’à accéder à la présidence il y a deux ans. « Quand je suis devenu président, il y avait une chose importante à mes yeux : l’abolition de cette disposition 80-80-90. J’ai toujours dit que je voulais le faire. Nous avons un accord, ce n’est pas encore voté à la Chambre. Mais quand ça sera voté, ça sera un jour très important pour moi. » Objectif presque accompli puisque la CGFP et le ministre de la Fonction publique du gouvernement Gambia 1, le socialiste Dan Kersch, se sont accordés pour supprimer une rémunération progressive pour les stagiaires de la fonction publique : 80 % durant la première et le deuxième année, puis 90 % durant la troisième années. Avec 30.000 membres, selon ses chiffres, la CGFP représente-t-elle une force puissante à laquelle les gouvernements ne peuvent pas résister ? Celui qui a succédé à Émile Haag s’en défend. « Nous sommes une organisation professionnelle responsable qui essaie toujours d’unir les intérêts de la fonction publique et du pays. » Après le duo Haag-Wolff, c’est le duo WolffHeiliger qui est en place. Steve Heiliger, le secrétaire général, assiste à l’interview et n’hésite pas à apporter sa contribution. Sur l’élargissement vers les non-Luxembourgeois, les responsables de la CGFP renvoient à la loi: « Nous avons un texte de loi depuis 2009, certains domaines sont ouverts, entre 10 et 13 % des agents travaillant

BIO EXPRESS

1961 Naissance à Luxembourg 1982 Entrée à l’Administration de l’enregistrement (ministère des Finances) 2002 Entrée à la CGFP 2005 Prend la succession de Joseph Daleiden en tant que secrétaire général 2016 Succède le 12 décembre à Émile Haag à la présidence de la CGFP

dans la fonction publique ne sont pas Luxem­bour­ geois. » Quant à la faible présence de Luxem­bourgeois dans le privé, Romain Wolff évoque, dans certains cas, le fait que le responsable RH soit de nationalité étrangère et recrute par effet de miroir. « Pas touche au statut » Le compromis et le collectif sont deux notions qui ressortent au contact de Romain Wolff. Mais « pas touche » à certains principes. « Nous avons un statut de la fonction publique. Aussi longtemps que je serai en poste, je dirai :‘Ne touchez pas à ce statut.’ Ça serait une faute énorme de la part de la politique. Et je ne crois pas qu’elle le fera. » Romain Wolff a franchi le cap syndical en 2002 pour tenter de faire changer les choses. « Les lois que je voyais étaient davantage écrites pour ceux qui cherchaient des avantages fis­ caux et non pour ceux qui étaient là pour les exécu­ ter. » Et à y regarder de plus près, il porte aussi la marque d’une certaine forme de déterminisme. La politique ? « Jamais. Je n’aime pas l’idée d’entrer dans un parti et de ne plus représenter que l’opinion de ce parti. Moi j’ai aussi une opinion. » Interlocuteur incontournable du gouvernement, Romain Wolff dresse un bilan du dialogue : « Nous sommes politiquement neutres, mais c’était un peu plus difficile avec le gouvernement CSV-LSAP d’avant 2013 qui voulait faire du démontage social au niveau de la fonction publique. » La paix sociale est préservée, mais la CGFP n’hésite pas à se manifester. Et lorsque le compromis n’est pas atteint du point de vue syndical, le président monte au créneau, comme récemment devant le siège de la Spuerkeess. « Il n’y avait pas d’avancée du côté des dirigeants ou du gouvernement. » La CGFP et son président veillent.

CE QUE LE JURY DIT DE LUI

« Être le porte-parole de plus de 30.000 personnes qui forment une masse primordiale du corps électoral au Luxembourg le rend éminemment influent, économiquement, socialement et politiquement. » Janvier 2019—

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11 – 18

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Claude Kremer

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Françoise Thoma

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Claude Marx

Classé aux portes du top 10, c’est dire si son influence reste importante, lui qui a contribué à créer un cabinet qui emploie désormais 750 personnes. Claude Kremer (62 ans) fait en effet partie des associés qui, en 1988, ont monté Arendt & Medernach, devenu Arendt. Ancien président de l’Alfi, entre mai 2007 et juin 2011, il a ensuite porté l’industrie des fonds à l’échelle européenne en tant que président de l’Efama jusqu’en 2013. Il siège au sein du board of directors de l’Association internationale des fonds d’investissement.

En vingt ans d’expérience à la Spuerkeess, Françoise Thoma (49 ans) y a gravi tous les échelons. Jusqu’à son accession au poste de directrice générale en 2016. Depuis trois ans, elle s’est forgé une solide reconnaissance sur la Place où les femmes sont pourtant rares à des postes aussi décisifs. Et ce ne sont pas les soubresauts du moment avec le syndicat de la fonction publique qui entacheront sa détermination à faire de la BCEE une banque prête pour son avenir. Elle siège aux conseils de Cargolux, de la Bourse, d’Enovos et de SES.

Ancien banquier (17 années chez HSBC), Claude Marx (52 ans) est devenu le gendarme du principal secteur d’activité du pays, en février 2016. Depuis le début de son mandat de directeur général, la CSSF a considérablement agrandi ses effectifs pour correspondre au développement de la Place. Strict sur les contrôles, rigoureux dans l’application de la réglementation, le régulateur qu’il dirige est toutefois cité comme essentiel par les acteurs qui décident de s’installer au Luxembourg pour déployer des activités en Europe.

guide.paperjam.lu/biographie/claude­kremer

guide.paperjam.lu/biographie/francoise­thoma

guide.paperjam.lu/biographie/claude­marx

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Luc Frieden

Après la parenthèse post-2013 et sa mission de vice-président du groupe Deutsche Bank à Londres (2014-2016), l’ancien ministre des Finances a participé à la gestion du changement d’actionnaire de la Bil, du qatari Precision Capital au chinois Legend Holdings. Luc Frieden (58 ans) préside aussi le conseil d’administration du groupe Saint-Paul et est associé au cabinet d’avocats EHP. Un agenda chargé qui devrait évoluer en fonction des résultats des élections européennes de mai 2019 durant lesquelles il devrait mener la liste du CSV. guide.paperjam.lu/biographie/luc­frieden

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Sasha Baillie

Incontournable depuis cinq ans dans le dispositif du ministère de l’Économie, Sasha Baillie (48 ans) a donné une nouvelle impulsion à Luxinnovation. Elle est devenue au printemps 2018 la première femme CEO de l’agence nationale pour l’innovation. Proche d’Étienne Schneider et de Francine Closener, cette femme d’action compte à son actif la mise en place du projet de nation branding et le montage de l’entreprise LuxGovSat, destinée au marché satellitaire militaire. Elle en préside d’ailleurs le conseil d’administration. guide.paperjam.lu/biographie/sasha­baillie

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EN MARGE DU CLASSEMENT

Non classés, mais sur le radar du jury Le Paperjam Top 100 comporte par nature un nombre déterminé de déci­ deurs les plus influents. Mais en marge de la sélection effectuée par le jury, d’autres décideurs restent sur le radar. Ils sont à suivre pour les prochaines éditions, ils viennent d’arriver au Luxem­ bourg ou ils font partie des « sages » de l’économie. Autant de bonnes raisons de les mettre en exergue en marge du classement, dans différents encadrés thématiques.

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Claude Strasser

Il est, depuis 2012, à la tête du plus grand employeur du pays. Sous l’impulsion de Claude Strasser (46 ans), le groupe Post a poursuivi la diversification de ses activités pour correspondre à l’évolution du métier historique : ICT et logistique pour compenser le courrier traditionnel en baisse. Claude Strasser aime le mouvement et veut faire naviguer le paquebot Post (4.480 collaborateurs) avec la souplesse nécessaire aux marchés qui évoluent rapidement. guide.paperjam.lu/biographie/claude­strasser

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Robert Glaesener

L’arrivée de Robert Glaesener (48 ans) dans le Paperjam Top 100 et à une telle place est le fruit de son influence. Mais elle reflète aussi l’importance prise par le secteur ICT au Luxembourg. Et par le succès de la start-up, devenue entreprise mondiale, qu’il dirige : Talkwalker. 10 ans en effet que l’outil d’analyse de veille des médias sociaux a creusé son sillon grâce à une équipe dirigeante formée également des cofondateurs Christophe Folschette et Thibaut Britz. guide.paperjam.lu/biographie/robert­glaesener

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Nicolas Mackel

Voilà déjà cinq ans qu’il est le portedrapeau du secteur financier à travers le monde. Mais aussi le premier à monter au front lorsque la Place est attaquée. Ne demandez pas à Nicolas Mackel (48 ans) d’adopter un langage diplomatique pour contrecarrer des clichés persistants sur le Luxembourg. Sur les plateaux TV, il démonte avec efficacité des questions qui en auraient désarçonné d’autres. Dans le cadre du Brexit, il est à la manœuvre pour attirer des acteurs de Londres, sans pour autant couper les ponts avec la City. guide.paperjam.lu/biographie/nicolas­mackel

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Paul Helminger

Paul Helminger (78 ans) collectionne les étiquettes, dans le privé et en politique. Il préside le conseil d’administration de LuxairGroup, mais aussi celui de Cargolux et de la start-up fintech SnapSwap. Avant de mettre son expertise au service des entreprises, il avait déjà accédé à de nombreuses fonctions en politique. Ancien chef de cabinet du Premier ministre Gaston Thorn (DP) de 1974 à 1979, il est devenu député puis est entré au conseil communal de la Ville de Luxembourg en 1987. 12 ans plus tard, il sera bourgmestre (jusqu’en 2011). Il reste très écouté dans son camp. guide.paperjam.lu/biographie/paul­helminger

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Philippe Dupont

Autre associé fondateur du cabinet Arendt & Medernach dans le classement, Philippe Dupont est spécialisé dans les domaines bancaire et financier et possède une expérience considérable en matière de réglementation bancaire. Proche du DP, on le connaît aussi pour ses passions culturelles, en particulier l’art contemporain. Il est un des instigateurs de la collection privée du cabinet. Il est aussi vice-président du Mudam. guide.paperjam.lu/biographie/philippe­dupont

20 Henri Grethen S’il n’est plus en première ligne des décisions politiques, Henri Grethen (68 ans) reste cité parmi les voix qui comptent. Et lorsqu’il prend la parole dans une réunion, cette voix est entendue. Ancien ministre de l’Économie et des Transports (1999-2004), il siège depuis 2008 à la Cour des comptes européenne. L’épisode raté de la présidence de la BCEE ne l’a pas pour autant démotivé de cette fonction. Et c’est à la Fondation de Luxembourg qu’il partage aussi sa connaissance de l’économie et des réseaux politiques au profit de la philanthropie.

22 Guy Hoffmann ex æquo

Il a pris le relais d’Yves Maas en tant que président de l’ABBL en avril 2018. Guy Hoffmann (54 ans) milite auprès du gouvernement pour que l’enjeu de la transformation digitale que doivent gérer les banques soit supporté par la sphère publique. Représentant une banque purement luxembourgeoise – la Raiffeisen qu’il dirige depuis 2011 –, il aime à indiquer que la place financière grand-ducale « joue dans la cour des grands » et qu’il faut poursuivre les améliorations du cadre général, et réussir l’attraction et la transformation des talents.

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EN MARGE DU CLASSEMENT

Les sages / émérites Ils ont quitté des fonctions opérationnelles pour prendre encore un peu plus de hauteur sur un secteur qu’ils connaissent bien. Leur point de vue n’en est que renforcé. Certains décideurs ont récemment choisi de se retirer d’une vie qui a été très active pendant de nombreuses années. Le nom de l’ancien CEO de BGL BNP Paribas, Carlo Thill, devait figurer dans cet encadré. Parti à la retraite en 2018, il occupait la neuvième place du Paperjam Top 100 en 2016. Autres habitués du classement, Jacques Lanners a quitté la présidence du directoire du groupe familial Ceratizit et Jean-Jacques Rommes celle du comité exécutif de l’UEL. D’autres font désormais figure de sages et restent très consultés, comme Norbert Friob, créateur de nombreuses entreprises, dont Prefalux, et président d'Abitare et du groupe FNP ; le cofonda­ teur et investisseur dans de nombreuses sociétés, Gaston Schwertzer ; l’ancien CEO de Paul Wurth et toujours président de l’association des ingénieurs da Vinci, Marc Solvi ; Jean Bram, fondateur de l’empire commercial du City Concorde ; Frank Wagener, ancien CEO de la Bil et actuel président de la Bourse de Luxembourg, ainsi que Marie-Jeanne Chèvremont-Lorenzini, ancienne managing partner de PwC Luxembourg et administratrice indépendante dans de prestigieux conseils comme Kneip ou Pictet.

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22 Denise Voss ex

23 Serge Krancenblum

24 Jacques Elvinger

Élue en juin 2015 puis reconduite en 2017 pour deux ans, Denise Voss (60 ans) est la première femme à présider l’Alfi. La conducting officer de Franklin Templeton International Services poursuit son mandat en visant les 5.000 milliards d’euros d’actifs sous gestion, mais son influence ne se limite pas aux chiffres. Denise Voss milite pour une industrie qui embrasse les défis de son temps et y apporte des réponses : l’éducation financière, le digital, le vieillissement de la population et bien entendu l’enjeu climatique.

À la tête de SGG depuis 1993, Serge Krancenblum (57 ans) a fait du prestataire de services aux professionnels du secteur financier un véritable groupe international présent dans 20 pays. Une success-story luxembourgeoise qui est passée par différentes acquisitions qu’il a supervisées en tant que CEO du groupe. Président du CA de Gatsby & White et de la LAFO, Serge Krancenblum défend aussi à l’international la cause des hubs d’investissement tels que le Luxembourg en tant que président de l’Investment Facilitation Forum (IFF).

Partner du cabinet d’avocats Elvinger Hoss Prussen depuis 35 ans, où il dirige le département des fonds d’investissement, Jacques Elvinger est également chargé de cours à l’Uni et membre du Comité pour le développement de la place financière dirigé par le ministère des Finances, ainsi que de plusieurs comités consultatifs de la CSSF. Il est aussi membre du conseil d’administration de l’Alfi.

guide.paperjam.lu/biographie/denise­voss

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25 Claude Wagner

26 Carlo Thelen

27 Thierry Wolter

Archétype du multi-entrepreneur et self-made-man, Claude Wagner, 53 ans, est à la tête de plus d’une vingtaine de sociétés sous l’égide de son groupe CWA, employant 800 personnes. Il est notamment propriétaire de Bati C, Hoffmann-Schwall, Bâtiself, mais aussi de Citabel, du cuisiniste Wolf-Moritz ou encore de Mobilier Jardin. Il a reçu en 2016 le Prix de l’entrepreneur de l’année décerné par EY Luxembourg.

Les billets publiés sur son blog sont toujours très lus par ceux qui s’intéressent aux enjeux économicopolitiques du pays. La direction de la Chambre de commerce offre une position privilégiée pour influer sur ces deux mondes, comme l’avait fait son prédécesseur, un certain Pierre Gramegna. À 47 ans, Carlo Thelen est membre du comité de direction depuis 2003 et directeur général de l’institution depuis 2014.

Il représente une des deux familles à l’origine d’un des fleurons de l’industrie : Ceratizit, dont il est membre du directoire. Thierry Wolter, 53 ans, est également très actif au sein de la société en tant que membre du conseil d’administration du FNR et administrateur chez BIP Investment Partners. Il est par ailleurs le coauteur du livre Europe 2012 : Globalisation et cohésion sociale, les scénarios luxembourgeois.

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TOP 5

28 Laurent Probst Associé de PwC, il est l’agitateur d’idées du cabinet. Alors que le Luxembourg n’est pas encore passé en mode start­up nation, il lance en 2012 l’accélérateur de sociétés présentant du potentiel à l’international : le PwC’s Accelerator. Une idée qui a essaimé au niveau mondial. Laurent Probst est aussi en charge de l’innovation, de la recherche et du développement au sein du Big Four. Il œuvre aussi pour assurer l’alignement des compétences aux besoins de l’économie. Il fait partie des instigateurs de Webforce3, un programme de coding pour les chômeurs.

29 Jacquot Schwertzer

Femmes Caroline Mart (3e) Françoise Thoma (12e)

1 Denise Voss (22e)

Sasha Baillie (16e)

2 3

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Blanche Weber (39e)

Il aime piloter dans l’ombre l’un des grands noms luxembourgeois du capital-investment. Fils de Gaston, Jacquot Schwertzer est administrateur délégué de Luxempart depuis 2015. Il dirige la société en étroite collaboration avec le président du conseil d’administration, François Tesch. L’importance de Luxempart se mesure aussi à la présence d’autres dirigeants influents, dont John Penning.

4 5

30 Georges Wivenes

31

Max Leesch

Il dispose du luxe de pouvoir inciter le politique à revoir un texte de loi. Voire de remettre en cause un projet si la base légale n’est pas suffisante ou que l’intérêt public n’est pas garanti. Avocat et magistrat, le président du Conseil d’État, Georges Wivenes (64 ans), affiche une carrière au sein des grandes instances judiciaires. Il a ainsi été référendaire à la Cour de justice de la Communauté européenne, procureur général adjoint et membre du Parquet de la Cour de justice Benelux.

L’ADN du commerce, Max Leesch l’a reçu de ses prédécesseurs qui ont fondé la chaîne de grande distribution nationale Cactus. Plutôt discret, il est pourtant aux manettes d’un groupe qui possède aussi un important parc immobilier de par ses magasins à travers tout le pays. Président et administrateur délégué depuis 2001, il représente déjà la quatrième génération de la famille à la tête de l’enseigne indépendante qui emploie plus de 4.000 employés répartis dans 47 points de vente.

32 François Pauly Président de la Compagnie financière La Luxembourgeoise depuis mai 2014, où il côtoie son voisin de bureau et cousin Pit Hentgen (no 6), François Pauly, 54 ans, est actif dans de nombreux conseils d’administration, mais aussi dans le secteur hospitalier en qualité de président du conseil d’administration des Hôpitaux Robert Schuman. Un groupe dont la fondation est présidée par Jean-Louis Schiltz (no 5). Il est devenu, plus récemment, administrateur de l’imprimerie Saint-Paul. guide.paperjam.lu/biographie/francois­pauly

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Cha EN MARGE DU CLASSEMENT

Hauts fonctionnaires Leur mission tient, en théorie, à la mise en œuvre de la politique gouvernementale. Mais leur position leur permet d’actionner des leviers importants et d’exercer une influence, en particulier sur les entreprises dans lesquelles ils siègent au conseil d’administration, en tant que représentants de l’État. Certains hauts fonctionnaires assurent une forme de continuité, au gré des changements de gouvernement. C’est le cas de Jean-Paul Zens, le directeur du Service des médias et des communications au sein du ministère d’État, en poste depuis 1993. Au minis­ tère de l’Économie, certains sont deve­ nus incontournables dans l’entourage du ministre, dont Mario Grotz, qui préside Luxinnovation et Creos. Serge Allegrezza, le directeur du Statec et de l’Observatoire de la compétitivité, préside Post Group et Luxtrust. Important aussi, le rôle de Patrick Nickels en tant que président de la SNCI. Du côté du ministère des Finances, Étienne Reuter, le directeur de l’IGF, préside le conseil de BGL BNP Paribas et celui de Lux­Development. Isabelle Goubin (directrice du Trésor), qui préside la CSSF, et la directrice de l’ACD Pascale Toussing font aussi partie des personnages­clés. Au MDDI, Tom Weisgerber (premier conseiller de gouvernement) préside Lux­Airport et Roland Fox conduit l’important département des Ponts et Chaussées. On notera aussi le rôle précieux des chefs de cabinet : Paul Konsbruck pour Xavier Bettel et Tom Theves pour Étienne Schneider. Isabelle Schlesser et Anne-Catherine Ries ont pris aussi une importance grandissante dans l’appareil étatique, la première en tant que directrice de l’Adem, membre du Conseil d’État et membre du CA des CFL ; la seconde en tant que chargée de la coordination générale de Digital Lëtzebuerg et membre du CA du groupe Post. Bien qu’il ne soit pas fonctionnaire, le jury souligne le rôle de Marc Jaeger en tant que président du Tribunal de l’Union européenne.

33 Christophe Goossens

34 Freddy Brausch

Succédant à Alain Berwick au poste de CEO de RTL Lëtzebuerg, Christophe Goossens, 42 ans, incarne une nouvelle génération à la tête du premier groupe audiovisuel du pays. Avant d’entrer chez RTL par la chaîne Eldoradio qu’il a dirigée, il a occupé plusieurs fonctions au sein du groupe Tele2, avant de participer au lancement de la société MPulse, puis a rejoint Sky Broadband en tant que sales & marketing manager.

Partner et ancien national managing partner de Linklaters Luxembourg, où il se consacre désormais à la gestion des dossiers pour les clients du département des fonds d’investissement, Freddy Brausch fait figure de sage pour cette industrie. Ses avis sont toujours écoutés, qu’ils soient partagés sur scène ou en conférence de presse. Vice-président du comité exécutif de l’Alfi, il siège aussi à la CSSF et au Haut Comité pour le développement de la place financière.

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35 Charles­Louis Ackermann

36 Marc Hoffmann

Propulsé à seulement 30 ans à la direction d’Accumalux Group, Charles-Louis Ackermann, 67 ans, œuvre inlassablement au développement international du groupe (République tchèque, Australie, Bulgarie et Russie) et redonne une seconde vie au site des anciennes poudreries à Kockelscheuer, qu’il a récemment reconverti en un site capable d’attirer des entreprises actives dans les nouvelles technologies. Une manière d’investir dans le futur du pays.

Discret par nature, Marc Hoffmann, 60 ans, s’est révélé au grand public en prenant la tête du comité de direction de Dexia BIL, en 2001, à l’âge de 43 ans. Il a de nouveau surpris tout le monde six ans plus tard en créant, avec le lauréat du Paperjam Top 100 2018, Norbert Becker, la Compagnie de banque privée (CBP). Il a toujours nourri une passion pour l’aviation. Ce qu’il a pu concrétiser en occupant la présidence des conseils d’administration de Luxair (entre 2004 et 2012) et de Cargolux (entre 2008 et 2012).

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37 John Parkhouse

38 Laurent Schonckert

John Parkhouse (51 ans) est, depuis le 1er juillet 2015, à la tête du plus grand des Big Four au Luxembourg avec 2.800 salariés. Il vient d'être réélu pour un deuxième mandat qui débutera en juillet 2019. Arrivé en 1994 chez Coopers & Lybrand, quand PwC n’existait pas encore, il devient en 1999 le premier associé estampillé 100 % PwC. Il est également réviseur d’entreprises agréé au Luxembourg et en Angleterre, et est aussi membre du conseil d’administration de l’Institut luxembourgeois des administrateurs.

À 60 ans, Laurent Schonckert est plutôt le visage de Cactus dans le grand public. Une répartition des rôles avec Max Leesch (n°31) qui convient au tempérament des deux hommes. Laurent Schonckert est, depuis 2002, administrateur-directeur de Cactus. Membre de l’assemblée de la Chambre de commerce, il est aussi vice-président de la Confédération luxembourgeoise de commerce (CLC). Impliqué dans les actions caritatives, il siège à la viceprésidence d’Unicef Luxembourg. guide.paperjam.lu/biographie/laurent­schonckert

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EN MARGE DU CLASSEMENT

La nouvelle génération Issus d’une grande famille, en poste dans l’entreprise familiale ou en vue dans une entreprise qu’ils dirigent, ils font partie de la génération montante. De nombreuses entreprises familiales regorgent de talents et de représen­ tants de la nouvelle génération déjà influents : Antoine Clasen (Bernard­ Massard), la famille Muller avec Jean (Moulins de Kleinbettingen), Carole (Fischer), Patrick et Manou Emringer (Panelux). Christophe Thiry assure la continuité chez Karp­ Kneip ; Paul et Lynn Elvinger, les enfants de René – classé neuvième du Paperjam Top 100 –, ont repris les rênes du groupe Cebi ; Lynn et Goy Grosbusch (Grosbusch Fruits & Vegetables) ont intégré la direction de l’entreprise fondée par leur père, René. Toujours dans les entreprises familiales, le jury souligne aussi le rôle d’Isabelle et Mathias Lentz (Brasserie Nationale), de Laura et Lionel Ferber (groupe Ferber), de Betty Fontaine (Brasserie Simon), de Raymond Ackermann (Accumalux), de Benji Kontz (Kontz Group), de Max Koster (City Concorde) et de Willy Hein (groupe Hein). La fondatrice de Tiime, Hedda Pahlson-Moller, fait partie de cette génération à suivre, de même que le directeur de la Fondation Idea, Marc Wagener. Parmi les avocates, Héloïse Bock (Arendt) – également membre du Conseil d’État et prési­ dente de Servior – et Nadia Manzari (Schiltz & Schiltz) font entendre leur voix. Relevons encore le parcours de Julie Becker, membre du comité exécutif de la Bourse de Luxembourg, et la success­story familiale des Bailly avec leur groupe automobile trans­ frontalier (Car Avenue), développé par Stéphane.

39 Blanche Weber

40 Georges Schmit

Ses prises de parole sont sans filtre. Et son engagement est total. Blanche Weber (53 ans) tire sa motivation depuis sa rencontre avec le mouvement « Jeunes et Environnement ». Elle est la créatrice du premier bureau de coordination politique au sein du Mouvement écologique en 1987, et préside depuis 2003 l’organisation qui a fêté cette année ses 50 ans d’existence. Son action a contribué à faire de l’écologie un thème majeur de la politique au Luxembourg.

Georges Schmit, 65 ans, fait partie des hauts fonctionnaires les plus marquants de ces dernières décennies, et il est l’instigateur de l’ombre de l’initiative gouvernementale d’exploitation des ressources spatiales, dont il a eu l’idée lorsqu’il était en poste en tant que consul général du Luxembourg à San Francisco. Président de la SNCI entre 1995 et 2002, il est officiellement retraité de la fonction publique en 2016, mais il continue d’être très actif, notamment en tant que membre de l’advisory board de l’initiative Spaceresources.lu.

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41

TOP 5

Michèle Detaille

Aussi Luxembourgeoise belge que grand-ducale de cœur, Michèle Detaille (61 ans), à la tête du groupe Alipa, est active au Luxembourg depuis plus de 20 ans. Avant, elle évoluait en politique en Belgique : bourgmestre de Vaux-sur-Sûre, conseillère de feu le ministre libéral Jean Gol, députée et vice-présidente du Parti réformateur libéral. Au CA de la Fedil depuis 2005, elle en est devenue la vice-présidente en juillet dernier. Elle continue de militer ouvertement pour son camp politique, en soutenant – logiquement – le Premier ministre Xavier Bettel.

Jeunes

(moins de 45 ans) Christophe Goossens (33e) Jean­Paul Olinger (43e) Yves Nosbusch (77e)

1

Philippe Wilmes (56e)

2 3

Nicolas Henckes (86e)

4 5

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42 Paul Giorgetti

43 Jean­Paul Olinger

Moins visible en public que son frère Marc, qui a remporté le Paperjam Top 100 2016, Paul Giorgetti (60 ans) n’en codirige pas moins avec lui le groupe familial Félix Giorgetti, qui emploie 1.500 collaborateurs, de Luxembourg à Dubaï. À Marc la responsabilité des fonctions économiques et financières, à Paul – ingénieur en génie civil de formation – de prendre en charge les aspects opérationnels.

Jean-Paul Olinger figurait dans la catégorie « à suivre » en marge du Paperjam Top 100 2016. Promesse tenue, puisque le voici entré dans le classement. Malgré son jeune âge (40 ans), son parcours est déjà fulgurant. Coopté associé chez KPMG en 2016, le voici parti pour l’UEL en janvier 2018 pour succéder à Nicolas Henckes (no 86), d’abord comme secrétaire général, puis directeur et président du comité exécutif. Également directeur de l’INDR, il prend aussi la présidence de la Mutualité des employeurs. Il a été en outre président de la FJD pour l’exercice 2016/2017. guide.paperjam.lu/biographie/jean­paul­olinger

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44 Camille Fohl

45 Edmond Muller

Nommé en 2017 président du conseil d’administration de la Banque et caisse d’épargne de l’État (BCEE), Camille Fohl, à bientôt 63 ans, a auparavant été président de BNP Paribas en Allemagne, où il a fait une grande partie de sa carrière. Camille Fohl est maître en économie appliquée de l’Université de Louvain-la-Neuve et a commencé sa carrière par six années chez Lux-Development.

De la graine aux pains et pâtisseries disposés en rayon, la famille Muller est devenue incontournable dans les métiers de meunier (Moulins de Kleinbettingen) et de boulanger (Fischer, Panelux). À 68 ans, Edmond Muller fait partie de la génération qui prépare la succession progressive vers la suivante. Il s’est retiré de l’opérationnel, mais reste administrateur délégué des Moulins de Kleinbettingen, aux côtés de son fils Jean. Sa fille Carole est la CEO de Fischer. Ils sont tous deux à suivre en marge de ce classement. guide.paperjam.lu/biographie/edmond­muller

46 Richard Forson

47 Manou Hoss

À bientôt 57 ans, Richard Forson, originaire d’Afrique du Sud, ancien directeur financier entre 2003 et 2005 de Qatar Airways, arrive chez Cargolux en 2012, au moment où la compagnie qatarie en devient actionnaire à 35 %. Il est promu, quelques mois plus tard, CEO par intérim, après le départ de Frank Reimen. Redevenu CFO en 2014, à l’arrivée de Dirk Reich, il est de nouveau appelé – et cette fois définitivement – aux fonctions de CEO en juin 2016, lorsque Dirk Reich choisit de retourner en Suisse pour raisons personnelles.

Manou Hoss a travaillé dans le secteur bancaire pendant plus de 10 ans, avant de devenir en 2006 managing partner d’Elvinger Hoss Prussen, que son père, Jean Hoss, a cofondé. En dehors de la sphère professionnelle, cette avocate est très active au sein de la Croix-Rouge luxembourgeoise, où elle est à la fois présidente de la section locale de Luxembourg-ville et membre du conseil d’administration. Depuis le mois de janvier, elle est également membre du senior advisory committee de la Chambre de commerce américaine au Luxembourg.

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guide.paperjam.lu/biographie/manou­hoss

TOP 5

Industrie Michel Wurth (7e) Nicolas Buck (8e)

1 Thierry Wolter (27e)

René Elvinger (9e)

2 3

Charles­Louis Ackermann (35e)

4 5 88 —

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EN MARGE DU CLASSEMENT

Nouveaux nommés Ils viennent d’arriver au Luxembourg. Ou leur nomination vient d’être annoncée. Ils sont aussi à suivre. L’Université poursuit sa croissance, 15 ans après sa fondation. Sa gouver­ nance a évolué avec l’arrivée, ces derniers mois, de Stéphane Pallage en tant que recteur et la nomination de Jens Kreisel (vice­recteur à la Recherche) et d’Erica Monfardini (directrice administrative). Le Suédois Thomas Kallstenius dirigera quant à lui le List au 1er février 2019. Originaire d’Australie, Suzanne Cotter veut placer le Mudam, qu’elle dirige depuis janvier 2018, sur la carte mondiale de l’art contemporain. Marco Zwick et Claude Wampach ont été nommés à la direction de la CSSF suite au départ à la retraite de Simone Delcourt et de Claude Simon. René Steinhaus a pris le relais de Johan Vanneste à la tête de Lux­Airport, et Steve Jacoby celui de Jean Lucius chez Encevo. Dans le secteur spatial, Steve Collar est devenu le CEO de SES, et Marc Serres le premier CEO de la toute jeune agence spatiale luxem­ bourgeoise. Jacques Lanners a laissé sa place au directoire de Ceratizit à Frank Thomé. Des changements importants sont à relever à la direction d’acteurs du secteur financier : Geoffroy Bazin chez BGL BNP Paribas ; Arnaud Jacquemin chez SGBT ; Mathieu Maurier chez Société Générale Securities Services ; John Psaila chez Deloitte ; Steve Jacoby chez Clifford Chance, et Neil Ward chez Kneip.

48 François Tesch

49 Tom Oberweis

Longtemps à la barre opérationnelle du groupe Foyer, François Tesch, 67 ans, en préside aujourd’hui le conseil d’administration. Représentant une famille importante dans l’essor du pays, successivement à l’ère industrielle puis financière, François Tesch compte parmi les quelques grandes figures de la Place. Il est également président de Luxempart, dirigée par Jacquot Schwertzer (no 29), ainsi que viceprésident du CA de SES et président du CA de Wealins et de la Financière de Tubize.

Celui qui est administrateur au sein de l’entreprise familiale Oberweis, avec son frère Jeff, est avant tout un pâtissier, et il n’hésite pas à le revendiquer. Tom Oberweis (54 ans) apprécie d’ailleurs son mandat de 25 ans à la Fédération des patrons boulangerspâtissiers. En tant que président de la Chambre des métiers (depuis juin 2017), il milite pour revaloriser des métiers aux nombreux potentiels, tout en accompagnant leur virage digital. guide.paperjam.lu/biographie/tom­oberweis

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50 Romain Bausch

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Son regard bleu et tranchant sur les comptes publics en fait un redoutable membre du Conseil national des finances publiques. Ancien haut fonctionnaire au ministère des Finances, Romain Bausch (65 ans) reste un dirigeant d’entreprise emblématique et influent, lui qui a fait de SES un leader mondial de satellites. Après l’avoir dirigé de 2004 à 2014, il en préside désormais le conseil d’administration.

À 58 ans, Christianne Wickler est à la tête du groupe Pall Center, success-story familiale bâtie au départ d’une stationservice à Oberpallen il y a 26 ans. Investie pour soutenir les femmes cheffes d’entreprise via la présidence de la FFCEL, elle aborde aussi le commerce sous une forme de militantisme : priorité au local et responsabilité sociétale. Proche de feu le bourgmestre et ancien secrétaire d’État Camille Gira, Christianne Wickler s’était engagée en politique en 2013 chez Déi Gréng. Et pour son pays, elle n’hésite pas à s’investir pour gérer la Luxembourg House en centre-ville.

guide.paperjam.lu/biographie/romain­bausch

52 Roland Kuhn

TOP 5

53 Georges Rassel CEO du groupe Paul Wurth, Georges Rassel (54 ans) rejoint la maison dès 1988 en tant qu’ingénieur au département Ponts et Charpentes – entreprise générale. En 1995, il passe au département Métallurgie et y gravit tous les échelons. Au 1er janvier 2011, il rejoint le comité de direction du groupe en tant que directeur opérationnel, avant d’être nommé directeur général au 1er janvier 2015. Il siège également au conseil d’administration de la Fedil et a aussi porté la création d’InCub, l’incubateur de start-up orientées vers l’industrie.

Christianne Wickler

Claude Wagner (25e)

Tom Oberweis (49e)

1

2

Laurent Schonckert (38e)

3

Christianne Wickler (51e)

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54 Fernand Ernster

Commerce

Max Leesch (31e)

À 65 ans, il est depuis l’âge de 23 ans l’administrateur délégué de Kuhn Construction (créée en 1897). Roland Kuhn a été président de la Chambre des métiers de 2007 à 2017. Il préside la Fédération des entreprises luxembourgeoises de construction et de génie civil. Mélomane, propriétaire de son propre studio d’enregistrement, il est aussi l’un des instigateurs de l’association De Mains De Maîtres Luxembourg, qu’il préside, et qui met en avant artisans et créateurs d’art via une biennale.

Fernand Ernster (58 ans) est depuis 1989 à la tête de l’entreprise familiale fondée par son arrière-grand-père. Il est surtout reconnu pour sa volonté d’investir face aux changements du marché. L’émergence des grandes surfaces fin des années 70 ? Il ouvre une enseigne à La Belle Étoile. L’e-commerce ? Il ouvre son e-shop. Très impliqué dans la défense des intérêts du commerce, il préside la CLC et la House of Training. L’ajustement des autorisations d’heures d’ouverture des commerces aux besoins des clients fait partie de ses chevaux de bataille. guide.paperjam.lu/biographie/fernand­ernster

55 Jean­Claude Schmitz

56 Philippe Wilmes

57 René Winkin

Jean-Claude Schmitz (71 ans), représentant la troisième génération de la famille Schmitz, remplace son père en 1976 à la tête de Rotarex et s’engage dans le développement mondial de l’entreprise. Pour poursuivre l’expansion de la société, le nom de Rotarex devient officiel en 1989. Aujourd’hui, le groupe compte 10 usines dans le monde entier, et le management s’est élargi à la génération suivante.

Malgré son jeune âge – 37 ans –, le Docteur Philippe Wilmes compte déjà parmi les ténors de la profession. Exerçant à l’Hôpital Kirchberg, il est surtout président du conseil médical des Hôpitaux Robert Schuman. Il a été en première ligne lors de la fusion de la Zithaklinik avec l’Hôpital Kirchberg, appelant à une approche constructive. Il a été aussi de ceux, via l’AMMD, qui ont poussé la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, à revoir sa copie de la loi hospitalière dans le sens d’une meilleure représentativité des médecins aux conseils des hôpitaux.

Après avoir rejoint la Fedil en 1991, René Winkin, 51 ans, a été nommé secrétaire général en 2006. Il a représenté les intérêts de l’industrie luxembourgeoise dans plusieurs organes consultatifs et décisionnels nationaux et européens. Parallèlement, il a été en charge du secrétariat général du Groupement pétrolier luxembourgeois. En dehors de son engagement professionnel, il a assuré la vice-présidence du Conseil supérieur pour un développement durable entre 2004 et 2010.

guide.paperjam.lu/biographie/ jean­claude­schmitz

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58 – 63

58 Gilles Dusemon

59 Jos Sales

Très impliqué dans l’Alfi, Gilles Dusemon est coprésident du groupe de travail sur le capital-investissement et le capitalrisque et membre du groupe de travail sur les fonds d’investissement spécialisés (FIS). Il est également membre fondateur de la LPEA, l’association luxembourgeoise du capital-investissement et du capitalrisque, et siège à son comité exécutif. Gilles Dusemon est aussi administrateur de la fondation Stëftung Hëllef Doheem. Il a rejoint le cabinet Arendt en tant que nouvel associé en 2010, alors âgé de 40 ans.

À 51 ans, Jos Sales a passé toute sa carrière professionnelle au sein du groupe familial Sales-Lentz, avec son frère Marc. L’entreprise emploie un millier de personnes et rayonne dans toute la Grande Région. Il représente le secteur luxembourgeois à l’international, au sein de l’Organisation mondiale du transport routier. Il en est depuis 2017 le président du conseil « transport de passagers ». Il est en parallèle le viceprésident de la Fédération luxembourgeoise des exploitants d’autobus et d’autocars (FLEAA) depuis deux ans.

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60 Michel Reckinger

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À bientôt 52 ans, Michel Reckinger est le président de la Fédération des artisans depuis 2015. Il dirige aussi la société familiale Reckinger Alfred (chauffage, sanitaires et climatisation) depuis 2001. Œuvrant pour que le secteur tire profit du digital et des nouvelles technologies, il s’implique aussi personnellement en faveur des réfugiés, et a notamment recruté au sein de son entreprise des demandeurs et des bénéficiaires de protection internationale.

Le discret Robert Scharfe, directeur de la Bourse de Luxembourg depuis 2012, est surtout le moteur du Luxembourg Green Exchange, la première bourse mondiale dédiée aux investissements destinés à lutter contre le réchauffement climatique. Et un promoteur des relations financières sino-luxembourgeoises qui ont permis de placer la Bourse en première ligne des institutions de l’empire du Milieu qui veulent compter sur une bourse européenne. À 65 ans, il préside également le conseil d’administration de la filiale Fundsquare.

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Robert Scharfe

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62 Ferdinand Hein

63 Georges M. Lentz Jr.

Aux manettes de l’entreprise familiale Hein depuis 1992, Ferdinand Hein a grandement contribué à sa croissance et à son internationalisation. À partir de 1999, il est rejoint à la direction par Pierre Thein, avec qui il va axer la stratégie de la société sur l’innovation technique des fours à pain. Hein a d’ailleurs été primée en 2010 par la Chambre des métiers lors du Prix de l’innovation dans l’artisanat pour les investissements majeurs faits dans ses outils de production. Aujourd’hui, l’entreprise fondée en 1882 vend ses fours jusqu’au Japon.

Arrivé en 1975 à la Brasserie Nationale, Georges M. Lentz Jr. en prend la direction en 1986. L’actuel administrateur délégué n’a pas hésité à mettre les mains dans le houblon pour assurer l’expansion de cette entreprise familiale qui existe depuis 1764. À 69 ans, celui qui fut membre fondateur de la FJD et du Cercle Munster est encore un grand acteur au Luxembourg. Ses enfants, Isabelle et Mathias, ont à leur tour pris part activement à la gestion de la société. guide.paperjam.lu/biographie/georges­m­lentz­jr

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EN MARGE DU CLASSEMENT

Technologies et start-up Luxembourg, une start-up nation qui ne manque pas de décideurs et de chefs d’entreprise influents. L’entrepreneur Marco Houwen fait partie des figures qui ont contribué à faire éclore le secteur ICT. Autres maillons importants, les incubateurs technolo­ giques et leurs dirigeants : Nasir Zubairi (Lhoft), Martin Guérin (LCI), Diego De Biasio (Technoport), Sebastien Wiertz (Paul Wurth InCub). Sans financement, pas de projet. Les venture capitalists exercent donc une influence majeure sur les pépites en devenir : Mark Tluszcz et Hans-Jürgen Schmitz (Mangrove Capital Partners), Alain Rodermann (Digital Tech Fund) et Assaf Topaz. Larissa Best milite quant à elle pour un cadre législatif favorable aux business angels en présidant le LBAN. Luxembourg, terre de start­up. Le constat se vérifie avec le vivier d’en­ trepreneurs qui ont osé faire de leur idée un business model : Jean-Luc Rippinger (Kussbus), Denis Kiselev (SnapSwap), Marc Fleschen (Zero.1), Anne Céline Lescop (CaptainJet), Alexander Weber, Bruno Chauvat et Alexandra Fernandez Ramos (Travelsify), Alex Lawrence (Crosslend), Aida Nazarikhorram (LuxAI), Christian Kratz (Investify), Grégoire Yakan (Koosmik), Raoul Mulheims (Finologee), Pierre Barreau (Aiva), Sébastien Berthelot (Moovee), Sylvain Forté (Sesamm), Antoing Hron (Klin), Éric Busch (Nexten.io), Guido von Scheffer et German Castignani (Motion­S), Frédéric Stiernon (CarPay­Diem), Bogdan Serban (Apateq), Olivier Raulot (Inui Studio) et Patrick Rahme (All Square Golf). Parmi les exemples de start­up qui sont déjà passées au stade de l’inter­ nationalisation, impossible de ne pas citer Talkwalker, fondée par Thibaut Britz et Christophe Folschette et dirigée par Robert Glaesener (no 15 du classement) ; Patrick Kersten avec Doctena; Polina Frolova-Montano et Eugene Mizin avec Job Today ; Christophe Bianco et Alexandre Ruinart avec Excellium Services, ou encore Romain Mazeries et Mangopay. Un écosystème prometteur qui avait attiré il y a quelques années Docler Holding pour y implanter son QG. Márton Fülöp en est le visage sur le terrain.

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EN MARGE DU CLASSEMENT

De l’étranger vers Luxembourg Ils ne sont pas Luxembourgeois mais pilotent des fleurons de l’industrie ou d’importantes institutions basées au Grand-Duché. Les Mittal, père (Lakshmi) et fils (Aditya), ont souvent été classés dans le Paperjam Top 100 pour leur action chez Arcelor­ Mittal. Giovanni Ferrero a laissé les commandes du groupe mondial basé au Luxembourg mais garde un œil global sur sa gouvernance. Jan De Nul dirige, quant à lui, son groupe éponyme actif dans le dragage et le secteur énergétique offshore.

64 – 70

64 Jean­Marc Kieffer

65 Hubert Clasen

Jean-Marc Kieffer, 46 ans, a fait carrière dans le secteur de la construction. En 1999, il rejoint en effet CDCL, l’entreprise fondée par son arrière-grandpère. Il en a été l’administrateur délégué entre 2009 et 2016, date à laquelle il a souhaité prendre de la hauteur en devenant président du conseil d’administration. En parallèle, il devient le président du Groupement des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics et du Family Business Network Luxembourg. Il fait également partie des conseils d’administration de la Fedil et du CDEC.

Hubert Clasen, 67 ans, dirige BernardMassard depuis 1995, ainsi que les Domaines viticoles Clos des Rochers et Thill – à Schengen – associés au groupe. Défenseur des productions et de l’art viticole luxembourgeois, il a su emmener dans sa passion son fils Antoine. Hubert Clasen est également administrateur dans plusieurs sociétés luxembourgeoises, notamment la banque ING. Il est également président de la sàrl Cercle Munster. guide.paperjam.lu/biographie/hubert­clasen

guide.paperjam.lu/biographie/jean­marc­kieffer

66 Christian Strasser

67 Robert Dennewald

68 Jonathan Griffin

Christian Strasser, 47 ans, a débuté sa carrière dans le secteur bancaire à la Bil en 1994. Après avoir intégré le comité de direction de la banque en 2010, il a pris un virage, depuis 2015, dans le secteur des assurances pour devenir en janvier 2016 directeur général de Lalux, prenant le relais du poste occupé par Pit Hentgen. Christian Strasser se bat actuellement pour défendre la cause de la profession en tant que président de l’Aca depuis mars 2018.

Véritable défenseur de la cause industrielle et farouche ennemi de l’indexation des salaires, Robert Dennewald (65 ans), président de la société Contern, a gardé une influence dans l’industrie et le monde de l’entrepreneuriat depuis qu’il a quitté la présidence de la Fedil en mars 2016. Son carnet d’adresses lui a permis de s’investir dans plusieurs sociétés, dont notamment Apateq ou HLD Europe. Robert Dennewald a aussi fondé récemment le Business Club Contern.

guide.paperjam.lu/biographie/christian­strasser

guide.paperjam.lu/biographie/robert­dennewald

Il fait partie des dirigeants de la Place que les ministres prennent au téléphone. À 56 ans, Jonathan Griffin affiche une longue carrière dans le secteur des fonds d’investissement, et plus particulièrement dans la banque américaine J. P. Morgan. Après une expérience à Londres et à Tokyo, il est nommé en 2001 à la direction de la filiale européenne de J. P. Morgan Asset Management, en charge des opérations de la banque américaine au Luxembourg, en Italie, en Espagne et en France. Il siège également au sein du conseil d’administration de l’Alfi.

69 Frantz Wallenborn

70 Claude Wirion

Son enfance passée parmi les voitures et les camions n’est pas étrangère au fait que Frantz Wallenborn ait intégré, en 1982, Wallenborn Transports, la société de transport fondée par son grand-père en 1920. Une entreprise active désormais à l’international. Ses camions traversent plusieurs frontières, particulièrement pour assurer des services vers et en provenance des aéroports cargo. La flotte de la société compte 900 camions sur 11 pays.

Claude Wirion, 64 ans, a rejoint le Commissariat aux assurances en 1992. Il en est le directeur général depuis 2015. Sur le plan international, il a contribué à la préparation et aux négociations de la plupart des directives européennes adoptées en matière de surveillance du secteur de l’assurance au cours des 25 dernières années. Il est aussi parmi les contacts-clés des assureurs présents à Londres qui souhaitent se relocaliser au Luxembourg dans le contexte du Brexit.

guide.paperjam.lu/biographie/frantz­wallenborn

guide.paperjam.lu/biographie/claude­wirion

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TOP 5

Place financière Norbert Becker (1er) Bob Kneip (4e)

Françoise Thoma (12e)

1

Pit Hentgen (6e)

2 3

Claude Marx (13e)

4 5

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71 – 76

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71

Serge de Cillia

L’année 2017 aura été marquée pour Serge de Cillia par la négociation de la nouvelle convention collective du secteur bancaire. Un exercice nécessitant prises de position médiatiques et négociations en coulisses pour assurer l’avenir d’un secteur qu’il connaît bien. Il a travaillé à la BGL pendant 15 ans avant de rejoindre l’ABBL en 2000. Entré au comité de direction en 2001, il en est devenu le CEO en mai 2014. guide.paperjam.lu/biographie/serge­de­cillia

72 Marc Lauer

73 Camille Thommes

Marc Lauer pourrait faire figure d’exception, lui qui a quitté le Commissariat aux assurances, et donc le secteur public, pour passer dans le privé, à savoir chez Foyer en tant que chief operating officer. Il lui est revenu de prendre la succession de François Tesch en tant que CEO en avril 2014. Vice-président du conseil d’administration de l’Aca, il en a assuré la présidence à deux reprises. À 53 ans, Marc Lauer est également membre de l’Institut luxembourgeois des actuaires (Ilac) et il siège aux conseils de la Sécurité Routière, de l’ACL et de la Lhoft.

Depuis plus de 15 ans, Camille Thommes (57 ans) passe une large partie de son temps en dehors du pays, pour défendre la principale industrie du secteur financier. Inlassable porte-drapeau des fonds d’investissement, le directeur général de l’Alfi (depuis 2007) est par ailleurs membre du conseil d’administration de la CSSF. Il est également membre du Haut Comité de la place financière. Il représente l’Alfi au sein du conseil d’administration de l’Efama et siège au conseil d’administration de Profil. guide.paperjam.lu/biographie/camille­thommes

guide.paperjam.lu/biographie/marc­lauer

EN MARGE DU CLASSEMENT

Médias Dans les pages de leur quotidien, à la télé, à la radio et en digital, ces journalistes et responsables de rédaction exercent une certaine influence sur le monde politique, économique… et leur audience. Chez RTL, le jury a tenu à mentionner Roy Grotz (rédacteur en chef – RTL Radio) ; Guy Weber (rédacteur en chef – RTL Télé). Chez 100,7 : Jean-Claude Franck (rédacteur en chef) et Maurice Molitor (journaliste). Chez Saint­Paul : Paul Peckels (directeur général) et Roland Arens (rédacteur en chef du Wort). Chez Editpress : Jean-Lou Siweck (directeur général et rédacteur en chef) et Dhiraj Sabharwal (corédacteur en chef du Tageblatt). Au d’Lëtzebuerger Land : Romain Hilgert (gérant). Chez Reporter : Christoph Bumb et Laurence Bervard (cofondateurs). L’action d’Ines Kurschat à la prési­ dence du Conseil de presse est aussi soulignée.

74

TOP 5

Marc Hengen

Marc Hengen est la cheville ouvrière du secteur des assurances, en tant qu’administrateur délégué de l’Aca depuis mars 2013. À 52 ans, il affiche une expérience de 18 ans dans le secteur. Sa carrière compte également deux expériences en tant qu’avocat. Marc Hengen est aujourd’hui membre du comité exécutif de l’UEL, secrétaire général de l’Agere (Association des gestionnaires de réassurance) et trésorier de la fédération européenne Insurance Europe. guide.paperjam.lu/biographie/marc­hengen

Big Four et conseil Norbert Becker (1er) Alain Kinsch (2e) Laurent Probst (28e)

1

Serge Krancenblum (23e)

2 3

John Parkhouse (37e)

4 5

75 Christian Kremer

76 Nico Arend

Christian Kremer s’apprête à tourner la page de la direction opérationnelle de Clifford Chance Luxembourg, mais le groupe entend bien garder précieusement l’expertise et la connaissance du marché de l’avocat. Avec plus de 25 ans d’expérience dans le droit des sociétés, en fusions et acquisitions et en fonds privés, il est reconnu par ses pairs. Il représente aussi la lignée du cabinet Faltz & Kremer, qui s’allia à Clifford Chance au début des années 2000. C’est Steve Jacoby qui lui succédera au 1er mai prochain.

Nico Arend a entamé sa carrière professionnelle en tant que comptable de deux entreprises de construction, avant de créer sa première fiduciaire à Mersch. Et c’est en 1989 qu’il s’associe avec Carlo Fischbach (décédé en février 2017), et tous deux se lancent dans la promotion immobilière en créant l’association Arend & Fischbach. Il est toujours administrateur délégué de cette société respectée dans le secteur. guide.paperjam.lu/biographie/nico­arend

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77 – 82

77 Yves Nosbusch

78 Eric Lux

Yves Nosbusch, diplômé de l’Université de Harvard, est président depuis 2017 du Conseil national des finances publiques, organe essentiel pour la bonne tenue des caisses de l’État. Mais il est aussi le chef économiste chez BGL BNP Paribas, depuis 2012. Avec plusieurs recherches académiques publiées, il continue d’enseigner l’analyse du risque financier à la LSE, où il a passé six ans de sa vie.

À la croisée de l’immobilier (IKO, Ikodomos Holding, Pharos Real Estate, Olos Fund) et de l’investissement (Genii Capital), Eric Lux (51 ans) fait partie, tout comme son ami Gerard Lopez, des entrepreneurs qui aiment la discrétion. Bien que ses activités le placent, malgré lui, sous les feux de l’actualité. En plus d’être un « serial entrepreneur », il est passionné de sport automobile, mais est aussi présent sur la scène culturelle, avec le rachat, à travers Genii Capital, du Manoir de Ban en 2008 et l’ouverture du Chaplin’s World en 2016.

guide.paperjam.lu/biographie/yves­nosbusch

guide.paperjam.lu/biographie/eric­lux

79 Christian Thiry

80 Björn Ottersten

Christian Thiry, 66 ans, a démarré sa carrière dans une entreprise de travaux publics française avant de rejoindre Karp-Kneip, qu’il dirige avec son frère François. Pour continuer la croissance dans la Grande Région, ils ont ouvert leurs sociétés en France, en Belgique et en Allemagne. Grand défenseur de l’entrepreneuriat, il a également été administrateur et président du Groupement des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics.

Ce professeur, chercheur et ingénieur a reçu en 2017, de la part de l’European Research Council, une des bourses les plus prestigieuses pour ses recherches. Björn Ottersten est directeur de l’Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) de l’Uni depuis 2009. Il est également professeur au sein du KTH Royal Institute of Technology à Stockholm, et ses travaux, récompensés de nombreuses fois à l’international, dont certains par l’IEEE, continuent de le placer comme l’un des scientifiques les plus en vue dans son domaine.

guide.paperjam.lu/biographie/christian­thiry

guide.paperjam.lu/biographie/bjorn­ottersten

81

Patrick Hansen

82 Raymond Schadeck

Patrick Hansen a cofondé Luxaviation en 2008, avant d’en devenir le CEO deux ans plus tard. Avec une flotte de 260 appareils et plus de 1.700 employés, la compagnie d’aviation d’affaires est aujourd’hui leader en Europe dans l’aviation privée. À 46 ans, Patrick Hansen est, par ailleurs, très fortement impliqué dans la vie économique du pays, en tant que cofondateur et associé des sociétés d’investissement Saphir Capital Partners et Edison Capital Partners, ainsi que président de la société de gestion European Capital Partners.

Depuis qu’il a quitté ses fonctions de CEO d’EY, qu’il occupa de 2006 à 2009, Raymond Schadeck, 63 ans, s’est investi dans différents conseils d’administration importants qu’il préside : Luxexpo The Box, Investing for Development Sicav et l’Institut luxembourgeois des administrateurs (Ila). La Banque Raiffeisen, l’entreprise de construction CDCL ou encore la fintech SnapSwap sont quelques-unes des sociétés où il siège également au CA. Très engagé dans plusieurs projets philanthropiques, il est président de la Foundation UP.

guide.paperjam.lu/biographie/patrick­hansen

guide.paperjam.lu/biographie/raymond­schadeck

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EN MARGE DU CLASSEMENT

Santé / Social Le secteur de la santé et du social est un pourvoyeur d’emplois majeur dans le pays. Et l’évolution de la démographie renforce ce poids, pour subvenir aux besoins de tous les âges. Le secteur des soins à la personne est en constante progression. Alain Dichter (Servior), Benoît Holzem (Stëftung Hëllef Doheem), Willy De Jong (Elisabeth), Michel Simonis (Croix­ Rouge luxembourgeoise), Paul Bach (Help) et Stéphanie Hein (Päiperléck) ont forcément une certaine influence sur l’économie. Interlocuteurs du monde politique, les responsables du secteur hospitalier participent aussi en direct à la vie écono­ mique : Paul Junck (Fédération des hôpitaux luxembourgeois), Romain Nati (CHL) et Claude Schummer (Hôpitaux Robert Schuman). Rudi Balling au LCSB et Catherine Larue à l’IBBL sont des chercheurs très influents au CV international. Le jury a aussi tenu à mettre en exergue l’action importante de dirigeants de différents organismes œuvrant pour le bien commun ou de populations défa­ vorisées : Alexandra Oxacelay (Stëmm vun der Strooss), Pierre Bley (Œuvre nationale de secours Grande­Duchesse Charlotte), Robert Urbé (Caritas Luxembourg), Anne Goeres (Fondatioun Kriibskrank Kanner), Lucienne Thommes (Fondation Cancer), Sophie Glesener (SOS Villages d’Enfants Monde), Carlo Bock (Fondation Cancer) et Catherine Chéry (Planning Familial). Sans oublier des acteurs institution­ nels comme Fabio Secci (Caisse médico­complémentaire mutualiste) ou les fraîchement nommés Christian Oberlé, à la CNS, ou Fernand Lepage, à la CNAP. À l’approche des élections sociales, les syndicats veulent mettre toute leur influence dans la balance, comme le montrent les prises de position de l’OGBL, présidée par André Roeltgen, du LCGB par Patrick Dury, et de l’Aleba par Roberto Scolati. Notons aussi le parcours entrepreneu­ rial de Jean-Luc Dourson, fondateur des laboratoires Bionext Lab.

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EN MARGE DU CLASSEMENT

Culture Les acteurs de la scène culturelle ont désormais voix au chapitre du développement du pays. Même si la politique culturelle continue de faire débat. Trois noms sont particulièrement influents et se démarquent à l’international : les actrices Vicky Krieps et Désirée Nosbusch, ainsi que le musicien Gast Waltzing. D’autres brillent par leurs per­ formances ou leurs ouvrages : la danseuse Sylvia Camarda, l’acteur André Jung, ou encore les auteurs Pierre Joris et Nico Helminger. Les responsables d’institutions parti­ cipent aussi au rayonnement du pays : Guy Daleiden (Film Fund), Stephan Gehmacher (Philharmonie), Tom Leick-Burns (Théâtres de la Ville de Luxembourg), Paul Lesch (CNA), Jo Kox (Fonds culturel national), Ainhoa Achutegui (Neimënster), Florence Reckinger-Taddeï (Les Amis des Musées, Lët’z Arles), Olivier Toth (Rockhal), Nancy Braun et Christian Mosar (Esch 2022), Carole Lorang (Théâtre municipal d’Esch), Kevin Muhlen (Casino Luxembourg), Monique Kieffer (Bibliothèque nationale de Luxembourg) et Michel Polfer (MNHA). L’action de Jean Petit (président de la Fondation Indépendance), de Marc Hostert (CAL) et d’Alex Reding (Luxembourg Art Week) dans l’art contemporain est également à relever. Le jury n’en oublie pas Danielle Igniti, ex­présidente du Planning familial et ex­ directrice du centre culturel de Dudelange, pour ses engagements féministes.

83 – 88

83 Lapo Civiletti

84 Jeff Arendt

Natif de Florence, en Italie, Lapo Civiletti s’est fait connaître du grand public le 1er septembre 2017 en devenant CEO de Ferrero, succédant à Giovanni Ferrero, héritier du fondateur du troisième groupe chocolatier au monde, avec des marques comme Kinder et Nutella, et dont le holding mondial se situe au Luxembourg. Lapo Civiletti est entré chez Ferrero en 2004, et était jusqu’alors directeur de la région Europe centrale et de l’Est.

Jeff Arendt représente, avec Jo Studer et Georges Eischen, la deuxième génération à la tête de La Provençale, plus grand grossiste alimentaire de la région. Les fils des « pères fondateurs » sont aux affaires depuis 2012, et comptent un effectif de 1.250 personnes. La Provençale distribue dans toute la Grande Région et exporte même ses produits en Afrique ou en Azerbaïdjan.

TOP 5

85 Gérard Hoffmann Gérard Hoffmann (55 ans) est CEO de Proximus Luxembourg, qui réunit Tango et Telindus, depuis 2016. Il défend le secteur en tant que président de l’association ICT Luxembourg et de la branche ICT de la Fedil. Il occupe par ailleurs différents sièges aux conseils d’administration des associations Cloud Community Europe–Luxembourg et Finance & Technology Luxembourg. Auparavant, il a occupé plusieurs fonctions managériales au sein d’ArcelorMittal et d’IEE.

Avocats Jean­Louis Schiltz (5e) Claude Kremer (11e) Philippe Dupont (21e)

Luc Frieden (14e)

1

2 3

Jacques Elvinger (24e)

4

guide.paperjam.lu/bio/gerardhoffmann

5

86 Nicolas Henckes

87 Ferdinand Feidt

88 Yves Elsen

Ses prises de position sont sans détour. Et il n’hésite pas à mettre le débat sur la table. À 43 ans, Nicolas Henckes affiche un CV déjà bien rempli et a pris une place importante dans l’univers du patronat. Directeur général de l’éditeur juridique Legitech entre 2006 et 2013, il s’est engagé dans la défense des intérêts des entreprises luxembourgeoises en devenant – entre 2013 et juin 2017 – le secrétaire général de l’UEL, avant de succéder à Thierry Nothum à la direction de la CLC.

Ferdinand Feidt est administrateur au sein de l’entreprise familiale Carrières Feidt, à Ernzen, présente dans les métiers de la pierre régionale depuis plus de 65 ans, dans le secteur de l’industrie extractive. Ses produits sont utilisés dans les nombreux chantiers du pays. L’entreprise est notamment intervenue sur les travaux de rénovation et d’agrandissement de la gare de Luxembourg. Ils sont aussi exportés vers les pays limitrophes.

Managing partner et CEO de Hitec Luxembourg, Yves Elsen (60 ans) est très impliqué dans les milieux industriels et de promotion des métiers techniques. Il a également présidé, entre 2010 et 2016, le Fonds national de la recherche, avant d’être nommé, en juillet 2016, à la présidence du conseil de gouvernance de l’Université du Luxembourg. Il est membre du conseil d’administration de plusieurs sociétés, dont Villeroy & Boch ou CB Rail Luxembourg.

guide.paperjam.lu/biographie/nicolas­henckes

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89 – 95

89 Keith O'Donnell

90 Georges Bock

À la tête d’Atoz, qu’il a confondée avec le lauréat du Paperjam Top 100 2018, Norbert Becker, Keith O’Donnell (50 ans) est également membre du conseil d’administration et responsable de la fiscalité immobilière mondiale chez Taxand. Irlandais d’origine et Luxembourgeois de cœur, possédant la double nationalité, il siège au sein d’un certain nombre d’organismes internationaux, dont l’ICG, l’organisme de placement collectif de l’OCDE et le groupe d’experts de la Commission européenne sur les fonds immobiliers à capital variable.

Il vient de quitter l’entreprise dans laquelle il a passé 27 ans de sa vie. Ancien partner, tax leader et mana­ ging partner de KPMG Luxembourg, Georges Bock reste très écouté sur la Place sur les questions de fiscalité et les tendances technologiques qui se rapportent au secteur financier. Initiateur des Fintech Awards, il vient de rejoindre la direction et l’actionnariat de Governance.com, une société regtech proposant une solution de gestion de données et de processus aux sociétés régulées.

guide.paperjam.lu/biographie/keith­odonnell

guide.paperjam.lu/biographie/georges­bock

91

Colette Dierick

92 Patrick Goldschmidt

EN MARGE DU CLASSEMENT

Les ambassadeurs du Luxembourg à l’étranger Ils portent haut, fort et loin les couleurs du Luxembourg à l’étranger. Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, compte parmi les ténors européens, au même titre, dans l’économie cette fois, que le membre du directoire de la BCE, Yves Mersch. Parmi les académiciens luxembourgeois à l’étran­ ger, relevons François Gaascht (University of Minnesota), Alain Kohl (University of Glasgow) et le prix Nobel de physiologie et médecine Jules Hoffmann. Gerard Lopez, entre activités d’inves­ tissement et footballistiques, garde toujours un œil sur « son » pays. Des diri­ geants ou créateurs d’entreprise brillent aussi dans leurs domaines d’activité : Philippe Schaus (Moët Henessy), Pol Theis (designer à New York), Dany Ehrmann (avocat à New York), Michel Franck et Georges Jacquemart (archi­ tectes à New York), le designer Philippe Schlesser (Canada), Max Steffen (directeur du design chez The North Face) et, dans un autre registre, l’illusion­ niste David Goldrake à Las Vegas. Le bureau d’architectes Metaform, dirigé par Shahram Agaajani, portera l’image du pays en concevant le pavillon luxem­ bourgeois à l’exposition universelle de Dubaï (2020). Enfin, Jean-Claude Biver reste un ambassadeur hors pair du pays à l’étranger, lui qui a fait du pôle horloger de LVMH – Hublot en tête – un succès.

Colette Dierick (58 ans) affichait 32 ans d’ancienneté dans la branche belge quand elle a pris le poste de CEO de ING au Grand-Duché en juillet 2016, succédant à Luc Verbeken. Encourageant l’accès des femmes aux postes décisionnaires, celle qui est une des rares patronnes de banque de la Place déclarait à Paperjam lors d’une interview : « Seuls les résultats comptent, pas les heures passées au bureau. J’introduis donc de la flexibilité pour que chacun soit autonome. »

Échevin à la Ville de Luxembourg, Patrick Goldschmidt (48 ans) a d’abord été choisi par le jury pour ses activités professionnelles à la tête de sa propre fiduciaire, Goldschmidt & Associates. Expert-comptable de formation (Université Louis Pasteur à Strasbourg), il a travaillé chez KPMG – entre 1993 et 2005 – avant de se mettre à son compte. Membre du DP depuis 1999, il est un des conseillers influents du parti et un proche du Premier ministre en ce qui concerne les questions budgétaires et fiscales.

guide.paperjam.lu/biographie/colette­dierick

guide.paperjam.lu/biographie/patrick­goldschmidt

93 David Suetens

94 André Marc

95 Philippe Meyer

Directeur général de State Street Bank à Luxembourg, David Suetens a occupé les fonctions de chief risk officer au sein de la même institution. Il est également membre du conseil de surveillance de State Street International Bank. Au sein de la Place, il œuvre en faveur de l’implémentation intelligente des fintech dans le secteur financier, en tant que membre du CA de la Lhoft. Il est par ailleurs membre du CA de l’Alfi.

Avec plus de 25 ans d’expérience dans divers domaines juridiques, André Marc est partner au sein de l’étude d’avocats Allen & Overy. Il est surtout reconnu comme étant un avocat incontournable dans les matières liées aux négociations sociales dans le secteur bancaire. Il fait partie du Comité des banques et des entreprises d’investissement au sein de la CSSF. Il est aussi membre du Comité des ressources humaines à l’Amcham et membre de la Commission des relations industrielles et des affaires sociales pour l’ABBL.

En s’exprimant en grande partie dans la langue nationale à l’occasion des 30 ans de KPMG au Luxembourg célébrés le 8 novembre dernier, Philippe Meyer, managing partner du cabinet depuis le 1er octobre 2016, a voulu marquer son engagement pour le pays. Âgé de 51 ans, ce Français d’origine a rejoint KPMG en 1990. En juin dernier, il a été élu président de l’Institut des réviseurs d’entreprises (IRE).

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98 —

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96 – 100

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96 Adrien Ney

97 Jacques Brauch

Aux commandes de la compagnie aérienne Luxair, Adrien Ney, 61 ans, a dû faire face aux différentes perturbations et tempêtes que la compagnie peut rencontrer, tant sur le plan social qu’à l’égard d’une concurrence qui ne cesse de s’accroître sur le tarmac du Findel. Mais le CEO et son équipe ont entrepris les investissements nécessaires pour préserver le positionnement de Luxair tout en recherchant sa compétitivité.

À 56 ans, Jacques Brauch a construit sa carrière au sein de Soludec, où il entre en 1992, après cinq années de travail auprès de Lahmeyer (Francfort) et Dywidag (Munich). Il quitte Soludec pour évoluer au sein de Giorgetti (5 ans comme directeur de travaux), puis chez Promobe (5 ans comme directeur des opérations). En mars 2012, il revient chez Soludec comme directeur général, succédant ainsi à Joseph Baustert. Sous son impulsion, la société a monté en gamme dans le volume et le nombre de chantiers.

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Étrangers

Décideurs d’origine étrangère Denise Voss (22e) Américaine

John Parkhouse (37e) Britannique

1

Laurent Probst (28e) Français

2 3

Michèle Detaille (41e) Belge

4

ACD : Administration des contributions directes Alfi : Association luxembourgeoise des fonds d’investissement Bil : Banque internationale à Luxembourg CAL : Cercle artistique de Luxembourg CFL : Chemins de fer luxembourgeois CHL : Centre hospitalier de Luxembourg CNA : Centre national de l’audiovisuel

CNFP : Conseil national des finances publiques

René Closter (65 ans) a été chaleureusement célébré en mai 2018 en tant que fondateur, président et CEO de Luxembourg Air Rescue, l’asbl de sauvetage aérien créée en 1988, contre vents et marées. Il dirige également Luxembourg Air Ambulance SA, l’unité opérationnelle menant les activités commerciales pour soutenir l’asbl. Ancien pompier et pilote émérite, il siège aussi comme membre du comité consultatif externe d’ING.

CSSF : Commission de surveillance du secteur financier

guide.paperjam.lu/biographie/rene­closter

CNS : Caisse nationale de santé

FJD : Fédération des jeunes dirigeants d’entreprise de Luxembourg GIE : Groupement d’intérêt économique IGF : Inspection générale des finances Ila : Institut luxembourgeois des administrateurs IBBL : Integrated Biobank of Luxembourg LBAN : Luxembourg Business Angel Network LCI : Luxembourg­City Incubator LCSB : Luxembourg Centre for Systems Biomedicine

99 Simone Retter

100 Stéphanie Jauquet

À la tête de son propre cabinet depuis 2009, spécialisée dans le droit des sociétés et le conseil aux privés, Simone Retter, inscrite au Barreau de Luxembourg depuis 1986, était auparavant associée chez Arendt. Elle est aussi membre du Private Banking Group au Haut Comité de la place financière et a également été membre du conseil d’administration de la Banque centrale du Luxembourg.

Stéphanie Jauquet, 46 ans, travaille dans le secteur de la restauration au Luxembourg depuis plus de 20 ans. Elle est aujourd’hui une entrepreneuse du secteur en vogue. Outre ses restaurants ouverts depuis 2008 ( Um Plateau, dans le quartier de Clausen ; À Table, à la Cloche d’Or), elle développe l’enseigne de restauration rapide haut de gamme « Cocottes ». En seulement quatre ans, elle a ouvert huit restaurants à cette effigie. Entre-temps, elle a ouvert un autre restaurant, Tempo, à la Philharmonie, et projette d’investir le marché de sa Belgique natale.

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Aca : Association des compagnies d’assurances et de réassurances

98 René Closter

5

100 —

ABBL : Association des banques et banquiers, Luxembourg

CNAP : Caisse nationale d’assurance pension

TOP 5

Serge Krancenblum (23e) Français

A B R É V I AT I O N S U T I L I S É E S

Lhoft : Luxembourg House of Financial Technology List : Luxembourg Institute of Science and Technology MDDI : Ministère du Développement durable et des Infrastructures MNHA : Musée national d’histoire et d’art SGBT : Société Générale Bank & Trust SNCI : Société nationale de crédit et d’investissement UEL : Union des entreprises luxembourgeoises

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Fournisseur local C’est aux Paniers de Sandrine à Munsbach que le chef choisit ses légumes et herbes. La maraîchère cultive même certains produits à la demande des chefs.

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1 JOURNÉE 2 ÉTOILES DANS UN

Auteur

france clarinval

Photographe

mike zenari

Cette année, Cyril Molard fête les 10 ans de son restaurant Ma Langue Sourit à Moutfort. Mais ce qui est plus important encore pour le chef, c’est d’avoir obtenu deux étoiles dans l’édi­ tion 2019 du guide Michelin. Reportage dans les coulisses de l’excellence culinaire.

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Organisation Dès la livraison des produits, l’équipe (ici, Sophie Neisius) remplit le garde-manger et les frigos. Le menu du jour est affiché. Affûtés Avant de démarrer les préparatifs, Cyril Molard aiguise ses couteaux.

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Préparation Le chef et son équipe préparent les produits du jour : coquilles Saint-Jacques et gibier. La mise en place est une étape essentielle dans la journée de la cuisine.

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Pâtissier Chaque jour, Raphaël Quenard prépare non seulement les desserts, mais aussi la pâte pour les pâtés en croûte.

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Touche finale Le dressage des assiettes est minutieusement réalisé par Cyril Molard.

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Le calme... Moment de concertation avec Anne-Sophie, l’épouse du chef. Ensemble, ils revoient la liste des réservations, peaufinent les instructions de service... et en profitent pour manger. ... avant la tempête Les commandes sont affichées au fur et à mesure.

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Accords parfaits Le sommelier Anthony Masson, élu Meilleur sommelier 2019 par le Gault & Millau, choisit les vins en vue de l’accord avec le menu. Feu ! Les clients sont installés. Le service en salle peut commencer.

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espresso conversations envies

Jim Clemes a commencé sa vie en gagnant 3,12 dollars de l’heure. Aujourd’hui à la tête d’un cabinet d’architectes de 70 salariés, il nous décrypte son rapport à l’argent en page 112.

Les dirigeants d’entreprise doivent à la fois gérer leurs salariés, leurs clients, mais aussi leurs actionnaires. Conseils et recommandations en page 114. Élégants malgré le froid, Guy Castegnaro (Castegnaro Ius-Laboris) et Colette Dierick (ING Luxembourg) sont rhabillés pour l’hiver en page 116. Les photojournalistes sont de vrais reporters avec un regard d’artiste. Courez voir l’exposition dont on vous parle en page 120. Rencontre gourmande, en page 122, avec le metteur en scène Anne Simon. Janvier 2019 —

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ENVIES

ARGENT COMPTANT JIM CLEMES

« C’est parfois plus beau de rêver que de posséder » Investir durable Big Apple Une devise par rapport à l’argent ? « Success is not measured in the amount of money, but the number of people you impact. » (Le succès ne se mesure pas à travers l’argent mais par les personnes que vous arrivez à toucher à travers ce que vous faites.) Dans mon métier d’architecte, comme dans d’autres, c’est quelque chose d’important. Un souvenir de votre premier salaire ? J’ai réalisé, au cours de mes études aux États-Unis, un stage de trois mois dans une agence new-yorkaise d’architecture intérieure. Je gagnais à l’époque 3,12 dollars de l’heure. C’était trop pour mourir et pas assez pour vivre. Maintenant, de New York, je connais tout ce qu’on peut faire quand on n’a pas d’argent. C’était le règne de la débrouille, mais une expérience incroyable. Qu’avez-vous fait de spécial avec votre premier salaire ? J’ai invité ma petite amie de l’époque pour un dîner chez Ellen’s, un restaurant en vogue à New York.

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Prix trop cassés Avez-vous des passions coûteuses ? Entre autres centres d’intérêt, j’aime les voitures de collection. Mais là encore, ça reste souvent du domaine du rêve. J’ai quelques voitures, j’aime surtout les anglaises. D’où cela vient-il ? Il faut au départ quelqu’un qui vous initie, qui sait vous faire apprécier. Mais j’apprécie aussi particulièrement la symbiose entre design et performance. Enfin, c’est sans doute aussi lié à des héros de ma jeunesse, comme Michel Vaillant. Est-ce que le prix de certaines choses vous dérange ? Ce qui me dérange, ce sont les choses qui ne sont pas vendues à leur juste prix, qui sont bradées. Je ne comprends pas qu’on puisse vendre certains vêtements à des prix si bas. Des gens ont fait pousser du coton, l’ont récolté, d’autres l’ont transformé, et ces produits ont voyagé depuis l’autre bout du monde. Ça ne peut donc pas se vendre pour rien. C’est refuser de voir toutes ces personnes qui, dans la chaîne, ont contribué à cet objet.

Investissez-vous à titre personnel ? Je fais confiance à mon banquier. J’ai eu beaucoup de chance de construire des bâtiments pour des institutions financières. Elles m’ont fait confiance, je leur fais donc confiance aussi et les moyens que j’ai, je leur ai confiés. Quels types d’investis­ sements conseilleriez-vous à vos amis ? Selon moi, il y a trois sujets sur lesquels il faut que la société et chacun à titre individuel investissent : l’éducation, la santé et l’environ­nement. Miser sur le dévelop­pement durable. Sans cela, on ne fait plus rien. La pierre, ça reste un bon investissement ? J’y crois toujours. Ça a une valeur réelle. Le marché luxembourgeois est évidemment fortement marqué par l’évolution de la valeur de l’immobilier depuis 30 ou 40 ans, et ce qui se passe est ahurissant. Il ne faut sans doute pas tomber dans le panneau en continuant de croire que ça va continuer à ce rythme-là, mais cela reste une valeur fondamentale.

Back in the USA Quel est votre dernier achat « plaisir » ? Un ticket pour un concert de Bruce Springsteen à Broadway fin octobre. Je suis un grand fan. J’ai grandi avec lui. Je suis arrivé aux États-Unis en 1977, c’était vraiment la grande époque. En plus, même si les histoires qu’il raconte se rapportent aux ÉtatsUnis, elles peuvent très bien être transposées à Esch, où j’ai grandi. Pour moi, il est le poète d’une génération. Un achat trop coûteux, mais que vous ne regrettez pas ? Je me suis acheté une Aston Martin il y a plusieurs années. C’est une voiture d’une beauté incroyable. C’est un objet qui vieillit bien. Mais c’est aussi une voiture plaisir. Pour mes déplacements quotidiens, je roule en Mini, c’est plus facile.

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ENVIES

Rêve d’art Un rêve que vous n’avez jamais pu réaliser, faute de moyens ? En tant que passionné d’art contemporain, ce serait l’achat d’une œuvre du peintre américain Mark Rothko, pour la beauté et la perfection qu’on retrouve dans ses toiles. Mais quoi qu’il en soit, il y a des choses qui doivent rester au stade du rêve. C’est parfois plus beau de rêver que de posséder. Un objet dont vous ne vous sépareriez jamais ? L’alliance de mon père, que j’ai perdu très tôt. Mais sinon, je ne suis plus très conservateur. À quel luxe sacrifiez-vous à l’occasion un budget ? Un risotto aux truffes blanches chez Mosconi, dans le Grund.

BIO EXPRESS

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TEXTE Jean-Michel Lalieu PHOTO Edouard Olszewski

Originaire d’Esch-sur-Alzette, Jim Clemes (61 ans) obtient une bourse pour étudier à la Miami University d’Oxford (Ohio). Il part en 1977 et revient quatre ans plus tard avec un bachelor of environmental design. Il étudie ensuite l’archi­ tecture à Paris et ouvre l’Atelier d’Architecture et de Design Jim Clemes à Esch-sur-Alzette en 1984. Après avoir commencé seul, il est désormais entouré de 70 collaborateurs. Il a aussi ouvert un bureau à Trèves en 2013 et un à Paris en 2017.

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ENVIES

COMPÉTENCES BUSINESS

gérer ses actionnaires Qu’ils soient à la tête de multinationales ou de start-up, les dirigeants d’entreprise ont presque toujours affaire à des actionnaires. Le respect de certaines règles est essentiel pour que tout se passe bien.

U

n chef d’entreprise ne doit pas seulement penser à ses clients ou à ses collaborateurs. Il doit également veiller à rendre des comptes à ses actionnaires. Et si les campagnes marketing ou les méthodes de management ont changé ces dernières années, les relations avec les investisseurs ont également évolué. « La transpa­ rence est devenue très importante », souligne l’ancien CEO de BGL BNP Paribas, Carlo Thill. Du côté des sociétés cotées en bourse, les tendances sont facilement vérifiables, puisque des obligations légales structurent cette relation par la publication de rapports annuels. Et ceux-ci sont aujourd’hui beaucoup plus volumineux qu’il y a 15 ans. « Il est également obligatoire de donner les mêmes informa­ tions à tous les actionnaires », ajoute M. Thill. « C’est pour cela que les grands événements sont généralement annoncés sous forme de communiqués de presse. » Du côté des petites entreprises, les pratiques sont différentes. Les dirigeants de PME connaissent généralement bien leurs actionnaires. « Il est important de les tenir au courant fréquemment et de façon moins formelle, comme lors de déjeuners, continue Carlo Thill. Ils peuvent également être consultés autour de questions stratégiques. Ils servent dans ce cas de conseillers. Mais il est important de ne pas divulguer trop d’informations confidentielles. » Le rôle-clé du conseil d’administration Il existe toutefois un organe censé faire le lien entre ces deux protagonistes de l’entreprise : le conseil d’administration (CA). Obligatoire dans certaines formes de sociétés anonymes (SA), il tend à se répandre dans l’ensemble des structures, même au sein des sociétés à responsabilité limitée (sàrl). « Les membres du conseil d’administration sont nommés par les actionnaires, mais ils sont ensuite suppo­ sés agir dans l’intérêt de la société », rappelle 114 —

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MICHEL WITTE CEO d’IEE « Nos relations avec nos action­ naires chinois sont basées sur quatre axes principaux : l’adaptation à une culture diffé­ rente, la confiance, le respect et les valeurs. Nous devons constamment bâtir une atmo­

sphère en fonction de faits clairement établis et assortis d’objectifs communs. Notre approche doit s’adapter à un marché en constante évolution avec une vision d’ouverture sur une autre culture que la nôtre. »

le président de l’Institut luxembourgeois des administrateurs (Ila), Raymond Schadeck. Parfois, les actionnaires font eux-mêmes partie du CA et la relation avec la direction est plus directe. Car c’est à cette instance que revient le rôle de nommer l’équipe dirigeante… ou de la révoquer. « Une relation de confiance entre les actionnaires, le conseil d’adminis­ tration et l’équipe de direction est essentielle », ajoute Raymond Schadeck. « Dans les faits,

les gros actionnaires sont souvent représen­ tés au conseil d’administration. » De plus en plus de start-up décident également de créer des CA. Il s’agit alors de bénéficier d’une expertise qu’on ne retrouve pas au sein de la structure exécutive. Il existe, dans ce sens, la possibilité de nommer des administrateurs indépendants, qui auront certainement des visions à plus long terme que certains actionnaires. J. M.

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ENVIES

MÉTIER DU FUTUR DATA ANNOTATOR

JEREMY ANTKOWIAK CEO d’Algoreg « Disposer d’un actionnariat à l’international est à la fois une opportunité et un challenge. C’est un gage de confiance et une reconnaissance qui nous poussent constamment à prendre en compte des points de vue externes et à ‘penser

global’, non seulement dans nos opérations quotidiennes, mais également dans la gestion stratégique de la société. Cela prend tout son sens lorsque vos clients sont égale­ ment à l’international, ce qui est le cas pour Algoreg. »

Face à la multiplication des données, c’est lui qui va chercher à comprendre ce qu’elles représentent et les annoter pour les rendre plus lisibles. Notamment pour les algorithmes de machine learning.

Que fait­il ? Il scrute attentivement le contenu de fichiers informatiques – images, vidéos, graphiques, etc. – pour en catégoriser les éléments et y attacher des balises. Son travail va permettre à une machine de pouvoir lire et comprendre un fichier de façon structurée et organisée.

Quelles sont ses compétences ? La qualité indispensable à tout data annotator est une bonne organisation. En effet, il doit gérer un grand nombre de données et établir des classifications appropriées en fonction des applications qui en seront faites. L’attention au détail est également très importante.

Quelle est sa formation ? Il n’existe aucune formation pour ce métier, qui est apparu il y a quelques années seulement. Les data annotators sont donc bien souvent formés au sein de l’entreprise qui les recrute.

Combien gagne­t­il ? Difficile de donner une rémunération moyenne, car elle dépend de la com­ plexité de la tâche d’annotation. De plus, on recherche très peu ce genre de profils au Luxembourg pour l’instant.

Une qualité­clé ? La rigueur, qui est indispensable à l’organisation et à la qualification des différents éléments d’un même fichier.

POUR ALLER PLUS LOIN Largo Winch. Qu’il s’agisse du roman, de la BD ou du film, la saga inventée par l’écrivain belge Jean Van Hamme relate les relations tumultueuses entre08Largo Winch, héritier de l’empire _ LEGENDE-TITRE financier éponyme, et les dirigeants des différentes structures 08_legende et estrunteni inverup du conglomérat. Mais il s’agit bien évidemment d’une fiction. tature, offic te pos eniscie nimu­ san discid quis a dem inctotate ab intibusdae.

« Pour recruter des data annotators, nous recherchons principalement des compétences de savoir­être et de rigueur et non pas des connaissances validées par des diplômes. Cela nous permet d’attirer des profils tout à fait variés. Un de nos très bons annotateurs était ambulancier auparavant, et un autre travaillait dans un centre d’appels. » Christian Gillot, CEO de Tetrao

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ILLUSTRATION Maison Moderne PHOTOS IEE, Algoreg

Avis d’expert

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STYLE HIVER

Comment définissezvous votre style ? « Casual chic, avec des matières de qualité. »

Quelle est la plus ancienne pièce de votre garde-robe ? « J’essaie de changer de garde­robe en moyenne tous les trois ans. Donc pas de place pour les vieilles pièces ! »

Quel est votre plus vieux souvenir de mode ? « L’achat d’un duffle­coat vert bouteille dans un fameux magasin parisien de vête­ ments dégriffés, Le Mouton à Cinq Pattes, lorsque j’étais étudiant. Cela fut très difficile de m’en séparer. »

Quel est votre dernier achat mode ? « Un costume en laine bleu marine de la marque Tiger of Sweden. Il a une super coupe ! »

« Pas de place pour les vieilles pièces ! » Une adresse coup de cœur à Luxembourg ? « Le magasin Bram au City Concorde Lifestyle Center à Bertrange. J’y trouve absolument tout, du casual au chic. »

Qui vous a donné le sens du style ? « Probablement mes parents, car c’était tou­ jours important pour eux d’être bien habillés. »

Quel est le faux pas à ne pas commettre ? « Porter des claquettes ou des sandales de bain au petit­déjeuner dans un hôtel. Affreux et irrespectueux ! »

Guy Castegnaro

Que porter pour une soirée de gala ? « Le classique : un smoking ! »

Founding & managing partner, Castegnaro Ius­Laboris TEXTE France Clarinval

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ENVIES

Comment définissezvous votre style ? « Je m’intéresse à la mode, j’aime suivre les nouvelles tendances, mais sans exagé­ rer ! Je suis plutôt classique, avec des couleurs pas trop prononcées, des imprimés pas trop flagrants... »

Qui vous a donné le sens du style ? « Ma grand­mère, plus encore que ma maman. Je me sou­ viens d’elle toujours très soignée, très classe. On allait souvent à Gand pour ses achats et je l’accompa­ gnais chez son couturier. »

Quelle pièce voulezvous transmettre ? « Comme j’ai hérité des sacs de ma maman, mes enfants vont avoir mes sacs et mes bijoux. On partage déjà les sacs ! C’est une passion qu’on a en commun : on n’en a jamais assez ! Petits, grands, de différentes cou­ leurs... Comme je m’habille de manière plutôt ‘sobre’, les sacs peuvent faire la différence. »

Quelle est la plus ancienne pièce de votre garde-robe ? « J’ai beaucoup de sacs de ma maman ; nous adorons ça. J’ai aussi un bijou de ma grand­mère qui me tient à cœur. C’est un petit pendentif avec des boucles d’oreilles qui est toujours à la mode, telle­ ment il est intemporel. »

« On n’a jamais assez de sacs ! »

Quel est votre plus vieux souvenir de mode ? « Quand j’ai fait ma commu­ nion, il fallait une robe blanche pour l’église pour le premier jour et une autre tenue pour le deuxième jour. Je suis allée avec ma maman et ma grand­mère à Bruxelles et à Anvers. C’était un grand moment. »

Quel est votre dernier achat mode ? « J’avoue que j’achète régu­ lièrement : j’aime aller faire les magasins avec mes deux filles. Quand on passe le week­end à la mer, on en profite. »

Que portez-vous le week-end ? « À la fois des vêtements plus relax la journée, pour faire des grandes prome­ nades... ou plus habillés, pour les dîners, les fêtes... »

Colette Dierick

CEO, ING Luxembourg PHOTOS Mike Zenari

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ARCHITECTURE MAISON UNIFAMILIALE

Chic simplicité 1

ARCHITECTE Saharchitects

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LOCALISATION Dondelange RÉALISATION 2017 SURFACE NETTE 270 m2 COÛT (HORS HONORAIRES) 2.100 €/m2

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L

a maison est organisée pour ré­pon­ dre à la spécificité du terrain : elle vient se nicher au cœur de la colline, et la distribution de son programme est conçue pour entrer en dialogue avec les alentours. Découlant de son intégration au site, la répartition du programme est inversée par rapport à un habitat traditionnel : les espaces de vie, à savoir la cuisine, la salle à manger et le salon, se trouvent à l’étage le plus haut (R+2 par rapport à la rue), profitant d’une vue dégagée sur la vallée, et donnent sur une terrasse qui est reliée au jardin par un escalier à l’arrière. À l’étage du dessus, on trouve un salon TV-bibliothèque, qui s’ouvre sur une terrasse de plain-pied à l’arrière, et trois chambres côté rue. La chambre parentale, avec son pan de dressing, est complétée par une baignoire posée librement dans l’espace et des lavabos dans la zone de passage, tandis qu’une grande 118 —

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salle de douche (double) sert à la famille. Le rez-de-chaussée accueille un garage, une entrée et une chambre d’amis, complétée par une salle de bains. Un langage simple et franc Construite en seulement neuf mois, la maison est réalisée avec un minimum de matériaux : une structure en béton, complétée par du bois et du verre. Cette attention portée aux matériaux de construction se retrouve dans les espaces intérieurs où le béton est apparent, les murs et les plafonds en bois, sans couche de finition en plâtre, conférant une atmosphère unique et contemporaine à l’habitat. La maison développe un langage architectural simple et franc. Dans ce contexte, les éléments de mobilier prennent une place plus importante et attirent le regard. La circulation verticale se fait à l’aide d’un escalier en chêne massif aux dessins géométriques simples et aux marches ajourées. Un petit ascenseur aide à accéder, depuis le garage, à l’étage de la cuisine, notamment pour le retour des courses. Les vues s’ouvrent généreusement vers un paysage bucolique et verdoyant. La qualité de la maison se trouve dans l’équilibre de cette simplicité sophistiquée. C. C.

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Depuis la rue, la maison présente des surfaces pleines et vitrées. À l’intérieur, le bois et le béton dialoguent et mettent en valeur le mobilier. Vue de la façade arrière de la maison et de ses différents niveaux. L’escalier en bois est composé de formes géométriques simples.

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PHOTOS Steve Troes

C’est dans le village de Dondelange, dans un cadre champêtre, mais sur un terrain en pente, que cette famille a choisi de faire construire sa maison unifamiliale avec le bureau d’archi­tecture Saharchitects.

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ENVIES

CULTURE PHOTOGRAPHIE

La vérité bien en face

DANS LE PAYS OÙ VOIR DE LA PHOTO ? Il existe d’autres lieux où voir des expositions de photographies de qualité dans le pays.

CNA / STEICHEN

D’une intensité ciné­matographique, ces Cubains regardent un combat de coqs dans la campagne de Viñales.

Si la mission principale du Centre national de l’audiovisuel est de conserver, mettre en valeur et promouvoir le patrimoine audiovisuel et photographique luxembourgeois, il organise égale­ ment dans son espace Display01 des expositions de photographies. Le CNA gère par ailleurs les deux collections Steichen, à savoir The Bitter Years, qui est présentée dans le château d’eau à Dudelange, et The Family of Man, à Clervaux. www.cna.public.lu www.steichencollections.lu

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es images présentées dans cette exposition ne sont pas faciles à regarder, elles sont même pour certaines d’entre elles d’une grande violence : elles témoignent de l’horreur, des affrontements, de la solitude, de la guerre. Elles rapportent des moments vécus par des photojournalistes qui ont pris ces photos parfois au risque de leur vie. Grâce à leur courage, leur intelligence et à la confiance acquise auprès de leurs sujets, ils donnent un corps et un lieu à ceux qui font, tragiquement, l’actualité. Ils sont cinq photographes travaillant, entre autres, pour le New York Times et dont le travail a déjà été primé plusieurs fois. « Toutes les photos présentées à Luxembourg ont été réalisées ces deux dernières années », précise Arthur Ollman, commissaire de l’exposition et représentant de la Foundation for the Exhibition of Photography, co-organisateur de ce projet avec le New York Times. « Daniel Berehulak présente une série liée 120 —

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aux narcotrafiquants aux Philippines, Tomas Munita offre une plongée au cœur de la société cubaine, Ivor Prickett témoigne de l’horreur sur la ligne de front à Mossoul, Meridith Kohut rapporte sur la grave crise éco­ nomique au Venezuela, et Newsha Tavakolian est le témoin des difficultés quotidiennes des habitants de Téhéran. » Se pose évidemment la question de savoir si de telles photographies ont leur place dans une exposition, s’il n’existe pas un risque d’esthétiser la tragédie. Il est bien évident que les images sont influencées par leur contexte de présentation. Une photo vue dans une exposition n’aura pas le même impact que vue sur l’écran de son smartphone. La réception, et donc le sens, évolue en fonction du média. Mais il ne faut pas perdre de vue non plus que dès que le photographe prend son appareil, il est influencé par sa culture visuelle, ses connaissances artistiques, ce qui se ressent dans la composition, le symbolisme et les références qu’il peut mettre dans ses photos. Certaines des images exposées supportent très aisément une comparaison avec des œuvres célèbres. Elles sont référencées, construites par l’œil du photographe. Grâce à ce subtil mélange entre l’instant saisi au vol et la composition construite, ces images font la différence et permettent de marquer durablement l’esprit de celui qui les regarde. C. C.

EMOPLUX 2019 Le Mois européen de la photographie 2019 se déroule à partir du 15 mai. Il a pour thème directeur l’interrogation des nouvelles représentations du corps et de la figure humaine sous le titre général de « BodyFiction(s) ». Des expositions sont présentées dans plusieurs institutions et lieux d’art à travers le pays. www.emoplux.lu

GALERIE CLAIREFONTAINE La galerie menée par Marita Ruiter présente de la photographie contemporaine. On peut y voir, et acheter, de grands noms de la photo comme Lucien Clergue, Stéphane Couturier, Michel Médinger, Edward Steichen, Massimo Vitali, ainsi que des photographes émergents. Elle organise également l’événement annuel Photomeetings Luxembourg. www.galerie-clairefontaine.lu

PHOTO Tomas Munita pour le New York Times

Le Cercle Cité présente Hard truths : an exhibition of prize-winning photography from The New York Times, une exposition que chaque citoyen devrait voir, sans détourner le regard.

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Le coup de cœur du chef Jan Schneidewind

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ENVIES

RESTAURANT À TABLE AVEC

Anne Simon pot-au-feu. « Les légumes sont cuits comme il faut et le jus a beaucoup de goût. » Anne Simon apprécie la pièce parce qu’elle met en avant les comédiens, « le théâtre dans le théâtre et le métadiscours sont toujours très enthousiasmants. » ela fait 10 ans qu’Anne Simon Elle a rassemblé une distribution signe des mises en scène au internationale. « Mélanger les par­ Luxembourg et ailleurs, avec un cours, les cultures et les écoles théâtre visuellement fort, inspiré donne de nouvelles pistes d’expé­ par la musique et par la société rimentation intéressantes. » D’où contemporaine. Cette végétarienne a eu plail’idée de remplacer le naturalisme sir à découvrir la nouvelle adresse de Jan des didascalies – un lac – en un Schneidewind, Hesper Park. naturalisme plus contemporain – LA MOUETTE. C’est donc une entrée végétaune piscine, parfait reflet de l’inarienne que notre invitée commande d’emblée – nition des personnages. une salade tiède de topinambours et racines de UN MANQUE D’AUDACE. Dans l’encerfeuil –, alors que j’opte pour un hareng avec semble, la pièce relate la stagnation pommes et crème. Deux réussites, fraîches, crodes personnages, plutôt mus par quantes et bien assaisonnées. Formée à Londres la vanité que par une réelle envie au tournant du siècle, Anne Simon est restée de changer le monde. « Monter une proche des auteurs anglo-saxons, y compris les pièce de théâtre ne changera pas plus virulents, dans la veine du in-yer-face la face du monde, mais ce n’est pas theatre. Aaron Posner, l’auteur de Stupid pour ça qu’il ne faut pas le faire », Fucking Bird, a beau être Américain, il s’inscrit résume Anne Simon, tant pour parfaitement dans cette tendance de comédie parler de la pièce que pour ellenoire qui sied à notre temps. « J’ai découvert le même. Plus globalement, elle livre à New York, interpellée par le titre. Je me constate une sorte de sclérose de suis demandé si c’était une adaptation de La la scène locale : « Dans la culture Mouette… et c’est bien le cas. » Estimant que comme dans la gastronomie, je constate une Tchekhov est souvent pris trop au sérieux, Anne certaine institutionnalisation. Les initiatives Simon pointe l’humour noir et tragi-comique marginales, underground ont du mal à exis­ de l’adaptation contemporaine de la pièce. ter et subissent le poids des charges. Je me PLAT SIGNATURE. Le déjeuner se poursuit réjouis de la professionnalisation du théâtre, avec le plat signature du chef, un panier de mais on parle plus d’embaucher un adminis­ légumes et herbes aromatiques préparés façon tratif que de création », vilipende-t-elle. Après cette pièce, Anne Simon changera de registre : elle va monHesper Park ter Georges Dandin de Molière 476, route de Thionville au Théâtre du Centaure. « Je pen­ à Hesperange sais être la personne la moins Tél. : 28 57 33 qualifiée qui soit pour monter Chef Jan Schneidewind un classique, mais en y appor­ Direction Bruno Gosset tant une lecture moderne (elle le Son 81 dB situe dans une banlieue amériTempérature 22 °C caine des années 50, ndlr) et un Couverts 70 décalage dans la distribution (avec Anouk Wagner, plutôt Addition du jour abonnée au théâtre germano2 entrées 36 € phone, ndlr), je pourrai trouver 2 plats 47 € une nouvelle lecture. » F.C. Boissons 14 € Le metteur en scène explore toujours des voies nouvelles du théâtre. Son prochain Stupid Fucking Bird ne fait pas exception. Nous l’avons invitée au Hesper Park pour qu’elle nous en parle.

C

122 —

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6 € 93 €

Les 11, 12, 17, 22 et 23 janvier au Théâtre des Capucins.

EN CUISINE « J’adore cuisiner, notamment des plats méditerranéens et asiatiques. Quand je suis en répétition d’une pièce, j’invite souvent toute la troupe. C’est une autre manière de travailler. »

UN MANQUE À LUXEMBOURG « Dans le théâtre, on a des horaires décalés. C’est difficile de trouver un endroit où manger l’après-midi ou tard le soir. »

UNE RÉFÉRENCE « J’apporte une attention particu­ lière à la provenance et la saison­ nalité des produits. Pour m’inspirer, je vais voir le site Wat de Bauer net kennt (www.wdbnk.com). »

PHOTOS Nader Ghavami

2 cafés TOTAL

MAIS AUSSI

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INDEX

1, 2, 3 A

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ENTREPRISES PERSONNES PUBLICITÉS

54

ABBL 36, 54, 58 ABN AMRO 54 ABU DHABI INVESTMENT AUTHORITY 56 ACCORHOTELS 22 ACKERMANN CHARLES-LOUIS 85 ADEM 42 ADR 12 AGENCE LUXEMBOURGEOISE D’ACTION CULTURELLE 128 AGNES ANOUK 54 AHLBORN PIERRE 54, 58 ALEX NADÈGE 30 ALFI 34, 54, 60 ALGOREG 114 ALLEN & OVERY 63 AMODIO CHRISTELLE 30 AMPACET 24 ANDRE GREGORY 30 ANTKOWIAK JEREMY 114 ARANGO PILIN 30 ARBED 74 ARCELORMITTAL 54, 58, 74 AREND NICO 94 ARENDT JEFF 96 ARTHUR ANDERSEN 56, 60 ASSELBORN JEAN 12, 14 ASTORG PARTNERS 38 ASTRA 68 ATELIER D’ARCHITECTURE ET DE DESIGN JIM CLEMES 112 ATELIER DU WINDSOR (L’) 121 ATOUT IMAGE CONSEIL 48 ATOZ 36, 56 AUGENTIUS 38 AUTOCARS EMILE FRISCH 29

B

BACH CHRISTIAN 30 BAILLIE SASHA 82 BANQUE CENTRALE DU LUXEMBOURG 54, 58, 72, 74 BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE 42 BANQUE DE LUXEMBOURG 40, 41, 54, 58 BANQUE DE LUXEMBOURG INVESTMENTS 76 BANQUE DEGROOF PETERCAM 93 BANQUE RAIFFEISEN 30 BARTH MARIE-REINE 38 BATH DELPHINE 26 BATTIN 20 BAUSCH FRANÇOIS 14 BAUSCH ROMAIN 54, 58, 90 BCEE 34, 80 BECKER NORBERT 56, 60, 85 BEREHULAK DANIEL 120

124 —

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BERNARD BOB 60 BERWICK ALAIN 85 BETTEL XAVIER 12, 14, 48, 60, 86 BGL BNP PARIBAS 54, 72, 74, 114 BIANCALANA DAN 28 BIL 32, 33, 54 BIONEXT LAB 23 BIP INVESTMENT PARTNERS 54, 74 BLECHNER DGANIT 68 BOCK GEORGES 98 BOEHM ANNETTE 20 BOFFERDING 20 BOFFERDING TAINA 12, 14 BOWYER ANDY 20 BRAM 116 BRASSERIE NATIONALE 20, 70 BRAUCH JACQUES 100 BRAUSCH FREDDY 85 BRAZ FÉLIX 14 BUCK NICOLAS 76

C

CAHEN CORINNE 14 CAPITALATWORK 59 CASTEGNARO GUY 116 CASTEGNARO IUS­LABORIS 48, 116 CATAPULT 36 CAVES WENGLER 101 CBP QUILVEST 56 CBRE 26 CEBI 20, 78 CENTRE NATIONAL DE L’AUDIOVISUEL 120 CERCLE CITÉ 120, 128 CÉSAR 68 CGFP 80 CHAMBRE DE COMMERCE 14, 42, 44, 54, 58, 74 CHARLES RUSSELL SPEECHLYS 16 CHAUVAT BRUNO 22 CHÈVREMONT MARIE-JEANNE 68 CHINA EVERBRIGHT BANK 56 CIBC 54 CIM GLOBAL BUSINESS 38 CITIBANK 54 CITY CONCORDE LIFESTYLE CENTER 116 CIVILETTI LAPO 96 CLASEN HUBERT 92 CLEMES JIM 112 CLOSENER FRANCINE 12 CLOSTER RENÉ 100 CLT­UFA 70 CNS 44 COMMISSARIAT AUX ASSURANCES 72 COMPAGNIE FINANCIÈRE LA LUXEMBOURGEOISE 72 CONSEIL D’ÉTAT 60

CONSEIL NATIONAL DES FINANCES PUBLIQUES 54, 58 CONTZEN ERNST WILHELM 54, 58 CRÉDIT AGRICOLE INDOSUEZ 54 CREDIT SUISSE LUXEMBOURG 34 CROIX­ROUGE 68, 74 CSSF 56 CSV 12, 70, 73 COUTURIER STÉPHANE 120

D

DANNENMULLER CHLOÉ 30 DE CILLIA SERGE 94 DEEZER 22 DÉI GRÉNG 12, 14, 58, 60 DÉI LÉNK 12 DELCOURT HUGUES 54 DELHAIZE LUXEMBOURG 20 DELLES LEX 12, 14 DELOITTE LUXEMBOURG 20, 34 DENNEWALD ROBERT 92 DETAILLE MICHÈLE 86 DEUTSCHE BANK LUXEMBOURG 54, 58 DIERICK COLETTE 98, 116 DIESCHBOURG CAROLE 14 DOCUNIFY 20 DOMAINES VINSMOSELLE 25 DON EN CONFIANCE LUXEMBOURG 128 DP 12, 14, 56, 60, 78 DRIPPS MICHAEL 38 DSL 54 DUPONT PHILIPPE 82 DUSEMON GILLES 90

E

EBAY 56 EBRC 30 EDMOND DE ROTHSCHILD 56 ELSEN YVES 96 ELVINGER JACQUES 82 ELVINGER JOËLLE 78 ELVINGER LYNN 78 ELVINGER PAUL 78 ELVINGER RENÉ 78 ENGELS & VOLKERS 2 ENRON 56 ERNSTER 24 ERNSTER FERNAND 24, 90 EUROCAUTION 97 EUROCHAMBRES 44 EUROPAY 34 EUROSTAT 20, 42 EY 20, 34, 56, 60, 76

F

F91 DUDELANGE 28 FABER GEORGES 74 FEDIL 20, 42, 74, 76, 78 FEIDT FERDINAND 96 FÉLIX GIORGETTI 54 FERNANDEZ RAMOS ALEXANDRA 22 FERRERO 56

FIDELITY 38 FIRST NAMES GROUP 38 FOHL CAMILLE 88 FONDATION ANDRÉ LOSCH 72 FONDATION ELA 56 FONDATION HÔPITAUX ROBERT SCHUMAN 70 FONDATION IDEA 16, 42, 46 FONDATION KRÄIZBIERG 128 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 38 FORSON RICHARD 88 FOUNDATION FOR THE EXHIBITION OF PHOTOGRAPHY 120 FR2S 42 FRIEDEN LUC 82 FUNCK­BRICHER 20 FUNDS EUROPE 38

G, H

G­CONCEPT 26 GASPARD JEAN 30 GAULT & MILLAU 102 GERMOND NICOLAS 30 GILLES LUDOVIC 30 GILLOT CHRISTIAN 114 GIORGETTI MARC 54, 58, 86 GIORGETTI PAUL 86 GLAESENER ROBERT 82 GOLDMAN SACHS 38 GOLDSCHMIDT PATRICK 98 GOODYEAR 20 GOOGLE 22 GOOSSENS CHRISTOPHE 85 GOSSET BRUNO 122 GRAMEGNA PIERRE 14, 84 GRAND-DUC HENRI 14 GRETHEN HENRI 82 GRIFFIN JONATHAN 92 GSK LUXEMBOURG 16 GUARDIAN AUTOMOTIVE 20 GUIDE MICHELIN 102 HAAG EMILE 80 HANSEN MARC 12, 14 HANSEN MARTINE 12 HANSEN PATRICK 94 HASSLER GÉRALDINE 20 HEILIGER STEVE 80 HEIN FERDINAND 90 HELMINGER PAUL 82 HENCKES NICOLAS 86, 96 HENGEN MARC 94 HENRY PIERRE 68 HENTGEN PIT 72, 84 HERRMANN STÉPHANE 34 HESPER PARK 122 HOFFMANN GÉRARD 96 HOFFMANN GUY 36, 82 HOFFMANN MARC 85 HÔPITAL AMÉRICAIN DE PARIS 56 HÔPITAUX ROBERT SCHUMAN 74 HOSS JEAN 88

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INDEX

HOSS MANOU HOUSE OF STARTUPS HSBC

I, J, K

88 36 34

IEE 114 IMS 42 ING LUXEMBOURG 116 INNSOMNIA 36 INRIX 16 INSTITUT LUXEMBOURGEOIS DES ADMINISTRATEURS 114 INTERNATIONAL SCHOOL OF LUXEMBOURG 60 INTERTRUST 38 INTESA SANPAOLO 56 IP 68 IVOR PRICKETT 120 JAMAR DE BOLSÉE RENAUD 76 JAUQUET STÉPHANIE 100 37 JOA GROUP 4 JOAILLERIE WINDESHAUSEN JONES LANG LASALLE 18, 19 38 JP MORGAN KARABALIK KUTLUAY 16 KBL 101 KERSCH DAN 14, 80 KIEFFER JEAN-MARC 92 KINSCH ALAIN 60 KINSCH JOSEPH 74 20 KIRSCHVINK DIRK 16 KLEIN OLIVIER 20 KLEOS SPACE 68 KNEIP BOB 68 KNEIP’S ART COLLECTION 123 KNOKKE OUT 54 KOEDINGER MIKE 120 KOHUT MERIDITH 20 KPMG LUXEMBOURG 38, 82 KRANCENBLUM SERGE KREMER CHRISTIAN 94 82 KREMER CLAUDE 48 KRIER ÉRIC KRIIBSKRANK KANNER 68 90 KUHN ROLAND

L

LA MONDIALE EUROPARTNER 26 LABGROUP 30 LABORATOIRES KETTERTHILL 49 LAFAYETTE 72 LAGARDE CHRISTINE 38 LALUX 72 LAND 64 LARGO WINCH 114 LARUE BASTIEN 46 LATTWEIN VALÉRIE 24 LAUER MARC 94 LAWSON CONNER 38 LE FOLL LOÏC 26 LEASEPLAN 34 LECLERCQ MATTHIEU 30 LEESCH MAX 84 LENERT PAULETTE 12, 14 LENTZ JR. GEORGES 90 LISER 16 LOMBARD INTERNATIONAL ASSURANCE 56 LOSCHETTER LAURENT 54 LOSCIALE INÈS 48 LPEA 60 LSAP 12, 14, 60 LUCIEN CLERGUE 120 LUX ERIC 94

LUX FUTURE LAB 54 LUXAIR 28 LUXCONNECT 70 LUXEMBOURG FOR TOURISM 128 LUXEMBOURG HOUSE OF FINANCIAL TECHNOLOGY 36 LUXEXPO 119

M

MA LANGUE SOURIT 102 82 MACKEL NICOLAS MACRON EMMANUEL 12 54 MAISON MODERNE MANGROVE CAPITAL PARTNERS 56 MARC ANDRÉ 98 MART CAROLINE 64, 80 MART MARCEL 64 MARX CLAUDE 82 MASTERCARD 17 MÉDINGER MICHEL 120 MEISCH CLAUDE 14, 60 MELLOUET SARAH 16 MERCEDES 99 METZ ÉVÉNEMENTS 47 MEYER PHILIPPE 98 MIGUERES CORINNE 48 MINISTÈRE DE LA MOBILITÉ 16 ET DES TRAVAUX PUBLICS MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES 54 MINISTÈRE DES FINANCES 36, 54 MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES INFRASTRUCTURES 16 MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE 51 20 MOHRBACH RAYMOND 102 MOLARD CYRIL 64 MOLITOR MAURICE MOLITOR-AVOCATS À LA COUR 44 MOODMATCH 22 MOREAU NORMAN 20 MOSCONI 112, 113 MUDAM 54, 64, 68 MULLER EDMOND 88 MULLER RÉGIS 44 MUNHOVEN 31, 70 MUNITA TOMAS 120 MUTSCH LYDIA 12

N, O, P

NEW YORK TIMES 120 NEY ADRIEN 100 NIEDERKORN 28 NN INVESTMENT PARTNERS 34 NOSBUSCH YVES 94 NUMEN EUROPE 30 NYUKO 76 O’DONNELL KEITH 36, 98 OBERWEIS TOM 88 OCDE 42 OCTAVE JEAN 64 OGIER 30 OLINGER JEAN-PAUL 86 OLLMAN ARTHUR 120 OMBUDS-COMITÉ POUR LES DROITS DE L’ENFANT 64 OQ TECHNOLOGY 48 OTTERSTEN BJÖRN 94 36 PANICAN ALEX PANIERS DE SANDRINE 102

PARKHOUSE JOHN 85 26 PASCOLINI NICOLAS PAULY FRANÇOIS 84 PAYPAL EUROPE 56 84 PENNING JOHN PHILIPP PAUL 28 PHOTOMEETINGS LUXEMBOURG 120 PIRATENPARTEI 12 PLANETARY RESOURCES 70 PLAYTIME 22 36 PLUG AND PLAY POLLI NICCOLO 34 POST 48, 67, 76 POUR UN SOURIRE D’ENFANT 68 PRINCE GUILLAUME 54 84 PROBST LAURENT PROXIMUS TV 22 PWC 20, 68, 148, 149, 150

Q, R, S

QAISE OMAR 48 54 QUILVEST RACINE JEAN 30 RAIZER THIERRY 54 90 RASSEL GEORGES RECKINGER MICHEL 90 30 REDING YVES 42 REFLEX RH REINESCH GASTON 54, 58 34 REJDING LARS 100 RETTER SIMONE 48 RH EXPERT 128 ROCKHAL 12 ROLIN CLAUDE 28 RONDEAU PIERRE ROTH GILLES 12 54, 64, 70 RTL 120 RUITER MARITA 60 SACRED HEART UNIVERSITY 118 SAHARCHITECTS SALES JOS 91 SAUMUR 132 94, 114 SCHADECK RAYMOND SCHARFE ROBERT 90 16 SCHIFFMANN KATHARINA 70 SCHILTZ & SCHILTZ SCHILTZ JEAN-LOUIS 70, 84 SCHINTGEN KARIN 54 86 SCHMIT GEORGES SCHMITZ HANS-JÜRGEN 60 90 SCHMITZ JEAN-CLAUDE 54 SCHNEIDER CARLO 54 SCHNEIDER DANIEL SCHNEIDER ÉTIENNE 14 14 SCHNEIDER ROMAIN 122 SCHNEIDEWIND JAN SCHONCKERT LAURENT 85 28 SCHUMACHER ROMAIN 84 SCHWERTZER GASTON 84 SCHWERTZER JACQUOT SEQVOIA 76 48, 54, 58 SES SGG 38, 87 48 SIMEONIDOU DIMITRA 122 SIMON ANNE SKYFLOX 48 SKYPE 56 6, 54 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SODERMANS PETER 48 SODEXO 68 SOLUDEC 89 SPAUTZ MARC 12 SPOTIFY 22

STATEC STEFFEN TRAITEUR STEICHEN EDWARD STRASSER CHRISTIAN STRASSER CLAUDE SUETENS DAVID

T, U, V, W, Z

TALENT ROUTE 36 TALKWALKER 30 TANSON SAM 12, 14 20 TANTAR EMILIA 120 TAVAKOLIAN NEWSHA TECHNOPORT 48 TENZING PARTNERS 54 TESCH EMMANUEL 74 TESCH FRANÇOIS 84, 88 TETRAO 114 THÉÂTRE DES CAPUCINS 122 THELEN CARLO 84 THILL CARLO 114 THIRY CHRISTIAN 94 THOMA FRANÇOISE 82 THOMMES CAMILLE 94 THORN GASTON 56 TOMTOM 16 TOPPMÖLLER DINO 28 TRALUX 27 TRAVELSIFY 22 22 TRIP ADVISOR TURMES CLAUDE 14 UBS 54 UEFA 28 UNION DES ENTREPRISES 54, 58, 74 LUXEMBOURGEOISES UNIVERSITÉ 56, 60, 70 DU LUXEMBOURG VALICI THOMAS 16 VEOLIA LUXEMBOURG 30 VERBEKEN LUC 98 VICTOR BUCK SERVICES 77 VIRELUX INSPECTION SYSTEMS 20 VISALUX 34 VITALI MASSIMO 120 VOSS DENISE 82 VUILLEMIN ALEXANDRE 30 WAGNER CLAUDE 84 WALLENBORN FRANTZ 92 WARD NEIL 68 WARHOL ANDY 68 WEBER ALEXANDER 22 WEBER BLANCHE 86 WICKLER CHRISTIANNE 90 WILMES PHILIPPE 90 WILTZ PATRICE 20 WINKIN RENÉ 90 WIRION CLAUDE 92 WISELER CLAUDE 12 114 WITTE MICHEL WIVENES GEORGES 84 WIX 56 WOLFF ROMAIN 80 WOLTER THIERRY 84 WURTH MICHEL 54, 58, 74 ZARCONE MAGALIE 26 ZEIMET LAURENT 12 ZOMATO 22 36 ZUBAIRI NASIR

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OURS

Janvier 2019 DIR ECTEUR DE LA PUBLICATION

Richard Karacian DIR ECTEUR ÉDITOR I A L

Matthieu Croissandeau R ÉDACTEUR EN CHEF

RÉDACTION

Thierry Raizer (T. R.) thierry.raizer@maisonmoderne.com   @traizer1

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SECR ÉTA IR E DE R ÉDACTION

Jennifer Coghé (J. C.) jennifer.coghe@maisonmoderne.com Frédéric Antzorn (F.C. A.) frederic.antzorn@maisonmoderne.com   @FredAntzorn Jamila Boudou (J. B.) jamila.boudou@maisonmoderne.com France Clarinval (F. C.) france.clarinval@maisonmoderne.com   @franceclar Céline Coubray (C. C.) celine.coubray@maisonmoderne.com   @celinecoubray Camille Frati (C. F.) camille.frati@maisonmoderne.com   @camillefrati Jennifer Graglia (J. G.) jennifer.graglia@maisonmoderne.com Jean-Michel Hennebert (J.­M. H.) jean-michel.hennebert@maisonmoderne.com   @jmhennebert Megane Kambala (M. K.) megane.kambala@maisonmoderne.com Jean-Michel Lalieu (J.­M. L.) jean-michel.lalieu@maisonmoderne.com Nicolas Léonard (N. L.) nicolas.leonard@maisonmoderne.com Jonas Mercier (J. M.) jonas.mercier@maisonmoderne.com Ioanna Schimizzi (I. S.) ioanna.schimizzi@maisonmoderne.com

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Francis Gasparotto (-301) CH A RGÉS DE CLIENTÈLE

Marilyn Baratto (-316) Laurent Goffin (-315) ASSISTA NTE COMMERCI A LE

Céline Bayle (-303)

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Mike Koedinger CEO

Richard Karacian DIR ECTEUR A DMINISTR ATIF ET FINA NCIER

Etienne Velasti

STUDIO GRAPHIQUE DIR ECTEUR DE L’AGENCE Mathieu Mathelin DIR ECTEUR DE CR ÉATION

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Maison Moderne est un partenariat de Francis Gasparotto, Richard Karacian, Mike Koedinger et Etienne Velasti. CONSEIL D ’A DMINISTR ATION Mike Koedinger (président), Jean­Claude Bintz (vice­président), Richard Karacian, Daniel Schneider et Etienne Velasti (membres).

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Elina Luzerne, Oriane Pawlisiak (coordination Clubletter), Nathalie Petit, Hadi Saadaldeen, Marielle Voisin (coordination Paperjam) HEA D OF PRODUCTION ASSISTA NTS

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Please recycle. Vous avez fi ni de lire ce magazine ? Archivez­le, transmettez­le ou bien faites­le recycler ! Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media SA. (Luxembourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media SA. ISSN 2354­4619 Conformément à l’article 66 de la loi du 8 juin 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au premier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de Paperjam est détenue indirectement, par une participa­ tion excédant 25 %, par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Richard Karacian.

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urelle

CELEBRATING LUXEMBOURG TOM BELLION

« Une immense diversité culturelle et touristique »

SÉLECTION COUPS DE CŒUR

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Le Luxembourg est souvent mal connu par nos interlocuteurs à l’étranger, notamment comme destination touristique. Il en va de même pour tout le volet qui concerne les business events, notamment l’organisation de conférences et congrès internationaux à Luxembourg. Malheureusement, et bien souvent, le Luxembourg est réduit aux stéréotypes de « banques », « finance » et « fiscalité », mais BIO EXPRESS on y travaille fortement pour mettre en avant les autres caracEngagé téristiques et forces du pays. Naissance à Luxembourg Qu’est-ce que vous leur le 23 juin 1963. répondez pour leur donner Ayant débuté dans l’avia­ envie de visiter le tion civile, Tom Bellion a ensuite occupé des Luxembourg ? fonctions dirigeantes En général, nous mettons en auprès de plusieurs insti­ avant la position géographique tutions sociales, dont la favorable en Europe de l’Ouest, Fondation Kräizbierg. à proximité des hubs internaMembre fondateur de l’asbl Don en Confiance tionaux – Londres, Paris, Luxembourg, qu’il préside, Francfort, Amsterdam, ainsi que de l’asbl de pré­ Bruxelles, Berlin, Zurich, pour figuration de la Rockhal n’en citer que quelques-uns – et du CA de la Rockhal. se situant à une heure de vol Depuis avril 2013, il dirige le LCTO. Il est membre de Luxembourg. La stabilité du conseil d’administra­ politique, le niveau de sécurité tion de l’Agence luxem­ et l’excellente qualité de vie bourgeoise d’action comptent beaucoup pour les culturelle, du comité de gérance du Cercle intéressés. Sans parler de l’imCité et du conseil mense diversité culturelle et de gérance du GIE touristique dont témoignent Luxembourg for Tourism. les régions du Luxembourg, sur un territoire tout de même Retrouvez la version intégrale de cet entretien sur assez limité. maisonmoderne.com/celebratingluxembourg

VOTRE MOT PRÉFÉRÉ EN LUXEMBOURGEOIS ?

VOTRE ENDROIT PRÉFÉRÉ AU LUXEMBOURG ?

Il y a beaucoup de mots luxembourgeois qui ont leur charme, dépendant de la région et du patois que l’on parle. Pour moi et dans ma région, c’est l’expression Klebbere mat Klappschmand, ce qui signifie « fraises à la chantilly ».

J’aime beaucoup mon village, Wellenstein, situé en Moselle luxembour­ geoise, et je suis particu­ lièrement séduit par les alentours de Lieler, petit bled situé dans la vallée de l’Our, dans le nord du pays.

QUEL EST VOTRE RESTAURANT PRÉFÉRÉ AU LUXEMBOURG ? Difficile de me prononcer, nous sommes plutôt gâtés du point de vue de l’offre gastronomique au Luxembourg.

PHOTO Edouard Olszewski (archives)

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aison Moderne continue à mettre en avant les ambassadeurs du pays au travers de Celebrating Luxembourg. Promouvoir la capitale, c’est d’ailleurs la mission de Tom Bellion, directeur du Luxembourg City Tourist Office. Quelle carte peut jouer le Luxembourg dans un monde toujours plus interconnecté et toujours plus concurrentiel ? Quelles sont ses forces ? Quelles sont ses faiblesses ? L’une des forces que l’on peut mettre en avant est certainement le fait que le Luxembourg se situe géographiquement entre la Belgique, la France et l’Allemagne. Cette position stratégique nous oblige à connaître et à comprendre l’allemand et le français, à côté de notre langue maternelle et, pour beaucoup d’entre nous, l’anglais. Ce qui nous met souvent dans un rôle de médiateur ou de facilitateur entre partenaires venus d’horizons différents. Une autre force, dans le contexte international, est certainement l’aspect cosmopolitain de la ville et le nombre élevé de non-Luxembourgeois qui y vivent et y travaillent. Quant aux faiblesses, je pense que nous sommes souvent trop timides, voire trop modestes, pour mettre en avant nos atouts avec détermination. Que vous disent vos interlocuteurs à l’étranger sur le Luxembourg ?

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MAISON STEFFEN

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Photo → Franklin Delano Roosevelt, taken in 1944 by Leon A. Perskie [edited]

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Clubletter janvier février 2019 Bienvenue aux nouveaux membres Abiotek Adesmax by GVN Agence Générale Heiderscheid & Kapp Agence Immobilière Millebierg Käerch Alvisse Parc Hotel Cinéréa Benelux Cushman & Wakefield Luxembourg easySolutions Fab Careers Felten Stein Fischer Goldschmidt & Associates Just Arrived Lux Future Lab Luxembourg-City Incubator Luxembourg House of Financial Technology My Functional Trainer NC Coaching Real Estate Reflexivity – Equilis Talkwalker

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www.saumur.lu 13, Rue Dicks, L - 1417 Luxembourg Tél: 49 05 52

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ÉDITO MERCI !

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a Saison 10 touche à sa fin, et avec elle vient le temps des remerciements. Merci avant tout aux près de 17.000 membres et invités qui ont réservé des billets pour l’un de nos événements et fait de 2018 une année record. Merci également à l’ensemble des orateurs et formateurs qui nous ont permis une programmation variée et de qualité. Merci enfin aux sponsors et partenaires de nos événements pour leur soutien et professionnalisme. Ensemble, vous avez contribué au succès du Paperjam Club, à la richesse des rencontres, des découvertes et du networking. Pour la Saison 11, nous renchérissons avec plus de 100 dates au programme. Nous vous proposerons entre autres des breakfasts thématiques pour servir les matinaux, 5 événements CEO-Only, ainsi que 10 Networking Circles pour favoriser les échanges qualifiés, des parcours de workshops certifiants, ou encore une série de 5 rendez-vous dédiés à l’univers start-up. En 2019, le Paperjam Club sera encore une fois à vos côtés pour développer votre environnement de travail et les avantages accordés à vos collaborateurs, ainsi que pour vous placer au centre de l’environnement business local.

LES AVANTAGES DU CLUB MEMBER

INSPIRE

S EN

eason 10 is almost over, and with the end in sight, it’s time to give thanks. Above all, thank you to the nearly 17,000 members and guests who booked tickets for one of our events and made 2018 a record year. Thanks also to all the speakers and trainers who allowed us to have a varied and quality programme. Finally, thank you to the sponsors and partners of our events for their support and professionalism. Together, you have contributed to the success of the Paperjam Club and to the richness of our meetings, discoveries, and networking events. For Season 11, we are increasing our offering with over 100 dates planned. Amongst other things, we will offer themed breakfasts for the morning larks, 5 CEO-Only events, as well as 10 Networking Circles to encourage qualified exchanges, certified workshop courses, and a series of 5 meetings dedicated to the start-up universe. In 2019, the Paperjam Club will once again be by your side to develop your working environment and the benefits granted to your employees and place you at the centre of the local business environment.

Ouvrez vos perspectives et stimulez vos idées par l’inspiration

LEARN Développez vos compétences et celles de vos collaborateurs

NETWORK Développez votre réseau professionnel et la marque de votre société

Julien Delpy Director Paperjam Club

ENGAGE Renforcez l’engagement de vos collaborateurs Janvier / Février 2019 —

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CLUBLETTER

VENDREDI 9 NOVEMBRE 2018 HOSTELLERIE STAFELTER

Déjeuner Carrousel De nombreuses opportunités se seront présentées lors de ce Déjeuner Carrousel, auquel 40 de nos membres ont participé, dans une ambiance propice aux échanges et au networking.

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MARDI 13 NOVEMBRE 2018 VINOTECA

Pierre Anthony (Perspective Architecture Intérieure) et Jean­Yves Stasser (Fideis) Sophie Pierini (RJ Gaito Law Firm), Jean­François Albala (Docunify) et Joachim Colles (Ista Luxembourg) Arnaud Leballeur (Knokke Out)

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et Clarence Hammerschmidt (BMW Bilia­Emond) Caroline Becus (EasyNext)et Julien Maron (Charles Kieffer Group) Nathalie Gillet (KBC Lease Luxe) et Jérémy Coignard (Elgon) Emmanuel Mayer (Pindo) et Stéphane Hugot (Mind7 Consulting)

Gold sponsor

Networking Circle

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Luc Spits et Charlotte Matz (Luc Spits Architecture) Geoffroy Bertrand (Besix Red) et Aristide Gambucci (Gambucci Architects) Alessandro Rizzo (EuroCaution)

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Bruno Robert (Advitek) et Eric Chignesse (Geolux 3.14) Didier Bosseloir (Lixon) Paula Dogne, Bruno Dogne (DB Immobilière), Björn Verley et Gerrit de Muylder (Wienerberger)

PHOTOS Jan Hanrion, Patricia Pitsch (Maison Moderne)

Lors de cette soirée sponsorisée par EuroCaution, près de 50 décideurs issus du secteur de la construction et de la promotion auront pu networker au gré d’une dégustation de vins préparée par l’équipe de Vinoteca.

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CLUBLETTER Gold sponsor

THURSDAY 15 NOVEMBER 2018 KNOKKE OUT

Delano Live Is the Luxembourg investment fund industry a good sector for women to work in? 107 people were gathered to see Susanne Schartz (Seqvoia), Sophia Karlsson (DNB Asset Management), Vanessa Grüneklee (Schroder Investment Management) and Steen Foldberg (Aberdeen Asset Management), share their perspectives about this topic.

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Frank Roessig (Telindus-Proximus), David Schrieberg (VitalBriefing) et Léa Sitbon (By Léa) Mikael Petitjean (HLD Associés Europe) et Laurent Meyes

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Vanessa Grüneklee (Schroder Investment Management) et Ludmila Derkach (Marketing) Merouane Hamidi, Stephanie Vitalone, Aurelie Bertozzi, Estelle Iovalone, Delphine Halle, et Christophe Gaire (J.P. Morgan)

MARDI 20 ET MERCREDI 21 NOVEMBRE 2018 NEIMËNSTER

Journées de Workshops X

Une journée et demie dédiée à 18 formations aux thématiques variées, qui ont accueilli plus de 200 membres du Club. Apprentissage et networking étaient au rendez-vous de ces journées de formation.

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Janvier / Février 2019 —

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Bouchra Kidah (Talan) Claude Florina (Lyreco) Agnès Ceccarelli (ICN Business School) Andy Watriquant (Huxley)

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CLUBLETTER

MERCREDI 21 NOVEMBRE 2018 CENTRE CULTUREL TRAMSSCHAPP

10×6 Keytrade Bank Luxembourg

“Government needs your help, our help and to invest in infrastructure.” Ajay Dayal Legg Mason Investments

De gauche à droite Thomas Péan (DNCA Finance) Stéphane Lago (AXA Investment) Katrien Pottie (Amundi Asset Management) Stéphane Van Tilborg (La Financière de l’Échiquier) Ajay Dayal (Legg Mason Investments) Marie­Claire Marques (Mandarine Gestion) Thibault de Barsy (Keytrade Bank) Sanela Kevric (Fidelity International) Kelly Hebert (M&G Investments) Cédric Van Kerrebroeck (Ethenea Independent Investors) Julien Delpy (Paperjam Club)

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PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

La 2e édition du 10x6 Keytrade a permis à 10 orateurs de présenter devant plus de 450 personnes la stratégie de l’un des fonds d’investissement de leur portefeuille produits. Nous remercions notre sponsor exclusif Keytrade Bank Luxembourg pour cette soirée.

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CLUBLETTER Gold sponsor exclusif

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Caroline Pasquet, David Kurtz (Synermax Orthopedic) et Herve Gernez (Exatech / LuxGoodies) Didier Laloux, Kelly Hebert (M&G Investments), Luc Tillieux et Véronique Branco (Banque Degroof) Marc Muller (CNPSES), Franck Netti et Jo Wagner Frédéric Lemoine (Bonn & Schmitt), Marie­Laure Carat (Pouliquen & Carat Associés, Avocats à la Cour) et Andrea Saura (Banque Safra Sarasin)

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Joseph Stevens (Arcad) et Stephane Jodin (Keytrade Bank) Gautier Despret (SGG) et Anthony Pont (RSM Audit Luxembourg)

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Faustine Butet et Romain De Marignan (Banque Transat)

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Janvier / Février 2019 — Janvier/Février

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CLUBLETTER

JEUDI 29 NOVEMBRE 2018 PHILHARMONIE LUXEMBOURG

Dans les coulisses Près d’une quarantaine de membres ont pu découvrir les coulisses de la Philharmonie Luxembourg lors de cet événement exclusif. Architecture novatrice, méthodes d’acoustique et mise en lumière des participants sur la scène du Grand Auditorium ont composé cette visite.

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Emmanuel Charlier (Von­Poll Luxembourg) Valérie Hustadt (Netlux) Yves Vanderzypen et Patricia Streber (XXA Architecture) Shirley Rodenbourg et Pierre Rodenbourg (Garage Rodenbourg) Kevin Zeig (Advisual), Céline Ancelet­David (IFE By Abilways) et Carine Loutsch (Park Inn By Radisson Luxembourg City)

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PHOTOS Jan Hanrion, Patricia Pitsch (Maison Moderne)

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CLUBLETTER Gold sponsor

WEDNESDAY 28 NOVEMBER 2018 ARENDT HOUSE

adapting your tech strategy to 2019 Almost 100 people were here to see Jason Petrucci (Calligo) and Márton Fülöp (Docler Holding) debate about the evolution of tech strategy to 2019: GDPR, Luxembourg ecosystem, agility, Brexit… Some great topics participants had the possibility to discuss after this conference.

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Jason Petrucci (Calligo) Tom Hermes (Pronewtech), Simona Fardone, Akos Bartolits (BTO), Raffaello Casati (Credit Suisse) and Pierre Rossbach (Sfeir) Thomas Lentz (Laboratoire national de santé) Márton Fülöp (Docler Holding)

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MERCREDI 05 DÉCEMBRE 2018 MAISON MODERNE

Marketing Breakfast Ce sont 20 membres qui ont assisté à cet événement organisé en collaboration avec Minds & More, toujours sur le social selling, mais cette fois-ci au niveau expert. De quoi approfondir des connaissances déjà bien développées lors de la dernière session.

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Elise Comrie (Smets) Nicolas Magnier (Renault Retail Group) Côme Drescher et Andrea Drescher (Oxom Mobility and Lifestyle)

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ENTRETIEN DU MARKETING À LA CONFIANCE Nous aimons démontrer à nos clients qu’une marque qui ne les séduit pas aujourd’hui risque de connaître des difficultés demain. » Pour fonctionner en accord avec ces publics, il ne faut plus « créer le besoin », mais « répondre aux besoins existants ». Les consommateurs sont en effet conscients et vigilants vis-à-vis du marketing : « Ils avalent de moins en moins de couleuvres et se jouent des miroirs aux alouettes promis par les marques. » e marketing, tout le monde en À quoi devrait donc ressembler une parle et forme presque un esprit marque qui fonctionne pour eux ? « Généreuse, commun autour de ce concept. humaine, attentionnée et surprenante Mais qu’en est-il des audiences par la qualité de son service. Si en plus qu’il vise ? Loin d’être immuables elle a le sens de l’humour et du bon goût… et uniques, les publics « d’avant » ne se elle devient une love brand. » conjuguent plus de la même façon sur les marchés au présent. Révolution ? « Ce sont Sur la scène locale et internationale surtout les outils marketing qui se sont Mais qu’en est-il du Luxembourg ? Se démarquetransformés, déplacés ou inventés. Les t-il en termes de marketing ? « J’ai beaucoup cordes sensibles des consommateurs sont de mal à imaginer que le Luxembourg soit un éternellement les mêmes. Provoquer du désir, territoire à part, isolé, dans lequel le marke­ répondre à des besoins, inspirer la confiance, ting serait singulier », comme le suggère innover pour se démarquer et prendre le le directeur de REC. lead », comme le souligne Pascal Monfort. D’un point de vue international, celui-ci nous explique qu’il ne considère pas les différences entre les marchés, mais au contraire, Les réseaux sociaux : eldorado du marketing ? souligne les convergences, afin d’inspirer des L’objectif fondamental des entreprises vis- consommateurs des quatre coins du globe à-vis de ce public ? Pascal Monfort explique : en ayant un point de vue, ainsi qu’une voix « Comprendre les comportements de ces early unique. J. D. adopters. Ils donnent le ton à l’air du temps. Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site Lorsqu’ils ne sont pas directement consom­ du Paperjam Club : club.paperjam.lu. mateurs, ils sont fortement prescripteurs. « Cible. En marketing, ce qu’il faut toucher pour ne pas couler. » (Marie-Anne Dujarier) On ne crée plus le besoin comme avant. Le premier Club Talk de l’année sera dédié à l’évolution des pratiques et usages des jeunes adultes d’un point de vue marketing, au travers d’une keynote proposée par Pascal Monfort.

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CLUB TALK YOUNG ADULTS AND MONEY, WHAT’S UP? Young adults (the younger portion of millennials, born between 1993 and 2003) are imposing new values and new usages. They will dictate changes to come to everyone, every­where, because they reversed power relationships towards brands and institutions for good. They have a deep consumer knowledge and refuse to compromise. Companies have to adapt to their desires and inspirations, not the other way around. PLACE

Banque de Luxembourg STARTING AT 18:30

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CLUBLETTER

JAN - FÉV ‘19

LE PROGRAMME START-UP STORIES SOIRÉE DE LANCEMENT LIEU

Den Atelier À PARTIR DE 18:30

10×6 TECHNOLOGIE 10 TRANSFORMATIONS DIGITALES RÉUSSIES

Nouveau venu dans le calendrier du Club, Start­up Stories est le format dédié à l’écosystème start­up qui verra s’affronter les entreprises innovantes luxembourgeoises face à un jury d’experts de la scène locale.

LIEU

Centre culturel Tramsschapp À PARTIR DE 18:30

De l’IA à la blockchain, découvrez les dernières tendances digitales pour 2019 et certaines de leurs applications business.

JOURNÉE DE WORKSHOPS LIEU

Alvisse Parc Hotel

MARKETING BREAKFAST

À PARTIR DE 09:30

CLUB TALK YOUNG ADULTS AND MONEY: WHAT’S UP?

LIEU

PLACE

Maison Moderne

Banque de Luxembourg

À PARTIR DE 08:15

STARTING AT 18:30

Understand new values & usages of millennials with marketing.

NETWORKING CIRCLE GINS PORTUGAIS ET INTERNATIONAUX

DÉJEUNER CARROUSEL LIEU

Le Fin Gourmand & Brasserie Beta

DELANO BREAKFAST TALK PLACE

To be confirmed STARTING AT 08:15

À PARTIR DE 12:00

LIEU

Bureau Moderne

DÉJEUNER NOUVEAUX MEMBRES

À PARTIR DE 18:30

LIEU

Hôtel Parc Belair À PARTIR DE 12:00

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CLUBLETTER

LIEU

10×6 FINANCE 5.000 MILLIARDS D’OPPORTUNITÉS

Centre culturel Tramsschapp Après avoir franchi la barre des 4.000 milliards d’euros d’actifs sous gestion À PARTIR DE 18:30 en 2017, le Luxembourg poursuit son ascension vers la barre symbolique des 5.000 milliards. Quelles perspectives pour les investisseurs et quels défis à relever pour les acteurs de la Place ?

NETWORKING CIRCLE LIEU

À définir À PARTIR DE 18:30

MATINALE RH

LET’S TASTE SURPRISES VINICOLES

LIEU

Silversquare

LIEU

À PARTIR DE 08:15

Vinoteca À PARTIR DE 18:30

CEO COCKTAIL WINTER EDITION DELANO LIVE

DÉJEUNER CARROUSEL

PLACE

LIEU

STARTING AT 18:30

À PARTIR DE 12:00

Knokke Out

À définir

LIEU

Luxembourg Congrès À PARTIR DE 18:30

Un événement exclusivement réservé aux CEO membres du Club dans un cadre prestigieux.

JOURNÉE DE WORKSHOPS

BREAKFAST NOUVEAUX MEMBRES LIEU

Maison Moderne À PARTIR DE 08:15

Les Breakfasts Nouveaux Membres nous permettent de souhaiter la bienvenue à ceux qui nous ont rejoints récemment.

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Alvisse Parc Hotel À PARTIR DE 09:30

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CLUBLETTER

JOURNÉE DE WORKSHOPS JEUDI 24 JANVIER 2019 09H30 COMMUNICATION, MARKETING & SALES

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FINANCE & COMPTABILITÉ

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Le « Smarketing » ou comment aligner les ventes et le marketing à l’ère du digital

Présentation pratique des principaux outils de ges­ tion financière et d’assistance aux décisions d’inves­ tissement et de financement.

Aligner marketing et ventes pour générer plus de leads et mieux les convertir en clients. OBJECTIFS Comprendre à qui s’adresse le « Smar­ keting » · Apprendre à mettre en place une approche « Smarketing » · Apprendre et développer les meil­ leures pratiques et comprendre les erreurs à éviter

L. Annet (WSI)

HUMAN RESOURCES

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OBJECTIFS Comprendre les principaux états financiers en termes de gestion d’entreprise · Initia­ tion aux problématiques de la finance d’entreprise · Comprendre l’importance d’une vision prospective et du suivi de la rentabilité des activités

N. Schoukens et L. Gateau (Deloitte) MANAGEMENT & LEADERSHIP

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Fidéliser ses talents ?!

Droits et devoirs de l’employeur avec la délégation du personnel

Le quoi, le pourquoi et le comment de la fidélisation des talents en entreprise : une boîte à outils pour le court et le long terme.

Ce workshop permettra aux participants de comprendre les mises à jour faites après les élections de mars 2019. OBJECTIFS Comprendre l'évolution des droits et devoirs de l'employeur · Définir les actions à mettre en place

L. Chapelle (RH Expert)

PRODUCTIVITÉ PERSONNELLE

V. Anderson (Matrix Consulting)

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Finance d’entreprise

OBJECTIFS Définir ce qu’est un talent pour votre entreprise · Comprendre les enjeux de la fidélisation des talents pour votre entreprise · Acquérir des outils qui vous aideront à l’identification et à la fidélisation de vos talents

V. Marc, V. de Saintignon et V. Siclari (Skillosophy) NEW

WELCOME TO LËTZEBUERG!

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Personal agility – How to adapt to a changing environment

Welcome Seminar: Accommodation and insurance

This workshop focuses on personal or behavioural agility and how we can better work together combining our skills.

For the new arrivals, find out where to live in Luxembourg. Contract, insurance, cost and relocation could really be confusing.

OBJECTIVES Understand yourself better and what is your personal agility · Understand how you act link to different contexts

OBJECTIVE Know information and tips new arrivals need for sorting out the accommodation and insurance problems when settling in Luxembourg

S. Compain (Luxrelo) and S. van Schouwenburg (ING)

JEUDI 24 JANVIER 2019 14H00 COMMUNICATION, MARKETING & SALES

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FINANCE & COMPTABILITÉ

1•2•3

Renforcer sa communication en situation de vente

Fund finance developments in Luxembourg

Découvrez un outil qui vous permettra de mieux comprendre votre position et vos qualités en situation de vente. OBJECTIFS Comprendre les profils de communi­ cants en vente et d’acheteurs · Débuter votre plan de renforcement

D. Picard (Pyxis)

HUMAN RESOURCES

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P. Meier (Edouard Franklin)

PRODUCTIVITÉ PERSONNELLE

J.-B. Bonvalot (Jean­Baptiste Bonvalot)

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This workshop aims to outline the rise of the fund finance activities in Luxembourg in recent years. OBJECTIVE Identify and understand key struc­ turing, regulatory and contractual issues in fund finance transactions

V. Zanev, M. Meyers, A. Fortier and M. Royer (Loyens & Loeff) MANAGEMENT & LEADERSHIP

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Comment réussir son entretien de recrutement

Building customer-centric culture with design thinking

Comment mener un entretien, évaluer les compétences, représenter son entreprise et prendre la meilleure décision.

This workshop will help to understand the principles of design thinking introduced by experienced service designers and facilitators.

OBJECTIFS Identifier les qualités et limites d’un candidat · Structurer son entretien pour une meilleure évaluation 1•2

M. Jakubowska and P. Gawel (Art Square Lab) NEW

OBJECTIVES Understand how to design customer­ centric products · Understand the concepts of design thinking and their application in business

WELCOME TO LËTZEBUERG!

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La pensée visuelle au service de votre efficacité

Welcome Seminar: Accommodation and insurance

Intégrez le mind mapping et le sketchnote dans votre quotidien.

For the new arrivals, find out where to live in Luxembourg. Contract, insurance, cost and relocation could really be confusing.

OBJECTIFS Intégrer des outils de la pensée visuelle dans votre quotidien · Booster vos compétences de structuration de l’information · Développer votre capacité d’écoute active

S. Compain (Luxrelo) and S. van Schouwenburg (ING)

OBJECTIVE Know information and tips new arrivals need for sorting out the accommodation and insurance problems when settling in Luxembourg

— Janvier / Février 2019

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CLUBLETTER

Gold sponsor

PREVIEW JEUDI 14 FÉVRIER 2019 09H30

LEGAL

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COMMUNICATION, MARKETING & SALES

Jurisprudences en droit du travail Les tribunaux luxembourgeois et européens dans le domaine social ont des conséquences directes et importantes pour les employeurs. OBJECTIFS Connaître les dernières jurisprudences européennes et luxembourgeoises · Comprendre leurs conséquences sur la vie des entreprises

G. Castegnaro (Castegnaro)

PERSONAL BRANDING

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Speaking in public with impact

OBJECTIVES Prepare mentally and transform stress into adrenaline · Connect with the audience · Use an appropriate body language · Structure the message adequately · Use visual aids in an effective way

STRATÉGIE & OPÉRATIONS

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Exploring India’s business opportunities – How to unlock Explore the opportunities that India has to offer and learn some tips and tricks to do business in India. OBJECTIVES Learn and analyse new reforms, changes implemented for ease of doing business in India · Learn tips and tricks to consider · Learn keys on how to do business in India

A. Ladia (Grant Thornton)

L. Weis (Apollo Strategists)

FINANCE & COMPTABILITÉ

A. Houpert et T. Derochette (Tax Connected)

Fiscalité des entreprises LEGAL

La responsabilité civile à l’heure de l’automatisation de la technologie

S. Martin (Martin Avocats)

HUMAN RESOURCES

In this very interactive session, participants will be able to get some techniques to boost their self-­confidence, gain their audience’s attention and influence their actions. S. Genovese (Genoways)

Strategic communication in European turmoil

Organisational change in the VUCA world: top down or bottom up

S. Arend (ChangeFocus)

MANAGEMENT & LEADERSHIP

Carving a path to success with Agile Management

V. Di Maria (Nexum)

PERSONAL BRANDING

K. Amoss (Keith Amoss Coaching)

What next for my career? PRODUCTIVITÉ PERSONNELLE

Développez votre motivation et votre champ des possibles

T. Delperdange (Communication, Coaching & Développements)

WELCOME TO LËTZEBUERG!

How to integrate: multi-culture exploring, communication tips and basic Luxembourgish learning

G. Birgisdottir (Gia in Style)

STRATÉGIE & OPÉRATIONS

RGPD : les défis de la gouvernance de données

M. Gagnon et L. Schneider (MGSI)

JEUDI 14 FÉVRIER 2019 14H00 LEGAL

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COMMUNICATION, MARKETING & SALES

R. Le Squeren (DSM Avocats à la Cour)

PERSONAL BRANDING

Business transfers: anticipating risks and drafting the legal documents

Making LinkedIn part of your business routine

Managing your business is also anticipating its transmission by preventing blocking or prejudicial situations for you and your company.

TVA, à l’aube d’une (r)évolution majeure

OBJECTIVES Identify risks in case of unplanned transmission · Identify risks in case of planned transmission · Understand the legal tools available

Le droit du travail et les nouvelles technologies

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Votre meilleure carte de visite, c’est vous ! On n’a jamais deux fois l’occasion de faire une bonne première impression, il est par conséquent important de soigner son image personnelle et professionnelle, ses attitudes et son comportement. OBJECTIFS Développer une image en adéquation avec ses objectifs et ses valeurs · Se connaître soi-même

F. Lemeer-Wintgens (Look@Work)

STRATÉGIE & OPÉRATIONS

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From cost reduction to business transformation

M. Maréchal and E. Hansoulle (nGage Consulting)

Cost reduction is an alternative route to cost cutting, which allows a company to go beyond short-term financial benefits, by seizing the opportunity to transform itself. OBJECTIVE Understand key success factors for a structural cost reduction project

Niveaux : 1 • débutant 2 • intermédiaire 3 • expert

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Parcours certifiant :

P. Taylor (Morpheus Marketing)

FINANCE & COMPTABILITÉ

Karine Bellony (VAT Solutions)

LEGAL

C. Graff (Collin Maréchal)

HUMAN RESOURCES

How to meet substance requirements from a labour perspective – The CSSF circular 18/698

Y. Auffinger (Linklaters)

MANAGEMENT & LEADERSHIP

Management d’équipes, management de soi : des clés pour gagner en efficacité

C. Schauer (Aimer Travailler)

PERSONAL BRANDING

Maximise your visibility and credibility with engaging storytelling

P.-Y. Lanneau Saint Léger and E. Schrieberg (VitalBriefing)

PRODUCTIVITÉ PERSONNELLE

De la gestion des priorités aux e-mails

C. Paulus (Keyjob)

WELCOME TO LËTZEBUERG!

How to integrate: multi-culture exploring, communication tips and basic Luxembourgish learning

G. Birgisdottir (Gia in Style)

STRATÉGIE & OPÉRATIONS

Tirez le meilleur de votre adhésion au club !

Janvier / Février 2019 —

E. Bertoni (Paperjam Club)

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CLUBLETTER

COUP DE PROJECTEUR SUR LA SAISON 11 Le Club en 2019, ce sera : 7 10×6, 25 Breakfasts, 3 Club Talks, 2 CEO Cocktails, 3 Dans les coulisses, 2 Journées Découverte, 17 Déjeuners, 7 Delano Live, 5 Let’s Taste, 10 Networking Circles, 5 Start-up Stories, 9 Journées de workshops et 1 show.

PHOTOS Maison Moderne, Shutterstock ILLUSTRATIONS Maison Moderne

LA VIE DU CLUB

PROCHAINEMENT

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CLUBLETTER

CHIFFRE

CONSEIL

PARCOURS CERTIFIANTS : DÉVELOPPEZ VOS COMPÉTENCES Les parcours certifiants sont des « packages » de workshops orientés autour d’axes spécifiques. Ils donneront droit à nos membres les ayant suivis dans leur ensemble d’obtenir une certification officielle décernée par le Paperjam Club. Trois parcours sont mis en place pour 2019 : C’est le nombre d’inscriptions enregistrées en 2018 au Club sur la totalité de l’année et sur nos 76 dates. C’est donc une hausse de près de 15 % par rapport à l’année 2017 ! Nous remercions tous nos membres pour leur présence et leur intérêt. À quand le cap des 20.000 ?

ENTREPRENEURIAT

Destiné aux directeurs de PME, ce parcours possède neuf workshops qui vous permettront de développer vos connaissances et compétences. Finance d’entreprise Fiscalité des entreprises

NOUVEAUTÉ

CONSEIL

#3 RENSEIGNEZ-VOUS SUR CHAQUE ÉVÉNEMENT

LE CLUB AVANCE LE RÉVEIL L’une des nouveautés de cette année 2019 sera la nouvelle offre des événements matinaux, les Breakfasts, programmés autour de 3 thématiques : Marketing

Afin de rester informé régulièrement des événements du Paperjam Club via nos newsletters hebdomadaires et notre Clubletter, n’hésitez pas à nous communiquer tout changement interne (départ, arrivée d’un collaborateur, changement d’adresse…). Demandez au plus vite votre fichier de profilage à Emilie Bertoni, notre relationship manager, afin de mettre à jour la liste de vos collaborateurs actifs au Club. Emilie Bertoni Paperjam Club emilie.bertoni@maisonmoderne.com

Stratégie juridique des entreprises & cadres légaux Stratégie de croissance Stratégie marketing Stratégie commerciale Stratégie de communication Stratégie RH Management des organisations

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

Destiné à tous, il possède cinq cycles focalisés sur les soft skills. Storytelling, slideology & prise de parole en public Sketchnoting Gestion des e­mails, du temps et des priorités Développer son image sur les réseaux sociaux Networking, style & image professionnelle

Ressources humaines Finance et actualités pour les Delano Breakfast Talks

PRODUCTIVITÉ PERSONNELLE Pour tout public, possède trois cycles orientés outils. Ces workshops seront reconnaissables dans notre Clubletter via le symbole , ainsi que sur notre site web via la mention « Parcours certifiant ». Développement des compétences Excel Développement des compétences Word Comprendre et bien utiliser son CMS

Janvier / Février 2019 —

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17/12/18 12:27


BRAND VOICE

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TRANSFORMATION EMPOWERMENT

THE POWER OF CHANGEMAKERS PwC talks about transformation empowerment and solving problems for the future for clients and the greater community.

John Parkhouse CEO PwC Luxembourg

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On the eve of the 7th edition of Paperjam’s Top 100 can you talk a bit about the power of changema­ kers in the transformatio­ nal process?

John Parkhouse, CEO, PwC Luxembourg – “PwC Luxembourg is proud to continue to be gold sponsors of this biannual ranking and awards night. One overarching constant in the digital age is change. Any person, project or organisation has, to already be looking to the next thing while working on the current. Leaders like the Top 100 are those who embrace the dynamism and opportunity in disruption, integration and transformation.” What is your definition of a changemaker?

A – The term changemaker at PwC has become an important call to action. Our people know it as someone who is building the future of our firm. A changemaker embraces the opportunities of tomorrow and combines them with the best of what we know today. It’s someone who is excited by new ideas and open to change, to continuously improve the way we work, 148 —

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solve important problems and build trust in society. For us, it’s about creating impact, evaluating it and iterating it. Over and over again. Business has a key role in solving societal challenges, alongside other stakeholders. The biggest impact we make comes from the work we do every day, helping clients navigate many of the complex systems – capital markets, taxation and economies – that underpin society. We help these systems function and clients to operate within them effectively. We also have a responsibility to support the evolution of these systems so that they benefit communities and society more widely. PwC recognises five key megatrends. As we see it, the best solutions must leverage the technological, collaborative, and commercial benefits that the megatrends themselves will enable. A dominant factor creating impact in our personal and professional lives is technology. PwC is aiming to lead the way into this new “world order”. Being technology enabled is changing the way we work, making us more efficient and unlocking added value for our clients. However, technology alone can’t unlock economic value, what is essential is the human element. Finally, looking forward, companies and technology will play an expanding role in the fight for sustainability. But it will not happen overnight. Organisations tend to resist change, or don’t know how to go about it. That’s why you

need changemakers. They are the people who see the future and can help take you there.”

TABLE: PWC RECOGNISES FIVE KEY MEGATRENDS

Trend 1 - Shift in Global Economic Power Trend 2 - Demographic Change Trend 3 - Rapid Urbanisation Trend 4 - Rise of Technology Trend 5 - Climate Change/ Resource Scarcity

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Valérie Arnold Partner & CR Leader PwC Luxembourg

Why is sustainability such an important goal and how can technology help?

Creating a shared future in a fractured world was at the heart at the agenda of the davos forum last year . This needs to mean something for business and this puts sustainability as a very heart of the strategy of corporates. Doing business today cannot be articulated without understanding how corporates can be contributive to a more inclusive, healthy and caring society. This is key to the creation of a shared future and this is key to the own sustainability of

corporates. As Paul Polman (former CEO of Unilever) said: “We are at a turning point, only business that helps people and planet thrive will succeed”. Sustainability has many facets. And technology offers a crucial solution to the achievement of global sustainability. For example, achieving sustainable economic growth means transforming industrial processes, using dif different and less resources and thinking more carefully about end products. A major concern in sustainable development globally is managing carbon footprint. Improvements in resource productivity in energy, land, water, and materials—based on better deployment of current innovative technologies—could meet up to 30% of total 2030 demand. While Green technological solutions, for example, vary in form and purpose, they share the same overall goal, to stem the impact of climate change for future generations. These solutions support and enhance the sustainability initiatives that many organisations and cities have already implemented. Many of these initiatives are geared towards mitigation; others are geared towards adaptation. PwC Luxembourg has taken the UN Sustainable Development Goals as our guide in understanding how we can play a role with our clients, our people and within the broader community to make a difference at all levels. While technologies affecting all societal activities must reflect the goals of sustainable economic development, PwC has established 7 sustainability challenges that are particularly relevant for us: Societal Impact, Conflict of Interest and Independence, Employee Journey, Continuous Learning, Client Satisfaction, Legitimacy and Ethics and Health. All these challenges are being tackled with exponential developments in technology such as: improved software, internet of things, artificial intelligence, blockchain, supply chain transparency, energy storage, automation and the list goes on and on.”

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BRAND VOICE José-Benjamin Longrée Clients and Markets Leader PwC Luxembourg

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Transformation of clients happens with a clear purpose and vision.

“There’s no point changing without purpose or vision. It’s our job to be leaders in changing times, to anticipate the way in which our clients and society will be disrupted, to identify, ahead of the curve, new trends and to anticipate the problems that lie on their horizons. We understand that transformation is a big shift in an organisation’s capabilities so that it can deliver valuable results, relevant to its purpose. Companies need to develop ongoing mastery of change, in which adaptability feels natural to leaders and employees.”

FOUR BUILDING BLOCKS OF TRANSFORMATION 1. Create a strategic identity. Articulate a single desirable future for your enterprise and focus all your efforts on achieving it.

2. Design for trust. Develop ways to attract and deserve the commitment of everyone related to your enterprise — particularly customers and employees.

3. Iterate from sprint to scale. Employ an iterative approach that has at its core the sprint — the scrum (agile) term for iteration. Scrum teams use inspection throughout an agile project to ensure that the team meets the goals of each part of the process. Test new practices in an intensive, experimental, startup-style manner. Pick the approaches that work, and rapidly implement them throughout the larger system.

4. Treat your legacy as an asset. At PwC, we save the best of our past, divest the rest for advantage, and use the income to fund the future.

“In an increasingly digital world, businesses are constantly changing. In the midst of all this, a new era of interaction and experience has begun to unfold. As digital occupies a dominant place in our daily and professional lives, companies need to create seamless interactions with their clients at various touchpoints in their journeys. To shape a distinctive user experience, practice, skills, technology, and an ideal environment are crucial to conceive experiences, services and products that respond to current clients’ demands. This is the main purpose of the PwC Experience Center. It combines creativity, research, existing knowledge and strategic insight with a new structured way of solving problems. This unique, modular, flexible concept supports our clients’ teams in exploring, designing and building user-centric solutions, ranging from re-imagining customer experiences to fully transforming business models and creating new ecosystems. The use of design thinking, user experience and emerging technologies are pivotal to this designing process. It’s been said before but it is Patrice Witz Technology Partner that while important to reiterate and Leaderisofkey theto unlocking technology Experience Center value, it is only as good as the people who understand it and adopt it. What our Experience Center does is break down siloes, foster collaborations and create an environment where people can think creatively, co-create, prototype and test solutions rapidly.”

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Patrice Witz Technology Partner and Leader of the Experience Center

Laurent Probst Partner, Economic Development, Digital transformation and Innovation PwC

Christian Scharff People & Organisation Partner, PwC Luxembourg

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With emerging technologies transforming the organisation of work and functions, how is the workforce going to adapt?

“It’s a good question. Certainly a very real situation exists whereby many companies are desperately looking for candidates to fill increasing job vacancies. At the same time, globally, millions of unemployed, overqualified or under-skilled workers do not have the relevant skillsets required to fulfil specific roles. This lost workforce represents an incredible loss in growth and economic prosperity. Together, we have been working on a book about that lost workforce, entitled, The upskilling solution- 6 steps to sustain economic opportunity for all. The basic proposition is that upskilling is a solution that can be tailored to resolve issues for countries, regions, industries, corporations and individuals. It is extremely powerful but requires the correct execution strategy, a supportive regulatory framework and a vibrant job market. The digital age is not coming soon, it is already here. We are in the digital age and every organisation is being challenged by its impact. Emerging technologies

have already transformed the way we work, the various functions and have simultaneously created new jobs. Every company has to face the challenge of reshaping the way it works and addressing the impact of digital transformation on its business. In conjunction with the Luxembourg Government, PwC Luxembourg developed the upskilling solution.

formation For more in : P t abou wC

u www.pwc.l

Janvier 2019 —

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www.pwc.lu

Changemakers n; /ˈtʃeɪndʒˈmeɪ.kərz/ Transformation Empowerment. People harnessing technology to shape the future.

Paperjam Top 100 2024 laureats?

© 2018 PricewaterhouseCoopers, Société coopérative. All rights reserved.

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