Paperjam Septembre/Octobre 2016

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SEPTEMBRE / OCTOBRE 2016

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ÉDITO

Questions de confiance JEAN-M I CHEL G AUDRON Rédacteur en chef @jmgaudron

L

a confiance des consommateurs est au plus haut. C’est la Banque centrale du Luxembourg qui le dit. Son « indicateur de confiance », établi mensuellement, a atteint le niveau de 10 en août 2016, tout comme il l’avait fait en mars et en juin derniers. Il faut remonter aux premiers mois de 2002 pour retrouver un tel niveau, alors qu’a contrario, au moment du déclenchement de la « crise » à la fin de l’automne 2008, les compteurs affichaient un polaire -20. Les dirigeants d’entreprise montrent un certain optimisme quand ils se projettent dans un avenir proche : la 15e édition du Business Compass, menée par KPMG Luxembourg avec les Allemands de l’Institut für Demoskopie Allensbach et publiée en juillet dernier, révèle aussi des taux élevés de perception positive quant à l’évolution de l’économie du pays pour les deux prochains mois. Imaginer population et chefs d’entreprise aborder le second semestre avec un moral gonflé à bloc ne peut avoir que des vertus indiscutables, l’enthousiasme appelant l’enthousiasme. Les dernières données économiques clés abondent d’ailleurs en ce sens : le nombre de demandeurs d’emploi a diminué de 5,1 % sur un an ; le taux de chômage est au plus bas depuis près de quatre ans et les signaux observés par le Statec pour le

2e trimestre 2016 sont « mitigés, mais plutôt positifs ». Les travailleurs du pays s’apprêtent même à bénéficier du déclenchement d’une nouvelle tranche indiciaire de 2,5 % au plus tard début 2017. Une première depuis octobre 2013 qui, pour le coup, réjouit forcément un peu moins les employeurs. Le gouvernement aurait évidemment de quoi s’enorgueillir de cette situation, lui qui souhaitait, dans son programme présenté en décembre 2013, « réinstaller » et « favoriser un climat de confiance ». Du reste, Xavier Bettel et Pierre Gramegna ne s’étaient pas privés de marteler combien le pays allait « mieux », lors du discours sur l’état de la Nation du Premier ministre et de la présentation devant les députés du programme de stabilité et de croissance par le ministre des Finances. Mais il aurait bien tort de s’arrêter en si bon chemin. Surtout que, d’une certaine façon, c’est maintenant que tout commence. Passé le cap de la mi-législature, l’exécutif aborde une dernière ligne droite qui sera semée d’embûches, et pas uniquement électorales. L’horizon ne s’annonce pas forcément aussi hyalin qu’il n’y paraît. Si la mise en œuvre de la réforme fiscale, présentée au printemps dernier, constitue assurément une des clés de voûte de la politique menée par la coalition tricolore, elle ne pourra pas faire oublier que les aspirations des citoyens, électeurs ou non, vont bien au-delà de cet aspect matériel,

quand bien même il est évidemment prépondérant. Après que le « mieux vivre ensemble » ait été quelque peu ébranlé en marge du désastreux référendum de juin 2015, la pression permanente des menaces terroristes (quand ce n’est pas les attentats eux-mêmes) n’est pas de nature à susciter un enthousiasme débordant, et peut rendre très précaire tout sentiment de bien-être, aussi légitime soit-il. La confiance ne s’achète pas ni ne se décrète. Elle se vit, se ressent, puise ses sources au plus profond de son être pour rejaillir (ou pas) au moment opportun. Quand des entrepreneurs se lancent dans l’aventure, comme ceux qui portent toutes les start-up que nous présentons dans cette édition, c’est qu’au-delà d’un évident sentiment de confiance en eux, ils affichent aussi une foi inébranlable dans leurs projets, leurs idées, leurs visions, et sans doute bien plus que dans la conjoncture ou les signaux macroéconomiques. Aux mille questions qu’ils se sont posées, ils ont su apporter mille et une réponses pour faire de cette confiance et de cette foi une vraie force motrice. Le défi, qu’il soit pour un entrepreneur ou un dirigeant politique, est alors de faire en sorte que cette confiance ne se transforme pas en aveuglement, au point de nier certaines évidences et de s’engouffrer dans une direction qui n’est pas la bonne. Tout l’art consiste alors à éviter de passer de la foi en temps de crise au temps de la crise de foi.

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SOMMAIRE

Septembre / Octobre 2016 COVERSTORY

GRAND ENTRETIEN

024 50 start-up à suivre Luxembourg, start-up nation ? Paperjam ne peut qu’adhérer ! Et pour ouvrir davantage cet univers parfois très confiné, la rédaction a décidé de vous présenter 50 de ces start-up.

REPORTAGE

016 « Le leitmotiv, c’est l’efficacité de la justice » Jean-Claude Wiwinius a pris ses fonctions de président de la Cour supérieure de justice et de la Cour constitutionnelle le 2 août et compte poursuivre la modernisation de ces institutions. BAVARDAGES

140

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Maîtres des forges

Le fiscal, un faux-ami nécessaire

Julien Becker nous fait découvrir le site spectaculaire du laminoir Grey d’ArcelorMittal Differdange, où les technologies les plus modernes servent la tradition d’une activité plus que séculaire.

Au menu des échanges entre Nicolas Henckes (UEL) et Alain Steichen (Bonn Steichen & Partners), la place de la fiscalité comme facteur d’attraction des entreprises, dans le sillage de la décision de la Commission européenne face à Apple. Septembre / Octobre 2016 —

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SOMMAIRE

039

065

175 ANS D’HISTOIRE

044 Un pays, une institution MICHEL WURTH (CHAMBRE DE COMMERCE)

046 « Une jeune fille extrêmement dynamique et moderne »

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

050 Préserver l’esprit de Paris YVES ELSEN (UNI)

051 « La réussite du site est indiscutable »

PATRONAT VS GOUVERNEMENT

052 Des pots cassés à recoller CLAUDE WISELER (CSV)

054 « Certaines de nos positions doivent être changées » SCIENCES POLITIQUES EUROPÉENNES

056 Petits, mais puissants DÉPENSES PUBLIQUES

058 Le Luxembourg vieillira mieux que d’autres JUSTICE

060 Multilingue à l’extrême ÉDUCATION NATIONALE

062 Connecter l’école FONDS DE GESTION DES ÉGLISES CATHOLIQUES

091

UPGRADE 2016

070 Réseaux gagnants INVESTISSEMENTS

074 Les classes moyennes vent en poupe LIONS CLUB

076 Femmes de service SOCIALCAR, L AMILO, L AST MILE…

078 Les données au service de la mobilité

RECHERCHE E T INNOVATION

080 Connexions à 360° IMMOBILIER DE BUREAUX

082 Les 4 millions de m² en vue SÀRL-S

084 Pour un euro, t’as quelque chose TÉLÉCOMS

086 Les alternatifs grignotent MNKS

087 Passage de relais BAN DE GASPERICH

088 Forêt de grues

FISCALITÉ DES ENTREPRISES

094 Morale, mais pas naïve ANNIVERSAIRE

098 Mutualisation gagnante CHARLES MULLER (KPMG)

100 Brexit : « Convaincre sans heurter »

CAPITAL GROUP

102 Bases européennes consolidées LUXEMBOURG, CARREFOUR INTERNATIONAL

104 De fonds en comble AUDIT

106 Responsabilités partagées KIRCHBERG

108 BNP Paribas prend ses aises FINANCE ISLAMIQUE

110 Le piège de la complexité CITIBANK LUXEMBOURG

112 Continuité assurée JEAN FUCHS

114 L’hyperbole des talents STATISTIQUES

116 La banque privée en 4 chiffres PUBLICATION

118 Droit de réponse

063 La nouvelle marque des fabriques

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SOMMAIRE

LIFESTYLE

PAPERJAM CLUB

STEPH MEYERS (ROTONDES)

158 « Une remise en question permanente » ÉVÉNEMENT

160 Private Art Kirchberg 2016

TENDANCE

AGENDA

162 Vous avez dit « vegan » ?

DESIGN

133 Événements à venir LA VIE DU CLUB

161 Du nouveau au Studio…

136 Retour en images RESPONSABILITÉ SOCIALE

137 Que fait le Paperjam Club ?

DOSSIER DIGITAL

014 À suivre 120 Flash-back en images 126 Carrières 130 Paperjam.jobs 164 Paperjam.lu 168 Ours 170 Tableau de bord 1 thé et de matique s rép onse / 4 invité s s d’e xper ts :

124 Le Luxembourg sur la carte des fintech

Doss ie une t rs digitau out x : expér e nouvelle ience sur Pap erja m.lu /dos sier

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SV E N B E C K E R (A R C H I V E S)

Cour des comptes : vers plus de pouvoirs

Initié fin 2012, le projet de loi portant 19/09 réforme de la Cour des comptes a repris vie après l’avis rendu par le Conseil d’État en juin… 2016. Il s’agit d’élargir son champ d’action à l’ensemble des personnes morales de droit public, indépendamment de tout autre contrôle externe et de pouvoir alors se pencher sur les comptes de la BCL.

Une rentrée scolaire en différé

Mieux vaut tard que jamais… 21/09 presque une semaine après la rentrée scolaire, la commission de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse se penche sur les priorités pour la rentrée scolaire 2016/2017, ainsi que sur la réforme de l’enseignement secondaire.

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Une administration en réforme

La réorganisation de l’administration 22/09 des Bâtiments publics sera au cœur d’une réunion de la commission parlementaire du Développement durable. Le projet de loi est, pour l’heure, sévèrement critiqué par le Conseil d’État, qui estime qu’il va à l’encontre des dispositions générales applicables dans le secteur public…

TTIP : stop ou encore ?

Le ministre des Affaires étrangères et 22/09 européennes, Jean Asselborn, s’entretiendra avec les députés à la veille d’un con­ seil européen informel, à Bratislava. Il sera notamment question du maintien ou non du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), déclaré comme « mort » par le gouvernement français.

Le développement durable en objectifs

Pays parmi les plus généreux de l’OCDE en matière de coopération (0,95 % du PIB investi en 2015), le Luxembourg doit encore mettre en œuvre pas moins de 17 objectifs mondiaux de développement durable dans sa politique. Ce sera un des enjeux majeurs des assises de la Coopération luxembourgeoise de cette fin de mois. 26-27/09

Quel visuel pour le nation branding ?

Les premiers éléments de l’identité visuelle du Luxembourg, un des points d’orgue du processus de nation branding initié par le gouvernement, seront dévoilés lors d'une soirée spéciale. À la manœuvre : les agences Binsfeld et Vidale & Gloesener. 10/10


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GRAND ENTRETIEN

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GRAND ENTRETIEN

 JEAN-CLAUDE WIWINIUS, PRÉSIDENT DE LA COUR SUPÉRIEURE DE JUSTICE ET DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE

« Le leitmotiv, c’est l’effica­cité de la justice » CA M I L L E F R AT I |

JULIEN BECKER

Jean-Claude Wiwinius a pris ses fonctions de président de la Cour supérieure de justice et de la Cour constitutionnelle le 2 août. Magistrat depuis 37 ans, il veut poursuivre la modernisation engagée par son prédécesseur Georges Santer, pour une justice plus ouverte et de qualité.

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GRAND ENTRETIEN

Q

u’est-ce qui vous a amené à devenir magistrat ? jean-claude wiwinius J’ai choisi le droit l’année du bac, puis j’ai été avocat pendant trois ans. Et comme beaucoup de personnes qui sont entrées dans la magistrature, j’ai constaté que l’avocat doit très souvent plaider dans l’intérêt du client, pratiquement contre son gré. En matière de droit de la famille, par exemple, plaider à tout prix pour que le père ou la mère obtienne la garde d’un enfant quand on est soi-même convaincu que ce n’est pas la bonne solution pour l’enfant, ça ne donne pas satisfaction. C’est une des raisons essentielles pour lesquelles je suis entré dans la magistrature en 1979.

que là, il y a encore des choses à faire pour montrer ce qu’est la justice. Dans l’immédiat, ma tâche essentielle sera de gérer la Cour supérieure de justice. Nous sommes actuellement 36 magistrats et en raison de départs à la retraite et de la création d’une chambre (trois magistrats) pour assumer les fonctions du Conseil supérieur de la sécurité sociale, il y aura sous peu sept nouveaux magistrats à la Cour. Ce qui du point de vue administration et gestion représente une tâche importante, étant entendu par ailleurs qu’au Luxembourg un chef de corps n’a aucune formation en matière de ressources humaines. Il manque également un magistrat permanent à la Cour de cassation… La Cour de cassation siège à cinq magistrats, mais en réalité, il n’y a que quatre conseillers. Le cinquième est un magistrat « volant » qui vient de la Cour d’appel. Essayez d’expliquer cela aux collègues étrangers... Cela me chagrine aussi du point de la transparence et de l’indépendance de la Cour d’appel et de la Cour de cassation. La séparation entre les deux instances doit être plus visible. Le Barreau s’en offusque depuis longtemps. J’ai d’ores et déjà sollicité la création du poste d’un cinquième conseiller à la Cour de cassation. J’espère que cela se fera en 2017, sinon en 2018 au plus tard.

Vous avez connu le tribunal d’arrondissement, la Cour de justice des communautés européennes (aujourd’hui CJUE), le Parquet général, la Cour d’appel, la Cour de cassation… Qu’est-ce qui change lorsqu’on gravit la hiérarchie juridictionnelle ? Je ne veux pas dire que cela devient de plus en plus guindé, mais il est exact qu’on s’éloi­ gne de plus en plus des faits et des gens. Parfois, à la Cour de cassation, on n’aurait – je le dis bien au conditionnel – même pas besoin de consulter le dossier depuis le début, vu qu’on est saisi uniquement des questions de droit et les faits ne sont plus pris en compte. Il ne faut pas qu’il y ait une troisième, quatrième, cinquième instance. La Cour de cassation vérifie en dernier Le président lieu si le droit a été correctede la Cour ment appliqué. Intellectuel­ lement, cela devient de plus représente en plus intéressant.

L’indépendance de la justice réside aussi dans celle de ses magistrats par rapport au pouvoir législatif et exécutif… Bien sûr. Tous les magistrats sont nommés par arrêté grand-ducal, en d’autres mots le troisième par le gouvernement. En fait, le problème est plus théoComment percevez-vous vos pouvoir. nouvelles fonctions de prérique que pratique. Nous sommes indépendants, mais sident de la Cour supérieure il faut le montrer. C’est la raide justice et de la Cour constitutionnelle ? son pour laquelle je suis un fervent adepte de la création d’un Conseil national de la justice, Le Conseil consultatif des juges européens auprès du Conseil de l’Europe, dont je fais par- car une de ses attributions majeures sera la nomination, la promotion et la sélection de tie depuis ses débuts en l’an 2000, travaille tous les magistrats. Ce qui donnera d’ailleurs justement sur un avis sur le rôle des présidents également l’occasion à ce conseil de privilégier de juridictions suprêmes. Une des idées-clés un peu plus un critère qui ne l’est pas suffisamqui va ressortir de cet avis est que le président est là pour représenter la justice, mais aussi ment au Luxembourg – c’est d’ailleurs un pour servir la justice. Au Luxembourg, le préreproche qu’on nous fait de l’étranger – : sident continue à travailler comme les trois le mérite. autres magistrats de la Cour de cassation, ce En principe, c’est le critère de l’ancienneté qui est une bonne chose. Cela ne me satisferait qui fait avancer le juge luxembourgeois pas si je n’avais qu’à représenter la justice le jusqu’au sommet de la hiérarchie. Pour le jour de la Fête nationale. Il est important de moment, on estime que c’est le moins mauvais noter qu’au niveau national, le président de système, puisque la politique ne peut pas y entrer. Mais si on ajoute le critère du mérite, la Cour représente le troisième pouvoir. cela ne signifie pas qu’il puisse y avoir une influence des autres pouvoirs. Quels sont les chantiers que vous comptez mettre en œuvre ? J’ai l’intention d’accentuer la visibilité de la La composition du Conseil national de la jusjustice, si c’est possible et nécessaire. Nous tice (CNJ) fait encore débat. Quelle est votre continuons à assumer un service public. La position ? confi­­ance du public, du citoyen, du justiciable Dans son avis il y a trois ans, la Cour a estimé dans la justice est très importante. Peut-être qu’il fallait 15 personnes, dont deux tiers de 018 ­—

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BIO EXPRESS

37 ANNÉES AU SERVICE DE LA JUSTICE 1953 Né le 2 juillet 1953 à Luxembourg, Jean-Claude Wiwinius est marié. Sa biographie officielle mentionne trois enfants et deux petits-enfants. 1976 Il complète une licence en droit à la Sorbonne et devient avocat. Après trois ans d’exercice, il opte pour la magistrature. 1983 Jean-Claude Wiwinius entame 30 ans d’enseignement aux Cours complémentaires en droit luxembourgeois. Droit civil, procédure civile, droit pénal et surtout droit international privé, son « dada » dont il publiera un livre de référence. 1989 Après quatre années comme juge au tribunal d’arrondissement et cinq comme juge de paix à Esch-sur-Alzette, il entre comme référendaire au cabinet de Romain Schintgen, juge au tribunal de première instance des communautés européennes (aujourd’hui le tribunal de la CJUE). 1994 Vice-président au tribunal de Luxembourg depuis deux ans, il endosse la prestigieuse robe d’avocat général à la Cour supérieure de justice. Il sera ensuite premier conseiller puis président de chambre à la Cour d’appel (criminelle et droit de la famille). 2015 Jean-Claude Wiwinius rejoint la Cour de cassation et devient vice-président de la Cour supérieure de justice. Il siège à la Cour constitutionnelle depuis 2012. 2016 Il succède à Georges Santer à la tête de la Cour supérieure de justice et de la Cour constitutionnelle. Il continue d’enseigner la déontologie et l’éthique aux attachés de justice. Il devient membre du bureau du Comité consultatif des juges européens auprès du Conseil de l’Europe, dont il fait partie depuis 2000.


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magistrats et un tiers de non­-magistrats. Entretemps, je me rends compte qu’avec 15 personnes, la prise de décision risque d’être difficile. En ordre subsidiaire, nous avions dit neuf personnes, dont six juges et trois nonjuges (professeurs d’université, médiateurs, juristes…) qui ne feraient pas partie des autres pouvoirs. Donc pas de parlementaires, de ministres, ni de conseillers de gouvernement. Ce serait une solution tout à fait acceptable. Il se peut que le pouvoir politique veuille encore une composition plus réduite. Je crois qu’avec neuf personnes, ce ne serait pas trop, à condition que ce conseil ait des attributions conséquentes. Il devrait également prendre en charge les questions de déontologie et d’éthique. Nous avons élaboré des règles plus ou moins précises à ce sujet, mais il manque encore un organe que tout magistrat puisse consulter s’il a un problème. Ce conseil pourrait aussi se voir confier les problèmes disciplinaires. Reste la question des doléances du justiciable. Il y a parfois, à tort ou à raison, des gens qui ont à se plaindre du comportement de certains magistrats et également du système, par exemple des délais qui sont parfois assez longs. Les gens écrivent au ministre de la Justice, au président de la Cour, au procureur général, un peu à droite et à gauche… On ne sait jamais exactement qui doit leur répondre. Le CNJ pourrait être le destinataire de ces doléances.

Le rapport Biever lançant des pistes de réflexion en vue d’une justice plus efficace retient que l’un des principaux reproches à l’encontre de la justice luxembourgeoise réside dans la longueur des délais. Qu’en pensez-vous ? Times Magazine a récemment publié une étude de la Banque mondiale comparant les pays ayant un grand nombre d’avocats et les autres. Le constat est que plus il y a d’avocats, plus les délais sont longs… sauf au Luxembourg, où les délais ne sont pas exceptionnellement longs. Le Luxembourg n’est donc pas particulièrement mauvais élève à ce sujet. Il y a évidemment toujours des affaires où les délais sont trop longs. Comment y remé­ dier ? En matière pénale, je suis tout à fait d’accord avec M. Biever : pour le contentieux de masse (circulation, ordonnances de paiement, etc., ndlr), il doit y avoir la possibilité de revoir certaines procédures à l’ère des technologies nouvelles. Robert Biever et Martine Solovieff – la procureure générale, dans son projet de programme pluriannuel – proposent aussi d’augmenter le nombre de magistrats. Au tribunal de la jeunesse et des tutelles, par exemple, le nombre des affaires augmente à un tel rythme qu’il n’y a pas d’autre moyen que d’ajouter des magistrats. Même chose pour les contraventions dressées à la suite de l’introduction des radars automatiques. Mais l’augmentation des effectifs n’est pas la seule solution, car si l’on recrute à tout prix, il n’est pas évident qu’on ait seulement des personnes d’excellence.

Le Groupement des magistrats luxembourgeois (GML) est favorable à ce que les magistrats du CNJ soient élus et non nommés d’office de par leurs fonctions. Qu’en pensez-vous ? Que pourrait-on changer au niveau des proD’après mon sentiment, un bon mélange cédures ? serait l’idéal avec un certain nombre de Nous avons depuis une vingtaine d’années, chefs de corps, au moins quatre sur six. en matière civile, la procédure de mise en L’idée sous-jacente dans la plupart des autres état grâce à laquelle le juge a un peu plus de conseils de la justice est pouvoir sur le dossier. Mais il qu’une majorité de membres y a quand même encore des siège ex officio avec un ou hiatus à ce niveau, car la prodeux juges élus par leurs cédure n’est pas suffisampairs. Nous avions proposé ment bien fixée. Les nouvelles qu’il y ait au moins un repréPratiquement chaque technologies magistrat a sa propre sentant élu par ses pairs, qui approche de cette procépourrait venir du GML. concourent à Dans la plupart des dure. Le texte pourrait être la modernisation autres conseils, le président un peu plus strict. du conseil est aussi le préIl existe suffisamment de la justice. d’exemples dont on poursident de la juridiction suprême. Le conseil doit rait facilement s’inspirer, profiter de cette autorité. que ce soient les procédures devant les juridictions administraCela retomberait donc dans votre escarcelle… tives et internationales, ou même devant Ce serait une charge en plus. J’ai 63 ans, je me la Cour constitutionnelle : un mémoire, sens en très bonne santé, j’ai l’intention de res- une réponse, une réplique, une duplique, ter jusqu’à la fin (c’est-à-dire jusqu’à 68 ans, l’âge et tout cela enfermé dans des délais stricts. Il y a des groupes de travail qui se penchent de la retraite pour cette fonction, ndlr) et j’essur cette question. père que je verrai la création du CNJ ! Je souJe crois que si tout le monde était de haite depuis longtemps pouvoir participer à bonne volonté – et là j’inclus expressément la création et à la mise en place pratique de ce le Barreau, j’ai suffisamment longtemps siégé conseil. Je suis vraiment heureux de pouvoir le dans une chambre civile pour savoir de quoi faire en tant que juge suprême et de voir que je parle –, on pourrait arriver à une très nette ce chantier est une des priorités du ministre amélioration de cette question des délais. de la Justice. Je suis confiant à ce sujet. 020 ­—

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VERBATIM

Enseignement « Quand j’ai commencé, ça m’apportait un contact humain très intéressant avec les avocats. J’étais juge de paix, les jeunes avocats que j’avais entre les mains venaient plaider devant moi. C’était à l’époque où on avait une trentaine de jeunes avocats par année. À la fin, j’en avais 200. »

Passation « Au moment où j’ai constaté que j’étais le doyen des enseignants et qu’un grand nombre d’entre eux avait suivi mes cours, je me suis dit que le moment était peut-être venu d’arrêter. Place aux jeunes ! »

Jeunesse « En tant qu’avocat général, je me suis occupé de la protection de la jeunesse. Cela m’a donné beaucoup de plaisir, mais cela constitue quand même une charge assez lourde. Les enfants sont sortis de leur famille, soit parce qu’ils sont maltraités, soit parce qu’ils ont fait des bêtises. »

Combats « Après les événements en Turquie, on voit l’importance que doit avoir dans chaque pays démocratique l’indépendance de la justice. 2.500 collègues ont été soit destitués, soit mis en détention. »


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GRAND ENTRETIEN

Certains militent pour la création d’une Cour suprême. Y êtes-vous favorable ? La Cour a émis un avis négatif à ce sujet. Ce qui ne nous plaît pas, c’est que la Cour constitutionnelle serait abolie. Elle fonctionne bien. En 20 ans, cette Cour a rendu 125 arrêts, dont un certain nombre d’arrêts très importants. Il n’y a donc pas de raison d’abolir la Cour constitutionnelle. Ceux qui proposent une Cour suprême veulent donner la possibilité à tout juge de dire « cette loi est anticonstitutionnelle, je ne l’applique pas ». Cela va créer du désordre inutile. Il a été prévu que le Parquet général puisse alors faire un recours dans l’intérêt de la loi. Mais, est-ce que le Parquet général ira contrôler les milliers de décisions qui sont prises à tous les niveaux ? Une question aussi importante que la vérification de la constitutionnalité d’une loi devrait rester dans les attributions d’une juridiction suprême, c’està-dire de la Cour constitutionnelle. Les travaux autour de la dématérialisation de la justice – paperless justice – vous tiennent beaucoup à cœur. Comment ce dossier avance-t-il ? Les nouvelles technologies concourent à la moder­nisation de la justice. J’ai l’impression que nous sommes sur la bonne voie. Le mini­ stre de la Justice l’a plusieurs fois évoqué et nous avons plusieurs groupes de travail là-dessus. Quand j’ai commencé, les juges rédigeaient leurs jugements à la main et le greffier les dactylographiait par après. Depuis un certain nombre d’années, tous les juges rédigent sur ordinateur – même les plus anciens. Et nous faisons de plus en plus nos recherches sur internet. D’une façon générale, la nécessité d’aller dans ce sens me semble une évidence. Le leitmotiv, c’est l’efficacité de la justice. Ce n’est pas pour nous faciliter la tâche, mais pour améliorer la qualité de la justice. À quand la dématérialisation des communications avec les avocats ? Là, il reste encore beaucoup à faire. Pour le moment, les communications se font par des lettres, des informations écrites mises dans les cases des avocats. Je peux vous citer un exemple très concret. En matière civile, nous reprenons dans l’exposé des faits les arguments du demandeur et ceux du défendeur. Nous retapons donc ce que l’avocat nous écrit. Pourquoi l’avocat qui nous remet des conclusions écrites en triple exemplaire ne nous envoie-t-il pas un e-mail avec ses conclusions pour que l’on fasse un copier-coller ? Cela nous épargnerait beaucoup de temps. C’est une petite chose, mais importante du point de vue pratique. Vous êtes également sensible à une publication élargie des décisions de justice… Les décisions de la Cour de cassation et de la Cour constitutionnelle sont toutes publiées sur le site justice.public.lu. Les décisions importantes des autres juridictions figurent dans la Pasicrisie (le recueil de la jurisprudence, ndlr) et d’autres recueils comme le Journal des tribunaux. 022 ­—

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CO MM UNI CATI ON Jean-Claude Wiwinius figure parmi les instigateurs de la création d'un poste de porte-parole de l'administration judiciaire.

Bien sûr, tout cela pourrait être encore plus systématisé. Il y a, cependant, un problème d’ordre pratique : c’est l’anonymisation qui est faite par nos soins, c’est-à-dire par les greffiers et par le service de documentation. C’est un travail énorme. Les avocats sont demandeurs, car il est exact que parfois, surtout au niveau pénal, les juridictions, le Parquet et le Parquet général sont mieux informés de la jurisprudence. Alors, pourquoi ne pas impliquer les avocats dans ce travail d’anonymisation ? Une remarque personnelle à ce sujet : je suis favorable à l’anonymisation en matière de divorce, par exemple. Il ne faut pas que tout soit jeté à la vue du public. Mais d’un autre côté, il ne faut pas exagérer. Le grand défenseur des droits de l’Homme et des droits de la défense, la CEDH à Strasbourg, voit tous ses arrêts publiés, et ces arrêts ne sont pas anonymisés. On cite les arrêts des cours internationales par le nom de la personne impliquée et non par un numéro (par exemple, l’arrêt Procola, l’arrêt Kemp, etc.). D’où peut venir la solution ? Le Parquet général a la haute main sur tout ce qui est service de documentation et administration de la justice. Je crois que d’un commun accord, et avec le Barreau qui est demandeur, on pourrait arriver à une solution viable.

La justice luxembourgeoise a été particulièrement exposée lors du procès LuxLeaks. Comment l’avez-vous vécu ? Je ne vais évidemment pas prendre position sur le dossier lui-même, puisqu’il risque de venir un jour sur ma table… J’ai constaté que la presse luxembourgeoise et les citoyens à travers leurs commentaires ont fait des observations plutôt objectives. Quant à la presse étrangère, on entre dans le Luxembourg bashing d’ordre général. C’est un exemple important que la presse étrangère a pris pour nous taper dessus à nouveau, à tort ou à raison. Et j’ai vu ce qui s’est passé dans la cour de la Cité judiciaire (discours et mises en scène du comité de solidarité pour Antoine Deltour et Édouard Perrin, ndlr). On pourrait avoir l’impression que, par ces agissements, d’aucuns ont essayé d’exercer une certaine influence, indue ou non, sur la justice. EN RÉSUMÉ

À 63 ans, Jean-Claude Wiwinius devient le visage du pouvoir judiciaire au Grand-Duché. Partisan d’une justice plus ouverte et plus à l’écoute des justiciables, il entend accélérer la modernisation en cours en revoyant les procédures et en s’aidant des nouvelles technologies. Objectif : efficacité et qualité. Retrouvez l'intégralité de ce grand entretien sur www.paperjam.lu.


PUBLIREPORTAGE

Patrick Kersten (à dr.), fondateur de Doctena, aux côtés de Frank Hollerich, Corporate Relationship manager à la BIL.

PROGRAMME INNOVFIN

Soutenir l’innovation

Depuis décembre 2015, Doctena bénéficie d’un financement de 3 millions d’euros octroyé par la BIL dans le cadre du programme européen Innovfin, qui vise à soutenir le développement d'entreprises innovantes. Rencontre avec Patrick Kersten, premier client de la BIL à en avoir bénéficié.

À travers le programme Innovfin, la BIL dispose de 60 millions d’euros dont la moitié est garantie par le Fonds européen d'investissement (FEI), pour octroyer des crédits aux entreprises innovantes. La banque est également un partenaire privilégié de plusieurs structures luxembourgeoises d’accompagnement aux start-up, comme le Technoport, nyuko et Innohub. Avis aux entreprises et start -up innovantes : rendezvous sur www.bil.com

La BIL au rendez-vous pour Doctena

Monsieur Kersten, pouvez-vous nous faire le pitch de Doctena ? « Doctena est une plateforme de mise en relation qui permet aux patients de prendre rendez-vous avec un médecin via les nouveaux médias. Nous sommes présents au Luxembourg, avec un seuil de rentabilité déjà atteint, ainsi qu’aux Pays-Bas, en Suisse et en Belgique, où nous avons récemment absorbé le concurrent Docbook. Au total, Doctena compte aujourd’hui plus de 1.000 médecins utilisateurs et 50.000 patients qui ont créé leur compte. »

« Jusqu’ici, les banquiers que

j’avais approchés m’avaient toujours demandé de mettre un euro sur la table pour chaque euro emprunté.

»

Sur quel business model repose votre entreprise ? « Notre business model repose sur la vente d’abonnements aux cabinets médicaux. Nous leur fournissons un outil de gestion d’agenda hébergé dans le cloud. L’avantage, c’est que même lorsqu’un cabinet médical est fermé, la prise de rendez-vous reste accessible aux patients, 24h/24 et 7j/7. » Quelles ont été les grandes étapes du financement de Doctena ? « À chaque lancement dans un nouveau pays, nous avons fait un tour de table et levé des fonds auprès d’investisseurs privés. En 2015, j’ai découvert dans la presse le partenariat entre la BIL et le Fonds européen d’investissement dans le cadre du programme Innovfin. Nous avons aussitôt manifesté notre intérêt et

100.000

notre dossier a été retenu : la BIL nous a accordé un prêt de 3 millions d’euros pour continuer à déployer Doctena en Europe. » Plutôt inattendu ? « Absolument. Frank Hollerich, notre Relationship manager, a très vite apprécié notre approche structurée et le fait que Doctena avait par ailleurs été récompensée par le ministère de l'Économie dans le cadre du programme Jeune Entreprise Innovante . En tant que porteur du projet, mon parcours a aussi pesé dans la balance. L’approche de la BIL est différente par rapport à d’autres banquiers que j’avais approchés et qui m’avaient demandé de mettre un euro sur la table pour chaque euro emprunté : la garantie financière qu’offre le programme Innovfin à la BIL lui permet de soutenir plus facilement les entreprises qui n’ont pas encore atteint le fameux breakeven. » Quelle est la prochaine étape pour Doctena ? « Un 5e pays. Grâce à ce plan de financement sur le long terme, nous lancerons le service sur ce nouveau marché d’ici la fin 2016. De quoi conforter notre deuxième place dans le top 3 européen sur ce secteur. » www.doctena.lu

C’est le nombre de professionnels de la santé au Benelux, pour une population de 28 millions d’habitants.

« Multi-entrepreneur à succès, Patrick Kersten nous a rapidement convaincus de lui faire confiance. Si nous croyons fortement à Doctena, nous croyons aussi beaucoup aux compétences de son porteur de projet. C’est un élément indispensable pour que nous nous engagions auprès d’une entreprise. » Frank Hollerich Corporate Relationship manager - BIL

Avec l’aide d’experts connaissant parfaitement votre marché, nous nous engageons à concevoir pour vous des produits élaborés et à développer des solutions novatrices répondant aux besoins des grandes entreprises, PME, professions libérales et indépendants.

Vous avant tout

Banque Internationale à Luxembourg SA, 69 route d'Esch, L-2953 Luxembourg, RCS Luxembourg B-6307 - T: 4590-1 www.bil.com

septembre 2016


50 START-UP A SUIVRE

COVERSTORY

F LO R E N C E T H I BAU T,

ANNE-SOPHIE BEDEL,

M A R I E - AS T R I D H E Y D E , AU R É L I E S O N DAG ,

F R É D É R I C A N T ZO R N ,

J E A N - M I C H E L GAU D R O N ,

J E A N - M I C H E L H E N N E B E R T,

Thibaut Britz Cofondateur et CTO, Talkwalker

L

uxembourg, start-up nation ? Paperjam ne peut qu’adhérer ! Et pour ouvrir davantage cet univers parfois très confiné, la rédaction a décidé de vous présenter 50 de ces start-up : des sociétés présentant des modèles d’affaires et d’organisation souvent innovants. Toutes, sans doute, rêvent d’un destin comparable à celui de Talkwalker, que nous avons choisi de mettre en avant, tant la société connaît un succès fulgurant à l’étranger, citée en outre par de nombreux acteurs de la Place comme étant LA success-story technologique présente et future. Biotech, intelligence artificielle au service de robots sociaux, data centers en kit ou fintech, il y en a de toutes les tailles et pour tous les goûts. Leur point commun : contribuer à placer le Luxembourg sur la carte des entrepreneurs des TIC.

024 ­—

— Septembre / Octobre 2016

Au-delà de ces acteurs, c’est tout un écosystème que nous avons souhaité mettre en avant. Le Technoport, Nyuko, Luxinnovation, Lux Future Lab, Digital Tech Fund, Neobuild... la liste ne cesse de s’allonger. Tous, sous la poussée gouvernementale, s’activent au développement de cette start-up nation, laquelle a encore besoin de deux autres piliers pour assurer sa stabilité : des solutions de financement, encore et toujours le nerf de la guerre (même si ce point s’est sensiblement amélioré ces dernières années), et une formation locale de profils informatiques de pointe, afin de moins dépendre de cerveaux étrangers.

J E S S I CA T H E I S (A R C H I V E S)

JEAN - MICHEL LALIEU


COVERSTORY

RÉUSSITE RH Les deux fondateurs de Talkwalker (ici à gauche, Christophe Folschette) ont su s’entourer de profils de pointe.

DE S TA R T- UP À PME REC ONNUE

À LA CONQUÊTE DE L’AMÉRIQUE Créée par Thibaut Britz et Christophe Folschette en 2009, Talkwalker double chaque année en effectifs et en chiffre d’affaires. L’outil d’intelligence sociale emploie aujourd’hui 100 personnes et sert cinq grands marchés, dont les États-Unis, depuis Luxembourg.

E

F LO R E N C E T H I BAU T |

Depuis votre création, comment avez-vous vu évoluer l’écosystème start-up au Luxembourg ? On sent une vraie prise de conscience de l’importance d’aider les jeunes acteurs innovants. Nous en sommes une bonne illustration. Nous avons été soutenus par le Technoport, puis fait partie d’un incubateur. Cela nous a mis le pied à l’étrier. Si, à notre création, il n’y avait quasiment que Mangrove Capital Partners comme business angel, l’infrastructure financière et logistique s’est structurée. En quoi est-ce un atout d’être basé au Luxembourg ? Dès notre création, nous avons été encouragés, que ce soit par Luxinnovation ou le ministère de l’Économie. Être ici nous permet de rester proches du gouvernement. Ensuite, le marché luxembourgeois est pour nous une excellente plateforme pour attaquer l’ensemble de l’Europe. Le pays est également un important vivier de compétences. Son multilinguisme est un important atout. En Allemagne, on nous croit allemands, en France, on nous pense français.

MIKE ZENARI

n croissance continue des deux côtés de l’Atlantique, Talkwalker est un outil de recherche et d’analyse des médias sociaux. Contenus textuels, logos, images et bientôt vidéos sont scrutés par ses soins tous les jours pour plus de 500 clients, de Benetton à KPMG. Reconnue par Twitter comme certified partner en juin 2014, la société n’affronte aujourd’hui qu’une poignée de concurrents à l’échelle mondiale. Si ses marchés principaux sont le RoyaumeUni, la France, l’Allemagne, les États-Unis et l’Italie, Talkwalker est aussi présente en Asie, en Amérique latine ou au Moyen-Orient. Fondée en 2009 par un tandem luxembourgeois, Thibaut Britz (CTO) et Christophe Folschette (global sales director), la société conserve d’importantes racines au Luxembourg. C’est ici qu’est géré l’ensemble de l’IT et la R & D.

fin de l’année, 20 autres personnes vont nous rejoindre. La performance de notre outil est une autre source d’explication. Notre technologie peut aujourd’hui scanner 150 millions de sources web, et ce en temps réel et dans 187 langues.

Comment expliquez-vous l’engouement pour Talkwalker ? christophe folschette Dès le départ, Thibaut et moi sommes parvenus à recruter les bonnes personnes. Ainsi, quelques mois après notre création, Robert Glaesener, doté d’une expertise très complémentaire à la nôtre, nous a rejoints. La puissance de notre équipe, qui double chaque année, explique une bonne partie de notre succès. Nous sommes une centaine aujourd’hui, de près de 21 nationalités. D’ici la

Ressentez-vous toujours l’esprit entrepreneurial du début ? Objectivement, nous ne sommes plus une start-up. Nous avons une centaine d’employés, une présence toujours plus importante dans différents marchés, de nombreux clients... On est loin du petit bureau surchauffé de nos débuts ! En dépit de notre taille, nous sommes toujours aussi passionnés. J’espère que cet état d’esprit de battants qui est caractéristique des start-up nous accompagnera encore longtemps.

La moitié de votre équipe se consacre au développement de l’outil. Comment va-t-il évoluer ? Si la base est restée la même, la palette de fonctionnalités proposée (carte de viralité, tableaux de bord prédéfinis, etc.) a été étendue. La solution évolue avec les clients. En mars, par exemple, nous avons mis en place un système de scan de 30.000 logos. La prochaine étape, d’ici 2017, est l’analyse de l’exposition de marques sur vidéo, qui offre une vraie valeur ajoutée. Des prototypes existent et nous sommes en phase pilote avec quelques clients.

De nombreuses start-up peinent à trouver des investisseurs. Quel a été votre parcours en matière de financement ? Dès le départ, nous avons misé sur du financement privé. Nous avons investi, Thibaut et moi, dans la société. Robert est ensuite aussi devenu actionnaire. En 2013, nous avons réussi une levée de fonds qui nous a permis de réunir trois millions d’euros auprès d’investisseurs luxembourgeois. Nous nous préparons, dans les prochains mois, à répéter l’exercice à l’international. Vous avez fondé un bureau à New York en février 2015, vous-même y passez 50 % de votre temps, comment attaquez-vous le grand marché américain ? Nous avons choisi de nous concentrer sur New York et le New Jersey, puis sur la Côte Ouest, même si nous avons des clients ailleurs. Notre bureau new-yorkais est une antenne commerciale. Il se développe bien et emploie 10 personnes. À la fin de l’année, ce chiffre passera à 19. Todd Grossman, notre CEO, y travaille. Le potentiel de croissance de l’outil, en marketing, communication ou recherche, est encore immense, aux États-Unis comme ailleurs. Notre plan pour 2017 est de continuer à doubler. EN RÉSUMÉ

Créée par un duo de fondateurs, rapidement rejoint par Robert Glaesener, un entrepreneur venu du web, Talkwalker connaît une croissance vertigineuse. La start-up, devenue une belle PME, double chaque année ses revenus et ses effectifs. Elle se prépare à prochainement réaliser un nouveau tour de financement.

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COVERSTORY

DOGWALKER   JA N VI E R 2 0 11

  AFONSO LUCIANO   3 EM PLOY ÉS

ARTNOLENS NETWORK   OCTOBRE 2 014

  O LIVI E R R AU LOT

Une start-up n’est pas forcément le fruit de concepts IT sophistiqués. Riche d’un parcours très varié dans la finance, la communication et la vente, M. Luciano a créé une plateforme de services sur mesure pour chiens et chats : livraison de nourriture, promenade, hébergement, transport, toilettage et même entraînement pour l’industrie du cinéma ! Et des développements sont en cours, avec « des partenaires forts », pour devenir la référence en matière de services autour de l’animal. WWW.DOGWALKER.LU

  3 EM PLOY ÉS + 1 F R EE- L AN CE

Créée par le fondateur et CEO d’Inui Studio (voir page 32), Artnolens est une plateforme internet collaborative pour les artistes et amateurs d’art, lancée début septembre, sous le triptyque « Connect, Discover, Become ». Le site se démarque avec des propositions singulières, comme un système de notoriété des artistes conçu dans une optique de gamification du réseau social. Objectif : atteindre 50.000 abonnés d’ici à cinq ans, assurant un revenu récurrent opposé à des coûts fixes limités. MY.ARTNOLENS.COM

ALL SQUARE GOLF   JANVI E R 2 0 13

  PAT R I C K R A H M E E T A R T H U R DE RIVOIRE

MILEPAKR

TRAACKING

  E M E L I N E A LT M E Y E R E T J U L I E N

  CHARLES JOSA ET BENI SURPIN

  JUILLET 2015

  DÉCEMBRE 2 015

BRUNEL

Deux étudiants d’ICN Nancy, férus de course à pied, ont créé cette plateforme d’inscription en ligne référençant la totalité des événements sportifs d’endurance dans la Grande Région. Objectif : devenir d’ici à cinq ans la plus grande base de données d’événements sportifs d’athlètes amateurs en Europe. La société a effectué une levée de fonds de 150.000 euros en janvier dernier. À noter que Julien Brunel est le lauréat 2016 du Creative Young Entrepreneur Luxembourg organisé par la Jeune Chambre économique.

À peine neuf mois après sa création, Traacking a déjà tapé dans l’œil de la Silicon Valley : la société fait partie des 12 start-up retenues (sur une soixantaine de candidats) pour « pitcher » dans le cadre de la conférence annuelle CiConnect sur le campus Microsoft en novembre. L’occasion de présenter une technologie brevetée de mesure d’audience pour internet et réseaux sociaux, qui génère en temps réel des données analytiques certifiées (« Ce que Google Analytics, YouTube ou Facebook ne sont pas en situation de faire », affirme Charles Josa) sur les comportements de consommation.

WWW.MILEPAKR.COM

WWW.TRAACKING.COM

  4 EM PLOY ÉS + 1 F R EE- L AN CE

Quand deux anciens champions de golf mettent en commun leur amour de ce sport et l’envie de le partager, cela donne une plateforme comparable à un réseau social dédié à l’univers de la petite balle blanche, permettant aux clubs de golf de gérer leur communauté de joueurs (membres ou visiteurs) et aux joueurs d’échanger entre eux et de pouvoir rayonner potentiellement sur quelque 33.000 parcours verts aux quatre coins du monde. Commercialisée depuis ce printemps, l’application – à mi-chemin entre Facebook et TripAdvisor – a déjà séduit quelques grands clubs prestigieux. Une récente levée de fonds d’un million de dollars permet à la société, basée au Technoport, de se structurer pour grandir plus vite. Cap sur les États-Unis, notamment, marché colossal sur ce segment. « Notre business aura bien plus de valeur dans cinq ans, car de plus en plus de personnes se pencheront vers des réseaux de niche liés à leur passion », assure Patrick Rahme, par ailleurs finaliste du prix Cyel 2016. WWW.ALLSQUAREGOLF.COM

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— Septembre / Octobre 2016

O L I V I E R M I N A I R E (A R C H I V E S)

  7 E M P L O Y É S E T 5 S TA G I A I R E S


RETROUVEZ LES DESCRIPTIFS COMPLETS DE TOUTES CES START-UP DANS NOTRE DOSSIER SPÉCIAL SUR PAPERJAM.LU

ETIX EVERYWHERE

SCORECHAIN

AVOCADO

  CHARLES -ANTOINE BE YNE Y

  L A U R E N T K R AT Z , P I E R R E

  KRISTINA RASMUSSEN

( P H O T O ) E T A N T O I N E B O N I FA C E

GÉR ARD E T LUDOVIC CO MPÈRE

  5 EM PLOY ÉS

  8 7 EM PLOY ÉS

  6 EM PLOY ÉS

Repérée cet été par le programme américain Start-up Europe Comes to Silicon Valley (SEC2SV) et identifiée comme future « licorne », Etix Every­ where connaît un boom impressionnant ces deux dernières années. C’est la première pépite du pays à bénéficier d’une telle visibilité sur la Côte Ouest. Proposant des data centers modulaires, livrés en 16 semaines, Etix Everywhere entend aller là où les grands joueurs ne vont pas (Afrique, Amérique latine…), et ainsi donner vie à des écosystèmes locaux. Grâce à des softwares « maison », il ne lui faut que quatre personnes pour opérer chaque data center, quand il en faut en moyenne 40 chez d’autres constructeurs. Grâce à un système d’authentification innovant, aucun agent de sécurité n’est nécessaire à l’entrée du bâtiment, ce qui peut représenter une solide économie. Après une première levée de fonds de 16,7 millions de dollars début 2015 auprès de deux partenaires financiers, InfraVia (France) et Tiger Infrastructure Partners (États-Unis), la start-up s’apprête, ces prochaines semaines, à faire un deuxième tour de table à l’international.

Le duo Pierre Gérard / Laurent Kratz (Neofacto, Jamendo) a encore frappé, s’attaquant au marché des fintech, avec une société spécialisée dans l’analyse de la blockchain bitcoin, notamment sous ses aspects réglementaires (AML, KYC, management des risques). Une récente levée de fonds de 500.000 euros permet à la société, actuellement seule sur ce segment, d’envisager des développements dans d’autres domaines, tels les fonds d’investissement. L’exercice comptable 2016 est déjà annoncé comme « bon ».

WWW.ETIXEVERYWHERE.COM

  AV R I L 2 0 1 3

  SEPTEMBRE 2015

WWW.SCORECHAIN.COM

  JANVI E R 2 0 14

Comment garder une alimentation saine et équilibrée avec un emploi du temps professionnel surchargé ? Kristina Rasmussen a une partie de la réponse, en proposant via internet la livraison de boîtes avec l’ensemble des ingrédients (généralement bio et locaux) nécessaires à la confection de repas pour une semaine. Le tout assorti de recettes et d’un plan alimentaire qui évite le gaspillage et garantit l’équilibre des menus. Sur la base d’un premier revenu 2015 de 250.000 euros, l’objectif est une progression annuelle de 50 % pour les trois prochaines années. WWW.AVOCADO.LU

DOCTENA

LASAUCE

  PAT R I C K K E R S T E N , M A R C

T E M PS PL EI N D EPU IS JANVI E R 2 0 1 6

M O L I T O R E T A L A I N F O N TA I N E

  B É AT R I C E WA R I C H E T

  2 9 EM PLOY ÉS

  1 EM PLOY ÉE

Cette plateforme en ligne (et mobile) de facilitation de prise de rendez-vous médicaux a déjà franchi les frontières du Grand-Duché. Elle est désormais opérationnelle en Belgique, aux PaysBas et en Suisse, portée par l’expérience de l’un de ses fondateurs, Patrick Kersten (Luxjob, devenu Monster, atHome). En décembre dernier, la société a levé 4,5 millions d’euros supplémentaires pour son développement à l’international. À l’horizon 2019, elle vise, chaque année, un triplement de son revenu annuel consolidé.

Après 15 ans chez Deloitte, Béatrice Warichet décide de développer des outils pour rendre l’apprentissage – au sens large – plus ludique. Ainsi sont nés le concept de gamification et, avec lui, deux premières applications (Battaklang et Battaking) pour apprendre 1.000 mots de vocabulaire en luxembourgeois et en anglais. « Cette méthode va plus loin que la seule transposition d’un contenu sur un support numérique », assure-t-elle. Objectif d’ici à trois ans : deux embauches et deux nouvelles applications.

  MARS 2 0 13 , MAIS ACTIVIT É À

WWW.LASAUCE.LU

WWW.DOCTENA.LU

Septembre / Octobre 2016 —

M I K E Z E N A R I (A R C H I V E S)

  OCTOBRE 2 012

COVERSTORY

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COVERSTORY

OPEN ASSESSMENT TECHNOLOGIES

PINDO

JEMMIC

  LOÏC DIDELOT

  JEAN - PIERRE SCHMIT (PHOTO)

  PAT R I C K P L I C H A R T, T H I B A U D

Créée par le fondateur et CEO de MIXvoip, Pindo commercialise une application permettant d’utiliser un numéro fixe sur son smartphone afin de « bénéficier de coûts d’appels internationaux très compétitifs sans recours à la VoIP ou au wifi ». Disposant d’un brevet Europe et États-Unis pour sa solution n’utilisant qu’une connexion 2G, la société affiche un chiffre d’affaires actuel de 800.000 euros. Des résultats qui pourraient être multipliés par cinq d’ici à l’horizon 2020 et permettre de dégager des bénéfices.

  2013

L AT O U R E T R O M A I N M A R T I N   2 1 EM PLOY ÉS

Spin-off de ce qui fut le CRP Henri Tudor, OAT a développé TAO, un outil d’évaluation des compétences assistée par ordinateur. Il est aujourd’hui utilisé dans 65 pays et a notamment servi de base pour la réalisation des enquêtes européennes Pisa. La société, hébergée au Technoport et qui génère du cash-flow positif depuis 2015, a réalisé 2,1 millions de CA et table sur plus de 100 millions à court terme, via le développement de son offre multiproduit SaaS.

  10 EM PLOY ÉS

WWW.PINDO.ME

WWW.TAOTESTING.COM

JOB TODAY

LUXAI

  P O L I N A F R O L O VA E T E U G E N E

  P O U Y N A Z I A FAT I E T A I D A

MIZIN

NAZARIKHORRAM

Voulue dès sa création comme une plateforme globale d’embauche destinée à « réduire les frictions sur le marché de l’emploi », Job Today ne manque pas d’ambition. Destinée à rendre l’embauche aussi simple qu’une discussion sur messagerie instantanée, la société ambitionne de conquérir l’Europe « dans un futur proche » et les États-Unis d’ici 2018. Soutenue par Accel Partners – investisseur dans Dropbox, Etsy ou Spotify –, Mangrove Capital et Felix Capital, la société a levé 10 millions d’euros en janvier 2016. Objectif : « devenir d’ici trois à cinq ans la plateforme sociale mondiale de référence pour l’embauche des cols bleus ».

Tirant profit de l’infrastructure luxembourgeoise en matière de recherche et d’innovation, LuxAI met au point des logiciels pour robots dotés des dernières technologies en termes d’intelligence artificielle. Pensés à destination tant des enseignants, des thérapeutes que des soignants, ces robots doivent entrer en service aussi bien en médecine gériatrique qu’en aide aux personnes atteintes d’autisme. Après une première levée de fonds d’un million d’euros, la start-up en planifie une seconde « dans les semaines à venir ». D’ici 2020, elle mise sur une valorisation comprise entre 50 et 75 millions d’euros.

WWW.JOBTODAY.COM

WWW.LUXAI.EU

  DÉCEMBRE 2 014

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— Septembre / Octobre 2016

  AV R I L 2 0 1 6

À l’instar de quelques-unes de ses consœurs, Jemmic revendique aujourd’hui un statut d’entreprise innovante, ayant passé les premiers pas de start-up. Basée à Itzig depuis sa création par Jean-Pierre Schmit, un ingénieur alors âgé de 30 ans, la société a développé des applications, portails et plateformes web à destination des banques et sociétés d’assurances. « Nous sommes une entreprise fintech qui ne vise pas à concurrencer les banques, mais à les épauler », explique M. Schmit. La société revendique pas moins de 30 clients en Suisse, pays où M. Schmit a fait toute sa carrière professionnelle antérieure, avant de revenir au Luxembourg pour créer sa société. Il bénéficia d’ailleurs de l’accompagnement du programme 1,2,3 Go. Aujourd’hui, l’objectif est clair : doubler la taille de l’équipe, ainsi que le revenu dans les trois prochaines années, en particulier en développant le marché luxembourgeois, s’appuyant sur un besoin sans cesse croissant de solutions digitales pour les institutions financières. WWW.JEMMIC.COM

JEMMIC

  JUILLET 2013

  FÉVRIER 20 0 9


Zeichen & Wunder, München

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sakko, VESTE 399,95 / hose, pAnTALon 139,95 / hemd, chEMiSE 99,95 BRAM Zweigniederlassung der KONEN Bekleidungshaus KG – Shopping Center City Concorde 80, Route de Longwy L-8060 Bertrange Lundi-Jeudi 9H – 20H, Vendredi 9H – 21H, Samedi 9H – 19H

BRAM.LU


COVERSTORY

DIGICASH

SYMENT

TETRAO

  GEORGES BERSCHEID,

  M ICK AËL CAN U E T GUILL AU M E

  CHRISTIAN GILLOT

J O N AT H A N P R I N C E , M I K E

PERRODIN

S E RG O N N E , R AO U L M U LH EI M S

  3 SALARIÉS

  JUILLET 2012

  MARS 2 016

Pensée pour être « un couteau suisse » en termes de supervision d’un patrimoine immobilier, Syment exploite les données des gestionnaires pour proposer une plateforme qui vise à « améliorer la transparence et les interactions ». Destinée notamment aux professionnels, cette solution a d’ores et déjà été commercialisée en version bêta auprès de deux investisseurs luxembourgeois. La plateforme vise non seulement le Grand-Duché, mais aussi la Belgique et la France. L’implémentation devrait être programmée d’ici la fin de l’année, « via des partenariats stratégiques ».

Moins de deux ans après sa fondation, Tetrao prévoit de réaliser un chiffre d’affaires d’un million d’euros pour 2016. Et d’ici trois ans, les ambitions affichées font état d’un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros, « avec 600 personnes dans l’équipe, réparties sur plusieurs sites, mais avec le siège social et la R & D au Luxembourg ». Preuve donc que l’automatisation web, à savoir la réalisation par une intelligence artificielle de tâches effectuées manuellement via un navigateur internet, est un marché porteur. Pour parvenir à cet objectif, une nouvelle levée de fonds d’un million d’euros prévue pour début 2017 est en cours.

WWW.SYMENT.COM

WWW.TETRAO.EU

MAKIKKO

SWIRL

  RUDI LASSINE, ALEXANDRE

  JOSEPH HESS, MYRIAM MULLER,

GELENNE, EMMANUEL KIRCH,

K A R L H O R S B U R G H E T S T E FA N

CHLOÉ LASSINE, ÉDITH PEETERS,

CHORUS

BAUD O UIN PI E R ARD E T CL AUD E

  6 EM PLOY ÉS

  12 EM PLOY ÉS

Créée par les fondateurs de Mpulse, société déjà bien établie au Luxembourg, Digicash propose une solution de paiements digitaux. Avec 2,4 millions d’euros de capital, elle vise 970.000 euros de CA en 2016 et 10 millions dans 5 ans. Après avoir été, en 2015, la première société luxembourgeoise retenue dans le cadre de l’appel à projets européens horizon 2020 – sme instrument phase 1, elle a continué son développement et annonce, pour cet été, avoir atteint les 100.000 téléchargements de son application, dont une nouvelle version, plus fluide et intuitive, vient juste d’être lancée sur Google Play et Apple Store. Misant sur un potentiel de diversification et d’extension considérable des produits / services proposés par les banques et s’appuyant sur la création, dès le début de ses activités, de partenariats avec les acteurs établis du secteur financier, Digicash revendique aujourd’hui l’infrastructure de paiements mobiles la plus performante et la plus complète d’Europe. WWW.DIGICASH.COM

  N OVEM B RE 2 0 14

  JUILLET 2015

  AV R I L 2 0 1 3

POULL   10 EM PLOY ÉS

Active dans le domaine de la 3D, la société hébergée au Technoport exploite et distribue des outils de scanning (facescan et bodyscan), ainsi que des imprimantes 3D domestiques et industrielles. Parallèlement à son activité commerciale, Makikko développe une solution exclusive d’acquisition 3D liée à un système de workflow et de suivi de production. L’automatisation du scan est poussée à son maximum et volontairement simplifiée pour une nouvelle expérience utilisateur.

Lancée avec un capital d’un million d’euros, Swirl joue la carte de l’énergie renouvelable décentralisée avec son système d’éoliennes à axe vertical. Une solution pour offrir de l’électricité dans les zones non connectées à un réseau. La jeune firme installée au Luxembourg pour sa position géographique et sa tradition d’ingénierie industrielle ambitionne de devenir un acteur incontournable dans son secteur. Actuellement, elle a déjà levé pour 2,5 millions d’euros de fonds. WWW.SWIRL.ENERGY

D I G I CAS H

WWW.MAKIKKO.COM

030 ­—

— Septembre / Octobre 2016


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KLIBER

  N OVEM B RE 2 0 14   N AT H A L I E D O N D E L I N G E R E T J O N AT H A N L E V I

COVERSTORY

SURICATE SOLUTIONS   JANVI E R 2 0 15

  4 EM PLOY ÉS

  CHRISTOPHE BIANCO

Kliber est une application visant à faciliter et simplifier la mise en relation entre demandeurs d’emploi et recruteurs, via le mobile. Disponible sur Android et iOS, elle a digitalisé à 100 % le recrutement, basé sur l’utilisation de capsules vidéo et la possibilité de joindre à son profil un CV complet. Forte d’une première levée de fonds réalisée cette année, la start-up envisage de se lancer et de pénétrer au moins trois nouveaux marchés européens d’ici les trois à cinq prochaines années.

Dans le monde de la sécurité informatique, Christophe Bianco n’est plus un inconnu. Après avoir fondé Excellium Services il y a quatre ans, avec cette nouvelle société, hébergée au Lux Future Lab, il attaque les marchés africains en proposant des solutions pour renforcer la sécurité informatique, faciliter les paiements et développer la bancarisation des populations. Deux filiales ont déjà été créées au début de l’année au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Il table sur un chiffre d’affaires de 4 à 6 millions d’ici cinq ans.

WWW.KLIBERAPP.COM

WWW.SURICATESOLUTIONS.COM

ZAP

  JANVI E R 2 0 0 7   H U B E R T S C H U M A C H E R , PAT R I C K

SPORT50

SPONSORMYEVENT

D E WA H A E T A L E X S C H E E C K

  GILLES MANGEN ET TOM

  PETER POEHLE ET GILLES

HELLENBRAND

POULLES

  8 EM PLOY ÉS

  2 EM PLOY ÉS AU LUX EM B O U RG

En matière de sport, la plupart des initiatives tournent autour des clubs professionnels qui ont évidemment plus de moyens financiers. Les deux fondateurs de Sport50 se concentrent, eux, sur la multitude de clubs amateurs pour lesquels ils ont développé une plateforme qui leur permet de gérer tous les aspects relationnels vis-à-vis de leurs membres et de l’extérieur (cotisations, entraînements, calendrier sportif, mais aussi aspects marketing et communication). Les deux partenaires ne visent évidemment pas uniquement le Luxembourg, ils travaillent déjà au niveau des pays voisins et regardent l’ensemble de l’Europe de l’Ouest, dont la Grande-Bretagne.

Déjà connus pour leur réussite dans media65 et Yappoint, Peter Poehle et Gilles Poulles proposent une plateforme qu’ils décrivent comme une « place de marché » mettant en rapport sponsors et organisateurs d’événements. SponsorMyEvent compte aujourd’hui 20.000 utilisateurs et vise d’ici trois ans 1,5 million d’organisateurs enregistrés grâce à son orientation internationale, notamment vers le marché américain.

Les plus anciens se souviendront que la société a été créée il y a presque 10 ans par des entrepreneurs luxembourgeois pour offrir sur le marché grand-ducal un réseau social grand public (zap.lu). Ce réseau social, très populaire pendant quelques années, a disparu depuis, mais la société, dans le pur esprit start-up, a continué ses activités d’éditeur de logiciels collaboratifs et sociaux. Son dernier-né : Squareboard, un intranet social SaaS 100 % cloud, vendu sous forme d’abonnement par utilisateur et par mois. La solution est made in Luxembourg et hosted in Luxembourg, un label certifiant de l’hébergement des données et applications au Grand-Duché dont Zap est l’instigateur. Zap a enregistré, en 2015, un chiffre d’affaires de 300.000 euros, mais entend bien, sur un horizon de trois ans, atteindre le million d’euros. « Actuellement, nos clients sont Luxembourgeois. Mais dans trois ans, la majorité seront internationaux », explique le CEO, Xavier Schaeffer (photo).

  SEPTEMBRE 2 014

ZAP

LU.SPORT50.COM

( T O U S PA R T I S )   7 EM PLOY ÉS

  2 014

WWW.SPONSORMYEVENT.COM

WWW.SQUAREBOARD.COM

Septembre / Octobre 2016 —

— 031


COVERSTORY

MOTION-S

MAMIE ET MOI

  RAPHAEL FRANK, GERMAN

  CRISTINA PICCO ET CAMILLE

CASTIGNANI E T GUIDO VO N

ALEXANDRE

SCHEFFER

  PA S D ’A U T R E S E M P L O Y É S

  7 EM PLOY ÉS

(LES TRICOTEUSES ONT UN

  DÉCEMBRE 2 014

  MAI 2 014

S TAT U T D ' I N D É P E N D A N T )

En tant que première spin-off technologique de l’Université du Luxembourg, Motion-S s’est d’abord concentrée sur le marché grand-ducal. Elle vise maintenant la Belgique puis l’Allemagne, pour y développer des systèmes télématiques destinés à réduire les coûts de la mobilité automobile. Pour elle, le big data va transformer la mobilité de demain… L’application Game of Roads, développée avec Bâloise Assurances, lui a donné beaucoup de visibilité, tout comme la deuxième place de Raphael Frank au prix Cyel 2016. WWW.MOTION-S.COM

La jeune société mise sur deux tendances : la silver economy et le slow fashion. Elle propose donc à la vente des tricots faits main par des personnes âgées qui souhaitent rester actives. Un réseau a été mis en place : au Luxembourg, les tricoteuses travaillent sous statut d’artisan indépendant et en France sous celui d’auto­-­ entrepreneur. En 2014, le chiffre d’affaires était de 10.000 euros et de 30.000 en 2015. D’ici trois ans, l’objectif est d’atteindre 120.000 euros grâce au renforcement du réseau pour répondre, notamment, à la demande croissante des boutiques distributrices. WWW.MAMIEETMOI.COM

INUI STUDIO   N OV E M B R E 2 0 11

  8 EM PLOY ÉS + 4 F R EE- L AN CES

Dans le film Minority Report de Steven Spielberg, sorti en 2002, Tom Cruise faisait défiler des images sur un écran d’un simple geste de la main. Moins de 10 ans plus tard, Olivier Raulot (lauréat du prix Cyel 2011), ancien manager d’une unité R & D chez Getronics, développait la technologie AirTouch, faisant de cette fiction une réalité, sans même qu’il soit utile d’enfiler un gant… Avec le support de Samsung, Inui a percé en solitaire sur le marché de l’inter­activité sans contact au travers des vitres. La société a affiché 1,1 million de chiffre d’affaires en 2015 et table, pour les cinq prochaines années, sur… 1.000 % de croissance. À côté de cela, les compétences se sont étendues à d’autres domaines connexes : solution de digital signage full cloud, développement de solutions informatiques sur tables / murs tactiles ou encore solution bancaire Advisory Desk sur table tactile. Inui travaille notamment en collaboration très étroite avec Microsoft : la société est même aujourd’hui l’unique revendeur du Surface Hub au Luxembourg. WWW.INUI-STUDIO.COM

032 ­—

— Septembre / Octobre 2016

2GEARS

WELLEVUE

  BERT BOERMAN

  M I C H A E L DAU N

  11 E M P LOY É S

  5 E M P LOY É S I N D É P E N DA N T S

Riche d’une expérience de 15 ans dans le secteur de la banque et de la finance, Bert Boerman a fondé sa propre entreprise, 2Gears, en 2011. Avec son équipe, l’entrepreneur a développé une solution – baptisée Governance.io – afin d’aider les sociétés spécialisées dans les fonds d’investissement grâce à une facilité et une performance des contrôles sur leur chaîne de valeur. Et si la petite équipe travaille encore à ajouter de nouvelles fonctionnalités, Governance.io a été élue, en mai dernier, fintech de l’année lors de la première édition des Fintech Awards Luxembourg.

Wellevue est une application destinée aux sociétés, développée pour améliorer au quotidien leur culture d’entreprise, par l’intermédiaire de leurs employés à qui il est proposé jeux et défis afin de mettre en œuvre de nouvelles façons de mener à bien leurs missions. Application ludique, son contenu peut évoluer au fil du temps et être ciblé à des groupes spécifiques. Son succès est tel que ses concepteurs comptent multiplier par 20 le chiffre d’affaires tiré de la société (non précisé) d’ici trois ans.

  N OV E M B R E 2 0 11

WWW.2GEARS.COM

  JANVI E R 2 0 13

WWW.WELLEVUE.COM

O L I V I E R M I N A I R E (A R C H I V E S)

  O LIVI E R R AU LOT


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COVERSTORY

  AV R I L 2 0 1 6

REALAB

WORDBEE

  WESLE Y DEGLISE

  JOSÉ VEGA (PHOTO) ET

  5 EM PLOY ÉS

STEPHAN BÖHMIG

  2016

  ALFONSO GARCIA FRE Y ET DA M I E N N E U B E R G   3 EM PLOY ÉS

Voilà un outil destiné aux développeurs d’applications web ou mobiles leur permettant de traduire le design en code. Cela leur permet ainsi de se concentrer sur la logique de leur application, sans avoir à perdre un temps précieux à perfectionner les pixels dans l’interface. Avec la réduction en matière de coûts de développement que cela implique. Visual Scaffolding est disponible par le biais d’un abonnement mensuel dont le prix est calculé selon le type d’application développée.

  2 0 EM PLOY ÉS + 4 À EM BAU CH E R

Serial entrepreneur, Wesley Deglise a fondé et investi dans de nombreuses start-up tant en France qu’aux ÉtatsUnis. Sa dernière création, Realab, propose un concept un peu futuriste. La jeune start-up réunit créateurs et technophiles pour produire des expériences originales en réalité virtuelle et réalité augmentée. L’équipe propose ainsi des solutions immersives pour des biens immobiliers, spécialistes du marketing ou encore cinéastes et producteurs. WWW.REALAB.LU

WWW.VISUALSCAFFOLDING.IO

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LARGOWIND

INVESTIFY

  M AT H I L D E A R G A U D

  TO B IAS HAUSTEIN

  4 EM PLOY ÉS

  17 EM PLOY ÉS

Garder un œil à distance sur son bateau ? C’est le défi que s’est lancé Largowind. Fondée au printemps, la société souhaite offrir contrôle et sécurité à tous les amateurs de voile. L’application Connected Rope propose ainsi une solution technologique pour monitorer son bateau et garder un contrôle permanent sur ce qu’il se passe à bord. Météo marine, marées, tension de vos amarres… La technologie développée par Largowind permet d’accéder à toutes sortes d’informations en temps réel, pour devenir un « capitaine 3.0 ».

Démocratiser l’investissement en aidant les individus à réaliser des actions en bourse, tel est l’objectif d’Investify. Pour mener à bien son projet, l’équipe a ainsi développé un algorithme permettant de traiter un grand nombre de données. L’utilisation d’une technique de machine learning permet, de plus, d’offrir des informations personnalisées sur les marchés financiers. Et l’entreprise remporte déjà un certain succès, puisqu’elle a été jusqu’en demi-finales de la première édition des Fintech Awards Luxembourg en juin dernier.

WWW.LARGOWIND.COM

WWW.INVESTIFY.DE

  AV R I L 2 0 1 6

034 ­—

— Septembre / Octobre 2016

  MARS 2 0 0 8

  SEPTEMBRE 2015

EN 2016

Sur un marché de la traduction évalué à plus de 35 milliards de dollars, avec une croissance annuelle entre 15 % et 25 % par an, Wordbee est pour le moins confiante dans son avenir. Cette ex-start-up, passée par le Technoport, développe des outils et des solutions cloud dédiés à la gestion intégrale de projets de traduction et d’aide à la traduction. La société surfe sur une croissance annuelle de 35 % et affiche plus de 220 clients et environ 5.000 licences déployées dans 50 pays. La société a été reconnue, dans le MarketFlex for Comprehensive TMS réalisé en 2015 par Common Sense Advisory, comme leader dans son marché. « Nous sommes les seuls à proposer une solution ‘tout en un’, c’est-à-dire la gestion de projets et les outils d’aide à la traduction ainsi qu’une interface pour se connecter à des CMS / DMS pour leur localisation », indique M. Vega, qui table sur une augmentation du nombre de clients de 50 % pour les trois années à venir. WWW.WORDBEE.COM

WO R D B E E

VISUAL SCAFFOLDING


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COVERSTORY

PUZZLE À COMPLÉTER

Incubateurs, espaces de coworking ou programmes d’accélération fleurissent pour soutenir les start-up, du concept à la commercialisation. Voici, par ordre de création, six projets emblématiques, mix d’efforts privés et publics. Leur point commun : un espace à partager complété par une mise en réseau intensive et un coaching soutenu. L’écosystème est, évidemment, bien plus vaste. Il rassemble des initiatives d’aide au financement (Digital Tech Fund, venture capitalists, etc.), d’accompagnement (BusinessMentoring, Fit4Start…) et des infrastructures en cours de développement (l’ambitieux 1535° de la Ville de Differdange) ou sur le point d’être mises en œuvre dans la capitale (dans l’ancien commissariat de la rue Glesener ou encore sur le site de l’abattoir de la rue d’Hollerich toujours en friche). Sans oublier Mind & Market, lancée dans le giron de Deloitte, et les coups de pouce sous forme de prêts de compétences d’EYnovation (EY) et du Khube de KPMG, tous deux créés en 2015. La liste ne demande qu’à être enrichie…

TECHNOPORT, LE PIONNIER   LeTechnoport offre

16.000 m2 de surfaces de bureaux et d’espaces industriels. Dirigé par Diego De Biasio, il a aidé 48 start-up, dontTalkwalker, Seezam ou encore Jamendo.   Date de création : 1998.

Depuis janvier 2012, il opère sous la forme d’une SA dotée de deux actionnaires : le ministère de l’Économie (75 %) et la SNCI (25 %).   Modèle de finance-

ment : aucun subside. 63 % du budget est généré par le pôle incubateur, 22 % grâce à des projets européens et 15 % via différents services.   Nombre de salariés : 6   Start-up actuellement

incubées : 27   Budget : 1,4 million

SESAMM

  JEAN-MARC SIMONIS

  S Y LVA I N F O R T É , P I E R R E R I N A L D I

  3 EM PLOY ÉS

E T F LO RIAN AU B RY

  2 014

  FÉVRIER 2013

  1 0 E M P L O Y É S E T S TA G I A I R E S

Passionné de drones et des TIC, JeanMarc Simonis exploite un phénomène pour lequel tout est à faire et concevoir. Dronelab compte en effet développer des solutions innovantes dans la mise en œuvre d’équipements embarqués spécifiques pour répondre aux demandes des domaines scientifique, industriel, énergétique, de l’environnement, de la surveillance et de l’aménagement du territoire. Le tout en triplant le chiffre d’affaires et en employant cinq personnes dans les trois à cinq ans. WWW.DRONELAB.LU

Vainqueur en mai de Pitch your Start-up et finaliste en juin des Fintech Awards Luxembourg, Sesamm ambitionne de devenir un acteur de référence dans le domaine des méthodes alternatives d’analyse des marchés financiers. Les outils de prévisions financières qu’elle développe sont fondés sur les réseaux sociaux et autres sources de données textuelles. Sa dernière levée de fonds (venture capital, business angels et financements publics) était de 930.000 euros. La start-up envisage d’employer 18 personnes d’ici à trois ans, au Luxembourg et en France. WWW.SESAMM.COM

LUX FUTURE LAB, PWC’S ACCELERATOR, HOUSE OF BIOHEALTH NYUKO, LA SYNTHÈSE PAUL WURTH INCUB SOUS LE GIRON D’UNE L’ÉTAPE SUIVANTE RAMÈNE SA SCIENCE  L'incubateur est actif EN BONNE VOIE sur plusieurs fronts, du BANQUE   L’accélérateur de PwC,   Installée à Esch-sur  Lancé par Paul Wurth, coworking au mentoring,

  Date de création : 2011

ment : privé

Alzette, la House of Biohealth, administrée par Jean-Paul Scheuren, veut connecter business et sciences. C’est le seul incubateur à disposer d’infrastructures de laboratoires (3.200 m2 à chaque phase – la deuxième sera prête au 1er janvier 2017), couplées à un espace de 2 × 2.400 m2 de bureaux.

  Modèle de finance-

  Nombre de salariés

  Date de création : 2014

  Chapeauté par Karin

Schintgen, par ailleurs directrice RSE, le Lux Future Lab de la BGL est le premier incubateur créé par une banque de la Place. On retrouve dans ses bureaux des acteurs du paiement comme Snapswap, Paycash ou Mangopay.

ment : privé   Nombre de salariés

employés : 2,5   Start-up actuellement

incubées : 26, dont 60 % sont actives dans les fintech. Les autres le sont dans la sécurité informatique, les réseaux sociaux ou la santé.   Budget : NC

d’euros (2016)

036 ­—

DRONELAB

— Septembre / Octobre 2016

piloté par Laurent Probst, se concentre sur les sociétés en forte croissance. En sollicitant un joueur multinational de cet acabit, les start-up ont un accès à un précieux réseau de contacts à l’étranger.

  Date de création : 2012   Modèle de finance-

impliqués : une quinzaine au Luxembourg. Ils disposent de relais dans une quarantaine de pays   Start-up incubées : plus

de 30 depuis la création. Par exemple, Nexus (Suède), Olamobile (Luxembourg) ou Choice Technologies (Brésil).   Budget de fonctionne-

ment : plusieurs millions d’euros.

  Modèle de finance-

ment : privé   Cible : start-up actives

dans la biohealth et les cleantech, mais aussi des laboratoires privés.   Sociétés présentes : 7

(dont LIH et Flen Pharma)   Nombre de salariés : 1

employé et 245 locataires dans la première phase

janvier 2015

l’InCub, dirigé par Sébastien Wiertz, a été conçu avec leTechnoport. Complété par une mise à disposition d’infrastructures, le programme de coaching a émis un premier appel aux start-up en avril 2016. La sélection finale est en cours de finalisation.

  Modèle de financement :

  Date de création :

sous la houlette de Martin Guérin, un spécialiste venu de Paris. Son fondateur, Nicolas Buck, est un fervent défenseur de la start-up nation appelée de ses vœux par le gouvernement.   Date de création :

PPP (financement privé et public), complété par la facturation de certains services « premium ».   Cible : les start-up

débutantes, plutôt dans le secteur des services et softwares.   Start-up aidées : 400 au

Luxembourg, en tenant compte de l’historique de Business Initiative, son ancêtre, créée en 2000.   Nombre de salariés : 10

décembre 2015   Modèle de finance-

ment : privé   Nombre de salariés :

multiple selon les besoins des start-up   Cible : une quinzaine

de start-up actives dans l’énergie, l’environnement, l’industrie 4.0, la logistique ou encore les smart buildings.   Budget : mobilisant

des ressources dans plusieurs départements, il est difficile à chiffrer à ce stade.


COVERSTORY

KOOSMIK

MALINSHOPPER

SKEELED

  G R É G O I R E YA K A N

  A L E X PA N I C A N E T C A R L O S

  MIKE REIFFERS ET

  6 EM PLOY ÉS

PEREZ

NICOLAS SPEECKAERT

  5 EM PLOY ÉS

  7 EM PLOY ÉS

Plateforme web géolocalisée, malinshopper.com permet aux consommateurs, d’une part, de trouver les meilleures offres disponibles dans les commerces à proximité et, d’autre part, grâce au data mining, sa technologie fournit aux enseignes et aux marques des informations stratégiques sur les tendances de la consommation. Ces données sont déjà disponibles pour le Grand-Duché ainsi que pour les principales villes françaises et belges. Prochaines escales ? L’Allemagne et l’Espagne. Une levée de fonds de 500.000 euros est en cours.

Skeeled est un logiciel d’aide au recrutement B2B pour les entreprises entre 50 et 1.000+ employés. Grâce à une technologie unique basée sur un système de pourcentage, la solution évalue la pertinence du candidat par rapport aux attentes de l’entreprise. Basée au Luxembourg, elle espère voir grandir ses équipes et s’exporter dans d’autres zones stratégiques grâce à une croissance annuelle de 50 % pour les trois à cinq prochaines années.

  JANVI E R 2 0 14

Déjà forte de six employés et à la recherche de quatre autres, la start-up de Grégoire Yakan, scientifique de formation, n’a d’astronomique que le nom. Active dans les fintech, et plus précisément dans les solutions de « banking 3.0 », Koosmik a déjà développé une application mobile gratuite et entièrement sécurisée de transfert d’argent entre amis et de paiement en magasin, nommée POS, en phase de « marché test ». En 2015, la start-up a réalisé un CA de 333.000 euros. Elle compte déjà un bureau à Londres et un autre à Hong Kong. WWW.KOOSMIK.COM

  AO ÛT 2 0 15

  N OVEM B RE 2 0 14

WWW.SKEELED.COM

WWW.MALINSHOPPER.COM

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WONDERMAGS

ELLIPSYS

SIMPLEET

  SASCHA BRANDHORST ET

  SAMUEL MORIN

  JU LI EN G R AS E T B ENJAM I N

S TO JA N R U DA N

  5 EM PLOY ÉS

DOSOGNE

  AV R I L 2 0 1 3

  SEPTEMBRE 2013

  13 EM PLOY ÉS AU LUX EM B O U RG

Wondermags, c’est une nouvelle sorte de plateforme de self-publishing, qui permet à ses utilisateurs de créer et mettre sur le marché des magazines digitaux, sans frais et sans savoir-faire éditorial particulier. Ces e-magazines seront prochainement également disponibles sur iOS et Android pour tablettes. Son business model se base sur diverses sources de revenus : des design payants (plus complets que les versions gratuites), la publicité, la vente de e-magazines et les inscriptions mensuelles. WWW.WONDERMAGS.COM

  JUILLET 2015

  2 E M P L O Y É S ( AV E C L E S U P P O R T

La start-up, éditrice de logiciels depuis 2015, a pour but de simplifier les plateformes décisionnelles et de mettre les rapports sensibles sous monitoring permanent. En collaboration avec la BEI, son outil de monitoring et de tracking de la donnée permet de se conformer à certains points structurants de la réglementation bancaire. Avec 22.500 euros de capital, elle vise 100.000 euros de chiffre d’affaires pour 2016 et un million pour 2018. WWW.OPENSERV.FR

DES ÉQUIPES LINC)

Le site se présente comme un marketplace des services, permettant de facilement trouver et prendre rendez-vous chez un professionnel recherché. Lancée en septembre, la plateforme vise dans un premier temps le bien-être (www.cocooning.lu) et le médical (www. doctable.lu). Objectif : toucher plusieurs milliers de professionnels en misant sur des synergies avec Linc pour l’accompagnement et Yellow pour offrir l’intégration dans le référencement aux professionnels. WWW.SIMPLEET.LU

Septembre / Octobre 2016 —

— 037


COVERSTORY

SNAPSWAP INTERNATIONAL

KYC3

Q-LEAP

  JED GRANT

  H U B E RT S CH U MACH E R

  5 EM PLOY ÉS

  2 8 EM PLOY ÉS

Hébergée au sein du Lux Future Lab, KYC3 (pour Know Your Customer, Counterparty and Competitor) s’est spécialisée dans l’analyse de données à destination des spécialistes du risk management amenés à composer avec le big data. La start-up offre une solution intelligente en matière de compliance, gestion du risque et veille concurrentielle pour le secteur financier. Elle vise à développer un pôle plus international, tout en restant ancrée au Luxembourg.

Le serial entrepreneur Hubert Schumacher (Zap, atHome, M-Plify…) a lancé une activité orientée sur la qualité logicielle sous tous ses aspects : ergonomie, fonctionnalités, sécurité, performance. En l’espace de trois ans, la société a multiplié son chiffre d’affaires par 9 (3,6 millions prévus pour 2016) et table sur les 5 millions pour 2017 avec une demi-douzaine de recrues supplémentaires et une ambition de faire du testing automatisé la spécialité de la société.

WWW.KYC3.COM

WWW.Q-LEAP.COM

FAMILYPLUG

MYSCIENCEWORK

SEEZAM

  M AT T I A L AT TA N Z I O

  V I R G I N I E S I M O N E T T R I S TA N

  P I E R R E VA N WA M B E K E E T

  4 EM PLOY ÉS

D AVA I L L E

K H A M L E K P H O M M A X AY

  15 EM PLOY ÉS À LUX EM B O U RG ,

  5 C O L L A B O R AT E U R S F R E E - L A N C E S

  SEPTEMBRE 2015

  JUIN 2 014

  MARS 2 012

  DENIS KISELEV   12 EM PLOY ÉS

Avec Paul Helminger à la tête de son conseil d’administration et un statut d’établissement de monnaie électronique sous la surveillance de la CSSF (une première en Europe !), cette fintech, lancée avec un capital de 600.000 euros, démarre son activité tambour battant. Son application mobile de transfert d’argent Gloneta combine une application de messagerie à des transactions instantanées (toutes devises) via le système de la blockchain. Elle a été conçue en partenariat avec Worldline (groupe Atos). WWW.SNAPSWAP.EU

  SEPTEMBRE 2015

Cette plateforme de communication digitale dédiée à des patients en état d’immobilisation physique ou de semiconscience (états post-coma, végétatifs, conscience minimale…) est en cours de lancement. La société, qui a déjà levé 230.000 euros, table sur 580.000 téléchargements à l’horizon 2018 et un bénéfice de 500.000 euros. Le business model de base en B2C devrait être complété par une approche B2B incluant les centres de réhabilitation en Europe et aux États-Unis. WWW.FAMILYPLUG.HEALTHCARE

  AV R I L 2 0 1 2

  MARS 2 0 0 9

PA R I S E T S A N F R A N C I S C O

Première plateforme scientifique en mode open access, MyScienceWork propose une bibliothèque numérique de 30 millions de publications et une communauté globale de quelque 500.000 chercheurs. Présente dans la Silicon Valley, la société, qui a réalisé une levée de fonds de 500.000 euros en 2015, mise sur un doublement annuel du chiffre d’affaires dans les prochaines années. Sa jeune cofondatrice, Virginie Simon (34 ans), régulièrement citée par les médias internationaux, avait été finaliste du prix Cyel en 2013.

La solution de coffre-fort virtuel a connu plusieurs vies depuis sa création au Technoport en 2009, la dernière étant un MBO, réalisé en mai dernier par le tandem de fondateurs Pierre Van Wambeke (CEO) et Khamlek Phommaxay (CTO), pour sortir du giron de Systemat où la société était depuis 2013. Pour se développer au Luxembourg et à l’international, la société mise sur une nouvelle approche : une constellation d’apporteurs d’affaires payés à la commission. WWW.SEEZAM.COM

WWW.MYSCIENCEWORK.COM

CES START-UP AURAIENT PU Y ÊTRE…

Sélectionner 50 start-up constitue forcément un exercice complexe, mêlant à la fois des critères tangibles et des aspects beaucoup plus subjectifs. L’échantillon de départ était bien plus vaste et nous avons donc dû faire des choix pour parvenir à cette sélection. Mais nous ne perdons pas de vue bien d’autres sociétés : Abacus (partage de données sécurisées dans le cloud), Alto (solutions pour les fonds d’investissement), Birdee (gestion d’épargne en ligne), Cashcloud (application porte-monnaie électronique), Charmina (importation et vente de produits en cachemire), City Mov’ (solutions de mobilité), ExaMotive (solutions de carsharing), Houser (plateforme de transactions immobilières), ICTK (solutions de sécurité informatique), Igloo (plateforme de relations entreprises / clients), Innovative Software (technologies de communication pour l’aviation), Livraison.lu (livraison de repas en ligne), Supermiro (agenda loisirs), Neuroprofiler (tests de finance comportementale), Nexvia (conseil en investissement immobilier résidentiel), Nomoko (3D, VR, appareils photo), Petit Bambou (médiation digitale), So Food (food truck), Tadaweb (small data pour instances gouvernementales), TenTwentyFour (services pour PME et instances gouvernementales), TheMarketsTrust Advisory (contrôle de risques des marchés financiers) ou encore Tuki (jus de fruits frais de Colombie)… Retrouvez toutes leurs fiches descriptives dans notre dossier spécial sur www.paperjam.lu.

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BRÈVES

ÉCONOMIE & POLITIQUE

M I K E Z E N A R I (A R C H I V E S)

ANONYME IDENTIFIÉ Annoncée officiellement après les attentats du 13 novembre 2015, l’obligation d’identification des acheteurs de cartes prépayées sera bientôt la règle. Déjà effective auprès des clients de Post, Join, Orange et Tango via une procédure d’achat en boutique officielle, la fin de l’anonymat a été inscrite dans un projet de loi déposé le 5 septembre à la Chambre des députés par Xavier Bettel (DP), en tant que ministre des Communications et des Médias. Au Luxembourg, quelque 200.000 personnes ont recours aux cartes prépayées. Le document prévoit également d’introduire dans la législation luxembourgeoise le règlement européen sur les frais de roaming, qui doit entrer en vigueur le 15 juin 2017.

« J’ai pris des mesures qui n’étaient pas populaires, mais nécessaires. » Xavier Bettel Dans un long entretien accordé à Paperjam.lu, le Premier ministre Xavier Bettel a défendu les choix et les actions menées par son gouvernement, soutenant notamment les mesures imposées par la situation qui prévalait à son arrivée.

AIDE À L’AGRICULTURE La Commission européenne a présenté un plan d’aide de 500 millions d’euros à destination des producteurs agricoles, afin de leur venir en aide dans un contexte économique particulièrement délicat. Le Luxembourg bénéficiera d’une enveloppe de 560.115 euros. Le pays compte entre 700 et 800 exploitants, ce qui représente donc entre 700 et 800 euros par exploitant.

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BRÈVES

JEUNE BARREAU

Chaque jour, retrouvez toute l’actualité business et accédez à de nombreux services en ligne sur paperjam.lu.

« Il reste trop de zones d’ombre qui risquent de léser les consommateurs. » L’Union luxembourgeoise des consommateurs L’ULC a rendu un avis particulièrement critique concernant le projet de loi sur le crédit immobilier, dont elle estime qu’il favorise surtout les prêteurs et autres courtiers.

JEUNESSE EN VOIE DE DISPARITION Le Statec a publié une série de données statistiques sur les jeunes de moins de 25 ans au Luxembourg, qui sont de moins en moins nombreux au fil des ans. Ainsi, les 163.454 résidents de moins de 25 ans recensés au 1er janvier 2016 représentent-ils 28,4 % de la population. Ils en constituaient 29,4 % en 2011. Si, dans la population luxembourgeoise, cette part reste plus ou moins stable (de 29,6 % à 29,3 %), elle marque en revanche un recul plus prononcé au sein de la population étrangère (de 29,0 % à 27,3 %).

SPIRALE POSITIVE Le Statec a analysé les différents effets de la réforme de la fiscalité des ménages qui prendra effet en 2017. Il pointe une réduction du taux d’imposition des ménages, une hausse du revenu disponible et, de là, des effets bénéfiques sur la consommation privée, le produit intérieur brut et l’investissement. L’emploi devrait lui aussi progresser.

2,9 Il s’agit, en millions d’euros, du déficit affiché par Help, le réseau d’aide et de soins à domicile, au terme de l’exercice 2015, contre seulement 75.000 euros un an plus tôt. Pour expliquer cette situation, Paul Bach, responsable de cette structure de la Croix-Rouge, met en avant à la fois « une inversion d’évolution de l’activité financée par l’assurance-dépendance » et « une détérioration des conditions de financement  ».

Henry De Ron, senior associate chez Kleyr Grasso, a été élu pour un an président de la Conférence du Jeune Barreau de Luxembourg dont il était, depuis un an, le vice-président. Il a succédé à Benjamin Bodig (Garcia & Bodig). Âgé de 34 ans, Henry De Ron est titulaire d’une maîtrise en droit privé et d’un diplôme universitaire en criminologie. Il a été admis aux Barreaux de Luxembourg et de New York en 2008 et à celui de Paris en 2011.

PAYS GÉNÉREUX En 2015, le Luxembourg a accordé 325 millions d’euros à la coopération, une somme représentant 0,95 % du revenu national brut (RNB). Ce montant dépasse l’objectif de 0,7 % fixé par les Nations unies et place le Luxembourg parmi les plus généreux pays de l’OCDE, le taux moyen s’élevant à 0,3 %. Neuf pays ont pu plus particulièrement profiter de la générosité du Luxembourg : le Burkina Faso, le Cap-Vert, le Mali, la Namibie, le Niger, le Sénégal, le Nicaragua, le Salvador, le Laos et le Viêtnam.

La réforme de la loi sur la nationalité a donné lieu à un nouvel avis positif, mais sans réel enthousiasme. Soulignant que le texte était issu d’un « compromis entre partis politiques », le LCGB et l’Asti évoquent « plusieurs avancées timides » qui permettent à la loi de devenir « plus cohérente et lisible » et donc « plus accessible aux personnes qui souhaitent acquérir la nationalité luxembourgeoise ». Mais les deux organisations pointent aussi des exigences linguistiques, « trop restrictives et qui risquent de faire de la langue luxembourgeoise un facteur d’exclusion plutôt qu’un facteur d’intégration ». Le LCGB et l’Asti sont enfin d’avis que la loi devrait également reconnaître « l’importance du trilinguisme » et le consacrer comme « réalité linguistique et sociale du pays ». 040 ­—

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LICENCE CC

Nationalité


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DESTINATION VACANCES Un sondage réalisé par TNS Ilres durant le mois de juillet auprès de 500 personnes représentatives de la population luxembourgeoise démontre que 9 résidents sur 10 considèrent le Grand-Duché comme une destination de vacances idéale. La raison principale serait l’offre culturelle. S’ensuit le côté plus nature avec une sélection riche de randonnées pour 67 % des répondants. Les activités sportives sont également citées par un tiers des sondés.

JUSTICE Les attributions du Conseil supérieur de la sécurité sociale (CSSS) ne seront finalement pas allouées à une nouvelle chambre de la Cour d’appel. Le gouvernement a renoncé à son idée initiale, devant l’opposition du Conseil d’État.

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UN STADE TROP CHER

La configuration du futur stade national a dû être revue en raison d’un surcoût de un million d’euros dû à des impératifs du côté du gazon et du système de sécurité de cette infrastructure qui devrait être livrée en 2019. Afin de rester dans l’enveloppe budgétaire initiale de 60 millions d’euros, la Ville de Luxembourg a décidé de supprimer le parking souterrain du stade dont le poste budgétaire était équivalent à ce surcoût.

7

L’étude Molinari 2016 sur la pression fiscale dans l’Union européenne place le Luxembourg au septième rang des États membres où les salaires sont les moins taxés. À raison d’un taux réel d’imposition de 42,3 %, il se situe derrière Chypre (23,8 %), Malte (29,4 %), l’Irlande (32,6 %), le Royaume-Uni (35,2 %), la Bulgarie (37,5 %) et le Danemark (41,4 %). En termes de jour de libération fiscale, autrement dit celui à partir duquel le salarié travaille pour son propre compte plutôt que pour l’État, celui du Luxembourg est intervenu en 2016 le 4 juin, une date qui n’a pratiquement jamais cessé de reculer depuis 2010, où elle tombait le 15 mai. MÉCANISME CRITIQUÉ La Chambre de commerce a rendu un avis très critique sur le projet de loi portant création d’un mécanisme d’adaptation des prestations familiales en espèces et en nature. Si elle est favorable à ce principe, elle critique en revanche sérieusement la forme choisie par l’exécutif. Elle lui reproche, ainsi, une absence de prise en compte du contexte socio-économique de manière plus large ; l’établissement d’un lien jugé « inadéquat » entre évolution des salaires médians et évolution des prestations familiales ou encore l’absence de sélectivité sociale.

MOINS-VALUES (1) Les principaux chiffres de la nouvelle réforme fiscale, qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier prochain, laissent apparaître une série de moins-values pour l’État, dont le total a été estimé à 373 millions d’euros pour 2017, 502 millions d’euros en 2018 et 524 millions d’euros en 2019. La principale a trait à l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Elle sera de l’ordre de 170 millions d’euros l’an prochain, puis de 230 millions d’euros les années budgétaires suivantes. L’abrogation de l’impôt d’équilibrage temporaire – la « taxe de crise » – sera elle aussi à la source d’une moins-value pour l’État, de quelque 110 millions d’euros par an.

SUPER BUS Dans le cadre de la stratégie de diversification de l’offre de transports en commun, le ministère du Développement durable et des Infrastructures analyse la mise en place d’un service de « bus à haut niveau de service » qui desservirait les communes du Sud et qui serait, à terme, connecté au tram via un pôle d’échange. Il pourrait circuler avec un cadencement compris entre 5 et 10 minutes aux heures de pointe et inférieur à 15 minutes en heures creuses, effectué par des véhicules d’une capacité de 150 personnes. Soit le double des bus traditionnels. MOINS-VALUES (2) Du côté des entreprises, la réforme fiscale entraînera une perte de recettes dont le calcul affiche jusqu’à 125 millions d’euros en 2019, dont 30 millions d’euros imputés à la disparition de l’impôt de solidarité. En revanche, la hausse de l’impôt minimal sur la fortune des sociétés générera elle 50 millions de recettes supplémentaires. Tout comme la lutte – renforcée – contre la fraude fiscale.

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BRÈVES

« LE GOUVERNEMENT N’A PAS L’INTENTION DE DÉFINIR UNE POLITIQUE SPÉCIFIQUE VISANT À ATTIRER DE MANIÈRE CIBLÉE DES EMPLOYÉS ET TRAVAILLEURS QUALIFIÉS DU ROYAUME-UNI POUR S’INSTALLER AU LUXEMBOURG. » Jean Asselborn, ministre des affaires étrangères REQUÊTES PARENTALES Un amendement complétant le projet de loi portant réforme du congé parental permettra à ceux qui ont déjà déposé une demande en bonne et due forme de bénéficier des nouveaux aménagements lorsque le texte sera voté cet automne. « Cela fait suite aux nombreuses requêtes de jeunes parents qui avaient déjà fait leur demande auprès de la Caisse de prestation familiale au moment de l’entrée en vigueur du texte », a expliqué la ministre de la Famille, Corinne Cahen. Le vote de cet amendement devrait avoir lieu en même temps que le vote de la loi en elle-même.

Le ministre des Affaires étrangères refuse également d’accorder aux résidents britanniques sur le sol luxembourgeois de quelconques passe-droits pour acquérir plus rapidement la nationalité luxembourgeoise. Il répondait à une question parlementaire de Laurent Mosar, qui faisait écho à une étude menée par Stepstone, une société de recrutement norvégienne, faisant état de quelque 600.000 employés et travailleurs qualifiés britanniques envisageant de quitter leur île suite au vote du Brexit.

4 Il s’agit du nombre d’audiences qui devraient constituer le procès en appel de l’affaire LuxLeaks qui aura lieu d’ici la fin de l’année, probablement en décembre. Antoine Deltour et Raphaël Halet, condamnés respectivement à 12 et 9 mois de prison avec sursis au terme d’un premier procès, avaient fait appel de ce jugement, tout comme le Parquet, qui a souhaité qu’Édouard Perrin – le journaliste français qui avait révélé l’affaire – soit lui aussi rejugé, après avoir été acquitté en première instance.

L’AUDIOVISUEL TRANSFRONTALIER

Afin de renforcer la coopération audiovisuelle et cinématographique transfrontalière et d’encourager les coproductions ambitieuses entre la France, l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique, le Film Fund Luxembourg, la Saarland Medien GmbH, le ministère de la Communauté germanophone de Belgique, la région Grand Est, le CNC et la FFA ont décidé de s’associer pour créer le Fonds d’aide au codéveloppement transfrontalier de la Grande Région. Doté de 55.000 euros, ce fonds s’adresse aux projets de longs et moyens métrages, ainsi qu’aux projets nouveaux médias.

Les derniers éléments de la réforme de la police sont désormais connus. Parmi ceux-ci, on retiendra la mise en place d’une nouvelle direction générale au sein de laquelle on retrouvera le numéro 1 de la police, son adjoint, le secrétaire général ainsi que quatre nouveaux directeurs respectivement en charge de la police administrative, la police judiciaire, les ressources humaines, et la stratégie et la performance. Le maillage local évoluera aussi, puisque les circonscriptions régionales passeront de six à quatre (région Capitale, région Nord, région SudOuest et région Centre-Est). Et tant pour assurer le volet préventif que répressif sur le terrain, 413 nouveaux fonctionnaires de police seront recrutés.

REMANIEMENT Après le nom de la députée Tess Burton, celui de Paulette Lenert, première conseillère au ministère de la Fonction publique, est cité pour entrer au gouvernement dans le cadre du probable remaniement d’automne, après le départ de Nicolas Schmit, ministre du Travail, pour la Cour des comptes européenne. 042 ­—

EFFET DOMINO Yves Elsen étant parti vers l’Uni, c’est Véronique Hoffeld, avocate et membre du comité de direction du cabinet Loyens & Loeff, qui a été désignée pour lui succéder à la tête du Fonds national de la recherche (FNR) dont elle occupait jusqu’ici la vice-présidence. Elle a elle-même été remplacée dans cette fonction par Thierry Wolter, membre du comité de direction de Ceratizit.

« Une consultation exemplaire » Dan Kersch, ministre de l’Intérieur Dans une réponse parlementaire adressée aux députés Diane Adehm et Gilles Roth (CSV), le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, a indiqué que les communes ont été suffisamment consultées et informées pour que soit bientôt mise en œuvre la réforme des fabriques d’église.

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RÉAMÉNAGEMENT Motivé par une intervention d’ordre technique par rapport aux deux étangs artificiels, le réaménagement du parc Kaltreis, à Luxembourg, a été voté à l’unanimité par le conseil communal de la capitale. Ce dernier a profité de ce besoin spécifique pour y mener un projet de participation citoyenne et élaborer un réaménagement plus large et ambitieux du parc. En plus de nouvelles installations (station de fitness, tables de ping-pong, terrain de pétanque, etc.) la détente est aussi au programme, avec un emplacement pour un food truck, des toilettes et une nouvelle station vel’oh. Un emplacement est aussi prévu pour les chiens. La livraison finale, hors nouvelles plantations, est attendue avant les congés de l’été 2017.

L I C E N C E C C , M A I S O N M O D E R N E (A R C H I V E S)

POLICE DEPARTMENT


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ÉCONOMIE & POLITIQUE

175 ANS D’HISTOIRE

Un pays, une institution J E A N - M I C H E L GAU D R O N

Créée deux années seulement après le traité de Londres ayant donné au Luxembourg l’indépendance qui est la sienne aujourd’hui, la Chambre de commerce est la plus ancienne organisation constituée du Grand-Duché. En presque deux siècles, elle a accompagné, voire suscité, les développements les plus cruciaux pour l’économie nationale. En près de deux siècles, son cadre législatif n’a connu que deux changements majeurs.

P H OTOT H È Q U E D E L A V I L L E D E L U X E M B O U R G  /  E D O UA R D K U T T E R

L

e Grand-Duché a à peine deux ans lorsque naît la Chambre de commerce, qui est, de fait, la plus ancienne institution du pays, hormis « l’État » en lui-même… C’est en effet le 1er octobre 1841 que l’arrêté royal de Guillaume II, portant instruction d’une Chambre de commerce dans le Grand-Duché, établie à la fois pour la ville et le pays, est publié. Soit 30 mois après la signature, le 19 avril 1839, du traité de Londres, conférant définitivement au Luxembourg le statut indépendant qui est le sien aujourd’hui. À sa création, la Chambre est composée de 21 membres, nommés par le Grand-Duc sur proposition des représentants des différentes branches de commerce ou d’industrie. Dix membres sont issus du commerce en général, deux des tanneries et un représentant chacun pour les draperies, les faïenceries, les filatures, les forgeries, les ganteries, les papeteries, les meuneries, le tabac et les tisseranderies. L’institution a comme attributions originelles de présenter au gouvernement des vues sur les moyens d’accroître la prospérité du commerce et de l’industrie ; de faire connaître les causes qui en arrêtent les progrès et de fournir tous les renseignements qui lui sont demandés, le tout sans pouvoir s’immiscer d’une manière quelconque dans l’administration du pays. Le premier président est Ferdinand Pescatore, présenté comme un « négociant multiforme » et qui représentait notamment les intérêts « du négoce, des banques, de l’agriculture et du tabac ». Le premier directeur, lui, est Jean-Pierre

Kuborn, dont l’Histoire n’a pas retenu grand-chose si ce n’est qu’il fut représentant de la filière « Filatures » et qu’il occupa tout de même la fonction pendant 30 ans. Il faut attendre la loi du 4 avril 1924 portant création de chambres professionnelles à base élective pour que le mode de désignation des membres change : ils sont désormais désignés par voie d’élection. La tâche dévolue à la Chambre est alors de « créer et subventionner le cas échéant, tous établissements, institutions, œuvres ou services voués essentiellement au développement de l’entreprise industrielle, financière et commerciale, à en féconder l’activité, à fournir des avis, à formuler des réclamations, à solliciter des informations et la production de données statistiques ». Le nombre de ses délégués est ramené à 21 : cinq pour le commerce de détail ; quatre pour les établissements métallurgiques occupant régulièrement plus de 200 salariés ; trois pour le commerce de gros et un délégué chacun pour la tannerie et la ganterie, la brasserie, la fabrication des tissus et lainages, les banques, l’industrie des assurances, les minières et carrières, l’industrie et, enfin, deux sièges pour les délégués aux autres branches de l’entreprise industrielle et commerciale. Ce n’est que 86 années plus tard que le cadre légal régissant la Chambre de commerce est réformé et modernisé par la loi du 26 octobre 2010. Il s’agissait notamment de répondre aux insécurités ou incertitudes juridiques qui pesaient sur la loi modifiée du 4 avril 1924 et de clarifier les aspects relatifs aux règles

SI ÈGE Entre 1970 et 1976, la Chambre de commerce occupait cet immeuble du 10, boulevard Roosevelt. Elle quitta ensuite le centre-ville pour s’installer au Kirchberg.

d’affiliation des sociétés de participation financière et aux cotisations. Le nombre de membres effectifs est établi par règlement grand-ducal à 25, répartis en six groupes : Commerce et autres activités commerciales non spécialement dénommées (8 sièges) ; Sociétés de participation financière (1) ; Industrie, PME et PMI (8), Banques, caisses rurales et autres activités financières (5) ; Assurances (1) et Hôtellerie, restauration et cafetiers (2). Les dernières élections ont eu lieu en avril 2014. Michel Wurth y fut confirmé, pour une durée de cinq années, aux fonctions de président de la Chambre. Une position qu’il occupe depuis 2004. À noter que depuis la création de l’institution, 17 présidents ont siégé. Et depuis 1884, ils sont tous issus du sérail sidérurgique et de l’Arbed. Les plus longs mandats furent ceux d’Aloyse Meyer (directeur général de l’Arbed), qui occupa le siège pendant 27 ans entre 1925 et son décès en 1952 ; Tony Neuman (qui présida le conseil d’administration du géant sidérurgiste), qui fut en fonction deux années de moins, entre 1959 et 1974, et Léon Metz, autre dirigeant historique de l’Arbed, qui siégea 21 ans entre 1904 et 1925. Quant au nombre de directeurs, ils ne sont que 9 à avoir occupé le poste. Le plus fidèle dans la fonction fut JeanPierre Sevenig, qui resta pas moins de 43 ans en place, entre 1890 et 1933. En place depuis début 2014, Carlo Thelen fut précédé, pendant une décennie, par Pierre Gramegna, aujourd’hui ministre des Finances.

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ÉCONOMIE & POLITIQUE

MICHEL WURTH, PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE

« Une jeune fille extrêmement dynamique et moderne » J E A N - M I C H E L GAU D R O N

Président de la Chambre de commerce depuis 2004, Michel Wurth n’a de cesse de vanter la moder­ nité et la vivacité d’esprit. Il insiste égale­ ment sur l’aspect coopératif et constructif des relations de l’institution avec les instances gouvernementales.

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M

ichel Wurth, qu’y a-t-il de comparable entre la Chambre de commerce d’aujourd’hui et celle qui fut créée en 1841 ? m i c h e l w u r t h Pas grand-chose ! Il faut d’abord savoir que la Chambre de commerce est, à part l’État en lui-même, la plus vieille institution du pays, puisqu’elle n’a été créée que deux années après l’indépendance signée en 1839 à Londres. À l’époque, les membres de la Chambre étaient nommés par le Roi Grand-Duc. Ils siégeaient donc clairement en tant qu’auxiliaires des pouvoirs publics et porte-parole de l’économie. Aujourd’hui, la Chambre de commerce est un établissement public dont les membres représentent quelque 80 % du PIB, 75 % des emplois et 90 % des exportations. Nous sommes donc largement représentatifs de l’économie

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luxembourgeoise et nous supportons l’État dans toutes ses démarches ayant trait aux domaines de l’économie. Outre le rôle législatif dans les avis sur les projets de loi et les règlements grands-ducaux, nous sommes un partenaire privilégié pour le commerce extérieur, dans la promotion et la prospection économiques à l’étranger. Nous sommes aussi un des grands acteurs de la formation professionnelle, que ce soit au niveau de l’apprentissage ou de la formation professionnelle continue. Enfin, nous sommes le premier partenaire privé de l’Université du Luxembourg. À 175 ans, la Chambre est donc encore jeune et fraîche… Elle n’est en tous les cas plus du tout la vieille dame que l’on a pu imaginer il y a quelques décennies. Nous sommes à l’image de notre bâtiment au Kirchberg : transparent, dynamique, moderne. Nous

La Chambre de commerce est née deux années après la signature du traité de Londres faisant du Luxembourg un État définitivement indépendant. Peut-on considérer que l’institution est un des piliers constructeurs de ce qu’est le pays aujourd’hui ? On peut en effet considérer qu’elle est un acteur-clé qui a accompagné, et parfois suscité, l’ensemble des grandes mutations industrielles du pays. La sidérurgie n’existait pratiquement pas en 1841. La Chambre était alors aux côtés des petites entreprises, comme les tanneries à Wiltz ou les ganteries des Godchaux dans le Pulvermühle. Elle a ensuite évidemment accompagné la sidérurgie en faisant en sorte que ce secteur joue un rôle éminemment positif dans le développement local de l’économie luxembourgeoise. N’oublions pas que c’est à la sidérurgie que l’on doit les premiers régimes de pensions et les premières couvertures sociales. La Chambre de commerce, par son action ou son support, a donc largement participé à la modernisation du pays et la mise en place d’un système social parmi les plus performants au monde. Elle s’est ensuite activement impliquée dans la diversification de l’économie, en tant que membre du Board of Economic Development, agissant aussi pour l’accueil des investisseurs étrangers. Aujourd’hui encore, nous soutenons les initiatives digitales, le développement des start-up. Nous sommes un des membres fondateurs parmi les plus actifs de Luxembourg for Finance et Luxembourg for Business, ou encore de l’initiative 1,2,3 Go. À ce titre, nous sommes donc partie prenante de la création et le développement de Nyuko. Nous sommes attentifs à identifier les grandes tendances de demain et à en être un des moteurs pour les développer. Et le tout de manière coopérative avec le gouvernement, même si dans un autre rôle, nous pouvons aussi être critiques avec lui.

L U C D E F LO R E N N E (A R C H I V E S)

sommes là pour rendre service aux entreprises, pour les aider à se développer et à créer des emplois. Mais nous sommes aussi là pour défendre le rôle de l’économie luxembourgeoise dans le concert des nations, surtout en Europe. Au-delà de ce rôle de prestataire de services, nous nous positionnons aussi en tant que think tank, afin de faire des propositions, soit directement, soit au travers de partenariats et d’associations, comme c’est le cas avec la Fondation Idea. Alors oui, même si nous sommes une vieille dame par l’âge, nous sommes aussi et surtout une jeune fille extrêmement dynamique et moderne par notre action au quotidien.

D ÉBAT D’ I D É E S Michel Wurth plaide pour « une démarche d’argumentation raisonnée » dans les avis critiques que rend la Chambre de commerce.


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Justement, ce rôle de poil à gratter fait-il partie des missions essentielles de la Chambre ? Absolument, mais nos avis critiques sont toujours formulés dans une approche qui n’est pas partisane d’un point de vue politique. Quand nous avisons les projets de loi, nous sommes à l’écoute des membres affiliés et nous essayons d’exprimer sous forme de synthèse ce qu’ils pensent sur la manière dont le gouvernement, quel qu’il soit, met en place la législation économique ou transpose une directive européenne. Au-delà, nous avons fait un grand effort ces dernières années pour faire en sorte de développer des idées qui peuvent nourrir le débat public quand il s’agit d’imaginer ou d’anticiper les développements économiques futurs. Nous sommes parfois critiques dans le ton, mais nous essayons toujours d’être dans une démarche d’argumentation raisonnée. Nous essayons aussi de soutenir des idées nouvelles qui ne sont pas forcément de notre propre fait, comme cela est le cas avec la Fondation Idea. Elle développe des argumentations qui sont là pour nous rendre attentifs sur les grandes tendances du futur. Nous pensons que, dans ce débat d’idées, nous jouons en effet un rôle important, mais nous espérons que d’autres acteurs luxembourgeois puissent aussi jouer un tel rôle pour que le pays avance plus rapidement : la Banque centrale, par exemple, ou bien d’autres associations professionnelles, voire les médias qui ont aussi leur part de responsabilité en permettant le relais de ces idées et une confrontation avec d’autres. Comment parvenir à représenter aussi « complètement » l’économie du pays avec une assemblée plénière forte de 25 membres dont les intérêts ne sont pas toujours les mêmes ? Nous y parvenons grâce à la manière dont l’équipe dirigeante de la Chambre et ses employés interagissent avec ces différents secteurs. Mais il faut dire aussi que le développement économique du pays et l’idée européenne dans sa globalité nous ont beaucoup aidés. Avant le marché commun, nous avions un secteur « abrité », qui subsistait, car il était bien protégé par les frontières. Il convenait donc de maintenir cette protection pour que les entreprises de ce secteur puissent survivre… Aujourd’hui, avec la globalisation, le marché et la monnaie uniques, et avec une certaine standardisation due aux directives européennes, tout le monde a des concurrents à l’étranger, que ce soit à Thionville, à Trèves ou à Kuala Lumpur. Chacun est confronté à cet espace économique international. D’où la nécessité d’être plus attractif, innovateur, et plus orienté clients que les concurrents. 048 ­—

« S’il faut trouver des com­ promis, alors il faut que ce soit des compromis allant dans l’intérêt du pays. »

Chacun sent qu’il peut se défendre dans un grand marché, qu’il soit européen ou international. Nous avons donc plus que jamais les mêmes intérêts. Un secteur comme l’horeca, par exemple, ne serait pas ce qu’il est sans l’internationalisation de l’économie. Nous sommes au cœur d’un grand écosystème où chacun dépend plus ou moins de l’autre. Ce système a rendu le pays très attractif, non seulement pour y vivre, mais aussi pour y développer des affaires. De manière plus large, si on reprend l’histoire des dirigeants de la Chambre, les directeurs généraux et mandataires sociaux ont toujours été des personnalités ayant comme vision de cimenter l’entièreté des entreprises derrière l’organisation. Le pays est trop petit pour se permettre de se diviser. Il faut plutôt toujours veiller à réaliser une bonne synthèse des avis pour défendre l’intérêt de tous. Et s’il faut trouver des compromis, alors il faut que ce soit des compromis allant dans l’intérêt du pays… La science du compromis fait partie des bases propres au modèle social luxembourgeois. Comment la Chambre de commerce se positionne-t-elle dans le jeu tripartite ? Nous sommes représentatifs de la réalité des choses. Notre voix est écoutée et acceptée… et nous savons aussi faire accélérer les choses aussi bien auprès de notre ministre de tutelle (le ministre de l’Économie, ndlr) qu’auprès du ministre des Finances ou bien du Premier ministre dans le cadre de la stratégie Digital Lëtzebuerg, par exemple. Mais vous êtes aussi montrés du doigt lorsqu’il y a des blocages attribués à la branche patronale… Oui, mais nous ne sommes pas un vrai acteur politique. Nous sommes unique-

ment institutionnels et non partisans. Or, nous entrons parfois dans des luttes et des conflits politiques, ce qui est pour nous un vrai problème. C’est pour cela que nous ne sommes pas favorables aux tripartites organisées dans le feu de l’actualité, en présence des journalistes. La tripartite doit rester un instrument de crise, conformément à ce qui était prévu lors de sa création, et non pas un gadget institutionnel. Pour discuter des sujets de réforme, il faut avoir d’autres méthodes de travail, avec consultations préalables… Quels sont les dossiers les plus importants sur lesquels la Chambre travaille aujourd’hui ? Nous venons de lancer la House of Training, qui démarre plutôt bien, et nous sommes en phase de finalisation de la House of Entrepreneurship que nous espérons voir mise en œuvre cet automne. Nous sommes aussi actifs dans l’accompagnement et le développement de l’étude stratégique de la « Troisième révolution industrielle » initiée par Jeremy Rifkin. L’idée est de parvenir à définir une feuille de route pour permettre au Luxembourg de développer un nouveau modèle économique défini notamment par le couplage des technologies de l’information, des énergies renouvelables et des réseaux de transport intelligents. Notre responsabilité consiste à inciter les entreprises à participer à cette étude et à faire remonter leurs propres réflexions et analyses sur ce que sera l’impact des grandes tendances que sont l’internet des choses ou la révolution énergétique. Il faut surtout faire en sorte que les entreprises ne ratent pas cette 3e révolution industrielle… M. Rifkin a présenté de grandes théories. À nous de les challenger.

DIVERSITÉ

« NOUS NE SOMMES PAS REPRÉSENTATIFS » Une femme (Anne-Sophie Theissen, en charge des avis et affaires juridiques) sur six membres du comité de direction ; deux femmes (Marianne Welter et Evie Roos) sur les 25 membres de l’assemblée plénière : on ne peut pas dire que la diversité soit particulièrement de mise dans les organes de direction de la Chambre de commerce. « Cette question de la diversité doit être pour nous une question d’avenir, martèle pourtant Michel Wurth, le président de la Chambre de commerce. Il ne s’agit pas uniquement du rôle des femmes, mais aussi celui des dirigeants de sociétés étrangères qui n’ont pas de passeport luxembourgeois. Nous en avons certains au niveau de l’assemblée plénière, mais nous ne sommes pas

— Septembre / Octobre 2016

défi ». « Pour réussir une bonne intégration de ces dirigeants non luxembourgeois, il faut les persuader de prendre davantage de responsabilités bénévoles Mais comment ? « Il faudrait déjà qu’il y au niveau professionnel et à celui de la ait davantage de femmes candidates lors Chambre. Nous sommes conscients que nous ne donnons pas une image fidèle de des élections plénières », remarque M. Wurth, qui plaide pour davantage la réalité des entreprises dans le pays. promouvoir la diversité et développer Mais il faut dire aussi que beaucoup d’entreprises ont tendance à opérer des chanau maximum les talents, mais sans pour autant devoir recourir aux quo- gements rapides au sein de leurs propres tas. « Nous devons essayer de promouorganes de direction. » Et de citer voir le rôle et la responsabilité des l’exemple de Luc Verbeken, le CEO femmes non seulement dans l’économie, d’ING Luxembourg, arrivé en janvier mais aussi au sein des associations pro- 2013 et qui, à peine devenu membre fessionnelles : la Fedil, la CLC, l’ABBL… élu, a quitté ses fonctions pour C’est important. » rejoindre Bruxelles. « Je le regrette, car il y a peu de banquiers à Luxembourg La représentativité des dirigeants non luxembourgeois constitue aussi, ayant un passeport étranger et qui se aux yeux de M. Wurth, un « véritable sont autant intégrés que lui. » encore représentatifs au niveau des membres élus. Nous en sommes conscients et nous y travaillons au plan stratégique à moyen terme. »


efficiency Enovos ouvre la voie à de nouvelles formes d’économie d’énergie. Analyse de la performance énergétique des bâtiments, subventions, conseils à la consommation, réduction de l’empreinte carbone, construction et rénovations… Enovos innove au quotidien pour vous proposer toujours plus de solutions pour analyser et réduire votre consommation d’énergie. Energy for today. Caring for tomorrow.

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RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Préserver l’esprit de Paris JEAN - MICHEL LALIEU

La détermination à combattre le réchauffement climatique est unanime parmi la classe politique luxembourgeoise.

L

e 20 juillet dernier, l’Union européenne a fixé les niveaux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre que devront atteindre les États membres pour 2030. L’objectif, défini avant la COP21 de Paris, en décembre 2015, est une réduction globale de 40 % par rapport au niveau de 1990. Et dans le classement du niveau d’efforts à fournir, le Luxembourg est tout en haut de la liste. « La Commission nous impose un objectif de 40 % par rapport à 2015. À égalité avec la Suède, c’est le niveau le plus élevé demandé, il est très ambitieux », observe la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg. L’Union européenne part du principe que les pays qui ont le PIB par habitant le plus élevé doivent contribuer le plus. « Elle prend aussi en compte le fait que le pays a, jusqu’à présent, fait trop peu d’efforts par rapport à ce qui lui a été demandé », pointe de son côté Paul Polfer, responsable du dossier Climat au sein du Mouvement écologique.

L’Europe ayant attribué au pays le niveau de réduc­­ tion le plus élevé, le travail sera conséquent et con­ cer­nera tous les secteurs.

Le pays a déjà pris les devants par rapport à l’aide aux États les plus fragilisés par les dérèglements climatiques.

Mais l’heure n’est pas aux atermoiements. Le gouvernement n’a pas l’intention de contester son objectif. Il continue d’avancer pour donner du corps à l’accord mondial sur le climat, obtenu à Paris en décembre et signé par 175 pays dans l’enceinte des Nations unies en avril. Le Grand-Duché en était et entend maintenant que le document soit ratifié au niveau national avant la COP de Marrakech, à la fin de l’année. « Il existe un consensus pour combattre le changement climatique, insiste la ministre. En juillet, le gouvernement a ratifié l’accord de Paris. Je ne doute pas que le pays va le ratifier dans les meilleurs délais. » Et ensuite ? Où se situe l’urgence d’agir au niveau du pays par rapport aux ambitions de Paris ? L’accord prévoit en effet de maintenir le réchauffement au niveau de 1,5 °C maximum et d’assurer une aide financière à hauteur de 100 milliards de dollars pour aider les pays les plus fragiles à s’adapter aux dérèglements climatiques. Pour répondre aux exigences de l’accord de Kyoto, le Luxembourg a déjà mis en

RATI F I CATI ON Après avoir signé l'accord à New York en avril, Carole Dieschbourg pense qu'il sera transposé avant la COP de Marrakech. Sa récente ratification par la Chine et les États-Unis met en tout cas la pression sur le reste du monde.

œuvre deux plans d’action nationaux sur le climat pour cadrer sa démarche. « Il faudra désormais faire une analyse de la situation par rapport au deuxième plan d’action, insiste Paul Polfer, et faire en sorte que, d’ici un an, un troisième soit établi pour assurer l’objectif 2030. » Et, insiste-t-il, il faut aussi que cette fois tous les secteurs soient concernés. Un agenda que la ministre a prévu de respecter. « Le travail pour la mise en place du troisième plan d’action sera lancé cet automne-hiver par la présentation des résultats du deuxième plan », explique-telle. Il est déjà bien évident que pour atteindre une réduction de 40 %, il faudra travailler dans tous les domaines : le transport, les bâtiments, l’agriculture… Pour le responsable Climat du Mouvement écologique, deux facteurs expliquent le statut de mauvais élève du pays : la croissance économique et le tourisme à la pompe. « La croissance économique correspond à un plus grand volume d’emplois et donc à un plus grand nombre de personnes qui viennent habiter dans le pays. En poursuivant à ce rythme, tous les efforts d’efficacité énergétique seront annihilés. » De même, il observe que, depuis Kyoto, les efforts de réduction des émissions de l’industrie lourde ont été étouffés par la volonté du pays d’offrir des carburants meilleur marché qu’ailleurs. Mais, là aussi, Carole Dieschbourg promet une réflexion. « Cette question des taxes sur les carburants est étudiée depuis deux ans et des résultats seront présentés cet automne », précise-t-elle. Concernant l’aide à apporter aux pays les plus fragiles pour leur permettre de s’adapter aux conséquences du réchauffement, le Luxembourg a décidé de prendre l’initiative dès maintenant. La création d’un fonds est discutée depuis la COP de Copenhague en 2009. Son financement est désormais prévu pour 2020. Le Grand-Duché a donc décidé, unilatéralement, de consacrer un montant de 120 millions d’euros entre 2014 et 2020 à ce type d’aide. Ainsi, 5 millions sont versés chaque année au Fonds vert pour le climat des Nations unies, le reste est destiné aux pays partenaires du Luxembourg (CapVert, Vietnam, Nicaragua, etc.) en vue de réaliser des objectifs climatiques. « Cette somme de 120 millions ne sort pas de nulle part, précise la ministre. Nous avons calculé la part qui nous serait demandée une fois le fonds de 100 milliards créé et sommes arrivés à ce chiffre. Nous avons voulu faire notre part du travail. »

050 ­—

— Septembre / Octobre 2016

MDDI

EN RÉSUMÉ

Huit mois après la conférence de Paris sur le climat, la volonté de se battre contre le réchauffement de la planète reste en haut de l’agenda. Le Luxembourg a du pain sur la planche pour res­ pec­ter ses nouveaux objectifs. Les premières mesures concrètes sont attendues pour l’automne.


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YVES ELSEN, P R É S I D E N T D U C O N S E I L D E G O U V E R N A N C E D E L’ U N I

« La réussite du site est indiscutable » F LO R E N C E T H I BAU T |

MIKE ZENARI

Comme des milliers d’étu­diants,Yves Elsen, nouvelle figure à l’Uni, fera sa rentrée le 19 septembre sur un campus en pleine expansion. Nouveau président du conseil de gouvernance, il sera chaque semaine à la Maison du savoir. N OU VE AU MAN DAT À la tête de la gouvernance du FNR durant plus de six ans, Yves Elsen intègre à présent l'Université.

A

près avoir accueilli un nouveau recteur, Rainer Klump, l’an passé, puis déménagé à Belval quelques mois plus tard, l’Université du Luxembourg poursuit sa mue. Choisi par le conseil de gouvernement pour remplacer Marc Jaeger, Yves Elsen, par ailleurs CEO d’Hitec Luxembourg depuis 13 ans, a accepté sa présidence en juillet dernier. Déjà familier du campus, puisqu’il occupait, depuis 2010, le même rôle pour le Fonds national de la recherche situé à quelques encablures de là, il vient de prendre possession de son bureau au 18e étage de la Maison du savoir. En poste au moins jusqu’en mars 2019 pour achever le mandat de son prédécesseur, Yves Elsen a mis à profit les vacances d’été pour se préparer à la rentrée académique du 19 septembre. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’accepter cette nouvelle mission ? y v e s e l s e n Je l’envisage, avant tout, comme un acte de citoyenneté. C’est une mission qu’on ne peut décemment pas refuser. L’Université a, pour moi, un rôle pivot à occuper, que ce soit dans la création de connaissances, la formation des futures élites, dans la recherche, fonda­ mentale ou de développement, ou encore la formation continue. Pragmatiques, les Luxembourgeois savent qu’ils ont besoin de connaissances pour pérenniser leur État et maintenir leur niveau de vie. À quoi avez-vous consacré vos premières semaines en fonction ? J’ai d’abord tenté de rencontrer tout le monde ! J’ai été ravi de découvrir des profils très diversifiés et des collègues passionnés. Près de 90 nationalités se côtoient au sein du corps académique, c’est une importante source de richesses. Comme les autres membres du conseil de gouvernance, dans les mois à venir, je vais travailler

sur la nouvelle loi sur l’Université (l’actuelle date de 2003), ainsi que sur la stratégie 2018 / 2021. Le nouveau contrat de performance se négociera avec le gouvernement, notre actionnaire, début 2017. Le rôle du président tel que je le conçois est de s’assurer que les bonnes décisions soient prises au bon moment. Financée par des deniers publics, l’Uni n’est pas exempte d’efficience économique.

Lors de la rentrée précédente, il y avait 6.172 étudiants. Quel serait le nombre d’inscriptions optimal ? Le campus de Belval a été conçu pour accueillir 8.000 étudiants. L’Uni n’a aucun intérêt à devenir une université de masse. C’est justement la proximité de ses enseignants, son esprit moderne et interactif qui fait sa force et sa différence dans le paysage académique actuel.

Nouveau dans l’équipe, quel regard portez-vous sur le développement de l’Uni ? Le pays peut être fier du chemin parcouru par son université, parmi les plus jeunes d’Europe. Mes prédécesseurs ont fait du bon travail ! Elle a notamment su se rapprocher des entreprises, sans compromettre son indépendance académique, et se construire une renommée hors de ses frontières. Une université ne peut pas être coupée du monde qui l’entoure. Elle a besoin de bien comprendre son environnement pour avoir un impact sur la société. Adolescente, l’Uni doit à présent devenir adulte. Un vaste exercice d’évaluation démarré en septembre par des experts externes va l’y aider. Ses résultats seront connus en début d’année prochaine.

Comment le campus flambant neuf de Belval contribue-t-il au rayonnement de l’Uni ? S’il reste encore des chantiers en cours, la réussite du site, devenu une forge de savoir, est indiscutable. De gros efforts ont notamment été faits en matière de logements. C’est une donnée importante. L’Uni dispose déjà de 1.000 logements, dont 400 sur le site, pour 3.000 étudiants non résidents. Ce qui offre un excellent rapport de 1 sur 3. Ce chiffre passera à 1.300 dans les trois ans.

L’Uni a récemment fait son apparition dans les rankings internationaux. En quoi est-ce indispensable pour une université aujourd’hui ? Il est vrai que, depuis 2015, l’Université s’est hissée dans différents classements. Je pense notamment à celui du Times Higher Education qui vise les institutions de moins de 50 ans. L’Uni y occupe l’honorable 14e place pour l’édition 2015 / 2016. Ce type de classement offre une visibilité non négligeable à l’échelle internationale. C’est un facteur d’attraction et un gage de qualité pour les étudiants, mais aussi les chercheurs et les enseignants.

Considérez-vous qu’une université se gère comme une entreprise ? Je vois les étudiants comme des clients, exigeants et responsables. Ensuite, les principes de base de gestion sont les mêmes. Comme dans une entreprise, on ne peut pas dépenser plus que ce que l’on reçoit. Le budget est de près de 200 millions d’euros, cela requiert une gestion très précise. Mon duo avec Rainer Klump pourrait être comparé à celui formé par un CEO et le président d’un conseil d’administration. Cette année sera pour moi celle de l’apprentissage. J’espère apporter à l’Uni autant qu’elle va m’enseigner. EN RÉSUMÉ

Président du conseil de gouvernance de l’Uni, Yves Elsen connaît sa première rentrée. Parmi ses premières tâches : finir la loi sur l’Université et négocier le prochain contrat de performance pour 2018  /  2021.

Septembre / Octobre 2016 —

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PATRONAT VS GOUVERNEMENT

Des pots cassés à recoller CA M I L L E F R AT I |

UN N OUVEAU SOVI ET ? Jugé trop pro-syndicats, pas assez pro-entreprises, le gouvernement s’est attiré ces derniers mois l’ire du patronat.

MAISON MODERNE

Les noms d’oiseaux ont failli voler entre les représentants du patronat et le gouvernement au premier semestre. Pour autant, aucun ne peut se permettre de couper court au dialogue, alors que des décisions cruciales se profilent.

L

e printemps aura été houleux dans les médias et sur les réseaux sociaux, théâtre privilégié d’un ping-pong parfois acide, avec dans le rôle des francs-tireurs du patronat Romain Schmit, secrétaire général de la Fédération des artisans, et Nicolas Henckes, son homologue de l’Union des entreprises luxembourgeoises. Le patronat craint d’être isolé alors que le modèle tripartite bat de l’aile. Il pense avoir montré assez de bonne volonté en consentant, lors de l’accord bipartite de janvier 2015, une réforme du congé parental, du congé pour raisons familiales et des congés spéciaux – tout en espérant obtenir gain de cause sur la flexibilisation du temps de travail. L’UEL s’est aussi engagée à stimuler le marché du travail à travers le Partenariat pour l’emploi signé avec l’Adem. « Il y a une sorte de désamour entre le gouvernement et le patronat, constate Adrien Thomas, chercheur au sein du département Marché du travail du Liser. Les représentants patronaux voyaient la coalition d’un œil favorable après l’immobilisme du précédent gouvernement », mais le fiasco du référendum de 2015 et l’embellissement de la conjoncture ont réorienté la politique de l’exécutif. Certaines propositions du patronat sont aussi très mal reçues, comme celle de désengager les entreprises du financement des soins de santé pour leur confier celui des prestations en espèces gérées par la Mutualité des employeurs. Résultat : levée de boucliers des syndicats et fin de non-recevoir du ministre de la Sécurité sociale. Au même 052 ­—

— Septembre / Octobre 2016

moment, le gouvernement dévoile une réforme fiscale dont l’UEL attendait davantage en termes d’allègements pour les entreprises. C’est le discours sur l’état de la Nation qui fait déborder le vase. Le Premier ministre, Xavier Bettel, annonce que le gouvernement a tranché sur la question de l’organisation du temps de travail après plusieurs années de négociations infructueuses entre les partenaires sociaux. Les entreprises obtiennent l’allongement de la période de référence pour le calcul du temps de travail, au prix de jours de congé supplémentaires pour leurs salariés. Cela ne concerne toutefois pas les 60 % de salariés couverts par une convention collective. « Nous avons été trompés », tonne Jean-Jacques Rommes, administrateur délégué de l’UEL. Sur Twitter, Romain Schmit estime que « le DP s’est incliné devant le LSAP ». Il va même plus loin, indiquant au Wort que « le projet de loi a été rédigé non pas au Rousegärtchen (au ministère du Travail et de l’Emploi, ndlr) mais à Esch-sur-Alzette », sous-entendu au siège de l’OGBL. « Au Luxembourg, le ministre du Travail a toujours été plus proche des syndicats, rappelle Adrien Thomas. Mais il est vrai que Nicolas Schmit est considéré comme un allié de l’OGBL depuis la tripartite de 2010 qui a échoué lorsqu’il s’est opposé aux propositions de politique d’austérité de Luc Frieden (ministre des Finances du gouvernement Juncker-Asselborn II, ndlr). » Le ministre du Travail n’a pas non plus manqué de taxer les représentants des employeurs de « fonctionnaires patronaux ». Un terme repris par Corinne Cahen sur Twitter. « Le dialogue social ne peut fonctionner utilement lorsqu’il est politisé et

médiatisé à l’extrême », rétorque Michel Wurth, président de l’UEL, lors d’une conférence de presse de « recadrage » fin juin. « Nous avons discuté avec le gouvernement et avons compris des deux côtés qu’il valait mieux rester dans la tradition luxembourgeoise de la discussion et éviter d’arriver au clash », explique aujourd’hui Nicolas Henckes. C’est donc dans un esprit plus coopératif que devrait s’ouvrir la rentrée sociale. « Nous avons la volonté de retrouver une bonne coopération, un dialogue serein avec le gouvernement. » L’automne s’annonce riche en occasions de s’entendre (ou pas), entre les discussions sur la fiscalité des entreprises dans le contexte du projet Beps, la simplification administrative et le logement ou encore la mise en œuvre de l’accord de Paris (COP21) au Luxembourg. Pour autant l’UEL ne rengaine pas complètement son colt. « Nous nous sommes mis d’accord pour ne plus parler de l’index sous ce gouvernement, mais la promesse ne tiendra peut-être plus pour le prochain », glisse Nicolas Henckes. Une « bataille un peu perdue », analyse Adrien Thomas, alors que l’inflation reste atone et que la désindexation de l’économie tant souhaitée – et envisagée par le DP dans son programme électoral de 2013 – s’éloigne avec l’indexation des bourses d’études sur le coût de la vie et celle des allocations familiales sur le salaire médian. EN RÉSUMÉ

Très critiques à l’égard d’un gouvernement dont ils attendaient beaucoup, les représentants du patronat jouent la carte de l’apaisement constructif en cette rentrée.


arendt institute

training agenda October 2016 Tue 4

NEW TOPIC

2 p.m. - 6 p.m.

Introduction to Luxembourg Gaap

Wed 5

NEW TOPIC

9 a.m. - 12 p.m.

Are you ready for UCITS V Level 2 measures?

Wed 5

NEW TOPIC

2 p.m. - 5 p.m.

The new sanctions regime: where is your armour?

Thu 6

2 p.m. - 5 p.m.

VAT and Investment Funds

Tue 11

9 a.m. - 4 p.m.

Corporate Administration for S.à r.l., S.A. and S.C.A.

2 p.m. - 5 p.m.

The 2016 modernisation of the fundamental Luxembourg company law: opportunities for Luxembourg investment funds

Thu 13

9 a.m. - 12 p.m.

The new Luxembourg corporate law

Thu 13

2 p.m. - 5 p.m.

RAIFs and other alternative fund labels: new opportunities in Luxembourg

9 a.m. - 12:30 p.m.

Boost your FATCA and CRS knowledge!

2 p.m. - 6 p.m.

Luxembourg Gaap vs IFRS - selected topics

9 a.m. - 5 p.m.

Mon leadership au féminin: comment être assertive et influente au sein de conseils d'administration ou Comex

Wed 12

NEW TOPIC

Tue 18 Tue 18

NEW TOPIC

Wed 19

November 2016 Thu 8

9 a.m. - 1 p.m.

Wed 9

9 a.m. - 12:30 p.m.

a. Bassic session

2 p.m. - 5:30 p.m.

b. Advanced session

9 a.m. - 5 p.m.

Risk managers for AIFs: rules and practices

9 a.m. - 1 p.m.

State Aids

Wed 16

NEW TOPIC

9 a.m. - 1 p.m.

Depositary: new challenges under the Luxembourg regimes

Wed 16

NEW TOPIC

2 p.m. - 6 p.m.

The implementation of the new accounting directive in Luxembourg

EMIR: risk management, clearing, reporting and implementation rules PE/RE Fund Structuring: the must-know and the must-have

Thu 10

NEW TOPIC

Tue 15

Board Members Day

Thu 17

9 a.m. - 12:30 p.m.

a. The liability regime applicable to directors and conducting persons – specificities linked to investment funds

2 p.m. - 5:30 p.m.

b. Appointment of directors and conducting officers: practical challenges

Fri 18

9 a.m. - 1 p.m.

AML for investment funds: from risk assessment to implementing measures

Wed 23

2 p.m. - 6 p.m.

Comment gérer au mieux vos contrôles TVA?

Thu 24

2 p.m. - 5:30 p.m.

Wealth structuring in Luxembourg

Fri 25

9 a.m. - 1 p.m.

Risk assessment of fund distribution

Tue 29

9 a.m. - 12:30 p.m.

AML and the impacts of the 4th directive

Wed 30

9 a.m. - 12:30 p.m.

The Luxembourg Limited Partnership regimes in practice

2 p.m. - 6 p.m.

What every director should know about IFRS

Wed 30

NEW TOPIC

December 2016 Thu 1

9 a.m. - 1 p.m.

Competition Law: recent developments in Luxembourg and European Law

Fri 2

9 a.m. - 1 p.m.

Les fondamentaux des fonds d'investissement

9 a.m. - 5 p.m.

Introduction to IFRS (First day)

9 a.m. - 12:30 p.m.

MiFID 2 impacts on the fund business

1:30 p.m. - 6 p.m.

Art of influence: convince and reinforce your impact in Board or Comex meetings

9 a.m. - 5 p.m.

Introduction to IFRS (Second day)

Tue 6

NEW TOPIC

Wed 7 Thu 8

Play by the rules

Tue 13

NEW TOPIC

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ÉCONOMIE & POLITIQUE

CLAUDE WISELER, CHEF DE FRACTION CSV

« Certaines de nos positions doivent être changées » JEAN - MICHEL HENNEBERT |

Deux ans avant le prochain scrutin national, l’ancien ministre chrétien­ social coordonne la mise en place d’un nouveau pro­ gram­me électoral, avant sa nomination officielle comme tête de liste.

M A R I O N D E S SA R D

V

ous travaillez en ce moment à la synthèse des travaux réalisés en vue d’élaborer la future feuille de route du CSV. Comment allez-vous procéder au vu des différents courants qui existent au sein du parti ? c l a u d e w i s e l e r Si vous regardez l’histoire du CSV, c’est un parti qui a toujours été composé de différents courants, notamment d’une aile sociale et d’une autre plus bourgeoise. La grande force du parti tient justement dans cette profondeur, car ça l’oblige à trouver des solutions adaptées au pays dans toute sa réalité. Cette manière de chercher le consensus, que mes adversaires me reprochent, s’explique par la volonté de proposer une politique tenant compte d’un spectre très large de la population et de garantir ainsi une vie commune harmonieuse. C’est un travail parfois difficile, mais à mes yeux important à réaliser. Je ne sers pas de clientèles, je souhaite mener une politique pour le pays.

« Je ne sers pas de clientèles. » ÉLECTIONS L É GI S L AT I V E S En cas de retour au pouvoir du CSV en 2018, Claude Wiseler annonce que la politique familiale sera à nouveau réformée.

De tels propos étaient tenus en son temps par Jean-Claude Juncker et le sont actuellement par Xavier Bettel…

Je ne comprends pas toujours les propos de M. Bettel qui divergent largement de la réalité de sa politique. J’estime que la politique qu’il mène est très clientéliste. Mais je sais en revanche que Jean-Claude Juncker, Jacques Santer ou Pierre Werner auparavant avaient ce même souci de préserver la cohérence du CSV et de tirer parti de cette force de rassemblement que représente un vrai parti populaire.

Les différents sondages donnent une large victoire du CSV en octobre 2018. Mais qu’est-ce qui différencie le parti actuel de celui qui s’est retrouvé dans l’opposition en 2013 ? Le CSV a utilisé les trois dernières années et utilisera les deux prochaines pour redéfinir ses politiques. Nous sommes conscients que certaines positions antérieures doivent être adaptées aux nouvelles réalités ou reformulées. Nous sommes en train de le faire sur l’éducation nationale ou la santé… Ce qui signifie que vous pourriez revenir sur des réformes mises en place par l’actuel gouvernement… Nous sommes profondément en désaccord avec, par exemple, la politique familiale de l’actuel gouvernement que nous

modifierions, le cas échéant, à coup sûr. Mais, comme je viens de le dire, les temps changent et il faudra évidemment aussi adapter des textes adoptés par les anciens gouvernements. Nous sommes en train de développer cette programmation pour l’avenir, qui ne devra pas avoir de tabou dans ce que nous voulons faire.

Donc parvenir à tourner définitivement la page de l’ère Juncker ? Jean-Claude Juncker nous soutient dans cette démarche. Vous savez, la politique est un éternel mouvement… Il est ici question d’évoluer en fonction de l’époque dans laquelle nous nous trouvons afin de faire émerger de nouvelles générations d’hommes et de femmes politiques. Et cela passera par les élections communales qui devraient voir émerger de nouvelles têtes, qui seront l’avenir du parti.  Outre le renouvellement des personnels politiques, quelle est la stratégie du CSV pour les élections d’octobre 2017 ? La stratégie des communales repose avant tout sur des stratégies communales. Mélanger trop le national et le local, c’est refuser de donner une vraie dimension à ces élections qui se réfèrent beaucoup à des questions locales qui doivent être résolues par des politiciens locaux. Maintenant, il existe un certain nombre de grandes questions qui intéressent les communes – comme la sécurité, les transports ou encore l’aménagement du territoire – qui doivent avoir des concepts nationaux, appliqués au niveau communal. Mais en aucun cas je ne souhaite faire des élections communales un test pour 2018. Dans ce contexte, comment définiriez-vous le futur programme que vous allez défendre ? Je souhaite que nous fassions une politique qui prenne en compte les évolutions au-delà des cinq prochaines années. Je regrette par exemple que nous ne profitions pas suffisamment d’une économie qui fonctionne bien, avec une croissance de 4 à 5 %, pour veiller à aborder des problèmes qui sont toujours à l’ordre du jour et que nous n’avons pas résolus définitivement. Je pense à notre système de retraite. Faire, comme l’actuel gouvernement, une réforme fiscale où le déficit budgétaire annuel est doublé, donc l’endettement augmenté, me paraît être une manière douteuse de préparer l’avenir. EN RÉSUMÉ

Alors que l’officialisation du nom de Claude Wiseler comme tête de liste pour les législatives d’octobre 2018 interviendra le 8 octobre prochain, ce dernier travaille à l’élaboration du futur programme électoral du CSV.

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ÉCONOMIE & POLITIQUE

SCIENCES POLITIQUES EUROPÉENNES

Petits, mais puissants F LO R E N C E T H I BAU T |

S’

Liés par une géographie et une population modestes, les petits États sont un objet d’étude fascinant. Dans l’UE, ils sont sept, dont le Luxembourg, à compter moins de trois millions de citoyens. Hautement intéressé par ce sujet, Serge Allegrezza (Statec) veut créer un réseau d’étude européen depuis le Luxembourg.

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SV E N B E C K E R

il n’existe pas de définition universelle de ce qu’est un « petit État », plusieurs critères sont répandus dans la littérature scientifique. Ils vont du nombre de citoyens à la surface géographique, en passant par le niveau du PIB. Professeur à l’Université de Malte, Lino Briguglio en a fait sa spécialité. Dans le récent ouvrage qu’il leur a consacré en ciblant le Vieux Continent, Small States and the European Union (collection Europa Economic Perspectives), il a choisi d’analyser 10 pays en retenant comme indicateur principal une taille de population de moins de trois millions. Ils sont sept membres de l’UE à ne pas dépasser ce seuil : Chypre, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte et la Slovénie. Pour compléter le tableau, l’auteur a ajouté la Macédoine et le Monténégro, en tant que candidats à l’adhésion, et l’Islande, également en lice avant de se rétracter. Inhérent à leur mode de fonctionnement, le critère « taille » ne suffit cependant pas pour expliquer leur poids économique et politique. Pour Serge

— Septembre / Octobre 2016

Allegrezza, économiste luxembourgeois, la France et l’Allemagne est un peu gonflé, directeur du Statec et auteur du cha- notamment sur le plan de la formation pitre consac ré à l’économie du ou des moyens de production. On gagneGrand-Duché dans le livre de M. Bri- rait à sortir de la Grande Région. » guglio, prises de mesures et comparaisons sont essentielles Vulnérabilité variable pour se connaître. Mais encore faut-il S’ils partagent certains choisir les bonnes. p o i n t s c o m mu n s , Ainsi, le Luxemcomme l’obligation de « Se comparer bourg, classé 168e sur diversifier leur éconoà la France 217 pays par la Banque mie, une forte dépenmondiale, a trop tendance vis-à-vis du et l’Allemagne, dance à s’évaluer par commerce internatioc’est un rapport à ses voisins, nal, une sensibilité quant aux changequi ont une population peu gonflé. » bien plus importante. ments globaux ou « Il se compare souencore un stock de resSerge Allegrezza vent à la Belgique et aux sources naturelles forDirecteur Pays-Bas, ses partecément limité, les 10 Statec n a i re s d e l a z o n e pays choisis par Lino Benelux. Or, ces derBriguglio ne sont pas niers ont une population de plus de 11 et aussi proches qu’on pourrait l’imaginer. 17 millions. Ce sont plutôt des pays Leurs niveaux de salaires ou de moyens, qui ont d’autres problématiques, dettes publiques, par exemple, font le souligne celui qui chapeaute aussi l’Ob- grand écart. « Bien qu’ils soient tous petits servatoire de la compétitivité. J’ai égale- de par leur surface, ils ont des géograment toujours trouvé que se comparer à phies, un niveau de population et une den-


ÉCONOMIE & POLITIQUE

PA R L E M E N T E U R O P É E N

sité très différents, écrit le professeur. Par exemple, l’Islande occupe la plus grande portion de territoire, mais dispose de la plus faible population de la sélection. Sa densité n’est que de 3 personnes / km2. » Autre illustration, si les PIB du Grand-Duché et de l’Islande sont bien au-dessus de la moyenne européenne, ce n’est pas le cas des huit autres, qui sont, pour la plupart, en dessous. « D’après des recherches que j’ai pu mener, au sein de l’UE, la taille d’un pays n’explique pas sa compétitivité, soutient Serge Allegrezza. Avec un marché accessible, une zone euro et un espace homogène, si vous avez de bons produits ou services et la bonne gouvernance, vous êtes performants. » La réponse au choc de 2008 a également été variable dans cet échantillon. Si Chypre, la Slovénie et l’Islande ont été durement touchés, Malte n’a pas connu de crise financière. « Ces 10 États ne peuvent pas être vus comme un groupe homogène, résume Lino Briguglio. Leur niveau de développement est trop différent. Si chacun dispose d’un accès bénéfique au marché unique, leurs populations ne sont pas pour autant toutes favorables à l’intégration européenne. À Chypre, par exemple, la majorité des citoyens considère que l’UE n’a pas répondu présente quand il le fallait. Ce qui émerge de cette recherche, c’est leur poids relativement faible dans les institutions internationales. » À ramifications multiples, le sujet des petits États a moins été creusé par les chercheurs luxembourgeois. Une lacune que Serge Allegrezza souhaite combler. « Excepté quelques études fiscales, nos chercheurs se sont peu intéressés à cette dimension du pays, pourtant fondamentale pour comprendre son économie, explique-t-il. On a sans doute cru que s’intéresser à la petite taille du Luxembourg, c’était s’intéresser à de petites choses. » Le directeur du Statec nourrit donc le projet de lancer, l’an prochain, un réseau de recherche dédié basé sur les travaux de Briguglio et piloté depuis Luxembourg. Sa structure doit encore être définie. Parallèlement, un colloque pourrait aussi être organisé. « J’aimerais que le Pr Briguglio en soit le président du comité scientifique. Mon but est de rassembler tous ceux qui s’intéressent à la thématique en Europe », ajoute M. Allegrezza.

Rayonnement diplomatique

Sur le plan politique, à l’échelle européenne, l’influence des petits États ne peut se mesurer à l’aune de leur superficie. Dès le départ, différents mécanismes ont été créés pour éviter une Europe des grandes nations. C’est, par exemple, le but du système de vote à majorité qualifiée en place au Conseil de l’UE.

A P PA RENCES T RO MP EUSES Serge Allegrezza, directeur du Statec, est formel : « La taille d’un pays n’explique pas sa compétitivité. »

COMPARAISONS NATIONALES Chypre : Surface : 9.251 km2 Population : 1.141.000 (838.897 sans compter la partie turque – chiffres de 2013) Estonie : Surface : 45.339 km2 Population : 1.315.944 (1er janvier 2016) Islande : Surface : 103.125 km2 Population : 329.040 (2014) Lettonie : Surface : 64.597 km2 Population : 2.001.468 (2014) Lituanie : Surface : 65.303 km2 Population : 2.939.431 (2014) Luxembourg : Surface : 2.586 km2 Population : 576.249 (2015) Macédoine : Surface : 25.713 km2 Population : 2.078.000 (2015) Malte : Surface : 316 km2 Population : 446.547 (2013) Monténégro : Surface : 18.812 km2 Population : 622.400 (2015) Slovénie : Surface : 20.273 km2 Population : 2.062.874 (2015)

Si les plus grands pays membres (Alle- consacre toute son énergie aux questions magne, France, Italie, Espagne, Pologne) européennes. Bien sûr, cela peut changer. décidaient de s’allier, ils ne seraient pas C’est un problème qui se pose dans d’autres certains de l’emporter. « À ses débuts, la pays. » construction européenne était très favoSerge Allegrezza, lui aussi, constate rable aux petits États membres. L’équation, que l’influence luxembourgeoise se limite quelle que soit la taille, était : un pays = à quelques personnalités en voie d’exune voix = un commissaire. Depuis l’entrée tinction. « Mon opinion est que les hauts en vigueur du traité de Lisbonne et l’abo- fonctionnaires devraient tous faire un paslition du droit de véto, l’emprise des sage dans une institution internationale grandes nations a augmenté. Chaque élar- durant leur carrière. L’influence d’un pays gissement change, en outre, la donne, ne se limite pas à la tête d’un organisme. cadre l’eurodéputé luxembourgeois Il faut jouer sur tous les échelons et en cela, Georges Bach (Parti populaire européen). le Luxembourg n’est pas bien positionné », À mes yeux, il n’y a pas de stratégie de petits embraie Serge Allegrezza. Non polarisé entre parti en place et pays, ni d’intérêts communs. Par exemple, en Slovénie ou en Slovaquie, il y a une tout opposition, le jeu politique européen autre culture de la disest très différent des dynamiques locales. cussion politique, qui est davantage vue sous un L’appartenance natioprisme nationaliste. Ce nale y est secondaire. qui n’est pas du tout le Élus le 25 mai 2014, cas au Luxembourg. » les six eurodéputés luxembourgeoi s, En dépit de l’évoluGeorges Bach, Frank tion des rapports de Engel et Viviane force, le Grand-Duché Reding (Parti populaire constitue une bonne illustration d’une européen), Mady Delvaux (Alliance progresinfluence inversement siste des socialistes et proportionnelle au nombre d’habitants. démocrates), Charles « Il n’y a pas de Parmi les six fondaGoerens (Alliance des démocrates et des teurs, il a su placer, en stratégie de petits libéraux) et Claude euro - enthousiaste pays ni d’intérêts Turmes (Groupe des convaincu, certaines de Verts / Alliance libre ses figures politiques à communs. » européenne) se rendes postes enviés. « Très tôt, les hommes contrent de manière Georges Bach politiques luxembourinformelle, mais aussi Eurodéputé au sein de leurs fracgeois ont été d’ardents Parti populaire européen tions politiques. « C’est Européens », rappelle selon les dossiers et les Serge Allegrezza. Ainsi, parmi les pères fondateurs, personnalités. Aucun groupe ne dispose Joseph Bech est l’un des premiers à avoir de la majorité politique. Nous n’avons pas marqué la construction européenne de d’autre choix que de trouver des comproson influence. Plus proche de nous, mis, c’est passionnant », s’enthousiasme ayant présidé l’Eurogroupe durant huit Georges Bach. Si longtemps, la mère patrie luxemans, Jean-Claude Juncker a pris la tête de l’exécutif européen à la suite de José bourgeoise a joué un rôle d’interméManuel Barroso. À la Commission, une diaire entre les grandes nations voisines, règle tacite veut d’ailleurs que les nomi- celui-ci tend à s’essouffler, notamment nations se fassent selon une alternance à cause de l’« effet LuxLeaks » et d’une petit pays / grand pays. popularité mise à mal. « Multilingue, le Entre les deux, on n’oublie évidem- pays a servi de négociateur entre la France ment pas que Gaston Thorn et Jacques et l’Allemagne, et était bien vu pour cela. Santer ont, eux aussi, présidé la Com- Aujourd’hui, l’aura luxembourgeoise n’est mission européenne, et que Viviane plus la même. On met même parfois sa Reding en a été une vice-présidente pour neutralité en question quand on parle de le moins active. fiscalité, regrette M. Bach. Je dois dire que la solidarité diminue entre les États. Relève politique Mon espoir est que la cohésion renaisse La question qui se pose aujourd’hui est post-Brexit. » celle de savoir qui au Luxembourg prenEN RÉSUMÉ dra la relève dans les institutions européennes. Pour Georges Bach, il n’y a pas Les petits États sont un important objet d’étude encore de figure du calibre de Juncker politique et économique pour une brassée de chercheurs en Europe. Au Luxembourg, ce qui se profile. « Dans la jeune génération, sujet a pourtant été très peu couvert. D’où la tendance est à se concentrer sur la poli- l’idée de lancer un réseau d’étude européen tique nationale, déplore-t-il. Personne ne consacré à ces petites économies. Septembre / Octobre 2016 —

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ÉCONOMIE & POLITIQUE

DÉPENSES PUBLIQUES

Le Luxembourg vieillira mieux que d’autres MAISON MODERNE

LE VIEILLISSEMENT, UN ENJEU AU LUXEMBOURG...

Dans son étude Global Aging 2016: 58 shades of gray, l’agence de notation Standard & Poor’s simule le poids du vieillissement de la population sur les finances publiques des États d’ici 2050 et appelle à la poursuite des réformes structurelles qui se sont multipliées depuis la crise de 2008. Le Grand-Duché s’en sort mieux que les autres.

Ratio de dépendance Rapport entre les plus de 65 ans et les 15-64 ans

1 retraité pour 5 actifs

1 retraité pour 3 actifs 2050

2015 Évolution des dépenses liées au vieillissement en % du PIB

2015

-14 %

35 %

• la réforme des pensions en 2012 • une démographie stimulée par l’arrivée de 5.000 à 10.000 immigrants par an

134 %

du PIB

2040

...GRÂCE À...

POUR AUTANT, LE GRAND-DUCHÉ LIMITE LES DÉGÂTS...

du PIB

20,6 %

16,5 %

du PIB

2015 dette nette en 2015 (différence entre les dettes nettes et les actifs de l’État)

...ENCORE UN EFFORT S & P recommande un gel des dépenses liées au vieillissement pour limiter l'endettement net (différence entre les dettes et les actifs de l'État).

% du PIB

40 %

-30 % -40 %

058 ­—

Gel des dépenses liées au vieillissement

2040

2050

-50 % -60 % -70 %

— Septembre / Octobre 2016

habitants

2040 Le Luxembourg risque de perdre son triple A dès 2040 s’il ne modifie pas sa politique.

10 % -10 %

Budget à l’équilibre en 2019

2030

20 %

-20 %

1.100.000

habitants

30 %

0 %

Politique inchangée

2020

2050

600.000

dette nette médiane des autres pays en 2050 (projection)

dette nette du Luxembourg en 2050 (projection)

dont 12,5 % pour les pensions 5,0 % pour les soins 2,7 % pour la prise en charge de la dépendance

excédent endettement

AAA

S O U R C E  : S TA N DA R D & P O O R ’ S

CA M I L L E F R AT I |


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ÉCONOMIE & POLITIQUE

JUSTICE

Multilingue à l’extrême CA M I L L E F R AT I |

MAISON MODERNE

La justice est le premier témoin des changements linguistiques en cours au Grand-Duché. Au trilinguisme national, difficile à intégrer pour les avocats étrangers, s’ajoutent des langues plus ou moins exotiques à prendre en compte au nom du droit à un procès équitable.

L

es bouleversements qu’a connus le Luxembourg depuis l’après-guerre se ressentent jusque dans les prétoires de la Cité judiciaire. Vagues d’immigration, émergence du secteur financier, installation des institutions européennes : autant de phénomènes au long cours qui ont façonné la société luxembourgeoise et, par ricochet, les contentieux portés devant la justice. La langue française a toujours dominé dans un système judiciaire et législatif modelé par le Code Napoléon. « Tous les textes sont en français : la Constitution, les lois, les jugements, les arrêts… », rappelle d’ailleurs Michel Reiffers, président de la chambre criminelle à la Cour d’appel et membre du comité du Groupement des magistrats luxembourgeois. Du reste, l’ensemble des procédures écrites et orales se déroulait traditionnellement en français. « Quand j’ai commencé, les juges, le Parquet, les avocats, tout le monde s’exprimait en français », se souvient Michel Reiffers. Jusqu’à ce que le luxembourgeois soit inscrit dans la loi comme langue officielle du pays aux côtés du français et de l’allemand en 1984. « Les avocats ont testé le luxembourgeois en plaidoirie, et cela s’est répandu. » Un mouvement concomitant avec la réaffirmation du luxembourgeois dans la société et avec l’émergence d’une grammaire et d’une orthographe normalisées. 060 ­—

De gréngen Auto ass duerch d'roud Luucht gefuer!

Le luxembourgeois est peu à peu devenu la langue des procédures orales, principalement en matière pénale, mais aussi en référé ou devant le tribunal de la jeunesse et des tutelles, tandis que le français régit les autres matières requérant une procédure écrite avec la production de conclusions par les avocats. C’est de fait ce découpage linguistique qui dessine aujourd’hui la carrière des avocats et aspirants au Barreau. Car si les avocats étrangers peuvent s’établir librement au Luxembourg et devenir avocat à la Cour au bout de trois ans, le contentieux reste hors de portée pour eux tant qu’ils ne comprendront pas la langue de Dicks. « Il existe une règle déontologique qui veut qu’un avocat ne peut accepter un dossier s’il n’en maîtrise pas la matière, en l’occurrence les langues », rappelait cet été Me Rosario Grasso, bâtonnier sortant du Barreau de Luxembourg. « Lorsque je faisais passer les tests de langue pour les jeunes avocats au Conseil de l’ordre, je simulais des auditions courantes en droit pénal – avec parfois des pièges, sourit l’avocat pénaliste Philippe Penning, je leur disais ‘de gréngen Auto ass duerch d’roud Luucht gefuer’ pour voir s’ils comprenaient bien… »

Le trilinguisme, déjà un écueil

Il faut dire que le Barreau se démène depuis plusieurs années face à un casse-tête infernal : comment préserver la formation des avocats en droit luxem-

— Septembre / Octobre 2016

« Dans une affaire pénale, on peut passer d’une phrase à l’autre du luxembourgeois au français et à l’allemand. » Me May Nalepa Avocate à la Cour

bourgeois sans faire fuir ceux qui ne maîtrisent ni l’allemand ni le luxembourgeois et sans contrevenir aux obligations européennes en matière de liberté d’établissement des avocats ? (voir encadré) La maîtrise – ou du moins la compréhension – du luxembourgeois demeure indispensable en matière correctionnelle et pénale, pour un accident de la circulation ou encore une agression par exemple. « Les témoins déposent en luxembourgeois, les victimes aussi », énumère Michel Reiffers. Et les procès-verbaux de la police sont rédigés en allemand. Si le client de l’avocat francophone ne comprend pas le luxembourgeois, la justice lui octroie un interprète dont l’avocat pourra aussi bénéficier en tendant l’oreille. Mais avec le risque de manquer des éléments cruciaux pour la défense de son dossier. « Dans une affaire pénale, de droit du travail ou de bail, on peut passer d’une phrase à l’autre du luxembourgeois au français et à l’allemand », avertit Me May Nalepa, qui fait partie du cercle restreint d’avocats francophones à l’aise avec le luxembourgeois. Il en va d’ailleurs de l’intérêt du client qui peut s’estimer lésé. « Il pourrait même dénoncer son avocat au Conseil de l’ordre, souligne Me Penning, mais je ne crois pas que ce soit déjà arrivé. » La courtoisie et le respect du tribunal veulent qu’un avocat qui n’est pas à l’aise en luxembourgeois puisse demander à son contradicteur de plaider en français.


ÉCONOMIE & POLITIQUE

La voiture rouge est passée au feu vert ?

« En général, le juge est compréhensif et demande à l’autre avocat de parler en français, relate Me Nalepa. Avant, les confrères luxembourgeois étaient assez fair-play, mais depuis deux ou trois ans, certains jeunes avocats sont prêts à tout pour gagner leur dossier, voire à utiliser leur avantage de la langue. » Au juge de consigner un incident d’audience – ou non – en pareil cas. « Il est clair que 90 % des avocats assermentés vont dans les grands cabinets et n’auront jamais affaire à des procès-verbaux en allemand, concède Me Penning. Leur patron de stage ne leur donnera jamais un dossier dans une langue qu’ils ne comprennent pas. » Une grande majorité des jeunes avocats choisissent aussi le droit des affaires – par appât du gain ou de la matière – et auront donc peu d’occasions de se trouver devant un tribunal correctionnel. Quant aux magistrats, ils doivent avoir la nationalité luxembourgeoise pour être assermentés et maîtrisent donc forcément les trois langues officielles. Celles-ci ne sont toutefois pas les seules avec lesquelles la justice doit jongler au quotidien.

Traduction obligatoire

L’anglais, langue maîtresse des affaires, s’instille doucement dans les habitudes linguistiques de la justice. « Il y a 15 ans, un témoin est venu déposer un vendredi après-midi dans une affaire de bail à loyer,

se souvient Me Penning. On ne trouvait pas de traducteur et le témoin repartait le lendemain à Chypre. Le juge, qui parlait anglais, a rédigé le témoignage et j’ai gagné l’affaire. Mais en appel, le juge ne comprenait pas l’anglais et a considéré que la preuve n’avait pas été avancée. J’ai perdu ! Alors qu’aujourd’hui le juge accepte parfaitement les pièces versées en anglais. » En matière pénale, le besoin d’interprète intervient « dès le commissariat, puis au cabinet d’instruction et à l’audience », détaille Michel Reiffers. La directive 2010/64/UE sur le droit des suspects à l’interprétation et à la traduction dans le cadre des procédures pénales, en cours de transposition, mais appliquée depuis le printemps 2014, impose en effet aux États membres de fournir gratuitement un interprète dès le premier interrogatoire. Un casse-tête supplémentaire dans un pays comptant plus de 170 nationalités. « Nous avons énormément de prévenus de nationalités différentes qui ne comprennent pas les langues du pays, que ce soit le portugais, le serbo-croate, l’albanais, le roumain ou le russe, explique Michel Reiffers. Certains préfèrent s’exprimer dans leur langue, comme les Portugais qui souvent parlent français, ou des ressortissants d’Europe de l’Est qui connaissent le russe, mais ne veulent pas le parler. » Que le suspect soit de bonne ou de mauvaise volonté, la directive prévoit

JEUNES AVOCAT S

LA QUADRATURE DU CERCLE

que lui soient traduits les « documents essentiels » de son dossier. « Il s’agit de toutes les pièces liberticides, c’est-à-dire qui maintiennent la détention, précise Michel Reiffers. Le mandat de dépôt, la décision de refus de mise en liberté provisoire, l’ordonnance de renvoi en audience et la décision de condamnation. Si le prévenu veut que d’autres pièces soient traduites, il a le droit de le demander. » La traduction de ces pièces représente en tout cas une charge de travail conséquente pour l’Administration judiciaire. La dizaine d’interprètes assermentés assure les traductions orales et écrites au cas par cas. Quelques rares statistiques donnent un aperçu de l’ampleur de la tâche : 187  jugements du tribunal correctionnel de Luxembourg ont été traduits entre le 2 mai 2014 et le 13 juillet dernier, comme l’ont été 295 ordonnances de la chambre du conseil du tribunal d’arrondissement de la capitale en 2015 – et il s’agit seulement des demandes de mise en liberté et des ordonnances de renvoi. Une goutte d’eau parmi l’ensemble des documents à traduire. Autant dire que le ministère de la Justice risque d’ajouter une nouvelle ligne de budget. La justice n’a pas de prix, mais elle a un coût. EN RÉSUMÉ

La justice luxembourgeoise navigue à vue dans un contexte d’explosion du multilinguisme dans la société et dans ses couloirs.

Le Barreau de Luxembourg ressent un certain malaise à exiger des candidats sortants du Cours complémentaire en droit luxembourgeois (CCDL) qu’ils maîtrisent les trois langues officielles, alors même que depuis 2013 les avocats étrangers peuvent exercer sur leur titre d’origine et devenir avocats à la Cour après trois ans sur la liste IV. « Cela signifie qu’un candidat qui a brillamment réussi son examen du CCDL, qui ferait un excellent avocat, ne peut être assermenté parce qu’il a échoué au test de langues », déplorait cet été Me Rosario Grasso, bâtonnier sortant, dans une interview à Paperjam.lu. Proposition du Barreau : les jeunes avocats pourraient être assermentés dès leur succès à l’examen du CCDL et auraient deux ans pour présenter un certificat de langue en bonne et due forme, jusqu’à la fin de leur stage. Ceux qui ne justifieraient pas de ce certificat s’engageraient alors à ne pas défendre de dossier qui nécessiterait le luxembourgeois. Une solution tentante, mais politiquement délicate pour le ministre de la Justice. En attendant que la loi sur la profession d’avocat soit modifiée, un régime transitoire a été introduit en juin dernier : le Barreau se déleste de l’organisation des tests de langue, mais les aspirants doivent présenter un certificat délivré par un institut reconnu pour pouvoir être assermentés.

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ÉCONOMIE & POLITIQUE

ÉDUCATION NATIONALE

Connecter l’école F LO R E N C E T H I BAU T |

J E S S I CA T H E I S

Makerspaces, app pour les langues ou cours de coding font désormais partie de l’arsenal pédagogique.

S

ous le slogan « Digital4Education », l’Éducation nationale luxembourgeoise a entrepris de concentrer son approche en matière de nouvelles technologies. Divisée en cinq pôles « digitaux » (Peer, Citizen, Entrepreneur, Worker et Learner), la stratégie publique veut aider ses jeunes ressortissants à se familiariser avec l’outil informatique à toutes les étapes de leur vie. On y trouve de la sensibilisation à la cybersécurité, des makerspaces où les lycéens sont libres d’expérimenter avec des imprimantes 3D, un accès gratuit à la suite MS Office pour les professeurs,ou encore des salles de cours digitales. Derrière de nombreux concepts d’apprentissage se trouve bien souvent le Script, ou Service de coordination de la recherche et de l’innovation pédagogique et technologique, adossé au ministère de l’Éducation. « Nous devons et nous souhaitons être à l’avant-poste de la révolution

Laboratoire d’idées adossé au ministère, le Script est une des têtes pensantes de ces chantiers.

Doté de missions croissantes, il entame une réorganisation en septembre et étoffe ses équipes.

numérique, introduit Luc Weis, directeur du Script depuis septembre 2015, luimême ancien enseignant. L’éducation ne fonctionne pas en vase clos. Si elle ne peut pas prendre tous les virages technologiques, elle doit refléter la société qui l’entoure. » En étant une entité autonome du ministère, le service est dégagé du calendrier politique. « Nous apportons un regard neutre et scientifique sur notre système éducatif, embraye Christian Lamy, directeur adjoint du Service. Notre action s’adresse aux élèves de 0 à 18 ans. »

Apprendre à apprendre

Créé en 1992, le Script travaille en réseau avec différents partenaires, dont l’Université de Luxembourg, le Liser ou le Centre de gestion informatique de l’éducation. Installé à l’eduPôle de Walferdange depuis le départ de l’Uni, il entame une vaste réorganisation interne pour faire face à un volume de travail croissant. Elle devrait être finalisée au

ESPR I T D E M OD ER NI SATI ON Christian Lamy, Luc Weis et Serge Linckels s'efforcent de moderniser la pédagogie des professeurs du pays.

printemps prochain. Un projet de loi déposé en juillet dernier devrait l’y aider. Le même exercice avait déjà été effectué en 2009. « Dans les prochains mois, nous allons mieux coordonner l’existant et rationaliser les flux de travail, partage Christian Lamy. Notre rôle est celui de fabrique d’idées. Nous nous voyons aussi comme une interface qui repère et diffuse les projets innovants émanant des écoles. » « Nous travaillons pour et avec les enseignants. La réflexion vient souvent de la base », complète Serge Linckels, professeur au Lycée technique d’Esch-sur-Alzette, coordinateur du programme Bee Creative et en charge d’un groupe de travail sur les TIC au Script. Évolution récente, l’équipe du service, professeurs, pédagogues ou psychologues, a accueilli 17 nouveaux collègues ces derniers mois. Le projet MathemaTIC, lancé en mai 2016, est une illustration récente de la force de frappe du Script. Plateforme en ligne, l’outil didactique veut permettre un apprentissage personnalisé couplé à des feed-back instantanés sur les exercices. Multilingue, la solution est compatible avec smartphones et tablettes, et donc accessible 24 h /24 et 7 j /7. Comme bien souvent, l’initiative a démarré par une phase pilote, cette fois-ci auprès de 40 écoles durant l’année scolaire 2015-2016. Elle sera étendue par la suite. Luc Weis le rappelle, la technologie doit d’abord servir la pédagogie. « Ce n’est pas une fin en soi, indique-t-il. L’intérêt des TIC est de pouvoir franchir des frontières d’apprentissage. Il faut toujours se poser la question de la plus-value qu’elles amènent. Un papier et un crayon suffisent souvent pour faire avancer les élèves. » Le support, iPad, tableau connecté ou portable, n’est qu’un canal. « Le but n’est pas de suréquiper les écoles, mais de motiver professeurs et élèves en profitant de possibilités éducatives démultipliées », affirme Serge Linckels. En marge de l’aspect purement pédagogique, ce type d’application veut aussi donner le goût de la technologie aux jeunes apprenants. Avec une pénurie grave de profils dotés de compétences informatiques sur le marché du travail local, l’enjeu est de taille. « L’école doit évoluer et s’adapter, elle en est consciente », note Luc Weis. Un nouveau site web prévu pour début 2017 devrait rendre le Script et sa gamme de programmes plus visibles. EN RÉSUMÉ

Lieu de création pédagogique et technologique, le Script est en train de modifier sa structure pour faire face à un volume de travail croissant. Laboratoire d’idées pour le ministère de l’Éducation nationale, il œuvre à transformer les méthodes d’enseignement des professeurs du pays et à répondre aux besoins des jeunes générations.

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ÉCONOMIE & POLITIQUE

SYM B OLE Marie, la patronne de la ville de Luxembourg, est connue comme étant « la consolatrice des affligés ». L’Église catholique, elle aussi, se sent affligée avec la réforme en cours…

retire une compétence à un des acteurs centraux de la cohabitation entre autorité publique et culte catholique. Contrite par la rapidité de ces changements, une partie de la base de l’Église catholique se rebiffe. Le Syfel, syndicat regroupant les fabriques d’église du pays, s’oppose à un retrait des compétences communales, accuse la hiérarchie catholique d’avoir cédé trop facilement à la pression du gouvernement et envisage même de contester en justice les décisions du ministère de l’Intérieur. Quant à l’archevêché, il se trouve dans une situation délicate : d’un côté, il doit saisir la balle au bond pour réformer ses structures sur le plan de l’organisation paroissiale ainsi qu’au niveau financier. D’un autre côté, il ne veut pas se couper d’une partie de sa base militante au risque d’accentuer les divisions et d’ébranler un peu plus le statut d’une Église ayant largement participé à façonner l’histoire de la société luxembourgeoise au cours des siècles. Aussi, Léo Wagener, vicaire général ayant succédé au démissionnaire Erny Gillen – l’un des artisans de la signature de la nouvelle convention –, tente-t-il de bâtir un dialogue difficile avec le Syfel, tout en veillant à ne pas compromettre l’accord péniblement négocié et conclu avec l’État.

FONDS DE GESTION DES ÉGLISES CATHOLIQUES

La nouvelle marque des fabriques L AU R E N T M OYS E

POST LUXEMBOURG

Fin août, le minis­ tre de l’Intérieur, Dan Kersch, a déposé le projet de loi no 7307, qui a notamment pour objet de clarifier la problématique de la propriété des édifices religieux relevant du culte catholique. Derrière cette démarche politique du gouvernement, qui suscite un débat virulent jusque dans les rangs des fidèles, se profile une réorganisation profonde de l’Église catholique grand-ducale.

L

a perspective d’une question sur les émoluments des ministres du Culte dans le cadre du dernier référendum, puis l’abandon de cette question consécutive à la signature d’une nouvelle convention, de même que les démarches que la coalition gouvernementale a entreprises en matière budgétaire et dans l’enseignement ont contraint l’Église catholique à accélérer une réforme structurelle, certes nécessaire, mais qu’elle aurait sans doute voulu moins brutale. Chacun s’accorde à dire qu’une révision de la législation s’avère indispensable, étant donné que certains décrets remontent à la période napoléonienne et qu’ils ne correspondent plus vraiment à l’esprit du temps. Si jusqu’alors, la sécularisation grandissante de la société et les changements de la pratique religieuse ont amené l’Église catholique à ne faire évoluer que lentement ses structures, la cadence accélérée imposée par l’actuelle coalition au pouvoir a ravivé des tensions qui s’étaient manifestées de manière plus ou moins feutrée dans le passé. Comme dans toute communauté, qu’elle soit de nature religieuse ou non,

l’Église est composée de personnes aux caractères dissemblables et aux ambitions parfois divergentes. Avec l’œil rivé sur Rome, où le pape actuel charrie beaucoup d’espoirs dans le dépoussiérage de la curie, les membres du clergé et les paroissiens ont des attentes variées sur l’avenir de leur institution en fonction de leurs exigences et de leur degré de patience.

Opposition du Syfel

La création d’un Fonds de gestion du patrimoine du culte catholique, dont la mission ne se limitera pas aux bâtiments, mais s’étendra à l’ensemble des biens meubles ou immobiliers appartenant aux fabriques d’église, n’est que le dernier avatar du bras de fer opposant le gouvernement aux représentants de l’Église catholique. Elle soulève plusieurs questions épineuses, dont celle du droit de propriété des édifices religieux. Il ressort que leur statut légal n’est pas uniforme au Grand-Duché, conséquence de l’héritage de traditions locales disparates. Outre ce casse-tête juridique, l’abolition du décret obligeant les communes à intervenir financièrement pour éponger le déficit des fabriques d’église

Religion et patrimoine

D’autres facteurs ralentissent la conclusion de ce dossier que Dan Kersch aimerait boucler le plus vite possible. Il y a d’abord l’aspect politique : le syndicat des communes estime qu’il est mis devant le fait accompli lorsque le ministre de l’Intérieur envoie des circulaires imposant des procédures avant même que la loi ne soit modifiée. Au sein du Syvicol même, l’adhésion des responsables communaux à cette réforme n’est pas uniforme : elle va du soutien affirmé à l’opposition déclarée selon la sensibilité politique des élus. Un autre élément, peu médiatisé celui-là, est la question du patrimoine, laquelle soulève régulièrement des passions au Luxembourg. Le patrimoine religieux s’insère dans un contexte culturel plus large qui renvoie à l’identité de la nation et à son histoire, un domaine où l’émotivité prend facilement le dessus. EN RÉSUMÉ

La réforme des relations entre l’État et l’Église catholique est loin d’être un long fleuve tranquille. L’épineuse question de la gestion du patrimoine ravive tensions et conflits d’intérêts.

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BRÈVES

ENTREPRISES

DELHAIZE COLONISE LE KIRCHBERG L’enseigne belge poursuit son développement au Luxembourg en arrivant dans le futur projet mixte « Infinity », sur l’îlot de la Porte de l’Europe. Sa marque de proximité, Proxy, s’étendra sur 1.150 m², aux côtés des 22 autres points de vente qui prendront place dans la tour combinant habitations, bureaux et surfaces commerciales. Les travaux de construction débuteront en mars prochain pour une livraison prévue pour mi-2019.

« ALL SQUARE RESTERA UNE SOCIÉTÉ LUXEMBOURGEOISE, BIEN IMPLANTÉE AU TECHNOPORT. NOUS Y AURONS TOUJOURS NOS DÉVELOPPEURS ET UNE PARTIE DU MARKETING. » ALLFIN

Patrick Rahme, cofondateur d’All Square

La start-up a eu les honneurs de l’émission « Living Golf » de la chaîne de télévision CNN cet été avec un reportage de 4 min. multidiffusé, signe de l’intérêt du secteur pour All Square, un réseau social permettant aux clubs de golf de gérer leur communauté de joueurs et aux joueurs d’échanger entre eux. La commercialisation officielle a débuté au printemps et la société a levé 1 million de dollars afin de poursuivre le développement de sa plateforme soutenue par une application mobile disponible sous Android et IOS. All Square projette d’installer une filiale en Floride, au cœur d’un marché américain de 26,5 millions de golfeurs (lire aussi en page 26).

UN PRÉCIEUX BAILLEUR DE FONDS La Société nationale de crédit et d’investissement (SNCI) poursuit sa mission de soutien financier aux entreprises établies au Luxembourg. En 2015, elle a notamment accordé des financements pour 100,6 millions d’euros – soit cinq fois plus qu’en 2014 – et participé au lancement du Digital Seed Fund et du Luxembourg Future Fund. Elle a toutefois délivré moins de crédits d’équipement et de fonds à l’artisanat.

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ENTREPRISES

BRÈVES

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LE FILM FUND SORT 7,3 MILLIONS D’EUROS

Fernand Ernster, CEO du groupe Ernster Le président de la CLC s’emploie depuis 1984 à moderniser l’entreprise familiale qui compte aujourd’hui 7 librairies et 60 salariés. Convaincu de la nécessité de prendre la vague digitale, il vient de relancer un site de vente en ligne après un premier essai trop précoce. Intervenant au salon eCom, il s’est dit convaincu des atouts essentiels du libraire, notamment son « conseil passionné » et son offre sur mesure pour un pays multilingue.

DEVENIR UN ANGE EN 4 LEÇONS Le Luxembourg Business Angel Network lance quatre formations en septembre et novembre en collaboration avec la House of Training. Le programme est destiné aux néophytes comme aux plus expérimentés, toujours dans l’optique d’élargir la communauté des « business angels » au Grand-Duché afin de soutenir start-up et PME.

20 Le Clusil (Club de la sécurité de l’information au Luxembourg) souffle 20 bougies cette année. Né dans le contexte de la première directive européenne sur la protection des données, il a vu les dangers se multiplier, des virus de plus en plus sophistiqués aux hackers professionnels en passant par le simple salarié indélicat. Le club compte 235 membres.

Le comité de sélection du Fonds national de soutien à la production audiovisuelle a décidé d’accorder des aides à 13 projets audiovisuels, dont Providence, le prochain long métrage de Christophe Wagner, produit par Samsa Film, Les hirondelles de Kaboul, réalisé par Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mevellec (Melusine Productions), ou encore la fiction Never grow old d’Ivan Kavanagh (Iris Productions).

BELVAL PLAZA SE REMPLIT Le développement du centre commercial Belval Plaza à Esch connaît une forte accélération avec un nombre de visiteurs en hausse, fin juin, de 2 % par rapport à 2015. Et le second semestre s’annonce bien avec l’arrivée de quatre nouvelles enseignes : Action (discount) au mois d’août, La Chaise Longue (décoration) en septembre, le restaurant Duca & Friends, ouvert depuis juillet, et Snooze, attendu en novembre.

MARC HAAS PRÉSIDE LA MARKCOM RÉCOLTER LES FRUITS DES CIRCUITS COURTS Le grossiste luxembourgeois Marcel Grosbusch & Fils a planté cet été 1.000 arbres fruitiers à côté de son nouveau dépôt à Ellange. Mirabelliers, cerisiers, pommiers ou encore poiriers doivent répondre à une demande croissante de produits locaux et de circuits courts. 50.000 arbres se dresseront à terme dans le sud du pays, ainsi que cinq ruches de 80.000 abeilles chacune afin de favoriser leur pollinisation. 066 ­—

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Netty Thines (Mediation) a passé le relais à Marc Haas, account director et membre du comité de direction chez Binsfeld, à la tête de l’association des agences conseils en marketing et communication. Parmi les chantiers à venir pour la MarkCom : un nouveau site internet à la rentrée et une veille plus stricte sur le respect du bon déroulé des pitchs d’agences.

M A R C E L G R O S B U S C H & F I L S , J E S S I CA T H E I S (A R C H I V E S)

« Je crois peu en une part de marché des e-books dépassant les 10 %. »

4 LETTRES POUR UN NOUVEL OUTIL Le Fonds national de la recherche a créé l’Industrial Partnership Block Grant (IPBG), un nouvel instrument de financement pour des postes de doctorants et post-doctorants en entreprise. Objectif : doper les investissements R & D privés en renforçant la coopération entre les entreprises luxembourgeoises actives en R & D et les institutions de recherche publiques du pays. Le premier appel à candidatures devait être clôturé le 15 septembre.


BRÈVES

ENTREPRISES

ENVIE D’OUTRE-ATL ANTIQUE Devenu en mai 2015 le deuxiè­­me opérateur mondial d’aviation d’affaires, Luxaviation a posé un pied en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique à travers son acquisition d’Execujet. Prochaine étape : le marché américain dès 2017, a confié le CEO Patrick Hansen au magazine Forbes, grâce au capital injecté par le nouvel actionnaire China Minsheng Investment Group à l’automne 2015.

BIP PRÉPARE SA SORTIE La société d’investissement BIP n’existera bientôt plus. Ainsi en ont décidé ses actionnaires, qui ont voté en assemblée générale, début septembre, la cession du capital à la banque d’affaires Goldman Sachs en vue de la création d’une nouvelle structure, sous forme de sicar. Les participations existantes, elles, seront liquidées dans un délai de 4 à 6 ans.

504 Lancé en 1984, le label « Made in Luxembourg » revient en force depuis trois ans, porté par le mouvement du nation branding. Enseignes alimentaires, médias, ICT, artisans… Le label est devenu un outil de communication pour 280 entreprises affiliées à la Chambre de commerce et 224 à la Chambre des métiers.

L A CONCURRENCE JOUE AU FINDEL Été agité sur le tarmac luxembourgeois : Ryanair a reporté ses premiers vols depuis le Findel en raison des négociations sur le handling (la manutention des bagages). Aviapartner, qui a remporté l’appel d’offres pour devenir le deuxième opérateur du Findel, n’a finalement pas obtenu le contrat avec la compagnie à bas coût ni avec Flybe, Luxair s’étant montré plus compétitif.

L U X AV IAT I O N , N Y R S TA R

« LE MOTEUR DE LA TRANSFORMATION DIGITALE, C’EST DE CRÉER DES OPPORTUNITÉS. » ROL AND JUNCK REPLONGE DANS L’ACIER À 61 ans, le premier CEO historique d’ArcelorMittal rejoint le groupe européen British Steel pour en présider le conseil d’administration. Un retour aux sources pour celui qui avait commencé sa carrière comme ingénieur à l’Arbed avant de devenir vice-président chargé des produits longs à Arcelor, puis brièvement CEO d’ArcelorMittal. Il s’était éloigné de la sidérurgie pour travailler dans l’industrie du zinc à la tête de Nyrstar, acteur mondial du secteur, de 2009 à 2014.

Yves de Beauregard, managing partner de Fujitsu Belux Le groupe japonais vise à développer ses services axés business, les plus touchés par la vague digitale. Il compte pour cela intégrer une dizaine de sociétés afin d’acquérir de la propriété intellectuelle. Au Luxembourg, le virage digital devrait provoquer le recrutement d’une vingtaine de profils d’ici la fin de l’année.

LE BREXIT AFFOLE L’IMMOBILIER Le cabinet Inowai rapporte un « regain d’activité en juin qui s’est accentué encore davantage avec l’annonce du Brexit ». Il faut dire que Luxembourg peut arguer d’un prix au m2 bien inférieur à celui pratiqué chez ses concurrents : à 45 € / m² / mois HTVA, contre 58 € / m² / mois pour Paris ou encore 52 € / m² / mois pour Dublin. Hors Brexit, le marché immobilier de bureaux se porte bien en 2016 avec une prépondérance toujours marquée du Kirchberg (33 % du marché en mètres carrés loués).

CARNET BLEU DANS L’ICT Le groupe issu du rachat des activités européennes de Kurt Salmon par Solucom s’est trouvé un nom au cœur de l’été. Wavestone se positionne comme un acteur indépendant sur le terrain du conseil en digital, en stratégie et en management avec près de 2.500 collaborateurs et 350 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’objectif de la fusion est de renforcer la présence internationale du groupe, notamment en Asie et au Moyen-Orient.

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BRÈVES

OBJECTIF : 1.000 BORNES Le projet de doter le Luxem­ bourg d’un important parc de bornes publiques de rechargement pour voitures électriques a franchi cet été une étape importante. Au terme d’une procédure d’appels d’offres européenne par les cinq gestionnaires de réseau de distribution luxembourgeois (Creos, Sudstroum, Electris, Ville d’Ettelbruck et Ville de Diekirch), le consortium composé d’Engie Cofely Luxembourg et Powerdale a été sélectionné pour mener à bien cette vaste opération. Le consortium doit fournir et déployer 800 bornes électriques sur le territoire entre 2017 et 2020 et assurer le service de gestion de la plateforme de l’opérateur commun sur une période de 12 ans. Actuelle­ment, le Luxembourg compte déjà plus de 200 bornes, mais aucune fournie par ces opérateurs.

« Aucun groupe de salariés ne pourrait plus être discriminé tout en garantissant un futur stable et productif aux salariés ainsi qu’au groupe de Post Luxembourg. » LCGB La direction et les syndicats de Post Luxembourg ont finalisé cet été la nouvelle convention collective de travail de l’entreprise publique, valable jusque fin 2018 avec effet rétroactif au 1er janvier 2016. 17 mois de négociations auront été nécessaires pour trouver un terrain d’entente. Le texte prévoit notamment une augmentation salariale de 70 euros pour tous les échelons définis dans les différentes carrières, une promotion plus rapide en début de carrière et un avancement de grade automatique et conditionné après 15 et 25 ans d’ancienneté.

90 % Selon la publication Regards du Statec, consacrée aux tendances de voyages de loisirs des résidents du Grand-Duché, 83 % des sondés avaient entrepris au moins un voyage de loisirs avec une nuitée au cours de l’année 2015. Les 20-39 ans sont les plus mobiles (90 %) tandis que seuls 58 % des plus de 70 ans prennent le large pour d’évidentes raisons de santé. La France et l’Allemagne restent les destinations favorites des résidents. SES SOLIDE MALGRÉ L A TRANSITION Le géant luxembourgeois des satellites affiche pour le premier semestre des résultats en repli – avec un chiffre d’affaires en recul de 4,2 % –, reflet d’une situation transitoire. Le groupe table sur un carnet de commandes « solide », porté par le déploiement de l’ultra-haute définition dont les phases de test ont débuté aux États-Unis après l’Europe. Les services de mobilité dans le domaine aéronautique constituent un autre relais de croissance.

NOUVELLE USINE DANS LE SUD L’entreprise Fage, fondée en 1926 à Athènes et active dans les produits laitiers avec, entre autres, son célèbre yaourt à la grecque, a décidé d’élargir sa présence au Luxembourg en ouvrant une usine dans la zone industrielle Wolser de Dudelange. Un investissement de 100 millions d’euros pour le groupe qui avait installé sa structure internationale à Luxembourg en 2012. Une centaine d’emplois devraient être créés. TRAVEL SERVICE VOLERA VERS PALERME Exit la croate Limitless Airways et son unique appareil, source de différents problèmes. C’est désormais la compagnie tchèque Travel Service qui transportera les voyageurs de Lorraine Airport chaque vendredi de et vers Palerme, en Sicile, pour le compte des tour-opérateurs Aeroviaggi, Héliades, Marmara, TUI France, Look Voyages et FTI. 068 ­—

WDP POSE UN PIED AU GRAND-DUCHÉ Le spécialiste belge de la location d’entrepôts est en passe de reprendre les 55 % du français Sogaris dans la joint-venture Soleil pour un peu plus de 12 millions d’euros. Une façon de prendre la main sur le site Eurohub Sud, destiné à accueillir entrepôts et bureaux, dont Soleil gère les investissements. WDP a également pris une option sur un terrain en concession à Contern, proche du Cargocenter de l’aéroport de Luxembourg. L’objectif est de pouvoir proposer des solutions via le rail et les airs.

230 Euro-Composites, qui fabrique des panneaux en nid d’abeille à Echternach, ancre sa présence au Luxembourg avec un investissement de 61 millions d’euros et la création de 230 emplois en plus des 800 existants. Présente au Grand-Duché depuis 1984, l’entreprise agrandit son site de production et va acquérir de nouveaux équipements de pointe.

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ROBOTS SOCIAUX EN VUE

LuxAI, spin-off du SnT (Uni) créée en mai dernier, vise à concevoir et à commercialiser les premiers robots sociaux du Luxembourg. Ces derniers peuvent être programmés et adaptent leurs comportements aux interactions humaines. Ils pourront être utilisés dans le secteur de l’éducation ou de la santé, notamment pour faciliter le travail d’enseignants ou de thérapeutes. Le prototype plusieurs fois primé a permis à la start-up de se faire connaître (lire aussi en page 28).

QUICK RÉSISTE Le groupe français Bertrand a finalement trouvé un repreneur pour ses fast-food en Belgique et au Luxembourg. QSR Belgium projette de remplacer progressivement les 101 restaurants par des Burger King. Les neuf enseignes présentes au Luxembourg, détenues à 45 % par le groupe Becca, connaîtront le même destin.

P OW E R DA L E , J U L I E N B E C K E R (A R C H I V E S)

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CONCOURS UPGRADE 2016

Quatre entrepreneurs dans le vent F R É D É R I C A N T ZO R N |

Simon Tritz

MAISON MODERNE

La deuxième édition de l’initiative du Rotary s’adressant aux jeunes entrepreneurs de la région Belux va livrer son verdict. Trois finalistes sont en lice pour la cérémonie de clôture qui se tiendra le 12 octobre. Le jury décernera également un « prix d’encouragement » pour un entrepreneur impliqué à temps partiel dans son entreprise.

L

e lauréat de la deuxième édition du concours Upgrade se trouve dans les pages suivantes. Organisé par les sections Rotary Clubs d’Attert, Sûre et Semois, de Bastogne et de Neufchâteau, en collaboration avec des acteurs institutionnels de l’entrepreneuriat de la région, ce concours vise à soutenir l’entrepreneuriat dans la Province de Luxembourg et au Grand-Duché. Deux de ces candidats sont des candidates : Caroline Bernier (CConcept), qui a développé un outil de marketing mutualisé PME, et Nathalie Duchesne (Kinua), spécialisée dans la gestion intégrée des risques d’entreprise. Le trio est complété par le brasseur Gaëtan Patin (la Corne du bois des pendus). Une mention spéciale sera par ailleurs décernée à Simon Tritz, à la tête – encore à mi-temps – d’une entreprise de consulting (BS Innoclean) spécialisée dans l’optimisation des procédés de nettoyage. « Nous sommes convaincus que la sphère économique est aussi l’affaire de la société civile. C’est pourquoi nous pensons qu’il est urgent d’agir ensemble, pour une économie à visage humain », indique Jean-Pol Michel, le président de la commission Upgrade du Rotary, qui insiste sur les aspects de mise en réseau comme levier du développement des entreprises. Car, outre la mise en lumière des projets entrepreneuriaux finalistes et un accès aux réseaux des différents Rotary Clubs partenaires, l’initiative a aussi – et surtout – pour objectif d’ac070 ­—

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compagner, pendant un an, par un membre du Rotary, l’entrepreneur lauréat, et lui ouvrir un accès privilégié à un important réseau de contacts formé par les partenaires de l’initiative. Le tout assorti, également, d’un soutien financier. Les soutiens « luxembourgeois » de ce concours sont l’initiative BusinessMentoring de la Chambre de commerce, le bureau de l’Awex au Grand-Duché, Luxinnovation et le Technoport. En outre, les Rotary Clubs de Luxembourg-Vallées et d’Esch-sur-Alzette ouvriront leurs portes et leurs réseaux propres au lauréat. Ce concours, unique dans la région, se positionne à mi-chemin entre toutes les initiatives qui existent déjà autour de la phase de création et de lancement d’une entreprise et celles qui consacrent des sociétés et entrepreneurs ayant déjà fait leurs preuves, comme le sera, par exemple, l’édition 2016 du Prix de l’entrepreneur de l’année que le cabinet EY décernera en décembre prochain. Le lauréat 2016 succédera à Pierre-Yves Franck, fondateur de la société Opal Systems spécialisée dans la conception et le développement d’un système « révolutionnaire » de chaleur par le sol. Il sera désigné lors d’une soirée organisée le 12 octobre au Palais provincial d’Arlon, en présence, notamment, du président de la Fedil, Nicolas Buck, particulièrement à l’aise dans cet univers entrepreneurial qui est aussi le sien.

À chaque besoin sa (propre) solution Ingénieur issu de la sidérurgie et de la métallurgie, Simon Tritz vient de lancer une entreprise de consulting tournée vers les industries soucieuses d’optimiser leurs procédés de nettoyage, tout en réduisant leur impact sur l’environnement.

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orrain d’origine, diplômé des universités de Metz et d’Aix-la-Chapelle, Simon Tritz – ingénieur en développement industriel – a fondé BS Innoclean, société spécialisée en solutions innovantes pour le nettoyage industriel. « Depuis très jeune j’ai toujours eu le souhait de me lancer dans l’entrepreneuriat », expliquet-il en détaillant son parcours professionnel réalisé jusque-là, en France puis au Luxembourg, dans la sidérurgie et la métallurgie. C’est en avril 2016 qu’il a franchi le pas. Intéressé dans un premier temps par les énergies renouve-


ENTREPRISES

Bien savoir gérer les risques La gestion intégrée des risques d’entreprise est une activité de pointe dont Nathalie Duchesne s’est fait une spécialité. Elle a ainsi créé sa société devenue leader dans ce secteur très particulier.

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lables, mais manquant d’expérience dans ce domaine, il a alors opté pour les systèmes de nettoyage innovants pour lesquels, explique-t-il, « il existe un besoin bien défini ». « Chaque entreprise actuellement essaie de vendre sa technologie comme étant celle qui est la plus adaptée. Pour ma part, je propose à mes clients de réaliser d’abord une étude pour leur suggérer ensuite la solution la plus en phase avec leurs besoins. » Nettoyage au laser, nettoyage cryogénique et plasma atmosphérique – les trois procédés que propose Simon Tritz – sont sans contact, sans rejets, et surtout respectueux de l’environnement. Ils peuvent aussi être automatisables. « Ils concernent un marché très ouvert, puisque desti-

« Le Luxembourg véhicule une image positive, notamment en termes d’innovation. »

nés à toutes les entreprises industrielles, de tous les secteurs. » Ses premiers clients – dans l’aéronautique, la sidérurgie ou encore l’énergie –, Simon Tritz les a « signés » au Luxembourg, mais également dans les pays voisins. « Je passe toutes les frontières », dit-il, satisfait de l’envol pris par sa société, dont le travail s’effectue avec des entreprises associées et des sous-traitants. À mi-temps aujourd’hui (« J’ai pris des risques, mais pas complètement »), il s’est donné un an pour passer full time. « La mise en place de BS Innoclean a été bien encadrée et des relations m’ont aidé à avancer plus vite », reconnaît encore le jeune chef d’entreprise de 35 ans, qui a également bénéficié d’un business monitoring via Nyuko, pour se lancer. Aujourd’hui, en complément du développement de sa société, Simon Tritz envisage de développer et de produire ses propres outils et technologies de nettoyage, toujours au départ du Luxembourg. « Le Luxembourg est très important à l’échelle internationale. Il véhicule une image positive, notamment en termes d’innovation », conclut-il.

pécialisée dans le conseil et la formation en gestion intégrée des risques d’entreprise, Nathalie Duchesne dispose d’une solide expérience qui l’a menée à créer en 2012 sa propre société qu’elle a baptisée Kinua. Diplômée en traduction et en sciences économiques, elle fut auparavant auditeur interne pour la Cour des comptes européenne, le holding norvégien Norsk Hydro, Luxair ou encore Husky, avant de décider de se lancer seule. « En matière de gestion des risques, en dehors du secteur financier, il n’existait rien jusque-là », explique-t-elle. D’où la création de Kinua, qui aujourd’hui couvre et continue de développer deux activités que sont la formation et la consultance en risk management. « De nombreux risques – en termes d’IT, de RH, de finances, de conformité, de responsabilité sociale, de fraude ou encore de sécurité – peuvent avoir un impact irréversible sur la réputation d’une entreprise », observe-t-elle, notant dès lors que pour protéger cette réputation, l’entreprise se doit de gérer tous ces risques, et pas seulement ceux liés directement à son métier. Ce constat, une fois partagé et exprimé, a permis à Kinua de prendre assez rapidement son envol et de faire profiter de son expertise des organismes et entreprises ayant manifesté ce besoin. À leur nombre figurent l’Institut luxembourgeois des administra-

teurs et LC-Academy pour le volet training, ou bien Enovos, Creos, Tralux, l’Université du Luxembourg et les CFL pour la consultance. Par ailleurs membre de l’Ilnas – garant au Luxembourg de la norme ISO 31000 qui traite de la gestion des risques –, ainsi que de l’Institute of Risk Management de Londres, Nathalie Duchesne a dès lors un emploi du temps bien chargé, d’autant que, bien qu’entourée de partenaires stratégiques, elle est toujours la seule et unique employée de sa société. Dans un avenir proche, elle souhaite désormais s’entourer de deux ou trois personnes, dont une au moins dédiée au secteur industriel et une autre à celui des associations où, affirme-t-elle, « tout est à développer ». Pour accroître encore un peu plus la visibilité de Kinua et le développement de ses activités.

« De nombreux risques peuvent avoir un impact irréversible sur la réputation d’une entreprise. »

Nathalie Duchesne

Septembre / Octobre 2016 —

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ENTREPRISES

D’une bière déclinée en trois versions, Gaëtan Patin a fait un succès. Il vise à la produire dans sa propre brasserie, au cœur des Ardennes belges.

Une trilogie de légende

D Gaëtan Patin

« Se regrouper pour réussir » Après deux ans de recherche et de développement, Caroline Bernier et son équipe proposent un nouvel outil de marketing mutualisé au service de petites et moyennes structures.

À

la tête de CConcept depuis 1999 en Belgique, et depuis 2011 au Luxembourg, Caroline Bernier a toujours eu une âme d’entrepreneur. Après un début de carrière dans la gestion hôtelière, elle a créé à 22 ans sa première entreprise, spécialisée dans l’événementiel. La réalisation d’un site web pour promouvoir ses activités sera un déclic pour la suite de son parcours. « Ce qui m’anime, c’est la passion des gens, explique-t-elle. J’aime mettre en valeur et sublimer ce qu’ils aiment et ce qu’ils font. » En parallèle à ses 072 ­—

activités, elle se lance alors dans la création de sites web commerciaux, ce qui la mènera, après l’obtention d’un master en économie politique et sociale à l’Université catholique de Louvain, à lancer CConcept. Son agence de création de sites internet, e-business et communication a bien grandi et développé ses activités des deux côtés de la frontière. Aujourd’hui, elle se concentre sur la commercialisation d’un service de marketing mutualisé – Link-Avenue –, fruit de deux ans de recherche et de développement. « Face aux grandes entreprises, les petites structures ne peuvent plus se battre sur les prix, constate Caroline Bernier. Mais elles peuvent faire valoir les spécificités de leurs produits et la qualité de leurs services en utilisant les nouvelles technologies qu’elles négligent trop souvent, mais qui sont pourtant indissociables de leur survie et de leur croissance. » Link-Avenue utilise un site internet communautaire multiboutique pour créer un écosystème de relations

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iplômé en agronomie et en fermentation brassicole, Gaëtan Patin a fait d’une de ses passions un métier. « J’ai une mentalité d’indépendant et, dès le départ, je souhaitais voler de mes propres ailes. » Formé dans une brasserie à Ath – dans la province du Hainaut –, où il dit avoir appris le métier de A à Z, il est revenu dans son village d’Ebly, entre Neufchâteau et Bastogne, pour y lancer sa propre affaire. Parmi ses premiers brassins, ses amis villageois ont désigné la meilleure de ses bières à leur goût, « une blonde de 5,9 degrés sans sucre et sans épice », aime-t-il se rappeler. Ainsi naquit La Corne du bois des pendus, du nom d’une légende du pays d’Arlon. Et son succès ne se démentira jamais. « Je ne pensais pas que ça allait décoller comme ça », reconnaît d’ailleurs Gaëtan Patin, à la tête aujourd’hui d’une équipe de 10 personnes. Sa production, qui est passée de 450 à 4.500 hectolitres en six ans, se décline désormais en une trilogie avec, outre sa première blonde, une Corne du bois des pendus triple à

Caroline Bernier

« Les petites structures négligent trop souvent les nouvelles techno­ logies, qui sont pour­ tant indisso­ciables de leur survie et de leur croissance. »

10 degrés et une brune dénommée Black Corne à 8 degrés. Elles sont distribuées dans toute la Belgique, mais également aux Pays-Bas, au Luxembourg et en France. La suite ? Gaëtan Patin envisage de s’attaquer aux marchés allemand et britannique, par l’intermédiaire de salons spécialisés. Et d’une communication via les réseaux sociaux que fréquente beaucoup sa clientèle. Mais son principal projet réside dans la construction de sa propre brasserie, à Ebly, à l’heure où ses Cornes du bois des pendus sont toujours produites à Ath, là où son aventure a débuté. « On se sentirait tous mieux », dit-il, en évoquant « une brasserie à l’ancienne, vivante et où les gens pourraient venir nous rencontrer ». Ce projet à 4 millions d’euros, qui comprend aussi l’aménagement d’une partie consacrée à la restauration, est bouclé. Il ne lui manque plus que d’être porté par les banques, dont Gaëtan Patin regrette « qu’elles soient toujours frileuses dans l’accompagnement de jeunes entrepreneurs ».

« Les banques sont toujours frileuses pour les jeunes entrepreneurs. »

entre différentes petites ou moyennes entreprises et leurs clients. Accompagnée par CConcept, chacune a sa boutique personnalisée et bénéficie de la visibilité apportée par le site communautaire et ses moyens de promotion mutualisés. « C’est le lien qui prime désormais, ajoute Caroline Bernier. Pour les entrepreneurs, il est devenu l’élément le plus important pour leur croissance, l’acquisition de nouveaux clients et leur fidélisation. » Au-delà du web, Link-Avenue se veut aussi humain, grâce des rencontres régulières organisées pour les membres d’une même communauté. « L’objectif est d’échanger les bonnes pratiques et d’encourager personnellement chaque entrepreneur à évoluer et à mettre en avant sa valeur ajoutée et son expertise. » Se voulant innovant, Link-Avenue – en plus de commerçants ou d’entrepreneurs – vise aussi à soutenir la promotion des activités de clubs, de communes, d’agences de développement local ou de groupements d’intérêt.


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ENTREPRISES

99,30

RÉGIME D’AIDE CLASSES MOYENNES : RÉPARTITION

84,19

(en millions d’euros) En l’espace de 6 mois, le montant des aides versées au titre du régime d’aide « classes moyennes » a déjà atteint 85 % du total de 2015.

60,39 45,89

16,16

21,71

22,75

16,59 2015

Commerce

Hôtellerie

Artisanat

2016

Total

INVESTISSEMENTS

Les classes moyennes vent en poupe Les entreprises retrouvent-elles la confiance ? Les aides à l’investissement versées par l’État sont en tous les cas plutôt bien orientées au premier semestre dans le segment des classes moyennes en général et le secteur du commerce en particulier.

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L

e Luxembourg ne manque pas de régimes d’aide pour les entreprises, quel que soit leur stade de développement. R & D, protection de l’environnement , innovation, PME … le s mécanismes gérés par le ministère de l’Économie sont bel et bien présents dans le tissu économique national. À l’été 2015, trois de ces aides, plus particulièrement, ont été « toilettées » : l’aide à la protection de l’environnement ; à l’investissement à finalité régionale ; à la recherche, au développement et à l’innovation (RDI). Ainsi, pour le premier semestre 2016, pas moins de 30 demandes ont été traitées par le ministère pour le volet RDI. Elles concernent des investissements prévus de 57,5 millions d’euros, générant un montant d’aides octroyées par le ministère de 17,8 millions. C’est presque deux fois moins qu’en 2015, puisque pour la même période semestrielle, 60 projets ou programmes avaient été traités (dont 43 % émanant de PME), pour une aide étatique s’élevant à plus de 29 millions d’euros (pour un total de près de 85 millions d’euros investis par les entreprises).

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MAISON MODERNE

Le régime PME, couvert par la loi du 27 juillet 1993, a pour sa part donné lieu, en six mois, à 10 demandes d’aide pour un investissement privé prévu de 13,82 millions d’euros, devant générer la création de 65 emplois. « Les aides maximales auxquelles les entreprises pourront prétendre s’élèvent à 1.290.400 euros », précise le ministre socialiste de l’Économie Étienne Schneider dans une réponse donnée à une question parlementaire posée par les députés CSV Françoise Hetto-Gaasch (ancienne ministre des Classes moyennes) et Félix Eischen. On est encore assez loin, là aussi, des 3,79 millions d’euros déboursés par le ministère en 2015, pour un nombre de dossiers qui, au total, n’avait été « que » de 16. Les chiffres sont également plus mitigés pour ce qui est du régime « protection de l’environnement », puisque seuls trois dossiers pour ce régime ont été traités depuis le début de l’année, concernant des investissements de 35,5 millions d’euros et un montant d’aide de quelque 6,4 millions d’euros (contre 11 en 2015, pour un montant d’aides de 37,73 millions d’euros). En revanche, le régime d’aide « classes moyennes » connaît un certain

succès en 2016. 414 dossiers ont ainsi été instruits entre janvier et août, pour un montant d’investissement total de plus de 84 millions d’euros, soit déjà 85 % de l’ensemble des investissements pris en compte en 2015. C’est notamment le secteur du commerce qui s’est montré le plus enthousiaste et confiant dans l’avenir (voir infographie). Il est à noter qu’un projet de loi prévoyant la fusion des deux régimes PME est en cours d’élaboration et sera déposé à la Chambre des députés dans le courant de cet automne. De son côté, la SNCI a traité, au cours des six premiers mois de l’année, 10 dossiers de demandes de prêts et crédits, pour un montant global de 4 millions d’euros. Pour la même période en 2015, ce montant avait été de 15 millions (pour 20 dossiers). Aucune prise de participation n’a, en revanche, encore été décidée cette année par le conseil de la Société nationale de crédit et d’investissement. EN RÉSUMÉ

Au cours des six premiers mois de 2016, les mécanismes d'aides étatiques ont tourné plus ou moins à plein régime.

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ENTREPRISES

LIONS CLUB

Femmes de service F R É D É R I C A N T ZO R N |

Seul Lions Club féminin du pays, celui du Fort Vauban fête cette année ses 25 ans d’activité. Myriam Schmit, sa nouvelle présidente, évoque ce quart de siècle et ces actions qui ont toujours eu et auront toujours pour objectif de servir les plus nécessiteux.

DIVERSITÉ Myriam Schmit, présidente du Lions Fort Vauban, apprécie ces « rencontres intéressantes, entre des personnes dont l’engage­ ment n’a rien à voir avec leur statut social, leur pro­fes­sion ou leur origine ».

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M A R I O N D E S SA R D

a saison 2016-2017 qui a débuté cet été sera marquée par un triple anniversaire pour les 24 Lions Club du pays – réunis sous l’appellation de District 113. Ils célébreront notamment les 100 ans de leur mouvement, fondé à Chicago, aux États-Unis, par Melvin Jones le 7 juin 1917. Au Luxembourg, les quelque 950 membres de ce service-club fêteront également leurs 50 ans de présence et le 25e anniversaire de l’un de ces clubs, le Lions Club Fort Vauban, dont la particularité est de ne réunir que des dames. Myriam Schmit, qui est l’une d’elles depuis 1998 et qui préside aux destinées de ce club cette année, se rappelle de cette ouverture faite aux femmes au début des années 1990, voulue par le mouvement en général et son siège américain d’Oak Brook en particulier. « Le Lions ayant été longtemps une affaire d’hommes, ce changement – au Luxembourg en tout cas – ne s’est pas fait sans difficultés auprès de la gent masculine, explique-t-elle. Il y a bien eu quelques obstacles ! »

Il a donc fallu une bonne dose de volonté et pas mal de ténacité à Guni Wagner et Josée Juncker pour porter sur les fonts baptismaux ce premier Lions Club féminin. Mme Wagner en fut la première présidente après avoir eu pour guide Marcel Schleder, un ancien directeur de la Bil, qui fut aussi président de l’Association des banques et banquiers Luxembourg (ABBL) de 1973 à 1975 puis de 1981 à 1984. La remise de charte eut lieu le 19 juillet 1991 et, 25 ans plus tard, le Lions Club Fort Vauban compte 37 membres actives et 5 membres privilégiées. « En dehors de rencontres entre mem­ bres du conseil d’administration ou des différents groupes de travail, nous nous réunissons de manière immuable deux soirées par mois, précise Mme Schmit. Car être un ou une Lions implique de pouvoir donner de son temps. » C’est lors de ces réunions que sont notamment discutées, planifiées et mises sur pied les actions du Lions Club Fort Vauban qui, comme tous les autres Lions Club à travers le monde, applique la devise du mouvement – « We serve » – à travers un important engagement social à destination des plus démunis.

« Nos actions visent à récolter de l’argent qui est ensuite intégralement remis – sous forme de chèques – à des ONG, des asbl ou des personnes qui ont fait appel à nous et qui ont été préalablement sélectionnées par notre commission sociale », poursuit la présidente, citant une moyenne de plus de 17.000 euros d’aides distribuées chaque année. Fabrication et distribution de Spitzkuchen ; participation au marché de l’Avent ; vente de sérigraphies et organisation de concerts en partenariat avec le Conservatoire de la Ville de Luxembourg… Voilà quelques-unes de ces actions qui ont pu contribuer à aider financièrement ces demandeurs, en plus des dons faits au Lions Club Fort Vauban et aux cotisations de ses membres. À cela s’ajoute encore avec les autres clubs – toujours dans un esprit de service – du travail bénévole de collecte de denrées pour la Banque alimentaire (59 tonnes l’an dernier), l’organisation du Téléthon (154.000 euros récoltés, en 2015 toujours) ou celle encore de l’action Vaincre le cancer. « Être sur le terrain aide aussi à casser l’image élitiste qu’on nous donne trop souvent », affirme encore Myriam Schmit, selon laquelle le Lions Club est tout sauf une association de nantis. « On investit plus de temps que d’argent », affirme-t-elle, ajoutant que l’objectif d’un club est de réunir des membres issus de tous les horizons. « Ce club, ce sont des rencontres intéressantes entre des personnes dont l’engagement n’a rien à voir avec leur statut social, leur profession ou leur origine », note-t-elle encore. C’est dans cette optique que, sur proposition du conseil d’administration du club, sont recrutées régulièrement de nouvelles Lions, par un système de parrainage. « Chacune d’entre nous est libre de proposer une candidate », explique Myriam Schmit, notant que quand un nom est proposé, il doit ensuite être validé par chacune des membres du club, qui disposent d’un droit de veto. Quant à la présidence qu’elle exerce depuis quelques semaines, Myriam Schmit souhaite qu’elle soit placée sous le signe de l’ouverture et de la légèreté. En tant que plus jeune présidente que le Lions Club Fort Vauban ait jamais eue, elle évoque aussi son souhait d’un nouvel élan et de nouveaux échanges. « Il serait bien qu’on se rencontre plus souvent. Entre nous, mais peut-être aussi avec d’autres service-clubs, suggère-t-elle. Car après tout, nous avons les mêmes soucis, et les mêmes engagements. » EN RÉSUMÉ

Dans une saison 2016-2017 riche en événements symboliques, le Lions Club Fort Vauban, seul club féminin du mouvement au Grand-Duché, compte une nouvelle présidente qui nourrit la volonté d’un nouvel élan et de nouveaux échanges.

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LE SPÉCIALISTE DU PNEU Pneu Pirelli de Formule 1 posé sur l’étagère du bureau, horloge pneu-Michelin accrochée au mur: pas de doute, ici, le pneu est roi. Delta-Pneus comptabilise 20 000 pneus hivers neufs de stock pour les véhicules de tourisme, les 4x4 et les camionnettes, répartis sur ses deux sites de Luxembourg et Leudelange. Reconnu en tant que Centre Certifié Michelin et Performance Center Pirelli, un gage de qualité, l’enseigne collabore essentiellement avec les plus grandes marques et les plus grands manufacturiers du monde: Michelin, Pirelli, Goodyear, Dunlop, Bridgestone et Continental, mais aussi avec les marques comme Kleber, Fulda, Firestone, Uniroyal, Hankook et Vredestein. De quoi largement trouver son bonheur. Avec respectivement 8 et 15 ponts de montage, l’enseigne peut ainsi compter sur une forte capacité d’absorption de volume. Tout est prévu pour réduire l’attente au maximum. C’est d’ailleurs l’une de ses particularités: la maison travaille sans rendez-vous. Le personnel se charge de changer vos pneus et de contrôler la géométrie de votre voiture et le parallélisme des roues: un vrai atout lorsqu’il s’agit de chausser votre véhicule de pneus hiver rapidement. Et pendant ce temps-là,

vous pouvez soit vous absenter, soit patienter dans la salle d’attente climatisée où l’on vous offre le café et où vous pouvez profiter du WiFi gratuit. Votre véhicule est entre de bonnes mains: son personnel dispose d’une formation solide et d’une longue expérience au sein de l’entreprise, qui fêtera son 30e anniversaire dans deux ans. Si Delta-Pneus a les moyens de se montrer très réactif, mieux vaut toutefois ne pas attendre la dernière minute pour passer des pneus été aux pneus hiver, comme l’explique Miguel Santos, Administrateur Délégué: «En dessous de 7 degrés, la gomme des pneus été durcit et l’adhérence n’est plus du tout idéale. Des tests ont prouvé très clairement que ceux-ci ne s’usent pas plus rapidement à température modérée que les pneus été. Le mieux est donc d’anticiper la période hivernale et chausser ses pneus hiver tôt.» Si vous avez un doute quant à l’état de vos pneus, le plus simple est de venir les faire contrôler sur place: vous saurez rapidement s’il convient de les remplacer ou pas. Delta-Pneus propose un service de gardiennage de vos pneus, ceux-ci sont stockés dans les meilleurs conditions. Cela vous évite de les transporter lorsqu’il s’agira de les monter à nouveau sur votre véhicule. L’enseigne se distingue également par un service pick-up, inédit au Luxembourg mis en place il y a plus de 10 ans. Pas besoin de vous déplacer, un employé vient chercher votre véhicule et vous le rend une fois ses nouveaux pneus montés. C’est la marque de fabrique de Delta-Pneus: en avril/mai et en octobre/novembre, l’enseigne effectue un grand nombre de pick-up par jour. Pour le moment, ce service est disponible uniquement à destination des professionnels, mais il sera proposé très prochainement aux particuliers, sous certaines conditions. Pour pouvoir en bénéficier, rien de plus simple: tout se passe sur le site internet de l’enseigne où vous devez remplir un formulaire. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter Delta-Pneus. Delta-Pneus, faites confiance à votre spécialiste!

www.delta-pneus.lu DELTA PNEUS SA

Delta-Pneus Luxembourg 494 route de Longwy L-1940 Luxembourg Tél. : 45 57 50-1 info@delta-pneus.lu Lundi - Vendredi : 8h00 - 18h00 Samedi : 8h - 12h

Delta-Pneus Leudelange 10 rue Jean Fischbach L-3372 Leudelange Tél. : 45 57 50-1 info@delta-pneus.lu Lundi - Vendredi : 8h00 - 18h00 Samedi : 8h - 12h (Avril/Mai & Octobre/Novembre)


ENTREPRISES

SOCIALCAR, L AMILO, L AST MILE…

Les données au service de la mobilité JEAN - MICHEL HENNEBERT |

MAISON MODERNE

Plusieurs projets destinés à apporter des solutions aux usagers de la route sont en cours d’élaboration, dans le cadre notamment du programme Horizon 2020 de la Commission européenne. Tous ont recours aux données liées aux différents modes de transport pour proposer des alternatives concrètes aux problèmes de mobilité.

A

vec quelque 300.000 fronta- des livraisons en ville qu’à celle de l’améliers attendus dans le courant lioration de l’offre de transports en comde la prochaine décennie et mun pour les touristes. une population résidente estimée à un million d’habitants d’ici à Projet initié dans 2050, la problématique des déplace- dix villes européennes ments ne va cesser de prendre de l’am- Mais le projet le plus ambitieux – ou du pleur. Le réseau autoroutier étant déjà moins destiné à impacter le plus grand considéré comme en situation de satu- nombre de personnes – se trouve être ration, tandis que le réseau ferroviaire celui chapeauté par Lux Mobility et est en passe de l’être, les infrastructures Concept Factory. Baptisé « SocialCar », existantes s’approchent de leurs limites. le programme vise l’élaboration d’un L’arrivée de nouveaux salariés, néces- nouvel algorithme capable d’intégrer saire au fonc tion­ dans les stratégies de nement du modèle mobilité l’ensemble luxembourgeoi s, des moyens de transdevra donc s’accomport disponibles, de la « Si nous voulons pagner d’une nou­ voiture au bus en pasvelle mentalité dans sant par le train ou le réussir, nous laquelle la multimodutram, sans oublier le devons impliquer larité sera la règle. vélo partagé, le taxi et C’est pour facili­ la marche à pied. les entreprises, ter et/ou encourager « L’idée est de mettre en notamment les cette transition que place des voyages mulplusieurs projets de timodaux qui prennent plus grandes. » recherche voient peu en compte toutes les réaà peu le jour. Qu’ils lités du Luxembourg », Falk Fernbach portent le nom officiel indique Falk Fernbach, Responsable du projet de SocialCar, LaMiLo responsable du projet « SocialCar » ou L ast Mile, tous au Grand-Duché. Concept Factory visent à utiliser les La grande idée de données liées aux habila déclinaison luxemtudes de déplacement d’ores et déjà dis- bourgeoise de ce projet, initié depuis ponibles pour les exploiter, voire les 2015 dans 10 villes européennes, tient enrichir. dans la volonté d’intégrer les modes de Objectif : apporter des solutions iné- déplacement des frontaliers. Alors que dites. Proposés dans le cadre du pro- les applications actuelles dédiées à la gramme Horizon 2020 de la Commission mobilité, comme celle du Verkéiersvereuropéenne ou dans celui de la promo- bond (l’établissement public en charge tion des régions frontalières, soutenu de l’amélioration de la coordination du par le Fonds européen de développe- réseau des transports publics), ne ment économique, ces projets visent prennent en compte que les possibiliaussi bien à répondre à la problématique tés de déplacement dans le pays, Social078 ­—

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ENTREPRISES

PR OJET EUR OPÉEN Le projet SocialCar vise à mettre au point une application pour smartphone destinée à prendre en compte tous les moyens de transport pour atteindre sa destination. Trajets transfrontaliers compris.

Car entend étendre cette possibilité à tous les cas de figure, y compris au-delà des frontières. « Nous souhaitons intégrer le car sharing, mais aussi le car pooling dans l’offre de transports disponibles », assure le responsable de Concept Factory.

Soutien actif fermement recherché

Autrement dit, proposer dans le produit final le nombre de places disponibles dans les voitures particulières qui effectuent un trajet similaire à celui habituel des utilisateurs. Selon le modèle en cours d’élaboration, cette prise en compte ne se fera que jusqu’aux P+R de l’entrée de la capitale, limite après laquelle l’utilisation des transports en commun sera mise en avant dans les recommandations. Encore à ses balbutiements au Luxembourg, le projet se poursuivra jusqu’en 2018, date à laquelle une application pourrait voir le jour. Mais pour parvenir à ce but ultime, le soutien d’un maximum d’acteurs fait figure de passage obligé, qu’il s’agisse du ministère du Développement durable et des Infrastructures (MDDI), des sociétés de transport ou des grands acteurs du secteur automobile. Et de ce point de vue, les choses peinent encore à se mettre en place. « Nous sommes seulement partenaire méthodologique de ce projet, c’està-dire que nous sommes plutôt observateur qu’impliqué dans les détails. On ne finance rien », souligne Gilles Dostert, directeur du Verkéiersverbond. À l’heure où nous clôturions cette édition de Paperjam, une douzaine de participants étaient officiellement inscrits pour prendre part au premier workshop dédié, prévu ce 16 septembre à l’occasion de la semaine de la mobilité. Outre le MDDI et le Verkéiersverbond figurent notamment ALD Automotive, Voyages Émile Weber ou Colux. Mais l’ambition du projet, financé à hauteur de 400.000 euros par les fonds européens, est d’intégrer d’autres sociétés, impactées directement par la question de la mobilité de leurs salariés. « Si nous voulons réussir, nous devons impliquer les entreprises, notamment les plus grandes, qui peuvent influencer cette question en menant des politiques alternatives sur cette question », estime Falk Fernbach. Ce dernier mise notamment sur « la mise en place de modèles selon lesquels, sous certaines conditions, des déplacements en transports en commun pourraient être considérés comme du temps effectif de travail ». EN RÉSUMÉ

La hausse attendue du nombre de salariés dans les prochaines décennies amène à une multiplication des projets de recherche sur la mobilité. Différentes alternatives à la voiture sont en cours d’élaboration, ce qui pourrait s’accompagner de l’émergence de nouveaux modèles de gestion du temps de travail.

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ENTREPRISES

RECHERCHE E T INNOVATION

Connexions à 360° F LO R E N C E T H I BAU T |

Le Loic, un nouveau club dédié à l’innovation, est né à la fin du printemps dans le giron de Nyuko. Son moteur : connecter gros joueurs et jeunes pousses dans une optique d’échange et de win-win. L’innovation ouverte, son concept central, repose sur une intelligence collaborative et décloisonnée.

MIKE ZENARI

N

ouveau réseau dédié aux synergies entre entreprises, le Loic, ou Luxembourg Open Innovation Club, a été ouvert avant les vacances d’été. Portée par un quatuor de partenaires (Technoport, Lux Future Lab, Luxinnovation et Nyuko), l’envie est de fédérer l’émergent écosystème « start-up » du pays et de capitaliser sur une créativité démultipliée. « Le Luxembourg doit être ambitieux. Pour devenir une start-up nation, on a besoin de rencontres entre entrepreneurs. Chacun des fondateurs mettra son réseau à profit des autres. On veut chercher des pépites ensemble et parler d’une seule voix », cadre Martin Guérin, CEO de Nyuko depuis janvier 2016 et cheville ouvrière du Loic. « Notre époque est tellement complexe qu’une organisation ne peut plus répondre seule à tous les défis que pose son environnement. Il faut partager pour survivre, embraie Sylvain Cottong, économiste, fondateur de la plateforme strategybuilders.eu et parmi les premiers à s’intéresser à l’innovation ouverte au Luxembourg. Le cœur du concept est d’ouvrir sa recherche d’innovation et de partager des activités qui, autrefois, étaient cachées et confidentielles. Il faut, avant tout, dépasser la crainte de se faire voler son savoir-faire. Différentes méthodes existent pour y parvenir et décloisonner l’intelligence collective. » Le Loic veut offrir un cadre rassurant pour le faire.

Évangélisation locale

Née et popularisée dans les années 2000, l’innovation ouverte repose sur un double constat : les grands groupes peinent à innover en interne, alors que de l’autre côté du spectre, les start-up ont des difficultés à trouver des partenaires pour finaliser / tester leurs produits. Transparence et partage sont les mots d’ordre de la philosophie. « Arrêtons d’avoir peur de collaborer ! Le but n’est pas de manger le gâteau des autres, mais de le faire grandir. Seuls, on n’y arrivera pas. Pour que la mayonnaise prenne, il faut que l’écosystème accepte de nous suivre. Si l’économie du pays se développe, ce sera au bénéfice de tout le monde », défend Martin Guérin. Pour l’instant hébergé chez Nyuko pour des raisons pratiques, le jeune club entend être une entité distincte de l’incubateur, même si, dans un premier temps, des 080 ­—

— Septembre / Octobre 2016

AMBITIE U X « Nous visons une trentaine de grands comptes d’ici la fin 2016 », indique Martin Guérin, le CEO de Nyuko, qui héberge le Loic.

ressources, notamment humaines, seront partagées. « Nyuko est un partenaire parmi d’autres », insiste son CEO. Ces derniers mois, Martin Guérin a pris son bâton de pèlerin pour convaincre les acteurs bien établis de la Place de l’intérêt de la démarche. Siemens, ING, Enovos, Ceratizit, ArcelorMittal et Bâloise Assurances sont parmi les premiers à être montés à bord. « Nous visons une trentaine de grands comptes d’ici la fin 2016. La cible est toute société employant plus de 200 salariés », poursuit Martin Guérin. Le modèle économique est simple : les grands paieront une cotisation. Si le montant précis n’est pas communiqué, la somme sera en dessous de 5.000 euros/an. Une fois sur les rails, plusieurs activités seront menées : des innovation calls thématiques pour les membres afin de trouver des start-up intéressantes ; des innovation datings plusieurs fois par an et divers workshops. « Les calls seront forcément internationaux, la masse critique de start-up n’étant pas suffisante localement. L’objectif est aussi d’en attirer ici et de les faire rester », note Martin Guérin. Le fil rouge sera toujours de mutualiser l’expertise et les contacts. « Nous recherchons de l’innovation directement déployable et applicable, affirme-t-il encore. Les membres vont, en outre, apprendre les uns des autres. Ce sera la force du Loic. » À la clé pour les start-up :

un accès au marché luxembourgeois et une diversité de partenariats potentiels. Inspiré du Club Open Innovation de Paris & Co, autrefois fréquenté par Martin Guérin, le Loic souhaite tisser des relations durables avec des incubateurs ou clubs à l’étranger. Des contacts avec des réseaux à Berlin, Tel-Aviv ou Barcelone ont déjà été entrepris. « On ne peut pas fonctionner en vase clos. L’innovation ne s’arrête pas aux frontières », ajoute Martin Guérin. Opérationnel depuis sa création, le club a d’ores et déjà prévu trois rendez-vous pour la fin de l’année : un workshop dédié à l’innovation le 21 septembre, un premier innovation call le 12 octobre et un deuxième workshop innovation le 14 décembre. « Le concept d’innovation ouverte se répand partout dans le monde. Il y a encore un travail d’évangélisation à accomplir. Tout type d’entreprise, du boucher à la multinationale, peut s’y essayer. Il suffit de trouver les bonnes manières de connecter les gens. Il y a mille et une façons de le faire », estime Sylvain Cottong. EN RÉSUMÉ

Lancé en juin, le Loic entend dynamiter l’innovation grand-ducale et rompre avec le « chacun chez soi ». Pour ce faire, le club mise sur la puissance du réseau. Start-up et acteurs plus « ronronnants » échangeront leurs bonnes pratiques dans différentes configurations.


1 Développeur PHP (Drupal/Symfony) 1 Editorial Art Director 1 Développeur d’applications mobile (iOS, Android) 2 Content Strategists 1 Assistante Administrative et comptable 1 Gestionnaire de projets éditoriaux 1 Brand Designer 1 Rédacteur/Corporate Storyteller 1 Marketing Operations & Advisory Expert

Rejoignez-nous chez l’un ou chez l’autre Dans le cadre du déploiement de leur stratégie de croissance commune, Maison Moderne et Nvision souhaitent renforcer leurs équipes et recrutent de nouveaux collaborateurs. Ensemble, les deux entreprises emploient actuellement plus de 120 passionnés, dont près de la moitié au service des marques : Content marketing, Design, Experience, Digital, Social. www.nicetomeetyou.lu

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ENTREPRISES

IMMOBILIER DE BUREAUX

Les 4 millions 2 de m en vue JEAN - MICHEL LALIEU |

Lieu : Luxembourg Cloche d’Or Architecte : Architecture & Urbanisme 21 Développeur : Foyer Immo Superficie : 12.000 m² Livraison : fin 2017 Mandat : JLL, non exclusif

IMPULSE Lieu : Luxembourg Gare Architecte : Steinmetzdemeyer Maître de l’ouvrage :  Centre Europe SA Développeur : Besix Red Luxembourg & QInvest Superficie : 6.600 m² Livraison : second semestre 2017

MAISON MODERNE

A

L’immobilier de bureaux reste sur une tendance très favorable au Luxembourg. Le pays continue d’attirer talents et entreprises, auxquels les investisseurs proposent de nouveaux projets. D’ici la fin 2018, de belles réalisa­ tions sortiront à nouveau de terre. Tour d’horizon.

082 ­—

DYAPASON

vant la fin de l’année, le Luxembourg comptera plus de 4 millions de mètres carrés de bureaux. Une nouvelle barre bientôt franchie pour un secteur qui accumule les records. On compte actuellement 353.500 m2 en construction et 50.000 m2 seront livrés dans les quatre prochains mois. De nouveaux projets sortent de terre, sans que l’on parle d’un risque d’excès de l’offre. Ce premier semestre, selon les chiffres publiés en juillet par l’agent immobilier JLL, a carrément été le meilleur de la décennie au niveau de la prise en occupation, avec un volume de 122.000 m2. Compte tenu des projets dans le pipeline, le secteur s’attend à nouveau à dépasser les 200.000 m2 sur l’ensemble de l’année. De ces chiffres, on retiendra aussi que le secteur bancaire est le premier contributeur à la prise en location de surfaces de bureaux cette année, avec 41 % de l’ensemble. On voit aussi que c’est à nouveau au Kirchberg que les entreprises préfèrent s’installer : le plateau abrite 32 % de l’espace loué contre 22 % pour le centre-ville et 21 % pour la Cloche d’Or. Au niveau des investissements, les estimations de JLL parlent d’un montant de 532 millions d’euros. Un chiffre en hausse de 14 % par rapport à 2015, qui avait été la meilleure année depuis l’année 2007, en frôlant le milliard (979 millions d’euros). Mais il a été dopé par l’achat d’un terrain de 20.000 m2, place de l’Étoile, par l’Abu Dhabi Investment Authority. Elle l’aurait obtenu pour environ 150 millions, la plus importante transaction pour un terrain au Luxembourg. Le marché luxembourgeois n’a donc pas l’air de vouloir se calmer. La preuve avec les projets que nous avons sélectionnés – avec la collaboration de CBRE, Cushman & Wakefield, JLL et Inowai – qui viendront à nouveau élargir l’offre d’ici la fin de l’année 2018.

— Septembre / Octobre 2016

LIGHTHOUSE ONE Lieu : Luxembourg Kirchberg Développeur : Giorgetti Superficie : 15.000 m² Livraison : début 2017 Mandat : Inowai, exclusif

MORGAN GIORGETTI Lieu : Luxembourg Gasperich Architecte : Steinmetzdemeyer Développeur : Giorgetti Superficie : 2.700 m² Livraison : imprécise à ce jour

FOYER EXTENSION Lieu : Leudelange Architecte : Architecture & Urbanisme 21 Développeur : Foyer Superficie : 11.560 m² Livraison : fin 2017 / début 2018 Mandat : Inowai, non exclusif

TRIOLOGIE Lieu : Leudelange Architecte : Beiler & François Développeur : Avensis Superficie : 4.720 m² Livraison : fin 2017 / début 2018 Mandat : JLL / Inowai / BNPPRE

RETAIL PARK BETTEMBOURG Architecte : Paczowski et Fritsch Développeur : Belgium Retail 1 Luxembourg Superficie : 10.000 m² Livraison : fin 2017 Mandat : Cushman & Wakefield, exclusif


ENTREPRISES

HENRI K Lieu : Luxembourg Limpertsberg Superficie : 1.500 m² Livraison : 3e trimestre 2016 Mandat : Inowai, mandat de location non exclusif

ALBERT 1er KONS Lieu : Luxembourg Gare Architecte : M3 architectes Développeur : BPI Immobel Superficie : 16.000 m² Livraison : fin 2016 / début 2017 Mandat : Inowai/JLL

ALTITUDE IMMEUBLE LHASSA Lieu : Leudelange Architecte : Beiler & François Développeur : Codic / Tralux Superficie : 6.160 m² Livraison : fin 2017

Lieu : Luxembourg Centre Architecte : Tom Beiler Superficie : 1.000 m²  Livraison : fin 2016

SQUARE MILE LOTS 7 ET 9 (ROUDEN ECK & RÉSIDENCE JAZZ) Lieu : Belval Superficie : 9.000 m² Livraison : fin 2016 Mandat : Rouden Eck : Inowai, mandat co-exclusif de vente Résidence Jazz : Inowai, résidentiel

ROYAL GRACE Lieu : Luxembourg Centre Architecte : Tatiana Fabeck Développeur : Becolux Superficie : 1.567 m² Livraison : second semestre 2016 Mandat : JLL / Inowai / BNPPRE

EXTENSION CITY CONCORDE

EKZ – PHASE 1 Lieu : Strassen Architecte : Paczowski et Fritsch Développeur : Leasinvest Immo / Lux Sicav-FIS Superficie : 1.350 m² Livraison : mi-2017 Mandat : co-exclusif Cushman & Wakefield – Inowai

SOUTHLANE TOWER II Lieu : Belval Architecte : Beiler & François Développeur : Luxembourg capital Superficie : 4.845 m² Livraison : fin 2017 Mandat : Inowai, non exclusif

Lieu : Bertrange Architecte : WW + architektur + management sàrl Développeur : Société civile immobilière Bram Concorde Superficie : 5.000 m² Livraison : fin 2018 Mandat : Cushman & Wakefield, exclusif

PAGOSA Lieu : Strassen Superficie : 5.600 m² Livraison : 3e trimestre 2016 Mandat : Inowai, mandat co-exclusif location / vente + syndic)

FORT WALLIS Lieu : Luxembourg Gare Architecte : Ballinipitt Développeur : Pylos Superficie : 4.098 m² Livraison : second semestre 2016 Mandat : ouvert

ROYAL-HAMILIUS Lieu : Luxembourg Centre Architecte : Foster + Partners et Tetra Kayser Paul & Associés Développeur : Codic Luxembourg Superficie : 16.000 m² Livraison : fin 2018 Mandat : co-exclusif Cushman & Wakefield – JLL

Septembre / Octobre 2016 —

— 083


ENTREPRISES

SÀRL-S

Pour un euro, t’as quelque chose J E A N - M I C H E L GAU D R O N |

Le gouvernement l’avait dit, il l’a fait : la loi instituant la société à respon­ sabilité limitée sim­pli­fiée a été votée en juillet. Un euro peut désor­mais suffire pour créer sa pro­ pre entreprise. Mais c’est bien souvent à cette étape-là que le défi de l’entrepreneuriat commence…

MAISON MODERNE

E

lle est née sous le signe du lion ! C’est en effet le 23 juillet dernier qu’a été promulguée la loi instituant la sàrl-s, société à responsabilité limitée simplifiée. Mentionnée dans le programme gouvernemental tricolore, cette initiative était attendue, voire espérée, par bon nombre d’acteurs du tissu économique. On se rappelle qu’en janvier 2011, la Chambre de commerce avait publié un bulletin Actualités & Tendances d’une quarantaine de pages intitulé « Une société à responsabilité limitée simplifiée pour soutenir la croissance ». Il y était déjà question d’une structure juridique constituée avec un capital de départ de 1 euro. Un an et demi à peine aura suffi pour passer du dépôt initial du texte – par le ministère de la Justice – à la loi publiée au Memorial début août. Un parcours (presque) sans faute, hormis un recadrage par le Conseil d’État d’où a découlé

Sàrl classique (acte notarié)

12.000  €

1 €

Sàrl simplifiée (acte sous seing privé)

0 €

120 € 1

Capital social minimum à libérer

Honoraires notariaux et actes connexes 17,1 € 2

123,9 €

une série d’amendements adoptés en commission juridique. Hormis la Chambre des salariés, en profond désaccord avec ce projet, y voyant notamment un risque accru d’émergence de faux indépendants et de faux associés, toutes les parties invitées à donner un avis sur le projet de loi y ont favorablement réagi. Au final, pour l’ensemble des démarches administratives, il peut désormais en coûter moins de 200 euros (hors cotisation et frais récurrents, dans le cas d’une constitution sous seing privé, sans passer par la case notaire, donc) pour lancer sa société, contre plus de 13.000 euros dans le cas d’une sàrl « classique » (voir infographie). Petit bémol, tout de même, pour ceux animés de la fibre du « serial entrepreneur » : une personne physique ne peut être associée dans plus d’une sàrl-s à la fois. En outre, la loi prévoit un prélèvement annuel d’au moins 5 % des bénéfices nets afin de les affecter à la

75 €

Droit d’enregistrement 100 €

100 €

Immatriculation au Registre du commerce

75 €

Publication Recueil électronique des sociétés et associations

193,1 €

12.481,9 €

TOTAL

70 €

120 € (acte de constitution) et entre 300 € et 400 € pour les actes connexes.

1

Montant indiqué dans le projet de règlement grand-ducal modifiant le règlement grand-ducal modifié du 23 janvier 2003 portant exécution de la loi du 19 décembre 2002 concernant le Registre de commerce et des sociétés ainsi que la comptabilité et les comptes annuels des entreprises.

2

084 ­—

Les députés ne sont en tout cas pas restés insensibles aux inquiétudes formulées par la Chambre des salariés et, à un degré moindre, par la Chambre des notaires, mais aussi à une interrogation légitime quant à l’impact d’un tel dispositif sur les chiffres des faillites. Une motion a ainsi été adoptée, demandant au gouvernement de tirer, après trois années de fonctionnement, un bilan détaillé, en relevant le nombre de constitutions de sàrl-s, les difficultés rencontrées lors de leur démarrage, le nombre de sociétés ayant décidé une augmentation de capital depuis leur constitution et le nombre de sàrl-s finalement déclarées en faillite, voire mises en liquidation. Dans le même temps, les acteurs s’impatientent de voir enfin aboutir le projet de loi devant moderniser le droit de la faillite, déposé en février 2013, et qui fait l’objet de nombreuses réunions de la Commission parlementaire juridique. La loi sur les sàrl-s, elle, entrera en vigueur le 16 janvier 2017. EN RÉSUMÉ

70 €

Cotisation annuelle Chambre de commerce

constitution d’une réserve, et ce, jusqu’à ce que cette réserve atteigne le montant de 12.000 euros. Le Luxembourg s’aligne ainsi, en quelque sorte, avec les voisins français, belge et allemand, qui disposent tous d’un tel régime « simplifié », avec des degrés de simplification divers et variés. « C’est un message fort qu’envoie le gouvernement luxembourgeois à destination des start-up, estime Lucile Barberet, communication manager à Nyuko. Créer sa propre société n’est plus réservé à une élite ayant les fonds pour se lancer, mais est accessible à tous ceux qui ont une bonne idée et assez de courage, ou de folie, pour tenter leur chance. » Elle tient néanmoins à mettre en garde contre un raccourci qui pourrait être dévastateur : ce n’est pas parce que créer une société devient plus facile que l’entrepreneuriat, en tant que tel, devient plus accessible. « Obtenir le statut de sàrl-s n’est pas une fin en soi, c’est plutôt le début de l’aventure. L’entrepreneuriat reste une aventure risquée dont les élus sont moins nombreux que les déçus. » Interrogé par Paperjam.lu, Jérémie Schaeffer, associé et responsable du département Corporate implementation chez Atoz, voit davantage dans la sàrl-s « un outil de transition pour un entrepreneur confronté à un environnement qui ne supporte pas encore suffisamment l’initiative individuelle, et dans lequel les fonds d’amorçage peinent toujours à prendre le relais ».

— Septembre / Octobre 2016

Encouragée par bon nombre d’acteurs économiques et annoncée dans le programme gouvernemental, la sàrl simplifiée a vu le jour au cœur de l’été. Un simple euro pourra suffire – à compter du 16 janvier 2017 – pour créer une société.


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ENTREPRISES

REVENU GLOBAL

TÉLÉCOMS

Les alternatifs grignotent

(en millions d’euros)

320 Opérateur historique

302,7

300

302,1

295,2

290,6

280

294,5

262 260

J E A N - M I C H E L GAU D R O N I

Opérateurs alternatifs

253,8

MAISON MODERNE

244,3 240

239,5

Pour la première fois, en 2015, la part de marché des opérateurs alternatifs en matière de services mobiles a même été supérieure à celle de Post.

L’

omniprésence de l’opérateur historique sur le marché lux­e m­b ourgeois des télécoms n’est pas, en soi, nouveau. Même si le marché a été libéralisé et ouvert à la concurrence à la fin du siècle dernier, la lutte est parfois bien rude pour les opérateurs alternatifs face au mastodonte Post. Pour autant, les statistiques délivrées par l’Institut luxembourgeois de régulation montrent un certain resserrement dans les chiffres. Ainsi, les revenus des opérateurs alternatifs ont progressé de 2 % en 2015, en même temps que ceux de Post ont stagné (-0,24 %).

+40 % pour les abonnements M2M

La différence entre les deux n’est plus « que » de 50,2 millions d’euros, contre 55,7 millions en 2014. La part de marché de l’opérateur historique dans la vente d’accès à l’internet continue également de baisser et a atteint, en 2015, 67,6 %, contre 69,1 % un an plus tôt. Mais la part de marché de 32,7 % des opérateurs alternatifs « reste cependant faible comparée à celle des opérateurs alternatifs des autres marchés européens ». Selon le Europe’s Digital Progress Report 2016 – Connectivity de la Commission européenne, la part de marché des alterna­tifs est en effet supérieure à 50 % dans 21 des 28 États membres, et tourne même plutôt autour des 60 % en France et en Allemagne, voire 70 % au Royaume-Uni. Il est un domaine, en revanche, où les opérateurs alternatifs prennent le dessus sur Post Telecom : celui du nombre d’abonnements à des services mobiles. En effet, pour la première fois, en 2015, leur part de marché dépasse les 50 % pour s’établir à 51,7 %. Quelque 906.000 abonnements mobiles sont répertoriés par l’ILR, qui met surtout en exergue le développement des abonnements de type « machine to machine » (M2M) qui progressent, à eux seuls, de près de 40 %. 086 ­—

— Septembre / Octobre 2016

220

208,9

200 2011

2012

2013

2014

2015

ACCÈS INTERNET PAR VENTE DE GROS ET INFRASTRUCTURES PROPRES (en millions d’euros)

Opérateur historique Opérateurs alternatifs

200 180 63,1

160 140

45,2

49,2

51,5

118,1

120,4

124,7

57,3

120 100 80

128,4

60

131,4

40 20 0 2011

2012

2013

2014

2015

PARTS DE MARCHÉ (en pourcentages)

Opérateur historique Opérateurs alternatifs

100 90 27,63

29,02

29,32

30,90

32,70

70,98

70,68

69,10

67,30

2012

2013

2014

2015

80 70 60 50

72,37

40 30 20 10 0 2011

S O U R C E  : I N S T I T U T L U X E M B O U R G E O I S D E R ÉG U L AT I O N

La concurrence face à l’opérateur historique s’organise.


ENTREPRISES

MNKS

Passage de relais F LO R E N C E T H I BAU T |

Fraîchement nommée deputy managing partner, Cindy Arces accède à une nouvelle étape chez MNKS. Ses missions : préparer le futur du cabinet, cadrer sa croissance et rester leader dans un contexte très concurrentiel.

MIKE ZENARI

T

rop souvent réduit à un cabinet qui emploie de nombreuses femmes à des postes à responsabilités, MNKS s’est hissé dans le top 5 des plus importants acteurs indépendants sur le marché. Son histoire débute en 2004 par la rencontre de Katia Scheidecker et Marie-Béatrice Noble, alors collègues chez Landwell. Ensemble, elles créent Noble & Scheidecker. Tout s’accélère ensuite au début de la décennie. En 2011, l’appellation MNKS est ainsi adoptée, la même année où la gouvernance est modifiée, Marie-Béatrice Noble devenant alors managing partner. Depuis les débuts, l’équipe a triplé et les pratiques juridiques se sont additionnées. Aujourd’hui, MNKS emploie une soixantaine de collaborateurs, dont 10 associés autour de la managing partner Katia Scheidecker (nommée à ce poste en 2015).

PHOTO 130 mm x 180 mm

Dans la continuité

L’année 2016 marque une nouvelle étape, puisque cet été, Cindy Arces, déjà partner depuis 2011, vient d’être choisie pour le poste de deputy managing partner, dans le contexte du départ, pour la fin de l’année, de Mme Noble. Une promotion des plus logiques pour celle qui avait rejoint le cabinet en tant que stagiaire en 2000, dès la fin de ses études de droit à Nancy. Hormis un intermède de quatre ans chez Duro & Lorang, toute sa carrière s’est déroulée au même endroit. « À l’époque, j’avais été séduite par l’engagement et l’énergie chez MNKS. Une bonne partie de l’équipe dirigeante actuelle était déjà présente, explique Cindy Arces. Ensuite, envisageant une carrière judiciaire, je me suis intéressée à la gestion des conflits. » Revenue au bercail en 2005, elle contribue à créer un pôle « contentieux » et développe le département Droit social aux côtés de Marielle Stevenot. « Notre arsenal de pratiques juridiques s’est bien étoffé. MNKS est devenu un cabinet full services proche du business de ses clients. » En 2015, lorsque Katia Scheidecker est nommée managing partner, le conseil de gouvernance, initialement composé des deux fondatrices, s’élargit à trois autres associées : Marielle Stevenot, Cindy Arces et Catherine Baflast. Depuis lors, les décisions stratégiques se prennent à cinq voix. Déjà impliquée dans la gestion du

ÉVOLUTI ON D U M ÉTI ER Nouvelle deputy manager de MNKS, Cindy Arces entend aider son cabinet à accompagner l'évolution de l’assistance légale.

cabinet, pour Cindy Arces, la transition n’en a été que plus douce. « J’avais une vision globale du cabinet et de son fonctionnement. Je connaissais les priorités et les défis à relever », témoigne-t-elle. Autre élément de structuration de l’organisation : les services de support se sont renforcés. « Nous ne faisons pas de différence entre les avocats et les autres professions. Tout le monde est au service du client et notre succès est collectif. Avoir une équipe de facturation dédiée, par exemple, apporte une vraie valeur ajoutée à nos clients. » Animé par des valeurs d’ouverture et de respect, pour Cindy Arces, c’est l’esprit « MNKS » cher aux fondatrices qui fait la différence sur le marché. « Le métier d’avocat, en dépit de sa technicité, est fondé sur des relations humaines. À ce titre, nous investissons beaucoup dans la relation client, ce qui nous permet d’être de véritables business partners. C’est ce qui nous rend atypiques. » Si sept associés sur dix sont des femmes, la diversité n’est pas perçue comme une fin en soi, mais comme un atout supplémentaire

pour le cabinet, qui compte des Irlandais, Allemands ou Français dans ses équipes... « J’espère que ce n’est pas notre seul élément distinctif ! C’est un état de fait chez nous. La diversité se reflète aussi dans l’origine culturelle ou la panoplie d’expertises de nos collègues, souligne Cindy Arces. Le cabinet entre à présent dans une phase d’institutionnalisation. Nous avons tous les atouts nécessaires pour croître. » Doté d’un fort esprit entrepreneurial, MNKS peut répondre aux exigences grandissantes des clients, mais aussi suivre l’évolution du métier d’avocat. « Le terrain de jeu devient de plus en plus multidisciplinaire et transversal. De nombreux dossiers mobilisent désormais plusieurs disciplines juridiques. Le cabinet évolue en ce sens, avec des équipes mixtes et des formations adaptées, note Mme Arces. L’assistance légale est en pleine évolution. Les clients réclament plus de transparence et des solutions sur mesure. Ce qui nous a permis d’avoir du succès hier n’est pas forcément ce qui nous en donnera demain. » EN RÉSUMÉ

Après une dizaine d’années chez MNKS, Cindy Arces a accepté de remplacer Marie-Béatrice Noble, une des fondatrices du cabinet, au poste de deputy managing partner. Elle sera chargée de faire grandir l’étude aux côtés de Katia Scheidecker, l’autre fondatrice.

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ENTREPRISES

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— Septembre / Octobre 2016


ENTREPRISES

BAN DE GASPERICH

Forêt de grues La construction de 500.000 m² de bâtiments et d’infrastructures en périphérie de la capitale bat son plein. 1.000 ouvriers et une quinzaine de grues s’y attèlent.

À

un peu plus d’un an de la livraison des prochains bâtiments du tout nouveau quartier de la Cloche d’Or, le chantier suit son cours. Visibles au travers du ballet incessant de camions, les travaux impressionnent également par les chorégraphies coordonnées menées par la quinzaine de grues réparties sur les quelque 80 hectares du futur site. En cette rentrée 2016, ce sont les chantiers de l’École et du Lycée français, du futur Auchan (12.500 m²), et des futures résidences de la Cloche d’Or (120.000 m²) qui sont les plus avancés. Le premier doit accueillir quelque 2.300 élèves dès la rentrée 2017/2018, le second doit être livré en octobre 2018 et le troisième (lot A1) doit être habité au cours du dernier trimestre 2017. Selon les prévisions des promoteurs et des autorités de la capitale, le nouveau quartier doit permettre de créer un pôle urbain où devraient se rassembler pas moins de 25.000 âmes, habitants, élèves et salariés confondus. Rattaché au reste de la ville via la nouvelle N3, mais aussi et surtout par le tram qui le connectera directement au Findel d’ici 2020/2021, le Ban de Gasperich a pour ambition de faire diminuer la pression immobilière au Kirchberg en y attirant notamment PwC et Deloitte, deux importants pourvoyeurs d’emploi au Grand-Duché. Le nouveau quartier se veut également tourné vers la Grande Région, avec le futur plus grand centre commercial du pays (Auchan), situé aux carrefours des trois principales autoroutes.

JEAN - MICHEL HENNEBERT G R O S S F E L D PA P

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BRÈVES

PLACE FINANCIÈRE

M I K E Z E N A R I (A R C H I V E S)

VERT DE CHINE Bank of China a franchi une nouvelle étape de son activité au Luxembourg et, plus largement, sur le continent européen. À la mi-juillet, la sucwcursale grand-ducale de l’établissement chinois a listé quatre obligations vertes à la Bourse de Luxembourg pour un montant total de 2,8 milliards de dollars. « Il s’agit du tout premier green bond émis par Bank of China, mais aussi de la première obligation verte émise par une institution chinoise en Europe », a expliqué Lihong Zhou (photo), le CEO de Bank of China au Luxem­ bourg. En mai 2014, elle avait déjà été la première compagnie chinoise à émettre une obligation en renminbi dans l’Eurozone.

55 Un des « dinosaures » de la Bourse de Luxembourg a tiré discrètement sa révérence à la fin du mois d’août. Présente depuis 1961, soit depuis 55 ans, la société d’investissement Quilvest a fait le constat au début de l’été que sa présence ne se justifiait plus. Trop peu de mouvements, faible liquidité… « La cotation des actions sur un marché réglementé est devenue inadaptée à la situation concrète de Quilvest, y compris en raison de sa taille et de ses besoins de financement  », a jugé le conseil d’administration.

UBS RÉDUIT L A VOILURE Trois ans après une restructuration au sein du groupe, UBS Luxembourg se retrouve une nouvelle fois impactée par un plan social. Le 2 septembre, l’Aleba a annoncé que « les services opérationnels de UBSL seront à l’avenir pris en charge par UBS Pologne ». Trois jours plus tard, la direction d’UBS a indiqué que les postes visés ne sont pas issus du wealth management, mais bien du back- et middle-office. 60 personnes sont concernées.

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PLACE FINANCIÈRE

BRÈVES

BRÈVES

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ACHETER SA MAISON À TAUX FIXE

Selon les chiffres publiés fin août par la Banque centrale du Luxembourg (BCL), en juin, les taux d’intérêt, tant fixes que variables, ont à nouveau reculé pour arriver à un taux parfaitement identique de 1,66 %. Une situation liée aux taux bas qui a fini par modifier le comportement des Luxembourgeois, attachés aux taux variables. Désormais, 60 % des volumes réalisés le sont sous des contrats à taux fixe. Mais selon la durée des contrats, le taux variable garderait son intérêt.

« Des salariés sont perdus dans une convention collective qui comporte trop de zones grises et qu’ils ne comprennent plus. » Gilles Steichen, vice-président de l’Aleba Les discussions entre partenaires sociaux démarreront en ce début d’automne afin d’assurer le renouvellement de la convention collective de travail du secteur bancaire. Les trois principales associations représentant les employés du secteur, l’Aleba, l’OGBL et la LCGB, ont profité de l’été pour afficher certaines de leurs revendications. Après une étude auprès de ses membres, l’Aleba estime que le contrat collectif doit être davantage en ligne avec la réalité des activités bancaires. Actuellement, il est encore question de fonctions de « dactylo » et de « manipulateurs de titres »…

RENVERSEMENT DE TENDANCE DANS L’ASSURANCE-VIE Après une année 2015 qui a vu l’encaissement des primes chuter de 5,4 %, le Commissariat aux assurances (CAA) observe, pour la première moitié de cette année, une stabilisation de l’activité. Toutes branches d’assurances confondues, les primes augmentent de 0,33 %. Étonnamment, dans le secteur de l’assurance-vie, ce sont les primes liées aux produits en unités de compte qui reculent (3,88 %). L’encaissement relatif aux produits à rendement garanti croît, de son côté, de 4,97 %. En 2015, la situation était inverse.

LA CSSF, VICTIME DES RÉGLEMENTATIONS Dans son rapport annuel, publié à la mi-juillet, la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) a calculé qu’elle avait collecté des amendes pour 1,3 million d’euros en 2015 contre 722.250 euros un an plus tôt. Pour remplir toutes ses missions, la CSSF a ainsi procédé à 83 engagements l’an dernier, ce qui porte son effectif à 628 agents pour un budget de fonctionnement de 81,7 millions d’euros. Le gendarme financier est en quelque sorte victime lui aussi de l’accroissement des réglementations. Il doit former ses agents et recruter de nouveaux spécialistes.

ING SOUFFRE DES COÛTS RÉGLEMENTAIRES Avec une hausse de ses encours clients de 14 % et une croissance de ses revenus de 1,6 %, ING Luxembourg aurait pu être entièrement satisfaite du premier semestre 2016. Mais l’apparition de nouveaux coûts réglementaires pour la constitution du Fonds de garantie des dépôts a pesé pour quelque 4,1 millions d’euros (alors qu’il n’y en avait eu aucun au premier semestre 2015) et a mécaniquement provoqué un recul de 10 % du résultat net à 48 millions d’euros.

BGL BNP PARIBAS EN RECUL DE 15 % À l’image de l’ensemble du secteur bancaire, l’établissement a souffert au cours du premier semestre d’un environnement de taux bas et d’un contexte boursier défavorable. Le produit net bancaire atteint 672,6 millions et est en retrait de 2 % par rapport au 1er semestre 2015 (687,6 millions d’euros). Le résultat net consolidé part du groupe du 1er semestre a atteint 149,3 millions, c’est 25,6 millions de moins (15 %) qu’au cours de la même période en 2015. 092 ­—

— Septembre / Octobre 2016

La Banque et caisse d’épargne de l’État (BCEE) a annoncé un résultat net de 151,4 millions d’euros pour les six premiers mois de l’exercice 2016. L’organisme financier a admis qu’il s’agissait d’un recul de 2,4 % par rapport aux six premiers mois de 2015, mais que, dans le contexte actuel, ce chiffre pouvait être qualifié de « considérable ». La banque a expliqué que la hausse du volume des crédits accordés (+2,2 % par rapport au 31 décembre 2015) et des dépôts reçus (+7,6 %) n’a que partiellement compensé l’effet des taux bas.

E R I C C H E N A L , FA B R I Z I O M A LT E S E (A R C H I V E S)

LA BCEE SAUVE LES MEUBLES


BRÈVES

PLACE FINANCIÈRE

ACTE DE NAISSANCE POUR LES FIAR La dernière séance de la Chambre avant la pause estivale a placé les fonds d’investissement alternatifs réservés (Fiar) sur les rails. Ce nouveau véhicule, plus léger dans la panoplie des fonds d’investissement, n’est pas soumis à l’agrément et à la surveillance de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF). Une réponse à la demande du marché pour un produit plus souple. Il devra être géré par un AIFM qui peut être basé au Luxembourg ou dans un autre pays de l’Union européenne. Le jour du lancement, les deux premiers fonds ont été lancés par Quilvest Private Equity.

« NOUS ALLONS CAPITALISER SUR LE FINANCEMENT DES ENTREPRISES, LA GESTION DE FORTUNE ET L’ASSET MANAGEMENT. » Frank Krings, CEO de Deutsche Bank Luxembourg En provenance directe de Bangkok, où il a géré la filiale de la Deutsche Bank pendant cinq ans, Frank Krings est arrivé au Luxembourg en mars dernier pour prendre la direction des affaires de la banque allemande. Un poste devenu vacant après le départ de Boris Liedtke, fin 2015.

SV E N B E C K E R (A R C H I V E S) , C H A R L E S CA R AT I N I (A R C H I V E S)

DES ATTACHES POUR LE CASH

Une étude menée par la banque ING auprès de 15.000 personnes dans 15 pays confirme d’année en année l’attachement des Luxembourgeois au paiement en espèces. Seuls 38 % des habitants du pays déclarent utiliser moins de cash aujourd’hui qu’il y a un an, contre 53 % en Europe. Classés dans le groupe des Européens les plus traditionnels en matière de paiement, les Luxembourgeois sont parmi les moins nombreux à déclarer envisager payer de plus en plus souvent avec leur smartphone : 29 % contre 52 % pour la moyenne européenne.

RÉSULTAT EN BAISSE À L A BIL Pour la première moitié de l’exercice 2016, la Bil affiche de bonnes performances au niveau de ses activités commerciales – les dépôts sont en hausse de 6,4 %. Son résultat net, en revanche, ne tient pas la comparaison avec celui obtenu au premier semestre 2015. Il était de 108 millions d’euros à l’été 2015 et n’est plus que de 45 millions. La banque explique que cette baisse est principalement due aux revenus exceptionnels engrangés en 2015 suite à la vente, notamment, de sa participation dans Luxempart (67 millions d’euros).

JULIUS BÄR : L’EUROPE DEPUIS LE KIRCHBERG La reprise début juillet de la Commerzbank International Luxembourg (Cisal) par le gestionnaire de fortune suisse Julius Bär donne un poids nouveau à la structure basée au Kirchberg. Le groupe suisse est donc implanté officiellement au Luxembourg depuis le 4 juillet. Il en a même fait son hub européen. La banque a fusionné ses deux régions Europe du Nord et du Sud en une seule, et elle sera basée au Grand-Duché. Une nouvelle preuve de l’intérêt des établissements helvétiques pour le Luxembourg en tant que porte d’entrée de l’Union européenne.

DIDIER MOUGET CHEZ EAST-WEST UNITED BANK À l’issue de la dernière assemblée générale des actionnaires de l’East-West United Bank, fin juillet, Didier Mouget (58 ans) a été nommé en tant qu’administrateur indépendant au sein du conseil d’administration de la banque russe, par ailleurs présidé par l’ancien ministre de l’Économie Jeannot Krecké depuis mai 2015. Un retour au-dessus de la ligne des radars pour l’ancien managing partner de PwC, qui avait quitté ses fonctions en juillet 2015.

Septembre / Octobre 2016 —

— 093


PLACE FINANCIÈRE

FISCALITÉ DES ENTREPRISES

Morale, mais pas naïve CA M I L L E F R AT I E T J E A N - M I C H E L GAU D R O N

TNS Ilres vient de dévoiler les résultats d’une participation citoyenne inédite au Luxembourg.

C

e fut comme un coup de tonC’est, du reste, en janvier 2016 que nerre au sortir de la torpeur PwC a approché TNS Ilres afin de lancer estivale. Le 30 août dernier, cette participation citoyenne inédite la Commission européenne dans le pays, au sujet de l’avenir de la estimait que l’État irlandais avait accordé fiscalité des entreprises du Grand­-Duché. à la firme américaine Apple « des avan- Dans le monde post-LuxLeaks (l’affaire tages fiscaux indus », permettant à la firme avait éclaté en novembre 2014), « c’est de Seattle de « payer nettement moins un sujet qui met mal à l’aise l’opinion d’impôts que les autres sociétés ». Et au bas publique et la politique, commente de la facture : un montant de 13 milliards Charles Margue, directeur de l’institut d’euros (hors intérêts) que la firme infor- de sondage. Il a pris une dimension qui matique doit, tout simplement, rembour- dépasse tout le monde. » ser sine die à Dublin. Pour mener à bien L’enquête ayant ce Taxforum, TNS Ilres abouti à cette décision a sélectionné 60 peravait été ouverte en juin sonnes, en lançant un 2014, la Commission mailing à ses 16.000 européenne s’intérespanélistes habituels et sant tout particulièrevia une campagne ment à deux rulings médiatique. Avant d’affiscaux émis par l’Irfiner pour obtenir un lande en faveur d’Apple groupe représentatif de et qui avaient « substanla population résidente tiellement et artificielleen termes d’âge, de sexe ment réduit le montant et de nationalité. « Il nous tenait surtout à de l’impôt payé par l’en« L’exercice treprise en Irlande cœur d’éliminer les usual depuis 1991 ». Ces 13 milsuspec ts : les gens a montré liards d’euros corresconnus, les lobbyistes, les les limites de pondant au total perçu membres de tel ou tel comité », indique illégalement sur une la moralité. » période de 10 ans préCharles Margue. Envicédant la première ron un tiers des retenus Charles Margue demande de renseigneprésentait une certaine Directeur ments (ici, 2013). connaissance de la fisTNS Ilres Le feuilleton est calité, afin d’alimenter loin d’être terminé, le débat dans les trois puisqu’outre la firme à la pomme cro- groupes de discussion. quée, l’État irlandais a lui aussi fait appel de cette décision, soutenant ainsi de L’expression d’un certain manière explicite le géant informatique. bon sens À la lumière de cette actualité encore Au cours de tous ces échanges et discustoute chaude, la démarche Taxforum, sions, PwC est resté à l’écart, se conteninitiée l’année dernière par PwC Luxem- tant d’un rôle de consultant « externe », bourg, s’inspirant d’une initiative venue répondant à certaines questions plus ou d’outre-Manche, résonne d’autant plus moins techniques qui ont pu être posées dans les esprits. « La fiscalité internatio- par les citoyens du panel – dont certains nale est un thème fortement débattu étaient, aussi, des chefs d’entreprise. Un auprès du grand public », constate Wim rôle d’observateur, aussi, dans un Piot, managing partner, tax leader chez contexte forcément nouveau pour une PwC Luxembourg. telle firme, qui, dans son modèle B2B, 094 ­—

— Septembre / Octobre 2016

Les résultats confirment un désir de transparence mêlé à une volonté de préserver l’attractivité du pays.

n’a pas vocation à être en contact direct avec « les citoyens ». « Nous avons été très positivement étonnés de l’écoute qu’il y a eu pendant les sessions académiques, puis des questions posées dans les débats, lesquels ont parfois été vifs et animés, explique Wim Piot. Depuis 20 ans que j’exerce la profession d’auditeur au Luxembourg, je dois admettre que cet exercice est celui que j’ai trouvé le plus satisfaisant de toute ma carrière. Il y a eu un vrai engagement avec le public sur un thème qui fait vraiment débat en ce moment. J’ai senti un véritable appétit de la part du public pour s’informer et échanger sur ces sujets. Cela m’a convaincu que nous devrions certainement adopter une telle approche d’ouverture et de consultation citoyenne sur d’autres branches de notre business. » Les panélistes retenus ont suivi deux sessions de formation afin de se familiariser avec la problématique de la fiscalité des entreprises avant de débattre au cours de deux ateliers à Neimënster. Les conclusions issues de chaque débat ont été reformulées en 32  thèses par TNS Ilres et votées en session plénière par 58 panélistes. « Je m’attendais à moins de sérénité et plus de passion dans les débats, remarque M. Margue, qui, lui aussi, a été « agréablement surpris par l’assiduité des panélistes et par le respect entre les gens de différents niveaux de hiérarchie sociale et intellectuelle. » Et la diversité des nationalités n’a pas entaché le processus : « La langue dominante était le français, mais les groupes s’exprimaient en luxembourgeois, en français, passaient parfois à l’anglais. C’est un bon exercice de dialogue dans cette situation luxembourgeoise de plus en plus multiculturelle et complexe. En petit comité, les crispations tombent. » Référence appuyée au référendum de 2015 et à une campagne menée dans une ambiance tout sauf sereine. Au final, pas de proposition révolutionnaire en apparence. Les principaux éléments que les citoyens ont identifiés comme étant à mettre en valeur à l’avenir dans la fiscalité des entreprises sont

E U R O P E A N U N I O N 2 0 1 6 , S O U R C E  : E P  /  AU R O R E B E LOT

La fiscalité des entreprises est passée en quelques années d’un thème indifférent au grand public à un sujet de polémique à l’ère de LuxLeaks.


PLACE FINANCIÈRE

11 _ C R E D I T- P H OTO

D ÉB ATS SUR LES R ULI NGS... En avril dernier, le commissaire européen Jonathan Hill avait participé à un échange de vues au sein du Parlement européen, au sujet de la publication des déclarations fiscales pays par pays.

la transparence, la moralité, une information claire et précise, l’équité et le développement durable. En arrière-fond, cela n’est rien d’autre que l’expression d’un certain bon sens : « En mettant beaucoup de grains de moralité, attention à ce que les mesures prises ne se fassent pas aux dépens de l’attractivité et de la compétitivité du Luxembourg, résume M. Margue. C’est une approche très pragmatique. L’exercice a montré les limites de la moralité. Pour un sociologue, c’est assez passionnant de voir comment, après avoir été mis dans le bain avec un début de connaissance du sujet, le côté Faust de chacun des citoyens apparaît. » Côté pile : un besoin d’aller vers plus de transparence, avec la création d’un cadre légal pour les consultants fiscaux tels que ceux employés par les Big Four, réclamée par trois citoyens sur quatre. Côté face : neuf panélistes sur dix estiment que le Luxembourg doit participer à la compétition fiscale internationale. « Le message est : défendons-nous, n’ayons pas honte et si nous avançons dans plus de moralité, ce n’est pas pour que d’autres en profitent. » Reste que cette question autour du principe de moralité est susceptible de se heurter à un obstacle sémantique de taille : que faut-il entendre par moralité ? « Tant que ce n’est pas défini par un législateur, ça reste un concept individuel qui ne peut pas être normalisé, observe Wim Piot. Si le monde politique ne se décide pas à définir précisément ce que c’est, on ne peut pas avancer. Nous, on ne peut qu’appliquer la loi. Cela ne veut évidemment pas dire que nous restons sourds à tous ces débats. » La firme PwC dispose, par exemple, de deux codes de conduite : un au niveau national et l’autre au niveau international. Y sont décrites certaines pratiques que les professionnels de la société s’interdisent de faire, même si elles sont légales. « Mais cela reste un code qui nous est propre et qui ne concerne pas les autres acteurs », tempère M. Piot. Dans ce contexte, le projet Beps initié par l’OCDE pourrait lever certaines zones d’ombre, dans la mesure où de nouvelles obligations fiscales seront introduites, rendant caduques certaines pratiques… sachant que tous les États du monde ne sont pas membres de l’OCDE…

Informations publiques, jusqu’à quel point ?

Pour autant, la fiscalité n’est pas la seule arme à dégainer. Neuf citoyens sur dix veulent compter sur les atouts que sont le multilinguisme, la qualité de vie, l’expertise, la main-d’œuvre qualifiée et les infrastructures pour attirer les entreprises. Les trois quarts soulignent Septembre / Octobre 2016 —

— 095


PLACE FINANCIÈRE

Ce n’est (forcément) pas la taille qui compte

Parallèlement à l’ensemble de ces échanges, débats et autres discussions, PwC Luxembourg avait planché sur une proposition de réforme fiscale, en particulier des adaptations à apporter au régime de l’impôt sur les sociétés, qui constitue une des pièces maîtresses de l’arsenal dont dispose le pays pour attirer (le cas échéant, retenir…) des entreprises internationales – notamment hors UE – voulant s’implanter au Grand-Duché. La réforme annoncée au printemps dernier est loin d’avoir fait l’unanimité auprès des milieux financiers. Coincé par des impératifs budgétaires imposés de Bruxelles, le gouvernement n’avait pu proposer « mieux » qu’une baisse du taux d’affichage de l’impôt sur le revenu des collectivités, glissant de 21 % à 19 % en 2017, puis 18 % en 2018. « Nous reconnaissons l’effort du gouvernement, mais il faut aller plus loin », tranche Wim Piot, rappelant que la Belgique, elle aussi, a annoncé son intention de baisser drastiquement son taux d’imposition pour les entreprises. « Qu’on ne se méprenne pas : nous ne parlons pas de réduire la fiscalité des entreprises, tempère M. Piot. Nous souhaitons simplement réduire le taux tout en travaillant sur un élargissement de la base d’imposition. Au final, on ne réduit pas la charge fiscale de l’entreprise, mais on obtient un argument attractif conséquent. » Le document final de 26 pages, déjà communiqué aux services du ministère des Finances, compile donc les réflexions menées par les équipes Tax de la firme – le travail de réflexion avait été com-

COMPÉTITION

TAUX D’IMPOSITION DES SOCIÉTÉS : LE LUXEMBOURG MAL LOTI Taux nominal d’impo­sition des sociétés Juridiction

2016

Irlande

12,50 %

2020 (prévision) 12,50 %

Luxembourg

29,22 %

26,01 %

Pays-Bas

25,00 %

25,00 %

RoyaumeUni

20,00 %

15,00 %

Suisse

Entre 11,48 % et 24,43 % 1

12,00 % (Zug), 13,00 % (Genève), 13,79 % (Vaud)

1

« Cet exercice est celui que j’ai trouvé le plus satisfaisant de toute ma carrière. » Wim Piot Partner, tax leader PwC Luxembourg

(dépendant du canton et de la commune)

mencé avant que n’éclate l’affaire LuxLeaks –, mais intègre également des avis recueillis auprès d’entreprises (de toutes tailles) du pays, ainsi que le fruit d’un certain nombre de réflexions développées dans le cadre de ce Taxforum. Il a par exemple été mis en évidence qu’il ne fallait évidemment pas concentrer les efforts, en matière de fiscalité, sur les seuls gros acteurs internationaux. Ainsi, ils sont près des trois quarts des panélistes à avoir souhaité qu’une attention particulière soit accordée tant aux PME qu’aux start-up et que, a minima, cette compétition fiscale pour le moins intense ne se fasse pas au détriment de ces plus petites structures. « Néanmoins, certains secteurs de l’économie luxembourgeoise ont une taille considérable par rapport à la norme internationale et, en raison de cette importance, toute proposition de réforme fiscale doit aussi prêter une grande attention aux besoins de ces secteurs, sans qu’il ne soit aucunement question de leur apporter un soutien sélectif » est-il précisé dans le document. De nombreuses portes d’échanges se sont donc ouvertes au cours de tout ce processus. Cette participation citoyenne a aussi montré un « cri vers la politique : que la politique ait plus le dessus sur l’économie et le secteur financier », ressent Charles Margue à l’issue de l’étude. « Et la fiscalité des entreprises doit être utilisée par les politiques à des fins de diversification économique. Si on pouvait être moins dépendant de la place financière, en comptant les Big Four, tout le monde respirerait. » Comme lorsque le secret bancaire a été officiellement levé. EN RÉSUMÉ

... ET SUR LES PRATI QUES F I SCALES AGR ESSI VES En mai, le Parlement européen s’est penché sur les conséquences des pratiques fiscales agressives pour les pays développés.

096 ­—

— Septembre / Octobre 2016

La participation citoyenne Taxforum, commandée par PwC dans le contexte d’une remise en question de la fiscalité des entreprises au Luxembourg post-LuxLeaks, témoigne de la complexité des enjeux, entre volonté de maintenir la compétitivité du Luxembourg et nécessité de prendre en compte les intérêts de l’économie non financière.

S O U R C E : P WC

financiers, quelques semaines avant de présenter sa démission post-référendum sur le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne.

E U R O P E A N U N I O N 2 0 1 6 , S O U R C E  : E P  /  M É L A N I E W E N G E R

encore que la compétition fiscale ne doit pas se faire aux dépens des PME. « Il y a une véritable connivence avec la PME, que ce soit le petit commerce, la boulangerie ou l’entreprise artisanale », remarque Charles Margue. « Nous avons fait exprès de ne pas donner les pourcentages précis, car ce sont les rapports de force qui sont intéressants », poursuit-il. Les lignes se brouillent sur certains thèmes comme le contrôle fiscal des entreprises. « Six sur dix approuvent un renforcement des contrôles, et la publication des comptes détaillés a été très débattue. Concernant la publication des rulings, après discussion, on a abouti à une thèse soutenue par les trois quarts des panélistes : une publication anonymisée pour éviter de tomber dans la dénonciation. » « On ne veut pas non plus que, par ce type de publication, soient dévoilés dans les grands détails les plans d’investissement des sociétés, complète Wim Piot. Cela entre dans le secret des affaires et les citoyens comprennent que cela n’a pas vocation à être rendu public. » Une approche qui s’avère au final plus modérée que celle qui semble guider les décideurs européens, puisque le 12 avril dernier, la Commission adoptait une proposition de directive obligeant les groupes multinationaux établis dans l’UE et en dehors à publier un rapport annuel sur leurs bénéfices, les impôts payés et d’autres informations. « En recourant à des montages fiscaux complexes, certaines multinationales parviennent à payer près d’un tiers d’impôts en moins que les entreprises qui n’exercent leurs activités que dans un seul pays. Notre proposition visant à accroître la transparence contribuera à responsabiliser les entreprises. Elle favorisera une concurrence plus loyale entre elles, quelle que soit leur taille », avait alors justifié Jonathan Hill, le commissaire européen aux services


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M A R I O N D E S SA R D

D

European Fund Administration fête, en octobre, 20 ans d’une réussite quasi continue. Constituée sous forme de co-entreprise par quatre banques de la Place, EFA a su développer un modèle écono­ mique et industriel performant pour garder le cap.

ans une économie moderne où les changements vont bon train, parfois si rapides que l’on n’a même pas le temps de bien s’habituer à une situation qu’elle est déjà dépassée, la stabilité et la continuité font presque figure de valeurs très rares. Et donc précieuses. C’est sans doute ce qui fait la force, aujourd’hui, d’European Fund Administration (EFA), société portée sur les fonts baptismaux il y a tout juste 20 ans (l’acte de création date du 15 octobre 1996) et qui, outre une localisation unique depuis quasiment le début (elle a pris possession de l’immeuble « Station », à deux pas de la gare, dès sa livraison en juillet 1997), est dirigé par le même CEO depuis tout ce temps, en la personne de Thomas Seale, recruté en avril 1997 en provenance de Citibank. Cela en fait assurément l’un des dirigeants de la Place – pour ne pas dire le seul – à afficher une telle longévité dans ses fonctions. « Il y avait un choix très clair de la part des actionnaires de choisir une équipe de direction qui était neutre, se souvient M. Seale, qui n’avait alors pas encore 40 ans. Le projet m’intéressait d’autant plus que, dans la plupart des cas, lorsqu’on intègre une société à ce niveau de responsabilités, on doit composer avec un certain héritage du passé. Là, on démarrait d’une feuille blanche et tout était à faire. » Car EFA, c’est, au départ, un pari un peu fou tenté par quatre banques de la Place (BGL, KBL, BCEE et Banque de Luxembourg), ayant décidé de mettre en commun leurs ressources en matière d’administration des fonds d’investissement. En 1996, le Luxembourg n’est pas encore le leader européen du secteur, mais à peine huit années après la transposition de la première directive Ucits, les acteurs prennent déjà bien leurs marques et se positionnent favorablement.

Une expérience unique

Si, sur le papier, l’idée fait inévitablement du sens, sa mise en œuvre n’est pas aussi aisée. Les syndicats, notamment, voient d’un œil méfiant l’aspect « social » de la création de ce mastodonte 098 ­—

— Septembre / Octobre 2016

chez qui doivent être transférés un total de plus de 200 employés en provenance de trois des quatre banques partenaires (le statut des employés de la BCEE ne permettant pas, en effet, d’être « détachés » ailleurs). « Beaucoup de monde nous observait pour nous voir échouer, se souvient Thomas Seale. Ces quatre banques avaient bien compris que, individuellement, leurs tailles ne permettaient pas de suivre, déjà à l’époque, l’évolution réglementaire et d’assumer les investissements informatiques nécessaires pour créer une structure durable. 20 ans plus tard, on ne peut que constater que leur vision a été la bonne. » 39 % pour la BGL, 32 % pour KBL, 17,5 % pour la BCEE et 11,5 % pour la Banque de Luxembourg : voilà la répartition initiale des quatre partenaires, qui gèrent alors quelque 800 fonds et compartiments représentant un équivalent de plus de 37 milliards d’euros d’actifs. « Le transfert de tous ces fonds constitue un grand défi et une expérience unique », expliquait à l’époque Michel Waringo, alors membre du comité de direction de la BGL et premier président du conseil d’administration d’EFA. Ce n’est qu’en 1998 qu’EFA passe concrètement à la phase opérationnelle, avec le début de la migration des porte­ feuilles de fonds de ses actionnaires. En l’espace de 15 mois, la société passe de 2 à… 112 employés. « C’est vraiment à partir de ce moment-là que la vision initiale des actionnaires est devenue une réalité, explique M. Seale. C’était une chose de dire que l’on allait créer cette société, mais c’était tout autre chose que de le faire. » L’ouverture des services d’EFA à des clients « tiers » en 2001 (Dresdner Bank Asset Management est le premier à être accueilli) marque également un tournant décisif dans le développement de la société, qui se positionne sur le marché comme un acteur-clé aux côtés d’autres prestataires aujourd’hui tous restructurés ou disparus, tels que Fastnet (créé conjointement par la Générale de banque et Indosuez Luxembourg), Feta (reprenant l’activité fonds de la Bil), voire Crédit Lyonnais International Fund Services.

« Cette décision stratégique n’a pas été simple à prendre, rappelle Thomas Seale. Mais nous avons au fur et à mesure peaufiné les règles du jeu, de sorte que ça marche très bien. L’avantage avec cette approche, c’est que cela nous force à toujours rester à la pointe des services. C’est une évidence d’être toujours en mesure de rester performant vis-à-vis des autres prestataires. » Même le départ de BGL, passé sous pavillon Fortis qui choisit finalement, en 2004, de basculer définitivement chez Fastnet, n’entrave pas la marche en avant d’EFA, qui suit une dynamique de croissance quasi continue. D’ailleurs, dès 2002, la société devient le premier prestataire de la Place à dépasser les 1.000 compartiments sous administration au Grand-Duché, affichant déjà 70 milliards d’euros d’actifs sous gestion. La barre symbolique des 100 milliards est atteinte en mai 2006. À ce stade de l’existence d’EFA, Thomas Seale occupe également les fonctions de président de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi). C’est sous cette présidence qu’un autre cap symbolique est franchi : celui des 2.000 milliards d’euros d’actifs gérés par l’ensemble des acteurs la Place. C’est aussi en 2006 qu’EFA concrétise un objectif déjà affiché quelques années auparavant : celui d’établir une filiale à l’étranger. Ainsi naît EFA France, en septembre 2006, prélude à une autre (éphémère) implantation hors Luxembourg, deux ans plus tard, cette fois en Italie, qui est alors le sixième plus important marché européen de l’industrie des fonds.

Diversifications

La diversification géographique s’accompagne aussi d’une diversification des activités, avec, au printemps 2008, la création d’EFA Private Equity, entité destinée à l’administration de fonds immobiliers et de capital-investissement (12,6 milliards d’euros d’actifs sous gestion fin 2015) ; puis en 2011, d’une ligne de service entièrement dédiée aux hedge funds (13,2 milliards). Et à cela s’ajoute une ouverture capitalistique qui est loin d’être anecdotique. Fin 2013, EFA s’associe en effet avec la banque d’investis-


PLACE FINANCIÈRE

LONGÉVI TÉ Thomas Seale a pris les commandes d’EFA au printemps 1997 et ne les a plus quittées depuis.

sement et de gestion de capitaux française Oddo & Cie : d’un côté, European Fund Administration reprend les activités de valorisation d’Oddo Services (concernant les fonds Oddo Asset Management et ceux des sociétés de gestion tierces ; toute la partie conservation et services de tenue de compte restant dans le giron d’Oddo Services) ; de l’autre, la banque entre dans le capital d’EFA à hauteur de 5 %. Le reste du capital de 13,95 millions d’euros est entre les mains des trois autres actionnaires historiques : soit directement (35,6 % pour KBL, 24,2 % pour Banque de Luxembourg et 10,5 % pour BCEE), soit indirectement (24,7 % pour EFA Partners, créé par ces trois banques au moment où il a fallu racheter la participation de BGL). Aujourd’hui (au 31 décembre 2015), EFA revendique 2.481 fonds administrés pour le compte de 204 clients, représentant un total de 119,5 milliards d’euros d’actifs et un chiffre d’affaires de 60,5 milliards d’euros. La société poursuit son développement et a annoncé, récemment, être devenu l’administrateur de fonds pour la plateforme alternative de Luxembourg Fund Partners, pour les 1,4 milliard d’euros du portefeuille d’Argenta Asset Management et pour les fonds alternatifs de Quattrex Sports AG. Elle est aussi dans l’obligation de maintenir un très haut niveau de compétence et de technicité rendues nécessaires par les obligations légales et réglementaires. « C’est un aspect qui revêt évidemment une dimension très importante, note M. Seale. Nous devons apporter à nos clients des solutions à un prix raisonnable pour faire face à ce tsunami réglementaire… Et encore, ce n’est même pas un tsunami, car avec un tsunami, l’eau se retire… » EFA est par ailleurs très impliquée dans des projets de recherche devant permettre d’améliorer l’efficience dans une industrie internationalisée à l’extrême. « Nous faisons partie d’un projet sur la Place concernant la blockchain. Nous devons anticiper tous ces changements technologiques qui doivent nous permettre d’être plus efficaces avec la distribution des fonds d’investissement. Les sociétés de gestion utilisent de plus en plus le passeport européen. Nous devons accompagner et faciliter ce processus. » Histoire d’aborder les 20 prochaines années sur la même dynamique affichée depuis la fin du siècle dernier. Une dynamique qui se calque sur celle d’une industrie porteuse pour la Place. EN RÉSUMÉ

European Fund Administration fête ses 20 ans d’existence et affiche, depuis sa création, une croissance quasi continue, dans un contexte très porteur pour les fonds d’investissement au Luxembourg. Un succès dû, en grande partie, à la stabilité de sa structure.

Septembre / Octobre 2016 —

— 099


PLACE FINANCIÈRE

CHARLES MULLER (KPMG LUXEMBOURG)

Brexit : « Convaincre sans heurter » JEAN - MICHEL LALIEU

Depuis le 23 juin, beaucoup de rumeurs et supputations ont alimenté le débat, mais sans direction précise. Associé et responsable de l’équipe Regulatory pour l’investment management chez KPMG Luxem­ bourg, Charles Muller fait le point sur les mouvements en cours.

« Le Luxem­ bourg est suffisam­ment connu à Londres pour être placé sur la liste des destinations potentielles. » Charles Muller Partner KPMG Luxembourg 100 ­—

A

vec un peu de recul, peut-on mieux analyser ce que le Brexit va changer pour l’Union européenne ? c h a r l e s m u l l e r Avant le Brexit, à Londres, dans le domaine des fonds d’investissement, on entendait beaucoup d’informations excessives. Ceux qui étaient favorables au Brexit se réjouissaient de pouvoir se débarrasser de la réglementation européenne jugée stupide ; ceux qui étaient contre parlaient, eux, de catastrophe, imaginant la fin de la City. Aujourd’hui, les esprits se sont calmés. Dans la capitale britannique, les asset managers travaillent très schématiquement pour comprendre ce que le Brexit peut avoir comme impact, quand cela risque de se passer et pour trouver des solutions. Par ailleurs, au niveau des acteurs européens, certains s’inquiètent aussi de savoir comment, à l’avenir, ils vont vendre leurs produits sur le marché britannique, une fois que celui-ci aura perdu l’usage du passeport européen. Il y a donc des incertitudes des deux côtés. En un peu moins de trois mois, la situation n’a finalement guère évolué… Il n’y a pas eu de grandes décisions, mais on a vu une évolution dans la réflexion. Maintenant qu’on sait que le Brexit va se concrétiser, les réflexions se précisent. Les acteurs basés à Londres se demandent clairement s’ils ne feraient pas mieux de déménager certaines activités. Et ceux qui ne sont pas à Londres envisagent de s’y installer afin de détenir des produits spécifiques pour le marché britannique. Les plans des uns et des autres vont commencer à se préciser. Mais les décisions ne vont pas être prises rapidement. En coulisse, ça doit quand même beaucoup s’agiter… Les places financières ne sont-elles pas entrées en concurrence ? Les grandes places financières européennes sont effectivement en train d’agir pour pouvoir accueillir une partie des activités qui risquent de quitter la City. Donc, oui, ça bouge de tous les côtés. Les Irlandais, notamment, sont très actifs, voire très agressifs.

— Septembre / Octobre 2016

PANI QUE À LA CI TY Certains pensent à la quitter, d’autres à s’y installer pour se maintenir sur le marché britannique.

Comment le Luxembourg s’est-il profilé dans ce débat ? Le gouvernement luxembourgeois a, semble-t-il, opté pour une approche plus en douceur. Ça me paraît judicieux. Même après le Brexit, Londres restera un partenaire important pour notre place financière. Or, je constate que la City apprécie très peu le discours de ceux qui essaient déjà de convaincre des sociétés de déplacer leurs activités. Ceci dit, nous avons l’avantage d’être connus à Londres. Peut-être pas autant que les Irlandais, mais suffisamment en tout cas pour être placés sur la liste des destinations potentielles.

réponse est oui. Par rapport à la taille de la City, l’activité qui sera perdue à Londres ne sera pas conséquente. Par contre, si cette activité se déplaçait vers le Luxembourg, ce serait pour nous un apport important, mais peut-être pas en termes de personnes. Des acteurs de la City cherchent bel et bien à transférer des activités pour continuer à pouvoir profiter du passeport européen, mais en faisant bouger le moins de monde possible. Ce qui n’est peut-être pas mauvais non plus. Un raz-de-marée en provenance du Royaume-Uni ne serait pas facile à gérer. Nous avons plus besoin de nouvelles activités que de personnes.

Quels atouts pouvons-nous faire valoir ? Lorsqu’un asset manager londonien devra déterminer une future destination, il établira une liste des plus et des moins en fonction de certains critères, et notamment le fait de savoir où il détient déjà une activité. Or, beaucoup d’acteurs sont déjà à Luxembourg, où ils pourraient se contenter de renforcer l’équipe existante. D’autres, qui ne sont qu’à Londres, regarderont avant tout où ils seront les mieux accueillis. D’où l’importance de se montrer ouverts. Pour l’instant, ils se demandent s’ils pourront obtenir facilement un permis de travail, s’ils pourront facilement se déplacer, et ils mettent en balance le taux d’imposition des sociétés. Un dernier point pour lequel nous ne sommes pas les meilleurs.

Le gouvernement luxembourgeois assure que le Brexit est plus une mauvaise nouvelle qu’une bonne, que la City et Luxembourg sont plus complémentaires que concurrentes. C’est un sentiment que vous partagez ? On a beaucoup parlé des avantages, voyons donc un peu les inconvénients. Nous perdons un allié qui voyait le monde de la même façon que nous. Nous perdons aussi une place financière avec laquelle nous sommes très complémentaires. Il faudra donc travailler activement pour que cette complémentarité subsiste et que les ponts ne soient pas trop coupés. Du côté politique, il y a sans doute plus à perdre qu’à gagner, mais d’un point de vue économique, il y a du bon et du moins bon des deux côtés.

À quel niveau le Luxembourg peut-il tirer profit du Brexit ? La question se pose de savoir s’il y a concrètement des activités à gagner. La

EN RÉSUMÉ

Le départ des Britanniques de l’UE présente des opportunités pour le Luxembourg d’accueillir de nouvelles activités. Chacun se positionne. Pour Charles Muller (KPMG), le Luxembourg doit se placer dans la course, mais sans heurter son partenaire d’outre-Manche.

W I K I P É D IA , O L I V I E R M I N A I R E (A R C H I V E S)

Même si les Britanniques tardent à enclencher la procédure de divorce, le Brexit semble inéluctable.


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PLACE FINANCIÈRE

CAPITAL GROUP

Bases européennes consolidées JEAN - MICHEL LALIEU |

M A R I O N D E S SA R D

Trois ans après son arrivée au Luxembourg, le géant américain de l’investissement y a pris ses aises. L’objectif est de se rapprocher de clients potentiels en Europe, mais aussi de donner de la substance à ses activités. Ses 19 fonds destinés aux clients européens sont basés sur le modèle Ucits luxembourgeois.

O

n retrouve son nom dans l’actionnariat de géants du business. De grands noms américains comme Amazon et Linkedin, mais aussi européens avec des parts significatives au sein de groupes comme Société Générale, Pernod Ricard, Bayer ou Volkswagen. Capital Group, actif dans les fonds d’investissement depuis 1931, date de sa création par Jonathan Bell Lovelace, est, malgré sa taille, un acteur discret. La preuve par l’ouverture d’un bureau à Luxembourg, il y a tout juste trois ans, qui n’a jusqu’ici guère attiré l’attention. « Nous sommes un des plus importants gestionnaires d’actifs au monde, mais nous sommes nettement moins connus que nos confrères de Blackrock et Fidelity », admet Marnix van den Berge, director, financial intermediaries Benelux de Capital International Management Company, une filiale du groupe américain. Qui sait en effet que Capital Group est à l’origine de la création du très populaire indice MSCI ? Au niveau mondial, le groupe détient 1.400 milliards de dollars d’actifs sous gestion, dont 85 % en actions. Mais, actuellement, les États-Unis restent largement dominants avec une part de 90 % de l’activité. Le reste se répartit entre l’Europe et l’Asie. Deux zones géographiques qui devraient se développer dans les années futures. « Nous avons démarré la commercialisation des fonds il y a seulement trois ans au niveau du continent européen », poursuit le responsable, basé sur le plateau de Kirchberg. 102 ­—

M AR NI X VAN D EN B ER GE : « Notre souhait est de toujours investir pour le long terme. »

Même si sa présence en Europe date quand même de 1962, avec l’ouverture d’une première représentation à Genève et d’une deuxième à Londres en 1979. « Mais à l’époque, il s’agissait seulement de mandats pour des fonds de pension. Nous agissions dans l’ombre », poursuit M. van den Berge. En l’espace de trois ans, le groupe d’investissement a donc accentué sa présence pour se rapprocher de la clientèle potentielle de ses fonds. Il dispose désormais aussi de bureaux à Zurich, Milan, Madrid, Francfort et Amsterdam. « Notre présence à Luxembourg va plus loin, pointe son responsable. Des nouvelles mesures réglementaires comme la directive AIFM imposent plus de substance aux acteurs. Le rôle du Luxembourg, où nous disposons actuellement d’une équipe de huit personnes, se situe au niveau de la réglementation des fonds (risk control, compliance…). » C’est en effet au Grand-Duché qu’a été lancé le premier fonds d’investissement du groupe, en 1969. Et aujour­d’hui, les 19 fonds européens de Capital Group sont basés sur le modèle Ucits luxembourgeois. « Avec le Brexit, le Luxembourg pourrait encore prendre une place plus importante au niveau du passeport Ucits », note encore M. van den Berge, qui veut cependant jouer la carte de la prudence, dans la mesure où rien de concret n’est encore visible à ce niveau. Une des caractéristiques majeures de Capital Group est son actionnariat privé. Le holding est actuellement

— Septembre / Octobre 2016

CAPITAL GROUP EN CHIFFRES

7.000

personnes dans le monde.

500

personnes en Europe.

8

personnes à Luxembourg.

1.400

milliards de dollars d’actifs sous gestion.

34

fonds gérés depuis les États-Unis.

19

fonds Ucits en Europe.

82

C’est l’âge du fonds le plus ancien de Capital Group.

contrôlé par 400 associés et n’a jamais été coté en bourse. Une donne qui joue un rôle important au niveau de sa stratégie : sans pression d’actionnaires avides de résultats rapides, il peut se permettre de jouer sur la durée. « Notre souhait est de toujours investir pour le long terme », confirme le responsable Benelux. Pour ne pas jouer la carte du risque à tout prix, les gérants de portefeuilles ne sont pas non plus rémunérés sur les résultats à court terme, mais à des échéances de un, trois, cinq et huit ans. Et visiblement, ça ne pose pas de problème : la moyenne d’années d’ancienneté dans le groupe au niveau des gérants est de 22 ans. « La stabilité est très importante pour nous. Les gens restent en place très longtemps, connaissent donc parfaitement leur métier et leurs clients ; notre stratégie est claire et ne change pas. » C’est une des clés du succès de Capital Group, selon Marnix van den Berge, qui estime que si le groupe n’est pas toujours le meilleur, il ne connaît jamais non plus de revers. La preuve : depuis 1934, le return annuel moyen du groupe est de 11,9 %. Sur la même période, le S & P Total Return Index n’a grimpé « que » de 10,7 % sur base annuelle. EN RÉSUMÉ

Capital Group, un des plus grands groupes mondiaux d’investissement, s’est installé au Luxembourg il y a trois ans. Un de ses buts est de se donner de la substance, dans la mesure où ses fonds distribués en Europe sont tous estampillés du sceau Ucits luxembourgeois.


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PLACE FINANCIÈRE

R EGR ETS « Nous perdons un allié », estime la présidente de l’Alfi, Denise Voss, au sujet du départ programmé du Royaume-Uni de l’Union européenne.

LUXEMBOURG, CARREFOUR INTERNATIONAL

De fonds en comble J E A N - M I C H E L GAU D R O N |

Pour la 25e fois, la conférence de septembre organisée par l’Alfi fera un point exhaustif sur les derniers sujets brûlants dans le secteur des fonds d’investissement. Brésil et Brexit devraient faire partie des sujets vedettes de l’édition 2016.

104 ­—

É

C H R I S T IA N AS C H M A N

vénement incontournable pour l’industrie des fonds d’investissement, la Global Distribution Conference organisée en septembre par l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi, avec, depuis quelques années, ses homologues américain Nicsa et, plus récemment, hongkongais HKIFA) revêt, cette année, une dimension symbolique supplémentaire. Les 20 et 21 septembre aura en effet lieu la 25e édition de cette grand-messe internationale qui réunira encore quelque 800 délégués venus de toute la planète. Et comme si cela ne suffisait pas, un autre symbole fort ne manquera pas d’être relevé : celui d’une présidence désormais assurée par une femme, Denise Voss, élue à la tête de l’Alfi au printemps dernier, forte de plus d’un quart de siècle d’expérience dans le secteur au Luxembourg. Ce n’est certes pas, à l’échelle mondiale, une réelle révolution, puisque la National Investment Company Service Association (Nicsa), partenaire de longue date de l’Alfi dans l’organi-

— Septembre / Octobre 2016

sation de cette conférence « d’automne », a été présidée pendant plus de sept ans par Theresa Hamacher, experte reconnue, aujour­d’hui à la tête de sa propre société de conseil, Versanture Consulting. De là à dire que le secteur se fémini se davant age… L e nombre de femmes intervenant dans le cadre de cette conférence n’excède toujours pas la demi-douzaine sur la cinquantaine de speakers inscrits au programme. La diversité en matière de fonds d’investissement ne sera évidemment pas un sujet qui animera les conversations au cœur de l’Europe an Convention Center du Kirchberg. « Tomorrow’s global funds’ world » est le thème retenu pour l’édition de cette année qui, comme ses devancières, permettra de faire un tour le plus exhaustif possible des enjeux du secteur, vu depuis la lorgnette des asset managers, des distributeurs et des investisseurs. Les récents changements législatifs au Brésil (où il est désormais possible d’investir dans des véhicules finan-

ciers basés à l’étranger), l’émergence des fonds alternatifs réservés ou bien la maîtrise des coûts réglementaires supportés par tous les acteurs : les thématiques d’actualité ne manqueront pas une nouvelle fois. Mais il est à parier que le Brexit fera partie des points d’intérêt les plus flagrants, alors que l’impact de la sortie prévisible de la Grande-Bretagne de l’Union européenne reste encore plutôt flou. Vu du Grand-Duché, le thème est évidemment crucial, quand on sait que 16,6 % des fonds domiciliés au Luxembourg sont gérés depuis la Grande-Bretagne. Cela en fait la deuxième origine géographique des fonds luxembourgeois après les États-Unis. « La plupart des gestionnaires d’actifs au Royaume-Uni intervenant dans la distribution des OPCVM internationaux ont déjà des fonds domiciliés au Luxembourg ou en Irlande », indique Denise Voss dans le supplément spécial de cette édition de Paperjam dédié à la 25e Global Distribution Conference. Partant de là, on peut imaginer que les mouvements migratoires ne seront pas aussi importants que ce qui peut être craint. « Mais nous avons déjà quelques indications montrant que des gestionnaires d’actifs créent de nouvelles sociétés de gestion au Luxembourg ou bien renforcent celles déjà établies. » Mais au-delà de l’impact « matériel » immédiat, les conséquences du Brexit pourraient se mesurer à plus long terme dans le cadre du fonctionnement global de l’industrie en Europe. « Nous perdons un allié, estime la présidente de l’Alfi. Avoir le Royaume-Uni de son côté sur les questions de réglementation était très positif pour le bon fonctionnement de la distribution transfrontalière des OPCVM. » La démission du Britannique Jonathan Hill, en juin dernier, de ses fonctions de commissaire européen en charge de la stabilité financière, des services financiers et de l’union des marchés de capitaux (son portefeuille a été repris, provisoirement, par le Letton Valdis Dombrovskis) n’est pas nécessairement la meilleure nouvelle qu’ait connue le secteur financier ces derniers mois. EN RÉSUMÉ

À l’occasion de la 25e édition de la Global Distribution Conference organisée par l’Alfi en cette rentrée, les thématiques-clés du moment seront passées en revue. À commencer par les conséquences possibles de la sortie de l’UE de la Grande-Bretagne. Retrouvez toute l’actualité des fonds d’investissement dans le supplément de cette édition de Paperjam.



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AUDIT

Responsabilités partagées La nouvelle loi relative à la profession de l’audit va modifier substantiellement les pratiques des acteurs de la Place. Si les réviseurs d’entreprises sont les premiers concernés, les entités surveillées devront désormais, elles aussi, augmenter leur implication dans le processus, via leurs comités d’audit.

A

vec un petit mois de retard, seulement, sur le calendrier européen, le Luxembourg a transposé, au début de l’été, la directive 2014/56/UE et le règlement 537/2014/UE portant sur la profession d’audit. Le chantier n’a pas vraiment traîné en longueur, car le projet de loi a été déposé le 18 mars dernier et voté à l’unanimité de la Chambre des députés le 14 juillet, soit moins de quatre mois après. Il faut dire que le texte avait été minutieusement préparé en amont, un comité de travail réunissant professionnels et le régulateur planchant sur le sujet quasiment depuis l’adoption du texte à Bruxelles en avril 2014. « Globalement, le texte est conforme à nos attentes et va dans le bon sens par rapport à l’objectif d’amélioration de la qualité », résume Jean-Michel Pacaud, président de l’Institut des réviseurs d’entreprises (IRE). Il faut dire que les changements apportés vont quelque peu bouleverser une profession qui aime bien pouvoir s’asseoir sur un certain socle de stabilité. Parmi les points-clés figure désormais la limitation de la durée maximale

SAT ISFA C T I O N Jean-Michel Pacaud (président de l’IRE) : « Le texte est conforme à nos attentes et va dans le bon sens par rapport à l’objectif d’amélioration de la qualité. »

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— Septembre / Octobre 2016

d’un contrôle légal des comptes d’une entité d’intérêt public (c’est-à-dire les banques, assurances, sociétés et fonds d’investissement cotés en Bourse) à 20 ans, moyennant le respect d’une procédure d’appel d’offres passé un délai de 10 ans. « Une des complexités d’application de ces lois nationales au niveau européen est qu’il y aura probablement des situations à gérer dans lesquelles il y aura des conflits d’échéance de mandats au sein des groupes, sachant qu’il n’y a pas toujours concordance de calendrier avec les entités locales de ces groupes », observe M. Pacaud. Au Luxembourg, pour tous les mandats accordés entre juin 2003 et 2006, les procédures d’appel d’offres sont déjà en cours afin de respecter ces nouvelles obligations légales. Autre nouveauté : la fixation d’une limitation à 70 % de la part des honoraires « non audit » qu’a le droit de prester le contrôleur légal des comptes ou le cabinet d’audit auprès d’une entité dont elle assure également le contrôle des comptes. « Il s’agit d’une simple question de la réelle indépendance financière de l’auditeur vis-à-vis de son client, explique

M. Pacaud. Toutes les situations cohabitaient sur la Place et il est bienvenu que tout converge vers un quantum uniformisé. » L’ensemble de ces nouvelles règles instaurées par le législateur vise à améliorer la qualité de l’audit légal au sein de l’Union européenne. Cela passe, également, par l’amélioration de la valeur informative du rapport d’audit. Le réviseur ne pourra plus se contenter de formules « prêtes à l’emploi », mais il devra désormais détailler les « points-clés » de son audit, c’est-à-dire les risques significatifs identifiés pour l’entité contrôlée et la façon dont il a pu répondre à ces risques. Là aussi, une volonté d’harmonisation occupe les acteurs de la Place, notamment au sein du comité technique d’audit, une instance regroupant la CSSF et l’IRE. « Il s’agit d’établir un socle commun aux grands types d’entreprises et de secteurs d’activités, pour éviter que pour deux banques équivalentes, il y ait une trop grande différence dans le traitement de ces points-clés », indique Jean-Michel Pacaud. Les changements apportés par la loi vont néanmoins bien au-delà des seuls professionnels du marché, car au sein même des entités contrôlées, les comités d’audit se voient davantage responsabilisés par rapport à leur rôle vis-à-vis de l’audit externe. Ainsi sont-ils désormais en charge de la supervision de tout le processus d’élaboration et de production de l’information financière délivrée. « Ce n’est pas juste du blabla, prévient M. Pacaud. Les membres du comité d’audit sont désormais soumis au même cadre de sanctions administratives ou financières que les réviseurs. » En outre, ces comités d’audit devront désormais être obligatoirement composés, majoritairement, de membres indépendants à l’entité contrôlée. Un sacré chantier en perspective, aussi, pour l’Institut luxembourgeois des administrateurs, évidemment impliqué dans tout ce qui touche à l’amélioration des principes de gouvernance au sein des entreprises. EN RÉSUMÉ

La loi du 23 juillet 2016 relative à la profession de l’audit apporte de substantiels changements dans le cœur de la profession. Objectif : améliorer la qualité de l’audit légal au sein de l’UE. Les professionnels au Luxembourg sont déjà à pied d’œuvre pour rester dans les clous.

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KIRCHBERG

BNP Paribas prend ses aises Le groupe a pris possession, début juillet, de ses nouveaux bâtiments au Kirchberg, ce qui lui permet de regrouper près de 3.500 collaborateurs sur un seul et même site.

C’

est désormais sur 99.000 m2 que le groupe BNP Paribas s’étend sur le plateau de Kirch­ berg. Aux côtés du siège historique de BGL (le Kronos), inauguré en 1995, il a en effet pris possession, ces derniers mois, de deux nouveaux bâtiments, eKinox et oKsigen : une tour de six étages située sur l’avenue J.F. Kennedy et une autre de 14 étages située du côté de la rue Edward Steichen. Cette extension, que l’on doit à M3 Architectes, en collaboration avec le bureau d’études Goblet Lavandier (pour un budget global de 200 millions d’euros), a été inaugurée au début de l’été. Un bâtiment supplémentaire de 18.000 m2 est également dans les tuyaux. Pour l’heure, seuls le socle et les sous-sols ont été construits, et rien ne devrait sortir de terre dans l’immédiat. C’est ainsi que quelque 3.500 collaborateurs du groupe, jusqu’alors éclaté sur plusieurs sites, sont désormais regroupés. Les seuls à ne pas avoir intégré ce siège sont les personnels des différentes agences, ainsi que les 200 personnes travaillant pour l’activité assurance de Cardif Lux Vie, qui restent dans leurs locaux de l’avenue de la PorteNeuve. La cérémonie d’inauguration n’a pas manqué d’allure, avec la présence de pas moins de trois ministres : Xavier Bettel (Premier ministre), Étienne Schneider (Économie) et Pierre Gramegna (Finances).

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FINANCE ISLAMIQUE

Le piège de la complexité JEAN - MICHEL LALIEU |

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* « finance islamique » en arabe

Le Luxembourg a misé sur la finance islamique comme outil de diversi­ fication, mais les investisseurs se font encore attendre.

L

e Luxembourg a espéré, depuis plusieurs années, l’implantation d’une banque islam i qu e s u r s o n s o l . Un événement susceptible de conforter sa place dans le secteur de la finance islamique sur laquelle le pays mise, entre autres, pour assurer sa diversification. Ce ne sera sans doute pas pour tout de suite. Car après des années d’euphorie avec des progressions à deux chiffres du secteur, la tendance est désormais à la stagnation. La Malaisie, principal promoteur de ce type de finance apparu dans les années 1960 avec la volonté de respecter les principes de la charia, est en crise tandis que les pays du Golfe subissent le contrecoup de la chute des prix du pétrole. À la Bourse de Luxembourg, le lancement du premier sukuk date de 2002. Depuis, 20 « obligations islamiques » ont été lancées depuis cette plateforme. « Mais nous n’avons plus connu de nouvelle émission depuis 2014 », observe Hubert Grignon Dumoulin, membre du comité de direction. Cette année-là, elle en avait connu quatre, dont une du gouvernement luxembourgeois. Il avait voulu montrer l’intérêt et l’expertise du pays en lançant le premier sukuk souverain en euros. Dans le secteur des fonds d’investissement également, la Place s’est positionnée depuis 2007 en tant qu’expert. Actuellement, 49 unités de fonds sont actives pour un total d’environ 2,3 milliards d’euros. « Il faut cependant se rendre à l’évidence : 10 ans après la création d’un environnement idéal pour lancer de tels fonds, ils n’ont pas connu le 110 ­—

Basé sur les règles de la charia et, en fin de compte, assez complexe, ce modèle fait pour l’instant du surplace.

FINANCE ISLAMIQUE, MODE D’EMPLOI Interdiction du prêt à intérêt – L’argent ne peut pas procurer des bénéfices par lui-même. Prêter de l’argent ne doit pas offrir un rendement. L’idée est donc de partager le risque entre les différentes parties. Adossement à des actifs réels – Pour réduire l’élément de risque de toute transaction financière, celle-ci doit toujours être adossée à des actifs réels et échangeables. Exclusion des activités illicites – L’ensemble des activités et biens interdits par la charia ne peuvent faire l’objet de transactions ni servir de garanties : l’alcool, l’armement, les drogues, la prostitution, la viande de porc et ses dérivés… Interdiction du risque excessif – Les parties doivent connaître la valeur exacte de leurs échanges. Une exigence qui empêche donc toute activité spéculative, avec une part de chance (ou de hasard) ou liée à un risque excessif.

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succès et le développement initialement escomptés », constate à son tour Germain Birgen, head of business development à la Banque de Luxembourg et président du comité Middle East & Islamic Finance au sein de l’Alfi. Il n’est cependant pas question de parler d’échec à ce niveau. Les compétences ont été développées et le Luxembourg est reconnu internationalement comme une Place importante sur ce segment. « Nous ne sommes pas un centre bancaire islamique, nous sommes un centre financier international qui dispose d’une compétence poussée en finance islamique, elle fait partie de notre toolbox », insiste Eleanor de Rosmorduc, responsable du dossier pour Luxembourg for Finance (LFF). Selon elle, si le Luxembourg n’abrite pas de banque islamique, c’est avant tout parce qu’il n’y existe pas la population musulmane suffisante pour lui permettre d’exister. « Mais, précise-t-elle, la principale difficulté pour le secteur au Grand-Duché, c’est surtout que les acteurs qui pourraient alimenter ce secteur ne sont pas basés au Luxembourg, mais au Moyen-Orient et en Asie. C’est cependant en train de changer. » Le problème actuellement vécu par la finance islamique n’est donc pas lié au modèle grand-ducal. Ces pratiques, qui se veulent strictement liées aux principes de la charia (voir encadré), débouchent sur des produits complexes – obligation de supervision par un conseil charia, adossement des obligations à des biens tangibles, etc. – qui offrent une rentabilité moindre que celle

offerte par les banques conventionnelles. « En Europe, les produits proposés ont été développés ailleurs pour des populations qui vivent dans des environnements différents, poursuit Eleanor de Rosmorduc. Les responsables européens devraient donc avoir le courage de l’innovation pour imposer des produits de finance islamique qui correspondent aux attentes des clients musulmans en Europe et, surtout, qui assurent une certaine standardisation. » Crise de croissance ? Germain Birgen constate également un souci de standardisation au niveau global des règles à appliquer et un manque d’intérêt des investisseurs musulmans sans doute lié au fait que « leurs performances n’ont pas forcément été identiques, voire meilleures que celles des fonds conventionnels ». Pour l’instant, en tout cas, les institutions financières souffrent d’un problème de taille et donc d’économies d’échelle qu’elles vont devoir résoudre pour se développer. « Une solution au niveau des fonds pourrait venir d’un rapprochement entre la finance islamique et la finance éthique, socialement et environnementalement responsable », pointe encore la responsable du dossier chez LFF. À ce moment, les investisseurs institutionnels et les fonds de pension la regarderont avec plus d’intérêt. EN RÉSUMÉ

Après des débuts prometteurs, la finance islamique tourne pour l’instant au ralenti. Au Luxembourg comme partout ailleurs dans le monde. Son modèle reste trop complexe et différents événements poussent les investisseurs à réduire leurs fonds.


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CITIBANK LUXEMBOURG

Continuité assurée J E A N - M I C H E L GAU D R O N |

Un an après sa prise de fonction à plein temps à la tête de la banque américaine, Alberta Brusi surfe sur l’élan de croissance insufflé par ses prédécesseurs. Présente depuis près de 50 ans au Luxembourg, la banque s’investit beaucoup dans le domaine de l’éducation financière.

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M A R I O N D E S SA R D

lle fait partie des rares femmes occupant, au Luxembourg, les fonctions de CEO d’une institution financière. Si Colette Dierick (ING Luxembourg) et Françoise Thoma (BCEE) ont rejoint ces dernières semaines ce cercle pour le moins fermé, Alberta Brusi, pour sa part, a été nommée à la tête de Citibank en juin 2015 (succédant à Pervaiz Panjwani, promu à Londres en tant qu’Emea global funds head au sein du groupe) et occupe pleinement ses fonctions depuis septembre de la même année, soit désormais un tour complet du soleil. Cette Italo-Canadienne de 48 ans est entrée au sein du groupe Citi en 1996 et y a fait toute sa carrière. Au moment de rejoindre le Grand-Duché, elle officiait en tant que chief of staff, chief administration officer et technology head au sein de la banque à Milan. C’est peu dire que le changement de culture et d’environnement a forcément été de taille entre le cœur ardent de la Lombardie et le Luxembourg. « Mais j’ai été positivement surprise de trouver, au Grand-Duché, un environnement ouvert et accueillant, et un ensemble de décideurs économiques et politiques qui œuvrent

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tous, à leur niveau, pour le développement de la Place », explique-t-elle. En arrivant il y a un an, Mme Brusi a trouvé une banque en train de finaliser la mise en œuvre du changement stratégique global opéré depuis quelques années, destiné à rendre Citi « plus sûre, plus petite, plus simple, plus forte et plus souple ». « Nous avons travaillé notamment à l’alignement entre les technologies et les métiers au sein de plateformes globales de ser vices, explique Mme Brusi. Cela a concerné tout aussi bien le volet ‘produits’ que l’aspect ‘vente’, mais aussi les services aux investisseurs. Dans le même temps, évidemment, nous continuons à viser la croissance de nos activités. » Pour mettre toutes les chances de son côté, Citi Luxembourg a d’ailleurs fait appel à une pointure pour occuper la fonction de head of investor services nouvellement créée, en la personne de Jervis Smith. Cet Anglais compte plus de 22 années de présence au sein du groupe, où il a occupé de nombreuses responsabilités commerciales et managériales un peu partout dans le monde (et depuis trois ans à Hong Kong en tant que head of sales, securities services pour

la zone Asie-Pacifique). « Cette arrivée n’est pas anodine et montre vraiment à quel point notre stratégie de croissance est fortement structurée ici, aussi bien auprès des clients existants que vers les nouveaux clients à conquérir. » Citibank mise, tout naturellement, sur son réseau international : la banque est présente dans plus de 100 pays (dont plus de 60 sur le cœur de métier des services sur titres) et compte des connexions avec plus de 400 systèmes de clearing à travers le globe. « Cela fait que nous sommes connectés pratiquement 24 h/24 et 7 j/7 avec tous nos clients, et c’est le cas aussi pour nos équipes ici au Luxembourg. Dans le contexte économique global très incertain que nous vivons actuellement, nous voyons beaucoup d’opportunités dans l’accompagnement de nos clients multinationaux qui ont leur quartier général au Grand-Duché. » À la tête d’une équipe d’environ 150 personnes, Mme Brusi revendique un style de management très orienté « consensus ». « Je fais attention à écouter tous les avis, m’asseoir autour d’une table et discuter de toutes les possibilités avant de trancher et construire une décision basée à la fois sur le respect de chacun et qui concentre un maximum d’opinions convergentes. Cela prend parfois un peu plus de temps, mais c’est essentiel pour moi. » Désireuse de pouvoir rester quelques années dans ses fonctions (son prédécesseur avait été promu à Londres à peine 18 mois après sa nomination), Alberta Brusi entend également ancrer toujours davantage une banque présente dans le paysage local depuis bientôt un demi-siècle (elle s’y est établie en 1970). Non pas au travers de sponsorings ostentatoires (même si Citi est déjà un contributeur actif dans l’initiative Jonk Entrepreneuren, par exemple, dont le président n’est autre que Charles Denotte, un ancien country manager de la banque), mais davantage en travaillant sur le contenu et les échanges de savoir-faire. C’est ainsi que la banque a organisé la venue, dans le cadre de la conférence de printemps de l’Alfi de mars dernier, de Lyron Wahrmann, qui dirige le marketing innovation lab du groupe à Tel-Aviv (Israël). « Nous apportons un soin tout particulier aux domaines touchant à l’éducation financière et nous souhaitons contribuer aux réflexions et aux initiatives allant dans le sens d’un développement de ces activités. » EN RÉSUMÉ

En l’espace d’une année, Alberta Brusi a pris ses marques à la tête de Citibank Luxembourg. Dans un style de management très consensuel, elle poursuit le développement des activités de la banque américaine en ciblant notamment les groupes internationaux ayant leur quartier général au Grand-Duché.



PLACE FINANCIÈRE

JEAN FUCHS

L’hyperbole des talents JEAN - MICHEL LALIEU |

JULIEN BECKER

16 ans après la création de Fuchs & Associés, Jean Fuchs peut se targuer d’avoir gagné son pari.

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Parti seul, il gère désormais une équipe de 130 personnes, pour laquelle il revendique la liberté d’initiative.

epuis un an, il l’admet, il ne franchir la frontière pour une première parle plus que de ça : la expérience professionnelle. Les choses chasse. À 62 ans, Jean Fuchs se sont d’ailleurs mises en place assez avoue un coup de foudre qui naturellement, puisqu’il a été recruté lui fait quitter le bureau à des heures sur le campus universitaire par le direcraisonnables et occupe une large part teur de Paribas. « Je pensais venir pour de ses week-ends. Quand il ne s’agit pas deux ou trois ans. » 35 ans plus tard, il se carrément de déplacements dans les déclare content d’être resté sur la Place pays de l’Est. « Depuis 35 ans, j’ai passé luxembourgeoise, dont il met en exergue de 12 à 14 heures par jour au bureau. le dynamisme. Aujourd’hui, je prends le temps de sillonner les champs et de parcourir la forêt. Liberté d’action J’ai vraiment l’impression de retrouver le Mais pour survivre, il devait tracer sa sens de la nature », concède-t-il. propre voie. Après 14 années chez PariUne passion, il le sait, qui ne fait pas bas et cinq autres chez Atag, un gestionl’unanimité, mais il a ses raisons, qui naire de fortune d’origine suisse, il fait seraient par contre trop longues à expli- le pari de lancer sa propre structure. « Je quer ici. Ceci dit, le fondateur et direc- suis plus entrepreneur que banquier, justeur général de Fuchs & Associés a gardé tifie-t-il rétrospectivement. J’aime avant un œil dans le viseur pour sa cible tra- toute chose prendre les problèmes à brasditionnelle : le secteur bancaire. À qui il le-corps et arriver à une solution concrète. » Parti seul reproche sa lourdeur et son manque de dans l’aventure, il n’a dynamisme. « Ses prapas écouté les mestiques remontent encore sages de prudence qui « Je suis plus aux Médicis et à Napovenaient de toutes parts et a lancé sa léon. » Même si, il le entrepreneur sent, « la révolution finpetite coque de profesque banquier. » tech qui se met en place sionnel du secteur va tout chambouler ». financier à l’assaut de Et il sait de quoi il l’océan, au tournant du parle. Il a lui-même quitté le monde ban- millénaire. « C’était la bonne époque. Et caire, « frustré » de sa complexité. Ori- je continue à penser que ce type de strucginaire de Strasbourg, Jean Fuchs étudie ture est bien plus adapté pour évoluer dans sa ville et y rencontre sa future dans le secteur de la banque privée. » épouse, Éliane (l’actuelle présidente de Les chiffres lui donnent au minimum l’association Femmes Leaders Luxem- 130 fois raison : le nombre de collaborabourg), également étudiante. C’est elle, teurs qu’il a pu engager depuis. Quant dont le père est fonctionnaire européen, au chiffre d’affaires, il a doublé tous les qui le convainc de s’intéresser à Luxem- cinq ans. Et, faisant preuve d’un solide bourg où elle a vécu une partie de sa aplomb, il annonce sans hésiter que la jeunesse. Il suit son conseil et décide de progression va continuer au même 114 ­—

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Convaincu par son modèle d’affaires, il entend continuer à doubler le chiffre d’affaires tous les cinq ans.

CHANGEMENT D’ÉPOQUE Même s’il se montre optimiste pour l’avenir de son entreprise, Jean Fuchs reste conscient des difficultés auxquelles le secteur doit désormais faire face. « Que ce soit au Luxembourg, en Belgique ou en Suisse, les marges se réduisent, la rentabilité stagne, voire faiblit. » Pour contrer cette tendance, les plus forts vont devoir se renforcer. La consolidation est en route et Fuchs & Associés a déjà pris sa place dans le mouvement en intégrant récemment la société Inter Invest, une émanation de KPMG qui emploie cinq personnes. Elle envisage aussi d’étendre son développement international en collaborant avec des gestionnaires qui souhaitent développer leur marché national. « Il ne s’agit pas pour l’instant d’ouvrir des filiales ou des succursales, mais dans un avenir plus lointain pourquoi pas », analyse le financier. Enfin, il observe, sarcastique, le mouvement réglementaire venu de Bruxelles, qui impose des lourdeurs qu’il juge excessives. « Le secteur est surréglementé. C’est non seulement exagéré, mais c’est aussi inutile. On n’enlève pas le facteur risque, par contre on incruste dans la tête des gens que le monde bancaire est truffé de tricheurs. »

rythme, au moins au cours des 5 à 10 prochaines années. Il parle d’ailleurs déjà d’une très belle année 2016, qui devrait connaître une progression de 25 à 30 %. Le secret de la réussite ? La confiance envers les collaborateurs et l’autonomie d’action qui leur est accordée. « Mon but était en quelque sorte de réaliser une association de petits commerçants de la finance. Nos collaborateurs sont tous de vrais chefs d’entreprise à qui on accorde une totale autonomie d’initiative », explique Jean Fuchs, jouant autant sur la corde humaniste que financière. Sa recette, poursuit-il, est de laisser faire aux gens ce qu’ils font le mieux. « Nous leur offrons l’infrastructure et l’accompagnement administratif. Après, c’est comme dans la Bible : vous avez des talents, à vous de les faire fructifier. » Une manière d’accorder de la liberté et des responsabilités, ce qui, selon lui, correspond à la véritable manière de fonctionner du genre humain. « On a beaucoup trop industrialisé le fonctionnement de nos entreprises, note le financier. Les gens n’y sont pas motivés, ça ne correspond pas à leur système naturel. Regardez les banques : les gens ont trop de compétences, on doit les brider. » Avec son équipe de 130 personnes, il estime, de son côté, avoir toujours la bonne personne sous la main pour résoudre un problème. Ce qui lui a permis de monter différentes structures par la suite – dans l’assurance-vie, le family office ou l’administration de fonds – en limitant les coûts.

Faire les bons choix

« Fuchs », c’est le renard en langue allemande, comme le rappelle, par une jolie


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pirouette graphique, le logo de l’entreprise. Et s’il n’en revendique pas la ruse, Jean Fuchs en a au moins hérité le flair aiguisé. Celui par exemple qui l’a poussé, en 2008, à ouvrir quasi simultanément des bureaux à Bruxelles et Genève, pour battre à nouveau les banques privées sur le terrain de la souplesse et de l’initiative vis-à-vis des clients. Celui encore qui l’a poussé à importer au Luxembourg le concept du family office au début de la décennie, parfaitement en ligne avec la volonté du pays d’attirer les plus grandes fortunes. « J’avais découvert le fonctionnement des family offices à Londres et Genève et cela m’a séduit. Dans le family office, on s’intéresse globalement à la vie du client. C’est bien plus intéressant et plus important que de voir uniquement la gestion de ses finances. » Flair toujours, celui qui lui laisse entrevoir les deux prochaines révolutions dans la finance luxembourgeoise. « Il va falloir regarder vers le private equity, ce qui est coté ne rapporte plus assez », pointe-t-il en premier. Quant au second grand changement, il concerne l’évolution technologique, avec l’arrivée des robo-advisors qui permettront l’automatisation des opérations d’investissement et des applications, laissant aux clients la possibilité de suivre l’évolution de leur portefeuille quasi instantanément. « Ça ne va pas nous faire devenir plus riches, nos clients non plus. Mais si on ne le fait pas, on est mort ! » Fuchs & Associés, c’est aussi une histoire de famille. Au niveau du capital d’abord, pour préserver la sacro-sainte indépendance et la rapidité de décision. Au niveau des personnes ensuite. Père de deux enfants – Timothé et Emmanuelle –, Jean Fuchs a transféré son fils d’une grande banque de la Place il y a plusieurs années. Depuis, celui-ci a développé Fuchs Asset Management, le cinquième pilier du groupe qui assure l’administration pour des gérants de fonds et emploie déjà 10 personnes. « C’est clairement dans la philosophie de l’entreprise. Tout le monde est incité à développer des initiatives », commente son fondateur, toujours avide de trouver de nouveaux collaborateurs doués. Et visiblement pas à court de nouvelles idées pour dégainer plus vite que les grandes banques. Et si finalement c’était un banquier qui lui avait inoculé l’amour de la chasse... ? EN RÉSUMÉ CONF I ANCE ET AUTONOM I E Aux commandes de Fuchs & Associés qu’il a créé il y a 16 ans, Jean Fuchs reste convaincu du choix de modèle et incite les jeunes talents à s’y épanouir.

Frustré par les lourdeurs du fonctionnement des grandes institutions bancaires, Jean Fuchs a développé son propre modèle en l’an 2000 pour gagner en souplesse et dynamisme. Il gère aujourd’hui une équipe de 130 collaborateurs sur qui il compte pour développer leurs talents. Avec une grande liberté d’action.

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STATISTIQUES

La banque privée en 4 chiffres J E A N - M I C H E L GAU D R O N |

MAISON MODERNE

Le cluster Private Banking Group de l’ABBL a publié cet été les données 2015 du secteur. Focus sur quatre d’entre eux.

ACTIFS SOUS GESTION

ORIGINE GÉOGRAPHIQUE

Au printemps 2008, l’optimisme était de mise. L’objectif de 1.000 milliards d’actifs sous gestion était envisagé à l’horizon… 2015 par les professionnels au Luxem­ bourg. Lehman Brothers est passé par là, et tous les piliers d’une croissance alors évidente ont été sérieusement rabotés. Au final, avec 351 milliards d’actifs enregistrés en 2015, le secteur affiche tout de même une croissance sur un an de plus de 10 % et une progression continue depuis 2008 de plus de 70 %.

Les professionnels de la banque privée au Luxembourg n’ont jamais cherché à limiter leur périmètre de chalandise à la seule Grande Région et aux pays limitrophes. En 2015, près d’un tiers de la clientèle provient du « reste du monde » (hors Europe), alors que cette proportion n’était que d’à peine un sixième en 2011. Le quatuor Luxembourg-Belgique-France-Allemagne fournit tout de même 38 % de la clientèle des banquiers privés du pays (contre 43 % en 2011). 100 %

351 Mrds €

Luxembourg ■

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22 %

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289 Mrds €

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Belgique / France / Allemagne ■

225 Mrds €

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Autres pays de l’UE ■

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50 % 40 %

2011

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Actifs multijuridictionnels ■

22 %

2015

2011

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30 % 20 % 10 % 0 %

NOMBRE DE CLIENTS

RÉPARTITION DES ACTIFS

« De manière générale, et le Luxembourg ne fait pas exception à cette tendance, les activités de banque privée ont été remodelées et se sont recentrées ces dernières années », constate l’étude du Private Banking Group. Moins de clients, mais plus fortunés : telle est l’évolution naturelle consécutive au changement de paradigme dans le secteur et aux nouvelles dispositions en matière d’échange d’informations fiscales. Le nombre de clients aux avoirs compris entre 100.000 et 500.000 euros a chuté de moitié entre 2011 et 2015… 275.000 TOTAL 250.000

De 57 % en 2011, la part du total des actifs sous gestion détenus par des clients ayant plus de 5 millions d’euros en portefeuille est passée à 71 % en 2015. À l’inverse, la part du total des actifs sous gestion détenus par des clients ayant un million d’euros ou moins en portefeuille est passée de 24 % en 2011 à 12 % en 2015. « Le processus de transformation du secteur, même s’il a été entamé il y a quelques années déjà, n’est pas encore finalisé », prévient le Private Banking Group.

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250.001 - 500.000 € ■

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500.001 - 1.000.000 € ■

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1.000.001 - 5.000.000 € ■

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200.000 175.000 150.000 100.000 - 250.000 €

125.000 100.000 75.000

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500.001 - 1.000.000 € 1.000.001 - 5.000.000 € 5.000.001  €

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5.000.001 - 10.000.000 € ■ 10.000.001 - 20.000.000 € ■

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20.000.001 € et + ■ 2011

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S O U R C E  : C S S F  /  A B B L P R I VAT E BA N K I N G S U RV E Y 2 0 1 6

2008

Reste du monde ■



PLACE FINANCIÈRE

PUBLICATION

Droit de réponse E Q U I S P E C IA L I Z E D AS S E T M A N AG E M E N T

Nous publions ci-après le droit de réponse demandé, en application de la loi du 8 juin 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, par la société Equi Specialized Asset Management (Equisam), suite à la publication de l’article « Sif comme… siphonage » publié en mai dans Paperjam.

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QUI SPECIALIZED ASSET MANAGEMENT S.A. (EQUISAM) entend corriger les erreurs et lacunes de l’article « Sif comme... siphonage » publié dans l’édition de Paperjam de mai 2016 page 96 (l’Article), erreurs et lacunes qui permettent ensuite de présenter deux administrateurs d’EQUISAM et par conséquent indirectement EQUISAM et le fonds d’investissement EQUI SICAV SIF SCA (EQUI) géré par EQUISAM, comme ayant activement participé à et bénéficié d’une prétendue fraude qui intéresse et devrait concerner, au premier chef, un autre fonds d’investissement ENEA SICAV SIF (ENEA SIF) qui a, indirectement via EQUI, investi une partie importante de ses fonds sous gestion dans son propre gestionnaire, ENEA INVESTMENT MANAGEMENT S.A. (ENEA) : - Pour illustrer l’Article de deux pages, une photographie d’un hôtel, couvrant une demi page, est insérée sous le titre en indiquant sur la photographie « l’hôtel (...) a été financé grâce à des subventions de la région calabraise » puis l’auteur précise à la fin de l’Article consacré à une prétendue fraude commise au détriment des actionnaires d’ENEA SIF que « le compartiment Xantho Funds avait été investi directement à 99% dans [une société luxembourgeoise] détenant l’hôtel ». La présentation ainsi faite accrédite l’idée, fausse et dénigrante, que Xantho Funds a quelquechose à voir avec la fraude concernant ENEA SIF (l’objet de votre article) et que ce sous-fonds « siphonne » les deniers publics. Cette présentation est trompeuse et fallacieuse. Xantho Funds n’a absolument rien à voir avec la fraude alléguée et n’a absolument jamais eu aucune relation ni aucun rapport avec le fonds ENEA SIF, ENEA, leurs administrateurs et leurs investisseurs. Il n’a jamais gaspillé voire détourné d’argent public ;

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- L’Article indique  : « un premier liquidateur [d’ENEA SIF], Kinetic Partners (Luxembourg), avait jeté l’éponge au bout de cinq jours ». Cette affirmation est inexacte puisqu‘il était liquidateur entre avril 2013 et avril 2015 ; - L’Article mentionne : « [ENEA SIF] dont tous les actifs avaient été investis dans un autre FIS, toujours à Luxembourg, [EQUI SAM] et son compartiment I4BL » puis « deux administrateurs d’Equi (M. Montanari et M. Panzeri) ont activement participé à cette fraude : en leur qualité d’administrateurs des sociétés intermédiaires, ils avaient connaissance de ce schéma ». Ces affirmations sont inexactes et incomplètes puisque l’investissement initial a été réalisé non par ENEA SIF mais par une banque luxembourgeoise et l’investissement n’a pas été réalisé dans EQUISAM, qui n’est pas un Fonds, mais dans le sous-fonds I4BL d’EQUI. Cette banque n’a d’ailleurs jamais indiqué à l’époque agir en tant que prête-nom ou pour le compte d’ENEA SIF. Ce n’est qu’une fois les problèmes découverts bien après les souscriptions qu’EQUI entendra parler d’ENEA SIF. Comment EQUI, EQUISAM et ses administrateurs pouvaient-ils savoir qu’ENEA SIF utilisant un prêtenom était l’investisseur réel et son gestionnaire le bénéficiaire final de l’investissement ? Comment pouvaientils participer activement à cette prétendue fraude puisqu’ils ignoraient le schéma exact contrairement à ce qui est allégué dans l’Article ? - L’Article mentionne : « [Enea] a ensuite réinvesti les actifs [reçus d’EQUI] dans deux sociétés de titrisation [gérés par deux administrateurs d’EQUI] » (ce qui accréditerait l’idée fausse qu’EQUI, EQUI SAM ou ses administrateurs auraient participé et profité de la fraude alléguée et perpétrée par le groupe ENEA). Cette affirmation est parfaitement inexacte et fallacieuse. ENEA n’a JAMAIS investi, directement ou indirec-

tement, ni dans les deux sociétés de titrisation, ni dans EQUI, ni dans EQUISAM ni dans aucune société ayant un lien avec ces dernières ; - L’Article mentionne : « le 16 juin 2015, les victimes organisées, adressent une mise en demeure à EQUI qui l’ignore ». Après vérification auprès de l’agent administratif et domiciliataire d’EQUI, ni EQUI ni EQUISAM n’ont reçu une quelconque mise en demeure des victimes d’ENEA SIF ou des investisseurs du sous-fonds I4BL à cette date. EQUI ou EQUISAM n’ont jamais eu de contact avec lesdites victimes non identifiées qui sont apparemment victimes des agissements d’ENEA SIF lequel n’est pas actionnaire d’EQUI  ; - L’auteur de l’Article remarque : « l’assignation pour fraude et violation de la loi sur les fonds d’investissement spécialisés (absence de diversification) lancée par Enea Sicav remontait au 24 septembre 2015 et visait [EQUI] et [EQUISAM] ainsi que [deux administrateurs d’EQUISAM]. Cette procédure n’a eu aucun effet, pas plus qu’elle ne produisit la compassion des promoteurs pour les pousser à rendre l’argent volatilisé sans un mille-feuille juridique destiné précisément à tromper les investisseurs ». L’auteur de l’Article omet de préciser que ni les administrateurs du fonds ENEA SIF (à l’origine de la prétendue fraude), ni le gestionnaire du fonds ENEA (bénéficiaire des fonds gérés par ENEA SIF et donc de la prétendue fraude), ni aucun prestataire du fonds ENEA SIF n’ont été assignés ; - L’Article indique : « le 5 février 2016, lors de l’assemblée générale d’EQUI, les comptes du fonds font état d’une valeur nette d’inventaire de 6.65 millions pour le seul compartiment I4BL. Les investisseurs reprennent espoir. ENEA SICAV détenant la quasi-totalité de ce compartiment, ils pensent que les fonds suffiront à rembourser leurs demandes de rachat... Or, 10 jours après l’AG, c’est la douche froide : un courrier d’Equi adressé à la liquidatrice


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signale une diminution d’au moins 90% de la valeur nette d’inventaire ». Cette présentation est là encore erronée et trompeuse. Dans les comptes annuels d’EQUI de 2013, il était très clairement précisé en plusieurs endroits que la valeur des investissements de I4BL dans ENEA étaient proches de « zéro », que la VNI du sous-fonds I4BL indiqué devait être dépréciée d’au moins 90% et que cette VNI était d’ailleurs suspendue. Ce point a encore été oralement rappelé lors de l’assemblée à laquelle la liquidatrice d’ENEA SIF représentant la banque actionnaire du sous-fonds a pourtant participé. Ce rappel et cette mise en garde figurent d’ailleurs dans le procès-verbal dressé et dans le rapport du réviseur joints aux comptes annuels examinés. Ces derniers pouvaient être préalablement consultés par tout actionnaire d’EQUI ; - L’Article mentionne : « le rapport sur les comptes 2013 du réviseur (...) Grant Thornton signe l’arrêt de mort du fonds ». Il est utile de préciser que les comptes 2012 similaires en tout point aux comptes annuels 2013 (où figuraient exactement les mêmes investissements du sous-fonds concerné et où les mêmes méthodes d’évaluation étaient retenues) ont été avalisés par Grant Thornton sans

la moindre remarque. Ce virage à 180° d’une année sur l’autre, une fois connue les difficultés financières d’ENEA est un peu facile, tardif, aberrant et douteux quant au véritable but poursuivi ; - Ni EQUI ni EQUISAM (disposant pourtant de locaux et d’employés à Luxembourg), bien que mis en cause à titre principal dans l’article, n’ont été contactés en temps utile par l’auteur de l’Article qui n’a d’ailleurs jamais posé aucune question précise à ce sujet ni cherché véritablement à se mettre en relation avec EQUI, EQUISAM ou ses employés. C’eût été la moindre des choses comptes tenu des accusations et des considérations dénigrantes portées dans l’Article à l’encontre d’EQUI et d’EQUISAM que de vérifier auprès des personnes morales directement mises en cause la véracité et le caractère plausible des allégations faites par d’autres personnes qui sont reprises pour argent comptant dans l’Article ou au moins de leur laisser la possibilité de s’expliquer. Cela n’était pourtant pas bien difficile puisque dans l’Article, il est indiqué qu’EQUI et EQUISAM ont pignon sur rue au Grand Duché (ce qui pour une fois est exact). EQUI et EQUI SAM ont été seulement informés fin avril 2016 que l’auteur de l’Article avait écrit un cour-

riel de trois lignes le 15 avril 2016 au conseiller en investissement suisse d’EQUI indiquant chercher à contacter Messieurs PANZERI et MONTANARI pour une fraude concernant ENEA SIF, courriel auquel M. PANZERI a répondu le jour même en demandant à ce que l’auteur de l’Article soit plus précis et spécifique quant aux raisons motivant cette prise de contact. Aucune suite ni réponse n’ont d’ailleurs été données à ce courriel ; - EQUI et EQUISAM via leur prestataire en Suisse, à leur connaissance, sont les seuls à avoir déposé une plainte en Suisse à l’encontre de la société ENEA. Ils ont proposé, en janvier 2014, aux investisseurs du sous-fonds I4BL de procéder à un rachat en nature et de restituer à ces mêmes investisseurs les investissements réalisés en nature. Ce rachat en nature a été refusé par le principal investisseur (le liquidateur d’ENEA SIF représentant la banque prête-nom). Indirectement et apparemment, ENEA SIF (à l’origine de la prétendue fraude) représentée à l’époque par son liquidateur et gérée par ENEA (le bénéficiaire de la prétendue fraude) ne voulait pas in fine via son prête nom récupérer les obligations émises par son propre gestionnaire !

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PICTURE REPORT

Plus de photos en ligne sur : www.paperjam.lu

R OTO N D E S   /  M I K E Z E N A R I 3 6 P H OTO S S U R PA P E R JA M . L U

29.06.2016 V E R N I S S A G E D E L’ E X P O S I T I O N MILK & MONEY L’exposition Milk & Money, consacrée aux marques luxembourgeoises étroitement liées à l’identité du pays, s’est tenue du 29 juin au 28 août au sein des Rotondes.

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PICTURE REPORT

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30.06.2016 – CERCLE CITÉ

PRIX DU CYEL 2 016

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1 Patrick Wies (KPMG) 2 Patrick Goldschmidt (échevin de la Ville de Luxembourg) 3 Christine Hansen (Sleep like a baby), Patrick Rahme (All Square), Julien Brunel (MilepaKr), Raphael Frank (Motion-S) 4 Julien Brunel (MilepaKr), lauréat 5 Paulo Oliveira (ILRB SGPS) 6 Artur Sosna (Inspiring Speaker, président du Luxembourg-Poland Business Club), Françoise Hontoy ( JCI Luxembourg), Xavier Buck (Datacenter Luxembourg, président du jury Cyel) et Marco Houwen (BHS Services) 7 Raphael Frank et Guido Von Scheffer (Motion-S) 8 Les finalistes, le jury et les sponsors 9 Didier Colin ( JCI Luxembourg) 10 François Rimlinger (Eurofoil) 11 Corinne Migueres (Atout Image Conseil) et Harald-Sven Sontag ( JCI Luxembourg)

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SGG LUXEMBOURG SUMMER EVENT

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ERIC CHENAL 6 1 P H OTO S S U R PA P E R JA M . L U

1 Aurélie Zambeaux (SGG Luxembourg) 2 Danelle Caruana et Rob Toonen (SGG Luxembourg) 3 Alexander Thompson (SGG Luxembourg) 4 Nina Kleinbongartz ( JP Morgan) 5 Jean-Philippe Drescher (D Law)

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Septembre / Octobre 2016 —

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PICTURE REPORT

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30.06.16 – MAISON DU SAVOIR

2e FORUM MIND & MARKET NELSON COELHO 4 8 P H OTO S S U R PA P E R JA M . L U

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1 Gary Cornelius, Dr. Patrice Caire et Alexander Eyjolfsson (Luxembourg United) 2 Audrey Alioua (Deloitte) et Edouard Delhaize (Aquachiara) 3 Olivier Selis (Lux Future Lab) et Valentin Quisquater (Seerus) 4 Philip Grother (Stepping-stone Luxembourg) 5 Dr Pouyan Ziafati (Lux AI), Antoine Hron (Luxinnovation), Dr Aida Nazarikhorram (Lux AI), Emmanuelle Petit (Deloitte Luxembourg) et Jean-Marc Simoens (Mind & Market Belgique) 6 Andreea Monnat (Fonds national de la recherche) 7 Marie-Françoise Terlier (ArcelorMittal), Virginie Michielsen et Valérie Tollet (Deloitte Luxembourg) 8 Nathalie Reuter (RTL) 9 Eric Tschirhart (Université du Luxembourg) et Serge Quazzotti (Institut de la propriété intellectuelle) 10 Roger Assaker (e-Xstream engineering) 11 Tristan Fradet (Home Farmers), Martin Guérin (Nyuko) et Alexis Mulsant (Home Farmers)

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0 5 . 0 7. 1 6 – B C E E

IN AUGUR AT ION DU 19 L IBE R T É ERIC CHENAL 7 5 P H OTO S S U R PA P E R JA M . L U

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1 Xavier Bettel (Premier ministre) 2 S.A.R. La Grande-Duchesse héritière 3 Roy Reding (député) 4 Serge de Cillia (ABBL) 5 Paul Ensch, Jim Clemes (architecte) 6 Françoise Thoma (BCEE), Pierre Gramegna (ministre des Finances) et Étienne Schneider (vice-Premier ministre, ministre de l’Économie) 7 Victor Rod, Françoise Thoma (BCEE) et Jean-Claude Finck (ancien directeur général de la BCEE) 8 Claude Marx et JeanPierre Faber (CSSF) et Camille Thommes (Alfi)


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L A PL ACE À L A CROISÉE DES COMPÉTENCES

Le Luxembourg sur la carte des fintech Le Luxembourg peut tirer profit de son expérience croisée en ICT et dans la finance pour devenir l’un des hubs fintech en Europe. L’écosystème se renforce, la promotion porte ses fruits dans un créneau concurrentiel sur le plan mondial.

Au départ, il y avait deux mondes qui s’observaient... De deux univers a priori concurrents, les fintech et le monde financier traditionnel sont devenus – pour partie – davantage partenaires durant les 12 derniers

mois. Un bilan encourageant pour le secteur financier luxembourgeois, qui a embrayé dans la volonté du gouvernement de faire du Luxembourg un des hubs fintech en Europe.

Q Les fintech, de quoi parle-t-on ? « Les fintech et l’industrie financière : meet the Khube » KPMG est un acteur très actif dans le domaine des fintech. Notre firme vise à soutenir notre industrie locale à adopter Partner, head of advisory cette (r)évolution. C’est justement pour KPMG Luxembourg cette raison que le KPMG Hub for Entrepreneurship (The Khube) a été lancé en juin 2015. PASCAL DENIS

« Fintech : priorité à l’action » Le terme « fintech » désigne l’ensemble des technologies appliquées au secteur financier : d’un côté, des start-up qui GAËL DENIS créent des offres de services financiers Technology media & exclusivement digitales, et de l’autre, des telecom partner, fintech institutions financières qui intègrent des leader solutions digitales en leur sein. EY Luxembourg

« Luxembourg comme centre fintech européen » FABRICE CROISEAUX CEO InTech

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L’un des points-clés pour le développement d’une fintech qui réussit à se lancer est sa capacité à conserver son agilité et son orientation marché, tout en étant régulée « normalement ». C’est sur ce point en particulier que la Place luxembourgeoise peut se différencier.

— Septembre / Octobre 2016

« Les start-up fintech défient le statu quo » Alors que le secteur financier est en PATRICK LAURENT pleine évolution, les investissements Partner, technology leader Deloitte Luxembourg

dans la fintech augmentent de manière exponentielle. Ces développements sont suivis de près par de nombreux acteurs dans l’écosystème.


DIGITAL

JÉRÔME WITTAMER

MARTIN GUÉRIN

MARC HEMMERLING

FREDERIC BECKER

Président

CEO

LPEA

Nyuko

General counsel Digital banking & Fintech

Fintech development adviser

ABBL

LFF

Q Que pouvez-vous apporter pour compléter la boîte à outils des fintech ? « Garder le cap dans le tourbillon fintech » GRÉGORY WEBER Fintech leader PwC Luxembourg

L’intérêt pour les fintech va grandissant, avec 150 milliards de dollars qui seront investis au niveau mondial dans les cinq prochaines années. Ces start-up bousculent l’industrie des services financiers avec leurs technologies de transformation et leurs nouveaux modèles économiques.

« L’analytique est un des éléments-clés en fintech » TOMMY LEHNERT Sales account manager SAS Institute

SAS est leader mondial en matière analytique depuis 40 ans. Il opère depuis 15 ans au Luxembourg, essentiellement dans la banque, l’assurance et en telco. SAS opère dans un des piliers de la fintech, qui aide à transformer les business processes au sein des banques et des sociétés.

Septembre / Octobre 2016 —

— 125


Stéphane Bebrone, 33 ans, a été promu head of delivery au sein de la société Ausy Luxembourg. Auparavant, il a travaillé pour la SNCB et Syntigo. PSF ICT

Denis Lecanu, 33 ans, a rejoint le bureau d’ingénieurs-conseils Betic en tant que responsable Communication. Il a travaillé pour l’agence Exirys et au Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne.

Christel Dumont, 46 ans, a rejoint le cabinet Dentons en qualité de of counsel au sein des pratiques Droit immobilier et de l’urbanisme et Réorganisation, restructuration et droit de la faillite. Elle a notamment exercé au sein de Bonn Steichen & Partners et Fritsch & Grozinger. Patrick Putzierer, 34 ans, a été promu chief sales officer de DKV Luxembourg. Parallèlement, Patrick Putzierer a été nommé membre de la direction de l’entreprise.

Construction Énergies

Assurances

Banques

Sabine Hinz, 48 ans, a été promue senior counsel au sein du cabinet d’affaires Bonn Steichen & Partners. Elle est depuis 2010 avocat à la Cour. Business administration, finance & legal

Luc Despineux, 24 ans, a rejoint l’équipe commerciale de Codipro en tant que délégué commercial (groupe Alipa). Il a d’abord travaillé chez NMC SA.

Isabelle Gervais a été promue counsel au sein de Elvinger Hoss Prussen. Elle a travaillé plusieurs années pour Deloitte et Arendt & Medernach au Luxembourg. Elle a rejoint le Barreau de Paris en 2005 et a été admise au Barreau de Luxembourg en 2011. Business administration, finance & legal

Stanislas Bunetel, 36 ans, a été promu chief executive officer d’Experta, nomination confirmée par le régulateur. Il a précédemment travaillé chez EY, Bonn Steichen & Partners et Stibbe.

Philippe Lanciers, 48 ans, a rejoint Grant Thornton Abax Investment Services en tant que directeur. Il est actif dans l’industrie des fonds et des fonds alternatifs depuis plus de 20 ans.

Marc Impens, 53 ans, a pris la fonction de business developer au sein de Codipro. Il a travaillé pour Tarkett Sommer et pour Domestic. Industrie PSF

International

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Après une expérience acquise chez PwC Luxembourg et chez NautaDutilh Avocats, Frank Heykes, 41 ans, a rejoint Grant Thornton Weber & Bontemps en tant que directeur du département TVA. Business administration, finance & legal

— Septembre / Octobre 2016

Paul Scholten, 57 ans, a rejoint KBL epb au poste de group chief operating officer et membre du comité exécutif. Il était jusqu’à présent CIO au sein de Theodoor Gilissen, filiale néerlandaise de KBL epb. Il a également travaillé au sein d’ABN Amro durant 30 ans. Banques Fonds d’investissement et services aux fonds

Suite au départ de Hilmar Schneider, Aline Muller a été nommée directrice générale du Liser. Docteur en économie financière de l’Université de Maastricht, elle était professeur à HEC Université de Liège. À Luxembourg, elle a été membre du comité scientifique du Fonds national de la recherche (FNR) et est membre du conseil d’administration du Liser depuis le 1er janvier 2015. Recherche & développement

Entreprises d’investissement

Industrie

Yuriko Nadia Backes, 46 ans, a été désignée chef de la représentation de la Commission européenne à Luxembourg. Elle a notamment travaillé en tant que conseillère diplomatique et sherpa pour le compte des Premiers ministres Jean-Claude Juncker et Xavier Bettel.

Business administration, finance & legal

Business administration, finance & legal

Espace de travail

Yves Hoffmann, 45 ans, a été nommé head of corporate communications and public relations de la Bil. Il a notamment occupé les postes de head of corporate communications chez Luxair et head of institutional communications chez BGL BNP Paribas.

Sylvie Eiras de Sa, 37 ans, a rejoint l’équipe Tax de HRT Group, membre du réseau international PKF en tant que senior manager Tax. Précédemment, elle a travaillé pendant 12 ans auprès de PwC Luxembourg.

Max Welbes, 43 ans, a rejoint l’équipe luxembourgeoise des fonds d’investissement de Loyens & Loeff en tant qu’associé. Il a notamment travaillé au sein de MNKS, Luther Luxembourg et Linklaters. Business administration, finance & legal

Jevgeniy Nesch, 33 ans, a rejoint le département des fonds d’investissement de Loyens & Loeff en tant qu’avocat. Il a travaillé au sein de MNKS, Lex International PA, Bird & Bird, Marccus Partners et Cliff Legal Services. Business administration, finance & legal


Focus on Private Equity: 25 October 2016 Focus on Real Estate: 8 November 2016 Focus on Hedge Funds: 3 November 2016

Business Lunch & Cocktails: Etiquette serving the networking

Introduction to the Investment Funds Industry – Introduction Les fondamentaux to UCIs de l’archivage FR: 26 et 27 septembre 2016 électronique EN: 12 and 13 October 2016 17 octobre 2016

Becoming an HR Business Partner

FR: 10 octobre 2016 EN: 17 October 2016

Great Principles of Social Media in my Company Structuration patrimoniale dans un cadre franco-luxembourgeois 13 octobre 2016

FR: 30 septembre 2016 EN: 10 October 2016

FR: 14 octobre 2016 EN: 20 October 2016

Comment maîtriser ses écrits professionnels ?

Basel III & CRD IV/CRR 29 Septembre 2016

14 octobre 2016 Stress Management The Shaolin Way 24 October 2016

Training makes the difference!

Become an AIFMD Risk Manager

Accounting for non-specialists 14 October 2016

Assertiveness 19 October 2016

Further Information The training calendar is available on: www.pwcacademy.lu T +352 49 48 48-4040 F +352 49 48 48-2900 e-mail: pwcacademy@lu.pwc.com

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CARRIÈRES Créez ou actualisez gratuitement votre biographie sur www.guide.paperjam.lu. Recherchez parmi plus de 10.000 références et un millier de biographies, classées par catégorie. Services aux entreprises Place financière Public, Associatif et Santé Activités industrielles

Reda Messoudi, 27 ans, a rejoint M-Plify en tant que junior java developer afin de contribuer au développement de son produit AlarmTILT. ICT

Âgé de 33 ans, Deniz Bulut a rejoint q-leap en tant que senior system engineer. Il a notamment travaillé au sein du groupe Alter Domus. ICT

Thomas Boibessot, 35 ans, a rejoint SD Worx en tant que project and IT solutions manager. Auparavant, il a travaillé près de 13 ans au sein du groupe CGI.

Frédéric Lipka, 48 ans, a été nommé directeur général de Natixis Life. Il est membre du comité exécutif de Natixis Assurances en charge du développement depuis 2012. Il a précédemment travaillé au sein de Zurich Financial Services et Egis Projects.

Ressources humaines

Renaud Oury, 44 ans, a rejoint SGG Luxembourg en tant que deputy managing director & market leader. Il travaillera en collaboration avec Jean-Marie Bettinger, fraîchement nommé directeur général. Il a travaillé pour Cetrel et fait partie du comité de direction de Kneip. Business administration, finance & legal Fonds d’investissement et services aux fonds Entreprises d’investissement PSF spécialisés

Anne-Lise Demortier, 30 ans, a rejoint SD Worx en tant que HR business partner et responsable du Luxembourg Learning Center. Elle a exercé la fonction de chef de projets Formations à l’Institut universitaire international Luxembourg (Iuil).

Banques

Marc Lenaers, 38 ans, a été promu managing associate au sein de la firme d’avocats Ogier. Il a d’abord travaillé chez BNP Paribas Securities Services ainsi que chez Ober & Partners.

Ressources humaines

Anja Grenner a été promue fund services leader au sein de SGG Luxembourg. Elle a précédemment travaillé chez EY, Caceis, JPMorgan et Fleming Fund Management Luxembourg.

Business administration, finance & legal

Guillaume Maurin, 32 ans, a été promu senior associate au sein de la firme d’avocats Ogier. Membre du Barreau de Luxembourg, il a acquis une expérience chez Baker & McKenzie Luxembourg durant quatre ans.

Business administration, finance & legal Fonds d’investissement et services aux fonds Entreprises d’investissement PSF spécialisés Family office

Business administration, finance & legal

Family office

Hélène Crinquant a été nommée secrétaire générale au sein de la Société Générale Bank & Trust. Après 10 ans passés au sein des Banques Populaires en France, elle a rejoint le groupe Société Générale en 1998. Banques privées Fonds d’investissement et services aux fonds

!

Un départ ? Une arrivée ? Une promotion ? Votre actualité nous intéresse ! Envoyez votre biographie et une photo à press@paperjam.lu. L’information sera alors relayée sur l’ensemble de nos supports : sur le site www.paperjam.lu, dans la newsletter électronique quotidienne et dans le magazine.

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CLUB

BIENVENUE

ALLER LÀ OÙ D’AUTRES NE VONT PAS… C’est aussi ça, le Club


LES ÉVÉNEMENTS DES SEMAINES À VENIR

JEUDI 22.09.2016

CLUB

MERCREDI 19.10.2016

Surprises vinicoles CEO-Only

10×6 Profession : passionné(e)

JEUDI 06.10.2016

Tea tasting SAMEDI 24.09.2016

MARDI 11.10.2016

J E U D I 2 7. 1 0 . 2 0 1 6

Golf et leadership au féminin

Table ronde Architecture : Luxembourg, ville tentaculaire

14 workshops sur une journée

MERCREDI 19.10.2016

10×6 Profession : passionné(e) Dix professionnels pour qui leur passion est leur métier. Alors que certains rêvent d’une autre vie, d’autres ont décidé de fusionner plaisir et travail, pour se consacrer à ce qui les motive vraiment. Mode, gastronomie, design, artisanat... Ils ont trouvé leur vocation et viendront la partager avec nous.  Norbert Brakonier

Ezri Kahn

Jean Kircher

Élisabeth Koltz

Sacha Lakic

Norbert Brakonier Spaces and Furniture

Ezri Kahn Couture

Pains & Tradition

Restauration d’art

Sacha Lakic Design

La société Norbert Brakonier dispose de son propre atelier de menuiserie et propose des intérieurs sur mesure et des meubles design et contemporains.

Se définissant lui-même comme « un artisan-tailleur pour femmes », Ezri Kahn crée des vêtements de luxe pour des clientes en recherche d’excellence.

Pains & Tradition est une entreprise de boulangerie dont les principes de qualité reposent sur les ingrédients, les méthodes de travail, l’hygiène, la sécurité et la qualité.

L’atelier d’Élisabeth Koltz œuvre à la conservation et la restauration de peintures sur différents supports. L’atelier propose également un service de marquage et de suivi de collections, ainsi que le montage / démontage d’expositions.

Du mobilier aux deux roues, de l’architecture à l’automobile, Sacha Lakic est maître du mouvement et fait naître des projets qui allient beauté, sensualité et fonctionnalité.

René Mathieu

Jeff Oberweis

Sandrine Pingeon

Gildas Royer

Claude Schmitz

La Distillerie

Oberweis

Les Paniers de Sandrine

In Vino Gildas

Artist and designer

Le restaurant La Distillerie à Bourglinster a été désigné parmi les 25 meilleurs du monde pour la qualité de sa cuisine, des légumes, herbes et fruits.

Reconnue pour son excellence, la Maison Oberweis vous emmène en voyage et transporte vos sens de plaisirs salés en variations sucrées, dans un monde de douceur et de volupté.

Les Paniers de Sandrine, ce sont des fruits et légumes frais de saison, locaux et bio la plupart du temps. En se rendant sur place, les clients peuvent confectionner le panier de leur choix à un prix tout à fait correct.

In Vino Gildas est une vinothèque « contemporaine » qui propose des vins de caractère, des accessoires manufacturés, des spiritueux raffinés et un coin épicerie fine.

Claude Schmitz est un designer qui joue avec les perspectives pour créer des bijoux mêlant tradition et raffinement.

GOLD SPONSORS

INFOS Lieu : Tramsschapp (Luxembourg Limpertsberg) Accueil à partir de 18:30. Inscription obligatoire sur www.paperjam.club.

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LES ÉVÉNEMENTS DES SEMAINES À VENIR

CLUB

MARDI 11.10.2016

Table ronde Architecture : Luxembourg, ville tentaculaire ?

C

essange, Findel, Hamm, Hollerich, Gasperich, Kirchberg. Autant de quartiers périphériques de Luxembourg-ville qui se développent et s’étendent. Bertrange, Hesperange, Leudelange, Munsbach, Strassen. Autant de villes périphériques qui s’étendent également. Si les prévisions se vérifient, le Luxembourg accueillera plus d’un million d’habitants en 2060. La capitale et ses villes voisines auront alors l’aspect d’une métropole ininterrompue sur de longs kilomètres. Cette croissance pose des questions multiples : quels aménagements du territoire ? Quelles alternatives en matière de transport ? Quelles pistes en matière architecturale ? Quelles relations entre les promoteurs immobiliers et les responsables communaux et nationaux ? Quelle place pour une architecture de qualité ? L a table ronde sera animée par Céline Coubray (rédactrice en chef d’Archiduc) et Jean-Michel Gaudron (rédacteur en chef de Paperjam). Intervenants : François Bausch (ministre du Développement durable et des Infrastructures), Lydie Polfer (bourgmestre de la Ville de Luxembourg), Markus Hesse (professeur à l’Université du Luxembourg), Christine Muller (associée chez Dewey Muller architectes et urbanistes) et Vincent Bechet (président de LuxReal). Lieu : ISL (Luxembourg). Accueil à partir de 18 h 30.

JEUDI 06.10.2016

Tea tasting Tout commence en 2737 avant notre ère, en Chine. Selon la légende, alors que l’empereur Shen Nung faisait bouillir de l’eau à l’abri d’un arbre pour se désaltérer, une légère brise agita les branches et détacha quelques feuilles. Elles se mêlèrent à l’eau et lui donnèrent une couleur et un parfum délicats. L’empereur y goûta, s’en délecta et en reprit. L’arbre était un théier sauvage : le thé était né.

Aujourd’hui, le thé est la première boisson mondiale après l’eau, il s’en consomme environ 15.000 tasses à la seconde.  Car il y a tellement plus dans le thé que ce que l’on croit... Vous découvrirez des thés en provenance directe des lieux de culture, et apprendrez la manière dont ces feuilles aux arômes si variés rejoignent vos tasses.

Lieu : Palais des thés (Luxembourg). Accueil à partir de 8 h 30.

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GOLD SPONSOR


LES 14 WORKSHOPS DU JEUDI 27 OCTOBRE 2016

COMMUNICATION, MARKETING  & SALES

09:30 12:30

Sylvie Le Groignec et Aurélien George

14:00 17:15

Pedro Castilho

09:30 12:30

FINANCE & LEGAL 14:00 17:15 09:30 12:30

CLUB

Le branding à l’heure du digital

Antidote

Verbalius

Les 10 règles pour bien networker

Marie-Béatrice Noble et Benjamin Marthoz

Prévenir et gérer le contentieux

MNKS

Nathalie Thunus SFC Conseil

Christel Marguillard Microtis

Consolidation des comptes Les RH au cœur de la transformation digitale

HUMAN RESOURCES 14:00 17:15

INFORMATION MANAGEMENT  & ENTERPRISE 2.0

LEADERSHIP  & MANAGEMENT

PERSONAL DEVELOPMENT

STRATEGY  & OPERATIONS

09:30 12:30 14:00 17:15 09:30 12:30 14:00 17:15 09:30 12:30 14:00 17:15 09:30 12:30 14:00 17:15

David Giabbani Étude David Giabbani

Olivier Michot Devoteam

Jean Racine Labgroup

Aldona Budna Effects

Frédéric Senet Essential Values

François Altwies (Neurofeedback) et Dr Claude Bollendorff

Catharina Biver Sparx Factory

Mark Notschaele Traxxion

Stephan Schmitz Front Consulting

Intérim, CDD et autres contrats atypiques : cadre juridique et avantages Transformer l’entreprise par la révolution des services Exploiter la nouvelle loi sur l’archivage électronique Stakeholder management Intelligence émotionnelle vs IQ : le combat du siècle ! Peak Performance Training ou comment booster les performances de son cerveau How to survive in a fast-paced environment - develop your resilience! Search and rescue mission for offtrack projects Gestion des incidents, des risques et de la conformité Septembre / Octobre 2016 —

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Retrouvez toutes les photos de ces événements sur www.paperjam.lu.

LA VIE DU CLUB

CLUB

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JEUDI 30.06.2016 – NEIMËNSTER

JOURNÉE DE WORKSHOPS MAISON MODERNE 9 1 P H OTO S S U R PA P E R JA M . L U

1 Virginie Collard (SD Worx) et Axel Pierard (Kozalys) 2 Thomas Roubach (Franklin Templeton Investments) et Anaïs Bove (Bove Law Office) 3 Bélize Sumbu et Laurence Moutschen (Rime-IT) 4 Marierose Schwarz et Félix Engelbart (NautaDutilh) 5 Olivier Delanne (ARHS) et Anne Charlier (Randstad) 6 Sophie Prevot (RH Expert) et Natacha Trunkwald (Telindus) 7 Georges Biver (Axa Luxembourg) 8 Nathalie Moschetti (CSL) 9 Guénaël Hoffmann, David Benhamou et Dominique Vautrot-Schwarz (Post) 10 Carole Pellegrini (Arendt & Medernach), Sophie Szöcs et Vinciane Poncelet (Laboratoires Ketterthill) 11 Giulia Gandolfini (Farad Global Services), Jade Ruscev (NautaDutilh) et Guy Deloffre (ICN Business School) 12 Luciele Milani (House of Training) et Marc Jacobs (Imajine) 13 Joseph Stevens (Arcad) 14 Marjorie Cocchi (Lexis Conseil), Laurent Olmi et Roger Kaddour (Canon) 15 Jennifer Schneider, Julien Desmulier et Grace Kongo (Q-Leap)

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CLUB

ENGAGEMENTS

Responsabilité sociale : que fait le Paperjam Club ? G U Y B E N Z E N O , D I R E C T E U R D U PA P E R JA M C L U B

INCLUSION Les étudiants du pays sont invités à participer aux conférences organisées par le Paperjam Club.

Le Paperjam Club s’efforce d’être socialement responsable et d’élaborer une politique qui traduise cette volonté.

L A L A L A P H OTO

Une nourriture responsable

Le Paperjam Club sert plus de 8.000 personnes sur l’ensemble de la saison, que ce soit pour un petit-déjeuner, un déjeuner ou un dîner, et ce en faisant des choix conscients quant aux produits servis. Pour cette 9e saison, le thon et le foie gras continueront d’être évités. Les plats seront pour moitié végétariens. Pour l’autre moitié, la viande rouge sera limitée à un dixième de ce qui est servi. Le Paperjam Club encourage la consommation de produits locaux et de saison. Pour les boissons, d’excellentes alternatives sans alcool seront proposées.

Une responsabilité inclusive : un club ouvert aux enseignants, aux étudiants de l’enseignement public et aux demandeurs d’emploi

L’un des aspects de la politique RSE du Paperjam Club est d’ouvrir ses portes à un groupe de participants pouvant enrichir la vie du Club, par la promotion des valeurs de responsabilité sociale.  Voilà pourquoi, dès la Saison 9, jusqu’à 5 % des places disponibles seront réservées pour les conférences à des étudiants, enseignants et demandeurs d’emploi.

Demandeurs d’emploi

Le Paperjam Club apporte son soutien aux demandeurs d’emploi en servant de passerelle entre eux et les employeurs potentiels, à chaque fois que cela est pertinent. C’est la raison pour laquelle il s’est associé à l’Adem (Agence pour le développement de l’emploi). Le but ? Repérer les demandeurs d’emploi susceptibles d’apporter une contribution intéressante aux membres, et les inviter à certains de nos événements. L’intérêt ? Ceux qui préparent la prochaine étape de leur vie professionnelle peuvent trouver de l’inspiration et développer leur réseau dans le milieu des affaires. Le Paperjam Club tient à poursuivre cette collaboration positive et à accueillir ceux qui recherchent activement de nouvelles opportunités professionnelles.

Enseignants

Le Paperjam Club souhaite soutenir les professionnels de l’enseignement public et les inviter à participer aux débats organisés dans le cadre des conférences. Accueillir des enseignants de l’Éducation nationale, des professeurs de l’Université du Luxembourg, mais aussi d’autres universités publiques de la Grande Région est une des missions du Club.

Étudiants

Les étudiants méritent d’être inspirés, mais aussi entendus. Ils sont les acteurs économiques de demain. Le Club est heureux de les aider à préparer leur future vie professionnelle. Le Paperjam Club aura ainsi le plaisir d’accueillir cette saison un panel d’étudiants du pays, pour rencontrer des représentants du monde de l’entreprise. Et pour donner toutes ses chances à cette initiative destinée aux étudiants et aux enseignants, le Paperjam Club remercie la CNPSES (Conférence nationale des professeurs de sciences économiques et sociales) d’avoir accepté de servir de lien avec cette communauté et d’inviter des étudiants et des professionnels de l’enseignement à participer aux conférences.

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LA VIE DU CLUB

CLUB

NOUVEAUX MEMBRES

Bienvenue au Club ! 2001 37.5 3C Payment Luxembourg Artglor Augias Group Bitstamp Europe Brainiact Charles de Lorraine Codex Events Cunha & Partners DuPont de Nemours ERI Bancaire Euraudit Consult FCI Conseil Funds Partnership Geolux 3.14 Guardian Europe HomeLooking Innov Services Intys Consulting Jemmic Katrina De Ridder Kaufhold & Reveillaud Avocats Kyotec Luxembourg LIST — Luxembourg Institute of Science and Technology Live Mandeleo Marc Michels Architectes MCD Team MCFT Outsourcing Solutions Morpheus Marketing Netin Up Nextstep Architecture et Urbanisme Quattro Creative Renaud Barbier Sacco & Vanzetti Schroeder & Associés The Car’tell Upmann Whaka MEMBERSHIP

Rejoignez le Club ! LEARN INSPIRE NETWORK

Avec plus de 700 entreprises membres, le Paperjam Club est le plus grand business club du pays, avec 180 événements organisés par an.

NICOLAS POUILLEUX nicolas.pouilleux@maisonmoderne.com

SPONSORSHIP

Associez votre marque ! BU I LD YO U R BR AN D !

Chaque événement du Paperjam Club est un excellent moyen d’augmenter sa visibilité auprès d’une cible qualifiée captive.

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OLIVIER SCHWEIZER olivier.schweizer@maisonmoderne.com



REPORTAGE

Dans la fournaise de l’acier en fusion, le laminoir Grey d’ArcelorMittal Differdange produit poutrelles et autres palplanches que l’on retrouve aux quatre coins du monde, du Burj Khalifa de Dubaï au centre financier de Shanghai en passant par les gratte-ciel de Manhattan. Notre photographe julien becker nous fait découvrir un site spectaculaire où les technologies les plus modernes servent la tradition d’une activité plus que séculaire. J E A N - M I C H E L GAU D R O N |

JULIEN BECKER

MAÎTRES DES FORGES 140 ­—

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REPORTAGE

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REPORTAGE

déchets

C’est dans cette cuve que sont récupérées les scories issues du four électrique, qui peut produire jusqu’à 1,3 million de tonnes d’acier par an.

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REPORTAGE

réchauffage

À la sortie du four à longerons : les demi-produits ( beam blanks) sont défournés après avoir été chauffés à plus de 1.000 °C avant le laminage à chaud.

coulée

Le gigantisme des machines utilisées n’exclut pas, bien au contraire, l’intervention humaine. Ici, un opérateur sur la chaîne de coulée continue.

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REPORTAGE

sécurité

La sécurité est une priorité à tous les maillons de la chaîne de production. Ici, les boîtes de consignation où sont rangées les clés servant à verrouiller les outils pendant leur maintenance, évitant ainsi tout risque de remise en service intempestive.

four

Dans un décor presque apocalyptique, le four électrique (à gauche) fonctionne à plein régime. À droite se trouvent les conduites de récupération des poussières émises par le four.

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REPORTAGE

transfert

Soutenue par un imposant dispositif de fixation, la poche métallique de 70 tonnes transporte 150 tonnes d’acier en fusion vers la ligne de coulée continue.

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REPORTAGE

stockage

Après la coulée continue et en amont du four à longerons, les demi-produits sont stockés dans une zone qui s’étend sur près de 4.200 m2.

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REPORTAGE

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REPORTAGE

laminage

C’est après plusieurs passages sous les cylindres des différentes cages (ici, la « dégrossisseuse ») que les poutrelles prennent leur forme définitive.

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REPORTAGE

humains

Le site de Differdange emploie 950 personnes, dont plus de 900 sont directement actives sur les lignes de production…

contrôle

… pendant que d’autres opérateurs spécialisés, aidés par différents systèmes de conduite, pilotent, depuis la cabine de contrôle du laminoir, les sections dans les cages de laminage.

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BAVARDAGES

NICOL AS HENCKES (UEL) E T AL AIN STEICHEN (BONN S T E I C H E N & PA R T N E R S ) plaident pour une simplification des régimes fiscaux.

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BAVARDAGES

 ENTRE COMMUNICATION, POLITIQUE E T TECHNIQUE

Le fiscal, un faux-ami nécessaire T H I E R RY R A I Z E R |

SV E N B E C K E R

 Nicolas Henckes (secrétaire général de l’Union des

entreprises luxembourgeoises) et Alain Steichen (associé chez Bonn Steichen & Partners) se sont prêtés au jeu de notre bavardage.

 Au menu des échanges : la place de la fiscalité comme

facteur d’attraction des entreprises, dans le sillage de la décision de la Commission européenne face à Apple.

 Au-delà des débats quant au fond, la nécessité

de maintenir la compétitivité fiscale des États – a fortiori petits comme le Luxembourg – fait l’unanimité.

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BAVARDAGES

« Moins on fait dans l’ingénierie fiscale, mieux on se porte. » Alain Steichen Associé Bonn Steichen & Partners

C

omment interprétez-vous la décision de la Commission européenne de demander à Apple de rembourser 13 milliards d’euros, invoquant une aide d’État illégale ? Est-ce, selon vous, une décision politique ou juridique ? n i c o l a s h e n c k e s La Commission européenne fait de la communication. En matière de droit, c’est la Cour de justice qui décidera in fine. Je ne suis pas certain que Bruxelles obtienne le résultat escompté, mais elle pourra toujours faire valoir à l’international le signal qu’elle a lancé, en l’occurrence qu’elle a fait ce qu’il fallait pour défendre le contribuable. a l a i n s t e i c h e n Si l’on part du constat qu’Apple détient 187 milliards de liquidités en dehors des États-Unis et que 90 % de ses profits sont imposés à partir du type de structure que la Commission européenne pointe au travers du cas irlandais, il n’est pas étonnant que ce gros contribuable se trouve sur le radar de la Commission. Il est cependant important de comprendre le cas Apple sur le plan technique. Il est basé sur un « mismatch » : étant donné qu’il s’agit d’une succursale basée en dehors du territoire américain, les règles américaines ne s’appliquent pas. De son côté, l’administration irlandaise considère que le siège effectif de cette société se trouve aux îles Caïmans, ce qui est en effet le cas, et ne va donc pas imposer les bénéfices au taux normal en raison. Apple a été l’une des premières à utiliser cette faille du système fiscal irlandais. Elle emploie 6.000 personnes dans ce pays, mais qui travaillent en quelque sorte pour la filiale d’une structure des îles Caïmans. D’où la question de la répartition de l’impôt entre les deux structures. La Commission estime que l’importance fiscale ne peut pas être donnée aux îles Caïmans, car la création de valeur est produite par les 6.000 personnes en Irlande. La question de la création de valeur est donc primordiale dans ce cas… a . s . Si l’on suit cette logique, les États-Unis devraient s’approprier la part du lion, puisque le pays est le berceau de l’invention technologique d’Apple, l’Irlande n’étant qu’un centre opérationnel. n . h . On jette de la poudre aux yeux des électeurs en pointant Apple. Mais de nombreux groupes sont concernés par la question de la propriété intellectuelle et de la création de valeur. Les grands groupes de luxe français sont fortement dépendants de ce facteur : leur propriété intellectuelle est certes en France, mais 152 ­—

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CV EXPRESS

ALAIN STEICHEN Né à Luxembourg Entre 1987 et 1996 Partner et head of tax chez PricewaterhouseCoopers 1996 Admission au Barreau de Luxembourg Entre 1999 et 2012 Partner chez Bonn Schmitt Steichen Depuis 2012 Managing partner chez Bonn Steichen & Partners

leurs clients sont désormais en Asie. Si les règles sont modifiées dans le sillage de décisions telles que celle de la Commission, les acteurs économiques vont s’adapter, ce qui pourrait avoir des conséquences pas forcément souhaitées par les élus. Ceux-ci sont d’ailleurs vindicatifs lorsqu’il s’agit de dénoncer un groupe étranger qui ne rapatrie pas ses bénéfices sur leur sol, mais le sont moins lorsque les intérêts en jeu concernent directement leurs propres entreprises et donc leur électorat. a . s . Tout impôt est politique. Si vous analysez les programmes électoraux, l’essentiel de leur contenu est centré sur la fiscalité. C’est encore un des derniers éléments qui séparent les partis de gauche de ceux de droite, davantage encore depuis 2008. L’impôt est vraiment au centre du discours médiatique depuis la crise. Je ne dirais pas pourtant que la Commission a pris une décision politique, car elle n’aurait pas de chance vis-à-vis de la Cour de justice qui traitera selon des critères juridiques par rapport au régime irlandais, et ce au regard des règles sur les aides d’État qui figurent dans le traité européen et dont la jurisprudence est foisonnante. n . h . Cette décision s’inscrit dans la lignée de la pression fiscale opérée par certains États à l’instar de la France. Ce sont les mêmes pays qui ont été incapables d’opérer les réformes


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BAVARDAGES

« On jette de la poudre aux yeux des électeurs en pointant Apple. » Nicolas Henckes Secrétaire général Union des entreprises luxembourgeoises la décision de la Commission européenne peut avoir des conséquences mondiales… Pendant plusieurs années, l’impôt payé en Irlande par Apple ne dépassait pas 20 à 40 millions d’euros, soit en dessous des sommes que d’autres contribuables doivent régler. Il est vrai que des efforts ont été effectués par la firme en 2014, avec 356 millions payés. Mais Apple savait que la Commission avait déjà commencé son enquête en cette même année et a donc rectifié son prix de transfert interne. n . h . Le patron d’Apple a effectué une réponse politique à une attaque politique.

structurelles nécessaires et qui se sont vu débordés par leurs propres finances publiques. Ils essaient depuis plusieurs années de trouver des recettes complémentaires, en n’hésitant pas à lorgner la gamelle du voisin. C’est pour cette raison que des discussions comme celles qui concernent Apple arrivent dans le débat. Imaginez si un ménage gérait son budget domestique comme certains États leur budget national… À noter que l’enseignement des notions de prix de transfert dans les facultés du monde entier n’a pourtant jamais posé de problème philosophique, car chaque pays voulait et souhaite encore que ses entreprises puissent avoir une activité internationale. Or pour faciliter cette expansion, il fallait que la double imposition soit évitée. D’où la théorisation des prix de transfert qui ont avant tout profité à des pays comme la France ou l’Allemagne, pays exportateurs.

CV EXPRESS

Comment faut-il interpréter la réponse de Tim Cook, qui a adressé une « lettre à la communauté d’Apple en Europe » pour rappeler l’histoire de la substance de la firme sur le continent ? a . s . Il faut distinguer fiscalité et emploi. Sur le plan fiscal, on se rend compte, sur base des données de Forbes, qu’Apple n’est pas le plus gros contribuable mondial. C’est certes un contribuable important, mais de là à dire que

Vice-président de la Caisse nationale de santé

NICOLAS HENCKES 30 décembre 1974 Naissance à Luxembourg 2001-2002 Avocat au Barreau de Paris (Gibson, Dunn & Crutcher LLP) 2002-2005 Assistant personnel du président de la Banque centrale du Luxembourg 2005-2013 Directeur général de Legitech Depuis septembre 2013 Secrétaire général de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) et de l’Institut national pour le développement durable et la responsabilité sociale des entreprises (INDR) ; président de la Mutualité des employeurs Depuis février 2014

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Quid en cas de changement des règles fiscales dans certains pays ou à l’initiative de la Commission européenne ? n . h . Comme je l’ai déjà dit, le chef d’entreprise s’adaptera à ce changement. Si les nouvelles règles indiquent que l’imposition doit avoir lieu où le client se situe, par exemple, pourquoi devrait-il encore établir un centre de gestion, des vendeurs, un siège dans un pays européen ? Les entreprises américaines notamment pourraient réduire la voilure, se réorganiser et se passer in fine d’une partie de leurs équipes en Europe. Tout pourrait se faire de façon automatisée ou directement depuis les États-Unis. Le cas Apple remet en lumière la prédominance du modèle américain et son influence sur la fiscalité mondiale… a . s . Depuis 100 ans, les États-Unis opèrent une politique expansionniste en facilitant fiscalement la croissance des sociétés américaines sur des marchés étrangers. Il s’agit en l’occurrence de ne pas imposer les profits effectués à l’étranger tant qu’ils ne sont pas rapatriés sur le territoire national sous forme de dividendes. Un signal tel que celui de la Commission européenne pourrait mettre à néant la stratégie américaine de profits élevés à l’étranger, mais faiblement imposés. Or Apple ne représente qu’une partie (187  milliards) des 1.700 milliards de liquidités dont disposent ensemble les compagnies américaines à l’étranger. n . h . Ce système américain, qui diffère de la collecte d’impôt, a été conçu pour favoriser l’investissement et le développement des sociétés à l’étranger, car cela leur permet de conserver une trésorerie en conséquence dans ce que l’on appelle une cash box. S’ils distribuent l’argent, c’est taxé. S’ils l’investissent, non. a . s . On veut donc notre part du gâteau en Europe… n . h . Sauf que les entreprises dont il est question et qui ont créé l’innovation ne sont pas


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BAVARDAGES

européennes. Si l’on voulait notre part, pourquoi n’a-t-on pas réussi à créer un Apple européen ou faire en sorte que le système fiscal favorise l’expansion internationale de nos sociétés ? Des représailles sont-elles à craindre des ÉtatsUnis ? a . s . Les Américains pourraient songer à revoir leurs règles fiscales en préférant que les bénéfices soient remontés chez eux et en fermant les mécanismes en place. Que doivent craindre (ou espérer) les multinationales qui veulent s’installer ou rester en Europe ? a . s . Les sociétés – dont celles installées sur le sol luxembourgeois – peuvent légitimement se poser la question de la remise en question d’une facture fiscale antérieure, même jusqu’à 10 ans, et se demander si elles sont certaines de pouvoir encore considérer que ce qui leur a été renseigné comme impôt à payer est toujours valable. Tous les prix de transfert et les rulings pourraient être revus par la Commission sur base de principes pas très cristallins. Ce contexte crée un sentiment d’insécurité juridique qui représente quand même la peste et le choléra pour les entreprises. Ne pas savoir combien d’impôt sera à payer est inacceptable pour elles. La stabilité et la prévisibilité sont des qualités essentielles que toute entreprise recherche quand elle s’installe dans un pays. n . h . Les entreprises veulent de la stabilité d’une manière générale, car elle permet de planifier et de prendre des risques. Si l’État ajoute sa propre instabilité en plus de celle liée de manière intrinsèque à toute activité entrepreneuriale, les entreprises seront encore plus frileuses en matière d’investissements. Ce qu’on peut espérer comme issue favorable des discussions en cours est l’aboutissement à un système fiscal plus simple, qui soit sans rulings et qui impliquerait que les niches fiscales soient supprimées et que tous les États se concurrencent sur le seul taux. On pourra alors disposer d’un système compréhensible et qui pourra être bénéfique au niveau global. Car un des problèmes majeurs pour un chef d’entreprise est de s’adapter aux configurations juridiques et fiscales des pays qu’il cible. S’il sait qu’il doit juste tenir compte du taux d’imposition, la donne est plus simple. Mais je crains que cette solution ne soit à ce stade qu’une utopie. a . s . Moins on fait dans l’ingénierie fiscale, mieux on se porte. La stratégie luxembour156 ­—

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geoise devrait être celle du déploiement de taux d’imposition très attractifs. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé via la réforme fiscale récemment présentée par le gouvernement. Le taux facial a certes diminué, passant de 30 à 28 %, mais les rulings ont quasiment disparu ou tendent à disparaître. Alors que ce système permettait aux banques d’être soumises à 15 % par le passé et les fonds d’investissement à 12 %, ces acteurs pourraient se voir confronter à un taux de 28 % si les rulings n’étaient plus du tout permis. Ce qui pourrait poser un problème structurel pour notre économie. Il faut accepter que nous recevions 800 millions d’euros d’impôts sur le revenu des collectivités en provenance des banques et autant via les soparfi. Nous devons réfléchir à pérenniser ces entrées plutôt que d’augmenter le taux réel qui, du coup, se situe au-dessus de la moyenne de l’Union européenne et de l’OCDE. Je crains que l’argument du plurilinguisme ne suffira plus pour attirer des sociétés si notre fiscalité devient à ce point désavantageuse. En faisant un peu de prospective, des entreprises qui sont autant de sources de recettes fiscales pourraient être tentées de s’installer dans une juridiction au taux facial le plus avantageux, dans ce cas l’Irlande, avec 12,5 %. Quelles sont les perspectives réelles de level playing field fiscal, selon les termes repris par Jean-Claude Juncker en marge du G20 ? a . s . On parle dans ce cas des mêmes chances pour tout le monde, mais les pays n’ont pas tous les mêmes chances, ne présentent pas tous les mêmes caractéristiques. Le Luxembourg n’est pas dans la même situation que la France et l’Allemagne. Il nous manque la taille du marché pour rivaliser avec nos voisins. Quel que soit l’enfer fiscal, pour autant qu’il y en ait un dans ces pays, les opérateurs économiques devront ou seront tout de même tentés de s’y installer s’ils veulent toucher la clientèle qui y vit. La fiscalité est donc un facteur discriminant en faveur des autres pays européens, du moins des plus petits. À l’inverse, ce ressort de la compétence souveraine des États doit continuer à être un moyen de compenser des déficits structurels. Je ne vois pas en quoi la mise au même niveau fiscal de tous les pays aurait pour conséquence d’obtenir un réel level playing field. Il favoriserait surtout les grands pays. En revanche, il est important de veiller scrupuleusement au respect en matière de règles d’État. Mais des règles existent déjà.

Que doit-on retenir enfin de la réforme fiscale présentée par le gouvernement et qui entrera en vigueur l’an prochain ? a . s . Les personnes physiques étaient au centre des réflexions qui ont précédé cette réforme fiscale en projet. Ceci n’est pas une critique. Partant de ce postulat, la réforme est plutôt une réussite. En revanche, elle l’est moins en ce qui concerne le pan des personnes morales et donc des entreprises. Le gouvernement a réalisé un travail d’appoint, même si la terminologie officielle proclamait la justice et la compétitivité comme moteurs des réflexions. Je pense que l’aspect compétitif n’est pas atteint au regard de la fiscalité appliquée chez nos concurrents. Il y a une réelle urgence à ajuster le tir. Or on ne peut le faire que sur base du taux, car l’élargissement de la base imposable ne me semble pas réaliste. Je plaide pour un taux faible facial applicable pour tout le monde. On accepterait alors de gérer quelques déchets fiscaux, mais qui seraient moindres que les risques encourus par le statu quo. n . h . Il faut toutefois mettre au crédit du gouvernement l’annonce de mesures en faveur des PME. Mais il faut reconnaître que, pour l’instant, ces PME ne constituent pas la principale richesse fiscale de notre pays. Il est important de faciliter leur développement, mais sans oublier que le pays tire sa richesse des multinationales du secteur financier… qui ne sont pas venues au Luxembourg en raison de la météo ou de notre accueil. Est-ce à dire que l’horizon s’annonce sombre ? n . h . Le Luxembourg est comme une grande fiduciaire en Europe. Un intermédiaire, donc. Il est ainsi primordial de maintenir nos éléments de compétitivité fiscale dans un contexte où les nouvelles technologies – à l’instar de la blockchain – peuvent remettre en cause une partie des activités d’intermédiaires pour le secteur financier qui sont localisées au Luxembourg. Nous ne pourrons nous assurer une pérennité économique qu’en diversifiant notre tissu, en favorisant l’IP, la création de richesse sur place grâce à la technologie. Je crains sinon que notre modèle n’aille dans le mur…  EN RÉSUMÉ

La décision de la Commission européenne à l’égard d’Apple, lui demandant de régler 13 milliards d’impôts qu’elle estime impayés, remet au centre du débat la notion de compétitivité fiscale et d’attractivité des multinationales par ce biais. Un enjeu pour l’Europe. Un critère déterminant pour les budgets de certains pays comme le Luxembourg, comme l’expliquent Alain Steichen et Nicolas Henckes.


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LIFESTYLE

INTERVIEW

« Une remise en question permanente » Après de nombreuses années aux côtés de Robert Garcia, Steph Meyers prend sa succession à la tête des Rotondes. L’occasion d’évoquer avec lui ses projets et les défis auxquels il devra faire face. F R A N C E C L A R I N VA L |

Après l’année culturelle 2007, le CarréRotondes et les Rotondes, postuler à la succession de Robert Garcia était-il une évidence ? s t e p h m e y e r s J’avais la possibilité de rester dans cette structure, de continuer à la soutenir et de proposer des nouvelles choses. En même temps, cela veut dire une rupture dans mon travail, qui était très créatif depuis 2005, pour prendre en main un autre aspect de la chose, changer un peu de perspective de travail, et cela toujours dans l’optique de travailler pour les Rotondes. Comment voyez-vous l’évolution des Rotondes depuis 2007 et la façon dont ce lieu, ce programme, cette équipe se sont insérés dans la scène culturelle lux­em­bourgeoise  ? On partait de la « contrainte » d’établir un lieu pour la Capitale européenne de la culture. Ensuite, il y a eu le besoin et la volonté de pérenniser cela, avec l’obligation de déménager à Hollerich, le site n’étant pas utilisable en l’état, qui a été une nouvelle contrainte, nous obligeant à repenser notre travail en fonction des nouvelles possibilités qu’offrait le CarréRotondes. Finalement, le retour aux Rotondes est aussi marqué par des contraintes, notamment pour la rotonde 2 qui est en jachère. Mais on se rend compte que des contraintes naissent la créativité, les nouvelles idées. Ici, il faut jouer avec le cadre existant dans son jus. C’est ce qui donne un potentiel et un charme énormes au lieu. Il y a une part de hasard qui est très stimulante. Au point de vue de la programmation, vous avez rempli une niche – le jeune public et le public jeune – qui était assez délaissée. Comment est-ce né ? Le piège serait de se dire : « Je fais ce que j’ai envie de faire et le public suivra. » Je trouve que c’est assez prétentieux. Il est salutaire d’avoir des doutes et de se remettre en question. C’est comme ça que l’on fonctionne : se poser des questions, voir et analyser ce qui sonne bien et ce qui ne sonne pas bien, dans quelle situation culturelle se trouve le pays, où sont les man­ ques et où sont les tares. C’est de ça que le 158 ­—

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SV E N B E C K E R

CarréRotondes est né, avec une programmation qui correspond à une demande. Mais, je ne vais pas non plus programmer des choses dont je n’ai pas envie parce qu’il y a un public pour. Par exemple, on pourrait faire beaucoup plus de locations de salles. Mais ce n’est pas dans notre cahier des charges, même s’il est normal qu’on génère nous-mêmes une partie de nos revenus, et ce serait dommageable pour la programmation. C’est un équilibre à trouver : amener un nouveau public qui ne viendrait probablement jamais aux Rotondes sans ces événements, mais aussi trouver une complémentarité par rapport à d’autres salles et par rapport à d’autres institutions. Quand les choix sont clairs et assumés, on peut aller vers des directions qui sont un peu plus osées, où l’on se dit qu’il y a un potentiel.

Ça revient à réfléchir à l’ADN des Rotondes... Quelles valeurs orientent les choix ? Pour moi l’essentiel est la pluridisciplinarité. Nous défendons des aspects culturels, artistiques, mais aussi socioculturels, voire des événements qui sont à la frange de tout ça. Un concert, un spectacle de cirque, une exposition attirent des publics différents, auxquels on ajoute des événements qui sont un peu à la périphérie de la culture et qui créent de la vie et des interférences. Par exemple, on a longtemps parlé de faire un marché couvert ici, ça se justifie donc d’avoir un cycle de marchés dans notre programme. Avoir une définition nette et claire de ce que sont les Rotondes, c’est un challenge de tous les jours pour la communication, mais moi ça ne me dérange pas. Notre baseline, qui est « explorations culturelles », correspond bien à cela. Ce terme d’« explorations culturelles », c’est quand même très flou... Toute autre terminologie serait trop restrictive par rapport à tout ce qu’on veut faire. On a la possibilité de faire beaucoup de choses, dans différentes salles de taille, avec une structure très polyvalente, alors autant en profiter. Comment va évoluer la programmation ? Selon quels axes ? En ce moment, la programmation fonctionne bien comme elle est, même si après un certain

temps, il faut pouvoir se demander si ça vaut la peine de faire le festival X ou Y pour la 24e édition. On a peut-être fait le tour de la chose, peutêtre qu’avec ces ressources-là, on pourrait faire quelque chose de neuf, quitte à ne pas attirer le même public. Il faut rester pragmatique par rapport aux ressources et à l’équipe dont on dispose. C’est mon premier axe de réflexion : voir ce qui peut évoluer, ce qui pourrait être laissé de côté. Ensuite, c’est le site qui va apporter des réponses en fonction de son évolution et des possibilités qu’il offre. Les idées arrivent au fur et à mesure, de nouveaux recrutements sont en cours et ces nouveaux profils vont aussi apporter de nouvelles idées.

Par rapport au site lui-même, en particulier à la rotonde 2, quels travaux sont envisagés et quand ? Il y a deux chantiers. Le premier, celui de la rotonde 2, on peut le voir à travers la fenêtre. Il est là en permanence, tout le monde le sait et le voit. Mais il n’y a pas grand-chose à dire en tant que tel parce que c’est en attente… En attente de quoi ? C’est en discussion, ça ne va pas se faire du jour au lendemain, pour des questions budgétaires évidentes. Nous, notre travail à nous, c’est de pousser la chose, tout le temps poser des questions. Encore une fois, c’est une friche avec les possibilités et difficultés que cela suppose. Je ne me dis pas qu’on se donne cinq ans et puis que tout sera bouclé pour continuer pendant 50 ans sur la même voie. Le fait qu’il y ait un prochain chantier, je trouve ça plutôt stimulant. Cela ouvre de nouveaux possibles et de nouvelles questions. Il n’y a pas de refus des politiques par rapport à ces projets, parce qu’eux aussi conçoivent qu’il y a un potentiel et qu’il y a un intérêt, notamment architectural. Je trouve intéressant qu’il y ait une rotonde qui ait été surrestaurée, et l’autre qui soit plus brute. J’espère que j’aurai mon mot à dire par rapport à la future restauration, que j’espère très légère. On présente toujours les deux rotondes comme le même bâtiment, mais pour moi ce n’est pas le cas : il y en a une qui est sur le plateau, l’autre qui est enfoncée dans le rocher, ce qui est très différent pour la


LIFESTYLE

ROTONDES Steph Meyers voit le lieu comme un chantier permanent, qui oblige au questionnement.

lumière et l’accès. Ce rapport de force entre les deux est très intéressant et instille forcément des programmations différentes.

Vous disiez deux chantiers. Quel est le second ? Il est lié à notre situation géographique qui est une sorte d’enclave, entre le chemin de fer et la rocade. On est coincé entre deux quartiers qui n’ont pas nécessairement trouvé leur chemin jusqu’ici, la gare et Bonnevoie. Il y a un public qui vient du quartier, mais ce n’est pas encore assez naturel parce qu’on a ces deux frontières. Il nous faut construire des ponts qui ne sont pas des ponts physiques, mais vraiment des ponts de l’esprit pour rendre la proximité par rapport à ces deux quartiers plus évidente. Ce n’est pas un chantier architectural, mais un chantier dans la programmation, la communication, le quotidien de la vie du site. Pour amener ce public-là, le rapprocher du lieu. Où en est le projet de transformer l’asbl des Rotondes en établissement public ? C’est en dehors de nos compétences, la décision

ne nous appartient pas et englobe beaucoup d’autres institutions en dehors de celle-ci, y compris des institutions qui ne sont pas dans le domaine culturel.

Est-ce quelque chose que vous souhaitez ? On a très bien réussi à fonctionner en tant qu’asbl jusqu’ici. Honnêtement, je n’ai pas l’expérience d’un établissement public, il va falloir que je me renseigne pour voir si ça peut être quelque chose d’intéressant pour nous. Il est vrai que, par rapport à l’envergure du site, une asbl est un peu sous-dimensionnée. En même temps, l’établissement public risque d’être trop lourd. Il y a un juste milieu à trouver, peutêtre sur le modèle français des établissements publics de coopération culturelle. Dans le communiqué sur votre nomi­ nation, on pouvait lire « convergence de programmation entre les différents pôles d’activité ». Vous pouvez expliciter ? C’est vrai que les termes « convergence » et « synergie » sont sur toutes les bouches sans savoir

comment les appliquer concrètement. J’envisage ces termes comme des points d’un cahier des charges. Quand on a un projet, il faut voir s’il y a des possibilités d’établir des convergences en interne, dans la programmation d’autres manifestations existantes ou par rapport à d’autres disciplines, pour amener un nouveau public, pour amener plus de richesse au projet… Mais ça ne doit pas être quelque chose de forcé, sinon les projets n’ont plus d’identité. C’est la même chose par rapport aux synergies : pourquoi faire un projet tout seul s’il y a déjà des réflexions, des avancées dans d’autres lieux ?

Comment fonctionnent ces partenariats ? Pour faire simple, il y en a 60 % qui fonctionnent très bien, 30 % qui fonctionnent assez bien, et 10 qui ne fonctionnent pas bien. Ceux-là, on les fait une fois, peut-être deux, mais après on arrête les frais. Mais ces partenariats permettent une prise de risque assez minime, un apport financier moindre, des mises en commun de compétences, de logistique, de budgets. On apprend beaucoup quand on voit comment les autres travaillent.  Septembre / Octobre 2016 —

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International contemporary

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L -2950 Luxembourg L -1855 Luxembourg 42 av.découvrir J.F. Kennedy 2A, rue Borschetteont été livrés il D’INVESTISSEMENT Pour dans le parking du bâtiment Les bâtiments de Albert M3 architectes photography av. J.F.L-1021 Kennedy Collection Pictet L -1855 Luxembourg Luxembourg vidéos acquises par l’entreprise et données y 50 a quelques mois. Sur la terrasse de la tour, une Exchange35 La BEI possède une impressionnante collection les Art Collection EIB LL -2951 Luxembourg ArtMudam. collection Deutsche Börse Une collection d’art suisse vue Collection Fidelity International au exceptionnelle sur tout le 4 Kirchberg et ses Richard Serra d’art de grande qualité. Les œuvres Young Talent at Non-violence the EIBsont accroInternational contemporary de 1805 à aujourd’hui More & More © EIB Photolibrary 7 environs se dévoile. chées sur plus d’un kilomètre linéaire murs, 2A,photography RUE ALBERT BORSCHETTE Ar Headquarters (the invisible oceans), 2016 Carl F. de Reuterswärd dans une visite guidée express d’en50,Kirchberg AVENUE J.F. KENNEDY Ja at a glance 7à découvrir 11 UBS EY viron une heure. En sortant, admirez la pelouse Clitunno 35 E, av. J.F. Kennedy 33 A, av.4J.F.Clearstream Kennedy 5 UBS Stuhl de M. Jetelovà. 8 Fidelity Inter 5 Markus Lüper L -1855 Luxembourg L -2010 Luxembourg 9 CLEARSTREAM 100, BOULEVARD KONRAD ADENAUER UBS présente sa collection sous le thème « Art 42 av. J.F. Kennedy 2A at work » et à l’extérieur, dans les jardins entre collection de la Deutsche S !L’impressionnante Art collection EY Collection UBS L -1855 Luxembourg L-1 Y E A R Börse, les bâtiments, la première œuvre monumenà travers le prisme de la photo contempoJacques Schneider collection Art at Work Art collection Deutsche Börse 2 FONDS KIRCHBERG tale de l’artiste luxembourgeoise Su-Mei Tse, raine. Devant le bâtiment : La grande fleur qui BildstöckeCo International contemporary 6 M de Giovanni Teconi et Fernand Léger. le beau bâtiment de Paul Bretz Architectes, Lion d’or de la meilleure participation natio- marche Ulrich Rückrie photography (th 8Dans Fidelity International découvrez les photos commandées par le Fonds nale à la Biennale de Venise en 2003. 42A, AVENUE J.F. KENNEDY rue AlbertduBorschette pour documenter2A, l’évolution plateau. En sor- 33A, AVENUE J.F. KENNEDY Luxembourg tant, arrêtez-vousL-1021 devant l’horloge urbaine de Non-violen 7 10 PARC CENTRAL Collection International son Trixi Weis pour bienFidelity comprendre Carl F. Reuter & More 6 EY fonctionnement. More Et pour finir, une halte dans le parc central s’im(the invisible oceans), 2016 4, RUE ERASME Une halte pour regarder le nouveau bâtiment de pose avec son parcours de sculptures : Dendrite ce Big Four, signé par les architectes berlinois de Michel de Broin, L’Africaine de Lucien Sauerbruch Hutton International. Wercolier, Trois îles de Marta Pan dans le lac, Kopf 3 FIDELITY INTERNATIONAL de Jeannot Bewing et Non-violence de Carl F. 35E, AVENUE J.F. KENNEDY Reuterswärd, déplacée pour cause de travaux au Découvrez la collection de cette entreprise qui bâtiment Jean Monnet. vient de rejoindre Private Art Kirchberg, à travers 7 ARENDT & MEDERNACH l’exposition More & More (The Invisible Oceans). 2A, RUE ALBERT BORSCHETTE Trois choses à voir ici : le bâtiment, remarquable par sa sobriété et son intégration urbaine, l’exposition de Marie-Jo Lafontaine et l’œuvre dans l’espace public de Julian Opie. Pour faciliter les déplacements, l’association des Amis des musées met à disposition 41A, AVENUE J.F. KENNEDY des navettes gratuites. Artkirchberg.lu 160 ­—

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LIFESTYLE

DESIGN

Du nouveau au Studio… Le Mudam a passé commande au jeune designer Julien Carretero pour un nouvel ensemble de meubles servant aux ateliers organisés dans le Mudam Studio. Après 10 ans de bons et loyaux services, il était temps de renouveler le mobilier utilisé par l’équipe pédagogique du Mudam pour accueillir les groupes et le public dans le cadre de ses workshops. Exit donc le lourd et peu pratique jeu de construction conçu par Tobias Putrih et bienvenue aux nouveaux meubles dessinés par le designer Julien Carretero. Tabourets, tables, armoires, étagères sont pensés pour être complémentaires, mobiles grâce à l’usage de roulettes, et résistants puisque construits en armature métallique et MDF. La couleur, marque de fabrique du designer, apporte une touche individualisée et singulière à ce projet très iconique dans sa forme. Des plantes vertes finalisent la proposition et apportent une ambiance plus organique et chaleureuse.

… et au Café

J U L I E N CA R R E T E R O , E Z R I K A H N

L’équipe du Mudam Café se dote de nouvelles tenues, dessinées par Ezri Kahn. Abandonnant l’uniforme noir, la nouvelle tenue des employés du Mudam Café (tablier, casquette et nœud papillon) privilégie l’aspect naturel des matières (le lin) et le ton sur ton dans l’espace lumineux du café. Ezri Khan, designer de mode belgo­ israélien né à Liège et installé depuis 2014 à Luxembourg, s’est laissé inspirer par les couleurs des pierres du musée et les tons de la tonnelle de Ronan et Erwan Bouroullec pour décliner un motif en damier beige et bleu inspiré des traditionnels torchons de cuisine. On retrouve ce motif dans le nouveau design des cartes du menu.

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LIFESTYLE

TENDANCE

Vous avez dit « vegan » ? Quand être végétarien ne suffit pas à la défense de la cause animale, être vegan (ou végétalien) s’impose. Si exclure tout ap­ port animal de son alimentation ne va pas sans mal, plusieurs adresses prouvent que la tendance s’installe pour durer. F R A N C E C L A R I N VA L |

MIKE ZENARI ET MAISON MODERNE

D’AUTRES RESTOS Plusieurs restaurants ne sont pas spécialisés dans la cuisine vegan mais, très axés sur le végétarien et le bio, proposent des plats et menus sans apport animal. Par exemple Beet (options vegan sur une grande partie de la carte), Casa Fabiana (toujours des plats vegan à la carte), Happ (avec une recherche diététique), ou Ready (beaucoup d’offres vegan). Du côté de la gastronomie, saluons l’effort de La Cristallerie, de La Distillerie ou du Two6Two pour proposer un menu uniquement végétal de très haut niveau. TOUTES LES ADRESSES SUR WWW.EXPLORATOR.LU

À LA MAISON

FLOWERS KITCHEN

C’est dans un décor girly et frais que Maya sert des plats complets chauds ou froids dans des bols. Elle s’est formée à la cuisine vegan et propose ainsi des recettes maison équilibrées : millet, carottes, fenouil, gingembre ou riz, courgettes, salade, poires… Des quiches vegan sont également proposées. Le matin : un excellent café et un bol petit-déjeuner plein de fruits et de céréales. FLOWERS KITCHEN – 7, RUE GLESENER À LUXEMBOURG (GARE)

Une salade ou un bol de riz, c’est facile, mais quand il s’agit d’imaginer de la pâtisserie ou des sauces, il faut savoir comment remplacer les apports animaux. Les œufs en neige, par exemple, essentiels à de nombreux desserts, peuvent être remplacés par du jus de pois chiches, battu de la même façon. La proportion eau / protéines (90/10) est à peu près la même que dans le blanc d’œuf, ce qui lui permet de mousser et de se stabiliser.

RAWDISH

AMAPURA

RAWDISH – 9-11, AVENUE DE LA PORTE-NEUVE À LUXEMBOURG (CENTRE)

AMAPURA – 43, RUE GOETHE À LUXEMBOURG (GARE)

Dans un cadre minimaliste, on compose sa formule soi-même, en choisissant entre quatre bases (quinoa, riz, pâtes ou lentilles) et différents toppings qui varient selon les saisons, soit 16 possibilités de plats pour la modique somme de 9,90 €. Les produits sont bio et viennent essentiellement du Luxembourg. Également des cold pressed juices et des petits-déjeuners.

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Ce petit coin d’immeuble un peu fourre-tout mais très accueillant avec sa cuisine à vue et son mobilier disparate est un des pionniers du genre. Il propose chaque jour un menu (soupe, plat avec salade) pour 13,80 € ou le menu Amapura (avec un plat plus conséquent) pour 17,80 €. Les ingrédients sont bio et tout est préparé sur place. Des cours et des ateliers sont également organisés.

Le lait animal peut être remplacé par des laits végétaux. Si le lait de soja est de plus en plus contesté pour des raisons écologiques (monoculture, surfaces agricoles, déforestation), les laits de noisette (parfumé), amande (excellent pour la croissance), riz (doux), avoine (riche en fibres), coco (sucré) ou châtaigne (très digeste) sont plébiscités. Ces laits sont faciles à réaliser en laissant tremper les oléagineux une nuit dans l’eau, en les mixant et en filtrant le tout. Ces ingrédients peuvent aussi être mélangés pour découvrir de nouvelles saveurs.

FREEPIK .COM

almond milk



EN LIGNE

Chaque jour, retrouvez toute l’actualité business et accédez à de nombreux services en ligne sur paperjam.lu. Plus de 26.000 lectrices et lecteurs sont déjà abonnés à la newsletter biquotidienne, et vous ?

FACT CHECKING

CITATION

Le Kirchberg d’hier et de demain

« La fin de la guerre civile et de l’insécurité est une condition sine qua non pour le développement économique du pays. »

Évolution des populations présentes au Kirchberg en valeur absolue entre 1961 et 2016. Projections pour les années 2021 et 2036. 60.000

40.000

Caritas Luxembourg

2021

2036

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1991

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1981

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1966

20.000

Alors qu’on comptait moins de 5.000 employés sur le plateau en 1996, leur nombre a été multiplié par sept en 20 ans. Et la tendance ne devrait pas s’arrêter au cours des prochaines décennies. Chaque lundi sur paperjam.lu/fact-checking

TWEET

Dans un communiqué officiel, l’ONG a salué le 29 août dernier les accords de paix historiques signés entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires (Farc) mettant fin à une guerre civile de plus de 50 ans en Colombie, pays où Caritas a œuvré avec ses partenaires pour venir en aide à la population locale.

DÉFINITION

CHIFFRE

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C’est le montant de la récompense offerte par la SEC – l’équivalent américain de la CSSF – à Eric Ben-Artzi, un ancien employé de la Deutsche Bank aux États-Unis. Ce mathématicien avait signalé à la SEC que la banque sous-estimait délibérément le risque de ses positions sur des produits dérivés, ce qui avait valu une amende de 55 millions de dollars à la Deutsche Bank. Licencié, le lanceur d’alerte a refusé la récompense, estimant qu’elle revenait aussi aux autres salariés licenciés et aux actionnaires lésés. Retrouvez tous les chiffres du jour sur paperjam.lu/chiffre

Julien François :

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164 ­—

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Articles les plus lus du 16 août au 5 septembre sur paperjam.lu 1. R EM OUS AUTOUR DU RAC HAT DE L’ OM PAR GERAR D LOPEZ – 2 3 /0 8 /1 6

La prise de contrôle du club phocéen par Gerard Lopez a été démentie officiellement par l’actuelle propriétaire, Margarita Louis-Dreyfus.

2. QUI LVEST : LE R ETRAIT DISC RE T D ’ UN D I NOSAUR E – 2 5 /0 8 /1 6

Après des décennies de présence, la société d’investissement anciennement adossée à des brasseries argentines retire ses actions de la Bourse de Luxembourg en cette fin de semaine.

3. UB S LUXEM B OUR G DÉ LOC ALISE U N E PAR TI E D E SES ÉQU IPE S – 0 2 /0 9 /1 6

En plein cœur de l’été, l’entreprise Cargolux a transporté une cargaison un peu particulière en direction d’Hanoï, au Vietnam : quatre tigres appartenant à l’espèce Hð Đông Du'o'ng. À peine 600 tigres de cette espèce sont actuellement encore en vie dans le désert du sud-est de l’Asie. Les quatre fauves passeront leur vie en sécurité au zoo d’Hanoï, offrant un extraordinaire spectacle aux visiteurs. Seuls 20 tigres de cette espèce sont enregistrés comme étant, à ce jour, en captivité.

LE MOT

60 personnes du back-office sont concernées par un plan social mené par la direction de la banque suisse. Proposé pour « raisons économiques », il doit aboutir au transfert du service vers la succursale polonaise de l’établissement bancaire.

TRAFIC

CULTURE

« Ère »  Période caractérisée par certains faits de civilisation, âge, époque. Entre l’inauguration du château de l’Arbed aux couleurs de la BCEE, l’avènement de Post comme premier employeur du pays devant ArcelorMittal et la perspective d’une réclamation au géant de l’acier de quotas de CO2 inutilisés depuis la mise à l’arrêt de Schifflange, autant d’événements qui confirment que l’ère sidérurgique est bien révolue. Chaque vendredi, un mot d’actualité est analysé sur paperjam.lu

Et vous, vous faites quoi ce week-end ? Chaque vendredi, une idée de sortie pour le week-end sur paperjam.lu/ ne-pas-rater-ce-week-end

En 2015, 48 % des collisions mortelles ou graves liées à la vitesse impliquaient des conducteurs âgés de 18 à 24 ans. La Sécurité routière entend diminuer ce chiffre, notamment grâce à une campagne estivale coup de poing. Restez vigilants, pensez à contrôler l’état du trafic sur paperjam.lu/services/cita-trafic

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Le 13 juillet dernier, 40 lycéens ont été honorés par la CNPSES lors de la 21e moisson de ses prix, qui récompensent chaque année les meilleures notes obtenues en sciences économiques et sociales. Une belle occasion de rappeler l’importance de ces matières dans la poursuite du parcours universitaire de chacun, tout en présentant aux lauréats le secteur des fonds et ses différents métiers. (Photos : Marion Dessard)

Votre entreprise célèbre un événement marquant ? Envoyez votre picture report à press@paperjam.lu

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INDEX

1, 2, 3 1535° 36 2Gears 32 3C Payment 107

A Abacus 38 ABBL 48, 116, 122 Abou Dhabi Investment Authority 82 Accel Partners 28 Action 66 Adehm Diane 42 Adem 52, 67 Administration des bâtiments publics 14 Advisory Desk 32 Aeroviaggi 68 Air Touch 32 ALD Automotive 78 Aleba 91, 92 Alexandre Camille 32 Alfi 98, 104, 110 Alioua Audrey 122 All Square 26, 65, 120 Allegrezza Serge 56 Alliance des démocrates et des libéraux 56 Alliance progressiste des socialistes et démocrates 56 Altmeyer Emeline 26 Alto 38 Amazon 102 Android 31 Apple 30, 94, 150 Aquachiara 122 Arbed 44 ArcelorMittal 44, 67, 80, 140 Arces Cindy 87 Arendt 53 Argaux Mathilde 34 Argenta Asset Management 98 Artnolens Network 26 Assaker Roger 122 Asselborn Jean 14, 42 Asti 40 Atag 114 AtHome 27, 38 Atout Image Conseil 120 Atoz 73, 76 Aubry Florian 36 Auchan 88 Ausy Luxembourg 126 Autosdiffusion Losch 29 Aviapartner 67 Avocado 27 Awex 70

B Bach Georges 56 Bach Paul 40 Backes Yuriko Nadia 126 Baflast Catherine 87 Bâloise Assurances 32, 80 Bâloise Vie 47 Bank of China 91 Banque de Luxembourg 6, 98, 110 Banque Mondiale 56 Barberet Lucile 76 Barreau de Luxembourg 16, 60, 150 Barroso José Manuel 56 Battaking 27 Battaklang 27 Bayer 102 BCEE 92, 97, 98, 122 BCL 14, 48, 92, 150 Bebrone Stéphane 126 Becca 68 Bee Creative 62 Belval Plaza 66 Bernier Caroline 70 Berscheid Georges 30 Betic 126 Bettel Xavier 39, 52, 54, 108, 122 Beyney Charles-Antoine 27 BGL BNP Paribas 36, 98, 108 BGL Future Fund 24, 36 Bianco Christophe 31 Bil 23, 93, 98, 126 Binsfeld 14, 66 Birdee 38 Birgen Germain 110 Blackrock 102 BNP Paribas 108 BNPPRE 82 Board of Economic Development 46 Bodig Benjamin 40 Boerman Bert 32 Böhmig Stephan 34 Boibessot Thomas 128 Boniface Antoine 27 Bonn Schmitt Steichen 150 Bonn Steichen & Partners 126, 150 Bourse de Luxembourg 91, 110 Bram 81 Brandhorst Sascha 37

166 ­—

Brasserie de la Corne du bois des pendus 70 Breitman Zabou 66 Briguglio Lino 56 British Steel 67 Britz Thibaut 24 Brunel Julien 26, 120 BS Innoclean 70 Buck Nicolas 36, 70 Buck Xavier 120 Bulut Deniz 128 Bunetel Stanislas 126 Bureau d’Études Goblet Lavandier 108 Burton Tess 42 Business Initiative 36 BusinessMentoring 36

C CAA 92 Caceis 67 Cahen Corinne 42, 52 Caire Patrice 122 Caisse nationale de santé 150 Camber 59 Canin 15 Canu Mickaël 30 Capital Group 102 Capital International Management Company 102 Caruana Danelle 120 Cashcloud 38 Castegnaro 55 Castignari German 32 CBRE 82 CConcept 70 Centre de gestion informatique de l’éducation 62 Ceratizit 42, 80 CFL 70 Chambre de commerce 41, 44, 46, 48, 67, 70, 76 Chambre des députés 74, 76 Chambre des métiers 67 Charmina 38 China Minsheng Investment Group 67 Choice Technologies 36 Chorus Stefan 30 Citibank 98 City Mov’ 38 CLC 48, 66 Clemes Jim 122 Clusil 66 CNI Les Thermes 171 CNN 65 Codex 169 Codipro 126 Colin Didier 120 Colux 78 Com1 155 Comité consultatif des juges européens 16 Commerzbank International Luxembourg 93 Commission européenne 39, 56, 80, 86, 94, 104, 126, 150 Common Sense Advisory 34 Compère Ludovic 27 Concept Factory 78 Conseil d’État 14 Conseil de l’Europe 16 Cook Tim 150 Cop21 52 Cornelius Gary 122 Cottong Sylvain 80 Cour constitutionnelle 16 Cour d’appel 16 Cour de cassation 16 Cour de justice de l’Union européenne 16, 150 Cour des comptes 14 Cour des comptes européenne 42, 70 Cour européenne des droits de l’Homme 16 Cour supérieure de justice 16 Creative Young Entrepreneur Luxembourg 26 Crédit Lyonnais International Fund Services 98 Creos 68, 70 Crinquant Hélène 128 Croix-Rouge luxembourgeoise 40 CRP Henri Tudor 36 Cruise Tom 32 CSSF 92, 93, 106, 122 CSSS 41 CSV 42, 54, 74 Cushman & Wakefield 82 Cyel 26, 32

D D Law 120 Datacenter Luxembourg 120 Daun Michael 32 Davaille Tristan 38 de Beauregard Yves 67 De Biasio Diego 36 de Cillia Serge 122 de Rivoire Arthur 26 De Ron Henry 40 de Rosmorduc Eleanor 110 de Waha Patrick 31 Deglise Wesley 34 Delhaize 65 Delhaize Edouard 122 Deloitte Luxembourg 27, 36, 88, 103, 122 Delta-Pneus 77

— Septembre / Octobre 2016

Deltour Antoine 16, 42 Delvaux Mady 56 Demortier Anne-Lise 128 Dentons 126 Despineux Luc 126 Deutsche Bank Luxembourg 93 Didelot Loïc 28 Dieschbourg Carole 50 Digicash 30 Digital Seed Fund 65 Digital Tech Fund 36 Digital4Education 62 DKV Luxembourg 126 Doctena 27 Dogwalker 26 Dombrovskis Valdis 104 Dondelinger Nathalie 31 Dosogne Benjamin 37 Dostert Gilles 78 DP 54 Drescher Jean-Philippe 120 Dronelab 36 Dropbox 28 Duca&Friends 66 Duchesne Nathalie 70 Dumont Christel 126 Duro & Lorang 87

E e-Xstream engineering 122 East-West United Bank 93 EFA 98 EFA France 98 EFA Partners 98 Eiras de Sa Sylvie 126 Eischen Félix 74 Electris 68 Ellipsys 37 Elsen Yves 42, 51 Elvinger Hoss Prussen 126 Engel Frank 56 Engie Cofely Luxembourg 68 Enovos 49, 70, 80 Ensch Paul 122 Ernster 66 Ernster Fernand 66 État luxembourgeois 63 Etix Everywhere 27 Etsy 28 Euro-Composites 68 Eurofoil 120 Eurogroupe 56 ExaMotive 38 Excellium services 31 Experta 126 EY Luxembourg 36 Eyjolfsson Alexander 122 EYnovation 36

F Faber Jean-Pierre 122 Facebook 26 Fage 68 Familyplug 38 Fastnet 98 Fédération des artisans (FDA) 52 Fedil 48, 70 Felix Capital 28 Femmes Leader Luxembourg 114 Fernbach Falk 78 Feta 98 Fiat 10 Fidelity 102 Film Fund Luxembourg 42, 66 Finck Jean-Claude 122 Fit4Start 36 Flen Pharma 36 Flybe 67 FNR 42, 51, 66 Folschette Christophe 24 Fondation Idea 46 Fonds d’aide au codéveloppement transfrontalier de la Grande Région 42 Fontaine Alain 27 Forbes 67 Ford 4, 5 Forte Sylvain 36 Fortis 98 Fradet Tristant 122 Franck Pierre-Yves 70 Frank Raphael 32, 120 Frolova Polina 28 FTI 68 Fuchs & Associés 114 Fuchs Éliane 114 Fuchs Emmanuelle 114 Fuchs Jean 114 Fuchs Timothé 114 Fujitsu Belux 67

G Garage Intini 35 Garcia & Bodig 40 Garcia Frey Alfonso 34 Gelenne Alexandre 30 Générale de Banque 98 Geotronics 32 Gérard Pierre 27 Gervais Isabelle 126 Gibson Dunn & Crutcher LLP 150 Gillen Erny 63 Gillot Christian 30 Glaesener Robert 24 Gobbé-Mevellec Eléa 66 Goerens Charles 56 Goldschmitt Patrick 120 Google 30 Google Analytics 26 Governance.io 32 Gramegna Pierre 44, 108, 122 Grande-Duchesse Héritière 122 Grant Jed 38 Grant Thornton Abax Investment Services 126 Grant Thornton Weber & Bontemps 126 Gras Julien 37 Grasso Rosario 60 Grenner Anja 128 Grignon Dumoulin Hubert 110 Grossman Todd 24 Grother Stepping Philip 122 Guérin Martin 36, 80, 122

H Haas Marc 66 Halet Raphaël 42 Hamacher Theresa 104 Hansen Christine 120 Hansen Patrick 67 Haustein Tobias 34 Héliades 68 Hellenbrand Tom 31 Henckes Nicolas 52, 150 Henri Tudor 28 Hermès 2, 3 Hess Joseph 30 Hetto-Gaasch Françoise 74 Heykes Frank 126 Hill Jonathan 94, 104 Hinz Sabine 126 Hitec Luxembourg 51 HKIFA 104 Hoffeld Véronique 42 Hoffmann Yves 126 Home Farmers 122 Hontoy Françoise 120 Horsburgh Karl 30 Hôtel Le Royal 163 House of Biohealth 36 House of Entrepreneurship 46 House of Training 46, 66 Houser 38 Houwen Marco 120 Hron Antoine 122 HRT Group 126 Husky 70

I ICN Nancy 26 ICTK 38 Igloo 38 Ilnas 70 ILR 86 ILRB SGPS 120 Impens Marc 126 Indosuez 98 INDR 150 InfraVia 27 ING 80, 93 ING Luxembourg 48, 92 Innovative Software 38 Inowai 67, 82 Institut de la propriété intellectuelle 122 Institut luxembourgeois des administrateurs 70, 106 Interinvest 114 Inui Studio 26, 32 Investify 34 IOS 31 IPBG 66 IRE 106 Iris Productions 66 Itec 69

J Jaeger Marc 51 Jamendo 27, 36 JCI Luxembourg 120 Jemmic 28 Jeune Barreau de Luxembourg 40 Jeune Chambre économique 26 JLL 82 Job Today 28 Jobs.lu 64


Dans cet index sont reprises les entreprises, les personnalités et les publicités apparaissant dans ce magazine.

Join 39 Josa Charles 26 JP Morgan 120 Julius Bär 93 Junck Roland 67 Juncker Jean-Claude 54, 56, 150 Justice de paix 16

K Kavanagh Ivan 66 KBL epb 98, 126 Kersch Dan 42, 63 Kersten Patrick 27 Kinneksbond 139 Kinua 70 Kirch Emmanuel 30 Kiselev Denis 38 Kleinbongartz Nina 120 Kleyr Grasso 40 Kliber 31 Klump Rainer 51 Koosmik 37 KPMG Luxembourg 36, 100, 114, 120 Kratz Laurent 27 Krecké Jeannot 93 Krings Frank 93 Kuborn Jean-Pierre 44 Kurt Salmon 67 KYC3 38

L L'Enfant Roi 90 La Chaise Longue 66 La Corne du bois des pendus 70 Lamy Christian 62 Lanciers Philippe 126 Landwell 87 Largowing 34 Lasauce 27 Lassine Rudi 30 Latour Thibaud 28 Lattanzio Mattia 38 LBAN 66 LC-Academy 70 LCGB 40, 68, 92 Lecanu Denis 126 Legitech 150 Lehman Brothers 116 Lenaers Marc 128 Lenert Paulette 42 Levi Jonathan 31 LIH 36 Limitless Airways 68 Linckels Serge 62 Linkedin 102 Lions Fort Vauban 84 Lipka Frédéric 128 Liser 62, 126 List 36 Livraison.lu 38 Loic 80 Look Voyages 68 Lorraine Airport 68 Loyens & Loeff 42, 126 LSAP 74 LTCO 105 Luciano Afonso 26 Lux AI 122 Lux Events 123 Lux Future Lab 36, 80, 122 LuxAI 28, 68 Luxair 67, 70 Luxaviation 67 Luxembourg for Finance 110 Luxembourg Fund Partners 98 Luxembourg Future Fund 65 Luxembourg School of Finance 109 Luxembourg United 122 Luxembourg-Poland Business Club 120 Luxempart 93 Luxexpo 155 Luxfit 111 Luxinnovation 70, 80, 122 Lycée technique d’Esch-sur-Alzette 62

M M-Plify 38, 128 M3 Architectes 108 Makikko 30 Malinshopper 37 Mamie et Moi 32 Mangen Gilles 31 Mangopay 36 Mangrove Capital 28 Marc Grosbusch & Fils 66 Margue Charles 94 Marmara 68 Martin Romain 28 Marx Claude 122 Maurin Guillaume 128 Max Grundig Klinik Radiologisches Zentrum 21 Media65 31 Mediation 66 Melusines Productions 66

Metz Léon 44 Meyer Aloyse 44 Michel Jean-Pol 70 Microsoft 26, 32 Migueres Corinne 120 MilepaKr 26, 120 Ministère de l’Économie 36, 74 Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse 62 Ministère de l’Environnement 50 Ministère du Développement durable et des Infrastructures 41, 78 Ministère de la Santé 157 Ministère du Travail et de l’Emploi 52 Mixvoip 28 Mizin Eugène 28 MNKS 87 Molitor Marc 27 Monster 27 Morin Samuel 37 Mosar Laurent 42 Motion-S 32, 120 Mouget Didier 93 Mouvement écologique 50 Mpulse 30 Mulheims Raoul 30 Muller Aline 126 Muller Charles 100 Muller Myriam 30 Mulsant Alexis 122 Mutualité des employeurs 52, 150 MyScienceWork 38

N Nalepa May 60 Natixis Life 128 Nazarikhorram Aida 28, 122 Neobuild 24, 36 Neofacto 27 Nesch Jevgeniy 126 Neuberg Damien 34 Neuman Tony 44 Neuroprofiler 38 Nexus 36 Nexvia 38 Nicsa 104 Noble & Scheidecker 87 Noble Marie-Béatrice 87 Nomoko 38 Norsk Hydro 70 Nyrstar 67 Nyuko 24, 36, 46, 75, 76, 80, 122

O Observatoire de la compétitivité 56 OCDE 14, 94 Oddo & Cie 98 OGBL 92 Ogier 128 Olamobile 36 Oliveira Paulo 120 Opal Systems 70 Open assessment technologies 28 Orange 39 Oury Renaud 128

P Pacaud Jean-Michel 106 Panican Alex 37 Paribas 114 Paris&Co 80 Parlement européen 56 Parquet général 16 Parti populaire européen 56 Patin Gaëtan 70 Paul Wurth 67 Paul Wurth InCub 36 Paycash 36 Peeters Chloé 30 Penning Philippe 60 Perez Carlos 37 Pernod Ricard 102 Perrin Édouard 16, 42 Perrodin Guillaume 30 Pescatore Ferdinand 44 Petit Bambou 38 Petit Emmanuelle 122 Philips 157 Phommaxay Khamlek 38 Picco Cristina 32 Pierrard Baudoin 30 Pindo 28 Piot Wim 94 Plichart Patrick 28 Poehle Peter 31 Polfer Paul 50 Post Luxembourg 39, 43, 68 Poull Claude 30 Poulles Gilles 31 Powerdale 68 Price Waterhouse 150 Prince Jonathan 30 Private Banking Group 116 Pro Audio 85

Probst Laurent 36 Prolingua 129 Putzierer Patrick 126 PwC Luxembourg 36, 88, 93, 94, 127 PwC’s Accelerator 36

Q q-leap QSR Belgium Quazzotti Serge Quilvest Quisquarter Valentin

38, 128 68 122 91, 93 122

R Rahme Patrick 26, 65, 120 Rasmussen Kristina 27 Raulot Olivier 26, 32 Realab 34 Reding Roy 122 Reding Viviane 56 Reiffers Michel 60 Reiffers Mike 37 Reuter Nathalie 122 Rifkin Jeremy 46 Rimlinger François 120 Rinaldi Pierre 36 Rod Victor 122 Rommes Jean-Jacques 52 Ross Evie 48 Rotary 70 Roth Gilles 42 RTL 122 Rudan Stojan 37 Ryanair 67

S

INDEX

Syment 30 Systemat 38 Syvicol 63

T Tadaweb 38 Talkwalker 24, 36 Tango 172 Tao 28 Technoport 24, 28, 30, 36, 38, 70, 80 Tecnibo 12 TenTwentyFour 38 Tetrao 30 The Impactory 36 Theissen Anne-Sophie 48 Thelen Carlo 44 TheMarketsTrust Advisory 38 Thines Netty 66 Thoma Françoise 122 Thomas Adrien 52 Thommes Camille 122 Thompson Alexander 120 Tiger Infrastructure Partners 27 TNS Ilres 41, 94 Toonen Rob 120 Traacking 26 Tralux 70 Travel Service 68 Tribunal de Luxembourg 16 TripAdvisor 26 Tritz Simon 70 Tschirhart Eric 122 TUI France 68 Tuki 38 Turmes Claude 56

U

Samsa Film 66 Samsung 32 Santer Georges 16 Saumur 153 Schaeffer Jérémie 76 Schaeffer Xavier 31 Scheeck Alex 31 Scheidecker Katia 87 Scheuren Jean-Paul 36 Schintgen Karin 36 Schintgen Romain 16 Schmit Jean-Pierre 28 Schmit Myriam 84 Schmit Nicolas 42 Schmit Romain 52 Schneider Étienne 74, 108, 122 Scholten Paul 126 Schumacher Hubert 31, 38 Scorechain 27 Script 62 SD Worx 128 Seale Thomas 98 Seerus 122 Seezam 36, 38 Selis Olivier 122 Sergonne Mike 30 Service de coordination de la recherche et de l’innovation pédagogique et technologique 62 Sesamm 36 Sevenig Jean-Pierre 44 SGG Luxembourg 120, 128 Siemens 80 Silicon Valley 26, 27 Simon Virginie 38 Simonis Jean-Marc 36 Simpleet 37 Skeeled 37 Sleep like a baby 120 Snapswap International 36, 38 SNCI 36, 65, 74, 101 Snooze 66 SnT 68 So Food 38 Société Générale 102 Société Générale Bank & Trust 128 Sodexo 113 Sogaris 68 Soleil 68 Solovieff Martine 16 Solucom 67 Sontag Harald-Sven 120 Sosna Artur 120 Spielberg Steven 32 SponsorMyEvent 31 Sport 50 31 Spotify 28 Squareboard 31 Statec 40, 56, 68 Steichen Alain 150 Steichen Gilles 92 Stevenot Marielle 87 Stone Luxembourg 122 Sudstroum 68 Surface Hub 32 Suricate Solutions 31 Surpin Beni 26 Swirl 30 Syfel 63

UBS Luxembourg 91 UBS Pologne 91 UEL 52, 150 ULC 40 Université catholique de Louvain 70 Université d’Aix-la-Chapelle 70 Université de Malte 56 Université de Metz 70 Université du Luxembourg 32, 51, 62, 70

V van den Berge Marnix 102 Van Wambeke Pierre 38 Vega José 34 Verbeken Luc 48 Verkéiersverbond 78 Versanture Consulting 104 Vidale & Gloesener 14 Vie Privée Immobilière 33 Ville d’Ettelbruck 68 Ville de Diekirch 68 Ville de Luxembourg 41, 120 Visual Scaffolding 34 Volkswagen 102 Volvo 19 Von Scheffer Guido 32, 120 Voss Denise 104 Voyages Émile Weber 78

W Wagener Léo 63 Wagner Christophe 66 Warichet Béatrice 27 Waringo Michel 98 Wavestone 67, 117 WDP 68 Weis Luc 62 Welbes Max 126 Wellevue 32 Welter Marianne 48 Wiertz Sébastien 36 Wies Patrick 120 Wiseler Claude 54 Wiwinius Jean-Claude 16 Wolf Moritz 8 Wolter Thierry 42 Wondermags 37 Wordbee 34 Wurth Michel 44, 46, 52

Y Yakan Grégoire 37 Yappoint 31 Youtube 26

Z Zambeaux Aurélie Zap Zhou Lihong Ziafati Pouyan

Septembre / Octobre 2016 —

120 31, 38 91 122

— 167


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Septembre  /  Octobre 2016 Parution le 15 septembre 2016

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168 ­—

— Septembre / Octobre 2016

fondateur et ceo

Mike Koedinger

directeur administratif et financier

Maison Moderne ™ www.maisonmoderne.com Téléphone (+352) 20 70 70 E-mail publishing@maisonmoderne.com Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

Etienne Velasti

Maison Moderne est un partenariat de Francis Gasparotto, Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Guido Kröger, Rudy Lafontaine et Etienne Velasti. Conseil d’administration : Jean-Claude Bintz (président), Francis Gasparotto, Mike Koedinger, Guido Kröger, Daniel Schneider et Etienne Velasti (membres).

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Conférences

Stands

Evénements

Service clé en main et organisation

YES, we do.


TABLEAU DE BORD

ÉCONOMIE

Tableau de bord ÉMIGRATION SANS PRÉCÉDENT

12.644

La Fondation Idea a analysé les derniers chiffres du Statec concernant les arrivées et départs au Luxembourg. Si les chiffres des immigrations impressionnent (203.875 entre 2005 et 2015), ceux de l’émigration battent également des records. En 2015, 12.644 résidents ont en effet quitté le pays, contre 8.287 en 2005 ou 5.715 encore 10 ans plus tôt. Le total pour la période 2005-2015 s’élève à 110.873.

PATRIMOINE GLOBAL DES OPC ET DES FIS

TAUX DE CHÔMAGE

NOMBRE DE FAILLITES

(en milliards d’euros)

3.487,98

3.461,90

3.395,40

3.395,40

3.358,48

3.506,201

3.371,00

3.589,67

3.513,39

3.366,83

3.422,99

3.583,11

6,4 %

100

3.601,53

120

3.528,13

(en juin et juillet 2016)

2014 2015 2016

92

80 62

60 40

71

30

86

86

81

87

86 74

71 58

104

99

52 56

64 65 62

73 62

60

50

47

60

28

20 0 A oû t Se pt . O ct . No v. D éc . Ja n. Fé v. M ar s A vr il M ai Ju in Ju ill et A oû t

TAUX D’INFLATION (en %)

NOUVELLES IMMATRICULATIONS

M ai 15 Ju in 15 Ju il. 15 A oû t1 Se 5 pt .1 5 O ct .1 5 N ov .1 5 D éc .1 5 Ja n. 16 Fé v. 1 M 6 ar s1 A 6 vr il 1 6 M ai 16 Ju in 16

6.000

5.233

JUIN 16 : 0,02 % JUILLET 16 : -0,03 % AOÛT 16 : +0,2 %

5.000

5

(en juillet 2016)

4,3

4 57,7  %

4,8 4,1

3.000

3,4

3

2.000

2 1 42,3  %

1.000

0 -1

0

-0,8 2012

170 ­—

— Septembre / Octobre 2016

Ju il. A 15 oû t Se 15 pt .1 O 5 ct .1 N 5 ov .1 D 5 éc .1 Ja 5 n. 16 Fé v. M 16 ar s1 A 6 vr il 1 6 M ai 16 Ju in Ju 16 ill et A 16 oû t1 6

176.756 travailleurs frontaliers

2.636

EMPLOI TOTAL INTÉRIEUR

4.000

2013

2014

2015

2016

S O U R C E S  : S TAT E C , C S S F, BA R R E AU . L U

(évolution en %)

3.359

PIB EN VOLUME

417.603


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