Paperjam Janvier 2020

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PA P E R JA M . L U • JA N V I E R 2020

Ilana Devillers, 26 ans, fait la guerre au gaspillage alimentaire

start-up stories awards

Food4All

5 453000 074017 01 4€

La start-up de l’année POLITIQUE Séquence mouvementée pour le dialogue social

ENTREPRISES Pall Center a le plus beau bureau

PLACE FINANCIÈRE Emmanuel Fievet dévoile la stratégie de KBL Luxembourg

ENJEUX Que nous réserve 2020 ?

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ÉDITO

Thierry Raizer Rédacteur en chef

Wishlist E

n cette période, chacun dresse sa liste de priorités pour l’année nouvelle. Sur base de l’actualité récente et des enjeux au long cours que les interlocuteurs du monde politique et économique et de la société civile ont évoqués avec la rédaction de Paperjam tout au long de l’année, osons l’exercice à l’échelle du pays : Bannir les tentations de l’extrême. L’actualité récente nous a montré que les réseaux sociaux peuvent être utilisés pour diffuser un discours politique aux relents nauséabonds à l’égard de l’accueil des migrants. Le Luxembourg pouvait se targuer d’avoir une scène politique sans idées inspirées des extrêmes, du moins pas exprimées ouvertement. Pourvu que la situation revienne à la normale. Maintenir l’ouverture d’esprit. À l’aube d’une année où les fake news vont probablement perdurer, l’ouverture d’esprit sera le meilleur atout du pays. Poursuivre l’ambition économique. Start-up nation, intelligence artificielle, écotechnologies… le Luxembourg doit continuer à rêver sur le plan économique, à condition de penser « grand », tout en agissant de façon pragmatique. Renouveler le dialogue social. L’automne a été agité sur le plan du dialogue social. Pourvu que les prochains rounds de négociations soient « dépassionnés », avec un rôle de médiateur et une prise de décision du côté du gouvernement. Agir sur la mobilité. La saturation guette. Le mécontentement est

généralisé. À chacun de modifier ses comportements. Aux autorités d’accélérer les investissements promis. Oser parler des retraites. Les syndicats battent le pavé en France, et le mur des retraites, pourtant prédit, n’est jamais évoqué sur le fond au Luxembourg. C’est lorsqu’il fait beau qu’il faut réparer la toiture… Miser sur l’éducation. Les récents résultats de l’étude Pisa montrent que l’enseignement a besoin d’importants efforts dans un pays aussi cosmopolite. Un des pays les plus riches au monde ne peut se passer d’une jeunesse bien formée. Faire des entreprises des partenaires. Entre exigences réglementaires, manque de terrains ou difficulté de trouver de la main-d’œuvre, les entreprises qui créent une véritable richesse méritent une écoute permanente de la part du gouvernement. Tenter le compromis au-delà des clivages. L’abandon de la réforme en profondeur de la Constitution n’est qu’une illustration du climat qui règne entre majorité et opposition. Le pays ne pourra pas se passer d’une concorde sur des dossiers-clés, pourquoi pas autour de la réforme fiscale. À chacun de prendre ses responsabilités. Être un champion de la transition climatique. Le combat contre le ré­chauffement de la planète et l’émergence d’une économie sans énergies fossiles nécessiteront justement un large effort collectif.

Autant de sujets – non exhaustifs – que la rédaction de Paperjam suivra en 2020, sur base de notre ligne éditoriale : « Maison Moderne est un éditeur indépendant qui ne sert aucun intérêt partisan, politique, syndical ou religieux. Attaché à la modernisation et au rayonnement international du Luxembourg, il porte un regard affûté, constructif et ouvert sur les enjeux nationaux, comme sur la vie des affaires. Il se fait l’écho de ses succès, mais sait aussi se montrer critique sur ses errements, ses échecs, ou ses excès. Sa ligne éditoriale est résolument démocrate, européenne, libérale sur un plan économique et sociétal. Elle ne s’inscrit ni dans la révolution ni dans la conservation, mais se place énergiquement dans le camp du progrès et de ses avancées. » Nous vous souhaitons une année 2020 pleine de succès et de satisfactions au quotidien. Merci de votre fidélité à Paperjam !

La conversation continue en ligne :  @paperJam_lu Paperjam Paperjam Entreprise

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SOMMAIRE

Janvier 2020

ESPRESSO

POLITIQUE

PLACE FINANCIÈRE

12 Syndicats

28 Stratégie

Nora Back, l’héritière déterminée

L’homme de confiance à la tête de KBL Luxembourg

14 Mobilité

30 Fiscalité

Sur la carte des grands chantiers de 2020

Les assureurs aux prises avec Beps et Dac6

16 Anniversaire

31 Banque privée

Le plus dur est à venir pour le gouvernement

Degroof Petercam, ni à vendre, ni à l’affût

16 Grande Région

31 Big Four

Bettel ne ferme pas la hotte

17 Ambition(s)

Serge Wilmes a un plan pour la ville

KPMG maintient sa croissance

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32 Étude

Les salaires de la finance au scanner

17 Portrait

29 À lire

Joëlle Elvinger, de députée à auditrice européenne

Découvrir la finance avec Largo Winch

Open banking

13 Le face à face

30 Buzzword

17 Carrières

32 Carrières

De la croissance ou de l’a-croissance ?

ÉCONOMIE

ENTREPRISES

36 Étude

20 Concours

La « mauvaise mobilité » coûte 1,436 milliard par an

Pall Center a le plus beau bureau

22 Start-up corner

Première mondiale pour HQLAx

38 Appui au développement (ADA)

20

25 ans de microfinance au pays des banques

23 Mentoring

37 Luxembourg performance index 38 Droit du travail

Des mentors pour aider les PME à se développer

24 Commerce

Kaempff-Kohler s’agrandit place d’Armes

Rupture d’un CDD irrégulier

38 Carrières

24 Commerce

Infinity, au cœur du quotidien du Kirchberg

22 Picture report PHOTOS Matic Zorman, Shutterstock ILLUSTRATION Ellen Withersova

18e édition des labels ESR

23 Picture report

Inauguration des Galeries Lafayette

24 Carrières

36 42 Macroéconomie

46 Marché de l’emploi

50 Reprises d’entreprises

44 Développement durable

47 Mobilité

51 Place financière

48 Économie

53 Carlo Thelen

49 PME

55 Développement durable

Une géopolitique sans boussole

ENJEUX Que nous réserve 2020 ?

Comment placer le Grand-Duché sur la voie de la mobilité ?

45 Marché du travail

Dialogue social apaisé, flux des frontaliers et intelligence artificielle

Pour un marché de l’emploi inclusif Convertir 9.000 « autosolistes » en 2020 Les artisans prennent leur destin en main Entre espoirs et désespoirs

Le baromètre des fusions et acquisitions La finance conjugue continuité et rupture « Je ne vois pas de raisons de prévoir une crise majeure » Un challenge de société qui mérite d’être relevé Janvier 2020 —

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SOMMAIRE

Janvier 2020

CONVERSATIONS

Start-up stories awards

Flash-back

La start-up qui ne laisse pas indifférente la grande distribution a convaincu le jury des premiers Start-up Stories Awards. Présentation avec sa CEO, Ilana Devillers.

Lancée le 31 janvier dernier lors d’une soirée spéciale à l’Atelier, la première édition des Start-up Stories s’est déroulée en six rounds, dont un spécial au Web Summit à Lisbonne. Retour en images.

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Robert Glaesener, Talkwalker

Polina Frolova-Montano, Job Today

PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

« Food4All, start-up de l’année »

« L’intelligence artificielle est essentielle dans ce que nous faisons »

Retour sur les pitchs

«  L’important est de rester aligné sur votre promesse »

Fondée en 2009, la société spécialisée dans la veille de réputation sur les réseaux sociaux fait figure de success-story. Dix ans et plusieurs bureaux à l’étranger plus tard, quelles sont les prochaines étapes de cette ex-start-up ?

Repérée dans un dossier spécial start-up en novembre 2018, l’agence d’intérim nouvelle génération poursuit son chemin et porte ses efforts sur l’amélioration du produit et un travail de fond sur la promesse de trouver un emploi en 24 heures.

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SOMMAIRE grand dossier 56 index 110 ours 112 la start-up du mois 114

Janvier 2020

REPORTAGE Wanteraktioun à BonnevoiE

Un hiver solidaire Au cœur de l’hiver, une chaîne de solidarité se met en place pour venir en aide aux démunis. Un toit pour la nuit, un lieu pour échanger et se restaurer.

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ENVIES argent comptant Sandrine Pingeon

COMPétences Marketing

style Touche locale

Réussir un plan marketing

Gwennael Tchoungui et Frédérique Buck

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100

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PHOTO Jan Hanrion (Maison Moderne)

«  Je me suis fait la promesse de profiter plus tard »

ARCHITECTURE Logement collectif

CUlture Musique

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Urbain, mais domestique

Restaurant À table avec

Mélodieuse mélancolie

Ian De Toffoli

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IL Y EN A PLUS

Ce mois-ci avec Paperjam : les suppléments ICT et Tax & Legal

LA CLUBLETTER

Membre du Paperjam Club, retrouvez votre Clubletter en fin de magazine ! Janvier 2020 —

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BRAND VOICE SOGELIFE

L’expérience client, enjeu majeur de l’assurance-vie L’expérience client est aujourd’hui un enjeu essentiel pour attirer et retenir des clients. Comment mener à bien sa transformation ? Sur quels leviers intervenir ? Étude de cas avec Sogelife, acteur majeur de l’assurance-vie au Luxembourg. CONTENU SPONSORISÉ SOGELIFE

10 —

expérience client correspond à l’ensemble L’ des émotions ressenties avant, pendant et après l’achat d’un produit ou d’un service, et

a trait à toutes les interactions entre l’acheteur et le vendeur. Alors que la seule publicité suffisait à gagner la confiance des clients il y a quelques années encore, aujourd’hui, les attentes ont changé et les consommateurs souhaitent avant tout vivre un moment d’échange unique avec leur fournisseur de biens ou de services. Conscientes de ce changement de paradigme, les entreprises cherchent constamment à améliorer l’expérience client et en ont fait un enjeu tout aussi important que la qualité de leurs produits ou services eux-mêmes. Premier centre de distribution transfrontalière de produits d’assurance-vie en Europe, le Luxembourg dispose d’une solide expertise dans le domaine. Avec un nombre élevé d’acteurs opérant dans le secteur, proposer une expérience client agréable est sans conteste un facteur de différenciation. Un constat dont est conscient Jean Elia, CEO de Sogelife. « Depuis quelques années, nous estimons que la simple satisfaction de nos clients et partenaires n’est pas suffisante, nous souhaitons aller au-delà et améliorer l’ensemble de leur parcours. Nous avons lancé plusieurs projets avec un objectif

principal : enchanter l’expérience client. Nous travaillons de concert avec nos partenaires pour identifier les points de friction et les axes d’amélioration, et co-créer des solutions ainsi que de nouveaux parcours. » Mais comment se traduit l’expérience client dans un secteur où les produits sont aussi intangibles que l’assurance-vie ? « Comme dans tous les secteurs d’activité, la digitalisation apparaît aujourd’hui incontournable », poursuit Jean Elia. Dans ce contexte, Sogelife a lancé un processus d’automatisation de la souscription en ligne. « Il s’agit d’un exemple concret montrant comment faciliter la tâche de nos distributeurs. Les clients pourront pré-remplir leur demande de souscription et le distributeur n’aura plus qu’à compléter quelques cases pour finaliser la demande. » Sogelife souhaite bientôt passer à l’étape suivante, c’est-à-dire l’introduction de la signature électronique, qui permet de réaliser de nombreuses opérations directement en ligne, et ainsi gagner un temps précieux.

DÉVELOPPER L’EMPATHIE

Mais l’expérience client ne se traduit pas uniquement de façon matérielle, par les produits et services offerts par l’entreprise. La relation client, c’est-à-dire l’interaction entre les dif-

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BRAND VOICE

« Aujourd’hui, les sociétés ont compris qu’une expérience client améliorée et réussie est un gage de croissance et de développement. » férentes parties prenantes, joue une part tout aussi importante. « Au-delà de tous les projets digitaux que nous mettons en place, nous travaillons aussi à faire évoluer notre état d’esprit vers une meilleure expérience client. L’empathie est indispensable pour servir au mieux nos interlocuteurs », explique Jean Elia. Ainsi, la transformation s’opère aussi et avant tout en interne, au sein même de Sogelife. La société, Nora Tchassem Étudiante en Master Wealth Management à l’Université du Luxembourg

qui compte désormais plus de 140 collaborateurs et pas moins de 13 nationalités, a mis en place de nombreux projets pour améliorer l’expérience et le bien-être de ses propres collaborateurs ,car « un collaborateur enchanté fera en sorte que l’expérience de nos clients soit enchantante ». Les espaces du 28-32, place de la Gare ont été entièrement repensés en 2018 et offrent désormais aux collaborateurs la possibilité de travailler où bon leur semble, avec un mobilier qui s’adapte en fonction de leurs besoins et de leurs projets. « Dès 2020, nous souhaitons également mettre en place le télétravail. Cette flexibilité permet de trouver le bon équilibre et de pouvoir échanger de façon plus fluide entre les différents métiers sans complication et dans le but d’optimiser notre efficacité. »

PERSPECTIVES

PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

Comprendre les millenNials Bientôt, les sociétés d’assurance-vie s’adresseront aux enfants de leurs clients actuels, qui ont une appétence pour le digital, mais aussi des attentes différentes. Afin de proposer une expérience client la plus intéressante possible, elles se doivent de rester à l’écoute des besoins. À l’occasion de l’événement 10×6 Sogelife : Life Insurance Insights qui s’est déroulé le 20 novembre au Kinepolis Kirchberg, Sogelife avait invité une étudiante en Wealth Management, Nora Tchassem, venue parler des attentes des millennials envers les institutions financières. « Ayant vécu la crise financière de 2008, nous sommes une génération très différente des baby-boomers. Au lieu d’investir dans le futur ou dans notre retraite, nous préférons dépenser notre argent pour des expériences de vie. Nous devons retrouver confiance dans les institutions financières. Ce que nous attendons d’elles, c’est qu’elles investissent en nous, qu’elles nous aident à comprendre le monde de la finance à travers des plateformes en ligne, qu’elles soient totalement transparentes et nous proposent des produits d’investissement à fort impact et durables. »

Aujourd’hui, les sociétés ont compris qu’une expérience client améliorée et réussie est un gage de croissance et de développement. « C’est un travail de longue haleine qui ne se fait pas en un jour », observe le CEO. Sogelife entend poursuivre ses objectifs stratégiques, qui visent à développer son offre et notamment les unités de compte (voir interview ci-contre, ndlr), mais va aussi poursuivre l’automatisation et l’industrialisation de ses processus, en se concentrant à court terme sur la gestion de l’actif. « Du côté des ressources, il s’agira de consolider et renforcer notre capital humain en accordant une grande importance au développement de nos collaborateurs, avec des plans de formation et une gestion de carrière personnalisés. Pour tous les profils qui nous rejoignent, l’expérience client doit être au centre de leurs préoccupations. »

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3 QUESTIONS À

Jean Elia

CEO de Sogelife

Qui est Sogelife ? Sogelife est la compagnie d’assurancevie du Groupe Société Générale au Luxembourg. Nous sommes présents au Grand-Duché depuis 1996 et travaillons avec une clientèle internationale et patrimoniale dans neuf pays d’Europe : Luxembourg, France, Belgique, Suisse, Italie, Royaume-Uni, Monaco, Espagne et République tchèque. Nous opérons en libre prestation de services et en architecture ouverte en collaboration avec des banques privées, des banques dépositaires, des sociétés de gestion ainsi qu’un réseau de distribution diversifié. Quels types de produits offrez-vous ? Nous proposons des solutions destinées à une clientèle internationale et patrimoniale intéressée par une gestion dynamique, innovante et rigoureuse de son patrimoine. Nos produits donnent accès à la multidevise et à une large gamme de supports d’investissement : unités de compte externes, fonds collectifs, fonds internes dédiés et enfin les fonds d’assurance spécialisés. Les clients peuvent également choisir de déléguer en partie ou totalement la gestion de leur portefeuille de placement, au travers d’une gestion conseil ou discrétionnaire, tout en ayant la possibilité de combiner les deux au sein de leur contrat. Quels ont été les résultats de Sogelife lors du précédent exercice ?

Notre stratégie de développement des Unités de Compte (UC) porte ses fruits. Nous avons plus que doublé nos encours en unités de compte depuis début 2015, date à laquelle nous avons lancé notre programme de transformation. Nous entendons poursuivre, voire accélérer cette transformation euro / UC pour les années à venir. Nous poursuivons aussi notre transition numérique pour garantir le meilleur service à nos clients, et repensons également notre approche en faisant de l’expérience client l’axe central de toute innovation. Jean Elia CEO Sogelife

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POLITIQUE

politique DIGEST

Pisa délivre un bulletin moyen L’étude Pisa 2018 situe les élèves luxembour­ geois de 15 ans juste dans le ventre mou du classement des pays de l’OCDE. Surtout, plus de 25 % de ces jeunes sont sous la moyenne générale en ce qui con­ cerne la compréhension à l’écrit, les mathéma­ tiques et les sciences. La faute aux spécificités du système scolaire luxembourgeois et au fait que les mesures prises dans le domaine pédago­ gique n’ont pas encore porté leurs fruits. Du coup, le Luxembourg fera l’impasse sur le test Pisa prévu en 2021. Malaise dans l’Armée Le Syndicat profession­ nel de la force publique, soutenu par la CGFP, dénonce la mutation de Christian Schleck,

président du Syndicat professionnel de l’Armée luxembourgeoise, à un poste qui l’empêcherait d’exercer ses fonctions syndicales. Le chef d’état-major, le général Alain Duschène, a dé­menti, et le ministre délégué à la Sécurité intérieure a indiqué qu’il garantissait la liberté syn­ dicale au sein de la force publique. Ce bras de fer divise au sein même du camp syndical puisque neuf membres du Spal ont démissionné pour protester contre l’appel à la démission du géné­ ral Duschène. Le Piratepartei et l’ADR se séparent Les deux formations ont décidé de mettre un terme au 31 décembre à leur groupe technique commun à la Chambre des députés. « La créa­ tion du groupe tech­ nique servait à organiser le travail parlementaire, sans pour autant entrer dans une collaboration sur le plan des infra­ structures, du personnel et de la programmatique. En vue du réajustement des dotations mises à disposition des sensibilités politiques, le maintien du groupe technique s’avère superflu », notent les deux partis. FNCTTFEL et OGBL La FNCTTFEL a décidé d’un rapprochement avec le syndicat OGBL. 76,19 % des votants ont choisi cette voie lors de leur congrès extraordinaire.

À 8 et 16 heures, comme plus de 33.000 abonnés, restez in­for­­mé en vous abonnant à notre newsletter sur paperjam.lu.

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Nora Back, l’héritière déterminée Elle est la première femme à devenir présidente du syndicat OGBL. Nora Back, digne héritière d’André Roeltgen, a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne reculerait pas d’un pas sur le terrain du dialogue social.

Changement de génération, changement de style. André Roeltgen (à droite) passe le relai à Nora Back, mais le fond du discours sera dans la continuité de la tradition syndicale.

I

l ne devait y avoir aucun suspense et il n’y en a pas eu. C’est donc sans surprise que Nora Back est devenue la nouvelle présidente de l’OGBL, avec 97,5% des voix des délégués présents au congrès ordinaire du syndicat qui avait lieu les 6 et 7 décembre à l’Hémicycle au Kirchberg. Elle est la première femme à accéder à cette fonction, devenant donc l’héritière des prédécesseurs et figures syndicales, John Castegnaro et Jean-Claude Reding. Elle succède surtout à André Roeltgen, le président sortant, qui a su détecter en elle les qualités nécessaires pour prendre les commandes d’une organisation de 70.000 membres revendiqués, qui l’a formée, préparée, soutenue,

encadrée. Et qui ne s’éloignera guère dans les prochains mois, « pas pour jouer à la belle-mère, car Nora n’a pas besoin de cela, mais pour prodiguer un conseil si on me sollicite », dit-il. C’est en 2004 qu’elle intègre l’OGBL. Le syndicalisme ? Cela coule presque de source pour cette psychologue de 40 ans. Ses deux grands-pères ont été militants, tout comme son père. Elle débute comme secrétaire centrale adjointe affectée au syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs, puis secrétaire centrale en 2008. « Sans jamais imaginer un jour devenir présidente », dit-elle. En juin 2019, elle est nommée secrétaire générale et est peu après élue présidente de la

PHOTO Matic Zorman

Sven Clement attaque le gouvernement Sven Clement, député du Piratepartei, a intro­ duit un recours devant le tribunal administratif afin de pouvoir consulter le contrat de concession signé entre l’État et RTL Group. Ce qui lui était refusé en raison du secret des affaires et d’une clause de confi­ dentialité. Impossible dès lors à ses yeux de pouvoir exercer son rôle de contrôle du gouverne­ ment. Il souhaite par ail­ leurs pouvoir également avoir connaissance des différents memorandum of understanding signés par le gouvernement.

SYNDICATS

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POLITIQUE L E FA C E À FA C E

DE LA CROISSANCE OU DE L’A-CROISSANCE ?

Chambre des salariés. Ce qui justifie qu’elle fasse la Une du numéro de juin de la version magazine de Paperjam : « La femme la plus puissante du pays ».

PHOTOS DR

CONTINUITÉ ET ÉVOLUTION

Puissante tout autant que déterminée. Ce qu’elle a parfaitement fait comprendre lors de son premier discours en tant que numéro 1. « La continuité a toujours joué un rôle important au sein de l’OGBL : continuité dans les valeurs, continuité dans l’unité programmatique... Mais continuité ne veut pas dire arrêt. La société évolue, notre syndicat aussi. C’est indispensable, car les degrés d’attente sont de plus en plus courts et nous devons pour notre part délivrer des messages de plus en plus clairs. » Le cap est clair quant aux grandes orientations à venir. « L’OGBL continuera à lutter contre les inégalités », explique Nora Back. En ce qui concerne les frontaliers, les allocations familiales ou la charge fiscale « qui grandit pour les particuliers, mais diminue pour les entreprises », le logement, les conditions de travail, la digitalisation... Ce qui se fera notamment avec la volonté de « promouvoir des conventions collectives sectorielles ». Nora Back se décrit comme « empathique et à l’écoute », toujours soucieuse de « dégager des solutions ». Ce qui ne l’empêche pas de faire preuve d’une abnégation en acier trempé. En 2018, elle lance un mouvement de grève dans les maisons de soins du pays pour défendre les intérêts de 350 salariés. Le gouvernement finira par plier après 11 jours. Il n’en ira pas autrement en ce qui concerne le dialogue social. Alors qu’une première réunion du Comité permanent du travail et de l’emploi (CPTE) vient d’avoir lieu après que l’UEL a appelé en septembre à de « nouvelles méthodes de travail » pour un « dialogue social novateur », Nora Back a prévenu que «la tripartite reste le modèle voulu par l’OGBL. On préfèrera toujours le dialogue à la confrontation. Mais si ce n’est pas possible et que c’est la voie du conflit qui est choisie, nous sommes prêts. » N. L.

m i c h e l- é d oua r d r u b e n

« Les limites à la croissance ne sont pas matérielles, mais intellectuelles »

da r i us s te i n

« Il est grand temps de construire une civilisation écologique »

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Michel-Édouard Ruben Senior economist, Fondation Idea

Darius Stein ​Économiste, consultant en développement durable

a solution aux problèmes de surchauffe que pose la croissance au Luxembourg se trouve davantage dans l’accélération du développement des infrastructures et la réussite du concept de « déconcentration concentrée » ailleurs qu’à Luxembourg-ville et ses environs que dans la découverte d’une martingale de croissance sans emplois. Certains diront peut-être que le seul projet d’avenir valable reste la décroissance, et qu’il est insensé de vouloir poursuivre la croissance dans un monde où les ressources sont limitées. De mon point de vue, ce raisonnement est douteux et dangereux. Les limites à la croissance ne sont pas physiques, mais intellectuelles. Tout comme le génie humain arrive avec un nombre limité de touches sur un piano à produire un nombre illimité de mélodies, il devra(it) permettre d’arriver à poursuivre la croissance économique en combinant de façon efficace, soutenable et écologique des ressources limitées. Cela semble d’ailleurs déjà quelque peu à l’œuvre puisqu’il faudrait aujourd’hui, par rapport à 1990, 40 % de moins de gaz à effet de serre pour produire une unité de PIB dans les pays de l’OCDE.

l faudrait sortir du dualisme entre décroissance et croissance et embrasser l’a-croissance, c’està-dire une vue agnostique sur la religion du PIB. Cela permettrait d’ancrer le débat écologique sur la responsabilité des économies et des individus les plus riches du monde, de redéfinir la notion de progrès pour la rendre compatible avec des politiques sociales ambitieuses et des règlementations climatiques rigoureuses, et de passer d’une logique de toujours plus de richesses à une logique de meilleure répartition. À cet égard, une redéfinition du travail devrait avoir lieu pour valoriser les tâches qui contribuent au bien-être social, mais qui ne figurent pas dans le PIB (comme s’occuper d’une personne âgée, embellir un jardin, s’engager dans le bénévolat, etc.) et soutenir la croissance d’emplois dans des secteurs ayant des rendements sociaux supérieurs aux rendements privés comme l’économie sociale et solidaire, l’économie circulaire, les énergies renouvelables, le transport en commun et l’agriculture extensive. Il est grand temps de construire une civilisation écologique où l’économie est au service du bien-être et où la sobriété est heureuse.

Consulter la version in extenso de ce face-à-face sur paperjam.lu.

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POLITIQUE

MOBILITÉ

Sur la carte des grands chantiers de 2020 La problématique d’une mobilité plus fluide trouvera notamment des réponses dans des meilleures infrastructures, adaptées à la perspective de voir 50.000 véhicules de plus arriver sur les routes d’ici à 2025 et les travailleurs frontaliers être toujours plus nom­ breux. L’année 2020 connaîtra aussi son lot de grands chantiers structurants nécessaires.

CLERVAUX

BELGIQUE LUXEMBOURG DIPPACH-BASCHARAGE

Il est prévu d’entamer le premier lot du contournement de Dippach-Gare en automne 2020. Il en est de même pour les travaux aux alentours de la gare de Bascharage à réaliser dans le cadre du contournement de Bascharage.

DIEKIRCH

ÉLARGISSEMENT DE L’A3

L’élargissement de l’A3, principale artère empruntée par les travailleurs frontaliers français, sera le grand chantier des années à venir. Les travaux – attendus depuis près de 10 ans – pour faire passer l’autoroute de deux à trois bandes débuteront en 2020, confirme le ministère des Travaux publics, et dureront cinq ans au minimum. Le budget prévu est de 350 millions ­d’euros. Le chantier du passage à gibier au sud de la Croix de Bettembourg débutera à la fin de l’automne 2020.

CAPELLEN

RAEMERICH

La liaison Micheville, qui doit aider à relier Luxembourg à Audun-le-Tiche (France), se fait attendre. Le chantier du con­ tournement de Raemerich devrait débuter à l’été prochain. C’est le dernier tronçon à réaliser pour finaliser les travaux.

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LUXEMBOURG-VILLE

ESCH-SUR-ALZETTE

FRANCE

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POLITIQUE

LE PONT PASSERELLE AL BRÉCK

CLERVAUX

Le chantier de la transversale de Clervaux va se poursuivre avec le viaduc Irbich, en construction. Les dossiers de soumission des prochains lots sont en cours d’éla­­­boration.

Il a été rouvert à la circulation début novembre, et la nouvelle voie de bus, mise en service. La fin du chantier – élargissement des trottoirs, deux voies de circulation améliorées, aménagements sécuritaires pour les piétons – doit avoir lieu fin 2020.

EN BREF

LES AUTRES CHANTIERS Réaménagement

de la N7 Les pôles d’échange de la gare d’Ettelbruck pren­nent forme : le chantier du pont Patton est en cours, les lots suivants sont en cours d’élaboration.

Couloir

WALFERDANGE

La suppression du passage à niveau à Walferdange se poursuivra et sera achevée à l’été prochain.

LE TRAM

Le chantier du tronçon allant de la place de l’Étoile à la gare centrale se poursuivra tout au long de l’année sur l’avenue Emile Reuter, le boulevard Royal, place de Metz, place de Paris et sur l’avenue de la Liberté. Actuellement, la mise en service est prévue pour fin 2020. Avant que les travaux ne débutent vers la Cloche d’Or.

PONT BUCHLER

Le pont Buchler sera, à terme, totalement multimodal (piétons, cyclistes, voitures, tram). Les travaux qui le concernent s’inscrivent dans la perspective de la desserte de la Cloche d’Or par le tram. Selon le phasage prévu, la partie sud sera terminée à la mi-mai 2020. La démolition, puis le réaménagement de la partie nord, pourra alors débuter au plus tard à l’automne, avec une fin prévue en novembre 2021.

PLACE DE LA CONSTITUTION

Un des grands chantiers à venir dans la capitale. L’ambition est de réunir un jury en avril 2020 et d’élaborer un projet définitif de réaménagement de la place à partir de l’été. Différents travaux d’aménagement préalables pourraient aussi débuter à ce moment.

Ettelbruck-­ Diekirch La première phase du couloir multimodal entre Ettelbruck et Diekirch sera achevée avant l’été 2020, les lots suivants sont en cours d’élaboration.

L’échangeur

de Pontpierre Les prochaines étapes du réaménagement de l’échangeur de Pontpierre sont en cours d’élaboration en fonction de la planification du projet du tram rapide vers Esch.

Belval-Esch

à vélo La liaison cyclable entre Belval et Esch pourra probablement être entamée en automne 2020.

Le

rond-point Irrgarten L’achèvement des travaux du rond-point Irrgarten est prévu au printemps 2020 avec la mise en service de l’installation des feux tricolores.

L’échangeur

LA NOUVELLE N3

LA GARE

Les travaux se poursuivront à la gare centrale. Les voies 10 et 11 ont été mises en service fin 2019. Les 12, 13 et 14 le seront en 2021. Les passages souterrains sont aussi en bonne voie d’achèvement. C’est à ce moment aussi que sera mise en service la nouvelle passerelle reliant la gare à Bonnevoie.

La future N3 sera une des nouvelles portes d’entrée de la capitale, reliant la gare à Howald. Longue de 2 km, cette nationale démarrera au pied du pont Buchler – en cours d’élargissement pour accueillir le tram – pour rejoindre la rue des Scillas, près de l’A3, par le Rangwee. Les travaux du tronçon situé entre la N3 et le Rangwee débuteront après le congé d’hiver 2019/2020. Les documents de soumission des chantiers suivants (rue des Scillas, tunnel Rangwee, tronçon central de la N3) sont en cours de préparation.

de Burange L’achèvement des travaux de l’échangeur de Burange est prévu en automne 2020.

ALLEMAGNE

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POLITIQUE

conséquence attendue la pour- Pierre Gramegna (DP). La hausse (UEL). Son président, Nicolas Buck, suite des in­vestissements massifs des accises sur les carburants est estime que cette réforme « ne dans les infrastructures publiques assumée par le ministre des devra pas se limiter à abaisser le (voir pa­ges 14 et 15) –, deux dos- Finances et ses collègues Déi taux de l’IRC de 17 à 16 %. Ça ne siers majeurs sont conduits en Gréng. Mais elle ne suffira évidem- suffira pas. Nous plaidons pour parallèle. D’abord, le plan national ment pas à faire une réforme. Les une discussion non idéologique et intégré en matière d’énergie et de attentes sont grandes de la part en chiffres non absolus. » Aide aux PME, stratégie 5G, climat (PNEC) présen­t é le 6 du patronat, qui souhaite une Après une première année décembre et que le Luxem­bourg « réforme fiscale prévisible, évolu- intelligence artificielle, protection caractérisée par des mesures devait rendre, com­me tous les tive et souple sur plusieurs années, des données… le gouvernement a principalement sociales, autres États membres de l’UE, qui représente une véritable stra- du pain sur une planche que l’ople gouvernement va devoir avant le 31 décembre. « Am­bi­tiéis, tégie », par la voix de l’Union des position n’hésitera pas à lui savondéployer les pièces maîtresses innovativ a sozial ge­recht », tels entreprises luxembourgeoises ner l’an prochain. T. R. AVEC N. L ET T. L. que sont le plan climat sont les qualificatifs employés par et la réforme fiscale. la ministre de l’Environnement, du GRANDE RÉGION omme le disait en novembre Climat et du Développement dernier le chef de fraction durable, Carole Dieschbourg (Déi du LSAP, Alex Bodry (en partance Gréng), et le mi­ni­stre de l’Énergie, pour le Conseil d’État), le gouver- Claude Turmes (Déi Gréng), pour nement DP-LSAP-Déi Gréng, ce pacte climat. En visite à Nancy pour la fête de la Saint-Nicolas, le Premier ministre Outre l’accompagnement des deuxième du nom, passe à l’heure Xavier Bettel rappelle son attachement au principe de codéveloppede vérité. Le 6 décembre dernier, entreprises et des particuliers dans ment en réponse aux demandes de rétrocession fiscale. au lendemain de la date anniver- leurs efforts en matière d’énergie saire de prestation de serment ainsi que la prise en compte du « ans quelques mois, vous avez sin luxembourgeois. Pour Xavier devant le Grand-Duc, l’unité était plan de mobilité nationale (Modu des élections municipales en Bettel, pas de doute : « Je veux priaffichée à l’occasion d’une nou- 2.0), le PNEC prévoit également France. Les maires s’excitent et vilégier le codéveloppement, des velle photo de famille modifiée en une taxe carbone à 20 euros la se disent qu’il faut trouver un res- projets autour du transport, des raison des graves soucis de santé tonne à partir de 2021, augmentant ponsable aux problèmes. Dans infra­structures... », ajoutait-il sur rencontrés par Felix Braz (Déi de cinq euros en 2022 puis en 2023. quelques mois, ça se calmera et place. Le Premier ministre était en Gréng) cet été. La moitié des rentrées, estimées je suis sûr que l’on retrouvera des terrain conquis, dans la ville où il En une année, les mesures entre 100 et 120 millions d’euros, bases sereines pour des solutions a fait ses études, et auprès de ses prises par le gouvernement ont sera utilisée comme mesure de pragmatiques. » amis et proches sur le plan politout d’abord pris un accent social, compensation fiscale, avec un créEn visite le 8 dé­cembre dernier tique : le président de la Métropole émanation des promesses de dit pour les plus démunis. L’autre à Nancy, où le Luxembourg était du Grand Nancy, André Rossinot, campagne du LSAP comme la moitié servira dans le cadre de la l’invité d’honneur dans le cadre de et le maire, Laurent Hénart. Ce hausse du salaire social minimum protection du climat. Car l’objectif la fête de la Saint-Nicolas, le dernier indiquait sur sa page ou le jour de congé supplémen- est ambitieux… et triple d’ici 2030 : Premier ministre Xavier Bettel (DP) Linkedin : « Nous avons saint taire ainsi que le férié du 9 mai. réduire les émissions de gaz à effet a résumé auprès de nos confrères Nicolas en partage et nous marL’annonce de la gratuité des trans- de serre de 55 %, augmenter l’effi- de RTL la situation politique côté chons ensemble vers le label ports publics (en mars 2020) aura, cacité énergétique de 40 à 44 % et français. En particulier chez les élus Unesco, pour lequel nous sommes quant à elle, attiré les regards des avoir 25 % d’énergies renouve- mosellans qui demandent ardem- candidats de manière conjointe. lables dans le mix énergétique. ment que leur soit reversée par le Au quotidien, nous avons la médias étrangers. Alors que le projet de budget Autre pièce majeure liée en par- Luxembourg une partie des impôts volonté de travailler sur un codéde l’État pour 2020 devait être tie au pacte climat : la réforme fis- perçus sur les salaires des fronta- veloppement utile pour les adopté avant Noël – avec comme cale annoncée pour 2020 par liers français. Nancéiens : l’obtention d’une À quelques mois des élections, unité de protonthérapie, le label la désormais fameuse rétrocession Unesco, nos infrastructures de fiscale anime le Landerneau poli- transport, les coopérations unitique de l’autre côté de la frontière, versitaires… » Cette unité de prod’après le modèle mis en place tonthérapie pourrait, si l’on en dans le canton de Genève. Tous les croit le texte du maire de Nancy, ans, Genève rétrocède la valeur de être en partie financée par le 3 % de la masse salariale des fron- Luxembourg. Cette technologie taliers français sur une ligne bud- futuriste dans le traitement du gétaire du Trésor public à Paris, cancer fait l’objet d’un consensus qui transfère automatiquement au sein du Sillon lorrain. cette somme vers les deux déparXavier Bettel ne sera donc pas tements frontaliers. arrivé à Nancy les bras chargés Les uns rêvent donc de cette de cadeaux comme saint Nicolas m a n n e po u r fi n a n c e r de s ou le père Noël, mais il se montre Le départ inopiné et malheureux de Felix Braz (Déi Gréng) du gouvernement, infra­structures publiques, les ouvert à une approche par projet. l’été dernier, a modifié la photo de famille du gouvernement, avec la montée autres préfèrent opter pour une Et ne ferme donc pas pour autant d’Henri Kox (Déi Gréng) en tant que ministre du Logement et ministre délégué approche collaborative avec le voi- la hotte. T. R AVEC T. L. à la Défense et à la Sécurité intérieure. ANNIVERSAIRE

Le plus dur est à venir pour le gouvernement

C

BETTEL NE FERME PAS LA HOTTE

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PHOTO Matic Zorman

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POLITIQUE

« la réflexion est en cours pour que la commune doit être plus adopter une vraie stratégie, car attentive à un « bon mix commerc’est ce qui manque. La première cial », l’encourager dans les quar­ phase de réflexion se terminera en tiers et mieux accompagner le décembre. On espère clôturer un changement. Et à ceux qui cla­ an plus tard. » ment que le petit commerce ago­ Mais sérénité devra rimer avec nise, il répond « qu’une enquête sécurité dans la capitale. Serge récemment menée montre +6 % de « Nous avons un plan pour Wilmes a donc accueilli l’arrivée de commerces en ville depuis 2018 et le Luxembourg » : le slogan n’a 30 policiers de plus dans le quartier 7 % à la gare ». guère porté chance au CSV En deux ans, Serge Wilmes de la gare « avec bienveillance, car lors des dernières élections la situation est intenable. Mais là estime avoir déjà fait bouger des législatives. Serge Wilmes aussi se pose la question de savoir lignes avec sa méthode : des idées l’a fait sien en ce qui concerne à qui incombe la responsabilité. » claires et un positionnement qui la capitale dont il est le Premier La possibilité de voir revenir une l’est tout autant. De quoi susciter échevin. Tout en s’appuyant police municipale n’est qu’un rêve, des grincements de dents ? Il n’en sur sa méthode personnelle. « mais des commerçants font appel a cure : « Si on fait de la politique, ce n’est pas pour être aimé, mais e 22 novembre dernier, la coa­ à des sociétés privées ». lition formée par le DP et le Quant au commerce, autre car on a la volonté de faire chanCSV pour diriger la Ville de Luxem­ attribution de l’échevin, il estime ger les choses. » N. L. bourg « fêtait » les deux ans d’un mariage de raison évoqué avec le PORTRAIT Premier échevin Serge Wilmes, notamment en charge du dévelop­ pement urbain. « Ce qu’on veut, c’est un vrai management des espaces publics », dit-il. Son regard se porte, entre autres, vers le Kirchberg. « Je veux qu’il devienne un quartier de la ville, et pas une La libérale de 39 ans rejoindra début janvier la Cour des comptes ville dans la ville. Les citoyens sont européenne. Retour sur le parcours d’une travailleuse appliquée. souvent étonnés quand ils appellent la commune pour un vocate de formation – elle a deux projets d’une telle envergure problème là-bas et qu’on leur monté sa propre étude en au premier mandat, et à 36 ou répond que cela relève du Fonds 2009 –, Joëlle Elvinger se décrit 37 ans », souligne-t-elle avec un Kirchberg. Il faudrait un seul comme quelqu’un qui « aime se soupçon de fierté. Surtout que sa interlocuteur. » Qui pourrait être consacrer entièrement à ce qu’elle fille est née deux mois avant le la Ville, évidemment, pour régler fait ». Elle a ainsi « cessé de prendre dépôt du budget. ces problèmes du quotidien. Mais de nouvelles affaires après 2013 Une ascension remarquable aussi gérer le moyen et le long pour se concentrer » sur son man­ pour cette jeune femme, fille d’en­ terme. « Dans le passé, l’adminis- dat de députée. Il faut dire qu’elle trepreneur (son père René possède tration n’était pas en mesure de a été choisie pour porter le projet le groupe Cebi), entrée en poli­ faire de l’urbanisme. Mais ce n’est de loi sur la réforme fiscale votée tique en 2005 au conseil commu­ plus le cas. Fran­chement, nous fin 2016, puis celui sur le bud­ nal dans le fief familial de n’avons pas besoin de plan Gehl get 2018. « C’était un honneur et un Walferdange, avant d’en devenir (bureau danois à qui le Fonds grand défi d’être rapporteur de l’échevine en 2011 puis la bourg­ Kirchberg a demandé de repenser mestre en 2016-2017. Parallèlement les espaces publics, ndlr). On a les à la Chambre des députés, à compétences pour faire aussi bien. » laquelle elle est entrée en 2013 à la Un autre exemple ? « La vallée de faveur du retour au pouvoir du DP la Pétrusse : la moitié est à la Ville, et de la nomination au gouverne­ ment de Corinne Cahen. l’autre à l’État. Mais l’État n’est plus équipé pour y réaliser les La politique va-t-elle manquer  entretiens. Qu’attend-on pour faire à celle qui rejoint ce mois-ci la Cour un transfert de propriété ? » des comptes européenne ? « J’ai adoré travailler à la Chambre des PAS LÀ POUR ÊTRE AIMÉ députés et suis très honorée d’y avoir été élue. La politique me Luxembourg-ville, demain, il la veut comme « durable, raison pour manquera à certains moments. En laquelle on aura un écoquartier tout cas, je ne re­gret­te rien de ce que j’ai fait jusqu’à présent. J’ai dans le cadre du projet des Portes appris dans les moments les plus de Hollerich ». Mais aussi « smart » Joëlle Elvinger. difficiles. » et « technologique ». Et à ce niveau, AMBITION(S)

Serge Wilmes a un plan pour la Ville

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JOËLLE ELVINGER, DE DÉPUTÉE À AUDITRICE EUROPÉENNE

PHOTOS Matic Zorman, DSM, Norton Rose Fulbright

A

AU SERVICE DES CITOYENS

Avide de « nouveaux défis », elle a « manifesté son intérêt » lorsque le DP a hérité du droit de nommer le remplaçant de Henri Grethen, dont le mandat expire le 31 dé­ cembre. « Je suis une Européenne convaincue, j’aime bien découvrir de nouveaux environnements professionnels et c’est une matière qui m’intéresse parce que je suivais déjà les dossiers économiques, et relatifs aux finances publiques, à la place financière, à la fisca­lité et à la transparence à la Chambre. » Elle pourra en tout cas compter sur l’appui de Henri Grethen, qui quitte la maison après 12 années de service et l’a déjà accompagnée dans la prépa­ ration de son audition devant les eurodéputés. Un « mentor » qui figure parmi les modèles libéraux de la jeune femme, entre Lydie Polfer, Anne Brasseur et, sans qu’elle ait pu le connaître, Gaston Thorn. « Le plus grand défi de la Cour des comptes européenne, c’est de faire regagner la con­ fiance des citoyens dans les finances de l’UE, de rapprocher l’UE des citoyens, et cela passe par des audits bien choisis qui servent à améliorer la gestion des finances de l’UE. » C. F. PRÉSENTÉES PAR

carrières Kelly Quesada Vega, 26 ans, rejoint DSM Avocats à la Cour en qua­ lité de juriste. Elle rejoint les compétences droit commercial et droit des affaires, fonds d’investissement et gestion de fonds, digital... CABINET D’AVOCATS

Florent Trouiller, 38 ans, rejoint le cabinet Norton Rose Fulbright en qualité d’associé. Il a notamment été associé chez Dechert. CABINET D’AVOCATS

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ASSURANCE

LA CONFIANCE, UN ENJEU CRUCIAL POUR LE SECTEUR DE L’ASSURANCE Depuis plusieurs années, les compagnies d’assurance font face à un certain déficit d’image. Pour regagner la confiance de leurs clients, les assureurs se doivent d’opérer des changements. Anthony Dault, Associé Insurance, et Pavel Kostyuchenko, Directeur Actuariat chez PwC Luxembourg, font le tour de la question. CONTENU SPONSORISÉ PWC

entre majeur de l’assurance et de la réassuC rance en Europe, le Luxembourg propose un environnement propice aux activités des

assureurs. Le cadre réglementaire et la qualité de la surveillance, de même que la présence de nombreux talents et d’une expertise internationale sont les raisons principales pour lesquelles les grandes compagnies d’assurance continuent de choisir le Grand-Duché comme base européenne. Si, au regard de leurs résultats et bénéfices, les entreprises se portent bien, le secteur fait cependant face à de nombreux enjeux et défis qu’il importe de prendre en compte pour rester attractif aux yeux des clients et continuer à opérer dans de bonnes conditions. « Un des enjeux majeurs pour le secteur de l’assurance est la confiance, car celle-ci se gagne au fil du temps et peut se perdre très rapidement », explique Anthony Dault, Partner chez PwC Luxembourg. « Aujourd’hui, nous sommes face à un certain paradoxe : le secteur reste encore parfois mal perçu par le grand public alors que l’essence du métier est d’assurer la sécurité et la protection des biens et des personnes, y compris leur patrimoine. L’assurance fait globalement face à un déficit d’image qu’il faut restaurer même si, d’un point de vue luxembourgeois, il faut probablement nuancer ce constat au regard des spécificités du marché et des différents métiers de l’assurance vie et non-vie. » Pour ce faire, il importe tout d’abord d’identifier les

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causes de ce manque de confiance. Anthony Dault en voit plusieurs : des produits qui manquent encore parfois de clarté et de transparence, et qui peuvent être mal compris par les clients ; une expérience client perfectible, et notamment les interactions avec son assureur, probablement trop peu fréquentes et cantonnées en général à un moment négatif, lorsqu’un sinistre survient; et, finalement, une attention portée sur le prix sans mettre en regard la valeur ajoutée « globale » apportée par l’assureur ou l’intermédiaire. Une autre spécificité à garder à l’esprit est que le secteur lui-même fait partie d’un écosystème comprenant de nombreuses parties prenantes : banques, intermédiaires et réseaux de distribution, gestionnaires financiers, etc. « Si le client perd confiance dans l’une des parties, c’est tout l’écosystème qui est mis à mal. Il faut que le client retrouve la confiance dans toute la chaîne. C’est l’objectif des directives et règlements européens émis ces dernières années (IDD, MiFID, PRIIPS…) et qui impactent tous ces acteurs. »

DÉFINIR SES VALEURS

Comment se positionner pour restaurer son image en tant qu’assureur et remédier à ce déficit de confiance ? « Tout d’abord, il appartient, je pense, de bien définir ses valeurs en tant qu’assureur. Ce sont ces dernières, si elles sont appliquées avec sincérité, qui guideront une expérience client positive », poursuit Anthony Dault. La transparence et la proximité jouent

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EN CHIFFRES ici un rôle important, de même que la prise en compte des nouveaux besoins et aspirations personnels des clients. En effet, ceux-ci se tournent aujourd’hui de plus en plus vers les enjeux de durabilité, les critères ESG, les mesures mises en place pour réagir au changement climatique. « Il s’agit d’un enjeu vital pour le secteur de l’assurance. Ce dernier doit montrer son positionnement et son implication sur ces sujets et thématiques qui sont incontournables aujourd’hui, en innovant dans ce sens, dans l’intérêt du client et de ses attentes en la matière. » Pour être perçu comme un acteur fiable, le secteur doit aussi faire preuve d’une conduite irréprochable, qui passe par une transparence, une clarté et une fiabilité accrues des informations fournies à ses clients et partenaires, et une réactivité toujours plus importante. Ces éléments sont les bases indispensables aujourd’hui d’une relation client « sans faute » et qui fidélise des clients toujours plus mobiles et exigeants. Au niveau du secteur dans son ensemble, la mise en conformité avec les nouvelles réglementations, notamment les nouvelles règles relatives à la distribution, l’information du client ou à la lutte contre le blanchiment de capitaux, participent à la bonne image du secteur. « Les assureurs ne sont pas les seuls à devoir opérer des changements, c’est tout l’écosystème qui doit mettre en œuvre ces évolutions de manière active. Comme les banques l’ont fait il y a quelques années, les acteurs du secteur de l’assurance participent pleinement à ce mouvement et supportent la perception positive de l’industrie. »

Luxembourg, centre majeur de l’assurance et de la réassurance

+39

milliards de primes souscrites (2018)

+241 milliards d’euros (bilan fin 2018)

647 millions de bénéfices nets (2018)

295 compagnies (juin 2019)

+8.500 employés (2018, y compris courtiers et agents) (chiffres : tous secteurs. Source : CAA)

PHOTO PwC ILLUSTRATION Maison Moderne

CONNAÎTRE LE CLIENT POUR MIEUX (RÉ)AGIR

De manière pratique, pour faciliter les affaires, les compagnies d’assurance et les intermédiaires se doivent de mettre en place « un parcours client  direct et intégré, inexorablement axé sur le digital et les nouvelles technologies » poursuit Anthony Dault, dont la firme accompagne les sociétés dans ces processus de transformation. Dans ce contexte, les données jouent un rôle prépondérant puisqu’elles peuvent aider les assureurs à mieux comprendre le comportement de leurs clients, à améliorer leur expérience, et surtout à développer des produits adaptés aux nouveaux besoins et usages des clients (par exemple, « pay per use » en assurance non-vie). « Le rôle de l’actuaire est ici majeur puisque c’est lui qui va analyser et travailler ces données pour mettre en place le changement dont les sociétés ont besoin. Nous analysons les données pour accompagner la prise de décision face aux différents changements », détaille Pavel Kostyuchenko. Dans ce contexte, c’est toute la profession d’actuaire qui doit se remettre en question. « Nous devons pouvoir proposer les bonnes solutions à nos clients pour mettre en place les actions nécessaires pour améliorer l’expérience client.

On touche ici à la question des compétences », poursuit Pavel Kostyuchenko. Ainsi, PwC a mis en place une nouvelle initiative, « Actuary of the future », en vue de moderniser la profession. « Nous n’embauchons plus d’actuaires traditionnels mais uniquement des collaborateurs qui ont des compétences en data analytics et en technologie. Leur rôle est crucial pour pouvoir répondre aux nouveaux défis auxquels fait face le secteur de l’assurance », explique Pavel Kostyuchenko, qui dirige une équipe de plus de dix actuaires au sein de PwC Luxembourg. En conclusion, même si les défis restent nombreux, l’écosystème de l’assurance luxembourgeois, grâce à sa résilience et son ADN intrinsèquement porté sur le service au client et le conseil qui lui est apporté, sortira renforcé de son processus de mutation pour faire face à ces différents challenges. 

3 QUESTIONS À

Andreas Braun Senior Manager IA, PwC Luxembourg

Quel rôle jouent les données dans le secteur de l’assurance ? Les compagnies d’assurance ont toujours eu un grand nombre de données à traiter. Comme le champ d’action des assureurs s’étend de plus en plus, ceux-ci sont confrontés aujourd’hui à une grande quantité de données. Il importe de mieux en tirer parti afin d’adapter son offre et de créer des produits plus performants et plus centrés sur les clients. Quels avantages l’intelligence artificielle (IA) peut-elle apporter au secteur de l’assurance ? L’IA permet justement d’offrir des produits plus personnalisés mais aussi d’améliorer l’expérience client. Certaines compagnies d’assurance l’utilisent pour offrir des polices sur mesure. Par exemple, grâce à un capteur installé dans la voiture, le client peut attester avoir une conduite sûre et ainsi voir le montant de sa prime réduit. Grâce aux chatbots, le client peut directement communiquer avec son assureur, et ce 24 heures sur 24 et dans sa propre langue. Autre exemple : un client qui aurait un accident de voiture peut envoyer une photo du sinistre à son assurance et, grâce aux technologies de l’IA capables de faire une analyse du sinistre, obtenir un remboursement plus rapide. Toutes ces interactions vont créer davantage de données que la société peut ensuite utiliser pour adapter sa stratégie marketing. Comment PwC accompagne-t-elle les assureurs dans l’utilisation de ces nouvelles technologies ? Nous aidons nos clients à construire leurs stratégies d’analyse des données et d’IA et les accompagnons dans l’utilisation de ces nouveaux outils. En effet, il faut s’assurer que ces technologies soient utilisées de manière éthique et responsable et qu’elles restent conformes à la réglementation en vigueur, notamment sur la protection des données personnelles. À l’avenir, il ne sera plus possible pour les compagnies d’assurance de faire l’impasse sur l’exploitation des données et l’intelligence artificielle.

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ENTREPRISES

entreprises DIGEST

Sales-Lentz absorbe Huberty Les Voyages Huberty rejoindront le groupe Sales-Lentz à partir du 1er janvier 2020. « Cette union nous permettra de créer de nouvelles synergies pour nous préparer au mieux aux défis futurs », écrivaient les deux sociétés début décembre. L’activité des Voyages Huberty, basés à Rodange, se poursuit avec la quarantaine de salariés en place et la vingtaine de bus. SalesLentz, dont le siège est situé à Bascharage, utilise 621 véhicules et emploie plus de 1.500 personnes. ArcelorMittal crée un Digital Lab ArcelorMittal avait un de ses centres de recherche et d’innovation les plus performants au

monde à Maizières-lèsMetz. Le sidérurgiste aura désormais également un Digital Lab à 17 km de là, à Uckange, au premier trimestre 2021. La « faute » au soutien politique local. « En Moselle, la Com­ munauté d’aggloméra­ tion du Val de Fensch et son président Michel Liebgott, ainsi que le maire de Florange Rémy Dick, ont été force de propo­sition », indique le communiqué du groupe, qui précise que la communauté d’agglomération va rénover les anciens Grands Bureaux d’Uckange pour accueillir le Digital Lab. Celui-ci travaillera essentiellement sur le big data, la maintenance 4.0 et la qualité. Changement à la tête de JLL Après 18 ans à la tête de JLL Luxembourg, Romain Muller quitte ses fonctions à la fin du mois de décembre. C’est Angélique Sabron qui prendra le relai à compter du 1er janvier 2020. Elle occupait jusqu’à présent le poste de responsable des marchés. Un départ acté « d’un commun accord ». « Lorsque j’ai repris les rênes de la division luxembourgeoise, il y a 18 ans, il y régnait un esprit entrepreneurial qui me convenait très bien. Mais aujourd’hui, la société est devenue très structurée, très verti­ calisée et organisée », déclare Romain Muller, qui se laisse un peu de temps pour rebondir.

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Pall Center a le plus beau bureau Le groupe Pall Center se voit récompensé pour l’aménagement de ses espaces de bureaux à Oberpallen au concours Office Space of the Year organisé par CBRE Luxembourg.

Christianne Wickler et Véronique Lamury dans les nouveaux bureaux de Pall Center.

C’

est l’histoire d’une entre­ prise familiale qui ne fait que grandir en privilégiant l’har­ monie avec son environnement. Bien connue des habitants de la région d’Oberpallen et d’Arlon, Pall Center a étendu, ces dernières années, son enseigne commerciale dans son village natal. Au point de devenir un « shopping village » dans lequel se trouvaient aussi les bureaux de l’entreprise. Mais depuis environ trois ans, le groupe dirigé par Christianne Wickler projette d’installer ses espaces de travail dans un ancien camping voisin que la patronne a fait transformer. L’équipe prendra possession de ses nouveaux locaux en janvier 2020. De l’ancienne bâtisse, il ne reste que la structure, qui a été mise à nue. Une extension

a été construite par le bureau V2 Architecture, perpendiculairement au bâtiment initial. Une construc­ tion en béton, bien isolée, auto­ nome en électricité et qui sera chauffée de manière écologique, avec une chaudière à pellets. À l’intérieur, l’architecte Véroni­que Lamury a transformé cette con­struction en un siège social mo­derne, sobre, élégant, qui facilite la communication et stimule la créativité, des atouts indispensables à la gestion d’un com­merce dynamique au­jour­ d’hui. Les bureaux représentent une surface de 900 m2 répartis sur trois niveaux, où les matériaux bruts dominent largement. Cet effet est contrebalancé par des éléments en bois et un aména­ gement chaleureux, avec des sièges

PHOTO Nader Ghavami

Les PSF résistent Le domaine des professionnels du secteur financier (PSF) a franchi, en juin dernier, la barre des 17.000 emplois selon la 10e édition de l’analyse annuelle de Deloitte Luxembourg. Soit près du tiers des emplois de la place financière. Composé des PSF de support, des PSF spécialisés et des sociétés d’investissement, le secteur s’adapte au contexte de marché réglementaire. Et résiste plutôt bien puisque la somme des bilans financiers des différents PSF s’élevait à 9 milliards d’euros, contre 8 milliards un an plus tôt.

CONCOURS

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ENTREPRISES

BEST OFFICE SPACE OF THE YEAR

LES LAURÉATS 2019 En plus du prix du Meilleur environne­ ment de travail de l’année décerné à Pall Center, le concours récompense égale­ ment des entreprises dans des catégo­ ries spécifiques. Voici les résultats :

« Nous travaillons ici en toute transparence. » Christianne Wickler

PHOTOS Caféine, IEE / Belvedere Architecture, Nader Ghavami, atHome Finance / EGB

administrateur délégué, Pall Center

TRAFIC

4,4 C’est le nombre, en millions, de passagers attendus cette année à l’aéroport de Luxem­ bourg, contre 3,988 millions l’an dernier. Lux-Airport est le 91e aéroport d’Europe en termes de fréquentation.

fenêtre pour être en contact avec l’extérieur et la saisonnalité. » À l’entrée, la trentaine d’employés et les visiteurs sont accueillis par un Meilleur coworking Welkin and Meraki portrait de Marlon Brando en Vito Corleone dans le film The Godfather, et d’une image d’Édith mogénéité et l’intégration dans le Piaf, « deux rebelles, comme moi », village. Les anciens bureaux seront TROIS QUESTIONS s’amuse Christianne Wickler. quant à eux reconvertis en nouvelle À CBRE LUXEMBOURG surface commerciale, « ce qui per- « LA MOBILITÉ DANS mettra de ne pas devoir augmen- L’ESPACE DE TRAVAIL FAIT ESPRIT SCANDINAVE Le mobilier, comme les bureaux ter la surface bâtie et de ne pas PARTIE DES TENDANCES » ou les rangements, est fait sur encore ajouter à ce qui sera peutorganiser ce concours ? Meilleure réception IEE mesure par l’entreprise locale être un jour une friche commer- Pourquoi Frank Rosenbaum (CEO, CBRE Ardena, en bois massif « dans un ciale », explique Christianne Luxembourg) – « Nous avons décidé d’emboîter le pas à la tendance génésouci de durabilité et de réem­ploi », Wickler. Ces nouveaux bureaux sont rale de l’investissement dans le bienprécise la chef d’entre­prise, dont être au travail et à la création favorable on connaît l’en­ga­gement écolo- aussi l’occasion de repenser la d’espaces de travail de qualité. Étant gique actif. Les espaces sont géné- structure interne, de se donner les donné l’absence d’un réel concours reux, conçus pour être modulables, moyens d’aller de l’avant, dans une national pour ce type d’espace, nous voire transformables, pourquoi volonté de se diversifier. « Ici, nous avons voulu récompenser les entreprises qui s’efforcent de créer des pas en logements si jamais cette avons la chance de pouvoir avoir environnements de travail inspirants, Bien-être Pall Center activité de bureau devait s’arrê­ter. des terrains moins chers qu’en créatifs et sains pour leurs employés. À côté des bureaux individuels ou ville. Aussi, nous en profitons pour Le concours donne également davantage de visibilité à notre département partagés, on trouve des espaces de offrir de l’espace, avoir de plus Workspace, dont les activités sont coworking, mais aussi des cellules grands bureaux et attirer aussi moins connues. » plus petites pour s’isoler le temps des profils qualifiés qui apprécient À qui s’adresse-t-il ?  d’un coup de fil ou de la rédaction cela », affirme Christianne Wickler. « Il s’adresse à l’ensemble des entred’un document qui demande une Sur le mur de son bureau, prises de toutes tailles, organisations, un petit tableau est accroché. institutions, espaces de coworking pleine concentration. business centers, sans restriction. Ici, l’esprit scandinave règne. Dessus, une inscription qui rend et Les seules conditions résident dans Bureau innovant IEE Des espaces de détente ou de réu- hommage au député-bourg- le fait qu’il doit s’agir d’un environnenion informels sont aménagés avec mestre Camille Gira (Déi Gréng) ment de travail à part entière et que des assises confortables, des lam­ décédé inopinément en mai 2018 les aménagements soient récents, pes d’appoint. Pour le confort des et dont Christianne Wickler était c’est-à-dire de moins de deux ans. » employés, on a fait ajouter une proche : « Une personne qui m’a Quelles sont les grandes tendances les demandes de vos douche pour les sportifs et une toujours aidée pour me dévelop- concernant clients récemment ? belle cuisine sous les toits pour la per différemment des autres. » Un Patricia Delcourt, directrice du dépar­ pause déjeuner ou un café prolongé. engagement profond pour l’éco- tement Workspace – « L’invitation à la Plusieurs bureaux donnent sur logie, qui n’est pas incompatible mobilité au sein de l’environnement de travail se dégage clairement parmi les Petites entreprises atHome Finance le magasin, « pour ne pas oublier avec le développement florissant grandes tendances. Les études d’esce pour quoi on travaille, notre d’une activité économique. « Un paces de travail nomades, la vie au sein de l’open space, l’organisation de confortables, des coussins, un réalité ». Derrière le bâtiment, le projet de femmes, tient-elle aussi éclairage soigné, des tapis, terrain menant vers le centre com- à souligner, qui se situent à la postes de travail assis-debout, la mise à disposition d’espaces de rencontres des plantes. Un maximum de parois mercial sera aménagé en parc, « un même hauteur que les hommes et informels et ultra variés sont autant de sont en verre. « Nous travaillons espace ouvert à tous nos employés, qui travaillent en symbiose avec réponses qui gravi­tent autour d’une ici en toute transparence, explique qui pourront venir profiter de cet eux. » Un projet de qualité et réa- préoccupation centrale : le bien-être employés au sein de l’entreprise. Christianne Wickler. Par ailleurs, espace vert le long de la rivière le lisé dans le respect, qui mérite des Par ailleurs, la re­cherche constante il m’importait que la lumière natu- temps de leur pause par exemple ». pleinement sa première place au du confort acoustique fait partie intérelle soit présente partout, et que La façade sera refaite à l’identique concours Office Space of the Year grante du concept esthétique. » chaque employé puisse avoir une de l’ancienne, préservant ainsi l’ho- de CBRE Luxembourg. C.C. Janvier 2020 —

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ENTREPRISES P I C T U R E R E P O RT

PREMIÈRE MONDIALE POUR HQLAX #HQLAx #MySardines #CarPay-Diem #Luxhub #Scorechain #Governance.com #Zero1 #AplaBlockchain #Adapti

My Sardines en mode ICO Sans attendre le lancement mondial au CES de Las Vegas en janvier, My Sardines a ouvert son ICO « Old Vintages » le mercredi 11 décembre. Chacun peut acheter une boîte de sardines millésimée. Ces boîtes ont la particularité de prendre jusqu’à 30 % de valeur chaque année durant les premières années de conservation. La technologie de la filiale de Luxfactory est apportée par InTech, filiale de Post, et CoinPlus, fournisseur de cartes uniques. Luxhub dans le Regtech 100 Signe que la start-up dirigée par Jacques Pütz a su trouver son marché. 18 mois après son lancement, Luxhub est classée dans les 100 start-up regtech – qui permettent aux banques de se mettre en règle avec la législation européenne – à suivre. On y retrouve également Scorechain, la start-up de Laurent Kratz et Pierre Gérard qui propose une solution anti-blanchiment du litecoin, ou encore Governance.com. Zero.1 veut lever 10 millions d’euros. Avec l’arrivée de la 5G annoncée l’an prochain, les spécialistes du lifi accélèrent leur développement. Les deux technologies pourraient être complémentaires. Le CEO de la start-up basée au LuxembourgCity Incubator, Marc Fleschen (voir page 64), a annoncé préparer une levée de fonds de 10 millions d’euros après que son principal concurrent européen, l’écossaise PureLiFi, a annoncé avoir levé 18 millions d’euros. Apla Blockchain lance Apla X-Reg Vainqueur de trois prix lors du dernier ICT Spring, dont PitchYour­ Start-up, Apla Blockchain a lancé début décembre sa solution de gestion décentralisée qui permet d’imaginer un système de vote 22 —

électronique, un registre des propriétés, des services financiers ou un système de distribution des droits de propriété intellectuelle. Les mousquetaires de la blockchain Alors que les principales start-up de la Place qui s’intéressent à la blockchain et à des questions financières ont toutes lancé leur premier produit, Infrachain, LëtzBlock, la Lhoft, le List et le SnT de l’Université du Luxembourg ont annoncé dans un communiqué fonder un consortium pour mettre en place « un hub européen de premier plan pour les projets de recherche, d’éducation et de développement de la blockchain, ainsi que développer les capacités de l’industrie afin de faciliter le déploiement des dernières technologies de cartographie distribuée et de blockchain ». Première réussie pour Deutsche Börse et HQLAx HQLAx, la start-up suisse hébergée à la Lhoft, a réussi une première mondiale sur un marché de la Deutsche Börse : elle est parvenue à assurer le transfert de propriété d’obligations d’État allemandes et d’obligations de sociétés entre UBS et la Commerzbank, qui comptent toutes les deux Clearstream Banking comme dépositaire. Cela fait, la start-up a permis un échange entre deux dépositaires, Clearstream Banking et Euroclear Bank, sans qu’il soit nécessaire de déplacer physiquement les obligations d’UBS et de Credit Suisse. Adapti s’ouvre aux PME Adapti, solution de personnalisation des sites d’e-commerce (voir page 70) opère un virage stratégique. Après deux ans passés à travailler pour des grands comptes, la start-up d’Antoine Granjon permet aux petites structures de se payer ses services. T. L.

E

18 ÉDITION DES LABELS ESR date 03.12.2019 lieu Chambre de commerce

L’INDR a remis à 38 entreprises le label ESR (entreprise socialement responsable), qui marque leur engagement dans une démarche responsable. 170 entreprises sont labellisées au Luxembourg.

Norman Fisch (INDR), Tom Oberweis (Chambre des métiers), Paulette Lenert (LSAP), ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, et Jean-Paul Olinger (UEL).

Le cabinet d’avocats Wildgen fait partie des 12 entreprises labellisées pour la première fois. 26 ont vu leur label renouvelé après une première période de trois ans. À 8 et 16 heures, comme plus de 33.000 abonnés, restez informé en vous abonnant à notre newsletter sur paperjam.lu.

PHOTOS Michel Brumat / INDR

START-UP CORNER

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ENTREPRISES P I C T U R E R E P O RT

Des mentors pour aider les PME à se développer Le programme Business Mentoring de la Chambre de commerce a 10 ans. Pour l’occasion, une asbl a été créée pour affirmer l’identité de l’initiative.

0

extérieur bienveillant, mais aussi challengeant, pour prendre confiance en nous », note Agnès Rouillaux, cofondatrice de Craft et Compagnie. Tous les autres « mentorés » font ce même constat de l’importance d’un observateur externe, qui dispose d’un regard neuf sur leur business, et donc du recul nécessaire pour les aider dans leur prise de décision. Une expérience enrichissante pour des PME qui ne peuvent pas forcément s’offrir des prestations de consulting et qui ne disposent pas encore d’un réseau bien établi vers qui elles peuvent se tourner.

n ne nait pas entrepreneur, on le devient », rappelait l’oscarisé Laurent Wiltz, producteur et directeur de Zeilt Productions, lors de la soirée du 5 décembre de Business Mentoring Luxembourg à la Chambre de commerce. Laurent Wiltz a lui-même bénéficié de ce programme de parrainage : « Mon mentor avait un œil extérieur, ce qui est précieux lorsque l’entreprise démarre et que l’on est isolé dans sa prise de décision ». Née il y a 10 ans avec le con­cours Agnès Rouillaux Cofondatrice de Craft et Compagnie de la Chambre de com­merce et hébergée dans la House of Entre­ preneurship, cette initiative permet Et ce programme de mentoring va en effet aux jeunes entreprises rete- évoluer. À l’occasion des 10 ans de l’initiative, une asbl (Business Mentoring Luxembourg, BML) a été créée, que présidera pendant un an Claude Faber, partner de la société de conseil Optimise et soutien de l’opération depuis ses débuts. « L’objectif consiste à renforcer l’identité du business mentoring, et à élargir son existence dans le tissu économique, en particulier en direction de l’artisanat », explique Claude Faber. Si la Chambre de commerce reste le sponsor principal du programme, l’asbl collaborera désormais aussi Gouvernance Claude Faber avec la Chambre des métiers. est le président de la nouvelle asbl. Présent lors de la soirée du 5 nues d’être parrainées par des diri- décembre, Lex Delles (DP), mi­­ geants – cadres ou entre­­­preneurs nistre des Classes moyennes, a – aguerris, pendant 6 à 18 mois, qui quant à lui défendu ce partage de leur apportent conseils et retours savoir-faire et souligné l’ouverture d’expérience pour soutenir leur d’esprit qu’il nécessite de la part développement. 120 entrepreneurs des entrepreneurs. « La création ont jusqu’à présent été coachés, de l’asbl BML ouvre de nouvelles opportunités. Et peu importe grâce à un vivier de 50 mentors. Les « mentorés » reconnaissent qu’un entrepreneur vienne de l’arles bénéfices que cette expérience tisanat ou du commerce : c’est bien a pu leur procurer : « Nous avions le regroupement autour de l’entrebesoin de nous confronter à un œil preneuriat qui prévaut.» L. F.

«

« Nous avions besoin de nous confronter à un œil extérieur. »

INAUGURATION DES GALERIES LAFAYETTE date 28.11.2019 lieu ROYAL-HAMILIUS

Les Galeries Lafayette ont été inaugurées le jeudi 28 novembre. Le magasin, d’une superficie de 6.500 m², est ouvert au public depuis le samedi 30 novembre.

En compagnie du directeur général des Galeries Lafayette et du BHV Marais, Nicolas Houzé, les différentes parties prenantes du projet ont posé pour la postérité.

Disposées sur six étages, les Galeries Lafayette présenteront au total 300 marques dédiées à la mode, à la maison et à la beauté.

À 8 et 16 heures, comme plus de 33.000 abonnés, restez informé en vous abonnant à notre newsletter sur paperjam.lu.

Janvier 2020 —

PHOTOS Matic Zorman

MENTORING

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ENTREPRISES

Kaempff-Kohler s’agrandit place d’Armes L’entreprise familiale bientôt centenaire a ouvert une extension de 120 m2 place d’Armes avant un nouveau point de vente au Kirchberg.

phie de l’entreprise a toujours été d’être optimiste, d’aller de l’avant, donc nous avons encore deux autres projets de boutiques. Le premier en périphérie de la ville, et l’autre en centre-ville, dans un LE KIRCHBERG EN 2020 Une boutique de 180 m2 va voir le lieu qui fait sens pour nous », jour au Kirchberg en octobre 2020 explique Christian Kaempff. Rien au pôle d’échange du rond-point n’est encore signé, donc les diriSerra, avec un service de take-away geants souhaitent rester discrets et de petite restauration. « Nous sur les lieux exacts et l’échéance de croyons en l’avenir, et la philoso- ces futures ouvertures. I. S. propriétaires de notre bâtiment historique de la place d’Armes, ce qui nous permet d’ajuster le tir en fonction de l’activité. »

K

aempff-Kohler fêtera ses 100 ans en 2022. Avec une COMMERCE certaine dynamique. L’entreprise familiale spécialisée dans les produits de bouche vient en effet d’inaugurer, le 10 décembre dernier, l’extension de son magasin situé place d’Armes et plus précisément au 14, rue du Curé. Infinity Shopping a ouvert ses portes le 12 décembre avec comme « L’idée est que les deux espaces ambition de capter une chalandise de 45.000 travailleurs et de 120 m2 chacun communiquent 45.000 résidents au travers de leurs besoins quotidiens au Kirchberg. via une ouverture intérieure, mais avec une activité indépendante », « out est vendu ou loué, Infinity Le promoteur du site de quelque précise Christian Kaempff, direcWorking, Infinity Shopping et 33.000 mètres carrés (20.000 m2 teur général, avec son frère Guill. Le Infinity Living », se réjouissait pour le résidentiel, 6.800 m2 pour magasin historique de la place Olivier Bastin, CEO d’Immobel les bureaux, et 6.500 m2 pour le d’Armes va conserver la fromagerie Luxembourg, promoteur du pro- retail) avait annoncé mi-novembre et un restaurant éphémère a été ins- jet Infinity au Kirchberg, à avoir vendu les parties de bureaux tallé. Le nouveau magasin con­ quelques heures de son inaugura- et de résidentiel à l’investisseur allecentre pour sa part tout l’espace tion. « Les bureaux sont occupés mand spécialisé dans l’immobilier boutique. « Courant 2020, nous par Allen & Overy, nous avons Real IS. « Nous sommes un promoan­non­cerons un nouveau concept vendu le dernier appartement dis- teur au sens propre du terme, nous qui remplacera le restaurant ponible pour la partie résiden- n’avons pas de service d’asset éphémère. » tielle l’été dernier, et l’ensemble management. Nous achetons les Toujours au sein de son bâti- des 22 cellules commerciales a terrains, imaginons les projets, ment historique de la place trouvé preneur. » Après 30 mois de demandons les permis, construid’Armes, Kaempff-Kohler projette travaux, l’ambiance était plus que sons, et nous vendons toujours, on actuellement d’y ouvrir un hôtel, sereine pour l’ouverture le ne garde jamais les projets », rap« mais rien n’est fait, aujourd’hui 12 décembre des 17 boutiques sur pelait Olivier Bastin. le projet est encore à l’étude », les 22 que comprend Infinity confient les frères Kaempff. Si l’hô- Shopping. « Les cinq autres seront UNE VALEUR TOTALE DE 250 M € tel se fait, « il sera au-dessus de la terminées en début d’année pro- La valeur totale du projet – dont la boutique, là où se trouvaient chaine », ajoutait Olivier Bastin. première pierre avait été posée en auparavant nos laboratoires de avril 2017 – est de l’ordre de 250 millions d’euros. Chaque celproduction ». Ce laboratoire induslule du retail étant indépendante, triel est installé à Niederanven Immo­bel n’était pas en mesure de depuis 2004 sur 2.000 m2. On y retrouve également un bar, un rescommuniquer sur le nombre d’emtaurant et une boutique. plois créés. Le concept global d’In« Nous sommes une des derfinity Shopping est « que ceux qui nières entreprises familiales à travaillent ou vivent au Kirchberg, encore croire au centre-ville, malaujourd’hui ou dans le futur, gré les chantiers du tram et du trouvent tout ce dont ils ont besoin, Royal-Hamilius », ajoute Guill à portée de main, et qu’ils trouvent Kaempff, par ailleurs président de aussi des produits pour se faire plaisir. Si on regarde dans le l’Union commerciale de la Ville de centre-ville, il y a beaucoup de Luxembourg (UCVL). « Mais nous y croyons toujours et c’est pour commerces de luxe, et ce n’est pas cela que l’on réagit sur les oppor- Jochen Schenk, CEO du tout l’axe que nous souhaitions de Real IS Group. tunités. Notre avantage est d’être prendre », insistait Olivier Bastin.

INFINITY, AU CŒUR DU QUOTIDIEN DU KIRCHBERG

T

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50% D’ENSEIGNES LUXEMBOURGEOISES

Parmi les 22 commerces, on compte un supermarché Delhaize et des enseignes comme Cocottes, Citabel – renommée Urban Move – Paul, Jims Fitness, Fauchon ou encore Optic 2000. 50 % des magasins sont luxembourgeois. Immobel n’a pas réalisé de statistiques de fréquentation pour le retail. « Ce que l’on a dit aux commerces, c’est que dans les 10 minutes en voiture, il y a 45.000 travailleurs et 45.000 résidents, et que dans les 10 minutes à pied, il y a 21.000 travailleurs, 1.500 résidents, et 480 chambres d’hôtel, la zone de chalandise est donc importante. » L’idée, avec ce projet mixte, est également d’optimiser les déplacements. « Auchan Kirchberg peut déjà sembler loin pour certaines personnes qui travaillent ou vivent dans le quartier, donc l’objectif est de tout avoir à proximité, sans avoir à utiliser sa voiture », souligne Olivier Bastin. Après Cloche d’Or et le Royal-Hamilius, Infinity complète le trio de centres commerciaux attendus et qui ont ouvert leurs portes en 2019. Pro­ chaine étape : la réception des appartements de haut standing à la mi-2020. I. S. PRÉSENTÉES PAR

carrières Johannes Reis, 34 ans, a rejoint Pancura en tant que director, conducting officer portfolio management. FONDS D’INVESTISSEMENT ET SERVICES AUX FONDS

Céline Schroeder, 41 ans, a rejoint la Lux-Airport en tant que head of human resources development. Elle est en charge des thématiques du recrutement, de la formation, de la gestion de carrières, du change management et de la communication interne. LOGISTIQUE

SERVICES AUX ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE ACTIVITÉS INDUSTRIELLES PUBLIC, ASSOCIATIF ET SANTÉ

Créez ou actualisez votre bio­gra­phie sur guide.paperjam.lu.

PHOTOS Pancura, Lux-Airport

COMMERCE

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Asset Management Wealth Management Asset Services

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Êtes-vous trop occupé à bâtir votre fortune pour la gérer?

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BRAND VOICE Frédéric Hoffmann

Isabelle From

Ludovic Julien

Matthias Grenier

Thibault Beuken

TENDANCES

Sur toutes les lèvres aujourd’hui, l’agilité est avant tout considérée par les entreprises luxembourgeoises comme une culture. Quittant son statut de méthode au sein du département informatique, elle gagne aujourd’hui l’ensemble de l’entreprise. CONTENU SPONSORISÉ WEMANITY

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PHOTO Jan Hanrion (Maison Moderne)

L’agilité business, un nouveau buzzword ? — Janvier 2020

Paperjam_BV_wemanity_2020_01.indd Alle Seiten

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BRAND VOICE

Premier contact

L’agilité au Luxembourg

Analyse & Fondamentaux (A&F)

Synchronisation

Coaching directif

Peaufiner A&F Nouvelle vague

Passation

Reprise du lead

73% des entreprises luxembourgeoises considèrent que l’agilité est avant tout un état d’esprit.

MODÈLE DE TRANSFORMATION INTEGRATED AGILE ™

Le modèle Wemanity s’organise en plusieurs vagues, chacune étant un processus simple et fonctionnel avec des objectifs explicitement définis pour une période spécifique. Il a été créé par Arie van Bennekum, Thoughtleader Wemanity et coauteur du Manifeste Agile.

oute personne s’intéressant un tant soit peu T à l’innovation, l’entrepreneuriat ou l’intrapreneuriat, a croisé un jour sur sa route la

notion d’agilité. On parlera désormais d’agilité business. « Cela consiste à prendre les besoins des clients comme point de départ des innovations, à se focaliser sur ce qui a le plus de valeur pour le client dans un souci d’amélioration continue, brique par brique, semaine par semaine », explique Matthias Grenier, Coach Agile @scale au sein de Wemanity, une agence de conseil spécialisée dans la transformation des entreprises. Pour accompagner une entreprise et s’assurer qu’elle puisse atteindre ses objectifs dans l’environnement actuel, de plus en plus mouvant et incertain, il faut être capable d’avoir à la fois une vision d’ensemble des besoins de l’organisation et de pouvoir implémenter des pratiques simples et inspirantes au niveau des équipes. « Toute organisation qui veut survivre doit se remettre en question et prendre des risques. Le travail de coach consiste donc à inculquer cet état d’esprit et à implémenter des pratiques efficientes, et ce, aux différents niveaux de l’entreprise et vis-à-vis de l’ensemble des départements, » poursuit Frédéric Hoffmann, Coach Agile organisationnel.

et l’implication, entre des profils différents. La meilleure manière de montrer l’exemple à nos clients était de mettre en place et d’appliquer cette méthode au sein même de notre propre équipe avec des profils issus aussi bien de l’IT que du business, en plus d’être, pour la plupart, des coaches professionnels certifiés, » explique Ludovic Julien, Coach Agile. « Créer un environnement qui permet aux talents de s’épanouir, et donc d’être performants tout au long de ce processus, devient alors un des plus grands défis du management de l’entreprise, précise Thibault Beuken, Coach organisationnel. Notre accompagnement vise ainsi à montrer l’importance d’intégrer le changement à l’ADN même de l’entreprise. Il s’agit de créer une culture qui fédère et engage l’ensemble des collaborateurs à devenir acteurs de l’évolution. »

L’ACCOMPAGNEMENT DE LA TRANSFORMATION

« Il est nécessaire de structurer la transformation en impliquant l’ensemble des départements, qu’ils soient techniques, opérationnels ou de support. En leur donnant des rôles-clés (les RH comme facilitateurs du changement, le business comme Product Owner des innovations…), on implique les collaborateurs comme étant les acteurs de l’amélioration vers des innovations plus rapides et plus en relation avec les besoins L’HUMAIN AU CŒUR DE LA TRANSFORMATION du marché, explique Isabelle From, Business « Aujourd’hui, les organisations ont à leur dispo- Manager. C’est en mettant en place des prasition une richesse inestimable : le savoir-faire tiques qui favorisent l’intelligence collective et l’humain. En tant que spécialistes de l’accom- qu’émergent les idées les plus innovantes, que pagnement, nous permettons aux entreprises les processus sont le plus efficacement améliode remettre l’humain au cœur du projet. L’une rés et que les entreprises sont le plus à même des clés du développement de l’excellence en de devenir leader de leur marché. C’est cela, entreprise est la collaboration, par l’adhésion l’agilité business ! » 

69% des entreprises luxembourgeoises considèrent que l’agilité est ensuite une méthode.

37% des entreprises luxembourgeoises investiraient plus dans la formation et le coaching en début de transformation si c’était à refaire.

, ir plus n savo Pour e otre site: n visitez om anity.c e .w m w w w

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PLACE FINANCIÈRE

place financière DIGEST

Raiffeisen et l’Onu La banque Raiffeisen a signé les Principes pour une banque respon­ sable de l’Onu. C’est le deuxième établissement bancaire, après la Spuerkeess, à s’engager pour une finance plus durable. Plus de 140 établissements financiers de 50 pays différents font partie de cette initiative des Nations unies. Registre des bénéficiaires Malgré les trois mois supplémentaires accordés par le ministère de la Justice aux entités inscrites au Registre de commerce et des sociétés pour compléter leur formulaire sur le Registre des bénéficiaires effectifs, plus d’un quart des entités (26 %) n’ont toujours pas rempli leur devoir. Début décembre,

102.681 déclarations avaient été enregistrées. Le boom de l’alternatif L’étude Deloitte/Alfi sur le private equity (2019) pointe que la taille des fonds PE domiciliés au Luxembourg ont augmenté de 50 % en un an. Ceux de plus d’un milliard d’euros ont doublé. Les fonds de PE représentent désormais 4,3 % du total de l’industrie des fonds, et la moitié du secteur est représentée par des non-régulés comme les Raif et les limited partnerships. Michel Wurth quitte BGL Après 33 ans passés à siéger au conseil d’administration de la Banque générale du Luxem­bourg (aujourd’hui BGL BNP Paribas), Michel Wurth quitte l’instance de décision. Le petit-fils du cofon­ dateur de la BGL, Alphonse Weicker, invoque des raisons personnelles. Nouvelle succursale pour Barclays Présent depuis plus de dix ans au Luxembourg, avec des filiales non réglementées, dédiées aux activités de trésorerie et de banque d’investissement, Barclays annonce l’ouverture d’une succursale réglementée. Elle proposera des services bancaires comme la gestion de cash, de dette, des opérations de change et du financement d’activités.

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L’homme de confiance à la tête de KBL Luxembourg Emmanuel Fievet est le nouveau CEO de KBL Luxembourg et un des nouveaux lieutenants du group CEO, Jürg Zeltner. Il lève un coin du voile sur les objectifs de la nouvelle équipe.

Emmanuel Fievet a répondu à l’appel du nouveau group CEO de KBL epb, Jürg Zeltner.

V

enu de Genève, le banquier belge Emmanuel Fievet (50 ans) a posé ses bagages début octobre chez KBL epb. Nommé CEO de KBL Luxembourg, sa mission principale est de gérer l’entité bancaire active au Grand-Duché au sein d’un groupe de banque privée qui a étendu ses ramifications en Europe. Membre du group executive committee, il a aussi comme tâche supplémentaire de superviser les entités belge (Puilaetco Dewaay Belgique) et espagnole (KBL España), en collaboration avec les managers locaux. Des missions de confiance liées à la relation personnelle qui le relie au CEO du groupe, Jürg Zeltner. Les deux hommes ont fait connaissance il y a une quinzaine

d’années. Emmanuel Fievet était responsable d’UBS pour le marché domestique britannique alors que Jürg Zeltner était le patron de la plus importante partie d’UBS Europe avec des responsabilités couvrant des entités telles que l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Benelux et les pays nordiques. « Depuis cette époque, nous avons toujours gardé des contacts », explique le nouveau venu. Aussi, lorsque le CEO, accompagné de Jakob Stott (CEO Wealth Management) et de Colin Price (group COO), lui a expliqué leur vision stratégique pour KBL epb, il dit avoir tout de suite accroché. « Ils ont la même passion pour ce métier, attachent la même importance à la culture

PHOTO KBL

La Bourse en mode fintech La Bourse de Luxembourg a pris une participation de 10 % dans la start-up britannique Origin, qui a développé une plate-forme digitale pour simplifier les relations entre émetteurs de dette et inves­ tisseurs. Ce nouveau partenariat permettra à la Bourse de devenir un centre de cotation exclusif sur la plate-forme d’Origin. Il vise à attirer de nouveaux émetteurs sur ses plates-formes en rendant le processus de cotation plus simple pour des émetteurs qui jusque-là ne l’envisageaient pas.

STRATÉGIE

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PLACE FINANCIÈRE À LIRE

ORGANIGRAMME

LES HOMMES DE ZELTNER Depuis son arrivée en mai, Jürg Zeltner a attiré de nouveaux lieutenants. Jakob Stott, CEO Wealth Management (ex-vice-président d’UBS Wealth Management) Bill Street, group chief investment officer (ex-CIO de State Street EMEA) Colin Price, group chief operating officer (ex-CEO de Heidrick Consulting) Emmanuel Fievet, CEO de KBL Luxembourg (ex-CEO et head of international private banking d’Edmond de Rothschild Suisse) Olga Miler, group head of marketing (fondatrice de SmartPurse, Londres)

d’entreprise et ont la même définition de la responsabilité fiduciaire envers les clients : agir pour lui comme nous le ferions pour nous-mêmes. »

FIDÈLES LIEUTENANTS

Pour remettre les événements dans leur contexte, il faut revenir à la nomination de Jürg Zeltner en tant que group CEO en mai de cette année. L’ancien président d’UBS Wealth Management est également venu de Suisse pour prendre les commandes du groupe en remplacement de Peter Vandekerckhove. Mais contrairement aux anciens CEO, il a investi dans la banque, aux côtés de l’actionnaire qatari Precision Capital. Depuis, il redessine à marche forcée l’organigramme (voir en encadré), attirant auprès de lui des gens de confiance. « Le conseil d’administration met en place une équipe qui permettra de contribuer à un projet plus large pour le groupe, note M. Fievet. Ils recrutent des gens qui sont tous convaincus que la clé du succès est avant tout liée à une culture d’entreprise forte, centrée sur le partenariat envers les clients et entre les collaborateurs. Le fait que beaucoup des nouveaux managers aient déjà travaillé ensemble dans le passé est un avantage par ­rapport à cet objectif. » Emmanuel Fievet admet une fascination pour la finance. « Depuis l’adolescence, j’ai suivi l’évolution de marchés financiers. À la fin des années 1980, ils étaient devenus des mécanismes de financement incontournables pour les

entreprises et l’économie réelle dans son ensemble », explique-t-il. Après des études en économie à l’Université catholique de Louvain (UCL), il s’oriente résolument dans la gestion d’actifs et de patrimoine, combinant cette passion avec l’ambition d’une carrière internationale. Il a travaillé à Londres une quinzaine d’années, mais aussi à Bruxelles, Francfort, New York et Genève, son dernier poste en tant que CEO et head of international private banking d’Edmond de Rothschild (Suisse).

UNE BANQUE CHALLENGER

« Pour écrire un nouveau chapitre de ma carrière, je souhaitais des fonctions qui me permettraient d’être plus proche des clients et des équipes », convient-il. Il y a vu la chance de travailler dans un groupe bancaire vraiment paneuropéen – « Il n’y en a pas beaucoup ! » – et, avec les autres managers du groupe, il partage l’idée qu’il y a une belle opportunité de créer une banque challenger qui s’efforcera de mériter la confiance de ses clients par ses actions au quotidien. « Nous estimons disposer de tous les ingrédients indispensables pour pouvoir réaliser cela : l’indépendance, une taille moyenne, un actionnariat familial, des collaborateurs talentueux et une équipe de direction expérimentée et alignée. » Par rapport à ses projets pour KBL Luxembourg, le nouveau CEO explique qu’il proposera prochainement un plan stratégique. Sa volonté est d’en faire une banque domestique importante ainsi qu’un hub paneuropéen pour les familles vouées à l’international qui ont des actifs paneuropéens. Il met aussi en exergue une activité dans l’asset servicing basée au Luxembourg et dont on entend moins souvent parler. « Grâce à notre entité Global Institutional & Professional Services, nous développons de l’asset servicing de niche, souligne-t-il. Cette activité grandit à deux chiffres depuis des années et les liens sont de plus en plus évidents avec l’activité de banque privée. Nous allons donc développer cette expertise et la mettre au service des clients de tout le groupe. » J.-M. L.

DÉCOUVRIR LA FINANCE AVEC LARGO WINCH

L

Titre Introduction à la finance Auteurs Olivier Bossard (pour Largo Winch : Jean Van Hamme, Philippe Francq, Éric Giacometti) Éditeur Dupuis date de publication Septembre 2019 Prix 25 euros

es diptyques OPA et Business Blues, ou Le Prix de l’argent et La Loi du dollar : des opus que les lecteurs de Largo Winch auront reconnus. Un univers que l’on retrouve dans Introduction à la finance d’Olivier Bossard, directeur exécutif du master finance de HEC Paris, égale­ment fan inconditionnel de la BD. L’auteur a extrait 42 sujets relatifs à la finance abordés dans la bande dessinée, auxquels il fait à chaque fois correspondre une case de Largo Winch. Un procédé qu’il a déjà testé sur ses élèves : « Je me revois projeter en amphi à HEC la page 42 du Prix de l’argent pour illustrer mon cours sur les stock-options », écrit-il dans l’avant-propos. Le professeur Lloyd Bancroft, personnage clé du tome 21, L’Étoile du matin, figure en bonne place dans l’ouvrage d’Olivier Bossard, et lui fournit un prétexte pour traiter les subprimes ou encore le trading haute fréquence et algorithmique. Dans une autre case, Largo Winch reconnaît : « Je ne suis pas très familiarisé avec les OPA (offres publiques d’achat), mais pourquoi les petits porteurs vendraient-ils ? » Encore une occasion d’aborder la structure d’actionnariat d’une entreprise, les OPA ou encore les dispositifs anti-OPA. Les péripéties de la multinationale Winch sont une source inépuisable de décryptages pour un professeur de finance : les flash crash, l’affaire Madoff, le mouvement Occupy Wall Street, les produits dérivés, les paradis fiscaux… Tout y passe. Sans compter les ramifications du Groupe W à l’étranger, qui permettent à Olivier Bossard de décrire les spécificités de plusieurs places financières (New York, Londres, Panama, Dubaï…). « Si quelques lecteurs de Largo Winch se mettent à apprécier ce monde captivant qu’est la finance moderne grâce à ce livre, j’aurai gagné mon pari », conclut Olivier Bossard.

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PLACE FINANCIÈRE B U Z Z WO R D

FISCALITÉ

Les assureurs aux prises avec Beps et Dac 6 Les deux réglementations, Beps et Dac 6, peuvent fortement impacter le secteur de l’assurance, tant l’assurancevie transfrontalière que le régime de distribution en libre prestation de service (LPS).

N

aviguer dans un environne­ ment fiscal en évolution rapide : tel était le thème de l’une des conférences de l’Aca Insurance Day organisée le 21 novembre der­ nier par l’association sectorielle, l’Aca. Deux réglementations ont fait l’objet d’une attention particu­ lière en raison de leur impact signi­ ficatif sur le secteur de l’assurance : Beps (Base Erosion and Profit Shifting) et Dac 6 (Directive sur la coopération administrative). Cette dernière instaure l’é­ change automatique et obligatoire d’informations en matière fiscale et vise les flux transfrontaliers gérés notamment par les sociétés financières. L’assurance-vie fait par conséquent partie des pro­ duits ciblés. L’objectif de Dac 6 : réagir plus rapidement contre les montages fiscaux à caractère potentielle­ ment agressif, même si la notion d’agressivité n’est pas précisé­ ment définie. « Une réglementation qui n’est pas claire crée de l’insécurité. Et l’assurance-vie transfrontalière ne doit de toute façon pas être d’office concernée par Dac 6 », estime Guy Van den Bosch, président de la commis­ sion internationale vie de l’Aca. Et Sandrine Chabrerie, respon­ sable des affaires européennes à l’Aca, de préciser : « Seule une analyse plus fine des ‘marqueurs’ et de la manière dont l’activité passe le test de ‘l’avantage principal’ (main benefit test) déterminera si un contrat d’assurance transfrontalier entre dans le reporting DAC 6. L’analyse se fera donc au cas par cas. » Sa transposition en droit natio­ nal est attendue pour la fin de l’année et le premier échange 30 —

­d’informations doit avoir lieu d’ici le 31 août 2020, avec une applica­ tion rétroactive aux opérations effectuées depuis le 25 juin 2018.

ARME DE GUERRE ÉCONOMIQUE

Quant à l’ensemble des recomman­ dations Beps, il menace clairement la distribution d’assurances en libre prestation de service (LPS). Un régime qui permet à un assu­ reur établi dans l’UE d’utiliser le passeport européen pour exercer son activité dans tous les autres pays de l’Union sans devoir s’y éta­ blir physiquement. Or, plus de 80 % des primes encaissées chaque année sur la Place proviennent de contrats souscrits sous ce régime. « Il existe une certaine tendance à fiscaliser autrement la LPS. Cela constituerait un risque certain pour l’activité luxembourgeoise », note Guy Van den Bosch. Beps modifie ainsi la notion d’établissement stable fiscal. « Par exemple, selon le modèle de distribution, un assureur luxembourgeois actif en France sous le régime de la LPS pourrait être considéré comme ayant un établissement fiscal en France », explique Sandrine Chabrerie. Problème : les assureurs en­­ courent un risque de double taxa­ tion si les autorités fiscales ne s’accordent pas sur la répartition des revenus entre les pays. « Les nouvelles propositions de l’OCDE, dites piliers 1 et 2, qui sont les suites concrètes de Beps, créent une insécurité juridique. Sans compter l’augmentation de la complexité en matière de régulation, ces propositions peuvent entraîner des risques de double imposition, ou un transfert du lieu d’imposition qui jouerait alors clairement en défaveur du Luxembourg », déplore Sandrine Chabrerie. Beps constitue aussi une redoutable arme de guerre éco­ nomique. « Le modèle luxembourgeois de la LPS en assurance-vie est un modèle unique, et il est dès lors attaqué, sur la base de l’intérêt général. » Et le succès du Grand-Duché donne des idées à certains États membres qui imaginent d’autres conditions pour pouvoir développer à leur tour leur activité en LPS. L. F.

Open banking

[/ˈəʊpən ˈbæŋkɪŋ] Expression L’open banking opère une révolution dans le monde bancaire en contraignant les institutions classiques à partager les données de leurs clients.

D

e par leur nature, les banques se montrent relativement fermées. C’est évidemment intrinsèque aux notions de sécurité et de confidentialité liées au métier, mais aussi aux efforts qu’elles déploient pour préserver leur clientèle. Mais le monde change et les institutions bancaires devront suivre les nouvelles routes tracées par l’innovation. L’open banking est une de ces routes. Initiée par la directive européenne PSD2, cette notion prévoit que les banques partagent désormais les données bancaires de leurs clients. Pour autant que ceux-ci marquent explicitement leur accord. Grâce à l’innovation technologique, de nouveaux acteurs apparaissent et peuvent en partie remplacer les banques dans leurs activités traditionnelles. Si la directive PSD2 a vu le jour, c’est justement pour ouvrir les portes du secteur financier à ces nouveaux acteurs de type fintech auxquels les consommateurs de produits financiers préfèrent parfois recourir. Pour l’instant, seuls les comptes courants classiques tombent sous le coup de cette réglementation. Mais pour pouvoir transférer leurs données vers ces prestataires tiers, les banques doivent développer des API (application programming interface), des interfaces qui font le lien entre elles et les nouveaux joueurs. À première vue, les banques perdent le lien exclusif avec leur clientèle. Mais en laissant filer ces mines d’or que sont les données, elles permettent à des fintech de développer de nouveaux services qui leur permettront, à elles aussi, de répondre plus facilement aux sollicitations technologiques des clients. L’enjeu ultime est par contre de faire en sorte que ces données puissent circuler sans failles au niveau de la confidentialité exigée.

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PLACE FINANCIÈRE

BANQUE PRIVÉE

Degroof Petercam, ni à vendre, ni à l’affût Le CEO de la banque privée belge, Bruno Colmant, et le patron de l’entité luxembour­ geoise, Bruno Houdmont, reviennent sur les rumeurs de vente et sur le contexte du secteur.

«

J

e peux confirmer que le groupe n’est pas en vente. » Le CEO de la banque privée belge Degroof Petercam, Bruno Colmant, était catégorique lors de son passage au Luxembourg le 4 décembre dernier. « En même temps, on ne peut pas reprocher à des actionnaires de s’interroger sur la liquidité de leur investissement. C’est légitime. Il existe un actionnariat familial qui vient tant de chez Degroof que de chez Petercam et qui trouve son origine il y a 150 ans. Le fait d’avoir des familles qui ont décidé de concentrer leur patrimoine dans leur banque est le meilleur signe de confiance que l’on peut donner quant à sa pérennité », ajoutait-il. Banque de niche, Degroof Petercam évolue dans un contexte général de concentration qui ne devrait pour autant pas la concerner en direct. « Mon intuition me laisse penser que les réelles difficultés du monde bancaire seront surtout ressenties dans les banques de détail, en lien avec la

faiblesse des taux d’intérêt et avec l’émergence de concurrents non issus du monde bancaire, » estimait Bruno Colmant.

UNE HAUTE INTENSITÉ D’EMPLOI

Misant sur une combinaison d’activités qui « s’auto-entretiennent », Degroof Petercam est dans une phase de consolidation. L’heure n’est pas à la transformation de fond. La banque n’est pas à l’affût. « Nous serions par contre plus intéressés à traiter avec de plus petits gérants d’actifs qui, par rapport à un environnement changeant, pourraient réfléchir à s’adosser de manière capitalistique à une structure plus importante, pointe Bruno Houdmont, CEO de l’entité luxembourgeoise. À ce niveau, nous pouvons effectivement regarder les opportunités qui se présenteraient. » Quant à une économie d’échel­le qui serait générée grâce à la technologie, le CEO tempère : « La banque est un métier bien plus domestique qu’on ne le pense. Et, dans une banque privée, la nature de la relation avec la clientèle ne se prête pas naturellement à de grandes économies d’échelle. Nous restons un métier à haute intensité d’emploi. On ne peut donc pas créer d’économies d’échelle gigantesques par une structuration informatique. » L’essentiel de ses actifs au Luxembourg en banque privée provient d’une clientèle européenne et internationale. Ses besoins et attentes sont principalement gérés depuis le Grand-Duché. Concernant le pôle asset services, qui est le

qui n’avait pas encore amorcé son virage économique. Je suis revenu pour diriger ING Luxembourg entre 2002 et 2004. À ce moment, j’ai commencé à voir une nouvelle réalité. Progressivement, le modèle a migré de la banque privée vers la gestion d’actifs. » LE « MIRACLE Et de parler aujourd’hui de LUXEMBOURGEOIS » Avec une carrière qui a débuté au « l’aboutissement complet du Luxembourg au début des miracle. C’est un des plus extra­ années 80, Bruno Colmant se sou- ordinaires exemples de renaisvient « d’un paysage économique sance d’une économie. » J-M L. métier phare, il conduit Degroof Petercam à renforcer le rôle d’administration de fonds et de banque dépositaire pour le compte du groupe et de clients tiers, et ce à partir du Grand-Duché.

BIG FOUR

KPMG MAINTIENT SA CROISSANCE KPMG est traditionnellement le dernier des Big Four à présenter ses résultats annuels. Ceux de 2019 dévoilés le 10 décembre montrent une croissance stable de 8 % pour un chiffre d’affaires à 232 millions.

E

n un an, le contexte et les ambitions de KPMG Luxembourg n’ont pas foncièrement changé : les incertitudes sont toujours là, les challenges tout autant, et la croissance des revenus se poursuit à la même vitesse. Comme en 2018, cette dernière est de 8 % en 2019, pour atteindre 232 millions d’euros. « C’est une croissance saine, durable et rentable », se félicitait Philippe Meyer, managing partner, lors de la conférence de presse de présentation des résultats, le 10 décembre dernier. L’audit demeure le plus gros contributeur (103 millions d’euros de revenus, en hausse de 5 %), suivi du conseil (68 millions d’euros, +8 %) et de la fiscalité (61 millions d’euros, +11 %).

PHOTO Matic Zorman

CROISSANCE DES CLIENTS

Bruno Houdmont, CEO de l’entité luxembourgeoise, et Bruno Colmant, CEO de Degroof Petercam, soulignent l’importance de l’humain dans le secteur de la banque privée.

Les challenges à relever dans les mois à venir sont en effet multiples. La transformation digitale de ses clients amène KPMG à revoir ses propres process et à investir en masse. Le réseau a ainsi annoncé le 5 décembre qu’elle prévoyait d’investir 5 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour se renforcer dans la transformation numérique. L’évolution de la croissance de ses clients aura aussi un impact sur l’activité. En cas de rapprochements ou de réorganisations d’entreprises, celles-ci pourraient

alors sous-traiter certaines tâches aux cabinets de conseil. Mais si des sociétés devaient réduire drastiquement leurs coûts, elles pourraient alors décider de se passer de certains services des Big Four. Les défis réglementaires seront également au rendez-vous l’an prochain, avec un focus particulier sur les problématiques de lutte anti-blanchiment, et sur l’implémentation de nouvelles réglementations comme Mifid ou Priips.

LE DÉFI DU RECRUTEMENT

Le contexte concurrentiel fait également partie des réflexions de la firme. « Nous connaissons bien nos concurrents actuels. Mais rien ne garantit qu’une société complètement nouvelle ne viendra pas nous défier sur notre terrain, par exemple en matière de conformité fiscale », imaginait Sébastien Labbé, head of tax. Enfin, et comme pour ses concurrents, le recrutement reste une préoccupation majeure pour la firme, qui compte 1.760 salariés en 2019 (+4 % par rapport à 2018). « Beaucoup de nos clients se plaignent de ne pas trouver les personnes dont ils ont besoin : mais combien font la démarche d’aller réellement les chercher là où elles se trouvent ? On ne recrute pas avec les méthodes d’avant, dans les pays d’avant ! », lançait Pascal Denis, head of advisory. L.F. Janvier 2020 —

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PLACE FINANCIÈRE

LES SALAIRES DE LA FINANCE AU SCANNER KPMG Luxembourg mène depuis 30 ans déjà une enquête sur les rémunérations dans le secteur financier. L’occasion de voir la manière dont les packages salariaux se gonflent ou comment évoluent les différences salariales entre hommes et femmes.

L

es outils d’agrégation de données et de calculs ont chauf­f é chez KPMG Luxembourg. La so­ cié­té de conseil et d’audit a publié son étude bisannuelle portant sur les rémunérations dans le principal moteur économique du pays. Elle reprend et traite en effet les réponses de 97 entreprises participantes qui, au total, représentent 22.000 salariés, soit la moitié environ du secteur financier. Le KPMG Remuneration ­Sur­vey est un outil qui permet notam-

RÉMUNÉRATIONS

CONTENU DU PACKAGE SALARIAL Pourcentage d’entreprises offrant certains avantages à tous ou une partie de leurs employés Chèques-repas Plan de retraite Place de parking Carte Sympass Voiture de société

COMPOSITION DES SALAIRES

Assurance santé Paniers de fruits Salle de fitness interne Abonnements de sport Achat de jours de vacances Formations Services de conciergerie Cotisations à des associations professionnelles Frais de stationnement Crèche Cartes de transport 0 %

20 %

40 %

60 %

80 %

100 %

source kpmg

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ment à un employeur de savoir où placer la barre en matière de salaires lors de nouveaux recrutements. Pour être certain de comparer des fonctions comparables, c’est KPMG qui propose les descriptions de poste sans tenir compte des appellations propres à chacun. « Les entreprises sont actuellement confrontées à des besoins de recrutement de nouveaux métiers et ne savent pas toujours où placer le curseur en matière de rémunération. Cette étude leur offre un catalogue qui reprend les pratiques sur le marché local et leur permet de se situer par rapport aux acteurs du marché », expli­quent Sabrina Bonnet, senior manager, compensation & benefits lead, et JeanPascal Nepper, head of consulting. Réservés aux services des ressources humaines, les résultats détaillés restent top secret. Ses responsables nous ont toutefois donné accès aux grandes tendances de l’édition 2019. Dans un secteur où la compétition est rude pour attirer certaines fonctions, les employeurs s’interrogent sur les éléments qui peuvent les différencier. « Ils font déjà pourtant généralement beaucoup d’efforts, notent les deux responsables de KPMG. Mais, au Luxembourg, trop souvent, les sociétés ne mettent pas assez en avant ce qu’elles offrent réellement en termes de salaires. Un abonnement fitness, la distribution de fruits ou une place dans une crèche, ça a de la valeur, il faut le mettre en avant. » Les trois principaux éléments qui viennent s’ajouter aux salaires restent, traditionnellement, les chèques-repas,

MÉTIERS EN PÉNURIE

Depuis la crise et la montée en puissance des exigences réglementaires, les fonctions en lien avec le risque et la conformité aux réglementations sont de plus en plus recherchées. Les salaires ont donc connu d’importantes progressions au cours des dernières années. « Clairement, des fonctions comme l’audit interne, le risk management et la compliance sont mieux rémunérées, notent Jean-Pascal Nepper et Sabrina Bonnet. Mais, par rapport à l’enquête d’il y a deux ans, nous observons toutefois que les salaires se sont stabilisés. La différence se fait au niveau du package. »

TURNOVER

Pour l’ensemble des métiers, la rotation du personnel atteint une moyenne de 12-13 %, qui n’étonne pas les responsables de l’enquête : « Le Luxembourg reste un marché ouvert où il existe de réelles opportunités de changement. En plus, les jeunes recrues sont plus exigeantes et plus mobiles. Lorsqu’un poste ne leur correspond pas, elles se mettent plus vite en recherche de meilleures opportunités. »

TRAVAIL À DOMICILE

Cette année, KPMG constate de nombreuses questions concernant les possibilités de travail à domicile. « Les entreprises sont visiblement intéressées par le sujet, mais veulent savoir ce qu’elles peuvent faire, dans quelles limites et surtout comment mettre en place ces initiatives pour satisfaire les employés et les employeurs », observent-ils. Malgré l’intérêt, 45 % des entreprises n’ont pas encore institué de pratiques de home working selon l’enquête. Les raisons le plus souvent invoquées sont les problèmes liés à la fiscalité (pour 35 % des entreprises interrogées), les risques liés à la confidentialité (30 %) et un impact trop important par rapport à l’organisation globale (28 %). 7 % des responsables avancent aussi des problèmes d’assurance et un respect mutuel entre la situation des résidents et des frontaliers.

ÉGALITÉ HOMMES-FEMMES

L’égalité hommes-femmes n’est pas encore une réalité. Au fur et à mesure que l’on monte dans les strates des entreprises, les femmes se font plus rares et les différences de salaires sont plus marquées. Au niveau du staff, on constate une égalité des genres, mais la différence se marque déjà au profit des hommes avec des salaires plus élevés de 15 % en moyenne. Dans le middle management, la différence de rémunération atteint 20 % et, au niveau du top management, elle atteint 24 %. Les femmes y sont aussi trois fois moins nombreuses. L’explication la plus plausible serait que les femmes prennent du retard dans leur carrière, notamment par les maternités, et qu’elles ne le rattrapent jamais totalement. « Par rapport au discours ambiant sur l’égalité hommes-femmes, on ne voit pas de réel progrès par rapport à la précédente édition, les disparités salariales sont toujours présentes dans les niveaux hiérarchiques élevés des organisations », constatent Jean-Pascal Nepper et Sabrina Bonnet. J.-M. L. PRÉSENTÉES PAR

carrières Jean-Jacques Lava, 52 ans, rejoint Fuchs Asset Mana­ gement en qualité de managing director. Jean-Jacques Lava intègre ainsi le comité de direction et apportera son expertise à la fois managériale et « métier » sur toutes les thématiques liées à la gestion des fonds d’investissement. BUSINESS ADMINISTRATION, FINANCE & LEGAL

Anaïs Kapola, 31 ans, a rejoint le bureau d’ingénieurs-conseils Betic en tant qu’administrative officer. En 2011, Anaïs obtient un BTS Professions immobilières qu’elle complétera par la suite d’un master professionnel Management du logement social, décroché en 2015 à l’Institut français des affaires (IFA) de Metz. BUREAU D’INGÉNIEURS-CONSEILS SERVICES AUX ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE ACTIVITÉS INDUSTRIELLES PUBLIC, ASSOCIATIF ET SANTÉ

Créez ou actualisez votre bio­gra­phie sur guide.paperjam.lu.

PHOTOS Fuchs Asset Management, Betic

la voiture de société et le plan de pension.

ÉTUDE

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de passagers ont emprunté les avions Luxair en 2018 (8 % d’augmentation en une année)

Campagne produit MM-Autopromo.indd 13-14

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ÉCONOMIE

économie DIGEST

Une crise difficile à prévoir Dans son avis sur le projet de budget 2020, la Cour des comptes pointe deux principaux facteurs « qui pourraient contribuer à la montée d’une éventuelle nouvelle crise » : la dette publique des pays de l’OCDE qui a énormément progressé, conjuguée aux taux d’intérêt durablement bas, ces derniers favorisant l’endettement public ; et la guerre commerciale entre les États-Unis, la Chine et l’Europe. « À court terme, on peut consi­dérer qu’une nouvelle crise économique est cependant peu probable. Avec des taux d’intérêt extrêmement bas et proches de zéro, la politique monétaire actuellement en vigueur rend solvables les différents acteurs économiques », considère la Cour, qui souligne par ailleurs la bonne consommation des ménages privés. Vivre sans Cattenom ? Le Luxembourg peut-il vivre sans le nucléaire de ses voisins ? Le ministre de l’Énergie, Claude

Turmes (Déi Gréng), a en tout cas indiqué le 23 novembre sur les ondes de France Bleu Lorraine que le gouvernement luxembourgeois ferait tout pour que la centrale nucléaire de Cattenom ferme ses portes, tôt ou tard. Des solutions devront être trouvées si le Luxem­ bourg ne veut plus dé­ pendre de ses voisins puisque les importations représentent 85 % de la consommation totale du pays. Mais la France n’assure qu’une vingtaine de pour cent de celles-ci. Un avenir sans le nucléaire français nécessiterait de l’ingéniosité, mais ne serait pas impensable. Changements au CA du FNR, du Liser, du List et du LIH Plusieurs renouvellements des conseils d’administration ont été validés par les autorités. Les nouveaux mandats auront une durée de cinq ans. Martine Reicherts accède à la présidence du Fonds national de la recherche (FNR) en remplacement de Véronique Hoffeld qui devient présidente du Liser (Luxem­bourg Institute of Socio-Economic Re­search. Au Luxembourg Institute of Science and Techno­logy (List), c’est Jacques Lanners qui a été nommé président. Il remplace Georges Bourscheid. La présidence du Luxembourg Institute of Health (LIH) est assurée par Georges Baertz.

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36 —

La « mauvaise mobilité » coûte 1,436 milliard par an Une étude de la Commission européenne a tenté de chiffrer l’impact de la mobilité sur l’économie d’un pays. Le List en a tiré des conclusions pour le Luxembourg.

Outre les ralentissements et le besoin en infrastructure, la pollution – sonore et visuelle – vient s’ajouter au calcul des coûts induits par la « mauvaise » mobilité.

D

es embouteillages, des trains en retard ou annulés, des accidents… Quel est l’impact de la mobilité, bonne ou mauvaise, sur l’économie d’un pays ? Une question dont la réponse est maintenant connue via un montant : 1,436 milliard d’euros. C’est le coût annuel externe de la mobilité. « Cela représente 3,3 % du PIB et c’est énorme », explique Francesco Ferrero, lead partnership officer au List et spécialiste des questions de mobilité. Le List a en effet profité d’une étude de la Commission européenne à l’échelle des 28 pour l’appliquer au seul Luxembourg. L’ambition est de savoir à quel point les coûts des facteurs externes à la mobilité, comme les

accidents, la pollution de l’air, le changement climatique, le bruit, la congestion, l’émission du puits au réservoir, la dégradation des habitats, sont « internalisés » par les États. Et donc pèsent sur leur économie. L’étude a aussi dressé « un bilan complet des taxes et droits relatifs aux transports appliqués dans les différents pays », explique la Commission dans son rapport. Différentes recettes ont donc aussi été prises en compte. « La précédente étude datait de 2008. Celle-ci est donc une mise à jour, sa publication remontant à juin de cette année », précise encore Francesco Ferrero. Et parmi cette somme de 1,436 milliard de coûts externes, 1,2 milliard

PHOTO Shutterstock

La Fed ne modifie pas ses taux Les taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine resteront inchangés en 2020, dans une fourchette comprise entre 1,50 % et 1,75 %. Une décision prise en raison de perspectives économiques estimées favorables par le président de la Fed, Jerome Powell.

ÉTUDE

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ÉCONOMIE L U X E M B O U RG P E R F O R M A N C E I N D E X

concerne les seuls retards des véhicules, pour diverses raisons. Deux questions restent malheureusement encore sans réponse. Tout d’abord, le poids des coûts externes de la mobilité transfrontalière. Ensuite, le classement du Luxembourg à l’échelle européenne. La Commission s’est évidemment bien gardée de jouer au jeu des comparaisons. « On sait cependant qu’aux Pays-Bas, le coût de la mobilité était de 5 milliards par an », explique un autre expert. « Du coût, le gouvernement hollandais a décidé d’injecter 5 milliards dans les infrastructures. » Le Luxembourg n’est pas en reste en matière de chantiers structurants nécessaires (voir pages 14-15). Selon le TomTom Traffic Index, Luxembourg-ville était la 64e ville la plus encombrée au monde sur 403 en 2018. Au même niveau que Hambourg, Genève, Sydney ou Shanghai.

DÉCEMBRE 2019 IMMATRICULATIONS L’AUTO GARDE LA COTE

FONDS HAUSSE CONTINUE

Les nouvelles immatriculations de voitures parti­culières et voitures à usage mixte s’élèvent en cumulé à 51.881 au mois de novembre 2019.

Les actifs sous gestion dans les fonds luxembourgeois continuent d’augmenter : ils s’établissement à 4.577 milliards d’euros pour le mois d’octobre 2019.

4.500

6.000

4.400

5.000

3.952

4.000

4.300

3.000

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2.000

4.100

0

4.000  F‘19

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source CSSF

source SNCT, Statec

ENVIRONNEMENT LE COÛT DU TRANSPORT TRANSFRONTALIER

50.000 VOITURES DE PLUS D’ICI 2025 ?

Le pays pourrait d’ailleurs compter 50.000 voitures de plus sur les routes d’ici à 2025, selon un décryptage de la Fondation Idea, si les nouveaux salariés continuent de se déplacer de la même manière qu’aujourd’hui. L’étude Luxmobil du gouvernement de 2017, pointait en effet que 73 % des salariés utilisent la voiture pour se rendre au travail. La Stratégie pour une mobilité durable (Modu 2.0) mise en place en 2018 par le gouvernement a permis de fixer l’objectif de « réduire la congestion aux heures de pointe, tout en transportant 20 % de personnes de plus qu’en 2017 » d’ici 2025. Pour l’atteindre, il faudrait convertir 73.000 « autosolistes » (automobilistes seuls dans leur voiture) en 34.000 passagers de covoiturage, 14.000 usagers de transports en commun, 15.000 piétons et 10.000 cyclistes, précise Vincent Hein, économiste de la Fondation Idea (voir page 47). Avec 254 nouveaux salariés hebdomadaires, ce sont 155 voitures, 48 passagers de transports en commun, 15 piétons et 5 cyclistes que le pays doit « absorber ». Avec les conséquences en cascade sur le coût de la mobilité. Bonne et mauvaise. N.L. ET P.P.

4.577

En milliards d’euros

1,3 % Autres 0,12 tonne

8,1 % Agriculture 0,73 tonne

Le Luxembourg a présenté, dé­but décembre, son plan national climat et énergie. L’objectif est triple : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030, augmenter l’efficacité énergétique de 40 à 44 % et avoir 25 % d’énergies renou­ velables dans le mix énergétique. Pour l’heure, c’est sans surprise le transport transfrontalier qui grève l’empreinte carbone du pays.

11,2 % Activités économiques 1,02 tonne

46,2 % Transport – non-résidents 4,2 tonnes

12,2 % Bâtiments 1,11 tonne

21 % Transport résidents 1,91 tonne

source Ministère de l’Énergie, ministère de l’Environnement

INFLATION LE TAUX RESTE STABLE

FAILLITES LÉGÈRE BAISSE

Au mois de novembre 2019, l’indice des prix à la consommation national, calculé par le Statec, est peu dynamique et augmente de 0,03 % par rapport au mois précédent. Les prix des produits pétroliers diminuent de 0,3 % en comparaison mensuelle, tandis que les prix hors produits pétroliers enregistrent une hausse de 0,06 %.

Après une hausse continue depuis cet été, les faillites ont été moins nombreuses en novembre.

Nombre de faillites 150

2,5 %

2,3 % 125

107

2 % 100 1,5 %

1,2 % 1 %

75

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0,5 %

0 0 %

N‘18 D N‘18 D

source Statec

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N source Creditreform Luxembourg

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ÉCONOMIE D RO I T D U T R AVA I L

25 ans de microfinance au pays des banques L’association Appui au dévelop­ pement, qui soutient le recul de la pauvreté dans les pays du Sud par la microfinance, fête ses 25 ans. Retour sur cette aventure avec sa fondatrice, Mia Adams, qui a misé sur la responsabilisa­ tion des populations.

S

i le Luxembourg bénéficie aujourd’hui d’une expérience dans la microfinance – concrétisée dans une « maison de la microfinance » –, c’est certainement grâce à Mia Adams, qui, il y a 25 ans, a développé une association pour venir en soutien au développement de pays du Sud. Le 11 mai 1994, Appui au développement autonome (Ada) voit le jour. Le principe est novateur pour l’époque. Selon les vœux de la fondatrice, l’objectif n’est pas de soutenir des populations pauvres en les aidant à travers des dons, mais en les responsabilisant. Un choix qui part d’un constat fait après avoir vécu quelques années en Afrique au côté de son mari, fonctionnaire à la Banque mondiale, puis en travaillant au sein d’une ONG luxembourgeoise (Frère des Hommes). Sur le terrain, elle constate parmi les populations une réelle volonté d’améliorer son quotidien. « Il fallait rentabiliser ces capacités. Et prouver que, parmi les pauvres, il y a des gens actifs, capables de prendre leur futur en mains à condition de disposer de moyens financiers. » Le principe qui s’imposait pour elle a pris la forme de la microfinance, qui consiste, au départ, à accorder des petits prêts afin d’amorcer la pompe et de permettre à des particuliers de monter des projets de taille raisonnable. Actuellement, 57,6 % des dé­penses opérationnelles vont vers l’Afrique, 24,1 % en Amérique latine et 16,3 % en Asie. En 2018, l’Ada a également assuré plus de 150 formations qui ont touché 38 —

4.800 participants un peu partout dans le monde. L’Ada entendait appuyer, accompagner dans le temps et faciliter des dynamiques de développement dont les gens avaient besoin, mais qu’ils voulaient concrétiser eux-mêmes. « La microfinance a assuré une révolution, note encore Madame Adams. Elle a d’abord donné confiance aux gens en les rendant productifs, elle les a responsabilisés, a créé de la transparence et permis à de nombreuses personnes de vivre de leur propre entreprise. » Mais, dans le domaine du développement, aucune action ne peut apporter à elle seule la solution et, aujourd’hui, Mia Adams, même si elle a passé le témoin, plaide toujours pour plus de convergence entre spécialistes de différents domaines. « Pour que des jeunes puissent installer une activité et en vivre, il faut d’abord une phase de formation qui intervient avant le financement. Et une fois celui-ci obtenu, un encadrement est nécessaire pour en faire de bons gestionnaires et garantir leur réussite. » J.-M. L.

PRÉSENTÉES PAR

carrières Thomas Lafond, 35 ans, a été promu associate au sein de la pratique Droit des sociétés de Baker McKenzie Luxembourg, qu’il a intégrée en 2017. Thomas conseille des clients locaux et inter­ nationaux en matière de due dili­ gence, de restructuration de groupe et d’accords de gouvernance. ÉTUDE D’AVOCATS

Guillaume Schaefer, 33 ans, a été promu senior associate au sein de la pratique Droit des sociétés de Baker McKenzie Luxem­ bourg, qu’il a intégrée en 2016.

RUPTURE D’UN CDD IRRÉGULIER CONSTAT Les régimes juridiques du CDD et du CDI sont radica­ lement différents, notamment au regard de leurs forma­ lismes, de leurs modes de résiliation ou des dommages et intérêts dus au salarié qui attaquerait le bien-fondé de la résiliation. En cas de manquement aux règles qui régissent le CDD, ce dernier est, d’après le Code du travail, « réputé avoir été conclu à durée indéterminée » (art. L.122-9). Sauf reconnaissance des parties, seul un juge valablement saisi d’une contestation du salarié pourra prononcer la requalification.

CE QUE DEVRAIT DIRE LA LOI Le Code du travail manque de clarté quant aux possibi­ lités de l’employeur qui veut mettre un terme au CDD dont il constate l’irrégularité en amont : doit-il se fier aux règles du CDD ou, de son propre aveu, doit-il rompre le contrat en suivant les règles du CDI ? La prochaine réforme sur le CDD pourrait potentiellement clarifier cette question.

QUE FAIRE ? Il s’agit d’un coup de dés en fonction de l’attitude du salarié. En cas de rupture sans requalification, le risque de contentieux sera augmenté et le risque financier accru si le salarié demande la requalification et à la fois conteste la rupture (i. e. indemnité de préavis et dom­ mages et intérêts qui couvriraient l’intégralité du préju­ dice subi). Néanmoins, si le salarié ne demande pas la requalification, il pourra obtenir, de par la loi, tout au plus deux mois de salaire pour résiliation abusive. En cas de requalification préalable : le risque de conten­ tieux sera réduit ; néanmoins, le salarié pourra toujours attaquer la régularité du licenciement et demander des indemnités en réparation de l’intégralité du préjudice subi.

L’AVIS Pour éviter pareille situation, il est indispensable de respecter les exigences légales en matière de CDD en amont. De surcroît, il est recommandé à l’employeur de prévoir une période d’essai au contrat, le régime de la rupture du contrat à l’essai étant identique que le contrat soit un CDD ou un CDI.

ÉTUDE D’AVOCATS

SERVICES AUX ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE ACTIVITÉS INDUSTRIELLES PUBLIC, ASSOCIATIF ET SANTÉ

Créez ou actualisez votre bio­gra­phie sur guide.paperjam.lu.

Gaëlle Leclerc Avocate à la Cour et associate au sein du cabinet Arendt & Medernach, elle conseille les employeurs dans les domaines du droit du travail, de la protection sociale et de l’immigration, et assure leur représentation devant les juridictions luxembourgeoises.

PHOTOS Arendt, Baker McKenzie Luxem­bourg

APPUI AU DÉVELOPPEMENT (ADA)

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INVESTISSEZ DANS LE COMBAT POUR LA VIE Avec 9 millions de victimes en 2018, le cancer est l’une

Soyez acteur de ce combat. En investissant dans le fonds

des principales causes de mortalité dans le monde.

Candriam Equities L Oncology Impact, vous soutenez les

Une multitude d’organisations œuvrent sans relâche

avancées contre la maladie tout en offrant des opportunités à

dans les secteurs des biotechnologies, de la recher-

votre épargne. Qui plus est, Candriam fait don de 10%* de ses

che, de la pharmaceutique ou de l’intelligence artificielle

frais de gestion à des instituts de recherche contre le cancer.

pour éradiquer le cancer et améliorer le quotidien des

Investissez dans le combat pour la vie.

personnes touchées par la maladie.

CANDRIAM. INVESTING FOR TOMORROW.

* Montant annuel maximum des dons « Oncology Impact » est un compartiment de la SICAV « Candriam Equities L », SICAV domiciliée au Luxembourg et gérée par Candriam Luxembourg. Le fonds cherche à atteindre une croissance de son capital en investissant dans les actions d’entreprises qui exercent leur activité dans le domaine de l’oncologie (étude, diagnostic, traitement, etc. du cancer) et dont le siège social et/ou l’activité principale se situe dans le monde entier. Pour bien comprendre le profil de risque du fonds, nous conseillons aux investisseurs de lire avec attention le prospectus officiel et la description des risques sous-jacents : risque de perte en capital, risque actions, risque de change, risque lié aux instruments dérivés, risque de concentration, risque de liquidité, risque lié aux pays émergents, risque lié à des facteurs externes, risque de contrepartie. La valeur de l’investissement peut baisser en raison notamment de l’exposition du fonds aux risques mentionnés dans le prospectus du fonds et dans le document d’informations clés pour l’investisseur (DICI). Ce document est publié à titre purement informatif. Il ne constitue pas une offre d’achat ou de vente d’instruments financiers, ni un conseil en investissement et ne confirme aucune transaction, sauf convention contraire expresse. Candriam recommande aux investisseurs de consulter sur son site www.candriam.com les informations clés pour l’investisseur, le prospectus et toute autre information pertinente avant d’investir dans un de ses fonds, y compris la valeur liquidative des fonds. Ces informations sont disponibles en anglais ou dans une langue nationale pour chaque pays où le fonds est autorisé à la commercialisation

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CEO & Entrepreneurs Winter Cocktail Back vs Buck

JEUDI

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PROGRAMME 18:30 Welcome cocktail 19:00 Mot de bienvenue 19:05 Discussion sur scène 20:15 Walking & networking cocktail

LIEU Centre culturel Opderschmelz 1A, rue du Centenaire L-3475 Dudelange

Pour son premier CEO & Entrepreneurs Cocktail de l’année, le Paperjam Club crée l’événement et réunit sur scène la « femme la plus puissante du pays » et le « patron des patrons ».

INFORMATION

Le temps d’une conversation animée par la rédaction de Paperjam, la présidente de la Chambre des salariés et, depuis décembre, du syndicat OGBL, Nora Back, et le président de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) et entrepreneur, Nicolas Buck, partageront leur vision pour l’avenir du pays.

Événement réservé aux CEO /entrepreneurs ou titre équivalent, membres du Paperjam Club sur invitation uniquement.

ORGANISÉ PAR

Un moment de réflexion privilégié en présence de deux responsables impliqués au premier plan des changements sociétaux et politiques du pays.

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ENJEUX PERSPECTIVES

Que nous réserve 2020 ?

ILLUSTRATION Ellen Withersova

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uel sera le « buzzword » de 2020 ? À chaque année ses mots-clés et autres tendances phares. Incertitude, ralentissement et crise étaient des éléments de langage au tournant de 2019. Les affres de Trump, la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine ainsi que le Brexit auront finalement rythmé l’année qui se termine. Quid pour 2020 ? Le monde ira-t-il mieux dans 12 mois ? La question peut paraître naïve. Au vu des constats alarmants, voire alarmistes, des scientifiques d’une part et d’une tendance persistante au populisme d’autre part, elle mérite au moins d’être à nouveau posée. Pour tenter d’appréhender les enjeux globaux et les défis locaux de 2020, Paperjam a sollicité plusieurs experts actifs dans différents secteurs de l’économie, de la

SOMMAIRE 42 Une géopolitique sans boussole

Les chefs économistes chroniqueurs de Paperjam décryptent les paramètres d’une boussole qui s’affole sur le plan géopolitique.

finance et au cœur de la société civile. Leurs regards complémentaires donnent à penser que demain doit, plus que jamais, se 44 Comment placer le Grand-Duché sur préparer aujourd’hui si le pays veut la voie de la mobilité ? maintenir son niveau de vie parmi Michèle Detaille (Fedil) les plus élevés au monde. apporte ses réponses Alors que la croissance resurgit concernant les talents, dans le débat public, que le Statec la transformation digitale règle sa montre à « l’heure du ralenet la transition énergétique. tissement » du rythme de l’écono47 Convertir 9.000 mie mondiale et donc européenne, « autosolistes » en 2020 le Luxembourg doit se projeter vers Vincent Hein (Fondation un futur où les ressources natuIdea) revient sur les solurelles devront être employées diftions aux difficultés en féremment, où la technologie matière de mobilité. occupera une place prépondérante 49 Entre espoirs et désesdans la finance, où la création de poirs pour les PME richesse ne se mesurera peut-être Entrepreneur dans l’âme, plus de la même manière. Avec, dès Fernand Ernster (Librairies aujourd’hui, l’impératif de prendre Ernster, CLC) tire la sonen compte l’humain au cœur des nette d’alarme quant à l’évolution économique du pays. réflexions. T. R.

50 Le baromètre des fusions et acquisitions Zoom sur les différences d’approche entre l’Europe et les États-Unis avec Daniel Schneider (Tenzing Partners).

53 « Je ne vois pas de raisons de prévoir une crise majeure »

Carlo Thelen (Chambre de commerce) revient sur les éléments marquants de 2019 et se projette en 2020.

55 Un challenge de société qui mérite d’être relevé

Blanche Weber (Mouvement écologique) appelle les décideurs politiques à réorienter leur action vers une société durable et basée sur le bien-être.

Retrouvez l’intégralité des contributions de nos experts sur paperjam.lu.

Janvier 2020—

ILLUSTRATION Ellen Withersová

2020 sera-t-elle une « annus horribilis » ou, au contraire, l’année de la prise de conscience d’agir vite et, en même temps, durablement, pour notre planète ? Dans un contexte où l’incertitude est devenue la norme, Paperjam s’est risqué à l’exercice de la prospective avec le concours de repré­sentants de la société civile et de la sphère économique.

­ — 41

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ENJEUX

2

Une géopolitique sans boussole Élection aux États-Unis, Brexit, guerre commerciale avec la Chine, place de l’Union européenne dans le monde… les paramètres de la boussole macroéconomique risquent de s’affoler en 2020. Entre perceptions, éléments tangibles et projets politiques, nos experts donnent le cap.

1

le Brexit se profile, afin qu’un nou­ veau référendum ait lieu, sur le Brexit lui-même ou sur un éventuel accord, ou parce que de nouveaux amendements seront déposés au Parlement britannique. N’oublions pas non plus que si les parlemen­ taires écossais devaient apporter leur soutien à une majorité, le prix à payer en serait un nouveau réfé­ rendum sur l’adhésion de l’Écosse au Royaume-Uni, ce qui complique encore la situation. Par ailleurs, quelle que soit la ui aurait imaginé en juin 2016, lorsque le référendum sur le date du Brexit, il faut aussi se rap­ Brexit a été organisé, qu’il ferait peler que celui-ci ne marque pas la l’objet d’autant de négociations et fin de la saga. En effet, au lende­ de secousses constitutionnelles ? main du Brexit commencera la Mais voilà, plus de 3 ans après la période de transition. Durant victoire du « oui » au Brexit, on n’est celle-ci, le Royaume-Uni ne fera pas encore au bout de nos surprises. plus partie de l’UE, mais tous les C’est un peu à l’image de la saga traités en vigueur (dont l’union Harry Potter : tout le monde attend douanière) resteront en application. avec impatience la lecture du tome Par contre, cette période devra être suivant, en se demandant com­ mise à profit pour négocier les ment il pourra encore être surpris. futures relations commerciales Et pourtant, on continue de l’être ! entre les deux entités. Cette période En 2020, il y aura assurément de transition se terminera officiel­ de nouvelles surprises. Tout lement le 31 décembre 2020 et si le d’abord, mis à part dans le cas Royaume-Uni souhaite en deman­ d’une large victoire des conser­ der la prolongation, il devra le faire vateurs aux élections de décembre avant la fin du mois de juin, sachant (ce texte a été rédigé avant les élec- qu’elle entraînerait une contribu­ tions du 12 décembre, ndlr), une tion supplémentaire du pays au nouvelle extension du délai pour budget européen. Cette éventualité, presque inéluctable, promet de nouveaux débats houleux au Parlement. Mais en toile de fond, les entre­ prises et les citoyens restent dans l’incertitude. De plus, le risque C’est le nombre d’assureurs d’un non-accord ou de tensions (12 non-vie et 1 vie) qui ont choi-­ commerciales entre les deux enti­ si de s’établir au Grand-Duché tés reste bel et bien présent. Ceci dans la perspective du Brexit, continuera de coûter en consom­ faisant du secteur de l’assurance mation et en investissements. le grand bénéficiaire du départ C’est un risque de plus dans le du Royaume-Uni de l’UE. scénario de 2020. PHILIPPE LEDENT

senior economist, ING Belux

La saga du Brexit va jouer les prolonga­ tions en 2020

Q

à la hausse sur le marché intérieur, et échouent à stimuler une réin­ dustrialisation locale. Ce qui va intéresser Donald Trump, c’est de faire étalage de sa puissance et de ses talents de négociateur, et d’avoir en 2020 une économie qui tourne bien. Du côté de la Chine, il y a aussi un intérêt à arriver à un accord. Le pays fait face à de grands défis politiques, sociaux, démogra­ phiques, environnementaux et financiers. Il n’a pas intérêt à devoir e nos aïeux chasseurs-cueil­ batailler sur un front de plus. De leurs, nous avons gardé une surcroît, il vaut mieux pour la obsession pour les dangers. Soit, Chine un accord avec Trump que mais au moins cherchons à ne pas faire le jeu d’un rival pour la se tromper sur les périls. Or, Maison Blanche qui ne serait pas au­jourd’hui, nos frayeurs quant moins protectionniste. à une guerre commerciale entre États-Unis et Chine semblent lar­ gement excessives. En fait, ce qui OLIVIER GOEMANS coûte avec les tensions commer­ head of investment ciales actuelles, ce ne sont pas services and innovation, leurs effets réels sur les échanges, Bil mais l’incertitude qu’elles in­ duisent, qui incite à différer l’in­ vestissement et l’embauche. Bien sûr, une partie de ce report sera rattrapée ultérieurement, mais un mauvais climat a des effets autoréalisateurs qui, pour partie, pourront ne pas être récupérés.

De bonnes raisons d’éviter la guerre commerciale

D

3

Une poursuite de la croissance est possible

INCITATION À TROUVER UN ACCORD

Il est une seconde raison pour ne pas avoir peur d’une guerre com­ merciale entre Chine et États-Unis : il y a toutes les bonnes raisons de penser qu’elle n’aura pas lieu. Du point de vue américain, les mesures actuelles sont inefficaces. Elles stimulent le « reroutage » des importations, poussent les prix

PIB RÉEL PAR HABITANT (UE 28) En euros par personne 24.410 24.820 25.560 26.220 26.240 25.020 25.500 25.900 25.730 25.750 26.140 26.680 27.140 27.780 28.280

13

42 —

ÉTIENNE DE CALLATAŸ

chief economist, Orcadia AM

0 source

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 10.000

Eurostat

20.000

30.000

P

our 2020, nous voyons plutôt le verre à moitié plein. Compte tenu des politiques de soutien des banques centrales, de la dissipation du risque d’un Brexit sans accord et des échanges plus constructifs sur le front commercial, nous esti­ mons qu’une poursuite de la crois­ sance, voire une accélération, est tout à fait possible. En effet, la demande privée est forte et la consommation est robuste dans toutes les grandes économies. Les taux d’épargne éle­ vés, la bonne santé financière des ménages, l’augmentation des salaires et l’effet de richesse décou­ lant des performances exception­ nelles des marchés actions en 2019 devraient soutenir davantage la consommation. Sans oublier la « bienveillance » des banques centrales, qui ont rou­ vert les vannes monétaires et qui devraient opter pour le statu quo en 2020. Elles semblent enclines à tolérer un dépasse­ment des objec­ tifs d’inflation (le cas échéant), et

PHOTOS Maison Moderne, Bil, Orcadia AM

MACROÉCONOMIE

­— Janvier 2020

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ENJEUX il faudrait que les perspectives macroéconomiques se dégradent pour qu’elles procèdent à de nouvelles baisses de taux. Jusqu’à présent, les banques centrales ont fait cavalier seul. Mais il pourrait également y avoir des mesures de relance budgétaire avec, en 2020, certains États qui pourraient emboîter le pas à la France et à la Chine. Enfin, nous notons que l’inflation est contenue et les conditions financières généreuses, et il n’y a toujours pas de signes d’excès, généralement annonciateurs d’une récession, à l’horizon.

ÉVOLUTION DE L’INDICE MANU­FACTURIER EN ZONE EURO * Un résultat supérieur à 50 indique que le secteur est en expansion. En des­ sous de 50, il marque une contraction. 70 60

46,9

50 40 30 20 10 0 J’19

J’18

PHOTOS DR, Maison Moderne, Candriam

source

D’19

Eurostat

La plupart des difficultés ma­­ croéconomiques de l’an dernier ont émané du secteur manufacturier, qui a commencé à fléchir en raison du différend commercial sino-américain et de la baisse des échanges commerciaux. Les indices du secteur manufacturier, qui étaient descendus en zone de contraction, se sont stabilisés et ont même timidement rebondi dans certaines régions (essentiellement les marchés émergents). Dans la mesure où le principal facteur à l’origine du ralentissement commence à « bien se tenir », la croissance devrait au moins être à même de se stabiliser. Bien entendu, il reste toujours la possibilité que les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine échouent, avec à la clé de nouveaux droits de douane qui risqueraient de mettre en péril la situation macroéconomique.

4

ALEXANDRE GAUTHY

macroéconomiste, Degroof Petercam Luxembourg

Trump peut-il rempiler ?

D

ifférents éléments devraient grandement influencer les élections américaines de novembre 2020. Le premier est la santé de l’économie. La survenance d’une récession réduirait drastiquement les chances de réélection de Donald Trump. Or, le conflit commercial avec la Chine a immanquablement contribué à la décélération de la croissance économique américaine. Une escalade des tensions commerciales avec la Chine augmenterait les risques de récession économique. De plus, un échec dans les négociations avec la Chine – qui durent depuis deux ans – enverrait un mauvais signal à ses partisans. À 43 %, le taux d’approbation de Trump est relativement bas comparé à celui des présidents américains précédents, mesuré au même moment du cycle électoral. Plus inquiétant pour lui, la note que les Américains attribuent à sa gestion de l’économie a fortement reculé ces derniers mois. Il existe donc bel et bien une incitation à trouver un terrain d’entente avec la Chine. La défiance des Américains envers ce pays semble être partagée par les républicains et les démo­crates. Un accord qui ne contiendrait

pas assez de concessions de la part des homologues chinois pourrait être utilisé par les démocrates comme un signe de faiblesse de Donald Trump.

UNE DESTITUTION PEU PROBABLE

La procédure de destitution lancée à l’encontre du président américain sera également primordiale. À ce jour, il est probable que la Chambre des représentants, à majorité démocrate, vote en faveur de la destitution. Pour que le président perde son pouvoir, il faut cependant que le Sénat vote à la majorité des deux tiers. À ce stade, Trump bénéficie toujours du soutien des républicains qui siègent au Sénat. Il faudrait donc des preuves irréfutables à son encontre pour qu’il perde le support de son propre parti. Aux dernières nouvelles, la probabilité que la procédure de destitution aboutisse reste relativement limitée. Du côté des grands thèmes de la campagne, la santé et les inégalités restent des sujets sensibles aux États-Unis. Ces deux thèmes constituent le cheval de bataille des démocrates. Les deux partis sont en accord sur le besoin de moderniser les infrastructures américaines vieillissantes. Un Donald Trump réélu tentera, lui, probablement, de pérenniser la baisse d’impôt implémentée en 2018 en faveur des ménages.

QUEL ADVERSAIRE ?

Enfin, la course à la nomination du candidat démocrate est lancée. Quel candidat les démocrates choisiront-ils ? La décision de l’ancien maire de New York, le milliardaire Michael Bloomberg, de se lancer dans la campagne électorale ajoute un degré d’incertitude sur le choix du candidat démocrate. De par sa position modérée, M. Bloomberg pourrait soutirer des voix aux candidats démocrates tels que Joe Biden, ce qui bénéficierait à Elizabeth Warren. D’ici les élections présidentielles de 2020, de nombreux événements imprévisibles peuvent survenir, qui influenceront les intentions de vote. Le choix du candidat démocrate sera un élément déterminant dans la course à la présidence.

5

FLORENCE PISANI

directeur de la recherche économique, Candriam

L’énorme enjeu d’un Green Deal

B

eaucoup d’espoir repose sur la Commission européenne et l’agenda ambitieux proposé par sa nouvelle présidente, Ursula von der Leyen, qui s’est donné cent jours pour mettre en place un Green Deal et faire de l’Europe « le premier continent à atteindre la neutralité climatique » d’ici 2050. L’Europe a ici une carte à jouer. In 10 days, the @EU_Commission will present the #EUGreenDeal. Our goal is to be the 1st climate neutral continent by 2050. If we want to achieve the goal, we have to act and implement our policies now. Because we know that this transition needs a generational change. #COP25

URSULA VON DER LEYEN

Depuis des années maintenant, la mise en concurrence des territoires et des modèles sociaux avec l’élargissement conduit inexorablement à une montée de l’euroscepticisme. Quant aux plus jeunes, l’intégration européenne est, pour eux, de plus en plus dénuée de sens : prêts à se mobiliser pour lutter contre le changement climatique, l’ambition des pères fondateurs de « progresser vers une union toujours plus étroite entre les peuples et les États membres » leur est étrangère, non qu’ils ne soient attachés à la paix, mais parce qu’ils n’ont plus la mémoire des guerres. L’Europe doit parvenir à regagner le soutien des opinions. « L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire », disait Bergson. Il ne tient qu’aux États membres de prendre enfin, ensemble, leurs responsabilités et d’investir pour préparer l’avenir… Une telle évolution serait sûrement saluée par les marchés ! Janvier 2020—

­ — 43

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43


ÉCONOMIE

ENJEUX

nyme de l’implémentation avancée de l’automatisation et des solutions de l’industrie 4.0 dans un business model qui repose sur les principes de l’économie circulaire. Cette économie circulaire sera favorisée et accélérée grâce aux avancées en matière de digitalisation et à la pratique de nouveaux critères et modèles de financement. Les finances durables deviendront un catalyseur. Le Luxembourg a intérêt à Talents, transformation digitale et transition énergétique. répéter sa success-story de pionMichèle Detaille évoque ce triptyque essentiel pour l’avenir du pays et traité en priorité par la Fedil. Toutes les forces vives nier en la matière, par exemple en doivent s’en saisir dès aujourd’hui. Pour que le Grand-Duché préparant dès maintenant la mise Michèle Detaille présidente, Fedil avance durablement sur la voie de la modernité. en œuvre du paquet européen sur les finances durables, et ce, en lacer le Grand-Duché sur la adapter la division du travail en consultant tous les acteurs écono- loppement durable et répondre voie de la modernité signifie, tirant profit des technologies miques impactés, y compris ceux aux critères de modernité. Parmi entre autres, que notre pays modernes, favoriser une concilia- de l’économie réelle. ces moyens, on trouvera, tout devra faire preuve de progrès sur tion saine entre vies familiale et d’abord, la capacité intellectuelle un tas de chantiers qui ont trait professionnelle, en donnant aux TRANSITION ÉNERGÉTIQUE de comprendre les défis et de cerà ces sujets prioritaires. Je vou- entreprises les options et les Les finances durables vont évi- ner les interrelations pour ainsi drais aborder ici quelques-uns de moyens nécessaires pour assurer demment alimenter la transition pouvoir développer des solutions ces chantiers et proposer des une organisation du travail à la vers un modèle de croissance plus industrielles dans les domaines où façons de progresser. hauteur des attentes des différents respectueux des ressources natu- la modernisation doit se faire à relles et pauvre en émissions de une vitesse grand V. intervenants, sera primordial. gaz à effet de serre. S’agissant de EN RELATION AVEC LES TALENTS L’enseignement fondamental La modernité est souvent une DIGITALISATION la transition énergétique, le degré et secondaire, l’Université et les expression de progrès technolo- Notre pays devra garder l’ambi- de modernité dépendra de la centres de recherche seront à gique. Le progrès technologique tion de se classer parmi les plus vitesse et de l’intensité d’adapta- l’origine de cette distribution de repose sur des efforts de recherche, avancés en matière de digitalisa- tion de nos modes de consomma- la connaissance, et représentent de développement et, finalement, tion. L’implantation de centres tion, de nos outils de production la bonne base, le vivier du patrisur l’innovation. Notre société de données, de larges capacités et de notre stock de bâtiments. moine intellectuel national. Le aura besoin de scientifiques, d’in- de traitement des données, ainsi Être modernes, c’est répondre à Grand-Duché aura également génieurs, de techniciens, d’infor- que de solutions d’intelligence nos ambitions écologiques avec besoin d’impulsions et d’une maticiens et d’entrepreneurs pour artificielle – le tout dans le respect nos industries et en gardant de volonté pour oser le nouveau et accélérer ce progrès, tout en des principes de protection des bonnes performances écono- pour partager les expériences. répondant aux grands défis de données personnelles et avec un miques. À l’inverse, une réalisa- Les expériences positives doivent notre époque. haut degré de cyber-­résilience­ – tion de nos objectifs écologiques être répliquées rapidement et en moyennant une délocalisation des quantité. Pour motiver les jeunes à suivre sera synonyme de modernité. Je parlerai ici non seulement émissions ou autres problèmes À la Fedil, nous voulons favodes carrières dans les domaines riser cette évolution qualitative précités, il faut arriver à leur don- des infrastructures et des moyens serait synonyme de régression. ner le goût des technologies, faire à mettre en œuvre dans cette straL’avancée en matière de mobi- et durable. Elle passera notamnaître un sentiment de responsa- tégie de digitalisation, mais éga- lité sera également une étiquette ment par un travail d’encadrebilité et un désir de relever les lement de la réalisation concrète. très visible d’un pays qui se veut ment efficace : distiller et transiter défis les concernant directement. Le degré d’avancement du pays moderne. Le Luxembourg sera les informations utiles, favoriser Cela passera aussi bien par la dans le domaine de l’e-government­ un terrain de test idéal dans ce les échanges entre industries, curiosité innée que par une réelle est l’expression par excellence du domaine. Le Grand-Duché ne mais également entre industries motivation à contri­buer­au déve- degré de modernité du pays. devra pas se limiter à combler des et partenaires publics, pour ainsi loppement de solutions aux pro- Chaque citoyen, chaque entre- retards d’investissement, mais accélérer le développement quablématiques actuelles et futures. prise, chaque visiteur fera l’expé- avoir l’ambition d’organiser et de litatif de notre pays, pour ses L’attrait et la rétention de rience de l’e-governement et de mettre en œuvre les offres de habitants, ses entreprises, et son talents sont devenus des questions la simplification administrative mobilité de demain, répondant environnement. cruciales pour le bon développe- qui l’accompagne. Chaque acteur aux besoins et aspirations de la ment de nos entreprises à court, à jugera du degré de modernité sur population et des entreprises moyen, et à long terme. La moder- la base de son expérience dans ce dans le respect des objectifs écologiques. nité dans les relations de travail domaine. MICHÈLE DETAILLE jouera un rôle non négligeable Toujours au niveau de la digiLes entreprises, les collectivités présidente Fedil dans l’attractivité du pays et de son talisation et dans un domaine qui et les décideurs politiques doivent économie. Permettre l’éclosion de m’est évidemment très cher, l’in- se doter des moyens nécessaires nouvelles formes de travail et dustrie, la modernité, sera syno- pour affronter les défis du déveDÉVELOPPEMENT DURABLE

Comment placer le Grand-Duché sur la voie de la modernité ?

« Les expériences positives doivent être répliquées rapidement et en quantité. »

44 —

­— Janvier 2020

PHOTO Maison Moderne

P


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ENJEUX J’ima­gine qu’il va falloir parler international et non plus national, et ce à deux niveaux. Tout d’abord, les entités de la Grande Région vont devoir se pencher sur le problème qui les concerne com­ munément. Le Luxembourg, l’Al­l e­m agne, la France et la Belgique sont devenus interdépendants sur un marché du travail internationalisé. Ne pourrait-on pas imaginer un traité international portant sur la Grande Région, De quoi l’année 2020 sera-t-elle faite sur le marché du travail ? Il ne faut sans doute pas avoir de boule de cristal pour le deviner. au sein duquel on trouverait de Trois éléments majeurs, notamment, ne manqueront pas de surgir meilleures méthodes du point de dans les débats : le retour à un dialogue social apaisé, la manière vue de la fiscalité, du développede faire face aux nouveaux flux de travailleurs en provenance ment économique, du logement de l’extérieur et le développement de l’intelligence artificielle. et de la mobilité ? Peu importe l’outil et la méthode, la situation ne ommençons par le dialogue de négociations seront-elles trou- sera plus longtemps tenable. social. L’année 2019 aura été vées. J’en ai l’espoir, mais surtout Deuxièmement, les autorités européennes devraient prendre en très particulière au niveau des la certitude. compte la particularité de la relations professionnelles. Le Grande Région au sein de certains patronat, par le biais de l’UEL, a LE GRAND-DUCHÉ DÉBORDE fait part de son mécontentement DE SES FRONTIÈRES de leurs dispositifs. La révision du sur la tenue du dialogue social ; La deuxième thématique qui devra règlement 883/2004 en matière les organisations syndicales lui être inévitablement abordée en de coordination des régimes de ont répondu par une démonstra- 2020 est celle de l’accueil toujours sécurité sociale en Europe pourtion de force le 19 novembre. plus massif de travailleurs étran- rait être l’instrument nécessaire, Pour être un observateur des gers et frontaliers. Les prédictions à considérer le cas particulier du relations sociales au Grand-Duché les plus sérieuses font état d’un Grand-Duché et de l’espace qui depuis de longues années, j’ai besoin de recours à presque 10.000 l’entoure, par exemple au niveau peine à croire que les choses ne se travailleurs par an durant les 10 ans d’une réglementation adaptée et remettent pas en ordre. Le pays à venir si le pays veut maintenir un particularisée sur la fiscalité en est toujours parvenu à anticiper taux de croissance à 3 % de son PIB. regard du télétravail. les changements et à préparer son Le calcul est vite fait : 100.000 nouéconomie aux bouleversements. veaux travailleurs vont devoir arri- ADAPTER LES GRANDS AGRÉGATS L’intelligence et la clairvoyance ver dans les 10 ans. Où va-t-on les AUX CHANGEMENTS de ses dirigeants, qu’ils soient poli- faire travailler, les loger et surtout Les exemples ne manquent pas. tiques ou bien membres des par- comment vont-ils se déplacer dans Les défis qui seront à aborder en tenaires sociaux, trouveront à un pays de petite taille déjà terri- 2020 pourront être traités de plunouveau à se rencontrer pour éla- blement congestionné ? On ne fera sieurs façons, mais un élément est borer une bonne manière de vivre pas l’économie d’une discussion plus évident que les autres : ces défis devront être traités entre pluensemble. Certes, les choses ne transnationale sur le sujet. Le Grand-Duché déborde de sieurs acteurs afin de maintenir en sont pas écrites dans le marbre indéfiniment et peut-être de nou- ses frontières depuis longtemps Europe un espace économique velles méthodes de discussions et et la suffocation n’est plus loin. très particulier faisant du GrandMARCHÉ DU TRAVAIL

Dialogue social apaisé, flux des frontaliers et intelligence artificielle

C

MARCHÉ DU TRAVAIL

UN PHÉNOMÈNE FRONTALIER À GÉRER 1.000 Total salariés

800 Population totale

PHOTO Maison Moderne

600 Frontaliers

400

Nombre de pensions Salariés résidents ET

200 Salariés résidents LU

0 2018

2020

2022

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2038

À l’occasion du Semestre européen d’avril dernier, l’UEL avait réalisé l’exercice des projections des grands agrégats de la population et des travailleurs au Luxem­bourg. Une extrapolation menée en prenant compte des mêmes tendances que celles connues depuis 1995, date de référence retenue. source

Duché un certain eldorado du Vieux Continent, en relation étroite avec ses trois voisins. L’intelligence artificielle enfin. Le Grand-Duché, au second se­ mestre de 2019 surtout, aura connu plusieurs restructurations d’entreprises et plans sociaux : Delphi à Bascharage, RBS à Belval, et j’en passe… On n’était presque plus habitué ces dernières années à ce genre de choses. Pourtant, si la crise est aiguë dans le secteur bancaire, elle semble ne faire que s’accroître, non seulement ici mais dans d’autres pays européens également. Ne nous faisons pas d’illusions : le progrès ne s’arrêtera pas. Le défi consistera, au vu du développement de l’intelligence artificielle, à adapter les grands agré­gats de notre économie aux changements inévitables qui s’annoncent. On continuera à réaliser des opérations bancaires devant son ordinateur plutôt qu’au guichet avec une personne physique. On parle de plus en plus, pour rendre la monnaie virtuelle, de se passer des billets et des pièces. L’adaptation de nos méthodes de vie frappe à nos portes plus intensément que jamais. Les grands acteurs sociaux et politiques devront forcément s’interroger sur la place de l’intelligence artificielle sur le marché du travail et les adaptations qui doivent en résulter. On pourrait encore évoquer d’autres défis en relation avec les changements sur le marché du travail comme la concrétisation progressive du rapport Rifkin, la formation professionnelle, l’insertion socioprofessionnelle des migrants sur le marché du travail. Bien des choses sont sur la table et je ne doute pas un instant qu’avec un dialogue social restauré, des négociations à plusieurs, on parviendra à maintenir au Luxem­bourg et dans la Grande Région une économie de pointe insérée dans un coin d’Europe où il fait bon à vivre. FRANZ CLÉMENT

Docteur en sociologie et chercheur, Liser

Ameco

2040 (Commission européenne)

Janvier 2020 —

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ENJEUX

Pour un marché de l’emploi inclusif Alors que le Luxembourg se distingue en Europe par un marché de l’emploi particulièrement dynamique, faire correspondre le besoin des entreprises aux profils des demandeurs d’emploi est un chantier majeur pour juguler le chômage. Isabelle Schlesser livre sa vision du rôle de l’Adem en 2020.

L

e marché de l’emploi du Lux­ embourg est un des plus dyna­ miques au niveau européen. Actuellement, le taux de chômage est stable et de nombreux nouveaux emplois sont créés chaque année. En même temps, le marché de l’emploi fait face à la digitalisation et l’automatisation qui touchent aujourd’hui tous les secteurs d’ac­ tivité et entraînent une transfor­ mation radicale des entreprises, des emplois et des compétences, et cela dans une mesure impor­ tante et avec une complexité sans précédent. L’Adem est consciente du fait que le marché de l’emploi doit s’adapter en profondeur pour que le pays reste compétitif. Or, nous nous trouvons, comme beaucoup d’autres pays, face à une pénurie des talents et des entreprises qui peinent à recruter les personnes adéquates dont les compétences digitales, techniques et sociales correspondent à leurs besoins.

DISPOSER DES BONS OUTILS POUR CIBLER LES ACTIONS

Un tel défi ne peut être relevé que si tous les acteurs du marché de l’emploi et du travail vont dans la même direction et unissent leurs forces. C’est dans cette optique, que l’Adem et l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) coopèrent depuis 2015 dans le cadre du pro­ gramme Entreprises, partenaires pour l’emploi, adapté au contexte conjoncturel actuel et aux défis qui en découlent. Dans le but d’aug­ menter le nombre d’embauches de demandeurs d’emploi et de faciliter les recrutements dans les entre­ prises, l’Adem et l’UEL ont défini des actions communes afin d’atté­ nuer le déséquilibre entre les offres 46 —

d’emploi et les profils des candidats, et de soutenir les métiers en pénu­ rie de main-d’œuvre. Afin d’analyser les raisons conduisant à l’inadéquation de l’offre et de la demande dans un secteur spécifique, l’Adem, en étroite collaboration avec les fédérations et sous-fédérations concernées, a organisé des groupes de travail sectoriels qui ont établi une liste de professions dans lesquelles les offres d’emploi sont plus nombreuses que les can­ didats et qui offrent ainsi des opportunités intéressantes aux demandeurs d’emploi. Cette liste est un outil important pour cibler au mieux à la fois les actions de formation et les actions en vue d’attirer des talents au Luxem­ bourg. Dans le cadre d’Eures, le réseau européen de l’emploi, l’Adem, en étroite collaboration avec ses partenaires dans la Grande Région, a mis en commun des listes de professions à fortes opportuni­ tés d’emploi. Il y a, bien évidem­ ment, des secteurs dans lesquels nous sommes confrontés aux mêmes problèmes de pénurie de main-d’œuvre, mais ils existent aussi des métiers dans lesquels il y a des candidats intéressants et ­disponibles au-delà des frontières.

tiques appropriés. Dans le monde entier, la chasse aux meilleures têtes est en pleine course, et il est important que le Luxembourg continue de se positionner comme un pays attractif. Mais il faut être conscient que l’attraction de candidats qualifiés de l’étranger ne peut être qu’un élément de notre stratégie en vue d’adapter notre marché de l’em­ ploi aux défis de demain. Une pièce majeure du puzzle exige une attention urgente et concer­ tée : la nécessité d’établir un mar­ ché de l’emploi qui n’exclut aucun groupe. Malgré le dynamisme sur le marché de l’emploi, nous constatons que le niveau de chô­ mage reste élevé, notamment dans les catégories les plus fra­ giles : demandeurs d’emploi non qualifiés, demandeurs d’emploi âgés, demandeurs d’emploi de longue durée et salariés handica­ pés ou en reclassement. Dans l’optique de renforcer l’employabilité des demandeurs d’emploi et de les préparer aux futurs défis du marché de l’em­ ploi, l’Adem a élargi son offre de formation. À la demande d’entre­ prises individuelles, de groupes d’entreprises ou encore de ­secteurs spécifiques, différents programmes de formations, par­ ticulièrement dans le domaine du numérique, ont été organisés. C’est seulement en offrant une formation et une orientation pro­ fessionnelle adaptées aux besoins du marché de l’emploi que nous pourrons pallier l’actuelle pénu­ rie de main-d’œuvre dans cer­ tains secteurs. L’an dernier, nous avons permis à plus de 4.000 demandeurs d’emploi de bénéfi­ cier de formations couvrant des secteurs porteurs tels que la construction, les services admi­ nistratifs ou l’informatique.

PROFILS

LES 10 MÉTIERS LES PLUS RECHERCHÉS Les 10 métiers les plus fréquemment recherchés par les employeurs en octobre 2019 correspondent à 29,8 % des postes déclarés dans le courant de ce mois. 158

Audit et contrôle comptables et financiers Comptabilité Études et développement informatique Secrétariat Défense et conseil juridique Personnel de cuisine Service en restauration Sécurité et surveillance privées Nettoyage des locaux Expertise et support technique en systèmes d’information 0

50

100

150

200

source Adem

nous pouvons obtenir de meilleurs résultats. Le profil des deman­ deurs d’emploi s’est de plus en plus diversifié ces derniers temps. Nous encadrons des personnes de tout âge, de tout milieu ; des per­ sonnes non qualifiées ainsi que des personnes hautement qualifiées qui n’ont pas toujours les compé­ tences exigées par le métier visé ou ne maîtrisent pas toutes les lan­ gues demandées. L’approche individualisée reste au cœur des efforts, par la mise en place d’un système de profilage performant qui tient compte des spécificités et des besoins des demandeurs d’emploi, par le ­renforcement de notre service employeur qui répond aux de­ mandes précises des recruteurs ou encore par le développement, DES CATÉGORIES FRAGILES PLUS TOUCHÉES UNE APPROCHE INDIVIDUALISÉE avec les employeurs, de nouvelles Bien que le Luxembourg soit Les services de l’Adem sont cen­ formations. Ces initiatives seront attractif pour les talents, comme trés autour des besoins de nos encore renforcées dans les mois le montre l’IMD World Talent clients : les entreprises qui veulent et années à venir. Ranking 2019 qui mesure l’attrac­ recruter du personnel et les can­ tivité des pays pour les talents et didats à la recherche d’un emploi. place le Luxembourg dans le C’est dans cette optique que les ISABELLE SCHLESSER top 5, de grands efforts restent équipes de l’Adem s’activent directrice nécessaires pour recruter les chaque jour afin de mieux définir Adem meilleurs candidats avec les pro­ l’offre des services proposés. En fils et les compétences linguis­ comprenant les besoins de chacun,

PHOTO Maison Moderne (Archives)

FORMATION

­— Janvier 2020

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ENJEUX développement assez massif du covoiturage pour faire baisser la pression sur la mobilité à court terme. S’il est difficile de faire une évaluation précise de l’application CoPilote lancée en 2018, plusieurs projets autoroutiers comme l’utilisation de la voie de secours de l’autoroute belge E411 (achevée à ce jour), son prolonLa situation en matière de mobilité, proche de la thrombose, gement prévu côté luxemboura appelé en 2018 l’élaboration d’une stratégie pour une mobilité geois sur l’A6, ainsi que la durable (Modu 2.0) par le gouvernement. Avec des objectifs (très) création d’une troisième voie ambitieux, sur un horizon temporel de surcroît très court (2025). dédiée sur l’A3 (vers et depuis la À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ? France) et l’A31 française, ou Éléments de réponse avec Vincent Hein (Fondation Idea). encore la multiplication des pare n’est un secret pour person­- durable (Modu 2.0) qui ambi- kings relais pourraient y contrine, le Luxembourg souffre de tionne, à l’horizon 2025, de buer. Mais ces projets ne seront congestion routière (et même fer- « réduire la congestion aux heures pas livrés avant plusieurs années, roviaire)... Le TomTom Traffic de pointe, tout en transportant et très vraisemblablement Index montre qu’en 2018, le temps 20 % de personnes de plus qu’en au-delà de 2025. D’autres leviers de trajet théorique pour un dépla- 2017 ». Concrètement, si le nombre devront assurément être activés cement en voiture était 33 % plus de salariés augmentait de 20 %, en pour accompagner ce qui pourlong en moyenne. Dans ce classe- comparaison à un scénario dans rait s’apparenter à une « révolument mondial de 403 aires ur­- lequel les nouveaux salariés de tion culturelle express ». Car baines, Luxembourg est la 64e ville 2025 se comporteraient de la c’est bien de cela qu’il s’agit la plus encombrée. Ce temps addi- même manière que ceux de 2017, quand on parle de s’attaquer à tionnel culmine à 70 % aux heures la stratégie reviendrait à réduire l’« autosolisme ». de pointe, ce qui signifie qu’un de 73.000 le nombre d’« autosotrajet théorique de 30 minutes en listes » d’ici 2025. CONSTRUIRE L’OFFRE… prend alors plus de 50. Si l’on émet l’hypothèse d’une ET INCITER LA DEMANDE On sait que 73 % des salariés évolution linéaire du comporte- L’enjeu présent en toile de fond utilisent leur voiture pour se ment des salariés en matière de derrière ces chiffres ambitieux rendre au travail, 19 % prennent mobilité, cela reviendrait, pour est celui de la construction d’une les transports en commun, 6 % se l’année 2020, à « convertir » envi- offre de mobilité en tant que déplacent à pied et 2 % à vélo ron 9.000 autosolistes. Parmi eux, service, un vaste chantier qui d’après l’enquête Luxmobil de 4.200 devraient devenir des pas- a en réalité déjà débuté. Mais 2017. Si l’on applique cette répar- sagers de covoiturage, 1.700 des pour provoquer les nouveaux tition modale aux 254 nouveaux usagers des transports en com- comportements tant attendus, salariés hebdomadaires que mun, 1.900 des piétons et 1.200 des incitations (peut-être) radicompte le Luxembourg, cela des cyclistes ! Ces projections, calement nouvelles mériteraient représente 155 voitures supplé- déjà impressionnantes, pour- également d’être mises en œuvre. mentaires, 48 passagers dans les raient même être sous-estimées. La réforme fiscale qui se prépatransports en commun (l’équiva- En effet, le gouvernement tablait, rera en 2020 constituera une lent d’un bus), ainsi que 15 piétons dans sa stratégie, sur une hausse « fenêtre de tir » idoine pour agir et 5 cyclistes... chaque semaine ! de 20 % du nombre de salariés en la matière. entre 2017 et 2025, alors que les S’il est important d’inciter les tendances récentes, si elles se salariés à adopter des comporteLE GOUVERNEMENT MISE (SURTOUT) SUR LE COVOITURAGE poursuivent, dessinent plutôt une ments « vertueux », encore faut-il En 2018, le Luxembourg s’est doté progression de l’ordre de 35 %… s’assurer que le code fiscal ne rend’une stratégie pour une mobilité La stratégie Modu 2.0 mise sur le ferme pas des signaux contradictoires, voire contreproductifs, qui pourraient bien cantonner le CONVERSION ATTENDUE DE 9.000 AUTOSOLISTES changement de paradigme tant SUR L’ANNÉE 2020 EN… souhaité au stade du vœu pieux. Sur ce plan, deux points (au moins) pourraient faire l’objet d’une remise à plat. Le traitement fiscal du leasing de véhicules comme avantage en nature et les conditions de son imposition (quelle que soit sa modulation en 4.200 1.700 1.900 1.200 fonction de la motorisation des MOBILITÉ

Convertir 9.000 « autosolistes » en 2020

PHOTO Maison Moderne

C

1,5 Avec sa stratégie Modu 2.0, le gouvernement veut, d’ici 2025, augmenter le taux d’oc­cupation moyen pour les déplacements domicile-travail à 1,5 personne par voiture contre 1,2 en 2017. Ce qui correspondrait à deux personnes dans chaque deuxième voiture.

véhicules) font partie de ces incitants à l’autosolisme qui devraient être revus. Il semble difficile de revenir abruptement sur le traitement fiscal des avantages en nature, car ils remplissent également d’autres fonctions stratégiques, mais il conviendrait néanmoins de réfléchir à une transition vers d’autres modes de gratification, plus en phase avec une vision de la mobilité en tant que service, voire avec d’autres avantages que ceux liés à la mobilité. Dans le même ordre d’idée, la déduction des frais de déplacement forfaitaires sans prise en compte du moyen de locomotion utilisé, bien que plafonnée, pourrait à certains égards être vue comme une prime à l’éloignement. La moduler selon les modes de transport que l’on souhaite promouvoir pourrait aussi être un objectif recherché. Passer à côté des ambitions de la stratégie Modu 2.0 serait un (très) mauvais signal pour l’attractivité du pays. Afin d’éviter ce scénario, un engagement renforcé de tous les acteurs concernés avec une responsabilisation partagée (le gouvernement ne pourra pas tout accomplir seul), mais aussi davantage de « créativité » au service des mobilités paraissent inévitables.

VINCENT HEIN

économiste, Fondation Idea

Janvier 2020 —

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ENJEUX dans leurs processus de transformation et de transition. MAIN-D’ŒUVRE

Les artisans prennent leur destin en main L’artisanat se porte bien, merci. Mais les patrons doivent agir sur plusieurs facteurs – dont la recherche de main-d’œuvre qualifiée – s’ils veulent préserver la rentabilité de leur entreprise. Romain Schmit dresse l’état des lieux du secteur à l’approche de 2020.

C

es dernières années, le développement de l’artisanat a été impressionnant. Il a continué à embaucher de nouveaux talents, et avec environ 100.000 emplois, il a presque doublé son effectif de l’an 2000. Le nombre d’entreprises est, quant à lui, également en progression, mais le taux de disparition, lui aussi, continue à être soutenu. Ce qui indique que tout ne serait éventuellement pas au mieux dans le meilleur des mondes possibles. À y regarder de plus près, on voit effectivement des nuages à l’horizon. Ainsi, la conjoncture internationale semble s’assombrir et les prévisions de croissance sont régulièrement revues à la baisse. Même si l’État continue sa politique volontariste en matière d’investissements et d’infrastructures, des soucis persistent au niveau des finances publiques.

UNE PANNE DE RENTABILITÉ

Malgré la bonne situation au niveau des carnets de commandes, les entreprises artisanales se plaignent du manque de rentabilité. L’arrivée massive de concurrents étrangers exerce une forte pression sur les prix, qui ne peuvent pas être adaptés à l’évolution pourtant très dynamique de leurs coûts de production. Contrairement à l’opinion généralement répandue, les entreprises ne profitent pas toutes au même degré de la croissance économique. En effet, certaines statistiques montrent que les entreprises marchandes non financières du Luxembourg figurent depuis longtemps en dernière place dans le classement européen de la profitabilité. Des études ont essayé d’expliquer ou de relativiser ce constat, 48 —

mais elles n’ont pas vraiment réussi. Toujours est-il que la Fédération des artisans a proposé au ministre des Classes moyennes (Lex Delles, DP, ndlr) d’approfondir ces études afin que l’on puisse prendre les mesures qui s’imposent.

NE PAS S’ARRÊTER À LA FISCALITÉ

LA FORMATION PROFESSIONNELLE PRISE EN MAIN

En termes de manque de maind’œuvre qualifiée, nous avons pris l’initiative dès 2015 d’améliorer notre formation continue par la mise en place des centres de compétences. Le secteur de la construction dispose également d’un système cohérent et structuré de for­mation continue couvrant tous les métiers et surtout tous les niveaux de qualification. D’autres secteurs seront bientôt couverts par des systèmes analogues, car le succès de l’initiative fait que la sensibilité des chefs d’entreprise pour la formation continue augmente, tout comme leur disponibilité quand il s’agit de s’y investir pour autant qu’ils gar­ dent la mainmise sur le système ! L’an passé, nous avons créé le centre de compétences Digitaalt Handwierk, où les entreprises trouvent en un seul lieu accompagnement du projet, aide à la prise de décision stratégique et montage financier ensemble avec la mise en place du plan de formation nécessaire au projet. À ce stade, nous avons pu accompagner une vingtaine d’entreprises, et les retours sur expérience ont permis un ajustement de nos prestations. Prochainement, une trentaine d’entreprises vont démarrer leurs projets respectifs. D’autres mesures en termes de recrutement sont imaginables, notamment concernant l’immigration. En effet, des initiatives sont en cours en vue d’attirer des compétences de plus loin. Or, nous constatons que le prix du logement, surtout, est un obstacle pour les travailleurs potentiels. Nous sommes donc en train d’étudier la création mutualisée de logements pour les travailleurs des entreprises. Cependant, il faudra aussi que les entreprises augmentent leur productivité, notamment grâce à la digitalisation, à la préfabrication et à l’implémentation de processus « industriels » dans les entreprises artisanales.

En attendant, nous observons avec grand souci que gouvernement et politiques en général se relayent pour proposer des bonbons sociaux sans autrement se soucier de la situation des PME artisanales (et autres), convaincus que l’économie se porte bien et peut donc tout supporter. Tout au plus entend-on une timide proposition de compenser les mesures sociales en faveur des salariés par une diminution de la fiscalité grevant les entreprises. Pour être bien clair à ce sujet : il faut d’abord générer des profits avant de pouvoir payer des impôts ! Questionnés sur les plus grands défis s’opposant à leur dévelop­ pement, les artisans pointent le manque de main-d’œuvre qualifiée, la digitalisation et l’absence de terrains pour leurs propres besoins. Pour enchaîner sur ce dernier point, nous constatons que les terrains réservés au développement des activités économiques ne cessent de rétrécir au gré des plans sectoriels qui se succèdent. Au-delà d’une augmentation de ces surfaces, la Fédération des artisans propose donc la révision des conditions d’aménagement des zones d’activité (espaces verts, hauteurs, nombre d’étages, parkings…). Pour les autres points, nous avons eu l’ambition de mettre en place tout COMMENT SE PORTE L’ARTISANAT ? un écosystème visant à accompa- En conclusion, je crois qu’il faut gner les entreprises artisanales différencier le secteur, qui est en

20.000 DÉPARTS À LA RETRAITE Sur les 10 prochaines années, entre 20.000 et 23.000 personnes partiront à la retraite dans le secteur de l’artisanat, selon une étude de la Chambre des métiers présentée en novembre dernier. La pyramide des âges du secteur éclaire quant à la transmission essentielle du savoir-faire. > 60 ans

50-60 ans

25.629 40-50 ans

30-40 ans

20-30 ans

< 20 ans 0

5.000 10.000

15.000 20.000 25.000

source Centre commun de la sécurité sociale

progression, des entreprises qui le composent et qui, elles, se voient confrontées à toute une série de défis. Le secteur se porte bien en général. L’entreprise artisanale doit cependant relever le défi de concilier le maintien ou l’augmentation du chiffre d’affaires avec une main-d’œuvre manquante tout en réalisant un bénéfice lui permettant, à terme, de tirer son épingle du jeu. En tant qu’organisation, nous avons misé sur la formation continue, l’innovation technologique ainsi que l’énergie et la persévérance des chefs d’entreprise et de leurs salariés pour continuer à évoluer. C’est le pari que nous tenons. Car nous avons appris qu’il y a peu d’espoir de voir évoluer d’autres facteurs, comme le cadre légal, pour mieux répondre aux aspirations et nécessités des entreprises et de leurs travailleurs en ce début de 21e siècle.

ROMAIN SCHMIT

directeur, Fédération des artisans

PHOTO Marion Dessard (archives Maison Moderne)

ÉCONOMIE

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ENJEUX PME

Entre espoirs et désespoirs Fernand Ernster partage sa vision de l’évolution de l’économie luxembourgeoise telle qu’il la vit au travers de son ADN d’entrepreneur. Une carte blanche laissée au patron, au président, au citoyen tout simplement.

C

eux qui me connaissent vous diront, entre autres, que l’entrepreneuriat fait entièrement partie de mon ADN. Cet ADN, j’es­ saie de l’insuffler dans tout ce que je fais : mon entreprise bien sûr, la Chambre de commerce, l’UEL, la CLC et bien d’autres choses encore qui me tiennent à cœur. Cet ADN explique aussi pourquoi je m’inquiète de l’évolution éco­ nomique au Luxembourg. De toutes parts, on me rap­ porte notamment les difficultés vitales que les petits commerces sont en train de traverser : concur­ rence accrue de la Grande Région et de l’internet, pression sur les prix et diminution des marges, chantiers dans tout le pays qui détournent les clients des commerces de ville, manque de main-d’œuvre qualifiée, infla­ tion de nouvelles réglementa­ tions en tous genres (RGPD, anti-blanchiment pour les socié­ tés non financières)…

PHOTO Edouard Olszewski (Archives Maison Moderne)

DES RISQUES BIEN RÉELS

Cette perception qui est la mienne contraste fortement avec les dis­ cours politiques rassurants, voire lénifiants, sur la base des chiffres économiques actuels qui sont plu­ tôt bons, admettons-le. Le projet de budget parie ainsi sur un taux de croissance du PIB de 2,8 % par an de 2019 à 2023. Or, comme relevé à juste titre par la Chambre de commerce, les risques sont bien réels avec la résurgence de tensions commerciales et géopo­ litiques, le ralentissement écono­ mique au sein de la zone euro ou encore la volatilité des marchés financiers (qui peut impacter lourdement les recettes fiscales luxembourgeoises). À cela s’ajoutent les risques tels que le vieillissement de la population ou encore les défis de la bonne ges­ tion des transports et du logement

qui menacent, en cas d’échec, d’étouffer notre économie. Les recettes de l’État font donc face à des incertitudes crois­ santes, mais les dépenses pro­ gressent toujours à un rythme important. En termes de niveau absolu des dépenses publiques par habitant, elles représentent approximativement le double de nos pays voisins, quel que soit le domaine d’activité concerné. Leur taux de progression depuis

« Il faut laisser les PME s’organiser en interne, avec leurs équipes. » Fernand Ernster

Président de la CLC

2000 est également le double en termes de dépenses nominales, avec +6 % l’an. La situation n’est donc pas absolument sereine et il faudra surveiller les évolutions de très près.

faire évoluer leur politique com­ munale, qu’il faut qu’ils inter­ viennent activement dans la gestion commerciale de leur ville afin de maintenir un minimum de commerces de proximité, gage d’une plus grande qualité de vie pour leurs habitants. Suite à la réorientation stra­ tégique des services de la CLC envers ses membres que j’ai pu entamer en 2017 avec l’appui de nos fédérations affiliées et de mon conseil d’administration, nous augmentons et améliorons sans cesse l’accompagnement de nos membres qui en ont besoin. La CLC n’est donc pas seulement un syndicat patronal qui défend les intérêts de ses membres, elle est également une organisation qui soutient au mieux de ses pos­ sibilités ceux de ses membres qui en expriment le besoin.

7 CHANTIERS POUR LES PME EN 2020 La Chambre de commerce a identifié sept chantiers qualifiés d’incontournables qui « permet­ tront aux entreprises d’affronter les défis de 2020 », indique l’instance patronale. L e 5e plan PME autour notamment de la digitalisa­tion, des talents, des zones d’activité, ou encore de la transmission ou du financement des entreprises. L es talents et les besoins en recrutement avec notamment comme pistes de solution la formation et la qualification continues. L a transformation digitale dont toutes les opportunités ne sont pas encore utilisées par les entreprises.

POURSUIVRE LE SOUTIEN AUX TPE ET PME

L e projet de loi sur les faillites qui se fait attendre depuis 2013 et le besoin d’introduire la notion de seconde chance en cas de faillite. L ’aménagement du territoire, avec la publication prochaine des quatre plans directeurs sectoriels. L a transition environnementale incluant une participation positive des acteurs. L a maîtrise du coût du travail et de la fiscalité alors que la perte de compétitivité est importante dans ces domaines.

soutenir et développer le com­ merce de centre-ville. Aux côtés des communes, nous nous don­ nons peu à peu les outils et les moyens pour mieux analyser les situations spécifiques locales afin d’apporter un regain de vie com­ SE LAMENTER OU AGIR merciale qui profitera à tous. Alors je peux évidemment me Nous avons ainsi entamé des pro­ lamenter et m’inquiéter, mais j’ai jets pilotes dans le cadre du projet la chance de pouvoir agir aussi. À de cadastre du commerce avec la tête de la CLC et en partenariat cinq communes : Dudelange, avec le ministère des Classes Diekirch, Remich, Bertrange et moyennes et la Chambre de com­ Esch-sur-Alzette. Nous rencon­ merce, j’ai ainsi pu initier en 2016 trons de plus en plus d’élus locaux le Pakt Pro Commerce qui vise à qui se rendent compte qu’il faut

Vu la situation actuelle, j’estime qu’il faut que le gouvernement continue les efforts de soutien des TPE et PME et je le remercie de ce qu’il fait déjà en la matière. Mais surtout, je lui demande de cesser de leur rendre la vie plus difficile en augmentant notam­ ment les contraintes en matière d’organisation du temps de travail (congés supplémentaires en tous genres, droit au temps partiel en préparation par exemple), du moins sans leur donner en paral­ lèle les moyens de s’organiser. Il faut laisser les PME s’organiser en interne, avec leurs équipes qui sont les premières intéressées par la survie et la bonne performance de leur employeur. Ce dialogue social au sein de l’entreprise fonc­ tionne d’ailleurs très bien au Luxem­b ourg, c’est l’une des grandes forces de notre pays. Vouloir régler ces questions au niveau national est donc une inep­ tie face à la grande diversité de nos secteurs et des entreprises qui les font vivre.

FERNAND ERNSTER

directeur général des Librairies Ernster et président de la CLC

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ENJEUX entreprises du même secteur : soit à leur entrée en bourse pourtant pour agrandir leur portefeuille faite en fanfare. clients, soit pour ne pas perdre de ressources à développer leurs VERS UN RETOUR À LA NORME activités dans des zones géogra- Quelques mots sur l’évolution des phiques où leur présence est valorisations des sociétés : l’expanfaible ou inexistante. Ces ache- sion économique, des indices bourteurs européens cherchent à siers qui sont à des niveaux records augmenter leur marge opération- et l’argent bon marché ont tous nelle et leur profitabilité par une contribué à l’envol des multiples. Le cycle d’expansion économique, la politique des banques centrales et les stratégies d’expansion des entreprises stratégie de croissance externe. Par exemple le secteur des SaaS, (software as a service) a vu ses ont influé sur les fusions et acquisitions durant les derniers mois. multiples de chiffres d’affaires Parfois en déconnexion avec la valeur de sociétés prisées. UNE STRATÉGIE grimper aux États-Unis de moins DE CROISSANCE EXTERNE Daniel Schneider nous éclaire sur ces dynamiques. Les grandes sociétés américaines de 5 début 2015 à plus de 8 au troious sommes actuellement américaines : en Europe, la plu- ont quant à elles des enjeux dif- sième trimestre 2019. Dans ce dans le plus long cycle d’ex- part des emplois privés viennent férents : leur marché y est certes même secteur, l’Europe voit le pansion économique jamais de petites et moyennes entre- contrasté selon les États, mais les nombre de transactions augmenobservé. Tandis que les banques prises familiales, tandis que de barrières linguistiques et cultu- ter de plus de 35 % dans les six precentrales continuent d’essayer de l’autre côté de l’Atlantique, les relles y sont bien plus faibles que miers mois de l’année 2019, avec stimuler l’économie par des poli- grandes entreprises sont celles dans l’espace européen. L’une des des achats dépassant parfois le milstratégies dominantes pour une liard comme celui de Germalto par tiques monétaires assez extraor- qui emploient le plus. Dans le premier cas, nous grande entreprise consiste à Thales pour 5,7 milliards d’euros. dinaires, la croissance du PIB en Europe et aux États-Unis durant sommes actuellement dans une entrer dans une quête continue Il y a fort à parier que nous sommes ces 10 dernières années est restée dynamique de transmission où des dernières innovations tech- à la fin de ce cycle de hausse des très médiocre, respectivement 1 % une grande partie des dirigeants nologiques afin d’ajouter à son valorisations et qu’un retour à la de ces sociétés peinent à trouver catalogue des entreprises à fort norme va s’opérer entre mainteet 2 % en moyenne. potentiel. On peut citer comme nant et les 18 à 24 mois à venir. Quant aux dettes d’entreprises, exemple Google qui a racheté Cependant d’un point de vue elles ne cessent d’augmenter, 10 % des entreprises cotées de la zone plus de 200 entreprises depuis sa plus local, le Luxembourg reste création en 1998 : certaines sont assez protégé vu sa situation favoOCDE et 14 % de celles du S&P500 réussies comme Youtube ou Waze, rable actuelle. Il y a une conti­ sont des zombies, c’est-à-dire incapables de couvrir leurs dettes d’autres comme Motorola ou nuation de demande étrangère Slide le sont beaucoup moins. venant autant des pays limitro­phes avec leurs profits actuels, et ce malgré des taux d’intérêt historiEn parallèle, les moyens néces- que de sociétés anglo-saxon­nes saires pour financer ces stratégies pour des sociétés luxem­b ourquement bas. Les États voient égade croissance externe sont faci­ geoises, tant dans les services lement leur dette grimper à un lités par des taux d’intérêt qui (finance, soins à la personne, fidurythme accéléré : 1.300 milliards n’ont jamais été aussi bas. De ciaires, hôtellerie) que dans des de dollars supplémentaires pour nombreux investisseurs sont atti- secteurs industriels et autour de les États-Unis en 2019. À un moment ou à un autre, une rés par le potentiel d’une meil- la construction. Il faut à ceci ajouleure rentabilité et n’hésitent pas ter que l’entrepreneuriat est en contraction naturelle du marché risque de s’opérer. à financer la croissance de nom- vogue et qu’un nom­bre record de Il y a différents facteurs négabreuses sociétés, ce qui contribue start-up a élu domic­ile à Lux­em­ tifs qui cerclent au-dessus de à pousser les prix vers des valori- bourg. Il y a aussi un flux continu l’économie, et qui peuvent avoir sations parfois déconnectées des d’entrepreneurs proches de l’âge performances réelles. Des événe- de la retraite et qui cherchent un impact négatif sur 2020 : entre ments concrets viennent parfois donc des repreneurs externes ou autres, la dette automobile amérappeler les investisseurs à la réa- qui font un management buyricaine, les montants exorbitants Daniel Schneider partner, Tenzing Partners de dette souveraine qui doit être lité. Un exemple en 2019 est l’en- out / buy-in avec ou sans financiers repayée tôt ou tard, les conflits trée en bourse abandonnée de la externes. Un contexte qui devrait société WeWork : la société était permettre au Grand-Duché de reséconomiques, la faible profitabiévaluée à 48 milliards de dollars ter sur la carte européenne des lité des institutions financières ; en janvier avant de sombrer à 8 localisations attractives grâce à et comme déjà évoquée, la durée du cycle économique. en leur sein des repreneurs pas- milliards quelques mois plus tard leur croissance économique et sionnés pour pérenniser leur jusqu’à l’annonce en novembre leur stabilité politique. héritage. Or, la libre circulation de la suppression de 2.400 postes, UNE DYNAMIQUE des capitaux à travers l’espace c’est-à-dire 20 % des employés de DE TRANSMISSION DANIEL SCHNEIDER Ensuite, en se tournant plus Schengen facilite le rachat de ces la société. Cette même année, partner chez directement vers les fusions et les PME familiales par de grands d’autres géants en croissance tels Tenzing Partners et membre du conseil acquisitions, voici quelques groupes ambitieux en pleine que Uber ou Lyft étaient égaled’administration observations. II faut d’abord com- consolidation. Ces rachats sont ment touchés par leurs cours de Maison Moderne parer les sociétés européennes et principalement dirigés vers des boursiers assez médiocres, suite REPRISES D’ENTREPRISES

Le baromètre des fusions et acquisitions

N

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PHOTO Maison Moderne (Archives)

« Il y a fort à parier que nous sommes à la fin de ce cycle de hausse des valori­ sations. »

­— Janvier 2020

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ENJEUX

PLACE FINANCIÈRE

La finance conjugue continuité et rupture Préservation de la confiance, relation avec le client et anticipation de ses besoins, exploitation du digital, rayonnement du Luxembourg à l’étranger et durabilité. Tour d’horizon des principaux enjeux pour la place financière à l’aube de 2020.

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CHRISTIAN STRASSER

Directeur général, Lalux

Anticiper les besoins des clients

L’

d’abord, où le souci de limiter au maximum le poids de notre empreinte se renforce encore au cours du temps. Au niveau financier, nous souhaitons introduire cette ambition aussi bien dans nos propres investissements que dans ceux proposés à nos clients à travers les produits d’épargne. Enfin, la digitalisation nous offre des opportunités d’optimisation de nos processus nous permettant de faciliter tant la vie de nos agents que celle de nos assurés, et ainsi maintenir notre position de leader en termes de satisfaction et d’expérience client. Face à la vitesse à laquelle notre société évolue, il ne s’agit plus seulement de répondre aux nouvelles attentes de nos assurés au moment où elles s’expriment, mais idéalement de les anticiper.

année 2020 est particulière pour Lalux, puisque nous serons les premiers assureurs du pays à fêter le centenaire. Au-delà de cet aspect festif, notre enjeu principal sur le long terme est de continuer à être présents pour nos assurés au moment où ils en ont le plus besoin et de faciliter au maximum leurs interactions avec nous. Cette vision centrée sur nos clients anime tant notre quotidien que les évolutions que nous intégrons chaque année dans nos plans de projets pour RAJAA MEKOUAR répondre aux nombreux défis du CEO, secteur. LPEA Parmi ces enjeux, citons d’abord la nécessité de faire évoluer nos produits, que ce soit pour répondre à la situation actuelle des taux d’intérêt bas ou pour intégrer de nouvelles typologies de risques. Les questions liées à la cybersécurité, à l’émergence des objets connectés ou encore à l’augmentation des catastrophes naturelles, telles les e paradoxe du private equity inondations ou encore la tornade (PE), qui regroupe les classes de cet été, nous incitent à repen- d’actifs non cotés en bourse, à la ser continuellement notre offre. veille de la nouvelle décennie, est de maintenir le succès de celle qui ENVIRONNEMENT ET DIGITAL s’achève sans en devenir victime. Les considérations environne- Aujourd’hui, les investisseurs de mentales nous inspirent égale- tous bords, y compris les partiment à plusieurs niveaux. Dans culiers fortunés, souhaitent se notre fonctionnement interne diversifier en incluant le PE dans

PHOTOS Lalux, Edouard Olszewski, M&G Investments

2

Le triple défi du « private equity »

L

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­— Janvier 2020

leur portefeuille, pour des raisons avérées, sur un cycle complet : s urperformance sur le long terme ; v olatilité relativement basse dans la durée ; c hoix grandissant de sousjacents, dont le venture capital qui a le vent en poupe. Mais l’entrée dans le PE ne s’improvise et ne se fait pas en un clic comme on peut acheter une action en bourse. Pour preuve, les défis des assureurs-vie et des banquiers privés, qui sont les bailleurs de fonds les plus récents à s’intéresser à la classe d’actifs. Car les barrières à l’entrée, réglementaires et structurelles, sont significatives. De plus, les écarts de rendement entre les meilleurs gestionnaires et les moins bons sont considérables, ce qui impose un travail de sélection minutieux. Enfin, le PE n’a pas toujours bonne presse au sein du grand public, de par son profil « discret », les investissements étant par définition « privés », ce qui irrite les politiques régulièrement, comme certains aux États-Unis en cette veille de campagne présidentielle. Cet état de fait concerne principalement les fonds de leverage buyouts, dits « LBO » (recours à la dette pour l’acquisition d’une société, ndlr).

OUVRIR PLUS GRAND LES PORTES

Le défi est ainsi triple pour l’industrie, qui compte aujourd’hui environ 4 trilliards de dollars sous gestion : c ontinuer de performer en cas de retournement de conjoncture, en démontrant une capacité à créer de la valeur au-delà du cycle économique ; élargir l’accès à des investisseurs d’un nouveau type qui ont des exigences différentes de bailleurs de fonds traditionnels (les fonds de pension) ; communiquer de manière plus ouverte sur son rôle citoyen qui contribue au développement socio-économique de manière durable, avec création d’emplois et innovations à la clé. Ce sont autant de priorités que la LPEA (Luxembourg Private Equity and Venture Capital Asso­ciation) s’est fixées pour 2020.

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KELLY HEBERT

Country head Belux, M&G Investments

Modifier les habitudes des investisseurs

T

rès populaire dans nos pays, l’assurance-vie à taux garanti n’offre quasiment plus de valeur à l’investisseur, qui devra chercher des alternatives et accepter de prendre davantage de risque. Dans cette perspective, les fonds représentent une bonne solution. L’augmentation de l’espérance de vie, et donc du financement de la retraite, exige d’étendre son horizon d’investissement. Les gouvernements transfèrent de

« L’augmen­ tation de l’espérance de vie exige d’étendre son horizon d’investis­ sement. » Kelly Hebert

Country head Belux, M&G Investments

plus en plus la responsabilité des retraites de leurs citoyens au niveau individuel, il devient donc nécessaire de planifier ses besoins futurs en matière de revenu. En misant sur des durées d’investissement plus longues, il est permis de privilégier des produits plus diversifiés qui offriront de meilleurs rendements. Dans le choix des investisseurs, on voit monter en puissance trois grandes thématiques : L’investissement income. Cette stratégie, en misant sur les Janvier 2020—

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ENJEUX

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FRANÇOISE THOMA

Directeur général, BCEE

Investir pour l’avenir

D

eux lignes directrices guident notre démarche : l’expérience des utilisateurs et la proximité au quotidien et sur tous les canaux. L’accélération de la présence digitale est essentielle pour faire face aux changements de comportements et aux exigences des clients en ce qui concerne les opérations bancaires tant courantes que plus sophistiquées. Côté relation client, nous veillons à valoriser le contact direct et à maintenir une couverture optimale de l’ensemble du territoire luxembourgeois via une réparti-

52 —

vestissement. Dans le cadre de l’interaction avec la clientèle et en restant fidèles à la mission de Spuerkeess de promouvoir l’épargne sous toutes ses formes, nous consacrons ainsi beaucoup d’efforts à proposer des solutions appropriées permettant aux clients de disposer d’alternatives à l’épargne classique et offrant des opportunités de rendement supérieures aux produits d’épargne classique. Conformément à ses engagements pris lors de la signature des « Principles for Respon­ sible Banking » de l’Unep Fi, Spuerkeess contribuera encore plus que par le passé à l’établisseFrançoise Thoma ment d’une finance durable sur la Directeur général, BCEE place financière luxembourgeoise tout en anticipant les exigences de ses clients en matière de critères ESG. En effet, il s’agit d’accompagner nos clients dans leur transition régionale adéquate de nos tion ESG et de les familiariser avec implantations. Cela vaut particu- les instruments financiers adélièrement au niveau du conseil quats pour concrétiser ce procesaux clients, où nous avons élaboré sus fondamental de changement une nouvelle approche proactive économique et sociétal. centrée sur les besoins des clients aux moments-clés de leur vie professionnelle et privée. Spuerkeess LUC RODESCH membre du offre par ailleurs une disponibicomité exécutif, lité spécifique aux clients plus responsable âgés ou ayant une vulnérabilité Private banking, Banque de particulière. Afin de réaliser tous Luxembourg ces objectifs, nous accompagnons nos conseillers à travers la transformation digitale de la banque, notamment par le biais de la formation continue, ce qui per­ mettra également d’assurer le maintien d’un service de qualité aux clients.

« Les taux bas font naître chez la clientèle un besoin de conseil accru. »

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ENVIRONNEMENT DES TAUX BAS

Ces investissements se font dans un contexte de taux bas que le secteur n’a jusqu’ici jamais connu avec cette ampleur. Cette situation implique pour nous une adaptation continue de notre offre de produits et de services aux attentes et aux besoins des clients alors que les marges d’intérêt resteront tout particulièrement sous pression au niveau des métiers de la banque de détail. Les taux bas font également naître chez la clientèle un besoin de conseil accru, tant du côté des financements que de celui de l’in-

notre place financière, et plus largement de notre pays.

UN CHEF D’ORCHESTRE

L’ensemble du secteur bancaire est soumis à un environnement de taux d’intérêt historiquement bas et à une augmentation des coûts qui exercent globalement une pression sur les marges. Dans ce contexte, les banques privées ne peuvent plus se développer sur des services standards, peu rémunérateurs. Pour tirer leur épingle du jeu, elles doivent renforcer l’attractivité de leur offre au-delà de la gestion d’actifs classique : solutions pour situations patrimoniales et familiales complexes, financements transfrontaliers, private equity, etc. Il se trouve que la clientèle des banques privées au Luxembourg est aujourd’hui plus fortunée et plus internationale. Ces clients ont des besoins plus sophistiqués et sont en attente de ces services à valeur ajoutée. Quant au conseiller, il doit plus que jamais endosser le rôle de chef d’orchestre, capable de mettre en musique l’offre de la banque et, si nécessaire, diriger son client vers l’expert le plus approprié.

LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE

Si le client de banque privé continue à accorder une grande importance à un accompagnement personnalisé, il est néanmoins de plus en plus mobile et connecté. Il veut pouvoir prolonger l’expérience bancaire en ligne, à tout moment, où qu’il soit, et en toute sécurité. Les banques privées devront donc continuer à investir considérablement dans ces nouveaux canaux de commuu-delà des coûts, les con­ nication pour répondre aux traintes réglementaires attentes d’une clientèle de plus génèrent un nombre non négli- en plus exigeante en la matière. geable de tâches administratives, au détriment du temps consacré … MAIS LA RELATION DE CONFIANCE, au conseil client. Le banquier ENCORE ET TOUJOURS privé surveille notamment de La relation avec le client, la con­ près les transactions et docu- fiance, le contact et la proximité mente scrupuleusement l’origine sont autant de fondements du des fonds de ses clients, un for- métier qui constituent le socle malisme accru qui n’est pas tou- d’une relation pérenne et que la jours bien perçu par une clientèle révolution numérique ne pourra privée historiquement attachée pas ébranler. La valeur ajoutée du au respect de sa sphère privée. Ce banquier privé résidera dans sa strict respect de la conformité est capacité à connaître et à accompanéanmoins indispensable pour gner les familles au-delà des simples préserver la bonne réputation de questions de gestion d’actifs.

Un socle qui va résister au numérique

A

PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne), BDL

sociétés qui distribuent des dividendes, est particulièrement intéressante pour assurer des besoins financiers liés à la retraite puisqu’elle permet d’obtenir des revenus réguliers sans toucher au capital. L ’investissement durable. Les investisseurs souhaitent désormais savoir ce qui est fait de leur argent, et cette tendance s’accentue au fur et à mesure que les millennials entrent sur le marché du travail. Plus encore qu’aux produits ESG, je crois dans la percée de l’investissement d’impact, qui va encore plus loin en investissant uniquement dans des entreprises dont les produits et services visent à obtenir une contribution positive pour la planète. 2020 sera vraiment l’année où ils quitteront leur statut de produit de niche. Les infrastructures. Nous allons assister à un cycle d’investissement dans les infrastructures qui s’étendra sur plusieurs décennies. Les besoins sont importants sur l’ensemble de la planète. Il s’agit également d’une classe d’actifs qui allie des dividendes importants et des critères environnementaux.

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ENJEUX pleinement en phase avec la mondialisation, à être moins discret. Nous avons de belles choses à montrer, dont nous pouvons être fiers. Quant à notre image, le gouvernement a entrepris des efforts louables de mise en conformité pour sortir de toutes les « listes », mais d’autres pays (Belgique, PaysBas, Royaume-Uni, Irlande…) Le directeur général de la Chambre de commerce, Carlo Thelen, et juridictions renforcent leur revient sur les éléments marquants de 2019 et se projette vers attractivité (fiscale et autres…) et une année 2020 qui sera, selon toutes les projections, à nouveau concurrencent nos business marquée par les incertitudes politiques et financières. Le ralentis­ models. En restant agile et innosement économique apparaît en toile de fond des prévisions, Carlo Thelen directeur général, vant, le Luxembourg pourra y compris pour le Luxembourg. Sans parler forcément de récession. Chambre de commerce rester compétitif et créer de nouEncore moins de crise. veaux atouts autour du dévelopdu ralentissement de son Quel mot vous vient en tête pement durable. C’est en tout cas Le Luxembourg doit-il s’inindustrie automobile. en repensant à 2019 ? ce que nous ambitionnons de quiéter du contexte actuel ? Je pense au mot « Brexit ». Ou plu- Quelles sont les perspecmontrer à Dubaï. Le ralentissement est en cours. On tôt « no Brexit ». Cet événement his- tives au niveau du moteur le voit par exemple dans la logistorique qui n’a jamais eu lieu après de l’économie européenne ? Les banques centrales conti- tique, certaines industries et même avoir été annoncé en mars, en mai, Cet été, l’industrie, qui pèse 20 % nuent à soutenir les éconodans le secteur de la construction, où la demande est forte et dont le en octobre puis pour janvier 2020. dans le PIB allemand, affichait mies par des politiques manque de main-d’œuvre constiCes reports sont à l’image de ce une contraction de 5 %. Dans les accommodantes. La situaqu’a été 2019, caractérisée par une prochaines années, l’Allemagne tion va-t-elle perdurer ? tue un goulot d’étranglement. Mais incertitude à bien des égards. On ne sera sans doute plus le moteur Les politiques monétaires, la tant que l’emploi et la consommane peut être sûr que d’une chose, de l’économie européenne. En masse monétaire et le risque de tion privée se tiennent, tant que les c’est qu’il y aura de plus en plus 2019, la croissance allemande surévaluation de certains actifs pouvoirs publics veillent à assurer d’incertitudes. De nombreux devrait atteindre 0,4 % selon la (l’immobilier notamment) font ou renforcer l’attractivité éconoobservateurs nous annonçaient Commission, contre 1,1 % pour la partie des éléments à surveiller mique du Luxembourg, je ne vois d’ailleurs une crise économique zone euro. En 2020, l’Allemagne pour 2020. Nous savons que les pas de raisons de prévoir une crise qui, fort heureusement, n’a pas eu devrait toujours afficher un taux politiques monétaires accommo- majeure. Les atouts traditionnels lieu, même si la météo conjonctu- en retrait au sein de l’union dantes des banques centrales ne du Luxembourg (triple A, stabilité relle demeure assez morose pour monétaire, avec 1 % contre 1,2 % peuvent pas continuer éternelle- politique…) assurent une certaine beaucoup d’entreprises. en zone euro. Quant à la France, ment, mais remonter trop bruta- résilience économique de notre qui devient de facto le principal lement les taux d’intérêt s’avérerait pays face aux chocs internationaux. moteur, elle affiche 1,3 % tant difficile dans le contexte actuel. Le À nous de sauvegarder ces avanLes relations économiques seront forcément plus com- cette année que l’an prochain. véritable risque est de voir les tages, voire d’en développer de pliquées avec le Royaumedettes publiques demeurer à des nouveaux. Uni après sa sortie de l’UE ? Quid au niveau mondial ? niveaux élevés, comme en France, Tout dépend de la teneur exacte On attend un « petit » taux, de en Italie ou en Belgique, et ce mal- Dix ans après la crise, des modalités de sortie, mais on l’ordre de 2,9 %, pour 2019 et gré des coûts de financement des a-t-on tiré tous les enseipeut déjà entrevoir les répercus- 3,0 % en 2020. Malgré le fait États historiquement bas. gnements nécessaires ? sions négatives pour le Royaume- que l’Allemagne sera concernée Uni sur le plan économique. Avec, par les tensions commerciales PERSPECTIVES MONDIALES selon la Commission européenne, entre la Chine et les États-Unis, une croissance prévue de 1,3 % pour elle est aussi fortement affectée UNE TENDANCE GÉNÉRALISÉE 2019 et 1,4 % pour 2020, alors par le ralentissement de son Les perspectives de l’économie mondiale, publiées à la mi-octobre par qu’elle était encore proche de 2 % industrie automobile. Les consé- le Fonds monétaire international (FMI), laissent apparaître un ralentissement par an de 2010 à 2014. Pendant la quences indirectes se font sentir généralisé des principales zones économiques. « En 2020, la croissance mondiale devrait s’améliorer légèrement pour atteindre 3,4 %, ce qui phase de négociation des relations au Luxembourg, avec certaines correspond à une révision à la baisse de 0,2 % de nos projections d’avril », économiques futures, j’ose espérer difficultés pour les fournisseurs notait le FMI en octobre dernier.  que les dégâts resteront limités. Au de composants automobiles. 8 Grand-Duché, les secteurs sem­ États-Unis + 6,6 % blent bien préparés au Brexit. La Quels seront les marchés + 6,1 % + 5,8 % Chine 6 Chambre de commerce a accom- à surveiller en 2020 ? Zone euro pagné les entreprises dans la pré- Nous sommes en train de mettre 4 paration du Brexit à travers sa en place un programme dans le + 2,9 % + 2,4 % + 2,1 % + 1,9 % helpline dédiée. cadre de l’Expo universelle de 2 + 1,4 % + 1,2 % Dubaï. D’une manière générale, le L’Allemagne a souffert Luxembourg a tout intérêt à conti- 0 2018 2019 2020 cette année, en raison FMI nuer à se profiler comme un pays CONJONCTURE

« Je ne vois pas de raisons de prévoir une crise majeure »

« L’Allemagne ne sera sans doute plus le moteur de l’économie européenne. »

source

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ÉCONOMIE

ENJEUX

LES CHANTIERS INCONTOURNABLES

TRANSFORMATION DIGITALE : PROCESSUS ONGOING La transformation digitale fait partie des sept chantiers incontournables identifiés par la Chambre de commerce (voir page 49) pour affronter les défis de 2020. Or, la marge de progression est grande au vu des résultats du baro­ mètre de l’économie (deuxième semestre 2019) établi par la Chambre de commerce sur base des résultats obtenus auprès de 495 entreprises de 10 salariés et plus, représentatives de l’économie luxembourgeoise. Les outils digitaux utilisés par les entreprises :

89 %

Sites internet

Réseaux sociaux ou collaboratifs

Outils de gestion électronique des documents

Outils de gestion

Outils de gestion de la relation client

Outils de gestion des stocks

Dématérialisation dans le cloud

Intelligence artificielle

Réalité virtuelle

Autres

Blockchain 0

20

40

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source Chambre de commerce

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100

mais elles ont un prix élevé pour ce secteur et pour l’économie dans son ensemble. Le phénomène d’« over-regulation » guette.

défavorisée par rapport à l’industrie américaine notamment. La délocalisation du carbone ne rime pas avec décarbonisation. L’Europe peut devenir un exemple dans ce domaine en tant qu’axe majeur de diversification économique, à condition que les efforts soient encouragés positivement sans forcément opter par défaut pour une approche punitive, basée sur la réprimande. Je crois à l’intérêt d’instruments incitatifs, dans une démarche d’« écologie positive ». La politique doit fournir un cadre attractif et prévisible et encourager l’innovation et l’investissement. La neutralité technologique doit être assurée. Ni l’Europe ni le Luxem­bourg ne connaissent aujourd’hui les innovations qui permettront de décarboner le plus efficacement l’économie et la société en 2030 et a fortiori en 2050.

Dix ans après, le Luxem­ bourg reste très dépendant de son secteur financier. Est-ce une faiblesse structurelle ? Tout d’abord, le secteur financier est extrêmement diversifié. La Place est relativement solide et a plutôt bien passé le cap de la crise, même s’il avait fallu l’intervention étatique pour assister deux groupes bancaires, pour des raisons qui n’étaient pas liées au Luxembourg. Cela dit, la diversification de l’économie s’est poursuivie et la place financière elle-même s’est diversifiée durant cette décennie : elle ne constitue nullement un monolithe. Cette situation renforce la résistance de notre économie en général et de la Place en particulier à Le gouvernement vient tout choc économique internatio- de dévoiler les grandes nal potentiel. lignes du plan national intégré en matière d’éner­ gie et de climat (PNEC). Qu’attendez-vous de Qu’en espérez-vous ? la nouvelle Commission Dans ce cas aussi, nous espérons européenne ? Nous avons synthétisé une série de qu’il s’articulera de façon fluide, recommandations à destination de sans pénaliser les entreprises exisla Commission européenne, que tantes, sans effrayer les acteurs qui nous avons remises également aux voudraient s’implanter ici et sans six eurodéputés luxembourgeois. favoriser le départ d’entreprises. D’une manière générale, nous plai- Nous devons tous apporter notre dons pour un environnement « pro contribution à la lutte pour le clibusiness ». 67 % de l’emploi total en mat en réduisant notre empreinte Europe est obtenu par les PME, qui carbone. Mais nous devons axer les ont besoin d’un environnement actions sur la participation positive véritablement propice à leur éclo- des acteurs, jouer sur les incitations sion et leur croissance. Nous deman- et pas la création de clivage dans dons également que le marché la société. Je vois beaucoup de intérieur soit renforcé, en premier potentiel pour notre industrie à lieu au sein de la Grande Région, qui travers les accords volontaires, la est en réalité une « mini Europe » où création d’incitations à l’inverseles bienfaits de l’intégration sont ment et les mesures de soutien à vécus au jour le jour. Pour nos entre- l’efficacité énergétique qui prises, cela veut dire lever au maxi- devraient se retrouver dans le mum les barrières administratives PNEC. Le nerf de la guerre reste entre les pays, qui ont parfois sup- les transports, qui comptabilisent planté les frontières d’autrefois. les deux tiers de nos émissions. Là aussi, la délocalisation n’entraînera aucun bénéfice, mais un très signiLe Green Deal est annoncé comme la pièce ficatif déchet fiscal. maîtresse de la Commission Von der Leyen… La question de la crois­ C’est très important, mais il faut sance qualitative resurgit veiller à un certain « level playing régulièrement dans le field » à l’échelle mondiale pour que débat public. Comment l’industrie européenne ne soit pas faut-il l’aborder en 2020 ?

Nous devons ranimer le projet Rifkin de la troisième révolution industrielle. De belles idées sont sorties du processus lancé en 2016, certains projets sont en cours, mais nous devons chercher à décliner cette philosophie dans tous les domaines pour obtenir une meilleure mobilité, développer l’économie circulaire, favoriser une transition énergétique harmonieuse. Les parties prenantes ont droit à une « clause de rendez-vous » avec les autorités pour faire l’état des progrès réalisés et des opportunités générées dans le sillage du projet Rifkin. Ceci dit, nous devons promouvoir un modèle qualitatif de croissance, tout en sachant que nous avons besoin d’une croissance soutenue, qui est incontournable, ne serait-ce que pour financer notre modèle social. Selon la Fondation Idea et en l’absence de réformes, un taux de croissance de l’ordre de 554 % par an serait même requis pour éviter, à terme, une dérive des dépenses de pension. 2020 sera marquée par la réforme fiscale annoncée par le gouvernement. Qu’en attendez-vous ? Même si on dit que la fiscalité n’est pas tout, ce n’est pas rien non plus ! Amsterdam, Londres, Dublin, Genève… les autres centres de la finance ne nous attendent pas et tous n’ont pas les mêmes problèmes que nous pour attirer des talents. Surtout lorsqu’on re­ marque que les taux d’affichage et effectifs d’imposition des sociétés luxembourgeoises sont proches selon la Commission européenne. Nous devons aller au-delà d’une approche attentiste, opter pour une réforme ambitieuse en ce qui concerne la réduction de l’impôt sur les collectivités, l’impôt commercial communal, l’impôt sur la fortune ou la taxe d’abonnement. Par ailleurs, il faut rétablir la prévisibilité en matière fiscale, un atout luxembourgeois qui s’est affaibli au cours des dernières années. T. R. CARLO THELEN

directeur général, Chambre de commerce

PHOTO Maison Moderne

Les instruments ont été développés pour éviter une situation similaire à celle qui s’est présentée en 2008-2009. Mais je note que si l’idée était d’éviter d’avoir un paysage bancaire composé de banques « too big to fail », certaines d’entre elles ayant éprouvé de graves difficultés en 2008, la réglementation est en train de produire l’effet inverse. En effet, les obligations réglementaires imposant une certaine taille critique pour supporter les dépenses, on se retrouve à nouveau face à un paysage dominé par des banques systémiques, mais dont les obligations réglementaires sont autrement plus complexes et lourdes qu’il y a dix ans. Ces règles permettraient probablement d’assurer une certaine résistance,

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ENJEUX DÉVELOPPEMENT DURABLE

Un challenge de société qui mérite d’être relevé Le Mouvement écologique appelle les décideurs politiques à réorienter le cadre politique sur une société durable et basée sur le bien-être plus que sur la croissance.

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PHOTO Maison Moderne

e fait que notre société soit confrontée à une crise climatique est assez connu, mais la disparition effrénée des espèces et des habitats naturels – donc aussi de notre milieu de vie – n’est pas encore réellement reconnue à juste titre. Les embouteillages quotidiens sur l’ensemble de notre réseau routier constituent une autre triste réalité, la pénurie en logements est un problème plus que connu, le stress et la frustration au travail augmentent, la disparité entre pauvres et riches ne cesse de s’accroître, l’isolation sociale est un phénomène de plus en plus répandu… Ces quelques constats dressentils une image par trop négative de notre société ? Oui et non ! Beaucoup d’entre nous vivent dans une ère de prospérité matérielle jamais connue. Mais à quel prix ! Est-ce que notre ambition d’avoir de plus en plus d’argent, de nous faire l’esclave d’une croissance matérielle continue, de vivre dans un monde consumériste, de dépendre outre mesure d’une augmentation continue de la productivité… nous a réellement rendus plus heureux ? Toutes les analyses sociologiques disent que non ! Notre faim de biens matériels a déjà depuis longtemps dépassé le bon sens et est devenue une fin en soi. Ou plutôt une fin promue par certains acteurs économiques – voire le système économique – voulant nous faire croire que consommer rend heureux…

POUR UN CHANGEMENT DE PARADIGME

Face à la vétusté de notre modèle sociétal et économique, 2020 devrait ­– dans le meilleur des cas – être un tournant enfin amorcé

vers des alternatives porteuses d’avenir. Un tournant marqué par une réorientation fondamentale du cadre politique par les responsables politiques ayant alors retrouvé leurs compétences conceptionnelles (Gestalt­ungs­ fähigkeit) tenant compte du moyen et long terme. Un cadre orienté sur une société réellement durable et basée sur une conception réelle du bien-être, et non sur la chimère de la croissance. Les instruments pour lancer un tel changement de paradigme, soit de nouvelles priorités sociétales, ne sont – certes – pas encore à 100 % connus. Personne ne sait encore vraiment en détail comment une économie non basée sur la croissance pourra se développer. Mais bien des pistes sont connues et il serait irresponsable par rapport aux générations futures de ne pas les mettre en œuvre. Car les jeunes qui manifestent aujourd’hui pour la protection du climat ou la sauvegarde de la biodiversité ne font rien d’autre que de réclamer un changement de notre système et des valeurs prédominantes : le bienêtre avec des échanges sociaux et la sauvegarde de notre environnement humain et naturel au lieu d’une croissance matérielle.  Le fondement futur de toute démarche politique devrait bien évidemment être la conviction qu’un tel changement est indispensable… et la mise en œuvre notamment des instruments suivants serait un signe clair et convaincant dans cette direction. Une réforme fiscale prenant en compte les aspects environnementaux – avec le souci d’une équité sociale – est un levier-clé. Les impôts et taxes écologiques ne constituent que 5,25 % des

recettes fiscales au Luxembourg, le facteur capital représentant 21,2 % seulement (stand 2016). Par contre, les impôts sur salaires (facteur emploi) contribuent à raison de plus de 50 % aux rentrées fiscales (données chiffrées datant de 2014). La réforme doit assurer une réorientation fondamentale de cette répartition déséquilibrée.

planche, notamment dans le contexte de la Grande Région. De nouvelles formes de logement devront être promues très activement et le rôle des instances publiques dans le logement fortement élargi. Une collaboration beaucoup plus étroite s’imposera au niveau de la politique économique et sociale avec les régions et pays voisins.

DIVERSITÉ, ÉQUITÉ ET COHÉSION SOCIALE

PROBLÈMES ÉCOLOGIQUES ET SOCIAUX DIRECTEMENT LIÉS

Notre système social dépend toujours de la croissance éco­ nomique. Comme on ne peut augmenter in fine le PIB national respectivement le nombre de salarié(e)s et d’habitants de notre pays, il serait hautement irresponsable de ne pas réaliser immédiatement une analyse détaillée et indépendante sur la question du financement de notre système social sans le mirage d’une croissance continue. Une telle étude se fait toujours attendre ! De plus, les représentants politiques aiment avancer l’argument classique qu’ils ne sont pas en mesure d’influencer le degré de la croissance économique. Le gouvernement doit sans faute analyser par quels instruments la croissance peut être mieux canalisée et orientée, dans quels secteurs une certaine croissance serait souhaitable, et dans quels secteurs elle serait plus contestée à l’avenir. Autre question : quand est-ce qu’enfin le « PIB bien-être » aura la même importance dans le débat public que le produit national brut classique, élément de mesure dépassé à lui seul ? Les embouteillages et la crise du logement, nos émissions de gaz à effet de serre, la perte de la biodiversité, etc., ne sont cependant que des conséquences directes de la logique de croissance : sans limitation de celle-ci, toutes initiatives dans ces domaines ne constituent que des pansements sur une blessure profonde, à savoir un système dépassé. Il faut évidemment saluer le fait que les transports en commun sont massivement promus et améliorés à travers tout le pays, tout comme la mobilité douce, mais il y a encore du pain sur la

2020 devrait être l’année de prise de conscience quant à la protection du climat et de la biodiversité sur lesquels on ne peut agir qu’en changeant notre façon de produire et de vivre. Dès lors, le Luxembourg doit doubler, décupler ses efforts en la matière : il nous faut un réel plan de protection du climat, une stratégie d’une transition écologique et une réforme de la politique agricole en relation avec la sauvegarde de la biodiversité et le maintien d’exploitations agricoles familiales. Dans ce même contexte, il est crucial de se rendre compte que les problèmes écologiques et les problèmes sociaux sont directement liés. La disparité de la répartition des revenus, le fait que les personnes gagnant moins d’argent souffrent le plus de la crise écologique… tous ces aspects montrent que les deux défis sociaux doivent être relevés ensemble. Notre société est face à un « challenge » énorme pour donner une autre base à notre fondement culturel. Mais c’est un challenge qui mérite d’être relevé. La vision d’un monde gardant toute sa diversité (culturelle, sociétale, environnementale), avec une équité sociale poussée et une cohésion sociale, un plus de qualité de vie et de participation citoyenne… : tout cela le vaut bien… et mérite l’engagement de tout un chacun.

BLANCHE WEBER

présidente, Mouvement écologique

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GRAND DOSSIER

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« Les acteurs doivent s’adapter sans cesse »

L

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aussi prendre en considération les souhaits de leur client, eu égard au caractère durable des produits dans lesquels on leur propose d’investir », poursuit Catherine Bourin. La nouvelle Directive sur la coopération administrative (DAC 6), par ailleurs, introduit un mécanisme de déclaration des dispositifs transfrontaliers de planification fiscale qui auraient un caractère agressif. « Dans une lutte contre les schémas d’optimisation fiscale, ce nouveau reporting doit permettre aux autorités de mieux comprendre les mécanismes à l’œuvre et participe donc au renforcement de la transparence. », ajoute Julien Leroy.

RECOURS COLLECTIF ET LANCEURS D’ALERTE

D’autres évolutions réglementaires, qui ne relèvent pas spécialement du secteur financier, vont exiger des adaptations au sein des entreprises, et notamment un chantier en cours de discussion autour du recours collectif ou un autre concernant les lanceurs d’alerte. « Sur le recours collectif, le gouvernement luxembourgeois planche sur un projet alors qu’un autre texte est en discussion au niveau européen. Il faudra voir le champ d’application de l’un et de l’autre », assure Catherine Bourin. Par rapport au statut de lanceur d’alerte et sur la possibilité offerte à des collaborateurs de dénoncer des pratiques observées et qui revêtent un caractère douteux ou illégal, le secteur financier avait déjà adopté des mesures et serait donc déjà bien préparé. S. L.

1 contributions

CARTES BLANCHES Bertrand Parfait Director – Risk Advisory Deloitte Audrey Rustichelli Partner PwC Legal

Massimo Russo CEO Open Field

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financement d’activités criminelles ou du terrorisme. « La directive AML 4 avait déjà considérablement élargi le périmètre visé par les mesures anti-blanchiment. Elle introduisait GRANDE INTERVIEW le registre des bénéficiaires effectifs, obligeant les sociétés ou autres entités juridiques à identifier les personnes physiques qui les contrôlent en dernier lieu et qui bénéficient effectivement de l’activité économique », explique Julien Leroy, legal adviser au sein de l’ABBL. « Avec Lutte contre le blanchiment, encadrement cette nouvelle version de la directive, on voit des comptes dormants, finance durable, lutte la définition du bénéficiaire effectif évoluer contre les pratiques d’optimisation fiscale… encore et les exigences relatives à l’identificaLa pression réglementaire vis-à-vis des acteurs tion des bénéficiaires effectifs être étendues financiers ne faiblit pas, ne laissant aucun répit aux détenteurs d’entités juridiques telles que aux professionnels de la compliance. Voici ce les trusts ou les fiducies. » La directive AML 5 qui les attend dans les prochains mois. prévoit en outre la mise en place des registres es responsables de la conformité réglemen- nationaux centralisés des comptes bancaires taire au sein du secteur financier n’auront et des comptes de paiement ou bien la création aucun moment pour souffler en 2020. Toujours d’un système central et automatisé de occupés sur d’importants chantiers de mise recherche des données qui y sont relatives. en conformité, ils se préparent déjà à ce qui va arriver dans les mois à venir. « Nos membres LÉGIFÉRER AUTOUR DES COMPTES DORMANTS continuent de renforcer leurs équipes pour « Un autre chantier attendu, mais dont on parle mener à bien les projets de mise en confor- encore peu, concerne la nouvelle législation mité », confie Catherine Bourin, membre du luxembourgeoise sur les comptes dormants, ces comité de direction de l’Association des comptes qui n’ont pas connu de mouvement sur banques et banquiers, Luxembourg (ABBL). de longues périodes de temps. Cette réglemen« Beaucoup recrutent actuellement des com- tation émane directement du législateur pliance officers, des fiscalistes, des juristes ou luxembourgeois, qui souhaite harmoniser les des compétences IT pour adapter les systèmes pratiques à ce niveau », explique Catherine Bourin. « La loi devrait être adoptée tout prod’information aux nouvelles exigences. » chainement et entrer en application autour du 1er juillet 2020. Ce nouveau cadre légal exigera RENFORCER LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT des acteurs de la banque de procéder à beauCes changements réglementaires sont le plus coup d’adaptations au niveau opérationnel et souvent dictés par l’Union européenne. Les de l’IT. Il faudra pouvoir apporter une infornouvelles directives adoptées ou encore dis- mation selon un timing précis au client, définir cutées poursuivent notamment des objectifs les informations à leur livrer, pour en fin de de transparence et de lutte contre la crimi- compte procéder à des remises de fonds à la Caisse de consignation. » nalité financière, mais pas seulement. Dans les mois à venir, c’est autour des mesures anti-blanchiment que les profession- FINANCE DURABLE ET LUTTE CONTRE nels de la compliance vont être particulière- L’OPTIMISATION FISCALE ment mobilisés. « Il y a en permanence des En faveur d’une finance plus durable, d’autres nouveautés inhérentes à cette matière », pré- chantiers réglementaires sont aussi attendus, cise la responsable de l’ABBL. « Plus particu- autour de la taxonomie, des benchmarks et dislièrement, c’est l’évolution de la directive AML, closure dans le domaine de l’asset management, avec la mise en œuvre de sa cinquième version, ou encore de la révision de Mifid, avec de nouqui va nous occuper dans les mois à venir. » velles exigences au niveau de l’information à Le renforcement de cette réglementation vise apporter aux investisseurs. « Les conseillers en à mieux lutter contre la fraude au sens le plus investissement, au-delà des questions à poser large, qu’il s’agisse d’évasion fiscale ou de à leurs clients vis-à-vis des risques, devront Catherine Bourin Membre du comité de direction ABBL

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start-up stories awards

Elles sont jeunes. Elles représentent beaucoup d’espoir pour leurs fondateurs, à peine trentenaires. Elles proposent des services et des produits dans différents domaines. Elles reflètent la diversification et le dynamisme de l’économie du pays. Voici les 10 start-up finalistes des premiers Start-up Stories Awards. Découvrez, dans ce dossier spécial, la Start-up de l’année et les neuf autres sélectionnées pour le carré final de cette opération menée par Maison Moderne tout au long de l’année. Et qui en appellera d’autres.

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Ils ont aussi pitché pour Start-up Stories en 2019 Esplendor / Hydrosat / Tillit / Zap / Zenview / Hopes / Sumy / Bim-Y / Bondweaver / Charlie24 / Emailtree / Keymitt / Serpico / UFT / Alma Shop / Morfin Haslle / Smart Oversight / Rafinex FundsQ / Hacknowledge / Stampify / Domos / Arspectra / Juridivox / Ama Mundu Technologies / Aurel Ivoire / Goldbaum / Smart / Ecolocation / RoomMate / Syslor / Stokr / Nium / Scroble / Mash / Henri.lu / Neroes / Invisible Collector / Beamian / Nimest / Zetako / 45-8 Energy / Beegift / Just Mining / Ryturn / I-Virtual / Hocapa / Very Road Trip / Boook / GoWork&Co 60 —

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’ année 2019 était placée sous

le signe des start-up pour Maison Moderne, la maison d’édition de Paperjam qui fut, elle aussi, une jeune pousse portée par son fondateur, Mike Koedinger, il y a 25 ans. Impliqué de longue date dans la couverture de l’actualité des start-up du pays, Paperjam a souhaité mettre en lumière les Start-up Stories, autrement dit les histoires et les aventures d’entrepreneurs qui osent croire en leur idée. Tout au long de l’année, sous la houlette du Paperjam Club, cinq « rounds » ont ouvert leur scène à celles et ceux qui représentent dès aujourd’hui ce que sera l’économie de demain. Bien-être au travail et en famille, fintech, intelligence artificielle, technologies, méditation, traduction… : leurs domaines d’activité révèlent un terreau entrepreneurial qui ne demande qu’à être nourri. Tous ne réussiront peut-être pas à passer la death valley, mais tous partagent cette même envie d’avancer dans un monde qu’ils imaginent aussi plus juste.

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Un jury d’experts impliqués

L’aboutissement du travail de longue haleine du jury réuni par le Paperjam Club : 1. Diane Tea (membre du conseil d’administration du Luxembourg Business Angel Network – LBAN), 2. Vania Henry (board member d’Equilibre), 3. Laurent Kratz (CEO de la ­fintech Neofacto), 4. Pierre-Olivier Rotheval (head of marketing & innovation à la Bil), 5. Jérôme Wittamer 50 pitchs (managing partner à Expon Capital), Lancée le 31 janvier dernier à den Eugene Mizin et Polina FrolovaAtelier en présence d’Oussama Ammar Montano ­(fondateurs de la start-up Job – gourou de la tech, business angel et Today – absents de la photo). Ils ont été fondateur de l’incubateur The Family rejoints fin novembre par Jean-Michel –, la première saison des « Start-up Ludwig (directeur Business developStories » s’est déroulée durant cinq « ment chez Luxinnovation – 6) et José rounds » organisés à La House of Soares (business development officer Startups, The Office, au Knokke Out à au SnT – 7) pour une session aboutisLuxembourg-Ville ainsi qu’au 112 à sant à la sélection des dix finalistes. Terville (F). Durant chaque round, 10 Cette première saison des Start-up start-up différentes disposaient de Stories était parrainée par la Bil et soutrois minutes pour convaincre un jury tenue par Wildgen et The Office, les d’experts, devant une audience com- autres ­partenaires de l’opération. T.R.

Zort

Ase

posée des membres du Paperjam Club et de leurs invités. Soit 50 jeunes pousses mises en lumière. C’est au terme de ces événements, d’un long processus – alternant ­s essions de travail en groupe et recherches individuelles – sur base de différents critères objectifs et des propositions de valeur de chacune ainsi que d’une session finale du jury que dix start-up finalistes ont été sélectionnées. Toutes ont pu se ­présenter durant les Start-up Stories Awards, organisés le 18 décembre à la Maison du Savoir de l’Université à Esch-Belval. Avec en apothéose le prix de la Start-up de l’année remis devant plus de 800 personnes.

4

6

3 1

7

AUTEURS

Thierry Labro Pierre Pailler Thierry Raizer

Janvier 2020 —

­ — 61


Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

Food4All La start-up de l’année

CRÉATION

Juin 2017

LOCALISATION

Lux Future Lab CAPITAL SOCIAL

9.999 euros

FONDATEURS

Ilana Devillers, Xénia Ashby LEVÉE DE FONDS

Première levée en millions d’euros en préparation CHIFFRE D’AFFAIRES

300.000 euros en 2019 EMPLOYÉS

7

OBJECTIF DE CROISSANCE

Concrétiser les contrats avec 1.200 supermarchés en France et 300 en Belgique 62 —

­ — Janvier 2020

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

Au carrefour de la lutte contre la pauvreté, des impératifs environnementaux et de la réalité économique, Food4All creuse un sillon : celui d’une consommation profitable à tous. La start-up qui ne laisse pas indifférente la grande distribution a convaincu le jury des premiers Start-up Stories Awards au point qu’il lui a décerné le prix de Start-up de l’année. Sa CEO, Ilana Devillers, promet une année 2020 encore plus énergique.

S

’ embarquer dans une conversation ­augmentent leur chiffre d’affaires, tandis que

avec Ilana Devillers, c’est comme grimper dans un avion de chasse : mieux vaut avoir attaché sa ceinture. La CEO de Food4All vit à cent à l’heure, avec toute l’énergie de ses 26 ans. « J’adore ce que je fais. C’est un ‘kiff’ quotidien, pour la bonne cause, confie celle qui se dirigeait vers une carrière d’avocate spécialisée en droit des affaires quand elle a brutalement dévié, frigo vide, vers la lutte contre le gaspillage alimentaire des supermarchés. À Strasbourg, des étudiants faisaient les poubelles pour manger. La première fois que tu es invitée à un dîner réalisé avec des produits dont la date limite est dépassée, tu te dis que quelque chose ne va pas ! » Un coup de fil à son amie Xénia Ashby, étudiante en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles (ULB), et l’aventure démarre. Les deux millennials profitent du ras-le-bol généralisé face aux hausses des prix et de la prise de conscience environnementale : Delhaize, Pall Center et Naturalia acceptent d’embarquer la technologie de Food4All dans leurs logiciels de gestion des stocks. Lorsque des produits sont proches de leur date d’expiration, ils passent un contrôle qualité et sont ensuite placés dans des espaces estampillés « F4A ». D’un côté, les supermarchés jettent moins de marchandises à la poubelle et

« Le Luxembourg a du succès à l’international, il doit avoir des ambitions ! On n’en parle pas assez de ce Luxembourg-là ! » Ilana Devillers CEO

le consommateur a accès à des produits jusqu’à 50 % moins chers. Grâce à l’application F4A, le consommateur est tenu au courant quotidiennement des produits disponibles, tout en recevant des conseils culinaires sur base de ses comportements, vidéo à l’appui. La start-up de sept personnes décolle. 2019 devrait se terminer sur un chiffre d’affaires de 300.000 euros avec deux contrats… Et surtout, l’approche de grands groupes se poursuit. « Et ce n’est pas toujours facile d’être une femme, glisse-t-elle avec pudeur, convaincue que celles qui veulent réussir devront peutêtre se battre beaucoup plus, mais qu’elles réussiront. J’ai deux modèles : Christine Lagarde et Bernard Arnault ! » Pourquoi l’ex-directrice générale du Fonds monétaire international désormais à la tête de la Banque centrale européenne et le CEO du numéro un mondial du luxe LVMH ? « Pour leur carrière admirable et leur capacité à prendre les bonnes décisions. » Les yeux malicieux, le sourire éclatant, elle finit par décrire son rêve le plus fou : « Faire de Food4All une multinationale de l’écologie ». 2.000 supermarchés de plus en 2020

Après avoir participé à la finale du Business Woman of the Year de la Bil et intégré le programme Fit 4 Start de Luxinnovation en 2019, la start-up franchira la première étape de la conquête du monde en janvier : retenue par LuxFactory et la Chambre de commerce dans la délégation luxembourgeoise au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, Food4All y présentera une animation en réalité virtuelle inédite, réalisée avec une autre start-up locale : Virtual Rangers. « Il s’agit d’un jeu à tester qui permet d’utiliser la technologie pour promouvoir l’éducation à la consommation responsable ! Et les gens gagneront des goodies. Responsables, bien sûr ! »

GÉNÉRATION CLIMAT

«  Thunberg, la voix que la jeunesse n’avait jamais eue » Ilana la fonceuse se fait ballerine ou diplomate lorsqu’il s’agit d’évoquer Greta Thunberg. « Ce qu’elle fait, c’est bien. Mais je vois quand même une différence entre la génération Z, la sienne, et la génération des millennials, la mienne : il faut que la jeunesse s’exprime, mais aussi qu’elle agisse concrètement. Que la jeunesse soit elle-même prête à changer ses comportements. Il n’est pas normal de devoir ramasser des dizaines de gobelets en plastique après une manifestation… J’y vois quand même un sacré paradoxe, une sacrée hypocrisie ! » Cela dit, la CEO de Food4All nuance aussitôt. « Greta a donné à la jeunesse une voix qu’elle n’avait jamais réussi à obtenir avant ! »

Le premier virage stratégique se cache derrière ce projet commun : Xénia Ashby a quitté ses fonctions de responsable de l’opérationnel, confiées à Claudia Mannelle, pour se consacrer à un nouveau pan de l’activité – le conseil et la formation aux entreprises en matière de consommation responsable. « Le Luxembourg a du succès à l’international, il doit avoir des ambitions ! On n’en parle pas assez de ce Luxembourg-là ! », lance au passage l’entrepreneuse. 2020 sera aussi l’année d’une croissance significative : 1.300 supermarchés français et 400 belges devraient adopter la technologie de la start-up luxembourgeoise. « C’est un peu plus compliqué avec les grands groupes. D’abord, il faut avoir accès à la bonne personne et, ensuite, que les systèmes informatiques de ces groupes, qui se sont souvent compliqués au fur et à mesure du développement de la marque, soient compatibles avec notre solution », explique-t-elle. S’il n’est pas question d’essayer de gagner des clients dans les restaurants ou dans d’autres structures, ni même auprès des low cost, elle garde en tête le potentiel de sa solution. « Cette industrie est la deuxième au monde, avec un chiffre d’affaires de 700 milliards d’euros et 200.000 entités. Et nous aurons un problème à gérer : nourrir plus de 10 milliards de personnes en 2050 ! » C’est cela qui la nourrit, elle, d’apporter une solution à un problème mondial : se nourrir. Pas question de descendre du jet avant de l’avoir résolu. T.L. Janvier 2020 —

­ — 63

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CRÉATION

Février 2018 LOCALISATION

House of Startups CAPITAL SOCIAL

6,1 millions d’euros FONDATEUR

Marc Fleschen LEVÉE DE FONDS

10 millions d’euros en préparation CHIFFRE D’AFFAIRES

255.000 euros (2018, premier exercice) EMPLOYÉS

Non communiqué OBJECTIF DE CROISSANCE

Lancer la plate-forme au premier trimestre 2020

de s’intéresser au lifi, le wifi qui utilise non pas la 5G mais la lumière des ampoules Led. Zero.1 produit à la fois le logiciel qui transforme les données en signaux lumineux, comme le morse les transformait en bruits plus ou moins longs, et le boîtier qui va permettre de les coder. « Derrière cet aspect, il y a aussi la volonté de conserver en Europe des industries spécialisées », explique-t-il.

Zero.1 Le projet, en apparence futuriste, de transmettre des données par la lumière au lieu de la 5G entre dans un moment-clé. Entre levée de fonds et Exposition universelle de Dubaï, Zero.1 déborde d’actualité. «

-... .. . -. ...- . -. ..- . -.. .- -. ... .-.. . ..-. ..- ..- .-. »1 À l’heure où toute la planète a les yeux tournés vers le déploiement de la 5G, voire de la 6G pour les pays les plus avancés comme la Corée du Sud, d’autres prédisent l’émergence d’une autre technologie : le morse de la lumière. « Nous sommes dans une phase d’accélération extrême des besoins, assure le CEO de Zero.1, Marc Fleschen. Et on ignore l’impact que vont avoir ces développements au service de la communication entre les personnes mais aussi entre les objets connectés. Du coup, on construit toujours plus de data centers, toujours plus de fermes de serveurs, qui ont toujours besoin de plus d’électricité ou d’eau. En y consacrant des ressources, nos ressources, nous nous privons de liberté en consacrant des moyens à des choses pas nécessaires. » Guidé par une farouche volonté de réduire l’impact environnemental de l’Homme causé par la communication, l’entrepreneur a décidé 64 —

UN MOT DU JURY

« Il s’agit d’une vraie technologie de rupture, une proposition complètement novatrice avec un business potentiel absolument gigantesque. » Pierre-Olivier Rotheval head of marketing & innovation, Bil

Pompéi, première application concrète

À quoi peut servir le lifi ? « Nous avons déjà déployé quelques projets, comme celui de Pompéi : à partir d’une application, le touriste peut obtenir des informations ou du guidage par son téléphone portable. » Car c’est la spécificité de la start-up luxembourgeoise, qui va se lancer dans une levée de fonds d’une dizaine de millions d’euros en début d’année : elle est concentrée uniquement sur l’utilisation de la caméra de nos smartphones pour transmettre ou recevoir des données, à la différence de l’autre géant européen, pureLiFi. « La dénomination n’est plus lifi pour notre technologie, mais optical camera communication ou OCC. Les applications sont infinies et même pas toutes envisagées encore, comme la gestion des lieux publics, les visites de musées, le check-in dans les hôtels, la surveillance des aéroports et la gestion du parcours des voyageurs, ou le soutien au client dans les supermarchés », explique M. Fleschen, toujours entre Dubaï et Luxembourg. Depuis des mois, la start-up prépare l’intégration de sa technologie dans un des stands de l’Exposition universelle, qui rendra plus concrètes les utilisations potentielles du lifi que nombre de T. L. campagnes de communication. 1. « Bienvenue dans le futur », en morse

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard www.pwc.lu

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Bridging the skills gap

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

Zortify À l’aide d’algorithmes d’intelligence artificielle, Zortify compile des données et fournit des rapports de personnalité pour aider à la prise de décision, comme dans une phase de recrutement. «

E

n rassemblant des rapports de personnalité, nous fournissons un aperçu des traits de caractère fortement corrélés au succès commercial, explique Florian Feltes, cofondateur avec Marcus Heidbrink et Gilberto Fernandes de la start-up Zortify. Ces informations aident ensuite les preneurs de décision dans différentes situations : sélection de dirigeants, recrutement, évaluation de l’intégrité de fournisseurs ou d’investisseurs… » Cette solution est fournie grâce à l’intelligence artificielle. « Nous utilisons des algorithmes d’IA pour analyser des textes écrits et fournir des rapports de personnalité qui sont objectifs et fiables, avance Florian Feltes. Nous avons à temps plein une équipe de développeurs qui entraînent nos propres algorithmes. » Le nombre d’employés restera secret. Créée au Luxembourg en septembre 2018, la start-up est passée par les programmes EYnovation et Y Combinator de la Startup School 2018, et a bénéficié de 100.000 euros d’investissement de la part de trois business angels luxembourgeois. Elle est désormais incubée au Luxembourg-City Incubator. « Avoir la chance d’être au milieu de l’écosystème des start-up nous permet d’être en

UN MOT DU JURY

« Zortify répond à un énorme besoin de revoir intégralement l’expérience de recrutement, à la fois pour le recruteur et pour le candidat. » Pierre-Olivier Rotheval head of marketing & innovation, Bil

contact avec les bonnes personnes en très peu de temps, se réjouit Florian Feltes. Et la diversité linguistique et culturelle du Luxembourg est unique, ce qui n’est pas à sous-estimer. En outre, il s’agit d’un excellent marché-test. » Le principal obstacle au développement reste le scepticisme des entreprises concernant l’application de l’intelligence artificielle au domaine des ressources humaines. « Nous collaborons avec des avocats et des institutions publiques pour nous assurer que nos services sont en parfaite adéquation avec la réglementation et les standards éthiques », rassure Florian Feltes. En parallèle, Zortify continue de mettre l’accent sur la R & D. « En tant que développeur d’IA, les progrès que nous faisons sur nos algorithmes sont donc la clé de notre futur », explique Florian Feltes, dont la jeune entreprise déclare parvenir à engranger des bénéfices depuis mars 2019. Un pic d’activité a ainsi été enregistré en novembre avec 50.000 euros de rentrées de fonds. Le chiffre d’affaires de 2019 s’établissait à 111.000 euros. « Pour l’année 2020, nous avons déjà 145.000 euros de contrats de vente et nous visons 350.000 euros de chiffre d’affaires. » Mais le besoin d’investissement pour se développer est à l’ordre du jour. « Nous avons une panoplie complète de projets prêts à être lancés, explique Florian Feltes. Nous avons les idées, nous avons les personnes prêtes à rejoindre Zortify. Avec plus de fonds, nous nous développerons plus vite et nous franchirons plus vite les étapes. » P. P.

CRÉATION

26 septembre 2018 LOCALISATION

House of Startups CAPITAL SOCIAL

31.578 euros

FONDATEURS

Florian Feltes, Marcus Heidbrink et Gilberto Fernandes ACTIONNAIRES

100.000 euros investis par 3 business angels CHIFFRE D’AFFAIRES

2019 : 111.000 euros LEVÉE DE FONDS

Aucune

EMPLOYÉS

Non renseigné 66 —

­ — Janvier 2020

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

Petit Bambou Petit Bambou propose une application avec un programme d’exercices méditatifs. La start-up compte à présent quelque quatre millions d’utilisateurs.

CRÉATION

2014

LOCALISATION

Lux Future Lab CAPITAL SOCIAL

200.990 euros FONDATEURS

Benjamin Blascot et Ludovic Dujardin LEVÉE DE FONDS

Aucune

CHIFFRE D’AFFAIRES

Non communiqué EMPLOYÉS

15

domaine. « Il s’agit d’aider les gens à mettre en place des habitudes pour qu’ils soient plus présents, moins aspirés par le passé ou le futur, moins les otages de leurs émotions, précise Benjamin Blascot. Or, cela s’entraîne. C’est comme une gym de l’esprit. » « Penser européen »

L

«

a méditation, c’est une hygiène mentale, tout comme le sport », lance Benjamin Blascot. Créée en 2014 avec Ludovic Dujardin, sa start-up Petit Bambou propose une application qui vise à faciliter la pratique de la méditation. Une pratique que ce polytechnicien de formation a découverte alors qu’il travaillait chez PayPal. « J’ai alors ressenti le besoin d’être plus proche de ma vie », confie-t-il. Il commence alors la méditation, lit des livres à ce propos et participe à des stages. « Cela m’a fait beaucoup de bien. » Il franchit même le pas. Inspiré, il démissionne pour s’investir dans son projet de start-up. Incubée au Lux Future Lab, la start-up Petit Bambou lance son application en 2015 avec différents exercices méditatifs, organisés par programmes et guidés par des experts du

68 —

UN MOT DU JURY

« Cette start-up n’est plus dans le cycle de démarrage mais dans un ‘scale-up’ presque industriel, et le modèle est parfaitement ‘scalable’. » Pierre-Olivier Rotheval head of marketing & innovation, Bil

L’application fonctionne immédiatement et, dès 2016, ils parviennent à dégager des bénéfices pour se payer et embaucher des salariés, au nombre de 15 désormais, répartis entre Lille et Luxembourg. 4 millions de personnes y ont recours à présent. Elle se décline en quatre langues (français, anglais, allemand, espagnol) et touche ainsi les pays francophones, l’Europe ou encore le Mexique. Avec des évolutions constantes. « Pour s’améliorer, il s’agit de bien écouter ce que les utilisateurs font, de rester au courant de toutes les tendances dans le domaine », explique Benjamin Blascot. Un nouvel exercice de méditation est désormais proposé chaque jour, de nouveaux programmes, sur le couple ou le deuil, sont disponibles depuis peu, ainsi que des exercices sur la respiration et le rythme cardiaque. Une assistance vocale est aussi en cours de développement, pour éviter de passer directement par l’écran et donc de se détourner d’un élément de stress potentiel. « Nous essayons de faire en sorte que l’utilisation de l’application soit très simple et la plus zen possible », explique Benjamin Blascot. Et si l’installation au Luxembourg pose parfois des difficultés, comme le recrutement de personnel compétent dans le domaine technique web et mobile, « cela nous a permis de penser européen, d’aller vers le marché allemand, et d’éviter le parisano-centrisme des start-up françaises, reconnaît Benjamin Blascot. Mais on ne cherche pas non plus à tout prix la croissance. Il est plus important de conserver notre éthique. » P.  P.

­ — Janvier 2020

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Output Renditions

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CRÉATION

30 juin 2016 LOCALISATION

Lux Future Lab CAPITAL SOCIAL

16.945,91 euros FONDATEUR

Antoine Granjon LEVÉE DE FONDS

500.000 euros en juillet 2018 investis par sept business angels CHIFFRE D’AFFAIRES

300.000 par an ; les bénéfices sont intégralement réinvestis EMPLOYÉS

7

se décliner en autant de versions qu’il y a de segments de visiteurs. » Les clients de cette solution sont principalement des sites d’e-commerce. « Il est plus facile pour eux de percevoir la valeur ajoutée : nous recommandons des produits, la personne l’achète, le site gagne de l’argent », explique Antoine Granjon. Les commerces concernés se répartissent sur à peu près tous les secteurs : vêtements, voyages, voitures. Parmi la cinquantaine de sites d’e-commerce clients, on trouve des noms comme Leclerc Voyages, Besson Chaussures, Intermarché Shopping, SonoVente, répartis en France, en Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg, et « bientôt dans d’autres pays », assure Antoine Granjon. Trois mois après sa création, la start-up a bénéficié du programme Fit 4 Start de Luxinnovation. Puis, en juillet 2018, sept business angels luxembourgeois ont investi 500.000 euros. La start-up est désormais incubée au Lux Future Lab.

Adapti Adapti propose de personnaliser les sites d’e-commerce en fonction du profil du visiteur, avec un outil simple et utilisable par tout type d’entreprises.

L

’ idée de cette entreprise a germé pour

un besoin personnel, celui de son fondateur. Antoine Granjon doit alors rendre un projet professionnel pour valider son master de communication et développement à Sup de Pub. Le but était de disrupter le marché des outils marketing. Selon lui, ces outils sont « soit très coûteux, soit très techniques. Il fallait une solution simple, utilisable par n’importe qui ». Le subterfuge viendra du recours à des algorithmes qui suivraient la navigation du visiteur sur leurs sites clients. Ceux-ci permettent de déterminer si le visiteur est un homme ou une femme, s’il a des enfants, s’il préfère les chemises ou les t-shirts, puis de personnaliser le contenu du site et de recommander des produits particuliers. La start-up Adapti voyait le jour, lancée en juin 2016. « L’idée est de fournir aux sites internet un outil qui leur permet de se personnaliser en fonction du visiteur, explique le fondateur d’Adapti, Antoine Granjon. Le site peut ainsi 70 —

UN MOT DU JURY

« Le besoin de personnalisation d’expérience est réel, et l’approche d’Adapti répond parfaitement aux besoins actuels des entreprises. » Pierre-Olivier Rotheval head of marketing & innovation, Bil

À la recherche d’ingénieurs « Être au Luxembourg nous donne un certain nombre d’avantages, notamment d’avoir une équipe polyglotte. Cela permet aussi de gagner en visibilité : il est plus facile d’aller au contact des premiers clients, et on est plus crédible pour aller vers d’autres marchés, détaille Antoine Granjon. Et puis, il s’agit d’un très bon marché test. » Mais les ingénieurs, rares dans le pays et difficiles à faire venir, sont compliqués à recruter. Désormais, Adapti compte 105 millions de profils utilisateurs, 11,5 millions de produits vendus grâce aux recommandations de la start-up et 5.000 requêtes à la seconde, traitées par ses serveurs. Quant au développement de l’outil, il s’agit de le rendre « toujours plus simple », pour permettre sa démocratisation auprès de tout type d’entreprises, même de P.P. taille très réduite.

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

ANote Music ANote Music, qui permet d’acheter des parts de chansons, était attendue pour 2019. Elle sera lancée au premier trimestre 2020. Matteo Cernuschi n’a pas perdu son temps pour autant.

A

Note Music n’est pas une fintech, mais elle en emprunte les problématiques. Comme ces banques qui attendent qu’une de leurs concurrentes embrasse une technologie pour en faire autant, les artistes sont sensibles à l’effet de mode. Face à une technologie qui mélange blockchain et monétisation de leurs royalties – un marché à 27 milliards d’euros –, même les Américains sont encore prudents. Le quart d’heure qu’un des cofondateurs de la start-up, Matteo Cernuschi, a passé fin octobre avec Mathew Knowles, le père et ex-manager de Beyoncé et d’autres stars de la musique et qui dirige le label Music World Entertainment, en marge de leur victoire du concours à Bilbao, vaut son pesant d’or. À l’issue de leur conversation, les Luxembourgeois sont repartis avec sa carte de visite, un trésor dans le monde de la musique, après lui avoir fait la promesse de le tenir au courant de l’évolution du projet.

UN MOT DU JURY

« Inventer une nouvelle asset class est, en tant que tel, une idée extrêmement brillante, et l’approche est très solide. » Pierre-Olivier Rotheval head of marketing & innovation, Bil

dités pour lancer de nouveaux projets. « Nous permettons à n’importe qui d’acheter des parts de chansons, résume le CEO d’ANote Music. L’industrie musicale est un marché très fragmenté, où l’on retrouve des artistes, des impresarios, des labels… » L’achat de royalties pour une chanson est toutefois différent de l’acquisition des droits. Il permet d’avoir un retour sur investissement en cas de succès, mais pas d’écouter ou de diffuser la chanson. Le marché est en bouleversement complet. « Le streaming a considérablement changé nos habitudes de consommation. En Europe, le digital représente plus de 43 % des revenus relatifs au secteur de la musique. Ces nouvelles habitudes détruisent les précédentes, avec une diminution constante des ventes d’albums physiques, mais aussi une baisse du téléchargement, qui perd 21 %. Le piratage suit cette tendance, et diminue, lui aussi. Les auditeurs veulent écouter ce qu’ils veulent, où ils veulent, et de la manière dont ils le souhaitent. Le digital est le meilleur canal pour ça », explique-t-il. Prix Luxinnovation du concours de pitchs de l’ICT Spring, retenue pour le programme Fit4Start et pour la délégation luxembourgeoise au CES de Las Vegas, la start-up participera aussi à une mission économique du gouvernement espagnol à Mexico, Bogota et Madrid, en mai, juin et octobre prochains. « C’est super, parce que ça nous permet de soigner notre réseau ! », se félicite le jeune entrepreneur de 27 ans. T. L.

Un marché en plein bouleversement

Le nerf de la guerre est là, dans la capacité à convaincre des propriétaires de catalogue musical que leur plate-forme, qui devrait être lancée au premier trimestre 2020, après avoir été annoncée pour février dernier, va leur permettre de profiter directement de liquiCRÉATION

Juillet 2018 LOCALISATION

Technoport, Esch-Belval CAPITAL SOCIAL

9.999 euros

FONDATEURS

Matteo Cernuschi, Marzio Flavio Schena et Grégoire Mathonet LEVÉE DE FONDS

460.000 euros

CHIFFRE D’AFFAIRES

Non communiqué EMPLOYÉS

4

OBJECTIF DE CROISSANCE

Lancer la plate-forme au 1er trimestre 2020 72 —

­ — Janvier 2020

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CRÉATION

2014 à Paris, et août 2019 pour Lingua Custodia Luxembourg LOCALISATION

House of Startups CAPITAL SOCIAL

12.000 euros au Luxembourg FONDATEURS

Olivier Debeugny, Stéphanie Mogenot (pour la filiale) LEVÉE DE FONDS

1,4 million d’euros (1,1 million cette année) CHIFFRE D’AFFAIRES

1 million d’euros EMPLOYÉS

17

OBJECTIF DE CROISSANCE

Développer et structurer la partie commerciale avant d’attaquer le marché asiatique d’ici deux ans

Lingua Custodia Après la levée de fonds et l’ouverture d’une filiale au Luxembourg, Lingua Custodia, la start-up d’Olivier Debeugny, a ouvert un nouveau front – l’assurance – et rêve d’Asie.

H

uit ans après ses premiers travaux de recherche et cinq ans après le lancement de son premier moteur, Lingua Custodia est partie à la conquête du monde… depuis l’Europe. Avec une cinquantaine de clients bancaires et financiers, la start-up d’Olivier Debeugny a fini par se poser vraiment au Luxembourg début octobre. Sa filiale consacrée au développement commercial, hébergée à la Lhoft, est pilotée par Frédéric Moioli, jusque-là responsable des grands comptes du secteur financier chez GFI Informatique. Polyglotte évidemment (français, anglais, italien), puisque la start-up est spécialisée dans trois types de services : des moteurs de traduction automatique spécialisés par type de document (prospectus de fonds, rapports annuels, analyses financières) ; des moteurs de traduction automatique sur mesure permettant d’apprendre le vocabulaire spécifique employé par une institution financière et de personnaliser ses traductions ; et un service original combinant traduction

74 —

UN MOT DU JURY

« Automatiser certaines étapes de traduction tout en respectant la sémantique qui va avec la spécificité de chaque entreprise répond à un besoin évident. » Pierre-Olivier Rotheval head of marketing & innovation, Bil

automatique et postédition humaine pour des traductions finalisées, prêtes à l’emploi. Soit une centaine de moteurs spécialisés, disponibles en neuf langues (français, anglais, allemand, espagnol, italien, néerlandais, portugais et, plus récemment, chinois et japonais). « Jusque-là, vous aviez le choix de faire appel à une société de traduction. Pour un document de 150 pages, c’était quatre jours avant de récupérer le document pour vérifier qu’il était conforme à vos exigences. Nous sommes 15 fois moins chers, et vous récupérez votre traduction tout de suite ! », disait, en avril, celui qui avait terminé deuxième des FinTech Awards organisés par KPMG et la Lhoft en 2018. Les professionnels de la finance peuvent passer jusqu’à 15 % de leur temps à traduire eux-mêmes des textes trop techniques ou trop urgents pour être externalisés. Un marché estimé à un milliard d’euros. En juillet, elle annonce une nouvelle levée de fonds, 1,1 million d’euros, soit 2,4 millions d’euros depuis 2011 et « une étape déterminante dans le développement de Lingua Custodia, explique le fondateur de la start-up. Elle valide la qualité de notre recherche, ainsi que le niveau technologique et la robustesse de nos fondamentaux, socles sur lesquels nous allons pouvoir établir notre position en Europe avant de nous tourner vers le marché asiatique dans les deux prochaines années. » Outre son département commercial, cela lui permet d’offrir de nouveaux outils, logo, charte graphique et site web, à ses équipes. Fin octobre, Lingua Custodia annonce avoir développé son premier moteur de traduction automatique spécialisé en assurance avec le groupe Foyer. Toujours en pleine effervescence. T. L.

­ — Janvier 2020

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Rafinex

CRÉATION

14 février 2019 LOCALISATION

Coup de cœur du jury

Luxembourg-City Incubator

Grâce à ses algorithmes, Rafinex optimise les matériaux et les formes d’un objet pour l’industrie. L’automobile et l’aérospatiale sont visées.

CAPITAL SOCIAL

12.000 euros

FONDATEURS

André Wilmes, Johannes Neumann et Abeed Visram ACTIONNAIRES

André Wilmes, Johannes Neumann et Abeed Visram LEVÉE DE FONDS

Aucune

CHIFFRE D’AFFAIRES

Non communiqué EMPLOYÉS

3

industriels. « Les ingénieurs ont la possibilité de choisir une forme optimale, ce qui a pour conséquence des produits plus légers et à coût réduit », explique André Wilmes.

P

révenir les erreurs au moment du design d’un produit et éviter de coûteuses modifications au moment de son développement : voilà la promesse de la start-up Rafinex, créée le 14 février 2019 par trois jeunes passionnés d’ingénierie et de mathématiques avancées, Johannes Neumann, Abeed Visram et André Wilmes. Leur méthode pour affiner le design, les matériaux et les formes d’un objet dans l’industrie passe par des simulations physiques et des analyses statistiques sur des ordinateurs haute performance, à l’aide d’algorithmes d’optimisation élaborés par leurs soins. Des solutions qui sont destinées à des grandes marques de l’industrie automobile et à des grands noms de l’aérospatiale, ou encore à des acteurs des secteurs du biomédical (pour optimiser des implants personnalisés), du commerce électronique ainsi qu’à des robots 76 —

UN MOT DU JURY

« Dans un domaine pointu, le pitch était très pertinent et clair, et les preuves de gain de temps et d’économie de la solution étaient impressionnantes. » Pierre-Olivier Rotheval head of marketing & innovation, Bil

Des postdoctorants accueillis Spin-out scientifique du Weierstrass Institute à Berlin à ses prémices, Rafinex est ensuite passée par le programme Fit 4 Start de Luxinnovation. Elle est aujourd’hui hébergée au Luxembourg-City Incubator et est accréditée comme centre de recherche privé au Luxembourg, ce qui lui permettra d’accueillir des postdoctorants dès janvier 2020. Toujours à trois salariés fixes pour le moment, l’entreprise a embauché jusqu’à cinq personnes en freelance cet été. Mais trois autres salariés fixes sont d’ores et déjà recrutés et commenceront dès le début de l’année 2020. Même si elle a des succursales au RoyaumeUni et en Allemagne, Rafinex compte beaucoup sur son Luxembourg natal et son environnement d’affaires. « Le pays offre un vrai support aux start-up, et il existe une grande facilité d’opérer, légalement, fiscalement et au niveau administratif, ajoute André Wilmes. Il y a aussi de nombreux incubateurs, une université et un accès à des villes comme Londres ou Berlin. Et, bien sûr, il y a l’aspect multilingue. » Pour créer, Rafinex s’est émancipée de toute forme d’inspiration. « On avait envie de créer un nouveau type d’entreprise pour notre génération, il n’y en a pas une que nous avions envie de copier, explique-t-il. High quality, mental challenges, hardwork, adequate money, mais aussi worklife balance, c’est ce que nous cherchons. » La suite devrait s’écrire à raison de deux algorithmes par an. « Mais cela dépendra de la demande de la clientèle. Nous devons être pragmatiques », note André Wilmes. Profitable dès la première année, la start-up a pour objectif d’atteindre en 2020 un chiffre d’affaires d’un million d’euros. P.P.

­ — Janvier 2020

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

Asets-Lux

chimie, de l’énergie, du ciment, de la pétrochimie, de la raffinerie et des installations industrielles, avec un focus sur la conception d’acier de charpente pour les secteurs du pétrole et du gaz, de la pétrochimie et de l’énergie. Bénéficiant d’InnovFin, un programme lancé par la Banque européenne d’investissement, incubé au sein du Technoport, AsetsLux a une petite équipe en Europe ainsi que 12 employés en Inde.

Asets-Lux veut, grâce à sa technologie, optimiser et réduire le temps des cycles d’ingénierie dans l’industrie.

S

implifier et automatiser autant que possible la conception technique et le processus de développement. C’est ce que propose la start-up Asets-Lux, créée au Luxembourg en octobre 2017 par l’actuelle CEO, Ashwini Oke, qui est entourée de deux collaborateurs techniques, Borek Patzak et Bernhard Peters, et d’un conseiller stratégique, Ajay Nagpal. Sur la base de leurs propres connaissances, des technologies et de l’innovation, Asets-Lux propose une plate-forme intégrée en ligne pour rendre les processus de production plus efficaces et aider les ingénieurs à réduire la durée du cycle d’ingénierie dans le domaine de l’industrie. « Cela permet une réduction de la phase d’ingénierie de 70 %, assure la CEO d’Asets-Lux, Ashwini Oke. Le rôle traditionnel de l’ingénieur évolue et l’éloigne de ses méthodes traditionnelles de travail. Les nouvelles technologies peuvent l’aider à s’adapter à ces nouveaux usages. » Avec l’intention de disrupter le secteur de l’ingénierie, Asets-Lux vise les marchés de la

Un état d’esprit à faire évoluer

UN MOT DU JURY

« Cette solution, qui permet de résoudre clés en main des problèmes qui d’habitude nécessitent énormément de coût, d’effort et de temps, est très pertinente. » Pierre-Olivier Rotheval Head of Marketing & Innovation, Bil

La R&D reste une priorité pour la suite. « Nos collaborations avec l’Université technique de la République tchèque ainsi qu’avec les départements R&D de l’Université du Luxembourg nous donnent de meilleures chances d’obtenir des bourses R&D locales ou même européennes », se réjouit Ashwini Oke. Tout comme elle se félicite de bénéficier de l’environnement luxembourgeois, « un écosystème stimulant pour les start-up, central en Europe du point de vue géographique et polyglotte ». Une des difficultés rencontrées est de parvenir à modifier l’état d’esprit des professionnels de l’industrie, qui reste très conventionnel. « Ce marché est accoutumé à suivre une certaine voie, qui fonctionne, mais qui n’est peut-être pas la plus optimale », assure Ashwini Oke. Mais, avec de « la persévérance et une bonne stratégie » – ce qui fait la clé du succès pour une start-up selon sa créatrice –, l’année à venir pourra être décisive. « Nous avons une technologie bien identifiée et une feuille de route avec six produits pour l’année prochaine, se projette la CEO. Mais nous attendons des fonds pour pouvoir aller plus vite sur le marché tout en développant notre produit. » P. P.

CRÉATION

2 octobre 2017 LOCALISATION

18, Om Flouer, Dalheim CAPITAL SOCIAL

12.000 euros FONDATEUR

Ashwini Oke

ACTIONNAIRE

Ashwini Oke

LEVÉE DE FONDS

Non communiqué CHIFFRE D’AFFAIRES

Non communiqué EMPLOYÉS

13 78 —

­ — Janvier 2020

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POUR QU’ILS SE DÉBROUILLENT DEMAIN, SOUTENEZ-LES AUJOURD’HUI ! Nous engageons des actions ambitieuses et concrètes en Afrique afin d’aider des familles à développer leurs activités agricoles de manière durable. Nos bénéficiaires sont des personnes motivées et prêtes à se débrouiller. Elles ont juste besoin d’un coup de pouce financier pour mener leurs projets à bien.

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CRÉATION

2019 (en cours) LOCALISATION

Thi’Pi, Thionville (FR) CAPITAL SOCIAL

70.000 euros

FONDATEURS

Razek Akir, Frédérique Dolphen LEVÉE DE FONDS

Aucune

CHIFFRE D’AFFAIRES

Pas encore lancé EMPLOYÉS

0

OBJECTIF DE CROISSANCE

Convaincre 10 à 15 crèches en mars

Aqoona Tout se bouscule pour Aqoona : nouveaux clients, CES à Las Vegas, finale des Start-up Stories. Son CEO n’a qu’une envie, retourner au code pour améliorer une technologie qui réconcilie les parents avec la culpabilité inhérente à une vie active.

R

azek Akir est un papa poule de trois enfants en bas âge qu’il confiait à une crèche. Qui comprend, un jour, qu’au milieu des parents qui viennent récupérer leur progéniture en même temps, il est difficile d’obtenir des informations sur ses enfants. A-t-il bien mangé ? Bien fait la sieste ? Est-il malade ? Montre-t-il des signes de développement correct ? Se plaint-il de quelque chose ? À l’heure du digital, le papa devient entrepreneur pour proposer un carnet de liaison digital à un personnel d’encadrement aux petits soins… sur des cahiers. Au lieu de s’adresser à l’Éducation nationale, aux rectorats ou même aux écoles, endroits souvent difficiles d’accès pour un entrepreneur, M. Akir se tourne directement vers les crèches et les structures de la petite enfance. Aqoona est une plate-forme qui s’installe sur une tablette et qui permet aux éducateurs 80 —

UN MOT DU JURY

« Vu l’explosion de l’offre de crèches publiques et privées sur le marché domestique luxembourgeois, l’entreprise va avoir l’opportunité de se développer. » Pierre-Olivier Rotheval head of marketing & innovation, Bil

et aux parents de communiquer au sujet de l’enfant. Un petit voyant passe au vert quand l’enfant est amené à la crèche, un autre prendra la même couleur en fin de journée quand le parent le récupérera. La cantine et la sieste sont aussi « consignées », et des annotations permettent de savoir si l’enfant était fatigué en arrivant, s’il est grippé, ou si tout s’est bien passé. La tablette est louée par Aqoona. Dans une phase de test en situation réelle, une poignée de structures lui font remonter leur feed-back. Ces retours d’expérience sont directement intégrés par la petite équipe. D’autres débouchés déjà identifiés Le projet n’a pas tardé à être repéré. Intégré dans l’incubateur de Thionville dans le cadre de Lorntech, la déclinaison régionale de la French Tech, Aqoona est sélectionnée au sein de la délégation luxembourgeoise en route pour le Consumer Electronics Show, est repérée par les organisateurs de la Startuppers Night de la Banque internationale à Luxem­ bourg au Technoport et se qualifie pour la finale de la première édition des Start-up Stories, lors d’une session en Lorraine. La notoriété a « compliqué » la tâche, confie le CEO avec humour entre deux portes. « Il faut avoir une confiance absolue en soi et en son projet, rester déterminé quoiqu’il arrive et être polyvalent ! Ma règle d’or est de ne jamais commettre la même erreur deux fois », assure-t-il. Car le codeur est aussi l’ambassadeur de son projet, le responsable commercial ou administratif. Pas de quoi le décourager, au contraire. Surtout qu’Aqoona a d’autres potentiels : pourquoi ne pas imaginer un jour que la plate-forme soit utilisée dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ou dans les clubs de vacances, où la problématique est quasiment identique ? T.L.

­ — Janvier 2020

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

Retour sur les pitchs 2

Start-up Stories : Kick off 1

31.01.2019 Den Atelier

DATE LIEU

1. Oussama Ammar, fondateur

de l’incubateur The Family, a lancé cette première édition des Start-up Stories lors d’un événement organisé le 31 janvier à l’Atelier.

4

Start-up Stories : Round 1

20.03.2019 House of Startups

DATE LIEU

2. La start-up Tillit, représentée

par Kim Bliksas, qui a pour objectif d’accompagner les entreprises dans leur développement commercial.

Start-up Stories : Round 2

12.06.2019 Knokke out

DATE LIEU

3. Annunziata Favasuli, res­

3

5

ponsable Marketing et Commu­ nica­tion chez UFT, a présenté, l’activité de la start-up, qui propose un service de transport public à la demande.

Start-up Stories : Round 3

17.09.2019 House of Startups

DATE PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne), Arthur Ranzy, DR

LIEU

4. Photo de famille des start-up qui ont pitché lors du troisième round à la House of Startups avec les membres du jury.

Start-up Stories : Round 4

13.11.2019 The Office

DATE LIEU

5. L’un des cofondateurs de la start-up Arspectra – spécialisée dans la réalité augmentée à destination du domaine médical – Cédric Spaas. 7

6

Start-up Stories : Round 5

21.11.2019 Le 112

DATE LIEU

6. Photo de famille des start-up qui ont participé au cinquième round des Start-up Stories au 112 à Terville, en France, avec les membres du jury.

Start-up Stories : Spécial Web Summit

05.11.2019 Locaux de Vodafone

DATE LIEU

7. Sérgio Alves, head of product

development au sein de Beamian, a présenté la start-up spécialisée dans l’aide à l’organisation d’événements grâce aux data.

Janvier 2020 —

­ — 81

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

La couverture de septembre 2016 de Paperjam, avec le cofondateur de Talkwalker, Thibaut Britz.

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Output Renditions

Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

LES START-UP À SUIVRE…

AUTEUR

Thierry Raizer

PHOTOGRAPHE

Jan Hanrion (Maison Moderne)

2009

Que sont-elles devenues ?

Talkwaker Robert Glaesener, CEO

2019

«  L’intelligence artificielle est essentielle dans ce que nous faisons » En septembre 2016, Paperjam mettait en lumière 50 start-up « made in Luxembourg » à suivre, dont Talkwalker. Cofondée par Thibaut Britz et Christophe Folschette en 2009, la société spécialisée dans la veille de réputation sur les réseaux sociaux fait figure de success-story. Dix ans et plusieurs bureaux à l’étranger plus tard, l’aventure se poursuit avec plus de 300 employés. Quelles sont les prochaines étapes de cette désormais « ex-start-up » ?

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L

es données sont-elles au cœur de votre activité ? Comment parvenir à gérer une masse exponentielle au service de vos clients ?

Au-delà du volume de data qui entre dans nos outils, c’est l’image analytique que nous allons en tirer et que nous fournissons à nos clients qui est importante. Nous ne travaillons pas au service de business analysts mais bien de marketers, de spécialistes des relations publiques, des market researchers qui ne sont pas nécessairement des data scientists. Ils fondent leur analyse sur base des résultats que nous leur fournissons via le Talkwalker. C’est à nous de gérer la masse. Notre ambition est de proposer un outil facile à utiliser pour le client, mais en même temps très puissant.

Qu’implique la croissance exponentielle de la masse de données en interne ?

Cela implique des investissements en capacité de stockage et d’analyse, mais surtout en intelligence artificielle, que nous exploitons depuis 2015. Nous avons commencé avec des outils statistiques pour réaliser aujourd’hui une grande partie de notre analyse sur l’intelligence artificielle. Je pense à l’analyse de tonalité, à la traduction puisque nous couvrons 92 langues en traduction profonde, à la compilation en fonction de sujets… L’intelligence artificielle est donc essentielle dans ce que nous faisons.

Doit-on démystifier cette notion d’intelligence artificielle ?

On en parle beaucoup, mais pour nous, cela signifie fournir de meilleures analyses, plus fines, plus rapides. Nous aurons besoin, à terme, de moins programmer des algorithmes statistiques, car ceux de ­l’intelligence artificielle sont plus efficaces. C’est un facteur de changement dans la qualité et la rapidité de nos analyses.

Peut-on, en tant que start-up, investir dans l’intelligence artificielle sans bénéficier de l’appui d’un actionnaire de poids ?

Nous avons toujours voulu nous développer de façon organique. Notre investisse-

84 —

PARCOURS

Une start-up qui n’en est plus une Retour sur les principales dates de Talkwalker, de sa naissance à son actualité récente : 2009 Création de la société 2014 13 mai : lancement d’Analytics 11 juin : lancement de la Free Social Search 2015 15 février : ouverture de nouveaux bureaux à New York 15 juillet : Talkwalker Alerts est intégrée dans HootSuite 2016 16 mars : lancement de la reconnaissance d’image 2017 14 février : ouverture des bureaux à San Francisco 16 mai : ouverture des bureaux à Francfort 2018 9 janvier : lancement des Talkwalker Alerts 11 janvier : Marlin Equity Partners prend une participation majoritaire 6 février : lancement de Quick Search 28 août : est désignée « Strong Performer » dans le Forrester Wave 18 septembre : lancement de l’AI Engine 15 novembre : ouverture de bureaux à Singapour 2019 Mai: ouverture d’un bureau à Paris 19 mars : pour son 10e anniversaire, Talkwalker ajoute la reconnaissance vidéo à ses solutions technologiques 26 septembre : inauguration de nouveaux bureaux à New York

Christophe Folschette

Thibaut Britz

compétitif. Pour nous, l’évolution du marché va vers une vue d’ensemble des conversations qui se passent à l’intérieur et en dehors des entreprises pour dégager la force des marques en termes de réputation puis la mesurer, la protéger et la promouvoir.

Avez-vous pris le pas sur des agences de communication dites traditionnelles avec vos outils ?

Nous sommes plutôt un éditeur de software et nous travaillons avec les grandes agences. Nous restons concentrés sur nos forces, à savoir l’analyse qui va permettre à nos clients de déployer leur stratégie et de la tester en direct via les mesures que fournissent nos outils. C’est finalement la démarche que les agences ont toujours empruntée, mais nous l’adaptons à l’environnement et aux nouvelles technologies pour les soutenir. Il restera cependant une part importante d’intuitif dans la création de communication.

Avec un déploiement de stratégies globales de la part de marques, tout en voulant toucher, pour certaines, des marchés en particulier…

Certaines marques conservent une approche très horizontale, mais nous travaillons aussi avec leurs équipes globales, qui implémentent notre outil localement pour mesurer leurs actions sur place.

Certaines marques arrivent-elles à se faire une place dans cet univers ?

Grâce aux réseaux sociaux, des marques peuvent se distinguer par leur pertinence, par leur originalité ou par leur transparence. Si vous disposez d’une bonne communauté de fans, d’un bon produit et d’une bonne stratégie sociale, vous pouvez avoir beaucoup de succès en marketing.

Vivons-nous dans le règne des influenceurs ?

ment dans l’intelligence artificielle est moins lié à l’arrivée de Marlin Equity Partners dans notre actionnariat. Marlin Equity Partners est arrivé en janvier 2018 pour nous soutenir dans notre expansion internationale. Les choix technologiques sont effectués en interne, par nos équipes d’ingénieurs, qui savent très bien quelles sont les tendances et comment utiliser la technologie et innover au service de nos clients. Quant aux start-up plus petites, le développement coûte toujours, mais il est possible de s’investir dans l’IA. La clé est de compter sur des investisseurs ou des clients pour disposer des moyens nécessaires pour évoluer technologiquement.

Le marché du software nécessite avant tout une certaine souplesse. Comment parvenez-vous à la maintenir ?

C’est un marché fascinant et à haut potentiel, qui évolue vite. C’est un environnement

Les marques ont besoin de ces influenceurs, qui sont un bon vecteur d’image, mais il y a aussi des influenceurs qui découvrent des marques.

Est-ce que l’ouverture de votre nouveau bureau à New York est le reflet de votre globalisation ?

Le marché américain a débuté en 2015 avec une petite antenne. Et grâce au bon retour du marché, nous avons ouvert un deuxième bureau à San Francisco, où nous comptons une dizaine de personnes. Le nouveau bureau à New York en compte quelque 70. La globalisation s’est vraiment marquée avec l’ouverture d’un bureau à Singapour il y a un an, ce qui nous permet de couvrir les principales zones géographiques du monde.

Quelles sont vos perspectives d’embauche pour accompagner votre croissance ?

Nous avons actuellement quelque 90 postes ouverts et, en 2020, nous allons encore embaucher une centaine de colla-

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

borateurs au Luxembourg, mais aussi dans nos autres localisations.

Dans quels profils ?

Il s’agit avant tout de profils techniques et aussi pour le service au client. Dans la vente également.

Avez-vous opté pour une organisation commerciale décentralisée ?

Nous effectuons de la vente au Luxembourg dans les pays où nous ne sommes pas présents, mais nous cherchons à vendre localement autant que possible. S’ajoute à cette organisation la localisation de toutes les fonctions finance, RH et développement de produits au Luxembourg.

On évoque souvent la difficulté, pour les chefs d’entreprise, à trouver les profils technologiques adéquats au Luxembourg. Vivez-vous aussi cette difficulté ?

« Nous avons actuellement quelque 90 postes ouverts et, en 2020, nous allons encore embaucher une centaine de collaborateurs au Luxembourg. » devons investir à l’échelle du pays dans l’éducation en faveur des filières technologiques, par exemple en ayant des classes d’informatique au lycée de façon systématique. Mais avant que des mesures aboutissent sur le long terme, nous devons repérer les talents et les accompagner au plus tôt à l’école, dès le début du lycée, en leur donnant accès au code. L’autre clé est l’attraction d’informaticiens à l’international. Le positionnement du Luxembourg devrait permettre à beaucoup de talents de venir ici.

Quelle sera la clé qui vous permettra de garder la longueur d’avance dans ce marché concurrentiel que vous décriviez ?

Cela restera de toujours bien connaître le marché et ses évolutions. Ensuite vient la bonne connaissance des clients et de leurs problématiques. J’ajoute aux éléments primordiaux une bonne organisation interne pour mettre en place des stratégies et, enfin, une certaine intuition et une créativité, tant dans la technologie que dans le marketing ou les ventes. Nous devons aussi continuer à expérimenter. Aux ÉtatsUnis, si dix business models existent, vous pouvez être sûr que dix entreprises vont essayer chacun d’entre eux… et peut-être qu’un seul marchera. Dans les nouveaux secteurs d’activité liés à l’innovation, mieux vaut avoir 5, 10, 20 entreprises qui prennent le marché différemment et essayent. Toutes ne vont pas réussir, mais cela peut marcher à grande échelle, comme le montrent les Gafa.

Cela reste un enjeu. Il faut en partie attirer les talents de l’extérieur. Nous recru- Et si l’aventure Talkwalker n’avait tons aussi beaucoup d’ingénieurs. Comme pas débuté ici… C’était possible ici, autant essayer ici. Nous nous avons un produit assez visible, nous parvenons à attirer les ingénieurs qui sommes la preuve que cela était possible s’identifient au produit. L’importance que et le temps reste assez propice pour créer nous donnons à l’innovation est également des entreprises et des start-up au Luxemun atout pour les attirer. Cela dit, nous bourg. La compétence technique est présente et le marché local peut vous servir de laboratoire et de premier retour d’expérience avant que vous alliez rapidement à l’étranger. Ce qui veut dire que votre produit doit pouvoir se mesurer à d’autres dans L’Europe a-t-elle perdu la bataille WEB ET RÉSEAUX SOCIAUX des marchés plus grands. Et si cela marche, technologique face aux autres il est important de pouvoir aller aux États- grands blocs ? 8 tendances à Unis, qui continuent d’être le plus grand Les blocs puissants sont en effet les Étatssurveiller en 2020 Unis et la Chine, d’où les grandes entremarché au monde. Talkwalker et la société américaine éditrice de Ne doit-on pas craindre un trop grand prises sont originaires. L’Europe a un logiciels à destination des professionnels du « choc culturel » avec les États-Unis ? certain retard, qui est dû en partie à la marketing, HubSpot, ont récolté les prévisions Il faut tout simplement s’adapter à la structure des marchés, intrinsèquement pour 2020 de plus de 50 experts en culture américaine. La priorité doit rester plus petits. Nous avons de bons entrepreFrance et à travers le monde pour compiler les huit tendances à venir l’an prochain pour de comprendre, mais si le produit que l’on neurs, mais le marché est plus petit et le web et les réseaux sociaux. Et ce dans trois propose correspond au marché et si on l’accès au capital était moins évident. grandes catégories. dispose d’un avantage compétitif dans ce Mais cela change. marché – d’où notre volonté d’avoir une La première bataille n’a pas été à notre La prochaine génération filiale américaine qui est américaine, avec avantage, mais dans la technologie, il y a des réseaux sociaux des managers locaux. des batailles qui se refont tout le temps, c’est 1. TikTok fera partie de votre stratégie Ce succès international vous surprend-il un mouvement constant. Le marché euromarketing. ou reflète-t-il une stratégie clairement péen peut pourtant être considéré comme 2. Le bien-être sur les médias sociaux sera un facteur essentiel de l’engagement définie ? un marché en tant que tel. Quant à l’accès des consommateurs. Une stratégie n’est jamais un fil droit. Il faut au capital, nous comptons une génération 3. Vous tirerez parti de la puissance tout d’abord que le marché soit porteur, d’entrepreneurs qui ont déjà monté leurs de la confidentialité des données que la technologie soit au point, que le proentreprises, pour certains avec beaucoup et des fake news. duit fasse du sens, que l’on sache ce qui se de succès, et qui peuvent conseiller les nouLa prochaine génération de la technologie passe dans le marché. Nous n’étions pas veaux entrepreneurs. Aux start-up de pro4. La réalité augmentée et la réalité virtuelle fiter en quelque sorte de cette « infra­structure les premiers sur le marché en 2010. Mais seront utilisées efficacement dans nous avons appris comment naviguer sur humaine » pour tantôt se financer, tantôt votre marketing. la vague du besoin, de la part d’entreprises, apprendre via le retour d’expérience de ces 5. Vous utiliserez l’intelligence artificielle de comprendre les conversations qui les entrepreneurs. et vous adorerez ça ! concernent sur le web et les réseaux Quels sont vos projets pour 2020 ? La prochaine génération sociaux pour prendre les vagues suivantes. Un grand chantier est de pouvoir soutenir du marketing Au début de l’aventure, on ne savait pas la croissance. Nous allons continuer à déve6. Vous n’obtiendrez l’engagement de la génération Z que si vous modifiez votre stratégie. lopper notre intelligence artificielle de exactement où on serait dans 10 ans. Le 7. Vous vous tournerez vers les microcap était fixé, mais nous avons dû prendre façon très poussée, nous voulons aussi influenceurs pour réussir. des bifurcations qui n’étaient pas forcédévelopper le marché asiatique de façon 8. Vous investirez dans le contenu généré par les utilisateurs. ment attendues. importante. Janvier 2020 —

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LES START-UP À SUIVRE…

AUTEUR

Thierry Raizer

PHOTOGRAPHE

Jan Hanrion (Maison Moderne)

2014

que sont-elles devenues ?

Job Today Polina Frolova-Montano, cofondatrice et head of PR

2019

«  L’important est de rester aligné sur votre promesse » Dans le dossier spécial consacré aux 50 start-up « made in Luxem­bourg » de novembre 2018, les experts réunis par Paperjam avaient repéré une pépite active dans le marché des ressources humaines : Job Today. L’agence d’intérim de nouvelle génération cofondée par Polina Frolova-Montano et Eugene Mizin poursuit son chemin avec des efforts sur l’amélioration du produit et un travail de fond sur la promesse : trouver un emploi en 24 heures. Elle a déjà conquis l’Espagne et le Royaume-Uni.

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Polina FrolovaMontano et Eugene Mizin en couverture de Paperjam, il y a un an.

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V

ous avez toujours placé la notion de « valeur » au cœur de votre approche. Que signifie-t-elle ?

Aucune entreprise n’a de sens si elle n’apporte pas de la valeur. Lorsque je pense à notre activité, chaque minute, chaque jour, il y a un nouvel emploi qui est publié sur notre plate-forme. Autrement dit, chaque minute, nous facilitons un recrutement pour au moins une entreprise et donc un candidat. Une entreprise que je ne connais pas personnellement, mais qui a entendu parler de nous et qui décide d’utiliser nos services. Aider des personnes à trouver un emploi et donc leur place dans la société d’une part et faciliter la vie des entreprises d’autre part, c’est cela que j’entends par donner de la valeur dans notre cas.

Les changements technologiques concernent tous les métiers et tous les secteurs. Comment vont-ils toucher votre public cible, les cols bleus ?

Il fait peu de doute que les cols bleus vont aussi être concernés par les changements technologiques dans les secteurs qui les emploient, avec l’émergence de l’automatisation par exemple. Mais il y aura aussi, dans le même temps, l’apparition de nouveaux emplois qui seront générés par ou grâce à la technologie. Qu’il s’agisse des entreprises, du gouvernement, des partenaires sociaux et de la société dans son ensemble, chacun doit prendre ses responsabilités pour s’assurer que personne ne se sente exclu par ce changement. Il sera primordial dans les années à venir de s’assurer que tout le monde dispose des outils et des formations nécessaires pour s’adapter au changement. C’est un effort collectif. Or les outils pour s’adapter et donc se former ou acquérir de nouvelles compétences existent aussi grâce à la

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techno­logie. C’est la raison pour laquelle je suis persuadée que l’éducation sera un chantier majeur.

L’éducation pourrait représenter une nouvelle voie pour Job Today ?

Je suis véritablement passionnée par cette question, tout d’abord comme citoyenne, puis comme maman et en tant qu’entrepreneuse. Mais je reste avant tout concentrée sur les développements de Job Today.

Jusqu’où pourrait aller l’impact de la technologie dans nos sociétés ?

Imaginez un monde dans lequel la technologie permettrait de produire la richesse mondiale. Imaginez un monde dans lequel les humains ne devraient plus réaliser un travail qu’ils n’aiment pas et qu’ils peuvent utiliser leur temps et leur énergie pour des choses qui nécessitent de l’interaction humaine, de la créativité. Quel serait alors le système de valeur de cette nouvelle société ? L’éducation ? Redonner à la société ? Le champ des possibles peut s’avérer très vaste.

Voyez-vous arriver de nouveaux profils sur votre plate-forme, qui était à son origine tournée vers les métiers de la restauration et de l’hospitalité ?

La force de notre marque nous ouvre les portes vers de nouveaux secteurs. L’hospitalité était en effet le secteur avec lequel nous avons débuté, mais nous voyons arriver des offres emplois pour d’autres types de profils, comme des designers, des métiers de la vente, dans la logistique… ce qui fait du sens dans la mesure où nous vivons dans un monde où les clients ont des attentes de plus en plus élevées vis-à-vis des plates-formes

MANAGEMENT

Un duo aux commandes Polina Frolova-Montano et Eugene Mizin, tous deux originaires de Saint-Pétersbourg, ont opéré une reconversion dans leur carrière pour se lancer en 2014 dans le grand bain de l’entrepreneuriat avec Job Today. La première dirigeait huit stations-service dans le sud et l’est du Luxembourg, le se­-cond travaillait de son côté pour la société de capitalrisque Mangrove Capital Partners, qui les a soutenus et aidés financièrement. Polina Frovola-Montano

Eugene Mizin

LEÇONS D’ENTREPRENEURIAT

« Si vous n’avez pas de client, vous n’avez pas de business » Polina Montano était l’invitée du Paperjam Club durant la soirée 10×6 Entrepreneurship organisée le 23 octobre dernier. Parmi les « leçons apprises » et partagées sur scène, la jeune chef d’entreprise insiste sur les besoins et préoccupations du client qui doivent être considérés avant tout développement de produit. « Si vous n’avez pas de client, vous n’avez pas de business, vous avez un hobby, au mieux. »

d’emploi. Tant les candidats que les employeurs veulent une réponse appropriée, plus rapide et dans un environnement simple, sécurisé, tout en utilisant un outil personnalisé. Notre industrie va se diriger en partie vers des outils de recrutement ultra spécialisés sur les besoins d’un secteur particulier.

Travaillez-vous à l’élaboration de solutions dédiées à certains secteurs spécifiques ?

Notre spécificité en ce moment reste l’immédiateté des contacts entre candidat et employeur par la communication, c’est notre niche. L’augmentation du trafic sur notre plate-forme depuis trois ans est essentiellement organique, ce qui est un signal très prometteur. Cette croissance organique provient en partie de la performance du produit et du retour d’expérience qu’ont les utilisateurs et, plus généralement, de la force de la marque. Si le message que vous diffusez sur le marché rencontre votre public, si vous le diffusez de manière consistante sur plusieurs canaux en considérant vos efforts comme un marathon et non un sprint, vous pouvez capitaliser sur cette marque qui sera un multiplicateur des efforts marketing. Construire une marque vous aide à conserver des clients et à les fidéliser, à rester en tête des solutions prisées par les clients. Ça n’a pas de prix. L’important est donc de rester aligné sur votre promesse.

Quelles sont les évolutions de vos produits ?

La première des nouvelles fonctionnalités permet d’appeler les candidats en direct de l’application. Nous proposions déjà de chatter avec eux. Une autre permet d’ajouter des fonctions favorites, et la dernière, très importante pour les employeurs,

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« Il sera primordial, dans les années à venir, de s’assurer que tout le monde dispose des outils et des formations nécessaires pour s’adapter au changement. » donne la possibilité aux candidats de suivre les entreprises qu’ils aiment et de savoir quand elles vont poster des offres d’emploi. En tant qu’entreprise, vous pouvez ainsi vous constituer un « pool » de « followers » qui sont des candidats passifs potentiellement intéressés par un emploi chez vous. Très utilisée par les cols blancs, moins du côté des cols bleus, la fonctionnalité que nous avons développée se base sur des questions qui sont posées à l’utilisateur sur son expérience, ses compétences… les réponses permettent de générer un CV qui constitue aussi en quelque sorte une première identité digitale, sachant que 70 % de notre audience est âgée entre 18 et 35 ans, ce qui est assez unique.

D’où proviennent vos revenus ?

connecter les personnes entre elles, mais surtout en travaillant sur la pertinence des connexions que notre technologie propose, à savoir les bons profils pour les postes ouverts.

Vous avez participé du 4 au 7 novembre dernier au Web Summit de Lisbonne. Que retirez-vous de cette expérience au sein d’un évé­ nement devenu incontournable pour la scène tech ?

C’était une conférence incroyable ! Principalement en raison des personnes que vous pouvez rencontrer sur place en l’espace de quelques jours. L’ensemble de l’écosystème des start-up est présent sur un seul événement. Tout le monde est accessible. Le seul challenge est de bien se préparer pour être concentré… l’événement est tellement grand et propose tellement de conférences et d’intervenants de qualité que vous pouvez vous perdre si vous ne l’avez pas anticipé.

Mes impressions suite au salon me laissent à penser qu’il s’agit du prochain domaine qui sera repensé à travers le prisme de la technologie.

Le salon vous a aussi incités à accélérer le rythme de votre propre activité ?

Absolument ! C’était ma troisième participation. Vous revenez fatigué, car le networking se poursuit aussi après la journée, mais l’événement vous apporte une grande charge d’énergie positive. Cela vous pousse à aller de l’avant. Vous vous sentez comme dans la Silicon Valley. J’aimerais vraiment qu’une telle initiative puisse voir le jour au Luxembourg.

Quelles sont les forces et les faiblesses de la scène technologique européenne, comparativement à la scène américaine ?

La partie n’est certainement pas finie pour l’Europe, qui dispose d’un certain nombre de « hubs » d’innovation, comme Berlin. Je pense aussi à Londres – qui ne sera bientôt plus en Europe –, ainsi qu’à Barcelone, Lisbonne… Avec la possibilité qu’ont beaucoup de personnes de travailler à distance et de toucher des clients de cette façon, des localisations comme Barcelone ou Madrid, qui offrent un cadre de travail attrayant, deviennent aussi des hubs technologiques. De nombreux pays peuvent désormais jouer la carte de l’environnement de travail agréable.

Ils proviennent des employeurs. Nous proposons un modèle « freemium » dans une version basique. Les employeurs doivent payer lorsqu’ils ont atteint la limite d’utilisation et souhaitent ajouter des fonctionnalités, sur base d’un abonnement mensuel Une immersion utile pour mesurer ou en fonction des offres d’emploi postées. la vitesse du changement ? Pendant trois jours, vous vivez littéralement Quid du Luxembourg dans ce contexte ? Je tiens à préciser que nous n’avons pas dans la planète tech. Chaque chose autour d’équipe commerciale ! Les utilisateurs qui Les efforts effectués par l’ensemble des de vous concerne la technologie, comment arrivent chez nous sont intéressés par la acteurs de l’écosystème ainsi que par les elle peut changer votre vie, comment elle réputation de la plate-forme et nos actions responsables politiques et institutionnels pourra dessiner notre futur. La technologie publicitaires. pour supporter l’innovation portent leurs va pénétrer chaque aspect de notre vie. On Le Brexit pourrait-il avoir fruits. Nous parvenons à attirer ici des des conséquences sur votre activité ne le verra peut-être pas encore au quotistart-up de pays voisins. Les initiatives au Royaume-Uni ? dien actuellement, mais cela va arriver. positives sont nombreuses et elles sont Chaque pan de l’économie va être plus ou Ça pourrait plutôt la booster, puisqu’en plus que jamais les bienvenues dans un moins « disrupté ». À notre niveau, nous nous période d’incertitude, de plus en plus de contexte concurrentiel dans lequel chaque penchons sur le futur du monde du travail, pays va vouloir soutenir l’innovation. personnes seront à la recherche d’une qui est en lien avec notre cœur de métier. Où se situe Job Today en matière certaine stabilité financière et d’un job de candidatures et d’offres d’emploi ? sécurisé. Comment se comporte votre Nos statistiques deviennent obsolètes très concurrence ? vite car nous grandissons très rapidement. Nous observons un mouvement mondial Ce qui est plutôt une bonne nouvelle ! Pour dans le marché des ressources humaines vous donner un ordre de grandeur datant LA GUERRE DES TALENTS et des solutions technologiques qui s’y de septembre dernier, nous comptions adressent. Ce qui se comprend, compte plus de sept millions d’utilisateurs sur la tenu des changements annoncés pour le plate-forme. Nous avons pris en charge futur du marché de l’emploi. Les sociétés plus de 200 millions de candidatures. du secteur qui se portent bien sont celles 700.000 entreprises utilisent nos services. C’est le nombre d’employés de Job Today, qui se consacrent à un besoin et y Avez-vous un conseil à donner qui a récemment pris ses quartiers avenue de la Liberté. La start-up se bat pour aux start-up ? répondent à la perfection. En ce qui nous attirer les meilleurs talents ou les concerne, nous sommes encore les leaders Vous devez avant tout avoir une idée claire capter sur le marché dans trois profils-clés : en termes de présence et d’utilisateurs, de qui sont vos clients et de la manière dont les ingénieurs, les product managers et les designers. mais nous devons continuer à innover pour vous pouvez leur apporter de la valeur.

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UN HIVER SOLI D Photographe

Jan Hanrion (Maison Moderne)

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DAIRE Au cœur de l’hiver, une chaîne de solidarité se met en place pour venir en aide aux démunis. Un toit pour la nuit. Un lieu pour échanger et se restaurer le jour. Reportage au cœur de la Wanteraktioun à Bonnevoie.

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Assistance 17.234 repas ont été servis au Foyer de jour en 2018. L’enregistrement des sans-abri se fait chaque jour. lls peuvent aussi recevoir des « bons de vestiaire » pour des vêtements en provenance des Vestiaires de la Croix-Rouge luxembourgeoise.

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Collaboration La Wanteraktioun est un programme à destination des sans-abri, mis en place par le ministère de la Famille et géré par la Croix-Rouge luxembourgeoise, en partenariat avec Caritas et Inter-Actions asbl. Cette dernière s’occupe de l’accueil et de l’enregistrement des bénéficiaires au Foyer de jour situé au Dernier sol à Bonnevoie, où a été réalisé ce reportage.

Bénéficiaires 27 % des bénéficiaires avaient plus de 45 ans en 2018, très largement des hommes (93 %).

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Jour et nuit En 2018, 1.316 personnes différentes ont été accueillies au Foyer de jour et 773 ont eu recours au Foyer de nuit du Findel, géré par Caritas.

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Encadrement Des activités ou services sont régulièrement organisés, qu’ils soient ludiques, administratifs (rédiger un CV) ou médicaux.

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Équipes Outre les professionnels chargés de l’encadrement et les permanents de la Croix-Rouge, des bénévoles aident à l’intendance et apportent aussi du lien social aux bénéficiaires au travers des con­versations qui se nouent sur place.

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Indispensables La Wanteraktioun dure jusqu’au 31 mars 2020. Des bénévoles sont constamment recherchés.

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ENVIES

ARGENT COMPTANT SANDRINE PINGEON

« Je me suis fait la promesse de profiter plus tard » La valeur des choses Votre premier salaire ? Dès que j’ai eu mon permis, j’ai travaillé en tant qu’étudiante dans un restaurant à Les Thons, en HauteSaône. Mes parents ne me donnaient pas beaucoup d’argent de poche. Il fallait travailler pour obtenir quelque chose. C’est également devenu votre devise ? J’essaie d’élever mes deux filles de la même manière. Les parents ont tendance à offrir aux enfants tout ce qu’ils demandent. Ce n’est pas un service qu’on leur rend. Rien de ne doit être « gratuit ». Comment avez-vous dépensé votre première paie ? Je me suis offert mon premier jean de marque. Ça a mis mon père en colère, il n’a jamais compris qu’on puisse dépenser autant d’argent pour un pantalon. Selon lui, pour la même somme, j’aurais pu en acheter quatre.

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BIO EXPRESS Née dans les Vosges, élevée par des parents agriculteurs, Sandrine Pingeon (43 ans) est jardinière-paysagiste de formation. Après avoir travaillé 13 ans au sein de la coopérative de production biologique Co-labor au Luxembourg, elle développe depuis 7 ans Les paniers de Sandrine à Schuttrange. Elle cultive plus de 300 variétés de légumes, qu’elle écoule dans la restauration et sous forme de paniers à ses abonnés.

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ENVIES

La quarantaine pétaradante Avez-vous des passions coûteuses ? J’ai récemment passé mon permis moto, j’avais envie de me faire vraiment plaisir. Je me suis offert une Indian, une belle américaine. Ça a été une grosse réflexion, mais je ne regrette absolu­ ment pas. Semer pour le futur Investir, ça vous tente ? Je n’ai pas pu épargner pendant très longtemps. Par contre, le fait d’avoir reçu un héritage de mes parents me fait réfléchir à bien le placer. J’ai aussi 50 hectares de terres agri­ coles dans les Vosges, où mes parents étaient agri­culteurs. Dans 20 ans, je pourrai les vendre. Or, j’ai vraiment envie de pro­ fiter de ma retraite. Vous la préparez ? J’y pense beaucoup. Mes parents ont repris l’activité agricole lorsque j’avais une dizaine d’années. Ils ne sont jamais partis en vacances ni en week-end. Ce n’était pas la vie que je m’étais promise. Je suis quand même tombée dedans. Parfois, j’en viens à regretter aussi ce manque de temps. Je me suis donc fait la promesse d’en profiter plus tard.

Un rêve irréalisable faute de moyens ? Je joue de temps en temps à l’EuroMillions. Si je ga­ gnais, j’investirais dans du matériel pour l’entreprise et je récompenserais mon équipe de sept personnes. Sans eux, je ne suis rien. J’ai aussi le projet d’investir dans des serres – il dépasse le million d’euros. La terre peut-elle rendre riche ? Ce n’est pas encore le cas, mais ça viendra. Il y a trois ans à peine, quand je deman­ dais un prêt, c’était l’enfer. Aujourd’hui, les choses sont un peu plus simples. Votre top 3 de vos produits les plus rentables ? La tomate, mais je n’ai pas encore les serres adéquates… La fleur comestible qui touche la restau­ration – au Luxem­bourg, c’est im­ portant. En trois, les herbes aromatiques.

Principe de précaution Avez-vous toujours été regardante sur la dépense ? Non, j’ai aussi connu des phases où j’ai eu envie de me faire plaisir. Mais cer­ taines étapes dans ma vie ont fait que j’ai acquis un comportement précaution­ neux, surtout par rapport à mes enfants et à l’entre­ prise. Cela dit, quand je parviens à dégager une petite cagnotte, je sais me faire plaisir aussi. Des choses pour lesquelles vous ne regardez pas à la dépense ? La bouffe ! [rire]. Pour ça, je n’hésite pas. Je suis plu­ tôt salé mais je ne mange pas beaucoup de viande. Donc quand j’ai envie d’un bon morceau de filet, je mets le prix. Et puis je pars aussi en va­cances loin une fois par an. J’ai eu la malchance de perdre mes parents assez jeune après les avoir entendus répéter toute leur vie qu’ils profite­ raient de leur retraite. Ils m’ont laissé un petit bagage. Grâce à cela, je peux partir sans mauvaise conscience.

Retrouvez l’intégralité de cette interview sur paperjam.lu

Janvier 2020 —

TEXTE Jean-Michel Lalieu PHOTO Edouard Olszewski

Certaines choses vous dérangent-elles en matière d’argent ? Quand j’entends, par exemple, des gens dire que se nourrir est devenu cher. Moi, je suis plutôt quelqu’un qui va craquer pour une bonne table. Je ne dis pas qu’il faut mettre tous les jours des produits de luxe dans son assiette, mais il faut parfois se laisser tenter pour les apprécier.

Rêve de terre

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COMPÉTENCES MARKETING

Réussir un plan marketing Le manque d’évaluation régulière des actions et de la communication entre les équipes de vente et de marketing est l’un des écueils au bon déroulement d’un plan marketing. La méthodologie « Funnel Planning » propose des solu­ tions pour y remédier.

I

maginez un entonnoir qui débouche sur les actions vers les clients. En maîtriser les différentes strates, c’est se donner autant de chances de réussir à capter les clients et, mieux, à les fidéliser. C’est en somme ce que propose la méthodologie « Funnel Planning », que Hugh Macfarlane a faite sienne. Ce professionnel du marketing basé en Australie affiche un CV comprenant des expériences sur cinq continents pour conseiller et former des professionnels du marketing en B2B. Au point de fonder sa société align.me et de déployer la méthode autour de cette image de l’entonnoir et ses strates. Un conseil prévaut : concevez le plan de façon dynamique. « Faire le plan une fois par an, c’est dépassé. Le plan doit vivre, on doit le revisiter tous les trois mois pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, en se concentrant sur les bonnes tactiques », déclare François Delvaux, associé de Minds & More, basé en région bruxelloise. Le consultant accompagne les sociétés en Belgique et au Luxembourg dans différents secteurs sur la base de cette méthodologie. Une des recommandations est de choisir les bonnes tactiques en fonction des cibles et de ne pas trop attendre d’une seule action. « Il ne faut pas concevoir les mêmes tactiques pour tout le monde, mais surtout décliner les tactiques et les connecter. Le ‘one shot’ ne fonctionne pas », ajoute François Delvaux. Autre élément important : le besoin de faire travailler les équipes de vente et de marketing ensemble autour d’une même vue du pipeline des actions pour éviter la déperdition des prospects ou des clients. « Les tactiques doivent être aussi adap­ tées selon qu’il s’agit d’un prospect ou d’un client existant. Il faut avant tout comprendre qui interagit et à quel 100 —

ADELINE POUN Marketing & PR manager, SnapSwap International « Cette méthode est un bon exemple des tactiques communes qu’il est possible de mettre en place au niveau des ventes et du marketing. La clé réside en effet dans la com­ munication entre les deux services. C’est quelque chose qui peut nous inspirer au sein de notre entreprise. Nous devons faire en sorte, au niveau du marketing, d’être toujours

moment et qui prend le relai entre les équipes sales et marketing. » Avec des ressources commerciales limitées par nature, la recherche d’efficacité est une priorité. Et la communication entre les équipes de vente et de marketing qui fonctionnent encore parfois en silo – chacune avec leur dirigeant – est essentielle. « Histori­ quement, chacun a son budget, son équipe, son plan, note François Delvaux. Il existe

alignés au service commercial et que les objectifs soient bien compris par les deux départements. En 2020, nous allons mettre l’accent sur le digital étant donné que notre nou­ veau service va être en ligne. Ces actions digitales seront clés pour sa promotion. Je pense à des tactiques marketing de contenus et via les réseaux sociaux. »

aussi peut-être chez certains un historique autour du marketing, qui n’est pas associé en direct au pipeline des ventes et prospects. Maintenant, les rôles de marketing deviennent des générateurs de revenus pour les commerciaux et vice versa. » Une évolution en cours dans un monde où le client recherche avant tout un point d’entrée unique, efficace et compréhensible auprès de son fournisseur. T. R.

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ENVIES

MIKE THOMÉ Head of corporate communications & marketing, Banque de Luxembourg Investments « Nous exploitons déjà beaucoup les activités de distribution et de marketing en faisant notamment des campagnes digitales, des relations médias au Luxembourg et ailleurs. Je pense par exemple à une campagne digitale que nous avons liée à une landing page avec la commande d’un white paper dédié. Nous organisons aussi une fois par mois des webinars qui sont très suivis avec des gestionnaires de

portefeuille qui donnent une mise à jour sur leur gestion. Le concept « Funnel » illustre le défi d’harmoniser les différentes activités que l’on peut mettre en place, d’ajuster les mesures tactiques qui doivent se concevoir sur une base régulière. Avec la digitali­sation, les possibilités sont nombreuses, parfois encore méconnues, ce qui pousse aussi à adopter la méthode essai-erreur pour tester et ajuster si nécessaire. »

MÉTIER DU FUTUR DESIGNER UI / UX Cette nouvelle génération de webdesigners a fait de l’expérience utilisateur son maître-mot.

Que fait-il ? Dernier né de la famille des webdesigners, le designer UX / UI place l’expérience utilisateur au cœur de sa démarche. L’approche UI s’intéresse à l’interface qui doit être pensée pour être la plus fonctionnelle possible. Elle s’intéresse donc à la clarté et à l’optimisation du parcours de l’internaute (navigation tactile, interactivité...). Le versant UX s’attache, quant à lui, à faire naître de l’intérêt et de l’émotion chez l’utilisateur en mettant en valeur des contenus (storytelling, animations...).

Quelles sont ses compétences ? Les designers UI / UX doivent évidemment maîtriser sur le bout des doigts les aspects techniques de leur fonction. Mais ils doivent également faire preuve d’une grande créativité et être capables de comprendre la psychologie comme la sociologie des utilisateurs.

Quelle est sa formation ? Il n’existe pas encore de diplôme spécifique au métier de webdesigner, tant dans sa dimension UI que UX. Mais des formations existent en art numérique, en graphisme, en infographie, en design multimédia et peuvent évidemment y amener. La plupart d’entre eux font toutefois leurs premières armes sur le terrain en agence web ou en studio.

Les designers UI / UX commencent en moyenne leur carrière avec un salaire allant de 20.000 à 25.000 euros par an. Mais après quelques années d’expérience, leur rémunération peut osciller entre 30.000 et 40.000 euros. Comme tous les métiers nouveaux, celui-ci ne s’inscrit pas encore forcément dans un plan de carrière, mais les compétences qu’il requiert et l’expérience qui en découle peuvent mener à des postes de directeur de projet, de directeur de création interactive et pourquoi pas, plus tard, de directeur d’agence web.

Une qualité-clé ?

POUR ALLER PLUS LOIN Comment connecter des équipes qui ont un même but : la rétention et l’attraction de clients ? Quelles tactiques choisir pour quels objectifs marketing ?08L’ouvrage de Hugh Macfarlane _ LEGENDE-TITRE détaille la méthode utilisée pour08_legende aligner les équipes marketing et estrunteni inverup ciblés offic danstelepos marché. et ventes sur des objectifs bientature, eniscie nimuThe Leaky Funnel: Earn more customers by aligning Sales and Marketing san discid quis a dem inctotate to the way businesses buy, Hugh Macfarlane, éditions MathMarketing Pty, Limited, 15,77 euros ab intibusdae.

Avoir une âme créative, une sensibilité et des talents artistiques est un atout indéniable pour réussir et se démarquer dans un paysage web devenu très concurrentiel.

Janvier 2020 —

PHOTOS Maison Moderne ILLUSTRATION Shutterstock - Robuart

Combien gagne-t-il ?

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STYLE TOUCHE LOCALE

Comment définir votre style ? « Costume la semaine, minimaliste le week-end, toujours un parapluie à la main et le sourire aux lèvres ! »

Avec quel styliste aimeriez-vous faire la fête ? « Entre Ozwald Boateng et Rick Owens, le choix est difficile... Les deux en même temps, c’est possible ? »

« Costume la semaine, minimaliste le week-end »

Une adresse coup de cœur à Luxembourg ? « D’Stad huet hier Geheim­ nissen*! Par exemple, connaissez-vous le cabinet de curiosités Kaale Kaffi ? Vraiment unique ! »

Qu’est-ce que le style « Luxembourg » ? « Je dirais ‘ casual elegant ’, assorti d’un éclectisme manifeste. »

Quel est votre plus vieux souvenir lié à la mode ? « La frange très stylée que portait ma maman, un peu dans le genre Sophie Marceau dans La Boom... Sans hésiter !

Quel est le faux pas à ne pas commettre ? « Oublier la touche de couleur. Celle-ci permet de trancher avec les tenues souvent très sobres que je porte dans le cadre de mon travail, dans la finance. »

Quel est votre dernier achat mode ? « Un costume trois pièces Super 130’s Four Seasons chez Palladio. Les mesures ont été prises par la talentueuse Oriana Birgen en personne ! »

Gwennael Tchoungui

Relationship manager TEXTES Fabien Rodrigues

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Quelle est la plus ancienne pièce de votre garde-robe ? « Une chemise en jean toute délavée que je mets en journée, en soirée, au travail, en vacances... et pour dormir ! C’est un cadeau auquel je tiens beaucoup, un peu une madeleine de Proust. »

Qu’est-ce que le style « Luxembourg » ? « Convenu, sage et plutôt prévisible — à part, bien sûr, quelques originaux qui mettent un peu d’audace dans tout cela ! »

Avec quelle créatrice aimeriez-vous diner ? « J’échange la créatrice avec la réalisatrice Jacqueline Zünd. Je suis fascinée par ses films entre fiction et documentaire. »

« J’ai grandi comme un garçon manqué » Comment définir votre style ? « C’est une question que je ne me suis jamais vraiment posée... Improvisé ? »

Une adresse coup de cœur à Luxembourg ? « La boutique du Mudam, qui regorge de jolies créations de mode, de design ou même de papeterie. »

Quelle est votre couleur préférée ? « Le bleu Klein, mais bizarrement, je ne le porte jamais. Le noir, oui, par contre. Le jaune, cependant, ça passe assez mal sous les nuages. »

Qui vous a donné le sens du style ? « J’ai grandi comme un garçon manqué... Du coup, niveau style, c’est plutôt assez basique. Tante Colette toutefois, parfaitement fantaisiste, hors normes, m’inspire encore à ce jour. »

Frédérique Buck

Conceptrice-rédactrice et réalisatrice PHOTOS Mike Zenari - Réalisées au Chiche! (Frédérique) et au Casino (Gwennael), accessoires prêtés par vol(t)age (Frédérique) et Blanlac (Gwennael)

Janvier 2020 —

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ARCHITECTURE LOGEMENT COLLECTIF

Urbain, mais domestique 1

ARCHITECTES Petitdidierprioux

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MAÎTRE D’OUVRAGE BPI Luxembourg LIVRAISON avril 2019 LOCALISATION Luxembourg-Kirchberg COÛT 20 millions d’euros HT

3

A

ppelez-le « lot 2 ». C’est dans le quartier du Kiem, au Kirchberg, que les architectes Cédric Petitdidier et Vincent Prioux ont réalisé pour BPI Luxembourg (maître d’ouvrage) un ensemble résidentiel composé de deux immeubles au caractère urbain, en front du boulevard Pierre Frieden, et de trois résidences au caractère plus domestique, en cœur d’îlot. Lancées suite à un concours organisé par le Fonds Kirchberg, les constructions sont réalisées avec une ossature en béton. Les façades sont principalement réalisées en enduit, mais avec un socle en pierre et des touches de bois. La façade arrière est beaucoup plus accidentée, avec un important jeu au niveau des balcons, qui avancent en ligne brisée, donnant du rythme à cette longue façade. Les sas d’entrée, positionnés côté boulevard, sont généreux dans leurs volume et surface, traversants vers le jardin arrière, et bénéficient

104 —

ainsi d’une longue perspective visuelle et d’un apport abondant en lumière naturelle. « Nous souhaitons donner de l’importance aux entrées de nos immeubles, car ce sont des espaces de sociabilité. Les logements commencent dès la porte sur la rue. C’est aussi pour cela que nous avons souhaité traiter de manière paysagère les seuils des entrées collectives », explique Cédric Petitdidier. Ce travail a été confié au paysagiste Erik Dhont, qui a utilisé la brique pour créer des pas japonais au niveau des entrées, apportant une tonalité plus douce. Le local à vélos n’est pas remisé en soussol difficile d’accès mais est placé directement au niveau de la rue, dans un espace avec de la lumière naturelle pour un usage quotidien. Le premier étage de ces immeubles est occupé par l’étage haut des duplex (pour les chambres), alors que les pièces à vivre se déploient en dessous, vers le jardin en cœur d’îlot. Les autres étages supérieurs accueillent les appartements qui profitent tous d’une double ou triple orientation, ainsi que d’un espace extérieur privatif. Les petits immeubles de l’intérieur de l’îlot, seulement hauts de quatre étages, présentent les mêmes caractéristiques pour les espaces communs. Les appartements ont, quant à eux, des plans en U, et sont articulés autour d’une loggia. C.C.

1 2

3 4

Les lignes brisées des balcons, côté jardin, confèrent une identité remarquable à l’immeuble. Depuis le boulevard, l’immeuble présente une façade rigoureuse marquée par un socle qui absorbe le dénivelé. Les immeubles en cœur d’îlot sont plus petits, mais reprennent le même vocabulaire architectural. Devant les entrées, des pas japonais en briques accueillent les résidents.

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PHOTOS Sergio Garcia

Pour la conception d’un ensemble résidentiel de 109 unités au Kiem Ouest, le bureau parisien Petitdidierprioux Architectes, aidé par iPlan by Marc Gubbini Architectes et CLI pour le pro­ moteur investisseur, a dû se jouer de la déclivité des lieux. Avec une attention portée sur les entrées.

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GESTION DES ACCÈS

ALARMES INTRUSION

ALARMES INCENDIE

VIDÉOSURVEILLANCE

L A S É C U R I T É D E S B ÂT I M E N T S 92 route d’Arlon L-8311 Capellen |

+352 4938 72-1 |

info@dsk.lu | www.dsk.lu


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ENVIES

CULTURE MUSIQUE

Mélodieuse mélancolie Le nouvel album du groupe When ‘Airy met Fairy, Esprit de Corps, sortira en avril 2020.

SÉLECTION LES AUTRES SORTIES DU MOMENT Cet hiver est riche en nouvelles créations musicales « made in Luxembourg » !

NAPOLEON GOLD La figure montante de l’électro grandducale Napoleon Gold a enfin dévoilé son premier album électro-pop Sunset Motel, signé par le célèbre label new-yorkais Cinematic Music Group (Joey Bada$$, Mick Jenkins...) et 13 Audio. Son nom correspond à un endroit imaginaire où l’artiste se réfugiait lorsqu’il souffrait de longues insomnies et qu’il combattait les pensées, envies et regrets qui le hantent à la nuit tombée.

D

epuis leur premier album Glow, sorti en 2014, du chemin a été parcouru par When ’Airy met Fairy. 2020 sera une année de nouvel album pour le duo Thorunn Egilsdottir - Mike Koster, avec Esprit de Corps, et marque un nouveau tournant dans leur carrière. « Cet album est encore plus intimiste que les précédents, éclaire Thorunn Egilsdottir. Il marque une évolution dans notre création puisque nous avons composé ces chansons sans le batteur qui travaillait avec nous jusqu’en 2018. » Comptant une dizaine de chansons, il prend en effet des tournures plus proches du trip hop. « Nous avons appris à faire les beats nous-mêmes, explique Mike Koster. Nous avons utilisé nos propres moyens et un peu de technologie, ce qui nous a offert beaucoup de liberté. Nous avons enregistré cet album tout simplement dans mon appartement, sans dépendre d’un lieu ou de personnes, sans moyens extraordinaires. Nous avons juste voulu faire de la musique, tels que nous sommes, sans pression. » Une prise de position que défend aussi la chanteuse : 106 —

« Nous avons vraiment osé être nous-mêmes. Il y a cette ambiance mélancolique qui revient de chanson en chanson. C’est un caractère persistant dans notre musique ; pourtant, je suis une fille très joyeuse ! s’amuse à relever Thorunn Egilsdottir. Mais les beats que nous avons ajoutés rendent, je pense, cette musique moins dramatique, plus accessible. » Un premier titre est déjà disponible : Blanket of Sorrow. « C’est une ‘chanson de Noël’, mais rien à voir avec celle de Wham !, ironise Mike Koster. C’est l’histoire d’un couple le soir de Noël, mais il n’y a plus d’amour entre eux. » Un clip a été tourné récemment par Raphaël Kindig dans l’appartement vintage de Michelle Rob, une ambiance résolument seventies qui convenait très bien aux deux protagonistes. « Le script est écrit par ma sœur Runa qui s’occupe aussi de notre identité visuelle », ajoute Thorunn Egilsdottir. Un travail d’équipe et en famille donc, qui est complété depuis quelque temps par l’accompagnement d’un nouveau label berlinois, Motor Music, et d’un agent britannique, Measure PR, qui s’occupe désormais de leur promotion. Deux partenaires de poids qui devraient permettre au groupe d’évoluer encore plus loin, surtout à l’international. Mais le public luxembourgeois aura la possibilité d’écouter en avant-première quelques titres de l’opus annoncé, le 8 janvier au Kinneksbond à Mamer dans le cadre du programme Hannert dem Rido. C.C.

www.napoleongold.ffm.to/sunsetmotel

KUSTON BEATER Huit ans après son premier album, Kuston Beater a sorti en dé­ cembre sa seconde production Bidule, toujours pointue et toujours sur le label Chez KitoKat, mais cette fois en format vinyle. Cette discographie relativement parcimonieuse s’explique surtout par le fait d’une éternelle insatisfaction, d’une grande difficulté à clôturer un projet et, selon son propre aveu, d’une forte propension à la procrastination. www.chezkitokat.com

MAZ Passionné de musique et de poésie, le jeune artiste hip-hop luxembourgeois MAZ est en bonne voie pour en faire son métier. À 19 ans à peine, il a déjà sorti en décembre son nouvel EP Sleepwalker, après un premier opus acclamé en 2018. www.rappermaz.com

PHOTO Gregory Kulus

Le groupe When ’Airy met Fairy de Thorunn Egilsdottir et Mike Koster se prépare à sortir un nouvel album en avril : Esprit de Corps.

­ — Janvier 2020

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“ Dès que je ferme les yeux, je revis les scènes de torture subies en Libye. Comment je peux prouver ce qui m’est arrivé ? ” AU LUXEMBOURG, LES DEMANDEURS D'ASILE SONT LOGÉS, NOURRIS, SOIGNÉS ET BÉNÉFICIENT DE L'ASSISTANCE JUDICIAIRE. ET POURTANT, BEAUCOUP DE PROBLÈMES RESTENT SANS SOLUTION.

Passerell asbl est soutenue par

L'ASSOCIATION PASSERELL INFORME LES EXILÉS ET LES SOUTIENT DANS L'EXERCICE DE LEURS DROITS. AIDEZ PASSERELL À HUMANISER LE DROIT D'ASILE. passerell.lu/don

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RESTAURANT À TABLE AVEC

Ian De Toffoli projets pour lui, Ian va enfin pouvoir réaliser un rêve de longue date : présenter à l’été un texte original en Italie, pays dont sa famille est originaire et qui occupe une place toute particulière dans son cœur. Intitulée Confini, qui signifie « frontières » en italien, la pièce an De Toffoli n’a de cesse de faire vivre « feindra d’être un énième une scène littéraire relativement confi- documentaire sur les migrants dentielle, mais qui ne manque pas d’ave- et la fermeture progressive des nir. À l’aube d’une nouvelle année très frontières européennes, avant chargée en actualité, il aime également de terminer dans un contexte prendre le temps de profiter des bonnes tables. de space mining complètement SAVOIR RACONTER, LE TEXTE COMME L’ASSIETTE déjanté ». De sa culture itaQu’il exerce sa passion en tant qu’auteur, édi- lienne, l’auteur garde un goût teur ou professeur, c’est dans l’art de savoir pour les bonnes viandes, mais raconter une histoire que Ian De Toffoli excelle pas que ! « Tout le monde pense et a su se faire reconnaître, notamment par que je suis un grand carnivore l’Université du Luxembourg, au sein de vu que je suis gigantesque, laquelle il enseigne, entre autres, la narrato- mais j’aime en fait presque logie, apprenant ainsi aux étudiants en lettres plus les produits de la mer », à acquérir les bases du récit littéraire : « J’aime tient-il ainsi à préciser. Mais particulièrement les cours portant sur la impossible cependant de résischronologie des récits. Je peux y prendre des ter à la très belle pièce de bœuf exemples aussi variés que Madame Bovary Black Angus proposée à la de Flaubert ou la série True Detective, très carte et servie avec des frites bien construite et super populaire. » Mais il cuites « à la belge » et une est aussi possible de raconter une belle exquise mayonnaise au romaassiette, ce qui enthousiasme visiblement rin maison… ÉDITEUR GOURMAND Alors qu’il déguste un l’auteur lorsque lui est servie – et décrite en détail – la très belle entrée qu’il a choisie : très joli dessert végétalien et coloré, composé elbot sauvage en gravlax, sorbet à l’estragon, de figues fraîches rôties, de sorbet pêche blanche, d’amandes et de basilic, Ian De Toffoli crème moutarde et pomme croquante… L’ITALIE EN PLAT DE RÉSISTANCE Lors de cette enfile sa casquette d’éditeur. Si les auteurs nouvelle année, qui ne manquera pas de signés chez Hydre Éditions, dont il est le fondateur et dirigeant, gagnent des prix prestigieux, à l’insTwo6Two2 tar du Lëtzebuerger Buch­ 62, route d’Arlon, 8010 Strassen präis 2019 remporté par Tél. : 621 213 208 Tom Reisen pour Les Bulles, il constate que certains Chef Baptiste Heugens efforts peuvent encore être Son 60 db faits, notamment en termes Température 20 °C de distribution.« Des choses Couverts 40 commencent tout de même (+15 en terrasse) à se mettre en place, notam­ ment avec le futur Arts Addition du jour 1 Menu du marché 3 services 39,00 € Council, mais le métier attend un vrai fonds, com­ 1 entrée 26,00 € me pour le cinéma », 1 plat 34,00 € conclut-il, lucide, mais sur1 bouteille de pinot noir 41,00 € tout pas défaitiste. F. R. Total 140,00 € Impossible de dissocier la littérature luxembourgeoise contemporaine d’un de ses moteurs les plus énergiques qu’est Ian De Toffoli. Nous avons fait le point sur ses projets à venir chez le jeune chef Gault&Millau de l’année, Baptiste Heugens, au Two6Two.

I

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MAIS AUSSI SON REPAS DE VACANCES PRÉFÉRÉ ?

LE PLAT QU’IL NE LOUPE JAMAIS À LA MAISON ? « Je suis particulièrement fier de mes spaghettis aux scampis et curry. C’est d’enfer, j’ai un tel plaisir à les manger moi-même ! Le secret : une bonne dose d’ail et faire bien flamber les scampis. »

PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

« Lorsque je suis dans ma famille en Italie du Nord, j’adore ces auberges presque cachées entre deux collines de vignes de prosecco où l’on peut s’installer sur une très grande table et simplement déguster le plat du jour. Cette cuisine authentique sent bon la joie et le partage ! »

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CC0 Le Cauchemar, par Johann Heinrich Füssli, 1781 (Detroit Institute of Arts)

QUAND ON TE DONNE L’ADDITION EN BOÎTE

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INDEX

1, 2, 3 100,7 A, B, C ADAMS MIA

ENTREPRISES PERSONNES

16

38 ADAPTI 22, 70 ADEM 46 ADR 12 AKIR RAZK 80 28 ALFI ALIPA 102 ALLEN & OVERY 17, 24 ALVES SÉRGIO 81 AMMAR OUSSAMA 81 72 ANOTE MUSIC ANTOINE CHRISTOPHE 114 APLA BLOCKCHAIN 22 APPUI AU DÉVELOPPEMENT AUTONOME 38 80 AQOONA ARCELORMITTAL 20 ARDENA 20 ARENDT & MEDERNACH 38 ARNAULT BERNARD 63 81 ARSPECTRA ASETS-LUX 78 ASHBY XÉNIA 63 ASSOCIATION DES BANQUES ET BANQUIERS, LUXEMBOURG 56 ASSOCIATION DES COMPAGNIES D’ASSURANCE 30 ET RÉASSURANCE 20 ATHOME FINANCE BACK NORA 12 BAERTZ GEORGES 36 BAKER MCKENZIE LUXEMBOURG 38 BANQUE DE LUXEMBOURG 51 BANQUE DE LUXEMBOURG INVESTMENTS 100 BANQUE EUROPÉENNE D’INVESTISSEMENT 78 80 BIL BARCLAYS 28 BASTIN OLIVIER 24 24 BAUSCH FRANÇOIS BEAMIAN 81 106 BEATER KUSTON BERGSON HENRI 42 BETTEL XAVIER 16 28 BGL BNP PARIBAS BHV MARAIS 23 BIDEN JOE 42 BIL 22, 42, 114 BLANLAC 102 BLASCOT BENJAMIN 68 BLIKSAS KIM 81 BLOOMBERG MICHAEL 42 BODRY ALEX 16 BONNET SABRINA 32

BOSSARD OLIVIER 28 BOURIN CATHERINE 56 BOURSCHEID GEORGES 36 BOURSE DE LUXEMBOURG 28 BPI LUXEMBOURG 104 BRASSEUR ANNE 17 BRAZ FÉLIX 16 BRYLOV PAVEL 86 BUCK FRÉDÉRIQUE 102 BUCK NICOLAS 16 BUSINESS MENTORING LUXEMBOURG 23 CAHEN CORINNE 17 CANDRIAM 42 CARITAS 90 22 CARPAY-DIEM CASINO 102 12 CASTEGNARO JOHN CBRE LUXEMBOURG 20 CEBI 17 CENTRE COMMUN DE LA SÉCURITÉ SOCIALE 48 CERNUSCHI MATTEO 72 CGFP 12 CHABRERIE SANDRINE 30 CHAMBRE 23, 41, 49, 53 DE COMMERCE CHAMBRE DES DÉPUTÉS 12, 17 CHAMBRE 22, 23, 48 DES MÉTIERS 12 CHAMBRE DES SALARIÉS CHEZ KITOKAT 106 CHICHE! 102 24 CITABEL CLC 41, 49 CLEARSTREAM 22 CLÉMENT FRANZ 45 CLEMENT SVEN 12 104 CLI CLOCHE D’OR 24 CO-LABOR 98 COCOTTES 24 COINPLUS 22 31 COLMANT BRUNO COMITÉ PERMANENT DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI 12 COMMERZBANK 22 COMMISSION 36, 42, 53 EUROPÉENNE CONSEIL D’ÉTAT 16 COUR DES COMPTES 36 COUR DES COMPTES EUROPÉENNE 17 CRAFT ET COMPAGNIE 23 CRÉDIT SUISSE 22 CROIX-ROUGE LUXEMBOURGEOISE 90 CSV 17

D, E, F

DE CALLATAŸ ÉTIENNE

42

DE TOFFOLI IAN 108 DEBEUGNY OLIVIER 74 DECHERT 17 DEGROOF PETERCAM 31, 42 DÉI GRÉNG 16, 20, 36 DELCOURT PATRICIA 20 DELHAIZE 63 DELLES LEX 23, 48 DELOITTE 20, 28, 56 LUXEMBOURG DELPHI 45 DELVAUX FRANÇOIS 100 DEN ATELIER 81 DENIS PASCAL 31 DETAILLE MICHÈLE 41, 44 DEUTSCHE BÖRSE 22 DEVILLERS ILANA 62 DHONT ERIK 104 DICK RÉMY 20 16 DIESCHBOURG CAROLE DP 16, 17, 23, 48 DSM AVOCATS À LA COUR 17 DUJARDIN LUDOVIC 68 DUSCHÈNE ALAIN 12 EDMOND DE ROTHSCHILD 28 EGILSDOTTIR THORUNN 106 ELVINGER JOËLLE 17 ELVINGER RENÉ 17 41, 49 ERNSTER FERNAND EURES 46 22 EUROCLEAR BANK FABER CLAUDE 23 FAUCHON 24 81 FAVASULI ANNUNZIATA FÉDÉRATION DES ARTISANS 48 41, 44 FEDIL FERNANDES GILBERTO 66 FERRERO FRANCESCO 36 28 FIEVET EMMANUEL FIT4START 114 FISCH NORMAN 22 FLESCHEN MARC 22, 64 FNCTTFEL 12 12, 36, 41 FONDATION IDEA FONDS KIRCHBERG 17, 24, 104 FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 53, 63 FONDS NATIONAL 36 DE LA RECHERCHE FOOD4ALL 62 FOYER 74 FRANCE BLEU LORRAINE 36 FRÈRE DES HOMMES 38 FROLOVA-MONTANO POLINA 86 FUCHS ASSET MANAGEMENT 32 GAGNON MÉLANIE 56 GAUTHY ALEXANDRE 44 GENOT PHILIPPE 94 GIABBANI DAVID 54 GILLOT CHRISTIAN 130 GLAMUSE 36

GODINHO MARCO GOEDERT ALBERT GOERENS CHARLES GOODYEAR GOOGLE GRAFF LAURENCE GRAMEGNA PIERRE GRECO MICHEL GROSBUSCH GROSS MARC GURRIA ANGEL

G, H, I

124 94 24, 26 24, 30, 36 24, 56 54 18, 64 30 36 16, 24 24

GALERIES LAFAYETTE 23 GAULT&MILLAU 108 GAUTHY ALEXANDRE 42 GERMALTO 50 GÉRARD PIERRE 22 74 GFI INFORMATIQUE GIRA CAMILLE 20 GOEMANS OLIVIER 42 GOLD NAPOLEON 106 GOOGLE 50 22 GOVERNANCE.COM GRAMEGNA PIERRE 16 GRAND-DUC HENRI 16 GRANJON ANTOINE 22, 70 114 GRETHEN GRETHEN HENRI 17 GUILLAUD ROMAIN 114 HEBERT KELLY 51 HEC 28 66 HEIDBRINK MARCUS HEIDRICK CONSULTING 28 36, 41 HEIN VINCENT HÉNART LAURENT 16 HEUGENS BAPTISTE 108 HOFFELD VÉRONIQUE 36 HOUDMONT BRUNO 31 HOUSE OF 23 ENTREPRENEURSHIP 81 HOUSE OF STARTUPS HOUZÉ NICOLAS 23 HQLAX 22 108 HYDRE ÉDITIONS IEE 20 IMMOBEL LUXEMBOURG 24 INDR 22 INFRACHAIN 22 31, 42 ING LUXEMBOURG INTECH 22 INTER-ACTIONS ASBL 90 IPLAN BY MARC GUBBINI ARCHITECTES 104

J, K, L

JIMS FITNESS 24 JOB TODAY 86 JUNCKER JEAN-CLAUDE 17 KAALE KAFFI 102 KAEMPFF CHRISTIAN 20, 24

un vent de fraîcheur sur vos recrutements 110 —

­ — Janvier 2020

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Output Renditions

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INDEX KAEMPFF GUILL 24 24 KAEMPFF-KOHLER KAPOLA ANAÏS 32 KBL 28 KINDIG RAPHAËL 106 KINNEKSBOND 106 81 KNOKKE OUT KNOWLES MATHEW 72 KOSTER MIKE 106 KPMG LUXEMBOURG 31, 32, 74 KRATZ LAURENT 22 LABBÉ SÉBASTIEN 31 LAFOND THOMAS 36 LAGARDE CHRISTINE 63 LALUX 51 LAMURY VÉRONIQUE 20 36 LANNERS JACQUES LAVA JEAN-JACQUES 32 LE 112 81 LECLERC GAËLLE 36 LEDENT PHILIPPE 42 22 LENERT PAULETTE LES PANIERS DE SANDRINE 98 LEROY JULIEN 56 LËTZBLOCK 22 LHOFT 22 41, 49 LIBRAIRIES ERNSTER LIEBGOTT MICHEL 20 LINGUA CUSTODIA 74 LISER 45, 94 LIST 22, 36 LLOYD BANCROFT 28 LPEA 51 LSAP 12, 16, 22 LUX-AIRPORT 20, 24 LUXEMBOURG INSTITUTE 36 OF HEALTH LUXEMBOURG INSTITUTE OF SOCIO-ECONOMIC 36 RESEARCH LUXEMBOURG-CITY 76, 114 INCUBATOR LUXFACTORY 22 22 LUXHUB LUXINNOVATION 72, 114 LVMH 63 50 LYFT LARSEN TINE A. 56 LAV 84 LCGB 16 LEDOUX JULIEN 34 LEGRAND PATRICE 36 LIHPS 84 LILYBLAD CHRISTOPHER 26 LIST 102 LORANG JO 120 LOYENS & LOEFF 58 LUXEMBOURG LSAP 16, 24, 26, 64, 84 LULLING ASTRID 24 LUXAIR 36 LUXAVIATION 74 LUXEMBOURG HOUSE 36 OF FINTECH LUXEMBOURG INSTITUTE FOR HIGH PERFORMANCE 84 IN SPORTS LUXEMBOURG OPEN INNOVATION CLUB 36 LUXFLAG 24 LUXFUTURELAB 36 LUXINNOVATION 94, 102

LUXTRUST

M, N, O

36

M&G INVESTMENTS 51 100 MACFARLANE HUGH 28 MADOFF MANGROVE CAPITAL 86 PARTNERS 63 MANNELLE CLAUDIA MAZ 106 MEISCH CLAUDE 41 MEKOUAR RAJAA 51 MEYER PHILIPPE 31 28 MILLER OLGA MINDS & MORE 100 MINISTÈRE DE LA FAMILLE 90 MINISTÈRE DES CLASSES MOYENNES 49 MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS 14 MIZIN EUGÈNE 86 MOIOLI FRÉDÉRIC 74 MOTOROLA 50 MOUVEMENT 41, 55 ÉCOLOGIQUE 102 MUDAM MULLER ROMAIN 20 MUSIC WORLD 72 ENTERTAINMENT MY SARDINES 22 78 NAGPAL AJAY NATURALIA 63 NEPPER JEAN-PASCAL 32 NEUMANN JOHANNES 76 NORTON ROSE FULBRIGHT 17 22 OBERWEIS TOM OCCUPY WALL STREET 28 OCDE 12, 36, 50 12 OGBL OKE ASHWINI 78 22 OLINGER JEAN-PAUL ONU 28 OPEN FIELD 56 OPTIC 2000 24 OPTIMISE 23 42 ORCADIA AM ORIGIN 28

P, Q, R

PALL CENTER PANCURA PARFAIT BERTRAND PATZAK BOREK PAUL PAYPAL PEDERSEN LINA PETIT BAMBOU PETITDIDIER CÉDRIC PETITDIDIERPRIOUX ARCHITECTES PINGEON SANDRINE PIRATEPARTEI PISA PISANI FLORENCE POLAAR ENERGY POLFER LYDIE POST POUN ADELINE POWELL JEROME PRECISION CAPITAL PRICE COLIN PRIOUX VINCENT

20, 63 24 56 78 24 68 24 68 104 104 98 12 12 42 114 17, 24 22, 34 100 36 28 28 104

PUILAETCO DEWAAY 28 22, 64 PURELIFI 22 PÜTZ JACQUES PWC LEGAL 56 PWC LUXEMBOURG 24 QUESADA VEGA KELLY 17 76 RAFINEX RAIFFEISEN 28 RBS 45 REAL IS 24 REDING JEAN-CLAUDE 12 REICHERTS MARTINE 36 REIS JOHANNES 24 REISEN TOM 108 RÉSERVE FÉDÉRALE AMÉRICAINE 36 106 ROB MICHELLE RODESCH LUC 51 ROELTGEN ANDRÉ 12 ROSENBAUM FRANK 20 ROSSINOT ANDRÉ 16 23 ROUILLAUX AGNÈS ROYAL-HAMILIUS 24 RTL 12, 16 RUBEN MICHEL ÉDOUARD 12 RUSSO MASSIMO 56 56 RUSTICHELLI AUDREY

S, T

SABRON ANGÉLIQUE 20 SAINT-PAUL 64 20 SALES-LENTZ SCHAEFER GUILLAUME 38 SCHENK JOCHEN 24 12 SCHLECK CHRISTIAN SCHLESSER ISABELLE 46 48 SCHMIT ROMAIN SCHNEIDER DANIEL 41 SCHROEDER CÉLINE 24 22 SCORECHAIN SKYPE 86 50 SLIDE SMARTPURSE 28 SNAPSWAP 100 INTERNATIONAL SNT 22 81 SPAAS CÉDRIC SPUERKEESS 28, 51, 114 STATE STREET 28 41 STATEC STEIN DARIUS 12 STOTT JAKOB 28 STRASSER CHRISTIAN 51 SYNDICAT PROFESSIONNEL DE L’ARMÉE 12 LUXEMBOURGEOISE SYNDICAT PROFESSIONNEL 12 DE LA FORCE PUBLIQUE TCHOUNGUI GWENNAEL 102 TECHNOPORT 78 TENZING PARTNERS 41 TESLA 114 THALES 50 THE FAMILY 81 THE OFFICE 81 THELEN CARLO 41, 53 51 THOMA FRANÇOISE THOMÉ MIKE 100 THORN GASTON 17 THUNBERG GRETA 62 TILLIT 81 TOM TOM 36

TROUILLER FLORENT TRUMP DONALD TURMES CLAUDE TWO6TWO

U, V, W, Y, Z

17 42 16, 36 108

UBER 50 22, 28 UBS 12, 16, 22, 46, 49 UEL UFT 81 UNION COMMERCIALE DE LA VILLE DE LUXEMBOURG 24 UNIVERSITÉ CATHOLIQUE 28 DE LOUVAIN UNIVERSITÉ DU LUXEMBOURG 22, 44, 108, 41 UNIVERSITÉ LIBRE 63 DE BRUXELLES 24 URBAN MOVE V2 ARCHITECTURE 20 VAN DEN BOSCH GUY 30 VANDEKERCKHOVE PETER 28 VIRTUAL RANGERS 63 76 VISRAM ABEED VODAFONE 81 VOL(T)AGE 102 VON DER LEYEN URSULA 42 VOYAGES HUBERTY 20 WARREN ELISABETH 42 50 WAZE WEBER BLANCHE 41, 55 28 WEICKER ALPHONSE 20 WELKIN AND MERAKI WEWORK 50 106 WHEN ’AIRY MET FAIRY 20 WICKLER CHRISTIANNE WILDGEN 22 WILMES ANDRÉ 76 WILMES SERGE 17 23 WILTZ LAURENT WINCH LARGO 28 WURTH MICHEL 28 50 YOUTUBE ZEILT PRODUCTIONS 23 28 ZELTNER JÜRG ZERO.1 22, 64

PUBLICITÉS

3C PAYMENT 8 BANK OF CHINA 4 BANQUE DEGROOF 57 BANQUE PICTET 25 BRASSERIE SCHUMANN 6 CANDRIAM 39 CFL 75 GRAND H 107 ING LUXEMBOURG 67 JONES LANG LASALLE 2 KEYTRADE 141 LES AMBASSADEURS 71, 73 LUXAIR 77 MANAGEMENT 33 DELUXE REAL ESTATE ORANGE 69 PWC LUXEMBOURG 18, 19, 65 SOGELIFE 10, 11 SOS FAIM 79 STEFFEN TRAITEUR 116 TURKISH AIRLINES 142 WEMANITY 26, 27

Janvier 2020 —

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OURS

Janvier 2020 dir ecteur de la publication

Richard Karacian dir ecteur éditor i a l

Matthieu Croissandeau r édacteur en chef

RÉDACTION Téléphone (+352) 20 70 70-100 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg secr éta ir e de r édaction

Jennifer Coghé (J. C.) jennifer.coghe@maisonmoderne.com Céline Coubray (C. C.) celine.coubray@maisonmoderne.com   @celinecoubray

Thierry Raizer (T. R.) thierry.raizer@maisonmoderne.com   @traizer1

ÉDITEUR

r édacteur en chef a djoint

Nicolas Léonard (N. L.) nicolas.leonard@maisonmoderne.com   @NicolasLeonard

RÉGIE PUBLICITAIRE

www.maisonmoderne.com Téléphone (+352) 20 70 70 E-mail publishing@maisonmoderne.com Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

Laura Fort (L. F.) laura.fort@maisonmoderne.com   @LauraFort2

Téléphone (+352) 20 70 70-300 Fax (+352) 26 29 66 20 E-mail regie@maisonmoderne.com Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg

Camille Frati (C. F.) camille.frati@maisonmoderne.com   @camillefrati

Francis Gasparotto (-301)

Richard Karacian

Jennifer Graglia (J. G.) jennifer.graglia@maisonmoderne.com

ch a rgé de clientèle

dir ecteur a dministr atif et fina ncier

Laurent Goffin (-315)

Etienne Velasti

assista nte commerci a le

Maison Moderne est un partenariat de Francis Gasparotto, Richard Karacian, Mike Koedinger et Etienne Velasti.

Fanny Jacques (F. J.) fanny.jacques@maisonmoderne.com

dir ecteur associé

Céline Bayle (-303)

Megane Kambala (M. K.) megane.kambala@maisonmoderne.com Thierry Labro (T. L.) thierry.labro@maisonmoderne.com   @ThierryLabro Jean-Michel Lalieu (J.-M. L.) jean-michel.lalieu@maisonmoderne.com Pierre Pailler (P. P.) pierre.pailler@maisonmoderne.com

STUDIO GRAPHIQUE

conseil d ’a dministr ation Mike Koedinger (président), Jean-Claude Bintz (vice-président), Richard Karacian, Daniel Schneider et Etienne Velasti (membres)

dir ecteur de cr éation

Jeremy Leslie

hea d of production

Stéphanie Poras-Schwickerath

Ioanna Schimizzi (I. S.) ioanna.schimizzi@maisonmoderne.com

Vinzenz Hölzl

hea d of a rt dir ection

a rt dir ector

photogr a phes

Marielle Voisin

cor r ection

Corentin Andreosso, Julie Kotulsky, Elina Luzerne (coordination Paperjam), Audrey Ridremont (coordination Clubletter) Carole Rossi

Lisa Cacciatore, Sarah Lambolez, Manon Méral, Marie-Annick Saumon, Elena Sebastiani, Laura Zorloni

ceo

dir ecteur de l’agence Mathieu Mathelin

Fabien Rodrigues (F. R.) fabien.rodrigues@maisonmoderne.com

Anthony Dehez, Nader Ghavami, Jan Hanrion, Edouard Olszewski, Patricia Pitsch, Mike Zenari, Matic Zorman

fondateur

Mike Koedinger

mise en page

Please recycle. Vous avez fini de lire ce magazine ? Archivez-le, transmettez-le ou bien faites-le recycler ! Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media SA. (Luxem­bourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media SA. ISSN 2354-4619 Conformément à l’article 66 de la loi du 8 juin 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au premier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de Paperjam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 %, par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Richard Karacian.

m a nufactur ing m a nager

Myriam Morbé

@paperJam_lu Paperjam Paperjam Entreprise

UNIVERS PAPERJAM pa per ja m . lu www.paperjam.lu

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newsletter

abonnement sur paperjam.lu

a pplications pa per ja m

pa per ja m guide

guide.paperjam.lu

pa per ja m . jobs jobs.paperjam.lu

pa per ja m club

club.paperjam.lu

­— Janvier 2020

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Pour ses 20 ans, Paperjam ouvre la rĂŠflexion sur le futur du Luxembourg. Partagez les questions que vous vous posez sur le Luxembourg dans 20 ans via #Paperjam20ans #Luxembourg2040

sur les rĂŠseaux sociaux.

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LA START-UP DU MOIS POLAAR ENERGY

La consommation d’énergie intelligente

EN BREF Polaar Energy en six points 2018 : Création au Luxembourg ars 2018 : Participation M au pro­gramme Fit 4 Start de Luxinnovation J anvier 2019 : Installation au Luxembourg-City Incubator ofondateurs : Romain C Guillaud et Christophe Antoine

Polaar Energy a mis au point des capteurs pour mesurer la consommation d’eau et d’énergie. Dans un premier temps, axée sur le marché professionnel, elle va désormais se tourner vers les particuliers.

Effectif : 3 personnes CA 2019 : 80.000 euros

Q

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permet de visualiser les consommations via un dashboard web ou par SMS. « Pour une entreprise ou un particulier, ce n’est pas négligeable. Avec nos capteurs, nos clients peuvent recevoir des alertes de surconsommation journalière, hebdomadaire, mensuelle, par SMS et/ou par e-mail, mais également un suivi de consommation par SMS ou via notre application. » Développement dans le sud de l’Europe La start-up, qui avait participé en mars 2018 au programme Fit 4 Start de Lux­innovation – avec à la clé un prix de 50.000 euros –, va dans les prochaines semaines s’attaquer au marché des parti­ culiers, à travers les promoteurs ou les chauffagistes. L’effectif est aujourd’hui de trois personnes, dont les deux associés. « Nous aimerions recruter une personne durant 2020, dans le domaine de la vente, et nous sommes également en train d’étudier la possibilité de vendre notre solution aux pays du sud de l’Europe », ajoute Romain Guillaud. La start-up n’a pas encore réalisé de levée de fonds, « et ce n’est pas dans nos projets immédiats. Nous préférons nous développer, générer un chiffre d’affaires pour recruter. » I.S.

BIO EXPRESS Romain Guillaud et Christophe Antoine Romain Guillaud, 33 ans, et Christophe Antoine, 37 ans, qui se sont connus par le biais de leur épouse respective, ont réalisé que les problématiques liées au changement climatique et à la surconsommation des énergies et des ressources les intéressaient tous les deux. Le premier, qui a travaillé dans la vente et le marketing pour Tesla, et le deuxième, qui possède une expérience de 15 ans au sein d’une société familiale de chauffage sanitaire (Grethen), ont donc eu l’idée de pouvoir contrôler les consommations d’eau et d’électricité. « Nous avons fait le constat, même en tant que consomma­ teur, qu’il était difficile d’avoir des traces vraiment exactes de ses consommations, d’où l’idée d’installer des capteurs sur les compteurs », explique Romain Guillaud.

ILLUSTRATION Ellen Withersova PHOTO Polaar Energy

uand la technologie rencontre les besoins des consommateurs... et la sauvegarde de la planète. Incubée au Luxem­ bourg-City Incubator (LCI) depuis janvier 2019, Polaar Energy a conçu des capteurs dédiés à l’énergie. « L’idée est de pouvoir mieux contrôler ses consommations d’eau et d’électricité, car les factures ne sont pas toujours transparentes », explique Romain Guillaud, CEO et cofondateur avec Christophe Antoine. La start-up a fait appel à des sous-traitants en France pour produire ces boîtiers connectés. « Nous avons fait une étude de marché et vu le potentiel. Il existe déjà des capteurs mais pas pour l’eau. Là, nous pouvons à la fois faire les relevés automatiquement, mais surtout, le client peut ouvrir ou fermer la vanne d’eau à distance. Les boîtiers sécurisés sont certifiés Breeam/HQE, une norme qui évalue les performances énergétiques des bâtiments. » Compatibles avec tous les types de compteurs, les capteurs ont déjà séduit une cinquantaine de clients. Les clients visés en prio­rité sont les professionnels, et ils représentent aujourd’hui 99 % de leur clientèle. « Ce sont notamment des institutions publiques comme des banques, des communes, des écoles, mais aussi des restaurants. Nous pouvons par exemple citer parmi nos clients la Bil ou la Spuerkeess », ajoute Romain Guillaud, qui travaillait auparavant au service vente et marketing de Tesla. Un robinet qui fuit peut perdre jusqu’à 100 litres d’eau par jour. Soit une facture d’environ 150 euros par an. Une chasse d’eau bloquée coûte 600 litres d’eau par jour ou 800 euros par an. Con­crètement, le monitoring des données numériques collectées à l’aide des sondes ­ — Janvier 2020

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Clubletter janvier février 2020

Bienvenue aux nouveaux membres

Be Bright British Chamber of Commerce for Luxembourg Bureau for Foreign Economic Development (BFED) SA Crèche les P’tits bouchons Crosslend Desa Ingénieurs-Conseils Destination Amnéville e-maj Engel & Volkers Flamingo Real Estate G.E.S Luxembourg Goodwin Procter Grethen Patrick - Architecture et Urbanisme Groupe Nascht Grouplunch Lonsdale Ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes MVGM Octar Technologies Sodevam Tailored Strategy Consultant

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ÉDITO

LES AVANTAGES DU CLUB MEMBER

EN ROUTE POUR UNE NOUVELLE SAISON

L

INSPIRE Ouvrez vos perspectives et stimulez vos idées par l’inspiration

S EN

FR

a Saison 11 touche à sa fin et avec elle vient le temps des remerciements. Merci avant tout aux plus de 18.000 membres et invités qui ont réservé des billets pour un de nos événements en 2019, entraînant une hausse de 6 % de la fréquentation. Merci également à l’ensemble des orateurs et formateurs qui nous ont permis une programmation diverse et de qualité, ainsi qu’à tous nos partenaires qui ont œuvré en coulisse pour vous accueillir dans les meilleures conditions. Ensemble, vous avez contribué au succès du Paperjam Club, à la richesse des rencontres, des découvertes et du networking. Pour 2020, nous vous réservons d’autres surprises. Entre autres, un nouvel espace pour les 10×6 au lycée Athénée, plus spacieux et plus pratique, un 10×6 spécial 20 ans de Paperjam ou encore, pour la première fois, un événement en allemand. Le Paperjam Club sera encore une fois à vos côtés pour développer votre quotidien professionnel et les avantages accordés à vos collaborateurs, et vous placer au centre de l’écosystème business local.

eason 11 is coming to an end and with it comes the time for thanks. Above all, thank you to the more than 18,000 members and guests who booked tickets for one of our events in 2019, leading to a 6 % increase in attendance. Thank you also to all the speakers and trainers who enabled us to offer a diverse and high-quality programme as well as to all our partners who worked behind the scenes to welcome you under the best conditions. Together, you have contributed to the success of the Paperjam Club, the richness of meetings, discoveries and networking. For 2020, we have other surprises in store for you. Among others, a new space for the 10×6 at the Lycée Athénée, more spacious and more practical, a special 10×6 for the 20th anniversary of Paperjam or, for the first time, an event held in German. The Paperjam Club will once again be at your side to develop your daily professional life and the benefits granted to your employees, and place you at the centre of the local business ecosystem.

LEARN Développez vos compétences et celles de vos collaborateurs

NETWORK Développez votre réseau professionnel et la marque de votre société

ENGAGE Julien Delpy Director Paperjam Club

Renforcez l’engagement de vos collaborateurs Janvier / Février 2020 —

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CLUBLETTER

MERCREDI 20 NOVEMBRE 2019 KINEPOLIS

10x6 Sogelife « Le développement durable est incontournable aujourd’hui. Et comme le disait Saint-Exupéry : ‘Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants’. » Claire De Boursetty ACA

PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

Ce sont pas moins de 350 participants qui étaient présents lors de ce 10×6 portant sur le domaine de l’assurance-vie et de l’expérience client. L’occasion de comprendre les problématiques, solutions et perspectives liées à cette thématique, à travers la vision de 10 intervenants experts.

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CLUBLETTER Exclusive sponsor

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Loic Le Foll (La Mondiale Europartner), Jean Elia (Sogelife) et Matt Moran (PwC) Yves Veisemburger, Olivier Soursac et Pedro Fernandes (CGI) Alexandre Gastal (Edmond de Rothschild) Thibaud Vallancien (Société Générale) David Lachetta (Inception) et José Soares (Université du Luxembourg)

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Dafina Hristova (Sogelife), Marc Jeanjean (Sogelife), Valentin Van Schoorisse (Sogelife), Jean-François Bonneville (Société Générale) et Hocine Tadjadit (Sogelife) Olivier Böhm (Belvedere Architecture) Anne-Sophie Larue (Sogelife) Jean-François Marlière (MarlièreGerstlauer) et Stéphanie Smets (KPMG)

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More pictures on paperjam.lu

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CLUBLETTER

MARDI 19 NOVEMBRE 2019 SILVERSQUARE

Gold sponsor

Matinale RH Comment bouleverser la gestion de vos RH ? Vistim a exposé les problématiques que rencontrent les PME luxembourgeoises en matière de gestion de leurs ressources humaines ainsi que les solutions existantes à ce sujet auprès de 30 membres.

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Manu Molinero (Manu Molinero) Stanislas Dutreil (Badenoch + Clark) Rayimwende Dan Jisca Ouedraogo (Niaouli)

PHOTOS Patricia Pitsch (Maison Moderne)

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Gérard Sinnes (Vistim) et Christel Marguillard (Microtis) Jessica Loganadin (Elgon) Naouelle Tir (Prolingua)

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CLUBLETTER

JEUDI 21 NOVEMBRE 2019 SOBO

Déjeuner Carrousel Quoi de mieux que de networker au gré de trois services lors d’un déjeuner ? À l’occasion de cet événement, 30 membres ont pu développer un grand potentiel d’opportunités pour leur business.

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Wifak Kammachi (Advitek) Claire Riou-Lejeune (E2M) et Nathalie Thunus (SFC Conseil) Justine Bousquet (Great Place to Work)

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Michaël Santos (Interactiv) Clarence Hammerschmidt (Bilia-Emond) et Valentine Biemans (Sofitex Talent Recruitment)

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PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

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Yann Englebert (G-Sys) Massimo Del Medico (NDM Architectura) Valéria Leonardi (CRH-Lux) Elsie Danjou (Le Royal) Frédéric Filipe (Compétence géotechnique Luxembourg)

paperjam.lu More pictures on paperjam.lu

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CLUBLETTER

JEUDI 21 NOVEMBRE 2019 112 TERVILLE

Start-up Stories Round 5

De gauche à droite : Cédric Caron (Beegift), Jean-Baptiste Bonicel (Very Road Trip), Régis Talidec (Gowork&Co), Gilles Springer (Boook), Razek Akir (Aqoona), Claire Crugnola (Lorntech), Gaël Constancin (I-Virtual), Owen Simonin (Just Mining), Pierre-Olivier Rotheval (Bil), Dimitri Sekimi (Ryturn), Bernard Treuvelot (Caisse d’Épargne Grand Est Europe), Maud Colin-Noesser (Hocapa), Camille Sigu (45-8 Energy) et Diane Tea (LBAN)

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PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

Ce 5e round de la série « Start-up Stories », qui s’est déroulé exceptionnellement en France, a proposé 10 nouveaux pitchs afin d’intégrer les start-up du Sillon lorrain sélectionnées. Une nouvelle étape qui a débuté avec la keynote de Pierre Rinaldi, cofondateur et COO de SESAMm, devant plus de 100 personnes. Nous adressons encore nos félicitations à notre gagnant de cette session : Razek Akir (Aqoona).

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CLUBLETTER Gold sponsors

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Frédéric Noesser (Hocapa), Jean-Baptiste Bonicel (Very Road Trip) et Cédric Caron (Beegift) Léa Mehira (City One)

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Bernard Treuvelot (Caisse d’Épargne Grand Est Europe) Claire Crugnola (Lorntech) Yvan Barnabaux (Innov’ICTion)

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Julien Henrot-Dias (Deskoin) Pierre-Olivier Rotheval (Bil) Razek Akir (Aqoona) Alexis Delaisse (RKWT) Adam Selamnia (Nium) et Diane Tea (LBAN)

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CLUBLETTER

MERCREDI 27 NOVEMBRE 2019 TRAMSSCHAPP

10x6 Keytrade

De gauche à droite : Solène Garnavault (Fidelity International Luxembourg) Bram Op de Beeck (Lazard Fund Managers) Stéphane Lago (Axa Investment Managers) Jennifer Luca (Amundi Asset Management) Brice Prunas (ODDO BHF) Stéphane Van Tilborg (LFDE) Patricia Kaveh (Banque de Luxembourg Investments) Thomas Péan (DNCA Investments) Kelly Hebert (M&G Investments) Bruno Hellemans (Pictet Asset Management) Julien Delpy (Maison Moderne) Fabien Vrignon (Keytrade Bank Luxembourg)

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PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

Pour la troisième édition de cet événement, 10 experts ont présenté à plus de 500 membres 10 fonds d’investissement et stratégies. Une occasion de comprendre les perspectives des marchés et la manière d’en profiter.

­— Janvier / Février 2020

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CLUBLETTER Exclusive sponsor 2

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1

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6

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Fabien Vrignon, Aurélien Jacques (Keytrade Bank Luxembourg) et Matthieu Boachon (Banque de Luxembourg Investments) Flavie Rougier (Office Freylinger) Roger Bolen Andy Watriquant (Huxley) Jean-Richard Audin (Initio - Square Group)

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Lucien Van der Jeught Alexandre Colin (Behave) Sarah Gasser et Steve Senisi (Les P’tits Bouchons) Frederic Congiu et Nicoleta Puscasu (JLL)

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More pictures on paperjam.lu

Janvier / Février 2020 —

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CLUBLETTER Gold sponsors

TUESDAY 26 NOVEMBER 2019 SOFITEL LUXEMBOURG EUROPE

Work, Live & Luxembourg For this new edition of Delano Breakfast Talk, 30 people were present to assist to the keynote speech of Philipp von Restorff, Luxembourg for Finance’s Deputy CEO, about the ability to attract and retain global talent in the finance field today.

1

5

2

1

2

3 4

4

3

Vincent-Emmanuel Mathon (VEM Consulting) Estefania Bernal Cala (AIG Europe) Saskia Van Rijswijk (Société Générale) Marianne van den Eerenbeemt (LivinLux)

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Philipp von Restorff (Luxembourg for Finance) and Darren Robinson (Anderson Wise) Bianca Lopes (Badenoch + Clark Luxembourg) Valentine Biemans (Sofitex Talent Recruitment) Rémi Fouilloy (Morgan Philips Group)

8

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PHOTOS Jan Hanrion (Maison Moderne)

7

­— Janvier / Février 2020

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CLUBLETTER

ATTIRER LES TALENTS GRÂCE À PAPERJAM JOBS En plus de sa programmation annuelle de 250 événements, le Paperjam Club propose une gamme de services parmi lesquels un job board. Retour sur un exemple de recrutement réussi au travers de l’interview de Guillaume Hernoux.

PHOTO Marcela Hernoux Photography

C

ela fait maintenant près de 10 ans que la première version de Paperjam Jobs est sortie. Parmi les nombreux job boards présents sur le marché, Maison Moderne a souhaité développer sa propre plate-forme en utilisant l’une de ses plus grandes qualités : l’écosystème de la marque Paperjam. Faisant partie des avantages du Club, l’accès à Paperjam Jobs continue de se démocratiser et de créer de nouvelles opportunités afin de réunir talents et entreprises. Celui-ci est donc central dans la stratégie membre, puisqu’il permet de développer les ressources humaines ainsi que votre entreprise. Nous avons, pour l’occasion, interviewé Guillaume Hernoux, francophone expatrié au Royaume-Uni puis en Irlande pendant près de 10 ans avant d’atterrir au GrandDuché au sein de la société FDLV Advisory & Technology grâce à notre plate-forme Paperjam Jobs. Qu’est-ce qui vous a attiré au Luxembourg ? Le Luxembourg est un pays central et dynamique en Europe qui nous tente,

mon épouse et moi, depuis longtemps. Étant originaires du Nord de la France et ayant vécu au Royaume-Uni et en Irlande durant ces 10 dernières années, nous avions envie d’un nouveau challenge en Europequi nous permette de compléter nos expériences à l’international. Le Luxembourg représente pour nous un pays-clé en Europe pour continuer notre développement personnel et professionnel, tout en ayant un environnement privilégié pour fonder une famille. Comment avez-vous découvert la plate-forme Paperjam Jobs ? Je l’ai d’abord découverte en tant que candidat : elle permet de rentrer en contact avec des sociétés luxembourgeoises, qui peuvent ainsi mettre en valeur leur projet et ce qui les caractérise le plus. Cela m’a permis d’entrer en contact directement et rapidement avec FDLV et ainsi démarrer une première conversation autour d’une possible future collaboration.

Quel fut l’intérêt, pour vous, de recourir à celle-ci plutôt qu’à un autre job board ? Maintenant que je suis du côté employeur, de par mes fonctions chez FDLV, mon expérience rejoint celle que j’ai pu avoir il y a quelques mois en tant que candidat : nous apprécions la qualité des profils reçus ainsi que la mise en avant de notre société, à l’opposé de certains job boards qui sont plus génériques. Notre société s’appuyant avant tout sur des valeurs-clés d’humilité, de respect et de qualité, Paperjam Jobs nous permet de les mettre en avant de manière plus forte et plus marquée. Vous avez des questions quant à vos crédits Jobs à disposition ou vous souhaitez en savoir plus sur la façon dont vous pouvez publier une annonce ? Contactez Emilie Bertoni, notre relationship manager : emilie. bertoni@maisonmoderne.com. J. D. Pour vous rendre sur Paperjam Jobs, utilisez l’URL jobs.paperjam.lu.

Janvier / Février 2020 —

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­ — 127

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CLUBLETTER

JOURNÉE DE WORKSHOPS JEUDI 23 JANVIER 2020 09H30 COMMUNICATION, MARKETING & SALES

1•2•3

FINANCE & COMPTABILITÉ 1 • 2 • 3

Journalists’ storytelling secrets: maximise the audience, engagement and ROI of your content marketing

ATAD I – Practical application of Controlled Foreign Company (CFC) rules The Anti-Tax Avoidance Directive I should be fully implemented in Luxembourg by the end of 2019.

The right story can help you stand out to your ideal prospects and boost your ROI. E. Schrieberg and P.-Y. Lanneau Saint Léger (VitalBriefing) HUMAN RESOURCES

1•2•3

S. Rucquoy et K. Kallout (Alcor Executive)

PERSONAL BRANDING

OBJECTIVES Understand how to pick the right sources · Understand how to craft the most effective and engaging story

OBJECTIVES Understand Anti-Tax Avoidance Directive I (ATAD I) · Understand the main points of attention of CFC

V. Ramos (TransFair Pricing Solutions S.A.) STRATÉGIE & OPÉRATIONS

1

Outils pour évaluer et développer votre employabilité et celle de vos collaborateurs

Choose shared offices? Perspectives and testimonies

Que recouvre le concept d’« employabilité » en 2020 ? Qu’en sera-t-il en 2025 ? Outils d’évaluation et pistes de développement.

Discover the dual perspective offered by the concepts of coworking and flex desk and benefit from advice and feedback to make your own choices and make a successful organisational change.

OBJECTIFS Mener une réflexion structurée relative à l’employabilité · Aider les collaborateurs à mener cette réflexion pour eux-mêmes

A. Meyer (Tétris)

OBJECTIVE Consider the advantages, disadvantages and benefit from feedback on shared offices

PRODUCTIVITÉ PERSONNELLE

1•2•3

1•2•3

Quels sont les moteurs qui nous propulsent dans la vie ?

How to boost your presence and your impact? Your presence demonstrates how, by accessing your own personal power, you can become more confident in challenging situations like public presentations, business pitches and networking events. OBJECTIVES Raise your self-confidence · Increase your communication and networking skills

S. Genovese (Genoways)

La motivation résulte de la combinaison de six forces élémentaires pour délivrer l’énergie dont nous avons besoin. OBJECTIFS Révéler ses talents · Élaborer un projet professionnel · Personnaliser les pratiques managériales

T. Delperdange (Communication, Coaching & Développements)

JEUDI 23 JANVIER 2020 14H00 COMMUNICATION, MARKETING & SALES

FINANCE & COMPTABILITÉ

2

The new reporting obligations of tax intermediaries (DAC 6)

Comment optimiser nos investissements et innover dans un contexte de transformation digitale et de création d’expériences ?

What are the new reporting obligations of tax intermediaries in Luxembourg? How to determine reportable cross-border arrangements?

OBJECTIF Développer la performance marketing grâce à l’intelligence artificielle

D. Eischen (Interact)

HUMAN RESOURCES

1•2•3

L’intelligence artificielle (IA / AI) au service du marketing

1•2•3

STRATÉGIE & OPÉRATIONS

1•2

Cooperating to innovate: opportunities and financing

Prevention of psychosocial risks How to acquire good reflexes in the prevention of psychosocial risks in a playful and pragmatic way? OBJECTIVES Conduct a structured reflection on employability · Help employees to conduct this reflection for themselves

V. Stevens (Pétillances)

PERSONAL BRANDING

1•2•3

Comment survivre au networking ?

Innovate with partners: learn how to set up cooperation and how to identify financial assistance. P. Fabing (Luxinnovation)

PRODUCTIVITÉ PERSONNELLE

128 —

OBJECTIFS Augmenter votre confiance en vous · Développer vos compétences en communication et en réseautage

OBJECTIVES Identify a partner to innovate · Identify the most appropriate financial assistance for each project 1•2•3

Mindfulness and character strengths: get the most out of it through mindfulness

Apprenez à aborder des personnes que vous rencontrez pour la première fois, à démarrer des conversations avec des inconnus ou à mettre fin à des discussions interminables, tout en développant efficacement votre réseau professionnel. P. Castilho (Verbalius)

OBJECTIVE Understand the impact of the new reporting obligations on alternative investments

O. R. Hoor and F. Bueb (ATOZ Tax Advisers)

How can we learn to use our inner treasure to reach our goals, better relationships, greater subjective well-being? Mindfulness is the answer. M. Grazia Serra (Consultant and life coach)

OBJECTIVE Practice mindfulness and use character strengths to achieve goals, improve relationships

— Janvier / Février 2020

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CLUBLETTER

PREVIEW MARDI 11 FÉVRIER 2020 09H30 LÉGAL

3

COMMUNICATION, MARKETING & SALES

Droit social luxembourgeois : paysage à l’aube de 2020

Customer experience: a popular concept or a real loyalty lever?

Plusieurs changements importants sont intervenus courant 2019, et l’année 2020 s’ouvre également sur de nouvelles perspectives.

FINANCE & COMPTABILITÉ

OBJECTIF Comprendre les changements et leurs impacts sur la vie de l’entreprise et de ses employés

J. de Marneffe (SD Worx)

MANAGEMENT & LEADERSHIP

A. Houpert et T. Derochette (Tax Connected)

Approche stratégique de la fiscalité LÉGAL

M. Gagnon (MGSI)

Les récentes évolutions de la protection des données HUMAN RESOURCES

1•2•3

Play seriously to enhance your creativity Play seriously and experience the power of LEGO® SERIOUS PLAY® methodology in unleashing individual and collective creativity. Dr K. Mnisri (ICN Business School)

C. Mammerickx (Prodware)

OBJECTIVE Understand the fundamentals of creativity as embedded in the knowledge system, particularly its importance at early stages of innovation processes

C. Campi-Blain (Eivilux)

Management de proximité – Les clés de la réussite MANAGEMENT & LEADERSHIP

D. Picard (Pyxis Management)

5 leviers pour une équipe concentrée PERSONAL BRANDING

Votre meilleure carte de visite, c’est vous !

F. Lemeer-Wintgens (Look@work)

PRODUCTIVITÉ PERSONNELLE

C. Paulus (Keyjob)

Time management avec Outlook STRATÉGIE & OPÉRATIONS

S. Nassoy (Lusis S.A.)

L’impact du RGPD sur la sécurité des données

MARDI 11 FÉVRIER 2020 14H00 LEGAL

1•2

COMMUNICATION, MARKETING & SALES

Rupture du contrat de travail à l’initiative de l’employeur : mode d’emploi

M. Sinniger et A.-L. Wach (Luther Law)

MANAGEMENT & LEADERSHIP

De nombreux motifs peuvent amener un employeur à mettre fin au contrat de travail. Cette décision est encadrée par des règles très strictes.

FINANCE & COMPTABILITÉ

OBJECTIFS Découvrir les questions à se poser avant le déclenchement de la procédure · Éviter l’engendrement de coûts considérables

LEGAL

1•2•3

Inspirer, diriger, contrôler, coacher... le manager parfait ou le mouton à cinq pattes Ce workshop aborde les challenges du management par l’analyse des rôles que doit assurer tout responsable d’équipe. C. Schauer (Aimer travailler)

La communication au cœur de la stratégie commerciale

OBJECTIFS Intégrer sa fonction de responsable d’équipe · Repérer les opportunités d’action

Démystification des services de gestion de portefeuille RGPD : retour sur expérience et sur les problématiques légales les plus fréquemment rencontrées par les entreprises

P. Lesage et C. Martins (Takaneo)

O. Goemans (BIL)

A. Rustichelli (PwC Legal)

HUMAN RESOURCES

L’outsourcing RH : votre nouvel atout

L. Bouchelaghem, A.-E. Marasse et A.-L. Parisot (Securex)

MANAGEMENT & LEADERSHIP

Facing change: what are tomorrow’s crucial managerial competencies?

C. Biver and N. Stoeltzlen (Sparx Factory)

PERSONAL BRANDING

Améliorer la relation humaine dans le milieu professionnel

A. Gerard et E. Abitelli (Trustia Partners)

PRODUCTIVITÉ PERSONNELLE

Personal agility – How to adapt to a changing environment

V. Anderson (Matrix Consulting sàrl)

STRATÉGIE & OPÉRATIONS

Réussir sa transformation digitale quand on est un acteur du retail

F. Guilbard (Smile)

Parcours certifiant : Niveaux : 1 • débutant

2 • intermédiaire

3 • expert

Janvier / Février 2020 —

­ — 129

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CLUBLETTER

RÉTROSPECTIVE 2019 La saison touche à sa fin et avec elle vient l’heure du bilan : le Club est en croissance constante avec bientôt 1.300 sociétés membres et plus de 250 événements. Nous vous proposons les moments forts de cette année en chiffres et en images.

« Vous êtes un pionnier dans le sens où vous n’avez pas d’autre choix pour exister que de créer quelque chose qui n’existait pas auparavant. » Oussama Ammar The Family Start-up Stories – Kick-Off – 31 janvier

“Space has the wonderful power to inspire people.” Marc Serres Luxembourg Space Agency 10×6 Space – 08 octobre

130 —

— Janvier / Février 2020

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

« Ce n’est pas en faisant de beaux discours à l’inauguration d’une pépinière d’entreprises que l’on deviendra une start-up nation. »

en 2019, le club...

Norbert Becker

En conversation avec Norbert Becker – 06 mars

... VOUS A INSPIRÉ

46 x

Au travers de nos conférences et leurs nombreux thèmes : technologies, finance, intelligence artificielle...

« Une économie qui se veut d’avenir se doit d’être écologique. » Tilly Metz Déi Gréng

Table ronde – Élections européennes – 15 mai

« La nouvelle génération féministe de journalistes sera peut-être celle qui accédera à toutes les fonctions dirigeantes et j’espère sans mauvaise conscience. » Caroline Mart RTL 10×6 Female Leadership - 27 mars

Janvier / Février 2020 —

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CLUBLETTER

... VOUS A FORMÉ

152 X

au travers d’une grande variété de sujets en : - Inbound Marketing & Content Marketing ; - Personal Branding & Networking ; - Fund Finance & Private Equity ; - Droit du travail & Propriété intellectuelle ; - Change Management & Développement du potentiel de ses équipes. Mais le Club vous a également permis de développer les rudiments de la survie ainsi que l’art de l’improvisation lors des deux Journées Découverte organisées cette saison.

... VOUS A CONNECTÉ

37 X

Networker, c’est bien. Avec les bonnes personnes, c’est mieux.

132 —

— Janvier / Février 2020

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CLUBLETTER

... VOUS A ENGAGÉ

13 X

De nombreuses occasions pour les RH d’engager leurs collaborateurs, entre nos événements Tastings, Dans les coulisses, et Delano Live.

… VOUS A FAIT DÉCOUVRIR

57

lieux luxembourgeois : de Esch-sur-Alzette à la vallée du Mullerthal, en passant bien évidemment par la capitale.

… ET ENFIN

MERCI

Nous remercions encore nos partenaires et sponsors qui nous ont soutenus tout au long de l’année et sans qui tous ces événements n’auraient pas été possibles.

Janvier / Février 2020 —

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ILLUSTRATION Maison Moderne, Marie Königsdörfer

Output Renditions

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— Janvier / Février 2020

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10×6 LEADERSHIP LA CULTURE COMME STRATÉGIE

JAN

Si la culture d’entreprise est devenue un terme en vogue depuis plusieurs années, elle fut bien souvent comprise par les décideurs comme une solution de rétention et d’engagement des salariés, qu’ils soient déjà en place dans la société ou même lors du recrutement des nouveaux collaborateurs.

Développer et faire évoluer sa culture d’entreprise : une remise en question continue « Les collaborateurs ont plus que jamais besoin d’être motivés. La culture d’entreprise constitue l’une des clefs de la réussite des organisations qui ont compris que leur stratégie ne peut s’épanouir que si elle est fondée sur leur ADN, les valeurs et l’humain », nous explique François Enius, conseiller stratégique indépendant. Le but serait de rendre « concrète » la culture d’entreprise, qu’elle soit prise en compte de manière à faire partie intégrante de la stratégie de l’entreprise. Cela nécessite néanmoins une remise en question globale mais aussi constante : il est nécessaire de faire un bilan de ce qu’est la culture d’une entreprise à un instant T, face à un contexte changeant impulsé notamment par l’ère du numérique. La culture d’entreprise n’agit pas seulement sur les salariés au niveau purement social : elle impacte de facto les chiffres financiers de la société. Par exemple, selon une récente étude Forbes, des entreprises à forte culture et valeur ont vu leur chiffre d’affaires multiplié par quatre, et les sociétés ayant eu la mention « Best Workplaces » ont constaté, en 2015, une augmentation des actions de 0,75 %.

entreprises a provoqué une réelle fracture : établir sa carrière au sein d’une seule et même entreprise n’est plus le graal convoité par les générations précédentes. Les valeurs et les mœurs des jeunes talents ont définitivement changé. « Tous les dirigeants interrogés s’accordent sur la nécessité d’inscrire la culture d’entreprise à l’agenda des conseils d’administration, mais il est dorénavant temps de traduire cela en actes et de le diffuser dans l’ensemble des organisations. Elles y sont notamment poussées par les millennials qui, en quête de sens, les incitent fortement à revoir la façon dont les entreprises conduisent les affaires », déclare Gilles Magnan, associé et membre du comité exécutif de Mazars France.

Attirer les talents L’établissement d’une marque employeur et de la culture d’entreprise va aider les sociétés à recruter les bonnes personnes (à hauteur de 55 %), à bénéficier d’un plus grand nombre de candidats qualifiés (49 %), à augmenter le nombre de recomman­ dations d’employés (41 %) et à obtenir une diversification des candidats (32 %). Ce sont les valeurs de l’entreprise qui séduisent : Steven Hunt note sur monster.com qu’une étude a prouvé que les candidats culturellement compatibles accepteraient Garder les talents « Culture eats strategy for breakfast », disait un salaire inférieur de 7 %, et que les Peter Drucker, professeur, consultant en départements avec un alignement culturel management d’entreprise, auteur et théoricien avaient 30 % moins de turnover2. Les gens (source : Business Strategy : an Introduction). s’en tiennent aux cultures qu’ils aiment, et le Il est en effet complexe d’engager ses salariés fait d’avoir les bons « porteurs de culture » selon la stratégie globale de l’entreprise renforce celle qui existe déjà dans une lorsque ceux-ci ne sont pas en adéquation organisation. J. D. avec cette culture. Il est certain que le 1. Business Strategy: an Introduction développement des millennials au sein des 2. Source: Monster

10X6 LEADERSHIP: CORPORATE CULTURES THAT MAKE SENSE La culture d’entreprise fait parler d’elle au sein des conseils d’administration et occupe aujourd’hui la troisième position des priorités, après la stratégie et la performance financière. Cette tendance, largement poussée par l’ère numérique et la génération des millennials, incite les dirigeants d’entreprise à revoir la façon dont les affaires sont conduites. Cependant, à ce jour, seuls 25 % d’entre eux ont conduit un véritable audit stratégique. Ce 10×6 vous présentera 10 initiatives concrètes et porteuses de sens pour la stratégie de l’entreprise. LIEU

Athénée de Luxembourg 24, boulevard Pierre Dupong L-1430 Luxembourg À PARTIR DE 18:30 PROGRAMME

18:30 Welcome cocktail 19:00 Mot de bienvenue 19:10 Dix interventions 20:30 Walking & networking cocktail

Vous pouvez vous inscrire pour participer au 10×6 Leadership : Corporate cultures that make sense sur le site du Paperjam Club : club.paperjam.lu.

Janvier / Février 2020 —

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CLUBLETTER

JANVIER - FÉVRIER 2020

LE PROGRAMME

LET’S TASTE MESSAGE IN THE BOTTLE LIEU

The Office À PARTIR DE 18:30

BLOCKCHAIN LA CONFIANCE PROGRAMMABLE La technologie blockchain et les réseaux de cryptage ont le potentiel de transformer l’économie mondiale en libérant les données et en res­ ponsabilisant les utilisa­ teurs. Une transition de grande ampleur est en cours. LIEU

Centre événementiel Ginkgo À PARTIR DE 18:30

CEO & ENTREPRENEURS COCKTAIL WINTER EDITION BACK VS BUCK Pour son premier CEO & Entrepreneurs Cocktail de l’année, le Paperjam Club crée l’événement et réunit sur scène la « femme la plus puissante

JOURNÉE DE WORKSHOPS

LIEU

Centre culturel Opderschmelz

LIEU

Chambre des salariés Luxembourg – Casino syndical

À PARTIR DE 18:30

10X6 LEADERSHIP CORPORATE CULTURES THAT MAKE SENSE La culture d’entreprise fait parler d’elle au sein des conseils d’adminis­ tration et occupe aujourd’hui la troisième position des priorités, après la stratégie et la performance financière. LIEU

Athénée de Luxembourg À PARTIR DE 18:30

À PARTIR DE 09:30

MARKETING BREAKFAST B2B CONTENT MARKETING LIEU

Maison Moderne

JANVIER

DÉJEUNER CARROUSEL LIEU

À venir À PARTIR DE 12:00

BREAKFAST NOUVEAUX MEMBRES

DELANO BREAKFAST TALK

LIEU

LIEU

Maison Moderne

À venir

À PARTIR DE 08:15

À PARTIR DE 08:15

À PARTIR DE 08:15

01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 136 —

­— Janvier / Février 2020

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CLUBLETTER

MEDIA AWARDS Après le succès des éditions précédentes, Maison Moderne et RTL renouvellent leur collaboration pour récompenser les meilleures publicités nationales lors de la cinquième cérémonie des Media Awards. LIEU

Halle Victor Hugo

À PARTIR DE 18:00

ur récompenser les meil

DANS LES COULISSES DE REKA

THE PLACE MARCOM COMMUNITY

LIEU

LIEU

Reka

10X6 WOMEN ON BOARD Dans son édition 2020, Paperjam présentera 100 profils de femmes administratrices. Dans ce 10×6, 10 femmes prendront la parole sur scène.

À venir

À PARTIR DE 18:00

LIEU

Athénée de Luxembourg

À PARTIR DE 18:30

À PARTIR DE 18:30

NETWORKING CIRCLE SURPRISES VINICOLES Networkez lors de cette soirée C-level tout en découvrant de nouvelles saveurs. LIEU

Vinoteca À PARTIR DE 18:30

DÉJEUNER CARROUSEL LIEU

À venir À PARTIR DE 12:00

CLUB TALK  IMMO INVEST

BREAKFAST NOUVEAUX MEMBRES

LIEU

JOURNÉE DE WORKSHOPS

Centre événementiel Ginkgo

LIEU

Maison Moderne

À PARTIR DE 18:30

À PARTIR DE 08:15

LIEU

Chambre des salariés Luxembourg – Casino syndical

À PARTIR DE 09:30

MATINALE RH LIEU

Silversquare À PARTIR DE 08:15

START-UP STORIES ROUND 1 LIEU

Den Atelier À PARTIR DE 18:30

FÉVRIER 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 Janvier / Février 2020 —

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CLUBLETTER

LA VIE DU CLUB

LE CLUB VOUS SOUHAITE (ET VOUS ANNONCE) UNE EXCELLENTE ANNÉE 2020 ! C’est une nouvelle saison qui s’achève pour le Paperjam Club et ses membres. Nouveaux formats, nouveaux lieux d’accueil tels que l’Athénée pour les 10×6 ou encore la Chambre des salariés Luxembourg pour nos workshops, ainsi que bien d’autres surprises, nous espérons que vous serez pleinement satisfaits de cette nouvelle année au Club ! 138 —

PHOTOS Josh Boot - Helloquence (Unsplash)

OPENER

— Janvier / Février 2020

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Paperjam - PJ_2020_01 / Standard

CLUBLETTER

NOS CONSEILS

INVITEZ VOS CLIENTS ! Suivant la taille de votre société, vous avez la possibilité d’inviter des personnes pour vous accompagner aux événements. Profitez-en pour remercier un partenaire ou un client, approcher un prospect, partager un moment agréable tout en vous inspirant. Recommandez le Club et faites grandir votre réseau par la même occasion. Pour plus d’informations sur vos avantages, contactez Emilie Bertoni : emilie.bertoni@maisonmoderne.com.

ENGAGEMENT

UN CLUB SOCIALEMENT RESPONSABLE Au travers de sa politique RSE, le Club ouvre ses portes, à hauteur de 5 % des places disponibles : • aux étudiants de l’enseignement public (et à leurs enseignants) pour les inspirer et faire naître des vocations ; • aux demandeurs d’emploi pour faciliter leurs démarches de recherche.

CHIFFRE 40 heures d’événements inspirants pour développer de nouvelles connaissances sur les grands sujets de l’année via des orateurs d’exception, 50 heures pour engager vos salariés et networker, 500 heures de formations pour développer votre profil professionnel : ce sont au total 590 heures d’événements sur toute l’année 2019 du Paperjam Club.

CONSEILS

LES AIDES DE L’ÉTAT À LA FORMATION Le Club a rejoint la plate-forme Lifelonglearning.lu en 2014 et est reconnu comme organisme de formation professionnelle continue par le ministère de l’Économie. Ainsi, nos workshops sont éligibles aux aides financières de l’État. Les entreprises du secteur privé établies au Luxembourg peuvent donc obtenir une aide s’élevant à près de 20 % imposables du montant annuel investi. La demande s’effectue auprès de l’INFPC. Plus d’infos sur www.infpc.lu

PROGRAMMATION

2021 EN PRÉPARATION Si l’année 2019 a encore quelques jours devant elle, la programmation se projette déjà en 2021. Celle de 2020 est finalisée du côté de nos formations (144 workshops) et il ne nous reste que quelques places pour nos formats de conférences en tant que speaker. Afin de préparer efficacement notre prochain guide de formations (2021), vous pouvez d’ores et déjà vous proposer comme formateur ou formatrice en postulant via l’adresse programmation@paperjam.lu. Janvier / Février 2020 —

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CLUBLETTER

PIERRE-OLIVIER ROTHEVAL ÉCOSYSTÈME D’INNOVATION Directeur de l’innovation à la Bil, Pierre-Olivier Rotheval, membre du jury des Start-up Stories, dont la banque est un sponsor, revient sur les spécificités et l’évolution de l’écosystème des start-up au Luxembourg.

L

Quelle relation entretenez-vous avec les start-up ? Nous essayons de nous impliquer dans la vie quotidienne des start-up qui viennent nous voir. Beaucoup parmi elles ont besoin d’aides sur des aspects très pratiques. Par exemple, certaines ont besoin de coaching, d’autres de conseils à propos de leur stra­ tégie digitale. Nous essayons d’être partout où nous pouvons. Comment décririez-vous l’évolution de l’écosystème des start-up au Luxembourg ? L’écosystème des start-up se diversifie. À l’origine, une première vague de fintech, notamment dans les cryptomonnaies, a eu 140 —

lieu, suivie d’une vague de développeurs d’app. Et désormais, des entreprises indus­ trielles aussi vont sur ce créneau innovant. C’est un écosystème sain car il est très divers. Il n’y a aucune monoculture. Je pense que c’est une force. Que tirez-vous comme expérience en tant que jury des Start-up Stories ? Je constate que l’entrepreneuriat tente chaque année de plus en plus de candidats. D’un point de vue général, c’est une bonne nouvelle pour le Luxembourg, car avec la création d’entre­ prises vient l’emploi, la richesse et le dyna­ misme du pays. Et la qualité des intervenants s’améliore, notamment en termes de pitch. Cela signifie que ces start-up sont mieux accompagnées, mieux encadrées, et que les structures d’ac­ célération et d’incubation font un travail de plus en plus pointu. Enfin, l’aspect transfrontalier de l’écosys­

tème se renforce, comme l’illustre notre col­ laboration avec French Tech East. Qu’est-ce que vous conseillez aux start-up ? Les start-up doivent jouer à fond la carte de l’écosystème. La taille du Luxembourg, qu’on pourrait imaginer comme un frein, est un avantage. Le maillage et les interactions entre les acteurs sont extrêmement forts, ce qui fait la richesse de cet écosystème. Tout le monde se connaît. Or cela permet une grande solidarité entre les entrepreneurs, qui se soutiennent et se conseillent les uns les autres. Quand on a la chance d’être dans un éco­ système qui est aussi friendly, entouré de struc­ tures qui ne demandent qu’à aider, il est extrêmement important de bénéficier de ce levier, donc d’aller au-devant des autres start­ upper, de faire part de ses difficultés, d’échan­ ger et d’essayer d’avancer ensemble. P. P.

PHOTO Jan Hanrion (Maison Moderne)

a Bil est impliquée dans l’éco­ système innovant luxembour­ geois depuis plusieurs années, avec des partenaires comme le Technoport, Paul Wurth InCub ou The Office, autant de structures qui donnent un support quotidien aux jeunes entrepreneurs. C’est la banque la plus investie dans le financement de start-up et la seule banque impliquée dans l’unique fonds d’amorçage luxembourgeois, le Digital Tech Fund. De plus, nous avons un partenariat avec le Fonds européen d’investissement et son outil de financement pour les start-up, InnovFin. À ce jour, nous avons déjà distribué plus de 60 millions d’euros de financement à cet écosystème, ce qui est assez atypique pour une banque sur le marché. Donc, supporter une initiative comme les Start-up Stories, qui a justement pour objec­ tif de mettre en lumière les jeunes pousses de l’entrepreneuriat luxembourgeois, cela nous semblait totalement cohérent.

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WELCOME ON BOARD: The airline that flies to more countries than any other now flies to one more destination.

EGYPT

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