Paperjam Plus - Autofestival 02/2018 by Maison Moderne

PA P E R JA M . L U • F É V R I E R 2018

AUTOFESTIVAL

Au volant de la voiture de demain Le Luxembourg, hub de la conduite innovante

Les décideurs au banc d’essai • Quelle motorisation choisir ?

ADMETTEZ-LE, VOUS LES ATTENDIEZ.

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Jeannot Schweig 6, Haaptstrooß L-9806 Hosingen Tél. 92 13 76 www.schweig.bmw.lu

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ÉDITO

Un nouveau paradigme Frédéric Antzorn Journaliste

PHOTO Maison Moderne

lors que la part des véhicules électriques mis en circulation l’an dernier au Luxembourg n’a représenté que 0,7 % des ventes de voitures neuves – selon des chiffres diffusés à la veille de l’Autofestival –, cette technologie est bien celle qui va participer dans les prochaines années à une profonde transformation du marché. Pour les constructeurs automobiles comme pour les conducteurs, il va falloir s’y faire. D’autant que la voiture de demain sera également autonome, partagée, connectée et actualisée tous les ans pour la mise à jour de toutes ses technologies embarquées. C’est ce qu’assure en ce début d’année une très sérieuse étude de PwC Autofacts, l’institut d’analyse statistique du cabinet sur le secteur automobile, qui s’est penché sur l’évolution de la demande des consommateurs en matière de mobilité. Dans ce document intitulé Five trends transforming the automotive industry, un premier chiffre étonnant est avancé : d’ici 2030 (demain), le nombre de véhicules en circulation en Europe devrait baisser de 280 à 200 millions d’unités. Et ce du fait du développement massif de nouvelles formes de mobilité, dont l’autopartage, qui devrait représenter à cette échéance un kilomètre parcouru sur trois. Autres chiffres marquants : 40 % de ces kilomètres devraient se faire à bord de véhicules autonomes, quand près de 55 % des nouveaux véhicules proposés à la vente seront électriques. Évoquant une « révolution automobile », les experts de PwC soulignent encore que d’ici quelques années, deux

règles qui prévalent depuis les débuts de l’automobile disparaîtront : la majorité des automobilistes ne seront plus propriétaires de leur voiture et ils ne devront plus se trouver aux commandes du volant pour la conduire. Conscients de cette transformation qui s’annonce, les constructeurs s’y adaptent, investissant désormais dans les nouvelles technologies et des métiers qui, jusqu’ici, n’étaient pas les leurs. Face à des concurrents issus pour leur part du web ou de l’informatique et désireux de profiter de ce marché, ils doivent aussi assimiler le fait que la mobilité n’est plus un service, mais un enjeu. Il s’agit donc pour eux de ne pas rater la transition, d’autant que si le parc automobile devait diminuer, le nombre d’immatriculations devrait, lui, paradoxalement augmenter. À en croire les prévisions des spécialistes, la mobilité partagée devrait en effet avoir pour résultat une progression d’un tiers de ces immatriculations, dont le nombre pourrait atteindre 24 millions de véhicules à l’horizon 2030 sur le Vieux Continent, contre un peu plus de 14 millions de voitures aujourd’hui. Car l’autopartage accélérant l’usure des voitures, il impliquera que celles-ci devront plus souvent être renouvelées, voire recyclées, dans un monde où l’économie se conjugue de plus en plus au circulaire.  FK. A.

La conversation continue en ligne : @paperJam_lu

Paperjam

Paperjam Group

Février 2018 — Autofestival —

—5

NEW JAGUAR E-PACE

NE LAISSEZ PERSONNE INDIFFÉRENT

Avec ses lignes affirmées aux allures d’un coupé, la nouvelle Jaguar E-PACE a incontestablement un air sportif. Mais la plus grande surprise est sa polyvalence (coffre jusqu’à 1.234 litres). La nouvelle Jaguar ne laissera vraiment personne indifférent. Il y a une Jaguar E-PACE à partir de 34.860 €. Land Rover Luxembourg - by Arnold Kontz Group Route de Thionville 128, L-2610 Luxembourg - T. +352 29.71.74 - landrover.lu Land Rover Sud - by Arnold Kontz Group 9 ZAC Haneboesch II, L-4563 Niederkorn - T. +352 27.61.60 - landrover.lu

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Parfois ce qui compte le plus, c’est ce qui ne se produit pas. La sécurité est une question d’innovation. Comme la ceinture de sécurité à trois points développée par Volvo dans les années 50. Ou encore, le siège enfant dos à la route dans les années 70. La sécurité est aussi liée à la technologie. Pour preuve, notre système de surveillance de l’angle mort depuis plus de 20 ans ou notre voiture a freinage automatique en 2008. La technologie et l’innovation ont fait de nous ce que nous sommesaujourd’hui. Sans avoir été un but en soi. C’est l’être humain qui est au centre de tout ce que nous imaginons. Lorsque nous pensons sécurité, nous pensons d’abord à chaque personne,à l’intérieur et à l’extérieur de nos véhicules. Nous ne nous concentrons pas uniquement sur les moments où peut survenir un accident. Nous veillons à vous faire éviter l’accident pour vous permettre d’envisager sereinement l’avenir. Nous construisons des voitures pour les personnes qui se préoccupent des autres personnes.

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2,1 - 7,7 L/100 KM I 49 - 176 G CO2/KM (NEDC) Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.volvocars.lu.

Autopolis Bertrange Zone d’activités Bourmicht L-8070 Bertrange

Autopolis Nord 8 Zone artisanale et commerciale L-9085 Ettelbruck

SOMMAIRE

AUTOFESTIVAL Février 2018 DÉcideurs au volant

10 voitures 5 conducteurs « Paperjam recherche CEO, amateurs d’automobiles, pour tester les nouveaux SUV du marché. » C’est ce que nous avons proposé à cinq personnalités du monde économique. Voici leurs impressions et leurs préférences. Moteur !

14 sur le radar

Offre multimodale Le top 10 des marques les plus vendues au Luxembourg et autres facts and figures sur le secteur automobile et de la mobilité.

Conseils

Le choix entre sept motorisations Guido Savi, représentant de la Febiac au Luxembourg, détaille les avantages relatifs à chaque motorisation qu’offre le marché.

Regards croisés

« Tout est fonction des besoins des conducteurs » Benji Kontz (Adal) et Ernest Pirsch (HOA) insistent pour une prise en compte des besoins des automobilistes à l’heure des choix politiques en lien avec les évolutions qui viennent bousculer le secteur automobile.

Dans les coulisses

Next steps

DS superstar

L’Étoile Garage situé à Gasperich nous a ouvert les portes de l’atelier de son DS Store.

Table ronde

« L’ère du changement est arrivée ! »

Valérie Chiasson, pilote automobile et entrepreneuse canadienne installée au Luxembourg, partage sa vision de l’avenir du secteur automobile.

Constructeurs automobiles

Ceci n’est plus une voiture

À l’heure de nouveaux investissements

Autonome, moins polluante et connectée, la voiture n’a quasiment plus rien à voir avec l’automobile classique. Mais pour y arriver, il faudra encore modifier les mentalités et certaines lois.

Les constructeurs automobiles investissent désormais dans les technologies et la digitalisation, la connectivité et l’autonomie des véhicules.

54 Février 2018 — Autofestival —

—9

PAPERJAM ADVERTORIAL

ARAL LUXEMBOURG

Des solutions innovantes pour particuliers et professionnels Aral Luxembourg SA est présente sur le marché luxembourgeois depuis 1957. Avec un réseau de 52 stations-service sur le territoire national, l’entreprise est leader au Grand-Duché. Elle place l’innovation au cœur de ses priorités. 60 ANS D’ÉVOLUTION

Active à l’origine dans la vente de produits industriels (chauffage, lubrifiant, produits liés au pétrole), Aral Luxembourg SA se concentre depuis 20 ans sur la distribution de carburants. Créée en 1957, elle vient de fêter ses 60 ans. Aujourd’hui, elle occupe la position de n°1 au Luxembourg avec 52 stations-service (47 Aral et 5 BP). Les moments-clés de l’entreprise sont étroitement liés aux différentes innovations qu’elle a introduites sur le marché. On peut citer par exemple son rôle de précurseur, au cours des années 80, dans la distribution d’essence sans plomb au Luxembourg et dans le monde. De même pour le 1er lubrifiant 100 % synthétique. En 2004, Aral installe au Grand-Duché les 1res stations de ravitaillement pour voitures fonctionnant au gaz naturel. Trois ans plus tard, elle introduit l’Ultimate Diesel, à haut indice de cétane (au-delà de 60, alors que la norme européenne prévoit 51). Il s’agit du seul diesel au monde à disposer de ces propriétés. Courant janvier 2018, le carburant Aral Ultimate 102 fait son entrée sur le marché (voir ci-après).

DES CARBURANTS DE HAUTE QUALITÉ

En 2016, Aral introduit la technologie antidépôts dans tous ses carburants. Développée par le centre de recherche de Bochum en Allemagne, cette nouvelle technologie permet 10 —

— Autofestival — Février 2018

de lutter contre la saleté. En effet, des molécules actives adhèrent aux impuretés pour les décrocher des parois du moteur et ensuite les envoyer dans la combustion. Ces molécules forment également une couche protectrice sur les surfaces métalliques pour empêcher les nouveaux dépôts de saleté. Il a été prouvé, suite à des tests effectués, que les utilisateurs peuvent gagner jusqu’à 44 km d’autonomie par plein en utilisant le carburant Aral Ultimate 98 et jusqu’à 66 km avec l’Aral Ultimate Diesel. Utilisés régulièrement, ces carburants permettent par ailleurs de réduire les risques de réparations imprévues et de pannes. Cette technologie est aussi déployée dans les carburants de base (diesel et sans-plomb 95).

LE CARBURANT DES MOTEURS À HAUTE PERFORMANCE

Aral Ultimate 102 est un carburant premium sans plomb qui offre l’indice d’octane recherché (RON) le plus élevé du marché luxembourgeois, à hauteur de 102. Il est par ailleurs fabriqué sans ajout d’éthanol. Comme tous les carburants Aral, il bénéficie des technologies anti-dépôts : il favorise l’élimination des dépôts nocifs qui se forment dans le moteur suite à l’utilisation de carburants classiques, et prévient leur réapparition. Aral Ultimate 102 aide ainsi le moteur à utiliser tout son potentiel et garantit une conduite souple. Le conducteur qui utilise régulièrement ce carburant a donc la possibilité de parcourir

LE RÉSEAU ROUTEX, C’EST

18.000 stations

29 pays d’Europe concernés

52 stations au Luxembourg

PAPERJAM ADVERTORIAL

PAYS-BAS

700

BELGIQUE

520

ALLEMAGNE

3.400

FRANCE 1.100

STATIONS ARAL STATIONS BP

HOSCHEID-DICKT

davantage de kilomètres avec un seul plein. Avec sa flotte haut de gamme, le marché luxembourgeois est propice à cette évolution vers un carburant destiné aux moteurs à haute performance. L’Aral Ultimate 102 est par ailleurs utilisé lors du championnat de voitures de tourisme DTM en Allemagne, sponsorisé par Aral.

DIEKIRCH MARTELANGE

ETTELBRUCK ECHTERNACH

UNE CARTE DE PAIEMENT POUR LES PROFESSIONNELS

La carte de paiement BP + Aral Routex s’adresse aux entreprises de toutes tailles. Utilisable pour le carburant mais aussi pour les autres produits disponibles en station (produits d’entretien, services car wash, accessoires automobiles), elle est valable dans toutes les stations Aral et BP du Grand-Duché mais aussi à l’étranger, dans les quelque 18.000 stations du réseau Routex situées dans 29 pays d’Europe. Cette carte permet de centraliser les dépenses et donne la possibilité aux clients professionnels de récupérer plus facilement et plus rapidement la TVA. Pour les voitures qui se déplacent dans la Grande Région, la fonction péage autoroutier peut y être intégrée. Plusieurs types de limites peuvent par ailleurs être définis (montant / jour, montant / mois, nombre de transactions / jour). La carte donne également accès à un programme de fidélité spécifique et à des remises selon la consommation du client. Profitez de l’Autofestival pour bénéficier de conditions spéciales.

BOUR

LINTGEN WASSERBILLIG

REMICH

ESCH-SUR-ALZETTE

Février 2018 — Autofestival —

— 11

SUR LE RADAR

Offre multimodale n o rv è g e s tat i s t i q u e s

100 %

LE TOP 10 DES MARQUES LES PLUS VENDUES Selon la Société nationale de contrôle technique (SNCT), 52.775 nouvelles immatriculations ont été dénombrées au Luxembourg en 2017 : un nouveau record (+ 416) par rapport à l’année de référence : 2008. Volkswagen continue de trôner en tête des ventes de véhicules neufs. Le dernier mois de l’année a particulièrement été décevant en termes de ventes. Un repli en attendant les conditions de l’Autofestival ?

VOLKSWAGEN

6.309

BMW

Trouver le bon mix

4.589

AUDI

4.468

RENAULT

4.053

PEUGEOT

3.034

OPEL

2.119

Ventes en 2017 de voitures particulières et à usage mixte

1.866

HYUNDAI 1.782

Après les ouvertures de deux nouveaux pôles d’échange que représentent la gare CFL de Howald et l’arrêt ferroviaire Pfaffenthal-Kirchberg, couplé au funiculaire vers le Pont Rouge et donc le tram, le gouvernement a annoncé, le 5 janvier dernier, avoir adopté le projet de loi relatif à l’extension d’ici fin 2021 de la gare par deux nouvelles voies et quatre quais pour un montant de 171 millions d’euros.

pr ior ité

« Les modes de déplacement sont vraiment très importants pour le développement de l’économie, c’est ma priorité. »

C’est le nombre de bornes de recharge publiques pour voitures électriques actuellement en place, selon le site de Chargy. Le réseau, dont le déploiement est coordonné par différents pouvoirs publics, doit compter 800 points d’ici 2020. — Autofestival — Février 2018

François Bausch veut maintenir la cadence en cette fin de

mandature. À l’approche des élections du 14 octobre 2018, les projets de mobilité vont continuer à sortir de terre ou à être ficelés, assure le ministre du Développement durable et des Infrastructures.

PHOTO Maison Moderne (archives)

électr ique

SOURCE Statec

2.305

SKODA

12 —

t r a n s p o rt s p u b l i c s

4.943

MERCEDES

FORD

Pour favoriser la vente de voitures électriques, les autorités norvégiennes ont décidé une série de mesures incitatives, dont l’exemption totale de la redevance d’immatriculation et de la TVA pour ce type de modèle.

PAPERJAM ADVERTORIAL

GROUPE RODENBOURG

UN MANAGEMENT MODERNE POUR UN SERVICE CLIENT PLUS EFFICACE

LE GROUPE RODENBOURG, C’EST :

115 collaborateurs

Acteur majeur de la distribution automobile au Luxembourg, le groupe Rodenbourg évolue depuis peu sous un nouveau mode de management. L’entreprise historique dispose aujourd’hui d’une organisation moderne, en vue d’offrir un service toujours plus performant.

réé en 1930, le groupe Rodenbourg est composé de trois entités : la distribution de véhicules Peugeot, l’activité Kia, ainsi que la location de véhicules via la société Autolux. Depuis décembre 2016, l’entreprise a à sa tête un nouveau directeur général en la personne de David Sibaud. Issu de l’industrie médicale, le nouveau dirigeant a l’avantage de pouvoir porter un regard externe neuf sur cette société évoluant dans un secteur composé encore pour beaucoup d’entreprises familiales. En un an, David Sibaud a opéré un changement de taille au niveau du management de l’entreprise, avec une réorganisation globale des équipes et l’intégration de nouveaux collaborateurs. « Nous avons souhaité sortir du management pyramidal pour aller vers un management plus collaboratif, participatif. Cette évolution a été réalisée dans le seul but de mieux servir la clientèle. En tant que distributeur automobile, et donc prestataire de services, nous nous devons d’être irréprochables », explique le nouveau directeur général.

donner une vision durable et stratégique, tant de la société que de leur carrière. Un autre point pour aller vers un management collaboratif était d’impliquer davantage les collaborateurs pour laisser s’exprimer leurs compétences. Ainsi, un comité de pilotage commercial à quatre têtes (composé des responsables de vente Peugeot véhicules particuliers, Peugeot BtoB, Kia et véhicules d’occasion) est venu compléter le comité de direction. Par ailleurs, la direction après-vente s’est dotée d’un nouveau responsable, ingénieur de formation, issu lui aussi du monde de l’industrie. Le groupe Rodenbourg est ainsi armé pour gérer efficacement la mutation du secteur automobile et les nouveaux défis que constituent le passage à l’électrique, la digitalisation, la connectivité et la mobilité partagée, voire autonome. 

entités

2 De gauche à droite : Alban Joly, responsable ventes Peugeot B2C; Julien Bieber, directeur après-vente; Christel Consoli, responsable ventes Peugeot B2B; Christian Würth, responsable ventes Kia; Roxane Lecomte, DRH Assis : Marjorie Heinrich, directrice qualité; David Bretbeil, DAF; David Sibaud, CEO Absent de la photo: Thomas Iorio, responsable ventes véhicules d’occasion

marques

3.000+ véhicules vendus par an

88 années d’existence, le plus ancien concessionnaire Peugeot du Luxembourg

PHOTO Jan Hanrion (Maison Moderne)

LE RENOUVEAU RODENBOURG

Pour réaliser cet objectif, le groupe a réorganisé son organe de direction, aujourd’hui composé de neuf membres. La nouveauté consiste en une remise en valeur du management de la qualité et des ressources humaines au sein de la structure. « Intégrer le management de la qualité et ses processus nous permettra d’assurer un parcours client sans embûches », poursuit David Sibaud. « Pour faire vivre une expérience de qualité pérenne à nos clients, il faut aussi s’entourer des meilleurs, c’est pourquoi la direction RH fait désormais partie du comité de direction. » L’entreprise indique ainsi clairement vouloir miser sur le volet talent management. Il s’agit d’attirer les talents, d’assurer l’épanouissement des collaborateurs et de leur Février 2018 — Autofestival —

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DÉCIDEURS AU VOLANT

camille lohbeck bureau moderne group

Audi Q5 BMW X3

p . 16 p . 17

10 VOITURES 5 CONDUCTEURS

« Paperjam recherche CEO, amateurs d’automobiles, pour tester les nouveaux SUV du marché. » Cinq personnalités du monde économique ont répondu favorablement à l’annonce de Paperjam. Voici leurs impressions et leurs préférences. Moteur !

stéphanie jauquet u m p l at e a u e t c o c o t t e s

Ford Edge Infiniti Q X30

14 —

— Autofestival — Février 2018

p. 20 p . 21

sven rein

DÉCIDEURS AU VOLANT

panc u r a

Alfa Romeo Stelvio Mercedes-AMG GLC 43 C oupé

p . 24 p. 25

S alain wildanger g e n i s ta

Peugeot 3008 Renault Koleos

p. 28 p. 29

jean-françois willame ta n g o

L a n d R o v e r Ve l a r Vo l v o X C 6 0

p. 32 p. 33

PHOTOS Patricia Pitsch, Jan Hanrion (Maison Moderne) TEXTES Julien Menegalli

Février 2018 — Autofestival —

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DÉCIDEURS AU VOLANT

Confort et sécurité AU DI Q5

CAMILLE LOHBECK Administrateur délégué Bureau Moderne Group Chez les Lohbeck, l’esthétique est une affaire sérieuse. L’entreprise familiale ouvre en 1962 pour devenir un groupe leader sur le marché de l’aménagement intérieur luxembourgeois. Et lorsque Camille choisit une voiture, c’est pour son design.

« Le Q5 offre un sentiment de sécurité et un grand confort à tous ses passagers. »

16 —

— Autofestival — Février 2018

orsqu’arrive l’Audi Q5 pour son premier essai, Camille Lohbeck est en terrain connu. C’est un véhicule qu’il possédait pour ses déplacements personnels. C’est donc en amateur convaincu qu’il savoure les lignes élégantes du SUV de la marque aux anneaux. Une fois la portière franchie, son attention est attirée par le grand toit panoramique. « C’est évidemment très lumineux et cela ajoute encore à la sensation de clarté et d’espace dans l’habitacle. » Pas une faute de goût, si ce n’est une ergonomie de la console centrale moins pertinente. Camille trouvera également les sièges un peu trop fermes pour lui. Quartier Gare, autoroute, Strassen, puis direction Bridel, les différents paysages et environnements routiers s’enchaînent au volant du SUV et notre pilote ne boude pas son plaisir. Rien à noter sur la motorisation et la tenue de route, exemplaires selon lui. « Le Q5 offre un sentiment de sécurité et un grand confort à tous ses passagers, notamment grâce à un équipement complet et d’excellente facture. »

DÉCIDEURS AU VOLANT

Tout est dans le détail

BM W X3

bus e et bâtiments cu es cubes de verr ald, ls d How e d r ie Posés te rt a nt ans le qu Cubus so d’acier d meubles . e im ic is rv o e s tr les s de poux activité t contem e dédiés a te lis a im . in rs m u e le it Leur sty n des vis l’attentio e ir tt a in ra

i l’Audi n’avait pas surpris notre testeur par son excellence, Camille est en revanche très étonné de découvrir le design intérieur du véhicule suivant : le BMW X3. La philosophie de la marque à l’hélice repose en général plutôt sur des habitacles au style très sobre, voire minimaliste. « Dans ce X3, on sent qu’un effort tout particulier a été fait pour habiller harmonieusement l’habitacle », note Camille. C’est un détail esthétique, mais notre pilote a apprécié l’éclairage à bord. Mais toute l’élégance est dans le détail, n’est-ce pas ? La gestion de l’ordinateur de bord avec le joy stick n’a en revanche pas trouvé les faveurs de notre testeur, qui l’a trouvé peu intuitif. À l’essai, Camille est surpris par la puissance du moteur. Le X3 propose de belles relances, un couple généreux. Les rapports s’enchaînent en toute fluidité et le comportement du SUV est toujours sécurisant, quel que soit l’environnement dans lequel il évolue. Le confort prédomine l’expérience de conduite, pour le conducteur comme pour les passagers. Si le X3 et le Q5 sont sur le même segment, celui des SUV compacts premium, le modèle de chez BMW utilisé pour l’essai semble avoir trouvé les faveurs de notre testeur.

« Dans ce X3, on sent qu’un effort tout particulier a été fait pour habiller harmonieusement l’habitacle. »

Février 2018 — Autofestival —

— 17

DÉCIDEURS AU VOLANT

bmw x3

audi q5

xDrive30d (TX71)

2.0 TDi 140kW quattro-

fiche technique

1.968

(cc)

2.993

190

PUISSANCE

265

7,6

ACCÉLÉRATION 0-100 KM/H

5,8

223

VITESSE DE POINTE

240

(cv)

(sec)

(km/h)

1.820

POIDS

1.895

4.660

LONGUEUR

4.708

(kg)

(mm)

5,1

CONSOMMATION

6,6

133

ÉMISSIONS DE CO2

158

72.507

MOTEUR

(l/km)

(g/km)

PRIX DE VENTE ( ) TTC

avis d e notr e te s teu r

78.177

CONFORT ÉQUIPEMENT VOLUME DESIGN PLAISIR DE CONDUIRE COMPORTEMENT CONSOMMATION résumé

Grand volume intérieur Beau design extérieur Beau toit panoramique Console au milieu pas « continue » Sièges moins confortables, un peu trop durs

18 —

— Autofestival — Février 2018

Console au milieu « continue » Beau design extérieur Illumination intérieure sympa Gestion « joystick » pas toujours intuitive

Renault KOLEOS Crossover de Renault

à partir de

25.725 €

Chez Renault, les conditions Autofestival c’est maintenant ! Renault KOLEOS élargit vos perspectives en associant puissance et raffinement, dans un design aussi affirmé qu'audacieux. Un nouveau partenaire qui relèvera tous les défis, quel que soit le chemin, quelle que soit l’aventure.

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DÉCIDEURS AU VOLANT

Easy Driving

FO RD EDGE

u quotidien, Stéphanie Jauquet roule avec une citadine survitaminée. Un véhicule au caractère sportif doté d’un petit gabarit, plus commode pour un usage urbain. Mais notre chef d’entreprise apprécie aussi les SUV, qu’elle choisit alors pour réaliser de plus longs trajets. Pour son premier essai de la journée, Stéphanie découvre le Ford Edge, et on peut dire que ses lignes résolument modernes font leur effet. « Le design est vraiment très élégant. » Notre pilote est séduite. Au volant, le charme opère à nouveau : « C’est incroyable la vitesse à laquelle on s’habitue à sa conduite, les commandes vous tombent vraiment sous la main. » En plus d’un intérieur raffiné et très bien équipé – mention spéciale au design du tableau de bord –, Stéphanie appréciera l’aspect sécurisant et l’excellente visibilité que procure ce 4x4 de la firme américaine. Confort avec un grand C, c’est le mot qu’utilisera notre conductrice tout au long du test. « Il y a un sentiment d’espace à l’intérieur, et on a évidemment beaucoup de place pour ranger ses affaires. » Seule ombre au tableau, une consommation que Stéphanie jugera un peu élevée. Mais finalement, le plus difficile pour elle sera de rendre le Ford Edge à la fin de l’essai.

« C’est incroyable la vitesse à laquelle on s’habitue à sa conduite. »

Valentiny Foundati on Combinant un e ossature en bois et des revêtem ents crépis, les lignes de la Valentiny Fo undation à Re merschen ondulent et lai ssent entrer la lumière. La structure ac cueille événem ents culturels et ex positions.

20 —

— Autofestival — Février 2018

DÉCIDEURS AU VOLANT

STÉPHANIE JAUQUET CEO / Um Plateau et Cocottes À la tête de 115 employés dans ses restaurants Um Plateau, À Table, Tempo et Cocottes, notre pilote est du genre dynamique. Un trait de caractère qui se retrouve dans le choix de voitures élégantes, disposant d’une motorisation sportive.

Volume parfait

IN FINI TI QX30

« Le volume de l’habitacle est parfait, ni trop grand, ni trop petit. »

e temps de reprendre son souffle et Stéphanie enchaîne son deuxième essai qui commence fort. Imaginez le tableau : l’Infiniti QX30 dans sa robe blanche, évoluant au milieu d’une route de campagne luxembourgeoise maculée de neige. Un souvenir et une expérience de conduite grandioses pour Stéphanie Jauquet. Exit les petites routes, le QX30 monte sur l’autoroute avec la même aisance et se fond dans le trafic, imperturbable. Notre pilote d’un jour regrette cependant le comportement un peu moins nerveux du véhicule, et donc un plaisir de conduite moins immédiat. Un supplément de sportivité que l’on retrouvera sans doute avec les plus fortes motorisations proposées pour ce modèle. Sinon, même sensation agréable d’espace dans l’habitacle du SUV de la marque japonaise : « Le volume de l’habitacle est parfait, ni trop grand, ni trop petit », note Stéphanie, même si la visibilité est moins franche au regard de la conductrice. « L’équipement est plus minimal mais a l’avantage d’être très intuitif à l’usage », poursuit-elle avant de donner son verdict. À nouveau, c’est le confort et la simplicité de conduite qui l’emportent au volant de cet Infiniti QX30 dont notre pilote vantera l’aspect « SUV compact ».

Février 2018 — Autofestival —

— 21

DÉCIDEURS AU VOLANT

infiniti qx30

Ford edge

2.2d 7DCT Premium

ST-Line 2.0 TDCi AWD-

fiche technique

1.997

(cc)

2.143

210

PUISSANCE

170

9,4

ACCÉLÉRATION 0-100 KM/H

8,5

211

VITESSE DE POINTE

215

(cv)

(sec)

(km/h)

1.949

POIDS

1.610

4.808

LONGUEUR

4.425

(kg)

(mm)

6,5

CONSOMMATION

4,9

152

ÉMISSIONS DE CO2

128

58.915

MOTEUR

(l/km)

(g/km)

PRIX DE VENTE ( ) TTC

avis d e notr e te s teu r

39.990

CONFORT ÉQUIPEMENT VOLUME DESIGN PLAISIR DE CONDUIRE COMPORTEMENT CONSOMMATION résumé

Confort et « full options » Design intérieur classe Spacieuse Consommation Essuie-glaces Il fallait la rendre

22 —

— Autofestival — Février 2018

Tableau de bord aux commandes simples Spacieuse Design, look Lourde, reprise lente Mauvaise visibilité

Kia.com

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DÉCIDEURS AU VOLANT

La belle Italienne

AL FA RO ME O ST ELVIO

a ressemble et ça roule comme une Alfa », s’exclame Sven Rein après quelques tours de roue à bord du SUV Stelvio. À croire que la firme italienne a su marquer l’esprit des conducteurs du monde. Au niveau du style extérieur tout d’abord, la « patte transalpine » semble emballer notre pilote d’essai qui ne se lasse pas de contempler ses lignes. La portière franchie, l’enthousiasme ne faiblit pas. « J’aime beaucoup le soin apporté aux détails sur ces voitures italiennes. » Sven regrettera cependant une utilisation excessive du plastique pour la fabrication des éléments qui composent l’habitacle. L’équipement, quant à lui, ne surprend pas par son innovation technologique, c’est assez classique. Enfin, le Stelvio présente un volume confortable pour ses passagers et des espaces de rangement conséquents. « C’est un véhicule idéal pour une famille ! », lance notre testeur. Bridel, Dommeldange, Bertrange, Sven teste le véhicule sur les routes nationales et en milieu urbain. « La suspension est confortable, même si la tenue de route me surprend parfois. Le moteur offre une belle puissance, on sent qu’il y a du couple sous le capot lors des relances. » Indéniablement, le pilote semble prendre beaucoup de plaisir au volant de l’Alfa Romeo Stelvio. Impression confirmée par l’intéressé lui-même à la fin de cet essai.

« J’aime beaucoup le soin apporté aux détails sur ces voitures italiennes. »

SVEN REIN Managing partner / Pancura Lorsqu’il n’est pas au volant de sa voiture, Sven Rein tient la barre en tant que managing partner de la société Pancura. En plus d’être un passionné d’automobile, c’est un habitué du SUV, qu’il utilise chaque jour pour ses déplacements.

24 —

— Autofestival — Février 2018

DÉCIDEURS AU VOLANT

ntre deux averses, Sven repart pour son deuxième essai. Même parcours, mais le véhicule est assez différent. Cette fois, c’est la Mercedes GLC 43 du préparateur officiel AMG. La différence de prix empêche toute comparaison objective avec le véhicule précédent. Sven tourne autour du SUV. Lignes affûtées vêtues de blanc, impossible de rester insensible, selon notre pilote. À l’intérieur, la belle allemande déborde d’équipements et d’innovations technologiques. Certes, le volume n’est en revanche pas non plus comparable aux autres véhicules. C’est un parti pris du constructeur, le GLC est un SUV « midsize ». Un tour de clé plus tard, Sven ne tarit pas d’éloges sur la réactivité et la tenue de route impeccable du SUV. « Le plaisir de conduite de cette voiture est aussi grand que le sentiment de sécurité à son bord, ajoute notre driver. Cette voiture pimente délicieusement vos trajets au jour le jour par son caractère sportif et sa sonorité envoûtante. » Elle combine le plaisir d’une motorisation performante avec un encombrement réduit, assez simple à manœuvrer en ville. Cerise sur le gâteau : la Mercedes vous propose de choisir entre un mode de conduite « soft » ou « sport », selon vos envies du jour. Le tarif pour profiter de ce GLC est à la hauteur des prestations, admet Sven.

« Cette voiture pimente délicieusement vos trajets au jour le jour par son caractère sportif. »

Sportive avant tout

MERCEDES-A MG GL C 43 COUPÉ

Résidence diamant Cet habitat co llect 15 appartemen if de ts situé à Dommeldange favorise le contraste arch itectural : la force du bé ton armé contre la légèr eté panneaux géom des étriques en aluminium lisse.

Février 2018 — Autofestival —

— 25

DÉCIDEURS AU VOLANT

alfa romeo stelvio

mercedes AMG GLC 43 4MATIC V6 biturbo 3.0-L

Super 2.2 210 ch Diesel

fiche technique

2.996

(cc)

2.143

367

PUISSANCE

210

4,9

ACCÉLÉRATION 0-100 KM/H

6,6

250

VITESSE DE POINTE

215

(cv)

(sec)

(km/h)

2.460

POIDS

1.734

4.727

LONGUEUR

4.687

(kg)

(mm)

8,9

CONSOMMATION

5,5

203

ÉMISSIONS DE CO2

127

66.456

MOTEUR

(l/km)

(g/km)

PRIX DE VENTE ( ) TTC

avis d e notr e te s teu r

54.902

CONFORT ÉQUIPEMENT VOLUME DESIGN PLAISIR DE CONDUIRE COMPORTEMENT CONSOMMATION résumé

Puissance et réactivité du moteur Design intérieur Conduite sportive et sûre Son génial du pot d’échappement Plusieurs programmes moteur à choisir Coffre relativement haut d’accès Prix élevé 26 —

— Autofestival — Février 2018

Suspension confortable Typique « Italian design » Moteur puissant avec du couple Plastique dominant à l’intérieur

L’Opel

INSIGNIA • Nouvelle génération de phares IntelliLux® LED • Système de freinage d’urgence automatique avancé 1 • Un design extraordinaire

opel.lu

4,0-8,7 L/100 KM

105-199 G/KM

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L’AVENIR APPARTIENT À TOUS

DÉCIDEURS AU VOLANT

SUV familial

PE UGEO T 30 08

C’

est sous une pluie battante qu’Alain Wildanger découvre le Peugeot 3008, un mauvais temps qui ne le lâchera pas durant ses deux essais du jour. Mais les intempéries ne gâcheront pas le plaisir visuel que le 3008 inspire à notre pilote d’essai. Alain est très agréablement surpris par le design général du véhicule et notamment la finition GT Line. « Sellerie en cuir, tableau de bord typé sport et revêtement intérieur des portes en alcantara : la barre est haute. » Il faut reconnaître qu’en termes de style et d’équipements, le Peugeot 3008 ne fait pas triste figure, même face à des modèles concurrents bien plus onéreux. Unique bémol sur la taille du volant : un peu trop petit selon notre pilote. Après avoir sillonné le nouveau quartier de la Cloche d’Or pour tester la voiture dans un environnement urbain, Alain engage le SUV de la marque au lion sur l’autoroute. Si tout va bien en conduite normale, notre testeur s’avère plus dubitatif sur la fluidité de la boîte automatique qu’il trouve également peu réceptive en conduite sportive. Inspectant une dernière fois l’habitacle, notre testeur donne son verdict : « C’est une voiture très sympa, idéale pour une petite famille avec de jeunes enfants. » La précision est importante pour Alain qui regrettera quand même un manque d’espace au niveau des places à l’arrière. Crystal Park Abritant le siège de PwC Luxembourg , le Crystal Park es t situé en plein cœ ur du nouveau quart ier de la Cloche d’O r. Les deux bâtimen ts en L, reliés par un atrium de verre , représentent une surface de 28.00 2 0 m .

« C’est une voiture très sympa, idéale pour une petite famille avec de jeunes enfants. » 28 —

— Autofestival — Février 2018

DÉCIDEURS AU VOLANT

Plaisir intégral

R E N A U LT KO LE OS

ALAIN WILDANGER Directeur associé / Genista Avec plus de 50.000 kilomètres annuels au compteur, on peut dire que le directeur associé de Genista connaît la route. Sa société emploie plus de 300 personnes et fournit des équipements de télécommunication, domotiques et sanitaires.

hangement d’atmosphère pour l’essai du Koleos de chez Renault. Après la ville et les grands axes autoroutiers, on passe à la campagne et ses petites routes sinueuses. Si le design de l’habitacle interpelle moins Alain, il apprécie que ce SUV de taille moyenne propose finalement tant d’espace pour ses occupants et le rangement de leurs affaires. Même son de cloche un brin mitigé pour l’équipement intérieur, malgré le système audio Bose et de nombreux équipements technologiques : « La possibilité de changer la couleur et l’intensité de l’illumination dans l’habitacle ne m’intéresse pas vraiment, mais c’est une attention qui plaira sans doute à certains. » Au niveau du design extérieur, en revanche, c’est une réussite. Les lignes tendues du Koleos semblent réellement plaire au pilote. Alain démarre le SUV, enchaîne quelques rapports et constate rapidement que sa conduite est très agréable, plus à son goût que celle du modèle précédent. « Le véhicule réagit bien en courbe, aux freinages, et j’ai apprécié la fluidité de la transmission intégrale. » Bref, il semblerait que l’expérience de conduite soit concluante pour notre testeur, malgré un prix de vente qui lui paraît assez élevé pour ce modèle.

« Le véhicule réagit bien en courbe, aux freinages, et j’ai apprécié la fluidité de la transmission intégrale. » Février 2018 — Autofestival —

— 29

DÉCIDEURS AU VOLANT

renault koleos

peugeot 3008

Energy dCi 175 X-Tronic 4WD

GT 2.0 BlueHDi Stop & Start 180 ch EAT6-

fiche technique

1.997

(cc)

1.995

180

PUISSANCE

130

8,9

ACCÉLÉRATION 0-100 KM/H

9,5

215

VITESSE DE POINTE

201

(cv)

(sec)

(km/h)

1.557

POIDS

1.829

4.447

LONGUEUR

4.762

(kg)

(mm)

4,8

CONSOMMATION

5,9

124

ÉMISSIONS DE CO2

156

45.842

MOTEUR

(l/km)

(g/km)

PRIX DE VENTE ( ) TTC

avis d e notr e te s teu r

46.450

CONFORT ÉQUIPEMENT VOLUME DESIGN PLAISIR DE CONDUIRE COMPORTEMENT CONSOMMATION résumé

Design attrayant et novateur Finition (gamme GT) Performances correctes Places passagers arrière limitées Boîte auto peu fluide et peu réceptive Petit volant

30 —

— Autofestival — Février 2018

Conduite très agréable Spacieuse Quatre roues motrices Sensibilité de l’écran tactile Gestion de l’audio derrière le volant Design intérieur Prix assez élevé

CONDITIONS AUTOFESTIVAL SUR NOS NOUVEAUX CROSSOVERS NISSAN

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19.815 € prime conditionnelle de reprise

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Modèle exposé : Nouveau Nissan QASHQAI Tekna+

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Modèle exposé : Nouveau Nissan QASHQAI Tekna+

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Consommation et émission des véhicules présentés :

99 - 162 G/KM

3,8 - 6,4 L/100 KM (NEDC)

DÉCIDEURS AU VOLANT

mmédiatement, le design racé et futuriste du Land Rover Velar séduit notre testeur. Il est clair qu’avec un look aussi affirmé, cette voiture ne passe pas inaperçue. « Du design des phares avant et arrière aux poignées escamotables quand les portières se verrouillent, tout est travaillé pour donner du caractère au Velar », admet Jean-François. Même constat à l’intérieur du véhicule lorsque notre pilote pose les yeux sur le volant hors norme et le tableau de bord affichant fièrement deux grands écrans. En fin connaisseur et utilisateur des nouvelles technologies, le conducteur regrette, cela dit, un écran de GPS un peu trop large par rapport à la hauteur. « Les grands gabarits se sentiront peut-être à l’étroit dans l’habitacle », note Jean-François, ce qui n’est pas un détail lorsque, comme lui, on collectionne les kilomètres à longueur d’année. La prise en main est aisée, et bien que l’on note une suspension assez sportive sur les pavés de la vallée de la Pétrusse, le SUV n’a aucun mal à s’adapter à l’environnement urbain et se faufile bien dans les petites rues du centre-ville.

« Du design des phares aux poignées escamotables, tout est travaillé pour donner du caractère au Velar. »

Un sacré caractère

LA ND RO VE R VE LA R

JEAN-FRANÇOIS WILLAME Managing director / Tango Conduite « intelligente », voitures connectées, Jean-François Willame se montre très intéressé par les évolutions technologiques. Un peu normal lorsqu’on dirige Tango, l’un des plus importants opérateurs téléphoniques du Luxembourg. 32 —

— Autofestival — Février 2018

Hémicycle européen Ce bâtiment his torique au Kirchberg mar que par une architecture ins pirée du mouvement br utali formes géomét ste et ses riques imposantes. À l’inté rieur se trouve un amphithéâtre hémicyclique unique en son genre.

DÉCIDEURS AU VOLANT

VO LV O XC60

Auto-techno

our son deuxième essai, Jean-François teste le Volvo XC60 : un SUV hybride. Un véhicule qui fonctionne grâce à du carburant ou à l’énergie électrique. Mais avant de parler mécanique, laissons notre pilote s’exprimer sur l’aspect esthétique et l’équipement du XC60. Si le design simple et épuré lui plaît beaucoup, c’est à l’intérieur que Jean-François s’enthousiasme vraiment : « Ce SUV est définitivement ce qu’on peut appeler un véhicule connecté. » De l’écran central tactile, intuitif et ludique aux assistances de conduite disponibles, en passant par l’affichage du GPS sur le tableau de bord, notre testeur ne peut que louer l’excellente conception et la simplicité d’utilisation des équipements multimédias embarqués. Sur l’espace à bord, le pilote est plus réservé. Si l’on se sent à l’aise, les places arrière afficheront vite leurs limites pour les grands gabarits ou même les adolescents qui ont mangé beaucoup de soupe. Même commentaire pour le coffre, qui saura accueillir les affaires d’une famille avec de jeunes enfants. Sorti de l’autoroute où le Volvo XC60 évoluait grâce à du carburant traditionnel, Jean-François active la motorisation électrique. « Il faut voir sur le long terme, mais il faut reconnaître que l’utilisation du moteur hybride est très efficace, en ville notamment où on apprécie alors le silence et la fluidité de la conduite. »

« Ce SUV est définitivement ce qu’on peut appeler un véhicule connecté. » Février 2018 — Autofestival —

— 33

DÉCIDEURS AU VOLANT

volvo xc60

land rover velar

R-Design T8 Twin Engine

R-Dynamic SE D240 2.0L 4 cylindres double t-dieselfiche technique

1.999

(cc)

1.969 + électrique

240

PUISSANCE

7,3

ACCÉLÉRATION 0-100 KM/H

5,3

217

VITESSE DE POINTE

230

(cv)

(sec)

(km/h)

320 (essence), 87 (électrique)

1.841

POIDS

2.174

4.803

LONGUEUR

4.688

(kg)

(mm)

5,8

CONSOMMATION

2,1

154

ÉMISSIONS DE CO2

82.137

MOTEUR

(l/km)

(g/km)

PRIX DE VENTE ( ) TTC

avis d e notr e te s teu r

86.698

CONFORT ÉQUIPEMENT VOLUME DESIGN PLAISIR DE CONDUIRE COMPORTEMENT CONSOMMATION résumé

Design intérieur très futuriste Design extérieur Peu de place à l’arrière Écran très large mais pas très haut Suspension un peu ferme

34 —

— Autofestival — Février 2018

Assistance à la conduite Utilisation des écrans Voiture très connectée Place à l’arrière insuffisante Petit coffre Freinage trop sensible

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CONSEILS ACHAT D’UNE VOITURE

COMMENT CHOISIR SA MOTORISATION ? De nombreux critères sont à prendre en compte lors de l’achat d’une voiture : la marque, le modèle, la couleur, les équipements… Mais l’un des principaux reste celui de la motorisation. Guido Savi, représentant de la Fédération belge et luxembourgeoise de l’automobile et du cycle (Febiac) au Luxembourg, nous aide à y voir plus clair.

Vous ne parcourez pas plus de 20.000 km par an.

Vous parcourez en moyenne plus de 20.000 km par an.

Vous parcourez de courtes et moyennes distances.

Vous effectuez souvent de longs trajets sur autoroute.

Vous attachez de l’importance au prix d’achat et à des frais d’entretien modérés.

Vous transportez régulièrement plusieurs passagers, des charges lourdes. Vous utilisez une remorque.

essence

diesel

Les voitures à essence ont du succès auprès des personnes qui optent pour des voitures urbaines et compactes. Les voitures à essence récentes sont plus économiques, obtiennent de très bons résultats au niveau de la qualité de l’air et sont polyvalentes. Les niveaux de consommation de carburant et des émissions de CO2 sont toutefois supérieurs au diesel.

36 —

— Autofestival — Février 2018

Les moteurs diesel se caractérisent par un faible niveau de consommation et d’émission de CO2 par rapport à l’essence. Grâce aux nouvelles technologies, le niveau des émissions de NOx et particules est proche des motorisations essence.

électrique Vous aspirez à un environnement propre.

Vous souhaitez vous déplacer sans produire d’émissions. Vous parcourez de courtes et moyennes distances. Vous êtes intéressé par les nouvelles technologies. Les voitures électriques actuelles disposent d’une autonomie de quelques centaines de kilomètres, ce qui est largement suffisant pour les déplacements quotidiens du Luxembourgeois moyen qui parcourt moins de 50 km par jour. Pour les plus longs trajets, il faudra prévoir un arrêt pour le rechargement. Les voitures électriques sont aussi très bien adaptées à une utilisation en milieu urbain ou rural.

ILLUSTRATION Maison Moderne

CONSEILS

Gaz naturel Vous cherchez une voiture économique.

Vous parcourez de courtes et longues distances. Vous optez pour une voiture à faible émission de CO2 et de particules. Les voitures fonctionnent avec du gaz naturel stocké sous haute pression, un combustible fossile à très faible émission de CO2 et de particules. Les émissions de CO2 sont 25 % inférieures à celles d’une voiture à essence. Ces véhicules sont très économiques et bénéficient d’une excellente autonomie car ils disposent en général d’un réservoir au gaz et à essence (dual tank).

hybride

plug-in hybride

Vous appréciez les technologies qui rendent les déplacements plus propres et plus durables.

Vous appréciez les technologies qui rendent les déplacements plus durables sans renoncer aux facilités d’utilisation.

Vous êtes attiré par une technologie d’avenir qui s’inscrit dans le développement durable.

Vous faites un choix environnemental sans renoncer aux facilités et confort d’utilisation.

Vous croyez en la motorisation électrique, mais vous souhaitez pouvoir disposer d’assez d’autonomie.

Vous cherchez une voiture économique à l’usage.

Vous n’avez pas besoin de recharger. Une voiture hybride combine un moteur à essence ou diesel avec un moteur électrique. La voiture récupère l’énergie au freinage et la stocke dans la batterie. Une voiture hybride est particulièrement adaptée à une utilisation en ville.

Vous souhaitez pouvoir parcourir quelques dizaines de kilomètres en silence et sans émissions. Un plug-in hybride combine un moteur à essence ou diesel avec un moteur électrique et offre généralement une autonomie en mode électrique de 30 à 50 km. Comme le Luxembourgeois moyen parcourt moins de 50 km par jour, la plupart des utilisateurs peuvent rouler en mode électrique pour leurs trajets quotidiens.

hydrogène

Vous parcourez de courtes et longues distances. La voiture à hydrogène est une voiture électrique dans laquelle une pile à combustible produit de l’électricité par un procédé d’électrolyse qui met en contact l’hydrogène et l’oxygène, et n’émet que de la vapeur d’eau. De plus en plus de constructeurs considèrent cette alternative comme une solution à long terme.

Février 2018 — Autofestival —

— 37

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REGARDS CROISÉS

t s e t u o T « i t c n o f s e d s n i o s e b con DA L) BE NJ I KO NT Z (A

ET ER NE ST PI RS

CH (H OA )

Benji Kontz Président Association des distributeurs automobiles du Luxembourg (Adal) 38 —

— Autofestival — Février 2018

REGARDS CROISÉS

s e d n io » s r u e t c u d n

Ernest Pirsch Président House of Automobile (HOA)

PHOTOS Anthony Dehez

les de b a s n o p s e r Les des l’Association mobiles o t u a s r u e t u distrib al) et de d A ( g r u o b du Luxem tomobile u A f o e s u o la H r une u s t n e t is s in (HOA) pte des prise en com obilistes m o t u a s e d besoins choix s e d e r u e h l’ à avec les n e li n e s e u politiq viennent i u q s n io t lu évo ecteur s le r le u c s u bo automobile.

Février 2018 — Autofestival —

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REGARDS CROISÉS

Mix Les spécialistes du secteur plaident aussi pour un mix de mobilité.

vendent toujours très bien, et nous considérons qu’ils ont encore de l’avenir. Et je pense moi aussi que tout est fonction des besoins des conducteurs. Miser uniquement risations de ce qu’on appelle aujourd’hui sur une seule source d’énergie, c’est être « à côté la voiture autonome. Car cette dernière de la plaque ». On ne peut pas tout électrifier ! peut être motorisée par toutes les techno- Il faut aussi songer à l’hydrogène qui est une qui a commencé il y a bien longtemps. Si logies possibles. solution d’avenir qui finira par arriver et se l’on regarde la voiture telle qu’elle était il Et la voiture autonome n’est pas toujours faire une place, avec l’avantage qu’il n’y aura y a 100 ans, ou même 50 ans, 20 ans, voire autonome à 100 % non plus. Aujourd’hui, on pas de batterie à recycler. 10 ans, elle n’a plus rien à voir avec ce qu’elle roule dans des voitures qui ont une certaine Pour l’instant, nous sommes un peu les est aujourd’hui. Elle a énormément évolué, autonomie, puisque la voiture fait déjà beau- moutons noirs du troupeau, ce qui n’a pas lieu tant au niveau de ses équipements, de son coup de choses, qu’elle ne faisait pas avant, à d’être. Et je me répète : les moteurs à combusconfort et de sa sécurité que de son design. la place du conducteur. tion ont encore de l’avenir. Ce mouvement va continuer. Les efforts de En termes de régulation de vitesse, d’aide Ce qui va venir, c’est un mix sain de tout recherche et de développement auprès des au stationnement, de tenue de route ou encore ce qui existe. Et pour ce qui est des motorisaconstructeurs sont très importants. de lecture de la signalisation routière, il y a déjà tions qu’on appelle « alternatives », je préfère Ernest Pirsch Une révolution non, mais une de nombreux outils de sécurité qui équipent les qualifier de « complémentaires ». Car tout évolution oui, et dont la rapidité s’accentue les véhicules mis sur le marché aujourd’hui. dépend des besoins de tout un chacun. ces derniers temps. Le véhicule a énormément On a donc fait un grand pas ces 10 derprogressé, comme tout le reste d’ailleurs. Si nières années vers cette voiture autonome. Vous parliez de motorisations l’on regarde tout ce qui s’est fait ces dernières Maintenant, en termes de motorisation, on complémentaires, mais c’est un fait que années, au niveau environnemental notam- parle beaucoup aujourd’hui de l’électrique l’électrique est devenu un axe de dévement, les normes d’émissions en matière de en tant que motorisation alternative, mais je loppement majeur auquel s’attellent taux de rejet de dioxyde de carbone (CO2) ou pense que c’est une alternative parmi d’autres. les constructeurs… d’oxydes d’azote (NOx) ont beaucoup évolué. Ce n’est pas nécessairement la solution finale. B. K. Ce qu’il faut d’abord dire, c’est que tous Pour les moteurs diesel, on est passé en une E. P. À la House of Automobile, nous restons les acteurs, accompagnés par la politique, vingtaine d’années de rejets autorisés en NOx dans une approche neutre. Ces derniers temps, recherchent avant tout à réduire l’impact de de 800 mg/km avec la norme Euro 1 à 80 mg/km on diabolise beaucoup le diesel – voire l’es- la pollution générée par les transports sur sence – mais ces moteurs à combustion se l’environnement. Et ce qu’il faut dire aussi, avec la norme Euro 6, qui est la plus récente. Monsieur Kontz et Monsieur Pirsch, on n’a jamais autant parlé aujourd’hui de toutes les nouveautés qui attendent l’automobile et d’une transformation sans pareille de ce secteur. Évolution ou révolution ? Benji Kontz Je pense que c’est une évolution

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La voiture de demain est-elle une voiture électrique, une voiture autonome ou est-ce les deux ? B. K. Je crois qu’on doit dissocier les moto-

REGARDS CROISÉS

c’est que c’est la politique qui a imposé l’électrique et que ce ne sont pas les constructeurs qui l’ont nécessairement choisi. L’électrique est la manière la plus simple de répondre au moteur à combustion, car c’est une motorisation qui n’est pas compliquée. Par ailleurs, selon l’objectif fixé, il faut être certain que cette électricité soit « propre ». Dans ce sens, il est évident qu’aujourd’hui les voitures ne pourraient pas toutes être électriques, car cela poserait des problèmes de production ou encore de réseaux. D’où la nécessité que toutes les motorisations continuent à cohabiter. Chaque motorisation a ses avantages et ses inconvénients. Ce qui est important, c’est que chaque conducteur puisse choisir – selon

« Ce qui est important, c’est que chaque conducteur puisse choisir la voiture qui lui convient le mieux, c’est la seule manière de faire en sorte de polluer le moins possible. » Benji Kontz Président Association des distributeurs automobiles du Luxembourg (Adal)

B. K. Il y a eu beaucoup de doutes insufflés dans la tête du consommateur parce qu’il y a eu des messages différents qui lui ont été adressés, souvent contraires les uns par rapport aux autres. On a longtemps fait la promotion du diesel, via différents canaux, avant de le bannir tout d’un coup. Cela a créé une forme d’insécurité chez nos clients. La voiture de demain pourra donc toujours être un diesel ? B. K. Bien sûr, parce qu’un diesel d’aujourd’hui

est beaucoup moins polluant qu’un diesel d’il y a cinq ans, et même qu’il y a deux ans. Le diesel reste le moteur à combustion avec les émissions de CO2 les plus faibles. Sachant qu’il est important de bien préciser de quoi on parle. Rejets de CO2, rejets de NOx : on ne peut pas tout diminuer non plus, les uns étant liés aux autres. E. P. Si vous faites beaucoup de route, le bilan écologique d’un moteur diesel est souvent meilleur que celui d’un moteur à essence. Avec moins de CO2 pour le diesel, et encore 20 mg/km de NOx de différence en faveur de l’essence. Il faut savoir ce que l’on veut. Avant, on ne parlait que de CO2, et non de NOx. Et maintenant, on ne jure plus que par le NOx, en insinuant que le diesel pollue plus. Mais l’un dans l’autre, le fait est qu’un diesel n’est pas beaucoup plus polluant qu’un moteur à essence. Pensez-vous que l’on connaîtra un jour la fin des moteurs thermiques ? Et si oui, à quelle échéance ? E. P. Non. Tant qu’il y aura du pétrole, il y aura

des moteurs à combustion. Même si d’autres motorisations vont gagner des parts de marché. Mais quand on parle avec les constructeurs, et leurs ingénieurs, cette fin de carburants son usage – la voiture qui lui convient le fossiles n’est pas programmée. mieux, c’est la seule manière de faire en B. K. Il ne faut pas non plus exclure des solusorte de polluer le moins possible. tions écologiques avec un moteur thermique E. P. La politique a poussé l’électrique qui peut également fonctionner à l’hydrocomme elle avait poussé à une époque le gène. C’est une solution « zéro émission » sur diesel. Mais n’oublions pas que tant qu’il y base d’un moteur développé depuis plus de aura des véhicules, il y aura de la pollution, 100 ans et donc à la pointe de la technologie. ne fût-ce qu’au stade de leur production. Ce sont des pistes qui ont déjà été évoquées, Mais cela vaut pour chaque produit, et il mais qui n’ont pas abouti par manque de ne faut donc pas se focaliser là-dessus. Cela support politique. mène les consommateurs dans la mauvaise direction et cela leur fait peur. Pensez-vous que le conducteur soit prêt On a fait une année record l’an dernier, certes, pour cette évolution ? Et, concernant mais au cours de l’Autofestival en début d’année, la voiture autonome, à ne plus conduire on a remarqué que les gens ne savaient pas très ou presque ? bien quoi acheter. D’où cette approche neutre E. P. On n’en est qu’au début de l’histoire. C’est de la part de la House of Automobile pour bien vrai que les gens s’informent et s’intéressent. Et informer les clients et, selon leurs besoins, bien que certains affirment vouloir garder la mainles guider. C’est la seule manière d’obtenir des mise sur leur conduite. Mais je crois que c’est résultats par rapport aux objectifs définis. une évolution logique et que, quand il n’y aura En faisant peur aux gens, la seule chose plus de choix, les choses s’imposeront d’ellesqu’on puisse obtenir, c’est qu’ils n’achètent mêmes, par la volonté de la politique. pas de nouveau véhicule et qu’ils gardent Par ailleurs, les évolutions technololeur ancien, plus polluant. giques – qui mèneront à la voiture autonome 42 —

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REGARDS CROISÉS

dans quelques années –, le grand public en raffole. Et surtout les jeunes. Le monde change dans tous les domaines. On va vers une digitalisation 4.0 et il en va de la même logique pour les véhicules. Après, reste à savoir quels véhicules autonomes vont sortir. Certains seront entièrement autonomes, alors que dans d’autres, le conducteur pourra encore interférer. Reste aussi à voir ce qu’il en sera de la responsabilité en cas d’accident avec un autre véhicule ou un piéton, sur base d’une ou plusieurs décisions prises par un système informatique... D’où des discussions ouvertes auprès des compagnies d’assurances. B. K. De la voiture peu autonome à celle qui le sera entièrement, l’évolution se fera du premier vers le dernier degré d’autonomie. Aujourd’hui, tous les constructeurs ou presque ont de quoi réaliser et produire ce véhicule à la pointe de la technologie. Mais ce qu’il manque pour sa mise en série, ce sont les textes légaux qui diffèrent d’un pays à l’autre, et qui ont besoin d’une harmonisation, d’une adaptation pour décider justement des responsabilités en cas d’accident ou de sinistre.

« Ces derniers temps, on diabolise beaucoup le diesel – voire l’essence – mais ces moteurs à combustion se vendent toujours très bien, et nous considérons qu’ils ont encore de l’avenir. » Ernest Pirsch Président House of Automobile (HOA)

L’occupant, et encore plus le conducteur, d’une voiture autonome va pouvoir passer son temps à d’autres choses comme répondre à ses e-mails, regarder sur un écran sa série préférée ou faire un Skype avec un ami lointain. Les constructeurs sont-ils engagés dans une bataille des contenus ? E. P. D’un point de vue technologique, ce

véhicule sera à la pointe. Ce sera à la fois un bureau et un salon ambulants. Les possibilités sont nombreuses. Mais une nouvelle fois, le conducteur sera-t-il hors conduite, contraint de ne plus interférer, de ne plus rien faire ? On ne le sait pas encore. Tous les tests qui ont lieu actuellement se font sur des voies dédiées. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il y aura une phase de cohabitation entre véhicules classiques et véhicules autonomes qui pourra être assez dangereuse, toujours au niveau des responsabilités. Concernant ces éventuels contenus, comment les constructeurs comptent-ils s’adapter ? Avec l’aide des géants des télécoms, des spécialistes du web, des équipementiers ? E. P. Ils sont déjà en étroite collaboration

avec Google, Microsoft et ainsi de suite. Les constructeurs font appel, pour travailler ensemble, aux géants de l’informatique qui ont une place de plus en plus importante dans le secteur de l’automobile. B. K. Aujourd’hui, on voit déjà que la téléphonie mobile et l’internet sont dans les voitures. Février 2018 — Autofestival —

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REGARDS CROISÉS

13 % Pour le moteur thermique, seulement 13 % des émissions de CO2 résultant de l’activité humaine sont imputables aux transports ; le reste provient de l’industrie, de la production énergétique, du chauffage des bâtiments, etc.

Il n’y a donc rien de nouveau. Certains considèrent déjà leur véhicule comme leur bureau puisque même s’ils sont au volant, ils peuvent diriger un certain nombre de choses via leur seule voix. Les constructeurs ne doivent-ils pas craindre que ces géants, des télécoms ou de l’informatique, n’investissent encore davantage dans la voiture pour finalement prendre leur place ? E. P. On en parle déjà ! Apple a évoqué un véhi-

cule que la société souhaitait construire seule. Et on a aussi vu Tesla, qui est apparue et qui n’était pas présente avant. Il est sûr et certain qu’il y aura de plus en plus de concurrence. Mais de là à ce que des marques traditionnelles disparaissent du marché, je n’y crois pas. Contrairement à des joint-ventures, qui se mettront en place. Les gens qui travaillent dans l’informatique ont plus intérêt à travailler avec les constructeurs qu’à travailler contre eux. Chacun son métier, mais ensemble ? B. K. Oui, je le pense. On voit aujourd’hui que

certains se sont aventurés dans la voiture parce qu’ils avaient peut-être une certaine technologie à promouvoir. Mais ce n’est pas pour autant qu’ils sont devenus spécialistes de la construction automobile. Les sociétés qui échouent, tant pis pour elles. Et celles qui obtiennent un certain succès, on observe qu’elles deviennent rapidement

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victimes de ce succès parce que, quelque part, la construction automobile est compliquée. Ce n’est pas quelque chose qu’on apprend en quelques années à peine. Il n’y a pas tant de constructeurs automobiles que cela dans le monde. Cela démontre que c’est tout sauf facile de se lancer et d’obtenir des niveaux de qualité suffisants. E. P. Regardez Tesla ! C’est une vraie réussite, mais ils ont dû composer avec une chute de leurs bénéfices liée à des difficultés de production de leur dernier modèle. Quand on n’a qu’une seule technologie à proposer, on est un peu sur un fil… Les constructeurs, eux, sont actifs dans toutes les motorisations, dont le moteur à combustion, depuis très longtemps, qui est et sera encore leur cheval de bataille pendant des années. Selon moi, ne miser que sur une chose est très dangereux. Quant à miser sur plusieurs choses, ces sociétés n’ont pas l’expérience nécessaire.

mobilité individuelle. Cela ne changera pas. Ce qui va changer, c’est la manière dont la voiture sera utilisée au quotidien. L’évolution que connaît aujourd’hui la voiture va-t-elle changer le garage ou la concession de demain ? E. P. Les concessions vont changer elles aussi.

Au niveau de leur surface, c’est encore difficile à dire. Dans les grandes villes, pour des questions de place, il y aura peut-être moins d’espaces d’exposition mais avec des choix qui pourront se faire davantage grâce au digital. La voiture autonome, possiblement synonyme de moins d’accidents, pourrait aussi contribuer à réduire la taille des carrosseries. Se pose aussi la question de ce que ces concessions vendront dans le futur. Avec la multimobilité, serons-nous fournisseurs de mobilité en général ? Allons-nous continuer à vendre, dans 20 ans, des véhicules aux clients finaux, ou des abonnements avec les construcÀ l’heure où le tram vient d’être mis teurs et les villes ? À long terme, beaucoup de choses vont évoluer, dont le métier. Ça, c’est en service et après que le ministre certain. Mais les concessionnaires vont rester, du Développement durable et des ne fût-ce que pour entretenir ces véhicules. Infrastructures a beaucoup insisté sur le B. K . Ce qui restera à coup sûr également, c’est développement des transports en comle conseil et le service. Car la voiture n’est mun, comment imaginez-vous le mix à venir de la mobilité au Luxembourg ? pas un produit de consommation comme un E. P. Ce n’est pas parce que nous travaillons autre. Cela reste un investissement, et on ne dans le secteur automobile que nous sommes l’achète donc pas n’importe où et n’importe contre le principe de la multimobilité et la comment. Le conseil et le service resteront cohabitation des différents modes de trans- donc toujours utiles, d’autant plus quand port, qui d’ailleurs est nécessaire. on entre dans une ère où la voiture prend Toutefois, même si les résidents utilisent une certaine autonomie et qu’il faut donc un peu plus les transports en commun, avec éduquer son conducteur et lui expliquer l’évolution démographique régulière que ce qu’elle fait et ce qu’elle ne fait pas. Avant, connaît le pays, il y aura toujours un peu plus cela prenait une vingtaine de minutes à peine. de voitures sur nos routes. Aujourd’hui, cela prend déjà trois fois plus Aujourd’hui, 80 % des kilomètres effec- de temps, au moins. tués par les résidents se font en voiture et deux sur trois se rendent à leur travail grâce Dans cette évolution vers la voiture à leur véhicule. de demain, quel rôle ont à jouer Donc oui à la multimobilité, mais il fau- les pouvoirs publics pour accompagner dra également penser aux infrastructures ce processus ? routières, puisque les véhicules resteront B. K. La politique joue un rôle important. Et ce primordiaux. qui compte pour nous est qu’elle garde une B. K. Je pense que c’est comme pour les moto- approche constante, qu’elle ne change pas de risations des voitures. Il faut pouvoir choi- cap en cours de route. Il nous faut, ici comme sir comment se déplacer. À pied, à vélo, en ailleurs, des législations durables. transport en commun ou en voiture. Il faut E.P. La politique est d’autant plus imporune panoplie de choix. Et si les transports tante que c’est elle qui fixe les règles. Pour publics offrent aujourd’hui ou à l’avenir autant qu’elle ne se focalise pas sur le court davantage de confort, nous disons tant terme – comme c’est encore trop souvent le mieux, car dans les villes, c’est certaine- cas en général – mais qu’elle sache aussi voir ment un atout. les moyen et long termes. Mais la voiture reste le moyen de transIl est aussi important que l’on puisse port le plus flexible, et il est important que bien dialoguer avec le pouvoir politique, ceux qui souhaitent pouvoir continuer à comme c’est le cas ici au Luxembourg. Avec l’utiliser puissent le faire. le ministère du Développement durable Il faut une cohabitation entre les diffé- et des Infrastructures, nous travaillons rents modes de transports, car les trans- ensemble, nous cherchons ensemble des ports publics ne pourront jamais remplacer la voies d’avenir communes.  FK. A.

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DANS LES COULISSES

DS SUPERSTAR

l’occasion de l’Autofestival, l’Étoile Garage à Luxembourg accueille la toute nouvelle DS7, qui jouera les hauts de gamme, et confortera la décision du groupe PSA de faire de Citroën et DS deux marques séparées. Ce nouveau modèle de la marque DS, la DS7 Crossback, donne le coup d’envoi de la deuxième génération. Il se présente comme un SUV qui fait la part belle à la technologie. Pour la marque DS et le groupe PSA, l’Autofestival est aussi l’occasion de présenter son premier DS Store service après-vente d’Europe (photo). La nouvelle marque a déjà ouvert différents DS Store en Europe pour présenter ses différents modèles, mais celui de Luxembourg est le premier à intégrer les services techniques (entretiens et réparations).

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DANS LES COULISSES

Dans l’atelier du DS Store de l’Étoile Garage situé à Gasperich.

Février 2018 — Autofestival —

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TABLE RONDE

LE FUTUR DE L’AUTOMOBILE

Ceci n’est plus une voiture La voiture subit une mutation qui va transformer notre environnement. Autonome, moins polluante et connectée, elle n’aura quasiment plus rien à voir avec l’automobile classique. Mais pour y arriver, il faudra encore modifier les mentalités et certaines lois.

Camille Feyder Président Ilea

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l y a une dizaine d’années à peine, un « salon » automobile était un endroit privilégié pour découvrir les nouvelles silhouettes des véhicules proposées par les constructeurs. Si la voiture évoluait, c’était surtout une question d’esthétique et de courbes plus ou moins marquées. Aujourd’hui, l’intérêt est revenu sous le capot et sur le tableau de bord. On pourrait dire autour du volant, mais ce n’est même pas sûr qu’il soit encore là pour très longtemps. La révolution qui agite le milieu tient désormais en trois mots : autonomie, électricité et connectivité. Des évolutions qui doivent extirper l’automobile de l’âge industriel pour en faire, demain, un outil de pointe, sécurisant et acceptable d’un point de vue environnemental. On n’y est pas encore, mais beaucoup y travaillent d’arrache-pied. « Au niveau de la recherche, trois axes se dégagent en priorité : la décarbonisation, l’automatisation et la décongestion du trafic », explique Camille Feyder, research and innovation analyst chez Delphi et président de l’Ilea (Industrie luxembourgeoise des équipements de l’automobile). « Sur chacun de ces axes, notre volonté est d’obtenir des panoplies de réponses », précise-t-il encore. Sur le terrain de la décarbonisation, qui donne du fil à retordre à toute l’industrie depuis pas mal de temps, le combat est orienté non seulement vers la diminution du C02 dans l’atmosphère, mais aussi vers la réduction des émissions et des particules toxiques. Alors

PHOTOS Patricia Pitsch, Benjamin Champenois (Maison Moderne)

« Tous les constructeurs se positionnent sur la voiture électrique. »

TABLE RONDE

que le sujet semble être tombé dans l’oubli, le président de l’Ilea cite le gaz naturel parmi les pistes de solutions. « Certaines voitures sont équipées pour tourner au CNG – compressed natural gas – qui, au niveau des rejets dans l’atmosphère, est plus intéressant que l’essence et le diesel. » Les constructeurs sont en train de se positionner à ce sujet mais, il l’admet, ce carburant devrait rester dans un marché de niche.

L’ÉLECTRIQUE FAIT L’UNANIMITÉ

« Les particuliers voient désormais la voiture comme un poste de coûts. » David Sibaud Directeur général Rodenbourg

La solution qui met tout le monde d’accord, c’est le moteur électrique. Lui aussi a déjà quelques années au compteur et ses ventes n’ont jamais vraiment décollé. Mais cette fois, les progrès technologiques font que le grand public devrait s’y intéresser. Ces véhicules gagnent en effet en autonomie et la nouvelle génération du plug-in hybride offre désormais un très bon compromis pour les automobilistes roulant à la fois en ville et sur les grands axes. « Tous les constructeurs se positionnent sur la voiture électrique, note Camille Feyder. Personnellement, je pense qu’on verra surtout des véhicules électriques dans les centres-villes où ils sont le plus justifiés. Le plus difficile actuellement, c’est d’amener la personne intéressée à faire le bon choix selon le profil de conduite. » Directeur général de la société R odenbourg, qui gère des concessions Peugeot et Kia au Luxembourg ainsi que la société de location de véhicules Autolux, David Sibaud convient, lui aussi, que la révolution est en marche dans l’industrie automobile et qu’elle prendra plusieurs formes. « Aujourd’hui, les limites de cette transformation viennent surtout de l’équipement, note-t-il. Pour les voitures électriques, si les ventes restent confidentielles, c’est notamment lié au problème de l’insuffisance des bornes. Mais aussi au manque de visibilité par rapport à la valeur résiduelle grès sont fulgurants. Ce qui semblait de la en cas de revente. » science-fiction il y a 10 ans est désormais en phase de test. « Il existe plusieurs niveaux TECHNOLOGIE ET AUTONOMIE en matière de voiture autonome, explique Mais, autre axe essentiel selon lui, la connec- le président de l’Ilea. Les voitures en circutivité est aussi au cœur de l’innovation dans lation atteignent le niveau 3, qui prévoit le secteur de l’automobile. Et les technolo- beaucoup d’assistance à la conduite mais gies qui en sortiront devraient avant tout maintient le volant bien en place. Les techpermettre d’améliorer la mobilité de façon nologies de pleine autonomie (niveau 5) globale. « La connectivité permettra une sont par contre déjà au stade du prototype. » meilleure fluidité. Depuis leur voiture, les Leur mise en circulation provoquera une conducteurs pourront, par exemple, prendre véritable transformation du réseau routier connaissance de l’offre en transports en com- qui verra la multiplication des capteurs en tout mun et de l’accessibilité des parkings. Ça leur genre. La limite ? Les aspects légaux plus que offrira une palette de choix plus large pour technologiques, en fait. La question à 100 euros leurs déplacements. » Une vision partagée est en effet de savoir qui serait déclaré responpar Camille Feyder qui associe la connecti- sable en cas d’accident entre deux voitures vité et l’automatisation comme les deux sec- roulant sans assistance humaine… « La société teurs où il reste le plus de créativité à exploiter. est-elle prête pour toutes les possibilités techMême si les progrès sont rapides. En matière nologiques qui vont exister ? La question est de voiture autonome, par exemple, les pro- quasiment philosophique », interpelle Mon-

sieur Feyder. Il pointe ainsi l’exemple de l’aviation où le pilotage automatique existe depuis longtemps. « Mais la présence d’un pilote reste toujours indispensable. » David Sibaud pointe encore un secteur qui devrait sortir de l’ombre, si pas de terre, assez rapidement : le carsharing particulier. De quoi s’agit-il ? De pratiques sur le modèle Airbnb, soit d’automobilistes qui décident de placer leur voiture en location auprès de particuliers quand ils ne l’utilisent pas. « C’est une tendance qui pointe, explique le directeur général de Rodenbourg. Peugeot, notamment, a développé des applications et des boîtiers qui permettent de localiser ces véhicules, de les déverrouiller et de payer via son smartphone. » Parallèlement, les sociétés de leasing en viennent à développer le « private lease » pour répondre au besoin des ménages qui ne souhaitent plus acheter de véhicule familial. « Nous sommes face à un changement Février 2018— Autofestival —

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TABLE RONDE

UNE AUTONOMIE RELATIVE La voiture autonome fait la « une ». Mais le terme reste vague et les niveaux d’autonomie varient énormément. Pour classer cette autonomie, les professionnels ont retenu cinq niveaux. Au stade 1, la voiture bénéficie simplement d’une assistance à la conduite (freinage d’urgence, adaptateur de vitesse, etc.), alors qu’au niveau 5 l’autonomie ne nécessitera plus d’interaction humaine. Où en est-on aujourd’hui ? On avance vers le niveau 3. Le niveau 2, celui d’aide à la conduite plus autonome (parcage automatique mais sous contrôle humain), est déjà atteint dans des voitures de série. Le niveau 3, celui où le conducteur peut déjà relâcher sa vigilance pour se consacrer à d’autres tâches, reste par contre encore à faire accepter, notamment d’un point de vue légal.

de paradigme, insiste Monsieur Sibaud. Les particuliers voient désormais la voiture comme un poste de coûts, plus comme un investissement ou un achat plaisir. »

« Même si la voiture évolue, chez nous l’humain reste au centre. » Baptiste Vallin Directeur opérationnel Bilia-Emond

Un choix clair, mais que ne partage pas tout à fait Baptiste Vallin, directeur opérationnel de Bilia-Emond, l’important concessionnaire BMW. « Nous ne ressentons pas de volonté des constructeurs d’aller vers des concessions DES CONCESSIONS EN RÉFLEXION plus petites. Au contraire, ils nous poussent Face aux transformations du secteur et la vers des espaces plus beaux et plus grands montée en puissance de la digitalisation pour suivre l’extension de la gamme. » Il de manière générale, les distributeurs se admet cependant que la société réfléchit à posent eux aussi des questions. Que reste- l’idée d’une implantation complète (showra-t-il demain des grands palais pour voitures room, atelier, parking…) en périphérie lorsqu’on sait que 70 % de l’acte d’achat d’une proche, pour bénéficier de la facilité d’acvoiture par un consommateur lambda se fait cès, mais à laquelle se grefferait une petite désormais en ligne ? « Détenir une concession vitrine en centre-ville. « On pourrait imade 2,5 ha à Strassen n’a plus de sens, observe giner une localisation comme le Kirchberg David Sibaud. Le besoin devrait se réduire à ou la Cloche d’Or. La limite est liée au coût de petites concessions capables d’accueillir de l’immobilier. » le client à la fin de son parcours d’informaIl note lui aussi un changement de comtion et de sélection online. Nous allons donc portement du client qui oblige à revoir le réduire la taille des show-rooms, privilégier fonctionnement global et d’insister sur la l’expérience client et le service. » formation poussée du personnel. Déjà très

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bien informé lors de son arrivée au garage, le candidat à l’achat d’une BMW est pris en charge par un « product genius », sorte d’ambassadeur de la marque qui connaît parfaitement les produits et peut répondre à tout. Ce n’est que lorsque le client se décide pour un modèle qu’il est pris en main par un conseiller commercial. « Même si la voiture évolue, chez nous l’humain reste au centre, insiste Baptiste Vallin. Notre volonté est d’aller vers toujours plus de services. Nous ne voulons pas voir notre personnel remplacé par des écrans ou des robots. » Selon lui, la technologie doit être mise à profit pour améliorer le service. Comme cette application qui permet au mécanicien de filmer la voiture et de signaler un problème à son propriétaire à distance. À lui alors de choisir, en connaissance de cause, si la réparation doit se faire le jour même ou s’il préfère attendre.  J.-M. L.

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NOUVEAUTÉS CES DE LAS VEGAS

L’auto fait le show La voiture a à nouveau été au centre de l’attention lors de l’édition 2018 du Consumer Electronics Show de Las Vegas au début du mois de janvier. Petit condensé des principales innovations.

Les enceintes connectées telles qu’Alexa d’Amazon ou Google Assistant ont déjà leur place dans un foyer sur cinq aux États-Unis. Cette fois, elles entrent aussi dans les voitures. Le constructeur Kia a ainsi intégré le Google Assistant dans ses modèles. Il permettra de réaliser des commandes en ligne tout en roulant ou de réserver un restaurant à l’autre bout de la ville. Le propriétaire pourra aussi verrouiller sa voiture ou éteindre ses phares à distance depuis son smartphone.

CERVEAUX CONNECTÉS

VOITURIER AUTONOME

Pour améliorer la conduite et assurer un maximum de sécurité, Nissan développe la technologie « Brain to Vehicle ». Il s’agit d’un système de mesure et d’analyse des ondes cérébrales en temps réel qui donne des informations à la voiture sur l’état de concentration ou de fatigue du chauffeur. Il captera aussi l’intention de freiner, de tourner ou d’éviter un obstacle et permettra un temps de réaction plus rapide. Si le conducteur n’est plus assez attentif, la voiture passera d’elle-même en mode autonome.

Les développements vers la voiture autonome ont pris une place importante lors de la récente édition du CES. L’équipementier allemand ZF y a dévoilé une collaboration avec le géant technologique chinois Baidu pour développer un voiturier autonome. La voiture qui disposera du système pourra être laissée à l’entrée d’un parking par son conducteur, elle ira ensuite se garer seule. Lorsque celui-ci voudra la reprendre, il lui suffira de l’appeler, elle reviendra à nouveau d’elle-même vers l’entrée.

VISITE GUIDÉE SANS CHAUFFEUR

LA VOITURE MULTI-USAGE

Navya, une entreprise française spécialisée dans la conception de véhicules autonomes électriques, a lancé l’Autonom Cab au salon de Las Vegas. Prévu pour un usage urbain, ce « minibus » permet de transporter six personnes sans chauffeur. Il peut vous faire faire un tour de ville ou transporter un groupe de personnes d’un point à un autre. À bord, les passagers bénéficient de toute la technologie nécessaire pour travailler ou se distraire de manière connectée.

Le jeune constructeur helvétique Rinspeed a présenté un concept car proposant un châssis et une carrosserie dissociables. Baptisé Snap, le concept est conçu sur l’image d’un skateboard sur lequel il est possible de greffer différentes coques selon l’usage : un module pour le transport de marchandises, un autre pour transporter un maximum de passagers ou encore un en version camping-car pour partir en vacances. Pour être totalement dans la tendance, le futur véhicule sera aussi électrique et autonome.

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TEXTE Jean-Michel Lalieu ILLUSTRATIONS Hadi Saadaldeen (Maison Moderne)

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CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES

à l’heure de nouveaux investissements

Après avoir consacré ces dernières années d’énormes moyens pour moderniser leurs outils de production, les constructeurs automobiles investissent désormais dans les technologies que sont d’une part les différentes motorisations – thermiques et électriques –, et d’autre part la digitalisation, la connectivité et l’autonomie des véhicules, un axe de développement pour lequel ils doivent composer avec de nouveaux acteurs. 54 —

— Autofestival — Février 2018

HYBRIDES PLUG-IN

MOTORISATIONS, CONNECTIVITÉ, VOITURE AUTONOME

DIESEL ESSENCE

CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES

ncore s e s a ait p in de s f e a l n a « On terviendr ues. » in iq quand teurs therm rts – e mo e We elux WB toph Chris le de BM o r -pa Porte

un très haut niveau ces dernières années et après avoir atteint un pic de près de 50 milliards d’euros en 2015, les investissements des constructeurs automobiles sont en chute libre depuis lors. Dans le même temps, le nombre de leurs projets d’investissements a lui aussi nettement reculé, notamment en Chine – premier marché automobile mondial –, mais également en Europe de l’Ouest et, dans une moindre mesure, aux États-Unis. Ce recul n’est toutefois pas lié à un manque de moyens soudain ou à des résultats financiers catastrophiques puisque, comme le relevait au printemps dernier un rapport du cabinet Ernst and Young (EY), ils ne se sont, pour la plupart, jamais aussi bien portés. En réalité, ce ne sont pas les investissements totaux de tous ces constructeurs qui ont baissé, mais ceux consacrés à leurs outils de production, aujourd’hui bien dimensionnés. C’est désormais à leurs défis futurs qu’ils dédient des milliards.

ESSENCE ET DIESEL TOUJOURS LÀ

« Cela concerne tout d’abord les nouvelles motorisations, qu’elles soient thermiques ou électriques », explique Christophe Weerts, responsable de la communication de BMW Belux. Car il est un fait que si l’électrique et ses différentes déclinaisons représentent les motorisations de demain – appuyées par les pouvoirs publics un peu partout –, l’essence et le diesel, toujours très prisés par les conducteurs pour le moment, ne sont pas près d’être abandonnés. Loin de là. « Nous continuons bien entendu à développer ces moteurs », poursuit Christophe Weerts, indiquant notamment que pour le diesel, le

but est encore et toujours pour les ingénieurs de BMW ou d’autres constructeurs de réduire leurs émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d’oxyde d’azote (NOx) pour les rendre toujours un peu plus propres.

PROMESSES ÉLECTRIQUES

En complément à ces investissements apportés aux motorisations existantes s’en ajoutent d’autres, sous la forme d’une « très grosse attaque » dit le porte-parole de BMW Belux, consacrés cette fois au développement de voitures électrifiées, que ce soit à travers les moteurs hybrides et plug-in hybrides ou les moteurs 100 % électriques. Dans ce sens, Christophe Weerts rappelle que le constructeur de Munich s’est engagé à mettre sur le marché d’ici 2025 pas moins de 25 modèles électriques dont 12 le seront entièrement. « Cela passera par différentes phases dont la première interviendra l’an prochain avec le lancement d’une Mini 100 % électrique, puis en 2020 par celui de la BMW X3, 100 % électrique elle aussi », souligne-t-il. D’ici 2025, BMW escompte ainsi réaliser entre 12 et 25 % de ses ventes en véhicules électrifiés, une fourchette assez large dépendant, dans les pays où la marque est représentée, du développement des infrastructures de même qu’aux incitants mis en place pour favoriser ces ventes. « D’ici là, nous allons poursuivre nos efforts en matière de recherche et de développement sur toutes les motorisations, y compris l’hydrogène », assure Christophe Weerts, ajoutant qu’il y a un avenir pour les différents modes de propulsion et que celui-ci

ILLUSTRATIONS Maison Moderne

Février 2018 — Autofestival —

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DIGITALISATION CONNECTIVITÉ

CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES

réside dans l’usage qui sera fait des véhicules, selon les besoins de leurs utilisateurs. « On ne sait pas encore aujourd’hui quand interviendra la fin des moteurs thermiques, lance-t-il encore. D’autant que pour les remplacer par des moteurs électriques, encore faudrait-il que ces motorisations soient propres. Autrement dit, alimentées par de l’électricité propre issue de l’éolien ou du solaire pour ne citer que deux exemples. Mais on ne voit pas encore de signes allant dans cette direction. »

MOBILITÉ : DES SOLUTIONS GLOBALES

Travaillant également sur un véhicule « Vision Next » qui devrait allier d’ici 2021 l’électricité et la connectivité, BMW peut également servir d’illustration pour le second axe auquel les constructeurs automobiles consacrent dorénavant leurs investissements, à savoir la voiture autonome et connectée. « L’autre grande tendance est effectivement aujourd’hui la digitalisation, la connectivité et les conduites autonomes », confirme Guido Savi, représentant officiel au Luxembourg de la Fédération belge et luxembourgeoise de l’automobile et du cycle (Febiac), et donc des constructeurs. « Ces constructeurs se focalisent de plus en plus sur la question de la mobilité. Ils investissent beaucoup dans des solutions globales en la matière, et dont la connectivité est un élément désormais essentiel, poursuit-il. Parce qu’on va, avec des systèmes informatiques toujours plus puissants, pouvoir mieux accompagner les automobilistes. » Pour Guido Savi, digitalisation, connectivité et conduite autonome sont des solutions pour la mobilité « puisque si on rend la circulation plus fluide, on améliore bien évidemment cette mobilité ». Et si les constructeurs automobiles ont décidé d’activer ce ou ces nouveaux leviers, c’est aussi pour éviter de se faire doubler par la droite par d’autres acteurs qui s’intéressent désormais à ce secteur, et qui peuvent être aussi bien des géants que des start-up de l’informatique et du web.

UN ÉCOSYSTÈME QUI CHANGE

Très impliqués, comme il a encore été possible de s’en rendre compte lors du dernier Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas début janvier, ils sont de plus en plus nombreux à proposer des solutions en faveur de la voiture de demain. « Il y a dès lors une modification importante de l’écosystème automobile », poursuit le représentant au Luxembourg de la Febiac. « Avant, il y avait les constructeurs, les importateurs, les concessionnaires et les indépendants. Mais aujourd’hui, 56 —

— Autofestival — Février 2018

le paysage de l’automobile change, puisqu’il y a de nouveaux acteurs sur le marché comme Amazon, Google, Uber, Alibaba ou Blablacar. Désormais, c’est dès lors toute une série d’acteurs qui proposent des solutions de mobilité. Donc, effectivement, et dans une certaine mesure, des sociétés, dont notamment les big players internet, peuvent être des concurrents potentiels pour les constructeurs, puisqu’elles s’intéressent de très près à ce secteur. »

UN CADRE LÉGAL POUR L’AUTONOMIE

Mais parallèlement à cela, les constructeurs ont la volonté aussi de s’investir dans ces technologies de connectivité et de conduite autonome. « Même s’il n’y avait pas cette concurrence, ils iraient tout de même dans cette direction », relève notre interlocuteur. En matière de conduite autonome, Guido Savi estime qu’elle est au point. « Aujourd’hui, on a plus une contrainte de responsabilité légale et donc de créer un cadre pour cette responsabilité plutôt que cette technologie elle-même, qui est déjà plus que très bien avancée ». « Preuve que les choses avancent très vite dans ce domaine, le Luxembourg, avec l’Allemagne et la France, ont déjà défini des zones réservées pour tester ces voitures autonomes puisqu’elles existent, puisqu’elles sont déjà une réalité aujourd’hui », avancet-il encore. « L’écosystème a considérablement évolué », répète Guido Savi. « Le marché de

l’automobile devient chaque jour un peu plus complexe. »

À CHAQUE MOTORISATION SES AVANTAGES

Revenant après Christophe Weerts sur les très gros investissements dorénavant consentis dans les motorisations de demain, Guido Savi note que les constructeurs ont des objectifs très serrés en termes de réduction d’émissions, pour ce qui concerne les moteurs thermiques. « En plus de cela, ils doivent accélérer la production de motorisations alternatives, en vue de l’électrification des parcs automobiles », relève-t-il. Alternatives, mais pas que. « Car, dit-il, comme le porte-parole de BMW Belux, l’avenir des moteurs est encore à l’essence et au diesel », considérant lui aussi que chacune des motorisations de demain a ses avantages spécifiques selon des besoins particuliers. « Pour un gros rouleur, le diesel – par rapport à l’essence ou à l’électrique – reste encore et toujours ce qu’il y a de plus efficace », assure-t-il. Toutefois, Guido Savi souligne qu’il est aujourd’hui plus difficile de rendre propre un petit moteur diesel. Et que dans ce segment va apparaître une diminution de l’offre au profit d’une augmentation de celle des motorisations électriques. Aujourd’hui en Europe, si les ventes de véhicules 100 % électriques restent toujours assez confidentielles, celles de voitures plug-in hybrides progressent pour leur part d’environ 30 % par an.  FK. A.

CARTES BLANCHES

ÉVOLUTION DU MARCHÉ

Comment s’adapter à la voiture de demain ? Nos habitudes de consommation ont évolué, et la mobilité n’y échappe pas. Le covoiturage s’est démocratisé, tout comme le leasing, demandant ainsi aux acteurs du marché de revoir leur copie. Assureurs et leasers nous expliquent les enjeux de la voiture de demain.

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— Autofestival — Février 2018

CARTES BLANCHES ALD AUTOMOTIVE

BÂLOISE ASSURANCES LUXEMBOURG

« le leasing opérationnel c ontinuera à exister » A

LD Automotive propose du leasing opérationnel. Une formule de leasing qui intègre dans un seul contrat le financement et tous les frais liés au véhicule : les entretiens, réparations, assurances, pneus… La fin du leasing opérationnel signifierait que les avantages ne sont plus déterminants. L’avantage le plus souvent cité est celui du financement qui facilite l’accès à l’utilisation d’un véhicule. Le client peut ainsi conserver ses liquidités et les investir ailleurs. Tant qu’il y aura des véhicules, il existera donc un besoin de financement. Mais s’agit-il de l’avantage principal ? Un avantage capital est celui de libérer le client de tout risque opérationnel durant le contrat et lors de la revente du véhicule. Combien de propriétaires de véhicule ont été confrontés à des surprises lors de facturations d’entretiens, de réparations… ou ont subi une perte lors de la revente de leur véhicule ? Ces risques, nous les supportons. Un 3e avantage est notre rôle d’intermédiaire. L’intégration de tous les services automobiles dans un seul loyer permet de lisser l’ensemble des coûts sur la durée du contrat et permet au client de n’avoir qu’une seule personne de contact. La tendance actuelle qui prône l’usage plutôt que la propriété est donc un atout pour notre secteur.

Dominique Roger General manager ALD Automotive Luxembourg

« Assurance-auto : ce qui empêche votre assureur de dormir la nuit »

Nous sommes bien entendu conscients que notre métier devra évoluer. L’électrification des véhicules entraînera moins d’usure, et donc moins d’interventions, et l’automatisation de la conduite entraînera moins de risques d’accident. Enfin, on peut imaginer que le financement participatif vienne concurrencer nos solutions sans proposer la partie opérationnelle. En conclusion, le leasing opérationnel continuera à exister, mais connaîtra des évolutions : la cible ne sera plus uniquement composée d’entreprises, mais s’étendra aux particuliers. Les modes de distribution se digitaliseront et se diversifieront. D’autres acteurs souhaitent proposer du leasing opérationnel. C’est le cas de l’entreprise Bâloise Assurances avec laquelle nous avons conclu un partenariat pour leur produit Simply Drive by Bâloise, une offre de leasing opérationnel pour les particuliers. Les services que nous intégrons évolueront pour s’ouvrir à d’autres solutions de mobilité afin de proposer dans tout déplacement une expérience unique, un moment d’évasion. 

Daniel Frank Administrateur-directeur, chief operating officer Groupe Bâloise Assurances Luxembourg

LE LUXEMBOURG N’EST PAS UNE ÎLE

Flex des CFL, City Mov’ de Enovos, Carloh… sans oublier bien sûr Blablacar et les autres acteurs du covoiturage : le Luxembourg est désormais friand des nouvelles formes de mobilité, comme le reste de l’Europe. Pour l’environnement et les embouteillages, c’est une excellente nouvelle. Pour un assureur, en revanche, cela peut représenter une sérieuse menace… sauf s’il est assez innovant pour agir proactivement. Explications.

LE TRIPLE EFFET DE CISEAUX

Ces nouvelles formes de mobilité sont principalement le carsharing, le covoiturage, les VTC, les transports en commun – on pense au tram – mais aussi l’essor du leasing opérationnel pour les particuliers. Or, chacune de ces métatendances aura un « triple effet de ciseaux » négatif sur l’activité des compagnies d’assurances. En effet, les compagnies auront moins de véhicules à assurer, ceux-ci appartiendront de plus en plus à des flottes professionnelles mieux à même de négocier les prix, et les véhicules auront moins d’accidents grâce à la conduite autonome (l’erreur est – hélas très majoritairement – humaine…), rendant les assureurs de moins en moins utiles. On évalue ainsi à - 40 % la baisse du chiffre

d’affaires des assureurs automobiles d’ici 20 ans !

LA RÉPONSE PAR L’INNOVATION

Pourtant, il n’y a pas lieu de s’alarmer, mais plutôt d’anticiper. Il s’agit en effet pour une compagnie d’assurances d’adapter son modèle en montant dans la chaîne de valeur pour saisir les opportunités induites par ces changements sociétaux. Par exemple : les jeunes générations ont-elles fait du smartphone leur compagnon de vie ? La télématique automobile permet de mesurer en temps réel la qualité de conduite, pour baisser le prix de l’assurance des bons conducteurs, et ceci grâce au big data collecté via une application smartphone. C’est exactement le modèle de GoodDrive, l’assurance télématique qu’a lancée Bâloise il y a quelques mois. De même, certains ne souhaitent plus posséder leur voiture et préfèrent la louer ? Il peut être pertinent pour une compagnie de se diversifier en proposant une formule tout-en-un de leasing pour particuliers, comme le fait désormais Bâloise en partenariat avec ALD Luxembourg. Enfin, il convient de regarder à l’étranger pour s’inspirer des innovations qui fonctionnent. Membre d’un groupe international, Bâloise bénéficie à ce titre des tests menés par ses compagnies sœurs en Suisse, en Allemagne et en Belgique. Pour le client comme pour les compagnies, le meilleur reste donc à venir. 

Février 2018— Autofestival —

— 59

CARTES BLANCHES LEASEPLAN LUXEMBOURG

GROUPE FOYER

« Devenir l’acteur de référence de « La nouvelle mobilité, un défi la mobilité durable de demain » passionnant pour l’assurance ! » S Joel Fernandes Country manager LeasePlan Luxembourg

e monde change rapidement. Le métier de loueur également. Avec les nouvelles générations, mentalités, technologies et la digitalisation, nous vivons un véritable changement de paradigme. De plus en plus de personnes choisissent désormais l’usage d’un service plutôt que sa propriété, créant ainsi de nouveaux besoins. Nous le voyons à travers le succès des services d’économie collaborative et on demand tels qu’Airbnb, Netflix, Uber : pouvoir consommer facilement ce que nous souhaitons, quand et où nous le voulons. Le secteur de la mobilité n’est pas une exception. Il évolue et évoluera plus dans les prochaines années que dans les dernières décennies. En tant qu’acteur-clé du secteur, nous nous devons d’intégrer ces nouveaux modes de consommation et offrir les meilleures solutions permettant de se déplacer d’un point A à un point B, sous peine de disparaître du paysage rapidement. Pour autant, n’oublions pas nos fondamentaux : offrir le meilleur service de leasing automobile à nos clients. Expertise première pour laquelle nous avons développé des connaissances uniques, solutions adaptées et équipes d’experts. À ce jour, nos solutions permettent déjà de bénéficier de véhicules récents avec les

60 —

dernières technologies et émissions de CO2 toujours plus basses. Notre rôle continue d’évoluer vers le développement de solutions de mobilité durable, partagées et à la demande. Le loueur traditionnel doit donc se concentrer sur l’innovation et faire évoluer son business model. Une chose est certaine : la voiture perdurera en étant hybride, électrique, partagée, autonome, car nous aimons la liberté qu’elle octroie. Pour LeasePlan, ce sont des opportunités, une philosophie et un engagement envers ses clients : permettre le développement de la future génération de mobilité. Comment ? En passant de la propriété à l’expérience, en accélérant la révolution du transport à la demande, en développant une démarche durable grâce aux technologies hybrides ou entièrement électriques à destination des entreprises – grandes, petites ou moyennes – et des particuliers. Dans ce monde en perpétuelle évolution, LeasePlan, leader mondial avec 1,7 million de véhicules dans plus de 30 pays, s’est engagé dans une transformation globale. L’ambition est de proposer au quotidien what’s next, en anticipant les dernières technologies et tendances en matière de mobilité. Nous avons tout ce qu’il faut pour réussir cette transition vers une mobilité flexible en offrant : « Any car, anytime, anywhere. » 

— Autofestival — Février 2018

elon Eurostat, le Luxembourg se classe aujourd’hui au 4e rang des pays les plus saturés d’Europe. Le passage de 600.000 à 1.000.000 de résidents d’ici 2050 et l’augmentation continue du nombre de navetteurs frontaliers obligent à repenser complètement la mobilité. La voiture partagée, combinée au développement des transports en commun et de la micromobilité (trottinette, overboard, monoroue…), constitue indéniablement une solution en zone urbaine. À mon sens, cette diversification des usages en termes de mobilité va conduire les assureurs à adopter l’une des deux stratégies suivantes : les assureurs qui connaissent bien leurs clients, qui entretiennent une relation de confiance avec eux vont étendre leurs couvertures à ces nouveaux modes de transport pour qu’ils soient bien assurés et protégés en toutes circonstances. Quant aux autres assureurs, ils proposeront des produits liés à un usage spécifique pour un trajet, une heure ou un jour. La prochaine décennie verra également l’avènement de la voiture autonome. Cette innovation ne sera pas neutre pour les assureurs et leurs clients. Une bonne nouvelle tout d’abord, l’automatisation de la conduite permettra une diminution de la fréquence et de la gravité des accidents. En revanche, il est certain que l’identification

Michel Etienne Business relationship manager Groupe Foyer

des responsabilités sera plus difficile, complexifiant la tâche de l’assureur. Par ailleurs, le véhicule communiquera directement certaines données aux services de secours et à l’assureur. Si la déclaration du sinistre s’en trouve facilitée et que l’assureur peut agir plus rapidement, la vie privée du conducteur devra cependant être préservée. À cet égard, Foyer soutient la campagne #Data4Drivers visant à garantir aux conducteurs le contrôle de leurs données de conduite personnelles et hautement sensibles. Une autre priorité sera de limiter après un sinistre l’augmentation des coûts de réparation des véhicules autonomes, véritables bijoux technologiques dotés de capteurs sensibles et onéreux. Enfin, le véhicule autonome étant par nature connecté, notre rôle en tant qu’assureur sera de préserver le client autant que possible du risque de cyberattaque. L’avenir de la mobilité appartient aux assureurs, qui devront adapter leurs offres à cet environnement plus complexe et aux nouvelles attentes du client. Dans une optique d’innovation prospective, nous cherchons dès aujourd’hui des solutions pour que nos clients puissent vivre demain cette nouvelle mobilité en toute sérénité. Un défi passionnant ! 

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PRODUCTION

CAPITALE ET ALENTOURS

L’AUTOMOBILISTE DE DEMAIN

La conduite innovante se prépare dès aujourd’hui Le secteur automobile n’échappe pas à la digitalisation de la société et la conduite devrait radicalement changer dans un avenir proche. Le Luxembourg contribue avec ses entreprises innovantes à la conduite du futur.

SAIC Lux Industrie Luxembourg-ville

Accumalux Industrie Kockelscheuer

Mahle Connectivité Bertrange

AECT Énergie Luxembourg-ville

Ujet Connectivité Leudelange

Hitec Automatisation Luxembourg-ville

Motion-S Connectivité Luxembourg-ville

Siemens Automatisation, énergie Luxembourg-ville

Cebi Automatisation Steinsel

Cleancarb Énergie Kopstal

Smart Grid Connectivité Luxembourg-ville

Teralink Solutions Connectivité Luxembourg-ville

10 11 12 13

4 5 6

SUD + SUD-OUEST 1

62 —

Delphi Industrie Bascharage

Katcon Industrie Hautcharage

7 8

EST

Kymcolux Industrie Bascharage / Hautcharage

Brace Automotive Consultance Munsbach

Quality Electronics Design Industrie Echternach

FBConsulting Consultance Wasserbillig

Examotive Connectivité Belval

— Autofestival — Février 2018

ATE EL Consultance Wecker

Footboot Connectivité Belval

SDAAC Industrie Bascharage

16 9

Soundytics Connectivité Foetz Raval Énergie Bascharage

IEE Automatisation Contern / Echternach

Carlex Industrie Grevenmacher

PRODUCTION

NORD 27

Faymonville Industrie Lentzweiler

Tarkett Industrie Lentzweiler

Circuit Foil Luxembourg Industrie Wiltz

27 28 29 33

Amova Automatisation Lentzweiler

31 32

Codipro Industrie Wiltz

No-Nail Boxes Industrie Wiltz

Faurecia Industrie Eselborn

Goodyear Industrie Colmar-Berg / Bissen

Nous sommes loin de cet objectif ». Grâce à ces informations, le Royaume-Uni a réussi à réduire considérablement le nombre global de tués sur les routes. Selon German Castignani, il suffirait à un conducteur de rouler pendant 1.000 km sur différents types de routes pour établir son profil : « Quand on a 20 ans, la prime d’assurance coute deux fois plus cher. C’est injuste. Avec le profil personnalisé, on pourra déterminer que ce jeune a une conduite prudente et son assurance devrait adapter sa prime ». À l’avenir, les constructeurs automobiles devraient avoir un rôle déterminant, car ce sont eux qui collecteront les données : « Ils vont vendre des voitures avec des packages qui vont inclure l’entretien et l’assurance, car ce sont eux qui connaîtront le mieux le conducteur ».

« Le plus gros frein reste au niveau législatif, mais surtout au niveau des assurances. » Anthony Auert Responsable du cluster AutoMobility

25 23 24 22

21 26

34 Toutes ces entreprises sont membres du cluster AutoMobility, géré par Luxinnovation. Si elles sont dispersées sur tout le pays, une nouvelle structure va voir le jour à Roost. Le campus automobile servira de catalyseur pour le secteur qui pourra y mener des activités de R & D. IEE est déjà en train d’y construire son bâtiment pour la fin de l’année, et Goodyear va suivre. Le but est de regrouper les acteurs sur un même site. X Industrie

Consultance

X Énergie

Automatisation

X Connectivité

’automobile représente 10.000 emplois dans le pays, d’après les chiffres du cluster AutoMobility, dont 2.500 aux départements R&D, signe que le Luxembourg mise ses forces vives sur l’innovation. German Castignani est le fondateur de Motion-S, une start-up qui se focalise sur l’utilisation des big data. Pour ce dernier, l’automobiliste du futur bénéficiera d’un tarif personnalisé auprès des assurances et autres compagnies de leasing. Comment déterminer ce profil ? « Nous avons eu accès aux données très fournies des Britanniques sur leurs accidents de la route. 10 % des accidents fatals sont dus à une vitesse excessive. Cela permet avec toutes ces données de calculer les probabilités d’accidents, ce dont raffolent les compagnies d’assurances ». Au Luxembourg, les seules données publiques sont celles collectées par la Sécurité routière. Les lieux des accidents sont donc connus, mais pas la cause : « C’est un gros fichier Excel avec le lieu, la date, la gravité des blessures, qui indique aussi si la voiture a percuté quelque chose. Mais c’est tout. On ne connait pas ce qui a provoqué l’accident ». Et c’est d’autant plus dommage que le Luxembourg s’est engagé à réduire par deux les morts sur la route entre 2010 et 2020 : « Sans données, ni la police ni l’État ne sont capables d’agir pour prévenir les accidents.

Mais à quoi servira cette technologie si l’on ne conduit plus ? « Avec les voitures autonomes, nous allons aussi profiler les constructeurs en fonction de leurs risques. Mais nous en sommes encore au stade de déterminer le responsable en cas d’accident. » L’automobiliste de demain risque en effet de ne pas conduire du tout. Le Luxembourg travaille en ce sens, puisqu’il s’est associé avec la France et l’Allemagne pour opérer des tests sur routes internationales. Le but est d’étudier l’impact de la connectivité au passage de frontières : « Nous allons faire des tests sur route. La voiture autonome est une réalité, les véhicules sont au point. Il va falloir étudier les réactions du véhicule lors du passage d’un réseau à l’autre. Il y a beaucoup de paramètres, estime Anthony Auert, responsable du cluster AutoMobility. Le plus gros frein reste au niveau législatif, mais surtout au niveau des assurances. » Philippe Osch est CTO de Hitec qui collabore avec les Ponts et chaussées pour faire évoluer l’infrastructure routière. Pour ce dernier, le profil des routes va lui aussi changer : « La voiture va recevoir des informations et communiquer avec les autres. Il n’y aura donc plus de signalisation. C’est la voiture qui va indiquer les changements grâce à la géolocalisation ». Reste encore que les différents acteurs vont devoir se coordonner, pour que toutes les voitures reçoivent les mêmes informations, où qu’elles se trouvent.  A. S. Février 2018 — Autofestival —

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OURS/INDEX

INDEX Maison Moderne ™ www.maisonmoderne.com Téléphone (+352) 20 70 70 E-mail publishing@maisonmoderne.com Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Bureaux 10, rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie fondateur ceo

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dir ecteur a dministr atif et f ina ncier

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RÉDACTION Téléphone (+352) 20 70 70-100 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg dir ecteur de l a publication r édacteur en chef coor dinatr ice

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r édaction Frédéric Antzorn (FK. A.), François Aulner (F. A.), France Clarinval (F. C.), Céline Coubray (C. C.), Camille Frati (C. F.), Jennifer Graglia (J. G), Jean-Michel Hennebert (J.-M. H.), Jean-Michel Lalieu (J.-M. L.), Jonas Mercier (J. M.), Jordan Nagel (J. N.) photogr a phes Benjamin Champenois, Anthony Dehez, Jan Hanrion, Patricia Pitsch

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ENTREPRISES PERSONNES PUBLICITÉS

A - B

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AIRBNB 48, 58 ALD AUTOMOTIVE LUXEMBOURG 58 ALFA ROMEO 24 ALIBABA 54 ALPHABET 35 AMAZON 52, 54 ARAL 10, 11 ASSOCIATION DES DISTRIBUTEURS AUTOMOBILES DU LUXEMBOURG 38 AUDI 12, 16 AUERT ANTHONY 62 AUTODIFFUSION LOSCH 67 AUTOLUX 48 AUTOPOLIS 8 BAIDU 52 BÂLOISE ASSURANCES 58 BAUSCH FRANÇOIS 12 BILIA-EMOND 48 BLABLACAR 54, 58 BMW 12, 16, 48, 2, 3 BMW BELUX 54 BOSE 28

GARAGE RODENBOURG 13 GENISTA 28 GOOGLE 52, 54 GROUPE PSA 46 HITEC 62 HOUSE OF AUTOMOBILE 38 HYUNDAI 12

TANGO TEMPO TESLA UBER UM PLATEAU VALLIN BAPTISTE VOLKSWAGEN VOLVO

C - D CARLOH 58 CASTIGNANI GERMAN 62 CFL 58, 12 CHARGY 12 CHIASSON VALÉRIE 66 CITROËN 68 CLUSTER AUTOMOBILITY 62 COCOTTES 20 DELPHI 48

MERCEDES 4, 12, 24, 53 MOTION-S 62 NAVYA 52 NETFLIX 60 NISSAN 52 NISSAN BY LENTZ 31 OPEL 12, 27 OSCH PHILIPPE 62 PANCURA 24 PEUGEOT 12, 28, 48 PIRSCH ERNEST 38 PWC 5

E - F

Q - R - S

ENOVOS ETIENNE MICHEL ÉTOILE GARAGE EUROSTAT EY FEBIAC FERNANDES JOEL FEYDER CAMILLE FORD FOYER

Francis Gasparotto

58 60 46 60 54 54 60 48 12, 20 45, 60

I - J - K - L ILEA 48 INFINITY 20 JAGUAR 6, 7 JAUQUET STÉPHANIE 20 KIA 48, 52, 23 KONTZ BENJI 38 LALUX 41 LAND ROVER 32 LEASEPLAN LUXEMBOURG 60 LOHBECK CAMILLE 16

32 20 44 54 20 48 12 32

W - X - Y - Z WEERTS CHRISTOPHE WILDANGER ALAIN WILLAME JEAN-FRANÇOIS ZF

54 28 32 52

M - N - O - P

REIN SVEN 24 RENAULT 12, 28, 19 RINSPEED 52 RODENBOURG 48 ROGER DOMINIQUE 58 SAVI GUIDO 36, 54 SHELL 51 SIBAUD DAVID 48 SKODA 12 SOCIÉTÉ NATIONALE DE CONTRÔLE TECHNIQUE 12

Marilyn Baratto, Laurent Goffin

ch a rgés de clientèle senior s ch a rgé de clientèle

Thomas Fullenwarth

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NEXT STEPS

VALÉRIE CHIASSON

« L’ère du changement est arrivée ! »

PHOTO Patricia Pitsch (Maison Moderne)

Chaque mois, un acteur du secteur couvert par Paperjam Plus est sollicité pour partager en image ses impressions sur l’avenir de ce secteur. Valérie Chiasson, pilote automobile et entrepreneuse canadienne installée au Grand-Duché, s’est prêtée à l’exercice autour de la question : « Comment envisagez-vous l’avenir du secteur automobile au Luxembourg ? »

elon Valérie Chiasson : « L’automobile est une passion, une émotion, mais aussi un moyen de transport incontournable. L’ère de l’électrification est aujourd’hui un sujet critique, tout comme les technologies d’aide à la conduite ou encore la liberté d’utilisation de nos applications préférées en mode conduite grâce aux nouvelles technologies multimédias. Le Luxembourg pourrait être le centre de développement et R & D de plusieurs sous-contractants des plus grands manufacturiers automobiles. »

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— Autofestival — Février 2018

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