Paperjam1 Janvier 2015

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JANVIER 2015

Top 100 Paperjam

Qui est le plus influent ? 5 453000 074017 01 4€ 001_cover.indd 1

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MON PATRIMOINE GÉRÉ PAR MA BANQUE PRIVÉE À LUXEMBOURG R MON PROJET IMMOBILIER À BRUXELLES R LE MBA DE MA FILLE À LONDRES R MA RÉSIDENCE SECONDAIRE À CANNES R LA START-UP DE MON FILS À MUNICH R MON VOILIER À MONACO

Réseau européen. Siège luxembourgeois.

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Éditorial Janvier 2015

VISER JUSTE

L

e vocabulaire courant s’est enrichi, début novembre, d’un nouveau mot qui génère déjà 1,5 million d’occurrences lorsqu’on le recherche sur Google. La déferlante « LuxLeaks » qui a touché le Luxembourg dans la soirée du 5 novembre n’a épargné personne : la firme PwC, chez qui ont été volés, il y a quelques années déjà, les documents décrivant les accords fiscaux passés entre des grandes multinationales et le fisc luxembourgeois ; l’administration fiscale du Grand-Duché et, par extension, son gouvernement ; jusqu’à Jean- Claude Juncker, alors établi depuis cinq jours à la tête de la Commission européenne, mais résident de l’Hôtel de Bourgogne pendant suffisamment longtemps pour ne pas ignorer le sujet. La virulence avec la­quelle le collectif de journalistes ICIJ, dont on n’ose pas imaginer qu’il soit animé des moindres intentions malveillantes, s’est attaqué au Grand-Duché, dérange tout de même à double titre. D’une part, le mécanisme de ruling qui y est pointé du doigt est parfaitement légal. D’autre part le Luxembourg n’est pas, en la Pays avec procédure matière, un acteur isolé. Comme de tax ruling Champ d’application le montrent les cartes que nous large ou illimité publions (voir ci-contre et en page 80), et même si, dans le vocabuPays avec procédure laire officiel, il n’existe plus de liste de tax ruling - Champ noire ou grise, il n’y a pas beaud’application restreint coup d’endroits sur la planète où il n’est pas possible de trouver, Pays sans procédure avec les autorités fiscales locales, de tax ruling

des arrangements – généralement légaux – de toute nature pour alléger – et parfois même supprimer pour un temps – sa charge fiscale. À l’heure où nous clôturions cette édition, une seconde vague de « révélations » était attendue, mais il n’est pas sûr qu’elle apporte quoi que ce soit de nouveau, si ce n’est pour remettre un coup de lumière noire sur le Luxembourg. La cible initiale n’est donc de toute évidence pas la bonne, mais le mérite de cette affaire est au moins d’avoir permis d’élever à une échelle mondiale le débat sur la moralisation des pratiques fiscales. Le G20 et le Parlement européen se sont emparés du sujet, alors que Pascal SaintAmans, le « Monsieur Propre » de l’OCDE, reconnaît les déficiences des règles de la fiscalité internationale et de ces accords qui, pour éviter – légitimement – dwes doubles impositions, peuvent faciliter des doubles non-impositions. Le chantier est ambitieux, voire utopique, et l’on peut imaginer que le frottement fiscal sur les lampes à huile des grands intérêts capitalistiques fera toujours apparaître des génies de l’ingénierie fiscale (légale). Mais le cœur de cible est désormais parfaitement identifié et qui sait si, en manœuvrant habilement et en jouant les locomotives, le Luxembourg ne sortira pas grandi de toute cette affaire… ◄

Par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef de Paperjam E-mail : jean-michel.gaudron@paperjam.lu Twitter : @jmgaudron

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Paperjam Advertorial Interview CASTEGNARO

10 ans au service des employeurs

► Seul cabinet d’avocats spécialisés exclusivement en droit du travail au Luxembourg, CASTEGNARO travaille au quotidien à la défense des intérêts des employeurs. ► Fondé voici 10 ans, le cabinet mise sur une approche pragmatique avec la volonté de devenir le véritable partenaire des services RH et Legal, les conseillant dans toutes les problématiques juridiques des ressources humaines. ▲ Les 13 avocats composant l’équipe CASTEGNARO.

Quelle est la spécialité de votre cabinet ? En quoi se démarque-t-il des autres cabinets luxembourgeois ? Guy Castegnaro : « Nous sommes le seul cabinet ‘de niche’ en droit du travail, c’est-à-dire hautement et exclusivement spécialisé dans tous les aspects juridiques de la relation de travail, tant au sens strict du droit du travail (contrats de travail, temps de travail, résiliations, etc.) qu’au sens large (protection des données personnelles, sécurité sociale, immigration, etc.). Autre spécificité, nous ne représentons que les employeurs (entreprises, associations et administrations), ce qui nous permet de leur offrir des services juridiques de pointe parfaitement adaptés à leurs besoins spécifiques. Enfin, nous assistons ces employeurs partout dans le monde via notre alliance internationale Ius Laboris, composée de cabinets d’avocats spécialisés en droit du travail et cotés parmi les meilleurs dans leurs pays respectifs. Cette étroite collaboration entre les membres de Ius Laboris assure à ceux de nos clients qui sont des groupes internationaux des solutions intégrées, très appréciées. De même, cela facilite la gestion des projets internationaux de nos clients locaux. Quelle est votre plus-value en la matière ? Ariane Claverie : « Nous avons développé une expertise de pointe, car nous sommes le seul cabinet de la Place à nous concentrer uniquement sur le droit du travail et la défense des intérêts des employeurs. Notre participation à la création du Code du travail luxembourgeois est encore venue renforcer cette expertise.

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Paperjam Advertorial Interview CASTEGNARO

La relation proche que nous développons avec nos clients nous aide à comprendre leurs réels besoins et ainsi à leur fournir des solutions sur mesure, en partenariat avec eux. En ce sens, nous veillons à garder une approche pragmatique, afin que le client soit assuré de recevoir une vraie réponse à sa question. Cabinet de conseil, nous plaidons également très régulièrement devant les tribunaux du travail, ce qui nous permet tant d’assurer une défense complète de nos clients que de les conseiller sur la manière la plus judicieuse d’appréhender le procès auquel ils sont confrontés. Comment s’est développé votre cabinet au cours de ces 10 dernières années ? Céline Defay : « Créé en 2004 par Me Guy Castegnaro, le cabinet fête aujourd’hui ses 10 ans et est fier d’être passé d’une équipe de cinq avocats à une équipe de 13 avocats, tous entièrement dédiés au droit du travail, au service des employeurs. Nos activités contentieux et conseil se sont développées de manière significative, notamment en matière d’accompagnement des opérations de restructuration d’entreprises (transfert d’entreprise, plans sociaux, renégociation de convention collective de travail). Par ailleurs, afin de répondre aux problématiques nouvelles rencontrées par les employeurs, nous avons développé des équipes spécialisées dans des domaines d’expertise tels que la protection des données ou les questions de harcèlement. Comment s’organise votre cabinet ? Anissa Bali : « CASTEGNARO est géré par deux partners – Me Guy Castegnaro et Me Ariane Claverie – ainsi que par deux junior partners – Me Céline Defay, responsable du département Contentieux, et Me Christophe Domingos, notamment spécialisé en relations collectives de travail (représentation du per-

sonnel, restructurations d’entreprise, etc.). Nos avocats ont des profils très variés, mais ont tous en commun une véritable passion pour le droit du travail et une volonté de fournir un service sur mesure de très haute qualité à nos clients. Nous travaillons tous ensemble, sur un pied d’égalité, dans une ambiance détendue et respectueuse. Afin de proposer des solutions créatives et d’excellence à nos clients, nous avons développé en interne des domaines d’expertise, matérialisés par des groupes de travail échangeant régulièrement sur les sujets les plus cruciaux pour nos clients (santé et sécurité, durée du travail, relations collectives de travail, licenciements, protection des données, etc.). Du fait de l’importance acquise par le cabinet, nous avons également développé un département Knowledge, géré par Me Lorraine Chéry, ainsi qu’un département Communication, dont je suis en charge. Quelles sont les perspectives d’avenir ? Les projets ? Christophe Domingos : « Nous comptons développer notre expérience afin de toujours mieux répondre aux besoins des clients, avec des solutions out of box intégrées et sur mesure, dans des délais toujours plus courts. Le client vient chez nous pour cette valeur ajoutée, et nous comptons la développer. Le client ne veut pas des ‘options’, il veut une véritable solution. Grâce à notre façon de travailler et à notre flexibilité, nous pouvons lui donner ces solutions. La gestion du personnel est essentielle pour la réussite des entreprises dans le contexte économique actuel. Alors que le droit du travail se complexifie, un de nos projets est dès lors de renforcer notre accompagnement et de devenir de véritables partenaires des services RH et Legal, dans la gestion au quotidien des ressources humaines, afin de mieux contribuer à la réussite des employeurs, nos clients. » ◄

En 2015, publication d’un ouvrage de référence sur les relations collectives de travail au Luxembourg !

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avocats

Le cabinet CASTEGNARO est aujourd’hui composé de 13 avocats, tous entièrement dédiés au droit du travail, au service des employeurs. Ces 13 personnes travaillent ensemble, sur un pied d’égalité, afin de proposer des solutions créatives et d’excellence à leurs clients.

CASTEGNARO est fier de faire partie du réseau mondial Ius Laboris regroupant 1.300 avocats spécialisés en droit du travail dans 125 villes du monde entier.

Céline Defay, Christophe Domingos, Ariane Claverie, Anissa Bali et Guy Castegnaro.

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Paperjam Top 100

Building the future of Luxembourg

“Ask not what your country can do for you, ask what you can do for your country.” John F. Kennedy

© 2014 PricewaterhouseCoopers, Société coopérative. All rights reserved.

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Sommaire Janvier 2015

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Le Top 100 des décideurs les plus influents au Luxembourg a rendu son verdict !

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TOP 1

TOP 5

COVERSTORY

Top 100 Paperjam

Pierre Ahlborn « Je ne souhaite pas être influent »

Un pied dans le futur Pour la 5e fois depuis 2006, Paperjam publie le classement des 100 décideurs économiques les plus influents au Luxembourg. Pour cette édition 2014, c’est Pierre Ahlborn, administrateur délégué de Banque de Luxembourg, qui a reçu les faveurs d’un jury indépendant présidé par Michel Wurth.

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028 LE JURY

Michel Wurth

TOP 2

Norbert Becker Un ambassadeur tout-terrain

036 TOP 3

Marc Saluzzi Les fonds personnifiés

038 TOP 4

Aditya Mittal Au nom du père

Pit Hentgen L’éthique en plus

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048 TOP 9

Laurent Schonckert « On a peut-être trop donné par le passé »

TOP 6

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Ming Gao, Lihong Zhou et Suosheng Li Les pionniers

Claude Strasser Un vent de fraîcheur TOP 7

Erny Gillen Il était une foi

046 TOP 8

Michèle Detaille Des deux côtés du miroir

TOP 10

054 DE 11 À 100

Ils y sont aussi... Retrouvez dans le détail l’intégralité du classement de l’édition 2014 du Top 100 Paperjam.

« Être dans le Top 100 est quelque chose de substantiel » Le président du jury du Top 100 détaille la façon dont les délibérations se sont déroulées. Il se réjouit par ailleurs de constater combien le réservoir de talents au Luxembourg est bien rempli.

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Sommaire Janvier 2015

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Grand entretien XAVIER BETTEL

« Je suis plutôt fier de ce qui a été fait » Le gouvernement DPLSAP-Déi Gréng est au pouvoir depuis un an. Son Premier ministre tire un bilan positif de ces 12 premiers mois. Rattrapé par l’affaire LuxLeaks, l’exécutif ne veut pas faire de ce dossier une affaire de politique nationale, préférant un règlement de la question sur une base internationale la plus large possible. « J’ai eu des témoignages de sociétés qui m’ont avoué avoir trouvé des rulings plus intéressants à l’étranger qu’au Luxembourg », glisse Xavier Bettel. Par Véronique Poujol et Jean-Michel Gaudron

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Les chercheurs réunis seront à Belval.

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Économie & Politique

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Entreprises

Place financière

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ACCORDS FISCAUX ANTICIPÉS

NATION BRANDING

PAUL WURTH

VILLEROY & BOCH

FONDS SOUVERAIN

La quête d’un après-LuxLeaks La révélation de centaines de rulings réveille les con­ sciences au Luxembourg. Les accords fiscaux se pratiquent un peu partout. Mais quelle suite donnera la Commission euro­ péenne ? Par Véronique Poujol

086 RECHERCHE PUBLIQUE

En tête de List Au 1er janvier 2015, les CRP Henri Tudor et Gabriel Lippmann unissent leurs ressources. Le Luxembourg Institute of Science and Technology veut être un moteur de la recherche au service de la société et de l’économie. Par Sébastien Lambotte

Real politique Le gouvernement poursuit les travaux de nation branding à l’approche de la présidence européenne de 2015. Le positionne­ ment de la capitale en tant que smart city contribuera à une nou­ velle image du pays. Une agence locale – Comed – et un partenaire allemand – ConceptX – aident un comité qui veut consulter le terrain.

« Là où la sidérurgie est intégrée » Au 31 décembre, Marc Solvi quittera ses fonctions de directeur général de Paul Wurth. Après 17 ans à la barre d’un fleuron de l’industrie, il se retire avec la satis­ faction d’avoir transformé l’entreprise en groupe aux ramifications mondiales.

Par Thierry Raizer

CARGOLUX

Par Michaël Peiffer

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Les affaires continuent Pour valoriser le « made in Luxembourg », la manufacture Villeroy & Boch continue de pro­ duire des pièces d’excep­ tion. Avec 289 millions de chiffre d’affaires en 2013, le secteur est en progres­ sion malgré la crise. Par France Clarinval

101

Une dette en héritage ? Le gouvernement veut mettre sur pied dès 2015 un fonds souverain inter­ générationnel. Sur le principe, ce fonds est salué, mais les Sages se veulent critiques et le patronat juge la dotation insuffisante. Par Véronique Poujol

110 KBL EPB ET BIL

Ici la tour de contrôle La nouvelle patronne de la Direction de l’aviation civile, recrutée en juillet dernier pour mettre de l’ordre dans l’administra­ tion, se heurte à l’opposi­ tion des fonctionnaires.

L’hiver sera chaud La convention collective des salariés de Cargolux est en renégociation. Les syndicats exigent que la compagnie s’engage sur le maintien de l’emploi à Luxembourg. La direction veut réaliser des écono­ mies sur sa masse salariale, les caisses étant vides.

La course au premier bénéfice Spotify Technology a déjà huit ans au Luxembourg… même si le service a démarré en 2008 et n’est disponible au Grand-Duché que depuis fin 2012. En 2013, la société a fait 57,8 millions d’euros de perte malgré un chiffre d’affaires en explosion.

Précisions capitales pour demi-sœurs La stratégie des deux banques administrées par les Qataris se matérialise, entre synergies et diffé­ renciations. Le réseau de banquiers privés en Europe s’étend pour KBL. La Bil fait un grand écart entre marché local et wealth management international.

Par Véronique Poujol

Par Frédéric Antzorn

Par Alain Ducat

Par Alain Ducat

088 AVIATION CIVILE

SPOTIFY

111 BLANCHIMENT

À fonds perdus Un groupe financier vic­ time d’une escroquerie se voit refuser la restitution de son argent au Luxem­ bourg, recyclé dans une Sicav. Il faudra attendre une inculpation du fonds d’investissement avant d’espérer revoir 11 mil­ lions de dollars. Par Véronique Poujol

113 FAILLITES ET LIQUIDATION EN CASCADE

LSK, comme un château de cartes Le groupe financier s’est écroulé quelques jours après le suicide de son fondateur. La CSSF avait été alertée des pratiques jugées bancales de la société de gestion Assya. Par Véronique Poujol

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Sommaire Janvier 2015

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Désirs 116 CULTURE

Actualités Quelques événements culturels marquants à venir, les personnalités à suivre, les parutions du moment, les dates à retenir.

117 ZOOM SUR…

Michael Krome Après des années à Berlin, il vient d’ouvrir sa galerie d’art à Luxembourg en lieu et place de celle de Martine Schneider. Krome Gallery augure de beaux jours pour l’art contemporain. Par France Clarinval

118 SÉLECTIONS

Faim de spectacles La rédaction a sélectionné cinq livres de cuisine qui ont attiré notre attention et qui témoignent de la diversité des approches en la matière et Laura Grasser livre ses coups de cœur en spectacles pour enfants pour la saison d’hiver au Traffo.

120 SHOPPING

Conseils pour les jambes Saison froide oblige, les collants sont de mise. Même si leur port est très répandu, il est toujours utile de connaître quelques conseils pour mieux les choisir, les porter et les entretenir. Et l’actualité du commerce à Luxembourg. Par Céline Coubray

117 Krome Gallery augure de beaux jours.

121 GASTRONOMIE

Lendemain de fêtes Stéphane Szylar nous propose un cocktail dynamisant, énergisant et qui remettra les idées en place. Christophe Gillard présente des bières de Noël et on s’attarde sur une nouvelle adresse. Par France Clarinval

124 INTERVIEW

Dennis Elbers Présentée initialement dans le cadre du Graphic Design Festival de Breda, l’exposition Resolute - Design Changes explore l’état actuel de la responsabilité sociale assumée par les graphistes. Rencontre avec son commissaire. Par France Clarinval

TOP 5

des articles les plus lus sur paperjam.lu du 31 octobre au 3 décembre 2014

1

Étalage non assumé des rulings (vu 3.722 fois)

2

Deloitte dévoile son nouveau siège (vu 3.051 fois)

3

PwC dénonce une campagne massive (vu 2.909 fois)

4

Les frontaliers belges harcelés selon Bettel (vu 2.784 fois)

5

Gerard Lopez prépare un nouveau projet (vu 2.730 fois)

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Agenda Événements à ne pas manquer dans les prochaines semaines

À SUIVRE 15/12

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RAPPORT

LÉGISLATION

Les stations d’épuration à la loupe

Ce qui change au 1er janvier

La Cour des comptes s’était penchée, en début d’année, sur le fonctionnement des stations d’épuration au Luxembourg et avait publié un rapport accablant notamment en matière de retards de mises aux normes. La commission du contrôle de l’exécution budgétaire rendra ses conclusions par la voix de son rapporteur LSAP, Roger Negri.

Nouvelle année, nouvelle donne dans le paysage économique luxembourgeois. Au 1er janvier 2015 entre en vigueur le mécanisme d’échange automatique d’informations fiscales au sein de l’UE (à part l’Autriche, provisoirement) et de certains pays tiers, tels que la Suisse, le Liechtenstein et Monaco. C’est aussi au 1er janvier que les taux de TVA augmentent de deux points au GrandDuché. Enfin, une nouvelle contribution de 0,5 % sur les revenus est introduite, destinée à financer la politique familiale sous forme d'« impôt d'équilibrage budgétaire temporaire ».

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18/12

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08/01

PARLEMENT

SOCIÉTÉS COMMERCIALES

CONSEIL EUROPÉEN

CHÔMAGE

Le budget voté

La réforme au long cours

300 milliards… et après ?

Nicolas Schmit au rapport

Déposé en 2007 par Luc Frieden, le projet de loi portant modernisation de la loi sur les sociétés commerciales et concernant le registre de commerce et des sociétés, ainsi que la comptabilité et les comptes annuels des entreprises, avait été sévèrement critiqué par le Conseil d’État en 2010. Depuis, le parcours législatif du texte se poursuit. Il est désormais entre les mains de la sous-commission modernisation du droit luxembourgeois des sociétés de la commission juridique qui planchera sur le sujet juste avant et juste après la trêve des confiseurs.

Le dernier Conseil européen de l’année se déroulera à Bruxelles, sous la présidence de Herman Van Rompuy. Après la présentation par la Commission de l’examen annuel de la croissance, le Conseil examinera de nouvelles mesures pour stimuler la croissance, l’emploi et la compétitivité européens. Il sera notamment question du plan d’investissement de 300 milliards d’euros proposé par Jean-Claude Juncker pour la période 2015-2017.

Après la publication, en 2011, d’un rapport spécial de la Cour des comptes sur certaines mesures prises dans le cadre de la lutte contre le chômage, puis des recommandations complémentaires parues il y a quelques semaines, la commission du contrôle de l’exécution budgétaire aura une entrevue avec Nicolas Schmit, le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire.

Si le calendrier est respecté, le budget 2015 sera soumis au vote des députés le 18 décembre. Le rapport de la commission des finances et du budget aura été présenté deux jours plus tôt au Parlement et, la veille, le ministre des Finances, Pierre Gramegna , aura présenté le texte définitif.

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Grand entretien Xavier Bettel ― Interview : Véronique Poujol et Jean-Michel Gaudron ― Illustration : Anne Mélan

« Je suis plutôt fier de ce qui a été fait » ► Le gouvernement tricolore DP-LSAP-Déi Gréng est au pouvoir depuis un an. Son Premier ministre tire un bilan positif de ces 12 premiers mois. ► Rattrapé par l’affaire LuxLeaks, l’exécutif ne veut pas faire de ce dossier une affaire de politique nationale, préférant un règlement de la question sur une base internationale la plus large possible. ► « J’ai eu des témoignages de sociétés qui m’ont avoué avoir trouvé des rulings plus intéressants à l’étranger qu’au Luxembourg. »

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onsieur Bettel, cela fait un an que votre gouvernement est à l’œuvre. En êtes-vous là où vous souhaitiez être il y a 12 mois ? « Oui, nous sommes dans les temps. Nous avons été élus pour cinq ans sur la base d’un programme. Nous avons fait deux budgets en un an, ne l’oublions pas. Et nous avons mis en place entre les ministères, qui ne travaillent plus chacun dans leur coin, une vraie collaboration horizontale. Beaucoup de choses fonctionnent au travers de groupes de travail. La simplification administrative est devenue un texte de loi ; nous avons préparé les questions pour le référendum ; nous avons lancé les discussions avec les cultes qui avancent ; nous avons établi un code de déontologie pour le gouvernement ; nous avons pris des dispositions en matière d’égalité des chances, qui vont plus loin que ce qui avait été décidé auparavant ; nous sommes en relation très étroite avec le Syvicol et les communes ; le plan hospitalier est devant le Parlement ; nous avons développé une politique de défense qui ne regarde non uniquement ce que ça coûte, mais aussi ce que ça peut rapporter ; nous avons réformé quelques grandes entités étatiques comme la police ou l’armée… Et puis il y a des choses que nous considérons comme acquises et normales, comme le briefing hebdomadaire après le conseil de gouvernement, que l’on peut voir sur internet et suivre en langue des signes. On nous a tapé sur les doigts pour l’augmentation des accises du tabac, c’est pourtant quelque chose qui a été fait par les précédents gouvernements à chaque augmentation de TVA, mais peut-être plus discrètement, en invoquant la procédure d’urgence. Nous, nous avons choisi de le faire en toute transparence. Je citerai aussi quelque chose dont on ne parle déjà plus : la Fête nationale. Nous en avons fait une cérémonie civile ! Tout cela, ce sont des choses importantes qui ont été faites. Il y a aussi d’autres projets qui étaient déjà en discussion avant mais qui ont beaucoup traîné, comme la loi sur les taxis, sur les radars ou sur le contrôle technique… Bref, pour un an, je suis plutôt fier de ce qui a été fait. La configuration inédite à trois partis est-elle vraiment facile à mettre en œuvre, alors que les différents partis de la coalition ont, sur certains points, des avis très divergents ? « C’est le principe même d’une

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Aide à la presse

« Pas le fossoyeur de la presse écrite »

coalition : on se met d’accord au préalable, au moment de rédiger le programme de gouvernement. C’est là qu’il fallait trancher toutes les questions sur les points qui divergent, et non pas, évidemment, au fil des cinq années de législature. Il était essentiel d’anticiper ces éléments de divergence.

La révision du système d’aide à la presse (qui a représenté 7,09 millions d'euros pour 2013, versés à 10 titres subventionnés) fait partie des promesses gouvernementales. Et Xavier Bettel, en sa qualité de ministre des Communications et des Médias, a déjà pris ce dossier en main. « Le pluralisme de la presse est important au Luxembourg comme ailleurs, rappelle Xavier Bettel. On ne peut pas dire qu’on ne veut qu’un journal unique qui serait détenu par l’État ! » Plusieurs pistes sont à l'étude, dont certaines pourraient être douloureuses pour quelques médias dont le modèle économique est grandement soutenu par cette subvention. « Je dois rencontrer les éditeurs et responsables des sociétés de presse et j’attends de connaître quelles sont les répercussions possibles de telle ou telle mesure. Je ne veux pas être le fossoyeur de la presse écrite au Luxembourg : je veux être celui qui arrive à gérer la transition, pour qu’on comprenne qu’il n’y a pas que le papier, mais qu’il existe aussi des nouveaux médias et que derrière certains sites d’information online, il y a aussi du vrai travail de recherche et d’écriture, et pas uniquement du copier-coller. Or, pour l’heure, il n’y a aucune reconnaissance pour ceux qui développent de tels médias en ligne. » J.-M. G. ◄

L’exercice même de la fonction de Premier ministre vous a-t-il réservé des surprises inattendues ? « Le volume de travail est très important, encore supérieur à celui de bourgmestre, car il s’y ajoute à la fois le volet international et tout l’aspect de coordination au niveau de l’ensemble du gouvernement. Mais je savais évidemment que cette tâche ne serait pas la plus facile, surtout en ce moment. Les derniers sondages montrent que plus de 80 % des gens disent qu’il faut changer les choses, mais personne ne veut que ces changements le touchent directement. Ce sera donc ma mission pendant ces quatre prochaines années d’expliquer pourquoi le paquet d’avenir présenté est équilibré et qu’il ne constitue en rien une politique d’austérité, comme le rappelle d’ailleurs le Conseil d’État, mais qu’il cherche à ramener le pays dans le droit chemin…

Xavier Bettel Illustration: Anne Mélan Peinture à l'huile 50 × 40 cm, 2014

Parmi les mauvaises surprises, il y a cette affaire LuxLeaks qui vous est tombée dessus de façon brutale. Le précédent gouvernement n’aurait-il pas dû vous alerter de cette épée de Damoclès au-dessus du Luxembourg ? Lorsqu’il vous a donné les clefs, Jean-Claude Juncker a-t-il établi un inventaire des mauvaises surprises potentielles et a-t-il évoqué le vol des dossiers relatifs à des centaines de rulings chez PwC ? « Vous imaginez bien que nous avons eu, avec Jean-Claude Juncker, une discussion sur beaucoup de dossiers. Pour certains, je peux en parler et pour d’autres, non. Mais il n’a en tous les cas jamais été évoqué un vol de documents chez PwC.

Cela veut dire qu’il n’y en aura plus pour les quatre prochaines années ? « On ne peut évidemment pas le prévoir… Et s’il y en a d’autres qui apparaissent, on en discutera alors. Il est toujours important de pouvoir se mettre autour d’une table et de discuter et que tout cela aille dans le sens de notre projet de moderniser le pays, d’avoir des finances publiques qui ne déraillent pas et d’avoir un pays adapté aux enjeux de 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018, et non pas un pays qui reste là où il en était.

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Grand entretien Xavier Bettel

Avez-vous matière à émettre des reproches contre vos prédécesseurs au gouvernement ? « Non, je n’ai aucun reproche à formuler dans ce dossier. À partir du moment où tout ce qui a été fait est légal, je n’ai aucune raison de pointer du doigt l’un ou l’autre pour ne pas m’avoir dit l’une ou l’autre chose. De toute façon, les choses ont été faites et les dossiers publiés. Je ne veux surtout pas en faire une affaire de politique nationale. Je sais que cela ferait plaisir à beaucoup de gens, mais je ne le ferai pas. On peut quand même se poser la question de savoir si votre ministre des Finances a eu connaissance de ce risque d’un étalage des rulings sur la place publique ? Luc Frieden, son prédécesseur, l’avait-il prévenu de ce vol dans le cadre de la passation de pouvoir ? « Je n’étais pas présent au moment de cette passation de pouvoir. Mais Pierre Gramegna ne nous a pas non plus fait remonter d’informations quant au volume de cette affaire. Moi je sais comment je travaille, mais je ne commente pas la manière de travailler de mes prédécesseurs. Ce n’est pas la majorité actuelle qui a critiqué l’opposition, mais c’est bien l’opposition qui a commencé à vouloir en faire une affaire politique. Je tiens d’ailleurs à dire que je n’accepte pas les attaques dont Pierre Gramegna a fait l’objet dans ce dossier. Il a fait ce qu’il a pu faire au cours de ces dernières semaines, de ces derniers mois. Depuis que l’affaire a éclaté (les révélations du collectif de journalistes ont eu lieu le 5 novembre au soir, lire aussi en page 80, ndlr), il a vu plus de 100 journalistes internationaux. Je lui dis chapeau.

Je ne veux pas d’un pays à feu et à sang.

Que va-t-il se passer maintenant dans cet aprèsLuxLeaks ? La Commission européenne, qui enquête déjà sur les rulings accordés à Fiat Finance et à Amazon, a-t-elle depuis le 6 novembre et les révélations de l’affaire contacté les autorités pour demander des explications ? « Je n’ai pas été contacté directement, mais je sais que Pierre Gramegna est en discussion permanente avec la commissaire Margrethe Vestager, en charge de la concurrence. Tous nos services travaillent ensemble et nous sommes évidemment disposés à donner les informations qui seront nécessaires… Avez-vous connaissance d’autres « Leaks » potentiels qui pourraient encore atteindre la réputation du Luxembourg ? « Il peut évidemment y avoir d’autres EuroLeaks, car je n’ai aucune garantie que d’autres documents n’aient pas été volés ailleurs. Mais pour ce qui est du Luxembourg, je ne suis pas informé de tels autres dossiers que ce soit par les services de renseignements ou le ministère des Finances.

Dans son premier bilan, M. Bettel évoque la Fête nationale, muée en cérémonie civile (ici au Grand Théâtre de Luxembourg).

Ne convient-il pas de faire un exercice supplémentaire de transparence et de dire combien de rulings ont été négociés en 2012 et en 2013 et combien devraient l’être cette année ? « Il est prévu, dans les mesures législatives à prendre, qu’il y ait davantage de transparence sur le nombre d’accords et sur les dispositions existantes. Cela sera concrétisé dans les semaines à venir avec le règlement grand-ducal devant définir le fonctionnement et les prix de ces rulings (l’interview a été réalisée le 19 novembre dernier, ndlr).

La protection du patrimoine économique, et donc de la place financière et d’un de ses fleurons, l’ingénierie financière, fait partie des missions, d’ailleurs controversées, du Service de renseignements de l’État. Qu’a fait le Srel ? Le service de renseignements vous a-t-il alerté du risque que constituaient ces milliers de pages de rulings qui s’étaient évaporées dans la nature ? « Là aussi, les éléments dont je discute avec le Srel restent, du fait de la loi, confidentiels. Ce que je peux dire, c’est que dans la tâche qui est la mienne actuellement, les services de renseignements ne m’ont pas donné d’informations à ce niveau…

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PHOTO : SIP / CHARLES CARATINI

Vous avez demandé à l’opposition de faire preuve de solidarité dans le but de la défense des intérêts de la place financière. Ne faut-il pas néanmoins crever l’abcès et demander à Jean-Claude Juncker et à Luc Frieden de fournir des explications devant la commission des finances de la Chambre des députés, afin de pouvoir passer à autre chose ? « Ce n’est pas à moi de dicter ce que le Parlement doit faire. Le Parlement représente mon premier pouvoir, je ne suis que son exécutant. Ce que je souhaite, en revanche, c’est qu’on avance dans une direction qui serait défendable au niveau de l’OCDE et qu’on arrête d’en faire une affaire nationale.

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Grand entretien Xavier Bettel

Craignez-vous des conséquences à moyen ou long termes concernant l’attractivité du Luxembourg, à un moment où l’on se rend compte qu’il n’y a jamais eu autant de sociétés internationales qui viennent s’immatriculer ici ? « Il est clair qu’une affaire pareille ne constitue pas vraiment une publicité positive. Ce qui est important, ce sont les compétences, c’est le fait d’avoir une administration rapide, qui soit à l’image du Luxembourg, et non pas des pratiques opaques. C’est pour cela que nous sommes d’accord avec cette transparence et qu’elle soit également faite au niveau international. Je dois vous dire aussi que j’ai eu des témoignages de sociétés qui m’ont avoué avoir trouvé des rulings plus intéressants à l’étranger qu’au Luxembourg. Pierre Gramegna soutient l’idée d’un échange automatique des rulings. Le commissaire européen Pierre Moscovici promet pour sa part une proposition de directive sur les tax rulings avant la fin de l’année et avance aussi un projet de relance de l’harmonisation fiscale, et il veut aller vite. Est-ce que vous soutiendrez une telle approche au seul niveau de l’Union européenne ? « À partir du moment où il s’agira d’une décision européenne, nous ne pourrons pas nous y opposer. Mais ce ne serait pas la meilleure des solutions. Je suis d’avis qu’une solution OCDE, qui implique bien plus de pays, serait plus opportune. L’harmonisation fiscale, elle, vous y êtes opposé. Le Luxembourg en a-t-il les moyens, alors que le pays est affaibli après cette affaire LuxLeaks ? Ne craignez-vous pas de passer encore une fois pour l’élève récalcitrant de la classe européenne ? « Non. On me dit qu’on veut la même TVA partout, la même imposition partout pour les personnes physiques… Ce n’est pas ça le but ! Il n’est pas question que j’augmente les impôts au Luxembourg sous prétexte que d’autres pays auraient des impôts supérieurs aux nôtres. Chacun dans son pays a des responsabilités à prendre et une politique à défendre. Nous avons été élus sur un programme. Il est important d’avoir une marge de manœuvre au niveau de la fiscalité. Si, au final, on n’arrive pas à tendre vers une harmonisation et que l’on doit se diriger vers le principe d’une fourchette, alors on peut en discuter. Mais ce n’est pas ma priorité actuelle. Le président de la Commission européenne, JeanClaude Juncker, veut lui aussi relancer le projet d’harmonisation de la base de l’impôt des sociétés pour lutter contre le dumping fiscal. Allez-vous vous y opposer ou êtes-vous prêt à faire des arbitrages avec Bruxelles ? « Il faut voir ce qu’il entend par là. Si ce projet consiste à dire que tout le monde au sein de l’Union européenne doit avoir la même fiscalité, alors c’est clairement contre-productif. Il doit y avoir une concurrence qui existe ! On ne peut pas être bon dans tout et chacun des 28 États a sa spécificité. Des TVA sur la restauration, sur le logement, sur l’automobile, sur la

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Communication

« Nous avons appris de nos erreurs » En termes de communication, le gouvernement a parfois eu quelques couacs, comme en témoigne, par exemple, ce qui s’est passé cet été lorsque le projet de contribution de 0,5 % sur les revenus pour financer l’encadrement de la petite enfance et le multilinguisme précoce des enfants avait été présenté comme une atteinte aux allocations familiales. Xavier Bettel plaide pourtant pour des circonstances largement atténuantes. « Nous étions en train de faire des calculs et d’étudier différents systèmes. Et nous avons connu une fuite. J’ai alors été confronté à des demandes d’information concernant des réflexions qui n’étaient même pas encore mûres. Je constate qu’il y a certaines personnes qui n’interprètent pas la notion de ‘communication interne’ de la façon dont je pense qu’une ‘communication interne’ devrait exister. Il y a des choses internes qui devraient le rester pour pouvoir correctement travailler sur la base de différentes pistes. Mais je n’ai pas envie de m’enfermer dans une bulle. Et j’espère que de telles choses n’arriveront plus. Cela ne sert à rien, si ce n’est à déstabiliser. » Dès son entrée en fonction, le gouvernement a été la cible de diverses « attaques » (on se rappelle de la voiture de fonction de Francine Closener ou de la séance de sauna d’Étienne Schneider lors d’un voyage en Chine) qui se sont ensuite régulièrement répétées. « Sans compter que l’on essaie aussi, de temps en temps, de nous monter les uns contre les autres au sein de la coalition, en jouant sur les mots de nos déclarations respectives, comme ce fut le cas avec LuxLeaks. » Ce n’est pas pour autant que le Premier ministre rejette la faute sur « les autres ». Il est même prêt à assumer sa part de responsabilité. « Oui, on peut aussi faire des erreurs quand on commence dans un job. Nous en avons sans doute fait, mais nous avons appris de ces erreurs. » V. P. / J.-M. G. ◄

consommation, il y en a des différentes dans chaque pays. Au Luxembourg, l’État a fait le choix d’appliquer une TVA super réduite pour des produits de première nécessité. Je n’ai pas envie d’augmenter cette TVA super réduite sous prétexte d’une harmonisation européenne et pour faire plaisir à d’autres pays ! Est-ce que le moment n’est quand même pas opportun pour revoir le taux d’imposition des entreprises au Luxembourg et de mettre fin à toutes sortes de « niches fiscales » et de déductibilités, pour offrir un taux unique, attractif, dans le cadre de la réforme fiscale de 2017 ? « J’attends d’abord de voir précisément ce que proposera la Commission Juncker. Je n’achète pas de pochette-surprise. Nous attendrons d’avoir le projet sur la table avant de dire si nous sommes pour ou contre. Cela veut-il dire que la réforme fiscale sur laquelle vous travaillez sera retardée en attendant les propositions de Juncker ? « Non. Nous la ferons en 2017, comme prévu. C’est inscrit dans l’accord de coalition. Peu importe ce que décidera Juncker. L’avenir du pays, justement, passe pour commencer par le projet de budget 2015. Celui-ci table sur une croissance de 2,7 %, avec un taux de croissance de 3,5 % pour les années suivantes. Le Statec a revu à la baisse ses prévisions pour l’année prochaine. Y a-t-il un plan B pour pousser encore plus loin les mesures d’économie, alors que les recettes tirées de la place financière s’avèrent plus que volatiles ? « Oui, et c’est aussi pour cela que nous voulons diversifier l’économie. C’est pour cela que l’ICT, par exemple, est en plein mouvement et j’espère bien avoir des bonnes nouvelles dans les semaines, les mois et les années à venir. Nous sommes tributaires d’un contexte international. Ce gouvernement a pris les mesures nécessaires dans la situation actuelle. J’espère qu’elles serviront de trajectoire. Si, au fur et à mesure, les nouvelles sont moins bonnes, nous aviserons. Mais je ne veux pas jouer à la voyante. Nous faisons pour l’instant, dans les circonstances actuelles, ce qui est nécessaire. Votre gouvernement table sur des recettes fiscales en hausse, notamment une progression de 23 % de l’impôt sur le revenu des collectivités à l’horizon 2018, par rapport au montant inscrit sur le budget 2014. Or, le gouvernement s’est engagé à ne pas augmenter la charge d’impôt des entreprises, ce qui veut dire que cette hausse viendra d’une forte croissance des bénéfices des entreprises. Quels sont les fondements de cette prévision très optimiste ? « Mais ce sont les données du Statec ! Je n’invente pas les chiffres. C’est lui qui fait ces prévisions et les calculs. Nous espérons que tout ce qui a été entrepris en matière de logistique, de biotechnologies, de biomédecine, de satellites, de recherche ou encore d’ICT va permettre de développer de nouvelles niches. Ce gouvernement est en

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Grand entretien Xavier Bettel

Au sujet des dépenses fiscales, la Chambre de commerce vous demande d’aller encore plus loin dans les coupes et de vous attaquer à certaines « niches fiscales » des ménages, comme la déductibilité des primes d’assurance obligatoire. Faut-il mettre encore plus les ménages à contribution ? « Je peux vous assurer que le gouvernement fera ce qui est nécessaire au moment voulu. Les décisions que nous avons prises permettent de suivre une trajectoire qui nous permet de réduire le déficit que nous connaissons et qui était devenu une pratique courante. Certains auraient voulu aller plus loin. D’autres moins loin. Ce qui est important, c’est de gérer 'en bon père de famille'. Je ne veux pas d’un pays à feu et à sang… Dans son avis rendu sur le budget, la Chambre de commerce propose un plafond de 0,5 % par an de progression des effectifs dans la fonction publique pour compenser mécaniquement les effets de l’accord salarial signé par le précédent gouvernement,

Le Bureau 6 de l’ACD, celui des rulings. « À partir du moment où tout ce qui a été fait est légal, je n’ai aucune raison de pointer du doigt l’un ou l’autre », prévient Xavier Bettel.

et sur lequel il n’est pas possible de revenir. Est-ce une piste à laquelle vous réfléchissez ? « Si je veux un gouvernement qui fonctionne, il me faut des équipes efficaces et donc le personnel nécessaire… Si après, les gens qui font du business au Luxembourg font le reproche que les procédures administratives ne sont pas assez rapides, parce que je n’ai pas assez de fonctionnaires, alors on me dira que le pays n’est pas attractif. Il faut donc trouver le juste milieu. On ne peut pas avancer dans certaines choses sans personnel supplémentaire. On a besoin de ces personnes pour pouvoir réaliser certains projets. Les questions relatives à la fiscalité, et notamment à l’impôt sur la fortune, ont été repoussées à l’examen d’une vaste réforme fiscale attendue pour 2017 et qui sera discutée à partir de l’année prochaine. Sur quelles bases souhaitez-vous mener ces discussions ? « Je répète qu’il n’y aura pas d’introduction d’impôt sur la fortune. C’est prévu dans l’accord de coalition. Nous devons juste veiller à ce que ceux qui gagnent plus participent plus et ceux qui ont moins contribuent moins. Il faudra évidemment discuter des tranches telles qu’elles existent actuellement, mais je ne veux pas empiéter sur des discussions qui n’ont pas encore été lancées. » ◄

PHOTO : CHRISTOPHE OLINGER (ARCHIVES)

permanence en train d’étudier quelles sont ces autres niches que nous pourrions développer ces prochaines années et permettre d’enregistrer certaines rentrées supplémentaires.

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UN PIED DANS LE FUTUR

Comparé au précédent classement, le Top 10 est passablement rajeuni (51 ans et demi de moyenne d’âge contre 55 il y a deux ans) et plus diversifié, puisqu’il n’y avait aucune femme en 2012 et que l’on en compte trois en 2014 (avec la nuance que le Top 10 de cette année compte… 12 décideurs, trois ayant été classés ex aequo à la 10e place, dont deux femmes…). Mais au total, on trouve le même nombre de femmes (neuf) sur l’ensemble du classement, qui compte, exceptionnellement, 102 décideurs pour cette édition 2014.

► Pour la 5e fois depuis 2006, Paperjam publie le classement des 100 décideurs économiques les plus influents au Luxembourg. ► Pour cette édition 2014, c’est Pierre Ahlborn, administrateur délégué de Banque de Luxembourg, qui a reçu les faveurs d’un jury indépendant présidé par Michel Wurth. ► À l’heure où le pays est engagé dans des réformes à la fois politiques et sociétales, ce classement se veut le reflet d’un « Luxembourg qui bouge ». TEXTE : JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTOS : SVEN BECKER

Définir qui sont les décideurs les plus influents dans l’économie nationale relève, tous les deux ans, d’un exercice d’équilibriste particulièrement délicat, auquel se prête un jury indépendant de la rédaction de Paperjam (les délibérations ont eu lieu en présence de deux représentants de Maison Moderne*, simples observateurs). Ainsi en est-il du Top 100 des décideurs les plus influents au Luxembourg qui, en cette année 2014, fête déjà sa 5e édition. Le lauréat désigné, Pierre Ahlborn (voir en page 30), n’est sans doute pas le décideur le plus médiatique ni le plus connu du grand public, mais il a largement été reconnu pour sa grande influence, tout comme son dauphin, Norbert Becker (voir en page 34), les deux hommes ayant terminé, au final, dans un mouchoir de poche. Le podium est complété par Marc Saluzzi (voir en page 36). Autre grande nouveauté dans l'exercice de cette année : la décision de classer trois déci-

deurs ex aequo à la 10e place : les trois CEO des banques chinoises établies au Luxembourg (voir en page 50), symbolisant la montée en puissance de l'économie chinoise au Grand-Duché. Un tel classement n’a évidemment rien de scientifique et laisse une certaine part de subjectivité dans le chef des membres du jury. Il sera bien sûr toujours possible de s’interroger si tel ou tel décideur méritait d’être classé à telle ou telle place, plus ou moins bien positionné par rapport à un concurrent direct. Mais la grille de lecture et d’appréciation sur laquelle se base ce jury, encadrée par une méthodologie éprouvée au fil des ans, ne laisse que très peu de place à l’improvisation et donne une pertinence incontestable à l’ensemble de l’exercice. Depuis le tout premier exercice du genre, réalisé en 2006, à l’initiative du consultant Carlo Schneider, cette méthodologie a été ►

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affinée et les critères d’évaluation précisés (lire par ailleurs), de sorte que le résultat final de l’intense travail du jury – que ce soit lors des quatre sessions plénières ou au cours de séances de travail « individuelles » – soit pleinement révélateur du contexte économique du pays à cet instant donné.

UN JURY ÉLARGI

MÉTHODOLOGIE Le classement établi par le jury est le résultat d’une démarche qui se base sur deux piliers : une méthodologie désormais bien rodée, proposant notamment toute une série de critères objectifs, et les délibérations du jury qui se sont déroulées dans le cadre de quatre sessions plénières de quatre heures chacune et d’un certain nombre de sessions de travail individuelles. Trois grandes catégories de critères ont été retenues : économiques (situation professionnelle et para-professionnelle, entreprise/organisation) ; personnels (influence économique, sociale et politique de la famille proche, networking, mandats publics) et politiques (opinion making power et capacité visionnaire). Concrètement, sur la base d’un premier listing reprenant plus d’un millier de décideurs actifs au Luxembourg, publié dans l’édition juillet-août 2014 de Paperjam, les membres du jury ont procédé chacun à une première sélection de 200 noms, ce qui a donné lieu à une short list d’un total de 460 noms. Réuni en session plénière à quatre reprises entre septembre et octobre, le jury a alors affiné cette sélection jusqu’à obtenir une liste de 100 noms au sein de laquelle a ensuite été établi le classement final. J.-M. G.

Fort de la réussite des quatre éditions antérieures, ce Top 100 édition 2014 se devait, évidemment, de placer la barre plus haut. La première décision, prise dès le printemps dernier, fut de constituer un jury d’un « niveau » jamais égalé jusqu’alors : d’abord de par son envergure – ils sont huit à y avoir siégé cette année, contre un maximum de cinq lors des précédentes éditions – mais aussi de par sa prestigieuse composition. Certes, en 2006, le tout premier jury fut présidé par le ministre d’État honoraire et ancien président de la Commission européenne Jacques Santer. Certes, il y a deux ans, un autre ancien ministre – Jeannot Krecké – siégeait, entre autres, aux côtés d’Ernst Wilhelm Contzen, lauréat de ce Top 100 en 2010. Mais cette année, ce ne sont pas moins de deux « anciens » lauréats qui ont composé ce jury, en l’occurrence les deux premiers de l’histoire de ce classement : Michel Wurth (désigné le plus influent en 2008 et 2e en 2010), qui a siégé en tant que président (lire l’interview page 28) et Romain Bausch (lauréat en 2006 et encore 2e en 2012). À leurs côtés, deux anciens ministres (Erna Hennicot-Schoepges et Jean-Louis Schiltz), un ancien secrétaire d’État et bourgmestre de la Ville de Luxembourg (Paul Helminger) et trois représentants très actifs de ce que l’on peut appeler « la société civile » : Bob Kneip (fondateur et CEO de la société du même nom), Thomas Seale (CEO d’European Fund Administration) et Marie-Jeanne ChèvremontLorenzini (administrateur indépendant, et déjà membre du jury en 2008). Une équipe équilibrée et complémentaire donc, qui a pris son rôle très au sérieux, soucieuse de produire un classement qui soit le plus pertinent possible compte tenu des impératifs et des garde-fous imposés d’entrée. Le principal, et non des moindres, a été d’exclure (comme ce fut le cas lors de toutes les précédentes éditions) les élus, dont la fonction en tant que telle est évidemment porteuse d’une grande influence. L’intérêt de compter dans ce classement un Premier ministre, des membres du gouvernement ou des députés aurait été moindre.

EXIT LES HAUTS FONCTIONNAIRES Dans la même logique, les hauts fonctionnaires d’État n’ont pas été repris dans ce

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classement, ce qui ne veut évidemment pas dire qu’un directeur de banque centrale (Gaston Reinesch), qu’un directeur d’un organe de surveillance ( Jean Guill à la Commission de surveillance du secteur financier, Victor Rod au Commissariat aux assurances ou Paul Schuh à l’Institut luxembourgeois de régulation) n’ont pas une influence certaine. Simplement, celle-ci est directement liée à la fonction qui leur a été confiée. Il en est de même pour des personnalités « clés » telles que Nicolas Mackel (CEO de Luxembourg for Finance) ; Isabelle Goubin (directrice du Trésor) ou Pascale Toussing (directrice « fiscalité » au ministère des Finances) ; Tom Theves (coordinateur général au ministère de l’Économie) ou encore Simone Delcourt, Andrée Billon et Claude Simon (directeurs à la CSSF). Seuls les hauts fonctionnaires étant actifs dans des conseils d’administration de sociétés privées – dans lesquelles l’État détient une participation – sont susceptibles d’être classés, ce qui explique la présence de décideurs tels qu’Étienne Reuter, Serge Allegrezza ou encore Jean-Paul Zens. Ce qui explique aussi pourquoi, en 2012, Gaston Reinesch, alors administrateur général du ministère des Finances, avait été désigné comme le décideur le plus influent, en raison de ces nombreux autres mandats (BGL BNP Paribas, Entreprise des P&T, SNCI…)

NON CLASSÉS, MAIS CITÉS Le jury a également décidé, comme l’explique son président Michel Wurth, d’isoler certains secteurs d’activité (Santé/ Social, voir en page 64 et la Culture, voir en page 62) ou certaines catégories de personnes : les « sages » (voir en page 72), méritant une mention pour l’ensemble de leur œuvre ; les « à suivre » (voir en page 56), qui figureront peut-être dans des prochains Top 100 ; les « décideurs étrangers » (voir en page 70), peut-être pas présents au quotidien au Luxembourg, mais qui détiennent une large part des clés du pouvoir. Alors que le pays connaît, depuis l’entrée en fonction du gouvernement de coalition DP-LSAP-Déi Gréng il y a tout juste un an, un certain renouveau dans son fonctionnement et dans les mentalités, le Top 100 Paperjam des décideurs les plus influents au Luxembourg a, lui aussi, largement changé d’un classement à l’autre, puisque comparé à 2010, seul Pierre Ahlborn conserve sa place dans le Top 10. Une autre façon de constater combien le pays évolue. ◄ (*) L’auteur de cet article, directeur de la rédaction et rédacteur en chef de Paperjam et Mike Koedinger, CEO de Maison Moderne, éditeur de Paperjam.

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LES MEMBRES DU JURY

Pas moins de quatre sessions plénières, organisées à l'Hôtel Royal, en plus de séances individuelles, ont été nécessaires au jury pour parvenir à établir le classement final.

Jamais dans l’histoire du Top 100 Paperjam un jury n’avait été aussi fourni et aussi riche en personnalités de haut niveau. Présentation.

MICHEL WURTH, Président

► Président du conseil d’administration d’ArcelorMittal Luxembourg ► Président de la Chambre de commerce et de l’UEL ► Lauréat du Top 100 Paperjam en 2008

MARIE-JEANNE CHÈVREMONT-LORENZINI

► Présidente de l’Institut luxembourgeois des administrateurs ► Administrateur indépendant

ERNA HENNICOT-SCHOEPGES

► Ancienne ministre de l’Éducation nationale et de la Culture, députée européenne et présidente de la Chambre des députés ► Présidente des « Amis de l’Université »

JEAN-LOUIS SCHILTZ

► Ancien ministre des Communication et des Médias, et ancien ministre de la Coopération ► Avocat

ROMAIN BAUSCH

► Ancien CEO, aujourd’hui membre du conseil d’administration de SES ► Lauréat du Top 100 Paperjam en 2006

PAUL HELMINGER

► Ancien secrétaire d’État et bourgmestre de la Ville de Luxembourg ► Président des conseils d’administration de Luxair et de Cargolux

BOB KNEIP

► Entrepreneur, fondateur et CEO de Kneip Communication

THOMAS SEALE

► CEO d’European Fund Administration ► Ancien président de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement

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« ÊTRE DANS LE TOP 100 EST QUELQUE CHOSE DE SUBSTANTIEL » Le président du jury, Michel Wurth, détaille la façon dont les délibérations se sont déroulées. Il se réjouit par ailleurs de constater combien le réservoir de talents au Luxembourg est bien rempli. INTERVIEW : JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO : SVEN BECKER

Monsieur Wurth, vous avez été désigné pour présider le jury de cette édition 2014 du Top 100 des décideurs les plus influents au Luxembourg. Comment avez-vous abordé cette fonction ? « Je pars du principe que le rôle d’un président est celui d’être le capitaine d’une équipe. Le jury a vraiment eu l’allure d’une équipe très cosmopolite, qui couvrait bien l’ensemble du spectre de l’économie luxembourgeoise au sens le plus large. Ce fut d’ailleurs une excellente équipe, très collégiale. J’ai donc pris un très grand plaisir à en être le capitaine. Et je dois dire aussi que cela m’intéressait d’être, pour la première fois, de l’autre côté du rideau pour voir comment cela se passait et comment était établi ce classement (Michel Wurth a été lauréat en 2008, 2 e en 2010 et 7e en 2012, ndlr). Nous avons, dans les grandes lignes, suivi les règles établies par les précédents jurys, mais nous avons eu, parallèlement, la volonté d’innover, en ayant le souci d’un certain rajeunissement, ce qui cadre parfaitement avec le mouvement de transformation que nous observons ces derniers temps dans l’économie luxembourgeoise. Je tiens tout de même à faire part d’un regret au vu du classement final par rapport à l’absence d’un décideur : Mike Koedinger. En tant que fondateur et CEO de Maison Moderne (éditeur de Paperjam, ndlr), il n’était évidemment pas possible de l’intégrer dans ce classement. Mais au vu du parcours et du développement de cette maison d’édition ces dernières années, il aurait mérité d’avoir une très bonne place dans le Top 100. Le classement de ces décideurs se base sur la notion d’influence. Quelle en est votre définition ? « Il y a plusieurs critères qui jouent en la matière. Cela concerne déjà directement la personne et la fonction qu’il remplit. Pour avoir de l’influence, il faut être évidemment un décideur, être au top. Ensuite, c’est le secteur d’activité qui entre en ligne de compte : on a évidemment plus d’influence dans un secteur phare de l’éco-

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nomie, qui détermine en partie les destinées du pays. Et ce qui fait un vrai décideur, c’est son caractère polyvalent, son expérience et ce qu’il fait au-delà de son propre métier et de sa fonction principale. La synthèse de tous ces éléments est clairement illustrée dans le classement qui est ressorti des travaux du jury. Être dans le Top 100 est vraiment quelque chose de substantiel et nous aurions pu nommer 200 ou 300 décideurs qui ont une certaine influence. Le pays peut en tous les cas s’enorgueillir de posséder un tel réservoir pour bâtir son avenir. L’une des originalités du Top 10 est que vous avez choisi de classer trois décideurs à la 10e place, ex aequo… Pourquoi ce choix ? « Il nous a semblé opportun de souligner l’importance pour la place financière du développement des banques chinoises dans le pays et leur souhait de plus en plus souvent exprimé d’établir, au Grand-Duché, leur hub européen. Il se trouve que les trois CEO des trois banques chinoises actuellement présentes au Luxembourg, Bank of China, Industrial and Commercial Bank of China et China Construction Bank, sont en train de développer ce type d’activités. Vus de Pékin, ils vont justement contribuer largement à faire en sorte que le Luxembourg soit considéré comme une Place de prédilection pour le développement des affaires chinoises en Europe… Comment qualifiez-vous le Top 10 qui ressort de vos délibérations ? « Il est remarquable dans le sens où il comprend

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Dans son rôle de président du jury, Michel Wurth a joué les capitaines d'équipe et ne cache pas sa satisfaction d'avoir pu partager une telle expérience avec une « équipe » aussi diversifiée.

de préparation du programme de coalition. Il est sans doute aujourd’hui au sommet de son influence, ce qui justifie son positionnement… Et sur la troisième place du podium, Marc Saluzzi, le président de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement… « Oui, et c’est le premier nonLuxembourgeois. Il est à la tête du secteur le plus en vue et le plus dynamique de la place financière, qui occupe la deuxième place au niveau mondial et qui est toujours en croissance. Il est sur tous les fronts dans ce domaine-là. C’est vraiment quelqu’un de remarquable.

pas moins de six non-Luxembourgeois – en comptant finalement 12 décideurs et non pas 10 –, ce qui montre à quel point l’économie luxembourgeoise s’internationalise et que ces décideurs non luxembourgeois prennent une influence grandissante, ce qui est extrêmement positif. Il y a en outre trois femmes parmi ces 12 personnalités, ce qui s’inscrit dans la volonté de changement dont je parlais précédemment. Et puis il n’y a qu’une seule personnalité du Top 10 d’il y a deux ans qui est de nouveau dans le Top 10 cette année. Il s’agit d’ailleurs de Pierre Ahlborn, l’administrateur délégué de la banque de Luxembourg, qui passe de la 10e place à la première… Pourquoi ce choix, au final ? « Il représente ce que doit être un homme d’influence, même s’il est une personne qui ne montre jamais qu’il a une telle influence. Il est pourtant particulièrement actif sur de nombreux fronts : il est à la tête d’une des banques emblématiques de la Place, il est président de la Philharmonie et il est un res-

ponsable engagé au sein de la Croix-Rouge. Il est toujours très écouté et tout ce qu’il fait a de l’influence. Il est quelqu’un de très apprécié par tous ceux qui le côtoient, à la fois pour ce qu’il fait et ce qu’il dit. C’est un vrai exemple de décideur, polyvalent, polyglotte et droit dans sa pensée. Vous le disiez, la première place s’est jouée dans un mouchoir de poche. C’est le multi-entrepreneur Norbert Becker qui termine à la deuxième place. Qu’est-ce qui a fait la différence ? « C’est un choix collectif du jury et c’est vrai que la décision aurait pu tomber dans l’autre sens. Je pense que Norbert Becker a eu, pour lui, le fait d’avoir eu deux années extrêmement fastes dans son rôle d’entrepreneur plein d’initiatives dans des sociétés qui ont un développement fondamental. Il a également été très actif dans la refonte et la modernisation du Lëtzebuerger Journal. On sait qu’il est très proche du DP et de Xavier Bettel, ce qui l’a aussi amené à être appelé pour les discussions

Comment voyez-vous l’avenir du Luxembourg, justement ? « Le pays est à la croisée des chemins, au sein d’un environnement européen qui est extrêmement difficile. D’autre part, le Luxembourg a rarement été autant au centre des préoccupations des décideurs européens qu’actuellement. Nous savons qu’il faut réinventer notre modèle économique et certainement travailler pour faire en sorte que l’Europe, mais aussi le monde entier, ait une vraie image du Luxembourg. Je crois que tout ce que nous sommes en train de vivre en matière de nouvelles technologies, en relation avec la R&D, l’Université, les start-up, mais aussi le fait que nous ayons de plus en plus d’entrepreneurs de la nouvelle économie qui désirent s’implanter ici va permettre de nous donner une nouvelle chance pour développer cette nouvelle image plus moderne du Luxembourg dans le monde. À charge pour les décideurs qui figurent dans ce Top 100, mais aussi ceux que nous avons cités dans les encadrés et tous ceux qui auraient mérité d’y être, de suivre cet élan. Quant à ceux qui n’y sont pas, ils ne doivent pas être découragés pour autant de travailler pour le développement du pays… et, qui sait, pour une place dans le prochain classement. » ◄

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« JE NE SOUHAITE PAS ÊTRE INFLUENT » 1

PIERRE AHLBORN

le terrain ; les dirigeants de la Place doivent œuvrer de leur côté. Il ne faut pas confondre les rôles. Tout dirigeant a une responsabilité primaire : celle d’être un exemple pour tous ceux avec et pour lesquels il travaille. »

« REDÉFINIR NOTRE PLACE EN EUROPE » L’administrateur directeur de la Banque de Luxembourg, plébiscité par le jury, est un homme qui sait cultiver la discrétion autant que l’efficacité dans tout ce qu’il entreprend. Un lauréat idéal pour cette édition 2014 du Top 100 Paperjam. TEXTE : JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO : MIKE ZENARI

L’homme n’a jamais cherché à attirer à lui les lumières des projecteurs. L’idée qu’il puisse être classé dans le Top 100 des décideurs les plus influents ne l’enthousiasmait pas plus que ça ; le fait d’être dans le Top 10 – comme il le fut déjà il y a deux ans – encore moins. Inutile de dire que ce n’est pas en sautant de joie que Pierre Ahlborn a pris connaissance de la décision du jury – unanime – de le classer comme décideur le plus influent pour cette édition 2014. Et il ne s’agit là en aucune façon d’une fausse modestie ou d’une gêne de façade : Pierre Ahlborn, 52 ans, est naturellement discret, privilégiant l’être au paraître, l’action au paraître. À ses yeux, la responsabilité que lui confèrent les fonctions qui sont les siennes ne doit pas être confondue avec la notion d’exposition, estimant que la meilleure façon d’honorer ses mandats consiste tout simplement à ne pas abuser du pouvoir qui y est, forcément, lié : savoir rester humble, en essayant de servir les différentes causes, sans se mélanger les pinceaux… et en s’appuyant sur des équipes fortes. « On n’est jamais seul, rappelle-t-il. C’est toujours un travail d’équipe qui peut faire avancer les choses. Chacun doit prendre ses responsabilités : les hommes politiques doivent agir sur

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Que ce soit à la tête de la Banque de Luxembourg (une position qu’il occupe depuis 2000), dont il a piloté l’évolution d’une banque privée « traditionnelle » vers un établissement de wealth management moderne ; à la présidence de la Philharmonie ; au comité exécutif de la Croix-Rouge luxembourgeoise (au sein duquel il est également trésorier) ; à la vice-présidence du conseil d’administration d’EFA ou encore dans les mandats d’administrateurs qu’il occupe par ailleurs (Post et Chambre de commerce, notamment), Pierre Ahlborn estime important d’œuvrer au sein de chaque entité spécifiquement dans l’intérêt de celle-ci. « J’essaie de remplir au mieux les mandats que j’exerce en essayant d’être disponible, concentré, appliqué et de bien faire mon travail. Je ne sais pas si je réussis toujours, sans doute y a-t-il des choses à améliorer, mais je cherche en permanence à essayer d’être performant dans tout ce que je fais. » L’humilité et l’altruisme font partie des termes revenus régulièrement dans les délibérations du jury lorsqu’il s’est agi de déterminer le classement 2014. « Il est quelqu’un de très apprécié par tous ceux qui le côtoient à la fois pour ce qu’il fait et ce qu’il dit. C’est un vrai exemple de décideur, polyvalent, polyglotte et droit dans sa pensée », résume le président du jury, Michel Wurth (lire aussi l’interview en page 28). Paul Helminger, un autre des membres du jury, voit en Pierre Ahlborn « un homme épris d’excellence en tout et conscient de sa responsabilité sociale ». Il lui revient notamment une anecdote très précise, au moment où la Ville de Luxembourg travaillait au développement de son réseau Vel’Oh. « Il a accueilli à bras ouverts l’idée d’une station et d’un arrêt de bus devant sa banque, mais à condition de pouvoir lui-même veiller à ce que le design s’intègre dans celui de la banque. Un exemple à suivre ! », se remémore celui qui était à ce moment-là le bourgmestre de la capitale. Quand on parle d’influence à M. Ahlborn, il préfère botter en touche. « Je ne souhaite pas être un homme ►

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Le jury dit de lui :

PIERRE AHLBORN

52 ans Administrateur délégué de la Banque de Luxembourg Membre du comité exécutif et trésorier de la Croix-Rouge luxembourgeoise Président de la Philharmonie Membre élu à la Chambre de commerce, où il préside la commission des comptes Mandats dans diverses sociétés, associations et fondations parmi lesquelles European Fund Administration (vice-président) et Post Luxembourg guide.paperjam.lu/pierre-ahlborn ●

► influent, affirme-t-il clairement. La beauté du Luxembourg, c’est de pouvoir rencontrer et parler avec beaucoup de monde et partager des analyses. Je me garde bien ensuite de donner des conseils aux uns et aux autres, ce qui ne veut pas dire que je n’ai pas d’opinion… » Il explique l’état de santé de l’économie luxembourgeoise par le fait que « nous avons toujours été un tout petit pays très fragile ! Nous avions peut-être développé un peu trop de confiance en nous-mêmes au cours des dernières décennies de progrès et de création de richesses. Et sans doute n’avons-nous pas vu venir toute une série de dangers qui nous mettent aujourd’hui dans une situation peu confortable ». Et de comparer la situation à un mille-feuille, avec toute une série de problèmes qui n’ont pas tous la même importance, mais qui interagissent et sont, de fait, complexes à comprendre et analyser. « Il faut être patient et prendre les sujets les uns après les autres : éducation, économie, place financière… C’est l’entièreté du modèle luxembourgeois qui doit passer par une phase de redéfinition, y compris les aspects redistribution, social, cohérence, identité nationale… jusqu’à la redéfinition de notre place en Europe. » Au cours de ces dernières années, écornée par certaines campagnes politiques et médiatiques venues de l’étranger, l’image du Luxembourg s’est passablement dégradée, au risque de rendre le pays moins attractif, que ce soit pour une main-d’œuvre spécialisée, et souvent hautement qualifiée, qui souhaiterait s’y établir pour y construire tout ou partie de leur carrière, que les investisseurs qui ne (re)trouvent plus nécessairement la confiance d’antan. « Cette confiance s’en trouve partiellement fragilisée à cause de

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ce problème d’image internationale, regrette M. Ahlborn. Dès lors, il va être difficile de rendre le site Luxembourg attrayant pour des agents économiques de toutes sortes, bien audelà des seuls investisseurs. Nous constatons ces temps derniers que des acteurs financiers ou issus de l’économie dite ‘réelle’, soucieux de leur réputation, envisagent de se distancer du Luxembourg. » Si le gouvernement en place depuis un an affiche sa volonté de moderniser le pays et de faire table rase avec un certain passé, il reste difficile de porter un vrai jugement quant aux résultats après seulement 12 mois, une période trop courte pour mener à bien beaucoup de réformes. « Il faut se résoudre à une analyse objective de ses forces et de ses faiblesses et cet exercice n’est pas encore terminé, constate M. Ahlborn. Le nouveau Luxembourg passera par une profonde et sincère remise en question. » À commencer par celle d’un système éducatif qui souffre depuis plusieurs années. « Cela ne sert à rien de vouloir résoudre le problème des chômeurs si on ne prend pas le mal par la racine. » Et de regretter que la lecture, ces dernières années, des mauvais résultats des évaluations Pisa (Program for international student assessment) n’aient pas toujours été analysés de la bonne façon : « Le Luxembourg a eu beaucoup de mal à accepter le verdict et dans les premiers temps, la validité du thermomètre a même été remise en cause. Il faut pourtant parfois écouter et accepter ce que dit le thermomètre, et, avec nos faibles moyens, faire ensuite ce qu’il faut. »

« RESTER OUVERTS D’ESPRIT » Ces « faibles moyens » sont, en grande partie, liés à la petite taille du pays qui, mécaniquement, limite les possibilités, surtout à l’ombre d’un secteur financier trop dominant dans le tissu économique. « Cela n’a pas aidé l’émergence d’autres talents dans d’autres secteurs, note M. Ahlborn. Mais aujourd’hui, même le secteur financier a aussi un peu fait le vide de ses talents. D’ailleurs, je constate que le secteur public avait, pendant un moment, du mal à recruter, car les banques étaient plus attrayantes. Aujourd’hui, c’est un peu l’inverse qui se produit. » La « petite » taille du pays lui a pourtant aussi servi, par le passé, comme un atout indé-

« Pierre Ahlborn est une personne toujours affable et prévenante, qui ne montre jamais qu’il a de l’influence. Il est apprécié par chacun qu’il côtoie pour ce qu’il fait et ce qu’il dit. »

niable, compte tenu de ces fameux « chemins courts » facilitant la proximité entre les différents acteurs. « Mais une affaire comme LuxLeaks peut aussi, dans ce cas, mettre en exergue des problèmes de gouvernance. Il ne faut pas confondre chemin court et complaisance. Tout le monde souhaite, aujourd’hui, une gouvernance irréprochable. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il faut rallonger d’autant les méandres de l’administration et les délais de réponse. » Pierre Ahlborn espère en tous les cas que la « crise » actuelle constitue surtout un moment de vérité idéal pour jeter les bases d’un futur réussi, même si pour l’heure, à ses yeux, la grande volonté de changement affichée par tout un chacun tarde à se concrétiser dans les faits. « On est encore au stade où l’on préfère le changement chez le voisin ou chez le collègue, plutôt que de nous remettre nous-mêmes en question. » La perspective, en 2015, d’un référendum qui impliquera directement les citoyens (luxembourgeois) sur des questions sociétales importantes, notamment l’ouverture du droit de vote aux étrangers, constitue évidemment un virage important à bien négocier. « Les Luxembourgeois ont toujours montré qu’ils étaient très ouverts et j’espère que ce même esprit d’ouverture sera conservé à cette occasion. Nous sommes un des pays d’Europe où les partis extrêmes sont les moins représentés. Cela veut dire que tout n’est pas faux dans notre modèle d’intégration. Mais il est clair que la capacité d’intégration de notre pays et l’équilibre général qui en découle ne dépendront pas du droit de vote, ou non, des étrangers, mais de notre ouverture d’esprit et de notre faculté d’intégration. » ◄

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UN AMBASSADEUR TOUTTERRAIN 2 Multi-entrepreneur et fervent défenseur de la « cause » luxembourgeoise, Norbert Becker, infatigable travailleur, a été très présent en coulisses ces deux dernières années, aussi bien sur le terrain économique que politique. TEXTE : JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO : MIKE ZENARI

NORBERT BECKER 61 ans Président du conseil d’administration de Lombard International Assurance, de PayPal Europe, de CBP Quilvest, des Éditions Lëtzebuerger Journal et d’Atoz Administrateur de Wix guide.paperjam.lu/norbert-becker ●

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NORBERT BECKER

Il s’en est fallu de peu pour que Norbert Becker soit désigné par le jury en tant que décideur le plus influent pour cette année 2014, tant il s’en est fallu d’un rien pour que la balance penche en faveur de Pierre Ahlborn. Mais cela n’enlève bien évidemment rien à l’influence qu’il peut avoir au sein de la sphère économique luxembourgeoise. À la fois par son expérience et le nombre impressionnant de ses mandats, il fait partie de ces hommes « qui comptent ». Ce n’est d’ailleurs sans doute pas uniquement en raison de sa proximité reconnue – et assumée – avec le parti libéral (il fut, dans les années 70, un très proche collaborateur du Premier ministre Gaston Thorn) que Norbert Becker fut appelé à participer, à l’automne 2013, à la préparation du programme de coalition du gouvernement. Pas de quoi, pour autant, l’inciter à embrasser une « vraie » carrière politique. « Je suis un entrepreneur et je sais que la marge de manœuvre du politique est assez limitée, explique-t-il. Et puis à mon âge (il a eu 61 ans en octobre dernier, ndlr), j’aurais fait figure de dinosaure si l’on m’avait proposé d’entrer au gouvernement. » Son parcours parle pour lui. Et c’est ce qui, selon lui, a forgé cette « influence » que lui a prêtée le jury. « Cela résulte du cumul d’expérience que j’ai pu acquérir à l’étranger et au Luxembourg, estime-t-il. En tant qu’entrepre-

neur, je n’ai jamais recherché cette influence. Mais je suis évidemment conscient que mes fonctions me donnent une certaine responsabilité et que mes propos peuvent peut-être parfois compter plus que d’autres. Il faut bien sûr les assumer. » Ses affinités idéologiques avec le gouvernement en place lui font, forcément, porter un regard bienveillant sur un an d’action. « Le point le plus important a été le changement de paradigme concernant le positionnement de la place financière. Même s’il était prévisible, avoir concrétisé le passage à l’échange automatique d’informations qui était sur les rails n’en reste pas moins un acte difficile. »

« REMETTRE LES COMPTEURS À ZÉRO » Cela ne l’empêche évidemment pas de pointer du doigt les défis majeurs qui attendent le pays, à commencer par celui de l’éducation et de sa place dans l’économie. « Nous ne produisons pas les compétences nécessaires au secteur de l’ICT qui est en pleine croissance. Le défi ne concerne pas que le seul ministre de l’Éducation, mais tout le gouvernement. Il faudrait organiser une sorte d’États généraux du Luxembourg et des technologies nouvelles, afin de voir comment aligner le système éducatif à la réalité des besoins de l’entreprise. » Norbert Becker espère aussi que dans cette recherche d’un large consensus autour de pistes d’avenir, le dialogue social retrouvera la place qui doit être la sienne. « La paix sociale est un des éléments clés du succès de notre économie. Sur les dernières années, certains se sont présentés aux discussions tripartites en posant des préalables non négociables. Dans ce cas, une tripartite n’a vraiment plus lieu d’être. Il faut vraiment remettre tous les compteurs à zéro. » Le chemin est donc encore long, mais M. Becker reste optimiste, en dépit de certains vents contraires qui ont pu souffler ces dernières semaines. « Dans les conseils d’administration où je siège, des actionnaires, notamment américains, ont pu s’inquiéter de l’avenir du Luxembourg. J’ai pu les convaincre que le Luxembourg était engagé sur la bonne voie et avait même accéléré le mouvement. Et tout cela réconforte les investisseurs étrangers. Ce n’est pas anodin si le plus gros fonds d’investissement du monde, Blackstone, vient de racheter Lombard International Assurance (dont Norbert Becker est président, ndlr). La confiance exprimée dans une telle société luxembourgeoise est aussi une confiance exprimée dans le pays. Et ça, c’est rassurant. » ◄

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Le jury dit de lui :

« Entrepreneur par excellence, il est plus actif que jamais quand il importe de transformer l’économie luxembourgeoise. Un phénomène de compétence et d’efficacité qui allie un rare bon sens à une détermination farouche de réussir ce qu’il entreprend. »

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Le jury dit de lui :

« Cérébral, très engagé, sérieux et professionnel, il est le visage des fonds d’investissement luxembourgeois, secteur le plus dynamique de la place financière, dont il est un fervent défenseur, montrant toute l’importance, l’influence et l’engagement de cette personnalité. »

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LES FONDS PERSONNIFIÉS 3 À la tête de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement depuis 2011, le Français Marc Saluzzi a largement contribué à la santé florissante de ce pilier de la place financière, qui affiche désormais plus de 3.000 milliards d’euros d’actifs sous gestion au Grand-Duché. TEXTE : JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO : MIKE ZENARI

MARC SALUZZI

51 ans Partner, PwC Luxembourg Président de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement guide.paperjam.lu/marc-saluzzi ●

La présence de Marc Saluzzi sur la troisième marche du podium de l’édition 2014 de ce Top 100 est révélatrice à plus d’un titre. En premier lieu, elle consacre le poids toujours plus important des fonds d’investissement au Luxembourg (première Place européenne et deuxième mondiale) et son formidable développement qu’il a pu accompagner, y compris au-delà des frontières, depuis la fin du printemps 2011, date à laquelle il a été élu à la présidence de l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement. Le patrimoine global net des OPC et des fonds d’investissement spécialisés s’élevait alors à 2.185 milliards d’euros. Il est aujourd’hui de 3.035 milliards, soit une progression de près de 40 %. Révélatrice aussi, car Marc Saluzzi est français, montrant qu’il est tout à fait possible d’exercer une influence dans l’économie luxembourgeoise sans nécessairement être un « national », ce qui est rassurant quand on sait que la population active au Grand-Duché est majoritairement composée d’étrangers. Cette part d’influence, M. Saluzzi l’assume parfaitement, en ayant conscience qu’elle est évidemment directement liée à la fonction. « L’Alfi a gagné en importance ces dernières années et a conquis le respect d’un certain nombre de personnes, bien au-delà du secteur financier. À titre personnel, j’ai toujours apprécié au Luxembourg, même relativement tôt dans ma carrière, de pouvoir être écouté et entendu, avec l’impression que ce que je disais pouvait avoir de l’intérêt. C’est motivant à un point difficilement imaginable. Et je pense qu’il y a beaucoup de pays qui nous envient cette qualité d’échange. »

« LE LUXEMBOURG COMMENCE À PRENDRE DES MAUVAISES HABITUDES » Bien d’autres points de comparaison confortent Marc Saluzzi dans le sentiment

MARC SALUZZI

d’être, au Luxembourg, du bon côté de la frontière, même si la prudence reste plus que jamais de mise. « Ces 30 dernières années, j’ai vu un pays – la France – vivre audessus de ses moyens et défier les modèles de prudence économique les plus élémentaires. Aujourd’hui, il ne dispose plus d’aucune marge de manœuvre et sa crédibilité est affectée. Au Luxembourg, on vit encore très bien, mais je constate qu’on commence à prendre certaines très mauvaises habitudes. Dans un grand pays, les choses se détériorent d’une façon relativement lente. Dans un petit, on n’a pas une deuxième chance de faire les choses correctement. Et la marge d’erreur que l’on peut avoir est beaucoup plus ténue. » Et de faire référence à un bon nombre de domaines tels que les dépenses publiques, l’endettement, le marché du travail, la capacité à entreprendre… « On se doit d’avoir une réactivité, voire une proactivité, extrême et j’attends quelque chose de plus fondamental dans les comportements. Il faut surtout rester exigeant vis-à-vis de nous-mêmes et ne pas se laisser aller au prétexte que la pression est moins forte au niveau des finances publiques ou de l’économie en général. » À ses yeux, il convient donc de ne pas se reposer sur ses lauriers et se contenter de dire « jusqu’ici tout va bien », en particulier dans le giron de la place financière. « Maintenant que certaines niches d’activité se réduisent, cela doit nous donner la possibilité et l’envie de faire valoir avec force nos atouts qui vont bien audelà de la notion de secret ou d’efficacité fiscale. Nous n’avons plus à nous cacher et souffrir de ce péché honteux auquel on nous a trop souvent associés et les acteurs du secteur privé ont une responsabilité énorme pour cela. Mais l’État doit aussi faire son travail, notamment en termes de promotion. Or quand on voit le budget alloué à Luxembourg for Finance, c’est une goutte d’eau. L’État n’investit pas assez dans son secteur financier. Là, on ne parle pas de dépense, mais d’investissement. » ◄

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AU NOM DU PÈRE 4 Dans l’ombre de son père, fondateur et CEO du groupe ArcelorMittal, Aditya Mittal, en dépit de son jeune âge, tient entre les mains une grande partie des rênes du groupe qui demeure le plus grand employé privé du pays. TEXTE : JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO : DAN SMITH

ADITYA MITTAL 38 ans CFO d’ArcelorMittal Group CEO d’ArcelorMittal Europe Responsable pour les aciers plats et longs carbone et les solutions de distribution guide.paperjam.lu/aditya-mittal ●

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ADITYA MITTAL

Premier employeur privé du pays, avec quelque 4.600 employés, ArcelorMittal continue à porter le poids du glorieux passé industriel du Luxembourg lorsqu’il y a à peine un demi-siècle, il pesait encore pour un tiers de l’économie nationale. Tout comme, aujourd’hui, la place financière qui lui a succédé dans la structure de la richesse nationale. Si Lakshmi Mittal, président du conseil d’administration et CEO du groupe, est la figure la plus emblématique et la plus connue (il figure dans le Top 10 Paperjam de chacune des quatre précédentes éditions), c’est pourtant son fils, Aditya, 38 ans, que le jury a cette fois choisi de sélectionner pour cette édition 2014. C’est, de loin, le plus jeune décideur jamais classé dans l’histoire de ce Top 10. Ses multiples casquettes (directeur financier, CEO d’ArcelorMittal Europe, responsable pour les aciers plats et longs carbone et les solutions de distribution) font de lui un rouage essentiel du groupe, sans oublier que c’est lui qui pilota, en son temps, la fusion entre Arcelor et Mittal Steel. Aujourd’hui, il porte un regard « prudemment optimiste » sur les perspectives d’évolution de l’économie mondiale, en particulier pour les États-Unis et l’Europe qui représentent les deux tiers du marché du groupe. « Même si la croissance en Europe est assez stagnante, nous espérons que les mesures de relance de la Banque centrale européenne et un euro plus faible permettront de soutenir une reprise graduelle en 2015, et une crois-

sance continue de la demande d’acier. » La vision des économies en développement, telles le Brésil ou la Russie, au bord de la récession, est en revanche moins rose. Le repli de la demande d’acier en Europe – -30 % depuis 2008 – a forcé ArcelorMittal à se remettre en question. « Nous avons réduit notre dette nette, renforcé notre bilan et adapté notre empreinte pour faire face à la nouvelle réalité de la demande. Les mesures que nous avons prises donnent des résultats positifs », se réjouit-il.

« UN AVENIR DURABLE POUR LA SIDÉRURGIE AU LUXEMBOURG » Dans ce contexte parfois délicat et des relations tumultueuses entre le leader mondial de la sidérurgie et son pays d’accueil, lequel n’a pas toujours bien perçu ces « mesures » prises, Aditya Mittal rappelle la force des engagements pris par le groupe notamment au travers du plan d’investissement Lux-2016. « Le plan d’investissement annoncé en 2012, prévoyant entre 150 et 200 millions d’euros sur cinq ans, est en cours d’exécution comme prévu. En outre, nous avons décidé, l’année dernière, de le renforcer avec la modernisation de l’usine de palplanches à Belval afin de développer notre leadership mondial dans cette catégorie de produits. Le site sera le plus grand et le plus sophistiqué au monde pour de tels produits. Il devrait être opérationnel au second semestre de 2015. » Ce plan, Aditya Mittal le considère comme étant « une sorte de feuille de route pour l’avenir », et il n’imagine pas qu’il n’y ait pas, à la suite, un plan Lux-2020, assorti de nouvelles perspectives d’innovations futures, de dépenses d’investissement en capital et d’actions « pour assurer notre compétitivité à long terme, avec le soutien du gouvernement qui pourra contribuer à assurer à la sidérurgie au Luxembourg un avenir durable ». Car aux yeux de M. Mittal, le Luxembourg reste plus que jamais une place « importante » pour le groupe : il y produit de l’acier de qualité – et même pour certains modèles, de manière exclusive – et y a développé une « université » pour la formation de ses talents. « Nous voulons maintenir tout cela, assure-t-il. En même temps que nous avons annoncé la vente de l’immeuble de l’avenue de la Liberté (lire aussi page 103), nous avons annoncé que nous prévoyons la construction d’un nouveau siège pour le groupe. J’espère donc que cela constitue un signal fort de notre engagement à Luxembourg. » ◄

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Le jury dit de lui :

« Il est bien plus que le dauphin d’ArcelorMittal. Il détermine la direction du groupe en Europe et exerce de fait une influence majeure sur le plus grand segment de l’industrie luxembourgeoise. »

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Le jury dit de lui :

« Discret et souvent silencieux, son influence va bien au-delà de sa seule fonction de CEO : elle embrasse tout le secteur, la place financière, le social… Un bel exemple que proximité et qualité peuvent parfaitement tenir tête aux attaques des tout grands. »

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L’ÉTHIQUE EN PLUS M

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Dirigeant historique de la compagnie d’assurance Lalux, Pit Hentgen a toujours mené ses affaires avec un profond respect de bon nombre de valeurs qui guident son action au quotidien, y compris hors de la sphère de la place financière. TEXTE : JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO : MIKE ZENARI

PIT HENTGEN

53 ans Président directeur général de Lalux Administrateur à la Banque centrale du Luxembourg, de BIP Investment Partners, de Vauban Participations, de Lafayette Administrateur de la Fondation Lalux, de la Fondation André Losch et de la Fondation Ste Zithe guide.paperjam.lu/pit-hentgen ●

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Musterman

À la tête de l’une des principales compagnies d’assurance du Luxembourg – Lalux – et à peine sorti de son mandat de président de l’Association luxembourgeoise des compagnies d’assurance, Pit Hentgen, 53 ans, retrouve en 2014 une position dans le Top 10 des décideurs les plus influents qu’il n’avait plus connue depuis la première édition en 2006. Il fait même mieux, puisqu’il n’avait été « que » 10e cette année-là. Une sorte de retour en grâce, donc, aux yeux des membres du jury (qui est différent à chaque édition, rappelons-le), quand bien même M. Hentgen a toujours conservé une constance dans sa présence. Il est par exemple toujours administrateur à la Banque centrale et membre de plusieurs autres conseils d’administration de sociétés, mais aussi de fondations œuvrant pour le bien public. Le tout doublé d’une certaine élégance et d’une volonté permanente d’afficher un haut degré d’éthique et de probité. Et s’il a quitté, récemment, le conseil d’administration du groupe Saint-Paul, c’est uniquement pour prévenir tout risque de conflit d’intérêts potentiel après l’arrivée de Paul Peckels – son beau-frère – aux fonctions de directeur général du groupe. « J’ai ma base – une compagnie d’assurance familiale – et des repères. Tout le reste se greffe dessus », explique Pit Hentgen, qui puise ses références dans les origines mêmes de la création de La Luxembourgeoise, au lendemain de la Première guerre mondiale, « par des hommes ayant avant tout un objectif de reconstruction et d’entraide et non pas, de manière primaire, de lucre. Dans les différents mandats que j’ai, lorsque la question se pose, je ne vois pas uniquement les intérêts au niveau du business, mais j’essaie aussi de prendre en compte un intérêt plus large. Mon attitude responsable tient donc davantage à mes origines. Mais parfois les autres voient-ils cela d’une manière différente et interprètent d’une autre façon ce que l’on peut dire ou faire.

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PIT HENTGEN

Je m’en suis rendu compte au fil des années, ce qui nécessite dès lors une certaine prudence dans ma manière d’agir ou d’exprimer ce que je dis. »

« LE LUXEMBOURG, GÉNÉREUX ET OUVERT » Cela ne l’empêche évidemment pas d’avoir des avis tranchés sur la situation économique générale du pays et d’éprouver quelques regrets devant la direction prise par le paquet d’avenir dévoilé en octobre par le nouveau gouvernement : « Plutôt que les économies, c’est davantage la hausse des recettes qui a été privilégiée. On découvre aussi une mesure, la no 115, qui introduit un nouvel impôt sur l’assurance en vue de financer les services de secours. J’ai des doutes quant au motif d’intérêt public et je suis déçu que les principaux intéressés, les assureurs, n’aient pas vraiment été prévenus. Il faut vraiment que l’État trouve des économies là où il y a des gros postes de dépenses. Mais je ne sais pas comment et je suis content de ne pas être dans l’équipe du gouvernement… Pourtant, les Luxembourgeois, dans la vie quotidienne, sont généreux et ouverts. S’ils sont convaincus que les mesures et les sacrifices sont équitables, alors ils seront prêts à le faire. » Pit Hentgen estime qu’au bout d’un an de coalition tricolore au pouvoir, le gouvernement arrive à un tournant devant permettre de réellement évaluer ce qu’il vaut. Mais il apprécie déjà, dans sa manière de travailler, la plus grande responsabilité qui est donnée au secteur privé dans l’élaboration des textes, à commencer par ceux touchant au secteur de l’assurance. Mais il est encore trop tôt pour savoir s’il s’agit d’une réelle avancée durable. « Le moment de vérité, ce sera lorsque le politique devra trancher sur un texte. Il se rendra alors compte d’un certain nombre de possibilités et devra ajuster sa décision. Je m’attends à ce que par moment il y ait certaines prises de conscience. » ◄

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UN VENT DE FRAÎCHEUR 6

CLAUDE STRASSER

TEXTE : JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO : MIKE ZENARI

Claude Strasser, le jeune directeur général de l’entreprise publique Post Luxembourg, dirige l’un des plus gros employeurs du pays, acteur clé dans le déploiement de la stratégie ICT voulue par le gouvernement.

CLAUDE STRASSER

42 ans Directeur général de Post Luxembourg Membre du conseil d’administration de la Fedil guide.paperjam.lu/claude-strasser ●

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Six mois après son arrivée à la tête de l’Entreprise des P&T, Claude Strasser, 42 ans, figurait déjà dans le classement des 100 décideurs les plus influents (à la 59e position). Deux ans et un rebranding plus tard, le directeur général de Post Luxembourg se retrouve, presque en toute logique, bien ancré dans le Top 10. N’étant pas, contrairement à ses prédécesseurs, du sérail, Claude Strasser a clairement eu les coudées franches pour insuffler un nouvel élan à l’entreprise publique, qui est un des plus gros employeurs du pays avec près de 4.000 salariés. « Les choses n’avancent pas toujours aussi vite qu’on le voudrait », concède-t-il, sans pour autant se plaindre. « Je sais que j’ai le plein soutien de mon ministre de tutelle (Étienne Schneider, ministre de l’Économie, qui était déjà là au moment de la nomination de M. Strasser en 2012, ndlr) et de la secrétaire d’État (Francine Closener, ndlr). Je sais que si j’ai besoin de quelque chose, je peux me faire entendre. Ce qui ne veut pas dire non plus que j’obtiens tout ce que je veux… » Il concède volontiers que les six premiers mois de sa prise de fonction ont été particulièrement exigeants, aussi bien pour lui que pour ceux qui ont travaillé avec lui. « Mais on voit maintenant les effets positifs qu’un regard externe peut avoir. Le groupe a une autre approche aujourd’hui et une grosse majorité des collaborateurs peut le confirmer. » Nul doute que la nouvelle identité visuelle, intro-

duite avec succès en juin 2013, a largement contribué à porter ce renouveau.

L’ICT, PILIER FORT Le parallèle avec la situation politique du pays est évidemment tentante : le « renouveau » appelé de ses vœux par la nouvelle équipe gouvernementale est également en marche, mais Claude Strasser ne tient pas forcément à tirer un premier bilan après un an de coalition tricolore. « Cela me gêne cette habitude vouloir à tout prix faire le point après un an, six mois ou même 100 jours. J’y ai aussi eu droit aux 100 jours. Je n’ai aucune sympathie pour cette échéance. Je suis plutôt quelqu’un qui préfère voir à moyen et long termes. » Cela ne l’empêche pas de constater que bon nombre de choses se sont mises en route, dans la continuité d’un bouleversement politique que le pays n’avait pas connu depuis plus de 30 ans. « On remarque aussi que les choses changent au travers des réactions des représentations syndicales. Ça fait du bruit ! C’est quand il y a léthargie et trop de calme que ce n’est pas normal. » Si Post Luxembourg est actif sur trois piliers, c’est celui de l’ICT et des télécoms qui est le plus porteur, représentant près des trois quarts du chiffre d’affaires. Et dans ce domaine, la stratégie Digital Lëtzebuerg qui est en phase d’implémentation ne peut que rencontrer son approbation. « Le fait que le Premier ministre ait aussi repris la responsabilité des télécommunications est une preuve d’engagement concret. Sa présence dans bon nombre d’événements du secteur est un signal fort qui rejaillit sur tout ledit secteur et semble créer une certaine dynamique. » C’est clairement sur ce créneau que Post Luxembourg entend se positionner pour son développement futur, notamment dans tout ce qui touche à la cybersécurité : déjà bien pourvu en équipements, le groupe mise désormais sur le développement de services associés, à destination des entreprises, notamment, sur le mode « occupezvous de votre métier, on s’occupe du reste ». Une approche qui ne fait que s’inscrire dans l’évolution générale d’une économie qui ne peut plus se passer des technologies de l’information… au même titre que les technologies de l’information ont besoin de levier de croissance dans l’économie. « Le secteur financier peut constituer un formidable levier pour l’ICT. On ferait bien d’essayer de lancer concrètement son développement dans le monde financier. » ◄

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Le jury dit de lui :

« Très ouvert à l’innovation et au changement, cet homme de poigne, avec son équipe, a réussi à mettre le pays dans le peloton de tête de ceux qui ont la meilleure infrastructure ICT et continue résolument la difficile tâche d’apprivoiser la Poste, ce qui n’est pas un mince challenge. »

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Le jury dit de lui :

« Homme d’Église, mais aussi inspirateur et dirigeant d’un ensemble de services sociaux indispensables, il sait manier la responsabilité entrepreneuriale et la spiritualité à un moment crucial pour l’Église, dont l’État veut maintenant se séparer. »

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IL ÉTAIT UNE FOI 7 Vicaire général et président d’un des principaux groupes de médias du Luxembourg, Erny Gillen tient un rôle clé à l’heure où l’État souhaite redéfinir la nature de ses relations avec les religions en général et l’Église catholique en particulier. TEXTE : JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO : MIKE ZENARI

ERNY GILLEN

54 ans Vicaire général Président du groupe Saint-Paul Président de Caritas Europa Premier vice-président de Caritas Internationalis guide.paperjam.lu/erny-gillen ●

Dans un pays où les relations entre l’Église et l’État sont régies par des conventions inscrites dans la Constitution, le rôle du vicaire général – la plus haute instance de la religion catholique après l’archevêque – est, naturellement, prépondérant. Lorsque ce même vicaire se trouve être le président du conseil d’administration du groupe de médias (propriété de l’archevêché) éditant le premier quotidien du pays, ce rôle prend une dimension tout autre. Avec cette double casquette, Erny Gillen, 54 ans, également un des piliers de l’organisation Caritas au Luxembourg, est devenu un personnage incontournable, porté par des convictions fortes et qui mise avant tout sur le collectif plutôt que sur l’individuel : « Une personne influente l’est toujours avec d’autres, pour d’autres. Dans une position où l’on peut avoir de l’influence, il faut savoir exposer ses arguments et les confronter dans le dialogue avec ceux des autres et voir ceux qui ont le plus de valeur. Et surtout ne pas vouloir s’entêter. » En matière de dialogue, Erny Gillen est, à l’heure actuelle, plutôt servi, alors que le gouvernement a inscrit dans son programme sa volonté de dénoncer les conventions existantes pour entamer des négociations avec les cultes et lancer une discussion sur leur financement. Un débat qui va évidemment bien au-delà de la seule Église catholique. « Le fait religieux est un fait réel. Il est multicolore et multiple, comme bien d’autres choses dans la société, à commencer par le gouvernement », note M. Gillen, satisfait de voir que certaines idées préconçues initiales ont été aplanies au travers d’un dialogue qu’il est satisfait de voir « constructif » : « On parle aujourd’hui davantage de moderniser ces relations existantes qui, rappelons-le, sont une invention non pas de l’Église, mais de Napoléon qui a voulu prendre la force économique de l’Église pour la contrôler politiquement et administrativement. La rupture

ERNY GILLEN

qui se profile sera peut-être plus grande qu’on peut le croire, mais pas totale non plus. Nous sommes de toute façon favorables à une évolution harmonieuse de la situation actuelle, en partage avec les autres religions et qui soit plus en adéquation avec notre temps. Le besoin du religieux reste entier, mais ce besoin demande d’autres prestations que ce qu’on pouvait offrir il y a 40 ou 200 ans. L’offre et la demande sont en train de trouver de nouvelles adéquations, ce qui est normal. »

POUR UN MODÈLE ÉCONOMIQUE MORAL ET ÉTHIQUE Convaincu que l’Église, dans sa dimension missionnaire, ne doit pas être vue comme étant un facteur du passé, rappelant qu’elle a souvent été, dans son histoire, plutôt un facteur de l’avenir, M. Gillen regrette certaines orientations de financements prises par le gouvernement allant à l’encontre de la famille : « On sous-estime le rôle que la famille, dans ses formes les plus plurielles, joue au niveau de la sécurité et de la cohésion sociale. Si on veut construire une société capable d’évoluer d’elle-même vers un avenir, il faut miser sur la famille plutôt que sur d’autres individualisations des droits, ce qui ne nous mènera pas dans la cohésion sociale, mais plutôt à une rupture. » Satisfait de voir que le gouvernement est rapidement passé à l’acte en matière de disparition définitive du secret bancaire, il espère désormais que le pays trouve sa place au niveau mondial dans sa globalité, « avec un modèle économique qui tient la route, non seulement au niveau légal, mais aussi moral et éthique, dans lequel le gain fait partie de l’effort économique général. Il faut revenir à la notion de production de biens et des acteurs qui travaillent pour et avec leur argent et non pas avec l’argent des autres pour les autres ». ◄

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DES DEUX CÔTÉS DU MIROIR R

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MICHÈLE DETAILLE

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TEXTE : JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO : MIKE ZENARI

Politicienne devenue cheffe d’entreprise, Michèle Detaille sait parfaitement gérer les attentes et la façon de fonctionner des uns et des autres. Ce qui justifie qu’elle soit devenue une des rares femmes à avoir jamais été classée dans le Top 10.

MICHÈLE DETAILLE 57 ans Administrateur délégué de No-Nail Boxes et AllPack Services (Wiltz) Présidente de Codipro et gérante de Stas (France) Vice-présidente de la Focal (Fondation ouverte pour la construction de l’avenir du Luxembourg) Membre du conseil d’administration de la Fedil, de Luxempart et de l’Université catholique de Louvain Membre du conseil de régence de la Banque nationale de Belgique guide.paperjam.lu/michele-detaille ●

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Elle est la femme la mieux classée de ce Top 100, la deuxième, seulement, dans l’histoire de ce classement, à figurer dans le Top 10 (sa devancière fut Marie-Jeanne Chèvremont, l’une membres du jury cette année, classée en 5e position lors de la première édition, en 2006). À lui seul, ce paramètre pourrait presque faire de Michèle Detaille, une Belge de 57 ans, une femme « à part » dans le paysage économique luxembourgeois. Son franc-parler et son statut de cheffe d’entreprise à succès, renforcés par sa présence au sein du conseil d’administration de la Fedil, imposent le respect à eux seuls. La vie professionnelle de Mme Detaille a d’abord été frappée du sceau de la politique : conseiller politique du ministre belge d’État Jean Gol, députée, mais aussi, pendant 17 ans ( jusqu’en 2000) bourgmestre de la commune de Vaux-sur-Sûre. Elle fut même vice-présidente du Parti réformateur libéral (PRL) entre 1993 et 1996. Ce parcours des deux côtés du miroir lui donne, forcément, une vision particulière. « Je connais très bien les deux modes de fonctionnement : celui du politique et celui du privé », concède-t-elle. « Je sais que les logiques et les agendas ne sont pas les mêmes. Mais cela me permet de gagner du temps avec les uns et les autres, et je fais en sorte de véhiculer les messages d’une manière à ce qu’ils soient compris par chacun. »

De son parcours politique, Mme Detaille a gardé ce côté « touche-à-tout » et une certaine tendance naturelle à toujours garder, dans un coin de sa tête, le souci de l’intérêt général. « À partir du moment où je peux être utile, j’accepte souvent de participer à des projets qui n’ont pas forcément de lien avec le core business de mon entreprise. Jamais je n’accepterai de faire quelque chose où je ne serais pas capable d’apporter quelque chose. » Dans ce contexte, la franchise de ses propos, souvent distillés « cash », ne laisse pas indifférent, comme lorsqu’elle regrette « un certain conservatisme en matière de droit du travail de la part de la composante socialiste du gouvernement ». Mais ses positions ne sont généralement que l’expression de la vision qu’elle a de la fonction même de chef d’entreprise : « Le rôle d’un patron, d’un entrepreneur, ce n’est pas de geindre ou de protester, mais de trouver des solutions. »

PARTISANE DE LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE Des solutions, elle en a forcément quand elle se penche sur la situation économique du Luxembourg, sa seconde patrie. « Puisque l’indexation est un acquis, et que nous devons faire avec, même si nous, chefs d’entreprise, cela nous pèse, il est important que l’administration garde son bon sens et son esprit pratique et continue à aller dans le sens de la simplification. Il y a vraiment des gains de productivité possibles, surtout avec les nouvelles technologies. Avec des procédures plus simples, il est facile de gagner en efficacité, tout en maintenant la qualité du niveau d’intervention des fonctionnaires. » La voie de la démocratie participative, choisie par le gouvernement, avec la tenue, en juin 2015, d’un référendum autour de quatre questions sociétales majeures, constitue également, aux yeux de Mme Detaille, un choix intéressant. « C’est très en adéquation avec l’évolution de la société, estime-t-elle. Je suis partisane de cette forme de démocratie participative, même si je pense que les gens manquent, généralement, de formation et d’information. Car si tous les électeurs qui participeront au référendum étaient bien informés, et prennent le temps de bien s’informer, ils ne verraient pas uniquement leur intérêt propre. La démocratie participative a pour souci de défendre l’intérêt général, même s’il est à craindre que certaines prises de position ne soient pas forcément positives pour l’avenir du pays. La somme des intérêts particuliers ne sert jamais l’intérêt général. » ◄

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Le jury dit d'elle :

« C’est une véritable cheffe d’entreprise luxembourgeoise, montrant la voie à la prochaine génération de femmes leaders dans l’économie nationale. Un vrai personnage ! »

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Le jury dit de lui  :

« Luxembourgeois et entrepreneur, il a su jouer la carte de la proximité, de la qualité et de la loyauté et su faire de Cactus la référence du grand commerce dans un secteur où l’on croyait que les grands groupes internationaux occuperaient le terrain. »

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« ON A PEUT-ÊTRE TROP DONNÉ PAR LE PASSÉ » 9 À la tête de Cactus et à la vice-présidence de la CLC, Laurent Schonckert a une position privilégiée pour observer l’évolution de la société luxembourgeoise. Il en appelle à une réelle volonté des uns et des autres pour sortir le pays de l’ornière. TEXTE : JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTO : MIKE ZENARI

LAURENT SCHONCKERT

56 ans Administrateur-directeur du groupe Cactus Vice-président de la Confédération luxembourgeoise du commerce Membre de l’assemblée de la Chambre de commerce et de sa commission économie Vice-président Unicef Luxembourg guide.paperjam.lu /laurent-schonckert ●

Laurent Schonckert, 56 ans, est un habitué des places d’honneur dans ce Top 100. Par deux fois, il a même figuré dans le Top 10 (8e en 2008, 7e en 2010) et en était encore tout proche (16e) en 2012. En tant qu’administrateur-directeur du groupe de distribution Cactus – le 3e plus gros employeur national privé, avec près de 4.000 salariés – et vice-président de la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC), cela a évidemment du sens. « Mes fonctions me donnent peut-être plus de crédibilité aux yeux de certains. Mais de toute façon, si on veut faire bouger les choses, il faut pouvoir le faire de l’intérieur », estime-t-il, rappelant, par exemple, qu’il a travaillé pendant 10 ans sur le dossier des heures d’ouverture des magasins, au sein de la CLC. « Ce sont souvent des petits pas qui en font faire de plus grands. Il est en tout état de cause important que des gens qui représentent des sociétés plus grandes s’impliquent tous les jours pour essayer de comprendre et de voir ce qui est possible de faire, ou ne pas faire. » Apprendre aussi à relativiser la portée de certaines décisions, comme celle concernant la hausse de la TVA, qui ne représente pas, aux yeux de M. Schonckert, le cataclysme décrit par certains. « Les deux tiers des produits dans la grande distribution sont au taux de 3 % qui reste inchangé. Au sein de la CLC, nous nous sommes beaucoup penchés sur la thématique, et les comparatifs qui ont été menés par rapport aux pays voisins montrent bien que nous aurons toujours les taux les plus intéressants. Même si les syndicats et l’Union des consommateurs disent que cette hausse constitue une ponction sur le pouvoir d’achat, il faut bien savoir que la hausse sera en grande partie absorbée par les commerçants… On ne peut évidemment pas se permettre d’être en dehors des prix. » Les différentes pistes abordées par le gouvernement pour redresser l’économie et gonfler les recettes suscitent également

LAURENT SCHONCKERT

un certain nombre de réflexions. L’impôt de solidarité de 0,5 % créé pour financer l’éducation et la jeunesse, par exemple, le replonge un peu plus d’une trentaine d’années en arrière lorsqu’il y avait eu un autre impôt de « solidarité » levé pour sauver Arbed.

« QU’EST-CE QUI EST JUSTE ET ÉQUITABLE ? » « Même si à l’époque certains se sont demandé pourquoi c’était aux citoyens de cotiser pour faire survivre une entreprise, il y avait une évidence compte tenu du poids économique qu’elle représentait alors. Là, on ne parle pas d’entreprise, mais de question d’avenir pour le pays. Mais qu’est-ce qui est juste et équitable ? Je n’ai pas la réponse et c’est pour cela que je ne suis jamais devenu politicien… Nous sommes entrés dans un débat où l’on se demande si on n’a pas trop donné par le passé. Mais je trouve dommage qu’après avoir attendu un nouveau gouvernement et un nouvel élan, on critique systématiquement les décisions qui sont prises. Je trouve cela un peu illogique. » Cela ne l’empêche pas de regretter le côté « bâclé » de l’élaboration prématurée des plans sectoriels et le « manque d’ambition » d’un fonds souverain ne prévoyant « que » 50 millions d’euros par an, ou bien encore de rester sur sa faim devant le colossal projet de tram dont « la cohérence globale » lui échappe, alors que le problème de la mobilité ne sera pas pour autant résolu pour ceux devant accéder à la capitale. Laurent Schonckert espère, dans le même temps, que les « jeunes » générations prennent le parti de davantage chercher à s’intégrer dans la société, pourquoi pas via un rapprochement entre le système éducatif et l’entreprise. « Ce n’est pas uniquement une question d’éducation, mais plutôt de volonté. Mais peut-être notre société actuelle est-elle trop riche ou trop paresseuse… » ◄

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LES PIONNIERS 10 Les relations économiques entre la Chine et le Luxembourg sont en plein essor. Les trois banques de l’Empire du Milieu déjà présentes au Grand-Duché et leurs CEO s’inscrivent en précurseurs d’un mouvement qui devrait encore prendre de l’ampleur ces prochaines années. TEXTE : JEAN-MICHEL GAUDRON PHOTOS : MIKE ZENARI (AVEC L'AIMABLE COLLABORATION DE HOUSE 17)

Entre la Chine et le Luxembourg, c’est une histoire d’amour qui est en train de se (re)développer de manière très intense. Cargolux et IEE sont devenues, ces derniers mois, les deux références chinoises les plus visibles dans l’économie nationale. Mais la présence de trois banques de l’Empire du Milieu (Bank of China, Industrial and Commercial Bank of China et China Construction Bank) et l’arrivée annoncée de trois autres (China Merchants Bank, Agricultural Bank of China et Bank of Communications) montrent que le phénomène n’en est qu’à ses débuts. C’est dans ce contexte que, très symboliquement, le jury de cette édition 2014 du Top 100 Paperjam a tenu à marquer le coup, en classant ex-aequo à la 10e position les general managers de ces trois banques chinoises. Un geste d’autant plus fort que deux d’entre eux sont des femmes : Lihong Zhou (Bank of China) et Ming Gao (ICBC). Le trio est complété par Suosheng Li (CCB).

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LIHONG ZHOU MING GAO SUOSHENG LI

« PLUS VOUS VIVEZ AU LUXEMBOURG, PLUS VOUS L’APPRÉCIEZ » Bank of China Limited Luxembourg Branch fut la première banque chinoise à s’établir au Luxembourg ; c’était en 1979. Ce fut d’ailleurs la toute première banque chinoise à s’établir dans un autre pays que le sien après l’établissement de la République populaire de Chine la même année. Tout d’abord active en tant que succursale de Bank of China Limited Pekin, elle créa sa deuxième entité en tant que filiale en 1991 sous le nom de Bank of China (Luxembourg). « Comparé aux années 1980 et 1990, le business bancaire est beaucoup plus complexe aujourd’hui », témoigne Lihong Zhou, qui occupe depuis 2013 la fonction de general manager de Bank of China Luxembourg, établissement aujourd’hui actif dans la prestation de services bancaires sur mesure, dans le sillage de l’internationalisation du renminbi (RMB) et du nombre sans cesse croissant d’entreprises chinoises qui s’établissent en dehors de Chine (même si ses clients ne sont pas uniquement des entreprises chinoises). « Nous visons l’objectif de devenir un des principaux fournisseurs de services en matière de projets de fusions et acquisitions de ces entreprises chinoises à l’étranger. » Aujourd’hui, BoC Luxembourg, qui emploie près de 150 personnes de plus de 20 nationalités différentes au Grand-Duché, est à la tête d’un réseau de cinq succursales (PaysBas, Belgique, Pologne, Suède et Portugal). Et après deux années de développement, elle a mis en œuvre un nouveau système ICT intégré permettant de soutenir sa croissance. « Notre business transfrontalier en RMB continue d’être un de nos axes majeurs pour notre développement présent et futur », indique Mme Zhou. Après une première partie de carrière réalisée au sein de la maison mère à Pékin, cela fait désormais neuf ans que la general manager de BoC Luxembourg est établie au Grand-Duché. « Lorsque je suis arri-

vée, je pensais ne rester que trois ans. Puis au bout de trois ans, je suis à nouveau restée trois années supplémentaires… et cela fait désormais trois fois trois ans que je suis ici et je m’y sens très bien ! C’est un pays où plus vous y vivez, plus vous l’appréciez. C’est vraiment mon deuxième foyer. » Si la stabilité économique et financière du pays et son savoir-faire dans bon nombre de domaines ont, évidemment, constitué autant de facteurs d’attractivité, son approche business friendly a efficacement servi les intérêts de toutes les parties concernées. « Nous sommes dans un contexte de concurrence restreinte avec les autres banques chinoises, mais dans un esprit de coopération sans limites dès qu’il s’agit de promouvoir le développement des relations économiques entre les deux pays », estime Mme Zhou, particulièrement honorée, autant que surprise, d’avoir été retenue dans le Top 10 de ce classement. « Cela me fait prendre conscience combien chaque décision que je peux prendre est réellement importante et cela va m’obli-

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Le jury dit d'eux :

« La bonne surprise pour la place financière. La perspective que le Luxembourg serve de hub pour le développement des banques chinoises est une formidable opportunité. » MING GAO

49 ans Chairman d’ICBC (Europe) General manager d’ICBC Limited Luxembourg Branch Décorée de l’ordre national du mérite du Grand-Duché de Luxembourg en juin 2012 guide.paperjam.lu/ming-gao ●

ger à être encore plus attentive aux décisions futures que je prendrai. Mais quoi qu’il en soit, je ne changerai jamais l’objectif qui est le mien de construire des ponts solides entre la Chine et le Luxembourg, voire l’Europe. »

« UN HONNEUR DE POUVOIR PARTAGER MON EXPÉRIENCE UNIQUE »

LIHONG ZHOU

55 ans General manager de Bank of China Limited Luxembourg Branch General manager de Bank of China (Luxembourg) guide.paperjam.lu/lihong-zhou ●

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Cette coopération, voire cette amitié, Ming Gao la met également en avant. Depuis 2007, elle est directeur général de ICBC Luxembourg Branch et présidente d’ICBC (Europe) depuis 2011, gérant la stratégie et le développement de la banque au sein d’un groupe qui, selon SNL Financial, est le premier groupe mondial, avec près de 3.200 milliards de dollars d'actifs en 2013. Industrial and Commercial Bank of China s’est établie au Luxembourg en 1998 (peu de temps après Francfort), d’abord en tant que bureau de représentation, puis en tant que succursale à partir de 1999. Ce n’est qu’en 2006 qu’elle est devenue une vraie filiale. Rebaptisée ICBC (Europe) en 2011, la banque a alors ouvert simultanément cinq succursales (Paris, Bruxelles, Amsterdam, Milan et Madrid) puis, l’année suivante, à Varsovie et à Barcelone. « Nos deux entités au Luxembourg misent à la fois sur la force du groupe et sur les ressources régionales pour fournir des services financiers complets pour les entreprises chinoises en Europe, tout en prospérant pour attirer des clients-cibles sur le marché local, explique Ming Gao. Au fil des ans, nous sommes devenus le vaisseau amiral d’ICBC en Europe et nous sommes la banque commerciale chinoise qui a connu la plus rapide croissance en Europe. » L’importance prise ces dernières années par ICBC se retrouve aussi dans les sollicitations que connaît Mme Gao, régulièrement invitée par les autorités luxembourgeoises à témoigner de son expérience positive au GrandDuché. Elle accompagne en outre les missions économiques menées en Chine et a été sol­ licitée pour participer à la task force mise ►

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C O V E R S T O R Y

SUOSHENG LI

50 ans CEO de China Construction Bank (Europe) General manager de China Construction Bank Luxembourg Branch guide.paperjam.lu/suosheng-li ●

► en place par le ministre des Finances, Pierre Gramegna, au sujet du développement des activités autour du RMB. « C’est évidemment un honneur pour moi que de pouvoir partager mon expérience unique d’être ici, au Luxembourg », explique-t-elle. En juin dernier, la Banque populaire de Chine a, par ailleurs, confié à ICBC Luxembourg Branch le rôle de chambre de compensation pour les transactions en RMB au Luxembourg. C’est la quatrième institution du genre – inaugurée officiellement le 4 décembre dernier – en Europe, après Francfort, Paris (toutes deux opérées par Bank of China) et Londres (CCB). Pour ICBC, c’est évidemment une étape marquante dans la stratégie de créer un réseau mondial d'échange de la devise chinoise au travers différents fuseaux horaires, tout en améliorant son utilisation dans les transactions transfrontalières en Europe. « Une douzaine de recrutements sont en cours dans le cadre de cette nouvelle ‘mission’, avec l’appui de spécialistes venus de Pékin », indique Mme Gao. L’actualité de cette fin d’année est riche, puisque ICBC (Europe)

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a également été impliquée dans le lancement officiel, en octobre, du premier fonds Ucits libellé en RMB, marquant une autre étape-clé dans la transformation et l’internationalisation de la banque, qui fait une entrée remarquée sur le marché européen des fonds.

« LE LUXEMBOURG, UNE ÉVIDENCE » L’internationalisation de la devise chinoise sert aussi de pilier au développement des activités de la troisième banque chinoise : China Construction Bank (CCB), autre mastodonte qui pesait en 2013 quelque 2.600 milliards de dollars d’actifs, soit la 3e plus grand banque du monde, toujours selon SNL Finance. C’est la dernière venue, ses activités n’ayant véritablement débuté qu’en juillet 2013, après que le ministère des Finances et la CSSF eurent, en à peine trois mois, approuvé leur dossier d’implantation. Historiquement établie en Europe d’abord par une succursale à Francfort puis par une filiale à Londres, CCB a cherché, en 2012,

un endroit pour se développer rapidement à l’international et bénéficier d’un environnement réglementaire et législatif adéquat. « Le Luxembourg est alors apparu comme une évidence et la maison mère à Pékin a rapidement validé ce choix », explique Suosheng Li, CEO de China Construction Bank (Europe), la filiale luxembourgeoise du groupe, établie parallèlement à une succursale de la banque (CCB). Quasi à l’équilibre dans ces premiers mois de fonctionnement en 2013, la banque est en passe, un an plus tard, d’être profitable au terme de l’exercice 2014, son premier « complet ». « Cela montre l’importance de notre stratégie paneuropéenne qui génère des résultats positifs. » Fort d’une trentaine d’employés – avec l’objectif d’atteindre la centaine fin 2015 –, CCB, qui compte parmi ses administrateurs l’ancien ministre de l’Économie Jeannot Krecké, est en train de mettre la dernière main à l’ouverture de quatre succursales à Amsterdam, Paris, Milan et Barcelone, complétant ainsi en Europe une présence encore « timide » comparée à certains autres continents. « Nous sommes encore au stade de la réflexion pour savoir quels types de services nous pouvons apporter à quels types de segments de clientèle, autour de nos activités de corporate banking. C’est une décision stratégique majeure que nous devons prendre », explique M. Li. Dernière venue, mais certainement pas la moins active, CCB se réjouit de l’environnement des affaires qui est celui du Luxembourg et des excellentes relations entretenues avec le nouveau gouvernement. Il apprécie également ce rôle de « pionnier » qui, quelque part, échoit à la CCB autant qu’à ses deux autres « collègues ». « Le système bancaire du Luxembourg est à la croisée des chemins et le nouveau rayonnement international de l’économie chinoise lui donne une belle opportunité de se réinventer, à condition de garder son pragmatisme et l’accessibilité de ses administrations. Il y a quelques années, personne ne connaissait le nom de la devise chinoise. Si vous refaites un sondage dans la rue aujourd’hui, il y aura davantage de bonnes réponses. L’environnement est favorable pour que le pays développe une forte activité autour du RMB, peu importe combien de banques chinoises y seront ensuite établies. » ◄

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C O V E R S T O R Y

12 Paul Mousel

11 – 30

Coprésident, depuis décembre 2013, du cabinet Arendt & Medernach dont il fut l’un des fondateurs 25 ans plus tôt, Paul Mousel, 61 ans, a contribué au développement du premier cabinet de la Place, mais il est aussi très actif dans l’économie nationale, par sa présence au sein de plusieurs conseils d’administration, mais aussi du Haut Comité pour le développement de la place financière. Spécialisé en structurations et en réorganisations de sociétés, il est aussi actif au sein de groupes de travail de la CSSF* et est régulièrement consulté pour la rédaction de textes législatifs ayant trait à la place financière. Il préside, en outre, la commission administrative du CHL*. guide.paperjam.lu/paul-mousel

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Longtemps pilier de l’ABBL*, où il a occupé les fonctions de CEO, Jean-Jacques Rommes, 57 ans, a rejoint l’UEL* dans le cadre de la mise en place d’une nouvelle gouvernance à la tête de l’organisation patronale. Désormais administrateur-délégué, il pilote notamment la politique de communication d’une institution en première ligne pour défendre les intérêts des entreprises, notamment à l’heure de la présentation du budget 2015 ou encore de l’implication du patronat dans les discussions tripartites avec le gouvernement et les syndicats. guide.paperjam.lu/jean-jacques-rommes

Yves Maas

CEO et managing director du Credit Suisse (Luxembourg) depuis 2012 et président, pendant un peu plus d’un an, du conseil d’administration du private banking group de l’ABBL*, Yves Maas, 52 ans, a pris la tête, au printemps 2014, de l’Association des banques et banquiers, Luxembourg, succédant à Ernst Wilhelm Contzen. Une fonction qui a son importance à l’heure où la place financière subit de profondes transformations, dans le sillage du passage à l’échange automatique d’informations. L’une de ses premières missions a été la finalisation de la convention collective de travail du secteur bancaire, signée en mai dernier. guide.paperjam.lu/yves-maas

14

11 René Elvinger

Discret, mais actif, René Elvinger, 65 ans, travaille sans relâche pour redonner à l’industrie luxembourgeoise ses lettres de noblesse. « L’industrie a encore de l’avenir au Luxembourg. Cela passe par l’automatisation et par les produits innovants », explique-t-il. À la tête du groupe d’entreprises Cebi International qu’il a racheté en 2011 après y avoir passé 35 ans de sa carrière, il est également membre de la Fedil et du Haut Comité pour le soutien, le développement et la promotion de l’industrie. Pas étonnant qu’il ait été récompensé, fin 2013, du Prix de l’entrepreneur de l’année par EY. guide.paperjam.lu/rene-elvinger

054 ―

Xavier Buck

Entrepreneur hyperactif dans le domaine de l’ICT, Xavier Buck, 44 ans, a fait de son groupe – Datacenter Luxembourg – un des leaders européens en matière d’hébergement et une référence mondiale en matière d’enregistrement de noms de domaine internet, via des sociétés telles que EuroDNS, DomainTools.com, eBrandServices ou encore OpenRegistry. Appelé à présider, depuis mars dernier, le Luxembourg ICT Cluster, il est un infatigable défenseur du pays comme plateforme ICT de choix pour tout acteur international. guide.paperjam.lu/xavier-buck

13 Jean-Jacques Rommes

TEXTES : JEAN-MICHEL GAUDRON

15

Marc Giorgetti

Il n’est pas seulement le petit-fils du fondateur de l’entreprise de construction Félix Giorgetti, un des plus gros acteurs du secteur (impliqué dans bon nombre de projets immobiliers d'envergure), dont il est associé-gérant depuis 1986 : Marc Giorgetti, 53 ans, est également un investisseur de poids dans l’économie, au-delà du seul secteur du BTP. On le retrouve ainsi en tant qu’administrateur de la banque CBP Quilvest ou de la société d’investissement BIP Investment Partners. guide.paperjam.lu/marc-giorgetti

17 Robert Dennewald

Entrepreneur à succès à la tête du groupe Eurobéton qu’il a racheté en 2010, Robert Dennewald, 61 ans, est aussi, depuis 2006, le président de la puissante Fedil-Business Federation Luxembourg. Ardent défenseur de la « cause » industrielle et entrepreneuriale au Luxembourg, ses récentes prises de position et initiatives concernant l’abolition de l’indexation automatique des salaires sont cependant loin d’avoir fait l’unanimité, aussi bien parmi ses pairs que vis-à-vis du gouvernement, en particulier le ministre de l’Économie, Étienne Schneider. guide.paperjam.lu/robert-dennewald

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TOP 5 « CRÉATEURS D’ENTREPRISE »

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Norbert Becker, 2e

1

C O V E R S T O R Y

23

Atoz

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Michèle Detaille, 8e

2

No-Nail Boxes

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3

René Elvinger, 11e Cebi International

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Georges Bock

Tout comme Alain Kinsch (voir ci-après) avec qui il est à égalité, Georges Bock symbolise la génération montante des dirigeants luxembourgeois. Âgé de 46 ans, il est, depuis 2012, à la tête du cabinet de conseil et d’audit KPMG. Auteur de nombreuses publications sur le secteur bancaire et la gestion d’investissements, il est aussi membre du conseil d’administration de l’Alfi* et y préside le comité technique dédié à la fiscalité. Il combat notamment ardemment certaines dispositions de l’initiative Beps* de l’OCDE*, craignant leur impact sur l’industrie des fonds d’investissement. guide.paperjam.lu/georges-bock

Alain Kinsch

Placé à égalité avec Georges Bock (voir ci-dessus), Alain Kinsch, 43 ans, est le country managing partner d’un autre des Big Four, EY. Il est aussi grand spécialiste de la sphère private equity, pour laquelle il défend sans relâche les atouts du Luxembourg (il préside d’ailleurs plusieurs commissions sur le sujet au sein de l’Alfi*). Ses compétences l’ont aussi amené à être appelé pour participer, en novembre 2013, à l’élaboration du programme gouvernemental de la coalition DP* (dont il est très proche)-LSAP*Déi Gréng. guide.paperjam.lu/alain-kinsch

20 Jean-Claude Reding

À la tête du principal syndicat du pays, l’OGBL*, depuis 2003, et président inamovible de la Chambre des salariés depuis sa création en 2009, Jean-Claude Reding, 60 ans, symbolise presque à lui tout seul le combat salarial. Même s’il vient de céder, en décembre, la présidence de son syndicat à André Roeltgen, il reste un immuable empêcheur de tourner en rond et maintient une pression constante sur les décisions prises par le gouvernement. Membre du CES*, il préside également le groupe de médias Editpress et siège, depuis cet automne, au conseil de la BCEE*. guide.paperjam.lu/jean-claude-reding

4

Xavier Buck, 15e DCL Group

|

5

Robert Dennewald, 17e Eurobéton

21 Carlo Thelen

Économiste doué, Carlo Thelen, 43 ans, a bénéficié, fin 2013, d’une promotion précipitée : profitant de la nomination de Pierre Gramegna en tant que ministre des Finances, il est devenu directeur général de la Chambre de commerce. Il y était entré en 1996 en tant que conseiller économique et en était devenu, en 2007, le chef économiste. De par sa position, il siège en haut lieu dans les principales organisations de promotion et de développement du pays. Il tient également un blog qui lui permet de relayer à une large échelle des positions critiques sur les projets de loi et les décisions de l’exécutif. guide.paperjam.lu/carlo-thelen

22 George Nasra

Américain d’origine libanaise, George Y. Nasra, 67 ans, précédemment managing director d’International Bank of Qatar, cultive la discrétion. Sa position de CEO de Precision Capital, holding luxembourgeoise détenue par l’État du Qatar, lui donne un rôle majeur au sein de deux des principales banques de la Place : il est vice-président de la Bil (contrôlée à 90 %) et occupe la même position chez KBL (détenue, elle, à 100 %). C’est donc lui le relais direct entre la famille régnante Al-Thani et le « terrain » luxembourgeois, où la question de développement de synergies entre les deux banques revient régulièrement dans les discussions. guide.paperjam.lu/george-nasra

François Tesch

Même s’il a quitté, au printemps dernier, ses fonctions opérationnelles au sein de Foyer – où il a passé plus de 30 ans de sa carrière professionnelle – François Tesch, 63 ans, n’en reste pas moins très écouté dans la sphère économique et financière au Luxembourg. Président du conseil d’administration du groupe d’assurances, il en a finalisé le retrait de la cotation en bourse en 2014. Il siège également en tant que vice-président de l’opérateur de satellites SES et administrateur-délégué de Luxempart, une des principales sociétés d’investissement du pays. guide.paperjam.lu/francois-tesch

24 Fernand Ernster

La société familiale qu’il préside a fêté, fin 2014, ses 125 ans d’existence : Fernand Ernster, 54 ans, compte pour sa part plus de 25 ans de présence à la tête du groupe de librairies. Mais il a surtout pris du galon, en juillet 2014, en devenant président de la CLC*, complétant ainsi parfaitement son mandat de viceprésident de la Chambre de commerce, lui permettant de se battre pour la défense des intérêts du commerce luxembourgeois au Luxembourg. Il préside, en outre, la Luxembourg School for Commerce, ainsi que la Fédération luxembourgeoise des librairies. guide.paperjam.lu/fernand-ernster

25 Étienne Reuter

En tant que premier conseiller de gouvernement et secrétaire général du ministère des Finances, Étienne Reuter ne devrait pas figurer dans ce classement. Mais sa position en tant que président du conseil d’administration de BGL BNP Paribas ou encore de la société de développement Agora (en charge du projet urbanistique d’Esch-Belval) lui donne un poids considérable dans l’économie « privée » nationale. Même s’il a allégé sa présence en sortant des conseils du Ducroire et de la Bil, il a, dans le même temps, intégré celui de Cargolux. guide.paperjam.lu/etienne-reuter

Féd

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innovative,

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C O V E R S T O R Y

À SUIVRE ILS SONT ENCORE JEUNES, PAR L’ÂGE OU LEUR FONCTION, ET LES MEMBRES DU JURY ESTIMENT QU’ILS POURRAIENT BIEN FIGURER DANS UN DES PROCHAINS TOP 100… Ils n’ont peut-être pas encore une influence majeure, mais leur position autant que leur parcours laissent à penser aux membres du jury que cela ne saurait tarder. À la tête de leurs organisations, Tonika Hirdman (directrice de la Fondation de Luxembourg), Édith Magyarics (CEO de VBS), Jean-Marc Ueberecken (managing partner d’Arendt & Medernach), Laurent Vanderweyen (CEO d’Alter Domus), Manou Hoss (managing partner chez EHP), Benji Kontz (administrateur-délégué d'Arnold Kontz Group), Marc Wengler (directeur général des CFL) ou encore Johan Vanneste (directeur général de lux-Airport) ont pris leurs fonctions au cours des 12 derniers mois et doivent, pour leur part, y faire leurs preuves. Dans certaines structures familiales, la relève est également en train de se mettre en place : Antoine Clasen (directeur commercial chez Bernard-Massard), Isabelle Lentz (responsable de l'enseigne DrinX au sein de Munhowen) ou encore Jean Muller (deputy CEO chez Moulins de Kleinbettingen). Enfin, les membres du jury gardent un œil attentif sur un certain nombre de femmes qui pourraient faire bientôt parler d’elles : Anouk Agnes (directrice générale adjointe à l’Alfi), Marie-Béatrice Noble (fondatrice et managing partner de MNKS) ou encore Rima Adas (audit leader et membre du comité de direction de PwC Luxembourg) se sont déjà fait une bonne réputation sur la Place. Elles pourraient être rejointes par Joëlle Hauser (associée en charge des fonds d’investissement chez Clifford Chance Luxembourg), Sophie Mitchell (associée audit chez Deloitte), Laure Morsy (chief operating officer chez BNP Paribas), Valérie Massin (HR coordinator Luxembourg chez ArcelorMittal) ou encore Evie Roos (executive vice president HR chez SES).

056 ―

TOP 5 « FEMMES »

26 1

Michèle Detaille, 8e No-Nail Boxes

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Nicolas Buck

Multi-entrepreneur, héritier de l’Imprimerie Victor Buck et créateur de Victor Buck Services, le tout premier PSF de support sur le marché luxembourgeois, puis de la société de services Seqvoia, Nicolas Buck, 46 ans, a pris de l’envergure au cours des derniers mois. Il s’est d’abord vu confier, en 2013, la présidence de Business Initiative (qui gère les parcours d’affaires 1,2,3 Go), puis, au cours de l’été 2014, la vice-présidence de la Fedil*, ce qui fait de lui, en théorie, le prochain président de la Fédération des industriels. guide.paperjam.lu/nicolas-buck

2

Ming Gao / Lihong Zhou, 10e ICBC / Bank of China

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3

Véronique de la Bachelerie, 33e SGBT

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Danièle Fonck, 50e

4

Editpress

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5

Françoise Thoma, 67e BCEE

27

29

John Parkhouse

En tant que futur managing director désigné de la firme d’audit et de conseil PwC, John Parkhouse, 47 ans, prend déjà ses marques, devant gérer entre autres la « crise » LuxLeaks. Actuellement en duo avec Didier Mouget, il sera, à compter du 1er juillet 2015, seul aux commandes d’une firme où il est associé depuis 1999. Reconnu comme l’un des meilleurs experts internationaux dans le secteur de la gestion d’actifs et des fonds d’investissement, il occupe la fonction d'investment management leader pour la région EMEIA* au sein du réseau de PwC. guide.paperjam.lu/john-parkhouse

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Karim Sabbagh

Avec sa double nationalité canadienne et libanaise, Karim Michel Sabbagh, 51 ans, est le premier CEO non européen de l’opérateur de satellites SES. Il a pris ses fonctions en 2014, succédant au dirigeant historique Romain Bausch, qui occupait la fonction depuis près de 20 ans. Il a rapidement pris ses marques au sein d’une société où il est administrateur depuis 2012, et pilote, pour l’heure, le développement du leader mondial de son secteur, en solidifiant les bases de sa croissance notamment par le développement de nouvelles plateformes satellitaires. guide.paperjam.lu/karim-sabbagh

30

Guillaume de Posch

Grand professionnel de la télévision, Guillaume de Posch baigne depuis plus de 20 ans dans le milieu, depuis son entrée au sein de la CLT* en 1993. Depuis 2012, ce Belge de 56 ans occupe les fonctions de co-CEO (aux côtés d’Anke Schäferkordt) de RTL Group, le leader européen de l’audiovisuel, qui emploie plus de 600 personnes au Luxembourg. Il est en charge des opérations de radiodiffusion du groupe (hors Allemagne) et du volet « contenu » via la filiale FremantleMedia. Il a notamment œuvré à la réduction de la participation du groupe Bertelsmann dans le capital de RTL Group, via une OPA réalisée au printemps 2013. guide.paperjam.lu/guillaume-de-posch

Carlo Thill

Depuis mai 2013, Carlo Thill, 61 ans, entré à la BGL en 1978, occupe seul la direction générale de BGL BNP Paribas, la plus grosse banque du pays (plus de 4.000 employés, ce qui en fait le deuxième plus important employeur du pays après ArcelorMittal), après avoir partagé cette responsabilité pendant près de cinq ans avec Éric Martin, reparti depuis au sein de la maison mère à Paris. Également responsable pays des activités de BNP Paribas au Luxembourg, il siège, depuis 2010, en tant que vice-président de l’ABBL et de la Chambre de commerce. Il est également administrateur de BIP Investment Partners. guide.paperjam.lu/carlo-thill

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INVESTIGATING fuTurE chAllENGES

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C O V E R S T O R Y

31 Robert Scharfe

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Arrivé à la tête de la Bourse de Luxembourg en avril 2012, Robert Scharfe, 61 ans, œuvre pour le maintien d’une institution surtout active dans la cotation d’obligations internationales. Il a également finalisé la création de l’infrastructure de marché Fundsquare dédiée à la distribution transfrontalière des fonds d’investissement et travaille sans relâche pour tisser des liens avec la place finanicère chinoise. guide.paperjam.lu/robert-scharfe

32 Alain Berwick

Si RTL (radio et télé) est devenue ce qu’elle est aujourd’hui au Luxembourg, elle le doit en très grande partie à Alain Berwick, 57 ans, qui en pilote la destinée depuis 20 ans. Dans un environnement, certes, quasi monopolistique, il a développé l’ensemble des médias du groupe dans un esprit de convergence multicanal, les rendant incontournables dans le paysage. guide.paperjam.lu/alain-berwick

33 Véronique de la Bachelerie

Un an et demi après son intronisation à la tête de SGBT*, Véronique de la Bachelerie, 55 ans, est une des rares femmes à ce niveau de responsabilités sur la Place. Membre du conseil d’administration de la Bourse de Luxembourg et de l’ABBL*, elle s’investit dans la consolidation du Luxembourg en tant que tête de pont du groupe français dans le domaine de la gestion privée. guide.paperjam.lu/veronique-de-la-bachelerie

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35 Jean-Claude Finck

À 58 ans, Jean-Claude Finck compte déjà plus de 10 ans de présidence du comité de direction de la BCEE* à son actif. En tant que représentant de la Banque d’État, il siège également en tant que vice-président de Luxair et de SES, et est administrateur de nombreuses autres sociétés (Cargolux, Lalux, Paul Wurth) ou associations (Fondation Caritas Luxembourg). guide.paperjam.lu/jean-claude-finck

36 Georges M. Lentz Jr

Administrateur délégué de la Brasserie nationale depuis près de 30 ans, Georges M. Lentz Jr, 65 ans, incarne presque à lui tout seul la marque Bofferding. Toujours très écouté et très présent dès qu’il s’agit de défendre la cause entrepreneuriale, il siège également au conseil d’administration de la Banque de Luxembourg. guide.paperjam.lu/georges-m-lentz-jr

37 Martin Dobbins

Depuis plus de sept ans, Martin Dobbins, 53 ans, préside aux destinées de State Street au Luxembourg, un des acteurs majeurs dans les services financiers, qui emploie plus de 700 personnes au Luxembourg. Membre du conseil de l’ABBL*, il préside, par ailleurs, le forum ABBL* / Alfi* dédié aux banques dépositaires. guide.paperjam.lu/martin-dobbins

38 Jacques Elvinger

Yves Francis

Il n’est pas le plus « visible » des patrons des Big Four au Luxembourg, mais Yves Francis, 47 ans, n’en dirige pas moins, depuis cinq ans, Deloitte, le deuxième plus gros cabinet d’audit et de conseils de la Place. Également membre du Haut Comité pour le développement de la place financière, il est impliqué de près dans les réflexions liées au développement de la place financière. guide.paperjam.lu/yves-francis

058 ―

Fils du cofondateur de l’Étude Elvinger, Hoss & Prussen, l'avocat Jacques Elvinger, 56 ans, est très impliqué dans les développements législatifs de la Place. Membre de nombreuses commissions au sein de l’ABBL*, de l’Alfi* et de la CSSF*, ainsi que du Haut Comité pour le développement de la place financière, il a aussi été impliqué dans l’établissement, en 2014, du premier fonds Ucits 100 % RMB. guide.paperjam.lu/jacques-elvinger

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TOP 5 « JEUNES »

39

45

(Décideurs âgés de moins de 45 ans) Aditya Mittal, 4e

1

Marc Hoffmann

Même s’il est moins exposé depuis qu’il n’est plus président de Cargolux et de Luxair, Marc Hoffmann, 56 ans, n’en reste pas moins très présent avec « sa » banque privée, CBP Quilvest, qu’il a fondée en 2007. Il en assure le développement et l’optimisation des synergies avec le groupe Quilvest, depuis la fusion des deux entités en 2010. guide.paperjam.lu/marc-hoffmann

38 ans, ArcelorMittal

|

Claude Strasser, 6e

2

42 ans, Post Group

|

3

Alain Kinsch, 18e 43 ans, EY

Serge Allegrezza

Directeur du Statec et chargé de la DG 4 (Compétitivité) au ministère de l’Économie, Serge Allegrezza, 55 ans, est aussi activement présent dans l’économie « privée » en tant que président du conseil d’administration de Post Luxembourg, de son bras financier P&T Capital ou encore de Luxtrust. Il est également conseiller scientifique auprès du CRP Henri Tudor. guide.paperjam.lu/serge-allegrezza

|

4

Carlo Thelen, 21e

43 ans, Chambre de commerce

40

|

5

Xavier Buck, 26e

46

44 ans, DCL Group

Marc Lauer

Gérard Hoffmann

CEO du principal groupe d’assurances du pays, Foyer, depuis avril 2014, Marc Lauer, 49 ans, a également repris, presque au même moment, la présidence de l’ACA* qu’il avait déjà occupée entre 2008 et 2010. Il y plaide activement pour la défense des intérêts d’un des piliers de la place financière auprès du gouvernement. guide.paperjam.lu/marc-lauer

Président et directeur général de l’opérateur Telindus (filiale de Belgacom), Gérard Hoffmann, 51 ans, est aussi président de la métafédération ICTluxembourg, qui réunit toutes les associations professionnelles du secteur. Un groupement voulu pour apporter une contribution active à la grande stratégie nationale Digital Lëtzebuerg annoncée par le gouvernement. guide.paperjam.lu/gerard-hoffmann

43

41

Jos Sales

Roland Kuhn

Depuis 2007, Roland Kuhn, 61 ans, préside la Chambre des métiers et siège, à ce titre, en tant que viceprésident de l’UEL*. Il est donc toujours très présent dès qu’il s’agit de défendre les intérêts de l’artisanat en général et des métiers de la construction en particulier. Son engagement est même transfrontalier, puisqu’il est aussi vice-président de l’Union européenne de l’artisanat et des PME. guide.paperjam.lu/roland-kuhn

42

44

David Arendt

Nommé fin 2011 à la tête de ce qui n’était alors qu’un projet, David Arendt, 61 ans, a porté pendant plus de deux ans le développement du Freeport. L’inauguration en grande pompe, en septembre dernier, de ces 20.000 m2 de lieu de stockage de biens de grande valeur, offre un éclairage nouveau sur le Luxembourg à une échelle internationale. guide.paperjam.lu/david-arendt

060 ―

À la tête de l’entreprise familiale de transports Sales-Lentz, une des plus importantes du pays, Jos Sales, 47 ans, est également vice-président de la CLC* et membre élu à la Chambre de commerce. Son engagement pour la défense des intérêts de la profession d’exploitant d’autobus et d’autocars l’a également porté, en novembre 2014, dans l’organe de direction de l’association mondiale International Road Union, basée à Genève. guide.paperjam.lu/jos-sales

47 Charles-Louis Ackermann

Depuis plus de 30 ans, Charles-Louis Ackermann, 63 ans, préside aux destinées du groupe Poudrerie de Luxembourg et de sa principale filiale, Accumalux, dont il a assuré le développement à l’international. Il est également administrateur de la Fedil* et apporte son expérience et sa vision entrepreneuriale dans plusieurs autres entreprises industrielles (Luxport, Rotarex, Chaux de Contern), mais aussi chez Banque Raiffeisen. guide.paperjam.lu/charles-louis-ackermann

48

Romain Hilgert

Bientôt âgé de 60 ans, Romain Hilgert est un des piliers de l’hebdomadaire indépendant d’Lëtzebuerger Land, où il est actif depuis 20 ans. À la fois gérant et, depuis peu, officiellement, rédacteur en chef, ses analyses pertinentes font de lui un observateur reconnu de l’univers politique luxembourgeois, même auprès d’un lectorat que d’aucuns peuvent juger trop confidentiel. guide.paperjam.lu/romain-hilgert

Hubert Clasen

À la tête des caves Bernard-Massard depuis 1995, comme avant lui plusieurs autres générations de dirigeants, Hubert Clasen, 63 ans, fait partie de ces dirigeants luxembourgeois « historiques ». Il a dépoussiéré et rajeuni une des marques nationales les plus connues à l’étranger. Il siège, en outre, aux conseils de la Fedil* et de la banque ING. guide.paperjam.lu/hubert-clasen

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49

CULTURE

53

Hugues Delcourt

À quelques semaines près, il n’aurait sans doute pas figuré dans ce classement. Mais Hugues Delcourt, 46 ans, a été propulsé aux fonctions de président du comité de direction de la Bil en septembre 2014. Le voilà à la tête de la deuxième plus grosse banque du pays (près de 2.000 employés), contrôlée à 90 % par l’État du Qatar (via Precision Capital) et à 10 % par l’État luxembourgeois. guide.paperjam.lu/hugues-delcourt

50

Rolf Mathias Alter

Âgé de bientôt 81 ans, Rolf Mathias Alter est le doyen de cette édition du Top 100. Fondateur, il y a 30 ans, du groupe Euro-Composites à Echternach, dont il est toujours CEO aujourd’hui, il est l’un des plus actifs défenseurs de l’industrie made in Luxembourg, comme en témoigne la convention d’investissement signée en 2013 avec le ministère de l’Économie pour un montant de 40 millions d’euros. guide.paperjam.lu/rolf-mathias-alter

54

Danièle Fonck

Infatigable directrice du groupe Editpress et rédactrice en chef de son quotidien phare, le Tageblatt, Danièle Fonck, 61 ans, manie le poil à gratter avec autant d’élégance que de verve. Elle n’hésite pas non plus à monter au créneau à l’heure où le gouvernement réfléchit à une réforme du système de l’aide à la presse. guide.paperjam.lu/daniele-fonck

51

Yves Elsen

À la tête, depuis 2003, de la société Hitec, et membre du conseil de la Fedil, Yves Elsen, 56 ans, est incontournable dans le paysage industriel du Luxembourg. En tant que président du Fonds national de la recherche, il joue également un grand rôle dans l’attribution des crédits de recherche, œuvrant pour le rapprochement entre les acteurs privés et publics. guide.paperjam.lu/yves-elsen

55 Yves Stein

À la tête du groupe KBL depuis février 2014, Yves Stein, 51 ans, a mis en place la stratégie portée par l’actionnaire qatari Precision Capital, pour faire de KBL un des principaux groupes de banque privée en Europe. Cet ancien CEO de l’Union bancaire privée à Luxembourg siège également au conseil de l’ABBL*. guide.paperjam.lu/yves-stein

52 Albert Wildgen

062 ―

Dominique Robyns

Fidèle à Alter Domus depuis sa création en 2003, Dominique Robyns, 56 ans, pilote, depuis le Grand-Duché, le développement de cette société de services financiers (notamment à destination des fonds d’investissement), désormais présente à l'international dans 16 pays et employant plus de 600 personnes (dont plus de 500 au Luxembourg). guide.paperjam.lu/dominique-robyns

56

Très proche de l’État du Qatar, Albert Wildgen a, un temps, présidé le conseil d’administration de Cargolux au moment de l’entrée de Qatar Airways dans le capital de la compagnie de fret. En charge de l’administration des biens du Grand-Duc depuis six ans, il siège, depuis avril 2014, au conseil de la Bil* (contrôlée à 90 % par la holding qatarie Precision Capital). guide.paperjam.lu/albert-wildgen

LES LIENS ENTRE LA CULTURE ET L’ÉCONOMIE NE SONT PAS TOUJOURS RECONNUS À LEUR JUSTE VALEUR, MAIS LE SECTEUR N’EN JOUE PAS MOINS UN RÔLE IMPORTANT. VOICI QUELQUESUNS DES ACTEURS CLÉS. La place des acteurs culturels a fait l’objet de nombreux débats au sein du jury. Impossible de ne pas tenir compte de la sphère culturelle dans le paysage économique global du Luxembourg, même si la perception de sa valeur ajoutée est parfois difficile. Les directeurs d’institutions culturelles majeures ont évidemment une place à part dans le milieu, puisqu’à la tête d’établissements publics : Olivier Toth (Rockhal), Frank Feitler (Théâtres de la Ville de Luxembourg), Stephan Gehmacher (Philharmonie), Enrico Lunghi (Mudam), Frank Hoffmann (directeur du Théâtre national du Luxembourg), Kevin Muhlen (directeur artistique du Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain) et Jo Kox (directeur administratif de ce même Casino, mais aussi président du Fonds national culturel), Ainhoa Achutegui (directrice de Neimënster) ou Danièle Wagener (Villa Vauban). En termes de coordination de politique culturelle, Christiane Sietzen (à la Ville de Luxembourg) ou Danielle Igniti (à Dudelange) sont également très actives dans la promotion et la mise en valeur de la culture dans leurs périmètres respectifs. Il en va de même pour le galeriste Yves Reding, la directrice de la Fondation de l’architecture, Andrea Rumpf, le programmateur de l’Exit07 Marc Hauser ou la journaliste Josée Hansen (d’Land, ancienne présidente du conseil d’administration de la Rockhal). Enfin, les artistes eux-mêmes disposent d’un certain degré d’influence non négligeable au vu de leur réputation internationale et de l’impact positif qu’ils véhiculent pour le pays. Sans aucun ordre hiérarchique, les membres du jury ont tenu à faire mention des artistes contemporaines Trixi Weis et Su-Mei Tse, du pianiste Francesco Tristano Schlimé, de la danseuse et chorégraphe Sylvia Camarda, du chansonnier et acteur Serge Tonnar ou encore de la peintre Tina Gillen.

Jean-François Abadie

À la tête du groupe Crédit Agricole au Luxembourg et administrateur-délégué de Crédit Agricole Luxembourg depuis 2010, Jean-François Abadie, 58 ans, porte haut les couleurs du groupe bancaire français qui emploie près de 450 personnes au Luxembourg et y a établi l’une de ses places fortes en matière de banque privée. Il siège, en outre, dans les conseils de la Bourse de Luxembourg et de l’ABBL*. guide.paperjam.lu/jean-francois-abadie

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57 Jean-Claude Bintz

Même s’il est un peu en retrait de l’opérationnel, Jean-Claude Bintz, 58 ans, n’en reste pas moins très écouté, que ce soit en tant que CEO de Lakehouse, associé du groupe Muller & Associés ou bien cofondateur de l’initiative citoyenne 5vir12. Tout proche d’être élu député en octobre 2013, il vient d’être appelé pour présider le conseil d’administration de la Rockhal. Il est également président du conseil d’administration de Maison Moderne (éditeur de Paperjam). guide.paperjam.lu/jean-claude-bintz

58 Xavier Garambois

Arrivé au Luxembourg à l’automne 2012, Xavier Garambois, 43 ans, dirige la « galaxie » Amazon au Luxembourg et ses quelque 1.000 employés, actifs au sein de la plateforme européenne du géant mondial du commerce électronique. Le poids d’un tel acteur au Grand-Duché a justifié la présence de pas moins de trois ministres clés lors de l’inauguration de ses nouveaux locaux en 2012. guide.paperjam.lu/xavier-garambois

59 Guy Hoffmann

Guy Hoffmann, 50 ans, contribue largement au rajeunissement général d’une banque qui a toujours véhiculé une image très traditionnelle. Le déménagement réussi à Leudelange en 2013 en est une des réalisations les plus visibles. La progression continue des performances de la banque en est une autre… guide.paperjam.lu/guy-hoffmann

SANTÉ / SOCIAL LE SECTEUR DE LA SANTÉ ET DE L’ACTION SOCIALE REPRÉSENTE UNE TRÈS GRANDE PART DE L’EMPLOI SALARIÉ, ET CELA N’EST PAS PRÊT DE CHANGER. REVUE DE DÉTAIL. Dans le classement annuel des principaux employeurs luxembourgeois, le secteur hospitalier et des soins occupe quelques-unes des premières places. De quoi aussi justifier, aux yeux des membres du jury, de citer quelques-uns de ses principaux dirigeants : Michel Nathan (directeur général du Centre hospitalier Emile Mayrisch), Romain Nati (à la tête du Centre hospitalier de Luxembourg) ou encore Paul Wirtgen (directeur général des Hôpitaux Robert Schuman). Aux côtés de ces trois locomotives, Robert Theissen, à la tête de Stëftung Hëllef Doheem, gère lui aussi près de 2.000 personnes et une présence sur le terrain de tous les instants. C’est aussi le cas pour Michel Simonis (directeur général de la Croix-Rouge) ou d’Alain Dichter (directeur de Servior). Mention également pour René Closter (président & CEO de Luxembourg Air Rescue, la plus grosse association du Luxembourg) ou l’ancienne ministre Marie-Josée Jacobs, désormais présidente de Caritas.

Jean-Lou Siweck

Revenu au journalisme après une parenthèse de huit ans à la fonction de conseiller du Premier ministre Jean-Claude Juncker, Jean-Lou Siweck, 44 ans, assume la rédaction en chef du Luxemburger Wort depuis novembre 2013. Il y a insufflé un nouvel élan et poursuivi la restructuration éditoriale des rédactions dans une approche multimédia. guide.paperjam.lu/jean-lou-siweck

Guy Kaiser

Difficile de hiérarchiser les rédactions en chef des deux principaux médias luxembourgeois. Guy Kaiser, 59 ans, hormis une petite parenthèse de deux ans à l’ABBL*, a fait toutes ses armes au sein de RTL et assume, depuis 2010, la fonction de rédacteur en chef de RTL Radio, la radio largement la plus écoutée du pays. guide.paperjam.lu/guy-kaiser

63 Dirk Reich

Appelé au printemps 2014 à la tête de Cargolux, le Suisse Dirk Reich n’a pas eu le moindre répit, obligé de gérer au mieux des problèmes de gouvernance et des conflits sociaux. Parallèlement, il a concrétisé le développement de la compagnie vers la Chine, où Cargolux, désormais contrôlé à 35 % par le groupe chinois HNCA, opère des vols depuis juin 2014. guide.paperjam.lu/dirk-reich

64

60

Marc Lemmer

Marc Jaeger

Depuis sept ans, Marc Jaeger, 60 ans, préside le Tribunal de première instance de la Cour de justice de l’Union européenne (son 3e mandat est en cours). Mais il pèse aussi sur le paysage universitaire luxembourgeois, en assumant parallèlement la présidence de l’Institut universitaire international et celle du conseil de gouvernance de l’Université du Luxembourg. guide.paperjam.lu/marc-jaeger

064 ―

CEO du CRP Henri Tudor depuis 2009 et membre du conseil scientifique du FNR*, Marc Lemmer, 51 ans, est l’une des personnalités qui comptent dans le domaine de la recherche. Cela sera encore plus le cas après la fusion avec le CRP Lippmann qui donnera naissance, au 1er janvier 2015, au Luxembourg Institute for Science and Technology. guide.paperjam.lu/marc-lemmer

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Minimiser les risques, maximiser les opportunités

► Les asset managers doivent maîtriser les conditions qui leur permettent de distribuer leurs fonds dans un nombre croissant de pays. ► FundGlobam a pour vocation de les aider à minimiser les risques et maximiser les opportunités liés au développement de leur réseau de distribution international. ▲ Yann Power, Emmanuel Bégat et Yves Tambour FundGlobam

66 ―

Pourquoi les asset managers sont-ils autant préoccupés par la distribution aujourd’hui ? Yves Tambour : « Suite aux turbulences des dernières années, les gérants sont à la recherche de stratégies permettant une croissance plus rapide que celle des marchés financiers, tout en minimisant leurs risques. Une des opportunités majeures est de renforcer la croissance par le biais d’une expansion sur les marchés internationaux. De façon globale, les gérants suivent deux approches : d’une part, ils cherchent à augmenter leurs parts de marchés dans les pays dans lesquels ils sont déjà actifs, et d’autre part, ils cherchent à étendre la couverture géographique de leurs activités. Les gérants qui tirent leur épingle du jeu sont ceux qui arrivent à vendre leurs produits sur un grand nombre de pays, soit directement auprès des investisseurs, soit par le biais d’intermédiaires. Globalement, c’est favorable aux investisseurs qui recherchent tous le choix de produits

afin de diversifier leur portefeuille. Depuis la crise financière, ils reconnaissent de plus en plus le besoin de diversification, notamment par le biais de fonds d’investissement plutôt qu’en investissements directs. En utilisant des fonds, ils minimisent leur risque. Ils investissent aussi dans le professionnalisme de la gestion, en reconnaissant de plus en plus les ‘marques’, gage de confiance. In fine, ils sont également attachés à la notoriété, notamment celle du pays de domicile des fonds. Ucits est une marque européenne reconnue globalement en ce qui concerne les fonds traditionnels ; les fonds dits alternatifs commencent également à gagner leurs lettres de noblesse suite à la mise en place de la directive AIFM. Comment les gérants approchent-ils les marchés de distribution existants ? Et les nouveaux ? Emmanuel Bégat : « Afin d’étendre avec succès leurs activités transfrontalières, les gérants prêtent de plus en plus attention aux

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Paperjam Advertorial Interview FundGlobam

modèles locaux de distribution, Ă l’environnement et aux exigences rĂŠglementaires, aux contraintes techniques, ainsi qu’à l’approche des autoritĂŠs compĂŠtentes en matière d’autorisation, d’enregistrement et de mise en Ĺ“uvre. En pratique, les asset managers doivent s’assurer que leurs ĂŠquipes et leurs prestataires comprennent chacun les marchĂŠs dans lesquels ils opèrent. Cette exigence concerne le dĂŠveloppement des produits aussi bien que la conformitĂŠ et la gestion des risques, sans oublier les fonctions juridiques, commerciales et opĂŠrationnelles. Les questions rĂŠcurrentes tournent autour d’ÊlĂŠments pragmatiques : que faire si un investisseur souhaite souscrire directement ? Quelle information dois-je inclure au minimum dans les publicitĂŠs ? Quel est le rĂ´le des distributeurs et des agents locaux ? Souvent, la stratĂŠgie d’entrĂŠe dans un marchĂŠ se concentre sur le placement privĂŠ, lorsque cette option est possible. Dans la plupart des pays, les exigences concernant ce type de placement sont très contraignantes. Le niveau suivant est la distribution publique. Celle-ci est synonyme d’exigences complexes et dĂŠtaillĂŠes en matière d’enregistrement ou de notification auprès des autoritĂŠs, de communication aux investisseurs, de publications telles un prospectus, de reporting rĂŠglementaire, etc. En plus, chaque pays a ses règles particulières en ce qui concerne la publicitĂŠ et le marketing. Quels sont les risques pour les asset managers ? Comment y font-ils face ? Yann Power : ÂŤ Les asset managers doivent gĂŠrer des risques significatifs liĂŠs Ă leur distribution cross-border. Aux risques de rĂŠputation et juridique s’ajoutent les risques opĂŠrationnels liĂŠs au dĂŠmarrage des activitĂŠs et Ă la gestion courante. Les investisseurs sont aujourd’hui de plus en plus conscients de la protection rĂŠglementaire, implicite et explicite, dont ils bĂŠnĂŠficient : toute faille est un risque, notamment pour les distributeurs et les gĂŠrants. Les autoritĂŠs de tutelle font de plus en plus attention Ă la conformitĂŠ et aux exigences concernant la commercialisation, imposant de plus en plus frĂŠquemment des sanctions, en coopĂŠration avec les autoritĂŠs ĂŠtrangères dans un cadre transfrontalier. Si un gĂŠrant ne respecte pas les exigences rĂŠglementaires, il s’expose Ă des coĂťts supplĂŠmentaires, des sanctions, la publication des sanctions ou des amendes. Dans les cas les plus sĂŠrieux, cela peut aller jusqu’à la suspension, voire l’interdiction de commercialisation. Du point de vue du gĂŠrant, chaque risque

concernant la distribution doit ĂŞtre identifiĂŠ, suivi et gĂŠrĂŠ. Les gĂŠrants investissent donc de plus en plus de moyens dans le contrĂ´le, la gestion et le suivi de leur risque opĂŠrationnel. Quel est l’impact de ces exigences pour le Luxembourg ? E. B. : ÂŤ Le Grand-DuchĂŠ est devenu le domicile incontournable des fonds distribuĂŠs de façon transfrontalière. Les fonds luxembourgeois sont prĂŠsents sur chaque continent – Europe, Asie-Pacifique, MoyenOrient et AmĂŠriques – et dans quasiment chaque juridiction dans laquelle il y a un marchĂŠ pour les fonds d’investissement. La compĂŠtition est nĂŠanmoins de plus en plus fĂŠroce, ce qui pousse les gĂŠrants Ă proposer des fonds domiciliĂŠs dans des pays moins reconnus et dans des marchĂŠs ĂŠmergents. Pour les gĂŠrants d’actifs, la distribution dans un nombre croissant de pays signifie des opportunitĂŠs plus nombreuses, mais aussi une plus grande complexitĂŠ et des risques croissants.

Nos clients apprÊcient la qualitÊ, l’exhaustivitÊ et le pragmatisme des fact files. Ils apprÊcient Êgalement l’approche commerciale. Ils les utilisent, entre autres, dans le cadre de la dÊfinition d’une stratÊgie globale de distribution, du dÊveloppement de produits, du choix de distributeurs et de prestataires, de la mise en œuvre opÊrationnelle, des opÊrations quotidiennes ainsi que pour rÊpondre à de nouveaux dÊveloppements et marchÊs.  ◄

ÂŤ La distribution cross-border des fonds d’investissement est une problĂŠmatique complexe qui doit s’organiser dans un environnement hĂŠtĂŠrogène. Âť Quel rĂ´le joue FundGlobam ? Y. T. : ÂŤ FundGlobam a ĂŠtĂŠ structurĂŠe pour offrir une rĂŠponse pragmatique aux nouveaux challenges de la distribution transfrontalière. Nos valeurs fondatrices sont le partage de la connaissance et la transparence. FundGlobam a investi massivement dans le dĂŠveloppement d’une approche cohĂŠrente et harmonisĂŠe de la distribution transfrontalière globale. Nous avons crĂŠĂŠ une base de connaissances concernant chaque marchĂŠ, pour rĂŠpondre aux besoins des gĂŠrants et des prestataires de services. Notre produit phare est la collection de ÂŤ FundGlobam fact files Âť, un fact file par pays, jurisdiction et / ou marchĂŠ. Chacun des FundGlobam fact files donne aux gĂŠrants une connaissance dĂŠtaillĂŠe et pratique du marchĂŠ de distribution concernĂŠ. Les fact files sont des outils dynamiques, mis Ă jour lors de chaque changement ayant un impact sur la distribution dans chaque marchĂŠ national.

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TOP 5 « INDUSTRIE » Michèle Detaille, 8e

1

No-Nail Boxes

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René Elvinger, 11e

2

Cebi International

|

3

Marc Giorgetti, 14e Félix Giorgetti

|

4

(Décideurs âgés de 63 ans et plus)

Françoise Thoma

Discrète, Françoise Thoma, 45 ans, n’en fait pas moins partie des femmes qui comptent sur la Place. Membre du comité de direction de la BCEE*, dont elle est executive vice president, elle siège également depuis 2000 au Conseil d’État. Elle représente également la banque d’État au sein du conseil d’administration de Cargolux. guide.paperjam.lu/francoise-thoma

|

George Nasra, 22e

2

67 ans, Precision Capital

|

3

François Tesch, 23e 63 ans, Foyer

|

Eurobéton / Fedil

Karim Michel Sabbagh, 29e SES

68 Freddy Brausch

Outre ses fonctions de managing partner de l’étude d’avocats Linklaters au Luxembourg, Freddy Brausch, 59 ans, est l’un des spécialistes de la Place, reconnu internationalement, en matière de fonds d’investissement. Il est membre de plusieurs comités clés au sein de l’Alfi*, la CSSF* et siège au sein du Haut Comité pour le développement de la place financière. guide.paperjam.lu/freddy-brausch

65 Jacques Lanners

Il aurait pu être le prochain président de la Fedil*, mais Jacques Lanners, coprésident du directoire de Ceratizit, a préféré privilégier le développement de sa société qui fait rayonner le Luxembourg à l’international. Ce qui ne l’empêche pas de s’impliquer dans le tissu économique national, en tant que président de l’ILTM* ou encore vice-président du FNR*. guide.paperjam.lu/jacques-lanners

ns

René Elvinger, 11e

1

63 ans, Cebi International

Robert Dennewald, 17e

|

5

TOP 5 « ANCIENS »

67

66 Jeffrey Tessler

Depuis 10 ans, l’Américain Jeffrey Tessler, 60 ans, est le CEO de Clearstream au Luxembourg. Au sein du groupe Deutsche Börse, il a toujours su défendre les intérêts d’une entité qui emploie plus de 1.000 personnes au Grand-Duché. Il est également membre du conseil d’administration de l’ABBL et de Luxembourg for Finance. guide.paperjam.lu/jeffrey-tessler

e 068 ―

69 Jean-Paul Zens

Véritable « Monsieur ICT » au Luxembourg, Jean-Paul Zens dirige, depuis plus de 20 ans, le Service des médias et communications du ministère d’État. Il joue, à ce titre, les ambassadeurs du Luxembourg auprès des acteurs internationaux du secteur et supervise le développement de la stratégie numérique du pays. Mais il est également vice-président du conseil d’administration de SES et siège dans celui de Post Luxembourg. guide.paperjam.lu/jean-paul-zens

70 François Pauly

L’influence de François Pauly, 50 ans, reste indéniable même s'il a quitté ses fonctions de président du comité de direction de la Bil, en septembre 2014, devenant président du conseil d’administration. Il est toujours très présent en tant que membre du conseil d’administration de BIP, de la Bourse de Luxembourg ou encore de Luxair. guide.paperjam.lu/francois-pauly

4

Georges M. Lentz Jr, 36e 65 ans, Brasserie nationale

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5

Charles-Louis Ackermann, 47e 63 ans, Accumalux

71 Jeannot Waringo

Haut fonctionnaire, directeur depuis de nombreuses années de l’Inspection générale des finances, Jeannot Waringo, 62 ans, est omniprésent dans de nombreuses sociétés et organisations où l’État a des billes : président des CFL* et de LuxDev, il siège aussi dans les conseils de Lux-Airport, ArcelorMittal Luxembourg, SEO* ou encore celui de Neimënster. guide.paperjam.lu/jeannot-waringo

72 Jonathan P. Griffin

Depuis 2001, le nom de Jon Griffin est étroitement lié à celui de JP Morgan. Aujourd’hui CEO de JP Morgan Asset Management Europe, il a toujours su valoriser la Place du Luxembourg au sein de l’organisation du plus gros gestionnaire de fonds de la Place (plus de 250 millions de dollars d'actifs) et en dirige la plateforme de distribution européenne. Très actif dans son métier, il siège au conseil d’administration de l’Alfi*. guide.paperjam.lu/jonathan-p-griffin

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Luc Verbeken

Successeur en mars 2013 du très emblématique Rik Vandenberghe à la tête d’ING Luxembourg, Luc Verbeken, 52 ans, a rapidement pris ses marques et milite sans relâche pour la promotion de l’expertise luxembourgeoise au sein du groupe au lion orange. Il siège aussi aux conseils d’administration de la Bourse et de l’ABBL* et est membre de l'assemblée plénière de la Chambre de commerce. guide.paperjam.lu/luc-verbeken

Christian Thiry

Actif depuis près de 40 ans dans le secteur de la construction au Luxembourg, Christian Thiry, 62 ans, est non seulement l’administrateur-directeur de la société Karp-Kneip, mais aussi le président du Groupement des entrepreneurs du BTP*. Membre de la Fedil, sa voix compte encore beaucoup dans la défense des intérêts du secteur. guide.paperjam.lu/christian-thiry

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Romain Schmit

Dans sa position de directeur de la Fédération des artisans depuis 2001, Romain Schmit, 51 ans, est du genre à dire ce qu’il pense quand il le pense. Également membre du comité exécutif de l’UEL*, il est particulièrement engagé dans les grands dossiers de politique économique et sociale et dans les débats autour des décisions prises par le gouvernement. guide.paperjam.lu/romain-schmit

Éric Lux

Très souvent inséparable de son ami d’enfance Gerard Lopez, Éric Lux, 47 ans, est aussi présent dans les affaires qu’il est discret médiatiquement. Cofondateur du groupe d’investissements Genii Capital (propriétaire, entre autres, de l’écurie de Formule 1 Lotus), il est également très actif sur le marché de la promotion immobilière via les structures Ikogest et Promodos. guide.paperjam.lu/eric-lux

Gerard Lopez

Brillant investisseur de la jeune génération, Gerard Lopez, 43 ans, rayonne bien au-delà du seul Luxembourg via le groupe Genii Capital qu’il a cofondé avec son ami et associé Éric Lux. Même si la majorité de ses affaires se font en dehors du Grand-Duché, il cherche toujours à positionner le Grand-Duché comme plateforme d’investissement internationale. guide.paperjam.lu/gerard-lopez

TP

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Serge de Cillia

Le remaniement de la gouvernance de l’ABBL*, en mai 2014, a propulsé Serge de Cillia, 53 ans, à sa tête, organisme dont il connaît plutôt bien les arcanes pour y être actif depuis 2001. Il y agit, à pleine mesure, pour le développement et la promotion du secteur financier luxembourgeois. Une tâche qu’il peut également mettre en œuvre en tant que managing director et membre de l’IFBL*. Il siège également comme membre du comité exécutif de l'UEL*. guide.paperjam.lu/serge-de-cillia

ILS NE SONT, CERTES, QUE RAREMENT PRÉSENTS AU LUXEMBOURG, MAIS LEURS GROUPES MULTINATIONAUX PÈSENT SUR L’ÉCONOMIE NATIONALE. ILLUSTRATIONS PAR L’EXEMPLE. Terre d’accueil de nombreuses filiales de groupes établis hors du pays, l’économie luxembourgeoise est, dans bon nombre de cas, largement dépendante de décisions prises à l’étranger. D’où l’idée des membres du jury de faire également mention de ces décideurs « d’ailleurs », que l’on ne voit que très peu au Grand-Duché, au premier rang desquels figure, presque instinctivement, Lakshmi Mittal, président & CEO d’ArcelorMittal. Dans la même catégorie, Thomas Rabe, PDG du groupe Bertelsmann, tient les rênes de RTL Group dont il est, d’ailleurs, le président du conseil d’administration, alors que François Villeroy de Galhau, directeur général délégué de BNP Paribas en France, pèse sur la filiale luxembourgeoise BGL BNP Paribas dont il est aussi vice-président du conseil. Autres grands décideurs étrangers cités par le jury de ce Top 100 : Jeff Bezos (CEO d’Amazon) ou encore Richard J. Kramer (CEO monde de Goodyear).

80

Patrick Hansen

En quelques années, Patrick Hansen, 42 ans, a fait de la compagnie Luxaviation le leader européen de l’aviation d’affaires, par croissance externe. Des opérations réalisées en partie via la société de private equity Saphir Capital Partner au sein de laquelle il est également actif, impliqué dans quelques projets majeurs tels que le sauvetage du site de la brasserie Diekirch. guide.paperjam.lu/patrick-hansen

070 ―

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LES DÉCIDEURS ÉTRANGERS

Mark Tluszcz

Moins médiatique que Gerard Lopez, Mark Tluszcz, 48 ans, n’en est pas moins l’un des associés-fondateurs – mais aussi le CEO – de la société de private equity Mangrove Capital Partners, un des acteurs financiers clés dans le développement de jeunes pousses un peu partout dans le monde. guide.paperjam.lu/mark-tluszcz

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LES SAGES ILS ONT POUR EUX UN PARCOURS REMARQUABLE ET UNE TRÈS GRANDE EXPÉRIENCE DE L’ÉCONOMIE DU PAYS. LE JURY SOUHAITE EN FAIRE MENTION POUR L’ENSEMBLE DE LEUR ŒUVRE. Il y a deux catégories de « Sages » que les membres du jury ont souhaité inclure dans leurs réflexions : les « vrais » anciens, qui ont progressivement pris du recul avec le monde des affaires, même s’ils y ont toujours un pied (et parfois plus) : Gaston Schwertzer (82 ans, président du conseil d’administration de Luxempart), André Elvinger (85 ans) et Jean Hoss (77 ans), fondateurs de l’Étude Elvinger, Hoss & Prussen ; Paul-Henri Meyers (77 ans, président de Stëftung Hëllef Doheem et député, président de la commission des institutions et de la révision constitutionnelle) ou encore Alain Georges (76 ans, administrateur indépendant) font partie de cette première catégorie. À ceux-là peuvent s’ajouter ceux qui ont récemment quitté leurs fonctions opérationnelles, ou qui sont sur le point de le faire : Ernst Wilhelm Contzen (désormais président du conseil d’administration de KBL), Marc Solvi (qui va quitter la direction de Paul Wurth au 1er janvier), Rolf Tarrach (dont le mandat de recteur de l’Université du Luxembourg qu’il occupe depuis 10 ans s’achèvera en fin d’année), Frank Wagener (ancien CEO puis président du conseil de la Bil – dont il est désormais président honoraire –, qui préside la Société de la Bourse et des Hôpitaux Robert Schuman), Pierre Bley (devenu maréchal de la Cour après 13 années passées à la tête de l’UEL). Mention spéciale, enfin, pour Didier Mouget, qui est en train de passer la main à la tête de PwC Luxembourg après 10 années passées aux commandes du plus gros cabinet d’audit et de conseil de la Place ; Raymond Schadeck (ancien managing partner d’EY, administrateur indépendant, président de Luxexpo et de Luxinnovation ou encore Claude Kremer (un des associés fondateurs d’Arendt & Medernach, ancien président de l’Alfi et d’Efama).

1

Flavio Becca

Pierre Ahlborn, 1er

Banque de Luxembourg

|

Entrepreneur et développeur immobilier insatiable, son activité fait de Flavio Becca, 52 ans, un acteur incontournable dans le développement économique du Luxembourg. Il pilote notamment le pharaonique projet du Ban de Gasperich, où émergera, dans quelques années, un des quartiers mixtes (bureaux, logements, commerces) les plus prisés de la capitale. guide.paperjam.lu/flavio-becca

2

Marc Saluzzi, 3e Alfi

|

3

Pit Hentgen, 5e Lalux

|

4

Ming Gao / Sousheng Li / Lihong Zhou, 10e ICBC / CCB / Bank of China

|

82

5

Yves Maas, 16e ABBL

Noël Fessey

Noël Fessey, en tant que managing director de Schroder Investment Management (Luxembourg), œuvre depuis 10 ans au développement du site luxembourgeois en tant que hub administratif de ce grand groupe international, attirant au Grand-Duché la responsabilité de plusieurs lignes de métiers clés, y compris à destination de fonds d'investissement non luxembourgeois. guide.paperjam.lu/noel-fessey

83 Jean-Marc Kieffer

En tant qu’administrateur délégué, Jean-Marc Kieffer, 42 ans, rayonne sur l’entreprise de construction CDCL, fondée par son grand-père, et devenue, aujourd’hui, une des plus importantes du pays. Il a encore pris davantage d’envergure depuis novembre 2014 et le départ du directeur général de la société, Daniel Hein, dont il a repris une partie des compétences. guide.paperjam.lu/jean-marc-kieffer

84 Édouard Wangen

Après avoir été activement impliqué dans la création de l’ILR*, Édouard Wangen, 64 ans, a développé, depuis 2006, le data center Luxconnect, un des piliers majeurs de l’État dans la stratégie du développement des infrastructures ICT du pays. Il préside, parallèlement, le GIE Lu-Cix, le nœud d’échange internet commercial du Grand-Duché. guide.paperjam.lu/edouard-wangen

072 ―

TOP 5 « PLACE FINANCIÈRE »

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85 Christiane Wickler

Éphémère députée entre décembre 2013 et juin 2014, Christiane Wickler, 54 ans, a préféré se consacrer à la fois à son métier de cheffe d’entreprise (groupe Pall Center) et de présidente de la Fédération des femmes cheffes d’entreprise. Une position qui lui donne l’occasion de défendre activement la place des femmes dans l’économie en général. guide.paperjam.lu/christiane-wickler

86 Geoffrey Cook

Depuis plus de 15 ans, Geoffrey Cook, 50 ans, préside aux destinées de la banque Brown Brothers Harriman (Luxembourg), qui emploie quelque 360 personnes au Grand-Duché. Il a développé, au sein du groupe du plus vieil établissement bancaire américain, l’activité de dépositaire et d’administration de fonds pour le marché européen. guide.paperjam.lu/geoffrey-cook

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TOP 5 « NON-LUXEMBOURGEOIS »

Sébastien Danloy

Appelé en mai 2011 à la tête de RBC Dexia, Sébastien Danloy, 44 ans, a « survécu » à la reprise en mains intégrale par Royal Bank of Canada après la déconfiture du groupe franco-belge. Il siège désormais au comité exécutif du groupe canadien, en charge notamment du développement de ses filiales européennes. Il est également membre du conseil d’administration de l’ABBL*. guide.paperjam.lu/sebastien-danloy

Marc Saluzzi, 3e, Français

1

Alfi* / PwC

|

2

Aditya Mittal, 4e, Indien ArcelorMittal

|

3

Michèle Detaille, 8e, Belge

93 Jean Lucius

Depuis la création, en 2009, d’Enovos, Jean Lucius, 58 ans, occupe les fonctions de CEO d’Enovos Luxembourg et co-préside le comité de direction de l’entité internationale. Engagé dans le développement d’une politique énergétique basée sur les énergies renouvelables, il préside également le conseil d’administration de Luxembourg Energy Office et siège dans celui de SEO* et de LuxEnergie. guide.paperjam.lu/jean-lucius

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4

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Ming Gao / Lihong Zhou / Sousheng Li, 10e, Chinois ICBC / Bank of China / CCB

|

Claude Wagner

5

George Nasra, 22e, Koweïtien Precision Capital

CEO et fondateur du groupe de matériaux Bâtichimie (devenu Bati C en 2008), Claude Wagner, 49 ans, est un touche-à-tout, multi-entrepreneur inspiré et avisé, propriétaire de plusieurs enseignes. Il « pèse » encore davantage dans le paysage commercial luxembourgeois depuis le rachat, en 2013, de l’enseigne Bâtiself, alors en difficulté, préservant au passage pas moins de 170 emplois. guide.paperjam.lu/claude-wagner

Charles Margue

Actif depuis près de 30 ans chez TNS-Ilres, Charles Margue, 58 ans, a pour habitude de transposer la brutalité des chiffres des sondages en des analyses détaillées et pertinentes, relayées par les médias. L’avis de ce diplômé, entre autres en sociologie et sciences politiques, régulièrement demandé, est toujours très écouté. guide.paperjam.lu/charles-margue

90 Nico Hoffeld

074 ―

Edmond Muller

Descendant direct de la famille qui gère, depuis 1921, les Moulins de Kleinbettingen, Edmond Muller, 64 ans, occupe les fonctions d’administrateur délégué et président du conseil d’administration de l’entreprise spécialisée dans la fabrication de farines et de semoules de blé. Également président du conseil d’administration des caves Bernard-Massard, il est l’un des plus fervents défenseurs du secteur de l’alimentation national. guide.paperjam.lu/edmond-muller

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Managing partner de MindForest Group depuis juillet 2002, Nico Hoffeld, 52 ans, est spécialisé dans les projets de change management et est en charge du business development du groupe. En tant que responsable des interactions avec les clients nationaux et internationaux, il a notamment l’occasion de travailler étroitement avec certaines instances gouvernementales. guide.paperjam.lu/nico-hoffeld

Robert Goeres

Incontournable défenseur de la cause des commerçants au Luxembourg, Robert Goeres, 43 ans (CEO de l’horlogerie du même nom) est membre du conseil d’administration de la CLC*. Membre fondateur du collectif citoyen 5vir12, il est également très présent à l’international où il s’affiche en véritable ambassadeur du Luxembourg. guide.paperjam.lu/robert-goeres

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Pierre Cimino

Pierre Cimino, 49 ans, est administrateur délégué de Caceis Bank Luxembourg depuis quatre ans. Membre actif au conseil de l’Alfi*, il contribue, depuis 20 ans, au rayonnement au Luxembourg du groupe Caceis dont il est également membre du comité exécutif. Depuis le Grand-Duché, il pilote et développe les activités de conservation et d’administrateur des fonds. guide.paperjam.lu/pierre-cimino

95 Carine Smets

Avec 17 magasins et plus de 170 collaborateurs, l’enseigne Smets compte dans le pays. À sa tête, Carine Smets, 57 ans, qui a, en près de 30 ans, avec son mari Thierry, construit un véritable empire, misant sur le développement de boutiques haut de gamme, avec des marques exclusives de niveau international, contribuant ainsi activement à la mutation du paysage du commerce local. Elle a même exporté son concept à Bruxelles ! guide.paperjam.lu/carine-smets

96 Serge Krancenblum

Depuis qu’il a pris les commandes du groupe SGG (corporate services et family office) en 2010, Serge Krancenblum, 53 ans, en a développé l’activité au point d’en faire un des acteurs majeurs de la Place. Il rayonne au-delà de sa propre société en tant que président de l’association des family offices (Lafo*) et des domiciliataires (Limsa*) et membre de la Luxembourg private equity association. guide.paperjam.lu/serge-krancenblum

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97 Marc Wagener

Économiste très fin, Marc Wagener, 36 ans, est le directeur des affaires économiques et membre du comité de direction de la Chambre de commerce. Il est l’un des principaux auteurs des avis économiques rendus par l’institution. Impliqué dans l’initiative 2030.lu, il pilote également la Fondation IDEA asbl, ce laboratoire d’idées autonome et pluridisciplinaire qui milite pour le développement durable du Luxembourg et de l’intérêt économique général du pays. guide.paperjam.lu/marc-wagener

98 Camille Thommes

Depuis 2007, Camille Thommes, 53 ans, occupe la fonction de directeur général de l’Alfi*. Également membre du Haut Comité pour le développement de la place financière, il est l’un des principaux artisans du développement de l’industrie des fonds et ne compte pas, à ces fins, les kilomètres pour porter la bonne parole à l'étranger. guide.paperjam.lu/camille-thommes

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Gast Waltzing

Chef d’orchestre, arrangeur, compositeur, trompettiste, producteur… Gast Waltzing, 58 ans, est un artiste multidisciplinaire, seul membre permanent luxembourgeois de la Sacem*. Il rayonne non seulement à l’international – notamment en Chine et aux États-Unis –, mais il fait également émerger un grand nombre d’artistes qui, comme lui, se font les ambassadeurs culturels du Grand-Duché à l’étranger. guide.paperjam.lu/gast-waltzing

100 Lea Linster

Cheffe restauratrice, seule femme à avoir jamais remporté un Bocuse d’Or, Lea Linster, 59 ans, est probablement la Luxembourgeoise la plus connue outre-Moselle. Mais sa présence médiatique régulière et sa bonhomie en font également une personnalité appréciée au GrandDuché, où elle rayonne sur plusieurs restaurants de très haut niveau. guide.paperjam.lu/lea-linster

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LES ABRÉVIATIONS UTILISÉES EXPLICATIONS DES SIGLES ET ACRONYMES QUE L'ON RETROUVE SUIVIS D'UNE ASTÉRISQUE DANS LES DIFFÉRENTS TEXTES. ABBL : Association des banques et banquiers, Luxembourg ACA : Association des compagnies d’assurances et de réassurances Alfi : Association luxembourgeoise des fonds d’investissement BCEE : Banque et Caisse d’Épargne de l’État Beps : Base erosion and profit shifting (érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices) Bil : Banque internationale à Luxembourg BTP : Bâtiments et Travaux publics CES : Conseil économique et social CFL : Société nationale des chemins de fer luxembourgeois CLC : Confédération luxembourgeoise du Commerce CLT : Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion CRP : Centre de recherche public CSSF : Commission de surveillance du secteur financier DP : Demokratesch Partei (parti démocratique) EMEIA : Europe, Middle East, India, Africa FNR : Fonds national de la recherche IFBL : Institut de formation bancaire, Luxembourg Ila : Institut luxembourgeois des administrateurs ILR : Institut luxembourgeois de régulation ILTM : Industrie luxembourgeoise de la technologie du métal Lafo : Luxembourg association of family offices Limsa : Luxembourg international Management Services Association LSAP : Lëtzebuerger sozialistesch Aarbechterpartei (parti ouvrier et socialiste luxembourgeois) OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques OGBL : Onofhängege gewerkschaftsbond Lëtzebuerg (confédération syndicale indépendante du Luxembourg) Sacem : Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique SGBT : Société Générale Bank & Trust SEO : Société électrique de l’Our UEL : Union des entreprises luxembourgeoises

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Économie & Politique Voici un aperçu des principales informations de ces dernières semaines, à lire en détail sur www.paperjam.lu. Retrouvez ensuite sept sujets clés sélectionnés par la rédaction. Selon un rapport de l’Unicef, la pauvreté infantile a progressé de 6,5 % au Luxembourg entre 2008 et 2013, touchant 8.000 enfants supplémentaires et plaçant le pays au 34e rang sur les 41 pays les plus prospères de la planète. Le Conseil des finances publiques, instance créée dans le cadre de la loi du 12 juillet 2014 relative à la coordination et la gouvernance des finances publiques, s’est réuni une première fois le 27 novembre. Il est composé d'Anouk Agnes (Alfi), Romain Bausch (SES), Patrick Graffé (Cour des comptes), Marc Wagener (Chambre de commerce), Norbert Tremuth (Chambre des salariés), Délia Nilles (HEC Lausanne / FNR) et Yves Nosbusch (BGL BNP Paribas). C’est à Berlin que les ministres des Finances de 50 pays, dont le Luxembourg, ont finalement signé le 29 octobre l’accord portant sur l’échange automatique d’informations fiscales, sous l’égide de l’OCDE. La Chambre des salariés a sorti sa calculette : depuis la désindexation des avantages sociaux en 2006, les familles de trois enfants ont « perdu » quelque 7.000 euros, abstraction faite des majorations d’âge. La « perte » est de 1.700

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euros pour une famille avec un enfant et de 3.950 euros pour deux enfants. Afin de mieux contrôler les entreprises ne respectant pas la législation, notamment dans le domaine du dumping social et de toute autre forme de travail illégal, le nombre de contrôleurs va progressivement être renforcé à l’Inspection du travail et des mines, a indiqué le ministre des Finances Pierre Gramegna, en réponse à une question parlementaire. Le nombre précis de ces recrutements n’a pas été précisé.

via le Danemark. À noter d’ailleurs qu’en juin dernier, c’est précisément l’ambassade danoise au Grand-Duché qui fermait ses portes. L’aménagement d’un nouveau centre d’accueil pour demandeurs de protection internationale – le 3e du pays après Luxembourg-ville et Redange-surAttert – vient de débuter à Bertrange. L’État y investira 825.000 euros et la gestion en sera confiée à la Croix-Rouge luxembourgeoise. Il devrait accueillir, début 2015, un maximum de 27 migrants supplémentaires.

L’enquête de conjoncture mensuelle menée par la Banque centrale du Luxembourg auprès des Le niveau consommade l'indice de teurs révèle confiance des que leur moral consommateurs joue au yoyo : en fin novembre amélioration en octobre (l’indicateur était remonté du niveau de -9 à -3), l’indice de confiance a de nouveau chuté en novembre, retombant à -6.

François Bausch, ministre du Développement durable et des Infrastructures, a nommé Frank Vansteenkiste coordinateur général de l’Aménagement du territoire. Cet ancien du bureau d’ingénieurs-conseils Schroeder et associés a été, précédemment, directeur de planification de la mobilité à la communauté des transports (il a notamment travaillé pour le projet Belval) et responsable du volet « voirie » et de l’Administration des ponts et chaussées au sein du département des Travaux publics.

Par souci d’économie, l’ambassade de Finlande à Luxembourg sera fermée d’ici à la fin 2015, date à partir de laquelle les relations entre les deux pays passeront par Bruxelles. L’ambassade avait été ouverte en août 1995. De son côté, le Luxembourg n’a pas d’ambassadeur résidant en Finlande, la coopération diplomatique se faisant

Sauf contretemps majeur, les travaux de suppression du poste douanier de Zoufftgen et de réaménagement du site autoroutier devraient être terminés d’ici la midécembre. Soit trois mois plus tôt que ce qui avait été initialement programmé. C’est ce qu’affirme Gilles Tarducci, un des responsables du chantier pour

-6

l’Administration des ponts et chaussées, interrogé par Paperjam.lu. La convention pour la Chaire de recherche en études parlementaires a été renouvelée, début novembre, pour quatre années. Au program­me : travaux et financement de recherche, conférences internationales, publications acadé­miques ou encore stages professionnalisants. Cette chaire, dirigée par Philippe Poirier, avait été créée à l’automne 2011. Le film Tango Libre de Frédéric Fonteyne, coproduit par Samsa Film, a remporté à Paris le Trophée francophone du meilleur scénario, remis à ses auteurs Anne Paulicevich et Philippe Blasband. La remise de ce prix s’est faite dans le cadre de la 2e édition des Trophées francophones du cinéma. L’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) et l’Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue (INFPC) ont annoncé la création d’un partenariat visant à associer leurs compétences respectives au service des personnes à la recherche d’un emploi. Les conseillers de l’Adem disposent désormais d’un accès rapide aux offres de formations publiées sur le portail lifelong-learning.lu.

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Économie & Politique Brèves

42 %

La proportion d’opinions favorables au gouvernement selon le dernier sondage PolitMonitor publié à la mi-novembre. Un taux qui était de 63 % six mois plus tôt.

Selon le rapport annuel de Cushman & Wakefield sur le coût des principales artères commerçantes de la planète, la valeur locative à Luxembourg – plus spécifiquement celle de la GrandRue – est en moyenne de 1.500 euros le mètre carré, ce qui positionne l’artère commerçante du centre-ville en 38e position.

coup revu à la baisse ses prévisions d’inflation pour 2014 et 2015 : l’évolution des prix ne devrait être que de 0,7 % cette année, contre 1,7 % en 2013 et 1,4 % prévu pour l’an prochain. En même temps qu’elle a présenté l’Annuaire de la compétitivité 2014, qui offre un panorama

La Grand-Rue, 38e artère commerçante la plus chère au monde

Du fait du recul des prix du pétrole, l’inflation est restée stable, voire en légère baisse (-0,2 %), en octobre au Luxembourg. En glissement annuel, le taux d’inflation mesuré n’est que de 0,3 %. Le Statec a du

synthétique de la situation compétitive du Luxembourg à travers 23 indicateurs, l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) a tiré un bilan mitigé de la situation dans le pays : « L’évolution tendancielle reste préoccupante. La dégradation de la compétitivité du Luxembourg n’est pas résolue », a martelé Jean-Jacques Rommes, président du comité exécutif de l’UEL. Il a notamment rappelé que c’est au Grand-Duché que la productivité globale des facteurs (efficience globale avec laquelle les facteurs de production capital et travail sont transformés en produit) a le plus reculé. Dans le cadre du programme Digital Lëtzebuerg, le ministre de la Fonction publique, Dan Kersch, a présenté un nouveau site internet baptisé Vos idées nous intéressent (Är Iddien interesséieren eis), visant à encourager l’interaction entre l’État et les citoyens. Il est possible, pour tout un chacun, d’y poster ses idées, commentaires et suggestions en français, allemand, luxembourgeois ou anglais, sur quatre catégories

de contributions : simplification administrative, vie citoyenne, votre relation avec l’État et vos suggestions. Comme il l’avait laissé entendre au printemps dernier lorsqu’il avait abandonné la présidence du LSAP, Alex Bodry a démissionné de sa fonction de bourgmestre de Dudelange, souhaitant se consacrer intégralement à sa fonction de président de la fraction parlementaire socialiste. C’est le premier échevin, Dan Biancalana, qui prend sa succession au poste de bourgmestre. Les habitants de cinq communes étaient appelés, début novembre, à se prononcer par voie de référendum quant à la fusion des entités. D’un côté, le rapprochement entre Larochette, Nommern et

administrateurs du Fonds Belval et les 13e mois du personnel du Fonds de rénovation de la vieille ville, les « observations » des gardiens du denier public valent leur pesant d’or… Alors que se profilait la création d’un lycée « classique » pour la ville de L'année d'ouverture Differdange, prévue pour Claude Meisch, l'école européenne le ministre de de Differdange l’Éducation (et ex-bourgmestre de la cité du Sud) a annoncé, à l’horizon 2016, l’ouverture d’une école européenne agréée, mais gratuite, contrairement à ses « consœurs » de Mamer et du Kirchberg.

2016

Qui siégera à la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg ?

Fischbach a été rejeté (entre 70 % et 75 % de refus pour les deux dernières, alors que la première s’est prononcée favorablement à 66 %). De l’autre, la fusion entre Septfontaines et Hobscheid a été acceptée, le nouvel attelage devant porter le nom d’Hobscheid. La Cour des comptes a présenté à la commission du contrôle de l’exécution budgétaire un rapport de suivi sur la gestion financière de cinq établissements publics entre 2009 et 2012. Entre les jetons payés deux fois à la Rockhal, l’absentéisme des

Cela aura pris un peu plus de temps que prévu, mais les trois candidats au siège de juge luxembourgeois devant siéger à la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg, à partir de septembre 2015, sont désormais connus. Il s’agit de MarieJeanne Kappweiler, avocate générale au Parquet général ; François Moyse (associé fondateur de l’étude d’avocats DSM – Di Stefano Moyse) et Georges Ravarani, président de la Cour administrative. Verdict début 2015. Les résidents luxembourgeois consultés dans le cadre du

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Économie & Politique Brèves

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PolitMonitor sont partagés sur la question du droit de vote des étrangers : 47 % sont pour, 45 % contre et 7 % indécis ! De beaux débats en perspective au printemps prochain. Dans son avis rendu sur le projet de budget 2015, la Chambre de commerce souffle le chaud et le froid, demandant notamment au gouvernement de pousser plus loin les coupes dans les dépenses (en gelant les embauches dans l’administration par exemple) et jugeant trop timides les efforts de consolidation budgétaire. « Il y a trop de questions et de défis spécifiques pour lesquels on n’a pas trouvé de réponses », regrette l’institution. Le Premier ministre a annoncé, en ouverture des Luxembourg Inter­net Days, devant près de 600 participants spécialistes de l’ICT, que l’accès au réseau wifi de la Ville de Luxembourg serait gratuit à l’occasion de la présidence luxembourgeoise du Conseil européen, au cours du second semestre 2015. Le Premier ministre compte sur les hôtels pour jouer le jeu également, et lance l’appel aux autres communes du pays pour faire de même. Selon les dernières données fournies par Eurostat, le déficit commercial du Luxembourg est passé de 4,2 à 3,6 milliards d’euros entre août 2013 et août 2014, soit une amélioration de près de 15 % en un an. Sur les 538 jeunes de moins de 25 ans qui se sont inscrits dans le programme Garantie pour la jeunesse du gouvernement entre le 26 juin et le 31 juillet, 179 ont trouvé un emploi, 81 ont accepté une formation de longue durée et 12 ont décidé de retourner à l’école. Soit un taux de « réussite » de 65 %. Depuis le 31 juillet, 1.600

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autres jeunes demandeurs d’emploi ont intégré ce programme. En réponse à une question parlementaire, le ministre de l’Économie Étienne Schneider a confirmé que quelque 800 à 850 bornes de recharge pour véhicules électriques allaient être déployées « dans les mois à venir ». Il a, dans le même temps, confirmé que la prime d’incitation CAR-e ne serait pas maintenue au-delà du 31 décembre 2014, précisant que plus de 300 aides financières ont été accordées au total, pour un montant total dépassant 1,3 million d’euros. C’est le 18 décembre qu’interviendra, à la Chambre des députés, le vote du budget 2015. Le débat et le vote interviendront le 18, deux jours après que le rapport sur le projet de budget aura été présenté aux députés – le 16 –, et au lendemain de l’intervention du ministre des Finances, Pierre Gramegna, le 17. En un an, le nombre de voitures – particulières ou à usage mixte – immatriculées au Luxembourg a progressé de 5,7 %, selon les chiffres communiqués par la Société nationale de circulation automobile (SNCA). 2.083 nouvelles voitures particulières – qu’elles aient été vendues au Luxembourg ou importées – ont été immatriculées pour le seul mois d’octobre, portant à 17.857 le total depuis le début de l’année. Des dispositions budgétaires « inabouties » conduisant à un « sentiment d’inachevé » : tel est le ressenti de la Chambre des métiers dans son avis rendu sur le projet de budget. Elle critique notamment un manque de transparence de la politique de consolidation et regrette que le Zukunftspak « reste mystérieux » du fait – entre autres – d’une cinquantaine de mesures qui ne seraient pas quantifiées et donc difficiles à apprécier. Jugé et condamné à une peine d’un an de prison avec sursis en mars dernier pour banqueroute simple, banqueroute frauduleuse et abus

C’est la position occupée par le Luxembourg au sein de l’UE28 en matière d’intensité de dépenses de R&D, selon Eurostat : de 1,63 % du PIB en 2004, l’effort du pays en la matière a en effet diminué à 1,16 % en 2013, loin de la moyenne européenne qui s’élève à 2,02 %.

de bien sociaux dans une affaire de crèches et de restaurants, Claude Bollendorff, l’ancien directeur de l’Association pour la santé au travail du secteur financier, a été suspendu pour un an de son autorisation d’exercer la médecine. Dans le cadre du débat d’orientation sur les grands projets d’infrastructure tenu le jeudi 20 novembre, une grande majorité de 58 députés a demandé au gouvernement d’aménager l’autoroute A3 sur deux fois trois voies. Une relance pour un projet qui avait été « gelé » par Jean-Claude Juncker en 2012 et dont les travaux pourraient désormais commencer d’ici à la fin 2015 pour le premier tronçon, puis en 2017 et 2019 pour les suivants. Une décision qui n’est pas du goût du Mouvement écologique, qui y voit « un très mauvais signal du point de vue de la politique des transports ». La Cour des comptes n’a pas épargné le projet de budget 2015 ni les 258 mesures inscrites dans le Zukunftspak. Selon elle, 161 de ces mesures auront une incidence immédiate sur l’exercice 2015, mais elle s’estime incapable d’évaluer l’effet sur les finances publiques, et ce d’autant plus que « des données chiffrées font défaut pour 49 mesures ». Selon les derniers chiffres de l’Adem, 18.124 demandeurs d’emploi étaient inscrits fin octobre, soit un taux de chômage de 7,1 % (contre 7,0 % un an plus tôt). Sur un an, le nombre de chômeurs a progressé de 3,5 %. Dans l’édition 2014 du rapport de l’Union internationale des télécommunications mesurant le niveau de développement des TIC dans le monde, le Luxembourg perd une place par rapport au classement précédent, et se cale en 10e position.

Le conseil communal de Luxem­ bourg a voté la construction du nouveau château d’eau qui se situera dans le nouveau quartier de la Cloche d’Or. Conçu par l’atelier de Jim Clemes, avec l’aide des bureaux d’études Schroeder & Associés, T/E/S/S atelier d’ingénierie et Licht Kunst Licht AG, ce nouvel équipement desservira en eau potable le futur quartier, mais également une partie des quartiers de Cessange, Gasperich et Kockel­ scheuer. Il bénéficiera d’un budget de 8,7 millions d’euros. Le Code de bonne conduite pour les membres du gouvernement est désormais une réalité. Il fixe des gardefous pour éviter, autant que possible, les conflits d’intérêts. L’ancienne ministre Colette Flesch, le juge honoraire et ancien membre de la Cour de justice de l’Union européenne Romain Schintgen et Marc Fischbach, également ancien ministre et prédécesseur de Lydie Err au poste de médiateur, en seront les garants. En raison de ce qu’il désigne par « un horizon conjoncturel qui s’est assombri », au terme du premier semestre, le Statec a revu certaines de ses prévisions à la baisse, dont celle de l’évolution du PIB du pays qui devrait passer de 2,9 % cette année à 2,2 % en 2015, alors que le chômage devrait continuer à progresser. Le neuvième rapport AidWatch de Concord, intitulé Aid Beyond 2015, relève que le Grand-Duché est leader parmi les pays membres de l’Union européenne en matière d’aide publique au développement, en y consacrant 1 % de son revenu national brut. Cela ne suffit pas pour que l’UE atteigne son objectif de consacrer 0,7 % de son revenu national brut à l’aide au développement. Elle accuse même un déficit de financement de 41 milliards d’euros.

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Économie & Politique Accords fiscaux anticipés

01 La quête d’un après-LuxLeaks

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► La révélation de centaines de rulings réveille les consciences de la société civile au Luxembourg. ► Les accords fiscaux se pratiquent un peu partout, mais il faut voir la suite que donnera la Commission européenne. ► Des questions demeurent sur le vol de documents chez PwC. ― Texte : Véronique Poujol ― Illustration : Maison Moderne Studio

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L’affaire LuxLeaks a été un « révélateur » pour beaucoup de Luxembourgeois, particulièrement les jeunes. Ils ne se reconnaissent pas dans ces manœuvres d’évitement fiscal qui ont été étalées au grand jour avec les révélations du consortium de journalistes d’investigation ICIJ, ces fameux rulings au profit de multinationales bénéficiant d’accords fiscaux préalablement négociés avec l’administration. Même si la pratique est connue, légale et aussi beaucoup plus répandue (voir la carte ci-contre) que les médias internationaux ne veulent bien le dire, en ciblant surtout le Luxembourg. « Ce qui a été fait en notre nom ces dernières années n’est pas honnête » et « ce n’est pas parce

que les autres le font qu’il faut le faire également », affirment notamment sur leur blog l’historien et chercheur à l’Université de Luxembourg Benoît Majerus et le diplomate en poste aux Nations unies Luc Dockendorf, qui s’expriment à titre personnel. Leur discours apparaît comme un réveil (douloureux et tardif ) de la société civile, et c’est nouveau. « Nous devons nous rendre compte, écrivent les deux hommes, que notre pays est devenu une part de ce système offshore, que notre état de droit a été piraté par des intérêts financiers. C’est en nommant et en reconnaissant le problème que nous pouvons espérer le résoudre […] Si nous ne voulons pas que d’autres

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Pays avec un régime dit de tax holiday ou similaire

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La firme assure avoir informé le ministère des Finances « qu’une campagne médiatique était en cours de préparation », mais précise ne pas avoir eu « de contacts approfondis », ni d’échanges sur la nature des documents en possession des journalistes. Pour sa défense, PwC indique avoir « immédiatement déposé une plainte pénale contre l’auteur de ces faits ». Une enquête interne avait été diligentée et aurait conclu à l’absence « d’anomalies significatives ». La plainte contre X pour vol et violation du secret professionnel avait été déposée le 5 juin 2012. L’enquête dirigée par la juge d’instruction Martine Kraus est toujours en cours et des commissions rogatoires internationales ont été lancées.

DOUBLE ENQUÊTE

▲ Cet inventaire des pratiques fiscales, qui recense les pays de l’UE, du G20 et certains pays du Moyen-Orient et du continent africain n’est pas exhaustif, mais il est révélateur de la « souplesse » de traitement pratiquée par presque tous les États. Aux procédures de ruling peuvent ainsi s’ajouter les régimes dits de tax holiday (ou assimilés), offrant des exonérations d’impôt à géométrie variable (dans l’espace géographique et dans le temps), afin de promouvoir l’investissement et le développement économique de certains États. Une pratique qui n’est pas en vigueur au Luxembourg.

institutions nous imposent notre modèle sociétal – comme la Grèce en a fait l’expérience –, nous ferions mieux de le changer nous-mêmes. » Le « saut dans la modernité » devra aussi correspondre à une séance de vérité. Paradoxalement, la société luxembourgeoise, qui a vécu sans se poser trop de questions sur l’origine de son opulence, demande maintenant des comptes aux opérateurs financiers. Là-dessus, on peut se demander si la prise de position que PwC Luxembourg – la firme de conseil d’où proviennent les documents à la source des fuites dans la presse –, a fait connaître le 21 novembre, dans un communiqué, sera suffisante pour mettre un terme

aux interrogations que cette affaire soulève encore plusieurs semaines après la publication. Car tout n’a pas encore été dit. Alerté depuis septembre au moins sur l’imminence de « l’attaque » contre le Luxembourg et averti que des copies des documents montrés par France 2 en mai 2012 circulaient dans la presse (à l’époque, les journalistes de Cash Investigation disaient être en possession de 47.000 pages de documents fiscaux), PwC dit avoir été « surpris par l’ampleur et l’agressivité de la campagne médiatique et surtout par la décision de l’ICIJ de rendre publics sur son site ces documents obtenus de manière illégale ».

Si les dirigeants de PwC se montrent discrets sur l’origine de la fuite des rulings, c’est qu’il n’y a pas matière à se vanter des circonstances. Lors de leur première conférence de presse, le 6 novembre, au lendemain de la parution des LuxLeaks, ils hésitaient encore à reconnaître publiquement avoir été victimes d’un vol en interne. Il a fallu laisser passer le week-end, et sans doute aussi une séance d’explication avec les autorités, pour qu’ils admettent les faits. Selon nos informations, l’homme à l’origine de LuxLeaks était un stagiaire, frustré de ne pas avoir vu son statut précaire se transformer en contrat de travail. Le voile commence aussi à se lever sur les circonstances de son « intrusion » en 2010 dans le système informatique pour en copier les contenus sur une simple clef USB, sans que personne ne se soit aperçu du larcin jusqu’à la venue des journalistes de France 2 chez PwC en 2012. L’histoire ne manque d’ailleurs pas de piquant. Elle commence par une mise en garde de l’ancien préposé du Bureau 6 de l’ACD, Marius Kohl, adressée aux fiscalistes après une première fuite dans la presse : il leur demandait d’assurer une protection adéquate des « décisions anticipées » tamponnées par ses soins. À la suite de quoi PwC aurait engagé un processus de centralisation informatique des rulings, en y faisant travailler des stagiaires. L’extraction des données aurait été réalisée à ce stade. Le travail ayant été partagé entre plusieurs stagiaires, tous les accords n’auraient donc pas fuité… PwC avait initialement nié que le vol ait pu se produire en interne et avait même laissé entendre que les fuites s’étaient produites au niveau de l’administration fiscale. Celle-ci ayant eu connaissance de ces assertions fit d’ailleurs convoquer un des dirigeants de la firme pour s’expliquer. La plainte du 5 juin 2012 laisse d’ailleurs peu de doute sur l’origine de la fuite. Le mal étant fait, c’est de l’après-LuxLeaks qu’il convient désormais de s’occuper. Une des questions auxquelles les dirigeants de PwC n’ont que partiellement répondu est de savoir si tous les clients ayant vu leurs accords secrets révélés au public début novembre avaient été prévenus d’un risque de fuite. Poser cette question, c’est d’abord se demander si PwC avait dressé un inventaire

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des documents dérobés en 2010. La conférence de presse du 6 novembre n’a pas apporté de réponse claire à ce sujet. Le managing partner Didier Mouget a assuré que le réseau international avait été prévenu, ainsi que les clients, « qui n’étaient pas très contents », mais qui n’ont pas été jusqu’à engager de poursuites. Pas plus d’ailleurs que la CSSF, chargée de la surveillance des réviseurs d’entreprises et des moyens que les cabinets mettent en œuvre pour assurer une protection adéquate de leurs informations. Selon nos informations, tous les clients dont les noms et les accords fiscaux confidentiels ont été jetés en pâture sur le site d’ICIJ n’auraient pas été prévenus et en tiendraient d’ailleurs une certaine amertume vis-à-vis des dirigeants de PwC. À voir quelles suites ils entendront y donner. Ces omissions pourraient en tout cas coûter des parts de marché au plus costaud des Big Four.

DEUX SCÉNARIOS La plus grande inconnue autour de LuxLeaks est la suite que la Commission européenne y donnera. Les centaines de décisions anticipées rendues publiques vont être épluchées par ses services, pour y trouver d’éventuelles aides d’État, proscrites par les règles de l’UE. Deux scénarios se profilent. Un premier, aux conséquences catastrophiques pour le Luxembourg, serait que Bruxelles oblige

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l’administration fiscale luxembourgeoise à retoquer les bulletins d’impôts des multinationales et les taxe au tarif « conventionnel ». « Ça ferait rentrer beaucoup d’argent dans les caisses de l’État et ça permettrait d’alimenter le fonds souverain, mais la place financière serait alors grillée dans la compétition fiscale internationale », plaisante un opérateur, qui cache toutefois mal sa peur. Le second scénario est plus rassurant. On le doit à un certain Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne et longtemps Premier ministre luxembourgeois sous lequel les rulings révélés par LuxLeaks se sont faits. En plaidant pour un « échange automatique de rulings » dans l’UE, Juncker a fait fort, car il sait très bien que dans les 28, et notamment dans les pays « insoupçonnables » comme la France et la GrandeBretagne, les rulings se négocient aussi, souvent sous le manteau, avec des groupes internationaux conditionnant ces arrangements fiscaux au nombre d’emplois qui seront créés. Et c’est le genre d’aide d’État, soumise à chantage économique, que Bruxelles abhorre tout particulièrement. ◄ En résumé La publication début novembre de centaines d’accords fiscaux secrets entre l’Administration des contributions directes et des multinationales secoue encore le Luxembourg. La société civile s’interroge sur le modèle sociétal sur lequel le Luxembourg a construit sa prospérité. La Commission européenne va enquêter sur les rulings, et l’issue des investigations pourrait devenir un scénario catastrophe pour le pays.

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Tous les clients dont les noms et les accords fiscaux confidentiels ont été jetés en pâture n’auraient pas été prévenus et en tiendraient d’ailleurs une certaine amertume vis-à-vis des dirigeants de PwC.

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Économie & Politique Recherche publique

02 En tête de List ► Au 1er janvier 2015, les CRP Henri Tudor et Gabriel Lippmann unissent leurs ressources. ► La fusion crée une masse critique, un nouvel acteur, plus fort, plus visible, sur le modèle du 1 + 1 = 3. ► Le Luxembourg Institute of Science and Technology veut être un moteur de la recherche au service de la société et de l’économie. ― Texte : Sébastien Lambotte ― Photo : Gaël Lesure

C’est un chamboulement important pour le secteur public de la recherche au Luxembourg. À partir du 1er janvier 2015, on n’évoquera plus le CRP Henri Tudor ni le CRP Gabriel Lippmann. Les deux acteurs se rassemblent pour former le List, le Luxem­bourg Institute of Science and Technology. « Le 16 octobre dernier, la Chambre des députés a voté un texte qui établit une refonte de la législation sur les CRP, dont découle un regroupement de nos deux institutions. Le texte précédent datait de 1987. Considérant la manière dont la recherche a évolué, il était nécessaire de réorganiser l’ensemble », rappelle Fernand Reinig, managing director du CRP Gabriel Lippmann et futur chief operating officer (COO) du List. « Au cœur de nos discussions, le rappro­chement est apparu comme une évidence », explique Marc Lemmer, CEO du CRP Henri Tudor, et futur chief strategy & innovation officer du List. Les deux organisations, en effet, développaient des activités scientifiques autour de domaines similaires : les technologies de l’information, les technologies des matériaux et les sciences de l’environnement. « Si des domaines de recherche étaient communs, au sein de ceux-ci nous abordions des thématiques différentes, souligne Marc Lemmer. Il fallait toutefois reconnaître certains doublons, difficiles à justifier par rapport aux pouvoirs publics, qui financent en partie nos activités. » Derrière, en outre, il y avait aussi

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un réel intérêt à rassembler les ressources, de manière à atteindre une masse critique permettant de mieux répondre aux enjeux de la recherche au service de la société et de l’économie. « Il apparaît aujourd’hui comme une évidence que nous serons plus fort ensemble que chacun de notre côté », précise Fernand Reinig. Tudor et Lippmann, qui comptent chacun entre 150 et 250 chercheurs, s’avèrent être des centres de recherche relativement petits. Il n’est pas rare de voir émerger, en Europe, des centres mono-disciplinaires de 300 chercheurs. « En regroupant les forces dont nous disposons à l’échelle du pays, nous pouvons gagner en visibilité », poursuit Fernand Reinig.

MOTEUR DE RECHERCHE Le List entend aussi faire de l’inter­disciplinarité qui le caractérise un élément moteur. « Parce que chacun des domaines sur lesquels nous travaillons peut servir l’autre, c’est à l’interface des différentes disciplines que nous envisagerons l’innovation », explique Marc Lemmer. Le List n’a en effet pas vocation à constituer une micro-université menant des activités de recherche selon son bon vouloir. Dans la sphère de la recherche, les centres sont des Research and Technology Organisations (RTO). « Nous menons des activités qui sont susceptibles de générer des retombées au niveau de la société et de l’économie », com-

▲ Les 650 personnes formant le List occuperont la Maison de l’innovation, symbole dressé entre deux hauts fourneaux de Belval

mente Marc Lemmer. Si Tudor et Lippmann s’inscrivaient déjà dans cette logique, notamment en développant des projets de recherc­he avec des acteurs économiques, le List nourrit de nouvelles ambitions. « La volonté est de développer un agenda de recherche à moyen et long termes, sur des thématiques stratégiques, et de nous éloigner des projets à court terme, répondant à des besoins directs exprimés par des acteurs économiques, poursuit Marc Lemmer. Le souhait est de continuer à travailler en lien étroit avec les industriels et les acteurs économiques, mais sur des projets plus stratégiques, plus en lien avec les enjeux exprimés à l’échelle du pays et de l’Union européenne, avec la programmation scientifique internationale. » Avec un regroupement des moyens, le List entend mieux se positionner parmi les acteurs internationaux, grâce à une veille scientifique et technologique plus performante, mais aussi à une politique renforcée de valo­ risation et de transfert de l’innovation, qu’elle soit technologique

ou en lien avec les processus et les organisations. Le List emploiera 650 personnes, dont 500 chercheurs, ingénieurs et techniciens de laboratoire formant le personnel scientifique. Les dirigeants de l’institut réaffirment que ce rapprochement ne vise pas des économies d’échelle. « Au-delà du regroupement à proprement parler, la volonté du gouvernement est claire. Il entend miser sur l’innovation pour le développement de l’économie. L’idée, derrière ce rapprochement, n’est pas de licencier des chercheurs mais, à partir des mêmes moyens, de pouvoir faire mieux qu’auparavant », précise Fernand Reinig. Autrement dit, il appartient à des scientifiques de démontrer sur le terrain que 1 + 1 peut effec­tivement donner un résultat supérieur à 2. ◄ En résumé Exit Tudor, exit Lippmann. Les deux CRP entament l’année en fusion, créant le Luxembourg Institute of Science and Technology (List), nouveau moteur de la recherche publique, fort de 650 personnes et au service de la société et de l’économie du pays. Il s’agit, en concentrant les moyens, de faire mieux à partir des mêmes ressources.

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Économie & Politique Nation branding

Real politique

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► Le gouvernement poursuit les travaux de nation branding à l’approche de la présidence européenne de 2015. ► Le positionnement de la capitale en tant que smart city contribuera à une nouvelle image du pays. ► Une agence locale – Comed – et un partenaire allemand – ConceptX – aident un comité qui veut consulter le terrain. ― Texte : Thierry Raizer ― Photo : Sven Becker

« Tout est à reconstruire », écrivait une consœur dans un quotidien luxembourgeois au lendemain des LuxLeaks (lire aussi en page 82). Tout serait donc à refaire pour l’image du pays à l’étranger. Les clichés ont la vie dure. Et ce n’est qu’une raison de plus pour pousser le travail annoncé par le programme de gouvernement afin de construire un nation branding digne de ce nom : « Des valeurs positives véhiculées par l’image du Luxembourg seront établies et utilisées par les différents acteurs et dans les campagnes médiatiques officielles pour lesquelles le gouvernement mettra à disposition les moyens nécessaires. Une approche systématique visera à mesurer, établir et gérer la réputation du Luxembourg. » Quelles actions derrière les intentions ? Une première phase doit prendre le pouls du terrain. Sous la houlette du ministère de l’Économie et de la secrétaire d’État, Francine Closener, le comité interministériel de départ a été élargi pour devenir interinstitutionnel. On y retrouve les agences de promotion Luxembourg for Finance et Luxembourg for Business (leur fusion semble être reléguée sine die, mais les synergies continuent d’être envisagées) ainsi que la Cour grand-ducale et l’Office national du tourisme. Le comité est placé sous la présidence de Sasha Baillie (ministère de l’Économie), avec une coordination de Tania Berchem du ministère des Affaires étrangères où la cellule nation branding est basée. Débutée en avril dernier avec le feu vert du gouvernement et une réallocation de 380.000 euros (déjà prévus par ailleurs pour la

promotion du pays), la première partie a notamment vu la nomination, suite à un appel d’offres, de l’agence Comed comme référente. Un deuxième volet s’ouvrira début 2015 avec la tenue des différents workshops ainsi que le lancement d’une plateforme internet pour associer le grand public à cette démarche. Cette méthode découle en droite ligne du programme gouvernemental qui indiquait que « la réalité du vécu au Luxembourg sera en ligne avec les valeurs issues de ces travaux. Le gouvernement créera un réseau entre tous les acteurs publics et privés qui contribuent à promouvoir l’image du Luxembourg à l’étranger. » Fédérer et coller à la réalité. Ces deux axes de travail ne devront pas être perdus de vue si la stratégie veut produire ses effets. Les spécialistes de la question s’accordent en effet sur un principe de base : l’image projetée doit correspondre à la réalité. « Les facteurs-clés pour l’image d’un pays incluent une réputation autour de produits de haute qualité, une envie de le visiter ou d’y étudier ainsi qu’une perception favorable de ses infrastructures », note le très sérieux Country Brand Index 2014-2015 édité par le consortium international Future Brand, qui a passé en revue 75 pays. Le classement est dominé pour la première fois par le Japon, devant la Suisse et l’Allemagne. « Les atouts traditionnels du pays que sont la qualité de vie, le multilinguisme ou encore les chemins courts constituent un socle solide, mais il faut aussi des éléments plus émotionnels pour transporter des idées et toucher des gens, au-delà des investisseurs potentiels »,

▲ L’image du pays en a encore pris un coup. Mais le nation branding veut proposer une nouvelle façon de voir le Luxembourg.

indiquait Francine Closener à Paperjam. L’agence Comed est donc entrée dans la danse. « Sans que j’intervienne dans le processus décisionnel », précisait la secrétaire d’État, afin de réfuter toute accointance avec l’agence proche des milieux socialistes. Et il a été choisi de recourir à une agence étrangère pour profiter d’un autre regard, complémentaire, et d’un retour d’expérience outrefrontières : ConceptX, fondée en 1995, dispose de bureaux à Cologne, Berlin et en Rhénaniedu-Nord-Westphalie où l’agence présente des références dans le domaine économique. Car une première échéance pour tester cette nouvelle image se précise : la présidence du Conseil de l’Union européenne que le Luxembourg exercera au second semestre de l’an prochain. On veut donc profiter de la venue de politiques, de décideurs économiques et de la presse étrangère pour redorer le blason national.

D’ici là, la Luxembourg House devrait avoir ouvert ses portes, rue de l’Eau, pour « ne pas uniquement montrer les produits locaux, mais aussi le tissu économique, notamment artisanal », précise Francine Closener. Quelle tonalité pour la nouvelle image ? Le secret sera bien gardé. Les messages sont filtrés. Probablement à raison. On peut quand même parier que l’ICT y occupera une place non négligeable. Le Premier ministre a d’ores et déjà donné une impulsion smart en annonçant, lors de l’ouverture des Luxembourg Internet Days, que le wifi serait gratuit dans la capitale durant la présidence. Un premier pas... ◄ En résumé Le gouvernement poursuit les travaux pour élaborer sa stratégie de nation branding afin d’être prêt pour la présidence de 2015. Le processus passera par une large consultation des acteurs publics et de la population afin, outre les atouts traditionnels du pays, de véhiculer des valeurs plus émotionnelles.

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Économie & Politique Aviation civile

04 Ici la tour de contrôle ► La nouvelle patronne de la Direction de l’aviation civile, recrutée en juillet dernier pour mettre de l’ordre dans l’administration, se heurte à l’opposition des fonctionnaires. ― Texte : Véronique Poujol ― Photo : Sven Becker

François Bausch, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, a annoncé la mise en place d’un comité d’accompagnement au sein de la Direction de l’aviation civile (DAC) et de sa société satellite, l’Agence luxembourgeoise pour la sécurité aérienne (Alsa). Il s’agit d’apaiser les relations délétères entre les deux organisations, après le désaveu de Christiane Weidenhaupt, directrice de la DAC. Cette dernière a été évincée de la présidence du CA de l’Alsa par les autres membres, parmi lesquels trois de ses collaborateurs à la DAC. La dirigeante essaie de les écarter du conseil d’administration de Lux-Airport et a souhaité les révoquer de l’agence. Ils sont en outre visés par sa dénonciation au Parquet, notamment pour des fautes de gestion. Il flotte comme un parfum de règlement de comptes au sein des deux administrations supervisant la sécurité aérienne, sur fond de conflit d’intérêts. Christiane Weidenhaupt, qui a la réputation d’être une femme à poigne, a été engagée par François Bausch à la tête de la DAC début juillet avec la mission de « nettoyer » son administration et de restaurer la confiance avec l’Alsa. En y allant à la haute pression, la jeune femme a heurté des fratries au sein même de son administration, qui a fonctionné un peu comme un électron libre. Par exemple, elle a toujours échappé au contrôle de la Cour des comptes : le vice-président de la Cour des comptes est marié à la responsable juridique de la DAC. Par ailleurs, deux des fonctionnaires de la DAC (Claude Wagener – affaires juridiques – et Charles Klein – affaires économiques et autorisations) siègent au conseil d’administration de Lux-Airport, la société qui gère l’aéroport et qui de ce fait tombe sous le contrôle de la DAC ; un troisième, Frank Kraus, y assume le secrétariat. Initiateur du coup de balai dans la gouvernance, le ministre semble aujourd’hui reculer devant l’ampleur du chantier et surtout face aux grincements de dents que suscite l’action au sein de ce petit monde bien huilé. Pourtant, fin juillet, le ministre du Développement durable et des Infrastructures estimait encore que la présence de ces trois fonctionnaires comme administrateurs de Lux-Airport lui posait « un problème majeur », car le gestionnaire du Findel doit régulièrement faire l’objet d’audits de la part de la DAC. Quatre mois plus tard, les fonctionnaires sont toujours accrochés à leur mandat et ont même réussi l’exploit de mettre leur directrice en position de faiblesse. Y a-t-il un pilote dans la tour de contrôle ? ◄

► Dans le contrôle aérien, il y a ce que l'on voit, et ce qui se passe en coulisses...

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Paperjam Advertorial Interview : François Pfister

Ogier on a roll

► International business law firm Ogier opened a boutique in Luxembourg in April 2012, in response to significant client demand.

Why Luxembourg? Many clients of the Ogier group had expressed an interest in using Luxembourg, either stand-alone or as part of an international investment structure. Having a Luxembourg capability therefore was a logical step ahead for Ogier.

Debroise and Caroline Bormans have been recently appointed partners. Fabien is specialised in Banking & Finance as well as Restructuring & Insolvency and Caroline provides an in-depth knowledge of corporate tax issues surrounding finance and investment vehicles.

What has been Ogier Luxembourg’s evolution since inception? We opened in the spring 2012 with a handful of people working in an open space surrounded by cables, boxes and a «start-up spirit». Two years later, the team has grown to reach the 20 people mark and the offices are becoming too small to welcome the new fee earners and staff that will be joining in the coming months. From the strength of our clients’ response, we are very optimistic about the future for Luxembourg and our contribution to that, based on our expertise locally and internationally. Reinforcing the teams constituted around François Pfister and Daniel Richards, Fabien

“Becoming and remaining trusted advisors to our clients is our goal and our achievement.” Their expertise strengthens our existing practices and complements our Investment Funds and Corporate & Commercial legal services offering. What are your goals for the next two years? We want to consolidate our presence in Luxembourg and our reputation locally

▲ Ogier Luxembourg partners – from left to right: François Pfister, Caroline Bormans, Daniel Richards and Fabien Debroise

and internationally. This can only happen if we provide first class client service and commitment, partner involvement in all matters and of course expertise. Client satisfaction is our benchmark. To achieve this goal we can rely on an excellent team and the experience and knowledge disseminated throughout the Ogier network. Ogier has a unique profile in the legal advice to international financial centres and we will continue develop and capitalise on that expertise. Team spirit and well being are also key levers to help the team do a great job, clients can feel it and this makes us different. ◄ Contact us For further information about Ogier Luxembourg, our publications, our career opportunities, go to www.ogier.com, or contact us at luxembourg.legal@ogier.com.

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ns

05 Fréquences et

réseaux : Ara qui rit

L’Autorité luxembourgeoise indépendante de l’audiovisuel, établissement public à caractère administratif, existe depuis le 1er décembre 2013. Et l’Alia fait son trou. Après avoir retoqué le projet RTL2, censé se bâtir sur les cendres de DNR (Saint-Paul s’alliant avec le groupe RTL dans cette aventure francophone), elle a entrepris de redistribuer les ondes. L’Alia a décidé d’attribuer la fréquence 102,9 MHz à Radio Ara. Son ancienne fréquence, 103,3, est transférée vers le réseau 2 qu’exploitait DNR. Selon l’Alia, d’une part, la réception de Radio Ara était perturbée par un émetteur situé en Belgique et, d’autre part, la fréquence était disponible, depuis l’arrêt du programme DNR (fin mars 2014). « Nous estimons que les doléances de Radio Ara sont prioritaires par rapport à l’appel à candidatures

PHOTO : DAVID LAURENT (ARCHIVES)

Économie & Politique Radios / Cadeaux de fin d’année

pour l’attribution de l’ancien réseau », a déclaré le président de l’Alia, Thierry Hoscheit. Le réseau 2 devra être revu en vue de sa future exploitation. L’Alia entend installer une concertation entre les différents acteurs concernés – à savoir ­l’Institut luxembourgeois de régulation (ILR) et le Service des médias et des communications – « afin de trouver une solution techniquement et économiquement viable pour le réseau reconfiguré ». Voué au projet de RTL ? Pas sûr, car l’Alia prévient : il s’agit de rendre ce réseau aussi attractif que possible « afin d’attirer de ­nombreuses candidatures, les plus diverses, dans le cadre de l’appel public que l’Autorité lancera le moment venu ». A. D. ◄ ► L'Alia procède à un remix des fréquences radio.

06 Le livre en tête, l’achat en ligne Spa & Wellness 17 %

► Les ménages dépensent 665 euros pour les achats de fin d’année selon la traditionnelle étude de Deloitte. Bons cadeaux 14 % | 19 %

Chocolats /  Confiseries 19 % | 24 %

Parfums / Cosmétiques 24 % | 26 %

Accessoires mode / Sacs 15 %

Souhaités Offerts

Bijou x / M 22 % ontres | 21 %

Livres

Argent 30 % | 40 %

res haussu nts / C e m e t Vê 18 % 23 % |

Les résultats de la 17e enquête de Deloitte sur les achats de fin d’année – menée auprès de 600 personnes au Luxembourg – montrent une baisse de 12,5 % des intentions de dépenses par rapport à 2013 : 665 euros en moyenne par ménage. Le GrandDuché occupe tout de même la deuxième place des budgets les

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48 % | 43 % CD Musique 23 % | 20 %

plus élevés au sein des 17 pays passés en revue (derrière l’Angleterre avec 739 euros). Ce budget englobe les cadeaux (372 euros), la nourriture (238 euros) ainsi que les sorties et autres aspects sociaux (56 euros). Rayon cadeaux, les livres sont

plébiscités, tant du côté des cadeaux désirés que de ceux que l’on aimerait offrir, que l’on soit un adulte (43 %) ou un enfant (25 %). 47 % des personnes interrogées au Luxembourg tiennent compte du niveau éducatif ou culturel. Si l’acte final est tout de même majoritairement (64 %) réalisé en

DVD / Blu-ray 23 % | 20 %

magasin, la progression des achats en ligne est notoire : 36 % en 2014 contre 30 % en 2013. Avec, dans ce cas, une priorité sur les films, la musique et, bien sûr, les livres. 46 % des Luxembourgeois interrogés déclarent avoir utilisé leur smartphone pour des achats en ligne, contre 32 % en 2013. T. R. ◄

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Économie & Politique Transition énergétique

Expliquer, inciter, convaincre 07 ► L’Enovos Trendwatch mesure le degré de confiance et d’implication, des citoyens comme des experts, dans le processus de transition énergétique. ► Le Luxembourg de terrain semble prêt mais il faut accélérer le pas. ► Le contrôle des prix et de la consommation, c’est un facteur-clé.

Le futur énergétique sera intelligent ou ne sera pas… Il est en tout cas grand temps d’attaquer la transition énergétique, à marche forcée. Dans sa deuxième édition (présentée début novembre mais dont l’impact a été un peu mis sous le boisseau par la sortie des LuxLeaks), l’Enovos Trendwatch, mû par l’opérateur luxembourgeois aussi présent dans les trois pays voisins, capte bien l’air du temps, grâce à une véritable enquête menée par l’institut allemand TNS Infratest avec sa branche luxembourgeoise Ilres. Étienne Schneider, ministre de l’Économie en charge notamment des questions d’énergie, mais aussi ancien président d’Enovos, y voit un « instrument de réflexion politique », un outil d’aide à la décision et une manière d’aider à thématiser, auprès du plus grand nombre, la question de la transition énergétique, les économies d’énergie à réaliser ou les solutions à mettre en œuvre. Mais le pays se sent-il concerné, impliqué, satisfait de la voie tracée et confiant dans les solutions envisagées, menant vers l’horizon 2030 ? C’est, en quelque sorte, ce qu’a cherché à mesurer l’étude au travers d’un Readiness Index. Les questions ont été posées à la fois aux citoyens et à des experts de l’industrie de l’énergie, de l’immobilier, de l’architecture, du génie civil ou de la construction. Les résultats agrégés se situent sur une échelle allant de 1 à 100 points. Et le Luxembourg obtient une note globale de 54/100. 90 % des experts et 79 % des citoyens pensent que cette fameuse transition énergétique est absolument nécessaire. Mais comment y arriver ? Si les résidents luxembourgeois voient la politique énergétique du pays comme « plutôt bonne », 54 % des spécialistes et 45 % des citoyens sont insatisfaits des mesures prises

11.787 C’est le nombre de kWh (kilowatts heure) par habitant, pour la consommation électrique au Luxembourg (données Enovos Trendwatch).

PHOTO : JESSICA THEIS (ARCHIVES)

― Texte : Alain Ducat

▲ La transition passe par des bâtiments adaptés, passifs ou peu énergivores, branchés sur le courant alternatif (ici à Windhof).

pour atteindre les objectifs. 51 % des experts luxembourgeois doutent que l’approvisionnement énergétique puisse se faire majoritairement grâce aux énergies alternatives d’ici 2030. Et ces doutes sont d’autant plus forts pour 2020, horizon fixé par la Commission européenne pour avoir atteint une réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre. 62 % des experts luxembourgeois considèrent cet objectif comme irréaliste. Et seuls 15 % des experts croient en l’accomplissement de la mission du pays, censé pousser à 11 % de la consommation brute la part des énergies renouvelables. Les producteurs d’énergie, comme les politiques publiques, comme tous les acteurs (de la construction et de la mobilité notamment), et bien entendu comme tous les citoyens, peuvent apporter leur pierre à l’édifice. Il faut encore vaincre des réticences, comme les facteurs de coûts, et apporter la preuve que le ratio entre les investissements et les avantages peut être positif. L’étude démontre que tant les experts que les citoyens voient la stabilité des prix de l’énergie et les coûts de production des énergies alternatives (éolienne, solaire, biomasse…) comme des facteurs critiques. « Il ne s’agit pas obligatoirement d’un appel à la régulation par l’État », observe le Dr Sabine Graumann, responsable du projet Business

Intelligence à l’institut TNS Infratest. « Mais bien de rendre les systèmes d’incitation plus flexibles, de rattraper les déficits d’information et de communication, pour soutenir les consommateurs. » Durant la phase préparatoire de l’enquête, une équipe internationale d’experts est allée commenter les particularités du smart living, et des questions ont porté sur les smart applications. Enovos se trouve du coup conforté dans son approche et compte amener davantage de solutions sur le marché. En favorisant le développement de sources renouvelables locales ou régionales en interconnexion, mais aussi en proposant, dès février ou mars 2015, des outils applicatifs, façon domotique, permettant, par exemple, de vérifier sa consommation, d’évaluer les sources de déperdition ou de réguler et programmer à distance température et éclairage. ◄ En résumé Au Luxembourg, une écrasante majorité de citoyens juge que la transition énergétique est indispensable. En revanche, experts et citoyens voient mal comment le pays tiendra ses objectifs à 5 et 15 ans. Il faut, conclut l’Enovos Trendwatch, augmenter l’information, la démarche de conviction, notamment par les incitants financiers, et apporter de nouveaux outils intelligents.

4,18 C’est, en MTEP (Mégatonne équivalent pétrole), la consommation d’énergie finale au Luxembourg.

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Entreprises Voici un aperçu des principales informations de ces dernières semaines, à lire en détail sur www.paperjam.lu. Retrouvez ensuite sept sujets clés sélectionnés par la rédaction. L’architecte luxembourgeois François Valentiny fait partie des trois derniers retenus pour la dernière phase du projet de construction du Beethoven Festspielhaus à Bonn. Il est en compétition avec David Chipperfield et Kadawittfeld. Une page se tourne chez Mangrove Capital Partners : l’un de ses ­fondateurs, l’homme ­d’affaires Gerard Lopez, a ainsi annoncé son départ de l’équipe dirigeante du fonds de capitalrisque. Il n’en reste pas moins membre du conseil d’administration et conseiller « avisé ». « Je m’octroie quelques semaines sabbatiques pour réfléchir sur une idée qui me poursuit depuis un an, a-t-il indiqué à Paperjam.lu. Il s’agira d’un projet en dehors du Luxem­bourg, d’une structure en dehors de Mangrove et Genii. » La Société européenne des satellites (SES) et l’américaine Global Eagle Entertainment (GEE) ont conclu un accord – au montant non révélé – au terme duquel l’opérateur luxembourgeois fournira à GEE, à l’échelle mondiale, une bande passante satellitaire en bande Ku pour son système de connectivité en vol destiné aux passagers des compagnies aériennes. « Le secteur de la mobilité aéronautique est un marché clé pour SES, d’autant qu’il devrait connaître une forte croissance dans les années à venir », se réjouit Ferdinand Kayser, directeur ­commercial de SES. À l’occasion de la 20e édition du prestigieux Salon du chocolat, à Paris, qui accueille plus de 500 participants, dont plus

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de 200 chefs et chefs pâtissiers ­français et internationaux et 200 exposants chocolatiers venus des quatre coins du monde, le Luxembourgeois Oberweis s’est vu décerner un award pour la qualité exceptionnelle de ses chocolats. Cette récompense est l’une des plus hautes distinctions qu’un chocolatier puisse recevoir. Tous ses voyants sont toujours au vert pour la Société européenne des satellites. Mais SES a néanmoins revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2014, notamment en raison des restrictions budgétaires américaines. Au terme du 3e trimestre, l’opérateur a affiché un bénéLa hausse annuelle du bénéfice de SES fice net de e au 3 trimestre 437,9 millions d’euros (+5,9 % en un an) pour un chiffre d’affaires, sur neuf mois, de 1,4 milliard d’euros et un résultat d’exploitation de 1,02 milliard (+4 %). SES prévoit, pour l’ensemble de l’exercice, une croissance de 4 % de son chiffre d’affaires et de son Ebitda, contre une prévision de respectivement 6 % et 7 %.

5,9 %

+

Le leader mondial des tests alimentaires, Eurofins, ayant son siège basé au Luxembourg, vient de présenter ses revenus pour le 3e trimestre, en hausse de 18,6 % à 1,014 milliard d’euros. C’est une hausse de 14,9 % comparé aux neuf premiers mois de 2013. Le fabricant luxembourgeois de feuilles de cuivre électrolytique Circuit Foil, basé à Wiltz, va faire l’objet d’un investissement conséquent de 30 millions d’euros jusqu’à 2017 de la part de son nouvel actionnaire coréen Doosan Corporation Electro-Materials.

Objectif : devenir le leader mondial des feuilles de cuivre de haute qualité à destination principalement de fabricants de circuits imprimés. Après le déménagement de PwC au Ban de Gasperich et en attendant ceux de KPMG et d’EY au Kirchberg, le dernier des Big Four, Deloitte, a lui aussi présenté son futur nouveau siège de plus de 30.000 m2, également situé à Gasperich, destiné à regrouper plus de 1.600 collaborateurs à ­l’horizon 2019. Le site sera composé de deux immeubles, dont une tour de 17 étages, reliés par un atrium sur quatre niveaux. Le tout signé de l’architecte Paul Bretz. Après les sitcoms Weem sees ët et Come Back, le Film Fund et RTL Télé Lëtzebuerg ont à nouveau lancé un appel à idées pour une série d’émissions à diffuser sur la chaîne dans quelques mois. C’est le Kollektiv 13, un groupement d’auteurs-réalisateurs, qui a remporté cet appel (qui a attiré 45 projets) et qui signera, à partir du 1er février 2015, routwäissgro. Réalisée en collaboration avec Calach Films, cette série de 24 épisodes de 26 minutes présente un

nouveau concept original de documentaires, destiné à dresser un portrait cinglant et réaliste de la société luxembourgeoise. « Rien n’est jamais noir ou blanc, Luxembourg sans filtre » nous promet le sous-titre. Chaque épisode sera proposé par un réalisateur différent. Homme d’affaires touche-à-tout, Norbert Becker ajoute une corde de plus à son arc : il vient de faire son entrée au conseil d’administration de Wix, l’une des start-up en vue de l’IT israélien. La société, qui a récemment fait son entrée en Bourse au Nasdaq, est soutenue dans son développement par Mangrove Capital Partners, dont M. Becker fut également président il y a quelques années. ArcelorMittal a enregistré, au cours du 3e trimestre 2014, une « amélioration considérable » des activités, aux dires de son CEO Lakshmi Mittal. Le groupe enregistre ainsi un Ebitda de 1,9 milliard de dollars (en hausse annuelle de 11,2 %), pour un chiffre d’affaires de 20,067 milliards (et 60,559 milliards pour les neuf premiers mois de l’année).

ArcelorMittal a réalisé un 3e trimestre très positif.

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Entreprises Brèves

Pour sa part, le spécialiste de l’acier inoxydable, Aperam, affiche un chiffre d’affaires sur neuf mois de 1,35 milliard d’euros (contre 1,2 milliard au 3e trimestre 2013), et un bénéfice net de 21 millions d’euros (contre une perte nette de 19 millions un an auparavant).

ont maille à partir avec la justice italienne qui les soupçonne de fraude. Étienne Schneider, ministre de l’Économie et ancien président d’Enovos, affirme que la société luxembourgeoise n’était pas au courant de ces activités illégales et qu’elle pourrait se constituer partie civile dans ce dossier.

Jos Sales, associate partner de SalesLentz, vient d’être nommé au sein de l’organe de la présidence (forte de 12 membres) de l’International Road Union (IRU), l’association mondiale représentant les intérêts des exploitants d’autobus, d’autocars, de taxis et de camions affiliés dans 74 pays de par le monde.

La Cour de justice de l’Union européenne a réduit de 148 à 103 millions d’euros une amende que la Commis­ sion européenne avait infligée en 2007 à l’Améri­ cain Guardian (Luxguard) pour son rôle dans un cartel du verre plat avec ses concurrents français SaintGobain, britannique Pilkington et japonais Asahi. La réduction de 30 % de l’amende vient de la reconnaissance d’un mode de calcul initial « défavorable », car excluant les ventes en interne, favorisant, de fait, les sociétés intégrées verticalement telles que Saint-Gobain.

Gilles Goess, le chef du restaurant De Jangeli à Mondorf, s’est vu attribuer le titre de Chef de l’année par la nouvelle édition du guide Gault&Millau sorti en librairie à la mi-novembre. Quelque 70 tables du Grand-Duché figurent dans le guide, dont trois « champions », qui affichent un 18/20 (Clairefontaine et Mosconi à Luxembourg et La Distillerie à Bourglinster), alors que trois restaurants font leur entrée, directement avec un 13/20 : A Guddesch (Beringen), Cibo’s (Bettembourg) et La Table de Frank (Steinfort). Le Statec vient de publier la nouvelle version de son répertoire des entreprises luxembourgeoises recensées au 1er janvier 2014. On y trouve des renseignements sur les activités économiques de quelque 30.476 entités (contre 29.795 un an plus tôt), parmi lesquelles 1.193 activités financières et d’assurances. Comparée aux 24.700 entreprises recensées en 2005, la progression en huit ans est ainsi de plus de 20 %. Des personnes liées à la société suisse Avelar Energy, partenaire d’Enovos Luxembourg dans Aveleos (qui prospecte dans les énergies renouvelables),

La société de construction CDCL, l’une des plus importantes du marché, s’est séparée brutalement de son directeur général, Daniel Hein, en poste depuis 2009. C’est Jean-Marc Kieffer, l’administrateur-­ délégué du groupe, qui a repris ses fonctions. Aucun recrutement externe ne semblait être envisagé par la société, plutôt favorable à une redistribution des rôles au sein du management déjà en place. Le groupe français Somfy, un des spécialistes mondiaux des solutions automatisées de fermeture de bâtiment, procède à une scission qui place sa société de participations Edify au Luxembourg. Objectif : une entrée en Bourse programmée pour le 19 décembre. Le prix de l’action a été établi à 50 euros, valorisant la nouvelle société anonyme grand-ducale à 253 millions d’euros.

Du fait de la bonne tenue du marché de la publicité en Europe, RTL Group affiche de bons résultats au terme du troisième trimestre, avec un chiffre d’affaires stable à 1,259 milliard d’euros et un Ebitda en léger recul de 0,6 % à 160 millions d’euros. Le groupe anticipe néanmoins un léger recul de son chiffre d’affaires et encore plus de son bénéfice d’exploitation d’ici la fin décembre, par les effets combinés d’une nouvelle taxe imposée sur les médias en Hongrie et les effets de change négatifs.

Les chercheurs du CRP Henri Tudor ont développé un outil en ligne gratuit permettant aux entreprises d’effectuer de manière autonome un premier bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre et de repérer des économies potentielles. Baptisé Betriber & CO2, cet outil fonctionne sur la base d’informations fournies par la société concernant les quantités d’énergie consommées pour les infrastructures (électricité, chauffage), les distances de transport ou encore la consommation de matériaux ou de consommables.

L’ancienne commissaire européenne CSV Viviane Reding (qui fut même vice-présidente de l’institution), désormais « simple » députée européenne, va enrichir son CV de deux nouvelles responsabilités : un siège au conseil de surveillance de la Fondation Bertelsmann, organisation à but non lucratif de l’actionnaire de référence de RTL Group, d’une part, et, d’autre part, une place d’administratrice du groupe producteur de zinc Nyrstar, dont le CEO n’est autre que le Luxem­ bourgeois Roland Junck, qui fut l’éphémère CEO d’ArcelorMittal dès sa création, assurant la jonction avec la prise de rênes par Lakshmi Mittal fin 2006. Seule condition à cette double nomination : ne pas être lobbyiste durant un an et demi…

Le Conseil de la concurrence a frappé fort en condamnant Post Luxem­bourg à une amende de 2,5 millions d’euros dans le cadre d’une ­procédure ouverte il y a huit ans pour abus de position millions d'euros, domi­nante. C’était c'est l'amende l’opérateur Tango qui infligée à Post avait ouvert le dossier Luxembourg en 2006, au moment du­­lancement de l’offre Intégral (un package téléphonie fixe-mobile-internet) de l’opérateur historique. Ce dernier a trois mois pour faire appel de cette décision.

2,5

En raison des importants travaux de rénovation et de modernisation qui devraient durer une petite année, l’Hôtel Le Royal a dû procéder à quelques licenciements. Des rumeurs alarmistes avaient fait état de 73 licenciements. Ils ne seront finalement que six à être concrètement licenciés. The Impactory, l’association de business à finalité sociale favorisant le co-working, est absorbée par l’asbl Business Initiative, qui pilote notamment les concours 1,2,3 Go. La fusion des compétences et des intérêts, avec le soutien d’acteurs institutionnels, a pour ambition de « travailler sur les têtes », d’aider à la création ­d’entreprises et à la visibilité des acteurs.

Viviane Reding diversifie ses activités.

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Entreprises Brèves

À l’occasion de sa déclaration intermédiaire du 3e trimestre, Luxempart anticipe, sans la chiffrer, une diminution du résultat récurrent à la fin de l’année. Mais dans le même temps, les cessions réalisées début 2014 auront un impact positif sur le résultat en capital. Au 10 novembre, l’actif net par action s’élève à 47,45 euros, comparé à 43,33 euros, au 31 décembre dernier.

Départ surprise et discret chez Domaines Vinsmoselle : Le Quotidien révèle qu’à l’issue d’une assemblée de la coopérative, à la mi-novembre, le directeur général Georges Schaaf, en place depuis trois ans, est ressorti de la réunion démis de ses fonctions. Ni la coopérative ni l’intéressé n’ont commenté ce changement de gouvernance. Pour l’heure, c’est le directeur adjoint, Marc Gondringer, qui assure l’intérim. Panalpina Luxembourg a procédé à un double changement pour son management : Helmuth Scholz, présent dans le giron de l’entreprise depuis 1977, a ainsi été nommé country manager. Quant à Daniel Kohl, arrivé en 2013 à la tête de l’unité Marketing & Sales, il est désormais chargé de développer et de diriger les activités de transport de fret au Luxembourg en tant que business unit manager. Selon le quotidien belge L’Echo, la compagnie low cost Ryanair achète désormais sa flotte Boeing (175 appareils commandés en mars 2013 et 200 autres en septembre dernier) via une société luxembourgeoise, Aviation Finance & Leasing, alimentée par des structures relativement exotiques, et qui loue à la maison irlandaise. Une optimisation fiscale bien huilée pour la compagnie aérienne, qui utilisait auparavant le Delaware de la même façon.

Le Mouvement luxembourgeois pour la qualité et l’excellence (MLQE) a rendu son verdict pour ses Prix 2014 : l’Administration de la navigation aérienne (pour la catégorie PME, entre 50 et 250 salariés), l’autocariste SalesLentz (pour la catégorie Grandes entreprises, plus de 250 salariés) et Up trace (dans la catégorie Petites entreprises, moins de 50 salariés) ont été primés. Le groupe de conseils et services financiers luxembourgeois Muller & Associés a choisi de s’établir en Suisse, via une prise de participation dans une nouvelle entité établie à Zurich. Pas moins de six consultants y sont établis, sous la direction de François Muller, qui n’a toutefois aucun lien de parenté avec Laurent et Frédéric Muller, les associés fondateurs du groupe. Le restaurant La Cristallerie de l’Hôtel Le Place d’Armes et son chef Fabrice Salvador s’inscrivent dans la courte liste des meilleures tables du Luxembourg : ils ont reçu une étoile dans le nouveau Guide Michelin BelgiqueLuxembourg paru fin novembre. Le Luxembourg compte désormais 10 restaurants étoilés : Becher Gare, Clairefontaine, La Cristallerie, La Distillerie, La Gaichel, Lea Linster, Ma langue sourit, Mosconi, Le Patin d’Or, Toit pour toi.

Nouvelle ligne de production, nouveau logo, nouvelles bouteilles et spot publicitaire de luxe : Sources Rosport affiche une nouvelle ligne, plus moderne, avec l’aide de l’agence de communication Nvision. Neuf millions d’euros ont été investis dans l’opération. « À l’étranger, les eaux minérales se déclinent autour d’un seul nom », explique Max Weber, le directeur de Rosport. Dorénavant, on boira donc uniquement du Rosport : Classic, Blue ou Viva. Fini les ­bouteilles de couleurs bleues et vertes, pour uniformiser l’offre autour d’une seule bouteille, transparente et pure, designée à Bruxelles par une agence spécialisée en packaging.

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Le groupe luxembourgeois Ceratizit qui siège à Mamer a annoncé le rachat, via sa filiale italienne, du fabricant italien d’outils d’étirage Van-Dies. Objectif : se positionner sur le marché italien comme un fournisseur compétitif d’outils en métaux durs et se préparer à une offensive sur le marché européen. Porté par Luxinnovation, le nouveau guide Start-up.lu, riche de 52 pages, accompagne les entrepreneurs au travers des principales étapes de la création d’une entreprise innovante. Objectif visé par l’Agence nationale pour la recherche et l’innovation : ­stimuler la création d’entreprises innovantes au Luxembourg. En raison de « pertes accumulées », la société Solem, fabricant de sacs industriels big bags, basée à Mertert, fermera ses portes d’ici quelques semaines. 23 salariés vont se retrouver sur le carreau. À l’occasion de l’Investor Day organisé par la Bourse de Luxem­bourg, en association avec Investas et Paperjam, Guillaume de Posch, le co-CEO de RTL Group, a confirmé que le nouveau régime de taxe en vigueur en Hongrie a poussé le leader européen du contenu audiovisuel à transférer les licences d’exploitation de six des chaînes TV qu’il opère là-bas (à l’exception de sa chaîne vedette RTL Klub) vers le Grand-Duché. Luxconnect, le constructeur et l’exploitant d’autoroutes de l’information pour le compte de l’État, qui est son actionnaire, va resigner avec lui un contrat pour deux ans. Une relation qui va être adaptée, notamment sur la responsabilité, qui allait au-delà de ce que prévoit le droit commun. Un des articles du contrat selon lequel la société « est responsable tant envers l’État qu’envers les tiers des faits et gestes de son personnel, fournisseurs et sous-traitants » est, notamment, supprimé. Luxconnect a réalisé au 3 dé­cembre 2013 un chiffre d’affaires de 18,25 millions d’euros et accusé une perte de 2,5 millions, en raison des importants investissements

dans des centres de données. Ses pertes cumulées dépassaient à la fin 2013 les 11 millions d’euros, pour un capital de 75 millions d’euros. L’aéroport de Luxembourg voit une nouvelle compagnie arriver sur son tarmac. Il s’agit de SunExpress, née en 1989 d’une joint-venture entre Lufthansa et Turkish Airlines, toutes deux opérant déjà au Findel. La compagnie aérienne, qui emploie quelque 3.000 personnes en Allemagne et en Turquie, ouvrira une ligne régulière entre le 3 avril et le 11 septembre pour prendre la destination d’Antalya où elle possède sa principale base. Même si les chiffres officiels ne sont pas attendus avant décembre, il est acquis que le record de 2,2 millions de passagers ayant transité par l’aéroport du Findel en 2013 a été battu dès ce mois de novembre. Du coup, lux-Airport estime que la barre des 2,5 millions pourrait même être franchie d’ici la fin de l'année. Systemat entend renforcer sa présence sur la partie francophone de la Grande Région et annonce l'ouverture prochaine d'un premier bureau à Metz qui sera piloté depuis Luxembourg. Après avoir été reconnues coupables et condamnées pour une entente sur les prix, une dizaine de compagnies de fret aérien – dont Cargolux – se voient désormais réclamer en Allemagne, en plus des États-Unis, des dommages et intérêts de la part de la Deutsche Bahn. Montant global des dommages et intérêts réclamés : près de 2,1 milliards d’euros. Dans l’information concernant le nouveau siège de PwC, parue dans notre dernière édition (en page 64), nous avons omis de signaler que Crystal Park avait été conçu par l’architecte P.ARC – Partnership for Architecture, Itten + Brechbühl, Schemel Wirtz Architectes – et réalisé par AM CBL – Cit Blaton.

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Entreprises Marc Solvi

01 « Là où est la sidérurgie intégrée »

► Au 31 décembre, Marc Solvi quittera ses fonctions de directeur général du groupe Paul Wurth. ► Présent depuis 17 ans à la barre d’un fleuron de l’industrie luxembourgeoise, il se retire avec la satisfaction d’avoir transformé l’entreprise en groupe aux ramifications mondiales. ― Interview : Michaël Peiffer ― Photo : Sven Becker

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Monsieur Solvi, vous quittez la direction générale du groupe en cette fin d’année. Quel regard portez-vous sur ces 17 dernières années à la tête de Paul Wurth ? « Le monde a connu sur les dernières décennies des évolutions techniques et technologiques tellement rapides, comme on n’en avait jamais vu dans l’histoire de l’humanité. Et cette accélération du progrès va continuer. Cela est dû à la globalisation du monde. Le défi pour nous au cours de ces 17 dernières années a donc été de permettre à Paul Wurth de suivre et de s’adapter à ces changements. La société a dû opérer une mue complète. En 1998, nous étions encore une entreprise quasi européenne et nous devions établir une présence au niveau mondial. C’est surtout la croissance de la Chine qui nous a entraînés dans une telle aventure, au point de modifier la structure de la société. C’est ainsi que durant ces deux décennies, le centre de gravité de Paul Wurth s’est déplacé en direction de l’Asie.

▲ Marc Solvi : « Les initiatives, on les doit surtout à l’équipe dirigeante, le résultat global relève du mérite de toutes les équipes qui œuvrent au quotidien sur le terrain. »

Que retiendrez-vous de ce parcours à la tête d’une entreprise aux ramifications mondiales ? « En tant que directeur général, on est obligatoirement confronté à des hauts et des bas, à des choses agréables et des choses plus désagréables. Je retiendrai l’évolution positive de l’entreprise qui, par le biais de différentes acquisitions, a réussi à compléter parfaitement sa gamme de produits et de services. Cette politique de croissance

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Entreprises Marc Solvi nous a notamment permis d’être fin prêts lorsque la Chine a pris son envol. Avant les années 2000, nous y avions des contacts réguliers, mais nous n’y étions pas présents au travers d’une société. Tout a réellement commencé en 1999 avec l’installation de deux puis trois personnes dans ce pays. 10 ans plus tard, 150 personnes travaillaient pour Paul Wurth en Chine. La même chose se passe aujourd’hui avec l’Inde. Notre société est désormais présente partout où une sidérurgie intégrée existe.

Quelles ont été les grandes étapes, les moments clés de cette croissance et de cette internationalisation du groupe ? « Grâce à la création de la joint venture TMT Tapping Measuring Technology en 2003, l’acquisition de l’entreprise allemande Didier-M&P Energietechnik en 2004 (qui devient Paul Wurth Refractory & Engineering), l’acquisition de SMS Demag S.p.A en 2005 (qui devient Paul Wurth Italia), la reprise de la société luxembourgeoise CTI Systems (à partir de 2009) et finalement la création d’une joint venture au Japon (2012), le groupe Paul Wurth a connu une importante croissance externe, lui permettant de consolider et d’élargir son portefeuille technologique. Mentionnons, à titre d’exemple, que l’acquisition de SMS Demag S.p.A nous a permis d’intégrer la construction de cokeries complètes à notre programme et de couvrir aujourd’hui toute la chaîne de production de fonte. Pendant cette période, la société Paul Wurth s’est transformée en un groupe international. De plus, des filiales ou des bureaux de représentation ont été successivement créés à Essen en Allemagne (1998), à Pékin (1999 et 2005), en République tchèque (2000), en Russie (2003), en Italie (2005), à Shanghai (2008) ou encore en Ukraine (2008). Ainsi, le groupe Paul Wurth est aujourd’hui présent dans l’essentiel des régions sidérurgiques du monde. Enfin, l’arrivée de SMS Group dans l’actionnariat de Paul Wurth (en 2012) est déterminante pour notre futur. Connaissant et partageant notre métier, de nouvelles opportunités, synergies et potentiels de croissance s’offrent dès à présent à Paul Wurth. Quel bilan tireriez-vous au regard de votre carrière commencée en 1976 chez Paul Wurth ? « Je suis entré dans l’entreprise à 24 ans, au moment le plus grave de la crise sidérurgique qui touchait alors notre pays. J’ai commencé en tant qu’ingénieur sur le terrain. Petit à petit, les choses ont évolué. Ce n’est pas un secret : si l’on tâche de bien faire les choses et avec une certaine passion, cela se remarque. Vous en retirez les fruits à un moment donné. J’ai toujours aimé, et j’aime toujours, ce métier d’ingénieur. Et j’ai toujours beaucoup apprécié travailler dans cette société. C’est sans doute l’une des clés de la réussite.

Être passionné et avoir un peu de patience. Grâce aux fonctions de directeur général, j’ai pu toucher à différentes facettes du métier, en partant des problèmes techniques, puis l’administratif, le financier, la communication, les ressources humaines et autres. Cela étant, je laisse le soin à d’autres de tirer le bilan de mon action… Pour ma part, je retiendrai que ce sont d’abord les hommes et les femmes qui font le succès d’une entreprise comme la nôtre. Leur engagement et leur motivation font que l’entreprise Paul Wurth est ce qu’elle est aujourd’hui. Les initiatives, on les doit surtout à l’équipe dirigeante, le résultat global relève du mérite de toutes les équipes qui œuvrent au quotidien sur le terrain. J’ai aussi particulièrement apprécié ce con­tact humain avec des gens venant de diffé­rents horizons, de différentes cultures, de différentes religions, de différents niveaux d’édu­ cation. Au-delà des liens professionnels qui se nouent au fil du temps, beaucoup de collègues sont devenus des amis, et ce à travers le monde.

Vous évoquiez des choses moins agréables. Au regard de ce parcours émaillé de succès, quel serait votre moins bon souvenir ? « Lorsqu’on remplit de telles fonctions, on est parfois obligé de prendre des décisions qui ne sont pas populaires. La fermeture de nos ateliers de fabrication au Luxembourg reste un moment qui a été difficile. Et la chose dont vous êtes le plus fier ? « Au cours de ces 17 années, la valeur de la société a augmenté substantiellement. Cela est aussi, et peut-être surtout, le résultat de la mise en place d’équipes motivées et responsables à tous les niveaux. Cela n’était pas le cas auparavant. Des projets pour les mois et les années à venir ? Vous êtes notamment président de l’Association luxembourgeoise des ingénieurs, architectes et industriels (Aliai), membre des conseils d’administration de la Fedil et de la Chambre de commerce. Allez-vous conservez vos différents mandats ? « Je resterai membre du conseil d’administration de Paul Wurth. Et je continuerai mon engagement pour le métier d’ingénieur. Pour le reste, je laisserai refroidir un peu les choses et puis il y aura d’autres projets. Car je me sens en forme. Il est juste temps, après 38 ans dans ce métier, dont pratiquement la moitié à la tête de l’entreprise, que je laisse des gens plus jeunes, avec d’autres idées, prendre le relais. » ◄

Changement et continuité

25 ans de maison

Georges Rassel (50 ans) succédera à Marc Solvi.

On le sait, le successeur de Marc Solvi est Georges Rassel. Âgé de 50 ans, ce diplômé de l’École polytechnique fédérale de Lausanne était entré chez Paul Wurth en 1988. Directeur opérationnel et membre de la direction depuis 2011, il est également vice-président du conseil d’administration de CTI Systems, une filiale du groupe. « Il travaille avec moi depuis 25 ans. Il connaît la maison et, surtout, il connaît le métier, ce qui est un critère important pour diriger une industrie comme la nôtre, souligne Marc Solvi. Il s’agit d’un bon choix, un choix naturel, un choix préparé. » Pour sa part, Marc Solvi reste membre du conseil d’administration de Paul Wurth, mais il se retire des mandats qu’il occupait jusqu’ici au sein de la Fedil et de la Chambre de commerce. Il souhaite surtout prendre un peu de recul, le temps de se trouver de nouvelles occupations. « Je n’ai aucun plan », assure cet ambassadeur du monde industriel luxembourgeois, né à Differdange au début des années 1950. Après ses études secondaires au Lycée d’Esch, il a poursuivi des études universitaires à Liège et a terminé avec un diplôme d’ingénieur civil métallurgiste. À 24 ans, il entrait au service de Paul Wurth, entreprise qu’il quitte 38 ans plus tard, au terme d’un parcours ascensionnel comme on n’en fait plus. M. P. ◄

En résumé Le jeune ingénieur avait 24 ans quand il est entré chez Paul Wurth. C’était en 1976. Au 31 décembre 2014, après toute une carrière dans l’entreprise et 17 ans à la direction d’un groupe devenu mondial, Marc Solvi quittera son siège. Mais pas son engagement en tant qu’administrateur, ni sa passion pour le métier.

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Entreprises Cargolux

02 L’hiver sera chaud ► La convention collective des salariés de Cargolux est en renégociation. ► Les syndicats – parfois divisés – exigent que la compagnie s’engage sur le maintien de l’emploi à Luxembourg plutôt qu’à Milan ou Zhengzhou. ► La direction souhaite réaliser quelques économies sur sa masse salariale du fait de la situation délicate des caisses.

Les négociations – actuellement en cours – pour le renouvellement de la convention collective de travail de Cargolux ont du plomb dans l’aile. Programmées pour être en théorie bouclées d’ici la fin de ce mois, elles butent toujours sur des propositions et aspirations difficilement conciliables entre les syndicats et la direction de la compagnie. Il est vrai que, depuis l’arrivée en mars de Dirk Reich à la tête de Cargolux, depuis aussi le rachat (officialisé en avril) par les Chinois de HNCA des 35 % de parts que détenait Qatar Airways dans la société, le climat social n’a guère cessé de se détériorer. Tout ça sur fond d’un jeu de chaises musicales au comité de direction qui n’a rien arrangé au dialogue. Les premiers remous sont intervenus lorsque la compagnie a annoncé vouloir équiper – à partir du mois de septembre – sa filiale italienne d’un second Boieng 747, justifiant cette décision par des coûts salariaux moindres qu’au Luxembourg, une rentabilité accrue pour le groupe et l’arrivée d’un nouvel appareil en provenance des usines de Seattle. Du côté syndical, on a surtout décelé dans cette manœuvre une tentative de contourner le modèle social luxembourgeois, d’éviter le paiement d’impôts au Luxembourg et de dévier les futures embauches de la compagnie vers l’Italie. « Et si un deuxième avion part de l’autre côté des Alpes, pourquoi pas un troisième, puis un quatrième… Et pourquoi pas aussi la maintenance ? », s’interrogeaient à l’époque le LCGB et l’Association luxembourgeoise des pilotes de ligne. L’inquiétude était telle que, à peine les vacances d’été passées, Dirk Reich a reçu sur son bureau, à la veille du début des négociations pour le renouvellement de la convention collective, un document du LCGB sur la sécurité de l’emploi pour les pilotes – invités à refuser désormais toute flexibilité dans leur temps de travail – que le boss a cependant poliment refusé de signer. L’OGBL, majoritaire au sein de la délégation du personnel, n’a pas apprécié, jugeant cette action contraire à un commun accord passé quelques jours plus tôt lors d’une réunion

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▲ Quand les soutes sont pleines et les caisses vides, quand les avions vont vers l’Italie ou la Chine, le personnel de Cargolux s’inquiète.

intersyndicale où il avait été décidé d’attendre la première réunion de négociation avec la direction de la compagnie avant de se prononcer sur « de futures démarches à entreprendre ». Le syndicat de gauche a toutefois lui aussi un document sur lequel il souhaite voir apposer la signature de Dirk Reich : un Job Security Agreement visant à ce que la direction de Cargolux s’engage, par-delà sa stratégie de croissance, à sécuriser à la fois l’emploi et le développement économique de son hub luxembourgeois. Car ce qui inquiète l’OGBL, ce sont les projets de Cargolux en Chine, et l’accord commercial passé avec HNCA, dont les syndicats n’ont pas été tenus au courant selon les règles, comme l’a d’ailleurs confirmé une note de Robert Huberty, le directeur de l’Inspection du travail et des mines (ITM), évoquant une « politique du fait accompli ». À l’heure où Cargolux annonçait une cinquième liaison hebdomadaire vers Zhengzhou, une sixième en préparation, et un mois d’octobre « historique » quant à ses résultats, Dirk Reich y allait en effet de quelques confidences au magazine spécialisé Cargoforwarder Global : il y fait part d’une étude de faisabilité visant à la création d’une joint-venture devant mener à la création d’une filiale chinoise

de la compagnie – Cargolux China –, mais également de vols opérés depuis l’Allemagne vers la Chine pour assurer plus de fret à des avions qui peinent parfois à se remplir d’ouest en est. La communication de Dirk Reich a été si maladroite – ce que ne manquera d’ailleurs pas de lui faire plus qu’ouvertement remarquer le ministre en charge des Transports, François Bausch – qu’elle a obligé la compagnie à rectifier le tir, évoquant des vols intermédiaires. Mais le mal est fait : les syndicats, plus que jamais remontés, réclament, et obtiennent, un rendez-vous en urgence auprès du ministre de tutelle, François Bausch toujours, qui tente tant bien que mal de jouer l’apaisement. « Nous en sommes là », affirme Hubert Hollerich (OGBL), à la veille d’un nouveau round de négociations en ce mois de décembre un peu chaud pour la saison. Il sera nécessairement question pour les syndicats de cette garantie de l’emploi à opposer à ce qu’ils considèrent comme de sérieuses menaces de délocalisation. Et, du côté de la direction de Cargolux, on viendra, assure une source proche du dossier, avec des économies à réaliser – dont une quinzaine de millions d’euros sur les salaires – et de futures embauches en mode low-cost du fait de caisses qui, en dépit d’un automne de bonne facture, seraient désespérément vides. ◄ En résumé Le feuilleton Cargolux vit une fin d’année secouée. À l’heure de renégocier la convention collective des salariés, les syndicats exigent que la compagnie s’engage sur le maintien de l’emploi à Luxembourg. La direction, à la communication parfois chaotique, souhaite réaliser des économies, notamment sur sa masse salariale. Car les caisses sont vides.

PHOTO : FRÉDÉRIC HUMBLET (ARCHIVES)

― Texte : Frédéric Antzorn

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Entreprises Villeroy & Boch

03 Les affaires continuent ► Pour valoriser le « made in Luxembourg », la manufacture Villeroy & Boch continue de produire des pièces d’exception. ► 85 personnes travaillent pour le groupe à Luxembourg. ► Avec 289 millions de chiffre d’affaires en 2013, le secteur est en progression malgré la crise. ― Texte : France Clarinval ― Photo : Mike Zenari

Plusieurs milliers d’assiettes à l’effigie V&B ont circulé dans les allées de Luxexpo le mois dernier. « Nous sommes le principal sponsor de la Culinary World Cup qui porte même notre nom », annonce fièrement Laurent Turmes, directeur commercial international des arts de la table chez Villeroy & Boch. Plus de 1.000 cuisiniers ont travaillé dans ses assiettes et il n’en est pas peu fier, même si, depuis 2010, les­ dites assiettes ne sont plus fabri­ quées au Luxembourg, « mais en Allemagne, pas en Chine ». La fin de l’activité industrielle, Laurent Turmes ne la pas vécue. S’il avait pourtant commencé sa carrière chez le manufacturier, déjà au service commercial, pour l’Horeca en 1989, en 2007, il change de secteur pour se sta­ biliser au Luxembourg. Après la fermeture, il reprend du service en 2012 et développe le départe­ ment commercial des arts de la table au niveau mondial, au départ de Luxembourg. Aujourd’hui, le traumatisme de cette fermeture – un plan social de 230 emplois – semble digéré : « On a passé des moments difficiles, mais qui ont permis la pérennité de l’entreprise en général, avec une production qui reste européenne », justifie Laurent Turmes. Luxembourg veut mettre en avant la valeur ajoutée des 85 employés que comptent les unités de Villeroy & Boch au Rollingergrund. « Si la logique industrielle n’est plus ici, la force commerciale l’est bien. » La vente pour le secteur de l’hôtellerie et

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restauration (Horeca) du monde entier passe en effet par Luxem­ bourg, qui est également en charge de concevoir et dévelop­ per les produits spéciaux (décors personnalisés, objets hors normes…). La direction commer­ ciale des arts de la table, là aussi pour le monde, une partie de la commercialisation des produits de salle de bain et les trois entités commerciales (Rollingergrund, Centre-ville, Belle Étoile) sont encore du ressort de Luxem­ bourg… Et génèrent un chiffre d’affaires de 289 millions d’euros (2013). « 2014 annonce une progression de ce chiffre. Grâce à notre notoriété et à la qualité de nos produits, notre développement est plutôt anticyclique », se targue Laurent Turmes, qui « continue à croire en la force de la marque et à son potentiel de développement ». Avec entre 800 et 1.000 nouvelles références chaque année et des points de vente dans 125 pays, « la puissance d’innovation et le dynamisme de distribution » assurent une continuité pour Villeroy & Boch. Au Rollingergrund, les cols bleus ont donc cédé la place aux cols blancs… ou presque. Comme le vaillant village gaulois, une petite unité de manufacture résiste. Histoire « de ne pas perdre les compétences acquises au Luxembourg depuis deux siècles ». Histoire aussi de valoriser un label « made in Luxem­bourg » qui attire toujours une clientèle locale attachée à la marque. Chaque année, plusieurs pièces

▲ Laurent Turmes est fier de la production encore réalisée à Luxembourg.

de porcelaine sont ainsi pro­ duites en édition limitée à partir de moules anciens soigneuse­ ment conservés dans les archives maison depuis le 18e siècle. « On cherche régulièrement quelles pièces pourraient être remises au goût du jour : corbeille à fruits, bonbonnière, brûle-parfum, objet décoratif… » Ainsi, trois figurines décorées sont réalisées à la main selon la méthode traditionnelle : un pin­ gouin des années 50, un « turc sur pierre » et un « petit canotier » du 18e siècle. Le moule ancien a été copié en plâtre, on y coule la matière première liquide (kaolin, quartz, feldspath et aluminium). Après séchage de 20 minutes, un ouvrier rectifie la pièce encore humide avant de la cuire 8 h dans un four à 1.200 °C. Le biscuit sera à nouveau cuit (à 1.000 °C) après émaillage, puis peint à la main dans le bleu « Vieux Septfontaines », une cou­ leur préparée spécialement selon une recette maison. Une dernière cuisson, à 800 °C cette fois, et la pièce est prête à être vendue dans un écrin, avec un certificat et un DVD de présentation des étapes de fabrication.

Reste un trésor, pour l’instant inexploité : le foncier. À l’époque de la fermeture de l’usine, on s’est beaucoup gaussé sur l’éven­ tualité d’un projet immobilier d’envergure. Les quelques hec­ tares pourraient en effet se voir reconvertis en logements (« à prix abordable », selon Laurent Turmes) et en zone commerciale (ce qui est déjà partiellement le cas). « Nous sommes en discussion avec la Ville de Luxembourg et avec les habitants du quartier pour élaborer des pistes de développement », lâche le directeur com­ mercial du bout des lèvres. En tout état de cause, le terrain, aujourd’hui classé en zone indus­ trielle, devrait être décontaminé (« selon le principe du pollueur‑payeur », répondait Lydie Polfer en juin 2013 à une ques­ tion de Guy Foetz de Dei Lénk) et reclassé avant même d’envisa­ ger un projet de logements. ◄ En résumé Après l’arrêt de l’activité industrielle en 2010 sur le site luxembourgeois, Villeroy & Boch y a développé des unités commerciales à plus haute valeur ajoutée. La marque croit en son potentiel de développement grâce à l’innovation et à la force de son réseau de distribution. Une petite manufacture produit encore à Luxembourg un petit millier de pièces exclusives par an.

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Entreprises Join / Spotify

Une Base en Luxembourg belge

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► Une succursale à Arlon, un magasin à Messancy, un appui sur l’infrastructure de l’opérateur Base : Join se développe en Wallonie.

PHOTO : JESSICA THEIS (ARCHIVES)

Join a du souffle pour sa première bougie. L’opérateur mobile luxembourgeois suit son parcours. « Notre premier business plan fixait 10.000 clients et nous devrions en atteindre 15.000 à la fin de l’année », déclare Pascal Koster, l’un des trois directeurs administrateurs. Confortée par ces premiers signaux positifs, sans avoir comptabilisé l’apport de la fin d’année traditionnellement porteuse pour le marché télécom, l’entreprise voit dans ses offres tarifaires incluant l’Europe une des clés du succès. Car, au-delà du positionnement national, elle veut aller chercher de la croissance en dehors des ◄ L’opérateur luxembourgeois à ambitions européennes a pris pied en Belgique.

frontières du Grand-Duché, soutenue par l’impulsion de Post Luxembourg – actionnaire à 50 %. Premier territoire pointé sur la carte : la Belgique. « Nous sommes implémentés afin d'être présents comme un vrai opérateur, en disposant de notre propre préfixe, de notre plateforme d'opérabilité », ajoute Pascal Koster. Les services de Join s'appuieront sur l'infrastructure de l'opérateur belge Base, qui cherchait pour sa part un partenaire qui lui permette de se renforcer dans le marché du post-paid et du B2B.

Join, qui emploie actuellement 80 personnes, dispose désormais d’une succursale à Arlon pour coordonner ses opérations et engager une équipe qui va rayonner sur la Wallonie, avec un premier magasin déjà ouvert à Messancy. T. R. ◄

05 La course au premier bénéfice ► Spotify Technology a déjà huit ans au Luxembourg. ► Il y a 57,8 millions d’euros de perte en 2013 malgré un chiffre d’affaires en explosion. alors que la part publicitaire était de près de 15 % en 2012. L’entreprise progresse néanmoins sur la planète web. Avec 32 marchés territoriaux conquis l’an passé, elle est aujourd’hui présente dans 58 pays, principalement en Europe et sur le continent américain. Spotify reven­dique plus de 50 millions d’utilisateurs mais doit aussi affronter les critiques de stars populaires, voyant dans cette diffusion une atteinte aux artistes. 2014, année pour gagner la course au profit ? Certaines filiales nationales, en GrandeBretagne notamment, ont connu leur première année bénéficiaire en 2013. A. D. ◄

PHOTO : MIKE ZENARI (ARCHIVES)

Spotify est accessible au Luxembourg depuis novembre 2012 et le service avait démarré en 2008. Mais le Grand-Duché hébergeait déjà la société Spotify Technology, créée fin décembre 2006 par des sociétés chypriotes. Globalement, Spotify, pionnier du streaming musical, n’a pas encore connu d’année de bénéfice. La perte nette a été de 57,8 millions d’euros en 2013 (pour 86,7 millions en 2012) et ce malgré un chiffre d’affaires qui a bondi de 74 %, à près de 747 millions d’euros. Selon Spotify, 70 % du chiffre d’affaires est reversé aux auteurs et ayants droit. Les coûts salariaux, les frais de fonctionnement et la communication suffisent ensuite pour faire passer les comptes dans le rouge. En 2013, ses revenus proviennent à 91 % des abonnés, contre 9 % de la publicité,

► La diffusion en streaming ne plait pas à tous les artistes. Et ne rapporte pas encore vraiment.

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Entreprises Ban de Gasperich

06 The place to be ► Dix ans après le master plan, le Ban de Gasperich et le nouveau quartier de la Cloche d’Or se dessinent autour de grands projets structurants. ► Auchan, un ensemble résidentiel et des boutiques premium confirment leur volonté d’accélérer le pas. ► PwC ayant donné le ton, Deloitte et d’autres acteurs suivront, faisant de la zone un nouvel Eldorado. ― Texte : Alain Ducat ― Photo : Gaël Lesure

Un nouveau quartier urbain et pas une zone d’activité économique. Les déve­ loppeurs de la future Cloche d’Or insistent. Michel Knepper, de Grossfeld PAP, qui a en charge une grande partie du développement du quartier, le soulignait encore dans une récente interview sur Paperjam.lu : « Il y aura une grande mixité de fonctions avec des bureaux, des logements, la nouvelle cité des pompiers, le château d’eau, le campus Vauban, un parc public de 20 hectares, un couloir écologique avec la remise à ciel ouvert et la renaturation d’un ruisseau actuellement canalisé, le stade national, un immense centre commercial. » Les phares économiques aident gran­ dement à attirer d’autres lumières… Un des Big Four a été le premier à miser sur le quar­ tier – PwC, dont le bâtiment est inauguré – et un second – Deloitte – a également choisi de s’y installer. « C’est un signal fort pour un quartier en devenir », glisse Michel Knepper. De fait, sur ce quartier et plus généralement sur le Ban de Gasperich, 10 ans après le master plan, les choses bougent et s’accélèrent. Comme le Kirchberg, qu’ont choisi les deux autres gros cabinets de conseil et d’audit (KPMG et EY) mais où l’expérience urbanis­ tique n’a sans doute pas bénéficié de la même attention dans la programmation, ce coin de ville à la fois existant et en devenir, au croise­ ment de trois accès autoroutiers d’envergure, est désormais the place to be. L’inauguration récente du Crystal Park de PwC a achevé de donner le véritable top départ. Deloitte venait aussi d’annoncer officiellement son atterrissage à Gasperich, avec 2.000 collaborateurs prévus, à l’hori­zon 2018. En 2004, la firme avait en effet choisi de regrouper ses équipes (quelque 600 per­ sonnes à ce moment) à Kalchesbruck et elle occupe désormais, outre un personnel qui a sérieusement grossi, trois sites, dont les troupes convergeront à nouveau d’ici quelques années vers un point central. Les concepteurs (l’association des archi­tectes

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▲ PwC a emménagé et a ouvert la voie à d’autres grandes annonces – dont celle de son concurrent Deloitte – et à d’autres gros chantiers. Le futur se dessine autour de la Cloche d’Or.

et designers d’intérieur Paul Bretz et Stefano Moreno) doivent déposer le permis de cons­ truire à la Ville pour fin février prochain et la livraison du bâtiment est programmée pour octobre 2018. Un nouveau jalon… En novembre, le Ban de Gasperich avait déjà ressenti un autre signal, que l’on n’attendait plus nécessairement de manière aussi sou­ daine, mais qui est venu d’autres acteurs bien connus du paysage. Promobe, le groupe Becca (qui avait déposé le master plan de 2004), Immochan et Grossfeld PAP, unis dans le consortium LCO, ont affiché l’ambition derrière le projet de nouvel hypermarché, assorti de quelque 200 logements. « Cet investissement de plus de 300 millions d’euros créera plus de 1.600 emplois dans un environnement remarquable », lançait une communication du consortium, détaillant le projet : 100.000 m2, avec le centre commercial (Auchan et plus de 100 boutiques « premium ») pour les trois quarts de la surface, un ensemble résidentiel de standing (et de 60 mètres de haut) et un parking sou­terrain (2.850 places). Le pro­ gramme est confié aux architectes Tatiana Fabeck, lauréate d’une consultation res­ treinte, et Schemel & Wirtz. Quant à la commercia­lisation du mall, elle est confiée aux sociétés Immochan (le bras immobilier du groupe Auchan) et Retail Partners. L’ensemble rési­dentiel constituera, de toute sa hauteur, un repère urbain en face d’un

autre, le futur immeuble Deloitte. Ceux-là se complèteront de deux autres bâtimentstours, à l’entrée et à la sortie du quartier. Il faut, dans tous les cas, s’attendre à voir débouler de nouveaux gros porteurs écono­ miques sur cette zone, déjà bien dotée dans sa partie existante et à laquelle le développe­ ment programmé donne des allures d’Eldo­ rado pour les promo­teurs immobiliers et les bâtisseurs d’affaires. Vu le monde que le secteur est appelé à drai­ ner, l’accessibilité du site et l’ensemble du volet mobilité seront soit des freins rédhibi­ toires, soit des atouts majeurs. Ces derniers sont prévus dans le master plan et poussés par la volonté politique de promouvoir les transports en commun, en plus de boulevards écologiques aménagés pour les piétons et les cyclistes. La Cloche d’Or sera ainsi, insiste-ton chez Grossfeld PAP, « le seul quartier, à part la Gare centrale, qui pourra bénéficier des trois modes de transport » grâce à la gare périphé­ rique, à moins d’un kilomètre, qui sera pour­ vue d’une plateforme multimodale permet­ tant la jonction avec le tram et les bus. ◄ En résumé Dix ans après le master plan piloté par le groupe Becca, le Ban de Gasperich et le nouveau quartier de la Cloche d’Or se dessinent autour de grands projets structurants, mêlant l’immobilier de bureaux, les ensembles résidentiels, les espaces commerciaux emmenés par le nouvel Auchan confirmé. PwC ayant donné le ton, Deloitte et d’autres acteurs suivront, faisant de la zone un nouvel Eldorado.

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Entreprises Maisons industrielles

07 Le château pour la BCEE, du neuf pour ArcelorMittal ― Texte : Alain Ducat ― Photo : Andrés Lejona

« Un contrat a été signé entre ArcelorMittal et la BCEE pour le rachat du bâtiment historique de l’avenue de la Liberté. » Xavier Bettel n’a laissé à personne d’autre le soin de faire l’annonce publique, le 14 novembre, à l'issue du conseil de gouvernement. Juste après, le communiqué officiel tombait. Symbole de la grandeur de l’Arbed, morceau de patrimoine du pays, le « château » restera dans le giron de l’État, par l’entremise de la Spuerkeess. La signature de l’accord a d’ailleurs eu lieu en présence de Xavier Bettel, Étienne Schneider et Pierre Gramegna. La BCEE ne changera pas l’affectation des lieux puisqu’elle y installera, après quelques travaux d’aménagement, des bureaux, à deux pas de son

siège, historique lui aussi, place de Metz. La vente devrait être finalisée début 2015. ArcelorMittal, qui avait « déserté » le bâtiment Arbed pour des immeubles loués dans le quartier Gare et à la Cloche d’Or, a profité de l’opération pour confirmer son intention d’investir dans un bâtiment polyvalent. « Nous sommes donc maintenant à la recherche d’un site approprié pour construire un nouveau siège afin de loger notre population administrative de plus de 1.200 salariés dans la capitale », a fait savoir le CEO Lakshmi Mittal. Son fils Aditya Mittal, CFO, évoque l'intention du groupe d'ériger un bâtiment qui « mette en valeur l'acier », afin qu'à l'avenir il y ait aussi de « l'émotion attachée à ce siège ». ◄

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Entreprises Start-up

CHASSEURS DE BUGS ► Lancée depuis Esch par trois ingénieurs en informatique, Continuous a développé une solution pour optimiser la mise à jour des applications et sites web en PHP. À l’horizon 2017, l’ambition est mondiale. ― Texte : Fabrice Barbian ― Photos : Olivier Minaire

Chaque mois, Paperjam1 propose un gros plan sur une start-up luxembourgeoise qui sera peut-être un fleuron de l’économie de demain. Ce mois-ci : Continuous Ses fondateurs : Oswald De Riemaecker et Frédéric Dewinne (avec Pascal Paulis, absent sur la photo)

1/ LE CONCEPT Continuous a développé une plateforme de services (PaaS) PHP qui permet de tester et de mettre à jour des applications et sites web en PHP (un langage de programmation) de façon continue. « C’est rapide, fiable et cela répond à une attente du marché », soulignent les fondateurs de la société Frédéric Dewinne, Oswald De Riemaecker et Pascal Paulis, tous trois ingénieurs en informatique. Des solutions sont certes déjà disponibles sur ce marché mais elles permettent la prise en charge d’une partie des procédures alors que continuousphp assure l’automatisation de l’intégralité du cycle de développement. Or, la majorité des dévelop­peurs (87 % selon Zend Technologies, leader dans le PHP) indiquent rencontrer des pro­ blèmes lors de la mise en ligne de leurs applications, notamment lors de la phase de test. Ce qui occasionne des pertes de temps et coûte cher à l’entreprise.

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2/ LE DÉVELOPPEMENT Deux années de développement et de tests ont été nécessaires pour développer continuousphp et valider son efficience. La plateforme est aujourd’hui opérationnelle. En octo­ bre 2014, le trio a créé Continuous SA dotée d’un capital de 31.000 euros. Pour la développer, l’équipe entend capitaliser sur son expérience en pilotage d’en­ treprise. « Deux d’entre nous ont déjà dirigé des affaires », précise Oswald De Riemaecker. Continuous participait, le 25 novembre, au forum transfrontalier du capital risque Seed4Start, afin de lever 250.000 euros « qui nous permettraient de financer notre présence sur les événe­ ments communautaires (salons et confé­ rences), de recruter un directeur des ven­ tes pour l’international et d’investir dans le développement produit pour l’enrichir de nouvelles fonctionnalités ».

3/ LE MARCHÉ Continuous commercialise des licen­ ces annuelles et des abonnements mensuels, en direction des PME, des grandes entreprises mais également des particuliers et des indépendants. « En ce qui concerne la distribution, trois canaux sont privilégiés : la vente directe aux grandes entreprises, la vente en ligne et la distribution via un réseau de revendeurs pour les éditeurs de logi­ ciels indépendants », précise Oswald De Riemaecker. Tout cela est amorcé avec pour ambition d’aller vite afin de conserver une avance technologique sur la con­currence qui va forcément réagir. Le démarrage est prometteur. « Nous avons rapidement signé quelques con­ trats et près de 300 contacts sont acti­ vés », précise Frédéric Dewinne. Pour l’heure, la start-up se concentre sur le marché luxembourgeois et la Grande Région mais l’ambition est de conquérir le monde en quelques années.

4/ LES PERSPECTIVES Dès 2015, le trio va travailler au développement d’un réseau de revendeurs en Europe avant de s’attaquer au marché américain en 2016. Le marché des plateformes de services sur lequel se positionne l’entreprise luxembourgeoise est énorme. Plus de 80 % des sites internet sont écrits en PHP. « Le cabinet américain Gartner estime que le marché atteindra 2,9 milliards de dol­ lars en 2016 », précise Oswald De Riemaecker. Des contacts sont déjà amorcés outre-Atlantique. « En 2017, l’ambition est de bénéficier d’une cou­ver­ture mon­ diale et d’être leader du déploie­ ment continu d’applications PHP », affirme Frédéric Dewinne. L’entreprise table sur 430.000 euros de chiffre d’affaires en 2015 et sur 3,9 millions d’euros dès 2017. En 2015, Continuous, implantée à Eschsur-Alzette, embauchera ses deux premiers collaborateurs supplémentaires.

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DU 20/11 A

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Place Financière Voici un aperçu des principales informations de ces dernières semaines, à lire en détail sur www.paperjam.lu. Retrouvez ensuite six sujets clés sélectionnés par la rédaction. Le fonds de microfinance luxembourgeois Luxembourg Microfinance and Development Fund annonce deux investissements supplémentaires de 500.000 dollars chacun, en Équateur et au Cambodge. L’Association des compagnies d’assurance (ACA) n’apprécie guère le projet du ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, de lancer une nouvelle taxe sur les assurances auto. Elle redoute notamment, outre l’impact sur le client final, une possible désertion de certains frontaliers qui seraient tentés d’aller immatriculer leurs véhicules dans les pays voisins. Créer une banque coopérative qui financera l’économie réelle, jouera la carte de la transparence et permettra à ses coopérateurs de s’exprimer et de peser sur les décisions : c’est l’ambition de Dirk Coeckelbergh et des 47.800 investisseurs déjà engagés (à 20 euros la part) dans la création de NewB, à l’horizon 2016. Objectif initial : atteindre des fonds propres de 60 millions d’euros. Ils sont de moins de 3 millions pour l’heure… C’était annoncé, mais c’est désormais officiel, publié au Memorial : Victor Rod, le directeur du Commissariat aux assurances depuis 19 ans, a signé sa démission qui prendra effet comme prévu le 1er janvier prochain (lire aussi en page 114).

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Le départ de Pascale Toussing de la direction adjointe de l’Administration des contributions directes vient d’être comblé par l’arrivée non pas d’un, mais de deux nouveaux fonctionnaires que sont Monique Adam et Luc Schmit. Ils siègeront désormais en tant que directeurs adjoints, à côté du toujours directeur Guy Heintz. En juillet 2014, un accord avait été signé par le gestionnaire ­d’actifs alternatifs indépendant Blackstone pour le rachat de la compagnie d’assurance vie Lombard International Assurance à la société d’investissement Friends Life Group Limited (basée à Guernesey) qui en avait la propriété depuis 10 ans. L’opération est désormais clôturée, les autorités de réglementation ayant validé le deal qui porte sur un montant de 399 millions d’euros. Dans une interview publiée dans Le Quotidien, Roberto Scolati, le nouveau président du syndicat Aleba (Association des employés de banque et d’assurance) craint que « la cohésion sociale soit mise en danger par des initiatives non coordonnées dans le seul but ­d’assainir un budget ». Il estime « absurde » de prétendre faire des économies dans le budget de l’État en augmentant la charge de taxes et d’impôts pour les ménages et juge « irresponsable »

qu’aucune étude détaillée n’ait été ordonnée pour apprécier les recettes supplémentaires en TVA. Depuis début novembre, la Banque centrale européenne est officiellement devenue le superviseur bancaire unique de la zone euro, avec pour objectif de mieux anticiper les chocs et résorber les crises, en évitant notamment un scénario de déflation généralisée. Depuis Francfort, elle supervisera directement environ 150 à 200 groupes bancaires, soit environ 1.000 banques sur les 6.000 de la zone euro. Et a recruté, pour cela, quelque 1.000 nouveaux collaborateurs. En dépit d’une farouche opposition du parti chrétien-social, la très controversée réforme de la procédure d’échange de renseignements fiscaux avec les administrations étrangères dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale a été votée en première lecture par les députés avec 32 voix pour, cinq contre et 23 absentions. La banque KBL, qui souhaite se concentrer sur son activité principale de private banking, a conclu un accord avec la Bil (avec qui elle partage le même actionnaire, Precision Capital) pour la gestion des comptes retail de ses collaborateurs. Ainsi, les quelque 1.200 employés de KBL ont reçu un courrier les invitant à transférer leurs comptes courants auprès de la banque de la route d’Esch et, ainsi, bénéficier « des conditions de faveur similaires, voire plus

avantageuses à celles actuellement proposées » (lire aussi en page 110). Fidupar est sortie du groupe BNP Paribas pour rejoindre le cabinet d’expertise fiscale VO Consulting, ­établi à Windhof. Le groupe porte ainsi ses effectifs à 90 collaborateurs. Agréée PSF, Fidupar est spécialisée, outre dans l’administration centrale de sociétés, dans les fonds d’investissement spécialisés et les Sicar. Transfert au sein de la justice : après pratiquement 15 ans passés à la Cellule de renseignements financiers (CRF) du Parquet de Luxembourg, dont les huit dernières en tant que directeur,­ ­Jean-François Boulot officie désormais au Parquet de Diekirch où il a été nommé substitut du procureur. Âgé de 44 ans, ce discret magistrat incarnait la lutte contre le blanchiment au Luxembourg. C’est Michel Turk, qui était son adjoint à la CRF, qui a pris le relais à la tête de l’anti-blanchiment. La filiale à Hong Kong de la China Construction Bank vient d’émettre pour la première fois des obligations à Luxembourg. Une opération portant sur quatre tranches, toutes libellées en renminbi, pour un montant total de 3,3 milliards de RMB, soit 430 millions d’euros, et cotées en Bourse à Luxembourg. C’est un joli coup que vient de réussir le groupe bancaire luxembourgeois KBL ebp, par l’intermédiaire de sa filiale Puilaetco Dewaay, en s’offrant une belle portion de

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Place financière Brèves

« La Belgique est un marché prioritaire pour nous. »

« Les dommages collatéraux devraient être limités. » Pierre Gramegna, le ministre des Finances, ne croit pas à des lendemains catastrophiques après l’affaire LuxLeaks.

Yves Stein (Group CEO de KBL)

marché en Belgique, via le rachat de UBS Belgium, qui gère plus de 3 milliards d’euros d’actifs, compte près de 2.500 clients et emploie 60 salariés, dont 20 banquiers privés. À l’issue de ce rachat, Puilaetco Dewaay, qui a été fondée en 1868 et opère dans huit villes en Belgique, gérera plus de 10 milliards d’euros d’actifs et servira près de 10.000 clients.

La Banque européenne d’investissement (BEI) vient de signer un accord de partenariat avec BGL BNP Paribas pour qu’elle mette en œuvre un prêt BEI de 50 millions d’euros à l’intention des PME et des entreprises de taille intermédiaire au Luxembourg (moins de 250 salariés). Une première enveloppe de 50 millions d’euros avait déjà été mise à disposition en

La BEI va soutenir les PME luxembourgeoises.

La demande de quatre avocats de victimes de la banque Landsbanki à Luxembourg de révoquer la liquidatrice Yvette Hamilius a été rejetée par le tribunal de commerce ce vendredi. Elle a agi « de façon diligente sous le contrôle du tribunal », souligne le jugement, pour qui la seule suspicion de blanchiment jetée sur l’avocate ne justifie pas sa révocation.

2009 pour les PME luxembourgeoises et utilisée entièrement aujourd’hui. Bien avant que n’éclate l’affaire LuxLeaks, l’Administration des contributions directes planchait sur un règlement grand-ducal devant ancrer les décisions ­fiscales anticipées dans le droit luxembourgeois. Le texte, désormais ficelé, prévoit la mise en place d’une « commission des décisions anticipées », qui donnera son avis pour chaque ruling. La taxe prélevée sur chacune des opérations devrait rapporter quelque 3,75 millions d’euros, selon la fiche financière (lire aussi en page 080). Jugé et condamné à une peine d’un an de prison avec sursis, en mars dernier, pour banqueroute simple, banqueroute frauduleuse et abus de bien sociaux dans une affaire de crèches et de restaurants, Claude Bollendorff, l’ancien directeur de l’Association pour la santé au travail du secteur financier, a été suspendu

pour un an de son autorisation d’exercer la médecine.

2009, il n’en restait plus que quatre au 31 décembre 2012.

Après quatre années et demi de procédure, UBS Funds Services (Luxembourg) a été condamnée par le tribunal de Luxembourg siégeant en matière commerciale à rembourser plus de 5 millions d’euros à une société de gestion ­italienne dans le cadre d’investissements dans des fonds Madoff. Elle a commis une « faute contractuelle » en n’exécutant pas un ordre de rachat. En revanche, la faute délictuelle reprochée par ricochet à la banque dépositaire UBS n’a pas été retenue.

C’est une progression faible, mais réelle, qui a porté le patrimoine global des fonds d’investissement vers un nouveau record : au 31 octobre, il s’élevait à 3.034 milliards d’euros, en hausse de 0,92 % sur un mois et de 17,15 % en glissement annuel.

La Chambre de commerce et l’Association des banques et banquiers, Luxembourg (ABBL) ont décidé de fédérer leurs organismes de formations continues respectifs pour créer la marque ombrelle « House of Training ». Dès 2016, la Luxembourg School for Commerce et l’IFBL ambitionnent de former une grande maison de la formation du patronat. Le projet de services de business process outsourcing, développé en commun par la Bil et par le fournisseur suisse de logiciels bancaires Avaloq, ne verra finalement pas le jour. Les deux partenaires ont stoppé les discussions (lire aussi en page 110). L’avocat Yann Baden a été nommé administrateur provisoire du fonds d’investissement immobilier Immo-Croissance que se disputent deux actionnaires, une bad bank d’un côté (Pillar Securitisation) et un promoteur immobilier italien (R Capital) de l’autre. Les actifs du fonds ont fondu comme neige au soleil. Il s’agit donc de protéger ce qui reste de ce qui fut l’une des principales Sicav immobilières du Luxembourg, alors que sur les huit immeubles que le fonds avait en portefeuille à la fin décembre

Le Conseil de gouvernement a validé la nomination de l'avocate Simone Retter au conseil de la Banque centrale du Luxembourg. Elle y remplace Betty Fontaine, qui avait démissionné il y a quelques mois. Elle y est la seule femme à siéger au conseil de la BCL. Parmi la trentaine d’amendements adoptée par la commission des finances et du budget, la tarification des rulings C'est le montant maximal, a été en euros, qui sera prélevé pour le traitement traitée. de rulings. Elle variera en fonction de la complexité des dossiers : un premier montant forfaitaire de 10.000 euros sera prélevé par l’administration fiscale « pour le traitement d’une demande de décision anticipée comportant une étude sur les prix de transfert », un prix forfaitaire intermédiaire de 5.000 euros sera facturé pour les rulings « nécessitant une analyse plus approfondie » et un troisième forfait de 3.000 euros s’appliquera aux traitements d’une demande anticipée « dans tous les autres cas ».

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Place financière Fonds souverain

01 Une dette en héritage ? ► Le gouvernement veut mettre sur pied dès 2015 un fonds souverain intergénérationnel. ► Sur le principe, ce fonds est salué, mais le patronat juge sa dotation insuffisante.

Épargner pour les enfants et petitsenfants, éviter de faire peser sur leurs épaules les charges des générations qui les ont précédés… Mais comment, alors que les dépenses sont supérieures aux recettes ? Ce sont les craintes que suscite la création du fonds souverain intergénérationnel que le gouvernement a sorti du chapeau, lors de la présentation du budget 2015 et de son cortège de mesures pour l’avenir. Le premier « vrai » fonds souverain du Luxembourg (il existe déjà le fonds de compensation du régime général de pension qui pourrait y être assimilé) sera à l’image du pays, lilliputien, si on le compare aux fonds des petites économies ouvertes comme Hong Kong – dont les actifs représentent 146 % du PIB – ou Singapour, qui a deux fonds dont les avoirs atteignent 167 % du PIB. On en est loin, avec les 4 % que le fonds souverain intergénérationnel du Grand-Duché devrait atteindre en 2060 : un petit milliard d’euros, à raison d’une dotation de 50 millions d’euros par an provenant d’une partie des recettes extraordinaires de l’État (TVA sur le commerce électronique, accises sur les carburants et éventuelles recettes non récurrentes). Le patronat, qui a poussé depuis des années à la création d’un tel fonds, applaudit l’initiative des deux mains. En plus, la structure à mettre en place, sous la forme d’un établissement public, devrait intégrer certains de ses représentants (trois membres externes dans le comité d’investissement). « Le choix de ce modèle (l’établissement public, ndlr) semble tout à fait approprié », écrit la Chambre de commerce dans son avis sur le paquet d’avenir. Pour autant, cette option est loin de faire l’unanimité. La Cour des comptes cache difficilement sa frilosité. Pour elle, une nouvelle entité juridique fera doublon avec le fonds de compensation qui aurait pu voir ses missions étendues (ses statuts le prévoient), explique-telle dans son avis. « Au lieu de cette option, le gouvernement entend créer un nouvel établissement engendrant à nouveau des dépenses récurrentes à charge du budget de l’État. » Le Conseil d’État enfonce le clou : l’établissement public comportera une « structure complexe » avec un comité directeur de cinq à sept membres et un comité d’investissement de quatre

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▲ Xavier Bettel et son gouvernement pensent aux enfants et aux petits-enfants. Mais la logique et les taux ne risquent-ils pas de leur laisser une dette de plus ?

personnes, dont des spécialistes du monde financier. « Cette structure risque d’être lourde au niveau de son fonctionnement et va engendrer des coûts importants », signalent les Sages. La Cour des comptes n’a pas souhaité se prononcer sur l’utilité d’un fonds dont le succès, assurent ses conseillers, « dépend largement de la rentabilité des placements », lesquels devront être supérieurs aux taux débiteurs appliqués au capital emprunté par l’État. Sans quoi, sa création relèverait du « nonsens ». Or, les recettes de l’État, y compris celles à caractère exceptionnel, ne couvriront pas ses dépenses entre 2015 et 2018. Aussi, impossible d’alimenter le fonds avec des excédents de recettes. Poussant ce raisonnement plus loin, les Sages pointent un fonds qui serait « nourri » par des dettes contractées par l’État, dont les charges pèseraient plus tard. Soit l’opposé des objectifs poursuivis. « Pour les exercices budgétaires caractérisés par des dépenses supérieures aux recettes, le mécanisme d’épargne envisagé se traduit, du moins dans un premier temps, inéluctablement par un accroissement du déficit », note le Conseil

d’État, car l’affectation des recettes fiscales au fonds aura comme corollaire une augmentation des emprunts. Il faudrait que les recettes d’investissement dégagées, déductions faites des frais de fonctionnement de l’établissement public, dépassent les coûts d’emprunt. Une équation relevant de l’impossible. Même le patronat juge la dotation de 50 millions par an (correspondant à 1,3 % de recettes fragiles, soit 3,7 milliards d’euros en 2013) très insuffisante. Pour la Chambre de commerce, il faudrait 20 fois plus de dotations. Et elle suggère de transférer certains éléments du portefeuille de participations de l’État pour faire monter en puissance le fonds souverain. On note que le programme du gouvernement prévoit la centralisation des participations de l’État au sein d’une agence, pour une gestion plus professionnelle et transparente. La valeur de marché des participations cotées en bourse s’élevait (au 30 septembre) à 2,018 milliards d’euros (+16,2 % en un an). Les seuls titres dans BNP Paribas étaient valorisés à 676 millions d’euros. ◄ En résumé La création du fonds souverain intergénérationnel proposé par le gouvernement est, sur le principe, plutôt saluée. Mais avec quel argent peut-on épargner et éviter de faire peser sur les épaules des générations futures les charges laissées par celles qui les ont précédées, quand les dépenses sont supérieures aux recettes ?

PHOTO : LUC DEFLORENNE (ARCHIVES)

― Texte : Véronique Poujol

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BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue J.F. Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B 6481) Communication Marketing Décembre 2014

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Place financière KBL ebp et Bil

02 Précisions capitales pour demi-sœurs ► La stratégie des deux banques luxembourgeoises administrées par les Qataris se matérialise, entre synergies et différenciations. ► Le réseau de banquiers privés en Europe s’étend pour KBL. ► La Bil fait le grand écart prudent entre marché local et wealth management international.

KBL epb et Bil sont demi-sœurs, avec pour filiation la société d’origine qatarie Precision Capital. Mais les deux banques demeurent deux entités distinctes avec des politiques et des stratégies différentes. Justement, la question de l’influence qatarie a fait plus d’une fois débat, générant au passage des fantasmes allant de la fusion aux plateformes communes… On n’en est pas là, mais les manœuvres stratégiques sont en cours. Au rayon synergie et symbole, la banque du boulevard Royal, qui souhaite se concentrer sur le private banking, a conclu un accord avec sa consœur de la route d’Esch pour la gestion des comptes retail de ses collaborateurs. Plus dans le registre wealth management, le « i » de Bil a vibré pour l’inauguration, à Dubai, de sa première succursale aux Émirats arabes unis. Le « ministre ambassadeur » des Finances, Pierre Gramegna, le CEO Hugues Delcourt et son prédécesseur (devenu président du CA), François Pauly, ont rappelé que le Luxembourg est le plus important domicile de fonds islamiques en Europe (et occupe la troisième place mondiale, derrière la Malaisie et l’Arabie saoudite). Bil Middle East a pour objectif assumé de « conseiller les familles, chefs d’entreprise et expatriés de la région » en matière de produits et services financiers internationaux, en ce compris des solutions

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de financement tailor made, ou encore des dispositifs de structuration d’investissements immobiliers à travers l’Europe. Le tout avec l’appui de centres de la banque au Luxembourg et en Suisse. Comme Experta Corporate and Trust Services (structuration d’entreprise et d’investissement), Belair House (Family office) ou Bil Manage Invest (société de gestion), trois filiales à 100 % du groupe, installées au Luxembourg. La dynamique internationale s’appuie aussi sur les marchés asiatiques, singulièrement Singapour, que l’actuel CEO connaît bien. « Notre stratégie sera déployée sur des niches et des métiers, en particulier dans la banque privée », commente Hugues Delcourt. Un segment qui représente actuellement quelque 40 % des activités de la Bil. La représentation bruxelloise de la banque semble quant à elle moins prioritaire. De fait, l’Europe est davantage le terrain de chasse de KBL, qui – orientation pour le changement de nom qui se profile ? – agit clairement dans une logique de European private bankers. Yves Stein, Group CEO, souligne : « Dès l’arrivée de Precision Capital, il a été clairement dit que le groupe créait une base pour un développement en Europe. Il faut pour cela, partout où l’on exerce son activité, une masse critique. Nous parlons généralement de 5 milliards

▲ KBL epb s’appuie clairement sur les trois petites lettres de european private bankers.

d’actifs comme seuil pour l’atteindre. » En Belgique, le groupe, via sa filiale Puilaetco Dewaay, a acquis la branche bruxelloise d’UBS (qui était succursale d’UBS Luxembourg). La mise en commun des actifs doit faire passer l’entité de 3 à 10 milliards. Yves Stein voit dans ce deal une confirmation de la volonté affichée par l’actionnaire qatari. « Precision Capital a les moyens et la volonté de jouer la consolidation. Dès le départ, il a été question de renforcer nos structures partout où nous sommes déjà présents en Europe (le groupe est implanté dans neuf pays, avec 42 milliards d’euros d’actifs sous gestion et 41 milliards d’euros d’actifs en conservation au 31 décembre 2013, ndlr). Une équipe a été mise en place, exclusivement pour assurer un screening du marché et suivre toutes les opportunités, qu’il faut être prêt à saisir. » D’autres opérations sont attendues, au moment ad hoc. Cherchant l’effet de levier d’une structure déjà sur place, le groupe se dit particulièrement intéressé par des marchés domestiques comme la France ou l’Espagne.

Et au Luxembourg ? Les rumeurs ramènent régulièrement des craintes de suites à son plan social. Celui-ci court, en fait, dans une formule « ouverte » et donc évolutive, encore pour 2015. Mais, de source proche du comité de direction de KBL, le propos rassure. « Ceux qui veulent en profiter peuvent partir. Mais on a besoin de tout le monde. » La Bil bouge aussi au pays. Son virage IT y a connu un bug : la banque et le fournisseur suisse Avaloq annonçaient une joint-venture créant un BPO (business process outsourcing) pour servir l’ensemble du secteur bancaire, où 400 employés de la Bil auraient pu être transférés. Yves Baguet (ex-CIO Clearstream Services) était virtuellement aux commandes. Mais les deux partenaires ont cessé leur collaboration avant qu’elle ait vraiment commencé. Plus près du front desk, la Bil souhaite aussi renforcer ses parts de marché national. La banque a d’ailleurs nommé un nouveau responsable (Pitt Arens) pour la clientèle résidente. Elle tente du coup une sorte de grand écart entre le haut vol planétaire et l’impact local. ◄ En résumé La Bil et KBL european private bankers ont en commun leur actionnaire qatari Precision Capital. Mais la nouvelle stratégie des deux banques se matérialise entre synergies et différenciations. Réseau de banquiers privés en Europe pour KBL. Grand écart entre marché local et internationalisation assumée pour Bil.

PHOTO : BENJAMIN CHAMPENOIS / MAISON MODERNE

― Texte : Alain Ducat, Thierry Raizer

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Place financière Blanchiment

À fonds perdus

► Un groupe financier victime d’une escroquerie de ses traders se voit refuser la restitution de son argent au Luxembourg, blanchi dans une Sicav. ► Il faudra attendre une inculpation du fonds d’investissement avant d’espérer revoir 11 millions de dollars.

PHOTO : OLIVIER MINAIRE (ARCHIVES)

― Texte : Véronique Poujol

Les avoirs risquent de tomber dans la masse de la liquidation, pour être distribués ensuite aux opérateurs luxembourgeois ayant prodigué des conseils sur la manière de les dissimuler…

Victime d’une escroquerie financière de deux traders, le groupe financier russe Otkritie cherche depuis décembre 2011 à mettre la main sur 150 millions de dollars, dont 11 millions ont été identifiés dans un fonds d’investissement luxembourgeois, Quantum Leap, placé en liquidation depuis novembre 2012. Même si l’origine délictueuse des avoirs a été retracée et l’argent sur le fonds gelé, la justice luxembourgeoise se refuse à restituer l’intégralité des montants, en raison d’une interprétation particulière des dispositions sur les confiscations et le pouvoir des juges. L’argent initialement dérobé a été recyclé, donc blanchi ; pour qu’il soit restitué, il faut une condamnation en bonne et due forme, arguent les juges. Or, la justice luxembourgeoise n’est pas réputée pour sa vélocité dans des affaires complexes de criminalité financière nécessitant des enquêtes à l’étranger, avec des protagonistes qui le sont aussi. À défaut de pouvoir inculper les deux traders – un est à Londres, son passeport confisqué ; l’autre en Israël, dont il a aussi la nationalité et qui n’extrade pas ses nationaux –, il reste au juge d’instruction luxembourgeois en charge de ce dossier à inculper Quantum Leap pour blanchiment.

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▲ 11 millions de dollars avaient été placés provisoirement sur un compte de la RBC Investor Services Bank au nom du fonds d’investissement spécialisé Quantum Leap. Ce qui a valu à la RBC d’être perquisitionnée.

Ce serait une première, dans l’histoire judiciaire du pays, pour une personne morale… Procéder de la sorte donnerait un signal positif vers l’étranger, quant à la détermination des autorités grand-ducales à lutter contre la criminalité financière et quant aux capacités à « réparer les dégâts ». Or, la frilosité des juges à puiser dans le fonds d’investissement et restituer le butin à la victime fait l’affaire de ceux qui se trouvent du mauvais côté de la barrière. Ainsi, les avocats d’Otkritie craignent-ils que l’argent saisi au Luxembourg puisse être distribué en priorité aux créanciers de Quantum, notamment aux avocats et autres opérateurs du secteur financier ayant conseillé les deux traders russes à recycler le produit de leur larcin dans le système financier luxembourgeois.

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Place financière Blanchiment L’affaire opposant Otkritie, l’un des premiers groupes financiers russes non publics, à deux jeunes banquiers russes, Georgy Urumov et Ruslan Pinaev, a été plaidée à deux reprises et à huis clos devant la Chambre du conseil (en première instance et en appel), avec chaque fois le même résultat : pas moyen d’obtenir des juges la restitution d’avoirs en dollars, en euros et en livres sterling pour environ 11 millions de dollars, placés provisoirement sur un compte de la RBC Investor Services Bank au nom du fonds d’investissement spécialisé Quantum Leap. Seuls 800.000 dollars ont pu être récupérés.

VÉHICULE, OFFSHORE ET APPARENCES

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▲ Otkritie a même un stade qui porte son nom, à Moscou, une « Arena » destinée à la Coupe du monde en 2018.

tueuse des fonds, ainsi que la circonstance que les prévenus avaient connaissance de cette ori­ gine délictueuse soient établies. » Le dossier d’instruction évoque un transfert en deux étapes successives de 10,99 millions de dollars en date du 31 mars 2011 sur le compte de Quantum auprès de la RBC Dexia. La phase ultime du blanchiment ayant permis d’occulter la provenance frauduleuse s’est faite, selon Otkritie, au Luxembourg « avec l’aide de plusieurs professionnels de la place financière dans un fonds d’investissement spécialisé sous la forme d’une Sicav, donc un véhicule en apparence parfaitement légal, avec une activité en apparence licite et surveillée par la CSSF ».

RETOUR AUX OPÉRATEURS En avril 2012, les actifs saisis du FIS (des comptes en espèces dans plusieurs devises, mais aussi des titres) correspondaient à une contre-valeur en euros de 8 millions. Toutefois, comme les frais de garde du portefeuille-titres de Quantum étaient élevés et que le fonds avait été placé en liquidation judiciaire, le liquidateur, le juge d’instruction Stéphane Maas, ainsi que le groupe russe convinrent de convertir le portefeuille en espèces (des dollars). C’est à ce stade que les choses se compliquent dans le cadre de la demande de restitution qu’Otkritie va faire au juge Maas. Ce dernier refuse d’y accéder, en se retranchant derrière la législation qui prévoit qu’une restitution n’est pas possible sur « les choses fongibles », mais seulement sur les objets saisis par la justice, et identifiables et individualisés. Otkritie avait soutenu devant les juges que les sommes et montants « escroqués

et détournés » dans le cadre des fraudes commises à son détriment « n’ont jamais pu se confondre dans un patrimoine propre préexis­ tant de ce fonds d’investissement, dans lequel il n’y avait d’ailleurs pas d’autres investisseurs ». Les avoirs risquent désormais de tomber dans la masse de la liquidation pour être distribués ensuite, comble de l’ironie, aux opé­ rateurs luxembourgeois ayant prodigué des conseils aux deux traders sur la manière de dissimuler leurs avoirs et n’ayant pas été payés. On ne connaît pas encore les suites que la justice luxembourgeoise réservera à ces intermédiaires parmi lesquels des cabinets d’avocats très en vue. Le 22 octobre dernier, la Chambre du conseil de la Cour d’appel a rappelé que « les fonds qui forment l’objet de l’infraction d’escroquerie peuvent être restitués s’ils se trouvent parmi les biens saisis ; par contre les biens qui ont été substitués aux fonds escroqués ne peuvent pas faire l’objet d’une restitution par la juridiction d’instruction ». « Lorsque l’objet de l’infraction, écrivent les juges, a changé de forme, il ne sau­ rait être question de restitution, mais de répara­ tion, qui est du domaine exclusif des juridictions de jugement. » Aussi, parce que le portefeuille initial du FIS a été vendu et converti en dollars, la Cour a estimé que la restitution des fonds « constituerait une mesure de réparation au profit (d’Otkritie) qu’une juridiction d’ins­ truction ne saurait ordonner sans commettre un excès de pouvoir ». ◄ En résumé Victime d’une escroquerie financière de deux traders, le groupe financier Otkritie cherche à mettre la main sur 150 millions de dollars, dont 11 millions ont été identifiés dans un fonds d’investissement luxembourgeois, Quantum Leap, placé en liquidation depuis novembre 2012. Lasse, la justice luxembourgeoise refuse de restituer l’argent ainsi blanchi à ce stade de l’enquête. Des acteurs locaux pourraient être les seuls à s’y retrouver.

PHOTO : SKYSCRAPERCITY

Le véhicule a servi, par l’intermédiaire de deux autres sociétés offshore, Denning Capital et Rossmore Corporate, à accueillir après décembre 2010 une partie importante de la fraude présumée dont les deux hommes sont accusés. Il s’agit de fraudes à l’embauche et sur des warrants argentins. Leur dossier est accablant, mais ils n’ont pas fait l’objet jusqu’à présent de condamnation pénale, ni à Luxembourg où une enquête judiciaire a été ouverte après une plainte de leur ancien employeur, ni en Grande-Bretagne où une grande partie des faits se sont produits. En février 2014, le Tribunal de commerce de Londres saisi par Otkritie ne laisse planer aucun doute sur la responsabilité des traders dans la fraude décrite comme « rusée et bien orchestrée ». La justice britannique les con­ damne à rembourser « une certaine somme d’argent » au groupe russe. Cette décision fait alors l’objet d’une déclaration d’exequatur au Grand-Duché sur la base d’un règlement communautaire de 2000 sur la reconnaissance et l’exécution des décisions en matière civile et commerciale. Les perquisitions au Luxembourg auprès de la RBC en 2011 font apparaître que plus de 20 millions de dollars ont alimenté les sociétés offshore d’Urumov et Pinaev, dont 11 millions prirent ensuite la direction de Quantum au Luxembourg. Pour les avocats d’Otkritie, leurs agissements « frauduleux et illicites constituent les infractions primaires à la base de l’infraction de blanchi­ ment détention commise à Luxembourg, via Quantum Leap » pour laquelle le Parquet a ouvert une enquête. Pour autant, l’infraction primaire de blanchiment ne fait à ce stade de l’affaire que l’objet de poursuites et non pas d’une décision coulée en force de chose jugée. « Le fait que les sieurs Urumov et Pinaev, avançaient les avocats d’Otkritie, n’ont pas encore fait l’objet d’une condamnation pénale en Angle­ terre, mais simplement l’objet d’une condamna­ tion civile, n’est (…) pas un obstacle à constater au Luxembourg le délit de blanchiment et dans cette optique la demande de restitution des objets saisis n’est pas à rejeter en raison de l’absence de condamnation pénale à Londres. Ce qui compte, ajoutaient-ils, c’est que l’origine délic­

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Place Financière Faillites et liquidation en cascade

04 LSK, comme un château de cartes ► Le groupe financier de Leyne et Strauss-Kahn s’est écroulé quelques jours après le suicide de son fondateur. ► À Luxembourg, la CSSF avait été alertée des pratiques jugées bancales de la société de gestion Assya.

La liquidation judiciaire de la société de gestion d’actifs Assya Asset Management, le retrait du fonds d’investissement spécialisé Assya Capital et les faillites de la maison mère Leyne Strauss-Kahn (LSK), de Assya Partners et de First Partners début novembre questionnent sur la surveillance que les régulateurs ont exercée sur l’empire fondé par l’homme d’affaires franco-israélien Thierry Leyne. Il s’est suicidé le 23 octobre dernier, en laissant derrière lui des ruines, peu d’actifs et des investisseurs mal embarqués. Tous ses associés, à commencer par Dominique Strauss-Kahn qui a présidé LSK jusqu’à récemment, se sont distanciés de Thierry Leyne début octobre en affirmant qu’il avait pris des engagements dont ils ignoraient l’ampleur jusqu’à ce que les comptes 2013 (toujours pas publiés) de LSK leur soient présentés, révélant un gouffre financier vertigineux. Or, LSK affichait déjà en 2012 des pertes de plus de 25 millions d’euros pour des capitaux propres ne dépassant pas les 2 millions. Les réviseurs tiraient, dès 2011, la sonnette d’alarme en mettant en question la survie de la maison mère (qui s’appelait alors Anatevka), la valorisation de ses filiales et les apports en nature ayant servi à leur recapitalisation, pour coller aux exigences de fonds propres requises pour les activités financières. Le holding et ses filiales ont

changé autant de noms que de réviseurs, ce qui n’était pas un signe très encourageant pour les partenaires qui ont investi dans la société luxembourgeoise. DSK y a mis 600.000 euros. Jean-François Ott, l’ancien patron du fonds immobilier luxembourgeois Orco Property, y a placé 500.000 euros. L’ancien directeur du FMI pense devoir faire le deuil de sa mise, qui représente « beaucoup d’argent ». Et il prépare déjà sa défense sur le plan pénal. LSK s’est écroulé comme un château de cartes et il n’est pas certain que son liquidateur, l’avocat Laurent Fisch, récupère beaucoup d’actifs de ses décombres. Or, et paradoxalement, l’argent est le nerf de la guerre dans les faillites. Car il en faut pour lancer les procédures de recouvrement des fonds, souvent dissimulés hors du pays, mais surtout pour engager des procès contre les éventuels responsables du naufrage. Il faut payer les liquidateurs qui se rémunèrent au taux horaire en puisant dans les actifs recouvrés. Il apparaît clairement qu’en s’associant à DSK, Thierry Leyne – mais aussi ses autres partenaires financiers, car il n’était pas tout seul à piloter l’affaire – pensait se refaire une réputation sur le marché. Car l’image y était brouillée depuis 2012. Lorsqu’il a annoncé le transfert de ses activités au Luxembourg au printemps 2012, après sa séparation douloureuse avec Global Equities

▲ LSK et Assya étaient logés à la même enseigne sur le boulevard Royal. Mais le château de cartes s’est effondré, laissant plus de questions que de réponses.

compagnie financière pour se concentrer sur la gestion institutionnelle en opérant à partir d’Assya, Thierry Leyne envisageait une cotation de son groupe en Bourse de Luxembourg, qui constituait à ses yeux une « bonne alternative » pour les midcaps (les capitalisations moyennes). La cotation se fit finalement sur Euronext à Paris. La principale filiale, Assya Asset Management, née sur les cendres de MZ Finances, put reprendre au vol fin 2010 la licence de gestionnaire de fortune et de conseiller financier octroyée par la Commission de surveillance du secteur financier. Le décollage d’Assya dans la gestion d’actifs pour institutionnels, notamment pour le compte de l’assureur Bâloise, fut poussif. Au printemps 2012, les difficultés s’accumulaient et les salaires des employés du PSF accumulaient les retards. Les engagements personnels pris par Thierry Leyne, notamment pour rembourser certains clients ayant investi dans des produits toxiques comme les titres Lifemark, n’ont jamais été tenus.

Des clients aux abois avaient alerté cet été le régulateur luxembourgeois. L’intervention discrète de la CSSF a sans doute été déterminante dans le choix de DSK d’aller immatriculer en juillet 2014 le fonds d’investissement devant lever près de 2 milliards de dollars sur les marchés à Guernesey plutôt qu’au Grand-Duché. Plus tôt, en mars et en mai 2014, des signaux rouges avaient été allumés par les dirigeants de la société suisse Insch : ils ont écrit deux missives à la CSSF pour dénoncer des pratiques de « gonflette » sur le cours LSK, coté à Paris, l'accusant de mettre des titres de ses propres sociétés dans le portefeuille de ses clients, à leur insu. Bâloise, dont l’assignation a probablement déclenché la chute de LSK – et on comprend mieux pourquoi le groupe financier avait mis la pression juridique sur Paperjam pour tenter d’interdire la publication d’un article sur ce litige –, n’était donc pas le seul institutionnel à avoir flairé l’embrouille. Reste à savoir si Dominique Strauss-Kahn y a participé ou s’il en est, comme il le prétend, la victime. ◄ En résumé En l’espace de quelques jours, l’empire financier bâti à partir du Luxembourg par le financier franco-israélien Thierry Leyne, qui s’est suicidé le 23 octobre dernier, s’est écroulé. Un peu comme un château de cartes. Son ancien président DSK prépare déjà sa défense sur le plan pénal. Il n’y aurait pas ou peu d’actifs à recouvrer par le liquidateur des sociétés basées au Grand-Duché.

PHOTO : BENJAMIN CHAMPENOIS / MAISON MODERNE STUDIO

― Texte : Véronique Poujol

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Place financière Assurances / HNWI

05 Père spirituel au repos

PHOTO : CHARLES CARATINI (ARCHIVES)

► Après 35 ans à la tête du secteur, Victor Rod quitte le Commissariat aux assurances. La 16e journée de l’assurance avait permis de saluer l’homme qui a été à la tête du Commissariat aux assurances pendant 35 ans et qui termine officiellement sa carrière le 31 décembre. Victor Rod gardera un pied dans le secteur financier, en tant que président du conseil d’administration de la BCEE jusqu’en 2019. « J’ai beaucoup appris de Victor Rod. Il est un de ces fonctionnaires qui peuvent avoir l’esprit d’initiative d’un entrepreneur. Bravo d’avoir développé le secteur des assurances » : le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a rendu un hommage appuyé. Marc Lauer, le président de l’Association des compagnies d’assurances et CEO de Foyer, a aussi dit toute la gratitude du secteur envers « le père spirituel

de l’assurance » au service de l’État. Le parcours de « Vic » Rod est presque sans tache. Le secteur des assurances, valeur discrète de la Place, n’a guère été secoué. Il y a bien eu, en juillet 2012, la faillite d’Excell Life International, que le régulateur avait maintenu sous perfusion pendant plus d’un an dans l’espoir d’un repreneur, en vain. En 2013, les investisseurs ont engagé une class action contre l’assureur mais aussi contre le Commissariat, jugé trop laxiste dans son contrôle de la solvabilité de la compagnie. Qui pour succéder à Victor Rod ? Le poste a fait l’objet d’une annonce dans les journaux. Le nom n’était pas encore connu au moment d’envoyer cette édition sous presse. V. P. ◄

06 La balance des dépôts Jean Guill et Claude Simon, les numéros 1 et 2 de la CSSF, ont dressé un état des lieux de la place financière devant la commission des finances et du budget. Selon eux, cinq banques attendent leur agrément et cinq autres fermeront… La mue est achevée en vue du 1er janvier 2015 et du passage à l’échange automatique d’informations. Les petits et moyens dépôts « ont quitté les banques locales », contrebalancés par « un nombre non négligeable de dépôts plus importants », et ce mouvement est pratiquement terminé. « La stabilité de la place financière, lit-on dans le procès verbal, incite de plus en plus de high net worth individuals (HNWI) à y placer une ◄ Jean Guill annonce cinq nouvelles banques… et cinq disparitions.

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partie de leur fortune. Il est cependant peu probable que ces individus deviennent des résidents pour autant. » Deuxième observation : le coût de la réglementation va entraîner à moyen terme « une modification du paysage bancaire en ‘éliminant’ les institutions bancaires de petite taille victimes d’une réglementation excessive ». Enfin, dans le cadre du Mécanisme de résolution unique (MSU), opérationnel depuis le 4 novembre (les banques doivent contribuer à des fonds nationaux en fonction de leur taille et de leur profil de risque), la contribution annuelle totale du Luxembourg au Fonds de résolution unique pourrait s’élever à 1,3 milliard d’euros, celle au Fonds assurance garantie de dépôts entre 300 et 400 millions d’euros. La plupart des banques ont constitué des provisions ad hoc. V. P. ◄

PHOTO : OLIVIER MINAIRE (ARCHIVES)

► Les dirigeants de la CSSF dressent un état des lieux mi-figue mi-raisin sur l’évolution de la place financière.

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Notre boutique sera ouverte les dimanches 14-21 décembre et les 4-11 janvier de 14 à 18 h.

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Désirs Culture, sélections, gastronomie, shopping, interview

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D’abord sous la forme d’un magazine dédié à l’art contemporain, au design et à l’architecture, Café-Crème s’est progressivement spécialisé dans la photographie. Après l’arrêt de la publication, l’association fondée par Paul Di Felice et Pierre Stiwer s’est focalisée sur l’organisation d’expositions, dont le Mois européen de la photographie. Pour ses 30 ans, Café-Crème édite un numéro spécial et unique à la fois rétro- et prospectif.

C’est aux confins des grands espaces, quelque part entre l’Islande, l’Inde et le Laos, que gravitent les rêves d’Isaac Delusion. Le duo français, aussi catchy qu’inventif, mitonne des petites pépites pop et électro qui font du bien. Des mélodies suaves, déchirées, amoureuses, savantes et précises comme Midnight Sun, une voix profonde et addictive, des loops rythmiques hypnotiques… Vous hésitez encore ? Le 21 janvier à la Rockhal www.rockhal.lu

Mudam lance une édition d’objets fondée sur des représentations fragmentées du bâtiment et les couleurs de la pierre, du parc et de la structure en acier de la verrière. Le projet se décline autour de deux gammes : une gamme adulte dessinée par Florence Richard (crayons, sacs, carnets, mugs, magnets, foulards, parapluies…), ainsi qu’une gamme enfant illustrée par Stina Fisch (puzzles, sets de table, gommettes, veilleuses…). À la Mudam boutique à partir du 13 décembre www.mudam.lu

Voyageurs passionnés, Jorge et Anabela Valente ont lancé un nouveau magazine, diariesof, consacré aux expériences de voyages. Le premier numéro a été financé grâce au crowdfunding et est consacré au Chili. Les articles sont réalisés par d’autres voyageurs au long cours qui fournissent également leurs photos. Vivifiant. www.diariesof.lu

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5e édition du Troc’n’Brol, devenu un must d’avant les fêtes. Une centaine de créatifs de tous horizons y présentent des œuvres et les visiteurs leur proposent « quelque chose » en échange (un service, un objet, un talent…). Trouver la perle inattendue, et bon prétexte pour se voir, boire et rigoler un bon coup. Au CarréRotondes à partir de 18 h

PHOTOS : MICHÈLE TONTELING & KARINE ELSEN / VALENTIN BOUDET / JEANINE UNSEN

Depuis sa création en 1893, le Cercle artistique de Luxembourg décerne des prix d’art. Le prix Pierre Werner, doté de 2.500 euros par le ministère de la Culture, est attribué tous les deux ans à un artiste pour la meilleure œuvre présentée au salon annuel du CAL. Le duo Michèle Tonteling et Katrin Elsen s’est vu récompensé pour son œuvre vidéo Sot-l’y-laisse. Tournée en stop motion, l’installation montre une femme se transformer en poulet, emballé sous film alimentaire.

La Ville de Luxembourg achète régulièrement de l’art et l’exposition tenue jusqu’au 1er février au Ratskeller vise à présenter le meilleur des acquisitions de ces 40 dernières années. Christian Mosar ou Nathalie Becker accompagnent les visiteurs tous les samedis à 11 h, des rencontres avec les artistes sont également programmées (le 13 janvier avec Dani Neumann et le 20 janvier avec Armand Strainchamps).

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Désirs Culture

ZOOM SUR

MICHAEL KROME ― Texte : France Clarinval ― Photo : Sven Becker

Après des années à Berlin, il vient d’ouvrir sa galerie d’art à Luxembourg en lieu et place de celle de Martine Schneider. Krome Gallery augure de beaux jours pour l’art contemporain. On retrouve avec plaisir les murs inchangés de la galerie Beaumont : une grande salle, une grande bibliothèque, un espace intermédiaire et une salle en sous-sol. Mais le nom a changé, c’est Krome Gallery qu’on lit sur la vitre. Pas tout à fait une surprise quand on sait que Michael Krome, déjà galeriste à Berlin, vit avec Caroline Schneider, éditrice de livres d’art et, fille de Martine. L’intérêt de Michael Krome pour l’art remonte à sa jeunesse quand il étudiait à Düsseldorf, à un jet de pierre de la Kunstakademie, dirigée par Markus Lüppert, et du Ratinger Hof, un pub où la scène punk rock avait ses quartiers. « J’ai oscillé entre ces deux pôles qui ont marqué ma jeunesse. » Philosophie, histoire de l’art, littérature… ses études le mènent aussi à Munich et Berlin. Marqué par le structuralisme et les questions de déconstruction, il ouvrira une galerie à but non lucratif, puis en 1993, il s’associe à sa femme Esther Schipper et fonde la Schipper-Krome d’abord à Cologne, puis à Berlin, suivant ainsi les tendances de l’art allemand. La galerie expose des grands noms internationaux comme

Pierre Huyghe, Dominique Gonzales-Foerster ou Liam Gillick et connaît de beaux succès comme la présence de plusieurs de ses artistes au PS1 de New York dans l‘exposition Children of Berlin. Les deux galeristes se séparent en 2004 et Michael Krome ouvre une galerie à son nom en 2009. « On a mis trois points sur le M pour monter la triple dimension de la galerie : dans l’espace public, dans la vitrine et à l’intérieur », explique-t-il. Pour sa première exposition à Luxembourg, il propose un dialogue entre Mathilde ter Heijne et Marina Abramović. La rencontre d’artistes de générations et de notoriétés différentes guidera d’ailleurs une partie de la programmation. Au-delà des six à huit expositions par an, Michael Krome espère que la galerie devienne un lieu d’échange culturel avec une vidéothèque au soussol, de nombreux livres et magazines sur l’art, l’architecture, la critique, des événements comme des projections, des conférences ou des lectures… « Je voudrais que les gens viennent ici pas seulement pour voir une exposition. »

21A, avenue Gaston Diderich à Luxembourg, www.krome-gallery.com

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Désirs Sélections Sélection de livres de cuisine par la rédaction

MIAM, MIAM, J’AI FAIM !

La littérature culinaire est riche et variée. Voici quelques livres de cuisine qui ont attiré notre attention et qui témoignent de la diversité des approches en la matière.

LA CUISINE JUIVE EXPLIQUÉE À MON AMI GOY Lorsque la metteuse en scène et directrice d'un théâtre d’humour à Bruxelles – « la juive » – et un journaliste et auteur de pièce de théâtre – « le goy » – se rencontrent à table, ça donne ce livre plein d’humour et d’autodérision sur la culture juive. Les recettes sont entrecoupées par des dialogues très drôles et des témoignages variés. Par Nathalie Uffner et Sébastien Ministru, Édition Hugo Image

COUPEZ, CHAUFFEZ, WAOUH

MA CUISINE ÉNERGIE

ANNE’S KITCHEN

Les meilleures recettes de cuisine italienne tirées de l’incontournable Cuillère d’argent ont été mises en bande dessinée par l’illustrateur brésilien Adriano Rampazzo. 50 recettes simples et gourmandes sont expliquées pas à pas, comme les antipasti à base de cèpes, la pizza margherita ou encore des pâtes à toutes les sauces, sans oublier les douceurs de fin de repas.

La Belge Martine Fallon réédite son best-seller en rupture de stock depuis trois ans. Pour l’occasion, les recettes ont été revues et améliorées. Le concept de sa cuisine est d’être gourmande tout en étant pleine de source de vitalité. Véritable pied de nez à la malbouffe, ce petit livre contient également plein de conseils pour apprendre à mieux se nourrir, le tout avec une bonne pointe d’humour.

Deuxième livre pour la Luxembourgeoise Anne Faber. Après s’être intéressée à la cuisine anglaise (elle vit à Londres), elle présente dans ce nouvel opus des spécialités culinaires de Barcelone, Berlin et Istanbul. 100 recettes qui font découvrir les tapas ensoleillées jusqu’à la cuisine réconfortante du cœur de l’Allemagne en passant par les délices épicés de l’Orient.

Édition Phaidon

Martine Fallon Éditions

Éditions Schortgen

Laura Grasser Responsable TRAFFO

Sélection de spectacles jeune public par Laura Grasser

SPECTACLES D’HIVER

LE CHANT DES BALLES

Un spectacle familial qui allie jonglage et musique ancienne. Deux virtuoses sur scène, l’un danse et virevolte avec des balles tantôt imaginaires, tantôt réelles, l’autre jongle avec des œuvres musicales des 16e et 17e siècles. Dans le cadre du temps fort Chrëschtdeeg am Theater, le 27 décembre (19 h) et le 28 décembre (17 h) au CarréRotondes (sans paroles).

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D’ZAUBERMILLEN

Pour la nouvelle création jeune public du CarréRotondes, la conteuse luxembourgeoise Betsy Dentzer se présentera en trio avec un musicien et une illustratrice. La production partira ensuite en tournée dans les centres culturels et établissements scolaires à travers le pays. Dans le cadre du temps fort Fabula Rasa (22 au 27 janvier) au CarréRotondes (en luxembourgeois).

MUSEUM OF MEMORIES

Un superbe spectacle autour de la mémoire, touchant, captivant et intimiste, présenté dans une scénographie sublime. Le 5 février (20 h) et le 6 février (19 h) au CarréRotondes (en anglais).

PHOTOS : DANIEL CLARENS / PHILIPPE CIBILLE / SVEN BECKER

Traffo réalise un formidable travail de sélection de spectacles pour le jeune public. Laura Grasser, responsable de la programmation, nous livre ses coups de cœur pour la saison d’hiver. www.rotondes.lu

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Désirs Shopping Conseils

POUR BIEN PORTER SES COLLANTS Saison froide oblige, les collants sont de mise. Même si leur port est très répandu, il est toujours utile de connaître quelques conseils pour mieux les choisir, les porter et les entretenir. En tant que spécialiste des collants, Veritas nous livre quelques astuces. À faire ► Choisissez vos collants en fonction de la forme de vos jambes : pour les jambes courtes, favorisez les motifs en lignes verticales ou ton sur ton ; pour les jambes larges, choisissez des collants mats et de la même couleur que votre jupe (favorisez les coloris foncés et ton sur ton) ; les jambes longues seront mises en valeur avec des couleurs et des capris (évitez le ton sur ton) ; les jambes minces éviteront les couleurs foncées. ► Pour obtenir à nouveau une adhésion optimale des bandes en silicone des bas autofixants, frottez-les avec un tissu en coton imbibé de dissolvant ou d’alcool. ► Pensez à toujours avoir une paire de rechange à portée de main. Cela vous sera utile en cas de maille filée.

À éviter ► Un collant trop petit file plus facilement et un collant trop grand fait des plis autour des jambes. Veillez à bien choisir votre taille. ► Le collant noir, contrairement à ce que l’on pense, attire l’attention sur la jambe. Si vous voulez éviter cela, prenez une autre couleur. ► Évitez de laver vos collants directement dans le tambour de la machine. Mettez-les dans un oreiller ou un sachet pour les protéger du frottement. ► Si vous portez des bas avec une bande auto-adhésive, n’appliquez pas de crème hydratante à l’emplacement de la bande avant de les enfiler. ► L’adoucissant diminue l’adhésion des bandes en silicone.

Tout pour la déco

Du nord au sud

Bouger et s’amuser

Une nouvelle boutique de décoration et d’accessoires pour la maison a ouvert en centre-ville. On trouve chez Butlers aussi bien des accessoires de décoration (pour la cuisine, le salon / salle à manger, la salle de bain), que du linge de maison, ou encore quelques articles plus orientés pour les fêtes et les enfants. Une petite sélection de mobilier complète l’offre.

C’est dans un appartement de la gare que s’est installée la toute petite boutique CascaisCopenhagen. Katrine et Filipa y proposent une belle sélection de vêtements pour enfants (filles et garçons) de la marque danoise Wheat, aux tonalités douces, matières confortables et imprimés raffinés. Les femmes ne sont pas oubliées, car elles peuvent piocher au gré de leurs envies parmi les tops et robes de la marque portugaise Vintage Bazaar qui se porte aisément en journée, tout en pouvant convenir pour une tenue plus habillée. Elles complètent l’offre par quelques produits de toilette (Du Cœur) et de discrets bijoux.

Factory4 est un nouveau concept de salle de sport qui mêle lieu de vie et entraînement sportif. Ainsi, en plus de la salle de sport équipée avec du matériel haut de gamme et des salles de cours collectifs (spinning, yoga, pilates, zumba, etc.), on trouve également un espace bar et restaurant, un espace wellness, des soins esthétiques et un petit shop (produits diététiques et compléments alimentaires). Pour l’entraînement, on peut le faire seul ou avec l’aide d’un coach particulier de la société partenaire Inception Fitness.

5, rue du Curé à Luxembourg (Centre-ville)

48, avenue de la Liberté (4e étage) à Luxembourg (Gare). Pour les horaires d’ouverture, se reporter à leur page Facebook.

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4-6, rue François Hogenberg à Luxembourg (Gasperich)

PHOTOS : BENJAMIN CHAMPENOIS / MAISON MODERNE

Ouvertures

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Désirs Gastronomie

LENDEMAIN DE FÊTE

PHOTOS : SEBASTIEN HERAUD, GAËL LESURE

LA POULE A FAIT UN PETIT

MOSCOW MULE

Après Cocottes à la Cloche d’Or, voilà Cocottes au centre-ville. Forte de son expérience à la tête du Wengé, du Um Plateau et du Red Beef, Stéphanie Jauquet a développé une belle gamme de produits à emporter. L’offre Cocottes de sandwichs, wraps, potages, plats chauds en bocaux, nouilles japonaises est complétée par les plats traiteurs dans l’esprit Wengé. « Du convivial, du gourmand, du frais, du saisonnier », détaille la responsable. On retrouvera avec plaisir les plats traditionnels mijotés (canard à l’orange, navarin d’agneau, bœuf bourguignon…), les terrines maison, les jambons à la découpe, les plats du terroir, et bien sûr les fameux macarons qui ont fait la réputation de la maison. « Je veux privilégier un retour aux vraies bases de la cuisine des familles. »

Inventé en 1947 par le patron de Smirnoff pour faire connaître sa marque aux États-Unis, le Moscow Mule est un classique pas trop alcoolisé. Le gingembre et le citron sont excellents pour raviver la flamme après les fêtes. Il se sert directement dans un verre tumbler en versant successivement : - 6 cl de vodka (Ketel One) - 3 cl de jus de citron vert - 1,5 cl de sucre de canne

3A, rue Beaumont à Luxembourg (Centre-ville) www.cocottes.lu

L’OBS au Sofitel Le Grand Ducal, 40 boulevard d’Avranches

Pour se requinquer après une nuit arrosée, Stéphane Szylar nous propose un cocktail dynamisant, énergisant et qui remettra les idées en place. - 1 tranche de gingembre frais, coupée en petits cubes et écrasée dans le verre - 8 cl de ginger beer (Fever Tree) - 1 quartier de citron vert en fines tranches On ajoute des glaçons, on remue à la cuillère. « On peut aussi mettre quelques gouttes de bitter Angostura. » On décore avec des tranches de gingembre frais et de citron vert. « Historiquement, on le servait dans une chope en étain, mais on n’y voit pas le contenu. »

Y AURA-T-IL DE LA BIÈRE À NOËL ? De nombreuses brasseries proposent des bières saisonnières. Noël est une bonne période pour se faire plaisir avec des brassages spéciaux, adaptés aux frimas et à l’envie de cocooning. Christophe Gillard (Mi-Orge Mi-Houblon) à Arlon nous en conseille quatre.

BRASSERIE ARTISANALE DE RULLES Cuvée Meilleurs Vœux

BRASSERIE DE RANKE Père Noël

BRASSERIE NOGNE O Underlig Jul

BRASSERIE DE LA SENNE Zinnebir Xmas

Cette brune aux reflets ambrés développe des belles notes fruitées (compote de prunes), le tout sur une belle complexité maltée. Élue meilleure bière du monde il y a quelques années, cette bière est à découvrir sans tarder.

Une blonde de Noël ? Pourquoi pas... Cette bière est particulièrement houblonnée et apporte donc des notes amères, contrebalancées par l’utilisation de réglisse. Une bière de Noël parfaite en apéritif.

Cette brune est la réponse du brasseur aux boissons traditionnelles de Noël en Norvège. Brassée avec des épices (cardamome, coriandre, muscade, clou de girofle et cannelle), elle est dominée par celles-ci, mais tout en équilibre.

Nous sommes ici face à une bière sans épices, mais au caractère bien affirmé. Tout en rondeur, mais sans tomber dans le sucré, la dominante est ici sur le grain, avec des notes maltées et torréfiée. Une bière sèche et très agréable.

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Désirs Interview – Culture

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DENNIS ELBERS

LE DESIGN PREND LE POUVOIR Présentée initialement dans le cadre du Graphic Design Festival de Breda, l’exposition Resolute - Design Changes explore l’état actuel de la responsabilité sociale assumée par les graphistes. Rencontre avec son commissaire. ― Interview : France Clarinval Monsieur Elbers, quelle est la particularité de l’exposition Resolute – Design Changes que vous avez montée à Breda en avril dernier et que l’on va pouvoir voir à Luxembourg ? « Dans la plupart des festivals de design, on montre des objets ou des projets aboutis et généralement sortis de leur contexte. Nous avons voulu, Sven Ehrmann et moi, montrer au public ce que font les designers. Montrer les coulisses du travail et le processus en amont du projet. Pas les aspects techniques de quelles couleurs et quelle imprimante ont été utilisées, mais la réflexion, les outils intellectuels mis en œuvre par les designers. Nous avons voulu mettre en

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évidence le rôle et l’influence des graphistes sur l’opinion des gens, voire sur leur vie. La plupart de nos activités et de nos points de vue sont basés sur des informations visuelles qui sont pour l’essentiel produites par des graphistes. Cela donne une forme à notre comportement et à nos idées. On ne se rend généralement pas compte de cette importance et les designers eux-mêmes ne sont pas conscients de cette position. C’est pour cela que nous avons mis en évidence des projets – venant surtout d’une génération émergente de jeunes graphistes – qui ont une volonté consciente de participer au monde et de faire évoluer la société.

Le rôle du designer a donc changé pour passer d’un travail d’exécutant à celui d’acteur pensant ? « Ces graphistes sont parfaitement au fait de l’actualité et ont une opinion sur le monde. Ils cherchent, par leur travail, des façons de répondre aux problématiques qu’ils rencontrent. Ils ne conçoivent plus leur travail comme l’application d’un cadre donné, mais comme une médiation entre différents acteurs. Ils s’approprient les nouvelles technologies et autres moyens de communication afin de faire bouger les choses et attiser les consciences. L’exposition montre que les graphistes sont passés de l’activisme à l’activation. Il y a quelques années, on manifestait son désaccord en affichant un poster ou un slogan. Aujourd’hui, les designers ont les outils pour créer une déclaration visuelle ou, disons, un visual statement et toucher les personnes que l’on veut atteindre. Ils encouragent tout un chacun à se former sa propre opinion à travers un prisme critique, à s’exprimer librement et donc à agir en son âme et conscience. Comment cela se traduit-il dans leur travail créatif ? « L’exposition est organisée autour de trois types d’actions, trois manières de mettre en œuvre le travail pour arriver à des fins de changement social. Une partie de l’exposition, intitulée REVOLT, est le premier état de l’activisme. Comme je l’ai décrit, il s’agit de marquer son désaccord, son indignation et ainsi de susciter le débat. Mais, dans ce premier temps, le graphiste pointe des questions plus qu’il n’apporte de réponses. Il déclenche mais n’oriente pas. Vient ensuite un travail plus actif ? « La deuxième partie est appelée REVIEW. Elle met en évidence le travail du graphiste en tant que chercheur. Il veut alerter l’opinion sur une question et recherche les informations, les chiffres, les preuves qu’il va présenter à son public. Il y a une connexion plus forte entre le rôle du designer et la manière dont le public comprend le design. Enfin, dans la troisième partie, REFRESH, la communication est beaucoup plus interactive. Par son travail, le designer déclenche des réactions et des actions de la part du public, qui fait dès lors partie du processus.

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Désirs Interview – Culture 1. Dennis Elbers, curateur de l'exposition Resolute - Design Changes. 2. Brett Yasko, Conflict Kitchen 3. Christopher Hope et Kenji Nakayama, Sings for the homeless 4. Yuri Veerman, Putin a rainbow 5. Ivan & Andy, Occupy George

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Postscript : Luxembourg Pour sa venue à Luxembourg, l’exposition Resolute - Design Changes comprendra une partie supplémentaire. Dans le cadre de son cinquième anniversaire, Design Friends a proposé un volet consacré à la scène locale. Le jury, composé des membres du comité de Design Friends, des commissaires et de Kevin Muhlen, directeur artistique du Casino Luxembourg, ont retenu les projets de Laurent Daubach, Patrick Hallé, Reza Kianpour, Isabelle Mattern, Gina Schöler & Daniel Clarens et Social Matters (Lynn Schammel & Giacomo Piovan). En outre, sera présenté le « NON » emblématique de JeanChristophe Massinon (1962-2011), ce logo-manifeste qui, en redevenant tristement d’actualité aujourd’hui, synthétise à lui seul une grande partie des thématiques abordées dans cette exposition. Resolute – Design Changes Du 24 janvier au 19 avril au Casino Luxembourg www.casino-luxembourg.lu www.designfriends.lu

« Le rôle des graphistes prend une dimension plus influente dans les jeux de pouvoir. » 4

Ces projets ne sont pas commandités par un client… « En effet, la plupart des projets que nous présentons dans l’exposition sont initiés par les graphistes eux-mêmes. L’attitude des graphistes a changé, ils n’attendent plus le client ou la commande, ils les créent. Ces projets deviennent une source de revenus, ils sont

diffusés, vus, partagés, c’est ça leur valeur ajoutée. Il y a tout juste 50 ans, Ken Garland et d’autres designers lançaient le manifeste First thing first, qui soulignait l’importance des graphistes dans la société et appelait à plus d’implication de ceux-ci dans l’espace public. En 2000, le manifeste a été actualisé, en regrettant la place prépondérante du marketing dans le travail des graphistes et en poussant ceux-ci à prendre leurs responsabilités pour faire des sujets sociaux, environnementaux et culturels la priorité de leur création. Les designers sont-ils si puissants ? Ont-il autant de pouvoir ? « C’est une discussion qui occupe les designers, notamment en Grande-Bretagne autour des mouvements contestataires. Les designers ont-ils une part de responsabilité dans le consumérisme ? Ce sont eux qui nous font acheter des produits dont on n’a pas besoin ! Avoir un apport critique, responsable, social, durable, utiliser ses capacités pour communiquer et faire évoluer les réflexions, nourrir le débat et donc influencer… Ils font en sorte que les gens aient les outils pour forger leur opinion et puissent apporter des changements. Vu l’ampleur de plus en plus déterminante prise par la culture visuelle de nos jours, le rôle des graphistes prend une

dimension plus influente dans les jeux de pouvoir et de manipulation. Pouvez-vous nous citer quelques exemples ? « Femke Herregraven a mené des recherches sur l’évasion fiscale. Elle en a conçu un jeu de société où le but est d’éviter les taxes en apprenant les règles de la fiscalité internationale. Après cela, le sujet a été discuté au Parlement néerlandais ! On peut aussi citer le projet de Yuri Veerman, Putin a rainbow, qui appelait les internautes à associer une photo de Poutine à un arc-en-ciel pour manifester leur désaccord sur les lois anti-homosexuels. C’est devenu une base de données de milliers d’images qui sont utilisées dans des manifestations. Le projet virtuel est passé au réel. Artus Beifuss et Francesco Trivini Bellini ont collecté toute l’imagerie et le graphisme mis en œuvre par les groupes terroristes dans le monde ; Christopher Hope et Kenji Nakayama ont refait des panneaux pour les sans-abri, Ivan & Andy utilisent des billets de 1 dollar pour faire circuler des informations sur la richesse… C’est une exposition politique ? « En tout cas, elle montre que le design est politique et que les designers ont parfois plus d’influence que les partis. »

PHOTOS : MAJ-BRITTA DE RUITER / D.R.

D’où viennent ces designers, comment les avez-vous trouvés ? « Ils viennent d’un peu partout dans le monde. Beaucoup de designers cherchent des voies nouvelles. On a produit tellement de ‘trucs’ qui n’ont finalement pas changé le monde qu’on ne peut pas ajouter simplement des ‘trucs’ en plus. Les jeunes designers néerlandais qui sont présents dans l’exposition ont acquis cette conscience sociale pendant leurs études. Nous avons aussi quelques représentants américains, ce qui est intéressant parce qu’ils ont une culture du design complètement différente. Ils sont plus orientés par le commerce et le marketing, mais on voit émerger des nouveaux sujets plus politiques et sociaux. Il y a aussi des graphistes japonais, grecs. On voit, par exemple, ce designer grec installé à Londres qui a participé à la création du Occupy Times, le journal du mouvement Occupy pour lequel ils ont mis en place une typo, des illustrations, des infographies, des recherches…

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571 personnalités & entreprises ont été citées sur les 132 pages de Paperjam1.

INDEX 1, 2, 3 1,2,3 Go 5 vir 12

56 64, 74

A Abadie Jean-François 62 ABBL 54, 56, 58, 62, 64, 68, 70, 74 Aca 60, 114 Accumalux 60 Achutegui Ainhoa 62 Ackermann Charles-Louis 60 Addas Rima 56 Administration des contributions directes 82 Agnes Anouk 56 Agora 55 Ahlborn Pierre 23, 28, 30 Alfi 36, 55, 56, 58, 68, 72, 74, 76 Alia 90 Allegrezza Serge 23, 60 AllPack Services 46 Alsa 88 Alter Domus 56, 62 Amazon 64, 70 Anatevka 113 ArcelorMittal 38, 56, 70 ArcelorMittal Europe 38 ArcelorMittal Luxembourg 68 Arendt & Medernach 54, 56, 72 Arendt David 60 Arens Pitt 110 Arnold Kontz 56 Association luxembourgeoise des pilotes de ligne 58 Assya 113 Atoz 34 Auchan 102 Avaloq 110

B Baguet Yves 110 Baillie Sasha 87 Bank of China 28 Bank of China (Luxembourg) 50 Bank of China Limited Luxembourg Branch 50 Banque centrale du Luxembourg 40 Banque de Luxembourg 28, 30, 53, 58 Banque Degroof 75 Banque nationale de Belgique 46 Banque Raiffeisen 60 Base 101 Bati C 74 Bâtichimie 74 Batiself 74 Bausch François 58, 88 Bausch Romain 23 BCEE 38, 55, 58, 68, 71, 114 Becca Flavio 72, 102 Becker Norbert 23, 28, 34 Belair House 110 Belgacom 60 Beps 55 Berchem Tania 87 Bernard Massard 56, 60, 74 Bertelsmann 56 Berwick Alain 58 Bettel Xavier 16, 87, 108 Bezos Jeff 70 BGL 56 BGL BNP Paribas 23, 55, 56, 70, 109 Bil 23, 55, 62, 68, 72, 110 Bil Manage Invest 110 Bil Middle East 110 Billon Andrée 23 Bintz Jean-Claude 64 BIP 68 BIP Investment Partners 40, 54, 56 Bley Pierre 72 BNP Paribas 56, 70, 108

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Bock Georges 55 Bofferding 58 Bourse de Luxembourg 58, 62, 70, 72 Brasserie Diekirch 70 Brausch Freddy 68 Bretz Paul 102 Brown Brothers Harriman (Luxembourg) 72 Buck Nicolas 56 Buck Xavier 54 Business Initiative 56 Marie-Jeanne Chèvremont Membre du jury, Top 100

C Caceis Bank Luxembourg 74 Cactus 48 Camarda Sylvia 62 CapitalatWork 63 Cargolux 55, 58, 60, 62, 64, 68 Caritas 64 Caritas Europa 44 Caritas Internationalis 44 Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain 62 Castegnaro 6, 7 Caves Bernard-Massard 121 CBP Quilvest 34, 54, 60 CDCL 72 Cebi International 54 Centre hospitalier Emile Mayrisch 64 Centser Roudhaus 115 Ceratizit 68 CES 55 CFL 56, 68 Chambre de commerce 30, 48, 55, 56, 76, 108 Chambre des députés 14, 16 Chambre des métiers 60 Chambre des salariés 55 Chaux de Contern 60 Chèvremont Marie-Jeanne 23 China Construction Bank 28 China Construction Bank (Europe) 50 China Construction Bank Luxembourg Branch 50 CHL 64 Cimino Pierre 74 Citabel 74 Citroën 21 Clasen Antoine 56 Clasen Hubert 60 CLC 48, 55, 60, 74 Clearstream 68 Clearstream Services 110 Clifford Chance Luxembourg 56 Closener Francine 87 Closter René 64 CLT 56 Codipro 46 Comed 87 Commissariat aux assurances 23, 114 Commission européenne 14, 16, 82 ConceptX 87 Conseil d’État 14, 16, 68, 108 Continuous 104 Cook Geoffrey 72 Costa 81 Cour de Justice de l’Union européenne 64 Cour des comptes 14, 108 Crédit Agricole 62 Credit Suisse (Luxembourg) 54 Croix-Rouge luxembourgeoise 28, 30, 64 CRP Gabriel Lippmann 86 CRP Henri Tudor 60, 64, 86 CRP Lippmann 64 CSSF 23, 54, 58, 68, 76, 82, 114 CTI Systems 96

D d'Lëtzebuerger Land Dac Danloy Sébastien Datacenter Luxembourg de Cillia Serge de la Bachelerie Véronique de Posch Guillaume De Riemaecker Oswald Déi Gréng Delcourt Hugues Delcourt Simone Deloitte Dennewald Robert Denning Capital Detaille Michèle Deutsche Börse Dewinne Frédéric Dichter Alain Dobbins Martin Dockendorf Luc DomainTools.com DP Ducroire

G 60, 62 88 74 54 70 58 56 104 16, 23 62, 110 23 56, 58, 102 54 111 46 68 104 64 58 82 54 16, 23, 55 55

E eBrandServices 54 Editpress 55, 62 EFA 23, 30 Efama 72 EHP 56 Elsen Yves 62 Elvinger André 72 Elvinger Jacques 58 Elvinger René 54 Elvinger, Hoss & Prussen 58, 72 Enovos International 74 Enovos Luxembourg 74 Entreprise des P&T 23 Ernst & Young 72 Ernster Fernand 55 Euro-Composites 62 Eurobéton 54 EuroDNS 54 Euronext 113 Exit07 62 Experta Corporate and Trust Services 110 EY 54, 55, 102

F Fabeck Tatiana 102 Factory 4 10 Fédération des artisans 70 Fédération luxembourgeoise des librairies 55 Fedil 42, 46, 54, 56, 60, 68, 70 Feitler Frank 62 Felix Giorgetti 54 Fessey Noël 72 FFCEL 72 Finck Jean-Claude 58 First Partners 113 Fisch Laurent 113 FNR 57, 62, 64, 68 Focal 46 Fonck Danièle 62 Fondation Caritas Luxembourg 58 Fondation de l’architecture 62 Fondation de Luxembourg 56 Fondation IDEA 76 Fondation Lalux 40 Fonds national de la recherche 57 Foyer 55, 60, 114 Francis Yves 58 Freeport 60 FremantleMedia 56 Frieden Luc 14, 16 FundGlobam 66, 67 Fundsquare 58 Future Brand 87

Gao Ming 50 Garage Intini 19 Garambois Xavier 64 Gartner 104 Gehmacher Stephan 62 Genii Capital 70 Georges Alain 72 Gillen Erny 44 Gillen Tina 62 Giorgetti Marc 54 Goeres 15 Goeres Robert 74 Goodyear 70 Goubin Isabelle 23 Gramegna Pierre 14, 16, 55, 110, 114 Griffin Jonathan P. 68 Grossfeld PAP 102 Groupe Becca 102 Groupe Saint-Paul 44 Groupement des entrepreneurs du BTP 70 Guill Jean 23, 114

H Hansen Josée 62 Hansen Patrick 70 Hauser Joëlle 56 Hauser Marc 62 Haut Comité pour le soutien, le développement et la promotion de l'industrie 54 Haut Comité pour le développement la place financière 54, 58, 68, 76 Headstart 69 Hein Daniel 72 Helminger Paul 23 Hennicot-Schoepges Erna 23 Hentgen Pit 40 Hermès 4, 5 Hilgert Romain 60 Hirdmann Tonika 56 Hitec 62 HMS 131 HNCA 58, 64 Hoffeld Nico 74 Hoffmann Frank 62 Hoffmann Gérard 60 Hoffmann Guy 64 Hoffmann Marc 60 Hoffmann-Schwall 74 Hollerich Hubert 58 Hôpitaux Robert Schuman 64 Horlogerie Goeres 74 Hoscheit Thierry 90 Hoss Jean 72 Hoss Manou 56 Huberty Robert 58

I ICBC 28 ICBC (Europe) 50 ICBC Limited Luxembourg Branch 50 ICIJ 82 ICTluxembourg 60 IFBL 70 Igniti Danielle 62 Ikogest 70 Ila 56 ILR 23, 72, 90 ILTM 68 Immochan 102 Imprimerie Victor Buck 56 ING Luxembourg 59, 60, 70 Inspection générale des finances 68 International Bank of Qatar 55 International Road Union 60 Intersport 74 IUIL 64 Iwi 33

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Dans cet index sont reprises les entreprises, les personnalités et les publicités apparaissant dans ce cahier

J-K

M

R

Jacobs Marie-Josée 64 Jaeger Marc 64 Join 61, 101 JPMorgan Asset Management Europe 68 Juncker Jean-Claude 14, 16, 64, 82 Kaiser Guy 64 Karp-Kneip 70 KBL 2, 55, 62, 72 KBL epb 110 Keller 73 Kieffer Jean-Marc 72 Kinsch Alain 55 Klein Charles 88 Kneip 23 Kneip Bob 23 Knepper Michel 102 Koedinger Mike 28 Kohl Marius 82 Kontz Benji 56 Koster Pascal 101 Kox Jo 62 KPMG 55, 102 Kramer Richard J. 70 Krancenblum Serge 74 Kraus Frank 88 Krecké Jeannot 23 Kremer Claude 72 Kuhn Roland 60

Maas Stéphane 111 Maas Yves 54 Mackel Nicolas 23 Magyarics Édith 56 Maison Moderne 28, 64 Majerus Benoît 82 Mangrove Capital Partners 70 Margrethe Vestager 16 Margue Charles 74 Martin Éric 56 Massin Valérie 56 Mathias Alter Rolf 62 Meyers Paul-Henri 72 MindForest Group 74 Ministère d’État 68 Ministère de l’Économie 23, 60, 62, 87 Ministère des Affaires étrangères 87 Ministère des Finances 23, 55 Mitchell Sophie 56 Mittal Aditya 38 Mittal Lakshmi 70 MNKS 56 Moreno Stefano 102 Morgan Philips 77 Morsy Laure 56 Mouget Didier 56, 72, 82 Moulins de Kleinbettingen 56, 74 Mousel Paul 54 Mudam 62 Muhlen Kevin 62 Muller Edmond 74 Muller Jean 56 Munhowen 56

Rabe Thomas Radio Ara Raiffeisen Rassel Georges RBC Dexia RBC Dexia Investor Services Reding Jean-Claude Reding Yves Reich Dirk Reinesch Gaston Reinig Fernand Retail Partners Reuter Étienne Robyns Dominique Rockhal Rod Victor Rommes Jean-Jacques Roos Evie Rossmore Corporate Rotarex RTL RTL Group RTL Radio RTL2 Rumpf Andrea

L Lafayette 40 Lafo 74 Lakehouse 64 Lalux 40, 58, 65 Lanners Jacques 68 Lauer Marc 60, 114 LCGB 58 LCO 102 Le Zai 123 Lemmer Marc 64, 86 Lentz Isabelle 56 Lentz Jr Georges M. 58 Lëtzebuerger Journal 28 Letzebuerger Stadt Brauerei 85 Leyne Thierry 113 Li Suosheng 52 Librairies Ernster 55 Lifemark 113 Limsa 74 Linklaters 68 Linster Lea 76 Lombard International Assurance 34 Lopez Gerard 70 Lotus Formule 1 70 LPEA 74 LSAP 16, 23, 55 LSC 55 LSK 113 Lu-Cix 72 Lucius Jean 74 Lufthansa 22, 122 Lunghi Enrico 62 Lux Éric 70 Lux-Airport 56, 68, 88 Luxair 58, 60, 68 Luxaviation 70 Luxconnect 72 LuxDev 68 Luxembourg Air Rescue 64 Luxembourg Energy Office 74 Luxembourg for Business 87 Luxembourg for Finance 23, 68, 87 Luxembourg ICT Cluster 54 Luxembourg Institute of Science and Technology 64, 86 Luxemburger Wort 64 Luxempart 46, 55, 72 LuxEnergie 74 Luxevents 95 Luxexpo 72, 95 Luxinnovation 72 Luxport 60 Luxtrust 60

George Y. Nastra CEO, Precision Capital

N Nasra George Y. Nathan Michel Nati Romain Negri Roger Neimënster No-Nail Boxes Noble Marie-Béatrice

55 64 64 14 62, 68 46 56

O OCDE Office national du tourisme OGBL OpenRegistry Orco Property Otkritie Ott Jean-François

16, 55, 87 87 55, 58 54 113 111 113

P P&T Capital 60 Pall Center 72 Paperjam 64 Parkhouse John 56 Paul Wurth 96 Paulis Pascal 104 Pauly François 68, 110 PayPal Europe 34 Philharmonie 30, 62 Pinaev Ruslan 111 Post Luxembourg 30, 42, 60, 68, 101 Post Telecom 132 Poudrerie de Luxembourg 60 Precision Capital 55, 62, 110 Promobe 102 Promodos 70 Puilaetco Dewaay 110 PwC Luxembourg 8, 16, 36, 56, 72, 82, 102

T 70 90 64 96 74 111 55 62 58, 64 23 86 102 23, 55 62 62, 64 23, 114 54 56 111 60 58, 90 56, 70 64 90 62

Karim Michel Sabbagh CEO, SES

S Sabbagh Karim Michel 56 Sacem 76 Saint-Paul 90 Sales Jos 60 Sales-Lentz 60 Saluzzi Marc 23, 28, 36 Santer Jacques 23 Saphir Capital Partner 70 Saumur 119 Schadeck Raymond 72 Schäferkordt Anke 56 Scharfe Robert 58 Schemeil & Wirtz 102 Schiltz Jean-Louis 23 Schmit Nicolas 14 Schmit Romain 70 Schneider Carlo 23 Schneider Étienne 54 Schonckert Laurent 48 Schroder Investment Management Schuh Paul 23 Schwertzer Gaston 72 Seale Thomas 23 SEO 68, 74 Seqvoia 56 Service des médias et des communications 68, 90 Servior 64 SES 55, 56, 58, 68 SGBT 58 SGG 74 Sietzen Christiane 62 Simon Claude 23, 114 Simonis Michel 64 Siweck Jean-Lou 64 Smets 74 Smets Karin 74 SMS Group 96 SNCI 23 Solvi Marc 72, 96 Spotify Technology 101 Srel 16 Stas 46 State Street Luxembourg 58 Statec 60 Stëftung Hëllef Doheem 64, 72 Stein Yves 62 Strasser Claude 42 Strauss-Kahn Dominique 113

Tageblatt Tarrach Rolf Telindus Tesch François Tessler Jeffrey Théâtre national du Luxembourg Théâtres de la Ville de Luxembourg Theissen Robert Thelen Carlo Theves Tom Thill Carlo Thiry Christian Thoma Françoise Thommes Camille Tluszcz Mark TNS-Ilres Tonnar Serge Toth Olivier Toussing Pascale Tristano Schlimé Francesco Tse Su-Mei

62 72 60 55 68 62 62 64 55 23 56 70 68 76 70 74 62 62 23 62 62

U UBS 110 Ueberecken Jean-Marc 56 UEL 54, 60, 70, 72 Unicef Luxembourg 48 Union Bancaire Privée 62 Union européenne de l’Artisanat et des PME 60 Université catholique de Louvain 46 Université du Luxembourg 82 Urumov Georgy 111 Johan Vanneste Directeur général Lux-Airport

V Van Rompuy Herman Vandenberghe Rik Vanderweyen Laurent Vanneste Johan Vauban Participations VBS Verbeken Luc Victor Buck Services Villa Vauban Ville de Luxembourg Villeroy de Galhau François

14 70 56 56 40 56 70 56 62 62 70

W Wagener Claude Wagener Frank Wagener Marc Wagner Claude Wagner Danielle Waltzing Gast Wangen Édouard Waringo Jeannot Weidenhaupt Christiane Weis Trixi Wengler Marc Wickler Christiane Wildgen Albert Wilhelm Contzen Ernst Wirtgen Paul Wix Wurth Michel Wurth Paul

88 72 76 74 62 76 72 68 88 62 56 72 62 23, 54, 72 64 34 23, 28 58, 72

Z Zens Jean-Paul Zhou Lihong

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― Janvier 2015 ― 127

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Janvier 2015 Paru le 11 décembre 2014

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12 février 2015

Mike Koedinger

JANVIER 2015

RÉDACTEUR EN CHEF

Jean-Michel Gaudron

PROCHAIN NUMÉRO

29 janvier 2015

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Maison Moderne Studio Directeur associé Guido Kröger

Directeur associé Francis Gasparotto (-33)

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Jean-Michel Gaudron (J-M. G.) jean.michel.gaudron@maisonmoderne.lu @jmgaudron Rédacteur en chef Alain Ducat (A. D.) alain.ducat@maisonmoderne.lu @Ducat_paperjam Secrétaire de rédaction Frédéric Antzorn (F. A.) frederic.antzorn@maisonmoderne.lu @FredAntzorn France Clarinval (F. C.) france.clarinval@maisonmoderne.lu @franceclar Céline Coubray (C. C.) celine.coubray@maisonmoderne.lu @celinecoubray Thierry Iochem (T. I.) thierry.iochem@maisonmoderne.lu Véronique Poujol (V. P.) veronique.poujol@maisonmoderne.lu @vpoujol

Rédacteurs Fabrice Barbian Sébastien Lambotte Michaël Peiffer Photographes Julien Becker Sven Becker Charles Caratini Eric Chenal Luc Deflorenne Annabelle Denham Gaël Lesure Olivier Minaire Christophe Olinger Jessica Theis Mike Zenari Correction Pauline Berg Muriel Dietsch Benjamin Gérard

Directrice commerciale Luciana Restivo (-53) Assistantes Tania Henriques (-235) Nathalie Sohn (-234) Chargés de clientèle Marilyn Baratto (-42) Laurent Goffin (-34) Barbara Wiesen (-64) Assistante commerciale Céline Bayle (-32) Administration Isabelle Ney (-233)

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Fondateur et CEO Mike Koedinger Directeur administratif et financier Étienne Velasti

Maison Moderne est un partenariat de Francis Gasparotto, Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Guido Kröger et Rudy Lafontaine. Conseil d’administration : Jean-Claude Bintz (président), Francis Gasparotto, Mike Koedinger, Guido Kröger, Daniel Schneider et Étienne Velasti (membres).

Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur. © MM Publishing and Media S.A. (Luxembourg) Maison Moderne ™ is used under licence by MM Publishing and Media S.A. Conformément à l’article 66 de la loi du 8 juin 2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire « une fois par an, au premier numéro diffusé ». Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de Paperjam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 %, par Mike Koedinger, éditeur domicilié au Luxembourg. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger.

― Janvier 2015

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05/12/2014 02:22 PM 05/12/2014 03:37 PM


Le Luxembourg en chiffres

TABLEAU DE BORD 300.800

549.700

Luxembourgeois

PIB en volume (évolution en %)

Taux d'inflation (en %)

décembre 2013 : 1,54

4.000 3.000

Mai 2014 : 1,03

2.000

0,3 0

1.000

-0,2

Oc t. 1 No 3 v. 1 Dé 3 c. 13 Ja n. 14 Fé v. 1 Ma 4 rs 14 Av ril 14 Ma i1 4 Ju in 14 Ju il . 1 Ao 4 ût 1 Se 4 pt .1 4 Oc t. 14

15 20

14 20

20

20

13

12

11

1.280 2.274,2

Dette publique (en % du PIB)

23,1 % (2013) +6,45 % par rapport à 2012

481

531

1.057,1

1.108 1.570

472

497

563

843 1.377,9

2.215,5 861

5.311 4.276

4.217,73

0

Autorisation de bâtir bâtiments logements volume (milliers de m2)

4.882,05

5.408,05 4.230,01

5.375,60 4.191,84

4.209,36 5.047,89

Prix moyen au mètre carré (en euros) ancien neuf

20

20

Oc

10

t. 1 No 3 v. 1 Dé 3 c. 13 Ja n. 14 Fé v. 1 Ma 4 rs 14 Av ril 14 Ma i1 4 Ju in 14 Ju il . 1 Ao 4 ût 14 Se pt .1 4 Oc t. 14

0

907

0,5

2

1,9

2

1

5.000

52

2,9

4.

1,5

étrangers

6.000

3,3

2

248.900

Nouvelles immatriculations

2,5

3,1

45 %

55 %

SOURCES : STATEC, CSSF

2

Avril 2014 : 5.220

2.586 km

Population totale (au 1er janvier 2014)

octobre 2013 : 4.499

Superficie

T4 2013

T1 2014

T2 2014

T2 2013

T4 2013

T1 2014

2.854,64

2.815,87

2.742,21

2.709,21

2.405,93

2.468,07

2.528,92

2.584,10

2.565,26

avril 2014 : 151

14 9

3.006,76

OPC (en millions d'euros)

155

(en octobre 2014) 7 % en octobre 2013

Nombre de faillites en 2014

655

145

(au 28 novembre 2014) 858 au 28 novembre 2013

No v. 1 Dé 3 c. 1 Ja 3 n. 14 Fé v. Ma 14 rs 1 Av 4 ril 14 Ma i1 Ju 4 in 1 Ju 4 il. Ao 14 ût Se 14 pt .1 Oc 4 t. 14

13 t. Oc

No v. 1 Dé 3 c. 13 Ja n. 14 Fé v. 1 Ma 4 rs 14 Av ril 14 Ma i1 4 Ju in 14 Ju il. 1 Ao 4 ût 1 Se 4 pt .1 4 Oc t. 14 No v. 14

Oc

t.

13

140

44.239

398.017

Emploi total intérieur en septembre 2014

41,5 % 58,5 %

dont 165.306 travailleurs frontaliers

Emploi du secteur financier au 2e trimestre 2014 (hors assurance)

26.151

emplois dans le secteur bancaire 130 ―

130_tableau_de_bord.indd 130

41 % 59 %

18.088

emplois dans les autres secteurs

SOURCES : STATEC, CSSF

150

7,1 %

T2 2014

3.034,46

Nombre de banques

T3 2013

2.970,52

T3 2013

2.904,14

T2 2013

SOURCES : STATEC, CSSF, BARREAU DE LUXEMBOURG

Taux de chômage

― Janvier 2015

12/5/14 2:40 PM


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