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JUILLET AOÛT 2014
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ÉDITO
JUILLET-AOÛT 2014 WWW.PAPERJAM.LU
par Jean-Michel Gaudron, rédacteur en chef – paperJam
JUILLET AOÛT 2014
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NO MONEY NO CULTURE
JEUX DANGEREUX
I
ra ? Ira pas ? À l’heure où nous clôturions cette édition de paperJam, Jean-Claude Juncker n’avait toujours pas la certitude d’être le futur occupant du siège de président de la Commission européenne. Pour la première fois dans l’histoire du scrutin européen, les choses semblaient pourtant clairement posées, puisqu’en extrapolant l’alinéa 7 de l’article 17 du Traité de Lisbonne (« En tenant compte des élections au Parlement européen, et après avoir procédé aux consultations appropriées, le Conseil européen, statuant à la majorité qualifiée, propose au Parlement européen un candidat à la fonction de président de la Commission. Ce candidat est élu par le Parlement européen à la majorité des membres qui le composent »), il semblait naturel – en tous les cas, répondre à une certaine logique démocratique – que le candidat proposé par le parti arrivé en tête des élections soit l’heureux futur élu. Mais la simplicité et le naturel n’ont jamais vraiment été les caractéristiques premières du fonctionnement des institutions européennes. De discussions en négociations, de soutiens affirmés en chantages, sans oublier des campagnes médiatiques nauséabondes
(principalement outre-Manche, mais aussi en Suisse), le « cas » Juncker est devenu emblématique d’une Europe qui n’a décidément toujours pas terminé sa crise de croissance. Cela pourrait prêter à sourire si plus de 500 millions de citoyens n’étaient pas directement concernés. 500 millions de gens qui ont de quoi se sentir bernés, eux à qui on avait promis « une autre Europe » et une lisibilité retrouvée. 500 millions d’Européens allant d’émoi en émoi à l’idée que rien ne sera peut-être jamais comme il faudrait. Quel que soit le but poursuivi par les « Grands » de cette Europe – dont on se demande parfois si le costume qu’ils portent a bien été taillé à leur mesure –, le jeu auquel ils jouent est dangereux et le risque est réel de voir le fossé creusé avec la population européenne devenir, irrémédiablement, un gouffre infranchissable. Il n’est même pas dit que si l’Europe engageait une équipe dans la Coupe du monde de football, cela suffirait à lui redonner un semblant de popularité. De toute façon, vu le temps que cela prendrait pour en décider la composition, l’épreuve serait finie depuis bien longtemps… Plus près de nos préoccupations au quotidien – de plus en plus souvent, certes, conditionnées directement par des décisions
européennes –, certains dossiers vont également mettre l’exécutif national à l’épreuve : un tram qui se fraie un chemin en force en dépit d’une contestation grandissante ; un système d’aides financières de l’État pour études supérieures toujours aussi contesté et toujours pas formellement arrêté ; une Banque centrale en souffrance de moyens ; une gestation douloureuse pour le futur comité du risque systémique ; la reprise de la réforme du dialogue social… Les jeux de pouvoirs et d’influence ne manqueront pas non plus d’un certain danger, alors que le gouvernement vise toujours un objectif de grands changements dans les mentalités et les actions, et que l’opposition, revigorée par un résultat détonant lors des élections européennes, ne lui cèdera pas un pouce de terrain, y compris – ironie de l’histoire – sur des dossiers qu’elle a elle-même initiés lorsqu’elle se trouvait de l’autre côté de la barrière. L’été qui arrive va, forcément, permettre à tout le monde de marquer une pause, recharger les accus et se préparer pour une rentrée où tous ces sujets reviendront tôt ou tard sur la table. Car il ne faut jamais perdre de vue que, quand la marée descend, elle finit toujours par remonter…
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PAPERJAM ADVERTORIAL
Muller & Associés
Des outils pour mieux piloter son entreprise Le groupe Muller & Associés, actif depuis plus de 30 ans au Grand-Duché de Luxembourg, diversifie ses activités pour toujours mieux accompagner ses clients. L’entreprise, reprise en 2006 par Laurent et Frédéric Muller, développe désormais une activité de conseil économique pour ses clients. Dans le contexte actuel, chaque décideur doit pouvoir prendre les décisions qui s’imposent en connaissance de cause, en disposant d’indicateurs clairs et compréhensibles. Photos Julien Becker
l’entreprise, ses finances, la manière dont elle fonctionne, sur ce qui est rentable et ce qui l’est moins. En partant de ce constat, afin de mieux soutenir nos clients et les entreprises qui nous font confiance, nous avons décidé de développer une activité de conseil économique. Que pouvez-vous leur apporter à travers cette activité ? F. M. : « Nous donnons aux entrepreneurs et dirigeants les moyens de mieux piloter leur entreprise, en s’appuyant sur des tableaux de bord avec des indicateurs utiles, actualisés, compréhensibles. Un bilan comptable dresse un état des lieux du passé de l’entreprise, difficilement compréhensible. Or, quand on veut diriger une entreprise et l’emmener plus loin, il faut pouvoir déterminer la manière dont elle fonctionne, avoir une idée du marché, des tendances, de ses évolutions.
« Nous disposons d’une réelle expertise, qui s’appuie sur une connaissance fine du marché, de sa culture, de ses spécificités. » Frédéric et Laurent Muller
Au fil des années, le groupe Muller & Associés s’est largement développé au Grand-Duché de Luxembourg. Pouvez-vous nous présenter l’étendue de votre activité ? LAURENT MULLER : « Nous sommes désormais un groupe qui occupe une soixantaine de personnes. Elles sont réparties dans quatre sociétés. La première, la plus ancienne, fondée par notre père, est celle de fiduciaire et d’expertise comptable. Par la suite, à travers les activités de Paddock Corporate Services et de Paddock Fund Administration, nous avons développé des activités de domiciliation et d’administration de fonds pour une clientèle avant tout internationale. L’activité de fiduciaire d’origine, elle, s’adresse essen— JUILLET – AOÛT 2014
tiellement à une clientèle composée d’acteurs économiques grand-ducaux, des PME, des grandes entreprises, mais aussi des administrations et associations conventionnées. L’activité développée le plus récemment est celle de conseil économique. Elle s’adresse elle aussi à des acteurs grand-ducaux. Pourquoi avoir développé cette activité en parallèle à celle de fiduciaire ? FRÉDÉRIC MULLER : « Au-delà de l’expertise comptable, nous avons constaté que la clientèle avait d’autres attentes. Souvent, elle se trouve démunie face aux chiffres qui lui sont livrés. Un bilan annuel n’offre pas de visibilité suffisante sur la réalité de
Laurent Muller L. M. : « Quand vous conduisez et que vous souhaitez doubler un véhicule, c’est vers l’avant plus que vers l’arrière que votre attention se fixe. Pour une entreprise, c’est la même chose. Il faut pouvoir déterminer le régime auquel l’entreprise tourne, avoir une idée claire sur les investissements auxquels on procède, les objectifs auxquels ils doivent répondre. Nous accompagnons les entreprises en leur offrant des outils d’aide à la décision, nous leur proposons une meilleure visualisation des chiffres.
Que traduisent ces chiffres, cette visualisation ? L. M. : « Dans la plupart des cas, nous partons du domaine financier, en rendant les chiffres disponibles en temps réel et compréhensibles.
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Finances d’entreprise
Organisation
nombre d’employés au 1er janvier 2014
des collaborateurs de Muller & Associés sont quadrilingues
Transactions
Stratégie
« Tout dirigeant doit pouvoir prendre des décisions en s’appuyant sur des indicateurs clés, compréhensibles et disponibles en temps réel. » Frédéric Muller
Il y a des indicateurs incontournables, comme l’état et l’évolution de la trésorerie, les rentrées, les sorties, la gestion des stocks. Mais on peut aller plus loin, en analysant la rentabilité d’une ligne de services, celle des processus internes liés à un service ou à un produit. À partir de là, il est possible d’envisager des solutions à apporter, des améliorations à réaliser, des décisions à prendre. Au-delà d’une meilleure lecture du fonctionnement de l’entreprise, que permet cette approche ? F. M. : « C’est un outil précieux de gestion financière de l’entreprise, mais aussi d’aide à la décision. Un tableau de bord adéquat, une bonne visualisation, actualisée, de la manière dont fonctionne une entreprise
60 %
va permettre d’identifier les leviers d’amélioration de l’organisation. En ayant une vision claire sur les processus de l’entreprise, le client pourra plus facilement envisager les moyens d’en augmenter l’efficacité. L. M. : « Si les problématiques identifiées sont plus fondamentales, c’est au niveau stratégique que nous pourrons partager nos conseils, en tenant compte des tendances, du marché, du positionnement de l’entreprise. Pour les demandes de clients directement liées à la stratégie, nous pouvons bénéficier de l’expérience de Jean-Claude Bintz en la matière. F. M. : « Enfin, nous apportons notre expertise et un conseil dans le cas de procédures de fusion ou d’acquisition d’entreprise. En précisant toutefois que nous ne sommes pas dans l’intermédiation. Les clients ont recours
à nos services pour mener de la due diligence, des analyses inhérentes à l’entreprise, à sa rentabilité, ou encore pour permettre une meilleure revalorisation de l’entreprise. En quoi, aujourd’hui plus qu’hier, est-il essentiel d’avoir les bons outils pour bien piloter une entreprise ? F. M. : « Il y a quelques années, alors que la croissance était presque toujours au rendezvous, les défauts au sein de l’organisation étaient compensés par des résultats plus que satisfaisants. Depuis lors, la crise est passée par là. Aujourd’hui, tout doit être mieux évalué. La pression budgétaire est autrement plus forte. Disposer de données utiles et actualisées est indispensable pour prendre les bonnes décisions, pour adopter les mesures qui s’imposent au sein de l’entreprise. Chaque dirigeant doit pouvoir prendre des décisions en connaissance de cause, en ayant à sa portée une vue d’ensemble sur le fonctionnement de son entreprise et sur ses processus. À qui s’adressent ces services de conseil ? F. M. : « Ils s’adressent aussi bien à des entreprises luxembourgeoises, PME, grandes entreprises ou start-up, qu’à des administrations ou à des associations sans but lucratif conventionnées. De grands cabinets proposent des services similaires. Quels sont vos atouts par rapport à ces acteurs ? L. M. : « Muller & Associés est un groupe luxembourgeois, dirigé par des entrepreneurs luxembourgeois depuis 30 ans. Nous disposons d’une réelle expertise, qui s’appuie sur une connaissance fine du marché, de sa culture, de ses spécificités. En outre, nous sommes une structure moins lourde, plus humaine. Nous ne pratiquons pas, non plus, les prix des grands cabinets. De plus, nous sommes des entrepreneurs avant tout et, de ce fait, en étant les premiers concernés, nous connaissons bien les grands défis liés à la gestion d’une entreprise. Les entreprises luxembourgeoises trouveront chez nous un interlocuteur à leur niveau, qui les comprend et dont la priorité est de les aider. » JUILLET – AOÛT 2014 —
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SOMMAIRE
SOMMAIRE
JUILLET-AOÛT 2014 52 AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE Les hectares du futur
Les plans directeurs sectoriels mis en chantier par le gouvernement tracent les axes stratégiques du pays. 700 hectares supplémentaires sont dévolus aux zones économiques, pour dépasser les 500.000 emplois en 2030.
ON EN PARLE
14 APRÈS LE 25 MAI Élections européennes, leçons nationales
Un grand vainqueur et trois battus : le scrutin européen a renforcé la mainmise politique du CSV. Les battus au pouvoir en sont à l’analyse et à la prise de décision. Pendant ce temps-là, Jean-Claude Juncker attend le feu vert pour la Commission européenne.
ÉCONOMIE ET POLITIQUE
19 FÉLIX BRAZ « Ne pas dénaturer le référendum »
Le ministre de la Justice passe en revue les dossiers du moment, sans s’attarder sur les commentaires des commentaires. Sa priorité reste le travail à l’échéance de 2018.
28 QUI SERA LE DÉCIDEUR LE PLUS INFLUENT ? Un millier au départ
La cinquième édition du Top 100 organisé par paperJam est lancée. Un jury indépendant, de sept membres, va désigner le successeur de Gaston Reinesch, lauréat en 2012, parmi les décideurs les plus influents du moment.
48 MOBILITÉ Le tram emprunte la voie du concret
La loi de financement encadrant les travaux du tram validée, les travaux vont pouvoir débuter. Un premier tronçon reliant le pont rouge à Luxexpo est annoncé pour fin 2017. Le dossier continue de diviser, même si chacun voit les besoins en mobilité du pays.
ENTREPRISES
77 LUXAIR Les ailes redéployées
La compagnie aérienne nationale renoue avec la profitabilité plus vite qu’envisagé et engrange un résultat net de 1,9 million d’euros. LuxairTours a fonctionné à plein.
82 LA FAILLITE DE DELUX PRODUCTIONS Les derniers certificats entachés
L’une des plus anciennes sociétés de production laisse un film inachevé et des CIAV en rade. Guy Daleiden, directeur du Film Fund, dénonce l’absence « d’hygiène économique » de certains producteurs et investisseurs. Ceux-ci sont parfois très discrets.
88 E-COMMERCE Big in Japan, en écosystème ici
Rakuten poursuit sa stratégie européenne depuis Luxembourg, discrètement mais réellement. Après divers acquisitions et partenariats, le groupe veut assurer l’intégration et développer son approche B2B2C, qui le rend omniprésent au Japon.
92
START-UP
PLACE FINANCIÈRE
95 ÉTUDES SUR LA PLACE L’offshore se stabilise, l’emploi reprend au ralenti L’échange automatique d’informations pèse sur l’évolution des volumes d’actifs et freine l’embauche dans le secteur financier au Luxembourg.
102 ÉCHANGE AUTOMATIQUE D’INFORMATIONS Le Conseil de l’Europe veille au grain
Un rapport « prudent » a été approuvé début juin par l’assemblée plénière dans le cadre de la conférence européenne annuelle des autorités de protection des données. Cela coïncide avec l’adoption prochaine par l’OCDE d’un standard international en la matière.
106 CAS DE FIGURE ENTRE COMPAGNIES Les risques du métier
Les tribunaux ont eu à traiter un cas très particulier, avec le refus de l’assureur d’un assureur de prendre en charge une faute professionnelle. Bâloise n’a pas voulu faire un chèque de trois millions d’euros à Cardif, dans le dossier d’un gros client français.
Beau dans le tricot de grand-mère
Entreprise sociale et solidaire, Mamie et Moi invite des seniors de la Grande Région à tricoter des habits pour bébés et enfants. En profitant de leur passion, elles peuvent bénéficier d’un complément de revenus et rester actives socialement.
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SOMMAIRE
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COVERSTORY
NO MONEY NO CULTURE
La musique bouge, le théâtre vit, les musées attirent, le cinéma made in Luxembourg grandit. Les entreprises culturelles prennent du poids dans les tableaux du produit intérieur brut et de l’emploi. Il est question désormais d’investir dans l’art, en soulignant la philanthropie, le mécénat, la communication par le sponsoring intelligent et même l’ingénierie fiscale ou le placement judicieux. Le public, c’est à la fois ceux qui sont devant la scène et, en coulisses, les pouvoirs publics. Ceux qui mettent la main à la poche. C’est inévitable, c’est salutaire. Mais la culture, pointue ou de masse, qui a conquis sa place sur la carte du Grand-Duché depuis près de 20 ans, a aussi sa vie économique propre.
58 FINANCEMENTS
64 SUBVENTIONS
68 DEN ATELIER
72 UNE PRIORITÉ POUR LA CULTURE
Qui paie gagne
Qui reçoit quoi ?
Quand le rock fait recette
L’histoire contemporaine sans dogme
Faute de budgets publics extensibles indéfiniment, les acteurs culturels doivent faire appel aux deniers privés. Le mécénat reste une pratique moins développée que dans d’autres pays. À encourager. Un nouveau souffle pourrait venir en collaboration avec la place financière.
Le ministère de la Culture a versé en 2013 plus de 52 millions en subventions, conventions et aides diverses. Détail des récipiendaires, infographie à l’appui.
On a tendance à considérer le secteur culturel comme irrémédiablement sous perfusion publique. Depuis 18 ans, la joyeuse bande à la tête de l’Atelier prouve le contraire et fait rimer entreprise et culture. Retour sur une success story qui a connu quelques rebondissements.
Pour en finir avec l’approche dictée par la politique, le gouvernement veut créer l’Institut d’histoire du temps présent. Il devrait regrouper les institutions existantes sur la résistance, l’enrôlement de force et la construction européenne. Il pourrait aussi poser un regard scientifique sur l’histoire de la place financière. JUILLET-AOÛT 2014 —
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DÉSIRS Culture Gastronomie Commerces Sélections Bien-être Interview Style watch
Zoom sur Jeanne Werner
Zoom sur Cathy Goedert
LIFESTYLE ET PLUS
CULTURE
La jeune comédienne sera tout le mois de juillet à Avignon. Elle joue dans La Leçon, qui a été sélectionnée pour représenter Luxembourg au Festival de théâtre. Elle revient sur son parcours.
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SÉLECTION
Exposition et musique
L'importante exposition Damage Control, autour des rapports entre art et destruction, commence au Mudam. Sélection de cinq œuvres incontournables. Le Rock-A-Field se tient sur trois jours cette année. Quels sont les groupes immanquables ?
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SHOPPING
TOP 5
DES ARTICLES LES PLUS LUS SUR PAPERJAM.LU DU 7 MAI AU 11 JUIN 2014 1. eBay : la photo qui fâche (lu 5.714 fois) 2. Xavier Bettel séduit la presse française (lu 4.450 fois) 3. Immobilier : il y a riche et riche (lu 3.953 fois) 4. Fonds dédiés : mauvaises nouvelles du front belge (lu 3.875 fois) 5. Amazon : un troisième site et un millier de postes (lu 3.705 fois)
L'actualité utile et futile
On a testé pour vous un séjour au Schloss Berg. La nouvelle boutique Stitch nous présente ses collections. L'actualité des commerces de Luxembourg.
GASTRO
La jeune femme ouvre une pâtisserie au centre de Luxembourg. Avant de pouvoir goûter ses délices sucrés, attardons-nous sur ce qui l'a poussée à choisir ce métier.
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BEAUTÉ
Innovations
À l'occasion des 30 ans de l'enseigne Paris 8, revenons sur les grandes innovations qui ont marqué la cosmétique ces trois décennies.
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INTERVIEW
Stéphanie Laruade
La 14e Biennale d’architecture de Venise est un vaste laboratoire de recherche consacré à la modernité. Le pavillon luxembourgeois répond également à cette invitation et présente une exposition conçue comme une enquête. Stéphanie Laruade, architecte et conceptrice de ce projet présenté à la Ca’del Duca, nous en dit plus.
122 PORTFOLIO Tokyo 2014
Le photographe Christian Aschman a été invité par l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg à Tokyo, pour une résidence d’artiste au Youkobo Art Space. À cette occasion, il a sillonné les rues de la ville. Il nous livre quelques instantanés de ses errances et balades urbaines, des images comme des « snapshots ».
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AGENDA
À suivre 6
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LOGEMENT
Échanges de vues parlementaires
MISSION
La Place en Chine
Photo : David Laurent (archives)
Photo : Flickr / Hazy Lujiazui
Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, conduira une mission en Chine, organisée par l’agence de promotion Luxembourg for Finance. Pékin les deux premiers jours, puis Shanghai et Singapour sont au programme de la délégation. Une série de séminaires de promotion du secteur financier luxembourgeois se tiendra à chacune de ces étapes afin de renforcer davantage les liens déjà bien forts qui existent entre les deux univers financiers.
26/0
6
COMMISSION PARLEMENTAIRE
La réforme de la fonction publique à la loupe La Commission de la fonction publique et de la réforme administrative, présidée par le socialiste Yves Cruchten, statuera sur le « paquet de réformes » induit par le projet de loi 6457 modifiant le statut général des fonctionnaires de l’État. Un texte sur lequel les derniers avis consultatifs ont été rendus en mars dernier.
7 08/0 PLACE FINANCIÈRE
Les fonds font leur pub à Francfort Le dernier roadshow de la saison, organisé par l’Association luxembourgeoise des fonds d’investissement, emmènera la délégation grand-ducale à moins de 200 km de là, à Francfort. C’est à l’hôtel Hilton que seront échangées les dernières informations et évolutions du marché luxembourgeois des fonds.
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09/0
PROTECTION DES DONNÉES
Les derniers arrêts de la CJUE à la loupe Photo : David Laurent (archives)
L’examen du projet de loi et de la proposition de loi modifiant la loi sur le bail à usage d’habitation sera au menu de la prochaine réunion de la Commission du logement de la Chambre des députés, présidée par Guy Arendt (DP). Il sera également procédé à un échange de vues avec des représentants de l’Observatoire de l’habitat sur l’évolution de la situation du logement au Luxembourg.
Les arrêts récemment rendus par la Cour de justice de l’Union européenne au sujet du traitement et de la protection des données à caractère personnel, notamment celui concernant « l’oubli numérique » imposé à Google, seront passés en revue par la Commission de l’enseignement supérieur, de la recherche, des médias, des communications et de l’espace, présidée par Simone Beissel (DP).
7 14/0 RAPPORTS SPÉCIAUX DE LA COUR DES COMPTES
Carole Dieschbourg devant les députés La ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, passera l’après-midi devant la Commission du contrôle de l’exécution budgétaire, présidée par la députée de l’opposition Diane Adehm. Les discussions porteront sur deux rapports spéciaux récemment publiés par la Cour des comptes portant, d’une part, sur les stations d’épuration et, d’autre part, sur la mise en application du Protocole de Kyoto.
8 01/0
7
25/0
SATELLITES
SES : un premier trimestre à confirmer Si le deuxième trimestre 2014 s’inscrit dans la ligne du premier, alors les résultats semestriels de SES seront très positifs. Pour les trois premiers mois de l’année, l’opérateur de satellites avait affiché une progression de 6 % de son bénéfice net (150,2 millions d’euros), un chiffre d’affaires de 465,6 millions d’euros (+5,6 %) et un excédent brut d’exploitation de 345 millions d’euros (+7,4 %).
7
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SIDÉRURGIE
ArcelorMittal prudemment optimiste « Nous nous montrons prudemment optimistes quant aux perspectives pour le reste de l’année. » La publication, en mai dernier, des résultats trimestriels du leader mondial de la sidérurgie laissait entrevoir de bonnes choses pour 2014. Les résultats semestriels permettront de confirmer ces prévisions. Au terme du 1er trimestre, ArcelorMittal avait affiché un Ebitda de 1,754 milliard (+12,07 %) et ramené les pertes nettes trimestrielles de 345 à 205 millions de dollars.
ACIERS INOXYDABLES
Aperam s’attend à un Ebitda en hausse Au terme du 1er trimestre, Aperam avait atteint un chiffre d’affaires de 1,39 milliard de dollars (en hausse de 9,85 % par rapport au 1er trimestre 2013) et avait presque doublé son Ebitda, passé en un an de 65 à 129 millions de dollars. Le groupe avait, de la sorte, enregistré un bénéfice de 19 millions de dollars, contre une perte de 28 millions un an plus tôt. Le tout dans un contexte de reprise du marché, avec des expéditions en hausse de 18,5 % à 475 millions de tonnes. « Il est prévu que l’Ebitda au 2e trimestre 2014 soit en augmentation par rapport a l’Ebitda du 1er trimestre », avait annoncé Aperam en mai dernier.
21/0
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AUDIOVISUEL
Premier semestre pour RTL Group Photo : David Laurent (archives)
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Tour d’horizon des événements à ne pas manquer dans les prochaines semaines au Luxembourg.
Le leader européen du contenu et du divertissement présentera ses résultats de ses six premiers mois de l’année. Au terme du premier trimestre, RTL Group avait enregistré des revenus relativement stables (1,313 milliard contre 1,317 milliard au 1er trimestre 2013) et un résultat opérationnel en léger repli à 194 millions d’euros (-6,3 %). À noter qu’un mois plus tôt, le 25 juin, SES tiendra son « Investor day ».
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APRÈS LE 25 MAI
ÉLECTIONS EUROPÉENNES, LEÇONS NATIONALES Un grand vainqueur et trois battus : le scrutin européen a renforcé la mainmise politique du parti chrétien social sur le paysage politique national. Les grands partis se refusent à mélanger les genres, mais l’heure est à l’analyse et à la prise de décision, en particulier chez les socialistes, punis par le verdict des urnes. Pendant ce temps-là, Jean-Claude Juncker attend son heure et le feu vert devant lui ouvrir la route jusqu’ici bien encombrée vers la présidence de la Commission européenne. Texte Jean-Michel Gaudron Photo Christophe Olinger
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A
pplaudissements nourris, cris de joie, rappels presque dignes d’artistes en concert : il y avait de l’audience, ce dimanche 25 mai, vers 23 h, dans les salons de l’Hôtel Parc Belle-Vue. Le parti chrétien social y tenait sa « soirée électorale » et les quelques centaines de partisans ne se sont pas privées d’exprimer bruyamment leur satisfaction – le mot est faible – à l’annonce des résultats officiels du scrutin européen. Et cette fois, pas de danger que quelqu’un leur « vole » la victoire, encore plus éclatante – mathématiquement parlant – que lors des précédentes élections législatives anticipées du 20 octobre dernier, au terme desquelles 99 des 106 communes du pays avaient voté préférentiellement pour le CSV, pour un total de 34,05 % des suffrages. Cette fois, la carte du Grand-Duché a pris une teinte 100 % orange, le parti chrétien social ayant « gagné » dans la totalité des communes et récolté pas moins de 37,66 % des voix. Un score en hausse de 6,3 % par rapport au précédent scrutin européen de 2009, mais surtout supérieur au « sommet historique » de 2004 (37,14 %). Les autres partis subissent, forcément, le jeu des vases communicants : de manière limitée pour Déi Gréng, qui se retrouve, presque à la surprise générale, en 2e position nationale avec 15,01 % des voix (-1,8 % par rapport à 2009) ; de façon plus prononcée pour le parti du Premier ministre Xavier Bettel, qui n’obtient que 14,77 % des suffrages, en repli de 3,9 % ; en mode déroute pour le LSAP, qui perd 7,7 % et n’affiche plus que 11,73 % des voix. « Un poing dans la gueule », résume pour paperJam, de manière on ne peut plus imagée, Claude Haagen, qui aurait certainement préféré une entrée en matière moins délicate, deux mois après son intronisation à la présidence du parti socialiste. Le septième homme
En surface, le paysage « européen » du Luxembourg n’évolue pas tellement : le parti chrétien social conserve ses trois sièges, et chacun des trois membres de la coalition gouvernementale garde son précieux fauteuil. Seules deux têtes changent, et encore : la principale « nouvelle », c’est Viviane Reding, qui a fait exploser les compteurs à la tête du CSV. Avec 78.071 voix nominatives (qui viennent s’ajouter aux 48.881 suffrages de liste), elle sort, largement, numéro un de ce scrutin. Elle avait également été élue en première position en 2009, mais elle avait laissé son siège après sa nomination à la Commission européenne. Georges Bach et Frank Engel, sans trembler, complètent le trio chrétien social. Idem pour le libéral Charles Goerens qui, au lendemain des élections législatives d’octobre, s’était mis en retrait des discussions de coalition gouvernementale, préférant se
consacrer à l’échéance européenne. « De Charel » qui, en 2009, était le plus populaire du pays (99.081 voix nominatives) a néanmoins dégringolé de près de 30.000 voix nominatives (69.798 voix et 13.177 suffrages de liste). Claude Turmes (Déi Gréng), lui aussi, recule, passant de 60.645 voix nominatives en 2009 à 53.682 (auxquelles il faut ajouter 16.115 suffrages de liste). Quant à Mady Delvaux-Stehres, son cas est différent, puisqu’elle était pour la première fois tête de liste (mais plusieurs fois déjà candidate). Son score de 18.186 suffrages nominatifs (complété par 14.903 suffrages de liste) la place cependant très loin dans la hiérarchie nationale, hors de vue du score de son prédécesseur, Robert Goebbels, qui avait obtenu 54.608 voix nominatives en 2009. Six députés, donc, et c’est pourtant l’ombre – et parfois bien plus – d’un septième élément qui n’a eu de cesse de planer sur la campagne et sur le scrutin. Et d’y peser de tout son poids d’Européen convaincu et convaincant, au moins pour la population luxembourgeoise. Jean-Claude Juncker n’était pourtant pas candidat. Le député, président de la fraction CSV à la Chambre, incarnait en revanche la « personnification » de ce scrutin européen, dans la lignée du Traité de Lisbonne entré en vigueur en décembre 2009 (après le précédent scrutin européen, donc) prévoyant que le futur président de la Commission européenne soit désigné « en tenant compte des élections au Parlement européen, et après avoir procédé aux consultations appropriées ». Intronisé par le Parti populaire européen (PPE, auquel le parti chrétien social est affilié) au mois de mars, M. Juncker s’est engagé dans une campagne tous azimuts au cours de laquelle il a surtout croisé le fer – généralement à fleurets mouchetés – avec son grand rival socialiste – et néanmoins ami –, l’Allemand Martin Schulz (pour quelques jours encore président du Parlement européen). Au final, le PPE a ramassé 221 des 751 sièges mis en jeu, soit 29,43 %, devançant le groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (191 députés – 25,43 %), positionnant – en théorie – le Luxembourgeois sur la voie menant à Bruxelles. Mais il est sans doute écrit quelque part que rien de simple ne peut se faire quand on est 28 autour d’une table, même quand l’une des maîtresses de maison – Angela Merkel pour ne pas la nommer – prend (en apparence du moins) position (certes tardive) en faveur de son voisin Juncker. Ça discute, ça négocie, ça menace et ça ne fait pas avancer le schmilblick, alors que le Conseil européen censé désigner le futur candidat aura lieu les 26 et 27 juin. Le temps presse. « Cela me gêne énormément, reconnaît le député européen socialiste sortant Robert Goebbels. La crédibilité de l’Europe va de nouveau souffrir. Je suis de ceux qui souhaitent à
Juncker de devenir le président de la Commission. Il l’a mérité. » Sur un plan national, tout au long de la campagne électorale, et encore plus le jour J du scrutin, « l’effet Juncker » a évidemment joué à plein. « Les Luxembourgeois voulaient qu’un Luxembourgeois devienne le président de la Commission européenne. C’est évident que la plupart des Luxembourgeois ont voté en fonction de ce choix », note, fataliste, Claude Haagen. Un constat complété par Robert Goebbels qui évoque, pour sa part, l’« effet Charly Gaul » : « Dès qu’il y a un Luxembourgeois qui sort du rang en dehors du pays, que ce soit en sport ou en politique, beaucoup de compatriotes en sont fiers… et ils se solidarisent avec leur champion. Cela a forcément joué pour le CSV. » Claude Turmes, le soir même du 25 mai, ne pensait pas autre chose. « Le CSV avait sept hommes sur le terrain. C’est d’ailleurs plus une victoire de Juncker que du CSV. » Mais une inconnue demeure : quel sera le sort de ce septième homme s’il n’était finalement pas retenu pour présider la Commission européenne et si l’autre présidence – celle du Conseil européen, son premier choix – lui échappait aussi ? Un retour sur les bancs de la Chambre des députés pour conduire l’opposition pourrait être vécu comme une déchéance pour l’ancien Premier ministre CSV qui aura presque 65 ans (l’âge de la retraite) au prochain scrutin législatif de 2018… s’il n’y a pas d’élections anticipées d’ici là. De nombreuses affiches électorales de la liste européenne du CSV, toujours visibles, ont d’ailleurs été marquées par des plaisantins d’un slogan rouge « Juncker à la pension »… Son sort au niveau national devra de toute façon être discuté. Introspection
Du côté des vainqueurs, évidemment, on essayait de minimiser la portée de l’influence de l’ancien Premier ministre et président de l’Eurogroupe. « Ça a forcément joué un peu, mais pas tant que ça, concède Georges Bach. S’il avait été candidat, nous aurions fait 45 % ! Je crois que le CSV est vraiment, dans l’opinion des gens, le parti de l’Europe. » Viviane Reding, elle, préférait pour sa part mettre en avant le travail d’équipe. « Nous avons toujours été ensemble, comme un vrai team, et non pas portés par une seule personnalité. » Le travail de terrain effectué par les uns et les autres – et sans doute à ce jeu-là le CSV a-t-il été plus performant – s’est basé sur un contexte inédit pour une telle échance électorale, avec un scrutin isolé des élections législatives nationales et cette fameuse nouvelle donne dictée par le Traité de Lisbonne. Cette campagne ne manquait, au départ, ni de promesses ni de bonnes intentions, la « matière » Europe se voyant offrir l’occasion inespérée d’avoir enfin droit de cité auprès d’une opinion pas toujours aguerrie sur le sujet.
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Sur ce plan-là, il y a certainement eu plus de déceptions que de satisfactions, d’autant plus qu’à la demande des partis eux-mêmes, la campagne officielle ne s’est étalée que sur trois semaines. Trop court pour pouvoir vraiment expliquer aux citoyens l’Europe sous toutes ses coutures. « Cette campagne a montré qu’il y a deux publics, estime pour sa part Charles Goerens : le ‘grand public’, qui s’est intéressé en premier lieu à une question de personne, et même exclusivement à la personne de Juncker et au sort que lui réservait la suite des élections ; et puis le monde des initiés, des experts, des médias, de la société civile, qui ont porté un intérêt fort marqué pour l’intégration européenne et qui ont été très présents dans la campagne. De ce point de vue, les échanges ont été intéressants. Mais l’intérêt n’a pas franchement débordé des cercles initiés. » D’où la nécessité, aux yeux du député DP, de réfléchir, à l’avenir, sur la place qu’il convient de réserver aux questions européennes, que ce soit dans les médias, dans les programmes scolaires ou dans la communication politique. Pour ce qui est des réflexions à venir, le parti libéral et encore plus le LSAP ne pourront s’épargner une introspection profonde pour expliquer les raisons de leur défaite, autant que celles de la déferlante du CSV. « Il va falloir analyser plus en détail et de façon scientifique les phénomènes qui ont donné lieu aux résultats que nous connaissons », indique Charles Goerens. Robert Goebbels, lui, estime de prime abord que son parti a sans doute eu le tort de ne pas davantage s’engager auprès de sa tête de liste, laissant Mady Delvaux et sa jeune équipe privée du soutien, lors de manifestations nationales, de quelques grands ténors du parti. Une analyse que ne partage pas forcément le président du LSAP Claude Haagen. « Ce scrutin devait nous donner l’occasion de bien présenter notre position vis-à-vis de l’Europe. Si nous avions mis en avant d’autres personnalités fortes non candidates, nous aurions risqué, potentiellement, de créer des liens avec les problématiques nationales. Nous avons désigné une équipe pour ces élections, il fallait lui laisser la main. Rien ne dit, de toute façon, que la présence des ténors du parti aurait suffi. » Le DP peut en témoigner, la présence régulière de Xavier Bettel aux côtés de Charles Goerens n’ayant pas empêché un recul des voix. Chez les socialistes, en tous les cas, l’analyse est en cours et a déjà occupé les premières réunions post-élections du comité directeur. « Nous ne voulons pas chercher des excuses externes. Nous voulons trouver les raisons de cette défaite chez nous, indique M. Haagen. Nous sommes en train d’étudier tout cela de près, en particulier les doléances de certains militants qui ont regretté un certain éloignement avec les candidats. Il est vrai que nous devons nous poser des questions quant à notre structure et à l’effet marketing de la politique. Nous avons toujours les mêmes idéaux, mais nous devons les vendre autrement, en étant encore plus près des électeurs. »
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PORTFOLIO
Les six députés luxembourgeois
Viviane Reding (CSV) ● 63 ans ● Membre de la Commission européenne depuis 1999 ● Vice-présidente de la Commission, en charge de la Justice, des Droits fondamentaux et de la Citoyenneté. ● 126.952 voix (78.071 suffrages nominatifs et 48.881 suffrages de liste)
Charles Goerens (DP) ● 62 ans ● Député européen depuis 2009 ● 82.975 voix (69.798 + 13.177)
Claude Turmes (Déi Greng) ● 49 ans ● Député européen depuis 1999 ● 69.797 voix (53.682 + 16.115)
Georges Bach (CSV) ● 59 ans ● Député européen depuis 2009 ● 68.242 voix (19.361 + 48.881)
Frank Engel (CSV) ● 39 ans ● Député européen depuis 2009 ● 65.884 voix (17.003 + 48.881)
Mady Delvaux-Stehres (LSAP) ● 49 ans ● Ministre sortante (Éducation nationale) ● Nouvelle députée européenne ● 33.089 voix (18.186 + 14.903)
Le président du LSAP voit néanmoins un effet salutaire dans cette claque monumentale reçue le 25 mai. « Si nous n’avions perdu que 2 %, nous serions très vite passés au point suivant à l’ordre du jour de nos réunions. Là, finalement, cela peut être pour nous un bon point de départ et de remobilisation pour nos électeurs. À condition de tirer les bonnes conclusions de ces résultats et surtout d’adapter les actions à suivre. Je suis confiant car beaucoup de gens se sont manifestés. C’est le signe que le parti vit… J’aurais été plus inquiet si personne n’avait réagi. » Tout devra, en tous les cas, être prêt pour l’académie d’été du parti, programmée pour la fin septembre, le tout dans une ambiance que Claude Haagen assure être « saine, calme et responsable ». Du côté du CSV, évidemment, on boit du petit lait. Et on ne se prive pas de faire la liaison avec ce qui s’est passé au lendemain des élections législatives d’octobre 2013. « Ce soir, c’étaient les élections européennes, mais c’était bien plus que ça », n’hésita pas à déclarer Marc Spautz au soir du 25 mai. « Les trois partis ‘Gambie’ cumulent moins que 42 % des voix (41,51 %, ndlr) et le LSAP, qui arrive 4e, doit se poser bien des questions. En plus, aucun de ces partis ne dépasse les 20 %, ce qui est le seuil généralement admis pour qualifier un parti de ‘populaire’. Il y a sept mois, nous avons été écartés des négociations en vue de former le gouvernement. Les gens n’ont pas aimé… Ils ne l’ont pas oublié et ils l’ont fait savoir à l’occasion de ce scrutin. » Viviane Reding, pour sa part, n’hésita pas à déclarer que le parti socialiste avait, au travers de cette lourde défaite, perdu toute légitimité en tant que parti de la coalition. Un raccourci que ne partage pas le DP Charles Goerens, qui refuse « de donner à ces élections une interprétation qui n’a pas lieu d’être, en raison des facteurs très spécifiques qui ont influé sur ces résultats ». Pas de panique non plus chez Claude Haagen, qui refuse le mélange des genres et des scrutins. Aucune échéance électorale à l’échelle nationale n’est désormais prévue avant 2017 (les élections communales), sous réserve de l’organisation, d’ici là, de l’un ou l’autre référendum auprès de la population qui pourraient, pour certains, servir de tests grandeur nature. De quoi laisser le temps à certaines plaies de se résorber. Ou pas.
Le CSV a raflé la mise lors des élections européennes du 25 mai. Non pas en nombre de sièges au Parlement de Strasbourg (il en compte toujours trois), mais en termes de poids politique sur le plan national. Les autres partis accusent le coup, en particulier le LSAP qui prend une claque magistrale. L’heure est désormais au bilan et aux prises de décision pour se remettre en ordre de marche…
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Économie & politique
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Félix Braz (ministre de la Justice)
« NE PAS DÉNATURER LE RÉFÉRENDUM » Six mois après son arrivée au gouvernement, le ministre de la Justice Déi Gréng passe en revue les dossiers du moment, sans s’attarder sur les commentaires des commentaires. Sa priorité reste le travail à l’échéance de 2018.
« Notre objectif reste la modernisation du pays et le redressement des finances publiques d’ici 2018. »
Photo : Luc Deflorenne
Chaque ministre travaille à ses dossiers. Beaucoup de commentaires, notamment dans la presse, ne couvrent qu’une partie de ce travail, mais nous ne voulons pas commenter les commentaires. Notre objectif reste la modernisation du pays et le redressement des finances publiques d’ici 2018. D’ici là, le gouvernement doit bien entendu communiquer sur son action, sans pour autant que la communication ne remplace le travail de fond sur lequel nous serons jugés.
Monsieur Braz, pensez-vous, comme l’indiquait dernièrement le député CSV Paul-Henri Meyers, que le référendum « ouvre la voie aux populistes » ? « Le référendum est nécessaire dans le cadre de notre révision constitutionnelle. Les électeurs et électrices doivent avoir le dernier mot, la Constitution n’appartient ni au gouvernement, ni à la Chambre, ni aux partis. Au-delà de ce cas d’actualité, je pense que le référendum présente une grande faiblesse en laissant seulement le choix entre deux options. Or, la grande qualité de l’expression démocratique via la représentation parlementaire est sa faculté de rapprocher les positions et de dégager un consensus plus large. C’est un modèle qui fonctionne bien, puisque la majorité des textes votés à la Chambre le sont, la plupart du temps, à l’unanimité. Lors du référendum consultatif, quatre questions seront soumises aux électeurs sur le financement des cultes, la participation électorale des résidents étrangers, le droit de vote dès l’âge de 16 ans et la limitation des mandats ministériels dans le temps. Comment faire en sorte que ce vote se déroule dans de bonnes conditions ? « Quatre sujets sont prévus, la liste peut cependant encore
être modifiée. Il est important de préciser que les questions posées seront toutes directement en rapport avec la révision constitutionnelle. Lorsque ces questions seront tranchées par l’expression souveraine de l’électeur, le Parlement pourra finaliser le texte de la révision constitutionnelle. Le gouvernement respectera, quel que soit le verdict, la décision des électrices et électeurs. Il est évident que ce scrutin ne portera pas sur l’action gouvernementale, ni directement ni indirectement, et n’a pas de dimension partisane. D’aucuns ont peut-être une vue différente, mais je les en décourage à défaut de pouvoir les en dissuader.
L’introduction d’une Cour suprême et d’un Conseil national de la justice était reprise dans le programme gouvernemental. Où en sont ces projets ? « L a Cour suprême ne revêt pas une urgence absolue, mais le Conseil national de la justice va devoir progresser rapidement, car il devra faire partie de la révision constitutionnelle dont le premier vote interviendra durant la première moitié de l’an 2016. Nous poursuivons les discussions sur les attributions du CNJ, avant d’évoquer sa composition.
Le droit de vote des étrangers est-il devenu une nécessité pour le pays ? « Je pense qu’il faut formuler le débat en des termes plus généraux : il convient de parler du suffrage universel au Luxembourg. Notre pays a été l’un des précurseurs en 1919 du suffrage universel accessible aux femmes et à tous les hommes. Pratiquement un siècle plus tard, à nouveau, la moitié de ses habitants n’ont plus le droit de vote. Il est nécessaire d’apporter une réponse à cette situation.
Le pays veut devenir un hub pour la protection des données, un sujet qui vous concerne également. Partagez-vous cette ambition ? « Ce secteur va effectivement se développer et le Luxembourg peut en devenir un acteur important, partant du constat que le concept du stockage de données d’une entreprise sur son site même n’est pas nécessairement la meilleure solution. Ce développement ne sera toutefois possible qu’en disposant d’un cadre juridique robuste, rénové et adapté au niveau européen. Le cadre actuel datant de 1996, il est grand temps d’aboutir à une nouvelle mouture compte tenu de l’explosion des transferts de données. Il me paraît difficilement concevable qu’un État puisse seul assumer la protection des données qui n’ont désormais plus de frontières. » T. R.
Quel premier bilan tirez-vous du gouvernement tripartite ? « Un bilan positif.
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ICT
Le digital se fédère
Photo : Jessica Theis (archives)
Tour à tour, les acteurs du secteur privé du secteur ICT et le gouvernement ont jeté les bases d’une collaboration approfondie et renforcée. C’est, d’abord, depuis Singapour, dans le cadre d’une « mission » organisée par Fedil-ICT (présidé par Gérard Hoffmann, photo), qu’a été posé le premier jalon de DigitaLuxembourg, une sorte de « méta fédération » regroupant les principales fédérations du pays. Outre Fedil-ICT, on y retrouve pour l’heure l’Apsi, la CLC ou encore Eurocloud. La présentation officielle est attendue pour début juillet, le temps pour d’autres de rejoindre le mouvement. Dans la foulée, le gouvernement a annoncé la mise en œuvre d’une stratégie numérique pour le Luxembourg baptisée… « Digital Lëtzebuerg ». Objectif : renforcer et consolider à terme la position du pays dans le domaine de l’ICT et le hisser en réel centre d’excellence high-tech. Au sein de cette stratégie, il sera question d’informatisation des services de l’État, de compétences numériques, d’adaptation des instruments de soutien financier, de développement de nouvelles niches de compétences et de nouveaux marchés.
Fin avril, le taux de chômage s’est maintenu à 7,1 % (18.061 demandeurs
FRE
SH
d’emploi), en hausse de 8,5 % en un an. Selon le ministère français des Finances, 7 % des exilés fiscaux français « repentis » avaient choisi le Luxembourg (contre 80 % pour la Suisse). | Le gouvernement a annoncé la libération de 465 ha de terrains constructibles d’ici 2030 pour y faire bâtir 15.000 logements, dont 30 % à coût modéré.
RÉSULTATS
STATISTIQUES
Un Haut Comité pour les PME
Télécoms : marché en hausse en 2013
Les petites et moyennes entreprises (PME) vont désormais disposer de leur propre Haut Comité, à l’instar de ce qui existe pour la place financière ou l’industrie. Ce cénacle permettra d’échanger sur les problématiques et les opportunités du secteur. Il sera présidé par le ministre de l’Économie et sera composé des représentants des fédérations sectorielles du commerce, de la Chambre de commerce et de la Chambre des métiers. Une douzaine de groupes de travail vont être mis en place pour plancher sur des questions telles que la gestion et l’administration d’entreprises, la fiscalité ou encore la promotion et l’image de l’entrepreneuriat. Il n’est pas encore précisé la date de la première réunion de l’instance, ni si ce Haut Comité aura, comme celui de la Place, un secrétariat permanent.
Avec une hausse globale des revenus de 1,36 % à 564,05 millions d’euros (HT), le marché des communications électroniques au Luxembourg poursuit sur la tendance haussière des années précédentes, selon l’Institut luxembourgeois de régulation. « Le revenu global enregistre une croissance alors que dans la plupart des marchés européens, les revenus baissent depuis quelques années », précise le rapport. Ce sont les services mobiles de détail (+6,9 %) qui représentent la plus grande partie de ces revenus (236,5 millions, soit 42 %). Les revenus de la téléphonie fixe (abonnements et communications) continuent, eux, leur déclin (-7,3 %) à 97,71 millions, avec un nombre de minutes de communication tombé à 854 millions (-5,8 %). Les communications mobiles, elles, ont franchi le milliard de minutes (+4 %).
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« Les efforts axés sur la professionnalisation des structures, le développement de la qualité, ainsi qu’une promotion ciblée et efficace portent certainement leurs fruits. » Francine Closener, la secrétaire d’État en charge du Tourisme, se réjouit des premiers chiffres publiés pour les quatre premiers mois de l’année, pour le nombre de nuitées d’hôtel (+4,5 %) et du revenu par chambre (+7,4 %).
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AVIS DE LA COUR EUROPÉENNE DE JUSTICE
Pas le même livre, pas la même TVA Selon les conclusions de l’avocat général de la Cour de justice de l’UE, dans une affaire concernant la Finlande, un État « peut » désormais appliquer une fiscalité différente à un livre papier classique et à une édition numérique. Ce qui ne veut pas dire qu’il « doit » le faire pour autant. Depuis 2012, le Grand-Duché applique un taux super réduit (3 %, contre 15 % jusqu’alors) au livre numérique, en s’alignant sur la taxe appliquée au livre classique.
APPEL D’OFFRES
ENSEIGNEMENT
Budget : EY et PwC après McKinsey
Un projet de business school pour le Luxembourg
Après McKinsey dans la phase de cadrage du projet de modernisation des finances publiques, le gouvernement va faire appel à EY et PwC dans la seconde phase de ce projet, celle de l’élaboration d’initiatives. Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a indiqué que le choix s’était porté sur ces deux prestataires suite à un appel d’offres. Montant global de la facture : 203.150 euros (HTVA), ce qui portera le total des frais de consultance à 587.950 euros (HTVA).
L’Université du Luxembourg et la Chambre de commerce ont signé un accord de coopération pour une durée de quatre ans en vue de créer une filière « business education » au sein de la faculté de droit, d’économie et de finance. Cette filière pourrait aboutir à la création d’une vraie école de commerce si les conditions nécessaires à son fonctionnement sont réunies. Pour ce faire, la Chambre de commerce met à disposition de l’Université une enveloppe comprise « entre 3 et 4 millions d’euros » pour la période 2014-2017. La décision du lancement – ou non – d’une telle business school au Luxembourg est attendue pour fin 2015, après la réalisation d’une étude de faisabilité.
« Une offre limitée couplée à un régime de prix libérés est hérétique du point de vue de la théorie économique. »
Photo : Olivier Minaire
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Les oreilles de Claude Meisch ont sifflé. Mais le ministre assure rester à l'écoute de la jeunesse du pays.
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Bourses d’études
Discuter, amender et valider, avant l’été Après la manifestation et le rassemblement de signatures, les étudiants et les opposants à la réforme du système de bourses d’études ont repris le débat. Une commission parlementaire y travaille. Il y a des amendements possibles, et le ministre Claude Meisch les peaufine de son côté. Le Conseil d’État a d’ailleurs souligné quelques incohérences susceptibles de créer une « insécurité juridique » et, sur le fond, fait parfois référence à l’ancien système d’allocations familiales. C’est une des bases de calcul des étudiants et associations, qui estiment que la bourse de base et la bourse sociale devraient proposer des montants comparables à ceux d’avant. Au niveau de la commission parlementaire, le projet sera discuté « point par point », pour élaborer « un bon texte ». Après un nouveau débat public et télévisé (ce 19 juin), il ne faudra pas traîner, l’ambition du gouvernement étant de rendre le nouveau système applicable dès la prochaine rentrée scolaire. A. D.
Le Conseil de la concurrence a rendu un avis très sévère sur le projet de réforme du secteur des taxis, appelant à « une réelle transparence du marché », via, notamment, l’abandon « direct ou par étapes » des licences pour offrir de la place à ceux qui désirent entrer sur le marché.
STATISTIQUES
Activités en hausse au Findel L’année 2014 démarre sous les meilleurs auspices pour l’aéroport du Luxembourg. Au cours du premier trimestre, 456.515 voyageurs ont transité par le Findel, soit une hausse de 14,7 % par rapport à 2013. Satisfaction également du côté du fret, avec une hausse du tonnage traité de 7,4 % à 168.379 tonnes. Lux-Airport – la société d’exploitation de l’aéroport – et son nouveau CEO depuis janvier, Johan Vanneste, ont de quoi se réjouir de ces progressions historiques, confirmées en avril, avec un record de passagers transportés à cette période de l’année (214.806, +22 % par rapport à 2013) et une activité fret en hausse annuelle de 13 % (60.333 tonnes).
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MISSION DE PROSPECTION
R&D : des ponts renforcés avec les États-Unis À l’occasion de la mission économique de prospection menée sur la côte ouest-américaine à la mi-mai, il a beaucoup été question de recherche. Des opportunités de collaboration ont, ainsi, été explorées entre le Huntsman Cancer Institute (Université de l’Utah) et les établissements publics luxembourgeois tels que le CRP-Santé, l’IBBL ou encore le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB) de l’Université du Luxembourg. Il a également été annoncé la création d’une bourse d’études pour des doctorants et chercheurs qui iront séjourner au Nasa – Ames Research Center à Mountain View.
Photo : David Laurent (archives)
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CONFÉRENCE À LA SHU
DSK soutient son « ami » Juncker Invité par la Sacred Heart University, Dominique Strauss-Kahn, l’ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI) reconverti dans la finance (notamment à Luxembourg, où il préside le PSF Leyne Strauss-Kahn, LSK), a apporté un soutien à peine voilé à Jean-Claude Juncker dans le « feuilleton » de la future présidence de la Commission européenne. « Je n’en connais pas beaucoup en Europe qui sont capables de faire ça », en référence au cumul d’un profil de politicien et d’un bon connaisseur de la réalité économique européenne. « Je n’en vois qu’un et il n’habite pas très loin d’ici. » Taclant volontiers la politique du président français François Hollande pour ses déclarations hostiles à la finance et puisant volontiers ses références chez Charles de Gaulle, DSK a également déploré l’absence de culture économique des hommes et des femmes politiques, particulièrement en France, autant que le manque de sensibilité politique de certains chefs d’entreprise, « incapables de comprendre ce qui se passe dans le champ de la politique. Il faut faire entrer dans nos têtes qu’on ne peut pas faire convenablement de la politique ou de l’économie si on ne tient pas les deux bouts de la ficelle ».
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Le Luxembourg est un des pays les mieux connectés d’Europe.
Indicateurs
Le Luxembourg numérique bon élève européen La 11e édition du tableau de bord de la stratégie numérique de l’UE est positive pour le pays.
Alors que la stratégie de diversification de l’économie luxembourgeoise s’appuie, en partie, sur un secteur ICT fort, la publication par la Commission européenne du 11e eGovernment benchmark donne quelques données intéressantes quant au développement de l’économie numérique au Grand-Duché. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Luxembourg se défend plutôt bien, avec des performances souvent supérieures à la moyenne des pays de l’Union européenne. Les résidents luxembourgeois sont, de toute façon, très « connectés », puisque 93 % de la population sont des internautes « réguliers » (sur une base hebdomadaire) et 82 % « fréquents » (au quotidien), contre, respectivement, 72 % et 62 % de moyenne pour l’Union européenne. Cela se ressent également dans l’utilisation des services publics en ligne, puisque 56 % de la population du Grand-Duché (contre 41 % pour l’UE, bien en deçà, néanmoins, de l’objectif de 50 % visé, à l’horizon 2015, par la Commission européenne) se sert des services e-Gouvernement. Les personnes employées au Luxembourg sont, par ailleurs, 4 % à posséder des « compétences » en matière d’ICT, contre 2,8 % en moyenne sur les marchés du travail des autres pays de l’UE. Un domaine que suit de près le gouvernement, lequel annonçait, dans son programme, son intention de développer « une stratégie cohérente et globale pour augmenter les compétences disponibles au pays, tant en attirant des talents vers le pays qu’en travaillant au niveau de l’éducation, de la formation, de la réorientation professionnelle et de la recherche pour développer les compétences nécessaires à l’essor de la société numérique ». Sans doute les récentes annonces des départs de Kabam et de Zynga vont-elles rendre encore plus urgente la mise en œuvre de cette stratégie. Un petit bémol néanmoins : le taux relativement faible des entreprises fournisseuses de services ou de produits en ligne, avec des statistiques à la limite, voire en dessous de la moyenne européenne : 29 % des « grandes » entreprises (contre 35 % en moyenne pour l’UE) et 15 % des PME (contre 14 % de moyenne européenne) proposent des ventes en ligne. De quoi donner, en tous les cas, bon nombre de bases de travail dans le cadre de la nouvelle stratégie « Digital Lëtzebuerg » (voir en page 20). J.-M. G.
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ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Photo : Jessica Theis (archives)
ACTUALITÉ
ÉTIENNE SCHNEIDER FAIT LES COMPTES
Le ministère des économies futures
Photo : Julien Becker (archives)
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La bonne tenue du système éducatif luxembourgeois fait partie des points positifs relevés par l’institut IMD.
CLASSEMENT
Regain de compétitivité Dans l’édition 2014 du World Competitiveness Yearbook, le Luxembourg regagne les deux places perdues l’année dernière. Mais les performances sont très contrastées en fonction des critères étudiés.
Sur demande du groupe parlementaire ADR, la commission de l’Économie à la Chambre des députés a fait le point sur les lignes budgétaires allouées au grand ministère d’Étienne Schneider, forcément gonflées par l’intégration des ressorts du Tourisme et des Classes moyennes. Mais le ministère mise sur les synergies qui se développent et garde l’idée de semer aujourd’hui pour récolter demain. Les 500.000 euros dédiés, par exemple, au démarrage du projet pilote « Single window for logistics » (un guichet unique électronique pour le secteur de la logistique et du commerce international) doivent, à terme, donner un « avantage concurrentiel » au Luxembourg. De même, le gonflement de quelque 18 millions du budget autour des compétences spatiales est justifié par le fait que, selon Étienne Schneider, « environ 90 % des investissements envisagés devraient avoir des répercussions directes pour le pays ».
NOMINATION À L’AVIATION CIVILE
De la 13e à la 11e place (sur 60 pays) : le Luxembourg affiche un petit regain de compétitivité, à la lecture du résultat « brut » de l’édition 2014 du World Competitiveness Yearbook publié par l’institut suisse IMD. Sur les dernières années, c’est la stabilité qui prévaut tout de même, puisque le Luxembourg occupait déjà le 11e rang dans les éditions 2010 et 2011, puis il avait reculé d’une place en 2012 et encore d’une place en 2013, avant de remonter de deux rangs cette année, donc. Dans le détail des différents critères passés à la loupe, évidemment, la situation n’est pas aussi brillante à tous les niveaux. Sur la partie « performance économique », le pays est toujours très bien placé, gagnant même encore une place, du 5e au 4e rang, grâce notamment à sa bonne tenue en termes de commerce extérieur et d’investissements internationaux. Autre critère en hausse : celui relatif à l’efficacité dans les affaires, où le Luxembourg passe du 16e au 14e rang, cependant très loin de ses niveaux du début de la décennie (6e en 2010 et encore 9e en 2011). Les « sous-critères » relatifs à la productivité et l’efficacité (de la
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12e à la 8e place) et des pratiques managériales (du 19e au 13e rang) ont particulièrement bien été notés, au contraire de celui du marché du travail (de 29e à 33e). Sur le front des infrastructures, statu quo à la 23e place, la même place occupée depuis 2012, avec cependant un léger recul en ce qui concerne les infrastructures technologiques (du 18e au 22e rang). A contrario, de belles progressions sont enregistrées en matière d’éducation (19e à 14e) et de santé et environnement (de 16e à 12e). Enfin, le volet « efficacité du gouvernement » poursuit sa glissade : 12e en 2010, puis 15e, 16e, 18e et, pour 2014, 19e. Coordonnée, pour le Luxembourg, par la Chambre de commerce, l’étude met l’accent sur certains « challenges » qui attendent le pays pour 2014 (et au-delà). L’amélioration du niveau des prix couplée à la réduction des écarts d’inflation avec les principaux partenaires économiques est le premier d’entre eux. Le classement est toujours dominé par les ÉtatsUnis et la Suisse, mais le podium est désormais complété par Singapour, qui a gagné deux places supplémentaires. J.-M. G.
Christiane Weidenhaupt : une poigne forte Au terme d’une offre d’emploi directement gérée par les services du ministère du Développement durable et des Infrastructures, c’est Christiane Weidenhaupt, 42 ans, qui a été retenue pour prendre la tête, au 1er juillet prochain (et pour sept années renouvelables), de la Direction de l’aviation civile. Jusqu’alors directrice du service des aides d’État au ministère de l’Économie, elle a acquis, lors de son passage à l’Inspection de la concurrence (peu avant le regroupement avec le Conseil de la concurrence) une réputation de femme à poigne, soucieuse de son indépendance et ne se laissant pas dicter des règles qui ne sont pas conformes à la loi. Elle fut aussi analyste à la cellule anti-blanchiment du Parquet de Luxembourg.
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Qui sera le décideur le plus influent ?
UN MILLIER AU DÉPART La cinquième édition du Top 100 des décideurs les plus influents au Luxembourg, organisé par paperJam, est lancée.
Il ne s’agit pas de reconnaître le mérite d’une carrière, mais bel et bien l’importance et l’influence du moment… Un jury indépendant composé de sept membres va désigner, dans la liste que nous publions dans cette édition, le successeur de Gaston Reinesch, lauréat en 2012. Texte Jean-Michel Gaudron
Depuis 2006, paperJam publie, tous les deux ans, le classement des 100 décideurs les plus influents au Luxembourg, établi par un jury indépendant de la rédaction. C’est donc la 5e édition de ce Top 100 qui, cette année, revêt un caractère un peu particulier, alors que le pays a connu un changement politique majeur à l’automne dernier. Bien évidemment, tout comme lors des précédentes éditions, les hommes politiques et les fonctionnaires ne figurent pas, a priori, dans ce classement, à l’exception de ceux qui, dans le cadre de mandats additionnels, jouent un rôle prépondérant dans le fonctionnement économique. Ce fut, ainsi, le cas en 2012, avec Gaston Reinesch, désigné comme décideur économique le plus influent. Un « titre » qui lui fut décerné non pas en sa qualité d’administrateur général du ministère des Finances – fonction qu’il occupait alors –, mais en raison de ses nombreux « autres » mandats : président des conseils d’administration de BGL BNP Paribas, de l’Entreprise des P&T (devenue Post Group en 2013) et de la SNCI ; membre des conseils de SES, d’Enovos, de la Banque européenne d’investissement et de Cargolux… Désormais directeur général de la Banque centrale du Luxembourg, M. Reinesch n’en est pas moins potentiellement toujours « éligible », comme en témoigne la présence régulière de son prédécesseur, Yves Mersch, dans le haut des classements précédents (voir encadrés). En tout état de cause, le jury, seul, est souverain. Sa composition exacte ne sera dévoilée que lors de la cérémonie de présentation de ce Top 100, le 10 décembre 2014, au Cercle Cité. Mais dès cet été, sur la base de ce premier listing établi par la rédaction de paperJam, chacun des sept membres – dont deux femmes – de ce jury, représentatifs de la diversité économique du pays, planchera sur la question de savoir quelle sera, au final, la personnalité qui sera désignée comme étant la plus influente dans le pays.
A Jean-François Abadie Administrateur délégué & directeur général Crédit Agricole Luxembourg F. Michel Abouchalache CEO Quilvest Luxembourg Ainhoa Achutegui Directrice Centre culturel de rencontre abbaye de Neumünster Charles-Louis Ackermann Président Accumalux, Administrateur Fedil, Business Federation Luxembourg, Président Poudrerie de Luxembourg, Administrateur Société luxembourgeoise de capital-développement pour les PME (CD-PME) Rima Adas Audit leader PricewaterhouseCoopers, Société Coopérative Katrin Adt Administrateur délégué Mercedes-Benz Luxembourg Shahram Agaajani Associé Metaform - atelier d’architecture
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Anouk Agnes Deputy director general Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi) Pierre Ahlborn Administrateur délégué président du comité de direction Banque de Luxembourg, Administrateur CDCL, Président Établissement public Salle de Concerts GrandeDuchesse JoséphineCharlotte - Philharmonie Luxembourg /Orchestre Philharmonique Luxembourg Serge Allegrezza Directeur Statec, Président du conseil d’administration Post Group Marjorie Allo Founder - Partner AMMC Law Rolf Mathias Alter Chairman & CEO Euro-Composites Claude Alvisse Président directeur général Alvisse Parc Hotel Marc Ambroisien CEO Banque privée Edmond de Rothschild Europe Fabien Amoretti Managing partner HR One - Luxembourg HR Community Christophe Andrieux Administrateur délégué Aubay Luxembourg
Jacquemart Anne Présidente POG, HR Community of Choice Thomas Antoine Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire Ambassade du Royaume de Belgique Laurent Antonelli Associé Blitz Agency Damien Aps General secretary Baker & McKenzie Paul Arbab Head of business development TCS Luxembourg - Tata Consultancy Services Carlo Arendt Directeur général New Spirit David Arendt Administrateur délégué Natural le Coultre Luxembourg Guy Arendt Senior partner Bonn & Schmitt Jeff Arendt Associé gérant La Provençale Juan Asin General manager Hôtel Meliá Luxembourg Marc Assa Président CDCL Nicole Avez-Nana Fondatrice et managing director AB-Lux Relocation Services
ACTUALITÉ
B Lucien Baatz Gérant administratif et technique Baatz Constructions Jean Back Directeur Centre national de l’audiovisuel (CNA) Marianne Backes Directrice CVCE Fabrice Bagne CEO Cardif Lux Vie Manuel Baldauff Fondateur Value Associates Claude Ballini Architecte associé Ballinipitt Architectes Urbanistes Marc Barnich Managing director Travel Pro - Sales-Lentz Marco Barnig Administrateur Visual Online
Romain Bausch Administrateur SES, Administrateur Institut luxembourgeois des administrateurs Flavio Becca CEO Promobe, Administrateur T-Comalux Vincent Bechet Managing partner Inowai Jacky Beck Country manager Luxembourg & France Utopia Group of Cinemas Jean-Paul Beck Président Mouvement luxembourgeois pour la qualité et l’excellence Norbert Becker Chairman Atoz, Président CBP Quilvest, Président Éditions Lëtzebuerger Journal, Président Lombard International Assurance, Administrateur Sting
Pierre Beissel Partner Arendt & Medernach Arnaud Bellaire Managing director Airfield Tom Bellion Directeur LCTO
Alex Benoy Managing director Human Capital Focus Didier Bensadoun Associé Arche Family Office Denis Berche Rédacteur en chef L’essentiel Guido Berghmans Directeur général Casino 2000 Lutz Berneke CEO EuroDNS Lucien Bertemes Administrateur délégué Betraco Christian Bertrand Directeur administratif Petercam Luxembourg
Serge Basso de March Directeur Kulturfabrik Philippe Baudet Administrateur délégué .dok - den oppene Kanal
Gérard Becquer Managing director Alter Domus
Hermann Beythan Partner Linklaters LLP
Christian Bauer Associé Christian Bauer et associés Architectes
Bruno Beernaerts Managing director Capita Fiduciary
Luc Biever Managing director TNS Ilres
Jochen Begas Director Deutsche Postbank Luxembourg
Nico Biever Directeur général Sanichaufer
Jacques Bauer General council Heintz Van Landewyck Manufacture de tabacs
Serge H. Behm General manager TCS Luxembourg - Tata Consultancy Services
2006
Uwe Benedikt Administrateur - directeur Cimalux
Romain Becker Administrateur délégué & CEO Creos Luxembourg, Administrateur Fedil, Business Federation Luxembourg, Président LuxEnergie, Administrateur Foyer
Karin Basenach Directrice Centre européen des consommateurs du Luxembourg
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Alain Berwick Directeur RTL NewMedia Luxembourg Jean-Marie Bettinger CEO Experta Corporate and Trust Services - Experta
Marc Binsfeld Directeur associé Binsfeld
Romain Bausch, le premier C’est dans l’édition de paperJam parue le 17 novembre 2006 que le tout premier classement des 100 décideurs les plus influents au Luxembourg a été publié. Le jury, présidé par Jacques Santer et dans lequel figuraient également Guy De Muyser, Mario Hirsch et Yves Wagner, a eu fort à faire, alors que la grande fusion entre Arcelor et Mittal Steel venait d’être clôturée après six mois d’une intense bataille boursière et que Lakshmi Mittal, lui-même, prit les commandes du groupe le… 6 novembre. C’est pourtant le CEO de SES, Romain Bausch, qui sera finalement désigné le numéro un d’un classement où figure, en 5e position, une femme : Marie-Jeanne Chèvremont (alors encore managing partner de PwC). Pour l’anecdote, plus aucune autre femme ne sera présente dans aucun autre des Top 10 suivants…
Classement 2006 1. Romain Bausch 2. Lakshmi Mittal 3. Pierre Gramegna 4. Pierre Ahlborn 5. Marie-Jeanne Chèvremont 6. Marc Solvi 7. Charles-Louis Ackermann 8. Alain Georges 9. Marc Assa 10. Pit Hentgen
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Appel
Ce listing se veut le plus exhaustif possible. Néanmoins, si vous estimez que l’un ou l’autre des décideurs de la Place mériterait d’y figurer, n’hésitez pas à envoyer vos propositions à la rédaction (press@paperJam.lu), qui transmettra au jury.
Nico Binsfeld Administrateur & CEO Post Telecom PSF, Association des professionnels de la société de l’information (Apsi), Administrateur Association luxembourgeoise des ingénieurs (Ali) Doris Bintner Présidente Fédération luxembourgeoise des éditeurs de livres Jean-Claude Bintz CEO Lakehouse, Chairman Moskito, Administrateur Sting, Président du conseil d’administration Maison Moderne Jean-Paul Biordi Country manager Alphabet Luxembourg
Romain Braas Administrateur-directeur général Bâloise Assurances Luxembourg, Bâloise Vie Luxembourg Stanislas Brabant Directeur Amnesty International Luxembourg Germaine Brabants General manager Altraplan Luxembourg Freddy Bracke Administrateur délégué CLdN Cobelfret, Chairman Cluster maritime luxembourgeois
Freddy Brausch Managing partner Linklaters LLP Jean-François Brient Administrateur délégué Techprint
Gabriel Bleser Counsel Kleyr Grasso associés
Tom Briesch Associé-gérant Imprimerie Mil Schlimé
Pierre Bley Maréchal de la Cour Maréchalat de la Cour
Jean-Michel Briot Associate director Aon Global Risk Consulting
Georges Bock Managing partner KPMG Luxembourg
Thibault Britz CTO Trendiction
Ernest Boever Directeur général Valorlux
Christa Brömmel Présidente Greenpeace Luxembourg
André Bonaria Directeur-administrateur délégué Bétons Frais
François Brouxel Partner Wiltgen, Partners in Law
Romain Bontemps Associé Abax Investment Services Jean-Marc Boueyrie Managing director J-Way Philippe Boulard Administrateur Jardins de Luxembourg, Thomas & Piron Luxembourg John Bour Vice-président du comité de direction Banque Raiffeisen Ralph Bourgnon Associé Abax Investment Services Georges Bourscheid Président Centre de recherche public Henri Tudor
Stefan Chorus Gérant Streff
Marco Bus Managing director & CEO Société européenne de banque
Amal Choury CEO e-Kenz, Présidente EuroCloud Luxembourg
Eric Busch Directeur associé Makana, Managing director Lancelot IT & eCommerce Recruitment, Administrateur Association des professionnels de la société de l’information (Apsi) Marc Buschen Country manager Athlon Car Lease
Jacques Brauch Directeur général Soludec
André Birget Administrateur Foyer Assurances, Foyer International, Foyer Vie
Philippe Bonte Administrateur Foyer International, Foyer Vie
Philippe Burdeyron Directeur général adjoint La Mondiale Europartner
Jean Brucher Associé Brucher Thieltgen & associés Luc Brucher Associé Abax Investment Services Nicolas Buck Administrateur & CEO Seqvoia, Président 1,2,3 GO - Business Initiative Administrateur Fedil, Business Federation Luxembourg Xavier Buck Chairman Datacenter Luxembourg, CEO VoipGATE, Co-founder and executive chairman Domain Invest, Président & président du conseil d’administration EuroDNS, Président Luxembourg ICT Cluster James Bull Managing director IP Network International
C
Bernard Clasen Président Banque Puilaetco Dewaay Luxembourg Hubert Clasen Administrateur délégué direction générale & commerciale Caves Bernard-Massard, Président Groupement des producteurs de vins mousseux et crémants luxembourgeois, Administrateur Fedil, Business Federation Luxembourg, Administrateur ING Luxembourg
David Cook President Europe Husky Injection Molding System Geoffrey Cook Partner Brown Brothers Harriman (Luxembourg) Bart Coone Managing director Securex Luxembourg Pieter Coopmans CEO ING Life Luxembourg Laurent Cooreman Managing director CBRE Luxembourg Arnaud Cossa Associate director Pragma Consult
Marco Claude Managing partner Grant Thornton Lux Audit
Renato Costantini Administrateur délégué Costantini
Marco Claus General director FIA Asset Management
Luc Courtois Partner Bonn Steichen & Partners
Pascal Claus Managing director Agile Partner
Jeremy Coxet Directeur agence Vanksen
Daniel Calo Managing director Banque Hapoalim (Luxembourg)
Ariane Claverie Partner Castegnaro
Eric Crabie Managing partner Kurt Salmon Luxembourg
Philippe Canu Country manager Regus Luxembourg
Jim Clemes Administrateur délégué Atelier d’Arch. et de Design Jim Clemes
Ian Cramb Directeur général exécutif Union bancaire privée (Luxembourg)
Bruno Carboni Président du comité de direction Union bancaire privée (Luxembourg)
René Closter CEO & Président Luxembourg Air Rescue
Valérie Crauser Administratrice déléguée Emresa
Pietro Codognato Perissinotto Président du conseil d’administration Banco Popolare Luxembourg
Carlo Cravat Gérant Grand Hôtel Cravat
Marco Caldana Administrateur délégué Farad International, Chief executive FIA Asset Management Alain Calmes Directeur gérant Format
Enrique Carracedo Administrateur - directeur Valeres Konstruktioun Carole Caspari Associée - gérante Altea Immobilière Guy Castegnaro Associé Castegnaro Patrick Castel Administrateur Arthur Loyd Gregory Cavelier Administrateur délégué Isoletanche Marie-Jeanne Chèvremont Chairman Kneip, Administratrice Institut luxembourgeois des administrateurs Michael Chidiac Managing director RealCorp Max Chorus Gérant Streff
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Pierre Cimino Managing director Caceis Bank Luxembourg
Ernst Wilhelm Contzen Chairman KBL European Private Bankers, Administrateur indépendant & non exécutif Luxempart
Alexandre P. Codran Administrateur délégué 1,2,3 GO - Business Initiative Jean-Claude Colbach Administrateur délégué 1Com Group
Ernest Cravatte Président du conseil d’administration Banque Raiffeisen Jean-Marc Crepin Managing director Brown Brothers Harriman (Luxembourg)
Jean-Michel Collignon Directeur Luxexpo
Marc Crochet Directeur Croix-Rouge luxembourgeoise
Martine Colling Administrateur délégué .dok - den oppene Kanal
Laszlo Czero Managing director Docler Holding
Alexis Colmant Division manager Robert Half International
Peter Czibula Associé - gérant Format
Nicolas Comes CEO Carrosserie Comes & Cie, Founder & Chairperson of the board Hitec Luxembourg Lionel Constantini Directeur associé Vanksen
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
D Arnaud Daix Managing director Euroscript Luxembourg Olivier Dal Zuffo CEO Nerea Guy Daleiden Directeur Fonds national de soutien à la production audiovisuelle (Film Fund Luxembourg) Albert Daming Directeur général Promoculture Phillippe Danks Managing director SkillTeam Luxembourg Sébastien Danloy Managing director RBC Investor Services Bank Philippe Darmayan CEO Aperam Luxembourg Steve Darné Administrateur délégué 1Com Group
Bernhard Dedenbach Administrateur BD Associates - Partners to Leaders
Véronique de la Bachelerie Administrateur délégué Société Générale Bank & Trust (SGBT)
Luc Deflem CEO Securex Luxembourg
Werner De Laet CEO Orange Arnaud De Meyer Architecte associé Steinmetzdemeyer architectes urbanistes Guy de Muyser Président honoraire Centre culturel de rencontre abbaye de Neumünster Edésio De Paula e Silva General manager Banco Bradesco Europa Philippe De Poorter Secrétaire général Banque de Luxembourg Guillaume De Posch CEO RTL Group
Robert Deed Chairman British Chamber of Commerce
Véronique Degbomont Gérante Arpeggio Johan Dejans Managing director Intertrust (Luxembourg) Paul Delaunois Directeur général Médecins Sans Frontières - Luxembourg Nathalie Delebois Director DO Recruitment Advisors Jos Dell Président OAI Joseph Dell Associé m3 architectes Kristof Della Siega Associé plan K
Robert Dennewald Président Fedil, Business Federation Luxembourg, Président 1,2,3 GO - Business Initiative, Vice-président Chambre de commerce, Président Chaux de Contern, Président Eurobéton (Luxembourg), Administrateur ING Luxembourg, Directeur général Tetris Bart Denoodt CEO Steria PSF Luxembourg Paul Denzle Administrateur délégué Eltrona Interdiffusion Céline Depiesse Directrice Codur Roland Dernoeden General manager Imprimerie Centrale Yves Deschenaux Directeur général ZentrIQ Michèle Detaille Administrateur délégué AllPack Services, No-Nail Boxes et Lifteurop (Groupe Alipa), Administrateur Fedil, Business Federation Luxembourg, Administrateur indépendant & non exécutif Luxempart
Tim Davis Directeur de production Goodyear Luxembourg Tires Operations
Frédéric de Radigues Directeur général Munhowen, Directeur général Brasserie Nationale (Bofferding)
Daniel Dax General manager LuxFlag
Luc De Ribeiro Administrateur Pixelixir
Isaak Dayan Gérant Dartalis
Anita De Viell Director Fast group
Jean-Marc Demerdjian Managing director Compass Group Luxembourg
Thibault de Barsy CEO Keytrade Bank Luxembourg
Robert De Waha Directeur général adjoint Lux-Development
Gregory Demeulenaere Regional operations manager TNT Express Luxembourg
Diego De Biasio CEO Technoport
Ivan De Witte CEO Belgium, Luxembourg, France, Sweden & Spain Hudson Luxembourg
Bertrand Demole Chairman Pictet & Cie (Europe)
Mario Di Stefano Partner DSM Di Stefano Moyse Avocats à la Cour
Geert De Bruyne Administrateur délégué Banque Degroof Luxembourg
Olivier Deboeck Managing director Computacenter PSF
Jean-François Denis Directeur Lusis
Alain Dichter Directeur général Servior
Martial de Calbiac Directeur délégué Camca Assurance Serge de Cillia CEO & Head of the management board Association des banques et banquiers, Luxembourg (ABBL), Administrateur délégué et managing director IFBL - L’Institut
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Olivier De Jamblinne CEO Luxembourg KBL European Private Bankers, Administrateur Vitis Life, Administrateur Banque Puilaetco Dewaay Luxembourg
Vincent Decalf Administrateur Foyer, Foyer International, Administrateur Institut luxembourgeois des administrateurs Daniel Dechmann Associé-gérant Dechmann Communication Edmond Decker Architecte d.p.l.g., associé Decker, Lammar & associés - Architecture et urbanisme
Marc Della Siega Associé plan K Vincent Delwiche General manager Agora & Cie
Fabrice Dewasmes CEO Neopixl Jérôme Di Lorenzo Administrateur délégué Carré Assurances, Administrateur délégué Carré Immo
Danielle Dichter Directrice Bizart > Brand Management Eric Dickes Administrateur délégué Addedvalue René Diderich Bâtonnier Conseil de l’ordre des avocats Noël Didier Administrateur-directeur général Fidupar
Jean Diederich Associé Kurt Salmon Luxembourg, Président Association des professionnels de la société de l’information (Apsi) Mark Dixon CEO Regus Luxembourg Martin Dobbins Managing director, country head State Street Bank Luxembourg Vincent Dogs Associé Baker Tilly Luxembourg Emmanuel Dollé Head of audit KPMG Luxembourg Mady Dondlinger General manager SD Worx Pierre Donnersberg Président du conseil d’administration Siaci & Partners Luxembourg Olivier Dorier Partner MAS Luxembourg Jean-Philippe Drescher Partner D.Law Daniel Dries Directeur général Infodata François-Xavier Dujardin Partner Clifford Chance Jean-Marie Dumont Associé ADK Pierre Dumont Managing director Dimension Data Luxembourg Marie-Françoise Dupuis Managing director ACE Computer Wolfgang Dürr Managing director DekaBank Deutsche Girozentrale Luxembourg Patrick Dury Président LCGB Gilles Dusemon Partner Arendt & Medernach
ACTUALITÉ
E Herbert G. Eberhard Administrateur délégué Creditreform Luxembourg Serge Eberhard Président Servior Werner Eckes General manager IFBL - L’Institut Bernd Ehinger General manager Fuchs & associés Finance Christian Eilert Directeur - membre du comité de direction ACA (Association des compagnies d’assurance) Josiane Eippers Managing partner ADT-Center (Assessment Development Training Center) Daniel Eischen Managing partner Concept Factory, CEO Interact Georges Eischen Associé gérant La Provençale Gérard Eischen Directeur services aux PME Chambre de commerce, Directeur Luxembourg School for Commerce, Président Office luxembourgeois pour l’accroissement de la productivité (Olap) Roby Eischen Administrateur délégué Goblet Lavandier & associés Ingénieurs-Conseils Laure Elsen Directrice générale Accentaigu Yves Elsen Président Fonds national de la recherche (FNR), Managing partner & CEO Hitec Luxembourg, Président Association luxembourgeoise des ingénieurs (Ali) André Elvinger Partner Elvinger, Hoss & Prussen, Administrateur non exécutif Luxempart
Jacques Elvinger Partner Elvinger, Hoss & Prussen Marc Elvinger Partner Elvinger, Hoss & Prussen Paul Elvinger Administrateur Elth René Elvinger Chairman & CEO Cebi International, Administrateur délégué directeur général Elth Mark Entin Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire Ambassade de la Fédération de Russie
F Tatiana Fabeck Gérante Fabeck Architectes Claude Faber Directeur Fiduciaire Fernand Faber Jean Faber Directeur Fiduciaire Fernand Faber
Jean-Luc Fisch Partner Elvinger, Hoss & Prussen
Berglind Fridriks Director Fridriks
Marc Fischbach Directeur Fischbach
Antoine Frieders Associé Tetra Architecture
Falk Fischer CEO - associé Commerzbank International
Carlo Friob CEO, private banking KBL European Private Bankers
Franck Fischer Managing partner Join, Associé CarTrust, Directeur associé IT works
Jean-Marc Faber Expert comptable Fiduciaire Faber Jean-Marc
Rafik Fischer Chairman European Fund Administration
François Erasmy Directeur P&T Consulting
Vincent Fagard Managing director site Delphi
Gérard Flamion Directeur Vectis
Gilbert Ernst Directeur - membre du comité de direction Banque et Caisse d’Épargne de l’État Luxembourg (BCEE)
René Faltz Président Elth
Alain Flammang CEO Broadcasting Center Europe
Marc Feider Senior partner Allen & Overy
Marc Flammang Économiste CBP Quilvest
Ferdinand Feidt Administrateur délégué Bétons Feidt
Emmanuel Fleig Directeur L’essentiel, Directeur filiales & projets Editpress Luxembourg, Administrateur Éditions Revue
Fernand Ernster Directeur général Ernster, Vice-président Chambre de commerce Huguette Espen Directeur délégué EFG Bank (Luxembourg)
Guy Feidt Administrateur délégué Carrières Feidt
Pascal Espen Associé Abax Investment Services
Frank Feitler Directeur Grand Théâtre de Luxembourg, Directeur Théâtre des Capucins
Pierre Etienne Managing director Pictet & Cie (Europe) Lucien Euler Administrateur délégué Caceis Bank Luxembourg Mark Evenepoel CEO Euroscript International Philippe Evrard Managing director Banco Itaú Europa Luxembourg
Thomas Feld COO KPMG Luxembourg Théo Felten Administrateur délégué Felten-Stein
Marc Folschette Administrateur délégué Professional Business Solutions Danièle Fonck Directrice générale Editpress Luxembourg, Présidente Éditions Revue
Michael Ferguson Partner, asset management leader EY Eva Ferranti Gérante Eva Ferranti
Bastiaan Fontein Country manager Robert Walters Luxembourg
Henri-René Feyereisen Administrateur-directeur Neuberg
Yves Francis Managing partner Deloitte
Monique FeyereisenNeuberg Présidente Anciens Magasins Jules Neuberg
Albert Franck Directeur Groupe Guardian
Frédéric Feyten Managing partner OPF Partners
Jean-Claude Franck Rédacteur en chef Radio 100,7 (Établissement de radiodiffusion socioculturelle)
Nigel Fielding Country CEO HSBC Securities Services (Luxembourg)
Fabrice Frere Managing director Aon Global Risk Consulting - AGRC (Luxembourg)
Jean-Claude Finck Directeur général - président Banque et Caisse d’Épargne de l’État Luxembourg (BCEE)
Mathias Fritsch Associé Architectes Paczowski et Fritsch Paul Fritsch Associé Architectes Paczowski et Fritsch Thierry Fromes General manager Microsoft Luxembourg
Norbert Friob Président Groupe FNP Pierre Friob Administrateur délégué Abitare
Eliane Fuchs CEO Vitalvie, Présidente & fondatrice Femmes Leaders Luxembourg,
Claude Frisch Site manager Delphi
Jean Fuchs Administrateur délégué Fuchs & associés Finance
2008
Françoise Folmer Associée gérante team 31
Betty Fontaine Directeur général - associé Brasserie Simon, Administrateur Banque centrale du Luxembourg, Administrateur Fedil, Business Federation Luxembourg
Olivier Fenaux Directeur général ISS Facility Services Luxembourg
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Michel Wurth, la consécration Suite à l’accueil positif de la première édition du Top 100, paperJam renouvelle l’expérience deux ans plus tard avec, cette fois, une cérémonie organisée le 11 décembre 2008 à Luxexpo pour la découverte du classement final. Le jury, composé de Nicolas Buck, Norbert Friob et Dan Schneider entourant la présidente Marie-Jeanne Chèvremont, ont assez rapidement et unanimement désigné Michel Wurth au premier rang. Il faut dire qu’en cette période de déclenchement de la crise économique et financière mondiale, le membre de la direction générale d’ArcelorMittal a eu tout le loisir de monter régulièrement au créneau sous ses deux autres principales casquettes, celles de président de la Chambre de commerce et de l’Union des entreprises luxembourgeoises.
Classement 2008 1. Michel Wurth 2. François Tesch 3. Marc Hoffmann 4. Romain Bausch 5. Robert Dennewald 6. Lakshmi Mittal 7. Jean-Claude Finck 8. Laurent Schonckert 9. Claude Kremer 10. Norbert Becker
JUILLET-AOÛT 2014 —
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Appel
Ce listing se veut le plus exhaustif possible. Néanmoins, si vous estimez que l’un ou l’autre des décideurs de la Place mériterait d’y figurer, n’hésitez pas à envoyer vos propositions à la rédaction (press@paperJam.lu), qui transmettra au jury.
G Alain Gaignage Managing director Assya asset management Marc Gales Président - administrateur délégué Caves Gales Liu Gang General manager Industrial and Commercial Bank of China Luxembourg Branch Nordine Garrouche Administrateur délégué Opexia PSF David Gavroy Managing director Noosphere Stephan Gehmacher General director Établissement public Salle de Concerts GrandeDuchesse JoséphineCharlotte - Philharmonie Luxembourg /Orchestre Philharmonique Luxembourg Norbert Geisen Président Fédération des artisans Wilhelm Geisler Managing director Euroscript Luxembourg Tobias Gensäuer Director Deutsche Postbank Luxembourg Alain Georges Administrateur Institut luxembourgeois des administrateurs François Georges Associé Georges & associés Martine Gerber-Lemaire Partner OPF Partners
Stéphane Gidenne Biologiste médical administrateur délégué Laboratoire d’analyses médicales Ketterthill Erny Gillen Président Saint-Paul Luxembourg, Président exécutif Fondation Caritas Luxembourg Marie-Paule Gillen Associée DSM Di Stefano Moyse Marc Giorgetti Gérant Félix Giorgetti Paul Giorgetti Gérant Félix Giorgetti Giuseppe Giusto General manager Ampacet Europe Robert Glaesener CEO Trendiction Christine Gläser Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire Ambassade de la République fédérale d’Allemagne Marc Glesener Président Aleba Jos Glod Directeur général adjoint Post Group, Administrateur président Post Telecom PSF Ed Goedert CEO - administrateur délégué Autopolis, Président Adal
Laurent Graaff Rédacteur en chef Revue Antoine Graas Associé Luxmotor Mikael Grahne CEO Millicom International Cellular Jérôme Grandidier CEO Telecom Luxembourg Private Operator Fabien Grasser Rédacteur en chef Le Quotidien Rosario Grasso Partner Kleyr Grasso associés Sue Graves Gérante Allingua Language Centres David Gray General manager Numen Europe Michel Greco Administrateur délégué Michel Greco Jonathan P. Griffin Managing director JPMorgan Asset Management Camille Groff Managing director Mikado Publicis Morgan Gromy Directeur d’exploitation Luxexpo André Grosbusch CEO Grosbusch Marcel & Fils
Marcel Goeres Président Parc Belair Management
René Grosbusch CEO Grosbusch Marcel & Fils
Robert Goeres Directeur Goeres Horlogerie
Fernand Grulms Managing director Pecoma - Pension Consulting and Management International
Pol Goetzinger Managing partner Concept Factory, Chairman Interact
Marc Gubbini Associé Gubbini Marc
Matthias Gerstlauer Director & founding partner Marlière & Gerstlauer executive search
Philippe Goutière Représentant légal AIG Europe
Frédérique Gueth Manager 1,2,3,Go 1,2,3 Go - Business Initiative
Daniel Gheza Managing partner Field Sicar
Vincent Gouverneur Clients and market leader Deloitte
Raffaele Guiducci Directeur général Codic Luxembourg
Giovanni Giallombardo General manager UniCredit International Bank (Luxembourg)
H Emile Haag Président Chambre des fonctionnaires et employés publics, Président Confédération générale de la fonction publique (CGFP) Willy Hans Administrateur sales director Simac PSF Patrick Hansen CEO Luxaviation, Director Saphir Capital Partners Guy Harles Co-chairman of the management board Arendt & Medernach Carlo Harpes Directeur itrust consulting Elmar Heggen Président Broadcasting Center Europe Daniel Hein Directeur général CDCL Ferdinand Hein Président du conseil d’administration Hein - Fabrique de Fours Paul Heinerscheid Président & CEO Satlynx Fernand Heinisch Gérant-associé Voyages Emile Weber Yvon Hell CEO Société de gestion fiduciaire Paul Helminger Président Cargolux Airlines International, Président LuxairGroup / Luxair Luc Helsen CEO Circuit Foil Luxembourg Marc Hemmerling Responsable organisation, technologie et systèmes de paiement Association des banques et banquiers, Luxembourg (ABBL) Nicolas Henckes Secrétaire général Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) Joseph E. Hendry Managing director Brown Brothers Harriman (Luxembourg)
— JUILLET-AOÛT 2014
Gust Hengen Directeur général Imprimerie Hengen Marc Hengen Administrateur délégué Association des compagnies d’assurances (Aca) Emmanuel-Frédéric Henrion Partner Linklaters LLP Bernard Hensmans Administrateur délégué / country manager Monster Luxembourg Pit Hentgen Président du conseil d’administration, directeur général LaLux Assurances, Président Association des compagnies d’assurances (Aca) Erik Hermans Country manager DHL Express (Luxembourg) Romain Hilgert Rédacteur en chef d’Land Jacques Hillion Rédacteur en chef Le Jeudi Tonika Hirdman Director general Fondation de Luxembourg Pierre Hirtt Founding partner and CTO Hitec Luxembourg Nico Hoffeld Managing partner MindForest Véronique Hoffeld Partner Loyens & Loeff Anne Hoffmann Directeur Office national du Tourisme Christiane Hoffmann Owning manager Lilith Project Gérard Hoffmann Chairman & managing director Telindus Luxembourg, Administrateur Fedil, Business Federation Luxembourg Guy Hoffmann Président du comité de direction Banque Raiffeisen Jean-Paul Hoffmann Directeur Radio 100,7 (Établissement de radiodiffusion socioculturelle) Marc Hoffmann Président et administrateur délégué CBP Quilvest
AUJOURD’HUI, EXISTE-T-IL ENCORE DES BANQUES DE CONFIANCE ?
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Romain Hoffmann Administrateur délégué Aral Luxembourg, Président Groupement pétrolier luxembourgeois Alain Hoffstetter Gérant Agence immobilière Alain Hoffstetter Marc Hoffstetter Gérant Agence immobilière Alain Hoffstetter Robert Hornung Directeur associé EGB Hornung & associés Jean Hoss Partner Elvinger, Hoss & Prussen Muhammad Hossen Managing partner Mazars Edouard Housez Executive manager Michael Page Marco Houwen Directeur général Datacenter Luxembourg, CEO LuxCloud Hong Huang General manager Bank of China Luxembourg Alain Huberty CFO Luxempart Marc Huberty Managing director High Tech Consulting Hans-Ulrich Hügli Managing director Credit Suisse (Luxembourg) Pierre Hurt Directeur OAI
I Roger Ianizzi Secrétaire général Mouvement luxembourgeois pour la qualité et l’excellence
J Hubert Jacobs Van Merlen Président Centre de recherche public - Gabriel Lippmann Serge Jacquemin Directeur général Partenaires Sociaux Michel Jadot Administrateur délégué CLdN Cobelfret Marc Jaeger Président du conseil de gouvernance Université du Luxembourg, Président Institut universitaire international de Luxembourg (IUIL), Président Tribunal de première instance des communautés européennes Renaud Jamar de Bolsee CEO Seqvoia Yves Jeanbaptiste Directeur Faber Digital Solutions Weyer Jeannot Membre du comité de direction EY Romain Jeblick Secrétaire général Luxembourg Organization For Reproduction Rights (Luxorr)
Christian Kaempff Directeur général Kaempff-Kohler Guill Kaempff Directeur général Kaempff-Kohler, Président Union commerciale de la Ville de Luxembourg
Claudine Kaisin Associée ADK
Léa Kappweiler Associée-gérante Léa Kappweiler Bureau Immobilier
Rita Knott Directrice Maison du coaching, mentoring et consulting, Owner and managing partner Rita Knott Coaching Mentoring Consulting Juergen Kockelmann CEO European Data Hub
2010
Pascale Kauffman Managing director Apollo Strategists Charles Kaufhold Associé Kaufhold Ossola & associés
Patrick Kemper Country director Ricoh Luxembourg PSF Guy Kerger Managing partner MindForest Kathrin Kerls CEO UniCredit International Bank (Luxembourg) Patrick Kersten Managing director Doctena Marc Ketter Directeur CDCL Promotions CDCL Patrick Keusters Administrateur délégué Banque Degroof Luxembourg Jean-Marc Kieffer Administrateur délégué CDCL
— JUILLET-AOÛT 2014
Carlo Kissen Direction Quest
Claude Karger Directeur, rédacteur en chef Éditions Lëtzebuerger Journal
Frédéric Kemp Country manager Avaloq Luxembourg
Jean-Claude Juchem Directeur Automobile Club du Luxembourg
Alain Kinsch Country managing partner EY
Joseph Kaisin Associé ADK
Jean-Pierre Jeusette Directeur général Goodyear Innovation Center Luxembourg
Roger Infalt Président Conseil de presse, Président Association luxembourgeoise des journalistes
Pierre Kihn CEO Office Freylinger
Eric Kluckers Directeur général Chaux de Contern, Directeur général Eurobéton (Luxembourg)
Roland Kayser Gérant Espace Net
René Jost CEO CTI Systems
Gary Kneip Président Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC), Président Conseil économique et social, CEO and co-founder DATA4 Luxembourg, Administrateur Association des professionnels de la société de l’information (Apsi)
Paul Kaiser Associé Tetra Architecture
Stephen Jenkins Managing director John Deere Bank
John Johnston CEO Champ Cargosystems
Pierre-Emile Kieffer Directeur-gérant a+p kieffer omnitec
Marc Kleyr Managing partner Kleyr Grasso associés
Ferdinand Kayser Chief commercial officer SES
Marielle John Founder, partner & managing director Agil-IT
Bob Kneip Founder & CEO Kneip
Guy Kaiser Rédacteur en chef RTL Radio Lëtzebuerg
Gérard Jeitz Directeur Vinci Park Services Luxembourg
Alain Ierace Associé-gérant Dechmann Communication
Vinciane Istace Human capital leader PricewaterhouseCoopers, Société Coopérative
K
Mil Kieffer Directeur-gérant a+p kieffer omnitec
Ernst Wilhelm Contzen, l’inattendu La vérité d’une édition n’est pas celle de la suivante… Là est l’intérêt de ce Top 100 bisannuel. Classé 48e en 2008, l’Allemand Ernst Wilhelm Contzen décroche la timbale en 2010. Entretemps, le CEO de Deutsche Bank Luxembourg a été élu président de l’Association des banques et banquiers, Luxembourg, et a imposé, à la tête de l’institution, un style très engagé et direct. De quoi convaincre Norbert Becker, le président d’un jury où siégeaient, par ailleurs, Gilles Dusemon, Fernand Ernster et Karin Riehl. De quoi aussi détonner avec le consensus habituel, comme en témoignent les quelques mots prononcés lors de la cérémonie du 9 décembre 2010 à la Rockhal, au lendemain d’une tempête de neige historique qui a paralaysé le pays tout entier.
Classement 2010 1. Ernst Wilhelm Contzen 2. Michel Wurth 3. Lakshmi Mittal 4. Romain Bausch 5. Marc Hoffmann 6. Claude Kremer 7. Laurent Schonckert 8. Didier Mouget 9. Marc Giorgetti 10. Yves Mersch
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Appel
Ce listing se veut le plus exhaustif possible. Néanmoins, si vous estimez que l’un ou l’autre des décideurs de la Place mériterait d’y figurer, n’hésitez pas à envoyer vos propositions à la rédaction (press@paperJam.lu), qui transmettra au jury.
François Koepp Secrétaire général Horesca Daniel Kohn Associé-gérant Imprimerie Mil Schlimé
L
Jean-Claude Lazard Interior designer Mobilier Bonn Vincent Lazzari Directeur Prefalux
Georges Lentz Administrateur délégué Brasserie nationale (Bofferding), Président Munhowen
Marc Linster Directeur Buropolis-Linsterbureautique
Sébastien Labbé Head of tax KPMG Luxembourg
Benji Kontz Directeur Arnold Kontz
Martin Lagneau Directeur général Handicap International
Éric Le Coz General manager Luxembourg Carmignac Gestion Luxembourg
Tom Kontz Chairman Arnold Kontz, Vice-président Adal
Yves Lahaye General manager, Luxembourg RBC Investor Services Bank
Stephan Le Goueff Associé gestionnaire LG@vocats
Patrick Lahr Administrateur délégué Infinity By Lentz
Venetia Lean Membre du comité de direction Banque Havilland
Jean-Philippe Leroy Managing director Banco Bradesco Europa
Emmanuel Lebeau Managing director Opexia PSF
Catherine Lesourd Administrateur délégué Gras Savoye Luxembourg
Vincent Lebrun Market leader PricewaterhouseCoopers, Société Coopérative
Xavier Lesueur Co-fondateur et directeur général Vanksen
François Leclerc Directeur Vous
Joëlle Letsch Managing partner ADT-Center (Assessment Development Training Center)
Romain Koster Directeur-gérant City Concorde Shopping Center Serge Krancenblum CEO SGG, Président Association luxembourgeoise des family offices
Bruno Lambert CEO BIP Investment Partners Frank Lambrigts CEO & administrateur délégué Securitas Luxembourg Martin Lammar Architecte d.p.l.g., associé Decker, Lammar & associés - Architecture et urbanisme
Raymond Krawczykowski Tax leader Deloitte
Hugues Langlet Directeur général Editus Luxembourg
Jeannot Krecké Administrateur indépendant
Jacques Lanners Président Ceratizit Luxembourg, Président ILTM - Industrie luxembourgeoise de la technologie du métal
Christian Kremer Office managing partner Clifford Chance Claude Kremer Partner Arendt & Medernach Marieke Kremers Directrice Greenpeace Luxembourg
Yuriko Backes Présidente Institut luxembourgeois de régulation (ILR)
Anne Leclercq Directrice Manpower Luxembourg Julien Leclère Managing partner CMS Debacker Luxembourg Dirk Leermakers Managing partner Stibbe Luxembourg Max Leesch Président - administrateur délégué Cactus
Catherine Larue CEO IBBL (Integrated BioBank of Luxembourg)
Olivier Lemaire People leader EY
Jean-Claude Krieger Administrateur-directeur Intesa San Paolo Servitia
Hugo Lasat Chairman Dexia Asset Management Luxembourg
Pierre-Michel Lemaire Managing director System Solutions Luxembourg
Bob Krieps Président Fonds national de soutien à la production audiovisuelle (Film Fund Luxembourg)
Léna Lascari Managing director Eurobank EFG Private Bank Luxembourg
Marc Lemmer Directeur général Centre de recherche public Henri Tudor
Marc Lauer CEO Foyer, Administrateur CapitalatWork Foyer Group, Président Association des compagnies d'assurances (Aca)
Claude Lenert Founder Skycom - Telematics Systems
Will Kreutz Créateur, administrateur Kreutz & Friends
Jean-François Kroonen Advisory leader PricewaterhouseCoopers, Société Coopérative Roland Kuhn Président Chambre des métiers Edouard Kutter Gérant Aquila Risk Solutions
André Lavandier Administrateur délégué Goblet Lavandier & associés Ingénieurs-Conseils
Paul Lenert CEO Skycom - Telematics Systems Christophe Lentschat Director Apex Fund Services Gilbert Lentz Directeur Voyages Flammang Isabelle Lentz Manager DrinX / Munhowen
— JUILLET-AOÛT 2014
Lea Linster Cheffe, restauratrice Restaurant gastronomique Léa Linster
Claude Konrath Gérant Claude Konrath Building Concepts
Pascal Koster Managing partner Join
Pascal Le Bras Directeur exécutif La Française Bank
Pierre Lentz Président Ordre des expertscomptables
Jean-Noël Lequeue Président Association luxembourgeoise des compliances officers du secteur financier (Alco) Jean-Pierre Lequeux Managing director DTZ - Luxembourg Office
Berny Ley Directeur adjoint Voyages Flammang Robert Ley Directeur Institut Viti-Vinicole Bernard Lhoest Membre du comité de direction EY Boris N. Liedtke CEO Deutsche Bank Luxembourg
Thierry Lohest Partner Loyens & Loeff Gérard Lommel Président Commission nationale pour la protection des données (CNPD) Vincenzo Lomonaco General manager, COO Eurobank EFG Private Bank Luxembourg Gerard Lopez Founding partner, chairman Genii Capital, Partner Mangrove Capital Partners Erwan Loquet Managing partner BDO Luxembourg Laurent Loschetter Directeur Den Atelier Marie-Hélène Lucas Associée m3 architectes Jean Lucius Co-chairman of executive commitee Enovos International, Président du conseil d’administration Luxembourg Energy Office - Leo Jean-Claude Lucius Managing partner IF Group Ghislain Ludwig Directeur-associé Brain&More
Raymond Lies Directeur général et médical Centre hospitalier du Kirchberg
Roland Ludwig CEO Cetrel
Nicolas Limbourg CEO Vitis Life
Enrico Lunghi Directeur Mudam
Henrik Lind-Groenbaek Directeur général Sparinvest
Claude Lüscher Managing partner Join
Alain Linster Associé m3 architectes
Eric Lux Founding partner Genii Capital, Managing director Ikogest
Jacques Linster Administrateur délégué Coboulux Jean-Luc Linster Directeur Buropolis-Linster-bureautique
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Appel
Ce listing se veut le plus exhaustif possible. Néanmoins, si vous estimez que l’un ou l’autre des décideurs de la Place mériterait d’y figurer, n’hésitez pas à envoyer vos propositions à la rédaction (press@paperJam.lu), qui transmettra au jury.
M Yves Maas Président du conseil d’administration Association des banques et banquiers, Luxembourg (ABBL)
Michel Maquil Administrateur Institut luxembourgeois des administrateurs André Marc Partner Allen & Overy Jean-Paul Marc Gérant Move-in Immobilier Chris Marcilla Managing director Luxembourg Flashiz
Rainer Mach Managing director DekaBank Deutsche Girozentrale Luxembourg
Olivier Maréchal Advisory leader EY
Nicolas Mackel CEO Luxembourg for Finance
Charles Margue Research director TNS Ilres
Gerry Maertz Administrateur délégué Esso Luxembourg
David Maria Partner Wiltgen, Partners in Law
Daniel Magitteri Directeur général Téléphonie Groupe Telkea, Administrateur délégué Netline
Jean-François Marlière Founding partner Marlière & Gerstlauer executive search
Edith Magyarics Directrice générale Victor Buck Services
Luc Marteling Rédacteur en chef RTL NewMedia Luxembourg
Christophe Maillard Founder - partner AMMC Law
Béatrice Martin Gérante - chef de projets kidsCare
Frédéric Maillard Directeur Renault Luxembourg
Henri Marx Président Foyer Vie
Giovanni Mancuso Managing director State Street Bank Luxembourg
Marie-Hélène Massard Directrice générale AXA Assurances Luxembourg
Robert A. Mandell Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire Ambassade des États-Unis d’Amérique
René Massard Architecte d.p.l.g., associé Decker, Lammar & associés - Architecture et urbanisme
Justin Mangen Directeur général Mercedes-Benz Luxembourg Katia Manhaeve Partner Allen & Overy Patrick Mischo Partner Allen & Overy
Dominique Matera Directeur Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue (INFPC)
Antony Meijer CEO Solum Real Estate
Alfred W. Moeckli CEO VP Bank (Luxembourg)
Leonardo Menel Country chair Shell Luxembourgeoise
Marc Molitor CEO Apex Sound Excellence
Patrick Mergen CEO CK
Maurice Molitor Administrateur délégué .dok - den oppene Kanal
Gérald Merveille Managing director CBRE Luxembourg
Michel Molitor Partner, avocat à la Cour Molitor Avocats à la Cour
Claude Metzdorf Directeur général DuPont de Nemours (Luxembourg)
Jean-Christophe Montant Président du conseil d’administration Assya asset management
Claude Meyer Directeur Bâloise Assurances Luxembourg, Directeur Bâloise Vie Luxembourg
François-Régis Montazel Managing director EFG Bank (Luxembourg)
René Meyer Managing director Active relocation luxembourg Mireille Meyers Directrice générale Nettoservice Paul-Henri Meyers Président Stëftung Hëllef Doheem David Micallef Managing director The Bank of New York Mellon SA/NV Bertrand Michaud Directeur Luxembourg Association for Family Offices Sylvie Michel Country manager Hudson Luxembourg John Cole Miller Président, administrateur délégué DuPont de Nemours (Luxembourg) Bady Minck Directrice générale Amour Fou
Chris Mathieu Rédacteur en chef Lessentiel.lu
Jean-Luc Mines Chairman Mikado Publicis
Massimoluca Mattioli General manager Banco Popolare Luxembourg
Stefano Mirti General manager Husky Injection Molding System
Yves Meert Managing director AOS Studley Luxembourg Pascal Meier Managing partner Edouard Franklin
Sophie Mitchell Audit leader Deloitte Aditya Mittal Membre du comité de direction ArcelorMittal Lakshmi N. Mittal Chairman & CEO ArcelorMittal Vafa Moayed Reputation and risk leader Deloitte
— JUILLET-AOÛT 2014
Lucien Montebrusco Rédacteur en chef Tageblatt Matt Moran CEO Lombard International Assurance Bernard Moreau CEO Labgroup Stefano Moreno Gérant Moreno Architecture
Paul Mousel Co-chairman of the management board Arendt & Medernach, Président du conseil d’administration CHL - Centre hospitalier de Luxembourg François Moyse Partner DSM Di Stefano Moyse Avocats à la Cour Raoul Mulheims Directeur général Mpulse, Managing partner Nvision Jean-Pierre Mullenders Directeur opérationnel & commercial Galilei - a Randstad company, Managing director Randstad Interim Claude Muller Directeur Comed Edmond Muller Administrateur délégué Moulins de Kleinbettingen Muller Frères Frédéric Muller CEO Muller & associés
Jhon Mortensen CEO Nordea Bank
Georges Muller Directeur Artelis, Président FJD
Fabio Morvilli Président Camera di Commercio ItaloLussemburghese (CCIL)
Georges Muller Directeur Chambre des fonctionnaires et employés publics
René Mottas CEO & country head UBS (Luxembourg)
Laurent Muller CEO Muller & associés, Administrateur Sting
Didier Mouget Managing partner PricewaterhouseCoopers, Société Coopérative, Administrateur Fedil, Business Federation Luxembourg, Administrateur Institut luxembourgeois des administrateurs Claudine Moulin Présidente & professeur à l’Université de Trèves et directrice du Trier Center for Digital Humanities CVCE
Romain Muller Managing director JLL Sayinatac Mutlu Manager, senior vice-president Garanti Bank Luxembourg Branch
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
N
Patrick Nickels Président Société nationale de crédit et d’investissement (SNCI), Président Société luxembourgeoise de capital-développement pour les PME (CD-PME)
P
Michel Petit Architecte Michel Petit Architecte
Alain Piquet Head of advisory KPMG Luxembourg
Philippe Petit Managing director Artemis Information Management
Yves Piron Directeur Union commerciale de la Ville de Luxembourg (UCVL) Alain Pirotte Administrateur délégué High Tech Automation Systems
Harry Nash Managing director Franklin Templeton Investment Funds
Alain Nicolai Directeur entreprises AXA Assurances Luxembourg
Jean-Michel Pacaud Leader EY
Tom Pfeiffer Associé Abax Investment Services
Georges Nasra CEO Precision Capital, Vice-président du conseil d’administration Banque internationale à Luxembourg (Bil), Vice-président du conseil d’administration KBL
Georg Niederehe CEO DKV Luxembourg
Bohdan Paczowski Associé Architectes Paczowski et Fritsch
François Pfister Managing director Ogier
Michel Nathan Directeur général Centre hospitalier Emile Mayrisch
Marc Niederkorn Office location manager McKinsey&Company Raymond Niesen Directeur général Burotrend Laurent Nihoul Associate director Aon Global Risk Consulting - AGRC (Luxembourg)
Romain Nati Directeur général Centre hospitalier de Luxembourg
Marie-Béatrice Noble Managing partner MNKS
Claude Nesser Managing partner Dété | madaboutsoul
Thierry Nothum Directeur Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC)
Jean Paul Neu Directeur général Dussmann Luxembourg Marc Neuen Fondateur - administrateur délégué Yellow.lu (Compagnie luxembourgeoise d’annuaires) John Neuman Président Association luxembourgeoise des comptables et fiscaux (Alcomfi) Koen Nevens Managing partner Belgium & Luxembourg Cushman & Wakefield Luxembourg Xavier Nevez Managing director Zurich Eurolife Adrien Ney President & CEO LuxairGroup / Luxair, Director Cargolux Airlines International Anne Nickels Directrice Namur Max Nickels Directeur Namur
O Keith O’Donnell Managing partner Atoz Yvonne O’Reilly Managing partner Avanteam
Wayne Page Director Fast recruitement et Fast training Yvan Pareja Managing director Altran Luxembourg John Parkhouse Managing partner (2015) PricewaterhouseCoopers, Société Coopérative
Valérie Piastrelli CFO PricewaterhouseCoopers, Société Coopérative Maria Pietrangeli Gérante et rédactrice en chef de Femmes Magazine Alinéa éditions & communications Wim Piot Tax leader PricewaterhouseCoopers, Société Coopérative
Roger Pitt Architecte associé Ballinipitt Architectes Urbanistes Tim Pittevils Directeur général atHome Group Christophe Pittier Operations leader PricewaterhouseCoopers, Société Coopérative
Thibaut Partsch Partner Loyens & Loeff Rudy Paulet Associé Arche Family Office François Pauly Administrateur délégué Banque internationale à Luxembourg (Bil), Administrateur Institut luxembourgeois des administrateurs, Administrateur La Luxembourgeoise-Vie et LaLux Assurances
2012
Marc Payal Managing director Fujitsu Technology Solutions (Luxembourg), Administrateur Association des professionnels de la société de l’information (Apsi)
Christian Oberlé Directeur général et administratif Clinique Bohler
Martin Pcola Managing director East-West United Bank
Pierre Oberweis Gérant Oberweis
Paul Peckels Directeur général Saint-Paul Luxembourg
Gaston Reinesch, l’incontournable
Frédéric Otto Associé Arche Family Office
John Penning Administrateur Sting
Avec un ancien ministre à sa tête (Jeannot Krecké), le jury (composé d’Ernst Wilhelm Contzen, Michèle Detaille, Tatiana Fabeck et Michel Molitor) a assez rapidement cerné l’influence conséquente de Gaston Reinesch, président ou membre de nombreuses sociétés clés de l’économie nationale. Plus de 300 personnes ont assisté à la révélation de ce classement, au Cerle Cité, le 12 décembre 2012.
Fernand Pesch Président CLE Jacques Peters Président Vitis Life
Classement 2012 1. Gaston Reinesch 2. Romain Bausch 3. Gerard Lopez 4. Lakshmi Mittal 5. Yves Mersch 6. Éric Martin 7. Michel Wurth 8. Robert Dennewald 9. Didier Mouget 10. Pierre Ahlborn
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Benoît Pirotte CEO Contraste Europe
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Appel
Ce listing se veut le plus exhaustif possible. Néanmoins, si vous estimez que l’un ou l’autre des décideurs de la Place mériterait d’y figurer, n’hésitez pas à envoyer vos propositions à la rédaction (press@paperJam.lu), qui transmettra au jury.
Brigitte Pochon Managing partner Pochon Lawyers & Associates Peter Pöhle CEO Media65 Europe
Fouad Edmond Rathle Manager, senior vice-president Garanti Bank Luxembourg Branch, Président IFBL - L’Institut
Philippe Poirier Politologue Université du Luxembourg
Serge Raucq Directeur Luxembourg e-Archiving (Learch)
Michel Polfer Directeur Musée national d’Histoire et d’Art - MNHA
Gert Rautenberg Managing director Brown Brothers Harriman (Luxembourg)
Marc Polini CEO CFL Cargo
Antoine Rech Associate director Sacred Heart University Luxembourg - John F. Welch College of Business
Fabrice Poncé Directeur général Adecco Group Luxembourg Marc Poncé Directeur général Sodexo Luxembourg Romain Poulles Administrateur délégué CSD (membre de PROgroup G.E.I.E), CEO - Ingénieur civil PROgroup, Administrateur délégué PROject (membre de PROgroup), Administrateur délégué ProNewTech (Membre de PROgroup) Laurent Probst Partner PricewaterhouseCoopers, Société Coopérative
R Samia Rabia Partner Wiltgen, Partners in Law Lidia Raciborska-Ferdjani Ministre - conseiller - consul Ambassade de Pologne Michel Raffoul CEO Arendt Services Pascal Rakovsky Deputy managing partner PricewaterhouseCoopers, Société Coopérative Laurence Raphaël Directeur Legitech Patrick Rassel Directeur Global Facilities
Jean-Claude Reding Président OGBL, Président Chambre des salariés (CSL), Président Editpress Luxembourg, Administrateur Banque et Caisse d’Épargne de l’État Luxembourg (BCEE) Yves Reding CEO EBRC (e-Business & Resilience Centre) Dirk Reich CEO & senior vice-president sales marketing Cargolux Airlines International Beat Reichen CEO Swiss Life (Luxembourg) Daniel Reinert Associé gérant AIMS Luxembourg, Directeur général Reinert Daniel Consulting Fernand Reinig Administrateur-directeur Centre de recherche public - Gabriel Lippmann Thierry Reisch Partner Reisch & Motahari François Remy Directeur général Auchan Luxembourg Bruno Renders Administrateur Fonds de formation sectoriel pour l’intérim Odile Renner Chairman of the management committee Arendt Regulatory Solutions Carole Retter CEO Moskito Jean-Paul Reuland Directeur associé Binsfeld Helmut Reuschenbach Président du conseil d’administration East-West United Bank
Etienne Reuter Président BGL BNP Paribas, Director Cargolux Airlines International Françoise Reuter CEO Concept Factory Liette Reuter Directrice Interpub’ Pierre Reuter Avocat à la Cour, associé Thewes & Reuter Miguel Reynders Directeur général Stratego Trust Philippe Richelle Administrateur délégué HRT Group Diane Ries Administratrice déléguée HR Services François Ries Chairman Eurobank EFG Private Bank Luxembourg Stéphane Ries General manager LuxTrust Nathalie Rieth-Aach Gérante Tapis Hertz Gilles Risser Directeur général Moovijob Wim Rits Managing director Vistra (Luxembourg) Stéphane Rivez CEO Crossing Telecom Alain Rix Président Horesca Pascal Robert Administrateur directeur Microtis Ian Roberts Director Capita Fiduciary Darren Robinson Managing director Badenoch (Adecco Group) Dominique Robyns CEO group Alter Domus Alexandre Rochegude CEO Flashiz Victor Rockenbrod Gérant Agence immobilière Rockenbrod
Victor Rod Directeur Commissariat aux assurances, Président Banque et Caisse d’Épargne de l’État Luxembourg (BCEE) Marcos Rodriguez Cantero Ministre - conseiller, chargé d’affaires a.i Ambassade d’Espagne André Roelants Président du conseil d’administration Clearstream Stephan Roelants Directeur général Studio 352 - Melusine Productions Dominique Roger Country manager ALD Automotive / Axus Luxembourg Guy Rollinger Gérant Groupe Guy Rollinger Jean-Jacques Rommes Administrateur délégué Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) Marc Rosenfeld Directeur Post Telecom, Membre du comité de direction Post Luxembourg Guy Rosseljong Directeur - membre du comité de direction Banque et Caisse d’Épargne de l’État Luxembourg (BCEE) Romain Rossetti Administrateur - directeur général AME Life Lux
Renato Santin Partner Taplow Luxembourg Jean-Luc Santinelli CEO Luxembourg Energy Office - Leo Jo Santino Administrateur exécutif Luxempart Frédéric Santoni Directeur général Total Luxembourg Joël Sanzot Administrateur délégué Aubay Luxembourg Sohaile Sarmad Directeur Cogeco Franck Sarre Administrateur délégué Banque Puilaetco Dewaay Luxembourg Claude Sauber Directeur associé Binsfeld, Administrateur délégué Skylines Balloons Fabrice Sauvignon CEO La Mondiale Europartner Eric Scarpino Directeur général Vision IT Group PSF Georges Schaaf Directeur général Domaines Vinsmoselle
Alain Rousseau Rédacteur en chef RTL Télé Lëtzebuerg
Raymond Schadeck Président Luxexpo, Président Luxinnovation GIE, Administrateur Institut luxembourgeois des administrateurs
Christophe Royen Managing partner Dété | madaboutsoul
Anke Schäferkordt CEO RTL Group
Ali Ruckert Président Kommunistische Partei Luxemburg (KPL), Rédacteur en chef Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek
Jean Schaffner Partner Allen & Overy
Donato Rotunno Gérant Tarantula Luxembourg
Sonia Rucquoy Partner Taplow Luxembourg Massimo Russo CEO - associé Open Field
Robert Scharfe CEO Société de la Bourse de Luxembourg, Chairman Fundsquare, Administrateur Institut luxembourgeois des administrateurs
Karim Michel Sabbagh President & CEO SES
Christian Scharff Président IMS Luxembourg (Institut pour le mouvement sociétal)
Romain Sabel Gérant BDO Luxembourg
Marc Schaus Administrateur-directeur Rotarex Distribution
Jos Sales Associate partner Sales-Lentz
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Marc Saluzzi Chairman Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi)
ACTUALITÉ
Philippe Scheffer Directeur général Hôtel Le Royal Luxembourg Katia Scheidecker Founding partner MNKS Lou Scheider Directeur IP Luxembourg Jean-Paul Scheuren Président Chambre immobilière du Grand-Duché de Luxembourg Jo Schiltz Associé Architecture et Urbanisme 21, Worré & Schiltz Marc Schiltz Executive head Fonds national de la recherche (FNR) Yvore Schiltz Associé Architecture et Urbanisme 21, Worré & Schiltz Carlo Schlesser President of the board of directors SGG Carole Schmit Managing partner Polaris Architects Jean-Claude Schmit CEO Centre de recherche public Santé Jean-Michel Schmit Managing & corporate partner Hogan Lovells
Paul Schockmel Président Industrie luxembourgeoise des équipementiers de l’automobile (Ilea) Patrick Schols CEO IWI International Wealth Insurer Laurent Schonckert Administrateur - directeur Cactus Paul-Michael Schonenberg Chairman & CEO Amcham Luxembourg American Chamber of Commerce Marc Schorestene Managing director IP Network International, a RTL Group company Klaus Schu Directeur SuperDrecksKëscht Hans-Joachim Schubert Directeur général Centre hospitalier du Nord Jean-Paul Schuler Directeur Luxinnovation GIE Luc Schuller Directeur Yous Real Estate Group Hubert Schumacher CEO/founder Q-leap
Romain Schmit Directeur Fédération des artisans
Thierry Schuman Membre du comité de direction - responsable des ressources humaines BGL BNP Paribas, Administrateur Institut luxembourgeois des administrateurs (Ila)
Steve Schmit Directeur des programmes RTL Télé Lëtzebuerg
Stefan Schwab CEO DZ Privatbank
Alex Schmitt Managing partner Bonn & Schmitt
Gaston Schwartz Directeur général Lux-Development
Christoph Schmitz Director Deutsche Postbank Luxembourg
Gaston Schwertzer Président Luxempart
Hans-Jürgen Schmitz Partner Mangrove Capital Partners Carlo Schneider Directeur Mediacoat, Administrateur délégué Tailor-Made Daniel Schneider Partner Tenzing Partners, Administrateur Maison Moderne Kik Schneider Membre du comité de direction - direction banque de détail et entreprises BGL BNP Paribas
Jeannot Schwertzer Membre du comité de direction Luxempart Patricia Sciotti Co-fondatrice - direction Femmes Magazine Neil Scoble Managing director Yapital Financial A.G Thomas Seale CEO & chairman of the executive committee European Fund Administration
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Thierry Seignert Directeur général IBM Belgium, Luxembourg Branch
Hjoerdis Stahl Membre du comité de direction Post Luxembourg
Bogdan Serban CEO Epuramat
Frank Steffen Fondateur Steffen Traiteur
Mike Sergonne Administrateur-directeur Mpulse, Managing partner Nvision
Jean Steffen Partner Bonn Steichen & Partners
Michel Tamisier Managing partner Elite Advisers
Tom Steffen Associé Steffen Traiteur
Sam Tanson Présidente Déi Gréng
Alain Steichen Managing partner Bonn Steichen & Partners
Nicolas Tarnus Directeur général Tracol Immobilier Groupe
René Steichen Président du conseil d’administration SES
Rolf Tarrach Recteur Université du Luxembourg
Albert J. Seyser Directeur, designer associé Rose de Claire, Design Romain Siebenaler Area manager Luxembourg Cisco Systems Luxembourg Jean-Claude Simon Directeur général Société Générale Securities Services Luxembourg Nico Simon Administrateur délégué Utopia Group of Cinemas Michel Simonis Directeur général Croix-Rouge luxembourgeoise Jean-Lou Siweck Rédacteur en chef Luxemburger Wort Philippe Slendzack Associé Fiduo Jean-Jacques Soisson Administrateur délégué Clerc, Compagnie luxembourgeoise d’expertise et de révision comptable Nicolas Soisson Directeur Fedil, Business Federation Luxembourg, Directeur Groupement des producteurs de vins mousseux et crémants luxembourgeois, Directeur Groupement des scieries luxembourgeois Alvin Sold Administrateur délégué Editpress Luxembourg, Administrateur délégué Éditions Revue, Administrateur délégué Le Quotidien Marc Solvi Directeur général Paul Wurth, Chairman CTI Systems, Administrateur Fedil, Business Federation Luxembourg Artur Sosna Directeur Berlitz Olivier Spahn Administrateur délégué Delaware Consulting Jean-Marie Spaus Directeur général adjoint Post Luxembourg, Directeur Post Telecom Vera Spautz Présidente Zarabina
T
Thomas Steiger Managing director VP Bank (Luxembourg)
Elisabeth Teisen Associée Bureau d’architectes Teisen & Giesler
François Stein Administrateur délégué Felten-Stein
Jean-François Terminaux Managing director Unify
Yves Stein CEO group KBL European Private Bankers
François Tesch Président du conseil d’administration Foyer, Président CapitalatWork Foyer Group, Administrateur délégué Luxempart
Alfred Steinherr Directeur académique Sacred Heart University Luxembourg - John F. Welch College of Business Claude Steinmetz Gérant Nouvelle Luxlait Produits Nico Steinmetz Architecte associé Steinmetzdemeyer architectes urbanistes Jürgen Stoldt Directeur Stoldt & associés Denis Stoz Managing director CSC Computer Sciences Luxembourg Claude Strasser Directeur général Post Luxembourg, Administrateur Fedil, Business Federation Luxembourg Roland Streber Administrateur délégué ProNewTech (Membre de PROgroup GEIE) Henri Streng Président Domaines Vinsmoselle Jo Studer Associé gérant La Provençale Eric Sublon Managing partner Luther Luxembourg Alex Sulkowski Administrateur Sting Dirk Sumkötter Directeur managérial et commercial Ernster Brüchle Suso Directeur général Mowo
Guy Tescher Administrateur délégué Microtis Jeffrey Tessler President & CEO Clearstream Pierre Thein Directeur Hein - Fabrique de Fours Sonia Thein-Biraschi General manager State Street Bank Luxembourg Marc Theisen Avocat à la Cour - associé Étude Theisen Law Robert Theissen Directeur général Stëftung Hëllef Doheem Carlo Thelen Directeur général Chambre de commerce Marc Thewes Avocat à la Cour, associé Thewes & Reuter Lex Thielen Lawyer Lex Thielen & associés
Serge Thill Administrateur délégué Accompany, Administrator FIA Asset Management Netty Thines Administrateur délégué Mediation Field Marketing Dominique Thireau General manager & managing director CSC Computer Sciences Luxembourg Christian Thiry Administrateur-directeur C. Karp-Kneip Constructions, Président Groupement des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics François Thiry Administrateur-directeur C. Karp-Kneip Constructions François Thiry Managing partner Polaris Architects Françoise Thoma Directeur - membre du comité de direction Banque et Caisse d’Épargne de l’État Luxembourg (BCEE) Camille Thommes Director general Association luxembourgeoise des fonds d’investissement (Alfi) Benoît Thyrion Country manager Canon Luxembourg Nathan Tiburzio Managing director Niche Guardian Mark Tluszcz Partner Mangrove Capital Partners Stan Torba Managing director IQ Solutions Olivier Toth Directeur général Rockhal Rachel Treece Director Fast Group Marc Tricot Administrateur délégué Match Courtheoux Eric Tschirhart Vice-recteur Université du Luxembourg Laurent Turmes Directeur général Villeroy & Boch
Nicolas Thieltgen Associé Brucher Thieltgen & associés, Administrateur Association luxemburgeoise des juristes bancaires Carlo Thill Président du comité de direction BGL BNP Paribas Fernand Thill Associé IT Professionals
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
U
Thierry Vanbever Managing director international SD Worx Olivier Vanderdeelen Directeur général CLE
W
Rénald Wauthier CEO Computer Task Group Luxembourg PSF Blanche Weber Présidente Mouvement écologique
Miriam Wilson Managing partner Elite Advisers Jean-Pierre Winandy Partner Loyens & Loeff
Jean-Marc Ueberecken Managing partner Arendt & Medernach
Laurent Vanderweyen CEO Luxembourg and head of funds Alter Domus
Charles Wagener Directeur général Fortuna Banque
Max Weber Directeur Sources Rosport
René Winkin Secrétaire général Fedil - Business Luxembourg Federation
Robert Urbé Président Union luxembourgeoise de l’économie sociale et solidaire
Johan Vanneste CEO lux-Airport
Danièle Wagener Directrice Villa Vauban - Musée d’Art de la Ville de Luxembourg
Ronald Weber Associé Abax Investment Services
Nils Winkler Chairman Yapital Financial
Christian Weiland Chargé de direction Office luxembourgeois pour l’accroissement de la productivité (Olap)
Tom Wirion Directeur général Chambre des métiers du Grand-Duché de Luxembourg
V François Valentiny Architecte / administrateur délégué Valentiny hvp architects
Joël Vanoverschelde Advisory leader Deloitte René Vanrijkel Directeur général ABN Amro André Vasanne General manager MeeTincS José Vega CEO Wordbee
Dominique Valschaerts CEO Fundsquare
Luc Verbeken Administrateur délégué et managing director ING Luxembourg
Patrick Van Craen Administrateur délégué CLE
Philippe Verdier Directeur général La Française Bank
Victor Van Der Kwast Country CEO Belgium Luxembourg ABN Amro
Silvano Vidale Directeur Vidale-Gloesener
Patrick Van Deven Managing director Belgium & Luxembourg SAP Luxembourg Hubert Jacobs Van Merlen Administrateur Centre de recherche public Henri Tudor Martine Van Peer Administrateur délégué Esofac Luxembourg Kris Van Strydonck Country manager Delhaize Luxembourg Pierre Van Wambeke CEO SeeZam
Klaus-Michael Vogel Managing director Deutsche Bank Luxembourg Martin Vogel CEO MDO Services Maximilian Von Hochberg Directeur général Hôtel Mercure Kikuoka Golf Club Luxembourg Pierre Voos General manager Orangefield Trust (Luxembourg)
Frank Wagener Président du conseil d’administration Banque internationale à Luxembourg (Bil), Vice-président Chambre de commerce, Président du conseil d’administration Société de la Bourse de Luxembourg
Paul Weis Managing director Airport Energy
Marc Wagener Managing director Heintz Van Landewyck Manufacture de tabacs
Carlo Weisen Managing director Brink’s Security Luxembourg
Robert Wagener Président ADA - Appui au développement autonome
Joëlle Welfring Business development director CRP Henri Tudor
Aloyse Wagner Président, directeur général Wagner Groupe
Arthur Welter Fondateur Arthur Welter Transports
Claude Wagner Directeur Bati C
Josée Welter Directrice - propriétaire Arthur Welter Transports
Gerry Wagner Directeur général - administrateur délégué Arval Luxembourg
Marianne Welter Directrice générale Arthur Welter Transports, Présidente Groupement transports luxembourgeois
Henri Wagner Managing partner Allen & Overy Pol Wagner Directeur Institut universitaire international Luxembourg (IUIL) Jean-Philippe Wagnon Directeur Vectis Frantz Wallenborn Président Wallenborn Transports Bob Walté Managing director LeasePlan Luxembourg Gast Waltzing Musical director Waltzing Parke Edouard Wangen Directeur Luxconnect Claude Waringo Producteur Samsa Film Jeannot Waringo Président CFL - Chemins de fer luxembourgeois Didier Wasilewski Directeur commercial Artelis
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Christian Weiler Administrateur - directeur Cimalux
Viviane Welter Directrice générale Arthur Welter Transports Marc Wengler Directeur général CFL - Chemins de fer luxembourgeois Hélène Weydert Avocat à la Cour Linklaters LLP Josée Weydert Managing partner Nautadutilh Avocats Patrick Weydert Managing director DekaBank Deutsche Girozentrale Luxembourg Christiane Wickler Directrice Pall-Center, Députée Chambre des députés, Présidente FFCEL Jean-François Willame CEO Tango Jean-François Willems CEO Banque Havilland Marc Willems Directeur général adjoint G4S Security Solutions
Patrick Wirtz Associé Arch. Urb. Schemel Wirtz & associés Ursula Witry Associée Witry & Witry architecture urbanisme Michel Witte CEO IEE Patrick Wittwer Associé - gérant Format Christian Wolff Director Luxembourg School of Finance Pit Wolff Président MyclimateLux Romain Wolff Secrétaire général Confédération générale de la fonction publique (CGFP) Fernand Wolter Directeur Prolingua Language Centre Thierry Wolter Membre du conseil d’administration Ceratizit Luxembourg Sàrl Philippe Worré Managing director Manatee consilium Simon Wuestenberg Directeur général Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch Carole Wunsch Directrice House 17 Michel Wurth Président Chambre de commerce, Président Union des entreprises luxembourgeoises (UEL), Président du conseil d’administration Paul Wurth, Président du conseil d’administration BIP Investment Partners
Y Guy Yelda Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire Ambassade de France Yilmaz David Yurtman Owner Yurtman Legal - Avocats
Z Fernand Zanen Administrateur délégué ArianeSoft Gaston Zangerlé Directeur Éditions Revue Frank Zeimet Directeur-associé Brain&More Xianqi Zeng Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire Ambassade de la République populaire de Chine Olivier Zimmer Managing director Euroscript Luxembourg Pierre Zimmer Managing director LuxTrust Patrick Zurstrassen Administrateur Foyer, Administrateur Institut luxembourgeois des administrateurs
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
La mobilité à l’heure multimodale
Le tram emprunte la voie du concret
La loi de financement encadrant les travaux du tram validée, les travaux d’aménagement vont pouvoir débuter. Un premier tronçon reliant le pont rouge à Luxexpo est annoncé pour fin 2017. Politique par essence, l’instauration du tram continue de diviser alors que le besoin d’améliorer la mobilité dans la capitale et dans le pays ne fait pas débat.
Texte Thierry Raizer
I
Illustration : Luxtram GIE
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l faut que le tram avance ! », déclarait Xavier Bettel à paperJam.TV en décembre 2012. Celui qui était bourgmestre de Luxembourg-ville à l’époque est devenu entre-temps Premier ministre, et l’un des plus importants chantiers d’infrastructure de la capitale a fini par se concrétiser, au moins sur le plan législatif lorsque la Chambre a donné son feu vert le 4 juin dernier. Après sa disparition dans les années 60, la réintroduction de ce mode de transport a été dessinée par les précédents gouvernements (le projet de loi 6626 avait été déposé le 4 octobre 2013, juste avant les élections anticipées) avant d'être naturellement poursuivie par la majorité bleurouge-vert, puis validée par un large consensus : 56 députés sur 60. Il faut dire que députés et ministres d’hier et d’aujourd’hui étaient plutôt aux faits d’un dossier dont les premières études remontent à une vingtaine d’années.
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Ce délai vaut à certains observateurs de déclarer que l’on a trop attendu, comme la Chambre des métiers, farouche opposante au tram, au même titre que le président de la Fedil, Robert Dennewald. La Chambre de commerce s'est montrée quant à elle favorable au texte de loi final, tout en veillant au respect du budget et de l'agenda. Du côté de la Chambre des députés, outre l’abstention du député CSV Ali Kaes (dont son groupe se serait bien passé), les trois députés ADR n’ont pas manqué de rappeler leur opposition historique au tram, notamment pour des raisons financières. « Nous ne nions pas les problèmes de mobilité qui sont réels en raison des flux automobiles convergents vers le centre, déclare Roy Reding, député ADR. Nous maintenons notre faveur pour une solution alternative : le city-tunnel. » Une voie ferrée souterraine qui aurait utilisé le matériel roulant des CFL pour permettre, par exemple, aux navetteurs de Thionville de rejoindre le
ACTUALITÉ
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ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
« La ligne revêt une importance nationale et l’État a l’obligation de faire avancer le projet. » François Bausch, (ministre du Développement durable et des Infrastructures)
Kirchberg sans changer de mode de transport. À la question de savoir si la majorité veut réduire le nombre de voitures en ville, le premier concerné n’hésite pas à répondre à l’ADR. « Bien sûr que l’un de nos objectifs est d’avoir moins de voitures en ville », déclare François Bausch (Déi Gréng), ministre du Développement durable et des Infrastructures. « Nous voulons rendre la voiture à ceux qui en ont besoin tout en désengorgeant la ville du trafic automobile superflu. Je suis persuadé que lorsque le chantier sera terminé, le tram aura un succès fou. » Le ministre justifie par ailleurs le choix du tram comme le moyen de transport convenant à des besoins situés entre 100.000 et 400.000 passagers, alors que le métro est une option préférée par les plus grandes villes, au-delà de 400.000 navetteurs.
Du côté du CSV, on s’interroge quant au déroulement de ce premier débat public sans renier l'engagement en faveur du tram. « Il faut prendre la procédure au sérieux, se laisser le temps de la réflexion », estime Claude Wiseler, vice-président de la fraction CSV à la Chambre et prédécesseur de François Bausch. « Or, suite à cette discussion, la majorité a voulu prendre une décision dans la foulée de la réunion, d’où notre désaccord. » Les représentants du parti chrétien social n’avaient pas hésité à claquer la porte pour exprimer leur mécontentement. Cet épisode montre que les outils d’expression démocratique directe et autres référendums devront être maniés avec précaution afin d’éviter clivages ou défiance d’une partie de la population à l’égard du monde politique. La loi entérinée à la Chambre, il restait à l’heure de la composition de
cet article au Conseil communal de la capitale à approuver les financements qui le concernent : 115,26 millions d’euros. En s’ajoutant aux deux tiers du budget pris en charge par l’État (230,5 millions), l’enveloppe prévue pointe à 345,7 millions d’euros pour une ligne qui s’étendra de la gare à Luxexpo (7,5 km). Un montant auquel il faudra ajouter les frais d’exploitation annuels, soit 18 millions d’euros et 4 millions par an pour le fonctionnement du GIE Luxtram, le bras opérationnel de l’État et de la commune qui deviendra une SA courant juin afin de pouvoir disposer des coudées franches. Échéances en cascade
Parmi les missions de Luxtram, la coordination générale du chantier et le choix des rames d'une
Les limites de l’exercice
Optimiste, François Bausch tient à le rester malgré les oppositions auxquelles il a dû faire face, même une semaine avant le vote à la Chambre. Réunis face aux députés de la Commission des pétitions et de celle du Développement durable et des Infrastructures, trois pétitionnaires avaient en effet tenté de les convaincre d’arrêter le projet et d’organiser un référendum pour jauger son acceptation. Un cas de figure qui pourrait se répéter en raison de la possibilité, depuis fin 2013, de lancer une pétition publique qui, si elle dépasse les 4.500 signatures, donne lieu à un débat à la Chambre. « La discussion est intervenue à un moment trop proche du vote de la loi à la Chambre, note François Bausch. Il faudra probablement adapter le règlement des pétitions afin d’établir un délai maximal de dépôt avant le vote d’un texte. »
Luxexpo BUS P+R
BUS
P+R
Pont rouge BUS P+R Etoile BUS"
Hamilius BUS Gare Centrale BUS P+R
Le tram, qui circulera à une vitesse moyenne de 20 km/h est annoncé sur 16 km d’ici 2020-2021, avec une fréquence de trois minutes aux heures de pointe. Le temps d’arrêt serait de 20 secondes aux stations ordinaires et de 40 secondes aux stations multimodales au nombre de neuf et alliant, comme leur nom l’indique, plusieurs types de transports.
Cloche d’Or BUS P+R
Photo : Luxtram GIE
Lycée Bonnevoie BUS
Howald BUS P+R
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
quarantaine de mètres de long et d'une capacité de 300 personnes via un appel d’offres mondial n’en sont pas les moindres. Ce qui n’est pas pour déplaire à son directeur, André Von der Marck. Cet architecte urbaniste de formation (54 ans) arrivé à la tête de la structure en mars dernier n’est pas un novice puisqu’il a coordonné les travaux du tram à Strasbourg et ceux de la deuxième ligne de son pendant niçois. Outre des impératifs techniques, budgétaires et calendaires, il devra certainement mouiller la chemise pour dialoguer avec les parties prenantes concernées lors des inévitables désagréments qu’un chantier d’une telle envergure peut générer. Il devra aussi faire preuve de pédagogie quant aux interrogations qui peuvent par exemple concerner l’alimentation énergétique du tramway. Pas question naturellement de recourir à la traction par chevaux comme à ses origines mais, en version moderne, à un mode bimodal : le caténaire et l’accumulation d’énergie. La formule dite du « biberonnage » retenue pour cette dernière et qui a suscité des interrogations politiques (bien que le choix du bimodal énergétique figurait déjà dans le projet de loi) sera en place entre la gare centrale et le pont rouge, notamment pour des raisons architecturales. Un argument qui devrait être entendu du côté des commerçants, sur leurs gardes quant aux nuisances qu’ils pourraient subir durant les travaux, et qui seront relayées au comité de suivi prévu sous la tutelle de ministère du Développement durable et des Infrastructures et de la Ville de Luxembourg.
infrastructures du tramway, dont les rails. Nous devrons, du reste, coordonner simultanément trois opérations importantes et interdépendantes. Il s’agit de la construction du centre de remisage à côté de Luxexpo, de la construction et de la réalisation des rames, ainsi que la pose de la voie sur le Kirchberg. Il sera donc primordial d’assurer une coordination de ces trois éléments afin qu’ils soient opérationnels à la même échéance. ANDRÉ VON DER MARCK (Directeur, Luxtram)
« Les trams vivent une mutation » Monsieur Von der Marck, comment vont désormais se dérouler les travaux du tram ? « Nous allons tout mettre en place pour respecter la feuille de route et les délais fixés afin de pouvoir mettre en service un premier tronçon de près de 5 km entre Luxexpo et le Pont rouge, soit huit arrêts, d’ici au deuxième semestre de l’an prochain. Il est important de signaler à la population que nous effectuerons les travaux par phasage, à savoir que nous n’interviendrons pas à d’autres endroits en ville pendant la mise en place des infrastructures au Kirchberg. Cette première phase nous permettra d’ailleurs de mettre en œuvre le management nécessaire à ce type de chantier. Quelles sont justement les particularités d’un tel chantier ? « Il se déroule dans un espace public contraint, nous devons donc gérer un chantier qui est amené véritablement à se déplacer progressivement, en fonction de la pose des
L’alimentation par « biberonnage » dont seront équipés les trams suscite des interrogations, notamment quant à sa fiabilité. Quel en est le principe ? « Les trams sont occupés à vivre une mutation, à l’instar de l’époque où ils étaient tirés par des chevaux, avant d’être alimentés par caténaire. Je pense que, d’ici une trentaine d’années, l’alimentation aérienne des tramways aura disparu au profit de techniques de pointes, à l’instar du biberonnage déjà utilisée par exemple à Saragosse, en Espagne. Elle consiste en la pose de batteries de super capacité dans le toit des trams qui sont rechargées à haute vitesse, lorsque le tram est à l’arrêt dans certaines stations. L’opération dure une vingtaine de secondes grâce à un patin métallique sous le tram qui, en descendant, entre en contact avec une lame métallique sécurisée. L’objectif est donc d’emmagasiner de l’énergie suffisante pour parcourir un trajet déterminé sans devoir utiliser la caténaire. Ceci est d’autant plus avantageux dans des zones urbaines telles que celles du centre-ville de la capitale. Cette solution évitant la pose d’infrastructure aérienne facilitera d’ailleurs le déroulement de manifestation ou la décoration lors de festivités. » T. R.
Éviter de faire l’économie… de la mobilité
Mais avant d’évoquer des dédommagements éventuels, le début du chantier est attendu pour 2015 au Kirchberg, sorte de test grandeur nature via ce premier tronçon (Luxexpo-Pont rouge). Et la cadence s’annonce soutenue puisque le projet de loi indiquait une extension de la ligne vers le Findel et la Cloche d’Or (pour former 16 km) à l’horizon 2030, mais une motion déposée à la Chambre par Viviane Loschetter (Déi Gréng) invite le gouvernement à avancer son calendrier. Un souhait traduit dans les documents estampillés Luxtram indiquant des délais d’ici 2020-2021. Il faudra donc repasser relativement rapidement par les mécanismes législatifs pour faire approuver un nouveau budget de 84 millions d’euros pour rejoindre l’aéroport et construire un P+R de 4.000 places (et une gare de bus) au Héienhaff ainsi que 120 millions (tracé et matériel roulant) pour se diriger vers Howald, le Ban de Gasperich et la Cloche d’Or. « La ligne revêt une importance nationale et l’État a l’obligation de faire avancer le projet », ajoute François Bausch, qui exclut cependant d’étendre le réseau du tram vers le sud du pays. « C’est la raison pour laquelle nous avons d&cidé, afin d’éviter des retards éventuels, de prendre en charge les frais de l’arrêt sur la commune de Niederanven et ceux sur le site d’Hesperange. » En traçant le sillon du tram dans la capitale, l’État
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veut également revoir l’offre de bus, redistribuée pour assurer des liaisons entre quartiers, et augmentée des bus AVL supprimés sur le trajet du tram. Les autres lignes (RGTR, Eurobus) seront aussi redéployées pour connecter les localités du pays et de zone limitrophe à la capitale. Mais à la différence de la configuration actuelle organisée autour de la gare centrale, le maillage s’opérera autour de neuf pôles d’échanges multimodaux (voir page 49), dont le très important arrêt Pont rouge qui comportera un arrêt CFL en dessous de l’infrastructure du même nom et qui permettra aux navetteurs en train de rejoindre, via un funiculaire, l’arrêt de tram (un projet de loi a aussi été approuvé en ce sens le 4 juin pour un budget de 96 millions d’euros). Plus largement, c’est l’ensemble de la chaîne de la mobilité qui sera analysée quant à son efficacité afin d’éviter qu’un emploi supplémentaire créé sur ou autour de la zone du tram corresponde à une voiture supplémentaire en ville. Les autorités réfléchissent aussi à de nouveaux P+R aux frontières, en premier lieu côté belge. « Nous recherchons un terrain du côté de Sterpenich, avec un aménagement de la desserte ferroviaire »,
ajoute François Bausch (voir page 52). Des bus électriques, jusqu’au funiculaire qui relierait le Kirchberg à la gare centrale (pourquoi pas pour un développement touristique), les alternatives au tram ne manquent pas. Mais le plus difficile en politique est de poser des choix, des actes. Même si l’option du tram peut contribuer au nouveau visage de la ville, en sus de différents aménagements effectués (rénovation du pont Adolphe, centre Hamilius par exemple), elle ne suffira pas pour réussir le pari d’une mobilité urbaine exemplaire. Un changement de mentalité à l’égard de l’usage des transports en commun et individuel sera la condition sine qua non pour assurer la fluidité nécessaire à l’économie du pays.
Il aura fallu une vingtaine d’années depuis les premières études sur le sujet pour faire aboutir le tram de la capitale, appelé à être une réalité sur 16 km d’ici 2020-2021. Mais sa réalisation dépendra du respect d’un agenda serré et d’un budget qui l’est tout autant. Le gouvernement sera jugé sur pièce, par plusieurs opposants, de tous bords.
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Aménagement du territoire
Les hectares du futur Les grands plans directeurs sectoriels mis en chantier par le gouvernement tracent les axes stratégiques du pays, au sujet desquels la population sera consultée.
700 hectares supplémentaires sont dévolus aux zones économiques, pour dépasser les 500.000 emplois en 2030. Au programme, aussi : des aménagements et infrastructures pour la mobilité, ainsi que de l’espace pour créer des logements. Texte Alain Ducat Infographie Maison Moderne Studio
A
ménager le territoire, c’est un devoir autant qu’un exercice de stratégie et d’équilibre. Surtout dans un pays comme le Luxembourg, de petite taille mais à grand pouvoir d’attraction économique, qui a des défis à relever pour accroître et loger sa population, autant que pour diversifier son économie et favoriser sa croissance. Il faut aménager de manière cohérente et transversale, sachant évidemment qu’on ne peut pas créer une zone d’emplois sans réfléchir aux flux de mobilité qu’elle va induire et aux habitants (donc aux besoins locaux) qu’elle va attirer. Tout est à penser en même temps, pour garantir une cohérence indispensable. Et, aux exemples parfois ratés du passé, a pu répondre, non sans mal sur certains volets, le gigantesque chantier toujours en cours d’EschBelval, paradis des aménageurs en quête de page blanche. Ici, c’est à l’échelle du pays que les stratégies se dévoilent. Ainsi, le gouvernement a présenté fin mai (après de longues années de gestation) quatre projets de plans directeurs sectoriels relatifs à l’aménagement futur du territoire national. Visant à établir un cadre légal en rapport avec les grands projets de transport, de paysage, de logement et de zones d’activités économiques, ces plans directeurs – basés sur la loi de juillet 2013 sur l’aménagement du territoire – remplaceront la stratégie IVL (Integratives Verkehrs und Landesentwicklungskonzept), qui avait été élaborée il y a 10 ans. Constituant la première étape d’un processus participatif qui devrait s’étaler sur deux ans, ces projets seront soumis à partir de cette fin juin à une consultation publique, impliquant représentants des communes et des citoyens. En matière de transport, l’objectif du gouvernement vise une optimisation de la coordination entre le développement spatial, les restrictions environnementales
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et l’organisation future des réseaux de transports. Le plan transcrit les éléments clés de la stratégie globale pour une mobilité durable (MoDu) et doit servir de base pour l’intégrer dans les plans d’aménagement des communes. Le PST (plan sectoriel transport) prévoit notamment des couloirs réservés à des projets d’infrastructures ferroviaires ou routières (voir l’infographie). On y trouve le tram en ville notamment (lire l’article en page 48), mais aussi de gros chantiers comme la mise à trois voies de l’A3 entre l’aire de Berchem et la Croix de Gasperich, la construction d’une nouvelle N3 entre Luxembourg, Howald et Hesperange ou encore la réalisation des contournements de Bascharage, Echternach, Hosingen, Heinerscheid ou Dippach. En parallèle, un plan de gestion du stationnement automobile définit des seuils du nombre d’emplacements adaptés notamment selon la taille et l’activité des communes, et va même jusqu’à imaginer de « payer » des aménagements sur le territoire des pays voisins pour y prévoir des P+R frontaliers. Élargir la surface d’action
Les investissements sur le rail ne se limiteront pas au tram de la capitale et ciblent, outre un développement de la station centrale de Luxembourg appelée à rayonner davantage vers les quartiers périphériques (en liaison avec le projet tram notamment), l’amélioration de dessertes (vers le sud du pays surtout) pour les voyageurs, mais aussi le fret (avec une centralisation multimodale autour de Bettembourg-Dudelange). On rejoint ainsi, très clairement, le volet « zones d’activités économiques » (ZAE) du plan général d’aménagement du territoire préconisé par le gouvernement. Il vise entre
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ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
ACTUALITÉ
Zones d’activités économiques nouvelles et projets d’infrastructures de transport (route et rail) Zones d’activités économiques nationales
Principaux projets d’infrastructures routières et ferroviaires
1 Bettembourg / Dudelange (Wolser extension ouest) 2 Ehlerange (Crassier) 3 Luxembourg / Hollerich 4 Sanem (Pafewee-ouest)
Autoroutes et liaisons d’ordre supérieur 1 2 3 4 5
A3 échangeur Dudelange-Centre – Aire de Berchem A3 2x3 voies Aire de Berchem – Croix de Gasperich Liaison Micheville – Esch-Belval Optimisation de la Collectrice du Sud (A13-14-A13) Sécurisation de la B7 entre échangeur de Colmar-Berg et échangeur d’Ettelbruck – élimination des goulots d’étranglement 6 Contournement de Kehlen 7 Contournement de Troisvierges
ZA spécifiques « Technologie de la santé » - Dudelange (Koibestrachen)
ZA spécifiques « Réserve et approvisionnement énergétique »
Routes « européennes »
1
1 Käerjeng – Bascharage (Héierchen) 2 Luxembourg (ouest / A6 – dir. Arlon)
4
1 2 3 4 5
ZA spécifiques « Activités ou entreprises liées directement au transport ferroviaire »
Contournement de Bascharage Délestage d’Echternach Contournement de Hosingen Contournement de Heinerscheid Contournement de Dippach
Infrastructures ferroviaires d’envergure 1 Nouvelle ligne Luxembourg – Bettembourg 2 Plateforme multimodale Bettembourg – Dudelange
- Luxembourg (ouest / A6 – dir. Arlon)
Dédoublement ou modernisation de lignes existantes
ZA spécifiques « Audiovisuel et télécommunications »
3 Mise à double voie intégrale Luxembourg – Pétange 4 Modernisation Luxembourg-Kleinbettingen (vers Arlon) 5 Luxembourg réaménagement de la gare centrale (têtes nord, sud et ouest) 6 Mise à double voie ligne Nord-ClervauxPfaffenmühle 7 Mise à double voie Rodange-frontière française (vers Longwy)
- Marnach
8 6 9 Ettelbruck
Echternach
3
3
Mersch
1
10 Extension et réservation de nouvelles ZAR Extension de zones 1 2 3 4 5
Eselborn / Lentzweiler Rambrouch (Riesenhaff) Redange-Attert Ellange-Gare (Triangle Vert) Grevenmacher (Potaschbierg)
6
15 4
Luxembourg
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Angelsberg Bettembourg (Krakelshaff-extension nord-est) Colmar-Berg Fischbach / Clervaux Foetz Heiderscheid Kehlen Nothum Erpeldange / Diekirch (Fridhaff) Junglinster Luxembourg / Strassen Niederanven / Schuttrange Sanem Schifflange (Herbett) Windhof
12
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Nouvelles zones 1 2
5 7
13
5
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Esch-sur-Alzette
JUILLET-AOÛT 2014 —
Source : Ministère du Développement durable et des Infrastructures, Ministère de l’Économie
2
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ACTUALITÉ
ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
525.000 C’est le nombre d’emplois au Luxembourg à l’horizon 2030, selon le scénario de croissance retenu. Il y en a environ 365.000 aujourd’hui.
15.000 C’est le nombre estimé de logements – dont 30 % à coût modéré – qui devraient voir le jour, pour plus de 37.000 personnes.
50 % En 2020, les véhicules particuliers ne représenteraient plus que 50 % des déplacements, contre plus de 72 % actuellement. Un quart des déplacements se ferait en transports en commun, un autre quart à pied ou à vélo.
autres à augmenter la surface disponible pour les activités économiques de manière à combler un manque actuel de terrains qui pénaliserait les entreprises artisanales. De 1.090 hectares aujourd’hui, la surface de ces zones d’activités économiques devrait passer à un peu moins de 1.800 ha d’ici 2030. Ces besoins ont été calculés sur la base d’une croissance économique de 3 % par an et d’une hausse de la productivité de 1,7 % par an, tout en tablant sur 525.000 emplois à l’horizon 2030, contre 365.000 aujourd’hui. En fonction du classement de ces futures zones en ZAE nationales, régionales ou commerciales, différents critères devront être remplis par les entreprises pour pouvoir s’y établir. Offre augmentée pour les PME
Les zones à caractère national (voir l’infographie) seront réservées aux activités jugées prioritaires pour le développement de l’économie, comme
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les technologies de l’information et de la communication, les biotechnologies, la logistique ou encore l’énergie (de nouveaux dépôts de pétrole, visant à éviter le black-out, sont ainsi programmés). Sollicitée pour commenter la stratégie qui se dégage de cet aménagement de zones économiques, la Chambre de commerce attend de voir les plans sectoriels détaillés tels qu’ils seront physiquement déposés, fin juin, dans les communes. Marc Wagener, directeur des Affaires économiques, souligne que « l’institution peut d’ores et déjà soutenir l’approche du gouvernement d’augmenter l’offre, en particulier aux PME, d’infrastructures économiques concurrentielles ». La Chambre insiste aussi sur la cohérence indispensable entre les différents plans, aux logiques interpénétrées. Le volet logement en est un maillon non négligeable, notamment en fonction d’une population qui devrait passer d’ici 2030 à 700.000 habitants. La feuille de route du gouvernement prévoit, dans les 20 prochaines années, 465 ha
constructibles en plus, dont près de 80 % dans des communes prioritaires (des « c entres de développement et d’attraction ») –, autour de la capitale et du Findel, dans le Sud, et dans la Nordstadt, puis à Schuttrange, Contern, Leudelange et Mondorf-les-Bains. 15.000 logements sont escomptés, pour plus de 37.000 habitants. Et, dans tous les cas, ces hectares à coordonner et sur lesquels investir, constitueront des pièces du puzzle futur.
Dossier complexe autant que stratégique, l’aménagement du territoire dévoile ses orientations. Les quatre plans directeurs sectoriels doivent être cohérents et s’orienter vers le développement socioéconomique et démographique. Ils prévoient notamment 700 hectares supplémentaires de zones économiques, pour dépasser les 500.000 emplois en 2030.
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NO MONEY NO CULTURE TEXTES : FRANCE CLARINVAL, ALAIN DUCAT, VÉRONIQUE POUJOL, THIERRY RAIZER PHOTO : SVEN BECKER
Il y a eu un avant et un après. 1995 est, sans aucun doute, l’année clé du développement de la culture, touchant vaste et touchant juste. Luxembourg, la capitale européenne de toutes les cultures, a ouvert les esprits et cultivé les possibles. Et vice versa. Surtout, elle n’a pas été le gouffre financier que d’aucuns avaient prédit : du budget total de 860 millions de francs luxembourgeois (oui, c’était avant l’euro…), dont 300 millions en sponsoring, vente de tickets, royalties… et donc 560 millions de subventions, il restait au final 14 millions dans les caisses. Avec 546 millions de FLux (13,6 millions d’euros) réellement dépensés, une étude indépendante a démontré que les recettes collatérales, essentiellement touristiques, avaient dépassé les dépenses ! Non seulement la culture s’éclatait au Luxembourg, mais elle se trouvait des débouchés… On ne refera pas ici l’Histoire. Mais, presqu’au gré des souvenirs arrivant par flashes, la gigantesque (et un peu folle) entreprise de 1995, pilotée par l’équipe de Claude Frisoni, a vu défiler des spectacles populaires, des découvertes improbables et des grands noms impensables jusque-là. Qui aurait imaginé voir James Brown jouer en Ville ? Ou une production en partenariat public-privé avant l’heure se monter sur les hauteurs du Kirchberg, avec les Rolling Stones à l’affiche (le 27 août 1995, Mick Jagger et sa bande ont rassemblé quelque 60.000 fans sur les terrains de la CLT). Il y en eut d’autres, ensuite. Beaucoup ont, d’ailleurs, porté la griffe d’une société importée d’Allemagne (et qui a fini par couler, elle). Köln Concerts a été à la source d’événements musicaux sans précédent (et sans égal depuis), Bon Jovi en plein air à Bettembourg (juin 96) ; Michael Jackson et son HIStory Tour au même endroit un an plus tard, Tina Turner au stade Josy Barthel ou, sur la même pelouse, une version grands espaces de Carmina Burana.
La capitale européenne avait ouvert les portes. Les événements s’y sont engouffrés. Même si le remake de 2007, associant les voisins de la Grande Région, n’a pas marché dans les mêmes traces de popularité, le pli était pris. L’héritage s’est matérialisé, tous arts confondus. On n’effacera pas la Philharmonie ou la Rockhal. Le train a été lancé et il roule encore. À la fin de ce mois de juin, après avoir célébré toutes les notes dans les fêtes de la musique aux quatre coins du pays, les mélomanes en week-end se croiseront encore dans les gares desservies par les trains spéciaux, en provenance du vénérable Festival de Wiltz (62e édition cet été) ou du bondissant RockA-Field, né des amours musicales de l’Atelier. À côté, le théâtre vit, les musées attirent, le cinéma made in Luxembourg existe et grandit jusqu’à la colline d’Hollywood. Les arts de la scène vivent et font vibrer. Jusque dans les coulisses. L’économie est au diapason. Les entreprises culturelles prennent du poids dans les tableaux du produit intérieur brut et de l’emploi. Il est question désormais d’investir dans l’art, en soulignant la philanthropie, le mécénat, la communication par le sponsoring intelligent et même l’ingénierie fiscale ou le placement judicieux dans une zone franche pour galeriste en transit. De tout cela, et surtout de demain, on aurait aimé parler avec la nouvelle ministre de la Culture. Maggy Nagel, entre deux grandes vadrouilles, n’a pas pu répondre aux sollicitations répétées. Dommage, car le public, c’est à la fois ceux qui sont devant la scène et, en coulisses, les pouvoirs publics. Ceux qui mettent la main à la poche. C’est inévitable, c’est salutaire. Mais la culture, pointue ou de masse, qui a conquis sa place sur la carte du Grand-Duché depuis près de 20 ans maintenant, a aussi sa vie économique propre. Et le travail finit toujours par payer.
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Qui paie gagne RECHERCHE : SOUTIENS ET FINANCEMENTS
FAUTE DE BUDGETS PUBLICS EXTENSIBLES INDÉFINIMENT, LES ACTEURS CULTURELS DOIVENT FAIRE APPEL AUX DENIERS PRIVÉS. LE MÉCÉNAT RESTE UNE PRATIQUE MOINS DÉVELOPPÉE QUE DANS D’AUTRES PAYS. À ENCOURAGER. POUR LE CINÉMA LUXEMBOURGEOIS, UN NOUVEAU SOUFFLE POURRAIT VENIR EN COLLABORATION AVEC LA PLACE FINANCIÈRE. TEXTE THIERRY RAIZER, ALAIN DUCAT
La culture n’a pas de prix, mais elle a un coût ! Une maxime qu’avait fait sienne Jo Kox, directeur administratif du Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain, lors d’une carte blanche livrée à paperJam en novembre 2013, et qui est plus que jamais d’actualité. Surtout en période de maîtrise budgétaire. Dans son programme gouvernemental, l’exécutif sorti des élections du 20 octobre 2013 indiquait vouloir analyser les subventions au secteur culturel pour juger de leur efficacité et éviter les doublons. Pour sa première participation au budget de l’État, la ministre Maggy Nagel (DP) n’avait pas encore effectué de coupe drastique (les orientations ayant été préparées par la majorité sortante), le poste global destiné à la culture s’élevant à 113.759.412 euros contre 113.321.774 l’an dernier. La hausse étant relative, la puissance publique ne suffit plus pour les salles et les cimaises. Et, comme partout, les deniers privés sont appelés à la rescousse. Il apparaît d’emblée que tous les acteurs ne sont pas égaux face aux sponsorings et mécénats des entreprises. « Tout dépend du champ d’action dont on parle, déclare Jo Kox, également président du Fonds culturel national (Focuna). Le secteur musical, lorsqu’il propose un sponsoring autour d’un spectacle porteur, n’éprouve pas véritablement de difficultés, surtout si l’on parle d’un artiste connu.
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C’est plus délicat pour l’art contemporain. L’adhésion à un projet dépend généralement de l’affectif du dirigeant de l’entreprise vis-à-vis du concept proposé. » Outre la porosité à l’égard de certains arts, les patrons seraient, d’une manière générale, encore frileux à s’engager sur le long terme, même si certains font des démarches substantielles. Sur ce terrain aussi, le Luxembourg se compare à ses voisins, notamment français, où plusieurs grands noms sont étroitement liés aux activités des musées tels que le Louvre ou le Centre Pompidou. « Le Luxembourg ne possède pas encore la culture du mécénat et du soutien privé comme c’est le cas en France, au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Le sentiment de responsabilité des entreprises par rapport à la culture y est plus important », déclare Annick Spautz, responsable mécénat au Mudam. Seule, la « concurrence » du mécénat social bien ancré dans la tradition locale ne suffit à expliquer ce déficit. La structure de l’économie, dominée par des acteurs battant pavillon étranger, n’y est pas étrangère : ce sont autant de décideurs qu’il faut convaincre de s’engager en faveur de la culture lorsque cette démarche n’est pas menée proactivement ou que leurs soutiens vont plutôt aux artistes de la (maison) mère patrie. « Je note cependant une évolution depuis 2005, ajoute Annick Spautz.
Il faudrait, par exemple, proposer plus d’incitants aux entreprises, pour rallier davantage de mécènes. »
Fédérer et innover Le recours à une fondation est aussi évoqué comme l’un des moyens de s’engager. « J’observe que toutes les grandes entreprises ne disposent pas de leur propre fondation, ajoute Jo Kox. Or, cet outil permet de dédier des soutiens financiers en toute indépendance et ainsi jouer un rôle social au sens large. » Dans le même temps, la création en 2008 de la Fondation de Luxembourg par l’État et l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte, pour promouvoir la philanthropie privée, porte progressivement ses fruits. Cette dernière héberge actuellement 43 fondations et un cinquième (22,2 %) des projets que celles-ci soutiennent ont trait à la culture. Cela vient d’ailleurs de permettre au Focuna de nouer une collaboration avec l’initiateur allemand de la Fondation Michelle, qui va délivrer dès cette année différentes bourses à des musiciens, précoces, confirmés ou intégrant un orchestre professionnel. Une mouvance qui s'inscrit dans la nouvelle ère de l'action du Focuna, entamée fin 2013, notamment en cassant les conventions existantes avec différents organismes culturels, pour mieux délivrer les soutiens sur base de critères uniformisés. Le
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CADRE DE TRAVAIL
Photo : Lang Baumann
Statut, l’artiste !
fonds – qui s’est aussi doté d’une nouvelle identité visuelle – souhaite jouer le rôle de fédérateur des dons privés, en espèces ou nature, et proposer son expertise pour les allouer à bon escient. Un guide à destination des mécènes potentiels traduit cette démarche de sensibilisation via laquelle il est rappelé la possibilité de déduction fiscale tant utilisée par les banques et autres organismes financiers pour vendre des produits du type assurances complémentaires ou plans de pension. Les Amis des musées, association créée en 1977 par des amateurs d’art et qui apporte son soutien au musée national d’Histoire et d’Art, au musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg, au Mudam, au Casino, à la Villa Vauban et au Dräi Eechelen, fait aussi partie des soutiens privés qui comptent. « Notre but premier est de faire la promotion des musées, car le Luxembourg a un retard à rattraper à l’égard de la sensibilisation aux beaux-arts », déclare Marie-Françoise Glaesener, la charismatique présidente de l’association. En combinant les cotisations (50 euros par an) de quelque 1.700 membres et les dons transitant par leur fondation – qui peuvent, le cas échéant, bénéficier d’une exonération – les Amis ont dédié 5.000 euros aux Stater Muséeën en 2013, mais surtout 55.000 euros au musée d’Histoire de la Ville pour participer à l’acquisition de 17 œuvres de peintres et sculpteurs luxembourgeois, parmi une
« Beautiful Steps » montre en façade le soutien du Casino Luxembourg – Forum d'art contemporain.
Rechercher des partenaires, trouver des mécènes, un travail de longue haleine qui nécessite un investissement conséquent dans les relations humaines.
Le monde culturel n’est pas oublié dans les nomenclatures administratives, qui prévoient une série de statuts et de cas de figure. Ainsi, l’État peut octroyer le statut d’artiste professionnel indépendant. Une fois accordé (à ceux qui se consacrent professionnellement à la création de biens culturels et à la production de prestations artistiques), il ouvre le droit à des aides financières à caractère social. Le statut, octroyé pour une durée de 24 mois, peut être renouvelé sans limites, si et seulement si, bien évidemment, l’artiste continue à remplir les conditions requises. Si ses ressources mensuelles n’atteignent pas le salaire social minimum pour travailleurs qualifiés, l’artiste indépendant a droit à des aides financières qui lui permettent d’atteindre ce seuil. Le fameux « intermittent du spectacle » existe aussi au Luxembourg, bien sûr. Les artistes-créateurs, interprètes, techniciens de plateau ou de studio, travaillant pour des entreprises de spectacle dont les productions sont par nature limitées dans le temps (théâtre, cinéma, etc.), peuvent bénéficier d’aides sociales en cas de revenus propres insuffisants, par suite d'inactivité involontaire. Cette situation particulière d’alternance peut déboucher sur des « aides en cas d’inactivité », dont peuvent bénéficier les intermittents sur demande motivée. Un « carnet de l’intermittent du spectacle » lui sert à retracer les jours d’activité via un système de fiches à remplir par l’employeur momentané. Lorsqu’au cours des 365 jours qui précèdent sa demande, l’intermittent aura collecté des contrats et fiches relatifs à au moins 80 jours de travail (dont au minimum 41 jours de travail au Luxembourg ou pour des sociétés luxembourgeoises), et une fois admis au bénéfice des indemnités, il pourra continuer à travailler et, lors des périodes creuses, demander, sur une base mensuelle, des indemnités journalières. Seul l’artiste « indépendant » (par opposition au « salarié ») est susceptible de devenir assujetti à la TVA, à condition de livrer des biens (vente de tableaux, disques, livres, etc.) ou des prestations de services (performances au théâtre, danse, spectacle) de manière non occasionnelle et contre rémunération au Luxembourg. Et l’impôt sur le revenu ? Les artistes résidents sont astreints à une obligation fiscale illimitée qui s’étend à leur revenu mondial, perçu tant au Grand-Duché qu’à l’étranger. En revanche, pour les artistes non résidents (indépendants ou salariés), seuls les revenus de source luxembourgeoise donnent lieu à l’imposition au Luxembourg, à moins qu’une convention fiscale préventive de la double imposition conclue par le Luxembourg et l’État de résidence de l’artiste n’en dispose autrement. Les non-résidents exerçant leurs activités artistiques au Luxembourg sont ainsi soumis à l’impôt luxembourgeois à raison des revenus qu’ils y ont touchés, soit en tant que bénéfice provenant d’une profession libérale, soit en tant que revenu provenant d’une occupation salariée. À noter que le site officiel culture.lu, très pédagogique, propose notamment le « nouveau guide de l’artiste » (sur la page « pratique artistique - cadre de travail ») qui détaille un maximum de dispositions pratiques et utiles. A. D.
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Comme son voisin dédié aux arts modernes ou encore le CCRN, la Philharmonie compte sur le mécénat pour boucler son programme, via la Fondation EME (Écouter pour mieux s’entendre).
collection de 55 pièces représentatives de l’art luxembourgeois au 20e siècle dont s’est dotée l’institution. Chaque année, le soutien conséquent des Amis se porte ainsi sur un des musées. Pour 2014, c’est au tour du Casino, qui a jeté son dévolu sur la réalisation des artistes Sabina Lang et Daniel Baumann, « Beautiful Steps » (une installation permanente visible en partie de l’extérieur, côté rue Notre-Dame). L’association, formée de bénévoles, réfléchit à d’autres sources de financement. « Nous approchons progressivement des entreprises afin de leur proposer d’acheter une centaine de cartes de membres pour soutenir les musées tout en bénéficiant d’avantages », ajoute Marie-Françoise Glaesener. Les nouvelles technologies ouvrent aussi des pistes, comme dans le cas du crowdfunding, pour peu que la masse critique puisse être atteinte. La création récente de la plateforme Nubs, dédiée à des projets locaux, est à observer. De son côté, le Casino fera appel, d’ici septembre, via le Focuna, aux dons publics pour rénover deux salles de son rez-dechaussée. Le Mudam expérimente aussi en quelque sorte le crowdfunding pour donner naissance à un bel objet, dans ce cas un vinyle, reprenant le meilleur de la playlist de son événement after work intitulé « Wednesday at Mudam », dans une sélection générée par les participants…
Un hub du cinéma Fort de plusieurs récompenses et d’une reconnaissance internationales, le 7e art luxembourgeois veut aussi pérenniser sa belle aventure via, entre autres, des moyens financiers complémentaires à ceux versés par le Film Fund (un peu plus de 17 millions d’euros en 2012 pour 37 projets), qui opère désormais via un système d’aide sélective à points. Des acteurs privés veulent aussi être force de propositions. « Notre ambition est d’améliorer le modèle économique du cinéma, qui ne doit pas dépendre que des aides étatiques », déclare David Grumbach. Le producteur et distributeur (BAC Films) s’est associé à un professionnel de la Place, Christian Denizon, pour lancer la première structure private equity luxembourgeoise dédiée au financement de projets cinématographiques, l’idée étant de se rapprocher de la « cour des grands » basée en France, en Angleterre, voire aux ÉtatsUnis. « Nous voulons faire évoluer les choses, passer à un autre stade, tout en respectant la qualité culturelle, ajoute David Grumbach. La vision économique et le retour sur investissement qu’elle implique n’est pas forcément incompatible avec le
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Photo : Olivier Minaire (archives)
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31,73 % C’est la part du soutien attribué par le Fonds culturel national (Focuna) au secteur musical en 2013, devant le théâtre (30,52 %) et la littérature / édition (22,84 %). Des aides rendues possibles grâce à l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte, financée via les recettes de la Loterie nationale, qui a versé 600.000 euros au Focuna en 2013, soit la majeure partie de ses moyens.
développement de projets qualitatifs. » Provenant majoritairement du Film Fund ou des coproductions nouées avec des partenaires extérieurs, le financement du cinéma luxembourgeois, faute de compter sur une manne importante venant des chaînes de télévision, pourrait en revanche bénéficier de l’avènement des programmes à la demande. « La fusion des flux de programme entre la télévision et internet va entraîner, d’une part, la baisse des recettes traditionnelles mais aussi, d’autre part, l’émergence de nouveaux diffuseurs dans les cinq ans. Si des services performants et faciles d’accès sont proposés au consommateur, je pense que de nouveaux revenus pourront être générés, à l’instar des plateformes musicales, qui rencontrent un grand succès et qui permettent de lutter contre le téléchargement illégal », estime David Grumbach. Combiné à une expertise désormais reconnue, ce type d’innovation devrait permettre au GrandDuché de devenir une sorte de hub du cinéma européen, capable, en raison des atouts du pays, de gérer des projets à destination de différents marchés, dans différentes langues. Élément non négligeable, la substance dont il est souvent question pour le secteur financier ne fera pas défaut dans ce cas, en raison des personnes
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L'événementiel, ici la Nuit des musées, permet de se rapprocher du public et, pourquoi pas, de sensibiliser d'éventuels donateurs. FISCALITÉ DE LA SCÈNE
Photo : Luc Deflorenne (archives)
Bien calculer son coup
réellement employées sur place, mais aussi des studios du Filmland de Kehlen.
L’optique win-win Rechercher des partenaires, trouver des mécènes, un travail de longue haleine qui nécessite un investissement conséquent dans les relations humaines. « Le mécénat requiert de la patience, beaucoup d’humilité et un investissement dans le relationnel », estime Marie-Françoise Glaesener. D’où l’émergence d’un véritable métier. Les principales institutions culturelles du pays se sont d’ailleurs dotées de leurs responsables mécénat. Et force est de constater qu’elles peuvent compter sur l’appui engagé d’acteurs importants de la finance ou de l’industrie. Le prestige intrinsèque de ces infrastructures entre en compte pour nouer une relation à long terme. Mais pas seulement. « Le réseau européen des centres culturels de rencontre implique de devoir en partie subvenir à nos besoins via un développement commercial ainsi que des actions de sponsoring et de mécénat », souligne Ainhoa Achutegui, directrice de l'abbaye de Neumünster, qui situe à 40 % le taux de recettes propres. Ce défi passe par un rapport « gagnantgagnant », où le mécène bénéficie d’une visibilité
Les nouvelles technologies ouvrent aussi des pistes, comme dans le cas du crowdfunding, pour peu que la masse critique puisse être atteinte.
Si les spectacles coûtent, ils peuvent rapporter aussi. Aux artistes, aux organisateurs et, le cas échéant, à l’État. Lorsqu’une billetterie tourne bien, elle génère de la recette, dont une partie est immédiatement due à la TVA. Une taxe de 3 % est prélevée sur chaque ticket vendu. Les artistes sont aussi soumis à un impôt sur leurs revenus. Et le passage par le Luxembourg n’est pas trop douloureux, même s’il n’est pas neutre… et qu’il peut donner lieu à des petits arrangements contractuels. Une « taxe d’artiste », comme des programmateurs du milieu culturel musical l’appellent, est prélevée sous forme de withholding tax (retenue à la source). Elle représente 11,11 % du cachet artistique et elle est prise en charge soit par l’agent de l’artiste, soit par l’organisateur. Cela fait partie de la négociation en amont de l’engagement. La même taxe existe encore en Belgique (18 %), mais les Pays-Bas, notamment, en abandonnent l’idée, la taxe rapportant au final très peu, voire pas assez comparé aux frais de recouvrement et de traitement par l’administration… Mais cela fait partie du décor, ou plutôt des coulisses. Quand une salle engage un groupe, par exemple, elle conclut l’affaire sur base d’un montant en « enveloppe fermée ». Or, les artistes ne sont pas seuls, ils sont notamment encadrés de personnel technique, fréquemment plus nombreux que ceux que l’on verra sous les projecteurs de la scène. Après avoir conclu le deal – et bien regardé que l’on parle de dollars ou d’euros, par exemple – autour du montant global déterminé, le programmateur peut, avec le manager le plus souvent, déterminer une répartition. C’est souvent un tiers artistique, deux tiers production technique. Mais, si on veut jouer sur la « taxe artistique », il est toujours possible, dans le contrat et les factures, de faire varier la base de référence. Dans tous les cas, l’organisateur culturel devra bien calculer son coup, notamment pour déterminer le prix d’entrée répercuté au public, compte tenu du cachet, des frais de fonctionnement (locations d’espace et de matériel, personnel sur place, sécurité, marketing, billetterie gratuite…), du maximum de places possibles et d’une moyenne raisonnable d’entrées escomptées… Cela éclaire plusieurs zones que le grand public laisse volontiers dans l’ombre : l’organisateur culturel doit avoir un côté entrepreneur, les spectacles font vivre un tas de monde, il n’est pas nécessairement plus rentable de « faire » une grosse machine scénique qu’une programmation plus « découverte » et, en tout cas, on ne peut pas gagner à tous les coups… Accessoirement, s’il y a une forme de concurrence entre organisateurs, cela peut faire monter les enchères. Et il est indubitable qu’un organisateur soutenu par le public pourra se permettre de lisser le risque, sachant que la subvention réduit son fonctionnement à la base. A. D.
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intéressante autour d’un projet ou sur la communication corporate de l’institution, mais aussi d’avantages exclusifs. Ce relationnel soigné n’est d’ailleurs pas forcément à la portée de tous les centres culturels régionaux ou locaux. « 53 % de nos mécènes actuels nous soutiennent depuis l’ouverture du musée et beaucoup nous sont fidèles, dont un qui avait déjà ouvert une ligne de crédit pour le transport de nos œuvres qui voyagent beaucoup à l’international », note pour sa part Annick Spautz du Mudam. « Les années 2006-2008 étaient marquées par des conventions impliquant de gros montants. La crise nous a amenés à diversifier nos sources de financement et à rendre nos formules de soutien flexibles pour être moins affectés en cas de départ d’un partenaire. » À la croisée des chemins se trouvent parfois de nouveaux modes de collaboration. En l’occurrence, entre le Mudam et, entre autres, un cabinet d’avocats. Allen & Overy a en effet entrepris une collection de vidéos depuis 2012, à raison d’une acquisition par an jusqu’en 2015, moment auquel l’ensemble sera légué au Mudam. « Nous voulions nous différencier par ce choix, d’autant plus que la vidéo est un médium qui permet de proposer des œuvres avant-gardistes, déclare Christiane Schmit, head of communications du cabinet. Nous effectuons systématiquement l’acquisition en discussion étroite avec les responsables du Mudam afin d’assurer une cohérence de la démarche. » Lorsque les entreprises n’investissent pas directement dans les institutions, elles peuvent donner des coups de pouce aux jeunes artistes, via des expositions in situ débouchant sur des achats et formant, dans ce cas aussi, une collection. Les grands acteurs du plateau s’unissent ainsi chaque année pour l’initiative Private Art Kirchberg. « L’art fait partie des moyens de créer un lien au sein d’une entreprise », relève Philippe Dupont, passionné d’art et associé du cabinet Arendt & Medernach, qui a choisi, depuis 2001, d’investir le créneau de la photographie. Ses clients peuvent, par exemple, contempler une fresque de David Lachapelle dans une salle de réunion… « Nous remarquons véritablement que l’art est un vecteur d’identification pour nos collaborateurs et un moyen de communiquer une autre image en externe. » La culture est une source de richesse pour qui veut y investir, même au sens propre. Car si les dépenses en la matière peuvent parfois paraître superflues, les retours économiques sont bien réels. Faute d’avoir été calculé au Luxembourg, une sorte de « PIB culture » a récemment été fixé en France, à l’initiative de la ministre de tutelle et de son collègue de l’Économie. Aurélie Filippetti a ainsi déclaré que la culture contribuait sept fois plus au PIB français que l’industrie automobile, avec 57,8 milliards d’euros. C’est tout, sauf abstrait.
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Photo : Étienne Delorme (archives)
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Le Mudam compte plus de 27 œuvres qui lui ont été léguées depuis le début de sa démarche d'acquisition (96 pièces au total).
Le financement du cinéma luxembourgeois, faute de compter sur une manne importante venant des chaînes de télévision, pourrait en revanche bénéficier de l’avènement des programmes à la demande.
UN FORUM À RELANCER
Ne pas faire l’économie de la culture
Pour le gouvernement, la culture fait clairement partie des facteurs d’intégration au sein d’une société multiculturelle. Reste à dégager les moyens suffisants et à travailler sur les projets susceptibles de parler à la population. Pour y parvenir, l’exécutif, via son programme, a choisi la méthode collective en déclarant vouloir organiser des « assises culturelles annuelles, qui permettront de suivre l’évolution de la politique en la matière et de réajuster, voire d’adapter le cas échéant, la stratégie en tenant compte des évolutions du secteur ». Organisées dernièrement par le Focuna, les assises du mécénat, pensées pour actualiser les besoins des acteurs culturels en termes de financement complémentaire, pourraient trouver dans cette initiative une plateforme adéquate pour élargir le débat. La tonalité collective se retrouve aussi dans la volonté de l’équipe gouvernementale d’exhumer en quelque sorte le pacte culturel rédigé par Forum Culture(s) – une plateforme d’échanges entre artistes, acteurs culturels et membres de la société civile – et signé par les six partis en lice avant les élections de 2009. Ce document fixait des pistes pour une politique culturelle cohérente (dont des sources de financements qui doivent être envisagées entre ministères de la Culture et des Finances), mais n’avait guère été évoqué durant la campagne de l’an dernier. « La priorité sera donnée aux exigences dont il n’a pas été tenu compte jusqu’à ce jour », lit-on dans le programme gouvernemental, qui considère par ailleurs la culture sous ses aspects économiques, en « voulant soutenir le développement des industries créatives, la création d’emplois et d’activités culturelles, lesquelles représentent d’ores et déjà un pourcentage important du PIB au Grand-Duché ». T. R.
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SUBSIDES :
Qui reçoit quoi ? LE MINISTÈRE DE LA CULTURE A VERSÉ EN 2013 PLUS DE 52 MILLIONS DE SUBSIDES, CONVENTIONS ET AIDES DIVERSES : DÉTAIL DES RÉCIPIENDAIRES. SOURCE : MINISTÈRE DE LA CULTURE (RAPPORT D'ACTIVITÉ 2013)
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Arts visuels
Musée d’art moderne Grand-Duc Jean 6.663.418 € Casino Luxembourg 1.879.365 € CDAC 50.000 € Philharmonie 20.040.000 €
Musique
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5 23 Mus 2 % .29 iq 1.8 ue 95 €
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Socio-culturel
Rockhal 2.488.695 € Music:LX 420.000 € Conservatoire de la Ville de Luxembourg 154.000 € Conservatoire de la Ville d’Esch-sur-Alzette 99.200 € Conservatoire du Nord 50.000 € Fête de la musique asbl 40.000 € Théâtre national du Luxembourg 1.519.044 € Théâtre d’Esch-sur-Alzette 350.000 € Théâtres de la Ville de Luxembourg 350.000 € Soziokulturelle Radio 100,7 4.796.782 € Centre culturel de rencontre Neumünster 3.045.000 € CarréRotondes 1.232.288 € Agence luxembourgeoise d’action culturelle 627.644 € Institut culturel européen Pierre Werner 202.878 € Espace culturel Grande Région 20.000 € Dudelange, centre culturel 217.500 €
Di rs ve
3% Arts visuels 198.000 € 3,5 % 1% Musées Littérature 241.500 € 75.000 € 5% Danse 388.000 €
7,5 % Théâtre 550.213 €
dont :
CEPA 93.000 € 3C-L 388.000 €
dont : Danse Musique divers dont :
UGDA 460.000 € INECC 265.000 € Les musiciens 520.000 €
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7% Socio-culturel 423.440 €
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ECGS 256.000 € Université du Luxembourg patrimoine historique 200.000 € Agenda culturel national (ONT) 23.500 €
Orchestres dont :
SEL 235.000 € Lucilin 190.000 €
Festivals dont :
8% Instituts et fondations divers 427.178 €
Théâtr e don t:
31,5% Centres culturels 2.094.000 €
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6,5 % Littérature 2 % 64.231 € Danse 7,5 % 21.150 € Socio-culturel 73.225 €
9% Théâtre 91.000 €
43 % Musique 416.464 €
15 % Arts visuels 144.025 € 17 % Musées 165.000 €
Fédération des théâtres 135.000 € Théâtre du Centaure 113.000 € Maskénada 100.000 €
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Festivals 240.000 €
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Cooperation, Wiltz 137.000 € Institut européen des itinéraires culturels 208.000 € Fondation de l’architecture et de l’ingénierie 50.000 € Kulturfabrik 589.000 €
:
CAPe 500.000 €
Impossible de passer à côté de l’évidence : la musique est le domaine qui reçoit le plus d’argent du ministère de la Culture. Attention, il ne faut pas négliger le fait que dans les 20 millions que se voit attribuer la Philharmonie, une part non négligeable paie tout simplement les salaires des musiciens de l’OPL. Autre nuance à apporter : si le secteur des musées a l’air peu gourmand, c’est qu’une partie ne figure pas ici : les instituts culturels de l’État (Archives nationales, BnL, MNHA, Natur Musée, Service des sites et monuments nationaux, CNA et CNL).
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PAPERJAM ADVERTORIAL
Zurich Insurance in Luxembourg:
Fresh start on firm foundations Luxembourg’s track record backed. Group centre of excellence hub to be expanded. Tailored niche products for the Group. Photos Luc Deflorenne
T
he Zurich Insurance Group has positioned its Luxembourg subsidiary as a European cross-border centre of excellence. Zurich has performed well recently, and its strategy 2014-2016 recognises the strong growth potential of the Grand Duchy. Building on a good track record, an energetic management team will help us deliver innovative, specialist services in a range of selected corporate and individual life products. Zurich Eurolife’s chairman Gioia Ghezzi and CEO Xavier Nevez explain this fresh start. Zurich Insurance Company Ltd is rated AA-, Aa3 and A+ by S&P, Moody’s and A.M. Best, with all three giving us a stable outlook. The Zurich Insurance Group remains well capitalized, with solid results including business operating profit of USD 4.7 bn in 2013 (up 15% compared with the previous year) and net
income attributable to shareholders of USD 4.0 bn (up 4%). Its first quarter 2014 results were encouraging, showing early positive signs in the execution of the strategic targets for 2014 to 2016. Zurich is a global/local player, serving clients in more than 170 countries. Group strategy is being refocused from a position of strength Zurich’s strategy 2014–16 is designed to deliver sustainable, profitable growth in a changing and more competitive business environment. Luxembourg was identified as a market that offers growth opportunities. We are focusing on markets and customer segments where we have a competitive edge while turning around or exiting underperforming businesses. Zurich is also implementing a program to streamline the company,
removing management layers between the Group and its business units, and empowering our people to act decisively in delivering first-class services to our customers. Luxembourg will act as a hub serving business units throughout the Group. We are focusing on developing selected new cross-border market opportunities. Zurich Eurolife in Luxembourg has been active since 1995 and will contribute more to this success story. We stepped up operations in 2008 to design and offer cross-border unitlinked life insurance to the HNWI/UHNWI segment and to provide death and disability protection for corporates, with a focus on their mobile employees. In March 2014 we had assets of €2.6 bn under management with a 148.3% solvency coverage ratio. We have offered captive and other services through Zurich International Services since 1988, and our presence in Luxembourg’s non-life market goes back to 1887. Reshaping our portfolio
Gioia Ghezzi CEO International Group Risk Solutions and chairman of the board of directors of Zurich Eurolife SA.
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For a number of years, we have been the group’s centre of excellence for unit-linked dedicated funds products for HNWI. This is an important business and we are reviewing our product portfolio in light of developments in existing markets. We are also considering broadening our product offering towards the ‘mass affluent’ segment. In all of this we benefit from the Group’s experience, knowledge and extensive distribution network. In addition, we are planning a range of new, tailored products from the Luxembourg hub. Zurich Eurolife Luxembourg has become the European Economic Area (EEA) hub for the group’s new push into international group protection. We tailor solutions for multinational companies that need to move employees to different countries and guarantee them the same level of life and disability protection, no matter where they are based. We insure companies across all industry sectors – energy, financial and professional services, and construction
PAPERJAM ADVERTORIAL
“ Our experience, energy and ambition with the backing of a global player is an exciting combination.” Xavier Nevez
are the largest. Zurich already has over two decades of experience in international group protection and it is exciting that we are receiving the Group’s backing as one of three global hubs. To this, Zurich Eurolife Luxembourg will add legal, tax and operations expertise. In this way, we will be able to service chosen elements of the Group’s Global Life business, including its protection and savings products. New propositions under consideration Both corporate and individual protection and savings solutions have clear potential if fully compliant with applicable regulations. We are working on selected opportunities in the protection and unit-linked space. In line with the Zurich’s strategy, we are not afraid to refocus our activities if a certain approach is no longer working, as this enables us to be stronger in
other areas. We are reviewing our Group’s capabilities – such as corporate savings solutions – to assess if there are opportunities to provide similar solutions from Luxembourg. We have large operations in the Isle of Man with extensive international experience in this field, and in cooperation with our colleagues there we might bring this experience to bear in Luxembourg. This is just one example of how we can benefit from the Group’s extensive local network and capabilities. We are working with internal partners throughout the Zurich Group to benefit from their specialist expertise and local presence, and likewise we are sharing our expertise on EEA crossborder business with others in the Group. At Zurich, our ambition is to be the best global insurer in the eyes of our customers, employees and shareholders. Luxembourg will play a key role in this exciting vision.
Prize for insurance innovation Zurich Eurolife Luxembourg has been recognised for their innovative development of the TEAM® hedging model system for the group’s German operations. They received the “Goldener Bulle Innovation of the Year” award from an independent jury of consumer advocates, journalists and insurance specialists organised by Börse Online. Most recently, TEAM® has also been declared “Product of the month May 2014” by the German specialist magazine Versicherungsmagazin.
XAVIER NEVEZ – CEO and member of the board of directors of Zurich Eurolife SA Xavier started his career as avocat à la Cour and practiced for several years in France and in Luxembourg in the banking & finance department of Loyens & Loeff. He is also a graduate of HEC Paris. In 2006 Xavier decided to join an international bank in Luxembourg as in-house counsel before moving into the insurance sector. Xavier has worked with Zurich Insurance Group since 2011 and was appointed administrateur-délégué of Zurich Eurolife in July 2013.
GIOIA GHEZZI – CEO International Group Risk Solutions and chairman of the board of directors of Zurich Eurolife SA Gioia joined Zurich Group in 2013, bringing extensive experience from a career spanning management consulting, insurance, publishing and technology. Previously, she worked for global insurance broker Willis as Group COO. Before that she was with McKinsey & Co, where she spent 11 years as partner and leader of the Insurance and Health practices, providing advice on company strategy, operations, and performance transformation to a large number of global clients.
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COVERSTORY
Quand le rock fait recette DEN ATELIER : LE PRIVÉ S’EN MÊLE
ON A TENDANCE À CONSIDÉRER LE SECTEUR CULTUREL COMME IRRÉMÉDIABLEMENT SOUS PERFUSION PUBLIQUE. DEPUIS 18 ANS, LA JOYEUSE BANDE À LA TÊTE DE L’ATELIER PROUVE LE CONTRAIRE ET FAIT RIMER ENTREPRISE ET CULTURE. RETOUR SUR UNE SUCCESS STORY QUI A CONNU QUELQUES REBONDISSEMENTS. TEXTE FRANCE CLARINVAL PORTRAITS MINE ZENARI
Le 28 avril dernier, la presse luxembourgeoise s’affole devant une nouvelle qui tient en une ligne : l’Atelier va ouvrir une nouvelle salle de concerts à Luxexpo. Le lendemain, c’est dans le Hall 6 du parc des expositions au Kirchberg que se tient la conférence de presse qui va confirmer la chose et dévoiler les grandes lignes du projet avec une mise en scène savamment orchestrée. Laurent Loschetter, le directeur de l’Atelier, comme JeanMichel Collignon, celui de Luxexpo, et Francine Closener, secrétaire d’État à l’Économie, se réjouissent de voir le projet aboutir. Longtemps classé top secret, ce projet est l’aboutissement d’un parcours qui aura mené un petit groupe de passionnés de musique à devenir de réels entrepreneurs de la culture et du divertissement. Un flash-back qui remonte au début des années 1990 s’impose. À bien y regarder, la création de l’Atelier est née d’une frustration : « Du temps de nos études, Petz (Patrick Bartz, l’autre cheville ouvrière, ndlr) et moi allions voir des concerts un peu partout dans les villes européennes : à l’Ancienne Belgique à Bruxelles ou au Bataclan à Paris… C’était des salles à taille humaine avec de très bons groupes. Mais il n’y avait rien de ce type à Luxembourg », raconte Laurent Loschetter, comme s’il parlait du Moyen Âge. Ce qui n’est pas loin de la réalité, puisqu’au début des années 90, les rares concerts avaient lieu au Conservatoire de Luxembourg, à la salle Sang a Klang ou dans des bars et des boîtes de nuit. La fougue de la jeunesse et l’audace de ceux qui ne savent pas ce qui les attend soufflent un « pourquoi pas nous ? » à l’équipe, qui croise par hasard un « hall à louer » sur la rue de Hollerich. « On n’avait aucune
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expérience, très peu de moyens, on a tout fait nousmêmes, y compris l’isolation, pour que le voisinage soit à l’abri. » Nous sommes courant 1994 et l’année culturelle se profile à l’horizon, souffrant du même mal : le manque criant de salles. Claude Frisoni, le coordinateur de 1995, convainc Lydie Polfer (déjà bourgmestre de la capitale) d’autoriser l’ouverture du site.
communication ou la programmation. Aujourd’hui, 16 employés sont permanents. Les deux piliers de la maison maintiennent cependant toujours une activité professionnelle parallèle : Petz Bartz est journaliste pour RTL et Laurent Loschetter est à la tête de sa propre société dans le domaine informatique, Data Service Luxembourg, où sont d’ailleurs installés les bureaux de l’Atelier.
La Ville en renfort
Les années festival
Le 23 octobre 1995, l’Atelier ouvre ses portes avec Moody Marsden Band et une capacité de 800 places. L’équipe de l’époque, Laurent Loschetter et Patrick Bartz, auxquels Tom Reding et Ferd Feidt s’étaient joints, a eu l’idée de financer l’activité culturelle de l’organisation de concerts par la mise en place d’une boîte de nuit tous les weekends : « Un succès fulgurant, mais de courte durée, qui a cependant permis de financer les travaux de mise aux normes pour accueillir plus de monde. » La cohabitation entre les deux activités s’avère difficile à maintenir à mesure que la rentabilité du club se trouve compromise. Aussi, en 1998, de grandes décisions s’imposent. « Nous avons été revoir la Ville pour proposer d’accueillir plusieurs des concerts organisés par le LCTO (Printemps musical et Live at Vauban) en échange d’une convention. » Pari gagné, puisque l’Atelier perçoit 75.000 euros pour couvrir les pertes éventuelles. « S ommes que nous remboursons en cas de bénéfice », précise Laurent Loschetter. Depuis 2000, l’équipe a été renforcée et professionnalisée avec l’engagement de plusieurs personnes tant pour des postes logistiques que pour la
À force de « learning by doing », au cours de leurs cinq premières années d’existence, l’équipe de l’Atelier s’est forgé une réputation de sérieux auprès des autorités, mais surtout auprès des tourneurs et agents. Entre les dates françaises, allemandes, belges et néerlandaises, le calendrier des tournées réservait désormais une place à Luxembourg. Le pari d’amener à Luxembourg le gratin de la musique internationale était en train d’être gagné. C’est en 2001 que l’occasion sera donnée à l’équipe de passer à la vitesse supérieure, quand la Ville d’Esch-sur-Alzette leur demande d’organiser un festival open air. Cela se passera dans un stade Emile Mayrisch noyé sous la pluie, avec quand même des Placebo ou Morcheeba à l’affiche. « Une expérience incroyable, malgré un bordel monstre », résume Laurent Loschetter, convaincu que chaque étape a été nécessaire dans l’établissement de leur expérience et leur réputation. Cette première édition d’un festival open air, donne des idées et des envies à d’autres. En 2002, Lydie Polfer n’est plus bourgmestre de la capitale, mais ministre des Affaires étrangères. Et quand elle se demande comment célébrer les 50 ans de la Ceca,
COVERSTORY
« On n’a de comptes à rendre à personne, une indépendance que certains nous jalousent. »
Portraits : Mike Zenari
MICHEL WELTER
« L'Atelier est né de notre envie de voir des groupes de qualité à Luxembourg. » PETZ BARTZ
Visuels : Metaform
« Le projet du H6 sera réalisé sans aucun financement public. » Au printemps 2015, la nouvelle salle H6 ouvrira ses portes à Luxexpo, avec une capactié d'accueil de 3.500 places. La volonté d'y garder une dimension humaine et accueillante se manifeste dans les choix architecturaux de Metaform.
LAURENT LOSCHETTER
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Visuels : Tatiana Fabeck
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Le projet A-battoir (dont tout le monde a parlé mais que peu ont vu) aurait dû comprendre deux salles de concerts (rouge) et une zone de restaurants et commerces (orange) tout en maintenant les volumes dédiés au Service des sports de la Ville (jaune). L'entrée et les parkings (bleu) étaient prévus de côté de l'axe routier.
elle fait appel à l’Atelier. « La Communauté de l’acier et du charbon, ça ne disait pas grand-chose à grand monde. Il fallait frapper fort. Et comme il s’agit d’industrie, on a voulu le site des Hauts Fourneaux de Belval. » Une audace payante, puisque l’Arbed donne son accord, malgré de nombreuses réticences à divers niveaux. « On a appris avec les gens de Rock Werchter : la sécurité, le catering, les coulisses… » Résultat : 40.000 personnes assistent (gratuitement) au Steelworx. Les années suivantes, l’expérience eschoise du Festival Terre Rouge tournera court pour mésentente avec la commune sur les tenants et aboutissants d’un festival open air qui se soldera par un procès, remporté par les organisateurs de concerts. « Après ces bras de fer, nous avons décidé de ne plus travailler que pour nous. » C’est ainsi que l’équipe s’attelle à trouver un nouveau site pour organiser un festival en plein air. Celui de Roeser a tout pour plaire (propre, sécurisé, proche des axes de circulation…) et accueillera, en 2005, le premier Rock-A-Field. « Au fil des années, et avec la croissance du festival, la collaboration avec les services communaux, la police, les pompiers… s’est intensifiée, tout le monde a progressé, a appris et gagné en expérience. » Depuis deux ans, le Rock-A-Field est organisé sur deux jours – avec les soucis logistiques en matière de camping que cela suppose – et cette année, ce seront même trois jours de festival. Quelque
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750 personnes (50 policiers, 40 pompiers, 40 services de secours, 120 pour le catering…) sont mobilisées chaque jour pour mener à bien cette aventure hors normes, dont le budget avoisine les 3 millions d’euros.
Les yeux vers Esch-Belval Parallèlement à la croissance et la professionnalisation de l’Atelier, les autorités nationales se mobilisent pour développer la salle pour « musiques amplifiées », appelée des vœux de tous depuis longtemps. La Rockhal sortira de terre en 2006, non sans quelques tergiversations sur les axes de programmation et sa direction. C’est d’ailleurs l’Atelier qui est appelé à la rescousse pour trouver, en quelques mois, le groupe qui fera l’ouverture. « La loi sur la Rockhal a été mal faite. Elle décrit longuement le bâtiment et bâcle en une ligne l’idée qu’elle va organiser ses propres événements », souligne Michel Welter, qui a rejoint l’équipe de l’Atelier en 2008, après être passé, justement, par la Rockhal. « À mes yeux, la Rockhal ne devrait pas organiser ses propres concerts et se focaliser sur sa mission de soutien à la scène locale que le centre de ressources remplit très bien », plaide Laurent Loschetter, en citant le modèle des Zénith en France, construits et entretenus par les régions ou les villes et loués par des programmateurs privés. « De facto, la Rockhal s’est mise dans une position de concurrence avec nous. »
Il balaie l’argument d’une programmation commerciale et grand public d’un côté contre une plus-value culturelle de l’autre : « Avoir du live sur scène, c’est déjà un plus. » Tout en reconnaissant : « Bien sûr, une société privée va chercher à gagner de l’argent. Mais on tient toujours à avoir certains groupes moins en vue. » Et de décrire le mécanisme de la relation avec les agents : « On ne peut pas ne prendre que les grosses machines. On accepte parfois des groupes moins intéressants pour être sûr d’avoir ceux que l’on veut vraiment : c’est un package. » Une stratégie payante, puisque l’Atelier réussit aussi bien à programmer du rock que de la pop, de l’électro que du métal, chez eux, à la Rockhal donc, mais aussi dans le cadre du festival OMNI à Neumünster (« Un site magnifique, presque un avant-goût de vacances »), et même depuis peu à l’Exit07. Divers lieux, diverses jauges, selon différents publics.
A-battoir A-battu C’est cette volonté de diversifier ses programmes et ses publics qui a mené l’Atelier à chercher, dès 2009, un nouvel endroit où organiser des concerts pour environ 3.000 personnes. « Vu la vitesse médiatique actuelle, les groupes atteignent une notoriété très rapidement, la jauge de 1.000 personnes est très vite dépassée. Ces concerts-là, on voulait les faire ailleurs qu’à la Rockhal, où l’on peut continuer à organiser les événements les plus grands (pour 6.000 personnes). »
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L'essentiel des façades (en rouge) et des volumes (en beige) des anciens abattoirs devaient être maintenus. Seule la partie destinée aux concerts aurait été démolie et reconstruite (en gris).
C’est ainsi que naît le projet « A-battoir » aux anciens abattoirs de Hollerich : « Un des derniers endroits post-industriels en ville. » L’architecte Tatiana Fabeck travaille sur un projet, un bureau d’études analyse les structures des bâtiments existants… Le site appartient entièrement à la Ville de Luxembourg et Paul Helminger, bourgmestre à l’époque, voit l’idée d’un bon œil. Du moment que les travaux sont pris en charge par l’Atelier, la Ville serait prête à offrir le loyer tout en gardant l’activité du Service des sports sur place. Il le dit d’ailleurs lors des 15 ans de l’Atelier dans un discours enthousiaste, à quatre mois des élections municipales. Et c’est là que les choses commencent à vaciller. Laurent Loschetter et son équipe apprennent dans la presse que des habitants de Hollerich se mobilisent contre le projet. La fronde devient de plus en plus tenace, les opposants au projet de plus en plus virulents et l’équipe de plus en plus effondrée. « Tout le monde avait un avis sur ce qu’il fallait faire ou pas, mais on ne nous a pas laissé l’occasion de répondre ou de défendre le projet, qui était pourtant tourné vers l’axe automobile et pas du tout vers les habitations », regrette encore Laurent Loschetter. La polémique enfle, prend un tour politique – Viviane Loschetter, la sœur de Laurent étant échevine… Lettres anonymes, insultes, lettres dans la presse et même remarques sur les enfants des intéressés… « C’était devenu pénible, dégueulasse même. On a jeté l’éponge », s’émeut encore Laurent Loschetter.
Pendant une année, le ras-le-bol est tel que plus personne ne parle de la recherche d’une nouvelle salle. Mais les blessures se referment et un groupe de travail est monté pour trouver une solution « qui soit à nous et en ville ». Nombre d’emplacements sont explorés, visités, envisagés : les anciens sites industriels de Villeroy & Boch (Rollingergrund) et Arcelor (Dommeldange), les Soufflantes (Differdange)… Un moment, l’Atelier est approché par Idélux (qui valorise l’activité économique au Luxembourg belge) pour s’implanter en face d’Ikea à Sterpenich : « Ils étaient très enthousiastes, voulaient nous aider, proposaient des tarifs attractifs… »
Le dernier mot Mais c’était oublier la volonté de maintenir cette activité en ville. « Xavier Bettel (qui était bourgmestre à l’époque, ndlr) nous a demandé de ne pas foncer dans le projet Idélux. On a continué à chercher… » C’est en navigant sur Google Earth que Steve Wohl, un des employés de l’Atelier, s’intéresse à une partie de Luxexpo : facile d’accès pour le public comme pour les camions de matériel, à l’écart des zones habitées, peu (ou pas) utilisée par les foires elles-mêmes… Le Hall 6 avait tout pour plaire. La négociation va plutôt vite : les différents partenaires se montrent enthousiastes, Luxexpo avait d’ailleurs réfléchi à une option de ce type pour le lieu…
Le tout est mené en grand secret – six personnes à peine sont au courant – pour éviter les fuites et les accidents de communication. Le bureau d’architecture Metaform travaille sur le concept de « box in box » pour éviter de toucher la structure existante. Les conseils d’administration concernés (Luxexpo, mais aussi la société publique Sipel, propriétaire des murs) donnent leur accord. En à peine un an, le projet est ficelé : 3.500 places, un bar, une mezzanine, une ambiance feutrée… Le début des travaux de reconversion du Hall 6 est prévu pour décembre 2014, après Expogast. La nouvelle salle – H6 – devrait être prête en avril 2015. Le tout est financé par l’Atelier : « Pas un euro public n’est demandé. » Le business plan est basé sur un « worst case scenario » : les investissements seraient de l’ordre (au pire) de 5 millions d’euros, à rentabiliser sur un bail de 14 ans – puisque le bail de Luxexpo avec Sipel est de 14 ans. « Mais il est très peu probable que dans 14 ans, le bail ne soit pas reconduit. » L’autre manière de calculer est de considérer que le H6 existe depuis deux ans et de prendre en compte tous les concerts sold out de l’Atelier, tous les concerts de moins de 4.000 personnes organisés à la Rockhal, avec tout ce que cela entraîne : plus de tickets vendus et surtout le bar et le catering, l’absence de location de la Rockhal (plus ou moins 20.000 euros par jour)… Ce qui comble sans problème le scénario envisagé. L’Atelier de la rue de Hollerich, ainsi que le Soul Kitchen à côté (avec une centaine de places), continueront à fonctionner, offrant ainsi, avec le H6, une belle palette des jauges entre 1.000 et 3.500 personnes, sur le territoire de la capitale. « Il ne manque plus qu’un stade où accueillir 20.000 personnes, mais ça ne semble pas à l’ordre du jour dans les réflexions autour du futur stade à Kockelscheuer. » Il est clair que « la flexibilité dans la gestion de notre agenda » que permettra l’ouverture du H6 va plus que probablement amputer la Rockhal d’un important nombre de concerts (donc de revenus). En 2013, environ 35 concerts ont été organisés par l’Atelier à Esch-Belval. Seule une petite dizaine nécessite vraiment les volumes pour 6.000 personnes. On peut donc craindre une sérieuse baisse de revenus pour l’établissement public. L’enthousiasme et le professionnalisme dont fait preuve l’Atelier montre que le secteur privé peut investir et vivre de la culture au Luxembourg. « On n’a de comptes à rendre à personne et c’est une indépendance que certains nous jalousent », constate Michel Welter. « On n’a jamais vu un ministre de la Culture à un de nos concerts… puisque nous n’avons pas de subventions publiques, ils ne se sentent pas concernés », s’amuse cependant Laurent Loschetter en guise de conclusion.
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L’histoire contemporaine sans dogme UNE PRIORITÉ POUR LA CULTURE
POUR EN FINIR AVEC L’APPROCHE DICTÉE PAR LA POLITIQUE, LE GOUVERNEMENT VEUT CRÉER L’INSTITUT D’HISTOIRE DU TEMPS PRÉSENT. CETTE STRUCTURE DEVRAIT REGROUPER LES INSTITUTIONS EXISTANTES SUR LA RÉSISTANCE, L’ENRÔLEMENT DE FORCE ET L’HISTOIRE DE LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE. SA VOCATION SERAIT AUSSI DE POSER UN REGARD SCIENTIFIQUE SUR L’HISTOIRE DE LA PLACE FINANCIÈRE. TEXTE VÉRONIQUE POUJOL
La ministre de la Culture Maggy Nagel en a fait une des priorités de son mandat : mettre sur pied un Institut d’histoire du temps présent pour enfin briser l’influence que la politique a fait peser sur la connaissance des faits contemporains, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale. Le développement de la place financière ou la construction européenne mériteraient également que l’on y consacre des recherches, dépouillées de dogmatisme. Maggy Nagel avait indiqué qu’il fallait en finir avec « les temps où l’histoire était dictée par la politique ». Les travaux de certains historiens ont sans doute contribué à servir davantage le pouvoir en place que la science. Comme l’a rappelé l’historien Charles Roemer, de l’Université du Luxembourg, qui citait à son tour un autre historien de l’Uni, Michel Pauly, les gouvernements de 1939 et de 1989 ont récupéré les commémorations sur l’indépendance du Grand-Duché à des fins politiques. « Dans un contexte de poussée nationaliste, écrit Charles Roemer, les festivités de 1989 revêtent une dimension politique (…). Le discours de Gilbert Trausch (historien lui aussi, ndlr) – célébrant l’image d’une nation homogène qui a su résister à l’occupant nazi durant la Seconde Guerre mondiale et ainsi aboutir en tant que nation – vise aussi à rassurer
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une population inquiétée par une hausse de l’immigration et un taux de natalité décroissant. » En 2014, pour les 175 ans de l’indépendance, « le gouvernement actuel, contrairement aux précédents, n’essaie pas de récupérer cette commémoration à des fins politiques. Les festivités de 2014 montrent que le Luxembourg ne semble plus avoir besoin d’asseoir son indépendance face à ses voisins qui le reconnaissent désormais comme partenaire à part entière dans une Union européenne qui assure l’indépendance à ses États membres ». Tout démontre, selon le jeune historien, que « le devoir d’histoire a pris le pas sur le devoir de mémoire. Le nouveau gouvernement a le mérite d’avoir cautionné ce passage ». La création de l’Institut d’histoire du temps présent, qui figure d’ailleurs dans le programme de la coalition bleue, rouge et verte, s’inscrit donc dans cette évolution qui cherche à sauter le pas vers une recherche scientifique ciblée sur l’histoire de la société luxembourgeoise aux 20e et 21e siècles.
Intégrer les ressources Il s’agit aussi, comme le signale l’accord de décembre 2013, d’y intégrer une partie des ressources existantes, entre autres le Centre
de documentation et de recherche sur la résistance et le Centre de documentation et de recherche sur l’enrôlement forcé, deux chapelles qui vivotent chacune de leur côté et qui entretiennent sans doute cet esprit de clocher préjudiciable à la recherche scientifique. « Il importe de différencier, lit-on dans l’accord de coalition, entre, d’un côté la recherche historique et, de l’autre, le devoir de mémoire. L’Institut d’histoire du temps présent aura ainsi pour mission une recherche scientifique, critique et objective sur notre histoire contemporaine, objet bien différent d’un centre / comité du souvenir sur la résistance et les victimes du nazisme. L’État prendra également sa responsabilité envers le Musée national de la Résistance et notre patrimoine industriel. » Si l’Université du Luxembourg est capable de tenir ce rôle, son statut d’indépendance ne l’oblige nullement à consacrer des travaux de recherches ciblés sur le Luxembourg contemporain. De plus, l’Uni s’occupe principalement de recherche fondamentale, visant avant tout à produire de nouvelles connaissances, sans forcément prendre en considération la recherche appliquée. C’est à ce stade que l’Institut d’histoire du temps présent pourrait avoir un rôle, au niveau pédagogique par exemple, dans le but d’entretenir une réflexion
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Photo : Licence CC
Photo : Hukispuki / Licence CC
La Villa Pauly, qui fut notamment le siège de la Gestapo dans les années noires de l’Occupation, pourrait endosser le symbole et héberger l’Institut d’histoire du temps présent.
La sculpture de l’artiste Lucien Wercollier, Le prisonnier politique, au Musée national de la Résistance, à Esch.
critique des citoyens sur leur propre société. Beaucoup de questions restent à trancher, dont celle de savoir si la nouvelle structure, à l’instar des centres de recherche publics, osera se lancer (et avec quels moyens) de manière totalement décomplexée dans des travaux de recherche en sous-traitance pour des « clients » tiers, en acceptant par exemple des mandats de recherche de la part des ministères et administrations, mais aussi des entreprises.
Recherche décomplexée et masse critique La question est aussi de savoir quelle ambition se donnera la ministre, si elle aura le champ libre pour donner au futur institut – dans sa forme idéale, il devrait être un établissement public – une masse critique indispensable à sa visibilité et à son influence. L’intégration des deux centres pour l’enrôlement forcé et la résistance n’y suffira pas. Il faudrait y intégrer d’autres institutions, aujourd’hui très dispersées, comme l’Institut d’études européennes et internationales du Luxembourg (rattaché au ministère d’État, qui emploie trois personnes et est actuellement dirigé par Armand Clesse, proche de la pension), le Centre d’études et de recherches européennes
Robert Schuman (six personnes), le Centre virtuel sur la connaissance de l’Europe (le plus doté en effectif avec près de 40 collaborateurs) et enfin, la Cellule de recherches sur la résolution de conflits. Chacun de ces instituts est dans le giron de ministères tenus par le DP (Xavier Bettel pour le ministère d’État, Maggy Nagel à la Culture et Claude Meisch à l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur). Peu d’informations ont filtré jusqu’à présent sur l’avancée des travaux au ministère de la Culture ou sur l’agenda du groupe de travail qui s’y consacre, ce qui pousse alors forcément à des spéculations, notamment sur la structure juridique du futur Institut d’histoire du temps présent. Trois formules s’y prêteraient volontiers : l’établissement public, avec une autonomie administrative et financière, l’indépendance scientifique, avec un conseil scientifique, et un contrôle de l’État limité au conseil d’administration (sans influence sur l’organisation ni les choix budgétaires), la fondation d’utilité publique ou l’adoption d’une loi spéciale qui placerait l’Institut sous la tutelle directe du ministère de la Culture. Le siège de l’Institut pourrait se retrouver à la Villa Pauly, qui fut sous l’Occupation le siège de l’administration allemande. Tout un symbole.
« Il importe de différencier la recherche historique et le devoir de mémoire. »
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Post-scriptum
La transparence et après ? PAR FRANCE CLARINVAL
Après diverses coverstories impliquant rien de moins que le Premier ministre, celui de l’Économie ou de la Grande Région, paperJam a voulu s’intéresser à la Culture, aux enjeux économiques et sociaux qu’elle représente, à son financement, à son avenir. C’était sans compter le peu d’intérêt que semble porter au dossier la principale concernée, Maggy Nagel, la ministre de la Culture, qui n’a pas répondu à nos sollicitations d’interviews nombreuses et anticipées. Ce n’est pas seulement décevant pour les journalistes et les lecteurs, c’est aussi inquiétant pour un secteur encore jeune et fragile qui ne peut que constater le peu d’engagement de sa ministre de tutelle, qui préfère rencontrer les directeurs d’établissements que les artistes eux-mêmes. Pourtant, le monde culturel ne manque pas de défis à relever et est en train de poser les dalles qui paveront son avenir : statut de l’artiste, export, mécénat, gouvernance, transparence… et a bien besoin d’un pilote pour impulser des directions et une véritable politique culturelle qui fait défaut au pays depuis longtemps. La volonté de transparence dont le ministère a fait preuve en publiant le détail des bénéficiaires de ses subventions est un geste encourageant pour améliorer la gouvernance culturelle. Un courant qui va de pair avec la mise à plat des conventions qui lient les acteurs culturels avec le ministère de la Culture et qui est à double tran-
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chant pour les artistes et les professionnels du secteur, dont certains pourraient ne plus être aidés, faute de qualité suffisante. Encore faut-il déterminer les critères d’attribution des financements publics, les expliquer, les appliquer. Cela suppose de faire des choix et risquer de déplaire. On ne peut plus se satisfaire d’un « pour Luxembourg, c’est bien », qui non seulement ne veut pas dire grand-chose, mais surtout dévalorise les bons artistes. Certes, la période est aux économies et au désengagement de l’État dans ce domaine. Les (encore rares) soutiens privés commencent à trouver le chemin du mécénat culturel, et c’est tant mieux. Mais, au fond, ce n’est pas la culture elle-même qui coûte cher. Plus de 50 % (parfois jusqu’à 70 %) des budgets concernent le fonctionnement des institutions (salaires, entretien des bâtiments, etc.) : un chiffre qui devrait indéniablement être pris en compte dans les critères d’attribution de subvention. En outre, plusieurs études européennes récentes ont montré que la culture rapporte au pays plus que ce qu’elle ne coûte : emplois directs (non seulement les artistes eux-mêmes, mais ceux qui les encadrent, les promeuvent, les programment, etc., soit 2,7 % de l’emploi total en France), retombées touristiques, marchés annexes (construction, communication, Horesca…). Et on ne parle ici ni de lien social ni d’élévation intellectuelle ni de plaisir… incalculables et pourtant indispensables.
“We have to cut 12 positions in the company by the end of this month.“ “Have you already negotiated the compulsory social plan?“
“The What ??“ INDIVIDUAL OR COLLECTIVE DISMISSALS PROCEDURE? Once an employer plans to dismiss within a period of 30 days more than 7 employees, or within a period of 90 days more than 15 employees, it must negotiate a social plan or risks having the dismissals nullified. Niche employment law firm CASTEGNARO - Ius Laboris Luxembourg represents employers only. Through Ius Laboris, a global alliance of leading human resources law practitioners, CASTEGNARO assists employers worldwide.
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Entreprises
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Luxair
LES AILES REDÉPLOYÉES
La compagnie aérienne nationale renoue avec la profitabilité plus vite qu’envisagé et engrange un résultat net de 1,9 million d’euros, après une perte record de 10,5 millions en 2012. LuxairTours a fonctionné à plein.
Photo : LuxairGroup
La bonne tenue des activités Cargo de Luxair a aussi contribué au redressement des comptes de la compagnie.
Avec quelque 10.000 voyageurs supplémentaires attirés via LuxairTours – soit un total de 549.000 vacanciers –, Luxair a pu se féliciter d’un chiffre historique à l’heure de tirer le bilan de l’année 2013. Et cela a forcément positivement pesé sur le retour, plus vite que prévu, sur le chemin de la profitabilité. D’une perte de 10,5 millions pour l’exercice 2012, LuxairGroup a en effet redressé la barre dans le vert pour enregistrer en 2013 un résultat net positif de 1,9 million d’euros. Une réussite qui se place dans la continuité de l’intervention du cabinet Roland Berger, mandaté pour analyser le plan d’entreprise actuel. La feuille de vol qui en avait découlé avait reçu le feu vert du consultant, estimant d’ailleurs qu’elle était la seule viable, « à condition de garantir la stabilité financière de la société par une réduction des pertes de l’activité des vols réguliers », ainsi qu’une maîtrise des coûts d’une manière générale. Sur ce dernier point, les responsables de la compagnie ont indiqué vouloir poursuivre leurs efforts. « L’activité des vols réguliers reste difficile pour l’ensemble des opérateurs en raison de la conjoncture économique », a indiqué Paul Helminger, président du conseil d’administration de Luxair, en référence à la perte toujours
importante subie dans la seule branche Airline : 12 millions d’euros. Pour autant, la situation s’améliore, quand on se rappelle que cette perte s’élevait à 19,4 millions en 2012. Réagir sans perdre en valeur de ticket
L’adaptation de la politique commerciale de la compagnie a contribué à ce regain, notamment via l’ouverture de nouvelles lignes vers Copenhague, Dublin et Lisbonne (dont le taux d’occupation est de 80 %). Il en est de même pour les nouveaux tarifs (débutant à 99 euros), qui ont pour enjeu de concurrencer les compagnies low cost. Tout en faisant face à une baisse des tickets business et en jugulant la concurrence à bas prix, Luxair devra évidemment maintenir une équation entre attractivité et prix de revient par ticket suffisant pour assurer son niveau de qualité. Le seuil du million de passagers est d’ailleurs visé pour 2014 : 910.000 ont été enregistrés l’an dernier. Du côté des deux autres piliers du groupe, Luxair Services et Cargo Handling, les résultats sont aussi en progression avec, comme effet dopant,
l’activité sur le site de l’aéroport pour le handling et la bonne performance de la compagnie nationale de fret aérien Cargolux côté cargo. Estimant que le succès de demain dépendra de plusieurs facteurs, dont d’éventuels événements politiques, comme en Afrique du Nord, qui lui ont coûté quelque 40.000 clients depuis le début du printemps arabe en 2010 (contrebalancés par 150.000 passagers redirigés vers d’autres destinations via une augmentation de capacité), Luxair entend « confirmer le renversement de tendance en 2014 ». « Il faut que nous restions conscients de l’enjeu et que nous poursuivions dans un même état d’esprit, en montrant le même engagement qui a permis de réaliser d’excellents résultats en 2013 », a indiqué Adrien Ney, le CEO de LuxairGroup. Un état d’esprit qui passe par des axes de diversification dans des niches dépendant moins des fluctuations conjoncturelles. À l’instar de l’investissement dans les installations frigorifiques répondant aux besoins du secteur pharmaceutique via la branche Cargo. Il en est de même avec la station animalière ou encore la future collaboration avec le Freeport, actif en septembre prochain. T. R.
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RÉSULTATS
Photo : Luc Deflorenne
Post : une année 2013 mitigée
Économie du sport
Bière et foot, un marché luxembourgeois La grand-messe mondiale du football vient de débuter. Les brasseurs s’affairent pour capter une partie du pactole. Y compris au Luxembourg.
Claude Strasser, le directeur général de Post Group, a présenté, pour l’année 2013, un résultat d’exploitation de 56,5 millions d’euros, en baisse de 9,4 % par rapport à 2012. Marges rognées dans le secteur des télécoms, dégradation du volume du courrier malgré les élections législatives, alors que les dépôts et les clients des CCP n’ont jamais été aussi nombreux… les raisons de ce repli sont multiples, en dépit d’un chiffre d’affaires stable à 677,4 millions dans un environnement « très concurrentiel ».
PAYS-BAS 3.972 POPULATION “COUPE DU MONDE” POPULATION TOTALE DU LUXEMBOURG
199.731 549.700
FRANCE 37.158 ALLEMAGNE 12.659 BELGIQUE 18.159
ÉTATS-UNIS 1.935
ROYAUME-UNI 5.883
SUISSE 531 ITALIE 18.773
GRÈCE 2.108 BOSNIE-HERZÉGOVINE 2.269 CROATIE 493 RUSSIE 1.200
MEXIQUE 160
JAPON 449 CORÉE DU SUD 163 PORTUGAL 90.764 HONDURAS 8
IRAN 333
ESPAGNE 4.686
COSTA RICA 7
AUSTRALIE 158
ALGÉRIE 373
COLOMBIE 116
AWARD
Alexandre Rochegude meilleur jeune entrepreneur
ÉQUATEUR 86
NIGERIA 153
CHILI 61
CAMEROUN 382 BRÉSIL 1.571 URUGUAY 23
GHANA 16 CÔTE D’IVOIRE 124
ARGENTINE 93
L’édition 2014 du Creative Young Entrepreneur Award, organisée par la Jeune chambre économique, a couronné Alexandre Rochegude, co-fondateur et CEO de la solution de paiement mobile Flashiz. Il a devancé Hugo Bon (Soundytics, solution de recommandation de musiques selon l’humeur et le moment de la journée) et la Russe Irina Aleksandrova (Sportunity, détection des talents sportifs de demain au cœur de régions pauvres ou de pays émergents). Cette dernière a remporté les suffrages du public, devançant de peu Jérôme Pittie (ZidCard, solution de recrutement 2.0). AVIATION D’AFFAIRES
Luxaviation numéro un en Europe Le groupe luxembourgeois d’aviation d’affaires Luxaviation, déjà présent en Belgique, en Allemagne et en France, a procédé à l’acquisition de l’opérateur anglais London Executive Aviation. Il devient ainsi le numéro un du secteur sur le Vieux Continent, avec 90 appareils et près de 470 employés. Pour financer ses acquisitions, Luxaviation a fait appel au marché, via une première émission obligataire cotée à Luxembourg, d’un montant de 10 millions d’euros, quasi instantanément souscrite.
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SOURCE: STATEC
Le terrain cosmopolite du Luxembourg se prête particulièrement à la promotion d’un événement aussi universel.
Alors que la Coupe du monde de football vient de commencer, le paysage urbain luxembourgeois a, depuis quelques semaines déjà, revêtu ses habits de fête sportive. Tous les acteurs économiques liés, directement ou indirectement, à la grand-messe mondiale du ballon rond se sont mis en ordre de bataille avec, en première ligne, les brasseurs. Y compris au Grand-Duché, où Diekirch revendique être « la bière officielle de la Coupe du monde Fifa 2014 ». Si l’affirmation peut surprendre, elle tient en fait au partenariat conclu entre la Fédération internationale de football (Fifa) et la marque de bière Budweiser… propriété du leader du marché, Anheuser-Busch InBev, tout comme Diekirch via la brasserie de Luxembourg (qui détient également Mousel). Les partenariats sportifs occupent une place prépondérante dans la stratégie marketing du groupe belgo-brésilien (il est basé à Louvain) aux 200 marques de bières et à la capitalisation boursière de 125 milliards de dollars. « Les consommateurs se passionnent pour leurs équipes de sport préférées ainsi que pour leur bière préférée. C’est pour cette raison que nos marques se lancent
dans le sponsoring de nombreux événements sportifs organisés dans le monde entier. Comprendre les passions et motivations des consommateurs crée un lien avec nos marques », lit-on dans le rapport annuel. Marketing = 14 % du prix de la bouteille
On y apprend également que le groupe belgo-brésilien dépense quasiment 6 milliards d’euros par an dans le marketing et les frais commerciaux. C’est 14 % du prix de sa production… autrement dit, 14 % du prix d’une bouteille sont dépensés dans ce poste. AB InBev détient un partenariat exclusif avec la Fifa pour la bière. « Et le groupe a comme parti pris de faire de la Coupe du monde de football la plateforme de connexion de toutes ses marques », indique Benoît Bronckart, le nouveau responsable pays d’AB InBev… et de facto de la Brasserie de Luxembourg, dont 95,82 % des parts sont détenues par le géant de la bière. Lorsque l’Argentine jouera, apparaîtra la marque Quilmes (dont nombre d’intérêts financiers passent d’ailleurs par le Grand-Duché en nom propre ou via CBP Quilvest) sur les bords du
Infographie : Maison Moderne Studio
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terrain, Jupiler pour la Belgique ou Budweiser par défaut et pour ne prendre que ces exemples. Si le Luxembourg s’était qualifié pour la phase finale de la Coupe du monde, des panneaux publicitaires Diekirch auraient été installés lors des matchs des Roude Léiwen. En 2011, AB InBev a reconduit pour trois Coupes du monde supplémentaires (au Brésil, en Russie en 2018 et, en principe, au Qatar en 2022) un contrat courant depuis 1986. Le chiffre de l’accord passé avec la Fifa n’est pas public, mais des agences évoquent un montant entre 10 et 25 millions de dollars par an pour les droits liés à la seule Coupe du monde… soit une centaine de millions de dollars (si l’on prend le haut de la fourchette) pour toucher le public d’un événement, organisé tous les quatre ans, dont la finale rassemble quelque 700 millions de téléspectateurs. Il rapporte d’ailleurs 1,1 milliard de dollars à la Fifa. Au Luxembourg, bien sûr, les chiffres impressionnent moins… ou plutôt, impressionneraient moins, puisque le budget marketing de la branche brassicole locale n’est pas communiqué. « C’est un investissement conséquent », dit-on pudiquement. Mais les campagnes se multiplient. Le Luxembourg, un terrain approprié
De la loterie pour le maillot officiel « Diekirch – Coupe du monde » aux affichages sur les bus de la Ville en passant par les goodies y dédiés, répartis dans quelque 300 cafés arborant les symboles de la compétition, tout est fait pour « faire vivre l’événement au consommateur », selon les termes de la direction luxembourgeoise. Les éléments de langage sont d’ailleurs répétés à l’envi autour du terme « amitié », slogan de la marque : « Réunir tous les fans et amateurs du ballon rond », « Célébrer ensemble l’esprit de compétition » ou encore « Rassembler les communautés ». Et il est vrai que le terrain cosmopolite du Luxembourg se prête particulièrement à l’événement. D’ailleurs, certains concurrents de Diekirch s’affairent pour capter une partie du marché en rayons et dans les débits de boissons. Il leur est juste interdit d’apposer leur logo à côté de celui de la Fifa. Ainsi, si Bofferding (Brasserie nationale) a noué des contacts fermes avec le monde de l’ovalie – le marché du foot étant bien occupé –, la marque ne reniera pas non plus la possibilité de surfer sur l’événement phare du ballon rond. Mais une telle campagne coûte cher et des plus petits acteurs préfèrent rester en dehors de la bataille. C’est le cas de la Brasserie Simon. « Ce serait un gaspillage de moyens et d’énergie pour nous. Sans grand retour sur investissement. Et associer la bière au sport est un peu risqué… nous préférons simplement faire partie de la 3e mi-temps », témoigne Betty Fontaine, à la tête de la marque. P. S.
ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
JUSQU’AU 10 SEPTEMBRE
Votez pour vos restaurants préférés ! C’est devenu une tradition attendue par tous les amateurs de cuisine, mais aussi par les restaurateurs : les Prix du public Explorator sont de nouveau ouverts ! Jusqu’au 10 septembre, les votes se font en ligne (www.explorator.lu, un seul vote par adresse e-mail) pour désigner les meilleurs restaurants du pays dans diverses catégories (activités et secteurs géographiques). À la clé : de nombreux cadeaux dans le domaine de la gastronomie et du vin (repas, coffrets cadeaux… ) pour les participants tirés au sort. Les résultats seront publiés dans Explorator City Guide 2015 à paraître le 17 octobre 2014.
BATAILLE
PRODUITS PÉTROLIERS
Ketterthill n’est pas Total : moins à vendre, selon Cerba de ventes, plus de volumes Alors que l’ancien CEO des Laboratoires Ketterthill, Jean-Luc Dourson, a clairement fait connaître son intention de racheter la société, le groupe français Cerba European Lab assure que sa filiale luxembourgeoise n’est pas à vendre et qu’il entend en faire un « acteur majeur de la biologie médicale sur la Grande Région et à l’échelle européenne ». Le groupe en veut pour preuve les 10 millions d’euros, soit « près d’un tiers des investissements du groupe », injectés dans le nouveau site à Belval (4.500 m2), permettant l’ouverture d’un centre de prélèvements. Cerba assure, dans un communiqué, avoir des vues entrepreneuriales pour le développement de son entité au Grand-Duché et non plus purement financières, comme l’en accuse M. Dourson. Des propos que la direction parisienne juge « mensongers et fantaisistes ».
Alors que la consommation de produits pétroliers a baissé de 2,8 % au Grand-Duché (selon les Douanes et Accises), Total Luxembourg annonce des ventes 2013 de 857.000 tonnes, en hausse de 2,5 % dans le pays. Pour autant, les ventes de carburant ont reculé (-3 % pour l’essence et -0,5 % pour le diesel, contre des moyennes de marché respectives de -7 % et -3,5 %). La compagnie s’est rattrapée sur le gasoil de chauffage ou encore sur le segment spécifique à l’aviation. Le réseau Total Luxembourg compte aujourd’hui 42 stations et emploie 50 salariés directs et quelque 275 collaborateurs dans sa filiale Motorway. Le groupe a, en outre, élargi son offre au-delà des énergies fossiles, en commercialisant des pellets (granulés de bois) ou en installant une première borne électrique de charge rapide (à Gasperich), alimentée à 100 % par de l’énergie verte.
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ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
RADIO FRANCOPHONE
ÉNERGIE
ICT
RTL2 : ni recours ni abandon
Bénéfices en hausse pour Enovos en 2013
Des départs qui tombent mal
La période de trois mois durant laquelle un recours était possible auprès du tribunal administratif pour faire annuler la décision de l’Autorité luxembourgeoise indépendante de l’audiovisuel (Alia) est arrivée à échéance fin mai : ni RTL ni le groupe Saint-Paul, porteurs du projet de la « nouvelle » radio francophone RTL2, n’ont finalement contesté la fin de non-recevoir qui leur avait été adressée en février. Les deux partenaires annoncent continuer à « examiner les pistes possibles permettant la réalisation d’un tel projet ».
Le groupe Enovos a réalisé, en 2013, une hausse de 11,7 % de son chiffre d’affaires, à 2,95 milliards d’euros, grâce notamment à un haut niveau de vente en Allemagne et en France. L’Ebitda du groupe bondit de 18,7 %, à 193,9 millions, signe d’une nette reprise de l’activité opérationnelle. L’an dernier, Enovos a vu ses ventes d’électricité progresser de 22,5 % et celles de gaz de 5,9 %. Hors élément exceptionnel (une plus-value sur cession en 2012), le groupe signe un bénéfice net consolidé en hausse de 18,6 millions à 96,7 millions.
Alors que le secteur ICT demeure un pilier de la diversification économique nationale (lire aussi en page 20), l’annonce du départ de certains grands noms établis au Luxembourg ne manque pas d’interpeller. Ainsi, la plateforme de vidéos en ligne Netflix, établie au Luxembourg depuis 2011, a-t-elle confirmé son prochain déménagement vers les Pays-Bas pour des raisons principalement fiscales, alors que le groupe n’avait pas établi de présence opérationnelle stable au Grand-Duché. En revanche, les départs annoncés de deux acteurs actifs dans l’e-gaming, Kabam (éditeur de Dragons of Atlantis, par exemple) et Zynga (Farmville) semblent, d’après le gouvernement, davantage liés à des « soft factors » comme des connexions aériennes ou une réserve de recrutement limitées.
« Cet argent est le nôtre. Continuer à le détenir ne serait-il pas du vol ? » Des ex-salariés de l’asbl Objectif Plein Emploi s’interrogent sur la rétention par l’État des sommes qu’ils estiment leur être dues un an après la faillite de la structure.
TECHNOLOGIES Photo : Dachser
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Le groupe cherche à construire quelque 30.000 m2 d’installations logistiques au GrandDuché.
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Dachser
En quête du site pour doubler Le logisticien Dachser cherche de l’espace à la mesure de ses ambitions. Du côté de la Moselle, a priori, en tout cas là où il pourra construire sur environ 30.000 m2. « L’entreprise souhaite davantage investir au Luxembourg au fil des années. C’est un objectif clairement programmé », confirme Aat Van der Meer, managing director de Dachser Benelux, nommé country manager pour le Luxembourg en 2013. Du coup, le site actuel de Grevenmacher n’est plus adapté. Dachser Luxembourg y emploie en direct 25 personnes, 30 à court terme, sur un peu plus de 10.000 m2, dont 2.800 de surface utile. On y achemine 35 à 40 tonnes par jour (en regroupage à l’exportation). L’objectif est, en 2014 encore, de doubler ces volumes et d’aller, rapidement, vers 150 tonnes d’export par jour. Il faudra donc, rapidement, au moins doubler la surface utile de manutention et envisager une extension. De quoi aussi embaucher sur le marché local : « On aura 50 personnes au Luxembourg dans les deux ans. Et au-delà, atteindre 100 personnes semble raisonnable », souligne Aat Van der Meer. Dans la quête du site idéal, les contacts et investigations sont en cours. A. D.
Paul Wurth prudent pour 2014 Avec un chiffre d’affaires en hausse de 7,1 % à 483,8 millions d’euros et un résultat consolidé avant impôts de 22,5 millions d’euros, Paul Wurth, un des leaders mondiaux dans le domaine de la conception et fourniture de technologies et d’installations de production de fonte, peut se montrer satisfait de l’exercice 2013. L’environnement conjoncturel délicat a néanmoins pesé sur son carnet de commandes, lequel ne s’élève plus qu’à 336,3 millions, contre 507,6 millions un an plus tôt (-51 %). D’où une prudence pour l’avenir à court terme. « Comme il est peu probable que l’industrie sidérurgique passe des commandes majeures en 2014, les attentes pour l’année en cours restent assez prudentes », prévient le groupe.
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ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Dans les coulisses de la faillite de Delux Productions
Les derniers certificats entachés L’une des plus anciennes sociétés de production audiovisuelle laisse un film inachevé et des CIAV en rade. Guy Daleiden, directeur du Film Fund, dénonce l’absence « d’hygiène économique » de certains producteurs et investisseurs. Des questions se posent autour des investisseurs, dont le groupe Cactus, un des bailleurs de fonds discrets du cinéma luxembourgeois. Texte Véronique Poujol
Les coproductions Delux ont fait leur chemin, du Marchand de Venise à Sexual Healing, notamment. Parfois starisées (Al Pacino ici, aux côtés de Jimmy de Brabant, à gauche), elles ont connu des fortunes diverses.
Photos : Arrow Entertainment / D.R. / Étienne Braun
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a disparition de Delux du paysage de la production audiovisuelle luxembourgeoise pose questions. En commençant au printemps 2013 la production de Sexual Healing, un biopic sur le chanteur Marvin Gaye, avec les seules avances liées aux certificats audiovisuels – c’est-à-dire l’argent de l’État via des investisseurs privés qui risquent eux aussi de ne pas s’y retrouver –, alors qu’il ne disposait pas des fonds promis par un producteur américain pour couvrir les frais, Jimmy de Brabant, le dirigeant de Delux Productions, a joué avec des allumettes et a déclenché lui-même l’incendie de l’une des plus anciennes maisons de production luxembourgeoises. « Il ne faut pas croire que dans le secteur culturel, on peut faire n’importe quoi et que les règles de l’économie n’y fonctionnent plus », s’emporte Guy Daleiden, le directeur du Fonds de soutien à la production audiovisuelle (Film Fund), dans un entretien à paperJam. « Celui qui investit dans l’audiovisuel doit s’en tenir à une ‘hygiène économique’. J’en ai marre des investisseurs ou des producteurs qui croient que notre secteur peut s’affranchir des règles du marché et dire que l’État doit les couvrir », poursuit-il. Delux a fait faillite en mai, après avoir passé un an sous perfusion en tenant ses créanciers à distance. Sous l’aiguillon de l’Association luxembourgeoise des techniciens de l’audiovisuel (Alta), les techniciens, impayés après avoir travaillé pendant neuf semaines de tournage entre le Luxembourg et la côte belge (un tournage interrompu en avril 2013 faute d’argent), avaient accordé un sursis à la production luxembourgeoise. Ils craignaient le précédent de la faillite, en 2006, de Carousel Picture Company, dans laquelle ils laissèrent beaucoup de plumes. Les techniciens accordèrent donc au printemps 2013 une seconde chance à Delux pour trouver de nouveaux partenaires financiers, terminer le tournage, rendre le film sur Marvin Gaye exploitable, préalable pour que la production ait droit aux subventions. L’argent public devait au moins garantir le paiement des techniciens. Selon les informations de paperJam, Delux devait près de deux millions d’euros à ses fournisseurs, y compris les techniciens. Ses dettes au Centre commun de la sécurité sociale – qui a d’ailleurs été à l’origine de la faillite – atteignaient environ 130.000 euros. Là encore, le créancier public a fait preuve de pragmatisme envers Delux. Dans un courrier du début décembre au centre commun avec lequel il négociait un sursis, Jimmy de Brabant expliquait
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que sa société de production travaillait depuis cinq ans sur le projet Sexual Healing et qu’il avait été obligé d’en commencer le tournage sans avoir reçu les fonds des financiers de New Nation Media, 10 millions de dollars, en raison des dates de disponibilité des comédiens. « Ces financiers devaient intervenir à hauteur de 10 millions de dollars américains, ce qui nous permettait avec les aides du Film Fund Luxembourg (de Brabant y indique que le Film Fund subventionne la production, ndlr) ainsi que les aides du tax shelter belge (Sexual Healing est une coproduction belgo-luxembourgeoise, ndlr) de pouvoir boucler notre plan de financement et donc de pouvoir commencer notre production », indiquait le dirigeant de Delux à son interlocuteur de la sécurité sociale. Pas d’information sur l’identité des créanciers
Or, le producteur fera défaut et la recherche de nouveaux investisseurs ne débouchera pas en temps voulu. Une lettre du 19 novembre 2013 de l’avocat de Delux à l’attention des fournisseurs et techniciens du projet Sexual Healing indiquait que des nouveaux contrats de financement étaient en cours de finalisation avec les sociétés Exodus Entertainment Bancorp de Los Angeles à travers sa filiale Infrastructure Risk Management (IRM) et Drake Calvert Film Group pour investir dans le film entre 7,65 et 9 millions de dollars, selon les sources. Le contrat devait être signé le 15 décembre, mais fut sans cesse reporté, jusqu’à ce que le couperet tombe sur Delux et que le tribunal de commerce en prononce la faillite, le 16 mai dernier. Dans un courrier que Delux Productions adressa le 27 mai 2013 au producteur associé de Sexual Healing, Frederick Bestall, et sa société Auric Entertainment, les frais engagés à cette date atteignaient 5,83 millions d’euros dont 3,75 millions d’euros entre le 1er janvier 2012 et le 15 mai 2013 au Luxembourg. Les fonds reçus pointaient à 2,098 millions d’euros, ce qui laissait un trou à financer de 3,732 millions d’euros. Le jugement de faillite et la nomination de l’avocate Marguerite Ries comme liquidatrice risquent de ne pas mettre le clap de fin. Cela pourrait même réveiller des démons en faisant la lumière sur la comptabilité de la société de production audiovisuelle et ses sources de financement. Il nous a pourtant été impossible de vérifier
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« Celui qui investit dans l’audiovisuel doit s’en tenir à une ‘hygiène économique’. J’en ai marre des investisseurs ou des producteurs qui croient que notre secteur peut s’affranchir des règles du marché et dire que l’État doit les couvrir. » Guy Daleiden (Film Fund)
les déclarations de créances dans le cadre de la faillite de Delux, le président du tribunal de commerce ayant décrété (dans une interprétation personnelle) qu’il fallait être créancier pour accéder au dossier. Une des grandes questions en suspens dans le feuilleton de la déconfiture de Delux sera – outre évidemment les chances des techniciens de l’audiovisuel à récupérer leurs honoraires – le sort qui sera réservé aux investisseurs luxembourgeois ayant misé des fonds dans les certificats d’investissement audiovisuel (CIAV) dans le but de faire des économies d’impôts (les crédits d’impôt de 30 % sur la valeur faciale du certificat). Le film sur Marvin Gaye fut sans doute l’un des derniers à avoir eu droit à ces crédits d’impôt, désormais remplacés par des aides directes du Film Fund. Comme le signale Guy Daleiden, les certificats n’ont plus été utilisés à partir du 1er janvier 2012, mais ceux qui étaient déjà en cours donneront droit à un crédit d’impôt au titre de l’année fiscale 2013, sur des déclarations qui pourraient intervenir entre cette année et 2015. Ce fut donc le cas de Sexual Healing, puisqu’un règlement ministériel a bien été délivré pour des CIAV d’un montant
entre 1,8 et 2 millions d’euros, reconnaît le directeur du Film Fund, tout en précisant que les subventions restent à l’état théorique aussi longtemps qu’une production n’est pas terminée et prête à être exploitée dans les salles obscures. Il n’y aura donc pas d’argent public pour l’histoire biographique des trois dernières années du chanteur de soul. Des commissions sur les investissements
Selon les informations de paperJam, dans des accords initiaux et un plan de financement avec le producteur associé Frederick Bestall, Delux garantissait un investissement minimum de 1,95 million d’euros grâce au certificat du Film Fund. La question de la provenance de cette somme reste encore un mystère, même si un faisceau d’indications converge vers la société Betsah Invest (société faîtière de Cactus, 764 millions de chiffre d’affaires en 2012) et le groupe Cactus, qui ont traditionnellement et discrètement (c’est tout à leur honneur) soutenu la production
UNE EXPERTISE INACHEVÉE
L’affaire Flawless Aux ennuis de la faillite s’ajoutent des casseroles que traînent Jimmy de Brabant et sa société de production Delux. Elle a été condamnée, le 26 février dernier, à rembourser des fonds qu’une société offshore domiciliée dans les Îles vierges britanniques (BVI), Top Matrix Holding Ltd, avait avancés pour produire en 2007 le film Flawless, du producteur Michael Radford, avec dans les rôles principaux Demi Moore et Michael Caine. Les juges avaient nommé une experte à Luxembourg pour tenter de concilier au mieux les deux parties. Le rapport de l’expert devait être rendu au plus tard le 27 juin prochain. Mais dans l’intervalle, Delux a été déclarée en faillite. Qui se cache derrière la BVI Top Matrix Holding ? La rédaction de paperJam a contacté son avocat Eyal Grumberg, mais ce dernier, invoquant le secret professionnel, a refusé de confirmer les liens entre la société offshore et l’oligarque russe Vitaly Malkin, que plusieurs sources confirment avoir vu sur les lieux du tournage au Luxembourg. « Mon client s’est fait escroquer, nous laissons faire la justice », s’est contenté d’indiquer Me Grumberg.
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Le jugement du 7 février laisse en effet entrevoir que Delux Productions n’a jamais remboursé les avances de Top Matrix pour réaliser le film. Ce qui a obligé le créancier à saisir la justice luxembourgeoise en 2009 pour l’y contraindre. Un contrat avait été conclu entre les deux sociétés le 23 février 2006 en vertu duquel Vitaly Malkin, à travers Top Matrix, investissait 2 millions de dollars dans la production de Flawless. Selon nos informations, Malkin avait émis une garantie à hauteur de deux millions de dollars par une banque suisse. Le film de Radford ayant fait un flop commercial, les producteurs auraient tiré la garantie. En contrepartie de son investissement, Top Matrix devait recevoir un bonus de 15 %, ce qui portait à 2,30 millions de dollars la somme à rembourser. Le contrat prévoyait également une participation de 20 % sur les bénéfices réalisés sur l’exploitation du film. La société offshore avait mis en cause le défaut d’informations fournies par Delux sur le succès commercial de la production. Les juges avaient pour cela ordonné l’expertise et obligé Delux à ouvrir ses livres. Une audience avait été fixée pour le 2 juillet prochain pour organiser la marche à suivre… V. P.
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LIBRE INTERPRÉTATION
L’exception culturelle Les débuts des certificats de production audiovisuelle, avec la loi du 13 décembre 1988 qui les a introduits, ont été chaotiques au Luxembourg. Il y a eu de tels abus sur les crédits d’impôt que la réglementation a dû être modifiée le 15 mars 1993. Certains montages destinés à bénéficier de crédits d’impôt étaient cousus de fil blanc, sans que les autorités ne les sanctionnent systématiquement. Tout dépendait en fait de ses auteurs. De vieux courriers remontent à la surface, qui donnent la mesure de ces traitements différenciés auxquels certains producteurs avaient droit, alors que d’autres en étaient privés. Fin mars 1993, Delux adresse une lettre au Premier ministre de l’époque, Jacques Santer, pour réclamer au nom des actionnaires de Tower Finance, la société ayant financé la série TV Vrouwenvleugel, l’octroi d’un crédit d’impôt pour 77,8 millions de francs luxembourgeois (soient près de 2 millions d’euros). L’actionnariat de Tower (150 millions de FLUX de capital souscrit) faisait apparaître à côté de Delux une bonne dizaine de personnes physiques présentées comme ayant investi leurs économies dans cette production télévisuelle. La réponse du ministère d’État, arrivée le 9 mars 1994, après un réexamen du dossier avec celui d’une autre production de Delux financée par Decadence Finance, rend compte d’une certaine largesse d’interprétation que le gouvernement de l’époque pouvait faire avec ses propres lois . « Il résulte sans équivoque des pièces versées à l’appui de votre demande, souligne le courrier, que les requérants-personnes physiques, actionnaires des sociétés de financement n’ont à aucun moment entendu investir des capitaux à risque dans la production de ces œuvres. » Bref, ces gens voulaient surtout alléger artificiellement leurs bulletins d’imposition en apparaissant dans les statuts des sociétés audiovisuelles où elles n’avaient pas investi un centime. Ayant vu le pot aux roses, le gouvernement va limiter à partir de mars 1993 le bénéfice des crédits d’impôt aux seules sociétés et donc exclure les particuliers. La suite de la lettre est édifiante : « Nous sommes cependant sensibles à l’argument selon lequel la partie de la production de Vrouwenvleugel réalisée après le 1er janvier 1993 est la suite d’une série commencée sous le régime de la loi du 13 décembre 1988 et que le projet Vrouwenvleugel a été réalisé dans une période transitoire à cheval entre l’ancienne et la nouvelle loi. Pour cette raison, nous sommes disposés, à titre exceptionnel, d’accorder le bénéfice des certificats aux personnes physiques, actionnaires de la société de financement Tower Finance pour l’œuvre audiovisuelle Vrouwenvleugel. » V. P.
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Jimmy de Brabant, le dirigeant de Delux Productions, a joué avec des allumettes et a déclenché lui-même l’incendie de l’une des plus anciennes maisons de production luxembourgeoises.
audiovisuelle luxembourgeoise et en ont été les principaux investisseurs institutionnels au Grand-Duché. La rédaction de paperJam a notamment pris connaissance d’une « lettre d’engagement » datée du 7 juin 2012, au moment où les préparatifs de Sexual Healing étaient lancés, entre la firme KPMG Luxembourg et Delux, dans laquelle la première fournissait des services d’assistance relatifs au projet de cession de CIAV au profit de la seconde. L’assistance portait sur les aspects fiscaux luxembourgeois et la mise en relation avec des clients existants potentiellement intéressés par l’acquisition d’un certificat audiovisuel. Le document détaille les honoraires de KPMG : « Nos honoraires pour les certificats audiovisuels contractés par la société Cactus SA (ou l’une de ses filiales) se monteront à 0,25 % de la valeur brute du certificat audiovisuel concerné. » Les honoraires facturés pour les autres investisseurs que le groupe Cactus passaient à 0,45 %. Le rapport annuel 2012 de Betsah fait état de l’acquisition de CIAV « au cours d’exercices ultérieurs, pour un montant global d’approximativement 3 millions d’euros ». paperJam a eu par ailleurs connaissance d’une demande – le 5 juin 2012 – de délivrance par Delux aux ministres des Finances, des Communications et des Médias, et de la Culture, de certificats pour un montant de 5,506 millions d’euros suivant une convention du 4 mai 2011 pour le film Hysteria. Dans un autre document du 5 juin, portant les signatures de Jimmy de Brabant pour Delux et de Max Leesch pour Betsah Invest, un CIAV de valeur identique était sollicité pour l’année imposable 2010 au profit de la société du groupe Cactus. Sollicités par la rédaction, ni Betsah, ni KPMG n’ont commenté ces informations.
Delux Productions a fait faillite le 16 mai dernier en laissant peu d’espoir à des dizaines de techniciens de l’audiovisuel de pouvoir récupérer leur argent. La liquidation de la société devrait apporter la lumière sur le financement du film inachevé sur la vie du chanteur Marvin Gaye. Et sur le rôle d’investisseurs peu mis en avant. Il n’y aura pas d’émission de certificats d’investissement audiovisuel sur le film.
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L’e-commerce et ses dérivés
Big in Japan, en écosystème ici Rakuten poursuit sa stratégie européenne depuis Luxembourg, discrètement mais réellement. Après l’acquisition d’acteurs installés et divers partenariats, le groupe veut assurer l’intégration et développer son approche B2B2C, qui le rend omniprésent au Japon. Tout cela à l’heure où Amazon grandit spectaculairement au Luxembourg et où d’autres acteurs, comme Netflix, Sony, Kabam ou Zynga, décrochent en vue de l’horizon 2015. Texte Alain Ducat Photos Sven Becker
Rakuten existe au Luxembourg. Dans les locaux de la rue du Fossé, en plein cœur de la Ville, bat le pouls européen du géant nippon. 25 personnes y travaillent, sous la houlette de dirigeants vivant désormais ici, Kenji Hirose (CEO Rakuten Europe) et Adrian Diaconu (chief logistics technology officer).
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l fait partie des géants discrets, dont on mesure, a priori, mal l’implication européenne, depuis Luxembourg. Et pourtant, Rakuten existe, solidifie son ancrage et développe sa stratégie d’intégration de métiers et de fonctions, avec une clientèle à triple étage : les consommateurs en direct, les entreprises et les clients de ces entreprises.
« Nous disons volontiers que nous faisons du B2B2C », sourit, affable et détendu, Kenji Hirose, managing executive officer de Rakuten Inc et CEO de Rakuten Europe, rencontré dans son bureau au cœur de la Ville, dans un immeuble de la rue du Fossé, où le puissant groupe nippon a installé son QG. Rakuten, c’est l’exemple type du groupe made in Japan, né avec l’explosion des
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possibilités de l’après-bulle internet. Il pèse quelque 11.000 emplois dans le monde et revendique plus de 50 millions d’utilisateurs enregistrés sur sa plateforme de e-commerce, Ichiba, qui fut sa rampe de lancement. Mais il touche bien au-delà grâce à une quarantaine d’activités mises bout à bout, au fil d’acquisitions et de développements stratégiques au cours des 10 dernières années. « Quand il y a un achat au Japon, on peut dire que, dans 95 % des cas, Rakuten intervient d’une manière ou d’une autre dans le processus », résume, admiratif, Adrian Diaconu, qui fait partie de la direction de Rakuten Europe à Luxembourg, en charge du développement des opérations techniques et logistiques. L’homme d’affaires franco-roumain s’est, lui aussi, installé au Grand-Duché et il personnifie d’une certaine manière l’évolution paneuropéenne du géant nippon : il a rejoint le groupe en 2013, à la suite d’un de ses bébés, Alpha Direct Services, avalé par Rakuten fin 2012. « Nous avons acquis plusieurs entreprises dont le business pouvait contribuer à créer un ensemble cohérent en Europe », explique M. Hirose, rendant hommage à la vision du grand patron, Hiroshi Mikitani (le businessman japonais de 51 ans, co-fondateur et PDG de Rakuten). Cette politique d’acquisitions ciblées a particulièrement atteint l’Europe (lire l’encadré ci-contre) et a largement contribué à installer, durablement sans doute, le poids lourd japonais sur le Vieux Continent, avec Luxembourg pour épicentre. « Ma mission consiste en effet à favoriser l’intégration des différentes activités et à les étendre, pour créer un véritable écosystème et tendre vers ce qui est notre objectif sans cesse répété : penser client et faire en sorte que l’acte d’achat soit toujours plus pratique, efficace et agréable. » Pourquoi le Luxembourg ? La réponse du CEO de Rakuten Europe peut ressembler à un catalogue de promotion, mais elle trouve sa cohérence sur place : « On est au centre de
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« L’horizon 2015 ne change rien. Nous n’avons pas installé au Luxembourg notre entreprise et nos familles pour quitter le pays dans un an. » Kenji Hirose (CEO Rakuten Europe)
Les dates clés de Rakuten au Luxembourg Février 2008 : arrivée Le 7 février 2008, un communiqué conjoint du ministère de l’Économie et de Rakuten Inc. annonce que Luxembourg est choisi comme implantation du Central coordination entity de Rakuten Europe, sàrl créée au Grand-Duché. Mars 2012 : + Kobo Le 3 mars 2012 naît Kobo Europe au Luxembourg. Le spécialiste canadien des liseuses et e-books rejoint ainsi au Grand-Duché sa maison mère japonaise, Rakuten. Le géant nippon avait racheté Kobo en novembre 2011. Il s’était déjà offert PriceMinister en France, en usant de sa base Rakuten Europe. Juin 2012 : hub IT Le 25 juin 2012, Telecom Luxembourg Private Operator confirme la signature d’un partenariat avec le groupe japonais pour le hub européen de Rakuten et de ses diverses sociétés luxembourgeoises. Le grand patron nippon, Hiroshi Mikitani, fait le déplacement. Avec un plan d’interconnexion de ses centres européens sur plusieurs années. Rakuten fait vraiment de Luxembourg son centre IT, via le data centre de Roost.
Mai 2013 : avec Yapital Le 16 mai 2013, Rakuten et Yapital, système de paiement électronique ayant choisi Luxembourg pour se déployer, concluent une alliance stratégique, permettant aux clients du premier de payer via le système du second. Les deux sociétés annoncent une coopération plus étroite dans de nombreux domaines. Février 2014 : entorse sur la R&D Le 17 février 2014, on apprend que la société japonaise choisit la France pour y installer son centre de recherche européen. Luxembourg et Londres étaient également dans la balance, mais celle-ci a penché vers Paris, sous le poids du crédit d’impôt octroyé. Première entorse de Rakuten au Grand-Duché, sur le terrain… fiscal. Mars 2014 : + Viber Le 12 mars dernier, il se confirme que Viber pose aussi ses valises au Luxembourg (Viber Media). La solution VoIP, rachetée un mois plus tôt par le géant japonais (pour 900 millions de dollars) rejoint ainsi l’orbite européenne de Rakuten Europe, complétant cette sorte de « regroupement familial ». A. D.
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l’Europe, il y a une stabilité économique, politique et sociale. Il y a surtout une multi-culturalité active et un plurilinguisme qui facilitent grandement notre vie quotidienne. Nous parlons anglais dans l’entreprise, notre environnement business est international. Nous avons de grands partenaires, notamment du côté allemand et du côté français, et ici, on est au milieu, à la fois sur un plan géographique et sur un plan culturel. » Adrian Diaconu y ajoute, entre autres, « un environnement agréable et favorable, business friendly, où l’on trouve facilement le bon interlocuteur qui comprend les besoins ».
Photo : Jessica Theis (archives)
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Un géant à petits pas
Dans une logique globale qui a décidé d’implanter un headquarter dans chaque grande région d’activité du groupe, les regards se sont rapidement tournés vers le Grand-Duché. La société mise en place en 2008 a posé les jalons. Le rythme s’est accéléré en 2010, après l’achat de la plateforme française PriceMinister, puis au fil des acquisitions européennes. Aujourd’hui, le back-office luxembourgeois compte 25 salariés pour les services de comptabilité, de planning, de marketing, de support à la direction… Peut-on s’attendre à de nouveaux pas du géant ? « D’abord intégrer et consolider, puis développer », répond Kenji Hirose, qui n’écarte aucune piste. Il évoque la philosophie du « enpower merchants », à laquelle le groupe adhère, le e-learning (Rakuten a son propre institut de technologie au Japon), la consultance en matière de e-commerce. Sensible aux développements logistiques et aux infrastructures IT (le hub Rakuten occupe un data centre et pourrait s’étendre), le groupe suit aussi de très près les évolutions des moyens de paiement électroniques, dont il a fait un de ses chevaux de bataille (il collabore pour l’heure avec Yapital en Europe). D’autre part, les finesses de la finance internationale, de la centralisation, de la consolidation et des échanges intragroupe, vues à l’aune globale depuis le Luxembourg, pourraient, à terme, avoir une certaine allure. Durer en Europe ? « Pour nous, le marché européen est un axe stratégique, un grand espace unifié, qui nécessite de bien connaître l’environnement, le fonctionnement, les systèmes économiques et de fiscalité. Il faut réussir les synergies et s’appuyer sur l’expertise. Cela fait partie des raisons pour lesquelles le Luxembourg est et reste important pour nous. »
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HORIZON 2015
Amazon phénoménal, Netflix révélateur
Très discrètement, Amazon ne cesse de grandir, au point d’avoir ajouté, aux rives du Grund et de Clausen, des bureaux au Kirchberg, pour loger un millier de salariés en tout.
Toutes ne font pas formellement les mêmes métiers. Mais toutes font partie de cette vague de l’économie numérique qui a déferlé sur le Luxembourg depuis quelques années… et dont les sociétés se trouvent à la croisée des chemins. Le feuilleton Netflix a fait office de révélateur. Le groupe de vidéo en ligne, qui avait placé son QG européen au Grand-Duché à l’été 2011, a fini par annoncer son départ programmé, direction les Pays-Bas, en 2015. Deux autres entreprises américaines, actives dans l’e-gaming, Kabam et Zynga, ont aussi décidé de déserter les rives de l’Alzette. Les ont-elles vraiment beaucoup fréquentées ou ont-elles cédé à d’autres sirènes à l’approche d’un horizon 2015 fiscalement moins ouvert pour ces sociétés aux clients éparpillés bien au-delà du petit Grand-Duché ? Plus que par les mutations de la TVA, prévisibles, le gouvernement d’aujourd’hui explique ces décisions par des soft factors, comme les connexions aériennes de la capitale batave ou encore une réserve de recrutement plus dense. S’il est difficile de multiplier les vols directs vers les États-Unis depuis le Findel, le
ministère de l’Économie réfléchit à une solution de rétention de la main-d’œuvre qualifiée, inspirée d’une pratique canadienne découverte lors d’une récente mission économique. C’est donc aussi une question de métier, au sens large, et de marché. Ainsi, à la mi-juin, le géant Sony a arrêté la librairie numérique. Sony Digital Reading Services, société luxembourgeoise mise en place à l’été 2011 pour servir de plateforme européenne, y perdra sa raison d’être. Reader Store, le « magasin » en ligne destiné à alimenter la liseuse digitale de Sony, transfère ses clients vers Kobo, un des concurrents sur le segment, présent à Luxembourg et intégré au giron du concurrent nippon Rakuten. Reste le phénomène Amazon. Ancré à Luxembourg depuis près de 10 ans déjà, sans bruit aucun mais en grandissant sans cesse, son QG européen recrute encore, avoisinant désormais les 1.000 salariés, et répartit ses forces sur le Grund (l’historique maison de la rue Plaetis), Clausen (le grand bâtiment vitrine des Rives) et un troisième immeuble, anonyme, où il loue des plateaux entiers, au Kirchberg (rue Edward Steichen). A. D.
Et, à l’heure où le concurrent Amazon a enclenché la surmultipliée et où d’autres, a contrario, décrochent du pays (lire encadré ci-dessus), les propos du CEO de Rakuten Europe, qui vit à Luxembourg, sonnent comme une raisonnable et rassurante prophétie orientale : « Nous avons choisi de venir ici pour installer les choses durablement. L’horizon 2015 ne change rien. Nous n’avons pas installé au Luxembourg notre entreprise et nos familles pour quitter le pays dans un an. »
Alors qu’Amazon grandit spectaculairement au Grand-Duché, d’autres acteurs numériques, comme Netflix, Sony, Kabam ou Zynga, décrochent en vue de l’horizon 2015. Discrètement mais stratégiquement, le géant nippon Rakuten assure l’intégration de son ancrage européen depuis Luxembourg, où il emploie 25 personnes et songe à ses développements en B2B2C. Rencontre avec les principaux dirigeants de Rakuten Europe, dans leurs locaux au cœur de la Ville.
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Ce mois-ci : Mamie et Moi
BEAU DANS LE TRICOT DE GRAND-MÈRE Mamie et Moi invite des seniors de la Grande Région à tricoter des habits pour bébés et enfants. En profitant de leur passion, elles peuvent bénéficier d’un complément de revenus et rester actives socialement. Texte Sébastien Lambotte Photos Olivier Minaire
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amille et Cristina sont deux jeunes mamans. Ce n’est pas leur seul point commun. Elles partagent un goût pour les vêtements « rétro » et « faits main ». Alors qu’elles cherchaient à habiller leurs futurs enfants de manière intelligente et qu’elles étaient en quête de nouveaux défis professionnels, elles ont eu l’idée de lancer « Mamie et Moi ». « Nous invitons des femmes seniors issues de la Grande Région à tricoter. Nous leur faisons réaliser des vêtements pour bébés et pour jeunes enfants, ou encore des accessoires, comme on pouvait en trouver dans les années 50 ou 60. Ces réalisations sont vendues sur notre boutique en ligne qui vient d’ouvrir », explique Camille Alexandre, une des deux fondatrices de Mamie et Moi. La start-up part de l’idée qu’il est aujourd’hui possible de répondre à des besoins réels, de manière durable, par le biais de l’économie solidaire. « Nous avions envie de créer une activité avec une dimension sociale et utile, de participer à la transformation de la société vers la slow economy », précise Cristina Picco, l’autre co-fondatrice. Mamie et Moi est donc née en octobre dernier, avec le soutien de l’Impactory. Elle a d’abord pris la forme d’une asbl, puis est devenue une société en nom collectif en mai dernier, en attendant que le projet de sàrl simplifiée voie effectivement le jour et permette aux deux entrepreneuses de disposer d’une structure juridique commerciale plus adaptée. « En effet, l’activité n’exige pas de mobiliser beaucoup de capitaux. Le stock constitué au fur et à mesure sera présenté sur notre site e-shop. Mais nous souhaitons aussi privilégier un travail à la commande. Nos mamies peuvent réaliser des pièces sur mesure, selon les envies de chacun, en permettant un choix de couleurs, de tailles et de modèles. Elles peuvent très bien réaliser une pièce à partir d’une photo », précise Mme Alexandre.
Viser au-delà de la Grande Région
Les mamies actives peuvent profiter de leur passion et d’un petit complément de revenus. « Mais il y a surtout une dimension sociale derrière Mamie et Moi. À l’heure où nos seniors sont de plus en plus souvent isolés, nous voulons les amener à se rencontrer, à se sentir utiles, complète Mme Picco. C’est un projet participatif que nous entendons promouvoir. Nous comptons réunir nos mamies régulièrement, afin qu’elles puissent échanger entre elles, passer un moment convivial autour de leur passion pour le tricot. »
Mamie et Moi a fédéré une douzaine de mamies tricoteuses. D’autres devraient rejoindre le groupe dans les semaines à venir. La start-up travaille avec des seniors résidentes de la Grande Région, afin de préserver une proximité. « Toutes les mamies qui le désirent peuvent nous contacter. Nous les sélectionnons toutefois sur quelques critères, qui sont leur passion pour le tricot et un souci du travail bien fait, poursuit Camille Alexandre. Certaines ont une plus grande dextérité que d’autres. Celles qui sont intéressées ne doivent pas avoir peur de nous contacter. Il y a des réalisations simples qui peuvent être produites, d’autres plus complexes. On peut vous dire, toutefois, que nos mamies sont de vraies pros, pour ainsi dire des artistes. » Mamie et Moi souhaite proposer des produits de qualité, répondre aux attentes des jeunes parents avec des produits confectionnés avec soin. Toutefois, il faut être prévoyant, dans l’optique d’une réalisation sur mesure. « La confection d’une pièce, avec des tons et motifs choisis, peut prendre jusqu’à trois semaines », précise Mme Alexandre. Mamie et Moi vise le marché local avant tout. Le web, principal canal de vente de la start-up, permet toutefois de s’adresser à une clientèle vaste, bien au-delà des frontières régionales. Les deux fondatrices nourrissent le doux rêve de séduire une clientèle japonaise qui, paraît-il, raffole des produits confectionnés en Europe à la main, mais aussi du design rétro. Au niveau économique, la start-up reverse environ 20 % des recettes de la vente aux mamies. Ce qui, dans le secteur de la mode retail, constitue une rétribution conséquente aux producteurs. Les grandes enseignes de mode, de manière générale, ne rémunèrent que rarement les producteurs au-delà de 5 %. « Pour nos grands-mères, c’est un complément de revenus appréciable », commente Cristina Picco. Dans le développement de son modèle, l'entreprise a rencontré des problèmes d’ordre réglementaire. « En France, nos mamies peuvent facilement adopter le statut d’auto-entrepreneur. Mais au Luxembourg, nous avons eu la surprise de découvrir que le métier de tricoteuse était protégé. Cet encadrement, surtout pensé pour des applications à l’échelle industrielle, n’est pas adapté à notre modèle », explique Mme Picco. Ces complications n’empêcheront pas Mamie et Moi de vendre désormais sur la toile. La start-up a aussi pu approcher le public en participant à plusieurs marchés, notamment au marché des créateurs du Mudam.
ENTREPRISES PLACE FINANCIÈRE
Analyse SWOT STRENGTHS (= FORCES)
WEAKNESSES (= FAIBLESSES)
– Le concept-produit – Un design rétro, différenciant et original – Un modèle économique basé sur la commande
– La « force de production » humaine – Pas de compétences directes en stylisme
– Seul acteur local – Tendance à la consommation « responsable » – Bienveillance pour l’économie sociale et solidaire
– Complexité des démarches administratives – Difficulté à faire passer l’idée d’un « business social »
OPPORTUNITIES (= OPPORTUNITÉS)
THREATS (= MENACES)
CV
Deux créatrices complémentaires Cristina Picco, Italienne de 38 ans, et Camille Alexandre, Française de 31 ans, se sont rencontrées au Luxembourg alors qu’elles attendaient un heureux événement. Partageant des goûts pour le design rétro et cherchant de nouvelles perspectives professionnelles, elles se sont retrouvées autour du concept de tricot solidaire. Cristina a une formation en urbanisme et en économie et a notamment travaillé dans la finance et dans l’immobilier. Elle s’occupe donc de la partie administrative et comptable. Camille a une formation en communication. Elle prend donc en main les aspects liés à la promotion et au marketing.
FICHE TECHNIQUE
Mamie et Moi (marque de la société en nom collectif Alexandre & Picco SNC) Objet : 1re entreprise de tricot solidaire au Luxembourg Personnel : Aucun employé, deux gérantes CA prévisionnel : Année 1 (2014-2015) : 55.000 euros
DES CONCURRENTS
De fil en aiguille Granniesinc granniesinc.co.uk Royaume-Uni Création : 2009
Mamy Factory mamyfactory.com France Création : 2012
My Oma myoma.de Allemagne Création : 2011
Nana wearenana.com Royaume-Uni Création : 2012
Nuvola Baby nuvolababy.com Luxembourg Création : 2013
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Place financière
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ACTUALITÉ ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES
PLACE FINANCIÈRE
Études
L’OFFSHORE SE STABILISE, L’EMPLOI REPREND AU RALENTI Alors que le Boston Consulting Group constate que le Luxembourg n’est pas vraiment affecté par le repli des actifs non domestiques placés en Europe occidentale, PwC note que la reprise des intentions d’embauche observée à l’échelle internationale est beaucoup plus limitée au Grand-Duché.
Photo : DR (archives)
L’échange automatique d’informations pèse sur l’évolution des volumes d’actifs et freine l’embauche dans le secteur financier au Luxembourg.
Dans l’édition 2014 de son annuel Global Wealth Report, dans lequel sont traditionnellement mises en perspectives les fortunes privées mondiales et leur gestion, le cabinet international de conseil en stratégie Boston Consulting Group note que les actifs offshore (c’est-à-dire des actifs gérés dans un pays où leur propriétaire n’a pas élu résidence) augmentent, mais qu’ils semblent, parallèlement, quitter l’Europe occidentale. Toute l’Europe occidentale ? Non. La Suisse et le Luxembourg sont pour l’instant épargnés par ce mouvement de retrait. En effet, la richesse financière privée a crû plus vite en 2013 (+14,6 %) qu’en 2012 (+8,7 %), pour atteindre un total de 152.000 milliards de dollars. Les centres financiers internationaux, comme Singapour et Hong Kong, en profitent allègrement, puisque la croissance annuelle moyenne de leurs actifs non domestiques sous gestion s’élève respectivement à 10,2 et 11,3 %. En revanche, l’Europe occidentale voit ses avoirs offshore reculer sensiblement : de 4 % de fin 2012 à fin 2013. Ils passent ainsi de 2.700 à 2.600 milliards de dollars (selon les chiffres arrondis du rapport). BCG explique ce « rapatriement » (légèrement visible
en Amérique du Nord également) par des mesures répressives à l’égard de ceux qui tentent d’éviter l’impôt. L’échange automatique au cœur des sujets
Face à ce phénomène, les banques privées des centres financiers offshore ont revu leur portefeuille client. « Certaines ont acheté les affaires de leurs concurrents quand d’autres ont abandonné certains marchés pour se focaliser sur des segments de clientèle élevés, les HNW et UHNW », expliquent les consultants. De cette manière, les banques privées suisses ou luxembourgeoises paraissent éviter l’écueil de l’échange automatique d’informations fiscales. Les actifs de clients non résidents n’y ont, selon les chiffres de BCG, pas baissé en 2013. Ils passent, sur un an, de 2,2 à 2,3 trillions de dollars en Suisse et stagnent à 600 milliards au Luxembourg (selon les chiffres de l’ABBL, les actifs sous gestion des banques privées luxembourgeoises s’élevaient à 305 milliards fin 2012, dont 19 % appartenaient à la clientèle luxembourgeoise). À Londres, le volume augmente sensiblement de 900 millions à 1 milliard de dollars. Il stagne dans
les îles anglo-normandes et Dublin (classées dans la même catégorie) autour de 1,1 milliard de dollars. Parallèlement, dans un rapport mondial piloté par PwC intitulé « Remoulding your workforce for a new marketplace », les chefs d’entreprise du secteur financier semblent enclins à embaucher de nouveau. Sur 338 dirigeants de 53 pays, ils sont 56 % à prévoir de recruter. Et au Luxembourg ? La situation est sensiblement différente, la prochaine mise en place de l’échange automatique d’informations, déjà largement anticipée par le secteur, constituant un réel motif d’inquiétude. « Mais, selon PwC, les profils commerciaux très pointus techniquement pour l’activité de gestion patrimoniale ainsi que les profils des fonctions de contrôle et juridiques figurent parmi les plus demandés. » Autre enseignement tiré de cette étude : 60 % des chefs d’entreprise du secteur financier considèrent la criminalité en ligne comme une des principales menaces pesant sur leur croissance. « D’où l’intérêt de recruter des employés ayant une expérience et des capacités dans les nouvelles technologies et leur sécurisation afin de pouvoir anticiper les menaces liées à la cybercriminalité », note Vincent Villers, partner chez PwC Luxembourg. P. S. et F. A.
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PLACE FINANCIÈRE
État des lieux
Banque centrale cherche ressources
Photo : Maison Moderne (archives)
Dans l’éditorial qu’il a rédigé en ouverture du rapport annuel 2013 de la Banque centrale du Luxembourg, Gaston Reinesch, son directeur général, pousse un cri d’alarme, attirant notamment l’attention sur l’augmentation significative du nombre de missions incombant à l’institution depuis le déclenchement de la crise financière. Or, à ses yeux, la BCL n’a pas vu ses moyens croître au même rythme. « Les ressources humaines de la Banque sont quantitativement trop limitées pour pouvoir assurer pleinement et efficacement l’ensemble de ces missions, qui nécessitent également des investissements conséquents », alerte-t-il, citant le réviseur externe dont les remarques corroborent ce constat. M. Reinesch évoque même « u ne grande vulnérabilité » au vu de la base capitalistique de l’institution jugée trop fragile. « Un renforcement significatif du capital de la Banque est absolument indispensable pour qu’elle puisse s’acquitter, en toute indépendance, y compris financière, de ses missions actuelles et futures. »
Depuis janvier, l'État a perçu des recettes brutes de 4.279,5 millions d’euros (+7,1 % par
SH
rapport à 2012. | Avec la SNCI et d’autres fonds privés, la solution de paiement mobile Digicash a levé 2,2 millions d’euros pour son développement. | L’agence de labellisation des fonds Luxflag lancera, cet automne, un label européen aux sociétés respectant des objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
FONDS « FOOT » LUXEMBOURGEOIS
EURASIAN RESOURCES GROUP
Avec le réseau Capello
Les Kazakhs recrutent
Fils de Fabio, l’illustre entraîneur italien de football des années 90 et 2000, Pierfilippo Capello, avocat de métier, a joint son nom et son réseau dans le développement de Fair Play Capital, un fonds d’investissement luxembourgeois plaçant ses billes dans les transferts de joueurs de football. Son objectif : aider les clubs à financer l’acquisition de joueurs (autour de 2-3 millions d’euros l’unité) et miser sur une plus-value à la revente. Les associés fondateurs de ce fonds, Laurent Pichonnier, Pierre Mathey et Anthony Costard, ont vu leur dossier obtenir le feu vert de la part du ministère des Finances après un an d’examen. Pour l’heure, le fonds est en phase de collecte auprès des seed investors. Entre 10 et 15 millions sont visés pour que le fonds soit opérationnel au début de l’été pour le mercato estival.
Quelques mois après l’annonce de l’établissement de son quartier général au Luxembourg, Eurasian Resources Group (qui vient de reprendre ENRC, un des plus gros groupes miniers au monde d’origine kazakhe, jusque-là basé au Royaume-Uni) annonce recruter « des professionnels à haut profil pour son siège ». Un signe de recherche de substance bienvenu, alors que la personnalité « sulfureuse » des investisseurs (Patokh Chodiev, Alexander Machkevitch et Alijan Ibragimov, trois investisseurs kazakhs) a davantage suscité des interrogations. Un CEO et un CFO ont déjà été recrutés en début d’année, en attendant que les rejoignent un international tax – senior manager, un corporate lawyer et un HR senior manager. Contacté par paperJam.lu, ERG n’a pas souhaité apporter de commentaires sur son développement en cours au Grand-Duché.
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Photo : Candriam
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« Nous sommes de retour et bien positionnés. » Naïm Abou-Jaoudé, CEO de Candriam, nouvelle appellation de Dexia Asset Management, sorti du giron du groupe bancaire franco-belge et désormais propriété de la société mutuelle d’assurance américaine New York Life Investment.
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ACTUALITÉ ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES
PLACE FINANCIÈRE
LETTRES DE GAGE
RÉCOMPENSÉE PAR EY
FORMATION PROFESSIONNELLE
Fusion en vue
Rita Julien, la meilleure jeune fiscaliste
Une Luxembourg School of Insurance dès l’automne
Dans le cadre du concours EY Young Tax Professionnal of the Year, organisé pour la deuxième fois au Luxembourg, Rita Julien, actuellement étudiante en master de droit européen à l’Université du Luxembourg, a été désignée meilleure jeune fiscaliste de l’année. Elle devance deux autres jeunes femmes, Iga Mlynarczyk et Stéphanie Deneu, dans la qualité de son analyse et de la solution d’études de cas fiscaux soumis par une équipe de fiscalistes d’EY. Mlle Julien représentera le Luxembourg lors de la finale internationale de ce concours, qui aura lieu du 30 novembre au 4 décembre à Amsterdam.
La Luxembourg School of Insurance est sur le point de voir le jour. Portée par cinq associés – Roland Bisenius (Foyer), Dominique Fairon (Pictoris), Yahn Mangematin (consultant français), Robert Sojic (Logistikê) et Christophe Verdure (Koan Law Firm) – elle devrait ouvrir ses portes lors de la prochaine rentrée d’automne. Son objectif : proposer des formations continues et des formations préparatoires aux différents examens en intermédiation en assurances. Les cours, dont le programme est en train d’être finalisé, seront notamment dispensés par ses fondateurs, tous professionnels du secteur, chargés de cours dans plusieurs universités européennes.
Hypothekenbank Frankfurt International (HFI) et Erste Europäische Pfandbrief- und Kommunalkreditbank Aktiengesellschaft in Luxemburg (EEPK) ont annoncé leur intention de fusionner, EEPK étant appelée à transférer tous ses actifs au sein de HFI. Les deux banques, qui sont dans le giron du groupe Commerzbank, emploient au total une trentaine de personnes au Luxembourg. Aucune information supplémentaire n’a été communiquée quant au timing de l’opération, qui doit encore être approuvé en assemblées générales.
Photo : Maison Moderne (archives)
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La nouvelle entité sera logée à la même adresse que la Bil, route d'Esch.
Externalisation
Bil-Avaloq : une joint-venture IT pour les banques La banque luxembourgeoise et le fournisseur suisse de logiciels bancaires annoncent leur association dans la création d’un PSF pour servir l’ensemble du secteur bancaire.
Lancé depuis quelque temps dans la réflexion du renouvellement de son infrastructure IT, la Banque internationale à Luxembourg (Bil) a finalement choisi de créer un centre de business process outsourcing (BPO) en partenariat avec l’éditeur suisse de progiciels Avaloq. Quelque 400 employés de la banque – actifs dans les services IT et back-office – seront transférés vers cette nouvelle entité. Ce sera le premier BPO du genre au Luxembourg, offrant des solutions d’externalisation des processus métiers et informatiques pour toutes les banques du marché. La joint-venture (51 % pour Avaloq, 49 % pour la Bil) sera domiciliée à la même adresse actuelle que la Bil, route d’Esch. Destinée à être agréée PSF (le dossier est en cours d’instruction auprès de la CSSF), elle devrait être dirigée par un CEO arrivant de l’extérieur. J.-M. G.
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« Le comité du risque systémique ne saurait avoir une compétence de régulation propre, indépendante de celle des autorités en place. » Le Conseil d’État a rendu un avis très réservé au sujet du projet de loi créant l’institution censée prévenir les crises et stabiliser le système financier luxembourgeois. Il demande au législateur de revoir profondément la copie.
INVESTISSEMENT
Luxempart repartie sur de bons rails La société luxembourgeoise de participations Luxempart a annoncé, pour les quatre premiers mois de l’année, un actif net estimé (postdividende) de 1,057 milliard d’euros, en progression de 8,6 % depuis le 31 décembre 2013 ; un encaissement de 19,61 millions d’euros de dividendes et des plus-values sur cessions de 82,37 millions d’euros. La page Pescanova (cette société espagnole dans laquelle Luxempart avait investi près de 50 millions d’euros et qui a frôlé la faillite en 2013) est définitivement tournée et « ne devrait plus avoir d’impact significatif sur les comptes de Luxempart », comme l’indique le rapport intérimaire publié par la société.
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ACTUALITÉ ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES
PLACE FINANCIÈRE
Nominations
Les chaises musicales continuent La réorganisation des principales administrations de l’État et des représentations au sein des conseils d’administration se poursuit. Suite au départ de Pierre Barthelmé (« transféré » du ministère de l’Économie vers le Conseil de la concurrence), Gilles Scholtus a été nommé à la tête de la nouvelle direction générale du Tourisme au sein de ce super-ministère. Dans le même temps, Christian Schuller prend en main la DG PME et Entrepreneuriat et reprend le siège de M. Barthelmé au conseil d’administration de la SNCI. Par ailleurs, Georges Heinrich (désormais directeur au sein du secrétariat général de la Banque de Luxembourg) a été remplacé en tant que vice-président du Conseil économique et social par Pascale Toussing, la nouvelle directrice fiscalité du ministère des Finances. Elle occupera donc la présidence du CES pour la période 2015-2017. Mme Toussing siège également au conseil de la Banque internationale à Luxembourg, où elle succède à Étienne Reuter. Ce dernier n’est plus, par ailleurs, membre et président du Comité du Ducroire. Il y a été remplacé, au 1er juin, par Arsène Jacoby, conseiller de direction première classe hors cadre au ministère des Finances, également représentant de l’État luxembourgeois au sein du conseil d’administration de la Banque européenne d’investissement, de l’Agence de transfert des technologies financières et de l’agence Lux-Development.
Photo : Julien Becker (archives)
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Traque des biens mal acquis Suite à l’article publié dans l’édition de juin de paperJam et intitulé « La traque des biens mal acquis », l’avocat Alain Lorang, qui avait été cité, nous demande de faire usage de son droit de réponse, conformément aux dispositions de la loi du 30 avril 2010 sur la presse.
Victor Rod, reconduit à la présidence de la BCEE, quittera la direction du Commissariat aux assurances à la fin de l’année.
Enfin, pour couper court aux éventuels conflits d’intérêts liés aux mandats de Victor Rod à la présidence de la BCEE et d’Isabelle Goubin à la direction du budget au ministère des Finances, le Premier ministre, Xavier Bettel, a invité le premier à démissionner de la présidence du Commissariat aux assurances et la seconde à abandonner son siège au conseil d’administration de la Bourse de Luxembourg. J.-M. G., V. P. et P. S.
BILAN 2013
CONSEIL D’ÉTAT
Raiffeisen : 4,8 milliards à l’économie nationale
L’échange automatique retardé ?
La Banque Raiffeisen a réalisé, en 2013, un bénéfice net de 17,8 millions d’euros. Hors élément exceptionnel (un bénéfice exceptionnel de 25,5 millions en 2012, en raison de la restructuration du périmètre des participations de la banque), la progression de ce résultat est de 2,1 %. La banque a annoncé une progression de 0,5 % des avoirs sous gestion, la hausse des dépôts à la clientèle résidente (particuliers et entreprises) ayant compensé le retrait de clients non résidents en relation avec le prochain passage à l’échange automatique d’informations. La Banque Raiffeisen se réjouit, par ailleurs, d’une hausse de 5,4 % des crédits accordés à l’économie luxembourgeoise (principalement en prêts immobiliers et en financements des PME), lesquels ont atteint 4,8 milliards d’euros au 31 décembre 2013, en hausse de 5,4 %.
Le Conseil d’État a formulé une opposition formelle dans le cadre de son avis rendu sur le projet de loi visant la mise en place au Luxembourg de l’échange automatique d’informations fiscales. Cela concerne la nature des informations transmises, le texte évoquant un « contenu minimal des informations » qui, selon les termes de la haute institution, « laisse entrevoir la possibilité d’une communication plus étendue » que celle normalement visée par le texte. Le Conseil d’État demande donc à ce que les informations à communiquer soient clairement limitées. Il a, en attendant, refusé d’accorder la dispense du second vote, ce qui pourrait repousser la promulgation de la loi à la fin de l’année… alors qu’elle est censée être mise en œuvre le 1er janvier 2015.
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Droit de réponse
D
ans l’article paru en date du 14 mai 2014, traitant de la problématique des biens mal acquis, des inexactitudes ont été relevées qui ne peuvent être passées sous silence. L’auteur s’étend longuement sur une société luxembourgeoise, GFD, qui aurait été, selon lui, sauvée de la liquidation pour « être transférée au Canada » dans le cadre d’une « bataille épique ». Dans ce contexte, il y a lieu de relever que : - Le tribunal de commerce de Luxembourg a fait droit à l’ensemble des conclusions de l’étude Lorang & Wingerter et rabattu la liquidation de la société GFD par jugement du tribunal de commerce de Luxembourg du 10 juin 2010. Dans le cadre de la procédure, le tribunal de commerce a pris connaissance des comptes de GFD qui ont été versés. Le représentant du Parquet, comme le liquidateur, ont été entendus. Il est à relever qu’il n’y a eu aucune « c ourse poursuite », l’affaire ayant été débattue à plusieurs audiences et en toute transparence. - Selon l’article, la société aurait été postérieurement « transférée au Canada ». Cette allégation est totalement inexacte et il suffit de consulter le Mémorial à ce sujet. La société a fait l’objet d’une liquidation au Luxembourg et il n’y a jamais eu de transfert de siège vers le Canada. - L’auteur s’interroge sur l’inaction des autorités qui, selon lui, n’auraient pas enquêté sur « la manière dont les actifs de cette société ont été extournés ». Cette allégation est grossièrement inexacte et fait fi de l’historique de la procédure.
ACTUALITÉ ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES
PLACE FINANCIÈRE
Remarque de la rédaction
Il y a lieu de porter à la connaissance du lecteur qu’il y a eu, dans le climat délétère de l’affaire, précisément une enquête judiciaire et que les comptes de GFD ont été versés et examinés par la juridiction luxembourgeoise, en l’espèce la Cour d’appel de Luxembourg, qui a statué sur la question par un arrêt no 694/13 du 3 décembre 2013. Aucune irrégularité n’a été constatée par la Cour ni sur la comptabilité ni sur l’identification des bénéficiaires économiques. Les prétendues extournes n’existent pas, ceci a été formellement constaté par la Cour d’appel, qui énonce dans son arrêt « que les actifs prétendument ‘extournés’ figurent dans les bilans des années 2007, 2008 et 2009 ». L’affirmation de prétendues extournes se heurte aux constatations formelles de la juridiction luxembourgeoise qui a statué sur ce point. De même, l’article fait allusion à « des certificats vierges de bénéficiaires économiques » : ceci est inexact et contraire aux termes mêmes de l’arrêt intervenu, qui constate que « l’identité du bénéficiaire n’a pas été dissimulée » et que le notaire chargé de la liquidation « est informé de l’identité du bénéficiaire effectif ». En conclusions, la société GFD a été auditée dans tous les sens et aucune irrégularité, ni sur la comptabilité ni sur un quelconque autre point, n’a pu être relevée. La Cour a intégralement fait droit aux conclusions présentées par Me Lorang et Me Wingerter. À l’issue de l’instruction, aucune charge n’a été retenue, ni contre Monsieur Wilfried N’Guesso ni contre qui que ce soit. Prétendre le contraire est gravement diffamatoire, s’agissant d’une
constatation judiciaire définitive contenue dans une décision judiciaire du deuxième degré. À relever enfin qu’aucun lien entre GFD et le président N’Guesso n’a été relevé, ni même invoqué. Dernière remarque : Monsieur Wilfried N’Guesso n’est pas « un des fils » du président N’Guesso, comme le soutient erronément l’article. Il n’a strictement rien à voir avec une quelconque affaire de biens mal acquis. Il vit et travaille au Canada et tire ses revenus de ses activités professionnelles dans ce pays et c’est à son corps défendant qu’il se trouve amalgamé à des affaires qui ne le concernent en aucun cas. Monsieur N’Guesso est victime d’un lien de parenté collatéral avec un chef d’État. Sa mise en cause vient du fait que les commissions rogatoires ont été rédigées en des termes extrêmement larges, car visant tous les « membres de la famille N’Guesso », ce qui fait évidemment beaucoup de monde. L’article amalgame allègrement de nombreuses sociétés, sans aucun rapport les unes avec les autres, dans un parfait méli-mélo (on va même jusqu’à parler de Monsieur Mas, connu dans le dossier des prothèses mammaires !), sur lesquelles le soussigné ne peut d’ailleurs pas se prononcer et fait l’impasse totale sur les décisions judiciaires rendues dans le dossier. Vos lecteurs sont ainsi informés que les investigations que l’auteur appelle de ses vœux ont déjà eu lieu et ont donné lieu à des décisions définitives qui n’ont en rien confirmé les thèses développées dans cet article.
Ce droit de réponse, qui cherche à mettre en cause la crédibilité de notre travail de journaliste, appelle les réflexions suivantes de la part de la rédaction. D’abord, les documents en possession de la rédaction de paperJam ne laissent aucun doute sur la filiation avec la famille du président du Congo. Le nom de Denis Sassou N’Guesso apparaît à plusieurs reprises dans les pièces, et certaines mentions manuscrites, qui ne proviennent pas de la perquisition à l’étude Lorang & Wingerter, dressent d’ailleurs un organigramme édifiant de la structuration du patrimoine offshore du clan N’Guesso. La référence à l’affaire PIP et au fondateur de cette société fabricant des prothèses mammaires, Jean-Pierre Mas, ne relève pas de l’amalgame : il s’agissait de montrer que l’ex-roi des montages offshore Alain Garros a servi les affaires de M. Mas comme il a géré le portefeuille offshore de la famille du dirigeant du Congo Brazzaville et que son suicide en 2007 et la liquidation judiciaire des sociétés où il était l’homme de paille avaient jeté le trouble chez les clients qui se cachaient derrière lui. Enfin, concernant les « décisions définitives » infirmant prétendument les informations de paperJam, précisons qu’il s’agit de décisions de la Chambre du Conseil (en première instance et en appel), prises à huis clos – et couvertes par le secret de l’instruction – et qui ne concernent aucunement le fonds du dossier. Précisions enfin que parmi les personnes impliquées dans l’enquête judiciaire ayant effectivement débouché en décembre 2013 sur un non-lieu, faute de preuves (ce que paperJam avait d’ailleurs bien indiqué), on retrouvait, outre les avocats Alain Lorang et Marie-Béatrice Wingerter, un comptable et ancien agent de l’Administration des contributions directes ayant eu des déboires avec la justice. V. P.
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ACTUALITÉ ÉCONOMIE & POLITIQUE ENTREPRISES
Échange automatique d’informations et protection des données
Le Conseil de l’Europe veille au grain Le Conseil de l’Europe s’intéresse aux effets d’une généralisation de l’échange automatique d’informations fiscales sur la protection des données. Un rapport « prudent » a été approuvé début juin par l’assemblée plénière dans le cadre de la conférence européenne annuelle des autorités de protection des données. L’intérêt de l’assemblée coïncide avec l’adoption prochaine par l’OCDE d’un standard international en matière d’échange automatique. Texte Véronique Poujol
L
es banquiers luxembourgeois ne sont plus les seuls à s’interroger sur le caractère « disproportionné » et « intrusif » de l’échange automatique d’informations fiscales qui deviendra la « norme » à partir de 2015, d’abord dans les échanges bilatéraux avec les États-Unis (accords Fatca), puis au niveau de l’Union européenne et les États tiers comme la Suisse. La conférence européenne des autorités de protection des données au niveau du Conseil de l’Europe a adopté, le 5 juin dernier à Strasbourg, une résolution plaidant pour « une approche globale » du traitement et des échanges massifs de données qui prenne « en compte le cadre européen (très protecteur, ndlr), mais également international » sans que cela ne conduise à une diminution du niveau élevé de protection. Il s’agit, selon la résolution, si vague qu’elle ne mentionne pas spécifiquement l’échange automatique d’informations en matière fiscale, de « maintenir le niveau élevé de protection des données personnelles et d’encadrement des traitements internationaux de données, dans un esprit de cohérence et de respect du cadre juridique de l’Union européenne ». Si cette résolution reste très sage, le texte s’inspire abondamment d’un rapport de la direction générale Droits de l’Homme et État de droit du Conseil de l’Europe sur « les implications, pour la protection des données, d’un recours croissant à des mécanismes d’échange interétatique et automatique de données à caractère personnel à des fins administratives et fiscales ». Toutefois, les vues exprimées dans ce rapport
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discrètement publié le 30 janvier dernier « ne reflètent pas nécessairement la ligne officielle du Conseil de l’Europe ». Pourquoi le Conseil de l’Europe s’intéresse-t-il seulement maintenant à la protection des données dans le cadre des échanges automatiques d’informations fiscales, alors que l’UE les pratique depuis près de 10 ans, à l’exception de certains États membres comme le Luxembourg et l’Autriche, qui ont joui jusqu’à présent de dérogations ? « Il n’y a pas de hasard de calendrier », indique Gérard Lommel, président de la Commission nationale de protection des données (CNPD) et membre de la Conférence du Conseil de l’Europe. La principale raison expliquant, à ses yeux, cet intérêt de l’assemblée de Strasbourg est liée au partenariat entre le Conseil de l’Europe et l’OCDE et à l’imbrication entre les intérêts du premier, qui cherche à étendre à d’autres pays membres la Convention pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel (dite Convention 108), et les plans de la seconde, qui veut imposer à la communauté internationale de nouveaux standards en matière d’échange automatique, à l’heure où ces échanges vont désormais se faire transaction par transaction. « Le modèle des pratiques d’échanges internationaux en matière fiscale constitue un ‘challenge’ de compatibilité avec le droit à la protection des données, souligne Gérard Lommel. Nous voulions rappeler un certain nombre de points critiques à l’heure de la généralisation de l’échange automatique d’informations
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Photo : Council of Europe / Ellen Wuibaux
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fiscales, et notamment de l’entrée en vigueur des accords Fatca et de la généralisation de la directive européenne sur la fiscalité de l’épargne », poursuit le président de la CNPD. Défiance reportée et décloisonnement
Le rapport du Conseil de l’Europe sur la Convention 108 évoque le changement de paradigme dans la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale et le glissement de terrain des paradis fiscaux vers les individus : « L’objectif primitif de limitation des distorsions introduites par la compétition fiscale internationale s’est aujourd’hui transformé en lutte contre la fraude et l’évasion fiscale. La défiance qui existait sur des pratiques étatiques de compétition fiscale s’est désormais reportée sur les individus. Le développement exponentiel des obligations et diligences fondées sur la notion de ‘soupçon’ est à cet égard remarquable. » Le rapport des experts est à lire comme une critique à peine voilée des avancées de l’OCDE, de la mise à jour des nouveaux standards d’échanges et du « décloisonnement » des finalités servant l’échange de renseignements d’un État à l’autre : « Si la fraude fiscale est une infraction qui justifie pleinement une coopération renforcée entre les autorités fiscales, l’évasion fiscale peut être un procédé licite qui relève de l’habileté fiscale. » La formule ne manque pas de piquant de la part d’une instance européenne, même si le contenu du rapport ne l’engage pas formellement. « La mise en œuvre de procédés
identiques pour traiter des questions afférentes à la fraude fiscale et à l’évasion fiscale reviendrait à permettre une coopération renforcée des autorités, en incluant des outils d’investigation et de recherche particulièrement attentatoires à la vie privée, dans des situations non assimilables », poursuit le texte, qui n’est pas sans rappeler la position courageuse que la Cour de justice de l’UE avait prise, le 8 avril dernier, en jugeant disproportionnée par rapport aux objectifs de lutte contre le terrorisme la rétention massive des données de communications. Alors que l’infraction de blanchiment de capitaux peut s’appliquer à certaines infractions fiscales, le rapport met en garde contre l’emploi des « techniques juridiques » (intrusives) propres à la lutte contre le blanchiment, le financement du terrorisme et la corruption pour des infractions « qui ne s’y rapportent que de manière très indirecte » et sont de nature à se heurter aux principes de la protection des données personnelles. Le critère « d’infraction grave » qui a été adopté par le Groupe d’action contre le blanchiment et le financement du terrorisme (Gafi) « peut être sujet à interprétation » et le seuil de six mois de prison minimum pour les infractions sous-jacentes au blanchiment pouvant faire basculer une violation de la loi dans le fourre-tout du blanchiment d’argent « ne traduisent pas clairement le critère de gravité retenu ». Aussi, le rapport du Conseil de l’Europe recommande-t-il que « les infractions fiscales
La transparence voulue dans l’échange d’informations jette un trouble sur la protection des données personnelles, que le Conseil de l’Europe, à Strasbourg, perçoit aussi.
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« Le modèle des pratiques d’échanges internationaux en matière fiscale constitue un ‘challenge’ de compatibilité avec le droit à la protection des données. » Gérard Lommel (CNPD)
visées soient valablement définies et énumérées aux fins, d’une part, de délimiter les contours de finalité des traitements mis en œuvre pour lutter contre ces infractions et, d’autre part, de définir avec certitude le périmètre des personnes concernées ». Approche normalisée
Les droits des citoyens à voir leur vie privée protégée entrent là en confrontation avec les tendances de la communauté internationale à contrôler les moindres flux financiers au nom de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale. Le Conseil de l’Europe rappelle que les traitements automatisés de données à caractère personnel mis en œuvre dans le cadre d’échanges interétatiques et automatiques de données à des fins administratives et fiscales et particulièrement intrusifs « devraient être conformes aux législations nationales respectives des États concernés en matière de protection des données à caractère personnel ». D’où aussi son plaidoyer pour une approche « normalisée et exhaustive des listes d’informations transmises » aux fiscs étrangers, pour endiguer « les risques d’un zèle excessif de l’autorité en amont de la transmission d’informations ou d’aller à la pêche aux renseignements, suivant l’expression consacrée ». Le rapport pose d’ailleurs la question de la « protection adéquate » des citoyens dans l’hypothèse où l’échange automatique concernerait un pays ne disposant pas d’un niveau de protection adéquat. Il s’agit, entre autres, d’obtenir des garanties que les données échangées ne soient pas ensuite réutilisées à des fins autres que celles visées à l’origine et de prendre en considération le principe de la « proportionnalité, en particulier aux fins d’éviter le transfert massif de données personnelles et de données sensibles vers des pays ne disposant pas d’un niveau de protection adéquat ». Précisons que la Convention 108 du Conseil de l’Europe est promise à l’ouverture à des pays non membres de cette organisation, dont l’Uruguay, qui a déjà signé, et pourquoi pas les États-Unis, qui se sont déclarés candidats à l’adhésion aux valeurs portées par l’assemblée de Strasbourg.
L’échange massif de données en matière fiscale qui se profile à l’horizon 2015 est-il soluble dans la réglementation internationale sur la protection de la vie privée ? Le Conseil de l’Europe s’interroge sur leur compatibilité et lance des mises en garde. De leur côté, les patrons luxembourgeois se demandent s’il n’existe pas des moyens moins intrusifs que l’échange automatique pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscales.
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AVIS DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
Le patronat combatif La Chambre de commerce a livré, le 8 mai dernier, son avis sur le projet de loi introduisant au Grand-Duché l’échange automatique d’informations fiscales. L’organisation patronale formule des réserves sur le projet de loi déposé par le ministre DP des Finances, Pierre Gramegna, notamment sur l’atteinte « importante » à la vie privée et sur la protection des données personnelles dans cette « récolte automatique d’informations », qui tiendra lieu de standard au Luxembourg dès 2015 et qui est d’ailleurs présenté comme « un acte de ‘traitement de données’ au sens (…) de la loi modifiée du 2 août 2002 relative à la protection des données ». « Vu le caractère massif et systématique du traitement de données effectué indépendamment de la question de savoir si le client fait ou non l’objet d’un soupçon de fraude fiscale, et ce sans son consentement, la collecte de données constitue de facto une ‘Vorratsdatenspeicherung’ (rétention), soit une détention de données ‘en tant que provision’ pour le cas où le client commettrait, peut-être, un jour, un délit fiscal », explique ainsi la Chambre de commerce. Des arguments qui puisent leur inspiration dans l’arrêt de la Cour de justice européenne, le 8 avril dernier, qui a jugé disproportionnée et donc illégale la directive sur la rétention de données des télécommunications. La juridiction européenne avait aussi rappelé le primat de la Charte des droits fondamentaux de l’UE et la nécessité de mettre en balance les intérêts publics, comme la lutte contre le terrorisme, et privés, comme la protection de la vie privée. « Il ne fait aucun doute, souligne la Chambre de commerce, que l’échange automatique d’informations en matière fiscale empiète sur les droits fondamentaux, en particulier sur le droit à la vie privée et le droit à la protection des données, et nécessite de ce fait une justification appropriée. » Il faut pouvoir démontrer que la mesure est « nécessaire ». Or, il existe déjà une multitude d’instruments de lutte contre la fraude fiscale et des « moyens moins intrusifs dans la vie privée » que l’échange automatique d’informations, dont la nécessité et la proportionnalité « ne sont pas données d’office ». Le patronat luxembourgeois attend « à tout le moins de voir figurer une justification de ce traitement de données portant atteinte à la vie privée et la protection des données dans le projet (de loi) ». V. P.
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Cas de figure entre compagnies
Les risques du métier Les tribunaux ont eu à traiter un cas très particulier, avec le refus de l’assureur d’un assureur de prendre en charge une faute professionnelle. Bâloise n’a pas voulu faire un chèque de trois millions d’euros à Cardif après sa condamnation à rembourser un gros client français. Les procédures pour défaut d’information constituent une des principales hantises des professionnels luxembourgeois opérant dans l’Hexagone. Texte Véronique Poujol Photos Jessica Theis
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es assureurs se font aussi assurer leurs propres risques et ils n’obtiennent pas toujours le remboursement espéré en raison de clauses bien particulières. L’aventure est arrivée à l’assureur vie Cardif Lux Vie, filiale de BGL BNP Paribas, qui avait souscrit en janvier 2007 auprès de Bâloise une assurance « fraude et RC professionnelle » dans le but de faire « garantir les conséquences pécuniaires de la responsabilité civile que l’assuré peut encourir individuellement ou solidairement à l’égard de tiers en cas de faute professionnelle (…) et entraînant un sinistre ». Les deux entreprises ont épuisé tous les recours possibles devant les juridictions luxembourgeoises, l’une pour se faire indemniser, après avoir elle-même dû mettre la main au portefeuille et signer un chèque de près de trois millions d’euros à un de ses clients français, l’autre pour échapper au remboursement de ce sinistre. La Cour de cassation a définitivement tranché, le 8 mai dernier, en faveur de la seconde, confirmant ainsi des décisions successives du tribunal de commerce (12 janvier 2012) et de la Cour d’appel (11 juillet 2013). L’affaire est assez peu banale, bien que son origine soit partie d’un litige entre une compagnie luxembourgeoise et des souscripteurs de ses produits commercialisés depuis le Grand-Duché en libre prestation de services en France. La jurisprudence française, qui s’applique aux contrats souscrits à l’étranger par ses ressortissants, est réputée extrêmement favorable aux clients. Qui le savent très bien et n’hésitent pas à invoquer les clauses de nullité de leurs contrats ou la faculté de renonciation de 30 jours accordée aux souscripteurs et inscrite dans le Code français des assurances. Les clauses françaises, confirmées par la jurisprudence, prévoient que le défaut de remise des documents et informations entraîne de plein droit la prorogation du délai de renonciation jusqu’au trentième jour
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Bâloise et Cardif se retrouvent face à face. Dans l'assurance, les risques ont parfois des marches à franchir.
calendaire révolu suivant la date de remise effective de ces documents, dans une limite de huit ans à compter de la date de souscription. Ces clauses sont particulièrement redoutées et redoutables, car elles subordonnent le démarrage de la période de renonciation au fait que l’assureur apporte la preuve que le preneur a bien reçu toute l’information précontractuelle. Les procédures pour défaut d’information sont presque devenues monnaie courante, surtout à l’occasion du retournement des marchés financiers, et constituent une des principales hantises des professionnels luxembourgeois opérant dans l’Hexagone. Piégé par un gros client
Cardif l’a appris à ses dépens en se faisant « piéger » par un client français qui avait souscrit, en 2007, un plantureux contrat, la prime unique avoisinant les 10 millions d’euros. Après le plongeon boursier consécutif à la crise de l’automne 2008 et quelques rachats, le riche souscripteur a exercé, en février 2009, son droit de renonciation, dont la validité fut reconnue un peu plus tard, le 19 octobre 2010, par le tribunal de grande instance de Paris. De cette manière, le preneur d’assurance réussit l’exploit de faire porter sur Cardif le poids de la dévaluation des unités de compte adossées à son contrat, alors qu’en principe, tout le risque pèse sur le client d’un contrat dit « unit linked ». Ainsi, l’entreprise luxembourgeoise dut débourser un montant de 2,992 millions d’euros, correspondant au montant principal de 2,785 millions d’euros et aux intérêts. Après avoir fait son chèque de près de trois millions d’euros au client, la compagnie déclare le « sinistre » à son assureur, qui refuse de l’indemniser. Motif invoqué par La Bâloise : la réclamation de Cardif Vie Luxembourg ne s’inscrit pas dans un contexte de responsabilité civile. Il n’y a pas de préjudice, ce qui est un des éléments constitutifs de la responsabilité civile. Bâloise est alors assignée par la filiale de BGL BNP Paribas devant le tribunal d’arrondissement de
Luxembourg pour se faire condamner à lui payer 2,992 millions d’euros, moins la franchise de deux millions, soit un montant de 992.620 euros. Cette demande est jugée non fondée en première instance. Appréciation qui fut confirmée en appel. Les juges de deuxième instance considéreront à leur tour que le contrat « fraude et RC professionnelle » signé par Cardif Vie auprès de La Bâloise est « un contrat ‘classique’ de la responsabilité civile du preneur, exigeant pour sa mise en œuvre un fait générateur de l’assuré se trouvant en relation causale avec un préjudice subi par un tiers ». Or, le mécanisme de l’article L.132-5-2 « ne repose pas sur pareil concept de responsabilité civile destiné à réparer un préjudice causé par une faute », souligne l’arrêt du 11 juillet 2013. L’article du Code des assurances français, rappellent les magistrats, « est compris en jurisprudence et en doctrine comme une sanction particulière qui a pour effet que l’assureur peu diligent, qui n’a pas fourni les documents et informations légalement requis, se trouve en présence d’une insécurité juridique, le contrat étant fragilisé par la faculté unilatérale ouverte au preneur, laissée à sa seule appréciation, de mettre fin au contrat et de récupérer les sommes versées ». Pas de préjudice, donc…
Autrement dit, les dispositions françaises ancrées dans le Code des assurances « font abstraction de toute idée de préjudice ». Le défaut de remise des documents et informations entraîne la prorogation du délai de renonciation de plein droit. Et « sa finalité ne réside pas dans une réparation d’un préjudice causé à l’assuré, mais exclusivement dans une sanction de l’assureur, lequel a agi en violation de ses obligations légales ». « Le mécanisme de l’assurance responsabilité civile, rappellent encore les magistrats, requiert tant au Luxembourg qu’en France la réunion de trois éléments, à savoir un fait générateur, un préjudice et une relation causale entre la faute ou le fait et le préjudice. » Et de relever aussi que les conditions générales du contrat souscrit par Cardif auprès de la Bâloise font mention de « tiers lésé »,
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supposant ainsi qu’un tiers ait subi un dommage. Or, souligne l’arrêt de juillet, le riche client à l’origine de ce litige entre assureurs n’a pas réclamé de réparation d’un dommage qu’il aurait subi par la faute de Cardif Vie. Il a seulement demandé de se voir accorder la prorogation du droit de renoncer au contrat. Une renonciation, ont analysé les juges, qui équivaut à une résiliation entraînant l’anéantissement rétroactif du contrat et partant l’obligation pour l’assureur de restituer les primes versées, avec les intérêts au taux majoré. L’affaire fut portée en cassation avec trois moyens – dont celui du défaut de motivation (donc du droit à un procès équitable), les précédents juges ayant été accusés par l’avocat de Cardif Lux Vie de s’être contentés de reprendre à leur compte le raisonnement de leurs confrères du tribunal de grande instance de Paris –, tous rejetés le 8 mai dernier. Selon Gérard Klein, juriste, spécialiste de
Plusieurs arrêts de la Cour de cassation, en 2006 et en avril 2011, ont confirmé sans ambiguïté le droit des assurés d’actionner la clause de rétractation, ouverte de plein droit pour sanctionner le défaut de remise des documents et informations.
l’assurance-vie en libre prestation de services et auteur d’un ouvrage à ce sujet, qui fait référence depuis plusieurs années au Luxembourg, contacté par paperJam, « les assureurs-vie non seulement sont sévèrement exposés, notamment en France, au risque d’une prorogation sur plusieurs années du droit de renonciation du preneur, mais de surcroît ce risque n’est pas assurable ». « Il ne leur reste donc, poursuit-il, qu’à prendre toutes leurs précautions, en termes d’information du client, pour que ce droit de renonciation soit purgé sans contestation possible 30 jours après le début du contrat. »
Condamné à rembourser un de ses gros clients français pour défaut d’information, l’assureur Cardif Vie Luxembourg s’est tourné vers son propre assureur, Bâloise, auprès duquel il avait souscrit un contrat pour couvrir ses fautes. En vain.
CAS SYMPTOMATIQUE
Un nouveau précédent Atlanticlux ? L’avocate du Barreau de Paris Anne Brassens avait fait trembler Atlanticlux à l’été 2012, la compagnie d’assurance-vie qui avait repris partiellement le portefeuille français de l’entreprise Excell Life, en liquidation après ses déboires avec le Commissariat aux assurances. Tout concourait à une class action des clients contre Atlanticlux et les intermédiaires français ayant commercialisé les contrats de cette compagnie en France. Mais aujourd’hui, deux ans après les premières assignations devant le tribunal de grande instance de Nanterre pour défaut d’information (et donc la prorogation de plein droit du délai de renonciation, ce qui débouche ensuite sur une demande de restitution de l’intégralité des sommes versées, et cela même de nombreuses années après le versement de ces sommes) dans le chef de l’assureur, le risque d’une procédure collective semble s’éloigner. Il faut dire que la compagnie ainsi que les intermédiaires ont négocié au cas par cas depuis deux ans des indemnités compensatoires avec les clients qui les avaient
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attaqués, en échange d’un retrait de leurs actions judiciaires. Et il reste peu de clients (entre quatre et cinq) désormais disposés à aller jusqu’au bout des procédures, signale l’avocate. En 2012, un dirigeant d’Atlanticlux avait d’ailleurs relativisé la portée des assignations, précisant que la plupart des clients n’avaient rien à redire sur la qualité des produits et des services de la compagnie-vie luxembourgeoise. Le « cas Atlanticlux » reste pour autant symptomatique d’une époque – les années 2000 – où les clients français nourrissaient un engouement sans bornes pour les contrats d’assurance estampillés du label luxembourgeois (et ses promesses de sécurité pour les épargnants, avec le fameux super privilège dont bénéficiaient les assurés en cas de faillite de leur compagnie) et souscrivaient presque les yeux fermés, sans trop se soucier des clauses et notamment des frais parfois exorbitants qui étaient chargés sur les contrats. Le retournement des marchés financiers avait fait se réveiller les assurés, après que leurs économies – qu’ils croyaient intouchables – prirent des sérieux coups de rabot. Ce qui poussa alors certains d’entre eux à
s’interroger sur les frais pesant sur leurs contrats et rendant du même coup certains produits du Luxembourg dépourvus de toute attractivité commerciale par rapport à l’offre hexagonale. À titre d’exemple, une ancienne mannequin parisienne expliquait dans son assignation, que paperJam a pu consulter, avoir souscrit plusieurs contrats auprès, entre autres, d’Atlanticlux, dans le but de se constituer une épargne pour s’acheter par la suite un appartement. Un des contrats d’assurance-vie à prime unique était assorti de frais de souscription sur les trois premières années de 7,5 % des primes versées. Un autre contrat-vie sur 20 ans, alors que cette durée ne correspondait pas aux objectifs de la cliente, chargeait des frais de souscription de 6 %, soit deux fois et demi de plus qu’un contrat courant sur huit ans qui aurait sans doute mieux collé au profil de l’investisseur. S’y ajoutaient des frais de gestion prélevés, entre 0,1667 % et 0,0834 % par mois de la valeur du contrat. Des frais qui, selon l’avocate Anne Brassens, représentaient entre 10 et 13 % du montant annuel des primes versées entre la troisième et la dixième
année du contrat. Dans un troisième contrat, comprenant une composante d’assurance décès (alors que la cliente était célibataire), la prime décès de 6,75 % était 45 fois supérieure à la prime décès usuelle (0,15 %) et « bien davantage si l’on considère que le risque invalidité n’est pas assuré ». L’avocate parisienne considérait que la brochure commerciale qui avait vanté le contrat à sa cliente, sans trop s’étendre sur certaines clauses, « pourrait relever en réalité de la publicité mensongère ». Et quoi qu’il en soit, il y avait de fortes chances que les tribunaux français accueillent favorablement les demandes du mannequin. Plusieurs arrêts de la Cour de cassation, en 2006 et en avril 2011, ont confirmé sans ambiguïté le droit des assurés d’actionner la clause de rétractation, ouverte de plein droit pour sanctionner le défaut de remise des documents et informations prévus par le Code de l’assurance. Il n’est même pas nécessaire que l’assuré ait à démontrer sa bonne foi dans l’affaire pour obtenir le remboursement intégral de ses primes. V. P.
Quand le Luxembourg accueillera la Coupe du Monde... vous l´apprendrez par L´essentiel
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Ce magicien de la scène crée un ambitieux Jeux de cartes. La première partie, Pique, traite de la guerre. Une folie de pure beauté. Les 26 et 27 juin au Grand Théâtre
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Visible de l’extérieur, la pièce de Lang et Baumann permet un dialogue entre l’espace intérieur et l'extérieur. Sur la façade du Casino Luxembourg
Jeanne Werner Avec son corps fluet et ses grands yeux étonnés, Jeanne Werner correspond parfaitement au rôle de l’élève dans La Leçon de Ionesco. C’est cette pièce, création du Théâtre du Centaure dans une mise en scène de Myriam Muller, que la Theater Federatioun a sélectionnée pour représenter le Luxembourg au Festival d’Avignon. La jeune comédienne s’y produit aux côtés de Denis Jousselin et Sonja Neuman. « Déjà très jeune, j’allais beaucoup au théâtre et j’étais inscrite au Conservatoire de Luxembourg en art dramatique », se souvientelle. Faire s’exprimer différents personnages, changer régulièrement de rôle et d’emploi, évoluer dans un milieu exaltant… Voilà qui détermine Jeanne Werner à poursuivre dans cette voie. Elle sera admise à l’école d’art de Zurich où elle continue désormais une maîtrise en littérature française et allemande. www.theatrecentaure.lu
À 28 ans, la voilà qui va reprendre le rôle créé il y a deux ans : « Je me suis inspirée des lycéennes d’une quinzaine d’années qui veulent bien faire mais sont assez superficielles », une manière d’atténuer le côté passablement tragique et absurde de la pièce. Sa jeunesse convient parfaitement au rôle et son accent luxembourgeois renforce l’image un peu naïve du personnage. Pour cette comédienne qui joue surtout en allemand, Avignon et son festival n’étaient pas une cible dans l’agenda : « Je n’ai pas tout de suite réalisé l’importance de cette sélection. Mais nous allons jouer tous les jours pendant trois semaines ! Je suis fière et flattée, même si maintenant, le trac monte. » Dans les mois à venir, c’est à Bâle que Jeanne Werner sera sur les planches, avec un drame paysan, avant de revenir au Luxembourg pour une reprise de Wilhelm B.
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EXPOSITION
L’ART DE LA DESTRUCTION La notion de destruction a joué différents rôles dans le champ de l’art : rébellion, protestation, spectacle, catharsis… L’exposition Damage Control: Art and Destruction Since 1950 propose un panorama de cet élément central de la culture contemporaine. Sélection de cinq œuvres marquantes.
RAPHAEL MONTAÑEZ ORTIZ Le piano, symbole par excellence de la maîtrise et de la discipline musicale, devient ici l’objet d’un sacrifice cathartique mis en scène. Dans son manifeste de 1962, Ortiz, marqué par les cultures de son pays natal, Porto Rico, compare l’« art destructif » aux rituels sacrificiels.
JEFF WALL
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The Destroyed Room est l’une des premières photographies de l’artiste présentées sous forme de caisson lumineux. En l’observant de plus près, le chaos s’avère être une mise en scène dont la composition s’inspire d’une œuvre classique, La mort de Sardanapale par Eugène Delacroix.
The Los Angeles County Museum of Art on Fire montre le musée californien, qui vient alors d’ouvrir, tel une maquette vue d’en haut. On ne peut s’empêcher de voir un lien avec les émeutes qui secouèrent le quartier de Watts à Los Angeles en 1965 et se soldèrent par d’importants incendies.
Le 11 juillet, à l’occasion du vernissage de l’exposition, Ortiz rejouera sa performance de 1967. Les restes du piano resteront exposés dans le Grand Hall.
© Christian Marclay / Collection Mudam Luxembourg
Courtesy Galerie Springer, Berlin
© Glenstone
© Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington DC
Au Mudam, du 12 juillet au 12 octobre. www.mudam.lu
© Raphael Montañez Ortiz
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ARNOLD ODERMATT
CHRISTIAN MARCLAY
Pendant près de 40 ans, ce policier suisse a, dans le cadre de son service, documenté les accidents de voiture survenus dans le canton de Nidwald. Ses images, qui se caractérisent par une beauté grave et des compositions travaillées, vont bien au-delà des exigences de la photographie policière.
Guitar Drag nous montre une guitare Fender Stratocaster reliée à un amplificateur, attachée à l’arrière d’un pickup et traînée le long d’une route de campagne. La bande son du film est constituée du bruit que produit l’instrument tout au long de ce remorquage. Une référence au meurtre haineux de James Byrd en 1998.
FESTIVAL
MUSIQUE AUX CHAMPS L’incontournable festival de l’été luxembourgeois, Rock-A-Field, se tient pour la première fois sur trois jours. Nous avons demandé à Michel Welter de l’équipe organisatrice de l’Atelier de nous commenter sa sélection. Du 27 au 29 juin à Roeser. Programme détaillé sur www.rockafield.lu
FOALS
JUNGLE
GRANDMASTER FLASH
Parce que pour ce groupe typiquement taillé pour la scène, le fond l’emporte sur la forme. Les « poulains » font rimer avec dextérité les sons dansants, les rythmes syncopés et un revival new-wave du meilleur effet.
Parce que les Londoniens offrent une parfaite (re)visite du funk avec des lignes de basse qui nous feront bouger tout au long de l’été. Une neo-soul très instrumentale et carrément jouissive.
Parce qu’il est temps de rendre à César ce qui appartient à César. Joseph Saddler est sans conteste un des pionniers du hip-hop à qui l’on doit quelques-unes des inventions sonores qui ont marqué des hordes de DJ depuis 30 ans.
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Rue de Limpach, L-3901 Mondercange, Tel: +352 379001 Mail: karting@pt.lu / Web: www.kart.lu Heures d'ouverture: Mardi-vendredi de 10h30-12h30 et de 13h30-21h00 Samedi, dimanche et jours fériés de 10h00-12h30 et de 13h30-19h00 Fermé le lundi (aussi les lundis jours fériés) Horaire d'hiver d'octobre - avril fermeture à la tombé de la nuit
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ON A TESTÉ
Un week-end au Schloss Berg Parce que c’est le restaurant trois étoiles le plus proche de Luxembourg (35 kilomètres), on a eu envie de découvrir le Victor’s Gourmet. L’établissement compte également un hôtel, deux autres restaurants et un spa. On a testé pour vous. Verdict.
L’HÔTEL À côté du château du 15e siècle, l’annexe récente a été construite en 2002. L’offre est très complète : chambres, salles de séminaire, deux restaurants (un régional et un méditerranéen), piscine, bar… Le cadre cossu est d’inspiration italienne avec de nombreuses reproductions de sculptures Renaissance.
Les +
Un énorme coup de cœur pour un des amuse-bouches avec des escargots et un espuma de persil et pour la langoustine grillée avec son ravioli vapeur et son riz croquant.
Pendant le soin, on se voit offrir un verre de vin de la région et on repart avec deux produits pour prolonger l’expérience à la maison.
Un accueil très souriant, professionnel et prévenant qui fait des efforts d’adaptation linguistique pour les francophones.
Dans sa grande audace, le chef ose parfois des mélanges un peu trop extrêmes ou des apports trop exotiques (le sorbet au soja fermenté a du mal à passer).
Le bain bouillonnant fait beaucoup de bruit, difficile de vraiment s’y relaxer.
Dommage que l’on n’ait pas opté pour un bâtiment vraiment contemporain et visuellement fort, avec un design actuel de pointe. Même si tout est « bien fait », tout sonne faux.
MODE DES COULEURS ET DES MOTIFS C’est dans le sobre bâtiment moderniste rénové « À la bourse » que s’est installée la marque barcelonaise de vêtements Desigual. Les collections sont marquées par des motifs expressifs et des couleurs fortes. À l’étage se trouve un corner homme et enfants. Quelques collections capsules sont également disponibles en magasin, comme en ce moment avec Christian Lacroix ou le Cirque du Soleil. 13-17, Grand-Rue à Luxembourg (Centre-ville)
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CIGARES POUR LES FUMEURS Une nouvelle adresse vient d’ouvrir en centre-ville : El Puro. Accueillis par les accessoires (briquets, cendriers, etc.) et alcools d’exception (whisky, rhum) à déguster (avec modération), les fumeurs de cigares tomberont en pâmoison devant le beau et grand humidor qui contient des cigares de Cuba, mais également quelques bijoux du Nicaragua et de Saint-Domingue. Le conseil conviendra aussi bien aux néophytes qu’aux grands connaisseurs. Des rendez-vous de découverte seront organisés. 8, rue Notre-Dame à Luxembourg (Centre-ville)
Photo : Luc Deflorenne
LES SOINS Comme son nom l’indique, le soin « vinium » fait profiter des bienfaits du raisin, typique de la région. Après un bain bouillonnant à l’huile de raisin, le peeling avec une crème à l’auxerrois permet d’éliminer les peaux mortes. L’application d’argile, toujours renforcé de raisin, et l’enveloppement apportent une relaxation. Enfin, le massage à l’huile de raisin laisse le corps totalement apaisé.
Photo : Luc Deflorenne
LE MENU En laissant carte blanche au chef, on est promis à un réel voyage culinaire. Très influencée par les produits et les techniques asiatiques, la cuisine de Christian Bau est d’un raffinement extrême. Il n’hésite pas à apporter du croquant avec un riz au jasmin soufflé, du froid avec un sorbet bergamote, de la couleur avec une huile à la ciboulette ou encore de la déconstruction en revisitant la Forêt noire. Un grand moment de gastronomie.
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Photo : Thomas Ruhl / Victor’s
www.victors-gourmet.de
OUVERTURE DES COLLANTS ET DES MAILLOTS La chaîne italienne Calzedonia a ouvert une seconde adresse à Luxembourg. Magasin fonctionnant avec les saisons, il est spécialisé dans les collants, leggings et chaussettes l’hiver, alors qu’en été apparaissent les maillots de bains, pour femmes, hommes et enfants. On trouve également quelques articles complémentaires comme des robes de plage ou des tenues d’intérieur. 30, Grand-Rue à Luxembourg (Centre-ville)
DÉSIRS
OUVERTURE UN LOOK… PAR STITCH
Stitch est un nouveau magasin qui n’a pas peur de mélanger les genres. Parce que la mode et le style vestimentaire sont surtout un jeu de croisements d’univers, Stitch offre un vaste choix de prêt-à-porter, de chaussures et d’accessoires, principalement pour hommes et un peu pour femmes. On trouve des marques encore peu connues en Europe, mais ayant une forte identité et qui racontent une histoire. Denis Lotteau a réalisé ce look pour paperJam. 4, Grand-Rue à Luxembourg (Centre-ville)
SHORT VOLCOM STONEWATER 65 €
Montures vintage des 70’s /80’s, verres solaires Carl Zeiss, made in Arlon ! 99 €
Photo : Stitch
POLO DEUS EX MACHINA SKULLY
LUNETTES BIDULES
LA référence pour les amateurs de surf x moto Café Racer 69 €
MONTRE KOMONO WINSTON Marque belge qui est en train de conquérir le monde 69 €
CHAUSSURES CLAÉ ELLINGTON Le style de San Francisco par excellence 99 €
CHAUSSETTES STANCE
Photo : Luc Deflorenne
Photo : Luc Deflorenne
Photo : Luc Deflorenne
15 €
ACCESSOIRES QUALITÉ ITALIENNE
TORRÉFACTION BRÛLEUR DE CAFÉ
NOUVEAUTÉ POUR PLUS DE DOUCEUR
L’endroit est un peu confidentiel, mais mérite vraiment d’être découvert, car Officine904 propose des sacs et autres accessoires en cuir, avec des matières premières de grande qualité et surtout un design minimaliste et intelligent. De nombreux articles, pour elle et lui, peuvent être portés de différentes manières grâce à un jeu astucieux de lanières et pochettes imaginé par les créateurs : Paolo Porcu Rodriguez, architecte, et Silvia Pavanello, styliste. La plupart des modèles sont disponibles en 18 couleurs. On aime aussi le packaging en carton dans l’esprit tube à dessin d’architecte, qui permet d’avoir tout le stock dans la boutique de manière élégante. Du contemporain connecté au travail artisanal.
Tout en continuant ses activités de torréfaction en plein cœur de la ville, la Maison Santos change de mains et le nouveau propriétaire a souhaité donner un coup de fouet à cette maison de tradition. C’est ainsi que l’espace de vente a été rafraîchi et complété par un comptoir de dégustation. Parmi les nouveautés, on notera également la vente de café à emporter et de capsules compatibles avec les machines Nespresso, mais remplies de café torréfié par la Maison.
Une nouvelle marque de luxe s’installe à Luxembourg. Les cachemires Eric Bompard seront en vente à partir d’août dans une boutique dédiée (170 m2) au centre-ville. Cette belle maison, pionnière dans la fabrication de cachemire, s’est fait connaître par la qualité irréprochable de ses pulls au style intemporel, tout en sachant s’adapter à des clients plus jeunes et à la recherche de lignes contemporaines comme la récente ligne LABO, également en vente au Luxembourg. Les collections, qui proposent aussi des manteaux, se déclinent pour la femme, l’homme et l’enfant.
55, Grand-Rue à Luxembourg (Centre-ville)
17, rue Philippe II à Luxembourg (Centre-ville)
Carré Bonn, 7-9, rue Philippe II à Luxembourg (Centre-ville)
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Photo : Benjamin Champenois
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DU NOUVEAU AU SEPPL Ce sont deux figures de la restauration qui sont derrière la reprise du Seppl : Pierre Adam (Café Bel Air) et Jérôme Kersuzan (ex-L’Annexe). La principale nouveauté est l’introduction des fameux burgers qui ont fait la réputation de Pierre Adam. En plus, on trouve des plats de brasserie et des plats du jour. 42, avenue de la Faïencerie à Luxembourg (Limpertsberg)
TAKE AWAY DU FRAIS SOUS LA COQUILLE
Une nouvelle enseigne voit le jour du côté de la Cloche d’Or : Cocottes. Toute la gamme est proposée en take away : une vingtaine de sandwichs et de wraps, des potages, des plats chauds servis en bocaux, des nouilles japonaises et des plats du jour. Sans oublier les desserts. 12D, rue Guillaume Kroll – 27 49 59 30
IQ OT EX
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Photo : paperJam
www.cocottes.lu
LES JUS TUKI DÉBARQUENT Harald-Sven Sontag, un franco-colombien vivant à Luxembourg, a lancé sa propre marque de jus de fruits : Tuki. Réalisée avec des fruits de première qualité, la purée de fruit est transformée en un nectar grâce à une technique dite de pascalisation (ou High pressure process). Cinq jus sont proposés, avec des saveurs plus ou moins sucrées et acidulées : Lulo (agrume), Mango, Maracuya (fruit de la passion), Mora (mûre des Andes) et Guanabana (corossol). www.tukifruits.com
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Photo : Julien Becker
Photo : Greg Nadé
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ZOOM SUR
Cathy Goedert C’est encore une toute jeune femme et pourtant Cathy Goedert est déjà bien déterminée. À seulement 25 ans, elle va prochainement ouvrir une nouvelle pâtisserie au centre-ville de Luxembourg. Si c’est la première fois qu’elle aura sa propre boutique, elle n’en est pas pour autant à ses débuts dans la profession. Car Cathy Goedert a dans son CV quelques belles références qu’elle a su construire avec passion. « J’ai découvert la pâtisserie lorsque j’étais enfant. Avec ma voisine, on faisait des gâteaux à la maison. » Après son bac, elle choisit de s’orienter vers la restauration. Elle passe alors les frontières du Luxembourg pour l’école hôtelière de Namur, avant de prendre la direction de Paris pour une formation intensive en pâtisserie à l’école gastronomique Bellouet Conseil. « J’ai eu la chance d’apprendre dans un environnement multiculturel, de rencontrer des professeurs exceptionnels. Chaque semaine, nous découvrions une nouvelle section : la glace, le 8, rue Chimay à Luxembourg (Centre-ville)
chocolat, les viennoiseries… J’ai beaucoup appris ! » Puis elle réalisera des stages, tentera l’aventure du concours avec l’équipe nationale pour Expogast 2006 et participera à l’ouverture du nouveau palace Mandarin Oriental avec Thierry Marx. « J’ai adoré cette expérience. Pendant un an, j’ai eu la chance de travailler avec une équipe intelligente et créative, très motivée et professionnelle. » De retour à Luxembourg, elle passe par Oberweis et le Windsor. Mais son envie d’ouvrir sa propre boutique prend le dessus. « Mon idéal est d’avoir la file devant ma devanture. » À partir de juillet, il sera possible de découvrir ses gâteaux « où le goût prime avant tout, réalisés avec des produits frais qui suivent les saisons, mis en valeur par une décoration ajustée, et toujours avec du croquant, du croustillant et du crémeux ». Avec cette nouvelle adresse, elle espère apporter un « vent frais en ville, avec de nouvelles propositions, de nouvelles idées, dans une ambiance familiale ».
www.cathygoedert.lu
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BEAUTÉ
30 ans d’innovation
À l’occasion des 30 ans des magasins Paris 8 Haute Parfumerie, nous avons demandé à Anne-Sophie Drusch, chef de produit, de sélectionner cinq innovations qui ont révolutionné les cosmétiques ces 30 dernières années.
L’ILLUMINATEUR DE TEINT
LES BB CRÈMES
Ils illuminent le teint, subliment les reliefs, modèlent les traits et gomment les signes de fatigue et zones d’ombre (cernes, creux du menton, contour des lèvres et ailes du nez). Les illuminateurs de teint ont révolutionné le maquillage : effet correcteur et rapidité garantis pour ces produits nomades et multiusage. Le pionner, et sans conteste l’icône beauté par excellence, est l’indétrônable Touche Éclat de Saint Laurent. Tout simplement indispensable, souvent copié, mais jamais égalé.
L’obsession des femmes d’aujourd’hui après la lutte contre les signes de l’âge : le teint parfait ! Plusieurs nouveaux produits ont vu le jour ces 15 dernières années pour répondre à ce besoin. Les plus révolutionnaires sont les fameuses BB crèmes, à mi-chemin entre le soin et le maquillage, qui offrent un teint zéro défaut sans fond de teint ! Venues d’Asie, ces crèmes ont révolutionné le marché en quelques années et toutes les grandes marques, de Clinique à Dior ou Chanel, en proposent maintenant dans leur gamme. Notre choix se porte sur la BB crème de Guerlain : Lingerie de Peau BB.
LES SOINS GLOBAUX ANTI-ÂGE
LES BROSSES NETTOYANTES Arrivées il y a cinq ans sur le marché, ces brosses nettoyantes ont révolutionné notre rituel beauté et permettent un meilleur nettoyage de la peau, étape clé – on ne cessera de le répéter – de notre beauté. Une peau mal nettoyée vieillit sept fois plus vite que les autres ! Ces petits bijoux de technologie nettoient la peau quatre à six fois mieux qu’un nettoyage manuel classique et permettent de diminuer la taille des pores, d’améliorer l’éclat du teint et d’optimiser l’efficacité des soins grâce à une meilleure pénétration. Notre coup de cœur est sans conteste la brosse Clarisonic qui offre un nettoyage en profondeur, mais tout en douceur sans aucune agression de la peau.
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Répondant au rythme de vie qui s’est accéléré ces dernières années, les soins globaux antiâge voient le jour. Ces crèmes tout en un, ultra-performantes, luttent contre tous les signes de l’âge en même temps afin de préserver la jeunesse de notre peau. Une même crème pour un usage matin et soin. Le budget est certes conséquent pour ces petits trésors, mais leur succès est grandissant. Le choix est important (ex. : Orchidée Impériale de Guerlain, Sisleÿa de Sisley, Crème Cellulaire Radiance de La Prairie, Revitalizing Supreme de Estée Lauder, Capture Totale de Dior...), chacun a sa particularité et tous ont des textures sublimes. Mais notre coup de cœur va à la crème Sublimage de Chanel dont la puissance n’a d’égal que sa rareté.
LES PRODUITS ISSUS DES BIOTECHNOLOGIES L’usage des biotechnologies est un tournant majeur pour les cosmétiques et monte en puissance depuis 15 ans : cela consiste à utiliser des cellules vivantes (animales ou végétales) pour produire ou transformer des actifs, sans ajout de solvant ou de produit de synthèse. C’est la chimie de demain, non polluante et écoresponsable, qui garantit un respect maximal de la biodiversité. Plus purs, ces produits sont aussi moins allergisants et permettent une régénération de la peau. Parmi les pionniers : La Mer (crème régénération intense) et La Prairie (émulsion revitalisante). Mais notre chouchou est sans conteste un nouveau venu sur le marché : la gamme Bioeffect avec son sérum à base de protéines EGF, le premier produit de soin contenant des activateurs cellulaires à base de plante.
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INTERVIEW : STÉPHANIE LARUADE
Enquête sur la modernité
La 14e Biennale d’architecture de Venise est, sous la houlette de son commissaire général Rem Koolhaas, un vaste laboratoire de recherche consacré à la modernité. Le pavillon luxembourgeois répond également à cette invitation et présente une exposition conçue comme une enquête. Ouvrons le dossier avec Stéphanie Laruade, architecte et conceptrice de ce projet présenté à la Ca’del Duca. Interview Céline Coubray Photos Bohumil Kostohryz
SOPHIE
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VIN, ANGE
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UNE CARTE MENTALE, UN SCHÉMA D’INVESTIGATION.
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UN DES MURS D’INVESTIGATION DE L’EXPOSITION.
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Madame Laruade, Rem Koolhaas a proposé, pour cette 14e édition de la Biennale de Venise, d’unir l’ensemble des expositions présentées dans les pavillons nationaux autour d’un sujet : « Absorbing modernity : 1914-2014 ». Comment vous êtes-vous approprié cet axe de recherche pour le pavillon luxembourgeois ? « C’est en effet la première fois qu’un commissaire général de la Biennale propose que toutes les expositions, y compris celles des pavillons nationaux, soient rassemblées autour d’un même axe de recherche. Nous avons donc répondu à l’appel à projets lancé par la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, mandatée par le ministère de la Culture, avec notre projet intitulé Modernity - loved, hated or ignored? Nous avons choisi de travailler à plusieurs et formé une équipe pluridisciplinaire composée de Bohumil Kostohryz, photographe, Sophie Langevin, metteure en scène et comédienne, Nuno Lucas da Costa, journaliste, et moi-même, qui suis architecte et urbaniste. Quand que le thème de la Biennale a été annoncé, nous avons eu une intention. Nous souhaitions observer comment la modernité s’imposait dans le quotidien des citoyens et comment cette modernité était ressentie ; était-elle acceptée, rejetée ou simplement ignorée ? Pouvez-vous nous expliquer ? « Pour répondre à cette interrogation, nous avons sélectionné plusieurs lieux, architectures, qui sont à nos yeux représentatifs d’une certaine forme de la modernité au Grand-Duché entre 1914 et 2014. Nous avons placé ces lieux au centre d’une vaste recherche à travers le pays et à l’étranger. Cette recherche s’est peu à peu transformée en quête de la ‘modernité’. Nous avons mené un travail de fond, dans les archives, à travers des rencontres, des témoignages, des voyages. Ce cumul d’informations, bribes de lettres, télégrammes dictés sur un coin de table, notes d’hôtel, images jaunies par le temps, croquis, sont autant d’indices éclairant la mémoire d’un lieu. Ce travail de recherche dans les archives nous a réellement passionnés. L’idée est rapidement venue de le mettre en scène pour le transformer en une aventure intrigante, oscillant entre fiction et réalité. Le personnage de Jane Doe, une enquêtrice incarnée par Sophie Langevin, est alors apparu. À travers ses yeux, ses actions, les visiteurs de la Biennale vont pouvoir porter un regard neuf sur l’architecture au Luxembourg et sa modernité. Comment avez-vous procédé pour choisir les lieux ? « L e choix des lieux représentatifs de la modernité est subjectif. En premier, nous avons réalisé une sélection large qui s’est restreinte petit à petit. Comme dans une enquête, nous avons eu des fausses pistes, des impasses. Nous nous sommes finalement arrêtés sur cinq types de projets différents, tous représentant une facette particulière de la modernité. Nous souhaitions également choisir des projets pour
lesquels nous avions suffisamment de recul pour l’analyse, mais aussi des projets qui nous font toujours vibrer aujourd’hui et qui peuvent susciter la discussion. Nous avons choisi, par exemple, de présenter la Villa Kutter, au Limpertsberg, qui date des années 30. Elle est un témoin de l’architecture moderne au Luxembourg et de son évolution dans le temps. Pour les années 1960, si importantes au Luxembourg puisqu’elles correspondent à l’essor du pays, nous nous sommes arrêtés sur le Pont Rouge, le Grand Théâtre et la Chapelle Saint-Éloi à Dudelange. Ces éléments architecturaux sont représentatifs à nos yeux des choix qui ont été faits au moment où le pays s’ouvrait pleinement à l’Europe. Comment avez-vous fait pour construire ces histoires ? « Nous nous sommes plongés dans les archives. Nous avons passé de longues heures aux archives de la Ville de Luxembourg, archives nationales, au CNA, à la photothèque de la Ville de Luxembourg, mais aussi dans des archives privées, d’architectes ou de riverains. Nous avons rencontré beaucoup de monde ; témoins de l’époque, protagonistes, descendants des architectes… Pourquoi avoir choisi ce mode de présentation ? « Nous sommes tout d’abord tous amateurs de polars. Nous aimons ce type de narration. Une de nos références pour ce projet est la série de David Lynch, Twin Peaks. Nous souhaitions nous inspirer de cette ambiance et la transposer au Luxembourg. Ce prétexte de l’enquête nous permet de porter un regard extérieur sur ces architectures et cette modernité. En utilisant un personnage de fiction, nous nous autorisons à plonger sans détour dans les histoires vécues, sans crainte ni interdit. Et puis, cela répond aussi pour nous à un défi. Comment garder les visiteurs en haleine ? Comment maintenir son attention dans un contexte aussi vaste et dense que celui de la Biennale de Venise ? Dans l’exposition à la Ca’del Duca, il sera possible de visiter rapidement l’exposition, de n’en saisir que l’essentiel, ou au contraire d’y passer beaucoup de temps, de se plonger dans les enquêtes. Chacun sera libre de trouver son chemin personnel, dans son désir de suivre et de découvrir les histoires et ainsi de faire ‘sa propre enquête’. À l’image d’un grand puzzle, les ‘pièces à conviction’ sont rassemblées pour former des histoires parallèles dont les chemins se croisent à certains moments. Les murs du pavillon luxembourgeois se transforment en murs d’investigation. Les documents se démêlent sous les yeux du spectateur, fabriquant des cartographies complexes. Ces structures narratives font que des éléments isolés ne sont pas unifiés en soi, mais le deviennent dans une structure globale. Semblable à des cartes heuristiques, chaque évènement conduit à un autre évènement. De lien en lien, les enquêtes se dessinent. Que nous apporte cette exposition finalement ? « Ces investigations permettent de nous interroger sur notre rapport à la modernité. Comme le titre l’indique, ce rapport n’est pas si simple. Il peut susciter les passions, que ce soit de l’enthousiasme ou au contraire de la résistance, ou même être ignoré, comme nous le montre la troisième enquête ; une rue énigmatique où tout devient possible dans l’indifférence générale. Ces éléments nous racontent l’enchaînement des évènements qui ont accompagné la construction de la modernité. À travers ces parcours, nous pouvons revisiter les choix qui ont forgé l’identité du pays. L’histoire se répète et il y a une forme d’universalité qui se dégage de cette analyse. Et il est toujours intéressant de se plonger dans le passé pour mieux comprendre le présent et aborder le futur. »
DANS LA COUR DU PAVILLON LUXEMBOURGEOIS, JANE DOE EST MISE EN SCÈNE, EN FORMAT AFFICHE.
Modernity – loved, hated or ignored? est présentée à la Ca’del Duca (Corte del Duca Sforza, San Marco 3052 à Venise) jusqu’au 23 novembre 2014, tous les jours (sauf mardi), de 11 h à 19 h. http://loved-hated-ignored.com/
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Tokyo 2014 Le photographe Christian Aschman a été invité par l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg à Tokyo, pour une résidence d’artiste au Youkobo Art Space. À cette occasion, il a sillonné les rues de la ville. Il nous livre quelques instantanés de ses errances et balades urbaines, des images comme des snapshots.
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JUILLET-AOÛT 2014 Paru le 19 juin 2014
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Directeur de la publication Mike Koedinger Rédacteur en chef Jean-Michel Gaudron Directeur artistique Maxime Pintadu
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Rédaction Téléphone (+352) 29 66 18-1 Fax (+352) 29 66 19 E-mail press@paperjam.lu Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Secrétaire de rédaction Alain Ducat Rédacteur en chef de paperJam.lu Pierre Sorlut Rédaction Frédéric Antzorn, France Clarinval, Céline Coubray, Frédérique Moser, Véronique Poujol, Thierry Raizer Collaborateurs rédactionnels Sébastien Lambotte, Laurent Moyse Photographes Julien Becker, Sven Becker, Charles Caratini, Luc Deflorenne, David Laurent, Olivier Minaire, Christophe Olinger, Jessica Theis, Mike Zenari Correction Muriel Dietsch, Sarah Lambolez, Catherine Thomas
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Prochain numéro : 15 SEPTEMBRE 2014
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ISSN 1992-4275
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Family Guide : conseils, astuces et adresses pour parents et enfants
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INDEX
INDEX
337 personnalités & entreprises ont été citées sur les 132 pages de ce cahier « Économie & Finance ».
C
A Abou-Jaoudé Naïm 96 Achutegui Ainhoa 58 Adehm Diane 12 ADR 26, 48 Aleksandrova Irina 78 Alexandre Camille 92 Alfi 12 Alia 80 Allen & Overy 58 Alliance progressiste des socialistes et démocrates 14 Alpha Direct Services 88 Amazon 88 Amis des musées 58 Aperam 12 Apsi 20 ArcelorMittal 12, 68 Arendt & Medernach 58 Arendt Guy 12 Atlanticlux 106 ATTF 100 Avaloq 98
B BAC Films 58 Bach Georges 14 Bâloise 106 Banque de Luxembourg 97, 100 Banque Degroof 47 Banque Privée Edmond de Rothschild 8 Banque Raiffeisen 100 Barthelmé Pierre 100 Bartz Petz 68 Baumann Daniel 58 Bausch François 48 BCEE 35, 100 BCL 96 BEI 100 Beissel Simone 12 Bestall Frederick 82 Betsah Invest 82 Bettel Xavier 14, 48, 68, 72, 100 BGL BNP Paribas 99, 106 Bil 98, 100 Bisenius Roland 98 BMW 6 Bon Hugo 78 Bon Jovi 56 Boston Consulting Group 95 Bourse de Luxembourg 100 Brassens Anne 106 Brasserie de Luxembourg 78 Brasserie nationale 79 Brasserie Simon 79 Braz Félix 19 Brown James 56 Budweiser 78, 79
Cactus 82 Candriam 96 Capello Pierfilippo 96 Capital@work 37 Cardif Lux Vie Luxembourg 106 Cargolux 77 Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain 58 Castegnaro 51 CBP Quilvest 78 CCRN 58, 68 Centre de documentation et de recherche sur l’enrôlement forcé 72 Centre de documentation et de recherche sur la résistance 72 Cerba 79 CFL 48 Chambre de commerce 20, 22, 48, 52, 102 Chambre des députés 12, 19, 26 Chambre des métiers 20, 48 Chodiev Patokh 96 CLC 20 Closener Francine 20 CNPD 102 Commerzbank 98 Commissariat aux assurances 100, 106 Commission de l’enseignement supérieur, de la recherche, des médias, des communications et de l’espace 12 Commission de la fonction publique et de la réforme administrative 12 Commission du contrôle de l’exécution budgétaire 12 Commission du logement 12 Commission européenne 14, 24 Conseil d’État 98, 100 Conseil de l’Europe 102 Conseil de la concurrence 22, 100 Conseil économique et social 100 Costard Anthony 96 Cour d’Appel de Luxembourg 100 Cour de justice de l’Union européenne 12, 22 Cour des comptes 12 CRP-Santé 24 Cruchten Yves 12 CSSF 98 CSV 12, 14, 19, 48
D Dachser Benelux Daleiden Guy de Brabant Jimmy Decadence Finance Déi Gréng Delux Productions Delvaux-Stehres Mady Den Atelier Deneu Stéphanie
Denizon Christian 58 Dexia Asset Management 96 Diaconu Adrian 88 Diekirch 78 Dieschbourg Carole 12 Digicash 96 DigitaLuxembourg 20 Direction de l’aviation civile 26 Do Recruitment Advisors 81 Dourson Jean-Luc 79 DP 12, 14, 58 Drake Calvert Film Group 82 Ducroire 100 Dupont Philippe 58
E Engel Frank 14 Enovos 80 ENRC 96 Erste europäische Pfandbriefund Kommunalkreditbank Aktiengesellschaft in Luxemburg 98 Étude Lorang et Wingerter 100 Eurasian Resources Group 96 Eurocloud 20 Excell Life 106 Exit 07 68 Explorator 79 EY 22, 98
G Gafi 102 Garage Intini 27 GFD 100 Glaesener Marie-Françoise 58 Goebbels Robert 14 Goerens Charles 14 Goeres 21 Goubin Isabelle 100 Gramegna Pierre 12, 22, 102 Granniesinc 92 Groupe Charles Kieffer 39 Groupe Saint-Paul 80 Grumbach David 58 Guillaume Trier 117
H H6 68 Hastelux 63 Heinrich Georges 100 Helminger Paul 77, 68 Hermes 2 Hirdman Tonika 130 Hirose Kenji 88 HMS Luxembourg 131 Hoffmann Gérard 20 Hollande François 24 Huntsman Cancer Institute 24 Hypothekenbank Frankfurt International 98
F Fabeck Tatiana 68 Fairon Dominique 98 Farei Services 75 Fedil 48 Fedil-ICT 20 Festival De Wiltz 56 Fiat 17 Fiduciaire Muller 4, 5 Fifa 78 Filippetti Aurélie 58 Film Fund 58, 82 Firmes 18, 76, 94 Fondation de Luxembourg 58, 130 Fondation Michelle 58 Fondation Verso 130 Fonds culturel national 58 Fonds monétaire international 24 Fontaine Betty 79 Foyer 98 Frisoni Claude 56
80 82 82 82 14, 48 82 14 56, 68 98
I IBBL Ibragimov Alijan Idelux Ikea ILR IMD Infiniti Lentz ING Luxembourg Inspection de la concurrence Institut d’histoire du temps présent
Jackson Michael 56 Jacoby Arsène 100 Jagger Mick 56 Jeune chambre économique 78 Joaillerie Windeshausen 119 Julien Rita 98 Juncker Jean-Claude 14, 24 Jupiler 79
www.flashiz.lu
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AU CINÉ, FLASHEZ C’EST PAYÉ ! 4200-FLA-BANDE_PAPERJAM_CINEMA_PROD.indd 1
24 96 68 68 20 26 13 31 26
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INDEX
Dans cet index sont reprises les entreprises, les personnalités et les publicités apparaissant dans ce cahier.
K Kabam Kaes Ali Ketterthill Klein Gérard Koan Law Firm Kobo Köln Concerts Kox Jo KPMG
80, 88 48 79 106 98 88 56 58 82
L L’essentiel 127 Lang Sabina 58 Leesch Max 82 Leyne Strauss-Kahn 24 Logistikê 98 Lommel Gérard 102 London Executive Aviation 78 Lorang Alain 100 Loschetter Laurent 68 Loterie nationale 58 LSAP 12, 14 Lux Events 113 Lux-Airport 22 Lux-Development 100 LuxairGroup 77 Luxaviation 78 Luxembourg Centre for Systems Biomedicine 24 Luxembourg for Finance 12 Luxempart 98 Luxexpo 48, 68 Luxflag 96 Luxtram 48
M Machkevitch Alexander 96 Malkin Vitaly 82 Mamie et Moi 92 Mamy Factory 92 Mangematin Yahn 98 Mathey Pierre 96 Mazars 41 McKinsey 22 Meisch Claude 22, 72 Mercedes 23 Meyers Paul-Henri 19 Mikitani Hiroshi 88 Ministère de l’Économie 26, 100 Ministère des Finances 100 Ministère du Développement durable et des Infrastructures 26
Mlynarczyk Iga 98 Motorway 79 Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg 58 Musée de la Forteresse Dräi Eechelen 58 Musée national d’histoire et d’art 58 My Oma 92
Q Quilmes
U 78
R N N’Guesso Wilfrid 100 Nagel Maggy 56, 58, 72, 74 Nana 92 Nasa – Ames Research Center 24 Netflix 80, 88 Ney Adrien 77 Nubs 58 Nuvola Baby 92
88 48 14 96 100 82 78 56 56, 68 72 80 12 80
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V Van der Meer Aat Vanneste Johan Verdure Christophe Victor Rod Villa Vauban Villery & Boch Vincent Villers Vision IT Von der Marck André
80 22 98 100 58 68 95 43 48
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O Objectif plein emploi Observatoire de l’habitat Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse Charlotte Optique Thill
Rakuten Reding Roy Reding Viviane Reinesch Gaston Reuter Étienne Ries Marguerite Rochegude Alexandre Rock-A-Field Rockhal Roemer Charles RTL RTL Group RTL2
Université de l’Utah Université du Luxembourg
80 12 58 25
P Parlement européen 14 Parquet de Luxembourg 26 Paul Wurth 80 Pauly Michel 72 Pescanova 98 Philharmonie 56 Picco Cristina 92 Pichonnier Laurent 96 Pictoris 98 Piste de Karting de Mondercange 113 Pittie Jérôme 78 Post Group 78 Post Telecom 132 PPE 14 PriceMinister 88 PwC 22, 95
S Sacred Heart University 24 Santer Jacques 82 Sassou N’Guesso Denis 100 Schmit Christiane 58 Schneider Étienne 26 Scholtus Gilles 100 Schuller Christian 100 Schulz Martin 14 Secolux 55 SES 12 Sipel 68 SNCI 96, 100 Sojic Robert 98 Sony 88 Soul Kitchen 68 Soundytics 78 Spautz Annick 58 Sportunity 78 stater muséeën 58 Strasser Claude 78 Strauss-Kahn Dominique 24
Wagener Marc Weidenhaupt Christiane Welter Michel Wingerter Marie-Béatrice Wiseler Claude Wohl Steve
52 26 68 100 48 68
Y Yapital
88
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T Telecom Luxembourg Private Operator Top Matrix Holding Ltd Total Luxembourg Toussing Pascale Tower Finance Tribunal de Commerce de Luxembourg Turmes Claude Turner Tina
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JUILLET-AOÛT 2014 —
129
OPINION
IO N I P O
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Photo : Jessica Theis
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L
Tonika Hirdman, directrice générale Fondation de Luxembourg
BANQUE PHILANTHROPE
a mondialisation a apporté une forte amélioration des conditions de vie dans pratiquement toutes les régions du monde. Néanmoins, nombreux sont ceux qui vivent encore dans la détresse et la pauvreté. Beaucoup sont frappés par des conflits armés, des maladies mortelles ou encore des conditions météorologiques extrêmes. Les problèmes sociaux, tels que l’exclusion sociale et le chômage des jeunes, demeurent non résolus. Même dans les pays développés. Comment trouver des solutions à tous ces problèmes ? Les gouvernements n’ont pas toutes les réponses et, en ces temps de crise économique, les budgets publics d’aide au développement sont à la baisse. Parallèlement, nous avons assisté, au cours des 10 dernières années, à la création d’une richesse privée sans précédent, avec plus de 12 millions de millionnaires, ce qui représente plus de 46.000 milliards de dollars… C’est là que la philanthropie et les banques privées peuvent jouer un rôle. Malgré la crise, ou peut-être grâce à elle, la philanthropie s’est non seulement considérablement développée ces dernières années, mais elle prend aussi de nouveaux visages. Les philanthropes d’aujourd’hui ont une réelle volonté d’appliquer leur propre savoir-faire
— JUILLET-AOÛT 2014
et leur fortune afin de contribuer à l’amélioration des sociétés humaines. Je constate que la concentration d’experts internationaux et l’infrastructure du Luxembourg en matière juridique, fiscale et financière sont autant d’atouts pour attirer les philanthropes de l’Europe entière à établir leurs fondations au Grand-Duché. Pour le Luxembourg, l’avantage est que la philanthropie contribue à l’innovation et à la diversification de la place financière en attirant des investisseurs étrangers fortunés. Nous sommes tous conscients que le secteur des banques privées au Luxembourg se trouve dans une phase de réorientation et a besoin d’attirer un nouveau type de clients, plus riches et plus sophistiqués, pour remplacer la clientèle traditionnelle en train de disparaître. Cela va demander une réflexion stratégique, de nouveaux services et de nouvelles compétences. La philanthropie, la micro-finance et l’investissement d’impact social sont toutes de nouvelles niches qui attirent les grandes fortunes à la recherche de nouvelles approches pour « rendre à la société ». Cependant, donner de manière efficace peut être une action assez complexe et la majorité des donateurs cherchent à se faire bien conseiller. Il est évident que les banques privées sont particulièrement bien placées pour les guider
vers les solutions les plus pertinentes. Mais, à ce jour, elles ont à peine survolé les opportunités. En abordant le sujet de la philanthropie de manière proactive dans les discussions avec leurs clients et en les aidant à mettre en place leurs fondations au Luxembourg, non seulement elles rétabliront la confiance et approfondiront la relation avec leurs clients existants, mais elles pourront en capter de nouveaux. Je me demande si toutes les banques privées ont réellement saisi le potentiel de cette niche. Un exemple : la fondatrice italienne de la Fondation Verso a choisi le Luxembourg après avoir évalué plusieurs centres financiers. Afin d’utiliser les revenus de son capital au profit d’un projet d’éducation au Burkina Faso, elle a transféré la gestion de sa fortune à une banque privée au Grand-Duché. Dans mes rencontres régulières avec des clients étrangers fortunés, j’aperçois à quel point la philanthropie peut contribuer à l’image internationale du Luxembourg. Il fait déjà partie des plus généreux pays au monde, au regard de son aide au développement. En faisant la promotion de la philanthropie, la place financière luxembourgeoise participera à la transformation d’une partie des fortunes privées en des solutions nécessaires aux défis globaux.
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