Paperjam Mars 2001

Page 1

03 MARS 2001

ü: hLÜNÜMIt & NÜUVtLLhS ItLHNÜLÜbltS

Jean-Glaude Bintz

"Il faut du contenu puur que les gens aillent vers rilM IS"

First Tuesday Bilan et perspectives

Dossier 90 paies:

Pub & Médias Acteurs, analyses,

&

|Z l 0 V Z 0 ||0 0 0 £ S * 7i

4,96 € / 200 LUF WWW.PAPERJAMIU


Passport un p ackag e rempli de su rp rise s ____________

0 Jusqu'à -40% sur vos appels internationaux 0

Déviation personnalisée de vos appels £

lM

s

0

Une télécarte internationale Gulliver

m

Passport estant abonnement disponible par simple 1242(Tou auprès de nos téléboutiques et I parten jB jjÿ ÏÏL lÏ Ïÿ j f/i r a ■ up /

aiv i 1 1

%

fixai

Une facturation détaillée

ô Ü j/ J - jh

i

LU X E M B O U R G


» l a T V A n ' f s t (>•»

t h ro iA -a f e m s T e ie lp o i» -ir » n

Une campagne presse e t radio accompagne chaque parution de "paperJam"

Edito

Publicitations Claude Neu, rédacteur en chef Sachez le d ’entrée: le secteur de la pub’ nationale va bien, très bien, m erci. C ’est avec un large sourire aux lèvres que 14 directeurs d ’agence viennent de nous a c c u e illir et de répondre à toute une série de q u e stio n s. N o u s les avons laissé parler. Du passé de leur secteur, de leurs esp oirs et estim ations, des inju stices du marché et...de leurs collègues (voire de leur concurrence). Donner la parole à ceux qui peuplent le monde de la nou­ velle économ ie nous est d ’une prio rité abso lu e. Peut-être arriverons nous de cette façon à devenir les m uses de cer­ taines nouvelles ém u latio ns? Tous les esp o irs sem b lent (encore) permis. Entendre Je an -C lau d e Bintz parler de ses talents cachés “d ’entertainer” (nous dirio ns

n fl

S

té l.: 2 9 6 6

plutôt d ’hom m e orchestre), A lain Berwick de la situation auprès de son unité luxem­ bourgeoise du RTL Group, M arc Neuen de l’adhésion de Luxjob à un groupe “m onstre”, ou le trio de First Tuesday, qui voit tout ce grand petit monde passer une fois par m ois sous les projecteurs d e p u is un an, cela donne envie de provoquer des ren­ co ntres. Et d ’ im ag in er des futurs m ariages, en tenant com pte des divorces que cer­ tains risqueraient forcément d ’engendrer. Ne manque plus qu’un petit détail à cette fresque: la parti­ cipation des figurants. C ’est à dire la vôtre. Vous étiez bien d iscrets ju sq u e -là ,v o u s, lec­ teurs de ce m ensuel. Il serait tem ps de nous révéler ce que vous en pensez. Du contenu, m ais aussi de ceux qui le pro­ voquent. Bom bardez-nous de vos avis. Q u ’ils soient pour ou contre, pourvu q u ’ils soient

18 • fax: 29 6 6

»

Offre d'abonnement

Recevez p aperjam chaque m ois au bureau ou à dom icile, pendant un an (= n numéros) pour 1.6 00 Luf (Luxembourg), respectivem ent 1.9 0 0 Luf (Europe). Paiem ent par virem ent au compte BCEE 0038/5827-4 de mké S.A en indiquant votre adresse complète. Vous pouvez a u ssi régler après réception de facture, en téléphonant à Violaine Moulin au 29 66 18.

argum entés. Certaines de vos citations, et nous n’en dou­ tons pas, vaudront alors les leurs. C ’est tout ce que nous vous (et nous) souhaitons. A vos écrans et tab u latio n s: e ch o @ p ap e rjam .lu . M erci d ’avance.

19 • e -m a il in fo @ p a p e rJ a m .lu w w w .paperJam .lu

03 2001 paperJa; 003


ADVANTAGE C O M M U N I C A T I O N

P A R T N E R S

A v a n ti, N e tb izz, PeP et P&M, q u a tre en se ig n es co m plém entaires qui fu sio n n e n t pour fo rm e r un groupe de co m m u nicatio n ind é p e n d an t à vo tre service: ADVANTAGE "Com m unication Partners".

AVANTI CREATION

Pull et push, on-line et off-line, quatre compétences articulées de m anière synergique pour coordonner

avantageusement vos différents investissements.

p

c r p

Conseil, créatio n , p ro m o tio n , w eb et achat m édia,

PEP PROM OTION

ADVANTAGE "Communication Partners", c'est une approche sur mesure pour une solution globale en m atière de com m unication.

p&m

n e tb iz z .lu

P &M

NETBIZZLU

21 , rue Antoine Tél.:

A D V A N T A G E

Godart

B.P.

26 29 99-1

2701

-

C O M M U N I C A T I O N

P A R T N E R S

L-1027 Luxembourg / Bonnevoie Fax: 26 29 99-99 info@advantage.lu


SOMMAIRE

coverstory

Carole Brochard 0 3 .2 0 0 1 © m ké S.A . 20 0 1 en couverture je a n -C la u d e Bintz

010 La passion de (se) communiquer E ntre tie n avec Jean-Claude Bintz

photo de couverture Patrick M uller

staff & fournisseurs d ire cte u r

de

la

p u b lic a tio n

M ike

K oedinger (m k) rédacteur en ch e f Claude N eu (en) sale s A urelio A n g iu s, jacq ue s

Louise Courtemanche

dossier “Pub fi Médias”

Dém arqué, Laurence H ayar art director G u id o Kroger (xGraphix) textes Carole B ro chard , Jacqu es

L o u is e

C o u rte m a n ch e

D é m a rq u é

(jd ),

(le),

M athilde

Follonier, Laurent Friob, M ario H irsch , B ob

H o c h m u th ,

Guy

Kerger,

M ike

K o edinger (m k ), Lau ren ce H ayar (Ih),

018 Y attractivité des pro

grammes, c'est mon dada' De Heielei Kuckelei à P lanet RTL. E ntre tie n avec Alain Berwick

T h ie rry Reisch, V in ce n t Ruck (vr), Carlo Schneider, P ascal Tesch, Luc Verm eiren

Carlo Schneider

photos Patrick M u ller m ise en page /

024 Quoi de neuf, Docteur? La pub & les médias

co m po sitio n xGraphix (w ww.xGraphix.de) régie o n lin e IP Luxem bourg im pression Im p rim e rie C entrale S.A . papier C lassen Supra.

téléphone 29 66 18 fax 29 66 19 e-m ail info @ pap erjam .lu co u rrie r B.P.728, L -20 17 Luxem bourg bureaux 15 rue D icks, Luxem b ou rg-gare ta rifs p u b lic ita ire s d is p o n i­

028 La pub' elle agence 14 agences se con fie n t 080 Tendances dans les investis sements média au G.D. Une analyse du départem ent m arketing d'IP

ble s u r s im p le d e m an d e tirage 6 .0 0 0 exem plaires

attaché[e]s de presse

086 Les dessous de la presse grand-ducale P articu larité s financières

M erci de nous faire p arvenir vos info rm a­ tio ns (changem ents de personnel, co m ­ m un iq u és de p resse, etc...) de préférence

Laurence Hayar

en tro is langues (F, D, G B ) et acco m p a­ gnées d ’illustratio n s en co u le ur à l'adresse

090 Internet: émancipation d'un média? La publicité online

e -m a il p ress@ p ap e rjam .lu ou par courrier traditionnel à: B P 728, L -2 0 17 Luxem bourg au p lu s tard ju s q u ’au 01 m ars pour l’éd i­ tio n 0 4 /2 0 0 1 -15 .0 3 .2 0 0 1

Edition 0 4 .2 0 0 1 : 1 5 m ars 20 0 1

094 below the line La publicité hors média 100 Guide pratique Adresses au Luxembourg 03 2001


rethink

FV

electronic business? Mayb I

{ I I Jit.

I

dot.com

An

tor D o e s a merger or acqu is ition

strategy needs I

/hap fous

E.readi­ ness checkup Web site building:

IT department s ? PC park under c o n t r o l ?[ From Strategy to Web Commerce to Processes to Systems Integration: an integrated, scalable solution from EDS can help you fine-tune your entire enterprise. Contact us.

DS EDS Luxembourg S.A. - Hamm Office Park - 13a, rue de Bitbourg - L-1273 Luxembourg Tel. (352) 26 43 55 211 - Fax (352) 26 43 55 200

w w w .e d s.co m jo b s.e d s.lu


»

Past & Future 108 Who's où? A rrivées & dé p a rts en entreprises. Changements de fonction.. 110 Flashback Focus sur un mois d 'a c tiv ité s en Economie i Nouvelles Technologies 128 Agenda Le Bloc Notes

Chroniques 131 La technologie résoudra tous les problèmes! Une époque écono-m utanfe. 133 Copy-Paste A la "F o ire -fo u ille ” des

138 First Tuesday Luxembourg, un an déjà Bilan e t perspectives 142 Les URL, une arme stratégique pour les entreprises e-m arketing 146 Je t'aime, moi aussi L'acquisition de LuxJob/Synapse par M onster/T M P W orldwide

Nous informons nos lecteurs que paperjam est dorénavant distribué au business lounge de Luxair à l ’aéroport du

Findel,

ainsi que dans les hôtels suivants:

Grand

Hôtel

Mercure, Intercontinental, Sheraton, Sofitel.

148 Fusions e t acquisitions: mode d'emploi 150 Consulting & choix de développements écono­ miques Etude de marché par voie de presse 152 Business Web Directory Une sélection de sites

inform ations 134 e-mmobilier ,-) New Media O bservatory 137 Protection: Vie privée et données personnelles La rubrique ju ridique

Time off 156 Voyages & Internet Berlin 158 Sorties & Découvertes O uvert non stop... 03

2001

paperJam 1007




COVERSTORY

Jean-Claude Bintz, un Luxembourgeois chez les Suédois

la passion de (se) commun! quer Pascal Tesch est journaliste à la radio socioculturelle (too,7) et publie des articles en tarit que freelance. L’accueil dans le nouveau bureau du "Market Area Director" est chaleureux, com m e d'habitude. Un des grands talents de Jean-Claude Bintz est de toujours donner l’im pression aux journalistes qu’il est de bonne humeur et prêt à tout révéler. Lui-même se voit comme un créatif, un ani­ mateur, ou pour utiliser le mot anglais plus adapté à son entou­ rage professionnel, un "entertai­ ner". Vis-à-vis de la presse, il joue ce rôle à la perfection, n’oubliant toutefois jam ais qu'au-delà de la forme, c'est surtout le fond qui intéresse les journalistes. "Pour moi les conférences de presse, mais aussi les présenta­ tions doivent posséder un caractère de show, un côté am u­ sant qui fait que les gens ne s’endorment pas avant de per­ cevoir l'importance de l’infor­ mation !", explique Bintz. "C’est la raison de mon attachement à

010

paperJam o3_2ooi

Tango. Chez Tango, entouré d ’une équipe fantastique, j ’ai prêté main forte à tout ce qui est en relation avec l’image de marque, le nom, les slogans, la couleur le logo, bref tout " et l'on sent la passion de com m u­ niquer qui anime Jean-Claude Bintz, lequel continue sur son élan: "D ’ailleurs le nom m'est venu sous la douche. Il est par­ fait: Il reflète la musique, il se

ment équivalent. Un remplace­ ment q u ’il nous aurait fallu dans le cas où le nom Tango n’aurait pas pu être déposé com m e marque". Bien que ce soient d'abord la créativité et l’innovation qui représentent pour Bintz l’amour de son travail, il avoue être fas­ ciné par les chiffres et la musique. "Je les vois devant moi, et je n’ai aucun problème à

Il (aut du contenu pour que les gens aillent vers l’UMTS prononce dans toutes les langues de manière sim ilaire et il a de suite provoqué l’effet "WOW" quand je l’ai présenté au comité directeur. D ’ailleurs un de nos directeurs qui adore la danse, Hakan Ledin, a, lorsque je lui ai révélé le nom, complété la logique: "It takes two to Tango!" Vous voyez, sur 35 noms au choix, Tango a non seulement fait l’unanimité mais encore rendu im p ossib le la tâche de trouver un remplace­

jongler avec eux, sur des colonnes et des colonnes j ’iden­ tifie les erreurs au premier coup d'oeil sans effort. Etant enfant je jouais déjà au bureau avec un vieux com biné de téléphone. Pour moi il était évident qu’un jou r je travaillerai dans un bureau. Pour ce qui est de la m usique, je jo u ais dans un groupe et je m ’y suis remis depuis peu". Au niveau professionnel, JeanClaude Bintz débutera dans une


Jean-Claude Bintz est LE Luxembourgeois chez NetCom. Sa carrière commence en 1989 chez 3C. "Pour la petite histoi­ re: quand je me suis présenté pour le poste chez 3C, j ’enviais ce bureau, maintenant c'est le mien!" explique Bintz en sou­ riant. Conscient de son succès, il reste réaliste. Il sait que les postes les plus hauts changent plus rapidement que d’autres. Parvenu au poste de directeur général, Bintz quitte 3C pour la régie publicitaire IP. Il laisse ses empreintes dans la structure légale de 3C qu'il aura conçu. Déjà à l’époque, Jean-Claude Bintz jouissait de la confiance du chairm an Jan Hugo Stenbeck, qui l’intégra au grou­ pe à un poste de non-executive director de la Banque Invik.

01

Pour mieux comprendre le groupe de Jan Stenbeck

L’expérience chez IP sera pour Jean-Claude Bintz un apprentis­ sage dans les dom aines du marketing et de l’entertainement. Avec le recul, il avoue: "Aujourd’hui, je le ferais diffé­ remment. Je pense que je n’ai pas assez été sollicité. C ’est le

lait préparer le terrain avant même de déposer un dossier de candidature. PEP, l’agence publicitaire d'IP, était donc contactée pour élaborer une cam pagne dans ce sens. L’objectif était de faire le bran­ ding du nom “Millicom". A prio-

COVERSTORY

fiduciaire, pour passer par une banque sur son chemin vers le groupe suédois. Côté favoritis­ me, il ne laisse point de doute que Tango est son bébé adoré, le su m m um de sa carrière actuelle, qui l'a projeté vers le poste de Market Area Director de NetCom pour le Luxem­ bourg, la Belgique et le Liechtenstein.

Le nom “Tango” m’est venu sous la douche. Il est parfait: il reflète la musique et se prononce dans toutes les langues. challenge personnel qui me manquait. Sauf pour ce qui est du Studio où, là encore, j ’ai pu laisser jouer ma créativité. Avec Ander Hirtt nous avons influé positivement sur la production. Mais pour moi ce n’était pas assez et je cherchais autre chose." Le retour vers le groupe et l’aboutissement de la recherche se fera en passant par la filière publicitaire. En effet, en 1997 M illicom SA se portait candidat pour la deuxième licence GSM au Luxembourg. Cependant, le nom n'était pas connu et il fal-

©

ri, mon rôle dans cette dém arche n’était ni plus ni m oins que celui d ’établir le contact avec le groupe, je parti­ cipais donc aux réunions, mais ce n’était pas moi qui parlais". Une des remarques de PEP n’al­ lait pourtant pas rester sans suites pour Bintz. En effet, l’on constata qu’il était difficile de jouer sur le terrain luxembour­ geois sans avoir un Luxembourgeois à forte visibili­ té comme étendard. Le hasard aura voulu q u ’une remarque semblable avait déjà été faite auparavant aux responsables du groupe dans un contexte diffé­ rent. L’idée du Luxembourgeois en tête d'affiche était née. Le choix du candi­ dat idéal se porta sur Jean-Claude Bintz, qui se 2000 Purchase retrouva dans le rights bureau de Jan to the shareho lders Stenbeck et qui 1996 1998 lui proposa le Dividend Direct placem ent to the shareholders to the shareho lders poste de direc­ teur de Millicom Luxembourg, avec une perspective intéressante de carrière. Le reste N ETCO M SEC fait déjà partie de 2000 l'histoire, une Acqu isitio n success story sans pareil. JeanClaude Bintz a de quoi être très fier. "Mis à part le malheureux con­ tre-temps de no-

Industriförvaltnings AB Kinnevik

19 8 5 D irect placem ent to the shareho lders 1999 D istrib utio n rights to the shareho lders

4

1997

19 9 0 M erger

4

^

I IN V IK & C O . A B

D ivid en d to the shareho lders

*

M IC ' I M IC

2000 D ividend to the shareho lders

lîîH T H M ETRO

03 2001

papenlam ou


COVERSTORY

tre systèm e de facturation, nous n’avons pas connu de problèmes majeurs avec Tango. Le dossier a été préparé de façon méticuleuse. Pour ce qui est de la couleur orange, ce n'est qu’en dernière minute que nous l’avons trouvée, en faisant des tests sur différents fonds. J'ai ensuite déposé moi-même la caisse avec les dossiers. Le branding de M illicom, le dos­ sier de candidature pour Tango, les annonces, tout était planifié de A à Z et, finalement, nous

la création de Tango, nous avons rempli toutes nos pro­ messes." La strucutre, quant à elle, est complexe. Nombreuses sont les ventes et reventes, par consé­ quent les appartenances de­ viennent difficiles à retracer, vu les nombreux changem ents. Depuis la création du deuxième réseau GSM le client avait à faire à Tango, donc Millicom, puis SEC-services, et pour l’uti­ lisateur lambda l’arrivée de Tele2, qui envoie ses factures

Metro n’est pas un tabou pour nous. ... ce n’est pas d’actualité! avons gagné parce que, à côté de la qualité technique, nous étions les seuls à avoir mis le client et le marketing au centre de nos intérêts". A la question, s ’il se voit com m e un perfectionniste, Jean-Claude Bintz répond en relativisant:"Si vous demandez à notre responsable du marke­ ting, Mme Sonia Hoffmann, elle vous dira oui. Et elle a rai­ son en quelque sorte. Je ne sup­ porte pas la moindre faille dans les publicités. Pour une raison pratique: Il faut que tout le monde comprenne ce que nous voulons dire. Si le message ne passe pas, le produit échoue. La preuve: le produit de la HomeZone Samba n’a jam ais été très bien com pris par les clients. Elle n’a jam ais été un succès non plus. Pour ce qui est des réalisations techniques, je suis assez réaliste pour pouvoir accepter que les retards et petites pannes soient malheu­ reusement inévitables. Donc, pour ce volet-là j ’accepte l’im ­ perfection, mais pas en matière de communication". Sur ce point et sur le rôle important que joue le client aux yeux du groupe, Jean-Claude Bintz insiste sur la transparen­ ce, promise dès le début par Tango et reconduite avec l'arri­ vée de Tele2, l'opérateur de réseau fixe du même groupe. "Nous n’avons pas d’asté­ risques dans nos pubs et contrats. Nos tarifs sont clairs et faciles à comprendre. Depuis

012

paper i

o3_2ooi

par SEC-services, la transparen­ ce n’est pas toujours évidente. Pour en finir, NetCom a racheté SEC en 2000. L’histoire continue. En date du 16 février 2001, donc deux jours après la parution de ce paperjam, l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires se verra confrontée à une pro­ position du comité directeur. Celle de changer le nom en Tele2 AB. Nous pouvons donc d’ors et déjà dire que tout ce qui parle de NetCom parle en fait de Tele2... Bintz replace cela dans le contexte: "La structure du groupe Kinnevik est, par sa nature, très complexe . En effet à l’origine de tout cela se trouvent quelques familles suédoises qui ont mis leurs terres ensembles, puis leurs industries, et ainsi de suite ...". Au plus tard avec l’arrivée de Tango, il est évident que le Grand-Duché du Luxembourg joue lui aussi un rôle important dans l’expansion du groupe. En effet, Luxembourg a été conçu comme centre cPexcellence et show case européen. L’exemple illustrant le mieux cette poli­ tique se trouve au Liech­ tenstein. Là un deuxième réseau Tango a vu le jour en s ’orientant vers le modèle de son grand frère luxem bourgeois. Les investissem ents ont dépassé les promesses, et le succès les attentes. L’arrivée au Luxem­ bourg du groupe était liée à la création de la Société Euro­

péenne des Satellites SES. Jan Stenbeck voulait à l'époque réa­ liser une chaîne de télévision com m erciale. Com m e ces chaînes étaient interdites par la loi dans les pays Scandinaves, la seule solution était celle d'une retransmission par satel­ lite. La SES n’étant pas encore fondée, Stenbeck favorisa sa création en apportant 1 0 % au capital de la nouvelle firme. Par ce biais, le premier lien fut éta­ bli avec le Luxembourg. A tra­ vers le "board of econom ic development", le second pas a pu être entamé. En raison de la prom esse du gouvernem ent luxembourgeois de créer des avantages fiscaux, des aides par la SN CI et ainsi de suite, le groupe décida d ’implanter avec 3C une prem ière firm e au Luxembourg. A ujo urd’hui, les activités du groupe à Luxembourg sont cen­ tralisées au numéro 75 de la route de Longwy à Bertrange. A côté de M illicom , 3C, Tango et Tele2, le groupe est présent au Luxembourg avec Transcom , Transac, et Everyday.com. Plus loin, petit par leur taille mais grands par leur im portance, nous retrouvons "Radio Tango" et "Everyday Media", destinés à préparer la partie "contenu" de l’UMTS. Jean-Claude Bintz est conscient que sans ce contenu l’UM TS ne pourra pas se transformer en succès. "Le GSM classique suffit pour téléphoner, il faudra créer une demande, un plus, donc un contenu qui justifie que les gens aillent vers l’UM TS. C'est ce contenu engendrant la dem ande qui se trouve au centre de nos intérêts. Nous expérimentons à l’heure actuel­ le sous quelle forme il pourra être accepté par le public. Avec cette approche nous aurons dépassé les tests, et lorsque l’UM TS sera une réalité, notre offre sera prête". Interrogé sur le contenu visuel et une potentielle Everyday.tv, Jean-Claude Bintz répond avec un grand sourire qui ne cache guère ses plans. Un jeu de mot nous amène à une question plus délicate: Everyday, everyw­ here... everything, qu'en est-il du secteur print? Nous en arri­ vons à: Metro ! Un journal gra­ tuit produit par M TG, Modem


Tim es Croup, un subsidiaire du groupe Kinnevik. Quoique gra­ tuit, Metro n’est pas le dernier venu.Sur le plan du tirage, l’édi­ tion place le quotidien au qua­ trième rang mondial. Depuis un certain tem ps "Metro" menace telle une épée de Dam oclès sur les éditeurs luxembourgeois. La recette est simple: un m inim um de conte­ nu rédactionnel, dont une par­ tie internationale commune à toutes les éditions, affublé d’un petit côté local, le tout financé

prévoit une coexistence du contenu Sunshine, diffusé le matin et le soir, et du contenu Tango, diffusé en journée. D ’où le nom: Tango Sunshine. Désormais radio Tango est une radio com m e les autres, du m oins aux alentours de Luxembourg V ille. Everyday Media est une autre com posan­ te de la mosaïque (ou devrions nous dire "dans la convergen­ ce") Tango-Tele2-EveryaayUM TS. Les visions sur le fonc­ tionnement de Everyday.shop-

Nous n’avons pas d’astérisques dans nos pubs et contrats. Nos tarifs sont clairs et faciles à comprendre. par la publicité et distribué gra­ tuitem ent aux lecteurs. Concevable pour le Luxembourg? Jean-Claude Bintz se montre diplomate: "Metro, ou le projet d’un jour­ nal gratuit, n'est pas un tabou pour nous. Tout simplement, ce n'est pas d'actualité". On a du mal à le croire, attendons la suite. De toute évidence, les productions actuelles réalisées soit par radio Tango, soit par Everyday Media, ne sont pas suffisantes pour satisfaire la gourm andise d ’un réseau UMTS. Avec le démarrage de Radio Tango (sur les ondes de DNR), les gens ont été surpris cet été. Alors que les uns observaient le développement avec le sourire, d'autres ont très vite com pris que ce n’était qu'un premier pas vers le développem ent pour l’UM TS. Initialement, le DAB était aussi en question, hélas cette technologie risque de ne jam ais voir le jour par manque d ’intérêt du grand public. En effet, la radio digita­ le, capable d ’enrichir la simple voix par des données d ’accom ­ pagnement fait justem ent défaut sur le plan du contenu. Absolument à éviter si l’UM TS doit être un succès. Sur le plan analogique radio Tango a déjà initié son expansion sur la fré­ quence 102.2, celle de radio Sunshine. La nouvelle alliance

ping, autre volet de Everyday.com (qui devrait fonctionner sous peu), sont très claires pour Jean-Claude Bintz: "J’adore citer l’exemple de la guitare. Si un client surfe sur Everyday.shopping et q u ’il a envie d'acheter une guitare, il pourra certes voir l’image de la guitare, mais dans une prochai­ ne étape il devra aussi être capable d'entendre la guitare pour pouvoir comparer les diffé­ rents modèles. Et ces spots seront produits par nous mêmes pour nos clients, les m archands virtuels sur Everyday.com". 3C, la firme à l’origine du télé­ phone à carte de crédit, change d’orientation. C'est elle qui ins­ talle actuellement les kiosques d ’accès à Internet gratuit dans les aéroports. (Il y en a deux au Findel). Les kiosques sont financés par la publicité appo­ sée sur l'em placem ent. Les aéroports jouent aussi un rôle important dans le travail de Jean-Claude Bintz, sa fonction exigeant qu'il voyage beaucoup. "Executive vice president exter­ nal affairs" ou, comme il dit luimême en rigolant, "Ministre de l’extérieur" il a sa place en tant que lobbyiste auprès de la com­ m ission et du parlement euroéen. "Certes, le terme de lobyiste a une connotation très négative, mais cela fait parti du jeu. Il faut expliquer de manière

très diplomate ce que nous pro­ jetons, afin de préparer le ter­ rain. Par exemple faudra-t-il expliquer ce qu’est un M VNO (M obile Virtual Network Operator ) avant de lancer des projets dans cette direction. Quel autre mot voulez-vous uti­ liser pour expliquer cela, sinon lobbyisme?". Ce rôle, Jean-Claude Bintz le joue aussi au Luxembourg. "Quand SEC a été repris par NetCom, c'est moi qui ai expli­ qué aux autorités concernées ce qui allait se passer". Et le Luxembourg a l’ambition de jouer un rôle important dans la société de l’information. Le ministre délégué à la com m uni­ cation vient de déposer le projet "e-Luxembourg " qui a fait l’ob­ jet de nombreuses polémiques. Est-ce que NetCom compte jouer un rôle dans ce projet? "Nous sommes membres de l’APSI (cf. Paperjam 0 1/20 0 1). Une des raisons pour lesquelles j'ai dit oui à Cary Kneip, est que nous voulons effectivement faire parti de ce projet. Si l’on a besoin de nous, nous répon­ drons à l’appel. Bien évidem­ ment nous sommes une société commerciale et notre but est de faire des profits. Il faudra donc aussi s’assurer que le projet puisse s’adapter à notre busi­ ness plan". Un business plan qui se présen­ te très ambitieux, mais aussi très en avance par rapport à ce qui se fait ailleurs au GrandDuché. Ce n’est pas pour autant une garantie de succès, mais tout au plus une option, et la certitude de s’être engagé vers la convergence tant prêchée par les gourous du New Media. Une convergence qui pourrait cacher d’autres choses. Au cours de l’interview, Jean-Claude Bintz nous a révélé qu’il s’était remis à la guitare. Serait-il en train de préparer Tango - the Band pour la branche musicale d’un poten­ tiel "everyday.tv"? î]

Q u i e s t d ’ a ille u r s

r e s p o n s a b le

de

"Everyd ay p ro d u c tio n ”, n d lr 2] c f a u s s i les d ifférents sc h é m a s et l’e n ­ c a rt d e C a rlo Schn eid er. 3] En s o m m e , un op érate u r q u i u tilise u ne in fra stru c tu re ex istan te d ’un autre o p éra te u r p a r le b ia is d e m o ye n s te ch ­ n iq u e s.


COVERSTORY

» Qui dit Netcom, dit Tele2 et Tango: le grou­ pe suédois est désormais un opérateur alter­ natif important - et un concurrent sérieux pour les acteurs établis.

Des sociétés pas comme les autres Carlo Schneider est analyste financier et travaille comme journaliste pour de nombreux médias au Luxembourg et à l'étranger. L’histoire récente du conglomérat Kinnevik est celle de la fin des grands monopoles publics en Europe et de la libéralisation dans le secteur des médias audiovisuels et des télécommu­ nications. Quand Jan Stenbeck reprend la direction de Kinnevik, sociétémère de Netcom, ce holding financier coiffe des activités tradi­ tionnelles, qui vont de l'agricultu­ re au papier, en passant par l'a­ cier ou la production d'électricité. Mais Jan Stenbeck décide rapide­ ment de recentrer les activités de son groupe pour devenir, comme le surnomme la presse de son pays natal, le «Rupert Murdoch suédois». Enfant terrible pour les uns, génie avec un sens commercial au-delà du commun pour les aut­ res (qui ne détient d'ailleurs que rarement la majorité du capital des sociétés qu’il contrôle), cet ancien de Harvard doit, pour conquérir de nouveaux terrains, briser des monopoles jusque là intouchables. La première initiati­ ve fut spectaculaire: fin 1987, il lança la première chaîne de télévision commerciale en Suède, TV3, diffusée depuis Londres en cassant ainsi le monopole d'Etat de l’époque. Depuis, son

o il

paper

o3_2ooi

groupe s’est développé dans les domaines de la production télévisuelle, des chaînes de télévision, de la radio et de la presse écrite, m ais aussi de l’Internet, avec surtout le portail Everyday.com, pour devenir un acteur de taille dans ce secteur en Europe. Sans oublier que Kinnevik a joué un rôle impor­ tant dans la création de la Société Européenne des Satellites (SES), pour s’offrir ainsi le support nécessaire à la distribution de ses programmes audiovisuels et donc à son expansion européenne. De la même façon, Jan Stenbeck se lance un peu plus tard à l'as­ saut du monopole des opéra­ teurs historiques de télé­ com m unications. Cette fois, ses ambitions ne s'arrêtent plus aux frontières Scandinaves: sa marque d'opéra­ teur Tele2 s'affi­ che aujourd’hui dans la plupart des pays euro­ péens. (voir illu­ stration) La plupart des Luxembourgeois découvrent les activités de ce groupe pour la première fois en mai 1998, quand Tango se lance avec force sur le marché du mobile luxembourgeois, en cas­ sant les prix de la com municati­

on mobile (CSM ), jusqu’alors stables et surtout élevés. La démarche marketing reflète la politique agressive de Netcom appliquée partout en Europe, surtout en matière d’offre de ser­ vices de téléphonie fixe: le grou­ pe de Jan Stenbeck devient un des protagonistes majeurs de la libéralisation des services de télécommunications en Europe. Le holding Kinnevik est aujour­ d ’hui constitué d ’un nombre impressionnant de sociétés et de filiales dont les plus importantes en matière de télécommunicati­ on sont Millicom International Cellular (qui était au départ un joint-venture avec le groupe américain Millicom) et surtout Netcom. Créée en 1993, la société suédoi­ se Netcom AB se présente aujourd’hui com m e un des opérateurs télécoms alternatifs les plus importants en matière de téléphonie fixe et mobile, ainsi que d ’exploitation de réseaux et d’accès Internet et ceci notamment par le biais de ses deux marques principales: Tele2 et Tango. Actuellement, Netcom est présente dans 11 pays différents et compte 20 mil­ lions d'abonnés. La société est aussi un des deux actionnaires du portail Internet Everday.com et a repris l’année passée l’entité du capital de la Société Européenne de Communication (SEC), cotée jusqu'à ce moment à la Bourse de Luxembourg.

Kinnevik

Netcom AB

Netcom est cotée à la bourse de Stockholm et au NASDAQ. (voir illustration)


ne de pays Scandinaves et baltes, tout comme le réseau RIX FM radio network avec 25 stations, touchant 6 0 % de la population suédoise (en termes de parts de marché), sans oublier la partici­ pation dans Everyday.com. (voir illustrations)

Le troisième pilier des ac­ tivités TM T (t e c h n o lo g ie / Chiffre d'affaires par société (1999) m édias/ télé­ en m illions U S $ c o m m u n ic a t i­ ons) du holding Kinnevik est recentré sous la re sp o n sa b ilité de la société Modem Tim es Group (M TGT Basée à Stock­ holm, MTG re­ groupe en effet N etco m M illic o m M o d e m T im es C ro u p les activités de media de l’em­ pire de Jan Basée à Bertrange au Luxem­ Stenbeck. Il s’agit de 17 chaînes bourg, et cotée aussi bien au de télévision distribuées via Luxembourg qu’au N A SD A Q , satellite dans une demi-douzai­

Pas tout à fait. Le groupe reste un acteur de niche et un opéra­ teur alternatif qui peut, d’une part, sans doute se prévaloir d’une position de force dans les marchés Scandinaves et particu­ lièrement en Suède, mais agis­ sant d’autre part dans beaucoup, même trop, de marchés moins importants, comme l'estiment certains.

S u è d e F ixe et In te rn e t

29 %

M illicom : Chiffres d ’affaires (1999)

A sie

22 %

Modern Times Croup: Chiffres d ’affaires (1999)

RENCONTRE

M illicom Inter­ national Cellular est la sociétémère pour l’ex­ ploitation des marchés émer­ gents. Ainsi, M IC offre des services de télé­ phonie cellulai­ re dans des régi­ ons ne dispo­ sant que de capacités lim i­ tées au niveau des réseaux fixes et ceci not­ am m ent en Afrique (Séné­ gal et Ghana, Tanzanie), en Asie (Inde, Pakistan) ainsi qu’en Amérique du Sud (Argen­ tine, Bolivie, Co­ lombie). Millicom exploi­ te au total 31 opérateurs dans 19 pays dif­ férents et comp­ te quelques 2.7 millions d’abon­ nés. Parallèlem en t, MIC détient une participation de 1 4 % dans sa s o c ié t é -s œ u r Netcom. (voir illustration)

Netcom : Chiffres d ’affaires (2000 estimation)

Pourquoi est-ce important? Parce que cette diversification des activités dans le domaine des TM T met le groupe de Jan Stenbeck en position de force face à d'autres opérateurs de télécom m unications, au moment où tous les grands acteurs préparent activement l'ère de l’Internet mobile et à bande large. En produisant ses propres contenus (complétés par ailleurs par la publication de journaux gratuits dans 11 métro­ poles en Europe et en Amérique du sud), Netcom et Millicom dis­ poseront d’un avantage compétitif face à la concurrence, qui a souvent encore du mal à exploiter l’idée de la convergence des médias et des technologies. Dans le secteur des médias, le contenu fait tout. «Content is cash». D ’où d'ailleurs, le pourquoi du lancement de l’opérateur luxem­ bourgeois Tango dans la produc­ tion audio (-visuelle...). Netcom et Millicom sont-ils donc à l’assaut des marchés européens et internationaux?

D a n e m a rk

18%

L’avenir du groupe sera en tout cas étroitement lié à la capacité d ’innover et d’identifier, plus rapidement que d'autres, les nouvelles opportunités de mar­ ché. Et puis le groupe Kinnevik/ Netcom reste, aujourd’hui surt­ out, celui d’un seul homme.

03 2001 paperJam 015


1

NOUS ALLO NS VO US F A I R E A I M E R LA C R É A T I V I T É

Z.fl. CLOCHE D’ OR - 7 , RUE R. STUMPER - L - 2 5 S 7 LUXEMBOURG - TEL + 3 5 2 4 » 5 0 1 0 -1 - FAX + 3 5 2 4 2 5 0 11 - w w w .in te r c o m m u n ic o tio n .lu

mi w

C o m p é t e n c e s : m a r k e t in g , c o n c e p t io n / c r é a t io n , m é d ia , p r o d u c t io n , p r o m o t io n , é v é n e m e n t s , r e l a t i o n s p u b liq u e s . R é fé re n c e s: F ia t - A lfa Romeo - Lan cia, B â lo is e , E le c tro lu x - AEG - Z a n u s si, P h ilip M o rris, C itib a n k , C ré d itle a s e , Paul W agner G f ils , CMD, Pedus, S ecu rico r, Shell Lu xem b ou rg eo ise, W ie se n -P iro n t, T ra n sp o rts F ris c h , To p aze Shopping C enter, Cham bre de Com m erce...


DOSSIER

Lire aussi les articles "PuùBlilddias" parus dans uns anciens nnmdrns. Pour accéder directement à la page de l'article de votre intérêt, il suffit d'entrer le mot-clé indiqué derrière chaque article à partir de la page www.paperjam.lu

put)

Dossier: Pub & Médias

■ Un festival se fait sa pub? (juin 2000) ■ Don't disturb (juin 2000) W alrajf m A nouveaux médias, nouveaux formats (octobre 2000) ■ W.K. is back! - So what? (octobre 2000) ■ Un amour flou (novembre 2000) ■ Scoop sous la loupe (novembre 2000) ■ Web Site Stories (janvier 2001) ►Agencies

0 18

“L'attractivité des program m es, c’est mon dada” De Heielei Kuckelei à Planet RTL. Entretien avec Alain Berwick.

0 24 Q uoi de neuf, Docteur? La pub et les m édias 028

La pub’ elle agence 14 agences se confient

080 Tendances dans les investissem ents média au G rand -D u ch é Une analyse du département m arketing d ’ IP 086 Les d essous de la presse grand-ducale Particularités financières 0 9 0 Internet: ém ancipation d ’un m édia? La publicité online 094 below the line La publicit hors média too

G u id e pratique Adresses au Luxembourg

■ Changement de régime? (jan­ vier 2001)

médias ■ Un global player est né dans un parc luxembourgeois (juin 2000) ► CLT ■ Vert, une nuance plus claire? (novembre 2000) ■ Profession journanalyste (novembre 2000) ■ Déclic pour des clics (novembre 2000) ■ "La presse" se décline bien au féminin (décembre 2000) ►Rédactrices m Toute l'info sur un Plateau (décembre 2000) ■ Les femmes à l'écran (décembre 2000) ■ Transfert d'enfer (décembre 2000) ■ 520 m illions de revenus annuels sur le net jusqu'en 2005? (février 2001)

03 2001 paperüam 017


DOSSIER

De Heielei Kuckelei à Planet RTL.

['attractivité des pregrammes, cest mon dada (mk) Nous avons rencontré Alain Berwick, le directeur des activités m édias luxembour­ geoises de RTL Croup, pour connaître son avis sur le paysa­ ge médiatique luxembourgeois et l'évolution de RTL Lëtzebuerg au sein de celui-ci. Vous avez fait école aux services marketing et commercial chez Cactus avant de devenir direc­ teur commercial de la régie IP Luxembourg. En 1994 , vous devenez directeur des activités médias luxembourgeoises de l'ex CLT, rebaptisée RTL Croup. Vous êtes connu comme un homme d'action, agitateur d'idées (reçues) et vous avez radicalement changé la télévi­ sion au Luxembourg. Quelle a été et quelle est aujourd'hui votre motivation personnelle? Alain Berwick: A l’époque, ma première motivation résidait dans le potentiel énorme qui se cachait dans les programmes luxembourgeois. RTL Radio Lëtzebuerg était déjà le leader incontestable dans le paysage radio et le restait, même après la libéralisation des ondes en 1992. Il s ’agissait seulement de

018

paper

o3_2ooi

m oderniser l’ancien "92,5", mais sans toucher au caractère multithématique et transgénéra­ tionnel qui fait son succès ju s­ qu'à aujourd’hui. En TV, la situa­ tion se présentait moins favora­ blement. Les audiences de RTL H eï Eleï étaient en chute libre, les budgets n’étaient pas res­ pectés par les responsables d’époque et les équipements étaient vétustes, indignes d ’une chaîne des années 90. Notre but était de créer une marque forte RTL en fusionnant radio,TV et aujourd’hui Internet. Pour y arriver, il fallait d’abord trouver un nouveau concept en télévision, répondant d ’abord aux intérêts du téléspectateur, tout en tenant compte de notre rôle de service public, mais en réduisant de manière considé­ rable nos frais de fonctionne­ ment. En 1995, nous avons démarré quasiment une nouvelle chaîne de télévision, Hei Elei est deve­ nue RTL Télé Lëtzebuerg, les équipes ont suivi des forma­ tions intensives et de nouveaux moyens techniques ont été mis en place. Ceux-ci étaient révolu­

tionnaires pour l’époque, puisqu’en 1996, RTL Télé Lëtzebuerg était la première chaîne au monde équipée d’un système de production num érique. Nous nous étions fixés comme objec­ tif d’atteindre une part d ’audien­ ce de 5 0 % avec un nouveau concept de proximité axé sur l’actualité luxembourgeoise. Ce concept a porté ses fruits, puisqu’en 1996, tout en respectant notre cahier des charges et en s’abstenant de faire du sensa­ tionnel, nous avons atteint les 7 5 % de part d’audience. Bien entendu, le nouveau concept ne plaisait pas à tous. Certains membres de la rédac­ tion nous ont quitté à l’époque, car nous avions décidé de pro­ duire un program m e qui s'adresse avant tout au téléspec­ tateur et d’appliquer à la lettre les règles fondam entales du journalism e. Certains milieux, et notamment notre concurrent, le Wort, n’ont jam ais cessé de nous attaquer. Cela ne nous a jam ais affecté outre mesure, car les résultats d’audience et les enquêtes qualitatives nous prouvaient que nous avions choisi la bonne voie. En sep-


d'une ou de plusieurs PME. En fait, je n'avais jam ais vraiment quitté IP, puisque la vente de nos espaces publicitaires est

La continuité est certes importante, mais si une activité ne marche pas, il taut pouvoir tout chambouler. La même évolution a été suivie par l’équipe de la radio: RTL Radio Lëtzebuerg est aujour­ d’hui plus forte que jam ais avec un nouveau record d’audience atteint depuis septembre 2000. Un autre facteur de ma motiva­ tion initiale était est la taille du marché. Parmi les 4 4 0 .0 0 0 habitants, nous nous adressons à un coeur de cible de +270.0 0 0 Luxembourgeois. Le marché est extrêmement petit, mais les frais fixes sont iden­ tiques à ceux des grands mar­ chés, les revenus restent faibles, mais l’auditeur ou le téléspecta­ teur nous com parent à la concurrence internationale qui opère avec des budgets large­ ment supé­ rieurs. Nous som m es donc obligés de tra­ vailler avec des équipes res­ treintes, m ais créatives et flexibles, cum u­ lant souvent plusieurs tâ­ ches à la fois.

assurée par la régie et que la responsabilité d ’IP m'avait été confiée lors du rachat par la CLT-UFA. Je pense que pour réussir, il faut avoir des visions, des objectifs, des stratégies et surtout, il faut toujours se remettre en ques­ tion. La continuité est certes importante, mais si une activité ne marche pas, il faut pouvoir tout chambouler d’un jour à l’autre. "Hei Elei Kuck Elei", l'émission de l'actualité grand-ducale reste dans les mémoires des Luxembourgeois. D'en avoir fait une émission quotidienne, quel­ le a été votre volonté? Politique,

choix économique ou dévelop­ pement naturel?

DOSSIER

tembre 1995, une télévision moderne était née, grâce à la créativité, à la flexibilité et à l’en­ thousiasme des équipes.

A.B.: Il y avait certainement, à l’époque, d’une part une deman­ de du marché, et d’autre part le Premier Ministre Jacques Santer était également demandeur. Quel est le rapport de force entre la politique nationale et le premier groupe de médias audiovisuels du pays? A.B.: Nous appliquons tout sim ­ plement les règles fondamen­ tales du journalisme, nous res­ pectons notre cahier de charges et nous veillons à respecter strictement la neutralité et l’ob­ jectivité dans nos contenus. RTL est le seul média grand public neutre au Grand-Duché et nous ne suivons aucun but politique ou idéologique. RTL contribue certes à forger l’opinion publique, car la marque RTL a un impact largement supérieur à tout autre média au Luxembourg, et notamment à celui du Wort. A titre d’exemple, Top Thema réunit tous les soirs 130.000 spectateurs. Dans l’opi-

01

Alain Berw

En résumé, c'est l'en­ semble de ces difficultés qui m'a poussé à travailler au sein des équipes de RTL. D ’autre part, j ’ai égale­ ment été fasci­ né par le chal­ lenge d’un job qui touche un peu à tous les dom aines: il consiste en fait dans la gestion 03_2001 paper

019


nion des Luxembourgeois, cette partie du journal TV a pris la place qu’occupaient autrefois les éditos du Wort. Une étude récente a révélé que les pages les plus lues dans la presse quo­ tidienne sont les publicités des supermarchés, la nécrologie et

Télé Lëtzebuerg. En même temps, " 92,5 " est devenue RTL Radio Lëtzebuerg. La marque RTL chapeaute depuis la radio, la télévision et le télétexte. Aujourd’hui, avec le démarrage de notre site Internet, nous fran­ chissons une nouvelle étape,

Rompre le monopole eo 1992 était important, car il n’était pas justifié les petites annonces. L’impact du Wort a donc largement faibli et, si le quotidien se voit aujour­ d’hui obligé à devenir un peu plus "open m inded", c'est quelque part dû au succès de RTL. Quelle est aujourd'hui votre stratégie pour RTL Lëtzebuerg dans les trois ans à venir? Quel rôle Internet jouera-t-il? A.B.: Il y a cinq ans, nous avons fait le pas de Hei Elei vers RTL

02

RTL Radio Lëtzebuerg, leader du marché

celle de "Planet RTL", c’est-àdire radio + télévision + télétex­ te + internet. Nous développerons plus enco­ re la synergie entre nos médias. RTL est aujourd’hui et sera de plus en plus une marque plurisupports, elle sera consommée via la télévision, la radio, inter­ net, le téléphone mobile, l’assis­ tant personnel... Pour l’en­ semble des supports, nous créerons un contenu proche du ublic et qui répondra à des esoins précis. Pour notre website rtl.lu, nous avons opté pour un mix newsentertainment. Le concept "s’in­

former tout en s ’amusant" nous a donné raison puisque nous dépassons 1.3 millions de pageviews par mois, c’est-à-dire plus que le double de notre concur­ rent le plus proche. Notre force réside dans la synergie du site avec la radio et la télévision, une des clefs de notre succès com­ mercial étant les packages pro­ posés combinant l’internet avec nos autres médias. Nous conti­ nuerons également à créer des sites thém atiques tels que "Carweb" à titre d’exemple. Il faut rester plus rapide et plus performant que ses concur­ rents, même avec des moyens financiers faibles. Au niveau de l’e-com m erce aucun acteur au Luxembourg n'a jusq u’à présent remporté de succès. L’offre actuelle ne cor­ respond pas au besoin du client. Nous avons développé notre propre stratégie dans ce dom ai­ ne et nous seront prêts sous peu pour la proposer au mar­ ché. Quelle importance accordezvous à l'Internet m obile? Et quelle influence le "wireless" pourrait-il avoir sur la concep­ tion des programmes?


La télévision interactive jouera également un rôle primordial. Elle permettra par exemple au téléspectateur de suivre un match de foot, de consulter sur le même écran les statistiques, tout en offrant la possibilité d’acheter des produits en rela­ tion avec l’événement. Retour dans le temps. Jusqu'en 1992 RTL Radio Lëtzebuerg,

et Waky à Luxembourg-Ville). Qu'est-ce que cette évolution, pour ne pas dire révolution, a-telle signifié pour RTL Radio Lëtzebuerg. Quel est votre bilan aujourd'hui? A.B.: Rompre le monopole en 1992 était important, car il n'était pas justifié. Par la suite, le marché s’est vu proposer une offre radio élargie. Certaines radios étaient complémentaires à RTL telle que la radio socio­ culturelle ou Eldoradio, d’autres ont essayé de copier notre for­ mat sans vraiment réussir. Avec la nouvelle offre radio, le mar­ ché s ’est élargi, tant au niveau de l’écoute radio que des recettes publicitaires du secteur. Toutefois, on peut constater qu’aucune des radios n’est lar­ gement bénéficiaire et que le marché est arrivé à maturité. A l'étranger, le média radio repré-

RTL contribue certes à forger l’opinion publique, car la marque RU a un impact largement supérieur à tout autre média l'ancien "92.5", bénéficiait d'une situation de monopole dans le aysage radiophonique luxemourgeois. Mis à part quelques stations pirates avec des projets très alternatifs comme "Radio Fluesfénckelchen" (devenu aujourd'hui Radio Ara), d'autres plus com m erciaux com m e "RFM / Radio Fréquence M usique" (le prédécesseur d'Eldoradio, mais sans aucun lien économique) ou encore la radio culte "Radio Organique" (dont le propriétaire s'est recon­ verti dans l'exploitation d'ailleurs très réussie - d'une discothèque), "92,5" régnait sur les ondes FM au Luxembourg face au leadership -incontesté et incontestable- du Luxemburger Wort dans la presse quotidien­ ne. Depuis cette libéralisation des fréquences de nombreuses sta­ tions ont vu le jour dont celles à fréquences nationale et régiona­ le (100,7, DNR, Eldoradio, Radio Ara), et celles à fréquence locale (principalement Radio Sunshine

sente 6 % du marché publicitai­ re, tandis qu'au Luxembourg il s ’approche des 16 % . Et, le plus important, dans ce marché concurrentiel, est que les audiences de RTL Radio Lëtzebuerg continuent à aug­ menter... L'acquisition de Radio Sunshine par le groupe Netcom (maisonmère de Tango, Télé2, everyday.com, ...etc.) annonce-t-elle l'arrivée d'un nouveau concur­ rent? A.B.: C'est certainement un concurrent de plus. Tango lance sa propre radio après des tests sur les ondes de DNR sous forme de "City Radio". Cette radio devra respecter la législa­ tion en place tant au niveau de la couverture technique, que des recettes publicitaires et des obligations résultant de leur licence. Everyday lancera aussi son pro­ gramme de télévision en autom­

ne 2 0 0 1,... des rumeurs, certes contestées par Jean-Claude Bintz, votre homologue chez Netcom, annoncent même le lancement de "Metro", le quoti­ dien gratuit du groupe pour 2002 ou 2003, ... A.B.: Je ne connais pas les intentions de Jean-Claude Bintz en matière de télévision au Luxembourg, m ais certains projets de télévision locales et régionales sont en discussion. La libéralisation est de toute façon inévitable via les nou­ velles technologies. RTL a plai­ dé en faveur de cette liberalisa­ tion pour autant que l’équilibre financier de RTL n’en soit pas affecté. Une libéralisation entraînera certainem ent des transferts d ’investissem ents publicitaires de la presse vers la télévision. Lancer "Metro" est une idée formidable. Un tel projet aurait sans doute un succès énorme sur notre marché.. Imaginezvous que Jean-Claude Bintz réalise ce projet ensemble avec RTL. Q uels sont et seront, selon vous, les moments significatifs dans l'histoire des médias au Luxembourg? A.B.: Les nouveaux médias et Internet donneront plus de pouvoir à Monsieur "Tout le monde", au consommateur et ce n’est qu'un début. Question personnelle: quelle émission aimez-vous regarder parmi les programmes interna­ tionaux? A.B.: Sur les chaînes internatio­ nales? ...Heute Journal, Zone interdite, Capital. Encore une dernière question: que voudriez-vous changer chez RTL Lëtzebuerg? A.B.: Nous allons faire évoluer RTL encore davantage au niveau des contenus. Une nou­ velle écriture télévisuelle a été définie pour les reportages d ’actualité ainsi que pour les magazines. La plage news sera élargie: Planet RTL restera la première source d'information au Luxembourg!

03 2001 paperJam 021

DOSSIER

A.B.: Les nouveaux terminaux vont en partie influencer la conception des programmes. Nous sommes devant différents choix, soit continuer notre pro­ grammation radio et télévision tout en créant du contenu pour les nouvelles applications, soit organiser le contenu dès sa création de façon à pouvoir être utilisé par tout type de support. L’un n'exclut pas forcément l'autre.


pour voir plus clair


d'Lëtzebuerger Land Unabhängige Wochenschrift für Politik, Wirtschaft und Kultur Hebdomadaire politique, économique et culturel indépendant


DOSSIER

La pub et les médias

Quoi de neuf, Docteur? Bob Hochmuth est le C E O de Pe(M Plus de 3 m illiards Luf d’investis­ sements dans les médias clas­ siques ont été réalisés au Luxembourg en 1999. Ce chiffre qui représente tout de même presque 0 ,5 % du PIB de notre pays est en progression de 9 % par rapport à 1998 et il devrait encore avoir augmenté pour 2000 (déjà 1.738 m illions Luf pour le prem ier sem estrei). Apparition de nouvelles marques, perte de situations monopolis­ tiques (notamment dans les Télécoms), investissements dans les nouveaux produits Internet, il faut reconnaître que notre mar­ ché publicitaire se porte bien. Une question qu’il faut pourtant se poser par rapport à de tels chiffres est celle de savoir si cet argent investi l’a été à bon escient? Pour y répondre de manière nuancée, il faut voir de plus près comment évoluent les mentalités des consommateurs et quels moyens on se donne pour mesurer ces changements.

le fractionnement des audiences Suite à l’évolution des habitudes 03 2001

de consommation, un premier constat qu’il nous faut poser est celui du fractionnement des audiences au G rand Duché du Luxembourg comme dans l’ensemble des marchés européens. Cela signifie que, de manière com ­ plémentaire avec les médias généralistes, il y a de plus en plus de médias spécifiques qui s’adressent à des cibles pré­ cises. Cette réalité est la conséquence d ’une plus gran­ de exigence de chacun par rap­ port à ses besoins propres et donc une dem ande accrue d ’inform ations spécifiques selon l'humeur et le moment: cadre professionnel, vie pri­ vée, loisir, etc. Dans les faits, cela se traduit par une d im inu­ tion d’intérêt pour les médias généralistes au profit de médias spécialisés tels que les supports niches que sont paperjam qui cible la nouvelle économ ie, N igh tlife.lu qui cible les jeunes branchés, Jobs pour les chercheurs d ’emploi ou encore Correio pour la population portugaise du Luxembourg. Une inconnue de taille apparaît à ce niveau: les frontaliers. Ils sont environ

80.000 à passer un tiers de leur journée au Luxembourg et à y dépenser de l’argent, mais il est pratiquem ent im possible de connaître avec précision leurs habitudes de consommation ni les m édias luxem bourgeois consultés. En conséquence, il faut pouvoir rassurer les annon­ ceurs quant à l’efficacité de leurs investissements.

les investissements médias aujourirnui La répartition des investisse­ m ents m édias répond-elle à cette logique du fractionnement des audiences? Pour répondre à cette question, nous disposons des chiffres de la pige publicitai­ re Publinvest même si celle-ci ne reprend malheureusement pas tous les titres de presse (notamment certains supports niches) ni toutes les radios (notamment DNR). Avec 3 5 % de l’ensemble des investissem ents pour le seul Luxemburger Wort (4 4 % pour l’ensemble de la presse quoti­ dienne) et 1 0 % pour RTL Radio ( 1 4 % pour l’ensem ble de la radio), il nous faut constater que la logique des investisse­


Les études d’audiences Convaincre les annonceurs du bien-fondé des investissements dans les médias spécifiques ne

peut se faire que par la démonstration de l’efficacité de tels investissem ents. Y a-t-il une raison précise qui biaise la vision que peuvent avoir les annonceurs du marché auquel ils s ’adressent et qui les empê­ cherait de tenir compte de ce fractionnement des audiences? Pour le savoir, il faut se deman­ der si la mesure d’audience qui est à la base de l’orientation des investissements est perti­ nente et complète. Il faut reconnaître que non seu­ lement il existe trop d’études d ’audience pour le Luxembourg m ais q u’en plus aucune de celles-ci n’est véritablement adaptée à l’évolution du mar­ ché dont nous avons parlé plus haut. Voyons de plus près cette situation. Actuellement, il existe 3 études annuelles au Luxembourg qui mesurent les performances des différents médias.

^

DOSSIER

ments ne suit pas l’évolution des habitudes des consom m a­ teurs. Ces deux supports qui touchent quotidiennement plus de la moitié de la population résidente sont des médias d’ac­ tualité, essentiellement adaptés à des publicités prom otion­ nelles et ponctuelles. Cela conduit à un phénomène de saturation lors d'événements importants tels que les soldes ou le Festival de l’automobile. De par la nature de leur conte­ nu et malgré leur importance réelle, ces médias puissants sont m oins valorisants pour des approches qui visent à éta­ blir un territoire de marques. Cette situation s ’explique notamment par le fait que le Luxembourg est un marché de distribution et non un marché de production avec des marques propres com m e peu­ vent l'être certains marchés voi­ sins. Un exemple qui illustre cette situation est le succès des Folders dans notre pays, les­ quels récoltent tout de même près de 5 % de l’ensemble des investissem ents m édias, soit près de 151 m illions de francs en 1999. On peut donc dire que les investissements médias ne suivent pas les changements des mentalités p u isq u ’ils se font principalem ent via des m édias avec une couverture large en term es d ’audience (avec un pourcentage im por­ tant de déperdition) plutôt qu’avec des médias com plé­ mentaires qui s ’adressent à des populations ciblées.

Mini-lexique pub

Above: ensemble des investisse­ ments media en vue de générer une demande (presse, télé, radio, cinéma, affichage). Audience globale: taux maximal de pénétration pour un media donné. Audience jour moyen: ensemble d’une population donnée qui a consommé un media donné la veille du jour du sondage. Audience instantanée: mesure audiovisuelle de l’audience pour une plage horaire donnée (en quart d ’heure au Luxembourg). Below: ensemble des investisse­ ments hors media (événementiel, relations publiques) ou en vue de pousser les ventes (direct marke­ ting, PLV ...).

La première est l'étude ILReS Média qui est en souscription libre et qui mesure les perfor­ mances presse, cinéma, folder et affichage. Cette étude mesu­ re également partiellement le nombre de répétitions néces­ saires pour toucher l’ensemble de la couverture potentielle par support. Les chiffres publiés le sont sur base d’un sondage en «face à face» sur un échantillon de population résidente de 15 ans et plus.

Couverture: ensem ble d'une population donnée (globale ou ciblée) susceptible d'être atteint par un media donné.

La seconde est l’étude ILReS Audiovisuel qui mesure les per­ formances radio et TV, sans renseignement sur la répéti­ tion. Cette étude commanditée

On-line: ensemble des investisse­ ments de communication réalisé sur Internet.

CPM (coût au mille): investisse­ ment réalisé pour toucher mille contacts de la cible donnée. C R P (gross rating point): unité de mesure du cumul brut au nombre des contacts réalisés par une cam ­ pagne donnée sur un type de media donné.

Off-line: synonyme de above. Pénétration: pourcentage d'une population donnée (globale ou ciblée) effectivement atteinte par un media donné.

par IPL/CLT/U FA, dont seuls certains résultats sont acces­ sibles selon la volonté des com m anditaires, publie ses chiffres sur base « d ’interviews téléphoniques» avec un échan­ tillon de population résidente de 12 ans et plus. La troisième et dernière étude est réalisée par T N S pour le

03 2001

paper m

025


DOSSIER

La presse quotidienne mène ia vie dure aux autres titres La presse quotidienne, c’est 1,3 milliards d'investissements médi­ as pour les annonces commer­ ciales en 1999. À cela s’ajoute les annonces non-commerciales (avis financiers, annonces fami­ liales, offres d ’emploi et avis offi­ ciels) qui constituent une impor­ tante source de revenus exclusifs supplémentaires. Les autres titres «presse» qui vivent essentielle­ ment de la vente d'espace com­ mercial ont la vie dure. C'est donc avec droit qu’ils revendiquent une plus grande prise en compte de leur existence dans les études afin d ’interpeller de nouveaux annonceurs. Une chose est certai­ ne, il n’est pas toujours aisé de vivre à l'ombre du géant «presse quotidienne» luxembourgeois.

plète de la situation au Luxembourg. C ’est en vain que l’on y cherchera une mesure de la qualité de l'audience. Par ailleurs, aucune de ces études ne fournit de données concrè­ tement utilisables sur les popu­ lations les plus difficiles à atteindre: les jeunes, les étran­ gers et, surtout, rien sur les frontaliers. De plus, il faut nuancer la pertinence des études en «face à face» lorsque l’on sait que les actifs ne sont pas chez eux pendant la jour­ née et que de moins en moins de gens acceptent d ’être inter­ rogés à domicile. Enfin, com ­ ment ces études vont-elles tenir compte de l'augmentation de la population résidente lorsque l’on sait q u’elle est essentiellement le fruit de l’im ­ migration et que les étrangers sont sous-représentés dans les différents pannels mentionnés? À l’instar de ce qui se fait déjà pour Internet, il est peut-être temps de s ’accorder pour mettre sur pied une seule étude globale avec une méthodologie pertinente qui tient compte de l’ensem ble des populations ciblées et de leurs habitudes de consom m ation. Une étude mise sur pied par un organis­ me neutre qui publierait des certificats d’audience complets et accessibles aux différents acteurs de la chaîne de la com ­ munication.

compte du groupe ISP et porte sur les performances radio, TV, presse, ciném a et folder. Réservée à son commanditaire, elle obtient ses résultats sur base «d'interview s télépho­ niques» réalisées sur un échan­ tillon de population résidente de 15 ans et plus.

Above / Below: frères ennemis?

Trois études et trois méthodo­ logies différentes, cela donne à l’arrivée des résultats que l’on ne peut ni comparer ni assem­ bler pour avoir une vision com ­

Malgré une certaine com plé­ mentarité entre le one-to-one et le one-to-many, il faut recon­ naître qu’il y a une hétérogénéi­ té entre les deux. Les partisans du marketing direct pointent le

Réparation des investissement par média 1999. 3019439 k.LU F (publinvest 1999)

fait qu’il y a une saturation de la publicité dans le mass média et que ce n’est pas le cas pour le marketing direct. En un sens, cet argument est exact, mais il est à double tran­ chant. Le marketing direct se développe, notamment avec l’avènement d ’internet, mais il faut reconnaître q u ’il com ­ mence également à connaître ce phénomène de saturation (cfr. le nombre de folders ou encarts). Par ailleurs, si la saturation existe pour certains m ass m edia, elle concerne principalement la presse quo­ tidienne et non la presse spé­ cifique. Absente des études actuelles et ne jouissant pas encore de la confiance qu’elle mérite auprès des annon­ ceurs, la presse spécialisée répond pourtant aux évolu­ tions des habitudes de consommation et elle assure un lien évident entre le marke­ ting direct et la presse quoti­ dienne. Il semble donc que la tendance devrait être à une plus grande prise en considé­ ration de ces supports dans les stratégies com m erciales des annonceurs. Segmenter le lectorat en déterminant des politiques éditoriales qui cor­ respondent à des audiences spécifiques, voilà com m ent permettre aux annonceurs de tenir compte du fractionne­ ment des audiences. Enfin, même si Internet prend doucement de la place dans les investissements médias2 et qu’il se place plutôt dans la logique du marketing direct, il est raisonnable d ’affirmer qu’il ne va pas bouleverser complè­ tement la donne et qu'il n’an­ nonce pas la fin des mass media dans les investisse­ ments publicitaires. À l’aube du troisième millénaire, il est plus que vital de ne pas se lais­ ser aveugler par l’euphorie du moment et de rassurer les annonceurs quant au bienfondé de leurs investisse­ ments.

1] Les ch iffre s d o n n é s s o n t ceu x qui so n t p u b lié s par P u b lin v e s t 2]

Bob

H o ch m u th

d ’ in te rn e t d a n s

e s t im e

la

p a rt

le s in v e s tis s e m e n t s

m é d ia s à p re sq u e 3 % p o u r l’an 2 0 0 0 .

026 paper

o3_2ooi


MI K ÀD


DOSSIER

Nous en avons visité quatorze. À la recherche du scoop publicitai­ re. Mais nos agences en communication semblent avoir entamé le chemin de la sérénité. À faire pleurer Beigbeder. Académisation? Il paraît que non. Avis & perspectives.

La pub1elle agence (en) "Tout va très bien, M adam e la M arquise...". Même s'ils n'entameront pas tous cette chansonnette opti­ m iste et su b lim in a le , nos pubeurs sem blent s'être in s­ tallés, au fil des ans, dans des cocons qui les libèrent de ce qu'on appelle en général "la souffrance du génie". Se rap­ peler en m ém oire l'im age classique de l'artiste affamé, peignant dans son grenier à la lumière d ’un bout de chandel­ le, ne pourra plus que susciter un reste de m élancolie auprès de ceux qui ont la nostalgie du maudit. En ce qui concerne nos patrons d'agence, ils ne présentent aucunem ent l'im a­ ge du cré a tif souffrant. Ni celle, com m e il y a quelques années encore, du berger alle­ mand exhibant ses crocs de façon menaçante, parce que le voisin était entrain de lui ch i­ per son steak. Nous sem blons loin aussi du monde élitiste et carnassier des agences pari­ siennes, telles que décrites dans le livre de Frédérique Beigbeder "99 francs". Le paysage publicitaire luxem­ bourgeois a nettement changé 03 2001

en une dizaine d'années. En général pour le meilleur, plutôt que pour le pire. Ça, ils nous l'auront confirm é presque à l'unanim ité. Une des raisons en est, bien sûr, un plus grand p ro fe ssio n n alism e . M ais la clientèle sem ble avoir évolué a u ssi. Le clien t luxem b our­ geois sem ble enfin avoir reconnu l'im portance d'un vrai budget publicitaire, et ne per­ siste plus à déléguer sa com ­ m unication à la secrétaire de direction. Le marché se nivelle sur les deux rives du fleuve qui fait couler de l'or (à l'étranger plutôt qu'ici, nous avouerons certains). Il reste, certes, enco­ re certains problèmes m ajeurs à éliminer, qui sem blent avoir du mal à trouver une solution. Au niveau des régies p ublici­ taires, par exemple. Si elles semblent agir avec trop d 'am ­ biguïté pour les uns et dicter des règles pas trop dém ocra­ tiques, elles présenteront néanm oins des avantages aux yeux des autres. Car, ils ne sont quand m ême pas forcé­ ment du même avis sur tous les points, les rois du slogan. Pour mieux pouvoir peindre

une image plus ou m oins glo­ bale et créd ib le de ce qui constitue leur petit, m ais ô si grand monde, nous leur avons donné la possibilité de s'expri­ mer d'abord sur leur propre situation et sur l'évolution de leur agence, en leur posant des q uestio n s très ciblées, avant d'enchérir sur un tronc com m un sensé faire le tour de la problém atique nationale. En ce qui les concerne ind ivi­ duellem ent, on se prépare un peu partout à attaquer une nouvelle ère, celle du support électronique. Q u an t à leur vision du reste d'un univers qui leur fournit leur pain quo­ tidien, on constatera qu'il y a dans ce m icroco sm e beau­ coup plus de tolérance et de respect pour la concurrence qu'on ne l'avait im aginé. À m o in s que certains d'entre eux ne nous aient donné des réponses trop prudentes, dans le but de ne pas froisser les âm es sensibles de leurs confrères, q u 'ils risquent, dans ce petit duché, de retrou­ ver à chaque com ptoir de tro­ quet? N'em pêche, heureuse­ m ent q u 'il y en a encore q u e lq u e s-u n s qui ne m an ­


ailleurs, anoblies par les com ­ plim ents de (presque) toute une profession. Cela aussi est a ssez surprenant dans un m onde qui n'a pas l'habitude

de crouler sous les co m p li­ ments. De qui s'ag it-il? Nous vous laisserons le p laisir de d éco uvrir ci-ap rès les uns com m e les autres.

DOSSIER

quent pas de mordant, ce qui a aidé à la constitution d ’une galerie de portraits en som m e aussi vivante que vivace. Deux agences en sortent, par

Advantage "Communication Partners":

»...quest-ce quune agence? Il ny a qu'un ternie générique...« Entretien avec: M M . Bob H ochm utH , & Alain lerace, directeurs Vous constituez, dans ce d os­ sier, le facteur "surprise" le plus marquant. En effet, cela n'arrive pas tous les jours qu'il y ait fusion d'agences natio­ nales. Or, hier encore "Avanti" et "PeP" étaient deux agences solidem ent ancrées d an s le milieu de la com m unication nationale, et voilà qu'aujour­ d'hui, on vous retrouve sous le même toit et le n o m ..... Par quoi exactem ent cette fusion a-t-elle été provoquée et comment cela va-t-il se passer au niveau de la direction de l’agence? Alain lerace: Les qualifications sont tout sim p le m en t diffé­ rentes. PeP et P&M étaient plus spécialisées en m arketing et media, Avanti en création. Bob H o ch m u th : La form ule classique disant "j'ai un cha­ peau avec 25 coins" ne fonc­ tionne plus. Il faut créer des unités différentes avec des valeurs ajoutées. Ce que nous retrouvons dans "C o m m u n i­

cation Partners". Nous som m es des partenaires avec des avantages différents. Tout le m onde doit y retrouver le sien . Ce qui s'est rajouté récemment aux cellules exis­ tantes, c'est le secteur Internet. Grâce à Netbizz, les com pétences ont été large­ ment élargies. Son slogan "we put the e in your b" dit claire­ ment qu'il s'agit en premier lieu d'une relation btob, qui engendre une conception, puis une réalisation du site. Nous ne voulons pas par là nous aventurer jusque dans le sec­ teur IT. M ais tous les autres points forts, nous les réunis­ sons sous une enseigne, ce qui est finalem ent plus cohérent que les éléments séparés qui en font le moteur. A .I.: N ous som m es tous les deux m em bres du Conseil d 'A d m in istratio n . C hacun a son dom aine précis, avec le m êm e pouvoir de d écisio n. Ensem ble, nous essayons de cristalliser un nouveau style et de donner une autre image à cette nouvelle société. B :H .: Pep existe depuis 20 ans avec une approche du marché assez solide, P&M est aussi

plus orienté vers cette direc­ tion. Avanti ayant beaucoup plus de flexibilité au niveau de l'approche, cela ne pouvait que fortifier le potentiel des deux côtés. Quelles vont être les particula­ rités de votre agence, et com ­ ment se démarquera-t-elle du reste du marché? A .I.: N ous avons quatre en seign es com plém entaires qui fusionnent pour former un groupe de co m m un ication neutre et indépendant. Nous garderons donc ces quatre cel­ lules. B .H .: Seul Binsfeld C o m m u n i­ cation a réussi la même chose jusqu'à présent. Sau f que chez eux, on l'a fait en interne, alors qu'ici il s'agit de la fusion de deux m aisons différentes. Les quatre m arques représente­ ront en fait les quatre cou­ rants: above the line, below the line, on-line et off-line., done la création, la promotion, le web et le conseil média. Je pense que dans cette direction tout est dit. Selon le besoin, il y aura la concrétisation verticale pour un client nécessitant une solu tion globale, alors que 03 2001 paperdam 029


DOSSIER

celui qui n'aura qu'un besoin de prom o profitera d'une seule cellule. Il ne faut pas non plus oublier un autre aspect. Il y aura for­ cément de plus en plus de concurrence venant de l'étran­ ger. Et lorsqu'on veut tenir la route avec une clientèle inter­ nationale qui a l'habitude de travailler avec des unités de cinquante personnes, il faut aller de l'avant et avoir la pos­ sibilité de mettre une équipe de dix personnes pendant une

les adjectifs ou slogans qui définissent le mieux le paysa­ ge publicitaire luxem bour­ geois? A.I.: Régional. Avec tous les avantages que le m u ltilin g u is­ me peut apporter. B.H.: "Le charm e discret de la bourgeoisie." O u encore "On est tim id e s, m ais on se soigne". Trouvez-vous qu'en moyenne la pub' nationale tienne la route avec les cam p agnes

la créativité dans nos branches n’est pas de l’art pour l’art... sem aine ou plus sur les besoins d'un seul client. Pourquoi aussi continuer de se lim iter à un m arché de 40 0 .0 0 0 unités, lorsqu'on peut atteindre facilem ent un m arché germ ano -latin de 3.000.000 d'unités. Quelles sont, selon vous, les caractéristiques spéciales du marché national global: son évolution, ses forces et ses fai­ blesses? B.H .: L'aspect régional, car il n'est m êm e pas national. Q u 'a v o n s-n o u s com m e m arques? Rien ou presque. Deux sortes de bière, une marque de vin, et une eau minérale. C'est plutôt un mar­ ché de distribution que de pro­ duction. Or, il y a de plus en plus de gens qui passent quo­ tidien n em ent les frontières. Des service-p ro vid ers et autres groupes travaillent de plus en plus à partir d'ici. Ceci ne se traduit pas dans les chiffres du marché parce que leurs budgets sont aussi sou­ vent étab lis à l'étranger. Il nous reste à les convaincre de travailler avec des agences nationales. Ce qui est un autre boulot. Les sociétés cotées en bourse devront bientôt avoir une corporate déclinable ailleurs q u ’à Bruxelles ou autre grande ville. Petit brainstorming pour tes­ ter votre spontanéité de pubeur: quels sont, à chaud, 03 2001

internationales, et cela aussi bien en originalité qu'en quali­ tés techniques, ou allez-vous vous réfugier derrière le bon vieil argument du manque de budgets confortables? A .I.: Lorsqu'on voit ce qui se f a it , la qualité et la conception sont très intéressan tes au Luxem bourg, au m o in s en moyenne. Le pays a fait de très grands efforts ces dernières années, m ais il faut rester dans ses lim ites. Les ca m ­ pagnes ne peuvent pas avoir la même envergure, ni le même im pact dans un pays de 40 0 .0 0 0 habitants que dans un autre de 8.000.000. B.H.: Notre pub restera faible, parce que nous n'avons pas de langue dom inante. La m u ltitu­ de de langues pose un problè­ me, alors que la pub réclame un message clair. M ais il est vrai qu'au niveau conceptuel, aussi bien qu'en ce qui concer­ ne le visuel, la qualité a aug­ menté, même à la télé. Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les agences se sont multipliées à l'infini pendant les dix der­ nières années? Est-ce un enri­ ch issem en t ou plutôt une tare? B .H .: D 'a ille u rs, q u 'est-ce qu'une agence? Il n'y a qu'un term e générique. M êm e lorsque vous voulez vendre des pin's, vous avez besoin de la même licence. Une régie publicitaire est une agence.

A.I.: Beaucoup d'agences sont nées ain si, en venant du jo u r­ nalism e ou autre. Il y en a qui sont restées a in s i. Com m e petite agence, on ne peut m al­ heureusem ent plus atteindre tous les secteurs. Voilà une autre raison pour laquelle nous nous som m es associés : pour un m eilleur service. B.H .: Si tu cherches des vrais co n se ille rs en c o m m u n ica ­ tion, par contre, tu n'en trou­ veras que q u elq u es-u n s. Lorsqu'on ne connaît pas glo­ balem ent les problèm es du marché, on ne peut pas don­ ner de conseil. Faire de beaux dessins ne suffit pas. Ce qui est aussi très difficile à réaliser ici, ce sont les annonces desti­ nées uniquem ent à un marché de niches. Tout le m onde croit pouvoir joindre tout le monde, ou du m oins se faire co m ­ prendre par tout le monde. Lorsqu'on cible les jeunes de vingt ans, il est pourtant nor­ mal que moi, je ne capte plus le m essage, non? je pense aussi qu'on hésite trop à faire des choses très pointues, ici. Au niveau des concepts des cam p agn es, avez-vou s l'im ­ pression qu'il y a occasionnel­ lement plagiat sur des créa­ tions internationales? A .I.: On ne réinvente pas la roue à chaque fois. Il y a, certes, beaucoup de s im ili­ tudes dans les cam pagnes, surtout quand on fait des recherches approfondies. Lorsqu'on lance par exemple un m êm e produit, il arrive souvent qu'il y ait des s im ili­ tudes dans l'approche. B .H .: Souvent on n'y peut rien. Parfois aussi c'est frappant, parfois ça l'est m oins. N ous n'avons qu'à prendre notre exemple, lorsque nous étions occupés à chercher un nou­ veau nom de société. A chaque fo is, on rem arquait que ça existait déjà. Il fallait donc voir dans quel contexte cela avait été utilisé. Après cela, il fallait m esurer l'effica­ cité. La créativité dans nos branches n'est pas de l'art pour l'art, elle s'occupe du client et se met au service d'un m essage. Voilà pourquoi on y trouve des choses réutili­ sées.


Par rapport aux régies publici­ taires et aux m édias, trouvezvous la situation au Luxembourg: exemplaire, plu­ tôt m oyenne, carrém ent navrante? B .H .: Chacun son métier. Une régie a un métier bien particu­ lier. Les m édias font de l'au­ dience, aux régies d'en m axi­ m iser les recettes. Si la m is­ sion de quelqu'un est de faire du chiffre en ventes, il essaie­ ra, bien entendu, de proposer au client un volum e supérieur à ses besoins. Ce n'est pas du m ono-m edia dont bénéficiera le client, m ais du m edia-m ix. Si on le pousse dans la m au­ vaise direction, (ceci est un problème régional qui n'inter­ vient jam ais dans les relations internationales) ce n'est pas uniquem ent la volonté de la régie.

exemple flagrant, parce que très délicat. On ne rigole pas avec ces choses là chez nous.

Existe-t-il encore certains tabous au Luxem bourg qui vous em pêchent d'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout oser de nos jours au G rand-D u ché? B .H .: Se retenir un peu ne peut faire de mal à personne. Il faut apprendre à respecter l'entourage. Q uand on tient compte de l'im portance qu'a la religion dans l'éducation luxembourgeoise, il faut res­ pecter cela. D'autant plus qu'il ne faut pas obligatoirem ent être provocant pour être co nvaincan t, voir l'exem ple Benetton. I l y a des mots à évi­ ter, qui peuvent faire mal gra­ tuitement. A.I.: Cela a un rapport avec l'éthique, m ais il y a effective­ ment une différence ici par rapport à l'étranger, les créa­ tifs nationaux se sentent bien plus vite frustrés ici. B .H .: Il y a des choses qui furent tentées ici, et qui ont bloqué tout le m onde, parce qu'on ne pense en général qu'au premier degré. Le pro­ blèm e des retraites est un

ce niveau. Il n'y a pour cela qu' à voir le nombre de nationali­ tés représentées. Certains m édias ne fonctionnent qu'en u tilisa n t des langues diffé­ rentes, et en général il n'y a pas assez de budget pour adapter dans toutes les langues nécessaires. B .H .: On peut même encore constater des différences dans notre langue natale avec tous ses dérivés. On fera donc le tout en français afin que tout le monde comprenne. La ten­ dance va de plus en plus dans cette direction. Pourtant, on ne peut pas dire qu'on aura eu une approche globale, parce qu'on n'a qu'à se déplacer vers le nord du pays, et on constatera combien de gens se sentent encore éloignés de la langue française.

On n'entend pas beaucoup parler des activités du Comité d'Ethique en matière de publi­ cité. Pensez-vous que c'est parce qu'il n'y a pas de grande utilité ou, au contraire, avezvous des exemples sur les­ quels il aurait, à votre avis, dû intervenir sans l'avoir fait. B .H .: Dans un pays où il y a co nsen su s pour tout, il ne peut plus y avoir de provoca­ tion. Or, les controverses sont nécessaires pour aider à régler les problèmes. Le multilinguism e crée-t-il des problèmes concrets au niveau de la communication publici­ taire, et si oui, lesquels? A .I.: Les problèmes existent à

Lorsque des stratégies conceptuelles vous sont impo­ sées par des clients ou agences de l'étranger s'éta­ blissant ici, sont-elles en prin­ cipe adaptables suivant les norm es im posées, ou vous

voyez-vous contraints de convaincre le partenaire du principe “Th in k global, act local''? A .I.: Les corporates doivent être respectées. Même si des règles sont dictées à ce sujet, on nous laisse adapter le tout de façon naturelle. B .H .: Pour des cam pagnes paneuropéennes, on utilise en général le même visuel, on soigne la corporate, m ais de légères adaptations sont tou­ jours de m ise. Si le client ne les accepte pas, il remarquera au plus tard trois mois après que ça ne fonctionne pas. il ne faut pas non plus, de Bru­ xelles, nous prendre pour une province belge. Le marketingmix sera tout à fait différent ici, Il faut en tenir compte. Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble idéal? Bref, avez-vous une adm ira­ tion pour une agence en parti­ culier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de diffé­ rentes m aisons. A.I.: Il y a des choses que j'a i­ me, et cela fait du bien de constater qu'on apprécie des choses autant à l'extérieur que dans les rangs propres. B .H .: La concurrence est saine. M alheureusem ent, nous ne nous parlons pas assez directem ent entre confrères, et som m es plus occupés de deviser avec leurs équipes. Ce qui provoque beaucoup de "dém énage­ m ents" in d ivid u e ls d'une agence à l'autre. Le marché fait que les agences se raflent les bons éléments. Il arrive ainsi que, peu à peu, toute une équipe quitte une agence pour une autre, et emmène ainsi avec elle le style et la signature de l'agence. Quelles sont vos perspectives, et comment voyez-vous celles du marché luxembourgeois en général? B .H .: Les tendances? Les grandes q uestions sont les suivantes: où vont être à l'ave­ nir les centres de décision, et combien de clients vraim ent luxem bourgeois va-t-on gar­ d er? Au train où vont les choses, il n'y aura peut-être


DOSSIER

bientôt plus que des adapta­ tions à faire. Toutefois, si la valeur ajoutée reste une com ­ posante de nos services, nous conserverons notre marché. A

travers l'Europe, on peut déjà constater les prem iers signes de rale n tissem e n t. C om m e nous avons toujours deux ans de retard, cela finira tout de

même par se faire ressentir ici com m e ailleurs. Mais pour le reste: "Tout va très bien, M adam e la Marquise..."

Binsfeld Communication:

»...mettre une vraie transparence dans tout ça...« Entretien avec: Claude Nesser & Claude Sauber, associés de la marque "com'unity" Quelles sont les particularités de votre agence, et comment se démarque-t-elle du reste du marché? Claude Nesser: Pour faire un petit h istoriq u e, la m aison Binsfeld a toujours eu une acti­ vité bicéphale. D'un côté le conseil en com m unication, de l'autre l'éd ition. Jam ais ces activités n'ont vraim ent été scindées, et l'am plification du volume de travail a mené inévi­ tablement à la création de la s.à r.l. Oxygen, qui, elle, s'est spécialisée en RP et com m uni­ cation événementielle. Grâce à ces quatre volets, nous avons pu proposer, en tant que « M a i­ son de la Com m unication», un concept assez global. Nous sou h aiton s d 'aille u rs co nti­ nuer à nous développer..... Claude Sauber: N ous avons toujours com m uniqué au sens le plus large, même s'il y avait un point fort au niveau rédac­ tionnel, et en l'occurrence au

032 papenJam o3 _ 2 ooi

niveau de l'édition, ainsi que celui de la corporate identity. M ais nous avons très vite co m p ris a u ssi q u 'il fa lla it réagir assez vite dans tous les travaux qui sont considérés com m e étant "above the line". Les budgets alloués vont plus dans cette directio n et incluent les travaux de niche. La valeur ajoutée était donc de proposer, avec un service "Edition" très fort, des so lu ­ tio ns à d 'au tres projets concrets, com m e par exemple les solutions online, paperjam ayant prétendu dans un de ses numéros, que nous nous bor­ nions à déléguer ce genre de travail à une société com me E X C E E D , sans apport v ra i­ m ent personnel, nous pen­ sons m aintenant être prati­ quement au point pour lancer dans les sem aines à venir une « marque » supplém entaire, qui ira encore un peu plus loin que la sim ple création de sites internet. La co m m u n ica tio n online n'étant qu'un m edium parmi tant d'autres, il s'agit de parfaire la convergence avec ceux-ci. Au lieu de devenir une agence web de p lus, nous

essayerons, en plus de la créa­ tion de sites, de conseiller, d'analyser, d'optim iser, d'inté­ grer et de mesurer. C .N .: N ous ne nous lim iterons pas à rem plir des sites avec du contenu. Afin de bien atteindre les prospects, et vu le foisonnem ent des sites et des infos diffusées, il ne s'agit plus de faire uniquem ent du rem p lissa g e. Ce qu'il faut avant tout, c'est de la qualité. Il y a aussi d'autres messages que celui sur le net. Le sp am ­ m ing W AP p.ex., sans vouloir ici le défendre ou l'accuser, il faut bien tenir compte du fait q u 'il s'ag it d'un moyen de co m m un icatio n que l'on se doit d'intégrer en abordant les concepts de com m unication globale. C .S.: En clair, cela veut dire qu'il y aura 2 à 3 personnes dans ce nouveau département, et que les agences web seront nos partenaires. Après analyse du problème, nous déciderons laquelle des agences nous sem ble la plus appropriée pour le client, et surtout, si un site web s'im p o se vraim ent dans le contexte de la com m u­


Votre société a été scindée récemment en diverses sec­ tions, voire marques. Etait-ce pour obtenir plus de transpa­ rence, ou y a-t-il d'autres rai­ sons? C .N .: C om m e nous avons réussi à affiner notre sp éciali­ sation, il s'agit d ’établir une vraie transparence dans tout ça, à savoir: qui fait quoi? Cela nous permet aussi d'avoir un p ositio nn em en t beaucoup plus clair. Le client a, quant à lui, de cette façon toujours le même interlocuteur à l'inté­ rieur de sa cellule. Cela évite a u ssi ce problèm e énorm e sé v issan t dans certaines agences, de voir le clien t confronté à quatre ou cinq interm édiaires différents. Binsfeld est aussi réputée comme étant une des seules m aisons d'édition au Luxem­ bourg, jou issan t d ’ une très bonne image de marque grâce à la qualité des publications. Avec une nouvelle génération arrivant au sein de la direc­ tion, des changem ents sontils à prévoir à courte ou langue échéance, ou le fils

partage-t-il les p assions du père? C .N . Les jalons ont été posés depuis longtemps. Le secteur de l'édition a été sensiblem ent renforcé grâce à Rob Kieffer et à l'a ssista n ce de Joseph Colbach qui ont repris la rédaction en m ain, alors q u'une personne s'occupe désorm ais à part entière u ni­ quement de la com m ercialisa­ tion de l'édition. D'un côté, nous éditons toujours ce que nous appelons ''les beaux livres" , c'est à dire des guides en tous genres, qu'ils soient touristiques, gastronomiques ou autres. A côté de ça, il y a toutes les publications réali­ sées à la demande des clients (p u b licatio n s d 'an n iversaire de société ou autres). Le livre est entièrem ent rédigé et fabriqué chez nous. A sa sor­ tie, Oxygen peut selon les besoins prendre en charge un volet supplém entaire en orga­ nisant un événement de lance­ ment. Ceci est la vision globa­ le d'entreprise partagée par tous les associés, ce qui n'a rien à vo ir avec une quel­ conque façon de voir les choses en fam il­ le. Q u e lle s sont, selon vous, les caractéristiques sp éciales du marché national global: son évo­ lution, ses forces et ses fai­ blesses? C .N .: Luxem ­ bourg est tou­ \ jours un peu en retard dans pas mal de se c­ teurs. En ce qui concerne la communica­ tion, le marché s'est quand m ême énorm é­ m ent profess io n n a lisé de tous côtés ces dernières an ­ nées. M algré tout, certains d é cid eu rs croient encore devoir se tourner vers l'étran­ ger pour leurs réalisations, alors qu'ici il y a maintenant une poignée de pros qui n'ont

plus besoin d'avoir peur de la com paraison avec l'étranger. Les dernières Nuits de la Pub l'ont démontré: certains bons produits ont été prim és, et pourtant ici le proverbe tou­ jours en vigueur est le suivant: nul n'est prophète en son pays. Il est vrai que si on trouvait nos clips télé ou ciném a stu­ pides il y a quelques années, c'est aussi parce que les frais en étaient très élevés par rap­ port au rendement. Il ne faut pas com parer avec des spots Opel ou Coca Cola, certains des nôtres étant réalisés pour m oins de 1 0 % de ces investis­ sem ents là. Et quand je dis i o % , je parle de ceux qui engloutissent une som m e de 3 m illio n s, ce qui est encore énorm e, et par conséquent plutôt rare au Luxembourg. A cela vient s'ajouter le fait qu'un spot doit avoir une moyenne de vie de deux à trois ans chez nous. Cela prouve que l'agence locale doit prati­ quement pondre un œ uf en or à chaque fois qu'un spot est réalisé.

T h in k B IG !* La nouvelle seri* de palplanches AU de ProfilARBtD. une innovation qui élargit >s performances.

01

20

Une campagne signée Binsfeld

03 2001

DOSSIER

nication du client. Après la conception du site, il s'agira aussi de définir assez vite la stratégie de son fonctionne­ ment pour les deux à trois années à venir, tout en exploi­ tant les synergies avec nos autres départements. Ce n'est que de cette façon que l'on pourra obtenir une op tim isa­ tion. C .N .: Nous som m es 7 asso ­ ciés dans "com'unity", et tous les 7 sont très actifs. Com m e il n'y a que du capital propre dans la société, cela démontre que nous ne défendons vrai­ ment que nos propres inté­ rêts, ce qui nous différencie de certaines autres m aisons. A ussi, grâce à notre travail en réseau paneuropéen, nous som m es parfaitem ent cap a­ bles d'offrir des solutions au niveau transfrontalier, voire européen, grâce à notre parti­ cipation à ce réseau très dyna­ m ique qu'est le groupe IM AG E, qui fonctionne sans structure lourde et dont les m em bres se partagent les frais, ce qui évite au client de devoir cofinancer le réseau.


C.S.: Il y a aussi la probléma­ tique de la consom m ation de masse et du BtoB. Pour la pre­ mière, nous avons beau avoir une cible générale de 450.000 unités, il n'empêche que celleci est extrêmement catégori­ sée, même si nous avons au

bonnes choses malgré un petit budget, il ne faut surtout pas faire de faux mix. Tout doit être conçu suivant un bon enchaî­ nement des actions, avec une analyse approfondie pour toute solution. La créativité n'est qu'un moyen, et non pas

niveau de la 2e catégorie pas mal de m u ltinatio n ale s qui rendent, elles, le problèm e m oins pointu parce que la com position en est internatio­ nale. Pour valoriser la pub, il y a des problèmes supplém en­ taires, vu le m anque d 'e n ­ quêtes et de com paraisons. Ferrero peut utilise r le Luxembourg com m e marché test parce que, et c'est vrai, l'échantillonnage n'est pas tel­ lement différent de celui des pays v o isin s . Il n'em pêche qu'on ne peut tout appliquer de la même façon à une cible globale de 450 .0 0 0 unités com m e à une autre de 58.000.000.

une fin en soi. Chez nous, par exemple, les choses sem blent assez équilibrées, avec près de la moitié des associés issus d'une formation plutôt m arke­ ting, et les autres du secteur créatif.

Petit brainstorming pour tes­ ter votre spontanéité de pubeur: quels sont, à chaud, les adjectifs ou slogans qui définissent le mieux le paysa­ ge publicitaire luxem bour­ geois? C.S.: Challenging! Il n'y a qu'à voir le défi que pose la Grande Région et l'énorm e cosm opoli­ tisme de ce m elting pot. Trouvez-vous qu'en moyenne la pub' nationale tienne la route avec les cam pagnes internationales, et cela aussi bien en originalité qu'en quali­ tés techniques, ou allez-vous vous réfugier derrière le bon vieil argument du manque de budgets confortables? C.S.: A ce sujet, il faut quand même avouer que chaque rai­ sonnem ent m arketing déter­ mine un besoin budgétaire bien précis. Même si ça repré­ sente un challenge de faire de

Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les agences se sont m ultipliées à l'infini pendant les dix der­ nières années? Est-ce un enri­ ch issem ent ou plutôt une tare? C .N .: Ce qui est regrettable au Luxembourg, c'est qu'il est plus facile crobtenir une auto­ risation de co m m erce pour son agence de com m unication que pour une station d'essen­ ce. Réaliser qu'il y ait tant d'agences, fait quand même rire. Il y en a qui feraient mieux de s'abstenir. Même si l'éco­ nomie est en plein boom, cela est cyclique et la prudence s'im pose, car une fin est tou­ jours en vue. Autre phénom è­ ne regrettable: une partie des clients ne voit pas qu'il faut un certain temps pour la réalisa­ tion d’un projet et que le pro­ cessus de création ne s'ac­ com plit pas en poussant sur un bouton. Les gens ne res­ pectent absolum ent pas cela, et il y a donc une explosion en vue. Au niveau des concepts des cam pagnes, avez-vou s l'im ­ pression qu'il y a occasionnel­ lement plagiat sur des créa­ tions internationales? C .N .: On entend ce genre de propos, m ais la co m m un ica­ tion s'est développée te lle ­

m ent vite ces 15 dernières années, qu'inventer un truc totalem ent nouveau sem ble presque im p o ssib le . Il est effectivement arrivé en édition que Telecran et Revue se retrouvent avec une m ême pre­ mière de couv'. M ais ce n'était certainem ent pas du plagiat, ils avaient tout sim plem ent loué la même photo, et c'est tout. D 'ailleurs les gens qui n'arrê­ tent pas de faire la chasse au plagiat, feraient mieux de faire leur boulot. Prenez 3 voitures su r un parking dans la pé­ nombre. Vous verrez à quel point elles risquent de se res­ sembler. C .S.: Et puis sur un marché aussi petit qu'ici, on a plutôt intérêt à ne pas plagier, tout se sait tout de su ite à Luxembourg. Par rapport aux régies publici­ taires et aux médias, trouvezvous la situation au Luxem­ bourg: exem plaire, plutôt moyenne, carrément navrante? C .S.: Tout le m onde doit se d em ander com m ent en fait évaluer ce mono- ou plutôt ce duopole qui bloque le marché. Il suffit de vérifier dans n 'im ­ porte quel bouquin éco no­ mique spécialisé sous ces deux term es, et on devrait co m ­ prendre assez vite. La réponse est là. C .N .: En ce qui concerne la situ ation IS P -R TL, on peut reprendre ce slogan de deux hebdom adaires, l'un affirmant "nous som m e s le n oi à Luxem bourg", et le second "nous som m es le no 1 auprès des luxem bourgeois." Ils avaient tous les deux raison. Existe-t-il encore certains tabous au Luxem bourg qui vous empêchent d'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout oser de nos jo u rs au G ran d -D u ch é? C .N .: D em andez un peu à Carlo Dickes pourquoi la cam ­ pagne de prévention sida de Comed a été refusée par le support numéro un, à une époque où cette ép id ém ie continue à représenter un dan­ ger important pour notre popu­ lation. O n n'entend pas beaucoup parler des activités du Comité


a doubt

I BEyOND

TH E

S H a D O W OF A d o u b t I B e Y O N D

REaListicALLy

in A d v e rT ism g

CRCATIVE SO LU TION S

1

A N D C O R P O R A T E C O M TTl U N 1 C a TI O N

1 Me r i d i a n CO N SEIL.

17 ,

r o u te d

EN

C O M M UN ICA TIO N

'E s c h • L -14 7 0 L

u xem bo urg

T é l.: 26 44 50 00 • F a x : 26 44 0 1 0 2

jl.schlesser@meridian.lu • dominik.bernard@meridian.lu • www.meridian.lu


I k n o w s b i i c Ja j w e n i l B e e t

AT 8 1 - 8 3

RUE

L- 1 741

DE

HOLLERICH

LUXEMBOURG

MARCH,

1 st

k r9 u tz ® fri9 n d s COMMUNICATION a n d

WILL@KREUTZ-FRIENDS.COM

P. O.

BOX 1164

L-1011

DESIGN

LUXEMBOURG

'GSM

[ +3 5 2 ]

09 1 29 33 33


d 'Ethique en matière de publi­ cité. Pensez-vous que c'est parce qu'il n'y a pas grande uti­ lité, ou au contraire avez-vous des exemples sur lesquels il aurait dû intervenir à votre avis, sans l'avoir fait? C .N .: En principe, ils n'est pas là pour faire parler de lui. D'autant plus qu'il n'a pas de rôle vraim ent actif. Le CLEP doit u niquem ent intervenir quand il y a plainte ou dem an­ de consultative. Il n'a pas de pouvoir actif. Il peut suggérer à une agence de stopper une campagne, m ais il ne fera pas enlever les affiches des abri­ bus. Le m ultilinguism e crée-t-il des problèmes concrets au niveau de la com m unication publicitai­ re, et si oui, lesquels? C .S .: Lorsqu'on co nn aît sa cible, on sait com m ent l'abor­ der au niveau des langues. N ous arrivons à régler ce genre de problèm es au q uotid ien , grâce aussi à des rédacteurs confirm és et des free-lances de l'étranger lorsque la situation l'im pose. C .N .: A la lim ite, le problème se poserait plutôt en m aison. Avec des collaborateurs de nations

très diverses, on se demande si on ne devrait pas passer à l'an­ glais afin que tout le monde p u isse com m uniquer. N ous offrons d'ailleurs des cours de luxembourgeois à nos collabo­ rateurs, et il faut dire qu’ils sont très réceptifs. Lorsque des stratégies concep­ tuelles vous sont imposées par des clients de l'étranger qui s'établissent ici ou des agences étrangères, sont-elles normale­ ment adaptables suivant les norm es im posées, ou vous voyez-vous contraints de convaincre le partenaire du p rincipe "Think global, act local?" C .S.: Nos médias sont déjà très spéciaux, et il s'agit d'être très créatif dans le media mix, afin d'incorporer les supports les plus utiles au client. Il arrive ainsi qu'on inclut des genres de supports qui n'avaient pas été prévus au niveau d'un plan media européen. Il faut aussi considérer le fait du "overlap­ ping". Certains médias étran­ gers réussissent à bien percer su r le m arché national. Lorsqu'une campagne interna­ tionale peut trouver sa cible par des supports internatio­

naux d istrib u és à grande échelle chez nous, il est important de se demander s'il ne vaudrait pas mieux ajouter une autre action sur le sol national. C .N .: En principe, il faut adap­ ter les actions au G ran d Duché suivant les règles de notre pays. Sinon il vaut mieux ne pas s'in vestir dans une action publicitaire. Nos clients ne se sont jam ais sentis violés lorsque nous avons essayé de les convaincre de changer la stratégie pour des raisons d ic­ tées par les habitudes locales. Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble id éal? Bref, avez-vous une admiration pour une agence en particulier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de dif­ férentes m aisons? C .N .: N ous som m es réputés pour notre discrétion en ce qui concerne le travail des autres agences. Cela ne veut pas dire que nous n'avons pas d'avis. N'em pêche que nous n'en par­ lerons pas sur la voie publique. Nous avons certes des atomes crochus avec cer­ tains partenaires, m ais...

bizart:

»...nous n'arrivons plus à créer des visuels basiques, simples...« Entretien avec: Raoul T h ill, directeur général

Quelles sont les particularités de votre agence, et comment se démarque-t-elle du reste du m arché?

Raoul Thill: Il faudrait d'abord voir la hiérarchie des choses, M ais, plus spontaném ent, nous som m es des fans de la


DOSSIER

petite structure. Nous essa­ yons de présenter une forme de full-service en enlevant la pression pour avoir un contact plus privilégié avec le client. Nous n'avons donc pas de com m erciaux. Le prem ier contact passe d ’abord par V irg in ie (son assistan ce, ndlr)puis m oi: nous créons ensuite la relation avec le client sans vouloir faire à prio­ ri du volum e, juste dans le but

vou loir la isse r toutes les portes ouvertes en assurant tous les services de la fabrica­ tion des bics au t-shirt. A par­ tir d'un certain moment, on a forcém ent une im age et il s'agit de s'y adapter. De notre côté, nous n 'a rriv o n s p.ex. lus à créer des v isu e ls asiques, sim ples. En fait, les créatifs qui travaille n t pour nous auraient tout à fait leur place dans n'im porte quelle

Le commercial a tendance à mettre trap d’ean dans snn vin peur ubtenir sa cnmmissîon. d'encaisser une com m ission. Lorsqu'il s'agit de m esures opération n elles, le contact entre le client et le créatif est tout de suite établi, car nous avons rem arqué que nos clients ont une certaine sym ­ pathie pour ce modèle très personnalisé. Le contact étant plus direct, la m ise au net peut, su ivan t les besoins, même être faite sur place. Au niveau de la clientèle, cette méthode s'ap p liq ue-t-elle à toutes les structures? R.T.: O ui, ça fonctionne. Au début, nous y voyions un désa­ vantage, m aintenant il y a des gens qui viennent et restent grâce à cette méthode. Il faut aussi créer un clim at de confiance avec des collabora­ teurs, parce qu'on leur confie plus de responsabilité. La plu­ part de nos employés sont là depuis longtem ps. Il n'est pas dans notre but de pourvoir quelques postes-clé de façon fidélisée tout en renouvelant sans cesse le reste du staff. Lorsqu'on bénéficie d'une image de marque vous décri­ vant com m e ayant les idées et les visuels les plus pointus, cela ouvre-t-il toutes les portes ou cela ne risque-t-il pas d'en fermer d'autres aussi? R.T.: Le gâteau étant assez grand pour en faire profiter tout le monde, cela permet de se positionner. Au début, on commet en général l'erreur de 038 paper im o 3_ 2ooi

agence à l'étranger, m ais, quelque part, "bizart" sem ble les retenir ici. Ce dont nous voulons surtout nous éloigner, ce sont des idées préconçues telles que "ce n'est pas trop mal pour Luxembourg". Et la bonne vieille formule du client "non, pas ça, les Luxembourgeois ne vont pas comprendre" tend-elle aussi à disparaître. R.T.: Revenons-en au point un. Le com m ercial a tendance a souvent mettre trop d'eau dans son vin pour obtenir sa co m m issio n . Un des plus beaux co m p lim en ts qu'un client m'ait fait, c'est justem ent:"Thill est chiant, m ais il est efficace." Ma m ission n'est pas d'aller à la pêche aux clients, d'ailleurs j'en fais moimême très peu. Parfois je suis un peu brutal dans ma prise de position. J'ai mon style, qui ne plait pas forcém ent tou­ jours à tout le monde, m ais ça s'avère p ositif en général. Le même discours tenu par un co m m ercial sera forcém ent plus intéressé, et donc diffé­ rent. Quelles sont, selon vous, les caractéristiques spéciales du marché national global: son évolution, ses forces et ses fai­ blesses? R.T.: Il y a du pain sur la planche. Dans les boîtes de marketing, il devrait y avoir, en principe, des gens sur place

pour se poser ce genre de questions. L'utilité de la pub n'est plus rem ise en question, même chez les clients à petits budgets. De plus en plus de clients sont d'ailleurs m ainte­ nant prêts à aller plus loin qu'on ne le pense. Par ailleurs, la peur de perdre un client est m alheureusem ent encore plus grande dans beaucoup d'agences que celle d'en gagner, ce qui est un désavan­ tage. Beaucoup de gens res­ tent donc en "demi-teintes" en ce qui concerne la co m m un i­ cation. Lorsque les boîtes internationales ont com m encé à nous m ontrer la voie à prendre, il y a eu un moment où la "Luxembourgensia" fut bien secouée. Et puis, quand on voit le manque de qualité de certains de nos supports au niveau m ise en page, et qu'on crée soi-m êm e des visu e ls assez pointus, on est désolé de voir le décalage à l'arrivée. Heureusem ent, il y a de nou­ veaux supports qui se présen­ tent de façon résolum ent plus moderne, ce qui permet une insertion plus avantageuse. Trouvez-vous qu'en moyenne la pub' nationale tienne la route avec les cam pagnes internationales, et cela aussi bien en originalité qu'en quali­ té technique, ou allez-vo us vous réfugier derrière le bon vieil argument du manque de budgets confortables? R.T.: L'argum ent du budget n'est pas totalem ent faux, m ais seulem ent en partie. Lorsqu'il y a de l'esprit, une philosophie, un moteur derriè­ re une action, on peut faire de bonnes choses. Lorsqu'on sait bien utiliser son im agination, même des idées à petit budget peuvent sortir du convention­ nel. Q ue pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les agences se sont multipliées à l'infini pendant les dix der­ nières années? Est-ce un enri­ ch isse m e n t ou plutôt une tare? R.T.: Au risque d'être co nsidé­ ré com m e arrogant, ça ne m 'intéresse pas. Je me réjouis en général de voir quelqu'un s'établir pour lequel j'ai de l'estim e. Si quelques per-


Au niveau des concepts des cam p agnes, avez-vous l'im ­ pression qu'il y a occasionnel­ lement plagiat sur des créa­ tions internationales? R.T.: Je me su is m oi-m êm e am usé pendant un certain temps à faxer les sources aux agences concernées, quand je les décelais. Et j'en ai vu des choses... Des produits, m es­ sages et visu e ls totalem ent identiques. De cette manière, nous ne faisons que soutenir le préjugé que les Luxem ­ bourgeois ne tiennent pas la route avec l'étranger. Si au m oins ils adaptaient et pla­ giaient des cam p ag nes au ­ tochtones, ce serait, à la lim i­ te, encore marrant. M ais non, il faut aller voler chez les voi­ sin s. Bien entendu, je co n seille m oi-m êm e à mes créatifs de s'in s p ire r en feuilletant la docum entation spécialisée, m ais ça se lim ite à la stim ulation. Après, il faut un "input" vraim ent person­ nel. Q uant à ce qu'il en est du fait de "voler" des idées, lors­ qu'on veut le faire avec talent, il faut être très m alin et viser plus loin. Par rapport aux régies publici­ taires et aux m édias, trouvezvous la situation au Luxem­ bourg: exem plaire, plutôt moyenne, carrément navran­ te? R.T.: Je la trouve en fait assez navrante, surtout en argum en­ tant du côté du client. En ce qui concerne les agences, elles ont l'habitude de s'arran­ ger avec les régies, c'est leur affaire et, en général, ça se passe plutôt bien. M ais il exis­ te un système assez illicite qui co nsiste à pousser certains supports tout à fait nuls sur le devant de la scène. Des su p ­ ports qui n'apportent abso lu­ ment rien au client, m ais aux­ quels il succom be parce qu'ils sont offerts en package, cela est assez désolant. M ais nous savons que dans les 15 pro­ chaines années cela ne chan­ gera pas et il n'y a donc aucun intérêt à se cogner la tête contre les murs. Le côté posi­ tif, c'est qu'on continue de

voir arriver de jeunes idéa­ listes au sein des régies qui essaient de changer la situa­ tion en étab lissan t des consensus. M ais combien de tem ps faudra-t-il encore avant que de vrais changements se m anifestent? Existe-t-il encore certains tabous au Luxem bourg qui vous em pêchent d'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout oser de nos jours au Grand-D uché? R.T.: D'un côté, il faut se dem ander: d'où peut nous venir cette prétention à croire que la pub, quelque soit son m essage, va être capable de vraim ent remuer les m asses? Donc, l'influence de notre tra­ vail est déjà relativisée par cela. Il faut d'abord essayer de c h o is ir sans faire dans le «débile et le prim aire», mais tout en préservant sa liberté de choix. Personnellement, je n'ai aucune envie de faire dans la déb ilisatio n des m asses. Nous aim ons tout ce que l'on peut faire rentrer dans un cadre éthique, les cré­ tins voulant s'enrichir en ven­ dant n'importe quelle connerie, on n'en veut pas. Pourquoi

som m es là sur un terrain diffi­ cile. Il n'y a pas que l'éthique au niveau sexuel. Il faut aussi voir du côté de l'éthique com ­ merciale et des supports. Mais tout ça est aussi peu transpa­ rent ici que l'h isto ire des d roits d'auteur. A in si, au niveau du journalism e il y a p.ex. m ission de ne pas inter­ venir suivant des directions politiques en rapportant l'ac­ tualité. M ission que les jo u r­ nalistes ne rem plissent pas toujours non plus.

DOSSIER

sonnes supplém entaires arri­ vent à am éliorer le look du pays, c'est super.

Q uel effet les nouveaux médias ont-ils sur votre tra­ vail? R.T.: Ils ont bien sûr une gran­ de influence, m ais sans pour cela provoquer la panique dans notre fonctionnem ent interne. Avec Internet, nous avons là un outil formidable pour aider à véhiculer le conte­ nu d'une autre manière, m ais celui-ci ne crée pas le contenu. Dans le cadre d'une co m m un i­ cation globale, ses caractéris­ tiques sp écifiq ues sont à accentuer. Le web n'exclut pas les autres supports, il faut juste apprendre aux gens à en profiter aussi bien que des autres.

...aucune agence n’a plus l’impact qu’a pu avuir Sams dans les années 80/90. aussi essayer de vendre des m essages à des masses qui n'arriveront pas forcément à nous co m p rendre? Nous avons au ssi la m ission d'adapter certains critères au niveau de l'éthique. O n n'entend pas beaucoup parler des activités du Comité d'Ethique en matière de publi­ cité. Pensez-vous que c'est parce qu'il n’ a pas grande uti­ lité, ou au contraire avez-vous des exemples sur lesquels il aurait dû intervenir à votre avis, sans l'avoir fait? R.T.: Je ne connais pas beau­ coup d'exemples, à part cette h isto ire de ch â ssis de fenêtres. Pour le reste... Mais, ça devrait bien sûr être un sujet de discussion, car nous

Le m ultilinguism e crée-t-il des problèmes concrets au niveau de la communication publici­ taire, et si oui, lesquels? R.T.: Non, il ne crée pas de vrais problèmes. Encore faut-il songer à bien, sinon mieux, d é fin ir sa cible en tenant compte de ce critère. Tout en distinguant bien les supports. Lorsqu'on com m unique par le web, on dépasse les frontières nationales et il y a donc lieu de ch o isir d'office l'an g lais com m e langue de base, puis d'adapter. M ais on perd l'im ­ pact lorsqu'on lance toutes les langues possibles, juste dans le souci d'atteindre le monde entier. Lorsque des stratégies con­ ceptuelles vous sont imposées

03 2001 paperJam 039


DOSSIER

par des clients ou agences de l'étranger qui s'établissent ici, sont-elles normalement adap­ tables su ivan t les normes imposées, ou vous voyez-vous contraints de convaincre le partenaire du principe "Think global, act local?" R.T.: J'ai bien sûr des clients dont la corporate est à respec­ ter, m ais par ailleurs mes inter­ locuteurs se sont toujours lais­ sés instruire en cas de spécifi­ cités nécessaires, et on a tou­ jours fini par s ’adapter aux besoins de notre marché. Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble idéal? Bref, avez-vous une admiration pour une agence en particulier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de diffé­ rentes m aisons?

R.T.: En ce qui concerne la palette de ce qui est présenté en général su r le m arché national, je devrais mentir en sim ulant l'idolâtrie. Plus aucu­ ne agence n'a l'im pact qu'a pu avoir Sam s dans les années 8 0 /90 . Bien sûr, cet im pact est à replacer dans le contexte h is­ torique de l'époque. Je respec­ te beaucoup un Jean-Luc Mines, qui avec M ikado a réa­ lisé un fonctionnem ent quasi ind ustriel, c'e st-à -d ire une co nstruction tout à fait logique qui réussit à préserver une flexibilité énorme au sein d'une grande structure. Ses équipes ont un fo nctio n ne­ ment optim al, le work flow est idéal, l'approche est objective. Celle de Binsfeld est plus sub­ jective, donc différente, m ais très différente. Elle sem ble plus basée sur les ressources

hum aines, donc sur des per­ sonnalités en interne. Finale­ ment, j'adm ire quand même le fait qu'il soit possible de fonctionner suivant une telle p olitiq ue avec une équipe assez importante. Quelles sont vos perspectives p erso nnelles, et com m ent voyez-vous celles du marché publicitaire au Luxembourg en général? R.T.: On ne peut établir des perspectives sur plus de trois ans. M ais pour le moment, nous restons flexibles, et vu l'im portance de cette année 2 0 0 1, des d é cisio n s assez im portantes seront sans doute prises à courte échéan­ ce.

Carré Blanc:

»...sommes avant tout une régie publi­ citaire à part entière...« Entretien avec: Eric Dziechciarek, directeur général Quelles sont les particularités de votre agence, et comment se démarque-t-elle du reste du marché? Eric D ziechciarek: C ontraire­ ment aux autres agences et à ce qu'on prétend parfois à notre sujet, nous ne faisons pas tout. Nous som m es avant tout une régie publicitaire à 04-0 paper

11

o3_2ooi

part entière. L'agence a été fondée par souci de créer un service su p p lém e n taire aux éditeurs, clie n ts de l'Im ­ primerie Centrale. Prenons le m agazine "Check In" par exemple, qui bénéficie en plus de la vente d'espace, d'une m ise en page et de l'im p res­ sio n , d'un service avec un financem ent com plet, vu l'ap­ port de Carré Bianc com m e régie. Nous som m es fiers de voir que nous bénéficions fina­ lement de la confiance de sup­

ports aussi divers que le quoti­ dien "Journal", l'hebdo "d'Lëtzebuerger Land", et toute une série de périod iq ues dont "Gaard an Heem", périodique un peu délaissé, m ais qui a un tirage non négligeable de 4 0 .0 0 0 exem plaires, ce qui vaut la peine d ’être pris en considération par toute une série d 'an n o n ceu rs. Bien entendu, le service com plet n'est aucunem ent imposé, ce qui fait que nous proposons aussi notre service régie à des


Cr éa tio n

Grande

d i s t r i b u t i o n

ACKAGING

S ite

i n t e r n e t

LA

v -.v

SEULE

ÉQUIPE

.

,

:

A D O MP T E R

AGENCE

DE

LA

MACHI NE

COMMUNICATION

À C OMMUNI QUE R


N 'u tilis e z pas la communication

vos dépens

choisissez l'efficacité..

A D V E R T I S I N G m ille n iu m s.a. C o m m u n ic a t io n A d v is e rs 14, R o u t e de L o n g w y • L -8 0 8 0 B e r t r a n g e Tél.: 26 44 56-1 E-m ail: in fo@ m illeniu m .lu

Fax: 26 44 56-56 •

Web: w w w .m ille n iu m .lu


supports qui ne sont pas obli­ gatoirement im prim és par nos soins. Ce qui prend de l'am ­ pleur depuis peu, ce sont des revues très sp é cia lisé e s, com m e les brochures de c li­ niques, d istrib u é es aux patients, et entièrem ent finan­ cées par les annonceurs. En ce qui concerne la création gra­ phique, elle n’intervient qu'en deuxièm e lieu. Nous ne gérons pas de budgets glo­ baux de com m unication, car nous nous ne som m es pas équipés pour, et nous n'en avons pas le potentiel. Par contre, il nous arrive de réali­ ser des annonces à la dem an­ de de nos clients, pour cela nous avons le know how et les gens qu'il faut. En ce qui concerne la réservation d'es­ pace pour nos clients, nous ne nous lim itons pas à nos supports-m aison. Car nous nous docum entons sérieusem ent et tenons compte p.ex. des diffé­ rentes études ILR E S, pour c o n se ille r co nvenablem ent nos clients sans vouloir im po­ ser nos propres produits. Il nous arrive a u ssi d ’être le relais pour certaines agences étrangères. Tout notre travail est exécuté avec une extrême rigueur, même si le double emploi nous est parfois repro­ ché. Etre directem ent lié à une imprimerie, quels avantages directes cela im plique-t-il, et, y a-t-il aussi éventuellement des inconvénients? E.D .: Je n'y vois que des avan­ tages évidents et de proximité dans le cadre de traitement. Un package peut être offert au sein du même groupe, allant de l'édition à l'im p re ssio n . L'indépendance de l'agence peut nous permettre de nous adresser à des clients dont l'im pression n'est pas assurée chez nous. Nous nous sou­ cions de notre propre rentabi­ lité. Lorsqu'une agence perd son directeur de façon assez bruta­ le, quelles en sont les consé­ quences? Cela se lim ite-t-il à quelques problèmes de nou­ velle organisation, ou une restructuration totale est-elle nécessaire? E.D .: A ce sujet, il y a une m ise

au point à faire: il n'y a jam ais eu de directeur chez Carré Blanc. M onsieur Bollekens et moi même avons rejoint l'agence en 98 pour relancer l'activité com m erciale. Nous nous partagions la responsa­ b ilité de la gestion. M. Bollekens était plus à l'exté­ rieur, moi plutôt tourné vers la gestion financière et ad m in is­ trative. Ceci mena à une par­ faite complémentarité.

être élim inés d'un choix sélec­ tif à cause de ce manque d'au­ dace. La part de subjectivité sem ble quand même être assez im portante dans les décisions quotidiennes, ce qui crée des problèmes, car, qu'on le veuille ou non, un support ne se vend pas que pour son contenu. Trouvez-vous qu'en moyenne la pub' nationale tienne la

Nous faisons on travail qui réclame heaucoup de dynamisme sur le plan mental... L'équipe s'est développée, et à son départ, com m e il avait surtout cultivé et suivi les contacts extérieurs, il ne res­ tait plus qu'à engager un nou­ veau com m ercial. Ce qui a été fait. Pour ma part, ayant aidé cette agence à se développer, ma direction m'a aussitôt légué des responsabilités plus importantes. Quelles sont, selon vous, les caractéristiques spéciales du marché national global: son évolution, ses forces et ses fai­ blesses? E.D .: Au niveau des éditeurs, le marché national se présente de façon plutôt lim itée. Avec une équipe de huit personnes, nous gérons la régie de 8 sup­ ports. Chaque éditeur a ses objectifs à atteindre, et il s'agit de leur donner ind ivi­ duellem ent entière satisfac­ tion. Nous suivons leurs édi­ tio n s et les fin an ço n s. Je pense que les éditeurs luxem­ bourgeois manquent un tout petit peu d'audace et de rem i­ se en question. Il faudrait qu'ils jettent un œil attentif sur ce qui se fait dans leurs dom aines respectifs à l'étran­ ger. Souvent les supports y sont présentés de façon plus dynamique, avec plus de cou­ leurs. Lorsque nous rendons v isite aux centrales d'achat bruxelloises p.ex., on nous y fait souvent ce genre de remarques. Certains de nos sup p orts sem blent parfois

route avec les cam pagnes internationales, et cela aussi bien en originalité qu'en quali­ tés techniques, ou allez-vous vous réfugier derrière le bon vieil argument du manque de budgets confortables? E.D.: Effectivement, des pubs pas trop mal faites, on en voit passer beaucoup chaque année, m ais les cam pagnes faites à l'étranger sont sou­ vent plus osées, plus recher­ chées, plus agressives aussi. En ce qui concerne les bud­ gets, on ne peut quand même pas dire qu'à Luxembourg il n'y a pas de moyens. Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les agences se sont multipliées à l'infini pendant les dix der­ nières années? Est-ce un enri­ ch issem en t ou plutôt une tare? E.D.: Je ne me pose pas ce genre de questions. N ous som m es avant tout une régie, et à ce niveau là, il n'y a pas foisonnem ent. Peut-être parce que ce métier est très difficile, et surtout archi stressant, vous mettant sous pression permanente. Chaque édition doit s'avérer parfaitement ren­ table, pour que l'im prim eur puisse être payé. En tout, nous clôturons de cette façon 50 à 60 éditions par an. Tous les acteurs im p liq u é s doivent pour cela avoir les reins solides. Nous faisons un tra­ vail qui réclame beaucoup de


DOSSIER

dynam ism e sur le plan mental et qui crée un stress positif permanent. Et com m e nous ne bénéficions pas des sup­ ports qui comptent parmi les plus grands, l'obtention de chaque annonce nécessite une démarche particulière. Au niveau des concepts des cam pagnes, avez-vous l'im ­ pression qu'il y a occasionnel­ lement plagiat sur des créa­ tions internationales? E.D.: Nos collaborations avec d'autres régies sont quand même trop épisodiques pour que nous p uissions porter un jugem ent concerné sur ce point. Notre particularité en tant que régie se démarque par l’extrême souplesse dont nous faisons preuve envers les annonceurs. Quel effet les nouveaux médias ont-ils sur votre tra­ vail? E.D .: Com m e nous n'avons pas développé la régie publici­ taire au niveau des nouveaux

m édias, ceux-ci n'ont pas de grande influence sur notre tra­ vail actuel. Nous ne som m es pas non plus créateurs de sites, c'est l'Im p rim e rie Centrale qui développe ce sec­ teur. S'il y a une demande, nous remettons tout de suite le projet aux m ain s de l'Im prim erie. Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble idéal? Bref, ave z-vo u s une admiration pour une agence en particulier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de dif­ férentes m aisons? E.D.: Je vous l'avoue franche­ ment, c'est une chose pour laquelle je ne me fais pas de soucis. Toute agence représen­ te un client potentiel. Les agences clientes s'occupent de leurs cam pagnes aussi bien qu'elles le peuvent. Com m e je ne suis pas moi m ême un créatif mais plutôt un co m ­ mercial, je ne vais donc pas me permettre de juger en pro­

fondeur des travaux que je ne serais pas à même de réaliser m oi-m êm e. Quelles sont vos perspectives personnelles, et com m ent voyez-vous celles du marché publicitaire au Luxembourg en général? E .D .: Les perspectives de l'agence? Elles viennent en fait d'être réalisées. Avoir bénéfi­ cié de la confiance des respon­ sables du Land ou de Autotouring p.ex., était une vraie reconnaissance du m ar­ ché par rapport à une aussi petite régie. En p récisant qu'en ce qui concerne Autotouring, nous nous lim i­ tons à couvrir la pub nationa­ le, le secteur internatio nal étant toujours entre les m ains de IP. Pouvoir être le co-régisseur d'une m aison com m e IP est aussi un beau com plim ent. Pour le moment, nous allons donc nous lim iter à assurer et à développer, et cela surtout au niveau des ressources hum aines.

Corned S.A;

»...certains risquent de nnus coller injustement l'étiquette rouge...« Entretien avec: M. Carlo D ickes, directeur général & C ab y Lom m el, directeur adjoint Quelles sont les particularités de votre agence, et comment

044

p a p e r « ob _ 2ooi

se démarque-t-elle du reste du marché? Carlo Dickes: Il s'ag it d'un ensem ble de qualités. M ais d 'autres auront les m êm es revendications. Notre profes­ sionnalism e est basé sur un ensem ble de p oints forts: l'analyse, la co m p réh en sion

m arketing, la réponse aux questions créatives dans l'in ­ térêt du client, etc... Etre vu, reconnu, respecté, avec des produits intéressants et un suivi professionnel, tout cela dém ontre que nous som m es bien adaptés à ce que l'évolu­ tion réclame, et cela aussi au


niveau des délais qui sont res­ pectés de la planification ju s ­ qu'à la réalisation. Gaby Lommel: Le client est devenu plus dem andeur, l'agence doit être encore plus à sa disposition. Si la d isp o n i­ bilité a toujours été im portan­ te, cela devient de plus en plus urgent. En cas de besoin, même le suivi des détails peut s'avérer prédominant. C .D .: Je pense qu'avant tout, nous avons une clientèle qui aim e vraim ent nos produits. Donc nous pouvons nous per­ mettre com m e particularité de tisse r des liens au feeling. Tout cela parce que nous som m es une agence très créa­ tive. M ais, bien entendu, toute autre m aison va prétendre la même chose.

gouvernement pouvait à nou­ veau nous faire perdre des opportunités, parce que juste­ ment dans les autres partis, certains risquent de nous col­ ler injustem ent l'étiquette rouge. C .L .: Ce qui a créé de grandes d iscu ssio n s à la création de notre nouveau logo. Nous avons néanm oins ch o isi le rouge, ne serait-ce que pour nous d istan cer de toutes

Lorsqu'on est en quelques sortes l'agence officielle d'un parti politique au pouvoir, le fait que ce parti se retrouve dans l'opposition a-t-il de sérieuses répercussions sur les démarches com m erciales de l'agence ou pas? C .D .: Le fait que les socialistes furent au pouvoir n'a en fait rien apporté du tout à Com ed. Ils avaient tellem ent peur qu'on puisse leur reprocher des liens privilégiés avec notre agence, qu'on a plutôt perdu des contrats dès qu'ils furent au pouvoir. Sous Robert Coebbels, qui était m inistre de l'économ ie à l'époque, le gré à gré a été remplacé par des co nco u rs. N ous étions parmi ceux qui avaient le plus d'expérience, m ais on fin issait par prendre ceux qui étaient les m oins chers. Le M inistère de la Santé n'a rien offert à Com ed, car lorsque j'é ta is chez Interpub, c'est cette agence qui avait toutes les cam pag nes. Q u an d je su is arrivé chez Sam s, l'agence de W ill Kreutz a eu le budget de prévention sida. Finalem ent Comed a eu le budget, cette fois, tout sim plem ent parce que nous avio ns gagné le concours. La raison était aussi que nous étions peut-être les plus docum entés sur le sujet. Et chaque année le challenge était à nouveau énorme. N ous n'avons donc pas de lie ns directs, m ais le fait qu'ils ne furent tout d'un coup plus au

influen ces du genre. N ous n'avions pas à avoir honte d 'une certaine couleur, et nous avons décidé tout sim ­ plement de choisir celle qui représenterait le mieux notre d ynam ism e interne. C .D .: Ceux qui viendront vers nous, le feront de toutes façons parce que nous som m es m eilleurs. Suivant la devise: try harder!

férentes agences. Ça impose plus facilem ent le respect. C .D .: Heureusem ent, les déci­ deurs com m encent au ssi à m oins voir les gens de la pub' com m e des artistes un peu loufoques, m ais plutôt comme des gens qui ont étudié com m e eux. Petit brainstorming pour tes­ ter votre spontanéité de pubeur: quels sont, à chaud,

lout ce qui est produit de consommation se fabrique à l’étranger, et la pub qui va avec, aussi.

Quelles sont, selon vous, les caractéristiques spéciales du marché national global: son évolution, ses forces et ses fai­ blesses? C .D .: Le m arché s'est construit lentement et parce qu'il y avait des choses à rat­ traper. En principe, le marché de la production est à l'étran­ ger. Cnez nous il n'y a pas de produits, les grands annon­ ceurs sont des superm archés. Tout ce qui est produit de consom m ation se fabrique à l'étranger, et la pub qui va avec, a u ssi. Les fabricants devraient savoir qu'on a ici un niveau de vie et un style qui créent d'autres arguments de vente. Ici, par exemple, beau­ coup de produits marchent très forts qui marchent moins à l'étranger. Le haut de am m e p.ex., nous avons l'haitude de vivre dans le super­ flu. C .L .: Tout le monde a travaillé un peu partout sur ce marché, ce qui crée aussi plus facile­ ment des am itiés entre les dif­

les adjectifs ou slogans qui définissent le mieux le paysa­ ge p ublicitaire luxem bour­ geois? G .L.: Ça bouge, donc ça évo­ lue. C .D .: C'est difficile à caractéri­ ser en 3 m ots, m ais nous som m es un pays très petit, donc obligés souvent de nous contenter de m iettes. A l'étranger, on fait plus de tamtam, m ais ils cuisent aussi avec de l'eau. Tan d is que nous, nous som m es obligés d'avoir une approche archiprofessionnelle, m ême pour des budgets m inuscules. G .L.: Ici, ce métier est beau­ coup m oins starisé. J’ai été conviée à la présentation de stratégie pour Mercedes dans une agence allemande, où on présentait les idées sur 20 pages, su r lesquelles fig u ­ raient à chaque fo is trois phrases. En fait, tout aurait tenu sur un feuillet. Essayez de présenter votre concept de cette façon au Luxembourg. Votre crédibilité en prendra tout de suite un coup. Voilà la différence. Trouvez-vous qu'en moyenne la pub' nationale tienne la route avec les cam pagnes internationales, et cela aussi bien en originalité qu'en quali­ tés techniques, ou allez-vous vous réfugier derrière le bon vieil argument du manque de budgets confortables? C .D .: On peut dire oui, en


énéral, les réalisations sont onnes ici. M ais les vrais bons spots restent à réaliser. Ceux dont on ne peut que rêver parce que leurs budgets sont énormes. Mais nous serions tout à fait capables de le faire. Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les agences se sont multipliées à l'infini pendant les dix der­

cent bien sûr la création et peuvent mener à des analo­ gies. Par rapport aux régies publici­ taires et aux m édias, trouvezvous la situation au Luxem ­ bourg: exem plaire, plutôt moyenne, carrément navran­ te? C .D .: En général, il n'y a pas de problèm e. S a u f que IP se

I! ne suffit pas d’asseoir quelqu’un sur des lunettes de WG pour se faire remarquer. nières années? Est-ce un enri­ chissem ent ou plutôt une tare? C .D .: C'est une question que l'économie résoudra. Ceux qui survivront seront parm i les bons. C .L .: Cela est bien sûr aussi dû aux conditions qu'il faut rem ­ plir pour avoir une licence. Comme c'est tellement facile, cela nous fait exactement... 214 agences enregistrées pour le moment! C .D .: Cela m'est en principe égal qu'il y ait surprotection à ce niveau. Tous ceux qui font du "cheap" auront aussi un jour leur facture. Au niveau des concepts des cam pagnes, avez-vous l'im ­ pression qu'il y a occasionnel­ lement plagiat sur des créa­ tions internationales? C .D .: Nous avons réalisé nous m êm es des cam pagnes en remarquant plus tard que des idées analogues furent déve­ loppées ailleurs. Parfois on le constate avant de finaliser un projet, en parcourant sa docu­ m entation de base. On ne peut pas tout avoir vu. Il nous est arrivé à l'époque chez Interpub de faire une création pour Cargolux, et de la voir copiée dix ans plus tard. C .L .: N ous vivon s dans le m ême m onde, avec les mêmes références culturelles, la même m usique, la même lecture. Beaucoup de choses sont partagées, qui influen­

contente toujours de ne la is­ ser que 5 % de co m m issio n sur les spots diffusés, et qu'on ne peut pas en vivre. O u bien nous m ajorons le client de la taxe usuelle de 16 ,7 5 % ou bien le client va tout de suite chez IP. Avec l'ISP, par contre, tout se passe beaucoup mieux. Tout comm e avec les régies restantes, d 'a ille u rs. Elles paient leur tribut. Les négocia­ tions sont bonnes, les pac­ kages sont intéressants, les clients en profitent. Existe-t-il encore certains tabous au Luxem bourg qui vous em pêchent d 'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout oser de nos jours au G rand-D uché? C .D .: Vous n'avez qu'à jeter un œil derrière vous. Pour cette cam pagne de prévention sida, le client nous a lui-m êm e reje­ té. Nous n'avons pourtant pas cassé un tabou pour y arriver ou pour provoquer. G .L.: Casser des tabous me semble perm is, tant que c'est pour arriver à aider une asso ­ ciation du genre "Femm es en détresse", m ais pas pour faire vendre des produits. En ce qui concerne les fem m es et les enfants, il reste des thèm es qui sont d'une grande se n sib i­ lité et avec lesquels il faut agir de façon prudente. C .D .: Il faut aussi soupeser le pour et le contre. Il ne suffit pas d'asseoir quelqu'un sur des lunettes de W C pour se

faire remarquer. D'un autre côté, si deux hom m es s'em ­ brassaient à Luxembourg, ce serait encore un tabou. M ais si ça pouvait aider à faire évoluer la situation, il faudrait pour­ tant utiliser cette image. O n n'entend pas beaucoup parler des activités du Comité d'Ethique en matière de publi­ cité. Pen sez-vous que c'est parce qu'il n'y a pas de grande utilité ou, au contraire, avezvous des exemples sur les­ quels il aurait, à votre avis, dû intervenir sans l'avoir fait. C .D .: en ce qui me concerne, on n'en aurait pas besoin. Tant qu'on a soi même un sens de l'éthique, c'est suffi­ sant. G .L.: Là, je ne su is pas du tout d'accord. Il faut, au contraire, dire que c'est utile parce qu'il y a des cas où on ne peut pas tout accepter. Tout ce qui à trait au sexism e et au racism e ne devrait pas avoir sa place dans la pub. C .D .: Pourtant, ça s'intégre. Prenons l'exemple du spot sur la viande, où la caméra passe d'une paire de seins sur un steak en en faisant l'analogie. Là, on peut dire que c'est de très m auvais goût. Q uel effet les nouveaux médias ont-ils sur votre tra­ vail? C .D .: Nous som m es en train de fin a lise r notre projet et dans une sem aine il devrait être au point. Internet n'a pas été une priorité auparavant, parce que nous étions débor­ dés. Il était préférable d'at­ tendre, et de bien préparer la chose. Notre site va donc être lancé grâce à notre propre concept graphique , et avec l'aid e d 'Esp ace Net et click2view pour le côté tech­ nique. Nous nous contentons de la m ise en page, car finale­ ment nous n 'im p rim ons pas nos brochures non plus. Mais certaines agences repro­ chent justem ent à d'autres de déléguer ce genre de travail? C .D .: je pense que cela est de m oindre im portance. N ous avons préféré prendre le temps de bien étudier ce nou­ veau m édia. Ce qui sera plus intéressant pour nous, ce sera


New Spirit, Luxembourg's firs t special events agency, celebrates 10 years by now offering even more activities, services and originality to turn your do/feast/party into the event of the year.

Mion-admturetravel New Spirit 38, rue Pierre Krier L-1880 Luxembourg Phone:(3 5 2 )4 0 62 71 Fax: (352) 48 07 76 http://www.newspirit.lu webmaster@newspirit.lu

powered by


••


Le m ultilinguism e crée-t-il des problèmes concrets au niveau de la com m unication publici­ taire, et si oui, lesquels? C .D .: Ce problème est parfois soulevé par des clients euxm êm es, qui ont peur que leur cible ne soit pas à m ême de tout comprendre. Com m e je su is plutôt fran co p hile , il m 'arrive de me dem ander s'il y a encore utilité d'adapter en plusieurs langues. C .L .: Je pense de toute façon que, lorsqu'il faut faire tradui­ re dans p lu sie u rs langues, c'est plutôt une opportunité qu'un handicap. Ça nous per­ met de garder le contact avec les autres langues, et de les pratiquer, ce qui est quand même une chance énorme. Et pu is il y a des su rp rise s agréables. Com m e par exem­ ple une société aussi interna­

tionale que Pricewaterhouse Coopers faire publier une annonce entièrement en lux­ em bourgeois, avec un visuel bien autochtone, pard essus le marché. C .D .: Ce qui est à la lim ite plus difficile, c'est de devoir com bi­ ner deux langues dans un seul message. Lorsque des stratégies conceptuelles vous sont impo­ sées par des clients ou agences de l'étranger s'éta­ blissant ici, sont-elles en prin­ cipe adaptables suivant les norm es im posées, ou vous voyez-vous contraints de convaincre le partenaire du p rincipe "Think global, act local"? C .L .: En général, on peut conserver le visuel, et juste adapter le slogan, tout en se tenant bien sûr à la charte. Une annonce ne devrait d 'aille u rs pas être traduite, m ais adaptée.

C .D .: A condition qu'on res­ pecte exactement la Corporate Identity, qui nécessite une pré­ cision totale. Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble id éal? Bref, avez-vous une adm iration pour une agence en particulier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de dif­ férentes m aisons. C .L .: D isons qu'en général il y a des m aisons qui font de bonnes choses. C .D .: Je me sens plus proche de Binsfeld et de Mikado. Mais il y en a d'autres qui ont fait beaucoup de progrès, sa u f qu'elles n'ont pas encore vrai­ ment percées. C .L .: Il y en a une qui com ­ m ence à ém erger tout en ayant un beau potentiel, c'est bizart. N 'o u b lio n s pas non plus quand même tous ces jeunes gens doués qui enri­ chissent leurs agences par leur talent individuel.

Concept Factory:

»...More sex, drugs and RocknRoll...« Entretien avec: M. Pol Goetzinger, directeur Vous hébergez sous un toit deux appellations différentes: Concept Factory & Interact. Q uels sont les liens, et pour­ quoi avoir opté pour deux sociétés distinctes proposant malgré tout une com plém enta­ rité de services?

Pol Goetzinger: Concept Factory est une agence de conseil en marketing et com munication, Interact est spécialisée en New Media; l’offre cumulée des deux départements permet d'offrir un portefeuille unique de services. Chaque département est spécia­ lisé dans un secteur très précis; notre approche est donc de pri­ vilégier des départements spé­ cialisés au lieu d’avoir une épi­ cerie multi-rayons.

Quelles sont les particularités de votre agence, et comment se démarque-t-elle du reste du marché? P.G.: Concept Factory a été la première agence à intégrer les nouveaux m édias dans la réflexion stratégique menée pour ses clients (dès 1995); la notion du Cross Media a été introduite à Luxembourg par C F . Il n'y pas énorm ém ent d ’agences à Luxembourg qui

0 3 2001 paperJiOi 1049

DOSSIER

de trouver la bonne co m b in ai­ son des différentes sortes de supports.


DOSSIER

em ploient des ingénieurs en électronique et en télécommuni­ cation, ou des spécialistes de bases de données. La culture Web est vécue au quotidien chez nous, vécue et intégrée dans nos préconisations clients. Vous vous définissez comme agence pratiquant le "crossmédia". Pratiquement toutes les autres agences parlent du "media mix". N'est-ce pas là

Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les agences se sont m ultipliées à l'infini pendant les dix der­ nières années? Est-ce un enri­ chissement ou plutôt une tare? P.G.: Le top-ten des agences est resté grosso modo le même. Il y a peu d'agences co nseil et beaucoup d ’ateliers gra­ phiques. Au niveau des concepts des

...le cross media est one intégration interactive des nouveaux médias dans les stratégies de communication... tout simplement un autre terme décrivant plus ou moins la même chose? P.G .: Le m edia-m ix est une façon de faire du m edia-plan­ ning, le cross media est une intégration interactive des nou­ veaux médias dans les straté­ gies de com m unication, donc plutôt un nouveau concept stra­ tégique. Quelles sont, selon vous, les caractéristiques spéciales du marché national global: son évolution, ses forces et ses fai­ blesses? P.G.: Le marché a connu une très forte maturation au fil des dernières années, un gros plus en professionnalism e. Sa force est la taille du marché, sa fai­ blesse est la taille du marché. Petit brainstorming pour tester votre spontanéité de pubeur: quels sont, à chaud, les adjec­ tifs ou slogans qui définissent le mieux le paysage publicitaire luxembourgeois? P.G.: Kreutzbrav! Trouvez-vous qu'en moyenne la pub' nationale tienne la route avec les campagnes internatio­ nales, et cela aussi bien en ori­ ginalité qu'en qualités tech­ niques, ou allez-vous vous réfu­ gier derrière le bon vieil argu­ ment du manque de budgets confortables? P.G.: La moyenne tient tout à fait la route avec les campagnes internationales.

050 paperJam o 3_ 2ooi

campagnes, avez-vous l'im pres­ sion qu'il y a occasionnellement plagiat sur des créations inter­ nationales? P.G.: Le copy-hard est une ten­ dance très internationale. Par rapport aux régies publici­ taires et aux médias, trouvezvous la situation au Luxembourg: exemplaire, plutôt moyenne, carrément navrante? P.G.: Carrément plutôt exem­ plairement moyenne. Existe-t-il encore certains tabous au Luxem bourg qui vous empêchent d'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout oser de nos jours au Grand-Duché?

Q uel effet les nouveaux médias ont-ils sur votre tra­ vail? P.G.: Q uels nouveaux m édias? On les vit et y survit depuis des années. Le multilinguism e crée-t-il des problèmes concrets au niveau de la communication publici­ taire, et si oui, lesquels? P.G.: Pas plus que le cunnilinguism e, c'est même plutôt un avantage au niveau du libre cours de la création. Lorsque des stratégies concep­ tuelles vous sont imposées par des clients ou agences de l'étranger s'étab lissan t ici, sont-elles en principe adap­ tables su ivan t les norm es imposées, ou vous voyez-vous contraints de convaincre le partenaire du principe "Think global, act local"? P.G.: il faut tenir compte des spécificités du marché grandducal. En cas de doute, just test it. Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble idéal? Bref, avez-vous une admiration pour une agence en particulier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de diffé­ rentes maisons. P .G .: W ieden& Kennedy JungvonMatt Quelles sont vos perspectives personnelles, et com m ent voyez-vous celles du marché

...un cycle vaches maigres après le cycle vaches folles. P.G .: Sex, drugs and Fuck’n Roll. On n'entend pas beaucoup par­ ler des activités du Com ité d'Ethique en matière de publici­ té. Pensez-vous que c'est parce qu'il n'y a pas de grande utilité ou, au contraire, avez-vous des exemples sur lesquels il aurait, à votre avis, dû intervenir sans l'avoir fait. P.G.: Il devrait faire de l’auto­ censure.

publicitaire au Luxembourg en général P .G .: Au niveau personnel: More sex, drugs and RocknRoll. Le marché de la com m unication va connaître un cycle vaches maigres après le cycle vaches folles.


DéTé Publicité:

»...trop de sophistication ne lui est pas toujours utile...« Entretien avec: directeur général

Dan

T h ill,

Quelles sont les particularités de votre agence, et comment se démarque-t-elle du reste du marché? Dan Thill: Bon nombre d'autres agences de la place viennent sous-traiter ce qu'elles ne font pas: tout ce qui est lié au sec­ teur PLV (publicité sur le lieu de vente). Nous avons toute la structure technique en maison ce qui permet aux clients de la grande distribution de nous contacter en dernière minute. Aujourd'hui par exemple, je viens de recevoir un appel pour une commande concernant une foire qui commencera demain. Cela ne pose plus de problème, surtout depuis que nous avons installé le premier studio photo digital du pays "inhouse". Si le préjugé persiste à l'extérieur que nous ne produisons que des dépliants, c'est parce que nous fabriquons ceux-ci en grande masse et qu'ils sont vus par tout le monde. Issu du secteur "grande distri­ bution" ou PLV, le fait d'avoir été taxé dès vos débuts de "placeur de produits" ou de "pubeur pro­ motionnel", vous a-t-il nui, ou plutôt encouragé à changer votre image de marque? D.T.: Pour nous ce n'est pas un

challenge qui devrait nous inci­ ter à changer d'image. C'est sur­ tout pour le créatif que le préjué est néfaste. Mais il faut être onnête, la pub n'est pas là pour faire plaisir à un graphiste. Il s'agit d'abord de faire aug­ menter le chiffre d'affaires du client. Certes, il est important d'avoir de bons graphistes à son service, mais l'esthétique visuelle n'est qu'un pion sur l'échiquier. De toute façon, pour que le créatif livre quelque chose d'excellent, il faut pouvoir laisser libre cours à son imagi­ nation, ce qui dépend à nou­ veau du client. D'autant que trop de sophistication ne lui est pas toujours utile. Il faut quand même dire que la grande distri­ bution revient peu à peu à un niveau de qualité supérieur. Quelles sont, selon vous, les caractéristiques spéciales du marché national global: son évolution, ses forces et ses fai­ blesses? D.T.: Le grand problème, c'est qu'au Luxembourg une attitude provinciale continue toujours à sévir. Ainsi, beaucoup de chefs d'entreprise continuent à être persuadés qu'ils savent euxmêmes comment il faut faire de la pub'. Une légère progression commence à s'installer sur le marché, il n'y a qu'à constater le développement de l'outsourcing en entreprise. La force pour les agences réside dans la fidéli­

sation de la clientèle. Une fois que l'on a fait preuve de sa qua­ lité, le marché vous reste fidèle. Petit brainstorming pour tester votre spontanéité de pubeur: quels sont, à chaud, les adjectifs ou slogans qui définissent le mieux le paysage publicitaire luxembourgeois? D.T.: L’allemand dirait: "quadratisch, praktisch gut (carré, pra­ tique, bon)". Cette formule du marché germanique peut être appliqué à moitié au monde de la pub' locale, auquel nous ajou­ terons les avantages du côté far­ felu de la créativité française. Vivre entre ces deux mentalités nous convient. Trouvez-vous qu'en moyenne la pub' nationale tienne la route avec les campagnes internatio­ nales, et cela aussi bien en origi­ nalité qu'en qualités techniques, ou allez-vous vous réfugier der­ rière le bon vieil argument du manque de budgets confor­ tables? D.T.: Luxembourg a des profes­ sionnels très compétents. Nous voyons cela à la demande pro­ gressive venant de l'étranger. La preuve: Henkel travaille avec nous, et la majeure partie des négociations se font unique­ ment par coup de fil. En fait, la technicité des agences étran­ gères n'est pas toujours énor­ me. Comm e les budgets natio­ naux sont souvent réduits, nous


sommes aussi habitués à faire dans l'originalité sans en avoir les moyens. En ce qui concerne notre politique de prix, nous pouvons prétendre que nous sommes, là aussi, compétitifs. Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les agences se sont multipliées à l'infini pendant les dix dernières années? Est-ce un enrichisse­ ment ou plutôt une tare?

D.T.: C'est surtout un enrichis­ sement, parce que cela permet de se spécialiser dans un dom aine précis. En ce qui concerne notre agence, nous n'avons même pas de commer­ cial pour le démarchage, ce qui prouve que la concurrence ne constitue pas un facteur aggra­ vant. De toute façon, pour pou­ voir continuer à garantir notre qualité, nous n'avons aucun intérêt à ce que cela se multiplie encore plus vite, car chaque nouveau client remet l'équilibre interne en question. Au niveau des concepts des campagnes, avez-vous l'im ­ pression qu'il y a occasionnelle­ ment plagiat sur des créations internationales? D.T.: Non. Tout est basé sur le travail de copiage. La meilleure voiture poussera la concurren­ ce à en adapter les avantages, tout en essayant d'en faire une version am éliorée. Mais au niveau du concept publicitaire, aucun créatif intelligent n'adap­ tera un concept dont il s'inspi­ re, en le copiant bêtement. Pourquoi ne pas profiter de l'originalité des autres, en bro­ dant un concept dérivé autour d'une bonne idée, je n'appelle pas cela du plagiat. Bien enten­ du, vous avez des agences de la place qui s'amusent à aller chercher des sim ilitudes dans des campagnes et qui s'amu­ sent à faire chauffer les télé­ phones pour dénoncer un pré­ tendu "vol" d'idées.

Par rapport aux régies publici­ taires et aux médias, trouvezvous la situation au Lux­ embourg: exemplaire, plutôt moyenne, carrément navrante? D.T.: Il y a bien entendu toujours cette situation de monopole Luxemburger Wort-RTL. Il faut dire que le Wort n'en profite pas énormément. Par contre, il n'y a toujours pas de com m ission d'agence sur les diffusions publicitaires radio et télé.

Existe-t-il encore certains tabous au Luxembourg qui vous empê­ chent d'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout oser de nos jours au Grand-Duché? D.T.: On peut pratiquement tout essayer. Bien entendu, il faut éviter d'utiliser le visuel avec des filles dévêtues. Ou alors des visuels fantasques, tels notre propre campagne, sur laquelle nous étions assis sur des WC. Elle a été censurée. On n'entend pas beaucoup par­ ler des activités du Comité d'Ethique en matière de publici­ té. Pensez-vous que c'est parce qu'il n'y a pas grande utilité, ou au contraire avez-vous des exemples sur lesquels il aurait dû intervenir à votre avis, sans l'avoir fait? D.T.: Je n'ai pas eu d'échos sur I' intervention de cette com m is­ sion, donc je ne puis en juger. Mais il est bon qu'elle existe, au cas où il y aurait une vraie nécessité. Tout le monde devrait savoir qu'il y a tout simplement des choses à ne pas faire. Par exemple, un client qui vous demande d'asseoir une fille noire sur une machine à laver, et de faire accompagner ce visuel par le slogan: Garanti plus blanc. Cela serait démesuré. Quel effet les nouveaux médias ont-ils sur votre travail? D.T.: La tendance est au "plus", parce que nous avons de plus en plus de travail dans ces domaines. Ceci n'implique pas

seulement l'Internet, mais sur­ tout l'emploi d'une image plus dynam ique d'un produit sur ordinateur en général, que ce soit par la présentation "vidéo clip" ou le C D Rom. Le multilinguisme crée-t-il des problèmes concrets au niveau de la communication publicitai­ re, et si oui, lesquels? D.T.: Nous avons tous grandi avec ce problème, nous savons donc com m ent le gérer. De toute façon, cela présente un certain avantage, car notre m ul­ tilinguism e attire la clientèle étrangère. Lorsque des stratégies concep­ tuelles vous sont imposées par des clients ou agences de l'étranger qui s'établissent ici, sont-elles normalement adap­ tables suivant les normes impo­ sées, ou vous voyez-vous contraints de convaincre le par­ tenaire du principe "Think glo­ bal, act local?" D.T.: Tous nos clients nous lais­ sent travailler selon nos habi­ tudes. Ces règlements interna­ tionaux en matière de publicité peuvent éventuellement s'avé­ rer pratiques pour ceux qui ne savent pas com m ent s'y prendre. Mais nous allons p.ex. faire une création pour un client allemand, alors qu'une agence allem ande reprendra l'exécu­ tion. On peut donc constater que les spécificités locales peu­ vent aussi être avantageuses pour l'étranger. Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble idéal? Bref, avez-vous une admi­ ration pour une agence en parti­ culier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de différentes mai­ sons? D.T.: Plutôt pour des actions ponctuelles. Toute la campagne "Rosport" de Binsfeld reste p.ex. un bon concept, cohérent, sans tam-tam. Que ce soit la cam ­ pagne abri-bus, ou le spot, tout est bien fait. Une partie du tea­ sing "point orange" (Imi Web) est intéressant lui aussi. Ceci étant lié aux grands moyens investis. Ce qui en fait aussi le désavantage, parce qu'il y a par­ tiellement du gaspillage dans tout ça. Toute la campagne faite autour du chocolat par MBS me



Editpress Luxembourg s.a. I

Editpress Luxembourg s.a. est un groupe de presse regroupant une quinzaine de filiales résultant d'une stratégie active de déconcentration verticale. Ces filiales couvrent les secteurs d'activités en amont et en aval de la presse écrite proprement dite, tels, la distribution, la publicité (régies et création), le marketing, la radiodiffusion, les nouveaux médias, l'imprimerie rotative et de labeur. Le groupe Editpress génère un chiffre d'affaires supérieur à un milliard de francs et occupe actuellement quelque 220 personnes, hors porteurs de journaux. Le quotidien «Tageblatt» fondé en 1913, constitue le produit phare du groupe. En avril 1997, Editpress Luxembourg s.a. a lancé «Le jeudi», premier hebdomadaire luxembourgeois en langue française, qui connait un beau succès. En 1999, Polygraphic S.A., filiale du groupe, a créé un hebdomadaire luxembourgeois en langue portugaise, «Correio». Depuis octobre 1999, Editpress édite la version allemande du men­ suel «Le Monde diplomatique», pour le Grand-Duché de Luxembourg. Le groupe Editpress détient en outre une importante participation dans le magazine «Revue» et le seul toutes-boîtes au Luxembourg, «Luxpost-Weekend». Editpress Luxembourg s.a. est au centre d'un réseau de coopérations internationales avec des médias de premier plan. Dans ce contexte le Tageblatt offre à ses lecteurs trimestriellement un supplément d'analyse financière de fonds d'investissement réalisé en coopération avec Le Monde, Le Soir, El Pais, La Stampa et Süddeutsche Zeitung. Il collabore en outre avec L'Echo de Bruxelles. Le groupe vient d'investir près d'un demi-milliard dans la construction d'un nouveau centre d'impression dans lequel une rotative KBA Colora est en service depuis Noël 2000.

ZEITUNCFIRLËTZEBUERC

L e yieudi I

LE MONDE

K orea: An d cr letzten F ront des K alten K riegcs - Scite 16 and 17

[Z .-

iSfnt—...

.

diplom atique

LUX-POST!

N‘ 28 • 19.10.1999 • 23, Val Fleuri - L -1526 Luxem bourg • Preço 25 LUF / 0 ,6 2 €.

REVUE DE

M A G A Z I N

F I R

L Ü T Z E B U E R G

Januur2U01

Afrika ini globale« Abscils Sell« U

LuxemburgerAu&gabe


geois se porte de mieux en mieux. Les grandes actions sont m aintenant confiées à des agences locales. Il y a 10 ans, il n'y avait pas grand chose et on ne lançait que des agences internationales sur les grandes actions. Je pense que pour notre

agence, le meilleur reste à venir. En quatre ans, nous avons réus­ si à nous développer jusqu'à un effectif de 31 personnes en mai­ son. L'avenir semble être rose, car malgré ce développement, nous commençons seulement à être vraiment connus.

DOSSIER

semble aussi très intéressante. Quelles sont vos perspectives personnelles, et comment voyez-vous celles du marché publicitaire au Luxembourg en général? D.T.: Malgré la concurrence ardue, le marché luxembour­

Inter Communication:

»...des spermatozoïdes comme visuel, cest déjà trop...« Entretien avec: Serge Estgen, directeur, C h islain Ciraudet, directeur artistique, Valérie Ciraudet, account director, Nathalie Goergen, account manager Votre agence est une des plus anciennes du pays, et a connu, au fil de son évolution, pas mal de hauts et de bas. Ces fluctua­ tions semblent-elles aujourd'hui révolues et l'agence s'est elle faite sa place définitive dans le paysage de la pub nationale? Serge Estgen: Absolument. Il est vrai qu'il y a eu beaucoup de fluctuations au cours des années, et cela surtout au niveau du personnel. Mais on a réussi à se faire, entre temps, une place méritée. Et nous évoluerons encore, car nous ne pensons pas rester en place sans découvrir d'autres terrains d'activité. Cette évolution est un m ust pour l'agence. Valérie Ciraudet: Nous avons commencé à faire face aux nou­ velles technologies avec l'aide

de notre partenaire Saïos. Ainsi nous pouvons, grâce à un per­ sonnel compétent, adapter tout le secteur Internet. Saïos s'occu­ pera du volet technique et infor­ matique, ce qui n'est pas notre métier, et nous assumerons les responsabilités des mises en page et de la stratégie commer­ ciale. Quelles sont les particularités de votre agence, et comment se démarque-t-elle du reste du mar­ ché? S.E.: Bien entendu, si je vais vous dire que nous sommes une agence full service, vous me répondrez que les autres en font autant. De notre côté, nous livrons effectivement un travail fondamental avec de bonnes recherches de base et l'évalua­ tion de la situation du client. Après avoir établi ses points forts et faibles, nous traçons le chemin à prendre. V.C.: Avec un travail de stratégie en amont. S.E.: Nous ne nous contentons pas de "cracher" des lay-outs. Nous proposons les meilleurs

chemins à prendre pour vendre plus. Et cela pour toutes sortes de clients, que ce soit le petit artisan ou la société importante. Chislain Ciraudet: Si nous affir­ mons que nous traçons notre chemin, cela veut dire que nous ne nous positionnons pas par rapport aux autres. Nous essayons tout simplement de faire du bon travail en cultivant une atmosphère am icale. Com me une grande famille. S.E.: On se balance vraiment les quatre vérités, nous avons un vrai travail d'équipe. Lorsque Ghislain vient de créer quelque chose, il fait le tour de l'agence. Même si nous avons tous nos fonctions bien définies, l'entité de l'agence fonctionne en pre­ mier Tieu comme une cellule d'essai pré-test. Quelquefois il nous arrive aussi de refuser un travail parce que le client ne veut plus suivre notre fil rouge. Nous ne faisons pas des essais impossibles sur des concepts dictés par le client. G .G .: On essaie toujours de faire évoluer les choses et de les tirer vers le haut. Après le briefing,

03 2001 paper,: <»: 055


nous finissons toujours par proposer au client une plusvalue par rapport à ce qu'il avait vraiment demandé. Nous ne nous limitons jam ais à être de simples exécutants. S.E.: la clientèle se scinde en deux sortes: ceux qui ont vrai­ ment des problèmes, et ceux qui voudraient dépasser de façon substantielle l'évolution de leur chiffre d'affaires.

poussée avec, néanmoins, une base de collégialité) Nathalie Goergen: Clos. G.G .: Microcosme (dans lequel tout est instantané). Qualité. La transmission de données est très au point par rapport à d'autres villes. Trouvez-vous qu'en moyenne la pub' nationale tienne la route avec les campagnes internatio­

...il nous arrive aussi de refuser un travail parce que le client ne veut plus suivre notre fil rouge... Quelles sont, selon vous, les caractéristiques spéciales du marché national global: son évolution, ses forces et ses fai­ blesses? S.E.: Le commerçant luxem­ bourgeois considère la pub comme une corvée. Il hésite à débloquer des budgets, car il se sent plutôt obligé d'investir dans ce domaine. C .G .: Malgré la taille du mar­ ché, j'ai l'impression que les budgets sont quand même assez conséquents. S.E.: Parce que tu es arrivé à un moment où la situation à com m encer à s'am éliorer légèrement. Aux Etats-Unis et en Allemagne, cela a toujours fait partie d'une évolution nor­ male d'investir dans la com­ munication G .G .: Nous sommes quand même en face d ’un petit mar­ ché à distribution m inim e. Comparée à ces pays là. Cela devient donc un gros investis­ sement pour les concernés. S.E.: Il faut aussi, dans ce cas là, passer beaucoup plus de temps à justifier les investisse­ ments. Petit brainstorming pour tes­ ter votre spontanéité de pubeur: quels sont, à chaud, les adjectifs ou slogans qui définissent le mieux le paysa­ ge publicitaire luxembour­ geois? S.E.: Dur (car il y a beaucoup de guéguerres et de jalousies). Et bipolarité (concurrence très

nales, et cela aussi bien en origi­ nalité qu'en qualités techniques, ou allez-vous vous réfugier der­ rière le bon vieil argument du manque de budgets confor­ tables? S.E.: Même avec des petits bud­ gets, on arrive à faire de bonnes choses. N.G.: Sauf tourner des spots télé à gros budgets ou organiser des événements énorm es. N ous n'irons pas faire des photos à Bali. G .G .: Il y a aussi des pubs m ons­ trueuses réalisées avec de gros budgets. Avec une bonne idée de base, on peut aussi faire du bon boulot sans budget énorme. S.E.: La qualité, c'est une donnée fixe, même pour des budgets moindres. Mais augmenter l'effi­ cacité au maximum, faire un bon plan media, ça exige des moyens. Cela doit être vu selon deux axes. On essaie de véhicu­ ler un message clair qui atteint sa cible. Il faut que ça fasse plai­ sir, que le visuel donne envie de regarder. Et que ce soit avant tout quelque chose de gai. G .G .: Quand je suis arrivé à Luxembourg, j'ai tout de suite constaté qu'il y avait une atmo­ sphère particulière. C'est un pays ouvert, mais qui a ses particulari­ tés. Il faut donc des messages spécifiques, et adaptés au Luxembourg. Les Luxembourgeois tiennent à leur identité, il faut la conserver. Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les

agences se sont multipliées à l'infini pendant les dix dernières années? Est-ce un enrichisse­ ment ou plutôt une tare? S.E.: C'est classique et banal. La concurrence, c'est toujours une bonne chose. Une sélection naturelle se fera. Une bonne philosophie de base du com ­ merce est le libéralisme. Et que le meilleur gagne. G .G .: En ce qui concerne les jeunes agences, il faudra voir dans cinq ans ce qu'il en reste. N.G.: Cela vient aussi du fait qu'ici tout le monde peut ouvrir une agence m oyennant des conditions moindres. G .G .: C'est aussi une preuve de la santé du marché. S.E.: Ainsi, les agences établies sont un peu secouées et obliées de trouver plus souvent de onnes idées. Le coup de pied dans la fourmilière, ça influe sur la dynamique de la créativi­ té. Au niveau des concepts des cam pagnes, avez-vous l'im ­ pression qu'il y a occasionnelle­ ment plagiat sur des créations internationales? S.E.: Il y a aussi des hasards. Un visuel peut ressem bler de manière flagrante à un autre avec un même concept de base. On a tous vécu cela. G .G .: Mais l'inverse s'est pro­ duit aussi. Cela fait très bizarre, surtout quand deux projets ana­ logues sortent au même moment. S.E.: Les tendances de base et les modes font aussi que deux agences aillent dans la même direction. On ne peut donc pas obligatoirement parler de pla­ giat. G .G .: Il y a aussi différentes formes de plagiat. Il peut se cacher dans le concept, le desi­ gn, le visuel, la mise en forme. Par rapport aux régies publici­ taires et aux médias, trouvezvous la situation au Luxembourg: exemplaire, plu­ tôt moyenne, carrément navrante? V.G.: On arrive toujours à trou­ ver un compromis. N.G.: Ou de décaler légèrement une date de remise de matériel en cas d'urgence. S.E.: Il y a néanmoins un détail gênant dans tout. C'est quand des régies dém archent nos


clients en direct. Ce problème est par exemple inim aginable dans un pays com m e la Belgique. N .C .: C'est aussi au client d'avoir le réflexe et de les ren­ voyer vers nous. S.E.: Oui, mais tout d'abord il s'agit de respecter les règles d'une certaine déontologie entre collègues. En moyenne, cela se passe mieux lorsqu'on a des plans media sur l'année. Au niveau des dégressifs ou des emplacements de rigueur, on rencontre à ce moment là beau­ coup plus de flexibilité. Cela va dans le bon sens, dès qu'il y a un fil rouge on a droit à un meilleur ficelage. De nos jours, on nous informe aussi mieux en moyen­ ne des dossiers spéciaux qui peuvent être bénéfiques à notre clientèle.

à l'intérieur des agences, on ne va pas forcément très loin. S.E.: Parfois il y a réticence chez le client, parfois des campagnes se font refuser par les médias, et parfois c'est aussi une ques­ tion d'appréciation personnelle. Nous , on travaille à ciel ouvert. Le marché évolue, m ais le tabou reste. Ce qui touche à la faiblesse humaine et à la digni­ té ne doit pas être utilisé à des fins publicitaires. Ce serait irres­ ponsable. G .G .: On peut aussi parler de sexe sans montrer de nudité. Et utiliser le tabou pour le faire dis­ paraître. S.E.: Montrer des cadavres et des cercueils en choquant pour choquer, ça ne donne d'ordinai­ re pas de grands résultats.

Existe-t-il encore certains tabous au Luxembourg qui vous empê­ chent d'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout oser de nos jours au Grand-Duché? G .G .: On ne se fixe pas de bar­ rières. Mais lorsqu'on présente des projets un peu plus osés, ils sont toujours refusés. Le client vous dira que c'est très bien, il refusera néanmoins. S.E.: Ce qui est présenté au client a déjà passé notre cap. Avec une notion d'inspection du mauvais goût, on élimine d'avance. Il ne faut pas que ça heurte la dignité humaine, avec des coups en des­ sous de la ceinture. Une image choquante n'a rien à voir avec de la pub. G .G .: Il n'y a qu'à prendre l'exemple Benetton, le message a finalement effacé la marque. De toute façon, le marché natio­ nal est réticent à tout ce qui est agressif. Utiliser des spermato­ zoïdes comme visuel, c'est déjà trop.

Quel effet les nouveaux médias ont-ils sur votre travail? N .G .: Il y a bien sûr le média Internet, sur lequel nous nous concentrons, avec sa création bien particulière. S.E.: Et le réaménagement est aussi offert à nos clients. G .G .: Mais le nouveau média est utilisé comme les supports classiques, sauf que les gens l’abordent différemment. Il per­ met aussi de faire de belles ani­ mations. Des grandes sociétés ont énormément investi dans ce domaine. Peut-être un peu trop tôt, car le retour n'est pas encore là, ce qui a provoqué des licenciements en bloc. Il faut dire que Luxembourg est un bon endroit pour développer ce support, car il y a déjà d'assez bons équipements dans ce pays. N .G .: Aucune agence ne peut jusqu'à maintenant prétendre être au top dans ce domaine, car tout le monde est obligé de s'adapter et d'apprendre en continu.

On n’entend pas beaucoup par­ ler des activités du Comité d'Ethique en matière de publici­ té. Pensez-vous que c'est parce qu'il n'y a pas de grande utilité ou, au contraire, avez-vous des exemples sur lesquels il aurait, à votre avis, dû intervenir sans l'avoir fait. N.G.: Il donne des conseils, mais ne peut intervenir. G .G .: Cela fait deux ans que je suis ici, et je ne vois vraiment pas où il aurait dû intervenir. Car

Le multilinguisme crée-t-il des problèmes concrets au niveau de la communication publicitai­ re, et si oui, lesquels? S.E.: Ce n'est pas un problème, c'est un acquis. Il y a des slo­ gans qui se laissent facilement traduire, d'autres m oins. Trouver la solution pour faire passer le jeu de mots dans une autre langue représente tou­ jours un challenge. Et c'est monnaie courante. La grande fierté pour tout le monde

consiste dans le talent à trouver la formule exacte pour la tra­ duction d'un jeu de mots typi­ quement luxembourgeois. Lorsque des stratégies concep­ tuelles vous sont imposées par des clients ou agences de l'étranger s'établissant ici, sontelles en principe adaptables sui­ vant les normes imposées, ou vous voyez-vous contraints de convaincre le partenaire du principe "Think global, act local"? S.E.: Nous sommes confrontés à l'éternel problème de bien expliquer les spécificités du pays au client. Et souvent nous avons du mal à faire passer un dérivé de campagne venant de l'étranger. Mais il arrive souvent ue nous arrivons à limiter les égâts moyennant de légères adaptations. Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble idéal? Bref, avez-vous une admi­ ration pour une agence en parti­ culier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de différentes mai­ sons. S.E.: Je pense que Mikado fait de bonnes choses, et Binsfeld aussi. Ce sont de bons confrères. G .G .: Pour ne pas nommer les plus grands, j'ajouterai bizart. Et, à la rigueur, MBS, surtout quand on tient compte de ce qui y a été fait dans le passé S.E.: Tout ce qui est à message utile, et qui crée de l'émotion en faisant grimper le chiffre d'af­ faires du client, c'est du bon tra­ vail. Quelles sont vos perspectives personnelles, et comment voyez-vous celles du marché publicitaire au Luxembourg en général? S.E.: La situation est à la haus­ se. Le marché va bien, mais il y aura des augmentations moins spectaculaires. Ca risque de pla­ fonner légèrement. M ais en considérant le niveau écono­ mique du pays, cela devrait encore assez bien se passer dans un premier temps. Quant à nous, avec notre structure actuelle et des clients comme CM D, La Bâloise ou Electrolux, je pense que nous avons une bonne base et un bon standing.


Interpub:

»...la plupart des agences se fixent un nnrnbre de limites...« Entretien avec: Mme Liette Reuter & M. Léo Reuter, direc­ teurs Quelles sont les particularités de votre agence, et comment se démarque-t-elle du reste du marché? Liette Reuter: Interpub' se dis­ tingue d'abord par son histoire, sa déjà longue histoire... De 1954 à 20 0 1: une longévité exceptionnelle à Luxembourg! D'ailleurs, de nombreux profes­ sionnels de la publicité y ont fait leurs armes. Cette longévité repose sur la capacité de l'agen­ ce à évoluer (compétences, techniques, besoins de la clien­ tèle...)... tout en conservant les valeurs et l'esprit "pionnier" du départ: la passion et l'enthou­ siasme pour ce métier bien sûr, mais aussi la rigueur, l'exigence professionnelle et toujours un profond respect des clients qui nous font confiance. Vous bénéficiez, dans le milieu de la pub, d'une image de sym­ pathie. On vous trouve plutôt gentils au sein de l'agence. N'est-ce pas plutôt péjoratif, ce qualificatif étant en général synonyme d' "inoffensif"? En d'autres termes, peut-on encore de nos jours vendre des services en communication sans faire preuve d'une certaine agressivi­ té? Li.R.: Que l'on nous trouve sym­

pathiques, je prends plutôt cela comme un compliment! Quand à l'idée qu'il faut se montrer agressif pour réussir à "se vendre", je ne pense pas que cela soit le moyen le plus effica­ ce à long terme: question de style! A l'agressivité com m ercia­ le, nous préférons mettre en avant notre force de conviction du point de vue de la qualité des services que nous som m es capables d'assurer à nos clients... et cette démarche nous a plutôt plutôt réussi jusqu'à présent! Quelles sont, selon vous, les caractéristiques spéciales du marché national global: son évo­ lution, ses forces et ses fai­ blesses? Li.R.: Ce qui nous manque, c'est le véritable lancement de pro­ duits. Ne pratiquem ent pas avoir de produits à Luxembourg, c'est un manque qui nous limite dans notre tra­ vail, car c'est un secteur très intéressant. Quant aux budgets nationaux, les rapports y relatifs sont en général en relation avec le marché, ce qui fait preuve d'une certaine santé que nous devons cultiver. Par ailleurs, il y a quand même un problème par rapport à ce qui est investi dans la pub elle même. Cela ne me semble pas toujours suffisant. Souvent aussi, on ne budgétise pas assez systém atiquem ent d'avance, et on fait trop souvent appel à des actions ponctuelles

décidées sur le tas. Ce qui démontre à la fin de l'année que l'on a quand même investi beaucoup d'argent, mais sans vrai plan cohérent. Trouvez-vous qu'en moyenne la pub’ nationale tienne la route avec les campagnes internatio­ nales, et cela aussi bien en origi­ nalité qu'en qualités techniques, ou allez-vous vous réfugier der­ rière le bon vieil argument du manque de budgets confor­ tables? Li.R.: Le niveau général a plutôt progressé... quant à la question budgétaire, elle appelle deux commentaires. Il faut d'abord rapporter le mon­ tant des investissements publi­ citaires à la taille du marché national... qui est relativement modeste. De ce point de vue, il faut donc rester réaliste, prag­ matique et ne pas plonger les annonceurs dans une inflation budgétaire ruineuse eu égard aux résultats que l'on peut rai­ sonnablement en attendre. Naturellement, toute action de com m unication im plique de m obiliser un m in im um de moyens financiers, mais c'est précisément l'une des pre­ m ières m issions de l'agence que d'optimiser ces moyens de manière judicieuse pour obtenir le meilleur impact possible. Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les agences se sont multipliées à


Pour atteindre les ménaI U X E M B O U R G S . A ges a haut revenu gros consommateurs de voyages, les uni­ versitaires non-fumeurs adeptes d'Internet ou les automobilistes végétariens amateurs de Feng-Shui, adressez-vous à Espace Regie!

R E G I E

Espace Regie, c’est toute la puissance du 2 ' groupe de presse luxembourgeois, tout l’im­ pact de 6 médias print majeurs et toute la fle­ xibilité d’un bouquet de sites internet. Un seul contact vous permet de cibler toutes les catégories de lectorat, et en particulier, par tranche d’âge, par nationalité ou par caté­ gorie socio-professionnelle. Tapez ou cliquez au coeur de votre cible. Avec Espace Regie.

T R G E B L R T T R E U U E L E J E U D I UIOKK R U T O R E U U E G R R P P IT I I f l T E R n E T E S P A C E REG IE

205 , rte d 'A r lo n

L-l

150 Luxem bou rg

352 ) 26 25 75-1

Tél.: (+

352 ) 26 25 75-75

Fax: (+

E-mail: re gie @ e sp a ce -re g ie


form follows function ...if it only would

Function comes first. We do agree. Form should follow close behind. Unfortunately, in most cases, it simply doesn't. Some in te rn e t sites could make you th in k th a t the word "layout" is missing in most web programmers vocabulary. This reminds us of old and mostly forgotten tim es of desktop publishing.

cropmark print and web design agency V

cropmark -

64 , rue

/

1

V

/

I

I

PoincarĂŠ - L-2342 Luxembourg - tel

I U

I

44 61 61

Æ I V

- fax

44 72 44

- www.cropmark.lu


l'infini pendant les dix dernières années? Est-ce un enrichisse­ ment ou plutôt une tare? Li.R.: Il ne faut pas tout mélan­ ger et ne pas confondre agence et atelier graphique! Et si l'on examine de près la structure et les prestations assurées, on s'aperçoit vite que, finalement, le nombre de nouvelles agences n'est pas si important que cela. Ceci dit, la concurrence est un facteur de santé pour le marché qui, de toute façon, effectue une sorte de sélection naturelle. Au niveau des concepts des campagnes, avez-vous l'impres­ sion qu'il y a occasionnellement plagiat sur des créations inter­ nationales? Li.R.: A quoi pensez-vous!!! Cela a pu arriver... mais certainement pas plus qu'ailleurs. Il faut faire la différence entre plagiat volon­ taire et "accidentel". Je ne m'at­ tarderai pas sur le premier cas qui relève, au m inim um , de l'in­ conscience! Quant au second cas, il faut admettre qu'il existe toujours un risque- que je qualifierai de "naturel" - qu'à un moment donné, deux créatifs suivent un chem inem ent parallèle... et aboutissent à un résultat assez similaire. Ce risque est surtout sensible lorsque l'on travaille sur des concepts très "tendances" repo­ sant sur une mode... Pour lim iter le risque, une bonne analyse préalable de la concurrence et une démarche créative vraiment originale res­ tent les meilleures armes pour se prémunir. Par rapport aux régies publici­ taires et aux médias, trouvezvous la situation au Luxem­ bourg: exemplaire, plutôt mo­ yenne, carrément navrante? Li.R.: Com m e nous n'avons aucun lien direct avec les régies, nous avons gardé une relation identique avec leurs services au fil des dernières années. Il faut dire qu'en principe, leurs ser­ vices se sont plutôt développés, puisque nous bénéficions de plus en plus de données sur le marché et sur les supports en général. Ce fait est à considérer comme un progrès évolutif. Ce qui, par contre, est tout à fait inadm issible, c'est que des agences fassent double emploi

et se profilent comme représen­ tants d'une régie précise. Comme le paysage médiatique devient plus foisonnant, cela permet aussi aux clients, grâce à un choix de supports spéciali­ sés, de mieux cibler, ce qui est un autre élément positif. Lorsqu'on veut cibler jeune ou nouvelle économie, voire même se spécialiser dans une langue suivant les besoins de la cible, on peut désorm ais le faire. Dans ce domaine, beaucoup de progrès auront donc été accom­

contrôle de leurs pays d'origi­ ne. Q uant aux cam pagnes made in Luxembourg, elles prê­ tent rarement à discussion. Les principaux cas traités par le Comité d'Ethique sont plutôt le fait d'annonceurs maladroits qui ont cru bon de se passer des services des publicitaires pour concevoir des messages d'un goût discutable! Face à ces excès, la démarche du Comité est d'intervenir, non pas publiquement, mais direc­ tement auprès de l'annonceur

Il faut faire la différence entre plagiat volontaire et “accidentel”. plis aussi et l'on dispose désor­ m ais d'outils et de chiffres assez complets et fiables pour travailler de manière pointue. Existe-t-il encore certains tabous au Luxembourg qui vous empêchent d'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout oser de nos jours au GrandDuché? Le.R.: Le Grand-Duché n'est pas isolé du reste du monde!!! Je ne pense pas qu'on y exerce une auto-censure particulière par rapport à nos confrères des pays voisins. En revanche, comme ailleurs, la plupart des agences se fixent un certain nombre de limites... On n'entend pas beaucoup par­ ler des activités du Comité d'Ethique en matière de publici­ té. Pensez-vous que c'est parce qu'il n'y a pas de grande utilité ou, au contraire, avez-vous des exemples sur lesquels il aurait, à votre avis, dû intervenir sans l'avoir fait. Li.R.: je pense que tout ce qui est auto-disciplinaire ne peut être mauvais. Il est donc impor­ tant que ce comité existe. Le.R.: Même s'il ne fait pas beaucoup parler de lui, le Comité d'éthique est utile et agit... même s'il reste dans l'ombre. Il faut reconnaître que du point de vue éthique, la publicité au Grand-Duché est d'un bon niveau. Les cam ­ pagnes étrangères ont déjà été soum ises aux instances de

pour le convaincre de retirer la publicité incrim inée... et il obtient généralement satisfac­ tion. Les médias jouent également un rôle de partenaire dans ce contrôle. Enfin, la mission d'auto-régulation de la profession qu'assu­ me le Comité d'éthique permet d'éviter que les instances gou­ vernementales ne soient inci­ tées à légiférer de manière trop restrictive face à d'éventuels débordements. Quel effet les nouveaux médias ont-ils sur votre travail? Li.R.: Un nouveau support doit être intégré dans nos réflexions. Lorsqu'on accom­ plit un travail pour un client, il s'agit dorénavant de considérer les anciens et les nouveaux médias. Il ne faut pas non plus tomber dans le piège de la nou­ veauté et donner obligatoire­ ment priorité aux supports nouveaux. Il faut exactement évaluer l'envergure que le nou­ veau média devra prendre pour le client en question. En conce­ vant des sites Internet, ceux-ci devront aussi s'adapter parfai­ tement à la stratégie des entre­ prises et à leurs identités visuelles. Ce sont des supports avec les­ quels il faut compter... mais ils ne révolutionnent pas fonda­ mentalement notre approche. Le multilinguisme crée-t-il des problèmes concrets au niveau


DOSSIER

de la communication publicitai­ re, et si oui, lesquels? Li.R.: Ce problème existe depuis si longtemps. L'allemand et le français se sont toujours parta­ gés l'espace dans nos travaux. Ce système bilingue s'est tou­ jours bien intégré dans notre travail. Avec l'arrivée de l'Euro et le développement au niveau de la Grande Région, cela risque de prendre encore de l'ampleur. A part ces deux langues, l'anglais, ie portugais, et même le hollan­ dais sont des langues aux­ quelles il nous arrive d'être confrontés. Pour les textes d'in­ formation, il suffit de traduire, dès que l'on est confronté à un secteur plus créatif ou à l'élabo­ ration de slogans, il faut avant tout travailler avec des gens qui adaptent dans leur langue maternelle. Il nous est même arrivé récemment d'éditer une brochure en chinois mandarin, en prenant en charge la traduc­ tion. En veillant à faire le bon choix de partenaires et de four­ nisseurs, cela donne un résultat satisfaisant.

Lorsque des stratégies concep­ tuelles vous sont imposées par des clients ou agences de l'étranger s'établissant ici, sontelles en principe adaptables sui­ vant les normes imposées, ou vous voyez-vous contraints de convaincre le partenaire du prin­ cipe "Think global, act local"? Li.R.: Cela dépend des exigences de la charte, mais s'il y a pré­ sentation homogène de la firme au niveau international, ce serait plutôt négatif pour le client de le présenter selon d'autres critères dans un seul endroit. Une des règles élémentaires d'une char­ te consiste dans une adaptation conséquente. Qu'on trouve cela bon ou mauvais, la notoriété d'une société en dépend. Ceci dit, il arrive, lorsqu'on respecte les règles du jeu, qu'un client étranger vous fasse même effec­ tuer le travail dont il a besoin dans son pays d'origine.

ration pour une agence en parti­ culier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de différentes mai­ sons. Li.R.: Sans commentaires!!! Quelles sont vos perspectives personnelles, et comment voyez-vous celles du marché publicitaire au Luxembourg en général? Li.R.: Notre objectif est aujour­ d'hui de diversifier notre clientè­ le et d'intervenir dans des sec­ teurs d'activités où nous avons à démontrer notre savoir-faire., et pas seulement sur le marché luxembourgeois. La Grande région Saar-Lor-Lux offre en effet d'intéressantes perspec­ tives de développem ent. La preuve, depuis l'an dernier, nous assurons la com m unica­ tion d'une société française ...sur le marché français!

Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble idéal? Bref, avez-vous une admi­

Kneip Communication:

»...aucune oréatiun propre faite par nos soins...« Entretien avec: Bob Kneip, direc­ teur général Quelles sont les particularités de votre agence, et comment se

03 2001

démarque-t-elle du reste du marché? Bob Kneip: Nous nous consa­ crons exclusivement à la publi­ cité et aux publications du mar­ ché financier. Quand quelqu'un nous demande une autre forme

de support ou de com m unica­ tion, nous refusons en bloc. Nous ne faisons aucune excep­ tion, sauf bien entendu adapter des contenus dans le contexte d'une brochure ou publication basique. Mais il n'y a aucune


création propre faite par nos soins. C'est donc d'une m aniè­ re tout à fait sim ple que nous diffuserons la corporate de nos clients sur papier ou par le biais des médias électroniques. Pour être encore plus précis: notre activité se borne à la publica­ tion de rapports financiers, d'annonces et d'avis financiers. On pourrait dire que nous fai­ sons pour la finance ce qu'un Dan Thill (DéTé Publicité) fait en quelque sorte dans son domaine. Quelle est votre concurrence directe sur le marché? B.K.: )e pense que ce marché est tellement confidentiel qu'il n'y a aucune utilité d'en parier. Quelles sont, selon vous, les caractéristiques spéciales du marché national global: son évolution, ses forces et ses fai­ blesses? B.K.: Son grand avantage, c'est qu'on n'a pas trop de pro­ blèmes à en conserver une vue globale. C'est en même temps sa plus grande faiblesse, bien sûr. Pour se démarquer sur un marché très restreint, on doit faire preuve de plus de créativi­ té. La Grande Région présente, par ailleurs, une opportunité sublim e. Avec un vivier de 4 0 0 .0 0 0 habitants, nous ne sommes peut-être pas mal lotis à l'intérieur de nos frontières, m ais on ne se penche pas assez sur les deux millions et demi qu'il y a autour. Autre particula­ rité: les qualités des agences luxembourgeoises ne sont pas reconnues à l'intérieur du pays au même titre que les agences étrangères. Nous restons donc en marge, car on est prêts à dépenser deux m illions à Paris, mais pour le même travail livré par une société nationale, cent m ille francs sembleront déjà beaucoup. Trouvez-vous qu'en moyenne la pub' nationale tienne la route avec les campagnes internatio­ nales, et cela aussi bien en ori­ ginalité qu'en qualités tech­ niques, ou allez-vous vous réfu­ gier derrière le bon vieil argu­ ment du manque de budgets confortables? B.K.: A ce sujet je n'éprouve pas l'ombre d'un doute. A savoir que la créativité ici est excellen­

te, et que nous n'avons pas besoin d'en avoir honte. Il y a bien sûr des gens dont la mémoire ne fait que focaliser sur quelques spots minables réalisés dans le passé, et à généraliser là-dessus. Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les agences se sont multipliées à l'infini pendant les dix dernières

est à la hausse dans ce dom ai­ ne. Existe-t-il encore certains tabous au Luxembourg qui vous empêchent d'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout oser de nos jours au Grand-Duché? B.K.: Tout en se référant à un code d'éthique, je pense que nous devrions quand même

...on est prêts à dépenser deux millions à Paris, mais pour le même travail livré par une soeiété nationale... années? Est-ce un enrichisse­ ment ou plutôt une tare? B.K.: Cela doit simplement être une affaire d'autorisation de com m erce, que l'on obtient lus sim plem ent dans cette ranche. Personnellement, com m e je situe mon activité dans une niche particulière, je ne sens pas vraiment les effets de cette prolifération. Les contacts que j'ai avec le marché de la pub passent par les réunions de Markcom, et je constate qu'au sein des asso­ ciations il y a très peu de chan­ gements. Le noyau reste plus ou moins le même. Au niveau des concepts des campagnes, avez-vous l'impres­ sion qu'il y a occasionnellement plagiat sur des créations inter­ nationales? B.K.: Il ne faut pas s'en prendre uniquement au marché natio­ nal. Il y a aussi des choses qui se ressemblent de façon étran­ ge dans les campagnes interna­ tionales. Nous sommes quand même pas mal de pays à avoir, ne serait-ce que partiellement, les mêmes références cultu­ relles. Cela mène parfois aussi à des doubles emplois involon­ taires. Par rapport aux régies publici­ taires et aux médias, trouvezvous la situation au Luxembourg: exemplaire, plutôt moyenne, carrément navrante? B.K.: Disons que nous revenons de très loin, mais la tendance

aller plus loin et faire preuve d'un peu plus de culot. Malheureusement, nous ne le faisons pas. Quel effet les nouveaux médias ont-ils sur votre travail? B.K.: Nous les voyons comme un support supplémentaire, et non pas un substitut. Ce qu'on ne trouvait que sur papier ju s­ qu'il y a peu, se trouve aussi maintenant sur le Net. Il s'agit donc là d'une interface tech­ nique supplémentaire, ce qui ne change absolument rien à notre travail de base. Le multilinguisme crée-t-il des problèmes concrets au niveau de la communication publicitai­ re, et si oui, lesquels? B.K.: Pour nous, le m ultilinguis­ me est devenu un must depuis longtemps, une donne qui s'im ­ pose parce qu'elle crée une plus-value dans le travail que nous effectuons dans la Grande Région. Quelles sont vos perspectives personnelles, et comment voyez-vous celles du marché publicitaire au Luxembourg en général? B.K.: Pour le marché, elles sont bonnes en ce moment. Il suffit de regarder l'évolution des médias en général et d'un mar­ ché économique en plein essor. Mais bien sûr, rien ne vient tout seul, et il s'agit de continuer à s'accrocher.


Meridian:

»... Il y a un travail de formation à faire au niveau du client...» Entretien avec: J.-L. Schlesser, directeur général & Dominique Bernard, directeur artistique Quelles sont les particularités de votre agence, et comment se démarque-t-elle du reste du marché? J.L. Schlesser: Elle se démarque dans le sens qu'elle n'a pas vécu l'historique des autres agences, nos confrères étant issus d'agences classiques. Mais, comme vous le savez, Meridian provient de l'ancienne agence Paul Breisch, qui était surtout un commercial très actif, ce qui impliquait au départ une certai­ ne versatilité et une faculté d'adaptation à des budgets assez modestes et à des jobs plus simples. Ce qui nécessitait plus de pragm atism e, sans exclure les dém arches plus sophistiquées. Grâce à l'éventail des expériences antérieures, il fallait que nous nous adaptions facilement, sans avoir d'idées préconçues. Personnellement, vous avez passé une large partie de votre carrière dans les médias? Etaitce un avantage ou y a-t-il des spécificités en publicité qu'il fal­ lait d'abord intégrer? J.L.S.: Cela crée certainement des avantages d'avoir passé quinze ans dans l'édition d'un gratuit et d'un quotidien. Le domaine économique se com­

pose d'une tripartite: ceux qui créent la pub, ceux qui la met­ tent en forme, et le média. Si on a partagé le vécu de plus d ’une seule de ces trois parties, cela crée un avantage certain. Vous avez remporté un prix lors de l'avant dernière nuit de la pub pour une campagne? Cela a-t-il eu un certain impact sur votre promotion personnelle? j.L.S.: Certainement. C'est une référence. Dominique Bernard: Donc cela joue un rôle au niveau de la notoriété. Ça a ouvert certaines portes, et cela crée en l'occur­ rence une plus-value. Pour un premier coup, c'était un coup de maître puisque ce fut en plus notre toute première parti­ cipation à ce genre de compéti­ tion. Petit brainstorming pour tester votre spontanéité de pubeur: quels sont, à chaud, les adjec­ tifs ou slogans qui définissent le mieux le paysage publicitaire luxembourgeois? j.L.S.: Son équilibre précaire. On pourrait rajouter des choses telles que "les bons comptes font les bons amis", ou "plus on est de fous, plus on s'amuse". Par contre, il n'y a pas de raison de reprendre le titre du film "100 millions de dollars au soleil". Le leitmotiv veut donc dire: travailler beau­ coup pour des honoraires pas très royaux.

D.B.: Bonjour l'angoisse. Parce qu'on en demande beaucoup quand même. Trouvez-vous qu'en moyenne la pub nationale tienne la route avec les campagnes internatio­ nales, et cela aussi bien en origi­ nalité qu'en qualités techniques, ou allez-vous vous réfugier der­ rière le bon vieil argument du manque de budgets confor­ tables? j.L.S.: Je pense que ce n'est pas le cas. La pub luxembourgeoise tient la route dans toute sa créa­ tivité, même si parfois il y a moins d'argent. Même avec ses domaines cousins, que ce soient les publications, le BtoB ou le Web, ça tient tout à fait la route. Un domaine est néanmoins mis en réserve: la pub radio, qui reste qualitativement en dessous de ce qu'il faudrait faire. Il y a un tra­ vail de formation à faire, aussi au niveau du client. D.B.: En général, on s'approche d'un très bon niveau, comparé à la relativité de la taille du pays et des budgets. Mais ceci restera toujours un problème, comme celui de la diversification linguis­ tique. Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que le s agences s’est multiplié à l'infini pendant les dix dernières années? Est-ce un enrichisse­ ment ou plutôt une tare? J.L.S.: C ’est un problème d'auto­ risations de commerce. Il y a des


Vos coups de pub manquent de punch ? Nous allons leur donner du muscle ! Les grands cham pions de boxe sont avant tout de vrais stratèges. De même, en com m unication, il y a ceux qui marquent leur coup et ceux qui le manquent. Si vous voulez donner du souFFle à votre enseigne, il vous Faut non seulem ent placer le bon coup au bon moment, m ais encore avec la Frappe nécessaire. Alors, m usclez votre pub avec Orbite Com m unication ! ______________________________________________________________________________________________________________

orbite

C O M M U N I C A T I O N S.A.

13, rue du F o rt B o u rb o n B o ite p o s ta le 1272 T é lé p h o n e : 4 0 21 13-1

L-1012 L u x e m b o u rg T é lé fa x : 4 9 01 73


._

,

act2reacts x 7

2 levels

mmmmm

4

A LT 2 5 3 , ru e J.B . E s c h

T é l.: 4 5 6 6 29-1

L -1 4 7 3 L u x e m b o u r g w w w .a c t2 .lu

p u b li-lu x agence de publicité publi-lux rené feletig & rie s.e.c.s. 8, rue de la grève • L-1643 luxembourg tél.: 224343 • fax: 489755 • e-mail: publilux@infoserv.lu

régies publicitaires: réseau x d 'a ffic h a g e p our le g ra n d -d u c h é de lu x e m b o u rg , s o c ié té des fo ire s in te rn a tio n a le s de lu x e m b o u rg , s o c ié té des ch em in s de fe r lu x e m b o u rg e o is , a u to b u s de la v ille de lu xem b o u rg e t T .I.C .E . (b a s s in m in ie r), c in é m a s .

Fax: 4 5 2 4 21 E - m a il: r p @ a c t 2 .lu


agences qui ont pris de la bou­ teille et sont devenues incon­ tournables. Une pléthore de petites agences ont suivi. D.B.: Il y a un m inim um de qua­ lité à respecter. Or, est-ce que toutes les agences s'y tiennent? Une petite campagne, si m inus­ cule soit-elle, réclame un m ini­ mum d'originalité, d'intelligen­ ce et de rigueur. J.L.S.: le label qualité n'a pas été assuré. Au sein de Markcom, nous essayons de rattraper un certain retard. Mais ce n'est pas toujours facile. Au niveau des concepts des campagnes, avez-vous l'impres­ sion qu'il y a occasionnellement plagiat sur des créations inter­ nationales? J.L.S.: Je pourrais en situer deux ou trois chez un seul annon­ ceur. Il y a une espèce de "Zeitgeist" dont nous sommes tous tributaires. D.B.: On ne peut pas recom­ mencer le monde. Il y a une base dans tout, et com m e dans la mode, on réadapte suivant les tendances. En apportant une touche de plus. Par rapport aux régies publici­ taires et aux médias, trouvezvous la situation au Luxembourg: exemplaire, plutôt moyenne, carrément navrante? J.L.S.: La situation par rapport à d'autres marchés est m oins transparente. Franchement, nous allons quand même finir par arriver, à moyen terme, à une situation plus claire, et cela dans la créativité, l'achat et la vente d'espace. La situation est à peu près parallèle à celle de nos voisins, il n'y a donc pas de problème, ça réclame juste une mesure d'hygiène. Ce qui, par contre, est difficilement défen­ dable chez RTL, c'est le mélan­ ge des genres publicitaire et rédactionnel. Existe-t-il encore certains tabous au Luxembourg qui vous empêchent d'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout y oser de nos jours? J.L.S.: Nous avons tous des ciseaux dans notre tête. Nos créatifs n'ont pas besoin d'être freinés pour ne pas être actifs dans certains domaines. D.B.: D'autre part, il s'agit vrai­ ment d'être prudent concernant

certaines choses. Lorsqu'on s'adresse aux jeunes, surtout. On n'entend pas beaucoup par­ ler des activités du Comité d'Ethique en matière de publici­ té. Pensez-vous qu'il n'y a pas grande utilité ou, au contraire, avez-vous des exemples sur les­ quels il aurait dû intervenir à votre avis sans l'avoir fait? J.L.S.: Je n'ai jam ais lu de rap­ port. Il n'y a, d'ailleurs, pas

déclaré représentant d'une société pour la Belgique et le Luxembourg, le Grand-Duché n'est pas pour autant une énième province belge. Les Belges, à cause de la proximité écono­ mique, ont souvent tendance à croire que ça marchera de la même manière que chez eux. Les Allemands, quant à eux, se rendent compte qu'ils sont ailleurs et que les habitudes ne sont pas les mêmes.

ce qui est difficilement défendable chez RTL, c’est le mélange de genres publicitaire et rédactinnnel.

Quel effet les nouveaux médias ont-ils sur votre travail? J.L.S.: Cela commence à jouer un rôle au niveau du web desi­ gn. Même si nous n'avons pas encore exploité le e-marketing à fond, ce sera un élément du media mix.

Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble idéal? Bref, avez-vous une admi­ ration pour une agence en parti­ culier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de différentes mai­ sons? J.L.S.: Un spot qui m'a particu­ lièrement plu, parce qu'il ne devait certainement pas être trop cher à produire, c'est celui pour "minicash" de Binsfeld. Il arrive de nos jours qu'IDProd, avec très peu de moyens, fasse des choses correctes. Mais la démarche a ses limites, même si on peut dire que le rapport qualité-prix est ok. Nous tra­ vaillons sur un projet pour un produit financier pour le moment, et là je pense que cette société ne fera plus l'affaire. D.B.: Des spots comme ceux pour la Brasserie Bofferding ont aussi leur part d'originalité.

Lorsque des stratégies concep­ tuelles vous sont imposées par des clients ou agences de l'étranger qui s'établissent ici, sont-elles normalement adap­ tables suivant les normes impo­ sées, ou vous voyez-vous contraints de convaincre le par­ tenaire du principe "Think glo­ bal, act local?" J.L.S.: Sans avoir d'exemple, nous travaillons avec une partie d'annonceurs de l'étranger, qui nous donnent toujours l’occa­ sion d'adapter suivant les besoins nationaux. Car il faut savoir que si à Bruxelles on est

Quelles sont vos perspectives personnelles, et comment voyez-vous celles du marché publicitaire au Luxembourg en général? J.L.S.: C'est un marché qui continue de croître, de se professionnaliser, mais il a aussi un côté fragile, aléatoire, versatile. D.B.: Le marché est quand même aussi prometteur. Chaque agence doit se décar­ casser pour donner le maxi­ mum. Ceux qui auront les quali­ tés requises élimineront naturel­ lement les autres, qui ne les ont pas.

d'annonceurs dans ce comité. Or, ils devraient, à mon avis, être représentés au même titre que les organism es publici­ taires ou autres. Cela existe aussi dans les pays voisins. Il y aurait ainsi moyen d'avoir un dialogue avec l'autre versant de la chose, ce qui nous éviterait éventuellement aussi des situa­ tions anormales comme p.ex. le refus de payer une commission d'agence sur certains produits. Avec une consultation auprès du législateur, on veillerait ainsi à ce que la tripartite fonctionne vraiment.


DOSSIER

Mikado-Publicis:

»...il reste encore des domaines inex­ ploités à Luxembourg...« Entretien avec: |ean-Luc Mines, directeur général & Camille Croff, administrateur délégué Quelles sont les particularités de votre agence, et comment se démarque-t-elle du reste du marché? Jean-Luc Mines: Je voudrais préciser d'emblée que person­ nellement je ne m'occupe chez Mikado que du développement de notre groupe, alors que Camille Croff a entièrement pris en m ains la promotion de l'agence M ikado-Publicis. J'ai toujours eu l'intention de construire une plateforme euro­ péenne de com m unication à Luxembourg. Nous sommes pluri-cultureïs, multilingues, au centre de tout, et nous avons, par dessus tout, une excellente conjoncture. Pour arriver à mes fins, le plus intelligent fut de commencer par rejoindre un groupe international solide. Avec notre adhésion au groupe Publicis, nous avons eu la chan­ ce d'y arriver sans devoir vendre quoi que ce soit. Si j'avais personnellement continué mes activités de com­ mercial, je n'aurais pas pu pro­ gresser, et nous serions tou­ jours restés au sim ple statut d'agence. Mais nous avons pré­ féré bénéficier des avantages du réseau et développer les niches. Pour marquer un début, j'ai commencé par créer Mikado

068 paper

m 03_2ooi

Online en avril 2000, et moins d'un an plus tard nous avons 10 personnes qui s'activent dans ce domaine. A in si, Mikado Online est pratiquement sur le sol national la seule maison à vraiment offrir le package com­ plet pour le monde entier, hos­ ting compris, et cela grâce à l'appartenance au groupe Publicis, et moyennant un seul et même interlocuteur. En décembre de l'an passé, nous avons créé Mikado Finance, une autre S.A. Celle-ci a vu le jour sur la volonté d'un client. Pour tirer profit du secteur financier luxembourgeois, nous avons engagé Pilo Schlesser, qui était lui-même pendant 16 ans viceprésident auprès de la City Bank. Les banques doivent aussi prendre particulièrement soin de leur image, et nous avons ainsi quelqu'un de très pointu dans nos services qui connaît ce dom aine à fond. Nous avons ainsi une cohéren­ ce nous permettant de parler le même langage que nos clients, tous secteurs confondus. Troy Bankhead, notre spécialiste online, est lui aussi issu directe­ ment du milieu dans lequel il officie chez nous. Nous n'avons que des pros dans chaque sec­ teur. Cela aide à construire une crédibilité sans faille. La com ­ munication est devenue un vrai business qui fonctionne aussi sous le schém a "return on investment". Voilà pourquoi il est important de trouver des

compétences dans toutes les niches. C'est ainsi que j'essaie de faire de Mikado un groupe à part entière, et de faire ainsi avancer les choses. Il reste encore des domaines inexploi­ tés à Luxembourg, et je veux m'en charger. Pensez-vous avoir réussi à perdre définitivement cette image dans le milieu de la pub, qui vous définissait comme l'agence qui copiait la philoso­ phie et le look de MBS? Cam ille Groff: N ous n'avons jam ais copié ou été une copie de qui que ce soit. Dès le début nous voulions avoir des budgets et fonctionner comme une vraie agence de pub, avec des concepts qui faisaient vendre. Voilà un point qui nous différen­ ciait de Sam s: ils voulaient sur­ tout vendre une image gra­ phique, et nous des concepts. J.L.M.: L'agence de Will Kreutz a toujours été plutôt une agence de design. A une certaine époque, il était devenu impor­ tant que quelqu'un élève le niveau de la comm unication. Sams l'a fait. Com m e nous vou­ lions faire la même chose, c'est à dire améliorer l'image généra­ le de notre métier, nous avons eu les mêmes principes. Mais sans copier. C .G .: Nous avons eu de suite une cellule marketing pour posi­ tionner clairement les produits ou sociétés dont nous défen­ dions les intérêts. Nous avons


ensuite adopté la structure des grandes agences qui voulaient qu'il y ait au moins un concep­ teur-rédacteur et un directeur artistique qui prenne en charge les projets. Comme Sam s était à cette époque le no 1 sur le mar­ ché et que nous com ptions aussi le devenir, il y a bien sûr eu comparaison. J.L.M.: Sauf que Sams avait un style défini. Mikado, non. Vous êtes associés au groupe Publicis. Cela vous apporte quoi concrètement? Plus de chiffres d'affaires et moins de liberté d'action p.ex.? J.L.M .: La réflexion première était que l'apprentissage d'un groupe aussi important nous permettait de mieux servir nos clients dans leurs actions à l'étranger. Le transfert du "know how" pouvait ainsi être véhiculé dans deux directions. C.G .: Le but était aussi d'avoir plus de poids en tant qu'agen­ ce. Il y a de plus en plus de structures internationales qui prennent pied à Luxembourg, et pour elles, M ikado-Publicis a plus de poids que Mikado seule. Il faut dire qu'à l'intérieur du groupe, le "know how" est cédé d'un pays à l'autre. Ainsi, une de nos créations-maison pour le compte de Renault a été cédée à notre partenaire autrichien. Il faut aussi rajouter qu'au sein du groupe, ce qui nous semble très important, c'est qu'on nous a permis de conserver une grande liberté. Nous sommes les pre­ miers partenaires que Publicis ait accepté sans autre contrain­ te qu'un seul contrat d'associés. Pour le reste, nous somm es aussi autonomes qu'avant. J.L.M.: Le phénomène de la glo­ balisation nous a fait aller de l'avant. C'est cela qui nous fera un jour profiter pleinement du réseau, tout en conservant nos acquis sur le marché local. Quelles sont, selon vous, les caractéristiques spéciales du marché national global: son évolution, ses forces et ses fai­ blesses? C.G .: Notre marché est assez hétérogène. Avec ses petits (nombreux) et ses grands clients, cela nous oblige à nous investir sur le plan créatif avant tout. Pour un quart ou un dixiè­ me du prix nous som m es

capables de livrer p.ex., comme nous l'avons fait, une annonce pour des GSM , que nous voyons par la suite presque entièrement réadaptée sur le marché français pour un pro­ duit identique. Notre travail technique était nettement meilleur, donc le challenge était aussi plus grand. J.L.M.: Ce qui est aussi typique pour le marché national, c'est la mentalité particulière. Et le retard de 20 ans que nous avions sur tout, n'en fait heu­ reusement plus que 10 et bien­ tôt que 5. Malgré tout, il faut avouer que certains clients ont encore besoin d'une certaine éducation, surtout lorsqu'on leur propose des concepts un peu plus pointus ou lorsqu'on développe des idées vraiment hors du commun. Par exemple notre façon de vouloir vendre un parti politique comme une marque, c'était quelque chose de pratiquement inconcevable au départ. Mais cela commence lentement à venir. Trouvez-vous qu'en moyenne la pub' nationale tienne la route avec les campagnes internatio­ nales, et cela aussi bien en ori­ ginalité qu'en qualités tech­ niques, ou allez-vous vous réfu­ gier derrière le bon vieil argu­ ment du manque de budgets confortables? J.L.M.: Nous avons un niveau qualitatif très élevé, donc nous n'avons pas peur. C.G .: Nous avons des clients qui nous suivent depuis le

années? Est-ce un enrichisse­ ment ou plutôt une tare? C .G .: Il faut d'abord faire une différenciation. D'un côté, il y a les agences, de l'autre les ate­ liers graphiques. Nous avons décidé de devenir une agence à part entière, et de ce côté là, la concentration s'est plutôt amoindrie. Il y en a beaucoup qui sont en possession d'une licence, mais de là à se considé­ rer comme grande agence... J.L.M.: Les clients importants l'ont enfin compris. Lorsqu'on a besoin d'une vraie stratégie, il n'en reste pas beaucoup qui sont en mesure de vraiment assurer. La communication est considérée de plus en plus comme un outil de travail à part entière, un m ultiplicateur de ventes. C.G .: Le suivi commercial doit tenir compte du "timing", le côté adm inistratif nécessite plus de suivi, bref, tout nécessite de plus en plus de rigueur. Les petites structures n'arrivent pas à faire face. Chez nous, au m oins trois personnes dans l'agence savent exactement et à n'importe quel moment où on en est avec un seul client. j.L.M .: Le relationnel est ajusté en permanence. Publicis est en train d'obtenir une cohérence totale, en désignant un seul interlocuteur mondial pour un produit précis. Mikado prend surtout soin du branding jusque dans le plus petit détail. Si ce travail est fait avec minutie, le résultat sera bon lui aussi, peu im porte la conjoncture du

...un seul interlocuteur mondial pour un produit précis. début, et les budgets se sont depuis multipliés par six. j.L.M .: Entre autres success sto­ ries, il y a celle d'un scooter que nous avons com m encé par vendre en b-to-b, puis en actions grand public, et finale­ ment, après un an nous avions cinq cents revendeurs. Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les agences se sont multipliées à l'infini pendant les dix dernières

moment. Nous sommes de fer­ vents défenseurs de la marque. Au niveau des concepts des campagnes, avez-vous l'impres­ sion qu'il y a occasionnellement plagiat sur des créations inter­ nationales? j.L.M .: J'accepte le fait qu'il y ait des hasards créant des sortes de double emploi. Cela peut arriver. M ais lorsqu'on se consacre sérieusement au tra­ vail d'un client, il s'agit de veiller


DOSSIER

à surveiller ce que fait la concur­ rence de celui-ci, peu importe où elle se trouve. Sinon on fabrique un visuel, et puis hop, on a copié sans le vouloir.... C.G.: C'est pourquoi, afin de bien calculer une plus-value, il faut com m encer par étudier convenablem ent le travail concurrentiel. Il y a aussi plagiat et plagiat. Prenons par exemple notre campagne pour le parti démocratique avec le dauphin. Si tous ceux ayant utilisé un dauphin jusque là dans leur pub ou l'ayant intégré dans leur logo, commençaient à riposter, ce serait là une mauvaise com­ préhension des choses. Par rapport aux régies publici­ taires et aux médias, trouvezvous la situation au Luxembourg: exemplaire, plutôt moyenne, carrément navrante? J.L.M.: Rien que le fait qu'il y ait des régies dans ce petit pays, est déjà une blague en soi. C.G .: Il faut dire qu'en 1990 le "Wort" donnait une com m is­ sion de 3 % . Depuis il y a eu de légères progressions jusqu'à ce qu'il s'adapte aux conditions du marché international. Mais pour le reste... J.L.M .: Lorsqu'une maison comme Optimedia, qui appar­ tient aussi au groupe Publicis réserve dans le monde entier, offre des meilleurs prix, c'est légitime. D ’autant plus qu'il s'agit à ce moment là d'une compensation bénéfique pour le client. Mais lorsque nous fai­ sons des placements ici, aucune régie ne nous aidera concrète­ ment à trouver de bonnes idées pour notre client. Ça les indiffè­ re complètement. Les supports sont aussi importants qu'une bonne voiture ou un bon pilote. Mais les maisons responsables n'accomplissent pas convena­ blement leur rôle à ce niveau là. Existe-t-il encore certains tabous au Luxembourg qui vous empê­ chent d'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout oser de nos jours au Grand-Duché? J.L.M.: Il faut déjà que le client t'accom pagne dans tes démarches. S'il le fait, c'est tant mieux. C.G .: Les supports eux aussi doivent suivre. J.L.M.: Lorsque Cam ille a eu sa fille, nous lui avons offert une

070 paper

o 3_ 2ooi

petite cam pagne teasing. Le premier m essage disait "je m'appelle Maxi et je vais atter­ rir". Après la naissance, le mes­ sage était "Je m'appelle Maxi et j'ai atterri". Com m e elle était en parachute, le Wort a refusé l'in­ sertion. Car tout le monde sait qu'à Luxembourg, les bébés naissent encore dans les choux. Donc, notre annonce donnait une mauvaise image de la nais­ sance... On n'entend pas beaucoup par­ ler des activités du Comité d'Ethique en matière de publici­ té. Pensez-vous que c'est parce qu'il n'y a pas grande utilité, ou au contraire avez-vous des exemples sur lesquels il aurait dû intervenir à votre avis, sans l'avoir fait? J.L.M.: No comment! Si! Je dirai quand même quelque chose. Très clair et sincère: c'est bien qu'il existe un organe prêt à juger concrètement et objective­ ment. Il faut surveiller certaines publications concernant surtout l'image de la femme ou de l'en­ fant, et veiller à ce que cette image ne soit jam ais exploitée à mauvais escient. Un exemple: lorsque je faisais mes études à Liège, une marque de cigarettes annonçait: pas pour les gamins! Il est certain que ça a justement incité les gosses à fumer. Je ne permettrais jam ais cela. Dans le sens de la protection des enfants, c'est donc ok. Quel effet les nouveaux médias ont-ils sur votre travail? J.L.M.: Je peux lire un texte qui démontrera à ceux qui doutent encore, qu'lnternet est com pa­ rable à la révolution industrielle intervenue au 19e siècle. Ou à la naissance de l'électricité. Avec la différence que toutes ces choses ont pris 30 ans avant de s'im po­ ser. Internet ne nécessitera que la moitié. Il s'agit donc d'un outil incontournable, et les agences ont intérêt à considérer cet outil révolutionnaire. C.G .: Il y a quelques années, on pensait encore que cet outil allait faire perdre du budget aux supports traditionnels. Or, pour annoncer les sites ou promouvoire les dotcom, il faut aussi recourir aux médias tradition­ nels. Ceux-ci débloquent d'ailleurs plus de budgets que les poudres à laver.

J.L.M.: Nous devenons ainsi les premiers acteurs d'une nouvelle révolution, tournés vers l'avenir parce que tout est impliqué. Nous sommes donc à la pointe de la nouvelle communication. Mais cela n'est possible que parce que nous avons diffé­ rentes synergies. C.G.: Le "know how" de Mikado Advertising et son aspect mar­ keting contribuent à la construc­ tion de Mikado Online, mais cela n'enlève rien à l'agence ellemême. Le multilinguisme crée-t-il des problèmes concrets au niveau de la communication publicitai­ re, et si oui, lesquels? J.L.M.: Les belges en ont. Nous, non! Chez eux, lorsque le team francophone trouve un slogan chouette et subtil, il faut encore le faire fonctionner dans l'autre langue, et le commercial doit nager entre deux eaux. De notre côté, nous rédigeons 9 9 % de nos messages en langue fran­ çaise, et ça marche toujours. Pour le net, nous rajoutons l'an­ glais. Lorsque des stratégies concep­ tuelles vous sont imposées par des clients ou agences de l'étranger qui s'établissent ici, sont-elles normalement adap­ tables suivant les normes impo­ sées, ou vous voyez-vous contraints de convaincre le par­ tenaire du principe "Think glo­ bal, act local?" C .G .: Certains clients nous envoient des projets de l'étran­ ger. Parfois, c'est adaptable, par­ fois ça ne fonctionne pas. Comme nous avons d'abord un rôle de conseil, il arrive que nous adaptions, mais il arrive aussi qu'on attende le feu vert pour faire autre chose. J.L.M.: Il n'y a qu'à voir la nou­ velle Clio. La campagne interna­ tionale était axée sur les auto­ routes. Au niveau national, nous avons imposé une autre vision. Le slogan "elle tient la route" a été conservé, mais nous avons remplacé le visuel des auto­ routes par des routes natio­ nales, ce qui nous semblait plus approprié. Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble idéal? Bref, avez-vous une admi­


ment sera mieux déclinable que le nôtre. C .G .: Comed est une autre agence faisant à nos yeux un travail tout à fait estimable. Quant à Sams, si les nouveaux dirigeants exploitent bien le nom, ils pourront faire, eux aussi, leur match. Mais il y en a d'autres. DéTé Publicité, Kneip Communication et Jean Colling (Lombard Media) ont trouvé, eux aussi, leur créneau. Quelles sont vos perspectives personnelles, et comment voyez-vous celles du marché publicitaire au Luxembourg en général? C .G .: Nous avons gagné en visi­

bilité au niveau de la clientèle internationale. Nous allons bien sûr continuer sur cette voie, sans pour autant perdre de vue le développement du marché national. Il s'agit de conserver notre position locale avec un œil sur l'étranger. Nous allons développer nos différentes sec­ tions, tout en faisant de Mikado une marque offrant des pac­ kages à l'aide d'une seule per­ sonne. J.L.M.: Plus de dispersion. A partir de maintenant, il n'y aura plus qu'un seul interlocuteur.

DOSSIER

ration pour une agence en parti­ culier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de différentes mai­ sons? C.G .: Une admiration pour une seule agence, certainement pas. j.L.M .: Si je parle d'une agence en particulier, ce sera Binsfeld Communication , qui a réussi à se positionner sur le marché. C.G . : Il est vrai qu'ils sont très professionnels, tout en faisant un travail plus classique. j.L.M .: J' irai même jusqu'à dire que lorsqu'il s'agit d'une vraie campagne nationale, visant un public luxem bourgeois, ils feront peut-être une meilleure campagne que nous. Com me ils sont "act local", leur positionne­

Millenium:

».. .peut-être un juur des snumissiuns avec un maximum de truis participants...« Entretien avec: Christophe Mathgen, Claude Moes, Michaël Soldi, directeurs associés Quelles sont les particularités de votre agence, et comment se démarque-t-elle du reste du marché? Michaël Soldi: En partant du fait qu'il y a trois niveaux à considé­ rer, à savoir le potentiel humain, l'approche du métier et les moyens à mettre en œuvre, on peut considérer qu'une compé­ tence peut enrichir tout un spectre de services. Ainsi, un complément de tonalités diffé­ rentes peut, dans une seule structure être dans l'intérêt du

client et le groupe peut ainsi atteindre un objectif positif. Nos formations différentes et notre approche du métier font la complémentarité au seinde l'entreprise. Nous ne réfutons ain si aucune possibilité, même si nous ne considérons pas comme un couteau suis­ se. Mais en termes de straté­ gie de communication nous avons assez de ressources pour faire un bon travail pré­ paratoire, et le pilotage reste entièrement in mano de la société. Enfin, l'adéquation des moyens techniques est telle, que les personnes choi­ sies pour résoudre cette partie ont aussi des tonalités diffé­ rentes, ce qui mène à une for­

malisation du message corres­ pondant exactement au type du client, voire à son marché desti­ nation. En fait, il ne s'agit pas pour nous de reconnaître en premier lieu une annonce M illenium , mais notre client. C'est lui la star, pas nous. Christophe Mathgen: Il nous importe surtout de valoriser en premier lieu l'image du client. Claude Moes: Lorsque trois per­ sonnes conversent, même ou surtout sans qu'elles soient for­ cément d'accord sur tous les points, leur discussion mènera à une complémentarité. Cela évite l'effet d'inceste. Lorsqu'on a un client considé­ rable comme Tango à la base, 03

2001 paperJam 071


DOSSIER

cela crée un certain confort sur le reste des activités pour une société qui a à peine un an et demi? M.S.: C'est quand même fasci­ nant qu'on mette toujours Tango en tête. C'est à se deman­ der si avoir un client pareil ne finira pas par faire souffrir de l'avoir comme première référen­ ce. En fait, on aimerait bien qu'on parle autant de nos autres clients, pour lesquels nous

Qu'il y ait compétition nous semble normal. Seul fait aggra­ vant: parfois on demande à 12 agences différentes. Même si on n'a pas de service marketing pour se renseigner sur une pré­ sélection, il faudrait au maxi­ mum mettre trois agences en compétition. Personnellement, si on fait appel à douze m ai­ sons, pour moi il y a forcément quelque chose qui ne tourne pas rond. Quant à l'effort sollicité,

Il y a donc juste une différence de surface, la technicité étant la même qu’ailleurs. avons le même souci à faire preuve d'efficacité et de réactivi­ té. Il n'y a aucun confort à avoir un client pareil, surtout lors­ qu'on connaît son profession­ nalisme et son désir d'efficacité. Nous devions donc avoir des prédispositions. Pour nous, cela représente un challenge quoti­ dien. Tango ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. D'autant plus qu'il n'y a aucune am biguïté entre ce client et nous. L'alliance par trop rappro­ chée, que certains nous attri­ buent, n'existe pas. Il s'agit là uniquement d'une collaboration fructueuse, comme avec l'en­ semble de nos clients. CI.M.: Il y a dans chaque agence un client qui est un peu plus présent et qui domine plus le volume de nos activités. Mais nous avons à part lui un joli potentiel de clients qui récla­ ment aussi des réponses quoti­ diennes à leurs problèmes. Vous êtes une agence avec un effectif restreint. Comment cela se passe-t-il lors des contrats sur soum ission? Trouvez-vous ce système injuste, parce que les petites structures prennent de plus grands risques en enga­ geant beaucoup de temps dans des concours de ce genre? CI.M.: C'est simple. Que l'offre vienne d'une société ou d'un Ministère, si le projet est inté­ ressant, nous participons. Sauf que nous le faisons bénévole­ ment, alors qu'à l'étranger, l'ef­ fort est normalement rémunéré.

03 2001

l'agence de 50 personnes n'ac­ complira pas forcément mieux la tâche que celle de dix employés. Et ce n'est pas pour se faire une jolie image qu'on participe. C ’est une offre de ser­ vices. Lorsqu'on s'adresse à une société de consulting, on paie aussi. C'est la même chose. On sait que ce sera cher, parce que les gens qui vous conseillent exercent aussi leur métier. Lorsque quelqu'un fait le tour de la place avec sa dem ande d'offres, il ira en général envers celui qui sera le moins cher, avec, en plus, un premier servi­ ce gratuit. Cela commence heu­ reusement à changer à Luxembourg, où on commence à intégrer des services marke­ ting dans les sociétés, ce qui mènera peut-être un jour à des soum issions avec un maximum de trois participants. Ch.M .: Aussi faudrait-il veiller un peu plus à émettre toujours des briefings qualitatifs et com ­ plets. CI.M: Il faut dire que ce dérapa­ ge est aussi dû au fait que tout le monde veut laver plus blanc que blanc au niveau des agences, et que si on laisse la liberté aux solliciteurs de contacter douze agences pour leurs concours sans que les agences ne réagissent, celles-ci sont co-responsables de cet état de fait. Quelles sont, selon vous, les caractéristiques spéciales du marché national global: son évo­

lution, ses forces et ses fai­ blesses? M.S.: Il y a d'abord la taille du m arché. C elui-ci est quand même très restreint, sauf s'il y a promotion à l'étranger. Par contre, personne n'a pour autant à rougir de ce qui est fait ici. La taille n'est pas forcément un handicap. Il y a donc juste une différence de surface, la technicité étant la même qu'ailleurs. CI.M .: au niveau budgétaire, il y a aussi des différences. M .S.: O ui, m ais il y a des moyens à mettre en oeuvre iden­ tiques, alors qu'en production le volume change, ce qui prouve que la relation n'est pas norma­ le. Mais nous avons appris à nous adapter à cette donne, et à être qualitatifs avec des budgets et une production très res­ treints. Trouvez-vous qu'en moyenne la pub' nationale tienne la route avec les campagnes internatio­ nales, et cela aussi bien en origi­ nalité qu'en qualités techniques, ou allez-vous vous réfugier der­ rière le bon vieil argument du manque de budgets confor­ tables? CI.M.: Non, nous n'allons pas nous réfugier derrière cet argu­ ment. N éanm oins... Prenons Nike, avec des spots qui coûtent 2,8 m illions de dollars. Mettez les nôtres à côté, même s'il ne s'agit pas du même produit. On voit quand même à Luxembourg des choses de très bonne qualité depuis quelques années. L'audiovisuel, la photo, tout ça s'est nettement amélio­ ré. On arrive à tout finaliser sur place, sans recourir à l'étranger, sous prétexte qu'on a produit de meilleures choses. C'est devenu un faux argument. Il y a de plus en plus de sociétés étrangères qui s'établissent ici, et qui pren­ nent leurs décisions sur place. Ils arrivent avec un personnel de qualité, ce qui ne les empêche pas de nous contacter. Ch.M .: D'ailleurs c'est ce mel­ ting pot qui a fait de Luxembourg un excellent mar­ ché test pour pas mal de pro­ duits. M.S .: Il y a aussi l'arrivée récen­ te de nouveaux interlocuteurs qui sont de plus en plus formés en communication. Le stade où la secrétaire de direction s'occu­


pait de tout ça est heureuse­ ment largement dépassé. Cela aide à renforcer la qualité du briefing. Si le client ne sait pas où il doit placer l'effort com ­ mercial, ce n'est pas possible de communiquer convenablement. L'identification du profil du client, beaucoup ne savent pas le faire, mais cela commence à s'améliorer. L'agence ne peut pas donner plus que le client ne peut souhaiter. Et l'univers du consom m ateur n'est jam ais réduit à un seul service. Le dis­ cours des vendeurs de réclame est fini. L'approche intuitive et patriarcale doit être remplacée par une véritable analyse du marché. Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les agences se sont multipliées à l'infini pendant les dix dernières années? Est-ce un enrichisse­ ment ou plutôt une tare? C.M .: Une chose est sûre, il y a au maximum une douzaine de vraies agences au Luxembourg, et il faut le dire. M.S.: Allez, disons une vingtai­ ne, parce qu'il est vrai qu'on ne les suit pas toutes. Il y a des tonalités et affinités entre les différentes agences, m ais on peut dire que quelques agences seulem ent couvrent plus de 5 0 % du marché. Le reste est totalement dispatché, ce qui est très bien ainsi, car ça offre aux clients qui veulent juste un pro­ jet basique d'en avoir pour leur budget. Le marché démontrera si cela tient. La progression est en croissance continue, on occupe le premier poste dans les budgets, mais si jam ais il y aura décroissance, nous serons aussi les prem iers touchés. Surtout les petites structures. Il faut l'avouer: on ne devient pas riche en faisant de la com m uni­ cation. Au niveau des concepts des campagnes, avez-vous l'impres­ sion qu'il y a occasionnellement plagiat sur des créations inter­ nationales? M.S.: On se copie rarement les uns les autres, c'est rassurant. Mais parfois il se passe des choses incongrues. On nous a convoqué un jour au tribunal, tout sim plem ent parce que nous avions utilisé un cadre jaune. La communication ne se

vit et ne se fait pas en vase clos. On est tous imprégnés. Parfois, il arrive qu'il y ait double emploi de façon fortuite et involontaire. Et voilà que l'idée graphique donne le même résultat qu'une annonce analogue dans un même secteur à l'étranger. On ne réinvente pas la roue à chaque action. Il arrive parfois qu'un tronc com m un se remarque. CI.M .: Parfois on remarque quand même qu'une annonce étrangère est reprise pile poil une année plus tard. D'autres fois on ne peut pas parler de plagiat, parce que deux agences ont eu la bonne idée de louer la même photo auprès d'une banque d'im ages pour un même type de message. Le magazine allemand "Werben & Verfeaufen” se fait alors un plai­ sir de les juxtaposer. Par rapport aux régies publici­ taires et aux médias, trouvezvous la situation au Luxembourg: exemplaire, plutôt moyenne, carrément navrante? M.S.: Nous avons d'excellents rapports avec la plupart des régies publicitaires. De là à savoir si elles ont toutes leur place ici... Elles sont là, point. Q uels sont les enjeux entre les deux principales, et peut-on obser­ ver une mouvan­ ce? Il est vrai qu'IP semble avoir subi une légère perte alors qu'Espace Régie s'affirme. L'ISP, qui a rafraîchi sa démarche, se maintient dyna­ mique. Il n'y a en tous cas pas de guerre entre les régies et les agences, à nous d'agir. Existe-t-il encore certains tabous au Luxembourg qui vous empê­ chent d'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout oser de nos jours au Grand-Duché? CI.M .: Un petit nichon, et c'est

foutu! M.S.: Et c'est Marie-Josée qui nous envoie une lettre. Ch .M .: Déjà qu'il y a un M inistère de la Promotion Féminine, c'est se foutre un peu de la tronche de tout le monde. On n'entend pas beaucoup par­ ler des activités du Comité d'Ethique en matière de publici­ té. Pensez-vous que c'est parce qu'il n'y a pas grande utilité, ou au contraire avez-vous des exemples sur lesquels il aurait dû intervenir à votre avis, sans l'avoir fait? M.S.: Soit il fait bien son travail, soit les agences font déjà leur propre censure. Quel effet les nouveaux médias ont-ils sur votre travail? Ch.M .: Eh bien, l'effet SMS, on en a beaucoup parlé... M.S.: En 1922, un manuel a été édité qui a livré l’ensemble des recettes pour diffuser un messa­ ge. Tout existait, mais la façon de publier le message est deve­ nue plus technologique. Tout cela ne sert qu'à une chose: favoriser l'idée qu'on arrive à contracter le temps. Pour aller

01

Une campagne signée Millenium


DOSSIER

de plus en plus vite. Ca, c'est du nouveau m édia. Or, pour mettre en place de bonnes stra­ tégies, on a besoin de temps. C.M .: Toute la polémique autour de la Cam pagne du Ministère de la Santé qui nous a incité à utiliser les SMS, c'était parce qu'il restait une cible diffi­ cile à atteindre dans sa globali­ té. Par ce moyen, nous avons pu réaliser du "one to one". Il y a eu des réactions violentes, on s'est fait agresser sous prétexte que nous avions créé un précé­ dent qui allait déclencher l'inva­ sion des messages sur le por­ table. En fait, nous avons for­ mulé cette proposition après avoir soupesé tous les para­ mètres de la communication. Il s'agissait d'un message de pré­

vention, et par ce biais nous avons eu une pénétration forte, capable d'atteindre 270 .0 0 0 personnes. Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble idéal? Bref, avez-vous une admiration pour une agence en particulier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de diffé­ rentes maisons? CI.M.: De l'admiration, ce serait quand même un peu hard... Il y en a une que j'aim e bien, mais elle se trouve au Brésil. Je dirais quand même qu'il y a de bonnes choses , faites et vues, au Luxembourg. Ch.M.: Il y a néanmoins beau­ coup de qualité produite sur la

place. S.M.: Ce sont les paramètres qui sont différents. Certaines agences sont plus créatives, d'autres ont une meilleure logis­ tique. Quelles sont vos perspectives personnelles, et comment voyez-vous celles du marché publicitaire au Luxembourg en général? S.M.: La vigilance reste de mise, aucun état ne dure. Même si la tendance qui s'inscrit est plutôt positive, il faut néanmoins s'at­ tendre aux contrecoups. CI.M.: Nous restons pourtant optimistes. Le pire, en fait, ce serait d'être en décalage person­ nel avec le reste du marché.

Orbite Communication S.A;

».. .les spécificités nationales vont peu à peu disparaître...« Entretien avec: M. Jean Schintgen, directeur général Quelles sont les particularités de votre agence, et comment se démarque-t-elle du reste du marché? Jean Schintgen: Je suis d'avis que les plus grandes agences du marché ont fini par trouver leur philosophie. Orbite est de celles qui offrent un grand éventail de spécialités. Comme il y a des agences qui sont plus spéciali­ sées dans le print et d'autres

074 paperJain o3_2ooi

dans les cam pagnes, et que nous sommes plutôt connus comme faisant partie de la pre­ mière catégorie, nous avons essayé ces trois dernières années de nous repositionner, en faisant p.ex. aussi plus d'au­ diovisuel. Spécialisés en impression, nous avons créé un contrepoids en développant aussi nos campagnes et créa­ tions internes. Lorsqu'on recon­ sidère notre historique, Orbite Communication avait au départ trois départements dont le ser­ vie régie, que nous avons sépa­ ré de nos autres fonctions pour

devenir une agence classique. Ainsi, nous pouvons nous occu­ per pleinement de nos im pri­ més et de nos campagnes, tout en offrant un conseil média valable. Nous sommes aussi en mesure de traiter une clientèle uniquement au niveau adm inis­ tratif, c'est à dire avec du maté­ riel qui nous est livré et que nous plaçons dans les différents supports du marché. Comme nous allons encore un peu plus nous investir dans l'audiovisuel, il n'y aura plus de raison de nous demander si nous produi­ sons AUSSI des spots....


offre aussi tous les services concernant la vente d'espaces publicitaires: élaboration des tarifs publicitaires, commercialisation des espaces publicitaires, facturation, recouvrement et encaissement des recettes.

C a r r é B la n c ,

une agence jeune et dynamique, qui bénéficie du savoir-faire de ses collaborateurs dans le domaine de la vente d'espaces publicitaires et dans le domaine de la créa­ tion graphique.

C a r r é B la n c

offre aux éditeurs deux possibilités de régie publicitaire: le financement complet du projet, assurant la mise en œuvre totale et la livraison gratuite du média ou la régie simple assurant le reversement d'une partie de la recette publicitaire récoltée.

C a r r é B l a n c a une parfaite connaissance des différents acteurs du marché publicitaire (agences, centrales d'achats, annonceurs). Nous offrons aux annonceurs l'élaboration d'un cahier des charges en fonction de l'objectif souhaité. Nous réalisons des annonces adaptées aux supports.

C a rré

B la n c

119, r u e A d o l p h e F is c h e r -1521 L u x e m b o u r g

L

40 36 10-1 :40 36 10-228

T é l.: Fax

E -m a il: m e s s a g e @ c a r r e b la n c .lu w w w .c a r r e b la n c .lu

[

C A R R E B L A NC ] Agence pub


Mi-anm, mi-dé/mn. Pom um cßm/mmiwtian

e^ternne,/

/COMED 13 , rte d'Esch

B.R

676 . L-2016 Luxembourg

• Tél.:

44 31 24-1

• Fax:

44 40 23

• email: comed@mail.lu


Quelle est votre concurrence directe sur le marché, ou ne considérez-vous pas en avoir, vu que l'affiliation au plus grand grand groupe de presse du pays devrait vous assurer une clien­ tèle de base? J.S.: Sur ce point, il s'agit de relativiser. Il faut aussi prendre en considération le fait que toute une série de clients se sont rajoutés ces dernières années sans avoir eu de rap­ ports pour ainsi dire "clas­ siques" avec notre m aison, donc par le biais du quotidien. De nos jours, une agence doit tout simplement avoir des com ­ pétences bien déterminées. Il ne suffit pas d'y connaître des ens ou d'y rentrer par un autre iais. On ne peut pas considé­ rer qu'Orbite vive des apports du groupe. Le gros de notre clientèle, qu'il s'agisse des P&T, de Cegedel ou des CFL, voire même d'une brasserie, n'a absolument rien à voir avec les avantages apportés par le grou­ pe. Quelles sont, selon vous, les caractéristiques spéciales du marché national global: son évolution, ses forces et ses fai­ blesses? J.S.: L'évolution n'a réellement com m encé qu'au début des années go grâce à un certain professionnalism e, et même bien avant l'arrivée au sein de leur staff de personnes ayant bénéficié d'une formation sup­ plémentaire. Il y a dix ans, certes, l'offre au niveau emploi était très limitée dans ce secteur par rapport à la dem ande. A ujourd'hui, on a beaucoup plus de personnes spécialisées. Il reste néanmoins un problème au niveau de la création. On est encore obligé d'importer bon nombre de directeurs artis­ tiques de l'étranger. Un autre problème certain se situe au niveau du montant des bud­ gets. Des budgets de 20 m il­ lions, plus confortables, il n'y en a pas des masses. Ce qui fait qu'à la base, pratiquement un quart, voire plus, est englouti par des frais de production. Alors qu'à l'étranger, cela ne prend en principe que quelques petits pour cent. Voilà pourquoi des entreprises étrangères sont souvent étonnées de tout ce que nous sommes capables de

produire avec un m inimum de moyens. Le reproche que nous soyons m oins créatifs n'est pratiquement jam ais justifié. Bien entendu, le rêve de chaque client, ici ou ailleurs, c'est de trouver l'idée géniale qui ne coûte rien. Le marché luxembourgeois reste aussi toujours intéressant à cause de son cosmopolitis­ me. Si les belges ont un problè­ me plutôt linguistique dans dif­

Trouvez-vous qu'en moyenne la pub' nationale tienne la route avec les campagnes internatio­ nales, et cela aussi bien en ori­ ginalité qu'en qualités tech­ niques, ou allez-vous vous réfu­ gier derrière le bon vieil argu­ ment du manque de budgets confortables? j.S.: La créativité est là. Nous en avons les preuves grâce aux clients qui ont ou avaient l'ha­ bitude de travailler aussi avec

Vouloir le pousser dans une direction et Ini imposer uniquement nos propres produits, ne serait pas valorisant... férentes régions, nous avons un cumul de problèmes dans une seule région, c'est à dire dans le pays entier. Car il s'agit ici de trouver le message unique pour toutes les popula­ tions représentées. Le marché n'a pas besoin d'avoir honte, les expériences internationales de certains confrères le démon­ trent. Petit brainstorming pour tester votre spontanéité de pubeur: quels sont, à chaud, les adjec­ tifs ou slogans qui définissent le mieux le paysage publicitaire luxembourgeois? j.S.: Petit marché avec tout ce que cela représente: mêmes agences, mêmes clients. Tout le monde sait tout sur tout le monde, ce qui est un peu dom­ mage, car le microcosme nous fait vivre d'une façon un peu limitée. Mais il risque d'y avoir de sérieux changements dans les années à venir. Des agences étrangères ont déjà essayé de s'implanter sans vraiment réus­ sir. N'empêche qu'on s'internationalise de plus en plus, et de cette façon les spécificités nationales vont peu à peu dis­ paraître, ce qui attirera encore plus l'étranger. Voyez la diffé­ rence entre Te marché belge de l'automobile, très différent du nôtre (nous achetons plutôt des voitures de luxe), et celui des télécoms, qui est beaucoup plus standardisé. Les do­ maines, surtout dans la nouvel­ le économie, sont plus nivelés.

des m aisons étrangères. Le seul hic reste au niveau de la production, car il n'y a pas de relation normale entre le prix de production et le budget des­ tiné à sa diffusion. Que pensez-vous de ce boom extraordinaire qui a fait que les agences se sont multipliées à l'infini pendant les dix der­ nières années? Est-ce un enri­ chissement ou plutôt une tare? J.S.: Il faut voir cela comme un catalyseur. Lorsqu'on regarde où en était le marché luxem­ bourgeois il y a dix ans, il faut avouer que les grandes socié­ tés n'avaient pas encore de budget global de communica­ tion. Le boom des nouvelles agences a aussi démontré au client l'utilité de pousser son produit à la vente. Chose très importante, car on n'achète plus de nos jours une télé comme il y a un certain temps, où on ne trouvait que trois marques sur le marché. On vit suivant d'autres critères qu'il y a dix ans, époque où les agences pouvaient encore fonctionner de manière plus « burographique ». En principe, en ces temps-là le client ame­ nait les ingrédients et on les com binait en agence. Aujourd'hui, les critères ont nettement évolué. Selon les besoins, ou même les contraintes budgétaires, on commence par faire une vraie analyse. Même si des études professionnelles sont encore


DOSSIER

pratiquement inexistantes au Luxembourg, on peut néan­ moins faire ses recherches per­ sonnelles, qui sont renforcées par un travail sur le Net. Tout cela permet maintenant de faire de vraies recommandations au client. Les projets sont plutôt réalisés en maison au niveau visuel, car on essaie de se démarquer autant que possible du travail moyennant banque d'-images. De toute façon, le métier va beaucoup plus loin que l'utilisation d'un slogan et d'une belle photo. A la base, il faut une vraie philosophie et une parfaite connaissance du client et du produit. Nous avons maintenant, chez nous, l'équipe qu'il faut pour faire face. De toute façon, il n'y a pas cent agences au Luxembourg. Peutêtre y en a-t-il quinze ou vingt. On peut d'ailleurs discuter du fait si une société employant six ou sept personnes est à consi­ dérer comme une vraie agence. Cela dépend autant du niveau des compétences en maison, que du nombre de personnes qu'il faut pour assurer un full service. Sinon, on risque de s'étouffer soi-même.

01

Une campagne signée Orbite

078 paperJdm o3_2ooi

Au niveau des concepts des campagnes, avez-vous l'impres­ sion qu'il y a occasionnellement plagiat sur des créations inter­ nationales? J.S.: Certaines choses ont été visiblement plagiées, alors que les agences concernées par­ laient d'hommages. D'un autre côté, il faut se demander ce que l'on peut encore inventer de nouveau sous le soleil? Même s'il n'est pas bien de copier, on peut aussi tenir compte du fait que même les grands peintres se sont toujours inspirés de leurs classiques, et ils ont construit leur base sur le travail de leurs prédécesseurs. A part cela, quand deux campagnes se ressemblent, cela peut aussi être un pur fruit du hasard. Il nous est arrivé de débarquer avec des projets chez un client, qui venait de voir une approche pareille deux jours plus tôt dans un magazine. On ne peut pas savoir non plus ce que les DA ont vu globalement et ce qu'ils en ont finalement utilisé. Nous ne sommes pas à l'abri de tout ça, mais il ne faut pas non plus gonfler les choses. Il s'agit tout de même de faire un m inim um confiance à ses créatifs, surtout lorsqu'ils sont doués. Une agence ne survi­ vrait certaine­ ment pas au Luxembourg en copiant systéma­ tiquement .

Existe-t-il encore certains tabous au Luxembourg qui vous empêchent d'aller au bout de votre créativité, ou peut-on tout oser de nos jours au Grand-Duché? J.S.: On ne peut pas tout faire. Si l'on prend par exemple la com m unication de Benetton, on peut se demander si on doit s'abaisser à un certain niveau. Cela devient un choix éthique. Transgresser un tabou veut souvent dire qu'on a expressé­ ment choisi une direction pour choquer au m axim um . Lorsqu'on a décidé de ne plus jouer avec des éléments cnoc, la question du tabou ne se pose plus.

Par rapport aux régies publici­ taires et aux médias, trouvezvous la situation au Luxembourg: exemplaire, plu­ tôt moyenne, carrément nav­ rante? J.S.: Disons plu­ tôt qu'elle est spécifique, ou spéciale. Nos relations avec les autres régies sont les mêmes que celles de toutes les autres agences. Nous essayons de recommander au client ce qu'il lui faut. Vouloir le pousser dans une direction et lui imposer uni­ quement nos produits, ne serait

On n'entend pas beaucoup par­ ler des activités du Com ité d'Ethiqueen matière de publici­ té. Pensez-vous que c'est parce qu'il n'y a pas de grande utilité ou, au contraire, avez-vous des exemples sur lesquels il aurait, à votre avis, dû intervenir sans l'avoir fait. J.S.: Je pense qu'il y a de la demande, il faudrait pour cela se renseigner directem ent auprès des m em bres du Com ité. On ne peut pas le considérer com m e superflu, car si on ne donne pas des repères et des limites, il y a forcément des transgressions. Le Comité a édité un fascicule, que nous étudions régulièrement, pour voir si nous en respectons les détails. Cela est parfois justifié dans les domaines de l'auto­

pas valorisant à la longue. Nous avons donc des rapports nor­ maux avec les autres, tant que nous som m es considérés comme clients à part entière. Nous n'allons pas suggérer à notre client de faire du print à tout prix, si sa campagne néces­ site de l'audiovisuel. D isons aussi que sur le plan national, cela sem ble valorisant pour chaque client d'avoir son propre spot télé ou cinéma. Ceux qui ciblent les jeunes en particulier, on ne va tout de même pas leur imposer d'insérer dans le Wort. Suivant la cible, il sera plus inté­ ressant pour lui d'acheter de l'espace sur des écrans cinéma ou sur Eldoradio. On ne peut plus considérer le marché sui­ vant les critères du bon vieux temps.


mobile (au sujet de la vitesse) ou de l'alcool. Qu'on n'enten­ de pas parler d'eux est un autre problème. Il faudrait voir à ce sujet ce que prévoient leurs statuts, et qui d'entre eux devrait en parler en public. En principe, ce genre de com i­ té existant à l'étranger, il est normal que nous en ayons un aussi. Il ne faut pas non plus oublier qu'il s'agit d'un dom ai­ ne associatif et qu'à ce niveau, pratiquement tout est bénévo­ le. C'est à dire que ceux qui feront du bon boulot de volon­ taires seront félicités, m ais on ne pourra par contre pas leur faire de reproche. C'est aussi une question de disponibilité. Quel effet les nouveaux médias ont-ils sur votre travail? J.S.: Les nouveaux médias font déso rm ais partie intégrante d'une com m unication globale. Il y a quelques années encore, il s'agissait là d'une spécialisa­ tion, et indépendamment de nos autres secteurs, nous nous étions déjà aventuré dans cette direction. Avec le marché qui se développe, nous n'allons pas nécessairement aller cher­ cher des clients nécessitant un site Internet, mais il faut faire face à la demande, et nous ne nous limiterons pas à lui en procurer un. Encore faudra-t-il qu'il ait une vraie structure du support. Au départ, seules quelques personnes com pre­ naient le langage informatique, et lorsqu'il y avait demande, ils créaient. C'était la même chose avec les Mac. Tout le monde les utilisait dans ce m ilieu, et utilisait ses facilités en créant un peu le m êm e genre de choses. Tout cela a bien chan­ gé. De nos jours, il ne s'agit plus de se contenter de créer un nouveau support, toute l'importance est dans le détail: le chargement s'effectuera-t-il assez vite sur l'écran, le site sera-t-il assez "userfriendly", etc... Le multilinguisme crée-t-il des problèmes concrets au niveau de la communication publici­ taire, et si oui, lesquels? J.S.: Il y a toujours des aléas. Prenez une super campagne avec des slogans très accro­ cheurs en langue française, langue poétique à la base, et

essayez de traduire en luxem­ bourgeois ou allemand. Est-ce vraiment nécessaire de traduire en plusieurs langues? Parfois oui, parfois non. Cela dépend des cibles. Il arrive aussi que les trois langues de base ne suffisent pas, pour atteindre une cible vraiment générale. Prenez par exemple les langues latines. Il est prouvé que bon nombre de résidents parlant une langue latine, ne lisent que les supports édités dans leur langue natale. Peut-être ne regarderont-ils aussi que leurs chaînes télé et écouteront ils leurs stations de radio. Ils refu­ seront aussi d'acheter certains supports nationaux, parce que ceux-ci se bornent toujours et encore à publier en langue alle­ m ande. Si cette situation engendre des problèmes, ceuxci sont toutefois à chercher plu­ tôt au niveau de la fidélité d'adaptation que de la produc­ tion. Lorsque des stratégies concep­ tuelles vous sont imposées par des clients ou agences de l'étranger s'établissant ici, sont-elles en principe adap­ tables suivant les normes imposées, ou vous voyez-vous contraints de convaincre le par­ tenaire du principe "Think glo­ bal, act local"? J.S.: Principalement oui, mais ce n'est pas toujours faisable. Surtout si l’on traite avec des multinationales, leurs lignes de conduite et leurs directives. Peu importe les efforts que nous faisons pour les persua­ der. Rien à faire. D 'ailleurs, vous ne travaillez pas pour, m ais avec un client. Nous ne som mes pas détenteurs de la bible, qu'il s'agit d'appliquer suivant nos propres concep­ tions. Bien qu'à ce niveau là, l'approche est souvent plus flexible avec des partenaires étrangers. Le client amène sa problématique, nous lui don­ nons une vue extérieure, puis il décide. Ou bien il restera sur son axe de communication glo­ bale ou il adoptera notre point de vue. Notre clientèle respecte cette façon de travailler, car on nous a déjà à plusieurs fois rap­ porté que nous nous tenions toujours aux décisions, alors que d'autres agences ne sem­ blent pas le faire.

Lequel de vos concurrents se rapproche-t-il le plus dans son travail de ce qui vous semble idéal? Bref, avez-vous une admiration pour une agence en particulier, ou plutôt pour les actions ponctuelles de dif­ férentes maisons. J.S.: Il est certain que nous avons des concurrents comme tout le monde. Certains d'entre eux ayant choisi une dém arche plus créative, d'autres une façon de travailler lus logistique. Il y a aussi eaucoup de m ouvem ent d'une agence à l'autre au niveau du personnel, ce qui fait que les styles eux mêmes se déplacent. N ous ne som m es plus à l'époque où l'on reconnaissait de loin un produit Sam s. A ujourd'hui, nous pouvons dire que des m aiso ns com m e M ikado, Binsfeld, Com ed, MBS ou Avanti sont des concurrents valables. M ais qui est le meilleur, surtout quand on voit ue les budgets filent souvent 'une agence à l'autre? Il n'y a toujours qu'une dem i-douzai­ ne d'agences qui se rencon­ trent dans les concours, et les écarts ne sont pas énormes. Le marché réclame tellement de com pétences, qu'on ne peut de toute façon pas être en permanence au premier rang. Quelles sont vos perspectives personnelles, et comm ent voyez-vous celles du marché publicitaire au Luxembourg en général? J.S.: La tendance semble posi­ tive pour le marché, avec des petits points de saturation, notamment dans le milieu des médias. Ceux-ci se multiplient plus vite que les budgets, qui ne risquent pas par ailleurs d'augm enter, un ralentisse­ ment est à prévoir. Le conseil demandera de plus en plus de concentration et de précision, et cela devra être prévu dans les budgets et qui représentera une plus-value pour les agences. N ous évoluerons donc. Les autres vrais points forts restent toutefois encore à déterminer. Mais dès que la colonne vertébrale d'une agen­ ce existe, que son "know how" est connu et respecté, il n'y a plus de situation aventureuse, m ais un vrai développement.


Chiffres Publinvesf

Tendances dans les inves­ tissements media au GD Luc Vermeiren et Laurent Friob, Département Marketing, IP Luxembourg Remarque: les données com ­ plètes de l’année 2 0 0 0 n ’étant pas d isp o n ib le s au m om ent de l’écriture de ce texte, les com m entaires sont basés, ju sq u ’en 1999, sur les chiffres Publinvest. L’analyse de Publinvest 2 0 0 0 fera l’ob­ jet d ’un article dans une pro­ chaine édition. Dans le cadre du développe­ m ent de ses stratégies M arketing, l’annonceur doit tenter d ’ intégrer tous les outils d ’analyses m is à sa d is­ position. À l ’étranger, pour ce qui concerne Te m arketing "pro­ duit", les ch iffres les plus attendus sont ceux fournis par N ielsen et C F K . Ces 2 in s­ tituts m esurent les données de vente, qui perm ettent ensuite de calculer l’évolution des parts de m arché des diffé­ rents produits (et l’influence des actions de co m m un ica­ tion). Le Luxem bourg ne peut

m alheureusem ent pas co m p ­ ter sur ce type d ’inform ation, la rentabilité d'un tel outil n ’étant pas garantie, en rai­ son notam m ent de la taille du marché.

réseaux d ’affichage et l’en­ sem ble des salles de cin é­ ma. Les folders sont égale­ ment m esurés, en term es de coûts de d istrib ution . Des projets sont à l’étude pour m esurer à l’avenir les inves­ tisse m e n ts su r le m edia Internet.

Pour déterm iner sa stratégie, aussi bien à long term e q u ’à court term e (stratégie de ré action ), il est pourtant essentiel de suivre les activi­ tés de la concurrence. Dans cette optique, la co n n a issa n ­ ce des investissem ents p u b li­ citaires des autres acteurs est très im p o rtante . Cette c o n n a issa n ce perm ettra d ’adapter et de conforter ses choix, en fonction des ob jec­ tifs et du budget p u b licitaire disponible.

(* C o n ce rn an t la radio , se u le s les sta tio n s ARA, E ld o ra d io et RTL Radio Lëtzebuerg sont prises en com pte. Il est regrettable de co nstater que les autres rad io s ne co m m u n iq u e n t pas leurs don n ées, les chiffres et parts de m arché de ce media sont donc légè­ rement sous-évalués dans la P'ge.)

La pige des in vestissem en ts publicitaires, Publinvest, est réalisée par l’institut ILReS pour le compte du gouverne­ ment. Publinvest m esure les investissem ents p ub licitaires dans la plupart des m édias luxem b o u rgeo is: 5 q u o ti­ diens, 12 hebdom adaires, 32 p é rio d iq u es, 3 sta tio n s de radio*, la chaîne de télévision n atio nale, les d ifféren ts

Il nous sem ble prim o rdial de préciser que la pige m esure les investissem ents p u b lici­ ta ire s b ruts. C ela s ig n ifie que chaque présence d'un ann on ceu r est c o m p ta b ili­ sée selon la valeur tarifaire du sup p ort concerné. Les d é g re ssifs a cco rd é s, les abattem ents divers (dont les re m ise s su r les fo rm u le s ven d ues en package) ne


Publinvest permet donc de donner des ind icatio ns sur la sélection des m édias et de procéder à des c o m p a ra i­ sons de la pression p u b lici­ taire globale des différents annonceurs. La pige ne ren­ seigne pas sur les som m es réellem en t in v e s tie s. R em arqu on s que cette m éth o d o lo g ie (d onnées brutes) est sem blable à celle pratiquée dans la plupart des autres pays.

La jrD n re ss io n des médias audiovisuels

Chart 1: répartition des investissements publicitaires par media

1997

'995

1999 io o % =2.867 m io L u f

io o % = 2.547 m io L u f

100% = 2.242 m io L u f

: 2% !%

2%

DOSSIER

sont donc pas pris en co m p ­ te. Les actions de sp o n so ­ ring influencent égalem ent les chiffres vers le haut.

1%

■ TV

A ffichag e

Chart 2: répartition des investissements publicitaires par groupe écono­ mique Total 5 M é d ia s 1999

100% = 2.867 m io L u f

Equip. M aison T o urism e et 2% autres s Transporte

3A

En com plém ent à l’analyse des in v e s tisse m e n ts par annonceur, Pu b linvest per­ met évidem m ent de m esurer les parts de m arché des m édias ou la répartition par groupes économ iques.

^ D istri. ^ k s p é c ia lis e é ^ 24%

B oisso ns Mat. et Equip. Bureau 7% D istri. généraliste

0

00/

C ultu re et Loisirs

9%

Chart 1: répartition des inves­ tissem ents p u b licitaires p ar media (1995 + 1997 + 1999)

Banques et A ssu ran ces 9%

A uto m o bile 12 %

Tableau 3: T O P 10 des annonceurs au Luxembourg / Total 3 M édias. (1997 + 1998 + 1999)

1997

1998

1999

1. Cactus

i. Cactus

t. Cactus

2. BCEE

2. Courthéoux

2. M illicom International

3. Courthéoux

3. M illicom International

3. BCEE

4. Auchan

4. BCEE

4. P&TLuxem bourg

5. C aisse Centrale Raiffeisen

5. Bram

5. Mobilux

6. Bram

6. Renault

6. Bram

7. B G L

7. P&TLuxem bourg

7. Courthéoux

8. Renault

8. C M D

8. Autosdiffusion Losch

9. B âtiself

9. Luxair

9. General Motors

10. General Motors

10. Autosdiffusion Losch

10. Bâtiself

0 3 2001 paperJam 081


DOSSIER

Chart 4: Total 5 Médias (confection + voitures + télécoms) M a g a sin s de c o n fe ctio n

1

1

V oitu re s

Telecom

1

I R I 1998

1999

1998

1999

Chart 5: Magasins de confection: répartition des investissements publ. par média

1997

19 9 8 1 0 0 % = 1 1 1 m io L u f

1 0 0 % = 1 0 9 m io L u f ,%

3%

19 9 9 1 0 0 % = 1 1 0 m io L u f

1%

4%

75% ■ R a d io

P resse

75%

77% ■ TV

■ C in e m a

I A f fic h a g e

Chart 6: Voitures: répartition des investissements publicitaires par média

1997 2%

19 9 9 i o o % = 3 1 4 m io L u f

19 9 8 1 0 0 % = 2 9 3 m io L u f

1 0 0 % = 2 9 5 m io L u f i%

2%

78% IP re s s e

iR a d io

73% ■ TV

Chart 2: répartition des inves­ tissem ents publicitaires par groupe économique (1999) A in si, Publinvest révèle cer­ taines caractéristiq ues aty­ piques du m arché p u b licitai­ re luxem bourgeois. Dans un pays où le com m erce (d istri­ bution spécialisée, d istrib u ­ tion généraliste) génère une part im portante de l’activité p u b licita ire , les parts de

03 2001

3%

■ A f fic h a g e

Sous l’influence des excel­ lentes a u d ie n ce s du pro­ gram m e luxem bourgeois, la télévision gagne des points d ’année en année. L’arrivée rég u lière de n o u velles enseignes dans la d istrib u ­ tion sp écialisée, qui étab lis­ sent des stratégies m édia à l'échelle internationale, n'est pas étrangère à ce phénom è­ ne. Ce constat est égalem ent valable pour la plupart des annonceurs du secteur auto­ m obile, qui adaptent aujo u r­ d'hui bien souvent des cam ­ pagnes p an eu rop éen nes pour le public grand-ducal.

Le Boum des télécoms Tableau 3: T O P to des annon­ ceurs au Luxembourg / Total 5 Médias. (1997 + 1998 + 1999) Les plus gros annonceurs du pays sont issu s de la d istri­ bution généraliste (Auchan, Cactus, M atchl, de la d istri­ bution sp écia lisé e (b rico la­ ge, co n fe ctio n , ...), des banques, et de l'autom obile. D epuis 1998, les annonceurs du secteur des té lé co m m u n i­ ca tio n s (M illic o m , P&Tj C M D , Mobilux) ont fait une entrée rem arquée d ans le haut du tableau. Ce secteur est sans conteste celui qui progresse le plus en term es d ’ in v e s tisse m e n ts p u b lic i­ taires. Le constat est bien sûr lié à la percée de la télé­ phonie m obile et n ’est pas sp écifiq u e au Luxem bourg. Par contre, nous rem arquons que les "dot.com", assez pré­ sents dans les pays vo isin s, sem blent encore ignorer le G ran d -D u ch é .

■ C in e m a

marché de la presse q u o ti­ dienne et de la radio sont p ro p o rtio n n elle m e n t plus im portantes q u ’à l’étranger. Il faut certain em e nt ch erch er une partie des raisons dans les élém ents h is to riq u e s, m ais aussi dans le fait que ces deux m éd ias offrent l’avantage d ’être perform ants à court terme dans la créa­ tion de trafic vers les points de vente.

Pour illu s tre r les récentes tendances et le boum des télécom s dans la publicité, nous avons ch oisi de co m p a­ rer l'évolution de ce secteur é co n o m iq u e avec deux autre s, actifs d e p u is plus longtem ps: les m agasin s de confection (distribution spé­ cia lisé e), et les voitures (la partie la plus im portante du groupe autom obile). Chart 4: Total 5 M édias 1997 + 1998 + 1999 (confection + voi­ tures + télécoms)


Les m agasin s de confection (m élange de chaînes interna­ tionales et de com m erces ou bou tiq u es luxem b o u rgeo is) sont g lo b ale m en t o rie n tés vers la presse et la radio, pour les raiso n s évoquées précédem m ent, m ais a u ssi certainem ent pour des rai­ sons budgétaires d ’accès au média. Chart 6: Voitures: répartition des investissem ents p u b lici­ taires par média (1997 + 1998 + 1999) Dans le secteur autom obile, on constate une progression constante dans l'u tilisa tio n des m éd ias a u d io v is u e ls (télévision et cin é m a), sur lesquels les cam pagnes sont susceptibles de créer beau­ co up d ’ém o tio n . C eci au d étrim en t de la p resse, même si les m arques de v o i­ tures restent des annonceurs attirés par les m a g azin e s (entre autres les m agazines autom obiles sp écialisés). Chart 7: Télécoms: répartition des investissem ents p u b lici­ taires p ar média (1997 + 1998 + 1999) Le secteu r Té léco m s est em m ené par les G SM service providers, une activité encore relativem ent récente où ch a­ cun essaye donc de se p o si­ tionner. Dès lors, les a nn o n ­ ceurs ont fréq u em m en t reco u rs au sp o n so rin g de program m es, grâce auxquels ils bénéficient a ’un effet d ’a s­ sociation et de nom breuses répétitio ns pour créer leur notoriété. Ce n’est pas une su rprise de trouver une part im portante de radio et de télévision dans les chiffres Publinvest.

de plus en plus un m ix-m édia pour développer leurs cam ­ pagnes. M ême s ’il reste une part de feeling, chaque m édia doit être évalué en fonction de ses forces et de sa capacité à atteindre la cible et les objec­ tifs fixés.

lité, la répétition, une audien­ ce prévisible et la dynam ique du son, qui entraîne l’action. Elle perm et égalem ent le cib lag e : par exem ple, E ld o ra d io sera in é vita b le ­ ment intégrée dans les plans radio lorsqu’il s'agit de tou­ cher les m oins de 35 ans.

La radio sera sélectionnée car c'est un media de proxi­ m ité. La radio offre la flexibi­

Grâce aux im ages, la télévi­ sion et le ciném a joueront plus sur des aspects ém o-

DOSSIER

Chart 5: M agasins de confec­ tion: répartition des investisse­ ments publicitaires p ar média ( ’997 + 1998 + 1999 J

Chart 7; Télécoms: répartition des investissements publicitaires par média 1997 1 0 0 % = 7 9 m io L u f

■ P re sse

1998 1 0 0 % = 1 2 7 m io L u f

■ R a d io

>TV

1999 1 0 0 % = 16 8 m io L u f

■ A f f ic h a g e

■ C in é m a

Chart 8: Bram: répartition des investissements publicitaires par média 1997 1 0 0 % = 3 2 m io L u f

1998 1 0 0 % =35 m io L u f

79% ■ P re sse

■ R adio

1999 r o o % =33 m io L u f

79% ■ TV

■ A f f ic h a g e

80% ■ C in e m a

Chart g: He[M: répartition des investissements publicitaires par média 1997 1 0 0 % =5,r m io L u f

1998 1 0 0 % = 5 ,7 m io L u f

1999 1 0 0 % =4 ,5 m io L u f

Une tendance vers le mix-média Certains annonceurs co ncen ­ trent la m ajorité de leur bud­ get sur un seul m edia, m ais nous constatons en général que les annonceurs u tilisent

0 3 2001 paper

083


DOSSIER

tio n n e ls, d ans le but de dévelop p er ou so u te n ir l’im age de marque de l’an ­ nonceur. RTL Télé Lëtzebuerg sera égalem ent p riv ilé g ié e pour sa large couverture de la population, ou en cas de b eso in de dém onstration.

Chart 10: Total 5 Médias (C M D + Mobilux + Tango) CM D

M O B IL U X

TANGO

______________ 60______________

Pour illu stre r des op tions d ifféren tes, nous avons séle ctio n n é deux ou tro is an n o n ce u rs d ans chaq ue secteur détaillé ci-d e ssu s. 1995 1996 1997 19981999

1995 1996 1997 19981999

1995 1996 1997 19981999

Chart 11 : C M D : répartition des investissements publicitaires par média 1997

1998 1 0 0 % = 28 m io L u f

1 0 0 % = 25 m io L u f

1999 1 0 0 % = 2 5 m io L u f

7%

Magasins de confection Chart 8: Bram : répartition des investissem ents p u blicitaires par média ('1997 + 1998 + 1999)

11% 4 1%

Chart 9: He[M : répartition des investissem ents p u b licitaires par média (7997 + 1 998 +

1999)

■ P re sse

IR a d io

IT V

■ A ffich age

■ C in e m a

Chart 12: Mobilux: répartition des investissements publicitaires par média 1998 i o o % = 17 m io L u f

1997 1 0 0 % = 16 m io L u f

6%

1999 i o o % = 15 m io L u f

7

4%-

41%

29%J

31 % A

%

Telecoms

r 59% IR a d io

IT V

■ A ffich age

I C in e m a

Chart 73: Tango: répartition des investissements publicitaires par média 1999 1 0 0 % =5 9 m io L u f

1998 1 0 0 % = 56 m io L u f

Bram, enseigne installée de longue date à Luxem bourg, est fidèle à 2 m édias depuis des années: la presse quoti­ dienne (avec des encarts) et la radio. H& M a ch o isi une stratégie toute différente. La ch aîn e S ca n d in ave u tilis e p rin cip a le m e n t l ’affich ag e 2m 2 pour co m m un iq u er (les célèbres affiches H & M l). Ce média est u tilisé en priorité dans tous les pays d ’Europe, avec un co m p lé m e n t en presse lors des ouvertures de points de vente.

Chart 10: Total 5 M édias 7995 + 7996 +7997 + 7998 + 7999 (C M D + M obilux + Tango) Chart 77; C M D : répartition des investissem ents p u b lici­ taires par média (7997 + 1998 + 7999) Chart 72: M obilux: répartition des investissem ents p u b lici­ taires p ar média ( 1 9 9 7 + 7998 + 7999)

44% 1

H P resse

084 paper a i 03_2ooi

Chart 73: Tango: répartition des investissem ents p u b lici­ taires p ar m édia (7998 +

63%^ IR a d io

IT V

I A ffich age

I C in e m a

1999)


Voitures

Chart 14: Toyota: répartition des invest, pub. par média 1998

1997 1 0 0 % = 13 m io L u f

1999 1 0 0 % = 1 9 m io L u f

1 0 0 % = i8 m io L u f

DOSSIER

Les 3 m arques en co n cur­ rence sur le m arché grandducal sont clairem ent à la recherche de notoriété auprès du grand p ub lic et répartissent leurs in v e stis­ sem ents su r l’ensem ble des m édias, dans le but de to u­ cher un m axim um de per­ sonnes. Ces annonceurs lut­ tent pour acquérir le "Top of M in a ", ce qui n é ce ssite beaucoup de contacts et de ré p é titio n s, d ’où l’ u t ilis a ­ tion de form ules de parrai­ nage. Le m édia ch o isi pour­ ra aussi varier en fonction du produit proposé, de la cible, et de la période de l’année.

A ffich a g e

■P re sse

Chart 75: Opel: répartition des invest, pub. par média

1997

1999 1 0 0 % =33 m io L u f

1998 1 0 0 % = 2 7 m io L u f

700 % = 28 m io L u f

Chart 14: Toyota: répartition des invest, pub. p ar média (1997 + 1998 + 1999) Chart 15 : O pel : répartition des invest, pub. p ar média (1997+ 1998 + 1999) Chart 16 : Peugeot : réparti­ tion des invest, pub. par m édia (1997 + 1998 + 1999) La stratég ie m ed ia des m arq ues a u to m o b ile s est fortement dépendante de la so rtie des nouveaux m odèles. D ’autres élém ents in tervie n n en t, co m m e la densité du réseau de dea­ lers. Toyota a profondém ent m o d ifié son app ro che m édia pour l’année 1999: a lo rs q u ’au p a ra van t la m arque ja p o n a ise c o n s a ­ crait la totalité de son bud­ get aux m édias print (presse et affichage), la répartition est m aintenant fractionnée entre les 5 m é d ia s c la s ­ siques. C ’est aussi la ligne su ivie par Opel et Peugeot, et ces 3 m arques ont m a in ­ tenant une approche assez s im ila ire , pour ce qui concerne le m édia-p lan nin g. L’o b jectif de cet article était de présenter des tendances basées sur l’analyse de la pige Publinvest de ces der­ nières années. Les quelques exem ples ont été c h o is is pour illustrer nos propos, ils ne peuvent é v id e m m e n t

■ TV

■ P resse

I A ffich age

Chart 16: Peugeot: répartition des invest, pub. par média

1999

1998 1 0 0 % = 1 4 m io L u f

1997 1 0 0 % = 17 m io L u f

1 0 0 % = 1 7 m io L u f

2% 3 %

IR a d io

A ffich age

être représentatifs pour tous les acteurs du m arché. Pour co n clu re , p ré ciso n s que la répartition du budget p u b lici­ ta ire entre les différents m édias est fonction de nom­ breux p aram ètres (dont la création, le coût par contact, ...) et que, dès lors, seuls les an n o n ce u rs co n n aisse n t toutes les raisons qui déterm i­ nent leurs choix.

03

2001

paperJam oss


DOSSIER

Particularités financières.

Les dessous de la presse grand-ducale Mario Hirsch est rédacteur en chef du "d'Lëtzebuerger Land" Parmi les secrets les mieux gardés du Luxembourg figu­ rent les com ptes de la presse. C elle-ci est particulièrem ent avare en d étails sur ses propres finances. Im aginez un peu que n 'im p o rte quelle autre entreprise du secteur public ou privé se livrerait aux mêmes cachotteries. Les cris d ’indignation dans la presse seraient instantanés. Mais la tran sp are n ce d ans les affaires, que la presse reven­ dique haut et fort, ne s ’ap­ plique visiblem ent pas dans son propre cas. Et pourtant, les entreprises de presse sont des acteurs éco­ nom iques de prem ière im por­ tance. M ais c ’est sans doute en raison de la proximité ou de la com plicité entre presse et pouvoir que la loi du silen ­ ce, l’om erta, recouvre d ’un voile pudique ce qui s ’appa­ rente effectivement à des lia i­ sons ad ultérin es. L'échange de bons procédés, qui est

03 2001

devenu la règle, se caractéri­ se avant toute chose par l’a i­ de directe et ind irecte de l’Etat à la presse écrite. Celleci, importante et sans doute non sans arrière-pensées, est pour tous les titres, sa u f un, une question de vie ou de mort. L’économ ie de la presse au G rand -D u ch é se caractérise d ’abord par une profusion de titres. Il se pourrait en effet que nous som m es en présen­ ce d ’un cas de figure où l’adage «trop de presse tue la presse» trouve son illu stra ­ tion parfaite. À cela pourrait s ’ajouter un second adage, à savoir «trop de publicité tue la p u b ». C e rta in s de nos titres ressem blent à s ’y tro m ­ per à ces publications gra­ tuites où les a rticle s, d 'a ille u rs le p lus souvent déchargés sans autre façon de l’ Internet, ne servent plus que de faire-valoir aux m es­ sages publicitaires. La satura­ tion sem ble atteinte et de plus en plus de lecteurs se révoltent contre le déluge de publicité qui se fait au détri­ ment du contenu ou de l’in ­

form ation qui devraient être le prem ier souci d ’un journal qui se respecte. Et pourtant, le marché de la p u b licité est loin d ’avoir atteint sa m aturité, sans même parler d ’un équilibre à peu près sain. La presse se réserve certes la part du lion des budgets p u b licita ire s, avec plus de 72 pour cent, alors que la plupart des pays européens ne d ép assent guère les 50 pour cent. La télévision doit se contenter d ’une m aigre part d'à peine io pour cent (alors que presque partout ailleurs la TV rafle la m ise avec une part aux alentours de 40 pour cent ou m ême plus), m ais cela tient d ’une part au monopole et de l’autre au fait q u ’il est difficile de m u ltip lie r les m essages publicitaires si l’on ne d isp o ­ se que d ’un créneau d ’une heure par jour. Il n’y a que la radio qui parvienne à peu près à inquiéter un tant soit peu les patrons de presse avec une part estim ée à 13,9 pour cent, ce qui est nettement endessus de la moyenne euro­ péenne.


Le pactole publicitaire à d istri­ buer entre les divers supports représentera tout de même cette année près de 3,5 m il­ liards de nos francs ou 86 m il­ lions d ’euros (en progression de plus de 12 pour cent par rapport à 1999) selon les esti­ m ations de Publinvest, une filiale de l’ ILReS, qui effectue des pointages réguliers des investissem ents p ublicitaires pour le compte du gouverne­ ment. Sur ce total, la presse s ’appropriera environ 61 m il­ lions d ’euros, la T V devant se contenter de 8,6 et la radio de 12,1 m illio n s d'euros.

de très loin par le tageblatt avec seulem ent 13 pour cent, le Journal avec 4 et le Républicain Lorrain avec 3 pour cent.

Pour im pression nants q u’ils soient, ces chiffres cachent cependant mal le fait que les dépenses publicitaires restent sous-développées par rapport à la richesse du pays. Elles représentent en effet seu le­ ment 0,40 pour cent du PIB, à peine la m oitié de la moyenne européenne, ce qui nous situe loin derrière la plupart de nos partenaires. N ous partageons la lanterne rouge avec des pays co m m e la G rèce, le Portugal ou la Slovaquie, ce qui est tout dire.

Du côté de la presse gratuite et des périodiques sp é ciali­ sés, la situation est nette­ ment plus équilibrée depuis que Luxpost et Weekend font cause com m une. Avec une part de marché de 26 pour cent, ils peinent à faire guère mieux que le double de leur

La situation est tout aussi in é g alita ire du côté de la presse hebdom adaire où les titres de l’Im prim erie SaintPaul ont le vent en poupe (24 pour cent pour Télécran, contre 20 pour cent pour Revue, ta n d is que le Lëtzebuerger Land et le Jeudi sont à peu près à égalité avec 4, respectivement 5 pour cent des investissem ents.

principal rival, LuxBazar, avec 11 pour cent, qui est classé cependant parmi les hebdo­ m adaires payants. Ce marché est particulièrem ent convoité, surtout que le danger de l’ar­ rivée d ’un concurrent étran­ ger dans le style des quoti­ diens Metro du groupe sué­ dois M TG n'est pas écarté définitivem ent et que n a is­ sent et disp araisse nt presque toutes les sem aines des su p ­ ports que l'on sait condam ­ nés d ’avance, m ais qui ajo u­ tent à la zizan ie am biante pendant leur courte existen­ ce. La presse établie ne mène pas loin, surtout que les deux principaux groupes de presse se sont engagés d ans de

01

Quotidiens e t hebdos

En plus, com m e il fallait s'y attendre, les m annes p u b lici­ taires sont inégalem ent répar­ ties entre les différents titres. Tout d ’abord, la presse quoti­ dienne parvient à se tailier la part du lion, avec près de 40 m illio n s d ’euros, su ivie par les hebdom adaires (9,4 m il­ lions d ’euros), les m agazines (4,8 m illio n s d ’euros) et la presse gratuite (6,9 m illion s d ’euros), contrôlée, il est vrai, du m oins pour l’instant par les patrons de la presse quoti­ dienne, qui ont égalem ent la m aîtrise sur la plupart des hebdom adaires et m agazines, su ite à la co ncentratio n autour de deux pôles p rin ci­ paux, le groupe ISP et le grou­ pe Editpress. Ensuite, c ’est le Wort avec ses satellites qui draine plus de 80 pour cent des investisse­ m ents publicitaire s dans la presse. Selon les chiffres d ’ ILR e S/ Publinvest pour l'an ­ née 1999, le Wort a, à lui tout seul, engrangé 80 pour cent des investissem ents dont ont bénéficié les quotidiens, suivi

tuuMaouK

TT

-w -k

j

Le KéPL 03 2001


DOSSIER

lourds in v e stisse m e n ts en term es d 'im p rim e rie qui dem andent à être rentabili­ sés, ce qui est loin d ’être évi­ dent. M ais grâce à ses affini­ tés politiques, elle parvient malgré tout et tant bien que mal à tirer son épingle du jeu, grâce notam m ent à l’aide directe et indirecte de l’Etat à la presse écrite, dont bénéfi­ cient pour l ’instan t neuf titres, à savoir le Wort, le tageblatt, le Journal, la Zeitung, le Land, la Revue, le télécran, le Woxx et le jeudi. On estim e en tout et pour tout que la subsidiation de « s a » presse coûte à l ’ Etat bon an mal an plus de 300 m illions de francs, dont l’es­ sentiel, à savoir 160 m illions selon les chiffres du chiffres du budget 2 0 0 1, relève de l’aide directe et le reste de m esures ind irectes com m e des tarifs postaux préféren­ tiels ou des taux de TVA réduits sur le papier journal ou sur les travaux d ’im pres­ sion. Il est certain que ce système suscite des convoitises de la part des exclus, dont notam­ ment certain s titres de la presse périodique qui font valoir à juste titre que leur contribution au débat public vaut bien ce que peut appor­ ter la presse «su b sid ié e ». Tôt ou tard, la C om m issio n euro­ péenne ne m anquera pas de voir d'un m auvais oeil ce sys­ tème dans le cadre de la traque systém atiq ue des aides d'Etat discrim inatoires ou illégales. Mais toujours est-il que ce système explique dans une très large m esure la vitalité de la presse locale. Ce qui est désigné pudiquem ent sous le terme de «prom otion de la presse écrite» cache en fait une opération d ’envergure, opération qui est à l’origine du foisonnem ent ou de la survie, c ’est selon, de titres de presse qui ne trouve pas son pareil ailleurs, sa u f peutêtre en Norvège. La sollicitude de l’ Etat grandducal pour la presse écrite remonte en fait à 1976. La loi du 11 m ars 1976 d ’aide direc­

088

paperJam o3_2ooi

te de l’ Etat à la presse écrite est un des nombreux legs du go uvernem ent de centregauche (D P -LS A P ), présidé par Gaston Thorn, préoccupé qu’il était par la survie du pluralism e de la presse écri­ te. M ais contrairem ent aux intentions initiales, cette loi a surtout contribué à confor­ ter les titres par ailleurs bien portants, tout en n'apportant q u’ un répit p assa g e r aux autres. Ce système a été m odifié et remplacé en 1998 par la loi du 3 août sur la prom otion de la presse écrite. O n notera le changem ent d ’ intitu lé, sig n ificatif en ce que depuis des années déjà la puissante A ssociation luxem b ourgeo i­ se des éditeurs de journaux (ALEJ), qui réunit les quatre quotidiens à affiliation p o li­ tique, bataillait ferme pour obtenir des com pensatio ns face à la progression irré sis­ tible de la presse a u d io vi­ suelle. Grâce lui fut accordée par la m odification lé g islati­ ve qui apporte un relèvem ent substantiel des subventions directes accordées à la pres­ se écrite, tout en ajoutant une enveloppe v arian t en fonction du prix du papier journal. Ce fut tout bénéfice pour les quatre organes poli­ tiques en question, ceci a ’autant plus que le facteur de com pensation a joué à titre rétroactif dès à p artir de 1997, donc bien avant le vote de la m odification législative. En sus, le plafond des pages éligibles par organe de pres­ se a été relevé progressive­ ment pour être totalem ent abandonné, c ’e st-à -d ire déplafonné, à partir de l’exer­ cice 19 99 . Cette d ern ière innovation a été problém a­ tique et contestable, notam ­ ment en raison du fait q u ’en­ trent m aintenant en ligne de compte des pages, com m e par exem ple les fam eu ses «pages lo isirs» qui ne tra d u i­ sent pas nécessairem ent un effort rédactionnel p articu ­ lier, à l ’in s ta r des pro­ gram m es de té lé v isio n ou des cotes en bourse que les organes de presse peuvent se procurer aujo u rd ’hui clefs en m ain grâce à Internet.

Suite à ces diverses m odifi­ cations, le m ontant total de l’aide directe est passé de 75 m illio n s de francs en 1996 à 142 m illio n s en 1999 et plus de 160 m illio n s pour l’année en cours. Le systèm e d ’attri­ bution est très com pliqué. Pour sim plifier, il repose sur un m ontant annuel de réfé­ rence qui co rresp o nd au coût de cinq journalistes à plein tem ps et au coût de 120 tonnes de papier jo u r­ nal. Ce m ontant annuel est com posé d ’une part fonda­ m entale id en tiq u e pour chaque organe bénéficiaire et d ’une part proportionnel­ le au nom bre de pages réd actio n n elles sta n d a rd i­ sées. Ce système aboutit bien sûr à des écarts considérables entre les m ontants alloués aux divers organes de pres­ se. C ’est bien évidem m ent la part p ro p o rtio n n elle qui creuse l’écart. A in si, le Wort, cham pion toutes catégories, engrange presque vingt fois plus de su b sid e s que le Woxx, cendrillon du systè­ me. M ais il faut croire que le jeu en vaut la chandelle, car aucun des bénéficiaires ne se p lain t v raim e n t, alors q u’il y aurait de quoi, m ême si une interrogation se fait jo u r su r la q u estion de savoir si l’on encourage vrai­ ment la qualité du travail rédactionnel, ce qui devrait être la m otivation première d'un tel système.


Vous donner satisfaction, c'est notre plus grand but!

Scann ag e de tout type de docum ents Montage im ages Colorim étrie Epreuves digitales Prises de vue num ériques Traitement de fichiers w eb Film s + épreuves a n alo g iq u e s

GW0 L

U

X

E

M

B

O

U

R

G

Tél . 4 4 88 7 7 - 1 ■ Fa x 4 5 7 7 1 2 ■ g a m @ p t . l u

rap

..

digital & offset printing

19, ru e de l'In d u s trie • L-8069 B e rtra n g e • T é l. 31 49 49-1 • Fax 31 49 50 isdn 31 49 49-40 • e-m ail ra p id p re @ p t.lu


Beaucoup d'espoirs ont été mis dans le succès de la publicité onli­ ne, qui devait devenir à moyen terme un média alternatif aux médias classiques.

Internet: émancipatinn d’un média? Carote Brochard est la reponsable de l'Observatoire des Nouveaux Médias du New Media Croup

Publicité online: un bilan mitigé Il est vrai que les chiffres de croissance annuelle donnent le vertige: croissance au premier trimestre 2000 de 182 % par rapport à la même période de l’année précédente, aux EtatsUnis. Les revenus de la publicité en ligne auraient dépassé là-bas en 5 cinq ans ceux de la télévi­ sion à ses débuts sur la même durée (4,6 milliards de dollars contre 3,7 milliards de dollars, source: IAB/Pricewater houseCoopers). En Europe, la situation est iden­ tique, avec des taux de croissan­ ce à 3 chiffres. Les dépenses publicitaires seraient estimées à 395 m illions de dollars pour 2000, avec des prévisions à 900 millions de dollars pour 2001 et 4,4 milliars pour 2005 (source eMarketer, janvier 2001, mais d’autres sources comme Jupiter sont plus optimistes, avec des

prévisions à 1,5 $ milliards pour 2001 en Europe et 7,44 milliards pour l’Amérique du Nord). Mais qu’en est-il de la part de marché Internet face aux autres médias. Malgré ces chiffres impressionnants, elle reste enco­ re marginale, avec une estima­ tion de 2 % des investissements publicitaires au niveau mondial pour l’année 20 0 0 (source Zenithmedia). Les' annonceurs, même s’ils se diversifient, vien­ nent pour l’essentiel du monde de l’Internet: les sociétés Internet représenteraient les trois-quarts des annonceurs en ligne au troisièm e trimestre 2000 (enquête Ad Relevance et MediaMetrix, octobre 2000). Plus grave: il s ’avère que la publicité en-ligne est assez dépendante de la situation éco­ nomique d’Internet en général, et que les chiffres cités plus haut concernant les prévisions de croissance semblent quelque peu optimistes. Ainsi le crack boursier de la m i-2000 a fait beaucoup souffrir le secteur et les chiffres s’en sont ressentis. En Europe, le dernier trimestre de l'année 2000 a vu l'activité

publicitaire en ligne ralentir for­ tement. Une baisse qui devrait se confirmer en 2001. En France, le mois de décembre 2000 a accusé, par rapport au mois pré­ cédent, une réduction de plus de 20 % du nombre de campagnes publicitaires menées (source Netcrawling). Aux Etats-Unis, le même constat peut être fait, et la croissance des revenus publici­ taires de tous les supports en ligne souffre d'une forte baisse. La grande régie publicitaire en ligne Doubleclick a ainsi récem­ ment annoncé qu'elle prévoyait pour 2001 une baisse de la vente d'espaces publicitaires de l'ordre de 25 à 30 % . Et ce, malgré la croissance constante du nombre d'internautes. Toutefois les analystes, même s’ils révisent leurs chiffres à la baisse, se veulent tout de même rassurants, et annoncent que même si la publicité en ligne connaîtra une année 2001 diffici­ le, elle n’enregistrera pas de croissance négative, contraire­ ment à ce que pourraient laisser entrevoir les récents soubresauts de la nouvelle économie aux Etats-Unis. Leurs estim ations pour l’année 2001 seraient de 8


I

uesti ivesti

Mais d’où vient cette frilosité, voire cette désaffection des annonceurs pour le média onli­ ne qui paraît pourtant si promet­ teur? La baisse de régime des valeurs Internet serait-il l’unique raison? Ne faudrait-il pas chercher la rai­ son dans l’absence d’outils mis à la disposition des annonceurs pour mesurer l’efficacité de leurs investissem ents sur le Net?

Ici réside Japlus grande contradic­ tion au meoia. En effet, il est possible, en met­ tant en place les outils néces­ saires, de savoir précisément qui est derrière une page. Bien sûr, le must reste l'identifi­ cation nominative du visiteur, grâce à un identifiant unique qu’il doit indiquer lors de sa connexion (quelques journaux et sites commerciaux _Luxsite au Luxembourg _ fonctionnent sur ce principe, qui permet de recueillir des données pré­ cieuses sur le visiteur et de cibler précisément les offres qui lui seront faites). Les cookies, outils magiques d’un point de vue marketing s’ils sont bien exploités, permettent de créer la notion de visiteur, en lui associant d’une manière ano­ nyme un identifiant numérique. Il est ainsi possible de suivre le visiteur à travers sa visite dans le site, mais aussi de l’identifier lors de sa prochaine visite (à condition bien entendu que le cookie est était accepté et n'ait pas été détruit dans l’intervalle) et, encore mieux, de le suivre au travers de l'ensemble de sa navi­ gation sur le réseau. On peut ainsi savoir que tel visiteur (tou­ jours identifié anonymement), est passé de tel site à tel autre, et en déduire des profils comporte­ mentaux bien déterminés. Des sociétés com m e Engage aux Etats-Unis (groupe cm gi),

constituent ainsi des bases de données de millions de profils de visiteurs ayant laissé des traces en naviguant sur les sites du groupe (qui comprend notammant Lycos et Altavista...). Ces bases de profil sont acceptées par les ligues de protection des consommateurs à condition qu’il n’y ait pas de croisem ent avec des fichiers marketing bien réels et nomina­ tifs (cf. le débat autour de D oubleclick l’année dernière après son rachat de la société de marketing direct Abacus et l'uti­ lisation des données person­ nelles des Internautes sans leur autorisation). Au-delà de ces informations sur le profil socio-comportemental du visiteur, il est également pos­ sible de connaître précisément son outil de navigation (PC vs Mac, Internet Explorer vs Netscape, système d’exploita­ tion, adresse IP, nombre de cou­ leurs de son écran,...). Ces don­ nées sont particulièrement utiles pour les Webmasters du site, afin de l’optimiser au mieux en fonction des visiteurs.

consultation, navigateur et systè­ me d'exploitation utilisé,... Des centaines de critères peuvent ainsi être croisés en quelques dizièmes de seconde, afin d'en­ voyer le bandeau correspond le mieux au profil du visiteur.

DOSSIER

m illiards de dollars, soit un chiffre identique à celui de l’an­ née 2000... on est loin des taux de croissance à 3 chiffres connus précédemment.

En revanche, tous ces outils ne sont pas à la portée de tous les sites, et beaucoup d’annonceurs investissent encore sur Internet «pour voir», faute de réelle infor­ mation sur le profil des visiteurs qui fréquentent les sites. Le choix de l’annonceur (ou de son agence de com m unication) dépendra le plus souvent de la fréquentation du site, au détri­ ment bien souvent de critères plus subjectifs tels que la théma­ tique du support. C ’est la raison pour laquelle ce sont encore et toujours les sites les plus fré­ quentés (tels que les moteurs de recherche) qui raflent la plus grosse part des investissements publicitaires. La raison en est l’absence de pige publicitaire, qui existe pour les autres médias. Cet outil pré­ cieux pour les agences permet

Même si la publicité en ligne cnnnaitra une année 2001 difficile, elle n’enre­ gistrera pas de crnissance négative. Toutes ces informations, agré­ gées et éventuellement complé­ tées avec des questionnaires ponctuels (pour connaître plus précisément le profil de l’utilisa­ teur, qui y répondra de bonne grâce si c’est pour obtenir en échange une information gratui­ te), permettent de cibler très finement les publicités qui seront envoyées à l’internaute. Les fameux «ad servers», tels que ceux proposés par Real Media ou Doubleclick (qui a racheté Netgravity, autrefois lea­ der de ce domaine), permettent de gérer les campagnes en temps réel conformément au media planning annoncé, de le réorienter si nécessaire en fonc­ tion des résultats, et surtout de cibler en fonction de nombreux critères: profil socio-démogra­ phique de l’internaute, heure de

de connaître l’ensemble des médias disponibles, leur puis­ sance (tirage), les recettes dépensées sur chaque média et par chaque annonceur, le profil socio-démographique des lec­ teurs,... Des initiatives commen­ cent toutefois à arriver, avec des outils comme Adnettrack (www.adnettrack. corn), du grou­ pe Taylor Nelson Sofres (dont dépend l’ILReS). 200 sites sont ainsi «pigés» par cet outil, dont les robots analysent plusieurs fois par jour les formats publici­ taires, les annonceurs, le plan média détaillé par catégorie de site. Cet outil est désormais dis­ ponible dans de nombreux pays européens (France, Italie, Angletere, Allemagne, Espag­ ne). Les pays Scandinaves devraient suivre. A quand le Luxembourg?

03 2001 paperJam 091


Comme l’explique le site Australis Intelligence (www.australisintelligence.com), la pige publicitaire sur Internet peut être bénéfique pour trouver de l'ins­ piration, et proposer une banniè­ re originale, dont le taux de clic sera potentiellement plus élevé; pour surveiller les annonceurs des sites concurrents, et ainsi bénéficier de bases pour s'autorégir; ou encore pour surveiller les habitudes d'un annonceur en

Aujourd’hui, avec l’avènement des nouveaux formats publici­ taires sur Internet (aux EtatsUnis, les bandeaux ne représen­ tent que 50 % des dépenses, le reste étant pris par le sponso­ ring, à hauteur de 27 % , et d'autres formes de publicité telles que le rich media et les petites annonces), apparaissent de nouvelles formes de tarifica­ tion, car le CPM ou le C PC pèchent par leur inefficacité à

Mais est-ce que l’erreur ne serait pas justement le trnp en demander à Internet? terme d'achat d'espace publici­ taire, et ainsi lui proposer une formule de publicité adaptée à ses besoins.

Au-delà du CPM De plus en plus, et c'est bien légitime, les annonceurs souhai­ tent payer un espace en fonction d’un réel retour sur investisse­ ment. Le coût au die (CPC) s’est ainsi quelque peu développé, mais sans être suivi massive­ ment par les régies, qui se sont rangées vers le sage discours "qu’il n’y a pas que le clic dans la vie de la publicité online, il y a aussi la visibilité qui octroie de la visibilité aux marques affichées”. En effet, il apparaît clairement qu’un bandeau, même non cli­ qué (pour rappel, le taux de clic moyen serait de 0,15 % selon le Nielsen Media Research), peut faire un effet (mais difficilement mesurable) sur les visiteurs d’un site. Avec la maturité grandissante d’Internet, de nouvelles méthodes de calcul du prix de la publicité online commencent à apparaître. En effet, jusqu'ici l’unité de mesure était le CPM (coût pour mille), à savoir le prix pour un millier de bandeaux affi­ chés. Ce principe était calqué sur les médias traditionnels, où le prix de la campagne va dépendre du nombre de passages (pour la TV et la radio) ou le nombre de parutions (pour la presse).

comparer des formats différents (boutons, bandeaux, intersticiels, sponsoring, etc.). Ainsi, aux Etats-Unis, le coût pour mille est adopté dans 44 % des cas, 10 % se fait en fonction de la pertinence de la campagne et pas moins de 46 % est le fruit d’un accord où se mélangent les deux critères (source IAB/Price Waterhouse Coopers). Un nouvelle unité de mesure est donc en train de faire son appari­ tion: le coût par million de pixels. A savoir le prix à payer selon la dimension de l'affichage (l’affi­ chage d’un bouton coûtera donc moins cher q u ’un bandeau, pourtant facturés aujourd’hui le même prix dans bien des régies...). Toute la question est ensuite de savoir si un bouton est moins efficace sur la mémo­ risation de l’internaute qu’un bandeau ou qu’un interstitiel... Une autre question intéressante est de savoir si l’impact d ’un annonceur sera plus important s’il est seul sur une page ou si son message est noyé au milieu d’autres annonces. La logique tend à faire penser que la pre­ mière option est la plus efficace, et la vague d’engouement pour le sponsoring (un seul annon­ ceur pour un site ou une partie d’un site) tend à le confirmer. C ’est pourquoi une autre unité de mesure a fait récemment son apparition: le N O P (nombre d'objets publicitaires affichés sur

une page), c’est-à-dire le nombre d’espace publicitaires commer­ cialisés par le site. Le plus intéressant des indices pour mesurer le retour sur inves­ tissement, du point de vue de l’annonceur, demeure bien enten­ du le taux de conversion. Or, il n'y a pas de corrélation entre le clic et la conversion. Toutefois, des études (d'Engage et d’Avenue A, notamment) tendent à prouver un taux important de transforma­ tion en achat des internautes ayant été exposés à la campagne, même s’ils n'ont pas cliqué sur le bandeau lorsqu’ils y ont été expo­ sés. Il y aurait donc mémorisa­ tion de la marque et de l’adresse du site. Mais est-ce que l’erreur ne serait pas justement de trop en deman­ der à Internet? Un tel taux de conversion n’est pas demandé aux autres médias, considérés comme des supports de notorié­ té, et non comme des intermé­ diaires commerciaux directs. Ce biais est justement dû au fait qu’il est possible techniquement de suivre l’internaute et de contrôler précisément l’impact des publici­ tés qui lui sont proposées.

En toile de fp d : la question de la mesure o audience A l'heure où les recettes publici­ taires online baissent, et où les annonceurs s'interrogent sur l'ef­ ficacité des bannières, de nom­ breux acteurs du Web s'enten­ dent sur ce point: pour être cré­ dible, il faudra bien finir par pré­ senter des statistiques de fré­ quentation reconnues par tous. En d’autres termes, pas de publi­ cité sans mesure d'audience fiable. En effet, faute de mieux, le nerf de la guerre demeure donc la mesu­ re au trafic des sites, dont dépen­ dront les tarifs pratiqués et sur­ tout les gains engrangés, voire même les actions de rachat et de fusion, c’est-à-dire toute l’écono­ mie de la publicité online. Mais la question s'avère plus hardue qu’elle n’y paraît. Les tech­ niques ne sont pas parfaites, et les acteurs du Net ont du mal à s'entendre.


C'est qu'en réalité, l'arithmé­ tique est complexe et de nom­ breux obstacles techniques s'opposent à un comptage pré­ cis et rigoureux: l’effet cache et proxy (des fournisseurs d’accès Internet), qui m inim isent le nombre de visites (jusqu’à 80 % du trafic pour les sites les plus visités, encore plus sensibles à cet effet), l’absence de rigueur dans les unités de mesure employées: même si un consen­ sus semble se dessiner autour de la trilogie pages vues visites - visiteurs, certains par­ lent encore de bandeaux affi­ chés, voire de hits... Du coup, les sites choisissent la statis­ tique qui les arrange, interdisant les comparaisons. les adresses IP distribuées dyna­ miquement par les fournisseurs d’accès, qui font en sorte que de nombreux visiteurs se cachent derrière une même adresse IP. les cookies peuvent remédier à certains de ces problèmes et créer la notion de visiteur, à condition qu’ils soient acceptés par les visiteurs et surtout par les entreprises, qui parfois en interdisent l'entrée. les pixels invisibles, placés sur chaque page de chaque site sous la forme d'une image de taille 1 xi pixel, afin de déclen­ cher une action depuis un ser­

sans oublier toutes les méthodes qui permettent aux webmasters peu scrupuleux de gonfler artificiellement leur audience, abus qui ne sont pas toujours détectés par les outils de mesure, surtout les plus rudi­ mentaires. D ’autant plus que des robots plus sophistiqués pour générére artificiellement des requêtes font leur appari­ tion: ainsi Moreclic, en téléchar­ gement gratuit, ausculte le réseau et se connectent à des serveurs proxies différents pour effectuer une requête qui est toujours la même. Ainsi, les trafics peuvent varier du simple au triple en fonction de l'outil de mesure utilisé, et la plus grande confusion règne. Même la méthode des panels, qui consistent à placer des "boîtes noires" sur les ordina­ teurs des internautes consen­ tants afin de suivre en perma­ nence leurs pérégrinations sur le réseau, semblent aujourd’hui controversées (les résultats des instituts NetRatings et MMXI ne seraient pas cohérents). Le Centre d'études des supports de publicité (CESP) en France, qui avait comparé il y a trois ans l’ensemble des outils de mesure d’audience, semble vouloir réta­ blir un semblant d’ordre, et a mis en place un label des outils de mesure. A défaut, peut-être,

Pour être crédible, il faudra bien finir par présenter des statistiques de fré­ quentation recnnnues par tnus. veur de comptage distant. Cette méthode permet de compter le nombre de pages consultées sur un site, et a été adopté par plusieurs organismes de mesu­ re d ’audience, dont Mediamétrie en France. Mais la méthode, si elle a le mérite d’exister, n’est pas dépourvue de failles (dues essentiellement au mauvais positionnement des tags sur la page, l’insertion de plusieurs tags sur la même page, ou encore à cause des frames, qui faussent les chiffres).

d'obtenir des comptes plus justes, cela permettra au moins de fixer un référentiel, une échel­ le comparative des valeurs. Les outils ne doivent pas forcément être parfaits (l’outil 100 % fiable semble être un doux rêve, au moins pour l’instant...), mais ils doivent faire consensus. Mais n’allez pas croire que la situation est plus rose OutreAtlantique, qui dispose pourtant d'une expérience antérieure à la notre: là-bas non plus, la mesu­ re d ’audience n’est pas une science exacte et les résultats

des outils de mesure sont contestés.

Et qu’en est-il au Luxembourg ? Le marché est en train de s’or­ ganiser pour aboutir égale­ ment à un consensus sur les indicateurs à mesurer et sur les méthodes à adopter pour obtenir une mesure d’audience la plus fiable possible. Un groupe de travail compre­ nant toutes les régies, ainsi que quelques autres acteurs intéressés par le sujet tels que les agences et le cabinet d’études ILReS se réunissent à un rythme mensuel pour débattre et coonverger en com­ mun vers une solution qui convienne au plus grand nombre. Un consensus a déjà été établi sur le choix d’une terminolo­ gie, sur le choix des indicateurs à mesurer (pages vues / visites / visiteurs) et sur la méthode de calcul (choix technolo­ giques). Le Centre de Recherche Public Henri Tudor a été sollicité pour animer ce groupe de travail et arriver à court terme à une solution technique applicable par tous. Pour plus d’information sur ce groupe de travail, merci de vous adresser directement à Carole Brochard (carole. brochard@crpht.lu), de l’Ob­ servatoire des nouveaux médias (CRP Henri Tudor).

Un site remarquable sur la publicité sur Internet, réalisé par un étudiant. http://www. bigben-pub. corn/ Un dossier complet du Monde Interactif sur les acteurs et les problèmes de la mesure d'au­ dience. http://interactif.lemonde.fr/seq aence/o, 5611,2858—0, FF.html Le site du Journal du Net, qui propose un dossier sur les ser­ veurs de bandeaux et un dos­ sier sur les outils de mesure d’audience http:/ / www.journaldunet.com.


Une ribambelle d'activités en marge du cœur de la communication vient soutenir le travail de base, pour contribuer à mieux faire bouillir la marmite des communicants. Recettes.

below the line (en) Certaines parmi les grandes agences incorporent, dans leur palette d'offres diverses, l'un ou l'autre des services que nous allons parcourir ci-après. Dans le cadre d'une communication glo­ bale, elles sont obligées de faire face aux besoins les plus ponc­ tuels de leur clientèle, ne seraitce que pour en assurer la fidéli­ sation. Bien évidemment, au cas où ces demandes seraient expri­ mées de façon très occasionnel­ le, elles renoncent à intégrer un service qui s'avérerait non béné­ fique ou rentable à leur structure. C'est à ce moment-là que les agences "below the line" (en des­ sous de la marge) entrent en jeu. Soit elles travaillent en joint-ven­ ture avec leurs grandes soeurs, qui leur délèguent la commande en gardant le contrat avec le client, soit elles interviennent en direct auprès du client avec leurs propres clauses et conditions. Et si les grandes se servent de cette manière souvent des niches qu'offrent les petites, celles-ci n’hésitent pas à essayer de se faire leur place au soleil en développant elles aussi de plus en plus de secteurs cousins. Caractéristiques d'un marché ou erreur de stratégie? Ce n'est pas

à nous d'en juger, surtout qu'il s'agit là d'un domaine très peu protégé par la loi, où jusqu'à pré­ sent tous les jeux étaient permis. Notons aussi que certaines de ces activités sont assurées par­ fois par des acteurs individuels, actifs sur le terrain sous l'appella­ tion très dynamique de free-lance.

Le sponsoring est utilisé dans un but purement publicitaire. Soutenir matériellement des actions sportives, culturelles ou autrement événementielles, ne se fait pas dans le but de se montrer désintéressé ou sim plem ent généreux. Les sponsors mettent une somme déterminée à dispo­ sition pour disposer ainsi d'un encart publicitaire bien visible lors de l'événement en question. Suivant la somme engagée, leur corporate sera présente sur une montgolfière ou une balle de golf. Tout étant question de taille, donc de budget. Non seulement il n'y a pas de corps professionnel parti­ culier pour prendre en charge à Luxembourg la recherche de sponsors, mais même la plupart des grandes agences ayant

démarré ce genre de travail il y a très longtemps (comme IP), ont renoncé au fil du temps. Pourquoi? Parce que le client luxembourgeois semble préférer la pub directe, et ne se laisse que très difficilement convaincre d'ap­ poser son logo sur des tricots de footballeurs, à moins d'être un des fans inconditionnels de l'équi­ pe en question ou de faire partie d'un cercle très rapproché de celle-ci. Dans ces conditions, le contact se fera de façon directe et un médiateur ne sera plus néces­ saire. Les organisateurs de grands événements traditionnels con­ naissent leurs sympathisants, qui restent plus ou moins toujours les mêmes et ne se renouvellent que très occasionnellement. Chaque catégorie de sport a de cette façon ses fervents admirateurs, qui sou­ tiendront leurs actions comme d'autres le feront avec les festivals de musique classique ou autres festivals du film fantastique. Le mécénat, quant à lui, devrait en principe être un soutien purement anonyme. Donc une aide de gran­ deur d'âme. Qui se pratique, au niveau international, générale­ ment dans les milieux artistiques, et, avouons-le, surtout à l'aide d'apports financiers provenant de


DOSSIER

personnes phy­ siques matérielle­ ment très aisées. Le Luxembourg n'étant pas très connu pour son côté désintéressé, il est normal que les mécènes n'y sont pas légion. Ou alors, si mécé­ nat il y a, celui-ci se pratique plutôt de façon occasionnel­ le, et sans vrai suivi. Il y a toutefois, sur­ tout dans le milieu bancaire, une sorte d'activité qui se situe quelque part entre les deux, et que l'on pourrait ainsi qualifier de "mécéring" ou de "sponsonat". La Banque de Luxem­ bourg est une de celles qui en fait le plus intelligemment usage. En mettant à disposition ses mer­ veilleux locaux à des fins artis­ tiques ou à des organisations de conférences, voire à des col­ loques d'architecture, elle entend ainsi entretenir son image de banque "qui cultive autant ses employés que ses clients". Selon Paul Wilwertz, responsable des relations publiques de la banque, sa direction ne cherche pas parti­ culièrement à s'afficher grâce aux actions organisées dans l'encein­ te de son magnifique auditorium ou des expos qui ont lieu dans la galerie interne de Kirchberg (entre Auchan et Utopolis), ni ne s'attend-elle à un retour tangible par, p.ex. l'apposition bien visible d'un logo. Cette publicité indirec­ te sert avant tout à être en osmo­ se avec l'image de la banque, tournée délibérément vers l'archi­ tecture et la création artistique. Elle ne s'adresse par ailleurs pas particulièrement à l'extérieur, mais a surtout pour but d'offrir l'occasion à ses employés d'as­ sister à des événements hors pair dans l'enceinte de leur lieu de tra­ vail. La Banque de Luxembourg ne vote pas de budget fixe pour le soutien de ces actions. Même si un montant approxim atif est prévu chaque année, on préfère conserver toute flexibilité pour la prompte concrétisation de coups de cœur pouvant intervenir en

dernière minute. Ayant créé une fondation pour un même genre d'activités, Dexia-Bil est obligée par contre de se tenir aux mesures budgétaires allouées de façon annuelle. Ajoutons que grâce à l'heureuse initiative de la Banque de Luxembourg, le Casino Luxembourg s'est vu enri­ chi de l'une ou l'autre action, le Musée Grand-Duc Jean aussi (alors qu'il n'existe pas encore physiquement), le Centre Culturel Français itou. Même le secteur humanitaire en profite, et plus particulièrement la Croix-Rouge, qui fut directement soutenue dans ses actions pour le Kosovo et "Un cœur pour l'Ukraine". Si d'autres banques avaient la gen­ tillesse de faire pareil au lieu de se borner à faire concurrence aux galeristes, les associations cultu­ relles auraient certainement moins de problèmes de santé au Luxembourg. Que cette petite remarque tienne lieu d'invita­ tion...

RP & relations presse Il y a une quinzaine d'années, on pensait que le fait de connaître un rédacteur du quotidien monopo­ liste suffisait à assurer de bonnes relations avec la presse. Les temps ont changé. Les supports se sont multipliés et diversifiés, et

01

Carlo A rendt, New S pirit

le secteur des relations presse a commencé à prendre pied. Les attachées de presse débordées et hystériques, telles qu'on les connaît dans les sketches de cinéma, ont eu du mal à s'im ­ planter au Grand-Duché. Aujourd'hui, si elles ne courent toujours pas les grands événe­ ments, c'est qu'à leur place des agences ont pris la décision de mettre un service sur pied qui donnerait à ce métier une certai­ ne dignité. A CT 2 est l'une d'elles, qui a essayé, dès sa fon­ dation au début des années 90, d'imposer un bon suivi presse auprès de sa clientèle. Aujourd'hui, selon Marie-Claire Beaufays, responsable des rela­ tions publiques de la société, cette occupation reste un des points forts de l'agence. Moyennant la facturation d'un forfait, le client reçoit une presta­ tion "clip en main", c’est-à-dire le briefing de départ, la rédaction du communiqué, le reportagephoto d'usage couvrant l'événe­ ment, une relance auprès des dif­ férents organes de presse, et un clipping des différentes paru­ tions après événement. Bien 03

2001

paper m

095


01

Marc Wagner, Format

entendu, l'agence, qui s'est déve­ loppée au fil du temps et compte aujourd'hui sept collaborateurs, étend ses services aux Relations Publiques plus vastes qui enten­ dent toute l'organisation de l'évé­ nement à suivre au niveau pres­ se, ou tout du moins l'habillage de celui-ci (à savoir le graphisme et l'impression des invitations, les annonces presse, le catering, la déco, l'animation etc.). C'est donc dans le but d'établir une vraie communication événemen­ tielle que l'agence brode ses actions autour du point fort "relations presse". Moins axées sur les grandes campagnes de communication visuelle, ce genre d'agences ne peuvent plus renoncer de nos jours à incorpo­ rer des services extensibles pour un meilleur suivi de leurs "hap­ penings" et autres cocktails.

événementiel, incentive fteam builDans le cadre des événements organisés par les sociétés, il y a les fêtes de fin d'année, ou les fêtes de famille organisées en

paperJam

03 _ 2ooi

plein air au cours de l'été en marge de la période estivale. New Spirit est une des agences auxquelles on a toujours eu recours, ne fut-ce que pour orga­ niser la location d'un chapiteau. Aujourd'hui, les activités de ce spécialiste des festivités se sont énormément développées et l'axe des activités s'est un peu décalé. Il se trouve que la fidélisation du personnel devient un problème à part dans un monde du travail où tout bouge énormément, où des sociétés se font racheter ou fusionnent à vue d'œil, ce qui crée en permanence des nou­ veaux mix au niveau des équipes internes. Pour parer à des clashes imprévisibles et mieux mettre les employés en rapport, les grandes sociétés nationales se sont obligées à créer aussi bien des événements de ren­ contre-détente, que des exer­ cices motivants à une meilleure compréhension de son prochain au travail. Face à ces nouveaux besoins, Carlo Arendt et son équipe ne se sont plus contentés à mettre un public généraliste sur "la piste aux étoiles", mais plutôt à offrir à toutes ces entre­ prises dans le besoin le service du "team-building". Qui pourra être combiné, et pourquoi pas, avec un événementiel en soirée, permettant aux participants de

faire la java après avoir fait grimpette à Ansembourg. Car c'est dans l'encein­ te du très beau domaine entourant le château de la val­ lée en comptant sept, que New Spirit a conçu et construit un domai­ ne sportif hors pair. Du mountain Dike au tira l'arc, en pas­ sant par le streetou volleyball, toutes les catégories spor­ tives imaginables y sont représentées. En attendant la fini­ tion d'un nouveau site de l'autre côté de la frontière fran­ çaise, Carlo et ses athlètes reçoivent, , suivant l'ampleur UZ de l'entreprise, jus­ qu'à 1.250 per­ sonnes, qui sont aussitôt divisées en une multitu­ de de petites équipes pour jouer à Fort Boyard. Avec un peu de chance, il arrive même à décro­ cher l'autorisation de faire dan­ ser ses apôtres le même soir dans les rotondes prisées de Bonnevoie. À part une série de sociétés telles que l'UEB, la BCL, Deloitte & Touche, ou Price waterhouse Coopers, qui amè­ nent régulièrement leur staff en outdoor ou lui font suivre des exercices indoor, de plus en plus de petites sociétés commencent aussi à avoir recours à ces jour­ nées de formation et de détente, soucieux d'améliorer l'atmo­ sphère dans leurs firmes. Et depuis peu, avides de voyager par la même occasion, des groupes arrivent de l'étranger pour assouvir la même "corvée" agréable.

Marketing direct Se faire livrer des adresses pour atteindre sa cible dans la boîte aux lettres, voilà une des demandes qui ont fait les pre­ mières armes de Mediation S.A., agence dirigée par Netty Thines, qui désire aujourd'hui prendre quelque distance envers cette image de marque qui lui a procu­ ré ses premiers clients. Contacter les gens par mailing


R e la tio n s p u b liq u e s R e la tio n s presse R e la tio n s in te rn e s C o m m u n ic a tio n de crise C oncepts stra tég iq u es Concepts e t services c ré a tifs e t ré d a c tio n n e ls C onception, c ré a tio n et o rg a n is a tio n d'évén em en ts

14 , p la c e d u p a rc B.P. 2773 L-10 27 Luxem b ourg \e m b e r cfj IPRN, In te r n a tio n a l P u b lic R e la tic m N etw o rk pbone: 26 48 20 35 ta x : 48 87 70 e -m a il: c c n ta c ta c x y g e n .

oxygen

added value in PR & event communication


•

format exhibitions

• worldwide

your exhibition stand, designed here, built there.

format is a member of Octanorm Service Partner International, 177 professionals in 52 countries.

www.format.lu


Lorsqu'un exposant dit "foires",

DOSSIER

direct ne fait plus que 3 à 4 % des acti­ vités de la société, qui se veut désor­ mais aussi de com­ munication plus générale. La riches­ se de la banque de données n'est plus autant demandée, mais il faut préciser que, de toute façon, celle-ci ne se com­ posait que d'adres­ ses VIP, visant sur­ tout le secteur btob. Ce ne sont donc que les heureux membres inofficiels du W ho's Who national que Mme Thines garde dans ses classeurs élec­ troniques, le télé­ marketing n'étant utilisé pour d'au­ tres actions que moyennant achat ou location d'adres­ ses. Ce qui est aussi à considérer comme marketing direct, c'est en fait l'animation et l'échantillonna­ ge lors d'actions sur points de vente, grâce à une série de "promo-boys" et "promo-girls" maison. En ce qui concerne l'or­ ganisation d'événementiel, Netty Thines remarque qu'il y a dix ans, tout était considéré comme étant trop cher, et l’on se limitait à demander un endroit où offrir à boire et à manger, avec un petit apport musical. De nos jours, cela a nettement changé, et que ce soit pour des micro-événe­ ments ou l'organisation régulière de conférences, les besoins des professionnels ont nettement évolué vers un programme plus complet et des budgets plus appropriés. D'ailleurs Netty Thines se considère aussi comme une organisatrice de team-buil­ ding, qui, en complément aux ser­ vices offerts par Carlo Arend, essaie de donner à des gens moins sportifs la possibilité de s'exprimer de façon plus artis­ tique, intellectuelle, voire plus ludique. Comme quoi, les che­ mins du marketing direct peuvent directement mener à toute une série d'alternatives.

il pense "format". Non que la société sous la responsabilité de Marc Wagner soit la seule à s'occuper de cette branche par­ ticulière (voir pour les autres notre Who's Who?), mais c'est en tout cas la plus spécialisée et la plus importante à ce niveau. Pas seulement occupés à mon­ ter des stands, les vingt-deux collaborateurs de la société pré­ voient, conçoivent et fabriquent, qu'il s'agisse de showrooms, de signalétique ou d'im pression digitale. Donc de tout ce qui peut entourer de près ou de loin un espace d'exposition, qu'il soit basique ou sophistiqué (cela peut aller de la location du petit stand à prix modique, en passant par le classique de 500.000 Luf à im illion, jusqu'à la sophistication totale plafon­ nant à 4 ou 5 millions). Si les sociétés s'adressent sou­ vent directement à format, Wagner avoue que le travail par­ tagé entre le client, son agence de communication et un colla­ borateur de format, s'avère en général le plus fructueux. Même s'il y a des agences qui exigent une exécution suivant concept entièrement livré, les plus beaux résultats sont obtenus lorsque la firme spécialisée peut rajou­ ter ses propres conseils. Le par­ tenariat est ainsi souvent une belle base à un travail qui se fera

01

Paul W ilw ertz, Banque de Luxembourg

en osmose. Pour donner une valeur ajoutée aux travaux de la firme qui connaissaient déjà l'internationalisation, format s'est récemment annexé le label "exhibitions worldwide". Leur appartenance à un réseau de 176 sociétés dans 54 pays leur permet ainsi de suivre un client jusqu'au bout du monde. Au niveau européen, les agents de format se sont toujours dépla­ cés jusqu'à présent pour exau­ cer les vœux de leur clientèle. À partir de maintenant, si un client décide de participer à une foire à Singapour, son stand sera entièrement conçu ici, le côté logistique étant repris par le partenaire réseau à Singapour. Ce qui n'empêchera pas Marc Wagner d'envoyer quelqu'un sur place, en cas de nécessité. Le client avant tout, telle semble être la devise qui mène cette société, com m e toutes les autres que nous venons de visi­ ter, à faire partie d'un chaînon solide formé par des maisons dans lesquelles on semble "se sentir bien dans sa pub". 03 2001 papeiîM 099


Le Who's Who du communicant http://www.newmediaguide.lu.

est

online

sur

le

site

Je communique, tu commu­ niques... ils communiquent... (Ih) Cette nouvelle édition du W ho’s Who by paperjam est dédiée aux entreprises et insti­ tutions de la publicité et des médias. Pour cela, nous avons décidé de sélectionner les acteurs qui opèrent essentielle­ ment dans les agences de publicité et les médias clas­ siques. C'est-à-dire que nous

n’avons pas mis l'accent sur les agences majoritairement axées sur des productions audiovi­ suelles, nouveaux médias, m ul­ timédia et webdesign. Les gra­ phistes free-lance nous pardon­ nerons de les avoir exclus pour cause de tailles critiques. Pour tous ceux qui ne sont pas pré­ sents et pour tous ceux qui veu­

lent actualiser les informations contenues dans leur inscrip ­ tion, on ne peut que les encou­ rager à se connecter au W ho’s Wno online du newmediaguide.lu, sur le site du même nom: http://w ww .new m ediaguide.lu. (assistance et mots de passe disponibles auprès de: laurence@mke.lu)

L-1473 L u x e m b o u r g

A d v a n ta g e

L - 9 7 0 6 C le r v a u x

Tél.: 4 5 6 6 2 9 1, fa x : 4 5 2 4 21

21 r u e A n t o in e G o d a r d

T él.: 9 2 93 31,

W e b : w w w .a c t2 .lu

T él.: 2 6 2 9 9 9 -1 ,

13 ru e A lf r e d d e M u s s e t

E - M a il: r p @ a c t 2 . lu

fa x: 2 6 2 9 9 9 -2 6

E - M a il: a r t lin e @ p t . lu

L-2175 L u x e m b o u r g

Agence de publicité, agen­ ce de relations publiques, relations presse.

Agence de publicité, agence de relations publiques, agence média, Direct mar­ keting, Evénementiel

Agence de publicité

154 a r u e d e T rê v e s

A G E F I L u x e m b o u r g S .A .

Té l.: 4 3 9 0 13, fa x : 4 3 91 4 4

■ A A A Z S .A .

Tél.: 4 6 6 7 35, fa x : 4 6 6 6 13 E - M a il: a a z @ p t . lu

L -1633 L u x e m b o u r g

fa x : 9 2 91 57 W e b : w w w .a r tlin e .lu

A r t ip u b C o n s e ils s .à r.l. 2 1 0 ru e d e T rê ves

Agence de publicité, illustra­ tions.

A d R e m S .A . L -2 6 3 0 L u x e m b o u rg

111b r o u t e d 'A r lo n

W e b : w w w . a r t ip u b . lu ,

A B C D E s ig n

T él.: 2 6 4 3 301,

L-8311 C a p e lle n

w w w .d ip .lu

s .à r.l.

fa x : 2 6 4 3 2 0 43

5 ru e K le n g lille r

E - M a il: a d r e m @ m a il. lu

T é l.: 3 0 5 7 5 7 1 . fa x : 3 0 5 6 01

Agence de publicité.

L -8 2 3 9 M a r n e r

Agence de publicité, mar­ keting.

w w w .a g e fi.b e

A v a n ti

E - M a il: a g e f i@ a g e f i. lu

8 8 r u e d e la S e m o is

Tél.: 31 4 7 31, fa x: 31 4 3 9 0 E - M a il: m s c h m it @ c i.e d u c .lu

Agence de publicité, gra­ phiste freelance, atelier de design.

A d W is e P u b lic it é e t C o m m u n ic a t io n s .à r. I. 8 r u e d e la B a rr iè r e

L -2 6 3 0 L u x e m b o u rg

E - M a il: a r t ip u b @ p t . lu

W e b : w w w .a g e f i.lu ,

Mensuel économique et financier de langue françai­ se au Luxembourg.

Tél.: 4 5 3 2 55, fa x : 4 5 3 2 57

Agence de publicité. Mem­ ber of Advantage "Com­ munication Partners" s.à r.l.

L-1215 L u x e m b o u r g A c t 2 S .A .

T él.: 4 5 0 4 0 5

A r t L in e s .à r.l.

53 ru e J-B E s c h

Agence de publicité

1 ro u te d e B a s to g n e

L-2533 L u x e m b o u r g E - M a il: m a il@ a v a n t i. lu


■ B B a s ic C o n s u lt in g s .à r.l. 41 r u e B e re s L -1 232 H o w a ld T é l.: 4 0 3 8 3 9 / 02 1 25 58 4 8 , fa x : 4 0 38 39 W e b : w w w .b a s ic - c o n s u lt in g . c o m , w w w .b a s ic c o n s u lt in g . lu E - M a il: t . m e y e r @ b a s ic c o n s u lt in g . c o m

Agence de publicité, agence de relations publiques. B e n o y P u b lic it é 7 4 , b d d e la P é t r u s s e L -2 3 2 0 L u x e m b o u rg Tél.: 2 2 81 50, fa x : 4 8 14 0 4 E - M a il: b e n o y p u b @ p t . lu

Agence de publicité, régie publicitaire. b iz a r t s .à r.l. 2 0 r u e J .P .B e ic h t L -1 2 2 6 L u x e m b o u r g T él.: 4 6 2 2 55-1, fa x : 4 6 2 2 55-55 W e b : w w w .b iz a r t .lu E - M a il: r a o u l@ b iz a r t . lu

Agence de publicité. B u r t o n D e s ig n 3 0 ru e d e T rê ves L -6 7 0 1 G r e v e n m a c h e r T é l.: 75 8 7 4 7 , fa x : 75 8 4 32 W e b : w w w .b u r t o n d e s ig n .lu

Agence de publicité.

■c C a r r é B la n c S .A . R u e A d o l p h e F is c h e r L-1521 L u x e m b o u r g Té l.: 4 0 3 6 1 0 i , fa x : 4 0 3 6 1 0 2 2 8 W e b : w w w . c a r r e b la n c .lu , w w w .lo g ic .lu E - M a il: m e s s a g e @ c a r r e b la n c .lu

Agence de publicité, agence média, direct marketing, marketing.

périences et des liens de coopération entre des per­ sonnes physiques ou morales.

Tél.: 4 8 4 9 6 9 ,

B . P . 1572

fa x : 4 8 4 9 6 6

L-1015 L u x e m b o u r g

W e b : w w w .c f s a .lu ,

Té l.: 2 6 4 3 17 21,

h t t p : / / c f s a b g .lu

fa x : 2 6 4 3 17 23

E - M a il:

E - M a il: d r e s c h e r @ p t . lu

C L E P - C o m m is s io n

g o e t z in g e r @ c f s a . lu

L u x e m b o u r g e o is e p o u r

Agence de communication «cross-média».

Hebdomadaire satirique paraissant le vendredi.

P E t h iq u e e n P u b lic it é

D e s ig n L u x e m b o u r g

7 r u e A lc id e d e G a s p e r i, B P 482

c o n ta c ta

31 b d K o n r a d A d e n a u e r

L -2 0 1 4 L u x e m b o u rg

2 ru e C h r is t o p h e P la n t in

L -2 9 8 1 L u x e m b o u r g

T é l.: 4 3 9 4 4 4 ,

L -2 33 9 L u x e m b o u r g

T é l.: 4 3 9 4 4 4

fa x : 4 3 9 4 5 0

T él.: 4 9 9 3 37 5,

A s s o c ia t io n : d é f in it le

fa x : 4 9 93 4 4 8

Association de graphistes free lance.

C o d e d e d é o n t o lo g ie d e la p u b lic it é . C L P - C o n s e il lu x e m b o u r ­

E - M a il: c o n t a c t o @ is p . lu

Journal de la communauté de langue portugaise au Luxembourg

D é T é P U B L I C I T E s .à r.l. 83 r u e d e H o lle r ic h L-1741 L u x e m b o u r g Té l.: 4 9 4 8 2 4 1,

g e o is d e la P u b lic it é a .s .b .l.

c o n t e x t s.à r.l.

fa x : 4 9 4 8 2 4 4 9

7 r u e A lc id e d e G a s p e r i,

13 r u e d e s A r d e n n e s

W e b : w w w .d e t e p u b .lu

BP 482

L-1133 L u x e m b o u r g

E - M a il: d a n @ d e t e p u b . lu

L -2 0 1 4 L u x e m b o u rg

T él.: 4 9 4 9 21 1,

Agence de publicité.

Tél.: 4 3 9 4 4 4 ,

fa x : 4 9 4 9 21 4 9 9

fa x : 4 3 9 4 5 0

Recherche et mise en pra­ tique de concepts de com­ munication.

Les membres de la CLP par­ ticipent à la C LEP et s'en­ gagent à la respecter.

DNR 2 r u e C h r is t o p h e P la n t in L -2 9 8 8 L u x e m b o u rg T é l.: 4 0 7 0 6 0 ,

C r e a t e a m S .A .

fa x : 4 0 7 9 9 8

C M I c r e a t iv e c o m m u n ic a ­

r o u te d e s 3 c a n t o n s

W e b : w w w .d n r.lu

t io n S .à r.l.

( W in d h o f ) , B P 36

E - M a il: d n r @ is p . lu

2, r u e J e a n - P ie r r e K o e n ig

L - 8 0 0 5 B e rtr a n g e

R a d io . F M 1 0 2 ,9

L -1 8 6 5 L u x e m b o u r g

Tél.: 3 9 71 21 4 6 8,

T é l.: 4 6 2 7 23,

fa x : 3 9 9 2 2 7

fa x : 4 6 2 7 63

Agence de publicité

■ E

W e b : w w w .c m i. lu E - M a il: c m i@ c m i . lu

C r o p m a r k s .à r.l.

E d it io n s G u y B in s f e ld

Agence de publicité

6 4 , ru e R. P o in c a r é

d é p a r t e m e n t d e c o m 'u n it y

L -2 3 4 2 L u x e m b o u r g

s à rl

Codex

Tél.: 4 4 61 61,

14, P la c e d u P a r c B .P .2 7 7 3

3 6 ru e d e L u x e m b o u rg

fa x: 4 4 7 2 4 4

L -1 0 2 7 L u x e m b o u r g

L -8 0 7 7 B e rtra n g e

W e b : w w w . c r o p m a r k . lu

T él.: 4 9 6 8 6 8 - 1 ,

T él.: 31 23 3 0 , fa x : 31 23 32

E - M a il: m a il@ c r o p m a r k . lu

fa x : 4 0 7 6 0 9

E - M a il: m a r c . r a u c h s @ c o n -

Agence de publicité

W e b : w w w .e d it io n s g u y b in s f e ld .lu

s u lt a n t . lu

Mensuel juridique et poli­ tique du Luxembourg.

m

C o m e d S .A .

D & D C o n s u lt in g S .A .

13 r o u t e d 'E s c h , B .P . 6 7 6

12-14, r u e d e S t r a s b o u r g

E - M a il:

d

b in s f e ld @ b in s f e ld . lu

Périodiques et magazines d'entreprise, productions audiovisuelles.

L-2 0 1 6 L u x e m b o u rg

L-2 5 6 0 L u x e m b o u rg

T é l.: 4 4 31 2 4 ,

T él.: 2 9 4 0 4 0 ,

E d it io n s R E V U E S .A .

fa x : 4 4 4 0 23

fa x: 2 9 4 0 2 9

2, r u e D ic k s

W e b : w w w .c o m e d .lu

E - M a il: y v e s .d is iv is c o u r @ c i.

L-14 17 L u x e m b o u r g

E - M a il: c o m e d @ m a il. lu

e d u c .lu

T él.: 4 9 81 81-1,

Agence de publicité.

Marketing et agence de publicité

fa x : 4 8 7 7 22 W e b : w w w .a n n u a ir e .lu W e b : w w w .lu x w e b .lu

C o m m u n ic a b ilis s .à r.l. C E N A R P ( C e r c le N a t io n a l

12 r u e d e L a s a u v a g e

d 'L ë t z e b u e r g e r L a n d s .à r.l.

E - M a il: re v u e @ p t . lu

d e s R e la t io n s P u b liq u e s )

L -4 8 2 9 R o d a n g e

59 ru e G le s e n e r , B .P . 2 0 8 3

Hebdomadaire familial et

a .s .b .l.

Tél.: 5 0 9 0 5 0 ,

L -1 0 2 0 L u x e m b o u rg

TV

B .P . 6 0 9

fa x : 5 0 9 4 8 5

T él.: 4 8 57 57 1,

L -2 0 1 6 L u x e m b o u rg

W e b : w w w . c o m m u n ic a b i-

fa x : 4 9 63 0 9

E d it u s L u x e m b o u r g S .A .

Tél.: 4 7 9 2 23 63,

Iis . Iu

W e b : w w w .la n d .lu

4 5 r u e G le s e n e r

fa x : 4 7 9 2 2 6 58

E - M a il: c o m m u n ic a b i-

E - M a il: la n d @ la n d . lu

L-1631 L u x e m b o u r g

W e b : w w w .c e n a r p .lu

lis @ p t . lu

T él.: 4 9 6 0 51-1,

E - M a il: in f o @ c e n a r p . lu

Agence de publicité.

Hebdomadaire politique, économique et culturel indépendant.

Association. Editeur. Le CEN A RP a pour but d'établir et de faciliter des contacts, des échanges d'ex­

fa x : 4 9 6 0 56 W e b : w w w .lu x w e b .lu E - M a il: in f o @ e d it u s . lu

C o n c e p t F a c t o r y S .A . 13 r o u t e d e T h io n v ille

D e n n e ie F e ie r k ro p

L-2611 L u x e m b o u r g

h e b d o s a t ir iq u e

Edition des annuaires télé­ phoniques du Luxembourg,


DOSSIER

B2B, Saar-Lor-Lux, Kompass, Inter Région, les Décideurs. Marketing direct.

2 r u e N ie B o v é

fa x : 32 0 5 35

G o lf N e w s

L-1253 L u x e m b o u r g

E - M a il: m a il@ f ild e f e r . lu

25 r u e P h ilip p e II

T él.: 31 7 8 3 0,

W e b : w w w .fild e fe r .lu

L -2 3 4 0 L u x e m b o u rg

fa x : 4 4 0 6 4 0

Coseil en communication, tourisme et sport.

Té l.: 4 6 11 22-1,

F o ir e s I n t e r n a t io n a le s à

Luxembourg's newspaper for the golfing community.

E - M a il: e v e n t s @ p t . lu E d it p r e s s S .A .

Organisateur d'événements.

4 4 ru e d u C a n a l, B .P . 147

fa x : 4 7 0 0 56 E - M a il: p o l@ g o lf n e w s . lu

L - 4 0 0 2 E s c h - s u r - A I z e tt e

E v e r e s t C o m m u n ic a t io n

L u x e m b o u rg

Tél.: 5 4 71 31-1, fa x : 5 4 1761

s .à r.l.

1 0 c ir c u it d e la F o ir e

W e b : w w w .t a g e b la t t .lu ,

2 7 4 r o u te d e L o n g w y

I n t e r n a t io n a le

G r a p h ic T e a m s .à r.l.

w w w .le - je u d i.lu

L -1 9 4 0 L u x e m b o u rg

L -2 0 8 8 L u x e m b o u rg

6 ru e d e M a r n e r

E - M a il: t a g e b la t t @ e d it -

Tél.: 4 4 8 8 4 6 ,

T él.: 4 3 9 9 -1 , fa x : 4 3 9 9 315

L -8 0 8 1 B e r t r a n g e

p r e s s .lu

fa x: 4 4 8 8 56

W e b : w w w .fil.lu

Tél.: 2 6 31 0 7 31,

Editeur, médias, régie publi­ citaire: groupe multimédia disposant de publications papier (tageblatt, Le Jeudi) et d'éditions électroniques (sites web).

W e b : w w w .e v e re s t.lu

E - M a il: f il@ f il . lu

fa x: 2 6 31 0 7 32

E - M a il:

Evénementiel, organisation de foires et salons.

g r a p h ic t e a m @ v o . lu

Agence conseil en commu­ nication, photographie publicitaire.

1 2 6 r u e A lb e r t U n d e n

E ld o r a d io

e v e ry d a y m e d ia S .A .

T é l.: 4 6 3 6 8 4 ,

53 ru e d e H o lle r ic h ,

177 ru e d e L u x e m b o u r g

fa x : 4 6 3 6 83

h o n n e r t , 7 - é t a b lis s e m e n t

B .P . 1013

L -8 0 7 7 B e rt r a n g e

W e b : w w w .f o r m a t .lu

d e r a d io d if f u s io n s o c io ­

m ic h e l.p e e r a e r @ e v e r e s t . lu

E - M a il:

Atelier graphique. F o r m a t s .à r.l. L -2 6 5 2 L u x e m b o u r g

■ H

L-1013 L u x e m b o u r g

T él.: 2 7 77 71 01,

E - M a il: f o r m a t @ f o r m a t . lu

c u lt u r e lle

Tél.: 4 0 9 5 0 9 1,

fa x: 2 7 77 7 7 0 7

4 5 9 ro u te d e L o n g w y

fa x : 4 0 95 0 9 5 0

W e b : w w w .e v e ry d a y .c o m

Communication par l'exposi­ tion.

W e b : w w w . e ld o r a d io . lu ,

Productions en audio-visuel.

w w w .p a rty .lu

L-1941 L u x e m b o u r g Tél.: 4 4 0 0 4 4 1,

Fox

fa x : 4 4 6 6 6 0

E - M a il:

E x p lo r a t o r

11 r u e S a in t V in c e n t

W e b : w w w .1 0 0 k o m m a 7 . lu

e ld o r a d io @ e ld o r a d io . lu

15 r u e D ic k s , B .P . 7 2 8

L -4 3 4 4 E s c h -s u r-A Iz e tte

E - M a il: in f o @

R a d io m u s ic a le .

L -2 1 0 7 L u x e m b o u r g

T él.: 53 1 0 25, fa x : 53 1 0 31

i o o k o m m a 7 . lu

Tél.: 2 9 6 6 18,

E - M a il: in f o @ f o x . lu

Radio de service public. FM

fa x: 2 9 6 6 19

Cadeaux publicitaires.

100,7

F M 105,5 E s p a c e P u b a .s .b .l.

W e b : w w w .e x p lo r a to r .lu ,

31 b o u le v a r d K o n r a d

w w w .m k e .lu

F / P / C - F é d é r a t io n d e s

Huge

Adenauer

E - M a il: in f o @ m k e . lu

P r o f e s s io n a ls e n

12 b o u le v a r d J.-F. K e n n e d y

L-2981 L u x e m b o u r g

City Guide Luxembourg.

Tél.: 4 3 9 4 4 4 ,

C o m m u n ic a t io n

L -4 9 3 0 B a sch a ra g e

31 b o u le v a r d K o n r a d

T é l.: 5 0 57 4 6

Communication par l'évé­ nementiel.

fa x: 4 3 9 4 5 0

e x x u s s .à r.l.

Adenauer

E - M a il: in f o @ c c l. lu

13 ru e d e s A r d e n n e s

L-1115 L u x e m b u r g

A s s o c ia t io n : g r o u p e m e n t

L-1133 L u x e m b o u r g

T é l.: 4 3 9 4 4 4 ,

d e r é g ie s p u b lic it a ir e s

Tél.: 4 8 9 9 91 î ,

fa x : 4 3 0 4 5 0

Espace Pub regroupe les régies publicitaires sui­ vantes: IPL, Polygrapbic, Publi-Lux, Carré Blanc, Espace Régie.

fa x : 4 8 9 9 9 9 3 9 9

E - M a il: in f o @ c c l. lu

E - M a il: c a r lo . k is s e n

M e m b re s : m a rk e o m ,

E s p a c e R é g ie L u x e m b o u r g S .A .

I

@ e x x u s .lu

D e s ig n L u x e m b o u r g ,

Id P R O D - I P L

Communication et marke­ ting.

E sp ace pub.

23 v a l F le u r i

mF

2 0 5 r o u te d 'A r lo n

L -1 52 6 L u x e m b o u r g

■ G

T él.: 4 4 7 0 70-1 , fa x : 4 4 7 0 7 0 2 6 0 E - M a il: ip c o m @ ip l. lu

C A M S .A .

W e b : w w w .id p r o d .lu

Publicités audiovisuelles et multi-média.

L-1150 L u x e m b o u r g

F ' C r é a t io n s

15 r u e W ü r t h P a q u e t,

Tél.: 2 6 25 75-1,

8 ru e B o u je l, B .P . 252

B .P . 1716

fa x : 2 6 25 75 75

L-3453 D u d e la n g e

L -1 0 1 7 L u x e m b o u r g

Régie pub du groupe edit­ press.

Tél.: 52 32 52, fa x: 52 32 5 0

T é l.: 4 4 8 8 77-1,

I m e d ia s.a .r.l.

Agence de publicité.

fa x : 4 5 7 7 12

2 6 , r u e d e s G a u lo i s

E u r o I n f o M e d ia S .A .

F a r v e s t s.à .r.l

Photogravure. Pre-Press high end.

Tél.: 4 9 0 0 33 - 1,

n ru e P ie r r e W e r n e r

73 a v e n u e P a s t e u r

L -6 8 3 2 B e t z d o r f

L-2311 L u x e m b o u r g

C i g i D e s ig n s .à r.l.

T él.: 71 0 7 0 7 6 0 o ,

Tél.: 2 6 2 0 2 4 56,

Z . l. d e la P o u d r e r ie

E - M a il: m a il@ i m e d ia . lu

fa x: 71 0 7 0 7 6 5 9

fa x : 2 6 2 0 2 7 56

L -3 3 6 4 L e u d e la n g e

Agence de publicité.

W e b : w w w .in f o s a t .lu

W e b : w w w .fa r v e s t .c o m

T él.: 37 1 0 9 0 ,

E - M a il: in f o s a t @ m e d ia -

E - M a il: t e a m @ f a r v e s t . c o m

fa x : 37 11 9 0

im o t io n s .à r.l.

c e n te r.lu

Agence de publicité, direct marketing, marketing.

Agence de publicité

2 6 r u e d e s G a u lo is

G N P u b lic it é s .à r.l.

Té l.: 4 0 2 0 0 2 , fa x : 4 0 2 0 0 9

Presse spécialisée concer­ nant la réception satellites, tv/radio digitale, services online. E v e n t s & B u s in e s s

102 ! papirJam o3_2ooi

L - i 618 L u x e m b o u r g fa x : 4 8 2 2 83 W e b : w w w .im e d ia . lu

L-1 61 8 L u x e m b o u r g

F ild e f e r s .à r.l.

1 9 8 r u e d e S o le u v r e

8 7 a r o u te d e M e r s c h

L - 4 6 7 0 D if f e r d a n g e

E - M a il: m a il@ i m o t i o n . lu

L -7 4 3 2 G o s s e ld a n g e

Té l.: 58 7 4 33

Tél.: 32 0 5 35,

Agence de publicité

Films publicitaires et films d’entreprise.


Mensuel informatique.

I m p a c t L u x s .à r.l. 295 a v en u e de L u x e m b o u rg

m

L -4 9 4 0 B a sch ara g e

k

T él.: 65 0 8 0 4 , fa x : 6 5 0 8 0 4

K n e ip C o m m u n ic a t io n

Création d'événements.

S .A . 3 0 C r a n d 'R u e

I m p r im e r ie S a in t - P a u l S .A .

L-1 6 6 0 L u x e m b o u rg

2 r u e C h r is t o p h e P la n t in

T él.: 2 2 7 2 7 7 i,fa x : 2 2 73 37

L -2 9 8 8 L u x e m b o u rg

W e b : w w w .k n e ip .c o m

T él.: 4 9 9 3 i,

E - M a il: in f o @ k n e ip . c o m

fa x : 4 9 93 3 8 6

Agence de publicité, publici­ té bancaire et financière.

W e b : w w w . is p . lu , w w w .w o r t .lu E - M a il: im p r im e r ie @ is p . l u

K r e u t z & F r ie n d s s .à r. I.

Premier éditeur du CD .

21 r u e A n t o in e G o d a r t

In te r C o m m u n ic a t io n

Té l.: 25 0 4 2 2 01,

7 r u e R. S t ü m p e r , Z . A .

fa x : 25 0 6 7 7

L-1633 L u x e m b o u r g

C lo c h e d 'O r

E - M a il: W ill@ k r e u t z -

L-2557 L u x e m b o u r g

f r ie n d s . c o m

T él.: 4 9 5 0 t o - t ,

Agence de publicité.

fa x : 4 9 5 0 11 W e b : w w w . in t e r c o m m u n i­ c a t io n . lu

■ L

E - M a il: in f o @ in t e r c o m m u n ic a t io n . lu

L e je u d i

Agence de publicité.

32 r u e d u C u r é

I n t e r p u b ' S .A .

T él.: 2 2 0 5 5 0,

691 r u e d e N e u d o r f

fa x : 2 2 0 5 4 4

L -2 2 2 0 L u x e m b o u rg

W e b : w w w .le - je u d i.lu

L -1 3 6 8 L u x e m b o u r g

Té l.: 4 3 9 3 83, fa x : 4 3 9 6 63

E - M a il: r e d a c t io n @ le-

E - M a il: in t e r p u b @ p t . lu

j e u d i.lu

Agence de publicité.

Hebdomadaire luxembour­ geois de langue française.

I P - W e b .n e t 23 v a l F le u r i

L e R é p u b lic a in L o r r a in

L -1526 L u x e m b o u r g

7 rte d 'E s c h

Té l.: 4 4 7 0 70-1,

L -1 4 7 0 L u x e m b o u rg

fa x : 4 4 7 0 7 0 2 6 0

T él.: 4 4 7 7 4 4 1 ,

W e b : w w w .ip - w e b . n e t ,

fa x : 4 4 7 7 4 4 37 10

w w w .ip l. lu

W e b : w w w .r e p u b lic a in - lo r -

E - M a il: ip w e b n e t @ ip l. lu

r a in .f r

Régie Internet.

Editeur, distributeur.

IP L u x e m b o u r g s .à r.l.

L e tt e r S h o p s .à r.l.

23 v a l F le u r i

1 87 r o u t e d e B e g g e n

L -1526 L u x e m b o u r g

L-1221 L u x e m b o u r g

T él.: 4 4 7 0 70-1,

T é l.: 4 2 31 5 5 1 ,

fa x : 4 4 19 19

fa x : 4 3 91 9 7

W e b : w w w .ip l.lu

E - M a il: le t t e r s h o p @ c ip . lu

E - M a il: ip c o m @ ip l. lu

Agence de publicité

Régie publicitaire de RTL Croup.

L ë tz e b u e r g e r J o u r n a l

I p s o F a c t o s .à r.l.

123 r u e A d o l p h e F is c h e r

( E d it io n s ) S .A . 3 4 ru e L a rg e

L-1021 L u x e m b o u r g

L - 4 2 0 4 E s c h - s u r - A I z e tt e

T é l.: 4 9 3 0 3 3 1 . fa x : 4 9 2 0 65

55 44 84

T é l.: 55 44 58. fa x : W e b : w w w .ip s o f a c t o .lu

W e b : w w w .jo u r n a l.lu

E - M a il: ip s o @ p t . lu

E - M a il: j o u r n a l@ lo g ic . lu

Agence de publicité. Cadeaux publicitaires.

Quotidien.

it - s o lu t io n s . lu

31 b d K. A d e n a u e r

L ë tz e b u e r g e r

M e r k u r (D e )

25 r u e P h ilip p e II

L-1115 L u x e m b o u r g

L -2 3 4 0 L u x e m b o u rg

T él.: 4 2 3 9 3 9 381,

Tél.: 4 6 1 1 22-1, f o c 4 7

00 56

E - M a il: j n s @ i t - s o lu t i o n s . lu

fa x : 4 3 8 3 2 6 E - M a il: m e r k u r @ c c . lu


Mensuel de la Chambre de Commerce.

w w w .is p .lu

Quotidien. le z a r t s s .à r.l. 2 4 ru e d e s t a v e lo t L - 9 2 8 0 D ie k ir c h

fa x : 4 9 6 0 56

E - M a il: w o r t @ is p . lu

m

m

Tél.: 8 0 4 9 2 9 ,fa x : 8 0 4 9 32

W e b : w w w . m ik a d o . lu , w w w . m ik a d o - o n lin e . c o m

M e d ia p o r t L u x e m b o u r g

E - M a il: i d @ m ik a d o . lu

5 r u e L a rg e

Conseil en communication .

L - i 917 L u x e m b o u r g Té l.: 4 7 8 2 17 5,

M ille n i u m S .A .

fa x : 4 7 5 6 6 2

14 r o u t e d e L o n g w y

E - M a il: le z a r t s @ v o . lu

M & V C o n c e p t s .à r I.

W e b : w w w . m e d ia p o r t . lu /

L -8 0 8 0 B e rtra n g e

Agence de publicité.

6 6 ru e d e B o u rg o g n e

E - M a il:

T él.: 2 6 4 4 56-1,

L-1272 L u x e m b o u r g

m e d ia p o r t @ s m a . e t a t . lu .

fa x : 2 6 4 4 5 6 -5 6

L o m b a r d M e d ia s .à r.l.

Tél.: 4 2 33 63, fa x: 4 2 41 4 8

W e b : w w w . m ille n iu m . lu

31, G r a n d - R u e

E - M a il: m v @ p t . lu

L-1661 L u x e m b o u r g

Agence de publicité.

The Luxembourg Government media and communications develop­ ment agency.

Tél.: 2 2 0 7 77-1,

E - M a il: in f o @ m ille n iu m . l u

Conseil en communication.

fa x : 4 6 0 9 7 4

M M . C & A S .A .

W e b : w w w .lo m b a r d -

6 0 r u e d e la G a r e

M e d ia t io n S .A .

d e s M é d ia s e t d e s

m e d ia .lu

L -8325 C a p e lle n

137 v a l S a in t e C r o ix

C o m m u n ic a t io n s

E - M a il: c o r p o r a t e @ lo m -

T él.: 3 0 8 4 78, fa x : 4 5 17 54

L-1371 L u x e m b o u r g

5 ru e L a rg e

b a r d - m e d ia .lu

Agence de publicité.

T é l.: 4 5 6 7 4 5 , fa x : 4 5 6 7 4 7

L - i917 L u x e m b o u r g

W e b : w w w .m e d ia t io n - s a .lu

T él.: 4 7 8 2 16 o ,

Agence de publicité, agence média. Agence spécialisée en com­ munication financière, insti­ tutionnelle et ressources humaines. L u x B a z a r ( E d it io n s ) 122 r o u te d e T h io n v ille

M in is t è r e d 'E t a t - S e r v ic e s

M A C P u b lic it é S .à r.l.

E - M a il: m e d ia t io n @ m e d ia -

fa x : 4 7 56 6 2

4 2 - 4 4 r u e d e H o lle r ic h

t io n - s a .lu

W e b : w w w .e t a t . lu / s m a

L-1741 L u x e m b o u r g

Agence de relations publiques, direct marketing.

s m a . e t a t .lu

Tél.: 2 9 0 8 0 5 , fa x: 2 9 0 7 5 0 E - M a il: m a c @ t e a m . lu

M e d ie n A k a d e m ie -

Agence de publicité et de relations publiques.

6 6 ru e d u L u x e m b o u rg

L -1 9 2 6 L u x e m b o u r g

L u x e m b o u r g . lu

E - M a il: j e a n - p a u l. z e n s @

Politique des médias-développement du site audiovi­ suel et des nouveaux médias.

T e c h n o p o r t S c h la s s g o a r t

Tél.: 4 8 23 7 8 , fa x : 4 8 18 54

M a d e b y S a m 's S .A .

L-4 22 1 E s c h - s u r - A I z e t t e

m k é S .A .

W e b : w w w .lu x b a z a r .lu

2 6 r u e S a in t - M a t h ie u

Té l.: 4 2 3 0 13-1,

15 r u e D ic k s , B .P . 7 2 8

E - M a il: a n n o n c e s @ lu x b a -

L-2138 L u x e m b o u r g

fa x : 4 2 5 9 91 275

L -2 0 1 7 L u x e m b o u r g

z a r.lu

Tél.: 4 2 3 4 41 1,

W e b : w w w . m e d ie n a k a d e -

Té l.: 2 9 6 6 18, fa x : 2 9 6 6 1 9

Editeur, distributeur Hebdomadaire spécialisé en petites annonces privées et commerciales.

fa x: 4 2 38 2 9

m ie - lu x e m b o u r g . lu

W e b : w w w .m k e .lu

W e b : w w w .s a m s .lu

E - M a il: in f o @ m e d ie n a k a -

E - M a il: in f o @ m k e . lu

E - M a il: in f o @ s a m s . lu

d e m ie - lu x e m b o u r g . lu

Editeur.

Agence de publicité.

L u x -P o s t W e e k e n d !

M a r c W e ile r - M W D

D e s ig n

( E d it io n s ) S .A .

4 r u e S c h r o b ilg e n

7 9 a r o u t e d e R e m ic h

M e in b a c h C o n s u lt i n g &

■ N

B .P . 2 4 7 6

L -2 5 2 6 L u x e m b o u r g

L -5 3 3 0 M o u t f o r t

N e m e s is S .A .

L -1 0 2 4 L u x e m b o u r g

Tél.: 4 5 41 4 6 , fa x : 4 5 41 39

T él.: 35 9 2 0 9 , fa x : 35 9 4 0 5

2 8 r u e J e a n - B a p t is t e

Tél.: 4 9 53 63, fa x : 4 8 53 7 0

W e b : w w w .m w d .lu

E - M a il:

F re se z

Hebdomadaire toutes boîtes.

E - M a il: m a r c @ m w d .lu

m e in b a c h @ t c p . ip . lu

L-1 542 L u x e m b o u r g

Agence de publicité.

Agence de publicité spéciali­ sée en communication ban­ caire et financière.

T é l .: 2 2 2 6 8 0 1,

L u x e m b o u r g B u s in e s s 25 ru e P h ilip p e II

M a r k 's C o n s u lt in g s .à r.l.

L -2 3 4 0 L u x e m b o u r g

B .P . 75

fa x : 2 2 2 6 8 0 4 E - M a il: a n e m e s is @ p t . lu

Agence de publicité.

Tél.: 4 6 i l 2 2 1,

L -8 0 0 5 B e r t r a n g e

fa x : 4 7 0 0 56

Tél.: 31 21 18,

B . P . 1355

n e w m e d ia g u id e . lu

E - M a il: e-

fa x : 31 21 18 5 0

L-1013 L u x e m b o u r g

15 r u e D ic k s , B P 7 2 8

m a il@ b u s in e s s . l u

W e b : w w w .p e g a s u s .lu

T él.: 2 6 4 4 5 0 0 0 ,

L -2 0 1 7 L u x e m b o u r g

Mensuel d'affaires.

E - M a il: m a r k s . c o n s u l­

fa x : 2 6 4 4 01 0 2

T él.: 2 9 6 6 18,

t in g ® c o n s u lt a n t . lu

W e b : w w w .m e r id ia n . lu

fa x : 2 9 6 6 19

Edition et régie publicitaire.

E - M a il: m e r id ia n @ m e r i-

W e b : w w w . n e w m e d ia g u i­

d ia n . lu

d e .lu , w w w .m k e .lu

L u x e m b o u rg N e w s 25 ru e P h ilip p e II L-2 3 4 0 L u x e m b o u rg

M a r k C o m a .s .b .l.

T él.: 4 6 11 2 2 1,

B .P . 4 8 2

M e r id ia n s .à r.l.

Agence de publicité.

E - M a il: in f o @ m k e . lu

Guide annuel. Who's Who.

fa x : 4 7 0 0 56

L -2 0 1 4 L u x e m b o u r g

m e t a p h s .à r.l.

W e b : w w w .n e w s .lu

Tél.: 4 3 9 4 4 4 ,

1 0 , r o u te d e T r ê v e s

N e w S p ir it s .à r.l.

E - M a il: e m a il@ n e w s . lu

fa x : 4 3 9 4 5 0

L -2 6 3 3 S e n n in g e r b e r g

3 8 r u e P. K rie r

E - M a il: in f o @ c c l. lu

T él.: 3 4 17 77, fa x : 3 4 18 8 8

L -1 8 8 0 L u x e m b o u rg

Association d'agences mar­ keting et en communica­ tion.

W e b : w w w .m e t a p h .lu

T é l.: 4 0 6 2 71, fa x : 4 8 0 7 7 6

E - M a il: in f o @ m e t a p h . lu

W e b : w w w . n e w s p ir it .lu

Hebdomadaire en langue anglaise. L u x e m b u rg e r W o rt

Agence de publicité

q u o t id ie n

E - M a il: w e b m a s t e r @ n e w s p ir it . lu

2 ru e C h r is t o p h e P la n t in

M a r k e t in g D ir e c t ( E d it u s

M ik a d o A d v e r t is in g S .A .

L-2 9 8 8 L u x e m b o u rg

L u x e m b o u r g ) S .A .

3 8 r o u te d 'E s c h

Té l.: 4 9 9 3 1,

4 r u e d e la G r è v e

L-1 4 7 0 L u x e m b o u rg

N ig h t lif e . lu

fa x : 4 9 9 3 3 8 4

L - i6 4 3 L u x e m b o u r g

15 r u e D ic k s , B .P . 7 2 8

W e b : w w w .w o r t .lu ,

Tél.: 4 9 6 0 51-1,

Tél.: 4 5 , fa x: 4 5 75 4 5 75

75 45 1

Création d'événements.

L -2 0 1 7 L u x e m b o u r g


w w w .m k e .lu E - M a il: in f o @ m k e . lu

City Magazine Luxembourg. Mensuel.

P h o t o g r a p h ie P a t r ic k N o L im it s s.à r.l.

M u lle r

8 8 r u e d e R e m ic h

13a av. G u illa u m e ,

L -5 3 3 0 M o u t f o r t

L-1651 L u x e m b o u r g

T é l.: 35 7 6 2 2 , fa x : 35 7 6 23

Té l: 2 6 25 8 7 8 7

Evénementiel, stands foires.

W eb:

af

Fax: 2 6 3 4 0 0 n w w w . p h o t o g r a p h ie . lu , w w w .c a s t in g .lu

M O

E - m a il:

ïï CU si

txo c:

S -

û _

2

C l >z

CU

2OJ3

C

OJ

■c Ica Q_ o C= rô ôjO O Cxo

=3 co E

es

o H

<

TJ C (T)

U Z D

rd

Z Z

o

LT)

u

p a t r ic k @ p h o t o g r a p h ie . lu O ' M é d ia s s .à r.l. 4 b d d e la F o ir e

Photographie éditoriale et publicitaire. People.

L -1528 L u x e m b o u r g T él.: 4 5 4 0 01,

P u b li- L u x s .e .c .s .

fa x : 4 5 4 7 0 4

8 r u e d e la G r è v e

Agence de publicité.

L -1 6 4 3 L u x e m b o u r g T é l.: 2 2 4 3 4 3,

O r b it e C o m m u n ic a t io n

fa x : 4 8 9 7 55

S .A .

Agence de publicité, régie publicitaire.

13 r u e d u F o r t B o u r b o n L - i2 72 L u x e m b o u rg T é l.: 4 0 21 13 1,

P u b lic h ic & P r o m o c h o c

fa x : 4 9 01 73

3 4 V a l S a in t e C r o ix

W e b : w w w .o r b ite . lu

L -1 3 7 0 L u x e m b o u r g

E - M a il: o r b it e @ o r b it e . lu

T él.: 4 4 0 8 2 2

Agence de publicité.

Agence de publicité

o xy g e n , d é p a rte m e n t d e

P u b lic it é & M é d ia

c o m 'u n it y s .à r.l

21, r u e A n t o in e G o d a r t

14, P la c e d u P a r c B .P .2 7 7 3

L -1633 L u x e m b o u r g

L -1 0 2 7 L u x e m b o u r g

T é l.: 2 6 2 9 9 9 -1,

T é l.: 2 6 4 8 2 0 35,

fa x: 2 6 2 9 9 9 -2 6

fa x : 4 8 8 7 7 0

E - M a il: in f o @ p - m . lu

W e b : w w w .o x y g e n .lu

Agence média, marketing, médias, planning al buying. Market el audience resear­ ch. Member of Advantage "Communication Partners" S.A.

E - M a il: c o n t a c t @ o x y g e n . lu

Agence-conseils en relations publiques et événementiel.

U

P

P u b lic o m s .à r.l. p a p e r ja m

1 2 2 r o u t e d e T h io n v ille

15 r u e D ic k s , B .P . 7 2 8

L -2 6 1 0 L u x e m b o u rg

Té l.: 2 9 6 6 18,

Té l.: 4 8 8 2 2 2

fa x : 2 9 6 6 19

Agence de publicité

W eb: h t t p : / / w w w w . p a p e r ja m . lu ,

P u b lila t in a

w w w .m k e .lu

13 r u e d u F o r t B o u r b o n

E - M a il: in f o @ p a p e r J a m . lu

L -1 2 4 9 L u x e m b o u r g

Mensuel de la nouvelle éco­ nomie.

T é l.: 2 9 9 3 59, fa x : 2 9 9 3 7 0

Agence de publicité. P a p r ik a B P 115 L - 4 0 0 2 E s c h - s u r - A I z e tt e

U

O =

» e u

R

T él.: 53 1 0 2 6

Agence de publicité

e> o

R a d io A r a 2 r u e d e la B o u c h e r ie

PEP

L -1 2 4 7 L u x e m b o u r g

21 r u e A n t o in e G o d a r t

T é l.: 2 2 2 2 8 9 ,

L-1633 L u x e m b o u r g

fa x : 2 2 2 2 6 6

T él.: 2 6 2 9 99 -1 ,

W e b : w w w .a r a .lu

fa x : 2 6 2 9 9 9 - 9 9

E - M a il: r a d io a r a @ p t . lu

W e b : w w w .p e p .lu

Radio. FM

103,3

CD

È -te--'-J1! ? 'iP*

e-mail: s p p u b @ v o .lu

Agence de publicité. Member of Advantage "Communication Partners" S.A..

Tél 4 8 10 05-I • Fax 40 07 79

E - M a il: in f o @ p e p . lu

W e b : w w w .n ig h t lif e .lu ,

bd Charles Marx 49 • L-2I30 Luxembourg

T él.: 2 9 6 6 18, fa x : 2 9 6 6 1 9


R a d io L a t in a

R T L C r o u p S .A .

W e b : w w w .s p o n s o r in g -

13 r u e d u F o r t B o u r b o n

4 5 b o u le v a r d P ie rr e

p a rtn e rs .c o m E - M a il: in f o @ s p o n s o r in g -

Hebdomadaire fam ilial et TV.

L -1 2 4 9 L u x e m b o u r g

F r ie d e n

Tél.: 2 9 95 96 1 ,

L -2 8 5 0 L u x e m b o u r g

p a rtn e rs .c o m

T I M A S .A .

fa x: 4 0 2 4 7 4

T él.: 4 2 14 2-1,

4 r u e J .B . G i lla r d in

Radio. FM 101,2

fa x: 4 2 14 2 2 7 6 o

Agence de relations publiques, événementiels. Sponsoring.

W e b : w w w .r t l- g r o u p .c o m ,

L-47 35 P é ta n g e T él.: 65 0 3 75,

R a d io W A K Y

w w w .rtl.lu

3 0 o d r o u t e d e T h io n v ille ,

E - M a il: p r e n o m _ n o m @

S t r a t o s s .à r.l.

E - M a il: t im a @ p t . lu

B P 70

r t l- g r o u p .c o m

41 a v e n u e d e la G a r e ,

L-5801 H e s p e r a n g e

Croupe médias.

Agence de publicité, événe­ mentiel Lancements de produits, inaugurations, incentive.

fa x : 65 0 3 6 0

Tél.: 4 8 2 0 8 5 25,

B P 1317 L-10 13 L u x e m b o u r g

fa x: 4 8 21 13

R T L R a d io L ë tz e b u e r g

T él.: 2 6 9 5 7 0 7 0 ,

W e b : w w w .r a d io . lu

45 b d P ie rr e F r ie d e n

fa x : 2 6 95 7 0 71

E - M a il: w a k y @ v o . lu

L-1543 L u x e m b o u r g

E - M a il: s t r a t o s @ p t . lu

T o d a y 's In k

Radio. FM loy

T él.: 4 2 14 23 4 4 2,

Agence de publicité. Studio graphique. Conception de stands, pour foires et salons.

2 4 r u e d 'A r lo n

fa x : 421 4 2 3 7 53 R a d io R o p a I n f o S .A .

W e b : w w w .rtl.lu

11 r u e P ie r r e W e r n e r

E - M a il: r a d io @ r t l. lu

( M e d ia c e n t e r B e t z d o r f )

Radio. FM

92,5.

L -6 8 3 2 B e t z d o r f

L-85 23 B e c k e r ic h T él.: 6 2 9 7 8 6 1, fa x : 6 2 9 7 8 6 2 9

S t u d io 3 B o c k le r s .à r.l.

Agence de publicité

71 r u e d e K le in b e t t in g e n

Tél.: 71 0 7 0 7 7 0 o ,

R T L T é lé L ë tz e b u e r g

L - 8 4 3 6 S t e in f o r t

T r a n s c o m E u r o p e S .A .

fa x : 71 0 7 0 7 73 9

4 5 b d P ie rr e F r ie d e n

T é l.: 3 9 0 0 4 9 ,

4 5 r u e d e s S c illa s

W e b : w w w .r a d io r o p a .lu

L-1543 L u x e m b o u r g

fa x : 3 9 5 4 8 0

L -2 5 2 9 H o w a ld

Radio.

T él.: 4 2 14 2 8 10,

Agence de publicité

T él.: 4 0 1 4 2 1 0 0 0 ,

R e c t o - V e r s o S .A .

W e b : w w w .rtl.lu

S t u d io F r a n k W e b e r

r o u te d 'A r lo n

E - M a il: t e le @ r t l. lu

A d v e r t is in g P h o t o g r a p h y

L -8 0 0 8 S tra s se n

Chaîne de télévision.

17 r u e J e a n - P ie r r e K ir s c h

fa x : 421 4 2 7 4 38

fa x : 4 0 1 4 21 6 0 o

Tél.: 4 4 0 4 12,

L - 4 9 7 4 D ip p a c h

fa x : 4 4 0 4 32

T él.: 2 6 3 7 i l 1,

E - M a il: r e c t o v e r @ p t . lu

■ S

Agence de publicité

Direct marketing, Call cen­ ter

■ V

f a x : 2 6 3 7 11 2 2 W e b : h t t p : / / f r a n k w e b e r .lu

V id a le - G lo e s e n e r s.à .r.l.

S a lt & P e p p e r b y J a c o S .A .

E - M a il: s t u d io @

13, r u e d u M a r c h é - a u x -

R é g ie s a in t - p a u l s .à r.l.

4 9 b o u le v a r d C h a r le s

fr a n k w e b e r .lu

H e rb e s

12 ru e C h r is t o p h e P la n t in

M arx

L -1 72 8 L u x e m b o u r g

L -2 3 9 9 L u x e m b o u r g

L -2 1 3 0 L u x e m b o u r g

Tél.: 4 9 9 3 9 0 0 0 ,

Tél.: 4 8 1 0 0 5 1,

Studio de photographie pour campagnes publici­ taires, dépliants.

fa x : a d m in . 4 9 9 3 9 0 9 0 ;

fa x : 4 0 0 7 7 9

c o m m e r c ia l 4 9 9 3 9 0 9 2

E - M a il: s p p u b @ v o . lu

E - M a il: r e g ie @ is p . lu

Régie publicitaire plurimédia.

Agence de publicité, agence média, événementiels, objets publicitaires.

R e p è r e s ( D e S e t z e r ) s .à r.l.

S E C O M g .e .i.é .

L - 4 0 5 0 E s c h - s u r - A I z e tt e

39 a v e n u e d u X se p te m b re

13 r u e d e s A r d e n n e s

Té l.: 3 4 71 31-1,

UT

L u x e m b o u rg T él.: 2 6 2 0 15 2 0 , fa x : 2 6 2 0 15 21 E - M a il: v id a le g lo e s e n e r @ p t . lu

Agence de publicité

T a g e b la t t 4 4 r u e d u C a n a l, B .P . 147

mw

L-2551 L u x e m b o u r g

L-1133 L u x e m b o u r g

fa x : 5 4 71 3 0

woxx

Tél.: 4 5 2 9 0 4 ,

Tél.: 4 9 0 5 51 1,

E - M a il: t a g e b la t t @ ta g e -

51 av. d e la L ib e r t é , B P 6 8 4

fa x: 4 5 55 37

fa x: 4 9 0 5 51 5 9 9

b la tt . lu

L -2 0 1 6 L u x e m b o u r g

E - M a il: r e p e r e s @ p t . lu

W e b : w w w .s e c o m .lu

W e b : w w w .t a g e b la t t .lu

T él.: 2 9 7 9 9 9 o ,

Agence de publicité.

E - M a il: in f o @ s e c o m . lu

Q u o t id ie n

fa x : 2 9 7 9 7 9

R e u te r s L t d

Marketing. Institut de son­ dages.

T a n g o S u n s h i n e R a d io

Hebdomadaire.

25c b d R o yal

E - M a il: w o x x @ p t . lu a .s .b .l.

L -2 4 4 9 L u x e m b o u rg

S k y lin e s B a llo o n s S .A .

Tél.: 4 7 51 51 1,

7 a r u e d e B o u r g lin s t e r ,

L -8 0 7 7 B e rtra n g e

fa x : 4 7 4 7 01

B .P .2

T é l.: 2 7 7 7 7 7 0 0 ,

W e b : w w w .r e u t e r s .c o m

L-6101 ) u n g lin s t e r

fa x: 2 7 77 77 0 7

Z e it u n g

Agence de presse, leader mondial de l'information en temps réel

Tél.: 7 8 9 0 75-1,

W e b : w w w .e v e r y d a y .c o m

P la c e d e F r a n c e , B P 3 0 0 8

fa x : 7 8 9 9 0 9

E - M a il: a h ir t t @ t a n g o . lu

L-1 0 3 0 L u x e m b o u rg

W eb:

Radio. FM 102,2

Tél.: 4 4 6 0 6 6 1,

177 r u e d e L u x e m b o u r g

w w w .e d it u s . lu / N e t / S K Y -

fa x : 4 4 6 0 6 6 6 6

r o s e d e c la ir e , d e s ig n

L IN E S

T é lé c r a n

g r o u p , s .à r.l.

E - M a il: s k y lin e s @ p t . lu

B .P . 1 0 0 8

5, ru e d e s r o s e s

Evénementiels, incentive. Montgolfières et dirigeables.

T él.: 4 9 9 3 5 0 o ,

L -2 4 4 5 L u x e m b o u r g Tél.: 2 2 4 2 98-1,

■ Z

L -1 0 1 0 L u x e m b o u r g fa x : 4 9 9 3 5 9 o

fa x : 4 7 37 53

S p o n s o r in g P a r t n e r s

W e b : w w w .t e le c r a n . lu ,

E - M a il: r o s e - d e -

8, r u e H a u t e

w w w .t e le c r a n . o n lin e . lu

c la ir e @ in n e t . lu

L - 4 9 6 3 C le m e n c y

E - M a il: t e le c r a n @ t e le -

Agence de publicité.

T él.: 5 0 4 6 51, fa x : 5 0 4 6 59

c r a n . lu

Quotidien.


A

r Incentives

&

- Events

- P ublic R elations

- A rtists a n d

a

m

H ostesses

D ecoration

- S ales

P romotion

y - Sponsoring

y >

- D irect M a r k e t in g

- Surveys

MEDIATION SOCIETE ANONYME

00 000

r

137, V a l S t e C r o i x L-1371 L u x e m b o u r g F a x 45 67 47

i

w ww .i p -w eb . ne t

Création & production audiovisuelle

H

i

Régie internet

mmmaamm

^

n Y V (V M AA M XA 1! rL U

-3 1 A! C W tD D vl /tCnDl Tl I bC l 1Nfitbfl

IPWEBNET LU

• spots radio, tv et cinéma

• bouquet de sites performants

• film s d ’entreprise

• planning campagnes online

• sites internet

• reporting (DART technology)

• CD-Rom interactifs

• consulting production sites web

• signatures m usicales

• membre ip-web.net international

ID P R O D et I P W E B N E T s o n t des m arques de IP L u x e m b o u r g , une filiale de R T L Group


& FUTURE PAST

Arrivées et départs en entreprises et institutions. Changements de position. Vos infos nous intéressent! Envoyez-nous un e-mail à l'adresse press@paperjam.lu et paper Jam vous remerciera par un abonnement ‘test" de trois mois.

Who's où? Grégory Lefebvre (BTS Action Com m erciale) rejoint le site portail et de com m erce élec­ tronique Luxsite, où il secon­ dera, en tant que "Client Support M anager" la directri­ ce Isabelle M arcy et le "Key A cco unt M anager" Gérald M angin. Marc Bekaert, précédemment occupé chez Stockdata, est d éso rm ais responsable pour le m anagem ent de la société First Quote, qui a racheté les services de technologie s u isse s aup rès desq uels il était occupé. Les bureaux pour le Belux de F irst Quote Stockdata son t situ és à Anvers. Thierry Bollekens, ex-directeur de l'agence de régies média "Carré Blanc", s'est déplacé vers les bureaux de l’agence en co m m unication Com ed, où il renforce dorénavant l'équipe autour de Carlo D ickes en tant que directeur com m ercial. José Manuel Larrucea a quitté le secteur de la "dotcom santé" à Bruxelles, où il tra­ v aillait pour Planet M edica, 03 2001

pour ven ir s 'in s ta lle r au G ra n d -D u ch é et y tra v aille r com m e Projet C o o rd in a to r chez Europe O nline.

Luxem bourg, com pte q u e l­ ques 3000 m em bres de m oins de 45 ans, en provenance de tous les continents.

Romain Kohn, bien connu sur le m arché pour son travail journalistique auprès de diffé­ rents supports, a été nom m é responsable du M edia Desk Luxembourg, où il succède à Patrice Furlani qui rejo in t, quant à elle, le Service des m édias et des c o m m u n ic a ­ tions. ■ voir photo

Josiane Kirsch vient rem placer le secrétaire de rédaction du "Lëtzebuerger Journal" Roby Sinn er. A up aravan t, Mme K irsch était active pendant une dizaine d'années dans les bureaux du tageblatt à Ettelbrück.

Kathleen de Bondt est le nou­ veau Marketing M anager pour la Belgique et le Luxem bourg d ’ EM C C orp o ratio n , et fera a in si d é so rm a is partie du "Board o f D irecto rs" de la société, au sein de laquelle elle a renforcé l'équipe m arke­ ting depuis plus de sept ans. La priorité de son nouveau job consistera dans l'élaboration du m arketing mix idéal. L'avocat Marc Kerger a été élu secrétaire général de l'A sso cia tio n In te rn atio n ale des Jeunes A vo cats (AIJA). Cette a .s.b .l. co n stitu é e à

Wencke Lemmes a été nom ­ mée responsable des relations presse auprès de Lufthansa Belgique-Luxem bourg. D 'origine allem ande, Wencke a effectué des études de jo u r­ naliste et de "com m unication corporate" à l'U niversité Libre de Bruxelles. Pierre Servais, qui a officié chez O rbite après avoir tra­ vaillé dans plusieurs agences in te rn a tio n a le s, rejo in t lui aussi l'agence Com ed. Il sou­ tiendra le côté artistique de la m a iso n en tant qu'Art Director. Thierry Huchet, ancien co lla­ borateur d'Arthur Andersen, a


& FUTURE PAST

JÊÊ

Romain Kohn

rejoint la société Rubberm aid co m m e D ire cte u r des Ressources H u m ain es et en tant que rem p laçan t de Thierry Schreiner. Anne Marie Sackx est montée d'un cran au sein de l'équipe du m en su el Luxem bourg B usiness, puisque la rédactri­ ce en chef adjointe devient rédactrice en chef tout court après le départ de Sim o n Crey. Elle est assistée à son tour par Stephen Evans, un ancien de chez Inform a. Pascal V andenabeele a été engagé par la divisio n Belux de V ie w S o n ic, afin q u 'il couvre les deux pays en tant que Sales M anager. V anden abeele va tenter de renforcer l'im age de marque du producteur de m oniteurs inform atiques, qui a la réputa­ tion d'être le plus performant au niveau q u alité -p rix . Au co urs de l'an née écoulée, View Sonic aurait écoulé pour plus d'un b illio n de $ de matériel. Steven Warren a été nom m é adm inistrateur de la John Dee Bank, après la révocation de James Hesem an. Rodolphe Schoettel est deve­ nu le nouveau directeur fin an ­ cier du groupe Thiel Logistik à G reven m acher, après avoir été occupé aup rès de D elacher& Co, firm e s u b s id ia i­ re de T h ie l L o g istik en Autriche, un des groupes lea­ ders en livraison de solutions logicielles en Europe, avec un réseau de six im plantations aux Etats-U nis. Anne-Bénédicte Culot a quitté les services de l'agence Avanti (qui s'ap p elle d é so rm a is

"Advantage", voir à ce sujet notre article "La Pub' elle agence"), pour se dédier à la bière au sein de la Brasserie de Luxem bourg, un client d'Avanti. Stefaan Eens et Maarten Robbrecht ont été nom més S ales M anager, respective­ m ent Pre-sales M anager, auprès de Extreme Networks pour la Belgique et le Luxem bourg. Eens, qui est âgé de 36 ans, a précédem­ m ent été a ctif au sein de Siem ens - M edical D ivision, de la société Bull et de 3COM Benelux. Robbrecht a 35 ans, et a occupé différentes fonc­ tions chez D ecision Systems In te rn atio n al, p u is chez 3CO M Benelux. Raymond Kirsch, président de la BCEE devient, pour les trois ans à venir, le nouveau prési­ dent de l'A sso cia tio n des C a is s e s d 'Ep arg ne Euro­ péennes". Au sein de cette association, M onsieur Kirsch essaiera de clarifier la problé­ m atique des différents in sti­ tuts fin an cie rs m em bres auprès des institutions euro­ péennes, de préparer les col­ lègues des pays de l'Est à leur adhérence à l'U n io n Euro­ péenne, et de soutenir la for­ m ation et la formation conti­ nue dans les établissem ents de m ême genre.

guidera la clientèle dans son choix technologique dans le d évelop p em ent des "E m ­ ployee Benefit Program m es". Joanna Grodecki, diplôm ée en m arketing, vient de quitter les serv ice s de T a n g o /T é lé 2 / Everyday.com pour rejoindre mké S.A. à partir du 1er m ars où elle sera en charge du développem ent de l'ensem ble des activités online de la m ai­ son d'édition, qui a aussi une participation dans le site por­ tail "Spider.lu". ■ voir photo L'équipe de paperjam co nn aî­ tra égalem ent du renfort avec l'arrivée , au 1er m ars, de V incent Ruck, ancien Infor­ m ation A n alyst auprès de l'O bservatoire des Nouveaux M édias, New Media Group du CR P Henri Tudor. C'est donc un collaborateur de la prem iè­ re heure qui rejoint l'équipe de p ap erjam fu ll-tim e , puisque le New Media Group, sous la direction de Carole Brochard, est partenaire de fo urnisseur de contenu. ■ voir photo

Paul Bruyère et Didier Lam bert sont les nouveaux co n su lta n ts auprès de C o m p u te r Scien ces C o rp o ­ ration pour la Belgique et le Luxembourg. Bruyère devient senior consultant en charge du développem ent de la stra­ tégie des produits, de l'e-business et de la d istrib u tio n . Q u an t à D id ier Lambert, il

03 2001


& FUTURE PAST

Entreprises et institutions: faites-nous parvenir vos communiqués de presse à press^paperJam.lu pour une publication immédiate sur www.paperJam.lu et une citation commentée sous cette rubrique.

Flashback Par Louise Courtemanche (IT, new media af telecoms) et Claude Neu (advertising, audiovisual <£ HR)

Everydayshopping choisit S-net TELE 2 et la BCEE sont deux sociétés luxem bourgeoises bien présentes sur le web. La première avec son portail vir­ tuel everydayshopping qui regroupe une douzaine de bou­ tiques et qui depuis son lance­ ment a déjà enregistré 210 tran­ sactions, la deuxième avec son service Internet banking S-net totalisant à ce jour quelque 18.000 abonnés. Désorm ais, elles conjuguent leurs efforts pour rendre le online shopping encore plus attrayant, confor­ table et sûr. En effet, depuis peu, les clients S-net ont la pos­ sibilité d’effectuer le paiement de leurs achats sur everyday­ shopping directem ent au moyen d’S-net. Pour cela, ils n’ont qu’à cliquer sur l’icône Snet qui leur est présenté une fois qu’ils ont fait leur choix parmi les biens et services pro­ posés dans le portail virtuel. Ils

110

03 2001

n'auront plus qu’à s’identifier avec leurs codes et mots de passe S-net habituels et valider un virement déjà pré rempli. Le tout bien sûr dans un environ­ nement sécurisé par encrypta­ ge. Le virement est imm édiate­ ment exécuté auprès de la BCEE, et un mail de co n frm a ­ tion est envoyé au commerçant de everydayshopping qui peut dès lors livrer la commande.

7e année de croissance record pour Deloitte dans le monde Deloitte Touche Tohmatsu, un des leaders mondiaux de l’audit et du conseil, vient d’annoncer un chiffre d’affaires mondial de 11,2 milliards de dollars pour 2000 (clôture de l’exercice le 30.05.00), en croissance de 1 4 ,1 % par rapport à l’exercice précédent (soit, à taux de chan­ ge constant, une croissance glo­ bale de 17 ,2 % ). Ainsi pour la septièm e année consécutive, Deloitte Touche Tohmatsu enre­ gistre une forte croissance. Au plan m ondial, Deloitte C on ­ sulting a connu une augmenta­ tion de 1 1 % de son chiffre d'af­ faires, tandis que les autres acti­

vités de Deloitte (Audit, Fiscal, Corporate Finance) ont enre­ gistré une croissance de 15 ,4 % . A l’issue de son premier exerci­ ce financier en tant que Chief Executive Officer de Deloitte Touche Tohm atsu, James E. Copeland Jr indique "la crois­ sance de Deloitte démontre que notre stratégie globale, notre engagement vis à vis de nos clients et notre volonté de demeurer une seule et même entité p lurid iscip lin aire nous différencient des autres grands cabinets. La réalisation de nos objectifs, tant financiers qu’en matière de services aux clients, nous place dans la meilleure situation concurrentielle de l’histoire de notre Firme. Nous avons tout pour briguer la deuxième place des Big Five, avec d’excellentes perspectives de devenir dem ain le plus grand cabinet au monde". "Nos activités de toujours continuent à enregistrer des taux de progression raiso n ­ nables et nos activités plus récentes (Corporate Finance, Entreprise Risk Services, Forensic) enregistrent de très belles performances" souligne


Autom atiser les agents de transfert pour une plus grande productivité La société luxem bourgeoise Financial IT & System s (FinSys) a élaboré une solution "agent de transfert" flexible, modulaire et efficace: le GTAS (Global Transfer Agent Solution). Cette solution per­ met tant aux agents de trans­ fert qu'aux distributeurs de fonds com m uns d'automatiser leurs opérations et leurs flux de travail dans un univers non standardisé. Le GTAS est adap­ té aux besoins des différents intervenants et le conseil qu’apporte FinSys se base sur une expérience et une connais­ sance approfondie du métier. MfmsYs@pt.lu, tél 26 29 78 30

Concours d'écriture de scé­ narios au Fonspa: délibérations Le Conseil d’Administration du Fonds national de soutien à la production audiovisuelle a, dans sa réunion du 31 janvier 2001 pris acte des délibérations du jury du concours du "treat­ ment" et a décidé d’attribuer les prix suivants: Un 1er prix, doté de 100.000,francs: "On the sunny side of the street" écrit par Monsieur et Madame Henri Lorang-Simon. Riche, en détail et en person­ nages, cette ébauche de scéna­ rio raconte l'apprentissage de la vie d'un jeune garçon luxem­ bourgeois sous l'occupation nazie. Le portrait d'un village luxembourgeois que dresse l'auteur est tout en nuances,

Les bonnes performances de la firme sont aussi le fruit d’une im plication importante dans les nouvelles technologies et le com m erce électronique, qui permettent de présenter une large gamme de services à nos clients. Dans ce dom aine, Deloitte Consulting s ’est vu décerner par le Gartner Group Inc. le titre de "Market Maker" pour sa vision globale et sa capacité de réalisation, en tant que consultant en e-business. Deloitte Consulting a égale­ ment reçu le “Year 20 0 0 Consulting Partner Award of Excellence in North America" attribué par Siebel System s Inc.

bcee.lu: parmi les io meilleurs sites européens pour les fonds d’investissement Une nouvelle étude réalisée par Kasina, une entreprise de New York spécialisée dans l’e-business consulting, a classé le site Internet de la BCEE www.bcee.lu parmi les io meilleurs sites européens pour les fonds d’investissem ent, dont les sites de promoteurs aussi renom m és que Chase Flem ing Asset Management, Crédit Suisse, Deutscher Investm ent-Trust ou encore DWS Investment G m bH . Cette étude, dont le Wall Street Journal Europe s'est fait l’écho le 28 décembre 2000, portait sur quelque 300 sites web de promoteurs de fonds d’investis­ sement européens. Parmi les critères d ’appréciation, on retrouve le nombre de langues dans lesquelles le site est accessible, le design, la facilité de navigation, le contenu, les services et la technologie utili­ sée. En ce qui concerne le site de la BCEE, le jury a particuliè­ rement apprécié la possibilité pour l’internaute de se faire éta­ blir un profil d’investisseur avec des conseils en SICAV consé­ quents. Un autre point fort de www.bcee.lu est certainement son service Internet banking Snet, qui permet l’acquisition respectivem ent la vente de toute une gamme de SICAV de la BCEE et de fonds d'investis­ sement d'autres promoteurs. Lors de l’étude, seulement 2 0 % des sites Internet analysés per­ mettaient ce type de transac­ tions. La BCEE se réjouit bien sûr de cet excellent classement de son site Internet et le prend comme un encouragem ent à encore diversifier et améliorer à l’avenir les services proposés à ses clients à travers Internet.

allant de la résistance passive à la collaboration plus ou moins ouverte. Le jury a surtout été convaincu par la description des relations entre le jeune pro-

0 3 2001 paperJa 111

& FUTURE

Création d'Artis Beaver Consulting Un nouveau cabinet conseil en gestion des Ressources Hum aines vient de s'installer au 65, avenue de la Gare à Luxembourg. La petite sœur de Beaver Software offre des pres­ tations de type recrutement (spécialisation, construction, inform atique) assistance au recrutement, bilans d'évalua­ tion, de com pétence, audit social, form ation et autres conseils de management. ■ hr@artisbeaver.com

L'annuaire "Inter Région 2000" est disponible La nouvelle édition du répertoi­ re professionnel "Inter Région Saar-Lor-Lux est disponible depuis début janvier. Il s'agit de la ge édition ae cet annuaire qui couvre la région économique allant de la Sarre, Trêves et Kaiserslautern en Allemagne, à la province de Luxembourg en Belgique, au Grand-Duché de Luxembourg ainsi qu’à la Lorraine Française. Cet ouvra­ ge de 1032 pages reprend plus de 15.400 entreprises. Il offre 3 parties, ou modes de recherche: - un classem ent par activité (1.250 rubriques) permettant une recherche de fournisseurs de services - une liste alphabétique par pays des entreprises avec coor­ données détaillées: dirigeants, effectif et chiffre d'affaires. - une liste de marques et de leurs revendeurs, représentées dans la région. Cet annuaire est édité en colla­ boration avec les Chambres de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg, du Luxembourg belge, de la M oselle, de M eurthe-et-M oselle, de la Sarre, de Trêves et de Kaiserslautern. Cette collabora­ tion témoigne de la confiance et de l'importance de cet outil en tant que moyen d'échanges économiques au sein de cette grande région transfrontalière.

PAST

Maurice Lam, Managing Part­ ner de la Firme luxembourgeoi­ se.


& FUTURE PAST

Monster.com reprend luxjob.lu Monster.com, le plus grand réseau de carrière en ligne au monde annonçait récemment la reprise de Luxjob.lu, le premier site de recrutement du Luxembourg. L'acquisition de ce site, qui à l'in star de Monster.com, a déjà atteint le seuil de rentabilité s'intégre dans la stratégie d'expansion européenne de l'entreprise et conforte son importante part de marché au Benelux. L'acquisition a été réalisée par échange d'actions entre les actionnaires de Synapse, la société qui exploite Luxjob.lu et TM P Worldwide, la m aisonmère de Monster. Depuis la mi1999, Luxjob.lu avait passé une alliance avec M onster pour améliorer la visibilité des entre­ prises locales en publiant les offres d'emploi sur les diffé­ rents sites internationaux de Monster. "Cette collaboration est pour nous la preuve que les deux entreprises partagent la même vision: devenir un véri­ table outil de gestion de carriè­ re et non pas un simple site d'emploi. Les développements de Monster au niveau mondial nous permettent d'offrir rapide­ ment ces nouveaux services à nos clients", déclare Marc Neuen. Andrew W ilkinson, M anaging Director de Monster.com Europe, commen­ te: "Le Luxembourg constitue un environnem ent de travail très dynamique, qui a besoin d'attirer des professionnels pro­ venant d'autres centres finan-

tagoniste et une fille de quelques années plus âgée que lui, dont il ne comprendra pas l'attirance qu'elle exerce sur lui et qu'il trahira finalement, ne réalisant que des années plus tard qu'il est peut-être passé à côté du grand amour de sa vie. Conscient du fait que cette his­ toire sera probablement diffici­ le à traduire à l'écran sans un sérieux travail d'adaptation, le jury a malgré tout tenu à attri­ buer le premier prix à cette his­ toire originale, à la fois " luxembourgeoise " et univer­ selle.

112 1 paper

03_2ooi

ciers européens com m e Londres, Paris, Francfort ou Dublin. Cette acquisition per­ mettra aux demandeurs d'em ­ ploi européens d'entrer en contact avec les entreprises luxembourgeoises." Luxjob.lu a été créé en 1998 et est dirigé par M arc Neuen. L'entreprise compte parmi ses clients des sociétés solidement établies au Luxembourg ainsi que de grands leaders de l'in­ dustrie cotés en bourse. La base de données contient quelque 4000 curriculum vitae et le site affiche un nombre moyen de 25 000 pages vues par jour.. Selon Marc Neuen cette acquisition montre que les sociétés luxem bourgeoises sont à même de développer des services Internet performants, susceptibles d ’intéresser les global players mondiaux. Par acquisition de Luxjob.lu, Monster devient incontestable­ ment leader au Benelux. Monster.com est en effet le seul service de recrutement en ligne disposant de sites bien établis dans les trois pays, ce qui repré­ sente un avantage considérable tant pour les clients que pour les demandeurs d'emploi dans cette région. L'exploitation des activités de Synapse SA, autre que Luxjob, a été reprise par une nouvelle entité: Synpase Internet Services SA. Lire aussi nos articles à ce sujet en pp. 146. ■ www.luxjob.lu, www.synapse. lu, www.monster.com

Deux 2e prix dotés chacun de 50.000,- francs: "D’Symmetrie vum Pâiperléck" écrit par M onsieur Paul Scheuer Cette histoire d'une jeune Luxembourgeoise, cham pion­ ne du monde en échecs, qui devra affronter un ordinateur spécialement programmé pour la vaincre, n'a pas manqué de séduire le jury. Le "treatment" soum is séduit par une structu­ re déjà très cinématographique et pourra, sans doute, facile­ ment être élaboré sous forme de scénario pour donner un

film à suspense très divertis­ sant. À part la nationalité de la protagoniste, l'élément luxem­ bourgeois consiste surtout en de petites touches de coloris local, et plus spécialem ent "mosellan". "Kazebierg" écrit par Monsieur Jhemp Hoscheit. Partant d'une exposition consa­ crée à un peintre im aginaire décédé, spécialisé dans les vues du bassin m inier et des portraits de mineurs, " Kazebierg " suit, sous forme de nombreux flashback, l'enquête du petit-fils du peintre, fasciné par un dessin représentant un mineur et por­ tant une mystérieuse annota­ tion au dos. Le protagoniste découvre les liens qui ont uni, des années dix aux années qua­ rante du XXe siècle, son propre grand-père et la fam ille du m ineur en question. " Kazebierg " qui est rédigé sur le ton d ’une chronique fam iliale a convaincu le jury parce qu’il fait revivre le monde ouvrier du bassin minier pendant une époque particuliè­ rement mouvementée de l’his­ toire luxembourgeoise Le jury du concours était com ­ posé de: M onsieur Guy D aleiden, président (Fonds national de soutien à la produc­ tion audiovisuelle), M onsieur Paul Lesch (Association luxem­ bourgeoise des Réalisateurs et Scénaristes), M onsieur Paul Th iltges (Union Luxembour­ geoise de la Production A ud io visuelle), M onsieur Joy Hoffmann (Centre National de l’A ud io visuel), M onsieur Bob Krieps et M onsieur Jean-Louis Scheffen (Comité de lecture du Fonds national de soutien à la production audiovisuelle). 13 dossiers ont été déposés, dont 10 ont respecté les condi­ tions du règlement du concours.

Les nouveaux progiciels de Linedata: un succès au BELUX Six établissements prestigieux présents sur les places de Luxembourg et de Bruxelles ont choisi Linedata Services pour renouveler ou compléter leurs systèmes d’information avec les nouveaux progiciels de gestion de fonds. Le progiciel SPICE, pour la ges-


WWW.VMS-KEYTRADE.LU

Vous pouvez même vous exercer avant de pas­

Vous êtes tentés par la Bourse m ais n'osez pas faire vos premiers pas ?

ser à l'action. V ia une simple connexion internet

Connectez-vous sur ww w.vm s-keytrade.lu. le

vous placez vos ordres en temps réel à un prix

leader benelux du trading online ! Sur notre

fixe par transaction.

site, tout a été conçu pour augm enter vos P our p ro g re ss e r à pas de g é a n t d a n s vos

connaissances des marchés financiers. Vous

in v e stiss e m e n ts, re n d e z-v o u s sur

vous initiez à votre rythme aux subtilités de la

i mijkii......

Bourse et vous bénéficiez d'outils d'aide à la décision semblables à ceux d'un professionnel.

NASDAQ, NYSE, AM EX 29,95 $

BRUXELLES à partir d e l

4,95€

La clé de votre succès en Bourse

PARIS à partir de

14,95€

AMSTERDAM à partir de

w w w .v m s -k e y tra d e .lu ou a p p e le z -n o u s au

(+352) 45 04 39

14,95€

EASDAQ

29,95 $'/24,95€

*Par transaction et par tranche de 1 à 50 000 USD - ** pour les ordres inférieurs à 5.000 EUR - **‘ par transaction et par tranche de 1 à 50 000 EUR

XETRA 24,95 €


Allez à l’essentiel. La pertinence du message.

e u ro p e a n c o m m u n ic a t io n

m a r k e t in g

&

c o n s u lt a n t s S .A .

154a , r u e d e T r ê v e s -2630 L u x e m b o u r g

L

+352 26 43 30-1 +352 26 43 20 43

T é l.: Fax:

a d r e m @ m a il. lu


Le progiciel STAR 2, pour la ges­ tion des agents de transfert et la tenue des registres d ’action­ naires O PC, a été choisi par 4 groupes, dont Cordius Asset M anagement, Société Européenne de Banque/SERVIT IA et U N IB A N K Private Banking. STAR2 permet à l'Agent de Transfert de jouer pleinement son rôle d’intermédiaire straté­ gique entre les multiples acteurs concernés par la com m ercialisa­ tion des fonds de placement internationaux (investisseurs, distributeurs, gestionnaires, adm inistrateurs et banques dépositaires).

Déterminer si la présence d’un site ou d’un serveur dans un autre pays engendre une "pré­ sence taxable" est donc une question importante pour les opérateurs online. En outre, le fait que la décision prise par l'O C D E ne nécessite pas de nouvelles réglementations dans les Etats membres avant d ’entrer en vigueur, rend cette question d ’autant plus pressan­ te pour les acteurs du commer­ ce électronique.

C H O R U S , S P IC E et STAR 2 constituent trois com posantes clés de l’offre intégrée front-toback et transfrontalière FLA G ­ S H IP de LINEDATA Services à l’intention de l’industrie m ondia­ le de la gestion d ’actifs . ■ www.tinedata.com

“La bonne nouvelle, c'est que le consensus auquel ont finale­ ment abouti les 30 pays membres de l’O C D E apporte davantage de clarté dans ce dom aine, poursuit Sami Douénias. La mauvaise nouvel­ le, c’est que le consensus pré­ voit que si un opérateur vend ses produits depuis un site pré­ sent sur un serveur qu'il possè­ de ou loue dans un autre pays, il peut être considéré comme ayant une présence taxable dans ce pays. Présence qui peut engendrer une déclaration d’impôts voire un assujettisse­ ment. Notons que si une socié­ té développe une part essentiel­ le et significative de ses activi­ tés via un serveur qu’elle pos­ sède ou contrôle, plutôt que de simples activités auxiliaires ou préliminaires, le serveur peut engendrer une présence taxable même si aucun employé de l’entreprise n’est présent à l’en­ droit où se trouve le serveur."

Réaction de PWC à l’annonce de l’O C D E relative à la taxation de l’e-commerce

N ’importe quel opérateur qui vend ou a l’intention de vendre des services online doit doréna­ vant réfléchir attentivement aux conséquences fiscales et définir

Le progiciel C H O R U S , pour la gestion administrative et com p­ table des fonds, a été choisi par la Société Européenne de Banque /SER VITIA . Enfin le progiciel COSAR, pour la gestion du reporting réglemen­ taire a été par choisi par Cordiuus Asset Management.

VM S-Keytrade surpasse ses prévisions Les résultats pour l’exercice 2000 excédent de 1 2 0 % les pré­ visions avec un chiffre d ’affaires en progression de 4 8 6 % par rapport à 1999. Selon les res­ ponsables, l’exercice 2000 sera bénéficiaire. Le nombre de tran­ sactions exécutées au Q 4 est en léger recul par rapport au Q3, mais le bénéfice opérationnel augmente grâce à de meilleures marges, notamment aux USA. Le rythme d'ouverture des comptes s’est bien maintenu par rapport au trimestre précé­ dent avec plus de 3000 nou­ veaux clients pour term iner l’année avec 21 381 clients au Benelux. Au total de l’année, le nombre de clients au niveau du groupe, a été multiplié par 4,8 par rapport à 1999. Cette pro­ gression correspond aux attentes pour la Belgique et le Luxembourg. Le démarrage des activités aux Pays-Bas a cepen­ dant été plus lent que prévu puisque le broker en ligne y enregistre 400 comptes ouverts entre octobre et décembre 20 0 0 . "Nous y attirons une clientèle de traders actifs et expérimentés qui augmente de manière continue, ce qui nous encourage à poursuivre nos efforts.", précise JeanGuillaum e Zurstrassen CEO de VM S-Keytrade.com . "Nous abordons l’année 2001 avec enthousiasm e" ajoute-t-il "Depuis peu nous proposons l’achat de sicavs aux clients de Bruxelles et d ’Amsterdam, et bientôt à ceux du Luxembourg. Notre site va nous permettre de développer encore d'autres ser­ vices très perform ants et uniques". ■ www.vms-keytrade.la

& FUTURE

"Les sociétés online ne peuvent se permettre d ’ignorer plus longtemps les conséquences fiscales résultant de la localisa­ tion de leurs équipements", déclare Sami Douénias, associé au sein du service fiscal de PricewaterhouseCoopers, après l’annonce de l’O C D E concer­ nant la taxation des sites et des serveurs internet. "Nombreux sont ceux qui pourraient se voir confrontés à l’obligation de remplir une déclaration fiscale ou de payer des impôts dans certains pays alors qu’ils ne s’y attendaient pas", met en garde le fiscaliste.

PAST

tion des contraintes d'investisse­ ment (compliance), a été choisi par les groupes: Banque Colbert, Cordius Asset M anagem ent, D EXIA Banque Internationale, Société Européenne de Banque/SERVITIA et Union de Banques Suisses (UBS). Fondé sur un moteur de règles totale­ ment flexible, SPICE est l'outil capable de s ’adapter à l’extrême complexité des contrôles pré- ou post-investissements engendrée par la sophistication croissante des supports d ’investissement. Les gestionnaires des fonds, auditeurs ou responsables du back-office peuvent définir leurs propres règles de contrôle et les appliquer indifférem m ent à n'importe quels types de porte­ feuilles, agrégats ou sousensembles.

si, oui ou non, il souhaite déte­ nir ou louer ses serveurs et, enfin, où ses serveurs doivent être localisés. Le consensus auquel a abouti l'O CD E prévoit que les fournisseurs de services basés sur internet, par exemple les Internet Service Providers (ISP) utilisant des serveurs dans d’autres pays pour offrir des services tels que le "website

03 2001 paperJa

115


& FUTURE PAST

hosting", seront considérés com m e ayant une présence taxable dans le pays où leurs serveurs seront localisés. "Si le serveur principal d’une société, souhaitant vendre ses produits au sein de l’Union Européenne, se trouve au Luxembourg et si la société luxembourgeoise est suffisam­ ment prudente dans sa manière de travailler avec ses pays voi­ sins, elle pourrait éviter la pré­ sence taxable, précise Sam i Douénias. Le grand avantage de cette annonce de l'O CD E est qu’elle rend les règles en la matière plus évidentes. Une société peut savoir, avec ce cadre de conduite, avant de se lancer dans l’e-commerce, si elle va être taxée ou non." La décision de l'O CD E a été motivée par la crainte des gou­ vernements d'assister à une érosion fiscale. Cette annonce pourrait néanmoins engendrer un renforcement des ISP dans des contrées offshore. "L’O C D E est consciente que les opéra­ teurs avertis vont simplement délocaliser leurs équipements, explique encore Sam i Doué­ nias. La décision ne pourrait donc toucher que les opéra­ teurs mal informés ou ceux qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent ‘déménager’ leurs serveurs." Seule consolation pour les acteurs de l’e-commerce: un opérateur ne saurait être consi­ déré comme ayant une présen­ ce taxable si son site internet est hébergé par un ISP. Le comité aux affaires fiscales de l’O C D E attend encore les recom m andations du groupe de travail "Technical Advisory Group" (TAG). Ces recomman­ dations devraient affiner, voire modifier, les règles existantes déterm inant Ta présence taxable.

Arthur Andersen investit dans la formation continue Plus de 130 m illions ont été mis à disposition du personnel d'Arthur Andersen dans le cadre de la formation continue en l'an 2000, ce qui fait en tout

116 1 paperjam o3_2ooi

8 % du chiffre d'affaires de l'en­ treprise d'audit et de consultance. Cette année, grâce à UBI présence, une initiative interne d'acquisition et de développe­ ment de co nn aissan ces eBusinnes, les 500 consultants luxembourgeois participent à un concours interne de busi­ ness plan ayant pour objectif de développer des concepts orien­ tés vers l'e/m -/iT V -b u sin e ss et la nouvelle économ ie. UBI Presence constitue un investis­ sement sans précédent (plus de 52.000 heures) et est supporté par une infrastructure technolo­ gique de pointe, telle que la web-vidéo conférence ou les outils extra-/intranet permet­ tant le suivi de chaque projet. Cette dynamique d'acquisition de compétences qui permettra tous les consultants d'élargir rapidement leur expérience pra­ tique dans les dom aines de l'eBusiness et des change­ ments inhérents aux opportuni­ tés et défis très larges de la nou­ velle économie. Pourquoi cette "incubation" interne n'a pas directement été liée au projet prometteur de Business Initiative ne nous a pas été révélée. Il serait, à notre avis, recommandable de coor­ donner les grands projets natio­ naux de développement écono­ mique de façon centrale, au lieu de voir de si jolies initiatives se disperser dans la nature.

NetCom AB et Telia AB exploite­ ront un réseau UM TS en parte­ nariat La maison mère de Tango et de Tele 2 au Luxembourg, NetCom, a annoncé sa coopé­ ration en Suède avec Teiia. Cette nouvelle jo in t venture détenue à égalité par les deux sociétés a comme m ission la construction et l'exploitation d'un réseau UM TS en Suède. La "Swedish National Post and Telecom Agency" a attribué en décembre dernier, par concours de beauté, une des quatre licences UM TS à Tele 2, mais Telia n'a pas été sélectionnée. La coopération entre ces com ­ pétiteurs historiques a comme objectif d'offrir l'accès aux tech­ nologies U M TS à tous les Suédois. Une meilleure couver­ ture nationale et des prix plus

abordables devraient en décou­ ler. La compétition sur le mar­ ché sera maintenue par des offres tarifaires différentes. Lars-Johan Jarnheimer, Président et C EO de NetCom et Marianne Nivert, Présidente et C EO de Telia ont déclaré: "En créant un réseau UM TS en par­ tenariat, les revenus générés par la nouvelle infrastructure augmenteront plus rapidement. Les clients suédois de la télé­ phonie mobile pourront donc utiliser les services des deux opérateurs à des prix plus inté­ ressants, ce qui n'aurait pas été possible sans cet accord. La Suède demeurera ainsi un mar­ ché leader dans les télécomm u­ nications." ■ www.tele2.lu

Emploi-online: www.randstad.lu Randstad Interim Luxembourg vient de lancer son nouveau site Internet. Les objectifs en sont clairs: faciliter la recherche d'emploi d'une part et aider les sociétés à trouver le bon colla­ borateur d ’autre part. Randstad est mondialement à la pinte du travail temporaire et offre une multitude de jobs on-line dans tous les secteurs d'activité. Suivant le service de presse de l'agence, le site est clair, simple et pratique, et permet de trou­ ver facilement l'info recherchée. Le surfeur peut naviguer anony­ m ement ou personnaliser sa présence en s'enregistrant, tout en étant assuré que ses don­ nées resteront confidentielles. En fait, il propose en principe, ni plus ni moins, les mêmes conditions que les autres. Reste à voir lequel publiera le plus grand nombre d'offres ou les annonces les plus ciblées.

Hew lett-Packard Belgium acquiert les infrastructures des services IT d’lmaware N.V. H P a acquit, par voie de cession d ’une branche d ’activité, l’infra­ structure des services IT d ’lmaware N.V., société active dans le domaine de la technolo­ gie de l’information. H P appuiera également le déve­ loppem ent des activités d ’ lm aware, plus particulière-


"HP souhaite s’étendre rapide­ ment dans le domaine des acti­ vités de services et renforcer son offre de services liés à l’in­ formatique à grande échelle" confie Marc Rotthier, Administrateur-Délégué de HP Belgium. "Nous effectuons par ailleurs un grand pas en avant pour ce qui est de la disponibi­ lité de ressources hautement compétentes au sein d ’un mar­ ché sur lequel les compétences sont rares. De cette façon, nous possédons une réserve de m a in -d ’œuvre com ptant quelque cent professionnels hautement qualifiés, qui demeurent directement dispo­ nibles pour les clients exis­ tants." "Nous prévoyons qu’une plusvalue significative suivra cette incorporation au sein d ’une entreprise internationale telle que HP," a dit David Debaere, C EO d'Imaware. "Nous serons à même de faire appel à nos connaissances dans un contex­ te beaucoup plus large, per­ mettant ainsi une expansion plus rapide de nos activités. HP offre également un grand nom bre de p o ssib ilités de développem ent à nos employés." Fondée en 1991, Imaware four­ nit une gamme complète de services IT novateurs. La socié­ té met l’accent sur les infra­ structures IT, la diffusion en réseau (lan/wan), l’archivage, les hôtes/ASP, l’informatique mobile et la technologie de la communication au sein d'envi­ ronnements. Imaware réalise un chiffre d ’affaires annuel d’environ BEF t m illiard. Son siège se trouve à Zwevegem, près de Kortrijk. HP emploie 88 500 personnes dans le monde et a enregistré un chiffre d'af­ faires de $ 48,8 m illiards au titre de l'exercice 2000. ■ www.hp.com.

CrossComm a déménagé La nouvelle adresse: Z .l. de M unsbach - L-5366 Munsbach,

tél: 43 31 11 www.crosscomm.lu O uverture d ’une filiale en Belgique: BP 66 B -io 8 i Bruxelles, tél: 0800 58 002 www.crosscomm.be

GlobalSign fournira le gouver­ nement des Pays-Bas GlobalSign, un des plus impor­ tants fournisseurs internatio­ naux de Services de Confiance pour les transactions sur Internet, annonce qu'il fournira des certificats numériques au gouvernement des Pays-Bas. Il s'agit d'une collaboration avec la Taskforce PKI Overheid du gouvernement néerlandais qui a été chargée par le Conseil des M inistres de développer une infrastructure de com m unica­ tion sûre et fiable sur les auto­ routes de l'inform ation. La Taskforce PKI Overheid se concentre non seulement sur la comm unication entre les diffé­

exemple de la capacité de RTL Croup de conjuguer ses points forts dans les domaines de la radiodiffusion et des nouveaux médias pour établir une présen­ ce cross-m édia à travers l'Europe. RTL Klub Online com m ercialise un portfolio de six sites web qui sont tous rattachés aux pro­ grammes et activités de diffu­ sion de RTL Klub, tels que le portail infotainment (www.rtlklub.lu) qu'opère la chaîne et celui de "Baratok kozt" (www.baratok.hu) un daily soap diffusé par RTL Klub et produit par Ufa Grundy, filiale de RTL Group. Lancée il y a trois ans, RTL Klub s'est déjà positionnée parmi les principaux acteurs sur le marché hongrois de la télévi­ sion et de la production de films. Sur la cible de téléspecta­ teurs de 18 à 49 ans, RTL Klub est la chaîne de télévision pri­ vée la plus regardée. Outre "Baratok kozt", l'émission de jeu "Qui sera m illionnaire?" est l'un des programmes les plus populaires de RTL Klub. Il n'y a décidément plus que les gros billets qui font grimper la cagnotte.

rentes agences du gouverne­ ment, mais aussi sur la com ­ munication entre le public et le monde des affaires. GlobalSign fournira à la Taskforce des certi­ ficats numériques, du support technique et du conseil lors de l'implémentation du projet. La technologie de l'Infrastruc­ ture de Clé Publique est mon­ dialem ent reconnue com m e élément-clé du succès du com ­ merce électronique. Selon Jelle Rijpma de la Taskforce PKI des Pays-Bas, G lob alSign a été choisi com m e fournisseur de certificats en raison de la flexi­ bilité de ses solutions. "Par ailleurs, le rapport entre le prix et la prestation fournie, de m êm e que l'expérience de GlobalSign sur le plan du PKI, ont joué un rôle déterminant lors du choix définitif." Yves De Meester, Business Develop­ ment Manager de GlobalSign aux Pays-Bas, se réjouit au

0 3 2001 paperjam 117

& FUTURE

RTL Croup étend son réseau en ligne IP-Web.net à la Hongrie RTL C roup va étendre son réseau publicitaire européen en ligne, IP-Web.net, en Hongrie. Désormais le réseau comporte RTL Klub O nline, une régie publicitaire en ligne bâtie sur le succès de la chaîne TV hongroi­ se, RTL Klub. IP-Web.net est dorénavant présent dans huit pays européens et propose de l'espace publicitaire sur plus de 85 sites de qualité à travers l'Europe, avec un total de 250 m illions de pages impression par mois. "L'expansion de IP-Web.net ouvre de nouvelles possibilités aux publicitaires actifs sur le marché européen et désireux de regrouper leurs stratégies en matière de télévision et de publicité en ligne" a expliqué Johannes ZülT, Senior Vice President Internet & New Technologies de RTL Croup. "Depuis sa création en octobre 2000, le réseau n'a cessé de se développer et entre à présent sur le marché est-européen. Cette progression rapide, dont nous sommes confiants qu'elle se poursuivra à l'avenir, est un

PAST

ment dans les secteurs de l’ex­ tension de centres de données et les solutions de reprise des affaires.


& FUTURE PAST

RTL-France: corrections de changements de direction Si le mois passé nous nous sommes plaints de la décision qui a été prise au sein de la chaî­ ne de radio française de RTL, et qui consistait à annuler tout simplement les ém issions noc­ turnes diffusées à partir de Luxembourg depuis une bonne trentaine d'années, grâce à des dj's cultes, les rois de la musique anglophone peuvent à nouveau dormir tranquilles sur leurs deux oreilles. En effet, suite aux nombreuses réclama­ tions que les licenciements ont provoquées la direction de la chaîne a finalement décidé de laisser en place les nocturnes, très appréciées par toutes les professions de nuit, ainsi que par les noctambules. La chaîne, qui fut numéro un pendant une éternité et se trouve depuis peu de temps en chute libre, aura-telle d'autres bonnes idées? Qui écoutera, entendra.

choix de la Taskforce. "Glo­ balSign a acquis au cours des dernières années une solide réputation au sein du eGovernm ent. N ous collabo­ rons ainsi depuis 1997 avec la Com m ission européenne dans le cadre de 9 projets et nous avons récemment mis au point une solution pour le gouverne­ ment flamand. Cette expérience est un excellent point de départ pour notre collaboration avec l'autorité de certification néer­ landaise Taskforce PKI Overheid." Depuis sa fondation en 1996, GlobalSign est un fournisseur de Services de Confiance à croissance rapide, dont le siège social est établi à Bruxelles. G lob alSign opère au niveau mondial en tant qu'Autorité de Certification et propose des services en ligne pour l'établis­ sement et la gestion de certifi­ cats num ériques permettant d'envoyer des messages élec­ troniques signés et codés, et visant à sécuriser le commerce électronique. GlobalSign met au point des solutions "corpo­

118 paperJam o3_2ooi

rate", flexibles, à l'usage de tout type d'entreprises et propose diverses applications de certifi­ cation, comme la sécurisation du m-commerce, le WAP, les trust labels et l'horodatage. GlobalSign est également l'Autorité de Certification offi­ cielle de la Com m ission euro­ péenne et travaille en collabora­ tion avec des partenaires straté­ giques com m e M icrosoft, Netscape, Pricew aterhouseCoopers, IBM Global Network, Siem ens N ixdorf et O racle. GlobalSign a déjà vendu plus de trois millions de certificats. Au Luxembourg, les intéressés peuvent se procurer les certifi­ cats GlobalSign à la Chambre de Commerce. ■ wivw.globalsign.net, www.pkioverheid.nl, www.cc.lu

Language Enterprises emména­ ge à Luxembourg Spécialisée dans l'apprentissage des langues, Languages Enterprises quitte Grevenmacher et ouvre une nouvelle école à destination du grand public à Luxem bourg-Ville. jusqu'à présent, les professeurs de la société enseignaient dans les locaux des entreprises clientes désireuses d'améliorer le niveau linguistique de leurs salariés. L'extension de l'activité vers le grand public a rendu nécessaire le dém énagem ent vers des bureaux mieux adaptés. Languages Entreprises met aujourd'hui à la disposition des élèves neuf salles de cours équi­ pées sur 450 m2, entièrement rénovées. La maison particulière louée abritera aussi les services administratifs de la société.

Joyeux Anniversaire! Premier anniversaire de LuxSite le 17 février et deuxième anni­ versaire de Spider.lu le 3 février. Les deux sites prévoient de nou­ velles versions de leurs portails pour les mois à venir... ■ www.luxsite.lu,www.spider.lu

Le Luxembourg réprimandé... La Cour de justice des com m u­ nautés européennes a condam ­

né le Luxembourg, lui repro­ chant de n’avoir pas pris toutes les dispositions pour se confor­ mer à la directive 9 7/13 /E G . Cette directive dicte la façon dont les autorisations géné­ rales et les licences in d iv i­ duelles en télécommunications devraient être attribuées. En effet, l’Etat membre est tenu d ’informer le demandeur de sa décision dans un délai de six sem aines au m axim um . Au Luxembourg, ce délai serait dépassé pour atteindre ju sq u ’à trois mois et demi ou plus.

Toujours plus de papier... Malgré la concurrence des nouveaux moyens de com m u­ nication électroniques tels les fax, les e-m ails ou encore les SMS, le trafic postal a atteint un record! En décembre 2000, les P&T Luxembourg ont traité 13,9 m illio n s d'envois stan­ dard. Par rapport à décembre 1999, la moyenne journalière est ainsi passée de 650.000 à 69 2.0 0 0 envois standard. Après avoir trié près d ’un m il­ lion d'envois standard le 19 décembre 2000 et un peu plus d'un m illion le 21 décembre 20 0 0 , le Centre de Tri à Luxem bourg-Care a évacué 1.554.000 envois standard le 2 janvier 2001, pour l'essentiel des extraits déposés par les banques de la place. Ce chiffre constitue un nouveau record absolu dans l'histoire du Centre de Tri des P&T. Le record précédent remonte au 3 janvier 1995 avec 1,4 m illions d'envois standard acheminés ce jour là. Sur l’ensemble de l'année 2000, les P&T ont trai­ té 139.098.389 envois stan­ dard, soit une augmentation de plus de 5 % par rapport à l’exer­ cice 1999. Un beau record pour les P&T dont nous saluons l’ef­ ficacité m ais un drame pour notre environnement...de quoi faire frémir les écolos!

Ü D e x ia BIL: une nouvelle année record et upgrade du rating Dans un classem ent des acteurs bancaires d’après leur bénéfice net estimé à la fin 20 0 0 pour les activités de


www.luxsite.lu

feiert säin

éischten Gebuurtsdag!

m£\ïT Ira !®

g

* S' m 111w\

Business-solutions

:cv - - - - - -

connectivity housing solutions security service

13 I Robert Stumper • L -2557 Luxembourg 99 9 92 - I • Fax: (352 ) 26 2 Tél.: (352 ) lil: contact@luxsite.lu

TISÇM I 25 C, BD Royal, L-2449 Luxembourg Tel. +352 26 26 07-1 Fax +352 26 26 07-99


bonnement papenlam offre exceptionnelle d'abonnement s; •"- : . !

Faites vous plaisir, recevez chez vous ou au bureau le

"Nouveau Mensuel de la Nouvelle Economie au Luxembourg" i an = n num éros i.6 o o lu f (au lieu de 2 20 0 Luf) Pour l’étranger: 1.9 0 0 Luf Paiem ent par virem ent sur le com pte B C EE 0 0 38 /58 27-4 de m ké S.A. Indiquez bien votre adresse com plète.

----

Po ssib ilité de régler à réception de facture en téléphonant au service abonnem ents, V io la in e M oulin: 29 66 18.

Réponse Fax au 29 66 19 O V euille z nous faire parvenir une facture Entreprise Contact Adresse C ode postal, localité (pays)


Le projet de loi sur presse à nou­ veau sur la sellette. Le Premier Ministre a profité de la réception de Nouvel An en faveur de la presse nationale, pour annoncer que le gouverne­ ment a eu un premier échange de vues sur l'avant-projet de loi portant réforme de la législation sur la presse. Cet avant-projet de loi entend réformer la législation actuelle, qui date de 1869, sur la liberté d'expression en tenant compte des définitions et pra­ tiques contemporaines de la liberté d'expression, notamment dans le cadre du journalisme professionnel et de la structure des différents types de médias.

B C L Investment Partners inves­ tit dans Lynx New Media Ventures B C L Investment Partners S.A. (BIP) a investi EUR 5 m illions dans Lynx New Media Ventures, un fonds de capital-risque euro­ péen spécialisé dans le dévelop­ pement de technologies et de contenus liés à Internet, la télévi­ sion interactive et la téléphonie mobile. Le fonds couvre ainsi les dom aines d’activité privilégiés de la société de participations BIP de même qu’un secteur par­ ticulièrem ent intéressant pour l’économie luxembourgeoise. Lynx New Media Ventures LP a été créé en 2000 à l'initiative de la banque d'affaires Bear Stearns et du groupe Virgin, fondé par Richard Branson. Le fonds de droit britannique est géré par une équipe internationale de professionnels bénéficiant d’une grande expérience dans l’indus­ trie des médias. A sa tête se trou­ vent John Birt, l’ancien directeur général de la BBC, et Kenneth Ibbett, président de Virgin Media. Lynx privilégie dans ses investissem ents les aspects contenus, services et technolo­ gies des médias numériques plu­ tôt que les infrastructures ou équipements. Le premier projet soutenu financièrement par Lynx était un projet français de "Web Radio". Lynx a l'ambition d ’être un des investisseurs principaux dans les entreprises partenaires, avec une représentation dans les organes de la société. La taille moyenne d'un investissem ent se situe entre EUR 5 et 10 m illions. La taille du fonds est de quelque EUR 150 m illions, dont 2 0 % sont détenus par Bear Stearns et Virgin Media. La prise de participation dans Lynx représente pour B G L Investment Partners non seule­ ment un investissement promet­ teur. C ’est aussi un partenariat de choix qui ouvre des perspec­ tives intéressantes, le secteur des m édias étant fortement représenté dans les participa­ tions stables de BIP et offrant en général un potentiel de dévelop­ pement important au Luxem­ bourg. ■ www.bip.lu

a FUTURE

au rendez-vous, avec plus de 75 00 0 clients connectés aux réseaux alternatifs mis en place par Dexia Banque en Belgique, auxquels s ’ajoutent 16 000 clients au Luxembourg et î 600 prospects en France. Aujourd'hui, Dexia BIL est le pre­ mier prestataire de services de la place luxembourgeoise, que ce soit en tant que banque déposi­ taire pour compte de tiers, d’ad­ ministration ou en tant qu’agent de transfert, via la société First European Transfer Agent (FETA), filiale de Dexia BIL. Dexia BIL, qui offre des services d’adm inis­ tration de fonds à Luxembourg, à Dublin, à Singapour, aux îles Caymans, à Bruxelles, à Paris et à Milan, est parvenue à couvrir 7 nouveaux marchés en l'espace de deux ans. De nouvelles implantations pour l’administra­ tion de fonds en Suisse, en Allemagne, aux Pays Bas et en Angleterre sont projetées pour le futur. En 2000, Dexia Banque Internationale à Luxembourg a également repris la participation du groupe d’assurances Le Foyer dans BIL Vie, la compagnie luxembourgeoise d’assurances, créée en 1992. BIL Vie, devenue Dexia Life & Pensions au 1er sep­ tembre, est détenue à 1 0 0 % par Dexia Insurance. Cette opération s'inscrit dans la politique de Dexia visant à recentrer les acti­ vités de bancassurance au sein du groupe. Dexia BIL devrait publier des résultats en nette amélioration lors de son pro­ chain Conseil d’Administration le 27 février 2001. ■ www.dexia.lu

PAST

banque privée et de gestion d ’actifs, publié par Flem ing Research en octobre 2000, Dexia se place en septième position derrière des banques prestigieuses com m e UBS, Crédit Suisse, H SBC, Barclays, Royal Bank of Scotland et Lloyds TSB, et en première posi­ tion des banques de l’ Euroland figurant dans le classement. En 2000, Dexia BIL a contribué activement à l’expansion et à la croissance de Dexia grâce à la poursuite du développement organique et à une politique d’acquisitions agressive. Pour renforcer ses activités d’adm i­ nistration de fonds, Dexia BIL a racheté au courant de 2000 une participation majoritaire dans Bancoval, banque consortiale espagnole créée en 1988. Dans le cadre de l’élargissement de sa présence vers les pays nor­ diques, Dexia BIL vient d’an­ noncer l’acquisition des banques danoises P-H Bank et Bikuben Girobank International SA Luxembourg ("BGI"). Parallèlement, Dexia Asset Management (Dexiam), filiale de gestion d'actifs de Dexia, a pris une participation dans la société de gestion de porte­ feuilles Linde Partners Luxem­ bourg. Dexia a racheté égale­ ment au groupe d ’assurances Aegon la totalité du capital de la Banque Labouchere, une banque néerlandaise qui s’est développée avec succès dans la commercialisation de produits financiers à destination d'une clientèle aisée en mettant l'ac­ cent sur différents canaux de distribution innovants, tels que direct mail, internet, call center ou des intermédiaires finan­ ciers. Avec l’intégration de la Banque Labouchere qui compte 30 000 clients de ses services de brokerage online sous le nom d’Alex, Dexia veut devenir un acteur déterminé et offensif de la nouvelle économie bancai­ re. Après le lancement des applications de brokerage sur BILonline début 2000, Dexia a lancé, en novembre, une banque directe en France focali­ sée sur la gestion patrimoniale qui opère sous la marque DEXIAPLUS.FR. Au Luxembourg, BILonline deviendra DEXIAPLU S.LU en juin prochain. Le succès de la politique Internet de Dexia est

03 2001 paper am 121


& FUTURE PAST

Gérer et réconcilier des docu­ ments sans peine Gérer les documents entrant facilement et à prix abordable n'est plus du domaine de la science fiction... La société luxembourgeoise Financial IT & Systems (FinSys) propose une nouvelle solution intégrée: le G IW S (Global Im aging Workflow Solution). Toutes les informations de sources diffé­ rentes (documents papier, fax, fichier plat, Swift, etc.) peuvent être automatiquement récupé­ rées et traitées pour en extraire les renseignements pertinents, permettant ainsi à l’entreprise de renvoyer un résultat validé dans les services concernés ou tout simplement de contrôler et de réconcilier les informa­ tions. Evolutif, m odulaire et flexible, le GIW S s'intégre et s’adapte de façon optimale au réseau informatique existant de l’entreprise. Un gain considé­ rable en temps et en fiabilité permet d ’affecter le personnel de l’entreprise à des tâches à valeur ajoutée, augmentant la motivation ainsi que la produc­ tivité. Mfinsys@pt.lu, tél 26 29 78 30

L'avant-projet de loi consacre également des chapitres aux droits et aux devoirs des journa­ listes, notamment en ce qui concerne leur responsabilité, et la protection des sources journa­ listiques. Le Premier en a profité pour féli­ citer les membres présents de la qualité des travaux livrés par la presse en nos frontières, et il trouve le foisonnement média­ tique surprenant pour un si petit pays. Nous l'en remercions au nom de tous nos collègues et croisons les doigts pour l'avenir.

Europe Online launches its inter­ active Short Film Channel: ’’Kurzfilm Kanal" Europe Online announces the launch of its newest interactive entertainment channel: the Europe O nline Short Film Channel. Exclusively on the Europe O nline Internet-based

122 paperJam o3_2ooi

entertainment network the "Kurzfilm Kanal" has been crea­ ted to showcase on the Internet and support the exciting world of short films made by film m a­ kers from Germany and around the world. "The Europe Online Short Film Channel is a dynamic forum presenting the variety and richness of produced short films, which are often oversha­ dowed by costly productions", said John Morris, C h ie f Operating Officer. The populari­ ty of the short film genre is increasing continuously as the numerous festivals such as the well-known Short Film Festival of Clermont-Ferrand (France) or the International Snort Film Festival of Hamburg (Germany) testify. The "Kurzfilm Kanal" pre­ sents Europe O nline’s emerging brand of truly interactive enter­ tainment. Europe Online sub­ scribers can watch short films and exclusive interviews with some of today’s most visionary independent film m akers in excellent digital quality on their PC screens while reading indepth editorial, posting reviews on the short film bulletin board, linking to and using film-related websites, e-mailing their favouri­ te filmmaker, participating in scheduled online chats with film m akers, artists or each other, or shopping online for their favourite movie or latest DVD. With its state-of-the-art hybrid terrestrial and satellitebased Internet network, Europe Online presents to filmmakers and producers a unique oppor­ tunity to show and, if desired, digitally distribute their short films on the Internet in the digi­ tal quality they intended their short films to be seen. ■ www.europeonline.com

Feature films via the Internet Europe O nline announced today its agreement with FilmFestivals.com to exclusive­ ly premiere a selection of inde­ pendent full-length feature films on the new Europe O nline Virtual Theatre. Europe Online subscribers will have an oppor­ tunity to view film s from Film Festivals.com that have never before been released onli­ ne to the public. A selection of four films will make their world

online debut on the new Europe O nline Virtual Theatre, while also being presented online during the prestigious Sundance Film Festival in Park City, Utah, in the United States. The Europe Online Virtual Theatre is a new interactive environment dedica­ ted to showcasing exclusive events like movies, concerts and specials to Europe Online sub­ scribers. Europe Online subscri­ bers will have the opportunity to register for tickets or virtual seats for the showing of a FilmFestivals.com movie. Registered ticket holders will then be able to access the film on their personal computers. For Europe Online subscribers, these films are offered at no incremental cost to the original subscription fee. However, the number of virtual seats available to Europe Online subscribers is limited in order to comply with the viewing rights of the movies. Patrick Baker, Director of Film Acquisition at Europe Online, remarks, "This is a wonderful com ing together o f great content with a sophisticated Internet network." Mr. Baker continues, "Europe Online sub­ scribers have a tremendous opportunity to get a first look at the work of some of the most exciting and promising indepen­ dent filmmakers today." Unlike other film -focused websites, Europe Online delivers a near television quality picture to sub­ scribers through a hybrid satelli­ te and terrestrial Internet connection. "The ability for users to receive the films in such excellent quality was a strong selling point for Film Festivals.com in conside­ ring a content deal with us," says Mr. Baker. Europe O nline is convinced that the combination of a high quality viewing expe­ rience with the exclusive online rights to top film content will attract new users as well as a greater number of film produ­ cers to distribute their film s across the Europe Online net­ work. ■ ww.europeonline.com

FirstMark Luxembourg ofFre de nouveaux produits FirstMark Luxembourg vient de compléter sa gamme de pro-


Bady Minck sans moutarde à Dijon La "Fruehstueckszelle" de la plus autrichienne des cinéastes luxembourgeoises connaît ac­ tuellement un vif succès de par l'Europe. C'est à Dijon que Bady expose m omentaném ent la structure logistique et artistique de son site "Elektrofruehstueck" qui a été primé récemment à Vienne (voir notre dernière édi­ tion), et qui prend nettement position contre la situation poli­ tique peu envieuse qui sévit en ce moment au pays de l’opérette et de la valse. Le quotidien "Libération" n'a pas hésité à cette occasion dans son édition du 23 janvier à donner un coup de pouce à l'initiative, en la reprenant dans son guide.

Des productions nationales dans des festivals internationaux (Photos) Bady Minck est décidément pré­ sente partout pour le moment. À part le fait d'exposer à Dijon, elle était aussi accueillie cette année avec son court-métrage "Nebel" (coproduit par Alexander Dumreicher) au "Cinem art International Festival", qui eut lieu du 28 janvier au 1er février à Rotterdam. À Berlin, par contre, c'est Dan Wiroth, notre petit roi de l'animation, qui est reçu avec son moyen métrage "Erè Mêla Mêla" auquel il a associé un jeune chorégraphe. Ce film, qui met en scène deux danseurs, fait partie d'une série de sept courtsmétrages qui seront prochaine­ ment diffusés sur Arte sous le

Résultats du concours Mobilux/ Luxair À l’occasion du lancement de Kiwi, la nouvelle carte prépayée, rechargeable et sans frontières, Luxair et Mobilux ont organisé à l’automne 20 0 0 un grand concours doté de nombreux lots. Pendant un mois, tous les pas­ sagers des vols réguliers Luxair recevaient, sur leur plateau repas, un billet à gratter leur per­ mettant de gagner chaque jour, soit un GSM et une carte pré­ payée Kiwi, soit un vol vers une destination régulière Luxair. Les lots ont été remis en toute convi­ vialité par M.Patrick Lamesch de Luxair et M. Dominique Vitali de Mobilux lors du cocktail organisé pour l’occasion à l’aéroport de Luxembourg.

L’APSI a élu son nouveau conseil d ’administration Lors de son assemblée générale dont l’invité d’honneur était le m inistre Biltgen, le nouveau conseil d’administration a été élu. En voici sa composition: Administrateurs sectoriels: Telindus, Thill Fernand (Infor­ matique), Worldcom, W ilm s Alfred (Télécommunication), Ipl, Haas Romain (Médias), Tecsys Infopartners, Kneip Gary (Services eBusiness), Cetrel, Hem m erling Marc (Services financiers), Arthur Andersen, Hornsby Michael (Conseils). Administrateurs indépendants: Lienard Pierre (Codenet), Char­ les Daniel (Dim ension Data), Diederich Jean (Eds), Lorang Jean Emile (EuroSignCardl, Blaffart Léon Jean (Hewlett Pack­ ard), Marcy Isabelle (Luxsite), Kerger Guy (MindForest), Diderich François (Servitia), Altwies François (XYZ Produc­ tions). Actuellement, l'APSI compte 52 entreprises adhérentes, mais

prévoit 100 membres dans un "avenir proche"... Parmi les tra­ vaux en cours: une nomenclatu­ re systématique des métiers de l'information. ■ www.apsi.lu

Utopia S.A.: 2 millions de spec­ tateurs en 2000 Toutes salles confondues, notre

N aissan ce de l’ ISPA Luxembourg asbl La Internet Service Provider Association, dont le but princi­ pal consiste à promouvoir les intérêts de l’industrie de la four­ niture de services Internet au Luxembourg, a été mise sur pied en décembre dernier. Regroupant à l’heure actuelle une douzaine d ’entreprises, l’ISPA se donne plus particuliè­ rement comme m ission de: - favoriser l'échange d'idées pouvant conduire à des démarches communes chaque fois que l'ensemble ou partie de la profession est concernée - promouvoir les intérêts com ­ muns de la profession - coordonner les discussions de ses membres, et le cas échéant les représenter auprès des auto­ rités publiques et autres orga­ nismes - encourager et favoriser un environnement com pétitif sain - établir, maintenir et promou­ voir un code de conduite pour la profession - rechercher et favoriser la mise en place de m esures com ­ munes dans le but de se confor­ mer aux dispositions législa­ tives concernant la profession - favoriser les échanges et par­ tenariats internationaux. Concrètement, l’ISPA prévoit prochainement de mettre en place des moyens visant l'autorégulation de certains aspects de la profession, d'établir un inventaire des infrastructures des ISP au Luxembourg, de tra­ vailler sur une documentation com m une, et d’élaborer des campagnes d’information et de formation destinées à l’utilisa­ teur Internet. ■ ispa@vol.lu, tél 25 32 32 1

03 2001

& FUTURE

titre générique "One Dance, One Song", et ont été produits par Donato Rotunno et Eddy Luyckx de Tarantula Luxembourg. Les pas de danse se déplaceront aussi du côté du Festival de Clermont-Ferrand, où le court fera partie de la compétition offi­ cielle.

PAST

duits déjà disponibles en télé­ coms et services Internet en offrant des solutions de hosting et de housing. Les entreprises auront donc la possibilité de gérer leurs services IT de façon professionnelle à coûts modérés. Les PME pourront envisager des projets de e-Com m erce qui seront abordables. Selon Peter Soderm ans, directeur de FirstM ark Luxembourg, First Mark ne désire pas uniquement vendre des produits, mais aussi offrir des solutions personnali­ sées selon les besoins de ses clients en IT et en télécoms. ■ www.fmtmark.lu


& FUTURE PAST

L’Internet Society Luxembourg reconnue mondialement Ayant atteint le m inim um de vingt-cinq m em bres actifs, l’ISO C Luxembourg a pu être reconnue au niveau internatio­ nal. IS O C Luxembourg peut donc participer aux décisions de l’IS O C International et défendre les intérêts des socié­ tés et individus du Luxembourg auprès des instances nationales et internationales. Rappelons que la m ission principale de l’ISOC est de favoriser l’accès à Internet pour tous et de faire émerger des normes internatio­ nales pour l’Internet. L’ ISO C comprend 150 entreprises membres et plus de 8600 adhé­ rents ind ividuels dans plus d’une centaine de pays. ■ www.isoc.lu

usine à pellicule de Kirchberg, et le temple des cinéphiles de Limpertsberg ont fait un beau total d'entrées l'année écoulée. Mais si on arrive à 2 millions de visiteurs, il faut voir que sont inclus dans ce chiffre les 725.700 spectateurs des salles belges fai­ sant partie du groupe. Rien qu'au Grand-Duché, un total de 1.300.000 billets a été vendu, ce qui n'est tout de même pas

négligeable non plus. Seule l'an­ née 1998, marquée par la catas­ trophe de "Titanic", a enregistré une fréquentation supérieure.

Europe Online lance des fictions sur le net grâce à FilmFestivals.com Le "New Europe Online Virtual Theatre" va accueillir, grâce à un accord du 19 janvier de la socié­ té en collaboration avec Film Festivals.com , toute une série de longs métrages qui n'ont jamais été précédemment diffusés en ligne. Quatre films feront le début, qui ont aussi été présentés au prestigieux Sundance Film Festival à Park City, festival fondé avec la colla­ boration de Robert Redford. Rappelons que le "Virtual Theatre" a été mis en place pour offrir aux abonnés d ’Europe Online la possibilité de voir des films et des concerts en exclusi­ vité.

Mickey Hardt honoré à la Berlinale de Berlin Hier encore top-model interna­ tional, aujourd'hui acteur dans l'audiovisuel, le jeune luxem­ bourgeois Mickey Hardt vient à peine de changer de registre qu'on le met à l'honneur à Berlin lors du Festival du Film (Berlina­ le), où il reçoit le prix national pour les "shoo­ ting stars", décernés chaque année aux ve­ dettes en herbe de tous les pays faisant partie de la "European Film Promotion". Rappelons que l’année passée c'est l'actrice M yriam M üller qui bénéficia du prix.

Lancement du premier "Wire­ less Wednesday" Une initiative de First Tuesday, le W i r e l e s s Wednesday a été 03 2001

inauguré le 24 janvier en présence du ministre délégué aux com m u­ nications, François Biltgen. Cette table ronde portait sur la situation actuelle et les développements futurs du wireless au Luxembourg. Il ressort de cette conférence que des réseaux GPRS devraient être opérationnels cette année et on attendrait l’UM TS dans deux ans, tout en respectant les normes de sécurité concer­ nant les ondes électromagné­ tiques qui sont au Luxembourg, les plus sévères d’Europe.

Cinenygma se professionnalise la 5e édition du festival Cinenygma, qui aura lieu du 22 au 31 mars 2001 à l'Utopolis, part sur des bases plus structurées. Le Ministère d'Etat vient de signer une convention relative à l'attri­ bution d'un subside de fonction­ nement à Cinenygma asbl. Cette convention permettra de financer en partie les activités de l'asbl et 2001 et de mettre en place une structure de gestion et d'adm inis­ tration afin d'organiser entre autres cette nouvelle édition du festival. Romain Roll, qui occupait le poste de président de l’asbl, a été nommé directeur et assume la fonction de maître des horreurs depuis le 1er janvier à plein temps (voir Who's Où?).

IBM et eBRC scellent une alliance Le 30 janvier dernier, IBM et eBRC annonçaient le début d ’une coopération dans les domaines "business continuity" et "e-business". La société luxembourgeoi­ se eBRC a démarré ses activités en 2000 et se positionne parmi les leaders du marché luxembour­ geois dans le domaine du busi­ ness continuity. Son capital est détenu par l’ Entreprise des Postes et des Télécommunications et par des investisseurs privés issus des sec­ teurs de l’informatique et de l’im ­ mobilier. ■ www.ibm.lu

RTL Croup prend 2 0 % du capital de Sud Radio RTL Croup a été autorisé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA en France) à prendre 2 0 %


_ /

i ß

Vous êtes entreprenant ? Nous aussi, pour que vos projets deviennent réalité ! Vous avez une âme d'entrepreneur et entendez appliquer vos idées innovatrices dans votre entreprise. Seulement, il vous faut un partenaire bancaire qui sache vous apporter la solution financière nécessaire. Et vous apporter un conseil personnalisé. Dexia Banque Internationale à Luxembourg dispose d'experts qui, au-delà d'une solide maîtrise du secteur des entreprises, se proposent d'être à votre écoute.

Notre partenariat au sein du Concours de Business Plan 1,2,3,GO est l'un des multiples engagements dans cette voie.

d e ociété anonyme, fondée en 1856 9, route d'Esch - L-2953 Luxembourg etites et moyennes entreprises : Tél. : 4590-2285 - Fax : 4590-2086 irandes entreprises nationales : Tél. : 4590-2543 - Fax : 4590-3444 i/ww.dexia-bil.com - e-mail : contact@dexia-bil.com

X

ia

B a n q u e In t e r n a t io n a le à L u x e m b o u rg


GS AIME, TOUT SIMPLEMENT.

P O U R G A R D E R LE C O N T A C T Cool Raoul. Relax Max !

Communications:

10 F heures pleines

Easy Access, ta carte prépayée la moins chère du marché, avec en plus 481 de communications gratuites ! De quoi être rassuré de pouvoir joindre et être joint à tout moment sans la surprise de la facture en fin de mois.

5 F heures creuses Mailbox :

indus

Clip/CUr:

inclus

Facture détaillée:

indus

SMS MO/SMS@:

indus

Communications internationales:

possible

Téléchargement:

possible

Recharge:

compatible avec

T IP ^ Q

luxembourg-Bdair: 1A Boulevard Pierre Dupong - ouvert de 13hà 19h le lundi, ouvert de 9h à 19h du mardi au vendredi, de 9h à 13h le samedi Luxembourg: 90A, rue de Strasbourg - Parking gratuit - ouvert de 8h à ! 9h du lundi au vendredi, le samedi de 8h à 17h

ACCESS

E t t e l b r u c k : 4 4 , G r a n d R u e - o u v e r t d e 9 h à 1 2 h e t d e 1 3 h à 1 8 h du m a r d i a u s a m e d i Troisvierges: 31, Grand Rue - ouvert de 14h à 18h le lundi, de 8h à 12h et de 14h à 18h du mardi au vendredi, de 9h à 12h le samedi

H o t lin e

g r a t u it e

24"/24

-

7 j /7 :

GSM

48 39

-

T é l.

f ix e

0 8 0 0 48 39


Achèvement de la fusion de Cap Gemini et Ernst & Young L’intégration de Cap Gem ini, G em ini Consulting et E&Y C onsuting en Belgique et au Luxembourg s ’est achevée. Depuis le 1er janvier, une nouvel­ le structure organisationnelle se base sur trois pilliers: Professions, Services lines et Secteurs. Cap Gem ini Ernst & Young désire se positionner comme un partenaire attrayant, tant sur le marché du travail que sur le marché du conseil en management et la prestation de services professionnels dans les technologies de l’information et de la communication. Au Luxembourg, on retrouve donc Cap Gemini Ernst & Young Luxembourg S.A. ■ www.cgey.com

Les nouvelles fortunes attendent plus de valeur ajoutée de leurs gestionnaires Une récente (octobre 2000) étude internationale de Arthur Andersen auprès de 248 gestion­ naires d’actifs et de 216 épar­ gnants fortunés montre une évo­ lution du comportem ent du "nouvel épargnant fortuné". L’épargnant recherche une meilleure performance de ses investissements, quitte à prendre plus de risques. Ces "nouvelles fortunes" ayant des attentes dif­ férentes obligent les gestion­ naires à changer leur approche du marché et leur politique de rémunération. Parmi ces attentes, notons une augmenta­ tion des services et l’accès au portefeuille sur Internet. ■ www.arthurandersem.com

REAL Solutions intègre Real Software Finance Afin d'intensifier plus encore le rapprochement des différentes entités du groupe Real Software à

Luxembourg et conformément aux annonces faites en juillet 1999, il a été décidé de fusionner les activités de Real Software Finance et de REAL Solutions. Cette fusion prend effet rétroac­ tivement au 1er janvier 2001 et se fera par absorption de Real Software Finance dans REAL Solutions. La dénomination de la nouvelle entité sera REAL Solutions S.A. et comptera désormais près de 140 collabo­ rateurs. La complémentarité des activités des deux entités fusion­ nées permettra à Real Solutions de mieux encore servir ses clients. Real Solutions est bien connu en tant que fournisseur de solutions informatiques cou­ vrant la Gestion d’Entreprise, la Gestion Electronique de docu­

qui sera érigée près des étangs de l'Arbea et de l'actuel Château d'Eau, consiste dans la réduction des coûts de construction et de fonctionne­ ment, et la possibilité de tou­ cher des publics variés à travers des infrastructures diverses. Rappelons que le CN A se voit confier par l'Etat tous les tra­ vaux de recherche de pellicule, dépôt légal, production de docum entaires, form ations diverses, promotion des oeuvres audiovisuelles à l'étran­ ger et documentation, et que ses membres jouent aussi un rôle de consultant en matière audiovisuelle des services de l'Etat et des Com m unes. Vu ces activités en pleine expansion, il était normal qu'il bénéficie un jour de locaux appropriés à son évolution naturelle.

ments, l’intégration de Réseaux, la Sécurité Informatique, l’E-Business, ... Real Software Finance est spé­ cialisé pour sa part dans le domaine des solutions desti­ nées aux banques et institu­ tions financières. En effet, la société développe et distribue le logiciel intégré bancaire IBSY, opérationnel auprès de 20 banques européennes. Ainsi, ce regroupement a pour voca­ tion Ta synergie des compé­ tences (dynamisme, savoirfaire, innovation,...) et conforte la position de Real Solutions en tant que partenaire des banques en matière d’informa­ tique et de services bancaires. ■ www.realsolutions.lu 03 2001

& FUTURE

Le Centre National de l'Audiovisuel sera transféré dans le nouveau Centre Culturel régional de Dudelange. Actuellement logé dans l'ancien Pensionnat de la Doctrine Chrétienne à Dudelange, le Centre National de l'Audio­ visuel se verra confier de nou­ veaux locaux pour développer ses activités. 23.436 m3 sur un total de 62.700 m3 de surface seront m is à disposition de l'équipe autour de Jean Back, la surface utile étant de 4.144 m2. Sur ses trois niveaux, le nou­ veau CN A abritera: des locaux d'archives, un studio-son et régie, des ateliers artisanaux, une entrée de studio de tourna­ ge (niveau -1); un shop, un espace découverte multimédia, une galerie d'expositions, des espaces consacrés à l'histoire "Bitter Years et collection Th eis), ainsi que des espaces m a c h i n e s (niveau o); la médiathèque et la bibliothèque, le service ciné­ ma (ateliers de transfert, de copiage, salles de montage (niveau 1). L'avantage de cette “fusion" a rc h ite ctu ra le ,

PAST

du capital de la station Sud Radio. Cette opération sera accompagnée d ’une prolonga­ tion de six ans du contrat de régie liant Sud Radio à IP, la régie de RTL Croup qui assure la com­ m ercialisation de Sud Radio depuis plus de 30 ans.


& FUTURE PAST

» Les rendez-vous utiles. Quelque chose à rajouter? Un mail, et vous serez publiés.

agenda E-m ail: press@paperjam.lu 17 février: Journée Portes Ouvertes chez Arthur Andersen, Luxembourg Afin de présenter plus en détails aux étudiants luxem­ bourgeois ce qu'ils peuvent attendre d'Arthur Andersen en matière de formation de pointe, la société de consulting a invité deux clients, BGL Investment Partners et Profil Arbed Distribution, à venir parler de leurs expériences avec AA dans les domaines de l'eBusiness et de la Nouvelle Economie en général. ■ thierryrobin@lu.arthurandersen.com 2i février: Conférence sur les nouveaux moyens de connexion et haut débit, Technoport Schlassgoart (Esch/AIzette) Accéder à Internet par la prise de courant ou encore grâce à la technologie satellite: quels sont les avantages? Que nous réser­ ve l'U M TS? L?Observatoire des nouveaux médias invite les opé­ rateurs à dialoguer pour faire le point sur l'avancée des nou­ veaux moyens de connexion. Avec la participation de (sous réserve de m odification): Cegecom, Codenet, Tango, Firstmark, Aurora TV. ■ www.nmg.lu 22-23 février: Séminaire de ges­ tion de temps de travail à la Chambre des Employés Privés La Cham bre des Employés

128

paperJam o3_2ooi

Privés propose les 2281.23 février prochains le séminaire "Gérer son temps et celui de ses collaborateurs". Il s'adres­ se à toute personne souhaitant am éliorer son organisation dans le cadre de ses diffé­ rentes activités. Les objectifs sont l'identification de ses forces et disfonctionnements en matière de gestion du temps, d'élaborer des objectifs précis et d'établir des priorités d ’action, de planifier et d'orga­ niser les plans d'action en fonction des priorités, de détecter les mandats à délé­ guer et d'optimiser l'organisa­ tion de son temps profession­ nel. Droit d'inscription: 200 EUR, 8.068 Luf. ■ Chambre des Employés Privés, 13, rue de Bragance, L-1255 Luxembourg. 22-23 février: e-Learning Expo, Paris Le 1er forum international au cœur de l'Europe (et plus tard en Asie) au sujet du e-learning aura lieu dans la Ville Lumière sous le slogan "e-learning is burning up Europe!!". Réponse garantie dans les 24 heures, si vous passez par le site. ■ www.elearnexpo.com mars: Calendrier O LA P, Luxembourg-Ville Dans le cadre de sa formation continue, l'O ffice Luxem bourgeois de l'Accroissem ent de la Productivité organise, au cours du mois de mars, une bonne douzaine de sém inaires, que vous trouverez ci-après. A noter que les bureaux de

l'OLAP vont déménager à par­ tir du 1er mars à l'adresse sui­ vante: Résidence Berlaymont (3e étage); 17, bd Royal; L-2449 Luxembourg. Programme: 5&6mars: Dévoiler la person­ nalité par l'expression du visa­ ge; 781.8: Com ment recruter des collaborateurs perform ants; 12,1381.19: First Line Service; 1581.16: la gestion moderne des stocks; 16: Die kommerzielle N utzung des Internet im Unternehm en; 1981.20: Organisation 82 management des unités de travail; 21: Kommunizieren mit Hilfe des PC's; 2 i: EFQ M -Infosem in ar (am Abend);22&23: Mitarbeiter erfolgreich führen durch Motivation; 26: La gestion de la réclamation, du conflit au télé­ phone; 2681.27: Com m ent iden­ tifier et résoudre efficacement un problèm e; 2981.30: Découvrez votre intelligence émotionnelle. En outre, toute une palette de workshops en bureautique est offert (Excel, Word, Access, Internet etc.), inscriptions par ■ tél. 48 98 48; fax. 4039J2 form.continue@olap.lu www.olap.lu mars: Formations SPIRAL Le catalogue SPIR A L co m ­ prend plus de 75 formations d'une durée de 0,5 à 5 jours soit 11 filières - animées par 50 formateurs issus des mondes académ ique et industriel. Dans la filière "Ingénierie & orientée objet" l'Ecole JAVA et UML débutera le 7 mars pro­ chain et se déroulera en 4 modules de 2 jours, à savoir les 7818, 148115, 2181.22, 28S129


1er mars: First Tuesday à l'Internet Fiesta, Galerie Auchan Non pas qu'ils aient décidé de décaler en permanence le ren­ dez-vous du premier mardi du mois. Mais la fête de l'Internet la plus importante au niveau mondial oblige à nouveau les organisateurs de First Tuesday à décaler leur rencontre avec les pros de l'e-business. Ce sera donc à un "First Thursday" que les fidèles seront invités ce m ois-ci, et cela dans l'enceinte de la G alerie Auchan au Kirchberg. ■ www.firsttuesday.lu

2-5 mars: Salon Fête & Loisirs, Metz mke sera présent avec un stand à ce salon régional, qui aura comme thèmes princi­ paux: lo isirs/v o y ag e s/m u lti­ m édia; fêtes/sorties; sport/ détente; mode/beauté. Il sera ouvert au grand public, mais aussi aux professionnels, avec des invitations spéciales ciblées et des avantages réser­ vés aux entreprises, comités d'entreprises, grands maga­ sins, associations de commer­ çants, municipalités et asso­ ciations sportives. Renseigne­ ments: ■ 0033-3-87380303

ie r-2 mars: Nouvelles Technologies & Formation, Paris Internet, les technologies édu­ catives et les dispositifs de for­ mation ouverte et à distance sont les clés qui permettront au système de formation pro­ fessionnelle de répondre aux enjeux du 2ièm e siècle. Deux jo u rs de rencontres et d'échanges entre spécialistes des nouvelles technologies éducatives et décideurs d'en­ treprises. Lieu: Parix-expo, porte de Versailles. ■ webmaster@ generationformation.fir www.generation-formation.fr ier-3 mars: Internet Fiesta, Galerie Auchan-Kirchberg Faire la fête autour de l'Internet: une bonne idée née en France il y a trois ans et qui se déroulera cette année dans plus de 60 pays, dont le GrandDuché, et ceci grâce au soutien actif du jeune chapitre luxem­ bourgeois de l'Internet Society. L'ISO C Luxembourg coordon­ ne spécifiquement un événe­

6-8 mars: Solutions EDI & commerce électronique, Paris Le salon réservé aux profes­ sionnels sur l'échange de don­ nées informatisées et solu­ tions de commerce électro­ nique se partage la vedette avec le forum européen des services en ligne "Online Solution Internet", à parisexpo, porte de Versailles. ■ www.groupesotutions.com 14-15 mars: SESI, Paris Le salon européen de la sécu­ rité informatique - internet réseaux donne rendez-vous aux professionnels au cnit, Paris la Défense. O rganisa­ teurs: nm salons (groupe nm): 0033-1-41188618. ■ www.groupenm.com mars-avril: "Training sessions" à la Medienakademie D ep uis la m i-novem bre, la Medienakademie Luxembourg prend en charge une partie des formations "new media" du e-Luxembourg. Les deux

prochaines dates à retenir sont: 12& 13 m ars, cost m anage­ ment; 12&13 avril, online redac­ tion. ■ www.medienakademie-Luxem bourg, lu mai: Rem ise du Prix Jeune Créateur d'Entreprise à la Chambre des Métiers Le prix "Jeune Créateur d'En­ treprise" s'adresse à tous les créateurs ou repreneurs d'en­ treprise artisanale répondant aux critères suivants: avoir créé ou repris une entreprise artisa­ nale durant les 3 dernières années; avoir été âgé de moins de 40 ans au moment de la création ou de la reprise; être participant majoritaire si géné­ rant d'une société de capitaux. Les 5 premiers lauréats bénéfi­ cieront d'une contribution financière d'une valeur de 3.600 EUR en vue du lance­ ment d'une action marketing. Les 20 finalistes seront récom­ pensés par des actions publici­ taires. La remise des prix aura lieu lors de la 3ième Journée de rencontre et d'échanges qui aura lieu en mai 2001 à l'Union des C lasse s Moyennes du Hainaut à Charleroi. Renseignements à la Cham bre des Métiers du Grand-Duché de Luxembourg, M. Charles Bassing: tél. 42 67 67, fax: 42 67 87 ■ charles.bassing@chambredes metiers, lu 4-7 juin: The Hum an Resources Forum Europe, Amsterdam Les directeurs RH désireux de participer à une conférence très pointue dans leur dom aine, tout en bénéficiant des bien­ faits d'une sublim e croisière, devraient se réserver ces quatre jours. Date à laquelle le paque­ bot Romantica les emportera pour un forum hors pair au départ du port d'Amsterdam. Vers quelles destinations cet hôtel de luxe flottant les em m è­ nera-t-il et quel est le program­ me exact? Les intéressés devraient se rendre sur le site pour en savoir plus. ■ www.hforumeurope.com

03 2001 paperJam 129

& FUTURE

ment majeur, "Cyber Kirch­ berg", qui sera organisé dans la galerie commerciale d'Auchan. Le premier jour sera consacré au lancement offi­ ciel, en association avec First Tuesday, le second sera réser­ vé aux professionnels, le troi­ sième au grand public. ■ www.isoc.lu/fiesta

PAST

mars.. Les formations présen­ tées peuvent également être adaptées aux besoins des entreprises, tant au niveau des dates que du programme abor­ dé. Contact: Jean-Charles Bernacconi - tél. 42 59 91 308, fax: 42 49 75. Détails sur les filières sur le site ■ www.spiral.lu


www.autotrade.lu


Une époque écono-mutante

La technologie résoudra tous les problèmes! Guy Kerger guy.kerger@mindforest.com «La production annuelle d ’in ­ fo rm ation unique se situe entre 1 et 2 exabytes, ce qui représente environ 250 m ega­ bytes pour chaque hom m e, fem m e et enfant vivant sur cette terre. Les d ocum e nts im prim és représentent seule­ ment 0 .0 0 3». («H o w m uch inform ation report» Université de Berkeley) Le rapport de Berkeley met en évidence que les challenges clef, pour les organisatio ns, sociétés et individus, sont le tro p-plein d ’in form ation s de notre société. «L a difficulté sera de gérer ces inform ations de façon efficace et de s'a ssu ­ rer que les fournisseurs, les em ployés, les clients et les citoyens ont non seulem ent accès à l’information dont ils ont besoin pour prendre des décisions, m ais sont capables de localiser, traiter, et co m ­ prendre cette inform ation». Depuis plusieurs années, les

ind ividus disposent à travers les journaux, radios et chaînes télévisées, d ’un accès quasi illim ité à l’inform ation. En fai­ sant aujourd’hui l’inventaire, force est de constater que l’uti­ lisation de ces médias n’a pas autom atiquem ent développé notre capacité à les utiliser au m ieux et à valo riser leurs contenus au niveau privé et professionnel. Par exemple, le développement de cette capa­ cité d'analyse des médias est inexistant dans notre système scolaire. Les auteurs du rapport notent que notre capacité à produire du contenu dépasse largement notre capacité à rechercher, organiser et utiliser ces conte­ nus. La gestion de l’inform a­ tio n, au niveau ind ivid u el, organisationnel et au niveau so ciéta l, est un des plus im portants challenges que l’on doit affronter. Il s’agit de la prochaine étape de «literacy». Dans les d iscu ssion s en cours sur les challenges de la société de l’information, les thèm escle f sont la bande passante, les ordinateurs, l’accès bon

marché à Internet. La capacité à com prendre et à traiter l’in­ form ation est seulem ent considérée de façon accessoi­ re. On est parti dans une illusion technologique. Il ne s ’agit pas de bande passante, d ’ordina­ teurs et de disque durs, m ais de capacité à gérer et à comrendre l’inform ation. On a esoin de développer des com pétences pour mieux rechercher de l’information et pour juger la qualité de ce que l’on trouve, pour être capable de l’utiliser après cela dans nos processus de réflexion. Ceci vaut pour tous les niveaux professionnels et privés. Ce n'est pas l’accès aux 550 m illiards de documents sur le Net qui cause des problèmes!


+ m u ltip les a d re s s e s e-m ail g ra tu ite s (co nsultables en P Q P 3: Outlook, N e ts c a p e , Eudora, . . . ) in scrip tio n s

WWW.GRÄTIS.I“


m

A la «Foire-fouille» des informations

Copy-Paste Pascal Tesch est journaliste à la radio socioculturelle (100,7) et publie des articles en tant que freelance. La chronique de ce mois prend son origine dans un thread, une discus­ sion provenant de la mailing liste «lëtzebuerger» (www.prophecy.lu /letzebuerger), où le problème du «copy-paste» dans l’éducation a été à l'ordre du jour. Pour résumer la problématique: il semble que de plus en plus d’élèves et d’étudiants se servent «à coup de copy-paste» sur l'Internet pour répondre aux attentes posées par leurs institu­ tions éducatives respectives. Le problème est trop vaste pour être traité de façon exhaustive dans le cadre d'une chronique. Je me limi­ terai donc à poser quelques ques­ tions qui me semblent opportunes. D’abord, est-ce que l’on doit consi­ dérer ce phénomène comme chose nouvelle? Certainement pas. Déjà à une époque où l’Internet était réser­ vé aux scientifiques et militaires, les photocopieuses avaient défini le terme de «couper-coller». Et, d’un autre côté, est-ce que notre monde actuel ne doit pas énormément, jus­ tement, au fait que des moines

copistes aient copié et recopié le savoir écrit? Nous pourrions en déduire que le seul fait de «couper-coller» n’est pas mauvais en soi. Il faut aller plus ioin pour détecter une «mauvai­ se». Si, effectivement, des élèves et étudiants se contentent de rassem­ bler des données sur Internet pour les insérer par la suite dans un devoir, dont le seul mérite est d’être volumineux, il est vrai que cette pratique est méprisable. D’autre part, n’est-elle pas engendrée quelque peu et trop souvent par les attentes? Restons donc dans le domaine d’Internet où nous trouvons des exemples à longueur de journée, démontrant que le pompage, pla­ giat et/ou vol de données sont monnaie courante. (Exemples sur http://tecfa.unige.ch/themes/FAQ -FL/originality_results.html). Pas toute redondance d’information n’est cependant nécessairement un plagiat ou un vol. Nombre de pages se servent, moyennant paie­ ment, d’une même source, l’exemple le plus évident étant celui des agences de nouvelles. Et pourquoi réinventer la roue à chaque fois que l’on veut construi­ re une voiture? Prendre une infor­ mation dans une source existante

n’est pas forcément mauvais, à condition de citer ses sources. Cette pratique fait partie du travail quotidien des journalistes et cher­ cheurs dans leurs publications. (À ce sujet, nous voudrions nous excuser auprès de l'EPT d’avoir perdu l'indice de source dans le schéma utilisé dans paperjam 02/2001). En fait ne faudrait-il pas, plutôt que d’essayer de réprimer la pratique clandestine du copy-paste, d'es­ sayer de la canaliser? Il y a beau­ coup plus de polémiques autour de l’accès à l'information alors que la discussion de son organisation, beaucoup plus importante à mes yeux, est souvent négligée. Or, utiliser des informations exis­ tantes pour en créer de nouvelles n’est rien d’autre qu’une forme d’organisation. Il est évident que de nombreuses questions devront encore être dis­ cutées. Des questions sur les droits d’auteur et les droits d’utili­ sation. Est-ce que tout ce qui est publié, donc librement accessible sur Internet, est aussi librement disponible pour l’usage privé ou professionnel? Place aux juristes pour reprendre ces questions dans une prochaine chronique.


CHRONIQUES

Une rubrique de l'Observatoire des Nouveaux Médias (New Media Group)

e-mmobilier ;-) Mathilde Follonier (Mathilde.follonier@tudor.lu) est Information Analyst au New M edia Croup http:/ / www.nmg. lu Peu de secteurs échappent aujourd'hui à l’appel des sirènes du net. Dans le dernier numéro de paperjam, nous vous propo­ sions un tour d ’horizon des offres en matière d’assurances en ligne. Nous aborderons, ce mois-ci, un secteur qui bien que très «traditionnel» affirme de plus en plus sa présence sur le réseau: l’immobilier. Cette ten­ dance répond aux pressions du marché. Une étude BNP-Paribas révèle en effet que 7 6 % des inter­ nautes am éricains entendent faire appel au média au cours d’une transaction immobilière, et ce dans les deux années à venir. Comme à l’accoutumée, il ne serait pas étonnant de voir ce m ouvement s ’im poser en Europe. C ’est dans ce contexte que nous avons décidé de nous pencher sur ce phénomène et de vous proposer un aperçu - il serait prétentieux de se vouloir exhaustif - des offres émergentes dans ce secteur au Luxembourg. 03 2001

Lorsque l’on a vécu la course aux petites annonces, les stan­ dards encombrés des agences, les difficultés à interpréter une annonce de trois lignes dans un journal papier ou sur la devan­ ture d’une agence, il est tentant de pouvoir faire son choix sur Internet, d ’obtenir un m axi­ m um d ’inform ations, tran­ quillement derrière l'écran de son ordinateur. La presse papier, tel le Luxemburger Wort, le Tageblatt ou encore Luxbazar, lorsqu'elle a affirmé sa présen­ ce sur Internet, avait déjà com ­ pris l’intérêt de diffuser ses petites annonces sur le Web. De même, la plupart des agences im m obilières d isp o ­ sent aujourd’hui d’au moins un site «plaquette» présentant leur activité et précisant leurs coordonnées. Certains ont même m is un m oteur de recherche - tri des biens par type (maison, appartement, ter­ rain), par prix, par localité... - à disposition de leurs clients. Mais à présent, ce sont les sites présentant des services an­ nexes - contenu sp écialisé, nouvelles fonctionnalités... - et à valeur ajoutée qui émergent.

Dans les prochaines sem ai­ nes, plusieurs projets de­ vraient voir le jour. Ainsi, la société Synapse Internet Services - émanation pour les activités non liées à l'emploi de la société Synapse SA devrait présenter un site com ­ plet consacré à l’im m obilier en ligne. Les offres seraient ouvertes à la Grande Région et engloberaient également les biens de vacances. Ce site comportera quatre volets. Une première partie sera dédiée à une bourse à l'im m obilier avec des annonces d ’achat, de loca­ tion, de vente, accessibles à partir d ’un moteur de recherche aux m ultiples cri­ tères pour affiner sa recherche. Dans le cas des offres de loca­ tion et de vente des anim a­ tions et vidéo seront mises à disposition de l’internaute pour lui permettre de sélec­ tionner avec plus de précision les biens qu'il souhaite visiter sans avoir à se déplacer inuti­ lement. En effet, la visite ne devrait pas rester purement virtuelle car il est difficile d ’imaginer, notamment dans le cas d ’un achat, que le consommateur s’engagera sur


plusieurs m illio n s de francs sans s’être déplacé. Ce site pro­ posera, par ailleurs, un répertoi­ re des professionnels néces­ saires à contacter dans le cadre d ’un projet im m obilier. Des informations pratiques seront aussi fournies ainsi que des ser­ vices tels que la simulation de prêt. Ces derniers services sont d ’ores et déjà proposés par Immonews - qui existe égale­ ment en version papier - , le portail de l’im m o b ilie r du C roupe Saint-Paul Luxem ­ bourg, en partenariat avec le journal Luxemburger Wort. Ce site propose non seulement des annonces, grâce à l'utilisation de la base de données du jour­ nal, m ais aussi un contenu rédactionnel pratique. Des articles concernant les prêts im m obiliers, le descriptif des primes et aides accordées par l’Etat, ou les différentes solutions en matière a ssu ­ rances, des m odèles de contrats de bail ou de com pro­ mis de vente à télécharger, les adresses des principales adm i­ nistrations concernées en matière immobilière ou encore une bibliographie accompagne l'internaute dans sa longue quête aux informations lorsqu’il envisage de s ’installer que ce soit en tant que locataire ou propriétaire. Un outil de sim ula­ tion de prêt, à partir des m en­ sualités souhaitées ou de la somme à emprunter, permet aussi de rester réaliste lorsque l’on recherche un bien im m obi­ lier sur le site. Mais ce portail ne compte pas s ’arrêter là. Des développe­ ments sont en cours et seront im plém entés prochainem ent, répondant aux attentes du mar­ ché. La gestion d ’un portefeuille de biens sera possible quasi­ ment en temps réel : profes­ sionnels et particuliers pour­ ront publier leurs annonces directement en ligne avec pho­ tographies à l’appui. Le client, quant à lui, aura la possibilité de s’inscrire à une alerte par e-mail ou par SMS, dès qu’un produit correspon­ dant à des critères qu’il aura prédéfini entrera dans la base.

Par ailleurs, une complémen­ tarité entre support papier et support on line sera proposée aux annonceurs grâce à la création de deux forfaits offrant la possibilité de publier une annonce simultanément sur les deux médias. D ’autres services pour attirer des clients, en leur facilitant la vie, ne sont pas encore à l’ordre du jour au Luxembourg, mais sont déjà présents chez

Les cartes mises à disposition sur certains sites permettent aussi de visualiser l’emplace­ ment de la commune où se situe le bien que vous souhaitez visiter. Il est parfois possible d'établir un itinéraire entre le lieu où vous envisagez de vous établir et celui où vous tra­ vaillez. Il serait de même très pratique d’envisager de dispo­ ser du temps moyen de trajet entre le dom icile et le bureau, en heures creuses et en heures

76% des internautes américains entendent faire appel à Internet au cnurs d’une transactinn immnbilière, et ce dans les deux années à venir. nos vo isin s européens. Les informations dépassent désor­ mais la simple location ou l’ac­ te d'acquisition: forum pour échanger ses expériences plus ou moins réussies... - , liens vers des fiches pratiques ou des sites consacrés à la décoration, cartes virtuelles pour informer ses amis de sa nouvelle adresse... Et pour choisir où s’installer pourquoi ne pas consulter la météo d'une région ou le degré de pollution mesuré dans la ville! Certains sites, notam­ ment en France, misent sur plus d’interactivité avec leurs visiteurs et ont conclu des par­ tenariats avec des profession­ nels de l'im m o b ilier pour conseiller leur client. Une question sur les obligations du co-propriétaire ? Il suffit d’en­ voyer un e-mail pour recevoir une réponse personnalisée dans les 48 heures sur nexdom.com. Il est certain que toutes ces fonctionnalités ne trouveront pas toutes leur justification au Luxembourg: taille du marché, prix de développement des solutions, caractéristique so­ ciologique de la population... feront que tout ne sera pas importé ou transposable.

de pointe, évitant ainsi au client de prendre sa voiture pour tes­ ter les différents cas de figure avant de signer son contrat... On le voit par ces derniers exemples, Internet se retrouve com m e un moyen intéressant d’offrir une nouvelle manière de vendre des biens. Les agences traditionnelles, celles qui com ­ prendront le réseau, pourront l’utiliser pour se concentrer sur la relation client. Le prospect qui se présentera dans leurs bureaux y viendra car il se sera déjà renseigné sur le bien qu’il convoite, connaîtra sa capacité d ’endettement, l’im portance des trajets qu'il devra effectuer, la qualité de vie de la commune choisie... Le vendeur pourra se concentrer sur les particularités originales de son interlocuteur, com m encer à l'accom pagner où les technologies s’arrêteront. Aux professionnels de prendre en main leur mutation !


Internet?

Multimedia?

audiovisual p ro d u ctio n s?

fo llo w the

guide!

For over 3 years now, our mission has been to help our customers in the integration of new technologies. A s we know what is at stake and since we manage to deal with all the dimensions of the Internet and the new médias, we are the ideal partner to guarantee your success. ..R e f e r e n c e s :

IN T E R N E T

A U D IO V IS U E L

M U LTIM E D IA

www.codex-online ,co www.immosol.lu www.firsttuesday. lu www.samsa.lu www.woxx.lu www.bram.lu www.spider.lu

Woxx - Jo b s - Bram Statec - CM D - Tango Mobilux Valorlux Goodyear Ville de Luxembourg Ministère de l'Education Nationale

IT B (D rum ,JPS. Rizla) Dupont de Nemours P rofilARBED Télém ediana CM D - Nemo Codex-Online S V C System s

X Y Z P r o d u c t io n s S .A . 238c. rue de Luxembourg L-8077 Bertrange Luxembourg T é l (+352) 44 30 1 5 Fax: (+352) 44 30 18 Web: w ww.xyz.lu mail: xyz@ xyz.lu BUSINESS PARTNER OF: IBM - Lotus

PARTNER OF CO FIFÏST TUESDAY LUXEMBOURG

d m m v


CHRONIQUES

Posez vos questions à partir du site www.paperJam.lu. Avec le concours de Me Thierry Reisch, notre rédaction en sélectionnera une qui nous semblera d'actualité et d'intérêt commun.

Protection: vie privée et données personnelles Thierry Reisch, avocat au Barreau de Luxembourg

Le Luxembourg est en train de se doter d’un nouveau cadre légal relatif à «la protection des per­ sonnes à l’égard du traitement des données à caractère person­ nel». La présente chronique don­ nera un bref aperçu du projet de loi en question. Ainsi, dans ce numéro nous traiterons de «la protection de la vie privée».

1. la protection de la vie privée: Chaque individu a le droit de pou­ voir jouir de la façon la plus abso­ lue de sa vie privée. Tout ce qui a trait à l’intimité de l’être humain dans les domaines aussi variés que sa vie familiale, ses idées reli­ gieuses et politiques, son état de santé, son patrim oine, son amour et ses amitiés..., est proté­ gé par des règles juridiques qui ont été édictées à ce sujet. Le principe général se trouve à l’article ter de la loi du 11.08.1982 relative à la protection de la vie privée. En vertu de cette disposi­ tion: «Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peu­

vent sans préjudice de la réparti­ tion du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles séquestres, saisies et autres, propres à empê­ cher ou faire cesser une intimité à la vie privée; ces mesures peu­ vent, s’il y a urgence, être ordon­ nées en référé». En dépit de l’existence d’une ribambelle d’autres textesi trai­ tant de «la protection de la vie pri­ vée», les juridictions luxembour­ geoises ont tendance à recourir aux principes généraux sur la res­ ponsabilité civile2 pour trancher des litiges en la matière. Ainsi en vertu d’une décision du 2 juin 1976, le Tribunal d’Arron-dissement de Luxembourg a jugé que: «Toute personne a sur son image et l’utilisation qui en est faite un droit exclusif et peut s’op­ poser à une diffusion non autori­ sée par elle. La violation de ce droit à l’image donne droit à une action en justice. Le fait qu’une personne a jadis figuré comme acteur dans un film publicitaire ne permet pas de déduire son consentement à voir publier sa photographie par d’autres voies et à d’autres occasions diffé­ rentes. (...)». En d’autres termes, la vie privée doit être clairement distinguée de

la vie professionnelle. Généra­ lement la doctrine parle tout sim ­ plement de vie publique en fai­ sant allusion aux diverses fonc­ tions; politiques, sociales..., qu’une personne peut assumer. Dans ces hypothèses, celui qui joue un rôle sur la scène publique, doit être conscient qu’il se trouve évidemment plus expo­ sé qu’un autre ne jouant pas ce rôle3Même si aucun texte ne fournit une définition juridique précise de ce qu’est la «vie privée», le bon sens doit nous dire que tout ce qui touche à l’intimité de la vie privée d’un être humain, doit lui rester personnel. La prochaine fois nous analyse­ rons si le nouveau projet de loi sur la protection des données personnelles a su respecter ces prescriptions. 1] Co n v e n tio n eu ro p ée nn e de sau veg arde d e s D ro its d e l’H o m m e et d es libertés fo n ­ d a m e n ta le s, C o n stitu tio n , Co de P én al, Loi de 19 7 9 s u r la protection d es d o n n é es, Loi d u r les té lé co m m u n ic a tio n s. 2] A rticle s 1382 et 1383 du C o d e C iv il. 3] V o ir les n o m b re u se s d é c is io n s ju ris p ru d en tielles d a n s

le squ elles étaient im p li­

qu é es d e s fa m ille s p rin ciè res ; p.ex. T G I P aris, 2 ju in 19 7 6 : D .19 7 7 , J364.

03 2001 papEfilam 137


Bilan et perspectives

First Tuesday, un an déjà Louise Courtemanche, Managing Director, MATRIX Consulting

First Tuesday, vous connaissez? Depuis son lancement au Luxembourg il y a tout juste un an, le First Tuesday est devenu le rendez-vous mensuel par excel­ lence de la Net Economie. Tous les premiers mardis du mois, entrepreneurs, investisseurs et autres protagonistes de l'Internet se côtoient dans ces rencontres informelles. Un véri­ table bouillonnement d’idées, d’expériences, de talents et de compétences, le First Tuesday constitue un forum privilégié de "réseautage" en offrant la possi­ bilité aux participants de recher­ cher du financement, des parte­ naires ou des prestataires de ser­ vices. De plus, c’est une occa­ sion d’écouter les interventions de jeunes entreprises et de per­ sonnalités luxembourgeoises. Mais First Tuesday ne se limite pas qu’au Luxembourg. Tout a démarré à Londres en octobre 1998, dans un bar de Soho, à l’initiative de quatre amis qui

avaient pour ambition de créer un réseau pour les acteurs de la Net Economie. Pour faciliter les échanges, les participants por­ tent des étiquettes à leur nom de couleur différente selon leur appartenance: jaune pour les entrepreneurs, verte pour les investisseurs, rouge pour les épris d'Internet. Ces manifesta­ tions ont rapidement connu le succès et, à l’instigation d’équipes fondatrices locales, se sont propagées à l’international sur le modèle londonien depuis septembre 1999. A ujourd’hui, First Tuesday, c’est un réseau glo­ bal présent dans plus de cent villes sur les cinq continents. First Tuesday Ltd, société initiale­ ment constituée par les fonda­ teurs londoniens, a très tôt dépo­ sé la marque au niveau mondial et a distribué des licences aux équipes locales qui ont dès lors pu établir et développer First Tuesday sur leurs marchés res­ pectifs. En juillet 2000, les fonda­ teurs anglais ont pris la décision de vendre leur société, First Tuesday Ltd, au leveur de fond américain Yazam qui a actuelle­ ment des doutes sur la pertinen­ ce de son investissem ent et pense liquider les opérations. En

dehors de Londres, des struc­ tures autonomes détenues par les fondateurs locaux gèrent les First Tuesday de façon indépen­ dante, assurant une parfaite adaptation des initiatives et du format des activités au marché. A l’occasion du premier anniver­ saire du First Tuesday Luxembourg, nous avons sou­ haité faire le bilan des activités, revenir sur les motivations et les résultats pour entrevoir ce que l’avenir First Tuesday nous réser­ ve. Steve Clangé, co-fondateur et organisateur de First Tuesday Luxembourg, nous a livré ces propos... Comment vous est venue l'idée de créer le First Tuesday à Luxembourg? Quelle est la mis­ sion du FT Luxembourg? Steve Clangé: «Ayant lu, fin 1999» certains articles et com­ mentaires dans l'e-zine NowEurope de Steve Carlson au sujet de First Tuesday, je me suis perm is de demander où se déroulerait le prochain First Tuesday dans ma région. Le len­ demain, Julie Meyer, fondatrice de First Tuesday, m'affirmait


l’entrepreneurship, les investis­ seurs, l’aide à la création d'entre­ prise, etc.? Steve Clangé: «Les deux pre­ miers événements en février et mars 2000 furent payés de notre poche, car notre modèle repose sur le sponsoring et le partenariat en nature. Nous avons remarqué qu'il est plus facile de sécuriser des échanges en nature que du sponsoring indispensable pour la fourniture de services profession­ nels envers nos membres. Le nombre d'inscriptions est passé de 3 à presque 1.200 en février 2001, tout comme le nombre des participants lors de nos événe­ ments classiques qui est passé de 30 à une moyenne de 120. Nous sommes également fiers de pouvoir annoncer un partena­ riat de qualité avec Audiovision et Oxygen dans le domaine de la communication afin de renforcer notre présence médiatique. Sur la qualité des participants, nous ne pouvons nous prononcer, mais en résumé, les participants se sont adaptés et ont appris à maî­ triser tout doucement les règles du jeu du «networking». Le capi­ tal risque peut prendre diffé­ rentes facettes (par exemple la table ronde sur le venture capital ce 14 février à l'occasion de notre premier anniversaire), et il est

donc difficile de donner des résul­ tats concrets. Ce que nous pou­ vons affirmer est que certains porteurs de projets ont trouvé des partenaires stratégiques ou même plus, par exemple Ubicall. D'autres nous ont affirmé qu'ils avaient trouvé en moyenne deux nouveaux clients par événement. Ce que nous avons constaté lors de cette première année, c'est qu'il y avait un besoin et un désir pour cette forme de financement, venture capital, et que même si les fonds étaient présents mais qu'il manque/ait une structure pour les accueillir et les construi­ re. Notre région est riche en Business Angels, mais qui par nature sont plutôt actifs hors public et qui fonctionnent aussi souvent via leurs réseaux. Un autre défaut est/était que beau­ coup de projets pouvaient être porteurs, mais manquaient de structure ou d'un bon business plan, donc en plus du capital, il faudrait investir des ressources et du temps. Aspects qui ne sont guère favorables pour attirer des investisseurs potentiels. Dans ce domaine, nous voyons une niche

01

ACTUALITE

dans un e-mail qu'il n'y en avait pas en me demandant si j'étais intéressé d’en lancer un. Après une brève étude de marché, je me suis rendu compte du besoin de créer un lieu de ren­ contre unique et original pour les acteurs des nouveaux médias dans la Grande Région. Étant conscient que je ne pou­ vais lancer un tel événement sans soutien médiatique, j'avais contacté mké pour un tel sou­ tien et ce dernier m'a renvoyé à XYZ Productions dont je connaissais déjà le directeur François Altwies. Après en avoir parlé un peu dans mon entoura­ ge, Yvon Lauret, actuellement directeur chez Accenture, m'avait confirmé son intérêt pour participer à l'aventure. C'est ainsi que les 3 membres fondateurs se sont réunis. Nous voyons la m ission de First Tuesday Luxembourg comme la création d'un lieu de rencontre unique, original, intéressant et mensuel pour les acteurs des nouveaux médias. Mais avec une extension assez rapide, déjà entamée à tous les domaines d'activité. En d'autres mots, nous voulons être "le" lieu de rencontre et le point d'entrée incontournable pour la Grande Région en ce qui concerne la création d'entreprise et d'entrepreneuriat. Nous voulons faire béné­ ficier tous les acteurs de notre network internatio­ nal et nous les invi­ tons à nous rejoindre dès le premier contact. Pour l'instant, nous nous limitons à la création d'un lieu de rencontre, bien qu'étant conscients qu'il y a un besoin de services facilitateurs. Notre fonc­ tionnement se résume pour l’ins­ tant au sponsoring et aux échanges en nature.»

S teve Glangé, François Altwies e t Ties van der Laan: t'équipe First Tuesday Luxembourg

Depuis un an, quel bilan pouvez-vous faire? Quelles ten­ dances voyez-vous dans le marché luxembourgeois en ce qui concerne

03 2001 paperjam 139


et une opportunité future pour nos services plus avancés. De plus, il n'existe pas (encore!) un endroit central où l'entrepreneur potentiel peut trouver les diffé­ rentes sources de financements, des subsides, etc. Dans ce sens, nous invitons toutes les organisa­ tions à se manifester et à nous faire part de leurs services et pro­ duits afin de les promouvoir parmi nos membres.» A votre avis, comment le First Tuesday a-t-il contribué à l'écono­ mie du Luxembourg? Steve Glangé: «M erci pour la question, mais nous nous estime­ rions plus qu'heureux ou flattés si les mots économie luxembour­ geoise étaient associés un jour à First Tuesday Luxembourg. Mais trêve de plaisanterie, c'est vrai que nous essayons de nous position­ ner comme l'un des acteurs incontournables de la Grande Région en termes d'entrepreneuriat et financement de projets. Nous avons constaté depuis peu un certain intérêt de la part des autorités officielles et d'orga­ nismes pour notre association (qui, soit dit en passant, est une asbl) et aussi sont-ils en train de mettre sur pied quelques projets dans ce sens. Il est encore trop tôt pour en parler étant donné qu'il ne s’agit que de projets. D'un autre côté, nous avons constaté que beaucoup d'entrepreneurs en

résoudre avant de se lancer et après le lancement, s'occuper par exemple de la source et la nature du financement, l'utilisation de ce dernier, les ressources humaines, la logistique, le marché, la concur­ rence... Le seul moyen d'y remé­ dier est de se lancer et de se

Nous offrirons des services plus ciblés, comme le Wireless Wednesday. démarquer afin d'attirer l'attention des parties concernées. Et naturel­ lement de faire de son mieux et de n’oublier en aucun cas que des partenariats stratégiques valent parfois plus qu'un nouveau round de financement. Il n'est jamais fructueux de réinventer la roue.» Que pensez-vous des difficultés que rencontre le First Tuesday Londres (son investisseur Yazam n’est plus certain de la pertinence de son acquisition et envisage la mise en liquidation des opéra­ tions)? Qu'attendent vos spon­ sors/investisseurs et est-ce-que le même scénario risque de se pro­ duire au Luxembourg? Steve Glangé: «Les "difficultés" auxquelles vous faites allusion ne nous concernent qu'en ce sens qu'elles génèrent des retombées médiatiques autour de First

Ce que nous pouvons affirmer est que certains porteurs de projet ont trouvé des partenaires stratégiques. herbe ont eu le courage de s'expri­ mer et de faire les démarches nécessaires au premier lance­ ment, et ce même du côté finan­ cier (bien qu'encore moins pro­ noncé, mais restons optimistes).» Qu'est-ce-qui, selon vous, pose le plus grand problème pour les starts-up au Luxembourg? Comment pourrait-on y remédier? Steve Glangé: «Selon nous, le plus grand problème pour les start-ups au Luxembourg est la multitude de petits problèmes à

Tuesday et non le réseau et tous les intangibles derrière. Pour l'instant, nous avons communi­ qué à nos sponsors les mêmes informations et ils (EDS Luxembourg et SchneiderConsulting.lu) nous soutiennent encore et sont en négociation pour pro­

Tuesday. Il faut savoir que nous fonctionnons sur un modèle sim ­ plifié de franchise, c'est-à-dire nous avons le droit d’utiliser le nom First Tuesday dans la Grande Région, en contrepartie, nous citons les sponsors globaux (qui financent First Tuesday central) dans toutes nos communications. En ce qui concerne Yazam, nous ne pouvons pas vous en dire plus que ce qui est écrit dans la presse, il existe des problèmes de confian­ ce de la part de leurs investisseurs. Il faut noter que Yazam avait seu­ lement acheté le nom First

longer leur contrat annuel de sponsoring. En ce qui concerne nos partenaires, il y a même une intensification des services offerts. Pour le scénario, oui «why not», car personne n'est parfait, mais nous croyons que chaque partie a tiré des leçons de cette aventure.» Comment envisagez-vous l'avenir du First Tuesday Luxembourg? Quels sont vos projets? Steve Glangé: «Laborieux et pleins d'expérience. En ce qui concerne les projets, nous envisa­ geons d'offrir des services plus ciblés, comme par exemple le «Wireless Wednesday» (à savoir la transposition de la philosophie du First Tuesday vers le domaine du wireless), le «MatchMaking» (c'est-à-dire récolter des business plans et les préférences des investisseurs pour ensuite les réunir autour d'une table après avoir fait une présélection des deux intervenants. Donc en gros optimiser le rendement éventuel de l'investisseur qui n'a plus besoin de faire le screening de base et l'entrepreneur dont les frais de voyages seront rembour­ sés aura de fortes chances de minimiser sa perte de temps), le jobCenter, des articles de fonds, et plus d'internationalisme.» Après un an d'activités, le First Tuesday Luxembourg, en faisant preuve d’initiative et de discerne­ ment, a su donner un nouveau souffle à la lourde machine de l’entrepreunariat dans notre Région. Alors, vous, lecteurs, que vous soyez entrepreneur ou investisseur, institution ou PME, qu’attendez-vous pour vous manifester? Rendez-vous le pre­ mier mardi de chaque mois... www.firsttuesday.lu


ublicain orrain Le premier journal de langue Française du Luxembourg

Le n° 1 au kiosque avec chaque lundi, en supplément Spécial «SPORT» Luxembourg

LE REPUBLICAIN LORRAIN 7, route d’Esch-L-1470 LUXEMBOURG Tél. 44 77 44 1 - Fax. 44 77 44 37 10 Adresse

Internet

: http://www.republicain-lorrain.fr


Face à l'inflation du nombre de noms de domaine internet déjà réservés, les entreprises doivent développer une véritable approche marketing pour permettre aux internautes de les trouver facile­ ment en ligne.

Les URL, une arme straté­ gique pour l’entreprise (vr) Début janvier, plus de 12 m illions de noms de domaine avaient été déposés à travers le monde. Au Luxembourg, plus de 14.000. On estime que plus aucun mot de langue anglaise (les "vrais mots, ceux présents dans le dictionnaire) n’est disponible à la réserva­ tion en .corn! Si l’on admet que le com mer­ ce électronique n’en est qu’à ses débuts, on comprend très facilement que la réservation d’un nom de dom aine adapté à son activité devient un im pératif stratégique im por­ tant pour une entreprise. Pourquoi? Pour la visibilité. Le nom de dom aine est une marque... Pas au sens ju ri­ dique du terme, m ais par sa pu issan ce évocatrice, une URL devient plus q u ’une adresse. Il s ’agit du premier contact q u’un internaute aura avec votre entreprise, votre o rgan isatio n. Com m ent s ’y prendre pour la choisir? Un nom de dom aine est structuré en .racine.extension (paper­ jam .lu, nmg.lu, ...). Il faut être attentif aux deux parties du nom de domaine.

Choisir sa "racine” de nom de domaine. Le choix du nom de domaine peut se faire de diverses manières : reprendre le nom de la structure / du produit dont il est issu (ama­ zon.corn), reprendre un mot générique (hotels.fr) et éclairant directement le thème du site, ou créer de toute pièce un nouveau nom (houra.fr pour l’hypermar­ ché en ligne du groupe Cora). Le choix entre les différentes stra­ tégies dépend de chaque entre­ prise, de ses objectifs et de ses moyens. Prenons le cas de la libraire en ligne. Amazon.com a créé une marque en partant de zéro. La structure et le site web et l’entreprise se confondent ju s­ qu’à avoir le même nom: l’entre­ prise ne s'appelle pas Amazon, elle s ’appelle Am azon.com . Parler du site, c’est parler de l’en­ treprise, et inversement. Les dépenses promotionnelles, hors et en ligne, permettent de pro­ mouvoir la nouvelle activité, de construire la marque et la réputa­ tion. Un des plus grands concurrents

d ’Am azon.com aux Etats-Unis est la chaîne de librairies Barnes & Noble. Librairie "traditionnel­ le”, elle s’est lancée en ligne au vu du succès de son bouillonnant alter ego. Elle aussi a décidé de transférer sa marque en ligne. Le but était de faire profiter sur Internet de l’image déjà construi­ te dans la "vie en dur”: les améri­ cains connaissant B&N, sont déjà rentrés dans les locaux, ont déjà intégré la réputation de l’en­ treprise. Le libraire, dans cette optique, a tout à gagner à capita­ liser sur sa renommée... Autant d ’investissem ents publicitaires en ligne en moins... Le choix d’un nom du langage courant est une autre méthode de nommage de son site. Hotels.fr, downlaod.com, maison.fr sont des sites qui parlent de ce qu’ils promettent: d’hôtelle­ rie, de téléchargement de fichiers ou des "professionnels de la mai­ son". Un contre exemple... Si vous tapez www.logiciel.fr, vous n’arriverez pas sur un site de vente et de téléchargement de logiciels en ligne, mais... sur le site d’une entreprise en serrure­ rie et installation de fenêtre... A tout le moins en date du 31 jan-


sions nationales ou ccTLD (coun­ try code Top Level Domain). Les différents types d’extensions peu­ vent être complémentaires.

Dernière possibilité, choisir un nom de domaine original, sans rapport avec le nom de la société et le secteur dans lequel il est actif. La distribution française offre ses meilleurs exemples: Houra.fr est propriété du groupe Cora et Ooshop.com de Carrefour. Les deux "maisons mères” se sont camouflées der­ rière ces marques. Pourquoi? Tout d’abord, elles ne pouvaient courir le risque de laisser le mar­ ché à un nouvel entrant, au risque -sait-o n ja m a is ?- de subir le même déclin que les petits commerçants pendant les décen­ nies 80 et 90. Mieux vaut se concurrencer soi-même et occu­ per le terrain que disparaître faute d ’avoir agi à temps. Ensuite, l’utilisation d'une marque "neutre” permet de se faire la main à peu de coût: ratages et mauvaise humeur du consommateur acheteur ne ter­ nissent pas l’image de marque des véritables propriétaires, ou alors de manière marginale. Une fois les réglages effectués et l'effi­ cacité conquise, à ce moment là peut se mettre en place une dynamique de "parrainage” posi­ tif Carrefour "assume” sa pater­ nité de Ooshop de manière plus naturelle maintenant que les retards et erreurs de livraisons ont quasim ent dispa­ ru... et les deux enseignes en profi­ tent: à l’une la crédibilité et l’aug­ mentation (par conséquent) de l’activité, à l’autre un rajeunissement de l’image et (par conséquent égale­ ment) l’améliora­ tion de la marge totale.

Pour faciliter le propos, prenons l’exemple du nom de domaine déposé par le New Media Group. En tant que département du CRP Henri Tudor, le NM G a une voca­ tion principalement nationale. De fait, c’est l’adresse nmg.lu qui est déposée. Imaginons maintenant que pour une bonne ou mauvaise raison, ce même NM G veuille internationaliser son nom de domaine... Impossible aujour­ d’hui ! nmg.org est déposé depuis juin 1997 par New Millenium Group, nmg.net depuis Mars 2000 par Net Marketing Group et nmg.com depuis août 2000 est réservé... par un résidente de Hong-Kong. Généralisons le constat: dès l’ori­ gine, le propriétaire d’un site doit avoir conscience des évolutions de son service en ligne à court / moyen / long terme. Il a déjà été dit qu’il doit considérer le nom de son site comme une marque. Est­ elle régionale, nationale, euro­ péenne, mondiale? Les extensions génériques sont la plupart du temps associées à des ambitions internationales. Au contraire, les ccTLD permettent un ancrage local. On voir d'ailleurs ainsi certaines

multinationales séparer leur site en .corn et les extensions natio­ nales. Prenons l’exemple du cabi­ net conseil Deloitte Touche Tohmatsu. Le .corn présente l’en­ treprise dans le monde et aux Etats-Unis. Une partie du site ren­ voie vers les différentes "Localisations” de l’entreprise... et vers les sites Internet associés. On trouve ainsi un deloitte.fr, deloitte.be, deloitte.de... Mais pas de deloitte.lu (le domaine est réservé, mais aucun site n’y est associé).

ACTUALITE

vier, date de clôture, la destina­ tion de l’adresse n’est pas évi­ dente... Peut-être le propriétaire s’appelle-t-il M. Logiciel?

Il faut remarquer le statut "hybri­ de” de certaines extensions. Les deux plus célèbres viennent des îles Tuvalu et des Etats Fédéraux de Micronésie, respectivement extensions .tv et .fm ! Télévisions et radios du monde entier se reconnaissent dans ces exten­ sions, qui de fait sont des exten­ sions nationales à vocations génériques. D ’autres cas de figure comparables existent à travers le monde. Dans le désordre et pour la petite histoire, on pourra citer : Les Comorres et leur .km pour les adeptes du Knowledge Management, Saint Vincent and the Grenadines et leur .vc pour les capitaux risqueurs, l’île Maurice

01

Fondation Restena, le "registrar" des noms en ".lu”

Et l’extension? Il y a deux types d’extension: des extensions géné­ riques ou gTLD (pour generic Top Level Domain; voir également l’enca­ dré) et des exten­ 03 2001 paperü

1/.3


ACTUALITE

»

.

les nouveaux noms de domaines

génériques D ep u is des années, on co n n aissa it sur internet les extensions suivantes: .com: l’extension la plus cou­ rante, elle devait désigner tous les sites à vocation com m er­ ciale .net: pour les organisations ayant une activité en rapport avec le réseau .org: réservé aux organisations à but non lucratif .m il: réservé aux sites m ili­ taires am éricains .gov: réservé aux sites du gou­ vernement am éricain .edu: réservé aux institutions de formation supérieure Le 16 novem bre de l’année 20 0 0 , l ’IC A N N , l’organ ism e en charge de la gestion des extensions, publiait un com ­ m uniqué de presse dans lequel étaient annoncés les extensions su p p lé m en taire s qui vont bientôt com pléter ceux existants pour le moment: .biz: extension co u sin e des .corn, elle désignera des sites d’entreprise, en rapport avec le "b usiness” .pro: pour les professions libé­ rales .info: pour les sites d'inform a­ tion .coop: pour les coopératives .m useum : pour... les musées .aero: pour... les entreprises aéronautiques (sic !) .nam e: pour les particuliers Le choix de ces n ouvelles extensions a donné lieu à quelques polém iques com m e le m onde d 'intern et est capable d ’en co n n aître ... li faut reconnaître que la liste choisie ne brille pas par sa logique globale ou par l’évi­ dence des choix...

et son .mu pour les musiciens...

Et le Luxembourg dans tout ça ? On l’a déjà dit plus haut, le Luxembourg a plus de 14.000

i w paperJam o3_2ooi

noms de domaine déposés. La réservation d'un .lu obéit, comme dans tous les pays, à un certain nombre de règles. Le Luxembourg ne se classe pas dans la liste des pays les plus exi­ geants. Le dépôt de domaine est sous la responsabilité de la Fondation Restena. Sur le site www.dns.lu, les règles d’attribu­ tion des noms de domaine sont listées.

principes de facturation avaient été établis (frais d’initialisation plus "abonnement annuel”), aucune facturation n’avait été réellement effectuée. La surprise de la rentrée a donc été pour les heureux possesseurs de noms de domaine. Dans le dernier Paperjam déjà on avait signalé le "déluge de factures”, issu du "mailing surprise de la fonda­ tion Restena”.

U s règles d’attribution des noms de aomaine au Luxembourg

Il est probable que cette mise en oeuvre de la facturation va entraîner un "nettoyage” des adresses déposées. Si l'on explore le site www.dns.lu ou www.luxdomain.com, on se ren­ dra compte que certaines entre­ prises (Luxembourg et étranger) et certains particuliers ont prati­ qué avec bonheur la réservation systématique d’adresses "sen­ sibles”, ayant un fort potentiel marketing. Le risque était m ini­ me, du fait de l’investissement financier nul! Aujourd’hui, sup­ porter des coûts de 90 Euros par adresse pour la première année, de 40 les suivantes fera peutêtre reculer certains.

Si l'on excepte celles «tech­ niques» (formulaires mal rem­ plis, paiements en retard, ser­ veurs DNS indisponibles...), trois règles s'appliquent pour éviter le «cybersquatting» des noms de domaine. La première: «the domain name contains the name of any luxembourgish municipality, village, region, unless it is the local admi­ nistration in question filling the application form for its own name as a domain name» De fait, cela signifie que la réser­ vation d’un nom de domaine cor­ respondant à une com m une luxembourgeoise est interdite pour tout autre que ladite com­ mune. Le problème se pose en cas d’homonymie... Ca n’existe pas? Tout dépend : la commune d'Esch-sur-AIzette a réservé l’adresse esch.lu - Et que devient Esch-sur-Sûre? Dans ce cas là, on sera forcé d’appliquer la règle tra­ ditionnelle du «premier arrivé, premier servi». La deuxième: «dom ain names considered contrary to public order or good m orals». Traduction effective... Les noms de domaine sexe.lu ou autres seront refusés... Le problème réside dans l’appréciation au cas par cas du degré de respect ou d’irrespect de l'ordre public ou de la bonne morale... La troisième: «m islead ing domain names». Kézako? Cela signifie par exemple qu’un opéra­ teur téléphonique se verra refuser la réservation du nom d'un de ses concurrents... Jusqu’à il y a quelques semaines, la réservation des noms de domaine ne coûtait rien à celui qui déposait la demande. Si les

La méthode choisie par Restena permettra de voir d’ici 2 mois le nombre de noms de domaine qui seront finalement conservés. Restera-t-on à 14.000 noms de domaine déposés ou retombe­ ra-t-on plus bas? Il sera égale­ ment intéressant de voir si le rythme de réservation évoluera. Si jusqu’à la fin 1997 moins de 500 noms de domaine étaient déposés chaque semestre, le tempo s’est accéléré depuis: près de 1.800 en 1998, 3.700 en T999. jusqu'à plus de 7.500 en 2000! Il faut noter que le premier semestre 2000 a battu tous les records: plus de 4.500 enregis­ trements! Le deuxième semestre de la même année avait été caractérisé par un premier reflux, on était retombé à moins de 3.500... Comme déjà dit pré­ cédemment, les deux à trois pro­ chains mois donneront une indi­ cation précieuse pour savoir si il s ’agissait d'un ralentissement ponctuel avant un nouveau bon en avant, ou le début du calme et de la sérénité... Rendez-vous donc dans un prochain paperjam pour un bilan!



ACTUALITE

L’acquisition de Luxjob/Synapse par Monster/TMP Worldwide

Je t’aime, moi aussi (mk) Entretien avec Marc Neuen, administrateur délégué de Synapse S.A. société luxembour­ geoise qui a développé Luxjob.lu, le premier site luxembourgeois de l’emploi. Luxjob, le leader des sites de recrutement online au Grand-Duché s’est fait racheter par M onster/TM P Worldwide. Quels sont les enjeux et perspec­ tives d’une telle acquisition, non pas pour M onster/TM P Worldwide, mais pour ceux qui ont accepté de se faire racheter. Monsieur Neuen comment s’en­ gage une démarche comme le rachat de Luxjob/Synapse par Monster/TMP Worldwide? Pouvez-vous nous éclairer sur la stratégie, les motivations qui vous ont amené à prendre une telle décision. De qui est venue l’initia­ tive? Comment se construit un rachat comme celui de Lux­ job/Synapse par Monster/TMP Worldwide? Monster.be a été lancé en 1999, quelques mois après le lancement commercial de Luxjob. Ayant été informé de notre initiative par le biais d’un organe de presse luxembourgeois, le «country manager» de la Belgique a pris

146 paperJam o3 _ 2ooi

contact avec nous. Nous avons alors rapidement conclu un contrat de collaboration commer­ ciale, permettant aux clients de Luxjob de publier des annonces sur Monster.be et vice-versa. Cette collaboration s ’est très bien déroulée et a permis à chacun d’apprendre à connaître (et à apprécier) l’autre partenaire. Au printemps 2000, Monster acquiert un site en Ecosse et, comme tout se déroule à mer­ veille, ils nous proposent de les rejoindre, avant tout pour renfor­ cer leur position au Benelux. Ensuite, tout va très vite. Même si les négociations et les contrats étaient vraiment «à l’américaine», tout le deal fut clôturé en 3 mois. Il faut dire qu’on a eu la chance de traiter directement avec les décisionnaires de TM P, leur vicechairman s’étant rendu au Luxembourg, ceci facilita les prises de décisions rapides. En ce qui concerne les motiva­ tions, notre intérêt était largement influencé par des considérations stratégiques à moyen terme. Luxjob s’est toujours positionné au Luxembourg comme le site offrant, de loin, les meilleurs ser­ vices interactifs pour faciliter la recherche aux employeurs et aux

candidats. Les nouveaux déve­ loppements devenant de plus en plus complexes, on aurait proba­ blement eu des difficultés à conserver cet avantage compéti­ tif à moyen terme. La meilleure solution, était de rejoindre le lea­ der mondial en la matière, qui occupe quelques 200 personnes au développement de nouveaux services. Nous bénéficions, de cette façon, de technologies qu'aucun concurrent au Luxembourg ne pourra jamais égaler. Il faut dire que les services développés actuellement par Monster sont magnifiques et que les employeurs et candidats en seront certainement les premiers gagnants. Pour ce qui est de la mise en place du rachat, on a constitué une nouvelle société, appelée Synapse Internet Services SÀ, qui a repris toutes les activités autres que Luxjob ainsi que le personnel attenant. De cette façon, Synapse SA ne comportait plus que l’acti­ vité Luxjob et ses 5 employés, ce qui nous permettait de vendre la société entière à TM P. Synapse Internet Services SA exploite donc actuellement les autres «anciennes» activités de Synapse SA (Assurances.lu, E-


Name et un nouveau site immobi­ lier qui sera lancé d'ici peu) avec une équipe de 4 personnes. L'acquisition s'est faite par un échange d'actions, pouvait-on lire dans le communiqué officiel. Quel est le montant d'actions déboursé par TM P Worldwide? Et quel était le complément de prix payé en cash? Étant rentable depuis fin 1999 et en pleine croissance, nous étions, en 2000, dans une situation intéres­ sante pour les négociations finan­ cières, car l’évaluation de la société ne s'est pas faite sur l’historique financier mais sur les projections pour les prochaines années. Le montant de la transaction ne peut pas encore être communiqué à ce jour, et de toute façon, il ne signi­ fierait pas grand-chose, car comme le rachat s’est fait à io o % par un échange d’actions, la valeur fluctue chaque jour allègrement avec le cours boursier. Pour Monster, acquérir Luxjob veut dire devenir "incontestablement leader au Benelux (...) et être le seul service de recrutement en ligne disposant de sites bien établis dans les trois pays" et renforcer ainsi sa stratégie d'expansion en Europe. Q u ’est que cela signifie pour Luxjob? Comment voyez-vous désormais l'avenir de l’actuelle structure derrière le nom Luxjob? Cela signifie beaucoup pour Luxjob... et pour ses utilisateurs. Il y a tout d’abord l’intégration des nouveaux services développés au niveau mondial par Monster, ce qui nous rend difficiles à battre par d’éventuels concurrents à ce niveau. Avec notre position de lea­ der luxembourgeois (nombre d'an­ nonces, utilisateurs, CVs, pages visités, ...) et l'appui financier d’un groupe capitalisé à quelques 5 mil­ liards de dollars, je pense que nos concurrents qui pensaient pouvoir nous «anéantir à la longue» peu­ vent abandonner cette idée. Finalement, faire partie du réseau Monster nous ouvre aussi d’autres horizons géographiques. Même si Internet ne connaît pas de fron­ tières, il est évident qu’il est diffici­ le de faire connaître un site luxem­ bourgeois à l’étranger, alors que notre économie a de plus en plus besoin de ressources humaines internationales. Nous pouvons maintenant profiter de la notoriété

de Monster dans nos pays voisins pour attirer des compétences au Luxembourg. Dans le même ordre d’idées, nous proposerons bientôt des solutions Benelux et nous réfléchissons à des concepts intégrés pour la grande région, ainsi qu’à des offres jumelées pour le Luxembourg et un ou plu­ sieurs pays voisins. Vous êtes un jeune entrepreneur, administrateur d'une start-up qui annonce faire des bénéfices. Désormais, avec le rachat par un acteur plus important que vous sur le marché européen, vous êtes un peu moins «patron», cela ne vous dérange-t-il pas? Non. D ’un côté, je crois person­ nellement que je peux beaucoup apprendre d’un tel groupe, de son organisation, de sa stratégie et de son expansion, et je m ’en réjouis déjà. De l’autre côté, Monster a eu l’in­ telligence (exceptionnelle pour beaucoup d’étrangers) de réaliser que le Luxembourg est un pays à part entière, et non pas une «annexe» de la Belgique, de la France ou de l’Allemagne. Le Luxembourg est donc traité de la même manière que les 8 autres implantations européennes, ce qui me laisse une liberté décision­ nelle qui ne dévie pas trop de mon ancienne liberté. Il y a évidem­ ment les «reportings» à faire, mais ceci est tout à fait normal pour une société cotée au Nasdaq, et je n'en deviendrai cer­ tainement pas plus bête. Il ne faut

pas oublier non plus que Synapse avait aussi une dizaine d’action­ naires, auxquels je devais égale­ ment des comptes en tant qu'ad­ ministrateur délégué. Finalement, toute l'équipe Luxjob est maintenue comme elle était. Nous continuons donc à fonc­ tionner comme toujours et l’in­ fluence de Monster ne se ressent presque pas dans notre organisa­ tion quotidienne. Est-ce flatteur d'intéresser les "grands" après plusieurs années d'engagement féroce? C ’est inimaginable. Il y a 2 ans à peine, nos bureaux se trouvaient dans un entre-sol et on se réveillait chaque jour avec la volonté farouche de se battre pour ne pas faire faillite. C ’était très inquiétant, mais c'était aussi très intense. Personne n’aurait imaginé un tel dénouement. En l’espace de 2 ans, nous avons pu devenir leader du marché, malgré des concurrents beaucoup mieux implantés que nous et qui nous prédisaient notre disparition pro­ chaine. Cette expérience m ’a montré qu'avec beaucoup de sérieux, de persévérance et un peu de fantaisie, il est tout à fait possible de réaliser ses rêves. Et j’espère que ceci pourra donner la motivation et le coup de pouce nécessaires à d’autres jeunes entrepreneurs pour se lancer plei­ nement dans leurs folies. 01

Marc Neuen, adm inistrateurdélégué de Synapse


ACTUALITE

» Les opérations de rapprochement sont à la mode. Pourtant le succès n'est pas garanti.

Fusions et acquisitions: mude d’emploi Carlo Schneider est analyste financier et travaille comme journaliste pour de nombreux médias au Luxembourg et à l’étranger

| S

X

: :

I

Les plus grandes fusions de l’histoire: î. Vodafone-AirTouch et Mannesmann (avril 2000): 161 milliards US S 2. Pfizer et Warner-Lambert (juin 2000): 116 milliards US $ 3. AOL et Time Warner (janv. 2001): 106 milliards US $ 4. Exxon et Mobil (nov. 1999): 81 milliards US $ 5. Glaxo Wellcome et SmithKline Beecham (déc. 2000): 74 milliards US $ 6. SBC Communications et Ameritech (oct. 1999): 72 milliards US $ 7. VodafoneGroup et Airtouch Communications (juin 1999): 69 milliards US $ 8. 8. Bell Atlantic et GTE (mai 2000): 60 milliards US $ 9. Total Fina et Elf Aquitaine (fév. 2000): 54 milliards US $ 10. Viacom et CBS (mai 2000): 50 milliards US $

p re s s e se c o n s a c re s u r to u t a u x g ra n ­

p r in c ip a u x

des

in t é r ê t s

o p é r a t io n s

s p e c t a c u la ir e s ,

de

l ’ e n t r e p r is e ,

( p é c u n ia ir e s )

ces

p a r a is s e n t

c o m m e la t o u t e f r a îc h e f u s i o n e n t r e

t o u t à f a it lé g it im e s . M a i s c e n ’e s t

le s

t o u j o u r s le c a s .

g é a n ts

de

l ’ in d u s t r ie

des

t é lé ­

c o m m u n ic a t io n s e t m é d ia s , A O L e t T im e W a r n e r , le p h é n o m è n e n e s e

L’ o p é r a t i o n

lim it e p a s a u x g r a n d s g r o u p e s c o t é s

p e u t , p a r e x e m p le , s e f a ir e s e lo n le s

q u i o p è r e n t à u n n iv e a u i n t e r n a t io ­

d e u x m a n iè r e s s u iv a n t e s :

n a l.

La

années

g ra n d e 2 0 /3 0

d é p r e s s io n

a

é té

de

des

p ré c é d é e

Exemples d’opérations de rap­ prochement d’entreprises

par

u n e v a g u e d e c o n c e n t r a t io n i m p r e s ­ s io n n a n t e , d e t y p e v e r t ic a l, e n r a p ­ p ro c h a n t

des

e n t r e p r is e s

A va n t l’o p éra tio n

a c t iv e s

Actionnaires A 100% <4 So ciété A

d a n s u n m ê m e s e c t e u r m a is à d i f ­ fé re n ts

s ta d e s

de

p r o d u c t io n .

Les

des

a c t iv e s d a n s d e s s e c t e u r s b ie n d i f ­

Société B A p p o rts d e titres

o p é r a t io n s d o it ê t r e v u à l’ im a g e d e

Actionnaires A

(,-X)% *

la d is p a r it io n d ’ u n g r a n d n o m b r e d e pendant

le s

So ciété A <

années

x% ♦■Actionnaires B

»00 % ♦

So ciété B

9 0 e t p a r le r e c e n t r a g e d e b e a u c o u p d e s o c ié t é s a u t o u r d e le u r s a c t iv it é s

Actionnaires B •4 ' cash

4*

e n t r e p r is e s

f é r e n t s . L e s u c c è s t r è s r e la t if d e c e s

c o n g lo m é r a t s

i »00%

So ciété B

Actionnaires A »00% 4 » So ciété A

p a r la f u s i o n e n c o n g lo m é r a t s , r a s ­ a in s i

Actionnaires B

C e s s io n totale d e B à A

a n n é e s 6 0 e t 7 0 o n t é té m a r q u é e s s e m b la n t

ra p p ro c h e m e n t

Source: P ierre V ernim m en. F ina nce d’entreprise, éd . D a llo z

p r in c ip a le s ( s o u s - t r a it a n t d e p lu s e n p lu s d ’a c t iv it é s a n n e x e s ) .

Les

a c t io n n a ir e s

( « A c t io n n a ir e s

B » ) d e la s o c ié t é a c q u is e ( « S o c ié t é O r, le t y p e d e f u s i o n s e t d ’ a c q u i s i t i ­

B » ) c è d e n t le u r e n t r e p r is e ( p a r c e s ­

o n s q u e l ’o n

s io n d e s p a r t s r e p r é s e n t a n t le c a p i ­

q u e lq u e s

p e u t o b s e r v e r d e p u is

années

d if f è r e

de

ses

ta l

de

c e tte

p r é d é c e s s e u r s h is t o r iq u e s : le s f u s i ­

échange

ons

échangeant

h o r iz o n t a le s

m e ttre

ont

e n s e m b le

des

pour

but

de

e n t r e p r is e s

e n t r e p r is e ) ,

de

t it r e s ,

s o it

c ’e s t - à - d ir e

des

a c t io n s

s o c ié t é a c q u é r e u s e

de

par en la

( « S o c ié t é A » ) ,

a c t iv e s d a n s le m ê m e s e c t e u r e t la

s o it e n s e p a y a n t e n liq u i d it é s . S i

L e s f ia n ç a ille s f u r e n t s p e c t a c u la ir e s :

m ê m e b r a n c h e . C ’e s t la c o n s é c r a t i­

c e tte

a v a n t d e s e m a r ie r e n a v r il l ’ a n d e r ­

o n d u p h é n o m è n e d e m o n d ia lis a t i­

r e lle m e n t

et

n ie r ( N .B .: d a n s le m o n d e d e s a f f a i­

o n q u i in c it e e t p a r f o is f o r c e le s e n t ­

g ié e

le s

re s , le c o n s e n t e m e n t d e s d e u x f ia n ­

r e p r is e s à a g ir à u n n iv e a u in t e r n a ­

s o c ié t é

a c q u is e ,

c é s n ’e s t n i o b lig a t o ir e , n i n é c e s s a i­

t io n a l s in o n

re d o re r

le u r

re !), V o d a f o n e e t M a n n e s m a n n

u n e c e r t a in e t a ille c r it iq u e , s u f f i s a m ­

l’ é c h a n g e d e t it r e s c o n s t it u e le p lu s

m e n t é le v é e .

s o u v e n t la s o lu t io n r e c h e r c h é e p a r

se

liv r a ie n t p e n d a n t p lu s i e u r s m o is u n e

m o n d ia l, e n im p o s a n t

v r a ie b a t a ille p o u r o b t e n ir la f a v e u r des

p a re n ts

(=

a c t io n n a ir e s )

de

d e r n iè r e par

s o lu t io n

est

lo g iq u e m e n t a c t io n n a ir e s qui

n a tu ­ p r i v il é ­ de

la

s o u h a it e n t

in v e s t i s s e m e n t ,

l’a cq u é re u r, p e rm e tta n t d e m in im i­ L’ a c q u i s i t i o n

de

lu x j o b . lu

par

ser

l’ eflFet d e

l ’a c q u is it io n

sur

le s

l’A lle m a n d e : l ’ u n in s is t a s u r s o n p o r ­

M o n s t e r . c o m ( T M P W o r ld w id e ) s ’ in ­

m o y e n s f in a n c ie r s e t d o n c la t r é s o ­

t e f e u ille , l ’a u t r e s u r s a b e a u t é e t s o n

s c r i t d a n s c e m ê m e o r d r e d ’ id é e s :

r e r ie d e la s o c ié t é A .

in d é p e n d a n c e .

e lle c o n s t it u e p o u r u n d e s p r e m ie r s p o r t a ils

Nous

c o n n a is s o n s

l ’ is s u e

a m o u r m a lh e u r e u x : p o r t e f e u ill e a u tre

v a le u r

fo rc é e

de

d ’ a cc e p te r

et

sur

re n o n c e r à sa l ’o f f r e

de

h is t o ir e s

q u e q u i p e r m e t d ’ a c q u é r ir u n s a v o ir -

la b a s e d e m o t iv a t io n s d o u t e u s e s .

f a ir e e t d e s p a r t s d e m a r c h é s lo c a u x

L’ h is t o ir e n o u s

s in o n d if f ic ile m e n t a c c e s s ib le s p o u r

p le , q u e le s o u h a it d e d iv e r s if ie r s e s

u n a c t e u r d e c e ty p e .

a c t iv it é s e s t u n m a u v a is c o n s e ille r .

lib e r t é

et de

dans

m o n tre , p a r e x e m ­

P o u r la c o n t r e p a r t ie , c ’ e s t - à - d ir e l ’e n ­

S e lo n d if f é r e n t e s e s t im a t io n s , t r o is

t r e p r is e a c q u is e , le s m o t if s s o n t b ie n

q u a rts

d if f é r e n t s

s o n t , à lo n g t e r m e , u n é c h e c . E t le s

et se

ré su m e n t

so uvent

des

fu s io n s /

le

a u x in t é r ê t s p e r s o n n e ls d e s e s d i r i ­

conséquences

m o n d e d e s a f f a ir e s s e s o n t m u lt i­

g e a n t s . D a n s l’ h y p o t h è s e o ù c e u x - c i

s o c ia le s )

p lié e s d e p u is q u e lq u e s a n n é e s : si la

s e c o n f o n d e n t a v e c le s a c t io n n a ir e s

t iq u e s .

1 4 8 1paperJam o3_2ooi

d ’ o p é r a t i­

du

m a r ia g e

d ’a m o u r

tro p

to u te fu t

g é o g r a p h iq u e

M a lh e u r e u s e m e n t,

o n s d e ra p p ro c h e m e n t se fo n t su r

l ’A n g la is . Les

re cru te m e n t l o g i­

M annesm ann

e x p a n s io n

de

une

le c o n t e n u

l’e m p o rta

m o n d ia u x

cet

de

sont

a c q u is it io n s

é c o n o m iq u e s souvent

(e t

d ra m a ­

Si


y

endre Pour r

vos

ents ] m e n é [ év fs,

ttracti a t e eux lum in ] ctions u d n o r positio s i [LA P d e . votr ir-faire o met à v a s on tout s e s ti f em ent f n n o ir v ie r c ri en re s d e rn c ré e u n iè , m s lu n o e ti P ro d u c s je u x d < L.A. â ce à de r g , e u r is é e e t id y ll iq n o r is a tio n m a ît o s e t à une is ... .. . le p a r a d u o c o n tr ô lé .. . r in fe n a e h l' a h s c la ta n te re z -v o u un b ro u m iè r e é < P ré fé r e des sons o u lu e n u s c u r ou L 'é q u il ib c la ir - o b e b r e p u Un s que cousti a e r i a arten s , le p n s... o i t c ement odu r n P é v . é A . L vos ir é de e t éc la L

/

A?T2

) E v EN

N S C T I Oo N G U D T I TI P R O DEO REN L .A . GE ND & VI

• SOU • LIGHT Y G O L PACH CHNO E D IP D OUTE 166, R 1 2 5 3 -25 +352

FAa Xx •• F

N RTRA *■ 5 5 BE 06 ? • L -80 1 3 6 2 +3 5 2 + VA»

------


paperJam 04 2001

Consulting & chnix de développements éconnmiques i-'f

. H::î L

>;i

Parution: 15 mars 2001 Deadline réponses: 21 février 2001

-:'TiLV s

Etude de marché Grand-Duché du Luxembnurg Dnssier Cunsulting Il - New Media - New Ecoaooij -

Direction, organisatiun et gestien d'entreprises

Stratégies de développement économique

Créer, développer et gérer la valeur ujuutée

150 paper

paperjam propose aux socié­ tés de consulting de la place de Luxembourg de participer à cette prem ière étude de marché par voie de presse.

veut avant tout qualitative plutôt que quantitative, avec l’objectif d ’aider nos lecteurs à s ’orienter dans les dom aines du consulting.

Cette étude de marché se

Ce questionnaire doit nous

03_2001

perm ettre de recenser et d ’id en tifie r les différents acteurs du m arché grandducal de N T C o n su ltin g , leurs co re -b u sin e ss, leurs co m pétences, leurs c lie n ­ tèles, leurs solutions.


04_2001 PAPERJAM

invite les e n trep rises concernées à partager leurs expériences et leurs avis avec plus de 12 .0 0 0 le c­ teurs. Ces élém ents seront

u tilisés pour nos travaux de syn th èse et certain es rép onses pourront être citées dans l'édition.

QUESTIONNAIRE

M erci de co ntrib uer avec vos réponses à notre étude du marché . Pour la ré a lisa tio n de chaque dossier, p ap erjam

Descriptif de la société Nom: URL: Chiffre d'affaires: Effectif: Directeur général: Date de création: Principales références clients (ou secteurs d'intervention): Questionnaire rempli par: Prénom: nom:

fonction:

e-mail:

Quels sont les principaux domaines d'activités de votre entreprise? Quel est votre point fort?

Le marché du conseil en informatique est en plein effervescence Comment situez-vous votre entreprise dans le contexte actuel? Et demain?

Le consultant de demain: quelles compétences et quelles aptitudes rechercherez-vous?

Externalisation poussée, spécialisation des ressources, partage des risques et des responsabili­ tés: parlera-t-on encore de clients", ou bien plutôt de "partenaires"?

Pour un chef d'entreprise, quels sont selon vous les principaux risques liés aux projets informatiques? > point de vue business et environnement externe, > point de vue organisationnel et humain, > point de vue système d'information, IT Et quelles sont les principales opportunités pour chacun de ces trois niveaux?

La gestion et l'intégration des projets IT dans l'organisation et la stratégie de l'entreprise: com­ ment les percevez-vous?

Les nouvelles technologies apportent souvent l'innovation dans l'organisation, dans les produits et services offerts, dans les relations de l'entreprise avec ses partenaires,... Quels sont les facteurs clefs de succès d'un projet d'innovation IT?

L'e-business pour vous, c 'e s t... ?

03 2001 paper

151


DIRECTORY WEB BUSINESS

Vous venez de créer un nouveau site business qui vaut qu’on l'inspecte? Envoyez-nous l’URL à info@paperJam.lu. Nous en ferons profiter tout le monde.

business web directory Sélection et appréciation: Louise Courtemanche Com m e son nom l’indique, LuxHosting.com , une jeune société luxembourgeoise, offre un service d ’hébergement de sites Internet. Conçu de maniè­ re professionnelle avec une interface claire et agréable, leur propre site nous informe de façon détaillée sur les différents plans d'hébergement (à prix très intéressants) destinés aux per­ sonnes privées aussi bien qu’aux entreprises et que l'on peut com m ander en-ligne. LuxHosting propose également le développement de sites Internet et la conception de cam pagnes publicitaires enligne. On retrouvera aussi bien­ tôt des aides ainsi que des for­ mations en-ligne pour les inter­ nautes souhaitant développer eux-mêmes leurs sites. Des informations sur la réservation de noms de domaine et la pos­ sibilité de s ’abonner à une newsletter complètent le tout. Et ça se bouscule dans le domaine des portails automo­

biles... carweb.lu et autotrade.lu ont récemment vu le jour. Carweb.lu, une collaboration entre RTL et Editus, se position­ ne comme le portail du monde automobile. En effet, on peut parler de portail p u isq u ’une mine d'informations attend l’in­ ternaute. Tout d ’abord puissant moteur de recherche, il permet d ’effectuer des recherches simples ou détaillées pour trou­ ver des nouvelles voitures ainsi que des voitures d ’occasion. Le particulier ou l’entreprise pour­

ra, après s ’être enregistré, publier gratuitement son annon­ ce. Les nouveautés sur le mar­ ché apparaissent sous forme de fiches très complètes assorties de photos qui ne ralentissent absolument pas le chargement du site. On trouve également une liste des prix pour toutes les marques et modèles, neufs et occasions. La logique de parte­ nariats exclusifs dans la concep­ tion du site permet d ’offrir un nombre impressionnant de ser­ vices, quoique toujours limités à un seul prestataire par domaine.


DIRECTORY WEB

* Luxembourg’s Busioess Web Directory

BUSINESS

Nous réalisons vos projets média! www.communicabilis.lu * Sites Internet < &e-business * Publicité * Mailing communicabil is@ pt. lu

a b ç d e f g h i j k l f f l n o p q

lux web

Le

L u x e m b o u rg

de

AàZ www. luxweb. lu

Guide fir Lëtzebuerg

luxembourg’s who’s who online K3 www.newmediaguide.lu IT & new media Telecom Media, Advertising & Marketing Audio & Visual Human Resources & Training New Economy

more than 850 companies already registered - get in touch with over 2.500 decisionmakers

03 2001 paper

153


DIRECTORY BUSINESS WEB

" Coming Soon! Actuellem ent,

l’équipe

de

paperjam travaille sur la réalisa­ tion de son répertoire des sites web luxembourgeois spécialisé dans les entreprises et instituti­ ons.

enxytiw

f

E'™*

I

me

|

un

(nç X

Ca»gone

|- Pie»«« iclecl a n t e y n - ; I

Les concepteurs semblent avoir pensé à tout: les assurances avec La Luxembourgeoise, le financement avec Dexia, le lea­ sing avec LeasePlan, la location avec Avis, la liste des garagistes avec Luxweb, les plans de route (très pratique dans la détermi­ nation de la route optim ale selon ses propres critères pour se rendre partout en Europe) avec mappy.com, les stations de services avec Shell, les traffics cams avec RTL (pour les auto­ routes luxembourgeoises) et enfin les drive-ins avec M cDonalds (ça peut arriver d’avoir faim en route). On peut aussi trouver un GSM d’occa­ sion en cliquant sur le lien Mobilux. Dans la section des infos, on retrouve sous "presse" la liste et les liens vers la presse spécialisée autom obile en France, en Allem agne et en Belgique. Par contre, on a plutôt l’im pression qu’on retrouvera dans cette rubrique des com m u­ niqués de presse ou autres infor-

compte les autres langues de notre pays... Autotrade.lu, une réalisation du Luxemburger Wort, offre aux particuliers et aux entreprises, après enregistrement, la possibi­ lité de publier gratuitement leur annonce pour des voitures d’oc­ casions. Par ailleurs, l’annonce paraîtra dans le Luxemburger Wort. Le marché de la voiture neuve n’est pas traité sur le site mais la liste des prix peut être consultée. Egalement doté d’un puissant moteur de recherche, l’utilisateur peut effectuer des recherches sim ples ou détaillées. On appréciera la pos­ sibilité d ’effectuer des recherches pour des motos et des voitures dites classiques. Peu de rapports d ’essais de voi­ tures, bien que détaillés, (rédi­ gés en français malgré un site complètement allemand) sont disponibles, ce qui est sûrement dû à la nouveauté du site. Deux rubriques intéressantes de

mations destinées justement au monde de la presse. Peut-être serait-il plus judicieux de nom­ mer la rubrique autrement et l’inscrire parmi les services? Puis, dans les "liens" s ’affiche la liste complète des constructeurs automobiles avec des liens vers leurs sites Internet (vous pour­ rez vous balader dans plusieurs pays selon votre hum eur). Encore là, pourquoi ne pas nom ­ mer la rubrique "construc­ teurs"? L’utilisateur n’en serait que plus éclairé. Le portail n’est accessible qu’en français, ce qui exclut une partie des utilisateurs potentiels, mais peut-être que les évolutions prendront en

conseils et de news seront, on l’espère, amenées à se dévelop­ per. Pour l’instant, on retrouve un accès au concours de la voi­ ture de l’année, ce qui ne man­ quera pas d’attirer les passion­ nés du domaine. Et enfin, un partenariat bien caché avec Fleet&Leasing propose des informations très complètes sur l’industrie automobile en géné­ ral (news, rapports d ’essais, etc.) et les solutions de leasing en particulier. Autotrade.lu étant développé exclusivement en allemand, une partie importante des utilisateurs potentiels s’en trouvera malheureusement exclue.

Pour cela, nous vous invitons à remplir le formulaire d’inscrip­ tion sur le site paperjam. Ces données seront de plus utilisées pour

alim enter

la

base

de

données du moteur de recher­ che Spider.lu qui (re) visitera votre site après inscription.

A cet effet, nous vous conseil­ lons de prévoir les informations explicites dans vos titres de pages, votre description et vos meta-tags pour une plus grande efficacité dans la recherche. Ces inform ations seront utiles à tous les moteurs de recherche qui scanneront vos pages.

■ www.paperjam.lu ■ www.spider.lu

154 paper

o3_2ooi


Tot«axv '4*»Uotv .

r n e *Q Ç tt\4 a \u m

BusiTiess-to-busmesa L u x e m b o u rg

W h o 's

w bo

% *<■ Kt

En

uen te

en

K iosq ue

450 lu f Une publication mké S.A. •www.mke.lu


Voyages & Internet...

Berlin (en) La capitale de tous les chan­ gements ne s'est pas reposée sur le glamour des années vingt pour continuer à faire parler d'elle. La seule métropole obligée de parta­ ger son règne avec une deuxième ville (Bonn) durant des décen­ nies, et sectionnée en deux par­ ties par un mur politique pendant la moitié d'un siècle, commence à retrouver un nouveau souffle. Le lifting sévère qui lui est impo­ sé ne met toutefois pas tout le monde d'accord. Toutes les grandes marques de l'univers com m ercial ayant dorénavant pignon sur rue autour de l'ancien "Checkpoint Charlie", il est vrai que le charme d'antan (qui n'existait sans doute que pour le touriste s'im aginant aventurier politique, le temps d'une randon­ née) a été presque entièrement démoli en faveur d'une mondiali­ sation qui ne laisse plus de place à cette individualisation anecdotique déterminant en général la valeur poétique d'une ville par rapport à une autre. Qu'à cela ne tienne. Les grues autour du Potsdamer Platz, qui a fait peau neuve au point de créer une nou­ velle ville dans la ville, tendent à se raréfier. Il est de nouveau plus agréable de se diriger du

Literaturhaus de la Fasanenstrasse en direction du Café Stein, où les serveurs ne sont malheu­ reusement plus gantés de blanc. Mais les pontes archi-politisés des années soixante-dix, ayant inondé Kreuzberg avec leur look de terroristes arborant une fleur à la boutonnière, ne sont plus telle­ ment légion non plus. Ce n'est pas pour autant que le foisonne­ ment culturel s'y soit raréfié. Moment propice pour aller y faire le point? Branchez vos ordina­ teurs et suivez le guide.

Prendre son envol Si la compagnie nationale s'y rend pratiquement deux fois par jour (excepté le week-end), et vous fera débourser entre 10.000 et 13.000 Luf, il existe de temps à autre un truc pour échapper aux tarifs forts. www.nouvelles-frontieres.be Pour rappel: il existe aussi un ser­ vice de vente aux enchères à par­ tir de Bruxelles, qui est plus inté­ ressant que le parisien parce qu'apparemment moins fréquen­ té. Ce qui garantit des prix plus bas. Un vol pour Berlin y est sys­ tématiquement proposé tous les 15 jours avec une m ise aux

enchères entre 1.200 et 2.000 Bef.

Le sile français Voilà où ça se com plique. Difficile de trouver des sites en langues française. Y aurait-il tou­ jours une certaine hostilité à l'égard des voisins teutons? Nous avons trouvé une seule adresse qui avait de l'intérêt. En langue anglaise, par contre, ce n'est pas Te choix qui manque. Voire rubrique suivante. www.cityvox.com Nous vous l'avions déjà recom­ mandé pour d'autres villes. Il semble le seul guide assez com­ plet incluant Berlin dans son panel international. Avec les rubriques: logement, art, spec­ tacles, musique et un agenda événementiel.

Around the clock Où loger, où sortir, que visiter? Servez-vous, mais en anglais, s.v.pl! www.hchall.com Envie de vous nicher dans un petit appart' (401T12) pas cher, situé au centre des activités, dans une maison début XXe


siècle? Si vous y allez à deux, cela vous coûtera moins de 2.000 Luf par tête. w w w .b o a rd in g -h o u s e -b e rlin mitte.de Voilà la version luxe du précé­ dent. Qui, en plus, propose des penthouses, suites, et apparts normaux dans un même com ­ plexe. Tous très, très, bien équi­ pés, dans un style contemporain épuré. À partir de 4.200 Luf par nuit et par personne. Beau site, qui fonctionne en allem and, anglais, italien. www.artotel.de/berlin.html Le petit chouchou, très stylisé, et arty à souhait. M erveilleuses photos d'un intérieur agrémenté par des peintures de Baselitz. Chambres archi-design, à choisir selon vos couleurs préférées: aubergine, rouge, bleu ou vert. À partir de 4.700 Luf nuit/pp.

* Ego Trip Berlin vu par...

Luc Feit

Lorsqu'il ne se produit pas sur des scènes autochtones, le comédien luxembourgeois Luc Feit vit à Berlin. Une ville qu'il affectionne particulièrement pour son foisonnement cosmo­ polite comme pour son manque total de prétention. S'il trouve Paris de loin plus belle, Berlin est pour lui incontestablement moins surfaite, tout en étant plus excentrique. Même si l'in­ tellect des Allemands les pousse parfois à couper un cheveu en quatre, ils livrent au moins par ce biais la certitude de ne pas nager sur des vagues trop super­ ficielles.

www.hoteldiscount.com Si, malgré notre choix intéres­ sant, rien ne vous convenait dans les précédents, trouvez votre bonheur dans celui-ci, qui vous servira aussi pour d'autres villes. Sélection par étoiles, plan de ville & photos intérieures pour chaque établissement.

- Bar Central, Yorkstr.82. Un autre genre de cuisine italienne, fine et raffinée. - Diiekmann, Meinekestr.7. Un certain chic parisien dans un style colonial - Café Einstein, Wittenbergplatz. Tout le charme d'antan...

www.elegant-lifestyle.com/berlin.html Hôtels, restaus, musées, clubs, tout y est, et que du select. Avec links assortis vers les établisse­ ments détenteurs d'une homepa­ ge perso.

- Mokkabar, Cneisenaustr.93. De jour, pour ses petits déj' servis jusqu'en début de soirée. - Creendoor, Winterfeldstr. 50. Le cocktail bar dans lequel même Clinton s'aventure lors de ses visites. Déco alsacienne.

www.sightseei ng-i n-berli n .de Pour visiter des cours intérieures surprenantes ou des bars en caves. Tout y est registré de façon stricte, sans illustrations, mais avec une bonne mise en page. www. m usic-box.de/e/f_m ain. html. Le Sonic Music Center, en plein Potsdamer Platz, vous permet, moyennant quelques DM , de jouer de la harpe aquatique, de diriger la Philharmonie de Berlin de façon virtuelle, ou de visiter le Yellow Submarine des Beatles.

Sprechen Sie Deutsch? Dans ce cas, il suffit de rentrer Berlin dans n'im porte quel moteur de recherche, et il se met à pleuvoir des sites de toutes sortes. Nous resterons très sélec-

Boire

tifs, et rajouterons juste ceuxci... www.tip-berlin.de Bien entendu, nous en revenons à "time out", qui fonctionne par­ tout de façon magistrale. Mais voilà LE magazine attitré des berlinois. Avec un agenda aussi original qu'exhaustif La version "net" reste sommaire. En com­ plément, achetez le print sur place. www.net4berlin.com Des restaus à la pelle, avec des photos géantes d'intérieurs sim ples ou sophistiqués. On vous indiquera même si Jodie Foster ou Michael Douglas y ont déjà mis les pieds.

Musées - Le Musée juif, Lindenstr. 9-14. -Pergamonmuseum, M useum sinsel.

Autres - Sale & Tabacchi, Kochstr. 18. Parce qu'il vit a proximité de ce vieux bâtiment ayant bénéficié d'un prix pour son architecture recherchée. Café de jour, restau le soir, avec une très belle terrasse. - Cendarmenmarkt, quartier ani­ mé avec ses bistrots, boutiques et arrières-cours pleines de char­ me. - Hackesche Hôfe, Sbhf Hackescher Markt. Pour les mêmes raisons que le Cendarmenmarkt. - Bar jeder Vemunft. Le vrai caba­ ret berlinois avec ses soirées "chanson".

À éviter - Quartier Nikolai - Musée au Checkpoint Charlie

www.berlin-clubs.de Si vous aimez le clubbing, vous allez être servis par un design virtuel de premier ordre. Très hype! www.filmpark.de Désireux de visiter les fameux studios cinéma de Babelsberg? Vous y voilà. Au centre de "Neverending Story" ou dans le ventre du "Bâteau". w w w .d eutsche-g uggenheim berlin.de Version allemande & anglaise présentant les belles collections de Peggy et Cie. Archives, shop, tout peut être visité. Avec des glaces offertes par jeff Koones en ouverture de site.


Découvrir & sortir

Ouvert non stop... (jd) Form ule lapidaire et réjouissante lorsque l’on est à la recherche d ’un restaurant en dehors des sacro-saintes heures d ’ouverture. Basés sur les habitudes et usages locaux, ces horaires conviennent à une bonne m ajorité de clien ts et sont satisfaisants dans la plupart des cas. En revanche, ils peuvent deve­ nir astreignants et parfois irri­ tants si vos activités ou vos coutumes sortent du schéma. Vous voilà sur le sentier de la guerre, à la recherche du bon sam aritain prêt à vous accueillir avant midi ou après 15h., com m ençant souvent par les établissem ents que vous avez l’habitude de fréquenter aux heures dites normales. Et là, pas de chance! Mais ne vous découragez pas. Il existe un certain nombre de restaurants de la ville qui pren­ nent au sérieux le concept du ‘non stop' et qui ont une orga­ nisation leur permettant de proposer des prestations culi­ naires complètes tout au long de la journée.

Les grandes surfaces com m er­ ciales (Auchan, Belle Etoile, Concorde) sont de bons pres­ tataires du non stop. Elles hébergent toutes de nombreux restaurants, généralem ent à thème, mais souvent fermés le dim anche à quelque exception près (Amarine-Kirchberg).

Hôtel Français 14, Place d ’Armes (Centre-ville) Tél.: 47 45 34

Le P’tit Bouchon 9, rue des Bains (Centre-ville) Tél.: 26 20 29 30 M aison des Brasseurs 48 G rand-rue (Centre-ville) Tél.:

Les restaurants de chaîne (Me D o n ald ’s ,Pizza H ut, Q uick) sont une alternative intéres­ sante pour une clientèle jeune.

4 7 13 71

Les grands hôtels pratiquent depuis longtemps la formule m ais ne proposent parfois qu’une carte réduite.

En conclusion, nous pourrions dire que le plaisir de se réunir autour d ’une table est encore plus v if s ’il est libéré du temps et de ses contraintes. De toute manière, les habitudes ‘gastro­ nom iques’ sont en pleine évo­ lution: plus de légèreté, plus de fantaisie et plus souvent.

Quelques établissem ents que nous allons qualifier de tradi­ tionnels sont aussi de bonnes adresses et parm i ceux-ci, quelques nouveaux qui, dès l’ouverture, ont opté pour le non stop. (Liste non exhausti­ ve.) Alfa Brasserie 16, place de la Gare (Gare) Tél.: 49 00 11-30 0 0 Brasserie G u illa u m e 12 -14 place G u illaum e (Centre-ville) Tél.: 26 20 20 20

Remake 45 bd J.F. Kennedy (Kirchberg) Tél.: 42 95 12

M ais ne nous trom pons pas, les grandes tables demeurent et, grâce à leur caractère exem­ plaire, elles sont un élément moteur irremplaçable.


ddO 3NI1

" Entretien avec Bertrand Guidez Directeur du restaurant Amarine - 5, rue A. Weicker (Galerie Auchan) Kirchberg - Tél.: 42 22 63

Bertrand Guidez, parlez-nous d'Amarine. C ’est une société qui a dix ans. Nous avons commencé en 1990 dans le nord de la France, à Lille et plus précisément à Villeneuve d'Ascq, avec comme but de "démocratiser" les produits de la mer. A l'époque, si l’on n’avait pas au moins 200 FF en poche, il n’était pas question de faire un repas poisson-fruits de mer. Mettre à la portée du plus grand nombre, dans une gamme assez ouverte et à moins de 100 FF, c’était l'objectif. Une approche, à l’époque assez nouvelle, du mar­ ché de la restauration à thème "poisson". Il n’y avait, à ce moment-là que deux ou trois entreprises implantées dans ce créneau, entre autres 'La Criée’, bien implantée. Quelques autres n'ont pas su résister. Une démarche assez novatrice en France et dans l’esprit de la chaîne ‘Red Lobster’ aux USA, mais sans vouloir la copier. Des produits frais, du jour, authentiques et sans aller jouer dans la carte de la gas­ tronomie, car il faut laisser à cha­ cun son rôle. Novatrice aussi, car on a choisi aussitôt de s’implanter dans les centres commerciaux. Et la décision d’ouvrir au GrandDuché? Après Villeneuve d'Ascq, seconde ouverture dans la banlieue lilloise et la troisième en 1993, plus loin de nos bases, à Bordeaux, où la clientèle est très exigeante. Ensuite, Le Pontet en 1994 et Boulogne, Lyon, Nantes. En 1997, l'implantation d'Auchan à Luxembourg nous offre l’opportu­ nité de faire nos premières armes hors de France. L’enseigne Amarine a élaboré le projet auquel j'ai fortement adhéré. Le centre commercial à la périphérie, c’est la tendance. Un lien entre Amarine et Auchan? Oui. Nous faisons partie d’Agapes Restauration qui est la division res­ tauration commerciale d'Auchan. Vous êtes ouvert sans interruption jusqu'à 22I130, quels sont les pro­ blèmes spécifiques à la formule?

Les habitudes de consommation sont très différentes entre le Luxembourg et la France. En France, le client se tient généra­ lement aux heures de repas nor­ males. Ici, au Grand-Duché, nous sommes sur un schéma où le consommateur souhaite se restau­ rer à n’importe quelle heure. Nous avons donc mis en place une struc­ ture, en salle et en cuisine, qui nous permet d’assurer les mêmes prestations quelle que soit l’heure. Ce n’est pas toujours facile. Il arri­ ve parfois que nous soyons surpris par un pic d’activité imprévu qu’il faut assumer en sous-effectif. Par contre, à certaines périodes de l'année, le restaurant tourne réelle­ ment ‘non stop’ et le personnel doit être au complet du matin au soir. C ’est donc essentiellement un problème de gestion de ressources humaines et de capacité à réagir à l’événement parfois mal anticipé. Mais nous avons tendance, main­ tenant, à ne pas prendre de risques au niveau commercial, ce qui fait que certains jours les équipes sont plus nombreuses qu’elles ne devraient. Le but de cet effort, c’est l’effet positif en terme de liberté de choix du consommateur. Précisons que la carte et les menus proposés sont les mêmes à toute heure et il n’est pas rare de voir les gens s’attabler l'après midi autour d’un plateau de fruits de mer. C ’est

le côté 'restauration de plaisir’. A noter qu’ en moyenne i o % des clients des horaires classiques reviennent un autre jour aux heures ‘non stop'. Votre opinion sur la restauration au Grand-Duché? Ce qui m’a le plus surpris, c’est l’abondance de l’offre. Beaucoup de restaurants, mais de la qualité, de la gastronomie, des tables sympa, des pizzerias. On trouve des restaurants à thème, des res­ taurants de chaîne, mais aussi d'intéressantes initiatives privées. Je suis persuadé que ça peut conti­ nuer à se développer car le consommateur suit, à l’affût de la nouveauté. Globalement, c'est un marché assez vivant. Nous sommes dans une capitale euro­ péenne, c’est donc normal. Un futur développement de l’enseigne Amarine au GrandDuché? Rien n’est décidé, rien n’est figé non plus. Ce genre de décision est à prendre en connaissance de cause. Il est vrai que nous serions heureux d’implanter une deuxiè­ me unité de type solo, à proximité d’une zone commerciale et encore plus représentative du concept ‘mer et nature’ que nous souhai­ tons partager avec nos clients. Mais laissons le temps du temps, rien n’est décidé, je le répète. 03

2001 paperJ3i!ij 159


Z1W


Espace Net 46 Espace Régie 59, 73 Europe Online 122, 124 Everyday Media 13 Everyday.com 13, 14, 21 EXCEED 32 Financial IT & Systems - FinSys m , 122 First Tuesday 124,138 FirstMark 123 Fleet&Leasing 154 Fonspa m format 98, 99 Gaard an Heem 40 GAM 89 GlobalSign 117 Gratis.lu 132 groupe IMAGE 33 groupe Publicis 68, 70 Henkel 51 Ffewlett-Packard Belgium 116 IBM 124 IDprod 67, 107 ILReS 25 ,43,8 0 ,9 3 Imaware 116 Imi Web 52 Imprimerie Centrale 40 Inter Communication 6, 55 Interact 49 Internet Society Luxembourg - ISOC 124 Interpub 45, 46, 48, 57 IP Luxembourg il, 18, 19, 25, 44, 46, 94, 107, 124 IPWebNet 107 ISP 2 6 ,34 ,4 6 ,73 ,13 5 ISPA Luxembourg 123 Kinnevik 12, 14, 15 Kneip Communication 62, 71 kreutz & friends 36 La Bâloise 57 LA Productions 149 Language Enterprises 118 Le Journal 40 Leaseplan 154 LINEDATA Services 112 Lombard Media (Jean Colling) 71 Luxair 123 Luxbazar 134 Luxemburger Wort 19, 20, 24, 52, 70, 134, 135, 154, 163 LuxHosting.com 152 Luxsite 91, 118, 119 lux web 153 Lynx New Media Ventures 121 Made by Sams MBS 40, 57, 68, 71, 79 Markcom 63, 67 McDonalds 154 Mediation 96, 107 Mercedes 45 Meridian 35, 64 Mikado 27, 40, 49, 57, 68, 71, 79 68, 70 Mikado Online Mikado Advertising 70 68 Mikado Finance

&_COMPANIES

3C 11 ACT 2 66, 95 Ad Rem 114 Advantage "Communication Partners" 4, 28 APSI 13, 123, 124 Arthur Andersen 116,127 Artis Beaver Consulting 111 Auchan 95 Audiovison 139 Autotouring 44 Autorade.lu 130 Avanti 29,79 Avis 154 Banque de Luxembourg 95 Banque Invik il, BCEE no, m Beaver Software 111 Benetton 57 BGL 96 BGL Investment Partners - BIP 121 Binsfeld Conseils 29, 32, 33, 40, 49, 52, 53, 67, 71, 79 bizart 37, 49 , 164 Bourse de Luxembourg 14 Brasserie Bofferding 67 Cap Gemini 127 Cargolux 46 Carré Blanc 40, 75 Casino Luxembourg 95 Cegedel 77 Centre Culturel Français 95 Centre Culturel régional de Dudelange 127 Centre National de l'Audiovisuel - CNA 127 CFL 77 Cinenygma 124 City bank 68 CLEP (Commission Lux. Pour 11Ethique en Publicité) 37 CLT-UFA 19, 25 CM D 57, 126 com'unity 32 Comed 44, 76. 79 Communicabilis 153 Concept Factory 49 Correio 24 Cour de justice de l'UE 118 cropmarlc 60 CrossComm 117 CRP Henri Tudor 143 d'Lëtzebuerger Land 22, 23, 40 Deloitte & Touche 96,110 DéTé Publicité 41, 51, 63, 71 Dexia Banque Internationale à Luxembourg 95, 118, 125, 154 DMR Consulting Luxembourg 106 DNR 13, 21, 24 eBRC 124 editpress 54 Editus 152, 153 EDS Luxembourg 6, 140 Eldoradio 21,7 8 ,8 0 Electrolux 57 Ernst & Young 127

ADVERTISEMENT

>5> advertisement 8 compantes

EXPLORATOR

new

>> Update your "who’s who” registration »

1

OB 2001 papeifeit 161


& COMPANIES ADVERTISEMENT

>5, Prochains dossiers à paraître paperjam 0 4 .2 0 0 1

"Consulting it choix de développements économiques"

Extraits du sommaire: 5 volets exposent une vision du marché, enrichis par des témoignages d'acteurs du sec­ teur concerné. Méthodologie: Défis, opportunités, stratégies en matière: - organisationnelle, - fonctionnelle, technologique, - business. Risques et facteurs de succès au niveau: - business et environnement externe, - organisationnel et humain, - IT. Les 5 volets: 1) Prestataires de services et conseils informa­ tiques. 2) Décideurs / Grands utilisateurs. 3) Adm inistrations. 4) PM E/PM I. 5) Grands fournisseurs d'infrastructures - Guide pratique des entreprises et institutions. Parution: 15.03.2001 •Deadlines: matériel 01.03.2001 réservations: 23.02.2001 paperjam 0 5 .2 0 0 1

"Customer Relationship Management"

"Connaître son client". Les N TIC au centre de la démarche CRM : datawarehouse et datamining rendent le service client pointu et efficace. "Les call centers": deux parties: 1. L'importance de garder le contact humain. 2. Saar-Lor-Lux ou la chance d'une région m ulti­ lingue "Finance et Service client": personnalisation des offres, continuité du service, disponibilité perma­ nente services financiers et Emergency recovery centers "Organisation: Articuler réellement son entrepri­ se autour du client." Les objectifs et impératifs d'une réorganisation autour de la CRM "Les outils de la CRM": Deux parties î.Les PME et la CRM: Quels outils pour les petites entreprises i.Les ERP et la CRM : sont-ils adaptés? Parution: 19.04.2001 •Deadlines: matériel 05.04.200t réservations: 30.03.2001

paperjam 0 6 .2 0 0 1 - parution: 17.05

"Grande région it nouvelle économie" paperjam 0 7 .2 0 0 1 - parution: 21.06

"e-Shopping & e-Banking" paperjam 0 8 + 0 9 .2 0 0 1 - parution: 19.07

"Paysage des Télécoms au GO" Tarifs publicitaires disponibles sur demande. Contacter Aurelio Angius, tél. 29 66 18, e-mail: aurelio.angius@ mkeTu.

162 paperJai 03.2001


Egal wou, awej* het égal wat !

178 700 Persoune liesen am Duerchschnëtt ail Dag d'Wort (m oyenne, source TNS Plurim edia 2000, univers: 3 53.20 0 résidents âgés de 15 ans et plus)

LA VOIX OU LUXEMBOURG

y u v c iiilm f f lc i-

www.wort.lu

c



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.