Paperjam Avril 2002

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Dossier 32 pages: Industrie

p a p e rJa n r Business Magazine#04.2002

-How: Rcstatrafcn événementefe ■ La FGL change de nom ■ Know-How: Déménagements professionnels ■ Tim e Off Spécial Jeux vidéo ■ Know-How:


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MNBt

Monsieur R., ...I’emmendeur! Les débats étaient des plus vifs. Au sein de l’équi­ pe paperJam, tout le m onde s’y est mis. Peu après la parution de «La Boîte Noire», la suite inattendue de «Révélations», le nouvel ouvrage des éditions Arènes circulait d ’un bureau à l’autre. Les opinions étaient des plus variées et sujet à évolution au fil des semaines. Au départ, il y avait deux questions: Q u’est-ce qui est «vrai» dans les propos de cet ancien journaliste? Et: Com ment réagir face à la publication d ’un tel livre? A l’exception du d ’Land, la presse grand-ducale n’en a pas parlé, ju sq u ’à présent. paperJam décide alors de sortir M onsieur R. de l’ombre. Nous préfé­ rons le rencontrer et lui permettre de s’exprimer en premier dans nos colonnes. Nous estimons q u ’il est normal pour un «magazine d ’affaires» de ne pas passer outre. Nous lui avons proposé de l'écouter, sans se faire juge, sans parti pris. Il a accepté. Ses propos sont virulents, exacte­ ment dans la lignée de ses deux livres. Au Luxem bourg, on aime le silence. Chez paperJam, on préfère la discussion. C ’est pourquoi nous avons invité une partie importante des personnes impliquées, présidents-directeurs, magistrats et jour­ nalistes, à répondre dans notre prochaine édition. Beaucoup disent que les propos de Monsieur R. ne sont pas justes, q u ’il ne va paradoxalement pas ju s­ qu ’au bout. Aujourd’hui son livre est en vente et les lecteurs sont nombreux. Nous espérons pouvoir participer à ce que le débat prenne place sur la place publique, et que le Luxembourg répondra. ■ Mike Koedinger ■ Vincent Ruck

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Edito 003


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Actualité 012 Télécoms: vers un m énage à trois? Cegecom s’at­ taque au grand public 020 De FGL en D&TF Changement de nom pour la Fiduciaire Générale de Luxembourg 026 Futuropolis Esch-Belval des friches à l’avant-garde 030 -> Réunion par téléphone Viasolution lance la conférence par téléphone

020 -> D e FG L en D&TF

031 Ca roule encore pour le Bonus-Malus Le Luxembourg veut le garder! 032 Une toile à tisser eGouvernement, eLuxembourg 033

Xbox Une bataille de titans

Past&Future 1052 -> B usiness W eb D irecto ry

038 -> Flashback Ce qui s’est passé au Luxembourg depuis le dernier numéro 039

People Qui part, qui arrive

049

Agenda Quoi, quand, où?

052 BWD Nouveautés sur le Web luxembourgeois 054 Picture Report Cocktail des publicitaires


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Dossier Industrie 058 Industrie: en avant toute! L’industrie, c’est plus que simplement des hauts-fourneaux 062 -> B revets industriels

062 -> Brevets industriels: une image à soigner Riche en entreprises de services, le Luxembourg n’excelle pas dans les dépôts de brevets 068 Cols bleus, blouse blanche, cols blancs... L’innovation, un grand enjeu pour les entreprises industrielles

068 -> C o ls bleus, b louse b lanche

074 Industria Universalis Diversification oblige, le Luxembourg a accueilli des industries de tous pays 082 -> In & Out Le temps du “100% interne” est-il révolu dans l’industrie luxembourgeoise?


N o tre rédaction est to u jo u rs à la p o in te de l'actualité. Q u'il s'agisse de mode, I de sciences, de finances. Ou de to u t a u tre sujet |q u i intéresse nos lecteurs. Tous les jeudis, dans Le Jeudi, le seul hebdom adaire fran co p h o n e du Grand-Duché. A llez au fo n d de l'in fo . Avec Le Jeudi


coverstory: 090 Denis Robert Profession: Emmerdeur paperJam KnowHow: 100 Transports en commun Déménager une entreprise 090 -> D enis R o b ert

paperJam KnowHow: 106 > Golf et business, business et golf La petite balle, le green, les partenaires et votre business

100 -> Transports en com m u n

paperJam KnowHow: 112 De la main à la bouche, de la bouche à l’oreille Les réceptions d’entreprise, version traiteur

Time Off 120 -> Tim e-O ff Spécial Jeux Vidéo

1 2 0 -> T im e -O ff

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Sommaire 009


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: 2002

p a p e r Ja m # 0 4 .2 0 0 2 en couverture M. Denis Robert photo Frédéric Di Girolamo (Blitz)

éditeur mké S.A. téléphoné +352 - 29 66 18-1 fax administration - rédaction +352 - 29 66 19 fax direction - département commercial +352 - 26 29 66 20 e-mail info@mke.lu e-mail paperJam info@paperJam.lu bureaux 39, rue Anatole France, Luxembourg-Bonnevoie courrier BP 728, L-2017 Luxembourg web www.mke.lu

directeur de la publication Mike Koedinger mike.koedinger@mke.lu rédacteur en chef Vincent Ruck vincent.ruck@mke.lu directeur commercial Aurelio Angius aurelio.angius@mke.lu directeur artistique G uido Kroger (xGraphix) guido@xGraphix.de photographie Frédéric Di Girolamo et Marc W ilwert (Blitz) contact@biitz.iu illustrations H! rédaction Olivia Arend olivia.arend@mke.lu Jean-Michel Gaudron jean-michel.gaudron@mke.lu ont contribué à ce numéro: Jacques Démarqué - David Laurent Frédéric Treffel département commercial Aurelio Angius - Jacques Démarqué Jung Ae Descamps administration Carole Weil composition/mise en page xGraphix www.xGraphix.de impression Imprimerie Centrale S.A. www.ic.lu papier Mediaprint Silk diffusion Luxembourg Messageries Paul Kraus

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-> Sur le m arché du grand public et des grands moyens, on connaissait les P&T Luxembourg, on connaissait Tango / Tele 2... On va apprendre à connaître C egecom ! TEXTE VINCENT RUCK PHOTOS FRÉDÉRIC DI GIROLAMO (BLITZ)

La libéralisation des télécoms au Luxembourg est un roman qui ne cesse de s'écrire. Chaque mois, pour ainsi dire, apporte son lot de nouveautés. Pour ce qui est de mars, ce sera l'arrivée sur le mar­ ché résidentiel d'une nouvelle offre, faite par Cegecom. Avant de s'y intéresser plus en particulier, com­ mençons par une (mini) présenta­ tion de l'environnement. Face aux P&T, opérateur histo­ rique du marché luxembourgeois, l'ILR a accordé des licences de dif­ férentes natures à environ 70 entre­ prises. Marché professionnel, mar­ ché des particuliers, voix et / ou données, services com plém en­ taires... l'offre est éclatée entre de nombreux acteurs. Si l'on considère les ‘grands’ s'intéressant au marché du particu­

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lier, on avait pour le moment à faire à un duopole, constitué, donc, des P&T et de Tango / Tele 2. Les voici rejoints par Cegecom, à compter du 28 mars. L'instant est idéal pour faire le point avec François Thys, Directeur Général de Cegecom, que nous avons rencontré.

UNE "NOUVELLE" ÈRE? Quoi que l'on dise, vouloir propo­ ser des services au marché rési­ dentiel signifie s'attaquer à un mar­ ché qui, tout important soit-il en masse totale, reste bien difficile à conquérir. Mais cette étape ne semble pas inquiéter le respon­ sable de l'entreprise: "Cegecom entre dans une nouvelle ère. Depuis

deux ans, nous avons mis l'accent sur la clientèle professionnelle. Maintenant, nous proposerons égale­ ment des offres pour les particuliers. Depuis quelques mois maintenant, nous testons à Walferdange, sur l'an­ tenne collective, l'accès à Internet par le câble. Nous avions toujours dit qu'un jo u r nous nous attaquerions à cette partie-là du marché. Nous disions toujours 'demain'. Demain est venu plus vite que prévu. Nous avons en fait suivi la demande de la clientèle". Face aux deux acteurs installés, il a fallu penser et réfléchir à une maniè­ re originale d'attaquer le marché. Les deux concurrents sont puissants, avec des bases clientèles d'ores et déjà installées. "Pour nous différen­ cier, nous ne voulons pas nous lancer sans être prêts! La qualité de ser- ->


ménage à trois? -ïvice, la fiabilité de la technologie, le marketing, la vente: tout doit être au point dès le lancement. D 'ici à fin mars, nous serons prêts. Le lance­ ment officiel de nos services aura lieu le 28. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer que c'est il y a 2 ans, à cette même date, que nous avions relié le premier client professionnel".

MARCHÉ SATURÉ? DIFFICILE? Comme déjà évoqué, en regar­ dant les listes d'opérateurs autorisés sur le marché par l'autorité de régu­ lation, on lit, toutes sortes de licence confondues, plus de 70 noms. De quoi avoir l'impression d'un marché plus qu'encombré. "Si l'on regarde le marché dans sa globalité, on verra

que de nombreuses sociétés ont demandé des licences à l'ILR, mais ne sont pas actives. Le Luxembourg est un marché riche, mais pas évi­ dent". Autrement dit, le Luxembourg, avec ses banques et ses grandes entreprises internationales, est un marché forcément attirant... Mais du point de vue de Cegecom, et d'autres opérateurs rencontrés, nombreuses sont les entreprises télécoms à avoir prudemment effectué un retrait stratégique... Trop de concurrence, trop peu de clients, marges inexistantes, ambi­ tions trop grandes. Conséquence? La perspective s’éclaircit, et permet à Cegecom de passer à un autre niveau. "Chaque opérateur a sa propre spécialité. Une partie d'entre eux

s'adresse aux clients profession­ nels. D'autres aux particuliers. Cegecom veut devenir le deuxième opérateur en chiffre d'affaires et en produits proposés sur le marché. Après le 28 mars, il ne manquera dorénavant plus dans notre offre que la téléphonie mobile". Autrement dit, quand les opérateurs - hors P&T - se contentent de viser une partie du gâteau, Cegecom veut pouvoir mordre partout. "Nous suivons et nous nous adaptons au marché. Toute l'équipe a su le faire. Nous ne voulons pas être sur le marché pour peu de temps, nous voulons y être pour longtemps. A notre lancement, nous ne proposions que des lignes louées. Maintenant, nous arrivons chez le client avec une enveloppe qui contient tous les services télépaperJam 04.2002

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-> corns. Ce qui est vrai pour le professionnel le sera également pour le particulier: Internet et voix, CATV et ADSL... et tout ceci avec un seul interlocuteur". L'accent est donc mis sur la gamme d'offre... à laquelle il manque encore, donc, la téléphonie mobile. Ici encore, semble-t-il, ce n'est qu'une question de patience. “Nous attaquons doucement et prendrons le temps de développer notre clientèle. Nous n'avons pas envie d'ouvrir une cinquantaine de magasins p o u r en fermer 30 quelques mois plus tard. Notre vision est celle d'un développement guidé par la clientèle, où l'on

s'aligne sur les choix qu'elle fait dans notre offre. Nous sommes beaucoup à l'affût des retours du marché... et en interne". Les première étapes de l'arrivée de l'UMTS au Luxembourg sont annoncées... Aux sceptiques qui affirment qu'un succès dans le domaine de la téléphonie mobile de troisième génération passe nécessairement par une base clientèle installée importante, François Thys répond de manière assez claire: "oui, mais d 'ici à ce que l'UMTS existe réellement au Grand-Duché, nous aurons une base client, à travers nos offres lancées en fin de mois!"

“Notre vision est celle d'un développement guide par la clientèle, où l'on s'aligne sur les choix qu'elle fait dans notre offre” ■

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CEGECOM, LES P&T, L'ÉTAT... À la rentrée 2001, Cegecom ren­ dait public un communiqué de pres­ se: "Le 26 septembre 2001, l'Entreprise des P&T[...] et la socié­ té Cegecom [...] ont signé un contrat pour l'accès aux boucles locales de l'EPT. Ce contrat permet à Cegecom de louer la boucle locale de l'EPT, c'est-à-dire le raccordement phy­ sique du client jusqu'au prem ier central téléphonique, afin d ’offrir des services de télécommunications. Les modalités financières, tech­ niques et commerciales o n t été publiées par l'EPT dans son offre pour l'accès dégroupé à la boucle locale qui a été approuvée par l ’Institut Luxembourgeois de Régulation". Autrement dit, Cegecom devenait le seul deuxième opérateur de la place à pouvoir perm ettre au consommateur - privé ou profes­ sionnel de 'zapper' l'opérateur historique. "Nous avons été les pre­ miers à signer un accord d'intercon­ nexion avec les P&T. On entend sou­ vent certains de nos concurrents s'exclamer: 'Nous ne signerons pas, c'est trop cher!' Oui, mais le fait d'avoir signé nous donne des outils p o u r faire de vraies analyses, concrètes, des coûts. Et nous per­ m et de nous battre pour la baisse des coûts d'interconnexion! Si Ton se contente de critiquer pour criti­ quer, ce n'est pas utile, il faut faire des contre-propositions. Notre offre DSL est faite dans la même logique. Il s'agit de faire de la collocation pour réussir à couvrir toute la ville à court terme, et encore plus à long terme". Si l'on se penche sur le berceau de Cegecom, ont trouvera simple­ ment Cegedel, principal transpor­ teur et distributeur d'énergie du Grand-Duché. Dans le capital de Cegedel, entreprise privée cotée aux Bourses de Bruxelles et Luxembourg, on trouve des investis­ seurs privés ou étrangers comme Luxempart-Energie (25%), Electrabel (8%), les petits porteurs et investisseurs institutionnels (25%). On trouve également, comme actionnaire principal, l'Etat luxem­ bourgeois (33%) et la SNCI (9%). Il devient, de fait, intéressant de voir que le Luxembourg est un pays où une entreprise privée, mais dont la maison mère est contrôlée par la puissance publique, vient faire de la concurrence à un opérateur histo- ->


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-> rique encore complètement aux mains de l'Etat. Cette situation pour le moins aty­ pique a-t-elle pour conséquence de freiner les projets de Cegecom? Question et argumentaire rapide­ ment balayés, dans un grand souri­ re: "l'État n'a nullement freiné notre développem ent ju sq u 'à présent. Cegedel nous pousse et nous a donné la plus grande liberté pos­ sible. On est en guerre 'ouverte' avec tous nos concurrents... En février 2000, quand Cegecom a été créée, nous sommes allés nous pré­ senter aux P&T. Nous sommes, d'une certaine manière, un investis­ sement gagnant pour eux, car nous sommes leurs clients en plus d'être des concurrents. Ils participent et p rofitent du développem ent de Cegecom. Mais il n'y a jamais eu d'utilisation de l'argumentaire du 'propriétaire com m un' dans nos relations".

INTERNATIONAL EN LIGNE DE MIRE Si l'on en croit les ambitions affi­ chées par Cegecom, l'entreprise s'apprête à faire feu de tout bois: "Nous travaillons en parallèle sur un certain nombre de projets, que nous accélérons ou ralentissons en fonc­ tion des besoins des clients. Il est clair que notre objectif, c'est de gagner de l ’argent!" L'entreprise, dans ces pistes de développement, suit également celle de la Grande Région. Pour rap­ pel, l'extrait d'un article paru dans paperJam 12_2001: "C'est dans ce contexte analogue de proximité géo­ graphique que Metz, Trêves, Sarrebrück et Luxembourg ont déci­ dé de s'associer pour créer, le 26 février 2000, un réseau de coopéra­ tion transfrontalière. Seule différen­ ce majeure : cette quattropole s'est fixé comme prem ier objectif l'amé­ lioration des infrastructures de télé­ com m unication et des nouveaux médias. Dans un article du Républicain Lorrain daté du 21 sep­ tembre, Paul Helminger, le maire de Luxembourg, expliquait qu'un réseau haut-débit rendrait enfin pos­ sible 'l'établissement d'une m étro­ pole virtuelle dans [la] Grande Région'. Un mois plus tard, le pro­ cessus était lancé. Le 23 octobre, les quatre maires signaient à Luxembourg une déclaration d'in­ tention avec trois opérateurs de télé­ communication : le français CegetelTélécommunication Développe­ ment, l'allem and VSENET e t le

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“Notre package ADSL sera different de celui des P&T} en capacité et en qualité” luxembourgeois Cegecom. Réunis en consortium, ces derniers pré­ voient de relier les infrastructures des quatre villes et d'offrir, dès jan­ vier 2002, des services à des prix inférieurs aux tarifs internationaux. Près de 15.000 clients sont atten­ dus, principalement des entreprises de la Grande Région transfrontaliè­ re". C'est sur ce projet que François Thys compte bien s'appuyer pour son développement hors des fron­ tières: "nous avons à terme l'ambi­ tion de proposer des prix régio­ naux, et non plus nationaux, pour les sociétés. Nous ne voulons pas nous limiter au Luxembourg. Il est vrai que pour ce projet, le marketing sera fait par les 4 villes concernées, mais malgré tout, c'est d'ores et déjà une confirmation de notre volonté. Nous avons par exemple

un POP (Point O f Presence) à Trêves, en Allemagne. Nous arrive­ rons en Lorraine et dans le Saarland d 'ici peu".

PALETTE TECHNOLOGIQUE Le mois de mars étant décidé­ ment un mois spécial pour l'entre­ prise, c'est à la fin mars 2001 que s'est effectué le rachat de FirstMark Luxembourg par... Cegedel-Participations, qui deve­ nait pour l'occasion Cegecom Wireless. Ce rachat donnait accès, si l'on en croit les chiffres donnés à l'époque, à 80% du marché adres­ sable des PME sur Luxembourgville et 57% du marché adressable des PME sur les autres régions du Luxembourg, via le réseau en-> paperJam 04.2002

Actualité 017


“L'UMTS? L'Etat devra soutenir les opérateurs dans le déploiement” -> Boucle Locale Radio (BLR) de FirstMark. "La boucle locale radio a été opérationnelle très vite. C'est une technologie que nous avons acquise, que nous n'avons pas eu à développer, pas plus que les com­ pétences. Elles existaient déjà! Cela nous a donné un outil supplémen­ taire pour atteindre la clientèle pro­ fessionnelle. Que ce soit par la BLR ou une autre technologie, nous ne procédons pas par un déploiement continu: s'il y a une demande, on fonce et on propose! Nous sommes flexibles, nous suivons la deman­ de!" Oui mais alors ? Et l'UMTS ? La téléphonie mobile? Ce '"trou" dans la gamme des services? "Dans ce domaine, il reste encore une gran­ de inconnue: la capacité de pouvoir installer les antennes. On ne pourra rien faire, avec la meilleure techno­ logie, sans antenne. L'UMTS, ce sont des investissements plus que considérables. On ne peut pas le faire sans chance de retour sur investissement. L'État devra soute­ nir les opérateurs dans le déploie­ ment!" Si donc, cette perspective-là est encore un peu lointaine, celle de la bataille de l'ADSL grand public s'approche à grands pas... Risquet-il, de fait, d'y avoir le lancement d'une grande guerre des prix? "Les prix joueront, c'est clair, dans le succès de l'offre grand public de Cegecom. Mais nous voulons sur­ tout nous démarquer par notre qua­ lité de services. Notre package ADSL sera différent de celui des

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P&T, en capacité et en qualité. Il faut être clair, nous ne pourrons pas nous battre de manière tarifai­ re avec les P&T". La raison? La taille... Même habité des meilleures ambitions, il faut effectivem ent rester conscient que les moyens financiers dont dispose l'opérateur historique sont largement suffi­ sants pour gagner une bataille des prix... "De plus, comme nous pos­ sédons notre propre réseau télé­ phonique, avec une gamme com ­ plète de services, nous préférons jouer sur l'aspect qualité plus que sur celui du prix. Aujourd'hui, nous avons tiré 43 kilomètres de câbles souterrains. Nous avons 25 kilo­ mètres de gaines supplémentaires prêtes à être câblées. Sans com p­ ter les câbles aériens que nous avions dès l'origine. Nous voulons couvrir le pays aussi loin et aussi vite que possible".

CONCRÈTEMENT... Concrètement, donc? "Tout est prêt. On attend les dernières étapes de l'interconnexion. Le swapping du système voix se fera le 26 mars, Le 28 mars, nous ouvri­ rons nos services au grand public. Les tarifs seront annoncés le jo u r du lancement. Nous allons signer des accords avec les revendeurs. Un a déjà été signé, deux autres sont en négociation (NDLR: dès que les noms seront rendus publics, paperJam vous en infor­ mera). Nous voulons partir sur de

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bonnes fondations". Dans un pre­ mier temps, en plus de ces accords de revente, Cegecom pratiquera la vente directe auprès des particu­ liers. Quid du contenu ? Les ‘Grands’ à l'étranger (Vivendi Universal), et au Luxembourg (P&T via Planet RTL et Tango via Tango TV) se pressent de créer des contenus pour les accès à haut débit, en attendant que les sites et services "indépendants" s'engouffrent dans la brèche. “Le contenu? Ca suit automatiquement. Avec l'UMTS et les autres technologies, il y aura le développem ent des produits Cegecom. C'est la suite logique, c'est le client qui va demander la création de contenu, et nous sui­ vrons. .. " Quoiqu'il en soit, Cegecom ne compte pas s'arrêter en chemin... Les mois à venir, s'ils seront cri­ tiques, mériteront une analyse au regard des deux années passées: "Au démarrage, nous étions ambi­ tieux, mais le succès nous a surpris. Après deux ans, nous avons atteint 34 employés. Entre 2000 et 2001, notre chiffre d'affaires a été multi­ plié p a r 4. Nos investissements sont de 7,5 millions d'Euro pour l'année 2002 . . . e t ils continueront sur les mêmes bases les années suivantes... Tout ça, c'est en 2 ans. En seulement deux ans". À suivre donc... Et, pour la petite histoire, rendez-vous également le mois prochain pour le dossier “ Télécoms au Luxem bourg” de paperJam! ■


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De FGL en

D&TF

-> La Fiduciaire Générale du Luxem bourg a changé de nom pour devenir Deloitte & Touche Fiduciaire, Simple packaging qui change, ou co nsé qu e nce s plus profondes? ENTRETEN VINCENT RUCK PHOTOS FRÉDÉRIC DI GIROLAMO (BLITZ)

En ce début d'année, la Fiduciaire Générale du Luxembourg a changé de nom pour devenir Deloitte & Touche Fiduciaire (D&TF). L'occasion pour Franz Prost, partner chez Deloitte&Touche, de faire le point sur le développement de la société, au fil de l'entre­ tien qu'il nous a accordé. Que représente, aujourd'hui, Deloitte & Touche Fiduciaire? Pourquoi être passé de Fiduciaire Générale du Luxembourg à Deloitte & Touche Fiduciaire?

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Il faut com m encer par faire un mini historique. La société s'a p p e la it Fiduciaire Générale de Luxembourg (FGL) il y a encore quelques semaines. Nous avons été une des prem ières entités à Luxembourg à faire de l'expertise com ptable. Notre développem ent a accompagné, à partir des années 70, l'essor de la place financière. Au fur et à mesure, nous avons étendu notre champ de compétences à de nouvelles activités, comm e l'audit ou la fiscalité. Dans une étape ultérieure, et pour avoir accès à une clientèle internationale, nous nous sommes liés au ->


-> réseau Touche Ross, qui est devenu aujourd'hui Deloitte Touche Tohmatsu. En 1993, nous avons adopté une nouvelle structure sous le nom de Deloitte & Touche Group dans le cadre de laquelle la Fiduciaire Générale de Luxembourg offre des services principalement en matière d'expertise comptable. L’appartenance au groupe Deloitte & Touche nous apporte un nombre croissant de clients internatio­ naux qui sont de plus en plus nombreux à s ’installer sur le territoire du Luxembourg. Aujourd'hui, quand les com m erçants luxem bourgeois cessent leurs activités, c'est souvent un grand groupe international - H&M, Promod ou Marks & Spencer - qui reprend leur fonds de commerce. On voit donc une certaine clientèle diminuer, celle qui était purement luxoluxem bourgeoise. En ce qui concerne les sociétés de grande enver­ gure c ’est la même chose: la BIL est devenue Dexia, l'Arbed: Arcelor, Radio Luxembourg: RTL Group. Il y a donc une perception des marchés qui est plus ouver­ te à des noms et réseaux internationaux qu'il y a seulement quelques années. Enfin, le groupe Deloitte & Touche nous fait bénéficier de ses actions en matiè­ re de marketing, de comm ercialisation du nom et des produits... C'est pour toutes ces raisons que nous avons rebaptisé la Fiduciaire Générale de Luxembourg en Deloitte & Touche Fiduciaire. En fait, le changem ent de nom est un reflet d'une évolution du marché... C'est un reflet, mais cela doit également être un nouvel élan pour le futur. Dans notre métier, nous disons que s'arrêter d'avancer, c'est reculer. Donc il ne faut jamais s'arrêter et continuellement chercher à se développer. Quelle est la part de clients "locaux" et "interna­ tionaux" dans l'activité de D&TF? La proportion varie fortem ent en fonction des dif­ férents services que nous proposons. Si je prends le volet "gestion des salaires", la proportion d'entrepri­ ses étrangères que nous com ptons au sein de notre clientèle est importante. Cela provient du fait que nous servons le secteur des services et de la finance qui comprend de nombreux clients étrangers. Dans l'expertise com ptable pure, la proportion est plutôt de 50-50. Mais là encore... client international ne signifie pas forcém ent grande entreprise. Une société peut être une grande entreprise à l’étranger et n’avoir qu ’une petite implantation à Luxembourg. Les deux types d'entreprises ont-elles les mêmes angoisses, le même développement? Je pense que les angoisses sont différentes, et les envies également diffèrent. Le gérant d'une filiale d'un grand groupe étranger n'a pas de souci à se faire au sujet du financem ent de son activité. Il a un grand partenaire, il doit 'sim plem ent' préparer des budgets et les respecter, appliquer la stratégie sur laquelle il s’est engagé. Pour l'entrepreneur luxembourgeois, la situation est totalem ent différente. Il doit se charger de la créa­

tion de sa structure administrative et se soucier du financement de l'activité. En contrepartie, libre à lui de définir ce qu'il peut faire, ce qu’il veut faire, et à quel rythme. En ce qui concerne les envies, la question se pose de manière similaire. Le gérant d ’une filiale d ’un groupe international est présent sur la place de Luxembourg car c'est un marché très intéressant, et parce que Luxembourg est considéré par sa maison mère comme important pour son développement. L’entrepreneur local quant à lui, cherche plutôt à gagner sa vie au mieux et à avoir un travail qui l’intéresse. Avec un nom comme Fiduciaire Générale de Luxembourg, vous faisiez "local", historique... C'est exact, puisque, comme je l’ai dit, nous avons été une des premières firmes d'expertise comptable à Luxembourg. Mais il est clair qu'il y a des moments dans la vie d'une entreprise où il faut avoir le courage de se remettre en question. Nous l’avons fait, mais notre stratégie de développement reste toujours la même. Notre objectif est toujours de servir nos clients au mieux tout en développant notre firme. Il y a quelques mois, Dan Arendt précisait qu'il allait s'occuper du développement de services auprès du secteur "TMT" chez Deloitte... Deloitte & Touche Fiduciaire est-elle concernée par ces développements? Nous sommes également concernés. Le groupe Deloitte & Touche est organisé de manière matriciel­ le. Sur un axe, il y a les différentes fonctions, les dif­ férents types de services ou "lignes de service" com m e nous les appelons. Deloitte & Touche Fiduciaire est une de ces lignes de service, celle qui assure l'expertise comptable. Sur le second axe, se situe l'organisation du marché. Le groupe Deloitte & Touche est aujourd’hui très présent dans le secteur financier au sens large: industrie bancaire, fonds d'investissement, et ce, à travers toutes ses lignes de service. Le secteur TMT fait partie de l’axe "marché". Les clients que Dan Arendt sert au niveau TMT ont aussi besoin de services d'expertise comptable, et c'est D&TF qui assure ces services pour ces clients. Nous cherchons actuellement également à déve­ lopper les autres marchés non-financiers. L’idée qui nous guide est de nouveau la même; apporter des services à valeur ajoutée, conseiller au mieux nos cli­ ents opérant dans les différents types d ’industries via les différentes lignes de service. Pour bien servir un client, il faut bien connaître son domaine d ’activité; nos collaborateurs doivent donc être spécialisés, que ce soit en audit, en corporate finance ou dans d ’autres domaines... Un banquier ne veut pas voir arriver chez lui un auditeur qui entre pour la première fois dans une banque. Pour une firme telle que la nôtre, il est ainsi essentiel de trou­ ver au Luxembourg un nombre im portant de person­ nes qualifiées par type de service que nous désirons offrir. C’est un vrai défi. Ceci est beaucoup plus faci­ le à l'étranger, où le réservoir de m ain-d’œuvre et la base de clientèle sont plus importants. ->

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“diversification économ ique" n'est pas aussi facile au Luxembourg que dans d'autres pays. Est-ce qu'il n'y a pas, dans cette optique, trop d'acteurs sur le marché? Je pense que non. Si je me réfère à l'expertise comptable, il existe des bureaux comptables qui exercent le même métier que le nôtre, mais qui n'ont pas la qualification d'un expert-comptable. Je suis cependant d'avis qu'ils arrivent à servir con­ venablement leur clientèle. L'expert-com ptable, au Grand-Duché, ne bénéficie pas de la même situati­ on de m onopole qu'en France ou en Belgique. La concurrence est beaucoup plus rude à Luxembourg, ce qui est un avantage pour les cli­ ents. Cela signifie aussi que pour réussir, il faut être capable d'être le meilleur dans ce que l'on fait, quit­ te à ne pas tout faire. Q u'est-ce que vous ne voulez pas faire, juste­ ment ?

“Il est beaucoup plus facile de garder les clients en offrant un bon service que d'en gagner des nouveaux” On dit toujours que le Luxembourg est le pays de la Finance. Vérité ou légende économique? Ce sont les banques et l'industrie des fonds d 'in ­ vestissement qui ont permis au Luxembourg d'avoir la prospérité qu'il connaît aujourd'hui. Mais ce sec­ teur fait vivre d'autres activités, d'autres commer­ ces. Ce sont ces autres entités que D&TF peut aujourd'hui servir. De plus, le Gouvernement prend beaucoup d 'i­ nitiatives pour attirer un nouveau type d'entreprises à Luxembourg. Le PED à l’ouest du pays, les friches de l’Arbed, ... permettent à de nouvelles entreprises de s'installer. Ceci posé, je considère que cette

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Les anglophones parlent de "value for m oney“ . Nous ne voulons plus faire des travaux dans les­ quels nous n'apportons aucune plus-value au cli­ ent. Un exemple: à une époque, certains clients nous amenaient tous leurs extraits bancaires, to u ­ tes leurs factures, pêle-mêle, dans une grande boîte. Nous avions des collaborateurs qui com ­ mençaient par faire un tri, dans les factures, dans les extraits bancaires. Avant de pouvoir effectuer la saisie com ptable, ils devaient faire du classement. Aujourd'hui, nous ne désirons plus offrir ce type de service. C'est d ’ailleurs une chose pour laquelle le client n’est plus prêt à payer. Au Luxembourg, et ceci est vrai pour tous les secteurs, il est im portant et très difficile de réussir à recruter des collaborateurs bien formés et motivés par leur travail. Nous sommes aujourd'hui dans une situation où les ressources sont limitées. Il faut donc les utiliser au mieux. Dans notre secteur d 'a c ­ tivité, nous les utilisons au mieux quand nous apportons la meilleure valeur ajoutée possible à nos clients. On dit, ces tem ps-ci, que les carnets de com ­ mande sont vides chez les consultants et les experts-com ptables... Chez vous aussi? L’expertise com ptable, telle que nous la pra­ tiquons, est moins exposée aux variations du mar­ ché que d'autres activités que nous connaissons aussi au sein de notre firme. Un consultant doit aller rechercher sur le marché chaque année environ 70% de son budget. Dans notre cas, c'est plutôt l'inverse. Ma première préoccupation n’est pas d'acquérir un maximum de nouveaux clients, mais de servir au mieux ceux qui sont là et de les accompagner dans leur développem ent... D’ailleurs toutes les études qui sont faites dans la profession démontrent q u ’il est beaucoup plus facile de garder les clients en offrant un bon service que d'en gagner des nou­ veaux. De ce point de vue, je pense que les profes­ sions d'expert-com ptable et de consultant sont deux professions totalem ent différentes. ->


C om m ent réagissez-vous à l'affaire EnronAndersen? Ma réaction principale, et je pense que c'est la même pour tous les professionnels, c'est que je considère que cette affaire peut être très domm a­ geable pour la profession. Il s ’agit d ’un challenge pour toutes les grandes firmes d ’audit. La question cruciale qui se pose est celle de l'indépendance du réviseur d'entreprise, de la typologie et de l’étendue des services qu’il peut offrir à l'entreprise dont il certifie les comptes. Sont surtout en cause des services de type "con­ seil à la direction". Comme pour nos concurrents se pose la questi­ on de la séparation des activités de Conseil et d ’Audit. C'est quand même une question ancienne, ce rapport entre le réviseur et le consultant... Estce qu'on n'aurait pas déjà pu la régler? C'est une question qui est effectivement ancien­ ne, mais les configurations dans les différents pays sont tellement différentes en ce qui concerne les services offerts et les législations applicables. Je vous donne un exemple qui concerne l'expertisecomptable: nous ne pouvons pas prester des ser­ vices en matière de com ptabilité, de salaire, d'exe­ cutive search, pour des clients dont nous faisons l'audit. Cette règle est valable pour les clients côtés en Bourse aux Etats-Unis. Il est très proba­ ble que les législations européennes évolueront dans le même sens. Ce que les Américains vivent aujourd'hui, nous risquons de le vivre à l'avenir. Est-ce que une telle affaire pourrait se passer à Luxembourg? C'est une question difficile. Je n'ai qu'à dire "SCC/" pour répondre... Je pense cependant qu'il faut faire la part des choses. Le Luxembourg n'a déjà pas ces très grandes structures comme elles existent à l'étranger. Pour moi, le retentissement de l’affaire Enron est énorme car la société est énor­ me. Des sociétés qui sont mal gérées, il y en a par­ tout, le nombre élevé de faillites à Luxembourg en est une bonne illustration. J ’estime cependant que Luxembourg a mis en place des organismes de contrôle efficaces et professionnels, comm e la CSSF pour le secteur financier, qui permettent de limiter ce type de risque.

de fiscalité. Notre défi est d'expliquer à un prospect que nous pouvons répondre à ses attentes quelle que soit la taille de son entreprise. Ce problème de la perception est valable pour tous les réseaux... En France, la filiale de Deloitte & Touche qui s'o c­ cupe de l'expertise comptable emploie 1.000 per­ sonnes sur tout le territoire. Les cabinets ont plus ou moins la même taille que le nôtre. Au Luxembourg, nous sommes 45 aujourd'hui - à travailler dans l'ex­ pertise comptable. Ce n'est donc pas parce que l'entité au plan mondial est vaste ou que nous som­ mes 700 dans le groupe à Luxembourg que les 700 font de l'expertise comptable. ■

“Chez les expertscomptables, la concurrence est beaucoup plus rude a Luxembourg, ce qui est un avantage pour les clients”

Quels sont les secteurs à fort potentiel de déve­ loppement pour vos activités? Très souvent les clients disent "je suis un p e tit client, vous êtes une grande entreprise. Nous ne pouvons pas être bien servis p a r une grande entre­ prise". Cette affirmation n ’est pas correcte. Il y a des services sans valeur ajoutée que nous ne vou­ lons pas fournir. Mais ceci n'a rien à voir avec la taille de l'entreprise. Un “très p e tit client" peut avoir besoin de services à haute valeur ajoutée, tout com m e une grande entreprise peut être deman­ deuse de services qui n'ont pas de valeur ajoutée. Des petites entreprises peuvent avoir des problè­ mes très pointus, de transm ission d ’entreprise ou

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C R É A T E U R

D ' A U T O M O B I L E S

ON PEUT RÊVER DE VIVRE AUTREMENT. OU LE FAIRE.


R e n a u lt VEL S a tis

Vel Satis est nee d'un désir. Celui de vous initier à un nouvel a r t de voyager loin des conventions, dans un univers conjuguant audace stylistique, confort feutré e t rigueur de conception. Avec son design résolument différent et son habitacle raffiné faisant la p a rt belle aux matériaux les plus nobles, Vel Satis saura séduire ceux qui ont toujours rêvé de faire les choses autrem ent.

LA PLUS BELLE FORME O’INOEPENOANCE. w w w . r e n a u lt . lu


Futuropolis

-> Esch-Belval, d es friches à l'avant-garde TEXTE OLIVIA AREND PHOTOS FRÉDÉRIC DI GIROLAMO (BLITZ)


Ca y est! Finies les sp écula­ tions, place au concret! Le projet de re co n ve rsio n des fric h e s industrielles d'E sch-B elval peut passer à la vitesse supérieure: le jury du co n co urs d'urb a n isa tion lancé au p rintem ps dernier (voir l'encadré p. 029) a finalem ent m is fin au suspense le 8 février. C 'e st le cabinet d 'arch ite ctu re néerlandais Jo Coenen & Co qui a dorénavant en charge la reva­ lorisation du site. Jo C o e n e n ... un nom bien connu des am ateurs d 'a rc h ite c ­ ture, et pas seulem ent bataves. Rolo Fuetterer, architecte chez Jo Coenen & Co et ch e f de pro­ jet pour la p roposition gagnante d 'E s c h -B e lv a l, ra p p e lle q u e l­ q u e s -u n e s d e s p iè ce s m aî­ tresses du cabinet (voir aussi w w w .jo c o e n e n .c o m ): "Un des pro je ts p rin cip a u x su r lesquels le c a b in e t a trava illé est le N ederlands A rch ite ktu u r In stitu ut à Rotterdam , en 1993 (NDLR: Jo Coenen a eu le privilège de d o n ­ ner vie à ce m usée, ce tte in stitu ­ tion culturelle dédiée à l'a rch i­ tecture, au design urbain et au ‘space p la n n in g ’, et d o n c de représenter l'é co le néerlandaise) m ais aussi, en 1997, le p ro je t 'C é ram ique' de M aastricht, un d é v e lo p p e m e n t u rb a in qui s 'é te n d su r p lu s ou m oins 25 h e ctare s (NDLR: avec b ib lio ­ thèque, th é â tre ,... ce q u a rtie r d'exte n sio n a été com m andé par la m unicipalité de M aa strich t et se situe sur un ancien site in d u s­ triel, com m e Belval, m ais à l'in té ­ rieur m êm e de la ville). Nous tra­ vaillons p a r ailleurs su r des p ro ­ je ts de maisons, com m e celles du Vaillant Laan à La Haye". P a rfa ite m e n t... Des villas, puisque les architectes de Jo Coenen ne se ‘lim ite n t’ pas à des trava u x de l'e n ve rg u re d 'u n E sch -B e lva l. Rolo F ue tte rer continue ainsi: "Nous nous o c c u ­ pons aussi bien de gros p ro je ts urbanistiques que de p e tites vil­ las e t décorations d'intérieur, ou encore des com binaisons d 'h a ­ b itations e t buildings. Nous a b o r­ dons l'horizon co m p le t de l'a r­ chitecture, avec un bureau d 'e n ­ viron 25 personnes à M aastricht et des collaborateurs à Berlin “. Ce cô té to u c h e -à -to u t a déjà été ré c o m p e n sé à d e n o m ­ breuses reprises in ternationale­

m ent, et le sa vo ir-fa ire a su séduire le jury du concours d 'u r­ banisation du site de BelvalOuest, qui a notam m ent salué, dans les plans et m aq u e tte s fournis par le bureau, la qualité urbanistique, le respect de l'e n ­ viro nn e m e n t, l'o u ve rtu re p o s ­ sible des travaux dès 2002 et, last but not least, l'a sp ect nova­ teur - voire avant-gardiste - d o n t on a tte n d im p a tie m m e n t la concrétisation, et d o n t on peut d'ores et déjà se faire un aperçu via les photos présentées dans cet article. Blocs géom étriques; regrou­ pem ent en grappes (‘clu ste rs’) des espaces; public et privé cla i­ rement séparés par des espaces verts: les 120 hectares divisés en 5 quartiers (dont la fameuse Cité des S ciences) version Jo Coenen ne devraient pas m an­ quer de personnalité, puisque plutôt que de faire table rase du passé, les architectes ont choisi d'utilise r les traces industrielles historiques com m e centres des nouvelles édifications. Par exemple: les deux chem i­ nées ne seront pas noyées dans la m asse, m ais fo rm e ro n t le centre du “ Square M ile” , autour duquel seront construits les bâti­ ments. Ainsi, le fu tu r ne sera pas privilégié au détrim ent du passé, et vice versa, étant donné que chacun sera au service de l'autre pour concentrer les regards. L 'a v a n t-g a rd e ... syn o n ym e d'herm étism e? Le gagnant du co n co u rs d 'u rb a n is a tio n nous rése rve ra it-il des su rp rise s insensées aux yeux du com m un des m ortels? Loin de là. ‘Avantga rd iste ’ est un ad je ctif galvaudé qui prend tout son sens quand il vie n t aux lèvres de Rolo Fuetterer: “La définition du p ro je t n 'é ta it pas à prop re m e n t parler d'avant-garde, mais nous avons dé ve lo pp é un c o n c e p t avantg ardiste. Ce co n co urs, c 'e s t p o u r nous un challenge unique, la p o ssib ilité de co m b in e r un m onum ent industriel avec une nouvelle ville. Il s'a g it d 'un déve­ loppem ent vraim ent spécial, loin d'un p ro je t citadin traditionnel. Généralement, en architecture, on travaille su r de vieilles villes, e t le développem ent de celles-ci est très limité. On d o it com m en­ ce r à travailler dans les ban­

lieues, p a r exemple. Ici, c'e st une ancienne usine dédiée à l'acier q u i e ntoure le p ro je t, ce qui im plique de choisir de nouvelles stratégies. Avec ce projet, p lu tô t que de travailler sur la Terre, on a l'o cca sio n de b â tir su r la Lune!" T ransform er une ancienne usine en ville du troisièm e millé­ naire - alors que le projet d'arte charpentier se situait dans une m ouvance plus orientée vers une ville européenne tra d itio n n e lle revisitée - a de quoi im pression­ ner notre im aginaire et nous lais­ ser pantois. Quelles sont les d if­ ficultés que les architectes ayant planché une bonne partie de l'année 2001 ont pu rencontrer? Pour le représentant de Jo Coenen & Co, le term e ‘d ifficu lté ’ d o it cé d e r sa place : "Nous n'avons pas, à prop re m e n t par­ ler, rencontré de difficultés. Ce q u 'il y a d 'u n iq u e dans ce t endroit, ce sont 3 choses: la topographie, l ’historique indus­ triel e t le paysage. On ne pe u t p a s vraim ent c o n s id é re r q u 'il s'a g it de difficultés, mais p lu tô t des conditions incontournables. E t il va sans dire que ces condi­ tions o n t été un m o te u r très im p o rta n t dans n o tre in sp ira ­ tion ". Peut-être les difficultés vontelles arriver m aintenant que le projet peut véritablem ent être lancé? L'avenir nous le dira. En to u t les cas, du côté des archi­ tectes, on semble confiant. Il faut dire que Jo Coenen a pu, lors­ q u 'il ne restait plus que trois, pu is d e u x ca n d id a ts en lice, prouver sa volonté d'ouverture et de dialogue, so u ve nt gages d 'u n e collaboration fructueuse. "Le ju ry voulait ob ten ir des infor­ m ations additionnelles à propos, p a r exemple, du phasing", co n ti­ nue Rolo Fuetterer. "On p e u t en e ffe t développer les aires en p lu ­ sieurs étapes. A vo ir fini quelque chose en 2 ou 3 ans, et puis com m encer une autre 'grappe' à ce m om ent. En fait, nous n'avons pas m o d ifié b e a uco u p de choses, nous avons sim plem ent fo u rn i p lu s d 'e xp lica tio n s. Le co n ce p t est clair, mais présenter 6 panels vous lim ite forcém ent: vous ne pouvez pas to u t y expli­ quer. Nous avons donc fait des recherches supplémentaires, et é tabli des plans sur ordinateur, ->

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-> mais aussi des p la n s ‘o ld fash io ne d ' p a rfo is p lu s p a r­ lants". Seule insistance du com ité de Belval-Ouest le jo u r de la procla­ m ation des résultats: "afin d'as­ surer le développem ent harm o­ nieux du p ro je t dans son contex­ te local, le com ité a (...) form ulé la recom m andation d'abaisser la densité de construction dans le quartier Belval su r la partie sud ouest du site p o u r perm ettre sa meilleure intégration à la co m ­ m une de Belvaux". Le co n co u rs gagné, on ne

peut pas dire pour autant que Jo C oenen se s o it a cco rd é une période de relâche, évidem m ent. La machine est en route. "Nous com m ençons vraim ent m ainte­ nant à faire deux choses: de m anière formelle, nous m ettons en œuvre les prem ières phases du PAG (NDLR: Plans d'Am énagem ent Général) e t du PAP (NDLR: Plans d'Am énagem ent Particuliers); et nous avons égalem ent un p la n ­ ning informel, dans lequel nous parlons avec les investisseurs, nos in te rlo cu te u rs à Esch, à

“Avec Belval, plutôt que de travailler sur la Terre, on a l'occasion de bâtir sur la Lune!”

Belval,... Tous nous soum ettent leurs rem arques, p o u r que nous trou vio n s un terrain d 'e n te n te e n tre les p ro je ts e t leurs dem andes ". S ur ce d e rn ie r p o in t, trè s co n c rè te m e n t, Jo C oenen a d'aille urs déjà discuté, avant la fin du concours, de l'e m p la ce ­ m ent des investisseurs privés, com m e Dexia, qui désirent pou­ voir s'in stalle r rapidem ent sur le site. " Il fallait trouver une bonne pla ce p o u r le p re m ie r investis­ seur privé, Dexia, e t cela s'e st c o u ro n n é d 'u n succès. N ous avons fa it des suggestions, mais notre regard est celui d 'u n a rch i­ tecte, pas d 'u n banquier. Nous élaborons donc un 'dialog p la n ­ n in g ': il y a des argum ents q u i ém anent du client, d'autres de nous. On co m p re n d alors m ieux leur dem ande, e t on p e u t réagir. C 'e st très intéressant, e t nous ne p o u v o n s p a s ne pas être flexibles. Dexia a obtenu un bon em placem ent, e t nous avons un bon d é b u t des travaux", continue le chef de projet. Sur 8 projets retenus, le jury en a élim iné 5, puis un 6e, avant de finalem ent porter son ch o ix sur celui géré par Rolo Fuetterer. Parmi ses points forts, on a parlé de ses qualités urbanistiques, de son im brication des m onum ents h is to riq u e s dans un c o n c e p t novateur. Finalement, quels sont les élém ents qui ont fa it pencher la balance en la faveur du projet, aux yeux de Rolo Fuetterer? "Je crois que nous avons dém ontré un très g ra n d respect p o u r les m onum ents e t la nature, e t que notre app ro ch e a été em - ->

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R É T R O V I S E U R

Les jalons du concours

-é p re in te de se n sib ilité . Le b ureau a vraim ent travaillé en ayant constam m ent à l'e s p rit le contexte, e t nous som m es p a rve ­ nus à une très grande qualité. Dans les d e rn ie rs te m p s du concours, arte charpentier, dans ses plans, a d'ailleurs ajouté ce r­ tains élém ents q u i venaient de no tre design. Et nous en som m es très c o n te n ts!“. Pas de recette m iracle, du tra ­ vail, encore du trava il... co m p li­ qué par les d istances entre Belval et M a a s trich t? “N o u s nous som m es é videm m ent rendus p lu ­ sieurs fois à Esch, p o u r p rendre son pouls, m ieux travailler nos idées en vérifiant des choses sur place. M aintenant que nous p a s­ sons à une nouvelle phase, il se p o u rra it bien que nous installions un bureau consacré au projet, d irecte m e n t su r le site, ou dans les environs, à L u xe m b o u rg ", ponctue Rolo Fuetterer, avant de conclure, com m e pour rebondir sur la qualification de "projet de toute une génération" donnée par Agora: "en term es urbanistiques e t 'u p -to -d a te ', Esch-Belval est le p ro je t le p lu s im p o rta n t que nous ayons rencontré. A ve c cette réali­ sation, nous p o u rro n s do n ne r un exem ple de la qualité à laquelle nous pouvons parvenir". L'occasion d o n c pour les fo u r­ m is de Jo Coenen de donner la pleine m esure de leur talent de m ise en œ uvre fo n c tio n n e lle , après que Rolo Fuetterer et son équipe - 3 autres architectes, un ‘m odel m aker’ et un autre co lla ­ borateur - aient déjà été réco m ­ pensés p o u r leur trava il en am ont. ■

La société de développem ent Agora (voir notre édition d'octobre 2001, p. 016), en partenariat avec le ministère de l'Intérieur, a lancé début juillet 2001 un concours international pour l'urbanisa­ tion du site de Belval ouest. Le but: recueillir les meilleures propositions, sur base du masterplan fourni par Agora. Sur les travaux reçus, 8 équipes avaient été sélectionnées: 2 français (arte charpentier et associés; Claude Vasconi, tous deux de Paris), 3 allemands (M achleidt + Partner de Berlin; Steidle + Partner de Munich; Trojan + Trojan de Darmstadt), 1 helvéticoluxembourgeois (Atelier d'architecture Schemel & Wirtz, Luxembourg, Itten & Brechbühl AG, Berne, GWJ Architekten AG, Berne), et 2 néerlandais (Tania Concko, d'Am strerdam , et Jo Coenen & Co, le gagnant de Maastricht). Petit à petit, l'étau s'est resserré, et le 30 novembre dernier, le jury d'experts ne retint plus que 3 d'entre elles - arte charpentier, Jo Coenen & Co (Maastricht), Trojan & Trojan - pour participer à la phase finale d'élaboration du projet (voir notre édition 02_02, p. 044). Agora avait alors annoncé, début janvier, que le lauréat final du concours serait désigné au 1er février, suite à la délibération du jury à la com m une d'Esch-sur-AIzette. Cependant, lors de leur réunion du 4 février, les partenaires du projet d'urbanisation avaient fait part, non pas du nom du gagnant, mais du "lance­ ment d'une étude com parative approfondie des deux proposi­ tions retenues afin de déterm iner définitivem ent le projet à mettre en œuvre", pour reprendre les propos d'Agora, les deux proposi­ tions en question étant les projets d'arte charpentier et de Jo Coenen & Co. 12 heures de discussion n'avaient pas suffi pour départager les deux challengers. C 'est au Néerlandais, une semaine plus tard que, suite aux propositions faites par le jury, le com ité de concertation Belval (c'est-à-dire les représentants de l'Etat, de la com m une de Esch et de celle de Sanem) a décidé de faire confiance pour la réalisa­ tion, dans le cadre d ’un contrat de long terme, de ce que Robert Kocian, attaché de direction d'Agora, n'avait pas manqué de qualifier, il y a déjà plusieurs mois, de "projet d ’une génération". Décidément, durant ces semaines écoulées où se succédaient les rapports d'experts, on n'a pas badiné avec le fu tu r de Belval, et c'e st bien certain du succès de l'entreprise que Michel Wolter, ministre de l'Intérieur et de l'Am énagem ent du territoire, a prononcé le nom de Jo Coenen. ■

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Réunissons-nous par téléphone -> Viasolutions vient de lancer le prem ier service de C onférence Téléphone au Luxem bourg TEXTE OLIVIA ARÉND PHOTO FRÉDÉRIC DI GIROLAMO (BLITZ)

Depuis le 26 février, il est pos­ sible de se réunir par téléphone au Luxembourg, grâce au service "Conférence Téléphone" de Viasolutions. D'accord, on pouvait déjà appeler l'opérateur, et en réserver auprès de lui la session en lui faisant part de la date de la réunion, de sa durée et des numé­ ros d'appel des personnes concernées. La nouveauté, c'e st Loïc Le Ravallec, Directeur Général de Viasolutions - filiale de France Telecom spécialisée dans la four­ niture de services de réunion à distance - qui la présente: "notre p roduit est une première sur le marché, p u is q u 'il va perm ettre l'automatisation de ces services de réunion à distance, qui chan­ gent la manière dont on travaille du point de vue technologique, mais surtout sociologique. Même si Taudioconférence est moins médiatisée que la visioconférence, et moins attrayante du p o in t de vue technologique, c'est elle qui

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possède le potentiel d “ usage le plus fort p o u r toute entreprise". Le service est très simple: à partir du moment où vous êtes abonnés au service "Conférence Téléphone", vous disposez d'un numéro de téléphone permanent, personnel et utilisable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, qui vous permet de réunir vos collabora­ teurs et autres partenaires sans aucune réservation, limitation de durée et sans passer par un opé­ rateur. Concrètement, à l'heure prévue pour la réunion, depuis n'im porte quel téléphone, fixe ou mobile, vous - l'animateur principal de la réunion - appelez ce numéro four­ ni par les P&T - Viasolutions a en effet conclu un accord avec l'opé­ rateur, qui assure l'acheminement, Loïc Le Ravallec arguant que Viasolutions "ne peut pas prendre de risques au niveau de la fiabilité" - . Grâce à votre code PIN, vous ouvrez la salle de réunion virtuelle, et vous pouvez être rejoint par vos

convives qui, s'ils disposent d'un code secret, ont l'autorisation de "rentrer dans la salie" à leur tour en appelant le même numéro. On a parfois l'impression que les téléconférences sont plutôt réservées aux grandes entre­ prises, en raison de l'investisse­ ment qu 'e lles représentent du point de vue technologique. Ce n'est pas le cas du service d'audioconférence que propose Viasolutions, puisqu'aucun appa­ reil autre que vos téléphones ne d oit être utilisé pour que le servi­ ce fonctionne. Bien sûr, vu la durée de certaines réunions, on peut conseiller l'u tilisa tio n du haut-parleur, ou d'un équipement analogique ou digital qui permet­ tra le main libres et diminuera la fatigue. En termes d'usages, l'audioconférence permet par exemple aux sociétés qui sous-traitent de briefer leurs intervenants sans perdre de temps. Les crises ou problèmes, les vérifications sont gérées avec beaucoup plus de souplesse que s'il fallait réunir physiquem ent des personnes tra­ vaillant sur des sites éloignés, ou dans différentes filiales multina­ tionales. Autres résultantes: une efficacité accrue de ces réunions, puisque les intervenants peuvent être concentrés uniquement sur elles, et une diminution des frais de voyages. Des options telles qu'apartés, systèmes de vote, im possibilité d'interrom pre un speaker existent pour augmenter le confort de la réunion, la "dévirtualiser", en quelques sortes, mais Loïc Le Ravallec constate que les usages sont encore très basiques, que 95% des utilisateurs ne profitent pas encore réellement de toutes les possibilités offertes. ■


Bonus-malus: ça roule encore -> En dépit d'un avis motivé de la Com m ission euro­ péenne, le Luxem bourg entend maintenir son régime actuel de bonus-m alus. La C our de Justice tranchera. TEXTI JEA N -M IC H EL GAUDRON

Le système d'assurance respon­ sabilité civile autom obile de type "bonus-malus" a encore quelques beaux jours devant lui. En dépit d 'un e dem ande form elle de Commission européenne, qui y voit un manquement au principe de liberté tarifaire, dans la mesure où les différents taux de bonus appli­ qués ont des répercussions auto­ matiques et obligatoires sur les tarifs pratiqués par les assureurs, le Gouvernement luxembourgeois a choisi de plaider sa cause devant la Cour de Justice européenne (à l'instar de la France, mais contrai­ rement à la Belgique), à la plus grande satisfaction des assureurs mais pas, paradoxalement, celle de tous les consommateurs. Pourtant, au Luxembourg, le sys­ tème a été élaboré dans un total consensus par le biais d'une com ­ mission consultative qui regroupait fonctionnaires de l'Etat, assureurs et consommateurs. "Et le système fonctionne à la satisfaction de tout le m onde" note Paul Hammelmann, Conseiller Juridique de l'Association des Compagnies d'Assurance à Luxembourg, qui ne com prend donc pas pourquoi l'U nion luxem bourgeoise des C onsom m ateurs s'e st m ontré favorable à l'a b olissem e n t du caractère obligatoire du bonusmalus, estimant que cela mènera à plus de concurrence et plus de protection des conducteurs auto­ mobiles. “Ils n 'o n t manifestement rien co m p ris" regrette M. Flammelmann, par ailleurs étonné que l'ULC ait publié un com m uni­ qué sans concertation avec les assureurs, comm e cela avait été initialement prévu. Aux yeux du responsable de l'ACA, le mode de calcul tel qu'il

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est en vigueur actuellement per­ met que les mauvais conducteurs paient plus que les bons. “Si ce système disparaît, personne ne p e u t garantir que les assureurs persisteraient à fournir des infor­ mations relatives à la sinistralité passée de leurs assurés. Sans com pter qu 'il n 'y aurait plus aucun mode de comparaison entre prix et produits proposés par les compa­ gnies d'assurance. Les bons conducteurs risquent de payer plus chers; les mauvais qui ne sont pas malins ne pourront peut-être plus trouver à s'assurer, et les mauvais conducteurs plus malins frauderont et ne paieront pas au juste niveau. Ce serait la porte ouverte à la non-assurance, qui est un délit grave I “ L'ULC, elle, souhaite la création d'un bureau de tarification qui per­ mettrait de trouver un compromis entre assureurs en cas de refus d'assurance ou de tarifs exorbi­ tants. Une telle structure existe déjà plus ou moins: il s'agit du "pool des risques aggravés", pour lequel, évidemment, l'assuré traî­ nant avec lui une forte sinistralité, est amené à débourser largement plus que pour un contrat "tradi­ tionnel“. Au delà de la remise en cause d'un système, pour lequel M. Hammelmann estime toutefois que le dossier est "largem ent plaidable" devant la Cour de Justice européenne, c'est encore une fois la difficulté d'harmonisation euro­ péenne qui est mise sur le devant de la scène, à l'heure où les assu­ reurs sont confrontés à d'autres préoccupations telles que l'aligne­ m ent des tarifs des m ontants garantis en m atière de Responsabilité Civile Automobile:

si en France, en Belgique, en Allem agne ou au Luxembourg, ces montants sont illimités, ce n'est pas le cas dans d'autres Etats, si bien que selon son pays d'origine, un accidenté de la route ne sera pas indemnisé de la même façon... "Il est regrettable qu'au lieu d'entreprendre quelque chose de concret pour les vic­ times, donc les consommateurs, on traîne ce genre de dossiers pseudo communautaires qui sacrifient l'intérêt du consomma­ teur au nom d'une idéologie ultra­ libérale". ■

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Actualité 031


Une Toile à lisser -> Beaucoup reste encore à faire par les adm inistrations pour rendre Internet attrayant aux yeux de la population TEXTE J EA N -M ICHEL GAUDRON PHOTC FREDERIC DI GIROLAMO (BLITZ)

Dans la volonté affichée par le gouvernement de donner un coup d'accélérateur au programme de promotion et de développement de la société de l'inform ation eLuxembourg, les derniers chiffres publiés par I' 11res concernant l'avancement de la pénétration des technologies de l'information dans le pays lui donnera une base de travail supplémentaire. Pour autant, les résultats dévoi­ lés ce 19 février ne varient guère de ceux présentés six mois plus tôt. Il aurait d'ailleurs été étonnant que le second semestre de l'année marque un profond revirement de tendance, alors que dans le même temps, le marché des ventes de PC stagnait en 2001, après une période de croissance accélérée observée depuis 1997. Ainsi subsiste-t-il encore 50% de la population interrogée avouant n'avoir jam ais utilisé l'Internet. Raisons invoquées: essentiellement un manque d'inté­ rêt ou de besoin (55% des réponses contre 63% il y a six

mois) ou un d'informations (20%). L'aspect “coûts trop élevés" n'entre en ligne de compte qu'à hauteur de 13%, seulement, ce qui n'a pas manqué de satisfaire le ministre Biltgen, même si ce chiffre semble en légère augmentation par rapport aux quelque 10% recensés à la mi-2001. Pour ce qui est des utilisateurs, ils sont 43% à être classés dans la catégorie des internautes "actuels" (surfant au moins une fois toutes les deux semaines): 50% de la population masculine et 35% de la population féminine. A l'échelle européenne, cela place le Luxembourg en milieu de peloton, un peu au-dessus de la moyenne des 15 pays de l'UE (37,7%), et devant ses voisins allemand, belge ou français. L'IIres estime cette situation "très m oyenne", au regard du niveau de vie moyen dans le pays, mais aussi du taux d'équipement des foyers: 63% des ménages possèdent un ou plu­ sieurs ordinateurs (chiffre stable par rapport aux chiffres de juin), le

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nombre moyen d'ordinateurs par ménage étant de 0,96. L'autre aspect intéressant de l'étude est incontestablement le regard que porte la population sur les initiatives menées en matière de e-Government, un des chan­ tiers les plus importants du pro­ gram m e e-Luxem bourg. Et là encore, les chiffres n'ont guère varié depuis la dernière étude, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas très flamboyants: 74% de la population (et 53% des internautes "actuels") ignore l'existence de sites web de l'Etat et 73% ne voient aucune rai­ son d 'entrer en contact, via Internet, avec le gouvernement. Ce désintérêt, Joseph Schaack, Secrétaire d'E tat à la fonction publique, ne le trouve ni surprenant ni inquiétant. "Le gouvernement n'a pas, p o u r l'heure, spécialement communiqué sur les possibilités offertes sur l'Internet, dans la mesure où il n 'y a pas encore grand chose de concret à montrer. Une fois que ça sera le cas, il sera alors temps de stimuler l'intérêt des gens p o u r tous ces services à venir, d'autant plus que cela amé­ liorera la qualité de la vie de tous les jours, en même temps que les administrations seront perçues de manière plus attractives". D'ailleurs, si les gens ne sem­ blent avoir qu'une idée très vague de ce qui est réellement proposé sur Internet, l'lires note qu'ils se révèlent très intéressés à partir du moment où l'on évoque la possibi­ lité de réaliser des démarches administratives en ligne (demande de formulaire et documents, état civil, papiers d'identité, déclaration d'im pôts, etc)... Clairement, l'état d'avancem ent des projets e-Gouvernement va peser grandement dans leur per­ ception à venir par le grand public. Messieurs les membres du gouver­ nement: à vos souris! ■


Xbox: un nouveau titan, entre dans l'arène TEXT! VINCENT RUCK

IOTO FREDERIC DI GIROLAMO (BLITZ)

Le secteur des jeux vidéos et des loisirs électroniques a long­ tem ps été un domaine réservé à des spécialistes... La décennie 80 a été m arqué par la guerre Nintendo - Sega. La décennie 90 a vu débarquer, puis prendre l'avan­ tage, le grand de l'électronique g ra n d -p ub lic Sony avec sa Playstation. La décennie 2000 risque d'être celle du débarque­ ment de Microsoft dans le secteur. Première victime? Sega. Il y a quelques mois, la firm e nippone annonçait son retrait du secteur manufacturier, pour se recentrer sur celui du logiciel et de l'arcade. Pour ce qui est des jeux, ren­ dez-vous dans les pages Time Off... Pour ce qui est du côté 'business', il faut to u t d'abord s'intéresser à l'o b je t q u 'e s t la Xbox... Un processeur Intel à plus de 700 MHz, un processeur vidéo nVidia à 250 MHz, une mémoire de 64 Mo, un disque dur de 8 Go, une résolution à l'écran pouvant m onter jusqu'à 1924 x 1080 (à savoir la résolution Télévision Haute Définition TVHD), un lec­ teur DVD. Il est intéressant de constater que cette machine se trouve avoir des capacités com parables avec celles d'un ordinateur. A priori, le disque dur n'est pas censé être mis à contribution par les applica­ tions ludiques... Sauf deux excep­ tions: les sauvegardes de parties, ainsi que la sauvegarde de m usiques... Le joueur peut numé­ riser sa propre m usique pour l'écouter pendant ses loisirs, inté­ grés dans l'environnement de jeu. Le disque dur n'est pas utilisé, pas plus, pour le moment, que la prise Ethernet égalem ent présente... Pour relier deux Xbox, a priori rien besoin de plus que la relier à un hub PC, pour que la reconnais­ sance réciproque soit immédiate. La conjonction de ces différents

points laisse Microsoft 'non-réac­ t if. .. Autrement dit, on n'annonce pas favoriser l'un ou l'autre déve­ loppem ent d'ap p lica tio n hors espace ludique... Le disque dur est présent pour la musique, la prise ethernet pour le jeu en ligne, le jour où le haut-débit sera plus populaire sur le Vieux Continent. Ceci étant, il sera intéressant de voir si des éditeurs de logiciel ou de solution ne vont pas tenter de profiter de la machine pour déve­ lopper plus loin ses possibilités, peut-être dans un environnement plus professionnel. Créer des péri­ phériques pour la connexion à un moniteur informatique (non prévu au départ), pour la connexion d'un clavier et d'une souris... rien ne semble impossible. Si la puissan­ ce de la machine n'est pas celle d'un véritable ordinateur nécessi­ tant des capacités de calculs énormes, elle peut être suffisante pour des applications spécifiques. Mais donc, quoi qu'on en dise, quelles que soient les potentialités de la machine, le marché premier de la Xbox restera celui du jeu. Quelle est la chance de réussite de cette machine? Nintendo annonce un lancement de sa der­ nière console GameCube d 'ici mai. La Playstation 2, elle, a quelques mois d'avance. La bataille ne fait que commencer, il sera intéressant de voir quelle en sera l'issue, d 'ic i quelques années. Alain Le Diberder, "gou­ rou" des nouvelles technologies en France, ne disait pas autre chose dans une interview publiée sur le site de Yahoo!: “il y a une concentration évidente du secteur. Ces dernières années, les plus grands événements ont été l'arri­ vée de Sony et de Microsoft. Des énormes multinationales par rap­ p o rt à l'époque où Nintendo paraissait un géant. Donc, la ten­ dance, c'est ça; une industrie lour­

de avec des boîtes pesant en Bourse des sommes considé­ rables et possédant des succur­ sales sur les trois continents. A ujourd'hui la position intermé­ diaire est très délicate. Cela dit, dans les jeux vidéo il y a quand même deux secteurs, il y a le logi­ ciel - le programme -, et le maté­ riel. Par nature le m atériel se concentre sur une industrie lourde parce que c'est un domaine qui fonctionne sur des économ ies d'échelle. Là, dans les jeux vidéo, il y a trois dominants, mais l'histoi­ re des jeux vidéo a toujours mon­ tré qu 'il y avait un dominant et un outsider. Sega s'est fait éjecter à l'arrivée de M icrosoft. [...] Je pense que d 'ici quatre cinq ans ce sera décanté. ” ■

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Actualité 033


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Europe


Past&Future

039 -> Flashback Ce qui s’est passé au Luxembourg depuis le dernier numéro

039 -> People Qui part, qui arrive...

049 -> Agenda Quoi, quand et où?

052

BWD Les nouveautés du Web luxembourgeois

054 -> Picture Report Le cocktail des publicitaires

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Past&Future


28 jours bien remplis... Février, le m ois le plus court de l’année?

42 millions d'Euro pour la Chambre de Commerce

L’arch itecte français C laude V asconi, lau réat d u concours organisé en 1997, signe respon­ sable des travaux en association.

RTL Group: direction simplifiée...

Bruxelles lance une consultation sur l'économie en ligne Dans le cadre de l'extension de son siège, la C ham bre de C om m erce a contracté un em prunt de 42 millions d'Euro auprès de D exia B anque Internationale à Luxembourg. La signature officielle de l’em prunt a eu lieu le 14 février. Le pro­ gram m e de construction du pro­ je t im aginé par l'architecte fran­ çais Claude Vasconi, associé à l’architecte luxembourgeois Jean Petit, porte sur 29.000 m 2 et com ­ prend notam m ent des surfaces de bureaux, salles de form ation et de réunion et un centre de rencontre.

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Depuis le 1er février, et jusqu'au 31 mars, une consultation ‘on lin e’ est ou v erte p ar la Com m ission européenne sur la stratégie à adopter par l'U nion en vue d'aider les entreprises du Vieux C ontinent à tirer pleine­ m ent parti d e l'éco n o m ie en ligne. Il s'agit notam m ent d'acti­ ver la création d'un cadre clair et prévisible p o u r les transactions en ligne, d'encourager la partici­ pation pleine et entière des PM E à l'économ ie en ligne et d'am élio­ rer la disponibilité de capitalrisque et de moyens tirés des m archés financiers.

Suite au d ép art d'Ew ald W algebach, A d m inistrateurdirecteur général de RTL G roup, qui prend les fon ctio n s de D irecteur opérationnel auprès de B ertelsm an AG Luxem bourg, D idier B ellens (photo), A d m inistrateur-délégué, a annoncé, dans un souci "d'allé­ g em en t", la m ise en place d'un C om ité ex écu tif tricéphale, com ­ posé de lui-mêm e, du D irecteur général S tratégie et Développem ent B runo Chauvat et du D irecteur financier Thom as Rabe. La fonction de


P E O P L E l’A dm inistrateur-D irecteur géné­ ral sera, quant à elle, rem placée par un O perations M anagem ent Com m ittee à travers lequel les responsables des principales acti­ vités rapportent désorm ais direc­ tem ent à Didier Bellens. Cela co ncerne notam m ent des m em bres du Com ité exécutif et des dirigeants des principales divisions et exploitations de RTL Group: G erhard Zeiler de RTL Television à Cologne, N icolas de Tavem ost de M 6 à Paris, Dawn Airey de Channel 5 à Londres et Tony Cohen, CEO des activités de production de RTL G roup, F rem antleM edia, ainsi que de Jean-Charles De Keyser, en char­ ge des pays du B enelux, de l’Europe de l’est et des activités radio.

offre dans le dom aine de l'e-business en distribuant la suite K A N A iCA RE en Belgique et au Luxem bourg. D ans une phase ultérieure, elle s'adressera égale­ m ent au m arché français.

Randstad forme des serveurs juniors

H ...et extension du réseau IP-Web.net à l'Espagne

D Y N A M I C WEB VER 7 / S / ï

La régie publicitaire online de RTL G roup, IP-Web.net, a pris pied en Espagne, via l'intégration d'Antena 3 Netw ork, la filiale spécialisée en ventes en ligne de la chaîne ibérique A ntena 3 (dont RTL Group détient 17%), leader du marché en Espagne avec des liens vers 20 sites cum ulant 30 m illions de pages im pression par m ois. A près l'A llem agne, la France, la G rande-Bretagne, les P ays-B as, la B elgique, le Luxem bourg, la S uisse et la H ongrie, l'E spagne constitue donc le neuvièm e pays où IPWeb.net est présent, offrant un accès à près de 100 sites.

KANA et LR Technologies: partenariat pour le Belux KANA, fournisseur de solutions CRM intelligentes, a signé un accord de partenariat avec LR Technologies, une société belge spécialisée dans les nouvelles technologies d e l'In tern et qui offre des applications, des ser­ vices et des form ations. G râce à cet accord, LR Tech renforce son

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Spécialiste des profils de l’hôtel­ lerie-restauration, Randstad Interim organise, en partenariat avec l’hôtel S ofitel de Luxem bourg, un cycle de form a­ tion s ’adressant aux chercheurs d ’em ploi intéressés par le métier de serveur, dans un contexte de pénurie de main d ’œ uvre tou­ chant ce secteur d ’activité. Une prem ière session s'est tenue fin janvier, com prenant un aperçu des différentes techniques de ser­ vice, des com portem ents vis-àvis des convives, de la mise en place et du déroulem ent d ’un repas. D ’autres form ations en hôtellerie-restauration sont en projet pour le cours de l’année, Randstad souhaitant notamment form er ses intérim aires au métier de fem m e de cham bre et aux n orm es H A C C P (respect des conditions d ’hygiène).

Une université petite, mais spécialisée

Changement

de

fonction

ou changement

d'entreprise?

Adressez-nous un message (avec photo si possible): par e-mail à press@paperjam.lu ou par courrier: paperJam, People. BP 728, L-2017 Luxembourg

People Depuis le 1er février 2002, Silvia Sitzen a pris la relève de Claude Olinger à la tête du département des Ressources Humaines de Goodyear Luxembourg, responsable pour le Benelux. Claude Olinger revêt dorénavant la fonction de directeur des Ressources Humaines de Dunlop Allemagne, le producteur de pneu Dunlop faisant partie du groupe Goodyear depuis 1999. Suite à ses études de langues et d'économie à Cologne et à Trêves, Silvia Sitzen a été engagée auprès de Goodyear en tant qu'assistante aux Ressources Humaines en 1987. Elle a continué sa carrière comme Training Administrator et Training Manager au Centre de Recherche et de Développement de Goodyear (GTC’ L). En 1996, elle s’est orientée vers les usines satellites de Goodyear, en occupant d'abord la fonction de Manager Employee Relations à la Mold Plant. En 1997, deux autres usines de Goodyear à Colmar-Berg venaient s’ajouter au tableau de ses responsabilités: la Wire Plant et la Fabric Plant. A la fin de la même année 1997, Silvia Sitzen est retournée au GTC*L pour y assumer la fonction de Manager Human Resources and Administration. Intel, le principal fabricant mondial de processeurs électroniques, vient de nommer Kristof Sehm ke (28 ans) au poste de PR Manager pour le Benelux, en charge du développement de la stratégie de commu­ nication d'Intel dans la région. Il occupait auparavant les mêmes fonctions spécifiquement pour les produits de réseau et de communication dans la région EMEA.

Bien que cela ne concerne qu'indirectement le Luxembourg, sig­ nalons que la compagnie aérienne C argolux a nommé un nou­ veau Regional Manager pour la région Amérique du Sud: le néer­ landais Jurriaan Scholte, 31 ans, qui sera basé à Viracopos (Brésil). Il occupait auparavant les fonctions de Vice President Sales pour la compagnie mexicaine Aeromexpress. Carlo Schneider, ancien du Foyer Asset Management, a quitté Andersen. Auteur occasionnel

pour paperJam et auteur tout court du livre “Devenir indépendant au Luxembourg’’ paru aux éditions Binsfeld, il semblerait que Carlo Schneider ait la volonté de voler de ses propres ailes, et donc de s'in­ staller à son compte.

Netbizz.lu, société du groupe Advantage, lance un nouveau média, hybride de l'affichage et de la vidéo. C'est Christian Jeanty qui s'en est vu confier le développement en tant que nouveau directeur commercial. A l'occasion de la réunion de la com m ission nationale pour la coopération avec l'Unesco, début février, G erm ain D ondelinger, professeur-attaché au ministère de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a tracé les grandes lignes de l'U niversité "m ade in L uxem bourg" telle qu'elle sera op ératio n n elle à la prochaine rentrée de septembre. "Nous ne

EDS a annoncé la nomination de Jean-C laude Thiltges au poste de Client Sales Executive pour le

Luxembourg. Il prendra en charge l'ensemble des ventes et du développement d'EDS au Luxembourg et rendra compte directement à Luc Holper, Managing Director d'EDS Luxembourg S.A. Avant de rejoindre EDS, Jean-Claude Thiltges a exercé la fonction de Business Manager chez Business Objects Luxembourg. Il avait débuté sa carrière -> paperJam 04.2002

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voulons p a s d 'u n ive rsité de m asse trop généraliste", a-t-il précisé, dans la lignée de ce que nous avait décrit N orbert Von Kunitzki, le président du Centre Universitaire, dans le paperJam 01_2002 spécial "Bilan 2001 Tendances 2002". L'université devrait donc rester petite et spé­ cialisée selon les besoins de la société et de l'économ ie: une université utilitariste, mais qui étudierait en même tem ps les phénom ènes historiques et sociologiques de notre société m ulticulturelle. Sachant qu'au Luxem bourg, société de la connaissance, le besoin d'une université s'explique p ar la nécessité de produire ce savoir. U n projet de loi est attendu dans le courant de l'été afin de garan­ tir à la fois le contrôle de l'appa­ reil législatif et l'autonom ie de l'université, nécessaire à son développement propre. "Si nous voulons créer une université au Luxem bourg, il fa u t le fa ir e de m anière pro fessio n n elle e t il fa u t se doter des m oyens néces­ saires adéquats", a ainsi conclu M. Dondelinger.

Un Award pour Dimension Data Luxembourg D im ension Data L uxem bourg SA, fournisseur de solutions de com merce électronique et de ser­ vices de réseaux, a été récom ­ p ensé du Special Award Luxem bourg 2001 par C heck Point Software Technologies, le leader m ondial de la sécurité Internet. Il s'agissait de prim er les revendeurs s'étant particuliè­ rem ent illustrés au sein du réseau de Check Point en 2001.

Fujitsu Consulting s'intéresse à eLuxembourg

A com pter du 1er avril prochain, D M R Consulting Luxem bourg changera de nom pour s'appeler Fujitsu Consulting, conséquence de la réorganisation opérée au sein de Fujitsu Limited, la troi­ sièm e société de services IT dans

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le m onde (après IBM G lobal Services et EDS) et leader du marché japonais (voir la précé­ dente édition de paperJam). Au niveau mondial, 9.000 personnes environ constitueront cette nou­ velle structure au chiffre d'affaires mondial de 1 milliard de dollars. "C'est à la fo is trop p e tit p o u r être un grand groupe m ondial et trop g ra n d p o u r en être un p e tit... I l est p révu d'investir p lu ­ sieurs centaines de m illions de dollars dans le développem ent fu tu r du groupe, selon trois axes: le développem ent des services, une meilleure visibilité et une politique d'expansion p a r acqui­ sitions" explique B ernard G uebelle, P résident de D M R Consulting Central Europe dont dépend DMR Consulting Luxembourg. Au niveau Belux, ce sont 240 personnes qui sont actives, dont près de 40% au Luxembourg, pour un chiffre d'af­ faires de 26 millions d'Euro, dont 10 millions réalisés au GrandDuché. La principale activité qui est développée au Luxembourg concerne, évidemment, les ser­ vices apportés aux banques, qui contribuent à plus de 60% du total. Le secteur des assurances représente 15% et les services publics 10%. Les télécom munica­ tions, qui constituent près d'un tiers des activités de Fujitsu Consulting au niveau mondial, ne ‘pèsent’ en revanche que quelques pour cents au Grand-Duché. Si Fujitsu Consulting table, d'ici à 2004, sur une progression proche de 50% de son chiffre d'affaires, grâce notamment à une politique soutenue d'acquisitions externes, le profil de l'entité luxembour­ geoise sera un peu différent. En 1999, en effet, D M R Consulting avait déjà procédé au rachat des activités IT d ’E&Y Consulting Luxembourg, ce qui lui a donné une taille critique suffisante sur le m arché pour lui perm ettre de figurer parm i les principaux acteurs dans le dom aine du conseil. "N otre chiffre d'affaires ne devrait donc p a s exploser ces prochaines années, m ais il nous reste tout de m êm e un fo r t p o te n ­ tiel de croissance dans le seg­ m ent 'institutions gouvernem en­ ta le s ' prédit M arc F osséprez, G eneral M anager du futur exD M R C onsulting Luxem bourg (photo). Il y a beaucoup de choses à développer p a r rapport à la ta ille du marché. N ous som m es notam m ent en train de m ettre en p la c e un m écanism e de transfert des connaissances p o u r proposer des offres spécifiques". La société est ainsi déjà impliquée dans bon nombre d'appels d'offre concerna le projet eG overnm ent à Luxembourg et devrait organiser, d'ici au printemps, un séminaire d'information ouvert à tous les acteurs de ce projet afin de leur faire part de l'expertise dévelop­ pée par le groupe, notam m ent au Canada et en Australie.

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C a n'arrive pas qu'ailleurs, l'escla­ vage moderne... Fin janvier, l'af­ faire éclate: la société internatio­ n ale de tran sp o rt de Karl Kralowetz exploite - dans l'accep­ tion la p lu s insupportable du ternie - 700 à 800 chauffeurs, recrutés pour la plupart en Europe de l'est, où la pauvreté fait rage et où la sim ple évocation de l'Europe de l'ouest constitue une échappa­ toire, si pas un eldorado. Salaires m isérables, h eures supplém en­ taires im payées à la pelle, nonpaiem ent des cotisations sociales sont les principaux faits reprochés à Kralowetz. Le G rand-D uché com m ence à réagir (il est te m p s...). Le 21 février, le G roupem ent Transports Luxem bourg dem an­ dait au gouvernem ent "de profiter de l ’affaire Kralowetz p o u r com ­ prendre le fo n ctionnem ent réel du marché des transports, p o u r fa ire l'inventaire d e tous les problèm es du secteur et p o u r am éliorer la collaboration entre les structures et organes q u i ont p o u r mission de

SAS 70 pour Dexia Fund Services D exia Fund Services D FS, la branche ‘adm inistration de fonds’ de D exia BIL, vient de se voir attrib u ée la ce rtific atio n SAS (S tatem en t on A ud itin g Standards) 70 de Type II, délivré p ar P ricew aterhouseC oopers. Cette norm e am éricaine de certi­ ficatio n , larg em en t répandue outre-A tlantique dans le dom aine des entreprises de services finan­ ciers, ju g e l ’environnem ent de contrôle d ’un prestataire de ser­ vices au regard des objectifs de q u alité q ue ce lu i-ci vise à atteindre, contribuant ainsi à la qualité globale de service. Il s'agit notam m ent de m esurer l'exactitu­ de, l'exhaustivité, l'autorisation,

contrôler l ’application des règles existantes, avant de décider des m esures correctives isolées". A u gouvernem ent, le 27 février, de réagir ensuite: les ministres G rethen (T ransports), Boden (C lasses M oyennes) et Biltgen (Travail), y mettaient sur table leurs souhaits pour le secteur des transports d'aujourd'hui. Il y était question d'h arm o n isatio n des législations au niveau européen, d e contrôle des perm is de travail, d e respect du droit du travail, d'obligation d'infrastructures opé­ rationnelles, de garanties b an­ caires, ... Le 28 février, une Commission spéciale de parlem entaires, en charge de débroussailler l'affaire, s'est réunie pour la prem ière fois, afin d'élire ses représentants, avant de com m encer à plancher. En un mois, 3 initiatives... De belles paroles, certainem ent bien­ tôt suivies de m esures efficaces, mais le fait est là: durant plusieurs années, des centaines de chauf­ feurs ont été traités com m e des chiens. Et ils ne l'oublieront pas.

ainsi que l’intégrité des param é­ trages et de séparation des tâches.

Arcelor is born

C om m e prévu, A rcelor a officiel­ lem ent fait son entrée en Bourse, le 18 février 2002, sim ultaném ent à la Bourse de Luxem bourg, aux P rem iers M archés d ’Euronext à B ruxelles et Paris et aux Bourses de Valeurs de M adrid, B arcelone, B ilbao et Valence. Le succès pré-


PEOPLE visible des trois offres publiques s'est confirm é dans les chiffres, et c'est du côté de l'Arbed que l'offre a été la plus suivie, puisque 98,32% des actions d'A rbed ont été apportées à Arcelor, contre 93,35% pour Usinor et 94,79% pour A ceralia. Un total de 516 215 823 actions nouvelles repré­ sentant une augm entation de capital de 2,58 m illiards d'Euro a été ém is. Une seconde ‘tranche’ de l'OPA a été ouverte, jusqu'au 8 m ars 2002. N os im pératifs de bouclage ne nous perm ettent pas de vos en donner les résultats. Introduite au cours de référence de 13,65 Euro, la nouvelle action a clôturé, à Luxembourg, sa pre­ m ière séance à 15,03 Euro (+10,1% % ) dans un volum e de 14.805 titres échangés, soit un m o n tan t de 25.070 E uro. A B ruxelles, la prem ière cotation s'est term inée à 15 Euro (+9,89% ) et à 14,99 Euro (+9,82% ) sur Euronext Paris. Sa progression a été lente mais régulière, jusqu'à flirter avec les 16 Euro en début de m o is... Du côté statutaire, la p rem ière réunion du C onseil d'A dm inistration a validé les décisions arrêtées par l’A ssem blée générale des action­ naires. Com m e annoncé initiale­ m ent, la présidence de ce Conseil se partage entre M M . Joseph K insch (ex-A rbed) et Francis M er (ex-U sinor), la vice-présidence ayant été confiée à José Ram ôn A lvarez Rendueles (ex-A ceralia). Parm i les quinze autres adm inis­ trateurs nom m és figurent, côté luxem bourgeois, S.A.R. le Prince G uillaum e de Luxembourg; John C astegnaro, (R eprésentant des salariés); G eorges Schm it (Secrétaire général du m inistère de l’E conom ie) et F ernand W agner (ancien D irecteur général de l'Arbed).

24.000 km 2 de superficie. Il s'agit de favoriser le renforcement de l'in tég ratio n socio-économ ique de cette région de frontières en la développant en term es d'écono­ mie, d'am énagem ent du territoire et d'environnem ent. Le m ontant total disponible jusqu'en 2006 est de 49 m illions d'Euro, financé pour m oitié par les budgets natio­ naux et régionaux, ainsi que du secteur privé. Le program me, qui sera géré par la région wallonne (sous la responsabilité de Philippe Suinen (photo), de la Direction Générale des Relations Extérieures - Division des rela­ tions internationales), a identifié quatre grands axes prioritaires: - favoriser un développem ent spatial durable en m ettant en place des services et des équipe­ m ents d'infrastructures renfor­ çant des stratégies communes; - créer et développer un espace transfrontalier intégré au travers d'une véritable force économique locale et la promotion de trans­ ferts technologiques; - protéger l'environnement et ren­ forcer l'attractivité de l'espace frontalier en m isant sur la biodi­ versité et la préservation des m ilieux naturels; - prom ouvoir le développement hum ain p ar la valorisation des ressources hum aines et l'intégra­ tion sociale et culturelle. Financé par le Fonds européen de développem ent régional, ce pro­ gram m e Interreg III est doté d'un budget global de 4,875 milliards d'Euro pour les années 2000 à 2006.

Plan d'action européen pour IPv6

Interreg III: 24,5 millions d'Euro aux trois frontières

L'U nion européenne a annoncé une contribution à hauteur de 24,5 m illions d'Euro dans le cadre de l'initiative Interreg III de coopération transfrontalière entre la Belgique (région w allonne), la France (région L orraine) et le G rand-D uché de L uxem bourg, soit un bassin de population d'en­ viron 2,6 millions d'habitants sur

-> dans le secteur des technologies de l'information chez Computerland Europe en 1983, puis occupé durant 13 ans, chez Digital Equipment Corporation, différents postes clés au niveau des ventes, avant de devenir Sales Manager chez Tecsys. René Dessard (1), fort de 12 ans d'expérience du monde technique et industriel en France et en Belgique, et Manager RH Qualifiées d'Adecco Luxembourg depuis 1995, et David Dentini (2), Branch Manager de l'agence industrie d'Adecco à Esch/AIzette, seront responsables du développement des services de Creyf's Technics auprès des entreprises luxembourgeoises.

Du changement à la tête de Dell C om puter Belux, qui vient d'annoncer la nomination de Mik Oostvogels au poste de Sales & Marketing Director Belgium & Luxembourg. Mik Oostvogels avait été récemment nommé Marketing Director Benelux (voir notre édition de janvier, p.37), et a occupé divers postes au sein de Dell depuis son arrivée en 1992. Il possède une connaissance approfondie du marché ICT belge et succède à Jean-Marie Peeters, parti pour conve­ nances personnelles, qui a largement contribué à "propulser Dell à la seconde place sur le marché du Belux", a déclaré Brian McBride, Vice President Northern Europe. M arc Schrauwen, Directeur Général depuis janvier 2000 de la

Brasserie de Luxembourg, quitte son poste managérial pour prendre d'autres fonctions au sein du groupe Interbrew. C'est Yves Busschot qui prend sa suite à la tête de la brasserie luxembourgeoise. Le nouveau Directeur Général a forgé son expérience au sein des départements marketing d'entreprises comme Unilever et Kellogg's. Il a rejoint le groupe Interbrew en 1995, où il a exercé diverses fonctions commerciales avant de devenir Directeur Régional des Ventes Belgique. Yves Busschot a pris officiellement ses fonctions au Grand-Duché le 15 janvier 2002.

Stefaan Eens, 37 ans, vient d'être nommé au poste

de Country Manager Benelux pour le compte de Extrem e Netw orks, fournisseur de solutions de réseau à large bande destinées à la net économie. Il aura désormais en charge la gestion quotidienne, le renforcement et le développement d'Extreme Networks en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg. Ancien Sales Manager chez Bull puis 3Com Benelux, il avait rejoint Extreme Networks en 2001 pour assumer la responsabilité de toutes les activités de vente en Belgique et au Luxembourg. Stefaan Eens succède à Warner Nedermeijer, en partance pour F5 Networks, constructeur leader de produits de gestion de trafic et de contenu Internet. M ichel C ourbet renforce l'équipe d'Econocom Belgium en tant que Business Development

La m ise en œ uvre du protocole Internet IPv6 suit son petit bon­ hom m e de chem in. La Com m ission européenne a défi­ ni, fin février, les priorités d'ac­ tions dans la m igration vers cette tech n o lo g ie qualifié de "c ru c ia le " p o u r la prochaine génération de l’Internet, dans la m esure où elle devrait désengor­ ger la "Toile" et les disponibilités de nouvelles adresses IP. L’actuel p rotocole en vigueur, l’IPv4, conçu dans les années 1970, per­ m et la m ise à disposition d'un peu p lu s de 4 m illiards d'adresses, ce qui était largement s u ffisan t à l'époque m ais est

Manager. Sa mission prioritaire: développer le centre de compétence "storage" de la société. Entrent également dans ses attributions le développement de la force commerciale d'Econocom Distribution et l'encadrement du corps commercial de l'entreprise, en assurant l'interface managériale entre les agences commer­ ciales et les filiales d'Econocom. Le parcours professionnel de Michel Courbet l'a notamment mené aux postes de délégué commercial grands comptes chez Pionneer Europe, Dealer Sales Manager et Special Channels chez Toshiba Informations Systems, ainsi que Business Development Manager chez Dell. En janvier 2000, Michel Courbet, en qualité de Country Manager, lançait Quadratec Software en Belgique, avec pour tâche le développement du réseau de partenaires au Benelux. Le premier février 2002, M icrosoft Belux a nommé Torn Vandendooren (1) au poste de Marketing Manager pour la Belgique et le Luxembourg, responsable du développement des stratégies marketing & communication intégrées pour ces deux marchés. Il y remplace Veerle Wuyts (2), récemment promue Communications Director chez M icrosoft Europe. Torn Vandendooren, 36 ans, était jusqu'à présent Chief -> paperJam 04,2002

Past&Future 041




devenu insuffisant désorm ais, quand on sait que chaque appareil connecté à l'Internet possède une adresse IP qui lui est propre. La situation est d'autant plus problé­ matique que 74% des adresses IPv4 ont été attribués à des orga­ nism es nord-am éricains, et deux universités (Stanford et M IT) dis­ posent chacune d'un nom bre d'adresses qui dépasse celui de la république populaire de C hine... On prévoit un tarissem ent de la source IPv4 d'ici à 2005. L'IPvô,

lui, offre un espace d'adressage de 256 m illiards d'adresses, créant ainsi plus d'emplacem ents sur le cyberespace qu'il y a de grains de sable sur toutes les plages du m o n d e... "Avec l'IPvô, l'Europe pourra transform er sa prem ière p la c e dans les com m u­ nications m obiles en positions p lu s fo rte s dans des dom aines aussi divers que les équipem ents de réseau et l'électronique grand p u b lic - des dom aines où l'Europe apparaît généralem ent

OPA de Bertelsmann sur RTL Group: solution en vue pour les minoritaires ?

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Les polém iques qui ont entouré les différentes opérations entre actionnaires dans le cadre du contrôle de RTL Group n'incitent pas le gouvernem ent à se précipi­ ter en matière de législation. On le sait, le droit des sociétés luxembourgeois ne prévoit pas de dispositions particulières concernant les actionnaires minoritaires: une position long­ tem ps souhaitée par les milieux politiques et économiques "p o u r donner au droit des sociétés lu xem b ourgeois un caractère libéral et inciter ainsi des socié­ tés internationales à s ’établir à Luxem bourg", a expliqué le pre­ m ier m inistre Jean-C laude Juncker en réponse à une ques­ tio n parlem entaire récem m ent posée. M ais les récents événements ne manquent pas de susciter une réflexion allant dans le sens d'une meilleure protection des "petits p orteurs", ce qui pousse le gou­ vernem ent à chercher "un équi­ libre entre les intérêts des groupes industriels et fin a n cie rs in tern a tio n a u x et ce u x des actionnaires m inoritaires". Et les choses ne changeront pas de sitôt, M. Juncker ayant annon­ cé que le gouvernem ent atten­

044 Past&Future

co m m e c o n so m m a teu r e t non com m e fo u rn isseu r" prévoit la C om m ission. Il est par ailleurs à prévoir que la plupart des nou­ velles adresses IP seront proba­ blem ent affectées à un nouveau type d 'ap p areils ad ap tés à l'Internet, com m e les téléphones m obiles, les systèm es de naviga­ tion au to m o b ile, les appareils m énagers et d'autres instrum ents électroniques.

exemple, possible de gagner la som m e d'un milliard de francs français (152 m illions d'Euro) versée sur 40 an s... Selon ses dirigeants, Ad Play dispose d'une b ase de données qualifiée de 400.000 internautes. Il s'agit là de la prem ière opération de croissan­ ce externe réalisée p ar Finance Net qui vise toujours, à court term e, une introduction en Bourse sur le N ouveau marché.

BGL Investment Partners élargit son portefeuille

Une bougie pour HR Services

La société d ’investissem ent lu xem bourgeoise BG L Investm ent Partners (BIP), cotée en Bourse de Luxem bourg, vient de prendre une participation de 3,6% dans la société belge EVS Broadcast Equipm ent, égalem ent cotée en B ourse, spécialisée dans la technologie des serveurs audio et vidéo pour la radio et la télévi­ sion. Elle est notam m ent leader m ondial dans les systèm es de ralenti et se positionne depuis récem m ent sur le m arché du ciné­ m a digital. C e sont ses perfor­ mances technologiques et finan­ cières passées et ses perspectives d ’avenir qui ont incité B IP à prendre cette participation, pour un m ontant non révélé.

° t J r f m lm drait pour légiférer l'adoption au niveau européen d'une nouvelle directive en la m atière, apportant des retouches à une proposition antérieure qui avait été rejetée par le parlem ent européen. D ans le m êm e tem ps, l'asbl Investas, qui défend les intérêts des détenteurs de valeurs mobi­ lières, a lancé un appel à ses membres afin de ne pas accepter l'offre actuelle jugée "inaccep­ table" de rachat des actions RTL Group par Bertelsmann au prix de 44 Euro (c'est-à-dire son niveau de cours actuel), et de conserver, pour l'heure, bien précieusement, ces titres. L'OPA, qui était initia­ lem ent prévue pour fin février devrait, du reste, ne pas se dérou­ ler selon les critères pré-définis. U ne réunion qui s'est tenue le 21 février entre Jean-Claude Juncker et Thom as Middelhoff, le patron de Bertelsmann, a abouti à "une solution p o u r les m inoritaires", a précisé le prem ier m inistre, sans toutefois plus de détails. L'espoir de l'Association Investas est de parvenir à obtenir des conditions d'échange similaires à celles de l'échange de titres réali­ sé en 2001 entre Bertelsm ann et le groupe belge G BL, c'est-à-dire autour de 270 Euro par titre ...

paperJam 04.2002

Jeune société spécialisée dans le dom aine des resso u rces hum aines, HR Services S.A. a fêté, à la mi-février, un an d'exis­ tence à son siège de la rue N otre D am e à Luxembourg-Ville. Outre des solutions sur-m esure propo­ sées aux clients grâce à l’expé­ rience longue et variée de ses consultants sur le marché local, la société, dirigée par D iane Ries, offre égalem ent une série de for­ m ations dans le dom aine res­ sources hum aines et notam m ent un cours d ’introduction pour nou­ veaux salariés au Luxem bourg qui est donné rég u lièrem en t d epuis quelques m ois en Français, Anglais et A llem and.

Samsa: ça tourne ! Finance Net se pique au jeu

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C'est sans doute ce qu'on appelle un concept... A près avoir donné la possibilité à des investisseurs de consulter une riche inform ation boursière( www.boursorama.com), puis de passer des ordres de bour­ se directem en t en ligne (w w w .b o u rso trad in g .co m ; voir notre précéd en te éd itio n de paperJam page 048), la jeu n e société nancéienne Finance N et com plète le tableau en perm ettant de... gagner de l'argent ! Elle vient en effet de faire l'acquisi­ tion, par échange de titres, de Ad Play, do n t elle d éten ait déjà 12,5% depuis novem bre 2000. Cette start-up créée en ju in 2000, spécialisée dans les jeu x prom o­ tionnels et publicitaires, est éditri­ ce, no tam m en t, du site Em ilio.com sur lequel il est, par

L'actualité de la société de pro­ duction luxembourgeoise est par­ ticulièrem ent riche en ce début d'année. Les tournages de trois longs m étrages qu'elle co-produit sont ainsi au program m e de ce printem ps: "J'ai toujours voulu être u ne sa in te", de la luxem­ bourgeoise G eneviève M ersch; "Le Tango Rashevski", de Sam G arbarski, avec M ichel Jonasz, L ud m illa M ikaël, H ippolyte G irardot; et en fin "B ye-B ye B lackbird" réalisé par Robinson Savary, avec Jam es T hiérrée, Fairuza B alk, Izab ella M iko, M alcolm Me Dowell et M ichael Lonsdale. Est égalem ent en pré­ vision un court-m étrage de JeanM arie B urgin et F rançois Laurent, "Le S o ld a t", intégrale­ m ent produit p ar Samsa, et qui d ev rait m ettre en scèn e deux acteurs luxembourgeois: Valérie Bodson et H ervé Sogne. Le ciném a à Luxem bourg, c'est aussi le tournage, ces dernières sem aines, autour de l'Avenue de la Liberté, d'une partie du film " Tempo", réalisé par Eric Styles (à qui on doit aussi la rom ance "D re a m in g " de Jo sep h Lees), avec R achael L eig h Cook, M elanie Griffith et H ugh D ancy (à l'affich e de "B la c k h a w k down"). Co-produit par Samsa,


P E O P L E

Le Sabre (Paris), G rosvenor Park Prod. (L ondres) et C helser Perlm utter Prods (Toronto), ce thriller d'action écrit par les scé­ naristes Jerem y Lipp et Jennifer Salt évoque une histoire d'am our à trois entre un hom m e de 25 ans qui doit choisir entre une fem m e de 40 ans et une jeune fem m e de 19 ans qui travaille dans une bijouterie. Trahisons et dram a­ tique poursuite infernale pim en­ tent l'action...

Clearstream: une performance "solide" en 2001 La société de com pensation et de règlem ent/livraison Clearstream International a annoncé, au titre de l'exercice 2001 clôturé le 30 décem bre dernier, des revenus bruts d'exploitation consolidés de 979,5 m illions d'Euro (-4% par rapport à 2000) et un bénéfice net en recul de 10% à 113,4 m il­ lions d'Euro. Le nom bre de tran­ sactions traitées s'e st élevé à 118,9 m illions et la valeur des titres détenus en dépôt pour les clients a atteint 7.460 m illiards d'Euro. Une perform ance jugée "s o lid e" par A ndré Roelants, le nouveau CEO , dans un contexte économ ique et financier délicat. L'exercice 2002 sera, quant à lui, m arqué par la concrétisation du changem ent d'actionnaire, la pro­ cédure de prise de contrôle par D eutsche Bôrse des 50% actuel­ lem ent détenus par Cedel, l'autre actionnaire, étant en cours.

Prêt de démarrage de la SNCI: jusqu'à 250.000 Euro L'arsenal des instrum ents finan­ ciers proposé aux entreprises par la Société N ationale de C rédit et d ’investissem ent (S N C I) s'est encore enrichi avec la création du prêt de dém arrage destiné à pal­ lier l’in su ffisan ce de fonds propres dont souffrent, générale­ ment, les jeunes créateurs ou les repreneurs d ’entreprises, en parti­ culier ceux ne pouvant pas béné­ ficier des systèm es de capitalrisque existants. Il s'agit d'un m écanism e proposé en am ont d'un projet dont l’activité n ’a pas encore dém arré, ce p rêt de dém arrage ne pouvant donc inter­ venir a posteriori. Les conditions d'établissem ent de ce prêt pré­ voient que le dem andeur puisse apporter lui m êm e au m oins 15% du besoin de financem ent sous form e de fonds propres, le m on­ tant du prêt en lui m êm e étant

alors com pris dans une fourchet­ te entre 10.000 et 250.000 Euro, dans la lim ite d'un maximum de 40% du besoin de financem ent total. Entrent notam m ent dans le cham p d'application de ce prêt de dém arrage: les terrains, les im m eubles ou parties d ’im ­ m eubles à usage exclusivement professionnel, les installations ou équipem ents professionnels, mais aussi les im mobilisations in co rp o relles telles que les licences de fabrication, de pro­ duction ou de vente; les logiciels; ou encore les frais de prem ier établissem ent (frais de constitu­ tion, de publicité et d ’étude, le goodw ill, la clientèle, le droit au bail, le fonds de roulement, les stocks...). La durée m axim ale d'un tel prêt est de 10 ans, exten­ sible à 14 ans lorsque la part des im m obilisations dépasse 50% du m ontant total. Le refinancem ent de ce nouvel instrum ent financier a été assuré par l'Etat qui a m is à disposition de la SNCI une pre­ m ière tranche de 5 m illions d'Euro.

L'Euro convoité par les collectionneurs Les num ism ates, eux, à l'affut de toute nouveauté alléchante, atten­ daient avec im patience des ‘pro­ duits’ liés à l'Euro. C'est chose faite au Luxembourg avec l'ém is­ sion annoncée par la Trésorerie de l’Etat, d'une prem ière série de m onnaies luxembourgeoises en Euro sous deux présentations: un set co llectio n n eu r ‘stan d a rd ’, pla stifié , com portant chacune des huit dénom inations des Euro luxem bourgeois, et tiré, dans un prem ier tem ps, à 40.000 exem­ plaires; et un set collectionneur ‘prestige’, rehaussé d ’un em bal­ lage cartonné et d ’un dépliant explicatif. Le tirage sera, dans ce cas-là, adapté à la demande. Le prix au détail n'a pas encore été fixé. La com mercialisation sera assurée, au Luxembourg, par les guichets et com merçants habi­ tuels ainsi que, au niveau interna­ tional, notam m ent par la ‘Royal D utch M int’, qui a produit la pre­ mière ém ission des Euro luxem­ bourgeois.

Vision et Rational Software: ensemble avec méthode

-é Marketing Officer chez Scoot.com, où il était chargé de formuler la stratégie d'entreprise en matière de développement de marchés et de produits. A ce titre, il assumait la responsabilité finale d'une équipe professionnelle de managers responsables des pro­ duits, du réseau de distribution et du développement de marché. Licencié en Economie Appliquée et ayant suivi une formation complémentaire en management à la London Business School, il a débuté sa carrière en 1989 en tant que Market Development Manager chez Apple Computer. Entre 1993 et 1997, il a été Marketing Manager chez Sun International (tour-opérateur belge), menant une stratégie de marketing intégrée et lançant le concept du "Holiday Shop", un outil de vente directe. De 1997 à 1998, il a occupé le poste de Marketing Manager chez VTM (chaîne TV commerciale), fonction qui lui a donné l'occasion de formuler la stratégie "marketing communication" VTM et d'en suivre l'implémentation. BEA System s Inc., société de logiciels de gestion d'infrastructure e-business, annonce la nomination d'Alain Stas en tant que Country Director pour la Belgique et le Luxembourg. En 1997, Alain Stas est entré chez BEA Systems en tant que Business Development Manager. A ce poste, il était respons­ able des ventes directes et indirectes aux grands comptes Benelux. Favorisant l'expansion de BEA Systems, Alain Stas est devenu rapidement directeur des ventes pour le territoire belge et luxembourgeois. Avant de rejoindre BEA Systems, Alain Stas avait travaillé comme Account Manager chez Novell, Digital Equipement et ICL. Il est Ingénieur Industriel de l'Institut Gramme à Liège, Ingénieur Commercial de l'Institut Cooremans à Bruxelles et pos­ sède une maîtrise en comptabilité et finance.

Mercury Interactive C orporation (solutions de test et de gesti­ on des performances), vient de nommer Elie Kanaan. 36 ans, au poste de Vice-P resident of M arketing EMEA. Cette promotion est directement liée aux bons résultats obtenus par l'équipe européenne et reflète la part croissante de l'Europe dans les résultats de Mercury Interactive ainsi que le désir de mieux représenter l'Europe dans le conseil de direction. Ingénieur diplômé de l'Ecole Centrale de Paris et titulaire d'un masters en science informatique à l'université de Stanford, Elie Kanaan à commencé sa carrière chez Oracle, en 1988. En 1990 il est passé chez Sybase France, où il occupa diverses fonctions mar­ keting et vente. En 1995, il devint Business Development Director pour Sybase Europe, Moyen-Orient et Afrique. Il remplira cette fonction jusqu'en décembre 1998 quand Mercury Interactive l'engage comme Directeur Marketing pour l'Europe.

Sigma Systems, fournisseur néerlandais de service

management OSS (Operations Support Systems), ouvre un bureau Benelux et nomme son directeur régional, Lennart Broers. Les activités de Sigma la conduisent entre autres à aider les cablo-opérateurs européens à maximiser le "return on investment" de leur infrastructure réseau. L'ouverture de Sigma Benelux suit celle du quartier général au RoyaumeUni et du bureau parisien. Lennart Broers aura pour tâche de conduire les initiatives de vente de la compagnie dans les trois pays du Benelux. Bourrage papier... ou plutôt bourrage photo le mois dernier... Luc W agner (photo) a bien quitté le Broadcasting Center Europe et RTL Group, mais nous avions associé à cette information la photo d'un autre Wagner, Carlo de son prénom, ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale... Quand un Wagner en cache un autre...

Vision IT G roup, société infor­ m atique spécialisée dans l’infra­ structure, la form ation, le déve­ loppem ent applicatif et la consuïtance inform atiques et Rational S oftw are, leader m ondial en

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Les campagnes C om m e chaque mois, retrouvez les nouvelles campagnes, com ­ m uniquées par les agences, dans paperJam . Agences, n'hésitez pas à nous les envoyer, accom ­ pagnées de leur fiche technique, à press@ paperjam .lu

C a m p a g n e : V ittel S ain t V alentin ■£\ivG Vittel

C a m p a g n e : M obilux

A gence: M ikado-Publicis C lie n t: Vittel A r t D irecto r: Stéphane Joiris C o p y w rite r: Stéphane Lefèbvre P h o to g ra p h e : X avier Harcq A cco u n t M an ag er: M arithé d'Am ato S u p p o rts utilisés: Abribus

A gence: M ikado-Publicis C lien t: M obilux A r t d ire c to r: Didier Leclercq C opy: Fred Thill In fo g rap h iste: Didier Puziak P h o to g rap h e : C hristian A schm an A cco u n t M an ag er: Cam ille G roff, N adia Van den Berg S u p p o rts : Presse + abribus

C a m p a g n e : Im age de m a rq u e

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C a m p a g n e : F anuc R obotics

A gence: M ikado-Publicis C lie n t: Fanuc Robotics A r t D irecto r: D idier Leclercq C o p y w rite r: Frédéric Thill, C hris Ballantine P h o to g ra p h e : Frank Weber A cco u n t M an ag er: Jean-Luc M ines S u p p o rts utilisés: Presse

C a m p a g n e : K iw i de M obilux S a in t V alentin

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A gence: M illenium C lie n t: Valorlux asbl C rea tiv e D irector: C laude M oes A r t D irecto r: Irena Crnkovic C o p y w rite r: Michaël Soldi A cco u n t M an ag er: D idier H ouillon P h o to g rap h e : A lain Vande Craen S u p p o rt: Presse

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A gence: M ikado-Publicis A r t D irecto r: D idier Leclercq C o p y w rite r: Frédéric Thill Illu s tra te u r: D idier Leclercq A cco u n t M an ag er: N adia Van den Berg S u p p o r t u tilisé: A ffiche PLV

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m éth o d o lo g ie info rm atiq u e accessoirem ent inventeur du stan­ dard U M L, qui perm et de modéliser n'im porte quel problèm e de façon standard - ont signé un accord de partenariat exclusif sur le m arché luxembourgeois. V ision est a c tif sur la p lace luxem bourgeoise (et belge) depuis 1996, et sa structure est issue du rapprochem ent - il y a six mois - de I2S C onsulting (infor­ matique distribuée) et de Vision Inform atique (infrastructure IT). Ce partenariat répond à un besoin de rationalisation et d'approche plus pragm atique dans la gestion des projets inform atiques au sein des organisations, après le ‘coup de feu ’ qu'ont constitué, coup sur coup, le passage à l'an 2000 et le b ascu lem en t à l'Euro. D eux échéances rapprochées au cours desquelles beaucoup de sociétés ont dû m ener des développem ents dans la précipitation, alors que la réalisation de projets inform a­ tiques est d'autant plus aisée et couronnée de succès que ces pro­ jets auront été m enés avec une certaine rig u eu r et non sans m éthode (en corollaire, voir notre article sur l'externalisation des services dans l'industrie, p. 082). A Luxem bourg, Vision em ploie une trentaine de collaborateurs sur la centaine que com pte le groupe. En 2001, le chiffre d'af­ faires de Vision au G rand-D uché était de 1,36 m illion d'Euro. Il est envisagé d'atteindre 2,6 millions pour l'exercice 2002 (dont 50% assurés p ar le dévelo p p em en t applicatif et la consultance), pour un résultat espéré de 0,28 million d'Euro.

Transposition de directives européennes: deux nouvelles mesures contre Luxembourg La C o m m issio n eu ro p éen n e a pris, fin février, des m esures à l'encontre du Luxem bourg pour non-respect des délais de transpo­ sitions de directives européennes concernant, d'une part, l'eau ali­ m entaire, qui fixe des norm es de qualité plus rigoureuses, notam ­ m ent en m atière de concentration en plom b, et introduit des instru­ ments fondam entaux pour proté­ ger la santé publique; et, d'autre part, une m odification du texte re la tif aux su b stan ces d an g e­ reuses, étab lissan t n o tam m en t une classification des substances dangereuses et des niveaux de d an g er et reco m m an d an t des m éthodes d'essai pour déterm iner les propriétés dangereuses des substances. Si, dans ce dernier cas, Bruxelles n'en est qu'à l'étape

de l'avis m otivé, dernière étape avent la saisine de la C our de Justice européenne, dans le pre­ m ier cas, la Com m ission a bel et bien cité le Luxembourg devant la juridiction européenne. A l'heure actuelle, le Luxembourg affiche un taux de transposition des d irectiv es européennes endroit national de 94,79% (76 textes n'ont pas encore été trans­ posés), ce qui le place en quatriè­ me p o sitio n d errière le D anem ark, la Suède et l'Espagne. La m oyenne pour les 15 pays m em bres de l'U E est de 94,05% .

State Street Luxembourg assure un nouveau type de placement State Street Luxem bourg s'est vue confier la gestion et la com ptabi­ lité du dépôt d'un nouveau type de fonds introduit, à Luxem bourg, p ar UBS M anagem ent: il s'agit d'une ligne de produits baptisée ‘Fresco’, et ‘d ’exchange-traded co m p o sée funds’ (ETF - fonds négociés en B ourse) lesquels sont déjà très répandus aux U SA et prennent de l'am pleur sur le Vieux Continent. Ils sont, pour l'heure, négociés sur le m arché boursier secondaire de Francfort. Ces ETF sont, à pro­ prem ent parler, des fonds indi­ ciels négociés en Bourse, asso­ ciant, donc, les avantages d ’un ce rtific at indexé à ceux d ’un fonds, to u t en étan t négocié com m e des actions. Leur durée est illim itée et ils peuvent être négociés pendant les heures d ’ou­ vertures de la Bourse, au cours actuel d ’achat et de vente. State S treet n'est p as novice en la m atière, pu isq u e en 1993, la banque avait participé à l'intro­ duction du p rem ier ETF aux Etats-U nis, et se trouve aujour­ d'hui être la prem ière banque de dépôts d'ETF au niveau mondial.

Europe off line Est-ce le concept ou le nom qui est m audit ? Toujours est-il que Europe O nline N etw orks a de nouveau m is la c le f sous la porte, déclaré en faillite le 22 février d ernier - avec un p assif d ’au m oins 10 millions de dollars cinq ans et dem i après le prem ier échec de Europe O nline S.A., en septem bre 1996. L a ‘seconde vie’ de Europe O nline avait recom ­ m encé dès 1997, sous la forme d'une asbl, qui souhaitait dévelop­ p er le concept d'un ‘Internet euro­ péen’ via un partenariat établi


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P o u r sav o ir a u j o u r d ’h u i ce q u e v o tre c lie n t v o u d r a d e m a in , l’e x p é rie n c e s e u le n e s u ffit pas. Il fa u t u n e c o n n a is s a n c e d e la d e m a n d e et d e l’o ffre. T o u t s im p le m e n t p a rc e q u e v o u s p ré fé re z jo u e r la s é c u rité q u a n d il s’a g it d e g e s tio n d e s to c k . H e u r e u s e m e n t, il y a m ySA P S u p p ly C h a in M a n a g e m e n t. U n e s o lu ­ tio n lo g ic ie lle o u v e r te e t accessible q u i tra v aille e n to u t e f lu id ité avec vos a p p lic a tio n s a c tu e lle s - c o m m e p a r e x e m p le u n lo g icie l C R M , q u ’il s’agisse o u n o n d ’u n p r o d u it SAP. C e tte o u v e r tu r e sig n ifie q u e vos fo u r n is s e u r s c o lla b o r e n t avec v o tre o rg a n is a tio n avec u n m a x im u m d ’e fficacité. V ous p e r m e tt a n t d ’a n ­ tic ip e r a u m ie u x les s o u h a its d e vos c lie n ts. A insi, v o u s e n g r a n g e z d es b én é fices n o n s e u le m e n t au m o m e n t d e la v e n te , m a is d é jà e n g é r a n t v o tre sto c k . P lu s d ’in f o ? S u r f e z s u r w w w .s a p .l u , a p p e l e z le 26 19 36 01 o u f a x e z v o t r e c o u p o n - r é p o n s e a u 26 19 36 02.

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P a p e rJ a m

N om : Fonction:

Société:

Secteur d ’activité:

E-mail:

Adresse: C ode postal:

Ville:

S A P L u x e m b o u r g - A venue de la L iberté, 34 - L-1930 L u xem bourg - w w w .sap.lu - in fo .lu x em b o u rg @ sa p .co m - T él. 26 19 36 01- Fax 26 19 36 02


L'Euro influe sur l'inflation

Selon les chiffres publiés le 14 février par le Statec, l’indice des prix à la consomm ation du mois de janvier 2002 a marqué un recul de 0,82% par rapport à décembre 2001, en raison, évidemm ent, de l’impact à la baisse des soldes d ’hiver, sans lesquelles l'Indice au rait affiché une hausse de l'ordre de 0,19%. L'Institut de statistiques s'est éga­ lement penché sur l’éventuel effet de l’introduction de l’euro dans ces données, sur la base de plu­ sieurs mois d'enquête réalisés, en com m un avec la Banque Centrale du Luxem bourg, sur quelque 7300 prix individuels. Même si la période d'observation pour une telle étude devrait rai­ sonnablement couvrir au moins la période de juillet 2001 à juillet

2002 - voire l’ensem ble des années 2001 et 2002 - et m êm e si la généralisation des prix dits ‘psychologiques’ sera certaine­ m ent plus flagrante une fois ter­ m inée la période de double circu­ lation et de double affichage (donc à partir du mois de mars), le Statec a tout de même établi qu'au cours du p rem ier m ois d'existence de l'Euro dans les porte-monnaie, l’incidence de la conversion sur l’indice des prix à la consomm ation du mois de ja n ­ vier 2002 s ’est située dans une fourchette allant de 0,10 à 0,15%. "C ette estim ation p a r tie lle et provisoire (...) indique (...) que l ’introduction de l ’Euro su r les p rix à la consom m ation n 'a pas été entièrem ent neutre" conclut le Statec.

avec YelloWeb Europe, société française proposant un répertoire thém atique du Web en plusieurs langues et EuroSeek AB, prem ier m oteur de recherche publicitaire établi en Suède. La structure était devenue une société anonym e en octobre 1998, avec l'entrée, dans le capital, de C regelux et M useums Online, société luxem ­ bourgeoise spécialisée dans la fourniture d'images numériques. Candace Johnson, la présidente du Conseil d'A dm inistration de EO L Networks, qui était déjà été à l'origine du prem ier projet après avoir occupé des responsabilités au sein de la SES, et qui rem ettait donc le couvert une seconde fois, positionnait, ni plus ni moins, sa société en tant que concurrent direct de AOL, Yahoo, Excite, voire M icrosoft. Fin 1998, Euredit, l'entreprise éditrice d'un répertoire européen en ligne, filiale com m une à D eutsche Telekom , France Telecom et Telefonica, était entrée à hauteur de 10% dans le capital et une

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introduction en Bourse était envi­ sagée pour le courant de l'année 1999. L'accord passé au prin­ tem ps 1999 avec A stra (location de deux répéteurs sur le satellite A stra 1G en mai, puis de deux autres en juillet), pour le déploie­ m ent d'un système ‘Internet in the Sky’ était censé lancer vérita­ blement les opérations de EOL N etworks, en plein boom des nouvelles technologies. L'idée était alors de passer des accords avec les Internet Service Providers sur la base d'une rede­ vance mensuelle fixe, à charge pour chaque ISP de fixer en aval ses propres tarifications d'abon­ nem ent. La nouvelle augm enta­ tion de capital qui avait accom pa­ gné cette étape supplém entaire avait été assurée par Stolberger Telekom (groupe gérant des ‘Internet cafés’ en A llem agne) et E gerton C apital Ltd., via un Venture Capital Fund. Au total, plus de 40 m illions d'Euro ont été injectés dans la société, mais ni les infrastructures techniques ni

la clientèle ne vont suivre le m o u ­ v em en t... C'est à partir du printem ps 2000 que les prem iers signes de fai­ blesse vont apparaître. Les princi­ pales têtes dirigeantes de la socié­ té, C andace Johnson, mais aussi C olin M oore (P résid en t du Com ité de Direction) et G érard Bonnevay (A dm inistrateur-délé­ gué), plus ou m oins poussés vers la sortie (M m e Johnson quittera le Conseil d'A dm inistration un an plus tard, et sera égalem ent m ise à l'écart de celui de la SES) laissent à D ennis F. H ightow er l'ensem ble de leurs mandats. En ju in 2000, Paul-Henri Denuit, le patron de l'opérateur Coditel, était nom m é à la tête du C onseil d'Adm inistration. Deux m ois plus tard, 3 m illions d'Euro supplé­ m entaires étaient injectés, portant à 42,6 m illion le capital social de la société. M ais m algré un repositionnem ent de sa ‘stratégie’ vers des activités d e d iffu seu r de pro g ram m es interactifs (des courts-m étrages, des film s, ou encore des je u x ...), E O L N etw orks ne trouvera jam ais son rythm e de croisière. A M. H ightow er succéda, un an plus tard, John M orris, qui ne réussira pas à convaincre les investisseurs de rem ettre la main à la poche pour mettre en place un nouveau service de vidéo à la dem ande via Internet. C 'est alors la fin de l'aventure qui laisse sur le carreau quelque 80 employés. Candace Johnson, pour sa part, a ju g é cette m ise en faillite injusti­ fiée com pte tenu des avoirs que possédait la société. Elle a annon­ cé son intention de porter plainte en tant qu'actionnaire m inoritai­ re ... Début m ars, quatre dossiers de reprise étaient entre les m ains du curateur .

Ascafi Management investit dans le ciné et la musique A scafi V entures et A scafi P artners: telles sont les deux structures financières créées par A scafi M anagem ent S.A., et spé­ cialisées dans des investissements liés à l'industrie du ciném a et de la musique. La prem ière a été constituée afin de devenir action­ naire dans des sociétés détenant des droits de propriétés intellec­ tuels dans les industries ciném a­ to g rap h iq u e et m usicale; la seconde est destinée à apporter un financem ent direct aux sociétés du portefeuille de participations de A scafi Ventures. "On a obser­ vé u ne im p o rta n te résurgence des p ro d u ctio n s au Luxem bourg, im pliquant des m illions d e d o l­ lars d'investissem ent. D a n s ce

contexte, nous voulons devenir un a cteur im p o rta n t dans l'ex­ p a n sio n d u secteu r dans le p a y s " explique M ichel Nilles, C EO et fo n d ateu r de A scafi M anagem ent. Les prem iers inves­ tissem ents réalisés devraient être prochainem ent annoncés.

Tous à New York! Plus la peine de quitter le territoi­ re luxem bourgeois pour ceux qui désirent se rendre à N ew York. Rom -Lux S.A. a annoncé la mise en ro u te de vols réguliers Luxem bourg- N ew York à partir du 22 m ars pro ch ain . C 'est Tarom, la com pagnie d'aviation nationale roum aine, qui annonce “un service réputé de haute quali­ té, avec un personnel m ultilingu” à bord d ’A irbus A 310-325. A noter que les places au départ de Luxem bourg seront limitées à 50.

L.A. Productions + Codex Event Technologies

= C odex Productions s.a. Les deux plus im portantes sociétés lu xem bourgeoises de location d ’équipem ent audiovisuel, de son et d ’éclairage, prestataires de ser­ vices techniques haut de gam m e sur le m arché de l’événem entiel, ont décidé d'allier leurs forces en créant la société anonym e Codex Productions. Le bébé de L.A. Productions (créée en 1997) et de Codex Event Technologies (fon­ dée début 2000) suit la tendance générale de la branche vers une plus forte concentration. "Face à la proxim ité des groupes belges et fra n ça is issus de fu sio n s récentes, nous nous devions d e réagir", explique ainsi Patrick Risch, qui dirige la nouvelle société avec M arc M olitor. Une panoplie com ­ plète de services, un parc de m atériel im p ressio n n an t ainsi qu'une équipe hautem ent quali­ fiée devraient, selon les heureux p aren ts, co n trib u er à ce que C odex Productions s'im pose rapi­ dem ent com m e référence de sa branche et leader incontesté du m arché luxembourgeois. C'est en tout cas ce à quoi vont s'atteler la dizaine de collaborateurs plein


A G E N D A tem ps que com pte déjà la société, ainsi que ses collaborateurs libres, qui sont égalem ent une dizaine. Présentation des services et de l'équipe sur w ww .codex.lu.

Le chômage continue sa progression

Les chiffres publiés fin février par le C om ité de conjoncture ont confirm é la tendance affichée ces derniers mois: le chôm age pour­ suit sa progression au Luxem bourg. 5.934 dem andeurs d'em ploi étaient recensés au 31 janvier 2002, soit une progression de 11,5% par rapport aux 5.323 enregistrés un mois plus tôt, ce qui porte le taux de chôm age pro­ visoire à 3% , le plus élevé depuis avril 1999. De plus, le nom bre de chercheurs d ’em ploi inscrits à l’A D EM dépasse les effectifs des mois correspondants des années 2001 (+13% ) et 2000 (+6,6% ). Le C om ité de conjoncture ne s'en ém eut guère plus, rappelant que les m ois de décem bre et de ja n ­ vier sont généralem ent peu pro­ pices à l’em ploi, avec un afflux im portant de chôm eurs tradition­ nellem ent enregistré à cette période là. Parallèlem ent, le pays enregistre une hausse sensible de son em ploi salarié intérieur, le Statec l'ayant estim é à + 6,3% , en m oyenne, au cours des n e u f pre­ m iers m ois de l'année 2001, avec une croissance plus prononcée chez les frontaliers (+ 12,1% , venant p rincipalem ent d'A llem agne) que chez les rési­ dants (+3,2% ), et une évolution de l’em ploi fém inin plus dyna­ m ique que celle de l’em ploi m as­ culin (+6,9% contre +5,9% ). A la fin du troisièm e trim estre de 2001, l’em ploi salarié dépassait les 263 000 personnes, dont 37,1% de fem m es et 37,9% de travailleurs frontaliers, provenant essen tiellem en t de France (53,2% ) et de Belgique (27,4% ).

Creyf's Technics, l'intérim en milieu industriel S olvus R esources, 6è groupe européen de travail tem poraire, a ouvert, début m ars, sous l'en­ seigne C rey fs Technics, sa 3è agence dans le pays. Cette agence est spécialisée dans le travail tem ­ poraire auprès des industriels et

se chargera d ’apporter des solu­ tions flexibles et personnalisées aux besoins en personnel tech­ nique des entreprises luxembour­ geoises. Du bureau d ’études aux personnels qualifiés de produc­ tion, C re y f’s Technics entend concentrer son activité sur la délégation de professionnels du secteur industriel. C re y f’s Technics a établi ses bureaux à Rodange, 462 route de Longwy, et accueillera les candidats intéri­ m aires du lundi au vendredi de 8h30 à 18h00. Rendez-vous à la ru brique ‘P e o p le ’ (page 041) pour en connaître les nouveaux m anagers.

Une discussion avec Candace Johnson

Vous organisez une conférence, une formation, un événement? Envoyez vos informations à press@paperjam.lu

Agenda Comme chaque année depuis maintenant 5 ans, R a n d s ta d In te rim ouvre exceptionnellement ses portes un samedi, pour son traditionnel Forum de l’Emploi. Cette manifestation aura lieu le 16 m a rs 2 00 2, d e 10h à 15h dans l’agence Randstad de Luxembourg, au 41 avenue de la Gare. Il s’agit d ’un rendez-vous attendu par les entreprises utilisatrices de personnel temporaire car il rassemble de nombreux profils et qualifications intéressants. Cette action permet également aux chercheurs d’emploi d’avoir accès à des dizaines d’offres dans des secteurs et postes variés, et constitue l'occasion pour eux de pouvoir s’entretenir avec les consultants Randstad.

Dans le cadre de ses actions de formation professionnelle conti­ nue, la C h a m b re d e C o m m e r c e propose une série de séminaires pour ce premier semestre de l'année. Les prochains à se tenir (à l'Hôtel Sofitel, sauf indication contraire) concerneront: C o m m e rc ia l e t m a rk e tin g :

Animation et gestion d'une force de vente, les 18 e t 19 m ars 2002 - Aktiv verkaufen - Besser verkaufen: Wie sich Verkaufserfolge steigern lassen, les 15 e t 16 avril 20 0 2 -

Candace Johnson, qui cherche une "solution luxem bourgeoise" pour la survie de Europe Online N etw orks (v o ir pages précé­ dentes), a fait son grand retour sur la scène luxembourgeoise en invitant, le 27 février, le gratin des entrepreneurs et investisseurs de Luxem bourg et de Navarre intéressés par le monde des satel­ lites à une table ronde intitulée "Space Investm ent D iscussion". Le but de l'événement, qui s'est déroulé dans un salon confiné de l'hôtel Le Royal? Initier des pro­ jets autour de l'industrie de l'espa­ ce, qui pourrait bien, aux yeux de C andace Johnson, présidente de Johnson Paradigm Venture (qui a contribué à la création de l'incu­ bateur niçois Sophia Euro Lab début 2001) propulser l'Europe dans la nouvelle génération, parce que, selon cette dernière, "le m om ent est venu de com m en­ ce r un nouveau chapitre”. La qualité du débat a non seulement été assurée par l'assistance, mais égalem ent par l'orateur principal, la société am éricaine Space Vest, décrite p a r C andace Johnson com m e "un leader de l ’investis­ sem ent p r iv é dans les industries ém ergentes, q u i p o s sè d e une expérience d o n t le Luxem bourg p e u t tirer profit". Space Vest s'est donc attach ée à p artag er son expérience d'outre-atlantique, à décrire les conditions actuelles et les prévisions futures du marché de l'espace (le "space industry" ne se lim ite pas aux activités reliées aux satellites, mais s'étend à la productivité industrielle, au w ireless terrestre, à la santé, à

D ro it e t fis c a lité : - Les aides fiscales aux entreprises, D é v e lo p p e m e n t p e rs o n n e l: -

le 9

avril 2 0 0 2

Konferenz- und diskussionsleitung, les 18 e t 19 m a rs 2 0 0 2 Time management, les 8 e t 9 avril 2 0 0 2 Communication écrite et connaissance de soi, les 10 e t 11 avril 2002

- Die Persönlichkeit im Unternehmen praktisch entwickeln, les e t 12 avril 2 0 0 2 T e c h n o lo g ie s d e l'in fo rm a tio n : - Aspects juridiques du e-business,

le 2 0 m a rs de Formation de la Chambre de Commerce

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au Centre

R e la tio n s s o c ia le s e t p ro fe s s io n n e lle s : - Erfolgreicher telefonieren im Beruf, les 11 e t 12 avril 2 0 0 2

Infos et inscriptions: Chambre de Commerce: 42 39 39-225, 43 83 26 (fax), formcont@cc.lu, www.cc.lu. A noter: le catalogue - gratuit - de formation professionnelle con­ tinue pour l'ensemble de l'année 2002 est disponible aux mêmes coordonnées

société de consultance en communication pour les entre­ prises, présentera "Scène entreprise'', son concept de communi­ cation et de formation au service de l’entreprise, dans le cadre d'un petit-déjeuner le mercredi 2 0 m a rs 2 0 0 2 au Théâtre du Centaure, 4, Grand-Rue, à Luxembourg. Il y sera proposé une démonstration d'extraits de spectacles et saynètes théâtrales sur mesure destinées à accompagner l'entreprise sur un besoin pré­ cis de communication et de formation, ou lors de la création d'un événement. "Scène entreprise" illustre, avec l'appui de comédiens profes­ sionnels, des situations vécues par les RH dans l'entreprise pour délivrer des messages institutionnels à un public déterminé, avec des interventions en français, luxembourgeois, anglais et alle­ mand. Une méthode nouvelle qui permet, grâce à la visualisation, l’effet de distanciation et l’humour, de sensibiliser et de permettre à l’humain d’intégrer un contexte de changement. Infos: Isabelle Jacques, 26 50 26 50, fax 26 50 26 52 A c tin ,

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l'environnem ent,...). Les discus­ sions ont été bon train à propos, entre autres, de l'expansion du G PS (G lobal Positioning System ), des opportunités de Galileo en Europe, ainsi que des possibilités de partenariats entre investisseurs privés et publics. Etait-ce la prem ière pierre à la création d'un "space business" européen inspiré, dans son fonc­ tionnement, par le m odèle am éri­

cain? C'est en tout cas ce que Candace Johnson semble espérer.

RTL Belgique: les têtes tombent Le mois dernier, nous vous fai­ sions part de la dém ission de Christian D ruitte de son poste

Kufa fermée!

La fermeture administrative d'un lieu culturel est toujours un événe­ ment pour une ville, une région. Surtout lorsqu'il s'agit d'un site aussi populaire que la Kulturfabrik à Esch-sur-Alzette, ferm ée au soir du 20 Février pour ne pas être en règle avec "l'autorisation requise p a r la loi du 10 ju in 1999 relative aux établissem ents classés". Il est encore trop tôt pour savoir si il ne s’agit que d ’une péripétie supplé­ mentaire pour ce lieu au passé déjà riche en tourments... La ville d'Esch et la Kufa ont bien évidem m ent entrepris toutes les dém arches nécessaires auprès de l'A dm inistration de l'Environnement pour une reprise "rapide" des activités culturelles de l'établissement. "Rapide", ce n'est pourtant certainement pas le m ot qui sied le plus à ce dossier, quand on sait que la demande pour cette autorisation a été déposée auprès de l'administration de l'Environnement et de l'inspection du Travail et des Mines, par les architectes en charge du dossier, le 16 décem bre... 1997, il y a 50 mois! Concrètement, c'est pour un problè­ m e d'ordre acoustique que la Kufa est aujourd'hui sans v o ix ... En février 2000, soit, déjà, plus de deux ans après les prem iers échanges administratifs, le Parquet du Tribunal d ’A rrondissem ent de Luxem bourg avait rappelé au C ollège des Bourgm estres et Echevins de la Ville d ’Esch que l’adm inistration attendait toujours une étude acoustique sur l’exploita­ tion de la Kulturfabrik. Or, cette étude était toujours "en cours", le bâtiment central de l'établissement, destiné à accueillir les ateliers et la

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salle de répétition, n'étant alors pas encore terminé. L'envoi de l'étude com plète sera finalem ent fait en novembre 2000, mais ce n'est que le 4 février der­ nier, soit plus de deux ans après, q ue l’A dm inistration de l’Environnement a inform é la Ville d ’E sch de la transm ission, par l’Inspection du Travail et des M ines, de la dem ande d ’autorisa­ tion en vue de vérifier son respect de la protection de l’environne­ m ent... Là, les choses se sont vite accélérées puisque, trois jours plus tard, le Parquet indiquait que les locaux de la Kulturfabrik n'étaient toujours pas couverts par une auto­ risation sur base de la loi du 10 juin 1999 relative aux établissem ents classés, dans l'attente des rensei­ gnem ents supplém entaires liés à la déterm ination de l’im pact acous­ tique. Une précision s'impose: le dossier initialem ent déposé en 1997 l'a été selon les dispositions prévues par la loi du 9 mai 1990, laquelle a été ‘rem placée’ par un nouveau texte relatif aux établissem ents classés, daté du 10 juin 1999, de sorte que tout le dossier de dem ande d'autori­ sation a dû être repris depuis son point de départ. Quoi qu'il en soit, c'est dans cette m êm e lettre datée du 7 février et adressée à la Ville d'Esch que le substitut au procureur de l’Etat som m ait la Ville "d 'a rrêter avec effet im m édiat l ’exploitation de la K ulturfabrik en attendant la déli­ vrance des autorisations". Fin de l'incroyable marathon adm inistratif qui laisse, au final, une dizaine d'em ployés sur le carreau. Pour com bien de temps?

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d'adm inistrateur général de la RTBF. Le 26 février dans l'aprèsmidi, on apprenait que deux des pontes de RTL, le concurrent privé direct de la chaîne publique belge, quittaient leurs bureaux du 1, avenue A riane à Bruxelles. Eddy D e W ilde, ancien présenta­ teur du journal télévisé - tout com m e Christian D ru itte... - a en effet été évincé de son poste de directeur des program m es de RTL-TVI, la chaîne privée géné­ raliste francophone, ses fo n c­ tions ayant pris fin dès le 25 février. Il n'est pas parti seul, puisque Pol H eyse, pour sa part d irecteu r général d e RTL Belgique, a rem is sa dém ission au conseil d'adm inistration, qui a déclaré lui conserver toute son estim e. U n e dém issio n p o u r H eyse, un renvoi pour E ddy De Wilde dont il est bien difficile de co n n aître les m otivations, le groupe dem eurant discret sur les raisons officielles qui ont motivé ces départs. M ais les com m en­ taires vont b o n train , et on évoque, dans le tout Bruxelles, la mauvaise préparation de la direc­ tion de la chaîne face à l'arrivée d'AB3, la nouvelle chaîne privée qui a débarqué sur les canaux des francophones fin 2001 et creuse petit à petit son trou, ‘p iquant’ pour son lancem ent la jeu n e étoi­ le m ontante du JT (décidém ent!) de RTL-TVI, Vanessa Boulares, et proposant, en vrac, des séries TV en tous genres ainsi que les productions de R éservoir Prod, la boîte de production de JeanLuc D elaru e, do n t l'ém ission phare "Ca s e discute", diffusée en avant-prem ière p ar rapport à France 2. Avant m êm e le lance­ m ent d'A B3, on susurre que Pol Heyse et Eddy De W ilde se ser­ raient brouillés avec le patron d'AB (groupe français actionnai­ re d'A B3), qui n'était encore à cette époque, au printem ps 2001, qu'YTV, un projet sur lequel peu m isaient. C onséquence fâcheuse : led it patro n , C laude B erda au rait prom is l'ensem ble des séries et ém issions de son cata­ logue au futur A B3. Alternative à cette explication, dém entie offi­ ciellem ent dès le 27 février: le g ro u p e RTL, pro p riété de B ertelsm an n , en v isag erait un plan social afin d'augm enter sa rentabilité, et com pterait faire quelques m enues économ ies du côté b e lg e ... via un licenciem ent collectif, ce qui aurait valu la révolte de Pol H eyse et Eddy De W ilde. Q uoi qu'il en soit, le conseil d'adm inistration a m is en place un com ité qui assure la gestion quotidienne de la société et est présidé par Jean-C harles De Keyser, executive vice presi­ dent B enelux de RTL G roup à L uxem bourg... et ancien présen­ tateur du jo u rn al télévisé. La stratégie future concernant RTL Belgique devait être com m uni­ quée p ar la d irectio n le 12 m a rs... trop tard pour nos délais, m alheureusem ent.

Dividende maintenu pour Audiolux La société de participations cotée en Bourse A udiolux a annoncé, m algré u n e an n ée m orose, le maintien de son dividende attri­ bué à ses actionnaires, soit 1,80 Euro brut, ce qui fait 1,44 Euro net com pte tenu du nouveau taux de retenue à la source de 20% . Les résultats dits "récurrents" n'ont en effet pas spécialem ent progressé, m êm e si le bénéfice après im pôt affiché est de 4,6 m illions d'Euro, contre 3,7 un an plus tôt. M ais ce résultat 2000 avait été affecté par une correc­ tion de valeur de 1,38 million sur les actions RTL G roup, ainsi que p ar une dotation plus importante à la provision pour impôts en 2001.

Pertes sèches, mais parts de marchés en hausse pour RTL Group La récession du marché de la publicité, qui a fortem ent pesé sur les résu ltats op ératio n n els de RTL G roup, n'a pas em pêché le num éro U n européen dans les dom aines de la télévision, de la radio et de la production TV, d'augm enter sa part dans les prin­ cip au x m arch és européens, notam m en t en A llem agne, en France et en G rande-Bretagne, porté par le succès d'émission telles que "Q ui veut g agner des m illions" sur RTL en A llem agne, "Loftstory" sur M 6 en France ou en co re "H o m e & A w ay" sur C hannel 5 en G rande-Bretagne. M ais le chiffre d'affaires global pratiquem ent stable de 4,05 m il­ liards d'Euro n'a pas em pêché le G roupe d'afficher, au final, de lourdes pertes de 2,5 m illiards d 'E uro, contre 69 m illions de bénéfices en 2000. Le bénéfice annuel - sans prise en com pte des am ortissem ents exceptionnels de goodw ill - se chiffrait, lui, à 63 m illions d'Euro, en recul de 6 % com paré à l'année précédente A près apurem ent de la réorgani­ sation de la branche de produc­ tion U S, les pertes de RTL 7 et les investissements dans RTL Shop, RTL G roup a réalisé un résultat avant im pôts (EBITA) de 361 m illions d'Euro (-35% p ar rap­ port à l’année record 2000), En tenant com pte de ces effets, le résultat (EBITA) a baissé à 276 m illions d'Euro. Dans le m êm e tem ps, RTL Group a poursuivi l’assainissem ent en 2001 de son portefeuille de participations, et


A G E N D A cédé les sociétés déficitaires ou les activités m arginales com m e la participation résiduelle de 5% dans la chaîne de télévision à péage allem ande Prem iere, les particip atio n s dans la chaîne polonaise RTL 7 et dans des sta­ tions de radio anglaise et sué­ doises ont été vendues. En A llem agne, RTL Television a porté sa part de marché d ’audien­ ce de 17,3% à 17,9 %, et sa part de m arché publicitaire de 27,3 % en 2000 à 28,5% en 2001. Idem pour M 6 qui porte sa part de m ar­ ché de 20% l ’année passée à 21,3% , ainsi que sa part de m ar­ ché publicitaire de 2 1,4% à 22,9% . C hannel5, pour sa part, progresse en audience de 5,7% à 5,8% et en publicité de 6,3% à 6,4% . "Nous som m es persuadés que notre stratégie d'investisse­ m ent sera à l'origine d 'u n e am é­ lioration d es recettes et des marges, à m esure que les m ar­ chés s e stabiliseront" a tenté de rassu rer l ’A d m inistrateur D élégué der RTL G roup, Didier Bellens, qui prévoit le m aintien de m archés publicitaires faibles, tout du m oins au cours du pre­ m ier sem estre 2002.

Art et franc

francs. U ne artiste résolum ent tournée vers le passé? Pas vrai­ m ent, puisque c'est elle qui a créé la face nationale des pièces luxem bourgeoises en Euro.

Assurances: nouvelle convention collective Le 22 février, l'Association des C om pagnies d'A ssurance au Luxem bourg (A CA) et les syndi­ cats A LEBA , LCGB et OGBL ont signé les term es de la nouvel­ le convention collective dans le secteur des assurances, qui couvre l'année 2002. Elle contient notam m ent une augm en­ tation des traitem ents correspon­ dant à une enveloppe globale de 1,2% - en partie à l'ancienneté et à la form ation et en partie à la perform ance - ; une augm enta­ tion linéaire individuelle des trai­ tem ents de base de 0,57% et l'oc­ troi d'un dem i-jour de repos addi­ tionnel. Il a égalem ent été constituée une com m ission de négociation (com posée paritairem ent) char­ gée de l'analyse des différentes prétentions autres que financières reprises dans le catalogue de revendications des syndicats ceci afin de préparer les négociations pour la prochaine convention col­ lective. L'ensem ble de ces m esures représente une augm en­ tation totale de 2%.

L'Observatoire des nouveaux médias organise, du 25 au 27 mars, les Journées du libre 2002, dans la continuité des Linuxdays qui s'étaient déroulés lors de la dernière Bureautec. Les principales organisations actives dans le domaine du logiciel libre et des technologies de l'information s'associeront pour orga­ niser cet événement commun qui se déroulera au Technoport Schlassgoart de Esch-sur-AIzette. Au programme notamment, des interventions du LUXJUG (Luxembourg Java User Group) et du CLUSSIL (CLUb de la Sécurité des Systèmes d'information Luxembourg), mais aussi d'OCTO Technology, Aubay Si, du LILUX (Local Linux Group for Luxembourg), d'Oracle, de Conostix SA, de NeoFacto,... Contact: Jean-Charles Bernacconi (42 59 91 367, jeancharles.bernacconi@tudor.lu). Inscriptions obligatoires sur www.sitel.lu ou via Adélaïde Crema , 42 59 91 367 , sitec@sitec.lu

Spiral, le réseau des professionnels de l'informatique, propose actuellement les formations suivantes: Evaluation et am élioration des processus d'ingénierie des systèmes d'inform ation:

- Evolution des normes ISO 9000:2000 - Impact pour le dévelop­ pement logiciel, le 24 avril - Mettre en œuvre une gestion de configuration logicielle, le 30 avril

- Cycle Amélioration des processus logiciels (6 jours): Module 2: Définition et organisation d'un programme d'amélio­ ration des processus logiciels, le 21 mars Module 3: Mise en œuvre d'actions d'amélioration, le 25 avril Ingénierie orientée objet: d'U M L à Java:

- Ecole Java et UML (8 jours): Module 7: Implémentation en Java, les 19 et 20 mars. Sécurité des systèm es d'inform ation (en partenariat avec le CLUSSIL, CLUb de la Sécurité des Systèmes d'information Luxembourg) : Architecture et sécurité des réseaux (4 jours), du 15 au 18 avril.

Contact: Domitille Dambournet, 42 59 91 366, fax: 42 59 91 301, spiral@spiral.lu, www.spiral.lu

Voici les prochaines formations de PricewaterhouseCoopers O n ne pouvait pas le quitter com m e ça, sans se reto u rn er... Le franc luxembourgeois est parti, mais il pourra rester à notre esprit grâce au m onum ent que la Banque centrale du Luxembourg a décidé d'ériger en son hom m a­ ge, et dont les travaux prélim i­ naires ont déjà com m encé. La B CL a estim é que "ce chapitre de l ’histoire du Luxem bourg est assez im portant p o u r m ériter une e xtériorisation visible". On retrouvera donc l'œuvre sur le site de la Banque, œ uvre qui sera consacrée au sym bole m êm e du franc luxem bourgeois, le Feiersteppler, une "allégorie d e la richesse p a ssé e d e notre pays". Le Feiersteppler, ém is la prem iè­ re fois en 1924 - e t jusqu'en 1991, un record de longévité-, ornait les pièces de 2 francs, 1 franc et de 50 centim es. 5 types de m onnaie différents existent avec ce motif, qui a été frappé sur 29 millions de pièces. La création du m onum ent a été co n fiée à l’artiste luxem bour­ geoise Y vette G astauer-C laire, d'ailleurs auteur de nom breuses médailles et pièces de m onnaie en

Fonds: résistance du Luxembourg Selon les derniers chiffres publiés par la Fédération européenne des fonds d'investissem ent (FEFSI), début m ars, le Luxembourg déte­ nait, au 31 décem bre, la prem ière p lace en m atière d'actifs des fonds d'investissem ent gérés en Europe: 928,45 m illions d'Euro, soit une p a rt de m arché de 20,2% , devançant son principal rival, la France, qui culm ine à 19,1% (875,40 millions d'Euro). A u 30 septem bre 2001, c'est la France qui, provisoirem ent, avait repris les devants (841,40 m il­ lions d'Euro contre 835,57 m il­ lions d'E uro). La croissance m oyenne affichée par les 20 pays m em bres de la FEFSI a été de 8,3% su r le d ern ier trim estre 2001, et de 1,4%, seulement, sur l'ensem ble de l'année écoulée. Le Luxem bourg affiche des perfor­ m ances largem ent au-dessus de la moyenne, avec 6,2% de m ieux en un an et 11,1% sur les trois der­ niers mois. ■

Learning & Education Intitute: Vie sociale - Module 1 (22 mars)

-

OPC - Comptabilité de base (du 10 au 12 avril - demi-journées) TVA sur la circulation des biens - TVA commerciale (16 avril) OPC - Respect des restrictions d'investissement (du 17 au 19 avril demi-journées) - Introduction au fonctionnement des "hedge funds" (19 avril) Renseignements et inscriptions auprès de Jean-Denis Henrotte ou Karine Roche, 49 48 48 60 07, 49 48 48 69 01 (fax) ou karine.roche@lu.pwcglobal.com.

Le Centre de Form ation de Telindus, reconnu notamment par Microsoft, VUE, Novell, Lotus et Citrix a enrichi la palette de son offre de cours pour la période allant jusqu'en juillet 2002, avec pas moins de 32 nouveautés au programme. L'équipe de forma­ teurs a par ailleurs été renforcée en étroite collaboration avec le Telindus High-Tech Institute de Belgique. Détails des formations sur www.formation.telindus.lu. Infos com­ plémentaires auprès de Marie-Christine Henry (53 28 201)

La 23è édition du SIPAB, le salon de la publicité, du marketing et de la promotion, se tiendra dans le palais 3 du Brussels Expo, au Heysel, du 20 au 22 mars. Contact: Sobrexpo, avenue J.B. Depaire, 98 - 1020 Bruxelles, Chantai Robert-Michel (0032 2 478 14 41, fax. 0032 2 478 05 67, c.michel.sobrexpo@skynet.be) ■

paperJam 04.2002

Past&Future 051


paperJam BusinessWeb-Directory

Les nouveautés du Web luxembourgeois BLITZ.LU

IEE SUR LE WWW

MOVIES.LU

On l'attendait, le voilà qui arrive! Le site de l'agence photo présente les books des photographes qui y offi­ cient... photographes dont vous retrouvez chaque mois les créa­ tions dans ces pages, puisque ce sont eux qui illustrent les articles de paperJam.

IEE (voir paperJam décembre 2001, p. 106), propose depuis peu une nouvelle version, enrichie et moder­ nisée, de son site web, accessible depuis www.iee.lu ou www.lusense.com (division nouveaux marchés de IEE). Infos et photos sur les pro­ duits (capteurs pour airbags,...), historique de la société (et plan d'accès), sont associées sur des pages légères, et les communiqués de presse multilingues attendent aussi bien les médias que le visiteur curieux des dernières nouveautés IEE, et des derniers postes à pour­ voir dans la société.

Mké vient de mettre en ligne un site complet qui devrait réjouir les afficionados du cinéma en quête d'infos sur les films actuellement programmés dans les salles luxembourgeoises, ou en passe de l'être.

ITC NEW VERSION

... ET ATHOME.LU SUR PDA Intelligent eTrading Center présen­ te son nouveau look, résolument épuré, sur www.itc.lu

"WLW" ÉLARGIT SA BANQUE DE DONNEES B2B

Wlw.lu ("Wlw" pour "Wer liefert was?", "Qui fournit quoi?") propose gratuitement des informations sur plus de 400.000 sociétés de 15 pays différents. Environ 1.100 entreprises luxembourgeoises sont actuellement répertoriées dans cette banque de données, appa­ raissant avec ses activités princi­ pales et complémentaires.

L'outil de publication des annonces immobilières sur Internet se lance vers un autre nouveau média. Le site devient le premier service de petites annonces disponibles sur PDA au Luxembourg, www.athome.lu/pda.php explique très claire­ ment comment réaliser la synchro­ nisation PDA-site. Résultat? La liste des dernières annonces immobi­ lières est consultable, ainsi que le descriptif des biens et les coordon­ nées de leur agence. Les membres peuvent bénéficier de services sup­ plémentaires, comme par exemple télécharger leur portefeuille de biens disponibles sur leur PDA, pour l'emmener, eux aussi, partout.

052 BusinessWeb-Directory «»jam04.2002

LOGICIEL LIBRE LUXEMBOURGEOIS

Ubie.lu

I Le site libre.lu a été mis en place dans le cadre des "Journées du Libre 2002" et se veut à terme la vitrine fédératrice des différentes initiatives autour du logiciel libre. Certes encore peu fourni, il dispose d'une mailing liste qui mettra les abonnés en rela­ tion avec la dynamique communauté du libre.

NOUVEAU SITE POUR LE REPU

M M Agréable surprise: en tapant www.republicain-lorrain.fr, on arrive dorénavant sur une page à la structu­ ration claire... Via la frame de gauche contenant le menu, l'internaute peut découvrir les infos les services, les annonces...


paperJam BusinessWeb-Directory

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FORTIS LUXEMBOURG ASSURANCES

l | présente

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Un espace destiné à votre marché

a g e n c e p h o to

w w w .b litz.lu Découvrez les books des photographes de Blitz: Frédéric Di Girolam o | Laurent Hamels | David Laurent | Fabrice Mariscotti | Patrick Muller | Pascal Volpez

paperJam04.2002 BusinessWeb-Directory 053


-> Le cocktail des publicitaires par paperJam et Blitz

Serge Thonnard (intercommunication)

Fabrice M ariscotti et Eric Chenal (Blitz) M argot Heirendt (P&T) et Thierry Wunsch (Orbite) B H f f f i J Raoul Thill (bizart) Joanna Grodecki (mkĂŠ), Marie-Claire Beaufays (Act2)

ictureReport


paperJam PictureReport * *

Anne de Bourcy (Mikado)

M argot Heirendt (P&T), Patrick W ittw er (gsp)

Marianne Grisse (bizart)

-

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__________________ d E

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Will Kreutz (Kreutz & Friends), Sylvie Chrétien (MBS)

Raoul Thill (bizart), Alain lerace (Advantage)

Francis Gasparatto (ComputerPeople), Isabelle S choof (Adecco), Laetitia Welsch (KPMG)

+ Eric Chenal (Blitz)

I - René Dessard (Creyf’s) Yves Steinhäuser, M onique Kunnert, Mikado

M il Schlimmé, Jean-Luc Mines (Mikado) Patrick Muller (Blitz) Olivier M arcy et Arnaud Ghillain (Kneip Communication) ▼

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photo: patrick mĂźller (blitz) BIZART

le b u s i n e s s m a g a z i n e qui m ar que


058 -> Industrie: en avant toute! L’industrie, c ’est plus que simplement des hauts-fourneaux TEXTE VINCENT RUCK

062

Brevets industriels: une image à soigner Riche en entreprises de services, le Luxembourg n’excelle pas dans les dépôts de brevets

TEXTE JEAN-M IC HEL GAUDRON PHOTOS FREDERIC DI GIROLAMO (BLITZ)

068

Cols bleus, blouse blanche, cols blancs... L’innovation, un grand enjeu pour les entreprises industrielles

TEXTE VINCENT RUCK PHOTOS FREDERIC DI GIROLAMO (BLITZ)

074 -> Industria Universalis Diversification oblige, le Luxembourg a accueilli des industries de tous pays TEXTE JEAN-M IC HEL GAUDRON PHOTOS FREDERIC DI GIROLAMO (BLITZ)

082 -> In & Out Le temps du “ 100% interne” est-il révolu dans l’industrie luxembourgeoise? TEXTE OLIVIA AREND PHOTO î FREDERIC DI GIROLAMO (BLITZ)


Industrie: en avant -> On a de l'industrie l'im age an cien n e d e s hauts-fourneaux. Et si la réalité du terrain était toute autre? TEXT}- VINCENT RUCK

Il y a deux m ois la Place Financière, ce m ois-ci l'Industrie. Cette saison, paperJam s'in té ­ resse à de nom breux nouveaux sujets. Com ment, et pourquoi, avons-nous choisi et m onté ce dossier? La première raison est que, historiquem ent, l’industrie est LE

058 Dossier

paperJam 04.2002

se cte ur qui a p e rm is au Luxembourg d'entam er le déve­ loppem ent qui l'a m ené à son ‘bien-être’ actuel. Arcelor, issu de la fu sio n A rbed - A ce ra lia Usinor, est le signe, sur-utilisé, mais malgré to u t réel, de cette force encore vivace de l'industrie luxembourgeoise.

M ais il ne s'a g it pas d 'un d o s­ sier historique, mais plutôt d 'a r­ ticles dans lesquels nous avons tenu à rencontrer des acteurs, q u 'ils so ie n t p u b lics, privés, rep ré se n ta tifs du se cte u r ou d 'e u x-m ê m e s, afin de m ieux a p p ré h e n d er les é vo lutions et les enjeux de l'industrie au ->


yj cc T O

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1 5

Les principales industries à Luxembourg Classement des quinze plus importants groupes industriels à Luxembourg, par nombre d'em ­ ployés au 1er janvier 2001. On y relève notamment trois entités américaines (Goodyear, Guardian et DuPont de Nemours) et une japonaise (TDK Recording Media Europe). employés Groupe Arbed (sidérurgie)

7 600

-»Luxem bourg. Le premier article s'intéresse ainsi à la protection de la propriété intellectuelle au Luxembourg, via le dépôt de brevêt. Le deuxième, dans le prolon­ gement du premier, s'interroge sur les pratiques en termes d 'in ­ novation et de recherche dans les activités industrielles... Quelle place pour les cols bleus, quelle place pour les blouses blanches? Troisième article, l'origine de l'industrie luxembourgeoise: d'où vient-elle? Quels sont les ca p i­ taux qui lui ont permis de se

À

développer, qui la rattache au territoire grand-ducal? Le dernier article, lui, s'intéresse à la pra­ tique de l'externalisation de cer­ tains services de l'entreprise... L o g istiq ue , in fo rm a tiq u e, res­ sources humaines... De ces articles, que retirer? Peut-être que si effectivem ent le Luxembourg est avant to u t un pays de services, il garde néan­ moins, grâve à différents types d ’entreprises, une activité indus­ trielle forte et pleine de poten­ tiels. ■

S A V O I R

Qui fa it quoi ?

Goodyear Luxembourg (pneumatiques)

3 740

Liste des principales industries luxembourgeoises d'après les effectifs occupés, par branche d'activité de la nomenclature générale des activités économiques.

Groupe Luxair (aviation)

2 160

INDUSTRIES EXTRACTIVES Cloos: 130 employés Carrières Feidt: 90 employés

Groupe Pedus (services)

1 900

Groupe Guardian (verre)

1 280

Du Pont de Nemours (chimie) 1 260

Cargolux Airlines International (transport aérien) 1 040 Groupe Saint-Paul (imprimerie) 920

TDK Recording Media Europe (supports d'enregistrement)

860

Groupe Sommer Allibert (automobile)

780

ELTH (Thermostats)

780

Groupe Céramétal (poudres)

760

Villeroy & Boch (porcelaine)

750

Securitas S.A. (surveillance, sécurité) Source: Statec

INDUSTRIE TEXTILE; INDUSTRIE CHIMIQUE; INDUSTRIE DU CAOUTCHOUC ET DES PLASTIQUES Goodyear Luxembourg (pneumatiques): 3 740 employés Du Pont de Nemours (chimie): 1 260 employés TDK Recording Media Europe (supports d'enregistrement): 860 employés EDITION, IMPRIMERIE, REPRODUCTION Groupe Saint-Paul: 920 employés Imprimerie Centrale: 330 employés Euronimbus (reproduction de CD et DVD): 250 employés

860

Securicor Luxembourg (surveillance, sécurité)

INDUSTRIES ALIMENTAIRES; INDUSTRIE DU TABAC Groupe Panelux (produits alimentaires): 620 employés Fleintz van Landewyck S.à r.l. (cigarettes, tabacs): 420 employés Intermeat Services (découpage, transformation viande): 240 employés

710

FABRICATION D'AUTRES PRODUITS MINERAUX NON METALLIQUES Groupe Guardian (verre): 1 280 employés Villeroy & Boch (porcelaine de table): 750 employés Groupe Ciments Luxembourgeois: 500 employés METALLURGIE; TRAVAIL DES METAUX; FABRICATION DE MACHINES ET EQUIPEMENTS Groupe ARBED: 7 600 employés Groupe Céramétal (poudres): 760 employés Husky Injection Molding Systems (machines de moulage): 680 employés FABRICATION DE MACHINES ET APPAREILS ELECTRIQUES; EQUIPEMENTS POUR L'INDUSTRIE AUTOMOBILE Elth (thermostats): 780 employés IEE International Electronics & Engineering (capteurs électroniques): 660 employés Para Press (portes et coffres pour véhicules): 100 employés PRODUCTION ET DISTRIBUTION D'ELECTRICITE, DE GAZ ET DE CHALEUR Cegedel (distribution d'énergie électrique): 490 employés Société Electrique de l'Our (prod, et distr. d'énergie électrique): 190 employés Rubbermaid Luxembourg (jouets en matières plastiques): 210 employés RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT Delphi Automotive Systems Luxembourg (recherche technique): 680 employés Source: Statec paperJam 04.2002

Dossier 059


b litz a g e n c y s.à r.l. | 39 rue Anatole France | L-1530 Luxembourg-Bonnevoie | p h o n e +352 26 34 00 10 | fa x +352 26 34 00 11 | e -m a il

a g e n c e p h o t o | Frédéric Di Girolamo | Laurent Hamels | David Laurent


contact@blitz,lu | w e b www.blitz.lu | Joint-Venture Photographie Patrick Muller - mkĂŠ s.A.

Fabrice Mariscotti | Patrick Muller | Pascal Volpez


industriels

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-> Riche en en trep rises de services, le Luxem bourg n'excelle p a s d a n s les dépôts de brevets. Mais le droit de propriété intellectuelle reste essen tiel TEXTE J EA N -M IC H EL GAUDRON PHOTOS FRÉDÉRIC DI GIROLAMO (BLITZ)

Loin de l'a ch arn e m e n t frénétique de "Géo Trouvetou" illum inés régulièrement candidats au concours Lépine, la protection de la propriété indu­ strielle et le dépôt de brevets constituent quelques uns des atouts essentiels à disposition des entrepri­ ses souhaitant capitaliser leurs connaissances et leurs recherches en avancées technologiques con­ currentielles. Mais la démarche qui aboutit à cette finalité n'est pas forcém ent des plus aisées. "La création, c'est d 'ab o rd une production d'inform ations qui s'agrè­ gent en données, élaborées, lesquelles deviennent peu à peu de la connaissance. Or, la production de cette connaissance est risquée, onéreuse, et elle a une caractéristique que les économ istes appellent 'e ffe t d 'e x te rn a lité ’, c'e s t-à -d ire q u 'à p a rtir du m om ent où elle est com m uniquée à d'autres, les autres deviennent aussi intelligents que vous" résu­ me le Dr Serge Allegrezza, Conseiller de Gouvernement au ministère de l'Economie. Ainsi la gestion de la connaissance est-elle deve­ nue cruciale pour une entreprise souhaitant appuyer sa croissance économ ique par un investissement dans cette création d'idée et son application. Serge Allegrezza distingue trois voies qui mènent à cet objectif: "il y a l'Etat, en tant que producteur d'inform ation, au travers de la recherche fondamen­ tale. Ensuite existent aussi des subventions et des crédits d'im pôt, p o u r inciter les entreprises à investir, à prendre ce risque, et, en retour, les indemniser p o u r le fait d 'avo ir p ro d u it des idées dont l'appro­ priation est extrêm em ent difficile, tant elles se p ro ­ pagent rapidement. Enfin, il est possible d'être actif dans la création des droits de propriétés, qui sont organisés en marché, avec toutes ses caractéri­ stiques: on p e u t vendre ces droits, les céder pour perm ettre à d'autres d'en jo u ir... " C 'est tout cela qui constitue la propriété intellec­ tuelle, qui couvre tant les brevets (c'est-à-dire les inventions), que les marques (les noms, logos ou

signes distinctifs) ou encore les droits d'auteur (œuvres d'esprit, programmes d'ordinateur,...). Avec tout de même une particularité: celle d'avoir, par­ allèlement, deux ‘fonctions’: celle d'un monopole d'exploitation - plus exactement, le droit d'interdire à d'autres la possibilité d'exploiter cette invention d'une durée maximale de vingt ans (dans le cas d'un brevet déposé dans les règles), mais aussi, dans le même temps, la possibilité de permettre à l'inform a­ tion de circuler au mieux, au travers d'un patrimoine commun dans lequel chacun pourra puiser. Le déposant est donc tenu à documenter publi­ quement ce dont il revendique l'invention. "Cela va très loin, décrit M. Allegrezza, puisque information est publiée, intégrée dans des bases de données et accessible, autant sur papier, sur CD-Rom que sur Internet maintenant. Au Luxembourg, nous avons créé il y a cinq ans le Centre de Veille Technologique, installé au Centre de Recherche Public Henri Tudor, et dont Tune des bases lui perm et de réaliser des analyses p o u r les entreprises sur les évolutions de la technologie, ou le positionnem ent de l'entreprise dans les nouvelles technologies, consiste en cette 'documentation brevet', qui est de toute façon gra­ tuite, et donc accessible à tout le monde. Souvent, dans l'invention, on privilégie la fonction de m ono­ pole, mais il faut avoir à l'esprit que ces deux fonc­ tions doivent être équilibrées et simultanées". Le ministère de l'Economie a donc confié au CRP Henri Tudor toute l'assistance aux entreprises natio­ nales et régionales dans leurs actions de recherche, traitement, analyse et gestion de l'information scien­ tifique, technique, technico-économ ique. Parallèlement, une nouvelle convention est en cours avec Luxinnovation, afin d'offrir aux entreprises des services plus élaborés dans la recherche d'inform a­ tions. Enfin, dans le cadre du projet e-Luxembourg, le gouvernement travaille actuellement sur la possibilité de dépôt électronique de brevets, protégés par ->

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C O M M E N T -> signatures électroniques. "Actuellement, il y a un | C J appel d'offres en cours p o u r m ettre en place un tel I ) système de gestion intégrale de dépôts électronique I j de brevets, qui inclurait également la consultation des bases de données existantes et qui concerne quelque 30.000 brevets actuellement répertoriés au Luxembourg" précise M. Allegrezza.

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B Au Luxembourg, les dispositions de la Loi con­ cernant les dépôts de brevets ont été récemment revues, ‘l'aspect recherche’ étant renforcé, en obli­ geant le déposant, à l'instar de ce qui se fait dans d'autres pays, à faire une étude approfondie et se renseigner sur ce qu'on appelle Tétat de l'a rt’. “Il est important, p o u r les entreprises, de savoir ce qui exi­ ste déjà dans ce domaine où elles pensent pouvoir apporter quelque chose. Et bien souvent, elles découvrent q u 'il existe déjà des centaines d'autres brevets, venant d'autres continents, et qui sont très proches de leurs propres sujets. Cela les oblige à m odifier leur approche afin de ne pas enfreindre les autres brevets déjà existants. Mais bien souvent, les entreprises soit ne pensent pas du tout aux brevets, soit ne les utilisent pas à fond, ce qui gêne leur tra­ vail de recherche“. D'ailleurs, selon des études menées auprès des entreprises, le concept de propriété intellectuelle est souvent le m ode de protection jugé le moins intéressant. On lui préfère le culte du secret ou, pour celles qui en ont les moyens, une frénésie dans l'in ­ novation, de sorte qu'un procédé devient rapide­ ment obsolète et ne craint donc pas d'être ‘copié’, dans la mesure où il ne représente plus un avantage concurrentiel. "Chacun de ces arguments est très recevable, e t il faut alors se resituer dans une appro­ che plus ‘m anagériale’. Le gestionnaire d'un projet R&D a ainsi à sa dis­ position plusieurs instruments qu'il devra com biner au mieux. C'est un aspect im portant sur lequel nous, en tant que ministère, pouvons intervenir, en rem ett­ ant le b revet dans son contexte" estim e M. Allegrezza. Ainsi, si le principe du secret s'oppose, forcé­ ment, à celui de la publication de la recherche, il a comme point faible d'être très vulnérable devant la perte physique de l'inform ation, accidentelle ou due au com portem ent d'un employé indélicat qui ->

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M A R C H E

Brevet m ode d’em ploi Explications de Claude Sahl, de la Direction de la Propriété Industrielle et des droits intellectuels au ministère de l'Economie: “Le brevet luxembourgeois est un brevet à enregistre­ ment, c'est-à-dire que la Loi ne nous permet pas de faire l'examen des critères de brevetabilité. Quelqu'un souhai­ tant réinventer la roue peut donc fort bien déposer un brevet. Nous ne disposons pas ici d'un staff d'ingénieurs à même de juger dans toutes les disciplines existantes si une invention correspond aux trois critères prévus par la Loi. Ces recherches sont faites par l'Office européen des Brevets qui dispose, à La Haye, de milliers d'ingénieurs de haut niveau compétents en la matière. Ces trois cri­ tères de brevetabilité sont: la nouveauté (l'invention ne doit pas encore être connue à aucun autre endroit du monde); l'activité inventive (elle ne doit pas découler logi­ quement de l'état d'une technique existante, mais doit proposer un vrai ‘saut technologique’) et son application industrielle (elle doit être reproductible à l'échelle indus­ trielle, et non pas uniquement basée sur un prototype ou utilisée exclusivement dans un laboratoire). L'avantage du brevet luxembourgeois est qu'il permet de justifier d'un droit de priorité: la date de dépôt ici vaut pour tous ies autres pays membres de la Convention ". Depuis le mois de septembre 2001, il y a deux façons de déposer un brevet: un mode "normal", c'est-à-dire pour une durée de 20 ans, assorti de l'obligation d'un rapport de recherches, mais qui doit être fourni dans les 18 mois et non plus 7 ans comme avant; ou bien un mode “réduit", sur six ans, mais ne nécessitant pas de rapport de recherche, qui constitue en général l'élément le plus coûteux d'une procédure de dépôt de brevet (500 Euro...). Ce qui coûte aussi, c'est la rédaction du des­ criptif du brevet, qui est très pointu, et ne peut être fait que par des mandataires en brevets. Il existe quatre bureaux-conseil en propriété industrielle établis au Luxembourg: Dennemeyer & Associates S.A.; 55 rue des Bruyères à Howald. BP 1502 L-1015 Luxembourg Tél: 49 98 41-1; Fax: 49 98 41-222; e-mail: waxweiler@denpat.lu Office ernest T. Freylinger S.A.; 234, route d'Arlon à Strassen. BP 48 L-8001 Strassen Tél: 31 38 30-1; Fax: 31 38 33; e-mail: office@freylinger.lu Marks & Clerk; 6 rue Glesener à Luxembourg. BP 1775 L-1017 Luxembourg Tél: 40 02 70; Fax: 40 04 96; e-mail: admin@marksclerk.lu Office de Brevets Meyers & Van Malderen; 261 route d'Arlon à Strassen. BP 111 L-8002 Strassen. Tél: 31 37 70; Fax: 31 37 73; e-mail: meyers@pt.lu Enfin, parmi les autres possibilités existant en marge du dépôt en règle d'un brevet, il y a, par exemple, l'envelop­ pe "i-Dépôt", équivalent de l'enveloppe Solo en France, qui permet de pouvoir conserver un secret, une idée ou un plan, avec un référentiel de date précis, ce qui peutêtre parfois intéressant dans le cas du droit d'auteur. "Il s'agit d'une alternative au dépôt d'un brevet mais il ne le remplace en aucun cas. On préconisait, auparavant, l'en­ voi à soi même d'un courrier clos recommandé. Mais avec la libéralisation du secteur des Postes, ce système est forcément remis en question" précise M. Allegrezza. infos complémentaires: www.etat.lu/eco ■


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UJ cc -> souhaiterait s'en em parer... "Il sera toujours possible de breveter une partie d'un processus et d'en garder une autre secrète. A notre niveau, nous cherchons donc à aider l'entreprise à trouver un bon ''m ix1' en jo u a n t su r les différents instruments existants. Car je ne suis pas convaincu que les ent­ reprises soient vraiment au courant qu'une telle combinaison soit possible. Cet aspect "manage­ m ent de la protection de l'innovation" de manière générale semble de toute façon encore une disci­ pline qui n 'est pas intégrée dans la manière de faire des entreprises. Et c 'e s t vrai au Luxembourg com m e ailleurs". Est-il alors étonnant que le nombre de dépôts de brevets au Luxembourg soit relativement faible et, de surcroît, en repli constant depuis quelques années ? Pas nécessairem ent. La tendance européenne est, pourtant, à la hausse, puisque l'O ffice Européen des Brevets (OEB) a enregistré en 2001 pas m oins de 160.000 dépôts et table, pour 2002, sur 12.000 de plus, maintenant ainsi un rythme de croissance annuel tournant autour de 7%. Il faut dire aussi que les com pétences de l'OEB sont m ondialem ent reconnues supérieures à celles de ses hom ologues américains ou japo­ nais...

Au Luxembourg, exception faite d'un ‘pic’ enre­ gistré en 2000 (170 dépôts), les chiffres flirtent plutôt avec le seuil des 100 dépôts depuis quel­ ques années (105 en 1998 et 1999 et 116 en 2001... on en com ptait le double en 1990). Trois raisons peuvent être mises en avant: la version optim iste est de se dire que bon nombre d'entre­ prises préfèrent déposer directem ent un dépôt au niveau européen, sans passer nécessairement par la case "Luxem bourg", ou bien, dans un même ordre d'idée, que c'e st dans le pays siège de la

maison mère que sont déposés les brevets, et non pas au Luxembourg. L'autre vision, moins enthousiasmante, mais certainement plus pertinente, est que le dévelop­ pement de l'industrie luxembourgeoise s'est fait dans le secteur des services, et que les services en tant que tels ne sont pas brevetables. "Bien sûr, on com m ence à parler des brevets sur les logiciels, et c'e st un débat qui va forcém ent arri­ ver chez nous rapidem ent puisque la Commission européenne vient de présenter une proposition de directive concernant la brevetabilité des inven­ tions mises en œuvre p a r ordinateur, un peu moins contraignante, tout de même, que ce qui est en vigueur aux Etats-Unis". Cette tendance se confirm e à la lecture du tableau de bord de l'innovation régulièrement dressé par la Commission européenne et dans lequel le Luxembourg ne pointe pas aux premiè­ res places, loin s'en faut. Il faut dire aussi qu'ex­ ception faite de Goodyear, Paul Wurth et, à un degré m oindre, de IEE, les entreprises à Luxembourg n'ont pas nécessairement une cul­ ture prononcée de la Recherche & développe­ ment et de l'innovation à grande échelle. Sans com pter les contraintes que peuvent représenter les démarches de dépôt de brevet (lire aussi notre article sur les cols blancs et les cols bleus page 068). "Nous faisons pourtant des efforts p o u r pro­ m ouvoir le brevet: on a baissé les taxes et sim pli­ fié les procédures. Mais cela ne suffit pas pour faire rem onter le taux d'innovation dans le pays. On constate aussi que les brevets sont déposés m ajoritairement dans les secteurs traditionnels, mais trop peu encore dans les secteurs récents com m e les télécomm unications ou les biotechno­ logies. .. Il faut dire aussi que la récente résolution de la Chambre des Députés au sujet de la Directive sur les inventions en biotechnologie, n 'a pas vraiment envoyé un bon signal aux investis­ seurs potentiels dans ce secteur-tà". C'était pour­ tant une des fiertés du ministère de l'Economie d'avoir pu élaborer, lors de la présidence luxem­ bourgeoise, un texte qui semblait avoir contenté tout le monde. "Les députés ont avancé des rai­ sons d'éthique, ce qui nous oblige à renégocier cette directive et ainsi à détricoter tout ce que nous avons fait". L'im portant est de pouvoir désormais mieux sensibiliser les entreprises aux possibilités mixtes qui existent, mettre en avant des études de cas pratiques de bonne gestion du patrim oine intellectuel. Il y aura des workshops à ce sujet. Un autre signe indicateur concerne la proporti­ on des brevets européens qui sont applicables au Luxembourg, ce qui mesure, en quelque sorte, la perception de l'inventivité du pays au regard des déposants, qui jugent nécessaire, ou pas, d'inté­ grer le Grand-Duché dans la liste des pays où leur brevet sera en vigueur... Actuellement, 21% de ces brevets européens sont applicables au Luxembourg, ce qui place le pays à la même hauteur que l'Irlande, la Grèce ou le Portugal, très loin derrière l'Allemagne (98%) ou la France (91% )... ■ paperJam 04.2002

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Cols bleus, blouse » blanche, \ cols blancs... -> L'innovation est un g ran d enjeu pour les entreprises industrielles. Il s'agit de réussir à se développer, à conserver un a v a n ta g e compétitif, à p ro g res­ ser. Concurrence oblige TEXTE VINCENT RUCK PHOTOS FREDERIC DI GIROLAMO (BLITZI

Cette recherche de l'innovation, en plus d'être populaire dans les discours des responsables poli­ tiques, est une réalité qui traverse les différents types d'entreprise. Industrie ‘lourde’ ou ‘légère’, grande ou petite entreprise, récente ou ancienne: rares sont celles qui peu­ vent survivre sans innover. Ou au moins sans se poser la question.

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A GRANDE ECHELLE, ON N'HÉSITE PAS... Du côté des ‘grands’, on ne semble pas se poser la question de la nécessité de cette 'R&D'. Sa réa­ lité, les budgets qui y sont investis sont des enjeux de survie. Marc Solvi, directeur général de l'entre­

prise Paul Wurth, résume briève­ ment ainsi le développement de l'in­ novation dans son entreprise: "nous avons une grande tradition indus­ trielle. Alors que notre société existe depuis plus de 130 ans, nous avons participé à l'essor de la sidérurgie dans les activités de chaudronnerie, de charpente... Au cours de cette longue période, l'activité atelier


-> a connu des hauts et des bas. Les années 60 et 70, avec l'émer­ gence du haut fourneau comme unité de production ultraperformante et hautement automatisée, ont été pour nous un tournant. " C'est sous la pression de ces dif­ ficultés que l'évolution vers plus d'innovation a été faite. "L'évolution de Paul Wurth vers la recherche et le développement s'est faite pro­ gressivement. Le premier pas était franchi avec l'acquisition d'une licence d'un équipementier anglais pour le procédé du haut-fourneau. Cet achat a résolu certains pro­ blèmes, mais pas tous. De fil en aiguille, certaines personnes en interne ont pris en charge l'intro­ duction de l'innovation. C'est une question d'hommes. Nous avons encore aujourd'hui un atelier méca­ nique qui occupe une centaine de personnes. Quand on fabrique soimême ses machines, cela oblige les ingénieurs à aller jusqu'au bout, à développer chaque équipement jus­ qu'au plus petit détail". Petit détail qui compte, d'autant plus que Paul Wurth ne se position­ ne pas sur un marché de la grande

série. "La sidérurgie est une indus­ trie de la transformation; il s'agit d'une production de masse, avec des outils à haute performance. Nous avons quitté une activité pure­ ment fabrication pour nous diriger vers une activité d'ingénierie, en créant et en construisant des ensembles opérationnels pour la sidérurgie. Ces installations sont faites pour ainsi dire sur mesure. En cas de succès, on peut compter vendre au maximum entre 10 et 100 exemplaires sur 10 ans! C'est assez original quand le reste de l'industrie fonctionne avec des séries de très grands nombres. Une des consé­ quences est que la question de la rationalisation de la production se pose en d'autres termes pour nous. Ce qui compte, c'est la flexibilité, le savoir et les idées de nos ingé­ nieurs. " Chez Goodyear, au contraire, le travail se fait à très grande échelle. Mais ici également, il s'agit d'assu­ rer sa survie à long terme. Installé au Luxembourg depuis plusieurs décennies, le “Goodyear Technical Center Luxembourg" (GTCL) prend en charge la recherche et le déve­ loppement des nouveaux produits pour, grosso modo, l'ensemble du planisphère, hormis l'Amérique du Nord. Plusieurs centaines d'ingé­ nieurs y sont réunis pour mener à bien des projets de recherche. Recherche... Mais au fait, comme la définir, cette recherche? Pour Théo W. Famulok, directeur général, "il s'agit, à partir d'un pro­ blème, de créer des solutions nou­ velles. On part d ’une idée, et on doit la traduire en produit". Cette défini­ tion, ainsi proposée, semble simple. La réalité de la mise en oeuvre, par derrière, est plus complexe. "Une des difficultés, par exemple, est que les cycles de vie des nouveaux pro­ duits diminuent. Le délai entre le concept et le marché se rétrécit. Cela implique des évolutions sur l'ensemble du processus", ajoute-til. D'où l'importance, dans cette bataille contre le temps, des ingé­ nieurs. M. Solvi, de Paul Wurth, souligne ce point. "Bien que nous continuions à opérer un atelier mécanique, nous sommes avant tout une société d'ingénieurs. Aujourd'hui nous sommes 580 au Luxembourg, et 200 personnes dans nos 12 filiales à travers le monde. La mécanique est l'épine dorsale de notre activité, mais nous la complétons par des procédés, où la métallurgie rencontre la méca­ nique". Si la recherche et l'innovation sont au centre du développement

de Paul Wurth, il ne s'agit pas d'éparpiller ressources et énergie, mais de la concentrer sur ce qui peut servir l'entreprise: "Nous ne faisons pas de recherche fonda­ mentale. Ce que nous faisons, c'est de la recherche appliquée, du déve­ loppement de produits. Nous vou­ lons améliorer l'existant, l'adapter, le faire progresser. Nous investissons de cette manière 5 à 6% de notre chiffre d'affaires dans la R&D, ainsi que 1 à 2% dans la formation de notre personnel. Nous développons de nouveaux produits sur planche, ou plutôt sur écran, grâce à des outils de conception assistée par ordinateur. Nous devons à la fois soigner les détails de la mécanique, bien connaître les besoins de nos clients, leurs contraintes, respecter notre environnement et assurer la compétitivité économique de nos produits ". Le succès de la recherche dépend de plusieurs critères dans de telles structures. Parmi elles, la liaison avec les grandes institutions de recherche, comme les universi­ tés. "Les contacts se font dans les deux directions. Nous sommes en liaison et collaborons avec les uni­ versités, nous faisons des recherches en commun, nous accueillons certains enseignants et étudiants dans nos locaux..." préci­ se ainsi M. Famulok. Si l'on considère la taille des deux entreprises jusqu'ici citées, force est cependant de constater qu'elles ont atteint une importance suffisante pour être capables de dégager des ressources impor­ tantes à des activités de recherche... Faut-il être grand, donc, pour faire de la recherche? Réponse de M. Famulok: “tout dépend du secteur dans lequel on est actif. Dans celui des pneuma­ tiques comme celui de Goodyear, il vaut effectivement mieux avoir une taille p lu tô t respectable. Nous devons en effet faire de la recherche très en amont de la production. Pour accélérer et rendre le tout plus efficace, nous devons, par exemple, à investir dans des machines d'un prix impressionnant. Sur les der­ nières années, sur le site de Luxembourg, ce sont plusieurs mil­ lions d'Euro qui ont ainsi été inves­ tis". Aujourd'hui, il prévoit un ralen­ tissement des investissements, le temps que ses troupes intègrent et utilisent de manière optimale les équipements récents qu'ils ont reçus. Les ‘clusters’, promus par le ministère de l'Economie et Luxinnovation, semblent eux aussi trouver la faveur de M. Famulok: paperJam 04.2002

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-> “il existe des joint-ventures économiques, on peut également penser à créer des joint-ventures technologiques. Il existe des industriels qui, s'ils ne sont pas concurrents, ont des besoins de recherche com­ parables. On cherche toujours mieux quand on est deux fois plus de cerveaux! Pour les petites entre­ prises, cela peut également être un moyen de progression". Le premier projet de ce type a été annoncé par le ministère de l'Economie il y a quelques semaines... Ici, pas de "petite” entreprise, plutôt, cette fois-ci encore, des grands: les Chaux de Contern et DuPont de Nemours. Le programme du ministère de l'Economie veut inciter les entre­ prises luxembourgeoises à la coopération technologique. Ces "grappes technologiques" (version francophone de "cluster") sont "des regroupements d ’entreprises de tailles et de provenances secto­ rielles diverses, unies par des inté­ rêts communs, des complémentari­ tés ou des interdépendances et qui développent volontairement des relations de coopération dans un ou plusieurs domaines. Une entreprise peut d ’ailleurs appartenir à une ou plusieurs grappes", telles que défi­ nies dans la communication du ministère.

PETITES ENTRE­ PRISES ET PROJETS, INNOVATION DEMANDÉE? M. Vogrig, Managing Director de Luxscan, confirme également l'im­ portance de l'innovation pour une petite et jeune structure. "Nous pro­ posons des scanners industriels pour l ’industrie du bois et de l'ameublement. Il s'agit de contrôler le bois, notamment au moment de la découpe. Nos clients sont des industriels comme Velux ou Ikea, mais aussi de plus petits produc­ teurs. La société a été lancée en août 1998. Au lieu des 6 mois de développement initialement prévus, nous avons mis 18 mois pour obte­ nir un produit stabilisé. Nous consa­ crons un effort constant à l ’amélio­ ration de nos produits, notamment grâce à un projet de R&D soutenu par le ministère de l ’économie. "Nous avons également sousestimé le démarrage commercial du produit. Après ces quelques difficul­ tés initiales, nous avons réussi à bien démarrer. Nous sommes aujourd'hui 11 personnes dans la

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société. Notre chiffre d'affaires est d'un peu plus de 1,3 millions d'Euro. “En premier lieu, Nos systèmes apportent une plus grande producti­ vité à l'entreprise... Les machines d ’usinages étant de plus en plus rapide, il devint impossible pour l ’œil humain de contrôler la qualité des produits. L’automatisation du contrôle est inéluctable. En effet, vérifier la conformité d ’une pièce par seconde, et ce pendant 8 heures par jour, est humainement impossible. Nos scanners assurent donc une qualité constante des produits et une meilleure qualité de réalisa­ tion... La nouvelle concurrence des pays de l'Est oblige à automatiser, afin de sauvegarder les unités de produc­ tion. Ensuite, par l'automatisation, on réussit à optimiser certains proces­ sus qui ‘à la main’ ne seraient jamais rentables. On arrive ainsi, avec des bois d'origine de 2e ou 3e qualité, à créer des pièces de première qualité (montant de portes et fenêtres, meubles, ... sans défauts). Ceci concourt à la sauvegarde des forêts par une meilleure utilisation de la ressources bois. " C'est ici qu'il faut également intro­ duire, en plus de la taille, un autre critère important: l'environnement concurrentiel: "Il y a environ une douzaine de concurrents au plan mondial. Notre avantage est dû à une innovation dans l'utilisation d'un laser dédié à l'industrie du bois. Ceci étant, nous utilisons également, par exemple, les rayons X, pour détecter non seulement les défauts de surfa­ ce, mais également la matière. Nos concurrents ont également des sys­ tèmes lasers, mais pas aussi perfor­ mants que les nôtres. Une difficulté est qu'en étant une petite société, nous devons couvrir un grand mar­ ché. Allemagne, Autriche, Scandinavie, Canada... Nous devons également fournir des sys­ tèmes de qualité, qui soient capables de fonctionner 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Il faut donc non seulement de bonnes performances, mais également un service capable de réagir rapidement en cas de pro­ blème (hotline, télémaintenance). Il s'agit d'avoir un rapport de confian­ ce avec les clients". Ceci étant, la petite taille n'est pas forcément uniquement un handicap: "les grosses structures laissent de côté des créneaux qui ne sont pas rentables pour elles. Qu'ils soient nouveaux ou de niche, si l'on est assez flexible et disponible, en res­ tant efficace, il y a un marché pour de nouveaux entrants. Certaines

entreprises qui employaient des mil­ liers de personnes ont essayé de s'attaquer au marche sur lequel nous sommes. Elles ont abandonné. Cela demandait trop de temps, de travail, d'acharnement". Dans le cas de Luxscan, comme dans celui de Paul Wurth, la petite série rajoute aux échelles de produc­ tion: "Notre risque est de faire un projet, et non un produit. Un de nos clients, Velux, nous a commandé 3 machines identiques, p o u r servir dans différents pays européens. Pour nous c'est une grande série. Par an, nous vendons une douzaine de machines au maximum. Il s'agit dans ces machines de retrouver un maximum de pièces, d'éléments communs, pour nous permettre de ne pas avoir à ré-inventer à chaque fois". Et M. Vogrig de confirmer que, dans l'idéal, une société comme la sienne devrait consacrer un ou deux équivalents temps plein au dévelop­ pement de nouveaux produits... chose impossible pour le moment, dans un société qui consacre la tota­ lité de son énergie à assurer sa crois­ sance initiale... ->


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ET AU LANCEMENT D'UN PROJET?

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Les problèmes rencontrés par une jeune entreprise, un futur entrepre­ neur doit également être capable de les affronter. Exemple? Monsieur I. Doghri, de l'entreprise 4M (MicroMacro Material Modeling): "le domai­ ne dans lequel je travaille est celui de la simulation numérique des p ro ­ blèmes d'ingénierie. Dans un cycle traditionnel de conception d ’un pro­ duit, un ingénieur a une idée, réflé­ chit, et crée un prototype. Ce proto­ type est ensuite testé dans les condi­ tions proches de la réalité. Ce cycle se répète avant d ’aboutir à celui qui répond aux besoins du client. Ce pro­ cessus est possible pour tous les secteurs où la production d'une unité ne coûte pas cher et le test facile­ ment réalisable. Il est toujours très onéreux, voire impraticable dès que l'on s'attaque à des produits 'hightech' comme l'aérospatial ou le nucléaire. "La simulation numérique vise à diminuer le coût du développement d ’un produit en diminuant le coût direct lié à la construction d'un proto­ type et a son test... grâce, entre autres, à la diminution du temps de développement. Plus besoin de faire un 'crash-test' pour un véhicule, qui peut se faire en réel ou en virtuel. Le faire en numérique consiste à repro­ duire le comportement physique des matériaux constituant le véhicule, dans un modèle géométrique du véhicule, et de soumettre le tout aux conditions du test q u ’on désire reproduire sur ordinateur. Effectuer un crash-test virtuel est plus rapide et moins cher que d ’exécuter le crash test réel! On peut, de plus, le répéter ju s q u ’à obtenir le comportement voulu. On finit souvent un cycle de conception par ordinateur par la construction et le test d ’au moins un prototype réel. Les 'tests' virtuels effectués plus tôt permettent de mini­ miser le nombre de tests réels. Le but de créer le produit qui répond aux besoins du client plus vite et pour moins cher est finalement atteint". Souvenons-nous que quelques lignes plus haut, M. Famulok, de Goodyear, insistait lui également sur le ralentissement des délais "du concept au marché". Point de vue confirmé par M. Doghri: "il faut garder à l ’esprit qu’en plus de la diminution non négligeable des coûts, la simula­ tion numérique permet d ’augmenter les 'revenus' du profit. En effet, en comprenant mieux les phénomènes physiques complexes qui régissent le comportement du produit, l'ingénieur

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a la capacité d'amener sur le marché, plus vite que ses concurrents, des produits innovants". Mais donc, quel est le projet, dans ce contexte, de 4M? "Nous voulons nous attaquer au domaine des maté­ riaux aussi bien p o u r aider à la conception proprem ent dite de matériaux nouveaux que p o u r la transformation et l ’utilisation de tels matériaux dans les produits divers. Il s'agit pour cela de développer des programmes de sim ulation multiéchelles des matériaux composites. Jusqu'à présent, le matériau connaît le même processus de prototypage testage que connaissent les pro­ duits. La simulation numérique est relativement peu utilisée a ce niveau. "Nous voulons créer des solutions permettant de prédire le comporte­ ment macroscopique de matériaux composites en partant de l ’étude du comportement de leurs constituants microscopiques. Les matériaux com­ posites sont faits à partir d'un produit de base (la matrice) dans lequel des inclusions (particules, fibres, ...) d ’un autre matériau sont ajoutées pour prêter au matériau composite de nouvelles qualités difficiles ou même impossible à obtenir avec un autre matériau vierge. Notre projet permet de créer un matériau virtuel très proche dans son comportement du matériau réel placé dans ses condi­ tions réelles d ’utilisation. Toute cette partie de la recherche est encore loin d'être vraiment sortie de l'université. Peu d ’applications existent au niveau industriel. C'est ici que Ton assiste à la rencontre de la technologie et du 'business'. "Pour pouvoir mettre cette tech­ nologie avancée de la modélisation des matériaux a la disposition de l ’in­ dustrie, lui permettant ainsi d ’acqué­ rir un avantage concurrentiel, il faut créer une structure pouvant répondre aux exigences d ’efficacité et de qualité d ’une industrie mondia­ le très compétitive. Pour mettre sur pied cette structure, il faut commen­ cer par développer un business plan com plet de la nouvelle société. L’objectif de ce plan est d ’étudier le marché existant et potentiel et de concevoir l ’organisation nécessaire pour servir profitablement ce mar­ ché. Un des points principaux de ce plan d ’affaire est une étude financiè­ re détaillée des dépenses et des revenus de la future entreprise. Ce point est primordial pour l ’acquisition de fonds privés nécessaires a la création et au développement futur de l ’entreprise. L’idée d ’une modéli­ sation multi-échelle fidèle de la matière est très certainement attrac­ tive et présente un intérêt industriel

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exprimé. Cependant, pour confir­ mer cet intérêt et le transformer en une réelle demande, il faut des ingé­ nieurs compétents, une structure et énormément de travail tant au niveau technologique que busi­ ness". Pourquoi donc vouloir proposer un tel service? "La simulation numé­ rique est une technologie en pleine expansion dans l'industrie, mais seulement réservée aux grandes entreprises pouvant investir en ingé­ nieurs, programmes, ordinateurs et formation continue. Nous espérons que notre projet va pousser encore plus loin le domaine de la simulation prédictive des problèmes de l ’ingé­ nieur. À terme, nous avons même l'intention de nous attaquer aux marchés très prom etteurs des MEMS (Micro-Electro-MechanicalSystems) et de la nano-technologie où la modélisation micro-macro de la matière est un 'must'. Il y a là un énorme marché en pleine croissan­ ce que nous souhaitons occuper, en complém ent des entreprises qui proposent déjà des programmes généraux de simulation numérique mais ou la matière est modélisée ->


-> d ’une manière assez classique et relativement limitée. “Notre but est d ’aider nos futurs clients à obtenir et à garder un avan­ tage compétitif sur leurs concur­ rents. Autrement dit, les dépenses engagées pour l ’adoption de notre technologie devront être contreba­ lancées par une hausse de la profi­ tabilité, via la diminution du coût de développement et une augmenta­ tion des revenus générées par des produits innovants et de grande qualité".

LE MOT DE LA FIN ... ... dans ce domaine, revient à Luxinnovation. Depuis 15 ans, elle accompagne les démarches d'inno­ vation et de recherche des entre­ prises. Gilles Schlesser, son secré­ E

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taire général: "En Europe et au Luxembourg, nos entreprises sont condamnées à innover. Nous ne pouvons peu jouer sur le coût des facteurs ou sur la productivité en tant qu'avantages compétitifs: les autres pays et continents nous égalent ou nous dépassent large­ ment. Dans une économie fondée sur la connaissance, notre plus grand potentiel réside dans ce qui touche à l ’innovation, à la réactivi­ té des entreprises, à la curiosité et la créativité des jeunes généra­ tions, à la capacité des établisse­ ments d'enseignement et de recherche à produire et exploiter les savoirs. C ’est là que nous devons porter nos efforts." Dans un tel contexte, que peut faire le Luxembourg? “Il s'agit, aujour­ d'hui, de développer des compé­

Œ tences scientifiques et technolo­ giques de niveau international. o o i Nous ne pouvons pas tout faire. Nous devons continuer les efforts de diversification entrepris depuis des décennies et aussi nous spé­ cialiser un peu plus dans des niches où nous pouvons capitaliser nos investissements et nous impo­ ser en dehors de nos frontières. Nouveaux matériaux et revête­ ments, sécurité informatique, sciences de la vie... Dans ce contexte, Luxinnovation participera a la création d ’un Observatoire de l'innovation et d'un Portail de l'in­ novation et de la recherche au Luxembourg. Il s'agira d'outils per­ mettant d'accompagner et d'analy­ ser ces évolutions intéressantes auxquelles notre pays devra faire face." ■

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Recherche = développement M.Solvi n'hésite pas à affirmer que "c'est grâce à la recherche que ton gagne de l'argent à Luxembourg, et pas autrement L'avert tasurvie de l'industrie au Luxembourg ne peutpas passer iniquement par lapro­ ductivité; unjour ou l'autre, afe sera rattrappée parles industries des rrouveauxpays Un environnement fiscal fevorafafe à lui seul ne peut pas suffire à long terme. En th de compte, ce n'est que l'imovalion qui pourra assurernotre succès de demah. Paul Wurth ne pourra survivre

que si nous restons capables de proposer des solutions innovatrices, performantes et fiables au marché rrxrndial.il faut bien être conscient que notre marché est saturé, cornât une croissance très fable et a des besoins d'outils de production de plus en plus performants à des coûts concurrents, b c ë du succès est la bonne utilisation du savoirde nos ingénieurs et ta flexibilitéde nos organisations L'Arbeda survécu grâce à ses pnxluits et solutions innovatrices mis au point avec b soutien de nombreux ingénieurs compétents Heureusement, elleavait la masse critique de savoiret d'expertisepour évolueret æ restructurerquand le besoin s’est lait sentir L'industrie luxembourgeoise s'était un peu épar­ pillée, il bi manquait cette taille?... Et la mondatsation? C'est que ce que vous savezbien taie, 100.000autrespourront le fairepresqu'aussi bien pour bien moins cher. Pour survivre, vous devrezpasserpar/'inno­ vation, technique et com m ent. "S le chemin franchi est intéressant, l'angoisse pointe pour l'avenir "Savez-vous queSeest la matière que le plus dejeunes étudiarts luxembourgeois étudient?La psychologe. Nous ne formons plus d'ingénieurs Déjà lesproblèmes de recrute­ ment s'aggravent... Lesjeunes gens ne sontplus attirés parla construction... C'est pourtant un beau métier; qui touche de trèsprès notre vie quotidienne, ta sécurité de l'homme, notre environnement un métiersolicitant notre responsabilité". Si le chemin franchi est intéres­ sant, l'angoisse porte pour l'avenr "Savez-vous quelle est la marière que lesjeunes étudiants luxembourgeois étudient le plus? La psycholo­ gy. Nous ne formons pas des ingérieuis. Aujourd'hui,!y a des pro­ blèmes de recrutement très importants... Les gens ne veulentplus construire... C'estpourtant un beau métier qui touche de trèsprès la sécurité de l'homme... Nous avons une responsabilité, avec les machines que nous construisons, qui dépasse cafe sur lepapier". La prochaine étape? "La consommation des ressourcesprimaires de nos industries est toujours croissante. Ain d'optimiser l'utilisation deœsressœrces et de sauvegardernotre environnement les efforts d'élimina­ tion, mais surtout de recyclage de déchets seront indispensables Nous travaillons actuellement sur un projet important de traitement des déchets sidérurgiques, leprocédé Primus desthé à recyclertes compo­ sants dans les industries des matièrespremières et évitant ainsi lamise en décharge,tout en respectant les contraintes de l'environnement Notre but étant d'offrir la ’best available technology' pour l'élimination de ces résidus Dais le contexte environnemental, nous nous concentrons également surles évacuations gazeuses liquides et boueuses IIne s'agit pas de supprimer nos anciennes activités mais d'en rajouter... L'investissement est de l'ordre de 15 millions d'euros sur2-3 arts Actuellement nous sommies en train de réaliserunepremière installa­ tion industrielle d’une valuerde 30 milkrnsd'euos En cas de réussite, et nous y apporterons tous nos efforts ce produit pourra assurerle futur de h société Paul Würth.“ m paperJam 04.2002

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Industria


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-> Diversification oblige, le Luxembourg a accueilli des ind u stries de tous pays. Il en tire aujourd'hui toute sa richesse TEXTE JEA N -M IC H EL GAUDRON PHOTOS FRÉDÉRIC DI GIROLAMO (BLITZ)

Universalis ■

Depuis la grave crise de l'industrie sidérurgique au milieu des années 70, le G rand-Duché de Luxembourg a trouvé, dans l'économ ie des servi­ ces, une form idable planche de salut qu'il a su faire fructifier au point d'être devenu, à l'aube du XXIè siècle, une des principales places financières m on­ diales. Il n'y a rien de fondam entalem ent étonnant dans cette m utation, qui ne fait que suivre la progression logique de toute économ ie voyant sa main d'œuvre, au fil de l'histoire, migrer du secteur primaire (indu­ strie extractive et agriculture) vers le secteur tertiai­ re (services), après être passée par le secondaire (industrie). Au plus fo rt de l'époque sidérurgique, dans les années 70, l'industrie atteignait ainsi près de 45% de la population active au Grand-Duché alors que l'agriculture, qui affichait ce même taux d'occupation au début du siècle, était passée sous les 10%. A ujourd'hui, le secteur des services occupe pre­ sque les trois quarts de la population, et l'industrie un quart environ, la part de l'agriculture étant inférieure à 3% . Mais si quelque 200 banques et un grand nombre de professionnels du secteur finan­ cier représentent, aujourd'hui, une richesse non négligeable (32% de la production nationale, 38% du PIB et 37 des recettes fiscales, selon l'étude d'im p a ct de l'industrie financière sur l'économ ie luxem bourgeoise réalisée par le Com ité pour le D éveloppem ent de la Place Financière), il ne faudrait pas non plus croire que le tertiaire écrase to u t sur son passage.

6,2 MILLIARDS D'EURO PRODUITS La part relative des services marchands, au Luxembourg, reste équivalente à celle mesurée chez les voisins français, belges ou néerlandais, et l'industrie continue à jouer un rôle clé dans l'écono­

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mie du pays. Et c'e st heureux. Quel intérêt y auraitil eu à se préserver d'une structure "monolithique" telle que le fut la sidérurgie pour courir le même ris­ que avec le secteur financier ? “Aujourd'hui, l'in d u ­ strie luxembourgeoise a atteint un degré de diversi­ fication qui la rend m oins vulnérable p a r rapport aux variations conjoncturelles des marchés internatio­ naux“ estime Georges Schmit, Secrétaire Général du ministère de l'Economie, et Président de la Société Nationale de Crédit et d'investissem ent (SNCI). Certes, l'Arbed - devenue Arcelor - et ses filiales constituent toujours, et de très loin, le premier employeur du pays (voir page 059). Mais l'ensemble du secteur industriel luxembourgeois comprend environ 350 entreprises occupant plus de 35.000 salariés et qui fabriquent, chaque année, des pro­ duits pour un m ontant global proche de 6,2 milliards d'Euro (environ 250 milliards de francs luxembour­ geois). "Lorsque la place financière s'est fortem ent développée au Luxem bourg au cours des années 70 et 80, l'opinion largem ent répandue à l'époque était que l'industrie n 'éta it pas à la m ode" rappelle po u rta n t G eorges Santer, Chargé de Com m unication à la Fédération des Industriels Luxembourgeois (FEDIL). Les faits ont, heureuse­ ment, prouvé le contraire. Evidemment, cette forte croissance ne pouvait pas être exclusivement orga­ nique, et l'apport étranger recherché essentielle­ ment à partir des années 60 s'est avéré capital. En l'espace d'une quarantaine d'années, ce sont envi­ ron 150 entreprises industrielles manufacturières em ployant pas m oins de 17.000 personnes qui se sont installées dans le pays.

GOODYEAR... ET LES AUTRES Mais d'où vient donc l'industrie luxembourgeoi­ se, après que se furent éteintes les petites entre­ prises m anufacturières, souvent fam iliales, -> paperJam 04.2002

Dossier 075


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-> qu'étaient les tanneries, filatures, draperies, tissanderies et autres teintureries de Luxembourg, Wiltz, Larochette, Ettelbrück ou Esch-sur-Sûre ? Historiquement, le premier ‘G rand’ de l'industrie mondiale a avoir posé ses valises au Luxembourg plus précisément à Colmar-Berg -, c'est Goodyear, dès 1949, même si d'autres noms "étrangers" pre­ stigieux apparaissent un peu avant dans la chrono­ logie (Siemens en 1910, Shell en 1920 ou BP en 1947: voir encadré page 079). Mais c'est clairement à partir des années 60 que les choses se sont accélérées. Outre la création du Board of Industrial Development, assurant la pro­ m otion du pays hors de ses frontières, il fut en effet mis en place une véritable politique de diversificati­ on industrielle et un cadre législatif destiné à accompagner les investissements industriels et à rendre le pays plus attractif pour les investisseurs étrangers. Parmi les mesures déjà proposées à cette époque: une exemption de 25% du bénéfice imposable pour les exploitations et fabrications nouvelles installées ou introduites entre 1962 et 1964. Entre 1959 et 1972, 49 im plantations nouvelles ont ainsi été recensées; 400 millions d'Euro (16 m il­ liards de francs) investis en bâtiments et en équipe­ ments; 10.000 em plois créés pour des recettes fis­ cales de 42 millions d'Euro (1,7 milliard de francs) et un coût direct pour l'Etat et les communes estimé à 25 millions d'Euro (1 milliard de francs). Pour la seule période 1962-1964, plus de 20 créations d'entreprises industrielles avaient été faites par des investisseurs notam m ent d'origine américaine.

12.000 EMPLOIS NOUVEAUX EN 25 ANS De 1975 à nos jours, ce sont ensuite près de 200 entreprises ou activités nouvelles qui se sont implantées dans le pays, ayant généré quelque 12.000 emplois nouveaux. A ce chiffres, il faut ajou­ ter les dépenses en R&D. C ’est ainsi que depuis 1981, le Ministère de l’Economie a encadré pas moins de 210 programm es et projets de Recherche et Développement qui représentent somme toute un investissem ent de quelque 478,56 m illions d'Euro (plus de 19 milliards de francs). "Les années 70 o n t marqué une certaine pause, en raison d'une période conjoncturelle très chaude se souvient M. Schmit. Il y avait aussi une rési­ stance qui s'était créée dans les milieux profes­ sionnels, car il com m ençait à y avoir une pénurie de main d'œ uvre alors que le flux de frontaliers n'exi­ s ta it pas encore vraiment. Les im plantations étrangères au Luxem bourg avaient donc, p e tit à petit, épuisé le réservoir de main d'oeuvre. Au départ, n 'oublions pas que la politique de diversifi­ cation n'avait pas p o u r objet de résoudre un p ro ­ blème d'em ploi dans l'industrie, mais dans l'agricul­ ture, suite à la mise en place de la politique agrico­ le commune au niveau européen. C'est p o u r cela que les premières grandes installations industrielles ont été concentrées p lu tô t dans le nord du pays: Goodyear à Colm ar Berg; M onsanto à Echternach e t d'autres encore à Wiltz ou Clervaux. C 'est seule-

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m ent dans le courant des années 70 que le centre de gravité régional de la politique de diversification s'est déplacé vers le sud". Cette pénurie de main d'œuvre, la crise sidérurgi­ que va, bien involontairem ent, se charger de la résoudre en partie. “Beaucoup d'em plois qui avaient été perdus chez A rb e d se sont ainsi retrouvés dans d ’autres entreprises existantes, ou encore dans les entreprises nouvellem ent créées, implantées surtout dans le sud du pays" rappelle M. Santer.

NEUTRALITÉ ET CONFORT SOCIAL Si les récentes réform es fiscales entrées en vigueur ont rendu le pays encore plus a ttractif pour les entrepreneurs (l'im pôt sur les sociétés n'est plus que de 22% désorm ais, alors qu'il culm inait à 40% au milieu des années 80), elles ne représentent néanm oins q u 'u n e faible partie du pouvoir de séduction du Luxembourg. "L'un des argum ents cle f du choix du Luxem bourg réside aussi dans la stabi­ lité sociale qu 'on ne retrouve pas chez nos voisins. Le principe des tripartites a perm is de restructurer la sidérurgie en a cco rd avec les syndicats et sans con­ flit social" constate M. Santer. On se rappellera aussi que le gouvernement luxem bourgeois a su retenir G oodyear en autorisant le travail de nuit sur son site de Colmar, alors que, par ailleurs, le régime de travail de 40 heures par semaine se m ontre tout à fait com pétitif par rapport aux durées réduites mises en avant par bon nombre d'autres pays. Mais les atouts du G rand-Duché ne m anquent pas, par ailleurs. Outre sa position géographique centrale au cœ ur des principales places fortes européennes que sont la France, l'Allemagne et le Benelux, on peut également citer la grande neutra­ lité d'un site qui, de surcroît, est orienté à 95% vers l'export. "Dans la mesure où nous n'avons pas de véritable m arché propre, donc pas de concurrence propre, cela jo u e forcém ent en notre faveur lors­ qu'une entreprise veut s'im planter en sachant q u 'e l­ le n'aura pas de concurrence directe à prévoir, n o t­ am m ent venant d'entreprises ayant un fort ancrage h istorique dans leur p ro p re pa ys" explique M. Schm it. G oodyear aurait-il ainsi débarqué de la même façon au G rand-Duché si Michelin avait été luxem bourgeois ? Une autre force du pays réside également dans son caractère multiculturel, qui peut assez facile­ ment servir d'interface: "une entreprise française désirant pé n étre r le marché allem and pourra ainsi, p a r exemple, trouver au Luxem bourg une m eilleure com préhension de la langue et de la culture alle­ mande. Et c 'e s t aussi vrai dans l'autre sens. Le Luxem bourg p e u t constituer une porte d'entrée dans chacun de ces marchés ". Dans toute cette palette de couleurs attractives, les avantages fiscaux ou financiers sont donc loin d'être les plus criards. "Une entreprise qui fait le choix d'in vestir au Luxem bourg d o it d 'abord bien maîtriser son po ten tie l d 'accès au marché. Nous n'avons pas eu de cas d'im plantations uniquem ent m otivées p a r l'a p p â t d ’aides. De toute façon, les ->


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-> gouvernements, quels qu 'ils soient, n 'o n t pas donné de feu vert à une im plantation si le p ro je t proposé ne sem blait pas tenir la route. Il est im portant d'avoir une bonne visibilité su r le long term e" estime M. Schmit. Cet état d'esprit général est certainement pour beaucoup dans le taux relativem ent faible “d'échecs" industriels m arquants dans le pays, lesquels se sont longtem ps limités au seul cas de Monsanto, à la fin des années 70. Mais les dernières expériences douloureu­ ses de Bay State ou de G etec sont là pour rappeler que rien n'est jam ais acquis d'avance.

PLUS DE LA MOITIÉ DES RÉSULTATS NETS RÉINVESTIS SUR PLACE Aujourd'hui, les investissements en provenance de l'E urope so n t de plus en plus im p orta n ts au Luxembourg, certainem ent plus que ceux issus du Japon ou des Etats-Unis. Il faut dire aussi que la plu­ part des investissem ents majeurs de ces deux pays sont déjà faits ici ! Fin 1999, selon les dernières statistiques fournies en la matière par le Statec, l'encours total des investisse­ m ents directs de l’étranger (IDE) au Luxembourg s ’est élevé à 21,26 milliards d'Euro, dont 72% proviennent du secteur banques et assurances. Ce stock des IDE "entrants" excède le m ontant du PIB (ratio: 117%), alors q u ’il n'en représente q u ’une fraction dans les aut­ res pays industrialisés (17% pour la moyenne m ondia­ le, 22% pour la m oyenne com m unautaire et 51% pour l’Irlande, qui affiche derrière le Luxembourg le taux le plus élevé dans l’UE). Par personne employée, l’IDE s ’élève au Luxembourg à 85.463 Euro, contre 36.157 Euro en Irlande, 30.771 Euro aux Pays-Bas ou 14.481 Euro pour la m oyenne comm unautaire. Les investissements directs de l'étranger en matière d'industrie ont représenté 2,75 milliards d'Euro (13%), dont plus de la m oitié en provenance des Etats-Unis. Les résultats nets proportionnels dégagés par les sociétés objet d ’IDE de l’étranger s ’élèvent à quelque 3 milliards d'Euro, dont les trois quarts reviennent au secteur bancaire. L’industrie, to u t com m e les services autres que banques et assurances, atteint un résultat d ’environ 300 m illions d'Euro. Et si plus de la moitié des résultats nets proportionnels du secteur bancaire ont été reversés sous form e de dividendes à l’étranger, les entreprises industrielles ont réinvesti sur place plus de la m oitié des résultats dégagés. “Du côté des entreprises, le choix d ’une im plantati­ on e t d 'un investissem ent est égalem ent un exercice délicat constate M. Schm it. Les investissements par em ploi sont devenus de p lu s en plus im portants: il fal­ lait co m p te r environ 5 m illions de francs p a r em ploi il y a quelques années; entre 15 e t 20 m illions aujourd'hui. Une décision d'im plantation dem ande donc une étude très fine de tout l'environnem ent du pays". Le Vieux Continent représente actuellement, plus que jamais, le terrain de chasse privilégié des prospec­ tions économ iques luxembourgeoises. L'Italie du Nord ou la Scandinavie, par exemple, sont particulièrement sollicités. Mais globalem ent, le Luxembourg se trouve confronté à une difficulté incontournable: celle du man­ que d'espace susceptible d'accueillir des grandes im plantations industrielles. "Ce q u i nous oblige à nous

concentrer sur des activités à forte valeur ajoutée, et à faible intensité de terrain et de matière premières volumineuses" reconnaît M. Schmit. C'est aussi pour cela que sont fortem ent sou­ tenues toutes les initiatives visant à prom ouvoir le développem ent des pôles de compétences exi­ stants et la coopération technologique entre entre­ prises établies: c'e st le principe des “clusters", déjà concrétisés entre DuPont de Nemours et Chaux de Contern, réunis dans la conception de nouvelles formules de béton, de matériaux com posites et de géométries innovantes pour des blocs isolants visant à améliorer sensiblement leur propriétés d 'i­ solation therm ique (voir aussi l'article consacré aux cols blancs et aux clos bleus, page 068). "C'est une approche originale qui perm et même de générer des coopérations entre différents sec­ teurs. Elle pe u t également profiter du fait q u ’ il n 'y a que très peu de cas de concurrence directe entre des entreprises luxembourgeoises. La concrétisati­ on du partenariat entre DuPont et Chaux de Con- ->

C H R O N O L O G I E

Ils sorvt là depuis... 1511: Brasserie Mousel-Diekirch 1767: Villeroy et Boch 1824: Brasserie Simon 1847: Heintz van Landewyck 1870: Paul Wurth 1882: Arbed (devenue Arcelor) 1894: Luxlait 1906: Poudrerie de Luxembourg 1910: TrefilArbed Bissen; Siemens 1919: Matériaux S.A. 1920: Ciments luxembourgeois; Shell Luxembourgeoise 1921: Caves Bernard Massard 1923: Chaux de Contern 1928: Cegedel 1931: Céramétal; CLT (devenue RTL Group) 1932: Téléphonie S.A. 1937: Brasserie Battin 1947: BP Luxembourg 1949: Goodyear; Soludec; Texaco Luxembourg 1951: Société Electrique de l'Our 1961: Circuit Foil Luxembourg (ex-Yates Industries); CTI Systems; Luxair 1962: Astron Building Systems; DuPont de Nemours; Bay State; Centralfood 1963: Saint-Gobain Norton 1970: Cargolux 1972: Electrolux (devenue Dometic) 1975: Brasserie Nationale (Bofferding) 1976: Elth; Ludec Sàrl 1979: Delphi Automotive 1980: Guardian Luxguard 1981: Galvalange 1984: Husky 1985: Société Européenne des Satellites 1986: GE Fanuc Automation Europe 1989: Rotarex; TDK Recording Media Europe; IEE International Electronics & Engineering 1992: Tarkett Sommer Luxembourg 1993: Ceodeux 1944: Rubbermaid Luxembourg, Kronospan Sanem Ltd et Cie 1997: Euronimbus (devenue Technicolor-Euronimbus) 1998: Mipa 1999: Gapi ■ Source: Annuaire 2001 de la FEDIL et autres

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tern a d'ailleurs dépassé nos propres espérances. i y a une vingtaine d'entreprises qui se voient H ) régulièrement dans ce domaine des matériaux. On 22) espère ainsi des partenariats plus durables à l'avenir" explique Marco Walentiny, Conseiller de Direction 1ère classe au m inistère de l'Economie.

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Ainsi, peut-être l'industrie luxem bourgeoise de demain, une fois digérée l'intégration verticale des com pétences et m oyens venus de l'étranger, serat-elle en mesure de trouver un souffle nouveau dans ces développem ents horizontaux qui, eux non plus, ne connaissent pas de frontières... ■

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rose de claire, design group

M E M B R E DE B E D A B U R E A U OF E U R O P E A N D E S IG N E R S A S S O C I A T I O N S D A D E S I G N A U S T R I A D L D E S IG N L U X E M B O U R G

r os e de c l a i r e

i s a de s i g n group s p e c i a l i z i n g

i n g r a p h i e e x p r e s s i on .


-> Le tem ps du "100% interne" est-il révolu d a n s l'industrie luxem bourgeoise? TEXTE OLIVIA AREND

PHOTOS FRÉDÉRIC DI GIROLAMO (BLITZ)


rences différentes sur une seule palette q u 'Auchan n'a pas. En interne, il y a le risque que la rou­ tine s'installe... ici, les regards extérieurs nous p e rm e tten t de nous rem ettre en cause. Cette capacité à être proactifs vaut p a r­ tout". D'ailleurs, parmi les projets de TDG figure son ouverture vers des clie n ts in d ustriels au Luxembourg, pays qui constitue une tête de pont par rapport à l'Allem agne et à la Pologne. Mais la généralisation de l'externalisation ne semble pas gagnée pour autant.

RETARD EUROPÉEN ET LUXEMBOURGEOIS En effet, toutes les industries en Europe continentale ne sont pas encore passées à l'externalisation pour une ou plusieurs de leurs activités, loin s'en faut, et le Luxembourg ne fait vraiment pas exception, que ce soit dans le domaine de l'inform atique, des ressources humaines ou de la logistique. Luc Holper, managing director d'EDS à Luxembourg, le confir­ me: "en o u tso u rcin g com m e dans beaucoup d'autres phéno­ mènes, j'a i l'im pression que c'e st la 3è vague qui arrive finalement au Luxembourg, après qu'elle ait déferlé d 'a b o rd sur les USA, puis sur l'E u ro p e “. Au Grand-Duché, on remarque que ce sont souvent les m ultinationales qui recher­ chent des prestataires externes, fo rts q u 'ils sont de la bonne e xpérience vécue dans leurs structures anglo-saxonnes, très pragm atiques. Luc Holper co n ti­ nue: "Nous avons des contrats avec des multinationales, dans lesquels nous assurons le 'desk­

top ' - installer de nouveaux sys­ tèmes, gérer des problèm es via un call center mutualisé, ... - et le système de mailing. Mais ces opérations sont négociées aux USA, et seule la prestation se fait ici. EDS Luxembourg a signé le prem ier contrat de ce type avec un grand institut financier. Il n 'y a pas encore d'expression de ce besoin dans les PM E e t PMI locales. "Internationalem ent, /'o u t­ sourcing inform atique est un de nos m étiers principaux, e t va ju s­ qu'à la prise en charge de toute l'in fo rm a tiq u e d 'u n e société, voire du business process mana­ gem ent. C 'e st ce que nous avons fait en Belgique au travers de la création du joint-venture FinForce, avec ta KBC, qui tra­ vaille sur le business process des pa ie m e n ts internationaux. Au Luxembourg, avec la pression des co û ts qui augm ente, les sociétés chercheront également de nouveaux chem ins p o u r régler les coûts e t optim iser leurs investissements". Pour ce qui est des res­ so u rce s hum aines e xte rn a lisables, il existe, là aussi, un éca rt avec la cu ltu re anglosaxonne, qui privilégie la flexibi­ lité. Xavier Goffin, à la tête de Staff Interim S.A. et de Talents S.A., pense justem ent que "la flexibilité et la m obilité des res­ sources, bref, leur externalisa­ tion via l'intérim et le recours à la main d'œ uvre externe, sont des com posantes de la com pétitivi­ té. Certaines industries luxem ­ bourgeoises, d 'im p la n ta tio n in te rn a tio n a le ou locale, l'o n t compris, e t subissent m oins le freinage actu el". A co n tra rio , pour celles qui n'ont pas recours à cette flexibilité et n'on t plus de travail que pour 100 des 150 ->

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Dossier

P endant lo n g tem p s, les industriels ont conservé la m ain­ m ise sur l'e n se m b le de leur chaîne de p ro d u c tio n et sur toutes les activités, depuis leur core business - évidem m ent! ju s q u 'a u x do m a in e s plus ou m oins con n exe s co m m e la sécurité, la propreté, la logis­ tique, les ressources humaines, l'inform atique, la gestion du per­ sonnel et des sa la ires,... Pourtant on parle de plus en plus d 'e x te rn a lisa tio n de ces se rvices. La raison? Tout le m onde en sortirait gagnant: elle perm et, entre autres, aux entre­ prises et industries, d'am éliorer leur com p é titivité en se déchar­ geant de certaines tâches; et aux prestataires de signer des c o n tra ts à long te rm e qui récom pensent leur com pétence et leur capacité d'innovation. L'externalisation - /'" outsour­ c in g " en bon français - doit s 'in s c rire dans une stra té g ie g a g n a n t-g a g n a n t. C 'e s t ainsi que TDG L o g istics - groupe d 'orig in e anglaise qui prend en charge la logistique du m agasin Auchan de Luxem bourg depuis 1996 et, entre autres, celle d 'in ­ d u s trie ls de la ch im ie dans d 'a u tre s pays européens, ou encore de Brandt en France co n ço it ses contrats d 'e xte rn a li­ sation. Philippe Dubois, d irec­ teur de l'entrepôt de M unsbach, en té m o ig n e : “en a rriva n t à Luxem bourg, Auchan a choisi de se co n ce n tre r su r son m étier prem ier: le com m erce. A nous de nous o ccu p e r de leur lo g is­ tique. L'un com m e l ’autre, nous devons être capables de nous p ro p o se r des solutions q u i nous fassent avancer. Par exemple, nous avons un sa vo ir faire hum ain e t in fo rm a tiq u e p o u r p o u v o ir g é re r p lu sie u rs ré fé ­

Dossier 083


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-é salariés, il faut to u t de même faire face aux coûts de 150 personnes. Pas de m iracle non plus dans le domaine de la logistique, pour lequel Philippe Dubois pense que "les industriels hésitent encore, ou ne se so n t pas encore posé la question d'externaliser leur logis­ tique. D'autres pays, com m e la France, so n t bien avancés, e t ont com pris que le m étier prem ier d'un industriel n 'e st pas forcém ent de faire de la manutention,

P R O N O S T I C S

Le fu tu r... selon Luc Holper [EDS] "Je dirais qu'aujourd'hui, ce qui fonctionne très bien, déjà au Luxembourg, c'est le traitement des salaires. Il y a également de plus en plus d'outsourcing dans le domaine des ressources humaines. L'informatique a certainement un bel avenir, de même que la logistique, ou encore le facility management. On est en train d'assisterà une évo­ lution du marché. Il y a certes des activités à plusieurs vitesses... Le facility management va se faire peutêtre plus rapidement que Toutsour­ cing des ressources humaines. Cela dépendra des offres et de leur acceptation par le marché". *

E X T E N S I O N

Quoi de neuf pour TDG Logistics et les industries? ... selon Philippe Dubois externalisation prend un autre tournant: on retrouve sur le marché non seulement des prestataires qui sont capables d'exécuter la presta­ tion mais, en plus de ça, de l'organi­ ser de manière globale. TDG l'a développé en partenariat avec une société anglaise. Nous intervenons en matière de conseil aux industriels qui souhaitent externaliser leur logis­ tique au niveau européen. TDG leur prête conseil, et ce ne sera pas for­ cément les entrepôts TDG qui seront sélectionnés. TDG met le projet en place, et éventuellement discutera de contrats logistiques d'externalisation avec ses concurrents. C'est ce qui se passe aujourd'hui". *

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du stockage, de l'entreposage, de la gestion des stocks, de l'em porté client, mais b e l et bien de p ro d u ire “. Attention, l'horizon n ’est pas bouché pour autant. Des pre­ mières tentatives, en ressources hum aines, existent. C 'e st d'ailleurs à l'industrie et au bâti­ ment qu'est dédiée la 1re agen­ ce Staff, ouverte début janvier par Xavier Goffin, lequel a par ailleurs observé, ces 3 dernières années, que quelques e n tre ­ prises intensifiaient leur recours à des prestataires exté rie u rs pour leurs ressources humaines. Le secteur industriel a-t-il, lui aussi, été demandeur? “Moins, parce que cela ne correspondait pas à leur stratégie. J'a i proposé à cette époque à des entreprises industrielles de nous laisser créer au sein de leurs locaux un bureau, ce q u 'o n a ppelle un 'implant'. Ca se fait couram m ent dans pas m al de pays d'Europe. Il est fréquent qu'on y confie à une entreprise d 'intérim ou à une autre la gestion de son p e r­ sonnel, en am ont du recrute­ ment, durant le processus de recrutement, et en aval de ce dernier, p o u r l'in té g ra tio n du nouveau salarié, sa form ation, son accom pagnem ent. Ca n'a pas été accepté. En revanche, cela évolue, bien sûr, et, Tannée dernière, quelques industriels se sont engagés dans cette voie".

LES FREINS On l'a com pris, le m arché n'est pas encore prêt à externa­ liser certaines a ctivités, alors qu'il hésite m oins à le faire pour sa sécurité, le nettoyage de ses locaux, le facility m anagem ent... Q uelles en sont les raisons, outre le "traditionalism e" luxem ­ bourgeois? La crainte des coûts est cer­ tainem ent une réalité mais, com m e le note Philippe Dubois, “si Ton com pare le co û t de notre p re sta tio n avec c e lu i que le client aurait pu avoir en interne, je suis convaincu q u 'o n reste dans les mêmes volumes. Il suf­ fit de faire des sim ulations de coûts, e t s'ils sont équivalents, il ne faut pas hésiter: les activités externalisées seront entre les mains de professionnels, e t l'in ­ dustriel pourra, p o u r celles-ci,

oublier les soucis de gestion du personnel, du matériel, des infrastructures liées à la logis­ tique, puisque son prestataire en a clairem ent la responsabili­ té. En plus, nous facturons chaque m ois ou chaque semai­ ne, en fonction du contrat, ce q u i p e rm e t de voir ce que telle prestation coûte, e t d'analyser les coûts e t de les am éliorer". Un avis que suit Luc Holper: “tous nos contrats d 'ou tso u r­ cing o n t un p rix cla ir et net qui sem ble être im p orta n t au p re ­ m ie r coup d 'œ il parce q u 'o n le com pare p e u t-ê tre seulement avec une estim a tio n biaisée des coûts en interne. En in co r­ p o ra n t les coûts cachés, on se rend co m p te dans la plu p a rt des cas que les solu tio n s d 'ou tso u rcin g so n t plus inté­ ressantes". Autre inquiétude: celle de perdre, à term e, le contrôle des tâches externalisées. Une réti­ cence qui varie au cas par cas, selon l'entrepreneur. Outre la réputation, les "service level agreem ents" (SLA - voir notre édition de décem bre, p. 040) peuvent en to u t cas contribuer à installer un clim at de confian­ ce entre le prospect ou client et le prestataire, puisqu'ils pré­ viennent des éventuels d ys­ fonctionnem ents dans la rela­ tio n clie n t-fo u rn isse u r. Luc H olper en fa it un cheval de b ataille: "nous nous basons to u jo urs s u r ces a cco rd s contractuels où nous d éterm i­ nons quels niveaux de service d oivent être maintenus. Il y a beaucoup de param ètres. EDS adhère égalem ent au principe des 'pénalities' en cas de nonperform ance. Le clie n t conser­ ve donc le contrôle e t gère la relation à travers les SLA. Une fo is q ue le m écanism e e st acce p té , l'e xte rn a lisa tio n se m e t en route naturellem ent, et ta société dem ande de p lu s en plus. Le passage à travers des sessions d 'e x p lic a tio n s est obligatoire p o u r que le client réalise q u 'il garde le contrôle et que, g râ ce aux SLA, nos équipes restent focalisées et d é livre n t des p e rfo rm a n ce s com ptantes". Un to u r d 'explications qu'il est aussi nécessaire, parfois, d ’entreprendre auprès des ->


T É M O I G N A G E

Bernard Di Renzo [C m - CRP Henri Tudor] e l le projet Noemi "Noemi (Nouvelle organisation de l'exploitation et de la maintenance) est un projet qui a pour but de déve­ lopper un modèle d'organisation col­ laborative permettant une gestion optimale de l ’informatique des PMEPMI qui n ’ont pas de service informa­ tique structuré. Il y a une taille critique en deçà de laquelle il est difficile d ’externaliser parce que cela représente un risque. En effet, par rapport à la sous-traitan­ ce, qui est une obligation de moyens, externaliser est une obligation de résultats. Dès lors, il y a plus de risques pour la société qui prend en charge l'externalisation, risque qui doit être couvert par des montants financiers élevés... que les PME-PMI ne sont pas prêtes à investir. Cette taille critique est très variable, cela dépend aussi du degré d'organisa­ tion. Pour une informatique de quali­ té, il faut d ’abord qu'il y ait une certai­ ne maturité, souvent insuffisante dans ce contexte. Notre modèle consiste à offrir des services qui répondent de manière précise aux besoins des PME-PMI, comme acheter et installer des PC, administrer les serveurs, configurer le réseau, assurer que la messagerie fonctionne,... La facturation se fera certainement proportionnellement au nombre de PC, de serveurs, mais aussi sur base des niveaux de dispo­ nibilité ( de 99% à 99,9%, par exemple), ce qui produit des diffé­ rences sur les moyens à mettre en oeuvre, évidemment. Le modèle est basé sur une structure pyramidale, l'idée étant de partir de la couche inférieure pour atteindre le sommet. Au niveau inférieur, on trouve la ges­ tion de l'infrastructure, les actions techniques qui permettent le bon fonctionnement des serveurs, du réseau, des PC, des imprimantes,... Il est en général impiémenté partout. Le niveau intermédiaire concerne le 'service support'; la gestion des pro­ blèmes, des configurations, de chan­ gements. Il s'agit moins de technique, est ce n'est pas souvent impiémenté, alors qu'en traçant les incidents, on améliore fondamentalement la qualité, la fiabilité, on réduit les coûts. Le dernier niveau apporte encore plus de valeur ajoutée. Ce sont les activi­ tés de management, les acquisitions, la gestion des projets... Bien sûr, il

-> em ployés, puisque "les opérationnels o n t souvent la tête dans le guidon... ils n 'o n t ni le temps, ni le recul nécessaire p o u r m en e r un travail de réflexion autour de Texternalisa­ tion, e t craignent de devenir redondants. Souvent, EDS intègre le personnel redondant dans ses équipes. Il s'a git de discussions délicates qui pren­ nent du temps, e t que nous m enons avec succès".

DES PARTENAIRES QUI AVANCENT ENSEMBLE

faut bien acheter des PC, des ser­ veurs, des programmes. Par contre, au niveau du suivi des coûts, les PMEPMI ne se soucient pas toujours qu'un service soit opérationnel à 99% ou plus. La mise en œuvre avec les PME-PMI devrait démarrer d'ici quelques semaines. Nous cherchons encore des partenaires. Plus leur nombre sera élevé, plus la masse critique produira un projet cohérent. Il faut noter que ces partenaires peuvent quitter le pro­ je t à tout moment, et que de nouveaux peuvent être ajoutés. Noemi a débuté en juillet 2001 et se terminera fin 2003. Un comité de coor­ dination où chaque PME-PMI aura un représentant assurera la cohérence inter-société, tandis que la gestion opérationnelle des ressources tech­ niques sera assurée par le CRP Henri Tudor. En fin de projet, les partenaires pourront décider soit de créer une structure commune dans laquelle ils perénniseront les ressources, soit, grâce à cette taille plus importante, de faire appel à une société de service sur le modèle de t'externalisation. Le principe du modèle est transposable à d'autres services. Ce qui 'rem­ plira' la pyramide sera différent, mais les avantages seront les mêmes". Philippe Dubois, directeur d'entrepôt de TDG Logistics à Luxembourg, com­ mente d'ailleurs: “La logistique d'une société est soumise à une forte saison­ nalité, qui peut être complémentaire avec d'autres. On peut imaginer le par­ tage des manutentionnaires, des agents de maîtrise,...’ ■

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Continuer à évaluer la qualité des services sur le long terme, une fois qu'ils deviennent effec­ tifs, sem ble une recette efficace po u r fidéliser les clients. La co n s tru c tio n de relations solides n'est pas prise à la légè­ re dans l'externalisation. Ainsi, Xavier Goffin joue une carte très claire: "il est nécessaire d'éta b lir une vraie proximité, car l'intérim est un m étier de terrain. Nous arrivons bien souvent à une réelle c o m p licité avec nos clients. Le Luxembourg laisse encore beaucoup de place à la relation professionnelle de fond, à la fid é lité au fournisseur quand il a fait preuve de sa capacité à apporter un plus à l'entreprise". Les sociétés elles-mêmes ne peuvent pas envisager ce r­ taines possibilités, tout sim ple­ ment parce qu'elles ne peuvent être à la page en toutes les matières. C'est ainsi que Xavier Goffin explique qu'un de ses m ots d'ordre est 7a créativité. Proposer des formes auxquelles les clients n 'o n t pas pensé. Nous recherchons des formes de co lla b o ra tio n étendues, c'e st-à -dire basées su r le long terme, parce qu'elles perm et­ tent des gains significatifs à la fois p o u r l'entreprise e t la socié­ té d'intérim , qui se connaissent bien e t se font m utuellem ent confiance". Bref, on en revient donc toujours à l'établissem ent d ’un clim at de confiance et à la stratégie gagnant-gagnant. M aîtrise ou dim inution des co û ts, co n ce ntra tio n sur le m étier de la société, utilisation d'un savoir-faire professionnel -> paperJam 04.2002

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P R O N O S T I C S -> "u p -to -d a te " extérieur que l'entreprise ou la société ne possède pas ou n'a pas le tem ps de s 'a p p ro p rie r comm e la com plexification des systèmes d'inform ation - sont des arguments classiques “pro externalisation", qui ne sont pas valables sans le postulat premier de confiance, lequel se construit grâce aux relations régulières entretenues avec le clie n t et aux in itia tive s des deux parties. P hilippe D ubois illustre quelques-uns des ingrédients qui contribuent à forger une confiance solide: "nous co n ce ntro n s nos efforts constam m ent su r ce qui consti­ tue de la valeur ajoutée, et donc ce p o u r quoi le client est p rê t à payer. Nous nous inscri­ vons ainsi dans un processus d 'a m é lio ra tio n perm anente, entre autres via les procédures Kaisen, liées à l'industrie auto­ m obile ja p o n a ise ... e t nous somm es te lle m e n t im pliqués que nous ne savons plus tou­ jo u rs si nous appartenons à TDG ou à notre client". Très concrètem ent, TDG a travaillé avec Auchan sur les plans du nouveau b âtim ent TDG, qui est entièrem ent adap­ té à la prestation de TDG; pro­ preté, ordre, s'associent pour accueillir, par exem ple, les clients d'Auchan qui viennent chercher leurs marchandises. Autre exemple, plutôt que de les acheter, TDG a établi, pour certaines de ses machines, des co n tra ts de lo ca tio n longue durée, histoire de réduire les coûts et d'assurer une m ainte­ nance efficace. Le client n'y aurait pas forcém ent pensé, parce que ce n'est pas son métier premier. Les opérateurs

Externalisation e t R H ... selon Xavier Goffin [Staff Interim SA, Talents SA]

eux-m êmes rem ettent en ques­ tion afin de faire évoluer leur propre travail... m oins de maux de dos, cela signifie aussi un rendem ent supérieur. La conclusion de Philippe Dubois? "on am éliore le ca h ie r des charges jo u r après jour, parce q u'on ne p e u t pas envisager tous les cas de figure d 'e m ­ blée".

"La montée en puissance des départe­ ments RH à laquelle on a assisté au Luxembourg va inévitablement avoir aussi pour effet de favoriser le déve­ loppement des formes modernes de recours à la main d'œuvre - intérim, outsourcing, staff leasing... - ou aux services qui gravitent autour de la ges­ tion du personnel, du recrutement à Toutplacement en passant par la for­ mation. Avec 'Talents’, je souhaite partager mon know-how en matière de manage­ ment et de RH au Luxembourg auprès d'entreprises qui manqueraient de références en interne, ou ressentent le besoin de s'étoffer sur ce plan pour bien gérer leur croissance. Je fais en fait, du coaching, du conseil en management et communication. J'aide les responsables RH à apprendre rapidement les spécificités du marché local, la législation sociale, les aspects fiscaux, les relations avec les administrations. Je les invite à prendre du recul sur leur processus de recrutement, et en particulier sur ce qui se passe, dans l'entreprise, en amont et en aval de celui-ci. C'est fou ce qu'un regard extérieur, neutre, une analyse sereine et objective du climat de l'entreprise et des relations entre ses acteurs peut ouvrir comme pers­ pectives. Je pense qu 'il y a également un joli potentiel en matière de support et assistance auprès des PME de la gran­ de région, qui auraient intérêt à envisa­ ger de venir s'établir au Grand-Duché. J'aimerais beaucoup aider à mettre en valeur les atouts de ce pays, particuliè­ rement compétitif et 'Business Friendly' à bien des égards... Mais qui ne le restera que si Ton n'ou­ blie pas l'importance, toujours plus cruciale, de la flexibilité!" *

VERS UNE NOUVELLE IMPLICATION DES CLIENTS On en a déjà parlé: le dia­ logue entre le client et le pres­ tataire est père d'une relation saine et d'un contrat perfor­ mant. Luc Holper revient sur une évolution qu 'il a constatée: "que lq u 'u n q u i co n tra cte un co n tra t d 'o u tso u rcin g auprès de nous fait très très rarem ent machine arrière. Par contre, des sociétés q u i o n t fait, il y a 10 ou 15 ans, des externalisations totales, o n t engagé des ges­ tionnaires de ces contrats. Il faut a vo ir des perso n n e s dédiées à faire l'interface avec leur société et en relations avec le prestataire de services, sinon il n 'y a plus de single p o in t o f c o n ta c t pour d iscu te r". A ujourd'hui, EDS pousse un client à m ettre en place une structure de ce type, afin d 'é v i­ ter la dilution des in te rlo cu ­ teurs, et donc le risque, après 5 ans de contrat, de se rendre com pte qu 'il y a eu change­ ment de scope. Les prestataires d'un côté. Les industriels de l'autre. Et demain, main dans la main? L'avenir nous le d ira... ■

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paperJam KnowHow: 106 -> Golf et business, business et golf La petite balle, le green, les partenaires et votre busi­ ness TEXTE OLIIVIA AREND PHOTOS FREDERIC DI GIROLAMO (BLITZ)

paperJam KnowHow: 112 -> De la main à la bouche, de la bouche à l’oreille Les réceptions d ’entreprise, version traiteur TEXTE VINCENT RUCK PHOTOS FREDERIC DI GIROLAMO (BLITZ)



Profession: Emmerdeur -> Entretien avec quelqu'un qui a beaucoup fait parler et lire au Luxem bourg et ailleurs TEXTE ET ENTRETIEN VINCENT RUCK ET JEAN-M ICHEL GAUDRON ILLUSTRATION HI PHOTOS FRÉDÉRIC DI GIROLAMO (BLITZ)

La Finance et Luxembourg... Le bien-être et la croissance du pays sont, depuis trois décen­ nies et pour quelques autres, encore basées sur la contribution de ce secteur, tant au financement de la puissance publique qu'à ses retombées sur de nombreux autres pans de l'économie en général. Depuis quelques années, ce pays qui aime sa tranquillité se retrouve pour­ tant, à intervalles réguliers, sous le feu des projecteurs média­ tiques, principalement du fait de journalistes, enquêteurs ou hommes politiques, issus des pays voisins. Le début de l'année 2 0 0 2, de ce point de vue, a été particulièrement intense, avec la publication du rap­ port de la commission d ’en­ quête parlementaire française, présidée par Vincent Peillon et m édiatiquement orchestrée par Arnaud Montebourg; puis la publication de "La Boîte Noire", de l’écrivain -journaliste Denis Robert (voir sa biographie par ailleurs). Ce livre est, en fait, une 'suite': celle de "Révélations1, publié il y a presque un an, et doublé d'un documentaire diffusé par Canal+. Ces deux réalisations furent l’occasion pour le grand public de découvrir, de manière pour le moins spectaculaire, le système de compensation et la manière dont les échanges moné­ taires se déroulent entre établissements financiers. Si les chiffres de vente de 'La Boîte Noire' semblent, après à peine plus un mois, lui assurer un succès de librairie supérieur au précédent, le livre n’a, paradoxale­

ment, bénéficié d ’aucun débat, d ’aucune discussion, dans aucun média luxembourgeois. Nous avons esti­ mé, au sein de la rédaction, qu’un tel débat ne devait pas être éludé, tant ce livre, dans ses affirmations, est très dur. Il ne l'est d ’ailleurs pas spécifiquement pour la Place Financière luxembourgeoise, mais plus générale­ ment pour le monde de la Finance et l’absence de transparence dans ses pratiques et dans l’utilisation des sommes confiées aux établissements bancaires et aux grandes entreprises. Le sujet est évidemment ultra-sensible. Des actions judiciaires sont en cours au Luxembourg et dans plu­ sieurs autres pays européens. Il ne s’agit donc pas, ici, de déterminer la 'vérité'. La justice suit son cours, c'est à elle de faire la part du vrai et du faux dans les écrits de Denis Robert. La Place Financière, faut-il le répéter et le souligner, a permis au Luxembourg de connaître un développement économique exceptionnel, qui assure à ses habitants et à ses travailleurs - nous y compris - une qualité de vie importante. Partant de là, notre position se veut simple dans son principe: éviter un débat sur l’importance de la Place Financière ne peut que faire du mal. Le simple silence n'est pas une réponse satisfaisante à l'heure où, dans d'autres pays, des médias et des individus, ne se privent pas, eux, de s'exprimer. En rencontrant Denis Robert, en l'interrogeant et l'écoutant parler de lui, de son ouvrage, de sa vision des choses, nous estimons qu'une première étape est fran­ chie. Une seule. Nous avons informé la grande partie des personnes et institutions citées dans cet entretien de la teneur des propos rapportés, et nous leur avons demandé, nous souhaitons fortement, une réaction de leur part aux différentes affirmations contenues dans les livres et les déclarations de Denis Robert. Nous souhai­ tons leur ouvrir nos colonnes pour publier l'intégralité -> paperJam04.2002C O V e rS tO fy 091


-> de leurs réponses, dans les éditions à venir. Il ne s’agit, en aucun cas, de se lancer dans une polémique vaine et stérile, mais d’amener les lecteurs, entre­ prises, institutions à débattre, sur la place publique, d ’un sujet si important pour le Luxembourg et son développement futur. Car, encore une fois, ce n'est guère rendre service au Grand-Duché, à ses entre­ prises ou à ses habitants, que de laisser ces questions sans débat. Denis Robert, quelles ont été vos motivations pour aller si loin dans la rédaction de ces deux ouvrages? Au départ, je ne me doutais absolument pas ce qui aller arriver. Ma première motivation était d’essayer de comprendre le mystère de l’argent. Et de répondre à cette question simple : que se passe-t-il quand, dans une transaction, l’argent passe une frontière ? Où estil conservé ? Comment se transforme-t-il ? Je n'ai aucun à priori, ni aucun compte à régler contre per­ sonne. Et surtout pas contre le Luxembourg. On vous présente comme un militant politique, ou bien motivé par intérêts mercantiles... Je sais, c ’est assez facile et c’est coutumier des gens qui n’ont pas d'autres arguments. Je n’ai jamais été motivé par une quelconque motivation politique. Je suis très incertain de ce côté-là. On dit aussi que je serai payé par Euroclear, ou par la Deutsche Bôrse. Clearstream a écrit que j ’étais très fort en marketing. C’est de la calomnie. Il faut savoir que cette affaire, c’est beaucoup d ’ennuis, de stress, et finalement peu d ’argent gagné, même si les livres se vendent. Mon seul intérêt dans cette histoire, c'est un souci de justi­ ce. Je fais un peu comme Albert Londres, je mets la plume dans la plaie. Et la plaie aujourd'hui c ’est la cri­ minalisation financière de nos sociétés. J ’essaie de comprendre ce phénomène. Il en va de ma responsa­ bilité d’écrivain, mais aussi de citoyen du monde. Cela vous amène-t-il à regretter où tout cela vous a conduit? Ma vie a été bouleversée par tout ça, mais le jeu en vaut la chandelle. Ces affaires que je soulève sont importantes. Elles révèlent des pratiques méconnues

du public, mais aussi des apparents spécialistes des questions financières. Je n’avais jamais entendu parler de clearing ou de compensation avant de m’y mettre. Lorsque j ’ai lancé avec des magistrats européens l’ap­ pel de Genève, en 1996, j ’étais déjà préoccupé par savoir pourquoi les enquêtes financières n’aboutissent pas, ce qui fait qu ’une fois que l’argent passe les fron­ tières, on entre dans un monde de dilution. J ’ai long­ temps cru que l’argent était sans mémoire... Si je n’avais pas rencontré Ernest Backes, je le croirais peut être toujours. Ernest est à l’origine de tout. Je sais qu’il est critiqué par beaucoup de tartuffes à Luxembourg, mais l’histoire lui donnera raison. J ’ai réalisé un film, en France, "Journal intime des affaires en cours", dont la conclusion était que "le monde était au main de préda­ teurs financiers, possesseurs d ’ordinateurs aux modems puissants ’’. Contre eux, je pensais qu’on ne pouvait rien faire. C’était l’idée du juge espagnol Garzon. Il expliquait, dans les entretiens préalables à l’Appel de Genève, que dans le combat mené contre les blanchisseurs, il se sentait comme un mammouth opposé à des léopards. " Chaque fois qu'on trouve une cache, le léopard est beaucoup plus rapide, et a déjà trois coups d'avance" se plaignait Garzon. J ’étais, comme Garzon et les italiens de Mani Pulite, assez fata­ liste quant à l’issue des affaires en cours. Grâce à Ernest Backes, j’ai compris qu’il y a une mémoire des transactions financières. Elle s’inscrit sur des micro­ fiches, dans des sociétés tentaculaires, dont l’une trou­ ve refuge et protection à Luxembourg. Je découvre Cedel et la compensation. Personne ne peut nier aujourd’hui que Backes était à l’origine de la création de Cedel. Tous nos documents l’attestent. Clearstream cherche à minimiser son rôle, à le vieillir. Les techniques du début, les protocoles de base restent les mêmes, même si la structure a enflé. J ’ai compris plusieurs choses, avec le temps: d ’abord que l’argent, sous forme de cash, ne représente qu’un pourcentage infime des transactions financières internationales. Tout se traite en titres. Surtout, il y a une traçabilité en principe totale des échanges financiers. Je dis " en principe ", parce que notre enquête montre que chez Clearstream, on a su habilement jouer avec ces traces. Un des moments clé de l’enquête reste le témoignage du res­ ponsable de l’informatique de Cedel, qui nous explique très concrètement, comment il exécutait les ordres que lui donnait son service clientèle. Ces ordres, venaient de clients de Cedel, consistaient justement à effacer certaines transactions sur microfiches... Il faut savoir que toutes ces questions, toutes ces mises en cause n’ont pas été faites en cachette. J’ai envoyé quantité d ’emails, et de lettres recommandées aux dirigeants de Clearstream et à certains de leurs clients. Ils avaient tout loisir de me répondre. Je ne suis pas obtus, ni par­ tisan. En tant qu’écrivain, je trouve qu ’il y a une respon­ sabilité à parler de ces choses là. Certaines pratiques bancaires sont très préjudiciables aux démocraties. Certains silences médiatiques, ou complicités journalis­ tiques, également. La question que je me pose souvent c’est "mais à quoi je sers?" Je sers au moins à ça. Être une sorte de passeur,. Avec le Luxembourg, vous avez la main lourde... Je n’ai aucun compte à régler chez vous. Au contrai­ re, j ’y ai des amis. Je crois d ’ailleurs que le pays est autant victime que coupable. Le Luxembourg et ->


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■é Clearstream sont aussi des instruments pour les banques et leurs clients français, anglais, allemands, italiens, américains,... Ce pays est un peu comme un beau tapis en cachemire sur lequel les banquiers vien­ nent s'essuyer les pieds. Mais le monde change, et ça devient de plus en plus insupportable d'être le Luxembourg aujourd'hui, dans le système bancaire mondial. Les vieux barons de la place, ne peuvent plus faire comme si le monde ne bougeait pas autour d’eux. Le risque que vous ayez été manipulé ou utilisé à votre insu n'existe vraiment pas ? En ce qui concerne Ernest Backes ou Régis Hempel, je ne vois pas la manipulation. Le premier, ça fait six ans que je le connais, quant au second, c'est vraiment moi qui suis allé le chercher, et ait beaucoup insisté pour qu’il parle. C'est en découvrant son exis­ tence dans un journal anglais et en constatant qu'il avait été vraiment "oublié " par tout le monde que je me suis dit qu'il devait être intéressant. Au lendemain de son éviction de chez Clearstream, Régis, qui était très compétent en informatique, et exerçait un poste de responsabilité, s'est retrouvé quasiment à la rue: ses crédits ont été supprimés. Il avait un ennemi: André Lussi, qui avait monté toute une histoire avec l’aide d ’un journaliste complice, pour s’en débarrasser. David Cowan, le journaliste en ques­ tion, est devenu plus tard responsable de la commu­ nication de Clearstream. Je sais que Régis a été plutôt satisfait de voir que ceux qui ont causé sa perte, ont ensuite été virés de Clearstream. Mais qui pouvait pré­ voir une telle issue ? Ni Régis, ni moi... Régis a été le premier surpris du bruit fait par l’affai­ re. Au début, il a dû me prendre pour un doux rêveur. Régis connaît parfaitement les us et coutumes de son pays, mais c’est aussi un homme de parole. Il ne m’a pas lâché, même si sur la fin, je pense qu’il a pris peur. Je le comprends. Il a cru, un moment, que le justice pouvait faire son travail. Puis il s’est rendu compte qu’on essayait de le décrédibiliser. On lui a tendu de nombreux pièges. Il n’avait pas d’autre issue que celle d ’aller témoigner devant la mission parlementaire fran­ çaise. Il faut lire attentivement ce qu'il raconte. Son but n’est pas de mettre le pays, et le système bancaire à feu et à sang. Il répond aux questions qu’on est allé lui poser. Il est inattaquable là dessus. Ses documents sont son assurance vie. Si Clearstream, ou les magis­ trats luxembourgeois pensent qu'il invente, ils n’ont qu'à l’attaquer pour faux témoignage, ou entrave à la bonne marche de la justice. Régis est serein. Il est comme moi. Il attend. Vous ne le connaissiez vraiment pas, avant le livre? Non. Je n'avais que des renseignements négatifs le concernant. On me disait "laisse tomber, il ne connaît rien", ou “ce type est un fou". On dit toujours ça de quelqu'un qui a des choses à dire. Lors de nos premières rencontres, il a été méfiant. Il pense que les financiers sont au pouvoir, et il a raison d'ailleurs. Je lui ai donné mes livres, il s'est renseigné sur moi, et a accepté de me revoir. On a alors eu des contacts réguliers pendant plus d'un an. A chaque fois, nos entretiens ont été enregis­ trés. On voit bien quand on visionne ces cassettes que ni lui ni nous ne cherchons à manipuler. Nous sommes C94

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dans une logique de recherche. Lui en a parfois marre de nos questions. Il a perdu beaucoup de temps à nous répondre. Il a perdu encore plus de temps, et d’argent puisque son travail en a subi les conséquences, à subir les assauts des policiers. Il ne voulait pas aller voir le par­ quet de Luxembourg. Zeyen et le commissaire Kohnen ont énormément insisté pour que je leur livre le nom de mon témoin. Leur argument était de dire : "Faites nous confiance M r Robert, ne faites pas le scandale pour le scandale..." Je les ai écoutés. J’ai réussi à convaincre Régis d’aller les voir et de leur répéter ce qu’il m ’avait dit; Il a vraiment joué le jeu. Mais ce qu'il avait à dire était trop énorme. Lui accorder du crédit met en cause trop d’intérêt. Au Luxembourg, mais aussi et surtout à l’étranger, car les utilisateurs du système frauduleux qu’il décrit sont parmi les banquiers les plus importants de la planète. C’est quelqu’un qui gagne à être connu. Et je ne suis pas le seul à le penser. J’ai travaillé sur cette enquête avec Pascal Lorent qui a réalisé le documentaire avec moi. Jamais, Régis ne s’est contredit, ou a voulu en rajouter. Nous l’avons aussi confronté à un ingénieur en informa­ tique, qui ne croyait pas en cette histoire. Régis l’a com­ plètement retourné, comme il a retourné les techniciens luxembourgeois du CSSF. Même le procureur Zeyen, l’écrit dans son rapport de juillet 2001 : "le système décrit par le témoin H est crédible". Rien que ça c ’est acca­ blant pour l’ancienne équipe de Clearstream. Pourquoi la nouvelle continue-t-elle à le nier ? Régis Hempel est vraiment le personnage clé de "La Boîte Noire", mais finalement, ce livre aurait très bien pu ne jamais paraître si les choses s'étaient passé différemment après la sortie de “Révélation$". Quelles ont été les raisons qui vous ont poussé à replonger ? "La Boite Noire" est comme le deuxième étage de la fusée, mais il n'y avait rien de prémédité au départ. Je n'ai commencé à l'écrire qu'au mois de novembre. J’avais l'impression que le message de "Révélation$" n'était pas passé. Je me suis remis en cause au niveau de la forme. Il m’est apparu évident et nécessaire d’écri­ re un second livre. Ma connaissance du système était supérieure. Et surtout, j’avais quantité d ’éléments nou­ veaux. De plus, mon éditeur, Ernest et moi, étions har­ celés par des plaintes périphériques à l’affaire. Et par les calomnies des journalistes, ou de l'association des ->


B I O -> banques luxembourgeoises. Au début, je ne m’en souciais pas, je pensais que le public faisait la part des choses. Aux yeux d ’une partie de la presse et des gens qui n’avaient pas lu "Révélation$", nous restions des individus troubles, voire dangereux. Il me fallait réagir. J'avais un contrat chez un éditeur pour un roman, mais je n'arrivais plus à écrire. Pourquoi écrire une fiction alors que ma vie était devenue un roman? J'ai trouvé qu'il y avait tellement de mensonges au regard des élé­ ments que j'amenais. Il y avait quelque chose d'insup­ portable à cette situation. Le message qui me revenait du Luxembourg, c'était: “d'accord, on a compris. M. Lussi a été viré: Redémarrons sur des bases saines. Vous en en sortez indemne, voire grandi... On s'est rendu compte qu'il y avait des problèmes. Mais mainte­ nant, soyons raisonnables, etc...." Mais ce n’était que des mots, et la plainte de Clearstream courait toujours. Il y a aussi eu l’incroyable perquisition chez Ernest. Me taire aurait été une sorte de trahison. J'avais personnel­ lement intérêt à en rester là. Sauf qu'il y avait plein de choses qui n'allaient pas. Et renoncer à les dire, c'était renoncer à tout ce que je suis. Il y a eu des pressions violentes sur des témoins, et ça aussi ça a compté... Car je ne suis pas seul dans cette histoire. Il fallait que je continue... Quand un livre sort, il vit sa vie. S'il n'est pas bon, il peut avoir toute la bonne presse qu'il veut, au bout de deux jours, c'est terminé, on n'en parle plus. Là, un mois après sa parution, le livre marche. Les lec­ teurs s’en emparent. Ca veut bien dire que ces histoires qu’on nous présente à tort comme compliquées, par­ lent aux gens. À force de trop mentir, ça finit par se savoir...

Denis Robert Agé de bientôt 44 ans, Denis Robert a été journaliste, pen­ dant douze ans, pour le compte du quotidien français "Libération", pour qui il a notamment été Responsable des enquêtes. Il est, ainsi, à l'origine de la révélation (déjà!) des affaires du financement du Parti Républicain qui a amené à la démission du ministre Gérard Longuet... Sa plume lui sert aussi à écrire des romans: cinq parus en l'espace de neuf ans: "Chair Mathilde" (Ed. Bernard Barrault, 1991); "Je ferai un malheur“ (Fayard, 1995); "Notre héros au travail" (Fayard, 1997), "Tout va bien puisque nous sommes en vie" (Stock, 1998) et "Le bonheur" (Les arènes, 2000). C'est pourtant dans l'écriture de deux ouvrages chocs, parus en 1996 chez Stock, qu'il va surtout se faire remar­ quer: "Pendant les affaires les affaires continuent" et “La justice ou le chaos", dans le prolongement desquels sera lancé le fameux “Appel de Genève" de magistrats euro­ péens désireux que ne soient plus enterrées les scandales financiers régulièrement mis à jour. On lui doit un autre essai, paru en 2001, "Révolte.com", ainsi qu'un album de photos réalisé en 1997 avec René Taesch: "Portrait de groupe avant démolition". Denis Robert est également le réalisateur de plusieurs documentaires : “Journal intime des affaires en cours", sorti en avril 1998, "les dissimulateurs" et “Histoire clandestine de ma région". ■

Et alors? Quelles ont été les réactions depuis la parution du livre ? A ce que je sais de Clerastream, le chargé de com­ munication explique que je suis fou, et mes témoins mythomanes. Pourtant, à chaque fois que des journa­ listes posent des questions précises aux responsables de Clearstream, sur Al-Qaida ou sur PanEuroLife, par exemple, ils disent que tout est faux, mais ils refusent d ’aller plus loin, et se montrent fuyants. Faites le test. Reprenez les pages de mon livre qui parlent par exemple de Rivunion, la banque noire du groupe Elf et demandez à Clearstream pourquoi Rivunion possède un unique compte non publié dans Clearstream? Comment ont-ils eu l'autorisation? Souvent, des jour­ nalistes m'appellent afin de vérifier l'appartenance de certaines institutions aux fichiers de Clearstream. Je ne suis en rien à l'initiative de tout ce qui a pu être dit après les attentats du 1 1 septembre. Il n'en reste pas moins vrai qu’il est grave que Clearstream ait dans ses comptes certains hypothétiques sponsors du terroris­ me... Je ne sors pas ces institutions financières de ma poche, elles sont citées dans des enquêtes améri­ caines, ou françaises, ou par des livres inattaqués à ce jour. Pourquoi retrouve-t-on ces clients à Clearstream ? Pourquoi Clearstream ne les a-t-elle pas dénoncé aux autorités ? Quels ont été les rapports que vous avez entretenu avec la mission parlementaire présidée par Vincent Peillon, et dont vous reproduisez un certain nombre d'auditions dans votre ouvrage ? Je ne connaissais ni Arnaud Montebourg, ni Vincent Peillon. Et j’ai été le premier surpris qu’il se saisisse de

nos découvertes. Avec un an de recul, je me dit que heureusement qu'ils étaient là. Ils ont vraiment fait le tra­ vail que les journalistes n'ont pas fait. Quelque part, ça me pousse à croire à nouveau en la politique. Il est dom­ mage que l'impact de leur travail n'ait pas été à la hau­ teur en France. Au moment où leur rapport est sorti, il y a eu l'affaire Schuller. Pour les médias, c ’est plus ven­ deur. Les comptes-rendus d'audition que je publie m'ont été donnés directement par les personnes qui ont été entendues par eux. D'ailleurs, ça a plus embêté la mission qu'autre chose. Pourtant, le gouvernement français a pris ses dis­ tances par rapport aux conclusions de ce rapport... Lionel Jospin veut à la fois se préserver des banquiers et des opposants à la mondialisation. Vincent Peillon, porte parole du PS, dénonce les pratiques douteuses du Luxembourg, et Hubert Védrine, le ministre socialiste de Jospin, vient dire le contraire. C’est toute l’ambiguïté du socialisme à la française qui se retrouve dans cette atti­ tude. Jospin fait de la politique. Il avance des pions qui satisfont deux causes inconciliables. Il faut pourtant voir que les conséquences de toutes ces affaires d’évasion fiscale, ou de détournements de fonds via les paradis fiscaux, on les retrouve dans les fermetures d'usine. On les retrouve avec ce qui se passe en Argentine ou avec Enron. Et quel est alors le rapport avec Clearstream ? Clearstream est aussi un outil de spéculation. Il sert à dissimuler des gains, et des pertes. La firme, depuis

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-è qu’elle a le statut de banque garantit aussi des prêts. Faire de la compensation, en plus de la banque, revient à être juge et partie. Et produit à terme des situations explosives. On le voit avec l’Argentine. De nombreux clients de Clearstream sont argentins. Normalement, si le système avait fonctionné, on aurait pu prévenir le drame argentin. Mais l’intérêt des ban­ quiers, et des agents du clearing, restent le profit à court terme. Pourtant il ne peut y avoir de profit infini dans un monde fini. C’est mathématique. Les multina­ tionales sont aussi concernées: pourquoi Unilever ou Siemens ont-ils eu des comptes non-publiés, dès 94, alors que Cedel n’avait pas encore le statut de banque? Certaines banques, et certaines multinatio­ nales, se sont, à l’évidence, servies du système pour frauder le fisc, ou pour tromper leurs actionnaires. Cedel faisait là concurrence à ses propres clients et actionnaires, il y a à l’évidence quelque chose qui cloche... Ce système semblait inaccessible à tout le monde. Avec Ernest Backes, Régis Hempel et Joël Bucher, j ’essaie de le décrire, de le raconter, pour la première fois, de l'intérieur. Et c'est pour ça qu’on me menace et qu'on nous soumet à des pressions. On a trop laissé aux banquiers le soin de se contrô­ ler eux-mêmes. Et si on les laisse continuer comme ça, avec leurs produits dérivés, leurs achats à terme, leurs spéculations à outrance, leurs trous creusés masqués par d'autres trous, à un moment donné, l’élastique lâchera. Il ne faut pas voir l’Argentine comme une autre planète. Savez-vous que la France est également très endettée? Qui aurait parié un centime sur la faillite d’Enron? La gestion d’Enron était vantée par les meilleurs analystes financiers, Enron était contrôlé par le plus gros big five de la planète. Aujourd’hui, le pdg d ’Arthur Andersen, qui contrôlait Enron, est sur le point d’être viré. Et un des principaux dirigeants d’Enron s'est suicidé. On s’éloigne de Clearstream... Pas tant que ça. Les banques lésées dans l’affaire Enron sont toutes administratrices de Clearstream. Chase. Merril Lynch. BNP-Paribas. J’en passe. Par ailleurs, Clearstream est contrôlé aussi par KPMG, et par Arthur Andersen. Comment voulez-vous accorder un crédit à des auditeurs rémunérés par la société qu’ils doivent contrôler? En fait, Clearstream est deve­ nu incontrôlable, et incontrôlé. Ce n’est pas moi qui le dit mais le responsable du CSSF en procédure. Un outil comme Clearstream, sert aussi à dissimuler les pertes. Savez-vous que le 10 décembre, date du début de la crise argentine, c ’est Clearstream qui a commu-

R É A C T I O N S

Le mois prochain Tout au long du texte, un certain nombre d'entre­ prises, institutions et personnes ont été citées. À la vue du sérieux du sujet et des propos tenus, nous les avons sollicitées pour répondre, dans le prochain numéro de p aperjam , aux différents points abordés dans cet article. ■

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niqué sur la dette du pays au nom des banques, pour la minimiser. Pourquoi ? C'est pour ça que ce qui se passe avec l'Argentine est important. Si Clearstream avait vrai­ ment joué son rôle, un peu comme un signal d'alarme, en sachant que les intérêts argentins étaient en septième position en terme de masse financière dans son bilan, elle aurait dû voir à quel point le pays était au bord du gouffre, et arrêter de prêter de l'argent, ou de garantir des prêts. Bien sûr, cela aurait créé un séisme, mais pas aussi violent que la situation que le pays vit actuellement. Selon vous, est-ce le système qui s'est emballé au point de devenir fou, ou bien pensez-vous qu'il puis­ se y avoir une personne ou une organisation derrière tout cela ? C'est une question importante à laquelle je n'ai pas de réponse. Je ne crois pas au complot. Le système a créé sa propre logique. Il fonctionne sur lui-même. On est dans des affaires planétaires, mais qui ressemblent fina­ lement à n'importe quelle petite affaire "gigogne". Quelqu’un triche à un petit niveau, parce qu’il sait qu’au dessus de lui, on triche aussi... Et puis, avec le temps, chaque y trouve son compte et ça enfle. La comptabilité de Clearstream était incontrôlable. Et l’absence de contrôle est propice à toutes les dérives. Le ver était dans le fruit dès 1983, lorsqu'on été autorisés les comptes non publiés. Mais la dérive a commencé, selon des témoi­ gnages, à partir de 1991 -1992. La fonction crée l'organe. Le clearing est une invention géniale, à condition qu'il se fasse dans la transparence et le respect des règles. Là ce n'est pas le cas. Et nous le prouvons sur la base des documents d ’Ernest, ces fameuses listes de comptes de 1995. Pourquoi, à cette époque, alors que Cedel n'a pas le statut de banque, possède-t-elle 1.900 comptes non publiés, dont certains appartenant à des multinationales comme Siemens, Unilever, ou Accor-Wagon-Lits... Pourquoi tous ces comptes strictement non publié? A un moment donné, Clearstream est devenu une telle usine à gaz que beaucoup y sont venus faire commerce. Je pense, à la décharge des banquiers, que certaines per­ sonnes du conseil d'administration, n'ont pas compris ou n'ont pas eu conscience de tout ça. Certains clients aussi évidemment. Je ne voudrais pas qu’on interprète mal mes propos. Une majorité du travail de Clearstream est licite, et couvre le reste. Mais, maintenant, avec le livre, on ne pourra plus invoquer la méconnaissance. Qui sait ce que l’avenir nous réserve ? ->


Craignez-vous que le changement d'actionnariat qui se concrétise actuellement à Clearstream soit un moyen de noyer le poisson, ou bien est-il pos­ sible que de nouveaux impératifs de transparence imposés par les Allemands apportent des change­ ments ? Je ne sais pas. "Révélations" a été utile à Deutsche Bôrse dans cette opération, même si je ne les connais pas et que je ne les ai jamais rencontrés. La question à se poser est: peuvent-ils maintenant ne pas savoir ? En ce moment, je suis en pourparlers avec un ban­ quier important d'une banque française. Il n'est pas loin de faire une déclaration publique dans laquelle il admet que les choses décrites dans mon livre sont possibles et inquiétantes. Il hésite encore, mais en même temps, il a lui même le sentiment de s'être fait piégé. Jusqu'où irez-vous, désormais ? Je ne vais pas passer ma vie à me battre contre des banquiers. Je ne suis animé par aucun sentiment guerrier. Au contraire, j’ai envie de paix. Et de passer à autre chose... Le jour où M. Seiffert, le véritable patron aujourd’hui de Clearstream, expliquera qu'il y a du vrai dans ce qu'on a dit, qu'ils sont prêts à mettre à plat certaines choses, je serais satisfait, et passerais le relais. Ma vie est ailleurs que dans cette histoire. Derrière Clearstream, il y a la problématique bancaire. Et la criminalisation de la finance... S'attaquer à tout ça, c'est effectivement lourd. Peut-être que je vais trop loin, peut-être que je devrais m'arrêter ? Tout ça va dépendre de l'attitude de Clearstream, et des banques luxembourgeoises qui continuent à nous chercher des noises. S’ils pensaient que nous avions tort, il fallait répondre à nos courriers. C ’est trop facile maintenant de faire semblant de découvrir. Cela veut donc dire qu'il n'y aura pas forcément de troisième étage à la fusée "Révélation$"? Je ne sais vraiment pas: ça va dépendre d'eux. Si je suis attaqué, ou pas. Ce serait tellement plus simple de faire les choses d'une manière pacifique. Je ne suis pas agressif, je suis réactif et de bonne foi. Je pense par exemple aux propos malveillants de André Roelants, disant que je fais du marketing, et que j'avais utilisé l'émotion du 1 1 septembre pour vendre mon livre. C’est archi-faux. Il faudrait qu’il reconnaisse au moins la véracité de mes informations. Je com­ prends qu’il soit fâché de constater que je possède ses listes de comptes. Mais ce n’est pas de ma faute, si à l’intérieur de sa société, certains pensent qu’il y a des dérives et ont voulu le faire savoir. J'ai fait la démarche de le contacter, et de lui dire: "Monsieur Roelants, vous avez remplacé Monsieur Lussi. A prio­ ri vous êtes de bonne foi. J ’ai des éléments à vous montrer. Voyons-nous. . . " lia refusé. Je pensais naïve­ ment qu'il nous recevrait et entendrait nos arguments. Je ne lui demandais pas de faire une révolution, mais de reconnaître un certain désordre dans Clearstream, et des pratiques disons troubles. Au lieu de nous écouter, il nous traite avec mépris et condescendan­ ce. Comment peut-il justifier l'éviction de son prédé­ cesseur André Lussi, et l’absence de problème à Clearstream ? C’est incompréhensible et incohérent. Je voudrais un peu plus de bon sens et de logique. Un

peu moins de manichéisme. Les affaires sont allées trop loin aujourd’hui pour se contenter de cette attitude butée. Mais je fais confiance à la justice. À l'argent, ou aux cabinets d ’avocats anglais, ou luxembourgeois, qui bossent pour Clearstream, je préfère l’intelligence et l’agilité. J’ai confiance en nos avocats. Il ne faut pas croi­ re que nous resterons sans réactions. En définitive, je pense que Clearstream et la place financière luxembour­ geoise ont plus à perdre qu’à gagner dans ce combat. Vous évoquez l'aspect financier. Que vous inspire le montant avancé par André Roelants parlant, pour Clearstream, de 20 millions d'Euro de frais liés à cette affaire ? Evidemment, ce qui pour moi représente un franc représente un million pour eux... Mais concernant ce montant, il est à noter que M. Roelants a communiqué sur 2 chiffres: d'abord 12 millions d'Euros, puis, dans une autre conférence de presse, après que le cas Lussi ait été réglé, 20 millions d'Euro. Et à une journaliste qui lui a demandé s'il incluait l'indemnité concernant Lussi, et il a répondu oui. Cela voudrait donc dire qu’André Lussi est parti avec 8 millions d'Euros. C'est quand même troublant. L'idée et la stratégie de Clearstream était, je crois, initialement, de faire porter à Lussi un cer­ tain nombre de torts, de faits subalternes, et de ne pas parler de l’essentiel. Mais maintenant il y a mon livre et principalement le témoignage de Régis Hempel. Il doit les ennuyer. Si on réfléchit cinq minutes, rien n’est cohé­ rent dans ce départ d'André Lussi. Soit il n’est coupable de rien, et il faut le réembaucher très vite. Soit il est cou­ pable de quelque chose, et pourquoi payer ? C’est aussi simple que cela. Il est étonnant de voir qu’André Lussi, après onze ans de bons services, a été viré comme une bonne. Je n'ai rien contre les bonnes, mais je pense que Lussi était vrai­ ment au service de certains banquiers. Son silence, depuis son éviction, est surprenant. Lui si bavard, si cri­ tique, si menaçant après la sortie du livre... Comment expliquer ce changement d ’attitude? Que va-t-il se passer maintenant ? Je vois bien la stratégie de ceux que je dénonce. Laisser passer l’orage. Les réponses qu’on nous fait se résument à notre hypothétique mythomanie. Le moins qu’on puisse dire c ’est que nous sommes nombreux à être mythomane. N'oubliez pas qu’en plus des députés français, des magistrats européens aussi importants qu’Eva Joly, Van Ruymbeke, Jean de Maillard, Bernard Bertossa le procureur de Genève et Benoît Dejemeppe, celui de Bruxelles ont expliqué que nos découvertes créaient un précédent : "Il y aura un avant et un après Révélation$" ont-ils écrit dans le Monde (1). Il n’y a guère qu’au Luxembourg, qu’on n'entende pas cela. Il ne faut pas croire que lorsqu'un livre paraît, tout arrive tout de suite. L’Etat luxembourgeois, les banques, et surtout les magistrats peuvent continuer à fermer les yeux, se bou­ cher le nez et les oreilles. Cela devient leur problème. Je ne vais pas m'acharner, mais si on m'attaque encore, je réagirais. * (1) article collectif paru le 10 juin 2001

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-> Dém énager tout ou partie d'une entreprise est une tâche com plexe qui nécessite une bonne préparation, de préférence collégiale,., TEXTE- JEA N -M IC H EL GAUDRON PHOTOS FRÉDÉRIC DI GIROLAMO ET MARC WILWERT (BLITZ)

Dans une société que l'on dit en perpétuel mouvement, faut-il s'é to n n e r que les entreprises aient la bougeotte ? Dans la très grande majorité des cas, c'est pour faire face à un accroisse­ m ent d 'a c tiv ité , d o n c à un a ccroissem ent de personnel, qu'u n e entreprise ch o isit de changer d'air, afin de m ieux adapter son environnement à ses besoins présents et futurs. Si tant est qu'ils aient pu être planifiés avec précision. Ceci n'em pêche pas de prévoir de s'y prendre suffisam m ent à l'avance pour mettre toutes les chances de son côté en vue de réussir un ‘bon’ déménagement, le souci principal étant évidem ­

100 Analyse paperjam04.2002

ment de pouvoir assurer une acti­ vité ‘normale’ en même tem ps que sont emballés dossiers et bureaux. C'est la principale rai­ son pour laquelle les im portants déménagements de sociétés se font le week-end, de sorte qu'en arrivant au travail le lundi matin, les employés retrouvent le même environnement de travail familier et opérationnel que celui quitté le vendredi soir. Mais pas au même endroit... Le surcoût d'un travail effectué hors des jours ouvrables sera to u jo urs m oindre que la perte de quelques heures - ou jours - de productivité. L'emménagement d'une partie des activités de Dexia dans ses nouveaux locaux à Strassen;

celui de PricewaterhouseCoopers à la Cloche d 'O r ou de ABN Amro au Kirchberg ont été quelquesuns des déménagements les plus ‘m a rq u a n ts’ de ces dernières années. Mais ils ne représentent que la partie émergée de l'ice­ berg, sachant que près des troisquarts des transferts enregistrés sont des m ouvem ents ‘internes’.

PRÉPARATION MINUTIEUSE INDISPENSABLE Que ce soit pour des petites unités opérationnelles ou pour toute une organisation, la bonne réussite d'un déménagem ent ->


paperjam KnowHow: Déménagement -» passe de toute façon par le res­ p e ct de quelques p rin cip e s de base, au prem ier rang desquels pourrait figurer la capacité à ne pas se faire prendre de vitesse. Dém énagement et im provisation ne font pas bon ménage. "Idéalement, p o u r une organisation de 200 p e r­ sonnes, il faut s 'y prendre avec trois m ois d'avance dans la planification" note ainsi Joël Villance, Area M anager de D B A sso cia tes à Luxem bourg, société spécialisée dans les conseils et les services en matière d'am élioration de l’environ­ nement de travail. C lairem ent, une o rganisation souhaitant déménager aura sou­ vent fort intérêt à faire appel à une société de conseil extérieure. Et ce sera d 'autant plus vrai que la taille de cette organisation est im portan­ te. Ainsi, au cours de ces quelques semaines de délais conseillés, la société de conseil en question aura to u t le loisir de m ieux pouvoir ch o i­ sir les différents prestataires im pli­ qués dans le dém énagem ent et de négocier auprès d ’eux des tarifs plus attractifs. "On p e u t envisager des réductions allant de 25% ju s ­ qu'à 30% estim e ainsi M. Villance. Mais qu'on ne s'y trom pe pas: ce facteur tem ps est d 'abord essentiel pour une préparation la plus fine possible de ce qui constitue to u ­ jours un événement m ajeur dans la vie d'une organisation. "La prépara­ tion est une phase im portante à ne pas négliger tém oigne ainsi Stefan Chorus, Directeur de l'entreprise de dém énagem ents Streff. Lorsque nous envoyons quelqu'un de chez nous en repérage sur un site, il est im pératif q u 'il puisse passer dans to u t le bâtiment, afin de voir ce q u 'il y a précisém ent à déménager, co m ­ m ent et quand, il est donc aussi nécessaire que l'entreprise prépare le terrain à cette visite e t so it en m esure de répondre à toutes les qu e stion s lo g istiq u e s liées au déménagement. Cela lim ite ainsi to u t risque de confusion e t de perte de tem ps p o u r to u t le m onde. Il est im portant que le clie n t a it déjà sa p ro p re idée de ce q u i d o it être fait e t com m ent". C ar bien é videm m ent, aucun déménagement ne ressem ble vrai­ m ent à un autre. "Ce n 'e st pas à nous d'analyser le m ode de fo n c­ tionnem ent de l'entreprise explique

M. Francis Van Nuffel, de l'entre­ prise de déménagement Nadin. Chaque entreprise a sa propre organisation interne et d o it déter­ m iner l'ordre dans lequel les ser­ vices doivent déménager et ce qui d o it être indispensable à emmener ou pas ", Ce travail préparatoire perm et­ tra par exemple de bien cibler le ‘po ten tie l’ des bâtiments, aussi bien le ‘so rta n t’ que ‘l'e n tra n t’, c'est-à-dire évaluer la facilité d 'a c­ cès physique aux locaux, puis les points d'entrée et de sortie utili­ sables. "Si on d o it prévoir 100 dém énageurs m ais q u 'il n 'y a qu'une seule entrée, il y aura des problèm es" résume M. Villance. Mais il faut aussi savoir parer à to u te éventualité, y com pris le scénario catastrophe que repré­ senterait un lourd problème tech­ nique au moment de redémarrer les activités. "Dans cette phase de préparation, établir des scénarios de secours doit être une des p re ­ mières réflexions engagées confie John Pauly, Managing Director de la société First European Transfert Agent, filiale de Dexia-BIL spécia­ lisée dans les services en matière d'OPC. Et les déménagements, ça le connaît, la société ayant changé de locaux à quatre reprises en un peu moins de huit ans. Alors les petits détails qui ont tendance à être oubliés de prime abord, il sait les aborder à l'a va nce ... “Un déménagement, ça se chiffre en millions d'Euro p o u r une grosse organisation e xp liq u e -t-il. Car quand on déménage, ça ne se lim ite pas à utiliser des camions p o u r transporter des cartons. Il y a souvent une partie du m obilier à changer, les installations télépho­ niques e t informatiques, les rac­ cordem ents à des réseaux télé­ comm unications externes... Sans oublier les frais annexes que peu­ vent représenter toute la signalétique à refaire, les dém arches auprès des P&T ou bien les actes notariaux à remplir".

UNE AIDE INFORMATIQUE A l'opposé de ces ‘spécialistes’, il y a ceux qui se préparent ac- ->

A S B L

La Fédelux Sous l'égide de la Confédération Luxembourgeoise du Commerce, onze sociétés de déménagement luxembour­ geoises se sont regroupées au sein de la Fédélux, la Fédération des Déménageurs du Luxembourg, constituée en mai 1997. La vocation de cette fédération est de représenter les intérêts de la profession en général et celles des membres en par­ ticulier. La présidence est assumée actuellement par Max Chorus. Les membres actuels de la Fédélux sont: Streff Sàrl BP 9, L-8001 Strassen Tél: 310 921; Fax: 318 412 Déménagements Daleiden Auguste 145 rue de Cessange, L-1321 Luxembourg Tél: 48 44 22 ; Fax: 40 29 79 Allied Arthur Pierre Luxembourg 112 rue du Kiem, L-8030 Strassen Tél: 44 22 52; Fax: 45 55 47 Transports Faber 206 rue de Differdange, L-4438 Soleuvre Tél: 59 49 44; Fax: 59 45 30 Interdean Luxembourg 101 rue des Artisans, L-1141 Luxembourg Tél: 402 440; Fax: 48 48 25 Déménagements Fisch Sàrl 128 route de Trêves, L-2630 Luxembourg Tél: 43 41 77; Fax: 43 56 49 Déménagements Tranelux ZI Breedewues, L-1259 Senningerberg Tél: 341 626; Fax: 341 339 Etablissements Nadin 2 rue des Sept Fontaines, L-8371 Hobscheid Tél: 39 80 48; Fax: 39 56 24 Wagner Frères 28 rue Large, L-4204 Esch-sur-AIzette Tél: 55 60 19; fax: 55 59 41 Inter Express 12 rue de l'Industrie, L-8399 Windhof Tél: 39 99 11; Fax: 39 99 12 Streng René Suce Wolff 105 route de Belvaux, L-4026 Esch-sur-AIzette Tél: 550 359; fax: 550 359 ■ Source: Confédération Luxembourgeoise du Commerce paperjam 04,2002

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paperjam KnowHow: Déménagement T É M O I G N A G E

Stefan Chorus [Streff]

"Nous avons développé des équipe­ ments spécifiques adaptés à la situation luxembourgeoise, très four­ nie en matière de déménagements d'administrations. Il y a ainsi des chariots PC, à plusieurs niveaux, qui permettent le transport d'une instal­ lation bureautique de bureau à bureau sans emballage carton. Nous avons également des 'chariots clas­ seurs', des armoires à roulette assu­ rant le transport de l'équivalent de 8 cartons. Le principal avantage est que, puisque tout reste dans une armoire, il est possible de consulter ces dossiers jusqu'au tout dernier moment avant le déménagement et immédiatement après l'installation dans les nouveaux locaux. Sans par­ ler de l'encombrement limité. Car il faut aussi avoir à l'esprit que de devoir emballer des dossiers d ‘archi­ ve, ça double le volume occupé pendant tout ce temps là: par l'ar­ moire vide et par les cartons remplis! Nous avons aussi conçu des sys­ tèmes d'ouverture et de fermeture sans charnière, par plaques amo­ vibles, ce qui permet un grand gain de place". ■

102 Analyse

paperjam 04.2002

-> tuellem ent aux joies futures d ’un déménagement, com m e par exem ple la Banque D egroof Luxembourg, qui est en train de planifier une grande m igration pour l'été 2003: le regroupement de près de 300 personnes épar­ pillés sur près de 8.000 m2 dans une dizaine de sites en ville - dont le Boulevard Joseph II - vers un seul et même siège social: un bâtiment qui sera flam bant neuf, à la Cloche d'Or, étalant près de 10 .0 0 0 m2 sur quatre niveaux. Mais novice ne veut pas dire naïf, et à plus d'un an de l'échéan­ ce finale, la pression monte déjà doucement. "L'idée est de prévoir le nouveau bâtim ent avec un maximum de flexibilité, car il est im possible aujourd'hui de savoir avec précision quelle sera l'évolu­ tion de la banque et de ses filiales dans les prochaines années. N'oublions pas qu'au d é b ut des années 90, la Banque Degroof Luxembourg n ’em ployait q u ’une quarantaine de personnes, alors q u ’à ce jour, l ’effe ctif du Groupe luxembourgeois dépasse 300 p e r­ sonnes" rappelle Guillaume de Moreau, Conseiller de la Banque Degroof Luxembourg, en charge de la supervision de la construc­ tion du nouveau bâtiment. Au secours des hom m es devant organiser de tels dém éna­ gement, il y a évidemm ent l'infor­ matique, avec des logiciels spé­ cialisés de ‘C A F M ’ (Facility M anagem ent A ssisté par Ordinateur). Ceux-ci permettent, d'une part, d'optim iser la gestion de l'espace, en intégrant directe­ ment les plans du nouveau bâti­ ment, ce qui permet d'en tirer le maximum en terme de capacité d'utilisation des précieux mètres carrés; et, d'autre part, de gérer tant les hommes que les équipe­ ments, sur la base d'un inventaire qui doit évidemment être le plus exhaustif possible. "Nous possé­ dons p a r exemple un certain nombre d ’objets d 'a rt q u 'il est im portant de pouvoir répertorier, tout comm e le m obilier que nous devrons séparer en plusieurs catégories: à emmener, à laisser, à détruire" explique M. de Moreau. Cette question des archives, que nous n'avons pas encore abordé, n'a rien de ‘légère’, tant

un dém énagem ent représente une occasion unique de faire le tri dans des docum ents à conserver ou non.. "On est parvenu à rédui­ re de 60% les aires de stockage, car on s'est rendu com pte que de n o m breux dossiers étaient conservés p o u r rien précise M. Pauly. Du coup, nous ne dispo­ sons que d'arm oires basses et peu volumineuses. Il faut bien avoir à l'esprit que c'e st la place disponible qui génère bien sou­ vent le besoin de stockage, e t non le contraire... " Mais gare, aussi, à un tri trop "radical", notam m ent des docu­ m ents reproduits sur supports num ériques. "Le stockage de docum ents papier ne coûte vrai­ m en t pas ch e r p a r ra p p o rt à d'autres coûts de personnel ou de form ation inform atiques" note M. Chorus, qui donne une fourchette moyenne entre 0,05 et 0,15 Euro par mois pour le stockage d'un dossier A4, de type Leitz, en fo n c­ tion des besoins d ’accès et des dispositifs de sécurité. S treff propose d'aille urs un espace de stockage de 16.000 m 2, réparti sur deux sites: à Aubange et à Windhof. Avec une exclusivité mondiale: la mise à disposition d ’un d é p ôt chauffé d'une capacité maximale de 900 containers de 20 pieds, ou équi­ valent en contenu 40 pieds ju s­ qu'à un poids net de 30 tonnes. "Ce qu i p e u t être p a r exemple très im portant lorsque, su r un chantier d'un nouveau bâtiment, un géné­ rateur de climatisation ou un grou­ pe électrogène est livré sur place, mais d o it attendre avant d'être installé. Il y a rare m en t des espaces disponibles autour d'un chantier. Il est ainsi possible de le s to cke r en toute sécurité" explique M. Chorus.

SAVOIR GÉRER "L'APRÈS" Et puis arrive le grand jour. Celui où tout ce qui a été planifié, préparé, pensé et organisé va devenir réalité. Là encore, même si les professionnels du déména­ gem ent prennent en mains une grande partie de l'opération, l'im ­ plication de l'entreprise déména­ geant est encore un élément ->


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paperjam KnowHow: Déménagement -> c le f de la réussite: "Au m om ent du déménagement, il est im p o rta n t de lim ite r les contacts entre une seule person­ ne de l'entreprise e t une seule personne des équipes de dém é­ nagem ent estime M. Van Nuffel. L'éch a n g e d 'in fo rm a tio n est alors plus d ire ct e t les éven­ tuelles difficultés sont plus facile­ m ent réglées". Autre im pératif: celui de ne pas poser n'im porte quoi n 'im ­ porte où. Une bonne étude initia­ le des plans p e rm e ttra ainsi d 'éviter de condam ner l'accès à des éléments aussi importants que des relais électriques ou des points d 'a ccè s aux câblages in form atiques dans les faux planchers ou les faux plafonds. Un point d'autant plus vital que le ‘IT’ est devenu, de nos jours, le véritable nerf de la guerre de bon nombre d'organisations, et il suffit de com pter les kilomètres de câblage nécessaires pour s'en rendre com pte... A ne pas oublier aussi: la mise en ‘a lerte’ d 'un e perm anence pour pallier tout incident d'ordre électrique ou m écanique, com m e la panne d'un ascenseur en pleine activité. Mieux vaut prévoir la présence, sur place, d'un spécialiste - notam m ent dans le cas de déménagements organisés en week-ends - plutôt que de devoir perdre plusieurs précieuses heures à devoir cou­ rir après en cas de souci. Et vous voilà donc dans vos nouveaux locaux, prêts à démar­ rer com m e une nouvelle vie, dans des conditions meilleures pour vous, vos fournisseurs et vos clients. Au fait, avez-vous pensé à bien faire passer l'infor­ m ation sur ce changem ent im portant ? "Il arrive souvent que bon nom bre de nos clients tra­ vaillent avec nous p a r téléphone et, donc, ne nous rendent pas visite régulièrem ent explique M. de Moreau. Il faut, dès lors, les avertir de ces changem ents de locaux. Mais il est aussi très im portant d'in fo rm er avec p réci­ sion les em ployés. Beaucoup d 'ha b itu d e s vo n t ch a n ge r en interne. O r l'ê tre humain, p a r nature, n'aim e pas les change­ m ents. E t ava n t que les

employés ne relèvent les défauts éventuels de leur nouvel environ­ nem ent de travail, il faut les convaincre des aspects positifs". C'est pourquoi, dès le début du projet, Banque Degroof Luxembourg a choisi d ’associer étroitem ent le personnel employé en le tenant régulière­ ment au courant de l’avance­ ment des travaux, par le biais du journal d ’entreprise. Ce facteur humain est d 'au ­ tant plus délicat à gérer que les nouvelles conditions de travail peuvent être de nature à susciter jalousies et convoitises. "Il ne faut surtout pas négliger l'im por­ tance que pe u ven t avoir les signes extérieurs tels que l'attri­ bution des places de stationne­ m ent ou des bureaux individuels prévient M. Pauly. C'est claire­ m ent une des choses les plus compliquées à gérer et une sour­ ce de perturbation potentielle de la paix sociale dans l'entreprise. Il y aura toujours des m écontents dans la façon d o n t se déroulent les aménagements. Mais il faut bien voir, aussi, que tout est remis à zéro au déménagement suivant..." Enfin, il serait utopique de s'im aginer que le dém énage­ ment prend fin sitôt le seuil de la nouvelle porte franchi. Car aux éventuels problèm es résolus pendant les grandes manœuvres succéderont d'autres qu'il est m oins facile d'anticiper. "Il faut p ré vo ir des ressources 'post­ déménagement' pendant encore deux ou trois mois conseille ainsi M. Pauly. Il y aura toujours des problèm es de réseaux informa­ tiques ou, dans le cas d'em m é­ nagement dans des immeubles neufs, des 'maladies d'enfance' des locaux qui nécessitent une a ttention particulière. Car contrairement à ce qu'on p e u t imaginer, rien n'est jamais conçu avec perfection dans les plans des concepteurs des immeubles". Si la patience et la tolérance n 'ont pas été perdus en cours de route dans un carton, alors to u t sera p o u r le m ieux au m om ent de co m m e n ce r à revivre dans son nouvel environ­ nement de travail. ■

T É M O I G N A G E

Joël Villance [A rea M anager, DBAssociates Luxem bourg] ïï

"Lorsque nous intervenons dans l'organisation d'un déménagement, nous devons nous positionner comme le catalyseur des forces internes de notre client et assumer ta liaison entre celles-ci, voire com­ bler les manquements en y appor­ tant expérience et professionnalis­ me. C'est la société qui déménage, c'est son challenge... pas le nôtre. C'est là que la notion de partenariat prend toute sa valeur. Et il sera d'autant plus efficace que la com­ munication sera performante entre les deux parties. Cette communica­ tion doit impliquer aussi directe­ ment une bonne partie du person­ nel : s'il se sent directement concerné, il sera beaucoup plus réceptif et coopératif. Un déména­ gement permet également aux dif­ férents départements d'une entre­ prise de renouer ou de renforcer cette communication qui avait peut-être tendance à s'éroder en temps normal. C'est donc bien cet aspect "communiquer efficacement à tous niveaux' qui constituera le gage majeur d'une réussite opéra­ tionnelle..." ■


paperjam §€nowHow: Golf

Golf et business business et golf -> La petite balle et le green, des partenaires pour votre business TEXTE OLIVIA AREND PHOTOS FRÉDÉRIC DI GIROLAMO (BLITZ)

Inutile de préciser que le golf a la cote auprès des dirigeants d'entreprise. Ce sport constitue, à n'en pas douter, un moyen très apprécié pour se res­ sourcer. Pour Myriam Maurice, attachée com m er­ ciale au Golf de Preisch (France), il semble aussi évi­

106 Analyse

papefjam 04.2002

dent que l'on “rencontre de plus en plus de déci­ deurs qui em m ènent collaborateurs e t clients au g o lf p o u r p ouvoir discuter tranquillement dans un cadre vert, sain, hors du bureau, sans téléphone. Passer 5 heures au golf, c'e st ouvrir une soupape de ->


paperjam KnowHow: Golf -> sécurité et, finalement, mieux gérer le stress au quotidien". Les pros du golf insistent beaucoup sur l'éveil sensoriel au contact de la nature, l'évasion, la lutte contre le sédentarisme.

financier, ou des retombées en termes de contacts par exemple, ont couvert l'investissement consenti par le client.

POUR UNE JUSTE IDÉE DU GOLF

LES CLASSIQUES: ÉVÉNEMENTS D'ENTREPRISE ET GOLF

Rié Kikuoka-Roizard, directrice du Kikuoka Country C lub Chant Val, abonde en ce sens, et balaye les pré­ jugés sur ce sport : "ici, on a encore en tête l'image d 'un sp o rt réservé uniquem ent à des personnes d'un certain âge, ce q u i est absolum ent faux! Cette situati­ on va justem ent changer grâce au business golf. Par exemple, nous avons environ 40% d'anglophones qui jo u e n t ici, qui o n t entre 30 et 50 ans et occupent des postes à responsabilité. La situation a déjà beaucoup évolué: on voit énorm ém ent d'associations de g o l­ feurs au sein des sociétés, et les grandes banques font maintenant des tournois inter-entreprises. Ce n 'e s t pas directem ent du business, mais les gens com m uniquent grâce au golf. Il n ‘y a pas que les ban­ ques q u i s'intéressent au golf, c'e st très varié: l'IT, l'in ­ dustrie, ..." Au tour de Jérôm e Bloch, general manager de Global Golf, qui offre des prestations non standar­ disées en matière golfique, de faire fi du soi-disant éli­ tism e du golf: "il faut faire preuve de discernement. Se prévenir des clichés... e t Tiger Woods est un fabuleux m oteur q u i change cette image du sport, et que nous utilisons en m étaphore p o u r les businessmen, lors de conférences: p lu tô t qu'un enfant prodige, c'est un bourreau de travail q u i sait s'entourer, et parvient à être 'cool, sim ple & clean', notre leitm otiv". En plus, les parcours co m p a cts, parcours d'entraînem ent destinés aux débutants, perm ettent de taper la balle très tô t dans des conditions normales de jeu, "pour jo u e r... on apprendra après!'', ponctue Jérôme Bloch. La liste des services que peuvent rendre les golfs est longue: séminaire couplé à un cours, team buil­ ding, com pétitions privées, gestion du stress et ren­ contres inter-entreprises sur le green gagnent du ter­ rain... une liste tellem ent longue qu'elle a conforté Jérôm e Bloch et Eric Kula dans leur volonté de déve­ lopper leur société dédiée au business golf, Global Golf, unique sur le marché. Son general manager en explique le concept: "nous som m es un portail: nous somm es des pros du golf, e t nous nous entourons d'autres pros du g o lf p o u r personnaliser nos réponses à un besoin précis de l'entreprise. Nous ne p ro p o ­ serons pas le même g o lf à un groupe de débutants ou à une société qui cherche à retrouver un côté histori­ que. Notre métier, c'e st d ’être des 'business facilita­ tors', c'est-à-dire d 'utilise r le g o lf com m e support p o u r aider l'entrepreneur à être plus perform ant au travail, créer de la proxim ité - c 'est essentiel p o u r le private banking - ... nous ne gérons pas la section sportive de l'entreprise, nous faisons de la formation! On fait d'ailleurs signer un com m itm ent aux clients p o u r valider leur engagem ent". En retour, Global Golf, pour ce qui concerne les activités de business golf, s'engage également, en vérifiant qu'un feed-back

Les golfs ne se limitent pas à un terrain et un Club House réservés aux membres: ils ont com pris l'intérêt marqué par les sociétés pour les événements d'entre­ prise, et les golfs les plus récents en ont d'ailleurs pris com pte pour la conception de leur bâtiment. Ainsi, Myriam Maurice précise que le bâtiment, construit en 1998 - alors que le golf l'a été en 1997 a "une chance extraordinaire, p u isqu'il pe u t se prêter à tout type de manifestations, étant donné q u 'il a été conçu p o u r pouvoir répondre à toutes les demandes. En outre, le g o lf de Preisch ne propose pas 18, mais 27 trous, ce qui perm et de répondre à une offre plus grande, en faisant basculer les activités liées au busi­ ness g o lf sur le 3è parcours". Les infrastructures de golfs, comm e ceux de Chant Val ou de Preisch, sont donc très flexibles. Rié Kikuoka-Roizard revient ainsi sur la stratégie qu'a adoptée son golf dès le début: "en arrivant ici, nous avions déjà en tête les projets d'hôtel e t de liens avec le business, en plus du développem ent du golf, qui restait notre ob je ctif premier. On a inauguré le terrain en 1991, il a bien fonctionné... e t l'hôtel est devenu une réalité en 1999, alliant loisirs et business, comm e le golf". Les demandes de séminaire grandissant, le golf et l'hôtel ont dû augmenter leur nombre de salles. Rié Kikuoka précise que "ces deux salles ont été construites avec le restant de l'hôtel, mais nous avons réfléchi à leur destination finale avant de nous attaquer à leur aménagement, qui sera terminé en avril", et s'a­ jouteront à la petite salle (75 m2) et à la grande salle (225 m2), de même qu'aux chambres de l'hôtel qui servent parfois de salles de réunion pour les petits groupes. Le Club House, d'ordinaire réservé aux membres, peut également être, sous conditions, uti­ lisé pour le business. Même principe de flexibilité au golf de Preisch, où une salle de banquet peut contenir jusqu'à 220-240 personnes, et se transformer en salle de conférence pour présentation de produit. Le tout en harmonie avec le cadre golfique, bien sûr. La partie profes­ sionnelle peut être suivie par un incentive (par exem­ ple l'initiation au golf par les pros de Preisch), ou d'au­ tres activités golfiques organisées avec Global Golf. Le golf de Preisch travaille beaucoup avec l'hôtel Le Royal pour ce qui concerne les événements liés au business, to u t com m e Global Golf, qui est d'ailleurs basé dans ce dernier. Les golfs jouent alors un rôle de conseiller, parfois en complém entarité avec une agence d'événementiel. Pour Rié Kikuoka, une des règles d 'o r est non seule­ ment d'assurer une bonne qualité de parcours, mais aussi l'accueil et "des conseils avisés p o u r l'organisa­ tion technique de com pétitions en business golf. Nous sommes des spécialistes du golf, et les sociétés ->

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paperjam KnowHow: Gotf -> doivent pouvoir se reposer sur nous. Certaines sociétés clientes viennent tous les mois, ou tous les ans... on commence à se connaître et on travaille plus vite". Myriam Maurice ajoute: "Nos offres sont com plète­ m ent personnalisées en fonction du timing et du b ud­ get. Il y a une demande de plus en plus forte depuis 2 ans, avec environ 50 % d'incentives, et 50 % de compétitions privées avec traitement spécial des cli­ ents VIP. On nous demande également énormément de coaching, assuré p a r nos pros en plusieurs langues".

IL Y A DU BUSINESS SOUS LE COACHING... Cool, simple and clean, telles sont donc les valeurs choisies par les pros de Global Golf, qui les appliquent

d'abord à eux-m êmes, bien sûr, y com pris dans leurs activités de coaching. Jérôm e Bloch: "Cool: on gère toujours son stress; aucun banquier ne sera p lus efficace s 'il est stressé. Sim ple: il faut travailler d u r p o u r être hyper au p o in t techniquement. Clean: c 'e st l ’entretien. Le g o lf est une activité polym or­ phe, on p e u t pratiquem ent développer toutes les qualités humaines transposables à l'entreprise, et qui vont les rendre plus efficaces". Quelles sont ces qualités? Cela dépend un peu du profil de I' "élève": "Chez un cadre qui est un ancien sportif, on va redévelopper sa compétitivité, sa discipline, son courage. Mais il m'arrive de pren­ dre en charge des chefs d'entreprise chez q u i je vais développer des choses plus profondes, liées à la connaissance de soi: savoir synchroniser ses arti­ culations, arrêter de penser et laisser le feeling s'ex­ primer, écouter, respecter de la nature, g é re ra

Le Luxembourg est un laboratoire précieux Jérôm e Bloch (Global Golf): "On ne peut pas vraiment parler de retard en matière de golf au Luxembourg. Il y a douze ans, il n'y avait q u ’un seul golf, le Golf Grand-Ducal. Actuellement, il y en a 6. Il n'y a pas autant de place pour le business golf qu'en Belgique, où le développement s'est fait avec 25 ans d'avance. Dans le simple Brabant wallon, il y a onze golfs! Le paysage golfique luxembourgeois est en outre enco­ re très jeune. Je pense que les besoins sont existants et grandissants: en temps de crise, la proximité avec les marchés, établis et nouveaux est un must... mais je ne vois pas aujourd'hui un développement systématique dans tous les clubs du business golf. Il y a des clubs au Luxembourg qui ne souhaitent pas avoir ce type de pratiques de manière trop répétitive, parce qu'il peut y avoir un conflit avec les membres. C'et normal. Près de Bruxelles aussi, il y a des golfs extrêmement fermés, privés. Et puis, pas loin, à côté, vous avez des Business Golfs, comme le golf de La Tournette, près de Genval, qui possède actuellement 80 entreprises membres de son business club, et toute une série d'offres qu'il gère de façon directe. Nous sommes basés au Luxembourg, et nous délocali­ sons uniquement où cela doit l'être. Le château du Lac à Genval présente l'avantage d'être à deux heures, d'être extrêmement flexible, et entouré de golfs. Deux heures de trajet n'ont jamais été un obstacle à la proxi­ mité, loin de là. J'aimerais également qu'on fasse des business days à Cannes... on a eu des demandes ponctuelles, mais ça peut devenir un produit régulier. Nous avons signé un contrat d'exclusivité avec le grou­ pe Martin's Hôtels. L'incentive golf de toute entreprise qui vient avec ce groupe sera géré par Global Golf. A Cannes, nous avons un contrat avec l'Hôtel Martinez. Les projections pour les marchés futurs? Monaco, Genève, Paris. Je commence à tisser des liens.

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Aujourd'hui, la vision Global Golf, c'est de créer ce réseau et de le faire fonctionner. Mais nous restons basé à Luxembourg. Ici, Il y a une telle réactivité. C'est un laboratoire qui permet de tester des produits très vite. Si sur le marché luxembourgeois ça ne marche pas, il n 'y a pas de raison pour que ça fonctionne sur des marchés plus gros. En tout cas, on peut très vite réagir sur les erreurs qui ont été com­ mises". ■


Cool, Simple & Clean1 A Universal c o n c e p t... C oo l M a n a g e your feelings against Stress ■ Sim ple Mastering Technics is not easy ■ C le a n R espect & C a re

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paperjam KnowHow: Golf -> son stress. Certains managers en sont arrivés à un tel niveau de sensibilité qu'ils ne supportent plus le bruit des oiseaux dans les arbres!". Chaque pro montre donc l'exem ple en matière de détente, respiration, détachem ent, maîtrise de soi. Et Myriam M aurice insiste: "la demande spécifique de cours respiration n 'e st pas encore réelle actuellement, mais devrait l'ê tre de plus en plus dans le futur. Car apprendre à jo u e r est une chose, évoluer est possible, mais ce q u i fait la différence c ’est justem ent ce self control. Le g o lf est un sp o rt q u i vous oblige à rester humble: vous allez jo u e r très bien un jour, et très m al le lendemain, parfois en raison des éléments extérieurs, com m e le vent. Il faut l'accepter, c'e st un état d 'e ­ sprit". Jouer au golf, c'e st aussi effectuer un parcours en "équilibre d'oxygène", c'e st un effort sportif (on par­ court entre 1 0 et 1 2 km pour 18 trous), mais harmo­ nieux, où l'on joue contre les autres, mais aussi co n t­ re soi-mêm e, contre la nature. Les mots d'ordre: self control et humilité, com m e dans la vie professionnelle. Dans certains cas, les sociétés im posent à leurs cadres d'apprendre à jouer au golf, certes pour déve­ lopper certaines qualités mais, aux yeux de Myriam Maurice, surtout pour favoriser le relationnel: "Pouvoir faire une partie de g o lf rapproche les personnes, elles ont un p o in t comm un. Dans certains cas, le fait d'être golfeur p e u t faire la différence dans la prise de décisi­ on. Si un client a deux interlocuteurs, à pro d u it et p re ­ station équivalente, il ira plus vers la personne avec qui il a une affinité". A condition bien sûr d'être un golfeur digne de ce nom. Jérôm e Bloch explique: " Il pe u t arri­ ver que vous jouiez mal, ce ne sera pas un drame. Mais si vous vous com portez mal, ce sera imparable. Si vous donnez à votre client l'im age d'une personne qui gère mal son stress, inconsciemm ent, le client va faire des projections qui ne seront pas valorisantes p o u r vous. Inversement, m aîtriser ses nerfs et rester humble p e u t créer de la confiance dans le ch e f de votre cli­ ent".

Formule à succès également, le séminaire de 3 heures avec consigne de resserrer les liens. A nou­ veau, l'entraide joue son rôle, et Global Golf crée un système de coaching où un duo s'entraîne, puis fait un match contre d'autres équipes. Jérôme Bloch ajoute: “I ly a des erreurs à ne pas faire, com m e com ­ m encer le séminaire su r le practice. L'ancien cham­ pion de tennis tape la balle à 180 m, le non sportif rate 3 fois la balle. Fiasco garanti. On commence donc sur de petits coups où chacun p e u t être valo­ risé, puis on enchaîne avec des coups plus difficiles, où le talent ne suffit pas, où l'entraide est un facteur décisif. Il y a des règles à respecter p o u r le mouve­ m ent du poignet, de la tête, la trajectoire,... ce n'est pas improvisé. A deux, on est beaucoup plus perfor­ m ant po u r 'putter' un coup d'1 mètre". Le golf de Preisch s'est quant à lui mis au goût du Net, avec un site complet, et y proposera pour la fin 2002 la possibilité de réserver les départs de golf. Là encore, on n'im provise pas. Le mot de la fin de Rié Kikuoka, qui pourrait résumer l'avis de tous les golfs et golfeurs : "le terrain de g o lf est un joyau, et le g o lf est un sp o rt où il y a une étiquette à respecter, même quand il y a beaucoup de monde". L'ouverture du golf au business, oui, mais pas n'im porte com m ent... *

Quelques adresses utiles Fédération Luxembourgeoise de Golf 1, route de Trêves, L-2633 Senningerberg, 34 00 90- 1, Fax: 34 83 91, www.flgolf.lu Global-Golf Luxembourg 9, rue Principale, L-5460 Trintange, Tel-fax: 35 68 77 www.1 globalgolf.com, jbloch@1 globalgolf.com Golfs luxembourgeois et des environs:

PLUS SPÉCIFIQUE Parmi les form ules originales de business golf ou de team building à personnaliser, Global Golf propose notam m ent le G olf Challenge, sorte de "Fort Boyard du golf", qui se déroule en fam ily day (130 personnes!) ou pour une société et ses clients, et permet de déve­ lopper les liens, l'entraide, la cohésion, l'organisation. On retient également le “caddy personnalisable", soit un support pédagogique utilisé par l'élève - il y note ses impressions, ses scores,... - , et aux couleurs d'une société. Jérôme Bloch détaille cette autre manière de faire du business via le golf: "une banque a personnalisé un caddy sans aucune autre p u b licité que la sienne, sur 2 pages. Nous avons perm is à notre partenaire de distri­ buer ce carnet personnalisé à plus de 100 participants extrêm ement ciblés lors d'une com pétition à Monaco. Les gens o n t reçu le carnet, vu qu 'il pouvait les aider à progresser au golf, e t l'o n t gardé. Ca ne crée pas le réflexe immédiatement, mais le jo u r où ils seront insa­ tisfaits de leur banque... on aura créé la proxim ité".

Golf Club Grand Ducal de Luxembourg 1, route de Trêves, L-2633 Senningerberg, 34 00 90- 1, Fax: 34 83 91 gogd@pt.lu Kikuoka Country-Club Chant Val Scheierhaff, L-5412 Canach, 35 61 35, Fax: 35 74 5 Golf de Luxembourg Belenhaff Domaine de Belenhaff, L-6141 Junglinster, 78 00 68-1, Fax: 78 71 28 Golf Gaichel Rue de Eischen, L-8469 Gaichel, 39 71 08, Fax: 39 00 75 Golf & Country-Club Christnach L-7641 Christnach, 87 83 83, Fax: 87 95 64, gcc@gms.lu Golf Club de Clervaux Mecherwee, L-9748 Eselborn, 92 93 95, Fax: 92 94 51, gcclerv@pt.lu Golf Château de Preisch 1 rue du Vieux Moulin, F-57570 Basse-Rentgen, 0033 3 82 83 00 00, Fax: 0033 3 82 83 00 09, www.golf-preisch.com ■ paperjam 04.2002

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paperjam KnowHow: Catering

De la main à la bouche, de la bouche à l'oreille j -> Les entreprises multiplient les réceptions, les manitestations. Les traiteurs sont les prestataires de prem ier rang de cette activité. Qualité des produits et qualité du service sont les deux élém ents essentiels de leur réussite TEXTE VIN CENT RUCK PHOTOS FRÉDÉRIC DI GIROLAMO (BLITZ)

Tout le monde, dans le cadre de son activité professionnelle, a eu à participer à une réception, un évé­ nement. Qu'il s'agisse de la pré­ sentation d'un nouveau produit ou d'un nouveau service à l'attention de clients ou prospects, ou qu'il s'agisse d'un fête interne à l'entre­ prise, les enjeux associés à ces événements sont plus qu'im por­

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tants. Comment les profession­ nels du secteur abordent-ils ce marché? Pour Jeff Oberweis, respon­ sable des magasins qui portent son nom, l'activité traiteur est im portante, mais ne vient qu'après le succès de ses points de vente: "Oberweis, ce sont 5 magasins, dont la vente fait vivre

l'entreprise au quotidien. Je préfè­ re la rgem ent rem p lir ici, à la Cloche d'Or, que de faire des réceptions et avoir besoin de gérer une logistique lourde. C 'est p o u r cette raison que nous ne faisons pas de démarchage p o u r notre activité traiteur, contrairement à d'autres de nos concurrents, qui ne vivent que des réceptions". ->


paperjam KnowHow: Catering -> Pascal Brasseur, adm inistrateur délégué de l'Autre Traiteur et de Wengé, a un point de vue com pa­ rable: "c'esf la clientèle q u i nous a amené à développer notre activité de traiteur. La dem ande est forte, nous avons suivi. Le m arché est tenu au Luxem bourg p a r des entre­ prises en place depuis longtem ps. Nous avons donc décidé de nous d iffé re n cie r p a r notre dém arche produits - services... Mais nous restons très clair sur notre pa rt dans le m étier: nous travaillons avec Philippe Lacour (NDLR: voir plus bas) p o u r tout ce q u i relève du m atériel e t du personnel... Nous faisons la nourriture, e t rien d'autre".

UN MARCHÉ QUI PROGRESSE Ceci posé, la croissance écono­ m ique luxem bourgeoise, m ais aussi le renforcement de l'environ­ nement concurrentiel, de la tension sur le marché du travail, to u t ceci participe d'un environnem ent qui p ousse à l'a u g m e n ta tio n du nombre d'événem ents d'en tre p ri­ se. C onfirm ation chez Oberweis: "on a de plus en plus de m anifesta­ tions à assurer. Les gens parlent de nos services, le bouche-à-oreille fonctionne, on a du travail. Non pas que ceux qui fo n t de la prom otion p o u r leurs services auraient tort, mais rien ne rem place le com m en­ taire d 'u n c lie n t satisfait. Nous avons com m encé n o tre a ctivité traiteur en 1993, avec 2 cuisiniers. Aujourd'hui, ils so n t 18. En 1994, nous avions une cuisine de 250 m 2, aujourd'hui, elle fait plus de 500 m 2!'1 Malgré cela, il n'est pas question de se précipiter trop vite pour gran­ dir trop vite: "par rap p o rt à notre développem ent, j'a i encore le sou­ venir des débuts, en 1964, lorsque nous étions un tout petit, avec des m oyens financiers lim ités. Aujourd'hui, nous somm es 180. Je pense que c 'e st un je u dangereux de vouloir aller trop vite e t trop loin. Dans le domaine de la réception, nous avons un maître d 'h ô te l à tem ps plein, q u i p re n d véritable­ m ent le client en main, de A à Z. Nous pouvons nous o ccu p e r de 'tou t'; nous avons 'notre' p ropre

équipe d 'extras". Autrement dit, m ieux vaut progresser d ouce­ m ent... mais sûrement ! M êm e son de cloche chez Cristian Kaempff, de Kaem pffKohler: "le service traiteur est implanté dans la maison depuis bien longtem ps... Si la maison a été fondée en 1922, c'e st en 1950 que l'activité traiteur a été lancée. À l'époque, mon père a ressenti le besoin de satisfaire à la fois les besoins sucrés e t salés des clients. À la fin des années 70, nous étions 3-4 sur le marché. Aujourd'hui, on croise de nom ­ breux 'party-services' assurés par des bouchers, qui se transfor­ m ent p o u r l'occasion en traiteurs. Nous allons nous agrandir et ouvrir un espace dans la zone d'activité de Munsbach, avec un laboratoire de pro d u ctio n ... Nous pourrons accueillir environ 200 personnes. Nous nous y confor­ m erons aux dernières norm es p o u r assurer la meilleure qualité au p rix le plu s co m pétitif. A u jo u rd 'h u i, nous som m es 45 personnes. Avec le nouveau site, nous pourrons aller ju sq u 'à 60-70 personnes". Sur l'é vo lu tion du marché, Pascal Brasseur lui non plus n'a aucun doute: "Il est en croissan­ ce. On essaie bien évidemment de traiter toutes les demandes. Mais il y a encore beaucoup à faire dans les réceptions. Dans les repas, les heures de services ont été raccourcies. Plutôt que d'aller dans un restaurant, au sein de l'entreprise, on proposera un p e tit b uffet p o u r 10 à 15 personnes. Ce marché est un marché à la fois facile et compliqué. La clientèle à tendance à être conservatrice, à ne pas vouloir changer ses habi­ tudes. Par contre, au hasard des rencontres, on p e u t réussir à conquérir de nouveaux clients. Le bouche-à-oreille joue dans un tel environnement un rôle très im por­ tant. Il nous a perm is de nous faire connaître. L'autre p o in t inté­ ressant, c'e st que depuis l'ouver­ ture de Wengé, nous avons une hausse du niveau de nos com ­ m andes vers le haut de gamme. On pousse d 'aille urs dans ce sens-là. C'est la qualité qui com p­ te avant tout. On demande la patte e t la bouche Wengé. Ceci

étant, p a r rapport à nos concur­ rents com m e Kaem pff-Kohler et Oberweis, nous restons un Petit Poucet".

ORIGINALITÉ, QUALITÉ, CONFIANCE, PRIX Pascal Brasseur continue: "Si j'avais la possibilité d'innover, j'a i­ merais encore développer l'offre sur le thème des réceptions, en m u ltip lia n t les offres avec des petites échoppes, les unes à côté des autres. Il faut essayer de sortir du canapé". Philippe Lacour, responsable de Philippe O rganisation de Manifestations, confirm e l'existen­ ce d 'u n certain conservatism e: "les entreprises qui sont dans la place sont très classiques dans leurs choix. Une nouvelle idée sera acce p té e si elle e st beaucoup m oins chère p o u r le client". Christian Kaempff ne dit pas autre chose: "On p e u t dire que les offres classiques, avec les habi­ tuels canapés, représentent entre 70 e t 80% de notre activité. 20 à 30% des entreprises osent m ette un p eu d 'originalité dans leurs choix. Par exemple? Des cuillères chaudes, des m ini-verres... Il faut bien être conscient qu'une nou­ veauté pe u t coûter cher à confec­ tionner. Ce ne sont pas des offres que l'on va faire p o u r des récep­ tions standard". Autrement dit, l'innovation dans les réceptions est bienvenue si elle ne choque pas... et si elle n'en grève pas le budget! C'est entre autres choses pour ces raisons que Jeff Oberweis explique limiter volontairem ent une partie de son activité: “nous essayons de ne plus faire des réceptions 'n'im por­ te où'. Faire une réception avec les p ro d u its Oberweis, cela signifie une certaine exigence de qualité, pas seulement dans la nourriture. C 'e s t aussi p o u rq u o i nous essayons, à chaque fois que c'est possible, d'organiser ces événe­ m ents dans nos locaux, dans notre salle de réception. C 'est ici que l'on p e u t garantir le mieux ce que l'on délivre. Pour inciter les gens, nous n 'y facturons pas la location, ni les couverts, cuillers, ... On->

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B U R E A U

Le plateau-repas, à revoir?

Pascal Brasseur témoigne des diffi­ cultés rencontrées par le concept du plateau-repas: "Pendant deux ans, nous avons essayé d'imposer le pla­ teau-repas sur le marché. Nous avions réfléchi au concept, créé un packaging attirant et spécifique. Nous avons même engagé un com­ mercial dédié pendant 8 mois. Nous avons dû renoncer à la fin de l'année 2001.

Ce n ’est pas la qualité qui

était mise en cause, mais l'adoption du service par les clients. Nous y reviendrons certainement plus tard, mais le marché n 'était pas encore près. Je suis pourtant persuadé qu'étant donné le manque d'en­ droits de qualité pour se restaurer et les difficultés de circulation à Luxembourg-ville le potentiel est là. Ce service fonctionne très bien dans des villes comme Paris. Nous avions rapidement eu quelques clients au lancement, mais rares sont ceux qui l'ont plus tard adopté". ■

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-> fait juste payer les extras. Il faut bien com prendre que dans une réception, le sim ple départ du magasin de l ’équipe nous coûte de l'argent. Dans nos offres, nous avons un forfait de présence de 5 heures, hors trajet, p e n d a n t lequel les gens sont payés... Ces heures, d'une manière ou d'une autre, se retrouvent dans nos prix!" En dépit de certaines perturba­ tions ponctuelles, le marché reste sensible à la notion de prix du service: "il existe de beaux b u d ­ gets à Luxem bourg p o u r les réceptions. On p e u t dans ces cas-là proposer des produits o ri­ ginaux, comm e une succession de p e tites assiettes, des m in i plats. “Par exemple, une fois, nous avons p ro p o sé 12 p e tite s assiettes, construites en p rogres­ sion, com m e p o u r un m enu dégustation, e xp liq u e Pascal Brasseur. "Les demandes sont à chaque fois particulières, il y a des d iffé ­ rences dans les produits, dans les budgets. Sur quelques offres, la nourriture est en fait le poste le moins important. Quelquefois, si le client ne veut pas m ettre le prix, nous refusons de faire la récep­ tion. Il faut bien co m p re n d re qu'un budget de 800 à 1.000 L u f est un p e tit b u d ge t p o u r une réception. Nous avons, bien entendu, une brochure avec des prix e t des offres standard, mais derrière chaque o ffre e st une réponse particulière. La durée, les prix, la qualité, tous ces choix viennent d'un dialogue avec les personnes. Nous devons souvent faire deux ou trois offres avant que l'on ait bien com pris ce que veulent les clients Philippe Lacour renchérit: "le prix, p o u r moi, est le critère p rin ­ cipal. Si l'on n'a pas com pris le bu d ge t qu'on nous donne, on p e u t faire n'im porte quoi. Et si l'o n d o it enlever ou ra jo u te r quelque chose en dernière m inu­ te, ça détruit l'ensemble. Il faut parler franchem ent avec le client, c'est la seule façon de faire un travail équilibré". Pascal Brasseur n'oublie pas de préciser l'im portance de la confiance: "Elle est très im portan­

te. Les clients savent avec quelle qualité on va traiter leur pro d u it. Nous avons, d'une certaine m a­ nière, acquis une autorité auprès des clients. C 'e st p o u r cela que notre volonté, c'e st d'assurer la qualité du service avant tout. Dans cette optique, nous utilisons nos magasins p o u r saisir les change­ m ents de m odes, de g o û t des clients. Toutes ces inform ations rem ontent ju squ'en cuisine". Christian Kaempff attire l'a tte n ­ tion sur une séparation im portante à faire: "il faut bien séparer les besoins de rep ré se n ta tio n vers l'extérieur e t les besoins internes. Dans ce dernier cas de figure, il nous arrive p a r exemple, en été, d'organiser des opérations spé­ ciales été... Il n 'y a pas que Noël ou Nouvel An. "Il arrive ainsi que nous organi­ sions des 'incentives' très ciblés. Par exemple, une action a duré chaque vendredi, pendant 1 ou 2 mois, chez un client. Il s'agissait d 'o ffrir une corbeille de fruits su r le bureau de chacun des collabora­ teurs. Ce fu t un succè s... De manière générale, certaines entre­ prises o n t annulé des réceptions après les événements du 11 sep­ tembre. “On p e u t dire que depuis début janvier, le rythm e habituel a été repris. C eci étant, les clients font plus attention qu'auparavant, mais la question de la relation et de la confiance, de la connaissance réci­ proque reste im portante".

LOGISTIQUE, LOGISTIQUE! Christian Kaempff précise encore égalem ent l'im p o rta n ce de la logistique: "le traiteur devient sou­ vent l'acteur p rincipal de ces types d'événem ents. Il a en main les élé­ m ents les plus im portants de l'évé­ nem ent: le personnel et la nourritu­ re. Nous pouvons fo u rn ir notre matériel, à p a rtir de notre base. P our des événements importants, des thèmes originaux, nous p o u ­ vons avoir à faire des locations à l'étranger. “N ous som m es ob lig é s de devenir des professionnels de l'o r­ gan isa tion d'événem ents. C o ­ ordonner la nourriture, la dé- ->


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paperjam KnowHow; Catering -> coration florale, l'accom pagne­ m ent m usical... Ce n 'est que dans le cadre de grands événements que l'o n va faire ap p el à des so cié té s spécialisées. Q uel­ quefois, le client arrive avec une conception précise de /'environ­ nem ent de l'événem ent; il arrive avec son p ro p re thème. À ce m om ent-là, on s 'o c c u p e des petites finesses supplémentaires. Ce so n t les n e u f dixièm es de nos propositions q u i so n t directem ent acceptées. On travaille au tou r du fil rouge q u i nous est donné, entre la décoration et la nourriture, on a beaucoup de possibilités de s'o r­ ganiser. À p a rtir d'une centaine de personne, les événements chan­ gent d'échelle. Il faut penser aux problèm es com m e la sécurité, les sanitaires. On n'en a pas besoin p o u r 20 personnes, m ais p o u r plus, p e u t-ê tre ... " Philippe Lacour, lui, est juste­ ment responsable d'une entrepri­ se spécialisée autour de l'organi­ sation d'événem ents: "nous p o u ­ vons être le prestataire unique de la manifestation, en prenant en main tout son déroulem ent. Nous a p p o rto n s n o tre équipe, n otre matériel. Le client n'a rien à faire, n'a aucun souci à avoir. Il arrive que nous ne nous occupions que de l'architecture de l'événement. Nous faisons une m ise en rapport entre le client e t le traiteur, e t rien d'autre. Faire l'e n se m b le d 'u n p ro je t est ce que nous préférons, mais n'intervenir que sur une p a r­ tie de l'ensem ble p e u t également être enrichissant. Cela fait aujour­ d 'h u i 5 ans que je m 'o ccu p e de prester ce type de services. Au départ, nous nous occupions uni­ quem ent de la gestion du person­ nel. Quand nous avons constaté la 'misère' du m arché en offre de matériel, nous avons égalem ent o c c u p é ce créneau. Dans le domaine de l'organisation, le 11 septem bre a apporté un grand changem ent: il y a énorm ém ent de petits événements, beaucoup de salons privés. C 'est une volon­ té de rester confidentiel. Avant, on allait m anger à 15 au restaurant". Cette gestion de la logistique d o it avoir un coût? Confirm ation de l'intéressé, avec la justification de la com pétence: “nous faisons nous-m êm es la form ation e t le

recrutement de notre personnel. Je coûte certainement plus cher que les serveurs fournis par n'im ­ porte quelle agence de travail intérimaire, mais il aut savoir ce que l'on veut. Nous apportons un service véritablement profession­

n e l Com me les extras n 'on t pas la sécurité de l'emploi, il faut leur apporter une rémunération attrac­ tive... A u tre m e n t dit, le ta rif m oyen tourne aux alentours de 12 à 15 Euro p a r heure. C 'e st logique!" ■

T E M O I G N A G E

La Banque Générale du Luxembourg... ... pour diverses raisons, peut se retrouver en position d'organiser des manifestations. M. Robert Elter, chef du département res­ sources Matérielles et Industrielles à la BGL, fait ainsi la distinction entre “les manifesta­ tions où l'on accueille les employés, et celles où l'on fait venir dans nos locaux des clients, des prospects, clubs, organisa­ tions externes. Il y a également les 'grands ' événements, où notre surface et nos installations au siège ne suffisent pas, et où nous devons sortir de nos murs. " Réunions de cadres, présentation de nouvelles prestations à la clientèle, fête de fin d'année, banquet annuel... Des réceptions de 50 à 100 per­ sonnes ne semblent pas effrayer outre mesure M. Elter. Dans de tels cas - les plus nombreux - la BGL fait appel à la fois à des prestataires externes et utilise son propre restaurant d'entrepri­ se et ses ressources. "Pour sim­ plifier, nous prenons en charge nous-même la boisson et la nour­ riture 'chaude', et nous deman­ dons à des traiteurs de fournir les pains surprise, canapés... froids. Nous avons plusieurs maisons avec lesquelles nous travaillons, et que nous faisons alterner. Notre objectif, c'est de ne pas faire uniquement du classique. Parmi les originalités qui sont appréciées, on peut citer les cuillères chaudes. Voici typique­ ment le genre de produits que nous faisons faire en interne par notre restaurant. Ce sont des produits qui nécessitent une pro­ duction 'à la minute'... Autant utiliser les compétences que nous avons déjà. "

Cette approche, très organisée, est justifiée par les enjeux asso­ ciés à chaque réception: "Une réception ratée, c'est comme la vente d'un produit raté. Le client fait le lien banque - produit réception. La déception n'est pas facile à gérer. L'intérêt de l'exercice est de réussir en res­ tant dans des budgets raison­ nables tout en ayant la meilleure qualité possible. " Mais comment estimer le succès ou l'échec d'une réception? "Les clients en général sont 'bien élevés'! Ils ne disent pas que ce n'est pas bon. Par contre, nous avons remar­ qué que lorsqu'ils estiment avoir été particulièrement bien reçus, beaucoup nous le disent et nous remercient. D ’un point de vue plus 'quantifiable', nous faisons un debriefing après chaque réception, où nous voyons ce qui a été consommé, ce qui ne l'a pas été. Nous voyons si la consommation a été conforme aux prévisions, ta qualité des produits est contrôlée..." C'està-dire? "Par exemple, nous savons que des produits plus originaux, comme par exemple des produits à base de crevette, vont être plus consommés que les habituels Jambon Fromage. Nous faisons donc une proportion plus importante de ces produits. Et nous regar­ dons a posteriori si il n'y a pas eu trop de restes. Pour ce qui relève des contrôles qualité, nous essayons d'éviter les pro­ duits supportant mal une éven­ tuelle rupture de la chaîne du froid. De toute manière, nous contrôlons à l'arrivée tous les produits... Vous imaginez une réception avec, le lendemain, de nombreuses personnes pré­ sentes malades?" Autrement dit, à la BGL, les banquiers sont aux petits oignons pour leurs clients! ■ paperjam 04.2002

Analyse 117


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-> HARDW ARE -> La G am ecube? C 'est la ‘grosse’ console de chez Nintendo. Pas encore sortie en Europe, elle est déjà en vente aux USA et au Ja p o n... Débarquem ent effectif dans quelques semaines en Europe, a priori courant m ai...

-> CUBE-> U niversel, le b a ske t. J u s q u 'à 4 jo u e u rs, a n im a tio n flu id e , réalism e, a c tio n . A n o te r q u e le je u se ra p ro p o s é e x c lu s iv e ­ m e n t su r G a m e cu b e .

ALL STARS h a c o h a ll -> CUBE -> Très a m é ri­ ca in , c o m m e je u , le b a se b a ll, m ais à fo rc e de te n te r d e co m p re n d re , m ê m e d e s ce rve a u x e u ro p é e n s p e u v e n t y arriver. C o m m e d a n s to u te b o n n e s im u la tio n sp o rtiv e , on n o u s p ro m e t d e s c o m m e n ta ire s ‘p e rti­ n e n ts ’ d e la p a rt d e jo u r ­ n a lis te s ‘c é lè b re s ’.

-> CUBE-> Le papa de ce jeu, c'est Shigeru Miyamoto, res­ ponsable d'une famille nom­ breuse et douée: Mario, Zelda, Donkey Kong... Pikmin, c'est un jeu d'action-stratégie qui tourne autour du thème... d'un mini-extra-terrestre qui s'écra­ se... dans un jardin!

CUBE-> Décidém ent très sportive, la G am ecube vous perm et de vous initier au fo o tba ll am éricain... Autre sport, com m e le base bail, très herm étique, on pourra quand m êm e trouver du plaisr à jouer. Pour les am a­ teurs, on peur reconnaître 350 joueurs de la NFL.

VAMPiREnight -> PS2

Jeu N a m co, d o n c s y n o n y m e d 'a c ­ tio n to u s a z im u ts. Votre jo b ? C h a s s e r les v a m ­ pires, où q u 'ils so ie n t. A tte n tio n , c a va ta p e r dur! Et en plus, on p e u t fa ire ç a en fa m ille : ça se jo u e à d e u x ...

MEN IN BLACK 2 -> PS2-> Le retour de J et de K. Le jeu profite de la sortie programmée du film, mais c'est tout... Le scé­ nario du jeu diffère de celui du film, ce que n'em­ pêche pas de se défouler et de se faire plaisir.

120 Time Off paperjam 04.2002

-> HARDWARE -> C 'e st a priori la favorite des grandes consoles. Sony a a cquis de l'expérience avec la Playstation"!, la nouvelle m outure est co m p a tib le avec les jeux de l'ancien­ ne, elle est sortie la prem ière... A vous de juger!

MONSTRES ET CIE L'ILE DE L'EPOUVANTE -> PS2-> Avec le film, vient le jeu, tout natu­

rellement. Bob et Sulli (les noms donnés aux ‘héros’ dans la version française, en lieu et place de Mike et Sully). Dans le jeu, on I apprend - on est, on aide - Sulli à devenir le monstre si efficace qu'il est devenu...


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IX B O X H A R D W A R E -» La Xbox, donc, dernière arrivée sur le marché. Puissante, rapide, sur­ équipée... Plusieurs titres sont présents dès le lancement, et de nom breux autres sont annoncés...

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2

PRO

Le nom est compliqué, mais la chose est pratique: un bon vieux péri­ phérique de simulation de vol... valable égale­ ment pour les jeux de combats... Un vibreur, 10 boutons d'action, plusieurs configurations préprogrammées, il y a de quoi s'amuser! -> X B O X - >

Simpsons Road Rage -» XBOX-> Pour les amateurs d'Homer Simpson (on en connaît, on peut vous donner des noms!), voici un jeu qui fera plaisir... Pour rache­ ter le bus de la ville au méchant Monsieur Burns, il faut que les habitants jouent au taxi... Six niveaux, en plein Springfield, jeu à deux possible...

SHREK -> XBO X-> On connaît le film, on connaîtra le jeu. Les personnages hilarants de la fiction sont tous présents, sur plusieurs niveaux, espacés par des scènes cinématiques impressionnantes.

RALLISPORT

Challenge

DEAD o r A liv e

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Voici une exclusivité Xbox DoA 3 vous propose des mouvements naturels (si l'on peut dire... pour un jeu de combat sur console!), la possibilité de se battre à de nombreux joueurs, d'interagir avec les décors.

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-> XBO X-> En plein Gotham City, le justicier veille... Des crimes, une enquête, des com bats... Le super héros à la cape noire n'aura pas trop de ses Bat-grappin, Batscope, Batarang, Batlauncher, grenades flash et autres gadgets pour vaincre le mal!

-> XBOX-> Ouaouaoum... Ca roule, et vite! Au volant de votre voiture de rallye, à plus de 240 kilomètres à l'heure. On l'a testé, ça va vite, c'est beau, et comme la manette vibre, ça renforce encore le réalisme...

PROJECT GOTHAM RACING -> XBOX-> Encore une course de voiture, mais cette foisci pas dans le mode réaliste... En plein centre-ville, on a évidemment plein de choix de voiture. Et puis bon, être au volant d'une Porsche ou d'une Ferrari, c'est tellement rare de nos jours... paperjam 04.2002

Time Off 121


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&

uscous

RESTonews Changement de propriétaire au Florentin (celui de Luxembourg, en face du Palais et de la Chambre). A suivre. David Albert, le jeune chef propriétaire de l’Ernz Noire de Grundhof, repré­ sentera le Grand-Duché au prochain ‘Bocuse d ’Or’. Cet important événement se déroulera du 28 au 29 janvier 2003 à Lyon. Nous Æ nous souvenons avoir visi­ té David pour EXPLORATOR 1998, dans le petit restaurant qu’il avait créé à Echternach, Beim David. Déjà il pro­ mettait!

REC ETTE -> Passionné de navigation depuis son service militaire effec­ tué sur un escorteur côtier de la Marine Nationale, Jacques Pétremant, ce vieux loup de mer aux allures de nounours, n’a pas non plus résisté à l’appel du Sahara. De Laghouat à El Golea et puis Ghardaia, il régale pendant plus de sept ans pétroliers et méharistes de son couscous généreux. Pas éton­ nant donc qu ’en s’installant à Bertrange avec Gerty, il baptise son restaurant ‘La Caravelle’ et que cette spécialité saharienne figure en permanence sur la carte. Lorsqu’il sort, il aime déguster une douzaine d ’huîtres chez Amarine, arrosée d ’un Saint Nicolas de Bourgueuil bien frais, pratique la voile depuis quelques années et s’enflamme en écoutant du jazz. Proportions p o u r 4 à 6 pers.

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500 g. d ’épaule d ’agneau en morceaux d ’environ 4x4 cm. 1 p oulet de 1.200 g. coupé en 8. 8 merguez 1/2 I. d ’huile d ’olive 100 g. de beurre sel 1 oignon haché 4 gousses d ’ail 1 aubergine de bonne taille 2 courgettes vertes, 2 courgettes jaunes 300 g. de navet 300 g. de céleri rave 300 g. de carottes Tous ces légumes coupés en m orceaux (environ 4x4 cm)

En 1956, la famille Murador ouvre son premier restau­ rant, le Roma. En 2002 en s’installant place Dargent à l’ancienne adresse de ‘Chez Omar’, les Murador poursuivent la tradition. Imaginez qu’en cuisine c ’est toujours la maman de Marc qui à l'oeil sur tout et qui prépare les pâtes fraîches, comme au début! Ristorante Murador, 136, rue de Mühlenbach (Eich), 26 00 36-1.

500 g. de semoule moyenne 50 à 60 g. de raisins secs de Corinthe (mis à trem per dans de l ’eau chaude) boite de pois chiches 1 petite boite de concen­ tré de tomates

Jean-Jacques Belin, ancien Chef des cuisines du Club Monnet, ouvre son propre restaurant. C ’est à Limpertsberg, à l’adresse de l’ancien excellent Bouzonviller. A la clientèle d ’affaires, il propose un menu déjeuner rapide. La vue est superbe. La Chaume, 138, rue Albert Unden (Limpertsberg), 26 27 09 69.

Ras el Hanout rouge, paprika doux, coriandre (dit pe rsil arabe), harissa (1 petite boite à servir à part) Dans une grande casserole, faire revenir dans l’huile d ’olive, l’agneau, le pou­ let, l’oignon haché. Mouiller avec de l’eau. Ajouter la tomate concentrée, les épices, le sel, l’ail, les carottes, le celeri, le navet. A mi-cuisson (15 à 20 m.) ajouter les pois chiche, aubergines et courgettes. Terminer la cuisson. Veillez à retirer le poulet plus tôt. Entretemps, mettre la semoule dans un grand plat, la saler, l’imbiber avec un peu d ’eau chaude et la travailler de la paume de la main. La cuire à la vapeur une dizaine de minutes. Elle doit être bien gonflée et ne pas coller. Incorporer le beurre à la semoule cuite en la roulant dans les paumes. Effectuer cette opération en mettant des gants alimentaires. Faire cuire les merguez à la poêle ou au gril. Dresser la semoule en y incor­ porant les raisins de Corinthe et dans un autre plat, la viande , le poulet et les merguez. Bon appétit. Restaurant La Caravelle Rte de Longwy, Lieudit Grewelsbarrière (Bertrange), 31 74 07

122 Time Off paperjam 04.2002

Alain Rodrigues, - il a aussi défendu les couleurs du Grand-Duché au Bocuse d ’Or - est le nouveau Chef de cuisine de l’Opium. OPILIM Club Restaurant. 127, route de Thionville (Hespérange-AIzingen), 26 36 01 60.

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Boca Chica, restaurant Mexicain avec (aussi) des * spécialités caraïbes et à midi, une petite carte ita­ lienne, vient d'installer une partie bar cosy avec, e.a., une vingtaine de rhums au choix et un humidor avec une sélection (du patron) de quelques havanes. Dedébut janvier, Luigi Rotunno s’occupe à 100% du Boca puisqu'il a vendu son restaurant italien La Grotta. Boca Chica, 7, Côte d ’Eich (Centre ville), 22 17 38. • » 1 .

Le Guide Rouge attribue un macaron au restaurant les Roses de Mondorf-les Bains et à l’Auberge Royale d’Esch-surAlzette. (Voir Explorator et www.restaurant.lu)


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paperjam fim eO ff -> HANDY -> Siemens a lancé, à l'occasion de la CeBIT, un nouveau téléphone GSM - GPRS Java avec comme cible le grand public. On pourra envoyer des EMS (Enhanced Messaging Service), et l'on promet un écran très agréable à consulter... Une fonction d'ima­ gerie spéciale permet de stocker des images réelles dans le répertoire d'adresses...

-> C LO CK-> Locman propose une montre utilisant l'aluminium. Léger, agréable à por­ ter, avec un système quartz ‘swiss m ade’ .. Sa particularité? Un braceler en Lorica, un matériau innovant et anti-allergique! Existe en carré et en ovale.

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-> LIVRE -> Un beau livre, qui se veut une exploration aussi exhaustive que possible des différentes modèles - mar­ quants d'ordinateurs qui ont existé depuis la création de l'informatique... Tout ceci ne nous rajeunit pas... Christian Wurster, Editions Taschen, prix: 24 EURO environ, 336 pages

montres Locman présentées ce mois: la Tonneau D iam ond... trois modèles différents, alliant to u s alu­ minium, diamant et différentes c o u ­ leurs de bracelets...

ONEtouch -» HANDY AGAIN

Version 511 et 5 12... Il se veut chic, c o m p a ct et lu d iq u e ... En to u t cas, les ca ra cté ristiq u es te ch niqu e s so n t intéressantes: répertoire capable de m é m o rise r ju s q u 'à 250 num éros, WAP 1.2.1 à peine 75 gram m es, une autonom ie de 280 heures en veille et 6 heures en c o m ­ m un ica tio n , SM S et EMS, m ains libres, vibreur, zo o m et rappel de rendez-vous

124 Time Off paperjam 04.2002

TRANSPORTABLE -> MP3 -> Nouveauté sur le marché des baladeurs MP3, le Rio Riot... 5.000 titres en MP3, environ, grâce à un disque dur de 20 Go. Son intérêt? Compatible Macintosh et PC... Il est léger, 300 grammes, et on pro­ met 10 heures d'autonomie... Aux alentours de 465 Euro, en Angleterre ou sur Internet... pas de dates prévues pour le Continent...


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paperjam fim eO ff

wa TATE GALLERY LONDRES (GB) * V

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-> EXPO -> du 7 février au 1er avril 2002. Cette rétrospective majeure retrace l'ensemble de la carriè­ re de Warhol. C'est au travers de plus de 150 pein­ tures, dessins et sculptures dont ses très célèbres séries de Marylin que l'exposition retrace l'évolution de celui qui fût élu pape de la Pop Generation. La rétrospective propose également des travaux plus confidentiels et peu connus du grand public. Présents également, les auto-portaits de Warhol, derniers témoignages de l'homme, qui décédera peu de temps après. Une sélection de ses films sera diffusée. La rétrospective se tient à la Tate Gallery à Londres jusqu'au 1er avril prochain. Plus de renseignements via le site: www.tate.org.uk

aux M usées -4 MUSEE-EVENEMENT -» les 23 & 24 mars 2002. Nous vous l'annoncions dans le précédent numéro et nous ne manquons pas de vous le rappeler dans celui-ci, les 23 & 24 mars, "d'stater muséeën", le groupement des musées et centres d'art de la ville de Luxembourg, organise un week-end portes ouvertes sous le thème “Voir, entendre, toucher, sentir, goûter : les cinq sens". Entrée gratuite pour tous. sean fENN

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micheHe PFEIFFER

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I AM SAM -4 CINEMA -> Sam (Sean Penn) est un père handicapé mental. Il est resté blo­ qué à un âge mental de 7 ans. Il est également le père d’une petite fille, Lucy - 7 ans. On veut lui retirer sa fille, il veut se battre pour elle. À ses côtés pour se battre: Rita (Michelle Pfeiffer)... Deux grands acteurs... Le sujet est délicat, mais on peut espérer un traite­ ment intelligent du sujet...

126 Time Off paperjam 04.2002

manifesta 4:

la biennale européenne d'Art Contemporain, Francfort (D) -» EXPO-ÉVÉNEMENT -» du 24 mai au 25 août 2002.

Manifesta a vu le jour au début des années 90, période de changements politiques en Europe. Son souhait: initier un dialogue international entre les jeunes artistes par la créa­ tion d'un carrefour autour des formes inusuelles d'Art Contemporain. L'orientation est claire: offrir un processus dynamique et ouvert en étendant le discours culturel. La biennale ouvrira ses portes le 24 mai, pour les refermer le 25 août et sera traversée de nombreux moments clefs. Pour plus d'info: www.manifesta.de

m@rs attaque AU CARREAU FORBACH (F) -> FESTIVAL -» du 14 au 23 mars 2002. Nouvelle édition pour ce festi­ val qui se signe par l'audace de sa programmation. Cette année encore, c'est le mélange des genres qui prime: à Forbach, la culture ne s'écrit pas avec un grand "C" mais avec une enfilade de “S" ! Au programme: de la danse et du théâtre, de la Kronenbourg et un ballon de rouge... Premier arrêt sur "Deluxjoypilot" de Félix Ruckert. Le chorégraphe met ici en scène dans une scénographie très pop, 8 danseurs et 2 musiciens, toujours sur le fil et placés au centre d'un cercle de public. Second stop, pour le théâtre cet fois, où Jan Fabre, scénographe, auteur et plasti­ cien anversois propose son mono­ logue tiré de l'œuvre de Duchamp, "Elle était belle et elle est, même". Une mariée sanglée dans une impé­ nétrable robe blanche est accompa­ gnée de deux mygales vivantes et se croit sainte et machine érotique, tout en fumant la pipe...comme on dit chez: "c'est bien du Jan Fabre tout craché, ça !" Mais ne nous détrom­ pons pas, Fabre fût l'hôte de la Cour d'Flonneur du Palais des Papes au cours du Festival d'Avignon 2001! Troisième arrêt avec "Le Petit Bazar Erotique". Dix compagnies euro­ péennes se laissent traverser par la question et le charme de l'érotisme, à l'intérieur d'un espace métamor­ phosé en boîte à merveilles, en des­ sous de lit, ou encore en un cabinet de toilette. Plus de renseignements: +33 (0)3 87.84.64.34.

GUIDE ROUGE ^

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-> BOUQUIN -> On l'a évoqué dans la page Resto-N ew s, m ais on le redit ici, les Guides Rouges sont sortis, dans leur version 2002. Benelux, France, et de nom breux autres pays. Hôtels, restaurants... so n t évalués, passés au crible. C 'est une référence, on en pense ce que l'on veut, m ais c 'e s t com m e ça ...


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BRUGGE 2002

capitale européenne de la cutlure, Bruges (B)

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-» MUSIQUE -> Voici un beau mélange de marketing et de culture. Paris Dernière, c'est une émission de télévi­ sion. Entre deux séquences, on y entend des reprises ori­ ginales de tubes planétaires. Voici deux compilations, sor­ ties à plusieurs mois de dis­ tance (la première il y a '"longtemps", en octobre 2000; la deuxième plus récemment, fin janvier) qui vous proposent un voyage original et charmant. On y retrouve dans ie désordre Barbie Girl, Highway To Hell, Sex Machine, Sex Bomb, Light My Fire, Joe Le Taxi, Like a Virgin, Shaft... comme jamais, vraiment jamais, vous n'auriez pensé les entendre.

-> EXPO-ÉVÉNEMENT -> du 15 mars au 30 juin 2002. Petit détour du côté de la ‘Venise du Nord’, Bruges - Brugge est la capitale européenne de la culture 2002. Et comme toute bonne capitale qui se respecte, durant toute l'année, la cité verra défiler en son sein événements sur événements. Pour la période qui nous intéresse, l'incontournable est bien la rétrospective ‘Jan Van Eyck, les primitifs flamands et le Sud (1430-1530) ;Un nouveau regard sur les Primitifs flamands’ au Groeningemuseum. Bruges est connue comme le berceau des Primitifs flamands et l'exposition veut révéler les échanges passionnants entre le Sud et le Nord de l'Europe. Elle réunit des œuvres qui évoquent des épisodes de la vie du Christ et de la Vierge, mais également des pay­ sages et des panoramas de villes du Nord et du Sud, qui illustrent ce que les recherches historiques ont démontré depuis longtemps. En pro­ posant cette manifestation au Musée Groeninge après ‘Memling’ et ‘De Memling à Pourbus’, les Musées municipaux de Bruges poursuivent leur habitude de mettre sur pied une grande exposition tous les quatre ans. Infos pratiques: il existes de formules logements et voyages. Pour plus de renseignements: www.brugge20 0 2.be.

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XIII, tome 15 -> BD -> C 'e st une saga qui s ’est im posée vite et e ffica ce ­ m ent dans le paysage de la Bande Dessinée. Sans nom, sans passé, avec un tato ua g e , le héros ne sait pas grand chose de lui. Sinon que be a uco u p de personnes, y inclus quelques tueurs, lui té m o ig n e n t un intérêt certain. Au fur et à m esure des album s, on en apprend plus. Sortie le 16 mars!

P *r % -> C INÉM A -> Le mal, qui a pris la forme d 'un chaman inconnu, divise une petite com m unauté d 'In u its nom ades et en bouleverse l'é q uilib re et l'âm e. Vingt années passent. Deux frères s'im posent pour défier le règne du mal : Amaqjuaq, l'hom m e fort, et Atanarjuat, l'hom m e rapide. Atanarjuat gagne la main de la ravissante Atuat au détrim ent d'O ki, le fils vantard du chef du campem ent, qui jure de se venger. Oki tend une em buscade aux deux frères dans leur sommeil et tue Amaqjuaq, tandis qu'A tanarjuat s'échap­ pe miraculeusement en courant nu vers l'horizon qui surplom be la glace de mer printanière. Mais échappera-t-il au tour­ billon de vengeance laissé derrière lui ? Récompensé à Cannes, tourné en vidéo, un film qu'on prom et exceptionnel.

deanna

THÉÂTRE DU CENTAURE, LUXEMBOURG

-> THÉÂTRE -> Du 26 mars au 4 avril 2002. Hé oui, le théâtre déchaîne encore les foules ! Et pour tout ceux qui n'auraient pas encore eu l'occasion de mirer ce petit condensé d'intim isme et de plaisir, une seconde session est organisée du 26 mars au 4 avril au Théâtre du Centaure. Mis en scène par MarjaLeena Junker, à partir du texte de D. Mamet, Bach-Lan Le-BaThi et Olivier Foubert s'en donnent à cœur joie pour interpréter l'élève et le maître. L'étudiante Carol est angoissée à l'idée de ne pas réussir son année, elle va voir son professeur. Rien de plus normal. Mais le professeur s'engage davantage, jusqu'à se laisser entraîner par la soif de connaissance de son étudian­ te. Une discussion entre deux êtres humains, basée d'abord sur la confiance et le respect, se transforme en discours ‘politi­ cally correct’ à deux voix, où chacune s'efforce de l'emporter sur l'autre, c'est-à-dire en inventant à travers le langage un rapport qui permet de déstabiliser l'autre dans ce qui devient inévitablement un bras de fer impitoyable. paperjam 04.2002

I I I I I I I I

Time Off 127


paperjam Index Index des entreprises et institutions cités Cet index reprend l'ensemble des 366 entreprises, organisations et institutions citées dans cette édition. Les annonceurs sont signalisés en gras.

E ntreprises e t in stitu tio n s 3 Com benelux 4M

A B Group A B N Amro ACA Accor - W agon-Lits Aceralia Actin Adecco Luxembourg ADEM Advantage Aeromexpress Agora ALEBA Allied Arthur Pierre Luxembourg Andersen Antena 3 AOL Apple Com puter Arbed - Arcelor 20, 40, Arte Charpentier et associés Ascafi Management Ascafi Partners Ascafi Ventures Astra A stron Building System s Atelier d'architecture Schem el & Wirtz Au Florentin Aubay SI Auberge Royale Auchan Audiolux

B

Banque centrale du Luxembourg Banque Degroof Luxembourg Banque Générale du Luxembourg Bay State B E A Systems Bertelsmann BCE B G L Investment Partners BIL Blitz B NP-Paribas Boca Chica Boursorama Boursotrading BP Luxembourg Brandt Brasserie Battin Brasserie Mousel-Diekirch Brasserie Nationale (Bofferding) Brasserie Simon Broadcasting Center Europe Brussels Expo Bull Business Objects Luxembourg

Canal+ Cargolux Carreau Forbach Carrières Feidt Caves Bernard Massard Cedel Cegecom Cegecom Wireless

128 Index

paperjam 04.2002

?pag es 41 72

50 100 31, 51 96 41, 58 49 41 49 39 39 29 51 101 39, 96 39 48 45 , 75, 79 29 48 48 48 48 78, 79 29 122 51 122 83 50

48, 51

102 117 79 45 38, 44 36 44

20 52, 60 96

122 44 44 79 83 79 79 79 79 45 51 41 39

91 39, 59, 79 126 59 79 45, 92

12 17

14, 59, 79 Cegedel 17 Cegedel-Participations 17 Cegetel - Télécom m unication Développem ent 79 Centralfood 63 Centre de Veille Technologique 79 Ceodeux 59, 79 Céramétal 27 Céram ique 38, 49 Cham bre de Com m erce 39, 50 Channel 5 96 Chase 70, 79 Chaux de Contern 40 Check Point Software Technologies 45 Chelser Perlmutter Prods 79 Cim ents luxembourgeois 79 Circuit Foil Luxem bourg (ex-Yates Industries) 85 C IT I 51 Citrix 29 Claude Vasconi 45, 92 Clearstream 59 Cloos 51 Clussil 10, 48 C o d e x Prod uction s 48 Codex Event technologies 49 Com ité de Conjoncture Com m ission européenne 38, 41, 46, 67 41 Com puterland Europe 51 Conostix 4 C ré d it E u ropéen 48 Cregelux 41, 49 Creyf's 63,85 C R P Henri Tud or 23, 94, 96 CSSF 79 C T I System s

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D B Associates Dell Com puter Belux Deloitte & Touche Fiduciaire Delphi Automotive D ém énagem ents Daleiden Auguste D ém énagem ents Fisch Sàrl D ém énagem ents Tranelux D ennem eyer & Associates S .A . Deutsche Börse Deutsche Telekom Dexia Dexia Fund Services Digital Equipm ent Corporation Dim ension Data Luxembourg D M R Consulting Dunlop D uPont de Nem ours

Econocom Belgium Editions Taschen EDS Egerton Capital Ltd. Electrabel Electrolux (devenu Dometic) Eleven Elth ELTH Enron E n trep rise d es P&T Etablissements Nadin Eu red it Euroclear Euronim bus Europe Online EuroSeek E V S Broadcast Equipm ent

101 41 20 59, 79

101 101 101 64 45, 92, 97 48 20, 28, 38, 100 40 41, 45 40 40 5 9 ,7 0 ,7 9

41 124 , 39, 83 48 14 79

110 79 59 23, 96

2 101 48 92 59, 79 46 48 44


paperJam Excite Extreme Networks

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F5Networks Fanuc Robotics Fédération Luxem bourgeoise de Golf F E D IL FEFSI Fiduciaire Générale du Luxembourg Finance Net FinForce First European Transfert Agent FirstMark Foyer Asset Managem ent France Telecom Fujitsu Consulting

48 41

41 46 111 75 51 20 44 83 101 17 39 30, 48 40

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Galvalange Gapi G E Fanuc Automation Europe Getec G lobal Golf Golf & Cou n try-Clu b Christnach Golf Château de Preisch Golf Club de Clervaux Golf Club Grand Ducal de Golf de Luxembourg Belenhaff Golf de Preisch Golf Gaichel Goodyear G rosvenor Park Prod. Groupe Ciments Luxem bourgeois Groupe Deloitte & Touche Groupe Elf Groupe Guardian Groupe Luxair Groupe Panelux Groupe Pedus Groupe Saint-Paul G ro upe Som m er Allibert Guardian G W J Architekten A G

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79 79 79 79 107, 109,

39, 59, 67, 68, 76, 79 45 59

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20 88 59, 79 15 49, 107 108 49 44 5 9 ,7 9

I l-D é p ô t IC L IE E ILR IMB Global Services Imprimerie Centrale Institu G ram m e Institut Coorem ans Intel Intelligent eTrading Center Inter Express Interbrew Interdean Luxem bourg In te rn axx Intermeat Services Investas IP-W eb.net Itten & Brechbühl

65 45 52, 67, 79 12 40 59 45 45 39 52 101 41 101 19 59 44

42 49 104 117 39 83 41 107, 111 40 79

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L'A utre T raite ur L'Ernz Noire L.A. Productions La Caravelle La Chaum e La Voix Lease Plan LC G B Le Jeudi Le Sabre Productions Lilux Locman London Business School Lotus LR Technologies Ludec Sàrl Luxair Luxem part-Energie Luxinnovation Lu x JU G Luxlait Luxscan

1 13,116 122 48 122 122 34 103 51 8 45 51 124 45 51 39 79 79 14 69, 78 51 79 70

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M6 Machleidt + Partner Marks & Clerk Marks & S pencer Martin's Hôtel Matériaux S .A . Mercury Interactive Corporation Merril Lynch M essag eries du Livre Microsoft Mikado-Publicis Millénium Ministère de l'Economie Mipa Mké Mobilux Monsanto M ovies.lu Musée Groeninge Museums Online

39, 50 29 64 20 108 79 45 96 16 33, 41, 48, 51 46 46 63,69,75 79 52 46 76 129 127 48

N NAI Netbizz.lu Nintendo Novell

27 39 33,12 45,51

o Oberweis Observatoire des Nouveaux Médias O C T O Technology Office des Brevets Meyers & Van Malderen Office ernest T. Freylinger S .A . Office Européen des Brevets OGBL O P IU M Club Restaurant Oracle

1 1 2 ,123 51

51 64 64 67 51 122 45,5 1

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J J o Coenen & C o

Job S earch Johnson Paradigm Ventures K&F Kaempff-Kohler Kana KBC Kellog's Kikuaka Country Club Chant Val Kralowetz Kronospan Sanem Ltd. Et Cie

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P P & T Luxembourg PanEuroLife p a p e r ja m

12,3 95 5 6 ,9 3

paperjam 04.2002

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paperjam Para Press Paul W urth P ED Pioneer Europe Planet R T L Poudrerie de Luxembourg PricewaterhouseCoopers PricewaterhouseCoopers Learning & Education Institute Prolingua Promod

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Radio Luxembourg Randstad Rational Software Renault Républicain Lorrain Réservoir Production Restaurant Les Roses Ristorante Murador Rivunion Rom-Lux Rose de C laire Rotarex R TBF R TL 7 R T L Belgique R T L Group RTL Television Rubbermaid Luxembourg

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Saint-Gobain Norton Samsa SAP Scoot.com Securicor Luxembourg Securitas S .A . Sega Shell Luxembourgeoise Sichel Siemens Sigma Systems SNCI Société Electrique de l'Our Société Européenne des Satellites Soludec Solvus resources Sony Sophia Euro Lab Space Vest Spiral Staff Interim S .A . State Street Luxembourg Statec Steidle + Partner Stock Stolberger Telekom Streff Streng René Suce Wolff Sun International Sybase

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Talents S .A . Tango / Tele 2 Tango T V Tania Concko Tarkett Som m er Luxembourg Tate Gallery TD G Logistics T D K Recording Media Europe Tecsys Telefonica Téléphonie S .A .

130 Index

paperjam 04.2002

59 67, 68, 71, 79 22 41 18 79 40, 100 51 87 20

41

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ULC Unilever Université de Luxem bourg Université de Stanford Usinor

V 20 39, 49 45 24 17, 52 50 122 122 95 48 81 79 50 51 50 20, 38, 44, 79 39, 98 59, 79

V alorlux Viasolutions Villeroy & Boch Vison IT Group Vittel Vivendi Universal V M S K e ytrad e VSENET V TM VUE

31 41, 96 39 45 41, 58

46, 77 30 59, 79 45 46 18 115 17 45 51

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101 113 52

W agner Frères W engé W e r liefert W as ?

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51 79 127 41 101 79 29

Telindus Texaco Luxembourg Théâtre du Centaure Toshiba Informations System s Transports Faber TrefilArbed Bissen Trojan + Trojan

33, 48 48

Prochains dossiers à paraître # 05.2002 : T é lé c o m s Les nouvelles technologies se développent, les entrepri­ ses rationnalisent leurs investissements, font des choix stratégiques. L 'U M T S s’annoncera-t-il rapidement ou faudra-t-il attendre de nom breuses années encore ? Les (bientôt anciens) nouveaux entrants ont-ils réussi à pren­ dre place sur le m arché ?

# 06.2002 : F o rm atio n L'environnement légal et la pénurie de main d ’œ uvre obli­ gent les entreprises à s ’intéresser de plus en plus à la formation de leurs em ployés. La formation initiale n'est plus la seule formation du travailleur, on est entré dans un âge de la formation continue et perpétuelle. Com m ent s'organise-t-elle au Luxem bourg à l'extérieur de l'enteprise ? Est-elle efficace ? Les entreprises mettent-elles en place des procédures en interne ?

83 12 18 29 79 126 66, 83 59, 79 41 48 79

# 07.2002 : In te rn e t S o lutions Le net fonctionne sous nos yeux sans que nous connais­ sions les technologies qui le font marcher. Entre les ser­ veurs, les ordinateurs, les routeurs, les logiciels et les lan­ gages de programmation, tour d'horizon des technologies et des entreprises faisant ces technologies.


transmit your knowledge!

f/y

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Logistique pour presentations audiovisuelles Vidéoconférence e t audioconférence

Oratum ERNSTER

Eq uipem ent et m o b ilie r pour salles de réunion et de fo rm a tio n Espaces pédagogiques m u ltim é d ia Service de location

180 rue de Rollingergrund

S O L U T IO N S ET

D ID A C T IQ U E S

A U D IO V IS U E L L E S

L-2440 Luxem bourg _ te l 44 42 14-1 _ fax 45 82 51 _ m ail@ oratum .lu _ www .oratum .lu


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RING TO N ES NOKIA ou ERICSSON AC/DC : Thunderstruck Ace of Base : Beautiful Life Afroman : Because I got high Alcazar : Crying at the discotheque Alcazar : Sexual Guarantee Alice Cooper : Poison Anastacia : Paid my dues Aqua : Barbie Girl A iC : My heart beats like a drum Atomic Kitten : Whole again Babylon Zoo : Spaceman Bad Religion : American Jesus Baha Men : Who let the dogs out Barthezz : On the move Batman Beatles : Ob-la-di Ob-la-da Beethoven : 9th Symphony Blur : Song 2 Bon Jovi : Living On A Prayer BonJovi : Always Britney : Crazy Britney Spears : Baby One More Time Bruce Springsteen : Born In The USA Celine Dion : My heart will go on Christina Aguilera : Come on Over Coca Cola Coolio : C U when u get there Daft Punk : Da funk Daft Punk : Digital love Dallas Dante Thomas : Miss California

110019 170013 170001 130012 120022 120050 120083 120001 120051 120002 120087 120086 120052 120017 120060 170002 110020 120088 120089 190025 170009 120090 110013 120054 120024 190003 170004 120071 120025 120055 120026 120091 120092

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Darude : Sandstorm Davy Crocket Dawson's Creek Theme Deep Purple : Smoke on the Water Destiny's Child : Jumpin Dire Straits : Walk Of Life Dj Oetzi : Do wah diddy Eiffel 65 : Dub In Life Eiffel Elton John : Candle In The Wind Eminem : Amityville Eminem : The real Slim Shady Enrique Iglesias : Hero Eric Clapton : Layla Europe : Final Countdown Eve & Gwen Stefanie : Let me blow ya mind Exodus Faithless : God is a dj Fatboy Slim : Right here, right now Five : If ya gettin down Flint Stones Futurama Geri Halliwell : Scream if you wanna go faster Gigi d'Agostino : Another way Guns N'Roses : Sweet Child O’ Mine Hootie& The Blowfish : Only wanna be Indiana Jones Itchy Jamiroquai : Little L Jay-Z : Girls Best Friend Jennifer Lopez : I'm real Jennifer Lopez : Let's get Loud Jennifer Lopez : Waiting for tonight Kylie Minogue : Can't get you out of my head

120093 120095 190005 110012 120096 120099 120098 120097 190026 120100 120101 120102 120061 120004 160011 120104 170003

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Kylie Minogue : On a night like this Limp Bizkit : Take a look around Lion King : HakunaMatata Los Del Rio : Macarena Madonna : What it feels like for a girl Manu Chao : Me gustas tu Mary J Blige : Family affair Missy Elliot : Get your freak on Monthy Python Nickelback : How you remind me No Angels : Daylight Outkast : Miss Jackson Pink : Get the party started Pink Floyd : Another Brick In The Wall Ravel : Bolero Robbie Williams : Somethin' stupid Zorba the Greek

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E n v o y e z t o u t s im p le m e n t un S M S s u iv i d u co d e d e v o tre c h o ix ! Vous re c e v re z en ré p o n s e un S M S a v e c v o tre s o n n e rie o u lo g o . Vous tro u v e re z la lis te c o m p lè te d es « R in g to n e s & Logos » s u r

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