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« Il faut un contrepoids social et écologique au CSV »
from Paperjam mars 2023
S’il n’est pas inquiet que la tête de liste nationale du CSV, Luc Frieden, soit issue de l’aile libérale du parti, Marc Spautz estime qu’il faut néanmoins un contrepoids social et écologique au sein des équipes et dans le programme électoral.
Ancien secrétaire général du LCGB, vous incarnez l’aile sociale du CSV. Cela ne vous inquiète pas que Luc Frieden, décrit pour sa part comme libéral, ait été désigné tête de liste nationale ?
Luc Frieden était en effet un homme de l’aile économique et libérale durant ses années en politique. À partir de 2014, il a surtout travaillé pour le secteur patronal. Il est donc important d’avoir un contrepoids social et écologique pour trouver un équilibre au sein du CSV.
Comment ce contrepoids doit-il se concrétiser ?
Dans le programme électoral, mais aussi parmi les candidats qui se présenteront, ainsi que dans l’équipe qui constituera sa garde rapprochée.
Avez-vous obtenu des garanties que le programme aura bien des chapitres dédiés au volet social ?
Nous sommes occupés à discuter des différents points du programme. Jusqu’à présent, je m’y retrouve, nous avons eu de bonnes discussions et vous verrez sûrement, lors de la publication du programme, des marqueurs en lien avec le social et l’écologique, et pas seulement l’économique. Mais le programme reste de la théorie : les gens doivent savoir que des personnes vont défendre leurs intérêts par la suite.
Les 60 candidats aux législatives devront donc aussi représenter ce volet social… Il faut montrer que nous avons un leader qui connaît bien la situation économique du pays et des entreprises, mais aussi que d’autres personnes sont proches de la population, des travailleurs, des pensionnés et des autres secteurs. C’est la mission du parti d’y parvenir.
Quelle est la problématique sociale à laquelle répondre en urgence ?
La plus importante reste la crise du logement. Nous avons les salaires les plus élevés d’Europe, mais aussi les prix du logement les plus élevés. Des gens quittent le pays pour aller habiter à la frontière. Il faut aussi se saisir du problème de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, ainsi que de la formation.
Luc Frieden dit vouloir baisser la pression fiscale sur les ménages. Vous êtes d’accord ?
Actuellement, oui : l’équilibre entre personnes physiques et entreprises n’est plus présent. Il y a 30 ans, la charge fiscale était à 50/50, maintenant le rapport est de 70/30.
Les entreprises doivent donc contribuer davantage à cette problématique fiscale ?
Cela dépend. Il faut analyser cela secteur par secteur. Dans certains, les entreprises font des bénéfices comme jamais dans l’histoire, et cela sans payer d’impôts. D’autres sont en difficulté. Là aussi, il faut trouver la formule la plus juste, la plus adaptée.
ÉNERGIE
Pour Marc Spautz, il est important d’investir dans le solaire et l’éolien pour réaliser la transition énergétique, mais surtout que les pouvoirs publics permettent aux personnes issues de toutes les catégories socioprofessionnelles de le faire.
Le débat sur le temps de travail a été relancé par le LSAP. Vous êtes pour une réduction ou pour la flexibilisation ?
L’État doit créer un cadre afin que les partenaires sociaux aient la possibilité de négocier des modèles en interne. Dans certains cas, ce sera une baisse du temps de travail, dans d’autres, plus de flexibilité. Il y a de grandes différences entre les secteurs et les emplois. C’est pourquoi ce n’est pas à l’État de fixer cela.
Claude Kirsch, cinquième génération de maraîcher, sur RTL.lu.
3 PROPHÈTE
Le CEO d’Eurocaution, Alessandro Rizzo, qui assure la plupart des clients du groupe immobilier en faillite, interrogé par paperjam.lu.
Robby Cluyssen, director Residential, lors de la présentation des résultats annuels de JLL, relayés par paperjam.lu. 4 CONFUSE
L’ancienne ministre CSV Erna Hennicot-Schoepges, le 4 février, dans l’émission Background am Gespréich
5 REBOOSTÉ
Rattrapé par le retour de Luc Frieden en politique, Fernand Ernster a été élu président de la Chambre de commerce. Et poursuivra le travail du leader chrétien-social, a-t-il dit à paperjam.lu.