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OFFRE COMMERCIALE

4 tendances touristiques à suivre

Le marché du tourisme se transforme et s’adapte à l’évolution de la demande de la clientèle, mais tente aussi de créer de nouveaux besoins. Passage en revue de quelques phénomènes perceptibles chez les voyagistes au Luxembourg et en Europe.

Auteur CATHERINE KURZAWA

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Nuitées insolites Quand la nuit d’hôtel fait place à l’expérience inédite : c’est le pari des hébergements insolites qui fleurissent aux quatre coins du globe. Des cabanes suspendues, des maisons flottantes, ou encore des formules d’hébergement immersives, il y en a pour tous les goûts et pour tous les budgets. « La plupart des campings au Luxembourg offrent des locations de type tente safari, pods, tonneaux à vin, huttes, etc. », explique Linda Gedink, secrétaire générale de l’asbl Camprilux. Dans le nord du pays, le camping Val d’Or propose ainsi une sélection de logements qui vont de la tente safari au baril géant de bois en passant par des tiny rooms situées dans un cadre champêtre. Dans la vallée des Sept châteaux, l’hôtel-écolodges Péitche Lauer accueille ses convives dans huit chambres d’hôtel, mais aussi trois MushRooms, des habitations sur pilotis construites en bois local. Enfin, dans le sud du pays, l’offre en Kabaischen s’agrandit, avec notamment la maison flottante Floater à Dudelange, mais aussi un wagon aménagé à Fond-de-Gras.

Le train sort de l’ombre Avec 5 % des déplacements vers les séjours de loisirs en 2021, le train est un challenger. Mais « nous notons une hausse de quelque 30 % des demandes pour des voyages en train », avance Thierry Raizer,

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gestionnaire de communication externe au sein des CFL. Leur filiale CFL-Évasion propose des packages qui permettent de rallier Luxembourg à Coblence en train, d’où les voyageurs peuvent embarquer à bord de l’ÖBB Nightjet, un train de nuit qui met le cap vers l’Autriche. Pour cinq jours, les tarifs varient de 999 euros à 1.674 euros par personne selon la destination, la date et les prestations (avec ou sans forfait de ski).

Écosse, Venise, Slovénie ou encore Suède : Railtrip.travel est spécialisé dans la confection de séjours en train personnalisés partout en Europe. « Le Covid a accentué la demande pour les voyages en train. Je pense que ce qui plaît le plus, c’est l’aventure. Nous vivons dans une société où tout le monde cherche à se démarquer et à vivre quelque chose d’un peu exceptionnel », avance Fabian Pirard, fondateur de l’agence basée à Namur. Pour dix à douze jours en Écosse, il faut compter entre 3.000 et 3.500 euros pour deux personnes en moyenne saison.

Le luxe de prendre son temps Et si le véritable luxe c’était tout simplement de prendre son temps ? Prendre deux jours pour rallier Paris à Venise plutôt que deux heures en avion, le tout agrémenté de cuisine de haut vol et du défilement des paysages à travers la fenêtre de votre wagon. C’est la promesse du Venice Simplon-OrientExpress exploité par Belmond (LVMH). Comptez 3.400 euros à 8.400 euros par personne pour ce voyage aux allures de film des années 1920. Dès 2025, Accor proposera des expériences du même type à bord de l’Orient Express. Ses tarifs n’ont pas encore été dévoilés, mais il devrait être question de 2.000 euros par passager pour 24 heures. Quant au parc du Puy du Fou, il a présenté cette année Le Grand Tour, un train qui sillonne la France sur 4.000 km pendant six jours et propose à ses 36 passagers de découvrir l’artisanat sous toutes ses formes. Les tarifs débutent à 6.900 euros par personne.

Naviguer autrement « Le tourisme de croisière a été le plus affecté durant la pandémie, mais nous constatons que la demande est à nouveau là », assure David Lentz, product manager chez ULT Cruises. À côté des paquebots géants, la demande croît pour des offres alternatives avec des navires plus petits – parfois des voiliers, plus prestigieux, plus chers, mais aux destinations plus proches comme la Méditerranée. Le tourisme fluvial avec les péniches sans permis connaît aussi un regain d’intérêt. Et pour les amateurs de grandes traversées, le tour du monde se profile avec deux départs début janvier depuis Barcelone pour près de 120 jours en mer. « Nous avons plus de 30 passagers en provenance du Luxembourg déjà inscrits », confie notre interlocuteur.

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