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MON ARGENT

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MA MAISON

MA MAISON

Plutôt prudent, le directeur général de la Chambre de commerce Carlo Thelen s’octroie quelques extras, mais dans une approche axée sur le long terme.

Avez-vous un principe par rapport à l’argent ? Je suis plutôt prudent dans le sens où je viens d’une famille modeste où nous n’avons jamais fait d’excès. J’avoue que c’est quelque chose que j’ai gardé par la suite, bien que, l’évolution professionnelle aidant, j’ai vite commencé à avoir un rapport plus détendu à l’argent.

Plutôt cigale ou fourmi ? J’essaie d’agir en bon père de famille, mais il m’arrive d’être cigale dans la mesure où, lorsque je pars en vacances, je ne regarde pas trop à la dépense. Ce sont des moments privilégiés avec mes proches, et je ne veux pas tergiverser. Au restaurant, disons que je vais éviter la pizza (sourire). Beaucoup de gens aiment se faire plaisir et je m’inscris dans cette philosophie.

Vous souvenez-vous de votre premier salaire et de ce que vous en avez fait ? Mon premier salaire a été, en bonne partie, mis de côté pour me constituer un capital pour l’avenir, en l’occurrence pour louer un appartement. Ma priorité était l’accès à la propriété. J’ai donc loué peu de temps car je voulais rapidement acheter.

Quel est le meilleur achat que vous ayez fait ? Mon premier appartement. Il représentait à l’époque déjà beaucoup d’argent, mais lorsque je l’ai revendu par la suite, la plus-value m’a permis d’acheter une maison pour ma famille et j’estime que nous avons été chanceux. La génération de nos parents n’a pas forcément eu cette chance car, même si les biens coûtaient beaucoup moins cher, les taux d’intérêt étaient nettement plus élevés. Et je crains que la génération de mes enfants n’ait pas non plus cette aisance que nous avons eue.

Avez-vous des passions coûteuses ? Avec le temps, j’ai développé un penchant pour les montres et les tableaux destinés à décorer ma maison. J’avoue que nous faisons parfois quelques petites folies, mais cela n’a rien de déraisonnable. Mon objectif est toujours d’acheter des objets de qualité qui ne perdront pas de leur valeur dans le temps. J’aime aussi la marque luxembourgeoise Aéro-Design, qui fabrique des objets à partir d’anciennes pièces d’avion.

Parmi les beaux objets que Carlo Thelen apprécie : son bureau construit avec des ailes de Mirage 3.

Quels objets avez-vous ? J’ai chez moi un bureau construit avec des ailes d’un Mirage 3. C’est une pièce quasi unique, et je suis persuadé qu’elle ne perdra ni de sa valeur, ni de mon admiration. J’ai aussi un bracelet et une montre d’aviation – que j’aime beaucoup – qui comportent une pièce du Concorde.

L’aviation vous intéresse ? J’ai toujours été fan d’aviation, c’est sans doute le fait de voir le monde d’en haut qui m’attire. Je regrette de ne pas avoir pris le temps de passer le brevet pour piloter un petit avion.

Qu’aimez-vous dans les montres ? C’est un objet utile et que l’on peut porter tous les jours. J’achète des montres qui gardent leur valeur et au design intemporel de manière à pouvoir les transmettre à mes enfants plus tard.

Combien de montres avez-vous ? Je suis largement en dessous du nombre qui me permettrait d’en porter une différente tous les jours du mois.

Y a-t-il un objet dont vous ne voudriez pas vous séparer ? La première montre que mon épouse m’a offerte pour nos fiançailles. Je ne me vois pas non plus me séparer des dessins de mes trois fils offerts à l’occasion de la fête des Pères.

Pour devenir riche, il faut… … il faut beaucoup de dévouement et d’engagement, un peu de chance et de réussite. Mais, surtout, prendre des risques, car on doit s’engager sur des voies non encore explorées pour vraiment faire la différence. Être riche ne se résume pas à ce que l’on possède de matériel, mais à ce que l’on crée pour la société, les générations actuelle et future.

Interview CATHERINE KURZAWA Photo GUY WOLFF

Le long terme avant tout

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